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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-08-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 23 août 1910

Description : 1910/08/23 (Numéro 233).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k483901q

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 02/11/2007

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JVoMcoMMeMcero~/r~jproeA~tnemMf /~px&~ca~bM ff'Mft t-o~MK M*" JMM Be~Aeroy <Dei<PM~aKce~D.

SOMMAIRE

CEUX om KE so~T l'As )Li.ETTnÉs. A. AlbertPetit.

Au JocR LE JouE.)a~ <!< Henty Bidon. LA. POLITIQUE DE LA FRANCE AU MAROO<

LES CONSEILS GÉNÉRAUX.. 1 NOUVELLES DU JOUR.

QUESTIONS MARtT!5tES. L'Or~aKtSa!<OK Ma~ Georges Blanchon.

RETUE DES LtYRES.

!)tM~. [65] Ja~a A~a~

Im~M mT p~ M~s~

Ce n'est'pas tout de compter les conscrits illettrés. Il est au moins aussi intéressant de yoir ce qu'ont retenu ceux qui ont reçu une bonne éducation primaire. Que reste-t-iJ, huit ans après la sortie de l'école, du bagage inteltectuel dont le certificat d'études est l'ofncieiïe constatation t

Une expérience faite au mois d'octobre dernier, nous en donne un aperçu. Un commandant de cavalerie, frappa de voir le grand-nombre de recrues pourvues du certificat d'études que comptait son escadron,vpulutse rendre compte de ce que représentait ce modeste diplôme. Dans un peloton pris au hasard se trouvaient dix conscrits munis du certificat. Le commandant les réunit et, sous sapropresurveiHance.teur demande de répondre par écrit, & tête reposée, sans omettre, aucun fait connu d'eux, aux quatre Questions suivantes <i° Qu'est-ce que vous savez de Louis XIV? Qui est Napoléon I"? Dites ce que vous en savez. 3" Qu'appelle-t-on la Révolution française ? Dites ce que vous en savez. 4° Quelle grande guerre a eu lieu en i870 ? Principaux générauxetprincipaies batailles? Résultat. Nous avons les dix copies sous les yeux. Elles oM été rédigées dans un !aps de temps qui varie entre une heure et une heure et demie. Que valent-elles?

Il ne s'agit pas ici d'un jeu d'esprit. Il serait Tain et déplacé de chercher là un thème à plaisanteries faciles. Nul ne s'attend sans doute à voir tout jeune homme de vingt ans émettre de grandes pensées en un style déSnitif sur les principaux événements de notre histoire. On se contenterait à moins. Il nous suffirait qu'un )eune Français, à l'âge de sa majorité, eût conservé quelque souvenir de son manuel et qu'il fût capable d'écrire quelques lignes pas trop incorrectes ni vides en réponse aux questions posées. Aucun n'est dansée cas. Voici la meilleure copie elte est d'un homme habitue & tenir une plume. L'écriture est courante et l'orthographe presque sufSsante. L'homme a entendu parler de tout ce qu'on lui demande. I! sait que Louis XIV a eu un règne guerrier et que « ses grands hommes lui ont gagné des victoires. f H a même gardé !esouvenir d'un siècle littéraire, car il attribue à Louis XIV la fondation de l'Académie française. Le fait est inexact mais l'intention est bonne. Il conna!t .aussi Napoléon en gros; il embrouille File d'Elbeavec !'i!e Satnte-IIél&ae, madsit'nafaut pas trop demander. Sur la Révolution, il a.un& opinion: «C'est au temps de la Hévolutionqui K ëté' le plus triste de notre histoire. H ne se rappeDe que le règne de l'échafaud. Quant à la guerre de 1870, iHa connaît, glorifie les cuirassiers de Reichshonen, nétrit Bazain~, mais oublie de parler de !& perte de l'Alsace-Lorraine. Voici un autre brave garçon qui serait à peu près de la même force que le précédent, mais il place Louis XIV au quinzième siècle et attribue à Napoléon 1" la guerre de Grimée. Son opinion sur la Révolution est aussi pessimiste que ceHë de son camarade Il était vraiment triste de vivre à cette époque, car tout le monde sans exception n'était pas libre de leurs biens. II connaît la guerre de 1870, n'ignore pas ce qu'elle nous a coûté et n'oublie pas que < les Alsaciens-Lorrains ont encore" le cœur français. II y a de la graine de maréchal des logis tians ce cava)ier-!a. Trois autres copies, à un degré moindre, sont encore acceptables. L'écri-

PEUiLLE'PON DU JÛURKAL DES DEBATS dn~a~M~ttS~~

Q~/E~r/OÀ~ 'AR/7~AirE.S

L'OM&M!SAT)GM NM&LE

Je me suis mis un peu en retard pour présenter !e nouveau livre de M. René Daveluy (i), et je m'en excuse. Heureusement, ce n'est pas un do ces livres qui perdent leur intérêt en quelques mois sa portée dépasse la simple actualité il n'est point fait pour attirer en passant un regard curieux, mais pour suggérer la rénexion. C'est un ouvrage lentement médité, qui résume les observations de toute une carrière active. L'avertissement <te l'auteur en fait foi. < On n'écrit pas un livre en quelques iours. Lorsqu'on est embarqué pendant plus de trois années consécutives en qualité de second, d'aide de camp, de chef d'état-major et de commandant, on ne dispose pas de loisirs suffisants pour travailler avec assiduité. Il y a donc Mon longtemps que les bases de cet ouvrage .ont,ét6 posées.*

