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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1924-04-13

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 13 avril 1924

Description : 1924/04/13 (Numéro 103).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k490750v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/12/2007

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SOMMAIRE La décision de la Commission des réparations. ̃ Le plébiscite gr«c Auccstb Gauvain. ̃

Un témoignage socialiste sur le socialisme durant la guerre. A. Albebt-Petit. La loi des pensions. Au Jour le Jour. Les amis des chais, André. Mévilj Le rapport des experts. Approbation de la Commission des réparations.

Nouvelle menace de crise ministérielle en Belgique. C. Br.

-̃̃•̃̃ •- •̃̃̃ ̃'̃•̃ a* page ̃•-̃•'

A l'Etranger. s, ̃

En Rhénanie et dans la Ruhr.

*u Parlernënt;– Sénat Les fonctionnaires mobilisés les pensions.

A la Commission extraparlementaire de la marine marchande. Rbné La Brutèrb. Le rendement des impôts.

̃ •' "̃• '• 3* page ̃

L'Œuvre <Jê Maurice Denis. Edouabd Sarradin.

Le concours de îa Paix.

La Chambre qui s'en va. Son œuvre de 1919 à 1924. Emile Giu.es. Causerie médicale. A défaut d'aliment, de l'eau Df Pàci. Fa'rez.

'̃: ;• ̃•̃ :.• 4' WBt "̃̃'̃̃̃ '̃̃ ̃?' '• L'Œuvré du ministère du commerce et de J'induStrié de janvier 1921 à mars 1924. Le gouvernement britarinioue et le tUAflel setis fia Manche. •• '̃'?-̃- ^r-r^t. Lef élections législatives.

Un hommage à W.Ala petite.

,fievue musicale. Adolphb Jouie». .'•̃ .s* Nté'- La Peste écarlate. [4]. jick London

L~ ~ision

de la Commission des réparations ̃ le plÉMeile pe ̃, ^Arétçnnèment presque général la Com̃mission rdp rcparatiohs a pris dès Mer ;une décision au sujet des rapports des experts. Réunie :dans l'aprcs-rnidi avec l'intention de commencer l'examen des rapports; elle a constaté si rapidenjent la; concordance de vues de ses membres! qu'elle a résolu de statuer sur-le-champ. -Tout en réservànt"son approbation défini- tiVe, ellp a déclaré' que lès rapports 'des experts offraient une base pratiqué pour fa solu$ôn rapide d't| pToblème des répa-:r«ttions>, étoile a çouvoquéiles déléguls Allemands | l'hôtel Astoria' jîôur. le jeudi 17. avril' Le gouvernement du "Reich devra donc faite entendre ce jour4à ses représentants ou bien envoyer ùiie ré- ppnse écrite. Cette décision confirme, la bonne impression produite dans le inonde par la. publication des deux rapports. En jeff et ces deux documents sont rédigés de telle manière que la mauvaise foi des dirigeants du Reich éclate à tous les yeux,' etqu'il est inutile de poursuivre les travaux avant de s'être assuré que le gouvernement allemand accepte- effectivement les propositions ;des experts. ̃D'ailleurs, d'ici le 17 avril, la Commission dés réparations pourra étudier lès.moyens de garantir ef-i ficacemént l'application de ces propositition's. Mais il serait inutile de s'engager dans une, longue discussion de, détailj lau cours de laquelle de multiples combinaisons se feraient sans doute, jour, si l'on n'était pas préalablement; certain de l'acceptation des conclusions des «xp'erts par ^Allemagne. Contrairement, à l'cçinion des journaux nationalistes- ;dfoutre-Rhin, il semble aujourd'hui -quelle Cabinet de (Berlin penche. pour l'acceptation, ^sent qu'il se: trouverait, dans une position -.intenatfle s'il se rebellait contre -les conclusions de deux Comités intéroationiux d'experts. Il est pris à §on propre piège. Il réclamait à cor et à cri une expertise internationale dans la conviction que le gouvernement français la repousserait, fasciné par nos pseudo-traditjopalistes, chàtopions du nationalisme intégral. Fort heureusement M. \Poinçaré s'est rallié à réxpertise. Elle a eu lieu. Elle conclut à la capacité de paiement de l'Allemagne. A-noùs maintenant de tirer; parti de: ces (Conclusions.

;,v; >" «%̃ "̃.

C'est 'demain /dimanche qu'à lieu pléHsçite grec sur la question de régime., tes Hellènes sont appelés à déclarer par oui ou par non s'ils veulent maintenir la République proclamée par l'Assemblée nationale ou revenir au système monarchique\ Les bulletins blancs, portant imprimé le mot oui, .signifieront .l'adhésion à République; les bulletins jaunes, portant le mot nohi marqueront la préférence pour la royauté. Tous les autres bulletins seront nuls. La loyauté du scrutin est assurée par yn ensemble rigoureux de mesures. Malgré quelques coups" désespérés de monarchistes exaltés, le Cabinet Papanastasiou n'apas modifié ses dispositions libérales sur l!exercice des droits électoraux. On peut donc croire que le scrutin sera vraiment sincère. Les chefs des anciens; partis conseillent d'y prendre part. Ce qu'il y a probablement le plus à craindre, ce sont les abstentions, non pas des protestataires, mais des électeurs las des luttes politiques. Si les. abstentions sont nombreuses, il ne faudra donc pas les imputer à l'hostilité contre la République; elles seront seulement le signe d'une apathie causée par. quinze ans. de troubles intérieurs .et de-, guerres extérieures.

C'«st .rtQïijours -uqe chose très gravé pour un peuple de changer de régime; Toutefois, dans les circonstances actuelles,: il semble que la consultation nationale se présente presque avec le maximum de garanties. 4^1.. VenizelOs désirait le maximum. Il s'est affaibli en s'efforçant de le réaliser, et finalement il a mieux aimé quitter le pays que de présider luimême à un plébiscité qu'il approuvait, qu'il encourageait, mais qu'il aurait voulu entourer encore de plus de garanties pour les monarchistes. C'est en effet un des traits de son caractère si remarquable, que de pousser jusqu'à l'extrême limite le fair play envers ses adversaires. Dans la politique intérieure cette extrême limite confine à la duperie.- Quand on trouve en face soi des gens dénués de tout scrupule, il est dangereuxrde ne pas se prémunir contre leurs'audaces ou leurs machinations. En Grèce les constantiniens ont si souvent, abusé des avantages que leur offraient certains événements qu'il était, à craindre qu'ils brusquassent encore' une fois: la situation.. C'est pourquoi, après quelques tergiversations, l'Assemblée nationale et le gouvernement résolurent de proclamer la République «n soumettant à un .plébiscite la ratification de cette -de-'

çïsippy- 'V. ̃>' v "̃. .Q

B'après les renseignements qui nous Viennent de '.Grèce, la République attra une forte majorité. La pression gouvernementale n'aura nul besoin de s'exercer. A la vérité l'enthousiasme pour la République est modéré, sauf dans, les nouvelles provinces, dans l'archipel, dans les milieux intellectuels et daps l'armée. Mais la dynastie déchue est tellement discréditée que le général Métaxàs lui-même, qui fut avec :1e piince Nicolas le mauvais génie de Constantin,- a déclaré que, même dans: le cas ou il y aurait une faible majorité; en faveur de la monarchie, il serait con-Jtraire ;au retour dii; roi Georges. Le sentiment, qui domine est la lassitude. Après tant et. de si tragiques, péripéties, on as-' pire au repos, au travail paisible, et les anciens partis évoluent vers le ralliement au régime qui, suivant le mot attribué ai Thiers, mais dont la paternité remonte au duc Victor, de Broglie, « divise le moins ». Voici comment en 1861, dans ses Vues, sur le gouvernement de la France, l'an- cien ministre de Louis-Philippe formulait spp opinion sur gouvernement qui pour-

rit su.cce.cJer ja §e£pnd ^mjyre

\Ine Répijtiîique qvu touche la, tnoparcliic

.constitutionnelle, une monarchie qui touche à la République et qui n'en diffère que par .la Constitution et la permanence du pouvoir exécutif, c'est la seule alternative qui .reste aux émis de- la liberté. S'il arrive que plusieurs prétendants se rencontrent, plusieurs prétendants inégaux en titres aux. yeux de la raison et de l'histoire, mais égaux, ou à peu près, en chances de succès, îdans ce cas, il sera sage de préférer la République à la guerre civile; ce sera, dans ce cas encore,- le gouvernement qui divise le, moins, et qui permet le mieux à l'esprit public de se former, à l'ascendant légitime de. grandir et de triompher en définiitive. En 1848 Berryer avait déjà, plus formellement encore, adjuré dans les termes suivants les adversaires de la Seconde République .de suivre les .gens de cœur- qui subordonnaient leurs vues particulières à l'intérêt général

Quel que s.oit le parti auquel ils appartiennent, quel que soit le gouvernement qu'ils aient servi ou qu'Usaient regretté, ou qu'ils aient désiré, -oui qu'ils puissent encore désirer .pour la..France, c'çst pour la France qu'ils Veulent ùti gouvernement. Avec le sentiment qui-. domine -dans. -itaus les .coeurs honnêtes, nous ;ne sommes plus qu'un, nous avons un cœur commun, nous sommes tous à la République, nous sommes tous, du même

parti. •̃• ̃ ̃̃ ̃•̃̃

.L'homme 'd'Etat orléaniste et le grand orateur légitimiste témoignaient ainsi de plus de patriotisme et de clairvoyance que nos monarchistes de 1876 qui, dans maints départements, firent, voter leur clientèle pour les candidats de l'extrême gauche, afin de battre ceux des membres conservateurs de l'Assemblée nationale qui avaient voté la ^Consti- tution de 1875, Ces partisans de la politique du pire, dont le « nationalisme intégral » a recueilli l'héritage, sont en grande partie responsables des crises in- térieures qui risquèrent à plusieurs repri- ses de bouleverser notre pays. Nous sou- haitons ardemment qu'ils ne trouvent pas 1 d'imitateurs en Grèce. Les chefs des anciens, partis; feront sagement de suivre les conseils de-Berryer et du duc Victor de Broglte. Le premier objet d'un régime po- litique doit être d'assurer la paix publique. Or, de quelque côté qu'on se tourne, on ne voit actuellement que la République ] Capable de réconcilier entre elles les populations" l'Hellade.

AUGUSTE Gauvain. ]

Le cardinal Dubois au Vatican. Le pape a reçu. hier. Mgr Dubois, cardinarl-archèvêque de Paris.

Les élections danoises. Les élections danoises Ont donné les résultats suivants: le parti de, frauche obtient 45 sièges (perte, 7); jes conservateurs 28 (gain, 1); les socialistes 5 S "(gain, 7); les radicaux 20 (gain. 2); les Allemands 1. Le .parti du coisiig,erce perd 3 sièges. Les élections finlandaises. Les élections finlandaises, dont le résultat est maintenant connu sauf en ce qui concerne la Laponie, ont donné au parti populaire suédois 23 mandats, à la coalition 37, aux progressistes 17, aux agrariens 44. aux socialistes 6q et aux

ommtiçistes 18.

Un témoignage sociaiisie l sur le socialisme durant la guerre.

̃' Pendant la guerre, au -nom -de l'union -sacrée, on a couvert de compliments l'attitude des socialistes. Et, en effet,. au début, cette attitude fut conforme à celle de tous les Français. L'agression allemande était si manifeste, l'adhésion des socialistes allemands aux ambitions et aux mensonges de leur gouvernement impérial était en contradiction si flagrante avec toutes leurs déclarations pacifistes antérieures qu'il était impossible aux plus naïfs ou aux plus germanisants de nos marxistes de ne pas voir la vérité. Du jour où M. Jouhaux eut constaté que le camarade Legien n'était pas disposé à faire quoi que ce fût pour arrêter la course à la guerre du côté allemand (entrevue de Bruxelles du 25 juillet), il fallait bien se rendre à l'évidence. Et le mouvement pour la défense nationale fut unanime dans ces premiers jours héroïques d'août .1914, qui furent, une révélation et un réconfort. ,•

Majs, peuà peu, le vieil homme reparut chez beaucoup de socialistes et de syridi-. calistes. Les ..manifestations .du ^mauvais •esprit de soumission au mot d'ofdfè Verni -d'Allemagne se laissèrent deviner. La cen-' sure empêcha le plus longtemps possible' -3è les* relever et de les combattre, mais elles n'en étaient pas moins visibles et redoutables. On sentait que le parti socialiste était resté un parti, qui affectait de parler et d'agir en son nom propre, comme en vertu d'une sorte de délégation spéciale et surnaturelle; il participait au gouverne,ment en la personne de plusieurs ministres, mais ces ministres étaient considérés beaucoup moins comme des mandataires du pays que comme des représentants de leur groupe, auquel ils devaient rendre compte de leurs_ actes et qui prétendait leur donner des instructions. Tout cela, on ne nous permettait pas de le dire, et nous n'avions 'du reste pas plus le désir de le dire que nous n'avions plaisir à. le constater. Néanmoins, dans nos trois volumes sur La; France et la guerre, écrits au cours même des événements, la trace de ces préoccù- pations est.de bonne heure visible et s'ac-: centiie d'année en année. Il n'était pas besoin d'assister aux conciliabules quoti- diens du groupe parlementaire pour savoir j .] l'esprit qui tendait à 3'. prévaloir. Il «'en est] « P,a3 nipjns pjecieHx d'en être. aujourd'hui! ] informé de première main, avec' précision* et détail, par un témoin autorisé. Ce témoin, c'est M. Hubert Bourgin,. 1 collaborateur intime de M.r Albert ïho-: i mas dès que celui-ci est nommé secrétaire;. d'Etat aux munitions (26 mai 1915). Pour; la première fois, un socialiste entrait au ministère, non à titre personnel et comme! mis en congé par son parti, mais après déli- £ bération et avec' approbation de son; j r groupe. A partir de ce moment, M. Hu- i bert Bourgin prit des notes quotidiennes J sur les événements. Ces notes, il nous en 2 donne aujourd'hui le résumé, sous, un ti- tre qui en indique assez la mélancolique conclusion Le Paru contre la Patrie c (Pion). M. Hubert Bourgin était socialiste r unifié. C'était un normalien, un de ces t socialistes intellectuels qui ont été la pa- i nire du parti, à la suite de Jaurès, norrria- c lien prestigieux entre tous. Leur sincé- s rité> leur désintéressement, leur confiance & dans la vertu derleur doctnnè"|taient sans alliage. Ils croyaient ^servir en même temps leur-pays et l'humanité, il étaient, pour erfipEuhter les termes mêmes de M. Bour^- « girij attachés aux «'ïdées^e justice, d'or-

drej, de progrès morai », dont le socialisme ïe;ur paraissait ~`éiprëssiorl; ils avaient culte de la probité et de là raison », fermement persuadés que le bonheur du monde et la prospérité nationale étaîent

sdlidâîi'ès. ï

II rie fallut pas longtemps à M. Bourgin pour s'apercevoir que cet état d'âme n'était pas le plus répandu dans le parti. Il découvrit bien vite que les préoccupations patriotiques n'étaient pas au premier rang 1 dans les calculs de beaucoup de ses coreligionnaires. Dans les parlotes du bureau de la Chambre où se réunissaient presque, journellement les augures, il discerna vite, des arrière-pensées étranges, une naturelle indifférence à ce qui lui paraissait l'essentiel, une résignation à la défaite dissimulée sous des critiques banales contre l'insuffisance des ministères bourgeois, des intrigues sans grandeur ni générosité à travers lesquelles se jouait la philosophique ironie d'un Sembat, mais qui indignaient l'honnêteté d'un Vaillant ou d'un Guesde. Ce dernier avouait tristement qu'il avait voué sa vie à un parti qui ne le méritait pas. Les notes de M; Bourgin sont à lire. On en a contesté quelques détails; il semble pourtant que leur exactitude et leur bonne foi soient au-dessus du soupçon. Elles apportent une contribution importante à l'histoire intérieure de la- France 'pendant la guerre, qui n'a pas été suffisamment étudiée jusqu'ici et qui mérite de l'êtredavantage, car on y trouve le point de départ et l'explication des difficultés que nous avons rencontrées depuis. M. Bourgin s'arrête au moment où le parti socialiste lâche le masque. Les socialistes rompent ouvertement l'union sacrée sous le ministère Ribof et refusent de participer au ministère Pairilevé du 12 septembre 1919. C'est une coupure dans l'histoire de la guerre. M. Bourgin remarque en ter- mes d'une jusfe sévérité que cette défec- I tion socialiste coïncide avec le triomphe i

du bolchevi.srn.e. <k Deux articles du pro£ramrne;de Lénine et des Soviets .sont. réalisés, pour la Fraace, d'un seul coup l'union sacrée est brisée, et le spcialisme sort; du gouvernement.: Il reste à réaliser le troisième": révolution. Mais, si le Parti socialiste est tombé assez bas pour l'émeute, dont, d'ailleurs, il n'aura pas lraudace, il n'est pas resté assez. fort pour la révolution. Sans lui, malgré lui, ou contre lui, la France sera sauvée. » Nous n'avons vraiment pas dit autre" chose et les élections de 1919,, loin d'être une surprise, ont été l'équitable verdict du pays contre ceux qui ne l'avaient jamais servi du fond du cœur et qui ont fini parle desservir franchement. L'histoire du Parti socialiste est un perpétuel glissement vers les bas-fonds, et pas seulement durant la

guerre.

A. Albert-Petit.

tA- LOI DES PENSIONS Npus nous proposons de faire à nos lecteurs un exposé de la nouvelle loi des pensions, lorsqu'elle aura été promulguée. Il iious partait toutefois intéressant de rappeler, dès aujourd'hui Jes dispositions provisoires a'doptéçs par la Çhtimbre à l'égard des retraites déjà concédées, en-atteHsiant Jeer

re vision.

Aux termes de l'article 92 du projet, les fonctionnaires et employés de l'Etat, les militaires, marins et assimilés, titulaires de pensions de retraite (la loi ne concerne pas les pensions d'invalidité concédées en vertu de la loi du 31 mars 1919), ainsi que leurs ayants cause, obtiendront un relèvement de leurs pensions dans les conditions ci-après la pension principale sera affectée du coefficient suivant

Coefficient 3 jusqu'à 900 fr.

Coefficient 2,5 pour.les pensions comprises entre 901 et 1.500 fr.; Coefficient 2,25 pour les pensions comprises entre 1.501 et 2.500 îr. ;•

Coefficient 2 pour les pensions comprises entre 2.501 et 6.000 fr.

Pour les pensions supérieures à 6.000 fr., la première fraction de 6.000 fr. sera seule affectée du coefficient 2. Quand plusieurs pensions sont fixées sur la même tête, le coefficient est déterminé d'après le total des pensions.

Il ne sera pas tenu compte, dans l'appli- cation de ces coefficients, de l'indemnité temporaire de cherté de vie ni de tous supplé'nïents, majorations ou compléments de pen- ïskm; la pension principale entrera seule en Jig'nc de compte.

'Supposons, par exemple, une pension de 3.238 fr. augmentée "d'une majoration de "I.634 fr. et d'un complément de 376 fr.; son titulaire perçoit actuellement 3.238 + 1.634 r}- 376 = 5.248. fr. par an. Il percevra, d'après Jçsystème exposé, 3.238 X 2 6.476 fr. D'autre part, le chiffre produit par l'application des coefficients ci-dessus sera majoré, le cas échéant, de telle sorte que la. pension soit au moins égale à une pension de la catégorie inférieure, affectée d'un coefficient plus élevé. Ainsi une pension de 1.525 fr. (toujours en principal), qui, d'après le coefficient applicable (2,25), donnerait 3431 fr.25, sera portée à 3.^50, afin d'égaler celle de la catégorie inférieure qui, elle, bénéficie du coefficient 2,5 (1.500 X 2,5 = 3.750 fr.)

Ces dispositions seront applicables dès la prbmulgation de la loi, sous réserve, bien entendu, de leur adoption par le Sénat, et elles resteront provisoirement en vigueur jusqu'à ce'que soit, effectuée la revision des dossiers sur les bases de la nouvelle loi.

Ml JOUR LE JOUlj K Les amis des chats

On sait que M. Cooli4ge, président des Etats-Unis; a eu, ces joiirs-ci, une grosse émotion son chat .«.Tigre » ava^ii disparu. EnMighe Presideni de., la plus.-œodèrne des républiques, il a lancé un radiogramme àftïîônçânf -la dispà-rîtibn- de son aminàl favori et promettant une bonne récompense à celui qui le lui rapporterait. Vingtquatre heures plus tard, « ^igre » avait réîhtégré le bercail présidentiel.

A ce. propos, M. Luis Àraujo Costa rappelle, dans la Epoca, qu'il y a un peu plus de onze ans, le 26 janvier 1913, les Annales publiaient une longue interview d'un académicien français, dans laquelle celui-ci vantait les charmes de son -chat « Gris-Gris », animal intelligent et compagnon aimable. Tout de suite on suppose que cet académicien n'est autre que Pierre Loti, grand ami des chats, sur lesquels il a écrit des pages touchantes. Il n'en Jest rien, car il s'agit de M. Raymond Poincaré; autre ami des chats non moins fervent et sincère que l'auteur de Pêcheur {d'Islande.

Les amis des chats en France se recrutèrent surtout parmi les écrivains. On connaît l'amitié qu'eurent pour ces félins domestiques Théophile Gautier, Léon Goz;l«n, Verlaine et Pierre Loti déjà nommé. jt« bon François Coppée avait fait de son !lp|is un véritable asile de chats. Quant à Baudelaire, il avait voué aux chats un -véVitàble culte. Les vers qu'il leur a consaprés sont parmi ses plus .beaux- Ilsprennent en songeant les nobles attitudes Des grands sphinx allongés au fond des solituIdes

Qui semblent s endormir dans un rêve sans fin. L'amitié de l'homme pour le chat, que certains croient dater surtout de l'époque romantique, où évidemment le chat fut en honneur, remonte à la plus haute antiquité. Homère et Platon étaient des amis des chats. Le chat fut l'animal favori %es Egyptiens, qui partout l'avaient à ietir

côfë, même à la chasse. Il joue un grand rôle dans la mythologie..

Chateaubriand raconte, dans les il/«:̃ moires d'Outre-Tombe,, que le pape' Léon XII avait offert à Mme de Châteaubniand, de la façon la plus solennelle, un magnifique chat à titre de témoignage de sa reconnaissance pour les services rendus à l'Eglise par son mari. C'est assez dire 1 que ce Souverain Pontife tenait les chats en bien haute estime. `

Les Perses croyaient que les chats étaient les fils d'Ormuzd/ dieu du bien et de la lumière. Nos modernes amis des i chats ne vont certainement pas jusque-là. II leur suffit que «.Tigre et « Gris-Gris » i soient des compagnons discrets et gradeux qui les consolent parfois de l'in-:gratitude humaine. ̃"

André MÉviL.

:~s

LE RAPPORT DÈS EXPERTS Approbatian 7

de ta Commission des réparations

La Commission des réparations a pris, ausujcï du rapport des experts, tine décision .beaucoup j>lus prompte "qu'on ne Je supposait. Elle s'était réunie hiet friatîn en séance officieuse pour procéder à un premier échange de vues. Les délégués .ont pu constater aussitôt qu'ils étaient d'accord. Aussi une séance officielle a-t-elle pu se tenir dès vendredi après-midi. Comme on le verra par la. note reproduite ci-dessous, la Commission recommande aux gouvernements les conclusions des experts qui relèvent de leur compétence. Toutefois une résolution officielle et définitive ne pourra être arrêtée qu'après l'audition des délégués allemands. Il va de soi que décision prise ne signifie pas que programme des experts ne subira pas éventuellement des modifications de détail. Dans tous, les cas, les gouvernements auront à s'entendre au sujet soit des garanties, soit des sanctions qui devraient être appliquées dans le cas de nouveaux manquements de l'Allemagne.

Voici le texte du communiqué officiel de laC. D. JR.

La Commission des réparations après avoir tenu une séance officieuse, s'est réunie cet après-midi en séance officielle, sous la prési- dence de M. Louis Barthou. Elle a adopté à l'unanimité la décision suivante

La Commission des réparations ayant pfis connaissance des rapports des exeperts, considère qu'ils offrent une base pratique pour la solution rapide du problème des réparations, fille est donc disposée dès maintenant et dans' les litnites.de ses attributions, à eii approuver les conclusions et à en adopter les méthodes. Afin de faciliter et de hâter la mise en œuvre du pro^ gramme des, experts, la Commission se propose de recommander aux gouvernements intéresses la conclusion- des rapports qui relèvent de leur compétence.

Toutefois, la Commission des réparations se voit dans l'obligation de réserver cette approbation et ces initiatives jusqu'à ce que le gouvernement du Reich soit prêt à assurer sa collaboration aux projets des experts. A cet effet, elle entendra les délégués du gouvernement allemand dès le jeudi. 17 avril à moins que ce gouvernement ne préfère envoyer une réponse écrite. Communication de cette' décision a été faite immédiatement à la Kriegslastenkommission. EN GRANDE-BRETAGNE

Un conseil <le cabinet s'est tenu^hier soir- à' 9 heures ù la Chambre des Communes. La délibération a porté notamment sur le rapport des experts. On télégraphie de Londres s Dans les milieux bien informés on dit que le gouvernement se préoccuperait, en poursuivant l'étude du rapport des experts, d'envisager les moyens. qui pourraient en permettre la' réalisation pratique. On considérerait que la question des mesures de garantie telle qu'elle est envisagée au début du rapport du président du comité d'experts doit forcément faire l'objet d'une étude approfondie et en tnème temps prudente dans l'intention de trouver des éléments susceptibles de rapprocher les points de vue. On peut supposer en autre que l'étude du rapport aurait déjà amené un examen delà question dés dettes, .Le Times et le Daily Chronicle: sont les deux seuls journaux londonietis; qui consacrent un édftorial à la décision-prise hier par la Commission des réparations, décision qu'ils accueillent avec grande satisfaction.

Les messages des correspondants particuliers de tous les journaux anglais à Paris reflètent également cette satisfaction.

Constatant' que les membres de Commission dés réparations ne prennent aucune décision importante sans consulter leurs gouvernements, le Daily Chronicle écrit 1 1

Il semble que jusqu'ici AI. Poincaré et M. MaçDonald sont d'accord et que M. Poincaré n'élèvera pas d'objections à l'état dés paiements proposé par les experts. C'est un pas en avant. Le Times fait ressortir la nécessité, pour les gouvernements intéressés, lorsque l'Allemagne aura accepté le plan des experts, de faire un effort commun pour résoudre le problème des réparations, sur les bases du rapport.

Il y aura lieu, écrit-il, de prendre en considération certains facteurs, principalement politiques, qui n'ont pu être envisagés par les experts. Tous les gouvernements auront à consentir le sacrifice de certains espoirs, et jusqu'à un certain point de leur amour-propre. Il sera nécessaire d'élaborer un plan commun pour assurer, tout au moins provisoirement, la sécurité de l'Europe occidentale. Un travail important est en perspective, et pour le mener à bien il faudra de la bonne volonté, de l'intelligence et de la patience.

EN BELGIQUE

M.. Hymans, ministre des affaires étrangères, a eu avec M. Herbette, ambassadeur de France, et ensuite avec M. Wingseld, chargé d'affaires d'Angleterre à Bruxelles, des entre- tiens qui ont porté sur la situation telle, qu'elle se ` présente à la suite du dépôt des rapports des comités d'experts.

EN ALLEMAGNE

L'attitude die gouvernement

̃Prenantla parole, au Cours d'une réunion électorale tenue dans un faubourg de Berlin, M. Stresemann a déclare, au sujet du rapport des experts, qu'il constitue une base d'entrée en né- gociations sur la question des réparations il a i critiqué ceux qui qualifient le rapport d'inexé- 1 cutable et de chimérique. Il a regretté toutefois

que le rapport- ne- fixât -pas> le; montant total des

'réparations; ̃

C'est am, .tort,. -a-t-ilcnt, de- n'avoir pas inte.res3=6 dèpui-s lori'stemps, par dès emprunts, le capital étranger à la prospérité économique -cte l'Allemagne. Au cours d'une réunion, du parti du centre,; h Francfort, le chancelier Marx a déclaré que le rapport des experts est de nature à servir de base à de futures négociations. Le gouvernement allemand examinera avec conscience et prudence ce qui peut être vraiment supporté par le peuple allemand; l'économie et le contribuable Seront imposés jusqu'aux 'limites du possible, mais on ne peut aller au delà.

