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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1926-07-27

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 27 juillet 1926

Description : 1926/07/27 (Numéro 206).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k491581x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/12/2007

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SOMMAIRE

t-e discours du marécha) Foch. J.-M. BÔURUET.

tHogisme.

Au Jour !e Jour. ~.a jeune /?~e amertca!e j3e!e par e~/e-ntëme. GEORGES LECHARTtER.

L'AXemagne et )a po)itique de Locarno. PlERREBERNL'S.

La campagne du Maroc.

At'Etranger.

a* page

tes projets du gouvernement.

Le Suttan du Maroc à Fontainebteau. Les cérémonies et réunions d'hier. Au hasard des souvenirs. Luo LARGUiER. Le Château du Loup.– [1J.– HENRY JAGOT. 3'page

yers Grenade. ~L tord ~H « Afa~eMe\P<!C~O n. RENE LA ERUYKBB. Nouveiies s.cotaires. JEAN LE MMtr. L'outrage par écrit. MAURica GARÇON. iBtMsEMrs~maretMfoË

Les vicissitudes de la politique ont condamne jusqu'à maintenant les autorités chargées de Ja réorganisation de l'armée à travailler par saccades, sans avoir !e temps de mener à bien et de réaliser pratiquement un plan complet. Du moins, peut-on estimer, à l'heure actuelle, que l'accord est fait sur un certain nombre de principes de première importance. A ces principes, le maréchal Foch a apporté, hier, son adhésion dans le discours qu'il a prononcé à Lille, au banquet qui réunissait les membres du sixième Congrès de l'Union des officiers de réserve. L'illustre soldat a fixé, avec la netteté qui '1 lui est coutumière, les grands traits de ce que doit être l'armée de demain sans entrer dans les détails d'application, il a su montrer comment la nation en armes pourrait se lever tout entière au jour du danger, et il a insisté sur l'aspect moral de la question, dont on n'a cessé, ici même, de faire remarquer l'importance.

Les soucis d'ordre budgétaire concordent avec le sentiment général du pays et avec les idées universellement répandues aujourd'hui pour exiger la réduction au minimum possible des charges imposées à la France en temps de paix en vue d'assurer éventuellement sa défense. Il est bien entendu que l'armée française ne sera pas un instrument de conquête et d'oppression, qu'elle devra simplement être en mesure de maintenir dans leur intégrité notre domaine métropolitain et notre domaine d'outre-mer. Partant de ce principe, et laissant de côté les problèmes spéciaux de la défense des colonies, pays de protectorat et territoires à mandat, !e rôle principal de l'armée du temps de paix est, avec la protection immédiate permanente des frontières, l'instruction des masses qui seront appelées, le cas échéant, à concourir au salut du pays. La fonction de l'armée du temps de paix étant ainsi comprise, il n'est plus nécessaire d'entretenir un grand.nomH're d'unités en permanence: il est bien entendu, et le maréchal Foch a fortement insisté, que l'armée du temps de paix sera considérablement réduite par rapport à ce qu'elle était en 1014. Rappelons que les projets de M. Painlevé comportent vingt divisions, avec des unités-cadres, alors que, en 1914, l'armée française comptait vingt 'corps d'armée à effectifs pleins, du moins théoriquement. Ces unités réduites en nombre ne sauraient suffire, en cas de danger, a assurer la défense pays. Il faut donc prévoir, à la mobilisation, non seulement le l'en for- cement de leurs effectifs par des éléments, cadrer et soldats, empruntés aux réserves, mais encore la formation, grâce à des éle ments de même nature, d'unités nouvelles. Dans celles-ci, le maréchal Foch l'a dit, et l'on doit en effet s'y attendre, la proportion des cadres de réserve sera plus élevée que dans les premières il faudra, même pour les officiers supérieurs, faire largement appel aux ofnciers de complément.

Sans doute, les dispositions de la loi récente sur le dégagement et l'aménagement des cadres permettront de compter, en outre, sur les officiers d'active placés 'sur leur demande dans la position de disponibilité, lesquels auront une formation militaire de base supérieure à celle de leurs camarades de la réserve: ceux-ci formeront encore, cependant, une masse importante. Or/ la valeur des cadres fait la plus grande partie de la valeur de la troupe: c'est dire que les ofnciers de complément ont le devoir de .travailler en tout temps à leur propre perfectionnement. Pour assurer le passage du pied de paix au pied de guerre, il sera nécessaire, comme l'a marqué le maréchal Foch, de constituer, .de temps en temps, au cours de périodes d'Instruction, les unités de formation prévues au plan général de mo.*biHsation. Plus importante encore est la. volonté chez l'officier de réserve de se maintenir toujours au niveau de sa tâche. Celte bonne volonté existe, on ne peut; en douter et, dans l'armée d'après guerre, un des efforts les plus intéressants qui aient été faits a tendu à lui donner la possibilité de n'être pas stérile. Non seu-

îemeat les écoles d'instruction ont été perfectionnées, certaines étant rattachées, quand c'était possible, aux écoles de formation des officiers d'active; mais encore on a créé des centres d'instruction dans lesquels, après leur libération et en dehors des périodes, les- officiers de réserve peuvent se maintenir en forme et se perfectionner.

Mais il reste encore quelque chose de plus à faire, dans !e domaine mora}. Le maréchal Foch a confié, hier, aux officiers de complément, à qui la vie publique n'est pas interdite, la tâche de défendre les intérêts nationaux qui se concentrent dans l'armée II les a confondus avec leurs camarades de l'active quand il leur a dit « La sécurité du pays repose sur la vi.gilance et le labeur des ofnciers de ses armées. Ainsi les leçons de la guerre n'auront pas été inutiles: les lois récentes et l'opinion tendent de plus en plus à ne voir dans les chefs de demain, cadres actifs et cadres de la réserve, qu'un seul et même corps, les <x officiers de France -L'officier de 'complément doit, de plus en plus, se considérer comme un militaire en congé, pouvant être constamment rappelé a. l'activité, et non pas comme un citoyen dans ses foyers, a qui l'on peut demander le sacrifice de redevenir un soldat. Au point de vue psychologique, il y a une énorme différence; et elle se traduit pratiquement par un gain considérable dans la préparation deTofncier de complément à sa tâche éventuelle. Cet état d'esprit doit se répandre parmi les officiers de la réserve, en attendant qu'une éducation appropriée le rende commun à tous les réservistes cela est nécessaire si l'on veut que la tendance vers l'organisation milicienne ne soit pas un danger.

Comme l'a dit encore le maréchal Foch, l'idée que l'armée du temps de paix sera obligée, à la mobilisation, de *~e détendre en un grand nombre d'unités nouvelles ne doit pas troubler les esprits: elle n'est pas un danger en elle-même; mais elle exige une connaissance exacte du but à atteindre et des moyens d'y parvenir. II appartenait au maréchal Foch, avec toute son autorité, de signaler un des plus importants.

J.-M. BOURGET.

IL.t,OGHSME

Les agitateurs socialistes et communistes méprisent tellement le bon sens que leurs troupes finiront un jour par s'en apercevoir. Depuis quelques jours des affiches convoquent les travailleurs à un meeting pour toute une série de protestations, dont la caractéristique est d'être essentiellement contradictoires.

Les rédacteurs de l'affiche, invitent notamment les travailleurs à manifester contre le pain cher et pour la loi de huit heures. On ne saurait imaginer deux vœux se contrariant davantage. H est impossible de nier que la loi de huit heures a été l'un des facteurs de la hausse des prix. La façon absurde dont les socialistes et communistes en entendent l'application la rend tout à fait nocive. Ces réformateurs rêvent d'en étendre le plus possible l'application rigoureuse et ils ne sont pas hostiles, loin de là, à son extension aux travailleurs des.champs. Ils verraient alors les beaux résultats qui~seraient obtenus avec une politique aussi peu réaliste. Voici ~quelques années, un humoriste avait représenté un ouvrier d'usine en promenade interpellé par un paysan qui, la pioche à la main, lui disait <: Si nous faisions huit heures, tu pourrais te serrer 'le ventre. )> C'est l'humoriste qui avait raison 'contre les agitateurs qui persistent à répandre leurs dangereuses

billevesées.

-Ce n'est que par l'accroissement de la production et par l'amélioration de la monnaie nationale que la cherté de la vie sera atténuée. Dans l'afSche que nous avons lue, on retrouve la même erreur que celle-ci, qui s'étalait naguère sur les murs, et qui portait en grosses lettres Pour les 1.800 francs! Contre la vie chère Ce n'était, hélas qu'un non sens toute augmentation de salaires, si elle améliore temporairement les situations individuelles, ne peut, en les circirconstances actuelles, que* pousser à l'aggravation du mal qu'on prétend guérir. Le temps des vœux et des phrases est passé; il faut faire entendre des vérités, et ceux qui adhèrent à des formules comme celles que nous venons de rappeler contribuent à cultiver la &èvre qui épuise ce pays.

M. MeUon en Italie. Une automobile a quitté Rome pour aller prendre M. Me!!on à la frontière italienne où il arrivera dans quelques jours. Une escorte militaire accompagnera l'homme d'Etat américain jusqu'à Rome. ou il sera reçu par le pape et par M. Mussolini. M. Mellon sera CKatement reçu par le roi Victor-Emmanuel.

Effondrement d'une passerelle aux EtatsUnis. On mande Whitesville (Virginie), qu'une passerelle de laquelle trois cents personnes reRardaient une fête de nuit sur une rivière s'est effondrée. Il y a cinq tués et un? quarantaine de 'blesses, dont cinq. grièvement.

Un avion foudroyé. Par suite'd'un orage violent, un avion allemand qui tentait d'atterrir, hier, à 19 heures, près de l'ile Juist. dans la mer du Nord, a capote. Quatre personnes, dont le pilote, ont été tuées; un autre passager a été grièvement blessé. Suivant les déclarations du seul survivant, l'avion aurait été frappé par ta foudre à une hauteur de trois cents mètres et serait tombe en ftammes. Le duc des Abruzzes biMsê. Le duc des Abruxzes, le duc de Spoiete et le marquis Theodoli ont été tous trois Krièvement blessés au cours d'un accident d'automobile dans le Tyro!. La voiture dans. laquelle ils se trouvaient~a capoté près d'Iirnsbruck et les blessés ont été transportés à l'hôpital de Brixen. Leur état inspire des inquiétudes.

At/ JQHR ~B JOL~?

La jeune fille américaine peinte par elle-même Ce n'est pas en France seulement que la jeune fitle moderne inquiète ses grand'.mères, s'attire )es foudres des prédicateurs. L'émoi qu'elle suscite n'est pas moindre de l'autre côté de l'Atlantique que du nôtre. Là-bas comme ici, les moralistes attardés dénoncent sa tenue, s'indignent de son tangage, s'alarment de ses danses, s'effarent de trop voir ce que ses toilettes ne cachent guère. A ces attaques pourtant les jeunes Américaines, récemment interrogées, ont répondu vif et net. Présidents et présidentes de toutes les ~oca/ junior Z,ecgues de toutes les universités de l'Union ont donc été assaittis de lettres et messages où t.es g<y/s d'aujourd'hui prennent leur propre cause en main, et,: sans ambages, disent à chacun son fait. Ces réponses viennent d'être pubtiéës. En voici quelques traits.

Il est un premier pbfnt sur lequel toutes ces jeunes modernes d'outre-mer s'accordent, et où les nôtres, n'en doutons pa~ tes rejoignent. Lucy Lamon, membre du conseil des étudiantes de l'Université de Chicago, le précise ainsi « Il est absurde d'accorder une valeur excessive au jugement des personnes dont t'âge a fait tourner les idées en gelée. »

Ce postulat bien admis, Joséphine Sharp Lakham, membre de la /H~'o/- Z.eogHe d'tndianapotis, déclare

« En dépit de tous les radotages, j'ai la plus grande confiance dans la génération d'aujourd'hui, et ma confiance est basée sur sa franchise absolue. Ce que nous faisons, nous le faisons au grand jour. On dit que nous buvons désordonnément on exagère. Des cocktails ? Oui. Une cuite ? Oui. Mais pas de demi-intoxication habituelle. Ceux qui considèrent que fumer est, pour une jeune fiite, un péché capital sont trop « passés pour qu'on puisse seulement les prendre en considération. Quant à se balader (tearing oûot~) dans la campagne à 80 milles à l'heure, jour ou nuit, en automobile, n'est-ce pas meilleur, moralement parlant, que te vieux buggy ou le phaéton sur des routes non.Tréquentées dans les intervalles des clairs~ de tune? »

Pour Miss Schoonmaker, de la /u~or League de Montclair (New-Jersey), la jeune filte moderne rêve moins, certes, que ta jeune fille d'autrefois, mais elle sait mieux faire usage de sa raison elle a pour ette l'expérience; c'est ta « giri consciente )>. « Elle a vu que des jupes longues ramassaient trop de microbes elle en a donc porté des courtes. Elle a reconnu le bienfait des rayons du soleil et elle a décidé de porter moins de vêtements. Elle a eu besoin d'un intermédiaire pour exprimer tes aspirations de son âme; elle a choisi te c/!or~s~ Si les heures tardives auxquettes elle se couche et les cigarettes qu'elle fume altèrent un peu sa santé, Je fait qu'elle est mentalement alerte et affranchie de toutes les misérables inhibitions morales des générations qui l'ont précédée offre une ample compensation. L'épileptique c/ia/o; expression des aspirations de l'âme américaine moderne ? Après tout, pourquoi pas?

« La vie, déclare Harriet C. Cibbs, de la Z~r~/M~ /w Z.MgM~ est réglée sur un rythme plus rapide pour notre génération. Il nous faut donc nous adapter aux syncopes de sa mesure. Ou: bien nous devons renoncer à danser. et, jeune Américaine du vingtième siècle, ëtle .ajoute: « Mais cela, naturellement, nous ne te pouvons pas. » Miss Mark H. Senter, de ta /H~or /.MgMe de Chattanooga, présente ce croquis de la jeune, fille moderne:

« Elle est r/'e~amme/ vivante et parfaitement consciente d'ette-même. Sa~vie est toute d'indépendance en pensées et en actions. Elte a désiré ardemment sa liberté 'et elle a compris, dès sa plus tendre enfance, l'art d'imposer sa persennatité. Ette n'avait pas encore dix ans qu'elle acceptait déjà la responsabilité de ses actes. Passionnément curieuse, elle s'instruit en fouillant partout. Sa manière de voir est analytique. Son extrême modernisme a une action réflexe. Tout son être se révolte contre le conventionnet. La docilité ne peut compter parmi ses charmes. »

Commenter ces croquis qui,revêtent au vif, et en des traits si hardis, de jeunes âmes modernes, ne serait-ce pas affadit sottement leur savoureuse couleur? Pire ce serait se classer soi-même parmi ceux' on ne nous l'envoie pas dire H~o~ Q~cnc~ age has fHrncd the ideas ~o /e~f. Mais qui donc s'y exposerait? GEORGES LECHARTiER.

L'Espagne supprime ses douanes à Tanger. Les autorités espagnoles ont retIM leurs postes douaniers de )a frontière qui sépare leur propre zone de celte de Tanger. En échange de cette concession, l'administration espagnole recevra 25 o/o du revenu net de la douane maritime de Tanger.

La loi martiale dans la Dobroudia. On mande de Bucarest qu'en raison d'incidents de frontière au cours desquels des piUards bulgares auraient pénétré en territoire roumain, la loi martiale a été Droeiamée dans la Dobroudia.

rALMMAGNE

d!a poétique de Locarno Le mois d'août sera, sans doute, une période d'intense activité diplomatique. Pendant les dernières semaines, les soucis intérieurs ont tant accaparé l'attention de certains gouvernements (grèves en Angleterre, crises en France)~ que les questions extérieures ont été à peu près complètement négligées. Mais les jours passent et on va se trouver dans la nécessité de regagner le temps perdu. Le 6 septembre, la septième assemblée de la S.D.N. s'ouvrira. Si rien n'était fait pour la préparer, bn serait en présence d'un gâchis extraordinaire.

En effet, les problèmes posés par la demande d'admission de l'Allemagne n'ont pas été réglés. La commission charge de préparer la réorganisation du Conseil a adopte, en mai, un projet suggéré par le délégué anglais. Mais l.e Conseil, plus embarrassé que jamais, a ajourné la suite des travaux qui auraient dû reprendre en juin. D'autre part, le Brésil a notifié sa résolution de se retirer de la S.D.N. L'Espagne a annoncé qu'elle se refuserait à présenter un candidat à un siège non permanent, ce qui est de sa part une manifestation très nette de mécontentement. La Pologne a fait entendre qu'elle pourrait suivre l'exemple du Brésil si elle n'obtenait pas satisfaction. Bref, l'entrée de l'Allemagne dans la Ligue se heurte aux mêmes difficultés qu'elle a. rencontrées au mois de mars. Le gouvernement du Reich, de son côté, n'a pas renoncé à sa prétention d'être seul pourvu d'une représentation permanente au Conseil à l'occasion de son admission. Il faudra donc bien que toute l'affaire soit discutée de nouveau à fond entre les Cabinets. Le mois d'août ne sera pas trop long pour cela.

Dès maintenant, Berlin se prépare à ce débat. On n'ignore pas en Allemagne que les hommes d'Etat alliés qui ont attaché leurs noms .auxoaccords de Locarno craignent par-dessus tout un échec de la politique qu'ils ont inaugurée dans la petite ville du Tessin, et on est bien décidé à tirer le meilleur parti possible de cet état ;d'esprit. Une campagne préliminaire a été commencée par M. BeII, le nouveau ministre des régions occupées, qui en a été chargé particulièrement par ses collègues. Il s'agit de convaincre les Cabinets alliés que la bonne volonté de l'Allemagne ne saurait être obtenue si on ne lui accorde pas tout de suite une réduction des effectifs d'occupation et quelques modifications au régime appliqué en Rhénanie. Mais ce n'est là qu'une opération préliminaire, destinée à en amorcer une beaucoup plus vaste. Conformément à une méthode qu'affectionnait Bismark, le gouvernement allemand fait très souvent connaître ses intentions par des conamuniqués de presse. La semaine dernière le H<M)t&Mn~ jF~Mt~MMa~ a publié, sous le titre de <: Bilah de la politique étrangère depuis Locarno x<, un article qu'il a dit avoir reçu <t de source diplomatique paTticu" Itère et dans lequel toute la pressé a reconnu une note d'inspiration officieuse: Le journal hambourgeois déclare notamment que, lors de l'entrée de l'Allemagne dans la S.D.N., on devra, tirer les conclusions logiques de la situation qui résultera de cette admission par laquelle sera validé ~a.cjcojd-.de.Lo-çarno « L'occupation-prolongée de territoires allemands par des troupes étrangères, écrit-il, serait alors une anomalie. ~L'auteur de. l'article dit ensuite qu'il faudra donner satisfaction à l'Allemagne au pointvue colonial. Enfin, II afnrmë <: que, sous sa forme actuelle, le plan Dawes sera'a la longue inexécutable pour l'Allemagne et que, par exemple, lees modalités de transfert empêchent là capitalisation par les Alliés des gages allemands qu'ils détiennent De ce texte et des commentaires que lui ont consacrés de nombreux journaux, on peut conclure, avec le correspondant berlinois du Dot/y.Ma~, que le gouvernement du Reich a donné à la presse allemande le signal pour le déclenchement d'une campagne ayant en vue l'évacuation de la Rhénanie, l'acquisition de colonies et une modification du plan Dawes. I! est clair que l'occasion lui paraît evcellente dans les semaines qui précèdent la réunion d'une assemblée où l'on doit se prononcer sur son admission, faute de laquelle l'accord de Locarno n'entrerait pas en vigueur. On voit certainement aussi à Berlin un atout de plus dans les embarras financiers avec lesquels la France est aux prises. Notre gouvernement aurait tort de se laisser dominer à l'excès par le désir d'aboutir coûte que ~coûte. Au point où l'on en est venu, il vaudrait certainement mieux que les accords de Locarno puissent entrer en vigueur, mais cela ne doit pas être au prix de nouvelles concessions qui en prépareraient d'autres encoie et qui, loin de la consolider, ruineraient la politique d'entente loyale qu'on prétend Inaugurer. Il ne faut, dans tous les cas, pas s'imaginer que le gouvernement allemand ne désire pas la validation des accords de Locarno. Il y tient probablement autant que les autres signataires, mais il est assez habile pour ne pas le crier sur les toits. A cet égard, on pourrait prendre exemple sur lui. PIERRE BERNUS.

