matta fiât & conclure que ce tenue s'eft répandu
date les Gaules avec la Langue des Romains. Mais
de favans Critiques ont déja obfervé que cette leçon
eft faune, & qu'il fuit foc fiirptM Uta, comme porte
l'édition de RHcinfius. Mmaécoirùnsdoateraxa^ £lofe pour expliquer le mot/«»pM,qui lignifie un riflu
de joncs. Sur quoi rieïnfius, très-verie dans la Critique
des bons Auteurs, fait cette obfcrvarion: 'Cent matt a
Je ne penfe pas que l'on puilfe encore douter que le
mot dont il s'agit dans cet article, ne foit originaire-
ment de la Langue Celtique. Mais le partage de Gré-
goire de Tours, que j'ai cite tout-à-l'hcure, m'engage
dans une courte digreffion. Ménage, dans fon Di£rion-
naire Etymologique, au mot Natte, prétend que le
moc natta pour étoit en ufage des le
& renvoie a Grégoire de Tours, Vie de* Pères, ch.xi.
L'indication eft faune. Ce n'eft p^int dans !e cha xi.
c'eft dans le xix. que quelques éditions peu corroies,
& faites fur des manuferits récens, portent q uod vu
nattai. Le Père Ruinart a corrigé matas, conformé
menc aux plus anciens manufcrits. Ménage avoit pris
cette indication de Savaron Gns prendre garde que
cet habile Critique avertit qu'au lieu de nattas il faut
Ktcm*!tas. Un Chanoine du Puy {Raimundus de Agi-
les),^ a écrit l'Hiftoire de la prife de Jérufalem par
les François, & qui vivoit au commencement du xu.
fiécle, eft peut-être le premier Ecrivain qui ait employé
ce terme natta que l'on trouve, quoiqu'aflez rare-
ment, dans lés Ecrits barbares des ficelés poftérieurs.*
Après l'article NUANCE, ajoutez le fuivant.
NuANCf.Du Latin mutât io, d'où mutante, & en-
Yuite nuance, par le changement de rm enn, comme
dans nèfle de mefpilus. Quant à la terminaifon Fran-
çoife ancr, beaucoup de fubftantifs Latins en tio (ont
rendus paf ance comme dans doutance? de dubitatio}
dans demoiftrance, déclarance jéparance prottvance,
vifîtance,6cc. Ce que notre ancien François tenoit du
Provençal ou cette cerminaifon eft familiere, & d'où
l'Italien l'a pareillement emprunté, felon Caftelvetro,
Correttitni del Vé'ihi pag. x79. 180. Nuance en
peinture eft appellée dans Tline, liv. } y chap. S com-
mijfura colonir/i trarrjîius harmoge.
Après l'article RAS, ajoutez le fuivant.
RAS. Selon le R. P. Oudin, Jéfuite, dans fes Ety-
tnologies Celtiques imprimées à la tête des Œuvres
diveries de M. l'Abbé Gédoyn page xxix. ras eft un
mot Celtique, qui lignifie laine., & nous l'employons
pour marquer une étoffe de laine, comme nous drç
ions feutre cafior, pour dire un chapeau. Notre Lan-
gue, comme les autres, a plufieurs de ces expreffions,
ou le nom de la matière eft employé pour marquerla
chofe même qui en eft faite.
La ratifie atome le même Père, eft une efpèce d'é-
toffe de laine. Ménage avoue qu'il ne fait pasl'ctymo-
logie de ce mot. On la trouve dans le Celtique ras. Si
l'ufage en a retranché la lettre/, elle à de même été
retranchée dans fut aine & crépine nos ancêtres écri-
voient crefpine ,fu(laine &c. Le Celtique ras s'elt
confervé dans ratine comme dans mafiin & mâtin
( canis viUaticus ) s'eft confervé le terme Celtique mas ( villa), je n'infifterai pas fur cette étymologie, parce que d'autres ont déja fait la même remarque. Quelques Ecrivains Grecs du bas Empire, parlant de la manière dont les Soldats dévoient être habiUes, difent qu'il faut que leurs habits (oient ou de toile Ail* ou de chamois hym ou Ce mot eft quel-* qoefois écrit p««a. De quelque maniece qu'il foit écrit, je ne penfe pas qu'il puiilé être autrement rendu que par lanea, de laine. C'cft ainfi qu'il eft expliqué dans leGloflaire Grec du favant Du Cange Pâmas v. lier dr afperimr prtinde cum fuis viUis <jualis eft qi.i militibus datur.
