S~M~AIRB t-e discpurs de M. Poinoaré.
Pour i'&wenir de t'aé~onâutique.–G!JY DE. MONTJOU.
Au Jour te Jour.– Z.o /'o~<Hnc de Vaue/Nse en /Nr!e e~ en &eo!< ANDRÉ MËvn.. L~ démission de M: Nintohttch et la poli,t!que ba!kanit)ue do t'itatie. PtERRE BMNOs. /opty::oney! roH~os~au/e. ALBERT MOUSSET.
t.e Conseil de la S. D. N. Z.e ?r<!ua~<fM e~per/s. Le message du président CooHdget Lesétectionsen Hongrie. t/7:e M~ <fH eom/e.~p/o/!y:. 2' Page
A J'Etranger. a* page
Le comte Begouen à Vienne. -"MARCEL
DUNAN.
Le sixième dtnef de la (( Revue des Deux Mondes M.
Chambre. DMCHM<o~ pe/!e/'o/e de la /ot de/?/!a7!CM; /.edtseOKM de ~.jPot/tcore. Sénat. Les fotes MM~aMes M~er/zaftona~s /?o/)/)orf cfc Or</<<re Z.e Atfd~ei' de ~9~7.
3' page
Notes sur la Tunisie. f.'fntpor~onee nat~/e ~e /a ?H~Mt'e~ P.-Ë. G).'MPRATT~. t~e ~'p/z'oe m~M~m~c E&OUARB DE
WARRhN.
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~evue des Sciences. ~EKRY DE VARïGNY. 5' P~Se
L'Aube sangiante. f9]. E.-R. PMSHo~.
Le ~MBrsteM. Peimr)! La discussion du budget des recettes a duré toute la journée de mardi à la Chambre. Elle a commencé par un débat général, qui aurait en d'autres temps occupé plusieurs jours, et qui a été terminé dés hier soir par un grand discours de M. Raymond Poincaré. En dépit des agitations qui voudraient bien se manifester et qui n'osent pas, le Cabinet reste maître d'appliquer sa méthode de travail, et il ne cesse de la faire approuver par la Chambre. La discussion d'hier a été très significative par le ton et par la durée: La Chambre n'a encore rien perdu de quelques bonnes habitudes qu'elle a prises récemment sur la demande du ministère.
Toute l'Assemblée a, au f&nd, !es mein~s préçecupattons, et, si tousses députas ~attendent pas les mêmes choses de l'avenir, H n'en €st pas un qui n'ait le souci d'examiner la présente situation financière et de chercher de quoi sera fait demain. Le. fait qui sert de point de départ à toutes ïes méditations est le succèsincontestable de la politique de M. Poincaré. La livre était à 240 francs au mois de juillet-; elle est à 125 en moyenne. Notre monnaie nationale qui avait subi une dépréciation considérable à bénéficié d'une revalorisation rapide. Ces résultats, personne ne peut les contester. Les socialistes eux-mêmes, qui attendent avec patience un échec de la politique de M. Poincaré, se contentent d'élever des doutes sur l'avenir; mais ils ne se refusent pas à reconnaître l'évidence. Et dans l'ensemble l'opinion publique voit avec satisfaction notre amélioration monétaire.
« Qu'allez-vous faire désormais? » C'est à peu près ce que tout le monde demande à M. Raymond 'Poincaré. La question a 'été posée en particulier avec une remarquable clarté par M. André François-Poncet dans la séance du matin. Dans un discpurs sobre et ferme, M.André Fran~ois-Poncet à parfaitement 'mis en'iumière les deux thèses qui sont couramment soutenues. Les uns adjurent M. Raymond Poincaré de s'arrêter sur la voie d'une revalorisation qui va trop vite et qui risque de troubler gravement l'économie sociale. Les autres lui conseillent de profiter des circonstances favorables et de laisser le franc reprendre toute la valeur qu'il peut. M. André François-Poncet a caractérisé très exactement 'ces deux écoles, .dont l'une est celle des revalorisateurs et l'autre celle des stabilisateurs. Pour sa part, il adopte une solution moyenne et 'nuancée: il est pour une stabilisation prudente, qu'il faut prévoir et préparer. M. Raymnnd Poincaré a repondu à tous les orateurs par un grand discours qui a remporté le plus vif succès. II y a deux .parties dans le discours du président du Conseil Dans la première, il retrace toute l'histoire de l'oeuvre accomplie. Dans la seconde, il considère ce qui reste à réaliser. Il commence par parler d'un passé tout récent, mais qui est cependant du passé.' 'Il conclut en parlant discrètement de l'avenir. Tout ce que le président du Conseil a dit des efforts faits par la Chambre, te gouvernement et la nation entière, tout ce qu'il a dit de l'équilibre budgétaire, des impôts, de l'amortissement, de l'arrêt survenu dans la hausse des prix, tout ce qu'il a dit des résultats obtenus en cinq mois a été très chaleureusement accueilli. Les théoriciens, qui sont parfois pessimistes, assuraient que nous ne pouvions pas espérer ce qui est pourtant arrivé. La Chambre et le pays trouvent là, naturellement, des raisons de confiance. Sur l'avenir, le président du Conseil a été très discret. II n'ignore rien des prophéties qui l'accablent déjà, qui présentent la hausse du franc comme féconde en infortunes, et qui prédisent à la revalorisation des destinées orageuses. II ne paraît pas s'émouvoir. L'essentiel est qu'i!
sache- o5'~va<t qu'U-coirnaIsse tous les ~éléntents du problème. On ne peut pas reprocher à M. Poincare de ne pas faire connaître par avance ses plans, puisqu'il considère que le secret fait partie de ses chances. Durant la guerre, on n'imaginait pas que le commandant en chef fût tenu d'expliquer.par avance ce qu'il voulait faire. Aujourd'hui, bien que le silence profitable à l'intérêt général puise léser des Intérêts particuliers. II est manifeste que M. Poincare ne peut pas publiquement ~révéler ses projets. Ce qu'on est en droit de lui demander, ne fût-ce que par l'effet d'Un doute méthodique, c'est s'il en a. Le discours qu'il a prononcé hier montre<"que le président du Conseil a été Informé et qu'il suit les événements. Il ne nie pas les possibilités d'une crise économique. <x De quelque façon, dit-Il, qu'on veuille arriver à passer d'une monnaie dépréciée à une monnaie stable, on n'évitera pas le défilé où les accidents nous guettent à chaque pas. Et il sait aussi quelle continuité et quelle stabilité politique réclame l'œuvre à accomplir. C'est pourquoi, au fond, et malgré les impatiences de quelques adversaires, le Cabinet a la-voie libre pendant un certain temps. Personne ne voudrait le gêner. On dirait volontiers à son sujet ce que M. Poincaré a dit, hier, dans son discours à propos des finances « Rien ne doit être fait ou dit qui puisse affaiblir le crédit public, c'est-à-dire là conhance en la parole de la France.
Pour Favenîr de raëronaut!que Le X" Salon de l'aéronautique, 'jui vient d'ouvrir ses portes, nous a causé une certaine déception. H convient, cependant, d'excepter les moteurs. L'Industrie française paraît avoir courageusement entrepris l'effort indispensable pour que nous ne soyons plus obliges d'en importer. Avant la guerre, nos rotatifs accomplirent presque toutes les per- formances; pendant la campagne, nos usines sortirent des moteurs fixes satisfaisants, mais inférieurs à ceux de nos alliés britanniques. Ensuite, la force motrice employée augmentant, il. nous fallut acheter ailleurs les types supérieurs à 300 CV. Le Comité de propagande aéronautique a consacré une somme importante à l'organisation d'un concours que I~Aérp-Chtb eut mission de réglementer, puis '.de surveiller; l'Etat, .chose ~ré,. n'a 'pas- ën<travé cette initiative, au contraire, et c'est ainsi, en grande partie, qu'est né cet ensemble remarquable de moteurs, couvrant toute la gamme des puissances comprises entre ~go.et 800 CV., que l'on peut admirer au Grand Palais.
En ce qui concerne les fixes, refroidis par circulation d'eau, nous ne craignons plus de concurrence, et, depuis peu, sont étudiés quelques rotatifs, appliquant les principes, longtemps délaissés en France, en vertu desquels le poids par cheval peut être beaucoup phis faible. Quelques stands en contiennent des prototypes encourageants.
Il est très malheureux que nous ne puissions faire des réflexions analogues au sujet des cellules et des carlingues, c'est-à-dire de ce que l'on appelle, pour les automobiles, châssis .et carrosserie. Hélas! au cours des deux années qui viennent de s'écouler depuis le précédent Salon, les espoirs que nous avions formulés n'ont pas été satisfaits. En 1921, nous avons constaté l'aménagement intérieur des appareils de transport et dit combien il était urgent de nous lancer sur les traces des Allemands pour la construction métallique. En 1922 apparut la première étape de nos constructeurs sur cette vole. En 102~, il nous a. semblé que l'adoption progressive des ailes épaisses et les multiples j essais entrepris pour appliquer aux aéron.ef.s les nouveaux alliages légers devaient nous permettre d'atteindre le but recherché. Certes, ce n'étaient que de timides expériences. Sans pouvoir encore profiter du nouveau « matériau pour appliquer les principes que le bois contraignait à négliger, on se bornait à remplacer purement et simplement, par des pièces métalliques de même profil, celles que la menuiserie produisait auparavant. Néan- moins, il y avait un effort; tout permettait d'espérer qu'il serait fructueux.
-Il n'en reste plus trace. A l'exception de l'appareil Fokker, admis cette fois, alors qu'on l'avait, deux ans auparavant, énergiquement expulsé, il n'y a rien de nouveau. Lorsque n"u'< avons été sur place étudier l'aviation aIlM'.mde, au mois de février 1021, nous .avons dit, dans le /OK?'MC~ des De~jS~, quelle avance inquiétante marquait sur la nôtre la technique aéronautique de nos voisins, et nous avons expliqué pourquoi nous aurions beaucoup de mal à rattraper le temps perdu. II f allait, disions-nous, profiter de la. bonne volonté, plus ou moins sincère, mais indéniable, manifestée par leurs ingénieurs, user de l'autorité qui nous venait de la victoire, et, par une collaboration prudemment réglementée, acquérir le bénéfice d'une expérience de vingt ans, due à un travail poursuivi, grâce aux dirigeables rigides, dans des conditions'inmiimcnt plus favorables que nous ne pouvions en espérer pour nousmêmes. Il n'en a été rien fait et le résultat apparaît aujourd'hui cruellement.
Certes, nos .pilotes ont fait cette année de grandes choses, mais sur des avions qui ne répondent en rien aux nécessités de la défense nationale, non plus qu'à celles des transports commerciaux. Les appareils de guerre que l'ont peut examiner au Salon ne sont pas des armes robustes, simples, pratiques, rapidement construites, aisément entretenues. Ils sont d'une terrible complexité. Les moindres réparations exigent, sur eux, un temps considérable et leur fabrication en série paraît problématique.
Il n'existe en somme, au Salon, qu'un seul avion métallique celui de la maison Schncider. Encore convient-il d'ajouter qu'il n'a jamais volé. Peur être équitable, constatons ici qu'il en est très peu cette année, parmi les
apparus exposés, qu! n'atent iccu la sanction de l'expérience pratique. Jl n'en "fut pas de même dans les expositions précédentes; on se souvient de ces immenses machines qui en- combraient !a nef. Il fa!!ait gravir une !on- gué échelle pour en atteindre !a carlingue, mais on n'effectua jamais d'autre ascension j sur. eux. Nous avions protesté contre leur. exhibition.
Il faut, en effet, prouver à la fouJe que Faviation est entrée dans son âge mûr. et, pour cela, lui montrer seulement du matériel. réeHement utilisable, tel que chacun peut dé-i'sirer en faire usage le jour même. C'est en. France surtout qu'il importe d'amener le public à l'emploi des lignes aériennes. N'~st-it pas choquant que, dans notre pays, berceau de l'aviation, il y'ait seulement sept à huit-Français sur cent passagers trans- portés grâce aux subventions oS'icieHes ? Ce désintéressement est néfaste, car il empêche les villes et les groupements de toute sorte de contribuer aux frais de notre organisation aérienne. On voit, au Salon, trop d'appareils militaires, .d'ailleurs mal adaptés aux besoins de l'armée. C'est'!a manifestation d'une conception fausse. Si nous voulons'être forts dans les airs, c'est au -perfectionnement de notre aviation marchande qu'il faut travailler d'arrache-pied. Nous dirons alitcurs ce qu'il faudrait pour. amener !e « Français moyen,. » ,a voyager par la voie des airs; bornons-nc.nJ à déplorer que le Salon ne nous ait pas donné quelques satisfactions à cet égard.
GUY DE MoKTJOU.
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1- AU JOL~? LB JOUR
La fontaine de Vaucluse en furie et en beauté Après !es pluies diluviennes qui se sont abattues d'une façon si insolite pendant quelques jours'sur ta Provence, il était à prévoir que la Fontaine de Vaucluse, singulièrement, grossie et devenue impétueuse, serait d'une exceptionnelle beauté~ Ayant eu l'occasion de pouvoir aller la contempler, je n'ai pas regretté mon dérangement.
Le site était encore verdoyant à souhait. La journée, à ta fois riante et lumineuse, était une vraie journée d'automne prbvehçate, faisant oublier les mauvais jours ré-~ cents. Les immenses rochers~à pic qui ferment la vallée va/~s clausa (Vaucluse), selon l'étymologie même adoptée par Pétrarque apparaissaient baignés d'une lumière rosé; incomparable.~ L'eau ëcùmante, en furië/bondissait .a travers les énormes rochers avec un bruit internai que répétait l'écho. La mer, un~ jour d& tempête, se brisant sur !è. rivage, ne donne certes pas une impression. ptus. profonde que cel.tede cette masse d'eau qui déferie sur les rochers.obstruàht je cours de !à Sorgue naissante, et retombe en cascade, après avoir été projetée à .une énorme hauteur. Cet exceUent Lefranc de Pompignan, qui a pas ma!:vër§ifié sur ta Provence, avait traduit son impression sur )a FQtitai.ne de''Vauduse en furie dans !es vers suivants La, parmi Jes rocs entassés,
Couverts d'une mousse verdatrë,
La chute et le mugissement
De ces ondes précipitées
Des mers par t.'orage irritées
.Imitent ie frémissement.
Ces vers, comme tous ceux de l'auteur des Cc/:f<~ue$ so< dont Voltaire avait dit:' « Sacrés ils sont, car personne n'y touche n'enrichiront pas beaucoup l'anthologie française. Pour admirer le spectacle incomparable ~rmé par la beauté du ciel, de la lumière et des'eaux~ le public était'aussi restreint que possible, chose rare et pirécieuse en ce lieu toujours si visité et trop souvent encombré d'une foule gênante. Quelques touristes des étrangers, bien entendu.
Au retour après avoir contemple un pareil spectacle dont les yeux demeuraient si profondément imprégnés, les hideuses et combien puantes papeteries construites sur les bords dé la Sorgue jusqu'au village de Vauctuse, qui profanent d'une façon outrageante un site aussi parfaitement beau et sur lequel planent tant de souvenirs, me parurent encore plus hideuses et plus puantes. Quel vandalisme! On l'a dit, redit, mais il faut le répéter à satiété. Par-dessus le marché, le long de la route qui longe les usines, les touristes sont l'objet, de là part des ouvriers de ces usines, de propos désobligeants ce qui est, on avouera, un comblé Je me demandais, l'autre jour, ce que devaient penser les quelques étrangers qui cheminaient devant moi d'un pays où'ôh peut aussi impunément déshonorer les paysages. A Vaucluse, l'un d'eux, un Anglais, interrogé par moi, m'avoua qu'il jugea)! la « chose affligeante )>. C'était évidemment un homme bien élevé et modéré e;j; ses propos.
ANDRË M~VtL.
Le rendement du ptan Dawes L'agent gênera! des paiements de réparations publie l'état des recettes et des paiements au 30 novembre 1926, pour !a troisième année d'application du plan Dawes.
Les recettes s'élèvent à 94.787.131 marks-or. Sur' un total de 80 millions de marks-or payés aux puissances, la. France a re~u 36 millions de marks-or.
Dans la part de la France, !es livraisons de charbon interviennent pour 10 millions de marks-or; celles d'engrats chimigues, pour 5 rnillions. Les paiements en espèces, affectes a l'entretien de l'année d'occupation, s'élèvent à 2 millions de marks-or..
La !!émiss<m~e M. ei ta po~que baikan~e ~e t1ta!t8 La démission de M. Nintchitch, qu! a entraîné celle du Cabinet yougoslave tout entier, est un événement d'une grande portée internationale, et l'on comprend qu'elle ?it causé une réelle sensation parmi les hommes d'Etat de tous pays réunis actuellement à Genève. M. Nintchitch, qui a présidé la' dernière assemblée de la S. D. N., jouit à bon droit d'une universelle estime dans les milieux de la Ligue. Mais ce n'est pas seulement en raison de la sympathie dont il est personnellement l'objet que sa retraite a produit une si vive impression tout le monde s'est rendu compte que sa décision avait une signification internationale et qu'elle révélait l'existence d'un fâcheux état de choses dans le sud-est de. l'Europe..
Le ministre qui a dirigé les affaires extérieures de la Yougoslavie d'une façon presque ininterrompue depuis 1922 a exercé une heureuse et profonde action. Toujours fidèle à l'amitié qui unit la You.gDsIavie à la France, avec JaqueIIe a été négocié un traité d'amitié qui n'est encore que paraphé, il s'était attaché, d'autre part, à pratiquer dans toutes les directions une politique d'équilibre et de détenté. Tout en travaillant à renforcer la Petite Entente, il avait cherché à rapprocher l'Italie et la Yougoslavie. On se rappelle les hauts et les bas par lesquels ont passé les rapports entre ces deux pays. Gràce à la sagesse du gouvernement de Belgrade et au grand sens politique du comte Sforza, aujourd'hui considéré comme suspect par les fascistes, la question de Fiume put être réglée à l'amiable. Plus récemment, un traité d'amitié, analogue à celui qui a été prévu avec la France, fut préparé au cours de pourparlers assez laborieux poursuivis entre Belgrade et Rome. Une série de conventions économiques serbo-italiennes, dites de Nettuno, attendent encore la ratification du Parlement yougoslave. L'espoir du ministre démissionnaire était d'arriver à écarter une fois pour toutes les ~causes de conflit entre son pays et l'Italie. A l'intérieur même de la Yougoslavie,
politique se heurtait à de sérieux obs-
polît*qt;e se heurtait à de séricux obs-
~tàcles, Car, accueillie en général favorablement en Serbie proprement dite, elle était combattue par les Croates et les Slovènes, qui ont des raisons particulières d'en vouloir à .leurs voisins du Sud-Ouest. M. Nintchitch dut faire les plus grands efforts pour vaincre ces résistances. On conçoit que, dans ces conditions, il ait été profondément ému et ulcéré en apprenant la conclusion du traité italo-albanais. Sa politique de rapprochement italo-yougoslave ne pouvait, en eitet, se justifier qu'à la condition qu'elle fût pratiquée avec une égale loyauté par le Cabinet de Rome. Or, a la première occasion, celui-ci, sans avertir le moins du monde son partenaire, a préparé en secret un traité qui lui donne la haute main à Tirana et qui établit une sorte de protectorat sur l'Albanie, pays où la Yougoslavie a au moins autant d'intérêts que l'Italie. M. Nintchitch a expressément déclaré, dans la lettre que nous avons reproduite hier, que cet événement « avait ébranlé la conviction sur laquelle il avait basé sa politique conviction que les accords conclus seraient loyalement observés ae part et d'autre. Du moment que l'Italie fait de l'Albanie sa vassale, la Yougoslavie estime que le rapprochement tenté avec Rome est/une duperie. Dans un télégramme que nous adresse notre correspondant et qu'on lira ci-dessous, on trouvera un exposé du point de vue yougoslave.
Ainsi, de~nême que dans les années qui cnt précédé la guerre, les ~Balkans sent une zone d'intrigues; là subsiste toujours une des régions « névralgiques de l'Europe. L'Autriche-Hongrie, qui,. par sa poussée vers l'Est, mettait constamment en péril la paix, s'est effondrée; mais II semL.te qu'à bien des égards l'Italie ambitionne de prendre sa place. A Sofia, à Athènes, à Bucarest, à Tirana, partout elle manœuvre pour obtenir une situation prépondérante. Il est clair que cette politique d'expansion et de domination doit inquiétér un pays qui, comme la Serbie, a lutté héroïquement, pendant des années, pour n'être pas étouffé. Aux yeux de la majorité des Yougoslaves, une mainmise de l'Italie mussolinlenne sur l'Albanie ressemblerait .fort à l'annexion de la Bosnie par l'Au.triche-Hongrie de M. d'Aerenthal. Ces affaires des Balkans ne sauraient être considérées comme locales elles ont toujours eu et elles ont encore un intérêt européen général. Les souvenirs de la période de 1908 à ic)!~ ne sont pas effacés.
PIERRE BERNUS.
L'opinion en Yougoslavie
(DE NOTRE CORRESPONDANT)
Belgrade, le 7 décembre. J'ai eu l'occasion de m'entretenir aujourd'hui avec une personnalité très aucourant des affaires albanaises. Je reproduis ci-dessous ses Impressions, touchant les événements qui ont entraîne la démission de M. Nintchitch.
Il paraît probable qu'Ahmed Zoglou a pris certains engagements vis-à-vis de l'Italie antérieurement même au pacte dont la révélation a cause une si vive émotion. Une alerte analogue eut même lieu il y a quelques mois, mais l'Italie donna alors des assurances qui calmèrent l'e~ appréhensions et empêchèrent que l'affaire ne s'ébruitât. Pour comprendre l'attitude de Zo-
gîô! .!t est ïiecessa!fe de se rappëkr.qne !es préoccupations d'ordre personne) ne sont pas. étrangères à sa politique, qui vise notamment à affermir sa position et à assurer l'hérédité de ses fonctions.
La Yougoslavie a envisage jusqu'ici le problème albanais sous l'angle du principe général de l'indépendance des Etats balkaniques. L'Italie a eu l'habileté, comme en témoigne l'article premier du pacte, de s'engager à garantir non seulement l'intégrité territoriale albanaise, mais encore le régime, autrement dit la condition personnelle de Zoglou. On comprend ainsi que le Président albanais ait incliné plus volontiers vers Rome que vers Belgrade.
Sans doute, on offre aujourd'hui a Belgrade de conclure avec Tirana un pacte d'amitié analogue au pacte italo-albanais, mais diverses objections surgissent. La première est que la garantie de l'intégrité albanaise restera assurée par une puissance non balkanique dont la force et les moyens dépassent de beaucoup ceux de la Yougoslavie. La seconde est que l'Albanie est un membre de la S.D.N. pareille garantie semble donc superflue. On envisagerait peut-être plus volontiers un accord de ce genre si d'autres puissances balkaniques ou non balkaniques y participaient, encore que la nécessité de cette surgarantie ne soit guère évidente.
-ALB. Mo'USSET.
La succession de M. Nintchiich Ou télégraphie de Belgrade que M. Marinkovitch sera appelé à prendre ~a succession de M. ~nt~hitch au ministère des affaires étrangères,. dans ie ministère en vole de fonnation.
Le Conseil de !a S.D.N. to séance <e~
Le Cotise!! de la S. D.N. s'est réuni, pour !a seconde fois, hier après-midi.
M. Stresemann, .légèrement grippé, s'était fait remplacer par M. von Schubert, 'sous-secrétaire d'Etat au ministère des affaires étrangères. L'ordre du jour ne comportait encore que des questions secondaires, les autres étant réservées jusqu'au jour où les conversations diplomatiques auront pris une orientation définitive. Le Conseil s'est occupé néanmoins de ,1'éinblissement des réfugiés bulgares qui s'effectue actuellement grâce à un emprunt de dix millions de livres sterling gagé par la S.D.N., et dont M Banque d'Angleterre a souscrit !a ~plus large part.
Une autre question a permis a M. Briand de faire une intervention remarquée.
La délégation, norvégienne, à l'Assemblée de septembre, ayant suggère que les membres du Conseil fussent élus suivant la représentation proportionnelle, la question était soumise h:er au Conseil. Elle n'a rencontre aucune faveur ni auprès de M. Scialoja, représentant de l'ha- lie, ni auprès de Sir Austen Chamberlain. ip ~'a~a// des e~oe/ La journée d'hier, à Genève, aura été ee!!e des experts. Dès le matin, M. Massigli, 'secrétaire. de. la Conférence des Ambassadeurs, arrivé de Paris, informait M. Briand et, .par lui, les représentants alliés, du dernier état des travaux de la Conférence des Ambassadeurs et, en particulier, de l'impression produite par les explications fournies à la Conférence par le général PaweÏs, de l'armée allemande..
A Genève, écrit le correspondant de ~agence Havas, chaque délégation possède ses juristes et ses conseillers militaires. M. Briand a. auprès de lui M. Fromageot. jurisconsulte des affaires étrangères, et des officiers comme les commandants Lucien et Deleuze. Les uns et les autres ont une tache difncile à remplir, qu'il s'agisse d'interpréter les documents de la Conférence des Ambassadeurs sur le désarmement de l'Allemagne, ou le système des investigations de la S.D.N. et ses amendements possibles, ou encore la création d'un. régi'me spécial de contrôle pour la zone rhénane'démilitarisée. Les chefs des délégations ont besoin de s'entourer de toutes les informations nécessaires. Et c'est pourQitoi -les conversations de Genève ne vont pas aussi vite que d'aucuns pourraient le penser.
On -peut être sûr, poursuit Je correspondant de l'agence Havas, que le représentant de la France a depuis longtemps mesuré la limite des concessions qu'il peut faire aux demandes de M. Stresemann. Il est, en tous cas. deux points sur lesquels il ne saurait transiger, parce qu'ils touchent de trop près à la sécurité du pays c'est, en premier lieu. que le contrôle de 'la S.D.N., un contrôle organise et efficace, suc- cède sans aucune interruption au cpntrole inter- allié et c'est, en second lieu, que 'la frontière ga- rantie par le pacte rhénan trouve dans ce pacte lui-même une sauvegarde particulière par le moyen d'un contrôle de tous les signataires du pacte de Locarno.
'C'est à cette tâche que se sont attelés, hier, avec leurs experts, les négociateurs de Genève. ~e/e~/e/! ~o/?<Ko~o/?o<~cA On mande de Cenève à 'l'agence Radio Le fait politique de la journée a été la visite que fit M. Yqvanovitch, ministre de Yougoslavie à Berne, a M. Briand, en apprenant la démission de M. Nintchitch, à la suite de l'émoi suscité à Belgrade par la signature du pacte italo-albanais.
Il est bien vrai que ce traité, qui institue en Albanie une manière de proteétorat Italien, déroge aux conventions italo-yougoslaves par lesquelles les deux pays devaient se concerter avant d'entreprendre quoi que ce fût en Albanie, et au protocole de la Conférence des Ambassadeurs qui faisait de l'Italie l'agent de la S.D.N en Albanie, le cas échéant.
On espère, à Genève, que le départ du très sage M. Nintchitch nedonnera pas l'occasion aux éléments exaltés d'entrer en scène et de gâter une situation déjà délicate.
Les Balkans se sont autrefois opposée fermement à la pénétration de .l'Autriche-Hongrie derrière laquelle ils sentaient l'Allemagne. La Serbie redoute aujourd'hui que l'Angleterre ne soit derrière l'Italie.' `' `
Il est vrai que la Grande-Bretagne crut avoir besoin de l'Italie au temps de Mossou). Mais, quels que soient les desseins toujours un peu mystérieux du Foreign O.fnce. on se refuse à croire, a Genève, que la loyauté, de Sir Austen Chamberlain puisse aider au jeu actuel de'la politique italienne. A tous, ce jeu paraît, en effet, à moins d'explications de M. Mussolini, un peu hasardeux.
/.a so~ de ~'cse~ow?
Une dépêche, cnyovée de Genève à l'Agence Wolff déclare
L'absence de M. Stresemann à~a 'séance du Conseil de la S.D.N. a donné lieu à divers commentaires. Nous pouvons dire, de source la plus sure, que M. Stresemann souffre d'un léger refroidissement, qui n'est cependant pas de nature à l'empêcher de prendre part personnel-. lement demain aux négociations.
i'oc~/t~ </e Commission de co/e On télégraphie de Berlin que des délégués de la commission militaire interalliée viennent de visiter en détail Jes torteresses de Kcenigsberg et de Custrin.
Le messaae dtt PrestM CMiMae
.<< '7''
Le .président Coolidge ~t communiqué hier,. au Sénat, son Message annuel où i! a passe en revue toutes les questions nationales et ir.tC! nationales touchant, tes Etats-Unis~ Le règlement des dettes
A nos efforts pour régler. nos obligattons internationales, a-t-il dit, il a été répondu d'une façon que l'histoire retiendra, je ,1e croîs, comme l'une des plus remarquables'.et des plus agréables démonstratious.du caractère sacré que les nations civilisées donnent à l'Rccomplissement de leurs obligations* mutucHes. Quand nous considérons le réel sacrifice qu'imposera aux autres nations le vers.enn'nt des paiements stipulés par les accords, nous devrions ressentir pour elles une admiration et un respect plus grands. L'excédent du budget
M. Coolidge note que la fin de l'année fiscale laissera à la Trésorerie un excédent estimé à ~83.000.000 de dollars et il suggère quune partie en soit employée à la réduction du fardeau des impôts. II continue cependant par un plaidoyer en faveur des économies. On ne saurait trop souvent répéter que nous sommes avec !e reste de l'univers engagés dans la liquidation de la guerre. Quand notre dette de guerre aura diminue nous aurons des ressources pour notre développement.
