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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1922-04-20

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 20 avril 1922

Description : 1922/04/20 (Numéro 109).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4900300

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2007

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SOMMAIRE

le Désarroi de l'Europe. Acguste Gau-

TA1N. «

Accaparements surétatistes, Henri Joly. Au Jour le Jour. Trois femmes pour- un mari. Z.

La Conférence de Gênes. En pleine confusion. Pierre de Lacretellk. L'Exécution des Traités.

Le Voyage du Président de (a République. Emile Combe.

Revue des Sciences Henry de Vabigny (3«page).

ww,.wv,.vwwwvvwwww~

Le Désarroi de l'Europe

La journée d'hier a été mauvaise. Les Alliés n'ont pas su cpntre-manœuvrer. Lé gâchis augmente à Gênes, et l'opinion publique est énervée. Le terrain devient de plus en plus favorable à l'action concertée des bolcheviks et des Allemands. Si les Alliés ne se ressaisissent pas à temps, l'audacieuse manoeuvre Rathenau-Tchitchérine, qui semblait condamnée à l'échec, aboutira au triomphe des Soviets. Déjà les insinuations iïjîs'es depuis "deux jours en circulation par les bolcheviks et tes Allemands produisent leur effet. Au lieu de faire front contre l'adversaire, on se demande si tel ou tel des Alliés n'a pas été" averti de ce qui se tramait, et si l'on ne se trouve pas en présence d'une secrète machination. Le traité du 16 avril est examiné par les uns comme un acte juridique qui peut être attaqué sur tel ou tel article. Il est considéré par les autres comme la révélation d'un nouvel état de choses européen qui réclame des mesures immédiates.. En France certaines personnes sont émues au point de réclamer la convocation dés Chambres. Cette émotion est précisément le but que se proposent d'atteindre les signataires du traité. Des discours parlementaires et des ordres du jour sensationnels n'amélioreraient en rien la situation.. Nous ne sommes pas en présence d'une nouvelle situation internationale, d'un acte imprévu. L'entente germanobolchéviste est ancienne malgré tous les discours et les ordres du jour, elle est destinée à durer. L'annulation du traité du 16 avril, qu'il a été question, hier matin, d'exiger comme une satisfaction îjqpessaîre, ne modifierait pas d'un centimetre les positions des divers Etats. Que ce document subsiste ou non, les .intentions des deux parties contractantes resteront les mêmes. Les détails des clauses sont secon- daires. L'essentiel est le fait de la publication du document. Cette publication est une manoeuvre; il est regrettable qu'on n'ait pas su y répondre par une contremanœuvre.. Diverses erreurs ont été commises dans la journée d'hier. Tout d'abord on ne devait pas traiter différemment les deux signataires du traité. Se fondant 'sur des arguments juridiques, d'ailleurs irréfutables, on a prononcé contre l'Allemagne l'exclusion des délibérations de la Conférence en ce qui concerne les affaires russes. M. Lloyd George s'est montré très énergique eh ce sens, malgré l'insistance de'M. Schanzer pour atténuer les torts des Allemands. En effet, le traité du 16 avril viole l'article 260 du traité de Versailles, ainsi que l'engagement pris par l'Allemagne de se conformer aux conditions de Cannes." Mais pourquoi n'avoir pas en même temps exclu les Soviets, ou plutôt; pourquoi n'avoir pas saisi cette occasion deles mettre en demeure d'accepter ou de rejeter lès conditions de Cannes ? On répondra' sans doute parce que la Conférence aurait dû se dissoudre, et que plusieurs Etats alliés tiennent à ce qu'elle fonctionne à tout prix. Mais le gouvernement français n'a consenti, à participer à la Conférence de Gênes qu'à la condition que le programme de Cannes serait rigoureusement respecté. Or ce programme stipule expressément la reconnaissance par la Russie des dettes contractées par les, gouvernements russes antérieurs, ainsi que la restitution des biens confisqués et le dédommagement des étrangers lésés par des actes contraires au droit international. Le président de la Conférence a eu le grand tort, le jour de la séance d'ouverture, de ne pas demander catégoriquement à. M. Tchitchérine s'il acceptait pu non toutes les conditions de Cannes. Il a passé outre aux observations de M. Barthou. iMais, hier, la délégation française avait le droit et le devoir d'exiger que cette question de principe fût explicitement réglée sans autre retard. Elle pouvait proposer l'exclusion des Soviets, puisque le traité du 16 avril impliquait le mépris d'une des conditions essentielles de Cannes. Si certaines des puissances alliées répugnaient à une mesure trop brusque, quoique entièrement justifiée, M. Barthou devait insister pour qu'on mît en demeure M. Tchitchérine de se prononcer et qu'on exclût la délégation russe dans le cas où la réponse n'aurait pas été satisfaisante. Aucune des puissances alliées n'aurait pu se dispenser d'adhérer à la demande française sans manquer à un engagement formel.

II est peut-être encore temps de réparer l'erreur commise hier à ce sujet. Mais on est à la dernière minute. Hier soir, malgré

les incidents cle la veille, et de la journée, M. Facta, revenu de Rome, a tenu à réunir à sa table les membres des diverses s délégations, y compris MM. Rathenau et Tchitchérine. MM. Facta et Schanzer paraissent considérer la Conférence de Gênes comme une entreprise nationale dont le succès, à n'importe quelles, conditions, importe à la gloire de l'Italie Ils placent bien mal leur amour-propre. L'Italie sera la première à souffrir des malentendus qui naîtraient d'une Conférence toutes les notions de la morale et du droit seraient bouleversées. Elle ne tarderait pas à s'en apercevoir. Il appartient à ses hommes d'Etat ^le réagir contre certains courants qui portent le pays vers le chaos. En tout cas ils provoqueront eux-mêmes la dissolution de la Conférence s'ils continuent de témoigner les mêmes complaisances aux Soviets, car plusieurs délégations refuseront de s'y associer. La France n'est pas seule à juger comme elles le méritent les manœuvres gerraauo-bolchévistês. En ce; qui concerne les mesures à prendre pour parer au danger de l'alliance du Reich avec les Soviets, elles ne consistent ni en des gestes sensationnels, ni dans des actes précipités. Il faut faire de la politique.

AûnusTB: Gauvain.

Accaparements Surétatistes

L'établissement d'une Société des nations est une belle idée. d'autres disent un beau rêve. 11 s'agit eii tout cas de se garder des excès de zèle qui risqueraient de tout compromettre. Il semble, aux yeux de beaucoup de gens, que les difficultés sociales s'évanouiront dès que la fameuse Société s'emploiera à les résoudre. Or, il n'est pas sûr qu'elle ne commence pas par nous apporter plus de problèmes que de solutions. Sans doute, toutes les fois que des hommes compétents de nations diverses ont échangé leurs idées sur des nécessités qui leur étaient communes, et dont ils avaient soigneusement, délimité le champ d'études, ils ont fait de. très bonne, besogne. Le péril serait de prétendre substituer aux organisations existant de part et .d'autre une organisation englobant tout, ordonnant tout, réglant tout uniformément. A l'étatismc justement discrédité parce qu'il voulait se substituer à l'action des familles, à l'action des communes, à celle des organisations spontanées, qu'un n'essaie pas de superposer un superétatisme qui ne tarderait pas à soulever les mêmes objections \7oici.iin .exemple.. qui me, tombe littéra-

lement sous. la. main. il. s'agit d'un mal qui

̃teiid à devenir universel. qui est donc contagieux et qui, de pins, à la triste propriété d'en provoquer beaucoup d'autres, je veux' parler du trafic de la prostitution et de cc qu'on a 'nommé la -traite des blanches. Le fléau étant international, on a demandé et obtenu des mesures internationales. Celles qu'on a prises, sur l'initiative tic M. Bérenger,_sufiisent-elles? Peut-être pas. Mais enfin il y eut de libres conventions qui ont heureusement abouti à reconstituer la suite d'un même délit punissable à travers des complicités sncccssivcs dont chacune réussissait à s'abriter sous l'incompétence des nations voisines. Puis des ceuvres nationales se sont établies et se sont mises en relations les unes avec les autres telles, en France, l'Association contre la traite, l'Œuvre des gares. l'Œuvre de la Protection de la jeune fille. Or, voici que' ces interventions spontanées seraient invitées à abdiquer entre les mains du Sur-Etat. De qui vient l'invitation ? D'une Conférence internationale ou de la Société des nations .? Il est probable que celle-ci travaille à. les fusionner toutes. Alors on aurait une nouvelle bureaucratie internationale très coûteuse, réclamant, d'année en année, une dimiuution du travail et une augmentation du salaire ce qui diminuerait encore le plus, ce serait l'esprit de dévouement, de dévouement moral et religieux.

L'es, .craintes qui se font ici jour s'accusent encore un peu plus, quand on entend saiier. d'une protection internationale de l'enfance, non à seconder par des mesures pratiques, et bien déterminées, mais à organiser de fond en comble. Vient ensuite, ou plutôt revient, le projet (jadis présenté par les Allemands en ,un Congrès tenu à MonteCarlo) dé l'organisation d'une police internationale.

aussi, doit-on dire, il faut assurément que dans la lutte contre le vice, contre le délit,, contre le crime, comme dans la- lutte contre la misère, on puisse se prêter, de peuple à peuple, un mutuel appui. Mais rcv.cr d'une législation et surtout d'une procédure uniforme où les mieux préparés à l'inquisition et à l'espionnage auraient vite fait de prendre non pas un pied, mais quatre, c'est là ce qui est à éviter par-dessus tout. ̃̃'̃̃ Dans les crises d'étatîsme national, nous l'avons trop vu, c'est le commerçant honnête, c'est l'industriel loyal qui ont le plus souffert. Oui a fait plus rapidement fortune ? L'embusqué, le flatteur de pouvoir du jour, le favori des conventions secrètes. Prenons garde que dans"î'étatisine iuternational les plus généreux, les plus loyaux ne soient aussi les plus sacrifiés.

Ne soyons donc pas dupes d'un interrtartionalismc qui aurait la prétention de faire notre bonheur à tous. Au bonheur universel, il faut que chacun travaille avec efficacité et sous sa responsabilité, ce qui veut dire librement. Comme c'est une loi universelle qu'un .concurrent ne peut affronter son voisin avec de bonnes chances qu'en, faisant autre chose ou en travaillant d'une autre manière que lui; il est probable que trop de législations internationales uniformes, trop d'obligations également restrictives, ai- guiseraient encore, au lieu de l'émousscr, ` l'arme à deux tranchants de la concurrence. Il sera toujours vrai que, plus les rapports se multiplient et se commandent, plus ceux qui ue peuvent faire autrement que d'y être engagés doivent se tenir sur la défensive et

surveiller- même de- très près leurs propres intérêts.

Petits princes, videz vos débats entre vous. De recourir aux rois, Vous seriez de grands fous disait le bon. La Fontaine. Et pourtant à qui s'adressait-il? A, des princes français devant un roi français. Qui sait ce qu'il eût dit aux républiques d'aujourd'hui? Il leur eût recommandé de ,'S'entr'aidcr parce que, comme il l'a écrit, °« c'est la loi de nature ». Mais' il eût fait une ou deux fables de plus pour leur conseiller la prudence et la défense vigilante de leur chezsoi.

Hexri ̃ Joi.y.

.r.w

AU JOUR LE JGîlJi Trois Femmes pour un Mari

Veuf d'une première femme, en instance de divorce vis-à-vis d'une seconde, un mari en avait épousé une troisième sans attendre la fin du procès. Cette généreuse ardeur à s'engager de nouveau dans les liens du mariage lui a valu de paraître devant la Cour d'assises qui lui a infligé deux ans de prison et décerné le bénéfice de la loi de sursis. Par ce verdict un peu contradictoire, le jury aura voulu attester son respect pour le Code, tout en confirmant l'indulgence que, depuis quelques années; il« témoigne aux bigames. Cette indulgence doit s'expliquer par plusieurs raisons. Il se peut qu'au lendemain d'une guerre, où ont péri tant de jeunes hommes, les jurés aient envisagé l'intérêt sacré de la repopulation; n'avaiton pas annoncé, au cours même de cette guerre, que l'Allemagne se proposait de réparer ses pertes en instituant la bigamie légitime et légale? Au lieu de la poursuivre comme un crime, elle en eût fait .une vertu nouvelle, un mérite civique, digne de tous les respects, de tous les encouragements. Le jury de la Seine aura pensé sans doute qu'un pays sous-peuplé comme le nôtre ne devait négliger aucun remède à son mal, ni repousser, d'où qu'ils viennent, les enfants qu'on lui offre ou qu'on lui prépare; à cheval donné, on ne regarde pas la bride.

La faiblesse des jurys pour les- crimes passionnels est d'ailleurs bien connue. Quel crime plus passionnel que celui de ce récidiviste, qui, marié deux fois, n'attend pas la rupture, de son second mariage pour voler au troisième ? Passion amoureuse- qui l'emporte vers de nouvelles tendresses; passion de la vie régulière qui ne lui permet de goûter le bonheur que dans l'ordre établi, sous l'égide officielle du maire et de l'état civil.

De tous les crimes passionnels, c'est le plus inoffensif et le plus honorable; les jurés se seront dit qu'après, avoir absous tant de maris meurtriers il y aurait injustice, scandale même, à jeter au cachot un époux dont le seul tort est un sentiment immodéré, mais, somme toute, édifiant, du .devoir conjugal. Si, moins respectueux de la forme, il s'était contenté, comme tant d'autres, de joies illégitimes, il n'eût risqué que les quelques francs d'une amende dérisoire, compensée par l'orgueil de passer pour un Don Juan; fallait-il lui faire payer d'une, peine infamante sa déférence ppur la légalité? Le jury a estimé suffisant de l'avertir. Ce, surmari ne quittera, pour la paille humide, sa couche trois fois conjugale que s'il la peuple par surcroît d'une quatrième épouse.̃̃̃ 1 ̃ Mais, au fait, son troisième mariage est frappé de nullité, le second va être rompu par le divorce, et le voici garçon.

-̃' ,Z.

Dans l'Empire britannique ••' Décisions du parti ouvrier'

Le congrès du parti ouvrier indépendant, qui se tient en ce moment à Nottingham, a adopté hier, à l'unanimité, une résolution par ^laquelle il se déclare nettement opposé à une alliance avec le parti libéral, que ce soit à la Chambre des Communes ou en dehors, de cette assemblée. Le congrès a voté en outre, sans discussion, une résolution condamnant les prétendus traités de paix, et déclarant que la pacification et la reconstitution de l'Europe ne peuvent s'obtenir que par la coopération de toutes les nations, lesquelles doivent être placées sur un pied d'égalité, et par l'abolition de toutes les alliances séparées et.de tous les armements, militaires et navals.

Avant de terminer ses travaux, le congrès a repoussé une motion 'demandant que la commission nationale executive du parti ouvrier indépendant s'affilie au parti communiste.. •' ̃

̃ Les troubles d'Irlande

La fin des, congés de Pâques est marquée par une recrudescence de violences et d'attentats, surtout dans la région de Belfast. Hier après-midi, au cours d'une fusillade, ` sept civils et deux soldats britanniques ont été blessés. Plusieurs magasins ont été pillés, et trois autres maisons complètement brûlées. Le pillage et les incendies de maisons ayant pris des proportions. inquiétantes, le district menacé' est maintenant entièrement sous le contrôle militaire.

On signale deux morts.

A Dublin, la caserne Wellington, occupée par des troupes de l'Etat libre irlandais, a été attaquée hier soir, à minuit. Une des sentinelles a été légèrement blessée. Six des assaillants ont été faits prisonniers,- et cinq automobiles, dans lesquelles se trouvaient des hommes armés, ont été capturées.

L'agitation aux Indes

Le chef musulman Hazrat Mohani, qui était à la tête du mouvement britannique lors du congrès musulman, vient d'être arrêté à Cawnpore .II sera jugé sous l'inculpation de sédition..

.̃• ̃.

L'Exécutionjdes Traités Le contrôle des armements .allemands La .Conférence des ambassadeurs a remis an ministère allemand des affaires étrangères la note relative à l'application future des dis-positions d'ordre militaire du traité de paix. La note. confirme d'abord~que la Commission de contrôle, aéronautique cessera de fonctionner à partir du 5 mai. Les. Alliés ont précisé maintenant le critérium qui permet de distinguer l'aviation civile de l'aviation militaire, critérium que l'Allemagne s'est engagée à accepter à la suite de l'ultimatum de Londres. Les' définitions 'en question figurent dans une annexe.

Le contrôle, de' l'observation.' de cette distinction entre les deux' sortes d'aviation, contrôle que l'Allemagne s'est également enga? gec à reconnaître en. acceptant l'ultimatum, sera exercé par un Comité, de garanties ayant son siège à Berlin. Ce Comité fonctionnera jusqu'au commencement de 1925.

En ce qui concerne le contrôle des forces de terre la note propose que, lorsque les tâches actuellement en cours de la Commission militaire de contrôle seront terminées, celle-ci soit remplacée par un Comité militaire de ga.ranties, ayant une moindre envergure et des pouvoirs_restreints, sur le modèle du Comité de contrôle aéronautique. Peux annexes précisent- cette proposition..

.Pour la marine, la note ne prévoit pas de Comité de ce genre.

Les emprunts extérieurs du Reich La Commission des réparations publie le communiqué surva'nt;- '̃̃ La Commission des réparations a déjà fait connaître sa décision de constituer un Comité d'experts chargé de faire une étude et de lui faire un rapport sur les conditions dans lesquelles le gouvernement allemand pourrait, en l'état de ses obligations telles qu'elles sont définies par le traité de Versailles et en particulier par l'état des paiements du 5 mai 1921, contracter des emprunts à l'étranger dont le produit serait appliqué au rachat partiel du capital delà dette de réparation..

Le Comité est maintenant constitué et comprend les membres suivants.;

M. Delacroix, président; M. d'Amelio, vicepresidenl; M. VisserinR (nommé sur présentation du président et du représentant allemand) hir. Robert Kindersley (nommé sur présentation du délégué britannique); M. Serput (nomme sur présentation du délégué de la 1-rancc); M. Bergmann (nommé par le gouvernement 'allemand).