On télégraphie de Berlin à l'agence Havas :[ Le Cabinet d'Empire s'est réuni à 4 heure-s, pour continuer l'examen du; rapport des experts. ;Lîne note officieuse, reproduite par toute la ptesse, déclare que le gouvernement d'Empire ne pourra porter de jugement sur le rapport des experts eue lorsqu'il en aura eu ̃officiellement' connaissance.

Si la Commission des xépàrations'ou les gouvernements alliés exprimaient le désir d'entendre les représentants de l'AHemagné à Paris à ce sujet,- le. gouvernement d'Empire donnerait suite a ces désirs. `

Le Cabinet a décidé de pûifrsuivre avec fa pfeis grande diligence l'examen préparatoire du rap•Oôrti et il .se jéuniraJlùndi avec les- présidents dés. Etaïs particuliers Ou les présidents de Con» seil de.ees Etat& “̃ ̃̃

̃D'autre' part, le correspondant de l'agence Ra». dio à Berlin télégraphie Pans les milieux bien informés, on assure que Ie^Cabinet de Berliû a l'intentiçn de *-«n^neei a te Bolitiqùe clé tëJiiporisatjaa «Qu'il cosigtaii: stûvig au .sujet ciu ragport t(es experts. Il aurait, en effet, trouvé pour les pourparlers qui' vont souvnrim argument qu'il croit décisif et de nature à provoquer l'évacuation immédiate- du bassin de la Ruhr. Les délégués allemands soutiendraient à Paris la thèse suivante « Le rapport des experts demande le rétablissement de la souveraineté économique du Reich dans la région industrielle rhéno-westphalienne, sans faire allusion à l'occupation militaire. Toutefois, comme M. Poincaré a lui-même déclaré que les troupes françaises n'avaient été envoyée*, dans la Ruhr que dans le seul but d'assurer protection des ingénieurs, il n'y a pas de raison pour qu'elles y restent le jour où les ingénieurs français céderont la place aux autorités allemandes

La décision

de la Commission des réparations La décision de la Commission des réparations n'a été connue à Berlin qu'après la séance tenue par le Cabinet d'Empire. Celui-ci reprendra l'examen de la question lundi, jour fixé pour la conférence des présidents de Conseil des Etats allemands. D'après un télégramme de ce matin, le secrétaire d'Etat Fischer, président de la Kriegslastenkommission, fera certainement partie de la .délégation allemande qui sera entendue par la Commission des réparations.

Les journaux publient en gros caractères la décision de la Commission des réparations, mais seul le Vonuaerts ajoute un commentaire. £'organe socialiste est satisfait de la décision unanime prise par la Commission, et surpris de la rapidité avec laquelle la Commission des réparations a gris sa décision. ̃'̃ Çcjte unaniTOité. dit le Vorwaerts, constitue un succès pour .M. MaçDonald. Il n'est pas douteux que, de son côté, le gouvernement allemand acceptera le rapport; toute autre décision entraînerait pour l'Allemagne une catastrophe morale et économique morale, parce que tout le monde dirait avec raison que l'Allemagne ne veut pas payer; économique, parce que le màrk-or s'effondrerait le jour même du refus. La très prochaine audition des représentants allemands aura '^avantage d'éclaircir là situation ayant les élections. #

1^

Nouvelle menace de crise ministérielle en Belgique

'{TSE NOtEE COKEESPOÎÎDANTj `

Bruxelles, le ïi avril.

Va-t-on vers une nouvelle crise ininisté'-i rielle ? Telle est la question que d'aucuns se posent, à la suite des votes émis par les sections de la Chambre, à propos; d'une proposition de loi autorisant les femmes à participer aux élections provinciales. .'•:̃ ` Lors de la constitution du. dernier; cabinet Theunis, il, avait, été entendu entre catholiques et libéraux que le nouveau gouvernement aurait pour programme fa solution du problème des réparations et la restauration financière du pays et qu'il serait fait momentanément abstraction des questions intéressant plus spécialement l'un ou l'autre dtecs partis politiques.

C'est ainsi,, notamment, que les libéraux, dans le but de faciliter. un accord avec les catholiques en.vûe delà cbnstitùtipn du. qafej.net, ont provisoirement retiré une proposition de loi autorisant là. crémation des .cadavres, proposition qui leur tient à cœur,-mais qui renr

contre l'opposition irréductible ,àes çathqli-

ques. La déclaration ministérielle indiquait, d'ailleurs, que le gouvernement s'en 'tiendrait à la réalisation des deux pbints du programme indiqué plus haut. ̃ •"

Or, les sections de, le Chambre ont voté, hier, par 78 voix, contre 54, la proposition de loi accordant aux femmes le droit 'dé suffrage à la province. Ce vote a été acquis par ^addition des voix catholiques et de quelques voix socialistes flamingantes.. Des mandataires libéraux avaient proposé mais en vain l'ajournement de l'examen de cette question, ̃ tout d'abord parce qu'ils estiment que les femmes, en général, ne souhaitent pas de devenir électrices, et que, d'autre part, la déclaration ministérielle ne contenait aucune disposition 'gouverne-? mentale à cet égard.

Il y a là une situation qui peut apparaître comme inquiétante au point de .vue de la solidarité des deux groupes qui composent la majorité.

Le Soir de Bruxelles se fait l'écho de l'opinion exprimée à ce sujet dans les milieux libéraux. Il écrit

En adhérant au nouveau cabinet Theunis, les ministres libéraux ont adhéré à ce principe qu'aucune question irritante ne serait votée au cours de la présente session. Les libéraux ont renoncé momentanément au projet de loi sur la crémation qui offusque certains catholiques. -Or, la proposition relative au droit, de vote des femmes apparaît comme d'autant plus irritante aux libéraux qu'elle devrait être votée par les droitiers, de concert avec les socialistes. ipso facto, les catholiques mettraient fin à leur alliance avec nous.

Et'le Soir conclut ̃

A moins que les catholiques, à leur tour, n'admettent le vote de la loi autorisant la crémation,, on ne voit pas bien comment sortir de cette impasse. ,•

••:̃̃ ̃ c. b.


A L'ÉTRANGER Empire britannique

Les grèves

Les résultats définitifs du référendum des mineurs sont maintenant connus 338.650 voix se sont prononcées contre l'acceptation des offres patronales, et 322.393 pour l'acceptation. Une majorité de 16.258 voix donne ainsi raison aux chômeurs. Mais elle n'est évidemment pas assez forte pour leur permettre d'imposer leur point de vue, en sorte que les membres du comité exécutif de la fédération ont eu hier une entrevue avec M; Shinwell,- ministre des mines il a été décidé qu'une commission d'enquête serait instituée afin de prendre Une décision concernant les revendications des mineurs.

Dans les chantiers, .maritimes, le lock-out est effectif depuis hier soir minuit cette mesure a obligé le grand paquebot Mauritania, qui se trouvait en réparation à Southampton, à se faire remorquer jusqu'à Cherbourg, où les travaux seront poursuivis. A son bord se trouvent un certain nombre d'ouvriers non chômeurs et qui effectueront les réparations nécessaires. On se souvient qu'une grève avait éclaté chez les maçons de l'exposition coloniale de Wembley. Pour que l'inauguration puisse avoir lieu à la date fixée, ces ouvriers avaient accepté, après la reprise du travail, de faire un certain nombre d'heures supplémentaires. A ce propos, les journaux font observer avec ironie qu'ils ont reçu les félicitations chaleureuses dei M. S. H. Thomas, ministre des colonies, qui, lorsqu'il était secrétaire de la Fédération des cheminots, blâmait vivement tous les ouvriers de consentir à des heures supplémentaires. L'heure d'été

Par 169 voix contre 129, la Chambre des Communes a adopté hier en seconde lecture un projet de loi portant l'établissement régulier de l'heure d'été chaque, année, depuis le premier dimanche d'avril jusqu'au premier dimanche d'octobre. Ce vote a eu lieu pendant qu'une véritable tempête de neige enveloppait Londres. La conférence anglo-russe

C'est lundi que s'ouvrira, au Foreign-Office, sous la présidence de M. MacDonald, la conférence anglo-russe. L'ordre du jour porte examen de tous les points litigieux entre les deux pays, «^particulier la question des dettes. On prévoit que la conférence durera six ou huit semaines. Projet d'élections générales

Le Daily Mail annonce que le Labour Party se prépare activement en vue d'élections générales certains dissentiments se manifestent %en effet non seulement dans le parti, mais parmi les membres du cabinet le groupe des TradeUnions, entre autres, critique très vivement la politique ouvrière suivie par M. MacDonald. Allemagne

Un discours de M. Marx

M. Marx a prononcé, hier, un dis- cours dains une réunion tenue par le parti du centre à Francfort. Nous avons rendu compte ailleurs de la déclaration qu'il a faite au sujet des experts. Parlant du mouvement nationaliste, le chancelier a été d'avis que l'idée nationaliste est juste; l'exagération seule la rend dangereuse. En Bavière, le fléau est monté très haut, mais, dans le reste de l'Allemagne on voit les choses avec plus de calme et de réflexion. Les territoires occupés sont un avertissement permanent.

L'ancien chancelier Fehrenbach a déclaré que pour le parti du centre le problème de former le nouveau gouvernement était résolu depuis le jour où l'empereur a fui en Hollande. La seule chose qui le sépare des socilistes est la question de la lutte de classes et l'attitude des socialistes dans les problèmes religieux. La Constitution de Weimar a besoin d|être améliorée, mais elle est absolu-'ment légale.

Lès funérailles de M. Hugo Stinnes Le corps d'Hugo Stinnes a été transporté à Grûnewald, dans la villa de son beau-frère. Suivant les dernières dispositions du défunt, la crémation aura lieu mardi, à midi, à Wil-, jnesdorf.

Les commentaires de la presse La presse consacre, de longs articles à la mémoire de M. Hugo Stinnes. Elle célèbre en lui L'homme d'affaires, le génie qui n'a jamais voulu autre chose que la grandeur et ta prospérité de l'Allemagne; elle fait ressortir sa modestie personnelle et la simplicité de sa vie.

Son principal journal, La Gasette générale de l'Allemagne, après avoir longuement énuméré les mérites d'Hugo Stinnes, écrit

Son idéal a toujours été- de constituer une base permanente, une collaboration économique entre l'Allemagne et la France. Ses idées et son but ont été le rétablissement de la paix, qu'il considérait comme l'état de choses normal dans la famille des peuples.

La Germania et le Tageblait écrivent dans le même sens. Le Vorwœrts relève la' naïveté politique de Stinnes, qui lui a fait considérer comme une '«nécessité et un bienfait pour d'Allemagne de recourir à l'inflation fiduciaire, jusqu'au jour, où la catastrophe s'est produite. De 1920 jusqu'à l'occupation de la Ruhr, l'activité économique de Stinnes a rendu infiniment difficile la politique du gouvernement. Elle a rendu impossible le relè•vement des masses populaires, qui constitue ̃cependant le 'fondement le plus sûr de la démocratie et de la liberté. Elle a anéanti la force intellectuelle de la classe moyenne allemande.

Une manifestation monarchiste On mande de Breslau aux journaux qu'un prétendu concert de bienfaisance organisé par la musique d'un bataillon de la Reichswehr silésienne dans le cercle de Breslau a été l'occasion pour les milieux réactionnaires d'organiser une manifestation nationaliste qui était d'autant plus significative que l'ex•kronprinz et sa femme assistaient à la céré-

̃inonie. '»̃'

Le kronprinz fut l'objet de vives ovations. Pendant les entr'actes, des officiers et des militaires défilaient devant la loge du kron•prinz. Des « hurrah » furent poussés par le public au moment où les soldats de la ReichsTvehr revêtus de casques de fer, prirent place sur l'estrade

Les organes libéraux protestent contre cette participation de la Reichswehr à une manifestation soi-disant interdite par le ministre de la Reichswehr.

La banque d'escompte

La Banque d'escompte rentrera en activité 4e 16 avril. M.' Schacht a été nommé président du conseil de surveillance de la nouvelle banque. Les statuts qui en sont publiés ̃aujourd'hui stipulent que le but principal de la nouvelle banque est de satisfaire aux besoins de crédits de l'économie allemande. La Banque d'escompte-or étant une Banque privée, n'est soumise à aucun contrôle. ni indigène, ni étranger. Elle n'a' pas le droit d'ac'corder de crédits au Reich, aux Etats ou aux xommun.es. Les billets émis par la banque seront libellés en livres sterling. Le capital de fondation (Grund-kapital) se monte à dix millions de livres sterling en actions de dix Jivres sterling. La moitié de ces actions sera souscrite par la Banque d'Empire.

Belgique

IV Centenaire de Ronsard Notre correspondant de Bruxelles nous écrit

La Belgique s'apprête à fêter le quatrième centenaire de Ronsard. Un comité vient de

se constituer, sous la présidence de M. de Backer, le bibliophile bien connu, qui préparera, d'accord avec le comité constitué à Paris dans le même but, la célébration du grand poète.

Les vice-présidents du comité sont MM. Ivan Gilkin, Valère Gille et Maurice Wilmotte. Le secrétaire général est M. Gustave

Charlier. C, B.

Pologne

L'emprunt accordé par la France La Chambre a voté, en troisième lecture, la loi autorisant le gouvernement à contracter l'emprunt accordé par le gouvernement français et à donner les garanties correspondantes.

L'arrivée de Mgr Cieplak

Mgr Cieplak, qui est arrivé vendredi à Riga, est attendu dimanche à Varsovie. Russie

La réorganisation de l'armée On télégraphie de Moscou

Suivant les informations des journaux, la réorganisation du commissariat de la guerre et de la marine avait surtout pour but de faire cumuler, par certaines personnalités tout à fait sûres, les fonctions à la fois politiques et militaires. C'est ainsi que le président du Conseil de guerre révolutionnaire, Frunze, est en même temps généralissime des armées rouges et chef dé l'état-major général. Son remplaçant est Tougachewsky, commandant les armées du front occidental. D'autre part, Kamenef a été relevé de ses fonctions de généralissime et nommé inspecteur général aux armées. A la tête du service d'approvisionnement vient d'être placé Unsziicht. r

On a également réorganisé le conseil révolutionnaire de guerre qui sera désormais présidé par cinq personnes Trotsky, Frunze, Kamenef, Unszlicht et Boubnoff. Les séances plénières du conseil de guerre ne seront convoquées que très rarement et seules les personnalités les plus en vue du parti communiste pourront y assister.

En réorganisant le haut commandement militaire, les Soviets voulaient non seulement centraliser le pouvoir militaire entre des mains sûres, mais aussi épurer les hauts postes de l'armée de tous les éléments indésirables.

Société des Nations

Contre les publications obscènes Notre correspondant de Genève nous écrit: Le gouvernement turc vient de charger son représentant à Berne, Ruchdi bey, de signer au- secrétariat général de la Société des nations, la convention internationale pour la répression de la circulation et du trafic des publications obscènes, qui a été élaborée l'an dernier à Genève par une conférence à laquelle prirent part, sur l'invitation du gouvernement français, trente-cinq Etats. 29 Etats avaient signé immédiatement le protocole. Depuis lors, le nombre des Etats qui ont signé la convention s'est élevé à quarante-quatre. Ed. B.

La répression de la traite des femmes La commission de la Société des nations pour la répression de la traite des femmes et des enfants a terminé hier les travaux de sa troisième session. Elle a approuvé le rapport qu'elle présentera au conseil et qui renferme les propositions du sous-comité chargé d'étudier le problème de l'émigration et de l'immigration dans ses rapports avec la traite. Les propositions adoptées seront communiquées à la prochaine conférence internationale sur l'émigration, qui aura lieu à Rome le 15 mai prochain.

Suisse

Les relations avec les Soviets Notre correspondant de Genève nous écrit: L'écrivain russe connu et militant socialiste Abramovitch devait faire en Suisse une tournée de conférences sous les auspices du parti socialiste zurichois. M. Abramovitch, qui réside à Berlin, n'a pas pu obtenir le visa de son passeport, à la suite d'une décision générale prise par les autorités fédérales. Le chef du département fédéral de justice et police, M. Haeberlin, a motivé comme suit son refus le Conseil fédéral a décidé de n'accorder le visa à aucun citoyen russe, la République des Soviets n'acceptant, en principe, pas de puisses en Russie, et se refusant à laisser retourner dans leur pays ceux qui s'y trouvent aujourd'hui. Ed. B..

M

Etats-Unis

Les élections primaires

D'après les pointages du.Neij York Herald, le Président Coolidge aurait d'ores et déjà un nombre de délégués, à la convention de Cleveland, qui doit suffire à lui assurer la nomination du parti républicain. 43S délégués ont été nommés « avec instruction » de voter- pour M. Coolidge, et 303 lui seraient « assurés ». Ce total lui donnerait environ 200 voix de plus qu'il ne sera nécessaire pour lut assurer la nomination au premier tour de scrutin.

Cependant, on ne peut encore prévoir l'effet que produirait, sur les 303 délégués soi-disant « asssùrés », la scission provoquée en dernière heure par le sénateur Johnson. Il est également encore trop tôt pour se rendre compte des chances que pourraient avoir, auprès du groupe des fermiers, par exemple, les dark horses (candidats imprévus et indépendants) comme le sénateur La Follette, si l'état de santé de ce dernier lui permettait de se présenter au dernier moment.

Les informations, du côté des démocrates, ne sont pas. plus précises. La lutte se poursuit entre MM. MacAdoo et Underwood.

Les scandales politiques

Le Président Coolidge a envoyé hier une lettre à la commission sénatoriale d'enquête, où il laisse entendre que la commission dépasse ses attributions et son but dans sa manie d'écouter tous les racontars au sujet de soi-disant scandales et d'ordonner sans cesse de nouvelles enquêtes.

Le Président a joint à sa note une lettre du secrétaire aux finances, où M. Mellon prévenait le Président que, si le Sénat persistait dans ses « inutiles interventions », ni lui-même, ni aucun homme de caractère ne pourrait continuer à assumer les responsabilités du département des finances 2>.

Un avertissement du Japon

au sujet de l'immigration

Le Japon a adressé au département d'Etat une protestation contre la proposition faite au Congrès d'apporter des restrictions plus grandes encore à l'immigration des Japonais. L'ambassadeur du Japon à Washington dit, dans sa lettre au département d'Etat, que la proposition faite au Congrès semble mettre en doute la bonne foi du. gouvernement de Tokio en ce qui concerne l'entrée aux Etats-Unis des Japonais," qui ne viennent pas faire concurrence aux travailleurs américains.

Honduras

La révolution

La révolution pour la nomination du' Président de la République a pris un aspect plus sérieux hier, avec l'attaque et le bombardement par un aviateur hondurien des troupes américaines préposées à la protection des intérêts américains à Tegucigalpa. La fraction à laquelle appartenait l'aviateur' a fait ensuite savoir que

celui-ci avait pris les Américains pour des soldats de la fraction adverse.

Le bruit court, à Washington, que le gouvernement américain envisagerait l'opportunité d'intervenir efficacement pour rétablir' la paix au Honduras.

«ss^a»

En Rhénanie et dans la Ruhï? Les accords avec la M. I. C. U. M. La M.I.C.U.M. a publié, hiar, à l'issue de son entrevue avec les industriels,- le communiqué suivant

Une nouvelle réunion entre la Commission des Six et la M.I.C.U.M. a eu lieu aujourd'hui, à 16 heures, à Dûsseldorf. Les industriels allemands attachant une importance primordiale à la recherche des garanties qu'ils estiment nécessaires pour développer leur production, ont subordonné la continuation de la fourniture des livraisons en nature après le 15 avril à des conditions qui ne pour1 raient prendre place que dans un accord général au sujet des réparations.

La M.I.C.U.M. n'a pu que maintenir son point de vue de la nécessité du prolongement de l'accord provisoire actuellement en vigueur pour permettre d'atteindre la date de cet accord général. N

La discussion se poursuivra-au cours d'une. prochaine réunion .qui aura lieu dimanche prochain.

Les accords

et le syndicat des mineurs

Ainsi qu'il avait été convenu le 31 mars au cours d'une entrevue entre la M.I.C.U.M. et les représentants des syndicats des mineurs de la Ruhr, ceux-ci se sont présentés aujourd'hui de nouveau à la M.I.C.U.M. pour y prendre connaissance du résultat des premières négociations avec les industriels de la Ruhr, en vue du renouvellement des accords du 23 novembre 1923.

Selon les journaux allemands, les représentants des ouvriers ont de suite déclaré aux ingénieurs de la M.I.C.U.M. que si, aux termes des nouveaux accords qui pourraient être conclus, les livraisons de charbon devaient être maintenues au taux actuel il serait nécessaire également que le rendement individuel des ouvriers put être maintenue et que cela ne serait possible qu'en accordant aux mineurs un salaire suffisant pour vivre. Les mineurs demandent une augmentation de 25 0/0, qui ne serait pas à prévoir aux termes des accords actuels.

j Une protestation polonaise au sujet de Memel et de Vilna M. Chlapo'wski, ministre de Pologne à Paris, a remis à M. Poincaré, président de la Conférence des ambassadeurs, une note du comte Zamoyski, ministre des affaires étrangères de Pologne, au sujet des questions de Memel et de Vilna.

Le gouvernement polonais ̃ signale que la Lithuanie n'a pas accordé les garanties qui avaient été prévues lorsque le territoire de Memel lui fut attribué, et il déclare que le nouveau statut adopté par la Société des nations ne tient pas suffisamment compte des intérêts de la Pologne. D'autre part, il affirme que des concentrations de troupes lithuaniennes ont lieu à proximité de la frontière polonaise et qu'on pourrait soupçonner de la part du gouvernement de Kovno l'intention de s'emparer de Vilna. La note ajoute

Vu ce qui précède, et tout en affirmant son sincère désir de maintenir et de consolider la paix, le gouvernement polonais estime de son devoir de déclarer que toute tentative dirigée contre le territoire de Vilna amènerait des conséquences graves dont la responsabilité ne pourra retomber sur la Pologne.

Amnistie en Espagne. Le Directoire a adopté un projet d'amnistie à l'égard des insoumis antérieurs et postérieurs à IQI2. Les uns et les autres ont un délai de deux ans pour rentrer en Espaçne et se mettre à la disposition de l'autorité militaire pour être incorporés, mais les premiers pourront" ^e racheter moyennant le versement d'une somme.

Les inondations en Yougoslavie. On tcllégraphie de Belgrade que les inondations qui se produisent dans tout le royaume, notamment dans les régions du Danube, de la Save, de la Tisza, de la Drina et de la Bosna, prennent les proportions d'un désastre sans précédent depuis deux siècles.

Ouvriers polonais pour la France. Le vapeur français Pologne quittera lundi le port de Gydnia, avec à son bord 800 ouvriers polonais se rendant en France.

ECHOS

Un musée du Vieux Lyon. Les drapeaux des légions des mobiles du Rhône, en 1870, vont être déposés au musée du Vieux-Lyon (hôtel de Gadagne), ainsi que plusieurs bannières de sociétés locales, récemment découvertes dans une des mair.ies de Lyon. On sait que, parmi les quatre légions de mobiles, la première prit une part active à la bataille de Nuits et à la retraite de l'armée de l'Est. Les drapeaux des régiments de mar-v che qui participèrent aux sièges de Belforte! de Neuf-Bris*:h furent brûlés à Lyon, après la guerre. B.

Un livre sur la Lorraine. Un de nos éjrudits les plus actifs et qui préside aujourd'hui la Société des 130.000 officiers de complément de France, M. Gabriel Henriot, nous dii aujourd'hui, dans un livre alertement écrit, ce qu'il pense et sait de la Lorraine. Il descend d'une longue lignée de soldats et de laboureurs lorrains, et il parle avec autant d'émotion que d'exactitude précise. Il aime sa province dans son passé autant que dans sa vie présente. Il y a combattu les quatre années de la dernière guerre, « de Mort-Mare au Bois-le-Prêtre, de Crozon à la forêt de Parroy, de Verdun aux derniers contreforts des Vosges ». Chef de bataillon, il a eu la joie d'entrer en vainqueur dans Sa\'er/ie et dans Metz reconquises. Son livre, qu'il a; médité au fond des tranchées, est l'évocation vivante d'un sol qui nous est cher entre tous, et d'une histoire faite d'opiniâtreté, d'héroïsme et de foi. G. D.-F.

Une vieille abbaye bisontine. On annonce la vente prochaine d'un vieil immeuble bisontin, qui porte le numéro 59 de la rue fles Granges et dont les dépendances ne couvrent pas moins de six hectares d'un seul' tenant.. Jadis, une abbaye s'élevait sur cet emplacement, celle des « révérendes et nobles »• Da-f mes de Battant qui vinrent s'y installer, à l'extrême fin du seizième siècle, quand le monastère «hors les murs» où, depuis le treizième siècle, des femmes pieuses pratiquaient l'observance de la règle de Citeaux dut êjre abaijtu pour des raisons stratégiques. Le rijagistrat désira retenir la communauté « pgur l'honneur de la cité et à cause de l'antiquité du monastère », et lui concéda, le 16 juin 1509, les « meix, maison, estableries, jardin, vergier et vignes » qui devaient constituer leur nouvelle résidence. A la suite de différentes acquisitions, le domaine s'étendit jusqu'à l'abbaye Saint-Paul; mais les principales constructions, qui donnent au monastère sa physionomie actuelle, datent de la première moitié. du dix-huitième siècle elles furent inspirées et conduites par don Edme Perrot qui, après avoir été aumônier des Dames de Bat- tan^ était devenu abbé général de Citeaux. C'est lui qui,, en 1720, célébra pontificalement la première messe dans l'église, dont le dôme

rappelle celui de. Sniutc-Marie-des-Fleurs, à Florence.

Le sanctuaire des Dames de Battant comité la vogue, les prises de voile s'y faisaient "en grande pompe Elisabeth^ d'Orival, Thérèse de Valdahon, Françoise-Angélique de Grammont, etc.; mais la Révolution mit fin à toute cette gloire. Mis en vente par district de la commune de Besançon, l'immeuble fut, en 1793, acheté près de 100.000 livres. On y voit encore le petit appartement qu'occupa le photographe Ant. Lumière, dont les fils attachèrent leur nom à l'invention du,. cinématographe et de la photographie en couleurs. Un élégant cinéma ramène aujourd'hui vers cet immeuble des spectateurs folâtres, insoucieux de ce long passé. Où officièrent des princes de l'Eglise, où prièrent de nobles filles de la Comté, triomphent Max Linder et Chariot. Sic transit gloria mundi L. V.

«S8»- ̃

« Qui êtes-vous ? » Une nouvelle édition du Qui êtes-vous? était devenue nécessaire. Les morts, hélas vont si vite. M. Robert Burnand, archiviste paléographe, déjà connu par d'autres ouvrages moins graves, sinon moins savoureux, s'est chargé de remettre au point ce Gotha des gloires bourgeoises. Nos plus notables contemporains ont reçu, suivant l'usage, un questionnaire fort indiscret auquel, suivant l'usage, ils ont gentiment répondu. Et l'éditeur a rassemblé ces notices bénévoles en leur faisant un brin de toilette. Il en est résulté un recueil fort instructif.

On savait, à la vérité, que Courteline et France sont des pseudonymes, que celuilà s'appelle Georges Moinaux et celui-ci Jacques-Anatole Thibaut, mais saviezvous que Mlle Cécile Sorel s'appelle en réalité Céline Seure ? Et puis, saviez-vous combien de printemps ont glissé sur elle sans laisser de traces ? Non, n'est-ce pas Si vous êtes curieux de l'apprendre, vous pourrez vous en instruire dans Qui êtesvous ? Vous y verrez aussi que M. Silvain, de la Comédie-Française, a épousé « Mme Louise Silvain », coïncidence à tout le moins singulière et qui surprendrait si les gens de théâtre pouvaient encore nous étonner avec les récits de leur vie privée. Qui êtes-vous ? nous apprend aussi que Mme la duchesse de Rohan prépare des « Alémoires », les siens, et que notre ami Henry Bidou a fondé, sous le nom de « la Palette », une association d'élèves-peintres. Que ne l'a-t-il baptisée « le c Violon d'Ingres »? ̃

Mais la rubrique la plus divertissante de cette nouvelle Encyclopédie, c'est encore celle des « distractions » chères aux hommes illustres. Si M. Ernest Seiilière aime la bicyclette, le peintre Friant préfère l'aérostat. Si M. Georges Renard aime1 la promenade en race campagne, M. Madelin se plaît à l'alpinisme. D'autres cultivent des divertissements plus rares. M. Tristan Bernard pratique « l'automobile, le sabre de cavalerie, les recherches historiques, le poker, la philanthropie, les rébus et le cor anglais ». Quelle existence bien remplie Et comme cet auteur s'amuse intelligemment lui-même dans les moments où il n'amuse pas les autres Quant à M. Jacques Bardoux, sa distraction préférée consiste à « regarder et écouter », et celle de M. Louis Bertrand à voir « se lever et se coucher le soleil ». S'il .s'agit d'une distraction quotidienne, combien M. Louis Bertrand ne doit-il pas manquer de régularité dans ses habitudes 1 Enfin, M. Frapié demande à la pratique des haltères sort divertissement, et M. Jean Bernard oublie les mesquineries de la vie parisienne en « élevant des o'rpingtons ». Des orpirigtons ? Est-ce une fleur ? est-ce un champignon? est-ce une sorte de singe? Je crois savoir que c'est une espèce de poules, de celles qu'on mange. M.M.

