SECTION XI* DU SIÈCLE 13-.
DESPUIS L'ANNEE 1294 JUSQUES A L'ANNÉE 1300.
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ARCHEVESQUE D'AMBKUN ET DES ALPES MARITIMES PRINCE, TRISCAMÉBIER, SECRETAIRE ET CONSEILLER SPECIAL DE LA COUR IMPÉRIALE.
GUILLAUME 6' DE MANDAGOS OU DE MANDAGOT. I. Le chapitre d'Ambrun peult bien croire que le bonheur estoit venu chez luy quand il conduisoit avec luy de si capables prélats, les uns apprez les autres, et, apprez ceux qui ont devancé de temps, celui-ci, une lumière de son siècle, un soleil de science et de prudence, un héros dont il se doit parler dans toute l'estendue de la postérité. Quelques sçavans m'ont fait entendre qu'ils ont leu son propre surnom ~Mt~e, et que le nom de Mandagot n'est que le lien dans les Sévènes '), dont ses parens estoient seigneurs. Pour la justification de cela, on me cite Porchet Spinola, archevesque de Gesnes, son contemporain [i299-i32i], au traicié De concil. <?Me~. cum GibelMM~ ').
[F* 280 v.] Je recognois mesmement de la diversité à escrire et à énoncer ce surnom, prins de son lieu, parce que, dans tous les papiers des arcaives ambrunoises, et singulièrement dans le registre des définitions capitulaires, où il a présidé, il est toujours nommé de Mandagot semblablement, dans lecatalogue des évesques deLodève, avec un autre sien neveu, il est appellé toujours de Mandagot comme encor le prévost d'Ambrun, sous Bertrand de Deucio, son frère ou son neveu, pareillement ainsi que dans Trithémius. Et néaumoinsnous avons Ciaconius, qui le nomme de Mandagoso, et avec luy Onuffre, et le compilateur des cardinaux qui s'est appelle Nomenclator. Ciaconius le preuve par le livre qn'avoit composé nostre prélat, estant plus jeune, et qu'il dédia à Berengarius Fradoch, chantre à Béziers, autresfois son maistre, doc') tf<~<!asr<M<t, Gard, arr. et cant. du Vigan.
*) D'autres auteurs font naître notre archevêque à Lodè~e; mais cette manière de voir est loi i d'être certaine (Cf. Gallia, 111, col. 1083 c).