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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1917-11-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 10 novembre 1917

Description : 1917/11/10 (Numéro 313).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k488432z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/11/2007

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SOMMAIRE

Le Triomphe de Lénine. A. G.

L'Adriatique, les sous-marins et les mines. :–Amiral DEGOUY.

Politique d'ajournement.

A propos d'une statue de Lincoln. ANDRÉ MICHEL.

L& Situation militaire La campagne de JPa/e~Me[Ij.

I<e Coup d'Etat de Petrograd.

La Conférence des Alliés à Paris. Le Chancelier impérial et les parlementaires.

.Variétés ~i propos de ~euo/M~o/ï'russe la jRepu6/te espasmo/e de ~S7~. :.Z.'3/:arcAfe c~M/e. VARAGNAC.

Les Affaires d'intelligences avec l'ennemi.

T p TrifMhp r)p î Minp

M iliUMpitD uu LuiitUt)

Les maximalistes, boltcheviks, lénimstes, c'est-à-dire tous les gens qui forment l'écume de la révolution russe triomphent. Ils viennent de renverser le gouvernement provisoire, de déposer le président Kereaski, qui est en fuite, et d'enfermer quelques ministres, dont M. Terestchenko. Le coup semble s'être fait avant-hier, jour prévu pour une grande manifestation maximaliste. Comme les Soviets sont maîtres de Petrograd et des télégraphes, il convient d'accorder une conGance limitée à toutes les dépêches qui vont venir de Russie pendant quelque ..temps, aujourd'hui, il faut se borner à quelques constatations. Lénine, qui se cachait depuis les émeutes de juillet afin d'échapper la prison,, s'est remontré, a parlé devant l'assemblée des Soviets, a été acclamé et a fait prévaloir ses doctrines germano-pacifistes. Trotsky –de son vrai nom Bronstein défaitiste notoire, ancien bagnard, qui avait pris une grande part à ces mêmes émeutes, domine le Soviet de Petrograd et lui fait accepter tout ce qu'il veut. On a toute taison de croire qu'il est aux gages de ~'Allemagne. Les journaux maximatistes qui avaient été suspendus ont reparu; ils publient des articles réclamant la remise de tous les pouvoirs aux Soviets. La flotte de la Baltique est entièrement d'accord avec ceux-ci. La Finlande crie famine, mais suit le même mouvement. En résumé, pour le moment, « la garnison prolétarienne de Petrograd o, comme cette bande armée s'intitule, règne à Petrograd. .Elle s'est empressée de lancer une proclamation aux Comités d'armée et à tous Ïes Soviets. Elle y annonce que « en attendant l'intervention d'un gouvernement régulier des Soviets, le Soviet de Petrograd a inscrit dans le programme du nouveau régime les principes suivants offre d'une paix démocratique; remise immédiate de toute la propriété aux paysans. H Ces deux premiers articles

puthsent a caractériser la manoeuvre défaitiste. On on're à la grande masse russe les deux objets de ses vœux, la paix <Ha terre. Et l'on n'attend pas ia réunion de la Constitution, ni la décision régulière d'un organe investi de pouvoirs légaux, pour réaliser ces promesses. On se propose de conclure une paix rapide, et l'on invite les paysans à se jeter sans plus tarder sur les biens des propriétaires. C'est l'appel cynique aux sentiments les plus bas et aux convoitises les plus âpres. Les Soviets ne perdent pas un instant. Ils prescrivent aux Comités d'armée d'envoyer a Petrograd des délégués chargés "de se joindre a la garnison prolétarienne et de délibérer ensemble sur les destinées de la Russie. Enmcme temps ils prennent des précautions. I!s interdisent à tout détachement militaire de quitter le front pour se rendre à Petrograd. L'ordre du jour contenant, ces injonctions deit être 'lu sans retard devant ies troupes « l'omission de cette prescription sera considérée Comme un crime contre la Révolution. » M.MakIakof, !e nouvel ambassadeur de Russie, qui vient d'arriver à Paris, a dit à l'un de nos confrères « C'est l'abcès qui crevé! "L'expression est juste. L'abcès purulent est crevé. Il reste à savoirs! le pus.en.se répandant, gagnera tout l'organisme, ou si l'organisme, libéré de cette pourriture~ reprendra sa vie normale. On serait volontiers de cette derhicre opinion si l'abcès avait été percé ~d'un vigoureux coup de bistouri. Ce n'est malheureusement pas le cas. On attend encore le chirurgien et son instrument. Quoique crevé, l'abcès reste dangereux. Il ne cesse de l'être que s'il est cureté à fond par une main forte et ha'MIe.

Certes les Russes cultivés, d'esprit à peu près sain, sont en immense majorité navrés du succès des défaitistes. Nous ne doutons ni de leurs sentiments, ni de leurs intentions. Seulement possëdent-Ds la volonté nécessaire pour organiser une réaction efncace contre les entreprises de trahison? Sont-Hs résolus à se mettre en ayant, à lutter, a courir tous les risques, pour essayer de sauver leur pays? Ils 'disposent encore d'éléments importants. Les Soviets de Petrograd ne représentent cu~ement l'opinion du pays. Mais, pour.

avenir à bout des éhergumènes cosmopolites et des traîtres qui se sont emparés du pouvoir dans la capitale/il faut que, sans perdre une heure, tous les bons citoyens ~'entendent, se concertent, préparent leur revanche et se consacrent sans réserve à i'œuvre libératrice de~a patrie. S'ils se contentent de gémir'ou s'ils agissent isolément, en ordre dispersé, ils succomberont. La tentative Kornilof, qui était digne de tous les encouragements, a échoué par suite des tergiversation~ et de la présomption de Kerenskr. L'ancien dictateur porte la peine de cette lourde faute. Cette tentative doit être reprise sur une plus grande échelle, avec la préparation nécessaire. Le temps des harangueurs est passé. H faut àia Russie un homme qui

agisse.

En ce qui concerne les Alliés, nous répéterons sans nous lasser ce que nous avons déjà dit Jusqu'à ce que soit rétabli solidement en Russie un gouvernement leur. donnant toute garantie, qu'ils n'y envoient pas un canon, pas un obus, pas un centime. p. G.

A. G.

E'At~S~â~~A~P

j L AUKEÂi iQUL

les Sous-msnas et !es Mines Le /7 yoM/o/ vient de publier unelettre de M. Whitney Warren, qui demande énergiquempnt que tes flottes alliées et non pas seulement'la flotte italienne, qui est d'ailleurs déjà en action veuillent bien, enfin, considérer l'Adriatique comme te théâtre le plus intéressant, à l'heure actuelle, de leurs opérations.

Il est vrai, dit cet Américain de marqu", <' que nous ne sommes pas en guerre avec l'Autriche et qu'il serait temps de mettre un terme à ce paradoxal état de choses. x En effet; et nul doute qu'on ne pense de même, aujourd'hui, à Washington. M. Whitney Warren ajoute que l'on ne peut admettre que la flotte autrichienne, même tM~men/ee de soM-ma/'tns a~/ema/ids, puisse résister à une attaque concertée 'des flottes mari'h'me. e~ aertennes des Alliés et ceci, encore, est fort juste. H n'y a de réserve à faire que sur la remarque suivante: « L'Adriatique est un domaine aucune expérience sérieuse n'a encore été tentée pour venir à bout de l'Autriche. H Il est: très vrai que l'on jio peut considérer comme une expérience sérieuse notre tentative du début de la guerre contre Cattaro, opération aussi enfantine dans sa conception que timide dans son exécution. Les « raids x des croiseurs cuirassés italiens, en 1915, furent plus vigoureux et d'ailleurs mieux conçus, mais ce n'étaient point là des coups décisifs. Offrir la bataitleà l'escadre autrichienne de Pola était aussi vain que chevaleresque et à ces démonstrations, dont nul ne songe à nier l'émouvante hardiesse, il suffit à l'adversaire de répondre par d&s sorties de sousmarins qui mirent à mal deux ou trois unités importantes.

Puis vient la série des « accidents a causés, dans les ports même de l'Italie, aux grands cuirassés du duc des Abruzzes par des criminels au service des Empires centraux et, dès lors, le gros de la ilotte italienne ne parut plus dans le haut Adriatique. N'oublions pourtant pas l'activité que cette marine montra dans le canal d'Otrante et dacs la mer Ionienne, en faveur de l'armée serbe aussi bien que pour l'expédition d'Albanie. Il y a eu là de grands services rendus à la cause commune, dont les Italiens, a vrai dire, n'ont jamais séparé leurs intérêts particuliers.

J'ai eu l'occasion, ici et ailleurs, de faire remarquer avec quelle ingéniosité de conception et quelle variété de moyens, les marins d'Italie avaient coopéré aux efforts de l'armée du duc d'Aoste sur le Carso et exécuté sur Pola une sorte de « diversion continue avec leurs flottilles. d'appareils aériens qui, pendant des semaines, ne laissèrent aucun répit à l'ennemi, bombardant avec succès les établissements maritimes, les ouvrages de )a défense et tes grandes unités de l'escadre.

C'étaient la, justement, des « expériences sérieuses H et d'un vif intérêt. Pourquoi le succès n'en a-t-ii pas été plus complet ? '? Pourquoi, par exemple, le gros de la flotte autrichienne ne fut-il pas contraint à sortir de Pola par ces attaques aériennes incessantes, aux conséquences desquelles si ces attaques avaient été conduites plus longtemps, avec plus d'appareils, avec l'appui immédiat de nombreuses flottilles de torpilleurs et de sous-marins eUe ne pouvait se soustraire que par /e mouM'me~ ? II n'est pas possible, actuellement, de répondre à cette question; Du moins trouvet.-on, là, de précieuses indications sur ce qu'il conviendrait de faire avec tous les moyens d'action, singulièrement puissants, cette fois,des marines alliées venues à l'aide de la marine italienne.

Mais il faut se Mter, en 'effet, car les sous-marins allemands vont accourir, les sous-marins mouilleurs de mines comme ceux qui se bornent a lancer le rapide et~ dangereux «silurio A-t-on pris les mesures nécessaires pour protéger les grandes unités, les mesures auxquelles je faisais aUusi.on lorsque je commentais, il y a quelques jours, le communiqué russe qui pariait des engins de protection employés par la flotte aHemaride en faveur Je ses cuirassés? Je l'espère. On serait heureux d'en être sûr. Dans une mer étroite, dans des opérations cOtières et lorsqu'on peut disposer d'une supériorité numérique écrasante., il est possible et tout indiqué de faire des sacrifices sur la faculté f!7esxe en faveur de la protection immédiate de la coque plongée des unités de combat les ptua précieuses.

Ceci me conduirait à montrer combien est peu concluante l'argumentation de sir Eric Gcddes. qui disait nettement aux Communes d'Angleterre, il y a quelques jours « Nous n'avons pas fait entrer notre flotte dans la Baltique parce qu'elle aurait dû franchir des champs de mines. '< Ce sera pour une autre fois. Je me borne aujourd'hui à faire remarquer l'imprudence qu'il y a, en ce moment surtout, à faire ente-ndre aux Allemands qu'ils peuvent être bien tranquilles sur leur front Nord. Quelle singulière manière de faire la guerre!

1_ Amiral DEcouv.

PoHtique d ~joiM'nemeMt. Après de trop longs atermoiements, la Chambre allait enfin aborder hier la discussion du projet de loi ayant pour objet d'autoriser !e relèvement temporaire des tarifs sur les réseaux d'intérêt général mais de violentes manifestations du parti socialiste en ont fait voter, par 258 voix contre 215, l'ajournement après la discussion de la loi sur les pensions. II est profondément regrettable qu'une question si importante reste en suspens, au grand dommage des finances publiques, car, ainsi que l'a dit très nettement !c ministre des transports, le principal bénéficiaire du projet, c'est l'Etat, et non !es. Compagnies chaque jour de retard, a ajouté M. Claveitie, coûte au budget de )'Etat au moins cinq cent mille francs. Mais ni cette parole si autorisée, ni l'intervention du président de la commission des travaux publics et des chemins de fer n'ont pu avoir raison ds-l'obstination des socialistes. M. Lebrun a vainement essayé à son tour de faire entendre le langage du bon sens « H est parfaitement incompréhensible, en l'état budgétaire où nous sommes, de laisser poursuivre un régime de transports qui fait que la prestation que vous demandez pour les services rendus n'est pas égale au prix de revient. Vous avez élevé hier le prix des allumettes parce qu'elles revenaient plus cher a l'Etat que le prix payé par les consommateurs; nou§ sommes en face du même problème, a Ceux qui réclament si bruyamment la priorité pour les veuves et les mutités devraient être les premiers à fournir à l'Etat les ressources nécessaires pour payer les pensions. Mais le parti socialiste dédaigne les solutions empiriques; s'agit-il d'aveugler une voie d'eau, il propose de reconstruire le navire et ie laisse sombrer.Gette tactique funeste est cei!e qu'il a constamment suivie, à l'occasion des crédits militaires d'avant-guerre, du régime des mines, du régime fiscal; elle a marchandé a la France tout l'outillage économique indispensable à son relèvement, comme aujourd'hui pour les chemins de fer que la paix trouvera au dernier degré d'épuisement. M. Claveille l'a qualifiée d'un mot définitif c'est l'organisation de la paralysie générale.

~M!)f)S(t'a))6Mi!fteiiHB~ De vives polémiques se sont émues dans la presse des Etats-Unis à propos d'une statue de Lincoln. Il s'agit d'un bronze, de proportions presque héroïques, plus grand que nature en tout cas, commandé par M. Taft (frère de l'ancien président) au sculpteur George GreyBarnard pour la yille de Cincinnati, et dont un comité américain se propose d'offrir à Londres et a Paris deux épreuves, en souvenir et gag'e de commune amitié.. Mais des protestations se sont aussitôt élevées contre le parti pris du sculpteur et la convenance, de son interprétation de la grande figure du Libérateur Le fils du héros lui-même, qui préside le bureau de la P~/y~M P~r/or C~ C)', a écrit qu'il né consentirait jamais à reconnaître son père dans cette effigie « diffamatoire », dans ce portrait « caricatural et une partie de l'opinion, dont le A~M'-YorA 7Ymcx s'est fait l'interprète, a déclaré qu'on ne saurait envoyer à Paris et à Londres, comme une digne commémoration du grand démocrate, une statue d'un bas et vulgaire réalisme, un Lincoln en redingote usagée et pantalon tombant en accordéon sur des chaussures presque éculées'

Si nos amis d'Amérique veulent bien se reporter à la collection de leurs journaux de 1786, par exemple aux y~ersoH's ~'r~zH~ (~janvier 1~-86) et aux H~s/~Hg/o~Mgs (tome IX) ils y retrouveront à peu près les mêmes polémiques, à propos de la statue de Washington que notre Houdon était alors en train d'exécuter. Vêtirait-on le héros <x à l'antique comme l'exigeait la noble esthétique déjà régnante ? (Quelques années plus tard Canova n'admettait d'eftigie de Napoléon que dans un état de « nudité héroïque ~.) Se contenterait-on de l'uniforme qu'avait porté le général, retiré comme Cincinnatusdans ses terres? ou même d'un simple habit avec une charrue comme attribut aux pieds de celui qui ne voulait ~être que le « protecteur de l'agriculture ? Il fallut l'intervention de Washington lui-même pour qu'on renonçât à l'apothéose à la romaine.

Quelque soit le parti auquel s'arrêtent les membres du Comité d'initiative, nous accueillerons, a Paris comme à Londres, avec la plus grande amitié, J'j'Aa'M L~co/yt qu'on nous offrira. Sans avoir le droit de porter un jugement personnel sur une œuvre dont je ne connais que la photographie publiée par the OM//oo~ (~ octobre iQ~),je me sens très enclin à défendre M. Barnard et son œuvre contre ~eurs détracteurs. Il a représenté Lincoln debout, les mains croisées sur le ventre,

dans une attitude familière et sans aucune « pose La figure fortement caractérisée paraît traitée avec une singulière puissance, l'accent individuel y est mis en évidence de la façon la plus simple et la plus saisissante. Aucune des statues que je me rappelle avoir vues en Amérique, –même celle très distinguée qui se dresse à Chicago, au bord du lac, et où* Augustus Saint-Gaudens a montré le président debout en avant de son fauteuil présidentiel en forme de siège curule, la tête penchée sur la poitrine, une main sur le pan de sa redingote, l'autre derrière le dos, ne me paraît devoir laisser du personnage une impression plus vivante~et plus forte. Les témoignages les plus dignes de confiance s'élèvent d'ailleurs de toute part en sa faveur. C'est M. Roosevelt qui proclame que Barnard a enfin donné à l'Amérique le Lincoln attendu, décisif, historique; c'est Ie'"sculpteur Frédéric Mac Mounies ) qui déclare que la nouvelle statue est du plus beau sentiment; c'est le peintre John Sargent qui, d'après le <x Touchstone aurait dit qu'il ne trouvait pas de mots pour exprimer a qu-eJL point il aimait la statue de Barnard.

Que les touchantes suscephbiliLés du fils et des admirateurs de Lincoln se rassurent. Pour glorifier chez nous le grand homme, il sufiira d'une effigie le statuaire aura su marquer en traits reconnaissables la ressemblance physique et morale de cette haute individualité; sa fermeté, sa bonté sensible sous une apparente rudesse, sa simplicité et sa robuste probité puritaine. Il ne gagnerait rien à des enjolivements de convention, à des attitudes académiques, à des attributs symboliques et à des élégances qui seraient des mensonges. A des figures de cette qualité, l'austère vérité con- vient mieux que tous les « arrangements Il était d'humble origine et n'en rougissait pas il ne s'habillait pas chez le tailleur à la mode et soignait peu sa toilette. Mais sur son visage .taillé comme à la serpe, dont l'ardente maigreur se dresse au bout d'un grand corps un peu dégingandé, se reflète une énergie intraitable, une conscience incorruptible. Les républicains français le regarderont avec respect et envie. ANDRÉ MICHEL.