Le Recouvrement des Impôts Le total des recouvrements effectués par l'Etat, en mars 1924, au titre du budget général, s'élève à 2.110.642.950 francs: Les recettes normales et permanentes ont atteint 1.060.639.100 francs. Par rapport aux recouvrements du mois de mars 1923, l'augmentation ressort pour ces dernières à 420.618.700 francs.

Pour le premier trimestre de 1924, le. total des recettes de même nature atteint 5.861.300.IOO francs, soit une somme supérieure de I milliard 205.606.000 francs aux recouvrements du premier trimestre de 1923.

Mois de mars, 1.960.100 francs en 1924, contre 1.540.020.400 en 1923, soit une augmentation de 420.61S.700 francs pour 1924.

Pour le premier trimestre, 5.861. 300.100 fr. en 1924, contre 4.655.613.200 en 1923, soit une augmentation de 1.205.686.900 francs pour 1924. Les plus-values constatées dans les revenus et impôts indirects et les monopoles (non compris les P. T. T.) atteignent 373.2^0.500 francs pour le mois de mars et 928.066.500 francs pour le premier trimestre de l'année.

En mars, évaluations I.181.854.500 francs, recouvrements 1.555.063.000 francs, soit 373 millions 208.500 francs de plus-value.

Pour le premier trimestre, évaluation 3 milliards 632.765.500 francs, recouvrements 4 milliards 561.732.000 francs, soit 028.066.500 francs de plus-values.

Observations sur les recouvrements du mois de mars

Les droits perçus au titre de la taxe sur le' chiffre d'affaires s'élèvent à 302.634.000 francs, somme sensiblement égale au total atteint en janvier (303.413.000) et qui était lui-même le plus élevé qu'on ait enregistré depuis la création de la taxe.

Cette somme surpasse de 77.306.000 francs (34 %) les évaluations budgétaires et de 84 millions 956.000 francs (39 %) les recouvrements du mois de mars 1923.

Les produits envaissés par l'administration de l'enregistrement (571.930.000 fr.) accusent, tant sur les évaluations budgétaires que sur les recouvrements du mois correspondant de 1923, des plus-values qui ressortent aux taux respectifs de 48 et de 50

Les ..perceptions effectuées par le service des douanes, qui étaient depuis très longtemps inférieuresaux évaluations, s'inscrivent à nouveau en plus-values. Elles font apparaître une augmentation jle 7 environ pa.r rapport tant aux .prévisions qu'aux recouvrements de l'année antérieure.

Les recettes encaissées par l'administration des contributions indirectes (464.534.000 fr.) sont en plus-values appréciables sur les évaluations qu'elles excèdent de 97.921.000 francs et sur les recouvrements de mars 1923 qu'elles dépassent de 75-935.000 francs.

Enfin les encaissements réalisés par l'administration des postes non compris dans les chiffres ci-dessus, atteignent la somme de 114 millions 16.000 francs, supérieure de 14.137.000 fr. aux évaluations et de 13.860.000 francs aux

recouvrement du mois correspondant de l'année précédente.

Les recouvrements du mois de mars n'ont été influencés que pour un chiffre pratiquement négligeable (15.000.000 environ) par les nouvelles mesures fiscales édictées ..par la loi du 22 mars dernier, dont l'effet n4 se fera réelle* ment sentir qu'au cours des mois suivants.

AU PARLEMENT SENAT

Séance de l'après-midi du vendredi 11 avril PRÉSIDENCE DE M. GASTON DOUMEKGUE, PRÉSIDENT Les fonctionnaires mobilisés En fin d'une discussion plutôt Confuse, qui dura plus de trois heures, le Sépat renvoya de nouveau à sa commission, d'administration le projet concernant certains avantages de carrière à accorder aux fonctionnaires et candidats fonctionnaires mobilisés pendant la guerre.

M. Mario Roustan défendit un texte tendant à faire bénéficier des avantages de la loi tous les agents des chemins de fer qui ont été mobilisés.

M. Hervey s'éleva contré l'idée d'accorder des avantages à des cheminots entrés au service après la guerre alors que leurs camarades restés à la terre ne bénéficieront de rien de pareil.

M. Pasquet, rappporteur de la commission des finances, fit remarquer que des négociations étaient déjà en cours à ce sujet entre les réseaux et le ministre des travaux publics.

M. François-Marsal, ministre des finances, rappela que le Parlement n'avait jamais introduit les cheminots dans des lois qui concernent les fonctionnaires de l'Etat. II est raisonnable de maintenir, en ce qui concerne les mobilisés, cet état de choses, quitte à statuer ultérieurement par une loi spéciale pour les cheminots.

M. Sari, rapporteur de la commission d'administration, pria le gouvernement de négocier en faveur des agents des chemins de fer. M. Tissier intervint pour que les cheminots bénéficient de la loi. Elle va s'appliquer aux établissements publics, élle doit donc s'appliquer également aux réseaux de' chjfmins de fer. Que le gouvernement prenne au moins l'engagement de déposer un projet en ce sens.

Et M. Poincaré, président du Conseil, ajouta « Nous ferons tout notre possible; mais nous ne prendrons pas d'autre engagement. D'ailleurs, les cheminots eux-mêmes ne réclament pas tout ce qu'on réclame po.ui eux. »

« Combien, questionna M. Japy, coûterait ce que l'on demande pour les cheminots ? » « On ferait mieux de nous dire, ajouta M. Henry Chéron, à l'aide de quelles ressources on paiera les dépenses qu'on fait depuis quelques jours. »

Et M. Poincaré de répondre « Nous ne pouvons le savoir et il est lamentable de discuter sur des questions dont nous ne pouvons connaître les répercussions financières. »

Puis, à la demande de M. Milliès-Lacroix, le texte en discussion fut disjoint, par 209 voix contre 89.

Nouveau débat au sujet des majorations pour l'avancement.

Au nom de la commission des finances, M. Pasquet proposa des dispositions tendant à faire réparer par une commission de reclassement tout préjudice causé à un fonctionnaire du fait de sa présence aux armées. En réalité, on n'aurait pas dû demander au Parlement d'intervenir en cette affaire, mais, dans chaque administration, une commission de classement aurait dû examiner la 'situation de chaque fonctionnaire. Puis, combien coûtera tout cela ? On a parlé de 25 à 30 millions, somme qui serait grandement dépassée. Et où trouvera-t-on l'argent ? « Quand les combattants passaient sous l'Arc de triomphe, interrompit M. de Lubersac, on ne leur tenait pas de pareils raisonnements e

« Notre système n'a qu'un but, dit M. Sari réparer le préjudice subi; c'est une œuvre d'équité. » Aussi le sénateur de la Corse pria le Sénat de repousser l'amendement de M. Pasquet.

Pour M. François-Marsal, ministre des finances, cet amendement répond à toutes les revendications qui pourraient se produire. Si on allait plus loin, la loi serait génératrice de beaucoup plus d'injustice que la situation actuelle.

« Le gouvernement, dit alors M. Poincaré, né saurait accepter le tèxte de la commission, qui créerait une dépense sans ressources correspondantes. »

« Aussi, ajouta M. François-Marsal, le gouvernement demande au Sénat, dans l'intérêt du budget, de repousser le texte de la commission. Il ne pourrait l'accepter. » Mis aux voix, l'amendement de M. Pasquet fut adopté par 241 voix contre 57 et la proposition de loi retourna à nouveau à la commission.

Le vote par correspondance Sans débats, sur le rapport de M. Maurice- Ordinaire, l'Assemblée adopta ensuite le projet relatif au vote par correspondance et l'on passa au projet réformant le régime des pensions civiles et militaires.

Les pensions

Après quelques observations présentées par M. Deloncle, le rapporteur, M. Pasquet, pria le Sénat de ratifier les décisions de l'autre assemblée.

M. Louis Martin demanda que la loi fût applicable aux ouvriers de l'Etat, et M. Ber.thoulat intervint en faveur du personnel artistique et artisan de la manufacture nationale de Sèvres.

L'adoption sans modifications du texte de la Chambre fut réclamée par M. FrançoisMarsal, qui ajputa que les cas particuliers seraient réglés par des projets spéciaux ou par le règlement d'administration publique. Lors de la discussion de l'article premier, M. Mauger ne put faire rétablir dans ce texte le mot « ouvriers » supprimé par la Chambre. M. Messimy fit préciser par le général Ragueneau, commissaire du gouvernement, que la retraite proportionnelle à jouissance différée sera applicable aux officiers en réserve spéciale.

Les articles furent ensuite votés, sauf ceux portant les numéros 4, 79 et 94, qui furent réservés afin de permettre au ministre des finances, qui avait dû s'absenter, de fournir diverses explications sur ces textes en la prochaine séance.

Aussi l'Assemblée ne put se prononcer sur l'ensemble et s'ajourna au lendemain matin.

.«.

CHAMBRE

Séance du 11 avril

PRÉSIDENCE DE M. BAOUL PÉRET

Chaque jour, on dit nous partirons aujourd'hui, et l'on revient le lendemain. Le, Sénat semble prendre un malin plaisir à retenir dans la capitale ceux de nos candidats (ils ne sont pas nombreux) qui n'ont pas encore osé prendre la clé des champs. Peut-être enfin partirons-nous ce soir. Il ne faut désespérer de rien. Hier aprèsmidi, nous avons adopté le projet sur l'application du forfait aux petits commerçants et industriels pour l'application de la taxe sur le chiffre d'affaires. La Chambre a rétabli, par 545 voix contre 15, le maximum de 300.000 francs, abaissé par le Sénat, maximum au-dessous duquel les intéressés ne pourront bénéficier de ce forfait. Elle a décidé que la loi serait applicable à partir du Ier mai 1924.

Le roi et la reine de Roumanie à Paris

Le dîner à la légation

Le roi et la reine de Roumanie ont offert, hier, en l'hôtel de la légation roumaine, un grand dîner en l'honneur du président de la République française et de Mme A. Millerand, Parmi les autres invités

Le ÏLrésident d% Conseil et Mme Poincnré, MM. Doumerçue, Raoul Pérét, le maréchal ioffre le maréchal Fochet Mme la maréchale Foch, le maréchal et Mme la maréchale Pétain, Je maréchal et Mme la maréchale Fayolle, le maréchal et Mme la maréchale Franchet d'Esperey, Mgr Cerretti, M. Myron T. Herrick le marquis de Crewe, le baron et la baronne de Oaither d'Hestroy, M. Quinonès de Leon, le vicomte Ishii, M. Luis de Souza Dantas, M von Hœsch, M. et Mme Antonesco, M. et Mme Spalaikovitch, M. et Mme Osusky, M. et Mme Chlapowski, M. Lefebvre du Prey, M. et Mme de Selves, M. Maginpt, M. et Mme Bokanowski, M. et Mme François-Marsal, M. de Jouvenel, M. Joseph Capus, M. et Mme Jean Fabry, M. Daniel- Vincent, M. Duca, le général Gouraud, M; et Mme Henry Pâté, le général Dubail, M. et Mme Lalou, M. Naudin, M. et Mme Tuillard, etc.

Le dîiner fut suivi d'une brillante réception, à laquelle assistaient les notablités politiques gouvernementales et de nombreuses personnalités de la société parisienne, qui eurent le plaisir d'entendre un très beau programme artistique et musical.

NOUVELLES POLITIQUES Le « journal officiel ». Depuis plusieurs mois, et l'on pourrait dire depuis que le. prix de i'abonnement a été fort augmenté, la publication du Journal officiel est très irrégulière. Une séance un peu longue de l'une des deux Chambres fait ajourner de 24 heures la publication des « Débats parlementaires ». Mais voici mieux aujourd'hui samedi, l'on attend encore le compte rendu des séances d'avanthier jeudi. Le Journal officiel a cessé d'être quotidien. L'Etat, imprimeur ou journaliste n'est pas plus diligent que l'Etat téléphoniste ou marchand de n'importe quoi.

A la Commission Bxîraparlemenîairfl v de la Marine marchande

Le ministre des travaux publics et de la marine marchande a tenu à présider hier les débats de la commission extraparlementaire. Il désirait, en effet, prendre contact ave« cette commission, qui est l'émanation vivante de la marine marchande française, puisqu'elle comprend, avec les' parlementaires qui s'en occupent, les représentants les plus qualifiés des armateurs, des inscrits des capitaines, des constructeurs, de la presse maritime, ainsi que les fonctionnaires qui, dans les différents ministères, dirigent ces services spécialisés.

M. Le Trocquer a donc été bien inspiré en se rendant à cette commission extraparlementaire, et son geste a été apprécié. L'honorable M. Brindeau, qui préside les travaux de cette commission, dont il a d'ailleurs décidé la création par son ordre du jour au Sénat, a exposé au ministre les résultats acquis. Depuis près de deux ans toutes les questions intéressant notre pavillon ont été, examinées dans cinq commissions, dont les vœux ont été sanctionnés en commission plénière. La première commission, présidée par M. Leboucq, a examiné les moyens de venir en aide à notre pavillon, et d'écarter tous les dangers de concurrence qui pouvaient -l'atteindre, sans recourir aux anciennes surtaxes. Sous la présidence de M. Léméry, la deuxième commission des constructions navales a été obligée de reconnaître qu'il n'y avait pas d'autre moyen de» protège* cette industrie vitale ,que de recourir à l'an»cien principe des primes à la construction, d'ailleurs adopté dans la plupart des pays," mais qu'il faudrait plier aux conceptions industrieHes modernes. Avec le sénateur Roustan, la commission des ports et des trans.ports maritimes s'est efforcée de découvrir les moyens d'attirer les marchandises fran- çaises sous notre pavillon. La quatrième commission des pèches, présidée par M. Farjon, s'est préoccupée de nous procurer du poisson à bon marché. Enfin, la cinquième commission, celle du crédit maritime, dont M. Brindeau avait tenu à se réserver la présidence, en raison de son importance, a remis au gouvernement un projet de loi por*tant création d'un institut national de crédit maritime.

M. Brindeau, qui s'est consacré à cette tâche, a demandé à M. Le Trocquer de faire aboutir ce projet, qui a été considéré paf tous comme nécessaire et urgent, étant donné que, dans tous les pays, même en Angleterre, l'Etat a organisé le crédit maritime. Le ministre a pris acte de ce désir, et a promis de déposer prochainement un projet de loi, après accord avec le ministre des finances, et de soumettre au préalable ce projet à la commission extraparlementaire, avant de lui donner sa forme définitive. Au moment de la suppression du soussecrétariat d'Etat, quelques esprits avaient pu craindre que cette suppression ne portât un coup funeste à l'autonomie des servi ces,£t,, à leur centralisation. M. Le Trocquer-a tenu1 à rassurer la commission. Il a affirmé qu'il entendait prendre lui-même en main la marine marchande, et il a, en conséquence, déclaré aller au-devant du vœu émis par la commission extraparlementaire qui, considérant que la marine marchande a longtemps et gravement souffert de la dispersion des services qui la concernent, entre diffé- rents départements ministériels, demande que les services actuellement groupés au sous-secrétariat de la marine marchande ne soient, en aucune mesure, dispersés par la nouvelle organisation. C'est sur cette assurance que la séance a été levée, après que M. Le Trocquer eut fait un appel à l'union de tous pour défendre notre pavillon contre les graves menaces qui l'attendent, du fait du développement formidable de la flotte et de l'industrie allemandes. Cette industrie, notamment la métallurgie, qui est le forgeron du navire, travaille actuellement à 125 de sa production d'avant-guerre, et les mines qui alimentent les chaudières des bâtiments produisent avec des bénéfices de 7,5 mark-or par tonne. Le danger est donc redoutable. René La Bruyère,

NOUVELLES UNIVERSITAIRES Un million de dollars à l'Université de Paris. Une donation de un million de dollars a été faite, hier, à l'Université de Paris. Mme Biermans, née Lapôtre, et M. Biermans d'origine belge et hollandaise, et qui résident au Canada ° ont remis cette somme importante à M. Paul Appell, recteur de( l'Université de Paris, pour qu'il l'affecte à l'édification, dans la cité universitaire, d'une maison destinée en premier lieu aux étudiants belges, en second lieu aux étudiants limbourgeois et luxembonrRears. La donation Biermans-Lapôtre a été préparée par les soins de M. Philippe Roy, cûmmixssaîre général du Canada, et de M. Wïïson, sénateur canadien.

Les premiers prêts dTiormear. Le comité constitué à l'Université de Paris pour rattribution des prêts d'honneur aux étudiants méritants a désigné les premiers béttéfeiiures de cette heureuse innovation. Sur soùrante-dix dossiers qu'il avait à examiner, il en a retenu treatecinq avec avis favorable. Les sommes attribuées varient entre 1.000 et 3.000 francs. Elles seront remises aux bénéficiaires après les vacances de Pâques aii plus tard.

Le Comité a décidé, en outre, de procéder a de nouvelles attributions pour l'année scolaire 1924, au cours de sa prochaine réunioa.


l'œuvre de Maurice Denis C'est 'au pavillon de Marsan une exposition imposante et exquise. Il faut savoir- gré au musée /les Arts décoratifs d'avoir îftit pour notre joie ce grand accueil à Maurice Denis. Qui donc méritait mieux, à cette étape de l'âge où la personnalité- d'un artiste est révélée tout entière, de vpir consacrer avec éclat le prestige de son oeuvre?

Dès l'entrée, un harmonieux plaisir vous, pénètfe. Ces jeunes musiciennes autvisage si pur, et, sous le ciel de printemps, ce cortège lilial parmi la verdure fleurie, voilà déjà la plus délicate maîtrise et de quoi se rappeler iout ce que Maurice Denis, depuis la mort de Puvis de Chavannes, a donné de son génie charmant à l'art décoratif. Au vrai, l'on se le rappelle si bien au fond de soi que chaque ouvrage qu'on revoit dans cette exposition nous accueille d'un air familier. Qui donc, après Puvis, a eu ce pouvoir de persuasion? Un œuvre tout inspiré Rar le sentiment, mais, où les données du cœur et de l'esprit sont organisées et équilibrées par raison, telle nous apparaît dans l'ensemble, cette production de trente années. Fautil définir la raison d'un artiste tel que celui-là? Elle est faite, premièrement, d'un intellect auquel rien de, traditionnel n'est étranger; puis, d'un sens de l'harmonie picturale où la part de la tradition et celle de la nature font un mariage vraiment unique enfin, quant au dessin, d'une observation qui ne voit que le vrai et l'humain, qui n'est jamais troublée ou déroutée par rien de convenu, d'artificiel. Mais cette raison qui règle le sentiment en est imprégnée toute..

L'exposition permet de suivre l'artiste d'année en année depufs ses débuts. Je crois avoir lu la date de 1889 au, tableautin où il a signé deux pommes qui ne doivent rien à Cézanne. La palette de Maurice Denis ne connaît encore ni le rubis ni

Pêmeraude ces pommes 'sont- deux blbri-

des pareillement fines et pâles, La probité de leur portraitiste fait toute leur grâce. Le jour où l'un, de ses disciples peindra-un Hommage à Maurice Denis, il lui faudra placer dans un coin du tableau ces deux pommes-là.

Chaque ouvrage, à partir de cette date, nous montre Maurice Denis se cherchant, se trouvant davantage. Entre telle toile de 1892& par exemple le numéro 32 du catalogue, et telle Maternité de 1897, quel chemin accompli Que Cézanne, voire Gauguin, ait influencé le coloriste, c'est une certitude mais la tradition de la couleur, Maurice Denis la connaissait par d'autres maîtres et il la renouvelait ses accords sont déjà bien à lui, et certaines subtiles « correspondances » les gris jouent loar partie. Comme il sait, la ligne ayant traduit l'enssentiel, achever le modelé d'un visage, d'un bras par de subtiles caresses d'ombres bleutées Une joue, un sein s'épanouit comme un beau fruit pêche de Chardin, plutôt que pomme de Cézanne.. L'Hommage à Cézanne peint par Denis n'en est pas moins justifié. Entre les peintures dé cette époque-là, un Bénédicité montre chez Denis l'individualité du sentiment en plein accord avec un sens quasi musical de l'harmonie colorée.Trois ans plus tard (1900), c'est le Sinite parvulos venire ad me, d'une si haute grâce d'inspiration, d'une composition si noblement simple et charmante. L'intimité familiale lui dicte en 1902 une toile où le naturel s'exprime à ravir et qui a gardé, quant au coloris, sa. fraîcheur du premier jour. En 1903, c'est la lumineuse Plage, de Ploumanac'h. où resplendit délicieusement la mer opaline; où de jeunes nudités, si chastes, participent à des groupes rythmiquement ordonnés. Et c'est aussi la Vierge à l'Ecole.

L'absence des grandes toiles décoratives; que Maurice Denis a peintes depuis une vingtaine d'années et qu'il faut aller voir où elles sont n'empêche pas qu'on se rendre compte des progrès de sa marche et du renouvellement que le sentiment et la couleur s'entendent à susciter d'un an à

FEUILLETON Dïî JOURNAL DES DÉBATS du 13 avril 1924

CAUSERIE MÉDICALE A défaut d'aliment, de F eau!

Qu'on l'ait froidement décidée ou qu'on y sôit contraint par quelque cataclysme inattendu, la grève de la faim étonne par la discordance de ses effets. Ici, elle tue en deux ou trois septénaires; là, au bout de cinquante et même soixante jours, elle n'a pas encore altéré la santé. Pourquoi? Le calme de l'esprit, l'énergie de la volonté soutiennent les résistances de l'organisme mais l'appréhension, l'angoisse, l'émotion les débilitent* cela, nous le savons déjà (i). Allons plus avant. Tout ce qui dispense de faire effort retarde la nocivité de l'abstinence alimentaire. Rappelez-vous le cas de Mac Sweeney. On a des égards pour sa personne; on l'entoure d'un certain confort il garde l'immobilité dans un bon lit, sous de douillettes couvertures sa chambre est bien chauffée; les visiteurs ennuyeux ou, fatigants, on les éconduit; il dort' souvent et longtemps. Tout cela économise son calorique, prolonge son endurance. Les survivants de .Courrtèrjfe, eux, ont pu se réchauffer en se serrant les uns contre les autres. Quant à Tanner, il restait plonge dans un profond sommeil de seize à dixhuit heures, chaque jour. Par contre, un négociant, acculé à la faillite, s'en va dans les bois pour s'y laisser mourir de faim, et, courageusement, il note ses impressions à chaque page revient 'ce leit motiv « Commentes nuits sont froides! Si seulement j'avais un peu de feu » II succombe au bout de dix-huit jours. Un matelot, échappé au naufrage, souffre cruellement (t) Voir le n° du 30 mars 1924.

Reproduction interdite.

l'autre. Son Saint Sébastien de 1912 est d'une suavité inédite, quant à la palette. Il y a là- comme un attendrissement où l'on ferait peut-être la part du ciel de Florence. L'Italie, où Maurice Denis a pour ainsi dire rejoint Corot, a eu sur lui,, depuis dix ans, une action qui l'a, semblet-il, rajeuni. Un tableau de 1920 Et cognoscerunt eum in fractione panis rayonne entré tous d'un beauté toute prise à la nature. Le thème évangélique y est « repensé » d'une âme toute sincère et l'on y admire et l'autorité du dessin et la splendeur contenue de l'harmonie. C'est une communion, une synthèse parfaite de volonté et de sensibilité.

La nature, Maurice Denis ne la perd jamais de vue. Et ne la sait-il pas par cœur, comme la savait Puvis de Chavannes. Une œuvre décorative, même intelligente, a peu de chance de demeurer qui ne comporte pas quelques reflets au moins de la lumière éternelle. Plût à Dieu que nos jeunes abstracteurs plus ou moins géniaux fussent tous capables de se recueillir devant un ciel d'Italie ou' de France, comme l'a fait si souvent Maurice Denis, en choisissant l'heure, fût-ce l'heure de Corot, qui vaut bien la minute de Picasso EDOUARD Sarradin.

Le Concours de la Paix Nous avons signalé récemment le prix de la paix, qui a été fondé par. M. Edward A. Filene. Celui-ci est un grand commerçant américain, qui a manifesté de toutes les manières possibles l'intérêt qu'il prenait aux grands problèmes d'inféréT: général. Aussitôt après la fin de la guerre, il s'est occupé activement de diverses organisations destinées à rapprocher l'Ancien et le Nouveau Monde. Ayant constaté le succès. qu'a remporté aux Etats-Unis le concours de la paix organisé par M. Edward W. Bok, concours qui a passionné l'opinion américaine et qui a obtenu la participation de 20.000 personnes, il a résolu d'instituer trois concours analogues en Europe, le premier en France, le second en Angleterre, le troisième en Italie. Ces deux derniers concours, dotés respectivement de 2.00Q livres et de 200.000 lires de prix, suivront de près celui qui a lieu en France tous trois se. feront dans des conditions identiques.

En France, le jury sera désigné par un comité dont le président et le vice-président sont M. Léon Bourgeois et M. Henry de Jouvenel et au sein duquel les amis français de M. Filene sont représentés par Mme Alice La Mazière. Rappelons que les concurrents auront à traiter le sujet suivant « Comment rétablir la sécurité et la prospérité en France et en Europe par la coopération internationale ? » Les mémoires, limités à 5.000 mots au maximum et précédés d'un résumé de 500 mots au plus, devront être envoyés avant le 30 avril au secrétaire du comité du Concours français de la paix (286, boulevard Saint-Germain). Des prix de 100.000, de 30.000 et de 20.000 francs, 15 mentions de 2.000 francs et 20 mentions de 1.000 francs seront attribués. Les manuscrits seront strictement anonymes, le nom de l'auteur étant indiqué dans une enveloppe spéciale cachetée.

Nous croyons devoir rappeler l'existence de' ce concours, non seulement parce qu'il peut intéresser bien des gens, mais encore et surtout "parce qu'il serait utile que le plus de personnes possible y participassent. Si peu de concurrents de présentent, les Américains seront tentés d'en conclure que les problèmes d'organisation internationale sont dédaignés par la plupart des Français. L'occasion serait, d'autre part, boijpe pour appeler l'attention des Etats-Unis sur certaines questions qui nous préoccupent en France et dont, aux Etats-Unis, on ne comprend pas toujours l'importance. Enfin il ne faut pas se dissimuler, l'effet fâcheux que produirait le fait que l'élite intellectuelle du pays fût peu représentée parmi les personnes qui adresseront un mémoire au secrétaire du concours; en réalité, l'initiative généreuse prise par M. Filene 'aura ou n'aura pas un résultat heureux selon que les milieux cultivés s'y intéresseront ou non. Remarquons en passant qu'il n'est pas nécessaire du tout d'élaborer un long travail. La notice explicative dit textuellement « Une idée claire exposée simplement en quelques mots aura autant de chances d'être primée qu'un long mémoire technique. » Il faut souhaiter qu'un grand nombre de nos compatriotes prennent part à ce concours.

du froid, de l'humidité. Pour n'être pas emporté par les vagues, nuit et jour il se cramponne à sa barque; il épuise son énergie il est presque moribond quand, la tempête enfin apaisée, l'on vient à son secours. Et puis, les Jeûneurs professionnels ont soin de recourir à quelques artifices. Avant de s'exhiber en public, ils se sont soumis à une cure d'engraissement; ils ont emmagasiné des réserves. A son dernier repas, devant la foule assemblée, savez-vous ce que dévore Merlatti? Une oie grasse, avec toute son ossature, un kilogramme de filet de bœuf, autant de légumes, et deux douzaines de noix, avec leur coquille. Son estomac, c'est un vrai gardemanger Et Succi? Il porte sur soi une fiole, contenant un précieux liquide, dont il absorbe, chaque jour, une gorgée. Qu'est-ce? De la liqueur de Zanzibar, répond-il. Dénomination fantaisiste Sans doute, il s'agit de kola ou de coca, qui endort sa faim et stimule sa résistance. Pour certains, il y a encore le 'tabac. Pendant ses quarante-six jours de jeûne, Sacco fume 1.200 cigarettes. De même, en 191 1, un prisonnier politique reste cinq jours sans manger. mais ne cesse guère de fumer. On a beaucoup fulminé contre le tabac, souvent avec raison. Tout de même, rappelez-vous les services qu'il a rendus pendant la guerre. Le << pinard >> donnait 'du « cran » pour les attaques mais, lui, pendant .les. longues périodes d'inaction, il expulsait le sinistre « cafard », ramenait calme, la patience, la bonne humeur.