LA CAMPAGNE DU MAROC &/y le /o/~ no/'</

Sur le front nord, dans le secteur de la 128° division, au nord-est d'Ouezzan, des rôdeurs et de petits groupes de dissidents tentent des coups de main sur nos convois et nos sentinelles dans la région de Kikchka, à Bab Hosscïn, Oued Hamrine. Le groupement dissident des Ghezaoua, réuni aux Fejep lanout, des Beni Yenta, s'apprête à attaquer les villages soumis. On apprend qu'un gros rassemblement de Khmès et de Ghomara, réunis à El Blat, à 18 kilomètres au nord est d'Issoual, s'apprête à attaquer les Beni Ahmed Houkia. /7an& /a ~oc~e de Taza

Dans la tache de Taza, dans le secteut nord, devant la troisième div~ion, le djebel Graa est toujours sillonné par des groupes de dissidents. Les troupes envoyées en reconnaissance ne signalent plus d'ennemis entre l'oued Ighrën et le Djebel Babouze. `

Les Béni Zekkar et les Ighrzane sont soumis dans leur totalité.: Le général Dosse a reçu à Laderg le.notâble Ait Lahssem Ou Mimoun'qui a promis que toute sa tribu se rendrait dans la cuvette de Taferghit et livrerait ses armes. Le chérif Hammouni et son fils Touanli ont fait leur soumission sf Aouja et une résidence:: obligatoire leur a été fixée à Tsiaha. On annonce, d'autre part, que les Aït Tsegrouehen se seraient réfugiés à TounËt, dans l'extrême sud.

Au sud, dans le secteur de la première division, une colonne légère procède actuellement au nettoyage de la région de Ksar, infestêe par des dissidents Marmoucha et Beni Bou.N'Sor.

La colonne Materne a occupé Zaouia Sidi Abdallah et reçu une délégation des Ouled Ali qui lui a remis dix otages et des chevaux pris au détachement Mimar.

Le détachement Burnol s'est installé à Djemaa souk Ala.

On estime que les deux tiers des dissidents de la tache ont fait leur soumission à l'heure actuelle~

'o/co~/o/? de /'acco/'</ de /~o/s On mande de Madrid

Le gouvernement a communiqué au général Sanjurjo le texte de la convention francoespagnole de Paris et lui a envoyé ses instructions pour sa mise en application dès qu'il aura reçu à Tetouah la visite du général Boichut.

Z'Ey~~GET;

Empire britânniqtte

f.e conflit minier

Dans les milieux politiques de Londres, on assure que les membres de tous les partis seraient heureux de voir reprendre les négociation avant le départ du Parlement en vacances. Sir Arthur Steel Maitland, ministre du travail, a déclaré, dans un discours

Les subsides sont finis pour toujours. J'ai l'espoir que, si leurs leaders sont aveugles, les mineurs auront le bon sens de réclamer eux-mêmes un règlement.

Parlant, hier soir, à Durton on Trent, M. Cook, secrétaire de la Fédération des mineurs, a déclaré

Nous ne voulons pas aUer trouver le gouvernement ou tes propriétaires' de mines pour négocier. un règlement tant qu'il sera question d'une plus tongue journée de travail. Je ne signerai jamais un accord dans ce sens.

Donnez-nous des conditions égales à celles d'avril dernier, et jeSuis prêt à m'en aller si je suis une gêne; mais-je ne le ferai pas tant que les mineurs ne changeront pas leurs décisions. Vo/ des p7ans ~'u~ crotseHr

Dans les milieux officiels de Londres, on se montre très réservé au sujet du vol des plans d'un nouveau croiseur, le \S'M/ Ces plans qui auraient été entevés a -botfd même du navire, à Portsmouth, comprendraient notamment les détails mécaniques d'un canon à tir rapide installé récemment.

Afin de retrouver les auteurs du vol, les ser'vices d'espionnage et les services spéciaux de Scotland Yard. ont. entrepr)s une doubla. etjR; quête sur place et à Londres.

jSIlemagne

Le ra~ac&ement <fe ~'Au<f/cAe A l'occasion de la venue a Berlin d'une société de chanteurs viennois, l'Association populaire germano-autrichienne a organisé hier, au Lustgarten, une manifestation en faveur du rattachement de l'Autriche à l'Allemagne. Le préfet de police de Berlin assistait en personne à la manifestation. La Reichsbanner avait également envoyé, une imposante délégation.. Dans un discours qu'il a prononcé, le président du Reichstag, M. Loebe, a demandé que la question du rattachement de l'Autriche à l'Allemagne fut décidée par un plébiscite, et il a fait allusion à la force du mouvement qui existe, selon lui, aussi bien en Autriche qu'en AIlema.gne, en faveur de ce rattachement.

Belgique

Les restrictions

Le MofK~Mf, journal officiel, a publié hier un certain nombre d'arrêtés royaux destinés à mettre en vigueur les mesures rendues nécessaires par la situation.

Les établissements publics, cafés, restaurants, dancings, etc., devront fermer à i heure du matin, sous peine d'amende pouvant aller jusqu'à 1.000 francs.

Cette mesure, qui doit entrer en vigueur aujourd'hui même, ne sera cependant appliquée qu'à partir du I"' octobre dans les villes d'Ostende, BIankenberghe et Spa.

Des dérogations pourront être accordées, jusqu'à concurrence de sept jours par an, à.l'occasion de fêtes.

L'exportation de la houille, du coke, et des agglomérés de houille sera réglementée par le ministre de l'industrie et (lu travail. En même temps seront fixés les prix maxima de vente à l'intérieur du pays.

Il est probable que le Conseil de Cabinet proposera au roi de frapper d'une taxe de 10 fr. par jour les automobiles étrangères pénétrant en Belgique. Une légère surtaxe serait également appliquée aux notes d'hôte! des étrangers. /MaH~fes<a!'Mn d'anciens oom&a~aa~s 3.000 anciens combattants ont manifeste-Mer, à Saint-Trond. Un meeting a été tenu sur la Grand'Place, où dii~érents orateurs ont pris la parole.

Les anciens combattants ont adressé un or-

f,

dre du jour au gouvernement,' rec~maTit !es pleins pouvoirs pour le roi seul. ta réduction du' nombre des députes, et la prohibiti.on de toute inflation nouvelle.

Immédiatement après la manifestation, un pénible accident s'est produit, place de la Station. Le balcon d'un hôtel s'est effondre, écrasant dix personnes. Trnic d'entre elles ont été grièvemet~ blessées. Espagne

Un p~&~c~e

On télégraphie de Madrid que le gouvernement a l'Intention de célébrer le troisième anniversaire du pronunciamiento de 1923 par un plébiscite. Le vote se ferait au scrutin public; des commissaires du gouvernement enregistreraient les oui et non que, les électeurs viendraient prononcer devant eux.

Yougoslavie

Economies

Le président du Conseil, M. Ouzounovitch, ;a 'adressé une lettre à tous les ministres, demandant que, dans chaque ressort, !es dépenses budgétaires soient revisées de façon à réaliser 10 d'économies dans le budget de l'année courante.

.Avec ies économies cbtenues par la réduc-. tion de l'indemnité de vie chère aux fonctionnaires, les milieux politiques estiment qu'on réalisera ainsi 3 milliards de dinars d'économie. Hongrie

L'affaire Rakosi

L'interrogatoire des témoins du procès Rakosi s'est terminé samedi.

Les témoins de la défense ont essayé de démontrer que les socialistes extrémistes appartenant au groupe « Vagi ne sont pas des bolchevicks et qu'ils sont restés en dehors des menées de ces derniers.

Les défenseurs présenteront aujourd'hui leuc demande de complément d'enquête.

Roumanie

/BC/d&a~<jMp/oma~ue

Le correspondant de la jB~t~ t/Mt~ f~-M à Bucarest télégraphie qu'un incident s'est praduit dans un train, en Bessarabie, entre un officier roumain et M. Culbertson, enrayé américain en Roumanie.

Ce dernier avait, dans le compartiment, enlevé son veston pour être plus à l'aise, et sa tenue aurait choqué un capitaine roumain qui, par la suite, lui donna une gifle.

On avertit alors l'officier du titre'du voyageur, mais il se refusa à le croire, disant que les diplomates voyageaient en trains spéciaux, M. Culbertson n'ayant cependant pas parte plainte, cette affaire, qui aurait pu aveir des conséquences assez graves, s'est terminée par un ordre du ministre de la guerre roumain ordonnant que le trop fougueux capitaine passe en cour martiale.

De plus, l'ambassade américaine recevra des excuses oi~cielles pour ce fâcheux incident. Russie

Perquisitions dans la villa dc D/er~ns~ Le JoKfMo/ <)//M~e de Cracovie apprend do Moscou que les autorités soviétiques ont perquisitionné dans la villa de feu le commissaire du peuple Djerzinski.

Elles auraient saisi de nombreux documents, d'où il résulterait que le commissaire du peuple recevait de très grosses sommes d'argent d'industriels de tous les pays d'Europe désireux d'obtenir des concessions en Russie.

Turquie

JLe procès d' <r Union et Pro~râs On mande d'Angora à la British C/M;~ P~.M que le jugement de 03 dirigeants de l'association « Union et Progrès qui gouverna la Turquie après la chute d'Abdul Hamid, cause des troubles dans les villes de Sivas, de Trébizonde et d'Erzeroum, où les accusés ont de nombreux partisans.

Pour prévenir toute velléité de révolte, h* Président Moustapha Kemal pacha, dont la. mort devait être, d'après ]e plan des accUsés; le signal d'une révolution générale, a ordonné de prendre les mesures les plus rigoureuses. On s'attend à ce que de nombreuses condamnations à morf soient prononcées.

t JE~ats-Unis

-M. Bora~t e~ les de~es Mt<era~es Le correspondant du ~VKt/ ~o~ TtM~ "â~ Washington croit savoir que le sénateur Borah va essayer de mener la campagne électorale pour !e .renouvellement partiel du Congrès principalement sur là question des dettes interalliées et sur celle de l'adhésion américaine à la Cour permanente de justice internationaJe.etque M. Borah aura l'appui de quelques sénateurs, notamment de MM. Reed, Johnson et Lafollette. Le ~M Yo~ TtMM prévolt que M. MeUoa sera attaqué en raison de son prétendu abandon du principe de la capacité de paiement du débiteur, et de la déclaration d'après laquelle les emprunts consentis ayant l'armistice ont été annulés, ne laissant subsister que les dettes d'aprèsguerre.

Un télégramme de Washington donne 9a version suivante des paroles prononcées avant-hier par le sénateur Borah, au sujet de M. Winston Churchill

Nous comprenons parfaitement bien que t'attaque dirigée contre les Etats-Unis est la méthode particulière adoptée par l'Angleterre pour demander l'annulation de sa dette. M. Churchill conduit une campagne de Gallipoli en vue de cette annulation. M. Churchill a une réputation de génie militaire, et c'est pourquoi il adopter une tactique militaire dans sa campagne politi-~ que. Une des façons de conduire la guerre moderne est de se livrer à une campagne de dtitamation contre l'ennemi.

Mexique

f.e conflit re/~Feux

Une bataille à coups de revolver a eu Hea, samedi soir, à Mexico, dans la grande galerie de la Chambre d&s députés et un candidat aux prochaines élections, M. Francisco Galindo, a été blessé. La police a intervenir pour rétablir l'ordre. Les premiers résultats de l'enquête tendent à prouver que la bataille a été causée par une altercation entre urt groupe de députés appartenant à l'alliance socialiste et des coalitionnistes.

Hier ont été célébrés dans toutes les églises des services spéciaux pour implorer l'assistance divine en raison de la situation qui est faite à l'église catholique du Mexique. La police a procédé à l'arrestation de M. Palomar Vizcarra, le nouveau président d<? la Ligue pour la défense des libertés religieuses.

Une lettre pastorale, portant la signature de tous les archevêques, propose qu'a titre


de protestation contre les nouvelles lois religieuses », entrant en vigueur le i" août prochain, aucun service religieux ne soit .célébré, le 31 juillet, dans les églises catholiques du Mexique.

Chine

La jgueM e/y//e

On mande de Pékin au Daily jE.f/'ff.M qu'une tnutinerie a éclaté dans l'Armée d'Ou Pei Fou, leque), en conséquence, a décidé de conduire personnellement l'attaque contre les troupes nationalistes. Entre temps, les troupes mandchoues ont occupé Dolonor et tentent une attaque de ftanc sur le Nord, tandis que le maréchal Ou Pei Fou cherche à s'emparer de Hu-Ai-Lai et à couper le chemmtde fer allant de Nankeou vers l'Ouest.

Le fils du mareeha! Tchang Tso Lin prendrait le commandement des troupes à Nan!téou.

Les troupes nationalistes ont battu en retraite sur Pékin et Ou Pei Fou et Tchang Tso Lin auraient décidé qu'une bataille décisive était nécessaire.

Les noms des rues à Sélestat

Une protestation patriotique

Nous recevons la communication suivante Sélestat (Bas-Rhin), le 24 juillet 1026.

i<es présidents des sociétés patriotiques de Setestat ei-dessous désignées

Vétérans de 1870 (Filbcrt), Médailles militaifes (capitaine Risshofer), Hn~ases volontaires (A. 'Ehert)j Union nationale des combattants (G. Trouillot). Souvenir français (A. Sichler), Proscrits d'Alsace (J. Schuhler), Sociét~de tir (Dessonner), reunis le 24 juillet, protestent eneraiquement, au nom de ieurs sociétés contre la dé'cision prise par le conseil municipal, de débaptiser toutes les rues rappelant, dans cette ville, le ~souvenir de la France, de ses héros et de ses gloires civiles et ïniiitaires. Ils considèrent en particulier la disparition du nom de la rue de Verdun comme une insulte i grave faite aux 1.600.000 Français qui ont donne leur vie pour sauver la patrie et rendre l'Alsace et la lorraine à la France.

Les présidents des sociétés susnommées adressent à M. Poincare. citoyen d'honneur de Sélestat. l'expression de leur respectueux et reconnaissant dévouement. .j

MOBZ~~ FINANCIER

Les projets du gouvernement Les membres du gouvernement se sont à nouveau réunis hier, dans l'après-midi, en Conseil de Cabinet, à l'issue duquel la note suivante a été communiquée

Un Conseil de Cabinet s'est réuni hier, à 17 heures, sous la présidence de M. Poincaré. La séance s'est prolongée jusqu'à 20 heures. Le Conseil a examiné et approuvé les projets financiers dont les principes avaient été adoptés dans la séance de samedi. Les projets seront déposés mardi sur )e bureau de la Chambre. Le Conseil se réunira aujourd'hui, à 16 heures, pour arrêter les termes de la déclaration ministérielle.

Certaines déclarations' de quelques-uns des ministres ont complété par d'intéressantes indications ce .bref communiqué.

Et d'abord, ils ont été unanimes à constater l'accord qui s'est établi entre le président du Conseil et ses collaborateurs sur les principes du programme d'assainissement dont il saisira le Parlement dans le courant de la semaine et dont il demandera la discussion dans le plus bref délai.

Il se propose, notamment, de demander au t)ays l'effort indispensable pour se sauver, surtout par ses propres moyens. En conséquence, le Parlement sera appelé à voter Un supplément de recettes d'environ 4 milliards, portant à la fois sur les impôts directs et les taxes indirectes; de façon -à -assurer-au "budget le super-équilibre nécessaire à la mise en oeuvre d'une politique rationnelle d'amortissement -et de dénation.

Le président du Conseil a passé en revue, tvec les techniciens de son administration, les impôts directs existants, impôts sur les successions, impôts cédulaires, impôt général sur le revenu, etc., de façon à obtenir de ces impôts, par un meilleur aménagement, un rendement plus productif. ·

Il ne saurait eti-é question de recourir à un prélèvement sur lé capital, pas plus que n'est envisagée la possibilité d'une consolidation forcée de la dette ni d'un moratoire. Le gouvernement ne proposera que des mesures destinées à rassurer les capitaux, à rendre confiance aux possédants de tout ordre, aux grands et petits porteurs des valeurs de l'Etat. S'it est fait appel à la fortune acquise, ce. sera sous la forme d'une taxe successorale préconisée par M. Bokanowski au cours de sa dernière intervention à la Chambre.

M. Poincaré a procédé aussi à la révision des impôts indirects et il a soigneusement examiné les propositions contenues, à ce sujet, dans le plan des experts.

Des taux ont été fixés.

L'unincation de la taxe sur le chiS're d'affaires sera demandée cette taxe sera portée à 2 fr. go. On sait déjà que, pour faire face ~ux besoins immédiats de la Trésorerie., le président du Conseil a donné les instructicns~Mcessaires pour que fussent hâtées, dans toute la mesure du possible, l'émission et la publication des rôles des contributions de 1926 et l'envoi des avertissements. II a rappelé aux comptables du Trésor qu'ils doivent, dans tous les cas, recevoir tes versements à valoir sur lesdites contributions, avant même que ces formalités soient accomplies.

M. Poincaré considère, avec juste raison, que la France doit d'abord accomplir un effort de

~MLMMN DU MRNAL DES DÉBATS du S? iMtMet tOSO [1]

M Château dM LoMp PAR

~BMRY JA~OlP

I.

Â~sotMinetducôtèati

Jacques Lacroze s'était arrêté au sommet ~u rude coteau qu'il venait de gravir. Convaincu d'avoir perdu son chemin, mais sans inquiétude sur la suite 'de son aventure, assis sur un bloc de rocher, il admirait le beau spectacle qu'il avait sous les yeux et dont it lui était souvent arrivé de rêver dans sa petite chambre de Paris.

Partout moutonnaient des forêts de châtaigniers, couvrant les crêtes lointaines. Parfois on distinguait de vastes landes, inondées de lumière. De grands oiseaux pianaient avec lenteur dans t'espace. On entendait if bruit des ruisseaux, descendant en cascade vers le creux des ravins. Leur tapag'e joyeux et les évolutions circulaires des oiseaux étaient les uniques manifestations de !a vie de la nature et des êtres'en cette étendue, ou J'homme ne se montrait pas.

Jacques était ému, troublé, attendri. Il lui semblait entrer dans un monde inconnu, plein de mystères qu'it s'efforcerait de détR~C~<'0" !'H~f~<)

redressement tenace et persévérant et reprendre connance en elle-même, afin d'inspirer confiance à l'extérieur. C'est assez dire qu'il 'ne saurait envisager la possibilité de faire actuellement appel aux crédits étrangers.

En ce qui concerne la stabilisation, M. Poincaré estime qu'elle ne peut être le produit d'un mécanisme artiRcicI, mais la résultante d'une politique d'ensemble méthodique et à longue portée; elle consthue un but vers lequel il faut tendre en assainigOtnt les finances de l'Etat, en rendant à la Trésorerie l'élasticité qu'elle n'a plus, en revalorisant progressivement le billet de banque.

Quant aux dettes interalliées, la question n'est évidemment plus entière. Mais M. Poincaré considère que des modifications sont indispensables et il ~'emploiera à les obtenir, dans l'accord de Washington principalement.

Les CeréntOMSei t!éun!ons d'hisr LES OFFICIERS DE RESERVE Le congres des officiers de reserve s'est poursuivi, hier, à Lille.

La présence du murechal Foeh, qui entra dans ta. capitale des Flandres lors de la libération, en 1018, et du général Weygand, fut un événement qui provoqua des manifestations patriotiques.

