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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1908-09-22

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 22 septembre 1908

Description : 1908/09/22 (Numéro 264).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k483185h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/11/2007

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SOMMAIRE

Discouks DE Ministres.

Av Jour le Jour. La nourrice enciumtêe. Eenry Bidoiz.

La, Bcloaivie, la Turquie ET L'Au-rraciîE-HoNGRiB. La destruction de « Gutenberg ï>.

A l'Etra.noer. Les Affaires du Maroc. Congrès pour l'Extension ET la. CULTURE DE la. Langue française.

I.e Congrès DE l'Histoire DES Religions. Variétés. Une nouvelle édition des Mémoires de Richelieu. G. Baguenault de Puchesse. Un Membre DU Comité de SALUT public. [1]. Thomas Hardy. •*̃

Lectures étrangères. Maurice Muret.

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journée d'hier .a été romplie par l'éloquence. Cinq ministres et deux sous-secrétaires d'Etat ont pris la parole. Il n'est pas sûr qu'ils aient eu tous quelque chose à dire, et l'agence Havas nous apprend que quelques-uns d'entre eux présidaient à des fêtes locales comportant de simples allocutions. C'est ainsi que M. Caillaux a eu la bonne fortune de faire l'éloge dos paysans, de la mutualité, des habitations à bon marché, et de laisser de côté l'attirail impopulaire de l'impôt sur lo revenu. C'est ainsi encore que M. Dujardin-Beaumetz a été reçu dans l'Ar«ieclie par des jeunes filles qui l'ont accueilli les mains pleines de fleurs. La politique a peu de part dans ces manifestations,, qui donnent tant de joie aux- ministres amis de la popularité. D'autres discours dans la même journée ont eu plus d'importance politique. M. Pichon, dans le Jura; M.Thomson,àMéry-sur-Soino; M. Briand, dans la Loire M. Doumergue, dans l'Isère, ont été amenés à parler des idées qui inspirent ou qui devraient inspirer le gouvernement actuel en rapprochant leurs paroles, on obtient uno sorte de programme politique.

Les idées de M. Pichon sur la politique extérieure sont sages. Il a: fait allusion aux dôclarations'fles chefs d'Etat et des ministres efi.fareur de la paix européenne, et il a ajouté que, pour sa part, la France était, elle aussi, pertiaêinment attachée à cette paix qui doit reposer sur notre droit, notre force et notre dignité. Moire pays joue au Maroc un rôle nécessaire, 2Onforme à nos intérêts, et à ceux de la civili- sation; il s'inspire, a dit le ministre dans une formule hardie, d'un patriotisme européen, et il a entendu par là, sans doute, que, tout en sauvegardant nos droits, nous nous efforçons île mener à bien une œuvre qui servira à tous nous nous efforçons d'une manière générale de maintenir en face des événements qui transforment- le monda asiatique, ouïe monde musulman l'accord des pays européens. Dans l'Europe même, d'ailleurs, la paix est d'autant mieux assurée qu'elle ne dépend pas d'un seul groupement de puissances et que l'équilibre en est plus solidement établi par les elHancos et les ententes. Mais pour qu'une nation dans ce jeu de forces puisse tenir sa place, pour qu'elle puisse s'employer utilement chez elle àdes œuvres de progrès, il faut que sa diplomatie s'appuie sur une force de premier ordre, il faut que la politique intérieure ne laisse dépérir aucune des4nergies essentielles du pays- C'est bien ce quo M. Pichon a. paru dire eu affirmant qu'Un géuyernoinent devaitayant tout, assurer là tranquillité publique et le respect des lois.

On trouve dans le discours de M. Doumergue une formule analogue et plus précise peut-être: « Le gouvernement, a dit le ministre do l'instruction publique d'après les fragments de son discours publiés par les journaux, est un gouvernement d'union républicaine et de défense sociale: il applique la loi en maintenant l'ordre. » C'est une question de savoir si le ministère on fait autant que M. Doumergue le dit. Mais il est bien certaiu que c'est là son devoir. On ne penserait pas en d'autres temps à louer les ministres do pareilles affirmations. Mais une des singularités de notre époque, c'est que la défende de l'ordre est devenue une originalité, et qu'à force de sophismes les groupes avancés avaient fini par persuader aux radicaux candides ou complaisants qu'un gouvernement ami du progrès devait tout laisser faire. L'expérience a fait voir où menait une si belle théorie les six ou sept années d'alliance avec les révolutionnaires ont montré ce que donnait une politique qui a été caractérisée jadis, par un mijiislre, une politique d'imprévoyance, et qui était plutôt à vrai dire une manière de capitulation. La responsabilité du pouvoir a fini par imposer à des ministres comme M. Clemenceau

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS du '£% septembre SOOS [i]

1 aHE DU 0ÔM1TÉ DE SâLOT PUBLIC NOUVELLE

Par THOMAS HARDf- "X,:

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[ Tiuduite r.vn Madeleine ROLLAND

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Nous venions de causer des splendeurs de notre antique ville d'eaux au temps du roi Georges à présent, avec ses massifs bâtiments de brique roussâtre ou brun tsrne dans le style de l'année 1800, elle ressemble à quelque moitié de rue de Soho ou de Bloomsbury transportée sur, l©fbord cle la, m,çr. et, excito.un. sourire ehe» le touriste moderne qui n'apprécie guère la solidité de construction. L'auteur, alors tout jeune» n'assistait à la conversation qu'en qualité d'auditeur. De généralités on passa à des sujets plus personnels et la vieille Mme H. dont la mémoire, à quatre-vingts ans, était restée excellente, nous intéressa tous en nous répétant avec une évidente fidélité une histoire que sa mère lui avait souvent racontée dans sa jeunesse, drame domestique ayant profondément influé sur la vie d'uno amie, Mlle V. professeur de français. Ces événements s'étaient passés dans la ville à l'apogée de sa prospérité,

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Reproduction interdite*

et ses collègues, qui n'ont pas toujours été de grands amisde l'ordre social, la nécessité de tenir un langage tout différent c'est un succès pour la1 vérité gouvernementale î ce. serait mGm<|\ si les paroles ministérielles étaient accompagnées d'actes, un grand succès pour la justice immanente.