Si ces conditions sont peu favorables & une production hâtive, on jugera qu'elles ~pporttHît aundées !e contrôle permaae&t de Ïa vie et de l'acjUcn et qu'eHes ajoutent~ la .solidité ~e l'ouvrage ce qu'elles enlèvent à la rapidité du trataii.

Le commandant Dav&luy a d'autres titres encore a t'attention du public. La valeur de son œuvre ne repose pas seulement sur sa compé- (~A*(!e t;t S~'ra tMt'efe, S'yoh~ma. ~'Of~Mti!<th'o; ~M /o)-cM, par Rcaô Davetuy, capitaine de frégate, Chatt Bcrger-t,eYrautt.

a<!piW'KCtt<M:~<e)r<N'e.

ture est plus gauche, les réponses plus sommaires, mais il n'y pas d'absurdités. C'est le niveau probable de la bonne moyenne de la génération sortie de l'école a~vec les Iionnëurs de la guerre.

Malheureusement, si peu exigeant qu'on puisse être, il est impossible d'en dire autant des derniers. Celui-ci déclare qu'il ne sait rien de la Révolution. Les gens qui prétendent qu'on sacriae tout dans les écoles à l'étude et à l'apologie de la Révolution tireront pas argument de sa réponse,'mais ils pourront invoquer l'exemple du suivant. Sur Louis'XIV il écrit < Je ne sais riën'de ceUibmme. De la Révolution il a conservé l'image ~d'Tine époque de malheur où ~furent chassés la noblesse et les religieux hors de France et meurtris. Voilà un mot bien étonné de se voir pris ici dans son sens propre, comme dans Corneille. En voici encore un autre qui Louis XIV ne dit pas grand'chose :<H; était Mi de France, je ne sais pas plus loin. C'est ie cri du cœur, le cri de l'éeolierqui a oublié la suite de sa leçon. H ne se rappelle pas non plus la perte de l'Alsaçe-

Lorraine.

Voici ennndëux copies de véritaMes illettrés. On se demande comment ceux qui les ont écrites ont pu, il y a quelques années. aSronter même le plus bénévole des jurys. < La Révolution est ce qu'e est plus triste du monde entier, car c'est qu'il n'a pas de gouverneur. Du moins voilà un citoyen qui n'est pas anarchiste. II a tort après celad'attribuer la guerre de 1870 à Napoléon I". Le dernier n'a qu'une excuse, c'est d'être Breton l'ignorance de la langue constitue pour M une surcharge. Il ne sait rien de LpuiS XIV, et il est bien tâcheux qu'il ait cru en savoir plus long sur Napoléon?' car il en fait un grand poëte mort à Paris. Il ignore la Révolution tout autant que Louis XIV, mais do la guerre de 1870, il connaît jm épisode le passage de la Bérésina où périrent les débris de la Grande Armée qui revenait de Moscou.

Est-ce la peine de conclure? Tout le monde se rend compte qu'il y a quelque chose à faire. En dehors des illettrés absolus, dont on parle toujours et dont on se préoccupe avec raison, il faut songer aussi à ceux qu'on pouvait croire dégrossis et même suffisamment instruits au sortir de l'école. Il est lamentable que la plus 'gràfidê partie du travail fourni par eux et par leurs maîtres soit perdu de l'école au régiment. Un minimum d'éducation postscolaire apparaît comme une nécessité nationale et sociale, encore plus pour sauver du naufrage ce qui a été péniblementacquis que pour repêcher de l'ignorance totale ceux qui n'ont rien appris. Il y aurait lieu aussi de tâcher a mieux utiliser les livres de prix, qui sont le seul fonds de bibliothèque dans bien des familles populaires. Actuellement, ils sont faits .pour l'œi!, mais non pour être lus, et on ne les lit pas. Moin.s d'enluminures etplus/ie substance, moins de papier et plus d'intérêt, foraient mieux l'affaire de tout le monde.