De la gare au Grand-Théâtre, où la municipalité réserva une réception au généralissime des armées alliées, la .foule ne cessa de crier: <: Vive Foch! Vive Weygand! Le premier adjoint au maire, M. Ballavine, exprima la reconnaissance de la cité au vainqueur de la guerre. Le maréchal dit sa joie de se retrouver dans une ville dont il constate à chaque visite la prospérité croissante. M. André Lefèvre en profita pour expliquer que, si les officiers de .réserve sont profondément amoureux de la paix, ils n'oublient pas qu'on leur a imposé la guerre et qu'en prévision d'une éventuelle récidive ils se préparent de leur mieux à l'écourter.

Mais c'est au banquet de sept cents couverts, servi dans la sslle des Ambassadeurs, square Dutilleul, que l'enthousiasme des convives se déch'aina d'une façon délirante, à l'arrivée des notabilités le maréchal Foch, le.général.Weygand, l'amiral du Vignaux, M. Andt-é Lefcvre, les généraux Lacapelle, Gira.ud, Mittelhauser, Deligny de Tournade, !& préfet, M. Hudelo, !e colonel De Pardieu, défenseur'de Lille, à qui, en 1914, le prince Rupprecht dé Bavière rendit solennellement son épée. Tous furent applaudis longuement. Le discours du président du groupement de Lille, te commandant Boitelle, fit lever tes convives, qui acclamèrent Foch, Weygand, Lefèvre, De Pardieu et les officie.rs des nations alliées. La musique du 43" d'infanterie joua les hymnes belge, anglais, polonais et roumain. Le discours de M. André Lefèvre fut vivement applaudi.

Le discours du maréchal Foch, écouté debout par l'assistance, fit une particulière impression

De l'ensemble des circonstances actuelles, il résulte, dit le maréchal, que l'armée du temps de paix comprendra des effectifs réduits, un nombre de corps bien inférieur à celui de 1014. Les corps de troupe entretenus en temps de paix se grossiront des réserves et se constitueront par dédoublement ou détriplement des unités principales. L'armée de paix, comme l'armée de guerre. comportera l'emploi d'un armement de plus en plus précis, délicat, perfectionné et gros mangeur de munitions.

L'armée de guerre tirera sa valeur principale de la richesse des réserves, de leur quantité et de leur qualité. Elle leur demandera la plus grande partie de ses officiers supérieurs ou subalternes, de ses sous-officiers et tous ses hommes. Elle leur demandera de faire de cette réunion rapide de tniHions d'hommes que la mobilisation met sur pied une armée aux vertus guerrières, à l'esprit militaire, au savoir professionnel, à la discipline bien établie, une armée capable d'aller à la bataille et d'v vaincre. Tâche immense dont la plus grande partie incombera aux cadres de la réserve, dont l'issue pourrait rester incertaine si nous ne connaissions !e plein rendement de notre corps d'officiers de réserve.

Que les projets envisagés d'une armée de paix réduite et de formations de guerre largement étendues, bataillons, régiments.' divisions, corps d'armée, ne vous troublent donc pas. Ils sont parfaitement rationnels, à 'n condition que nous traitions leur élasticité caractéristique dans un esprit nouveau, assez large pour rechercher constamment à élever le potentiel de nos institutions de paix. II est évident que notre armée de guerre. désormais constituée de réserves, ne vaudra que dans la mesure où ses unités auront été, en tentps de paix, réunies et exercées avec leurs cadres, leur commandement et leur matériel. Sans cette épreuve préalable, l'unité de réserve risque d'être une chimère, un corps sans âme, malgré la qualité de ses éléments. Mais, en attendant ces convocations indispensables et dont le nombre mesurera le degré de préparation de la défense du pays. nous pourrons poursuivre pour les unités de guerre la convocation de leurs cadres en des exercices de bataUton. ou de régiment, ou de division, dans lesquels chaque officier tenant sa place dans l'unité de guerre se trouvera dans les conditions de commandement dans lesquelles il sera appelé à agir.

Apres quelques mots du colonel belge de Ponteverdc, !a musique joua La Madëlon <:Le Petit Quinquina, en l'honneur des ~gar~ du 'Nord x; et < Vous n'aurez pa~ l'Alsace et la Lorraine en l'honneur de ceux des provinces reconquises.

UNE EXPOSITION,A CAEN

La première <: Exposition interalliée des artistes et artisans anciens combattants r vient de s'ouvrir, pour six semaines, dans ce cadre merveilleux que le lycée, l'ancienne Abbaye aux Hommes de Guillaume le Conquérant, offre à ce genre de fêtes. Le cadre est

chiffrer. Il ne sentait pas la fatigue d'une ) course déjà longue, et la chaleur de cette i journée de juillet ne l'accablait pas. Il jouis- sait de tout ce qu'il voyait. Pour la première fois, depuis qu'il était sorti de l'adolescence pour devenir un jeune homme pensif et triste, il goûtait une joie sereine, & laquelle nulle pensée grise ne se mêlait.

Cette émotion~ qui l'avait saisi à l'instant où il était parvenu au point élevé d'où son regard s'étendait sur le large horizon qui l'entourait, avait mis des larmes dans ses ) yeux, mais ces larmes étaient heureuses. Une ivresse montait dans son âme. Il appuyait ] ses mains sur son cour, comme s'il avait voulu en suspendre 'les battements afin de prolonger la minute présente, où il lui parais- sait vivre ainsi qu'il n'avait jamais vécu. Comme c'était loin, Paris, avec ses amer- 1 tûmes, ses combats dé chaque jour, sonde] borné, son indifférence écrasante Cette existence d'hier, à laquelle l'avait arraché un de ces petits hasards, aux conséquences quel- quefois énormes, qui se multiplient sous nos pas,, s'effaçait peu à peu dans les brumes du passé, un passé tout récent,' qui, pour lui, remontait à un siècle. Il ne se disait pas qu'il ne s'était évadé de sa prison que pour quel- ques mois. Ce temps, qu'il avait devant lui, qu'il abordait à peine, lui faisait l'effet de devoir toujours durer

Répétiteur dans une de ces institutions oùù l'on fabrique des bacheliers sur commande, les vacances allaient le ramener ap régime des économies rigoureuses et des pru- dentés privations, quand un camarade, rare-. ment rencontré, mais. auquel il s'était heurté, an coin de !a rue Montmartre et de ta rue

au moins aussi beau que le tableau, et'vaudrait à lui seul une visite.

Dans son cloître, refait au dix-huitième siècle et pourtant majestueux, dans les anciens dortoirs des moines, se groupe toute une série d'expositions particulières, qui ne sont pas resserrées l'immensité du monument permet à chaque œuvre d'art d'être en valeur. U est difficile de donner une idée de l'ensemble, un jour d'inauguration officielle, quand déferle le flot des visiteurs derrière '.e cortège. On s'arrête un instant dans le réfectoire de l'abbaye, aux boiseries célèbres. Au nom des exposants, un ancien combattant, !e docteur Leboucher, présente et explique en quelques mots leur intention la guerre ne les a pas enrichis; ils font appel au public <: ils exposent leurs œuvres, en non pas leurs ,blessures ils rêvenf de faire mieux une autre fois, et de réaliser une fédération complète des artistes alliés. Au nom du ministre des beaux-arts, M. Bayart félicite les organisateurs de leur initiative, puisqu'ils veulent, en unissant l'art et l'industrie, <t embellir 'a vie x'. Puis on parcourt, au pas accéléré, le stand du D.R.A.C., où l'on peut remarquer au passage un saisissant Maurice Denis; l'atelier Lachena), la section de peinture belge, où on note des effets de neige curieux, les aquarellistes français de la guerre, les salles roumaine, tchécoslovaque; surtout l'admirable stand polonais, où la rapidité du cortège n'empêche pas de goûter les œuvres du sculpteur Jockovski et du peintre Cykowski, une bien belle étude de Notre-Dame vue de la cour de Saint-Julien le Pauvre.

La section italienne va bientôt s'ouvrir. Nous reviendrons sur tout cela, car il a là, plus qu'un spectacle curieux, une idée d'avenir, qui grandira pour le bien de nos anciens poilus et de nos vrais amis.–M. S. LE CONCOURS INTERNATIONAL ° DE MUSIQUE

Hier s'est déroulé dans le Jardin d'Acclimatation, le concours d'honneur, avec challenge, de la Fédération musicale de France, auquel prenaient part une centaine de sociétës musicales françaises et étrangères. Défilé pittoresque que celui de toutes ces sociétés, parmi lesquelle la fanfare de Dour (Belgique), le Royal Echo des trompettes d'Etterbeck (Belgique), les trompettes de Genève, la Fraternelle de Ca&n, l'Union philharmonique de Nantes, la chorale Erwina de Strasbourg, l'Harmonie industrielle, et' commerciale de Neuilly, la. Sirène de Paris.' On fit fête également aux belles voix méridionales des choristes de Rivesaltcs, à la < Diane de Bourg-en-Bresse dont les sonneurs de trompe étaient vêtus de -velours vert.

LA FETE DE SAINT CHRISTOPHE Pour fêter saint Christophe, patron des voyageurs et plus particulièrement des autom'obilistes, une fête religieuse a été célébrée hier en plein quartier de Javel. A 4 heures, une file d'automobiles allant de la luxueuse limousine au modeste sidecar, toutes pavoisées et fleuries à profusion, passèrent lentement devant l'abbé Faugères, curé de la paroisse, qui les bénit, tandis que des jeunes gens et des jeunes filles chantaient des cantiques à la gloire de saint Christophe. La cérémonie terminée, le curé fit visiter la chapelle sur la partie complètement achevée de l'église en construction.

POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES L'inauguration de l'Exposition internationale pour l'avancement des sciences appliquées a eu lieu à 14 heure~, à Lyon. M. Valette, préfet du Rhône, représentait le gouvernement, et M. Emmanuel Lévy, premier adjoint à la mairie de Lyon, représentait la municipalité. Etaient également présents MM. Pilon, commissaire général; Risler, président du Musée social, et tous les présidents des vingt-deux groupes faisant partie de la manifestation; Victor, administrateur-délégué' de la Foire de Lyon; Touzot, secrétaire général les délégués des diverses sociétés scientifiques et des ministères d'Italie, de Suède, d'Angleterre, de Hollande, de Suisse, etc. Le cortège a parcouru les diverses expositions des appareils modernes; puis un lunch a été servi.

A LA MEMOIRE DE SCHŒLCHËR Le comité de défense de la race nègre s'est réuni hier matin, au Père-Lachaise, pour honorer la mémoire de V. Schcelcher, bienfaiteur de la race noire. Le capitaine de vaisseau Mortenol se trouvait à la tête des membres du comité. Le cortège se rendit vers le tombeau monumental de Schœlcher où fut déposée une superbe couronne de rosés. M. Louis Morpeau, ministre de Haïti à Paris, prononça une brève allocution où il exposa les raisons du geste pieux accompli en l'honneur du grand ami des noirs.

MANIFESTATIONS CATHOLIQUE ET COMMUNISTE

Une ~manifestation catholique a eu lieu hier, à Chambéry, sous la présidence de l'archevêque et des évêques de Mauriennc et de Tarentaise. M. Oberkirch, député alsacien; le Père Doncœur et M. Xavier de Magallon y ont pris la parole. Un défilé imposant a eu lieu ensuite.

A la même heure, les communistes tenaient ..JMLj.tM.e titig.p.uis-.iis-aj~.de~)é,,c.n .y.i,)lp avM. dés drapeaux rouges. Le service d'ordre a empêché la rencontre des deux cortèges. LES CONGRESSISTES ANGLAIS A PARIS

Les .délégués des représentants des Universités de l'empire britannique qui sont actuellement à Paris sont allés hier matin à l'Arc de Triomphe déposer une couronne sur la tombe du Soldat inconnu.

Rarement cérémonie fut aussi émouvante, car

Réaumur, lui avait demande s'il consentirait à se charger, durant l'été qui commençait, et jusqu'aux premières semaines de l'automne, de surveiller un jeune garçon d'une douzaine d'années, de qui' le précepteur, tombé malade, avait dû retourner en Bretagne, auprès de sa famille.

La place avait été proposée à l'ami de Jacques. Il se fût empressé d'accepter, s'il n'avait fallu quitter Paris, ou ses environs immédiats, mais l'obligation d'aller s'enfermer dans un château perdu au milieu de la campagne, au sein d'une contrée tourmentée, rude, presque sauvage, dans la solitude des forêts, des étangs, des landes et des rochers, équivalait pour lui à un insupportable exil. Ce fut, au contraire, cette perspective qui enchanta Jacques et le décida à poursuivre l'aftairc.

Pour achever de se renseigner et conclure, i) fallait se rendre chez une vieille dame, la comtesse de Calvignac, qui logeait dans le quartier du Roule, et, pour l'objet. en question, recevait le matin, au heures. 1) en était 10 à peine. Jacques s'en fût donc sonner à la porte de Mme de Calvinac, en laquelle il trouva une de ces fines et aimables créatures à cheveux blancs qu'on aime à contempler dans les albums de gravures du dixhuitième siècle. Elle en avait la grâce et aussi l'indénnissable familiarité, teintée de hauteur.

Monsieur, dit-elle, dès lors que vou~ m'êtes adressé par votre ami, que je connais, et qui a mon estime, et puisque vous m'offrez de me faire tenir, dès cet aprèsmidi, les références indispensables, que je suis contrainte d'exiger, car ma responsa-

.1- le président de la Ligue anglaise, le comte de Meath, dont le fils a été tué sur le front franc- çais, y fut en proie à une douleur si vive que ts ses amis vinrent aussitôt l'entourer et le réis conforter.

~t Après avoir déposé sur la 'pierre sacrée les tt couronnes, le marquis de Dampicrre, au nom de r. la Bienvenue française, prononça quelques parôles. Il excusa !e maréchal Joffre qu'un accic, dent d'automobile empêchait d'assister à la cée rémonie et termina.par ces quelques mots: En ces heures douioareuses.ta France connaît à nouveau l'adversité, te geste des universitaires anglais nous a tous .profondément 'n touchés.

'e Votre visite et les marques d'amité qui l'aecompagnent, 'tout nous témoigne qu'aucun intérs ret ne pourra jamais séparer nos deux pays, Indissolublement liés par le sans. pour le même ~.tfSacrifice.

'e Le comte de- Meath exprima-le même sentii- ment avec encore plus de vigueur:

Cette tombe, dit-il, rappelle à beaucoup d'entre- nous les jours les .plus crue]s dt leur vie. !e Nous souhaitons tous du même cœur que cette ;r guerre ait été la dernière de toutes les Kuerres.

Mais si l'épouvantable fléau devait s'abattre à nouveau sur le monde, la France et l'Angteterre se trouveraient encore, unies à jamais, contre l'ennemi.

r~ Dans l'après-midi, les congressistes se rendirent à l'ambassade d'Angleterre, où Lord Crewe ~i les avait invites, avec les membres des comités [g de la Ligue universitaire, de ]a. Bienvenue française et de l'Association France-Grande-Bretaf. E"e.

La veiile au soir, la Ligue des Universités de l'empire britannique avait été reçue à la fonts dation Rothschild par la Bienvenue française, que préside Mme Boas de Jouvenel, entourée de Mme Dastre et de nombreuses personnalités ° parisiennes.

i.

EV!AM SOURCE CACHAT B

Le S~aH.du ~aroc à Fa~iaiMMeau et àSa!nte-&ss!se

Le sultan Moulay Youssef et sa suite sont arrives, hier matin, à 10 h. 45, à Fontainebleau. Ils ont été reçus à !a mairie par le docteur Matry, maire de Fontainebleau, entouré da conseil municipal. Le maire a souhaité la bienvenue au sultan, qui a ensuite apposé sa signature sur le Livre d'or de la ville. 1

M. Garipuy, préfet de Seine-et-Marnc, a adressé au su)tan quelques paroles empreintes de sympathie déférente. Puis, Moulay. Youssef, sous la conduite de M. G. d'Esparbès, conservateur du palais, a visité le château. Le sultan a pris à cette visite le plus grand intérêt. Les souvenirs napoléoniens ont surtout éveillé la curiosité de Mou)ay Youssef, qui n'a cessé de poser des questions à son suide. Le sultan s'est particulièrement intéressé au guéridon sur lequel Napoléon signa son abdication. Un Américain vient d'ofïrir trente millions de cette table, qui fut estimée 68 francs eu 1807.

Ce fut ensuite une longue promenade dans les appartements privés et dans les salons ou. décrite par les meubles, les peintures, les tapisseries, se déroule toute l'histoire de France. Après la visite du château, la municipalité de Fontainebleau a offert un déjeuner en l'honneur du sultan, dans le salon des reines-mères, salon qu'occupait le pape Pie VII pendant sa captivité à Fontainebleau. Ce salon est tapissé de magnifiques gobelins, représentant l'.Eco/~ d'tt~M, d'après les cartons de Raphaël. Après avoir pris quelque repos, le sultan, accompagné de sa suite, s'est rendu à la station de T. S. F. de Sainte-Assise, dont tes hauts pylônes ont provoqué son admiration. Sous la conduite du haut personnel de la compagnie générale de T. S, F. et de la Radio-France, Moulay Youssef .a vivement apprécié les installations techniques dont les émissions à ondes longues et à ondes courtes atteignent tous les pays du monde.

Moulay Youssef a alors exprimé le désir d'envoyer un message à son peuple. La directioh de la station a aussitôt accédé à ce désir et transmis le télégramme suivant:

Sa. Majesté Moulay Youssef au délégué de la Résidence, Rabat:

Je vous prie de dire à toutes les populations du Maroc l'émotion que me cause l'accueil chaleureux que le peuple de France à Paris et dans les départements a bien voulu me réserver. J'y vois l'attachement mutuel des deux nations et je me réjouis de la collaboration de plus en plus amicale avec le gouvernement français et son représentant, M. Steeg.

Le sultan a pris ensuite quelques rafraîchissements, et, quelques instants après, le directeur de la station lui a remis la réponse suivante parvenue entre temps de Rabat:

Délégué Résidence à Sa Majesté Moulay

,Yç~usS~f..Yat~s~ ~».a,w"

Les populations musulmane et française du Maroc connaissent l'accueil chaleureux que tous les Français reservent à Votre Majesté. Elles suivent avec une ardente sympathie tes étapes du voyage impérial pendant lequel le cœur du Maroc est plus près du cœur de la France. Les populations à qui je m'empresse de communiquer le message de Votre Majesté seront très touchées de soh souvenir. En leur nom, je prie Votre Majesté d'agréer l'hommaRe de leur respectueux attachement et ~.urs souhaits d'heureux voyage.

bitité est engagée, je suis persuadée que nous nous entendrons et que vous pourrez partir la semaine prochaine. Connaissez-vous )a Corrèze et la Dordognc ?

Je n'ai jamais quitté Paris, 'Madame! répondit Jacques.

Dans ce cas, Monsieur, reprit Mme de Calvinac, vous serez émerveiUé. I! existe des pays plus fertiles, plus doux, plus gracieux, et la Dordogne eHc-même possède des sites de charme prenant, mais il est peu de contrées aussi impressionantes, et la situation de Vèzerac est sp!endide.

Vezerac? interrogea le jeune homme. C'est la demeure de mon cousin, le marquis de Vezerac. Contrairement à ses habitudes, il a l'intention d'y passer la belle saison, au lieu de faire, ainsi que chaque année, un voyage à l'étanger. Il aura près de lui sa nHe Julie et son fils JuHen. C'est la surveillance de ce dernier qui vous sera confiée. H atteindra bientôt sa douzième année. Sa sœur a vingt-deux ans, et c'est ei!e qui dirige la maison de son père, veuf depuis longtemps.

En achevant ces explications, la vieille dame ayant ajouté que son cousin, alors à Londres, l'avait priée de s'ocuper du choix d'un précepteur temporaire, elle invita Jacques Lacroze à venir cercer une réponse trois jours plus tard, et dans la supposition d'un accord, e!!e indiqua des conditions très honorables..

Néanmoins, Monsieur, dit-elle, ne vou~ croyez pas engagé. Si, d'ici-là, on vous faisait une proposition qui vous semblerait plus avantageuse, je ne vous Marnerais pas de l'accepter.