.Acelitroj le discours de M. Briand n'est pas le moins curieux. II a. été prononcé en des circonstances particulières, dans îa circonscrip- tion même du inifUstro, ûù, on le devine, il y a comme partout dqs rivalités et des polémiques. Les carrières rapides no vont pas .sans qu'on recueille des ennemis, M. Briand paraît s'être accommodé des siens. En tout cas, il n'a pas hésité, et c'est l'essentiel de Son discours, ù affirmer que le devoir d'un gouvernement est avant tout do maintenir l'ordre contre les violences, et ce devoir n'est jamais plus impérieux que lorsqu'un ministère a la prétention de faire ̃de grandes réformes; Les excès dos révolutionnaires vont castre le dévoleppeiuent' normal kil d'une démocratie le syndicalisme anarchiste est peut-êtra le plus grand ennemi des ouvriers. Nous no nous étonnons pas de voir de pareilles idées, exprimées par les hommes qui ont la responsabilité du pouvoir il n'y a pas d'exercice du pouvoirpossible sans ces idées mêmes, et il a fallu les circonstances extraordinaires et destructrices du combisme pour que ces vérités viennent à être méconnues. Puisque le gouvernement a conscience de ce qu'elles ont d'essentiel, il lui reste à témoigner dans la pratique de ses convictions. M. 'fliomson a dans son département des ouvriers d'arsenaux qui ont besoin d'être souvent rappelés à l'ordre M. Doumergue sait que quelques instituteurs ne sont pas aussi attachés à, leurs devoirs professionnels qu'à la politique socialiste. Tout le gouvernement enfin est appelé à réfléchir et à se 0 décider sur les menées révolutionnaires do la Confédération Générale. Voilà des occasions multiples de mettre les actes de tous les jours d'accord avec lés paroles dominicales.

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lia petit fait. Les petits faits, dont Taine faisait si grand cas et qu'il collectionnait avec si grand soin, sont en effet souvent instructifs. Il s'agit seulement de les bien choisir. En voici un significatif comme il les simait. Ricane peut mieux caractériser la mentalité des socialistes, et, tout spécialement, manifester leur conception dp la liberté, que l'incident dont le récit dans le journal de M. Jaurès, s'intitule Les so~cialixlesne sont pas des curés. N'étant pas des curés, ils ont droit à se voir traités comme des citoyens qui méritent des égards et même de la bienveillance. Tel est le sens de ce titre, qui- au surplus, exprime le sentiment des socialistes unifiés d'Èure-et-Loir, héros de l'aventure. Voici le fait, tel que l'Humanité le raconte, d'après le Temps. Réunis en « Congrès fédéral » à Samt-Lubin-des-Joiicuerets, ils avaient sollicité du maire l'autorisation de défiler en cortège sur la voie publique. Le maire leur refusa, pour cette raison qu'un arrêté, municipal interdisant les procès-' sions religieuses,, miç procession socialiste no pouvait pas être permise. Les congressistes, à ce qu'il parait, se montrèrent fort irrités, et leur journal, le Travailleur d' Eure-et-Loir, s'offense do ce qu'on ait pu les assimiler à des cléricaux. « Drôle de maire », dit l'Humanité. C'est pourtant, notons-le, un maire radical-socialiste. Son tort est d'avoir tenu la balance égale. Il lui a paru que l'équité élémentaire lui défendait d'accorder aux uns ce qu'il avait lui-même dénié à d'autres. Drôle de maire, bisons plutôt drôles de citoyens, qui veulent pour eux la liberté, mais ignorent ou nient le droit d'autrui 1 ̃̃

BjC Congrès des employés «les cliemins de fer de î'Ouesi et do l'Etat. .Ge Congrès, qui s'est tenu à Chartres, a apporté un nouvel argument à la thèse que nous avons toujours soutenue que l'Etat commettait une grave faute en rachetant le réseau de l'Ouest. L'ordre du jour qui a clos les débats n'a point du tout approuvé le régime actuel du réseau de l'Etat, mais exprimé la conviction des congressistes que la réorganisation du réseau de l'Etat, après l'adjouction prochaine de l'Ouest, donnerait au personnel des avantages certains et des garanties nouvelles. Et cette conviction provient chez les congressistes; non pas,de leur 'confiance en l'État, mais de leur confiance en leûra moyens d'intimidation. Ce n'est pas une phrasé do pure forme que celle qui termine l'ordre du jour et par laquelle les congressistes s'engagent à venir au Syndicat et à faire la propagande nécessaire pour faire aboutir les décisions du Congrès. On devine, d'après les séances du Congrès, dans quel esprit sera poursuivie cette propagande. Ce Congrès a été d'avis de demander aux syndiqués si le Syndicat devrait, en cas de guerre, recommander le refus *s de transporter les troupes à la frontière. Des exemplaires de la Guerre sociale et de l'Anarchie ont été distribués au cours des réunions et M. Guérard, secrétaire général du Syndicat national d'ouvriers de ehemins de fer, a déclaré qu'un jour viendrait le système capitaliste disparaîtrait et qu'il fallait sans cesse influencer l'administration et montrer que le Syndicat parle au nom du personnel. De quelle façon le Syndicat parlera, on peut s'en douter quand on a vu comment les membres de ce groupement discutaient entre eux. Une des réunions s'est terminée au

lors de la courte trêve avec la France de 1802 à 1803.

Je l'ai écrite sous forme de nouvelle, il y a quelques années, aussitôt après la mort de ma mère, nous dit Mme H. C'est ici, sous clé, dans ce bureau.

Lisez-la donc, luilïîmes-nous.

Non, répondit-elle, la lumière est mauvaise d'ailleurs, je m'en souviens mot pour mot, jusqu'au moindre trait de plume. Nous ne pouvions, dans les circonstances, faire les difficiles, et elle commença en ces ̃termes:

Ils étaient deux, naturellement, l'homme et la femme. Ce fut un soir de septembre qu'elle fit sa connaissance. De toute la saison, aucune réunion aussi imposante n'avait eu lieu sur l'Esplanade. Sa Majesté Georges III était présente, ainsi que tous les princes et princesses du sang |t plus de trois cents personnes de distinction ou appartenant à la noblesse se trouvaient là.

A chaque' instant, des carrosses et des véhi- cules de tous genres arrivaient; de Londres ou d'autres endroits, et quand une diligence délabrée entra dans la ville par une route de traverse qui vient do Havenpool en longeant la côte, et s'arrêta devant une auberge de second ordre, elle attira relativement peu d'attention. De cette voiture poussiéreuse descendit un homme qui laissa momentanément son maigre bagage au fcureffu et se mit à suivre la rue comme s'il étaità la recherche d'un logement. Il avait eavirûn quarante-cinq ans, peut-ôtro cln-" quante; il portait un habit long, d'un drap très fin, mais fané, avec un grand col lourd et une cravate volumineuse. Il paraissait désirer l'obscurité, mais l'aspect de îa ville en fête le frappa bientôt, et il s'informa do ce qui se passait auprès d'uo campagnard au'il rencontra

milieu du tumulte et une vive altercation s'est prew; duito dans la rue entre plusieurs congressistes". II. emploiera la manière forte et des procédés d'intimi.' dation. Aussi, plus encore après ce Congrès qu'avant* il apparaît que le rachat de l'Ouest a développé leâ' prétentions des plus agités parmi les syndiqués, des chemins de fer et que l'Etat s'est jeté cfc gaieté de cœur dans un guêpier dont il .no pourrait sorti? qu'en déployant une énergie à laquelle il ne nous a pas accoutumés. C'est d'ailleurs surtout au point de vue du sîiecès plus assurû des idées révolutionnaires que les syndiqués se félicitent du rachat de l'Ouest, car au point de vue matériel, le régime de l'Ouest n'était pas si mauvais les retraites entre autres sont plus avantageuses sur l'Ouest que sur l'Etat, et ils l'ont reconnu mais- l'Etat est considéré par eux comme devant ôtre beaucoup plus facilement intimidable qu'une Compagnie, c'est ce sur quoi ils fondent leurs espérances et il faut avouer que depuis longtemps l'attitude du gouvernement est bien pour les fortifier dans cette opinion.