De plus, ,1a Commission désirant, que le Comité puisse s'appuyer sur l'expérience et l'opinion des milieux financiers des EtatsUnis d'Amérique, a demandé à M., Pierpont iUorgiin de devenir membre du Comité. 11 est probable que la première réunion du Comité aura lieu à Paris au début de mai.

Un Nouvel assassinat politique àGléiwitz

̃\x docteur Styczincki, conseiller municipal,

clicf du parti polonais de Gleiwitz.ct conseiller technique auprès des autorités alliées, a été assassiné à coups de revolver, cet après-midi, dans son bureau, par un inconnu qui avait prétendu vouloir le consulter.

,;Çc crime, d'ordre politique,- cause une vive émotion dans toute ^a région de Glciwitz. La commission de gouvernement a proclamé immédiatement l'état de siège dans les trois cercles CQiiligtis de Gleiwitz, Tost et Zabrze. Les Négociations Italo- Yougoslaves Ou mande de Belgrade que M. Pachitch a exposé au dernier Conseil des ministres l'état des pourparlers ilalo-yougoslaves relatifs à la question de Fiume, IL Pachitch a. on également avec le. roi un long entretien sur le môme sujet. D'après les journaux gouvernementaux, le Conseil des ministres aurr.it repoussé toutes les propositions italiennes concernant le règlement des questions de Fiume et 2ara, les considérant comme contraires -aux- termes -du .traité de Ra- pallo, et il aurait envoyé dans ce sens de nouvelles instructions à la. délégation yougoslave de Gênes..•̃

Le Conseil des ministres a également repoussé la proposition italienne concernant l'internationalisation du port de, ̃ Fiume,. pour le même infitiï.

AUX ETATS-UNIS

M. Bakmeteff officiellement reconnu par le gouvernement américain

'.Ou se souvient que le sénateur Borah, président de la Commission' d'enquête sur les affaires russes, avait annoncé qu'il convoquerait M. Bakmeteff /ambassadeur de Russie sous le gouvernement Kcrcnski, afin qu'il fournît des explications" sur les fonds prêtés à ce gouvernement par les Etats-Unis. Désirant éviter que fût soulevée une question diplomatique parfaitement inopportune à l'heure actuelle, M. Hughes a fait connaître hier au Sénat américain- que M. Bakmeteff vient d'être agréé comme représentant de la Russie auprès du gouvernement des EtatsUnis.

Les dettes alliées

Une dépêche de Washington annonce que la Commission qui doit s'occuper du remboursement des dettes alliées a été organisée hier, au cours d'une réunion à laquelle ont pirs part .M, Mellon, président, et tous les membres de la. Commission comprenant MM. Hughes,' Ho'over, Smoot et Burton.

La Commission s'occupera, d'abord de la 1 dette britannique et ensuite des autres dettes 1 dans un ordre qui sera déterminé. La Commission ne montre, dit-on, aucune disposition !t à précipiter les événements.

La population de New-York

ftiD'après Ifsdernicrs recensements, la population de New- York est de 7,820,676 habitants. A Londres, qui était autrefois !a ville la plus Reupléc du monde, on ne compte que

7,47fi,i6S habitants.

Séjour de i'ex-impératrice Zita à Madère. Le correspondant du Times ù Funchal annonce que l'ex-impéi-atrice Ziia restera à Madère jusqu'à l'époque de sou accouchement, qu'on attend' pour le 15 mai.

Arreststionde Kapp. Conformément à 1 sa promesse écrite de_sc préseuter devant la Cour suprême de Leipzig, Kapp est arrivé hier matin à Sassnitz. Arrêté ù la frontière par les autorités allemandes, il a été transféré à Leipzig et mis en prison préventive. Audience pontificale, Le pape a reçu M. onnart, ambassadeur de France.

~A,.`.-CONFÉ~.ENCE :UE GrÉ~NE~

v Aprè$ le Traité Germano-Russe

La Décision des Délégations Alliées

EN PLEINE CONFUSION (de xotre envoyé spécial)

Gênes, le 18 avril, minuit. .Les quelques faits de la journée ne comportent pas de bien longs développements. Tout d'abord, la réunion des experts alliés chargés de rédiger un acte d'accusation contre le traité germanorusse n'a pas eu lieu parce que l'un des protagonistes a pris une villa pour une autre, ci a passé sa matinée à. attendre des collègues convoqués ailleurs. Ce détail, entre beaucoup d'autres, indique le degré de confusion nous sommes aujourd'hui-

A onze heures, les cinq grands alliés, la Pologne, et la Petite Entente, se rencon- traient chez M. Facta pour tâcher de s'en- tendre sur les mesures à prendre, et M.. Lloyd George, qui poursuit êperdument son accord avec les Russes, a proposé cette singulière procédure .• pour tenter de ressaisir .çeit.v qui- lui échappaknU,vil a rejeté touie- la responsabilité des faits sur l'Allemagne, coupable d'avoir attiré dans un traquenard leS innocents Soviets, point encore habitués aux règles du jeu. Son réquisitoire a, paraîtil, été extrêmement sévère, et les mots qu'il a prononcés portaient durement. Mais les accusés n'étant point pour l'entendre, M. Schanzer a protesté en bon maître de maison inquiet de voir jeter la suspicion sur un de ses hôtes, et il faisait tous ses efforts pour éviter une résolution des Alliés susceptible d'obliger l'Allemagne à quitter la Conférence^ Il proposait même, avant de prendre toute décision, de discuter immédiatement en séance le texte du traité incriminé. M. Barlhou s'y opposait aussitôt, et, avec la plus grande énergie, il ralliait ensemble tous ses collègues à son opinion. M. Schanzer s'inclinait alors devant l'avis général et acceptait de signer la note à l'Allemagne dont on lira le texte plus loin. Un lunch rapide réunissait ensuite les délégués, après quoi M. Schanzer essayait une fois encore de revenir à la charge. Mais M. Barthou, appuyé par tous, se montrait intransigeant, le içxla ayant déjà été légèrement amendé. L'exclusive a donc clé prononcée contre la délégation allemande qui ne siégcra.plus dans la première sous-commission et dont les rc-> présentants auront à quitter la salle lorsque les affaires russes seront évoquées dans d'autres commissions.

Cette pénitence a-t-elle quelque valeur? Un en jugera quand on saura qu'un grand dîner réunissait ce soir ches M. Facta tous les chefs de délégations et qu'aucun d'eux, après les événements d'hier, n'a jugé utile ou possible de se soustraire à l'invitation. M. Schanzer a poussé, toutefois, la courtoisie jusqu'à différer la remise à la délégation allemande de la note rédigée par les Allies, de manière que rien ne vienne troubler l'heureuse harmonie de la Soirée. Et tout ceci montre à quel point ces mesures de coercition sont illusoires, puisque la plupart de ceux qui les ont adoptées ne les prennent pas plus au sérieux que ceux qui sont appelés à les subir:

Tel est le bilan de la journée et, au milieu du chaos et de la confusion de cette nouvelle Babel, on a Vimpression que les hommes qui tentèrent d'orienter la Conférence viennent subitement d'être dépassés par les événements qu'ils ont suscités eux-mêmes, et sont incapables d'en reprendre la direction. Il ne saurait plus être question de programme de travaux ou, d'études économiques. La Conférence vivra désormais au jour le jour, alimentée seulement par l'imprévu quotidien ou quelque nouveau coup de théâtre accepté d'avance avec la même résignation qu'aujourd'hui et, comme on n'imagine plus maintenant, puisqu'elle a résisté à la secousse d'hier, l'événement capable d'amener sa dislocation, on ne peut plus compter, pour venir à bout d'elle, que sur les réactions ou la las' sitiide de l'opinion publique. A moins que, car au point vous en sommes on- peut tout prévoir, les Russes, satisfaits de leur traité, et les Allemands, cznncés pour un temps 'dit concert européen ou M. Lloyd George s'obstinait à les faire pénétrer, ve lèvent d'eux-mêmes la séance.

De plus en plus^ il faut bien le constater, la direction de- la Conférence échappa aux franco-britanniques, et l'initiative appartient aux germano-russes, qui manœuvrent dans la coulisse et même sur la scène ils comptent plus d'un appui. M. Lloyd George, à l'heure actuelle, paraît désemparé; mais, abdiquant tout amour-propre, il refuse encore de renoncer à, la chimère d'un accord a*'cc les Russes et n'est pas loin de croire que seule l'intransigeance des Allies a conduit à cet acte désespéré dont il les déclare irresponsables. Du côté russe, pourtant, on montre beaucoup d'aisance et tin sens aigu- des réalités de l'heure: c'est ainsi que, M. Skirmunt ayant fait cet après-midi aux Alliés une déclaration de pleine union az>ec leur politique russe, la délégation des Soviets s'est empressée aussitôt de répandre un résume complet du traité signé le 30 mars à Riga entre la Russie, la Pologne et les Pays baltes, par lequel les cosignataires s'engagent- à soutenir mutuellement la même pâlitique à Gênes, et notamment dans la ques-

tion du désarmement. Et combien d'autres j

déiLüls po trraïf oar cïtei~ r;tti yro-u~featt totts

détails pourrait-an citer qui prouvent tous

que la Conférence de Gênes a -perdu la faces et "que la seule volonté qui nous retient en* core ici est celle de M. Lloyd George, contraint, par de dures nécessités politiques, espérer encore contre toute espérance. PIERRE DE LACRETELLE.

̃̃ «. ̃'

LA LETTRE D'EXCLUSION

SIGNIFIÉE

À LA DÉLÉGATION ALLEMANDE Voici le texte de la lettre adressée par les délégations alliées à la délégation allemande Monsieur le président,

Les puissances soussignées ont appris avec étonnement que, dans la première phase des travaux de la Conférence, l'Allemagne, sans en avoir référé aux autres puissances qui y sont représentées, a conclu en secret un traité avec le gouvernement des Soviets.

Les questions auxquelles s'applique cal traiié font, en ce moment même, l'objet de négociations entre les représentants de tel Russie et ceux de toutes les autres puissances) invitées à la Conférence, y compris l'Allemagne. Il y a une semaine à peine, le chancelier allemand lui-même déclarait, à la séance d'ouverture, que la délégation allemande collaborerait avec les autres puissances à la solution de ces questions dans un esprit d'absolue) loyauté et de solidarité.

En conséquence, les puissances soussignées ont le devoir d'exprimer en toute franchise leur opinion à la délégation allemande. La conclusion d'un pareil accord, alors que siège la Conférence, est une violation des conditions que l'Allemagne a pris l'engagement l'observer lorsqu'elle y est entrée.

En invitant l'Allemagne à venir à GSnes, et en lui offrant d'être représentée dans toutes les commissions sur un pied d'égalité, les puissances invitantes ont témoigné qu'elles étaient prêtes à écarter les souvenirs de la guerre et elles ont donné à l'Allemagne l'occasion de collaborer loyalement avec ceux qui furent ses ennemis à l'œuvre européenne de la Conférence. A cette offre, inspirée d'un esprit de bonne volonté et de solidarité, l'Allemagne a répondu par un acte qui détruit l'esprit: de confiance mutuelle indispensable à la coopération internationale, esprit que cette Conférence a pour but principal d'établir. Dans toute conférence, des conversations officieuses entre les parties sont permises et souvent désirables; de pareils échanges êa vues sont profitables tant qu'ils sont destinés; à faciliter l'œuvre commune et tant que le.3 résultats sont soumis à la Conférence pour; faire l'objet de discussions et de décisions collectives. Ce n'est pas ce qu'a fait la délégation) allemande.

Alors que la Conférence siégeait et que l'Allemagne était représentée à la commission! et à la sous-commission chargées de négocier une paix européenne avec la Russie sur la base des stipulations de Cannes, les repré- sentants allemands dans cette commission ont, derrière le dos de leurs collègues, conclu en secret un traité avec la Russie, et cela sur les questions mêmes qu'ils s'étaient engagés à examiner en collaboration loyale avec les représentants des autres nations. Ce traite n'est soumis à aucun examen, ni à aucune sanction de la part de la Conférence; nous la comprenons comme un traité définitif qu'on n'a pas l'intention de présenter à son jugement, Il constitue en fait une violation de certains des principes qui sont à la base de lai Conférence. Dans ces conditions, les soussignés es»timent qu'il ne serait ni juste, ni équitable que l'Allemagne, après avoir conclu; des arrangements particuliers avec là Russie, pût participer à la discussion des clauses d'un arrangement entre les paya qu'ils représentent et la Russie. Ils en! concluent que les délégués allemands,; en agissant ainsi, ont renoncé à partici->per désormais à la discussion des clauses d'un accord entre les pays représentés a la Conférence et la Russie.

Veuillez agréer, Monsieur le président, le» assurances de notre très haute considération* Cette résolution porte les signatures dei MM. Lloyd George (Grande-Bretagne), Louis Barthou (France), Facta (Italie), Ishiï (Japon), Theunis (Belgique), Benès (Tchécoslovaquie), Skirmunt (Pologne), Nintchitc^ (Yougoslavie), Diamandi, remplaçant M.. Bratiano (Roumanie)..

Déclarations de M. Rathenau

M. Rathenau a fait aux représentants de la presse les déclarations suivantes

L'accord entre 'la Russie et l'Allemagne si été intégralement préparé avant la Conférence de Gênes. Pourquoi le gouvernement allemand a-t-il décidé de le signer dimanches Parce gue l'on a paru nous placer dans unei situation nous ne pouvions pas agir autrement. «

Dès le début de la Conférence, quand notisl avons eu entre les mains le rapport préparé à Londres par les experts allies, nous noua sommes rendu compte que, sur deux pQints tout au moins, il nous était impossible de nous y associer.

En premier lieu, nous considérons que si lu traité de Versailles» dans son article^ 116, nous oblige à verser des réparations éventuelles à la Russie, il nous est pratiquement impossible d'ajouter cette obligation à celles» que nous avons déjà à remplir. Or, l'article 6 du rapport des experts prévoit l'application de l'article 116.

En second Heu, les articles n et 15 de l'annexe 2 du rapport des experts prévoient (ju'aucun droit :ne sera reconnu aux étrangers dépossédés en Russie 'avant mars 191*. Ces*


articles nous lèsent manifestement ta raison des confiscations opérées par le régime tsariste au préjudice des Allemands.

̃Dès que nous avons pu préciser ces points, nous avons fait savoir aux autres délégations de la Conférence que «pus ne pourrions eti aucun cas signer avec les Russes un accord nous imposant des réparations à leur égard et nous interdisant toute réclamation pour les droits antérieurs & tçif.

̃ Non seulement on ne nous donna aucun* assurance à cet égard, mais nous fûmes avertis vendredi soir que les cinq puissmices in»vitant.es étaient sur le point ^e s'entendre avec les délégués russes sur la base du rapport de Londres. Il nous a paru alors que

nous ne pouvions attendre davantage. Nous

risquions, en effet, de fcous trouver en présence d'un accord entre les Alliés et les Soviets qui nous eût interdit d'obtenir satisfaction sur les deux points que j'ai dits et qui ont pour nous un caractère vital.

J'estime donc que nous ne pouvions agir autrement. Je me borne à regretter qu'on ait cru devoir nous laisser à recart depuis le début de la Conférence, âlOrs que nous ne demandions qu'à faire connaître nos vues et à chercher, d'accord avec les autres délégations, un terrain d'entente. Nous avons d'ftilleurs fait connaître aux Anglais la marche des entretiens avec les Russes. Nos conversations n'ont donc jamais été menées en secret.

Démenti angfais

On vient de voir que M. Ratliènâu a prétendu avoir informé les Anglais dés négociations germano-russes. Les délégués anglais démentent formellement ces bruits et M* Lloyd George, à qui l'on rapportait les insi*îiuations de M. Râtllenâu à répondu ces simples mots It's a dnmn lié, c'est un nffreu* ̃mensonge.

Les Explications pusses

Les délégués des Soviets ont éprouvébé* Isoin drèxprim«i\ hier sûii*, pâf des déclaratiOha faites la presse internationale, les rai* $ons pour lesquelles Russie a signé l'accord Élu 16 avril avec l'Allemagne.

D'une part, M. Lîtoitusrï a insisté sur le fait tjue la RûSsie des Soviets a. déjà conclu ÛH accords avec la Pologne, la Finlande, l'Ësthoniêj la Lettonie* la Turquie, la Perse, la Suède* l'Angleterre et l'Italie,

Nous ne comprenons pas, a ajouté M, LitVitioff, la surprise qu'on témoigne au leiide* ftiain de notre accord avec. l'Allemagne. A la vérité, nous négocions avec l'Allemagne de puis 1918. L'Allemagne a reconnu la Rttssia de» Soviets par le traité de Brest»Litôvsk, et si les représentants de la Russie ont été expulsés de Berlin, à la fin de cette année, ils y Sont revenus tout de suite après la Révolutien. Ce qui a gêné et prolongé nos négocialions àVtc Ëcrlin, ce fut la mort du comte Mirbach les Allemands désiraient recevoir des eitcUSeâ dans une forme inacceptable pour ftôUBj à la fin, les Allemands ont préféré n'en plus parler, et les négociations ont été reprises. Elles ont abouti ce? jours derniers) lors de ttotrè passage 4 Berlin.

Le teste de laecôrd incriminé a été rédigé à Berlittj M. Rathenâu hous a déclaré qu'il ne pouvait pas le parapher sans l'assentiment du conseil Ses ministres allemand.

Or, ce conseil n'ayant pas pu être réuni avant nôtre départ de Berlin, il a bien fallu attendre que nous fussions à Gênes pouf échanger les signatures.