Au hasard des souvenirs

On a parte d'élever un monument à Paul Cézanne sur quoique place endormie de la bonne ville d'Aix-en-Provence. Ce serait parfait. Le triomphe d'un artiste méconnu et méprisé de son vivant ne peut être organisé que lorsque a disparu la génération responsable de l'outrage. Les Aixois nés aux alentours de 1835 ne doivent plus être nombreux, et la vieille cité, indifférente à la gloire du plus illustre de ses fils, peut se réhabiliter en lui offrant le marbre et le laurier.

Je revois le militaire que j'étais à cette époque (!90!) arrivant chez !ui, un dimanche matin. Mme Brémond, sa servante, me dit qu'il était à son atelier. C'était un grenier qu'on avait aménagé, une vaste pièce, avec de petites fenêtres d'où la vue était splendide. Au milieu, sur une petite table, il y avait un bouquet de fleurs artificielles dans un vase. Dans tous les coins, des. fruits, ceux dont il ~e servait pour ses natures mortes, et l'atelier sentait les chambres campagnardes où l'on conserve, à l'automne, des poires et des champignons.

Le maître n'était pas mécontent de son travail, ce qui était rare, et, comme il ne devait plus utiliser le motif, une pomme et un pot de terre vernissée, disposé sur une nappe, il sortit un couteau de sa poche, partagea ta pomme et m'en offrit la moitié. Elle était rouge et luisante, et c'est ainsi que j'ai mangé une nature morte de Cézanne.

On a dit qu'il détruisait fréquemment les toiles qui ne M plaisaient pas et que Mme Brémond les brûlait. A. tout ce que l'on couvre d'or aujourd'hui, je sais qu'il n'attachait pas beaucoup d'importance, /mais on a exagéré.'Le poète de la salle; à manger n'était pas alimenté par des châssis brisés. J'ai pourtant détourné sa colère d'une de ses œuvres.

Il travaillait, d'après !es fleurs artificieiies dont je parlais tantôt, a une assez grande toile, et ii était de mauvaise humeur. Aix et ses habitants, Paris et ses anciens amis, les peintres et la peinture, rien n'avait plus, à ses yeux, la moindre valeur, et ces corolles de papier étaient roides, sèches, ridicules, elles changeaient de couleur; les gueuses, elles le trahissaient, et ce qu'il essayait de faire n'existait pas Brusquement, je fus effrayé. !1 s'était précipité sur le châssis. Je par-.vins à le calmer. La toile ne fut pas détruite, mais, parmi toutes les reproductions de ses tableaux, je ne me souviens pas d'avoir vu celui-là.

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Lorsque je tirais de ma poche ma pipe et mon tabac, il souriait et me disait, chaque fois « Qui fume, parfume. »

Le temps le préoccupait comme un paysan qui craint pour sa récolte. se couchait vers 8 heures, mais il faisait de courts sommeils de vieillard et il se levait plusieurs fois, dans la nuit, pour voir le ciel, à sa croisée, et savoir s'il pourrait aller au motif.

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II m'offrait parfois un bock au Caf' C/e/n, comme il disait en plaisantant. Le café Clément était, à cette époque, le grand café d'Aix. Cet établissement était fréquenté par les officiers, les étudiants riches et les élégants de la ville.

Sous les beaux platanes du cours Mirabeau, les désœuvrés défilaient. On se saluatt beaucoup et fort civilement, mais je ne me souviens pas d'avoir vu un Aixois lever son chapeau en passant devant Cézanne. Personne ne semblait le connaître réglait la consommation en me disant -e: Les militaires ne payent jamais »

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Je possède encore un exemplaire des f/eM/-s du Mal qu'il me donna. C'est l'édi-tion ordinaire de 1899, chez CalmannLévy. En tête de la dernière page, Cézanne a noté au crayon, eh chiffres ronram~ :-<rw=''XV X:X XXVH XXX LXVH! LXXIV LXXXH. » D'après ces indications, les poèmes qu'il devait relire le plus volontiers seraient donc

V. Les Phares.

XV. Don Juan aux Enfers

XIX. L'Idéal.

XXV! Sed non satiata.

Madame, répondit Jacques, il n'est pas vraisemblable qu'une autre offre me soit faite. Quant à moi. comme mon intention, hier encore, n'était pas de .quitter Paris, je ne chercherai rien.

Lacroze habitait rue Saint-André-des-Arts, au quatrième étage d'une très ancienne maison où ùil occupait une modeste chambre, encombrée de livres et de papiers. C'était son univers. Il ne prévoyait pas le moment où il pourrait en sortir. Peut-être reculait-il devant l'effort nécessaire, non par défaut de courage, mais bien plustôt par orgueil. Il conservait vive, au fond de lui-même, une plaie secrète, dont il ne parlait jamais, et cette souffrance mystérieuse s'opposait à l'élan de son énergie et de sa volonté.

Cependant, chose étrange, dans l'ombre où il vivait, dans l'effacement où il se connnait, il lui arrivait de sentir bouillonner son sang avec une force singulière, des boun'ées de chaleur lui montaient à la tête, il lui semblait s'élever au dessus de son obscurité. Mais ce n'était qu'une fièvre passagère. L'accès évanoui, I! retombait dans la mélancolie qui lui était coutumière.

Au soir de ce jour, où il s'était rendu chez Mme de Calvinac, après avoir d!né, selon son usage, dans un petit restaurant du boulevrd Saint-Michel, il regagna sa chambre, tenta de poursuivre la lecture d'un livre commencé, mais y renonça, son esprit n'accompagnant pas ses yeux, et le sens des mots lui échappant. I! pensait à ce voyage, à ce château isolé, à ces pays qui lui étaient inconnus, et il lui en venait une frayeur de ne point être agréé. Puis, un instant plus tard, une folle envie le prenait d'écrire à Mme de

XXX. Une Charogne.

LXVIL–Les Chats.

LXXIV. Le Mort joyeux

LXXXII. Le Goût du néant.

La couverture est éclaboussée de peinture, elle porte quelques taches rouges et brunes et l'empreinte d'un doigt qui s'était appuyé contre la palette.

On a ~it à quel point Cézanne avait* horreur du moindre contact. « Cézanne, conte M. Ambroise VoHard, ne pouvait supporter d'être seulement frôlé. Même son fils, qu'il chérissait par-dessus tout~ « Paul est mon Orient avait-il coutume de dire, n'osait pas prendre le bras de son père sans lui dire « Pardon, tu permets, papa ? n

x. Et Cézanne, malgré le regard âftectueux dont il gratifiait sont enfant, ne pouvait réprimer un frémissement. » Voici, à présent, ce que conte M. Emiie Bernard dans son pieux petit livre « H marchait devant moi et je le suivais. A un moment, le pied vint à lui manquer et i! alla en arrière. Je me portai immédiatement pour le retenir. A peine eus-je mis la main sur lui pour cet office, qu'il entra dans une grande coière, jura et me maitraita, puis il courut devant, jetant de temps à autre des regards craintifs de mon côté, comme si j'avais attenté à sa vie.

»- Je vous prie de m'excuser, je n'ai vouiu que vous retenir de tomber. » Il jura affreusement ~t me fit peur par sa mine terribie il balbutiait: <: Personne ne me touchera. ne me mettra !e grappin dessus. Jamais Jamais J'avais beau lui lui représenter que mon acte avait été cordia! et respectueux, que je voulais éviter c~'it ne tombât. Rien n'y fit. »

Je dois avouer qu'it ne m'est jamais arrivé pareille mésavehture. Pourtant, il s'appuyait familièrement à mon bras, et, t'ayant souvent aidé à mettre son manteau, j'ai du !'efSeurer piusieurs fois. Je savais, du reste, qu'il avait horreur du moindre attouchement, et, peut-être, ai-je été toujours excessivement prudent. Renan dit quelque part « Noli me ~ongc/-e. C'est Je mot des belles amours. » Ne me touchez pas Ce cri, dans un recul, me semble aujourd'hui la devise même de l'artiste. Ne signifie-t-i) point Je tâtonnerai, le chemin sera difficile, et, souvent, je manquerai de tomber, mais je ne veux d'aucun secours, je n'ai besoin de personne, et les plus forts ne sont pas capables de me soutenir

LÉO LARGUIEZ.

NOUVELLES POLmQUES Des postes à pourvoir. La constitution du nouveau ministère rend vacants deux postes importants la présidence de la commis' sion des réparations que M. Barthou a abandonnée pour la vice-présidence du Conseil et le ministère de la justice, et l'ambassade de France à Angora dont la vacance est ouverte par le départ de M. Albert Sarraut devenu ministre de l'intérieur. Ils seront l'un et l'autre l'objet de nombreuses convoitises. Le traitement affecté à,la présidence de la commission des réparations est, il est vrai, d'importance.

Manifestation interdite. Le ministre de l'Ultérieur a décidé d'interdire la manifestation que le cartel des fonctionnaires, employés et ouvriers des services publies a annoncée pour demain mardi, à 18 h. 30, et qui devait consister à se rendre en masse devant la Chambre des députés pour protester con,tre l'insuffisance du relèvement des traitements et des salaires prévus par la loi de finances..

Une adresse à M. Poincaré. Les maires des Vosges ont voté l'adresse Suivante Les maires du département des Vosges, groupés en fédération départementale réunissant 440 adhérents sur 5~1 communes, assembles le 25 juillet 1926, en congrès à l'hôtel de ville d'Epinal, se tenant en dehors de toutes préoccupations et subtilités politiques, adressent à leur illustre compatriote lorrain, M. Raymond Poincaré, président du Conseil, et aux membres du gouvernement d'unibp républicaine, l'assurance de leur dévouement et de leur Idya~sme républicain. Ils mettent en lui et en ses collaborateurs leur espoir dans l'avenir du pays pour le redressement de la situation financière. Signe Baudoin, maire .d'EpinaL président.

Une élection au conseil général a eu lieu dans le canton de Brou (Eure-et-Loir). M. Valàdier, directeur des retraites et des assurances sociales au ministère du travail, commandeur de la Légion-d'Honneur, a été élu sans concurrent.

Election cantonale. Hier a eu lieu ;e scrutin de ballottage pour l'élection au conseil d'arrondissement du deuxième canton de Lyon. MM. Gervais, républicain modéré, 8n voix, élu; Sarlles, radical-socialiste, 278.

Galvinac, de !ui expliquer qu'il avait rénéchi, qu'il craignait de. ne pas remplir les intentions du marquis de Vèzerae, qu'ii préférait ne pas accepter. Il se coucha et s'endormit sur ces irrésolutions.

Au matin du troisième jour, il n'avait pris aucune décision. Un mot de !a comtesse de Calvinac vint l'inviter à passer chez elle sans retard. Sous la correction de la phrase se devinait de la cordialité. II eut la sensation qu'il était engagé. D'ailleurs, pourquoi l'appeler, s'il en eut été autrement ? II éprouva tour à tour de la suprise, de l'inquiétude et de la joie. Ce dernier sentiment fut le plus fort et domina les autres. II se prit à fredonner, ce qui ne lui arrivait guère. Il se faisait l'effet d'un voyageur, à la veiHe de pénétrer dans des régions encore inexplorées, où l'attendent de merveilleuses surprises.

-Mon cher Monsieur, lui dit Mme de Calvinac, tout est arrangé. Vous pourrez partir quand il vous conviendra. Dès demain, si cela vous chante. Vos émoluments comptent à partir d'aujourd'hui. J'écris au gar'dien de Vèzerae, afin qu'un appartement vous soit préparée

Vous êtes trop bonne.Madame remercia Jacques.

Pas du tout C'est la moindre des cho*' ses! protesta la vieille dame. Maintenant, ajouta-t-elle, au cas où la marche ne vous > ferait pas peur, ce qui serait surprenant à votre âge, savez-vous ce que je ferais; si j'étais à. votre p)ace ?.

(A .KttM'<.)


1~ y < Cem~ ~Lns

/OHrnn! des Débats

du mercredi 26 juillet 1826

Paris, 25 juittet. La Constitution du Portuga! est à peu près le projet de Constitution brésilienne, mais purgé de quelques théories démocratiques. 1

La risibte doctrine de ta souveraineté du peupte a disparu: ce dogme révolutionnaire n'est que l'expression d'un fait appartenant à i'état sauvage, antérieur à la société. C'est simplement dire: la force est la force et c'est e!ie qui règne. Mais le commencement de tout pacte social est de substituer des dro;~ à de simples forces, des pouvoirs moraux à des pouvoirs physiques. Donc, toute idée d'une force suprême quelconque, exerçant la souveraineté abso!u€) est une théorie fausse et contraire à tout ordre social, soit qu'on place cette souveraineté entre tes mains du peuple, comme tes démocrates modernes, entre les mains du monarque, comme les absolutistes, ~Q~tbien d'une manière fictive entre les mains de Dieu, comme les théosophes et les mystiques. Le premier but d'un pacte social est de briser en mille fractions tout pouvoir absotu, afin d'y substituer des pouvoirs limités et pondérés.

VERS GRENADE

A bord du <r Mar~e~e-PacAa jM

Nous venons de faire une délicieuse croisière à Grenade, à bord du Monc~P~f/fo. La réception d'un navire doit être précédée d'une .série d'essais officiels, destines à renseigner ]a Compagnie sur la vitesse de la machine et ses consommations de combustible, ainsi que sur sa tenue à la mer sous tous les rapports. La Compagnie des Messageries maritimes avait pensé qu'il fallait profiter de ces essais pouf faire accomplir à certaines personnalités susceptibles de servir les intérêts de notre marine marchande une traversée sur le magninque paquebot qui, demain, sera place sûr la ligne de l'Egypte. C'est ainsi que nous nous sommes embarques, à Marseille, avec des parlementaires, des hommes de lettres, des hommes d'affaires, importants, etc., et que nous avons pu, au cours d'un voyage de plusieurs jours, admirer la perfection des aménagements du .Manc~t'.Par~a, et surtout le luxe et le confort de l'hospitalité des navires de la Compagnie des Messageries maritimes. Durant cette randonnée au -pays de Grenade, rien n'aura été néglige; aucune, attention, si délicate soit-elle, n'aura, été épargnée pour donner une haute idée de la discipline, de la distinction et du raffinement qui existent à bord de la Hotte de la Compagnie, dont le président et le personne! se sont ingénies pour rendre à leurs invites leur séjour aussi agréable que possibie.

Et, tout d'abord, ce voyage aura un côté politique tout à fait utile. En choisissant Malaga <:omme point de relâche, M. Georges Philippar a voulu marquer l'intérêt qu'il àttachait, dans les circonstances présentes,, à prendre contact avec l'Espagne du Sud, celle qui fait face au Maroc. Les discours qui ont été pfenoncés à bore, où toutes les autorités de ta province se trouvaient rassemblées, luront un grand retentissement dans toute la péninsule ibérique. En outre, nous avons pu remarquer l'effet produit sur les Espagnols par cette superbe unité, issue du génie français le plus pur. On a beaucoup trop de propension à nous plaindre à l'étranger, et surtout en Espagne. Cette dé-mpMtration de richesse de production française a frappé ies 8.000 personnes qui ont dénié sur le .Mo~f~c-Poc/fft, et rectifié le jugement pessimiste qu'on est enclin à porter sur nous dans te pays. Enfin. la Compagnie, qui, depuis quoique temps, profite de la clientèle espagnole despeterihagcs en Terre Sainte, aura fort heureusement pronté d'une publicité fructueuse. 'Ce voyage aura donc servi les intérêts du pays. et ceux de la Compagnie e))e-même. Nos essais de vitesse ont été effectués sur les bases des îles d'Hyères, le long de la Provence, par une matinée idéale. Le bâtiment a donné aisément une vitesse voisine de 17 nœudds, au lieu des 16 nœuds et demi qui lui étaient demandée mais il aurait pu, en forçant ses machines, dépasser 17 nœuds tacitement. Quant aux essais de consommation de quarante-huit heures, qui se sont réalisés de Marseille à Malaga, ils ont été en tous points satisfaisants, les. chaudières ayant des consommations minima.

Ce que les personnes compétentes ont le plus admiré, c'et le /)tt des installations. Généralement, les bâtiments neufs ont beaucoup d'imperfections, qui sont atténuées ou supprimées plus tard. Au contraire, sur le MoW~PacAa, les moindres détails du fonctionnement sont admirablement réglés, si bien qu'on a l'Impression, dans un cadre nouveau, de naviguer sur un paquebot en service depuis longtemps. Ce résultat fait le plus grand honneur aux chantiers de La Ciotat, qui ont construit le MaWc~c, et surtout à l'ingénieur qui a suivi les travaux, M. Àllain. Le MoW~c est une réplique perfectionnée du 'C'/MM~o/f~oM. Il déplace is.loo tonnes comme lui. Comme lui, il a une décoration conçue dans un style moderne directement inspiré de l'art pharaonique égyptien. Le jardin d'hiver, où s'élance un jet d'eau parmi les plantes et les Heurs, dans un décor exquis de colonnes marquetées de bois

~UÏLLETON DU JOURNAL DES MBATS du2T~u!Meti93e

L'outrage par écrit

L'outrage aux bonnes mœurs est prévu ~t puni par la loi du 2 août 1822, modifiée par les lois du ï6 mars 1898 et du 7 avril 1908.

Le texte punit d'un emprisonnement d'un mois à deux an? et d'une amende de 100 à 5.000 francs*

La vente, la mise en vente ou l'offre même npn publique, l'exposition, l'afnchage ou ia .distribution, sur la voie publique ou dans les lieux publics, d'écrits, d'imprimés a«~'M <~e !c h'M'~ d'affiches, dessins, gravures, emblèmes, objets ou images obscènes contraires aux bonnes moeurs; 2° La distribution à domicile, la remise sous bande ou sous enveloppe non fermée à ta poste ou à tout autre agent de distribution ou de transport;

3° Les chants non autorisés proférés publiquement, les annonces ou correspondances publiques contraires aux bonnes moeurs. H y a lieu de remarquer que la loi fait une importante distinction entre les imprimés qui revêtent eu non le caractère. d'un livre.

Le livre est justiciable de la Cour d'assises.

Les autres écrits et, notamment, les journaux, revues, etc., relèvent des tribunaux correctionnels.

Pour envisager d'abord ta question du livre, il convient de rappeler les raisons pour lesquelles on a voulu la réserver au verdict du jury.

Lors de l'élaboration de la loi de 1892, on 'avait tenté d'étendre son application a l'outrage commis par le livre. La proposition' ne venait pas du gouvernement et n'aboutit pas. L'idée fut reprise lors (2?e~o;fM('h'OM Mtfpnft'

rares, est particulièrement réussi, de même que )e fumoir et le bar de la Licorne, emblème des Messageries, qui est inspiré de l'art du quinzième siècle. L'architecte du navire, qui se trouvait à bord, M. G. Raymond, a pu jouir des éloges qui lui ont été décernés pour son inspiration délicate. Le Ma~e~c est même mieux réalisé, à notre avis, que !e C/tftw/'o/h'oM. Les décorations sont plus sobres, les lignes plus néttes et plus pures; les revêtements muraux sont de couleurs plus gaies, plus claires.

Le .Mon'f~c-Pot-Ao ne peut manquer d'avoir un grand succès sur la ligne d'Egypte. Il complète la trinité des navires de grand luxe qui, avec le 5't:MA- et le C/tom/'o~toM, soutiendront dignement la tradition artistique de la France au pays des Pharaons. Celui-ci était représenté .u notre bord par Sidarouss bey.

En quittant le littoral de Provence, nous mettons le cap sur Malaga, en passant par les Baléares, que nous longeons a'les toucher. Nous déSIons devant Palma, dont la cathédrale semble frôler notre navire. Le soleil se couche dans un embrasement et fait flamber les rochers déchiquetés de la pointe de File des célèbres frondeurs.

Le lendemain, nous longeons la côte brutale de l'Andalousie, ponctuée de tours en ruines qui, sur les sbmmets rouges des montagnes, marquent l'emplacement des anciennes échauguettes par où les compagnons du Cid Campeador guettaient, nuit et jour, le retour possible des Maures.