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AU JOUR LE iôUR

LA NOURRICE ENCHANTÉE

II serait bien aisé aux savants de simple fier. l'effort de vivre. Mais étant occupés d'inventions plus extraordinaires, ils ne pensent point à nous rendre un si modeste service ils nous donnent le téléphone sans fil, qui est infiniment précieux mais il a fallu la querelle d'un ménage américain, pour que la machine à mou-. cher les gosses fut inventée.

Cette querelle était pour ainsi dire symbolique car la femme était médecin et représen-,tait les. sciences naturelles le mari était ingénieur et représentait les sciences mathémati-, ques. II y a des contacts, assurément, et depuis qu'on nous a appris que la conscience humaine n'est autre chose qu'une intégrale, nous concervons que les deux ordres de sciences fassent ménage. Mais, enfin, le ménage était mauvais.. La femme visitait les malades; le mari travaillait à la maison, et, du même coup, il était chargé de garder l'enfant..

Ce concours de circonstances l'amena à envisager l'état encore primitif et barbare du métier de nourrice; en le comparante celui d'ingénieur il ne put s'empêcher de trouver que celui-ci avait depuis l'origine des temps, fait beaucoup plus de progrès que celui-là se trouvant sans doute le premierqui les unît, il.se sentitprisd'une immense pitié il résolut de faire profiter l'un des connaissances acquises par l'autre. Que M. Brieûx le bénisse 1

Il inventa d'abord un appareil qui, relié par un contact,que l'ingénieur lui-même gouvernait, avec un courant électrique,, imprimait au berceau une oscillation régulière. Le même courant mettait en jeu un phonographe qui nasillait à l'enfant de douces chansons de M. Mteterlinck.

Mais ce n'était là qu'un faible début; Le père qui avait réussi à endormir son enfant eji tour- nànt un commutateur, chercha à remplir aussi aisément les autres devoirs de sa charge. Il réussit à construire un biberon automatique qui; s'approchait, lui-même, à l'heure de la soif, des lèvres du marmot. Ayant ainsi prévu les besoins de l'assimilation, il ne restait plus qu'à oiV donner scientifiquement «ux de la clésassi- milation. Ad egesla per ingesla, comme dU sait Claude Bernard. L'ingénieur ne crut pas qu'un soin si délicat fût hors des moyens de la science et il se souvint que l'Amérique était la gatrie des Qiachines-outJls. Il en fit une à mour vëments si calculés* que le geste d'une" nïè'fe*" n'eût pas mis plus de douceur à accomplir des rites plus prévus. Au premier cri, l'enfant se sentait saisi par une main d'acier dans un gant de velours; la nature animée et la nature iria- nimée, mises en jeu à la fois, Luttaient d'efforts, j de précision et de délicatesse; et l'enfant se. rendormait déjà. Le journal auquel nous empruntons ce récit ajoute « Cette dernière invention, si ingénieuse dans le principe, ne laisse pas que de rencontrer encore, dans l'application, quelques difficultés. »>' C'est le sort, en effet, de tous les physiciens, i quand ils sont en face des problèmes de la vie, d'être quelque temps déconcertés par sa corn- j plexité capricieuse ils escomptent parfois trop j sûrement des effets qui ne se produisent point; j < ils n'évitent pas toujours le désastre de réactions |i 1 prématurées. Il est bon qu'il en soit ainsi c'est vV un grand sujet de méditation philosophique quel j cette liberté que l'être vivant prend avec la ma>'s j chine, et, si j'ose dire, une forte preuve en fa» if t Veur du libre arbitre. Henry Bidou* f |

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Cypris teulonica Voici, traduite aussi exacte* ment. que. possible; et sanjs' qu'on ait cru devoir y ajouter aucun vain orna* menf^ une information prise dans un jpurnal al- lemand et intitulée Une Ecole supérieure fie- i

dans la rue. La prononciation de l'anglais sem: f blait lui être difficile. Le paysan le regarda avec une légère siuv t prise et lui dit j C'est le roi Georges qui est ici avec toutft ¡ sa cour.

L'étranger demanda s'ils allaient rester long- f temps.

Je ne sais pas, monsieur; comme d'haM- ?- tudo, je suppose. C'est-à-dire? 1 ̃? ̃ Jusque dans le courant d'octobre.; Ils j viennent ici- tous les ans depuis 89. [ L'étranger descendit la rue Saint-Thomas et s'approcha du pont jeté sur l!arrière-port, et:

qui, alors comme à Pl1és~nt. reliait la vieille ij

qui, alors comme à présent, reliait la vieille jj

ville au quartier moderne. v.. j

Un soleil bas éclairait longitûdinalement le port, sillonnait le pont do rais lumineux, et, passant par dessous le bord^du chapeau de l'homme, frappait en plein dans les yeus, tandis qu'il regardait vers le couchant. v Le dos tourné, à cette splendeur, quelques, j jt personnes traversaient dans direction oppb? sôe et, pariai elles, Mlle V. qui devint plus I tard l'amie de ma mère. Elle appartenait à; unô/ vieille, famille française c'était alors une pâle jeune femme de vingt-huit à trente ans, grande, de. taiile élégante, mais simplement habillée, et portant soir-là, dit-elle ^ensuite, un; fichu de mousseline croisé sur la poitrine, a la mode du temps et noué par derrière.