A. ALBERT-PBT'rr.

tJn dtscoMM) de M. Jonnart. En prenant la présidence du Conseil gênera! du Pas-de-Calais, M.Jonnart a prononce un discours qui mérite d'être remarqué. Quelques-unes des idées qui y sont développées dépassent, en eiTet, le point de vue des intérêts locaux. On y reconnaît le haut esprit de politique et le sens du réel qui trouvent dans. le gouvernement de notre plus belle colonie un emploi si efficace. C'est, ëa eS~t, cm gouvercant' expérimenté que M. 'JomraTt'a"pïtrh~; c'est cB-praticïen form~aM-coata~t immédiat des hommes,et des choses qu'il a déRni conditions des réforjnès et du progrès. Deux mots dont on use et abuse, et qu'il faudrait ménager, parce qu'ils ouvrent des perspectives illimitées et qu'ils ont une vertu grisante. Les réformes, M. Jonnart les veut < mûries les progrès, il ne les conçoit qu'< ordonnés et pacifiques! Et voici comment il les voit possibles. Pour qne se réalise l'idéal poursuivi, des sacrifices d'argents'imposeront aux élus de la fortune, aux favorisés du sort. Mais la de'mande même ou l'exigence do ces saorinees suppose un état de prospérité. Or, < la prospérité ne se développe pas dans l'inquiétude; elle ne s'épanouit que là où persistent la sécurité, l'ordre et la paix Donc, 'nul espoir d'améliorations sociales dans un pays l'esprit d'initiative et d'entreprise est paralysé, où la production et les échanges faiblissent, faute de confiance et parce que la liberté même du ~raTail m'anque (ter garanties. Juste observation, dont certaines circonstances doublent l'à-propos. Il y a deux jours, un grand journal d'Outre-Manche remarquait l'insuffisance de la

tence technique d'ofËcier réellement agissant, t H était préparé & son rôle d'écrivain militaire par la disposition même de son esprit, qui en fait un guide sûr dans des questions embroui!- !ées,Fopinion s'égare trop facilement. Lër bon sens, dont on faisait autrefois une qualité française, n'est plus monnaie courante chez nous. Il consiste sans doute & mettre le princi- palavantl'accessoire.Or.c'estgrâce à beaucoup de bon sens naturel que le commandant Da- veluy ramené les problèmes maritimes a leurs termes fondamentaux. Son esprit critique, ap- pliqué, au cours de toute une carrière, sur tous ] les points de l'organisation navale a su faire justice de bien des idées aventurées. Ennn, il s'est encore éclairé et élargi à l'étude appro- fondie do l'histoire maritime entreprise dans l'intention expresse de mieux juger et d'inter- préter plus sainement les faits actuels.

On ne s'étonnera donc pas du caractère pM- n losophique de l'œuvre réalisée par le comman- dant Daveluy. li ra lui-même souligné en don- nant pour titre général aux trois volumes qui !a condensent fF$pr~ de <a ~Merrë Ka~a~. Les deux premiers, que nous connaissons.viennent d'être réédités. L'un porte sur la tactique, l'autre sur la stratégie Us essaient de dégager les possibilités .de !a guerre. Il restait dans le troisième, dont nous parlons auiourd'hui, à rechercherles conditions nécessaires pour réaliser ces possibilités. C'est ce qui constitua l'organisaMon dM ~Orde~, da!i~ le double domai&e ~aù'persoHBei et du niatérie!; le statut du premier et les rapp&rt~ entre ses services dtfférents, l'emptoi et !a gestion du second, le lien réciproque des deux forment enfin l'administration. Dans ce cadre naturel, le commandant Daveluy 'étudie successivement !es éléments principaux de l'organisme navai. H prend les choses de haut et va à rësseni.ieI.Le personne! se présente & lui comme une trinité T6//ïe~ T~Mtpa~, audessus d'eux le c~e~. No~s ne pouvons songer à signaler toutes les remarques judicieuses rassemblées dans ces études. Prenons un

sécurité en France, à Paris surtout,' comme une cause de faiblesse pour la République. Nous avons maintes fois dénonce la méthode logique et suivie avec laquelle !es gens de la rue Gran~e-aux-BelIës travail!ent a nous faire perdre le caractère de nation J policée. Des moeurs d'apaches se propagent dans notre monde ouvrier, et, si l'on n'avise au plus tôt, la seule force brutale y aura force de loi. La semaine derniôre, et l'autre semaine encore, et combien souvent dans le passe, nous avons signale, sous te nom de < chasse aux renards des attentats violents. En- core ne s'agissait-it, en nombre de cas, que de séquestrations, après usage plus ou moins immodéré de la < chaussette à clous II s'est passé hier un fait des plus graves. Des grévistes ont trouvé bon d'user du couteau contre un < jaune qui s'est défendu à coups de revolver. C'est une guerre féroce que poursuit le syndicalisme révolutionnaire. M. Jonnart a raison. Tout gouvernement doit l'ordre. Son premier ° ofnceestde châtier ceux qui !e troublent. Mais ce > devoir s'impose plus impérieusement qu'à tout autre < au gouvernement d'une démocratie républi- caine éprise du plus noble i~éal de fraternité et do liberté. qui ne saurait évoluer, accomplir ses des- tinées. dans l'agitation, dans la haine; dans les déchirements (te la latte des classes Et quel déS au simple bon sens dans l'illogisme de ceux qui parlent sans cesse de mettre à contribution la richesse et lui ? refusent la possibilité d'être 1

AU JOUR LE JOUR

` DANS LES AIRS

Que la conquête de l'air transforme le conquérant, on l'imagine sans peine. Un pAy~M d'hommes volants, différenta peu & peu du pieton Adam, se reconnaîtra à sa face en rostre; sa poitrine se taillera en bréchet; il aura cette forme de l'avant des bateaux qu'on appelle er) cuiller, ~ooM-~o?~ je crois; ses os légers s'empliront d'air; un poil abondant et gras augmentera son volume sans ajouter à son poids emporté dans une course éternelle, il deviendra insectivore: les Farmah de l'avenir happeront les mouches, comme font aujourd'hui les hirondelles. On prévoit de plus grands changements le jour où les femmes auront pris l'habitude, elles~aussi, de gratter le .ciel, quelle surprise de les voir redevenir ovipares.! Voilà l'œufde Pâques que promet aux aviateurs un lamarckisme bien compris.