M. Litvinoff a affirmé que- traite gérmattù'irussc a été publié eh entier, et qu'auléune convention militaire ne l'accompagne, ï)'aUtre part, lî. Rakowsky a déclaré que la Russie avait désiré conclure avec lu France un Accord analogue à i'accôfd germano-russe. La France ne l'a pas vàulu,

La signature du traité

On monde de Gènes a l'« Agence Rëuier » Lçs Allemande tint déclaré qtie la signature art tfàité gêrWano-rliSsè, paraphé le aVril pif MM. Tehitehertne et Kàtheiiàu, aura i>robàblcfnent lieu aujourd'hui, mais que ce n'est qu'une sirhplé formalité.

tim Convention Militaire `'

Le Oaiiy Telegrafih se dit en mesure d'af (irriter qu'il existe, dans les clauses du traité gefmafiô^rilssè, iih tloeurnent complémentaire ^lii lorsqu'il sera signé, donnera à ce pacte le ieârlctêrfc d'une convention militaire absolue. L'objectif de ce document, écrit Ùail$ Tiltgtàph, est d'établir Une communauté d'intérêts entre l'Allemagne et Russie soviétique, pour assurer là défense des frontières (qu'elles ont en commun avec la Pologne. En u'âutfeâ ternies, ces paya prennent l'eng&geJnènt de s'àcctndêr une aidé réciproque dans l'éventualité d'une agression polonaise. Tout le monde sait que Berlin ne fait aucune difïérehée entre les hiôts « agression > et « défense », car, s'i i'oh en croit les nutorités alleiflâfidesj ce fut la France qui» ett ïoi4( envahit la première les territoires têutpns! La signature de cette, annexe militaire dépend surtout ifli résultât définitif de lji Conférence de GéMi. ̃

Une Ùé m arche dès Neutres

\J Agencé télégraphique suisse âhhonce que Œrf-. Sraiiting (Suède) et M. Mottâ (Suisse) se proposent tïe demander à M. Schanzer la convocation la lolis-commission des aftaires iriisses dont ils font partie, afin d'examiner la Situation créée à là suite <ïe l'accord gerrriànoïuSse et d'obtenir la continuation normale des travaux de la Conférence. Leur démarche sera faite au nom du Danemark, de l'Espagne, de la îtoliàndë, de la Suède et de la Suisse. Ùa signale d'autre part qu'hier, ait moment fifêhait fin la réuhiôn des chefs des délégation!? alliées. MM; Motta ti Bfantitig Sont arrivés ù la villa de M. Facto, on les a mis air courant de la décision des Alliés. Ils se sont déclarés en parfait accord avec eux.

Le Hoi d'Italie à Gênes

Mi d'îtàlié arrivera à Gêhes sanièdi prochain à bord du cuirassé Dante Alighieri. Il recevra les délégués à la Conférence.

Un Mémoire dit ôoMernentent hongrois Le Câiftte Betiileri a remis aUx membres de la teUS-côrnrnisêion des minorités constituée à Gênes par la Conférence un mémoire exposant le point dfe vue dit goUvcrtiémérit hongrois à cet égàfd.

Ce document tend à établir que lès Hoiigrois j&àbltaht stlr le territoire des régions occupées ̃fftf les Mournainsi les Serbes et les Tchèques auraient vit leurs biens confisqués dans le" biit évident, déclare le memorànduhii « de ruiner l'élément hongrois X

Le gouvernement hongrois reproche aux Roujmains, Serbes et tchèques de suivre « une politique de persécution » nuisible aux intérêts' économiques généraux en ce qu'elle empêché la yeprisfc des relations iloliiiales.

D'après le bureau de statistique de « l'Office cteê réfugiés hongrois s 13S.390 Hongrois furent obligés de quitter la Transylvanie, 56.657 la Slovaquie et 37.S46 la Yougoslavie pour se rcjfugier eti îîongrié réduite. Le mémorandum déclare que l'entretien de ces réfugjéé imposé une

(Charge âcëàblànté à la Hongrie.

VOpMsn belge

̃'• (De notre correspondant)

Bruxelles, le iS avril.

Ceif Sans êntliotisiasniB qu'on a vu les délégués lielges se rendre à Gênes. On se disait toutefois qu'étant donné le caractère des questions qui seraient traitées à la Cohïéfétîce, il serait dangeretix pour là Belgiguê de n'y point participer.

Âujourd'huij non Seulement l'opinion publique reste sceptique quant aux résultats pratiques de la Conférence, mais en présence de la tournure que prennent les déli-

bérations, d'aucuns et ils sont la majorité se demandent si la Belgique a un intérêt réel à être à Gênes ûù, disent-ils, elle a tout à.perfJre et pas grand chose, sinon rien, à gagner.

Cette opinion se reflète dans les articles publiés par presque toute la presse qui met nos délégués en garde contre les manœuvres de coulisses qui tendent à rien de moins qu'à faire réviser les traités. ̃ Ces manoeuvres se caractérisent par la col- lusion germano-russe, écrit la Nation Belge. Que cette collusion soit périlleuse, point n'est besoin de le répéter une fois de plus. Mais elle ne pourra Cependant compromettre, -définitivement les intérêts de la France et de la Belgique si ccllss-ci, conscientes de leur solidarité, concertent, étroitement leur jeu et si elles savent user des alliances qui s'offrent à elles dans l'Europe centrale et orientale. Le journal' ajoute que les questions du désarmement et des réparations qu'on sou- levait timidement ces jours derniers, seront posées à bref délai avec plus d'audace et de précision.

Cette opinion est partagée par VIndcpen<dance qui dit

Voilà on en est à Gênes. îl ne semble pas que l'on s'engage ni dans la voie de la paix, ni sur la route de la reconstruction de l'Europe. La France et la Belgique ont des intérêts légitimes à défendre, des intérêts dont elles demandent protection, tron pas en raisôii de caprices sentimentaux Ou de vainèà prétentions résultant d'une compréhension fantaisiste de leur situation mais en vertu des droits précis et formels que leur a reconnus le traité de Ver^ Bailles, C'est celui-ci que la Conférence, si elle ne se ressaisit pas, risque d'affaiblir, de compromettre, d'annihiler.

L'e même journal ajoute

Les neutres paraissent aussi d'avis que le f>Hvblême des répaf&lions doit Être envisagé, ûû sorte qu'ils ont la prétention d'y intervenir alors qu'ils n'ont pas participé à la Conférence da Versailles et qu'ilâ' ne sont pas parties au traité.

Parlant' îles manœuvres d'iSolèinent de la France* le Soir dit

Il n'est point dit cependant que la France, dont on poursuit ouvertement l'isolement, ne sorte victorieuse de cette coalition d'éléments disparates, la logique aidée par les impondérables dont parle Bismarck étant parfois plus

forte que les hommes.

tbt`tè que les h~mhiës: C. B.

L'Ûpfoion à Londres

(De notre correspondant}

t Londres, le tS avril. <– La nouvelle de la signature du traité rtisso-aîlemànd a produit ici une véritable stupéfaction, presque de la consternation. L'embarras des journaux est extrême en l'absence de toute indication officielle le premier ministre, et son secrétariat étant à Gênes, la presse gouvernementale est complètement désemparée. presse opposée au gouvernement attaque naturellement M. Lloyd George, Bans cependant aller trop loin, parce qu'elle Sent instinctivement que Ici moment n'est pas propice pour affaiblir le chef du gouvernement en présence d'une complication extérieure dont la gravité est évidente. Mais personne encore n'a une idée nette de ce que peuvent être les conséquences immédiates ou éventuelles du traite russo-allemand. On a le sentiment qu'un événement fort important vient de se produire, et c'est â peu près tout.

Cependant, instinctivement encore, les organes sérielle qui s'occupent avec compétence des questions politique étrangère estiment que plus que jamais il est indispensable que la Grande-Bretagne et France restent Unies et se concertent en vue d'une étroite coopération. C'est l'opiniott exprimée par le TtiHéi et le Mornhig Pôst.

D'autre part, l'observateur 'de îa politique étrangère qui récemment était à Criecietth, où il recueillait la parole et' les opinions de M. Llqyd George, et qiîi est naturellement à Gênes en ce moment, voit dans le traité russo-allemand une raison de plus pour persévérer dans la politique de M. Lloyà George. ]1 dit (où M. Lloyd Geotge lui fait dire) dans îe DâÙy Chr'àiiicle, qtie lès Russes peuvent prétendre q\ie les Allemands sont plus généreux que les Alliés, mais que réponse dés Alliés à cela est que l'aide dés Alliés a une grande valeur pour la Russie, alors que, dans situation financière actuelle de l'Allemagne; l'aide de celle-ci vaut fort peu de choie. 11 comprend la joie des Russes mais ne sait pas ce que l'Allemagne gagne. ï^obsëryatëuï politique clti ï)dïly Chïotiidle finit par cette note

Oit parlé tléjà comme si ce traité devait amener la fin de là Conférence. Ceux qui j&richt ainsi sont ceux qui désiraient que la Conférence «e se réunît pas. Si grave que soit la situation, le traité rend plus fort les arguments en faveur d'un afccorcl, et j'espèré qlie cela sera l'opinion des principales puissances demain; Quâht à l'opinion publique, elle est tout à fait «lérOutée. Elle voyait dans Gênes Un premier pas vers la reconstitution de l'Europe, coniftic d'ailleurs une partie très considérable du mondé ^cb affaires le côté politique ne lui apparaifesait pas clairement et elle le croyait même plus ou moins éliminé. La signature du traité pourrait avoir pour effetl'émouvoir beaucoup en lui faisant voir un aspect de situation européenne qui lui échappait. îl faudrait alors s'attendre à voir ?c formel- -des courants d'opinion divers et se produire tuié situation politique intéressante et importante, L'opinion publique anglaise et celle de ees hommes d'Etat sera aussi influencée, et dans une mesure assez considérable, par l'opinion américaine et l'attitude des Etats-Unis, quelles qu'elles

e&ient..

&V- \i

Commentant le traité germâno-russê, le Daily Mail écrit

La façôti doht M. Lloyd George a été berné par lès Allemands et par les Russes cause une 'profonde sensation dans les milieux politiques londoniens.

Dans les milieux commcixiauJc 011 est sur-tout inquiet de la préférence accordée à V Allemagne par la Russie ati point de vue commercial et industriel. Les .conséquences du traité germanorlisse sont considérées comme dangereuses pour les intérêts britanniques.

Le coup ainsi porté au prestige politique de M. Lloyd George est un des plus sérieux qu'il ait jamais reçu.

Le nouvel accord entre Russes et Allemands, déclare la WesHninsler Gatclte, à étomté et consterné la plupart des diplomates de l'Europe occidentale.

M. Lloyd George n'a pas été déçu, mais, comme toujours, il a agi trop tard. En somme, on devrait accueillir le nouvel accord russo-allemand avec plaisir. Il est pëut'-être arrivé comme une bombe, une bombe désagréable pour ceux qui espéraient retirer; un crédit politique de la Conférence de Gêhes, mais enfin, il a S'avantage de tious ramener aux réalités de la situation européenne. Cette bombe a détruit le Conseil suprême, mais s'il' a ramené l'Europe alliée à la raison, nous n'avons pas à le regretter. Pour sa part, le Morning Post se tlemandé ce que les Alliés vont faire.

Les Français, dit ce journal, sont pour l'an-

nulation de ce traité. Le gouvernement britannique, devrait aussi s'associer à cettç demande, mais si les bôlehevistes sont rusés, les Allemands sont incorrigibles. Il peut y avoir, il y a probablement des clauses secrètes dans Ce traité russo-allemand et il y a certainement derrière lui une menace qui un jour apparaîtra et rejettera le monde dans la guerre.

Quand l'orage aura passé, nous espérons qu'il n'y aura plus de conférences. Si M. Lloyd George nt peut pas se passer de conférences, le pays devsa se passer de M. Lloyd George. Le Tintes est cDhvaineu de l'existence ds clauses secrètes dans le traité germano-russe,1 car, s'il en était autrement, il avantagerait par trop la Russie,

L'Opinion américaine

Le Nxfj-Vork Herald reçoit de Washington la dépêche suivante

Tandis que lu Maison Blanche déclare que le traité russo*alicmand ne signifie absolument rien pour les Etats-Unis, les eicpertsv du gouvernement le regardent comme une violation des articles 2£r.) et 2G0 de la section ÏX du' traité de Versatiles plutôt que de l'article ilô. Ils croient que le traité ne fait que rendre plus difficile pour toutes les nations, y compris les Etats-Unis, d'obtenir le paiement des dettes ducs par la Russie. Les Etats-Unis pourtant fut-il déclaré en haut lieu ne sont nullement disposés à annuler les dettes contractées cheE eux par la Russie.

~N»:n,M,

Le Transfert de Vilna à la Pologne Hier a eu lieu à Vilna la cérémonie du transfert de pouvoir en présence du chef de l'Etajt et du président Ponikowski, qu'accompagnaient plusieurs ministres, îe Vicô-maréchal Môraczcwski, le Primat DalbOr et les membres de là GommiÈsion du gouvernement de Vilna. Le président de la vilh, M. Bânkowaki, en a remis les clefs au chef tle l'Etat, près d'Ostrabrama, puis l'acte de transfert de pouvoir a été signé tlAiiS le palais du gouvernement pat" Ifc président p-ontkoWfiki» le chef de l'Etat et le général Môkfzecki, président de M commission du gouvernement.

Les Troupes "Japonaises en Sibéfie Suivant la politique qu'il n'a -cessé de poursuivre en ces six dernières années, et qui paraît d'ailleurs avoir suffi à satisfaire l'Europe, le gouvernement japonais a pris prétexte de l'échec de la Conférence entre les représentants du gouvernement de Chitaet'les Japonais, pour décider d'envoyer d'autres troupes en Sibérie pour remplacer celles qui avaient déjà été retirées.

C'est le même jeu de promenade circulaire des troupes japonaises, soit en Sibérie, soit en Chine, que nous avons signalé à maintes reprisés, et auquel, ainsi que lé remarquait t Lord Northcliffe hier, les engagements de Washington n'ont rien changé.

IB– 1 <

LA GUERRE CIVILE EN CHINE 7 Ch&ng Tso Lin anriohcc la conclusion avec le gouvernement de Canton d'un accord, aux t termes duquel sera convoquée une Conférence nationale, qui se réunira d'ici un mois t afin de procéder à la rédaction d'une nouvelle constitution et de préparer l'élection d'un nouveau Parlement.

Oc leur côté, les partisans de Wu Pci Eu déclarent que leur chef est entièrement disposé à prendre part à une telle Conférence si statu qlio militaire est maintenu, inais Chang Tso Lin continue à envoyer des troupes à Chihli, 20,ûoO hommes environ sont t déjà-arrivés, tandis que 50,000 autres seraient r en route pour l'a même destination. Les for- < ces navales continuent .leur mouyéinent slra^ q

téglqvte.

Les banques et le commerce commencent £ à se ressentir sérieusement de situation.

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AU MUSÉE DE CHAALIS i i

Le musée de Chaalis, ainsi que le Parc et s le Désert, sont ouverts au public tous les jeu- 1, dis après-midi, de 12 heures à 18 heures, du h 20 avril .au 15 octobre. e

Service d'auto-carâ au départ de Sènlis. s S'adresser à l'àgencâ Direhemin, 20, rue de r Grammont, ou à Senlis, au siège du syndicat s d'initiative de la Région de l'Oise, 1, avenue r du MarécJial-Fooh. 1.

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tïxpilfl fart aiîitflê il

M. Paul Léon, nirecteur des BeaUx-Arts, a inauguré dimanche à Rennes une très .intéressante exposition d'art appliqué* Le Comité central technique des Arts appliqués, fondé pendant la guerre, aurait voulu qu'avant 4a grande exposition des Arts décoratifs modernes qui aura lieu à Paris en 1924, une sorte de revue fût passée des efforts faits ces dernières années par les artistes décorateurs, et les industriels des diverses provinces les; comités régionaux, constitués en même temps que le comité central, ont été sollicités et plusieurs se sont prêtés volontiers à cette sorte de répétition générale. Le premier prêt à été celui de Rennes et .l'exposition organisée à l'école des beaux-arts de la ville donne une heureuse idée de ce qu'a fait la Bretagne. Une des plus vieilles industries d'art du pays est celle des meubles bretons les fabricants se sont efforcés d'en renouveler la formule et plusieurs y ont très Itonorciblenieiit réussi. Pour les céramistes de Quimper, certains ont fait des ̃cîfofts excellents et, grâce à M. Mèheit't, le dessinateur bien connu du Fv.nd de lu mer, l'un d'eux notis a montré des •ouvrages de là rnerlieure qualité la voie i\st trouvée OU cette industrie devra utilement s'engager. Quant aux dentellières, le travail en est toujours remarquable, tt nous avons remarqué un stand de très jolies toiles de Vitré. A côté de l'art proprement breton, artistes rt industriels, voulant montrer qu'ils ne se désintéressaient nullement du mouvement général de l'art moderne, ont exposé un cabinet de travail et deux salles à manger qui irc dépareraient pas les expositions du Salon d'automne. L'activité du comité régional, présidé par M. Latey, a été récompensée et M. Pïvni Léon n'a eu que des éloges à lui décerner. î Dans des galerrés voisines, le directeur de l'Ecole des Beaux-A^s, M. Ronsin, montrait une rétrospective de son enseignement qui lui fait honneur, et l'on a admiré sincèrement l'Ecole de préapprentissage dirigée par M.^ Le Roy, ainsi que le Musée spécial qu'il «n fondé et qui porte son nom deux institutions modules qui rendent lès plus éminents services, qui 'devraient être plus connues et devraient être partout imitées.

Le comité parisien avait envoyé à Rennes un lot important de broderies et de dentelles, œuvres des meilleurs artistes et industriels, dont les spécialistes bretons n'ont pas manqué d'admirer la technique et le style. Après Rennes, cette année même, Bordeaux et Câèn nous montreront ce qu'ils font et, grâce à l'active propagande de M. T. Steck, inspecteur général des Arts appliqués, l'on peut espérer que le mouvement se continuera l'an prochain. L'effort moderne, tout récemment encore, étant un peu trop exclusivement parisien, il est heureux <jue la province s'y intéresse à son tour l'exposition de Rennes, permet de bien augurer de celle de 1924.

L'Exposition d'Art Japonais Une exposition d'art japonais sera demain inaugurée, dans une galerie de la Société Nationale, et l'on ne saurait assez louer cette mode, qui nous permet de goûter dans le même temps et le même lieu, à côté de l'œuvre de nos artistes, celle de nos amis. Hélas! notre plaisir risque de n'être pas sans mélange.

L'exposition que ÎVf. Kiune, professeur à l'Ecole impériale de Tokio, a organisée avec tant de soins comprend deux sections: une section d'art moderne, et une salle d'œuvres anciennes, qui forment une rétrospective, comme on dit Elles méritent, l'une et l'autre, des éloges et quelques critiques.