LA S/rU~T'JON mL/r~RE

L&EMP~E~E PMME

1

Deux brillantes actions viennent de donner au général Allenby toute la ligne Gaza-Birsheba, que les Turcs avaient fortifiée et qui couvrait le sud de la Palestine.

On se rappelle la situation générale. L'armée AMenby vient d'Egypte, face au Nord-Est, sa gauche appuyée à !a mer. Elle a de ce côté l'appui et la collaboration de la flotte. Mais son aile droite du côté de la terre est dangereusement ea l'air. Les Turcs avaient établi là, sur le liane de nos alliés, un gros point d'appui à ia ville de Birsheba. Cette ville leur servait de base pour les opérations dans la presqu'île du Sinaï. Les troupes britanniques avant avancé, cette base se trouve dans la ligne d'action. C'est de là que lors de la dernière affaire contre Gaza une contreattaque turque se porta dans le liane droit de nos alliés. La première tâche du général AIIenby était donc, avant de pousser sa gauche contre Gaza, de débarrasser sa droite de la menace de Birsheba.

La position fut attaquée le 31 octobre. L'attaque futconcue comme un~nouvement enveloppant. Tandis que l'infanterie attaquait de front les défenses Nord, Ouest et Sud-Ouest de la ville, la cavalerie se prolongeant vers le Sud-Est, manœuvrait n aller derrière l'ennemi couper sa ligne de retraite, sur la route de Birsheba ù Jérusalem par Hebron et Bethléem. Ce mouvement fut exécuté dans la nuit du 30 au 31, par un beau clair de lune. Il semble, autant qu'on puisse comprendre les récits des correspondants, que c'est pendant cette nuit et dans ce moment que fut emportée la hauteur de Khasm Sanna, haute d'un peu plus de 300 mètres, et qui couvre Birsheba au Sud-Est. Ainsi avant le commencement de la ba'.aille proprement dite, les Turcs avaient déjà perdu le principal point d'appui de leur extrême gauche. Pendant que ce mouvement s'exécutait, l'attaque frontale se préparait au sudouest et a l'ouest de la ville, contre les défenses turques établies sur les collines qui la couvrent. Le front d'attaque se trouve divisé naturellement en deux par le cours de l'Oued Shcba, torrent qui coule perpendiculairement ù ce front, en direction de l'Ouest et qui va rejoindre l'Oued Gaza. Au nord de l'Oued Sheba, l'attaque fut exécutée, par le Came! corps et des cléments d'infanterie; au sud de l'Oued Sheba,. par conséquent dans le secteur sud-ouest de la viïïe, il fut exécuté par des troupes d'Angleterre. Ce dernier assaut a été magniiique. Les troupes avancèrent à découvert sous les feux des canons et des mitrailleuses. Eties trouvèrent les fils de fer rompus par endroits. Les grenadiers s'avanceront par ces trouées, tandis qu'ailleurs les soldats arrachaient à la main les piquets des réseaux. Ces tranchées enlevées, les troupes faisant face à gauche, passèrent l'Oued

Sheba du Sud ~au Nord, et emportèrent les défenses des coUines à l'ouest de la ville.

Revenons au mouvemement débordant de la droite, se prolongeant comme nous avons vu, du Sud à l'Est., pour aller couper la retraite aux Turcs. L'extrémité de la ligne, formée par !a cavalerie australienne, alla enlever à une dizaine de kilomètres dans le nord-est de Birsheba, la position de Sakaty et, de là, elle coupe ta route d'Hébron. Un autre corps australien et néo-zélandais, opérant à moindre

LeC~j) (t'Etat Petromt

Le triomphe a% Lenine

D'après les dernières dépêches parvenues de Petrograd, les bo)clte\iki triomphent. Le gouvernement provisoire a été renverse, Kerenski déposé. Le Soviet et ]a garnison sont maitrss de la capitale; le télégraphe, les banques sont entre les mains des troupes maximalistes. Lénine a été triomphalement reçu au Comité des ouvriers et soldats. Celui-ci proclame sa victoire dans un manifeste aux comités d'armée et aux Soviets de toute la Russie.

La garnison prolétarienne de Petrograd a dépose le gouvernement de Kerenski qui s'Était c)evë contre ia révolution nationale. Cet acte s'est accompli sans effusion de sang.

Les Soviets de Petrograd saluent le changement survenu, proclamant l'autorité des Comités miutaires révolutionnaires.

En attendant l'instauration d'un gouvernement régulier des Soviets, le Soviet de Petrograd a inscrit dans le programme du nouveau régime les principes suivants:

Y" O/~re d'ne pa/a; df/?tocrt:<);e

S" ~emtse t'/)!;t!edta/e de /o;t/e <(! pt'opyi'e/e)'M/'a/e OtKE pOt/SafiS;

~°7'a<sn:MStOftf/e/OM~rQU/or;/fatta'Sof;'e~; ConfocH/;of: rnpt'de de r~ssem&~& y!a//o/:a/e cons/t'~nn/c.

Aucun détachement militaire ne doit quitter )e front pour se rendre à Petrograd. L'armée révolutionnaire nationale devra faire usage de la force sans merci dans tous les cas où la persuasion serait insuffisante.

'Le urëscnt ordre du jour devra être lu immédiatement devant toutes les troupes; l'omission de cette prescription sera considérée comme un crime contre ta Révolution.

U.ne autre message a également é]Le .envoyé aux armées, où le Soviet de Petrograd annonce qu'un Congres de tous les Soviets s'est réuni et ordonne d'élire des délégués militaires, à raison d'un par 25,000 hommes, qui seront envoyés à la réunion des Conseils d'ouvriers et de soldats.

La flotte de la Baltique s'est rangée du côté des insurgés.

II convient cependant d'accueillir avec réserve les nouvelles de Petrograd.

Comme les bureaux de Faïence ofuciclle télégraphique ont été occupés par les maximalistes, il se peut que les détails expédiés par elle sur le succès du coup d'Etat contiennent une certaine part d'exagération.

La prise du Palais d'Hiver

Le palais d'Hiver a été pris par les révolutionnaires.

L'arrestation des ministres.

Kerenski en fuite

Un télégramme de Petrograd, au Daily AM/ (édition do Londres), et daté de jeudi, 11 h. 15, annonce que les anciens ministres Konovalof, Kischkin, Terestchenko, Malantovich, Kikitine et les autres ont été arrêtés sur l'ordre du Comité révolutionnaire. Kerenski a pris Ja fuite.

Tous les corps militaires ont reçu l'ordre de prendre toute mesure nécessaire à l'arrestation de Kerenski et de le ramener à. Petrograd.

Toute complicité avec Kerenski sera assimilée au crime de haute trahison. Le début du mouvement

L'agence IIavas reçoit de Petrograd, en date du 8 novembre, H heures 45, la dépêche suivante

Autant qu'on peut en juger, le mouvement du Soviet a débuté le soir du 6 novembre, d'abord prudemment par l'occupation de certains points, comme !e Central tëlégraphiqee et l'agence Vestnik; puis, au cours de la nuit, devant le succès de l'entreprise, est venue une organisation méthodique, l'occupation de la capitale, banques, gares, etc.

Dans la matinée, après une première période de licitement, les opérations se déve.loppent activement. On doit reconnaître d'ailleurs que la manœuvre s'opère non sans une certaine recherche de correction. Dès 10 heures du matin, le 7 novembre, une proclamation du Comité révolutionnaire militaire annonce la chute de l'ancien gouvernement et la prise .du pouvoir par les Soviets.

Cependant, l'ancien gouvernement continuait a siéger au Palais d'Hiver, contre Ic-quel le Soviet n'avait encore rien tenté. De même, les centres ministériels et l'étatmajor de la place fonctionnaient encore librement.

M. Kerenski lui-même s'était tenu toute )a nuit jusqu'à &ept heures du matin à l'étatmajor de la place, conférant avec le général Manikovsky et le président de l'Avant-Parlement. D'aiHeurs, peu après, on perd sa trace, mais des bruits circuleront toute )a journée qu'il est parti vers neuf heures du matin au devant des troupes du front appelées par lui.

Les membres du gouvernement siégeant au Pa!a!s d'Hiver, décident d'investir le ministre Kichkine de pouvoirs extraordinaires pour rétablir l'ordre dans la capitale. L'ne de. ces dernières mesures consiste a relever le colonel Pothovnikof de ses fonctions de

envergure, enleva à 5 kilomètres dans l'est de Birsheba la colline 'de Tell es Saba, à trois heures et demie de l'aprèsmidi.

Complètement tournés, les Turcs durent s'échapper en toute hâte en laissant des magasins intacts et plus de 3,000 prisonniers. Un train prêt à partir était encore en gare. Ainsi délivré de la menace sur sa droite, le général Allenby reporta immédiatement son action à la gauche et, dans la nuit du 1~ au 3 novembre, il attaquait les défenses de Gaza.

'.gouverneur et à nommer a sa place le gé-< néral Bagratouni, chef de l'état-major de la place qui, d'aiDeurs, se récuse.

Le ministre de l'intérieur, de son cûté, redire une circulaire à tous les commissaires du gouvernement en province, les prévenant, des désordres dont la capitale est le théâtre et les invitant à prendre tou. tes .les mesures pour reprimer ceux qui se produiraient dans leur district.

Dans un appel aux soldats du front, le vice-président, M. Konovaiof, invite les troupes à se rallier autour du gouvernement provisoire et à le soutenir contre le mouvementdu Soviet.

Toute la journée, devant les progrès de faction du Soviet, l'alarme va croissant au Palais d'Hiver. Aucun plan méthodique n'apparaît dans les actes du gouvernement. On sent surtout que celui-ci ignore les forces sur lesquelles il peut compter. Or, celles-ci sont évidemment très faib!es, et peut-être pas assoit rapidement groupées: elles se trouvent maintenant débordées pat le mouvement, qui gagne d'autant ptu! aisément toute la garnison que les progrès en sont rapides et faciles.

Les cosaques eux-mêmes déclarent con. server ta neutralité. Il y a un sentiment tout particulier qu'on retrouve dans beaucoup de milieux, et, qui lorsqu'on pourra examiner la psychologie des événements, expliquera en partie l'absence de toute op' position ou réaction..

II est encore assez difpcUe d'avoir uns vue de l'ensemble dp )a journée, mais il est indéniable que la capitate passe de plus et plus aux mains des maximatistes, d'ailleurs sans trouble profond dans la vie de la population ni désordres graves. Après leurs premières opérations, qui les ont rendus maîtres ce matin sans coup férir des principaux centres, les maximalistes, devant la facilité de leur mouvement qui. ne rencontrait nulle part une résistance quelconque, ont poursuivi cet après-midi l'occupation de Petrograd. Dès le début de l'après-midi, les troupes les plus nombreuses, qui jusqu'alors, obéissant aux ordres du Comité militaire révolutionnaire, étaient restées casernées, sortirent dans les rues, pendant que la milice ouvrière dite « gardë-rouge a faisait également son apparition.

L'obscurité mit fin, vers le soir, à l'animation qui ne cessa pas de régner pendant toute la journée. Les imprimeries des journaux bourgeois ayant été occupées par des détachements maximalistes,, aucune feui)!e du soir ne parut. Tous les magasins restèrent ouverts comme d'habitude, sauf sur ia perspective Neyski et dans que)ques autres rues, où ils fermèrent par prudence de meilleure heure.

La sjtMa~on dans /a /oumee<fe /eu<H La matinée a été calme.

C'est après un siège de plusieurs heures et un combat assez vif~de mousqueterie et d'artillerie, entre les maximalistes et !a garde, composée d'élèves officiers et d'éléments du bataillon des femmes, que le Palais d'Hiver, où se tenaient en permanence les membres du gouvernement provisoire, à l'exception de M. Kerenski, s'est rendu vers deux heures, cette nuit.

L'état-major de la place de Petrograd a été occupé également hier soir par .les maximaUstes.

Lenine a assisté dans l'après-midi à !a séance du Soviet, il a été satué par Trotski. L'assistance lui a fait une ovation. Dans un discours qu'il a prononcé, il a, dit C'est maintenant la véritable revo!ution qui va entraîner )e même mouvement partout. Une déclaration de M. Maklakof M. Maklakof, le nouvel ambassadeur de Russie, a déclaré hier soir dans une interview:

OfHcieliement, je ne sais rien. Aucune information diptomutique ne m'est.encore parvenue. Mais s'il faut tenir pour vraie la dépêche d'agence annonçant la déposition de Kerenski, voici mon sentiment tout net, M C'est i'abces qui crevé! Ceux qui croyaient la révolution russe finie se trompaient. Voici, he)as que le sang de nos nationaux va couler encore dans les rues de Petrograd. Mais si triste que soit l'avènement au pouvoir des maximaUstes, ce ne peut être là qu'on succès momentané i'ambasscdeur in- sista sur ce mot –et sans lendemain. C'est, à mon avis, !e suprême assaut des maximaUstes Et cette tentative désespérée, ce coup de main audacieux ne peut être que !e signât de leur chute et de organisation même de la révolution dans le sens patriotique et national qui doit en assurer ia victoire sur les ennemis de. L'extérieur aussi bienque de l'intérieur. Une !igue antimaximatiste

Les cosaques du Kouban, du Terëk, du Don et d'Astrakan, populations montagnardes du nord du Caucase et tribus des steppes des gouvernements du Don et de la Volga mëridionate, ont décidé d'instituer une confédération de cosaques du Sud-Est en vue de garantir de la ruine les parties saines du pays, de créer une Russie solide


sous un gouvernement national, et de combattre l'ennemi à l'extérieur aussi bien que l'anarchicalintërieur.

Lo parti des zemtsvos dans l'avant-ParIement a propose sa fusion au groupement cosaque, les deux groupes ayant les mêmes aspirations; les cosaques ont accepte proposition. Le groupe dit groupe des hommes poétiques de Moscou s'est également joint au btoc des zemtsvos et des cosaques.

A la tête de ce bloc se trouve l'ancien généralissime Alexeief. Les cosaques sont résolus à combattre sans pitié le'bolchevisme.

Les conséquences de l'anarchie La Finlande affamée

Le professeur Georg Wendt, délégué officiel du Sénat finlandais, a adressé la dépêche suivante au président '\Yi!son et à MM.UoydGeprgeetAsquith.

t.'extreme dresse dans !aque)!e se trouve mon pays me donne le courage de m'adresser directement a vous et d'appeler votre attention sur le fjit que nous avons besoin de secours immédiats.

La détresse de ia Finlande est sans pareiue après une recette extrêmement mauvaise, nous n'avons p)us de vivres et, si nous sommes abandonnés à nous-mêmes, nous sonurirons de la famine cet hiver, car la situation de notre pays froid et isolé est desc&peree.

Nous demandons du secours, ft nous vous demandons, « t'otM, de venir u notre secours~ Si des vivres ne nous sont pas envoyés par les Etats-Unis ou par d autres pays, nous mourrons de faim.

Dieu veuille que votre secours n'arrive pas trop tard.

Une escadre allemande au large

doHelsingfors

On télégraphie de Stockholm à Fagenee Central News que, suivant une dépêche de Haparanda au yM/M, une forte escadre. de la Hotte aiiemande-de la Eaitique croise auiargedeHelsingt'ors.

L'interview de Kerenski démentie On nous communique la note suivante 11 résulte d'une information reçue par le ministère des affaires étrangères que l'interview récemment prêtée à M. Kerenski est inexacte.

APRES LA PRtSE DE GAZA La retraite de l'armée turque

Communiqué britannique

Londres, le 8 novembre. Le général Allenby annonce que mardi, vers minuit, nos troupes ont donne lassant aux ouvrages turcs situés au sud de Gaxa, qui n'étaient que légèrement défendus, et s'en_sont emparées. L avance continue sur la droite, dans la direction de la co)!ine d'AU Muatar qui domine la ville du côte sud-sud-est, a gauche des fortifications de Sheikh Hodwan, à environ un mille au nord dcia ville. Pendant le jour,nos troupe? ont avance ù 'travers la ville et ont dépassé l'embouchure de Wadi Hesi, a 8 milles au nord de MOtre ligne de départ. Xos forces venant de Sheria ont égatement continué avec succès leuravance dans la direction du .\ordOuest.

Dans la région qui s'étend à l'est de Gaza, !es Turcs occupent toujours quelques tranchées, mais différents indices font croire à une retraite générale de )eur part dans ta direction Xot'd.

Xosaéroptanes.onti.nCigt: des pertes aux troupes turques en retraite et u celles qui opéraient )eur concentration aux tctes de lignes de chemin de fer. Sur notre droite, prcs de Khuweitfe, t'ermemi n'a pas renouvelé ses contre-attaques. Le nombre des prisonniers faits ainsi que celui des canons et stocks de munitions dont nous nous sommes emparés sont considérabies, mais on n'a pu encore en opérer le, dénombrement.

L'aide a ritaïïe

La conférence de Rapallo

Lundi aprës'midi sont arrivés à Rapallo, entre Gênes et la Spezzia, le premier ministre anglais, M. Ho;'d Gcorge, accompagné du général Smuts, membre du Comité de guerre anglais, et du générât \Vi!son: le président du Conseil des ministres de France, M. Painlevé, accompagné de M. Franklin-Bouillon, membre du Comité de guerre français.

Ils étaient attendus par Je président du Conseil, M. Oriando par le ministre des affaires étrangères, M. Sonnino, et par les généralissimes Hobertson et Foch, qui étaient déjà en Italie.