A 4 heures, nous sommes dans le port de Malaga, fêtés officiellement par le gouverneur, qui, après avoir assisté à un tliner sur le .MoncM<Qc/;< nous reçoit :t une verbena andalousc sur la côte merveilleuse de La Caleta. Demain, nous devons' partir pour Grenade, la ville la plus prestigieuse de l'Espagne. Les échos des luttes parlementaires nous parviennent, aSaiblis, par la T.S.F.

RENÉ LA BRUYÈRE.

ËOUVENENT SOCIALISTE ET SYNDICAL Chez tes cheminots

TLe conseil de la Fédération des syndicats professionnels des cheminots de France et des colonies nous communique un ordre du jour -voté dans sa réunion d'hier 2.5 juillet. Dans cette résolution, le conseil <: proclame que rien, dans les événements actuels ne justinait une diminution de la situation sociale ~de's cheminots s' il déclare ensuite <:que si un sacrifice doit être consenti, il doit l'être d'abord par les classes possédantes et ensuite -par les classes laborieuses dans la mesure de leurs moyens, mais en respectant les lois sociales actuelles, qui sont et doivent demeufer acquises

Le conseil constatant enfin l'impossibilité de réaliser l'unité syndicale, < renouvelle son désir d'union dans un comité interfédéra) permanent

Nouvelles scolaires Une enquête sur l'école unique

L'Union nationale des membres de l'enseignement public ouvre une enquête sur la question de l'école unique, ce qui lui permettra, au moment où commence à s'exercer son action, de préciser l'attitude que doit prendre le nouveau groupement dans un sujet aussi grave. Les correspondants de l'Union sont priés d'étudier particulièrement une ou plusieurs des questions suivantes Pn~c-t/'M droits de l'enfant droits et devoirs de la famille et de l'Etat; l'égalité devant l'instruction. ~ti-oh'otM comment réaliser la coordination des programmes et .des méthodes en vue d'assurer l'unité de formation des maîtres, l'unité d'enseignement pour les élèves, la sauvegarde des disciplines particulières de chaque ordre.

Les membres de l'Union sont pries d'adresser leurs réponses à M. Fournier, instituteur, 249,ru6 d'Ares, a'Bordeàùx, auf est chargé de la centralisation.

Le professorat de dessin

La prochaine session du concours pour l'obtention du certificat d'aptitude à l'enseignement du dessin (degré supérieur) s'ouvrira le 27 septembre 1926.

La pension dans tes internats prunaires Une longue série d'arrêtés ministériels fixent, conformément aux propositions faites par les comités de patronage ainsi que par les directeurs et directrices, le prix de la pension dans les internats primaires pendant l'année scolaire prochaine. Les maxima sont les suivants

Fr.

Ecoles primaires supérieures de garçons. 2.000 Ecoles primairesSupérieures de filles. 1.000 Cours complémentaires de garçons. 1.800 Cours complémentaires de filles. 1.700 Ces prix s'entendent tous frais compris, et doivent être diminués uniformément de 100 fr. lorsque le blanchissage ne figure pas dans la pension. Le ministre entend que.les élèves soient convenablement nourris, et que les internats soient tenus de manière irréprochable. En vacances

M. Paul Lapie, recteur de l'Académie de Paris, craint les vacances; il redoute qu'une interruption prolongée des études n'ait sur la culture des élèves de fâcheux effets.

de la modification de 1898. Le projet du gouvernement, déposé le i8 mai 1897, contenait toujours l'exception en faveur du livre. La commission du Sénat la supprima et le rapport de la commission explique cette modification par ces mots <: Le régime qui régit le livre, aujourd'hui, équivaut à une réelle absence de répression. » Le garde des sceaux prit la parole au cours de la discussion et s'exprima ainsi <: II serait Tegrettable que, par une interprétation abusive de la loi, on pût proscrire des livres ayant par-dessus tout un caractère littéraire, comme Mo~oM:~ ~o!ary, de Flaubert, par exemple, qui fut autrefois l'objet de poursuites. Et les belles et si artistiques publications du siècle dernier, qui ne peuvent être qu'entre les mains d'une élite, seraient-elles proscrites, elles aussi, à raison de la liberté de leur texte et du décolleté de leurs gravures? Le public, qui les achète à chers deniers, y cherche des satisfactions d'ordre élevé, artistique, raffiné toujours, mais jamais Immoral. Si le Sénat veut faire une bonne œu- vre et durable, il ne doit pas aller plus loin. »

Les arguments de M. Darlan, garde des sceaux, restent vrais aujourd'hui. L'exem' pie qu'il avait donné était bien choisi, car l'oeuvre de Flaubert avait été acquittée. Si la poursuite du Parquet avait pu paraître scandaleuse, le verdict du jury avait justement apprécié le peu d'outrage que le livre faisait subir à la morale.

Que fût devenue la poursuite devant des juges correctionnels, dont on peut dire qu'en ces sortes de matières ils s'éloignent peu du Parquet ?

Il faut ajouter que l'outrage aux mœurs par le livre est infiniment moins pernicieux que l'outrage aux mœurs par la presse, les dessins, les prospectus, etc. On pe'ut même dire que, plus le livre est cher, moins il est pernicieux.

Pourtant, il est bien évident que la loi ne peut pas prévoir un minimum de prb'. au-dessous duquel le livre devient dange- reux. L<e problème reste donc entier.

<f En deux mois ou deux mois et demi, écrit il, non seulement tes souvenirs ont le temps d' s'eSacer, mais les bonnes habitudes intellectuel les ont le temps de se perdre. »

Pour parer à ce danger, il invite les maîtres donner à leurs élèves des indications précise sur les moyens d'utiliser les vacances. On m saurait songer à ressusciter les devoirs de va cances c'est une pédagogie nouvelle qu'il fau imaginer, ce sont des exercices nouveaux, te nant du jeu autant que du travail, qu'il faut m venter.

M. Lapie demande qu'a la rentrée d'octobre on lui fasse connaître quelies initiatives auron été prises pour entretenir, durant les vacances l'activité intet'ectuelle. le goût littéraire et la eu riosité scientifique des élevés.

JEAN LE MEE.

FAITS DIVERS

Ofiïce national météorologique Probabilités pour la~ournée du 27 juillet 1926: Région parisienne: vent variable faible, plus chaud. Beau nuageux, sauf gouttes ou rares ondées par places.

Même temps dans toute la France.

Date critique, selon la méthode d'Henri de ParviUe et la CoHKQtManfc' ~.y tcM/ .to juillet.

PARIS ET BANLIEUE

'Une riche Américaine, Mme Louise Spaine, fit, l'an dernier, à New-York, connaissance d'un courtier en diamants, Svn de Cande, à qui elle confia ses projets de voyage eh France au cours de l'été. Arrivée depuis peu à: Paris, elle reçut un coup de téléphone de. de Cand.e qui lui donna rendez-vous dans un grand hôtel de la place Vendôme. Le courtier proposa à Mme Spaine d'échange]' contre un diamant de'grande valeur'appartenant. dit-il, à 'un de ses amis. la propre bague de la riche Américaine: une somme de .'j.~oo francs devait combler la différence. Mme Spaine ayant accepté, confia sa bague au courtier qui. naturellement, ne reparut pas. Mme Spaine en fut réduite à porter plainte an commissaire du Palars-'Royal. Cambriolage avenue de l'Opéra. Des; cambrioleurs ont brisé. hier, à l'aide d'un pavé. la glace de devanture d'un magasin d'appareils photographiques situé avenue de l'Opéra. Passant la main par l'ouverture, ainsi pratiquée, ils ont réussi à enlever quelques appareils. Les cambrioleurs sont recherchés.

Suicide d'un mutilé de Ruerre. Un mutilé de guerre, M. J.-B. Chantreau. employé de banque, s'est suicidé, hier. dans la chambre de sa mère pendant que celle-ci reposait. M'. Chantreau vivait séparé de sa femme depuis deux ans et le divorce allait être prononcé. Il avait une fillette que sa mère l'empêchait de voir. On pense que c'est là la raison de son suicide.

Une barque chavire en Marne. M. Iules Auvray voulant reconduire, samedi soir. en barque, de l'autre côté de la Marne, un ami qui avait passé la journée avec lui. chavira avec son embarcation. Les deux occupants coulèrent à pic. Les cadavres n'ont pu être retrouvés.

DEPARTEMENTS

TJn ouvrier électrocuté. Hier après-midi, un ouvrier électricien. Noël Frédéric. 42 ans, marié, père de famille, demeurant à SaintClaude, près Blois. a été électrocuté alors qu'il travaillait sur un pylône. Son cadavre a été transporté à l'Hôtel-Dieu. (De notrf correspondant.)

Les communistes dans le bassin de Briey. Des agitateurs communistes parcouraient depuis quelque temps la région de Briey. ré-, pandant les tracts et multipliant les conférences et les meetings. D'autre part. un mot d'ordre, venu de Paris, déclencha la grève des mineurs. Cette grève fut heureusement de peu de durée; les motifs en étant beaucoup plus politiques qu'économiques.

Déraillement. Le train omnibus 140 a déraillé, hier matin, à 9 h. 40, en gare de Melun. Une voiture mixte, placée en tête. se coucha sur le ballast. La voiture de troisième classe qui suivait s'inclina d'inquiétante façon. Trois voyageurs ont été légèrement blessés.

Un enfant brûlé vif. Ayant imprudemment laissé un paquet de douze boites d'allumettes dans la petite voiture où reposait son bébé de deux ans. Mme'Berthe Duquesnoy. ménagère à Hersin (Nord), était sortie de la chambre. Quand elle y rentra, la voiture était en flammes, et l'enfant. brûlé vif. Incendie d'une biscuiterie. –Un incendie a complètement détruit, hier matin, les ateliers de fabrication de la biscuiterie Brun où plus d'un millier de personnes sont employées. Le feu a du avoir été communique par un court-circuit. La direction de l'usine compte pouvoir remettre en marche la biscuiterie dans deux mois. Quatre cents ouvriers seulement sur un millier vont chômer. Les dégâts sont évalués à o millions. Tombée d'un train. Peu avant d'arriver en gare de Creil. et tandis que ses parents, dans un compartiment du train e;6=;, se préparaient à descendre, une fillette de trois ans. Mauricette Chuquet. a fait fonctionner la serrure de la portière, et est tombée sur le bal-

Il est certain que les parquets éprouveront quelques hésitations à traduire les livres devant la Cour d'assises. La commune opinion est que toute poursuite se termine par un acquittement. Comme toutes les opinions communes, hâtivement généralisées, celle-ci contient une part d'erreur. Un grand nombre d'ouvrages, franchement obscènes; seraient condamnés s'ils .étaient déférés au jury; mais il faudrait choisir les espèces et ne pas demander de condamnations injustifiées, ce qui s'est vu trop souvent.

De même qu'on ne change pas les modes des femmes par des lois somptuaires, de même on ne change pas les mœurs d'une époque par des décisions législatives ou judiciaires. Les moeurs sont en perpétuelle évolution, tantôt plus sévères et tantôt plus relâchées. Elles sont fonction de l'éducation, de la religion, de l'ordre social; elles ne varient pas sous l'influence d'une peine d'amende ou de prison. C'est cette raison qu'on n'envisage pas assez lorsqu'on veut discuter en donnant des exemples. Dire d'un livre qui paraît anodin qu'on a été absurde de le poursuivre vingt-cinq ou cinquante années auparavant, c'est ne pas faire la part d'une évolution certaine ~t qui s'impose sérieusement.

Ilest possible qu'à l'époque où Z. F/cHf~ tf« Ma/ ont paru, elles aient constitué un outrage pour les mœurs de 1857 et n'en soient plus un pour les* mœurs de 1926. Réciproquement, certains poèmes des satyriques du seizième siècle ont pu paraître sans émouvoir personne: on ne les peut, aujourd'hui, vendre que sous le manteau. Si un bateleur s'avisait de raconter sur les tréteaux de la foire de Neuilly des récits comme ceux que faisait Tabarin sur le Pont-Neuf, il se ferait au':si''ô< conduire au poste et poursuivre. Tabarin récitait ses dialogues devant des femmes et des enfants., sans que personne ait songé à l'interrompre.

A la vérité, la grande erreur de trop de poursuites judiciaires, celle qui a entraîné des acquittements assez nombreux, vient de ce que ceux qui ont demandé ou

last. La pauvre petite est morte à l'hospice !Condé. à Chantilly. La circulation.–Sur la route de Sommant à Chalon-sur-Saône. M. Rithard. percepteur à Lucenay-l'Eveque. a été renverse par une automobile oui a pris la fuite. M. Richard. t;rand mutité de sucrre a été grièvement blessé.

Sur la route d'Aurav a Lorient. une au- tomobile a renverse M. Ouého. n:;é de =i0 ans, oui ramenait deux vaches de la foire de Locminé. Le malheureux. nui avait les deux iambes brisées, est mort à l'hôpital de Ploer. mel. 0

Un ŒTtf extraordinaire. Une poule appartenant à M. Eiie Serin, propriétaire à Nebinn (Hérault). a pondu un œuf d'une grosseur peu commune et oui en vaut bien trois ordinaires. II pèse exactement 187 grammes et mesure 20 centunètres de circonférence sur s.on petit axe'et s6 centimètres sur le

-R'rand.

Les deux bouts sont arrondis presque pa- reiDement. La pou!e est bien vivante, bien qu'atteinte par !e laborieux effort causé par -` !a venue de cet œuf extraordinaire. Emouvant sauvetage. Un émouvant sauvetage a été accompli ces jours derniers à Patavas, près de Montpellier, par le pêchcut Marcel Bénézech, qui, par une mer démontée, s'est porté courageusement au secours d'un canot automobile sur le point de sombrer et l'a ramené au port au milieu des acclamations d'une foule nombreuse massée sur les quais. Marcel Bénézech est le frère de Iules Bénézech, dit« ïulou ~.)e patron de la barque <: Guillaume-Tel) », qui a une trentaine de sauvetages à son actif et qui recevait pour ces hauts faits, l'année dernière, du ministre de la marine, la croix de chevalier de la Lé~ion-d'Honncur. Marcel Bénézech a 'fait la Krande suerre; il a été réformé pou! blessures et maladie contractée au front. (De notre correspondant.)

ENVOYEZ vos LETTRES et ccn.)-s

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au~A~OC cuALGÉR~ et B~ J& SLf A JE& et ses au-delà d'. Fit CM aS~MS~ par les USMES AËR!EMMES LATËSOÊRE N. Avenu.- M..rce u. PAUtS

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BLIESB ena~TBJ'tB.SSBES!

COURSES A MAISQNS-LAFFITTE (Dimanche 2=, juillet)

La journée du prix Monarque a été un très Ki-and succès pour la Société Sportive'Qui marche toujours de l'avant et a dignement clôturé sa saison d'été avec cette épreuve et l'Omnium de Deux Ans 'qui offrait un .vif Intérêt public très nombreux, champs fournis et arrivées bien disputées, Tien n'a manqué pour le plaisir des spectateurs. Green Flor, qui avait Ra~né sur cette piste, s'est adjugé. dans un bon style, la grande épreuve. Hu!?uette de Savoie et Zaca ont couru en propres. Kir~aneIIe a encore trompé la confiance de son écurie, ainsi que Parentis. New Scot a pu prendre, a la fin. une tête à-Sans Froid que R. Brethes a cependant monté à merveille. M. Allemand a aussi détaché très adroitement Dame Marie III qu'on délaissait à tort. Leviathan a fait une bonne rentrée et Louton II est un saunant prochain. Bachelette II ne vaut. décidément pas cher pour l'instant et c'est a l'inédite Smetala Qu'est revenu le prix Maintenon.

RÉSULTATS

Prix de Vernouillet. i. The WItch. à M. J.-D. Cohn (A. Eslin~); 2. Fée Blonde, à M. Ro~er Girche (E. Gardner); 3. Môme Pressée. au duc de Noailles (M. Allemand). P. m..=,1 fr. Placés Thé Witch. 14 fr.: Fée Blonde, l3 fr. =;o: Môme Pressée. 12 fr. ~o. Prix d'Ouilly. l. Finor. à M. Max de Rivaud (A. Rabbe): 2. Laomédon, à M. Hen'-i Coulon (H..Pantall): Dark Rosé, à M. René Sibilat (R. Wolf).

P. m. 48 fr. ~o. Placés Finor. 2. fr.; Laomédon. oo fr.o; Dark Rose, i~ fr. !;o. Prix Monarque. l. New Scot. à M. L-D. Cohn (A. Sharpe); 2. San~ Froid, à M. ïules Fribour.? (R. Brethes); Rab.ican. à M. Emile Marchand (G. Garner).

P. m. 81 fr. c;o. Placés New Scot. fr. ';o: Sans-Froid; 22 fr. Omnium de Deux Ans. i. Green Flor, à M. Eugène Antoine (G. Garner); 2. Husuette de Savoie, à M. lames Schwob (R. Ferré); Zaca, à M. lames Schwob (A. Rabbe).

P. m. 48 fr. Placés Green Flor. 26 fr. ';o: Hu~uette de Savoie, 72 fr. ~o: Zaca, 104 fr. Handicap d'Eté. i. Dame Marie III. à M. Léon Olry-Rœderer (M. Allemand); 2 Mascaras, à M. A. Sabathier (R. Brethes)' 3. Leviathan. à M. A.-H. fackson (G. Garner).

P. m. 178 fr. !;o. Placés Dame Marie III 44 fr. fr. e;o; Mascaras. 24 fr.; Leviathan.

~~fr..so.

Prix Maintenon. l. Smetala. à M. T.-A. Fernandez (G. Vatard); 2. Noble Ladv. à M. I.-D. Cohn (L lenninErs): t. Wilrette, à M. Léon Mantacheff d. Winkfield). P. m. 87 fr. Placés Smetala. 27 fr. ';o: Noble Lady. 16 fr. co: Wilrette, ~3 'fr.0.

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COURSES A CHANTILLY

(Mardi 27 juillet)

PRONOSTICS

Prix de la Butte aux Gens d'Armes. FeIfela.LaMinerva.

Prix d'AviIIy. Kitty Tchm. Anahid. Prix Turenne. jEtheIsthan. Hippocrate. Prix d'Aumale. Kitty Tchin, Accalmei Prix de Saint-Maximin. Lys d'Or. Epargne.

Prix du Viaduc. Borysthène. OleK.

organisé ces poursuites n'ont que rarement voulu comprendre qu'entre la formation de leur jeunesse et l'autorité de leur âge mûr, le temps s'était écoulé sans qu'ils aient pu s'apercevoir que des générations nouvelles avaient fait des mceurs différentes. Eux-mêmes, au surplus, sourient des poursuites organisées par d6)g générations qui les ont précédées.

Voilà pourquoi les espèces déférées aux jurés s.ont généralement mal choisies. II y a des livres qui seront toujours condamnés, parce que leur caractère franchement obscène ou pernicieux choquera toutes les morales dans tous les temps. Ce sont ceux-là qu'il faut poursuivre sans faiblesse. Le jury condamnera.

Mais vouloir lui déférer tel ou tel roman parce qu'il contiendra une situation plus ou moins scabreuse, mais qui n'offensera qu'une minorité de lecteurs, c'est vouloir que la justice populaire l'absolve et lui créer, en outre, une réclame beaucoup plus funeste que n'eût valu le volume.

Faut-il retirer !e livre de la compétence du jury? Il ne semble pas. Le jury, excellent indice de l'opinion, fera spécialement bien la distinction des ouvrages dont l'esprit public veut ou ne veut pas la condamnation.