Pas de réduction des tarifs
douaniers
Ceux qui déclanchent un mouvement ea faveur de la réduction de nos tarifs douaniers, a-t-i) dit h ce sujet, partiellement, tout au moins en faveur de ceux à qui nous avons prêté de l'argent au dehors, devraient savoir que, dans le domaine de nos importations, !e champ n'apparaît pas très large où des réductions puissent être probablement avantageuses pour les marchandises étrangères.. La question des Philippines Le Président a déclaré ensuite que le gouvernement'maintenait'sa tutelle s&crée'sur les iles que les Etats-Unis ont acquises daas les Indes occidentales et orientales. Le peuple philippin a l'ait beaucoup de progrès dans, la. voie conduisant à l'autonomie, mais <: personne n'envisage qu'à une époque quelconque dans l'avenir, nous n'assumions pas-quelques responsabilités dans sa défense
La déiense nationale
En ce qui concerne la question de. la .défense nationale, le président Coolidge, après avoir noté que tout pays est obligé d'avotr une marine et une armée proportionnées~ l'étendue de son territoire et à sa population, déclara:
Bien que nous soyons et devions demeurer armés, ceci n'est pas une menaça, car no~s avons fait connaitre dernièrement que nous étions disposés a participer auK'traités dMtitié~'&rniter tou's' )es'types de~ Ma'vires'. ~S' guerre 'ielon le taux adopté par' la :eonf&* rence de Washington. Cette offre est toujours pendante. y La situation de la Chine Le Président a passé ensuite en revue !ës t:avaux de la conférence: de Pékin sur les tarifs douaniers chinois.. t Nous sommes prêts à r.eprëndre les négociations si un gouvernement représentant te peuple chinois et dûment qualiné s'e présente. II est regrettable que les hos'tilités continuelles entre les diverses fractions cht~ noises aient rendu impossible une heureux conclusion des négociations~ Nous avons observé la plus prudente neutralité .pendant t~ durée de tous les connits; nos navires de guerre dans les mers asiatiques ne sont intervenus que pour la protection des citoyens a:n'éricains.. Enfin, après avoir maintenu son point c(e vue pour l'observation stricte de la prohib!. tion, M..Coolidge, en terminant, a manifeste l'espoir qu'un, accord interviendrait à la cotA-. mission préparatoire de désarmement de Gereve et noté avec satisfaction l'accord de p-incipe entre les experts navals de la majorité des puissances qui ont participé au t:aité de Washington sur les méthodes et 1~'s bases d'une comparaison et d'une nouvelle limitation des armements navals.
Les élections en Hongrie
.d'
Une lettre du comté Àpppoyi Nousrecevonslalettre suivante:
Budapest, le 4 décembre. Monsieur !e rédacteur, J'ai vu l'article de la plume de M. Gauvain, publié dans votre numéro du I" décembre, sur tes élections hongroises. Puisque i'éminent auteur veut bien me nommer au cours de son argumentation. je sens le devoir de rectifier deux erreurs importantes qui en affaiblissent les conclusions. Tout le monde sait que j'a! moi-même, à plusieurs reprises, vivement critique le système élec~toral en vigueur chez nous, et j'ai pleine confiance d'en obtenir la modification avant les prochaines élections. Il ne faut pourtant rien exa" gérer, et ne pas lui prêter des défauts dont Iî n'est plus entaché. D'abord, M. Gauvain est dan; l'erreur en croyant que l.es. électeurs doivent toujours setransporter au chef-lieu de leur arrondissement pour voter; il en était ainsi dans les temps d'avant-guerre; aujourd'hui, on vote par commune, ou par petits groupes de communes rurales, lorsque ces communes sont très petites et très voisines. Dans les villes tant soi peu considérables, il y a plusieurs bureaux ot~ on recueille les votes. La seconde erreur de M. Gauvain consiste a croire que le vote est obligatoire, même là bu H est ouvert. La proposition en a été faite au cours de la discussion sur la dernière loi électorale, et j'ai en effet caractérisé cette idée comme inhumaine. Mais la Chambre a bien voulu tenir compte de mes observations, et le vote n'est obligatoire que dans les arrondissements au scrutin secret.
D'une façon générale, permettez-moi de vous dire, Monsieur le rédacteur, que la. voie du progrès démocratique est plutôt entravée qu'aplanie par des dénonciations violentes, qui dépassent les bornes d'une critique bienveillante ou mémo juste.. Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma haute considération.
ALBERT APM'NYÏ,
Les opérations électorales
On télégraphie de Budapest à Havas, de source évidemment officieuse: Mercredi commencent, en Hongrie, tes électlons législatives, qui dureront une semaine. I! sera pourvu mercredi a 100 mandats, et vendredi à 100 autres mandats. Ï<es quatre cinquie-
mes de la nouvelle Chambre basse auront été ainsi reclus.
Les derniers jours des élections, ]e 14 et le ï5 décembre, auront .Jjeu~s élections de Budapest, où, lors des dernières élections, le gouvernement n'avait ptt proposer aucun candidat. Cette fois, au contraire, les candidats du gouvernement ont recueilli 98.150 signatures sur la Ïiste des candidatures, contre 71.157 signatures recueillies par les candidats de toutes les fractions de l'opposition.
En province, il y a 87 candidats qui sont présentes sans concurrent. Parmi eux, il y a seulement 8 candidats de l'opposition. Dans ces circonscriptions, les élections, auront lieu à l'una-
nimité.
'En nn de compte, on prévoit que le gouverneihMht aura une majorité dépassant les deux tiers des membres du nouveau Parlement.
Z'ETT~t~CET!
JEmpirù britanaiquo
Le déficit du &ud~e<
Un communique publié par la Trésorerie Britannique indique que, du i~ avril 1926 au 4 décembre 1926, les dépenses de la GrandeBretagne se sont élevées à 564.003.689 livres sterling, alors que les recettes n'atteignaient eue la somme de 434.404.588 livres.
~e~por~a~on <fu charbon
A la Chambre des Communes, le secrétaue au département des mines a annoncé nue l'exportation du charbon anglais à !'én'anger, sauf l'anthracite, serait autorisée a nouveau à partir d'aujourd'hui.
Allemagne
Bru~s de crjfsepoM~ue
Ï! est de nouveau question d'une crise po!ttque intérieure allemande, ayant pour orig"'e .les récentes déclarations faites au congres d'Insterburg par le député Scholz, président du groupe populiste au Reichstag. M. Seholz se serait, en effet, prononcé tcontre l'idée d'une grande coalition, les popubstcs et les socialistes inclus, aucune-en~ tente avec ces derniers n'étant possible en ce qui concerne la loi sur Je travail et le programme économique; M. Scholz aurait aussi émis l'espoir d'une collaboration avec les nationalistes.
Les chefs socialistes, MM. Mueller (Franeon:e) et Breitscheid se sont rendus chez le chancelier pour attirer l'attention de celui-ci 6ur la répercussion que les graves déclarations de M. Scholz vont avoir sur l'attitude; des socialistes à l'égard du cabinet actuel !Et de la coalition gouvernementale. Cette démarche a causé 4)ne cetaine émotion dans les milieux politiques berlinois.
Les livraisons de charbon
.Une note officieuse publiée à Berlin dit que l'accord conclu le 20 octobre entre le Syndicat westphalo-rhénan des charbons et l''Jf6ce des houillères sinistrées, relativement à l'exécution des livraisons de charbon au titre des réparations, a été approuvé par ~es gouvernements français et allemand. Italie
~'emprunt du jMe~ur
~Otre correspondant de Rome nous écrit: t Tout est mis en eeuvre du haut en bas .de l'échelle politique et administrative pour que 1 emprunt réussisse. Au point de vue conversion, il produira milliards sur milliards, puisoue tous les bons sont consolidés. Là-dessas il n'y a aucun doute. Mais la question Se pose de savoir combien d'argent frais il, apportera au~Trésor ? L'argent ne court pas. Jcs rues, oh le sait, et ceux qui en' ont par' ces temps de restrictions monétaires dés!ftint le garder pour leurs besoins. Cependant, n'oublions pas que, sous le régime de contrainte et d'intimidation auquel sont sounis les Italiens, surtout les fonctionnaires, beaucoup seront obligés de souscrire. Et c'<-st précisément sur ceux-ci que la pression hiérarchique est forte. De fervents appets sont lancés par la direction de tel ou tel organisme. Une Industrie du Nord, dont I's nom est très connu en France, offre d'avant <:cr l'argent à son personnel qm remboursera en vingt mensualités. On peut aussi devenir citoyen d'honneur de la nation en souscrivant pour .2g.ooo lires. Les grandes banques, a'Iéchées par la grosse commission qu'elles perçoivent et par leur désir de plaire au gouvernement, multiplient les circulaires. Les grands établissements de crédit, de dépôts, etc., ont souscrit en argent frais autant qu'ils l'ont pu, car cette consolidation forcée aUeint, pour les caisses d'épargne, les deux tk';s environ du capital disponible; elle les placerait dans une situation critique si les déposants réclamaient en même temps leur argent. II est vrai que tout a été prévu par !a Banque d'Italie, qui leur a promis dans ce cas de leur faire des avances sur le nouveau consolidé.
Pays-Bas
~e/a~oas franco-Ao~B~a/sM
On nous écrit de La Haye
M. Georges Lauga, un des trois directeurs Ne-ta soëieté--protestante~<: -La--6MMë~, ~lent' d? terminer une courte tournée de prédications et de conférences en Hollande, qui a beaucoup attiré l'attention et qui a indubitablement servi à .resserrer les liens entre la France et certains tpilieux hollandais.
.Nou seulement toute la famille royale se trouvant à La Haye a assisté à la prédication du matin à l'église wallonne, mais la reine y est retournée le soir pour entendre une conférence socio-religieuse sur -s Les connits de !'âme moderne et les solutions de la foi évangélique a.
Quelques jours plus tard, a la prière de la reine, M. Lauga a fait une conférence à la chapelle royale du château Het Loo, devant la reine, la princesse Juliana et de nombreux invités après quoi, la reine a reçu M. et Mme Lauga en audience privée. La reine-mère aussi a mandé M. Lauga auprès d'elle, à son palais a La Haye.
A part l'intérêt purement religieux protestant qui, dans certains milieux orthodoxes restreints, tournés par tradition vers l'Allemagne comme le pays soi-disant sérieux et protestant par excellence, ne manquera pas de porter ses fruits, M. Lauga, par d'autres conférences, a 6U atteindre un public plus large et plus mêle. Surtout sa conférence sur 4: L'inquiétude spirituelle dans la littérature française contemporaine (faite à La Haye, Amsterdam et Haarlem) a laissé une impression profonde. Après une exposition magistrale des eitets de la guerre sur la .littérature française contemporaine e) des dinerenfs mouvements et tendances actuels, M: Lauga a fini en exhortant ses auditeurs à me pas tomber dans la grave erreur de juger la vraie France, sérieuse et tourmentée, d'après les plaisirs faciles qu'offre Paris aux étrangers friands de ses jouissances, ni d'après des livres de valeur souvent douteuse, vendus principalement hors du territoire français.
Parmi l'auditoire très distingué de cette conférence à La Haye, oh a remarqué le ministre de France et Mme de Marcilly, qui, eux aussi, ont reçu leur compatriote à l'hospitalière léga-
ttoa de France.
£iot~ de Grèce
f.c j))fOF''M~~ dM ~ouvcMemeat Le président du Conseil, M. Zaïmis, a donne lecture y la Chambre d'une déclaration-programme du gouvernement.
Parlant d'abord des circonstances qui ont nécessité la collaboration des cinq partis parlementaires au gouvernement, celui-ci recommande à ![a Chambre, en premter lieu, d'activer son œuvre
de revision, et d'approuver les mesures visant a. écarter certaines anomalies existant dansj'armee. de terre et de mer. f Passant à ia politique exteneurc; !a dcciarationdit:
L'opinion unanime des partis participant an Kouvcrnement est que la Grèce doit suivre une politique strictement pacifique. Aussi, le souvernement cu)tivera de bonnes relations avec tous. Naturellement, ces relations seront plus faciles en ce qui concerne les peuples avec )esque)s notre pays est lié par les traditions du passé ou avec lesquels il existe une identité d'intérêts. La Grèce suit avec une vive joie l'activité bienfaisante pour l'humanité en général de la S.D.N. La Grèce secondera avec empressement 'tout ~effort tendant au désarmement .gênera), à condition que les mesures qui seraient proposées M portent pas atteinte à sa sécurité.
Le comte Bégouen à Vienne (DE NOTRE CORRESPONDANT)
Vienne, décembre. Apres les conférences du poète académicien Paul Valéry et de la comtesse de Pange, la bonne paraie .française à Vienne, qui ne chôme pas, a repris avec le professeur à l'Ecole des sciences politiques M. Blonde!, et notre éminent collaborateur le comte Bégouen. Le premier a fait, à l'Université de Vienne, un exposé de la situation économique et financière actuelle de la France, nourri de faits et de chiffres, et fort opportun en un temps où l'étranger ne sera jamais assez averti de la vérité sur cette grande question. Le comte Bégouen, professeur à l'Université de Toulouse, qui revenait de Yougoslavie, où il était allé assister à l'inauguration du monument de Mgr Strossmeyer à Zagreb, a fait ici deux conférences l'une sur la préhistoire, l'autre sur ses recherches personnelles dans les grottes du Sud de la France, ba première a eu lieu à la Hofburg. dans la' belle salle du musée de la colllection d'Esté, devant un auditoire choisi de 150 personnes, parmi lesquelles le ministre de France et Mme de Beaumarchais et de nombreux savants, notamment le président de l'Académie des sciences et celui de la Société viennoise de préhistoire et d'anthropologie. La seconde était réservée à la colonie française, réunie ce soir-là au Cercle franco-viennois. Les màgninques et'n'6rnbreusës* projections' dont le' comte Bégouen accompagna ses deux exposés en taisaient un enseignement saisissant pour tous ses auditeurs, les. plus instruits comme les autres, car il y avait à apprendre pour les spécialistes les plus autorisés dans' ce qu'apportait le comte Bégouen à Vienne. L'intérêt éveillé dans les milieux scientifiques par sa conférence à la Hofburg a décidé le professeur de paléontologie Abel, le professeur de préhistoire Menghin et le professeur KIrle à organiser une séance de travail avec projections dans les locaux de l'Université. Une trentaine de professeurs et de savants y ont pris part; notre compatriote a tenu à présenter son exposé dans la langue de ses interlocuteurs, et un échange d'idées des plus intéressants a résulté de ce nouveau contact scientifique établi entre la France et l'Autriche.
Il est essentiel que des conférenciers de la valeur du comte Bégouen viennent se faire entendre à Vienne, où se sont peut-être trop souvent produits des représentants moins qualinés de la pensée, de la littérature ou de la science françaises. L'étranger attend encore beaucoup de nous, malgré le recul de l'influence de notre langue dans un monde d'après-guerre où l'importance des intérêts économiques facilite de plus en plus la diffusion de l'anglais. Dans ces conditions, il serait indispensable que la France n'exportât jamais que des éléments intellectuels de nature à lui faire honneur. Vienne n'a pas toujours été assez favorisée à cet égard, ce qui était doublement regrettable dans une capitale intellectuelle de son rang. Elle s'est rattrapée cette année avec des hôtes comme MM. Paul
Valéry, Perrin, Lanaevin et incessamment
V »àé) perrin" ge%,in et ~i ~RCIPL VUt,~AN.
eMUë'Par-rëT~ -5~
Le sixiéme~Dîner
de !a K Revue des De ux Mo ndes Hier, au Cercle interallié, !a ~«' des DfM.t- ~MoxdM donnait son dîner annuel sous la présidence de M. Pau) Bourget. On sait que ce dîner c'était hier le sixième, depuis la fondation est promptement devenu un rite de la vie parisienne et le rendez-vous du ToutParis littéraire. Plus de deux cents convives se pressaient dans les salons brillamment décores.
Parmi les invités: M. Millerand et le maréchal Foch, MM. G. Hanotaux, Henri Lavedan. René Bazin, Henri de Régnier, Maurice Donnay, de Nolhac, Bédier, Albert Besnard, Georges Lecomtc, de l'Académie française, René Cannât, t, Forain. Louis de Launay,' Daniel Bertheiot, Raymond Thamin, Ch: Diehl, d'Eichtal, duc de Broglie, docteur Bazy, E. Rodocanachi, Maurite Muret, de l'Institut. M. Berthélemy, doyen de la Faculté de droit, et M. Paul Léon, directeur des Beaux-Arts. MM. Barrère, Saint-René-Taillandier, de Saint-Aulaire, Paléologue, baron Beyens, Loudon, ministre de Hollande, Ph. Roy, commissaire général du Canada. Les généraux Dcbeney, Gouraud, Weygand, Colin, commandant l'Ecole de Saint-Cy: MM. C. Bellaigue. René Pinon, Louis Madelin, G. Lanson, André Hallays, Pierre Veber, Lucien Descaves, Gaston Deschamps, Charles Chenu, Léouzon Le Duc, le Corbeiller, Joseph Denais. Pierre Lasserr.c,' Paul Souday, André Chaumeix. Henri Duvernois, Jérôme Tharaud, dË:Lanzacj:k LKbipri.e, André Bëllessort, AlbertoPetit, Germain Lefèvre-Pontalis, Hubert Morand, Maurice Pernot, Marcel et Jacques Boulenger, Emile Henriot. Le Grix, Alfred Vallette. H. de Weindel, René Lara, Pierre Benoît, André Maurois, François Mauriac, Raoul Narsy, Roland Dorgelès, Francis Carco, André Lamandé, François DuhourcaU, Tristan Derème. C'est M. Louis Bertrand qui a porté la parole au nom des écrivains de la 7!eMt< Il a rappelé le souvenir des précédents directeurs et tracé de Ferdinand Brunetière ce portrait savoureux: <: Mon ancien maître à l'Ecole normale, Ferdinand Brunetière, y trônait alors dans la majesté du cabinet directorial. J'avais connu un Brunetière tonnant et foudroyant, redoutable à quiconque n'était point de son avis, je crois bien que c'était tout le monde, et, jusque-là, je n'avais guère éprouvé que ses rigueurs, au point qu'un jour, en sortant d'une de ses conférences, il s'emporta jusqu'à m'arracher un bouton de ma veste, pour mieux me démontrer que Flaubert et Baudelaire étaient des écrivains de second ordre. J'avoue mon inquiétude en pénétrant dans son antichambre, et je contemplais, non sans effroi, sur la cheminée, un petit sanglier (était-il en bronze ou en zinc?) qui surmontait la pendule. Ce sanglier aux soies hérissées et aux boutoirs menaçants ne me présageait rien de bon. Eh bien, malgré toutes mes craintes, ce fut charmant T'eus la révélation d'un Brunetière cordial, a&'ectueux même, désireux d'obliger, d'aider un pauvre écrivain à ses débuts et, en homme qui a souffert lui-même de débuts difficiles, s'ingéniant à lui épargner des démarches ou des demandes pénibles. Jusqu'ici, on n'a guère considéré que l'intellectuel et le dogmatique en Brunetière: il reste à découvrir sa sensibilité. 9
M. Louis Bertrand a fait honneur à la /?M't«' du soin qu'elle met à garder ses grandes traditions de belle tenue littéraire et morale, et terminé par un hommage ému à Paul Bourget. M. Paul Bourget a pris ensuite la parole et, rappelant ce mot de Goethe, que « le chefd'oeuvre de l'homme est de durer il l'a appliqué à la 7?M~f bientôt centenaire < Qu'entendait Goethe quand il magnifiait ainsi la durée?. Tout simplement qu'elle suppose la plus sacrée des collaborations, celle des morts et des vivants, et, chez ces vivants, le respect de l'héritage qu'ils ont reçu et qu'ils ont à transmettre à ceux qui viendront. »
Et il "Conclut par ces mots: < Le meilleur de la civilisation ne se résume-t-H pas dans cette formule, s! simple et si profonde, intelligible à tous et si chargée de sens: une belle activité continuée? ;i-
Enfin, M. René Dourmc a remercie l'assistance. et. constatant que la réunion n'avait jamais été plus nombreuse ni plus cordiale, il s'est réjoui pour la Revue de cette amitié, chaque" fo!s plus étroite, qui ~groupe autour de }a. célèbre maison tant de bnUants.écn.vains..
CHAMBRJE
~'faHM~7'ffc<-cw&fe
PRESIDENCE DE M. RAOUL PÉRETj PRÉSIDENT B!scuss!oh Bënera!e de !a!oi de finances C'est M. Vincent Auriol qui nous donne la note sociaHste, en l'absence de M. Léon Blum soufïrant; son discours n'est trouble que par l'entrée en séance des nouveaux élus des Vosges, qui se fait aux applaudissement chaleureux de toute la partie droite de la Chambre. M. Vincent Auriol déploie toutes les ressources de son esprit ingénieux pour expliquer comment le redressement a pu se faire sans que le Cartel y soit pour rien. Aussi, un tel redressement, à ses yeux, ne peut-il être qu'illusoire le franc revalorisé provoquera une crise économique, le chômage. Que fera le gouvernement, si des conflits éclatent? Ah! si l'on avait prélevé sur le capital, tous ces maux auraient été évités. A l'entendre, l'horizon serait de plus en plus noir. Mais, comme il ne parle pas à des aveugles, et comme le public voit, au contraire, l'horizon se dégager, il écoute d'une oreille distraite ces prophéties pessimistes. M. Vincent Auriol redoute donc la revalorisation, et il demande au gouvernement s'il ne se décidera'pasà à stabiliser dans le plus bref délai. Il rejoint donc sur ce point M. Nogaro, le tenant du parti radical.
Z<e tf/scoufs de ~î. Po/~jcare Tous deux avaient laissé percer des préoccupations politiques, avec quelques nuances cependant, M. Vincent Auriol se découvrant plus que M. Nogaro.. M. Poincaré ne les a pas suivis sur ce terrain. Il s'est contente de faire un exposé tout objectif de son budget, et de répondre aux partisans d'une stabilisation hâtive en leur opposant l'opinion de M. Gèzc., grand oracle dans le clan du Cartel, et en disant qu'i! n'entendait pas jouer entre eux le rôle des Sabines ce fut sa seule malice.
L'équilibre budgétaire
M. Pomcaré a d'abord répété que son principal souci était de faire voter te budget avant le 31 décembre, de rétablir l'ordre financier, dans .l'intérêt à. ta..fois. de ~Etat)-dos-~ontribuaHes et de notre monnaie. Il continue de. penser que l'assainissement financier doit ctre précédé de mesures préalables dont la plus immédiate e'a~ l'équilibre budgétaire.
Ici, il tint à rendre impartialement justice à tout ce qui a été fait avant lui pour atténuer le déficit il était de 49 milliards en 1916; en 1917, il tombait à 42 milliards; en 1920, à 20 milliards; en 1921, à 16 milliards et demi; en 1922, à 13 milliards et demi; en 1923, à 10 milliards; en 1924, a 3 milliards et demi; en 1925, à i milliard 195 millions.
Pour réparer nos régions dévastées, il fallut émettre des emprunts, dont les placements devenaient de plus en plus difficiles. La trésorerie fut embarrassée; on dut recourir à l'inflation. M. Poincaré a pensé qu'il fallait tout faire pour empêcher le retour de la crise. Il a donc posé en principe de couvrir toutes les charges par des recettes. De là, création de ressources nouvelles. M. Poincaré. Au mois de juillet dernier, un devoir inexorable s'imposait au gouvernement couvrir toutes les charges permanentes par des recettes correspondantes, et, par conséquent, créer des ressources nouvelles. Ï 1i Aussi, le .3 août. fallait-il demander au Parle- ment 7.600 millions d'impôts supplémentaires. Il nous fut dès lors possible d'incorporer dans le budget général cette foule de comptes spéciaux qui pullulaient autour du budget. Plus d'inflation
Rien n'a plus contribué à la dépréciation de~ notre devise que la série des emprunts à circulation auxquels l'Etat a été acculé au cours'des~deux dernières années. Je me suis toujours, refusé à.m'associer a. des. mesures qui~portaient en elles.un péril mortet.~ et; sur ce poInt~M. Vincent Auriol ne me reprochera pas d'avoir pratiqué une politique sénatoriale. Jusqu'ici, je suis entièrement d'accord. avec la thèse socialiste.
M. Bedouce. –Ce n'est pas sur ce point que nous sommes en désaccord. Reste à savoir~ qui a rendu l'innation inévitable. Le responsable n'est pas selui qui paye les échéances, c'est celui qui accepte les traites.
M. Poincaré. Avec ou sans le parti socialiste, le gouvernement est résolu à tout entreprendre pour éviter une crise qui nous livrerait. à la tentation de ces remèdes empoisonnés. `
Les échéances de 1927
Nous avons obéi à la même volonté de sauvegarder l'équilibre du budget Quand nous avons pris la précaution d'englober dans le budget les crédits correspondants aux échéances de notre dette extérieure, auxquelles les ressources provenant du plan Dawes ne satisfaisaient pas entièrement.
Nous avons prévu un crédit de 830 millions, peut-être actuellement supérieur aux besoins, car nous avons fait nos calculs sur la base de la livre à J.~o et du dollar à 31 francs. Mais. comme l'amélioration du franc M. Vincent Auriol l'a indiqué avec raison peut, d'autre part.' nous priver de certaines ressources, il est prudent de maintenir le chiffre de 830 millions. D'autant que nous avons à prévoir deux Importantes échéances de notre dette à cour terme., Le i*~ février 1027, nous aurons, sur 3.018 millions de bons du Crédit national 6 :f022, à. rembourser 1.30~ millions. .Dès maintenant, nous nous sommes procuré) des ressources correspondantes, par l'émission de titres amortissables en dix ans, ce qui allège sensiblement notre trésorerie.
,;Au:tre, échéanne.le 2.s,sep,tenth;'eM2K_i}.s'agit
ici de 4.~87 millions de bons du Trésor à trois et cinq ans 1922. Nous n'avons pas cru devoir imposer au contribuable, en 1027, de nouveaux sacrifices en vue du remboursement éventuel de ces bons.
Je ne doute pas que le renouvellement ne soit assuré, si nous persévérons dans une politique financière attentive et ordonnée; aussi bien nous chercherons, le moment venu, à obtenir des créanciers de l'Etat une novation de leur créance. Il est une autre catégorie de dettes que nous avons tenu maintenir dans le budget ordinaire c'est celle qui concerne les régions libérées, et nous restons fidèles au programme de février 1925 et de février 1026.
C'est pourquoi nous lui avons maintenu les ressources tirées du plan Dawes, avec l'affectation sanctionnée par les Chambres, et nous en-' visagerons, le moment venu. un emprunt de liquidation pour achever des travaux qui intéressent la prospérité de la France entière. (Vifs applaudissements.)
Le budget des dépenses
Je n'a! plus à parler des dépenses vous les avez examinées, remaniées, et assez sensiblement accrues; mais, chaque fois que le gouvernement vous a dit qu'il ne pouvait prendre la responsabilité de telle ou telle augmentation, vous vous êtes rendus à nos raisons, et je vous en remercie. (Applaudissements.)
Je ne puis trop remercier la Chambre de l'activité et du soin consciencieux avec lesquels elle a voté tous les chapitres soumis à son apprécia-
tion.
Pour beaucoup de ces chapitres, l'instabilité des changes peut avoir des conséquences contra-; dictoires, mais j'espère que nos évaluations, aussi ~vraisemblables que possible, ne nous réserveront pas de mécomptes
Pour les dépenses de premier établissement ou de traitements, nous avons cherché à ne jamais rester au-dessous des besoins réels; pour les crédits d'entretien, nous avons tenu compte, autant que possible, de l'élévation des prix, en sorte que, si la baisse s'accentue, nous aurons la bonne fortune de réaliser des économies, compensatrices d'éventuelles diminutions de recettes. En cours d'examen, les dépenses, fixées d'abord à 30 milliards, se sont accrues notablement, mais jamais contre l'opposition du gouvernement, et il n'existe pas un des chiffres votés par vous qui n'ait pas eu notre appui je tiens à le dire ici, pour que le Sénat le sache dès maintenant. (Applaudissements.)
Mais le large excédent que nous avions prévu se trouve tellement entamé maintenant que nous devons veiller de la manière la plus sévère à ne rien distraire des recettes. Quelles sont-elles? En résumé, le budget de 1927 se présente dans .des conditions satisfaisantes. Mais le budget n'est qu'une partie de notre tâche. Il faut en
sortir.
M. Poincaré. Notre effort est sérieux et significatif: nous. avons Inscrit dans le budget de 1927 une dotation de 8'mUiiards =;oo mil-
lions.
C'est peu, mais c'est, du moins, l'affirmation répétée de h politique &ianc!ere tfue nous avons Ina'ugurée et que vous avez approuvée. La. dette. en effet. atisorbe .plus de la moitié de nos revenus. Les 'dépenses civiles et militaires sont inférieures, toutes proportions gardées, à ce qu'elles étaient avant la guerre, en 1012 ou
101~
C'est la dette qui imposa au contribuable la -charge la plus écrasante. Elle est uua menace constante pour je maintien de 'l'équilibre budgétaire.
Nos engagements à vue et à court terme nous obligent à toujours craindre un mouvement qui pousserait les porteurs à demander en ma~se des remboursetnents,
II nous faut donc préserver le crédit publie contre toute menace (Applaudissements.) Or, ce crédit n'est que la confiance dans la solvabilité de .l'Etat et dans~ Ja loyauté de ses en- gagements.
.Jl.ne s'agit .pas de la confiance dans un homme ou dans un ministère, mais de ta coh- fiance dans la parole de la France. (Appiau- jdissements à gauche. au centre et à droite.) C'est pourquoi nous voulons poursuivre en 1027 une large politique d'amortissement à i'aide des ressources budgétaires, des prélèvements sur les versements de l'Allemagne et des dispo- nibilités de la Caisse autonome.
D'autres'amortissements sont inscrits dans divers chapitres du budget.
Les uns m'ont reproché de trop amortir, d'autres de ne pas amortir assez (Très bien Très bien!) J'ai cherché, sans écraser le contribuable. à marquer avec netteté la résolution de la France de rembourser toutes ses dettes dans la mesure de ses facultés. La Caisse autonome a transformé, en titres remboursables en trente ans, trois milliards de Bons de la défense.
Les dettes extérieures
Sans difficulté, nous avons placé en Suisse -pour 60 millions, de francs .suisses d'obligations de chemins de fer de l'Etat remboursables en vingt-cinq ans.
Même opération en Hollande, pour ~o millions de florins employés au remboursement d'un crédit arrivant à échéance en 1927, et que nous avons payé par anticipation.
De même. nous ayons converti en dette à longue durée des dettes exigibles relatives aux chemins de fer d'Alsace-Lorraine.
M. Bedoueë. II s'agit là de novations avec versements annuels alourdis. M. Poincaré.– II s'agit d'amortissement, puisque les nouveaux titres sont amortissables. (Très bien! Très bien!)' Si je redoute les. crédits étrangers à court terme, surtout si nous sommes appelés à les solliciter .sans liberté de discussion, je ne suis .pas opposé à contracter des emprunts à long terme émis à l'étranger pour consolider et amortir la dette à vue ou à court terme. (Très bien Très bien à gauche. au centre et à droite.)
C'est ce que nous avons fait eh Suisse et en Hollande, et les souscripteurs ont eu foi dans les destinées de la France et ont répondu 'sans hésiter à notre appel. (Applaudissements sur les mêmes bancs.)