Ont participé aux réunions ie généra! AIHeri, ministre de la guerre le général Porro, sous-chef d~ rétat-major, pour te commandement suprême, et l'ambassadeur de France, M. Barrere.

Mardi et mercredi ont eu !ieu des conférences sur les mesures )cs plus aptes à faire face à la situation mi iitaire actuelle. L'arrivée de'; chefs des gouvernements tUiés et de leurs plus hauts représentants mintaires' est en soi-même une sotenneDe affirmation de la parfaite solidarité des Alliés et de la fraternité d'armes entre les armées combattant pour la cause com- mune.

Les ministres ont quitté Rapallo mercredi soir.

Commentant le communiqué de l'agence Stefani.suria conférence de .Rapa!Io,Ie.t/M- saggero écrit:

La nouvette de cette vraiment historique con- férence sera apprise par toute HtaUo avec tf aentiment de la ptus intime et de la p)us haute satisfaction. De longs fomtnentaires ne sont pas nécessaires pom' montrer l'extraordinaire importance de cette soienneiïe réunion dcguene convoquée dans je pays même oft la guerre a passé tout a coup de son caractère strictement national à ia fonction et a ia portée d'une 'guerre de t'aiiiance antigermanique entière. Sans doute, les décisions prises ne pourront qu'être entièrement appropriées aux pressantes nécessités actueite; La théorie du front unique reçoit a Rapalto sa consécration pratique.

Le Po/jo/o roma/io dit:

Les mUieux politiques parlementaires se montrent satisfaits des resuttats de ia conférence, dont découlerait une étroite coi)aho)'ation des AUieS sur le front italien devenu le front décisif de !a guerre.

MM. Lloyd George et Painlevé

sur le front

Mercredi, M. Hovd George, le généra! Smuts, MM. Paintevé, Frank!in-Bouii!on, Oriando, Sonnino et Bissoiati sont aHés sur le front italien pour rendre hommage au roi d'Italie. Ils étaient accompagnés des généraux Robertsôn, Foch et Wiison et de leurs missions mHitaires.

Le roi a eu, avec eux, une conférence d'environ deux heures, au cours de JaqueUe toutes }es mesures conseiDées par la situa- j

tion ont, été envisagées avec une active et cordiale collaboration militaire des Alliés. Les ministres ayant pris congé du roi, ont visite Jes belles troupes françaises et anglaises, qui se rendent sur le front et encore vibrantes de l'accueil fraternel qu'elles ont reçu par les populations, depuis leur arrivée en Italie.

Au cours de leur visite sur le front, les ministres et les généraux français et angiaisontpu pleinement apprécier le haut esprit des troupes italiennes qui, avec une sereine fermeté, marchent contre l'envahisseur.

L& réponse de M. Wilson à M. Orlando M. Wiison a répondu à la dépêche de M. Orlando dans les termes suivants Je ne saurais vous remercier assex cha)pureusement pour te nobte message que vous m'avex adresse. en :)ssun]ant la dircetion du gouvernement en Jta)if, ni comment vous exprimer, en échange, tes v<.eux tr~s vifs du peup)<* et du a'ouvernfment des Etats-L'nis pour te bon succès des u.t'mce-i italiennes et teur confianc'* dans ta bravoure inebraniaMe du grand peuple italien, dont. t'ennemi ne peut. pas briser ta

puissance.

L'amitié que Je peuple des Etats-Unis ressent. pour ntatic n'est, pus d'aujourd'hui. Ktte existe depuis longtemps et t'eeoit sa t'orce de tous tes f-iët])<*nts de sa franche sympathie et de son admiration.

Permettez-moi d'espérer que ta ptus grande fortune et le succès te p)us incontestable couronneront tes grands efforts que vous faites pour poursuivre les hautes traditions de votre peuple.

SUR LE FRONT ITALIEN Communiqué officiel

Home, le 8 novembre.

Pendant la journée d'hier, nous avons continue à nous repiier. Les mouvements des grandes unités se sont accomplis régulièrement.

Les troupes de couverture, par de nouveaux combats soutenus avec bravoure entre les collines de Vittorio et. au confluent du Monticanoetde)aï-iven/.a, ont retardé l'avance de l'adversaire.

Maigre la résistance acharnée des appareits ennemis, nos aviateurs ont renouveté le bombardement des troupes adverses sur le TagUamento. Cinq avions ennemis ont été abattus.

Les conditions de la retraite

La note officieuse suivante a été communiquée a Rome, hier soir, 8 novembre I.'armée italienne s'est repliée sur de nouvpUfs positions. Une autre partie du territoire a du être ct-d~e a l'invasion ennemie c'est un sacrifice dbuiouMûx mais inévitable et nécessaire dans les conditions actuelles.

Son ai)f gauche ayant, été rompue, ses communications étant, menacées, t'armée italienne avait du se repfier jusqu'au Tagtiamento. Ce premier repii permettait a t'enorme masse de convois et. de populations de se porter vers )'Ouest:mais,dNns)esconditionsactueiies,tia résistance au Tagiiamento ne pouvait être que provisoire.

Rester sur le TagUamento en ce moment, cela signifiait offrir aux coups ennemis tes succès faciies que permet un alignement au cordeau contre nimporte quene attaque eu'eetucp. fn endiguant continueitement les puissantes tentatives d'unf masse ennemie qui. dans t<* bot de profiter de cette situation, opérait dans'ta zone ntontagneuse et cherchait, a ouvrir une bt't'che entre t'ait'' gauche et le centre, et a s'en 'servir ensuite pour mMta.cer t'arriH.ce.et les mouvements de-i Haiiens.

'TXtTR'Rtc))'ë de troupes de couverture ~t('' bien t'ci'omptie par ie corps spccia) de Giorgio, par les divisions de cavaterie, les cyci.istes et les auto-mitraiUfuses sous les ordres du comte de Turin, et par une brigade de bersagUers. H ftait absolument inévitable que,dans ce repli successif que l'on a du acceifrer par suite de la menace ennemie, de plus en plus grave du matfrie), impossible a transporter, ait été perdu et que les eifments aient été cernés, mais ces hommes et ce matcriet ne représentent qu'une partie de ce qui:, pu être évacue. Htant donne les raisons qui ont. entraine ]a retraite et étant donne aussi les circonstances dans lesquelles et)e s'est effectuée, tt est advenu que l'ennemi s'empare facilement de )ie&x et de choses qui figurent dans ses communiques, comme des conquf'tes héroïques et des trophées gtonon:; tandis qu'i) ne s'agit au contraire que de iocaiitcs et de matériel abandonnes sans aucune résistance.

Ceci doit être dit pour ies régions montagneuses qui figurent dans les communiqués autrichiens comme étant le thcatre de grandioses actions offensives* du marecha) von Conrad et aussi pour toutes ces localités depuis longtemps sans défense comme, par exemple, Oseppe, f'emona, Patmanova. etc., qui sont quatiticcs dans tes communiqut''s autrichiens forteresses et camps retranches.

La Conférence des AMiés à Paris Les délégués américaius. u )a Conférence interaHiée de Paris sont arrivés mercredi soir a Londres. La mission, dont le chef est le colonel House, comprend parmi ses membres

Le contre-amiral Benson, Je gênerai Biiss, M. Oscar Crosby, secrétaire adjoint a ia trésorerie; M. Mac Cormick, M. Co!by, M. Tavior, ~L Peikins~ qui représentent le département du commerce, celui des transports maritimes, celui des vivres et le bureau de priorité des exportations.

Au sujet de cette Conférence, qui doit avoir tieu prochainement a Paris, on mande de Washington que M. Lansing, secrétaire d'Etat, a fait la déclaration suivante. Après avoir dit que cette Conférence serait essentiellement une Conférence de guerre, M.Lansinga ajouté:

La Conférence, après avoir passe la situation gcneraie en revue, sera certainement a m~me (iassignet')umpitteure orientation aux demande-; des divers gouvernements ayant rapport au pian générât de conduite de ia guerre. Ouoique.Ies ressources de notre pays soient vastes et que notre intention soit de tes afiecter entièrement', s'i) est ne'eHS:ure, a poursuivre ja guerre, eues ne sont pas inépuisables et.quetie qu'en soitt'etendue, nous ne devons )ei-. employer fjue de manière 'ju'eHes soient, de p)us grande utitit.ë a t'ohjectit'suprême pour lequel. tes Etat.s-L'nis cnmt~aitent.

C.ecinepeut être obtenu que grâce a une discussion franche et compote des objectus et deshesoinsdes divers atties.

Le gouv<'rne)nenta)e~!u--g'fan<.t souci d'em-

ptoyer toutes ses torc)''su)i)itau'es et navates,

toutes ses ressources et sesenërglesia ou le p[us grand avantage pourra en resu)ter pour ta cause commune.

Les échanges de vues de )a Conrerence et les conctusions qui en de~'outeroni devraient avoir pour cu'et. d'empccherte gaspitta~e desen'efgies en harmonisant toutcs!cs activités des nations qui,jus(ju'u'i,0!)t du inévitablement, agir indépf'ndarnment.ies unes des autres jusqu'à un certain point.,

Une déclaratipn de M. Hpuse

Interviewe par t'agence Heuter, renvoyé amérieain*Houseadit:

En premier Heu, nous assisterons à la Conférence aDiée de Parisretativeata con-, duitede la KuerrR. ISos ressources vous

sont connues, inutile de vous les rappeler. Mais nous voulons que vous saehiex notre détermination indomptable d'appliquer toutes ces ressources et de toutes les manières possibles a la tâche de faire du monde le meilleur lieu nous puissions vivre. Nous voulons que vous sachiez le ferme et unique propos de notre peuple de combattre jusqu'à ce qu'il sort certain qu'aucun groupe d'égoïstes ne cause derechef un pareil desastre.

Le chancelier impérial

et !es parlementaires

Les négociations entre le chancelier et les partis pour conjurer la crise se sont poursuivies sous la direction de M. de Kuhimnnn. Avant d'accepter le poste de chancelier, le comte de Hertting avait déclaré aux partis de la majorité qu'il ferait place, dans les Cabinets d'empire et de Prusse, aux représentants des progressistes et des nationaux-libéraux. Mercredi, .\t.de Hertting affirma qu'il se trouvait dans l'impossibilité de tenir ses promesses. Les partis libéraux, qui s'étaient déclarés prêts a donner leur appui au chancelier, ont menace de reprendre leur liberté d'action et de passer a l'opposition contre les milieux de la cour et contre M. de Hertiing luimême, qui paraît entre leurs mains un instrument trop docile.

Les partis de gauche ont engage une campagne dont il est impossible de prévoir l'issue.

La crise est compliquée aussi par des questions de régionalisme. Les conservaleurs prussiens, qui voient d'un mauvais œil un Bavarois au pouvoir, font de grands efforts pour empêcher la nomination de von Payer, austre Allemand du Sud.

Et enfin il y a une crise Heifferich qui vise directement !a personne de l'empereur parce qu'aujourd'hui il se confirme que le souverain refuse absolument d'accepter ]a démission du vice-chanceiier. Le comte de Hertting a reçu hier plusieurs parlementaires, entre autres M. Erxberger, auquel il a accordé une longue audience. Le correspondant u Berlin des ~/u/!<<' AfM('e A'ai:<7i/f/p croit que la crise pourra être résolue aujourd'hui. L'n national libéral serait nommé vice-président du ministère prussien; un progressiste entrerait dans le gouvernement d'empire, sans toutefois être vice-chance'iier.

Mais au dernier moment une dépêche de Baie, qui a un caractère officieux, annonce que-M .Heifferich a enfin demandé a l'empereur de le relever de ses fonctions de vice-chancelier de l'empire et de membre du ministère de l'Etat prussien. L'empereur a fait droit a cette requête en se réservant d'appeler le démissionnaire plus tard à d'autres fonctions.

L'agence Wolff apprend qu'il serait question pour succéder a M. Heifferich comme vice-chanceiier du député von Payer, ce qui mettrait fin au conflit.

La nomination du député a la Diète. Friedberg, comme vice-président du ministère de l'Etat prussien, passe pour probable.

LE COMTE HERTLÏNG ET LA POLmOUE EXTÉRIEURE ALLEMANDE ~Deno~ eo/e~onda/t~

Berne, le 8 novembre. La Garg~ ~e t'OM écrit:

Le comte Merthngn'est pas un fonctionnaire. Il est un des rare-députes qui se soient occupes de politique <-trangère et, étant en même temps le chef d'un despartis poiitiques les plus ~~l, importants, il n'a probabtement jamais mis en doute qu'administration et po)i)ique fussent deux choses din'erent.es.De pins, bien qu'i) ne soit pas diplomate de carrière, il a de i'habiteté diplomatique.

Toutefois, te Reichstag fera bien, des qu'il pourra considérer comme acquis certains principes de réformes intérieures, de contrôier égatement la politique étrangère du nouveau gouvernement.

Le Reichstag en aura bientôt l'occasion. ;\ous avons souvent fait observer que la politique et la conduite de la guerre sont en étroite corrélation. En principe, c'est la po)itique qui devrait déterminer les grandes directives de la guerre. Mais, des te début, nous avons omis de nous conformer à ce principe. Ht nous avons subi les déplorables conséquences de cette omission.

!)indenburg et Ludendoff. hommes de génie,. ont eu bientôt fait de s'emparer de la direction des anaires, non seulement vis-a-vis de nos ennemis, niais aussi vis-a-vis de nos diptomates. Ces deux généraux, par leurs conceptions basées sur des calculs minutieusement établis, et tels qu'on eut aime en voir faire t nos hommes d'Ktat, ont obtenu des succès d'une importance sans exemple.

Le premier devoir de ceux qui dirigent-l'Em* pire devra être d'exploiter politiquement ces succès. La manière dont M. de Mhtmann saura Je faire sera la pierre de .touche qui permettra d'apprécier, non seulement les quatitès du secrétaire d'Etat, qui nf s'est encore fait connaître que comme orateur, mais aussi les tendances et tes intentions du nouveau chancefier.

Convocation des délégations

austro-hongroises

Une lettre autographe de t'cmpfretu' Chartes au ministre des affaires étrangères et aux deux présidents du Conseil autrichien et hongrois, annonce la convocation pour le décembre, à Vienne, des délégations des deux Par)ements autrichien et hongrois qui sa réunissent tous les ans tantôt a Vienne et tantôt a Budapest pour discuter des intérêts communs aux deux royaumes de la double monarchie.

LeprixNobe!de)ittérature

L'ne dépêche de Stockholm annonce que )e prix Xobet de littérature pour 1917 sera partage entre les auteurs danois Kari Gjelterup et Henritk Pontoppidan.

Mort du sénateur Franchetti (Dt' Mo/re co7v<~po~da/)

Rome, le 8 novembre.– Le baron Lcopold Franehetti, sénateur du royaume d'ItcUe, qui vient de mourir à Rome à tage de soixante-dix ans, s'était fait un nom dans l'étude des questions économiques et so–ciales. H fut l'un des premiers a envisager dans son ensembie, avec M. Sonnino, dont i) était l'ami, !e probtëme de i'!ta)ie méridionaie. Tous deux fondèrent ensemble une petite œuvre d'économie politique intitutt'e /?c.o/a M~/mana/c.

Dans !a dcrnicre partie de sa carricre, le baron Francnetti s'était beaucoup occupé des questions coloniales et des problèmes de politique orientale. II envisageait ces derniers a un point de vue fort étroit et put être considéré comme un adversaire de r'nflueace française en Orient,

L'Amérique en guerre Aux Etats-Unis

Le ravitaillement des neutres

Les explications et assurances données par tes neutres afin d'obtenir des vivres et autres matières nécessaires n'ont pas été jugées satisfaisantes par le gouvernement, qui n'est pas disposé à diminuer ses exigences de garanties et refuse de faire la moindre concession.

Le séquestre des biens ennemis

Les bureaux de )a Hamburg America Une, a J\ew-York, ont été saisis par M. Palmer, chargé parle gouvernement de mettre sous séquestre les biens ennemis.

Au ~S//

La notification de l'état de guerre Le Jo;a/ o/y«'if/ du 9 novembre a publié la note suivante:

Lf mini.-tre du Bré-i) a Paris a fait connaître, a in date du ~9 octobre 1917, au gouvernement de ta République que t'etat de guerre avait été imposé'par t'AHemagne aux Etats-Unis du Brési).

M. Vencoslao Braz à M. Poincaré Au télégramme que M. Poincaré lui avait adresse à l'occasion de l'entrée en guerre du Brësii, )e président Venceslao Brax a repondu dans les termes suivants La nation brésilienne a reçu avec émotion )e satut de )a République française que Votre Excellence a eu la bonté de me transmettre à l'occasion de ta déclaration de Fêtât de guerre entre t'cnnemi qui a embrasé le monde et le Bresi),qui prend définitivement place aux côtes des pays qui se battent pour la cause de )a Liberté eLduDt'oit.

Heconnai.-safu pour cette nouveiie marque de mag'uanimitf du peup)e glorieux qui est le représentant suprême de iagtoir? latine, )e Brésil est contiant dans la puissance invincible des idées communes qui animent tes AUiés et fier de voir ses destinéesuniesa cènes de la noble nation qui a si fermement, et si puissamment. contribué a.sa formation intRUectueite et a ceUe deg autres pav-i qui ont contribué a préserver tes conquêtes sacrées de la fureur u))emande.

Aux meiUeurs vœux que je forme pour te bonheur de Votre Exceitence et de son souvernetot'rd, j j'ai 1 honneur de vous prier de vouloir bien y joindre l'expression, des sentiments fraternets d'amitié inébranlable du Brésil pour la France.

VE.\ct:SL\0 BR.~X DE GoMEZ.'

Les Opérations

Communique français

llheuressoir.

Vives actions d'artillerie sur tout le front au nord de FAisne. dans )e secteur au sud de Corbeny. et en Haute-Alsace, dans la ré. gion de Seppois.