Il n'y a déjà rien de plus intéressant que d'observer ces sensations nouvelles, acquët.glorieux de l'humanité. Avouons qu'elles se réduisent encore à assez peu de chose. Quand d'Annunzio montre Paul Tarsis s'envolant sur l'Ardea, sublime et enivré, songe-t-il à l'effroyable vacarme d'un moteur à explosion de quatre-vingts chevaux, à échappement libre, détonant pendant des heures, sans interruption, aux oreilles de l'aviateur ? Songe-t-il que deux hommes sur un si petit appareil ne peuvent communiquer qu'armés d'appareils acoustiques!' Nous voilà loin des délicieuses sensations éprouvées par Charles à son premier voyage en aérostat. Dans ce vacarme d'enfer, une gymnastique des mains et des pieds, déjà-à demi inconsciente, remet sans cesse d'aplomb l'oiseau chargé du génie humain. L'aviateur descend les membres brisés de fatigue et la tête bourdonnante de bruit.

Qu'a-t-il vu ? <f Son moteur a répondu !6 premier qui ait traversé la Manche. On a cependant quelques détails d'impressions nouvelles. L'une des plus émouvantes est celle que donne la mer de nuages étendue au-dessous de soi. brillante et solide, et si douce qu'on a une invincible envie d'y atterrir. Là habitent les Sirènes d& l'avenir les.Greca auraient fa.it une fab! ..de la perfidie de ces déesses qui appellent Icare s.uruneite de brume, laquelle c&do soudain_et.

~'ênglàuttt.

Les aviateurs ont été aussi frappés de la belle ordonnance de la~ierre. Le trait vaut qu'on le marque. Les humbles mortels, habitants de cette planète, reconnaissent difficilement la forme et la suite des collines, des vallons et des plateaux. Ils montent, ils descendent, il s'arrêtent, etUs ne voient pas mieux l'ensemble quene le verrait une fourmi en parcourant une statue. Mais d'un peu haut les traits de cette statue se dessinent; la face admirable de la terre apparaît, cette face sculptée par le concert des eaux courantes, suivant le jeu équilibré de leurs forces, cette face, le plus beau miracle de l'harmonie. Remercions ceux qui ont divulgué cette, vérité sacrée.

Un nouvel art de naviguer va naître. Tout d'abord, on sera amené de plus en plus à tenir compte de ce fait que !ës directions des vents ne

aperçu de la méthode et montrons comment l'auteur, pour fonder son organisation navale. descend jusqu'aux, bases psychologiques de l'individu il suffira de relever les sous-titres v du chapitre sur le~ officiers ? e~ae~e, 7'cc- <:OM, ? seM<e~ du ~eoo~, ~:?M~Mc<OM, etc. S'agit-il des équipages ? Nous voyons étudier, après le lien militaire et avant l'instruction professionnelle, coM~a~e, ? d~c~p~e, paj!?':&Ms~e. C'est qu'on ne changera jamais l'homme et qu'il faudra toujours en revenir & ses qualités fondamentales pour en tirer la force militaire. Le caractère, dit le commandant Dayeluy, est la première qualité de l'officier. C'est par là, plus que par les galons, qu'il impose son autorité. Mais c'est une disposition native, et l'on devrait en tenir compte dans le recrute-. ment des écoles.

Pour ce qui est de l'action, il en va din'éremment. Ce n'est plus affaire de tempérament, mais surtout d'entraînement. Le vieux soldat qui a,maintes foisvu le feu onfe à cet égard sae le conscrit une incontestable supériorité. Il n'est cependant pas naturellement plus brave, car la jeunesse a, plus que l'âge mûr, l'insou- ciance du danger. Mais Son expérience écarté les vaines appréhensions et ces terreurs ragues que suscitent l'inconnu et, par l'habitude d'osef et d'agir, il en a pris la facilité.

Ceci montre l'inconvénient, pour une fôï'ce navale, de l'inaction prolongée dans l'intérieur ) des rades. La mer est la meilleure école d'ener" gK&.Itfaut regretter qu'on fasse trop peu Bâv~ guer nos bateaux. C'est en jetant les jeunes otÊsi~M~R~p~R~ action qu'on leuv donnera ta trempe qui fait trop souvent défaut aux hommes de notre temps et de notre pays.

