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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1936-07-16

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 16 juillet 1936

Description : 1936/07/16 (Numéro 14497).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG50

Description : Collection numérique : BIPFPIG72

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k500772b

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/01/2008

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Pour reconstruire

A la veille des élections législatives nous avons observé que tous les manifestes et proclamations qui se réclamaient d'une doctrine de gauche ou d'extrême-gauche étaient muets au sujet du vote familial.

Or, il nous a toujours paru d'un illogisme singulier, du point de vue moral, social, politique et même économique, que des démocrates soient indifférents ou hostiles à l'égard de la « valorisation civique de la Famille. Plus on avance dans la voie ou pour parler plus juste, plus on approfondit objectivement le concept de Démocratie plus on constate que ce régime a besoin de cadres forts, de groupements d'élite, afin de maintenir la justice sociale réelle, afin de s'arrêter avant de prendre la pente de la démagogie et de l'anarchie, afin d'éviter la dictature d'une classe ou d'un homme. Donc, un démocrate radical ou socialiste devrait être plus familial qu'un « droitier » ou qu'un « centriste », ceux-ci possédant dans leur doctrine d'autres éléments d'ordre, d'encadrement et de stabilité. Il n'en est malheureusement pas ainsi, pour des raisons d'ordre historique en France, et philosophique un peu partout. Par une sorte de colossal et déplorable porte-il-faux, notre xvnr siècle et la Révolution de 1789 ont lié. ont solidarisé étroitement démocratie. individualisme et rationalisme à tendances matérialistes. L'on n'a pas répudié la famille sur le plan de la vie privée et dans le domaine sentimental, bien qu'en 1793 les adeptes de l'union libre fussent assez nombreux. Mais sur le plan civique, il a été entendu qu'elle n'existait pas. L'homme a été extrait et même éjecté de son milieu (profession, foyer, communauté religieuse ou économique) pour recevoir, comme s'il devait être toujours célibataire, sans métier et sans responsabilités collectives, la qualité de citoyen. Aucun régime, depuis la Première République, n'a rectifié cette grave erreur. Et jamais le citoyen n'a reçu un droit de vote supplémentaire représentant précisément ses responsabilités supplcmcntnires, ses intérêts plus nombreux ou plus importants, sa valeur de rendement ou de service dans la patrie.

Les rénovateurs qui prétendent se détacher des divers groupes plus ou moins conformistes vont-ils enfin comprendre l'absurdité de cette énorme lacune qui fausse le système représentatif ? Vont-ils la dénoncer et la combler ?

Oui, partout il est question de monde nouveau, d'ordre nouveau, d'équipes nouvelles, de n'génération, de reconstruction, de rassemblement pour une besogne créatrice. Mais si cette aspiration est unanime dans le champ du sentimcnt, quelle confusion dans les idées Quel grouillement, quelle bousculade, quelle tour de Babel et, chez certains prétendus animateurs, quelle ignorance et quelle pauvreté

On ne rebâtit pas une cité sur un « désir du mieux », pas plus qu'on ne l'édifie sur l'égoïsme ou sur la contrainte. Actuellement, ce sont des majorités politiques et une bureaucratie puissante qui oblipent les individus, dans la nation, à se juxtaposer, à se superposer, à s'agencer, pour que la machine de l'Etat fonctionne à peu près. Demain, cette distribution artificielle de fonctions sociales de chacun serait encore plus rigoureuse, plus impérieuse, plus dictatoriale qu'aujourd'hui, si le marxisme s'emparait tota-

