Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 6 sur 6

Nombre de pages: 6

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1914-07-03

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 03 juillet 1914

Description : 1914/07/03 (Numéro 183).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k485334k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/11/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82%.


SOMMAIRE

~avancement des Ofnciers en 1914. R. DE THOMASSON.

Au Jour le Jour ~M Mondes de décerna.

.–Z.

Los Aberrations de l'Opinion en Autriche. L'Attentat de Sérajevo.

A l'Etranger: Z.es o~o~es d'O~n~. A travers le Doubs pittoresque. FERNAND DE ëMNOK.

Le Grand Prix automobile. C!rcu:7 de ~OH (4 ~H7~/). AD. C.

Les Mœurs de ce temps. OMe/~MMCon/fne<t't; d'aM/ow~'A: –G. LECHARTtER, La Porte Rouge de Tolède. [2]. PAuj. HEUZ~

L'AmemË is Officiers en 1914

Aucun des ministres de la guerre qui se sont, succède depuis un an n'ayant, trouvele temps de présenter une loi nouvelle, et l'initiative parlementaire n'ayant pas suppléé a: l'inaction gouvernementale, l'avancement. des officiers va être une fois de plus régi par la loi désuète de 1832 et les tableaux de 1914 seront, encore confectionnés d'après la méthode inaugurée il y a quatorze ans par le général André. L'instruction. annuelle relative ù l'établissement de ces tableaux vient d'être publiée. M. Messimy n'a pas eu la peine de la rédiger: son prédécesseur s'en est chargée! s'est borné d'ailleurs a reproduire à peu près textuellement ccHo de l'an dernier(l); il afSrme dans son rapport au Président de la République que tes règles édictées depuis deux ans (mt donné d'excellents résultats, et permeUent au ministre d'arrêter ses choix, en toute connaissance de cause.

Il est impossible de souscrire a un jugement aussi optimiste. Ce qu'il y a précisément de plus déplo.rable dans les errements suivis depuis quatorze ans, et qui n'ont été 'modifiés -depuis deux ans que sur des points de détail, c'est qu'un ministre, même animé de bonnes intentions, est hors d'état d'exercer en connaissance de cause son omnipotence. Rappelons une fois d<~ plus que au mois de novembre, il voit arriver, pour des olliciers de même arme et de même grade, vingt-cinq à trente listes, qu'il doit fusionner. Ces listes lui sont adressées par les vingt et un commandants de corps d'armée, par le gouverneur militaire de Paris et par les chefs de services indépendants de corps d'armée. Et le ministre n'a pour l'aider dans ce travail de fusionnement que son chef de cabinet et le directeur d'arme ou de service, c'est-à-dire deux personnages essentiellement éphémères, d'un grade au plus égal a celui de général de brigade et, qui, n'étant investis d'aucun commandement, ne sont en aucune façon qualiués pour inûuef sur l'avancement des officiers. Nous avons dit et nous répétons qu'au mois de novembre, le cabineL du ministre et les directions d'armes deviennent trop souvent des foyers d'intrigue.

Il est contraire au bon sens de tenir à l'écart du travail d'avancement les mem(1) dotons pourtant une modification assez importante concernant les lieutenants. Le but poursuivi maintenant est d'amener progrpssivem.pnt tes Jieutenauts à passer tous capitaines dans des conditions d'ancienneté comparables.

MCmm DU JOURNAE DES DEBATS du 3 juillet i9t4

LES MfEURS BE CE TEMPS

QMdques ConfeMBCMfs d'aujourd'hui La Vogue n'est pas tout à fait la Mode. Ei!e est son messager, son fourrier. C'est elle qui va devant et prépare son logement. Ou bien encore elle conduit son char. Ainsi Phaéton, autrefois, fit de celui du Soleil. Mais la vogue u'a pas u craindre l'aventure de Phaéton. ISi foudres ne la menacent, ni Eridan ne la guette. Ce char qu'on lui abandonne, elle le mené ou ciie Teùt. Souvent, pour le conduire, elle emprunte le bandeau léger de l'Amour, celui, plus opaque, de !a Fortune ou bieu elle refuse tous les bandeaux et. eite ferme ies 'yeux tout simplement. Si par sa fauLe, ~Univers s'embrase, !a Mode, noncha)an[e, dM-rierëe!t'p, abaisse son face-a-main pour ta féliciter et l'Univers, tout, embrasé, ia remercie.

La Mode es~ aux conférences. Mais c'est la Vo'gue qui choisit, qui consacre ies couférenciers. Sa fantaisie est'ici. Son caprice estta.

~~r~~«~~ ~}9f~~

bres du Conseil supérieur de la guerre, en temps de guerre commandants désignes d'armées, et en temps de paix inspecteurs d'arrondissements d'armée ce sont eux qui devraient fusionner les propositions de leurs corps d'armée. Le ministre ne se trouverait alors en présence que d'un nombre raisonnable de listes et pourrait, exercer sa prérogative suprême avec d'autant de plus d'équité qu'il lui serait )oisible d'attribuer un </Ho/'H/H d'inscriptions a chaque armée, alors que le ~o/WH par corps d'armée est absolument irréalisable. Il aurait é~é bien facile de prendre dés cette année-ci cette excellente mesure il aurait suffi de modifier un paragraphe de l'instruction du 30 juin 191:

Actuellement les membres du Conseil supérieur de la guerre n'ont voix au chapitre que pour les lieutenants-colonels, les colonels et les généraux; ifs les notent et leur donnent un numéro de préférence. Mais ce numéro n'a guère d'intérêt que pour les seuls lieutenants-colonels proposés pour colonels. Ou sait. en eu'et, qu'en ce qui concerne les nommations aux grades d'officier général et à l'emploi de commandant de corps d'armée il n'est pas établi de tableaux d'avancement. C'est la il une pratique déjà ancienne, mais qui ne se justifie nullement, sauf pour les commandants de corps d'armée, dont la désignation est réservée au Conseil des ministres. S'il existait au contraire un tableau pour l'avancement des colonels et des généraux de brigade, certaines promotions fort regrettables, dont on ne parle pas parce que les bénéficiaires sont généralement peu connus, seraient rendues plus difficiles au ministre. Nous avons déjà eu l'occasion de dire que c'est surtout dans les grades de colonel et de général de brigade qu'il y aurait dos éliminations à faire. Nous nous reprocherions de noircir exagérément le, tableau, et nous ne sommes d'ailleurs pas de ceux qui s'imaginent qu'en Allemagne l'avancement n'est donné qu'au mérite, mais le souci de la vérité oblige ù ne pas cacher que si, dans notre armée, les mauvaises pratiques de ces dernières années se perpétuaient, on risquerait d'é- prouver un jour des difficultés très sé- rieuses pour le recrutemeut des grands .1

chefs.

Et c'est pourquoi nous ne nous lassons pas de revenir sur cette question del'avancement vitale pour l'armée, et de reprocher amèrement leur inertie aux ministres et aux parlementaires. Nous ne voulons pas soupçonner leur bonne volonté, mais il faut pourtant signaler l'extraordinaire façon dont, par exemple, la commission sénatoriale de l'armée comprend son rôle. Ne s'est-elle pas avisée, samedi dernier, après avoir réclamé la mise à l'ordre du jour du projet de redressement de la loi de trois ans (ce en quoi elle avait tout à fait raison), d'insister auprès du ministre pour que les nominatious dans les garnisons de l'est soient suivies d'effet, pour que les officiers qui ont séjourné longuement dans l'est aient des avantages de carrière, pour que le plus grand nombre possible d'offi- ciers passent dans les troupes de couverture En quoi ces questions d'administration et de commandement regardent-elles la commission sénatoriale dont le rôle est d'étudier et de préparer de bonnes loismilitaires? Est-il possible de confondre plus radicalement qu'elle ne l'a fait l'autre jour le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif? Encore une fois, elle ferait beaucoup mieux de rapporter la loi d'avancement qui a été déposée au Sénat. Il n'y en a pas de plus urgente pour le bien de l'armée, et

B. est homme d'esprit, écrivain délicat, conférencier charmant. Nui mieux que lui ne suit dire des riens avec grâce. H sait aussi toujours devant quel auditoire il doit parler et il s'applique à ne rien dire jamais que cet auditoire ne puisse comprendre. 11 s'adresse aujourd'hui a des AcM~/M </<S, mais qu il connaît de petite culture et d'esprit léger. Son sujet est léger, sa parole a des ailes. Ce qui, dans ce sujet môme, et vu de trop près, ou vu par un antre, pourrait être pénible ou brutal, inquiétant ou tragique, devient avec B. aimable, gracieux, papillotant, charmant. Les soucis se fondent en caprices, les tristesses en « colloques sentimentaux)), ou en « l'êtes galantes H les tragédies ont des lumières dorées d~embarquements pour Cytherc. Les hommes, les femmes, les plus détestables bonshommes mêmes, prennent un attrait ou un comique pour qui sait avec B. guetter leur entrée, les regarder virer, voiler, taire trois petits tours et puis s'en aller. Et ne croyez point que la philosophie de B. soit. futile, que les aperçus de sentiment, les échappées de vie qu'il découvre soient de petite portée. Ce dont il parle si légèrement, on sent que B.cconnaità il fond. Il tient de haut les fils des personnages qu'il fait mouvoir mais il les tient bien. A tout instant, il accroche, il fait glisser le long de ces fils une petite pensée, une remarque légère, qui les surcharge a peine, mais qui, brusquement, ectaire la petite figure, et la scène ou elle s'agite et le monde qui l'entoure. Que B. parle de Saint-Simon ou du mouvement dramatique, du livre dont on parle ou du second Empire, son esprit .est

t~hstt~ sa pensée tfôa sauvant pp~'ande,

c'est avec le plus vif regret que nous'constatons que nous sommes à peu près seu)s à le dire Jansia presse.

R.DETHOMASSOX.

t~fs ( otMtHisstOHs & t'envet's. Le désordre parlementaire continue. La Chambre est proportionualiste, et ta commission du suffrage nniversei a nomme président M. Breton, arrondissementier. I.a Chambre est pour les trois ans, et la commission de t'armée a nomme président, le général Pédoya, radical uniné, partisan du programme de Pau Telle est la déformation de nos mo'nrs politiques. Ces menus faits sont surtout importants comme symptômes de l'impuissance et du désarroi de la Chambre nouvelle. Nous ne sommes pas dans le secret des combinaisons merveilleuses qui aboutissent a des défections,et a des échecs. Mais pour )e publie qui juge les résultats, il y a quelque chose, de paradoxal, d'abusif, et de scandaleux dans cette opposition de la Chambre a l'intérêt national. Le régime parlementaire tel que nous le pratiquons aboutit, peu a peu à une tyrannie d'une Assemblée. Eu cités-mêmes d'ailleurs ces affaires de commission n'ont pas une portée qu'il faille exagérer, parce que les commissious, divisées comme elles le sont, sont vouées a l'impuissance. Si la commission de l'armée était destinée a accomplir un travail utile, le succès des radicaux unifiés pourrait avoir des conséquences déplorables. Mais son sort sera de ue rien faire. Toutes ces agitations de groupes, de sous-groupes,et de minorités de commission sont des phénomènes exclusivement parlementaires sans rapport ni avec le gouvernement ni avec le pays. Le pays veut l'application de la loi militaire; le_ gouvernement l'a promise, et aucun gouvernement ne pourrait vivre sans cette promesse voilaJes faits certains nous nous y tiendrons.

t.n semtHnc aHgtn~sp. Les ouvriers des manufactures de l'Etat continuent de mener leur campagne pour obtenir la semaine anglaise. Nous avons dit que, lors de leur récent Congres, ils avaient menacé le gouvernement de se mettre en grève si les promesses qui leur avaient été faites n'étaient pas tenues, car on leur a fait des promesses, promesses inconsidérées assurément, comme toutes celles des politiciens, mais qu'eux, ouvriers et employés de l'Etat, n'oublient pas. Cependant, l'établissement de la semaine anglaise dans les manufactures de l'Etat coftterait dix millions; le calcul en a été fait au ministère des Unan~ ces. La Chambre n'a pas hésité à les voter, mais la commission des finances du Sénat s'y refuse. Hier, M. de Selves a déposé son rapport sur le projet de loi relatif a l'ouverture de ce crédit en vue de permettre la réduction de la durée du travail dans les manufactures dépendant du ministère des tinances et, du ministère de la guerre. Ha a conclu au rejet des crédits demandés, en se plaçant au point de vue de l'accroissement continu des dépenses budgétaires auquel il importe de mettre énergiquement uu frein. On ne saurait trop approuver la fermeté de M. de Selves et celle de la commission des finances du Sénat et il est à désirer que la Chambre haute résiste de môme aux demandes pressantes que ne vont pas manquer de lui faire MM. Vivian! et Nouions. Ceux-ci ont reçu hier, on effet, les délégués des ouvriers des manufactures de l'Etat qui leur ont exposé la déception éprouvée par leurs camarades en présence de la résistance de la commission sénatoriale. M. Vivian! a déclaré qu'il demeurait fidèle à son opinion et qu'il ferait tous ses efforts pour convaincre le Sénat, mais qu'il fallait laisser au gouvernement, sa liberté d'action. Il a montré aux délégués le danger que ferait courir aux revendications ouvrières une grève partielle ou complète. Les délégués ont pris acte de ces paroles, tout en laissant

reste toujours claire et garde sans cesse un sourire. Sa conférence tout entière est faite de bon sens, de bon goût, de finesse, d'harmonie. Durant l'heure que parle B. l'auditoire écoute, est attentif, se trouve a lui-même l'esprit, sourit, s'amuse, s'instruit. Cette heure est passée. H semble que B. vient de commencer. Cetauditoire maintenant va-t-il s'avouer charme? Tandis que lentement vers la porto il s'écoule, prêtons l'oreiUe. Que dit-on? Rien encore. On se regarde. On semble gène. Quetle opinion faut-il avoir? On ne sait. On hésite. Cette opinion* est là. Mais elle est encore dans l'œuf. Elle voudrait bien éciore. De peur de faire un geste à faux, on n'ose l'y aider. Si on allait dire ce qui ne sera pas répète Enfin quelqu'un prononce, à mi-voix, avec le ton qui juge, le sourire qui condescend « B. amusant, mais. bien superficie!. » Voici l'opinion née.

Avec quelle rapidité maintenant elle croît et déjà se multiplie

Vous avez vu l'expédition Scott au cinématographe et ses belles leçons d'énergie. Vous avex vu aussi les épisodes hors d'œuvre, ou hors d'épopée, et la naissance du petit pingouin.

Sur la glace du pôle, champ désert., Infini, h'es morne, uu œuf est là. Qui l'a apporté ? D'où vient-Il ? Nous ne savons pas. Cet œuf, pourtant, s'agite, palpite, frémi! tressaute. Un peu de temps se passe oh très peu et voici l'œuf brisé la coquille est un petit pingouin est auprès. Il est*, ce petit pingouin, tout nu, humide, gentil. Le voici qui s'ébroue, qui se secoue, vite, vite. !1 nous regarde; il ~st tant sut-c~s. ~eug s~n~s

entendre qu'ils auraient quelque peine à empêcher leurs camarades déçus de cesser te travai). La menace demeure e]Ie est suspendue au-dessus des têtes de MM. Viviane et Nouions, qui vont faire tous leurs efforts pour arriver aux fins des ouvriers des manufactures de l'Etat. Le gouvernement a donc encore une fois fait des promesses fermettes. Est-ce une raison cependant pour que )e Sénat cède ? Xous ne le croyons nullement. H faut en finir avec i'accroissement continu des dépenses. C'est au Sénat a donner t'exempte, puisque le gouvernement et ta Chambre continuent d'élargir le trou du déficit. Ce serait aussi favoriser des mœurs politiques déplorables que de se iaisser intimider par des menaces.

L'Etat et tes servitudes dn l'ata~sttoyttt. La première chambre du tribunal 1 civil de la Seine est en ce moment saisie d'un procès dont l'enjeu est bel et bien la conservation du Paiais-Boya). Le propriétaire d'uu des immeubles qui entourent le jardin soutient que l'Etat n'avait pas le droit de bâtir un café sur l'emplacement de l'ancien café de )a Rotonde, et que cette construction viole la servitude de vue, établie au profit de la maison, lorsqu'elle fut pour la première fois vendue par le duc d'Orléans, à la fin du dix-huitième siècle. L'Etat répond que la servitude dont il s'agit est une servitude de vue directe, qu'elle est fixée par le Code civil, et que les propriétaires du Paiais-Royal n'ont nen a dire, du moment que les constructions nouvelles sont t élevées à 1 mètre 90 centimètres des façades. Sans entrer dans les discussions juridiques que soulève le procès, contentons-nous de souligner 1 importance du jugement que va rendre le tribunal do la Seine. Si celui-ci accepte la prétention del'Etat, c'en est faitdu jardin du Palais-Royal le domaine peut le remplacer par un pâté d'immeubles de rapport qu'un espace de moins de deux mètres séparera des belles architectures de Louis. Cette conséquence absurde est en contradiction avec l'ensemble de servitudes créées par les lettres patentes de Louis XVI et par les actes d'aliénation signés du duc d'Orléans en échange de tous les sacrifices qu'on leur imposait pour le maintien des façades monumentales et uniformes, on a promis aux propriétaires la jouissance et la vue d'un jardin et non d'une ruelle. C'est l'équité même. Enfin n'oublions pas que le Palais-Royal n'est classé ni comme monument. ni comme jardin. L'unique sauvegarde du chef-d'œuvre est dans l'application rigoureuse des premiers contrats passés entre le duc d'Orléans et ses acquéreurs. A. H.

.`.t~re..

/OZ~ 1E/0~ LES JNONDÈS DE DÉCEMBRE

Les inondés viennent de perdre leur procès. Ne croyez pas qu'il s'agisse des victimes de la dernière débâcle une affaire jugée en trois semaines, de mémoire de robin, cela ne se serait jamais vu. Il s'agit des victimes de décembre, de décembre içio. Elles étaient un peu oubliées. Les ingénieurs nous ont t'ait une vie si féconde en surprises que les souvenirs s'embrouillent et qu'un trou chasse l'autre. Pourtant on se rappelle peut-être qu'en cet hiver lointain la moitié de Paris se réveilta sous les eaux la science avait eu soin de miner toutes les rues, d'abattre les murs des quais ou d'y ouvrir des brèches, en un mot de détruire l'ouvrage de deux siècles et !cs travaux de défense qui nous mettaient à l'abri des inondations. Le résultat ne se fit pas attendre la vieille Lutèce redevint une cité lacustre. Cinquante mille locataires, pour sortir de 'chez eux, durent monter en bateau.

aussi. Mais nous n'avons pas le temps de rester avec notre surprise. Le cinématographe est pressé. Déjà, sur la plaine glacée, notre petit, pingouin n'est plus seul. Un petit frère lui est ne. Est-ce lui qui l'a mis au monde font frais et ponr n'avoir pas à le couver? S'est-11 seulement dédouble? Ah! les voici trois.Us se regardent, nous regardent. Sur le désert morne, ils sont maintenant, ces petits pingouins, toute une colonie. Au train dont ils y vont, dans cinq minutes, peut-être moins, i!s couvriront le pute. Le cinématographe est intrépide. Us sont là, ctaudicant, au'airés;, papotant, potinant, pullulant. Ils ont une chose tout & fait importante à dire ici. lis l'ont dite bien vite il faut qu'ils aillent plus vite la repéter la-bas. Us parlent tous à ta fois, toujours ptus vite, sans s'inquiéter du tout si quelqu'un les écoute. On dirait un Congres austral de Présidentes d'œuvres ou bien c'est un salon, tout garni de .vieilles dames, et quand l'une vient d'entamer la question domestique.

Mais, pendant que nos pingouins bavardent, toujours ils croissent, toujours ils se multiplient. Tout à l'heure, its posséderont le monde. Parmi tant do plumes, tant de becs aussi, vous cherchez maintenant votre petit pingouin du début. Il était là il n'y a qu'une minute. H doit y être encore. .Car si tout ce monde est arrivé, personne n'est parti. Tout s'est, fait sous vos yeux. Mais cet actif, ce nombreux petit pingouin comment maintenant le reconnaître? a-t-it pris tous ces frères qui sont siscmhiabtcs a iui? Aussi sa multiplication merveineuse vous inquiète. Comment a-t-il sous votre vue, à votre insu, foi-

s~R~ 9!RS}? Vans VQudriex comprendre.

Quand le soleil eut séché la terre, les réchappes de ce déluge pensèrent qu'ils avaient droit à une indemnité. Formés en Syndicats, ils voulurent intenter une action commune, poursuivre les responsables devant les tribunaux. On leurnt comprendre qu'ils auraient le plus grand tort lorsque les responsables se nomment l'Etat ou la Ville de Paris, il n'y a plus de responsabilité et la faute s'appelle force majeure. Après tout, de quoi se plaignaient-ils? on n'avait inondé que leurs caves on aurait pu les noyer dans leurs chambres on y avait mis de la modération. Les Syndicats retirèrent leurplainte et se déclarèrent contents.

Trois Parisiens seulement, MM. Edouard Drumont, Laroze et Vivien, maintinrent leur demande. Le Conseil de préfecture vient de la repousser. Après enquêtes, contre-enquêtes, rapports et délibérations, il a débouté ces victimes de décembre qui ne sont pas de l'année où l'on est pensionné.

Avis aux familles des victimes qui ont trouvé la mort dans le dernier sinistre, avis aux locataires expulsés de leur domicile, anx commerçants dont le magasin, a pic sur un abîme ou ceint de palissades, a dû être interdit au public. Inutile de plaider, de poursuivre la réparation d'un préjudice certain et d'une faute évidente. En 1018, après quatre ans de procédures, la justice déclarerait que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et que Paris est fait, en dépit de sa devise, pour être submergé.

Z.

~r~

& F~MCM On annonce la mort de sir C~H/~e/ Francis Campbell qui, en 18~1, avec le docteur Armi-

tage, le duc de Westminster et quelques autres philanthropes, fonda à Londres le Collège normal des Aveugles. Né en i832 dans l'Etat de Tennessee, il n'avait que quatre ans lorsqu'une branche d'acacia perça un do-ses yeux; par la maladresse du médecin la blessure qui aurait pu être guérie s'envenima et, l'inflammation gagnant le second œil, l'enfant perdit la vue. Il n'y avait alors dans le Tennessee aucune école pour les aveugles Le jeune Campbell grandit à la campagne où son besoin d'activité le poussa aux exercices physiques. Il s'était procuré une hache, avec laquelle il coupait des fagots peu a peu, il semit aux travaux de la ferme, et réussita s'en acquitter presque aussi bien que s'il avait eu des yeux. Il avait dix ans lorsqu'on ouvrit à NashviIIe la première école d'aveugles; il s'empressa d'y ven;r; dès la première leçon, au bout de trois quarts d'heure, il savait l'alphabet. Dès lors rien ne put arrêter son désir de s'instruire en peu d'années, il eut fait de très brillantes études. Parvenu à l'âge d'homme, il s'occupa de politique; comme il recevait le journal 77;c ~l~o/yWoM/ il fut soupçonné d'intelligence avec les ennemis de l'Etat, traduit en justice et condamné pour crime de haute trahison. Il aurait été pendu, si l'on n'avait eu honte de mettre à mort un malheureux inUrme. Au sortir de prison, il quitta le Tennessee et se fixa à Boston, où il prit la direction musicale du Perkins Institute.Il la garda onze ans et Ht ensuite le tour d'Europe pour visiter les écoles d'aveugles. Arrivé à Londres, en 1871, il se lia avec le docteur.Armitage, aveugle comme lui, et fonda le Royal Collège, où il vient de mourir. C'est une des institutions où l'enseignement et la culture physique sont le mieux organisés. Sir Francis Campbell, qui s'est marié deux fois, était grand amateur de tourisme. Il est le premier aveugle qui ait gravi le Mont Blanc, en 1880.

Vous n'osez pas interroger. Vous ne savez plus. Vous êtes un pauvre homme. Et. cette histoire d'un petit pingouin, c'est aussi celle de l'opinion. A peine estelle ici qu'elle est déjà là-bas. Avant que vous sachiez qui l'a faite, d'où elle vient, ce qu'elle vaut, elle est partout elle possède le monde et partout et toujours elle est semblable à elle-même.

Au goûter, tout à l'heure, à dîner, très tard ce soir, Viviane et toutes ses amies jolies iront répétant de quels délicieux bouts de lèvres, avec quel irrésistible demi-sourire: « B.cet après-midi, amusant mais. bien superficiel. » N'essayez point de faire valpir le savoir de B. la finesse de sa pensée, sa philosophie délicate, son tour d'esprit charmant. Vous l'essaieriez en vain, « Tarte à la crème H, disait le marquis. « Superficiel H laisse tomber Viviane. Contre ce « superficiel a là, ni vous, ni personne ne pouvez rien. C'est l'Opinion.

L'opinion du monde est volontiers dénigrante.

C'est un grand plaisir de dénigrer. C'est aussi tout pront. En même temps qu'on abaisse un mérite, on s'élève soi-même sur ce que l'on détruit. Supposez que j'admire B. et sa manière de dire. J'ai vingt chances pour une de passer pour naïf. Au contraire je critique B, je dénigre son esprit. C'est donc que moi, je vois ce que B. n'a pas vu,que j'aurais pu dire ce qu'il n'a pas dit. C'est que je suis plus avisé, plus malin que lui. C'est que je lui suis supérieur en intelligence, en prolondeur, en science, en esprit. Je trouve là mon compte. Le monde y trouve aussi le sien. On n'aime pas en général le mérite qui parce, la~W qnt s'tMpase.~L~ ta~nt

Les A)mtms l'ûpim EN AUTR!CHE

Les nouveiïes d'Autriche-Hong.rie ne sont pas meilleures aujourd'hui. ?son seu-* ç lement Serajevo et en Bosnie-Herzégovine, mais encore en Croatie et jusqu'à Vienne, on signale des excès commis contre la population serbe, des manifestations violentes contre la Serbie. En Croatie, le parti Frank, qui s'est couvert d'opprobre durant !o fameux procès d'Agram, prend une revanche sauvage contre ses anciennes victimes il profite de la complaisance de la police pour opérer lui-même contre les adversaires que ses machinations de 1908 et de 1909 n'ont pas réussi à faire exécuter. Dans cette frénésie, les catholiques militants rivalisent avec les musulmans. Pour qui connaît le caractère musulman, il est hors de doute que les mahométans de Bosnie et d'Herzégovine n'ont pu se livrer à des actes de violence contre les or" thodoxes qu'avec la complicité, sinon tes encouragements de certaines autorités locales..Tout ce!a produit une fermentation qui finalement tournera contre les intérets de la monarchie dualiste. Les aveugles sont seuls à ne pas s'en apercevoir. Les pitoyables représailles .exercées aujourd'hui contre une multitude d'innocents se payeront cher plus tard. On semble avoir perdu .dans certains milieux toute faculté de raisonnement. C'est- ainsi qu'on incrimine plus violemment le gouvernement et la police serbes sous prétexte qu'on aurait découvert de nouvelles bombes à Serajevo. Suivant les autorités de cette ville, y compris l'archevêque catholique, on aurait trouvé des bombes jusque sur. les branches'des arbres le long de la route quedevait suivre l'archiduc François-Ferdinand il y aurait eu deux bombes sous la table de la salle à manger où devait déjeuner l'archiduc il y en aurait, eu encore dans la cheminée de sa chambre a coucher. Ainsi, on aurait placé des .bombes tout le long des routes et l'on en aurait semé les appartements de l'archiduc.dans un pays couvert de troupes austro-hongroises ou la police surveille le moindre geste des simples touristes, et ce serait )a faute de la Serbie C'est encore plus grotesque qu'odieux.

L'aub)ement des cercles militaires et cléricaux d'Autriche-Hongrie tend malheureusement à se propager en Allemagne sous une autre forme. La Gf/'maH/a met en cause « la nationalité serbe tout entière ? et l'entourage du roi Pierre luimême elle incite l'Autriche à demander à la Serbie « des garanties contre le retour de pareilles monstruosités en exigeant le concours de la police hongroise sur le territoire serbe a. Le Be/e/' 7oye&/a/ qui ne partage pourtant point d'ordinaire les passions de la centriste Gp7'/Ka/!<a, voit dans l'attentat de Sérajévo « une an'aire internationale ». A son avis, l'Autriche a !e droit d'entreprendre des démarches diplomatiques de nature à lui « garantir la loyauté future <le son voisin serbe Des garanties pour l'avenir Cela sonne singulièrement dans les colonnes d'un journal allemand. Si le Cabinet de Vienne s'abandonnait à pareille imprudence, les pires complications seraient à craindre. Certainement la Serbie ne serait pas laissée en tëte-à-tete avec l'Autriche dans des conversations son indépendance serait enjeu; le tangage de la pressa russe ne laisse aucun doute à ce sujet.

qui fait du bruit est une manière d'offense à la médiocrité qui se tait. Abaisser ce talent est donc, pour le monde, un bienfait; le remettre au niveau commun presque un devoir.

Admirer est dangereux, dénigrer est de tout repos. A écouter les dénigrants, le monde trouve le même plaisir que s'il prenait une revanche.

Dénigrer plaît. On admire pourtant. Mais nous, Français, nés malins, sommes ainsi faits que, si nous éprouvons toujours de la vergogne à louer qui nous charme, nous trouvons souvent notre honneur à glorifier qui nous ennuie. Nous ne pouvons souiïrir l'ennui chez nous..Nous allons lui faire vi'ite chez lui.