L'exposition d'une si abondante collection de peintures japonaises modernes est, je crois, une nouveauté à Paris. Elle nous permet de découvrir l'actuel génie d'une race qui avait un goût de la beauté vif et subtil, et une sorte de vision tour à tour suave et pathétique du monde. Peut'-etrc cette découverte vatidra-l-elle quelque déception à plus d'un amateur curojséca. Il ne hianque pas, parmi nous, de délicats, dont l'oeil et l'esprit se sont accommodés aux raffinements d'Extrême-Orient, et que les louables efforts des écoliers du Japon et de leurs maîtres n'enchanteront pas. « L'artiste doit toujours rester naïf, nimaît à dire, si je ne me trompe, le premier Yasùchika, qui fut un des grands maîtres Nara, Salis quoi son coeur devient impur, et il ne peut plus rien enfanter d'admirable. > Je veux espé- rer que leur cœur n'est pas impur, mais, certes, les artistes du Japorç moderne ne sont point naïfs. S'ils n'ont pas lu totis les livres, ils ont regardé tous les tableaux. Hormis un petit nom' bre qui pratique notre peinture à -l'huile avec une patiente application) ils ont gardé le goût de l'aquarelle sur soie ou papier; mais, dédaignant le national kakémono, ils tfndeiit l'étoffé et l'encadrent de baguettes rigides. Pour le reste, ils font profit de tout: la vieille et sévère tradition chinoise, les leçons des maîtres de Tosft, aussi bien que de l'Ulciyoye, nos classiques, nos romantiques et nos inipt-essiomiistcs> notre trésor moderne d'Ingres à M. Vlaminck, il semble qu'ils s'inspirent de mille écoles. C'est trop marquer qu'ils manquent de cette VtrtU qui fait les plus grands maîtres; un tempérament original qui s'appuie aux oeuvres qui le commandent, îl convient toutefois de citer les admirables Pins sous h neit/è, tle M. Shimkyo Yamâmoto, prêtés par le ministère de l'instruction publique; Un four 4c pluie à Sou-Tchêon, peinture à l'en-, cre de Chine, par M. Sciho Takcushi; des Poissons ronges de M. Kashu Iguchi; les étonnants Trois motifs ti'tmê îlv, de M. Ishii Rinkyo, qui doit être un petit-neveu de Gauguin( tt t!t mettre hors pair le paravent de M. Kayo Yama&uchii Cerisiers d'un si beau style, où un serpent coule dans l'herbe, d'un mouvement si sobre et si prompt, que ces panneaux égalent les plus grandes œuvres des Kano.

Ce sont ces artistes Kano eux-mêmes et d'autres, contemporains aux plus jeunes, dont quelques œuvres assemblées semblent donner- la mesure à cette nouvelle et impatiente école moderne. Avouons qu'elles la donnent sans ks accabler. Est-ce l'ambition secrète d'une exposition si modeste ? Le mot de rétrospective^ est uu peu gros. Il flatte en nos cœurs des désirs qui sont ensuite mal satisfaits. Nous nous souvenons des merveilles de igoo. Et nous ne risquons pas d'oublier les nobles exemples qu'à deux pas de là, offrent les salles d'ExlrêancOriènt, au musée du Louvre. C'est une occasion d'etre modestes avec politesse. i~.

Académie des Sciences M. Bertin ouvre la séance à 15 ti. 30. M. Lacroix inuttiere les titres de diverses notes transmises par MM. H'çnnCguY, Guignard, Bord, Ariès, Bonniçr. M. Berlin propose une liste Ûe six membres chargés <le représenter' l'Académie à; Reine, à la réunion des astronomes, gcodésiêns et géophysiciens.

Botanique. M. Lecomte présente le fas* cictile 26 de la Flore de l'Indochine.

Astronomie. M. Baillaud résume une note de M. Moreux sur la théorie de la formation des planètes.

Biologie. M. Roux analyse une intéressante note de MM. Vollmanti et Cohendy sur la vie aseptique. îl est possible d'obtenir des cobayes aseptiques. Ils le sont de naissance *t, élevés à l'abri des germes tt nourris d'aliments stérilisés, ils restent tels. Seulement ils deviennent scorbutiques par avitaminose duc à ia stérilisation des aliments. Le scorbut est donc non une maladie microbienne, mais une ma* ladie de carence. Mais il y a autre chose. Le cobaye normal, septique, prend très difficilement le choléra; le cobaye aseptique, très facilement. Conclusion mieux vaut être septique, c'est-à-dire immunise.

\i. Roux présente une note de MM. À Lumière et Chevrotier sur la vaccination antityphoïdique par scarification. Leur conclusion est que la méthode des scarifications, dont l'efficacité ne fait plus depuis longtemps aucun doute lorsqu'elle «st employée contre la variole, semble ne présenter aucun danger dans le cas de la vaccination antityphoïdique elle serait mieux acceptée par certains sujets qui Craignent les injections et leurs conséquences, et jienuettrait d'immuniser ceux chez lesquels les lésions cardiaques, rénales ou autres contreindiquent l'emploi du procédé usuel, en attendant tout au moins que l'entéro-vaccination ait pu être réhabilitée.

M. Maquennc résume une note de M. Stokîasa d'où il résulte que le sélénium est très vénéneux pour les graines et défavorable à leur germination. Par contre, la radioactivité fa- vorise celle-ci. L'eau naturellement radioactive stimule nettement le pouvoir germinateur. Et l'émanation annihile la toxicité du sélénium. A ce propos, M. Maqucnne rappelle la propagande commerciale menée en faveur des engrais radioactifs. Mais leur action est-elle bien certaine? Physique. M. liigourdan présente une note de M. Jafry-Dcsloges sur les frontières de la vision et le pouvoir séparateur.

\l. Viollc présente la nouvelle édition, très corrigée et améliorée, mise tout à fait au cou- rant des problèmes du jour, du tome II du beau Cours de physique gênirah de M. H. Ôlliyicr" (Hennann, éditeur). Séance de vacances levée à 15 h. 50; i

R. K.

ACADÉMIE MEDECINE Séance du 18 avril.

Hypertension et fibromes ̃̃utérins. M. J. IlerU insiste sur îa fréquence de l'association de fibromes utérins et d'hypertension artérielle, relation déjà signalée par MM. Vaquez et Lcconte. Chez 208 femmes hypertendues, l'auteur a constaté 45 fois la présence de fibromes.. Cette constatation soulève une question intéressante de natogenie; elle semble peu favorable à la théorie qui considère toutes les hypertensions artérielles comme secondaires à l'évolution d'une néplirite. Au point de vue pratique, elles montrent qu'il peut y avoir certains inconvénients à supprimer par dçs mesures trop radicales les liémorrhagics des femmes atteintes de fibrome la radiothérapie, qu'on peut doser à volonté, apparaît comme préférable à l'irystércctoiïiic. 11: importe aussi de -maintenir ultérieurement sous la surveillance médicale, en ce qui concerne surtout leur état circulatoire, les femmes qui ont été traitées pour des fibromes utérins. Un cas de spirocliêtose icterigène. MM. Ducanip, Carricu et Gueit (tle Montpellier) rapportent une observation de spirochétose ictérohétnorragique absolument classique au point de vue clinique et dont le diagnostic tt été confirmé par le séro-diagnostic. Pendant la maladie, la recherche directe du spirochète dans le li- 1

F.

quide céphalo-rachidien et l'inoculation au cobaye du sang et de l'urine avaient été négatives. Les conclusions de ce travail sont que les recherches de laboratoire doivent être multipliées <et que ce cas, le premier publié dans la région, mérite d'être signalé au point de vue géographie médicale et d'attirer l'attention des praticiens. La viscosité sanguine dans l'intoxication morphinique. M. Paul Sollier, au cours de ses recherches avec M. Morat, sur le sang dans l'intoxication morpliinique, en a étudié la viscosité. Celle-ci est légèrement augmentée par l'hyperglobulie pendant l'intoxication, mais subit une augmentation très notable au moment du sèrvrage. Cette augmentation porte à peine sur le plasma, mais presque entièrement sur les hématies, dont les altérations nombreuses -en accentuent l'adhérence. La viscosité normale reparaît dif dixième au vingtième jour après le sevrage. Ces variations se superposent à celles que l'on constate au point de vue globulaire etleucocytaire et montrent que l'intoxication et la désintoxication sont de nature organique, et que les troubles psychiques qu'elles entraînent sont d'ordre secondaire et non le fait d'une habitude psychique et morale seulement.

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Obsèques du Comte G, Baguenaull de Pttchçsse Les obsèques de nôtre regretté collaborateur et ami, le comte G. Bagucnault de Fuchesse» ont été célébrées hier matin, parmi une nombreuse assistance, en l'église SaintFatcrnc, à Orléans, Le deuil était conduit par MM. Raoul et André Baguenault de Puchcsse, ses fils; MM. Raymond Héliez et Henry Bagucnault tic Puchcsse, ses petits-fils. S. G. Mgr Touchct avait tenu à donner lui-même l'absoute.

En raison de la volonté formellement exprimée par le défunt, il n'a pas été prononcé de discours. Cependant, M. Darblay, député un Loiret, a rendu au cimetière un dernier hommage à l'homme de bien que fut le comte Baguenault de Puchcsse, en rappelant avec émotion quelles avaient été sa charité et son action bienfaisante dans les œuvres d'assistance, d'assurance et de mutualité de la région.

Les Anciens Combattants de l'Enseignement

Aujourd'hui se tient, dans la salle des Actes, à l'Ecole normale supérieure, le Congrès national de l'Association amicale des anciens combattants de renseignement supérieur et de l'enseignement secondaire publics, association qui groupe i.Soo universitaires et fait partie de la Confédération des travailleurs intellectuels.

M. Saintc-Lagtie, professeur de mathématiques spéciales au lycée Janson-de-Sailly, président de l'Association, ouvrant le Congrès ce matin a rappelé rjue l'association par 000 voix sur I.tso votants, avait voté son adhésion à l'Union fédérale des associations françaises de blesses, mutilés, réformés et anciens combattants de la grande guerre. Parlant de la question des majorations, il a déploré le peu de bonne volonté des Chambres et du gouvernement à ce sujet. "Il a signalé, aussi, le diriger que constituait pour l'Association l'hostilité des mobilisés, des non-mobilisés et de la Fédération des fonctionnaires. M. Illiavieci, professeur de mathématiques au lycée Carnot, secrétaire général de 1 As'sociation, a donné lecture de (son tômpte- rçndu moral. Parlant de l'adhésion de l'Association à la C.T.I., il a dit

« La C.T.I. est, mes chers camarades, une force grandissante, sur laquelle il faudra que les travailleurs intellectuels comptent, de plus en plus, et il est regrettable que de grandes corporations mettent si longtemps à oemprendre le rôle qu'elle es* appelée ù jouer dans l'avenir. Nous, du moins, n'avons aucun Reproche à nous, faire. Représentant avec la Société des-agré.gcs l'enseignement secondaire, vos délégués ont continué à jouer dans là' section de l'enseignement un rôle efficace. Ils ont pris leur part dans l'étude des questions à l'ordre du jour, dont la plus importante, la réforme de l'enseignement secondaire, s'est terminée par l'ordre du iour que vous connaissez. La solution adoptée par le Conseil supérieur de l'instruction publique est conforme à celle adoptée par la C.T.I. > Cet après-midi, les congressistes examineront les modifications à apporter aux statuts de l'Association.

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Le Voyage Présidentteï

A Alger

Alger, le 19 avril. Le Président de la République s'est rendu, à S h. 30, à l'hôtel de ville, où lui ont été présentés la municipalité et les administrateurs des bureaux de bienfaisance. Répondant à un chaleureux discours du maire, M. Milleràiid a exprimé sa joie de revenir dans une Alger agrandie et embellie, qui a bien servi k France pendant la guerre et qui continue dans la paix, en travaillant dans l'union, sans arrière-pensée.

M. Millerand a remercié Alger d'avoir pris comme filleule la ville <le Cambrai. Ce geste atteste que l'Algérie est intimement unie à toutes les joies, à toutes les douleurs de la patrie.- •••̃• ̃ ̃̃ •̃

Le Président a ensuite signé le Livre d'Or du conseil municipal.

Au banquet de la Foire-Exposition

Un banquet a été offert, à la Foire-Exposition, au Président de la République, qui a prononcé le discours suivant

Discours

du Président de la République Le 3 août Ï9I4, à 6 h. 45 du soir, l'Allemagne déclarait la guerre à la France.

Le lendemain, 4 août, à 5 heures du matin, les ports de Bônc et de Philippevillc subissaient le premier bombardement de l'ennemi. Ce n'est pas sans émotion que j'évoque aujourd'hui, dans cette ville qui vient de réserver un si magnifique accueil au représentant de la France, le souvenir de ces heures poi-

gnantes.

Nu), en effet, ne se méprit alors sur la vraie signification de l'agression et sur l'espoir injurieux pour la dignité et l'honneur de l'Algérie dont elle était la manifestation. Certes, pas un instant la France n'avait douté de la réponse qui serait faite à ce défi. ËJle dépassa cependant, par sa netteté et sa spontanéité, les espérances les plus optimistes. Elle jaillit, ncitmptoirc et décisive, du coeur enthousiaste des enfants de l'Algérie, Français et indigènes, confondus dans la même révolte, dans h même1 foi.dans le rçéme amour de la France, de la patrie commune, pour la défense de laquelle les uns et les autres se dressèrent, d'un seul mouvement, prêts au sacrifice. La réponse, c'est cette admirable année d'Afrique qui est allée la porter sur lo'.rs ks champs de bataille d'Europe, ajoutant à .ses anciens titres de gloire tant de titres nouveaux, consacrant par le sa«g versé pour le triomphe de la même cause l'union définitive préparée par tant d'années de vie commune La réponse, elle est venue enfin de cette population algérienne qui, sans une minute de défaillance, pendant les dures années d'épreuves, a contribué de tous ses moyens, avec une énergie et une générosité inlassables, au ravitaillement de la métropole.

Au lendemain de cette guerre si longue et si douloureuse, après la victoire du Droit que le sacrifice d'un trop grand nombre de nos enfants a rendue possible, le Président de la'République se devait à lui-même, il devait à 3'Algérie comme à la France d'apporter l'expression de- la reconnaissance nationale et le pieux hommage de la République aux cinquante mille soldats de l'Algérie morts pour la France.

C'est le premier objet de la visite que je vous rends aujourd'hui. Ce «'est pas le seul. Nous sommes assez enclins à exercer sut nous-mêmes notre esprit critique et à nous ju-

ger avec une sévérité parfois excessive pour saisir l'occasion aujourd'hui offerte' de mettre en lumière la grande leçon, tout à l'honneur de la France, qui se dégage de l'active collaboration de tous les Algériens qu'ils soient FranC v'J°£,Sme «ur?Peen"e ou de race indigène. bne œuvre glorieuse de civilisation a été accomplie dans ce pays; nous avons le droit d'en être ners et notre reconnaissance est due aux Hommes qui, au cours d'une période presque séS^tot.*U B?n 9eul™ ^urer la conquête du sol, mais résultat autrement rare et précieux obtenir l'adhésion dès intelli-

genees et des ceeurs~

C'est à eux que j'entends rendre hommage Ce sont ces fils de France, courageux, intellirl^î f/,fc Hf*reaantS qui ont rendu possibles les nf,r ri dont nous nous enorgueillissons aujourd hm Ce sont eux qui, en créant ces fermes, ces exploitations agricoles, ces centres de. coloffi1 V «V» laS?S èt cçs vil)es v«s lesquels lUement indigène se sentait de plus en plus attiré, ont préparé, puis drflentéla néccslaire et b.eniaisante communauté des intérêts. En associant etrouement à leur ceuvre la populadon indigène, en l'initiant à leurs méthodes, en la faisant participer à leur prospérité, ils l'ont proS'V^CM acheminée vers une harmonie de sentiments qu, devait se manifester avec éclat k jour ou la France menacée l'appellerait à défendre le patrimoine commun vpe"cralt •*

cesleurTtm" A?3'?Se d?>Tn ?m^nt prédécesseur et ami. Ai. le président Loubet en Al

gène un chef indigène s'écriait: e Notts som-

trucs tout préts à ittarcher sous le drapeau fran-

ïl vP L Ia défense de la France. > Ce que lèvres dl' promesse, jaillie spontanément des

feifie dcVffiçfs.^11 lm- les faits l'ont

vérifié de I9ta à IgtB, ~"t

aw*?AfiÛ?*C'*mc> adaPtation aussi laborieuse, aussi délicate, ne s'est pas accompl sans heurts sans a-coups. Il n'est pas d'œuvre humaine îïsurtout d une telle complexité qui n'entraîne avec elle d'inévitables erreurs. «entraîne

,!•£," ?" est pas moins pour la France un titre d impérissable honneur que d'avoir tenté, sur cette WfrC- d4-frl<'uc- la conquête morale des populations indigènes, et de l'avoir réalisée, en Z?f ff 't scrupuleusement leur foi, leurs tradi^ lions et leurs mœurs.

Certes, ce n'était pas un problème aisé que celui de rendre aimable à des races d'origine de mentalité et de civilisation si difïérentes 1 action de notre autorité, et c'est un devoir bien doux a remplir que de rendre aux hommes qui 1 ont résolu, à tous ceux militaires et civils 2£V»S<? S?-nt s"Ç.c.é(Ié ici depuis tantôt cent ans, cette justice qii ils ont su, à travers la consciencieuse recherche des meilleures formules de colonisation, édifier peu à peu une œuvre digne. de la France, de la plus haute personne- mo° raie pour reprendre le mot de Gambetta, quï ••soit dans je monde.

Bien loin de songer à détruire, ces commérants s attachèrent, au contraire, a créer de la richesse et du bien-ê'tre. Ils apportèrent a la population mdi/rene, décimée par la maladie, les misera physiologiques, l'inestimable secours de !a science moderne. Par une ̃ organisation méthodique de la lutte contre les épidémies, par la création d hôpitaux, d'infirmeries indigènes par 1 amélioration constante du sort des populations, »U réussirent, non seulement à enrayer la mortalité, mais à déterminer un accroissement signiheatif de la population qui serait, à lui seul entêtait besoin la plus éloquente des réponses a nos détracteurs. L'œuvre se dévelofioe sous nos yeux.

Pour n'avoir pris possession de vos hautes fonctions que depuis quelques mois, mon cher gouverneur général, vous n'en avez pas moins déjà tait apprécier par vos administrés, Français et indigènes, ks rares qualités de tact, de conscience, d autorité qui vous avaient désigné au chotx du gouvernement.