Il faut bien^ le dire aussi souvent, le je"ûne n'a pas été rigoureusement observé. Ainsi Annie Geshella a su « tenir » soixante-cinq jours mais elle prenait, de loin en loin, un verre de lait ou du jus d'orange. Cela, c'est tricher Les survivants de Coufrières, au moins au début, ont savouré les provision^ qu'ils trouvaient dans les musettes de leurs camarades terrassés par l'asphyxie. A Messine*, lors ,du tremblement de terre, des sinistrés eurent à leur disposition quelques légumes, des oignons, une botte de fenouil, des oranges.

La Chambre qui s'en va Son œuvre de 1919 à 1924

Jamais sur la tombe d'une Chambre expirante, en dehors des discours officiels, on ne vit saluer son souvenir d'éloges pompeux ni prononcer des paroles de regret. Trop de pro-,messes ont été faites^qui n'ont pu être tenues. La clientèle électorale est exigeante pour ses intérêts particuliers. La Chambre de 1919 n'échappe pas à cette fatalité. Mais elle peut se consoler en pensant qu'elle n'est pas la première à être traitée sans indulgence. L'assemblée de 1914, dont la majorité fut issue d'une alliance entre radicaux et socialistes,: mais qui ,se serra sous les drapeaux dé « l'union sacrée » pendant la guerre, puis reprit vite ses anciennes mœurs, aussitôt fi? nies les hostilités, a sombré dans le déLgoût. La Chambre radicale de 1906 avait tellement irrité le pays que celui-ci, aux élections de 1910, envoya siéger 210 députés nouveaux. L'histoire des législatures n'est que l'histoire des déceptions successives du corps électoral. Ainsi, l'on aurait voulu que la Chambre de 1919 rompît avec la déplorable fiscalité radicale, l'impôt personnel et l'inquisition. Mais, une fois dans l'engrenage, il est difficile d'en sortir.

Pour juger avec impartialité la Chambre de 1919, il faut moins considérer ce qu'on espérait d'elle que ce qu'il lui était possible de faire au milieu des inextricables difficultés auxquelles elle devait.se heurter complications extérieures, faillite de l'Allemagne à ses engagements qui devait entraîner une crise économique en Angeterre, une crise financière en France, lés dissentiments entre les alliés, et à l'intérieur un grave malaise et le mécontentement de ceux qui ne discernent pas les causes profondes des choses. Il faut ainsi voir la situation qu'elle a trouvée, l'héritage qui lui était offert.

L'héritage recueilli par la Chambre de 1919

Où en étions-nous donc le 16 novembre 1919, lorsque fut élue la Chambre ? Seuls, les gens prévoyants s'avisaient que le traité de Versailles pourrait donner quelque souci aux hommes d'Etat pour les autres, la formule à la mode était « l'Allemand payera ». Le .ministère Clemenceau, qui était alors au pouvoir, s'était bien douté qu'on avait besoin d'argent. M. Klotz avait même proposé pour 2 milliards d'impôts nouveaux. Mais, sous' prétexte qu'ils étaient mal étudiés, la commission des 'finances, sans songer à les amé-, liorer, les rejeta, et préféra laisser à d'autres le soin d'accomplir une besogne impopulaire.. Nous avions, en 1919, dépensé 54.200 millions, et nous n'avions que 11.600 millions de ressources budgétaires. On fit émettre à la Banque de France pour 8 milliards de billets de banque. Nous marchions à pleines voiles vers la faillite et ils restait à démêler les ruineuses gestions industrielles de l'Etat pendant la guerre.

Le pays changé et régénéré comprenait qu'un grand effort était nécessaire. Las des politiciens et de leurs mesquines querelles, il souhaitait des hommes nouveaux et surtout un. esprit nouveau. De nombreux radicaux, et non des moindres, tels que MM. Herriot, Painlevé, Renard, le sentirent et s'inscri-- '1 virent au « bloc national ». Ils l'ont renié de- puis. On a beau chasser le caractère, il re- vient au galop. Il n'empêche que ce fut un très beau mouvement, plein d'espérance et de foi, celui qui envoya siéger au Palais-Bourbon tant de citoyens sans passé politique, épris d'idéal et soutenus par leur grande bonne volonté. Mais ce fut une assemblée un peu composite, ardente à s'attaquer à tous les problèmes, zèle, en certains cas, excessif (c'est un défaut d'inexpérience de croire que tout peut être résolu par des lois), mais une assemblée sur laquelle on pouvait compter avec certitude et elle l'a prouvé toutes les fois que se posaient des questions d'un intérêt national, qu'il s'agît de politique étrangère ou d'impôts.

Les gouvernements

de la législature 1919-1924

La caractéristique de la majorité fut une sorte de désintéressement dans le choix des gouvernements et où elle mit même quelque coquetterie. Les hommes nouveaux qui la composaient n'étaient pas des hommes politiques de carrière. Ils acceptèrent pour diriger les affaires des personnages connus, jouissant d'autorité et de prestige en France et à l'étranger. On leur a fait grief de ïie pas avoir pris les ministres dans leur propre sein. Ils ont pensé modestement qu'on ne s'improvise pas homme d'Etat.

M. Millerand succéda à M. Clemenceau à la tête du gouvernement, dès l'origine. Lors-

Un couple resta, de longs jours, immobilisé sous des poutres; un flacon d'huile était près d'eux; ne pouvant le porter à leurs lèvres, ils y trempaient un mouchoir et le ̃suçaient à tour rôle. Sur le radeau de la Méduse, il y avait vingt-cinq livres, de biscuit; on captura deux cents poissons volants; on y buvait encore un peu de vin, l'avant-veille du jour où parurent les sauveteurs. Ouant.au héros irlandais, plusieurs fois il tomba en syncope; on en profita pour lui faire avaler du jus de viande, des boissons chaudes et sucrées'f en outre, on lui injecta de la spartéine, de la strychnine cela aussi retarda la fin de son martyre.

En outre, les victimes du jeûne forcé ingurgitent souvent des matières non comestibles. A Courrières, c'est de la terre, du bois sur le radeau si lugubrement fameux, on mâche et l'on avale des morceaux de baudrier ou de giberne, le cuir des chapeaux et aussi du linge. Pour des humains, sans doute, rien de cela n'est nourrissant; mais c'est quelque chose à se mettre sous la dent cela tient de la place et répond au besoin de lest sur lequel nous avons insisté récemment (2).

Mais y a-t-il abstinence totale d'inges<tion solide, nourrissante ou non, alors l'absence de liquide va compliquer et aggraver la situation.

Rappelez-vous Antonio Viterbï. Pour se suicider plus vite, il s'interdira toute boisson. Heure par heure, il a rédigé, lui aussi, ses impressions nul désir de manger, mais la bouche et le gosier sont desséchés; il est à la torture et les épithètes s'accumulent sa soif est « continuelle, pressante, vive, brûlante, horrible, terrible ». Aussi succombe-t-il dès le dix-septième jour. Mais le musicien ambulant que cite Lacassagne boit, de temps en temps, quelques gorgées d'eau, avec du sirop d'orgeat aussi, pour mourir, lui faut-il soixantetrois jours!

(2) Voir k n° du 23 décembre 1923.

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qu'il fut nommé président de la République, en septembre 1920, par 695 voix sur 892 votants, ce fut M. Georges Leygues qui prit le pouvoir.

Dans son message, M. Millerand sut admirablement exprimer les vœux du pays, et résumer le programme que s'était tracé la législature 5 Sur la tombe de ses enfants, disait-il, une France nouvelle est née. Elle répudie les. dissensions intestines, les querelles desséchantes, pour se consacrer tout entière, dans l'ordre, dans le 'travail et dans l'union, sous l'égide d'institutions libres, au développement de sa grandeur et de sa prospérité. Notre diplomatie tiendra la main à ce que le traité de Versailles soit strictement exécuté..Invariablement fidèle à des alliances ci-/mentées pour jamais par le sang répandu en commun, elle veillera avec un soin jaloux à ce qu'aucune atteinte ne soit portée aux intérêts ni aux droits des nations nées ou res* {suscitées de notre victoire ».

M. Georges Leygues, qui paraphrasa ce .message dans sa déclaration ministérielle, ne fut attaqué, que par M. Bracke, socialiste unifié, et M. Berthon, communiste, et on l'approuva par 515 voix contre 71. Les radicaux n'avaient pas encore rejoint l'extrême gauche, bien qu'ils eussent déjà, par des manoeuvres souterraines, montré, dans l'élection du président de la République, des velléités de rapprochement avec les partis de la révolution.

Après M. Georges Leygues qui tomba le 12 janvier 1921, pour avoir demandé l'ajournement d'interpellations sur la politique générale (on critiquait sa faiblesse vis-à-vis des partis avancés et l'on redoutait son manque de fermeté pour la conférence qui allait s'ouvrir), nous eûmes M. Briand. Il débuta en se faisant voter un ordre du jour de confiance signé par M. Arago. Encore, cette fois, les radicaux, se séparant des socialistes et des communistes, votèrent cet ordre du jour. Mais ̃M.- Herriot eut le soin d'expliquer son vote par ces paroles sibyllines à l'adresse des socialistes « Si les socialistes commettent des violences, je les combattrai mais le jour (dit-il en se tournant vers eux) où le titre de confédéré ou de socialiste est un sujet d'opprobre, je me rappelle que je suis démocrate et je suis avec vous. » Mais précisément les socialistes n'étaient et. jie. sont « un sujet d'opprobre » qu'à cause de leurs violences du 1" mai 1920, et des menaces de violences qu'il ont constamment dans la bouche. M. Herriot cherchait à se persuader que, de ce côté, il n'y avait rien à craindre. On sait comment, le .12 janvier 1922, M. Briand, rappelé de Cannes à la Chambre, se démit spontanément de ses fonctions, avouant qu'il ne se sentait plus assez d'autorité pour assumer la charge du gouvernement, comment M. Poincaré fut appelé à lui succéder, et comment, enfin, il démissionna après le vote de surprise du 26 mars dernier sur les pensions, et reforma un ministère nouveau, dont la composition étonna un peu tout d'abord, mais qui retrouva la même majorité fidèle que le précédent.

Trois ordres de préoccupations ont rendu la tâche du gouvernement et de la Chambre particulièrement difficile la politique étrangère, la situation financière, et, à l'intérieur, l'exploitation de la crise, à son profit, par la minorité de gauche.

La politique extérieure

La politique extérieure a dominé toute cette législature, comme probablement elle dominera la suivante la mauvaise foi de l'Allemagne 'de plus en plus nationaliste, son habileté à dissocier les alliés, ont créé des Embarras grandissants. Ces quatre années virent succéder les conférences aux conféren-" ces, les incidents aux incidents Spa (juillet 1920), Paris (février 1921), Londres, occupation de Duisbourg, Ruhrort et Diisseldorf (mars 1921), Londres (mai 1921), Cannes (janvier 1922), Gênes (avril-mai 1922), Londres "(août 1922), Paris (janvier 1923), en marquent les principales étapes, pour aboutir; à une divergence de vues si complète qu'elle frisa le conflit nous occupâmes la Ruhr, de concert avec la Belgique, mais sans l'appui des Anglais, qui nous laissèrent tenterseuls l'expérience. Des débats eurent lieu au Sénat et à la Chambre. Au Sénat, M.] Doumergue fit afficher le discours de M. Poincaré. A la Chambre, M. Herriot fit s'abstenir son parti. Et M. Poincaré fut approuvé par 452 voix contre 72. Les radicaux, dans les deux assemblées, ne voyaient pas le problème sous le même angle. Enfin, la résistance passive cessa, et la législature se termine sur les espoirs que font naître les rapports des experts.

Faut-il rappeler encore Fiumc, la guerre russo-polonairc, la Haute-Silésic, la Conférence de Washington en vue du désarmement

Arce sujet, saluons très bas l'héroïsme du général Laperrine. En 1920, au cours du raid Paris-Dakar, l'avion qui le porte s'abat en plein désert. Peut-être quelques semaines passeront-elles avant qu'aucun secours ne parvienne. Il pense à la jeunesse de ses deux compagnons; pour augmenter leurs chances de survie', il décide qu'il n'acceptera plus ni une parcelle de leurs conserves ni une goutte de leur eau. « Je suis le plus vieux, leur dit-il je suis votre chef; j'entends être orifeL » Il meurt assez vite, en dix jours, des suites de sa blessure et aussi de sa' privation de tout liquide^ Sublime abnégation, émouvant témoignage de cette admirable fraternité qui, dans notre armée nationale, unit affectueusement les soldats et les chefs! Quant aux jeûneurs professionnels, ils revendiquent tous le droit de boire. En 40 jours, Tanner consomme 21 litres d'eau. Sacco se laisse emmurer pour 50 jours; mais avec lui sont enfermées aussi 250 bouteilles d'eau d'Evian. Cinq litres par jour, pour ses ablutions et sa boisson, voilà le secret de sa résistance.

Sans doute l'eau n'apporte avec elle aucun élément nutritif; mais l'organisme la réclame, pour ses différentes sécrétions ou excrétions. S'il est privé de tout apport liquide, il la prélève sur ses propres tissus leur composition s'en trouve profondément modifiée, leur vitalité compromise. Sijjpar bonheur; il lui en vient du dehors, alors ses cellules ne risquent plus de se déshydrater; leur. santé, leur intégrité persistant. Vous voyez comme notre titre est jusfifié à défaut d'aliment, de l'eau! Citons encore quelques faits probants. En 1877, à Tynnewydd, dans le Pays de :Galles, des mineurs sont surpris par une; inondation. Ils n'ont rien à manger, mais ils peuvent boire à volonté. Et cette aubaine risque de leur être funeste par son excès même quand, au bout de dix jours, on parvient jusqu'à eux, l'eau leur monte jusqu'au menton il n'est que temps! Des humains, ensevelis dans leur maison par une avalanche, supportent le jeûne pendant 32 jours, grâce à la neige

naval, l'on discuta si âprement, Angora, le traité de Lausanne, les événements de Bavière, le mouvement séparatiste en Rhénanie, Je conflit italo-turc, autant d'événements pareils aux secousses plus légères qui suivent un tremblement de terre et en font redouter un nouveau? Enfin, l'éclosion de cette Petite Entente qui réunit des peuples que nous aimons et sur laquelle nous fondons de grands espoirs.

Il est sans doute trop tôt pour pouvoir apprécier avec équité cette politique. Mais on peut dire que jamais assemblée n'eut de si graves responsabilités et qu'elle sut toujours les prendre courageusement.

Les finances

Il en fut de même pour les finances. Nous avions contracté une dette immense pendant la guerre. La Chambre de 1914, à la veille des élections, avait esquivé son plus'élémentaire devoir, qui était d'équilibrer le budget par l'impôt. Le premier soin de la Chambre nouvelle fut de voter huit milliards et demi d'impôts. M. François-Marsal était ministre des finances comme il l'est aujourd'hui il a commencé et il termine la législature. « On remarquera, que, sauf les socialistes et les communistes qui ne votent jamais les impôts, toute la Chambre, y compris les radicaux-socialistes, adopta le projet qui contenait la taxe sur le chiffre d'affaires, tant critiquée depuis. Toute la politique financière de ces quatre années a tendu à équilibrer le budget ordinaire sans recourir à l'emprunt. On était arrivé à voter avant le 31 décembre le budget de 1922, ce qui ne s'était pas vu depuis douze ans. A ce fait rare et méritoire s'attache le nom de M. Doumer.

Malheureusement, en 1922, le Sénat mit des bâtons dans les roues. Une assemblée radicale ne collabore jamais qu'à contre-cœur avec une assemblée qui ne l'est pas. Le budget de 1923 s'annonçant en déficit, M. de Lasteyrie proposa dès ce moment le double décime; on n'en voulut point; on perdit six mois à chercher un équilibre introuvable, lorsqu'on s'aperçut tout à coup que, grâce aux plus-values, cet équilibre s'était trouvé tout seul.

On eut alors l'excellente idée de décider que le budget de 1923 serait applicable à 1924. On évitait ainsi, les discussions inutiles, la tentation des surenchères* une année d'élections, et cela valait mieux, assurément, que de se séparer sans avoir voté le budget, comme fit, en 1914, la Chambre radicale de 1910.

Cette œuvre n'est pas sans mérite si l'on songe que ces budgets dépassent 20 milliards: celui de 1924 se monte à 23 milliards et demi. Nous sommes loin des budgets de 4 ou 5 milliards d'avant guerre, budgets lilliputiens que les radicaux, en pleine période de prospérité, ne parvenaient pas à équilibrer sans emprunt. Enfin, l'Allemagnene nous payant pas, tout le budget des dépenses recouvrables resta à notre charge; nous nous sommes endettés de 100 milliards pour payer les pensions de la guerre et réparer les dommages de nos régions dévastées. Pour rétablir la confiance dans notre crédit, il fallut faire un nouvel effort, et on le fit. On vota le double décime. Mais, cette fois, les radicaux ne suivirent pas. Il est, en effet, de tradition dans ce parti de ne jamais voter d'impôts à l'approche des élections.

On louera encore la législature de 1919 d'avoir supprimé les comptes spéciaux du Trésor, liquidé les industries, d'Etat et notamment sa flotte, voté le régime des chemins de fer de façon que ceux-ci arrivent à ne plus puiser dans la caisse de l'Etat, mis fin au paradoxal monopole des allumettes. Par contre, on pourrait lui reprocher une politique un peu flottante en matière économique, sa bizarre conception demi-étatiste pour l'exploitation des potasses d'Alsace, pour celle de l'ammoniaque synthétique (à laquelle le Sénat a bien fait de renoncer), sa création du « carburant national » qui n'est qu'une vaste duperie et qui coûte fort cher, son amour un peu excessif de la protection.

On aurait souhaité enfin de la voir s'inspirer plus directement de la commission Geddes, cette commission des économies qui, en Angleterre, a obtenu de si beaux résultats. Mais, de même qu'en Angleterre, on n'obtiendra rien des parlementaires si l'opinion publique ne manifeste pas elle-même son expresse volonté. Le moment est venu pour les électeurs de la proclamer et d'agir. Le malaise intérieur

II y a un malaise intérieur. Et comment n'y en aurait-il pas? Il est la conséquence des difficultés extérieures qui pèsent sur nos finances, sur notre vie économique; La vie est chère, et, quand la vie est chère, le peuple

qui étanche leur soif. En 191 1, à Berville, un éboulement ensevelit un marnier pendant cinq jours; celui-ci, fort heureusement, avait auprès de lui deux litres de cidre 400 grammes de liquide, c'est la dose minima qu'ingurgitaient quotidiennement.! pendant une durée de 30 à 50 jours, les Succi, Merlatti et tutti quanti.

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La grève de la faim, mais ce n'est, pour nous, rien de nouveau ni d'exceptionnel. Vous ne l'avez pas remarqué? On la prescrit journellement à de nombreux malades, et pour leur plus grand bien, car c'est un précieux agent thérapeutique.

Vous éprouvez quelques malaises et vous sentez fébrile. Vous prenez votre température. Si le mercure avoisine 38°, votre premier devoir est «d'appeler votre médecin, cela va de soi. Que vous soyez grippé, qu'il s'agisse d'une angine, ou que vous commenciez quelque sérieuse maladie, attendez-vous à lire sur l'ordonnance suppression de toute nourriture solide. Ne vous insurgez pas soumettez-vous avec docilité. Vous éviterez ainsi d'ajouter aux poisons microbiens la nocivité des déchets alimentaires. Et, ne l'oubliez pas, une telle abstinence comporte un corollaire obligatoire la grande abondance des boissons. Grâce à elles, les toxines sont activement éliminées, la fièvre s'atténue et la maladie évolue vers la guérison. Si certains ont le tort de vivre pour manger, d'autres se croient sages de manger pour vivre. Bien avant Molière, le grand orateur que vous savez l'avait dit esse oportet «£, vivas, non vivere ut edas. Or, dans tout état gravement infectieux, retenez-le bien, pour vivre, que faut-il? Ne pas manger! Donc, osons compléter le texte^ de Cicéron et dire non edere ui vivas. Ne pas manger. mais boire. Copieusement? Du moins telle est la règle, laquelle admet des exceptions. Ainsi, les boissons vous seront mesurées avec parcimonie, quand, par exemple, votre muscle cardiaque ou votre filtre rénal exigeront des ménagements. En cela aussi, écoutez votre médecin. Mais, objectez-

se plaint. Il croit qu'on peut à volonté la faire baisser en « prenant des mesures », cil s'attaquant à la spéculation. Les efforts qu'on a tentés ont démontré leur vanité.- La majorité s'est plainte constamment d'avoir, contre elle les fonctionnaires. L'interpellation de M. Soulier, fin 1920, ébranla le ministère Leygues et amena sa chute en janvier. Depuis, dans toutes les interpellations sur la politique intérieure, qu'elles s'adressassent à M. Briand ou à M. Eoincaré, le même mécontentement s'est traduit par ̃ des paroles souvent amères. < D'ailleurs, l'esprit syndicaliste gagne lés fonctionnaires de' plus eri plus, et leur -Fédé- ration ne se gêne pas pour élever la voix:: en 1921, l'un des membres de leur congrès s'écriait « Déconsidérons les hommes du régime pour faire trembler les élus. » Cette.année même, la Fédération menaçait les pouvoirs publics de « l'action directe ». Il y ades instituteurs communistes qui critiquent avec véhémence le gouvernement, le Parlement, et revendiquent toutes les libertés, et surtout celle de prêcher la révolution. Le 1" mai 1920, M. Millerand avait brisé avec énergie la grève des transports. L'ordre public a depuis été assuré et l'on a constaté bien moins de troubles que sous le régime radical, en dépit des crises économiques que nous avons traversées.

Le rétablissement de l'ambassade du Vatican, qui devait faciliter la reconnaissance des cultuelles, a contribué à la paix religieuse. C'est le 30 novembre 1920 que M. Georges Leygues fit approuver l'ambassade par la. Chambre, à 391 voix contre 179. Au Sénat, ce fut M. Briand, en décembre 1921, et il l'emporta par 169 voix contre 123. L'œuvre législative

Des quantités de lois ont été votées l'institution des chambres d'agriculture, l'amélioration du crédit agricole, les projets militaires, dont le, service de 18 mois mais non l'organisation générale du pays, ce qui eût été essentiel, la réglementation des banques populaires, la législation relative aux lettres de change et' aux 'billets à ordre, le crédit hôtelier, les lois successives sur les loyers, la propriété commerciale, la loi sur la spéculation illicite, l'adaptation de notre législation à l'Alsace-Lorraine elle a liquidé. les.perisions.de la guerre, parlé .beaucoup de la réforme électorale pour ne pas changer grand'chosè, voté le' nouveau régime des pensions civiles et militaires, et même les assurances sociales, car il faut bien sacrifier un peu à la déesse Démagogie.

Elle a encore voté le programme naval, le régime des pétroles, l'extension de la compétence des juges de paix, beaucoup de lois civiles. Et, sans doute, toutes ces lois n'ont pas été longuement discutées en séance publique. Quelques-unes même ne l'ont pas été du tout. Mais elles témoignent du labeur des éléments actifs des commissions.

C'est sous son contrôle qu'a été accomplie, dans les régions dévastées, une besogne que M. Poincaré a qualifiée justement de prodigieuse 600.000 maisons, plus de 20.000 usines, plus de 4.500 kilomètres de voies ferrées, 1.450 kilomètres de canaux ont été reconstruits.

Elle s'est émue de quelques « scandales' », dont le plus mémorable fut celui de la Ban-, que Industrielle de Chine.

Le dernier ordre du jour qu'elle a voté pour clore les interpellations au nouveau ministère Poincaré témoigne de la continu^ de ses vues. Cet ordre du jour exprime là confiance dans le gouvernement pour « poursuivre, dans un esprit d'union républicaine et de concorde nationale, la politique de réparations, de sécurité et d'économies.vvouluesi par le pays.». Cet ordre du jour fut adopté par 383 voix contre 131 et l'on observera que la minorité ne comprenait guère que des communistes, des socialistes et lé dernier carré de M. Herriot, composé de 46 soldats. MM. Briand et Painlevé s'étaient abstenus. Une Chambre plus expérimentée aurait-elle pu mieux faire? En tout cas, une Chambre démagogique, sectaire, prisonnière des internationalistes, telle que celle que voudrait nous préparer M. Herriot, n'aurait rien pu faire de ce que celle-ci a fait.

Et ce qu'elle ferait, on n'ose, le prédire, lorsqu'on se rappelle que, dans l'interpella^tion du 7 juillet 1922 sur les responsabilités de la guerre, les socialistes, qui marchent aujourd'hui fraternellement la main dans main avec les radicaux, votèrent en même temps que les communistes contre l'ordre du jour suivant « La Chambre, réprouvant et flétrissant de toute la force de son mépris la campagne de calomnie organisée au profit de l'Allemagne pour imputer à la France les responsabilités de la guerre, en dépit de l'évidence des faits, des 'aveux catégoriques contresignés dans le traité de Versailles, formel-

vous, tel malade refuse de boire ou ne le peut pas! Alors introduisez-lui de l'eau par n'importe quelle voie, même. par l'entrée familière à M. Fleurant; ou bien qu'on lui injecte, sous la peau, du sérum artificiel, salé, sucré.

Connaissez-vous le ̃ cas de Pomponius Atticus? Désespérant de sa santé, il entreprend de se laisser mourir de faim; or, au bout de quelques jours, il se sent tout à fait guéri. Et aujourd'hui, toutes ces maladies chroniques, tels le 'diabète, la goutte, le rhumatisme, l'obésité, l'emphysème, bien d'autres encore, sans oublier les intoxications diverses, comment atténuons-nous leur intensité, comment parfois en triomphons-nous ? Par quelques jours de jeûne, plus ou moins souvent répété. Privé d'aliment, on vit sur ses déchets, on les brûle; et les boissons désencombrent l'organisme, entraînent au dehors les produits nocifs, le purifient. Montaigne n'était, certes, pas un ascète; il devait, pensez-vous, réprouver le jeûne. Eh! bien, non; même il le pratiquait. Tantôt, c'était par gourmandise, « afin, disaitil, d'aiguiser «.mon appétit au lendemain. pour dresser ma volupté à faire mieux son proufit et se servir plus alaigrement de l'abondance ». Tantôt, c'était pour conserver sa vigueur « au service de quelque action de corps ou d'esprit ». De même, afin de rendre ses idées plus claires et plus promptes, avant d'écrire un article de doctrine ou d'aller soutenir une discussion scientifique, le docteur Guelpa s'est soumis à un jeûne de trois à cinq jours consécutifs. plus de cent fois! Pour être profitables autant qu'inoffensifs, ces jeûnes doivent se conformer à certaines règles, dont l'essentielle est l'abondance des boissons.

Ainsi, contrairement à l'opinion établie, l'alimentation n'est vraiment pas. au moins chez les adultes, le plus indispensable des besoins fondamentaux. Ce n'en est que le troisième. Quels sont donc les deux premiers? Le boire et le dormir.' DT Paul Faeez.'


lenient confirmés par le Reichstag. passe à. l'ordre du jour. »

Certains votes révèlent, mieux les tendances de ceux qui les expriment que les plus longs discours..

L'Œuvre du ministère du commerce et de l'industrie de janvier 1921 à mars 1924

Après la grande perturbation que 3a guerre a apportée à nos relations commerciales, le département du commerce et de l'industrie a eu un rôle de tout premier plan, car il s'agissait de réparer le mal, mal 'dont on appréciera la gravité quand on saura que l'excédent des importations sur les exportations était d'une vingtaine de milliards de francs.

Aussi est-il intéressant, aujourd'hui que le ministère dû commerce passe sous la direction d'un nouveau ministre, voir l'œuvre accomplie pendant les trente-huit mois que M. Dior a été à la tête de ce département ministériel.

Pendant ces trente-huit mois, la politique suivie a été basée sur la collaboration étroite des services du ministère avec les industriels et les commerçants; elle implique moins un caractère doctrinaire que la recherche de solutions d'espèce, comme le fait d'ailleurs un industriel dans la gestion de ses propres affaires.

