Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 180 à 180 sur 957

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Tome neuvième, Ju-Mam / par une société de gens de lettres ; mis en ordre et publié par M. [Denis] Diderot,... et quant à la partie mathématique, par M. [Jean Le Rond] d'Alembert,..

Éditeur : Briasson (Paris)

Éditeur : David (puis)

Éditeur : Le Breton

Éditeur : S. Faulche

Date d'édition : 1751-1765

Contributeur : Diderot, Denis (1713-1784). Éditeur scientifique

Contributeur : Alembert, D' (1717-1783). Éditeur scientifique

Sujet : Musique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb35153871q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 168 microfiches de 98 images ; 105 x 148 mm

Description : Collection : Archives de la linguistique française ; 118

Description : Encyclopédies

Droits : conditions spécifiques d'utilisation - Microformes et reprints

Droits : restricted use

Identifiant : ark:/12148/bpt6k50541z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98%.


des ratines, 8c autres femblables étoffes façon d'An. déterre & de Hollande, La fégoyiane ou refleUrct lert à fabriquer des draps delboenf ou autres de pa- reille qualité. La tierce n'entre Me dans les draps communs comme dans ceux de Rouen ou de Dar- netal. Les couvertures & tes bas de Ségovie ont beaucoup de débit parce qu'ils font moelleux doux au loucher & d'un excellent ufé.. Cette laint néanmoins malgré fon extrême fineffe,

n'eft pas propre à toutes fortes d'ouvrages, il en eft qui demandent de la longueur dans la laint; par exemple, il feroit imprudent d'employet la magnifi- que laine d'Efpagnr à formei1 tes chaînes destapiffe- ries que l'on fabrique aux Gobelins c la pe1fe&ion de l'ouvrage exige que les chaînes avec beaucoup de portée (oient fortement tendues, & que leur tiffu, fans être épais, foit affez ferme affez élaffique pour réfrfter aux coups & au maniement des ouvriers qui fans cette les tirent, les frappent & les allongeât.

La laine d'Angleterre eft donc la feule que fa lon-

gueur rende propre à cet ufage. <guel effet- ne fait point fur nos yeux l'éclat de fa blancheur ? Elle ett la feule qui par fa propreté reçoive parfaitement les couleurs de feu & les nuances les plus vives. f ,fortit très-bien la laine d'Angleterre à la lainede Valogne & du Cotentin. Elle entre dans la fabrique des draps de Vatogne, ferges façon de Londres'; & On en fait en bonneterie des bas de bouchons, ic de ,très-belles couvertures on la carde rarement peignée & filée elle fert à toutes fortes d'ouvrages à l'aiguille & fur le cannevas.

La plupart des laines du levant ne vaudroient pas

le transport fi l'on fe donnoit la peine de les voiturer jufq u'à Paris. On les emploie dans tes manufactures de Languedoc & de Provence à raiibn de leurs qnalités. On fait ufage des laines du nord avec la même referve. Les meilleures toifons de Weymar & les laims d'été de Pologne fervent à la fabrique des petites étoffes de Reims & de Champagne.

En ua mot il n'eft aucune*fpeee de laines étrange-

res ou françoifes que nos ouvriers ne mettent en œuvre depuisle drap de Julienne, de- Van-Robais de Pagnon, de Ràuffeau, & le beau camelot de Lille en Flandres jufqu'aux draps de tricot & de Poulangis, & jufqu'au gros bouracan de Rouen. Il n'eu point de qualité de laines que nous n'employions & n'apprêtions avec une vanété infinie, en étamine.en ferge, en voile, en efpagnolette, & en ouvrages de tout genre. ••; • • Mars, dire quelqu'un + cet -étalage pompeux &

mercantile que vous venez de nous faire^del«mploi de toutes fortes de laines, n'eft pas une ehofe bien xnerveilleufe dans une monarchi? ou toutfe débite, le boa, le médiocre le mauvàis-& le très-raauvaùs. Il vaudroit bien mieux nous apprendre fi l'on nẽpourrait patfe pafler dans notre royaume des laines •étrangères* notamment de «elles d'Efpagne & d*An» qualité & en augroen* tant la quanmédé nos &«•» en Fiance. Voua des objet de difeuffion qui ferbient danses d'un Encyclo- pédifte. Eh bien fans perdre letems en dHcoutefoperflus, je vais examiner par deffaits.fi les caufes qui procurent auxEfpagnols ic aux Angloisdes ùdtis- v L'Efpagne eor le fort des contré«$JbumHe» air '~Sttta le go&it du travail êfi de ftgritultîire. Un rkhe métayer de Cadix, Marc l'empire de Claude qui feifoit fes déUots desdoilceurs de la vie champêtre ,fut fràppéde la blancheur ges que des marchand» d'Afiàquc débarquoient pour