Rien a signaler sur ]e reste d~t front, Aviation. Dans la nuit du 6 au 7 novembre, nos escadrilles de bombardement ont lance 2,300 kilos d'explosifs sur les gares de Thourout, Cortemark, Houlers et Lichtervelde. Tous les objectifs ont été atteints.

Communiqué britannique

Soir.

Au cours d'un coup de main exécute avec succès, aujourd'hui, a midi, au nord de Fresnoy. tes troupes du Ybrkshire ont fait vingt et un prisonniers etëntevc une mitrailleuse. Les forces ennemies, prises sous nos feux de mitraiHeuses, tandis qu'elles s'efforçaient déviter notre barrage d'àrti!lerie, ont subi des pertes importantes. Des troupes de soutien, qui tentaient de se porter en avant au cour. de ce raid, se sont trouvées directement sous le feu de nos mitrailleuses et ont également subi de fortes pertes.

Activité de l'artillerie ennemie sur le front de bataille de Passchendaele. Aviation. L'activité aérienne a été fort gênée, hier matin, par la pluie et des nuages a faible hauteur. Le temps, qui s'est amélioré dans l'après-midi, nous a permis de faire avec succès du travail d'artillerie et de photographie. ?\os pilotes, opérant a faihte hauteur, ont tiré de nombreuses cartouches sur les troupes et convois ennemis et jeté un certain nombre de bombes, au cours de la journée, sur les tranchées et cantonnements ennemis. Plus de trois tonnes d'explosifs ont été jetées, dans la nuit, sur les champs d'aviation allemands de Gontrode et de Saint-Denis-Westrem, ainsi que sur des aérodromes de la vallée de la Lys. Des voies ferrées ont été, en outre, bombardées avec de bons résultats vérifiés.

Xos aviateurs n'ont rencontré qu'un petit nombre d'appareils ennemis, dont un a été contraint d'atterrir désemparé. Un de nos aéroplanes, volant à faible hauteur, a dé.truit un ballon ennemi. Un de nos appareils n'es pas rentré.

Armée d'Orient

COMMt;MO[;h: FRANCIS

Lutte d'artiHerie assez vive dans la région de Sokol et au nord de Monastir.

Rencontres de patrouilles dans la région des lacs.

La revue Fo< t~'f, chaque année, dans ses conférences, poursuit ses études sur les < problèmes du temps présent Cet hiver elle envisagera la question qui domine toutes les autres et autour de laquelle toutes ses conférences seront groupées <!a démocratie et la guerre. Au nombre des conférenciers ng-urent ~L\L Bontroux, Andter, Victor Bérard, Ernest Denis, Lanson, Benjamin \'aHotton, Danie! Ha)évy, H. Bois, Emile Doumergue, Philippe Mitiet, Boug-!é. La première conférence sera donnée dimanche prochain, a cinq heures, a la salle de Géographie par M. W. Steed, t'éminent directeur de ta" politique étrang'éredu7'/MM,un de ceu:t qui ont le plus contribué a resserrer les tiens de la France et de !'Ang'teterre. a pousser son pays aux résolutions virites. Sa parole a produitces derniereh année? une impression profonde sur les auditoires très cultivés qui se pressaient pour l'entendre. 1) parlera dimanche prochain de Ia<. Démocratie anglaise

tA B)ENFA)SANCB

Une gran<)R pxposit.ion d'art (peinture, aqua. t'eUe,dessin, scutpture. a)'t décoratif (aura lieu à Lyon! dans le parais rnunicipa! du quai de Bondy, au milieu de décembre, au benottee des prisonnier.'?, des btf'saés, des muHtëa et des réfugiés. E)!<* est placée sous la présidence du préfet du tihône, dn génétat gouverneur n)t)itairc, du maire et du recteur d'Académie de Lvon, et sous le haut patronage de S. E. le carditta~-ar<:tt('vèque. Tous les exposants recevron une médaiUe signée Lefebvrf, ainsi qu'un di,p!ôm~ spéciaL Les œuvres devront ctre adress6fs franco, avant le 1" décembre, a M. Bauer, président de la Société lyonnaise des beauxa.rte.auPat.ais'municipaLqnaideËondy.

e VARtÉT~ÊSS

A Propos de ta RéwMan russe La HépuMtttae espa~eie < 873 v t.-L'ANARCmE CIVILE

Je voudrais évoquer te souvenir d'événements déjà anciens, sans doute bien oubliés de ceux-là mêmes qui avaient l'âge d'homme au temps où ils se produisirent, en tout cas a&sez peu connus aujour. d'hui. Cette histoire est vieille de près d'un demi-siècle, et ces événements n'eurent pas de contre-coup en Europe ni en France ils n'intéressaient que l'Espagne; il ne s'agissait pas des destinées du monde. Mais ils offrent des analogies saisissantes avec la crise,Teuroyable crise, on le peuple russe se débat. Le théâtre où se jouait le drame était restreint; mais, de part et d'autre, ce sont les mêmes acteurs, les mêmes rôles, les mêmes déclamations, les mêmes gestes; cantonaiistes en Espagne, maximaUstes en Russie; ce qu'étaient lesyu/~M révolutionnaires, les soM'~s le sont présentement. C'est qu'en vérité le p/'ofessHS des révolutions ne varie guère. II n'est pas autre suivant les temps, et il n'est pas autre ù Paris, autre a Madrid, autre à Petrograd. Il se développe selon des rythmes aussi constants que les lois qui régissent les phénomènes de l'ordre physique. Et c'est pourquoi lorsque nous vîmes, il y a six mois, lepeuple russe, éperdument tancé dans tes voies inconnues, mettre en pratique les utopies les plus extravagantes; lorsque nous vîmes les soldats, sourds à la voix des chefs, docilesaux appels des traîtres et des fous, de combattants se faire politiciens, il n'était que trop aise de prédire les suites.

il est de règle que les révolutions commencent bien. Débuts insidieux, et pronostics trompeurs Le trône est renversé on exulte, on s'embrasse un âge d'or va s'ouvrir c'est la contiance et la concorde. En février 1848,1e peuple de Paris fut admirable il plantait des arbres de la Liberté, que le clergé venait bénir. Plus tard on eut les journées de juin. Pareillement, en 1870, le 4 septembre, avec quelle aimable douceur la République prenait la place de l'Empire! Mais plus tard on eut la Commune! Il en fut de même, à Madrid, au mois de février 1873, quand l'abdication du roi Amédée eut laissé le champ libre aux républicains. Ils eurent l'illusion que tout serait facile. Mais les choses bientôt se gâtèrent. Le phénomène qui se produit presque invariablement se réalisa les vainqueurs, unis dans l'attaque, se divisèrent après la victoire. Et, comme il advient non moins fatalement, c'étaient les violents, les énergumènes et les pires aventuriers qui s'improvisaient les maîtres de l'Espagne. Les chefs du nouveau gouvernement. Figueras. Pi y Margall, Sahneron, pleins d'indulgence pour ces factieux bien pensants, fermant les yeux, cédant toujours, éprouvaient le sort des révolutionnaires qui arrivent au pouvoir, impuissants à contenir les passions qu'ils ont déchaînées. Pernicieux euets des grands mots, dont la magie enchante les foules crédules! Le peuple a bientôt fait d'appliquer les axiomes que ses tribuns lui ont enseignés.

Or, un de ces axiomes, un des articles du Credo des républicains espagnols, était le dogme fédéraliste. Le Catalan Pi y Marga)l en avait été le docteur et l'apôtre. Esprit élevé, grave et profond penseur, il a fait paraître, après cette épreuve lamentable de l'année 1873, un fort beau livre, T~as ~Vsc/ona/<~<!cfes, dont j'ai rendu compte, en son temps, ici même il y déroule, docteur impénitent, les postulats de la théorie fédéraliste. Dans la préface de l'un de ses écrits apologétiques, j'ai lu cette phrase qui en disait longsur son état d'esprit quand il arriva aux aiî'aires < Mon passage au pouvoir m'a fait perdre ma tranquillité, mes illusions, ma con/?nMce dans ~s /to?nmes. H Et Satmeron de même, prenant la présidence, prononçait devant les Cortès des paroles non moins caractéristiques. Après avoir déclaré que, « quiconque se révoltait contre la loi devait recevoir l'inexorable châtiment de son crime H (alors que l'Espagne était en pleine anarchie!), Salmeron ajoutait, avec une ingénuité qui peignait au vif ces honnêtes idéologues: «11 est certes dur de parler ainsi ~tMn</ on a re~'e de ~OH~erner seu/fMMf <<'c ~s a/'mes que /burm7 la ra<so/ Ces hommes avaient vécu dans la tour d'ivoire de leurs songes. Pi y Margallet Salmeron auraient parfaitement gouverné la République de Salente. De toutes parts, on s'insurgeait aunom, au cri de la federal. Comme en Russie présentement, des provinces se constituaient en Etats autonomes et non seulement des provinces, mais des cantons, mais des viHes, à l'instar de notre Commune. Carthagène eut, comme elle, son ministre des anaires étrangères Des juntes révolutionnaires– véritabies soM'e~s s'installaient partout, s'attribuant les pouvoirs souverains. On devine quelle espèce de gens composaient ces comités brouittons, visionnaires, ouvriers beaux parleurs frottés de socialisme, chevaliers d'industrie, et pis encore, cette lie des sociétés, qui, lorsqu'elles sont troublées, remonte a la surface. Le fléau sévissait particulièrement dans les grandes cités du Midi. Chacune avait son comité de salut public, ou son dictateur, qui levait des impôts, armait des troupes, quand il n'armait pas de~ navires, comme à Carthagène, ouïes vaisseaux de guerre, transformés en bateaux-pirates, bombardaient le littoral. Enfin l'on s'occupait, comme on le fait en Russie, du partage des terres. A ces saturnales de la démagogie la note boufl'onne se mêlait et par où cette auguste révolution ressemblait à une descente, de !a CourtiHe. Dans les rues de Malaga, le dictateur Carvajat caraçotait, i

avec un manteau blanc et un som&yero décore de plumes rouges. A Valence, le comité de salut public, que les soupçons de la populace renouvelaient sans cesse, en vint à être présidé par un domestique d'une maison de 'otérance. A Séville, un barbier remplissait les fonctions de magistrat suprême. Un meeting décidait t. l'abolition de la pudeur et, si nous en croyons les récits du temps, on aurait vu circuler dans Séville une voiture ou le cocher, le valet de pied, deux t;a&a//e/-os et deux scno~s s'oflraient aux regards dans-un état de parfaite nudité.

L'un des premiers soins des autorités révolutionnaires était de distribuer des armes aux citoyens. Le gouvernement de Figueras, avec un aveuglement incroyable, donna l'exempte. On eut dit qu'il avait hute de prendre les mesures les plus propres à faire éclater partout l'anarchie. Des le troisième jour de leur avènement~ Figueras et ses collègues présentaient à l'Assemblée nationale un projet d'amnistie au bénéfice des hommes do désordre qui, sous le dernier ministère de Ruix Zorritta, (ce ministère pourtant si avancé, si complaisant aux républicains),avaient fomenté des émeutes et qu'il avait bien fallu mettra sous les verroux. « H n'était pas juste, disait l'exposé des motifs, de laisser subir la rigueur de la loi écrite a ceux qui, invo-~ quant le nom de la République, avec un courage sans doute impatient, mais noble et généreux, avaient lutté pour son triomphe. Une information de Petrograd, du 13 septembre dernier, n'annoncait-elte pas de même que K Iéso! de Peirograd s'occupait de la mise en liberté des maximalistes arrêtés au cours des événements des 16 et 18 juillet x?

A cette armée de l'anarchie que l'on reconstituait il fallait des fusils. Pi y Margatt, qui était le ministre de /a <yo&c//!ac<'on (intérieur) étrange </o&nac;'o/i Pi y Margati eut soin d'y pourvoir. Enmême temps que le projet d'amnistie était présenté, la C'<:e<?/a (jpurnat officiel publiait un décret en tête duquel on lisait cette étonnante déclaration « Considérant que, pour la défense des institutions a (que nul n'attaquait) et le maintien de l'ordre public (que les révolutionnaires seuls menaçaient ), /ama~ il /i'a f'/f' p/u< nf'cessat'ye J'o/'mc?' le ~Hp/ » En conséquence, le gouvernement, dans sa sollicitude, organisait les M volontaires de ta. liberté M le lendemain, deux mUle fusils du parc d'artillerie leur étaient livrés. A quelques jours de lu, sur linterpetlation d'un député, teque) insistait pour que les magasins de l'Etat fussent vidés de leurs réserves d'armes, le ministre de )a guerre s'empressait de reconnaître que ces armes e7a/'en~'nu~7~s/ Inutiles' Avec le carlisme, maître de plusieurs provinces, et avec la ruée de la démagogie qui. de ioua. cotés, préludait à la guerre civite Ce fut au milieu de ce désarroi que se firent les élections d'où aHaient sortir tes Certes constituantes. Mais les anciens partis, selon la tactique traditionneDeea Espagne, s'étaient renfermés dans l'abstention (~ r~/ra//n/<?/t/o en sorte que les républicains furent à peu pif s seuls-a vo" ter environ le cinquième des électeurs. Fidèle image de ce cua/o /T;~ac/o, de ces « nouveltes couches x qui montaient a l'assaut du pouvoir, t'assemblée qui ouvrait sa session au palais du Co/i~Mo te l~juin était composée surtout de ce personnel indéfinissùbte d'obscurs politiciens, sortis on ne sait d'où, qui est le per- · sonnel accoutumé des réunions publiques, des clubs révolutionnaM'es, des .so;c/ = dans tous les pays. Ces Certes n'étaient qu'un péril de plus. On en eut bientôt l'a preuve. Les députés extrémistes, commis voyageurs de l'insurrection, quittaient Madrid pour accourir ils pouvaient la plus utilement souffler l'incendie. tts accoururent ainsi à Carthagène, le géné< rat Contreras disait ~.Its sont là sept qui, par leur présence, /<'ya//s~ ~ot~ rf ~;«' s<* /6;i7 ici. »

Le gouvernement central, cependant ou ce qui en était le simulacre laissait. tout faire. Les ministres prodiguaient les belles paroles, mais se croisaient les bras. Ce n'était plus même Figueras qui était le président de la République. Figueras, estimant sansdoutequ'it faisait trop chaud à Madrid, avait disparu et gagné prestement la frontière de France. Avec son successeur Pi y Margat), le mat empira. Fédéraliste et socialiste tout ensemble, ce pauvre homme étal' pris au mot par tous les malandrins, qui se proclamaient ses disciples. L'anarchie régnait, accompagnée parfois de massacres et de scènes monstrueuses comme a Atcoy, où la populace envahissait l'hùtet de ville, faisait prisonniers le maire, les conseHters municipaux, les gendarmes, et. se livrait à des excès sauvages. Les captifs étaient traînés sur le balcon et, de là, jetés à la foule hurlante qui les mettait eu pièces. Un de ces malheureux fut plongé dans un baia de pétrole l'on mit le feu. La tête de l'officier des gendarmes vidée de sa cervelle et emmanchée au bout d'un buton fut promenée dans la ville. Après quoi, les émeutiers incendiaient l'édifice communal, une quarantaine des plus beaux immeubles, pillaient les habitations, violaient des femmes, pendaient des prêtres. L'Espagne allait tomber dans la barbarie. Pour conjurer le fléau grandissant, quelques fantômes qui s'appelaient des ministres essayaient vaguement de la persuasion et des palabres il aurait fallu des troupes et des canons braqués! Mais tes troupes, tes canons, qu'étaient-its devenus ? Il n'y avait plus d'armée. Comment les révolutionnaires avaient-its, en quelques mo's, en quelques semaines, empoisonné le moral du soldat, rompu tes liens de la discipline, désagrégé, décomposé, réduit en poussière t'armée nationale, c'est ce qu'il me reste à faire connaître. A en lire le récit, te lecteur se de' mandera peut-être par moments si c'est, en cu'et. de l'armée espagnole qu'il s'agit, et d'événements lointains, ou d'une autre armée et d'autres événements dont nous suivons avec aagaisse tes péripéties

V.AGXA.C.


<.es Maires t!')nte!tiget!Ms avee !'eMem! Un ordre d'informer °

contre M. Leymarie

Hier, un événement a surgi dans l'affaire du ~6p/e~~ou~. M. Bouchardon avait entendu conjointement !e lieutenant-colonel <~onbet, chef du deuxième bureau au minibtere de la guerre, et M. Leymarie, ancien directeur de la Sûreté générale. Il s'agissait, une fois de plus, de la restitution du chèque Duval par le deuxième bureau et des facilites accordées a Duval pour se rendre en Suisse. A la suite de l'audition de M. Leymarje et du lieutenant-colonel Goubet, la note officielle suivante a été communiquée par J'agence Havas: Le rapporteur a procédt' cet après-'Tlidi, une confrontation entre )f Jieutenant-cotonet <ioubet et M. Leymarie.

A ]a suite dn c.cttjM confrontation, le générât gouverneur de Paris, sur référé de M. Hou<'hardof), a décerné un ordre d'informer contre Leymarie. pour infraction à !a loi du t avril t9tt) (commerce avec l'ennemi et compUcité~. Des que nouvelle a été connue à la Chambre, c'est-à-dire vers sept heures du soir, elle y a produit une certaine émotion et elt'e y faisait l'objet de nombreux commentaires sur les pourparlers qui avaient précédé et amené ladite décision.

M. Ctemenceau, président de la commission de l'armée, avait adressé à M. Paul Doumer, ministre intérimaire de la guerre, une lettre pour lui faire savoir qu'au cours de ia séance d'hier au Sénat il lui poserait une question sur les entraves apportées au libre fonctionnement de la justice mili-

taire

C'est 'a la suite de cet incident que le gouvernement a pris la décision de faire in.'ormer contre M. Leymarie.