S'il m'était permis de distinguer entre les fonctionnaires placés sous votre ûminente direction, je désirerais exprimer plus particulièrement la reconnaissance du pays à certains d'entre eux, auxquels nie paraît être confiée une des missions les plus essentielles et les plus, complexes. Je veux parler de nos administrateurs des communes mixtes, si modestes et si tncritants. C'est par eux que l'œuvre de pénétration et de colonisation françaises, entreprise par nos colons, s'est trouvée complétée. Vivant en contact plus étroit encore avec les indigènes, parlant leur langue, les aimant, ils ont su, dans 1 ensemble, être les .protecteurs, les éducateurs, les animateurs de cette société, dont il imsortait'dc guider prudemment l'évolution, dans le sens de ses traditions.

"K C'est à la conception qu'ils se font de' 'leur rôle, à l'esprit qui les anima, à leur valeur morale que sont dues pour une grande part les harmonieuses relations nouées entre les éléments français et indigènes.

L'oeuvre veut être poursuivie dans le même esprit, avec la même prudence.

La guerre n'a pas seulement provoqué un indescriptible bouleversement économique; elle a eu également pour conséquence un ébranlement moral considérable. Elfe a jeté, à travers le monde, dans un désordre tumultueux, un flot d'idées, de revendications, de principes, dont il serait hardt^ de prétendre qu'une tentative trop rapide de réalisation ne risquerait pas d'amener ua mouvement de régression redoutable et de compromettre les résultats chèrement acquis par r plusieurs générations.

Aucune solution ne saurait être a priori exclue. Il est, au contraire, profondément souhaitable que ceux qui ont donné de si indiscutables témoignages de loyalisme et d'attachement à la grande Patrie soient, de plus en plus, étroitement associés à nos préoccupations nationales, à nos devoirs et à nos droits. Les représentants, à tous les degrés, de la France en Algérie doivent redoubler d'attention, de sollicitude et d'activité pour conduire sans à-coups, sans les troubler dans leurs croyances, au rythme de leurs propres facultés d'évolution, les populations qu'ils administrent vers un état social, politique et économique qui, chaque jour amélioré, ne cesse pas toutefois de repondre aux exigences de leur mentalité et de leurs traditions. Au premier rang des artisans de cette grande œuvre, je tiens à saluer les membres des délégations financières algériennes.

Vous avez amplement justifié, Messieurs, la confiance que vous avait témoignée le gouvernement de la République, en remettant entre vos mains les destinées économiques et financières de notre magnifique domaine.

L'épreuve a été décisive.

Il suffit, pour s'en convaincre, de suivre, an-. « née par année, la progression de vos budgets, indice d'une richesse en voie d'accroissement continu.

Par la création de nouvelles voies ferrées, par l'ouverture de routes nationales, départementales et vicinales, par les crédits considérables consacrés à l'aménagement des ports, à l'amélioration et à l'extension des exploitations agricoles, vous avez contribué à accroître, dans des proportions inespérées, le chiffre des exportations et des importations en Algérie.

Le programme de grands travaux que vous venez d'élaborer et de gager par un emprunt atteste la confiance robuste et l'énergie qui font de vous les dignes successeurs des pionniers auxquels, tout a l'heure, je rendais hommage. Nous serons heureux, d'accord avec les dévoués représentants de l'Algérie au Parlement, de seconder votre action, estimant de quel poids peuvent peser dans le relèvement de notre économie nationale les richesses que vous créez et développez sur cette terre d'Afrique.

Ts'ous savons ce que vous attendez de nous la large décentralisation qui vous est nécessaire et dont la souveraineté française la preuve eu est aniplemcnt faite n'a rien à redouter. Entre îa Métropole et l'Algérie, l'union est indissoluble. Le sang versé en commun l'a définitivement scellée et la fraternité des armes s'est affirmée si étroite, dans de si tragiques circonstances, que la France peut, sans inquiétude, avec la fierté et la tendresse confiante d'un cœur maternel, restreindre son rôle à assurer la marche toujours plus libre de sa fille chérie vers les magnifiques destinées que l'avenir nous réserve.

Je lève mon verre à l'Algérie, à sa prospérité, à son avenir, à ses représentants.

~p

Office national météorologique Probabilité pour la journée du 20 avril Région parisienne Vents Nord, Nord-Est faibles; rosée ou gelée blanche. Beau, nuageux, sauf gouttes d'eau ou rares ondées par places. En France, amélioration générale rares giboulées dans l'Est.

Recettes du canal de Sues

Dul8avril 230.000


II y a Cent JLns 1

Journal des Débats du vendredi 19 avril 1822 Paris, 18 avril. A trois heures, le Roi est allé à Choisy. < 11 y a eu hier souper et bal d'enfants chez Mgr le duc d'Orléans.

M. Zéa, envoyé de la république de Colombie, a donné hier un grand dîner auquel ont assisté des pairs et des députés. 11

Les orateurs du côté gauche prétendeftt toujours qu'on étouffe les discussions. Un observateur, qui n'a pas manqué une séance de la discussion du budget, nous envoie la note suivante

Le nombre des orateurs qui ont parlé est de 613 le nombre des orateurs du côté gauche est de 214, de la droite 132. Les ministres, commissaires du Roi et les rapporteurs ont parlé 187 fois. M. de Villèle a parlé 41 fois.

LE VOYAGE

DU

Président de la République (De notre envoyé spécial)

A ALGER

Alger, le 18 avril, 23 heures. Le Président de la République, depuis qu'il a mis le pied sur 3e sol algérien, est l'objet d'ovations sans fin, et les témoignages de sympathie qui vont à -lui sont d'une vivacité extrême. C'est l'enthousiaste salut d'une France plus lointaine, c'est aussi, au sortir d'une crise qui n'a pas laisse à de certains moments d'être inquiétante, la manifestation de vastes espérances en un avenir meilleur. 11 est indéniable eu effet qu'au cours de ces trois dernières années la situation de l'Algérie a été quelque peu troublée, et qu'iiulépendam>aent de dures épreuves économiques, certains abandons administratifs n'ont pas peu contribué à y entretenir un fâcheux état d'incertitude. Ce n'était plus la sage et ferme direction de M. jonnart, c'était, à une heure particulièrement! grave, comme la réminiscence de beaucoup de difficultés que cet homme éminent, auquel l'Algérie est redevable de sa plus grande fortune, avait su Jusqu'ici aplanir ou. écarter; et il en, résultait un vif sentiment de malaise d.ont, à diverses reprises, la représentation algérienne s'était d'ailleurs fait l'interprète auprès des pouvoirs publics. Or l'Algérie semble aujourd'hui renaître à l'espoif. M. Steég, son nouveau gouverneur, qui est un homme d'étude et d'action, s'est révélé à elle comme un administrateur vigilant ayant, avec la compréhension des plus hauts problèmes, le sens des réalisations, et duquel elle peut attendre le retour d'une ère nouvelle de progrès et de prospéri|é. Aussi bien, la visite du Président de la République étant comme la consécration de l'œuvre que poursuit ici M. Steeg, c'en est assez pour expliquer l'ardeur des sympathies qui vont à lui.

Elles ont dépassé cet après-midi encore, dans les rues d'Alger, tout ce qu'on peut imaginer; depuis les rampes qui accèdent de la. gare jusqu'aux larges avenues qui conduisent au Palais d'Eté, ce fut en effet comme une houle humaine d'où montait une clameur sans fin et au-dessus de laquelle, du haut des balcons et des terrasses, crépitaient des applaudissements ininterrompus. Le cortège, au surplus, était superbe un peloton de spahis ouvrait la marche, puis, après la daumont présidentielle où le gouverneur et le maire avaient pris place, c'étaient, en une longue file, les voitures occupées par les personnages politiques et les notabilités M. Raoul Péret, président de la Chambre MM. Raiberti et Chéron, qui doivent accompagner le Président dans la seconde partie de son voyage; les représentants du département sénateurs et députés, puis d'autres parlementaires MM, Lémery, ` Ordinaire et Cuttoli, sénateurs; MM. Denise, Thomson, Nijblemaire, Robert David, députés; sans parler de MM. Raoul Persil et Regaud, députés, et M. Guillet, sénateur, qui sont du voyage depuis Casablanca. On sait la beauté d'Alger et le charme de ses rues en amphithéâtre d'pù l'horizon se découvre à chaque pas plus vaste et plus ^lointain sur la mer et ses rives j d'un si. pur dessin. Nous avons donc fait aujourd'hui cette esca- lade jusqu'au Palais d'Eté, mais avec une étape à mi-chemin à la préfecture, où eurent lieu les réceptions officielles. Or, elles s'accomplirent selon lé rite classique; mais comment ne pas noter que, parmi les personnes présentées à M. Miilerand, se trouvaient six grands chefs toua- reg venus du fin fond du Sud dé nos posses-, j sions sahariennes pour saluer le Président et qui, le visage à demi-voilé, superbes en leurs burnous noirs avec la médaille militaire ou la croix d'honneur qui y étaient épinglées, s'inclinaient gravement devant lui. Emile Combè.

NOUVELLES POLITIQUES Contre la taxe de luxe. Le Syndicat général des producteurs des grands vins la Côte-d'Or a voté Une protestation, qui -sera remise au préfet du département, contre la taxe de luxe qui frappe les vins et contre les -droits de circulation trop élevés.

L'explosion de Gleiwitz. M. Vallat, député de TArdèche, a avisé le président du

FEUILLETON BU JOURNAL DES DÉBATS du 20 avril 1622

REVUE DES SCIENCES

La paléopathologie égyptienne. La correc- tion en biologie. Un rite primitif attardé.

Il est évidemment impossible de savoir à quelle époque beaucoup de maladies ont commencé à sévir sur l'humanité. En fait la question ne se pose d'ailleurs que pour celles dont l'homme seul a l'apanage quantité d'autres lui ont été passées par les animaux ou du moins, en vertu de sa nature animale, il y a été sujet comme tant de quadrupèdes.

On peut toutefois se procurer des ren- j seignements intéressants par l'examen des j restes humains de l'antiquité. Les plus in s- tructifs à coup sûr sont les restes égyp- tiens momifiés, et on conçoit que le sujet ait attiré divers investigateurs. Parmi ceux-ci Sir Marc Armand Ruffer occupe une place éminente.

Né à Lyon, fils du baron Jacques de Ruffer, il fit son éducation et sa carrière en Angleterre; il compléta ses études me- dicales auprès de Pasteur et de Metchnikoff, devint le directeur du British Institut of Préventive Médecine, professeur de bactériologie au Caire, président du Conseil sanitaire égyptien; il a rendu des

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Reproduction interdite.

Conseil de son intention de l'interpeller à la rentrée sur les incidents de Gleiwitz. Dommages de guerre. Le Journal officiel du 19 avril promulgue la loi portant fixation d'un délai pour le dépôt des demandes de délimitation et de remembrement for- mées par application de l'article 59 de la loi du 17 avril IÇIO, sur la réparation des dommages causés par les faits de guerre. Candidature au Conseil d'arrondissement. M. Francis Petit, avocat à la Cour de Paris, pose sa candidature comme républicain < au Conseil d'arrondissement pour le canton est de La Rochelle. {De notre correspondant.) t Les vérités du ravitaillement et les intérêts. agricoles. La Confédération générale agricole, Union nationale des paysans de France, ayant exprimé la crainte de voir les cours du blé fléchir par suite des ventes du ravitaillement, M. Henry Chéron, par lettre, en date du 15 avril, lui donne l'assurance 1 que les ventes prévues ayant lieu à des dates espacées, loin des centres de production et à des prix normaux, ne léseront en rien les intérêts des agriculteurs. Des stocks de Saint-Nazaîre, partie sera liquidée sur place, le restant étant réservé à la fabrication des pâtes alimentaires.

Mouvement socialiste et syndical Les agents des P. T. T.

Les divers syndicats d'employés et d'ouvriers des P.T.T. dont se compose la Fédération postale, tiendront aujourd'hui et demain des Congrès spéciaux, à la suite desquels s'ouvrira samedi le Congrès général de la Fédération.

Les agents des P.T.T. ont fait précéder d'un meeting leur Congrès. Il s'est tenu hier dans la salle des Sociétés savantes. Divers orateurs prirent la parole et examinèrent, successivement, la question du repos dominical, celles de la nationalisation des P.T.T., de l'avancement à l'ancienneté, du droit syndical des fonctionnaires, etc.

Le meefing se termina par le vote d'un ordre du jour réclamant le maintien de l'indemnité de 720 fr., pour cherté de vie. L'Independent Labour Party anglais ̃ L'Imlepetîdent" Labour Pârty, dans son Congrès de Nôttinghànr, 'vient de prendre une résolution de la plus haute gravité. Il se déclare opposé à toute alliance avec le parti libéral, soit à la Chambré des Communes, soit aux élections.

Par contre, il a repoussé une motion proposant l'affiliation au parti communiste.

Les Hôteliers des Alpes Le Conseil de' l'Association des Hôteliers des Alpes, vifcnt de tenir son Assemblée annuelle, sous la présidence de M. H. Merrnoz. Dis prands syndicats étaient représentés par 26 délégués.

Au cours de cette réunion, le Conseil a décidé de faire un nouvel appel au Parlement et aux Conseils généraux du Sud-Est pour obtenir l'abrogation de la loi sur la taxe de luxe, qui éloigne de la France de nombreux touristes, alors que des gouvernements étrangers offrent des avantages à l'industrie hôtelière en vue de l'aider à attirer et à retenir les touristes internationaux.

Le Conseil a ensuite adopté le projet de 'loi déposé par la Chambre nationale qui conclut au retour dans le droit commun de l'industrie hôtelière, le relèvement économique de la France est lié à cette loi équitable. D'autre part, le Conseil a décidé de poursuivre ses démarches pour obtenir l'avancement des vacances au 1" juillet, dans l'intérêt des enfants, à cause de la chaleur qui les éprouve à la fin de la campagne scolaire et aussi pour permettre aux familles de profiter des stations .d'altitude pendant les grosses chaleurs.

Tempêtes et Inondations La tempête fait rage sur toute la France, accompagnée de pluie et de neige.

On signale d'abondantes chutes de neige sur les monts du Forez et du Lyonnais et dans les Cévennes; les communications sont rendues difficiles. Il en est de même dans le Jura de nombreux excursionnistes sont bloqués au col de la Faucille. Dans les Vosges la couche de neige atteint vingt centimètres. Dans la HauteSavoie, elle atteint 35 à 40 centimètres. La persistance des pluies aggrave l'inondation dans la vallée du Rhône et fait redouter le débordement des affluents. Dans l'Est, la crue de la Meurthe est inquiétante.

A L'ETRANGER

New-York, le 18 avril. Depuis quarantehuit heures, les inondations dans les vallées du Mississipi et du Missouri n'ont cessé d'augmenter. Elles prennent tournure d'une véritable catastrophe, envahissant des villes entières et ayant détruit déjà des milliers de fermes.

Dans la vallée de l'Ohio, le danger va croissant d'heure en heure, et la pluie, qui ne cesse de tomber, ajoute encore au péril. Des habitants, et notamment un grand nombre d'enfants, "ont péri dans les eaux. Dans cette vallée, les dommages sont estimés déjà à 40 millions de dollars, et vont^chaque jour croissant.

Londres, le 18 avril. La Tamise a débordé dans le district dé Richmond.

services éminents à l'hygiène et débarrassé l'Egypte du choléra. Il avait un goût prononcé pour l'archéologie et, par la combinaison de ses goûts avec son éducation scientifique, il. fut tout naturellement amené à l'étude de la paléopathologie égyptienne. Il examina, en médecin et.anatomiste, quantité de momies, résuma ses observations en de nombreux mémoires, et l'ensemble de ceux-ci constitue un imposant volume intitulé Studies i~i the F'aïa~o~pathology of Egypt, édité (University of Chicago Press) par les soins de sa veuve et aussi de M. Roy L. Moodie, professeur à Chicago, qui a publié, lui aussi, de très intéressants travaux sur la pathologie aux périodes géologiques. Ce beau volume renferme 19 mémoires ayant paru au ,co,urs des quinze dernières années, et faisant voir ce qui d'ailleurs n'a rien de très surprenant qu'il y a 6 et 8.000 ans les Egyptiens connaissaient les mêmes maladies que nous.

Ruffer, qui avait élaboré une technique spéciale pour l'examen histologique des organes des momies, a pu montrer sans peine que les Egyptiens connaissaient la pneumonie, la cirrhose du foie, la malaria, très probablement la variole, et> à coup sûr, les calculs urinaires, le rachitisme, le mal de Pott, etc. Ils étaient, manifestement, très sujets aux manifestations arthritiques à l'arthrite déformante, à la spondylite dont les exemples abondent. Chose curieuse, ils étaient très sujets aussi aux maladies artérielles, à l'athérome en particulier. Ruffer a trouvé des plaques d'athérorne sur l'aorte de divers grands personnages, et sur beaucoup d'autres artères qui se montrent calcifiées à un degré souvent très avancé. Les lésions artérielles étaient, écrit Ruffer, aussi fréquentes qu'aujourd'hui.

LA CURIOSITÉ

Prochaines Ventes

Jeudi 20, Hôtel Drouot, Ralie 1, Exposition de bons meubles dont un de style chinois, porcelaines'et faïences, importante collection de sonnettes et de cloches, bronzes d'art et d'ameublement, tapis, tentures; tableaux, dessins et gravures. M' Henri Baudoin.

Salle 6, Exposition de meubles anciens et modernes, tableaux, aquarelles, gravures, bronzes d'art et d'ameublement, faïences et. porcelaines. M' Lair-Dubreuii, MM. Paulme et Lasquitï.

FAITSJ3ÎVERS ̃'•' ̃̃ ̃̃̃ ̃• PARIS '•.