A. est bon écrivain, du moins il le croit; il assure partout que d'autres le tut ont dit. Ecrivain content, A. n'a pasreçu. du cic!, en naissant, le don de parler en public. A. cependant fait, des conférences. Une heure durant il lit un manuscrit, penché sur ses feuillets. Son geste est uniforme. Sa parole est monotone son débit sollicite le sommeil, et, la digestion aidant, tout doucementl'obtient. Son esprit, si ie hasard Im en donne, ne perce point. Ses mots tombent a ses pieds 'et y restent gisants. Cependant l'on sait que, dans la littérature qu'il parle, comme dans celle qu'il écrit, dans les salons, a table, ailleurs encore sans doute, partout, toujours A.représente les idées que nous devons tous défendre. C'est là ce qu'on lui demande. Et c'est aussi tout ce qu'il donne. Avec lui tout est prévu, rassis. Pas de ces hardiesses qui inquiètent, plus de ces paradoxe~ qui fatiguent, jamais d'ironie qui alarme. La fantaisie est bannie. Le caprice

Mt. t'épFauvt;. Kous aitans fMt;~p A.


L'Attend Je Serajevo

Les obsèques de l'Archiduc

François-Ferdinand et de sa femme Le cuirassé Vn'f&t!s-<7/&, transportant les dépouilles mortelles de l'archiduc FrançoisFerdinand et de la duchesse sa femme, est arrivé devant Trieste, hier soir à sept heures. Le cuirassé, qui était escorté par l'escadre, sous les ordres de l'amiral Haus, a jeté 1 ancre dans la rade. Les deux cercueils sont restés à bord du cuirassé. Ce matin ils ont ététransportés à la gare du Sud et de là a la Hofburg où ils ont été déposés sur des catafalques dans la chapelle impériale qui sera, vendredi matin, ouverte au public.

Demain, vendredi, à quatre heures, aura lieu la bénédiction des corps, en présence des deux empereurs, des généraux et d'une députation de la ville, ayant le bourgmestre & sa tête. A dix heures du soir, les cercueils seront conduits en grande pompe, entre une double haie de soldats, à la gare de l'Ouest, d'où ils seront dirigés par train spécial sur Artstetten.

w L'empereur François-Joseph assistera seutement à la cérémonie de la bénédiction des corps quoique sa santé soit de nouveau satisfaisante, les médecins estiment qu'on doit lui éviter une trop grande fatigue. Aussi est-il douteux que le souverain se rende à Artstetten. L'empereur retournera àischi, probablement dimanche ou lundi. Ferdinand Burg, frère de l'archiduc défunt, qui a renoncé a tous ses titres pour épouser une dame de la bourgeoisie, a de.7, mandé par télégraphe à l'empereur l'autorisation d'assister aux obsèques.

Le testament de François-Ferdinand L'empereur François-Joseph a pris connaissance du testament de l'archiduc François Ferdinand. La fortune personnelle de l'archiduc passera à ses enfants. Cette fortune se compose, avec l'argent liquide et les valeurs, des châteaux de Konopischt et de Chmumet, qui représentent environ 20 millions, et de ceux de Artstetten et de Loelling. Par contre, les châteaux du Belvédère, de Blumbach et de Miramar, qui font partie du domaine impérial, reviennent la disposition de l'empereur.

Enfin, la fortune de la maison d'Esté, qui "avait été recueillie par François-Ferdinand t la mort de son oncle, le duc François V, en 1875, revient au nouvel archiduc héritier Charles-François-Joseph, qui devra également prendre le nom et porter les armes d'Este.

Le nouvel archiduc-héritier

La Ze~ apprend que le nouvel héritier du trône recevra prochainement une haute charge dans la marine de guerre et qu'un officier de la marine sera attaché à sa personne,pour le mettre au courant des questions navales.

L'enquête sur t'attentât

Les détails de l'enc~uûte relative à l'attentat sont naturellement tenus strictement secrets. Cependant une dépêche llavas dit que l'enquête a déjà révélé que Cabrinovitch et Prinzip avaient été engagés par un comitadji du nom de Milo Ciganevitch, pour accomplir le meurtre. Ce dernier leur avait en outre fourni des bombes et des brownings.

Prinzip a déclaré que son intention avait été tout d'abord de commettre le crime a -Tarcih, quartier général de la direction des manœuvres, mais qu'il.y avait renoncé en _raison des grandes mesures de protection prises par les autorités militaires.

Au sujet de plusieurs autres personnes .arrêtées on n'a encore rien pu établir, si ce n'est qu'elles avaient été en rapports personnels avec Cabrinovitch et Prinzip. Suivant la ~VouM//e .Py'e.Mc Z.!&)'< les personnages de là suite de l'archiduc défunt, -revenus de Sérajévo, racontent que d'autrès attentats étaient préparés contre l'ar.chiduc. C'est ainsi que deux bombes à mécanisme d'horlogerie ont été trouvées sous la table où devait avoir lieu le déjeuner ~aprës le retour au Konak une troisième bombe avait été placée dans la cheminée de. la chambre à coucher de l'archiduc. D'autre part, l'archevêque Stadler de Sérajévo aurait déclaré

Ce n'est pas par accident que le crime a été commis le jour de l'anniversaire de la bataiUe d'Amnset, car toutes les manifestations serbes sur le sol hongrois ont toujours fieu vers cette ..époque. Il est absolumentcertain que si l'archi~duc et sa femme n'avaient pas été tues. à l'endroit où la catastrophe s'est produite, ils eussent été l'objet d'autres tentatives te même jour, car les conspirateurs auraient assurément trouvé d'autres occasions pour mettre a oxÉcu"tion leurs afn'eux projets.

,Tout Sérajévo était pteih de conspirateurs ~qui étaient déterminés a tuer rh&riticc du trône.

comme nous allons toucher-nos rentes. Nous savons qu'il nous doit nos idées. Nous voulons qu'il nous les donne. Il ne nous trompe point. En effet, à peine a-t-il ouvert la bouche, les voici, ces idées, les nôtres, Morale, Religion, Tradition, Devoir. les voici toutes, qui, correctement, sans hâte, se présentent elles font une courte, un peu sèche révérence puis elles vont prendre leur place et chacune emboite le pas a celle qui la précède. On dirait une théorie longue de filles un peu mûres, des filles de Marie peut-être, et qui d'un canal de Champagne arpentent la berge plate. Cependant nous les saluons à mesure qu'elles défilent, et nous les approuvons encore après qu'elles ont dénié. A. cite maintenant Bossuet, puis les Pères de l'Eglise. Et nos têtes, qui doucement dodelinent, semblent approuver toujours. Cependant le temps passe lentement. II a passé.

A. se tait enfin. Il recueille ses notes. Nos yeux bien éveillés maintenant expriment tous la joie. On applaudit A. On l'entoure. On le congratule. On lui répète, en l'estropiant, le texte qu'il a emprunté de Bossuet et qu'on lui attribue. II semMe que chacun se félicite soi-même en le félicitant. A.sait, mieux que personne, joindre l'honnête à l'ennuyeux. C'esMàsa force.

L'ennui est un hommage -gentil que la .frivolité veut ourir quelquefois a la gravité. L'ignorance oiïre le même à la science. La science s'en passerait. Mais l'ignorance y tient.

T. est unhommc modeste, un philosophe à l'érudition étendue, précise, éprouvée à la dialectique habile, modèle de finesse et de vigueur sa parole est nette, claire, 'vivante et. vigoureuse son raison-

Le F/nteffM&~o~ dit apprendre qu~ la nouvelle publiée par plusieurs journaux et d'après laquelle la légation de Serbie à Vienne aurait attiré l'attention des milieux compétents sur l'existence d'un projet d'attentat, est dénuée de toute espèce de fondement.

Les manifestations antiserbes A Vienne, hier soir, dos groupes de jeunes gens, dont un certain nombre d'étudiants, ont tenté de se rendre à la légation de Serbie. Le service d'ordre qui avait été organisé a empêché cette tentative d'aboutir. La foule a poussé des cris divers et chanté à plusieurs reprises l'hymne national. Un orateur a harangué les manifestants. A dix heures, tout était rentré dans l'ordre. Un petit groupe de manifestants avait un moment songé ù se rendre à la Hofburg; i mais il y a renoncé de lui-mômo. La police n'a pas eu & intervenir.

A Sérajévo, la tranquillité continue à régner, mais de toute la province arrivent des nouvelles do violentes démonstrations des catholiques et des musulmans contre les Serbes. En présence de ces faits, le gouverneur de la Bosnie-Herzégovine, désirant empocher de nouveaux oxcèset protéger contre toute molestation les populations appartenant à la confession orthodoxe serbe, a décidé de soumettre toute la province au régime de la loi martiale.

Trois journaux d'opposition de Sérajévo, le .po/KH'(/<'cA-, le Aorod et TO~M/M ont cessé provisoirement de paraître, leurs imprimeries ayant été saccagées.

A Konjica (Herzégovine), on signale des manifestations antiscrbes do musulmans et de catholiques; plusieurs maispns serbes ont eu les vitres do leurs fenêtres brisées. La police a dispersé les perturbateurs. A Livno, ont eu Itou également des manifestations patriotiques. Des coups de feu ont été tirés contre des magasins serbes et contre l'école serbe. La gendarmerie a rétabli l'ordre.

A Stolac, des musulmans et des catholiques, surexcités par la nouvelle de l'atten- tat, ont brisé les fenêtres de nombreuses maisons habitées par des Serbes et ont détruit les aménagements intérieurs dans des hôtels et des boutiques. La troupe a rétabli l'ordre. Dans le village d'Oplicici, des paysans catholiques et musulmans ont pris d'assaut l'église et l'école serbes. A Sénica, 600 ouvriers catholiques et musulmans ont organisé un cortège de deuil et se sont livrés à des manifestations antiserbcs ils ont endommagé les bâtiments serbes.

A Bosnisch-Brod, des catholiques et des musulmans ont organisé un cortège patriotique au cours duquel ils ont crié des imprécations contre les Serbes.

ATésany, des jeunes gens se sont livrés a des excès i)s ont brisé les fenêtres des maisons serbes. La tranquillité est maintenant rétablie.

Des dépêches parvenues de Sérajévo au ~Varod/i~ Z.M/t annoncent qu'à Sérajévo un commerçant serbe, M. Nicolitch, qui haranguait les Serbes et les invitait à se rébeller contre leurs agresseurs musulmans et catholiques, aurait été arrêté et fusillé séance tenante.

La presse russe

Les journaux russes commencent a s'émouvoir des accusations portées en Autriche contre la Serbie ainsi que des pogroms serbes. Le. Cow/w de SaMf-jPe~e/'s&OH; se plaint qu'on profite de l'assassinat de l'archiduc pour mener une. semblable campagne

Ni en Russie, ni en Europe, dit-n, les gens ectah'es ne se laisseront tromper. Cette nouvelle campagne est condamnée d'avance à un echen moral et pontique. Les pangermanistes et les mintaristcs autrichiens doivent le com.prendro une bonne fois la responsabilité du crime de Sérajévo n'incombe pas ù la Serbie, mais à ceux qui ont poussé, l'Autriche contre la Bosnie et contre la Serbie.

Le Den estime que les Serbes ne pouvaient en aucune façon approuver la politique do l'archiduc Ferdinand, politique qui, fondée sur l'espionnage et sur les représailles, faisait d'eux en quelque sorte, dit le journal, des parias. Si l'assassinat est condamné par tout le monde civilisé, l'humanité entière n'en blâmera pas moins sévèrement l'inertie révoltante qui a permis les pogroms de Sérajévo.

En réponse & une insinuation de la G~re~e de Voss, qui tondrait à rendre la Russie responsable de la campagne antiautrichicnne menée parmi les Slaves, le A'bMi'e V/'em;'a donne à cette assertion un démenti formel et demande si c'est de cotte manière que la presse allemande entend contribuer à l'amélioration des relations russo-allemandes. La presse allemande

Les journaux do Berlin affirment toujours plus énergiquement la responsabilité immédiate de la Serbie dans les événements de

nement a modifié les méthodes de raisonner sa philosophie a renouvelé la philosophie. H honore l'Université dont il fait partie et son pays d'adoption. D'où vient quoT. a été tout a coup choisi,adopté par la vog'ue? Nul ne le sait et T.moins que personne.

T. cependant trouve cette vogue importune. Ses habitudes de travail en souffrent. « Des qu'un homme d'étude est pris par le monde a dit un homme d'esprit –le monde n'y gagne rien, mais l'homme d'étude y perd tout. ~T. le saitets'en désespère. S'il parle encore, il no produit presque plus. Comment produirait-il encore ? Tout son temps est pris. T.sait aussi etmieux que personne quesa renommée mcmesoun'ro de cette vogue. Il préférerait certes ne point trouver, avantsa conférence, une gerbe de fleurs rares sur la chaise où il va s'asseoir. Il sait que !a médisance murmure que, tandis qu'il parle dans sa chaire, il n'éprouve point toujours déplaisir à 'voir tant de beaux regards qui sont fixés sur les siens.' T. sait que l'on dit cela et d'autres choses encore. Il laisse dire. H fait bien. Il est un sage.

Ne pouvant rien contre cette vogue, il attend seulement qu'elle passe. Puisse donc cette vogue passer qui importune T. qui fait tort à la science. Puisse-t-elle passer bien vite Et puisse alors le sage T. se consoler de sa perte!

La vogue demande ses conférenciers aux Académies, à l'Université. Elle enlève, s'il lui plaît, ce boxeur au ring; elle cueille cet aviateur dans les airs. Elle emprunte ce comique a la scène. Elle fait descendre tout doucement cet ecclésiastique de la chaire elle lui fait violence elle le contraint à s'asseoir sur l'estrade, à

Sérajévo. La Ge/'MaKt'a dit, notamment, que la participation dans ta coulisse de personnalités de Belgrade est désormais établie. C'est & Belgrade, dit-elle, que se trouvent en définitive les vrais coupables, dans tes cercles gouvernementaux sinon même autour du trône. Ce ne sont pas évidemment !e roi Pierre, son fils, ni M. Pachitch qui ont soudoyé les meurtriers, mais ils ont supporte que cette efIroyaMe conspiration se préparât sous leurs yeux, ils l'ont laissé mûrir. Quoi qu'ils fassent pour se désolidariser d'avec les meurtriers, ceux-ci restent des teurs.

En conséquence, les journaux allemands, approuvent la démarche autrichienne annoncée à Belgrade, tout en reconnaissant que la situation peut, de ce fait, devenir très grave. C'est donc à leurs yeux la Serbie qui porterait toutes les responsabilités. Et le Be/Mer r~e&M~ écrit:

Depuis hier, le crime de Sérajévo est devenu une affaire internationale. Le gouvernement ne fait qu'user de son droit, et son appel à la loyauté du gouvernement serbe, surtout accompagné comme il l'est, d'un bruit de sabre, n'est évidemment pas agréable à ce gouvernement, mais la Serbie na aucun droit, ni aucun motif de lancer à l'Autriche une provocation aussi insensée que le serait un refus d'autoriser l'en-' quute demandée.

.r.

L'Emprunt du 7 juillet La nouvelle rente 3 120/0, dont. rémission aura lieu le mardi 7 juillet, est déjà fort recherchée et fait prime sur te marché. La faveur avec laquelle elle est accueillie s'explique aisément, non seulement par l'objet principal de l'emprunt qui est de pourvoir aux besoins de la défense nationale, mais aussi par les avantages assurée aux souscripteurs.

L'intérêt qui correspond au prix d'émission de 91 fr. par 3 fr. 50 de rente ressort à 3,692 0/0 et, d'autre part, tes souscripteurs sont assurés de recevoir, dans un délai moyen de quinze années, la prime de 9 fr. qui représente l'écart entre le prix d'émission et le prix de remboursement. Rien enfin n'a été négligé pour permettre aux petites bourses de participer a l'emprunt. Le premier versement n'est que du dixième du capital nominal les versements ultérieurs sont répartis sur une période qui ne finit qu'avec le mois de novembre; la rente minimum a laquelle on peut souscrire a été réduite à 7 fr. (au lieu de 15'fr. comme pour la rente 3 0/0 amortissable) les souscriptions de 7 fr. et sans doute de 14 fr. ne seront pas réduites. Enfin il sera loisible a Paris de s'adresser au receveur-percepteur de son quartier, do mémo qu'en province on pourra souscrire non seulement dans les trésoreries ou les recettes particulières, mais encore chez les percepteurs que désigneront les trésoriers généraux par délégation non ministérielle. On rappelle que la Caisse des Dépôts, la Banque de France, ses succursales et ses bureaux auxiliaires, la Recette municipale de la Ville de Paris interviennent oluciellemcnt dans l'opération d'emprunt.

Z'Er~~GE~

LES AFFAtRES D'ORtENT

La. crise albanaise

On mande de Durazzo le 30 juin, 10 h. 40 soir, que Bid-Doda s'est retiré à Alessio après avoir dispersé ses troupes. Bib-Doda aurait, dit-on, estimé qu'il ne pouvait pas faire face aux insurgés et il aurait préféré se retirer pour éviter que ses troupes ne se livrent au pillage.

La désillusion a été grande à Durazzo, où l'on redoute une attaque imminente. Les nationalistes ont présenté au prince la demande de rappel du major Schicuss. Le transport du cercueil du colonel Thomson à bord du ~Voo?'d-j8ra~c;i/ a eu lieu hier matin, à huit heures. Le cercueil a été porté par les gendarmes albanais jusqu'au quai il était suivi par les ofuciors hollandais, les représentants de la commission de contrôle et les ministres. Lorsque le cortège a passé devant le palais royal, le prince y a pris place. Le frère du colonel Thomson a prononcé quelques paroles afin de remercier, au nom de la famille, pour les manifestations dont le colonel défunt a été l'objet. Le prince a décerné à tous les combattants blessés, en traitement a l'hôpital anglais et dont une partie sont déjà rétablis, la médaille de la bravoure.

La. question de l'Epire

Les ministres des grandes puissances à Athènes ont remis hier a M. Streit, ministre des affaires étrangères, la note collective suivante

Les soussignés ont l'honneur de notiucr au ministre des aHah'es étrangères que les gouver-

parler d'amour et. de mariage & ces jeunea filles curieuses; elle met enfin à rude épreuve son esprit, d'humilité. On. dit qu'elle a fait déjà des avances à la dame qui assassina. Mais c'est dans les salons, c'est u !a danse qu'elle a pris Acaste. Oh que, pour être conférencier, le travail, la connaissance du métier, de la poétique, de la langue sont peu nécessaires à Acaste. Mais avoir été cotillonneur éméritc, voire douMc-bostonneur; avoir rempli, fatigué les échos mondains par l'énumération quotidienne des invitations que l'on a reçues, de celles qu'on a dû refuser, avec regret, pour l'été, des autres auxquelles on se rendra, peut-être, en automne. Posséder un bon tailleur montrer en tout une grande assurance et un parfait contentement de soi. Voilà qui pour Acaste tient lieu de science, do talent et du reste.

Vous connaissez Acaste. Vous l'avez rencontre en tout lieu où il faut être vu. Tous les journaux illustrés et le panthéon Mariant vous ont donné son portrait. Ce portrait ne diH'èrc guère de celui que Molière lui a fait tracer de lui-même et dont vous vous souvenez

Parbieu, je ne vois paa, torsqun je m'examine Ou prendre aucun sujet (t'avoir i'àme chagrme. J'ai du bien, je suis jeune et sors d'une Maison Qui se peut dire noble avec quoique raison. Pour de l'esprit j'en ai, sans doute, et du bon tgoùt

A juger sans étude et raisonner de tout. Je suis assex adroit; j'ai bon air, bonne mine, Les dents beMcs surtout et la taille une. Quant & se mettre bien, je crois, sans me Hatter Qu'on serait mai venu & nie le disputer. Ainsi s'exprime Acaste, le petit marquis allègre, alerte, pirouettant, souriant, sautillant, content du monde et plus content de soi dans le~'sc/i/'oDe. Acaste était du

nements de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie, de !a France, de l'Angleterre, de HtaUe et de la Hussie ont approuve raccord intervenu & Corfou entre la commission internationale et tes délègues epirotes en ce qui concerne le futur statut de l'Epire.

M. Zographos repart pour l'Epire où une certaine agitation se manifeste parmi !es Albanais. Au cours d'une interview, il a déclaré que les récentes attaquée des Albanais et les excitations qui ont été commises n'influeront pas sur les intentions des Epirotes. Il a déclaré également que, tant que l'Albanie n'imposera pas son autorité, la situation en Epire restera la même, car, a-t-il ajouté, les Epirotes ne peuvent pas conner leur vie et leur honneur à des hordes sauvages. Enfin, M. Zographos croit fermement que les puissances qui ont constitué l'Etat albanais ne resteront pas indifférentes à l'état de choses actuel et finiront par imposer leur volonté.

Démission du ministre américain à Athènes

Athènes, le 1" juillet. Un télégramme de Washington annonce que M. Williams, ministre des Etats-Unis d'Amérique à Athènes, vient de faire parvenir sa démission au président Wilson. On considère comme certain que cette démission sera acceptée. Voyage en France du ministre

de la marine ottomane

Djemal Pacha, ministre de la marine, invité par le gouvernement français, a quitté Constantinople hier par l'Oricnt-Express pour se rendre à Toulon où il assistera a de grandes manœuvres navales. L'ambassadeur de France est allé à la gare lui souhaiter bon voyage.Djemal Pacha arrivera samedi matin à Paris où il restera un jour, puis il se rendra à Toulon. Il retournera ensuite a Paris où il se trouvera le jour de la fête nationale. Interviewé par le rédacteur en chef du Sa&a/i, le ministre a déclaré qu'il tirera un grand profit des grandes manœuvres navales françaises et qu'il s'efforcera de raffermir davantage les liens d'amitié séculaire qui unissent les deux pays. Le Sabah ajoute que cette gracieuse invitation constitue une preuve éclatante de la sympathie cordiale que la Franco éprouve pour la Turquie. Djemal Pacha, dit enfin le journal, a fondé un Comité ,turco-français; il est donc très qualifié pour ôtre auprès des Français l'interprète des sentiments do vive sympathie que les Turcs nourrissent à l'égard de la Franco.

Alsace-Lorraine

LA NOMtNATfON DES MAIRES

La crise des maires continue à préoccuperl'opinion publique en Alsace-Lorraine. Bien qu'aucune nomination n'ait encore eu lieu, les pouvoirs des anciens conseils municipaux n'ayant pris fin que le 30 juin, on cite presque tous les jours des noms de personnalités dont le gouvernement est décidé à no pas ratifier le choix.

C'est ainsi que M. Lasolgue, maire d'Arssur-MoseIle; n'aura pas l'agrément de la préfecture, parce qu'il avait posé sa candidature au Hoichstag en 1912; Une minorité d'industriels immigrés prétond faire la loi dans la petite ville et réclame un fonctionnaire à la tète des affaires municipales. A Dambach, en Haute-Alsace, M. Hellmuth a été avisé que, si le conseil municipal lui renouvelait sa confiance, le ministère ne le confirmerait pas, et il a été mis en demeure de désigner lui-même son successeur. Nous avonsdéjà parlé des cas de M. Centlivre, a Dannemarie. D'accord avec M. Ric- klin, le directeur d'arrondissement aurait désigné un certain M. ScKaefer, personnage obscur sur qui les conseillers municipaux devront jeter leur dévolu, s'ils veulent éviter des désagréments. La situation de M. Knœpller à Saverne n'est pas encore réglée. En Lorramo, la crise ne sévit pas seulement dans lès petites villes. Le gouvernement pousse ses enquêtes jusque dans les plus infimes villages. Le Z.o/'<'ai~ apprend en effet que les gendarmes questionnent les habitants sur les sentiments politiques et religieux des conseillers qui entreraient en ligne de compte pour recueillir les postes de maires et'd'adjoints. Les plus petites rivalités locales sont ainsi exploitées et l'organe mossin se demande si cette besogne est bien utile et si elle n'a pas été ordonnée par dos sous-ordres qui font du zèle. LES BÉNÉFICES DES CHEM!NSDE t'ER

On a annoncé a plusieurs reprises déjà que le comte de Rœdcrn se préoccupait de trouver de nouvelles ressources financières pour l'Alsacc-Lorraine, en agissant à Berlin de façon à obtenir pour le pays, d'une part, une meilleure répartition des frais de perception des douanes; et, d'autre part, une participation aux bénéfices des chemins de i"er.

La première question est actuellement à l'étude, et la chancellerie impériale élabore

temps de Molière. Il est aussi du nôtre. Il a été, il sera de tous les temps.

I! a porte la fraise et rime des rondeaux sous Henri III. Il a eu des duels et poli des sonnets sous Richelieu. Il a, !o premier, lancé des aiguillettes et aiguisé les épigrammes sous le Grand Roi. Il a fréquente Fontcnellc et philosophe chez Mme Ceoffrin. Il était à Coblentz, maître à danser, au temps de Buonaparte. H en est revenu élégiaquc et poitrinaire après la Restauration. Il s'est refait une santé en même temps que le marquis de Presles, son cousin. Et toujours il s'est pique d'élégance, de bon ton, de bel esprit, de belles manières. Aujourd'hui le bon ton est à la littérature. Acasto, notre Acaste a iaissé un soir le cotitton –et le cotillon en est mort, ce soir-là pour se donner à la littérature. Il s'est réveillé un matin auteur. Le lendemain il était conférencier.

Aujourd'hui donc Acaste fait une conférence. Voici une semaine que, pour orui pour argent, on ne pourrait trouver une place. Une demi-heure avant qu'il entre, la salle est déjà remp)ie. Et quelle salle quels noms quelles élégances Tout le monde ici se connaît, se reconnaisse retrouve. On s'cfaitdes signes: on chuchote: on papote. « Ivane, regardez, là-bas.– Comment ?c'est Ivane en toilette de soirée Quand elle a vu le nom d'Acast,e~ elle a cru qu'on danserait.– Au fait, Acaste, que va-t-il dire ? Des choses charmantes, vous l'avez lu partout.– Aurons-nous l'orchestre russe? Chut voici le rideau.–Une carafe, un verre d'eau La moindre coupe de Champagne eût mieux fait son aiïaire. B Cependant Acaste s'avance, vif, très gentilhomme, à l'aisé ici comme il est partout. H regarde, il salue, il sourit, « Mesdames~ Messieurs.

des dispositions générales, eh vue de régler sur de nouvelles bases les frais de perception des douanes entre les différents Etats de l'empire. L'Alsace-Lorraine bénéficiera de cet arrangement plus équitable. Quant aux bénéfices des chemins de fer, l'empire tient a réserver ses, droits de souveraineté (B~e/!&a/i/)Ao/!e;7) et il ne saurait être question d'intéresser l'Alsace-Lorraine à l'exploitation. C'est pourquoi, malgré l'insistance réitérée du Parlement, l'empire s'est toujours refusé à payer la patente industrielle à laquelle toutes les entreprises privées sont astreintes en Alsace-Lorraine. Mais le nouveau secrétaire d'Etat a envisagé la question sous une autre face et il paraît qu'il a fini par obtenir gain de cause à Berlin, ses efforts ayant été Secondés par M. Fritsch, président de l'administration des chemins de fer de l'empire à Strasbourg. On sait que l'Alsace-Lorraine participe aux frais de construction des voies ferrées effectuées sur son territoire, sous forme de garanties kilométriques. Elle a versé de ce fait une quarantaine de millions à l'empire. C'est sur cette somme que M. de Rœdern a obtenu le versement des intérêts fixés à un minimum de 5 0/0, soit 2 millions de marks par an.

Royaume-~UcS

LE HOME RULE A LA CHAMBRE DES LORDS Le projet de loi modifiant I& bill du Home Rule a été discuté hier en deuxième lecture à la Chambre des Lords et a été défendu par lord Morley. Lord Lansdowno, qui trouve l'amending bill insuffisant, a déclaré cependant que ce serait une faute de rejeter les ouvertures du gouvernement, lord Morley ayant dit que les Communes étudieraient avec lui les amendements que les Lords pourraient apporter au projet du gouvernement au cours de la discussion ces amendements pourront porter sur l'étendue, des territoires à exempter temporairement de l'obligation du Homo Ruie, sur le délai de cette exemption ou sur l'administration des régions exemptées.

Le ton conciliant des déclarations de lord Lansdowne et de lord Morley laisse espérer que la question du Home Ruie peut encore se régler par un compromis satisfaisant &Ia fois l'opposition et le gouvernement. v LES VOLONTAIRES DE L'ULSTER

On mande de Londres au Afa~ qu'hier, à Belfast, !e général ulstërien sir George Richardson a lancé l'ordre suivant à l'adresse du corps des volontaires unionistes de l'Ulster

11 a été décide que le moment était venu où les membres du corps des volontaires de t'Utster peuvent être autorises par les officiers commandants a porter ostensiblement leurs armes. On devra résister à toute tentative de s'emparer do ces armes, conformément aux instructions antérieurement données.

L'EXPOSITION D'ART FRANÇAIS

M. Paul Cambon, ambassadeur de France, a inauguré hier après-midi, a Grovenor House, l'exposition d'art français contemporain que la comtesse Greffulhe a organisée avec l'aide d'un groupe d'amis des arts anglais et français.

AHemagne

L' K OSTMARKENVEREIN EN 1913

L'O~ma/fMuerein qui est pour beaucoup dans la politique polonaise du gouvernement prussien vient de publier son compte rendu pour l'année 1913. Ce compte rendu nous apprend que le nombre des .membres du feret/i ne s'est accru, au courant de l'année, que du chiffre dérisoire de 50 membres, et qu'il y a eu bien des désertions. Ces désertions s'expliquent, d'après l'O~nta/fMfey'eM, par les « hésitations du gouvernement dans sa politique des marches de l'Est M.