Nous avons créé des bons remboursables en dix ans pour couvrir les bons arrivant a échéance en février. Au total 3 milliards de. francs représentant des dettes exigibles ou à court terme ont été transformés en titres remboursables à long terme.
M. André Berthon. Et la dette américaine ?
M. Pomcarê. Nous avons payé à l'Angleterre et aux Etats-Unis les intérêts des dettes, et les échéances sont couvertes pour l'an prochain. (Très\bien! Très bien! à gauche, au centre et à droite.)
M. André Berthon. Et la Conventionné Washington ? <
M. Poincaré. Les circonstances nous ont permis de constituer en livres et dollars des réserves assez riches pour couvrir toutes les échéances de l'an prochain.
M. Çhassaing. Ces réserves sont-elles productives d'intérêt?
M, .Poincaré. En majeure partie, oui. Nous nous sommes procuré ces devises tantôt à l'aide de Bons de la défense ou de versements dmjBlaN Dawes~.tnai~ SHrtoMt Krf(ce atlx'.excédejits, budgétaires.. 'Autrement dit. Te budget de 1926 a constitué des réserves ~pour le budget de 1927, lequel ne se trouvera plus à la merci d'une spécttlation qui tendrait à relever les cours.
Le problème de !a stabilisation
Et, enfin, M. Poincaré parle du fameux problème de la stabilisation
Un de nos olus émients experts, M. Jèze, écrivait encore récemment un article qui sem.blait une réponse anticipée au discours de M. Nogaro: à son avis, une stabilisation légale était prématurée.
Au contraire, d!sait-Il, une stabilisation de se dégager fixer un cours de stabilisation .de fait ne se décrète pas, elle s'obtient par la sagesse.
A .l'heure actuelle, aucune certitude ne peut se dégager: fixer un cours de stabilisation quand tout est instable, ce serait folie pure, ajoutait-il. (Applaudissements.)
D'autres sent encore moins sages cependant: ce sont ceux qui nous demandent de faire, dès maintenant, connaître nos intentions. On m'a comparé à Trochu et à un cavalier qui se laisse emporter par sa monture emballée.
Mais chaque fois que j'ai répondu, bien discrètement pourtant, aux questions posées, immédiatement la spéculation a dénaturé mes paroles pour les Utiliser. Je ne veux à aucun prix favoriser de telles manoeuvres. (Vifs applaudissement.)
Je ne méconnais pas tout ce qu'il y a de fâcheux dans les oscillations des changes la bais,se du Jranc ~mnait.les~petits rentiers, les.fpnctionnaires laTMUSse dû-franc provoque aussi dés .malaises; eti~.peut atteindre des industries même florissantes.'11 n'est pas jusqu'à la stabilisation qui n'entraîne des conséquences économiques désagréables et qui ne provoque du chômage.
En tout cas, nos contradicteurs eux-mêmes ne parlent que d'une stabilisation par étapes. En réalité, le fait doit. en cette matière, précéder le droit. (Très bien! Très bien!) De quelque façon qu'on veuille arriver à passer d'une monnaie dépréciée à une monnaie stable, on n'évitera pas le déf~jé où les accidents ncus guettent à chaque pas.
La crise eut été autrement grave si nous avions laissé s'effondrer notre monnaie nationale, (Vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs.) Ce n'est certes pas dans une sotte pensée de vanité que nous avons voulu un redressement du franc avant de le stabiliser. Des prophètes, qui ont déclaré ce redressement impossible, et qui, par là même, n'ont pas .peu servi à la dévalorisation du franc, (Applaudissements), ont beau se plaindre aujourd'hui, le mal est moins grand que celui qu'il préparaient.
Du reste, les symptômes de 'crise sont beaucoup moins grands qu'on ne l'a dit ce matin. On réduit beaucoup plus les heures de travail qu'on ne licencie d'ouvriers, et les inspecteurs ont reçu l'instruction formelle de recommander aux chefs d'industrie cette manière de procéder.
En tous cas, nous ne perdrons pas de vue ces graves .problèmes que nous avions, du reste, prévus et étudiés. Nous n'avons pas eu l'illusion de faire cette restauration financière sans sacrifices, et nous ne pouvons avoir la prétention de réaliser en quatre mois une œuvre qui demandera beaucoup de patience. (Applaudissements à gauche, au centre et à droite.) Donc après le budget, après l'amortissement, il restera à faire le rétablissement monétaire, à conjurer le périt économique et à intensifie: la production métropolitaine et coloniale. M. Poincaré. Nous soumettrons aux Chambres, dès le début de l'année, .un programme pour développer notre production industrielle et agricole.
Il n'est point de stabilisation vraie, si la ba-' lance des comptes ne présente pas un excédent permanent. Nous ne serons en mesure de payer nos créanciers étrangers que lorsque nous pourrons transférer. Autrement, notre monnaie ne résisterait pas à nos .premières tentatives de transfert.
Le gouvernement doit s'abstenir de livrer un plan détaillé à la spéculation internationale. .Quand I,e gouvernement belge a entrepris de stabiliser, il a eu soin de ne révéler qu'à la dernière heure ses décisions définitives. L'honorable M. Franqui a pris toutes !esprécautions pour que rien ne transpirât de l'entretien qu'il a eu avec .moi à ce sujet, et encore ne m'a-.t-il pas tout dit, ce que ie .trouve parfa;-
fît~rC!@r ~r@r@S.Qmeub!efnen!DêcorQt:!on~~ -~S- S~ 100, Faubourg S!C)nt:otne-Par! s ..<i8~S Pour !as Etrennss .S~ Ses meub)esRustiques-5es Tapis ~Et Sesmobitiersanciens&modernes ~M 't~~tS~ ~Lustrehe-Papiers peints ~6~
tement légitime. (Applaudissements à gauche, au centre et adroite.)
Je recueille donc. soigneusement avis, criti-ques. reproches, mais on comprendra que je me t'orne à répondre aux différents orateurs que le gouvernement fera chaque chose en son temps.
Pour aujourd'hui, il n'a qu'une seule ambition, e.t modeste, le -vote rapide d'un 'budget équilibré et capable d'alléger dans une mesure appréciable le poids beaucoup trop. lourd'de' notre dette publique.
Ce discours sérieux, modéré a produit sur tous les bancs la meilleure impression. Après quelques mots de M. Emile Bore! préconisant la création d'une monnaie or à côté de la monnaie actuelle, on a voté plusieurs articles dont un remanié et aux termes duquel le chiffre d'aftaires des commissionnaires de transports ou transitaires sera constitué par les profits définitivement acquis, c'est-à-dire par la .partie de la commission correspondant à la rémunération brute.
Questions et interpellations La séance s'est terminée par une série de questions et d'interpellations qui ont été renvoyées, mais non sans certaines explications intéressantes a connaître.
D'abord à M. Uhry, qui interrogeait M. Barthou sur le sort de trois Espagnols arrêtés sur notre territoire, le ministre a répondu M. Barthou, garde des sceaux. Voici les faits: à la date du 28 juillet 1926, l'Argentine a demandé l'extradition de trois détenus, arrêtés pour attaque de la caisse d'une gare. il y eut une enquête qui démontra la véracité de ces faits, en dehors de toute question politique. C'est dans ces conditions qu'un décret a accordé l'extradition de ces détenus. Par contre, M. Uhry demande au gouvernement de ne pas extrader les mêmes libertaires réclamés par le gouvernement espagnol. L'extradition ayant été accordée au gouvernement argentin,' il n'y a pas lieu de donner suite à la demande du. gouvernement espagnol, mais, les faits relatés s'étant déroulés en Argentine, le gouvernement argentin n'aura pas le droit de livrer ces libertaires au gouvernement espagnol l'extradition n'a été accordée qu'àcette condition absolue.
Donc, ce n'est qu'à cette condition que la remise des prisonniers pourra être faite. La question du lait
MM. de Monicault et Lesaché ont protesté contre les mesures dont se plaignent les producteurs de lait. Voici les paroles échangées entre M. de Monicault et le ministre M. de Monicault. Des instructions sont ouvertes contre des producteurs de lait sous prétexte de coalition, sur la demande des pré- fets.
A Annecy, le préfet semble.avoir eu pour ob- jectif de faire baisser le prix du lait à un moment où il monte naturellement, plutôt qu'à modérer une hausse.
Toutes les mesures de contrainte n'auront d'autre effet que d'inciter les producteurs à utiliser leur lait sous une autre forme.
D'autre part, les habitants de Lyon ont vu avec stupéfaction le sous-chef de la Sûreté, escorté de vingt agents, passer dans les rues en automobile. On pensait qu'il enquêtait sur les rapports de M. Ricciotti Garibaldt et du gouvernement de M. Herriot.
Pas dû-tout, on apprit que c'est contre les agriculteurs. L'émotion, a été très vive dans les campagnes particulièrement.
M. Barthou a répondu
Hier, j'ai adresse aux parquets une circulaire qui leur prescrit-de consulter les services agricoles avant d'engager de.s. poursuites contre les producteurs de lait.
Les associations agricoles ne doivent être inquiétées que si elles formaient des ententes avec d'autres associations et les perquisitions ne doivent être pratiquées qu'avec mesure et dans les cas d'extrême nécessité, surtout si elles ont lieu au domicile personnel.
A la commission des finances. La commission des finances s'est prononcée, hier, sur l'amendement présenté par M. Champetier de Ribes, relatif à l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières.
D'accord avec le gouvernement, elle en a adopté les articles et 4, tendant l'un à abaisser le taux du droit fixe pour la transmission des titres nominatifs en actions et obligations françaises; l'autre à abaisser le taux du droit de conversion au porteur de titres nominatifs d'actions et obligations françaises.
La commission a également adopté 1 amendement de M. Malvy. modifié par !e gouvernement. ayant pour objet d'apporter un dégrèvement des petites cotes foncières pour les propriétaires exploitant eux-mêmes et non assujettis à l'Impôt sur le revenu.
Ajoutons que M. Malvv a prononcé, en prenant position du fauteuil de la présidence à laquelle il a été élu, une allocution dans laquelle il a rendu hommage à la mémoire de son prédécesseur qui, pendant trop peu de temps, a-t-il dit, « sut utiliser au profit du bien public ses grandes qualités de labeur et d'esprits.
M. Malvv a ajoute quil reprenait sa .place avec toutes ses pensées, toutes ses convictions, toute sa foi démocratique,~ mais avec'le haut souci de l'impartialité qu'il doit à ses collègues et avec le sentiment que les difficultés actuelles exigent un grand effort de vigilance, de travail et une commune bonne volontés.
L'évaluation du. budget de l'Etat. On a distribué, hier, une proposition de loi de M. Accambray, député, invitant le gouvernement et la commission des finances à compléter, chaque année, dans le projet de budget soumis à ses délibérations, chacune des évaluations budgétaires exprimées en monnaie nationale, par une évaluation, aussi voisine que possible de la réalité, en une unité monétaire saine conventionnelle, le gramme d'or fin par exemple.
Les déplacements de troupes dans le Sud-Est
AlaChambre
M. Simon Reynaud s'étant inquiété des déplacements de troupes qui ont eu lieu ces jours derniers, M. Painlevé a fait la. déclaration suivante:
Je tiens à rassurer l'opinion. J'a! a. peine besoin de dire qu'aucun soldat n'est parti, ne part, ni ne partira pour la Chine.
Les troupes du Maroc sont rentrées en France dans la seconde quinzaine de novembre, ce qui a entraîné des mouvements de troupe absolument naturels dans toute la France et, en particulier, dans le Sud-Est où ces troupes résidaient antérieurement.
Ni l'opinion française, ni l'opinion étrangère ne doivent concevoir la moindre inquiétude ni la moindre préoccupation~
EVtA!~
SOURCE CACHAT
AU MAROC
L'organisation de la zone française 'L'organisation militaire au Maroc va subir de profonds changements.
Un orncier commandera la base à Casablanca et à Oudjda. Quatre régions sont créées, dont les centres sont Fez, Meknes, Taxa. et Marrakech. Le Tichoukt est rattaché a la région de c
Fez, mais Boudehib 'et'Je Tafilalet passent !Kt district de Meknès qui abandonne Ouezzan. Le généra! de.Chambrun garde le commandement de Fez, !ë gênerai Monhoven prend Taza avec la tache, les Tsou), les Branes, les Senhadja. et les Mamissa. Le général Freydenberg conserve Meknès. Le remplaçant du général Daugan à Marrakech n'a pas encore été désigné. Le commandant supérieur, généra! Vidalon, aura sa résidence à Rabat.
AU SENAT Les voies navigables internationales Le rapport de M. Maurice Ordinaire Le 20 avril 1025, vingt-sept nations s!" gnaient à Barcelone une convention relative a~ régime des voies navigables d'intérêt! international..
Voté par la Chambre le 17 mars ~925, le) projet de loi qui autorise la ratification de cette convention, vient d'être approuvé par la commission des affaires étrangères du Sénat, sur le rapport de .M~ Maurice Ordinaire, On peut considérer, dit le sénateur du Doubs, au début de son rapport fort documenté, que la convention de Barcelone est un nouveau progrès des Idées soutenues en premier lieu par la France.
.Par l'acte international de Barcelone, le .principe de la liberté de navigation, déjà admis pour le Rhin, le Danube, le Congo eC le Niger, est posé pour tous les neuves internationaux. II s'agit donc d'une nouvelle conquête importante du droit international, M. Maurice Ordinaire poursuit
Le point qui nous a retenus davantage,;eC sur lequel nous avons cru devoir vous fournir des explications, c'est l'opportunité de la) ratification. On remarquera, eh effet, en lisant l'intitulé de ce rapport, que la convention de Baicelone, qui porte la signature de vingtsept nations, n'a pas obtenu celle des trois Etats riverains du Rhin qui sont, avec la Fiance et la Belgique, les plus intéressés à sa. navigation. Or. si le statut du 20 avril 1021 mérite toute considération de notre part, en. raison de son intérêt universel, c'est surtout, au point de vue pratique, en raison de la. situation de premier ordre que nous avons reprise sur le Rhin. depuis le retour de l'Alsace au giron de la mère-patrie, qu'il nous touche. Ces questions se sont donc poséesà notre esprit Quelle peut être la valeur, en ce qui concerne la liberté de navigation du Rhin. de clauses internationales auxquelles l'Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse n'ont p~.s donné leur adhésion ? Le Parlement, d'autre part, n'a-t-il pas fourni, depuis JQio, assez de preuves de sa bonne volonté, pour ne pas d'rc de son extrême complaisance, en accor", dant, à la requête du gouvernement, des ratifications qui n'ont eu aucun effet utile et où.' la signature de la France est restée péniblement isolée ?
Le Quai d'Orsay a longtemps partagé ces scrupules, puisqu'il n'a saisi qu'en 1924 la' Chambre des députés, et qu'il ne semble avoir guère fait diligence pour hâter, depuis, !a ratification sénatoriale. L'exposé des motifs porte des traces très nettes de cette hésitation assez naturelle. Aujourd'hui, cependant, le gouvernement insiste pour obtenir notre approbation, et il nous a fourni ses raisons. M. Maurice Ordinaire donne ensuite des précisions sur les origines de la convention et plus. spécialement sur les dispositions qui concernent: la navigation sur le Rhin. Il 'si- gnalë le retard injustifié apporté a !a ratification par l'Allemagne à qui pourtant le traite de Versailles en fait une obligation impéra~ tive, puis il conclut
L'Angleterre et l'Italie, parties actives à convention de Barcelone, marquent invarià-i blement, par l'entremise de leur délégation la commission centrale du Rhin, l'importance qu'elles attachent à l'internationalisation xh: neuve. Un de nos hommes d'Etat a dit que le traité de Versailles devait être une <: création continue x-. Le mot est vrai de toutes les oeuvres humaines, mais il s'appliquerait particulièrement bien à celle de la commission. centrale du Rhin. La commission, grâce 'a à l'autorité prise par notre délégation et aux appuis qu'elle reçoit, a réalisé à chaque session, en dépit des obstacles, quelques progrès de la liberté de la navigation rhénane, indépendamment de la revision générale de la convention de Mannheim; progrès, obtenus, soit en vertu d'accords internationaux sur des'points spéciaux, soit par le fait d'aménagements d'ordre pratique qu'a imposés Iq développement du trafic, où le pavillon français s'est fait une place importante. Il est ainsi possible d'attendre, sans trop. d; dommage, que satisfaction complète soit donnée aux conditions impératives t!es traités, que votre ratification aura pour avantage, de rappeler. Le budget de 1927
La commission des finances s'est réunie hier, sous la présidence de M. Paul Doumer. La séance a été consacrée, sur le rapport de M. Louis Dausset, à l'examen et à la discussion du budget du ministère des finances.' M. Louis Dausset a fourni des explications complètes sur l'importance et les détails de ce budget, sur l'organisation de la Caisse autonome d'amortissement, sur le droit decontrôle du Parlement, sur les ressources afîectées à cette caisse et sur leur emploi. Sur le chapitre yi bis relatif aux indemnités pour travaux extraordinaires, la commission, après une longue discussion, a modifié le libellé du chapitre pour donner au crédit de 31 millions proposé le caractère qu'il avait à l'origine de prime de rendement, pour l'établissement et la perception de l'impôt. La commission a d'ailleurs efïectué unq réduction provisoire sur le chapitre pour provoquer les explications du gouvernement sur le mode* de répartition de ce crédit dans If- passé et sur l'usage qui en sera fait dana: l'avenir.
Après discussion, !a commission a voté 1~ crédit global de 1.250 millions~ proposé paf le gouvernement pour le relèvement des traitements et soldes, en soulignant le caractère provisoire de ce relèvement.
En fin de séance, et après une discussion à laquelle ont pris. part MM. Philip, Bicn-< venu-Martin, Milliès-Lacroix, Charles Dûmont, Clémentel, Albert Lebrun, la commis" siou a chargé le rapporteur général de pré< parer un texte dans la loi de finances poun que le double jeu de la loi du 14 juillet 1913' sur l'assistance aux familles nombreuses et de la loi du 29 avril 1026 sur les allocations nationales se traduise, pour les départements! et les communes par une contribution égale) à ''elle qu'ils ont supportée en 1925. Enfin, à la demande du ministre du commerce, la commission a adopté le chapitre relatif aux attachés commerciaux, qu'elle) avait précédemment réservé.
La commission s'est ajournée a vendredi, 13 heures, pour permettre au rapporteur génhal de préparer son travail sur la loi de) finances dont la Chambre a abordé hier la discussion.
RE~ j Uqueur~ ondiale [
L'importance navale de !a Tunisie
Si brillante qu'ait été notre victoire, personne n'oserait prétendre que !e traité de Versailles ait pacifié le monde et éliminé 'pour jamais les chances de conflit. Nous ne sommes ..pas encore fixés sur ~'efficacité que pourra avoir dans l'avenir le Pacte de !a Société des Nations pour le maintien de la paix.
..Nous demeurons en face d'une seule certitude absolue, à savoir que l'exécution des, traités ne pourra être obtenue que ~râce au respect inspiré par notre force. .A ce titre, il nous est particulièrement agréable de rendre hommage au magnifique effort consenti, pendant le couM des liostilités, par le Protectorat; la Régence a répondu a l'appel de la mère-patrie en envoyant .sur les divers fronts tous ies colons français mobilisables et 60.000 indigènes, abstraction faite des travailleurs coloniaux.
.Mais, pour assurer ce précieux contours, il importe qu'entre la Régence et la métropole la mer demeure libre; et, ce principe étant posé, nous devrons reconnaître que la majeure partie de la valeur 'militaire et navale de la Tunisie se concentre en un point .6<s' port chef-lieu de la préfecture maritime et de notre empire nord-africain.
Rappelons-nous les paroles mémorables que, dans un élan d'admiration patriotique, Jules Ferry prononça en avril 188~, au couis d'une traversée du Lac .f. 1 Oui !'si j'ai pris la Tunisie, c'est pour avoir Bizerte! A lui tout seul, ce lac vaut la possession de la Tunisie tout entière! La même année, M. de Lanessan publiait un ouvrage où il démontrait la nécessité de créer à Bizerte un port mixte, tout à la fois commercial et militaire, qui pût rivaliser avec Malte, et que réclaimaient, disait-1!, « les intérêts politiques et commerciaux de la France.
<: C'est à l'amiral Aube que nous devons d'avoir pris, en 1886, l'initiative de la création, à Bizerte, d'un port militaire, mais, pour éviter toutes difficultés diplomatiques et financières, le gouvernement tunisien concéda en 1889, à une compagnie, la construction et l'exploitation d'un port commercial en eau profonde, susceptible de recevoir des navires à grand tirant id'eau.
En vue de l'extension du trafic et de ïà nécessité d'assurer la liberté du canal, la compagnie fermière amorça l'aménagement d'un port de commerce dans la baie ;de Sébra, que la nature semble avoir créée à cet usage.
"Et, en effet, il suffit de jeter un coup <î'œil sur la carte pour être frappé des qualités maîtresses de cette magnifique Tade, susceptible de donner asile, a.. toute
Këure de jour et dé nuit, par des fonds de
dix mètres, aux flottes de toutes les puissances maritimes, à l'abri d'un gou!et aussi aisé à franchir que facile à défendre, et en un point stratégique constituant la route obligatoire de la navigation militaire et commerciale, rayonnant vers Gibraltar, ïe Levant, l'Orient, Suez et les Indes. La guerre s'est chargée de démontrer < avec. éclat la valeur militaire de Bizerte, tt les éminents services que cette place est susceptible de rendre. Les Anglais euxmêmes furent amenés à négliger Malte en 'faveur de Bizerte, qui, en résumé, est deyenue l'un des pivots essentiels de l'action maritime des AI!iés pendant la grande guerre.
Bizerte est, pour ainsi dire, privé de tharbon et de mazout. Or, une telle base navale sans combustibles, c'est tout comme ime batterie sans munitions! Or, sur toutes les grandes routes du globe, les puissances maritimes ont établi des stations charbonnières, telles que Gibraltar, Malte, Port-Saïd, en Méditerranée; Aden et Colombo sur la route des Indes; Singapore, Hong-Kong sur la route de Chine. Les vapeurs de commerce n'y font escale que pour .s'y ravitailler, mais la puissance qui détient'ces dépôts en dispose en temps de guerre pour approvisionner ses croiseurs et ses escadres, et ces stations prennent le tMm de points d'appui de la flotte. Sous ce rapport, Bizerte, privé de charbon, est en état d'infériorité.
L'amiral Ponty, le créateur de Bizerte, formulait son opinion en ces termes <: Bizerte doit avoir le même approvisionnement que Malte, c'est-à-dire deux à trois Cent mille tonnes de charbon, car personne ne peut savoir ce que durera une guerre navale en Méditerranée. Cet axiome serait évident, même si nous avions l'empire de la mer; il s'imposerait bien plus encore le jour où, par suite des aléas de la guerre, l'Afrique du Nord serait momentanément coupée de ses relations avec la métropole.
Il faut de grands stocks de charbon, de ~Tcazôut et d'essence, d'autant plus que ~'arrière-pays tunisien ne fournit guère que des lignites, que les gisements de charbon. de Colomb-Béchar sont fort éloignés et que les recherches de pétrole, activement poursuivies dans notre empire nordafricain, se bornent encore a des espérances.
Personne n'Ignore .que le charbon exposé aux intempéries, surtout dans les régions chaudes, perd graduellement une 'partie de son pouvoir calorique; it Im.porte donc de le consommer et de le remplacer et nous ne trouvons la solution nécessaire du fret de retour que dans l'aménagement, à Bizerte, d'établissements métallurgiques.
L'arsenal de Sidi-AbdàDah est un ctaNIssement militaire qui a pleinement justifié, par les services rendus au cours dès hostiHtés, les sacrifices financiers consentis en sa faveur.
-Mais, sans nul doute, sa 'valeur serait, pour le moins, triplée, s'il pouvait disposer sur place des pièces métalliques nécessalfës,'faute desquelles i! serait rapidement réduit au Silence et à l'immobilité. Et, a ce propos, j'ai plaisir à reproduire )es paroles qu'a prononcées l'honorable M. Louis Barthou; lorsqu'il était chef du Département des travau~publies · ? t~. Les .hauts fourneaux et les usmes
NOTES SUR LA TUNISIE
métallurgiques dont on peut envisager la création a. Bizerte, au cas où ce port servirait d'escale à u~ trafic de minerais de fer, renforceraient singulièrement la puissance militaire de ce port! »
Voici donc la solution du problème apport continu de charbon et de coke d'une part, et, de l'autre, adduction des minerais de fer, qui constituent un riche réservoir, un peu en Tunisie, mais surtout sur les confins algéro-tunisiens.
En résumé, Bizerte ne peut vivre et prospérer, en tant que port militaire, que s'il est doublé d'un port commercial actif, lui assurant son ravitaillement économique en combustible et en produits métalliques nécessaires à la vie de la flotte et. de la place de guerre.
Or le port de commerce existe d'ores et déjà dans une belle baie, nommée Baie de .S'~fo, draguée à dix mètres et entourée de quais, de terre-pleins et d'appareils de levage. Actuellement, ce havre magnifique est mort; son mouvement annuel, qui, pendant la guerre, a surpassé sept millions de tonnes, est retombé à deux cent mille à peine.
A ce propos, que de ,fols avons-nous entendu prétendre que guerre et commerce ne pouvaient jamais s'entendre sur la même rade!
Cet argument nous semble sans valeur, particulièrement dans le cas qui nous occupe, où nous soutenons qu'ils se compléteront l'un l'autre et que leur coexistence sera même la condition ~M!~ ~Hd ?!OM de leur vitalité et de leur puissance. D'ailleurs, 'le' plati d'eau est tellement considérable que tout le monde peut y vi" vre sans se chamailler.
Ceci posé, revenons aux minerais de fer, répartis, comme chacun sait, en gisements considérables dans la région des confins algéro-tunisiens.
Dès les prochaines années, c'est un tonnage global de cinq millions de tonnes qui sera disponible sur le carreau de ces diverses mines, Djérissa, Slata, Ouenza, Bou-Kadra Tya. non compris les phosphates du Kouif et du DjebeI-Onk. Pour les acheminer vers la mer, il n'existe actuellement qu'une seule ligne algérienne desservant la région minière, celle de T~c~a à jBoKC par .S'OMA-c.~ laquelle, même lorsqu'elle aura été mise à voie normale sur le parcours T~Ma5'oM~a~, ne pourra transporter annuellement un maximum de plus de deux millions de tonnes, en raison des diflicultés de son profil en région montagneuse jusqu'à Duvivier.
La question de l'Ouenza, nous le savons, a été réglée, en ce qui touche l'amodiation des mines, mais nous prétendons qu'elle demeure entière au point de vue de l'évacuation des minerais. Plus que jamais le devoir économique le plus Impérieux et le plus manifeste est d'intensifier tous nos éléments de richesse et 'd'exportation dans ces conditions, nous devons considérer notre beau domaine nord-africain comme formant Un tout au point de vue économique, et les frontières communes à l'Algérie, au Maroc et à la Tunisie doivent cesser d'être des murailles de Chine.
Du moment que l'Algérie ne peut matériellement pas transporter la totalité de,ses minerais de fer, qu'elle permette à la Régence d'assurer une part de cette exportation loin de voir, de ce fait, diminuer ses ressources fiscales, elle y puisera un important élément de revenus.
La véritable ligne minière tunisienne, la nature elle-même en indique le tracé; il existe, d'ores et déjà, une ligne à voie normale menant presque en ligne droite de Et.cf~ a A~&CM)*, c'est-à-dire à quatrevingts kilomètres seulement des gisements. Cette ligne finit en impasse, alors que sa prolongation en pente douce par la vallée de l'OM~-Mc~/MC pourrait être établie jusqu'au massif minier, susceptible de porter son trafic à deux millions de tonnes environ.
C'est une centaine de kilomètres à construire, en tenant compte des raccordements en territoire algérien par profil très avantageux et comportant une dépense relativement modérée.
Bien entendu, nous'nous sommes placé presque exclusivement au point de vue naval, guerre et commerce, et notre vœu le plus fervent est que des compétences mieux qualifiées que la nôtre reprennent les question? techniques, économiques et juridiques qur se nouent autour de l'avenir de cette admirable base navale ou'est Bizerte.
Le projet de M prévolt que l'ordre de priorité des travaux sera fixé par décret. Je demande, dans ces conditions, au Parlement, qu'il manifeste sa volonté que le tronçon A~~u~TOK~c~ bénéficie de cette priorité.
En résumé, j'émets les -vœux suivants 1° Qu'une entente Intervienne entre les gouvernements algérien et tunisien, à l'effet d'autoriser l'exportation du minerai et des phosphates algériens par le territoire de la Régence, et réciproquement De raccorder entre elles les lignes minières algériennes et tunisiennes; De permettre l'évacuation par des ports tunisiens, notamment par Bizerte, du tonnage de minerais susceptible d'être extrait dans la région et dont les lignes algériennes ne peuvent assurer le transport, contre redevances à la tonne à payer par les transporteurs tunisiens et équivalentes aux recettes fiscales qu'eût rapportées a l'Algérie le transport d'un tonnage équivalent par territoire algérien;
2° Que le gouvernement tunisien entreprenne dans le plus bref délai, et par priorité si possible, le raccordement de la région minière a. la ligne. A~&<?:
Bi~
Je le répète aucun autre élément de l'outillage économique de la Régence ne représente autant de prospérité et de puissance nationale que ce tronçon de voie minière. L'ceuvre en vaut la peine la sécurité de notre protectorat, le prestige de la France en Méditerranée sont, du même coup en jeu.
Encore un mot, et ce sera le dernier combien de bons et loyaux Français se rendent en pèlerinage aux réglons libérées, ann de 'saluer ces nobles populations Eh bien dans un ordre d'idées dISérent, mais
également impérieux, qu'ils aillent aussi visiter ce précieux joyau qu'est notre domaine de l'Afrique du Nord; ils jugeront ainsi mieux de l'effort magnifique accompli et de ce qui reste à faire!
.P.-Ë.GUEPRÀTTE~
V«'e-~m;r~,
~4/!CMK député ffH F/nM~rc, ~ncfcf: goHrer~eur de <t: p/oce d< B~er~.