S'il met ~ùprenu~r plan les vertus du caractère, dont on ne tient pas assez compte chez nous, le commandant DaveluyreconnaH et signale l'importance de rinstruction. Et il insiste, & ce propos, sur la contradiction singulière de nos tendances récentes. Les pouvoirs publics semblent frappés, et à juste titre, de la néces-*

sont pas horizontales, mais ascendantes pour 1 les cyclones, descendantes pour les anticyclo- nes. C'est encore une vérité, rare hier, qui sera vulgaire demain. De plus, la navigation dans les airs aura avec cello que les hommes mènent sur les mers cette différence que la brise préférée des aviateurs est le vent debout. C'est en marchant au plus près qu'ils marchent le plus sûrement. Le largue, le ve.nt arrière. leur sont funestes. C'est le vent arnèrè qui les roule et qui les fait capoter. Et cette vérité a sa poésie: au point où sont tes hommes, c'est en essayant de les contrarier que la nature les sert le mieux; c'est quand elle leur soufne au visage qu'elle les aide à avancer. Il en ya de même en toutes choses. A un point du progrès, on. ne s'appuie plus que sur les obstacles. HENRY Bjcou.

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iSt'r ~~tcMM S!r WiUiam-~èVilIë Abdy, ba,/H~ ~onnet du Royaume-Uni, Técem.?. taent dësédë~éfa~- cêl'èbre~ pari ~es nombTeux.mariâgës êt'~sés'nôm'6'reUx procès. 11 s'était remarié pour la dernière fois, il y fort peu de temps, étant déjà âgé dé soixantecinq ans. Une foule immense se pressait sur le parcours du cortège~ nuptial, cortège moins joyeux qu'attristant, car le marié, atteint d'ataxie locomotrice, ne marchait qu'en fauchant, appuyêSur deux cannes et soutenu par deux domestiques. qu.i le portèrent à bras sur le perron de l'église. Ses deux premiers mariages avaient ëtéplus brillants. En ~883, sir William épousa une bohémienne de grande beauté, M~rie-Thérésé Petrizka, qui lui fut présentée par un sculpteur alors très connu, Richard Be)t. Celui-ci, devenu l'intime du,baronnet, s'imagina un jour r de lui persuader qu'une ancienne odalisque du Sultan, ayant besoin d'argent, voulait se débarrasser à n'importe que! prix de joyaux inestimables le baronnet acheta 1~ trésor 200,000 fr. et s'aperçut ensuite que toutes les pierres étaient fausses. L'odalisque et le sculpteur, qui s'étaient entendus comme Ia,rrons~en foire, payèrent cette malice de plusieurs années de prison. En 1802, lady Abdy demanda le.divorce, accusant son mari de l'avoir trompée avec. une dame argentine; mais elle fut déboutée, faute de preuve, et supporta les. fra~.3. Cinq ans plus tard, sir William ;,rep.araissait en. j,u.stiee, sur la plainte d'un. époux ~outragé, iLfut prouvé que cet époux et sa femme avaient organisé tout un rOman' de chantage et sir William' fut acquitté. La première lady Abdy étant morte, il avait épousé la' seconde, SàràhBeech, moins de deux mois après. Mais celle-ci le trahit avec un capitaine et le baronnet, obtint le divorce en !Qo5. Quatre ans plus tard, vieux et infirme, il épousait la veuve d'un général. C'est cette troisième lady Abdy qui, tout desrnièrement, offrait plus d'un million pour la construction d'un navire aérien destiné à faire le service entre Paris et Londres.

.B(MK<~eM/e~. existe en Italie, en Suisse, dans le Tyrol, des stations hygiéniques où j'on traite les malades par la vie au grand air, les vêtements réduits au minimum et le maximum de peau exposé au soleil. Ce régime a donné, dit-on, d'excellents résultats. Un gentilhomme saxon, appartenant à une des meilleures familles du royaume, s'en est si bien engoué qu'il s'est construit, près de Reichemberg, un cottage au milieu des bois pour y vivre désormais de < la vie naturelle Là, dans la solitude des forêts, il fait de grandes .promenades velu d'un « costume réformé qu'il a dessiné lui-même après de longues expériences et de mûres rénexions. Ce costume est extrêmement sommaire: il y manque même quelques pièces réputées indispensables dans les pays civilises mais des considérations hygiéniques et.la nécessité de faire pénétrer partout les rayons du soleil ont décidé le baigneur à à'an'ranehir d'un vulgaire préjugé. I! se promenait gai et dispos, dans sa forêt solitaire, imbibant tout son corps de la bonne chaleur, qua~d, au détour d'un chemin, il rencontra le roi de Saxe en personne, suivi da ses deux nlles. Ces augustes personnages venaient de Moritzbourg, leur résidence voisine, et faisaient dans les bois leur footing quotidien. Si habitués qu'elles soient par l'usage du monde et de la cour à maîtriser îeurs impressions, les nlles du roi de Saxe eurent à peine aperçu cet homme aux trois quarts ttu qu'elles poussèrent de grands cris et s'en-