L'aifaire Lenoir-Desouch&s

Hier, M.Drioux a entendu à nouveau le capitaine Ladoux. Ce dernier aurait déclaré qu'a son avis M~L Pierre Lenoir et Desouches n¶issaient pas-présenterles garanties exigées habituellement des personnes chargées de traiter une affaire telle qu'une commandite de If) millions. Son opinion est que MM. Lenoir et Desouches n'auraient été que dé simples intermédiaires. L'aprfs-midi, le magistrat instructeur a reçu la déposition de M. Hoffmann, représentant à Paris la maison SchœUeret Cie. Le témoin a refait )es déclarations que nous avons reproduites sur les circonstances dans lesquelles M. Arthur SchceUer avoua u son Cts la provenance des dix mit lions.

Le juge lui ayant demandé si la démission de M. Sehœtlër était sincère, et si elle ne pouvait être considérée comme une simple manœuvré. M. Hofïmann aurait expliqué qu'il ne pouvait y avoir de doute a ce sujet. Deux groupes ont, en effet, contribué a la formation de la Société Schœller et C'" l'un est représenté par M. Koch, Suisse établi u Marseille, où it a créé un important commerce de laines, et tout acquis aux intérêts français; l'autre groupea.aitasa tête M. Schœlter. dont les sympathies allemandes sont connues. Or M. Koch, en présence du scandale causé eh Suisse par les aveux de M. SchœHer. n'a eu aucune peine à con vaincre Jes administrateurs de la Société.de la nécessité de se 'séparer de ee personnage compromettant: et c'est ce qui explique que celui-ci, ne pouvant justifier son rûle, a été mis en demeure de démissionner.

Cette démission, acceptée sans discussion par les administrateurs, a été régulièrement transcrite sur les registres de la Société et notifiée a tous les intéressés. Elle 'est donc effective.

D'autre part, M. Drioux a remis a M. Pachot une commission rogatoire a l'effet de pratiquer une perquisition dans l'ancien bureau de M. Lenoir pfre, rue Favart. Une grande quantié de documents se trouvaien.t encore dans le bureau de M. Lenoir père, où celui-ci n'était pas venu depuis la fin de 1914. Une bonne partie a été saisie, ainsi. que la comptabilité de l'homme d'affaires. M. Deyen, expert-comptable, examinera ious ces papiers.

Enfin, au sujet de l'affaire Lenoir-Desouches, le directeur de la Société Armour et Cie fait )a rectification suivante On vient de nous signaler que, dans un article retatif a faffuire Lenoir-Desouches, il a. été :ftï!rm6 par M. Pierre Lenoir que l'argent qu'it a a employé ù J'achat d actions du Jo;)rna~ a été mis a su disposition par ta maison Armour. Or nous avons l'honneur de vous informer que ''ette déclaration est sans aucun fondement. ~sotre maison n'a jamais eu <te rapports avec AL Pierre Lenoir.

Une protestation

Le lieutenant de Mairoy, commandant au front la ,2l* section A. M. A. auto de 75, fait connaître que la personne qui a été convoquée par le capitaine Bouchardon n'a pas le droit de porter le nom de comtesse de Mairoy, la première chambre du tribunal <'[vil de la Seine ayant prononcé le divorce du comte et de la comtesse de Mairoy par jugement en date du 14 décembre i91t!. L'ex-eomtessede Mairoy n'a le droite que de se faire appeler de son nom de veuve., ,c'est-à*dire Debeau, qu'elle portait au moment de son mariage avec le comte de Malroy, ou de son nom de jeune HUe, c'est-àdire Schiffmann.

L'afraïre Bolo

M. Paul Bolo vient d'assigner devant le tribunal de Bayonne, en restitution d'une somme de 20,000 fr., Mme Marie Lafargue, artiste lyrique, ainsi que Mme veuve S. Bidart-Lafargue, demeurant à Biarritz, 30, avenue Victor-Hugo M. Edouard Lafargue, ch-arcutier, demeurant à Biarritz, 20, avenue Victor-Hugo: M. Charles Lafargue, demeurant u Biarritz, même adresse. M. Pàu'l Bolo,' dans son assignation, déclare que la somme de M,000 ir. a été prêtée par lui aux susnommés suivant contrat sous seing privé du I8juinI9tCa Biarritz. Cetterequête a été portée a Bayonne par M* Paul Reynouart, secrétaire de M" Jacques Bonzot).

D'autre part, M. Mouthon a continué hier devant le capitaine Bouchardon sa déposition suries faits concernant M. Boio et le rote de celui-ci au./ow;!a~.

M. Caillaux poursuit sa déposition M. Joseph Caiilaux. qui mardi n'arait pas 'terminé sa déposition, est revenu hier au Palais de Justice et n'a quitté )e cabinet du juge qu'à midi quarante-cinq. La venue de l'ancien président du Conseil avait été, comme la veiHe, tenue secrète et put de la sorte passer inaperçue.

Une lettre de M. CaiHaux

Joseph Cai!!aux a adressé, dans la

soirée d'hier, la lettre suivanteaM. Clemenceau

Pans, ce 8 novembre 1917.

Monsieur le président,

Vraiment, c'esttropsimple!

Des conciliabules défaitistes n'ont pas eu tien, malgré les précieux renseignements du précieux dossier, a l'hôte) Minerva. Mon démenti fait obstacle à cette calomnie. Mais on se retourne les prétendus conciliabules ont eu lieu. ailleurs. En d'autres termes, il y a un faux dans le dossier. On avance contre un homme, qui fut Un ancien collaborateur, permettez-moi de vous le rappeler respectueusement, une accusation grave. Elle ne tient pas. Qu'importe? Tournons la page. CommodtC en vérité

~'i a l'hôtel Min'erva, ni ailleurs, Monsieur le président, il n'y a eu de conciliabules défaitistes auxquels j'ai participé. Je l'ai dit ce matin même au capitame rapporteur. Mais, hélas! le dossier, dont vous annonciez qu'il lui avait été remis, ne lui était pas parvenu. H juge d'ailleurs n'avoir pas qualité pour en connaître. Comme je reste aussi impatient que vous de voir élucider a fond cette prétendue au'aire, je vous demande de joindre vos el!brts aux tni~ns pourqu'ilme soit permis de m'expliquer, df discuter. de contredire, de souffler sur un ramassis de ragots. D'accord, n'~st-il pas vrai' YeuUlc/. encore me permettre de saisir cette occasion de répondre a une question qui a Sfmblé posée dans les colonnes de i'77oynmf enc/!a//)f. On a parlé de mystérieux hiéroglyphes sur dps chèques) et qu~ignore le capitaine rapporteur, qui paraîtraient me désigner. Je rappelle ce que j'ai dit quelque jour au cours d'un débat aux assises douloureuses pour moi -l'ai une fortune qui ne doit rien à personne, que je puis étaler au grand jour.'dont je suis prêt, .aujourd'hui comme hier~a montrer le détai), dont je puis établir qu'elle a dormi depuis laguerre.~

.le puis prouver, moi, que je vis de mes ressources, rien que de mes ressources, que je n'ai besoin d'aucun chèque; que les seuls revenus de ma fortune patrimoniale suffisent, et au delà, a mes besoins.

L'n dernier mot enfin. On promènerait des lettres de moi, dont on donne de fantaisistes extraits..l'ai demandé, ce matin, au capitaine rapporteur de lui fournir, sur ce sujet, telles explications qu'il pourrait désirer. 11 les a jugées superflues, les lettres en cause étant, m'at-il dit, purement insignifiantes. Je souhaite qu'on puisse en dire autant de toutes les correspondances saisies.

\&U'll''X,etc.

« Joseph Caillaux, le maître do. ba.l M. Maurice Barrfs commence dans l'Ee/<o t~s ~*arM ia publication d'une série d'articles qu'il intitule En regardant !m fond des (.'rêvasses H. Celui d'aujourd'hui, ajourne hier par la censure et d'ailleurs fortement revu et découpe, est consacré a M.CaifJaux. Il comme sous-titre « Joseph Caiiiaux, le maître du bal.

M. Maurice Barres débute par une citation d'Atmereyda, afurmant que lorsqu'on t attaquait, aussi bien que Dubarry ou Duva!, c'était en réalité M.CaiUaux qu'on visait. L'auteur continue p~r un paralifle entre ~LCaiUaux et le cardinal de Retz, « ce sont des hommes qui aiment être portés sur ]a tête des.masses pour sourire de plus haut au cynisme de tours propres pensées." » Comment l'ancien président du Consei!, leader du parti radical, lutta-t-il contre les socialistes ? Comment s'efforca-t-il d'attirer a son parti le nombre électoral et sut-i) lui i assurerle pouvoir '?

Les socialistes, dit M. Barrés, soutiraient aux radicaux leurs troupes, en exploitant le rêve d'une paix universelle. Il sentait que l'anticléricalisme et la distribution ,de~ places ne suffis.aie.n.t.pt,us. Oue. taire, qu'inventer 11 aoeue!Ui.t une penséf noire, d'où découla par voie de conséquericëtout'ië;màl. Les élections partielles témoignaient avec certitude que les masses populaires, mal informées du péril allemand, répugnaient aux sacrifices militaires que leur demandait la loi de trois ans. M. Caillaux jugea qu'il devait a tout prix adopter l'abandon de la loi de trois ans commeplate-forme électorale.

Toutefois, il avait un sens trop pratique des réalités pour ne pas se rendre, compte que, de toute évidence, une politique intérieure de désarmement impliquait, comme corollaire nécessaire. une politique diplomatique d'accords avec l'A)lcm.gM. (?/ /?n<S CMSUn'M~

Cette double politique, M. Gaitlaux l'a réalisé? lorqu'it détenait le pouvoir. Mais, tandis qu'il ne dissimulait pas son aversion pour le maintien de la loi de trois ans, afin de pouvoir activer sa propagande électorale, il se gardait bien de pratiquer a visage découvert, sa politique d'entente avec l'Allemagne, dans la crainte de compromettre son prestige, en alarmant le patriotisme delanation.

Il s'accorda avec l'Allemagne, mais par des accointances personnelles, pratiquées a l'exclusion de nos agents diplomatiques ~t de son propre ministre des aOaires étrangères, M. de Selves. !1 se réservait d'amener petit à petit l'opinion publique. ase montrer moins farouche a l'égard d'un rapprochement avec l'Allemagne, en représentant que nous aurions, a nous unir avec nos ennemis héréditaires, un intérêt d'argent. La ~France ne tircMit-etle pas parti de ses réserves métalliques par des accords financiers, et ne mettrait-elle pas en valeur ses richesses minières et métallurgiques a l'aide de la puissante organisation industrielle allemande.'

Aux yeux d'un tel homme, déraciné des milieux et des idées ou il s'est formé, aussi dé daigneux du Collège de Franc'; que des églises de Villages, et qui n'écoute aucune tradition, qu'y a-t-il désormais dans le monde Les masses e), la finance. A la masse démocratique il dit t'lus de service militaire aux financiers et a son entourage Des affaires Cette froide politique, M. Caillaux l'a pratiquée avant, la guerre. Le lecteur dn peu renseigné en placera ici des exemples nombreux

l'émission de l'emprunt ottoman en 1913 par la banque Périer (Bolo le prouve.. Le caractère personnel et occulte de l'action diplomatique de M. Caillanx est également prouvépar la démission de M. de Selves,qui l'a motivée. (/)c.J; ~nf.<; CfnSH/'ffs;

M. Barrés affirme que la majorité parle- mentaire exigea que M.CaiUaux détînt le département politique, soit directement, soit indirectement. <t Sous les auspices de M. Malyy qui, de l'aveu unanime, ne lui sert que de paravent o pour y maintenir les organisations électorales et les forces administratives dont dépendent !a prédominance. politique du parti radicat et ta. reflection de ses membres. L'auteur de l'article termine cette première élude en affirmant que i'ancMn président du Consei) n'a rien change a sa politique g'ermanophite. Glorifié parles feuilles qui favorisent le défaitisme et préconisent ouvertement l'accord avec l'AHemagne, qu'a bien pu négocier M. CaiUaux à \ap!es, à Rome et en Suisse? Toutefois, le parti radicat-sociaiisteesttas de cette politique germanophile et M. Maurice Barres croit savoir que des hommes engagés aieurinsu parieteaderde !eur parti voudraient se dégager avec !a plus juste indignation. L'afFaîre Turmet

M.GUbert a reçu, de Suisse, certains renseignements relatifs aux voyages faits en ce paysoar M. Turmëh dont ta présence

a été constatée, en 19)(?, a Ouehy et a Lausanne.

Des renseignements de même nature seraient parvenus de Rome au magistrat instructeur.

D'autre part, les opérations se poursuivent en Bretagne, de nouveaux témoins vont étr& entendus.

L'Affaire Paix-SéaiHes

M. Dubois-Carriëre, secrétaire d'étatmajor, a été entendu hier par le capitaine Mangin-Bocquet. On sait que ce témoin s'est trouvé sous les ordres du sergent Paix-Séailles alors que ce dernier était chef des plantons du ministère de l'instruction publique et des inventions. M. Dubois-Carriëre a déclare qu'il n'a fait'~ que dactylographier un certain nombre de lettres que lui avait confiées M. PaixSéaiHes. 11 ignore ce que celui-ci a pu faire des copies qu'il )ui a remise.?.

A h. 45, M. Léon Daudet, qui avait écrit au rapporteur pour demander d'être cntendn, estv'nu au palais, appelé par téléphone.

J[ a été reçu par le capitaine ManginBocquet, qui a recueilli ses déclarations. LECASDEM.MONtER

La plus grande partie de cette audience, la troisième, a été prise par le réquisitoire de M. le procureur gênerai Bulot. Mornard a ensuite présenté la défense du premier président Monier. Il n'a prononcé qu'une partie de sa plaidoirie qu'il achèvera aujourd'hui. Puis la Cour entrera eh délibération pour arrêter et rédiger la sentence.

Rappelons, a ce propos, que l'échelle des peines que peut prononcer ie Conseil supérieur de la magistrature est ainsi graduée censure simple, censure avec réprimande, suspension temporaire, déchéance.

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HL Y A CE~T AM3 /<WKa! o'M .D~ats du lundi to novembre i8t-

Paris, o novembre.– Les schalls de Cachemire sont devenus depuis plusieurs années un objet de luxe ils sont imités dans les fabriques de l'Europe. A Cachemire, 16,000 métiers sont occupes a la fabrication des schalls. Trois hommes sont employés a chaque métier et il ne leur faut pas moins d'un an pour Unir un seul schall. La ]aine dont on se sert à cette fabrication est tirée du Tibet et de la Tartarie. Un schall élégant de première qualité revient, à Caboul, à 3,ouo et 3,5oo fr.; aussi, est-il d'une finesse telle qu'on en voit fort peu en Europe. ~.LEIphinstone porte 'a. So,uoo pièces le nombre de schalls exportés tous les ansde Cachemire.

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AU PARLEMENT SEMAT

.&'f'a/)Cf du ~u~; 'S* not.'t'm&ye

PfiËStBE~CE CE M. A. DL'BOSt, PRÉStDEMT Hommage au BrésH

Des l'ouverture de la séance, sur l'initiative de M. ~téph~n Pichon, l'assemblée vota a l'unanimité et par acclamations Ja motion suiyante: Le Sénat sa)ue l'fntrée des Etais-Unis du Brésil dans ]a guerM. it adreE~e~u peuple brésilien, d son président, à .-on gouvernement, a sa représentation nationate l'expre.asioaUes sentiment-i de t'Mternite, de solidarité, de re-' connaissance et de dévouement det représentants de ]a rrance..

L'Assemblée a adopté ensuite

Le projet, adopté par la Chambre, relatif aux saisies et ventes effectuées en pays ennemis, dans les territoires occupés par l'ennemi et en Alsace-Lorraine.

Le projet, adopté par la Chambre, sur les obligations militaires des nationaux des pays alliés résidant en France:

La proposition adoptée par la Chambre ayant pour objet de permettre la titularisation des officiers qui se sont engagés volontairement. pour la durée de la guerre. Le projet, adopté par ia Chambre, portant ouverture au ministre de l'agriculture, sur 1 exercice 1917, d'un crédit extraordinaire de ~0 millions dé francs pour secours aux agriculteurs éprouvés par la grêle, les oragfs~ les ouragans et les inondations de 1917;

Ella proposition de M. Louis Martin, tendant a permettre' la formation de syndicats de communes pour contribuer à )a reconstitution des localités détruites par la guerre. Séancecet après-midi.

CHAMBRE

.SM/:Mj;udt$'MOMm~f

PRÉSIDENCE DE M. PAUL DE5CHA.NEL, PRÉStDEKT Hommage au BrésH

Au début. de la séance, M. Georges Leygues, au nom de la commission desafTaires extérieures, qu'il préside, a fait adopter a l'unanimité la résolution, suivante ].a Chambre salue l'entrée des Etats-Unis du Brésil dans la guerre. Elle adresse au peuple t)t'ésitien, à son gouvernement. a sa représentation nationale l'expression de:} sentiments de fraternité, de solidarité et de reconnaissance du peuple français.

M. Louis Barthou. ministre de~ affaires étrangères, avait associé le gouvernement a ce vote en rappelant que c'est du BresH que partit <: une protestation mesurée, mais énergique M contre ]a\io)ation de la neutratitébetge.

Les tarifs de chetn!ns de fer

1,'ordre du jour appelait la discussion du projet de' relèvement des tarifs de chemins de fer. Mais l'extrême gauche en a obtenu j'ajournement.