Il est vrai, dit le compte rendu, « que les fonds spéciaux ont été augmentés par la loi du 28 mai 1913 de 230 millions de marks, mais dans cette somme 75 millions seulement sont réserves aux colonies des paysans allemands. Le nombre des nouvelles fermes créées en 1913 a aussi diminué. Le gouvernement, découragé par son peu de succès, n'applique plus la loi sur l'expropriation forcée. Dans Je projet de loi sur la parcellarisation, il n'est mémo pas dit que cette loi doit avoir surtout un but national. x H résulte en somme du compte rendu de l'O~Mo'e/!u<e; que cette Association a cessé de progresser depuis 1913.

LA RETRAITE DU BARON DE MtRBACH Un personnage de la cour de Berlin dont le nom fut mule à de nombreux incidents, le baron de Mirbach, vient de prendre sa retraite. H a rempli pendant vingt-cinq ans avec un xè!e inlassable ses fonctions de grand maître delà cour de l'impératrice. Peu de jours après son avènement, Guillaume II lui avait dit « Faites en sorte que l'on construise des églises à Berlin. » M. de Mirbach

Il parle de théâtre et d'amour. A vrai dire il pourrait parler de la mortalité infantile ou de la vie privée d'Abdul Hamid, pourvu qu'il ait à ce moment, ce petit geste de mains, ces yeux heureux, cette voix précieuse, ce sourire/cette redingote Le Bargy, tout ce qu'il dit sera bien dit. Les pensées sont ailleurs, ce sont les yeux qui écoutent. Il est, il faut l'avouer, charmant à regarder. Comment, dès qu'il s'arrête, ne le point applaudir?

Mais sa voix ralentit. Elle se fait douco comme une caresse. On pressent le passage important, le couplet qu'il faudra répéter tout à l'heure quand on félicitera. Les pensées qui voletaient ailleurs reviennent à tire d'ailes, convergent aussitôt vers lui. Il a prononce il a modulé deux fois avec une pause entre les deux,– « L'amour. l'amour. » II se renverse; ses yeux se plissent; son regard disparaît derrière ses paupières closes il distille, il déguste, il chante à la fois « L'amour. veilleuse parfumée, qui sommeille sous le sein neigeux des jeunes filles; petite étincelle que fait germer, un matin de printemps, un tiède soir d'été, ce je ne sais quoi, venu de je ne sais d'ou et parce qu'est enfin venu celui qui devait venir. Et la veilleuse est maintenant phare la voici « clef des énigmes de l'univers »; elle est, cette veilleuse « sublime folie de l'homme »; aussi « fraîcheur féconde « suc nutricier du monde pourquoi pas? Mais le ton s'est fait plus caressant, il s'alanguit, il défaille le couplet est terminé, la chère voix s'est tue. Et tout aussitôt les applaudissements partent, crépitent c'est, en dépit des gants, un roulelement sec, dru, impérieux, on crie bravo; pour un peu on crierait « &/s H. Et après que vous aurez lu demain

prit au pied de la lettre cette recommanda" tion, de sorte qu'on l'avait surnommé « le constructeur d'églises. Les procédés mis en œuvre paricgrand-maitre de la cour n'étaient d'ailleurs pas unanimement approuvés. La construction et la décoration de la Kaiser Wilhelm Gedœchtsnischtskirche donna lieu à des discussions ardentes. On blâma aussi la façon dont M. de Mirbach mit à profit les noces d'argent du couple impérial pour faire de la propagande en faveur de cette même église. Son tact n'était pas toujours parfait. Il répondit un jour a une lettre de félicitations du conseil municipal de Berlin à l'impératrice sur un ton qui entraîna une protestation énergique du président de cette assemblée.

Malgré toutes les attaques dont il fut l'objet, M. de Mirbach resta ctt faveur auprès de l'impératrice. II ne prend sa retraite que pour des raisons d'âge et de santé. M. de Mirbach était né à Dusseldorf en 1844. Avant d'être nommé grand-maître de cour, il avait fait une brillante carrière militaire.

C'est encore un officier, le général de cavalerie Eugène de Falkenhayn, frère aîné du ministre de la guerre, qui succède an baron de Mirbach. Le général de Falkenhayn a été gouverneur du kronprinz et du princa Eitel Frédéric..

!taHe

L'OBSTRUCTION PARLEMENTAIRE

J~Ile continue à sévir, mais elle semble proche de sa fin, par suite d'un accord négocié entre les divers partis et qui paraît devoir être conclu sur les bases suivantes le gouvernement appliquerait par décret, jusqu'au 30 juin 1915, les mesures financières proposées par lui, mais il présenterait à la Chambre, avant le 31 décembre 1914, un projet définitif de réformes financières.

UNE VICTOIRE EN CYRENAÏ~UE

Une colonne, dont l'importance n'est pas indiquée, a quitté le 29 juin Suani-eI-Abbar, sous le commandement du général Cantore. Elle y est revenue le lendemain 30, après avoir infligé des pertes considérables aux ennemis, détruit les campements de SuaniEIgda, Argelat et Sidi-Ahmed-Scherit et razzié 1,500 têtes de bétail. Les pertes de la colonne ont été de cinq Haiiens et quatre indigènes tués, et quinze indigènes blessés. MORT SUBITE DU GHNHRAL POLLIO

Le général Pollio, chef d'état-major gêné. rai, après avoir assisté à des manœuvres à Cirié, était rentré avant-hier à Turin, dans un Ilôtet il logeait. Il se sentait indisposé et il est mort hier matin a neuf heures et demie d'une paralysie du coeur.

Serbie

LA SANTÉ DU ROI PIERRE

La A~ottue/~e Presse Z.<'re de Vienne annonce que le docteur Chvostek, professeur à l'Université de Vienne, est parti mardi pour Belgrade où il a été appelé télégraphiquement en consultation auprès dn roi Pierre malade.

Btats-Unïs

M. ROOSEVELT CONTRE LE PRESIDENT WILSON Le correspondant du Da: yc/f~rapA à Pittsburg télégraphie que, bien que les ntédecins lui aient recommandé un repos absolu de quatre mois, le président Rooseveit a prononcé hier dans cette ville un discours dans lequel il a déclaré qu'il serait .prêt* à reprendre la direction du parti républicain en 1916/L'ex-président, avec sa vigueur ca< ractéristique, a déclaré, que « l'administration du présidentWilson avait fait faillite M. L'OUVERTURE DU CANAL DE PANAMA

Washington, le 1" juillet. L'ouverture du canal de Panama au trafic internationat est fixée au 4 mars 1915.

Haïti

LA RÉVOLUTION <,

Le sénateur Davilmar Théodore, chef tévolutionnaire d'Haïti, et 50 de ses partisans ont été tués dans un combat près de la frontière dominicaine.

BELGIQUE.–A la suite de la diminution des salaires, la grève a éclaté dans les charbonnages à Guesmes. Six cents ouvriers chôment dans lea charbonnages de Charleroi.

EspAGNE. La Chambre a approuve déunitiment le projet abaissant de 35 à 25 piécettes t'impût sur le sucre national et de 80 à 60 le droit de douane sur te sucre étranger.

PORTUGAL. Le Parlement a clos sa session ordinaire, mais il sera convoqué en session exraordinaire le 15 juillet pour la discussion de la 'oi électorale.

Russie. Le Conseil de l'empire a adopté le projet de loi reiatif à l'importation en franchise de la fonte de fer étrangère ainsi que des crédits en vue d'un contrôle douanier plus efficace su~ le territoire cotier.

l'analyse de la "charmante et si littéraire M conférence du marquis Acaste, et les noms de l'élite qui l'ôcoutait charmée, et quelles toilettes portait cette élite, et quels couturiers avaient signé ces toilettes, vous apprendrez que, pour la seconde fois, l'Amérique a demandé Acaste à notre littérature et que notre littérature a offert, une seconde fois, Acaste à l'Amérique. Heureuse littérature Heureuse Ame* rique Plus heureux Acaste 1

t

I! y a aujourd'hui des conférenciers pas~* tout.De quatre personnes qui s'assemblent bien vite l'une s'asseoit derrière une petite table pour parler aux trois autres et soyez sûr que ces trois, qui font mine de l'écouter, attendent seulement leur tour. Si quelque chose peut étonner encore dans les récentes catastrophes, c'est que trois trous aient pu s'ouvrir hier dans le sol de Paris,sans que trois conférenciers en aient aussitôt surgi, corrects, saluant.avec table et verre d'eau.

De toutes ces conférences qui se font aujourd'hui, ceux qui y assistent quel profit retirent-ils? Bien petit. Les cou/'s d'autre~ fois permettaient d'entrer dans un sujet, de le préparer, de l'exposer, de le développer, de le conclure même. Mais que dire, en une heure, devant des gens qui ne vous écoutent guère ? Si vous les supposez préparés à vous entendre, comme vous vous trompez Si vous voulez les y préparer, l'heure est déjà passée, mais du sujet que vous deviez traiter, vous n'avez encore rien dit. Assurément la conférence est une grande vanité.

J'ai fait aujourd'hui la mienne. Quand faites-vous la vôtre?

G. LECHART:Ëtt.


ÉCHOS

LA PMSE DE SAIKT-JEA~ D'ACRE'

..Apres l'échec des dernières croisades, les t principautés chrétiennes de Syrie ne se maintenaient plus que péniblement contre la puis~sance conquérante de l'Islam. Toutefois, SaintJean d'Acre r.estatt le boulevard, la grande 'capitale militaire et commerciale des Francs. Kélaoun, le" successeur du terrible Bibars.n'attendait qu'un prétexte pour en finir avec elle et eSacer cette dernière trace de la domination occidentale. Diverses imprudences lui permet-tentde rompre la trêve qui garantissait aux chrétientés une paix précaire. De !z85 à 1289, il s'empare successivement de Markas, de Ma.rakiée, de.Laodicée, de Tripoli. L'histoire des ''vieilles cités maritimes de Syrie n'est plus ~u'ùne lente agonie. En vain, elles en appellent ,!à Rome; en vain, le 5 janvier 1291, Nicolas IV adresse à toute la chrétienté d'Occident une 'suprême prière en faveur de la Terre-Sainte, !la voix du Pontife ne suscite plus les prompts -et généreux élans du siècle précèdent. Pendant 'que s'organise péniblement la croisade décidée .~par'Edouard d'Angleterre, les événements précipitent en Syrie la fin de la domination fran~que en mai 1291, après un siège mémorable, ~Saint-Jean d'Acre tombait aux mains du soudan d'Egypte. C'est cette catastrophe suprême, .ce drame héroïque que nous restitue aujourd'hui M. Gustave Schlumberger, en quelques pages de haute allure, toutes nourries de faits et où perce, sous la so-' briété du récit, l'émotion de l'historien. On retrouve ici, adaptés au cadre d'un court épisode historique, les mérites qui ont consacré l'auteur de l'E~o~ee ~r.MM~Ke et de tant d'oeuvres. où la plus vaste, la plus solide érudition enrichit sans les encombrer jamais, les méthodiques investigations d'un écrivais toujours au-dessus de son sujet, qu'il s'agisse des Br~e~a<M d'em~ne, ou de la A't<MMMM~!i.e de /'<3n'eK~ ~K. L'état .des dernières principautés de Syrie, les causes d'affaiblissement qui ont- favorisé la revanche musulmane la comparaison des forces en présence, des ntayens d'attaque et de défense à Saint-Jeand'Acre, le joumal de ce siège, de cinq semaines, le spectacle de ces assauts furieux, de cette résistance héroïque, la considération enSn des conséquences politiques de cette suprême bataille par laquelle selon le mot de l'historien arabe < fut lavée la souillure imprimée,par la'présence des Francs, de ces Francs naguère si redoutables telle est la matière du récit vivant et émouvant que vient de nous donner M. Gustave Schiumberger. R. N.

~&

'.Un décret présidentiel du 28 juillet !ço3 a rendu obligatoire l'usage des abréviations adoptées par la Conférence générale des poids et 'mesures~ tenue à Paris en i88<), pour dési-gner -les unités du système métrique. Ces .~abréviations ne sont pas à l'abri de toute critique, et M. Désiré André, dans sonremarquable~livre sur les A~ai'oK.s nM<Af'/M<~MM, a faiflà-dcssus les réserves nécessaires mais, enfin, elles sont légales. Il est donc piquant de-constater que les administrations publiques n'en ont cure. Dans la dernière statistique de la" navigation intérieure, par exemple, on trouve kilomètre abrégé non en km, mais en kil.~ce qui marquerait aussi bien, ou aussi "'malades kilogrammes ou des kilolitres. L'Etat dédaigne de s'appliquer l'adage: .Pa/ere /eg~m ~MNM <~se _/ec!'s~

t

Onannohc&Iamort du'célèbre acteur comique. anglais Edmond Payne qù! fut un maître eib l'art difficile de faire rire les h'onnètes gens. Petit et laid, il tirait un extraordinaire parti de ses disgrâces, dont il remerciait la aature, estimant que le seul avantage d'un bel homme est d'exciter une plus grande sympathie s'it~est victime d'un accident. Apres avoir joue en amateur dans sa prime jeunesse, il débuta en incarnant Vendredi et plusieurs autres personnages dans une pantomime sur Robinson Crusoé, aux gages de i5 shillings par semaine. Il fit en i88c) une courte apparition au Guiety Théâtre il entra en 1892 pour ne plus le quitter.

Son comique était gai sans amertume, et ses traits mobiles exprimaient les plus fines nuances d'une sensibilité très vive. Il avait prié son directeur de l'avertir quand le public se lasserait de lui mais vingt et un ans passés n'avaient point use son succès, ni son irrésistible action sur les auditeurs.

.Le prochain diner du Comité de l'Orient aura lieu sous la présidence de M. Louis Barthou, ancien président du Conseil, président du Comité, le mercredi 8 juillet, à 7 h. 3o du soir, au Palais d'Orsay. Cette réunion est organisée en l'honneur de M. Maurice Barrés, député, membre de l'Académie française,'qui vient de rentrer d'un voyage d'études en Orient. Les dames sont priées d'assister a ce d!ner.

On sait qu'il y a eu des doctoresses bien ~va'nt le féminisme moderne. Saint-FIour possédait en i3ç5 une femme médecin, l'une dés premières sans doute qui aient exercé en France i'art de guérir. EHo appelait Guillemette Alban et appartenait à une des plus anciennes familles bourgeoises de la ville. Son nom ouvre la liste des médecins et chirurgiens de la Haute-Auverg-ne. que AI. Lquis de Ribier publie dans la France H!~M~.

A une époque où la bibliothèque de la Faculté de Paris comprenait modestement douze ouvrages médicaux, GuiHemette Alban avait des livres de médecine et n'hésitait pas à, en payer un s5 livres.

.r.

XI y <t C'eztt ~UM

/0!~M~ des D~a<s du dimanche 3 juillet i8t~ Gand, 2" juin. H va s'ouvrir incessamment dans notre ville un congrès pour traiter de la paix entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d'Amérique. MM. Adams et Russe), envoyés américains près des cours de Pétersbourg et de Stockholm sont arrivés ici en qualité de plénipotentiaires des Etats-Unis; les autres plénipotentiaires de la même nation, MM. Bayard, Gaiatin et Ciay sont attendus au premier jour, de -même que les ministres anglais. Ensuite, les négociations seront entamées sur-le-champ.

Bruxelles, 28 juin. Deux régiments anglais de la garnison de cette ville en sont parlis hier pour se rendre sur nos frontières du côté de France..

t Londres, 28 juin. Les deux chambres du Parlement ont voté hier des remerciments unanimes au feld-marccha! duc de Wellington < pour les éminents services qu'il a constamment rendus au Roi et a )a nation

Le y juillet, jour Sxé pour des actions de grâces et prières générales pour !e rétablissement de la paix, le prince Rég'ent ira en personne à l'église cathédrale de Saint-Pau). Il a été décidé que les Pairs assisteraient en nrand

costume à cette cérémonie et que les Communes s'y rendraient en corps.

Chambre des pairs. Séance du 2~ juin. Lord Grey <: Je désirerais savoir si le royaume de Naples doit être définitivement considéré comme un royaume distinct ou si sa réunion à la couronne des Deux-Siciles est un événement probable.

Lord Liverpool <: Je n'hésite pas à répondre aux questions du noble lord. Rien ne doit faire entendre que la réunion de Naples à la Sicile ne puisse pas être prononcée par le Congrès. >

Paris, 2 juillet.– M. le'lieutenant-général comte Lemarrois, gouverneur-général de Magdebourg- et commandant en chef le corps d'armée renfermé dans cette place est arrivé à Paris hier dans la nuit après avoir ..laissé à Metz, dans le plus bel état, les troupes confiées à son commandement.

T)AA~ I<JE ~ONM LÈS COURS

-t~ L'ambassade d'Autriche Hongrie fera célébrer samedi prochain, le 4 juillet, à dix heures et demie, en l'église de Saint-FrançoisXavier (boulevard des Invalides), un service pour le repos de l'âme de S. A. I. et R. Mgr l'archiduc François Ferdinand et de son épouse, S. A. Mme la duchesse de Hohenberg.

Les membres de l'ambassade porteront l'uniforme.

MARIAGES Mgr Amette. archevêque de Paris, a béni, hier, en l'église Saint-François-Xavier, l'union de M. Afarce~ Ber~!<e/, capitaine au 5° régiment d'artillerie, fils de l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, sous-directeur de la Compagnie des chemins de fer du P.-L.-M., officier de la Légion-d'Honneur, avec ~e Gcsetwt'e {~')'c~, fille de M. Vivet. directeur des ateliers des Chantiers de France, et de' Mme Vivet.

Les témoins étaient, pour le marié M. Mauris, directeur de la Compagnie au P.L.-M., et le commandant Marlet; pour la mariée Mme HaHé, sa grand'mere, et M. Charles Vivet, son oncle.

Hier, en l'église Saint-Augustin, a été béni le mariage de ~e .SK;aKKe /~mdM, fille de M. Gustave Rendu, secrétaire général de la Compagnie des agents de change, chevalier de la Légion-d'Honneur, avec .M..P/eD'e ye/;M, fils de M. Edouard Jehn, agent de change près la Bourse de Paris..

Mgr Marbeau, évêque de Meaux, bénira ie 9 juillet à midi, à la Madeleine, le mariage de C/Mr/M de C~M;a~e de ~eMA- avec .W/e .SK.MHKe MKM..

.:t'~ Nous apprenons les fiançailles de Af. BoMy-5!er, fils de M. et Mme Lucien Boursier, ivec ~)f~e ~roKcoMe Dor~

x~ En l'église Saint-Honoré d'EyIau a été bénie aujourd'hui l'union de ~4(/h?d de BeaMr~!re, fils du comte et de la comtesse, née Je Moussac, avec.M//c .Marg-Ker~e dM A~MO/r, tille de la vicomtesse, née Walsten. Les témoins étaient pour le marié le vicomte René Je Beaurepaire et M. de Moussac pour la marine le comte de Bonvouloir et le comte ~e Crisenoy de Lyonne.

Aujourd'hui a été célébré, en Téglise de ['Etoile, le mariage de AL yoc~MM ~f!c/, banquier, avec M/e y~c~Me//He de A/a~eûM, fille ju comte Alfred de Maupcou, ancien commanjant d'artillerie, et de la comtesse, née Ilartnann.

Les témoins étaient, pour le marié A!. le baron Mallet et Ernest Mallet, ses oncles; pour la mariée le marquis de Maupcou et M. André Hartmann, ses oncles.

En l'église Saint-François-Xavier, a été bénie, aujourd'hui, l'union du comte dé A'o~'HM7<cetde~('.E/M~t DaK~fr, tille du vicomte Louis Dauger.

Les témoins étaient pour la mariée le comte Danger et M. Aug-uste de Cuillebon pour le marié MAI. de FranqueviIIe et de SaintAlbin.

En l'église de la Madeleine a été célébré, aujourd'hui, le mariage de A/. Af~Hr/ce A~ sous-chef du secrétariat'de la première présidence de la Cour des comptes, avec A~/e 77/e'rë.se Pascalis, iille de M. et Aime Charles Pascalis.

Les témoins étaient, pour le marié MM. Payelle, premier président de la Cour des comptes, et Catine, inspecteur général des finances pour la mariée: MM. Paul Julien, son grand-oncle, et Marius Pascalis. NECROLOG!E

Mme de .Pan'e!<, née de Redon, qui vient de mourir à Paris, était la femme de Al. foseph de Parieu, la mère de la baronne d'Àligny, la sœur du lieutenant-colonel de Redon, la tante de MM. Michel de Redon, René de Loisy et du commandant de Lassus. Les obsèques auront lieu samedi, à dix heures, en la basilique de Sainte-Clotilde, où l'on se réunira.

Le <OM:/<' y~r~KM d'/ly'~MOH a succombé, aux suites d'une pneumonie double, Il avait épousé Mlle Fiher et était le père du comte Paul d'Aramon, marié à Miss Be)[, et du comte Bertrand d'Aramon, l'ancien député de Paris, marié a Alite Stern. Il faisait partie du Jockey-Club, où il était foi'.t estimé. Les obsèques auront lieu demain vendredi, à dix heures, en l'église Saint-Pierre du GrosCaillou.

Les obsèques du baron de A~/M~, ancien diplomate, chevalier de la Légiond'IIonneur, o-nt été célébrées, hier, en l'église Saint-Phi)ippe-du-Rou)e, les assistants se eont réunis. La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par Al. l'abbé Ablin, second vicaire de

la paroisse..

Le deuil était conduit parle comte de Mesnard, le baron Henri de Mesnard, ancien chef d'escadron de cavalerie et le baron Louis de Mesnard, cousin du défunt.

L'inhumation aura lieu à Fontenay-IeComte.

Guerre et Marine La. loi des cadres dans la. marine La /eM<' /~<'puM(/He donne quelques indications sur !a nouvelle rédaction de la réforme des cadres, préparés par l'administration navale du temps de M. Baudin et remise & l'étude par ses successeurs. La plupart des dispositions, fort ingénieuses, qui faisaient de cette réforme un ensemble complet et lui donnaient sa portée, ont disparu. H subsiste un abaissement des limites d'âge (? ans pour les contre-amiraux, 55 pour les capitaines de vaisseau, 53 pour les capitaines de frégate, 50 pour les officiers subalternes), une augmentation des cadres do résidence fixe (porté a 10 capitaines de vaisseau, 30 capitaines de frégate, 80 lieutenants de vaisseau) et la création du grade de maïtrf principal, qui comporterait 450 unités. On a pris, pourrait-on dire, une première tranche du projet précédent, pour parer au plus pressé.

Le généra! de brigade Le Gros, disponible, est placé, & dater du 2 juillet 1914, dans la 2" section (réserve) du cadre de l'état-major général de l'armée.

Le lieutenant de vaisseau H.-J. Deicourt est nommé au commandement de la canonnière ~f~i/tt~.

Mmve)!eLM.mitiMre OttOMM Le gouvernement ottoman a tenu à user jusqu'au bout des facilités que lui donnait une interprétation assez large delà Constitution, pour mettre en vigueur de nouvelles dispositions sous forme de lois provisoires.

Parmi les dernières lois ainsi promulguées il s'en trouve une d'une importance toute particulière, une nouvelle loi de recrutement datée du 29 avril 1330 il2 mai 1914). Peu avant sa dissolution, en -1911, la première Chambre des Députés du nouveau régime avait achevé, après de longues délibérations, le vote d'une loi militaire qui n'était, en somme, qu'une revision de la législation en vigueur, sans modifications fondamentales, la réforme la plus importante, l'extension du service obligatoire à tous les Ottomans sans distinction de religion, ayant été réalisée par une loi antérieure votée spécialement à cet effet. La loi nouvelle, au contraire,-apporte des changements profonds au régime précédent.

D'abord, elle réduit à deux ans la durée du service sous les drapeaux dans l'infanterie et le train, cette durée restant fixée à trois ans dans les autres armes, y compris la gendarmerie, et a cinq ans dans l'armée de mer. Puis elle supprime la division des forces militaires ottomanes en n:am (armée active) et 7'e'< (armée de réserve) ces dénominations traditionnnelles disparaîtront du texte de la loi. 1

Il n'existe plus désormais que deux catégories, /'a;'mfe ac/t'ue (n!<a.r?o/~ et la Mt/;cg (yntM/a/i/ï~, analogue au Z.fMds/rm allemand). Les hommes de l'infanterie et du train passent vingt ans dans l'armée active et cinq ans dans la milice, ceux des autres armes restent vingt ans aussi dans l'armée active, mais sont dispensés du service dans la milice.

Les marins restent 12 ans seulement dans l'armée active et sont ensuite versés pour 5 ans dans la milice de l'armée de terre. Les hommes de l'armée active ayant achevé leur temps de service sous les drapeaux sont classés dans la réserve (t'Ma~) où ils restent, en conséquence, 18 ou 17 ans, selon leur arme, et 7 s'ils appartiennent à la marine. Les dispenses à accorder aux soutiens de famille ou, suivant l'expression turque, aux AonimM M/i~ &o/i/tc/! ~moui'n~i' dont l'énumération tenait une si grande place dans l'ancienne loi de recrutement, sont complètement supprimées par l'article 49 de la nouvelle loi mais, par compensation, des secours mensuels sont attribués aux familles privées de leur soutien et dont les ressources sont insuffisantes.

La nouvelle loi prévoit aussi l'utilisation des hommes aptes seulement au service sans arme (service auxiliaire), mais elle n'exige pas l'incorporation de tous les hommes reconnus aptes au service armé ou sans armes. Les hommes de ces deux catégories prennent part à un tirage au sort et sont appelés dans la mesure des besoins du recrutement. Les hommes non incorporés restent en congé et peuvent, s'il y a lieu, être appelés a leur tour.

La réduction du service à un an est accordée aux instituteurs et aux jeunes gens ayant obtenu le diplôme d'une école, supérieure, d'une école normale ou d'un'établissement d'enseignement secondaire complet. En outre, les jeunes gens possédant un moindre degré d'instruction, mais appartenant à des familles notables, ou fils de fonctionnaires en activité ou en retraite, peuvent, en versant une somme de 25 livres turques (555 francs), accomplir leur service comme M~o~/aH'MtfH/iaK. Les jeunes gens de ces deux catégories pourront, en se conformant aux dispositions d'une loi spéciale, obtenir le grade de sous-lieutenant de réserve. La nouvelle loi maintient, tout en limitant les conséquences, le droit à l'exonération partielle à prix d'argent f&e(/e/ /!oA-c/:). Les hommes versant une somme de 50 livres turques ne sont astreints qu'a une période d'instruction de six mois dans les corps d'infanterie les plus voisins de leur domicile. Mais en cas de mobilisation ou lors des appels de la réserve, ils sont soumis aux mêmes obligations que les autres hommes du mûme âge. Les hommes qui, pour une raison quel- conque, n'accomplissent pas les obligations imposées par la loi de recrutement, sont soumis :i une /a.M m:7a!e composée d'une partie fixe de 50 piastres (11 fr. 40) par an et d'une partie variable selon la fortune de l'intéressé. La réduction a deux ans du service sous les drapeaux dans l'infanterie, qui est l'un des points caractéristiques de la loi nou-

velle, présente une grande importance, car elle est de nature a alléger sensiblement !a charge qui, jusqu'à présent, pesait si lourdement sur les populations rurales. Cette réforme avait, du reste, été demandée par plusieurs députés, lors de la discussion du projet de loi militaire soumis à la Chambre en 1911.

Si l'on peut trouver une solution satisfaisante à la délicate question du recrutement des sous-officiers. la réduction du service dans l'infanterie n'entrainera aucun affaiblissement de ta valeur de l'armée, car il est reconnu que le paysan turc, très docile, devient en très peu de temps un fort bon soldat. D'ailleurs, aucun des Etats balkaniques n'impose a ses fantassins un service de plus de deux ans.

La diminution des effectifs résultant de e cette disposition sera compensée par l'incorporation des hommes du service non arme (service auxiliaire) et des soutiens de famille.

H est a prévoir cependant que cette dernière mesure rencontrera de l'opposition, lorsque la loi sera, conformément à la Constitution, soumise au Parlement pour être adoptée a titre définitif. Déjà même les patriarcats grec et arménien ont manifesta l'intention d'adresser a ce sujet des protestations au gouvernement, protestations que, de leur côte, les députes de ces deux nationalités ne manqueront pas déporter a la tribune de la Chambre.

A LÏNSTïTUT

Séance ~'f'mM~'te~e dH ~Ht'e*-

PRES:DEXCE DE M. APPELL, PRESIDENT L'Institut de France, toutes sections réunies, procède à la réélection, pour trois ans, d'un des conservateurs du musée Condë, à Chantilly.

M. Etie Berger est réélu.

M. Masson donne lecture d'un rapport concluant à l'acceptation définitive de la donation qui a été faite à l'Institut par S. A. Nicolas Mikhaïlovitch i[ s'agit, nous l'avons dit, de manuscrits de Sainte Beuve et Prosper Mérimée qui prendront place dans )f. coUecUop de Lovenjoul.

SÉNAT

Sea/!c<'d'Hme/'e;'e~:J'"jM!e~

PRÉSIDENCE DE M. A. DUBOST, PRÉSIDENT Suite d6 la loi de finances

A l'exception des articles portant les numéros 7 a 28 (impôt sur le revenu), le Sénat en a terminé hier avec l'examen de la loi de finances.

Pour l'article relatif au mode d'assiette des droits de succession en ce qui concerne tes immeubles, la commission des finances a proposé une nouveUe rédaction d'après .laquelle un délai de neuf mois serait accorde pour la vente des immeubles aux héritiers qui demanderaient a acquiter les droits de succession sur le montant de cette vente.

M. Fortier a persisté à demander un délai de six mois.

La méthode actuelle d'évaluation des immeubles compris dans les successions, méthode basée sur la capitalisation du revenu brut, aboutit, dit M. Touron, a des résultats d'une injustice souvent criante; tout le monde est d'accord & ce sujet elle ne peut étremaintenuc.