lement du pouvoir. Ce n'est donc pas sur ces faux principes ou sur cet empĩ risme inhumain qu'il faut construire. 1 Il est urgent, selon l'heureuse expresi sion de J. Mora, « de replacer les « sociétés sur les bases de droit naturel qui leur donneraient la solidité et la paix qu'elles ont perdues et a qu'elles recherchent avidement ». Ces bases, des juristes philosophes, des sociologues et des politiques, s'inspirant des lumineux enseignements de La Tour du Pin, les ont retrouvées, décrites, adaptées aux temps modernes et proposées à tous les hommes de bonne foi. Maurice Hauriou, Georges Renard et toute une école de jeunes professeurs de Droit, ont mis en honneur la doctrine de l'INSTITUTION, qui réintègre dans la vie sociale l'ordre à la fois ontologique, moral et social dont nous avons besoin, cet ordre qui implique l'unité, la diversité et l' « accordement u de l'un et du divers. L'INSTITUTION, au sens juridique, politique et organique que nous lui donnons avec Hauriou et Renard, c'est un corps constitué par un acte de fondation c'est un consortium, ou partage d'une destinée c'est une collaboration organisée, et donc disciplinée, et donc hiérarchisée. Elle est autonome, vis-à-vis de l'Etat. Elle appartient à la catégorie de la durée et si fait en vue de l'avenir comme du présent. Elle adapte constamment ses moyens aux fins poursuivies. C'est un être juridique naturel, qui a droit à la vie beaucoup plus encore que n'y a droit l'Etat. On le voit donc d'une manière éblouissante la première, la plus essentielle des INSTITUTIONS-BASES. dans une société civilisée, c'est LA FAMILLE.

Or, ce consortium fondamental et vital, cette racine qui soutient, nourrit et recrée perpétuellement tout le corps social, ne serait pas représenté, alors que l'on généralise partout (Etats, sociétés financières ou industrielles, associations agricoles, groupements de toute espèce), précisément le régime représentatif ?

En ce siècle de recherche organique, à l'heure où l'on s'efforce de reconstruire des collectivités vivantes et fécondes, nous ne pouvons comprendre cet aveuglement, cet encrassement dans l'erreur individualiste. Y persister, c'est signer une abdication de la race et compromettre le salut même de la patrie.

L.-A. PAGES.

UNE DEMANDE

D'INTERPELLATION

DU CHANOINE DESGRANGES PARIS, 15 juillet. Le chanoine Desgranges, député du Morbihan, a demandé à interpeller le président du Conseil sur son refus d'autoriser comme inopportune une causerie à la T. S. F par laquelle M. Boverat, président du Conseil Supérieur de la Natalité, signalait au pays les redoutables incidences des réformes en cours sur la plupart des familles nombreuses et réclamait d'urgence en leur faveur d'indispensables compensations.

LE CENTENAIRE

DU GENDARME BELGE

La Belgique vient de fêter avec éclat le centenaire de sa gendarmerie. Le roi Léopold présidait les cérémonies, auxquelles participait une délégation de la gendarmerie française.

LE GROS LOT DE LA LOTERIE EST GAGNÉ A MULHOUSE PAR DES GARÇONS DE CAFÉ MULHOUSE, 15 juillet. Le gros lot de 3 millions de la 6' tranche de la Loterie Nationale a été gagné par plusieurs garçons de café de Mulhouse. LE BRETON J.-M. GOASMAT GAGNE LA 8 ETAPE

DU TOUR DE FRANCE

Son compatriote Cloarac

se classe second

J.-M. GOASMAT

(Lire les détails de l'étape

en « Vie Sportive

LA QUESTION

LOCARNIENNE

Bruxelles proposerait

ane conférence à trois

PARIS. 15 Juillet. Suivant les renseignements parvenus à Paris, le Gouvernement belge aurait fait savoir ces jours derniers au Cabinet britannique qu'il était d'avis qu'en dépit du refus de l'Italie de participer à la réunion projetée des représentants des Etats restés fidèles à Locarno, cette conférence devrait avoir lieu à trois entre les délégués de la Belgique, de la France et de la Grande-Bretagne le 22 juillet à Bruxelles.

M. Corbin, ambassadeur de France à Londres, a reçu la mission d'associer le Gouvernement de Paris à la démarche des dirigeants de Bruxelles. Mais, d'après toutes les informations que l'on possède ici, il semble bien que les ministres anglais voient des difficultés à une telle réunion.