A la vue de cet homme dont le visage, nous racontait-elle plus tard, se détachait avec une netteté extraordinaire sous l'éclat de ces rayons indiscrets, elle ne put s'empêcher de pousser un léger cri d'horreur, causé par un souveny- terrible associé à sa propre histoire, et après

avoir fait quelques pas, elle s'affaissa, évanouie,

contre le çarapet du pont, sr

Beauté. « 11 s'ouvrira le i*r octobre, au Palais de Glace de Berlin, une des plus singulières écoles supérieures que le monde puisse faire voir. Elle ̃ a été fondée par l'Association bien connue: La Beauté, celle-là même qui avait produit devant un nombreux public la danseuse nue Olga Desmons. Cette Association,qui a érigé comme principe essentiel pour ses adhérents masculins et féminins le soin de la culture corporelle, veut faire de cette école le centre de tous les efforts tendants au progrès de la beauté du corps humain. Voilà qui ne fera plus défaut à nos jeunes filles et à nos garçons. On donnera ici des leçons sur la manière de se vêtir dans un goût beau et approprié. La danse sera aussi cultivée. Mais,- -avan-t tout, il faut mentionner les efforts relatifs au perfectionnement du nu. D'après les principes de l'Association, il faut tenir pour certain que le soin du nu sera poursuivi en com1 mun (gemeinschaftliçh) par les., deux sexes- La sexualreforrrt; la pureté morale du nu,la' iïoi biésse.esthë^que dudit sont les cris de guerre et, en môme temps, lè'tH^mê. de1 tous ;les'! efforts. Le retour à la nature, par exemple dans le vêtement, qu'elle' n'a point ou guère donné à l'homme, forme le but principal. L'Association s'occupe à présent d'acquérir un immeuble où elle puisse réaliser son but sans obstacle. » Les Allemands nous accusent d'être légers» Nous ne leur retournerons pas ce compliment c'est un peuple sérieux et même, lorsqu'il ôte ses derniers voiles, un peu pédant;

'̃• ̃• *?*

L'Inventeur M. A. Schwartz, imprimes Cartes postales, meur et lithographe à Assmannshausen, et qui vient, de mourir, était l'homme à qui nous, devons la carte postale illustrée. "Quand la bouche encore pleine d'un sandwich, un voyageur hale- tant colle des timbres sur des vues étalées autour de lui, et demande déjà où est la boîte aux lettres, il est une victime de M. Schwartz. Celui-ci é'avisâ le premier de; coller sur des cartes postales ordinaires dès vues du Rhin et des villes rhénanes. ;Le succès lui donna l'idée-de graver directement ces vues sur le carton. Il est infiniment probable que des compétiteurs revendiqueront contre lui la priorité. Quoi qu'il eçj gpif^.Ià.1, presse, allemande tient pour assuré,, qiiè le pays d'origine de la. carte postale illustrée est bien la Province rhénane. Il serait amusant de retrouver ces premiers essais et ces illustrations collées, dont on ne nous dit point

date.

<s»

La Bulgarie, la Turpïe et l'Âutriclie-Hongrie Aprôs-demain mercredi, le prince Ferdinand et la princesse Eléonore de Bulgarie quitteront leur villégiature hongroise de Poprad-Felka pour aller à Budapest rendre une visite officielle à l'emporeur-roi. Un train spécial de la .JSo'ur seramis à leur disposition ils seront ro-. ç.us sur le quai de la gare par l'archiduc Joseph et l'archiduchesse Augusta ainsi que par les autorités de la" ville et de hauts dignitaires ils seront les hôtes de François-Joseph au palais -do Bude, où un dîner de gala sera donné en leur honneur. Si la visite du couple princier bulgare à Budapest n'a, en elle-même, rien que de très normal, l'appareil souverain de la réception constituera une innovation qui revêt une importance spéciale dans les circonstances actuelles.

'Natte avons annô"fleG qu'au premier dîner offert par le ministre des affaires étrangères de l'urquie aux chefs de mission accrédités à Gonstantinople, l'agent diplomatique bulgare, M. Guôchof, n'avait pas été invité, à dessein,et ̃"qu'avec l'approbation de M.Paprikof, ministre dçs affaires, étrangères, il avait aussitôt quitté son poste. D'après lelgouvernement turc, l'agent t diplomatique bulgare ne représente pas un gouvernement étranger, mais une principauté vassale, et doit figurer dans les cérémonies officiellos au môme titre que les hauts dignitaires ottomans. Suivant le Cabinet de Sofia, la Bulgarie, principauté autonome aux termes du traité de Berlin, ne saurait être assimilée à une province privilégiée; depuis sa création, elle fait fonction d'Etat, conclut des conventions et dos traités de commerce, même avec la Turquie, est admise dans les Congrès internationaux à son rang alphabétique. On pourrait, de chaque côté, discuter indéfiniment au point de vue juridique. Nous ne croyons pas que ce soit à celui-là qu'il faille se placer. La Bulgarie et la Turquie se trouvent vis-à-vis l'une de l'autre dans une situation tout à fait spéciale, qui exige de part et d'autre plus 1 de tact que d'habileté dans la controverse. En fait, par la force des choses, avec le temps, le 1 lien,,de vassalité nominale qui relie .les deux payVs'est térliement relâché qu'il est devenu à

Dans sa préoccupation, l'inconnu l'avait à peine remarquée, mais cet étrange accident attira aussitôt son attention. 11 traversa vivement t la chaussée, releva la jeune femme et la porta dans le premier magasin près du pont, en expliquant que cette dame venait de se trouver mal. Elle revint bientôt à elle. Mais, à l'évidente stupéfaction de l'étranger, il continuait à lui inspirer une terreur qui l'empêchait de recouvrer entièrement son empire sur elle-même. D'un ton rapide et nerveux, elle s'adressa au marchand pour le prier de lui appeler une voiture. Il le fit et, pendant son absence, Mlle V. et l'inconnu demeurèrent en un silence contraint. La voiture arriva, et, donnant au cocher son adresse, elle y monta et partit.

Qui est cette dame ? demanda le nouveau venu.

Votre compatriote, je le supposerais, dit le marchand. Et il ajouta que c'était Mlle V. gouvernante des enfants du général Newhold, dans cette même ville.

.Vous ayez ici beaucoup d'étrangers? demanda l'inconnu;" <

Oui; surtout des Hanovriens mais, depuis la paix, quantité de gens appartenant à labonne société apprennent le français et les maîtres français sont assez recherchés.

Ah J'enseigne le français, dit le visiteur. Je voudrais trouver une situation, dans une école.

Les renseignements donnés par l'habitant au Français n'expliquaient en rien à ce dernier la conduite de sa* compatriote. Il quitta lo magasin, traversa le pont, et suivit le quai du Sud jusqu'à l'auberge de « Old Rooms » il retint une chambre. Comme c'était assez naturel, la pensée do cette femme qui avait trahi tant d'agitation à sa vue le hautait. Mlle V. je l'ai

peine 'perceptible. Le nouveau gouvernement turc a-t-il voulu saisir l'occasion de remettre les choses en plate ? Ce serait une grave décision, La question d'étiquette ellemême n'est pas insoluble. Jusqu'ici, l'agent diplomatique bulgare avait été invité à YildizKiosk avec les membres du corps diplomatique et les ministres ottomans. Dans les autres pays, il figure, dans le corps diplomatique, à la suite des chargés d'affaires. Si l'on n'a pas l'intention de faire sortir do l'incident des complications d'un autre ordre, il n'est pas impossible de trouver un modus Vivendi acceptable pour les deux parties.