L'orateur a rappelé les nouveaux modes d'évaluation qui ont été proposés a la Chambre ou au Sénat depuis quelques années et les discussions auxquelles donnèrent lieu ces propositions.

M. Hibot notamment, dit-il, a reconnu que les droits de succession reposent sur des bases injustes.

Aussi le sénateur de l'Aisne, a-t-il demandé que le prix de l'adjudication soit pris comme base des droits de succession si les immeubles ont fait l'objet d'une vente publique dans les deux ans qui ont précédé le décès du do cujus. En acceptant ce système, le Sénat commencera la réparation qui s'impose d'injustices fiscales absolument intolérables. M. Nouions, ministre des finances, a combattu le système défendu par MM. Portier et Touron, lequel, d après lui, ferait perdre au Trésor, chaque année, de 25 à 30 millions.

M. Pic-Paris a émis l'opinion, que l'on pourrait en principe, prendre la valeur vénale, c'est-à-dire une base fixe ou juste, comme assiette des droits de mutation sur tous les biens sans exception.

Mais d'après quelles bases, a objecté M. Noulens, déterminera-t-on la valeur vénale ? Cela est bien difficile.

Ce n'est pas plus difficile que de déterminer le revenu répondit M. Pic-Paris. Certainement répliqua M. Touron. D'ailleurs dans les grandes villes la valeur vénale est déjà déterminée par l'administration.

M. Fortier a alors insisté pour que la valeur vénale soit substituée au revenu, comme base des droits de mutation sur les immeubles.

Le ministre a de nouveau objecté que la valeur vénale était dinicile à déterminer surtout pour les immeubles, car en ce qui concerne les valeurs mobilières il y a toujours le cours de la Bourse auquel on peut se rapporter.

Qu'on ménage la propriété foncière, dit M. Portier, qu'on évite aux propriétaires fonciers la tentation de vendre leurs terres et leurs marais pour acheter des valeurs mobilières très faciles à dissimuler aux yeux du fisc.

M. Lomarié a ensuite examiné la question des ventes devant notaire, puis, malgré toutes ces raisons l'amendement de M. Portier a été repoussé par 244 voix contre 47. Un autre amendement de M. Chastenet eut plus dé chance et fut adopté. Grâce a ce nouveau texte, les Sociétés qui par suite de réduction de leur capital, payent un droit d'abonnement supérieur a celui correspondant a leur capital actuel, l'aug-

mentat)ondu droit d'abonnement annuel ne pourra être calculé que sur le capital réel de ces Société&.au moment de la promulgation de la loi.

Ennn, au sujet du compte spécial du Maroc M. Milliës-Lacroix n'a pas caché que la commission des finances s'était émue de l'importance et de la persistance des dépenses militaires au Maroc, lesquelles &e sont élevées, l'an dernier, & 250 millions. La commission ne conteste pas l'utilité des dépenses; mais elle voudrait que le gouvernement s'efforce de la comprimer en dressant au préalable un programme qui pourrait comporter une part d'imprévu. H est impossible de recourir d'une façon continue a l'emprunt, pour solder les dépenses du Maroc. Il est nécessaire que ces dépenses soient entourées des mêmes garanties que ies dépenses métropolitaines. Cet après-midi le Sénat examinera les articles relatifs a l'impôt sur le revenu.

NOUVELLES POL!T!QUES L'Impôt sur la revenu

La Chambre de commerce de Paris vient de protester très vivement auprès de MM. les sénateurs de la Seine contre la proposition d'incorporation dans la loi de finances du projet d'impôt, sur le revenu, en les invitant à soutenir personnellement toute motion qui tendrait au rejet de la dite proposition. A l'appui de sa protestation, elle rappelle que par plusieurs délibérations elle a demandé instamment, dans l'intérct des affai- res, que les nouvelles ressources dont le commerce et l'industrie sont prêts à fournir leur part, fussent prélevées non par le moyen d'un impôt persomel avec déclaration contrôlée ou contestée, qui conduit a. l'inquisition fiscale, mais par une addition aux impôts réels, qui sont susceptibles de surcharges sans inquiéter le contribuable et sans arrêter le libre développement du commerce et de 1 industrie.

La Chambre de commerce prie, en conséquence, MM. les .sénateurs delà Seine de se rallier a l'amendement présenté par MM. les sénateurs Barbier, de Langenhagen, Servant, Touron et un groupe de leurs collègues, en vue de faire substituer au projet actuel une surtaxe assise sur les contributions directes existantes.

Plusieurs de nos confrères publient ce matin le contre-projet d'impôt sur le revenu déposé sur le bureau du Sénat par M. Touron et plusieurs de ses collègues. Dans son numéro daté du 5 avril dernier, le Jour;!a/ des De&a/s a inséré une analyse et un commentaire de ce texte.

Les grandes commissions

Les grandes commissions, ainsi que nous l'avons annoncé hier, se sont réunies pour élire leur bureau et nous. avons indiqué qu'a la commission de l'armée, âpres un premier tour de scrutin ou MM. Delcassé et le général Pédoya étaient candidats à la présidence, les voix s'étant réparties également entre eux 23 contre 22, M. Pel-

cassé s'était retiré pour laisser en présence au second tour le général Pédoya et M. Armez..

Or, te générât Pédoya a été élu par 22 voix contre 21 à M. Armez, et encore bien que M. Paintevé, adversaire des trois ans, n'eût pas pris part au vote, parce que retenu à la commission de la marine où il briguait la présidence.

Une défection s'était donc produite entre les deux tours, chez les partisans du service de trois ans. Cette constatation, comme on l'imagine, a causé la plus vive surprise et on en parle fort.

Quoi qu'il en soit, le bureau de la commission est ainsi composé

Président général Pédoya vice-présidents MM. Méquillet, Girod, Eugène Treignier et Pasquai MM. Mignot-Bozérian, Dalbiez, Accambray, Rognon, Lasies, Maurice Binder, Camille Picard et Briquet. A\ la commission du suffrage universel, l'élection du président a donné lieu à trois tours de scrutin.

Trente-sept membres sur les quarantequatre dont se compose la commission étaient présents.

Au premier tour, les voix se sont ainsi réparties 1

MM. Cit. Benoist, proportionnaliste, 17 voix J.-L. Breton, 11 voix, et Louis Andrieux (Basses-Alpes), 9 voix, ces deux derniers adversaires de la R. P.

Au second tour, M. Ch. Benoist a obenu 17 voix M. J.-L. Breton, 18 voix, et M. Andrieux, 2 voix.

M. Andrieux s'est retiré et, au troisième tour, M. J.-L. Breton a été élu par 20 voix contre 17 à M. Ch. Benoist.

Les proportionnalistes ont alors décliné toute candidature et autres fonctions du bureau qui a été ainsi composé

Vice-présidents MM. Dariac, Dessoye, Louis Andrieux, Ponsot; secrétaires MM. Chaulin-Serviniere, Hynac, Ribet, Brunot (Dordogne) et Deyris.

A la commission de l'enseignement, une seule candidature a la présidence a été posée celle de M. Simyan. Elle a réuni 19 voix, contre 8 à M. Pierre Dupuy, 2 à M. Etien Prévot et 5 bulletins blancs.

Ont ensuite été élus vice-présidents MM. HIten Prévôt, 27 voix; Léon Bérard, 25; Paul Beauregard, 19; Bouffandeau,18; Dessoye, 17; Pierre Dupuy, 15.

M. Groussau, dont quelques amis vou- laient poser la candidature, avait déclaré ne pas vouloir être candidat à la vice-présidence. M. Beauregard occupait déjà cette fonction dans la dernière législature. Secrétaires MM. Alexandre Blanc, Deshayes, Labroue, Lefas, Lerolle, Locquin, Prat, Ramei).

A la commission do la marine

La commission sénatoriale de la marine, réuniehiersous la présidence de M. Cuvinot, a adopte un projet de loi relatif aux pensions des veuves d'inscrits maritimes, et un projet de loi relatif à l'incorporation des armûriers de la marine dans le corps des équipages de la Hotte.

EUe a également examine une proposition relative aux taxes d'octroi de la Viile de Paris sur les poissons de mer elle a décidé d'entendre, avant de se prononcer, les représentants du sous-secrétariat de la marine marchande et ceux de la ViUe de Paris. Au ministère de la justice

La commission de revision s'est occupée, hier, au ministère de la justice, du cas du soldat Coiombini. Ce soldat, appartenant au d'infanterie coloniale, fut condamné le 7 août 1912 a dix ans de travaux forcés par le Conseil de guerre du 15" corps, pour meurtre commis à Toulon sur !a personne du portefaix Pau! Gassier. Jugé coupable sur un seul témoignage, des plus suspects, Coiombini a été innocenté par la suite, le témoin qui l'accusait, déserteur depuis quelque temps, ayant été lui-même reconnu l'auteur du meurtre en question.

Colombini, actuellement détenu au pénitencier de Saint-Martin-de-Ré, est très malade. Son défenseur, M" Alcide Detmont, a adressé une'demande en revision au garde des sceaux, qui en a saisi aussitôt la commission de revision. Celle-ci s'est réunie hier pour examiner l'affaire. Après une longue discussion, elle a décidé qu'il y avait lieu à revision et elle a transmis cet avis au garde des sceaux. Le garde des sceaux, conformément a l'avis de la commission, a décidé de saisir la Cour de cassation par l'intermédiaire du procureur général. Dès aujourd'hui, Alcide Delmont ira demander au garde des sceaux de hâter la mise en liberté de son client.

Le Conseil municipal du Havre a élu hier M. Morgand, premier adjoint, maire, par 26 voix contre 9 bulletins blancs. Il s'agissait de remplacer M. Genesta!, démissionnaire.

nall'e. f

-l~r

MOUVEMENT SOCIAL Les 8 heures dans les mines a 1

C'était hier 1' juillet qu'entrait on appli- ( cation la loi sur la journée de 8 heures dans les mines. Dans plusieurs endroits, les r '< consignes qui avaient été élaborées et ( approuvées pour régler l'application pra- ( tique de la loi, ont provoqué de menus ( incidents. AAniche (bassin de Douai), 114herscheurs ) (jeunes couleurs de «berlines",dans !esga!e- 1 ries) se sont mis en grève, demandant a descendre et remonter en même temps que les mineurs. 1 A Ostricourt, après avoir décidé de faire grève, les mineurs de la fosse 5 ont remis ie mouvement jusqu'aprësie Congrès que tous t les mineurs de ia région doivent tenir dimanche a Denain. i.

Dans l'Ailier les mineurs de Buxières-les- iJ Mines et ceux de Saint-Hitaire (ces derniers (; par soiidarité) se sont mis en grève, t Dans la Loire, les mineurs ont voulu re- r monter avant Fheupé fixée par les consignes. c Les chefs de service ne l'ayant pas permis, ils ont attendu cette heure aux « accro- e chages sans travaiUer.. Grève agricole

Notre correspondant, de Toulouse nous e télégraphie, s Depuis le 25 juin les ouvriers agricoles du P canton de LauoudiHe (Dordogne) chôment, t Us ont débauéhé ceux des communes voisi- c nés, d'Oussac, notamment.

Des incidents se produisent, des grévistes q parcourent les campagnes avec des drapeaux d rouges.

Des propriétaires approuventies demandes des grévistes qui sont 4 fr. 35 par jour en c juin, juillet et août au Ueu de 3 fr. 25 2 fr. 75 en septembre, octobre, mars.avril et S! mai; 2 fr. 25 ~au lieu de 1 fr.50) tes 3autres mois. 3 heures de repos à midi (au iicu de 2 h. 12~ pendant l'été; 3 heures (au lieu de Ib. 1.2) pendant les autres saisons. Une

augmentation de 20 francs pour les domestiquesau mois; 20 et 26 centimes l'heure pour les femmes (au lieu de 1 fr. 25, 1 franc et, 0 fr. 50 par jour suivant les saisons).

-wAs.

Conseil supérieur

de !'tnstruct!on publique

Le Conseil supérieur a statué ce matin sur divers projets ou décrets se rapportant a renseignement supérieur.

H a modifié notamment les articles 8 et 31 de t'arrêté du I" mars 1914 relatifs à l'organisation du concours d'agrégation dans les Facultés de Médecine et dans les Facultés mixtes de Médecine et de Pharmacie~ Aux termes de ce nouvel arrêté, les articles 8 et 31 sont modifiés ainsi qu'il suit Art. 8. L'épreuve écrite porte sur une quesuon de sciences anatomiques et une question de soences physiologiques.

Les sujets de cette épreuve sont choisis par le J"v. Dans chaque groupe.' tes candidats ont te chox entre trois sujets. L'envetoppe qui les conttent ne doit être ouverte qu'au début de ia composition en présence des candidats. La durée de cette épreuve est de quatre heures elle a lieu dans une saiïe fermée. Les candidats ne peuvent s'aider d'aucune note, d'aucun ouvrage imprime ou manuscrit. Toute commumcahon entre les candidats est interdite. Chaque candidat, après avoir signé sa composition sur un en-tete détachable, )a remet à un représentant de i'administration chargé de ia surveiftance, teque) y appose son visa.

Les copies sont transmises au directeur de l'enseignement supérieur, qui fait retirer )'entéte détachabte après t'avoir numéroté et avoir reporté te numéro sur la copie.

Les compositions sont ensuite remises au jury qui les lit en Comité secret.

Art. 3L Les candidats & l'agrégation déctarés-'admissibtes dans les concours antérieurs au 1" décembre 19]3 sont dispensés, pour trois concours successifs, des épreuves da premier degré.

Le bénéuce des dispositions qui précédent est étendu aux candidats non admissibles des concours d'agrégation antérieurs au )~ décembre 1913 qui ont obtenuaces concours au moiha la moyenne de 15pointssur20.

Dans l'enseignement secondaire, )e Conseil supérieur a émis un avis favorable à la demande d'avis de ranger dans le cadre secondaire les instituteurs et institutrices détachés dans !es tycées et cotléges. Demain, le Conseil examinera divers projets concernant l'enseignement primaire.

LE MB Pm!fTuMOB:LE Circuit de Lyon (4 juiHet) Samedi prochain, sera dispute le Grand Prix annuel de l'Automobile-Club de France sur un parcours comprenant vingt tours du Circuit de Lyon, soit environ 750 kilomètres. !1 s'annonce cette année sous d'heureux auspices (1). Quatorze constructeurs français ou étrangers ont, en effet, repondu à l'appel des or' ganisateurs une seule maison a déclaré forfait nous verrons donc au départ 39 voitures, représentant six nationalités différentes. En voici la liste

12 voihu-M françaises 3 Delage, 3 Peugeot, 3 Th. Schneider et. 3 Alda.

G voitures anglaises 3 Sunbeam et 3 VauxhaH.

8 voitures aiïemandes 5 Mercedes et 3 Ope!. 9 voitures italiennes 3 Fiât, 3 Nazzarû et 3 Aquita Uatiartt.

2 voitures be)ges Xagant.

2 voitures suisses Piccard-Pietet,

L'année dernière, notre Grand Prix 'réunissait seulement 20 voitures. Cette augmentation considérable du nombre des engagés souligne l'importance de cette épreuve, qui peut être considérée comme le plus gros événement automobile de l'année. Les membres de la commission sportive de l'A. C. F. peuvent être fiers de ce beau succès et de l'oeuvre qu'ils ont accomplie.

La valeur des concurrents inscrits nous permet d'escompter une lutte particulière- ment émouvante. Jamais une course ne fut préparée avec autant de soin par les constructeurs leurs voitures sont prêtes depuie [ongtemps, elles ont été essayées sur de longues distances, réglées et mises au point par leurs ingénieurs les plus compétents. De leur côté, les conducteurs ont étudié le circuit, ils l'ont bouclé maintes fois au volant de leurs engins de course et en connaissent admirablement le tracé et les points diffi. ciles.

En vue de cette grande manifestation du sport automobile, les maisons concurrentes ont dépensé des sommes considérables elles n'ont reculé devant aucun sacrifice pour se présenter au départ avec les plus grandes .chances de remporter la victoire; car de cette victoire dépendent le succès et la vogue d'une marque. En commerçants avisés, les constructeurs étrangers sont venus nombreux pour combattre nos représentants.

Condtttons générâtes de ta course Le règlement diffère de ceux qui ont rég~ les précédentes épreuves. La commission sportive a très sagement adopté la formule de la cylindrée limitée.

Le Grand Prix est ouvert aux voitures munies d'un moteur dont la cylindrée totale est au maximum de 4 litres 500. Pour éviter de démonter les moteurs la veille de la course, les constructeurs ont fait mesurer dans lem's ateliers l'alésage des cylindres et la course des pistons. Des commissaires ont poinçonné les pièces soumises a leur examen.

D'autre part', le poids des voitures ne doit pas dépasser 1,100 kilos à vide. Ce poids sera vérifié vendredi à Brignais, où un parc a été aménagé pour procéder à ces opérations.

Tous les véhicules porteront, obligatoirement et au maximum, deux voyageurs cote à côte, d'un poids moyen minimum de 60 kilogrammes par voyageur, étant entendu que dans le cas où ce poids moyen ne serait pas atteint le surplus devra être complété par du lest.

Les réparations et, en général, toute autre opération seront faites exclusivement par l'équipe de la voiture.

Les ravitaillements: huile, carburant, eau, pneumatiques et pièces de rechange, se feront seulement a un endroit unique du parcours, désigné d'avance, et toute infraction à cette règle entraînera la mise hors course du véhicule.

La mise hors course sera également appliquée à toute voiture sortant volontairement du parcours.

Les conducteur et mécanicien de chaque voiture pourront être changés pendant la course, mais seulement à la fin de chaque tour et sous la surveillance d'un commissaire.

A un endroit quelconque du parcours, le mécanicien pourra remplacer le conduc~) Voit' à ta 4~ page la carte du Circuit.


<eûr, mais seulement en cas de force majeure (fatigue, accident, etc.)..

Le Circuit de Lyon

Le circuit sur lequel se déroulera le Grand Prix épouse la forme d'un triangle, ayant ses. sommets aux Sept Chemins (départ), à Givors et à la Madeleine, près de Châteauneuf. Son développement est exactement de 37 kilomètres 661 mètres.

11 comprend trois parties bien distinctes 1" Une partie de la route nationale n" 86, entre les Sept-Chemins et Givors, d'une longueur de 7 kilom. 30.

2° Une partie de la route nationale n" 88, entre Givors et la Madeleine, sur la route de Rive-de-Gier, d'une longueur de 12 k. 706. 3° Eniin une partie du chemin de grande communication 13 M.<; de la Madeleine aux Sept-Chemins, d'une longueur de 17 kilomètres ~25.

Les difficultés de ce circuit sont nombreuses. Du point de départ a Givors, la route est assez bonne mais, a partir de cette localité et jusqu'à la Madeleine, le tracé est sinueux. Une série de virages mettront à l'épreuve l'adresse des conducteurs et la souplesse des moteurs. Sur le troisième côté du triangle, la route est absolument droite cependant le profil du terrain est très accidenté. M. Sautin, qui a assuré avec la compétence voulue toute l'organisation du Grand Prix, a fait exécuter des travaux tres.importants pour rendre le parcours aussi coulant que possible.C'est une véritable piste qu'il offre aux concurrents. Il est juste d'ajouter que M. Herriot, maire de Lyon, facilita grandement la tâche des organisateurs en leur donnant les autorisations nécessaires et en faisant voter pas le Conseil municipal de Lyon des subventions importantes pour la réiection du circuit.

Le départ

~Pour augmenter l'intérêt sportif de l'épreuve, les départs seront donnés de 30 en 30 secondes, à deux concurrents a!a fois, dans l'ordre suivant

A sTicures. 1. A)da 1 (Szisz).

2. Opel 1 (Breckheimer\

A 8 h. 0' 30" -3. F~agant t (Esser).

4.VauxhaUI(Hancock).

A S h. F 5. Peugeot 1 (Boillot). G. Scnheider (Champoiseau). A 8 h. 1' 30" 7. Cœsar 1 (/by/tM/).

8. Naxzaro 1 (Naxzaro).

A Sli. 2' 9. Delage 1 (BaMot). 10. Sunbeam 1 (Chassagne~. A 8 h. 2' 30" 11. Piccard-Pictet 1 (Tournier). 12. Aqui)a Itatiana 1 (Beria d'Argentina~.

A 8t. 3' 13. Fiât 1 (Cagno).

!-t. Mercedes 1 (Wagner). A Mi. 3' 30" 1!). Alda H (Pietro).

lC.Opelll(Erndtmann). A 8, T]. 4' 17. Nagant !f (E)skamnt'). 18. YauxhaU !I (Raph de Pa!ma). A 8'h. 4' 30" 19. Peugeot 11 (Goux). 20. Schne:der 11 (Gabriel). A 8!'h. 5' 31. Ctesar 11 (/br/at<). )

22. Naxzaro M (Porporato). A8,h.!t'30"23.DeIagell(Guyot). 24. Sunbeam H (Restai

A S'h. 6' 25. Piccard-Pictet II (Ctatke\ ~<'). Aquila-Ital. It (Constantini). 'A 8 h. G' 30" 37. Fiât t[ (Fagnano). 28. Mercedes !!(LautenseMager) A 8 h. 7' 29. Alda Ht (Tabuteau). 30. Opel Ht (Jorns~.

A St. 7' 30" 31. VauxhaU !!I (Watson). t 32. Peugeot I!f (Higat.

A 8 h. 8' 33. Schneider (.iuvanon). 34. Naxxat'o 111 (de Moraes). A 8- 8' 30" 35. Delage 111 (Uuray). 3G. Sunbeam !11 fLee Guincss~. A 8'h: 9' 37. Aquita Ita). III (MarsagUa). 38. Fiât 111 (Scates).

A S h. 9' 30" 39. Mei'cedes 111 (Saiier).

40. Mercedes IV (Saixer~.

A 8'h. 10' 41. Mercedes V (Pitetto). Suivant les nations qu'elles représentent,

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS du 3 ;uiUet i9t4 [2j

W

bPcrtermseteMÈie Par PAUL HEUZÈ

Cependant. les voyant venir dernière !ui, il avait fait quelques pas et il se retournait encore, peut-être pour leur parler, lorsqu'il aperçut soudain les ouvriers peintres, qui le contemplaient, assis, désœuvrés, les mains vides. U s'avança jusque sous i'echafaud.

Eh messieurs les artisans, leur diti!il s'exprimaitavec une grande politesse, ce qui parut les étonner profondément il me semble que votre travail n'est pas, pour l'instant du moins, excessivement i'aH-

gam,?'

Alonso et i\tiguc! avaient levé la tête et regardaient eux aussi. Les deux ouvriers restaient muets.

N'êtës-vous point ici, continuait avec catme !e gouverneur, pour travailler a cette porte, pour la peindre sans doute? Son visage restait nge, comme endormi .NejM'c~Mf'h'OM tK<e:'cH~.

les voilures seront peintes aux couleurs suivantes

~Hemayne.–B)anc.

jBe~t<jruc.–Jaune.

7'rMec.–B)eu.

Gra/!de-~re/ay~e.–Vcr(<

//a/e.– Hougc.

SuMsc.–Hougcct,b)anc.

Les voitures

I.c problème posé par le règlement était simple Etablir une voiture, (munie d'un moteur de 4 litres 500 de cylindrée et pesant moins de 1,100 kilos.

Presque tous les constructeurs onj, adopté un type 4 cylindres de 94 millimètres d'alésage et 160 millimètres de course. Peugeot et Mercedes ont fait des moteurs un peu plus longs, les premiers mesurent 92 X 169 et les seconds 93 x 164. Par contre, Nagant, Vauxhall et Fiat ont établi des moteurs plus plats. Entre les deux extrêmes Peugeot et Fiat (100 x 143) la différence est assez sensible.

Aquila seul présente des six cylindres de 85 x 132 et la marque suisse Piccard-Pictet des sans soupapes de 97 X 150.

Les puissances obtenues avec une cylindrée aussi faible témoignent des progrès constants réalisés dans la construction automobile et de l'heureuse influence des courses. Ces puissances varient de 120 à 140 chevaux à des régimes de 2,600 a 3,000 toursminute.

La transmission par cardan a remporté l'unanimité des suffrages, tandis que l'embrayage par cône cuir et l'embrayage par disques métalliques ont un nombre à peu près égal de partisans.

Les boîtes de vitesse sont en général à quatre vitesses les Th. Schneider et les Piccard-Pictet ont la troisième vitesse en prise directe et la quatrième surmultipliée. Les Dclago et les Nagant ont cinq vitesses. Plusieurs voitures ont la deuxième et la troisième vitesse sur le même baladeur, ce qui permet d'obtenir une action plus rapide.

Tous les véhicules sont munis de roues métalliques et d'amortisseurs. Enfin, quatre constructeurs Peugeot, Delage, Fiât et Piccard-Pictet ont muni leurs engins de freins sur les roues avant.

Quelles vitesses réalisera-t-on avec ces voitures ? Dans les lignes droites on peut s'attendre a voir certains concurrent dépasser les 180 kilomètres à l'heure, mais, le circuit est très accidenté et, de ce fait, sur une bonne moitié du parcours, cette allure se trouvera considérablement réduite. La vitesse moyenne sur un tour de circuit oscillera vraisemblablement entre 120 et 125 kilomètres à l'heure.

Les conducteurs v

Toutes les voitures qui s'aligneront samedi seront pilotées par des conducteurs hors ligne. Nous verrons au départ les gagnants des cinq grands prix organisés jusqu'à ce jour Boillot (1913 et 1912), l'Allemand Lautenschiager (1908), l'Italien Nazzaro (1907), Sisz (1906) et les six coureurs qui se sont classés immédiatement derrière Boillot l'année dernière Goux, Chassagne, Bablot, Guvot, Resta et Champoiscau. Citons également Gabriel, Duray, Wagner, Rigal, qui ont souvent fait triompher l'industrie française. Dans le clan des étrangers les plus connus sont Joerns, EIskfmp, Hancoch, de Palma,Lco Gujness,Cagno Satxer,Pi)lctte,etc.

Ajoutons que, sur les 12 conducteurs français, sept ont fait de l'aviation. Six

ou mort; mais ses noirs yeux vifs bougeaient. routaient, cherchaient, fouillaient partout. Les ouvriers baissaient le ncx, intimides. Ce fut, te Gordito qui, se découvrant., repondit

–C'est la vérité, Monseigneur, la porte est, unie et il n'y a plus qu'à la peindre. Mais on a oublié de nous dire la couleur.

La couleur ? '?

Don Corbella s'était rapproché et il se tourna vers ses secrétaires:

La couleur?. Nous allons décider cela tout de suite. La couleur. Voyons, votre avis, Messieurs qu'est-ce que nous pourrions bien mettre? '?

Alonsp et Miguel réfléchirent un instant. Miguel s'était reculé de quelques pas, regardait l'ensemble de la façade, la pierre rugueuse, les ba!cons robustes, les taches noires des vitres.

Monseigneur, dit-il, je pense que ce qui ferait le mieux, ce serait du rouge. Du rouge?. Eh! oui, du rouge; pourquoi pas du rouge ? Et vous, A!onsô ? `? Monseigneur, Miguel, je crois, a raison: je pense .comme lui que le rouge serait du meilleur cu'et.

Us n'attachaient au fond, ni l'un ni l'autre, aucune importance à cedétail; le gouverneur non plus peut-être. Mais il se recula a son tour et parcourut des yeux 'ensemble de la demeure

Du rouge? Eh oui, du rouge ne me déplaît, pas, non, au contraire. Un beau rouge bien vif. Cette porte sera très bien ainsi! Couleur de sang! Elle peut un jour, qui sait, en recevoir quelque écla-

d'entre eux ont obtenu leur brevet de pilote, ce sont les trois coureurs de Peugeot (Boillot, Goux et Rigal), Duray, Wagner et Tabuteau. Le septième, Guyot, fut aussi un des aviateurs de la première heure, mais il n'est pas breveté. ° Les tribunes

Les tribunes et les ravitaillements ont été installés, à un kilomètre du virage des Sept-Chemins, sur la route de Givors à proximité de Brignais, et à l'extrémité d'une beUe ligne droite, sur laquelle les voitures passeront à toute vitesse.

De ces tribunes les spectateurs pourront suivre tes concurrents sur un long parcours. Us les verront apparaître au sommet d'une petite colline qui se dresse face aux tribunes, puis s'engager dans une descente très rapide, surnommée les <' Esses et franchir le virage des Sept-Chemins, avant d'arriver devant les tribunes.

De l'autre coté de !a route sont disposés les stands de ravitaillements. Derrière les tribunes sont aménagés les bâtiments servant à l'administration, aux P. T. T., aux buffets, aux vestiaires, etc.

Un immense garage, susceptible de donner l'hospitalité à 4,000 voitures, est installé non loin des tribunes.

On prévoit une affluence considérable, et toutes les dispositions ont été prises pour assurer le confort du public. Des pelouses populaires permettront à la population si laborieuse de la région lyonnaise d'assister a la grande manifestation automobile. Ajoutons que la maison Berliet a fait édifier une belle tribune, où eMc recevra ses nombreux clients.

L'Historique du Grand Prix

Rappelons que le Grand Prix de l'A. C. F. fut organisé pour !a première fois en 190G. Après les deux victoires de Théry dans la coupe Gordon-Bennett, l'Automobile Club de France avait en effet décidé de ne plus participer à cette épreuve chaque nation était représentée par trois voitures, car la France ne possédait pas une chance de vaincre proportionnelle à l'importance de son industrie automobile.