En ce qui concerne les publications autres que le livre, la situation est un peu différente. Leur dispersion, leur nombre, la modicité de leur prix les rendent aisément pernicieuses. La loi du 2 août 1882 avait seulement employé l'expression <: o~c~MC X', pour caractériser la publication pouvant donner lieu à une poursuite. Cette expression était, évidemment, insuffisante. Il est bien certain que, pour n'être pas obscène; un écrit peut parfaitement constituer un outrage aux mœurs. Lors de la révision de la loi de 1882, le mot o~c~t:~ fut jugé trop étroit. Le projet du gouvernement ajoutait: <: <?M de Ma~<~ à <?,t'<-t~f a /o ~c6<!Kc/:c. x- La commission de* la Chambre trouva et fit adopter la formule plus générale et plus

BIBLIOGRAPHIE

L'ÉVOLUTTiON E3E L'HU~ï.ÂMtTTE: '°~ Bibliothèque de Synthèse Historique .M'<m!tMM.T~-<~m V~nt depara~re t/n ;;vre cap~a/ LE N!L ET LA C!V!USATMN ÉGYPT!ENNE v par ALEXANDRE MORET

Professeur au CotiÈge de France, Directeur honoraire du Musée Guimet ~/n <a67eau Aïstor~ue ptHSsaa~ et aeHf

et aussF une antAo/o~e et un a/&Mm.

t vofume in-8" de 560 pages, avec 82 'igures et 21 ptanches. SS fr. LA RENAISSANCE DU LIVRE, 78, boulevard Saint-Michel, PARIS.

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La. ~ie SE~~rÉi~e

L'Angleterre bat la France en athlétisme Déception, ne peut-on s'empêcher d'écrire en tête du compte rendu du match d'athlétisme entre les deux nations disputé hier à Co)ombes, et qui revient à nos rivaux par05polnts à 50. Déception morale peut-être plus que sportive; mais. au fond, tes deux points de vue peuvent ici se confondre. Pour de multiples raisons, dont trop paraissent de simples questions d.e,.boutique, notre, pays, ne put hier mettre en ligne tous ses meilleurs représentants. Passe pour Sempé, blessé, voire même pour Wiriath. débarquant juste du paquebot qui le ramenait d'Amérique (où il n'avait d'ai)teurs pas grand'chose à faire) Mais Baraton, André Mour!on et Withem Triste état de choses, qui arme les uns contre les autres, chaque année, une partie de nos meilleurs athlètes !c leur Fédération! i

Donc. nous fûmes battus. Et même les 25.000 spectateurs (plus de nô.ooo francs de recettes) eurent un long moment l'impression d'un désastre qui rappellerait celui de 1023. Le score, vers 4 h. 30, était de 53 contre 19 pour nous. Battus en pure vitesse (Degrelle juste deuxième au 100 et troisième au 200). écrasés en vitesse prolongée (les trois Anglais premiers, tant en 400 qu'en Soo), le fameur Lowc, champion olympique se payant même le luxe, en cette dernière épreuve, d'un i'52" 2/5, nous étions surclassés également en 110 haies (ô Galy), au marteau et au saut en longueur (les deux Anglais terminant en tête).

Heureusement, la nu de la réunion allait nous être de loin plus favorable. Nos lanceurs de poids, nos discoboles emportaient les trois premières places dans leur spécialité (où vraiment les Britanniques apparurent comme d'une faiblesse dérisoire). Peu s'en fallut quc.le même avantage complet nous fût acquis au saut en hauteur, où le merveilleux Lowden passa i m. oo sans avoir raté .un seul essai. Ennn. Pelé et Berger gagnèrent au train, avec une aisance impressionnante, le 1.500 mètres, pendant que Guillemet et le jeune Bordelais Ladoumègre se classaient deuxième et troisième au 5.000 mètres, derrière Johnston. après une course des plus méritantes.

Inclinons-nous. Nous fûmes battus hier par meilleurs que nous, meilleurs non pas tant peutêtre sur le stade que dans la coulisse, par leur volonté de vaincre et leur démonstration d'union. MARCEL BEUGER.. Le Grand P-rix automobile d'Espagne La grande semaine automobile organisée à Saint-Sébastien par le Royal Automobile Club d'Espagne, s'est terminée hier, par le Grand Prix d'Espagne.

Celui-ci fut l'occasion, une fois de plus. d'un duel entre Bugatti et Delage, la Sunbeam de Seegrave ayant dû s'arrêter au bout de quelques tours.

Poursuivant sa râfle impressionnante de tous les grands trophées européens, Bugatti. triomphe encore, Delage parvenant juste à intercaler une de ses voitures à la troisième place, entre les quatre véhicules de son rival.

Grand succès, comme d'ordinaire, pour les amortisseurs Hartford et les roues à bloquage Rudge-Whitworth, qui équipaient la Bugatti victorieuse.

Voici le classement officiel de l'épreuve i. Costantini (Bugatti, pneus Michelin, amorrisseurs Hartford, roues à Hoquage RudgeWhitworth), 5 h 35*47" (moyenne 123 ki). 777) 2. Goux (Bugatti). 5 h. 52'l5"; 3. Wagner (Delage), 5 h. 56'57": 4. Minoia (Bugatti). 5 h. ~ô'so"; 5. Ferry (Bugatti), 6 h. 3'32". arrêté au 33'tour.

La France se qûaMïe pour la finale delaCoupeDavis

La France a, en tennis, définitivement éliminé l'Angleterre, à Cabourg. Samedi, le match simple Çochet-Cregory fut émouvant au possible,

~;·nuy:i·tl n~ ")Atf,;7C~i

juridique <: o~ccMc CM coK~a~c aM~ ~OK~MMtfTM~ ».

On aurait pu croire, dès lors, les Parquets très sufiisamment armés. La jurisprudence de la Cour de cassation ne l'a pourtant pas permis. Considérant que le droit pénal est un droit étroit, dont les textes doivent s'intepréter restrictivement, la Cour suprême a refusé d'étendre.l'expression -x contraire aux bonnes mœurs x< à autre chose que l'obscénité.

La modification de 1898, maintenue lors de la dernière révision de la loi en 1008, paraissait pourtant indiquer la volonté législative de donner aux magistrats un large pouvoir d'appréciation.

La Cour de cassation, par un arrêt du 25 mars 1911, a posé une doctrine qui, si elle est juridique, désarme assurément la répression.

I! s'agissait de juger un Individu qui avait publié des ouvrages de propagande anticonceptionn'elle, annonçant et conseillant des médicaments abortifs. Les écrits ne contenaient aucun terme obscène, mais de pareilles publications étaient, au plus haut point, contraires aux bonnes mœurs. La Cour d'appel de Paris avait condamné à trois mois d'emprisonnement et 2.000 fr. d'amende. La Cour de cassation cassa, considérant que l'obscénité de l'écrit, des dessins ou de l'objet est l'élément essentiel du délit d'outrage aux mœurs, et que l'expression « contraire aux bonnes mœurs n'a pas, au sens de la loi pénale, d'autre signincation.

Devant cette jurisprudence formelle, le législateur fut obligé de voter une loi spéciale le 31 juillet 1920, réprimant la provocation à l'avortement et à la propagande anticonceptionnelle.

Ce texte est excellent; mais il est évident qu'il ne suffit pas. L'habileté de ceux qui cherchent leur succès dans la démoralisation publique est grande. Etre pervers sans être obscène est relativement facile bien mieux, l'auteur sera souvent d'autant plus dangereux qu'il sera moins obscène. Si une initiative parlementaire devait apporter quelaué modi6cation nouvelle à la

~0~

i~H ~t~y~'

comme l'indique le score de y-5, 4-6, 7-9, 7-3, 6-0 en faveur de notre compatriote. Mais, ensuite. Lacoste triompha nettement de Turnha)). et, hier. Borotra-Brugnon écrasèrent Crole-Ress-Kinsley.

Les championnats du monde cyclistes Hier, à Milan, l'Italien Martinelli s'est acquis le titre de champion du monde amateur de vitesse, pendant que le colosse hollandais Moeskops reprenait, chez les professionnnels, le même titre qu'il a détenu déjà quatre fois.

France-Belgique en natation

Pour* la première fois; nous avons 'ttîëî*, 'att

stade nautique des Tourelles, triomphe de nos amis belges. `

De même, ceux-ci gagnèrent-ils l'épreuve de relais (4X200), dans un temps d'ailleurs médiocre, tandis que notre équipe de water polo,.revenue à sa magnifique forme des Jeux olympiques, l'emportait par 4 buts à o.

France-Belgique féminin i'

Nos courageuses sprinters se sont acquis hier, au-stade de la Porte-Dorée, une jolie victoire sur leurs camarades belges, en remportant 9 épreuves sur les 10 qui figuraient au programme de leur rencontre athlétique.

M!)e Gagneux battit le record du monde des 80 mètres, détenu par une autre Française, Mlle Radidem. Notre équipe de rclai (Cagneux. Laudri, Chapoteau, Lalov) mit également à inal le record mondial des 4X2.~0.

Il y avait malheureusement du vent.

C'est bien simple Pas une des voitures victorieuses dans ]es trois grandes épreuves disputées, la semaine passée, à Saint-Sébastien, n'était équipée avec des autres amortisseurs que les ~MOr/t.Mefi~ /on/.

GRAND PRIX DE TOURISME

C7<M'~)M)t< <yAtc<'o/ i"' Léonard-Manso (Chenard-et-Wa)cker), à t03 kil. 780 de moyenne. Record du tour: à 118 kil. 280 de moyenne et les 12 autres classés, dont 0. M. (i" des n litres), Peugeot (i" des 3 à litres), Mercedes. (l" des .plus de 5 litres), soit 100 des classés avec AMORTISSEURS

HARTFORD

type 500 (avec SILENTBLOC)

Peugeot (i" et 2' des 3 à 5 litres), G. Irat (2*' et g* des 2 litres) étaient équipés avec le SERVO-FREIN

DEH~E REPUSSEAU

GRAND PRIX D'ESPAGNE

i' Costantini (Bugatti), à 123 kil. de moyenne. Record du tour a 135 kil. 214 de moyenne. 2" Goux (Bugatti). 3' Wagner-Benoist (Delage) 4' Minola (Bugatti) avec AMORTISSEURS HARTFORD

type 500 (avec SILENTBLOC) Etablissements REPUSSEAU,

75, rue Danton, 75, LEVALLOIS (Seine)

Nous rappelons à nos abonnés que les demandes de changement d'adresse doivent être accompagnées de la dernière bande et de la somme de UN FRANC. BÉN ÉDtCT tN E FACfL/rB LA mOBSTJO~

;lia 97I~2a: ·:

ici de 1882, ce serait, semble-t-il, pour interpréter seulement la formule <: coK~a~~ oM.v &OKKM MŒM~~ et expliquer aux magistrats, par un texte plus net, qu'ils ne sont pas désarmés et qu'en dehors de l'obscénité, d'autres éléments, et souvent plus graves, peuvent troubler la moralité publique..

Il ne semble pas qu'il faille aller plus loin. Il faut toujours prendre garde à l'emploi qui est fait de textes lorsqu'il s'agit de la presse et de ses libertés chèrement acquises et toujours disputées. Sans doute, doit-on se montrer impitoyable envers ceux, trop nombreux, qui outragent les mœurs. Chacun applaudira. I! ne faudrait pas que la trop grande extension d'un texte puisse permettre à un tribunal de juger un jour que telle ou telle opinion politique est un outrage pour la moralité publique.

Si une modification, surtout interprétative, était apportée, son application n'en devra pas moins être prudente.

Qu'on prenne garde, dans ces sortes d'affaires, aux initiatives individuelles, souvent confessionnelles, parfois excessives et, en tout cas, promptes à s'exalter. Les Parquets auront, en outre, à se rappeler qu'il est de véritables crimes.contre les mœurs, sévèrement atteints par certaines législations étrangères, et que la loi française ne punit pas, parce qu'à les frap-. per, on fait plus de bruit qu'il ne faut autour d'eux et, qu'en attirant l'attention du public, on intéresse à ce qui gagne à rester ignoré.

C'est parce que quelques littérateurs ont cru trouver dans certaines inversions une veine littéraire que le sujet a paru devenir à la mode. Il des vices qu'il vaut meiux parfois méconnaître que de leur donner plus d'ampleur par la majesté d'une poursuite judiciaire. C'est à faire de prétendus martyrs qu'on enracine mieux leurs erreurs.

Mais ceci sera l'affaire des Parquets, assurément prudents, bien qu'énergiques. MAURICE GARÇON.


T)AA~ ~B ~O~DJ3 LES COURS

L'anniversaire de la naissance de la reine dès Belles, née le 25 juillet 1876, a été fêté hier, 'dans l'intimité de la famille royale.

LES LETTRES

Le prix quinquennal belge de la critique vient d'être décerné à notre collaborateur et ami M. Fierens-Gevaert, conservateur en chef des musées royaux de Belgique, pour son ouvrage sur J~M ~M riches Heures tht ~MC de \Bc~y. MARIAGE

Le R. P. Barge a béni jeudi., en l'élise SainteJeanne d'Arc, à VersaiIIest le mariage du vicomte de Tocqueville, fils du comte de Tocqueville et de la comtesse, née Puységur, avec Mlle de Gargan, fille de Mme de Mme de Gargan. DEUIL

M. Bernard H&ussoujliee

Nous avons le regret d'apprendre la mort de M. Bernard Haussoullier, membre de l'Institut, officier de la Légion-d'Honneur, décédé à SaintPrix (Seine-et-Oise).

Helléniste éminent, ancien membre de l'Ecole d'Athènes, M. Bernard HanssouIIier appartenait à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. où il avait succédé à Oppert. En 1895, il avait ;pris la direction des fouilles de Didymes, en Asie-mineure. Ses œuvres principales sont une ~tM~c ~M' t'At'~o;~ de Mt7<?t et du Dt~ymeion, Aristote, et le jRccMct/ des «tMW/'h'o'~ ?'!<nW!<7M~~ <7~c~M~ en collaboration avec R. Dareste et Th. Reinach.

M. Haussoullier était directeur d'études à l'Ecole des hautes études (section des sciencef historiques et philologiques).

M. André de Gournay, premier secrétaire d'ambassade honoraire, chevalier de la Légiond'Honneur, est décédé, à l'âge de 70 ans, au château de Gournay (Eure).

Nous apprenons la mort de M. Armand 'Dufour, directeur de l'Ecole supérieure française de Cordoue, chevalier de la Légion-d'Honneur.

Les obsèques de M. Simyan. sénateur de Saône-et-Loire. ancien sous-secrétaire d'Etat des postes et télégraphes, ont eu lieu avant-hier, à Cluny, sa ville natale. Au cimetière, quatre discours ont été prononcés l'un par M. Petitjean, adjoint au maire de Cluny, au nom de la populatron de cette localité; un deuxième par'M. Daclin. au nom des 'amis clunysois de M. Simyan; un troisième par M. Richard, sénateur, président du conseil général, au nom des sénateurs du département; un quatrième par le préfet de Saône-et-Loire, au nom du gouvernement _et de l'administration prëfectora.lë.

DepjacemMts et vit!égMhtfM dcaos AbonMs ~Paris. MM. Léon Beaulieux. Bounn. Daudin, FoHssadier. H~nri Picard. Paul Tan-

nery..

Départements.– Mmes Paul Aynard. a Montbard: Jacques Barrois, à Marquilliës; Victor Béret, à Saint-Lattier; André d'Eichthal, au château de Saint-Thibault; Jacques Eisenmann. à PIestin-les-Greves: Ferrët. à Vontenay; 'Gérard-Vernes, à La Baule; L. Gumushguerdan, à Biarritz; .KugelmannBenda..a Abbeville: là baronne du Laurens d'OIsclay, au château d'Oiselay; Henri Mul!e", a Cayeux-sur-Mer; de Saint-Chéron. à Champigny; la comtesse de la Villestreux. à Cauterets.

Mlles Eugénie Bauer. à Mulohuse; Bordes, u Kérustum; A. Dyckhoff, à Bar-le-Duc; Pontet à Saint-Egrève.. MM. A. Albert-Petit, à Heudreville: Louis Arnaud, au Bourg-d'Oisans; Edmond Bapst, au château de Reichenberg: Fernand Benoit.

D ERNIËRE HEU RE

La c/se financière /o/?ca/se

we de TeAecos/o~dyu/ë

Prague, le 24 juillet. Commentant la situation financière en France, l'organe national démocrate ~Vo~o~Kt I.M~ émet l'opinion que le problème a des dessous de politique extérieure

On voit, dit-il, se manifester une tendance a affaiblir, par le moyen d'une catastrophe économique, la victoire militaire française. Les dettes internationales sont un moyen dont on se sert pour atteindre ce but. La France victorieuse a éprouvé une double déception. Elle n'a pas reçu les réparations qu'elle était en droit d'attendre de l'Allemagne, bien qu'elle ait consacré des milliards à la restauration des régions dévastées d autre part, l'Amérique, loin d'accorder des remises, a pris soin de faire figurer sur son compte les moindres bagatelles.

Les A~o<~K LM<y s'attachent à réfuter _les calomnies répandues contre la France dans certains journaux étrangers

Il est faux, dit ce journal, que la richesse de la France ne sott pas diminuée alors que ce pays a perdu 20 milliards de créances en Russie, sans parler des autres pertes subies en Turquie, dans les Balkans et en Autriche. Durant la guerre, la décision était entre les mains de Foch, de Joffre, de Fershmg et de French. Elle est A 1 heure actuelle aux mains des banquiers internationaux. Malheur à l'Etat qui a besoin de leurs capitaux. Tel est le point de vue d'où il faut examiner la situation financière de"4a. France. Seule l'union de tous les partis permettra d'éviter la débâcle menaçante.

.ubU! Ej. t..

Le mélange c~ co~o~

Le Caire, le 26 juillet–-Le Conseil des ministres approuvé un projet de loi qui sera probablement déposé au cours de la session actuelle du Parlement et interdisant le mélange du coton. (Havas.)

Coo/e/'Mce /!o/7as/a~M

Londres, le 26 -juillet. –D'après le Do!~ .?fKM, des arrangements seraient .pris pour tenir une conférence panasiatique le mois prochain à Nagasaki (Japon). Les détails manquent, mais l'un des objets de la conférence serait de créer une alliance panasiatique. Le Japon, la Chine, les Indes, le Siam et la Perse seraient représentés par des délégués. On annonce également que les îles Philippines et la Turquie enverraient des représentants. (Ha~<M.)

La coopération intellectuelle

Genève, le 26 juillet. Le sous-comité des relations universitaires de la commission internationale de coopération intellectuelle s'est accupé d'un projet de création d'une école internationale de hautes études politiques (pour la formation d'hommes d'Etat, de diplomates, d'hommes politiques,'de rédacteurs politiques, de professeurs dans les écoles supérieures de sciences politiques, projet présenté par M. Barany, directeur de !a clinique d'oto-laryngologie d'Upsal (Suède).

Cette question, qui été abordée déjà l'an dernier, a donné lieu cette année à une discussion très intéressante, après laquelle le comité a pris une résolution disant qu'il estime extrêmement souhaitable la création d'une telle école, et chargeant l'Institut international de coopération intellectuelle à Paris d'examiner 'les possibilités de réalisation de ce projet.

Genève. !e 26 juillet. La commission internationale de coopération intellectuelle s'est réunie ce matin, à Genève, sous la présidence de M. I.orentx (Pays-Bas).

En ouvrant !a session, le président a souligné ~'activité féconde déployée par la commission et les sous-comités depuis la dernière réunion tenue à Genève. Il a rappelé notamment l'inauguration de linstitut international de coopération intellectuelle à Paris, et a fait i'éloge'de' !'an-

SAtMPRË.