les fpeâacles. Sur-le-champ il prit la rétolutioit de tenter s'il (croit pénible d'apprivoiter cgs botes 6é d'en établir la race dans les environs de Cadix» Il l'effaya avec fuccEs & portant plus loin fes expérience» il accoupla des béliers afticains avec des brebis communes. Les moutons qui- en vinrent avoient avec la délicateffe de la mère la blancheur & la qualité de la laine du pere..

Cependant cet établiflement ingénieux n"eut point de fuite, patce que fans la protection des fouverains* tes tentatives les mieux conçues des particuliers font prévue toujours des fpéculations ftériUs. Plus de treize fiedes s'écoulèrent depuis cettd époque, fans que perfonne fe foit avifé en Efp agno de renouveller l'expérience de Columelle. LesGoths, peuple barbare, ufurpateurs de ce royaume, n'é- toient pas faits pour y longer encore moins les Mu:. fulmans d'Afrique qui leur fuccéderent. Enfuite les Chrétiens d'Efpagne ne perfectionnèrent pas l'Agriculture en faifant perpétuellement la g»crre aux Maures & aux Mahométans, ou en fe la faifant mal. heureufement entr'eux.

Dom Pedre IV. qui monta fuT le trône de Caftilld en 1 3 50 fut le premier depuis Columelle, qui tenta d'augmenter & d'améliorer les laines de fon pays. Informé du profit que les brebis de Barbarie donnoient à leurs propriétaires il réfolut d'en établir la race dans fes états. Pour cet effet il profita des bonnes volontés d'un prince Maure duquel il obtint la permiflion de transporter de Barbarie en Efpagne an grand nombre de béliers ce de brebis de la plus belle efp ece. U voutut, par cette démarche, s'attacher l'affeâion des Caftillans afin qu'ils le foutinffent fur le trône contre te parti de tes freres bâtards, & contre Eleonore leur mere.

Selon les règles de l'économie la plus exaûe U. félon tes lois de la nature le projet judicieux de Dom Pedre taillé dans le grand & Soutenu de fa puiffance ne pouvoit manquer de réumf. Il ét'oit naturel de pehfer qu'en tranfplantant d'un lieu défavorable une race de b2tes mal nourrie dans des pâturages d'herbes fines &: fucculentes où le foleil éft moins ardent, les abris plus fréquens, & les eaux plus falutaires les bêtes tranfplantées produiraient de nombreux troupeaux couverts de laines fines, foyeufes & abondantes. Ce prince ne fe trompa point dans fes cortjeâurés,6c la Caftille acquit au quatotzieine fiecle un genre de richeffes qui y étoit auparavant inconnu. Le cardinal devenu premier minière d'Efpagne au commencement du fîxieme fiecle marcha fur les tracés heureufes.dc Dom Pedre > $c fôn rie pour ettexporter des brebîi Sç. dés béliers delà plus belle efpece. Il les établit principalement aux environs de Ségovie, où croît encore la plus précieufe laine du royaume. Vënops 1 rAngtétèrre> Non -feulemeru la culture des laints y eft d'm>« plus grande anciennetés qu'en Efpagne, mais eUft.y a été pôr^fe encouragée imainienue ficpeife^^ née avec une toute autre attention. i Si & à la nature de fon fol l'excellente qualité de. fes bines, elle commença à être redevable de leur abondance au partage accidentel de fes terres, f«« «A 8 o partage qui invita naturellement fes habitant i nourrir de grands troupeaux detoutes fortes dë-byf-y tiaux. ils n'avoient d'autre moyen que celui-làjta»*' 'jottie.de- leur droit de communes perpétué jniqh'à noms fours & ce droit fat longteats le feui cA>jet de Piriauftrie de' la nation. Ce grand terrain i^ deftlné au pâturage, s'augmenta pat, étendue des