L'incident a d'autant plus surpris le public qu'au môme moment, du côté bulgare et du côté turc, de grandes manifestations de sympathie se préparaient. Déjà des notables d'Andrinople, et, parmi eux, de hauts fonctionnaires, civils ot militaires, .s'étaient. rendus à, Sophia, ftù leur; voyage, ..avait donnôlié.u à des

scènes ;de.fraternisàtioh enthousiastes. La'capi-

tale bulgare s'était pavbisée pour recevoir ses hôtes; un grand Banquet leur avai* été offert; Après-demain encore, un train de plaisir doit amener à Salonique une multitude de Bulgares appartenant à toutes les classes de la société; les fonctionnaires désireux de participer à ce voyage ont obtenu des congés supplémentaires. Est-ce bien le moment de réveiller d'anciennes querelles, de remettre à l'ordre du jour des problèmes irritants ? .'̃̃

Dans tous les cas, l'attitude de l'AutricheHongrie est significative et rassurante. Un danger européen n'aurait pu surgir que si la monarchie dualiste, rattachée à la Roumanie par des accords spéciaux, avait cru devoir prendre position contre les prétentions bulgares. Si l'on avait eu à Sophia l'impression qu'on voulait faire perdre k la principauté le bénéfice de la situation acquise, nul doute qu'il en serait résulté une excitation propre à pousser aux résolutions extrêmes. Heureusement, l'empereur Fran- çois-Joseph a tenu à dissiper immédiatement toutes les incertitudes à cet égard. En faisant con^naître qu'il recevrait le prince Ferdinand avectous les honneurs dont sont entourés les souverains, en lui donnant, malgré d'anciens griefs, un témoignage solennel d'estime et d'attacheluent, il :a nianifegté :de,;faço.nî,sufûsainment, blaire- sa v-o.l-bnto.de. pas laisser-renaître une question bulgare. Il faut donc espérer qu'elle ne renaîtra pas.:

La Destruction du « Gutenberg » Deux fois, hier, les Parisiens ont vu le ciel rou- geoyer de lueurs, sinistres. Deux grands incendies, l'un le matin, l'autre le soir, ont fait de ce dimanche une journée désastreuse. Du premier, qui, malgré son importance, reste un fait-divers, nous ne parlerons pas de nouveau ici. Le second a détruit une prp-.priété nationale', et sa conséquence immédiate est rf'inferTYlîTipjvnjn gpqnrl caw!™ ̃Q,ih]',(> Comme toujours en ces occasions périlleuses, M. le préfet de polieo a montré le sang-J'roid courageux qui ne contribue pas peu à sa popularité. On l'a vu, en compagnie de M. Barthou qu'.il conduisait, s'approcher do l'ardente fournaise et veillera la sûreté des autres avant de songer à la sienne.

Combien nous coûtera la réédification de Gutenberg? t Des évaluations hâtives, et d'ailleurs peu concordantes, font sonner de gros chiffres. Pour fixer dès maintenant le dommage, les éléments, précis manquent. Ce qui est certain, c'est que les communications téléphoniques interurbaines et internationales sont, pour un temps, suspendues. Si l'oa songe à quel point ce mode de correspondre par téléphone est entré dans les habitudes des affaires, et que les abonnés privés <lç communication sont presque tous dans les quartiers du centre, commerçants et actifs, on mesurera le. trouble apporté, du môme coup, à la vie sociale et à la vie commerciale. Se rappelle-t-on les objections présentées à la commission de l'outillage téléphonique, contre une excessive -centralisation? Ledanger apparaît des trop nombreux, aboutissements à des points qui deviennent comme des centres nerveux indispen- sables. L'un de ces points; et plus important, était le Gutenberg.

Comment s'est produit le désastre ? La cause en est attribuée un coùrt-circuit. Mais ce court-circuit était, parait-il, le quatrième de la journée. Il s'agit donc de déterminer le pourquoi de ces accidents répétés en si peu de temps. Doit-on le chercher dans un peu de négligence, de laisser-aller, un peu de cet « à vau l'eau », qui-se pratique ailleurs que dans les services téléphoniques, dans ceux de la marine, par exemple? C'est ce doj^ il appartient à l'administration de s'enquérir.

Le début du sinistre

UN COURT CIRCUIT DANS LES SOUS-SOU.

A sept heures et quart, hier soir, un commencement d'incendie se déclarait rue Jean-Jacques-llousseau, dans les sous-sols de l'hôtel des Téléphones, dit bureau « Gutenberg ».. Dans ces, -sous -sols se trouvaient les. câbles, les, accumulateurs, le. ;mate'riel,dé la batterie centrale. q'

déjà dit, n'avait guère moins de trente ans, mais son extérieur délicat et distingué avait excité chez cet homme mûr un intérêt singulier, et ses grans yeux bruns alors qu'ils s'étaient rouverts pour se détourner de lui avec effroi, avaient eu uno beauté à laquelle peu d'hommes auraient pu rester insensibles.

Le lendemain, ayant écrit quelques lettres, il sortit et fit savoir au bureau du « Guide » de la ville- qu'un professeur de français et de calligraphie était arrivé et il laissa également chez le libraire une carte à cet eflet. Puis il se mit à marcher sans but et finit par s'informer du chemin à prendre pour aller chez le général N«\vbold. A la porte, sans avouer son nom, il demanda Aille V. et on le fit entrer dans un petit salon sur le derrière où elle arriva l'air sur-

pris.

Mon Dieu pourquoi me poursuivez-vous jusqu'ici Monsieur! s'ôcria-t-eile d'une .voix étouffée aussitôt qu'elle eût aperçu son visage.

Vous vous êtes trouvée mal hier. Je suis venu â'votre aide. Vous auriez pu être écrasée par une voiture si je ne vous avais relevée. C'était sans doute un acte de simple humanité^ mais j'ai pensé qu'il m'était permis de venir savoir si vous étiez remise.

Elle s'était détournée et avait à peine entendu un mot de ce discours.

Je vous hais, homme infâme! dit-elle. Je ne puis supporter la pensée que vous m'avez secourue. Allez-vous en!

Mais vous m'êtes inconnue!

Moi, je ne vous connais que trop!