La mort mystérieuse du capitaine. M:La-, comblez, juge d'instruction, chargé d'éclaircir les circonstances mystérieuses dans lesquelles, le capitaine Robinot-Marcy est mort, a, hier soir, signé des commissions rogatoires en vue de faire procéder à l'exhumation du corps de, l'officier. Le docteur Paul a été commis pour pratiquer l'autopsie. Le juge entendra notam-.aient Mme Reckling, la visiteuse au faux nom qui se présenta chez le capitaine après sa mort, et Mme Dhôtel, femme d'un médecin. Le docteur Dhôtel est allé, avant-hier, déclarer à la police judiciaire qu'il devait, le il mars, assister à un bal travesti organisé par une parente; le capitaine devait y venir. Il était convenu que, dans l'après-midi, il irait avec sa femme chez le capitaine, pour assister à l'essai du costume. Le docteur ayant été retenu, sa femme y alla senle. C'est alors que se déroula le drame l'officier se vêtit en brigand d'opérette, cape, foulard rouge et culotte courte: il devait aussi porter un vieux pistolet-tromblon. Mme Dhôtel dit en riant que cettevieille arme ne devait pas être dangereuse le capitaine, alors, alla chercher son browning et, en plaisantant; se l'appuya sur la tempe. Mais, contrairement à ce qu'il croyait, l'arme était chargée, le coup partit, et l'officier s'affaissa. Mme Dhôtel, affolée à l'idée d'être mêlée à ce drame, prit la fuite, et envoya plus tard aux nouvelles une amie, Mme Reckling. Telle est la version du doc- teur, que Mme Reckling, interrogée par un de nos confrères, a confirmée.

Ajoutons que, dans la famille du capitaine, on persiste croire que l'officier ne s'est pas plus suicidé qu'il n'a été victime d'un accident; on observe qu'il ne put, essayer son déguis e->i ment, 'pour la raison que le costume rie 'par-vint rue Oudinot que le soir, à 8 heures, bien après le drame.

Un coup de parapluie mortel. Au cours d'une querelle à la station « Vavin s> dit Métropolitain, M. Achille Faure, 65 ans, demeurant à Malakoffj a donné un coup de parapluie à M. Th. Gillen, 40 ans, chef de station. Par malheur, la pointe du parapluie pénétra dans l'œil gauche du malheureux employé, qui fut conduit à l'hôpital Cochin en piteux état. Son état est considéré comme désespéré. Quant à M. Faure, qui avait été laissé en liberté, il n'a pas reparu à son domicile. La fausse querelle. Un habitant de la rue Vinccnt-Compoint,' à Montmartre, allait se coucher, quand il entend le bruit d'une violente querelle. Il ouvre la fenêtre et aperçoit un individu qui bat une femme. Il court s'interposer, apaise les combattants et, quand il rentre chez lui, il s'aperçoit qu'en son absencê ses économies o^t disparu. Propagande anarchiste. M. Jousselin, juge d'instruction, a inculpé d'apologie de faits qualifiés crimes, dans un but de propagande anarchiste, MM. Bonnot, Marin et André, âgés de 17 à 18 ans, qui, hier, avenue de Versailles, distribuaient des tracts intitulés « A Cottin ».

Un cambriolage au Palais. Hier, au se-, crétariat de l'assistance judiciaire, on s'est aperçu que des tiroirs avaient été fracturés, et qu une somme de 300 francs qui s'y trouvait avait disparu; le malfaiteur connaissait certainement les lieux, car, pour pénétrer dans les bureaux, il s'est servi .des clefs que 'les*1 1; hommes de service tiennent, cachées da.ns des endroits connus d'eux seuls.

Morts suspectes. Le docteur Balthazard, directeur du service de l'identité judiciaire, vient de pratiquer l'autopsie du corps de Mlle Charnaud, fille de salle, récemment décédée à Dijon. Le praticien, dans son rapport, spécifie que la mort est consécutive à un coup de revolver. Le magistrat instructeur, M. De- vise, juge, a gardé à sa disposition l'ami de la victime. M. Devise, juge d'instruction, vient éga- lement d'être chargé de rechercher les causes de la mort de Mlle Berthe Blin, 51, rue des Martyrs, qui, croit-on, aurait succombé aux; suites d'une injection de sérum à elle faite dans une clinique. DEPARTEMENTS

Suicide à la dynamite. A Yssingeaux, M. Félix Bourg, 77 ans, s'est suicidé dans la rue, en plaçant une cartouche de dynamite sur sa tête et sous son chapeau. Le crâne a été déchiqueté. Le vieillard souffrait d'un cancer à l'estomac. ̃ Attentat manqué. Des inspecteurs de la voie ont découvert, la nuit dernière, qu'une: main criminelle avait renversé un disque, sur la ligne du Bourbonnais, entre Roanne et Saint-Germain-l'Espinasse. Les gares ont été immédiatement avisées, et tout accident évité: Un chaland coulé. Le chaland Gabriel, chargé de 500 tonnes de charbon, a coulé dans le canal, en aval du pont Corneille, à Rouen. Le bras sud de la Seine est obstrué? l'avant;! du bateau émerge à 4 mètres au-dessus de l'eau..

Les autos écraseurs. M. Joseph Pépinj marchand de bois à Laval-Atger (Lozère)* conduisait un chargement de -fagots entre

Cela surprend. Car les médecins nous assurent que le mal résulte souvent surtout des erreurs de régime et. d'hygiène de la civilisation moderne. Ils ignorent ce que savent les vétérinaires, que le cheval, lui aussi, connaît les lésions athéromateuses, et pourtant il ne consomme rien de ce qui, de l'avis des médecins, endommage les artères. A quoi pouvait tenir l'athérome chez les Egyptiens? Pas au tabac ils l'ignoraient. Invoquera-t-on l'avarie? Mais aucun indice d'avarie n'a encore été relevé sur les restes égyptiens. Incriminera-t-on l'alcoolisme? Celui-ci n'existait guère, et Ruffer note expressément avoir constaté' (lors des pèlerinages musulmans) autant d'athérome chez les Egyptiens actuels n'ayant jamais bu d'alcool que chez ceux qui en font usage. Etait-ce abus d'aliments carnés? Mais jamais les Egyptiens n'ont été grands mangeurs de viande, et il suffit de considérer les dents de ceux d'aujourd'hui comme de ceux d'autrefois pour, être assuré que celles-ci servaient bien plus"; de meules à broyer du grain que de crocs à déchirer la viande. Il ne semble pas qu'on puisse invoquer un abus de viandelEt alors on ne voit vraiment pas à quoi tenait cette fréquence des lésions artérielles qui, d'ailleurs, subsiste chez la population présente. Manifestement l'Egyptien ne vit pas vieux, et chez lui les artères vieillissent et vieillissaient autrefois très vite.

Il est bien évident aussi, par les observations de Ruffer, que la carie dentaire était fort répandue la pyorrhée alvéolaire aussi^ Les Egyptiens connaissaient la goutte encore, ceux des classes plus fortunées, évidemment; ils connaissaient l'achondroplasie (les nains achondroplasiques ne sont pas rares), l'ostéosarcome. Et sans doute beaucoup d'autres maladies qui nous

I Saint-Bonnet et Champeauroux, cheminant à I côte de son attelage, lorsque déboucha, en j trombe, derrière lui, l'autobus de Granireiix.

J M- Pépin n'eut pas le temps de se garer, et

!e lourd véhicule, le prenant en écharpe, le projeta contre sa charrette. Il eut le crâne ouvert et expira peu après.

M. Pépin laisse une veuve et quatre enfants. {De -notre correspondant!) > Incendie de forêt. La lutte contre les incendies qui s'étaient déclarés aux confins du Var et des Bouches-du-Rhône a permis de maîtriser le feu. Une grande superficie 'boisée, allant de la commune de la Cadière à la forêt de Cugès, est dévastée.

BIBLIOGRAPHIE

Vient de paraître

JEAN BECQUEREL

EXPOSÉ ÉLÉMENTAIRE

de la

THEORIE DTWSÏEiN Un vol. Collection Payotv 4 fr. PA/OT, PARIS, 106, Boulevard Saint-Germain *DÂNS l:~ s`74~Ufi~ LES COURS

Les souverains belges, dont nous annoncions hier le départ de Versailles, se sont arrêtés à Paris où ils sont descendus à l'hôtel Meurice. Le roi et la reine sont accompagnés de la princesse Alarie-José.

La reine Wilhelmine des Pays-Bas recevra officiellement, le 4 mai prochain, à Amsterdam, le roi Gustave V de Suède.

LA BIENFAISANCE

Nous avons reçu pour la malheureuse famille dont nous avons signalé la détresse anonyme, 20 f r. Mme Le Villain, 50 f r. M. et Mme Paul Masson, 50 f r. Mme A. Kleinmann, 200 f r. un abonné, 100 fr.; anonyme, 25 fr. anonyme, 5 f r. docteur Arrou, 20 f r. comte R. de Francqueville, 100 fr. marquise des Farges, 20 f r. Mme Noguiès, 5 fr.; anonyme, 5 f r. un abonné, 20 f r. R. Toussaint, Valence, 25 f r. D. G., 100 f r. M. et Mme Juglar, 5 f r. M. M. 25 fr. Henri Roche, Valence, 20 fr. anonyme, 100 francs.

FIANÇAILLES

Nous apprenons les fiançailles de Mlle Anne Mortemard de Boisse, fille du colonel et de Mme Mcrtemard de Boisse, avec le lieutenant aviateur Joseph Esperon du Tremblay, beaufils de M. Pozzo di Borgo, médecin principal en retraite.

On nous annonce les fiançailles du comte Bernard de Laguiche, fils du général et de la marquise de Laguiche, née princesse d'Arenberg, avec Mlle Clotilde de Broglie, fille du prince et de la princesse Louis de Broglie.

MARIAGES

Le mariage de Mlle Régine Mante avec le comte Jean de Valon a été célébré, hier, dans la chapelle des catéchismes de l'église SaintFrançois-Xavier.

Les témoins étaient, pour le marié le prince Joachim Murât et le comte Bertrand de Valon; pour la mariée M. de Margerie, ambassadeur de France en Belgique, et la comtesse de Noailles.

NECROLOGIE

Nous avons annoncé hier la mort de la comtesse de Derby douairière, décédée à l'âge de quatre-vingt-deux ans, à la suite d'une affection cardiaque.

Fille de lord Villiers, la comtesse de Derby était l'une des filles du quatrième duc de Clarendon. Elle avait épousé, en 1864, l'Hon. F. A Stanley, qui devint le seizième comte de Derby. Elle était la mère de lord Derby, ancien ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris et sincère arni de la France. La nouvelle de la mort de la comtesse de Derby douairière a jeté la consternation dans la société parisienne où lôrd et lady. Derby comptent de nombreuses et fidèles amitiés. Un de nos anciens collaborateurs des services de la composition, M. Anatole Pastisson, vient de succomber subitement à la maison de retraite Chardon-Lagarde. Il était âgé de soixante-quatorze ans. M. Pastisson comptait parmi les membres les plus dévoués de notre équipe; sa vue avait faibli considérablement et, à notre commun rp%i, il avait du quitter notre maison il y a quelques années, y laissant les meilleurs souvenirs! Ses obsèques ont eu lieu aujourd'hui en la chapelle de la maison de retraite.

Nous apprenons la mort ds Mme Louis Gregh, mère de notre confrère M. Fernand Gregh et de M. Henri Gregh, éditeur de musique.

On annonce la mort de M. Stanislas Badel, banquier, décédé à Paris, 104, rue de l'Université, à l'âge de quatre-vingts ans.

Mme Anne-Marie Appert, religieuse du Sacré-Cœur, fille du général Appert et de Mme, née Roland-Gosselin, est décédee à San-Remo, le 15 avril.

Mme Anne Céline, princesse SwiatopolkCzetwertynska, veuve de M. Roy de Loulay, ancien député de la Charente- Inférieure, est décédée à Saint-Jeart-d'Angély, le 17 avril 1922, dans sa quatre-vingt-deuxième année. Satmpré.

INFORMATIONS FINANCIÈRES Banque <3es Fay9 du Nord. Le bilan au 31 décembre 1921 se totalise par 444 millions 866,245 fr. 36. A signaler à l'actif Caisses et Banques 58,344,055 fr. 66, Effets en portefeuille 232,580,347 fr. 25 (dont 86,304,874 fr. 85

sont familières, mais dont on aurait peine à retrouver la trace sur un squelette ou bien une momie.

Le beau livre de Ruffer présente à coup sûr un très grand intérêt pour la paléopathologie.

Dans le même ordre d'idées, M. Roy L. Moodie, qui, lui, étudie les restes fossiles des êtres les plus anciens des couches géologiques, au même point de vue des maladies et des lésions dont on peut retrouver les traces, et recherche les microbes dans les couches géologiques remontant à des millions d'années et il les trouve, établissant l'existence de l'estéomyélite dès le Permien {Science, 2 sept. 1021) M. Moodie signale l'intérêt du volume que vient de publier le docteur J. M. Clarke sous le titre d'Organic dependence and Disease; their origin and significance (Y aie University Press). L'auteur s'est beaucoup occupé de paléopathologie, et arrive à cette notion intéressante, mais qui n'a rien de surprenant, qu'il y a eu une évolution pathologique similaire et parallèle à l'évolution organique. A travers les périodes géologiques, il y a eu accroissement progressif dans les conditions pathologiques. Cette conclusion repose principalement sur l'étude de 'flore et de la faune paléozoïques. Et le thème général est que la vie a commencé par des formes indépendantes; que graduellement, avec le temps, ont pris naissance le mutualisme, le commensalisnie, puis le parasitisme, rendant l'existence plus facile, plus agréable, si l'on veut. Mais ce qu'il faut voir, c'est que les souches chez qui prévaut la vie ainsi facilitée ne peuvent revenir à la vie indépendante, la seule correcte, la seule permettant le progrès. La vie pleine et normale est celle de l'organisme indépendant, mobile, actif, que

en Bons de la Défense nationale), Rentes et Obligations de chemins de fer français 1 million 930,164 fr. 65. Actions et Obligations diverses 7,792,253 fr. 51, Participations financières 8,713,643 fr. 58.

Au Passif, les créditeurs à vue s'élèvent à 286,907,612 fr. 86, les créditeurs à échéance à 47,200,814 fr. 90, l'ensemble des créditeurs à 334,108427 fr. 85, le solde bénéficiaire, après tous prélèvements et amortissements, s'élève à 4,3«.524 fr. 36.

l\ sera proposé à la prochaine Assemblée générale de déclarer le même dividende que l'année précédente, soit 6 0/0 ou 30 francs. LES REVUES

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A iflfl-J. ̃ ̃ '-̃̃̃ 'yl. m .'il ™TO

Dans le Numéro d'Avril de la ) )

VIE DES PEUPLES LIRE TOUT SPÉCIALEMENT

Auguste GAUVA1N «Comment éclata la Guerre» TROIS ARTICLES SUR

LaCÔKFÉRENCEdeGÊNES UNE NOUVELLE ESPAGNOLE UN ROMAN FINNOIS De nombreux articles et chroniques politiques et littéraires, relatifs à l'Autriche, à la Hongrie, à la Pologne, à la Russie, aux Etats-Unis, au -:̃ Japon, à l'Egypte et à l'Inde. di le de plus de 400 pages S francs U

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THÉÂTRES

•i- LES PREMIERES

A Ba-Ta-Clan, premiers de Pan-Pan, opé- rette en trois actes, de MM. Michel Carré et Albert Acremant, musique de M. Vincent Scotto.

CE SOIR

A l'Opéra, à 8 h. 30, Falstaff (M. Huberty, Mlles Allix, Lapeyrette, Laval, Arne, MM. Teissié, Rambaud, G. Dubois, Fabert, Narçon). A la Comédie-Française, à 8 h. 30, le Stradivarius, comédie en un acte,*en prose, de M. Max Maurey (MM. Çroué, Denis d'Inès, Paul Numa, Dorival). Aimer, pièce en trois actes de M. Paul Géraldy (MM, Alexandre, Jean Hervé, Mme Piérat).

A l'Opéra-Cpmique, à 8 heures, Werther (Aimes Germaine Baye, Ramage, 'MM. Ch. Priant, Panzera, Tubiana). Le Chalet (Mlle Famin, MM. Villabella et Tubiana). l'Odéon, à 8 h. 30, Molière (M. Gémier, MM. Vargas, Coste, Duard, Darras, Mmes Mar- celle Frappa, S. 1 héray),

-f- Palais-Royal

Paris est éclairé par 207,811 becs de gaz. C'est increvable; pourtant, c'est facile à vérifier: il n'y a. qu'à les compter. Mais ce qu'on ne pourra jamais compter, c'est le nombre incalculable de Parisiens qui téléphonent au Palais-Royal pour voir jouer La Seconde Nuit de Noces, le plus grand succès de rire de la saison. Demain matinée, 2 h. 30.

-j- Bouffes-Parisiens

Einstein, qui nie l'existence du temps, n'a pas perdu le sien à Paris, puisque, dans la même journée, y a donné trois conférences, visité cinq musées, prit le thé dans vingt salons et, après un bon dîner, s'en est allé, pour finir la journée, applaudir le grand succès de rire Dédé, aux Bouffes-Parisiens, avec l'impayable Maurice Chevalier. Demain matinée, à 2 h. 45.

INFORMATIONS

Dimanche prochain, au cours d'une cérémonie qui aura lieu dans chaque théâtre, l'Association des artistes dramatiques, l'Union des artis- tes et l'Association des comédiens combattants procéderont à la pose de la plaque commémorative à la mémoire des artistes morts au champ d'honneur.

Concert Koussevitzky à POpÊra Demain jeudi, à 21 heures, au théâtre de 1 Opéra, premier concert Serge Kousgevitzky Sadko, Rimsky-Korsakow Deuxième sympho- nie, Borodine Troisième Concerto, polir piano et orchestre, S. Prokofiew, au piano: l'auteur; Horace victorieux, Honneger; la Forêt païenne, Kçeklin; Fragments de Pétrouchka, Stravinski.

JUa Via sportive Jeux olympiques

Le Comité international olympique se réunira a Paris, du 7 au 10 juin, au ministère des affaires étrangères. La première séance sera présidée par le président du Conseil. L'ordre du jour de cette réunion est le suivant

(i. Nouvelles candidatures; 2. 8" Olympiade et célébration du 30' anniversaire des Jeux olympiques 3. Résultats et conséquences du Congrès de Lausanne; 4. Rapport de la commission de jonction des congrès de 1914 et ïo.21 S. Rapport de la commission de codification des règlements administratifs; 6. Questions des jeux ré- i gionaux (Europe centrale, Amérique latine, etc.) 7. Question des sports d'hiver 8. Règlement < des challenges p. Propositions du prince E. Lu- 1 bomirskï 10. ç>* Olympiade; ri. Rapport du trésorier 12. Relations du Comité international avec les comités nationaux; 13. Questions di- verses.