Ce premier Grand Prix, disputé, sur le circuit de la Sarthe sur un parcours total de 1.288 kilomètres répartis en deux journées fut gagné par Sisz, sur voiture Renault, devant Nazzaro et )e regretté Albert Clément, fils du grand constructeur de Levallois. Malgré la distance qui paraissait excessive à cette époque Sisz réalisa une vitesse moyenne de 101 kilomètres a l'heure. L'année suivante, on adopta le règlement a la consommation, les voitures disposaient de 30 litres aux 100 kilomètres. Couru à Dieppe, le Grand Prix de 1907 se termina parlavictoire do Nazzaro, après un duel émouvant avec Duray, lequel semblait avoir la victoire à sa merci lorsqu'une avarie<stupide immobilisa sa voiture à 100 kilomètres du but.

En 1908, le règlement fut à nouveau modifié, les moteurs devaient avoir uniformément 155 millimètres d'alésage. Lautenschiagcr, sur voiture Mercedes, enleva la première place, après une course remarquable de régularité. Trois autres voitures allemandes se classaient derrière lui. L'honneur do l'industrie française fut sauvé par les voitures Clément-Bayard, qui étaient les plus rapides, mais leur vitesse occasionna de nombreux éclatements de bandages. Pendant trois ans, de 1909 à 1911, il no fut plus question du Grand Prix mais en présence de la baisse continuelle de nos expor

boussure cela se verra moins! Messieurs !es artisans, dit-il plus haut, vous avez entendu ? Prcncx de la peinture rouge un beau rouge bien vif. Combien vous fau<it'a-t-H de temps?

Oh Monseigneur, deux ou trois heures au p)us tout sera fini ce soir. Bien, c'est pariait. Donc, c'est convenu du rouge.

It gagna ators le milieu de la place, toujours suivi d'Alonso et de MigueL Là, il s'arrêta encore, tourna vers eux son jaune visage aux traits immobiles

–Allons, Messieurs, dit-il, congé jusqu'à six heures. Six heures juste. A

tantôt

Les deux jeunes gens s'inclinèrent, et le, groupe se disloqua.

Don CorbcHa partit droit devant lui, par Fimpassc des Quatre-Chemins. Miguet fila rapidement à gauche, vers la rue des Carméiitcs, comme pour gagner la .P«c~<ï f/c/ So~. Alonso entiu s'en alla, plus lentement par la rue de l'Argent, qui mené au Zocodovcr.

A.

La Place resta vide, éblouissante au so-

tcit.

Les pigeons, un instant disperses, redescendaient des toitures de l'église ScrnF!'ce;iVe, qui découpaient leurs arêtes nettes sur !e cic! d'un b!eu profond. Une grande douceur ticdc flottait dans l'air transparent et léger.

Narbosia et le Gordito, minutieusement, sur teur petit echafaud, préparaient leurs peintures et leurs, pinceaux.

tations, l'Automobile-Club de France pensa qu'il était nécessaire de donner une nouvelle impulsion à notre industrie automobile et décida d'organiser une grande épreuve en 1912. Elle fut ouverte à deux catégories de voitures les premières n'avaient à respecter aucune limitation de puissance, les se- condes étaient munies d'un moteur de trois litres de cylindrée. On n'a pas oublié les émouvantes péripéties de ce Grand Prix, disputé à Dieppe en deux journées successives, sur un parcours total de 1,540 kilomètres. A la nn de la première journée l'américain Bruce Brown, qui s'est tué l'an dernier en Amérique, était en tête avec une avance de deux minutes sur Boillot mais au cours de la seconde journée, notre compatriote prit sa revanche et s'assura une splendide victoire.11 couvrit les 1,540 kilomètres a plus de 110 kilomètres à l'heure. l' L'année dernière à Amiens, Boillot etGoux i sur Peugeot, Guyot et Bablot sur Dclage nous nrcnt assister à une lutte palpitante j sur les 916 kilomètres du parcours. BoiDot i en sortit vainqueur. Nous avons douné tous les renseignements I sur l'épreuve qui aura lieu samedi. Nos représentants, au nombre de douxc, auront à j lutter contre une formidable coalition étran- j gère.

Peugeot, Delago (qui vient de remporter le Grand Prix d'indianapolis), Mercedes et Sunbeam sont favoris, mais en réalité tous les concurrents, notamment Th. Schneider, Vauxhall et Nagant, ont une chance appréciable.

Souhaitons que le Grand Prix de 1914 nous donne u nouveau l'occasion d'applaudir une victoire de l'industrie automobile française.

An. C.

PAiTS DIVERS Le Temps. (Bureau central météorologique). Jeudi 2 juillet. La pression atmosphérique a continué à baisser sur l'ouest et le sud de l'Europe; un centre de dépres- sion se tient, ce matin, près des Iles-Britanniques, le baromètre marque 749'°'° en Ecosse, 755'°°' en Bretagne. La pression devient très élevée dans l'est du continent; elle atteint 768°"° à Riga.

Le vent est faible ou modéré sur toutes nos côtes; il soufUe d'entre Sud et Ouest sur celles de la Manche et de la Bretagne, de l'ouest sur l'Océan, de directions variables en Provence.

Des pluies sont tombées dans le nord, le centre et l'ouest de l'Europe en France, où on signale des orages à Nantes, la Coubre, Perpignan, Nancy, on a recueilli 9°"° d'eau à Cherbourg, 6 à Toulon, 2 à Bordeaux 1 à Brest, Charlevilte et Paris.

La température a baissé sur l'ouest du continent. Ce matin, le thermomètre marquait 6° au Spitzberg, 16° à Lorient, 19° à Saint-Pëtersbourget à Lyon, 21° à Toulouse, 22° à Paris, 24° a Nancy, 26° à Nice, 31° à Biskra.

On notait 3° au Pic du Midi, 6* au mont Mounter, 13° au Puy'de Dôme.

En France, des pluies orageuses sont probables la température va continuer à s'abaisser et se rapprocher de la normale. A Paris, hier, nuageux le jour, éclairs et pluie le soir.

Au Parc-Saint-Maur. la température moyenne, 24°5, a été supérieure de 6°7 a la normale (17°8). Depuis hier, température maximum, 32°; minimum, 16°.

Pression barométrique, à 7 heures du matin, 756"'°8; en hausse faible à dix heures. A la tour Eiffel, température maximum, 29°8; minimum, 18°2.

Vent Sud-Ouest, 7 mètres par seconde. Da/M cyi'<i<yu<s du moM de ,t<He/ (selon la for* mule d'Henri de Parvitte). 6-7, 13, 21, 28-29. (Les marées les plus hautes ont lieu les 25 et '?; elles sont de 92.)

t !t t'eot gan:sation de ta pot'ce Le préfet de police a décidé d'augmenter, dans de notables proportions, les effectifs de l'ancienne brigade des voitures. Renforcés désormais par les anciens agents des compagnies de réserve (soit six cents hommes en totalité), ces effectifs assureront tous les services d'ordre que nécessitent les fêtes et cérémonies publiques. La surveillance de la circulation sera ainsi rendue plus efficace, et les autres agents pourront se consacrer entièrement à la police des dix districts. Jusqu'à présent, les gardions de la paix, répartis en trois brigades dans les arrondissements, assuraient, par roulement, le service de jour et de nuit. Les effectifs de ces brigades ne variaient pas. Et cependant, les nécessités du service ne sont pas les mêmes, aux mêmes heures, dans les divers districts. La création d'une « section mobile )' s'imposait. Elle a été décidée.

Le préfet de police a élaboré un statut très étudié, aux termes duquel seuls pourront être proposés pour l'avancement les candidats qui auront obtenu un brevet d'ap-

II

mGOULZARCO

La Vf;)!<7e /osE'!<:mora~os/L'auberge des amoureux C'était la, en vérité, une singulière auberge, et l'on aurait bien pu se demander quel genre d'amoureux son misérable aspect était capable de tenter 1

Située à une lieue et demie hors des murs de Tolède, sur la route de Mora, ou plutôt sur la droite de la route, dans une sorte de renfoncement pierrailleux qu'on appelait le Fa/07-r/& elle s'harmonisait )e mieux du monde avec le paysage, particulièrement sinistre en cet endroit, et, pour tout dire, c))e avait l'air proprement d'un coupe-gorge. Les 7~e/'a/y'es de Tolède et de ses environs à cette époque, et particulièrement le récit do voyage de Navagiero, nous la décrivent comme comprenant doux corps de bâtiment deux vieilles masures en ruine, plutôt qui semblaient se soutenir mutuellement pour s'empêcher de tomber. L'une d'elles servait d'habitation au « posadero » et personne ne pouvait se vanter d'en avoir jamais vu l'intérieur; l'autre était l'auberge proprement dite et attendait la. clientèle si toutefois il y avait une clientèle

Il y en avait une.

Depuis quelque temps était arrivéc.dans !es environs, toute une tribu de Tziganes le peuple de Tolède les appelait ~Ycrnos quivenaient,disait-on,dufond de l'Inde, à travers tous les pays d'Europe et qui, obligés de s'arrêter en Espagne, puisqu'au

titude après un examen pratique et professionnel, subi devant une commission qui sera la même pour tous les agents de Peris. Les candidats gradés rempUront à tour, de rote, avant leur nomination, les fonctions du grade auquel ils aspirent dans les cadres des compagnies de l'école pratique. Le titre de sous-brigadier en premier est crée pour les sous-brigadiers de première classe. Un second galon les distinguera de leur collègue des autres c)asses et, dorénavant, le brigadier portera trois galons. Enfin, par un arrête spécial, le préfet a réglementé la répartition des services payés et des indemnités diverses allouées aux fonctionnaires et agents des services actifs. Tous les gardiens de la paix et leurs gradés qui effectuent un même nombre d'heures de service auront une caisse commune qui centralisera, pour les répartir également, entre tous tes agents, suivant leur grade, les services payés de l'ensemble do la Ville de Paris..

En outre, des caisses communes distinctes ont été instituées, suivant le même principe, dans chacun des services spéciaux de la préfecture de police police'municipale, renseignements généraux, brigade des jeux, commissaires de police de quartier et commissaires adjoints aux commissaires divisionnaires.. L'nc bag;at't'<; & y Le gardien de la paix Méxon, de service place do ta Mairie à Ivry, aperçut hier Soir, vers dix heures, un attelage qui n'était pas éclairé; il fit au charretier quelques observations, celui-ci, Jules Derly, âgé de vingt-sept ans, demeurant 45, rue de la Pompe, a Villejuif~ répondit fort grossièrement à M. Méxon. Le gardien prit alors le cheval par la bride et voulut conduire l'attelage au poste. Mais Jules Derly se rua sur lui et le frappa à coups de pied et à coups de poing.

A ce moment passaient deux agents d'Ivry, MM. Rougcux et Augcrcau, qui, leur service terminé, rentraient chex eux, en civil. Sans hésitation, ils s'élancèrent pour prêter main forte à leur collègue molesté. Le charretier leur opposa une vive résistance et ameuta la population aux cris de A l'assassin! au secours

Au nombre de plus six cents, les habi- tant accourus a ses appels accompagnèrent Jules Derly, que l'on conduisit au commissariat.

Des cris hostiles partaient à tout moment de cette foule, qui s'était accrue de nouveaux manifestants survenus de tous les jardins avoisinants.

Bientôt la situation s'aggrava au point de devenir critique. On avait introduit Derly dans le commissariat et plusieurs manifestants, ne se contentant plus de vociférer devant les portes closes du poste, voulurent les enfoncer.

Sous leur poussée, la porte s'ouvrit. Ils allaient pénétrer dans les bureaux, où ils faisaient pleuvoir par la fenêtre du sable et des pierres, quand les agents Augereau, Rougeux et Mézon mirent sabre au clair et s'armèrent de leur revolver.

L'un des agents, pour effrayer les perturbateurs s'avança de quelques pas sur la place de la Mairie, brandissant un revolver. Un mécanicien, M. Roger Darlavoix, âgé de vingt-sept ans, tenta de désarmer le gardien de la paix qui, en se dégageant pressa involontairement la détente de son revolver un coup partit et l'a balle atteignit au basventre le mécanicien.

On s'empressa autour du blessé. Un médecin mandé en hâte ne put que constater la gravité de son état et prescrire son transfert d'urgence à l'hôpital de la Pitié. Là, l'état de Roger Darlavoix fut jugé des plus alarmants, sinon désespéré. Cependant M. Ameline, commissaire de police d'Ivry, mis au courant de ces incidents navrants,s'était rendu sur les lieux du drame.

Par quelques sages paroles, il parvint a calmer l'effervescence.

A une heure du matin le calme était rétabli.

CrUne ou su:cide ? M. Louis Baudin, âgé de soixante ans, receveur buraliste à Romery, était trouvé pendu dans son domicile dimanche dernier. Cette mort fut attribuée à un suicide. Le docteur Quesnot, appelé à faire les constatations d'usage, remarqua que le cadavre portait près de l'oeil droit une blessure assez importante. Il.s'informa de l'origine de cette blessure. On lui répondit que M. Baudin étant sans doute ivre, avait dû heurter de la tête une poutre du grenier avant de se suicider.

L'explication parut plausible et le maire de Romery délivra sans difficulté le permis d'inhumer. Cependant la version du suicide trouva peu de crédit parmi les habitants. Lîne nouvelle enquête fut ouverte. Quelques personnes interrogées laissèrent supposer que M. Baudin avait été victime d'un crime..

Le procureur de la République fut averti et le parquet, impressionné par certains détails de l'enquête, ordonna de surseoir à ~inhumation.

Mais déjà la levée du corps, ~ui avait été

delà c'était. la mer, dont ils avaient horreur, paraissaient s'être fixes plus spécialement sur les frontières de la province de la Manche. Quelques-uns exerçaient des métiers bizarres, têts que tondeurs de chevaux ou «liseurs de pensées la plupart ne faisaient rien, allaient mendier parfois jusqu'au centre même de Tolède et passaient pour vivre surtout de rapines. Tous habitaient dans des voitures, qu'ils avaient remisées ça et là dans ta montagne à l'abri de roches; et méprisés, pour cela, des gens de la ville, ils avaient adopté pour lieu de rendez-vous cette mauvaise Ve~a du Val-Horrible, qui semblait s'être ouverte tout justement exprès pour lesaccueillir. Chaque jour, sans bruit, comme les plus honnêtes gens du monde et peut-être, après tout, en dépitdes anathëmes que leur jettent les chroniques, étaient-ils de parfaits honnêtes gens, ils y allaient boire, en paix, en chantant des chansons espai gnôles, dont ils raubiaient et qu'ils se faisaiont apprendre par les débardeurs du Tagc moyennant quelques verres de mosL catci ou do mani'.aniiua. Parfois aussi, le soir, ils dansaient, et l'on entendait alors du dehors le cliquetis léger des tambours t. basques et des cas~a/ic~as.

Si quetque voyageur, traversant ces parages et apercevant, de loin, !es deux cheminées fumantes, s'engageait dans le scnticr (lui y menait par le plus court, il avait, s à mesure qu'il en approchait, un mouvement d'hésitation devant l'apparence lugubre de la demeure. Mais si, pressé par la faim ou la soif, il continuait d'avancer .[ et frappait à la por~e, alors il recevait il

fixée à onze heures du matin, avait eu Heu,) et le cortège funèbre était entré à l'église. Lorsque l'absoute fut donnée, le convoi partit de l'église pour le cimetière.

Alors se produisit une scène pénible. Des gendarmes s'avancèrent au-devant du convoi et annoncèrent que l'inhumation ne pouvait avoir lieu, le parquet de Reims ayant t décidé de faire procéder à l'autopsie du dé* funt. An'cst&tioH d'un m&Mre-chanteut'* II y a quelques jours, un banquier recevait une lettre dans laquelle il était invité a envoyer dans un délai de quarante-huit heures 15,000 fr. à une adresse, poste re'stante, place de la République, faute de quot on entamerait contre lui une campagne de diffamation..

Le banquier porta plainte la direction, de la police judiciaire; sur les conseils de M. Niclausse, il envoya à ~adresse indiquée une lettre qui contenait eh papier blanc la volume de quinze billets de 1,000 fr. Une surveillance fut établie au bureau, et un individu fut remarqué prenant posses' sion de la lettre. 11 sortit et Ht plusieurs détours pour atteindre une rue isolée, il décacheta le pli.

Arrêté alors, il fut conduit devant M. N1-~ clausse.. i. II s'agit d'Albert-Casimir Bussens, né en. 1889 a An vers, employé, demeurant en garni,, 49, rue Saint-André-des-Arts. II a fait des aveux et a été envoyé au~ m Dépôt, Assassiné sut* I& route. La nuit dernière, des maraîchers se rendant aux Halles ont trouvé étendu sur la route de Villejuif un homme qui portait au sommet du crâne une blessure profonde. Transporté à l'hospice de Bicêtre, le blessé ne tardait pas à y expirer.

Avant de rendre le dernier soupir, il eut cependant la force de déclarer qu'il allait faire à bicyclette une course pour le compte de M. Touzea'u, teinturier .35, rue EmileRaspail, à Arcueil, lorsqu'il fut assailli et blessé par trois jeunes gens de dix-huit~ vingt ans.

Le malheureux se nommait André Sénac, était employé de commerce, habitait au 32, de la rue EmiIe-Raspailet était âgé de vingtsix ans. Son corps a été transporté à la Morgue, et M. Fresnel, commissaire de police de Gentilly, a ouvert une enquête.

Au moment des installations estivales, vtsiter aux Grands Magasins Dufayel l'im-* mense choix de meubles de campagne en. tous genres, sièges de jardin, tentes, parasols, etc. (toiles et blanc, linge de table et de maison, cretonne, voile de Gênes, toile de Jouy, etc.). Les meubles sont garantis trois ans ou livrés franco de port ou d'emballage pour toute la France. Nombreuses ` attractions.

Les jardins maures

Avant-hier soir, au pavillon de Marsan, M. Forestier, conservateur des promenades du Bois de Boulogne, a parlé du jardin maure.

M. Forestier a signalé les traits caractéristiques de ce jardin les allées surélevées et bordées de buis ou de myrthe, se coupant à angle droit, les petites fontaines répandant autour d'elles la fraîcheur et la vie etdont le bruit est celui qui plaitleplus aux Arabes après le tintement de l'or et la voix de la iemme aimée les mosaïques en faïence étalant en et la leurs vives et harmonieuses couleurs, les miradores où, le soir se tiennent les femmes, l'arôme enfin, un arôme dont nos jardins d'Europe ne nous donnent qu'une faible impression et qui suivant les saisons est celui de l'oranger et du rosier, du jasmin et de la belle-de-nuit, de l'œilletj du néflier du Japon, de la citronnelle ou verveine odorante, etc. « Pour conclure, a dit M. Forestier, les Romains et à leur suite les Italiens firent dans leurs jardins de la construction, les Anglais des plantations les Arabes y mirent de l'eau et de la couleur. M

“<t)! f

Informations

iilgr Laueifle, deux ~oia lauréât de 2'Acadéttiie~

A/i/r Z.aue<He, d<M 'oM ~fea~ de ~cod~/nte

/anr<K'se. Nous sommes heureux d'apprendre

que Mgr Laveille, le distingué vicaire général de Meaux, dont nous avons recommande ia V'te de C/x'sneton.9, et qui avait déjà reçu pour cet ouvrage, une médaille d'or de la Société nationale d'encouragement, au bien, vient d'obtenir pour !e même travail, un prix de~'Aeadëmie française. Cette recompense, qui s'ajoute au prix de 1,000 fr. reçu naguère pour les deux volumes sur yean-A/arte de La ~nna;'s affirme deptus en plus la valeur de l'historien et son beau talent littéraire. Kul doute que la biographie de Chesnelong, arrivée, en quelques mois à sa troisième édition, ne donne au suffrage de f'iUustre Compare MO nouvel accroissement de succès.

faut le dire, l'accueil le plus normal et U aurait pu se croire dans n'importe quel cabaret borgne des montagnes de Castille. L'auberge se composait d'une seulo grande salle, coupée a mi-hauteur par une galerie de bois garnie de soupentes. Une vaste cheminée à manteau occupait le milieu de la pièce; le fond, garni de litière de paille, servait d'écurie pour les mules de passage, et, dans la partie la plus rap-~ prochée de la porte seulement, quelques méchantes tables et quelques escabeaux s'offraient aux consommateurs. Ceux-ci, il est vrai, avaient pour la plupart des visages de bandits, et quelques-uns étaient accroupis ou vautrés dans les coins comme des bêtes; mais rien pourtant que de paisible et même de joyeux ne créait l'ambiance, l'atmosphère de ce bizarre intérieur les vins y étaient bons et frais, l'o~a et le boudin cuits à point et parfumés des poules, traînant derrière elles leurs poussins, se promenaient avec assurance entre les tables; de petits oiseaux nichaient et~gazouillaient dans les poutres du plafond, et le passant, son écot payé, s'en allant sans hâte, reprenait sa route et n'emportait aucun souvenir particulier de laVc~/a <fe /os .E'n<ïHio;'a(i?os, à laquelle, bicntôL, il ne pensait plus.

A moins pourtant, oui, a moins qu'il n'y eut été reçu par le patron de l'auberge en personne et qu'il eut pu s'entretenir quelques instants avec lui auquel cas il en gardait, au contraire, un souvenir inoubliable la Ven~a de los Enamo/'aefos était~ tenue par un moine 1 SM!crc.J


AtrmsieMs~

Lu Compagnie des chemins de fer P. L. M. a livré hier au public les nouveaux services d'auto-cars qu'elle a organisés a l'instigation de la Chambre de commerce de Besançon et qui portent ce nom Service du circuit du Doubs. En quarante-huit heures, i!s permettent de parcourir les aspects si changeants et toujours pittoresques des départements du Doubs, du Jura et d'une partie _.dpla Suisse française, c'cst-a-dirc'Ies régions qu'arrosent les eaux capricieuses du fleuve qui donne son nom au circuit. Nous venons de faire, invites par ta Chambre de commerce, le voyage d'inauguration. Ce furent deux charmantes journées dont je voudrais me faire ici l'historiographe. Un voyage d'inauguration, c'est en effet une cérémonie particulière avec des banquets, des discours et des réceptions. Il y a des drapeaux aux voituresetaux fenêtres desviltagesqu'on traverse les populations sont curieuses et sympathiques c'est le baptême de l'itinéraire..N'essayons donc pas de décrire des paysages et d'indiquer des altitudes. Laissons les guides et les brochures de propagande éclairer là-dessus le public pour narrer simplement ce que nos yeux ont vu, ce que nos oreilles ont entendu et ce qu'on en'peut dire.

Besancon, le sa)MC~57'M!

La Chambre de commerce reçoit ses invités dans les salons du Casino des bains de la Mouiilere. Il existe un casino a Besançon, c'est indiquer suffisamment qu'il doit y avoir des eaux thermales. Mlles sont salines à ce qu'il para!! et j'ignore leurs vertus thé- rape.utiques. Mais je porte témoignage que la réception du Casino était fort agréable. M. Mairot, vice-président de la Chambre de commerce, accueillait chacun avec la plus charmante affabilité. Il est est un de ces-hommes éclairés sur toutes les questions actuelles, pleins d'activité et d'intelligence qui joignent aux plus sérieux mérites techniques le goût de la culture et des lettres et qui sont l'honneur de l'industrie française. H prononça un discours excellent auquel M. Nilteteau, préfet du Doubs, répohdit avec agrément, M. Mauris, directeur de la Compagnie P.-L.-M. avec distinction, M. Dodivers en président du Svndicat d'initiative, M. Saillard en maire de Besançon, M. Leuba en consul de Suisse qui se plaît à orper ses descriptions champêtres d'adjectifs appropriés et M. Bea.uquier en ancien (Mputé, protecteur des sites, & l'en croire, peu.ami des églises de France selon M. Maurice Barres mais en revanche eunemi des cheminées d'usine, ce qui expliquerait peut~ être qu'il soit le président de la Société pour la protection des paysages.

~):m<Mc/!e 5~.

7 heures du matin. Les quatre .autocars tout neufs, avec chauffeurs et contrqlettrs aux uniformes non moins neufs, sont alignés devant le Syndicat d'initiative, au rond-point de la Mouillère. Ou prend ses places, tandis que le photographe officiel de l'expédition, qui a nom M. Gaillard-Prêtre, se dispose à prendre ses clichés. Ce devoir accompli il s'installe a côté du chauffeur devant les journalistes parisiens il doit exercer un autre office. Aucun point de vue n'a échappé, en effet, à l'objectif de M. Gailiard-Pretre, photographe officie). H possède sur tous des indications. Il sait l'instant où la lumière est favorable, le temps~dc pose, le diaphragme.. Jl connaît aussi ce qu'il faut admirer?et-~e:,qui .tvcat -pas digne dation' regard -et de. son objectif. H ne cessera de nons,.éblouir de cette érudition. Qu'il trouve

MMB~E SES IMBIBES du2JuiUetl914

<M~4(.h.).Relâche.

V('ndyea!Pa)'sifa!.

f~~Vp~~ (S h. 1/1).- La Révolte.– La Nouvetle Idole.

t~end'rfdt, Geor~ette Lemeunier. Samfd; la Marche nuuhaie. ~mcnc/M (matinée!, Georgette Lemeunier; (soiree\ le Médecin matgre)ui,!e Barbier de Sevitie.

VAMM~M,~ (8 h. 3/4). La BeUo aventure" Qy~M~B (<) h. t/4). Mon Behc.

O~Qt/B (8 h. 1/4). Le Prince Bonheur.

PORTB~T-jM~~?-~(8h.t/4). Cyrano df Bergerac.

T-tRJ~r~ (8 h. )/4). Ma T.'tnt.s d'Honneur. <~°"s les jours, à 3 heures et a 9 heures). Vers )e. Pote Sud.

f~/t~S-~O!~ (9 h.). J'ose pas.

~B~A/~S/tA~C~ (9 h.). L'Homme riche. CO~JMB DES C~~jM~i-M j,. t.3~ –La Prétentaine.

.AT~BA~B (U h.). Je n'trompe pas mon mari! .tPtM.~O (8h. 3/4). Hcve de Vaise.

SOM~5.M~.s/~ys (9h.). La Sauvageonne.–Le Cœur d'AngeUque.

D~J~~r (8 h. 1/2). Monomanie. Les De-

gout'dts'dciaU'.

0~Ot//GA'0~ (!) h.). La MaterieUe. La Btenfuitnce.– L'Aventnre. S. 0. S. CO~D/J~M~O~ (9 l!.) La Revue de

Mangny.

T~T-RB Mt~RMZ, (. ),.). Hetdchc, y~~rR~ ~~CjH~~ (.h.). –Retuche. y~4TRB ~m~V~ ~9 h.). Très moutarde revue.

Spedacks divers

ALCAZAR D'jÉy~ (8 h. 1/2).– Spectacle varié. CHMitEN~ssntfHrf-uses.Etab)issement t.Xuntt.Hthermat. Casino. Théâtre. Concert symphonique daus )c Jardin des Hoses.

yM~'et< )a Mascotte. SaMed/, te Joncteur

Vendredl, la l4lascoite. Santcdl, le. Jongleut~

de Notre-Dame.

/MOt/Ot/OJS (S h. 1/2).1"Revue a crand spectacle.

OL~fM (8 h. ]/2). Attractions variées. LprgieaBabytone.

M .SC~~ (S h. !/2). Viens profiter avec. C~~VO DE PARIS (9 h. Spectactes divers.

7~ C'/O~ (8 h. 1/2). Ça ira, revue à grana spectacfe.

G~A~D~ nnCtVCtConcert et

G~~NDS D~FH f ~L Concert ei

~OA~ UUraYtL Cj~ma~rapAe tous tes jours de 2 à 6:h., sauf te dimanche. ~OUV~4U-C/K<?t/~(8 h. t/2). Nouveau spectacte. –Attractions variées. –Mercredis, jeudis, dimanches et fetea matinée a 2 h. t/2. CIRQUE ~t~B~VO (8 h. t/2). Attractions utverses.

T'Ot/NMT' Excursions de Pari~ à SaintGermain. Uepart tous tes jours du quai d'Orsay àlOa.1'?. 1

~)ic! l'expression de la reconnaissance que unoustuiconservons.

On part. Le cortt'ge des auto-cars traverse les rues principales si pleines de caractère de Besancon, vieiHoviiIe espagnole. La route grimpe en lacets. Bientôt on domine la vi}!e. La campagne voisine apparaît fraîche et verte, avec ses prairies, ses vaUons, ses bois, ses rochers gris'et ses vignes obstinées à pousser sur le roc & flanc de coteau. Dans la vaUce la Loue serpente et montre tantôt des eaux ca!mes et sombres et tantôt un ftot ) bouiDonnant chargé d'écume blanche. Tout le long de la route ce sont des cerisiers chargés de fruits, si bien qu'un de nos confrères, convaincu qu'i) n'est pas d'autres arbres en la région et désignant de grands hêtres, s'émervcil!e de voir si prodigieux cerisiers. On admire ce site au nom poétique « Les Miroirs de Scey" !es. maisons du viiïage se reftetent entières dans ]es eaux apaisées de Ja rivière. Au dessus se dressent, décor romantique, !es ruines du château de Saint-Denis à l'ombre desqueUes naquit i'ex-Përc Hyacinthe Loyson. Et puis, c'est Ornans, patrie de Courbet, dont les ha) Mtations construites sur piïotis sont posées de chaque côté de la Loue et se mirent dans la rivière avec des aspects pensifs. Voici Mouthier, charmant village austère et cependant. riant sous le soteit avec !a maison d'Ernest Reyer. On monte toujours. La vue est splendide. Les rochers s'amassent, géants ) gris et noirs..I!s forment des cirques et des constructions titanesques grondent des torrents. Ici ]a Loue sort en une nappe large et glacée du roc. C'est Ja source de ses transformations.