Alors, vous avez l'avantage sur moi, mademoiselle. Je suis nouvellement arrivé ici. Je ne vous ai jamais vue auparavant à ma connaissance, et certes, je ne vous hais lias; iene pourrais cas vous haïr,"

Une fumée épaisse, acre, provenant de la gutta percha en combustion s'échappant par les soupiraux, FeTéSs"108' 1IeSaUer' Se répandait KS

les étages.

Un employé coupa Je circuit.

Les «demoiselles»,qui,le dimanche,au nombre d'une soixantaine seulement, assurent le service alors qu en semaine elles sont 600 par brigade, n'ayant plus! de lum.ère plus de courant, se précipitèrent, affofc dans l'escalier qui aboutit rue du Louvre, à côtô des cabines téléphoniques. Sans prendre le temps de rechercher leurs affaires, quelles déposent habituellement dans des meubles au pind de cet escalier- en cheveux, en blouses, tenant encore à la main leurs casques, elles sortirent dans la rue. H était temps la fumée devenait si intense que les pompiers de JeanJacques-Rousseau eux-mêmes, accourus au premier signal, ne puront bientôt plus pénétrer dans l'immeuble. Ils utilisèrent leurs appareils de ventilatioa.leurs casques respiratoires; malgré tous les moyens employés, Us n'arrivèrent pas à gagner l'escalier eonduisant aux. soug-sols. K?nA:illl ce temps, la XÛmée montait, montait touH £ jours elle envahissait l'immeuble entier et sortait en noirs tourbillons par les fenêtres, cji Couvertes, de tous les étages.

Et le feu, suivant les câbles recouverts de gutta gagnait le premier étage puis le second, puis le troisième et enfin le quatrième l'incendie prenait des proportions effroyables; bientôt le triangle bordé par' la rue Jean-Jacques-Rousseau, la rue du Louvre et la rue Gutenberg n'était qu'un immense brasier. L incendie avait, en effet, trouvé dans les meubles des multiples un aliment facile pour se développer Au premier étaient installés les serv-ices interurbain et suburbain au second étage, étaient les abonnés allant de 100 à 110 et non encore transférés à la batterie centrale, et les 300; au troisième, il y avait les installations de 9,000 abonnés; enfin, le dernier étage renfermait le nouveau matériel de la batterie centrale desservant 10,000 abonnés.

Les secours. Le service d'ordre

Les pompiers de Jean-Jacrjues-Rousseau, nous l'avons dit, avaient organisé les premiers secours des estafettes cyclistes ayant été envoyées â toutes les casernes, successivement arrivaient au grand galop de leurs chevaux ou de toute la vitesse de leurs moteurs les pompes de Châtcau-Landon, de Port-Royal, de Sévigné, du Vieux-Colombier, de Blanche, de Parmentier, de l'Etat-Major.

M. Lépine, préfet de police, prenait la direction du service d'ordre', avec M. Touny, directeur do la police municipale; Lcfiis, secrétaire de M. Touny Bouvier, Grilh'ère^0.rs^ttj,'çomm1.s,s.aire3;divisio.ijînai.res^Mi^î let. et Michel, officiers de paix '• Euriat et Egà'rtcleïy commissaires de police.

Les agents des arrondissements voisins secondaient leurs camarades du premier; les soldats de la garda républicaine, de l'infanterie coloniale, du 76° d'infanterie refoulèrent jusqu'à la place des Victoires, à la rue Montmartre, à la rue Saint-Honoré, à la rue Croix-des-Petits-Champs, les milliers de Parisiens accourus à la nouvelle du sinistre. `

Sur les lieux, se trouvaient MM. Roth, chef de cabinet de M. Clemenceau, Emile Boue, secrétaireadjoint .du cabinet de M. Simyan, Bordelongue cl. Tro.uftt, chef et sous-chef de l'exploitation électrique, le général de division Feldmann, le général de bri« gade Veyron, le colonel Hardel, major de la place, etc

^u ^Lj^OOn-^aiiit»««««4îa^tr^riha^o.

Si on n'avait, heureusement, aucun accident de y personne à déplorer, on redoutait de terribles catasrtrophes car, outre les appareils téléphoniques, il y avait, dans l'immeuble sinistré, un stock considérable de matières cxplosibles, notamment d'acide sulfurique et de parafine servant à enduire les bobines de transformation du courant continu en courant alternatif. f Enfin, aux extrémités du quatrième étage étaient installés des accumulateurs pesantehacuh 20,00010logrammcs; est-ce que ce poids formidable n'allait pas faire effondrer l'imnieuble? I

-A neHf'heures, l'incendie atteignait son maximum d'intensité. On n'entendait que le crépitement des flammes que dominaient les commandements brefs des officiel de pompiers ou les sirènes des nouvelles pompes électriques qui arrivaient.

Le spectacle était impressionnant; les gerbes de feu s'échappaient de tous les étages, léchaient les mûrs revêtus de faïence, tordaient les barres do la\ charpente métallique. Soudain, on entendait un bruit! sourd une bonbonne venait d'exploser. Et ces explo-îsions se répétaient d'instant en instant. Redoublant d'ardeur, dressant de nouvelles échelles, mettant d'autres lanèes en batterie, s'installant dans: l'Hôtel central des postes aux fenêtres donnant sur la" rue Gutenberg, les pompiers déversaient sur tous les points de l'immense foyer des torrents d'eau. Enfin vers dix heures et demie, les flammes semblèrent diminuer-; étaient-elles vaincues ou l'élément combustible faisait-il défaut?

Cette accalmie n'arrêta pas la violence de l'attaque et on ne cessa de diriger des jets abondants d'uno extrémité à l'autre du brasier.

A minuit, on pouvait annoncer que l'on était mai-, tre du feu. or

Les pompiers restèrent toute la nuit pour noyer les décombres ils y ont encore été employés au-, jourd'hui. ar*thou

° Visite de M. Barthou }

M. Barthou, ministre des travaux publics, aussitôt informé, était arrivé vers dix heures et demie sur loi

lieux4u sinistre. "1 ";(,

~*Eh compagnie. du préfet de police, iUpénétrà,jiànr l'édifice eii flammes par la partie de la rue du Louvre

N'êtes-vous pas M. B.? t

Il parut troublé..

A Paris, oui, dit-il. Ici, je suis M. G. Peu importe. Vous êtes l'hommo dont je parle.

Comment avez-vous su mon vrai nom, mademoiselle ? t

Je vous ai vu jadis, alors que vous ne me voyiez pas. Vous avez été membre du Comité de Salut Public sous la Convention?

Oui.