Une politique musulmane
l.`=
En France, les spécialistes de nos questions coloniales .hommes d'études, voyageurs, administrateurs civils' ou militaires, hommes politiques ou hommes d'Etat, suivent depuis longtemps notre politique musulmane. Beaucoup ont trouvé des solutions partielles ~dont chaque jour nous montre les résultats encourageants. La littérature qui se crée, curieuse des choses d'outre-mer, intéressera et passionnera utilement le public. Il lui faudra peut-être quelque temps enc.ore, vu sa jeunesse, pour développer la maturité du jugement, nécessaire à l'étude de problèmes aussi obscurs et aussi ardus que ceux de la vie des peuples.
Menons-nous des impressions trop rapides de voyage sous ce beau ciel d'Afrique de la poésie des burnous, des voiles, des'attitudes; de l'émoi donné au cœur du nouveau débarqué par les scènes qui font surgir en nos âmes les souvenirs et les rêves des époques bibliques. Les jeunes romanciers se laissent, facilement, .intimider par les airs de 'noblesse et l'~tspect pieux des gens d'Islam, quand ils n'Ont pas '}e temps de vivre, un peu ce qu'ils ont vu. L'indigène a rapidement appris de notre civilisation ce qu'il faut dire à son interlocuteur, colon, officier, administrateur, journaliste ou député. L'Oriental a toujours été maître en l'art de présenter ses armes et ses tapis dans les vieux soucks. Sous la tente la plus'pauvre, le Bédouin sait éblouir par le geste légendaire de l'hospitalité des anciens âges. Mais, derrière cet étalage, l'observateur attentif retrouvera, chez son meilleur ami arabe, les sentiments absolus de mépris pour le roumi, toujours impur. Il restera effrayé des obscures hantises de violence et d'hécatombes au Dieu de Mahomet. Il y a quelques années, un jeune ingénieur, arrivé à Tunis, ignorait que, dans la capitale de la Régence, les mosquées ne sont pas visibles comme en Algérie. Gravissant quelques marches, il jette un coup d'ceil indiscret dans l'intérieur d'un de ces lieux de prière. Passait un indigène, d'éducation tout a fait française; il aperçoit cet étranger, et, pris d'un de ces élans de fanatisme toujours en sommeil au fond d'une conscience musulmane, se rue sur le chrétien qu'il frappe et blesse. Ce sont, sans parti pris, des anecdotes a rappeler. Nous pourrions en citer malheureusement .beaucoup. Et ceux. qui les connal85ent..s.ont:. obligés de conclure, comme 'M. Pierre Mille, avec M. de Carnières: <: Quand on aura fait pour les Indigènes! à peu près ce qu'il y a a faire, restera toujours cette gênante question de l'Islam.
L'humanitarisme est une maladie qui touche chez nous aussi bien l'ouvrier sur son chantier que le savant parmi ses livres. Le Français vainqueur est si heureux de poser les armes! Il s'éprend alors d'un amour immodéré du vaincu, dont il veut, malgré lui, faire le bonheur. Il lui tend les bras, lui ouvre son cœur, lui prête même des armes et lui confie le soin d'achever la conquête. Les massacres de Fez, un beau matin, par les Askris mal encadrés, qui, hier encore, combattaient nos troupes, ne sont pas sans l'étonner. L'étape à franchir pour pénétrer jusqu'à l'âme de son protégé lui semble trop longue. Méconnaissant les différences profondes créées entre les hommes par les climats, les siècles et les religions, il s'en prend à ceux de ses compatriotes qui vivent avec la race soumise. Selon lui, au lieu d'être des agents de la civilisation, ils ne réussissent qu'à se faire haïr. M. Hahotaux, qui.a traité maintes fois .ces problèmes, avec toute l'autorité de sa haute expérience, parlait, dans un article sur. l'Islam .paru dans .la ~c~oMm~a~f, de la nécessité d'un arbitrage. Ses conclusions Impliquent une telle méconnaissance des choses d'Islam, comme de la politique française, qu'il voudra bien nous permettre de les rappeler Ici. <x La France s'est engagée dans une entreprise africaine dont il faut maintenant qu'elle sorte à son honneur. Si l'oeuvre de conciliation doit se produire entre les deux civilisations européenne et Islamique, c'est à la France elle-même, à sa volonté, à son génie, que le résultat sera dû. Elle est appelée à réparer l'erreur des siècles, et c'est en terre d'Afrique, sur la terre de saint Augustin, de saint Louis, d'Abd el Kader, qu'elle va maintenant donner sa mesure. J'ai parlé tout à l'heure d'arbitrage. C'est l'opinion publique française qui, en iin de compte, arbitrera. C'est pourquoi, je demande instamment qu'elle soit saisie pleinement, et sans réticence, du grand problème posé devant elle. Qu'on le veuille .ou qu'on ne le veuille pas, il s'agit d'un problème de haute politique française. C'est donc le peuple français qu'il faut instruire, intéresser et convainvre. Jadis, j'avais préconisé la. réunion d'une grande commission d'études et d'enquêtes, placée sous l'autorité du gouvernement mais le gouvernement, absorbé' par la multiplicité de ses devoirs, ballotté au gré dès vicissitudes parlementaires, gouverne si peu II faut que la France s'habitue de plus en plus a faire ses an'aires elle-même. Je me demande, en vérité, pourquoi des hommes compétents et dévoués ne se décideraient pas à former un groupement, comme il en existe tant d'autres, se recrutant lui-même, ayant à sa tête des chefs actifs et respectés, se donnant comme tâche, tout en restant dans les vues du pouvoir, de préparer le travail de celui-ci et de lui venir en aide, se rattachant à la puissante association <: L'Afrique Française », qui a déjà rendu et rend constamment de si émments services. Il se consacrerait spécialement à l'examen des questions d'administration, de colonisation, de législation, de religion. II rédigerait le vade-mecum de ~la. civilisation, le catéchisme de l'union, le livre de l'alliance
fondée sur la pratique, la prudence, l'expérience. I! ferait, en tout cas, avancer la science de l'Afrique. Il tiendrait le public français en baleine, i! habituerait les esprits à ce grand travail de conciliation duquel dépend maintenant la civilisation de 'l'Afrique du Nord et l'avenir de la France en terre d'Islam. Quel que soit le ''procédé, il n'est plus permis, à l'opinion de se désintéresser de ces questions. » Non seulement, comme le désire M. Hanotaux, l'opinion publique ne se désintéressera pas de ces questions, mais, j'ai essayé de l'expliquer, tout porte à croire qu'elle en sera saisie vigoureusement. Or, si l'oeuvre de conciliation et d'harmonie est la seule solution que nous puissions rechercher, c'est au sein des diiTérentes mentalités, comme celle des intérêts et des objectifs des trois éléments indigènes, colons et Français de France que l'on doit la rechercher,sans pour cela creuser, entre les uns et les autres, de profonds fossés, peutêtre un jour infranchissables. Nous ne devons pas énerver et dévoyer des énergies qui pourraient compromettre nos efforts, tandis que leur utilisation sage et pratique nous assurerait la réussite. Quelle que soit la politique de la France, elle n'aura pas de bons résultats si elle fait naitre ou laisse subsister de profondes rancunes dans les âmes des colons ou dans celles des indigènes. Nous devons envisager, avant tout, la nécessité de faire, vivre en bons termes les uns avec les autres les trois ou quatre millions de Français, les vingt et quelques millions d'Arabes qui peupleront un jour nos fututs 'départements .no!'d"aMcainSi~' Nous pouvons essayer des « expériences dans la lointaine Asie;'H serait trop dangereux d'en faire à quelques heures des côtes, de la vieille France. Nous avons assez « d'expérience africaine » pour étudier sérieusement chaque problème, rénéchn- à chaque formule, puis la mettre prudemment en pratique. Pour cela, il ne nous faut qu'un peu de bonne volonté, d'énergie, d'esprit de suite. Echappons à notre manie des classements, à notre amour de faire de la doctrine. C'est,si commode de diviser tous les Africains des deux rives méditerranéennes en arabophiles et en arabophobes On les classe, à première -vue, dans l'une ou l'autre catégorie, qu'ils le veuillent ou non.~ Je vois bien que la discussion est ainsi simplinée, puisque l'on sait à l'avance commentées actes et les paroles de chacun doivent être interprétés. On met des œillères pour être bien certain de ne pouvoir diriger son regard que sur un point précis de la question à étudier. De cette façon, ses autres aspects ne nous troublent pas. On arrive ainsi bien facilement à des idées très nettes, à des théories radicales qu'il n'y a plus qu'à mettre énergiquement en pratique. Le plan de bataille est tout préparé Mais tient-il compte, des circonstances de temps, de terrains, de manœuvres ? Rallions-nous -plutôt aux bons' esprits, si nombreux en 'France .et'en'Afriqué~qui'étudient.et virent dans leur réalité les nombreux problèmes de notre nouvelle France. Mettons en contact toutes ces bonnes volontés. Pourquoi ne pas leur demander de s'instruire réciproquement ? Les classifications cl'arabophlles et d'arabophobes auraient des chances de perdre leur valeur. Bien des Français de France seraient étonnés de voir pratiquer par les colons la « politique d'association )) dont j'ai indiqué plus haut l'existence, le but, les premiers résultats. Ils comprendraient aue l'ceuvre de relèvement des indigènes par l'administration française a besoin de la collaboration des colons pour pénétrer les masses et pour ne pas faire, des protecteurs et des protégés, des frères éternellement ennemis. Les Français d'Afrique se familiariseraient avec les nécessités de la politique générale de la mère patrie. Ils sauraient attirer l'attention de leurs compatriotes métropolitains sur l'obligation de suivre une méthode prudente dans l'éducation et l'émancipation de peuples profondément arriérés et misérables, esclaves encore d'une religion intransigeante et souple a la fois, dont les principes essentiels et immuables sont si différents de ceux de notre civilisation chrétienne. La Jeunesse indigène, formée par nos soins, comprendrai't ..qu'c-Ue n<e ~loit- ni~ ne peut travailler autrement que dans nos rangs et dans le sens démocratique pour la masse de ses coreligionnaires. Elle prendrait, auprès des uns et des autres, d'utiles appuis, de bonnes directions et le sens des possibilités africaines dans la plus grande France. C'est pourquoi il semble nécessaire de créer à Paris une organisation qui permette de former et d'instruire une opinion publique franchement et loyalement avertie par l'appel à toutes les compétences que leurs intérêts ou leurs études attachent à l'avenir de nos départements d'outre-Méditerranée. Un groupe d'études 'franco-islamiques, organisé par un grand comité, pourrait unir toutes les bonnes volontés des groupements déjà existants, tels oue la Société des Etudes algériennes et le Comité du Maroc. II se relierait au Comité de l'Afrique française, par exemple, et serait présidé par des hommes que leur situation et leur compétence mettraient au-dessus de tous les Intérêts et de toutes les passions. Grâce à lui on pourrait arriver à éclairer l'opinion et la préparer à donner au gouvernement cet appui moral sans lequel il ne peut y avoir de politique musulmane, capable de bien souder a. la vieille France ses riches et puissantes provinces du nord de l'Afrique.
[ EDOUARD DE WAT~REN.
L'industrie minière
L'industrie extractive, en Tunisie, qui débuta fort récemment, constitue aujourd'hui l'un des aspects les plus frappants de la vie économique du. pays. Elle porte principalement sur la recherche et l'exploitation des minerais de plomb, zinc, fer, manganèse, lignite et surtout phosphate de chaux. On compte actuellement 52 mines concédées, 6- permis d'exploitation institués, 802 permis de recherches, 6 grandes exploitations de phosphates en activité et 35 autorisations de reconnaissance de phosphate de chaux en cours de validité.
En 1913, l'ensemble de la production minière avait tme valeur de 73 millions de ) francs..
En lo.2-(,a valeur c!c cette même produc- t tion a atteint environ 260 millions de francs. En ce qui concerne les tonnages globaux exportés annuellement de Tunisie, la totalisation des matières végétales, animales et des objets de fabrication correspond à environ 17 de l'ensemble, !c surplus, .soit 83 étant fourni exclusivement par ]es minerais. phosphatifères et métallifères.
MINES ET MINERAIS
a) Aft'MC.f ~o)M& <~ de AiHc. Les minerais de plomb et de zinc, .presque toujours associés, constituent des gisements complexes dans lesquels on trouve également un peu de cuivre et parfois du fer.
b) P/O!))~. La galène et la cérusite constituent seules des masses importantes. La galène offre une très grande variété de structure, depuis les minerais à grains très nns jusqu'à l'alqu'ifoux à larges facettes. Elle est arsenicale en quelques points, notamment dans le gisement de Sidi Bou Aouan. c) J?M!C. Il se présente à l'état de blende et dq smithsonite, mais surtout à l'état de calamine. On rencontre accessoirement de l'hydrozincite en masses blanches feuilletées ou compactes. On observe régulièrement que les minerais oxydés près de la surface se transforment en minerais sulfurés à faible profondeur.
Les mines de plomb et de zinc les. plus importantes sont: Djebel Ressas, Djebel Hallouf, Sakiet Sidi Youssef, Kanguet Kef Tout, Djebel bou Jaber, Sidi Amor ben Salem, Sidi Ahmed, Bazina, Djebel Trozza, Kef Chambi, Djebel LorbeuA.,I~d~.eLA.doum~je,btl;A2e.r, red, Ë! Grefa, Be'chatenr, etc.
Af<HM <~ /< f~ M~M~ûM~c. On compte' sept mines de fer concédées, dont trois seulement en exploitation suivie. La plus importante est celle du D~'cfM.Kf, dont la, production annuelle peut atteindre facilement 500.000 tonnes.
Le minerai, riche, exempt, d'impureté, est constitué par un mélange d'hématite brune et rouge à 52-55 de fer et 2 de manganèse. Il est particulièrement apprécié par les métallurgistes anglais.
Les mines de fer de DoMfM viennent en seconde ligne, avec une production annuelle susceptible d'atteindre normalement plus de 150.000 tonnes. Le gisement, exploité à ciel ouvert, est constitué par une couche de quatre à huit mètres d'épaisseur,, en forme de plateau. Les hématites de Douaria exportées en Angleterre titrent en moyenne 54 à 57 de fer. Elles renferment une petite proportion d'arsenic.
Les mines de fer du ~n~a comprennent des hématites brune et rouge de même nature et de formation similaire à celles du Djcrissa. L'exportation des minerais de fer s'effectue par les ports de Tunis, Goulette et Bizcrte, pourvus de puissantes installations mécaniques de chargement permettant d'embarquer 600 à 700 tonnes.à l'heure.- ~M:M de CK!TC et CK~.f <K!'K?faM. 11 .n'existe qu'une seule mine de .cui.v.Ee< concé"* dée, celle du C~OMtc/M'a, près de. Souk-~TArba. D'autres affleurements cuprifères ont été signalés en quelques points, notamment au Djebel Oust, au Sraya, à Sidi Sabi et à l'île Galite.
M<!H<y<MMC. Deux g!tes renfermant de la. pyrolusite ont été prospectés: celui du Dyc~ jPo/OMM;, dans le Sud, et celui de 7"/<H&t<n;;c, près de Ghardimaou. Ce dernier, seul exploité, fournit environ 1.200 tonnes par an de minerai livré à l'exportation. ~~cMtC. Un petit gîte contenant du realgar a donné lieu à quelques travaux de prospection dans la région de Ghardimaou. Mt'MM de ~M~. Pour parer à la disette de houille d'importation survenue au. cours de la guerre, de petites mines de lignite ont déjà fourni à la consommation locale près de 200.000 tonnes de combustibles dont l'estimation ressort à 12 millions de francs.
Le gisement prmcipa! est situé dans la presqu'île du Cap Bon, à 80 kilomètres de Tunis. Il comprend un faisceau de petites couches de o m. 20 à o m. 70 de puisssance, dont une seule, d'une grande régularité d'allure, <;st exploitée. FoH~c)- (/f ~o}H& cff Jt~c<y/-i'H~. Seule usine de ce genre dans l'Afrique du Nord, elle a été; créée,, cm 1000~ pour -fondre suf place les minerais tunisiens qui, jusque-là, étaient exportés aux usines européennes pour y être traités. Elle est exploitée actuellement par la société minière et métallurgique de Potarro~r. L'usine de Mégrine est capable de fondre annuellement 30.000 tonnes de minerais de plomb et de produire 18.000 tonnes de plomb doux. Depuis sa mise en marche, elle a traité 165.000 tonnes de minerai et produit 94.000 tonnes de méta!. Son activité a été particulièrement développée pendant la guerre. Pour satisfaire aux besoins des gouvernements alliés ien plomb doux et plomb antimorfieux, elle leur a livré 55.200 tonnes de plomb, de mai 1015 jusqu'à la nn des hostilités.
Le commerce extérieur et intérieur
Pendant !cs premières années de !'occupation française, c'est-à-dire jusqu'en 1890, le commerce de la Tunisie fut entravé par le régime douanier, par certains impôts intérieurs et par l'absence de crédit. En 18871889, le commerce total de la Régence, importations et exportations réunies, n'était que de 50 miliions. Deux ans pins tard, en 1801, il atteignait 77 minions de francs. De 1001 à 1910, il atteignait'une moyenne annucHe d'environ 170 millions de francs. Et enfin, pour la décade de 1011-1920, il atteignait une moyenne annuelle de 370 millions environ. Ces chiffres sont de beaucoup dépassés, puisque le mouvement du commerce générât de lu Tunisie avec la France, l'Algérie et les puissances étrangères fut évalué à une somme totale (importations et cxportaréunies) de 1:371.473.604 francs, supérieure de 7o.~i6.8;;8 francs au résultat précédent. Cet accroissement énorme du mouvement commercial a été déterminé par une modincation du régime douanier et la mise en valeur des produits du sol tunisien. La modification du régime douanier consiste, pour les importations, en un régime de faveur accordé aux produits français et algériens. Pour les exportations, l'entrée libre en France, jusqu'à concurrence' dé quantités déterminées chaque année, de produits tunisiens tels "que huiles
d'olives et 3e gngnons, animaux, v?aH~es M" goriuées, oranges, dattes, etc.
Un régime spécial est applique à t'entrée ei< France aux vins, aux minerais de plomb, an plomb, et les céréales sont admises en fran-< chise en France, sans limitation de quantités~ Enfin, le tarif minimum est appliqué 'à tous les articles, non mentionnés dans les lois, dont il est question'tci.~Eri'OUtre, les relatidn'3 commerciales de la. Tunisie avec ],'étrapge~
sont ''églées ,'par les traites .et convendôna
~ont .çes,,par les traites e
passés entre la France et diverses puissant ces, l'Angleterre et l'Italie notamment, et dont les dispositions sont applicables ent vertu de la clause de la nation la plus favo" risée, à tous les autres contractants. Ceux-ci, en retour, accordent aux marchandises tunisiennes qu'ils importent le bénéfice de Jeur9 tarifs conventionnels. Il ne s'ensuit pas, toutefois, que k-commerce avec la métropole, tant à l'importation qu'à l'exportation, jouisse d'une situation privilégiée. En effet, les importations d'origine et de provenance françaises en Tunisie h excédaient pas, avant la guerre, 60 des importations totales, et les exportations tuni!* siennes à destination de la métropole, pendant les cinq années antérieures à la guerre, ont oscillé entre 41 et 51 de l'ensemble de3 sorties. La médiocrité de ce pourcentage tient principalement au régime institué par la loi du 19 juillet j8oo et au régime du tarif minimum auxquels sont soumis en France certains produits tunisiens. En erfet, le régime institué par la loi du 19 juillet 1890 .a la grave défaut de n'admettre en franchise en France qu'un trop petit nombre de produits tUMSWOS. ~i.~< .) ~0
y
Ï<a culture des céréale~ T La culture des céréales, blé, orge et avo!ne) est la plus répandue en Tunisie. Les supern~ cies respectivement consacrées au Hé et à l'orge se sont chiffrées pendant les dix der~ nières années par 563.000 hectares de blé, 466.000 hectares d'orge. La culture da l'avoine occupe une superficie moyenne do 60.000 hectares. La production céréalière, €< plus particulièrement celle de l'orge et de l'avoine, donne lieu à un mouvement d'exportation intéressant.
jg~.f. La plus grande partie de ~a récolte en blé de la Tunisie (les 8/10 environ~ est représentée par des blés durs qui servent à la fabrication des semoules et des pàte~ alimentaires. Leur excellent rendement eî) semoule les fait rechercher par le commercer Les blés tendres, dits « tuzelles dont la production s'accroît rapidement depuis une quinzaine d'années, sont presque uniquement cultivés dans les exploitations françaises et peuvent rivaliser avec les tuzellès très repu-' tées de Sidi-beI-Abbès. Leur poids à l'hectolitre varie de 78 a. 82 kgs, suivant l'année~ La récolte tunisienne est hâttve; elle s'effectue en mai-juin et ses Nés font prime su~ les marchés de la métropole au moment de la. soudure~ entre les deux campagnes, agricoles~ &'I*a~ e~dehors ,des années ~excepttonnelleSt sa production ne suffisant pas aux besoin~ de la consommation, la Tunisie doit importer d'Algérie, d'Amérique ou de Russie des M~t qui viennent combler le déficit résultant d~ son exportation et de l'insuffisance de sa pro~ duction. Orge. La colonie française produit pe<t d'orge, environ 50.000 quintaux. Cette partie de là production arrive facilement à peser' entre 60 et 50 kgs à l'hectolitre. Battue à M machine, elle est surtout recherchée par les fournisseurs militaires de France et auss! pour la mouture. La production la plus im~ portante provient des indigènes. Ces orgea contiennent une plus large proportion d'im'< puretés. Leur poids spécifique varie suivant les régions celles du sud, blanches mais moins fines, ne dépassent pas 58 kgs; celle~ du Sahe), grosses et bien nourries, atteignent facilement 60 à 62 kgs celles du nord attela gnent d'une façon générale 58 à 59 kgs a l'hectolitre et souvent 60 et plus. Les orges récoltées dans la Régence sont, en grandd partie, exportées vers le nord de la France et l'Angleterre pour y servir à la fabrication de la bière. Les industriels anglais les uti-~ lisent concurremment ave,c les, orges de Cali-! fornie, du Chili et d'Asie-Mineure.
~'oMic. Les 7/10 des avoines produites par. la Tunisie, sont .récoltées dans,.les expio~ tations européennes. La production de la Ré4 gence excède de beaucoup les besoins de la consommation locale et fournit de larges disponibilités pour l'exportation à destination de la France. Ainsi, en 1924, 51.152 quintau~ ont été exportés sur la France et 125.762 suf les autres pays.
La Manufacture de Tabacs J. Bastos
I.a S6c!été des manufactures de tabacs, c!gare~ et cigarettes J. Bastos, dont le siège sbeiàl et !à;' principale fabrique sont à Oran, peut se natter d'être une des plus ancienne;; -{irmes InstaHéM, en Algérie. Sa fondation, par le créateur de la~ marque, M. Juan Bastos, remonte en effet à. !838. presque au lendemain de l'instatlatiqn de la France en Algérie.
Depuis cette époque, la toute petite manufacture du début n'a ceâsé de croître, et son déve-' loppemcnt a suivi pas à pas toutes les étapes de l'expansion industriette et commerciale de l'At~
géric.
Avec ses niial~s, dont la principale est !a beH<* manufacture indigène Abdel kader ben Turquie et Cie. d'Alger, la Société J. Bastos emploie, ert, Algérie, près de 1.000 ouvriers ou ouvrières, e~ participe ains: largement à ')a vie économique du Pavs. Le superbe bâtiment, propriété de la Société, dans lequel est itAaHée l'usine d'Oran, se dresse' aux abords immédiats des quais du port, et ses. vastes ate!iers, son outillage moderne en fortt. une des plus belles Installations industneltes d~. l'Algérie.
La Société Bastos possède 36 machines a fa-, briquer !es cigarettes, 6 machines à empaqueter, 22 hachoirs, une installation de bluterie et broyeur pour tabac à prises, 2 presses hydrauliques, 40 machines diverses (torréfacteurs, l'e-' froidisseurs, cmboutisseuses, meules, .tours, etc.)'. Ln force motrice !ui est fournie partie par de puissants moteurs à gaz pauvre, partie par des, moteurs électriques.
Sa production annuelle est de 1.500 m!H!on9 de cigarettes, Jo minions de cigares, 650.000 kilogrammes de tabac à fumer et à priser. Cette production Comporte les articles les plus divers, La Société Bastos s'est en effet, depuis ces dernières années, fixé comme but de satisfaire à tous tes goûts, excessivement variés, de sa eHehtclc mondiaie. EUe y à réussi, en spécialisant la plus possible chacune de ses usines, et, tlan<'
chacune d'elles, des ateliers séparée dans un genre de fabrication. C'est/pourquoi eHé est à I ïnême aujourd'hui de fournir à sa clientèle les produits les plas mis, tets.qne ses- cigarettes ~Golden C!ub en pur Virginie, ses cigarettes ~'Orient <: Galata et « Yasmina et ses cigares ~E! Suenos ~Aiglons et ~Con-servas En même temps, elle continue à fabrittuer ses marques de cigarettes <~ Hygiéniques Neues àJa main Rosés et « Extra-nnes qui ont fait, depuis près d'un siècle, la réputation <k la maison. Enfin, !a Société Bastos a mis au point une série de fabrications destinées surtout à sa clientete indigène d'Algérie et d'Indochine tabac à fumer, à priser, à mâcher, cigarettes et cigares, pour tesque]s e!!e est arrivée à aHier tme qualité irréprochable car les Indigènes <pnt des fumeurs avertis avec les prix les plus féduits. Après la guerre, !a Société Bastos a eu, comme tant d'autres an'aires importantes, à traverser une dure crise de rajustement aux condition~ nouveltes nées de la guerre. EUe est actueHement heureusement sortie de cette crise, pendant !aqui)eel!e avait vu ses résultats~ béné- '1 ficiaires, réduits presque à néant par !es sacri- 6ces qu'e!!e a dû consentir pour transformer en grande partie ses fabrications et pour s'assurer <!es débouchés d'avenir. On peut se rendre compte de l'étendue de ces Sacrinces en comparant les résultats des exercises écoulés depuis 1920
I<)20. Résultat beneHc!a:re..Ff. 1.838.303 60 ï92l. Résultat déficitaire..<)..<! 380.438 98 1922. Résultat béneRciaire.< 163.361 13 t923. Résultat benÉnciaire. 518.00907 Ï924. Resu!tatbénéSciaire.< 59.72403 t925. Résultat bénéficiaire.a!.t 117.636 91
On peut estimer aujourd'hui que la période des saerinces est terminée, et que la Société J. Bastos a à nouveau devant elle, avec ses débouches reconquis, ses fabrications rajeunies et modernisée?, un bel avenir, digne de son ancienne réputation et de la place importante qu'elle occupe dans la Vie industrielle de l'Afrique du Nord.
r Là Société
des Fermes françaises en Tunisie q
F-f.t '"T"~ 9.~p!?3's'o.'
ta Société des Fermes francises de. Tunisie, au capital de .8.100.000' francs, qui siège à Ton.!?, 120, rue de Serbie, est une affaire Sr~ntiere importante et sotde. Eile possède 33.000 hectaMs de terre etgon bilan atteint près de-50 n!ilÏions. De plus, elle est une des initiatives privées les plus puissantes qui se .soient installées 'en Afrique du Nord pour y attirer et y retenir tes capitaux et les colons français. Elle a établi déjà plus de 200 à 250 familles européennes en Ttmisie et dans la province de Constaatine. 'Son fondateur, M. Jules Saurin, installé depuis ï888 à Tunis, avait créé la Société en 1809. ,Le capital initial était de 238.000 francs; et les domaines ne comprenaient que 450 hectares. Progressivement, avec le concours d'un groupe dë plus en plus élargi de capitalistes français s'intéressant par des apports en actions, en obligations, en. comptes courants, .par des prêts de toute nature au développement de l'entreprise, celle-ci est parvenue à semer aujourd'hui .de 6.000 à 7.000 hectares en Nés ou.autres. céréales,'à produire plus de loo.oop RëctoIItres de vin sur un millier d'hectares, à récolter de Sa à lo millions d'oranges, à créer des olivettes dont !es 160 hectares plantés ne représentent qu'un début, à organiser la culture du coton. Elle possède Mn cheptel, équidés et bovidés, de 4.000 têtes et près de 10.000 moutons. Ajoutons qu'elle a installe une .minoterie a JSéga, gros centre de production de Ne, et qu'elle a créé une filiale, qui exploite une seconde minoterie à Ebba-Ksour, à la .fols centre de production et de consommation.
SI l'on compare Jes rendements agricoles dès terres exploitées par les fermes ~r-~j~~se~ au, moment de.iteHt'acamsItion. 4 .A.~n~~à t'hectare, aux rendements actuels, 10, 15 et parfois 20 quintaux, là où la .terre était déjà cultivée, car la société a beaucoup défriché, si l'on tient compte de la mise en état du sol pour les cultures riches: vigne, tabac, coton, des planta.tiohs d'orangers et'd'oliviers, il'sera .établi par les faits que .la Société des Fermes françaises a été créatrice de richesse et' a répandu autour d'elle un bien-être accru, parfois une grande prospérité. Elle s'est ainsi montrée un. bon agent de l'expansion française.
LES ECRIVAINS CATHODIQUES Hier, sous !a présidence de M~f BatifM. !'abbé de Solases, directeur de. la -s Revue d'apologétique a dénonce le mouvement dirisé contre la « renaissance thomiste Il a déclaré qu'il importait de mettre 'plus que jamais la philosophie au service des dogmes pour les défendre. Il importe aussi. a-t-il dit, de songer au ~rand public, de tuer cette légende naissante de l'antinomie de la pensée chrétienne et de la pensée moderne. Une dtscussion suivit, dans laquelle intervinrent notomment le R. P. Théry. M. Vaussard. M. l'abbé Aigrin, M. l'abbé Klein.
MIMON DU JOURNAL DES MBATS du9'd<6cembre~92e
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Ep!cnre et l'Esprit scientifique. –Rectifica* tion au suiet du Pithécanthrope. 'L'homme a-t-il existé en Asie à l'époque tertiaire? Use mule féconde. La maladie verruoueuse de la pomme de terre. II n'y a, évidemment, entre les atomes de.Ia science moderne de J. Pernn.de J.-J. Thomsoa et de l'éminente pléiade des physiciens actuels et ceux d'EpIcure, que des rapports superficiels; il n'en est pas moins vrai qu'Epicure a apporté du nouveau en matière scientifique. C'est ce que l'on volt clairement en parcourant le charmant petit livre qu'a publié M. M. Solovine, ~tf~r~ <foc~MM ~a~M~ ~O~Mt~M <f'a~?-~ le texte <'M~K<' plus ~ccK~ (F. Alcan). Ce,n'est point que le très distingué philosophe y mette la chose en lumière et on peut le regretter. M. M. Solovme s'efface, se dissimule. C'est Epicure qui se présente lui-même, autant qu'on le peut connaître, par, les rares fras'ments qui nous restent de son oeuvre; ce que M. Solovine nous donne est un texte, le plus parfait qui soit actuellement, sans commentaires. La ~c ~E~<~Mr< par DiOgène Laërce, &s 7'yoM /<'M~M à Hérodote, à Pythoclès, à Ménécée, les Ma~M ~oM~awcM~/M, quelques extraits d'auteurs anciens, voilà tout ce qui nous reste, du philosophe qui a écrit près de trois cents ouvrages ~ur les sujets les plus divers, depuis la conduite de la vie jusqu'aux vents du Sud, et de la nature jusqu'aux atomes et aux dieux, la musique et l'amour.