Le décor change. On descend sur Pontarlicr. Les champs sont jaunes et verts de 1 plantations de gentiane et d'absinthe; en môme temps qu'on l'aperçoit la ville se revête par les senteurs d'anis qu'apporte le vent. Nous sommes an pays de l'apéritif. On raconte,et c'est ta vérité, qu'après t'incendie des usines Pernod la rivière devint un cours d'absinthe. Alphonse Allais eut aimé cette histoire où il aurait vu les moyens de procurer à la démocratie l'apéritif économique. Tout y était t'aicoot et la fraîcheur de l'eau. H n'y manquait que le sucre. Des ingénieurs subtils parviendraient certainement, pour peu que le phénomène recommence, à dresser sur les flots des rochers raffinés.

Arrêt & Malbuîsson, au bord du !ac. On déjeune avec quel appétit, après !es kilomètres parcourus. Repas succulent que vante justement M. Mairot. A peine peut-on reprocher à l'aimable .hôtelier d'avoir ordonné, pour nous faire souvenir des restaurateurs parisiens, des quenelles de brochet, alors qu'il avait a profusion de douces et simples truites. Mais il nous ut déguster tant de ces liqueurs où s'enferment, pour se répandre dans les estomacs, les arômes des prés et des bois que notre esprit, critique s'en trouva émoussé. Ainsi disposés a une inaltérable bienveillance, nous reprîmes nos places. Arrêt à l'abbaye de Montbenoît curieuses stalles de bois sculpté, dégustation de liqueur de sapin. Passage de la douane franc-aise. Entrée sur le. territoire suisse où les autorités du canton de Neuchatel et une délégation de jeunes filles, enrubannées et fleuries, nous attendent et nous fêtent. Promenade. sur le bassin du Doubs sillonné de barques joyeuses. Excursion au saut du Doubs, cascade de trente mètres mugissante et terrible. Spectacle impressionnant.

Le soir un grand dîner nous est offert aux

Brenots dans une de,cés salles .pù-.seremar-

qucntles.vo~tus de l'hôtotior'.suissetDMio

quqt~t lq~.ver,tuç de l'hOhlior.~suisse~ ljt,s do I

second piqt les discours commencent. Bien- j tôt la chorale fait son entrée. tJne jeune

~fM~E <?~~V~. Entrée 1 fr. Le Patais des mirages. Le Temp)e hindou. La Foret

enchantée.

TOUR B/~fBJ~. Ouverte de 10 h. du matin à la nuit. 1" étage Restaurant. Matinées au Théâtre, dimanches et fêtes, a 3 h.

?WR4]~OMf(WB. Auditions de ce soir: Concert Touche.

Officiers ministériels ~V7~ f7- m/MTY~

A LA CHAMBRE DES NOTAIRES

~R.PHÏMPPE-DE-~RAM~ R. br. 28,035'. M. àp' Moo.ooo'.Adj. 1 ench. <:h. ~ot., ~juitt. S'ad.M~Kasnet-,not., HC, I~St-tIonoré. EN BANLIEUE

nUT nM~m MAtSOXS et ? TKKRAtXS

Mnr'~ AMtir.acôté~ares

UUJUUlîlJJitU VAM.t;S et t.A C!Attt:\XE

A ad), et. M' Yavmssen~, not. a Cotombes. )e dim. ~juitiet, t h. Mise à prix depuis 900 a M,SOO fr. CRÉANCES

fD1JJ' 4 MfP s'6)ev' à 3o,ooofr.Adj< et. M- Cons-

Uü~JfT:I~PJ tantin, not., !t, r·~te Boissy-d'An~las, 8

un~Ai~M tantin. not.. 9, rue Boissv-d'An~aa. S

.juiUct.!h.M.ap'pouv'et.)):uss.000';Cons.&,00()'. !j adr. M. Faucon, synd., t6, r. Lagrange, et au not. DtVERS

Adj.et.M~T)noxnELAC)tAUMt;,not.,8juin.,2h.pt'. FABRMUE DE B!§MS ë.o~u~;

M.àp.(pouY'et.bais.)Xo.ooo'.S'ad.aM.A)ex.C<:m<,

adm'de Sociétés, 16, rue de l'Arcade, et aud. not. ÂV!S F!NÂNC!ERS

BANQUE FRANÇAISE DU RIO DE1A PLATA A\is aux actionnaires 1

L'examen prëataMe des comptes a pfrmis au Conseit d'Administration de décider !a distribution d un acompte de 15 francs par action, correspondant aux profits reatisés sur les affaires courantes pendant le premier semestre de l'année 1~1't, après amortissement des pertes à prévoir sur les engagements en cours.

La diminution dans les bénéfices e-omparés à ceux de i& même période do L'année ]913 provient de ce que la Banque est restée ndete à ses habitudes de prudence en restreignant depuis un an sesopérationseten conserv~ntune encaisse importante pour parer a toutes éventualités. U'aiHeurs, )cs diverses affaires dans ]csquei)es la Banque est intéressée se développent normalement et promettent pour 1 avenir des résu)tats très satisfaisants. L'acompte de 15 francs net d'impùts sera payé le 5 août prochain. A PARIS

à )a Banane Argentine et PrMCatse, 85. h"' Haussmann au Crédit LyonMis, M. boulevard des ïtaUens à ta Banque de l'Union Parisienne, 14. rue Le Peletier; a ta Société AtarseiUaise, 4, rue Auber.

A BORDEAUX

& ta BMtHe <)e BerdeMx, rue d'Ortéans. J'.ffrfsMfn/.H.PY.

1 .t~ t. ,tt}t J, ·t 1-1. ,h¡.

Me s'installe au piano. Devant la petite troupe de ses choristes aux visages rudes et appiiquës, le chef s'installe, agite sa baguette et frappe )e sol du pied. Et toutes les bouches qui s'ouvrent en mesure ovales, rondes, ou même carrées célèbrent la vie champêtre et le so!ei!. Nous goûtons la fraîcheur de la Fête du village dont le refrain est

Que! est cette fête?

C'est ta fête du hameau,

) La joie est compicte,

Que ce jour est beau,

Si beau

Nous nous attendrissons en pensant que ceci est en notre honneur. Nous ne sommes pas les seuls. Des servantes aux tresses blondes considèrent les chanteurs avec des yeux émervciiles.Auxmurs, des têtes dechcvreuils et un canard empaillé pose également au faîte d'un buffet semblent prendre grand plaisiràunspectacle quidoit réjouir lesmanes de Jean-JacqucsRousseau.A minuit et demi, le repas est termine, mais non la fête. Alors on voit d'importants industriels comme M. Lipmann s'installer au le piano, et jouer avec un magistral brio, en éle-ve de Diemer qu'il fut; d'autres, comme M. Adier, danser un quadrille échevelé, et d'autres encore, comme M. Hopp, s'égayer, tels des collégiens en vacances. Depuis longtemps le soleil brille sur la montagne qu'on glorifie encore le vin de Neuchatel sans penser au sommeil.

L: ~?9.

Branle-bas de départ. Il est pénible de s'arracher à une telle hospitalité. Aussi notre confrère Jean de Pierrefeu, malgré de pressantes instances, refuse-t-il de s'arracher au bain il repose et ju"e qu'il ne quittera pas le pays si tôt. On part. On gravit les pentes de la Cendrée hérissées de sapins noirs. On traverse le Locle se'fabriquent les chocolats qu'on nous a offerts hier. A ce sujet, une constatation. Nous avons apprécié deux génies divers. Celui de M. Klaus est classique il fabrique dès bonbons à la noisette dont certains s'ornent de semis de pistache. Celui de M. Nods est au contraire romantique. M. Nods confectionne du chocolat au whisky. La tempérance suisse iraitelle ainsi que l'absinthe interdite se débite chez le pharmacien et que le rude whisky se trouve chex le confiseur. On se le demande maisil reste quele chocolatau whiskycst délectable. Arrêt à La Chaux-de-Ponds, fabrique de montres. Nouvelle ascension; nouvelle descente et déjeuner à Consolation, a l'auberge de M. Cuéuot. 11 faut chanter Consolation, site ombreux, frais et reposant, et les mérites culinaires de Mme Cuénot, qui prépara le plus succulent des déjeuners franc-comtois. Nous eûmes la savoureuse saucisse du pays, la potée de choux aux jambons dont les choux embaument le jambon et le jambon le chou, des truites frites aux chairs de jeune fille blonde, des poulets de grain tendres comme enfants à la mamelle, et enfin la cancoillotte, le roi des fromages comtois qui est une crème verte et onctueuse qui fleure le roquefort, le Pont-1'Eveque et tou-. tes les essences.fromagères combinées. C'est t une étonnante chose. Tel est son attrait que certains de nous formant le projet de s'établir àConsolation et s'offrirent pour gendres à l'hôtelière accueillante. Déjà nous nous imaginions reposan ta l'ombredes bois ou péchant:. la truite dans les eaux rapides tandis que. nos ménagères surveilleraient la marmite mi-

jpte la potée. Mais il fallut s'arracher a ces

projets. L'auto-car repartit berçant les rêves~ idylliques.. yo,us'. c.,o';inume.s 'le ..village .de)'! PierM~ontaiM et ~on Cpnse<l muni.cipa;L~a; grotte glacière de la Grâce-Dieu,. les captivantes vallées.du Desso.ubre etde la Reverottû

Hoîds recommandes

FRANCE

A -lac.B & ti~C M~ rëtabUssement Therma!

~I~ les~BAI~~ Hatet de isÉtablissemest Thermâl

~LiL iCO U~BittjetG''Ho<etdesHes.BritMniqufs.

Oa!M m) ~Mnftpafc. Co;t/o;'t moffe<'t)e. L. Garcin, pfopnefaf/'e, ~tV t. t)4M<! Sp'endide.Royat et Exceisior Hetets AtA iCS DftM~u ~.aptf/s M/e sf'tMU'OM. <.e p<KS g'' Mnffft. G'jardins,Tennis. Golf. CTarage.-tt.-C.RMs~Mti.admic'.

A !V -t t?C-B A MC G~ HOTEL d'ALBION

~t>s~:l~Ll9S~~YliIS~GTeInniEL-aG L$~ON

AtA LM uMl!0 T<-nnis. Gat-axe.

Gotf-Ctub. H: MERMOZ, proprietatre. D~nnrt t!V HOTEL COMMERCIAL (en face MVMtfijA LA !<' S~eaf)). Confort moderne. /?FcoM/;).p' <e 7'.C. R)!s TAURA~T. Oecino'te. Tettph. )2t2. ~~BUM-~ES.BAtXS-L'EMMtTAeE. ]'- ordre.

R t tUtilt H&tet de (.are et de repos. Situation mer-

veilleuse. Ni bruit, ni poussière. S'adresser à la BirectiM. t A f~Y "OT~ BELLEVUE. CAFt'Rp:gTAL-RA~T tJttUH! t Près ta gare. ~ccomMo~ Salons pour Noces. Cuisine reputce St'~e ~proM'Ht'H.f.

pi D A MF CBA~B HOTHt. Mn- tn ptagp. 200

P~R, )1~[,1 GHA1D HOTI:I. sur la plage. 200

iAMrti!)Hu chanib. etsafons. (io)t'. Tennis. Raude

source stt'riiiscc.Omn<<))/s<)<H «'MM et bat'.E.LafMSB,pMp'°.

~tfMV "°~' et YiUas des Ambassadeurs. ttuH!! Réputation rnondiate justiuee comme clientète, instaHation, tenue et cuisine. ÉTRANGER

ft~f~P BM<e) V:ctor:a< en face du Jardin uMtjt'I'j an~ais. Hôtci de famille. SO chambres. Confort moderne. Prix modères. MTM! At~~[ M~TEt. ntj !wo<em iti'! HKLA!HuLl! sur la promenade principale Con{. moderne, pension, garage. Prix modérés. ~E~m 'ord~E. SEtLER, propriétaire.

9 Une 4 ~Wf HOTEL MÉTROPOLE, ~eme

g >j;S~;plnt.~t HOTEL MÉTROPOLE. Arenué

LAaJOAUHu HoWmoM. Quartier iranquiHe. Vue duLac. COKi-'ORTMoDERKE.- Pension depuis 7 fr.

tt~FD~P ~E:Tr*'ne"~

HJ~EKitiu 1" ordre. 150 iits. -~faMOM &!e?t eoM?tMe eit ~faMce. )t*r!x ratsennab!es. MH.AM&'MmcomNEmL

*))< < t-e-" ordre. T. Clerici, prop".

M~BPtIY *<< Eden.te Dtus moderne. IntVil! ittMtjA Sit.nntq.anLae.acôtêdaCasino (LAC DE &BNEYE) 150 en., jardin. ~7-t~ mOaersî.

7 F R M &TT Hôtels Seiler

1. R 111 f1' 1 i i,200 lits. Tout confort

<H- n H! H t )) 1,200 tits. TTeut <-<mf<n'<

PUBL!CAT!ONS_ RECENTES

HtSTOIRE GKOGRAPHrE

At)as de la p!ua grande France, par OfiA~'mc ~ec~s ()4', !5' et 16~ livraison) ih-4. Attinger.–Chaque Uv. 4fr. La Monarchie des Habsbourg, par WfcA/:«m ~t'fd;in-10.–Cotin. 4fr. La Chine qui vient, par jE' ~foM; in-]C i))Ustt'e.~Pa\ot. 3fr.M. Cites pt Pays suisses, par G. de ~f;;noM: in-M. Pavot. 3 fr. M. Napotéott délivre, par ~&~c Ca~tw~; in-IG. –EmitRPaut. 3fr.5<J.

~«."j.i.t..<.jt~t..t;t,j';)).i),j~,j

e et'le fort de Montfaucon, perché en haut t d'une montagne dont on descendit les lianes rapides, et nous fûmes à Besançon. Une s dernière réception nous réunit. On échangea des impressions. On secoua la poussière de B ta route, puis chacun s'en fut chez soi. D'innombraMes touristes vont parcourir maint tenant notre route dans les auto-cars du P.-L.-M. Qu'i)s connaissent les mêmes joies que nous. C'est la grâce qu'il faut leur souhaiter. FER-A-,D DE BRi,%eoN.

FERXAXD DE BMNON.

v

Conseil général de la, Seine 9 Le Conseil générât a émis hier une sërie de vœux dont voici tes principaux .\e plus autoriser la création d'usines !nt. saiubres; que )es projets d'impôts sur )e t revenu et sur le capital avec déclaration contrôlée soient incorporés-dans ]a loi de finances; que pour ]e recrutement des institutrices auxiliaires il soit tenu un meiiieur compte des aptitudes pratiques des candi- dates ayant déjà accompli des suppléances dans le département de la Seine.

On a aussi adopté le principe de la création d'un onico public départemental d'habitations bon marché.

~e"

SOMMAERES DE REVUES La.~a.ture, 7?<'fHc des sc/MCM et 'de /e!;rs applications o;r ~4rA<; et n /d:M/e. Sommaire du n" 2145 du 4 juillet 1914 Anthropologie congolaise. –Comment on mesure )a radioactivité un appareil à indications directes. Le téiéphot multiple. –KouveHe lampe à incandescence. Les halos pléochroîques et l'âge ia terre. Académie des sciences. Le « Kinéma- plastic')'. Le chemin de for électrique de Grenoble à ViUard-de-Lans. Ce nu- ) méro, richement iUustré, contient en outre un supplément de 8 pages, donnant de nombreuses informations, la description d'appareils utiles (mécanique, électricité, etc.), une chronique d'hygiène, des recettes et procédés utiles, une boîte aux lettres pour les abonnés, une bibtiographie, le bulletin météorologique de la semaine. <t&OMgme/~ d'fssa! d'u~ moM est sc/'M à 70H~jD<o/!ne en /'(.fMan~ /<; deMa/idt' <! Masson f~C'~edi'/eMr~ -?~, &0! &'a!H/-Ge7'n!0!'n, Paris.

Les Sports

COURSES AU TREMBLAY

Résultats dM mercredt j?* y'Kt//e~

Prix Beauminet. 1. Roseteaf; 2. !n-Pace 3. PIeme-Lune-tt.

P. ru.: K) n-. P]ac6s- Rose)Raf, 17 fr.; InPace, 22 fr.; PIcine-Lune-U, 32 fr. M.

PnxThcI''hsky.– 1. Eybens; 2. Pansy; 3.

Miss-Pire.

P. m. 48 fr. Piacëa jEybens, 18 fr. Pansy,

M fr.; Miss-Fh'e, 35Tr.

PrixCrëmorne. 1. Champgoubert, 2. Battle;

3. Oairet.

P. in. 17 ft-. Places: Champgoubert,12'fr.; BaH)e, 21 fr.; Oaii-et, 15 fr.

Prix Flageolet. 1. Fnzzte 2. Amilcar; 3. L'Adorable.

P. m. 40 fr. M. Placés: Frizzle, 19 ft' Amit- car 19 fr.

Prix La Favorite. 1. Arabeua-IH; 2. Baian- 1

.Coire; 3. Damc-oire.

P. m. 34 fr. Placés: Arabeila-111, 17 fr. 50; Ba)ancoire, 19 fr. &0; Dame-Noire, 49 fr. Prix Plutus. I. Loch 2. Sam; 3. Palabre. P.m.:92 fr.M. Ptacës: Loch, 31 fr.; Sam, t 'Mfr.; Palabre, 43 fr.. 1

.ATHLÉTI,SJ~'E

le.n~!(!Hon/M;7;u;'ye, ~r

JIieront commence ~au coUège d'athlëtes de

[ RËPUBLïOm~FRANÇAISE

PïnippMn de Oo'ntop~l~ ~) t~t ~Ca~aF;effMfFf~805 M!LL!OMS

<

TLe 7 Juillet procliain, il sera procédé~ en exécution dëë dispositions de ia loi du 20 juin 1914, à l'émission, par voie de souscription publique, d'un Emprunt de 805 millions de francs de rentes 3 1/2 amortissables en J5 années. Les souscriptions à cet emprunt, qui est affecté dans sa plus grande partie aux besoins de la défense nationale, seront reçues

1 P~~M et e~MS le OfP~~yCMf~yde SfNVC~ A la CAISSE CENTRALE DU TRÉSOR, Rue de Rivoli; Ma CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS Rue de Lille, 56;

à la BANQUE de FRANCE, Rue Croix.des-PetHs-ChampS; ù la RECETTE CENTRALE des FINANCES de la SEINE, Place Vendôme, 16

à la CAISSE des RECEVEURS PERCEPTEURS de PARIS; à la CAISSE DES PERCEPTEURS DES ARRONDIS- SEMENTS DE SAINT-DENIS et de SCEAUX qui auront été designés par le Ministre des Finances; & ta RECETTE MUNICIPALE de ta VILLE DE PARIS (a l'Hôtel-de-Vitte).

celle-ci ~l'i~ jouit des privilèges que la rente 3 actuelle elle est exempte comme !1 celle-ci de ~SoSieS et de l'impôt transmission elle ne supporte que l'impôt sur le revenu 1

des valeurs mobilières.

~PnME!!t!SSMa~ete!i~pM~cretdaMJ~ 991~, a t~ Fr3!!CSpoHr3'50JeRente, j ~T~ sans tenir compte de la prime d'amortissement. Celle-ci atteint 1 d~n'~ fv~c~Tn~l~~ et sera P~ l

de un an à vingt-cinq ans au plus.

Des ~cilités spéciales sont accordées aux souscripteurs. Ceux-ci n'auront on effet à verser, le ?~S' 20 fr.~par 7 fr. de rente qui constitue le minimum de la rente a souscrire le solde n est exigible qu'en trois termes (à la répartition, au 16Septembre et au 16 NovemLr<S. Les souscripteurs conservent enfin le droit de se libérer entièrement au moment de la répartition et bénéficient en ce cas d'une bonification spéciale nxée à 1 fr. 05 par 3 fr. 50 de rente~~fr ?0

pour 7 francs de rente.

ï~~°~ rente seront irréductibles; le Ministre des Finances se propose .lors de la répartition, d'accorder la même faveur, s'il est possible, aux souscripteurs de 14 fr. S~ntel

ÂV!S~JVERS

Descendez tmtert&ken

CRAMD HOTEL VMTORtA et & l'HOTEL JUN&PRAU

Maisons de tout 1~ ordre. Situation. ineomparaMe sur te Ho&heweg, en faoa ~unxfrau. 'i .i.tn<~t..

[. 'Reims !es épreuves du penthaUon-'mmt'aM'e qui comprend cinq sports réunissant les cinq. quatites demandées a l'officier combattant tir de due), escrime au sabre, a l'epee et au'ficuret, natation, course à piedetequitation. Les épreuves sont arbitrées par le capitaine de Mas-Latrie assiste de plusieurs of(!ciers délègues par icmitustre de ia guerre.

La première journée était réservée aux epreuves de tir au pistolet. \'oici le classement I. Lieutenant de Bai!!iencourt, duS' hussards, à Meaux, 20 balles 11, 7 points.

2. Lieutenant Diiion, du 15e chasseurs. 3. Lieutenant Mondieiii, du 106" d'infanterie. 4. Lieutenant Foucher du escadron du train des ëqaipages.

t*. Lieutenant de Céry.vi)]e, du S* dragons. 6. Lieutenant Gueiuni, du12<dragons. –R. B. y~é~re~

Concours du Conservatoire CHANT (CLASSES DES HOMMES)

Nous avons donné hier,enDerniëre Heure, le palmarës de ce concours de chant. Dixsept, nominations pour vingt-trois concurrents. Nous dirons quelques mots des prin-

cipaux lauréats.

Le premier nomme, M. Priant, premier accessit de 19m, s'est fort bien rattrapé de son échec de l'an dernier en chantant avec grâce et musicalement; de sa jolie et souple voix de baryton ténorisant,. l'air du .P/'</ie~ /~oy. M; Morturier, basse aux belles notes graves, a chanté de façon intelligente et rythmique un air du ~onyc d'H;M /7 d'<'7< Sa voix a de l'émotion et. de la souplesse il y manque une ou deux notes dans le haut. Le premier des seconds prix, M. Gazette, le plus jeune des concurrents il n'a pas seize ans et demi est un ténor-léger ac' compli. La voix est charmante, le chant souple et nuancé. M. Gazette a chanté l'air de .La/fme « Fantaisie ûdivin mensonge. M, il a beaucoup plu. M. Mazens a chanté la tête haute.le torse en'avant,etil'a dégagé toute sa voix de baryton,-qui est belle, timbrée, solide, dans l'air des /nc/M ~a/on~s. Chant très assuré dans les passages de force; moins à l'aise dans la douceur. M. Laplace est une basse-taille de qualité. On a apprécié dans /'En/a/!ce < C/H-M/ la plénitude de son organe, son excellente émission, la netteté de son articulation, son chant large et bien rythmé. M. Santaloune, ténor à la voix bien timbrée et souple dans sa vigueur, sinon encore parfaitement posée, a chanté, avec un sentiment musical qu'on a aimé,. un air de /a -SMue, de Reyer.

Entre les accessits, on a distinguéM.Fabre, qui a de l'autorité et de la force, de l'expression aussi (~M/'t V7/7) M. Guérot, belle voix qui promet M. Albouy, baryton de toute solidité (mais combien peuartiste!) sans oublier M. Stevens,qui espérait mieux. Sa voix de ténor est jolie, mais il a ehanté avec quelque froideur l'air du A~oyë. P.-5'. Dans notre compte rendu du concours de comédie, un lapsus nous a fait attribuer Tristan Bernard les Z'gH.e Couue?'/f{, la pièce en un acte jouée récemment au Théâtre-Français et parut le jeune Hiéronimus. Chaque lecteur a rendu cet ouvrage à M. Sacha Guitry.

Ce soir, au théâtre du Gymnase/a 9 h. 1/4 très précises, ~on~f'6t=, comédie en trois actes, de M. Maurice Hennequin, d'après Baby ~'ne, de miss Margaret Mayo.

Demain soir, à l'Opéra, nouvelle représentation de jP<u-.<!i7'<t/, avec I'adtn.irab)e et puissante Kundry qu'est M)ie Demougeot.'ie Parsifaisi acc)am6 l'autre soir qu'est M. Darmet.. M. Journet chantera, pour. la première.~ fois, Je rùie de Cur. nemanz, ainsi que M. h!aHier.]e rùie.d'Amfortas. On annonce l'engagement de deux élevés

o~MN tM /t~y~ o~p~~rcM~~ys?

A la CAISSE des TRÉSORIERS-PAYEURS GÉNÉRAUX et des RECEVEURS PARTICULIERS dM FINANCES; & M CAISSE des PERCEPTEURS qui auront été désignés par le Ministre des Finances;

aux Succursales et Bureaux auxiliaires de la i BANQUE de FRANCE.. CJW ~ft~MC =

A 'a CAISSE du TRÉSORIER GÉNÉRAL et des PAYEURS PRINCIPAUX;

à h CAISSE des PAYEURS PARTICULIERS qui auront été désignés par le Ministre des Finances; aux Succursales de la BAN QUE de l'ALGÉRIE. 7'tWF.S~ à la CAISSE du RECEVEUR GÉNÉRAL des FINANCES TUNISIENNES 1

Chemins de fer <të l'Est

EXPOSITION NATIONALE DE BERNE 1914 B;He/s d'n/~r e/ y'e/OHy ('; prix 7't'dt; uo/aM~s S yot)/ délivres à )a gare de Paris (Est) à destination de Berne.

l"cl. SH'SS~'ci. K4f85t3"cl. 43'5S Ces biUets donnent droit a une entrée & l'EMtoaition..

1 't:)j..j.' itu< ~N ,jiM-; u.tp .'(!

tauréats du Conservatoire: M. Roger. Gaittar~" ù la Comédie française, (:t MUe Servière, à

rOdéon.

Matinées annoncées pour dimanche prochain

iComédie française: Geoy~e~eLemeMmeT'. Vaudevilie, Bouffes-Parisiens, Palais-Roya!, Porte-Saint-Martin, Comédie des Champs-Elysées, Athénée, ApoHo, F<'mina, Antoine, Déjazet, Impéhat, Grand-Guignot mêmes spectacles que le soir.

Foncs-Bergère, Olympia, ta Cigale, Mayo), Folies-Mangny, Ambassadeurs, Atcazar d'Été, Gaumont-Paiace (Hippodrome) spectacles divers..

Les BoufTes-Parisiens annoncent les trois dernières représentations de la saison de La SM:;tt<y<;o;)nf-, la comédie d'Edmond Guiraud. Pour la reprise de ~.7M~/ ~Z.~y'c-c/tan~e, -qui aura )ieu, ainsi que nous t'avons annonce~ dans les premiers jours de septembre, à l'Athénée, M. A. Deval vitnt d'engager t'excë)!ent Vitbert.

–Au Grand Guignol, très briUante soirée d'inauguration de la saison d'été. Z.tngoissc. de MM. Pierre Mi))e et de Cœ)ia de Villars et S. 0..S' de .MM. Chartes MuUeret Maurice Levet, deux drames rapides.et viotents ~.a MaMr/e~c, de M.Gabriet Astruc: /.« ~;M/'oi'/y;cc, de M. Faut Gianeri, et .L'.4t~n/;f~, de M. Max Maurey ont retrouvé )eur gros s'ueces de la créa-' tion..

DEPLACEMENTS ET VILLEGIATURES DE NOS ABONNES

PARts. M. )e docteur Hirtzmahn.

ExvtRoss DE PAMS. MM. Frenkel-Dejpnc, à MeréviUe le docteur Lucien Jacquet, à Sèvres QueHennec, a Parmain Marcel Simon, au Vésinet. ]e baron Fortuné de Vaufreland, aux Roches-de-Morsang; P. de ViefviHe, a NeuH}~ sur-Seine. Mmes François, a Vitry-sur-Seine:am~r' quise de MontebeHo, au chûteau de Stors. PMVMCE. MM.PautAHard.àRovat; L. Banière, à Vichy; Pau! Belin, àiaMohnièro' le docteur Bëni-Barde, au château d'Andrein ;lè coionet baron de Bez, au Gasquet; Bouvatst," ° au château de Graisse E.-M. Garrà, à Saint- Martin-de-CastiHon; deChazeUes, au châtena' de la Canière du Crest de Villeneuve, à Cher- bourg; Ernest Delon, àLabruyère; Dulong,"à Saint-Brëvin-tes-Pins; Georges Gérard, auMa~Chartier; Edmond Jean, à ViHers-sur-Mer; comte Raymond de Kergor)ay, a Argelès te g'ë' nera) Lacoste, à Caen Georges Lamouroux~'a~ Saint-Amand le baron de Lassus, au château de Vatmirande l'abbé Faut Lejay, a PontatUër- sur-Saône le comte de Pange, à AngerviDe-ta~- Rivière le docteur Parent, ù FIavaeourt Te docteur de Peufeithoux, à Rotheneuf; Plaisant, à Bourges; le docteur de Ribier, a Chàtetait- !on; Gaston Roche, a Laperrière;JeanSour-. dois, à Mont-de-Marsan.

Mmcs Andra!, au château de Chateàuvieux; Paul Bourlon de Sarty, au château de Vendeu- vre-sur-Barse; Gamine Chabert, a Ptanche~; ? J.-B..Dumas Mi)ne-Edwards, au château de:~ Launay Huber, à la Haye-Descartes de Sainta.. Cheron, au Touquet; Verdelet, à Cërardmer. < M!ies Charnay.à Mars; Michonneau,au Mont- Dore. ALcÉME-TuNisiE. M. le capitaine Fallais, à ? Taxa. ALSACE-LORRAINE. M. A. Tord<ux,â0ttrott)

CHEMIN DE FER D'ORLÉANS FÉTEMAT«MfAM: da <4 JtJH.UETr" ~!K(!t~ ea;eep~OMMeHe ~M MHe~. aHe)- e< !'e<OM~ A l'occasion de ta F6te Xati~nate du 14 Jtut~, têt iS14,4a Compagnie d'Orléans rendra vaJables,du mardi 7 au dernier tram du lundi ;uiU~t, les MUets aller et retour ordinaires, <!<S~ivrës aux prfx et conditions des tarifs spëMauxG.V.n''<2etl'03.' ` Ces MUets conserveront leur darëe normaia ie validité lorsqu'elle expirera après le ZejuiMet.

t~iE'S) j~.T*M'~<BtJ<:<TB:!S

sont reçues directement .Ai7~ ~iy~E'~l~J? D~ yo~jRA~Z.. ~s ~aKt H. TERRIER.