Vous avez guillotiné mon père, mon frôro, mon oncle, presque tous les miens et brisé le cœur do ma more. Ils n'avaient rien fait que garder le silence. Leurs sentiments seuls ont été devinés. Leurs troncs décapités ont été jetés dans la fosse commune du cimetière de Mousseaux et couverts de chaux vive. Il fit un signe de tête.

Vous m'avez laissée sans famille, e; mo voici à présent isolée sur la terre étrangère.

Jo le -regrette à cause de vous, dit– II. Je regrette les conséquences non Tinteiition. Ca que j'ai fait était une affaire de conscience et, àunpoint de vue quo "vous no pouvez saisir,' j'ai bien fait. Je n'y. ai pas gagné un liard. Mais je ne discuterai point. Vous avez la satisfaction de me voir ici, exilé comme vous, pauvre, trahi par mes compagnons, aussi abandonné que vous.

Ce n'est point une satisfaction pour moi, monsieur. Eh bien! ce qui est fait est fait. Passons. Etes-vous tout à fait remise? ̃ De l'antipathie et de la terreur que vous m'inspirez? Non; autrement, oui.

Bonsoir, mademoiselle..

Bonsoir,

CA suivre J


Encore accessible et se risqua, à la suite de M.Lépinc, jusqu'au troisième étage.

Il rentra au ministère pour changer do vêtements, ceux qu'il portait étant trempés, et revint à- 0112e jheures et demie.

A ce moment, nous avons pu l'aborder et il nous a annonça que co"matin, à neuf heures, il réunirait boulevard Saint-Germain tous les chefs do service et qu'avec eux il chercherait à parer au plus pressé. Une installation de fortune

a Aux dégâts qu'il est impossible d'évaluer, il faut ,'ajouter les dommages qui vont en résulter pour les labonnés desservis par Gutenberg. Ace bureau, en .'effet, étaient reliés toutes les grosses maisons de ^commerce du centre, la. Bourse, les journaux, les ̃ agences. Dès demain, ou s'inquiétera de transférer •dans les bureaux de la. périphérie, à Wagram, Saxe, jPort-Royal, les abonnés qui ont le plus besoin du té/léphonc ce service de fortune se poursuivra, dans la ^mesure du possible, pour le resté des abonnés il est craindre qu'il y en ait beaucoup qui no soient priWé3 pendant longtemps do leurs communications. Si le feu avait pris la nuit

Les employés du service do nuit, n'ayant pas été (prévenus, se sont présentés comme à l'ordinaire jpour prendre leur service à neuf heures. Nous avons [pu nous entretenir avec plusieurs d'entre eux. |l_ si, par inalUcur, lo feu s'était déclaré a minuit, ihpus ont-ils dit, nous aurions eu une catastrophe époujvantablo a enregistrer. En effet, la nuit, ceux qui ne fsont pas de quart auprès des tables, se reposent et fdorment.disséminôs un peu partout dans les salles, principalement a partir de miauit, car alors les communicaiUons sont beaucoup moins nombreuses. Dans la panique fdu premier moment, tous n'auraient pas été réveillés et ̃tl est hors do doute que plusieurs auraient péri dans les jfiammes. Sans doute,, l'escalier en ciment armé aurait Jrésisté a l'incendio, mais en raison de ses faibles dimonieions, il aurait été rondu immédiatement impraticable ,'ft. cause do la fumée.

Les enquêtes

&.L'administration des postc3 et M. Euriat, commissaire do police, ont parallèlement ouvert des enquêtes pour connaître les causes de ce sinistre et établir ies responsabilités.

•' Dès hier..soir, M. Berr, juge d'instruction, accompagné do M. Dailhen, substitut, s'était rendu rue du Rouvre, à, tdutés fins d'instructions civiles. Des pompes, pas de pompiers

(. Détail significatif et qui vaut d'être noté spêeialejinent il existe à Gutenberg des pompes spécialement Wectées à la protection do l'édifice, mais s'il y a des (pompes, il n'y a pas de pompiers. On nous assure /qu'en temps ordinaire on no trouve point à Gutenberg des postes permanents de pompiers.

Lo bureau qui vient d'être détruit avait été bâti il 'jj a douze ans et n'avait été terminé qu'en 1907. Accidents et incidents

A l'exception de quelques pompiers incommodé3 par la fumée des sous-sols et d'un. soldat du 5° régi.inent d'infanterie, Charles Breton, pris d'un malaise 'au moment où, de bonne volonté, il coopérait au sauivetage, on n'a pas eu le moindre accident à dé,plorer.

Un soldat colonial, qui faisait partie du service d'ordre, s'est trouvé mal. Un passant est tombé acciidentellement sur des débri3 do verre et s'est blessé .•'au front.

On a signalé au colonel de3 pompiers la bravoure ;du sapeur Belieres, do la caserne de la. ruo Blanche. ÎBeliôrcs est resté pendant trois heures consécutives sur une échelle, à un poste très périlleux. lo début do l'incendie, on avait pu sortir les [toitures des postes remisées dans une sorte d'impasse •ntre l'hôtel des postes et celui des téléphones. L'incendie du 3 juin. Hypothèses

Comme il fallait s'y attendre, de nombreuses verisions sont fournies, quant à la cause de l'accident On so rappelle, tout d'abord, que l'incendie avait bu une préface. Le 2 juin dans l'après-midi un court- icircuit se déclara dans lo multiple de l'interurbain, jiu deuxième otage do l'hôtel Gutenberg. Des flammes jaillirent et une fumée épaisse so répandit. L'alarme ;fut ensuite donnée; les électriciens couvrirent de safcle le multiple et le feu s'éteignit rapidement. Quatre tables furent abandonnées, des séries 130 à ,140, et 1,200 abonnés furent, durant quelque temps, privés de l'usage de leurs appareils.

̃: Les employés électriciens n'éprouvaient hier aucune surpriso du sinistre. « Ça devait arriver, disaient-ils. « Noua travaillons ici sur un volcan. » Dans la journée, en effet, quatre commencements

il'incendio se aeraiont DrodwvU^e «ui. d'ailleurs, n'a

7rrende surprenan't; on a; en qne~quc sorte,pau a c,es

rien de surprenant on a, en quelque sorte, "paru a ces

JBCcidentspar l'installation d'avertisseurs atilomaiigues. Dès qu'un court-circuit se déclare, une lampe s'allume. Un vérificateur so précipite, et l'on prend Itoutes dispositions en conséquence. Or, vers sept îheures, un court-circuit fut signalé au sous-sol. Un [mécanicien s'y rendit et trouva des chiffons roussis [qu'il aspergea. Croyant l'incendie éteint, il remonta. ;\jn quart d'heure après, l'incendie se propageait. Le court-cuircuit, suivant les mêmes électriciens, proviendrait du nouveau multiple que l'on utilisait, à titre d'essai, à l'occasion du dimanche. Ce multiple durait été trop hâtivement établi.