On ne peut se le dissimuler, Epicure -a. un fâcheux renom au point de vue mo'r.al..E/CMnî ~<? <7r< /'oyfM~ n'est pas un compliment. Pourtant, comme Saint-Evremond l'a dit, on n'a « jamais eu de sentiments si divers que ceux qu'on a eus C/?~fO<fK~'OM M~f~3
Académie de Médecine ,.S'<M!MetfM7<~<M&?'<"
Distribution des prix de 1926, Après le rapport général sur les prix décern.és en ioï6, Iti par M. Souques, secrétaire annuel, M. Bar. j président, procède à la proclamation de 'ces prix Prix Alvarenga de Piauhy (1.000 fr.): M. Baruk. Prix Apostoli (800 fr.) M. LerouxRobert. Prix Arf;ut (800 fr.): M. Jaubert. Prix Bai)lara:er (2.500 fr.): M. Rodiet. Prix du baron Barbier (2.500 fr.): M. Lucien de Gennes, 1.500 fr. M. Weissenbach, 1.000 francs. Prix Berraute (un titre de 3-092 fr. de rente 3 %): 1° MM. Peyron. J. Surmont et Corsy: 2° Mme G. Laborde; 3° M. Bâti. Prix Charles Boulhrd (2.000 fr.) Mme Pascal et M. Davesne. Prix Boutonne (4.900 fr.): M. Sézary. Prix Mathieu Bourceret (t.~oo francs): M. Jean Heitz. Prix Henri BuiSnet (1.660 fr.): M. Dhéré. Prix CampbeltDuplerris (2.500 fr.): M. Pau! No~ruès. Prix Civrieux (1.000 fr.): Mlle G.-C. Lévy. Prix Clarens (500'fr.): M. Bruno. Prix Demarle (750 fr.): MM. Dufau et Torande. Prix Despprtes (1.500 fr.): M. FalRaIroUe, 1.000 fr.; M. Métin, 500 fr. Prix Georges Dieulafoy (2.000 fr.): M. Coste. –Fondation Ferdinand Dreyfous (1.400 fr.): M. Péron. Prix Ernest Godard (1.000 fr.): M. Terns.– Prix Jacques Guérétin (1.500 fr.) M. Girot. 750 fr~ et M. de Massary, 750 fr. Prix Théodore Guinchard (6.000 fr.) M. Zœller. Prix Pierre Guzman (un titre de rente de 2.000 fr.): M. Walser. Prix Théodore Herpin. de Genève (3.000 fr.): M. Edward Hartmann. .Prix Herpin, de Metz (2.000 fr.): M. Romary. Prix du comte Hugo (1.000 fr.): M. Busquet. Prix Léon Labbé (3.000 fr.) M. Pasteau. Prix Labprie ('6.000 fr.): MM. Ganuyt et Terracol. Prix du baron Larrey (500 fr.) M. Urbain Guinard. Fondation Laval (1.200 francs): M. Contiadès. Prix Lefèvre (3.000 francs): M. Baudouin. Pfix Leveau (2.000 francs) MDe J. Desgr&g. Prix Henri Lorquet (-!00 fr.): Mm~ Ha]!er. Prix Masitot (1.000 fr.): MM. Bercher et De!ater. Prix Meynot (2.600 fr.): M. H.-P. Chatellier. Prix Adolphe Monbinne (!.500 fr.): 1° MM. Henry et LeMois. ooo fr.; 2° MM. Donatien et Lestoquard, 400 fr.; 3" M. Chartres, 200 fr. Prix Ornia (2.500 fr.): M. Hamet. Prix Oulmont (1.000 fr.): M. Marchant. Prix Pannetier (4.000 fr.): M. Turpin. Prix Pourat (1.200 fr.): M. Bien-y. Prix Rebouleau (2.000 fr.): M. Patel. Prix Redard (5.ooo francs): MM. Rœderer et Ledent. Prix Sabatier (600 francs) M. Blamoutier. Pnx Saintour (5.ooo francs) MM.Foix et 'i-' coiesco. -F-'Prix-.Stahsky (4.500 ir.): M.KermorKant.~ Prix~emofs (800 ïr.)~MM. Sptilmahn et Parisot. 400 fr., et .M. Raou! Blondel, 400'fr. -Prix ZamBaco (600 fr.): M.'Reenstierna.
L'apoplexie traumatîque tardive. M. Auvray, à propos d'une observation personneHe d'aplop!exie sur\'enue tardivement à la suite d'un traumastime cranien, présente une étude d'ensemble de faits du même ordre recuÈiUis dans )a littérature médicale. Ces cas sont d'une importance considérable au point de vue médicolégal et chirurRica). Un grand nombre d'observations concernent des hémorragies méningées sous-durales qui relèvent de !a trépanation et qui, méconnues, entraineraient la mort. L'hérédité tubercntense. Une discussion s'ensase sur la communication faite, il y a quinze jours, par M. Couveiaire. MM. SerKent, Léon Bernard et ArloinK exposent leurs idées sur le virus tuberculeux filtrant et sur sa transmission placentaire.
Le sixième sens. M. Gabriel Petit présente à l'Académie le quatrième volume du docteur Cabanès sur les Curiosités de la médecine. Les trois premiers sont intitulés Curiosités du corps humain, Les cinq sens. Les fonctions de la vie. Le dernier est consacré au sens gcnésique qualifié par l'auteur de sixième sens.
Académie des Sciences Séance ouverte à 15 heures, par M. Lallemand.
Botanique. M. Costantm annonce que, malgré la saison défavorable pour la culture des champignons par suite de Ia~ ~éjc~eres~e .d,e~ l'é~é–sécheresse qui a complètement stérilisé 'Iës"foretseti octobre 1926.– il'a fait une belle récolte d'Argouane (f/MffohM E~K), le 27 novembre ÏQ26, à la station de Fontainebleau expérimentalement créée par lui, en !Ç24-IQ25. Dans les Ardénnes, à Guignicourt-sur-Vence, à la frontière belge, le froid n'a permis le sortie que .de quelques fructifications vite arrêtées dans leur développement. Le premier résultat justifie le caractère prolifique connu de cet excellent champignon comestible. II n'était spontané qu'au sud de la Loire.
Présentation d'ouvrages. M. E. Borel présente une traduction en anglais et une autre en russe, de son livre sur J'Sf'f ff /<* 7'~Mi/ dont on sait tout l'intérêt pour le problème de la relativité. M. Moureu présente un livre de M. Boutarie. T/~rMo~yMOMt~tic C/tMMM (Hermann, éditeur). Inspiré en grande partie par l'œuvre de P. Duhem..
Géodésie. M. Lallemand présente une note de M. P. Helbronner sur la jonction séodésique directe de la Corse.
Agronomie. Note de M. Demolon présentée par M. LIndet, sur le rapport calciumpotassium dans le sol arable et les indications qu'il fournit.
Astronomie.–M. Hamy présente une note de. M. Pérard sur la détermination du mètre en longueur d'onde par un moyen plus sûr
sur !es moeurs de ce philosophe I! a eu de grands admirateurs et d'enragés detracteurs. Peut-être, d'ailleurs, dans sa conduite de .la. <yie~-a-t-il, eu des hauts et des't'as'– comme les autres hommes même ceux qui se persuadent n'avoir que des hauts. On lui a beaucoup reproché de dire que l'homme cherche avant tout le bonheur. Mais c'est vrai, et il est naturel que l'homme cherche le bonheur. L'es- sentie! est de ne pas confondre bonheur~ et plaisir, et de se dire qu'il y a des qua- lités diverses de bonheur. II faut bien voir que l'ascète qui se prive de tout trouve une volupté à ce faire. Mais il ne s'agita pas ici de la morale d'Epicure, dont Guyau a donné une pénétrante étude: c'est de son attitude scientinque. Elle est certainement intéressante.
Car il a réagi contre les sophistes et contre Aristote, contre les dialecticiens et les traditionalistes, en affirmant les droits du libre examen et de l'Investigation fné- thodique et rationnelle. Il pensait par lui- même, et, par là, a été un très lointain précurseur de la Renaissance. Ce qu'il dit de l'astronomie est très raisonnable. <: En ce qui concerne les corps célestes, dit-il, il ne faut pas croire que leurs mouvements, leurs changements de direction, leurs éclipses, leurs levers et leurs couchers, et tous les autres phénomènes du même genre soient dus à l'action d'un être qui les règle. Il faut supposer que, pendant qu'à la naissance du monde s'est effectuée l'agglomération originelle de ces masses compactes, se sont aussi constituées et cette nécessité inflexible et cette révolution périodique des astres. » (Lettre à Hérodote.)
Dans sa lettre a Pythoclès, que de sagesse dans ce passage <: En étudiant la nature, il ne faut pas se conformer à des croyances vaines et à des lois arbitraires, mais être attentif à ce que suggèrent les phénomènes. » Sans quoi, on quitte la phy- sique pour tomber dans la mythologie. 1 Que de vérité encore dans cet autre pro- i pos Les phénomènes qui se manifestent près de nous et que nous pouvons réellement observer nous donnent des indications sur la façon dont se déroulent les phénomènes dans les régions supérieures
que celui qui a été utilisé Jusqu'Ici, et sur le dispositif à adopter pour éviter des erreurs qui sont possibles si l'on n'opère pas avec un produit pur. Les nouvelles expériences serviront de contrôle aux résultats déjà obtenus avec la raie rouge du cadmium.
M. Deslandres résume une note de M. Antoniadi sur des changements s'étant produits sur Jupiter, et sur les rapports possibles de ceux-ci avec les taches du soleil. t Bactériologie. Note. présentée par M. D. Berthelot, de MM. A. Philibert et J. Kisler sur l'action du rayonnement du néon sur les cultures microbiennes. Pour qu'il agisse, il faut sensibiliser le milieu. On y arrive au moyen de diverses substances employées en photographie pour sensibiliser les plaques aux rayons verts, orangés, jaunes et routes. Dans ieurs expériences, MM. A. Philibert et J. Risler ont sensibilisé les bouillons microbiens à l'aide d'une solution de violet de méthyle. Dans ces conditions, la lumière du néon tue: !e staphylocoque en i minute, le B diphtéTioHe! en minutes, le pneumocoque en 15 minuter, le streptocoque en .jo minutes.
La lumière du néon dans un milieu non sen- sibilisé n'est pas capable, au contraire, de tuer' ces .microbes.
On voit d'ici tout l'intérêt qu'offrent ces expériences. Il n'est pas interdit de penser que, l'on pourra utiliser le pouvoir bienfaisant des' radiations pénétrantes de la lumière au néon agissant sur des co"ps sensibilisateurs introduits dans l'organisme.
Les rayonnements secondaires émis par ces' corps seront capables de provoquer des réactions bactéricides et antiseptiques.
M. Roux présente une note de MM. Doyon et J. Vial sur une substance anticoagulante extraite des ganglions mésentériques et présentant une activité anticoagulante remarquable sur le sang. Cette substance, d'origine nucléaire, ne contient pas de phosphore, elle est constituée par un groupement hydrocarboné uni à un groupement de. bases puriques.
Il dépose encore une note de M. A. Fosse sur la présence de l'acide allantoïque dans le légume vert de P/)a~ohM t'M~aWy ou haricot. M. de Broglie dépose une note de M. J. J. Trillat sur l'action des rayons X sur les microbes.
L'auteur montre, au moyen d'expériences comparatives, que, lorsque l'on place une feuille métallique au voisinage d'une culture microbienne, l'action des rayons X se trouve considérablement renforcée et se manifeste par la mort des microorganismes, et cela d'autant plus rapidement que le métal a un poids atomique plus élevé. Cette action est due au rayon;nement secondaire produit par les rayons X sif~ '!a ~He* nte~aHSt~ ~tt~utt~oft-qw cette observation pourra être utilisée en thérapeu.tique. Biologie.–M.' Mesnti ~présente une note de M. Azéma sur l'origine (dans le sans) des vésicules rénales, et le développement du rein chez les Tuniciers. I) en présente une autre, de MM. Chatton et Lvofr, sur un infusoire parasitaire du crabe.
Elections. A l'unanimité moins une voix à M. Moureu. de M. Hamy, comme vice-président pour 1927. De MM. Appel) et Guignard comme membres de la commission administrative.
Séance levée à i=; h. 4;
Lundi, prochaine séance publique annuelle.
UNE MAN!FESTAT)ON
DE L'AMtTtÉ FRANCO-AMÈRtCAtNE Le 5 décembre, a eu lieu, a Versailles, 19, rue du Maréchal-Joffre, une cérémonie très simple et très émouvante. Le 'maréchal Joffre, au nom de l'Académie française, est venu remettre à M. Warington Dawson, attaché spécial de l'ambassade des Etats-Unis, ancien combattant de la grande guerre, et officier de la Légion-d'Honenur, la médaille d'or qui lui a été décernée pour son beau roman de Kuerre, Le So<cc ~c Pot~ C~rwo; La cérémonie n'a eu lieu qu'en présence de quelques amis, avertis par le maréchal. A l'allocution de celui-ci, M. WarringtOn Dawson a, noblement, répondu: Monsieur le marécha!, Je suis doublement honoré de recevoir 'des ~nains. du vénéré:.« parram'd& l'armco américajne en France cette médaille de la langtM française que les Immortels de l'illustre Académie ont bien voulu me décerner.
Dans ma première jeunesse, toutes les forces de mon âme d'homme de lettres ont trouvé leur expression dans mon roman de début, .L<i .Ba/a/n', qui dépeignait les souffrances de mon pays à la suite de notre guerre américaine il y a une soixantaine d'années la destinée a voulu que mes dernières forces d'hommes actif et valide fléchissent pendant que j'écrivais, parfois au son d'un bombardement. Le ~cny'<'f de Pc!t/ C/cr;f)o< où je consignai ce que j'ai vu et su comme témoin direct des Restes et des pensées de la. France héroïque, mais aussi de la France noble et calme, de 1914 à 1918.
En regardant ce proche passé dont un sounre nous sépare déjà, je déplore du plus profond de mon coeur les pertes subies, les sacrifices consentis, les tristesses abreuvées par les Français et par leurs alliés mais je ne puis ressentir aucun regret pour mon sort peisonnel à la suite de l'épreuve qui m'a réduit lentement mais inexorablement à l'état que vous voyez aujourd'hui.
Ce n'est là que la rançon que j'ai eu à payer pour l'oeuvre dont la partie littéraire vient d'être consacrée par l'Académie française; et dans mon for intérieur. Monsieur le maréchal, je n'ai d'autre sentiment que la reconnaissance.
Toute cette lettre est à lire, pour l'esprit; qui s'y manifeste. Le physicien moderne lira avec cuno-' site tes idées d'Epicure.sur les atomes dont s'dnt c6m'p6ses')es corps, sur les mouve-. ments des premiers, les Intervalles qui les séparent, leur immutabilité, etc. Il ne faut. pas, dit Epicure, admettre la division~ quantitative à l'innni, ni ~admettre que~ le changement dans les corps finis puisse s'opérer d'une façon illimitée D'autre part, <: il faut admettre l'existence des limites' extrêmes et indivisibles des longueurs qui sont la mesure originaire des grandeurs, élevées ou petites, dans la recherche théorique sur les choses invisibles ».
A coup sur. II y a beaucoup de notions étranges parmi celles qu'avait Epicure en ce qui concerne les phénomènes de la nature, mais encore en rencontre-t-on de fort Intéressantes. Epicure a compris la nécessité de la méthode rationnelle. « Qu'on' tienne seulement le mythe a l'écart, et l'on y parviendra si l'on a soin d'observer Mélement les phénomènes, et si l'on sait en tirer des indications sur les choses invisibles. ~Oui, « tenir le mythe .a l'écart » est indispensable. Mais il faut se rappeler, aussi que la science aboutit souvent à créer des mythes nouveaux, aussi nuisibles que~ lessnciehs. Quoi qu'I! en soit, 1' de M., M.; Solovine est certainement à lire; il est savoureux, substantiel, et générateur de pensée. Et il ne corrompra personne, cela est certain. i I! a été parlé Ici-même, d'après les jour-. naux américains, d'une découverte anthropologique importante: celle d'un nouveau crâne du Pithécanthrope. Or, il semble y avoir eu exagération. Le crâne n'est pas complet. Et même ce n'est pas un crâne: c'est le moulage de celui-ci dans un amas de débris spongieux d'origine volcanique. L'os disparu: il reste son empreinte seule. Et incomplète, car il manque la face et la base du crâne, probablement. Mais on a le moulage du frontal, du pariétal droit, de deux tiers du pariétal gauche, et de partie des deux temporaux. Avec cela, le moulage n'a pas été recueili !M ~~«.' il a été fourni par des indigènes, de sorte que les
BIBLIOGRAPHIE
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LhEt ~nt-&0,:H.O<J'S&S'a t
Avec son esprit 6pr e~ e!cve. son styte précis, sobre et fort. Herbert Wild met ici en action ta sagesse dédaigneuse, du proverbe oriental: ~M c/CH. a6ot'fM'f, c~MfOMc ~'o.s'.ff'. Rien de p!us cmouvarit que !a tutte de Dorpat, fonctionnaire coionia), jeune savant génial au noble c~r<ictere, contre ta camanna de ses eoUc~ucs, arrivistes: féroces affoles de ja!ousie. Vaincu à !a tone'uc, il pcrststc,
s'adapte, et, d?.ns !a musK)ue qu'i)_ cultivait
en secret, son ~enie méconnu connaîtra enhn !e triomphe. Àlbin .Miche], éditeur, 12 fr.
Un beau livre d'Êtrennes 1 vient de paraître
Jean Âjalbért
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de ~4ca~m/e Goncourt ~a Pam~n de Rotand Gayyos Jeunes franpatsJ ~p~: riepopëë f<;<~raj!dav~afeur.RoJj&7!f~Oaj'ros C'est /e p/HS pas~o~nant de.s J~oatans d'aventures
).e5Ed.deFrat)ce:2f),ttBn.R5pj) hEn deux Y(~ urnes: 20 !r.
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CHEZ
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J~es tna~res f!ë ~a pcnsëe ïranca/se .BERGSON p~JAGQUE S GHEVALIER is~.
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DESCARTES. :8-<?a,t;.n. 154.' .PASCAL~S-ëdttion 20fr. CM~~ TOUS <.ES t./S/?A~/?~S ~~t
)AiMU5~E
"MEMSMEt
,B B Ba.E.~TRE
? de Décembre
17 articles, 57 gravures
sur !a littérature, tes arts, !es sciences, la poi.tique, les personnaiites du · jour, etc. Au sommaire Les /!eco!s ~e ~.OCa)');0 /.OCmHO<M f< ttHfO- tMO~'C~S e~C<f:~<tfS Ltt Mof~O/OgiC ytKtKatMf jE.<s 0<s coMf/es ~tt ~a~!0- <eM~<Kf PfHtOMfft–Lt! KOM- tMattt'e ~aHgœt'H 33 cornas f~H~MS h' f<C.
Le numéro 3 rr. 50
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!a matsè~edun
fort volume
~.a défense </e /oa/7e /o/7eo/'se Une délé.eation du comité directeur de la Fédération des porteurs de valeurs mobilières pour ta défense de l'épargne française a été reçue au ministère des finances. La délégation était composée de MM. Georges Lecomtc, de l'Académie française, président: Dartisuenavc, administrateur de l'Association nationale des porteui-s français de valeurs mobilières, vice-président: Daniel ZoHa. secrétaire sénéra! de l'Association des classes moyennes, trésorier; Lacoste, président de l'Association fraternelle des employée et ouvriers des chemins de fer français, et Georges Risler, président du Musée social.
M. Georges Lecomte.tout en insistant sur le souci primordial des intérêts supérieurs du pays qui anime la fédération, a tenu à souligner la situation grave dans laquelle se trouvaient les épargnant9f par suite de l'cxagéra-
conditions géologiques restent douteuses. .Mais le site est très. riche en ossements fossiles, de sorte qu'on peut espérer quel-' que jour trouver, une piè,c.e.,pl,u§..CQmp)ète. et plus satisfaisante. Celle que l'on tient a un très réel intérêt, mais non tout celui qu'on a cru d'abord. Dans le domaine anthropologique encore, signalons la découverte (annoncée dans 2Vc~~ du 20 novembre 1926) de l'homme tertiaire, à ChouKou Tien,à quelque 40 kilomètres de Pékin. Le gisement serait bien tertiaire, a-t-il paru d'abord: pliocène supérieur. Mais, depuis, il a semblé qu'il pouvait bien être du quaternaire inférieur. Cela a-t-11 une importance considérable, cette différence de date? D'aucuns pensent -que non. Ce qui en a, c'est le fait que, pour la première fois, on a constaté l'existence de restes humains fossiles en Asie, au nord de l'Himalaya. La preuve, toutefois, serait jusqu'Ici fort menue. Caries restes humains ou humanoïdes consistent en deux dents: une molaire supérieure droite, la troisième probablement, dont la couronne est peu usée, et la couronne seule d'une prémolaire Inférieure, antériei.u'e probablement. Hommien ou anthropoïde? Les deux hypothèses sont permises. Mais une diagnose certaine sera peut-être difncile. M. D. Black, anatomiste a. Pékin, qui publie la note de -Vo~i~v, est'ime, toutefois, qu'on peut admettre l'existence, en Asie orientale, nn tertiaire ou début quaternaire, d'un hommien ou d'un anthropoïde, ce qui serait de grand intérêt, étant donné que, vers les mêmes époques, existaient le Pithécanthrope à Java et l'Eranthrope en Angleterre; peu après, existait l'homme, de Heidelherg à Mauer. Ces dernières formes vivaient en des parages également 'éloigpés du plateau asiatique central, vers l'Est, le Sud-Est et l'Ouest, et peut-être étaient-eHes parties d'un même centre de dispersion, le plateau en question. Les Hominidés auraient une origine centre-asiatique. Il se peut. Mais, une dent et demie, ce n'est pas beaucoup. Une mule féconde, .ce n'est pas beaucoup, non plus. Mais, avec une mule parci et une autre par-là, on arrivera peut-être a constituer un petit groupe de. faits dé-
tion des charges fiscales écrasantes qui pe;sent sur les valeurs mobilières. Il a signale tout spécialement les pertes qui en résultaient pour la presque totalité des citoyens français, et surtout pour ceux que la loi ellemême avait entendu protéger et qui sont, en effet, tes plus dignes d'intérêt mineurs et femmes mari.ces ou nrevovants groupes dans leurs associations d'assistance et de secours mutuel. Il a ajouté Qu'une atténuation des ch'arses fiscales actuelles aurait le retentissement le plus heureux sur l'économie entière du pays au moment où celui-ci doit songer avant tout a la reconstitution de son patrimoine national.
Le comité directeur de~a fédération a enfin attire toute l'attention an ministre des finances sur les dégrèvements des valeurs mobilières contenus dans l'amendement de M. Champetier de Ribes soumis à l'examen de la commission des finances de la Chambre et il a souligné l'importance qu'il attachait a la position qui serait prise le soir même par le Kouyernement, le président du Conseil devant être entendu, à cet effet, par la commission.
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hs M~îs ~6 Paris eî ? t~rîmï M. Paul Bouju, préfet de la Seine, vient de faire distribuer aux membres du Conseil municipal son mémoire sur. !e budget de 1927 et aux membres 'du Conseil général celui sur le budget du département. De l'étude de .ces deux documents, il resuite que la situation financières est moins que prospère et le mot déficit s'y inscrit d'une manière malheureusement trop précise.
Pour la Ville de Paris, le préfet de la Seine fait ressortir que les dépenses, après de sévères compressions, dépassent encore les recettes de 106 millions, ce qui le conduit à proposer la création de 78 centimes additionnels. Cet effort, déclare At. Paul Bouju, assurerait l'équilibre sincère du budget de 1927 et permettrait un apurement progressif de l'arriéré. « De même, ajoute-t-il, que celles qui ont été réalisées au cours de ces dernières années, grâce aux progrès techniques signalés par mes prédécesseurs et moi-même, ces économies ne sont de nature à compromettre ni la bonne marche des services, ni l'entretien des édifices municipaux et de la voie publique. Elles portent en partie sur les crédits du personnel. » Et il indique que, tandis que la population parisienne augmente, rendant plus compliquée chaquei&ur la tâche du personnel F'eHectif de ce dernier diminue. ;Au lieu de 5 < la proportion des abattements sur les crédits du personnel est portée à 7 pour 1927. De telle sorte que l'on peut chiffrer à 6.500 unités et à 70 millions de francs environ l'ensemble des économies de personnel réalisées.
Tout en tenant compté de ces résolutions qui viennent aussi bien de l'assemblée que de l'administration le préfet de la Seine dit, cependant, qu'il ne faut pas se laisser aller à un trop grand optimisme qui pourrait venir du relèvement rapide du franc. Dans ses évaluations pour le produit des recettes en 1927, il a fait état de cette situation; c'est pourquoi M. Paul Bouju insiste
Pour compléter cet exposé d'un programme minimum de restrictions et d'économies, je dirai que je partage entièrement l'opinion que manifestait le rapporteur général du budget, M. François Latour, à la dernière session du Conseil municipal, quand il proposait de limiter les grands travaux du métropolitain, des habitations à bon marché, des établissements balnéaires, etc., à ceux qui sont déjà engagés ou dotés. J'estime, en effet, que l'oeuvre essentielle est, pour le moment, la consécration de l'équilibre budgétaire.
C'est la politique de redressement suivie par le gouvernement et le Parlement que recommande, en résumé, M. Faut Bouju aux édiles parisiens.
Le mémoire évalue, définitivement, )es recettes à 2.30L328.412 îr. et les dépenses à 2 milliards 40S.289.032.tr.
Pour !e département de )a Seine, !a situation .n'est pas plus favorable. Elle est à l'image exacte de celle de la Ville de Paris. Al. Paul Bouju, après des resserrements sincères de dépenses, dit qu'il a pu ramener à 35.702.000 fr. au lieu de 94 millions le découvert pour le budget de 1927, et comme, d'autre part, )a valeur du centime est passée de 1.516.500 fr. à 1.700.100 h- il ne faudrait donc demander aux contribuables que 16 centimes 3 supplémentaires. Malheureusement, ce n'est pas tout. Le budget de 1926 présentera un découvert de 90 millions qu'il va falloir faire disparaître. Pour cela, le préfet propose la création de 26 centimes 1/2. Au total, il y aurait donc 42 centimes 8 nouveaux en 1927. Etant donné que les Parisiens sont également contribuables du département, ils se verraient donc demander, en 1927, 120 centimes additionnels. Tel est le bilan sur lequel on va longuement discuter d'ici le 31 décembre à l'Hôtel de Ville.
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Le JOURNAL DES DEBATS est vendu vingt-cinq centimes dans toute la France.
montrant l'erreur de l'opinion généralement répandue, que la mu!e est Inféconde. Il y a quelque vingt bu trente ans, une mule, appartenant au maharajah de Kapurtala, aux Indes, s'était permise de devenir mère. Cette année, cela a été le tour d'une autre, en Afrique, au Natal. Fille d'un âne et d'une jument, elle a, à l'âge. de huit ans, donné à un étalon de race chevaline un poulain: elle l'a nourri et élevé, et semble devoir prouver une seconde fois que la mule n'est pas invariablement stérile. Le jeune a été étudié avec soin il présente des caractères des deux races; sur certains points, il y a fusion des types, sur d'autres,} y a prépondérance presque complète, tantôt de l'un, tantôt de l'autre. Quand on considère la place que tient ~a pomme de terre dans l'alimentatipn, on se demande volontiers ce qui en tenait la place avant la découverte de l'Amérique. C'est bien simple: en trop de cas, rien, et la malheureuse humanité en était au point où se trouve le mouton dans la Crau elle se faisait une raison assez souvent, la fève, qui n'est point un légume jovial. Aujourd'hui, toute maladie de la pomme de terre apparaît comme une menace terrible. Aussi l'Institut des recherches agronomiques s'est-il ému de la galle verruqueuse de la pomme de terre à RussHersbach, dans le Bas-Rhin. Le foyer du mal fut constaté en septembre 1925: le germe pathogène aussitôt reconnu, et une expérience fut aussitôt instituée. Jusqu'ici, on ne connaît aucun remède au mal. Tout ce qu'on peut faire est de renoncer à la culture des variétés non résistantes. Car il en existe d'immunes et ce sont elles s seules qu'il faut planter. Comme on ne sait pas toujours quelles variétés sont immunes, car les variétés sont en grand nombre, on a profité de l'occasion pour se renseigner à cet égard. Et cela de façon bien simple en plantant cette année, dans le champ contaminé, en y conservant toute la récolte de l'an dernier, pour assurer une bonne Infection, toutes les variétés qu'on a pu se procurer. MM. Ducornet et Foex ont communiqué à l'Académie d'agriculture les résultats obtenus, ces jours derniers, et fait voir qu'il existe un nombre assez considérable de variétés
A l'Hôtel do Ville
L'envahissement des <: clochards Le quartier de la Sorbonne est, de l'avis de nos repiésentants à l'Hôtel de Ville, celui de la: capitale où. la nuit venue, se réunissent le plus d'individus aux moyens d'existence douteux, ceux que l'on désigne sous le vocable de « clochards
Aussi M. Raoul .Brandon, conseiller de !a Sorbonne, est-il intervenu une. nouvelle fois a la tribune pour que le préfet de police prenne les. mesures nécessaires susceptibles de faire cesser l'insécurité qui résulte de cette situation. Et, une fois de plus aussi, M. Liard, secrétaire gênerai de la préfecture de police, a répondu que son administration avait fait tout ce qu'elle pouvait, que la surveillance continuait, mais que, légalement, il était difn'cile d'agir autrement. 'Comme conclusion au débat, on a renvoyé à la commission pour étude un projet tendant à la création aux Halles de refuses et d'abris pour les ~'clochards ». En un mot. on les changerait de quartier et voila tout. Pour les savants déshérités. Le Conseit municipal a chargé sa quatrième commission d'étudier une proposition de MM. Ambroise Rendu et André Gayot tendant à la création de pensions au profit de dix savants, littérateurs, artistes as;és, ne trouvant plus dans leurs travaux une rémunération suffisante peur vivre.