En voici les résultats

Comparons les douze mois qui ont précédé janvier 1921 avec les douze mois du l" mars 1923 au 1" mars 1924

1" mars 1923

'̃-̃̃. ̃ ̃• au 1" mars

̃̃ ̃. 1920 1924

(millions de franes)

Importations f Y (millions de francs}

Objets d'alimentation. -y 11,875 7.651 Matières nécessaires à Tin- ;'•̃̃

dustrie 25.157 22.695 Objets fabriqués.>« 12.873 ,4-493 Total.̃̃̃ ̃̃̃ 49.905 -34.830

Exportations

ùh} ets d'alimentation .va 2.613-. 3.4IJÏ

'Matières nécessaires à l'in- ""̃

dustrie .) 6.114 0.836 Objets fabriqués et colis

postaux 18.168 10.582 Total.t. -.TOSV-V.. 26.895 32-869

Du 1"' mars 1923 au 1" mars 1924, l'excédent des importations sur les exportations, qui se chiffrait par plus de 23 milliards de francs en 1920, n'est plus que de 1.970 millions ce qui se rapproche sensiblement de l'écart d'avant-guerre, puisque l'année 1913 présentait elle-même un excédent des importations de 1.541 millions.

Mais, du chiffre de 1.970 millions, il y a lieu de déduire

1° Les frets payés à l'armement français qui profitent à nos nationaux et qui sont compris dans le coût des marchandises importées

Les dépenses faites en France par ]es étrangers qui profitent également à nos nationaux, mais qui ne sont pas comprises dans le chiffre de nos exportations.

Ces corrections faites, il n'est pas douteux que notre balance commerciale procure en c*e moment à la France une augmentation de crédits importante, sans doute de l'ordre de grandeur de 5 milliards de francs environ annuellement.

Dans le tableau qui précède, il. faut remarquer que les seuls postes encore déficitaires sont ceux des matières premières que, malheureusement, nous n'avons ,pas en France (coton, laine, cuivre, etc.), et des. matières d'alimentation telles que café, sucre, etc.; mais, un effort de production' à longue portée entrepris dans nos domaines coloniaux, et la reconstitution dans nos régions dévastées de notre industrie sucrière aux trois quarts détruite volontairement par l'ennemi, aboutiront dans quelques années à redresser cette situation.

Quant aux produits fabriqués, dans lesquels il faut faire entrer les colis postaux, l'excédent de leur exportation sur leur importation dépasse le chiffre de 15 milliards de francs, alors qu'il n'était, en 1913, que d'un milliard et demi. Il confirme une activité industrielle et un outillage très supérieurs à l'avant-guerre.

Jamais les conventions commerciales n'ont été plus nombreuses que dans cette période; elles se sont succédé sans interruption, et leur mise à jour a été suivie avec activité pour répondre aux besoins croissants d'expansion de notre industrie; notre protection douanière moyenne, c'est-à-dire le rapport des droits d'importation perçus à la valëuf des marchandises importées n'est que d'environ 6 C'est certainement l'un des taux

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS du 13 avril 1924

REVUE MUSICALE

A.l'Opera-Gomiqne:

« L'Appel de la 1er », de M. E Rabaiid. A la Gaîté Lyrique

̃Reprise de « Le Cœur et la Main », de Ch. Lecocq. Festival Tchaïkowsky.

M. Henri Rabaud, lorsqu'il travaille en vue du théâtre, aime à varier ses plaisirs, sinon les nôtres. Après avoir débuté par l'honorable tragédie musicale de La Fille de Rolané, qui n'a pu s'installer ni à l'Opéra-Comique ni à l'Opéra, il avait eu la chance de produire ce spirituel et chatoyant Marouf, savetier du Caire, dontjte succès ne paraît pas devoir finir de si tôt, et le voilà qui verse dans le sombre et le sinistre, comme s'il voulait faire concurrence aux maîtres du genre. Inutile de les nommer, je pense, tant il vous sera facile de les découvrir.

De quoi s'agit-il donc dans cet Appel de la Mer, adapté en français par le compositeur lui-même sur la pièce de l'Irlandais J M. Synge ? Dans une île perdue à l'ouest de l'Irlande, la vieille Maurya, traîne sa vie après avoir déjà perdu, noyés en mer, son mari; le père de celui-ci, plus six de ses fils. Un septième a disparu depuis huit jours et les pressentiments ne trompent pas la pauvre mère, car ses deux filles Cathîeett et Nora, sans le lui dire encore, viennent de recevoir une chemise et une chaussette trouvées sur un noyé et qu'elles reconnaîtront, grâce à des «manques» dans

(Reproduction interdite).

les plus bas du monde entier, et la meilleure preuve, c'est que la France, compte tenu des variations de sa monnaie, n'a pas supporté un renchérissement de la vie égal à celui 'des pays étrangers; le prix de la vie est, chez nous, particulièrement pour les marchandises manufacturées, d'environ 30 inférieur, au prix mondial.

Avec une politique d'ordre à l'intérieur et de sécurité à l'extérieur, les résultats com merciaux des trente-huit derniers mois se développeront dans les mois prochains. Le gouvernement britannique et le tunnel sous la Manche Extrait du Bulletin de mars de l'Association « France-Grande-Bretagne » Nos correspondants britanniques nous communiquent officiellement la nouvelle suivante

« Le gouvernement de M. Ramsay MacDonald comprend vingt et un membres, qui ont donné leur appui, à titre personnel, au projet du tunnel sous la Manche. Dix d'entre eux font partie du Cabinet proprement dit, tandis que les onze autres membres occupent un poste gouvernemental dans le ministère

Membres du cabinet M, Clynes,- Lord du sceau privé M. Snowden, chancelier de l'échiquier M. Walsh, secrétaire d'Etat pour la guerre M. Noël Buxton, ministre de l'agriculture M. Adamson, secrétaire pour l'Ecosse M. Trevelyan, ministre de l'instruction publique; M. Thomas Shaw, ministre du travail M. Vernon Hartshorn, ministre des postes colonel Wedgwood, chancelier du duché de Cormvall M.. J. W. Jowett, premier commissaire aux travaux publics.

Soit exactement la moitié du cabinet. Ministres occupant un poste gouvernemental M. F.-O. Roberts, rninistre des pensions Sir Patrick Hastings, attorney gênerai major Attlec, sous-secrétaire d'Etat à la guerre M. J.-J. Lawson, secrétaire financier pour la guerre M. W. Leach, secrétaire d'Etat pour l'aviation M. Ammon, secrétaire parlementaire de l'amirauté M. Spoor, secrétaire parlementaire du trésor M. YV'illiam Graham, secrétaire financier du trésor M. Thomas Griffiths, trésorier de l'intérieur M. J.-A. Parkinson, contrôleur de l'intérieur M. Robert Young, président des « Ways and Means ».

Le Comité du TunneJ à la Chambre des Communes compte aussi, au sein du gouvernement, un nombre considérable de partisans, parmi lesquels il est remarquable de trouver le ministre de la guerre avec ses deux sous-secrétaires d'Etat et le ministre des travaux.

Pourtant, le nouveau Cabinet a encore répondu, le 18 février dernier, à une question qui lui était posée par le vicomte Curzon, qu'avant d'envisager le tunnel parmi les travaux destinés à remédier au chômage, il y avait des difficultés politiques et autres à résoudre. Peut-être, à certains, cette réponse ne paraîtra-t-elle pas très différente de celles qui étaient opposées jadis* par le cabinet Lloyd George, et qui ne laissaient d'illusion à personne. Mais, dans le cas présent, et en nous gardant de toute interprétation tendancieuse, nous croyons plutôt observer l'esprit de méthode et de parfaite loyauté dont le récent ministère a déjà multiplié les preuves. On sait comment le chef du parti travailliste a pris à honneur, comme première de toutes les tâches imposées à ses efforts et la plus féconde de toutes, de rétablir la confiance mutuelle entre l'Angleterre et la France « Aucune difficulté, j'en suis sûr, ne se dressera entre nous dont un peu de bon vouloir et d'honnêteté ne puisse triompher. » En ce* qur concerne le tunnel, ne fût-ce que pour la réunion des capitaux à demander à l'initiative privée, il n'est que trop clair que ce serait, comme on dit chez nos voisins, « mettre la voiture devant le cheval » que d'y songer avant que cette pleine confiance ne soit retrouvée. Mais c'est le moment de nous souvenir de la déclaration" que nous avons entendue de la bouche même de M. Clynes, lors de la réception de notre Comité à Londres, par le Comité du Tunnel à la Chambre des Communes La classe ouvrière est unanimement en faveur d'e l'exécution du tunnel sous la Manche, elle n'a aucune crainte au sujet des prétendus dangers qu'on lui attribue le tunnel, à ses yeux, est un lien de .plus pour resserrer l'union entre les deux pays.

Le Comité du Tunnel à la Chambré des Communes est, d'ailleurs, indépendant de toute préoccupation politique. Ainsi s'expliquent sa force et sa pérennité jusqu'à ce qu'il ait cause gagnée, car,, fondé en 1913, il en est à sa quatrième législature. Son président, Sir William Bull, successeur de Sir Arthur Fell, qui ne s'est pas représenté aux élections, organise en ce moment une réunion des représentants de tous les partis politiques, dont le but sera de nommer une délégation chargée d'obtenir du gouveme-

E. Gilles.

la chaussette, pour avoir appartenu à leur frère Michaël. Le huitième cependant, Bartley, est encore là, mais, quoi qu'on fasse pour le retenir, il s'apprête à partir, tant est puissant l'appel de il' mer, pour gagner le bateau qui le mènera à quelque foire de chevaux. A peine est-il sorti que les deux filles s'avisent qu'il n'a rien emporté pour manger et pressent leur mère de courir sur la route pour lui remettre un pain, au passage, avec quelque parole encourageante comme « Dieu te protège » à la place de la bénédiction qu'elle s'est refusée à lui donner. C'est pondant la courte absence de Maurya que ses filles examinent le linge du noyé et découvrent qu'il s'agit bien de leur frère Michaël. Mais la mère revient très vite, tout en désordre elle a vu une chose inouïe, surnaturelle derrière Bartley, monté sur la jument rouge, galopait le poulain qu'il allait vendre au marché et sur lequel elle a vu, oui, vu, le spectre de Michaël. Dès lors, plus de doute pour elle Bartley aussi va se perdre en mer. Ses terreurs se réalisent sur l'heure; de vieilles femmes.arrivent et s'agenouillent; des hommes apportent le corps de Bartley qu'un coup de pied du poulain a fait tomber dans la mer, et .tout aussitôt commencent les préparatifs funèbres chants de pleureuses, eau bénite, apprêts du cercueil, en suite de quoi la vieille Maurya, qui a vu périr dix hommes autour d'elle, laisse tomber ces belles paroles « Aucun homme ne peut vivre toujours et nous devons être satisfaits. » » Comment M. Rabaud a-t-il pu s'éprendre d'un sujet pareil .où tout est pleurs et gémissements, sans la moindre éclaircie, je ne dirai pas de gaîté, mais simplement de grâce ou de tendresse, et se figurer ne parlons pas de brefs détails imitatifs comme le ron-ron du rouet, la galopade des chevaux, etc. que son savoir très solide réussirait à donner quelque anima-

ment sa sanction au projet du tunnel sous la Manche, dès qu'elle sera pratiquement possible.

Nous demandons au baron d'Erlanger, président de la Channcl Tunnel Cy, la permission de prendre à notre compte ces paroles qu'il a prononcées

Si notre gouvernement peut donner à la France une preuve matérielle de son amitié, presque d'alliance, en votant le tunnel, il fera plus par là que par n'importe quelle autre manière pour la bonne entente qui doit régner entre les deux peuples, et nous ajouterons pour la reconstruction de toute l'Europe et la paix du monde.

Selon l'expression de M. de Martino, l'an- cien ambassadeut d'Italie à Londres, le tunnel sous la Manche réalisera véritablement « la Route de l'Entente ».

Les Elections législatives Les sectionnements

Est promulguée aujourd'hui au Journal officiel, la loi sectionnant en deux parties les départements des Bouches-du-Rhône, de la Loire-Inférieure, de Maine-et-Loire et du Pas-de-Calais, et, en quatre secteurs, le dé- partement de la Seine.

La convocation des électeurs

L'agence Havas croit savoir, de source autorisée, que le décret convoquant le corps électoral pour les élections à la Chambre des députés à la date du 11 mai est sur le point de paraître.

La distribution des cartes électorales On sait qu'une loi du 20 mars 1924 a prescrit que les cartes électorales seraient désormais distribuées à domicile par les soins des maires. La distribution devra avoir lieu dans les huit jours précédant le vote et devra être terminée trois jours avant le scrutin. Des réclamations se sont élevées de tous côtés contre cette disposition, qui est jugée inapplicable pratiquement en raison de l'insuffisance des moyens dont disposent les mairies, surtout dans les villes où il n'existe ni personnel de distribution, ni crédits pour rétribuer ceux qu'on pourrait recruter. Pour satisfaire à ces réclamations sans demander au Parlement une modification de la loi, le ministre de l'intérieur va inviter, par voie de circulaire, les préfets et les maires, en ce qui les concerne respectivement, à envoyer par la poste les cartes électorales à leurs titulaires lorsqu'il leur sera impossible de faire assurer cette distribution par les gardes champêtres.

La même loi a, d'autre part, décidé que les cartes dont les destinataires n'auraient pu être touchés par la distribution pourraient être retirées à la mairie ou à la section de vote le jour du scrutin par le titulaire en justifiant de son identité par pièces authentiques et avec l'assistance de deux témoins. Par sa circulaire, le ministre de l'intérieur donne également des instructions en vue _de simplifier ces formalités dont l'accomplissement strict risquerait de ralentir ou même d'empêcher partiellement l'accomplissement des opérations électorales.

Haute-Saône. Le cartel des gauches, un moment réalisé dans la Haute-Saône, n'y aura pas duré plus de .quelques jours. Les radicaux-socialistes du département, ne voulant pas accepter la responsabilité des théories communistes de M. Lagelée, présenté par le parti socialiste S.F.I.O., avaient cru pouvoir le remplacer, à leur congrès du 30 mars, par M. Albert Jacquez. Mais cette disposition n'a pas été ratifiée par le congrès de la Fédération socialiste de la Haute-Saône qui a décidé de maintenir la candidature de M. Lagelée. Dans ces conditions, la liste radicale-sbcialiste devra être prochainement complétée par un quatrième nom, pour remplacer celui de M. Jacquez. (De notre correspondant.)

Hérault. Un congrès d'Union nationale de l'arrondissement de Béziers a acclamé les candidatures de MM. Guibal et de Rodez-Benavent, conseillers généraux de l'Hérault et députés sortants.

La liste du Bloc des gauches comprend les radicaux-socialistes Charles Caffort, ancien député; Charles Guilhaumon, député sortant, tous deux conseillers généraux de l'Hérault, et le professeur Albert Milhaud; les socialistes S.F.I.O. Edouard Barthe, conseiller général de l'Hérault, et Jean Félixj tous d«ux députés sortants, et Joseph Railhac, socialiste indépendant, conseiller général de l'Hérault et maire de Lodève. (De notre correspondant.)

Finistère. M. Daniélou a fait connaître au congrès républicain, qui se tenait hier à Châteaulin, qu'il ne sollicitait pas le renouvellement de son mandat.

Eure. Vendredi, à Evreux, a été constituée une liste des républicains de gauche composée de MM. Auguste Celos, maire de Bernay, conseiller général, ancien député; Eugène Lamour, avocat des syndicats agricoles de la région parisienne, membre de l'Association des anciens combattants de Verncuil; Julien Lefèvre, maire de Louviers; Paul Lemaire, maire d'Jvry-la-Batàille, viceprésident de la Chambre de commerce d'Evrcux, président de la Fédération du commerce et de l'industrie du département de l'Eure.

tion, quelque vie,, à cette interminable série de lamentations? Dans le fait, le musicien a dépensé une énorme dose de science et de talent, également remarquables, pour composer comme une grande page symphonique au-dessus de laquelle court une sorte de mélopée vocale qui, la plupart du temps, n'ajoute pas grand'chose au sombre coloris du tableau instrumental. Cela est tellement vrai que le passage le plus touchant me semble être celui où, les voix se taisant, Porchestre seul s'emploie à peindre le désespoir des deux sœurs, lorsqu'elles découvrent que le noyé dont elles viennent d'examiner le linge est bien leur frère Michaël. Il règne ici une tristesse éloquente, beaucoup plus émouvante même que lorsque la vieille Maurya se désole du départ de son dernier fils ou lorsqu'elle revient épouvantée de l'apparition qu'elle a cru voir, ou même lorsqu'elle laisse échapper quelque cri de douleur, aussitôt réprimé, par-dessus le murmure plaintif des voisines en prière. Au total, il s'est rarement vu partition d'une teinte plus uniformément lugubre et moins propre à s'imposer au public, abstraction faite des spectateurs ou gens du métier, qui viendraient chercher là un sujet d'études assurément profitables. C'est avant tout! de la musique de- maître, de maître enseignant, comme il l'a dit un jour, que le vrai but de la musique était de donner des joies aux hommes qui ont l'orfille juste, ceux qui n'entendent pas les fausses notes devant toujours être satisfaits. La mise en scène, très exacte en son réalisme, ajoute encore à l'intensité d'un spectacle infiniment triste, auquel s'associent, avec une belle ferveur, Mme Balguerie, une vieille Maurya à la voix presque trop jeune, Mlles Sibille et Baye, les deux sœurs éplûrées, et le baryton Guénot, qui ne fait que paraître avant d'enfourcher la jument rouge qui le mènera à la mort,

EN ALSACE

Un hommage à M. Alapetite (de notre correspondant^

,¡, Strasbourg, le 11 avril.

̃ II y a exacterhent quatre ans, M. Alapetite arrivait à Strasbourg1 pour- continuer l'œuvre d'assimilation inaugurés en avril 1910 par M. Milîerand. On sait, en Alsace et en Lorraine, que M. Alapetite s'est acquitté avec un rare succès de la double tâche qu'il avait assumée: l'une d'administration, l'autre, de préparation législative.

Dans cette mission qui réclamait énormément de doigté et de profond savoir, M. Alapetite a été secondé par un organisme qui a fait ses preuves le Conseil consultatif d'Alsace et de Lorraine, assemblée où siègent des hommes comme M. Colson, président du Conseil d'Etat; M .Combarieu, M. Paul Matter, M. le général Hirschauêr, sénateur; MM. Guy de Wendel, Charles Frey, Schuman, Mullcr, Pfîeger, Scheer, députés. Hier soir, le Conseil consultatif s'est livré à une émouvante manifestation de sympathie envers M. et Mme Alapetite. Au cours d'un banquet servi dans les salons de. la MaisonRouge, un objet d'art une plaquette représentant un coin pittoresque de Strasbourg' a été remis à M. Alapetite. A cette occasion, M. le général Hirschauer a- remercié M. Alapetite des. grands services qu'il a rendus à la France dans nos départements recouvrés.

La navigation sur le Rhin La commission centrale pour la navigation du Rhin, siégeant à Strasbourg, dans le Palais du Rhin, sous la présidence de M. Jean Goût, ministre plénipotentiaire, a tenu du 20 mars au 11 avril sa première session de 1924. Cette session a été en grande partie consacrée aux travaux de revision de la convention de Mannheim, en vue d'établir le statut définitif du Rhin. Les commissaires plénipotentiaires ont adopté en première lecture des textes formulant les principes sur lesquels doit être fondé le régime à instaurer par l'acte revisé.

La commission, se référant à sa résolution du £0 décembre 1923, prenant acte des explications fournies par le représentant de la haute commission interalliée des territoires rhénans, est convaincue que les autorités intéressés ne tarderont pas à trouver pratiquement une solution satisfaisante à celles des difficultés qui ne sont pas encore résolues, notamment en ce qui concerne te. port franc de Cologne et le régime des jjorts. Elle prie les commissaires des Etats intéressés de faire connaître à la commission, aussitôt que possible, la suite qu'aura reçue la présente résolution.

La commission a également déterminé le régime nouveau des patentes de bateliers, qui sera prochainement mis en vigueur. Elle a pris connaissance de l'état des travaux que son comité de droit privé poursuit en vue de l'unification de la législation fluviale.

MOUVEMENT SOCIALISTE ET SYNDICAL Les communistes et socialistes italiens Dans les résultats du récent scrutin pour les élections générales italiennes, il est question d'« unitaires », de « maximalistes », de <c communistes ». A quoi correspondent ces dénominations ?

M. Giovanni Zibordi, député de Reggio-Emilià, l'un des fondateurs du parti socialiste, dans un article sur les élections dernières, publié par •le Peuple de Bruxelles, définit la position des trois partis de gauche qui font opposition au fascisme.

Le «. parti unitaire s> (qu'on pourrait également appeler social-démocrate) répudie explicitement la conception et la pratique de la dictature et de la violence. Condamnant la violence fasciste, il condamne la méthode même de la violence comme moyen de domination politique, sans distinguer les partis qui l'appliquent. Il la considère antiéthique, antiéconomique, destructrice des valeurs matérielles et morales. Le parti maximaliste accepte en théorie les « directives » de Moscou, que les communistes suivent aveuglément; mais « il se différencie » de ces derniers parce qu'il considère la tactique russe <s comme inapplicable à l'Italie ». Le maximalisme, dit encore M. Zibordi, « ne sachant pas se décider entre les méthodes démocratiques et celles de la violence et de la dictature, a l'air de protester contre la réaction, dont il est la victime, sans pourtant condamner la violence dans le passé, ni renoncer à son application dans l'avenir ».

Quant au parti communiste, tout le monde connaît ses tendances et les sources de son inspiration. M. Zibordi assure qu'unitaires et maximalistes avaient, tout d'abord résolu de préconiser l'abstention aux élections législatives. « Sur l'ordre du gouvernement russe, qui a voulu être agréable au gouvernement fasciste », les communistes décidèrent de participer au scrutin Force fut, dès lors, aux socialistes et aux maximalistes, d'affronter la bataille électorale, sous peine de voir passer une partie de leurs voix aux communistes.

Sont nommés chef du secrétariat particulier du ministre de l'instruction publique, M. Alphonse Oliyieri, conseiller de préfecture en disponibilité; attachés au cabinet, M. Louis Augol, lauréat de l'Ecole des sciences politiques; M^. Pierre Tony-Dessus secrétaire particulier, «Mlle Jeanne Billard.

Bravos pour tous les quatre et aussi pour le chef d'orchestre, M. Albert Wolff.

La Gaîté-Lyrique, qui, en attendant de représenter quelque ouvrage nouveau, se plaît à passer en revue certaines des opérettes les plus applaudiesaautrefois sur les différente^ scènes de Pans, vient d'en remonter une qui n'est pas parmi les meilleures de Ch. Lecocq, mais qu'on pouvait d'autant mieux exhumer qu'elle est sûrement sortie de toutes les mémoires. Lorsque Brasseur, alléché par le grand succès de Le Jour et la Nuit, qui venait d'obtenir près de deux cents représentations sur le nouveau théâtre des Nouveautés, jusquelà peu favorisé des dieux, avait décidé de le consacrer définitivement à l'opérette, il avait pressé Lecocq de lui fournir sans retard une seconde partition, égale, s'il pouvait se faire, à la première, et Lecocq, on ne sait trop pourquoi, avait eu l'idée de s'adresser à d'autres librettistes. Peut-être pensait-il renouveler un peu son inspiration propre au contact de nouveaux collaborateurs, qui étaient d'ailleurs pour lui d'anciens amis, mais comment ne s'aperçut-il pas, à mesure que-l'ouvrage prenait corps, que Nuitter et Beaumont, sans paraître s'en douter, avait tout simplement repris le même sujet que Leterrier et Vanloo venaient de traiter dans leur très heureux Le Jour et la Nuit? Si ni le directeur des .Nouveautés, ni Lecocq lui-même, ne l'avaient discerné, le public ne fut pas long à s'en apercevoir, et comme, d'autre part, la partition même ne pouvait pas rivaliser avec la précédente, la carrière de Le Cœur et la Main s'en trouva très sensiblement écourtée elle ne dépassa que de peu les cent représentations qui, dans ce temps-là, ne caractérisaient qu'un demi-succès. Cet ouvragé, cependant, où le musicien avait eu quelque peine à tenir la balance

A l'Hôtel de Ville

L'extension du métropolitain en banlieue. Le président, de la commission du métropolitain, M. A. Chérioux, vient de faire distribuer à ses collègues du Conseil municipal une nouvelle note documentaire sur l'extension du réseau métropolitain en banlieue. Cette note a pour objet de permettre aux conseillers de se. 'faire une première idée du problème au point de vue financier. 4 L'administration, dont les travaux préliminaires sont incorporés à cette note, se prononce favorablement pour l'incorporation au réseau métropolitain des lignes Bastille- Vincennes et Luxembourg-Sceaux, et contre l'adjonction, de la Petite-Ceinture.

Mais ce ne sont là que des études indicatives, incomplètes, qui ne peuvent servir que de canevas aux travaux de la sous-commission municipale et à la sous-commission d'Etat que le ministre des travaux publics se propose de constituer pour le même objet. La reconstruction des Abattoirs. Le Conseil municipal vient de décider la reconstruction des- abattoirs de la Villette, qui seront remplacés par un établissement industrialisé. La dépense prévue étant très importante elle est évaluée à 140 millions ne pouvait être supportée par le budget, en raison de la situation financière actuelle. Aussi l'assemblée a-t-elle décidé de mettre la construction et l'exploitation en régie intéressée.

Le cahier des charges et la convention ont été adoptés par 66 voix contre 9. Les opposants étaient partisans, pour la plupart, de la régie directe.. c'est-à-dire la Ville se chargeant. de toute l'opération.

Les droits de stationnement. L'assemblée est revenue sur le vote qu'elle avait émis au sujet de l'augmentation des droits de stationnement, qui, comme on le sait, ont été portés de 3 à 7 francs, étant entendu que l'augmentation de 4 francs, était récupérée sur Je voyageur sous forme d'un relèvement de o fr. 20 sur la prise en charge.

Mais les chauffeurs petits propriétaires devoitures protestaient contre la taxation maintenue les jours de repos ou d'immobilisation des véhicules.

Le Conseil, sur rapport de M. Marcel Héraud, a décidé que l'augmentation de 4 francs ne serait pas perçue les jours de repos et d'immobilisation des voitures pendant sept jours au moins. Cette mesure ne concerne pas les grandes compagnies elle est demandée à l'administration comme exonération gracieuse en faveur de petits travailleurs.

Pour les Jeux olympiques. Par voie de question écrite, M. Jean de Castellane vient de demander à l'administration de prendre des mesures pour éviter les embouteillages aux portes de Paris pendant les Jeux olympiques, et au besoin de créer plusieurs portes provisoires, si la nécessité en apparaît.

La sépulture de l'aviateur Roget. Un terrain au Père-Lacljaise vient d'être accordé gratuitement pour recevoir la sépulture du lieutenant aviateur Roget.

Pas de distributeurs d'essence. Sur rapport de M. Froment-Meurice, le Conseil a refusé d'approuver une proposition tendant à l'installation, dans les rues Paris, de distributeurs automatiques d'essence.

Les loyers modérés. Cette importante question a été de nouveau évoquée. On sait dans quelles conditions on avait envisagé l'ajournement à une date indéterminée du projet de construction des habitations à loyers modérés les adjudications avaient marqué de telles augmentations que le taux des loyers aurait dépassé de beaucoup les premières prévisions, de 48,5 dit-on.

Mais, après examen, la commission a pensé que les circonstances actuelles sont meilleures qu'au moment où eurent lieu les adjudications. Aussi a-t-elle chargé MM. Georges Guillaumin et François Latour, rapporteurs, de présenter un projet tendant à surseoir jusqu'au mois de juin à tout abandon. Pendant ce temps, de nouvelles adjudications ou marchés seront offerts aux constructeurs on interviendra auprès du Sénat pour qu'il vote l'exonération fiscale pour les sociétés s'occupant de construction d'habitations; enfin, la situation financière permettra peut-être la réalisation des ressources nécessaires à la construction.

D'ici le mois de juin, le problème se présentera, espère-t-on, sous un jour très sensiblement plus favorable. Par 66 voix contre 9, l'assemblée a adopté les conclusions des rapporteurs.