site d'études sans cesse plus approfondies. On élève Je niveau intellectuel des ofQciers passant par les écoles. Le programme d'entrée au .Bo~a, jugé trop rudimentaire, vient d'être po.ussé jusqu'~u~e quasi-identité avec celui de Polytechnique. Les écoles de spécialité, l'Ecole supérieure de marine, de plus en plus savantes, et ille faut bien puisque !e métier devient de plus en plus scientinquè, exigent une formation première plus large et plus complète. Et cepen- dant, on ouvre de plus en plus la porte aux ofn- ciers sortis du rang, avec une instruction très inférieure à celle du ifieux jBo~a, trouvée in- sufcsante) 1 II ne faut pas croire que cette différence ini- tiale de culture se puisse atténuer par la suite. On ne rattrape jamais à cet égard le terrain perdu dans la première jeunesse. Il n'y a qu'un ] âge pour ouvrir l'esprit à certaines notions, & certaines lumières. Jamais un pianiste n'aura les doigts agiles s'il ne les a pas exercés dès Fenfance; jamais l'officier ne saura se mouvoir avec l'aisance et la sûreté indispensables dans le domaine dos abstractions, s'il n'y est acclimaté depuis l'éveil de son intelligence, depuis l'âge oit l'esprit forme et meuble son horizon naturel. On semble faire une concession a la routine y en maintenant les grandes écoles militaires et, < pour se la faire pardonner, on efface autant que < possible les avantages de carrière auxquels ] elles donnent droit. Leurs élèves paraissent ap- < pelés à ne plus former dans les états-majors < qu'une minorité et UQe minorité mal vue par ,< nos gouvernants. Pour ceùx-cï, l'instruction, n la culture sont comme une tare, un privilège injuste et condamnable, un a~s~oe~a~~e. Ft pourtant, à ces parias de la politique, enfants du peuple autant que de la bourgeoisie, qui ont ] le tort de l'emporter dans les concours, on ne < cesse d'imposer des études plus ardues. Il fau- < drait s'entendre. Ou l'instruction est utile, et il taut la récompenser chex ceux qui la possèdent ] ~et en faire une condition d'accès au commande- ment, ou elle est superflue, et l'on s'abstiendra d'accroître d'année en année celle qu'on exige des élèves de l'Ecole navale. ]

fuirent dans le fourré. Quant au monarque, il s'avança furieux, la canne menaçante, vers ce saint Jean-Baptiste qui, tout tremblant, essaya de s'expliquer. Mais le roi ne voulut rien entendre il demanda au précurseur son nom et son adresse; puis, rassemblant ses filles dispersées, il reprit à grands pa~ le chemin du château, jurant que, s'il y avait des lois en Saxe, ce gaillard là saurait ce qu'il en coûte de montrer sa cure aux passants. ,i

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La Mi~ae de !a France au Maroc Inaugurant hier, à Chalon-sur-Saône, le monument élevé à la mémoire du docteur Mauchamp, le ministre des ànaires étrangères~ après avoir rendu un éloquent hommage au noble caractère et au généreux dévouement de notre comp'âtribte, mort victime de la science et de la civilisation, a, précisé en des tet'me.s excellents les conditio'ns ~heces.s~ires act'ueJ.le)s de notre politique marocame « Nous devons maintenant, a-t-il dit, continuer, dans la paix, car nous sommes les ennemis de toutes les aventures guerrières, ce que nous avons entrepris pour la sauvegarde de notre honneur et pour la défense de notre expansion sur cette terre d'Afrique, où flotte depuis quatre-vingts ans le drapeau de la France, et où toute faiblesse de notre part serait un recul de notre influence et une diminution de notre grandeur. Si le Makhzen remplit loyalement les engagements qu'il a contractés envers nous et si les tribus sur lesquels s'étend son pouvoir s'abstiennent de menacer la sécurité de~ nos postes, nous nous abstiendrons à notre tour de toute offensive, nous contentant de réprimer comme il convientles provocations dont nous serions l'objet. Mais obéir à d'autres directions serait risquer de compromettre les résultats dus à notre sagesse. »