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Les exportations de dindons Nous avons dit hier qu'un décret daté dtt 4 décembre abaisse à 15 jusqu'au 15 janvier, les droits de sortie nd t'o/o~M sur les volailles mortes.
Au Syndicat des marchands de volailles et de gibier, le vice-président, M. Bastide, en l'absence de M. Rousseau, président, a déclaré à ce sujet au .Pc~tt foM.fie!:
Nous avions fait précisément une démarche auprès du ministre de l'agriculture, pour obtenir, ou .bien que l'exportation des volailles, et en particulier des dindes, fût contingentée pendant cette période de fêtes, ou bien que le droit de: sortie fût relevé. Dans notre esprit, ces mesures auraient permis au consommateur français d'avoir à des prix raisonnables la traditionnelle dinde de Noël. La décision prise est exactement le contraire de ce que nous demandions; en abaissant les droits de sortie, on va favoriser l'exportation des dindes pendant décembre et le début de janvier, ce qui amènera une hausse certaine, alors que nous escomptions une baisse. je sais bien que l'on nous fait valoir qu'au cours .actuel delà livre la taxe de 15 est. une barrière plus efficace que les 20 anciens, avec la livre aux cours élevés que nous avons connus. Mais, est-ce bien au moment où la barrière devient réellement agissante qu'il convient de la. supprimer? 1
A côté de cette opinion, il est probable qu'on en pourrait opposer une autre, celle des producteurs. Les cultivateurs se plaignent que les mesures prises en matière douanière vont contre leurs intérêts; ils visent entre autres les facilités données pour les entrées des blés étrangers; la mesure actuelle vient pour compenser celles dont les agriculteurs se plaignent. Plus le marché pour les dindons est large, plus ils ont chance, en effet, de se vendre cher.
A la Cour de cassation Le droit au titre d'avocat
L'ex-avocat G. rayé du tableau de l'Or.dre de Marseille en 1895. était venu .installef r ,'i Paris, où il avait ouvert un cabinet d'affaires sur les portes duquel se trouvaient apposées des plaques portant, en grosses lettres. les mots « Avocat Consultations Sur l'initiative du Conseil de l'Ordre df Paris. G. fut poursuivi à la requête du parquet et condamné, par arrêt de la Cour d'appel (chambre correctionnelle) en date du. ~4 avril 1026, à ioo francs d'amende pour usage illicite du titre d'avocat. en vertu de article 259 du Code pénal complété par i<t loi du 26 mars 1024. Mais. dans l'Intervalle. la loi du 24 oeto-' bre 1910 (article 2, paragraphe 17). avait- aé' ccrdé « amnistie pleine et entière à tous faits ayant donné lieu ou pouvant donner lieu des sanctions disciplinaires, sons l'unique réserve qu'il n'en résulterait aucun droit à 1~ réintégration ».
G. ayant formé pourvoi contre l'arrêt de condamnation, a soutenu, par l'o''cane de M* Hersant, qu'il avait toujours droit au titr; d'avocat, « l'article 49 du décret du 20 juin 1020 autorisant, exceptionnellement, les licenciés en droit qui ont 'prêté serment, mais oui ne sont pas inscrits, a conserver cette dénomination lorsqu'ils l'ont habituellement prise avant ledit décret x-.
La chambre criminelle lui a donné sain de cause en cassant l'arrêt, attendu que. l'amnistie ayant effacé. les infractions disciplinaires, G. pouvait se prévaloir de l'article 49. précité, du décret de 1920, « sans qu'on pût lui opposer la disposition transitoire' de ce texte qui refuse le ti,tre d'avocat ~à ;eeux <idi ont été rayés du tableau et aux anciens officiers' ministériels destitués )> La Cour de Paris décidait que !es barreaux avaient un intérêt personnel à ce que leurs anciens membres, rayés par mesure disciplinaire, ne pussent prendre le titre d'avocat. La Cour suprême a simplement constaté Qu'il n'y avait pas de partie civile en cause, et, l'action publique étant éteinte par l'amnistie, elle a cassé sans renvoi. M' T.e letrtr>
M* LE JEUNE.
dont les tubercules res!stent au 5'yMcAy~tt'Mt: variétés'françaises et etranKëre$ dont l'ënumeration est donnée et doit être consultée par les agriculteurs. Ces derniers, s'ils veulent continuer à récolter; devront se conformer aux conseils qui leur sont donnés pour les terrains où se trouve le ~erme, qui, jusqu'ici, résiste à tous les traitements qu'on lui oppose.
HENRY DE VÀRIGNY.PuBLICATrO~S NOUVELLES. Voici d'abord, dans la bibliothèque CoMt~~K~ ~K~n'7' de M. Maloine, un excellent ouvrage de M. H. Gougerot, déjà cité ici, sur un sujet qui se fait de plus en plus actue), 7.<* 7'yat<fweNt (~ /a ~t~ en ~c~'cMt?~ (~' édition). Le sujet est capital pour la santé de !a race. Kt fauteur est un maître en la matière. En dehors des chapitres consacres .à la thérapeutique, notons-en d'un intérêt général puissant sur les formes nerveuses, sur l'avarie ancienne latente et qui se 'réveille, sur l'avarie héréditaire, sur l'avarie et_)e mariage. M. H. Gougerot mène !e bon combat contre un des pires ennemis de l'humanité, contre un fléau dont les ravages ne se comptent plus et sont infiniment douloureux, par la multitude des exis. tences qu'il empoisonne. Ah! l'abominable protozoaire! Dans sa .B;Mt'o~e~!M' ~ctpM~M< l'éditeur Payot publie, du docteur Alf. Adier Z,M TcM~ct'MMf'M~ Mer~M.f, constituant les éléments d'une psychologie Individuelle, avec ap- plications à la psychothérapie. L'ouvrage est d'un haut intérêt- Elevé de Freud, mais oppose aux vues de cehu-ci, le docteur Adier nous donne une œuvre qui explique les déviations de l'evo~tion psychique, les névroses et psychoses, par l'attitude adoptée à l'égard de la vie, par l'inadaptation au milieu. Le milieu où agit le nerveux est un univers fictif, imaginaire, non le réel, et cet univers fictif résulte de troubles ayant leur origine dans des iusufnsances et défectuosités organiques. La dernière guerre les a considérablement multipliées; la- vie moderne fait de même, de sorte que le problème est d'un Intérêt très gênera! et quotidien, dépassant de beaucoup le cadre de la psychologie et de la psychiatrie. La .thèse a eu uu grand retentissement en Allemagne (Je docteur Adter est un médecin viennois célèbre) et en Angleterre: il l'aura sans doute aussi en France. A signaler encore ~,f-? Afc'Mf.? n~yt'co~, de M. G. Passelegue (Hat'hette), excellent résume de ]a question des moteurs en gcncra), très clair et précis, et {''M 7;.ysai ~'OMf~MCMf~ .«' Wf.f!fn', de MDe M. Remy (A-. Cojin), ouvrage vivant, alerte, averti aussi, sur !c dit'nci)e art d'adapter l'enseignement a. l'enseigne, et de le rendre le plus pro6H)MeT)ossib!c'a cdui-ci,
JH y a Cejn~ .Ajas
~'o«rn< des D~afs v
du vendredi 8 décembre 1826
ÏFeuillë du 7, suite.] Paris, 6 décembre. Nous existions avant la révolution nous avons donc vu naître et finir beaucoup de gouvernements et nous savons qu'ils ont tous eu pour principe qu'ii faut respecter le pouvoir jusqu'à ne rien dire qui puisse l'empêcher de courir à sa perte, principe qui leur a parfaitement TÉuss! à tous, comme chacun sait.
Laissons la religion à 'ta base de la société ~t ne ia déplaçons pas au gré de nos passions. pour en faire un moyen de tous les jours; autrement, on finirait par la compromettre. Gardons ta morate pour nos relations privées; souhaitons que les gouvernements la fassent entrer dans leurs combinaisons, mais n'y comptons: pas. trop/ car nous serions d'autant plus cruellement dupes qu'il n'y a pas d'appel contre les événements accomplis et que l'histoire pous montre peu de gouvernements qui ne se soient consolés, par le succès, des reproches que les moralistes pourraient leur faire.,
T)A~S ~S ~ONDB LES COURS
Le prince Henry de Grande-Bretagne est ar~nvé au Cap-Ferrat, chez son grand-oncle, le jduc de. Connaught.
LA BIENFAISANCE
Rappelons que )a reunion annuelle du comité ~d'honneur de l'Union des ramilles, œuvre de la Chaussée du Plaine, présidée par le général Gouraud, aura lieu vendredi 10 décembre, à .Jl heures, 14, rue Vi~ée-Lebrun. Tous les amis <de l'œuvre sont pries de considérer :Ie présent ~tvis comme une invitation.
Le Patronage Saint-Charles, œuvre de jeunesse, qui se recrute parmi ~es .populations pau'vres du i8* et du lo" arrondissement~ organise iune vente de charité le samedi il décembre, de 2 heures à 6 h. 30; dans la. salle des Œuvres (diocésaines. 76, rue des Saints-Pères.
Les personnes empêchées de s'y rendre peuvent adresser leur offrande à M. Marchand, 12, i;rue Bossuet (10°).
-x Une soirée chez la Grande Mademoiselle aura lieu; le samedi 18 décembre, en l'hôtel du due de Lauzun, 17, quai d'Anjou, a 22-heures. Cette fête de bienfaisance est orKamsëe'au proStde l'œuvre bien connue -K Pour l'enfance dont les présidents d'honneur sont: T~trne Raymond Poincaré, la municipalité (tu ~° arrondissement, 'M. Myroa .T. Heîrick, am~ssadeur des Etats-Unis.
Prix des places: ~.ooo francs et 500 francs. 'S'adresser à M. Emile Bonnefôy. Maison, des arts et des œuvres, s, rue du Colisée, 8' arr. téléphone Elysée 07-64.
INFORMATIONS
Demain jeudi, un déjeuner sera oiiert à M. 'Jusserand. Au cours de cette manifestation, organisée à l'occasion de l'élection à l'Académie des sciences morales et politiques de l'ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, une -epee d'académicien. lui sera remise. FIANÇAILLES
On annonce les fiançailles de Mlle de Bon~teval, fille du marquis de Bonneval. décédé, ~t de la marquise, née d'HaussohvilIe. avec le .prince Pierre Wolkonsky, nls du prince Alexandre Wolkonsky, ancien chevalier garde de Rus'sic, et de la princesse, née Louguinine. DEUIL
Les obseqttes de M. Henry S!mon. députe <iu Tarn, président de la commission des financés de la. Chambre, ont eu Heu à Labruguière ..(Tarn).
Sur la tombe, des discours ont été prononcés par M. For~eot, ancien député, ami personnel de M. Henry Simon; par MM. Andrieu. sénateur du Tarn; Guiraud, vice-président du conseil généra), dont M. Henry Simon était le président;, par le maire de Labru~uière; par Xt.Coudert. conseiller général, et par le souspréfet de Castres.
Nous apprenons !a mort de M. Gaston de .Beauvoir.lécéd~ Paris, à Tâge de cinquante-, .dMXMS. f' 'On' annonce ïa mort du docteur Michel Cazàùx, ancien maire d'Oloron, chevalier de !aLési'6n-d'Hohneur.
Mardi, ont eu lieu, au temple de Monté!imar, les obsèques de M. de Bouillane de La Cqste, décédé à l'âge de soixante-neuf ans. (De notre correspondant.)
Selon la volonté de Mme Georges Paltain. ses obsèques ont cté célébrées, dans l'intimité de la famille; le mercredi 8 décembre, en l'église Saint-Honoré d'EyIau (chapelle de la Viei-Ke). Le deuil était conduit par M. et Mme André Pallain, Mme Jacques Pallain. MM. Henri..Jean et Georges PaDain, ses nls. belles'nlles et petits-fils. L'inhumation a eu lieu au cimetière Montmartre.
SAHtPB'Ë.
POUR LES VEUVES ET ORPHEUNS (!<! AsMCtaMMS des JoMraaîtstes pansieas et des KouveMtstes pansiens
T LE GALA DES VEDETTES pa matinée de gala qui sera donnée samedi prochain ~u Casino de Paris au bénéfice de la ~caisse, des veuves et orphelins des Associations des journalistes parisiens et des nouvellistes parisiens sera honorée par la présence de M. le Président de la République et de.pl.usieurs ministres.. Le spectacle de. «Paris. la revue de'.MM. 'Wml)eme{z,'Saint-Granier et Le Seyeux, qui a pour interprètes Maurice Chevalier, Mmes YA'onne Vallée, Saint-Bonnet, Edrhônde Guy et van Duren, les soeurs Rowe, Billy Bradfatd et Marian Hamt!ton, Renée Devilder, .Lily Scott, MM. Pasquali.Dutard.Pixella, etc., ~st une véritable splendeur. Mlle Mary Mac Cormic, la jeune étoile de l'Opéra, et une partie de la troupe de la Chauve-Souris de M. BaIieN rehausseront encore l'éclat de cette matinée qui sera une vision d'art unique et tjt-.c manifestation de bienfaisance.
I) reste encore quelques fauteuils à louer ~u Casino de Paris.
MMUETON DU JOURNAL DES DEBATS du 9 décembre 1838 [9] t.'AUBESANCLANTE
PAR
~-R PUNSHON
fTra&dt et adapté de l'anglais!
par NAD DE CYON
TEe cap~tame TLansIcoy eta!t reYenu Souvent E Troitza, où ]! voyait librement OIgx Kou~nne, mais, maigre ses instances réitérées, (3!ga. ne vou!ut point l'écouter.
Dans cet intervalle, Michel n'avait été ~Bten que la prolonde impression qu'il eût de point Vera, qui était en visite chez son onp!e a. Petrogrâd, ni Sybi! qui venait de partir avec son jeune élève, Sacha, pour un court Séjour chez leurs voisins, le prince et la princesse Grabof. °
Ce fut une douNe déception .pour Michel. Bien que la profonde impression qu'il eut de la beauté de Vera se fût légèrement estompée, le souvenir de Sybil Grove s'était gravé en sa mémoire aussi clair et vivace que le jour où it les avait quittées toutes les deux Sur ]a route, gaies, légères et insouciantes. Après lès fêtes de Noël, il apprit que Boris était revenu en visite à Troitza, et qu'il comptait y rester ,un temps assez long.
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tJR~rCt~WC~OM <!<)
LA CURIOSITÉ La vente si .importante que M° Henri Baudoin dirigeait à la Galerie G. Petit s'est terminée sur un produit total d'environ 4 millions et demi. Les honneurs de la seconde vacation qui avait attiré de nombreux* amateurs sont allés aux tapisseries des Gobelins, époque Louis XV, M/cc~re et la .Rodo.<ytiM~, d'après Coypel, qui atteignirent respectivement 340.000 et 300.000 fr. C'est ensuite à l'ensemble des tableaux, dont les deux grandes compositions de Leprince, Mt~ et I'.Eo:t, furent adj usées à 250.000 fr., et les Hubert Robert, La ~'<M'~?rc~, à 212.000 fr., La C/a:~tf~, à 125.000 h- M.<cM<- fc)!<'0!!<n', à jo.ooo fr., .Le t-tM- Pc; à 155.000 fr. et Le Pâtre, à 100.000 fr. Parmi les meubles la grande table-bureau plaquée d'acajou, époque Louis XVJ, fut _payée 58.500 fr., ta corn-mode, époque Louis XV, en marqueterie de bois de couleur, 40.000 fr., et la commode en. bois laqué, également époque Louis XV, 30.000 fr. –C. P. =. Prochaines ventes
Jeudi o. 7~0~ D~o!<o/, .M//e i. Vente d'objets d'art anciens, tableaux anciens~ et modernes, par ou attribués à Berghem. Cals, Eiseu, Greuze, Heinsius, Lacroix de Marseille, MaIIet, Prud'hon, Roux Van Ostade, Vestier; belles gravures anciennes, faïences et porcelaines anciennes, bronzes, pendule, sièges et meubles anciens, tapisseries anciennes, étoffes, tapis d'OriMt. M* .~H~n? Df~'oMçc~ et M. E. P<C.
Salle 6. Exposition d'objets d'art et d'ameublement, gravures anglaises sur le sport hippique et la chasse, tableaux, dessins, argenterie. belles dentelles, céramique, orfèvrerie et sculptures antiques, faïences, porcelaines, bronzes, colonnes et vases de marbre, sièges et meu*bles appartenant à Mme X. M* .HcKft Batt(/0! ~M. Cat~fc, ~etitncA et C/torfQMd, Fo.g!!i', ~m6oMCtM<tMM/tCt'M.
.S'nH~ 7. Succession de M~. Ernest Le Roy. Vente d'un bon mobilier moderne, bijoux, argenterie, bronzes, tapis, livres sur les arts. M" La:r-DM&MKt/ et T~cKr: BoH~ot'K. MAf. Po~n:<? etLfM'~KtM.
Ga/o'i'c Cco~M Petit. Exposition d'objets d'art et d'ameuMement, principalement du dixhuitième siècle, estampes, tableaux, sculptures, tapisseries des seizième, dix-septième et dix-'huitièmes siècles, tapis d'Aubusson appartenant à divers amateurs. ~M* Lot!Dx&r<'M: ALM. Fé)-o~ Pa!t/!MC et La~Mtn.
"TABLEAUX- .OBJETS D'ART ET ~D'AMEUBLEMENT A sixnaler tout particulièrement d'entre !es expositions de demain jeudi celle de !a M~e li, où. seront réunis des tableaux, des objets d'art et des meubles que j! 7. Bo~c/ doit vendre vendredi, avec Je concours de ~l'expert M. G. GMt~OKMtC.'
C'est ainsi qu'on y trouvera une curieuse collection de figurines dé singes en porcelaine, faïence, ivoire, bronze, pierre de lard et autres matières, des bronzes et des marbres signés de Bozzi, Hébert, Grévin, Mène, Barye, etc., de beaux cuivres, un choix de céramiques, diverses pièces de verrerie, des bronzes d'ameublement et des sculptures, des instruments de musique et un ensemble de sièges et meubles compre- nant bergères, fauteuils, commode, vitrines, bibliothèques, bureaux, horloge à gaine, panetière, table, bouillotte, etc. Quant aux dessins et aux tableaux, qui comptent, notamment, de grandes peintures décoratives, ce sont des œu- vres par Brissot. Flers, Emile Jacque, José- .Frappa, Legout-Gérard, Verbockhoven, etc., et dedifférentesécolcs..
A
BIBLIOTHEQUE
de feu
le MAROUÏS de VILLEUNEUVE-TRANS Au catalogue qui présente la vente prochaine de cette bibliothèque une courte préface rappelle excellemment quelle juste réputation de grand bibliophile ~'attache au nom du marquis de Villeneuve Trans. JS-n eSet, quel bel ensemble de livres rares dans ~eur meilleure édition! Seul un amour du livre .poussé a un si haut degré. une intelligence ouverte ~tout.c: qui est artistique, .un flair exquis, pttuvaic.at. y raus-. sir. Aussi est-ce pour Jes bibliophiles appelés à' se les partager .l'occasion'de recueillir de véritables trésors. En voulez-vous des exemples? Une dizaines de Bibles, presque toutes manuscrites. des incunables tel que celui-ci de ~o/~M Mo.t'tMc d'une insigne rareté, exemplaire a toutes marges qui provient de la bibliothèque du marquis de Morante, une édition originale des Lettres à ~t /)fOM't')a/, l'ouvrage tant recherché de d'Arcussia, Ls jFaMcowt~'tc, avec deux pages manuscrites de l'auteur qui l'offrit à son aïeul, le .manuscrit des P/<<t~!f~ de La Orange-Chance!, entre tant d'autres, cette édition originale des Poésies, de MalleviIIe, et celle-ci de .P<v<an~, de Corneille, nombre d'éditions originales d'auteurs provençaux de toutes les époques, etc., etc.. ouvrages presque tous revêtus de riches reliures, purs chefsd'ceuvre exécutés par les Padeloup, Du Seuil, Derome, Trantz-Bauzonnet, Cape. Lortic et autres relieurs, tenommés.
Exposée jusqu'à vendredi, 38, rue de Laborde, chez' M. G. ~4M~<~M', l'expert qui doit assister à la vente M" .B. G:art/, cette bibliothèque sera présentée sous vitrine fermée, dimanche, à l'~o<c/ DfOMor, ~aH~ 8, et dispersée lundi, mardi et mercredi prochain. 1
Ooture de !'Emission
des Bo!ts du Trésor DKennanMx 7 "/o Le <: Journal ofnciel vient de publier un arrête du ministère des finances. aux termes duquel l'émission des Bons du Trésor 7 à-dix Sus sera <lcnnitivemeTtt ctose le jeudi soir g décembre. Cette déc.ision &€ Justi&epar l'abondance des souscriptions déjà recueIHies. L'épargne à Te plus grand intërêt: à profiter d'un dernier et irrévocable délai pour souscrire aux Bons du Trésor 7 dont les garanties sont incomparables et la sécurité absotue.
Nous rappelons à nos abonnés que les demandes de changement d'adresse doivent être accompagnées de la dernière bande et de !a somme de UN FRANC.
'IX
Vers cette époque, des rumeurs étranges commencèrent à circuler, les esprits étaient en effervescence et quelques troubles se produisirent parmi les ouvriers, qui inquiétèrent Miche!. I! prit la décision de se rendre à Troïtza, pour consumer !c comte.
Chaudement enveloppé dans sa fourrure, car le froid était intense, Miche! partit en traîneau, qui filait sur la neige unie, se demandant si, au fond, ses inquiétudes n'étaient pas sans fondement.
.Toutefois, i! était utile de connaître l'opinion du comte, dans le cas où }es exigences des ouvriers prendraient un caractère aigu. « Nous traversons une période agitée, songeai t-i!, que va-t-i! advenir? »
Puis, revenant à ses préoccupation personnelles, i! chercha à s'imaginer comment s'effectuerait son retour à Troïtza. I! y avait toujours trouvé une hospitalité bien cordiale et même affectueuse, et, avant cette malheureuse guerre, H y avait toujours régné une franche gaîté et une succession infinie de fêtes et de plaisirs, !es visites succédant aux visites.
Sans doute, il y trouverait Boris, quant à Vera, eUe ne devait pas encore être revenue de Petrograd. Ï! se demanda s'il la trouverait toujours aussi belle, bien qu'à la longue le charme se fût peu a peu rompu. Sybil ét'ajt en visite chez les Grabof avec Sacha, il ne la verrait pas, elle non plus. Il en éprouva du regret, car i! aurait eu du plaisir à se retrouver avec sa compatriote, à tenir avec elje un-dc ces !pngs entretiens pleins de con- j Rancc et.de bonne amitié.
FAITS_D!VERS PARIR ET BANLIEUE
Désespoir d'enfant. On a trouvé pendu, hier matin, dans la.. chambre qu'il occupait chez ses parents, quai d'Ivry. à Ivry, le jeune Colas,, âgé de J4a.ns. On croit que ce malheureux jeune homme s'est suicidé parce qu'il devait être .envoyé dans une maison de correction.
DEPARTEMENTS
La circulation.–AucoIduBugniet.près loutouse, une camionnette, sur laquelle M. Auguste Palaisy transportait onze personnes, a capoté dans un ravin où la violence du choc la coupée en deux. M. Hou)es. de Càsteinaude-Brassac, a été tué sur le coup. MM. Pierre Siguter. Justin Barthe. François Fire, René Juhen:.Mmes Marie Houles et Marie Azalis, le chauffeur Auguste Palaisy et sa femme ont été blesses. Une montagne glisse. Par suite des pJt!:es torrentielles de ces jours derniers, un ~hssement de terrain d'une surface totale de deux hectares, vingt ares et onze centiares sest_prpdutt sur le territoire de'la commune de Darbres (Ardèche). Le glissement a. atteint une vingtaine de propriétés, )eur. causant des dégâts très graves. Environ neuf cents mètres cubes de déblais obstruent tes votss de communication, coupant -même toutes relations avec le village de Vindrias. Les canalisations d'eau: potable ont été coupées en plusieurs endroits et les communes de Darbres, Lussas, Lavilledieu et Saint-Germain se trouvent privées complètement d'eau. (De notre correspondant.)
Un enfant écrasé par une auto. M. Hahusseau fils, 16 ans. demeurant à Fleury, commune de Suèvres, revenait de Blois à bicyclette, vers 18 heures, quand sur la route il eut 1 imprudence de suivre une auto. Celleci s'arrêtant soudain, te jeune cycliste se jeta sur l'arriére. Relevé avec une fracture à la base du.crâne et une clavicule brisée, il a été transporté, dans un état désespéré, au domicile de ses parents. (De notre correspondant.)
Ebouïements dans te Finistère. Les eboulis. glissements de terrain, etc., dus, ou plutôt accentués par les pluies continuelles, se font sentir aussi en Bretagne. On en signale en divers points, dans les Côtes-duNord et le Finistère. A Lamiivisiau. tout près de la ligne Morlaix-Brcst. et a vingt mètres de la petite gare des Chemins de fer départementaux de Landivisiau (transit) à Ploueseat,. un~ébonl~njcnt.d'anvir.on.-cent cinquante mètres cubes de roches schisteuses s'est produit, dont quelques blocs de plus de deux mètres cubes. Par fortune. H n'y eut aucun accident de personne 'à déplorer.: Mais un bâtiment servant d'écuries à l'hôtel de la Gare a eu sa toiture endommagée. Ce bâtiment est encore menacé par le sommet de la colline, qui surplombe, maintenant, à une douzaine de .mètres, au-dessus. Roches et' terres ne sont retenues que par les racines: d'arbustes et de quelques arbres.
Un drame aux Champs-E!ysées Trois victimes
M. William Payne, âgé de soixante-six ans, très.connu dans la colonie américaine de Paris, membre de plusieurs clubs/habitait depuis plusieurs années uu appartement, 104. avenue des Champs-Elysées. Au cours d'une crise de neurasthénie, il a tué, hier. sa femme et sa gouvernante, puis s'est suicidé.
C'est hier, vers une heure, que le drame a eu -lieu. Mme Payne, qui est paralytique, ne peut s'occuper de son intérieur. Ayant fini son repas, elle avait été reconduite dans sa chambre, pendant que son mari était resté avec Ja gouvernante, M))e Henry, âgée de 35 ans, de nationalité suisse, pour vérifier les comptes de la maison. Ayant constaté quelques erreurs, M. Payne entra dans .une violente colère. Mlle Henry annonça alors qu'elle allait regagner son pays. Furieux, l'Américain saisissant un revolver le déchargea sur la jeune femme qui tomba tuée net. Se rendant alors auprès de sa femme,' il l'abattit d'une'balle à! la t<;mpe, sans qu'elle s'e~.rendlt compte, j)uis'i) -se.t!ra une balle dans la tete~ Les~'dbmesttquS''pre('mreN~e.n'Aâte Je commissaire de police du quartier, qui ne put' que constater les trois décès.
Il parvint à établir que Ja neurasthénie était la cause du drame, I! y a quelques mois, M. Payne souffrait de troubles cérébraux. Son état s'était encore aggravé. C'est ]a discussion avec sa gouvernante qui provoqua cette crise fatale. A L'INSTRUCTION Arrestation de « Fantomas Gaston Loridan. dit Dujardin, qui signait ses cambriolages si 1 on peut dire du nom de Fantomas. a été arrêté, hier. à Lille. L'attaque de !a Banque d'Issoudun. Alphonse Delahaye. l'un des agresseurs de la Banque d'Issoudun. a été interrogé, hier, par le juge d'instruction. Il a révélé que Camille Cousin, qui a organisé cette attaque. l'avait déjà cntrainé, au mois d'août dernier, une nuit. chez un notaire d'Issoudun auquel Cousin réclama une somme de 2.~0.000 francs. L'officier ministériel, qui avait reconnu Cousin, ne voulut rien lui remettre et l'enfagea a se mieux conduire à l'avenir. Et il garda le silence sur le premier exploit des deux malfaiteurs. C'est un nouveau fait dont ceux-ci auront à répondre.
La Porcherie française. M. de Gentille. juge d'instruction, ayant ordonné la restitution à Mme Ramondou. femme de l'urrdfS administrateurs de la Porcherie française, de HQO.ooo francs de titres saisis dans. son coffrefort. M" Casanova, au nom des parties civiles, afitH opposition a l'ordonnance du juge. II a déposé une plainte pour recel de. titres détournés contre Mme Ramondou.
L'affXire'Guyot. A .MeauK. le.meurtnér de Marie-Louise Beulaguet a subi un nouvel interrogatoire dans le cabinet de M. Fournier. Le juge d'instruction lui a donné lecture des rapports des médecins légistes.
Celui du docteur Paul, se basant sur la topographie et l'intensité des ecchymoses relevées sur le corps de la victime, conclut que. le crime ne put être accompli dans une automobil. Guyot a maintenu sa première version. Il n'a fait aucune objection au rapport de M. Kohn~Abrest, directeur du laboratoire de toxicologie.
I! se rappela, tes intentions de Boris à son é~ard, mais comment croire à la persévérance de Boris? I! était changeant et ne gardait pas longtemps la même idée en tête. N'étaient ces rénexions p)eines de doutes, Miche! eût pu mieux jouir de s'a course en traîneau, car on éprouve une volupté rare à glisser, avec une rapidité .vertigineuse, sur la route unie de neige blanche, par une belle journée ensoleinée, et l'air qu'on respire à pleins poumons, vous pénètre d'une force nouvelle et d'un bien-être puissant.
Cependant, ce fut heureux pour Miche! que son cocher, le vieil. Afanassi eût bon œil et la main sûre, car, sous l'épaisse couche de neige, on ne distinguait pas trace de route, et seul un poteau planté de distance en distance, peu régulière, ou bien un tronc d'arbre sufSsait pour !e maintenir sur la bonne voie. Mais Afanassi ne paraissait pas embarrassé et encourageait de la voix les deux petits chevaux à accélérer le pas, selon !es écarts de !a route. II se tourna vers Miche! avec un gros soupir.
Eh banne! Si scuiement nous avions un peu plus de foin et de fourrage, on marcherait à une autre allure. Mais les pauvres bêtes sont affaiblies par la faim et ne valent pas mieux que des rats. Si ce qu'on nous raconte est vrai, les temps heureux ne sont pas éloignés. Dieu le veuille!