Pour les victimes des inondations La souscription organisée par le groupe des sénateurs- de la Seine en faveur des inondés nécessiteux, a produit la somme totale de 61.403 fr. 70, sur laquelle la part de l'Algérie est de 22.108 fr. 70, soit plus du tiers. En venant si généreusement au secours des sinistrés de la banlieuey parisienne, l'Algérie a tenu à faire acte de solidarité nationale et, en même temps, à donner à son gouverneur général, M. Steeg, sénateur de la Seine, un nouveau témoignage de sa sympathie unanime.

1– ni

A L'INSTITUT

ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 11 avril

Présidence de M. Delaborde.

La commission du prix Prost décide d'attribuer deux récompenses de 600 francs à chacun des ouvrages suivants L'Abbaye de SaintLouis de Mets, de M. Paul Lesprând, et Les Nécrologes de l'Abbaye Saint-Michel, de M. Ch. "Aimond.

La commission du concours des antiquités de France décerne les médailles et mentions suivantes

Première médaille à M. Dussert (Les Etats du Dauphiné, de la guerre de Cent Ans aux guerres de religion, 1457-1559)

Deuxième médaille à M. A. Gandillon (Catalogue des actes des' archevêques de Bourges antérieurs à 1200);

égale entre des scènes qui tournent à la sensibilité et d'autres qui versent presque dans la grivoiserie, au lieu de se tenir à égale distance de l'une et de l'autre, comportait au moins quelques morceaux assez bien venus propres à divertir le public, aujourd'hui comme hier. Après tout, ce manque d'équilibre dans la partition, qui peut choquer certaines gens, même quand il s'agit d'une simple opérette, disparaît pour la masse des auditeurs lorsqu'ils entendent, dans la note comique, des couplets- aussi bien rythmés, que ceux du Casque, soulignés par les chœurs et une fanfare, ou bien, dans la note amoureuse, certain duo très agréable entre le jeune prince Gaëtan et la princesse Michaëla, où le compositeur, quoi qu'il en ait, laisse percer son inclinaison naturelle à viser un genre un peu plus relevé. Mais l'ensemble, à vrai dire, n'a rien de bien neuf et se traîne entre beaucoup de réminiscences provenant, soit de l'auteur lui-même, soit d'ceuyres alors courantes dont le souvenir est bien- perdu. La reprise actuelle, au demeurant, se présente dans de bonnes conditions, augmentée d'un grand ballet où se distinguent Mlles Fioretta et Bramante, les deux étoiles de la troupe chorégraphique, et, quant à la partition même, elle n'est pas mal chantée par Mlles Simon et Denise Cam, encadrant M. Jysor, le ïwyton favori de la Gaîté, et MM. Le Temple, Marcotty et Detours, plus spécialement chargés .de la partie comique et de provoquer le rire. Dans les notes manuscrites qu'il a jointes par la suite à chacune de ses partitions, Lecocq reconnaît bien d'abord, que le dernier acte de Le Cœur et la Main est très médiocre, ensuite que, si certaine reprise du même ouvrage passa comme inaperçue, c'est que, les principaux artistes de la création n'étaient plus là. Impossible de mieux reconnaître, sans vouloir l'avouer, que cet ouvrage, par lui-même, n'avait pas grande

Troisième médaille, à M. J. Viard (Les gmH*_ des Chroniques "de France, tomes I-IIT) Première mention, à M. V.-L. Bourrilly (Essai sur une Histoire de la Commune de Marseille, des origines à la victoire de Charles d'Anjou (1264) Deuxième mention, à M. Stan. Strawski (La Censure et le Fief roturier en Bretagne); Troisième mention, à M. Fené Fagc (Les.Clôchers, Murs de France et petites Eglises rurales du Limousin); ̃ ̃_ Quatrième mention, à M. l'abbé Hernet (Les Graffites de Graufsenque). ̃•

Cinquième mention, à M. Joseph Nève (Ser* nions choisis de Michel Menot (1508-1518). Sixième mention, à M. le docteur Dubreuil (Chambardel. La Touraine pittoresque); '"̃̃̃̃ Septième mention, à M. le commandant Guenedey (La Prison de Saint-Marc a Rouen. Etude historique et archéologique). ̃" M. Théodore Reinach fait7 part à l'Académie dès résultats des fouilles entreprises dans la vallée du Cédron, à l'est de Jérusalem, par -M. Naham Houszch et la Jnvish Palestine Exploration Society. On a entièrement dégagé le monument funéraire connu sous le nom de Tombeau d'Absalon et qui se dresse maintenant dans toute son élégante silhouette sur- son haut piédestal. La tombe voisine, dite de Josaphat. également déblayée, est comme un palais funérarre^. comprenant huit grandes pièces, entièrement taillé dans le roc. Les fouilles continuent.- M. René Dussaud signale les résultats de' la mission archéologique confiée à M. Raymond Veil par le baron de Rothschild, à Jérusalem. Des fouilles ont été faites sur le site Ophel; M. Viel a dégïfeé l'enceinte méridionale de la cité de David, et l'on a trouvé une tombe des anciens rois de Juda. Sur le site de Geza, il a trouvé un grand nombre de tombes de l'âge de bronze et de l'âge de fer.

M. René Dussaud lit ensuite une note de MM. Vassel et Icard sur deux, textes puniques découverts à Carthage, dans le sanctuaire fouillé en 1922, près des anciens ports. L'un de ces textes est d'une importance particulière. Le dédicant y fournit sa généalogie jusqu'à la seizième génération, si bien que le premier ancêtre nommé doit être contemporain de la. lé-"gendaire Didon. M. Dussaud ajoute quelques observations personnelles à l'étude de M. Vassel, qui tendent, notamment, à montrer que ce sanctuaire, où, selon les termes de l'inscription,on a entassé les restes d'enfants sacrifiés, était un sanctuaire, non de Tanit, comme on l'a; pensé-jusqu'ici, mais de Baal-Hamon, le Crousa des auteurs classiques.

A propos des « enfants sacrifiés », dont M. Dussaud a trouvé mention en déchiffrant 3a seconde inscription découverte par M. Vassel, M. Salomon Reinach fait remarquer que ce texte punique est d'une grande importance. En. effet, jusqu'ici, les auteurs anciens qui ont parlé, de sacrifices d'enfants accomplis par les Car-,thaginois appartenaient aux nations ennemies de ce peuple, ce qui a fait penser aux histo««j» et aux critiques modernes, en particulier VoÉ* taire, qu'îl s'agissait d'une pure légende. jLa dé-, couverte d'un texte punique se lit l'aveu: d'une coutume aussi barbare, vjent fixeç un. point d'histoire. A la mémoire de Mistral et de Charloun Comme nous l'avions annoncé, un solennel hommage a été rendu, en l'antique chapelle. Sainte-Foy, à Montpellier, dite chapelle des' Pénitents Blancs, à la mémoire de Frédéric ` Mistral, le grand poète provençal, et de Charloun Rieu, le bon poète-paysan, prieur honoraire" de la pieuse confrérie.

Aux Pénitents Blancs de Montpellier s'étaient joints ceux d'Avignon, de Grabels, les Félibres de Montpellier, des membres du Flourège, dont Charloun Rieu était le président d'honneur., Mgr Mignen, évêque de Montpellier, avait tenu à associer la Vendée, son pays d'origine, à l'hommage de la Provence, en assistant à la cérémonie; aussi, sur la porte de la chapelle,1 rayonnaient les glorieux blasons de la Vendée, de la Provence et du Languedoc.

Au cours de la cérémonie, M. l'abbé Chazot aumônier de la chapelle des Pénitents Blancs et 4u lycée de jeunes filles de Montpellier, a ` prononcé une émouvante allocution en' langue d'Oc. Après lui, Mgr Mignen a apporté à l'as-' sistance le triple salut du Vendéen, du compatriote d'adoption et de l'évêque. (De notre correspondant.)

'NOUVELLES RELIGIEUSES A Saint- Julien-le-Pauvre. Cérémonies de- la Semaine sainte dimanche des Rameauxi; à 19 heures, grand'messe, procession et; hé-pnédiction des rameaux. Jeudi saint, à 9 h. 1/2, grand'messe et communion pascale. Vendredi saint, à 4 heures du soir, office de l' « Epitaphios ». Son Eminence le cardinal Dubois. archevêque de Paris, présidera la cérémonie. assisté de NN. SS. Le Roy. de Guebriant, Chaptal. Le sermon sera donné par Mgr Evreïnow, secrétaire du nonce apostolique.Samedi saint, à 10 heures, grand'messe. Dimanche et lundi de Pâques, à 10 heures,. messe solennelle selon le rite byzantin. Eglise Saint-Séverin. Vendredi saint, à 4 heures, sermon sur les sept paroles de Jésus en croix Théodore Dubois, les sept paroles de Notre Seigneur; Charles Gounod. Chœur' final de Gallia. Grand orchestre, orgue, soli et chœurs.

Industriels et commerçants séjournant aux États-Unis

Notre attaché commercial à New- York vient d'aménager un bureau, qu'il met gratuitement à la disposition des industriels et commerçants français se rendant aux Etats-Unis pour affaires. A ce bureau est attachée une sténo-dactylographe, qui pourra écrire en anglais les lettres dictées en français, et traduire en français les réponses reçues. Un téléphone est installé, reliant le b.ureau avec la ville. Le numéro est Madison Square 192g. L'adresse télégraphique est Francensa, Nczu. York.

Les bureaux de l'attaché commercial sont ou- verts tous les jours, sans interruption, de 8 h. -30 à 18 heures, sauf le samedi, où ils ferment à- 13 h. 30.• î

force de résistance; mais qu'est-ce que Le-'cocq penserait donc des interprètes d'au- jourd'hui?

Un nouveau chef d'orchestre russe est venu nous rendre visite en organisant un" grand concert consacré à Tchaïkowsky, que nous n'estimons pas assez haut, nous dit-il, et que M. Stravinsky, lui. aussi, en- treprend de relever en face et 'peut être au détriment des fameux Cinq », dont il descend cependant lui-même, -de toute évidence. Des œuvres de Tchaïkowsky qui nous furent offertes et dont la principale^ cette émouvante Symphonie ̃pathétique; terminée par lui peu avant de mourir, a déjà sa place dans les concerts de Paris, de la chaleureuse ouverture-fantaisie de Roméo et Juliette, sur laquelle plane le souvenir de Berlioz, et de l'Ouverture solenelle 1812, célébrant, non sans grandeur, la déroute de l'invasion napoléonienne, il semble bien résulter que nous n'avions pas une trop fausse opinion de l'auteur. Ne le tenions-nous pas déjà pour un compositeur aux idées abondantes, sinon très marquantes, possédant un métier solide et procédant de l'école mendelssohnienne, autrement dit de Leipzig, doué d'une réellegpuissance à, l'occasion et d'un bon sentiment mélodique, tirant tous ses effets de lui-même sans puiser dans le- folklore russe, mais par trop prolixe et se perdant souvent dans des redites ou développements excessifs et peu personnels? Quoi qu'il en soit, ce concert-là ne manquait pas de présenter im intérêt réel et m'.est avis que M. Ewsey Gourévicht, un chef qui semble s'être formé à l'école de M.Koussewitzky, n'aura p"as être mécontent de la façon dont on lui a souhaité la bienvenue. Encore un Russe Que de Russes

̃ Adolphe Jullien.


II y a Cent A.ns

journal des Débats du lundi 12 avril 1824 [Feuille du 16], Paris, 10 avril.– Le nommé Charles Vemet, de Grenoble, ex-officier de caValerie, accusé d'avoir porté les armes contre la France, a été condamné, le 30 mars, à la peine de mort, en vertu des dispositions de l'article 75 du Code pénal, par ie deuxième conseil de guerre de la division des PyrénéesOrientales,

Des transfuges piémontais, au nombre de 24, renvoyés de Catalogne,ils servaient contre la France, dans les rangs de l'armée constitutionnelle, ont reçu, le 1" avril, des passeports à la mairie de Perpignan pour traverser le royaume et passer en d'autres contrées, l'entré'e des Etats de S. M. sarde ainsi que la Suisse leur étant interdites. Ils voyagent avec des passeports d'indigents et reçoivent le-secours de quinze centimes par lieue dans ce même pays qu'ils avaient eu naguère le téméraire projet d'incendier.

Pour la domicilialioa des effets de commerce

Au cours. de la. séance tenue le 10 avril par la Chambre dé commerce de Lyon, M. le président Pradel a' rappelé qu'une impérieuse nécessité de l'heure présente est d'économiser les billets de banque, et que la plus efficace des mesures d'économie à envisager paraît êtte le développement de la domiciliation des effets de commerce .qui sont encore, dans une trop large proportion, encaissés au domicile des tirés. Sur sa proposition, la Chambre a émis le vœu suivant :̃.•̃'

Considérant qu'il convient de pratiquer une politique d'écôHdmié dans la consommation des billets de banque, eii réduisant leur circulation au strict nécessaire

̃Considérant que la domiciliation' des effets de commerce dans les banques permettrait" une diminution notable de cette circulation en procurant au commercé des avantages appréciables, tant par .la sécurité que par la facilité de ce mode d'opérer -f

Considérant que, pour arriver aussi vite que possible à .cette réforme dans les usages du commerce, •• il conviendrait de demander aux pouvoirs publies :de l'encourager, en envisageant la' -^possibilité- de diminuer, pour les effets de cômifierce domiciliés' -dahs: l'es banques/ -le droit de-, timbre qui. les Irappe" actuellement T. '̃: :'ÇônSÎdéra:nt-_qûë là; domtciliàrion en banque; pour les chèques tirés sur les- particuliers les W exenérés 'd'à; timbre i'e de" quittance' :en' lc§ 1 assifiii' lant' à7f-ëe9.' virén)eàts;éfléur a îjrocûré ainsy- urr.tr favëttr spéciale- doûT- djëvraïent bèaé^çiçr.'jpâr'

an'al6Rië-et dans une certaine mesure,. l'çs .effets.,

de commerce qui seraient domiciliés •. ° La Chàinbre~de'~côrhmerce "de Lyon invite ses ressortissants. à -spécifier l.eu.rs .vendeurs que' les 'effets' de commerce tirés sur eux devront être domiciliés chez leurs banquiers et émet le vœu que, pour ^faciliter la diffusion de cette mesute, M. le ministre dès. finances étudié la: possibilité de' diminuer pour- les effets de ~côrn·merce, domiciliés le droit timbre qui les frappe actuellement.

LA CURIOSITÉ La magnifique tapisserie du temps de Louis XlP.pour laquelle le pronostic de 360.000 francs avait pu paraître à certains quelque peu osé a atteint l'enchère de 380.COO fr. prix auquel après d'ardentes compétitions elle fut finalement adjugée par Me Dubourg à un antiquaire anglais de la place Vendôme. Avec les frais de 20 cela représente un joli denier. M0 Dubourg et l'expert M. O. Guillaume ont de plus obtenu pour les _deuje tapisseries du XVIII' siècle d'après 'Teniers, "37.100 fr. de celle représentant un i Tir a l'arc et 34.000 de l'autre offrant une scène de Réjouissances- villageoises. Au total' pour l'ensemblé de la vente il. fut réalisé 714.000 fr. M" Gabriel, MM. Broquelet et Gilbert ont terminé hier la neuvième vente Ferrari de la Renotière sur un produit- de 1.404.585 fr., ce qui porte t.dtal à ce jour à 14.815.41g fr. Au cours dé cette dernière vacation un exemplaire de Toscane 1860, 3 lire jaùne_ ocre, fut pavé 14.100 fr. -M" Lair-Dtlbreuil dispersait un en-.semble d'estampes "du -'XV-III* "siècle pàihfiî*îes- quelles, ld~ Laitière par -Le Vasseur, d'après Greuze fut adjugée à 7.000 fr., le Billet doux et Qu'en dit l'abbé, deux pièces par de Launay d'après Lavreinee; à 6.020 fr. le Bal paré et le Coniert, deux pièces par Duclos, d'après A.- de Saint-Aubin, -5.200 f r., etc. De l'ensêmblle de dessins anciens dont Me R. Hémarcl et M: Max Bine -réalisèrent. 128.775 francs nous notons, la Mort de la Vierge, par Cranach, 5.100 îr., la Circoncision, par Bol, 4.500 f r., le Taureau, par Potter, 3.100 fr. et le Convoi, par Van Goyen, 3.000 fr., enfin entre autres tapis d'Orient adjugés par M* Bricout, nous, signalerons un Boukhara de 2 m." 95X3 m. 28 à dessins ..géométriques sur fond rouge," 5.000 fr. et un _tapis.de Senneh.de I m. çoXi m. 30 à fond jaune semé de rinceaux fleuris, 6000 fr C P.

Prochaines ventes

Dimanche 13, Hôtel t)rov.ot, salle r, Expositîon'd'objets 'd'art et d'ameublement, important ameublement de bureau de style Empire, mobilier de salon couvert de tapisserie, faïences et- porcelaines, piano de Beclistein, tableaux et gravures, bfônzes et- pendules, tapisserie, tapis. hl\ Henijii Baudoin..

Sqlle 2, Exposition de- tableaux anciens et moderrie-s,' faïences, porcelaines, objets, de vitrine, livres. '.M's Lair-Dubreuil et Giard..

Salle .5, "Exposition de beaux- meubles, salle à manger noyer sculpté, belle chambre à cou-, cher acajou et brofizés, buffet Renaissance, coiffeuse, petite table marqueterie, etc., phonographe Pathé, piano •'• droit' 'orné de bronzés de Tran- chant, 4ai)leaUx-et- 'gravures, panneaux décovràtife,: vases,' potiches, cloisonné," b'roii'ze.s;" métalargenté, tapis, tentures. M' Roger Waltheï. Salle 6, Succession de Mlle. B., première parties -Exposition d'obj et.s d'art' anciens; gravures par ou d'après Debucourt, Fragonard, Hoppner, Isabey, La\yvrence, Saint-Aubin, C. Vcrnet, etc. dessins anciens par Qudrj% -H. Robert, etc. tableaux anciens, porcelaines, minatures et objets de vitrine, argenterie ancienne, bronzes et pendules, sièges et meubles anciens, tapis d'Orient. i}f L. Flagel et M. E. Pape.

Salle 7,- Exposition de Reliques de l'Empereur prçvenaut de Saint-Hélène, composant la

ÏÉtîILtEiON DU JOURNAL DES DÉBATS du 13 avril 1923 [4]

ta Peste écarlate Par JACK LONDON Troduetioii de Pau! Gruyer et Louis Postif

II

« temps où San Francisco comptait quatre millions d'âmes Xe 'bonhomme parut flatté de la demande. Il` `eclaircit sa .gorge en toussant et commença

Il y a seulement vingt ou trente ans, on me demandait souvent de conter mon histoire. Aujourd'hui, la jeunesse se désintéresse de plus en plus du passé.

Tâche seulement, observa Bec-de-Lièvre,. de parler clairement, si tu veux que nous te comprenions. Pas de phrases compliquées et de mots savants

Edwin poussa du coude Bec-de-Lièvre. Voyons, tais-toi, dit-il. Sinon grandpère va se fâcher. Il ne -parlera pas et nous ne saurons" rien. Ce n'est pas de sa faute s'il s'exprime mal.

Le vieux, en effet, était prêt déjà à s'irriter et à entreprendre \\n grand discours, tant Copyright pour la France by Paul Gruyer et Louis Postif

collection de M. Archambault, curiosités napoléoniennes, statues et statuettes en bronze, bois, biscuit, porcelaine et ivoire, objets divers, bibelots, miniatures, livres, lettres, autographes et documents relatifs à Napoléon I" composant la collection de M. X. M" Ch. Dubourg et M. H. Manière.

Salle 9, Exposition de tableaux modernes, aquarelles, pastels, dessins. Lair-Dubreuil et M. SchœHer.

Salle il, Exposition d'objets d'art et d'ameublement. tableaux anciens et modernes appartenant à M. X, M' Lair-Diibrev.il.

Expositions d'art

A LA GALERIE A.-M. REITLINGER. 12. rue La Boëtie

Les Paysages neigeux qui groupent quelques œuvres de Lcbourg, Adler, Balande, BroquetLéon, J. CKallié, A. Chapuy, Chariot, Charreton, Fernand-Troçhain, H. Foreau, Grosjean,. "W. Horton, A. Jacob, Le Petit, Perouse, Pinchon, Point, René-juste, Trochain-Menard et 2ingg restent exposés jusqu'ai; vendredi 18 ayril.I < A LA GALERIE JULES GAUTIER iq, rue de Sèvres

Très intéressante exposition de peintures, aquarelles et pastels Paysages de Provence et bords de rivières d'Emile Appay environs de Rome en délicates grisailles par Carl Borg fleurs finement traitées par Carlicr et Ducher vues de Versailles et du Dauphiné en belles impressions de couleurs par Pierre Yallet puissants pastels décoratifs de Marcel Féguide et chiens d'arrêt habilement traités par FoùquetDorval.

ea'e~M~P*e*<!i'<<

FAITS DIVERS

Office national météorologique Les maxima de la veille orû été à Paris, Orléans, 'Dijon, Clermont 10° à Brest; li° à Lyon, Toulouse; 120 à Marseille, Bordeaux; 14° à Perpignan; 150 à Nice; 8° à Limoges; 7° à Argentan, Amiens, Cherbourg; au Havre, Strasbourg; 3° à Metz; à Nancy. Minirîia de 1° à Paris, Argentan, Lyon, Dijon, Strasbourg, Clermont, Besançon à Limoges, Touloule, Bordeaux; 3° à Cherbourg;' 6° à Perpignan, Marseille, Brest, Nice; o0 à Calais, :Compiègne, Metz~;=^r° Orléans, N'attcy. rLa dépression d'Angleterre sera DanemarkAllemagne,- >– io-:nim. Hambourg; et abaisse -Europe"; centrale-Rolf e de Gênes. La -dépression- de

Bothnie: sera"Rtisssre .-f-io mm.: Bothnie. Havtssê

égale -mer -d'Irlande7Ansleteree,: ".moindre' Is:ilande-Feroë, +5 mm. (773- -.Jslandï;).. Kouvirlle

dépi'essjonr.a,ii. large ^et- baisse, Esgagne-^ad

;F;ràfice- -I- à-'1– 4 -rç-jn. ̃ ̃

PrblialiLlitS pour la journée- du 13 avii'il- Ï92&; î: Région parisienne: vent îÏQïd-Guest faible; :gelée blanche. Eclaircies, ondées .ou giboulées p'aT plàces.'Même temps daiîs toute la France,, sâiif au Sud-Est: ̃ Dates critigués, suivant la méthode d'Henri de Parville et la Connaissance des temps:: 21, 22, 29 avril.

PARIS ET BANLIEUE

Service des Bateaux

A dater du 12 avril, Société des transports en commun de la région parisienne reprendra le service d'été d.es bateaux les jeudis, samedis, et dimanches après-midi. La traversée de Paris et de sa banlieue, de Maisons-Alfort à Suresnes, constitue la plus jolie et la plus agréable des promenades. Un rat d'hôtel, profitant de l'absence de M. Rbzesco Bisson, sujet roumain, représentant de commerce, s'est introduit dans la chambre d'hôtel eue ce dernier occupe, 7, rue de Trévise, et a dérobé, dans une valise, des bijoux et des devises étrangères pour une valeur de 50.000 francs.

L'héritage de'Fahmy bey. M. Barnaud, juge d'instruction, a entendu hier M. Michel,- commissaire de police du quartier de la Muette, qui a fait connaître que Mme Fahmy bey s'était, il y a quelque temps, présentée à. lui pour déclarer qu'elle était entourée d'une bande d'aigrefins qui lui proposaient des actes malhonnêtes. Elle avait montré au magistrat des lettres où Cassab bey l'enga-,:g€ait-à faire croire 'fa" naissance àtun'in-'fant qui pourrait ensuite passe* pour mort, afin d'hériter de la fortune de son mari. C'est à la suite de cette visite de Mme Fahmy bey au commissaire de police qu'un piège fut tendu, comme nous l'avons dit. à l'escroc Cassab bey.

Disparitions. Mme Joly, demeurant 11, rue au Pain, à Poissy, a disparu depuis le 13 mars dernier. En l'absence de son mari, en affaires à Paris, elle a brusqueiTient quitté le domicile conjugal, emmenant avec elle sa fille Solange, âgée de trois' ans, et laissant ses trois autres enfants à la maison. Mme Joly aurait pris un billet de chemin de fer pour Paris.

La jeune Yvonne Martin, qui avait fui de chez son tuteur, près d'Arcis-sur-Aube, pour venir à Paris, et que la police, après l'nvoir retrouvée chez rfpç annrrliïctr>c airait

placée dans un patronage- à Villemoiriblej a disparu de nouveau.

DEPARTEMENTS

Trois personnes tuées dans un accident d'aviation. Un avion, piloté .par l'aviateur Anatole Charticr, et dans lequel avaient pris ;plaee Mme Gauthier, âgée -de trente ans, et M. Dclpont, 'marchand de vins en, gros, à' capoté au champ, de manoeuvres de RevenItin-Vaugris^ (Isère). Le pilote et les passagers ont été tués sur le coup. On ignore, les causes de.ee dramatique accident.

Ujn autobus dans un ravin, i– Hier, dans :1a Haute- Vienne, un. autobus de la, ligne Pey:rat-le-Châtcau.. à Chamberet est tombé dajis Un ravin de cinq, ilictfcs de profo.ndçur. près du village de ̃ Bù.îkletif. 1a route étant très. accidentée par suite ^cles pluies de ces jours derniers, l'autob'us dérapa dans un tournant darrarereux.- Par une chance/ extraordinaire, quatre voyageurs, le conducteur et receveur n'ont été que légèrement blessés. Les grèves de Romans. La grève générale vient d'être déclarée à. Romans, dans les ̃nombreusea usines de chaussures de ville, par suite du "refus opposé par les patrons à une demande d'augmentation de salaire. Des bagarres ont eu lieu -sur différents points de la ville, en particulier devant l'usine Fene,s-

sur le manque de respect des enfants actuels que sur le triste sort de l'humanité, retournée à la barbarie des premiers âges du monde. Vas-y, grand-père. insinua Hou-Hou d'un ton conciliant.

Le vieux de décida.

En ce temps-là, dit-il, le monde était très peuplé. Rien qu'à San-Francisco, on comptait quatre millions d'habitants. Un million, qu'est-ce que c'est? inter- rompit Edwin.

Le vieux le regarda de côté et expliqua, avec bonté

Tu ne sais- pas compter plus loin que dix, je- ne l'ignore pas. Mais je vais te faire comprendre. Lève en l'air tes deux mains. Sur les deux, tu as, en tout, dix doigts. Bon. Je ramasse -'maintenant ce grain de. sable. Tends la main, Hou-Bgu.

̃Il laissa tomber le .grain de sable dans la paume de Hou-Hou et poursuivit Ce grain de sable représente les dix doigts d'Edwin. J'y ajoute un autre grain. Voilà dix autres doigts en plus. Et -j'ajoute, encore un troisième, un quatrième, un cinquième grain, et ainsi de suite jusqu'à dix. Cela fait dix foits dix doigts d'Edwin. C'est ce que j'appelle- une centaine. Tous trois, rappelez-vous bien ce mot une centaine. Je prends maintenant ce petit caillou et je le mets dans la main de Bec-de-Lièvre. l'l représente dix grains 'de sable ou dix dizaines de doigts, c'est-à-dire cent doigts. Je h-ets dix cailloux. Ils représentent mill% doigts. Je continue et prends- une coquille 'de moule, qui représente dix cailloux, c'est-' à-dire cent grains de sable ou mille doigts. Laborieusement, de la sorte, l'ancêtre, par

trier, pu. un certain nombre d'ouvriers travaillaient encore. Une centaine de gendarmes sont arrivés. (De notre correspondant.) Des bandits attaquent une ferme. L'autre nuit, trois bandits en automobile ont pénétré dans la: ferme des Annelles, près de baulty-l'Arbret (Pas-de-Caiajs), ont tué le fermier, M. Célestin Lombart, blessé sa femme, sa fille et son fils, puis se. sont enfuis emportant une somme de 1,000 francs.

UME BONNE NOUVELLE

Les Magasins HENRI ESDERS, la grande spécialité de vêtements confectionnés pour hommes, dames et enfantS'(6 maisons à Paris) resteront ouverts le dimanche des Rameaux toute la journée. Chacun pourra clone, aller se rendre compte de visu .de la. qualité exceptionnelle et du bon marché véritablement extraordinaire de tous les articles d'été. (Voir à la 6" page.) Tribunaux- =̃••

La mallette de l'amiral Bouchard

Une mallette contenant 500.000 francs de titres fut dérobée à l'amiral Bouchard, au cours d'un voyage qu'il faisait eu Italie au mois d'octobre 1022.