Le ministre des anaires étrangères a certes eu raison de rappeler les dispositions pacifiques. de laFrance.pi'Quvées d'ailleursparuno loyauté d'attitude qui ne s'est jamais démentie mais il convient aussi do le louer d'avoir tenu à affirmer une fois de plus les liens indissolubles qui enchaînent A notre fortune africaine notre; grandeur nationale. Nous n'avons pas le droit, eh Afrique; de ~rMn'abandonner de~ce quen~ avons payé de tant de sang glorieusement versé. La moindre faiblesse serait une déchéance, et les redoutables conséquences en seraient aussi néfastes pour notre honneur que pour nos intérêts. Il faut que nous imposions à tous le respect de notre drapeau, et que notre œuvre de civilisation, de dévouement, de solidarité humaine soit éSectivemont garantie par la crainte salutaire de notre puissance.Comme l'a dit très sagement M. Pichon, l'opération mifitaire, quand elle n'est pas inspirée par les événements, est condamnable dans son principe. Nous connaissons la valeur de nos troupes, etnbus savons de quels exploits elles sont capables;mais ce ne sont pas ces batailles-là que nous voulons combattre: <la loi sainte du progrès et de la fraternité a nous imposent d'autres devoirs. Mais en même temps nous ne devons pas hésiter a châtier sévèrement les provocations dont nous serions l'objet et nous devons aussi nous tenir prêts toujours à prendre l'oS'ensive si la sécurité de notre empire africain se trouvait menacée. Cette politique de sagesse, de prévoyance, de modération, mais de'farmQtôau~si,;6S). évidemment d'ime- application souvent difScito. Elle risque de ~e heurter alterna.tiyement aux impatiences des uns, à la méSance timorée des autres. Le ministre des affaires étrangères l'a remarqué avec quelque mélancolie mais il a aussitôt ajouté qu'il ne sauraitdévier de la ligne qu'il s'est tracée et qu'il a toujours exactement suivie cen dépit des poussées, des résistances, des calomnies, avec là certitude de na pouvoir servir plus utilement la cause de la France. » Nous qui avons sans cesse appuyé et défendu cette même politique,et qui souvent avons presque été les seuls & le faire, nous ne pouvons qu'applaudir aujourd'hui aux courageuses paroles de M. Pichon.

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Pour démocratiser la marine, il n'y avait qu'une seule voie légitime multiplier les bourses dans les lycées préparant au J9ôr~o:. Peut-être encore oSrait-elie des dangers. On s'y est pris autrement on a créé ~école des officiers de Brest, le Saint-Maixent naval. ABn d'y attirer les candidats on leur fait d'énormes avantages. En trois ans, ils passent du grade de second maître à celui d'enseigne de première classe et sont censés acquérir l'instruction obtenue par les élèves du J?o~ï au bout de cinq ans seulement, nonobstant un bagage scientifique très supérieur.

Malgré tout, on no trouvait pas de sujets aptes à subir le concours d'entrée. Pour sauver l'institution, il fallut donner accès aux seconds maîtres mécaniciens. Les spécialités militaires se virent donc aussitôt évincées de cette école, fondée pour elles, par les anciens élèves des arts et métiers. En 1904, sur 22 candidats admis, 21 étaient des seconds maîtres mécaniciens.

Les mécaniciens de la marine ont cependant, dans leur propre corps, une hiérarchie complète qui va jusqu'au grade de mécanicien général de 1" classe (vice-amiral): Elle leur offro d'assez belles perspectives d'avenir pour qu'il n'y ait pas nécessité à leur accorder le privilège de pouvoir atteindre l'épaulette aussi dans le corps combattant. C'est d'ailteurs une détestable utilisation de leur .acquis. On leur fait laisser la machine, qu'ila commencent a connaître, pour s'occuper de navigation, d.'astronomie, d'instruments nautiques, de balistique, d'artillerie, de torpilles, toutes choses qu'ils ignorent. Pourquoi, tant qu'on y est, ne pas recruter, de leur côté, les ofSciers mécaniciens parmi les gabiers, timoniers, fusiliers et torpilleurs i

En fait, on déversedans losétats-majors combattants les rebuts, les laissés-pour-compie de la machine. Et du coup le recrutement par le rang s'est trouvé supprimé. Il a fallu descendre jusqu'au grade de quartier-maître (caporal) le niveau du recrutement pour l'école de

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A L'ÉTRANGER

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Alsace-Lorraine

LES ANNIVERSAIRES DE 1870

Metz, le 8i août. Le Souvenir français a fait cë< lébrer, cet âpres-midi, un service commémoratif, en l'église de Sainte-Marie-aux-Chênes, pour les soldats français tombes à la bataille du 18 août.

L'assistance extrêmement nombreuse comprenait, outre les habitants de la localité, un certain nombre de personnes venues de France, entre autres le délégue du Souvenir français M. Bruy, M. de Faultrier, beau-frëre du gênerai de Geslin qui commanda le 94" d'infanterie à la bataille du 18 août le commandant Gzibelin qui servit comme lieutenant dans le mémo, régiment,etc.. 1 Apres la cérémonie religieuse, les assistants sa sont rendus aupr~.du monument élev~ dans la corn–mùn'G~e Sainte-Marie'.aux soldats frahçâ!s.~La, M. Pierson, députéde Mëtz-campagoe auLandes~us~ sch'ùss, a fait l'ëlbgo des braves Français tombés pour la défense du sol terrain et a donne l'assurance, que leur souvenir, serait ~dëlement conserve. De nombreuses couronnes ont été déposées an piect du monument. EMes étaient offertes par le Souvenir français, la comtesse Geslin, le colonel du 94" d'infanterie, etc. ` La police n'avait pas toléré la formation d'un cor-. tege de l'églisa au monument et. avait seulement permis l'exécution de deux morceaux de musique. Royaume-Un!

Les organisations travaillistes avaient convoqué! une conférence importante pour aujourd'hui, a&n de déterminer la ligne de conduite à suivre pour forcer le gouvernement à adopter une législation permettant d'éluder les eSets de la décision do la Chambre des Pairs déclarant illégale la pratique des Syndicats de percevoir des contributions de leurs membres pour assurer le payement d'indemnités à des parlement taires.