Qu'est-ce donc qu'on raconte?
Afanassi eut un sourire entendu et ne répondit pas. I! est au-dessus des forces humaines de faire parler un paysan russe quand il veut se taire, et Michel n'insista point. Il est vrai que le manque de fourrage était généra!, bien qu'il fût moins sensible à la.
TRIBUNAUX
Les époux Steiner contre le comte Batthyany La onzième chambre correctionnelle. en dehors de la poursuite exercée contre la comtesse. Batthyany par le ministère public, sur la plainte des époux Steiner. était saisie d'une ] oursu'te. sur c'tation directe pour abus de confiance et escroquerie formée par les époux Steiner contre le comte Batthyany. et. d'autre part, d'une poursuite pour abus de citation introduite par le comte Batthyany contre ses adversaires.
Le tribunal a déboute les époux Steiner de leur assignation pour abus de confiance, un non-lieu étant intervenu sur leur plainte et de leur assignation en escroquerie, les faits vises s'étant passes à l'étranser entre étran-
K&rs.
Enfin, la onzième chambre a accueilli la demande du comte Batthyanv. mais lui a accorde, pour tous dommages-intérêts, le coût d& la citation.. La propagande antimilitariste
Le 13 février, le tribunal correctionnel, par défaut, avait condamné à quatre mois de prison pour provocation de militaires à la désobéissance MM. Cachin, député, et Treint à raison d'articles publiés dans l' <: Humanités. Le 12 mai. toujours par défaut, la Cour avait élevé la peine à huit mois de prison. Sur opposition, hier. la Cour a réduit à quatre mois la condamnation de M. Cac.hin. mais a main-, tenu à huit mois de prison la peine prononcée contre M. Treint qui continuait à faire défaut., Les marchés à livrer
La quatrième chambre de la Cour. apres~ plaidoiries de MM" Becquet et Bettinxes, vient de ju~er que les marchés a terme, prévoyant des livraisons par échelonnements successifs, forment un tout indivisible. Par! conséquent, la défaillance du vendeur ou de l'acheteur pour une seule livraison entraine la résiliation du marché à l'égard de la partie défaillante qui doit être condamnée à payer la différence globale de cours.
Un assassin condamné à deux ans de prison Jean Raout, marin du commerce retraité à Nantes, tua d'un coup de couteau, au cours d~une discussion, à propos d'une somme de vin~t-deux sous, son loueur, M. Dupuis. La Cour d'assises de la Loire-Inférieure, tenant compte des beaux états de service de Raout, ne l'a condamné qu'a deux ans d'emprisonnement.
Coups~ Cp~féperM&s~t RéM fons ~'OC:C des Mtg~K'fK~ c:M7j de /yo;:M. –TO, ~ue Blanche, vendredi 10 décembre,r 17 h. ~o, communication de M. Arthur A. B)anehard, pro.fesseur a l'Université de jMIchi~an. sur « l'Utilisation des routes de transports commerciaux par les chemins de fer américains communication de M. D. Texier, sur <: la BakeHte x (avec projections).
Les cours de l'Ecole préparatoire de librairie, fondée par !a. < Maison du livre français pour les personnes qui se destinent au commerce du livre, rouvriront le :!i anvier'ios?. Pour renseignements et inscriptions, s'adresser au secrétariat générât de la M.L.F., 4. rue Félibien, Paris (VF).
Le 12 décembre, à 15 heures. Sorbonne (amphithéâtre Descartes). .Conférence sur « Le Chemin des Dames par le co)one) Périnne, sous les auspices des <; Picards de l'Aisne S).
Co/c (~c .FftMcr. M. Nattan-Larner. professeur, commencera son cours le samedi il décembre, à 3 h. 43, salle et le continuera les jeudis et samedis à la même heure. Il traitera de l'onsinc des maladies causées par les proto-
zoaires.
BLBESB CtMJNB.aBJES! COURSES A AUTEUIL
(Mardi 7 décembre)
Champs nombreux et bon sport, beaucoup ~de monde. Gros outsider, York II, gagnant d'une tête, a rapporté 580/1 à ses rares, mais heureux partisans. Ariane YII. qui avait fait connaissance l'autre jour avec les obstacles -d-'Auteuii, s'est .promenée hier. Le Balancier res.te~imîiatt~bte.malKrjE~oii pjaids_et Le:.Hic,, dans'une ~oUë'arrivée.. a eu rajaon'de Scarabée. Ramsinit, restant debout, était supérieur à ses adversaires et Rhadamante. sous son poids de ptume, a laissé Galimafré en route. RÉSULTATS
Prix de la VaUee i. York II, à M. Jean des Forts (D. Lescalle); 2. Loun~ Ma, au comte du'Crozet (F. Romain); .3. Le Bélier, à M. Edmond Barrachin (F. Hervé). P.m.5.822fr.Ptacés: York II. 525 fr.; Loung Ma. 24 fr. 50; Le Bétier, 16 fr. Prix Lotus. i. Ariane III. à M. Tiber.p-hien (L Sindir): 2. As d'Or, à M. A. PottetTernynck (E. Juxe); 3. Turbulent II, a M. Georges Petit (J. Biarrotte).
P. m.: 69 ir..=;o. Places Ariane III. 17 fr.; As d'Or, 20 fr. =;o: Turbulent II. 22 fr. =;o. Prix Vara\'i!)e. i. Le Batancier. à M. Ernest Carrance (F. Hervé); 2. Abner. à Mme M.-L. Witson (A. Cérez); La Faldetta; à M. Marc Gu~enheim (G. Lester).
P. m. 18 fr. Placés Le Balancier. 12 fr. ~o; Abner. 17 fr.
Prix VIvienne. i. Le Hic, à M. François Chipault (A. Cérez); 2. Scarabée, à M. Robert App!eton (F: Romain); Datura, à M. <f-L. Redmond (A. Atkinson).
P. m. 27 fr. w. Placés Le Hic. i~ fr.; Scarabee.74.fr.; Datura. 6l fr.o.
Prix de Lodi. i. Ramsinit, au marquis de TriquerviUe (L. Niaudot): 2. Crinda). à M. Maurice Porte (G. Thomas); 3. Djavid, à M. RoKer Girche (M. Gassiat).
P. m..22 fr. Placés: Ramsinit. if) fr. =;o; Crindat,40h'.
Prix des Etangs- I. Rhadamante. a-M'. Henri Gelée (F. Romam): 2. Gatimafré. à M. f.-A. Dickinson- (F. Hervé): TRéocrite. M. A)exis Deteau (7. Bedeloup).
P. m. 50 fr. Piacés Rttàdam;m:t.e,.23 .{r. ;,i Gattmafrc.i7fr.5o. °
(ïeudi o décembre)
MONOSTtM
Prix Duoueshe. Golden Fan, Le Be!ier. Prix La Veine. Sytveisneur, La Marsa. Prix du Vésinet. Ariane III, Ecurie G. Petit.
Prix Galafron. Scarabée, Datura. Prix Mortemart. Jour de~occ. Kayali. Prix Harry. Kim). La Gibasse.
campagne. L'attelage n'avait que deux chevaux. au Heu d'une tro!ka rapide et, naturellement, le trajet fut plus long à parcourir qu'en temps ordinaire. Miche! se félicita de s'être remis en route de bon matin.
Ils furent, enfin, en vue de Troïtza, et MI'chel voulut prendre langue avec les villageois pour se rendre compte de l'état d'esprit des masses, au fond des campagnes. Il fit arrêter )e trameau, en recommandant à Afa- nassi de l'attendre devant l'isba où, en dernier lieu, il avait vu Vera et Syb)! si pleines d'entrain.
Ivan Petrof, en personne, vint lui ouvrir et parut embarrasse en le reconnaissant. Comment va la santé, petit frère? dit Michel en pénétrant dans l'isba.
A sa vive surprise, i] trouva la maison remplie de monde, les uns assis, les autres debout. Ils lui rendirent son salut d'un air embarrassé, mais !ui firent place auprès d'eux, sur le poêle, le siège favori du paysan pendant le jour, et la couche préférée pour la nuit. Aucun ne paraissait enclin à causer, et Miche! comprit qu'il troublait une réunion ou se discutaient des questions qu'on voulait taire devant lui. Il remarqua aussi que le travail était abandonné, les instruments et les boiseries étaient poussés dans un coin. Sa déclaration qu'il voulait faire une commande importante) fut accuciiïic froidement. A quoi bon! répliqua Petrof. Quand nous fabriquons des jouets, nous ne pouvons .les faire parvenir en vi!!e, et quand nous vendons, nous n'obtenons pas d'argent. Si nous avons l'argent, nous ne trouvons pas 1 a acheter ce qu'i! nous faut. Ces cochons de citadins gardent tout pour eux. Tu peux `
BL~a VSe_SB~<MftBve Les « vieux s escrimeurs l'emportent On s'att-endait. dans les sphères, compétentes, à la victoire de la <: vieille équipe de France d'armes (dont Ducret seul semble s~être prématurément retire) sur sa <s: jeune s' rivale. Mais on ne s'attendait peut-être pas à ce que ladite victoire fut si complète et si décisive. Qu'on songe que sur )cs neuf rencontres que comportait le match, une seule fut remportée par le « .jeune Guillermin sur le « vieux Labattut par 6 touches à 4. Voici le décompte des autres matches de la réunion qui se déroula a Wa~ram devant l'assistance des grands jours
Gaudin bat Coutrot, 6 à o: bat Guillermin. 6 à i: bat Rossignol. 6 à.i. Cattiau bat Coutrot, 6 à 3; bat Guillermin. 6 a bat Rossi!!nol,.6 a i. Labattut.bat Coutrot. 6 à bat Rossignol. 6 à 3. Allons, notre représentatiot) olympique, de 1928 ne subira pas de grands changements. Mlle Lenglen en Amérique
Mlle Suzanne Lenglen.continuant sa tour-' née. jouait lundi à Portland, dans l'Etat d'Oreson, contre 'Miss Marv K. Browne. Elle tîasna la partie, mais non sans difficulté. Après le match, elle s'évanouit. La joueuse française semble d'ailleurs en ce moment, dans un état de santé ouelaue peu fragile et l'on .se demande si elle ne devra pas prendre~ quelques jours de repos.
La boxe, ce soir. à Wagram
Pour la quatrième fois depuis dix-huit mois, Pe~azzano et Ait. Ross vont se rencontrer. ce soir. à WaKram. Match d'importance, puisqu'il désignera. sans contestation possible, le challenger officiel de Romerio pour le titre de champion de France des mi-moyens. Pe~azzano l'a déjà emporté à trois reprises nous croyons encore à son sucées de ce soir, car il pratique une boxe moins brouillonne que son rival.
En second match, les poids plumes Potier et Gaby Nunez seront aux prises sur dix rounds.
Hockey
Le bureau de la Fédération française de hoc- key. réuni sous la présidence de Frantz Reichel. rue Rossini, a homologué les matches du tournoi interrégional et décide que la finale se jouerait à Paris, le c; ou 6 février. Il a décide, en outre. l'organisation de matehes France-Afrique du Sud et- l'organisation du match France-Espagne.
~~Frë~
e4a re
'Au Comité de la Comédie-Française Le comité d'administration s'est réuni hier, sous la présidence de M, Emite Fabre, pour statuer sur l'ofîre que lui fit MUe Marie Leconte de remettre ses douzièmes en échange de sa )iberté. Après avoir vivement insisté auprès de la briHante sociétaire pour la faire revenir sur sa décision, il a été décidé de s'en remettre au jugement du ministre. Mlie Leconte paraîtra. de toute façon, sur la scène du Théâtre-Français. jusqu'en décembre 1027.
Lé comité a conféré ensuite à Mme SegondWeber le sociétariat honoraire.
M. André Luguet s'est vu aûpuer quatre douzièmes, qu'il n'a pas acceptés, tes jugeant insuffisants.
11 a été question'également de Ja rentrée de M. Escande à ia Comédie-Française.
DiKérenfes augmentations seraient prévues, dont bénéficieraient MM. Desjardins. Denis d'Inès, Charles Granval, Fresnay, Hervé. Mmes Madeteme Roch. Berthe Bovy. Gabriene Robtnne et Colonna Romano.
–CE SOIR
A l'Opéra, à 8 h. n, G't~Joh'Mf (Mme Marthe Nespoutous MM. Rouard, Ed. Rambaud; Mmes Barthé, Dubois-Lauxer. ,La!ande. L)obères, Rex..Tirard, Tessandra; MM. Guyard. Ernst, Madien, R. Lubin). Chef d'orchestre M. Fr. Ruhimann..St'OM~-S't'M (MHe Camiite Bos; MM. Léo Staats. G. Ricaux). Chef d'orchestre M. H. Busser..
A la Comédie-Française, à 8 h. ~o. Z,f Ca'Mr ~o~~a.~c (MM. Sib)ot, A)exandre, Faut Gerbauît, André Lusuet. Marcet Dufresne. Fouché Mmes Marie-Thérèse Piérat,Gabrie!ié Ro-
;binne;'Brctty):
A l'Opéra-Comique. à 8. h. 15, 2<c~ Co'~M <t'No.fjfM)aMM (Mmes Emma Luàrt, Paulev. Madeleine Sibii)e. Lucienne Estève; MM. Charles Fontaine, )osé Beckmans, Mesmaecker. Rousse!, Guénot). Chef d'orchestre M. Cohen. A t'Odéon, à S h. 1.=;. ~c D~ttff ~M;~K~- (MM. Darras. Paul Oettiy. Fabry, Lucien Dubosq, Maurice Donneaud, Georges Cusin, Cailloux, Louis Raymond, Jacques Berlioz, Raymond Girard. Baconnet, A. Clariond, Robert Got, Pierre Morin, Lucien Hector, Porterat, Vidalin Mmes Gina Barbieri. Fanny Robiane. An-, derson).
INFORMATIONS
A l'Opéra
La répétition sénérate de ~o P~/y<'M~ <?<' /~on'~Tt~M est fixée au mercredi 15 décembre, en matinée.
A ia Comédie-Française
Le service de seconde pour Z<~ C'a":H' ~af/c.~e sera reçu ce soir.
A l'Opéra-Comique
Dans un sentiment d'an'ection et de v!eit!e camaraderie pour l'auteur. M; Louis Masson ]ui a demandé à conduire j~e Cloître. Très touché de cette marque d'estime, M. Michel-Maurice Lévy a immédiatement accepté Tofîre du co-directeur de la salle Favart. C'est donc M. Louis Masson qui montera au pupitre pour conduire l'exécution musicale du Cloître,
A rOdêon
Dimanche prochain, en matinée. le théâtre na- tiqnaj de l'Odéon donnera Le Mano~e ~f ft(yaro.ayec~a musique de Mozart. Orchestre du théâtre nationa) de l'Ode'on, sous la direction de
'.M.A-ndré.Cadou,
LES MATINEES DU JEUDI
A la eom6dJe~'Ft'ancaisc, à 'i~tr.Tt.~ ~Mf Foa~-
&C~:M de A~f") Le.! No~i~M /eM)W~ Bft- tftMMtCM.
A l'Opéra-Comique, à 1 h. 30, Z<<* T~t~/o. A l'Odéon, à 2 h. 30, Ho~M, jLo Co:t/'<? eftc/tanfff.
CARNET MUSICAL;
Récital Thelma Spear
Demain soir, jeudi, salle Comœdia, récital de chant par Thelma Spear. Location saHe. Du- rand. Dande)ot.
bien apporter ton argent, mais tu ne trouves ni fer, ni huile, ni bottes, ni sabots. Rien à acheter, rien à vendre. Alors à quoi sert de travailler?
Patience, petit frère, dit un autre, !es temps promis sont proches, avec l'aide de Dieu.
–Quels temps, promis,? demanda. Michel Nous n'aurons plus besoin de travailler et tous seront heureux.
C'est cela, fit Miche!, la terre se cultivera toute seule, !e blé poussera de Jm-mcme et )es branches d'arbres se mettront en fagots toutes seules
Cette saillie fit rire quelques assistants, mais un grand gaillard, au visage pâle et bouffi, à longue barbe grise, se poussa en avant.. En tout cas, !a terre sera a nous et nous ne manquerons plus de rien. La terre est au paysan et à lui seul. N'est-ce pas ainsi, mes frères ?
C'est vrai Makar, reprit Petrof. Cependant, comme son Excellence le comte a toujours été un bon ma!tre pour nous, nous lui laisserons sa maison et son jardin, pour sa vie durant. C'est du moins mon avis personnel.
Miche! !es quitta, discutant sur ce point capital.
Affanassi se trouvait: en conversation animée avec Loukoma en personne qui, en aper* cevant Michel, s'en alla à grand pas. –Loukoma. me parait pressé, remarqua Michel.
Affanassi ne répondit pas et Miche! jugea
~es~ConMrt~ par 'T. S. F..
tM M)Y6i/MS O'OWE SOM: J. ~600m.–M/e~<.Z~Om.–P.7'5Cn~ Demain j'~fJt; ECOLE SUPERIEURE DES P.T.T. w A 14 heures, radio-concert organisé paf l'Association générat'e des auditeurs de T.S.F. A 21 heures Ouverture des Saltimbanques (Ganne-Sénéchal); La Petite Bohême, polka; musette, marche (Hirchmann)', par l'orchestre Sélection sur La Fine de Madame Angot, opérette de Ch, Lecocq. donnée avec te concours de Mm.es Marie Charbonne), Louise Davitle. MM. Louis Marie et Robert Lubin, le baryton Georges-Martin; La Reine Fiam~ mette (Xavier Leroux-Casadesus); Fantaiste sur Les Saltimbanques (Ganne); Madë~ moiselle Georges, défilé (Varney), par l'orchestre.
RADIO.PAR.IS
A 12 h. 30 Marche printanière (PhMipucci) Danse lente (C. Franck); Caprice viennois (Kreissler), solo de violon M. Lo~c&te!!i; Feuiiiets de voyage (F. Schmitt)~ Acis et Gatathé, !'0ise!!e en peine (Hœnde!), c~ant M))e Loiseau; Menuet du Bourgeois gentilhomme (Lulli); Manon Lescaut, fantaisie (Puccini); Valse bourrée, solo de vio)once])e (Catherine); Gavotte (L.Pouget); Berceuse, solo de violoncelle (Catherine)~ Chanson de Chérubini (Massenet), chant Mile Loiseau; Le Roi de Lahore, ballet (Massenet).. A 20 h. 43, radio-concert organisé pa.c « Radio Art et Pensée~
-TOUREIFFEI.
A 19 h. 13 Ouverture d'Egmont (Beethoven), par l'orchestre; Nocturne, extrait dû deuxième quatuor (Borodine); Cinq Poèmes orientaux (Vincenzo Davico), Mme Alice Viardot; au piano l'auteur; Rienzi. ouverture (R. Wagner), par l'orchestre; Berceuse (Chopin), M. Joseph Gilles; Le Visiteur (V:ncenzo Davico). Mme Alice Viardot; au piano l'auteur; Aria (Pergolèse), Mlle Ma~ deieine de Campoënia; Le Roi d'Ys (Lalo), par l'orchestre.
PR6ERABME BES SPECTACLES du 8 décembre 1936
n~lT~S
Opéra (8 h.). Gwendoline. Siang SIn. Opéra-Comique (8 h. is). ,Les ..contes dHo~ïmann.
ComécHe-Prancaise (8 h: 3&) L'épreuve. Le co:ur partagé.
Oëéon (8 h. 30).– Le der~er empereur. Ambigu (8 h. 30). Plein aux as. Antoine (8 h. 45). Notre amour. Arts (8 h. 15). Jean le Maufranc. Athénée (8 h. 30). Maître Bolbec eï MX mari.. Atelier (8 h. 30). La comédie du bonheur., Avenue (9 h.). Le septième ciel.
Bouffes-Parisiens (8 h. 30). Trois ~euns< filles. nues.
Capucines (8 h. 45). DIv:n Mensonge< Caumartin (9 h.). Petit Péché.
Châtelet (8 h. 30). La foire aux Rancés. Comédie des Champs-EiySées (8 h. 30). Le Dictateur.
Daunou (9 h,). Le Coeur éb)pu!.
Edouard-VII (8 h. 30). A vol d'oiseau~ Fémina (9 h.). La Prisonnière.
Gaïté-Lyrique (S h. 30). Surcoût Grand-Guignol (8 h. 45). Spectre sanglant, Gymnase (9 h:). Félix.
Madeleine. Relâche.
Marigny (8 h. 30). Ciboulette.
Mathurins (9 h.). La Déserteuse. Michel (9 h.). Les vaca'nces de Pâques. Michodière (8 h. 45). Le temps d'aimer.. Mogador (8 h. 30). No, No, Nanette. Nouveautés (8 h. 45). Un bon garçon.. Nouvelle Scala (8 h. 45), Vive l'empereur ) Œuvff (8 h. 30). J.-G. Borkmann. Porte-Saint-Martin (8 h. 30). Une revae< Potinière (9 h.). Mlle Jockey, t Palais-Royal (S h. 45). Au premier de ee<
tnë&s~cm-s: < '~1
'Remat~sance(9hJ.La vocation. Sarah-Bernhardt. Relâche.
Studio des Champs-Elysées (9 h.). L'Amour magicien.
Théâtre de Paris (8 h. 30). Pôtash et ~erimutter. "I
Tnanon-Lyrique (8 h. 30). Rêve de valse. Vanétés (8h.45).–TripIepatte., t SPECr~CZ-ES Djf~/?S
Casino de Paris (8 h. 30). Pans (Maurice Chevalier).
Champs-ElySées-Masic'HaU (8 h. 15). Attractions.
FoUes-Bergere (S h. 30). La Folie du ]our< Olympia (2 h. 20 et 8 h. so). Attractions. Marivaux (matinée et soirée). Raque! Meller dans e Carmen x
~oos/cn </es livres <e/?/?es~ Nous Informons no~ acteurs que l'Expûs!tion des Livres d'Etrcnnes aura lieu. au Cercle de la librairie. 117, bouelvard Saint-Germain (VF), du 9 décembre 1926 au 9 janvier l<)27 inclus.
Cette exposition organisée annuellement par le Cercle de la librairie, a pour but de permettre au public de consulter librement parmi les.mijite.r.s d'M'vra~'es .exposes ceux qui tentent son choix pour les étrcnnes. Dans. les salons du Cercle de la llbrairis. plus de cent éditeurs ont tenu à exposer lÈu es éditions l.es plus'belles, afin de satisfaire tous les désirs.
Mph<MBMt<Mt V~tcgtaturcs de4Mt AbemM' Paris.– Mmës A~Bouchon, Emmanuel La.bat.
MM. Luzarche d'Azay, Robert de Courcel. Départements. MM. Jacques Arnaud, à, Lavernose-Laçasse: Gaston Berard. a Nimcs; le lieutenant Charpentier, à Salies-.de-Bearn; le docteur U.-K. Dutt, au Cannet: Antoine Riboud. à Lyon.
Etranger. M..ïules LanKer, à Saint-An~ bin.
prudent de ne pas relever l'arrogance et la mécontentement qui se faisaient jour parmi les salaries.
Ils se remirent en route et quand ils furent 'aux confins du village, i!s croisèrent tin traîneau venant en sens inverse.
Michel reconnut le comte Ouskof, qui ne paraissait pas surpris de le voir.
Je vous attendais, lui'dit-il, et comme'je vais en vi!!e, je vous prierai de m'accompagner, nous pourrons causer en route. Le transfert se fit prestement et. Michel s'assit à côte du comte, dans son spacieux traîneau attelé à une troïka de chevaux superbes. Affanassi regarda les chevaux avec Tina envie 'haineuse, en les comparant sans'dente à ses deux bêtes faméliques.
Celui qui ne mange pas a sa faim n'est pas le maître, grommela-t-i! entre les dent~. –-L'avez-vous entendu? Et Miche], pendant qu'ils traversaient au galop le village. J'ai entendu, murmura le comte, froide" ment. Une pareille insolence est devenue coutumière maintenant. Avez-vous eu des troubles parmi vos hommes, Mr Weltôn ? Je crains qu'il ne se prépare des troubles graves, répliqua Michel, et j'ai tenu à. venir vous consulter. Les hommes sont devenus indisciplinés à l'usme, et lorsque je me suis arrêté tout à l'heure au village pour causer avec les paysans, je leur ai entendu dire que la terre devait leur appartenir. Oui, il se prépare une émeute, cela est: certain, .répliqua le comte.-Je reconnais les signes alarmants e~ il faudra y mettre bon. ordre.
(~4~K'),
AVR MHANCtER5
THE CH~ESE E~NEERMC A~M~i~CWASï, AWtS AUX PROPRtÉTttRES C'ACTtONS AU fORTEUR DIvrBENDE N' 38
'AVIS EST DONNE par les présentes que le dividende,de 5 o/o (cinq pour cent) ou 1 shelling par action, libre d'inconie tax, propose par le Consei). se montant à 100/0 (dix pour cent libre d'income tax) pour l'année .~coulée le go juin 1926, a été dûment déclaré a la quatorzième assemblée générale ordinaire annuelle, tenue à Winchester House, 0)d Droad Sh'cet, Londres, E.C., le 6 décembre J926 et est payable le 7 décembre 1936. Les coupons n° 29 peuvent être présentes &U payement à l'une des places suivantes: LrOtidres aux bureaux de transfert de la Compagnie. n° 3. Lohdon. Wall Buil- dings, E.C.a.
Bruxelles la. Banque d'Outre-Mer, 48, rue de Namur.
Les bordereaux peuvent être obtenus suf Demande à l'une des adresses ci-dessus. Les coupons doivent être déposés trois jours francs pour examen.
Les warrants de dividende relatifs au divi'dende ci-dessus mentionne seront adressés a.ux actionnaires enregistres te, 7 decem- 'bre 1926.. Par ordre du Conseil
'Alfred W.Berry.secretaire.
2.?, AustinFriars, Londres, E.C.2.
6 décembre 1026.
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RECETTES DU CANAL DE SUEZ
Du 7 décembre.<: e1 ';6o.oooïr; Le Gérant: VtNCEST P:GNOT.
VtKCEKT PtGNOT. tmprimerie da Jct/M~ dM DeMt. t?, Bue dee Prëtrps-Satnt-Germtdn-t'Auxerrett.
DERNIÈRE HEURE
LE CONSEIL DE LA S D.N. Difficultés
(PAR TÉLÉPHONE D'UN DE KOS E~VOY~S SPÉCIAUX~ Genève, le 8 décembre. Nous avons dit, Mer, que les difficultés essentielles sont ailHeurs que dans les formules de conciliation dont les premiers ministres semblent jusqu'à présent s'être occupes dans leurs entretiens de Genève~ Elles vont se montrer précisément aujourd'hui et II est fort possible que les négociations prennent du même coup un tour Imprévu. En effet, ta Conférence des Ambassadeurs tient )es manquements de 'l'Allemagne aux conditions de désarmetnent militaire stipulées partie traite pour -sérieuses; elle estime notamment, selon le bon sens, que la découverte de travaux considérables de fortifications modernes sur les frontières orientales de l'Allemagne et, notamment, dans les régions de Koenigsberg, Custrin, Glogau, ne peut pas être traitée légèrement. De même, les questions concernant l'exportation des fabrications de guerre demi-finies en Allemagne telles q\ie ébauches 'd'obus, tabès de canons, etc. Des stocks relativement considérables de ces produits ont été accumulés en certains points de pays neutres voisins de l'Allemagne, où on a tout lieu dé'croire que fonctionnent sous des noms de circonstances de puissantes maisons allemandes. Là-dessus, 'l'amirauté, anglaise ni les industriels britanniques .ne sont disposés' à faire des concessions et il se pourrait que SirA.Chamtherlain ne tardât pas à s'en apercevoir. Une diplomatie prudente commanderait donc de fixer si l'on veut une date pour la fin des travaux de la commission militaire de contrôle en Allemagne, mais de stipuler en même temps que 3'AlIemagne devra avoir .satisfait, à cette date, à toutes les justes réclamations de la Conférence des Ambassadeurs; si elle. veut que la faveur qu'on lui fait, devienne une réalité.
Et c'est ici que g!t la difficulté probable et qu'apparaissent en même temps les inconvé-
nients de~ .conférences. d~,j)re.tr~e.rs ministres
fpénétrés a.va'nt tout du sincère désir" dé s'entendre. Avant d'avoir aperçu les difficultés .ils se prodiguent des assurances et, naturellement, dans de telles conditions, la position du défendeur est beaucoup moins solide que celle du demandeur. Il semble bien que, jusqu'à présent, les interlocuteurs de M. Stresemann conversant avec lui sans l'assistance de diplomates eu d'experts 'lui ont donné à entendre que toutes choses s'arrangeraient facilement. Sir Austen Chamberlain et M. Vandervelde ne sont pas d'ailleurs les moins prompts à fournir de telles assurances et à montrer plus .de sentiment que <le sens des réalités. Or, tel n'est pas le cas. Sans doute, les premiers ministres alliés avertis par rieurs experts vont-ils avoir à formuler des demandes auxquelles de l'autre côté on ne s'attendait'plus de leur part. M. Stresemann en concevra de l'ètonnement et du dépit. Il pourra dire que l'Allemagne répétera une fois de plus qu'on ruse avec elle, et qu'on ne veut pas sincèrement je règlement.
C'est une mauvaise, méthode pour négocier, surtout avec des Allemands qui seraient plus disposés à faire droit à des réclamations catégoriques' pour obtenir des résultats certains. Mais, encore une fois, il semble que cette méthode ait été adoptée et nous serions étonné qu'on n'en découvre pas très 'vite 'les dangers. Dans tous les cas, on ne doit rien céder d'essentiel sans .garantie sûres pour .le matériel de guerre et les fortifications orientales, notamment il faut davantage que des paroles. Il appartient là-dessus à M. Stresemann de nous donner la mesure de son pouvoir et de sa bonne yslonté. F. DE B.. La question de !a suppression du contrôle interallié
(PAR TÉLÉPHONE M~MOTRË CORSESPOXDAKT~ Genève le 8 décembre.