C'est M. Augagneurquile demande, pour! les raisons que voici: U parait anormal qu'on nous présente ce projet séparément.. ators qu'on prépare une autre loi sur te re)e\ement des ta~es des transports. Lp projet actuel procurera un bénéfice de SÛO mittions par an aux Compagnies, celui sur la taxe des transports 'Mu millions a l'Etat, soit un ensemble de MU millions qui vont surchareer annueuement les citoyens français. (App)audissements a l'extrême gauche.)

Je prétends quite?t impossibte de discuter isolément de tettes questions. C'est, une étude d'ensemble que l'on devrait nous soumettre, L'ancien ministre ajoute que !a discussion sera très longue parce qu'elle portera sur tout notre 'régime économique et il demande a !a Chambre de discute? d'abord «une autre loi, attendue, ceUe-ia, 'par le pays )', ta loi sur les pensions militaires. M. Claveiile, ministre des travaux publics. repond que le projet n'a pas été 6ta-

bore an bcnofico des Compagnies son principalbencticiail'escl'ai'Kt.at:

En eti'et, depuis le début de la~guerre, !e déficit des Compagnies a atteint 1 milliard 37 millions. ~ir lesquels 749 millions ont été supportes directf-ment par l'Etat. Chaque jour d'ajournement du projet coûte ~t'Ut) fr. au budget de l'Etat.

On vous a dit que la discussion, si elfe était entamée, serait très longue. Je me borne à répondre que si te lendemain de ta paix, alors que des travaux formidables de réparation et d'entretien seront nécessaires, ta question n'est pas réglée, te pays soutTrira d'une paralysie générale des réseaux français. Rappelez-vous fa cris? de paralysie de l'Ouest, qui a précédé le rachat'(Interruptions.)

Au reste, si ta Chambre décide d'ouvrir la discussion générale. je compte montrer à mes interrupteurs que nous pouvons nous mettre d/accord. iYives interruptions a l'extrême gau-' che. Réclamations a droite.)

Un a prétendu que notre projet était favorable aux actionnaires. Rien n'est moins exact.Ils ne toucheront pas un dividende supérieur a celui qu'ils reçoivent aujourdhui: quanta moi. je représente ici l'Etat dans et' qu it a de plus sacrf.'Tresbien'tresbien'

J'ajoute que d'autres projets sont en suspens, qui intéressent les cheminots.

L'n membre a l'extrême gauche Voil~ lechantage des Compagnies. (Mouvement divers. Bruit à droite.)

M. le ministre des travail publics. Qu'on ]'' veuille ou non. ces questions sont connexes. En repoussant, le vote sur les tarifs, vous c.ompromettezie sort des autres projets de loi. (Applaudissements.)

M. Rabier, président, de la commission des travaux pubHcs. et M.Lebrun, président de la commission du budget, réclament la discussion immédiate. Le second dit. notamment

H est incompréhensible, en l'état budgétaire de la France, de laisser se poursuivre un régime public de chemins de fer d'où il résulte que la prestation demandée pour les services rendus nestpa-'égate au prix de revient. (Applaudissements.~

Mais ~M. Augagnenr, Bracke et Bedouce insistent pour l'ajournement, qui est prononce par 2~8 voix contre 2t. Apres la proclamation du scrutin se produit cet incident

M. le président de la commission des travaux publies. Il est entendu que le projet sur les tarifs viendra-après les pensions. ~Protestations a l'extrême gauche.)

M. Marcel Cachin. ~on! non! Cest un ajournement .<i'nc. die. Voita ce que signifie le vote de la Chambre. {Mouvements divers.) M. le président. La conférence des présidents statuera.

Cet après-midi, la Chambre discute tes interpellations sur )e rat'itaiUement.

Les officiers et assimilés

du ministère de la guerre

M. Painlevé, ministre de la guerre, a décide, on Je sait, que les officier;? et assimilés des divers services du ministère de la guerre qui n'étaient pas encore allés aux armées ou qui y avaient fait un très court séjour devaient y être envoyés. D~s son arrivée au sous-secrétariat d'Etat de l'administration générale de l'armée, M. Louis Mourier a pris les mesures nécessaires à la réalisation prompte de cette décision. H a fait établir la liste du personnel visé et qui n'avait pas reçu une affectation aux armées. Et donnant l'exemple a ses services, il a mis a la disposition du généra! en chef le personnel de 1 active appartenant à son cabinet administratif qui se trouvait dans ce cas.

A la commission de l'armée

La 1' sous-commission de l'armée (organisation généraie de l'armée),a adopté les conclusions des rapports de M. Paté sur une proposition tendant à modifier la limite d'âge des officiers de complément et sur une proposition de M. Lebrun modifiant l'article 9 dp la loiDalbiez. e e Elle a également adopté les rapports de M. BouiMoux-Lafont sur une proposition de M. de Wendel concernant les permissions des militaires originaires des régions envahie-; venant a Paris sur une proposition do M. Chaulin-Serviniëre tendant à la résiliation de leur engagement par tes engagés volontaires pendait la durée de la guerre, et sur une proposition de M. Paté relative au fonctionnement des services administratifs de l'administration centrale de la guerre.

EDe a de même adopté les conclusions du rapport de M. Vandame sur la proposition de M. Honnorat relative à l'organisation d'un enseignement réciproque des langues des groupes alliés.

Commission de la marine d& la Chambre Apres audition du ministre de la marine, la .commission de la marine do la Chambre, prenant acte des déclarations et engagements de .M. Chaumet, a décidé de surseoir provisoirement a sa demande de pouvoirs d'enquête.

A k mémoire h M~aise B~emer !,e capitaine George~ Guyrremer, nous l'avons dit, était un ancien ef~vc du coUege Stanislas.

Il appartenait à la maison qui avait su d~veiopper en lui )es riches quaiites d'énergie qui le font si justement admirer et célébrer plus particuUt'rcment sa jeune gloire. Elevés, anciens etèves et amis du CoH'ge Stanislas se trouvaient donc reunis, hier, dan? te gymnase de cet établissement pour y entendre, conformément aux instructions ministerieHes, la iecture des citations d'' Guynemer et celle des débats parlementaires qui assurent a s& renommée les honneurs du Panthéon..

M. l'abbe Pauionnier. directeur du col)cge, a célèbre comme H convenait, dans un discours ému, la mémoire de celui qui avait été son et~ve:

Tou.? les coins de ceH.e va~e maison, a-t-H dit, nous rappfttettt. u;t sou' enif de, tui. C'est ici. dans cette '=aHe de gymna-Uque, qu'it a pris jc'3 pretmtft*s tecons de tir ou il devait devenir un maitre a~'omp)). <e-;t un grand honneur pour nous qu'it soit sortt de nos rangs, un i~rand honneur pour ce \ieu\co)]fge d~j~ ittu-trf par tant de ses enfants. Nous sera-t-i) permis d espëref que !<'s pouvoirs pubhcs, qui viennent de rendre un si justf hommage notre jeuneherosetde tedonnercornfnc modèteàtous )t's ('Ht'aots de France, se r.'tpp&Uent que ce cot)ege, ou il a. vécu et d'où sont sortis avec iui tant d'hommes vaiUants dont. l'heroique saeritice a contribué a sauver !a patrie, mérite quelque estime et quetquc bienveillance? Ou'it a été traité cruettement. ~n )')0'2 lorsqu'on t~a séparé de l'L'fuversité et que ce serait un beau geste de lui en ouvrir de nouveau ies portes toutes grandes pour qu'it y rentre précédé de ta gloire de (ieorges Uuynemer et de tous ses héro'iques étevcs tombés sur te champ de bataiUe.

M.Tabbë Pautonnier a tracé ensuite un très éloquent portrait de Guynemer dans iequet il s'est npp)ique à montrer que son héroïsme était )e resuttat d'une volonté f persévérante.

Puis, âpres un hommage rendu par M. Delom de Méxerac, au nom des anciens élevés de Stanislas, une messe de ~cgtH'em a été dito pour te repos de l'âme du jeune héros et. du général Baratter, qui fut aussi élevé" du collège, par M. 1 abbé Amman, aumûnier militaire, blessé et fait prisonnier à l'offensive du 17 avril, revenu de l'Allemagne.

Dans sa séance du 19 octobre 1917, le Conseil municipal de Compiègne a décidé d'ouvrir une souscription publique en vue d'élever un monument à La mémoire du capitaine Guynemer.

La vi)le de Compiègne fut, en effet, le berceau du célèbre aviateur dont la France pleure aujourd'hui la mortet.nul doute que cette souscription ne soit accueillie avec enthousiasme, par !a région compiégnoise et. par tous les admirateurs du vaillant Ouynemer, gloire de l'aviation française. 11 a été décidé que les promoteurs de cette souscription demanderaient à M. le ministre de la guerre, a M. le sous-secrétaire d Etat de' l'aviation et aux élus du département de l'Oise de bien vouloir apporter a l'ouvre leur haut patronage. Les souscriptions seront reçues avec reconnaissance par M. le maire de Compiègne.

AÏ.:MST:TUT

Académie française y

SeancK du S not.~m~'t'

PRESIDENCE DE M. COCH)tf, DIRECTEUR Lecture est, donnée du décret autorisant l'Académie a accepter la donation qui lui a été faite par Mme la comtesse de Xettancourt-Vaubécourt, donation consistant en une rente annuelle do GOO fr. pour contribuer a~ l'éducation d'un jeune Lorrain qui aura perdu son père a la guerre.

Sur l'invitation du directeur, M. Boutroux, qui revient d'une tournée de conférences en Angleterre, résume ses impressions sur les sympathies agissantes de nos alliés.

NOUVELLES POUT!QU˧ Une motion du parti radical-socialiste Le bureau dn Comité exécutif du parti radicalet radical-socialiste a adopté la motion suivante

Le bureau du Comité executif du parti radical et radical-socialiste, tldete aux principes essentiels de toutes politique démocratique et aux récentes décisions du Congres du parti, Considérant t importance qu auront t'examen et la solution des grands accords internationaux desquels dépendent les destmees du pays, Appelle la vigilante attention des parlementaires adhérents sur )~né';es3ité de faire définir par ]e gouvernement, sous la forme qui lui paraîtra préfi-rabte. !es directives dont U compte' s'inspirer uu cours des Conférences in-

.t.eraUiees.

Le retour de M. Clémentel

M. Clémente), ministre du commerce, est rentré hier à Paris, venant de Londres. On assure qu'au cours de son séjour en Angleterre M. Clémentel a conclu avec le gouvernement anglais une série d'accords qui résolvent, dans un esprit d'étroite so)i. darité nombre de problèmes intéressant la vie économique des deux pays.

GUERRE Et MARINE Dans la msLTîno

Sont nommés les vice-amiraux Rouyer, u. 1 emploi d inspecteur général permanent; Moreau, a l'emploi de commandant en chef, préfet du arrondissement maritime; de Guevdon, a l'emploi de membre du Conseil supérieur de la marine et inspecteur général permanent du personnel militaire de la flotte Le Bris, à 1 emploi de membre du Conseil supérieur de la marine <t inspecteur général permanent du matériel et des arsenaux.

Le contre-amiral Fatou est nommé au commandement d'une division de l'armée navale.

Une inspection centrale des sursis Le ministre de la guerre vient de prendre un arrêté instituant, au ministère de la guerre une inspection centrale des hommes en sursis d'appel.

Les attributions de cette inspection sont de veiller a la stricte application des lois, règlements et instructions ministérielles, concernantia concession, le renouvellement ou le retrait des sursis; de contrûler les opérations des inspections régionales; d'uniformiser leurs méthodes et de proposer au ministre les mesures d'ensemble relatives au fonctionnement du service dans les régions de. corps d'armée; de procéder a des inspections sur place, en vue d'assurer que les sursis accordés sont justifiés par des considérations impérieuses d'intérêt général ou par la satisfaction légitime des besoins économiques du pays.

A l'ordre du jour

Gérard Froment-Meurice, sous-Heutenant t d'infanterie, compagnie de mitraiHeuses, est cité avec le motif suivant

~on commandant de compagnie ayant de tue, a pris in commandement de son unité. Le '~u août. ayant, reçu l'ordre de couvrir avec ses sections ta gauche du bataithjn entièrement, découvert, a su, par son sang-froid et son énergie, entraver tes contre-attaque-! attemandes ~cita-

tion;.

MUe Cécité de Serry du centre hospitalier de Yàdelincourt, intirmit-re de la S. B. M., vient d'obtenir la Mëdaiite d'honneur des épidémies avec la mention sui-

vante:

« Avec un remarquable courage et ic ptus grand calme, a aidé an sauvetage des blessés et leur a prodigué ses soins pendant le bombardement, et 1 incendie de l'hApitat le 5& août, 1HI7. Sa présence et son attitude au milieu du danger ont été pour tout le personnel un bel exempte de courage et de sang-froid.

La dé!égat!on de !a Nouvette-Ortéans à !a Faculté de Droit

La délégation de !a Noupefte-OrJéans s'est rendue hier, dahs t'apres-midi, à la Faculté de Droit. Le doyen, entouré de t'assemblée des professeurs, l'attendait dans la salle des actes.En lui souhaitant la bienvenue, M. Larnaude a tenu a marquer tout spécialement les hens juridiques qui, survivant a la cession, rapprochent encore, par leurs institutions, ta Louisiane et la France. Passant à la simiiitude des lois civiles entre ia Louisiane et la France, a l'identité des principes supérieurs du droit des gen~ qui unissent en ce moment; dans une même

guerre, l'Amérique et la France, il .salua dans ta rersonne de son ancien collègue l'Université de Princeton, le président Wi!. son, l'illustre homme d'Etat qui, apr~s avoir enseigné le droit à l'Université, l'enseigna maintenant au monde. En terminant, H évoque le souvenir, pieusement conservé dans cette maison, des étudiants qui/luttant pour le droit, par ceja même qu'ils luttent pour la France, ont mérité de s inscrire au Livre d'or de la Faculté. ,A la suite de cette cérémonie le. doyen de la Faculté a .accompagné la déléga<tion de la Nouvelle-Orléans a l'exposition France-Amérique, 136, avenue des Ghttm.psElysées.. Des poe)M pour )c chau~ge au Lois On nous communique la note suivante. Le ministère de ]'armement etdesfabricat(on9 de guerre a pris l'initiative de faire fabriquer et 'nettra eh vente, prochainement, des poètes pour le chaunuge par le bois. Les commercaat3 desireuY de s~ssurer Ja vente de ces uppuMit~ aupubtic sont pries de s'adresser d'urgence'à )u préfecture ce ]a ~eine .'direction deë gëfvtces

d'architecture, secrétariat

S [~désirent en acquérir, pour ies-Vendff~ r1 )eur clientete dans If-s conditions imposées pa) ie mintsterc. i)s auront n remettre a, iaprefectura de la Seine, même bureau, dans un detai ds quarante-huit heures, une deciaration-par )a.' quette Us feront connaitre lenombre d'appaïeii~ qu'Us demandent et devront prendre t'engace. ment de les vendre au prix uxe. NouveHes universitaires Le doyen de la Faculté des Seienc&s de l'Université de Pari~ invite les. étudiants susceptibk-s d'être mobitigés en 1918 a s'inscrire immédiatement en vue de l'prg'ahi$ation'Tf&nseign~ment qui leur permettra en temps utile de se présenter a l'examea des certificats qu'ils poursuivent.

M. Jean Araould, médecin de la'ma*rinp.fitsde notre coDaborateurM.Louis Arnou]d. correspondant de l'Institut, pro. fesseur l'Université de Poitiers, vient de passer briitamment, devant Ja Faculté de .Médecine de Bordeaux, sa thèse de doctorat dont le sujet était .< L'intoxication pat l'hydrogène arsénié.). M. Jean Arnoutd, qui est décoré de la Lëgion-d'Honneur, de la Croix de Guerre, de la médaille des épidémies et de 1 ordre italien du Mérite, a été reçu avec la mention" extrêmement bien satisfait a..

BIBLIOGRAPHIE

CLAUDEAMET

La Révolution Russe Récit tragique d un témoin impartial de la p)us formidable tourmente révolutionnaire que ]e inonde ait jamais vue. L'nvoiume. 4 francs. PAVOT, Paris, -?06', toH~~rd S'-Germa~

__l

FAÏTSJMVERS Le T<*mps. (Bureau central niétéor~lo-

gique. Vendjce.di 9- novembre. pes

ptuies sont encore tombées sur toute !a France, sauf dans lo Sud-Est. La température a monté généralefnent. Ea France, des ptuies restent probable avec température voisine de la norma.te< Dates critiques pour novembre (tirées de !a

cfirertai e,ari~-e de~; lernp,; par application de la for-

CafMM/(~ari'f J~ /f~p.< par appuca.tiort d& ia for-

mut.? d'Henri d~ Parvitie). –-2: 9-t0, t7, ~3-

:i0. Les marées les pius fortes ont )i~u. )e 1*~ (coefficient 'et tes ~9-3U(coetiicien.t 90'. A~restatton d un ancten avoeat. M. BourgueiL juge d'instrucHoa, vient de faire arrêter et envoyer a la prison de la Santé, sous l'inculpation d'escroquerie, un avocat qui fut inscrit au barreau de Paris, Raoui-CuarIes Coimé, âge de vingt-huit ans. La somme détournée par !ui dépasserait J00,000 fr.

Ln drame a Essonnes A Etonnes, un jeune homme de trehte-deux ans a été trouvf'- mort hier matin, ta tête trouée de deux baiïes de revolver. L'ne enquête'est ouverte.