Souhaitons que le C. I. O. n'ait pas à s'occuper du choix d'une ville, à défaut de Paris. Aujourd'hui, la Commission financière re- 1 mettra à M. Gaston Vidal, le rapport financier destiné au Conseil des, ministres.

Les travaux vont commencer aujourd'hui au stade de Colombes.

En ce qui touché ces travaux, il importe noter que M. Faure-Dujarric, architecte, et les entrepreneurs, membres du Racing-Club-, colla-

sa mobilité et son activité exposent sans cesse à de nouveaux dangers, mais qui est obligé, pour survivre, de s'y adapter, e/està-dire de réagir et progresser. La it» biologique est de « vivre dangereusement » comme le voulait Nietzsche., ïion dé vivre confortablement; de luttef 'non de se reposer. Et seules les SoUclies qui vivent dangereusement peuvent évoluer cri formes supérieures. A l'époque Cambrieriné, dit Clarke, 90 des organismes vivaient la vie indépendante. Depuis, la dépendance s'est énormément accrue et la tendance augmente sans cesse aux associations commodes, déshonorantes biologiquement, qui assurent la survivance, mais aux dépéris l'aptitude au progrès. Il y a là ce que, dans un autre domaine, représenterait une- société humaine entïèremëïit composée" de petites gens menant petite vïe;, sang âtïïMtion, d'où jamais ne sortirait une initiàtiver une volonté, une énergie personnelle. ) La moralité biologique, pour M. Clârkë, c'est donc la vie indépendante et dangereuse. La vie en association, plus commode, plus facile, est biôlogiquement immorale. Conclusion tout opposée à celle d'un autre écrivain américain dont il était récemment parlé ici-même.

Assurément la tendance générale de la nature est vers cette association mais èflé est nuisible; elle est hostile au progrès. Car la plupart des souches sont engagées dans des impasses d'où elles ne peuvent s'échapper. Celles dont On peut attendre quelque chose, parce que restées indépendantes, sont rares.

Le point de vue est Curieux ct suggestif. H intéresse le biologiste comme le médecin. Car ces organismes devenus associés et interdépendants sont en réalité dès malades. Ce ne sont pas seulement des formes immorales, contre nature, au point

borerorit à la construction du Stade sans prélever ni bénéfices, ni honoraires.. Automobuisrr.e

Le gTand prix de Provence, bien qu'ayant t réuni dix-sept engagements, est reporté au woia d'octobre.

16 voitures sur 31 çryjagiks ont 'terminé

le circuit marocain, qui coniprenait qâatre étapes

et mesurait 844 kilomètres. Rougier, sur voiture Voisin, au-dessua de 3 1, «x>, a obtenu la première place classement sSnéral, couvrant la distance en n h. 2' ,"$c> soit à 76 kilomètres à l'heure, tes vainqueurs de» autres catégories ont été

Voitures de 2 lit, 500 à 3 litr.es. 1. Papckoucke (de Dion), 13 h, 2 m. i? s. (moyenne: 65 kil. à l'heure).

Voitures de 2 litres à 2 Ut. 500. 1. de Vaugelas (Pelage), 13 h. 30 m. 34 s, (moy.: ùt k, 500 a l'heure).

Voitures de I lit. 500 à 2 litres. 3: Borche (de Dion! 15 h. 52 m. 14 s. (moy.: 53 kil. à l'heure). ̃•̃•; Voitures de moins de l lit. 500. 1. Leblanc, (Citroën), 16 h. 30 s. (moy.: SI kil. à ITieurc). Ces performances sont fort intéressantes, si l'on tient compte des conditions du voyage.

E-ÏSSI COVttSliJd'

0

COURSES A AUTEUIL

(Mardi 18 avril)

RÉSULTATS

Prix Trembleur. 1. Saint Yorre, 2. La Crau, 3. Blue Boy.

P. m. 47 fr. Placés Saint Yorre, 24 fr.; La Crau, 18 fr.; Blue Boy, 131 fr.

Prix de Neuilly. I. Richebourg, a Spring Song, 3. La Roche II.

P. m. 16 fr. 50. Placés Richebourg, 13 fr.; Spring Song, 17 fr. 50; La Roche II. 58 fr. 50. Prix Valmajour. I. Fauche le Pré. P. m. 20 fr. 50.

Prix Mondeville. 1. Simpri.

P. m. 13 fr. 50.

Prix du Guesclin. 1. Charleval, 2. Hor; Texte.

P. m. 23 fr. 50. Placés Charleval, IS fr. sa; Hors Texte, 16 fr.

COURSES A AUTEUEL

(Jeudi 20 avril)

PRONOSTICS

Prix Jason. Cerise, La Crau.

Prix de Dangu. Rossator, Eldered, Prix d'Ârques. Pinsk, Guingamp. Prix du Point-du-jour. Corot, Bandit IL Prix Girofla. Fou du Roi, Ibis.

Prix du Lude. Rossignol, Sultane XII-

PROGRAMME DES SPECTACLE, du 19 avril 192a

THEATRES

Opéra (8 h. 30). Falstaff.

Comédie-Fraasaise (8 h. 45). Aimer. ̃– Le Stradivarius.

Opéra-Comique (8 h.). -r- Werther.

Odéon (8 h. 30). Molière.

Trianon-Lyrique (8 h. 15). Le Jugement de Midas.

Antoine (8 h. 45). L'Heure du Berger. Arts (8 h. 30). Natchalo.

Athénée (8 h. 30). Atout. cœur! Bouffes-Parisiens (8 h. 30). Dédé. Capucines (9 h.). Nonnette.

Champs-Elysées (8 h. 45). Beethoven. Châtelet (8 h. 30). Les Millions de l'oncle Sam.

Cluny (8 h. 45). Moscou paê trop. Daunou (8 h. 45). Ta Bouche.

Edouard-Vil (9 h.). L'Illusionniste. Fémina (8 h. 45). Spectacle russe. Gatté-Lyrique (S h. 30). Les Saltimbanques.

Grand Guignol (8 h. Su). ̃ Le Kâma Soutra. L'Ombre d'une fleur.

Gymnase (9 h.). Le Voleur.

Marigny (8 h. 30). My Love Mon amour Mathurins. Relâche.

Michel (g h.). Paris ou le Bon Juge. Mogador. Relâche. <•

Nouvel-Ambigu (8 h. 30). La Flamme. Nouveautés (cr h,). La Diane au bain. Palais-Royal (8 h. 4S).: La Seconde nuit de noces.

Potinière, (9 h.). Banco.

Portft-Saïnt-Marti^ (S h. ïs)« Cyrano ûi Bergerac.

Renaissance {8 h. 30).- »» Là' Féirimé masquée.

Sarah-&ferrihâfdt. ̃ Relâche.

Thâfore de Paris (8 h. 30). Miquette èl Sa Môré.

Variétés (8 h. 45)'. Belle Angevine. Viea*'C©lôirrïbi«f. **̃ Relâche,

spectacles Divers

Alhajnbra (g h. 30). âignofét, fortugê. Ratoff.

Casino de Parié (8 h.). Paris en l'air. Nouveau-Cirque (8 h. 30). Formidable programmé.

Olympia (2 h. 36 et 8 K. $>). •»' Attractions. CINEMAS

Mâdeléins-Cmê'm*. Ghristiss.

Marivaux. Mat. et soir. Le Petit Lord Fautttleroy.

U Cirant: Vincent PIGNOT.

VmcBNï PiGNOT. Imprtnerîe do Journal tfes DôbMs, 17. Rue des Prôtres-Salnt-Gormain-rAuierrois,

vïié bîôîpgiqtié" âé sont aussi des formes amoirfdries dans leur puissance dé résistance, parce que perturbées dans leur activité normale. Ce sont à la fois des vicieux et des malades, des êtres incorrects à tous, égards. Le livre de M. Clarke ne peu manquer d'intéresser le paléontologiste, le biologiste et le, médecin. Il fait réfléchir, il provoquera la discussion et par là il sera utile incontestablement. C'est uftë tradition, chez l'Ubu-soîdat boche, de laisser bien en évidence, dans les maisons pillées par lui, certaines traces de séri passage. Les déjections peuple « élu de Dieu » peuvent être que des it&#?*-excréments, quelque chose de quasiment sacré. Un de nos lecteurs, M. J. Lamorlette, m'informe cju'à Lille « ils ont Souillé la maison âii départ, en remplissant d'excréments toutes les assiettes rangées autour de' sâllè à manger. Ces dégoûtantes IûbieS se sont renouvelées sous mille formes. » Le fait a été observé partout, et, plus une résidence était élégante et propre, plus les sôuilïtifes caractéristiques étaient abondantes.

A quo'i.péut bien rirfiér un usage aussi infect? Notre correspondant rappelle que Sir James FraZer fait mention d'une très vieille superstition d'après laquelle, lorsqu'un vol à été commis-, les voleurs croient se protéger, au moins pour quelque temps, contre toute poursuite, en déposant leurs ordures à l'endroit même où ils ont commis leur fnéfait. C'est un reste de mentalité primitive. On ne comprend toutefois pas très bien comment l'homme, qui sait rejoindre le gibier à ses fumées, pense, devenu gibier, dépister le chasseur au moyen des siennes propres.

Henrv de Vakicny.


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DERNIERE HEURE LA CONFÉRENCE DE GÊNES

La Remise de la note des alliés Gênes, le 19 avril. La résolution des Alliés avait été portée au siège de la délégation allemande hier soir, un peu avant le dîner officiel qu'offrait le président de la Conférence. C'est en présence de l'envoyé du secrétariat général de la' -Conférence que le chancelier Wirth et le docteur Rathenau en prirent connaissance. Leurs premières paroles furent pour dire qu'ils ne pouvaient pas décemment se rendre à un dîner où devaient assister les Alliés signataires de la résolution.

Le fonctionnaire italien du secrétariat de la Conférence trouva alors un ingénieux moyen de dissiper les scrupules de MM. Wirth et Rathenau en leur déclarant « V.ous n'avez rien vu ni rien reçu. Veuillez considérer que vous n'en aurez pris. connaissance, que demain matin. » C'est dans ces conditions que les délégués allemands crurent pouvoir se rendre au -dîner du Palais royal.

Ils eurent la faculté de délibérer dans la nuit sur la résolution des Alliés.,

̃ Ce matin, la délégation allemande faisait répandre le bruit qu'elle rédigeait une réponse ̃à la résolution des Alliés et que cette réponse serait probablement rendue publique dans la journée. A midi, néanmoins, le texte n'en était pas rédigé, mais on en connaissait l'esprit et l'argumentation. Il semble, en effet, que la délégation allemande ait pris le parti de ne pas rompre avec la Conférence, mais dans sa, réponse aux Alliés elle d;|;cutera point par point le document, faisant l'historique de ses négociations avec la Russie, s'efforçant de montrer que le traité germano-russe ne pouvait constituer pour les Alliés une surprise et contestant, en outre, le droit aux Alliés de prononcer l'exclusive contre une déclaration quelconque en dehors .des décisions de la Conférence aux- quelles les Allemands paraissent devoir faire ¡ appel s

Ce que sera la réponse allemande 1 (De renvoyé spécial de l'agence Havas) < Gênes, le 19 avril. D'après de nouveaux J Renseignements, il se confirme que la réponse allemande prendra la forme d'une protestation contre la résolution des Alliés. La délégation allemande expliquera qu'elle t aurait compris que le président de la Confé- rence, au nom de l'assemblée tout entière, se soit adressé à l'Allemagne, ou même qu'un document de ce genre ait été rédigé par la i commission des affaires russes ou la sous- ( commissiqn parlant « in corpore ,».. Mais la délégation allemande conteste à un groupe de puissances faisant partie de la Conférence au même titre que le Reich le droit de prendre j des mesures contre une délégation quelcon- que, · j Le document affirmerait ensuite que les j puissances alliées se sont méprises sur la partie du traité séparé qui est reprochée à l'Aile- l magne. Ce traité a un objet restreint. Il porte c sur des points bien définis, et on aurait tort. 1 de le considérer comme une alliance générale entre l'Allemagne et la Russie. La délégation allemande se déclare prête, t au surplus, à ramener, si pn le lui demande, { 1 les stipulations de Rapallo dans les limites d'un accord général avec toutes les puissan- ( ces représentées à la Conférence, en d'autres termes, à mettre le traité germano-russe en £ harmonie avec les décisions delà Conférence j" de Gênes.. ç Vraisemblablement, la délégation deman- r dera à s'expliquer devant la sous-commission j F des affaires russes. ̃ Les puissances alliées, dès qu'elles auront s reçu communication de la réponse allemande, s

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1

se réuniront pour aviser à la suite à lui donner.

11 y a tout lieu de penser que M. Barthou s'opposera à l'admission de la délégation allemande aux délibérations de la sous-commission des affaires russes.

Les Conséquences

du traité germano russe

(De l'envoyé spécial de l'Agence Havas.) ̃ Gênes, le 19 avril. -7- La signature du traité germano-russe, en pleine Conférence de Gênes, aura eu des effets que l'Allemagne n'avait sans doute pas escomptés. Le bloc des puissances alliées s'est trouvé instantanément ressoudé devant cette manifestation de l'esprit bismarckien et, pour la première fois depuis le traité de Versailles, oii a vu figurer le nom de neuf peuples de l'Entente, au bas d'un document de protestations contre la/conduite de l'Allemagne.

Om aurait tort, d'ailleurs, de croire que les milieux français se réjouissent. C'est avec tristesse et avec regret qu'ils ont pris connaissance du geste par lequel l'Allemagne, avec la persistance chez elle4'intentions hostiles, justifie la méfiance à cet égard et rend plus difficile l'avènement d'un véritable esprit de paix dans l'Europe reconstruite;

Pendant toute la journée d'hier, la délégation allemande s'est efforcée de faire entendre une sorte de plaidoyer, dont les avocats ont été tour à tour le. docteur Wolff et M. Rathenau lui-même.

Ils ont dit que si le traité germano-russe n'avait été prêt pour la signature qu'il y a deux jours, c'était une simple coïncidence. Et M. -Rakovvsky, dans la même journée, ne cacha pas aux journalistes venus pour recevoir ses communications quotidiennes que, lors du passage des bolcheviks à Berlin, M. Rathenau avait expressément demandé que la signature du traité germano-russe, prêt dès ce moment, fût ajournée jusqu'à la Conférence de Gênes. Les Allemands ont dit encore- que les Alliés avaient été prévenus de l'imminence de la conclusion d'un traité entre la Russie et l'Allemagne. En ce qui concerne la France, cette information est entièrement inexacte. La délégation française n'a reçu de la délégation allemande aucune espèce de communication officielle ou officieuse à ce sujet.

Les Allemands ont dit également que, depuis l'ouverture de la Conférence on les avait laissés sans contact avec les autres délégations et tenus à l'écart des conversations de la villa Albertis. Pour sa part, la délégation française n'a jamais refusé de recevoir les communications de la délégation allemande. Quant aux conversations -de la villa Albertis, elles ne réunissaient que les représentants des Etats dont les experts avaient collaboré à la rédaction du mémorandum de Londres..

Ces conversations n'avaient qu'un but amener la délégation russe à préciser ses intentions et, quand on serait fixé à cet égard, revenir devant la sous-commission et la mettre au courant. On ne saurait à aucun degré assimiler cette procédure à la signature clandestine d'un traité en bonne et due forme. L'Allemagne a dit enfin qu'elle avait été avertie que l'accord qui allait être conclu à la villa Albertis lui serait préjudiciable et que notamment l'article 15 de l'annexe II -du mémorandum de Londres était inacceptable pour elle.

Si pourtant elle avait pris la précaution de, s'informer auprès de sources autorisées, elle aurait su qu'il' n'avait- pas été question de cet.

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article dans, les conversations de la villa Albertis; ̃̃̃'̃•̃̃ > Que va faire l'Allemagne dans les circonstances présentes?

On assure qu'elle va protester à son tout et déclarer que, seule, la commission n° I réunie en séance plénière, a qualité pour l'exclure des discussions relatives à la Russie. Mais les Alliés n'ont pas dit qu'ils excluaient l'Allemagne de ces discussions. Ils ont déclaré que, par son attitude, l'Allemagne s'excluait elle-même de ces discussions et que, si l'Allemagne y assistait, eux n'y assisteraient pas.

D'autre part, si un débat devait s'engager devant une assemblée plénière, on y-verr'ait d'un côté les Alliés soutenus par plusieurs Etats neutres, d'autre part, l'Allemagne avec les appuis qu'elle se serait efforcée de trouver.

De toute façon, l'Allemagne aurait porté un coup mortel à la Conférence de Gênes. L 'Opinion belge

(Par téléphone de notre correspondant} Bruxelles, le 19 avril. La signature du traité germano-russe n'a pas surpris outre mesure l'opinion belge qui, ainsi que j'ai eu l'occasion de vous le signaler déjà, s'attend à ce que la Conférence de Gênes donne les résultats les plus extravagants. On nota ici avec une vive satisfaction le fait que les événements actuels ont provoqué un accord plus étroit entre les Alliés et la Petite Entente, et on se félicite.de la maladresse des Allemands. et des bolcheviks, qui ont fait éclater leur bomme avant que les Alliés se soient engagés à fond sur une question quelconque. Le danger est à demi écarté, écrit le XX' Siècle, qui ne cache pas son plaisir de voir le dépit de Ai. Lloyd George, qui a surtout voulu la Conférence de Gênes pour trouver un remède électoral à la crise économique anglaise. « Les Allemands et les bolcheviks savaient parfaitement qu'en signant le traité hier, ils enfonceraient un clou dans la masse, d'ailleurs peu homogène, des intérêts, alliés, écrit de son côté la Nation Belge. On a médité, à Berlin et à Moscou, de prendre la grande revanche sur l'Occident, en divisant les ennemis pour les combattre les uns après les autres. La. manœuvre -.déjà a pour but d'isoler la France. Toutefois, le ton de la note remise aux Allemands par les Alliés est de nature à calmer quelque peu les appréhensions de ceux qui voyaient cet isolement dans les manœuvres de coulisse de la Conférence. » Aussi, la presse en général engage-t-elle les Alliés à ne pas céder un pouce, et l'Indépendance Belge dit, à ce propos, qu'ils doivçxit. « agir, imposer leurs volontés, mûrement délibérées, faire savoir à Berlin que l'heure des tergiversations est passée, et que l'heure d'obéir commence. Mais si, maintenant que le Boche a abattu son jeu, les Alliés discutent, négocient, atermoient, Gênes marquera dans l'histoire, avec l'époque de la revanche allemande, l'irrémédiable point de départ de notre défaite et de notre ruine. Attendons les événements pour juger et conclure. C. B, Au Parlement italien

Rome, le 19 avril. L'après-midi d'hier a été très agitée au Parlement, et particulièrement à Montecitorio où les propos les plus pessimistes se faisaient entcifdre. Les députés envisageaient même la' rupture de la Conférence et une crise ministérielle. Aussi est-ce avec une grande satisfaction que l'on a appris la décision .prise par les Alliés et particulièrement l'annonce que le dîner offert par ie Premier italien aurait lieu ainsi qu'il avait été convenu et que les délégués russes et allemands y assisteraient. Un leader du parti populaire faisait remarquer que le pré-1sideut du Conseil, M. Facta, serait fondé désormais à affirmer devant les Chambres que la Conférence de Gênes, même si elle ne donnait aucun résultat tangible, aura été la plus grandiqse des Conférences.