Les voleurs ne purent être arrêtés; deux femmes, les nommées Fossat et Furet, qui tentèrent de négocier en France des valeurs, furent, pour recel, condamnées, la première à ans de prison, la seconde à 8 mois.

Sur appel, après plaidoirie de. M. Marc de Mplène, la femme Furet a bénéficié du sursis. L'amiral Bouchard, qu'assistait M' Parsy, a obtenu 45.OÔO francs d'indemnité.

Le ravitaillement de la ville de Chaumont La première chambre du tribunal, était saisie hier d'une demande en paieraient de marchandises introduite par deux négociants parisiens contre la ville de Chaumont et le ravitaillement municipal de cette ville.

La ville soutenait qu'elle ne pouvait être mise, en cause pour une affairé intéressant le" ravitaillement, organisme autonome et jouissant d-e la capacité juridique. Le tribunal, après p!aîdoïrfes-.de-M** Hugonnet et LéD:K:ètter, à .jugé que, le Tavitail-re-rnent ̃étant..s.QUrRK au( eijîiîrôle.cle.. la v.i|le-, -engageait ̃la/ .r-espqnsabilité.ide- la-, municipalité,, ni^is il a dêboùtéïè^ 'néso.ciantS-.<ié' leur' jjcmaii.de;- la. mar'chàndi's'.e tivrée ii'étàjit'pa.s' ̃ç>rifdtrâe"

j ~mBtBCB'Y~t MBaZam~tS~

~'REy~EEMMADAIR

QUI COMMENCE-; g

DANS SON -NUMÉRO DU 12 AVRrL 1924-

LES ÉLECTIONS ̃"PRdCHiDJES

ET:

LA SITUATION DE Ll FRANCE

Grande Enquête parlementaire PAK

J. KESSEL et G. SUAREZ

I. Réponses, de Wî. André TÂRDIËU, Alexandre VÂËEK et Paul EËYHâUD

:lbonnements. France Un an, ~O fr.

Six mois, 3~ fr. Trois mois, 28 fc,

Etranger ~v,~0et'ââfr. VI,l,an, 6°, fr'I'

Etdmger: '15,40 et 22 fr.

PLON; 8, rue Garancière -PARIS !<MB~B*n LE NUMÉRO: 2~fr: ~~i~lS: ~~I~

LES COURS

Le prince Eugène de Suède a quitté paris pour rentrer, à Stockholm.

LES CERCLES

A l'Automobile-Club de France, viennent d'être admis Le prince de Croy, présenté par' le marquis de Blacas et le ccfmte L. de Liedekerke; Al. Marc Mairesse, présenté par MM.- Etienne Delcourt et C. Beriot; M. Roger Fighiera, présenté par MM. C. Bcriot- .et J.-L. Joua-îiriet M. Jean Beraud-Villars, présenté par MM. G. Latombe et René Boulland; le comte Guy de Cherisey, présenté par le baron de Fontanges et M. Geoffrov de la Selle; M] 'Sterling Nofdhousè, présenté par ̃ M. James -Rocquet et le baron1 Antoine de Almeicla Santos; M. René ïheret, présenté par MM. G. Pailliette et A. Desfosses -M. Pierre Rouehe, présenté par -M. R. Bloch-Laroque et le docteur Louis Bazy; le baron Guy Le Lasseur, présenté par le baron de Fontanges et M, Geoffroy de la Selle. MARIAGES -̃̃

Dermèrement a été célébré, a Saïiit-Gerrhaindes-Prés, le mariage de notre confrère- Maurice Pelletier, Médaille rnilttâir'é et Crorx de "guerre, avec Mlle Juliette Tabu'ret, fille du -.docteur -Taburet, ,ofiicier-de- la •L-égion-d'ilouneur. Lés^ ter moins- .étaient, pour la; mariée. le général G.ou?raud;. gouverneur -militaire de -Paris, et le docte-Ur Le M.oignic, '.commandeur, de. la Légion-

tl'Homietir ;pc>iw^: tiotre; :Çqnf,tàre-sHî Igncle,

M. Paul Choquet, .administrateur- 'les mines de Meurchin, et le chef d'escadron H. Schlesser, offi.cier .de.la..Léi;ion-d'Hgnneur,.

NECROLOGIE

Nous apprenons "mort, à l'âge' de 103 ans, de M. Edouard Barre, notaire honoraire^ Il-'était le père de Mme Hatin et de Mme Jean CartierBresson. l

I '-=- On annonce la mort- de la' comtesse de Puységur, née Quinsonas, décédée à Paris. ̃; Saimpr£

f répétitions successives, réussit tant bien que mal à édifier dans l'esprit des jeunes- garçons une conception approximative des nombres. A mesure que les chiffres montaient, il mettait dans les' mains des enfants des' objets différents, .qui les symbolisaient. Quand il en fut aux millions, il les figura par les dents arrachées aux squelettes. Puis1 il multiplia les dents par des carapaces de crabe pour1 exprimer les milliards. U s'arrêta là, car ses auditeurs donnaient manifestement des signes de fatigue'

II reprit

Il y avait donc quatre millions d'hommes à San-Francisco. Soit quatre dents. Le regard des jeunes garçons se porta des 'dents' aux cailloux, puis des cailloux; aux grains -de- sable, et des grains de sable aux doigts-levés d'EdwinJ Après quoi, ils parcoururent" en sens inverse série ascendante des symboles, en s'efforçant de concevoir les sommes inouïes qu'ils représentaient. Quatre millions d'hojfnmes, cela faisait tin nombre considérable d'hommes, hasarda enfila Èdwin.

Tu y es, mon enfant approuva le vieux. Tu peux faire encore une autre comparaison avec les grains de sable de ce riyage,- Suppose que chacun de ces grains était un homme, une femme ou un enfant. Voilà Ces quatre millions d'hommes vivaient à San-Francisco, qui était une grande ville, sur cette même baie nouSj sommes. Et les habitants s'étendaient au delà de la ville, sur tout le -contour d'e la baie et au bord de la meiyèt dans les terres, parmi plaines et collines. Cela faisait au total sept millions d'habitants. Sept dents

INFORMATIONS .FINANCIÈRES

^Bahque nationale de crédit. L'assemblée générale ordinaire des actionnaires s'est tenue le 11 avril, sous la présidence de M, René Boudon. > Le rapport du conseil fait ressortir l'importance de l'opération réalisée depuis le

;l"' octobre dernier et relative à l'unification

des titres de la banque qui dispose ainsi d'un capital entièrement versé de 2^0 millions de francs.

Lés chiffres du bilan témoignent de l'activité générale de .tous les services. Bien que jlc capital social ne figure plus sur le bilan 'que pour 250 millions,- ce dernier se totalise {cependant en augmentation nouvelle par -3-238.551. 226 francs au 31 décembre IQ23 au lieu -do 3.182.747.453 fr..86 au 31 décem-

;brc IQ22.

Le développement du réseau de succursales (et agences- s'est poursuivi dans le cours de il'annéc écoulée et en province de nouveaux ffi'Cp' pnï: été ouverts-: Ç Bcrnay, iCastelna'u_-l ry, Gien, Le Puy. N'evers. Nogent-le-Rd-, 'trou, Pithiviers, et..Ramber.villçrs. Les comptes courants et de dépôts sont en viVû progression et s'élevaient au 31 décembre dernier à 2.705.271.573 fr. 94 en augmentation de plus de 265 millions sur ceux de L'an dernier. ,-̃•̃̃ Les bénéfices nets de l'exercice 1923 s'élèvent à 31.223.931 fr. 62..

1 A la date du 1". octobre dernier, la Banque nationale de crédit a mis en paiement les acomptes de 22 fr.; 50 -aux actions anciennes entièrement libérées, et de 5 fr.. 625, aux actions anciennes libérées d'un quart. ° Aujourd'hui les actions nouvelles étant toutes libérées, il. revient à chacune d'elles, le même solde de dividende, soit 20 francs., çt les parts de fondateur recevront le maximum de il francs prévu par les statuts. Ces diverses sommes sont mises immédiatement en paiement aux caisses de la banque, sous déduction des impôts, à raison do 17 fr. '60 pour les actions nominatives, 16 fr. 20 pour les actions au porteur.' g fr..68 pour les. parts de fondateur nominatives,, 8 fr. 88 pour les parts de fondateur au porteur. ̃̃• .Avant de passer au 'vote des résolution,1?', le président a donné,, dans une allocution chaleureusement applaudie; des 'précisions Sur la situation -générale et la progression des af-' fakes de la Banque nationale de crédit. ̃: MM.- Paul Lerqy., P-iç-rrecRiçherrtond et. An-; dré Vincent, administrateurs sortp-nts ont été rcclu^ pour une. durée. 'de. ^jjc années. ̃

M%\ -Kçnfy: I-edçrlin, Edmond Odier et

Jîiïïs Sicgf rie;d' ont' été' nqmm'éi' comfnissaires;

dës'cômpfe. •"̃̃' ̃' .:=..̃ ̃ •̃'̃̃'

s ^Ban^ïiîèsy^s M'Mfj}. f- .L'es AÇtiou-v'

jnaWçï -de. la Banque,' des Pky s du.' .Nord 'ont; .rëiw"'leuf rassemblée générale ordinaire' jli- 'avril,' sous la présidériê'e -de M: Charles jLaurent, président du conseil" d'îidm'inîïtra-

ition.o. -̃• ̃ ̃ '̃-̃ ̃ '̃" "•

Le- -bilan au 31 décembre -1923 soumis à. îl'assembiée se totalise, acti'f et passif,- par: 322.737.636 fr. 62". Les ..créditeurs à vue y figurent pour 223.037.621 fr." 64, les effets, à .payer et acceptations pour 12.163.604 fr. 7^ formant un total d'exigibilités à Vue"- de

<2s.c201.226 fr..37. "̃̃̃:̃ ̃'•

En regard, l'ensemble des. disponibilités, immédiates, caisse et banques, effets- en portefeuille, reports, s'élève à 212.907.979 'fr. 50. La proportion des ressources liquides demeure donc toujours entièrement satisfaisante.

Le rapport expose que la société s'est' appliquée à développer sa clientèle 'française et à compenser ainsi la diminution d'activité de ses relations avec les pays scandinaves due ̃•'aïix conditions actuelles *de la situation in- ternationale. II fait ̃ également ressortir la Teductiôn. sensible des frais généraux réalisés au cours de l'exercicejj*1 ̃ Le bénéfice brut se chiffre par 8 millions 120.985 fr. 83 dont il y a lieu de déduire les frais généraux s 'élevant.. à 5.61 1.942 fr. 98. Le 'bénéfice^ net augmenté du report de l'exercice précédent et déduction faite de la réserve légale s'élève à 3.781:687 fr. 58 qui ,orrt été reportés à nouveau.

,;MM.- W. ,Wilh.elmsen. E. Çhauvy et E. ̃j£çye.r ont été,: nommés administrateurs. '|,e. président, M. Charles Laurent, dans uhe^courte allocution, A indiqué que la crise Hfc/fif le Danemark et la Norvège avaient, au Jcours de l'année dernière, ressenti lés -effets, ;éi,,ait,çn,,tvpje.(d; atténuat^n j-et m; e, Vautre p,<u-t,. oh pouvait constater depuis quelque lêîjrips une reprise marquée de l'activité sociale qui se traduisait pour les premiers mois de l'exercice eu cours par des résultats très

encourageants.^

-II a- irappelé emin la politique traditionnelle de la Banque des Pays du Nord et montré, ,que le conseil avait cru devoir, s'en inspircj- une fois de plus dans une période qui, commandait une prudence particulière. Ce sont ces considérations qui ont motivé les résolutions adoptées par- l'assemblée reportant! -purement et simplement' le solde dès bénéfices.- ̃ ̃ ̃" ̃

agSSX–^ ̃ ̃̃ ̃̃

SECETTES DU CANAL DE SUEZ :1

Du 11 avril 620.000 fr.. -4-4, raaM^B»–

I TIRAGES FINANCIERS

du 11 avril 1.024 Obligations foncières 1903. Le numéro 0.42^'» -est remboursé- par 100,000 francs. Le ̃n'iftnéVb' 363.002 est remboursé par 30.600 fr- Les:,fuiit numéros suivants sont remboursés chacun :par -5.000. :francs 08.148,- "414.613,' .y6.386,2-25'.8-6, 10.875, 392.732, 93.786, 556.430, Cent" trente numéros gagnent chacun I-.oqo franç'% "Obligations,- comm.unales 1922. ̃ Le nũmérq ,101.648 est remboursé par. un million 'francs. Lo numéro 1.100..133 est remboursé l)ar". ipo.000 francs. Le numéro 388.723 est j-èniTjouïsé] par ̃ 25:60b- "francs.' Le numéro (337.126 est remboursé par 2>ooo francs. Cent obligations sont remboursées par 1.000 fr.

'île ^Crédit Foncier publie la liste' complète de sçs tirages et des lots restant à rembourser dans son BULLETIN OFFICIEL trirnëns'iîel qui donne -tous les numéros sortis aux 108 tirages annuels comportant cj.24o.lots dont- 6 de -un million, 3 de, 500.000, 16 de 250,000, 10 de 200.0000, 4 de., igb.ooo, So de 100.000, etc. ̃ Montant annuel.. des lots': 35 millions. Prix de l'abonnement: 3 f taries par an.

~ro-

̃ D'é' nouveau, les yeux des jeunes garçons coururent sur les dents, sur les cailloux, sur les grains de sable et sur les doigts levés. Le monde tout entier fourmillait d'hommes: Le grand recensement de l'an 2010 avait donné hiiit milliards pour la population de l'univers. Huit milliards ou huit coquilles de crabes. Ce' temps rie ressemblait guère à celui où nous vivons. L'humanité était étonnamment experte à se procurer de la nourriture' Et plus elle -avait à manger, plus elle croissait en nombre. Si bien que huit milliards d'hommes vivaient sur la terre, quand la -Mort Ecar'late commença ses ravages. J'étais, à cemoment, un jeune homme. J'avais vingt-sept ans.- J'habitais Berkeley, qui est sûr la'bà'ie' de San-Francisco, du côté qui' fait face à, la ville. Tn te souviens, Edwin, fiches grandes maisons de "pierre que rioùs avoita rencontrées un. jour' dans cette direcjiûii. Par là. Voilà -où j'habitais, dans une de eçs maisons- de pierre/ j'étais professeur

cie littérature 'anglaise. `

i V'èi forte partie^ de ce discours dépassait {'entendement des* gamins. Mais- il s'efforçaièîft à saisir, de 'leur mieux, quoique obscurément, ce récit passé.

–Qu'est-ce que tu faisais dans ces maisons? questionna Bec-de-Lièvre.

–Ton «père, tu t'«n souviens, t'a appris un. jour à nager.

Bec-de-Lièvre fit un signe affirmatif. –-Eh bien! à l'Université de Californie (c'est ainsi "que s'appelaient ces maisons), on apprenait aux jeunes gens et aux jeunes filles toutes" sortes choses. On leur apprenait àpenser et à s'instruire l'esprit. Tout comme je viens de vçus enseigner, à l'aide du sable,

THÉÂTRES ̃̃̃.

“̃*̃ CE SOIR

A l'Opéra, à 7 h. 30, Parsifal (M. Franz; Mlle A. Demougeot MM. Delmas, Rouard, Huberty, Narçon; Mlles Berthon, Monsy, Cros, Caro, Courso, Laute-Brun, Denys, Delsaux, Doyen; MM. Soria, Thill, Magdeleine, Mahieux, Bruyas, Régis, Ernst, Guyard, Bordon, Peyre). Chef d'orchestre M. Ph. Gaubert.

A la Comédie-Française, à S h. 30, les Honnêtes Femmes (M. Jacques Guilhène; Mmes Bretty, Marie Bell, Lherbay) Jean de La Fontaine (MM. Léon Bernard, Lafon, Jacques Guilhène, Dorival,* Escande- Jean Hervé, Albert Keyval, Pierre Bertin, M. Dufresne -Mmes Léconte, Dussane, Roseraie, Madeleine Barjac, Marie Bell, iVlary Marquet, Lherbay). A l'Opéra-Comique, à 8 heures, abonnement série B, Festin de l'araignée (Mmes Mado Minty, en représentation Mona Païva, Frédérique Soulé).'Chcf d'orchestre M. A. Catherine l'Appel de la mer (Mines Balguerie, Sibille, Baye, M. Guénot). Chef d'orchestre 'M. Albert Wolff le Jongleur de Notre-Dame (MM. Lucien Fugère, Charles Friant, Dupré, de Creus, Azéma, Audoin, Morturier). Chef d'orchestre M. Archainbaud.

A l'Odéon, à S h. 30, le Mariage de Mlle Beulemans (MM. Fabry, Robert Arnoux; Dervigny, Georges Cusin, Raoul Henry, Robert Guilem Aimes- Charlotte Clasis, Renée Devillers, Marcelle Duval) les Coteaux du Médoc (Mlle Dcval-Bricc; M. Robert Guilem).

-r- INFORMATIONS

La représentation de Parsifal commencera ce soir à 7 h. 30. L'accès- de la salle sera rigoureusement interdit jusqu'au prochain entr'aete.. L'Opéra-Comique fera, le jeudi 17. avril, une reprise de Polypkcmc.

Athénée

Rentrée de Madeleine Soria. L'admirable comédienne; qu'une fâcheuse grippe a tenue pendant quelques jours éloignée de l'Athénée, reprendra ce soir, samedi, dans Romance, le rôle de Rifa, qu'elle a créé avec un succès triomphal, et qui porte la marque de son merveilleux talent. ̃Il y aura foule pour acclamer l'incomparable artiste, dont la rentrée coïncide avec la 150' de Ropiance. Demain, dimanche, matinée. Nouveautés (24, boulevard Poissonnière) Le printemps est morose, mais la 'pièce des ̃Nouveautés* est joyeuse, et cela fait une superbe •compensation pour les amateurs de franche gaîté qui, passent d'inoubliables soirées, à On a trouvé une femme nue, la comédie parisienne, par exçel-,:lence, ,'ayec. sa superbe interprétation le grand, .comédien Albert Brasseur, l'artiste parfâite.Ré̃gi-hà-danïicr,, Gildès et Pierre ̃ Stephen." ©etnaîn, dimanche, matinée à 2 h. 45 de ce :gai?spectacle, que tout- le monde -peut- vdi-r.- ̃(E(o'i

cation- Bergère 52-76.) '̃̃ ̃̃ ̃̃

î-t- LES MATINEES DU DIMANCHE :Qpc«i,à 1 h. 30, Faust. ̃

ComédieTFrançaise, à I h: 30, Gringoire, le Tombeau, sous l'Arc de triomphe.

"i– Opéra-Comique, à ï h; 30, les Contes

d'Hoffmann, y: .̃;̃ -̃'

Odéôn, à 2 heures, Un chapeau de paille. .d'Italie. •- ̃ ̃ ̃-̃̃̃<̃

̃- -mrjtHum

Les Cxracerts par T. S. F. LES LONQUEURS D'ONDE SONT

Toui'EifTel,2.600m.–RaûiQlî, 1.780m.– P.T.T.3450m. Demain dimanche

ECOLE SUPERIEURE DES P. T. T. A: 20 _h. 30. Pavane et chanson Louis XIII, Coupcrin; La. précieuse, Couperin (Mlle Deleau, violoniste; au piano, Mlle Delcan).; Plus ne suis ce que j'ai été (Clément Marot, 1532); Ma belle si ton âme (chanson de Gilles Durand, 1603); Dans notre village (Brunette, 1613); II n'est point d'amour sans peine (chanson de Lambert, 1650) (Mme Bressac-Matteli). Lay (poè- me de Charles d'Orléans), Cage; Rondcl (poème de Charles d'Orléans), Cagé (M. Jan Mild, au piano Mlle Deleau). La Mélodieuse, Daquin La Gigue, Lulli Sœur Monique, Coupcrin (piano par Mlle G. Deleau). Chanson XIVe (Clément Marot); Gentils galants de France (chanson populaire XVe) L'amour de moi (chanson XVe); 0 nuit plus belle que le jour; Deux chansons populaires a) J'entends le moulin, b) Chante Rossignol (Mme Hélène BressacMattei). Colincttc (duo), brunette (Mme Hélène Bressac-Mattei-e» M. Jan Mild) au piano ;M13.e Deleau). .• ̃

,T0IiR-*EIFFJ5X^ ,»,

A 21 heures. Festival roumain en l'honneur des souverains roumains

La chanson populaire roumaine, par Mlle Jeanne Dorys; Doïnas (chansons), recueillies par M. Michel Vulpesco, de l'Opéra de MonteCarlo la doïna de Transylvanie, doïna de Mol- daire, chanson du Haïdouk, Motgoul le Voyageur, Près de l'accacia d'été, Feuille verte au menu grain, la Chanson d'un pauvre gars, Chanson tzigane, S.uitc de Cuelni, avec le concours de M. Vulpesco, de Mme Urquia, pianiste, MM. Bobesco et Jelesco', violon et violoncelle.

-^gq^.

La ~~®le'.

Football

La' finale de Iq Coupe de France mettra de- main aux^ prises au Stade Pershing le football' Club de Cette enfin vainqueur du Havre athlétique Club et l'Olympique de Marseille. Ce match, sera presque, comme facture, la réédition des parties Havre-Cette.; car à l'Olympique de Marseille comme au Havre, c'est la ligné d'avants qui constitue la force principale de l'équipe.. ̃ •̃•" C'est la première fois que deux clubs méridionaux, ayant éliminé tous .leurs adversaires sont1" appelés à disputer la finale. Les équipes seront les -suivantes ̃ ̃

F.C.. Cette. ̃. But. Hcnriç arrières-' Gra-

vicr». Harvitti.; 'demis Parachini, Domerguc, Joùrda avants Cornélius, Dangles, Cabatlero, Cazàls, Gibsan.

i ;G< Marseille. •– J3ut B. Ruymbekc;: -arrières Jacquier,. Seitz -demis. Blanc, Ça-1 bassn, Torta avants Michel, Boycr, Subrini, Crut, D. Ruymbcke.

̃̃• •.̃̃̃ -"Ruâby"- ̃̃

Le inalchr Paris-Armée française sera demain le grand^ événement du rugby parisien. Les deux équipes qui évolueront au Parc des Princes, comprendront nombre des meilleurs foot-. ballers français. Peut-être l'armée marquera– t-ellë une certaine supériorité en avants, mais en lig-pes- arrières, la formation Ginestous, du Manoir, Jàurréguy, H. Behotéguy, de Laborderie Gcrald devrait donner la victoire aux Parisiens.

des cailloux, des dents et des coquilles,, à calculer combien d'habitants vivaient alors sur la terre. U y avait beaucoup à enseigner. Les jeunes, gens étaient appelés des « étudiants ». Il y avait de vastes salles où moi et les autres professeurs, nous leur faisions la leçon. Je parlais, à la fois,1. à quarante bu cinquante auditeurs, tout comme je vous parle aujourd'hui, à vous trois. Je leur parlais des livres, écrits par les hommes qui avaient vécu avant eux; parfois aussi de ceux écrits à cette époque même.

-̃Et c'est là tout ce que tu faisais? interI rogea Hou-Hou. Parler, parler, parler, et I rien d'autre. Oui donc chassait pour la viande? Oui tirait le lait des chèvres? Qui péchait le poisson?

Bravo! 'Hou-Hou! La. question que tu me poses' est tout à' fait sensée. Eh bien, la nourriture, comme je te l'ai déJSi dit, était pourtant très abondante. Car nous étions des" hommes très sages. Quelques-uns s'occupaient spécialement de cette nourriture et les autres, pendant ce temps, vaquaient à d'autres occupations. Moi, je parlais, je parlais constamment. Et, en échange, on me donnait mon manger. Un manger copieux et délicat. Oh! oui, délicat! Jamais, depuis soixante ans, je n'en ai goûté de semblable, et sûrement je n'en goûterai jamais plus. J'ai souvent songé que l'œuvre la plus magnifique de notre ancienne civilisation était cette abondance de nourriture, sa variété infinie et son raffinement incroyable. Oh! mes enfants! La vie, oui, valait alors la peine d'être vécue, quand nous avions de si bonnes choses à manger! Les gamins continuaient à écouter attentivement. Et tout ce qu'ils né" comprenaient

Cyclisme

Les six jours se poursuivent et se ressemblent, toujours mouvementés et pleins d'imprévu. Le fait' saillant des derniers 24 heures a été l'abandon de Larrue provoquant celui de Léon Geor-

Set.

Onze équipes restaient au- commandement ce matin Baron-Marcot à un tour et MeilletChardon à deux' tours. En quatre jours 2.47S kil. 500. étaient, couverts. Aux points Deruyter-Sergent venaient en tête avec 463 points, devant Aerts-Sérès avec 403 points.

Demain à 23 heures, prendra fin la fameuse, épreuve dont le succès populaire est considérable. Automobilisme

La liste des engagés dans la Targa Florio sont 3 Peugeot, 2 Ballot, 3 Mercedes, S.Aga, 3 Steyr, 3 Steiger, 3 Fiat, '4 Alfa-Roméo, 3 Spa, 3 Itala, 1 Athilcar, i Ceirano, i Diatto, 1 Nazzaro, 1 Birghi.

On remarquera l'apparition dans cette épreuve de la marque Amilcar et le nombre élevé des voitures italiennes.

Divers

Criqui dont la main est guérie fera sa' rentrée le Ier juin à Buffalo. Son adversaire pourrait être Danny Frush.

CONCOURS HIPPIQUE

L'épreuve d'obstacles du championnat du cheval d'armes a .eu lieu hier. Le classement des concurrents ne sera publié qu'aujourd'hui avant le carrousel militaire.

Deux matches d'indoor-polo ont terminé la journée. L'équipe du 130 dragons et l'équipe française ont été victorieuses; elies ont été très applaudies.

Demain dimanche, dernier jour du Concours hippique.

A çj heures. Prix des Juniors.

A 13. h. 1/2. Grand Prix de la Ville- de Paris. Epreuve d'obstacles (Officiers). A 16 h. 1/2. Epreuve de puissance progressive (Gentlemen).

LOTIONS

LT'PIVER

tËS PLUS PARFUMÉES

~ES' ~CioD~7l~

COURSES À ENGHIEN

(Vendredi 11 avril)

RÉSULTATS

Prix des Causses. i. La Séguidille, au prince Charles de la Tour d'Auvergne ..(P. Faùpoint); 2. Sador, à M.. R. C. Dupuis (R. Caron);3. Shirmeck, au marquis de Brissac. (L. Barré). P. m.. 21 fr. Placés-: La. Séguidille,i3 .fr.so; Sador, 22 fr. 50.̃-̃

Prix du Tarn. t. Simples II. à M. Emile Thiébaux (P. Thibault); 2. Irkoutsk. à M. G. Th. Coers (J. Luc); 3. Paradoxe II. à M, Raymond Kahn (H. Haës).

P. m. 24g fr. Placés Simples II. fig fr.; Irkoutsk. 40 fr. 50; Paradoxe II, 172 'fr. Prix du Languedoc. i. Gabelle IV, à M. Gustave Braquessac (R. Vayér); 2. Grand Seigneur, à M. Camille Duboscq (J.-B. Lassus) 3. Sea Lady, à M. M. Oppenheimér (J. Luc). 1

P. m. 50 fr. Placés: Gabelle IV. 18 fr.; Grand Seigneur, 13 fr. 50.

Prix Royal Visiteur. 1. Vigo, au comte de Rivaud (A. Atkinson); 2. Mexican Eagle,, au comte de. la Cimera (L. Duffourc); 3. Morena II, à M. Edouard Henriquet (J. Bc- deioup).

P. m. 25 fr. Placés Vigo, 15 fr.; Mexican Eagle, 23 fr.; Morena II, 17 fr_. 50^

Prix du Vivarais. i. Emir X, au marquis de Llano (P. Riolfo); 2. Gloverville, à 'M. Jules M. Joseph- (.R. Petit); 3. Brantôme, au comte J. Laherts (J.-B. Lassus): i P. m. 30 fr. 50. Placés. Emir X. 14 fj- Gl.overville, 21 'fr.; ..Erantôme, 14. fr.. 50. Prix~Dancourt. 1. Sectair'e.irM. t.Mail-

lafd'H'ÇhïïVîe^-) -2:-TyrôliëHné; a TVl!' A. Hen-

nebert (E. Picard); 3. Saint Georges, à M. H. Quéret (L. Pottier).