B. TBRRïER. Imprimerie du ~o«t'M<tt dM .Dë6ttt~ Mt tM deâ Prétrea-Saint-Cermain-l'Auxerrqi~

~t-f J.iH)~M! tt6t' ~'&


"S Â RENTES ET ACTMNS ~-COt~AU~CO~TAtfT~C~RSA_TERM_~ .g ACTtÙNS AU COMPTANT Mced" Dtm'er OBUGATtONS rrcced" Berniet FONDS ÉTRANGERS McM~ Bt-mO-r Rf)~<?cpc FTF?.4;VC~BS

w EENTES ET AGTtDNS COURS AU COMPTANT ~,o. Prceed premfer Dernier (Cours officiel) I clftcre cours ci~tura cours d d Cours officiel) clôture cours BC1URSES ÉT'RANGÉRES

JS °: cours o~ct) N ~rso~e.) ) T~~rA~ J~J~~ f C.ur.~ci.U e,ct.re co~ f"

3 ~O/Ocerpëtuel Jl-iumet 3315 8302 8275. 8340 8325 S2S5 l5..BancMTraMat]anttque. 275.Parisl865.fet.544.-544.. 21/2 Ang!afs21/20/0.juin 7470 75~ LONDRES, îe2ju!Hct

3 0/0 perpétuet, J. 1" juillet g6 25 86 55 i.6 55! 83 25 E2 95 15 C'°AÎUérienne. q uia t280 7270 paris 1871 anv. 398 25 3g8 25 25 Anglais 5 0 0 1886. ~1~ · 519 SD LONDRES, le 2juillet

3' So/O~mori~s JleavrH il 8625 8855 ~655 87. 55..C"A)oerienne. juin 1280..1270.. 1871.jan~.3982&39825 25..Argentin50/0188B. 5)9.. 5)950––

3 ";t7 010 an~om.s.J.16 avrit 495 50 436 498 493 495 · 495 26 Créd: Fonc. d'p1 ~ri J 639 634 1875. avril 518 50 516 25.. Argentin 4 0 J 0 or. avrit 84 2U 84 50 50

20"bBL40/OCH'FÈRL'ETAT 49550 4j6.. 4M.. 495.. 4S5.. 495.. 26..Crëd.'F<mc.d'A]gëne. 639.. 834.. 1875.a~U 51850 516.. 40/OAutriche40/Oor.avrU 8420 8450 p~ VateursetFonds coun 15"OBL.TUN)StENNES30'092. 406.. 406.. 406.. 43)50 IC-.Cred.Franeo-Egyptien. 15~" 15750 )876.avril 517 75 3)6._ 36/0 Be)ge30/02-sërie.mai 756a citturo internationaux .de2))-" 21/2TCNK)N21/20/0 fev. 7'60 60 ,I 7505 05 · :5.. CreditFran<;ais.mai mai 338., !89221/2.mai 30350 308a0 50 41/2Bresn41/20/01888. 8730 7M!NDO-CHfXË(CHDËFÉR)31/2 429.. 428 428.. 442. 1625CrëdiHndustrie).BOv. 713. 1894-9621/2.mai 307503)0.. 2S..Chinois50/Oorl903.. 49730 496. ,i~<-

~r- <~7S 4Rnn 4E01 4643 <5..SocieteMarsetUaise.mai Il 700. )89820/0.se~.35o.55.. ~p~j,,ceda3aMa..(tee. 487.. 488 .51/16Ang)atsConso).21/2 7M/16

208 33 BAN Q UEDEFRANCE.J.27déc. 4575 ·. 4600 p 4609 4B48 · · ·~ 16 5g Fauci' ere Lyonnaise. juin 3 80 388 1899 2 0 i 0. s.pt; op 334 50.336 50 Province (Lots t 888). 72 25 72 101 :(, Ar entiu 1886. 101 .m

20333 BANQUEDEFRANCE.J.27dee.4a78 4600 -~03 ..4643 1650FonetereLyonnaise.jmn 388. 3~8.. 189920'0..sept. 3345033650 .Conso(Lotsl888). 7225 25 72.Ot.Argentin)886.

11663 BAN UED'AGCERiE. mai 2B·C 2:.35 28`t5 2g35 ep 8anq. Privée It oa-Afars. 375 375 190421 20 avril 382 384 30 Haïti 6 0 0 7896.iam, 503 506 13 .i. Brésil 40/0 1889.3 .J.

~"ë~P't° ?5~"?5~ 'l56J"~6~ ~BMq.PrivëefUon-Mars.) 375. 375.. !90421/20/0avrit382..384.. M..Haïa60/OI896.janv. 503.. 506.. 73 Bres)i40/01889.3

~MS8.-°~c!n~ o~ 1026 "!û95'1025 0~5 27..RenteFoncière.nn 566. 566.. ~S0523/40/Ooct. 34950 350.. 25.Gouv.het)ënfquel881. 292. M 1/2 50/0)895. 8b/.

40 COMPTOIR NAT: D'ESCOMPTE 1027 10p6 1026 t025 1025 '5' 21 Rente Foncière m.1l 566.. lgip 2 3/4 0/0. 338 335 :°5 4 OJO Hon rols 4 Ù!81 82 3D '82 45 94 Cldüen 50/0 1B96.. 86 1(2

~?MER~FRA~ g -8 589~ ~B~-Cu~ 656. 656.. ~030~ 36)::364 5275~ 52850 ~~°~898: ~T

65 CREDIT. LYONNAIS, mars t598 1588 1592 l a88 1589 1;;>80.. 24 Départementaux. avril 632 · · G28 · t912 ~t55 50 257 22 50 Mittas 370 37.0 51 i J2 Chinois 3 0/0. 5p J.

.S~FRÂNC; :"5 .A~ 63t -~230/o°160~: 255.0257.. 370 370 51W2 ~~3.70.

1~BA~FS~~ ~750 267 267: 268 ~P~o~ ~?~ 99~

iB DANQ. FRANÇ. pl Comm 267 50. 267 267 268 765.. 765.. 37 Paris-Lyoii de jouîss.. jouiss mai Mai 737 710 COMM 2.60 1879.,sept. 438 442 30/0 -3 0/0 3-s 67 10 67 25 94 112 Japon aiss 94

15 BANQ. FRAN p' Comm. 267 50 267 267 268 37 paris-L on oulss.mai 737 ·· 7~0 C mm, '2,601879' se t ~3B · 442 40 0 3 3's. .99., 99. Japonais 190T. s' 99 1/4

85 50 EST Q 904 904 4 ,i, Dt 25 Ryidiloûissânce.juill. 565 557 fonc. 3 pi0 1879. mai 491 ..49U., ( 0/0 J Roumante40/01890. 99 ï6 1/4 191D, 1, c 1l4

9550 EST .mai 904 31' 1233 904 1235 9D .t232 9 1234 1234 ~8 w Nord 1 ouissance,vitl. t3D8 ·· t3lU Comm. 30 I 0188D, sopt. ·195 492 25 -1J2 a Rus 90/01905. 78 '5 78 8g Gg 112 hiexicain4 0 O~or. 69

~E~~ 44 Orléans ooiss n i 880 ·: 890 Fonc. 30 0 1880.sept. ·tU2 · · i~ ~S

.60 MIDI.' 1102 1106 106 1123 ~4 0, eat~s Jouissance. avril 8 ~onc. 3o/olsg3 -102 112 nus e 3 1 /2 or 1894., 78 75 78 80 69 112 Mexicain 4 0/0 or. 69 -f.

ianv. ItU2 ~S~ '~S~ 449 bO 4.S.. I 3 .jmn 387 · 4U/0 60 69

74 NORD. nv: 1130 1725 1723 1726 1130 ·' t730 21 Ouestlouissance.avri! 449 50 448 2:600 I 0188aavrit 387 38'1 4 0,0 l rp/p 1889: juin 86 25 86 3D 31 1)4 Peruvian Corp. Préf. 37 1 4

74 NORD* 1730 1725 1725 1725 29 75 Oueàt-Algérien.janv 637 633 40Ío -'0/0 1889. juin 86 25 86 30 ~~IÍ~ ce 37~

5A ORLEANS~ avril 1300 1300 1300 .1319 2B 6 15 OUest-Algérien.j5nv. U37 633 Comm, 3 OIO 1891, avril 347 · · 348 U · 4 0 l 0 r O/O tB90. juin 66 3U S6 3D bi IJ2 Steel Trust 62 5 I 8

3859 OUFST. avril 855 866 866 875 Sud France:ju:il. 137 · · 13.7 r 25 Fanc.2.G 2.601892..j;dit. 402 3~0 50 402 3s 4 0 p -'00/0 1890, Juin 86 85 87 U7 ou 1 J4 Atchlsou 101 1 J4

-~R ,~a K'nochsetEntr.Marseme. 4)450 4n5C~°"~2~00/0)895dec.40250402.. ~0~,89~ 1 g~go go 8735 00)/< v Chicago Mi)wauXee.

~=. '77 '?6" ?6 75" 75 92..Eaux(C"Généra)s).janv.22)5..21S5 .3~ 'ntMieur40/0.. 9050 M)/2G.-eatNorthernPref.~l/2

B MESSACFJtIE TRANSATLpI~TiQUE: RITifit€S. 76 77 '16 ,6 '75 92 Eaux (Ci, Générale).- ) J anv. 22ta 2185 Fottc. 3Oj01903.fév. 453 25 455 3g 0(0 _Intérieur 4 0. 90 ,,U 114 125 lf- GreatNorthern Pref. 115 5 I

~.nS~~S~~?. ''i?~ 50 5r)~5' 515" 54 8..Omnium Lyonnais.. dec. '34.. 5D t32 .h°"n~R~447 44/ ~Mnsc.30/0.dM. 73 tO 73.50' ""nois Centrât. 5

~S.n. ~P ?~ ~R -M" ÏM <35" t35 <Est-Parisien. 6t50 .E°"3~<90B's~t. ~50Sert)e4t/20/Ot909.. 426.. 4t750'<0. I Louisvi)teNashvine.2 I

625 NORD~SUUOE PARIS.jaiu t '~7 · )36 · .3b.. Hb 'g"" 6:5Aaui)as .tnin ~09 ~A"oîn~ -2Suede3]/20/0)895 9525 5 9475 S' New-Yorh Centra). 9' .l. ~.& i12 75 E~~ 2t. p. 4i4 483 ~j~O~ .250 4~

15 PARlS. p` flnd. d. ch.'d. fer. r 266.. 267..1 154 94 Suez ouissar,ce .janv. 43-9 · · IL. J Pw ` r U Ottoman 40/01894jam. 422 5D 423 5E 112 Penusylvània. 56 3J4

2750 G~°GEN'"FRANÇ·DETRAM..mai 488 489 4Bu 483 8729 1 Fondatours.jadv. 224U 2230 w Ban q~ h YP :1880.fév. a47 550. 20.,1 Ottoman d0/01909ju1u. 363 911/2 Southern Paetfic. 983J4

~"TR~S-E; 247~ 8 246:: =46:: 2240 4~ ~O. 363 ~e~c~"=:

10 TRAAiW. PARIS ETSEINE: 247 146 248 246. 246 154 94 Société Clrile:janv. 3G2~ r 3G47 1881.se Ÿ t 404 410 'l 0/0 1909juin, 363 156 3/8 Union Pacific. 15B 3T8

10 C~·G°PARIS. DETRAMW..mai trl9 148 i46 150 I 12 Electylcité 352 1881"'s-t'1404 4.'0 197 3 Union Pacifie 19T 3 8

~-S~?~ ~98 1250E)ecMcttéetGa~du& 352. cnEmMDEFEit e~, ~67 3 Canad.M PacHto. ~7 3/<

1 VOITURES A · 197 197 196 198 50 EleptrlcltéotGaiduNord CDEISI18DEFE8 ~7 r Cana(liaii fc I

10..VO)TUR~APAR[S.jutU. '97 t97 t9b.t98 ~g.c.tnd.desTOéph. 272.. 268 .Bône-Gueima.M?. 40250405.. MARCHÉENBANQUE ~TAM Y

37 50 BOLÉÔ~ «.«, mai 672 672 672 671 669 6* *6 *9 6- -Sué. Ind. des Ti~léph. 272 2'68 U

97 50 BOLÉO · .mat 672 672 672 6 1 1 669 r, 669 f3 Uoion et Plténixks 32U 50 323 Oe _p a tt~ 3010 1887.(hi.) 383 Argc tl /0 190- ,liJ::rAU.t

?~°~nFT~T-'°'' 393 39~ · ~3p.UnionetPMn.xE.P. 32050 323 .°~)~38; "OArgcnt.n50/0~905. St. ~/)6 tComMan. 613/4

~"Ê~T~MET~G~'d~ 43~ 430 430:: 430 ~h~nq.C.m.tta~nne 750.Est-A.9e~n°.4C4::40475 ~50/0. 8660 .601l!cu~e.

IdALFIDP,A10 (filinesde). 201 202 200 1e ~9 if,9 `; igg 1D5 85~H:de Com, de Slbérie.. t4ï0 .,1 Est 50i0.JUU 6;0 6 75 4112 Chlli4 1/2010. 8990 · 137 3J4 Cuivre. 139 Jl 4

.35- ~T~ 1 737 73?" 737 ~t~c.P' :0– S"49?- !~S"a~~ur,4b7d 79 10 :n.

35 METAUX ï31 73 7 737 737 2G CreditFane. EgYpt. 504 7a 725 4 Ol0 .oct. 497 40/0 Espagne(mtérienr) 4ÔIp 79 · 13 9 1 l2 Étain Comptant, i 41 3 4

6"P~~6YA'420 ~20 t424::i427 :)428::i424:. ~03AtcMson.504. _~g-S.~2~~3:: K)/0 Mexicain 50/0 3412 3395'~ zj~

14 30( 307 50 30g 307 305 e3 25 Brazll Nailway.oet. i8i r ttouv I t: 422 Sa 417 ODI. Ch. Ott. (LOts Parcsl. 197 197 50 19 g'd Plomb: Gam tant, l 19 1 2

~S.08 ~50~308 :~07~305~ u I

1 SUET jauv mpi 49' 760 754 75'0 750 i5 sh Nitrato RallwaV.nov. 367 -nouvelles Janv. J79 50 377 .6 3T4 AntimOlne. I 26 3i4,

37:50 DYN:+MITE Soc.centrale).mai 760 4975 754 75U 750. Congo sup. Grands.Lacs, Grande-Ceintyre.avrit.411 ..`~~tt'9 4'38',CapeCopper. 7525 75 ~9 ~J4 Plomb. Comptant, 191/2

677 6.6:: 680: ES~~ 73D ?r~0:4!o:75 ~S~ .6 ==.

wi0 PAR!S. DE DISTRIB. ELECTR. 530 r528 528 530 · 6iakewka(Ind.houiti.;mét.) 105 t13 Bot. ,r bonnals3U;0.iam, 141025' 3 1301,CrownMlnes.· 151 151 précéd'·~DOrnis°

'10.. PARIS, DE DISTRlB.'tÙCTR: 530 :528 528 530 Ys iii., mét.) 105 » Paris-Lyon 3 (iio, avili 410 40) Chartere 21 75 21 50

-~SRAFF~R~S~- ~8:: -.B~~30/0~.4j025~3~ 7~ '408 ~~° T~~ <5..AmCOMPR)ME(POPP~S. 85! 860 ::6t)Banquetndo.Chtne..jar.v.t469.46T .Méditerranée 50/0. a.nt 623 50.628 50 ~J'p' 4~ 4~550_J–

20 SOC. D ELECTR.. ( DE PARIS. 6U8 609 6D6 501 6C5 BUti '60d 32 '` 5D Banq. q S uisseetFranç. 634 · · 3010!anv. 4ft 909 5 5g0'EastRandPropdetary." 42 5D 42 bp

;20..SOC.D'ELECTR..DEPAmS. 6C8 609 606b0 6C5 6Ub.. b0o.. 3250 Banq.Su'sseetFranç. 834 30~ 409=', ~024 ~~0~ ~)FMNF~9ini)~t

.nm.cbct~.M. janv. ce 7~ Kt n a';Rn <!<tn 60 CreditA)gérien.janv. i4!8. Par)s-Lyonffus.anc.).4)t7a4)! j5 'FerreifaDeep. 5850 5875 V)ENNE,ie~jU)i)et

<0/OARGENT)N40/0)896.jan?. 8575 S5 0 8560 84t0 g..compt'Entrep"janv. 400.. ~u0 <f.nouv.)MrH408..408.. 29" ~"Honn).ni~ VIENNE, le :¿ 9665 9615

4 D~0 ARCENTIN 4OJ0 1896. avril 84 75 85 6g 85 85 60 9495 84 10 19 S'-Compt`Entrep"janv. 400 ·. 4u0 tf.nouv.)avrit.408 i 40B Geduld. 2g 2g r.

.S .SSS S.SS!~&, :S" ~SË?R- i!" !Ë;~ 9G 66 96 15

25- Obl. 5 OJO (Funding) 10t 50 100 25 100 25~I, 10D 2p 12 Soc.Nancéienne de Crddi 55o Midi J ancien I 1423 50 Goerz et C" i 11 Laenderbank. 416 ài4 50

25 BULGARE 5 0/0 1902.sept. 4 483 5D 483 501 483 12.. 'ssance.jnat. 1585 ,.I. 3DIOnouveau. avrd 419 42. 4d1~ Foneier d'Autriché. 1130 1130

26..BULGARE50~]902.sept 484.. 48350 48350 483. 72..Eaux!ouissance.jnm )5S5. ~°~°o ~366233.6" «~ConsottdatedGotdftetds. 65~ 5875~

41/2 4)/20/0t907.fev. 430. 441. m-.EauxdeVIchy.ianv t99u..2t00 .Mord4n;0 ~v 507 507" M?5 Harpener. ;3]3"Autnchiens. 6,6.. b7<

<C/OEGYPTE70/ODetteunif..)..mai )0t.. )0l.. 10t20 t0025 im..Edtson. 605.. 6.7 .gS 428 75 4~875'Harhtann. 495" 466" Lp~

`'31J2 Detté ridll:31/2avr11 91 10 91 25 91 50 9t 92 à- 65.. SecteurpiaceGlichy. 1518 .Huanchaca. 465 466 Lombards 791 78850

31/2 Oëttepr)vi).3]/2avrU 9t)0 9t25 0 9)50 9t92 45 35 65..Secteurp)ace0ichy.)5)8 go/o.xjuvenes 425 425 ..iHuanchaea. 2625 25 26"

4 0/0 ESPAGNE (Extérieure) 4 010 89 15 5 89 30 89 25. 89 45 89 30 5 30 Gaz et Efux jàIÎv' 527'" -30/0 nouvelles 425 425 ..IHupnehaca 26 26 Alpines -,91 788 50

40/OESPAGNE (Extérieure) 4 0/0 89~5 8930 8925 8945 893C 89K5 30..GazetEaux.J~, 527.. 524 2~2~ avrii379 3-6''5 ..LauriumGrec. 3675 36~ ~U~~?~

31/2tTAUEN3t/20/0.jaM. 9600 9685 97.. 9675 9685 9S80 60..GazCentra). avril )540..)534 .Mëaus3'0/'0"")am'42375425 :9MUanosoff. 494- 493 Lots Turcs 2)05t2M50

4Û/OJAPONAtS40/Ot905.jant. 8650 8330 8330 8570 13 76 GazdeParis.jaM. 278.. 272 30~oY884a~i~4f5 4)6" 6SS9Ma.tzoff(noMMs). 687" 7M"~°"T Q~

4 0/0 JAPONAIS 50/01907.sept, B6 50 83 30 83 30 85 701 ..· 13 75 CazdeParls.jam. 278 2ï2 30/01884,avril'415.. 416 6889 Ma.tzoff(nouvet!es). gg 7 700 · Change surParie. 9b 96

600 500)907.sept. 10)40 ]0)C5 t0)05 t0)40 65 n~h.nwa(MiMs) j<t630 t6t0 2]20~0]8~5368"367" .Mozambtque. fl~ '°""Escomptehorsbanque 35/16 35/16

î~i 65 88~ 8874 8855 80 ~40 88~0 .0 1 ::Ca~au~~& ~5::2628:0uest30' 27 Platiue. 591 BERUN,ie2jmUet

9 OJO RUSSE(Cons. 40J01`°,2·)avrit SB 45 88 75 88 751 86 55 8d 4p 88 3U 1RU ·· Carmaux (Dunes de) m~i 2615 28 ouest 3OJ J 2" d24 iplatille l. 59; 581 BERLINt le j juillet

4 0/0 RUSSE(Cons. 40/0t',2')atnt 88 45 88 /a 88 75 B" a:' c" t" °° ~?onn ianv tn7~ )n7n tntnnnnv ayrti ~ttR ~n <na Randtontein. 2-1 7F. 581 j

<û/0 40/0)90tmars 86.. 8630 8630 30 8625 ~ancais utU. 4M' 405 7- 2~20~895 3S7 386" ''36lRandMtnes. <52~ ,30/OAnemand. 7690 7690

3 0 0 S 0 U 1891. avril 73 25 73 30 73 3pl 73 30 73 25 73 i5 25 Laurium França 6 05 1367 366 13 01 Rand Mines 50 15, 50 3 0/0 Allemand 78 90 76 90

30/0 30/0 1891.avril 7325 7330 7330 7330 7325 73~5" ~"Lau"m'-rança!s. 406.. ~05 Qj-t.°,°~3B'3S6,. (635RoMnsonDeep 407~ ~~eonso).dës3l/20/0.. 7690 7690

300 30/01896.mai 7040 7025 7025 7025 7010 70 !0 ~°~ matn34")34 'S~ddeaFrance3~oi366s63S~66 MMRobtnson 72~ ~~Qt~g~tt. 2346023450

8 0/0 50/01896.mai 70 40 70 25 70 _5 I 70 25' 7D 10 î0 '0 ~5 Le Niakel. "mai 1134 i 134 Sud de la France 3 Olb; 366 50 36 i 50 2820~Robinson. 72 75 72 75 Deutsche Bank. 234 50 234 50

50/0 0 5001906.mat 10230 10205 10205 10:25 10255 10235 <6..[.eNicko']t34..))34 -~y~3~~3~°°~g~ 1063.RoseDeep. <, ~DresdnerBanK. X712147

b 0/0 5 OJ01906.mai 102 30 f02 05 102 05 102 25 tU2 55 102 35 30 Ac idrie,s de France.janv- 660 652 Ind.-Gh. et Yünn. rive .g 75 g 1063'RoseDeep. 5 25 Dresdner Bank. 147 12 147

41/2 41/20/01909janv. 9845 9845 9895! 9855 98f0 985u 30..ActëriesdeFrance.janT. 660.. 652 .tï" P""e3..9~3S8. nog'' R~ ~DiscontoGeseUschaft. 1S337 18325

4'0. SE- 4 112 .ar.v. 81 5~ .8I 81 801 80 60 80 30 SI! 15 30 Aciéries de France,janv, 660.. 652.. Ind,-Ch, et YUlln, pnve 13"9 75 3~8.. ..iTaganrog. 538 542 Dresdner 147 12 ~47 '<.

<0/OSERBE40/0.janv. 8t50 8) 8180t 801 8060 8030 8015 cO..A='er.esdeLf)ngwy.sept.]39s..l392 .Autrichiens()"hyp.).38150362.TanaanyïhaCo'ncessjons 52''n "Harpener. 17750 17737 37 25. 50/01902.mai 483.. 480 476. 483. 60..ActeriesdeMicheviUe.)7..o..l750 (Sër.Â)sept.625036250 lOMiTharsis 1~~ ~~S~jggnktrchen. H2St) 18225 .40/ODETTEOTTOMANEUn)f.40/0 S085 8" 8066 8050 81. 65..Ac)ér.ParisotOutreau.. !,90.Anda)ous(l"ser.)n.est'32l..320.Touta ')n~tim-Bochum. 222.. 22175 25 20..0'n'OittAhSOb).Consot..mars 438.. 438 438 435. 30..Ate).,Chant.deFmMe. 402.Lombards30.'0.janv.~5650254 25)4 167 )jtahCoooer"9m'om"Laura. 14650 14625

20:. Obi:Douanesjanv. 435 432 433.i 492 i5.. Atei'etChant.Loire. c 30!Onouv.l I 50 UtahCopper. 29g 297 Laura. 146 uO 14625

20.. Obt.Douanesjanv. 435.. 432 433 ~442. 75..Atet.otChant.Loire_. )5S5. 30/Onouv .5)5025150 175Svi!)aaeMainR'eef' 49~ Phœntx. 23626236..

$1 35 BAN DES PAYS AUTRICH. 506 50 5D7 â05 505 50i 5p5 30 Atel. et Ch. he. 4 0/O 1,. r·ouv. k 361 358 .WagonsSt-Pétersbourg. 279 5p 2~9 5U Deutsch. Luxetnburg w'

38 01 BANQUE NAT. DU MEXIQUE 545 500 4~O 0 r 463 55 Ch, et Atel. S`~Naza 1192 Nord-Espague (1" YP ) 3G2 3 1 5G 32ô ..Ï Wagons Cercte de o Z;3 5V Allgem. Eloct. Geseil.. 241 62 241 .0

gg a"~SM~. ~~1~: K. SË&E~r !s !S -s :sB" ss! sg Amerika. s E s 'S~P~~jSA~ i':? h:9 ..Ï 6M' 6M" 6-s" M..commentry-Fourch.)375.portugais30/Or.ftxe..3co..2S750 ~zefaaz. -2309.. 2295.deutscherUoyd.. 110S7 11087

H~~HR~~I~~AT.nn~ 6-n 64~" 647" DyeetBacatan. )55.. 16 m~ ni ~o~. S)62 8152

~t~R 53~" 50..FWM-U))e. ~c. 949.. 949 .sa)onique-Conatantavrt'?7s..276.. Escompte hors banque 21/2 21/2

50 B. CUMM. PRIV. St-PETERSB. 535 .·I 534: 50.. Fives-Ltlle. 949 949 Salanique-Con~aut.avrf. 27S 276 mégus. '1 Escompte hors banqua 2 1I2 2 1 r2

50 E. CUMM. PntV. St-PETEHatt 53& o.?~ c~ tj,.t~Rantfn~Ma <e')R emfanneLtff~'hVO )]anv ~n'î '!R? unefUie' B.m<~ t

5030 BANQUEDEUUN.ON(Moscou) 630.631. ~&~arine.i~0::i766: "3. ,.I367 CHANGES ~T~ =-=_

12P.~o ANDALCI'IS (Ch. de fer).uiU. 7D.~ ForgeseiAc.Marine..juin 171p I7U0 et (3'hyp.ijanv Nord-Est. r Synyrne-Cass. 4 oj 0 1894 ~417 50 CHANGE3 apier mois

12p.50ANDALOUS(Ch.defer).iuiU. 326.. 323.. 323.. 328.. 325.. 322.. M. ForgesetAc.Nord.Est ,9S5 .Smyrne-Cass.40;01894 4)7. CHANGES mots rëtranEM a~nna 1 ini])f.t -.rhan~

36 AUTRtCHtENS .jan?. 736.746. 35.. FomesetCh.Medit..ma] 745.. 7(,o.. W'SS&ggg~~ go– Barcatona,! jmtet.–Lhange

t:ORIBAR'1S (Sud-Auttiche)juia 85 '85 .~84 ·:) 85 '86 50 'B2 8U penain. 2t8 Y,,Dg tande 201 t sur Paris, 3 `!0; CltanXe Sur Lon.