THÉÂTRES

I.e théâtre Ctuny a donne avaht-h!er la premiL'rc d'un vaudevtUe tr~s rejouissant t de M. Charles DaveiDans ~e /fvne$ et t~< <<7/<ora/. L'idée est ingénieuse et très comique. L'auteur, prenant texte du large emploi des femmes dans les services militaires, a représenté les vrais mititaires comme des intrus. Alors que les .femrhes devaient autrefois recourir u des subterfuges pour pénétrer dans une caserne, c'~St aujourd'hui le tour des poilus.

M. André Calmettes, MUe Berthe Fusier, MM. Lémery, Antony, etc., interprètent joyeusement cette nouveauté.– L Ce soir. n t'ApoUo. à huit heures unquàt't.tepétition génerate de /um/ne u /a c~e/ piacc ponciere a grand spectae)e, de M..)oMhiM Renez.

A )a Comédie ffancâise, la repéntion génerate d't ./ow et /'<?, ta comédie nouveUe de M, Francis de Croisset, est ftxée irrëvpcubtem~t au mardi 13 Murant dans t'upres-midi, et première au mej'redi soir i4.

COURS ET CONFÉRENCES .P/<<~u<' e/ c/t/mif f'/x/tts/ri'c~c. i?amedt prochain, 10 novembre, a quatorze heures, .importante réunion au premier Congres du gante civit. T;t. rue B)anche. pour discuter curies combustib)es liquider. A in même heure,' la f'om!nis-:ion des chemina de ('<*r se réunita égaternent.Tous tes in~enieirs sont invités a prendre part ù ''es intercédantes deiiberation! Samedi JO novembre, à quatre heure.! un quart, ~aUe de rEtectnc-Paiace, boutévard des ttaUens. conférence des Amis de Paris M. 'amiUe ErUart. directeur du muSM'* descufpture comparée du Troeadero )<*s Destt'uctiQjtS aUemandes.

INFORMATIONS FÏNANCIÈRpS Soe!e<<- françatse de tepefts et depStS. La Société française'de reports et dépot.s'a n bonifie aux déposa.nt.s Pour {e moi' de novembre.. 4 'j0 0/0 t'an net Pour ta i"quinMiné. 4 ')0/0 Pour ia H*'[uin~aine. A huit jours de préavis. 3 ~0 0/0

Ze 0<Q~; II. TERMER.

H. TERMEa. tmprim~rio du Jour/ia~ atM ~M&a~,

]~, rue dç9 Pretr~s-S'-Get-tnain-I'A~er~o~s.


<D~NS LB ~ONDB

MAR!AGES

!h'era été cétébré dans l'intimité, à SaintPierre du Gros-CaiHou,le mariage du lieutenant Guy de Taiancé, du 20' régiment de chasseurs a cheva), avec MUe de La Barre de Carroy, fi!!e du comte de La Barre de Carroy et de Ja comtesse, née de La Perrière. La bénédiction nuptiale a e!c donnée par le H. P. de La Barre, professeur à l'Institut cathotique, tmciedelamariëe.

Les témoins ëtaient,,pour le marié, le général Margoti, son beau-père, et Mme de Monta!, sa sœur: pouriamariëe: le vicomte de La Barre de Carroy, son frère, et le comte Lahens, son Cousin.

NËCROLOG!E

~fo;s a;; c/mmp d'/Mn/ieur. Le lieutenant ayiateur Urbain de Maiitë, décoré de la Croix de Guerre et de ia Croix de. Saint-Georges, est tombé glorieusement, au cours d'un combat aérien, sur le front roumain. !i était le fils du comte Fouiques de MaiiJé.

L'aviateur Guy Garron de La Carrière,'dont nous avons annoncé )a mort gtorieuse, n'est pas te petit-fils ainsi que nous l'avons dit mais le petit-neveu de t'ancièn membre de l'Assemblée nationaie. Un service pour te repos de son âme sera célébré à l'égUse Saint-Pierre de Chaiuot le mercredi 14 novembre à onze heures. On annonce de Tannois (Meuse), la mort de Mme"veuve Pattin, née Vapinot, mère et beiiemère de Mme et de M; ~nthème Fayard, l'edtteurparisieh.

On amnonce de Nice ia mort du général Camille Ravenez, du cadre de réserve. Ancien co.tonetdu M3* d'infanterie, il avait été promu générai le 20 juillet I9H, et avait commandé la C8° brigade à Aueh et tes subdivisions de région de Mirande et de Fpix.

A LA MÉMOIRE DE JEAt MOXOD

Une cérémonie très émouvante réunissait mercredi a l'Oratoire de la rue de Rivoti une assemb)ée composée principalement d'aveugies déjà guerre. Les pensionnaires ~te )a Maison de convatescence dé la rue de Reui))y étaient venus assister au service funèbre fait à la mémoire de Jean Monod. pasteur d'Annesse en Dordogne, sergent innrmier à t'ambutance de Vadelaincourt it fut tué par une bombe d'avion allemand, dans la nuit du 4 au 5 septembre dernier, comme il secourait un so)dat'qu'une autre bombe ennemie venait de Messer.

Avant d'alier volontairement à Vadetaincourt, Jean Mpnod s'étaitconsacre à famaison de convalescence de Reuilly. Tous ceux qui l'y ont connu se. rappellent avec queUo déiicatesse d'esprit, quelle bonté de cœur, quel dévouement constant il accomplissait sa mission; i)s savent quc)s regrets &on départ avait inspirés, et quel a été ]e douloureux retentissement de ia nouvelle de sa mort dans cette maison ii ne comptaitque des amis.

M. le pasteur Marc Boegner, infirmier en chef de ia maison de RëuiUy, a profondément touché é l'assistance par l'hommage qu'i! a rendu à Jean Monod, a son caractère si élevé, si droit, si charmant, à son urne tout entière animée-parlés plus nobtes sentiments chrétiens ;"ii a tu ia

beiie citation que lui a méritée sa courageuse e

conduite àVadetaincourt; il a, enfin, associé fes pensées unanimes de t'assemblée à )a dou- I leur dec.eux qui pieurent Jean Monod à son foyermême.

!ConstipesMjL'J=N~ !c<er'i<e, CHa~res, ry~ep~eOhSS3'~) 1 ~_Bo!t. f" 5'30. Z:a6o~. t/rMio~ R.Va).neiennM?ar)~ )

DERNIERE HEURE

Les Communiques Communiqué français

.~Ae~fM.

Nous avons, la nuit dernière, exécute a:vec:sucees des coups de main en Argonho a' sur la rive gauche dé la Meuse, dans la région du bois d'Avocourt; nous avons ramené des prisonnjers..

Deux attaques allemandes précédées d'un ytoient bombardement, F'une sur nos positions du bois Le Chaume, l'autre en Lorraine, dans la région d'Arracourt. ont été repoussées; l'ennemi à subi des pertes séricuse'et laissé des prisonniers entre nos

trains.

En Haute-Alsace, un de nos détachements a ait une incursion dans les tranchées MLkmandes au nord-ouest de Biset (région ds Seppois) après avoir exploré les posions, détruit des abris et capturé du matér.),,il est,rentré au complet dans ses li-

gnes.

Communiqué britannique

Nous avons réussi un coup de main. la uuit dernière, à l'est d'Hargieourt.

Rien d'autre à signaler sur le reste du

''ront.

Le Coup <6f~ de Pe~o~a</

~ne !n~rv:ew de M. Makîakcf ambassadeur de Russie

M. Maktakof a bien voulu nous accorder une interview, ce matin, à l'ambassade de Russie. Haut de taille, le masque puissant, brun de cheveux et de barbe, M. Maktakof a le verbe sonore, geste remarquablement expressif, ti parle le français a la perfection..

<' Que l'opinion en France, nous déclarat-il dès l'abord, ne s'atarme pas, et ne croie pas )a situation de la Russie desespérée. Le nouveau coup d'Etat des agitateurs extrémistes a dA peu surprendre en Russie. C'était une étape inévitable vers un avenir meUteur.

La tentative violente dos botcheviki, la tutte ouverte est prëférabte a la sourde ag-itation que leur propagande entretenait sans cesse dans les masses, engendrant t dans l'opinion des .nottemonts et des indécisions mortels pour la nouveHe Russie. ~'Maintenant qu'its sn sont démasqués !a grande majorité de la population va se dresser contre ces fous et ces criminels et terrassera la violence par la violence. Les boteheviki s'emparent de Petrograd.soit. 11 y a Moscou, it y~a d'autres v.i!)es la résistance va s'organiser. Ce sera une répétition de l'histoire de la Commune. La dominationextrémislenepeutêtre que passagère et doit se terminer par un écrasement complet. Et l'ambassadeur ajoute

» On ne méconnaît pas impunément teslois historiques. Nicolas l'apprit à ses dépens, lui qui ne vouiutpas faire assez; les maximaiistes l'apprendront aux leurs, pour avoir voniu faire trop.

H –Cependant, demandâmes-nous, si l'armée eiie-mémo est en insurrection?. M. Maidakof m'interrompit.

".L'attitude déjà troupe est un renet de ceUe de'ia population. Lorsque cejle-ei se dressera contre les boicheviki, les soldats suivront ie courant. Kt pourtant, poursivit- il après une muse, M.Kerenski~fait des

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La VUJetfe; )o 9 novembre. f.'attprovisionnement du~marché comprenait 160: veaux ~q~i ont été tous vendus. Au kilo de vtahde net on UenHc kilo l"qua)itH..< 30; quàUte. 4 70 3*qua)ite, 390: prix extrêmes, de 3 M à 5 40; Au poids vif on tient te kito 1" quatitë, 3 18; 2<= quatitë, 2 35; 3' qualité, 1 95~ prix extrêmes, de t 55 a ~24.

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COURS DES CHANGES 1

8 novembre 1917

Londt-es.2713. a 271S.

Danemartt.J. 2031/2 à 2071/2 Espagne. 6721/2 à H78I/2 H&t;ande.258. à 262. Ita)ie. 69. à 71. Canada. New-York. 587t/ à 5721/2Norvege. 206 !/2 à21UJ/2 Portugai. à Petrograd. 731/2 à 781/2 Suéde. 247. a 251 Suisse. 1293/4 àl3t3/4

Riq-de-Janeiro, te 7 novembre

Change sur Londres.13 3/32 contre 13 1/32.

efforts inours pour éviter !a guerre civile. Le Russe est excessivement paciSque, pour ce qui est des relations extérieures comme des relations intérieures. Le Russe n'aime pas te sang-. <' Le gouvernement aurait pu, au tendemain des émeutes de juillet, écraser déSnitivementles maximahstes.Ha voulu user de persuasion, non de violence. Mais, puisqu'ils n'hésitentpas à se servir des armes que nous nous faisions scrupule d'employer, tant pis pour eux. Le sang appelle le sang. u

Nous priâmes l'ambassadeur de bien vouloir nous donner quelques éctaircissementssur une question qui intrigue particulièrement l'opinion chez les AUiés. Oueis sont les motifs des incessants changements dans !e haut commandement russe? Pourquoi non seulement parmi les généraux ayant servi sous l'ancien régime comme Broussiiof, Aiexeief, mais;aussi parmi tes ministres jeunes. te!s que Savinkof, Verkhovski, personne n'a pu se maintenir à son poste, tous étant successivement frappés de disgrâce?

"–La cause en est dans l'indécision du gouvernement, motivée eMé-mëme par celle de i'opinion,.qui louvoyait, inc!inant tantôt vers le système de la discipiine ancienne, tantôt vers,!es formules nouveiies. En ce sens également, les derniers événements apporteront une grande amélioration. Une Situation nette entraînera des actes nets. M Et l'ambassadeur termine par des paroles de réconfort':

".Encore une fois, que les Alliés ne désespèrent pas. Leur aide morate~nous sera précieuse dans ces heures .d'épreuve. )' Les derniers événements vont imprimer un cours nouveau a ]a révolution russe. Nous sommes à iaveHIë de grands.changements.. L'histoire de ta Russie nouve)!o n'est pas finie, comme je l'entends dire a tort. Au contraire, c'est un commen-

cement. H. Kerenskl-,au îromt~

KerensM au fr<ynt

Londres, le 9 novembre. -Selon une dépêche de Petrograd à Router, datée de jeudi midi quarante-cinq, Kerenski .se serait rendu au front pour rencontrer les troupes qui ont été mandées à Rétrograda

Au Congrès des Soviets

Petrograd, !e9 novembre.–A minuit, s'est ouvert le Congrès générât des Soviets de toute la Russie qui réunit5GO délègues: Le président provisoire, après avoir déclaré que ce n'était pas !e moment de prononcer des discours politiques, a proposé :de procéder à !a constttutioji du bureau. Ont été élus quatorze maximaiistes, parmi iesquets Léniuc, Zinovie~' etTrotzkyetsept sociaUstesrévolutiotinaires:

Le Congres a approuvé ensuite l'ordre du jour suivant

l*.Organisation du pouvoir;

2" Paix et guerre;

3" Assemblée constituante. (.Sauas.) Trois (proclam&rtipns

Petrograd, le 8 novembre (12 h. 15). Le Congres des Soviets de toute )a Russie, qui s'est ouvert hier soir, a lancé ce matin !es trois prpciamations suivantes

1'' A tous les Conseifs des délégués et ouvriers, militaires et paysansde province Tout le pouvoir appartient àuxSoviets. Les commissaires du gouvernement sont refevés de leurs fonctions. Les présidents des Soviets communiquent directement t avec le gouvernomentré~otutionnairè. Tous tes membres des Comités agricoles arrêtés

ÂV~?iNÂNC!EM

DtytDENDES

Thé Gonsoli~te~ MMisof ~oatb Africa-, Limited Le rapport des administrateurs pour l'exercice nu 30 juin i9)7 montre que te bénéfice reaKsë sur ies opérations provient e.n grande partie des dividendes encaisses sur valeurs en portefeuiite et présente, après déduction des intérêts sur Obligations e.t de tous les débourses, unsotde créditeur de .6446,465.16.2; après prëtèvement des dividendes des actions de première et ;de seconde préférence, des impôts: français et ,dn gouvernement sud-africain, il reste .&29!,937.5i6.

La dépréciation du portefeuiUe, qui provient, pour une large part, de )a baisse des actions de certaines Sociétés minières dont la durée d'existence influe sur les cours du marché, s'é)ève à .6 26~.272.0.6. Pour faire face à cette dépréciation, un ptetèvement de .6 100,000 a été fait sur

!e fonds de réserve, et le solde, soit-ei6:),272.0.6,

a ét.é impute aux bénéfices de l'exercice. Cette imputation faite, il reste .E 126,665.5.0; etavec)es .681,740.0.11; reportées à nouveau de l'année dernière. le solde disponible est de .6288,405.5.11.

En plus du bénéfice réàhsé,)e portefeuiUe de la Gompagnieaccuse, sur les cours cotés en Bourse et sur une estimation des actions non cotées, un. autre grand bénéfice non réalisé. Les administrateurs recommandent ia, distribution en espèces d'un dividende de 7 1/20/0, net d'income-tax, sur ies 2,000,000 d'actions ordinaires. Cette distribution absorberai 150,000, iaissant..E 58,405.5.4 à reporter au crédit du compte de profits et pertes de l'année en cours..

TIRAGES j

-7

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER

M MADRiD A SARAGCSSE

;EÏ.A.AUCA~E. 1 Le samedi 24 Novembre 1917, à onze heures matin, il sera procédé a Madrid, au siège de ta Compagnie, au tirage au sort, .pour ramer- tissemënt au 1" Janvier 1918, de 17,182 Obligations Sa.ragosse, de l", 2' et 3'= hypothèque, et de 515 Obligations Cordôue-SéviUe. 10eth

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CHAUFFAGE

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MARQUE DÉPOSÉE

."CHAU~PAGE: ET' CU:8ÏI~E S~~S C~f~~BO/V, SA~S ~075, S~N5 C~Z, S~N5 BZ.BCr7?7C/TB '~0 °/~ JD'~C~'C~I~JC~JMCIE:

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~,a Afa~soa assure /e comtufs~t/e don~c~e.

Coad~ons spëc~a/es pour /es (Euyres de ~en/a~sa~ce.

sont aussitôt à remettre en liberté et les commissaires qui les ont arrêtés sont arr.êteràleurtour.

2" La oeine de mort, rétablie par Kerenski sur'!o front, est supprimée. La liberté comptète dépropagahde\po!itigue est rétaBlië sur *!e front. To'us soldats et ofHciers révolutionnaires arrêtés sous l'incu!'patton decrimes~ soi-disant politiques sont aussitôt, à l'émettre en liberté.

.3" Les anciens ministres Konovalof, Kichkine, Terestchenkô, Maiantovitch, Nikitihe et autres sont arrêtés.

` Appel aux armées russes

Petro.srrad, le 9 novembre. Le Congrès des Soviets de toute la Russie a lancé" un appeL à toutes tes armées russes les invitant à créer des Comités révolutionnaires qui seront rendus responsables du maintien de l'ordre révolutionnaire et de la solidité du front.

Les commandants:én chef doivent obéir auxordresdu Comité.

Les commissaires du gouvernement déchu sontremplacës. Ceux du Congres des Soviets partent pour le front. (RaMS.) Un appel aux citoyens~

Petrograd, le 9 novembre. Le Comité révolutionnaire mititaire du Soviet de Petrograd.a pubiiêl'appet suivant aux citoyens de là Russie

".Le gouvernement provisoire est déchu. Tout ie pouvoir est passé aux mains de l'organe du Soviet de Petrograd à savoir le Comité révolutionnaire militaire, qui se trouve à la tête du prolétariat et de la garnison.