On s'est hâté aussitôt d'annoncer la visite du roi Victor-Emmanuel, visite qui/ malgré les

SÉQUESTRE ~iENTZE jj

.®v~r'e~ S

bruits mis en circulation, n'avait jusqu'alors pas !été décidée d'une façon formelle. Cette yisite aurait lieu le sa courant. Quelques réserves s'élèvent encore sur la date, mais c'est .;i;i.une question de détail. L'important pour MM. Facta et Schanzer était de prouver par une, manifestation éclatante, telle que la réception des délégations à tord du cuirassé Dante Alighieri, que la couronne, le gouvernement et le pays s'associent d'un, égal élan à l'œuvre de la Conférence. Mais la réception par le roi des délégations implique celle des communistes. M. Bombacc,, député communiste de Trieste, et homme de confiance de Moscou, remarquait à ce propos que Tchitcherine et ses camarades participeront à. la réception royale. I! n'y voit aucune concession ni aucune capitulation de la part dés.Soviets ceux-ci sont obligés de traiter avec les gouvernements bourgeois de l'Occident puisque les socialistes de droite se sont mis en travers de leur chemin et ont' empêché les socialistes italiens de faire la révolution.' .Ce qui importe pour eux maintenant, c'est que la Russie rouge vive. Donc, les représen-; tants des Soviets se rencontreront avec le roi d'Italie comme avec le représentant d'un ̃ pays qui n'est pas-encore, acquis àieurs idées,' mais où, grâce aux socialistes italiens, le pouvoir est obligé de leur marquer dés' égards.

L'Opinion allemande

r aPtf^1' ~s Ig av" 1<a première impression ̃'résultant ^"du traité germano-russe a été surtout une vive satisfaction de ypir enfin l'Allemagne agir en toute liberté et braver résolument l'Entente.

Ce sentiment général du public est exploité ce matin avec plus de modération, et un certain nombre de journaux commencent à formuler des réserves, et à préparer le public à quelque désagrément.

La note des Alliés .et de la Petite Entérite produit un sentiment de malaise et une inquié-; tisde se manifeste au sujet de la suite des évé-' nements. ̃

Dans la plupart des organes officieux et par-; ticulièremenc dans le Tageblatt, revient cette justification de l'accord germano-russe L'Allemagne a été exclue des délibérations des Alhes. Elle courait les plus grands dangers si elle ne prenait pas les devants. Le traité est parfaitement légitime et' inattaquable. ̃C'est la presse populiste qui, tout en soutenant le gouvernement, formule le plus de réserves. La Gazette Générale de l'Allemagne le (ait -en ces termes

Nous devons présumer, en tous cas, que le gouvernement allemand, en prenant la mesure qui a amené la situation actuelle, se rendait pleinement compte des conséquences politiques- qu'elle pouvait entraîner et a compté aussi avec"les possibilités qui pouvaient se produire, en pleine conscience de sa responsabilité devant son peuple et devant l'Europe.

•Dans le moment actuel, le peuple allemand doit taire bloc avec son gouvernement et l'en- courager par sa volonté unanime à obtenir de ,Si'ë iietitrer ù aucun prix à la commission poli- 'tique en sacrifiant l'accord avec la Russie. 1 La Deuische Zeitung, organe de droite, écrit de son côté

Si le traité russo-allemand, malgré l'accueil très défavorable qu'il a trouvé dans les milieux 'étrangers qui ne sont pas malveillants à notre .égard, a provoqué en Allemagne une satisfaction presque générale, cela tient non seulement à. ce que l'on approuve une coopération avec la Russie, mais aussi à ce que l'on désire profondément chez nous voir enfin l'Allemagne agir. La' question de l'opportunité de cette mesure apparaît par la suite pour beaucoup comme secondaire. 'â~

Toutefois, il ne saurait nous être indifférent, que la France soit libérée d'un isolement progressif et reçoive de nouveaux éléments pour sa propagande mensongère, que l'Angleterre cherche de nouveau à unir étroitement sa destinée à celle de la France et que l'Allemagne, soit •représentée partout comme' le bouc émissaire.

BULLETIN COMMERCIAL 1 ̃ Marché du HAVRE du 10 avril (caurs d'oaveriure)

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̃̃ < '• A. SUA. BïOIJItSE

Paris, le 19 avril (deux heures).

Les préoccupations politiques causées par les événements de Gênes ont eu aujourd'hui pour principal effet de ralentir sensiblement les affaires. Mais la tendance générale reste très, ferme. On remarque notamment la reprise des fonds russes.

A signaler également la bonne tenue du groupe mexicain, sous l'influence des pourparlers relatifs au règlement de la dette. Sur le marché des changes, la livre sterling se raffermit à 47 62, le dollar à 10 78. Les Rentes françaises sont bien tenues. Les 4 0/0 1917 et 1918, dont le marché est maintenant libre, se sont négociés respectivement à 63 50 et. 63. 15. Le 5 0/0 1915-16 se tient à 78 45. Le 3 0/0 reste à 58 30.

1.

RENTES ET ACTIONS Dernier RENTES ET ACTIONS Dernier »«, Dernier

RENTES ET ACTIONS coura RENTES ET ACTI04S co~,a OBLIGATIONS Dernier

au comptant coma au comptant cour° OBLIGATIONS ceurs 3 0/0 perpétuel. 58.. Argentine 4 0/0 1896. 139.. VIH& de Paris 1871 3 0/0 346 50 3 0/0 amortissable 68 90 Egypte (Dette Unlf.). 139 70 1875 4 0/0 46150 5 0/0 1915-1916 78 20 Espagne 40/0 extestam. 139 70 i89820/o aea

40/01917 63 50 ltaïle"3 1 /2 0/0 45 50 1913 3 0/0 216 50

40/0 1917 63 50 [ta lie 3 1/2 0/0 45 50 1912 3 ?~O 216 59

4 0/0 1918 63 10 Japon 4 0/0 1905 164.. 1917 s lia 606 25 5 00 1920 90 25 RussleCons.40/0(1".2'S-) 18 75 19 950/0 396 25 6001920 94.. 3 0/0or 189Ï-94. 13 50 1921 5 374 492 75 Bons 6 0/0 500.. 50/01906 20.. Foncières 18793 o/o 473 50 Cil. tlo 1er Etat 4 0/0. 326.. 4 1/2 0/0 1909. 15 75 ^1895 2 80 0/0 lia Maroc 5 0/0 1918. 445.. Serbie 4 0/0 amort. 1895 42 1903 3 0?0 32?" CrédltNatlonal5 0/0 1919 470 70 Dette Ottom. Unlf. 4 0/0. 39 25 inil?ioin/n Sîi iS^-ÏSi? iî8" ott<««8»l«>o»«M)-- 155.. Commun. 1879 2 60 0/0: 462 V. VsV\%vi 49a Union et Phénix Espagn. 699.. 18922600V0. 310.. 6 0,01922 490 Land Bank of Egypï!?. 312 190630/0. 315 75

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Phoeph.etCh.ferdoGafse 680 Mokta·oLHadid, 2422 Rand Mines. 110

Thomson-Houotoa 635.. Le Nickel 680 ShSnol 23 kn

Raffinerie et Sucrerie Say 1 550 C" Havr. Pénins. de Nav. 2225 Taima ivikk' II rn

V Par. Distrib. Electricité 394.. Bon Marché 1490 TohSeca TrMMV.'i; aSo S0

Ci- Par. Distrib. Electrteit 394 Bon Marché .4. à~- 11490 TOI)acco (oriental) 3ii 501

Electricité de Paris 392 Land Bank (Obllg.4 0/0). 395 i! U ftop ê 723" I

Le Lokal Anseiger pose de son Côté la. question k suivante

La délégation allemande dévia expliquer à son retour comment elle a pu méconnaître l'état d'esprit qui régnait à Gênes au point de provoquer un pareil incident.

Le Vonvaerls, socialiste majoritaire, après le .plus vif éloge de l'initiative allemande, formule des réserves sous une forme discrète. Certainement, dit-il, l'incident lui-même et l'accueil qu'il à trouvé prouvent que l'atmosphère est toujours chargée de méfiance. La délégation allemande n'est pas partie pour Gênes avec l'intention et la mission d'orienter la politique allemande sur la question russe de façon à amener une collision avec l'Entente. Elle a pour tâche d'éclaircir les malentendus et de veiller à ce que l'Allemagne revienne de la Conférence avec un fonds de confiance encore augmenté. Quelques personnalités formulent leur opinion.

M. Urbig, directeur de la Diiconto Gesellschaft, s'exprime ainsi

Si la question des dettes d'avant-guerre était une des plus importantes dans cet accord avec la Russie, il aurait été plus sage de publier cet accord avant ou après la Conférence. L'effet produit aurait été différent. Je ne crois pas que l'accord actuel puisse apporter,' pour le moment, un sensible changement à l'attitude réservée du négociant allemand envers la, Russie. ̃}̃ M. Keynes, dans le Tapeblatt, propose l'aniiulation des dettes de guerre de la Russie, qulfl "déclare, par 'une étrange erreur mathématique, être dues à l'Angleterre pour les 6/7. Les dettes d'avant-guerre seraient retenues et porteraient un faible intérêt au bout de cinq ans. Les in.df.strk'S privées seraient, dédommagées pour la moitié par des titres de l'Etat russe portant intérêt de 5 0/0 .au bout de cinq ans. L'Angleterre prêterait à la Russie 50 millions de livres sous la forme de fournitures allemandes, qui seraient portés au compte des' réparations. L'Opinion italienne

Gênes, le 19 avril. La collusion germanorusse a provoqué dans la presse italienne une intéressante réaction contre ces deux puissances. Le Carrière délia Sera, dans son éditorial, écrit

Heureusement, le traité avec l'Allemagne est venu "mettre en lumière le véritable but des Russes. Ils cherchent à semer la brouille parmi les Etats européens, en. faisant naître des groupements de puissances armés les uns contre les autres pour tirer profit des discordes.

Aujourd'hui, ils attirent à eux l'Allemagne. Demain, ils espèrent en faire autant avec- lïAngleterre et l'Italie, de façon à ne rien reconnaître de ce qu'ils doivent et à tirer argent de 'tout le monde.

Le|-jc.oup de Jarnac porté en silence par TAlifemagne,, lui a fait perdre une position morale telle qu'on ne pouvait pas en imaginer ̃de plus terrible. Mais maintenant, bien des gens en Italie et à l'étranger se demandent si peut-être la' France n'avait pas en' partie raison, non pour son isolement, non pour son hostilité irréductible à entendre. parler de désarmement et de révision des reparutions, mais pour la méfiance avec laquelle .elle continue à considérer la parole allemande.

De son côté, Francesco Cappela, dans YIdea Nasionale, s'exprime ainsi On ne comprend pas encore à Gênes, la valeur historique de l'accord de Rapallo. On ne comprend pas qu'il est une étape automatique vers la grande alliance des vaincus, c'està-dire vers la_ plus ^effroyable guerre de revanche et qu'il n'est que temps de se libérer des mythes idylliques '(sic)' et de lier dans une solidarité de fer, avec intransigeance, les vainqueurs d'hier en face des vaincus, de dresser la solidarité de l'ordre européen contre le communisme asiatique et l'on parle déjà à Gênes de la nécessité de discuter la menace que représente' l'alliance russo-allemande en ne la laissant pas toute seule se poser en ennemie. Comment ne comprend-on pas encore que C'est là chose impossible?

COURS DES CHANGES

du 10 avril

Londres. 47 60 Danemark 228 !/2

Eapaffnc. 167 a/4 Suède». 278 1/4 Uollande. 403 J Bruxelles. 92 1/8 Italie 58 3 /s Allemagne. 3 11/16 New-York.. 10 78. Prague. 215/8 Petrograd Roumauie. 1 15/16 Suisse 209 J/2 Vienne. 0 5/32

îiio-de-Janeiro, le 18 avril

Change sur Londres. 7 1/2 contre 7 1/2, LES ANNONCES âÔÏJT REÇUES DIRECTEMENT

AUX BUREAUX DU JOURNAL'.

Le Consolidé russe 4 0/0, a repris de 17 3Q à 18 3S. !e 5 0/0 1916 de 19 25 à 20 50. La Banque dé Paris fléchit de 1,130 à I,ï22, le Crédit lyonnais reprend de 1,339 à 1,350. La Banque nationale du Mexique se relève de 510 à 525.

Le Suez est soutenu à 5,793. Le Rio Tinto se raffermit de 1,243 à 1,253. La Raffinerie Say se tient à 1,550, les Sucreries d'Egypte à 473-

En coulisse, le marché est très calme, La Royal Dutch fléchit de 20,60a à 20,300, la Shell se tient à 260, la Mexican Eagle reste à 168, après 170.

La de Beers reprend de 509 à 516. Les valeurs industrielles russes se. retrouvent aux cours d'hier, la Bakou à 1,910, le Lianosoff à 280.

-i n`- m ~1

Un Article du Daily Mail

sur M. Lioyd George

Londres, le ig avril. Dans son éditorial de ce matin, le Daily Mail insiste encore sur la défaite que vient de subir M'. Lloyd George En voici quelques extraits

De tout le bruit qui a accueilli la conclusion du traité germano-bokheviste, il ressort ceci « M. Lloyd George a été dupe et la nouvelle diplomatie britannique a été couverte âe ridicule. »

M. Lloyd George avait cependant été averti que s'il_ fréquentait les filous bolcjievistes il devait faire attention à ses poches. Il n'a prk atecime précaution.

Cependant, personne, ne s'attendait à; ce que les Allemands et les Russes en arrivent à conclure, sous le nés des Alliés^ un traité tendant à les rendre ridicules. Cela ne serait pas arrivé ci M. Lloyd George avait pris quelques préemk lions, s'il avait pris des garanties à l'égard des Allemands et des bolchevistes comme le dési< raient les Français.

Une interpellation de M. André Tardieu M. André Tardieu a adressé à M. Poïncaré, la lettre suivante ̃'•̃'>̃'̃ Paris, Je 19 avril, .f

Monsieur le président du Conseil,

A la Chambre, le ier avril, vous avez affirmé avec force que, si l'on essayait à; Gênes dft mettre en discussion les traités de lais,. 1*. France reprendrait aussitôt 'sa liberté d'action. -:}̃ Par l'accord publié le 17 avril, le gouvernement allemand et le gouvernement des Soviets ont fait plus que ce que vous vous .étiez déclaré résolu à ne pas tolérer.

Non seulement ils ont violé le traité de Versailles, mais encore ils ont prononcé contre, son esprit, aussi bien que contre sa lettre, une politique commune de provocation.

La participation persistante de la France aux travaux de la Conférence est, dans ces conditions, une surprise pénible pour beaucoup de ceux qui vous ont, il y a trois se- maines, donné leur confiance.

La politique de vos prédécesseurs avait eu pour résultat, de l'aveu du président du Reichstag, de réduire de plus de 40 les obligations que la paix avait imposées à l'Allemagne.

La négociation de Gênes avec, les Allemands et les Russes peut comporter, pour l'avenir du pays, des conséquences plus graves encore.

J'ai donc l'honneur de vous informer que, dès la rentrée, des Chambres, je vous interpellerai sur votre politique générale.

Voir, à la a- page, le commencement de no- tre Dernière Heure. Discours de M. le Pré-, sident de la République à Alger.

A LA BOURSE. Marché à terme Ville de Paris 1913337 Banq. de France 56» B. de l'Algérie 4200, B. Franc" 21S B. Nat Crédit 035 B. de Paris 11*2. B. Transatlantiq. 2o3. B. Union Paris"* 610, Cic Alger- Jl4-> Corapt. Nat. d'Escompte 937, Oéd. Fonc.885 Crée!. Français 119 Créd. Lyonnais 1350, Créd". Mobil. 387- Sté Gêner. 708, Sté Marseil. 535.' Suez bî9i,; Est, r',i6, l.y-on 879, Midi i50 Nord 999, Orléans SOI, M6tropolit. 425, Nord-Sud 182. Distrib il. d'Electricité 390 Téiéphon. 013 Thomson-Houston 697, Peiiarrova 708, Gafsa 5S5, Omnibus 702 C" Transatl. ord. 182 pr. 190. Voitures 642, Sav ord. 1550, ni-. 812 ry Brésil 4 0/0 1S83 107 5), 'Italien 3 1/2 0/0 43 &0. Titres estamp. Russe Consol. I«et2>s. 18 35. > R. 30/0 1891 12 85, R. ?, 0/0 1S3G 11 CO, R 5 0/i 1906 20 00, R. 4 1/2 0/0 î4> 10 05, Serbe 4 0/0'. 1895,41 -50, Turc 4 0/0 39 50, Turc 5 0/0 28 30.; Banque do Londres et Mexico 138 B. Nat. du Mexique 525 B. ottomane 654, Crédit 'onc. Egypte 1088, Nitrate Kailways 238, Cen- ral Mining 315, Hio Tinto 1253, Lautaro 328.- Sucreries Egypte ord, 473.