L.a situation est sans changement. On deîneure dans la position d'attente. On attend ou on paraît, attendre, un avis de la Conférence
des atilba5sadeuis'qüi se uéùriirà jcudi aprés-
des ambassadeurs'qui se réunira jeudi après-
midi, à Paris, et qui, ce matin encore, n'avait pas reçu le rapport'annonce du général. Pxwels sur les manquements reproches à 'l'Allemagne. 3)'I. Massigli quitte ce soir Genève pour pouvoir assister à' tëRe* réunion et peut-être les ttégociatioas rcprendront-eUes alors un cours
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que les lenteurs allemandes paraissent avoir interrompu. On attend aussi un rapport des jurisconsultes qui ont été invites à se prononcer sur les objections d'ordre juridique présentées par les Allemands relativement, entre autres, à l'application stricte du p):n d'investigation de la S. D. N. Ces experts sont M. Fromageot, Sir Ceci! Hurst (Angleterre,) et M. Gàus (Allemagne). Ces experts ont poursuivi jusqu'à 13 heures leur examen au secrétariat général de la S. D. N. 11 s'agit de se rendre compte si les réserves allemandes ont un fondement juridique, si elles sont'sincères ou si elles ne sont inspirées que par des motifs particuliers. Il semble bien du reste que rien ne s'opposerait juridiquement à une application intégrale du p!an (~'investigation de la Si D; et il-n'y aura sans doute qu'a voir si, politiquement, une concession s'impose.
En l'absence de ces divers éléments de discussion, on ose tout au plus penser qu'il pourrait y avoir un court échange de vues entre les cinq, cet après-midi, a l'issue de la séance du Conseil qui sera très brève. Mais, bien qu'on montre toujours un parfait optimisme, il ne semble pas qu'une solution puisse être envisagée de quelques jours encore. On pense cependant que celle-ci fixera la suppression du contrôle a.' une date déterminée qui pourrait être dans la seconde quinzaine de janvier.
La démission de M. Nintchitch À la S.D. N.
(DE NOTRE CORRESPO?mANt)
Genève, le 8 décembre. La démission du ministère des Serbes, Croates et Slovènes est toujours l'objet de discussions dans les milieux de la S. D. N. On déHbère au sujet de la légitimité du traité albanoitsiien en ce qui concerne la situation respective des deux Etats à l'égard de la S. D. N. Mais on ne croit pas que le royaume des Serbes, Ctoates et Slovènes fasse aucune démarche, à, ce propos auprès de la S. D. N. .On apprend ici qu'il .est question, :i Belgrade, de constituer un ministère de travail, c'est-àdire un ministère d'expédition'des affaires,' dans lequel sans.dp.ute entrerait M. NIntchitch.comme contrôle qu'il appartient d'ën'di'scufér'. ~Ed. By. La ~/e/e c/W/e en CA/ne
Une grande bataille engagée
rékin, le 8 décembre. (De l'agence IndoPacifique). Une grande bataille est engagée a Tung-Kuan, dans la province de Shen-Si. Les troupes d'Ou-Pei-Fou battent en retraite vers le Honan. Les troupes 'de Moukden~ stationnées à Pékin, ont été dirigées en hâte vers Pao-Ting-Fou et sur la rive nord du Fleuve Jaune.
/?~?/o/?</e/aC~a/n6/'e~ec~/e Athènes, le 8 décembre. La Chambre, après la prestation de serment des députés, a procédé a l'élection de son bureau. M. Sofoulis, candidat du parti républicain, a été é!u président pai 145 voix, contre 78 à M. Triandafylako, 8 au candidat communiste, 38 bulictins blancs et 2 bulletins nuls.
Un //ïCMC~/e o~ ya/c/s royal /'ot/mo/ Hucarest, le S décembre. Un incendie a éclaté à minuit au Palais royal, qui est situé: au centre de la .ville et dans lequel étaient installés la chancellerie royale et les sa!)es de réception: Le feu a détruit le bâtiment central où se trouvaient la salle du Ttône et les salons de réception. Les ai!e& latérales ont pu être préservées. Le mobilier a été complètement sauvé.
Tous les membres dû-gouvernement ont assisté aux manœuvres effectuées pour circo'iscrire l'incendie. Le prince -Nicolas, qui habite avec la famille royale dans le palais de Cotroceni, e.st arrivé peu après minuit à Bucarest pour prendre des renseigne-. ments.
<Me/ /<M/e/7
La Jc~attOîi de LithuMiie en France nous communique une note dans Ia<]ue)!e elle se dcc)are autorisée à démentir, de la façon ia plus formeHc et comme-dénuée de tout fondement, la nouve]!e,_parue récemment dans la presse, de la dMouverte en Lithuanie d'un complot communiste-*decouverte a !a suite de !aoue)ie l'état de Sie~e aurait été nrochme.
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.S't~mr<M};)a/f)
fKESIDENCE BE M. FERNAXD BOUISSON
VICE-PRÉSIDUXT
La loi de finances,
'Les articles défilent, mais avec une certàme Denteur.
Certains veulent mettre sur Je tapis la question' du chiffre d'affaires; mais M. Poincaré fait appel au patriotisme de la Chambre pour renoncer à ce débat, et on l'écoute.
M. de Margerie, directeur des contributions Indirectes, sur une question de M, Petitjean, déclare que .l'administration prendra pour base des forfaits les prix actuellement pratiqués. Les redevaMes resteront, d'ailleurs, Jibres d'accepter ou de rejeter les propositions de l'administra* tion. Ils pourront aller devant JM commiMiOJtS .ou sp placer sous le .r~.me de la déciaratKM personneHe.
_Puis on parle des jeux. M. Thoumyre fait ajouter « la défense des côtes aux oeuvcM qui peuvent bénéficier des subventions aur leur produit.
M. Leredu tente de ressusciter le casino d'Enghien.' M. Rollin y est hostile. La commission donne au premier de vagues espérances. Adopté cet amendement de M. Maurice de ~Rothschild:
L'article 47 de la loi du 30 juin 192-! est compieté amsiqu'il suit:
Sur les enjeux des joueurs des jeux de hasard (baccara à deux tableaux, baccara-chemin de fer) ~:le taux de prélèvement fixé par Je décret prévu ci-dessus sera le même. dans tous tes cercles imposés aussi bien ceux autorisés après le vote de la loi que ceux existant, par tolérance, avant la loi. Les anciens tarifs de prélèvement sont supprimés: II n'y aura aucune ~exception
M. Champetier de Ribes a fait accepter par la commission l'amendement suivant L'article 17 de la loi du 3 août 1026 est complète comme suit:
« A partir du I" janvier 1027. est ramené à o.So sans dccimes, le taux du droit fixé pour le transfert des titres nominatifs des actions ou obligations françaises à 0,90 par l'article 41 de la loi du 23 mars 1914, et porté à i fr. 08 par l'article 3 de la loi du 24 mars 1924. s~.M. Ch&mpetier de Ribes croit que les re-~ cette~ du Trésor M'en .seront pas diminuées. Mais M.~PoIh'caré ne partagé pascetoptl-' ,!ntSftne. 'Assez '!ong"débaf"~ur les panneaux-rccla.mes. M. Lecointe pense que le texte qui les frappe" aurait pour résultat de les supprimer. « Ce sont~ des snobs, s'ecrie-t-il, ceux qui prétendent que 'leur vue lesoffusques.x- »
Industrie des salisseurs de paysages, s'écrie M. Baréty, en parlant des fabricants de panneaux.
M. Grinda fait observer que ~beaucoup de ces ~panneaux échappent à l'impôt.. Ils ne .rapportent que 64.000 francs!;
Bref, l'article est~adopté par 300 voix contre 255, avec un amendement de ~1. Blaisot supprimant l'exonération pour les murs de clôture. .S<KM~ de ~MK'cH
La-séance est ouverte à 3 h. 10, sous la présidence de M. Raoul Péret.
La commission des nnances n'ayant pas terminé ses travaux, la séance est suspendue jusqu'à 3 h. 30.
LES ÉLECTIONS SÉNATORIALES Haut-Rhin. Dans ce département, les catholiques.et l'Alliance démocratique ont. établi une liste comprenant MM. le général Bourgeois, Helmer, Gegaun', sénateurs sortants, et M. Jourdain, député, ancien mimstre. M. Jourdain est. le candidat de l'Alliance,' en remplacement de M. Jules Schenrer qui, malgré les vives instances de ses amis politiques, a refusé de se présenter à nouveau. J La désignatio.n ~e MM. Helmer, Gegaufi et Bourgeois par les catholiques de l'U.P.R. a donné lieu à dé vives discussions préliminaires. Cette désignation est à. considérer comme un succès de l'élément national sur les partisans du « Heimatbund (De notre correspondant.)
Seine-et-Oise. Les bureaux de l'Alliance républicaine démocratique de Seine-etOise et de l'Union républicaine de Seine-et-Oise ont.. tenu 'une réunion commune pour prendre connaissance des réponses faites par les sénateurs sortants à. la proposition d'une liste (d'union nationale les comprenant tous. Ils ont pris acte des lettres d'acceptation adressées par MM.BerthouIatetGuesnIer et ont décidé de les inscrire dès à présent sur leur liste commune.
-Ils ont également décidé d'attendre jusqu'au 10 décembre la réponse des deux au-, ti'cs sénateurs sortants:' MM. Cornudet et Amiard; passé cette date. Us compléteront !cnrHste.
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~/)/'p/?os</es //7c/</emfs c/e t~f//n/e Nice. !e 8 décembre. Contrairement a une information de Nice, reproduite par certains journaux. il est inexact que les employés de la Compagnie P.-L.-M. aient déclaré qu'ils étaient décidés à ne p!us conduire les locomotives au delà du pont Saint-Louis, sous !e prétexte d'un neuvel incident qui se serait produit en gare de Vintimille.
A la préfecture; on déclare'qu'il n'y a pas eu d'incident. Le rapport du.commissaire spécial de Menton indique qu'à la ~uite du crime commis dans la nuit du dimanche (un employé du consulat italien, nommé NinoGayarino, fut tué a coups de revolver~ la nulice fasciste a examine un train de marchandises arrivant de .Menton. a visité tous lës~wàgôns et le tehder pour voir si le meurtrier n'y serait, pas caché.
Il est inexact que. le. do.rtoir d&s cheminots français ait été envahi il est Inexact également que ceux-ci aient été fouillés. –(/jf<KW.)
~omc, Ie..S. décembre. L'Agence .Stefan! .publia la note.' suivante
La nouvelle provenant de Nice et/publiée par les journaux: français, selon laquelle de nouveaux incident. se seraient produits a Vintimille entre des cheminots français et ta milice nationale, est absolument fausse et tendancieuse. //?at/~t/a~'on </e /~d~-Fo</a</
Le BM//c<t'M ~fco~otf~ de la Compagnie de Suez publie l'Information suivante Le quatorzième congrès international de navigation doit se tenir au .Caire, du 9 au 14 décembre IQ26. t. La Compagnie du Canal de Suez sera représentée à ce congrès par MM. QueIIennec, administrateur~ le. comte, de Serionne; agent supérieur en Egypte; le baron de Benoist, agent supérieur adjoint:. Paul-Schmitt. chef ::du .ser.vice- Au transit -du canal, et Paul Solente, ingénieur en chef.
La compagnie a pris toutes les dispositions nécessaires pour faire visiter le canal aux membres du congres, dans les meilleures conditions p'ossibles. A .cet effet, elle a affrète spécialement un paquebot a bord duquel seront logés ses Invites.
Le 20 décembre, les congressistes arrivefront à Ismaïlia, venant de Louqsor; après une visite rapide d~smailia en automobiles, ils seront conduits pour "Je déjeuner à bord du paquebot, qui partira aussitôt pour Port" Said' où l'arrivée est 'prévue pour. 18 he.m'es. ''Le 2.1 .décembre, dahs~a mâtinée,' ~es~ngres'* sistes visiteront le port et la ville de Port-Saïd, €t,dans'iKSprès-midi, la ville de Port-PtfuaM. Nous rappelons que cette ville, située sur la rive Asie, en face de Port-Saïd, a eu. pour origine la construction, par la Compagnie, de maisons destinées au logement de son personnel. A l'occasion de la visite des congressistes, aura lieu l'inauguration de la ville, en présence de S.M. Fouad I" qui a bien voulu témoigner ainsi de l'intérêt qu'elle porte-àl'œuvre réalisée. S.M. se rendra d'Ismailia à Port-Saïd à bord de son yacht ~a/tT'pMJ'M, et débarquera à l'appontement des bureaux à Pon.-Saïd.-pbur s'embarquer, avec sa suite et ses voitures, sur le ferrv-bqat de la Compagnie qu! assure les communications avec Port-pouad.
Le roi partira en voiture du débarcadère de Port-Fouad pour visiter la nouvelle ville, puis se rendra a la tente d'inauguration, où un discours sera prononcé par M. Edgar Bonnet, viceprésident de la Compagnie, auquel répondra le président du Conseil des ministres du gouvernement égyptien.
S.M. procédera ensuite à la pose de la première pierre de l'hôte! de ville. Après la cérémonie, la Compagnie offrira un thé, à la suite duquel sera tiré un feu d'artifice. `
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LE PRIX DE LA VIANDE
MM. Charles Deibncle, sénateur de ta Se!ne, et Pierre Godin, président du Conseil municipal, ont présenté, ce matin, à M. Sarraut, ministre de t'intérieur, u<!€'délégation dont faisaiettt partie MM. Emile Massard, président, et Lhenry, membre de la~-deuxième cemmission. La délégation a entretenu le ministre de l'intérêt .qui s'attache à la réglementation; dans les mêmes conditions qu'aux Halles, des marchés df* rassortiment de viandes des abattoirs et de Ia..Vi]!ctt< Elle a. exprimé la conviction que cette mesure aurait une heureuse innuence sur le fonctionnement d'un rouage économique qui échappe à toute surveillancë'et'entrainerait des répercussions favorables, sur Je ,prix de la vie. Le ministre a promis d'examiner cette question/avec une toute particulière attention, Le traiic des décorations
M. Ruotte est arrivé de'Saint-Die. Il a été conduit dans le cabinet de M. Bacquart, juge d'instruction, accompagné de son défenseur. M' Lagoutte. Le juge lui a fait connaître l'Infor~mation dont i) était .l'objet. L'inculpé a déclare qu'il était innocent et que, pour-le.moment, il n'avait pas autre those-a'dire.
M. Bacquart a transformé le mandat d'amener en mandat-de dépôt. Oh-avàit-trouvc, à SaintDié, S.OOO.francs en billets de banque sur M. Ruotte; on lui en-a laissé -500 pour pourvoir à sa aubsi?tance à !a prison et i! a été écroué
Clôture: disp. 12.55 (i2.40); dec. 12. (12.22);.)anv. 11.98. n.99 (11.88. :i.89); fev. 12.10 (12); mars 12.2, 12.24 (12.10. !2.14); avri) 12.33 (12.2.); mai 12.4=; (12.34); iuin 12.56 (!2.44); juiU. 12.67. 12.68 (12.54. 12.56); août 12.75 (i2.6.=;); sept. 12.84 (12.75); oct. 12.82.~12.85 (12.74); nov. 12.86 (12.78). Après un début Irrésulier. les cours ont fléchi sur des ventes du Sud et des maisons de Ncw-Oriéans. t'attente d'un rapport à la baisse du Bureau, des liquidations. Plus tard, ~e marché se. raffermit par suite d'achats !ocaux et de nouvelles de temps défavorable, de rachats des baissiers. Clôture soutenue. CAFE. En cents par Ib (453 gr.) Rio n° 7 disp. 15 9/i6 (!d.). A terme: dec. 14.09 (t5.2o); janv. 14.85 (15.0=;); mars 14.68 (14.90); mai 14.15 (14.39); juitl. 13.71(13.90); sept. 13.23 (i3.4o). Ventes approximatives 38.000 sacs (16.000).
SUCRE. En cents les 100 Ibs (45 Mlos 300) Cuba. prompte livraison (droits compris) .515 (.502 A.). A terme (droits non compris): dec. 329 (324); janv. 331 (-!26); mars 325 (320); mai 330 (326); ju! 337 (333); sept. 344 (340).
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FARINES,– Sans anaires. Base deliqmdatipn, 257; courant. 24S V.; prochain, 250 N; janvier-février, 25ô'N~4 de Janvier; 250" :N"; mar'
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AVOINES. Noires. Tendance irresuHère. Base de liquidation, 98; courant, 08. plus-value 4 P; prochain, 08, report 550 P; janvier-février, 98. repart 7 50, 7 25. 7, 6 75 P; 4 de janvier, c8, report 8 P; mars-avril, 98. report o, 875P.
Avoines diverses. Sans affaires. Base de liquidation, 97; courant, 97, plus-value 3 N; prochain, 97, report 4 N janvier-février, 97, re-
Le Président de la République a on'ert, aujourd'hui, dans )es tirés de Rambouillet, une chasse en l'honneur des membres du Conseil d'Etat, de la Cour de cassation, de.Ja. Cour des comptes et du Conseil supérieur de la guerre. M. Gaston Doumergue s'est rendu à RambouiHet pour présider le déjeuner qu'il a offert à ses~ invités.
La visite des êyëques chinois en France. Cinq sur six des évêques chinois récemment sacres à Rome par le pape sont arrivés à Lyon lundi soir dans la nuit. Reçus par le conseil central de la Propagation de la foi, Us assisteront mercredi aux grandes fêtes organisées le 8 décembre par tes catholiques lyonnais. Conduits par Ms;r Olichon, directeur de FŒuvrc de Saint-Pierre-Apotre. ils arriveront à Paris jeudi soir, à 10 h. 1=;. Deux grandes'fêtes sont préparées :'t. Paris en leur honneur..Nous'donnerons incessamment le programme de !a grande réception qui aura lieu à Notre-Dame par le cardinal Dubois-en leur honneur. Des maintenant on peut trouver en location des places -pour cette cérémonie. Ecrire pour tous renseignements à la direction de l'Œuvre de Saint-PIerre-Apôtre pour la fondation des séminaires en pays païen 10. bouievard Bourdon, Paris-IV compte chèques postaux Paris .84. Places réservées 2. 3, et 10 francs.
On annonce la mort du chanoine Régis CréKUt. Le défunt, qui était âgé de 73 ans, était un historien réputé. Il était l'auteur de nombreux ouvrages, notamment sur les Croisades, sur le concile de CIermont, sur Massitton. etc.
A t A E60U RS B
Les changes, qui s'étaient tendus dans !a matinée, ont fléchi cet après-midi. Après s'être relevée jusqu'à 127, la Hvre sterling est revenue à 123 40, contre 124 8$ hier. Le doHar se retrouve à 25 4&, contre 25 84.
En présence de ces fluctuations, !a Bourse a fait preuve d'hésitation et de lourdeur. Après avoir débuté aux environs <les cours d'hier .toute la cote a faiHi, sans, d'aiUeurs, que les aSaires aient montre beaucoup d'animation.
Sous l'mnuence des déclarations faites hier. par M~ -Poincare, les/Rentes françaises. se sont
l, ATERMB ~écdd Derale~ i Préséd p,.dcdd. Detnierf
TERME ~f~ "~r AU COMPTANT ~re OBUGATfOXS ~~J e~r"
Banq. de France. 127M-. 30/0. 4935 49 60 ViUe Partait 3 t/0 306.. 30: d'Aine. M50.8S8~ g ~j~~ 50 H75 4 0/0351. 351.. Nat-deCredit. 610 "0.. gi/ao/Oamort. 8025 1MX20/0 19~50 1.5.. départs.M. ~65..go~g 191230/0 U4 75 170 50' Banq.UnionParis-.10M 04~ ~01917 4510 4670 181960/0 27~. 270 ..j CompAtgértenne.? ~5.g ~'° 1921 5 3/4 4M 403.. Compt.d'Es~ompte.1018 10-0.. ~o/01920amort M ~~Fonc.1:962800/e. 228 226. Cred.Cemm. France~ Ml M2.. ,0~01920. 6440 MM 1903 3 0/0. 236 234.. Crédit Foncier.l6~ 1630.. !o/01925 7790 77 M 191331/20/0 237. 230
Lyonnais.210fT 2u50.. ~aae 501 5o 17 Comm.18922600/0.220. 216..
Mob. Franc. 473 473. on/m-099 4M" 495" 130S30/0. 2)S. 222.
Société Générale. 92/ 925.. ~i'<~i~4~M 4M" 191230/0. 119. U950 Rente Foncière.4~95 4U5.. ~~oS!4~~4~~ 192051/20/0294. 294:
M~oc 5~/0 1918 3)-' 298 192260/0. M4.. 3M..
Suez (CanatMMit.).'2650 i22.!).. g~'N~~g')919 33~" 3~ 192360~ 30).. 302..
Suez (Cana) Martt.).112650.. Créd,Nat.ëO/01918 335.: 333 192360;0. 301 ~02
farts Fond.1~M 10/05.. "Yo/01~0 35s"-3M Cr6d.fonc.1917 51/2 1!).. 1M50 Société Civi!e 16700 16t0i).. 6~01921:J397g,)'3~ 162161/2~9.. 333..
E.t 7:0 7M s 6 0/0. ~S.. "35 374 S 0-n.uve~ Nord. 13~ 1415.. y~~r'3~Faris-Lyon60/0. 29S.. 295.. Orléans. t50. H~)N6t~e-c.60/0 3;a" 40/0. 24! 250,.
Métropolitain. 7M.. 740.. M'~do~n~4~o-:4~ ~3~
Métropolitain. 12~ B, de l'Indo-Chine.. 4750 4T65 ·, ry;tdt 5 OJO. 255,. · 2d0'
Ci.t.d'Eiect.(P~9.} 1235..1220.. d'Elect.(Paris.) 1238 g~ord ,· B· 425'° 4~ -ouveau 232;:
Dlst. b 1238 B. des Pays du Nord 925 ,· q~5' ` 3 0lO nouveau 22t.. 232
C-Gén.d'Eiectricitë'~a:.l!!60 ~n~c~tCoL2MO"~ Nord6o/0. 350.. 340~ Thomson-Houston.. 34S.. 340 ~~eM~ei))aise 6~' <~ ') 40/0. 312.. 312.. Eieet..Mëtait.Dive8~M..19SO ~c.~Crédît 245" SC/Onoav.str.B 2M.. 2~5., Forges Hord et Est. 3o0.. 365 Xord-Sud i22t'' ?24 21/20/0. 23).. 227.. TreMer. du Havre.. 237.. 23u ~b~,teëaraohQ~5M" 4M OrMans60/0. 305.. 300..
Courrieres. 770.. 7.9.. ~McM de Paris 1752" 30/01884 228.. 224..
Lens. 449.. 446.. Eiect.deParis(PMts)6255::S200 21/21895 237.. 235..
Pe~roya: 13 1305 ~n~i~r?~, ~M~(B.àL.ts). 130 130
Boléo 203 20D Farc. mot. du Rh6ne 836 848 Panama (B, à Lots). 130. 130..
Pen arr, oya. 1356.. Unlon d'Electrictté..j 371 316 ·. Danube.Save·Adriat.~ 289 280
Oabrowa. 360.. 340.. Mïaefans.j. 264.. 257 Nord.Espag 3Û/01"!410.
Dabrowa. 860 340 Sara p g l 1227
Pétroies Premier. 3tj 300 ..Aciéries de France 312 319' Saragosse30/<)î"tt.I002..j227.. Etabiis.Kuhimann.. 619 603 deL~nS~f' '025 lo!o Land-Ban!:(ON.40/f)) H50.. 1245.. Phosp_de Gafsa. 945 930 chant.St-Nazaire. 399 366 ~t.~ ~==~ PfOd.Chim. d'Aiai?. 1672 1625 Châtiiion-Comment. IMS 1S9a ,rn~ M BANOU& Eiectro-C&Me(ord.) 625.. 64750' MAMHE-EttBANOUS ;Charaeurs Munis 1240 1252 Fives-Uiie. 1394 13S5 tti.hnn fNanhte del 1600 1595 !Transat)ant~.ord.) 23J 2~ ..Acier, de ia Marine. 610.. 620.°~ 4M.. 3M.. Voitures a Parts. 925 ~0 ûenatn-Anzin. '600 1675 ~nart~ 50 1SO ~'ou&'h"'fndoch.ne; i i~ ~nefderetC. '9~ '9~ "or'd"~ 2~ 2~0 ~? ~~kin;: H875:: 12526: ~f- IBM MO;
RaffluerieSay(ord,). g141 .2J90 ·· Charb. du Tonkin.. 1915.. 12526.. p réf. 1599 1ô70>
S~ne-?: ~s'cn' 1325 1300 ~~as"'
Union europ enne.t175 ·· 1165 ·. Mlnea d'Antche. 13Z5 1300 Estrellas "188 .· 184
Ruaso cona. 4 0/0. 2g t5 21 g5 d'Anzin 1205 .1203 Franco Wyaming.. 435 420
Russe cons 4 23 15 2. 05 Z de~-au. J~ ~ie.ds~
30{0 la 10 1450 de MarIes. 012 · Hotchkiss.. 94. 916..
3~0~: ?~ ~de~ord.y.!2~:2~Su~~ 103,·. 50/019f)6__ 2S.. 2570MoMa-ei-Hadid.53M .60i)..ja~rsfonten ~454.. 41/20/0.1909 Ouenza(SMde)').000 .3350.. Uanosoff. 555.. 535.. Serbie 4 0/0 1895. )3'i 3- 30 St-Gobafn, Chauny.. 46/5 4625 Maiacca.. SM 375 DetteOttom.4f)/0)M. 1M20 '02~usinesduRh6ne.620 699..Me)dcanEag)e.5. · 11750 Ottoman50/01914 7., 70 69..portdeRosario.16700. 15700.. Mexico eiOro. 1*5.. Rtm~M~ff-n .o 9M MesMs.Marit.(ord.) )65 164..Montecatini. 2M.. 20S..
B. Londres 5lexico. 25g ,· 249 gon Marché. 935 g26 Pdount Elüett. 49 b0 4ô 58
§:~S.~e~: S." Marche. 935 925.. ~tEI.iott. M 4~0 B. imper. Ottomane. 137! )340 Areentine 40/0 1:96 690. phn~n Ti.ni'~a'M'' 342:' 30" Crédit Fonc.E8ypt.3S3f..37jO .Eijypte (Cette unit.) 4)5. Sn~Mines <6 3~4" Nitrate Raiiw.(ord.) 665.. 560 Espagne 4 0/0 eït. 330. so~de~'ize"" 370: 36t"
Wagons-Lits (ord.).. t4o5..i412 itaïie 31/20/0. 6S05 6:5~ TaMan~vika 332: 3)9"
Centra) Mining. 2125 ..2039 Japon 4 0/0 1905.. 476.. 470.. T~ 375: 360" -Bio.Tinto.495 ..4750.. 50/01907.. 396.. 39S Transvaai'Land: 318:: 234:: Azote. 1155 1,17 Phen. Esp.(Unlonet) 2300 .jnton Corporation.. 3M 370:: Lautaro. 4M.. 400..LandBankofEgypt 8.0 ..1550.. ~nCop~er. 2930:295:: Petrofina. 1.52 11,2 Sosnow'ce.0 1)95 'oya!Dutch. 3.7M.. 38700.. Sucrer. [i'Egypte.05 592 EstAsiatique(Danois) .160 6SSj ,hp)i 578.. 5.i5 ~Tabacs Ottomans.. {5, ssc.. Tabacs Phiiippines. 4390 .4400.. gteauaRomana: 35!)36t
port N: 4 de janvier, 97, report 7 N; mars" avri).97,report8N.
S.EIGLES. Sans affaires. Courant, 150 N.: prachain, 146 N; janv., 146 N; 4 de janvier, .[46 N; mévrier, 149 N; mars-avni, 149 N. ORGES. Tendance catme. Courant. 119 P~ prochain, 122 V; janvier-février, .124 N; 4 de janvier, 127 P; mars-avrU. 125 A.
HUILES. Lin. Sans affaires, tous m*
cotes..
SUCRES. Tendance .ferme. Courant. ~ÔS, 303, 303 50; prochain, 310. 310 50; 3 de janvier, 316 .o, 3!7. 3J7 50; 3 de février, 323 50, 3~3; \3 de mars.-328, 3~7-50, 327.. ALCOOLS-(Hbres). Sans araires; Courant. 1.180, 1.215; prochain, 1.200.'t.240; février. 1.210, 1~240; mars-avri!, 1.250, 1.286; mai. incote. COTONS. Liverpool, le 8 décembre. Janvier 6.40; mars 6.49; mai 6.62; juiUet 6.72; octobre 6.82.
POIVRES. Le Havre. le 8 décembre. Saigon décembre 650; janvier 650: fevrief 650; mars 650; avril 650; mai 650; juin 650; juillet 650; août 650; septembre 650: octobre 650; novembre 656.
Oïiice national météorologique ProbabUItM pour la journée du 9 décembre re~on parisienne vent variable faible.; ciel brumeux très nuageux, température stationnaire.. France a) vent toutes répons TariaMes faibles, nord-ouest dominan.t;
b) Etat du ctel moitié nord, nuageux bru- meux moitié sud nuageux avec bonnes eclair'' cies;
c) Température toutes régions stat!onna!res.
COURS DES CHANGES à PARIS
trec. Cours yConrs DEVISES hors Bourse COMSCOM9 ` cMtcre (9h.âl2h.) en Bourse 124 :S Londres. 124 35, 127 1o 125 40, 123 10. 12340; KMNew-~ork. 2665, 2621 25S2,2635,25«. 616 AUen~aane. 609 623 (100 reictstiat~ 35S 50 Beigfque. 366 36~ 360 .354 60[100eet~t) 392 Espagne. 339 39S 392 60, 394 103250 HoUande- 1025.)043. 111 75 ttatie. 110 113.. 111 714.. Danemark. 683.699.. 67$ .j, 703 ..MMvège. 64!663. 669 Suède. 6S5. 701 693. 131G Roumanie. 1320,1350.
499 Suisse. 494 506 49! 4S9 2S, »
.76 70 Prague. 75SO,7?70 2S7 Potogne. .(100 Zloty). 35! Vtenne.(100 setumn~)
Rio de Janeiro, le 7 décembre
Change sur Londres: 5 39/32 contte 5 31/3~
Par!s,!e8de<'em'bre.-
raftermies. Le 3 passe de 49 35 à 49 uo, Ïe 6 de 64 40 à 65 75.
Les fonds turcs, serbes et russes sont p~u~ faibles.. La Banque de Paris reprend de 1.537 & 1.565. Le Crédit Lyonnais ûechit à 2.050, l'Union Parisienne à 1.048. Le Crédit Mobilier se tient à 473.
Le Canal de Suez s'alourdit de 12.650 à 12.230~ !e Rio-Tmto faiblit de 4,959 à 4.750: La Royal Dutch ~echit à 38.700, h Mex!cad Eagle à'.ii7 50. La De Beers.faiMit à 2.090.
ô01D1922(1^) 447 441 E 10 ,317 31~