:LOMBARJS(Sud-Autriche)jum 85.. 85.. 84.. _S5.. 8b50 82.. M..oenain. 218. ~y~s I HoHande 2071/2 2075's 3,surParis,320;changesurLon-

S9I..MER<UfONAUX.janv. 53850 533.. 535.. 53j., S5..creusot. t905.bl0. ~n40/0.454 453 AUemaane: ~221-32 12-7/g 'dres,2'j. ang l' on-

4: NO.RD.ESPAGNE.faDl. 460 453 953 ,.I 46 0 456 4a,t Creusot. 1905 ihl0 Metropoiltain 40)O.jYftt 454 45g ppemagne. 2221 32 12~ 7/B 40T0 l'es, -U

4~" 4~" 4~ 46?" 457" ~BateauxPar.siens.mai 27450 27450 ~MsE~x30/0~~256~6:& ~41/16 M43~ 4~ Lisbonne,! jui])et.-Chan~

24 p. SARAG06SE.jutU. 459.. 459.. 4a9.. 461.. 457.. 25..chargeursReu)!is.dec. 548.. ~5:FWes-Li))e40/0 .atrU4~3..485..S'-Pétersbour9 26~7/3 26),/s 6 l/2f)/05ut'pM'i=S~l-change surLoh

20..WAGONf;-UTS.mai mai 369.. 4:0.. 400.. 399. · 1750c-'G~.deNavigat. 302.Message~esMarttimes. 346..342..Espagne. g 4_2/ 7/3 f, 4:1 261 41/20/0 Df0 ~jc3/!H 2l; chan,e sur Lon-

20.. mai 399 410 400 399. 17 SO c~~Gèn. de Navigat..jan% 302 Messager~es Mar itimes -346 3-12 Espa~ne 4 2 1. 481 1 4112 0/0 di-els, 46 3/16. change sur Lon-

.AMER)CANTELEPHONE.avri! <0 c'-HavraisePeninsut 6)7.. 6)4 .Omntbus 40/0. 4~u426..ttaUe. 995/3 S95/S 4 4)/2f)/o ·

Sri).US)NESDEB!!tANSK.jniU. 410.. 410.. 4!7.. 407.. 4)f.. 4)4.. 65..compt.,Mat.Usi)).agaz..)438..l44o Transat)anttque.avrH 3)8.):5.. Suisse. "25/32 M7/! 40/0 Buenos-Ayres,!juiHet.–Prime

75sh. mO-T)KTO(Actions ord..)..mat 1730 172u 1718 1724 )7!6 17)8 4U_ Etab<tssem.Dnva).mat 755 755 panama3'sërie. )25 )21 Beta~que. 991/s 69 3/: <()/o surt'or I'727 t/~ ~l

60 SOSNOVJCE(Charb., usines).. 1326 1326 10 )326 1322 )3)7 )323 7 50 Gr.Mou)insCorbeH..not. 1~3 50 145 Suez50/0.avnt 5 ,9 7~ 590 Londres 25 15 25 u 30/0 V/O Sui, 12sh CENTRAL M)NfNG .aoftt 20650 206 205 207 55.. BecAuer.avril )000 1004 30/Or'sërtesept. 444504'5 New-York. -'143/4 6133/4 6ji/t) R!o-de-Janeiro, t juiHet. 4222LENAPHTEfSoc.russe).mai 471. 470.. 463.. 47) 35..phosphatesdeGafsa. 875. 30/02'série.sept. 401 .tubOPortuga). 465. 48t). "e/o Change surLondres.!G. 20 TABACSOTTOMANS. cet. 438 440 433 435 1H6 Rieher(A!ie4e!mec').juin )850 185) (Bons deeoup.). 87 87 '5 Escompte hors banque, 23/4a .< 16

15n. TABACSDESPmDPPtNES. 278 274 2'-4~ 279 279 2.9 75ûTourEHfe)(Jouiss.)..avrU 1)0 108.. FoncterEgyp. 3)/2avrU422 42550 Cren barre, Pairà Vatparaiso, 1 jUtUet.–Change

4050r:1ABACSDEPORTUGAl.fev. 570. 579. M..TétegraphesduNord. 845.. 844.. 30/0.39)5039)5 Argentent)arre,96..à98. surLondres.93/4.

DERNIERE HEURE

~uministère

w des araires étrangères

"Aujourd'hui à dix heures et demie, a eu Ïi'eu la reunion de la commission interministérielle des affaires musulmanes, sous la Brésidence de M. Abel Ferry.

Y: Le sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères a fait connaître qu'il présiderait désormais toutes les réunions mensuelles de ~ptte commission et qu'il entendait donner à ses travaux une impulsion énergique. ,A l'ordre du jour était la question de la main-d'œuvre kabyle.

La commission a émis l'avis qu'il serait désirable, par une entente entre les divers 'départements ministériels et les gouvernements algérien, tunisien et marocain, qu'il Soit créé auprès du ministère de l'intérieur un agent d'émigration et de renseignements qui aurait pour mission de faciliter la répartition en France de la main-d'œuvre indigène et. en particulier, kabyle, en se tenant en relations avec tes Chambres de commerce et les Syndicats miniers et agricoles, et de surveiller les conditions d'existence des émigrés. Cet agent d'émigration aurait des relations directes avec les services locaux chargés de surveiller et de régulariser l'immigration des indigènes. Le voyage à Paris de Djemad Pacha Le gouvernement de la République a atiaché'le lieutenant de vaisseau de Roucy à personne de Djemad Pacha, pendant son séjour en France.

Obsèques de M. Georges Perrot Les obsèques de M. Georges Perrot, secrétaire perpétuel de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, grand officier de la Légion-d'Honneur, directeur honoraire de ~Ecole normale supérieure, seront célébrées demain vendredi 3 juillet, a ol'ratoiredu Louvre.

Op se réunira a la maison mortuaire, palais de l'Institut, à 3 1t. 1/4.

< L'inhumation aura lieu au cimetière Montparnasse. Il ne sera pas envoyé de lettres

(~invitation.

~Conformément n la volonté du regrett~ defunt, on est prié de n'envoyer ni ileurs ni couronnes.

JLa santé de M. de Freycinet Le bruit avait couru à Paris que M. de frevcinet. sénateur, ancien président du Conseil, était souffrant; un télégramme de Bagatz a l'agence Havas fait connaître que M. de Freycinet est en excellente santé. LES EBOULEMENTS DE PARIS L'enquête

La commission d'enquête s'est réunie de nouveau ce matin au ministère des travaux publics.

A l'issue de la réunion la note suivante a été communiquée

La commission instituée pour rechercher !es causes des effondrements de Paris a tenu aujourd'hui sa quatrième séance au ministère des travauxpubiic.

M. Hubert, délègue du Syndicat généra) des terrassiers s'était excusé par tettre adressée a M. te président Jeanneney de ne pouvoir assister a ia séance, ayant été appelé hors de Paris par affaires de )amit)e. Après lecture et adoption des proces-vet'baux des précédentes séances. M. Pichon, conseiUer prud homme; considérant son rù~e de détenue ouvrier comme terminé, s'est retiré, maigre i'insistanee de M. le président qui hn a demandé de continuer sa coHaboration.

La commission a ensuite invité MM. Meunier et Bodin a donner lecture de leurs rapports pour t~ut ce qui concerne i accident survenu au carrefour Haussmann. La discussion s'est engagée sur les conclusions de ce rapport.

.'L'a commission décide de seréunirhindiC jui)let, a neuf heures du matin, pour Continuer cette discussion et aborder ceiie de l'accident du carrefour Saint-Augustin.

.Nous croyons~ savoir que la retraite de M. Pichon est due à un désaccord qui existerait entre la commission et lui au sujet d~s conditions dans lesquelles s'en'ectue l'enquête.

1588 1592 1589 158G 24 D 632 628 19103Dr0,fév. 361 ..364:. 25.. hlaroc. 52750 52850 92.f. Chinots 41/21898. 92.1

B'AWR'MT&~P M? ~~&~U~

LAitRMiA& IF& M.KAJRw

Démarche autrichienne à Belgrade Vienne, le 2 juillet. L'empereur a rec.u hier le comte Berchtold en une longue audience, H aurait été question des résultats de l'enquête de Sérajévo et d'une démarche évetttuelle M Belgrade.. (//t!t'M.) Les obsèques

Vienne, le 2 juillet. Les funéraiHes de l'archiduc François-Ferdinand ont été fixées à vendredi quatre heures.

ABSENCE DE L'EMPEREUR ALLEMAND Potsdam (Nouveau-Palais), le 2 juillet. L'empereur, légèrement indisposé, a renoncé au voyage qu'il devait faire à Vienne pour assister aux funérailles de l'archiduc François-Ferdinand. (7/sMM.~

Le transport des corps

Trieste, ie 2 juillet. Le transport des dépouilles mortelles de l'archiduc et de son épouse, depuis le cuirassé V;y';&!is ~7t's jusqu'à terre et, de jusqu'à la gare des chemins de fer du Sud, a pris le caractère d'une imposante manifestation de douleur et d'indignation, laquelle ont participé toutes les. classes de la population. Sur la riva San-Carlo, on avait gardé libre un vaste emplacement, au mifieu duquel se dressaient deux catafalques drapés d'or et de noir.

A gauche des catafalques se tenaient les autorités militaires et navales e't le corps des otiiciers, avec l'amiral Haus à leur tête. A dcoite, se trouvaient le gouverneur, M. de Hohenlohe, avec les autorités civiles. Sur les deux côtés de la. riva San-GarIose tenaient d'innombrables délégations d'associations amicales, commerciales, industrielles, financières, de navigation, etc. Derrière le catafalque, tout le clergé catholique de Trieste, et le clergé des autres religions représentées à Trieste, ayant à leur tête les évêqùes de Trieste, SS. Pederzolli et Karlin. Derrière eux venait une compagnie d'honneur fournie par la marine. Toute la place était encadrée d étudiants et d'élevés des écoles.

Peu après sept heures et demie, les cercueils, enveloppés de l'étendard de guerre, ont été amenés du cuirassé sur un bateau plat, drapé de noir, remorqué par un aviso, qui s'est mis en marche vers le'rivage au milieu des salves d'artillerie tirées par les navires de guerre, et des sonneries des cloches. Des sous-officiers de marine débarquèrent à terre les deux cercueils, au miI!eu d'un profond silence, et les mirent sur le catafalque.

La compagnie d'honneur et les autres troupes présentèrent les armes; de nouvelles salves se firent entendre.puis l'évoque Karlin procéda à la bénédiction funèbre. HOMMAGE tMPMUAL

Vi.eQnG). le 2 juillet. La 7?f;'<;7Mpo~dit t apprendre que l'empereur adressera, après les obsèques, une proclamation à ses peuples pour célébrer la mémoire de l'archiduc défunt et rendre hommage au nouvel héritier du trône.

Les accusations austt'o-hongroises contre ta Serbie

Belgrade, le 2 juillet. –'Les nouvelles qui parviennent, ici de Mostar indiquent que presque toutes les maisons appartenant à des Serbes ont été incendiées et que de nombreux Serbes ont été tués.

II en est de même dans toutes les autres villes de la Bosnie et-de l'Herzégovine, la situation de l'élément, sorbe est extrêmement critique. Ce qui est particulièrement déplorable, c'est, que tous ces crimes de droit commum soient commis sous les auspices des autorités civiles et militaires austrohongroises, qui en sont les instigateurs directs. ~yc/tcc <A's J3a//t'o/M.~

LES AFFA!RES D'ALBANtE La situation

Durazzo, le 1" juillet. A part quelques coups de feu isolés, tirés par les ayantpostes, la nuit dernière et la matinée se sont passées tranquillement. (/Zoca.< Durazzo, le I" juillet, II I). soir. La j~nB.e.,s'e§~. passée dans le eaime.

Un vif mécontentement pprsiste chez les nationalistes contre Bib-Doda, qu'ils accusent de s'être retiré sans avoir combattu les insurges.

Turtuli Bey, ministre de l'instruction publique, est parti pour Bari.

Selon des nouvelles reçues de Chiak. les insurges seraient décides à tenter, dans quelques jours, l'attaque de Durazzo. (//af~<M.~

Durazzo, le 1"juillet, soir. –La situation ne s'est pas modifiée.

Oh dit après la retraite de Bib-Doda sur Alessio avec la plupart des Mirdites. les Malissores, sont restes sur les bords de la

rivière Mati.

On assure que Bib-Doda s'est offert a marcher de nouveau cuntre Chiak. De nouvelles troupes de volontaires se réunissent a VaIIona.– (//nnax.)

Scutari, le 2 juillet. –Depuis le 30au matin, des fuyards malissores traversent la ville pour regagner leurs montagnes. La population catholique est consternée la population musulmane témoigne une vive animosité contre Prink Bib-Doda.

Cette animosité provient, d'une part, de ce qu'il a violé la bessa, serment qui le liait à Ahmed Bey, et, d'autre part, de l'armistice conclu par lui avec les insurgés albanais. (//aMM.~

LES AFFAIRES D'ORIENT Una union serbo-monténégrine

Budapest, le 2 juillet. --On mande de Vienne au .PM/< .L/o;/< au sujet de l'information annonçant une union serbo-monté-

négrine

Les frontières actuelles dans les 'Balkans ayant été fixées par des traités internationaux, spécialement par la paix de Bucarest, une modification de l'équilibre des forces existant dans la péninsule ne peut être effectuée sans l'assentiment des grandes puissances dont les intérêts seraient affectés par un changement de cette sorte. Par conséquent, cette modification ne peut, en premier lieu. être effectuée sans l'assentiment de l'Autriche-Hongrie.

Incident bulgare-roumain

Bucarest, le 2 juillet. Hier, pendant que des ouvriers travaillaient près de la frontière roumano-bulgare, a Ibrahim Mahle. des gardes-frontières bulgares auraient tire sur des soldats roumains, en tuant un et en blessant un autre.

Le préfet de Silistrio et les autorités procèdent a une enquête.

Les chemins de fer orientaux

Belgrade, le 2 juillet. Je suis en mesure de vous annoncer qu'un accord de principe s'est fait, entre les délégués serbes et austro-hongrois, sur la question du radiât du réseau des Orientaux et que le départ pour Vienne des délégués austro-hongrois ne signifie pas la rupture des négociations.

Les délégués austro-hongrois ont, en effet, demandé que la Serbie, en échange de l'acquiescement de l'Autriche-Hongrie au rachat t des Orientaux, accordât aux exportateurs d'Autrichc-Hongrie un abaissement des tarifs, sans fournir cependant des précisions a ce sujet.

Une entente de principe s'est faite sur la déclaration des délégués serbes' que leur gouvernement était disposé a accorder a l'Autt'iche-Hona'riedes compensations proportionneUcs a celles que cotte dernière accorderait a la Serbie. (~Mee <s R</<MS.)

La grève des herscheurs

Douai, le 2 juillet, Dans une réumon, les herscheurs de la fosse Gayant, des mines d'Aniche, ont décidé de continuer la grève. Néanmoins, ce matin, une dizaine d'entre eux ont repris le travail. Par contre, les herscheurs do la fosse Notre-Dame se sont a leur tour mis en grève. M. Quentin, secrétaire général du Syndicat des mineurs du Nord, avant adressé un télégramme de protestation~contre les consignes établies et approuvées, au ministre-dû travail, ce dernier a répondu qu'aux termes de la loi les intéressés pouvaient réclamer contre les consignes et qu'il statuerait luimême sur ces réclamations après enquête et avis du Conseil général des mines. D'autre part, M" Quentin, dans un appel, engage tes mineurs ne pas se présenter.

suivant I&s usages,avant 4 h. 1/2 ou 4 h. 3/4, à la descente, bien que les consignes prescrivent de se rendre a la mine a partir de 4 heures, cf a protester dans le ~-as tes Compagnies voudraient empêcher la descente des ouvriers après !< heures du matin. (De /)o/e co)'respo?!day:)

Pour ta semaine ang)aise

et contre )e Sénat

Saint-Etienne, le 2 juillet. Le Syndicat du personnel civil de )a manufacture nationale d'armes de Saint-Etiennc 'a été invité par un manifeste de son secrétaire & ne pas travailler samedi prochain pour protester contre le refus de la commission sénatoriale de voter la semaine anglaise. Les obsèques de T~e JLa/cHJ, née Fournier-Deschamps, veuve du conseiller référendaire à la Cour des comptes, ont été célébrées, ce matin, en l'église Saint-Philippe du Roule, a dix heures.

La levée du corps a été faite par'M. l'abbé Siruguet, i" vicaire, et l'absoute donnée par M. l'abbé Niellié.

Le deuil était conduit par le comte Maurice de Louvencourt et M. de la Brunetiëre, petitfils de la défunte.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du Pere-Lachaise.

Les obsèques de la e'o/n/CM'edc &f;7i/c-M~<? d'l~'KCMA', née d'Humiércs. ont été célébrées, ce matin, a dix heures, en l'église Saint-Francois-de-Sales.

Le deuil était conduit par le comte de Bonrepos, son fils, et le marquis de Sainte-Marie d'Agneaux, son beau-tils.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du PèreLachaise.

4.

On annonce la mort de ~we de A'Jt'eMKf, mère de M. de Navenne, ancien ministre de France près du Saint-Siège. Les obsèques auront lieu demain vendredi, à midi, à SaintPierre du Gros-Caillou.

SENAT

A l'occasion de la nouvelle législature le groupe interparlementaire des médecins du Sénat et de la Chambre des députés a renouvelé son bureau.

Il a de nouveau élu président le docteur Léon Labbé~ sénateur de l'Orne.

MM. Henri Bërenger et Henry Chëron ont été désignés comme membres de la commission de 1 armée en remplacement de MM. Maxime Lecomteet Maujan.

La commission des jeux s'est réunie aujourd'hui sous la présidence du docteur Léon Labbé.

M. Miche!, rapporteur du projet, a fait connaitre qu'il était en mesure de faire distribuer incessamment son rapport. Dans ces conditions, le président de la commission a été autorisé à demander la mise a l'ordre du jour du projet aussitôt après la distribution du rapport.

La séance

La séance est ouverte à 2 h. 50, sous la présidence de M. Antonin Dubost. Le Sénat adopte le projet de loi fixant la composition des Cours d'appel et des tribunaux de première instance (article 67 disjoint de la loi de finances). CHAMBRE

r

Les élections contestées

Le onzième bureau a conclu ce matin 1" A la validation aux Sables-d'Olonne de M. Paccot, dont l'élection est contestée par M. Bazin

A la validation de M. Boisneuf a la

Guadeloupe;

A la validation de M. Broussais dans la 1~ circonscription d'Alger.

M. Mpssimy. ministre de la guerre, a présenté cet après-midi à la commission de l'armée deux soldats d'infanterie ayant revêtu le nouvel uniforme. L'étoffé en est gris clair légèrement bleuté. Le ministre a demandé ù la commission de lui voter a titre indicatif nu crédit de LOOO fr. afin de pouvoir, au mois d'octobre, passer marché

'avec les fournisseurs;

Lasëance

La séance est ouverte a 3 h. 20, sous la présidence de M. Paul Deschanel, prési-

dent.

M. Paul Deschanel annonce que la question des secteurs est déiinitivement réglée.

H invite les présidents des groupes a répartir les groupes individuellement. M. Long demande à interpeller sur l'action politique et militaire de la France au Maroc.

M. Viviani déclare qu'il sera a la disposition de l'orateur a la rentrée d'octobre. M. Georges Berry dépose une résolution sur la répression de la mendicité.

M. Charles Benoist dépose une proposition de scrutin de liste avec représentation proportionnelle. Il demande l'urgence et lit l'exposé des motifs.

M. Charles Benoist rappelle que cette question est à l'ordre du jour depuis plusicurs années, que le suffrage universel a proclamé, depuis 1910, sa volonté de faire la réforme. La résistance du Sénat a obligé )es candidats à poser de nouveau la question au suffrage universel; il s'est prononcé pour la proportionnelle par plus de 5 millions de voix.

L'orateur fait remarquer que l'on réclame la proportionnelle et non la représentation des minorités. Cette .proposition n'avait fait que provoquer de nouvelles résistances, M. Viviani déclare que, considérant une réforme électorale comme indispensable, il ne s'oppose pas a l'urgence.

L'urgence est déclarée et la proposition renvoyée a ta commission du suffrage universel.

M. Charles Benoist dépose en même temps un projet de résolution portant que la Chambre, résolue à effectuer la réforme électorale, par la proportionnelle, compte sur la commission du suffrage universel pour la mettre en mesure de statuer dans le plus bref délai.

M. Andrieux combat la résolution. A peine sommes-nous élus, dit-il, qu'on nous demande de nous préoccuper comment nous serons réélus. (Rires.) M prétend qu'il n'a pas été question de la réforme électorale aux élections. (Protestations.) Il fait remarquer que la commission du suffrage universel est opposée à la réforme.

M. Charles Benoist. Le parti radical unifié n'a pas tenu compte des proportionnatistes qui étaient dans son groupe. M. Andrieux dit que le vote que réc)amc M. Benoist serait un véritable acte de méfiance contre la commission. On ne peut admettre le mandat impératif en matière de commissions.

M. Groussier fait observer que les grandes commissions ne sont pas élues seion les règles de la proportionnelle, mais~ au scrutin de iiste par groupes.

Ce n'est pas la proportionnelle, c'est la proportionnée, proportionnée suivant l'importance des groupes de la Chambre, mais dans chaque groupe c'est le système majoritaire qui prévaut.

Hue faut pas, ajoute M. Groussier, que ]a question de ta réforme électorale vienne pendant quatre ans peser sur la législature. C'est pour cela qu'il faut que l'on sache des le début, ce que la Chambre pense à cet égard.

Si la Chambre se prononçait contre !a réforme électorale, je m'inclinerai, mais je vous demande ~ussi de vous incliner si ta majorité est pour ta réforme. En tout cas. ce a quoi il se refuse, c'est de s'incliner devant le suffrage restreint. (Applaudissements.)

On vote par division sur ie rapport de résolution, la premier? partie ~< La Chambre résolue a réaliser la réforme étcctoraie x est adoptée par 544 voix contre 16.

M. Breton propose d'ajouter (par l'union des deux majorités républicaines des deux

Chambres).

M. Charles Benoist fait observer que lesadditions en matière de projet de résolution ne sont pas réglementaires.

M. Breton soutient que son addition est rccevable.

M. Paul Deschanel dit qu'il est d'usage autant, qu'on peut introduirf des amendements dans un projet de résolution. M. Groussier. La question .doit être nettement posée. 1

M. Groussier. On est pour ou contre la réforme. Vous n'êtes d'accord sur rien. ce n'est pas une. majorité que vous formez, c'est une coalition. (Applaudissements, bruits prolongés.)

M. Pamt BSMa'e~&ra: n(; comprend pas

7'M,/<*2/M</M.

Les nouvelles d'Autriche n'étaient pas des plus encourageantes ce matin. La spéculation n'est pas disposée en ce moment à prendre la politique extérieure au tragique cependant la faiblesse des m'archés de Vienne et do Berlin a produit ici une mauvaise impression.

Seu)es, tes Valeurs industrielles russes, dont ]es cours sont manipules par les groupes intéresses, font preuve de fermeté. Le reste du marché est tourddans son ensemble. Le Turc et le Serbe sont assez offerts.

Quant :') ]a Rente française, privée du soutien que lui apportaient les rachats de vendeurs, elle fléchit de nouveau.

Les arbitrages de portefeuille en faveur du 3 1/2 0/0 amortissable font venir du titre sur le marché du 3 0/0 qui recule à 82 95. Quant a l'Emprunt nouveau, il se négocie aux environs de 91 90.

Le Turc 4 0/0 fléchit a 80 80, le Serbe 40/0 s'alourdita8015.

Les Fonds russes sont lourds. Le Consolidée 00 faiblit a 88 30, le 4 1/2'0'/0 à 98 M. L'Extérieure espagnole se tasse a. 89 35. Le Brésil 4 00 finit à 73 90.

Les Etablissements de crédit sont calmes. La Banque de Paris s'alourdit a 1.523. LeCréditiyonuaisal,586.

LoCrédit mobilier reste à 520.

La Banque ottomane se maintient C08. La Banque nationale du Mexique finit comme hier a 463.

La Thomson-Houston reste à 67C. Les Omnibus sont à 552. Le Métropolitain iinit à 514. La Distribution se tient a 525. Le Bio-Tinto fléchit de 1,724 a 1,718. La Sosnovice est soutenue 1,323, la Briansk s'avance de 407 à 414. La Maitzoff progresse à 700. Le ~aphte russe se tient à 471. Les Mines du Transvaal sont soutenues. La Band Mines finit à 15) 50, ta Gotdfieids

à5C75.

LaDeBeersesta41550.

t.ondfes, 2 juillet. Le marché débute indécis, notamment les Chemins américains qui s'inscrivent eu reçut aux parités de Kew-York. Les Consotidcs anglais sontcahnea. Les min6s d'or sud-africaines et les diamantifères sont soutenues. Les valeurs cuprifères sont ptus tourdes.

Vienne. 2 juillet– Le marche débute faible en raison des nouveUcs politiques. Les valeurs de forges sont ottertes et t'Atpine débute en recul de~couronnes.

La Hente hongroise est faible à 9G,I5 contre

Les Valeurs de banque sont lourdes et celles de transport sont faibles.

Escompte hors banque 3 9/1C 0/0.

Ctôturetourde.

BerUn, 2juit)et. Le marché débute lourd sur l'annonce que le gouvernement, avait envoyé une note au gouvernement serbe d'autre part tes avis moins satisfaisants de New-York provoquent des ventes.

Les Consolides allemands sont catmcs. Les ateurs de banque sont faibles surtout te Crédit mobilier autrichien. Les IndustrieUes sont lourdes.

Clôture faible.

que la Chambre puisse décider qu'elle exclue de ses travaux une partie de ses membres. M. Jaurès dit aux radicaux unifiés qu'ils commettent une grave erreur politique; pour que la reforme étec~oratR puisse aboutir i~ faut qu'ette soit dépouillée de tout caractère politique.

La réforme éiectorate est supérieure a tous les partis et doit ûtre résolue techniquement en elle-même.

M. Breton maintient son texte.

On vote au milieu de la plus grande-ag!~ tation'sm' l'addition de \f.' Hrefon. Il y a lieu u pointage.

Du Jour au Lendemain A 10 heures, a Saint-Pierre du GrosCaillou, le comte Jacques d'Aramon. y/iedh'M. A ') heures, au Théâtre Impe< rial, première représentation du nouveau spectacle.

.LMcou/-Mf!A deux heures, courses a SaintOoud.–Nospronostics:

~cdM7''t/tpf.s';Linois,Fid6Iia.

~T</es.Sa)~es:C.aIixto,Chinette.

jP;'Md('sC;/<es:Rikuit,Fran.cisca.

Prix f~e /a .5o;«'Fe; La-Gouachp. Moab. P;'<.c de /(; Coudrnt/e Noh'p-Béguin-11, Sun-~ dia).

Pt' dM Cf~d/'e. Sans-Soleil, Rosendate. "ÏNFORMAT!ONS'FINANC!ERES Statistique des cuivres. MM. Met ton et C"' évaluent Ic~ stocks visibles en cuivre au 30 juin à 33,~71 tonnes contre 3M20 au H juin et 32,370 au 31 mai, soit une'augmentationde 351 tonnes pour la quinzaine et de 9U1 tonnes pourtemots..

Les de)ivraisons se sont élevées à 28,577' tonnes contre 21,K)8.

Bttan de ta JBmnquc de France

EnmiUiersdefranot

25inin 2juit.

Encaisse or.< 3.97r).G95 4.0~7.683 Encaisse argent. 638.340 C38.877 t Paris. 615.627 C18.069

Portefeuille < succursates. 987.449 1.IC3.U7S (étranger. 8.119 8.85.9

Avances (Paris. 196.44~ 203.143 sur titres (succursaies. 52).029 517.872' BiUetsencircutation. 5.852.295 C.051.151 Compte courant du Trésor 294.325 249.692 Comptes (Paris. 916.280 818.279 courants (succursales. 100.432 1C4.397 PARIS,Ie2junfïet

Cours du Marché de la Bourse du Commerça

SEtGLES AVO!KES BLES FARtXEt

lh.)3h. 1 h.j3h. 1 h.)3h. lh.!3h.

Courant. M. is. M. ss.to 26.S5 M.so 34.S5 :?. Prochain. 19.. ~O.K5 20.59 !ie.<5 90.40 M.95 3<.t!0 Sept.oc), 13. 19. !!0.25 &20 26.40 26.40 S-t.M .'«.?t) 4 ucrntRrs.. 19. 19. 19.95 20.05 2C.:S ZO.'tO 34.00 34.604 de nov. 19. 20.05 S0.15 S6.55 S'i.55 34.~ H4.5N 4dent~i. Tendance. cat" c<u*" Ctit" sout. cat" Ter*" <sout. fer** 'VeiUe. imttd )mt[e imite' nnHe Jour. nu.Ua nuitt; nutle 9.450 MN COLZA ALCOOLS SUCRES

Ih.~Sh. ltt.)3h7 lh.)3h. l.h)X)t.

COirant. M.M M.M 74.25 74.2) 42.25 42.25 34.50 34.5'J Prochatn. (io.75 ~t. '?4.T5 74.50 48.50 42.M 34.62 M.u~ 4dermer~ 02.50 <32.50 74.75 7<.75 42.75 42.75 4 de nof. 8: 03.25 75.5075.50 4premiers. S3.75 63.75 75.25 75.50 42.7; 42.75 33. 32.S7 Sd'octobra.42.50 42.75.32.37' 4d'oetobre. 32.62 32.50 Septembre. 42.50 42.75 34.25 :i;.13 4demat. Juiilet-aoui. Tendance.. tuur.t~ib. <;td*o)ir. tour.Iom'. t'er*°t~ib. VeiUe. 4,SOO 300 ?5 17.~00 Joui' 13.050 :~0 2,125 17,7d0 Marché aux Bestiaux de la ViUetta Ame- Yen-,1" 2' y Prix

nés dns qte. qte.. qt6. extrêmes

BCfUfs. 1.745 1.700 1 84 1 6S 1*4~ 1 20 à 1 9~ Vaches. ?2 6J01S410S'l.;S14Sâl90' Taureaux. 20t MO 1 46 1 35 1 26 1 20 à 1 50 Vcanx. 1755 l.(i502402i0'180140â250: Moutons. 7.72/ 7.200.2 80260:2 20 194 as. Porcs. 3.632:i.32~1S6,17413taZ06 Observations. Vente difficUe sur tes hœuf~, va-. cheset taureaux; rMhne sur les veaux .catme sur tes moutons et bonne sur tes porcs. LP:HAVR.E.te2juiH.'t

COTOX',LAMES POtVRE CAFÉS :CAFM

Ouvert. Ouvert. Ouvert.~Ouvert. Midi

JuiHet. BS25 233.. 75M M25 M.. Août. S7.. K~~ 75M 5925 59.. Septembrs.. 85 37 S32 76 59 50 39 25 Octobre. S3S7 231.. 7650 5975 M50 Novembre.. S:! 12 23t.. 77.. 60.. 5975 Décembre.. ?50 22250 7750 )HS5 60.. Janvier. M 216 7750 6050 602~ Février. S~ 2)350 7750 6075 6050 \!ars. 82.. 2HM 7750 61.. 6075 Avrit. S2.. 211.. 7750 61.. 6075 Mai. t't87 2H.. 7750 Cl 2: 6t.. Jtmi. S175 !'u)'toc' sqntRn. caim<? sont~n. sooten. ferme.