à Artes-sur-Rhône: Benoist, à ViHers-sur-) 1 Mer; A. Benoist-Gény. à Raon-sur-PIaine; Jacques Bourcart, à Rabat; Robert Bonzon. à LasaHe; l'abbé Boule, à Y grande: Cara!p, a Mont~ailhard: L. de )a Chanome, à La Bourbouie; Emi!e Charbonnea.ux, à Cauterets Çiavrerep. à Pauittac; le colonel Cochin, à Saint-Symphorien; Co!ens, à Lalouvesc: de Dainville, au château du Puy; L. Dantan. à Gencay; facques De!pech, à La Joux; le docteur A. Descomps. à Carnac-PIa.a;e; le capitaine René Dufrasne. à Arradon; le colonel DuKué MaeCarthy, à Saint-Etienne-de-Vauvray: .ïutien Dupuis, à Ma!aouen: DurandDevillaine, au château de Hompon: Edmond Durnerin, à Marchampt; Dusautoy, <\ Malbuisson Edmond Fabre-Luce, à Trouvittesur-Mer Adrien Fauche, au château de la Bessière; l'abbé Adolphe Gadeau, au Todquet René GaHand, à Saint-MartiaI-de-LandouKe: le docteur I. Gautrelet..à Saint-.ïean-. de-Luz; Raoul Hust'.enin-Crinsoz. à PériKueux; Pierre Lacau, à Samt-Valery-enCaux: Gabriel Lafarie, à Royan; Albert Leenhardt, au Lac; Charles Legras. au châ~teau de la Roche; l'abbé Auguste Léman, a Wattreloo; le docteur Pierre, à Porcieux. A. Louvert. à Luz-Saint-Sauveur: Louis Maillard, à La Bau)e-!es-Pins: Henri Marécha). à Champdôtre; le docteur Etienne May, à Ar~'entieres; Féiix Mercier, à Montauban; le docteur G. Miche!, à t'Hermitase: Eugène Mjtr, à Marly-Ie-Roi; le docteur MIraDié. à Noirmoutier; Louis Morterv. à Roanne; Olivo, à La Buzardière-en-Crédin: Antoine Petit, à Saint-Gervais-Ies-Bains: Pigeaud. au B)anc; le sénera! Perreaux. à Propiac-le'Bains Raymond Poultier, à PIerry: l'abbé Gaston Rabaud, à Buzancais: le colonel Rayer, à Senones: Al'fred RebeHiau. à Vertou Richard, à Ymeray; Georges Rouleau, à Gaudotiyi!!e: Sancier, à Saint-Cast: Stropeno, a EcuUy; Just Sutter, à Auzon: André Vatin-Pérignon. à Lési~ny; le comte de Vauréal, à Vichy; Vianeton, à La Bastide-SaintLaurent-Ies-Bains: Toseph Vianey. à Aubenas H.-K. Westendorp. à TaHoires. Etranger.– Mme !a comtesse Le Marois. au château de Cpppet: Jacques Veiten. à Morc'ins.. <" MM. Henri Bordeaux, à JSauversteK,: Edouard Geor~, à Zunch: ràttbé Goùrdët. a PortsIade-Sussex; D. Richard Liska. consu) de la RépubHque'ehécos)ovaque. à Prague.

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PëPA/?7'5 DB /MA~SB~LB

C" DE M&~G~T!8N PAQUET Marse!He-Tangef-Casab!amca

"én'"(ïtMMS'd'e tro?s".)oars.

Reprise du ser~cehehdtMma~aim' (tous les samedis, à 11 heures du matin), .du Mô)ë A. Hangar f.

Prochains départs s/s .4/t/a, 31 jui!)et; s/s .AMd, 7 août: s/s Afar~Kd-a~< 11 août; s/s A6t!a, 2t août: s/s ;~<M/fa;-Z.au/f! 28 août..

N~Fscme-yire&-C9tstan'ttmapte~ en motns de .5 jours, les ports suddèia Mer Notre. tMebeti, Si~rnsonn, Kertssnnde, Trébizende, Batoum et Xo~'«rossish. Départs totiates )~ et 30 de chaque mois. du ~uai des Anglais

(tl heures~

Prochains départs s/s 7'ad/< 30 .juiUet; s/s P/e, 15 iioùt; s/s /on;e, 30 août.

MarscUte, Tanger, Casab~nca., Daltar et Rutisqnc, en moins de dix jours. Reprise du service tous les 20 jours du quai des

Anglais.

Prochains départs s/s .So.wa/i, 30 juiltet; s/s Ca''nmfM;e, 20 août.

Bii)ets délivrés et places retenues a PAR)S A. ~SZf, 43, Rue <.a~efte ~fM~toe 55-~9). LYON i~S~CE M~R/T/M LrO~/)Mf. f_g.RM ;.e Senfif. MARSEtLLE C"de~ff<).)t)tM /)pM7', 4,Pface~A-C.tmef. R. C. Marseille 19.991.

cien président de la commission, M. Henri Bergson, qui, pour des raisons, de santé, a du donner sa démission de membre de la commission, et a été remplace par M. Painlevé, ancien président du Conseil français.

M. Lorentx a ajoute que l'Institut international de coopération intellectuelle touchera, à l'avenir, non seulement la subvention très élevée du gouvernement français, mais aussi des subsides des gouvernements de Pologne et.de Tchécoslovaquie. Il a exprimé l'espoir que d'autres gouvernements encore suivront cet exempte. On compte que la session de la commission durera une semaine environ. (Hat/c~

A /vo/)os d'un //?c/</e~ en /?ot//Ma/?/e Bucarest, le 26 juillet.– L'agence Rador déclare que la nouvelle publiée par les journaux ~M/'fa et Po~tAo, concernant un incident dont aurait été l'objet M. Culbertson,-ministre des Etats-Unis, est complètement dénuée de fondement.. En réalité, I) s'agit d'une altercation sans importance et sans suite survenue, au cours d'un voyage, à la station Besarabeasca, entre un ami qui accompagnait le mfnistre, et un officier. Le ministre, qui se rendait en Bessarabie, a continué son voyage. (Afo~a~.);

~e co~yes de droit pénal

Bruxelles, le 26 juillet. Le premier congres international de droit pénal s'est ouvert ce matin, au Palais de justice de Bruxelles, en présence de plusieurs ministres belges, de membres du corps diplomatique et de"pîus de 200 congressistes, parmi lesquels se trouvent les criminaHstes.Ies plus éminents du monde entier.. Le président, M. Carton de Wiart, a fait l'éloge.de l'action des réformateurs de la criminologie puis M. Humàns, au nom du gouvernement, a souhaité la bienvenue aux nob!es et glorieux ouvriers du droit, sur le sol de'la libre Belgique. (~<!MM.)'

~'a/M/~e/'sa/e de la /'e//?e </es Belges Bruxelles, le 26 juillet. Hier, S. M. la reine Elisabeth a accompli sa cinquantième année, étant née à Possenhofen, le 25 juillet tS~ô, Fêtée en famille au château royal de Laeken, la gracieuse souveraine a reçu de nombreux télégrammes et des fleurs en abondance.

–<

~es /n~q/~s </& /a ~'o~/6/M

Une charmante Américaine, priée d'être marraine d'un yacht, a trouvé le moyen de mettre d'accord les rites traditionnels du baptême avec s~ conscience et les lois de son pays. Le jour de la cérémonie, on la vit s'approcher du bateau et recevoir des mains d'une soubrette au lieu de la classique bouteille de champagne une énorme houppe à poudrer. Solennellement, elle éleva houppe au-dessus de la proue du navire et répandit sur l'étrave un odorant nuage. Qui sait combien de bouteilles prohibées' le yacht si correctement baptisé recèle aujourd'hui dans ses nancs ?

~OC.CC~ o<~o/Ho&/7es </ë~t/es /~o/' <M New-York, le 26 juillet. Une compagnie d'assurances de New-York vient de dresser une statistique des automobiles détruites au cours de l'année écoulée. Et cette statistique montre que 500.000 voitures ont été détruites o'u endommagées par suite <s d'accidents de route Ces accidents représentent une somme de 218 millions de dollars. (RiK~'o.)

~CCO/*</ /'</SSO-0/?0/M/S

Tokio, le 24 juillet. Suivant une source autorisée, l'accord russo-japonais serait conclu, au sujet des chemins de fer de-Mongolie et de

!Ma«dchourie.'

TA~res

–CE SOIR

A t'Opéra, à 8 heures, ~o~Uo (Mme Monsy M. Duclos; Mmes Conrso, Dubois-Lauset, Lalande, LIobères; MM. Eric, Audouin, Narcon, Peyre, Ernst, Guyard). ~MM~H (Mlle Bos; MM. RIcaux, Raymond). Chef d'orchestre M. Greviez.

A !a Comédie-FranQaise, à 8 h. 30, 1,wo!~ !/f~/f (MM. Siblot, André'Brunot,' Paul Numa, Jacques Guilhène. Rognoni, Fal-; connier; Mmes Marie Leconte, Suzanne De-; voyod, Jane Faber, Jeanne Even, Jeanne Rémy, Madeleine Barjac, Madeleine Renaud, Jeanne Sully).

A l'Opéra-Comique, ( 8 heures, PatMfMM (Mlle Stach MM. Razavet, André Allard, d'Arjac, Rousseau). La P'M J~ ~o/t~MC (Mmes Hally Stilles, Corney; M:M. Vi))abe)Ia, Georges VilJier, Rousseau,-Tubiana, Guénot, Mesmaecker). Chef d'orchestre M. Cloez.

INFORMATIONS

A la Comédie-Française

Grâce aux progrès de la machinerie de thë~tM, qui ont permis de rétablir des tableaux dans les comédie-proverbes d'Alfred de Musset. ne~<tM~ /«fef de WfM bénéficiera, à partir de vendredi, de cette nouvelle formule, et, au lieu de trois actes, cette comédie sera iouM avec les sept tableaux primitifs, mis en scène par M. Fresnay.

M. Edmond Sée lira prochainement, an comité de lecture, un acte dont il est l'auteur, et qui a pour titre Le M<?h'~f ~OMaK~. -T- A rOpéra-Comioue

Mercredi soir, Le To-ft'a sera chantée par Mlle Marguerite Soyer et par le ténor di Maze~. I<e rôle du baron Scarpia sera chanté par M. GeorKes VHIier. On commencera par C'aMtMfft's HM~cf!Ma, interprétée par Mlle Madeleine Mathieu, MM. Micheletti et Beckmans. L'orchestre sera din.s;é par M. Cloëz.

Théâtre antique d'Orange La dernière soirée du cycle d'Orange, en 1926, soit.Ie lundi 2 août, sera consacrée à Gluck, avec Or~cf, aui sera Interprète par Mmes Alice Ravcau. Guila et Valentine Rauly, avec le concours de l'orchestre Colonne et de la Société de musique ~ymphonique de Genève..

Les Concerts par T. S. P. ~~Om/EUMD'<MH?ESOM':

7<!Uf& ~.600m.M<t, <.7&O~T-P.7'.7., 450m. DemaIn.Ma~t

ECOLE SUPERIEURE DES P. T. T. A 21 heures: Ouverture de la Caravane du 'Caire (Grétry) Cho.ral et FHRhetta (Bach). paj l'orchestre symphonique; Audition des prinçt.paux fraKments de l'Avare, 'pièce en cinq actes de Molière,-par Ja compagnie, dramatique Marcel-Roma La. Farandole (Th. Dubois) Harmonie du Soir (Lazzari), .par l'orchestre symphonique.

RADIO-PAHIS

ÀI2 h. 30, radio-concert LuGicn-Paris.' A 16 h. 4!; DaMe Slave, trio ~Dvorak-Mouton) Sonate (Schumann); Suzanne Jacquemart Monologue dit par Radiolo; Sonate (Mozart). Maurice Camot; Allegro de la Sonate (Cries); Petite Suite, trio (H. Busser). A 20 .h. 30: Aubade (L. Vuillemin), orchestre: Airs de trompes de chasse, M. Lenoir et le Septuor du <: Bien Aller Festival Marocain a) les Marocains à l'honneur (M. Jean Fannius); b) Chansons Arabes et Andalou~es (Mme Cécile Raynaud) e) Le célèbre Quintette arabe de Cheik Larbi J'te veux (Y vain). Opé-

T~o/~e e/e la ~o/?~o//e

e~ /es ~sses 6/ancs

Tokio, le 24 juillet. On annonce ici qu'un traite serait signé entre la Mongolie et tes Russes blancs. CMaiffc so/</a!fs ~<°s /!a/' <?e e~/os/o~ Turin, le 26 juillet. Au cours d'exercices de tir d'artillerie, près de Cuneo, un obus, manipulé imprudemment par un soldat, a fait explosion.

Quatre soldats ont été tués; cinq autres ont été blessés, dont deux grièvement. (Havas.)

A la présidence du Conseil

Le président du Conseil a reçu ce matin M. Raoul Péret, qui est venu lui rendre la visite qu'il -lui avait faite samedi.

M. Raymond Pomcaré 'a également reçu les membres du bureau de la Chambre des députés.

A propos de la baisse de la livre L'agence Fournier écrit: Nous sommes autorisés démentir les.bruit.s d'une Intervention de la Banque de France. sur le marché des changes. L'amélioration de ces. jours derniers est due uniquement à l'améliora-. tion de la situation politique.

Les pro jets iinanoiers

~du gouvernement

,)~ x).~

D'après les renseignements que nous avons recueillis, ce matin, au ministère des Ënances, sur lea'projëts nhànciers qui ser&nt'-déposés demaln.ll résulte que le gouvernement, qui n'a pas encore a.r~té le texte des projets, s'est arrête cependant aux grandes lignes suivantes Le projet Comprendra dix articles environ. En ce qui concerne tout spécialement les impôts directs, le gouvernement a fait siennes les suggestions des experts.-

Les impôts indirects, dont on attend un rendement de 2 milliards pour le deuxième semestre de 1926, comprennent un. réajustement des droits spécifiques intéressant l'importation des denrées coloniales, café, vanille, riz, thé, etc. (i milliard 1/2 pour les six

mois). `

Unification à 2 du chiffre d'aSaires, soit un rendement supérieur de 660 millions par an.

Relèvement des coefficients des droits de douane (400 millions pour les six mois). A ces impôts, dont le rendement total est évalué à 2 milliards 1/2, demandés par le Comité des experts, sera également joint un relèvement de tarifs de transport dont le pourcentage n'est 'pas encore déterminé. Plus spécialement, en ce qui concerne les économies, le gouvernement demandera l'autorisation de les réaliser par'décrets. L'aménagement des impôts directs est confié à M. Bokanowski; les plus-values qui en sont'attendues pour l'année prochaine seule-' ment seront aSectées à l'amortissement. (Fournicr.)

M. Carlos Branco, ministre'des affaires étrangères de l'Uruguay, est arrivé à Paris.

La Chambre de commerce de Bordeaux a adressé le télégramme suivant à M. Bokanowski, ministre du commerce

La Chambre de commerce de Bordeaux vous adresse ses respectueuses félicitations. Très préoccupée par les troubles graves, qu'ont provoqué dans les transactions commerciales les crises de ces derniers jours, elle est confiante que le gouvernement, dont vous faites partie, uni dans une seule pensée et une ferme volonté de redresser la situation au prix de sacrifices demander à tous les Français, donnera au commerce et à l'industrie la sécurité et la paix qu'il est urgent de-leur restituef dans l'intérêt générai dupays. Si.çné Barres, président.

rette Sélection; Tapin (M. Chopitel); VIgnac (M. Foissy); Madeleine (Mlle Cernay); ZouMu (M!)e Veriane); Virginie '(Mlle Spera). TOUR EIFFEL

De 21 h, 10 à 23 heures V Symphonie (Beethoven), par l'orchestre; Le Songe d'Iphigénie (Gluck), par Mlle Bunlet; Six Valses (Beethoven). par MUe Solange Quérisset: La Vie de bohème (Puccini), par l'orchestre Fragments chantes par Mme Gellair et M. Delancay; 3" Nocturne (Faure). par Mlle Quérisset; Finale d'Armide, par Mlle Bunlet; Noces de Figaro (Mozart), par i'orcJiestre; Fragments de Manon (Massenet). par Mme Gellair et M. Delan<:ay Parade Galante (L. Ganne). par l'orchestre.

1~

~V:S~!NA~CtEM MMPa8N!E~LECTR!CMdeVARS8WE Société Anonyme <m CapKa) <ie 50 MiUions de Francs S;'ëy<° soct'o/ a .Parts, yMe Caumor~y:, 60 Registre du Comrnerce: Seine n" 52.838 AVIS AUX ACTIONNAIRES

Amortissement de 16.038 actions anciennes de priorité et échange contre des actions de jouissance.

Par application de l'article 44 des statuts, l'assemblée générale otdinaire. des actionnaires, réunie le 29 juin~i026, a décidé de rembourser au pair de 500 francs, sous déduction des prélèvements édictés par les lois fiscales, et de remplacer par des actions de jouissance les 16.038 actions de priorité restant à amortir sur les 17.000 actions anciennes de cette catégorie (n°' 1 à 10.000 et 15.001 à sz.boo). Le remboursement de ces 16.038 actions de priorité sera effectué, à raison de 440 francs par action, à partir du i* août prochain, contre-remise des titres amortis, aux guichets de la Société, générale de crédit industrie! et cpmmenrcial, 66, rue de la Victoire, à Paris. a) En ce qui concerne les actions de priorité nominatives, les titulaires des certificats devront déposer avec leurs titres, une demande de remboursement munie de leur signature dûment.: ce-rtifiee par- un agent de change ou un notaire.. Les nouveaux certificats nominatifs d'ac,ttons.de_. ~qui§s.ance. ser.ont.déUvres. aux ayants-droit dans un délai aussi court que

~ssible. j

b) En ce qui concerne ies actions au porteu'r, elles seront échangées, titre pour titre, contre des actions de jouissance. Celles-ci ~e.ront numérotées de ,063. a _r7;QOo, .sans qu'il existe aucune correspondance; entre. :)eur numérotage et celui des actions dtr capital qu'elles remplacent. 'Les propriétaires des'actions de priorité amorties'au i"' août t'926 conservent~ leur droit aux sommes a revenir à <:es actions à titre de premier dividende statutaire pour la période i" janvier-31 juillet 1926 antérieure à leur amortissement..

A~OM.! ~-a~OM.y a nos ~C~M~ ~HC ~0?~ établissons, ~~K~<!M~ /0 ~aMOK ~C!'C, des O~OMM~~tOt~ aM KMM~yo/ a ?'OMOM de 25 C~MKM ~a~ numéro ~'OM~' la f?'<!M<"<' et les Co/OM!~ C~ ';0 CCM~MtM ~OM~ ~~aM~

Les salaires du personnel municipal Les commissions mixtes du personnel du Métropolitain et de la S.T.C.R.P. se sont réunis, ce matin. Après déilbération, elles ont approuve l'avance de 400 francs votée par le Conseil municipal mercredi dernier et' qui sera paye.e au personne) .de ces deux services publics.les i .g août et i"' novembre prochains. Election au conseil d'ac-roTidissement pour le canton de Collonges (Ain) M. Lucien Michaux, maire de CoHonges, radical, a été élu sans- concurrent par 8go voix sur 2,250 inscrits.

Arrestation

de quatre redoutables malfaiteurs Oh se rappelle que samedi dernier les inspecteurs de la police judiciaire parvenaient à arrêter une bande de quatre individus soupçonnés de nombreux méfaits. Apres une enquête rapide, la police judiciaire est parvenue a établir que ces individus s'étaient livrés; à main armée, à de nombreux vols de coffresforts, qu'ils étaient les agresseurs d'un ins~peeteur de la Seine ~dont la sacoche à été votée dans la banlieue, que c'étaient eux qui avaient attaqué le directeur des eaux à Choisy et lui avaient dérobé 80.000 francs, qu'ils .éta.ier~également les assassins de l'encaisseur Janot, tué ~.coups de revolver et dont la sacoche, contenant .une 'centaine de mille francs~ avait été dérobée.'Ces quatre individus se nomment Faîtières, Schlick, Cartaiilet et Thilia.

La police judiciaire a pu également savoir que cette bande se disposait à attaquer un bijoutier qui 'd'habitude transporte te soif des diamants dans des coH'res-forts d'une banque qui est près de son établissement et que, le soir p~ ils devaient l'attaquer, la boîte de ses bijoux contenait pour plus d'un mil-

lion de diamants..

A leur domicile,,ce matin, on a. trouvé de nombreux titres qui viennent d'être frappés d'opposition, ce qui. laisse supposer qu'ils auraient commis un vol assez récent.