Le ~aM~a'rd déclare qu'il est possible que les organisations travaillistes décident de proclamer la grevegénéraic.

Le roi et la reine d'Espagne, qui sont rentrés hier do Cowes à Londres, partiront aujourd'hui pour Saint-Sébastien.. Le détective Cornélius Sexton, retiré depuis un an à peine, vient de mourir. C'était l'un des plus habites fonctionnaires de Seotiand-Yard. Il rendit à la Sûreté parisienne, grâce à sa'pariaite connàîssancE) ~de 1~ langue fraaçaise'ët à ses qualités rem-arquàMes de détective, de grands services. Le gouvernement français lui avait accordé une médaille d'or.

~el i Iie

Belgique

· A L'EXPOSITION

La section française de l'Exposition est de nouveau ouverte aux visiteurs.

Le Comité ce la section des exposants anglais s'étant réuni, hier soir, a décidé de reconstituer les pavillons anglais détruits par le sinistre. M. Lloyd George, ministre des nuances, a promis son appui nuancier. Les quatre-vingt-neuf exposants ont déjà réponduàl'~ppeL Grèca

Grèce

LES ÉLECTIONS A L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Les élections pour l'Assemblée nationale ont eu lieu. ° On ne signale jusqu~ici aucun incident.

M. Windson Churchill, le ministre du commerco d'Angleterre, en ça moment à Athènes, a voulu se rendre compte de la façon dont se faisaient les élections et, avec l'autorisation des autorités, il a pm visiter dans plusieurs sections de vote. Les résultats définitifs ne seront pas connus avant mardi.

Les résultats connus jusqu'à présent pour Athènes et le Pirée donnent une forte avance à la liste populaire .sur la liste commune des deux partis tht~oto~

Idstë'etrhàHyste.

M.' Venizelos, qui est en tcte de liste, sera certainement élu. Les résultats connus à Athènes dans neuf bureaux sont, pour la liste Venizelos. 4,24i oui contre 1,285 non, et au Pirée nu bureau donne 718 oui contre 30 non.

M. Venizelos, citoyen grec par sa. naissance, possède le droit de siéger à l'Assemblée nationale, mais en ce cas, d'âpres des informations reçues par fa Porte, les puissances protectrices do la Crète auraient l'intention de s'entendre pour qu'il perde tout poste en Crête. Monténégro

ARRIVÉE DU ROI FERDINAND

Le roi de Bulgarie et le prince Boris sont arrivés hier matin à Antivari. Les batteries ont tiré vingt et un coups de canon. Des étendards bulgares avaient été hissés sur le palais de Topoiitza.

Le prince Daniio et le ministre de Bulgarie se sont rendus à bord du S<~OK~ pour saluer les hôtes royaux qui sont, aussitôt après, descendus à terre et sont passés devant le front de la compagnie d'honneur.

Brest. Le futur candidat qui paraît apte a Se présenter avec chances de succès est rangé dans'une catégorie spéciale et ne participe

plusau régime commun. On lo débarquer onie

plus au régime cQmmuri.`On lo déhar~ue :'ôtiTé

met en boita pour le chauler. IL pratiqua aus~ipeu Io métier que le Ivcéën candidat au ~or~ Cette voie nouvelle attira dans la marine les fruits secs des grandes écoles, on particulier de l'Ecole navale. Et l'on voit la marine, après les avoir refusés pour insuffisance, leur ouvrir une porte détournée, pour leur faire une carrière plus britlanto qu'a ceux qui doivent & leur travail d'avoir été admis. Un de ces privilégiés est arrivé ofncier plus jeune que son frère qui avait eu la mauvaise fortune d'être reçu à l'Ecole navale

Le livre du commandant Daveluy est ainsi rempli d'observations concises mais typiques. Il met au point, en quelques pages, bien des questions discutées avec un intérêt attentif par les ofBciers de notre marine, avec passion-souvent par le public. Nous avons traversé uao crise trop douloureuse et trop inquiétante pour ne pas secouer l'indin'érence générale. Et puis. le monde entier se tourne vers la mer. On sent qu'elle va devenir le théâtre des grands événements. Eveillés par cette rumeur nouvelle, nos compatriotes se désintéressent peut-être moins de la marine. Mais la connaissent-ils beaucoup mieux! Pour la connaître et~ !a comprendre, un éta;n de curiosité sympathique nesufutpas. Il fa<p'Qrait des principes, il faudrait un guide. L'ou- vrage du commandant Daveluy est un guide excellent parmi les obscurités des problèmes navals. Et, non content de nous mener par des chemins à lui aux sommets d'où la vue domine les questions d'actualité, il marque de solides jalons la route ouverte aux discussions futures. H donne les principes autant que les applications. Il mérite donc d'ôtre particulièrement recommandé à ceux do nos concitoyens qui ont le souci de la grandeur morale du pays. GEOR8ES BLANCHON.