Je demande en conséquence, d'où eft venu aux Grecs des bas fiédes ce terme peve» pour dire laine Saumaife (in TertuU. de Pall p- ? J •/ prétend qu'il vient du Latin rafum, parce que c toit un vêtement ras &fans poil. Ménage a fuivi cette conjecture. Elle fuppole que l'on ne donnoit aux Soldats que des habits déjà ufes ou faits d'étoffcs fines & bien façonnées i eft hors de toute vrai-femblance.
y\ oici de quoi termine-r le différent & fixer la Cgni- fication de foûro» Dans le Rituel des Grecs modernes (p. 5 57- de l'édition du P.Goar), ces mots /mit* par/'»», (ont rendus en Latin, confuum fub tegmine laneo craJfeori. Si l'adjectif pàanm doit être rendu par Uneum,'û eft évident que fon fubftantif pàsoi c'cft l.na. Mais enfin comment le Celtique ras a-t-il paile des Gaulois aux Grecs ? La réponle eft ai fée. Par le commerce entre ces deux nations. Les Gaulois étoient répandus dans toutes les Armées.
Après le fécond article RATINE, ajoutez le fuivant.
Katime.U mot vient du L.elt.que rai, qui lignifie laine. Voyez ci-devant Ras.
Après l'article REQUIEM, ajou:ez le Suivant.
R t oju 1 e m. Il y a lieu de croire que c'eft par corruption que nousnommons ainfi ce poilfon, au lieu de regxin ou requiens comme on fappelle dans le pays où il fe trouve. Voyez les Voyages de Jean Wington, traduits de l'Anglois. Vergj.
Après le fecond article Serein ajoutez le fuivant. S sut in. L'air du foir vers le coucher du foleil. Ménage le dérive deferenum, parc: que le fertin tombe, dit il particulièrement les jours fereins. Peu de personnes feront de fon avis. Comme on a dit autrelois ferée pour/ww, &qu'oi d\\ferenaàe pour ,o:renadej on ditde mcme;erci, pour foirein, par rapport au foir, qui en général, fett'n ou non, eft toujours le tems dujerein. C'eft ainfi que peur éviter toute équivoque on auroit dû écrire ce mot. Clejjaire fur ies Ncèis Bourg, au mot fere'iv.
Après l'article S Y N O V I E ajoutez le fuivant. Synovie. J'ai dit à ce mot, que j'en ignorois l'étymologie. Comme il eft moderne, & que Paracelfe l'a probablement inventé je crois maintenant qu'il l'aura formé de quelque mot Alleman qui y reuemble, &qui peut fignifier nerf, de même que finew en Anglois. On a appelle autrefois nerfs, non feulement les nerfs proprement dits, mais encore les tendons & les ligamens d'où Paracelfe aura pu nommer Jynovie ou finovïe le fuc qui les hume&e.
Fautes à corriger dans le fécond Volume du Diâiomtaire Etymologique.
colonne z. ligne 14.au lieu de handieren,
J^ Tjfcz lumditren..
P. \i. coL 1.L 18. après hulote, ajoutez M.
P. 6 x: col. 1. 1. 47. au lieu de Soé, liiez Jafkttk,
Ibid. 1. 51. au lieude Onkclos liféz
P. 7#. cet. z. L }7. ;àu lieu de Wtcttr,
P. %6. col. 1 1. 1 3. zu lieu de atrabilc life? and^biU.
P. 47 J. coL 1. 1. 1. au lieu de fortkt* lifaforko.
P. 4<x. col. i. L .41. au lieu de M, mettez*.
P. 505. col. 1. 1. 64» après JUrjet ajoutez une ».
P. 2. 1. 10. au lieu de ttrriginm lirez tcrr'tgena. Pi J3f. col. 1. 1. Il', au lieu de ^11^, lifez "HP ;•& au lieu de tour,, lifez* thor. 1 P. 537. col. 1. 1. de TCf?4 lifea? t^îi.
P. 571. col. 1. 1. ii. au lieu de Dam-, lirez Dame.
P. 574. coL i.l. 7. aprb viUebreqmn ajoutez AL
FIN.
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