Le huitième congrès de la Fédération nationale des anciens élèves des Ecoles supérieures professionnelles aura lieu à Tours du i"' au 4 août. Cette manifestation est placée sous le haut patronage de M. le ministre de l'instruction publique et de M. le directeur de l'enseignement primaire.

<t–

.'T'~ms-Ejisr~.T-rx.

Les espions de Nice

La onzième Chambre a statué aujourd'hui sur les poursuites intentées contre deux habitants de la région de Nice qui auraient fourni a des agents du service des renseignements d'une nation voisine des indications 'sur notre service à l'étranger. Le tribunal condamne, par défaut, Luigi Revél à cinq ans de prison; Charles Latapie à trois ans de pri:son, et André Procopc.a deux ans. Un.com'plice, Louis Montreui), qui réside dans la région parisienne, a été condamné à trois jours de pr'son et 500 francs d'amende.

~t–

Le feu a détruit ce matin, rue des Rosiers, 'une quinzaine de baraques qui servaient de .magasins à des chiffonniers. II n'y a-pas eu !daccidents de personne.

Drame passionnel. M. Jean Boudet. adjoint au maire de Gagnes (Alpes-Maritimes). a été tué par sa femme, la nuit dernière. La jalousie serait le mobile du drame.

Un incendie a détruit !c château de BeauSite, situé à Bourg-sur-Gironde et appartenant à M. Maurice Egal, maire de cette commune. (De notre correspondant.) En se baignant sur la plage de l'Amélie, près de Soulac, M. de Tinguy, habitant Bordeaux, a été frappé d'une congestion et s'est noyé; il était père de sept enfants.

Incendie de forêts. Le poste radiotélégraphique de signalisation d'incendies de forets du pic de Berta'ghc (Bouehes-du-Rhônc) annonce nn sinistre forestier dans la direc- tion detCamp, dans les parages du fort'de) a Pestandon.

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PROGRAMME DES SPECTACLES du 26 juillet 1326

r~E~r~Ry

Opéra (8 h.). Rigoletto. Siang Sin. Opéra-Comique (8 h.). La vie de bohème. –Paillasse.

Comédie-Française (8 h. 30). L'amour veille.

Ambigu (8 h. 30). Mon ccré fait des miracles.

Athénée (9 h.). La folle nuit.

Bouffes-Parisiens (8 h. 30). Trois jeunes filles. nues.

Caumartin (9 h.). Dollars.

Châtelet (8 h. 30). Capoulade de Marseille. Edouard-VII (9 h.). Une petite main qui se place.

Pérnina (oh.), La prisonnière.

Gaîté-Lyrique (8 h. 35). Miss Helyett. Grand-Guignol (8 h. 45'). Le spectre sanglant, etc.

Gymnase (p h.). –La beauté du diable. .Marigny (8 h; 30). Vive la Republique .Niithurins (8 h. 45). –Le mariage de M~ie Beulëmans. Mtchodiëre (8 h. 45),–Passionnément. Mogador (8 h. 15). No, No, Nanette. Palais-Royal (8 h. 45). Au premier de cesmessieurs.

Porte-Sain~.Mat'tMi (8:h. T5). L'Aiglon. Renaissance (8 h. 45)~ Les deux Monsieur de Madame.

Sarah-Bernhardt (.8 h. j.o). Mon curé chez 'les riches. Théâtre de Paris ~o h ).– La garçonne. Théâtre de la Madeleine. Relâche. ~PBCT'~CZ.E~ D/~BM

Casino de Paris {8 h, 15). Paris en Heurs Maurice Chevalier, Dolly Sisters).

Folies-Bergère (8 h. 30). La folie du jour. Olympia (2 h. so et 8 h. 20). Fre'hcl, etc. Marivaux (matinée et soirée).– Détresse, dt. D.W.Grifnth.

RECETTES DU CANAL DE SUEZ Du 25 juillet. 580.000 fr. Le Geraf!/ ViNCENT PIGNOT.

VINCENT PIGNOT. tmprimerie du JoHna) i/es DeMt. t7, Rue des Pretres-Saint-Germain-t'Auxerrots,

Concours pour l'emploi de rédacteur stagiaire au gouvernement général de l'Algérie

Un concours pour huit emp!ois de rédacteur stagiaire au gouvernement généra! de l'Azérie sera ouvert le lundi 25 octobre 1026 à Als:er, Oran, Constantine, Paris, Lyon, MarseiDe, Bordeaux.' Nancy, Rennes. Lille et Tou)ouse. Les candidats pourront se procurer les conditions d'admission et le programme des épreuves au Kouvernement Kcnéral de l'Alsérie (cabmet d.t secrétaire s'énéral).

Les demandes d'admission établies sur papier 'timbré ci: accompagnées des pièces réglementaires devront parvenir au gouvernement Renérat :m p)us tard !c 2;~ septembre 1026.

A L~A B 0 UR SE

La formation du ministère Pomcarê a été sa'!uee aujourd'hui par une nouvelle et importante reaction des changes. La livre sterling a baisse de .08 35 a t88 7p. puis clôture à 190. Le dollar a reculé de ~2 87 à 30 07..

Cette réaction des changes a naturellement ehtrainé .une baisse tort sensible des valeurs Internationales. Mais, en même temps, les valeurs françaises ont été assez 'éprouvées, surtout ceUes 'qui se négocient sur le marché à terme. 'Comme d'habitude, les pertes éprouvées sur un groupe de valeurs provoquèrent des liquidations sur les autres groupes.

Précéd. nernler P eced .era:er Precéd Dernler.

A TERME S, AU COMPTANT OBUGATiONS S' ~f

'Banq.deFrance.13MO 134.i0 gn/0 4925 6225Vi!!eParis1!7130/OM~

~Banq. de France 13850.. ~l 3450.. ~3 0/0 49 25 52 2~ Ville Paris 187130/0 288- 3i4,

). d'Algérie. 9/UO .9~0 30/Oam'ortisMb)'~ 6005 167640/0 33!j.. 3M_

Nat.deCrédit. jt. 75!! 709 31~20/Oamoft S635 1S9820/0 )?5.

at.decréd 100 31/2 0/0 amort. 86'35 35. 20115 1Õ5,

deParis.1S52 !l535 80/01915-1916" 5090 ou 5360 60 191230/0 155. Banq. Union Paris..1340 !l16t 40/0)9)7 4420 4625 191950/0 235.

Comp Algérienne.14M '1450 40/01918" 43/5 44/5 192)63/439.)..

Compt.dEscompte. 1~50 .1150 5 pJ0 i92p'amort.. 63 25 70 50 Fonc 1895 2 80 0/0. 115 223,16

Contpt.d'Escompte.1t50 ,1t50 50/01920amort.. 6325 7060 Fonc. 1695 2 SO 0/0. 215.. 22.JK

Créd.Comm.France 955 '905 30/01920. 60 20 6325 190330/0. 223.. 230.. Crédit Fonctar.1ti]5 16.0 40/01925.. M 975 191331/20/02)0.. 230..

Lyonnais.29;0 MM Ch.deferEtat40/01g7" Comm.1S92260Q/e. 204.. ,'10.

Mob. Franc. B75 j504 n~.t!n;fi-t'o')? 4e!" tt. 190630/0. M2.220 c~~tntA~ofaiia' oa otR r'OÏ!80u/U1H~ot.. 4~9 ~oio'!n/n i~ <

Société ueneraie. Mdo 915 t:n/n~Q')~/l~4nn ~c mt~du/u. lUo.

RenteFonciere.50<0 4675 ·. ~hiMS~n" 4~ 192051/20/0 255.

Suez (Canai Marit.). 17300». Maroc 5 D/0 19i8..1, 275 t922g O~p, 300 322

Suez (Cana)Marit.). 17300 16070 ë~dNat60/01919 37" 3M 1923.60/0. 295.. 300.. ··

PartsFond. 15505 !13575 "'°"'YMi'920 340" 3~ Créd.fono.191751/2 1b5.. 170.. Société CivHe23!if)U 20)00 60/01921~~ 370" 415 <92) 61/2 305.j3(t.. 20 j 00.. S0/01922(1"!475"485 'c~cn~ ?7n ?on E:t. !i75. 6û/01S22(2'!4f)n 4<Q 'Est60/0. 270.. 2!)0..

Lyon. 1200 60/01923(1"< S" -40/0. 230.

Midi. 12M. e~C1923i2' -30/o nouveau. 207.. 216..

Nord t!i95 "arfs-Lyon60/0. 260.

Orléans S.i5 ..1175 .)) Net~de-c6Mq S" 40/0. 2u5.

Metrop.Ut.tn. 760.. 775.. M'75 M.diso/O' 2~"

Métropolitain 760 715 Houil. N.etp-de-C. 6 0/0 310 -3 0/0 fus. 214 220

Métropolitain. 100.. B. de I fndc·Chine.. ~160ü Midi 5 OJO. 220 23J

Ofst.d'E)ect.(Parts.) 133S S'd~P~~ord 4~ -3 0/0 nouveau 207 211

Dist. d'Elect. (Parts.) 1 '98 B. des Pays du Nord 410 "Nord 6'0/0.1215.. 275..

T~c~u~ Nor 410 Nprd fi 0i0. ;:I'

~Thomean-Houstan.. 410 391 StéFin.Franç.etCo1.3400,. 3250.. 4 0`0. 21t

IElect.·Métall, Dives 410 1745 société Marseillaise. 615 510 30JOooov sér.H 225

~~e~ gË~

;Forges Nord et Est 450 432 Nord-Sud 215 .Orléans 60/0. 248.. 263,.

Co& ~i~

I~Courelèras. 990 8 5 Electrioité e ans 1624 2 0/0 1895 2f0 210

Len. MO 530 ~p~~ SOM ~<

~~Botéc. 250. 253.. porC.mot.dnRltOne~ 725, Panama(B,àLots). 135

S Union K~ I

Dabrowa. 503.. <ito..cazdefarf!j.25û. Nord-Espas.30/01" )37!

Dabrowa. 503 4B0 iSara Pag. 3 0/0 t·· 1318

Pétroles Premier.. 418 Aciéries de France 294 9osse30/01'·h. h 2iz5.I

~M~'an-n:: Land=~4'S;;

IEtabIts.Kuhlmama.. 9t5.. 80D.. de eU0.100g" Land-Bank(Ob1.40/01211g.,

Phosp.deGafsa.)260 10SO chantSt-Nazaife 390. Prod.CMtn.d'A!at9..21)iO .19)0 -châtiUon-Comment. 1~00 MAnt'HFFN))ANn[)F 351 E)ectro-CâMe(ord.)5SO. MARCHE EN BAMQUE 1980

Chargeurs Réuni, f qtp 215 Flves·LÜIa: 1320 B~ou (Naphte de ) .~2025 t980

Iransatlautiq. rIJ-)' 212 215 'Actér. cLe la Marine'. 711 caoutchoucs (Stégn.) 884 '51

Voitures à Par's.lty50 it7g Aciér. de la Marine. 2~101 ,·. Caoptchoues(9té8n,) 684 ·· g51 ·.

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~Caoutch. Indoch~ne.~2675 .2625 Métaux. t825 ··' Crowy Mines 3960 62g .·;

ïPathé·Cinéma. 530 ..i 510 Scimetder et C .11250 11200 De Beers, ord 3960 3525

pathé-Cinéma 530 510 Charb. du Toiiki*' D.. li6ooo.. 15350.- préf Il' 2870 ..1

RaffiuerieSa ~( ord.. ) 2ioo .2a5D Charb, du Tpnkin.: i60D0.. t5350.. Rand prét 33i5 2870 ..Î

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Husae.pons, 4 OjO. Mines d'Aniche. 1100 1595 Estreilae 2ti5 253

s:: ;n! E~-S~S~ 330 3U2

3 0!0 1891-94. 14 80 15 20, de Maries 921 Hptchkisa. t110 1080

3 0,10 1896. de Bor ford.). 3400 3320 Huanchaca ZS& 281

~5 5 010 1906. 20 10 2t 10 da Bor !prd,). 340g 8850 Huanchaca ~88 281 ··

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~Serbie 4 OID i895., 127 1't3 2S Lianosoff, 168" 731 ..1

Serbie 4 0/0 1895. 127 ~325 St-Gobajn, Chauny.. 6475 Ma)acca ?68 731 S~Wd/t~ ~PO~ 2~0:: ËB~

Ottoman 5 0/0 1914 77 75I 71 Port de Rpsario 254D0.. Mexico el Oro. 2E~ ·· 25g

I Messag. Marit. (ord.) 155 · Montecatini 946 316 60

B. Londres Mexico · 470 ..1 440 gpn Marché 1494 1295 Mpunt Elliott 83 50 81 50,

~M~: 1~ 1~ S~

B. Nation. Mexique. 1576 1419 6 Padang.~ 2270 21 00~ "1

B.tmpér. Ottomane. 2040 mo Ar9ent)Be40/01M6 590.nMShTunfsient" 4SO

Crédti Fonc.Egypt.67 5 5,75 Ejjypte (Dette unif.) "5.h" 630.. 5n "i

Crédit Fonc. Egypt. -~7 5 5,75 Egypte (Dette unif.) 725 Rand Mines 630 571

NttrateRaiiw.~rd.)l920 17~5 Espagne 4 0/0 ext. 460.so~deTu~ze" *65..4M

Wa9ons-Uts(ord.)..i,33 157! !taïie3t/20/0. 9490 89..?~°* 5)7. 4:

Wagons-Lits (ord.).. i~33 1578 Ita le 3 1/2 010. 94 90 89 Tanganyika 517 4,8

CentratMtning. 3715 3260 Japon 4 0/0 1905.. 750. Th~s 550.. 5)1~' mo-Ttnto. MSO.. ,410 50?01907.. 744. T~vaai'Land"" 577 532 Azote. 19.0 1735 Phên. Esp.(Umonet) 4200 unton Corporation. 620 5SO Lautaro. S15 750 Land Bank of Egypt.2800 2500 utah Conper. 4700.. Petroftna. 140..13.7.. Sosnowice.h4SO. RovatDutch. 6SOO.. 59500..

Sucrer. d'Egypte. :oi3.. 350.. EstAsiatique(Danois)noo0..9SOO.. shet) 904.. 815.

Tabacs ottomans 855 18D ·· (Tabaçs Philipplnes. ~g~p0 ~eaaa Romaas 575 Ut

Tabacs Ottomans ~55 733 Tabacs PhMppjnes. jS900 SteaM'RomaM. <75 .<

BULLETIN COMMERCIAL

Marché du HAVRE du 26 juMIet (Cour~ d'ouv.) EPOQUES COTONS CAFES EPOaCBS COTOSSCiFM envier.. 9H.. 967..}t!!]!€t. 976.. 979:!5 'Février.. 9S6.. 96650 Août. 9M.. 96225 Mars. 991.. &59.Septemb. 972.. 764~ Avril. ''96.. 9M..tOctobre. 959.. ??5 Mai. 997.. 94950.Nr,vemb. 96~95m ïuin.M02.tDëcemb. 9~ 9~ Tendances faciïe sur tes cotons, faible

w. 1. _~rt_ t1__a__ rnn L..In.1.. n..t.

oui teacmes. vmm;a uu!j Uttu~a uc ~v~~ua, 6000 sacs decafes.'

BOURSE DE COMMERCE

BLES. Tendance faible. Base de )iquîdation 228; cour. 22.5 50, 22: 224 P: proeh. 219; 218 50 P; septembre-octobre 212, 211 P, 4 derniers 2JO P. FARINES. Sans affaires. Base de liquidation 297; cour. 297 N; proeh. 297 N; septembre-octobre 288 N; 4 derniers 288 N. AVOINES. Noires: Tendance faible, Base de liquidation 135: cour. 127 P; pre'cK. .124 P; septembre-octobre 122 V: 4 derniers 121, 120 50. 122 P.

Avoines diverses Tendance faible. Base de liquidation 133; cour. 127 N; proeh. I22N; septembre-octobre 120 N; 4 derniers 120 N. SEIGLES. Sans affaires. Base de liquidation 145; cour. 145 N; proeh. 132 N; septembre-octobre 132. N: 4 derniers 135 N. HUILES. Lin Sans affaires. Tous incotcs.

Co)za: Sans affaires. Tous. incotes. SUCRES. Tendance très faible. Cour. 345, 343. 341, 340, 339 N; proeh. 330. 331. 332 P; septembre 325. 326, 327 P: 3 d'octobre 305, 300 P; 3 de novembre ~oo, 299. 29? P.

ALCOOLS (libres).–Sans affaires. Tous incotes..

COTONS. Liverpool. le 26 juinet. Janvier 9.19; mars 9.25: mai incoté: ]ui!!ét 9.65: octobre 9.32.

POIVRES. Le Havre. le 26. iuiHet. Sa??on juiHet 1.355: août i.36[); septembre 1.365; octobre 1.365: novembre 1.365: décembre 1,365; janvier 1.375; févr.ier i:,375: mar~ 1.375; avril 1.375; mai 1.375: )uin incoté..

COURS DES CHANGES À PARIS

t~<- Cours

DEVISES hoM Boarse ,Com.s cot~ cIM~ ;9h.âl2h.). e!).Pp!lHe. :1 2M25[.Ot)'!)-e'8.l96..1SS75,19025,190. 42 87 New-Yorh. 3S 67, 40 30 39 83, 39 <2,39 076, 1Û16.. A)!emagne. ~5 ..lOOreisttsjnr!:). 101 76 Be)a)que. H)< 103 101 75, 101 35, 665 ..Espagne. 604.631 50 606.603. <722..Honande.. 1554.1624.. 155950, 14195)ta;ie.130.132..130.12!M,

1175.. Dahemarh. 1M6.1071 1034 1029

1005..Norvège. M9.,S)!7.. S55 1260.. Suède.1M6.tOM.. 1050. 1965 Roumanie. 1710,1750,1720,

S43 .Suisse. 750 .7S2,. 755. 75250,

129 25~Prague. 114 50, 119 50 115

319.Pologne.10]!Htf:

675 Vienne. 549 ..t<OOsc)uUin:s)

Rio-de-Janeiro,)e24]ai!lett

Change sur Londres: 7 =;/8 contre 7 IQ/32. PUBLICATIONS RECENTES Ls P)'cm:~c BM~Mf~ cordiale, par Raymond Guyot.Rieder. .s5~rjLo ToM~'w~H~, par Hugues Lapaire. Figuière. 9~r.50

Aftc/tf~ Po~o/o</Mf, ?-M<OMra~M~ de MMt/c &3'~aM<t'M, pa~ Conrad Chapman. Figuiere. 25 fr.

Une exposition internationale à Montpelliel

Une exposition internationale aura Heu à MontpetUer, en mai-juin 1027, sous la présidence de M. Billod, maire de la ville. Elle occupera 'Ja vaste promenade de J'EspIanade et les jardin$ du Champ de Mars. IndustrieUe, coloniale ëk surtout agricole (l'Herauit produit plus du quart du *vin français), elle coïncidera avec un concours international de musique, pour lequel est édifié un kiosque-théâtre splendide, et, pendant sa durée, auront lieu de nombreux congrès scientinques, économiques et viticoles.

Le <( JOURNAL DES DEBATS est vendu vingt-cinq centimes dans toute la France.

Paris, tesô-jutHet. -y

II faut, cependant, remarquer la reprise des Rentes françaises. Le 3 se relève de 49 25 à 5225,!e6%de6o2oà6325, La Banque de Paris recule de 1.852 à r.ggg, le Crédit'lyonnais de 2.970 à 2.400. L'Union parisienne faiMtt à 1.161, ie Crédit tnobiHer à 504. Le Canat de Suez baisse de 17.300 à 16:070, le Rio Tinto de 8.280 à 7.410. La Raffinerie Say faiblit de'2.'70oà 2.450.

La Roya! Putch recule de. 68.300 a 59.500, la Mexican Eagle de 224 à 210, !a De Beers de .96oà.525.

M~n~~W/01918 !2M" 445 ~2260/0. 300.; 322~

OC.tfnMf~ont~nf~~ en "MjtUtaO/U. ~~U.. ~oj..

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