P. m. 93 fr. 50. Placés Sectaire, 37 fr. 50; Tyrolienne, 40 fr. ̃•-•.•̃-

Prix Basque. 1. Torpille, à M. Y. Cofnbot (M1. Y. Combot); 2. Quo Vadis. à M. Vandeginste CVandeginste)^; 3. Sylvia, à M. E. Levillain (Pentecôte).

P. m. 117 fr. Placés Torpille, 23 fr. 50; Quo Vadis, 17 fr. 50; Sylvia. 15 fr. 50. COURSES AU BOIS DE BOULOGNE (Dimanche '• 13 avril)

PRONOSTICS

Prix de la Grotte. La Filènse, A^nès. Prix de Bàrbeville. Hamac, Plumet. La Bourse. Lamartine. Parisien.

Prix Juigné. Ecurie Ed. de Rothschild, Rivarol. `

Prix de. la Jonchère. r Thé Hôttentot, Gibeau.

Prix de Villerou.. Ivain, Le Caducée.

~'ûURI~AL D~y ~ÉP,~T~

(1814-1914)

'Nous informons nos lecteurs que !e livre de notre collaborateur, M. Alfred Percire, est «1 vente à la librairie Champion, 5, quai, Malaquâis, où toutes les demandes doivent être ^dressées. »., ̃ ̃

Les prix sont fixés comme, suit;.

Papier ordinaire

.Souscripteurs- 10 francs v Abonnés 20 Non abonnés ..• « 50. Papier lioljande

-Souscripteurs 20- francs .Abonnés SO Non abonnés 100 ̃'̃ Ajouter pour frais d'envoi Paris, o fr. 75; Départements, 3 francs; 'Etranger, S francs.

pas, ils le mettaient au compte du radotage sénile du vieillard. ̃'

Nous appelions, en théorie, ceux qui produisaient la nourriture des hommes libres. Il n'en était rien et leur liberté n'était qu'un mot. La classe. dirigeante possédait la terre et les machines. C'est pour elle que travaillaient les producteurs, et, du fait de leur travail, nous leur laissions juste assez pour qu'ils puissent travailler et produire toujours davantage.

Quand j'ai été' chercher de la nourriture dans la forêt, déclara Bec-de-Lièvre, si quelqu'un prétendait me l'enlever 'et se J'approprier, je le tuerais!

Le vieux éclata de rire î

Mais puisque la terre, la forêt, les m^cliines, tout nous appartenait, à nous quiétions la classe dirigeante, comment le travailleur aurait-il pu refuser de produire pour nous ? Il serait lui-même mort de faim. Voilà pourquoi il préférait besogner, assurer notre manger, nous faire nos vêtements et nous fournir mille et une coquilles de moules, Hou-Hou mille délices et plaisantes satisfactions. Ha Ha Ha Or donc, en ce temps, j'étais le professeur Smith-James Howard Smith. Mon cours était très- fréquenté. Ce qui veut dire que beaucoup de jeunes gens, beaucoup de jeunes filles, aimaient à m'entendre parler des livres écrits par d'autres hommes. J'étais très heureux. Ma nourriture était excellente. J'avais les mains douces, car elles ne se livraient à aucun dur travail. Mon corps était propre. et bien entretenu, et mes habits étaient on ne peut' plus souples et agréables à porter.

(A suivre.)


LES ASSOCIATIONS

Syndicat central des agriculteurs France A l'assemblée générale du Syndicat central des agriculteurs de France, îe. président, M. Henry Mbrfuréux, a passé en revue les principaux problèmes <iuj, au cours de l'exercice, ont appelé l'attention du monde agricole. 11 a indiqué les efforts faits par le" Syndicat central "pour en hâter la solution prix ."du -blé droits de douane ;>main.tien'du système forfaitaire pour la fixation de l'impôt; exode rural ct.^mesures propres à l'enrayer; accession des travailleurs ̃agricoles' à la 'petite propriété; 'réajustement dès droits de douane sur les vins, et réduction des J)rix de transport; création des Chambrés d'agriculture entente entre betteraviers -et sucriers pour l'établissement des prix;. électrification des campagnes, etc., etc.

L'extension à l'agriculture de la loi sur les .accidents du travail a créé aux. agriculteurs des responsabilités contre le_squelles il convient de; les prémunir. Un spécialiste, M. Lucien Sieot, a exposé la situation faite à l'exploitant par la loi nouvelle et indiqué les mesures que commande la prudence..Enfiài M; -Je" président de la commission de contrôle des comptes a présenté un rapport attestant la parfaite tenue de la comptabilité.. Le trésorier. a. ensuite donné lecture des comptes et du bilan.

Avaient pris place- au bureau > MM. le président Mortureux, de Montureux, Imbart de là ïour, Laniel, de Réviers de Mauny, Lemaigre-Dubreuil, de Làdôucette, Maurice Guyard, de Villeneuve-Bargemont,

Déplacements et Villégiaturas di nos Abonnés Paris. Mme Jean Ras.̃̃ MM. Billard, le Révérend Père d'Herbigny François MarbeaU, Korwin-Milewski. Départements'. Mmes la vicomtesse Amaury d'Adherhar, au château de Muges; Victor Béret, aux Fauries; Jaçquenet, à Arcachon A. Jeanpierre, à Arcachon; Joubert, à Vineuil-Saint-Firmin; Paul de Rousiers. au Rhut

MM. le lieutenant Aubert, à Friigières-lePin; Bonnaric, à Lorient; Paul Carel, à VouIre; Donat-Agachç» à Neuillv; Charles DuKas. au Peyrerol; le docteur Froment, à Porquerolles: Jacquatid, au château de Belmont; îe commandant Grahjean, à Brest; Louis [eannin-Naltët, à La Baule; Labaste, à Vêùles-les-Roses; Emmanuel Leroux, à Versailles; Paul Luco. à l'île d'Yeu; C. àlouchet. à Htianne-Montmartîh;" Meillet, à Chateaurncinant; Piccioni.'à Pino; Pierrey, à Suri meaiv; Piolé, à Enghien-les-Bains; «Edouard Privât, au château de Beaudean;- Raison, à Parthenay; Paul Raynaud, à DiKne; André Toutain, au château du Gard; le comte de Vauré.al, au" châteaii de Fonsbelle; Henri Watnïer, "au1 châteaiï de' ChàHeranèé; ? ̃ Etranger.- Mmes 'Hentsch, à Nyoti; de Witt/au Territet:

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DERNIÈRE HEURE

Les- négociations êe la M. I. C. V. M. ̃ avec /es propriétaires de mines Dùsseldorfï le, 12 avril. ..L&s.Jotirnaux alleBiands annoncent que "lés reptésentants des propriétaires de mines de la Ruhr ont «mis, -hier, à MVl'.Ç.-UiM:, au 'cours des négociations, des propositions écrites concernant la prolongation après le rs .avril' des accords" du'Sj" novembre

I9^3-"

>l Ces propositions touchant à des questions- qui dépassent la- compétence de la M.I.C.U.MV concernant notamment~le remboursement -aux indûftrieis d'une > partie <ffe 'leurs- livraisons au moyen de certains- fonds. cç>iptn.e cela; ayait^ été préyu lors des accords de Wiesbaden, les négociations ont être reportées à dimanche matin afin de permettre aux autorités alliées Dussèldorf de se "mettre eit rapports. avec leurs gouverneirién-ts; respectif s pour" recevoir de nouvelles instructions.

Le 'Kxrhier fagcblatt, tout en constatant, que les accords avec la' ILI:C.Ü::4i; imposent à.lindustrie des r charges," très lourdes, reconnaît .flue l'échec des négociations aurait des conséquences 'désastreuses et entraînerait de; nouvelles sanctions. Les Joiiruanx allemands ont annoncé qu'une grande irritation régnait,. dans les milieux de .mineurs de la Ruhr à l'égard1 des ingénieurs de !a M.I.C.U.M., imrce que ceux-ci auraient déclaré aux représentants des syndicats ouvriers qu'ils considéraient les salaires actuels des mineurs comme, étant largement, suffisants, alors que les mineurs réclament une augmentation île salaires de 25 ̃̃•

On dément de source officielle cette inforœation tendancieuse, dont le but est facile à comprendre au moment où des négociations sont engagées avec les industriels.

Les effets du change

sur le commerce de la Suisse (CE NOTEE ÇORRESPONDASTJ.

"Genève, le 12 avril.– Les statistiques douanières suisses doiinefit les chiffres suivants pour tes: relations commerciales de la France et de la Suisse pendant les deux premiers mois de 1924 exportations en France, 96 millions de francs importations de France, 442 millions. Ed. B.

«_

A Pirmasens ̃

(DE NOTRE CORRESPONDANTS

.-̃̃ Strasbourg,1 le 12 avriL ̃.rersonne n'a perdu le /so.iîveriïf de l'atroce tuerie de Pirmasens au cours de laquelle les éléments .nationalistes -.de la ville massacrèrent une .trentaine de séparatistes. •-

On s'était étonné que ville la plus turbulente du Palatinat fût précisément celle qui n'eût pas de garnison. Les critiques qui s'élevèrent à ce propos notamment certaine Irésolntion votée par le comité Dupleix qve rieside M. Gabriel Bon valot ont eu poiuf itsultat d'ouvrir les ycùx au commandeiaf militaire en Rhénanie. Pirmasens aura •,»- jwi'aj,.is sa garuisoB un

"T~ ̃̃̃-̃'̃« '44, Hue de CMfeaascïun, PARIS agents dans toute la frange i«m^n«.« ~«^ 7" t/- ±J t* A-iN i. Ov;

bataillon d'infanterie. Et déjà les nationalistes allemands protestent/– ce qui est d'ailleurs bon

signe.

Nous. avons été surpris. par les événements- en février. La, présence de nos soldats évitera une nouvelle surprise –jet un nouveau massacredans une, ville distante de sept kilomètres de la frontière française.

̃-̃̃̃ i ."̃ •̃̃<», r–r-

'Avant le plébiscite grec

Athènes,, le 12 avril. Demain dimanche le peuple grec dira's'il approuve ou non l'établi,^seïrt^tit du rq'çime républicain voie' par l'AsserBolée natiânâle' Aucun pronostic n'est possible, lés- "deux partis se déclarant également certains d'une victoire éclatante. Malgré la violence du langage .des journaux, surtout des 'organes royalistes, la population reste absolument calme. Lundi ou mardi on connaîtra le résultat. Le gotiverncmeift a ordonné l'arrestation de dix-huit officiers supérieurs retraités. Parmi ceux-ci se trouve le général Leonardopoulos, le leader de la dernière contre-révo.lution, qui fut 'condamné à mort puis gracié; et le général Constantinopoulos,. royaliste extrémiste.

On a saisi une quantité considérable de revolvers" et de cartouches; des armes ont été découvertes et confisquées. Les chefs d'un mouvement projeté qui devait être déclenché après le plébisciteront été arrêtés.

dissolution de h Chambre yougoslave Belgrade, le 12 avril. Selon le journal les Nov9stï,le président du conseil; lf.:F'achitclt,= aurait reçu le mandat de dissoudre la Chambre, et recourrait aux élections.' La prochaine "séance du Parlement aurait lieu vers le 15 mai, pour la lecture du décret de dissolution fixant1 lès élections. au mois d'août. ̃' Le bloc de l'opposition, réuni hier au club démocrate, a. voté une résolution protestant, contre, l'ajournement, des travaux parlementaires. ̃̃>

'̃•̃ (Havas).,

Au Quai d'Orsay

Xf ."• Poincaré a reçu ce matin M. Duca, ministre des affaires -étrangères de Roumanie, et M. Àntonesco, ministre de Roumanie à Paris. Le procès des professeurs de Kiev ,X,a réponse de M. Tchitcherine à M. Poincaré Londres,- le 12 avril. Dans un télégramme de Moscou en date du 12 avril et répondant à la note de M. Poincaré au sujet du, procès des professeurs de Kiev, Tchitchériuc, coirrmissaire des soviets aux affaires étrangères, déclare rejeter, avec indignation, la tentative de la France e d'intervenir eu faveur <; d'espions ».

Il' accuse la France d'avoir fait 'plusieurs tentatives* d'ingérence .dans !cs affaires russes et récapitule .lés pertes que, dit-il, la Russie a eu

à en souffrir. Il remarque que depuis les temps les plus reculés, la Russie n'a jamais permis. à qui que ce soit de s'immiscer dans ses affaires et que certainement .elle ne. va pas commencer maintenant. Il termine en suggérant qu'e la France devrait changer son attitude et en adopter une autre qui.tendrait à, favoriser la reprise des relations entre les deux. pays. (1 lavas).

i ~*&~

Les Souverains roumains à Péris Déjeuner1 à l'Elysée

Le "-président de la République et Mme llillerand ont offert aujourd'hui un. déjeuner en l'honneur du roi" et de la reine- ile Roumanie. A Icvir arrivée à l'Elysée, lès "souverains ont été reçus avec le cérémonial d'usage et un ha-

iaillon d'infanterie avec 'msisiqùe et drape^ij-levr

a "rêriduies honne;ï¥s. militaires.

.Le déjeuner était servi dans" la grande salle à manger du premier étage. Le roi avait à sa droite Mme Millèrand et à sa gauche ÏJmo Raymond Poincaré. La reine, assise à la droite de M. Millèrand avait à sa droite M. Raymond Poincaré.

̃̃̃'̃ A l'Institut

A3 heures 30, l'Académie des Beaux- Arts, sous la présidence de M. Laguillermie, reçut solennellement, en qualité de membre libre, S., M. la? reine Marie, accompagnée de S. M. le roi de Roumanie, et en présence du président de la République et de Mme Millèrand.

A l'allocution de bienvenue de M. Laguillermie, le roi a répondu fort aimablement.

..̃ sénat' ̃̃•

Séance du samedi matin 12 avril

"RÉSIDENCE DE M. GASTON.DOUMERGUE, PRÉSIBENT ̃ En présence d'une assistance" restreinte on adopte sans /discussion le projet autorisant l'acquisition par l'Etat du.;châteati et du .do1-, maine de Lesdiguières, à Vizille (Isère). -Le Sénat adopte également le projet relatif à là participation de, l'Etat, à l'Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme, à Grenoble, en 1925.

Puis on vote le projet relatif à l'émission des 'timbres spéciaux à l'occasion de l'Exposition internationale des arts décoratifs --çt- industriels modernes de. 1925.. > Les pensions .{.

L'ordre du jour, appelle la discussion "jilcs trois articles réservés la -veille du prpjet portant réforme du régime des pensioijs'ci-

viles et. militaires.. '̃•' 'I )

"Après des interventions de MM. Fran^SisAlbert, Lebrun, Maurice-Ordinaire, Jossot, Louis Martin, Albert Lefèvre, qui demandent des améliorations diverses au texte la Chambre, et des déclarations de M. François•Marsal, qui assure qu'il sera possible d'introduire dans une loi nouvelle .un texte donnant satisfaction aux. divers intéressés, M. Josse rend hommage l'œuvre accomplie par la Chambre en matière de pensions. Il est d'autant plus heureux, que la Chambre a été plusieurs fois l'objet d'attaques, du Sénat. (Vives, protestations.)

M. Gaston Doumergue, président. C'est inexact.' Si la Chambre avait été attaquée, lç.

Président, qui connaît son "devoir, aurait; relevé ces attaques. Mais le Sénat consefve son droit de critique à l'égard' des décisions de l'autre assemblée; la réciproque est -également vraie. (Très bien.) M. Josse. La Chambre a été vivement attaquée ici. (Interruptions.). M. Gaston Doumergue,, président. Ne troublez pas .['accord qui s'établit, entre ..les deux assemblées pour voter le projet de loi sur les pensions. (Vifs' applaudissements^) Puis le projet est adopté sans modifications.

On aborde ensuite l'examen du projet modifiant les'.<régimès des retraites deb ouvriers des établissements 'de, l'Etat.

Après précisions obtenues par MM. Berthoulat et Mauger, 'il est voté avec le te\Le d.e la Chambre. "•.•

Les fonctionnaires, mobilisés

L'Assemblée.reprenc} alots/la discussion du projet accordant des avantages de carrière aux fonctionnaires et candidats fonctionnaires mobilisés. "•̃ Sur l'ensenible, M. de Lubersac déclare ne pouvoir, voter la loi, car elle n'assure pas d'avantages au fonctionnaire .qui a combattu, par rapport à celui qui est resté «̃ intimement lié à son rond- de cuir ». ̃ ̃̃

Le projet est ensuite adopté.

̃ ̃ ̃

L'Exposition de 1925

Sur le rapport de M. Serre, le Sénat adopte ,1e projet autorisant le ministre de l'instrution publique et des beaux-arts à engager une dépense de 487.450 francs en vue de la l'articipàtion des établissements d'enseignernent technique à l'Exposition internationale Mes arts décoratifs et industriels modernes jde 1925..

Projets divers.

Puis, sans, discussion, sont adoptés de nom•breux projets concernant notamment l'emprunt cle. FIn'do-Chine, la légitimation des enfants naturels et adultérins, la constitution en Seine-et-Oise d'un canton distinct ayant Maisons-Laffitte comme chcWieui les archives communales, le musée de la- guerre au château de Vincennés, l'ambassade de France à To.kio, l'utilisation de, llénergie hydraulique, l'Ecole supérieure d'électricité,, le fonctionnement à l'étranger des "services diplomatiques et consulaires. ̃'

Séance cet après-midi

ry '•'

̃̃̃̃̃̃"̃̃' C?-HA.-3ML-»EiiEl

s^ Séance du malin dît 12 avril

PRÉSIDENCE DE M. RAOUL PÉRET

Nous avons siégé, ce matin, un quart. d'heure pour entendre les doléances de M. Franklin-Bouillon qui regrette le retard apporté, à la ratification par la France du traité de Lausanne. Il voulait interpeller, mais y, .renonça après ces quelques paroles de M. Poincaré, non toutefois sans y avoir répondu: p'ar i;n redoublement de plaintes arrières. M. Poin-caré. Je regrette que cette, interpellation ne puisse plus être développée; à l'heure actuelle, et plus encore que le traité n'aitpas été ratifié, jusqu'ici, encore que cette ratification soit certaine dès le début delà prochaine législature. ̃

̃En attendant ce moment, le gouvernement

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fera tout ce quidépehdra de lui pour reprendre avec la 'rur<lUI.e, des relations normales. jvMui?rariklm-BouillPn- L'heure viendra d'établir les graves responsabilités encourues dans ce retard: l'AnRleterre, l'Italie les deux pays qui ont le plus souffert dâns'leurs espérances du traité de Lausanne ont ratifie le traité. La France est en retard ses intérêts en souffrent, et; la paix' du monde aussi. .̃̃- .Séance-ce soir, à trois heures, pour attendre

le- bpn 'plaisir du Sénat!

Séance de Vaprès-midi

La séance est ouverte' â 3' h. 20 sous la présidence de ;M. Raoul Péret. On .vote quelques projets d'intérêt secondaire.-

LES ÉLECTIONS Lfi^JgLAI^Eg

LA ':1

Seine (2* secteur)L;– "Voici, la compositlah de la "liste de l'Union républicaine et nationale -MM. "Hênry-Pàte, Louis Piiedi, Edouard Ignace, Le Corbçiller,1 Tâittinger, Petitjean, Jean Erlich, J.-L. Bonnet, députés sortants; Rougier, Philippe Barrés, Reneux.

̃

A l'Exposition Degas

L'exposition Degas organisée au profit' de la Ligue franco-anglo-américaine contre le cancer a été inaugurée ce matin chez Georges Petit, par M. Henry' de Jouvenel, accompagné du. directeur des Beaux- Arts et, du directeur des Musées nationaux. Cette inauguration 'd'une réunion d'ouvrages très choisie et tout entière admirable, a été, du reste honorée de la présence de S. M. la reine de Roumanie qui est arrivée un peu après 11 heures et a été reçue, en l'absence de la duchesse d'Uzès, souffrante, par Mme Robert le Bret. la très dévouée vice-présidente à Paris de la Ligue contre le cancer et par d'autres dames du Comité de la Ligue et du Comité de l'exposition, entre autres, Mme la princesse Murât, la marquise de Ganay, la duchesse de Quiche, la marquise de Montebello, la baronne Henri de Rothschild, Mme Henri Hartmann, Mme de Wendel.

:Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a fait les honneurs de l'Exposition à la reine qui s'est montrée enchantée de sa visite et qui a tenu à 'exprimer lés plus vives félicitations aux organisateurs.

1 ̃'

*Le général Debeney, chef d!état-major général de l'armée, a remis, ce niatin', au ministère, de la guerre, la cravate de commandeur dé la Légion-d'Honneur au colonel Shibouya, attaché militaire japonais. en France. Le colonel Shibouya, après un séjour de huit années dans notre pavs, regagne le Japon et il est remplacé par le colonel Ohira.

En souvenir des bombardements de Paris La municipalité de Paris a inauguré ce matin la plaque commémoratiye du bombardement des quartiers de l'Arsenal et Saînt-Gervais, dans la nuit du 12 avril 19,18, par des avions allemands, apposée sur l'immeuble situé 12, rue de Rivoli, q* i fut entièrement incendié au cours du tragique raid. En' dépit d'une pluie battante, nombreuses étaient les personnalités venues assister à cette cérémonie, qui a conservé un caractère très sim-

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2^OiVRES.; Le-«àyre,ie isavrip– Saigon avriF 225; mai; 226; juin.! 227; .'juillet 222 ̃ àtiût 223 ^septembre 224'; octobre 2£jj; novembre 226; décembre 227;: janvier incote; février incoté -mars inepté.. v '•̃•' CAOUTCHOUCS. -r, .Crêpes f irst lato*! et feuilles fumées gaufrées courant 880; fyi mai 900 N; juin, q'i.s !N'3 de, j'uin.et,:025/94.5; août 945 N;' 3 d'octobre Qio P; npveiribrs 970 N.•,̃̃.̃̃ ̃̃;

"IS^*sP«'*i*l«P%«£5»tf*^itf<SS^S=*eSj!!«<Sa»#^5=5iiff

PROGRAMME DES SPECTACLES .-•̃ du" ta avril/. 1924 `

THEATRES ./v-'K1: r:.ri Opéra (7 h. 30). Parsifal.

Comédie française- (8-h. 30),. jean.-de '-La ̃Fontaine. "̃̃-̃ .̃̃ ̃ •; ̃ ̃ Opéra-Comique (S h.). Le Jongleur -de Notre-Dame. L'Appel de la Mer,- Odéon (8 h. 30). Le mariage -de .Mademoiselle Beulemans. ̃ ̃> Trianon-Lyriqùe (8 h. 15). -–S. A. R. Antoine (8 h. 30). La Femme et le pantiiu Arts. Relâche.. 7 Athénée (8 h. 45). RomàtiÊe. Bouffes-Parisiens (8 h. 45). EniÇhçmysft Capucines (9 h.). Miche et son père. Châfelet (8 h. 30). Bouboule. <'

Comédie Cauinartia (9 h.), La Kéu« d'oranger. ̃ ̃ Comédie des Champs-Elysées (8 h. 30). –̃Six; personnages en quête d'auteur. Cora-Laparceriç (8 h. 30). L'Oiseau bleui Daunou (8 h. 45). Madame.

Edouard-VII (9 h). Le Veilleur de huitj Etoile (8 h. 45). Le Mariage de Fredaine. Fémina (8 h. 45). Le printemps des autres Gaîté-Lyrique (8 h. 30). Le Cœur et la Main. Grand-Guignol. Le Cercueil de chair, etc. Gymnase (8 h. 45). L'Ane de Buridan. Marigny (8 bu 45). Le Bonheur cous la main. Mathurins (9 h.). Le Chemin des écoliers, Michel (8 h. 4;), Bofr el moi. Nouveautés i[S h. 45). On a trouve une femme nue. Nouvel- Ambigu (8.h,_3o). Féerie amou-

reuse. ̃ t"

Œuvre (8 h. 45). Amour esi un" étrange maître. .-• Palais-Royal. (8 Jl .45.).- Embrassez-mot- Porte-Saint-Martin (8 h. 30). Le Bossu. Potinière (9 h.). Le Coq d'or.

Renaissance (8 h. 45). L'Insoumise. Sarah-Bernhardt (8 h. 30). La Malibraa. Studio des Champs-Elysées (8 h. 45). L'invitation au voyage.

Th. des Champs-Elysées (9 h.). > Ballets russes. Théâtre Montmartre. Relâche. Théâtre de Paris (8 h. 30). La' Danse Se minuit.

Variétés (8 h. 45). Le Bois sacré. Vaudeville (8 h. 30). Après l'Amour, Vieux-Colombier (8 h. 45). 1 La Maison natale. SPECTACLES DIVERS Alhambia (8 h. 30). Marck. Nan Stuart. Selbit et 10 attractions. Casino de Paris (8 h. 30). On dit ça. Folies-Bergère (8 h. 30). En pleine folie, Nouveau-Cirque. Spectacle formidable Nouveaux débuts.

Marivaux (2 h. 30 et 8 h. 30). Violette» impériales avec Raquel Meller.

Palais de Glace. Matinée. et soirne. >w>.

pie. On remarquait MM. Henry-Paté, Le Corbeiller, -Erlich, députés de Paris; ^audin/ préfet' de police; Lemarchand et Florent-Mâtter» conseiller municipaux; le maire et les adjoints du quatrième arrondissement des délégation» d'officiers des régiments de la garde républicaine, des sapeurs-pompiers, et d'anciens- combattants, etc." ,.̃ Des discours, ont été prononcés par MM.Dubure, maire adjoint du 4e arrondissenierit Marcel Heraud, vice-président du Conseil mùnicipàj, et Juillard^préfet delà Seine;

–̃̃ ̃ >̃̃̃ » '.l'1: ,:1;

ACADEMIE DES SÇIEÎilCEâ MORALES ET PÔLITIÇIÙÇS

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i\i, Vnarles.,b.chmi4t, ^rçh4,vKte«a.us.- Archh*»

nationales, fait une lecturë'Sur politique éconor5a> d?. la -FTran,c.E CP Alsapa et. sur k,Rhih. au XIX^ sie.cle: H.dcmôntfe' gùe les /Alsaciens ont toujours demandé" un^reKiiriè économique ̃libéral,. -ont suivi avec anxiété le1 développement de 1 unification douanière allemande et n'ont cessé a attirer, l'attention du gouvernement sur la gravite de, ce mouvement et les .inconvéntènts de notre svsteme prohibitif.; MalKré leursavértissemerits, -les^ Chambres françaises protectioinnistes, attachées à une. :pplit\que écononùque, étroite;1 faite pour dès groupés" ou des rëgionr plus qu elle ri était vraiment nationale, ont laissé passer, à plusieurs reprises, l'occasion qui s'offrait de conclure des traités commerce avec les Etats, allemands ou même de faire une union douanière avec certains d'entre eux. La Franca na pas eu, ou, n'a pas voulu iawir au XIXe siècle une politique rhénane de grande envergure. Les erreurs du passé démontrent que notre politique économique, en Alsace et sur'le Rhni, doit être 'libérale. L'Alsace est' pays de transit entre le nord et le sud. et pays d'échange :en,tre lest et 1 ouest Strasbourg, sur. le Rhin libéré de toute entrave, doit devenir le grand port mer de la France de l'est, car « la navigation dès grands fleuves, comme ^'avaient » cpmpris lès libre-eçhang[stes de 1818, est une annexe à la marine ». ̃ •••'̃ M. Lyon-Caén. secrétaire perpétué), dépose sur le bureau de l'Académie les tomes 3 et 4 du traité de Droit •commercial de MM.^LéottLa1cour et Jacques Bouteron.-

M. Henri Malo, bibliothécaire de la Bibliothèque' Thiers (Institut de France), 'fait une- lecture; sur l*Ecole des Journalistes, M. Thiers reiï Mme Emile de Girardh). ̃̃:•

r

Le froid. -4 Oh mande d'ÀurïHatV. depuis trois jours la neig.e tombe sur., le Masgif.^c.entràl, ̃elle'atfeirft à certains! êndroifs' 40; céntimètres; beaucoup de routes sont obstruées; -^r-- Dans l'Hérault, les orages sévissent. L'a* grêle est tombée sur ulusiëurs- .communes causant des dégâts. Lés jeunes vignes et les arbres fruitiers ont souffert. Le temps «st très froid. La neige est tombée sur Za -partie montagneuse du dépariement. ;•:•;̃ COURS DES CHANGES à PARIS

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1

Le Gérant Vimcext rPIGXOT» Vincent Pignot Imprimer]* i* Journal dts OtiaU, 1 17, Rue de» Prêtro»-Salnt-<3«rmali>-l'Aux«rreU. `