Ils considèrent, parait-il, qu'une Conférence aussi restreinte risque d'être interprétée par le Reich comme dirigée contre lui au moment où, par l'accord qu'il vient de réaliser avec l'Autriche, il peut prétendre avoir répondu à l'un des points les plus Importants du questionnaire britannique. Cette procédure est susceptible également d'indisposer l'Italie. Au contraire, pense-t-on à Londres, de simples conversations par la voie diplomatique, dont aucun gouvernement ne pourrait prendre ombrage, pourraient conduire au même résultat tout en permettant d'attendre une certaine clarification de la situation internationale, et notamment de connaitre les incidences possibles de l'accord austroallemand.

Londres préférerait

l'ajournement

Londres, 15 juillet. Le Cabinet britannique s'est réuni ce matin à 11 heures, sous la présidence de M. Baldwin. M. Eden assistait à la séance au cours de laquelle il a exposé les perspectives de la Conférence de Bruxelles.

Tout porte à croire que le gouvernement britannique est acquis l'idée de l'ajournement de cette conférence, afin d'aplanir les obstacles qui s'opposent il. la participation de la totalité des puissances signataires du Pacte de Locarno.

A cet effet, les conversations de chancelleries avec Paris vont conti- nuer.

L'AVION

SUR LA « NORMANDIE » L'officier qui le pilotait

va passer en conseil de guerre LONDRES. 15 juillet. Le lieutenant Horsley, le pilote de l'avion de bombardement, qui s'est écrasé sur le pabot Normandie, au large de l'ile de Wight, le 22 juin, passera devant le Conseil de guerre, à Gosport, lundi prochain.

UN AVION MILITAIRE ANGLAIS S'ÉCRASE EN MER

Un officier est tué

LA VALETTE, 15 juillet. Un avion militaire anglais s'est écrasé en mer, à peu de distance de la côte.

L'officier aviateur Carstairs a été tué et le lieutenant George Green blessé.

LE CARDINAL BINET j EST MORT HIER MATIN A BESANÇON

Les funérailles

auront lieu mardi

Besançon, 15 juillet. Le cardinal Binet est mort ce matin à 7 heures. Le vénéré prélat avait été terrassé jeudi dernier par une crise d'urémie et les professeurs Faufle et Roland, qui le soignaient, ne conservaient que peu d'es- poir de le sauver.

S. E. le Cardinal BINET

Samedi, le malade entrait en agonie, mais sa constitution exceptionnelle devait lui permettre de lutter pendant cinq jours contre les progrès du mal. Hier soir le bulletin de santé publié par l'archevêché était assez pessimiste. Rien cependant ne laissait prévoir un dénouement immédiat. Le cardinal s'est éteint ce matin, entouré de ses frères et sœurs, de ses neveux et de ses familiers.

Les funérailles auront lieu mardi 21 juillet à 9 h. 30.

La carrière du prélat

Mgr Binet était né à Juvigny, dans l'Aisne, le 8 avril 1869. Il a fait ses premières études au Petit Séminaire de Notre-Dame de Liesse, puis au séminaire de Saint-Léger à Soissons. Elève au séminaire de Saint-Suplice, il a accompli une année de service militaire avant de terminer ses études de théologie. De retour au séminaire, il passe son doctorat en Droit Canon et est ordonné prêtre en 1893.

A la déclaration de guerre, il fut mobilisé en qualité de brigadier divi- sionnaire, puis affecté à la réserve du personnel sanitaire et au train sani- taire. Attaché en 1917, en qualité d'aumônier, au 173' régiment d'infanterie, il mérita trois citations dont deux à l'ordre de la direction du service de santé et une à l'ordre de la division.

