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La Petite République, 10 février 1904

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La Petite République
10 février 1904


Extrait du journal

tains militaires un pacte tacite, par lequel ils se garantissent mutuellement leur situation privilégiée. C’est pourquoi un concert d’im précations s’élève, lorsque les abus devenant trop criants, un scandale se produit; et comme pour les soldats de Versailles, c’est toujours le lapin qui a commencé. On fourre les protestataires au bloc, sous prétexte d’in discipline, et la petite fête des millions con tinue. Les industriels sont dans leur rôle, quand ils parviennent à s’enrichir au détriment de la santé et de la vie des soldats. Mais ils ne pourraient le faire s’ils ne trouvaient pas des auxiliaires complaisants dans les offi ciers qui ont la mission de contrôler. Puisqu’il est avéré que les soldats de Ver sailles avaient raison de se plaindre d’avoir été empoisonnés pendant des semaines et des mois, et peut-être plus longtemps, c’est que leurs chefs y ont consenti, ou ont au moins péché par négligence. Le devoir du ministre de la guerre est de rechercher les responsabilités. Maurice Charnay. Échos du Jour...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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