La cause pourIaqueHe luttait le peuple, c'est-à-dire !a proposition de la paix démocratique, le contrôle des ouvriers sur !a production et la constitution d'un gouvernement du Soviet, est assurée. Vive la révolution des soldats, des ouvriers, des paysans. H

Une autre prociamation du Comité dit

« Le pouvoir à Petrograd est aux mains du Comité révolutionnaire militaire du Soviet de Petrograd. Les soldats et !es ouvriers qui se sont soulevée unanimement ont vaincu sans eS'usion de sang. Le gouvernement de Kerenski est déchu. M

Le Comité fait appel au front pour ne pas toniber dans te piège de ta provocation, pot)r~spùtehir!e Soviet de Petrograd et le nouveau pouvoir révolutionnaire qui proposera la paix et convoquera l'Assemblée constituante. Tout le pouvoir local passe aux Soviets régionaux. (~a~M.) L'impression à l'étranger

En Grande-Bretagne

Londres, le 9 novembre.– Le Da/

C/o/c/t'dit:

Il est impossibie de croh'e que la majorité mteUigente et patriote. du peuple russe assistera ]ps bras Ct'oisfS à un pareil coup d'Etat. Nous jie savons pas si cessera KerensM ou un autrcchef qui se fera demain le champion de t'ordre et du patriotisme. Nous pouvons seulement souhaiter pour )a grandeur de )a nation russe, comme pour tes intérêts vitaux de l'Europe, que ses compatriotes lui prêtent partout unpfeinappui.

Même note dans'IeT't'mM.-

H est impossibte que la vraie Russie consente jamais à une paix séparée et approuve les extrava~anc.es des manifestes des Soviets. Nous devons attendre tes événements. Nous devons avoir ]a conviction que !e sentiment d'honneur de la Russie finira par.prevaioir. LaAfoy/!M~.Po~ecrit:

Les révolutionnaires se sont empares du pouvoir a Petrograd, i)s travaii)ent aujourd'hui aune paix aiiemande. Lenine, agent de i'AMema'gne, aproctamé ta politique de la rcvoiutiôn nouvejte et inscrit comme premier artic'e la conctusioj) d'une paix immédiate. Toute ~a question est de savoir si cette nouvelle révolu-

tiontriomphera.

H y a dans )e peupte russe un grand fond de loyauté et de bonne foi, ce peuplé a une ancienne tradition d'honneur. Les révolutionnaires spnt.trop forbans pour avoir gagné le cœur du peuple russe.

DesDa!VeK.'s.'

Petro~radn'est pas ta Russie, c'est le quartier

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gênera! de l'emprise allemande en Russie. Les informations qui nous sont parvenues jusqu'à à cette heure ne sont évidemment pas complètes. Nous devons attendre avec tout )e sang-froid dont nous sommes Capables ta suite-dés ëvenements.

En AHemagne

Bâ!e, le 9 novembre.– La Ga~Me de .Franc/b~ du 8 novembre écrit au sujet des événements de Russie:

Le chemin que Lénine veut prendre pour faire cesser l'effusion du sang nous paraît absolument impraticable. Il part de cette idée que l'exemple de la Russie sera suivi partout et d'à- bord en Allemagne. Cette idée absurde renait de nouveau dans les cerveaux de ces idéologues ignorants du monde et que leurs longues an- nées d'exil empéeheat de voir les realites de la politique.

L'arrivée au pouvoir des partisans de Lénine pourrait otMr pour nos opérations militaires certains avantages momentanés, mais nous n'en avons pas besoin, ainsi que l'ont prouve nos victoires de Riga et de l'ile d'OEset. Par contre, le chaos en Russie ne pourrait que retarder la paix. Nous ne pouvons conclure une paix durable avec la Russie qu'en négociant avec,un gouvernement qui soit le véritable interprète du pays et qui ait l'autorité nécessaire vis-à-vis des alliés de la Russie.

La Sf/'aM&u/e/' .Po~ dit

Nous nous reppelons qu'au début de la révolution, le télégraphe a annoncé aussi que I& révolution était victorieuse à Petrograd. Aussi, devons-nous rester très réservés devant ces succès des rnaximalistes. Nous sommes en guerre avec la Russie.

Aussi longtemps que les milieux qui tiennent le pouvoir pourront ou ne voudront pas négocier avec nous, la situation sera encore trop obscure Dpur que nous puissions voir qui, finalement, prendra le dessus. (F~aaas.)

~afasj

La question polonaise

Baie, le 9 novembre. On mande de Vienne, le 9 novembre

<'A ta séance commune de la commission du budget, hier, le ministre-président Wékerfé, d'accord avec le comte Czernin, a répété, au sujet des nouvelles berlinoises sur la solution'de la question polonaise, le démenti déjà donne hier officieusement à Vienne. (/7oMM.)

UM AVEU ALLEMAND

("Dcxo/ye correspo/z~an~)

Berne, te 9 novembre. La .S/yaM~f~e;' Po~ a pubiië, le 3 novembre, un commu- niqué officiel qui est un terribie aveu. H y est dit qu'à la suite d'une démarche faite a Berlin par un députe alsacien, l'administration de t'armée a pris des dispositions pour assurer" aux jeunes filles réquisitionnées en Alsace-Lorraine et actuellement employées aux travaux du front les bienfaits d'une direction morale et religieuse

Le communiqué ajoute que «8 0/0 seulement de ces jeunes filles sont âgées de moins de dix-sept ans, et qu'a peine la moitié d'entre elles a été astreinte aux travaux du front d'une manière coercith'e ». Le gouvernement allemand fait annoncer que, désireux de tenir compte des vœux des population'- alsaciennes, ii a ordonné que les jeunes fiDes âgées de moins de dix-sept ans, qui avaient été enrôlées do force, fussent libérées le plus tôt possible.

Voilà donc la confirmation onieielie et cynique d'un fait qui paraissait probable, mais à réalité duquef on n'osait pas croire. Depuis près d'un an, plusieurs centaines de toutes jeunes ulles/8 0,0 au-dessous de dix-sept ans, dit le communiqué allemand) réquisitionnées en AlsaceLorraine subissent, sur le front des armées, exposées aux dangers !os p)us variés et aux traitements les ptus i'nominieux, la peine des travaux forcés.' Tout t refus de se prêter à l'exécution de; travaux militaires est réprimé avec la dernière ri-

gueur..

La réclamation du député alsacien n'a abouti qu'a faire relâchercetles qui n'ont I pas encore dix-sept ans i

Cure d'usure. 1

Qhex )es anémiques ity a usure, usure rapide, et il n'en peut ètre autrement. C'est dans le sang, en eu'et, que i'organisme prend ies éléments nécessaires a son entretien et a la réparation des forces diminuées par le travai). Or, le sang d'un anémique est toujours pauvre et l'entretien et !a réparation dont nous partons ne peuvent être assures intégralement. L'histoire de l'anémique est identique a celle du commerçant dont les dépenses sont plus fortes que les recettes. Il court .inéluctablement a ia faillite et U ne pourra se relever qu'autant qu'un bailleur de fonds se présentera et que des réformes seront introduites dans l'administration des an'aires. Le bai))eur de fonds pour l'anémique sera )es PihdesPink et eHes sauverontsasituation, comme e)ies viennent de le faire pour Mme Marie Bert, ménagère, demeurant à Lyon, rue Sainte-Geneviève, 17, qui nous écrit ce oui suit: 1

Mme BERT ('a. CoM~oc.;

<'J'ai été malade pendant plusieurs mois. Cela avait débuté par de la faiblesse, une trop grande fatigue après mon travail. J'étais devenue pâte. j'avais maigri et mes forces étaient tehement réduites que j'avais été obligée de cesser de travailler. Je notais plus bonne a rien, en enet. J'avais continuellement des bourdonnements d'oreilles, des. points de côté et Ja montée d'un escalier me mettait complètement hors d'ateine, si bien que pour franchir quelques marches j'étais obligée de m'y reprendre à plusieurs fois. Je mangeais peu et digérais mal, et cela avait aussi contribue a m'affaibûr. Pendant cette iongue période de matadie, j'ai consulte plusieurs fois et j ai pris plusieurs remèdes, sans succès malheureusement. Je crois que si vos bonnes pilules n'étaient pas venues à la rescousse, je n'aurais pas pu m'en tirer. C'est sur le conseil d'une de mes amies qui avait pris les Pilules Pink et qui avait été guérie, que je me suis décidée à les prendre moi-même. En peu de temps, grâce à elles, j'ai eu ie bonheur de retrouver toutes mes forces, mon appétit, de bonnes couleurs et des digestions parfaites. Depuis, je me sms toujours bien portée. Par leur action sur le sang et sur le système nerveux, les Pilules Pink sont souveraines contre l'anémie, la chlorose, la faiblesse générale, les maux d'estomac, migraines, névralgies, douleurs, épuisement nerveux.

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Recettes dm canat de Snex Du7novembre. 360.000

Après ta pr!se de Gaza

Londres, le 9 novembre. M.Ba)four a transmis a tord Rothschild la déclaration suiv&nte

'< Le gouvernement, britannique envisage avec faveur l'établissement en Palestine du peuple juif et fera de son mieux pour le faciliter, sous reserve que rien ne soit fait qui puisse léser les droits civils et religieux des collectivités non israélites existant en Palestine, ni les droits et statuts politiques dont les Israélites jouissent dans tout autre pays. (//au<M.)

JLa mort de Mme Patinot Nous avons le vif regret d'annoncer la mort. de Mme Cécile Patinot, veuve de l'ancien directeur du ./OH/a/ des De'6a~s, décédée ce matin, à Paris, a l'âge de cinquante-huit ans. après une courte maladie. Mme Patinot était la fille de M. Jules Bapst, qui avait précédé M. Patinot dans la direction des De'&e~s, la nièce de M. Léon Say, la petite-fille et l'arrière-petite611e d'Armand Bertin et de Louis-François Bertin, dit Bertin l'aîné, qui ont, eux aussi, dirigé tour à tour notre journal. C'était une femme d'un noble caractpre et d'une haute et vive intelligence, d'une .personnalité nettement accusée, véritable type de la grande bourgeoisie libérale française, digne d'appartenir à cette célèbre famille des Bertin dont l'histoire :est si étroitement liée à celle de notre maison. Nous on'rons à son fils/M. Philippe Patinot, à Mlles Suzanne, Germaine et Marie Patinot, ses filles, et à son frère M. Armand Bapst, l'hommage de notre profonde et respectueuse sympathie.

A. ~A. 2B€JE~:SB:

< ~'a~'s,/e 9 y:OM/n6/'e (deux heures). Marché cr.Ime. Le 5 0/0 gagne 5 centimes à 87 60, )e 3 0/0 se tient à 60, !e Crédit.. Lyonnais ],140. Le Suez ilëchit à 4,550. Le Rio-Tinto reste à 1,837. Le change sur Londres est a 27 15 t/?. Le doHar à 5 70. Le rouble à 70.

RENTES ET ACTMNS FONDS .TRANGFRS De~r

RENTES ET ACTIONS cours FONDS cTRANGFRS cours MARCHÉ EH BANQUE Coius

an comptant au comptant MARCHE EN BANQUE thO'Opërpetuei. M.. Argentin40/0t900. 83.. Bakou )307 .< 0/Oamortissabie. 7)40 Egypte Dette unifiée. 99.. CapeCopDer' nt50 ~Wt/2amortissab)e. 8950 Dette priviiegiëe 8).. CrownMines: 61 50 50/0 tiberé. 87 60 EspagneExterieure40/0 U2.30 DeBeersfOrdinaire)" 3.67 i Ch.deferEtat40/0. 385.. )taiien3t/20/0. 8520 EastRandProphetary" t425 Marac40/01914. 425.. Japonais40/0!905. 88 M FerreiraDeep 2450 ~TunisiennesS 00)892. 327.. 50:0 t907. )0)50 Gofdfieids 4575 Banque de Franc 5280 Russe300)89). 43.. Hartmann 445 :I

~Banque de Francs.528Q.. 3 0.0 ]896. 3850 Jagersfontein" n3 !Banqued'Ataër:e. 3220.. 50/0 J90S. 6265 Lianosoff ~g IIII. Banque de Parts .070.. -H/20/0t909.. 52 M Maitzoff.' g~ Compagnie aigérienne. 1385 Dette ottomane unifiée.. 5950 Ptatjne ~g., Comptoird'escompte. 773.. Douanes ottomanes. 226.. BandMines' 8550 Crédit Fonc. de France.. 646 nRtt~ATmMc Spassky 36 Crédit Lyonnais. il 40 OBUGATtONS ~~y db CréditMobttier. 423.. ViHedeParist87). 366.. Tharsis )5? iSociétëGëneraie. 490.. t87540/d 488.. Touia. ~g

750 !898 2 0/0 334

Est 750.. )9t230~0 22250

Est~ 750.. 1912 3 O~10 z z;4 t)u BOU RSE E '('

Lyon-Méditerranée. 950.. Fonctères)8952800~0 3~250 50 BOURSEDE[.QNDRES(8nov.) Midi. 877.. ]903300. 3o8..

O~ns: !59° ro.c-et~7~ 346 FLEURS ET FONDS

Orfeans 109i ·. Fonc.etcom, t91751 2llb 346 VALEURS ET, FONDS cours

Ouest. 700.. Commun. )89226ÔO,0 329.. mternaUûMtm

Transat)antique(ord.). 348 t906300. 383 Ang)aisCons.2t/2. 553/4

Omnibus. 450.. t9t2300. )93.. GreatEastern. 36.7..

¡Omnibus 45U · 1912 d 0-0 1) 193 · Soutir Eastern Def 29 1 ¢

Boteo. 925.. Est30'0. 352 houthEasternDef. 291/4 iPenarroya. '33) –3 0/0 nouveau 332 Atchtson. 95 iComp. Par. Distrib. 380.. Paris-Lyon 3 0,0 fusion 33025 Canad'an Pacifie. t62 iSuez. 4350.. nouv. 32650 New-YorkCentrai. 75 Gazde Paris. t90.. Midi30,0. 347.. Pensyivania. M –3 00 nouveau 34350 "eadtng. 70t<

UnfonetPhënixesp. 407.. Nord500serjeE E 451 SouthernPacifte. 90 BanqueduMextque. 397.. -40'OsërieD' 4M.. Un'onPacihc. t25 Banque ottomane. 470 Or)eans30/o nouveau. 33) METAUX (ComDtanh Rio-Tinto.837.. 2)200. 305.. Cuivre. !]0

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MtEMM MS TKSTBtS du 9 novembre 1.917

Kï~~Ç~~S (8 h. 1/4). L'Elévation.

~~B2'BS (8 h. 1/4). Potash et Perimutter. V~t'O~VfL~B (8 h. 1/2). La Revue du VàudeviHe.

T~AT-RE ~BMJVB (8 h.). –A l'Abri des Lois. t

Pt)R7'B SA~iVr.~AKÏ'~V(S h. t/4). Montmartre. 1Mo

CyjM~B(8!t. 1/2). Petite Reine.

y~ATRB S~f-BB~~AROï' (S h. 1/~). Les Nouveaux Riches.

aA~LV~Qt~(8h. l/4).Rip. 30Uf~B.S-PAR~Y~ (S h. 1/4). L'mu. sionniste.

C~rc~r (8 h.). Le Tour du Mondeea SO jours.

~EKA~VCB(3 h. 1/2J.-Vous n'avez riM a déclarer? riei y~je~~RB ~VTO~B (7 h. 3/4).- Le Marchand ` de\enise.

PAf.A~OY~& (8 h. 1/2). Madame et sM H)leu!.

~POLZ.O(8h. 1/4). L'Homme a la clef. ~y~&~VBB (8 h. 1/4). Le~ Bleus de l'Amour. A'CUVB~~MBfSO(8h. 1/4). –Le Système D. yNMWOAr-~y~Qt/B(8 h.). –François les Bas-Bteus.

y~yRB ~/C~B~(8 h. 3/4). Plus ça change. C~D-<?MG~C't. (8 h. 1/2). Premier Baiser. La Grande Epouvante. En Beauté. Matinées mercredis et dimanches.

D~A.Z'Br (8 h. 1/2). Les Femmes à ia caserne. C/.t.Wf (8 h. 1/2). Quatre Femmes et un CaporaL A. Catmettes.

r~JS~r~B de /a ~C~t (8 h. 1/2).– Occupe-toi

a'Ameiie.

~Ot/~JSA U-C/RQt/B à 8 h. 1/2, tous les soirs, saufieJundi.

C/R~t/B ~M~jDRÂ~VO (S h. 1/4). SpectactM divers-

CONSEIL DES MINISTRES Les membres du gouvernement se sont réunis en Conseil, ce matin, à l'E!ysée, sous la prëHdonce de M. Poincaré, et se sont entretenus de la situation militaire e< diplomatique.

La question des approvisionnements M. Clémente!, ministre du commerce, a rendu compte au Conseil de sa mission à Londres où il a poursuivi une série de négociations avec le gouvernement britannique pour assurer la p]eine et régulière coopération des deux gouvernements en vue de l'approvisionnement des deux pays. Les deux gouvernements sont arrivés à un accord complet qui va être mis immédiatement à exécution.

–t)t.

SÉNAT

M. Ch. Humbert

et l'immunité parlementaire Cet après-midi à deux heures les membres du Sénat se sontréums dans les bureaux afin de procéder à la nomination de la commission qui sera chargée de l'examen de la demande en autorisation de poursuites contre M. Charles Humbert. Ont été étus MM. Savary, MHiiard, Chabert, Pères, MUan, de La Batut, Delonclë, Alexandre Berard et Ribière. Le pub]ic est informé que les comptoirs de la Banque de France échangent actuellement et jusqu'à avis contraire, les monnaies américaines aux taux suivants, savoir Les pièces d'or et les biilets à raison de b fr. 60 ie dollar.

Les pièces d'argent à raison de 5 fr. le doUar.

Les commerçants peuvent donc accepter sans risque de perte les monnaies qui leur seront offertes par ]es militaires américains aux prix ci-dessus indiqués.

~899*~6000 3~9