A peine démobilisé, il fut appelé par Mgr Péchenard, évoque de Soissons, aux fonctions de vicaire général. Mgr Binet fut sacré le 26 août 1920. dans la cathédrale de Soissons, par le regretté cardinal Luçon. Le cardinal Dubois assistait à la cérémonie. Le 31 octobre 1927 Mgr Binet était promu au siège métropolitain de Besançon dont il prit possession le 16 décembre de la même année.

Créé cardinal au consistoire du 19 décembre 1927, il fit preuve pendant neuf ans, dans le diocèse un des plus étendus de France, d'une remarquable activité.

L'AGITATION

EH ESPAGNE

Les dépatés monarchistes qaittent le Parlement

MADRID, 15 juillet. La députation permanente des Cortès s'est réunie 11 heures, sous la présidence di- M. Martinez Barios, président de la Chambre, pour discuter la prolongation de l'état d'alarme. Parmi les députés présents figuraient le comte de Vallellano, monarchiste. qui remplaçait M. Calvo Sotello. chef du grouoe parlementaire de rénovation espagnole, assassine lundi matin.

A midi; M. de Vallellano a quitté la réunion, avant que celle-ci soit terminée. Il a déclaré qu'il avait donné lecture d'une note confirmant que les députés monarchistes et traditionnalistes se retirent du Parlement.

Cette note, dont M. Martinez Barios n'a point permis la lecture intégrale, se termine ainsi « Nous vivons en pleine anarchie, sous le rèsr.e d'une monstrueuse subversion de la morale qui a réussi à mettre l'autorité et la justice au service de la violence et du crime ».

Des communistes tuent

deux fascistes à Séville

SÉVILLE, 15 juillet. Une vive fusillade a éclaté aux premières heures de la matinée dans un quartier populeux de la ville.

La police accourue a relevé deux morts Qui. croit-on, appartenaient au parti fasciste « Phalange espagnole ». Un passant déclare avoir vu. aussitôt après la fusillade, s'enfuir cinq jeunes gens revêtus de la chemise bleue dea jeunesses communistes.

LES OBSÈQUES

DE M. CALVO SOTELO

Madrid, 15 juillet. Les obsrqu*» du chef monarchiste assassine. SoipIq, ont eu heu hier soir a 17 heures Six membres de la phalange espagnol portaient le cercueil. C'est M. Goiechea, chef de la Rénovation Espagnole, qui a fait l'éloge du défunt II s'est écrié

« Je ne te promets pas de pnor pour toi. Je te demande de prier pour nous. Devant Dieu qui nous écoute. je te promets d'imiter ton exemple et de venger ta mort. Notre mission est de sauver l'Espagne et nous la sauverons »

Auncun incident ne s'est produit. Avant l'inhumation, plusieurs millier» de personnes ava!ent défilé devant la dépouille mortelle du défunt Des députés son! menacés

Madrid. 15 juillet. Au moment où la délcsation du bureau do la Chambre arrivait au cimetière pour assister à l'inhumation cle 1\1 Calvo Sotelo. les membres ont été menacés par un groupe de jeunes gens.

Un agent de police a arrache à l'un de ceux-ci un poignard qu'il brandissait.

Des coups de feu

après les oltsèquc-s

MADRID, 15 juillet. A la suite df l'inhumation de M. Calvo Sotelo. des jeunes gens qui y avaicnt assiste ont tente de former un cortège pour se diriger vers le centre la ville- La police les a dispersés.

Des coups de feu ont été échangés. Un manifestant a été tué et quatre blesses.

UNE VUE GENERALE PRISE DU GRAND PALAIS PENDANI L'IMP^ECCABLJE DÉFILÉ DES XROUPfig

LE 14 JUILLET A PARIS

Les Faucons rouées n, en nnifor me, ont pris part au défilé du Rassem- Dans les tribunes d'honneur. place de blement populaire, qui de la RépubU que à la Nation, a parcouru mardi les la Nation, on reconnut Mme Blum, rues, de te fatftfli» M- Saleiupw et le président du Conseil