M. Bofdeloiigue, chef du service électrique, confirme les dires do ses subordonnés touchant les quatre jncendics, et la mise au point, le dimanche, des nouveaux appareils.

Mais l'accord n'est pas aussi complet quant aux jorigines mêmes de la propagation du feu. Suivant les |uns, lors du cinquième court-circuit, on n'aurait pu trouver l'employé porteur de la olef du sous-sol. Pour d'autres", la clef aurait été égarée. Cette hypothèse parait causer dans les milieux administratifs Quelques préoccupations. Mais lo fait s'est-il produit Réellement ? Le désarroi est tel qu'on n'a pas pu ïo Contrôler encore.

^'D'autres encore ont exposé à M. Barthou que Femiployô ayant découvert le foyer central, sous la logo jdu concierge, aurajt essayé d'enrayer le court-circuit «n coupant le courant et serait remonté donner 'l'alarme.

('̃•' L'enquête établira ou non lo bien-fondé de eos ^assertions. Il semble, en tous les cas, d'après les pre[miers rapports, que l'accident, quelle que soit sa [cause, a pris naissanco dans l'appareil répartiteur, [où aboutissent les câbles des égouts, lequel « distri[bue » les fils à travers les diverses installations de | l'édifice. | II est bien difficile, ainsi que M. Barthou le disait faux journalistes qui l'interrogeaient, de préciser dès /maintenant les conséquences de la catastrophe.

k Les avis diffèrent « II faudra, gémissent ceux-ci,

un an pour reconstruire et réorganiser Gutonborg. » Pour ceux~là* trois moi» seront nécessaires h la ijynstalïation des postes. On i^'aurait'auçune communication, ciiez'les abonnés titulaires dés- numéros [commençant par 100, 200 et 300, que dans un grand '.mois, aux dires de quelques pessimistes. Les opti[inistes assurent que les services volants qu'on va éta|hl!rpermettront avant une semaine de satisfaire prol visoiremant la clientèle, en particulier celle de Paris. En tous cas, on ira vite en besogne, affirme le nliinistre. Les services officiels vont être rat tachéS ainsi hjuo les journaux à d'autres bureaux et auront moins souffrir du sinistre. Dl;Les dégâts sont considérables, mais leur évaluation varie singulièrement. On parle de 40 millions et ̃aus^si de 7. Peut-être faudrait-il s'arrêter entre ces jdèitx chiffres et estimer à 20 millions les sommes nécessaires à l'édification et à l'installation du nouveau bureau.

L'Accident et le Conseil municipal

/.M. Monard, accouru surle3 lieux l'un des premiers, }'est informé de la nécessité où l'on pourrait être le convoquer d'urgence le bureau du Conseil municipal. Paris va se trouver, en effet, paralysé par l'arrêt jl'un important service d'Etat, mais on no prévoit pas jou3 quelle forme le Conseil municipal pourrait inïcryenir..

Courriers retardés

:J4. Bartîtou, eut, hier soir, ûae conférence avec ses pyiaeipaux chefs de service. Do crainte d'une exten- j Biqn du sinistre, le mloistio douna l'ordre d'arrêter jtoiis les courriers dans les gares do Paris. H eu est I résulté çô" matin, un très léger retard dans la dis- j I

,tr|l),utjQn do coiTcspondancos en proveuanco de. Ta-

itraugei' et la proviacé. '̃" '̃' y~ c Retour de M. Siinyan

f4: Lo sous-secrétaire d'Etat des postes et tû!égrap5ic3 était en coagô à Gluïïy (Saônc-st-Ix>ire). A la nouiy|lfo ié|ôgraphiquo du sinfatre, M. Simyan prit une .aJtonigiU'i et ae fit conduire à Mâcon, ou il prit Je j 1 ;ïjîpi<fcdo auit à desth-alion de Paris. Avant, sor; dé- j ;part do Çîariy, M.. Sirayan avait rappelé A' urgence |. ;le directeur du matériel, en mission à Budapest pour ;ua Congrès t-jch nique.

iBciîïe.TitH en province

La eatastroplia a causé quelques incidents en pro.vinee. Le Journal du Rouan l'aconte que le désarroi ̃ fut grand à .rkmgH.ot.au Havre. La coifcmuication fut 'içoiipûfiJjfusiiuiJittcBi à î heures SO.

;Dc Lyon, de Rouen, du Havre, de tous les points de ia France, c'est en vain que l'on essayait d'obtenir les communications téléphoniques et do recevoir rapidement les nouvelles sur lesquelles on comptait. Sans les trains qui circulaient, on aurait pu croire que Paris était isolé du reste du monde.. Le Journal de Rouen, qui était en communication avec Paris, fut interrompu instantanément. Le seul renseignement qu'il put obtenir du bureau do RouenBourse fut « Paris ne répond plus » On s'efforça tout naturellement d'attaquer le bureau central de Paris par' l'intermédiaire des autres lignes. Le bureau de Trouville appelé de Rouen répondit qu'it avait été lui ausëi coupé tout d'un coup avec Paris, ajoutant toutefois qu'avant l'interruption on lui «tvait jeté cette brève indication « Le.Ceu est à Gu'tenberg. »̃ ̃

Co'qui compliqua encore l'inquiétude à Rouen.e'est que les bureaux du télégraphe fermant à huit heures il fut également impossible de communiquer par ce moyen avec Paris.

Le rapport de M. Nouions et les critiques do l'administration des téléphones

Dans le rapport qu'il a rédigé au nom de la commission du budget, pour la fixation du budget général de 1908, M. Noulens, député, constatait « que nous demeurions dans une période de transition » et formulait un programme d'améliorations du service téléphonique, qu'il est particulièrement intéressant de rappeler dans les circonstances actuelles.

M. Nouions y signalait tout d'abord, à l'administration qu'elle ne devait pas perdre do vue lea expériences tentées à l'étranger. Ainsi, l'Autriche se préoccupait d'installer un système de téléphone automatique, à Vienne, et des autocommutateurs à Gratis, Gracovie et Reichenberg, Innsbrûck et Linz. Ce système différant essentiellement de celui préconisé par la commission technique française, M. Noulens réclamait l'envoi d'ingénieurs chargés d'étudier les procédés autrichiens. Ea ce qui concerne la capitale, M. Noulens s'attachait à montrer les erreurs de l'administration.

La crise que traverse à Paris, dit-il, le service des téléphones, no dépend pas du zôlo plus ou moins grand de quelques employées. On doit en rechercher la cause originelle dans la fausse conception que l'administration a eue, .dûs lo début, de l'importance du service et du développement -dont .il était susceptible. ̃ II semble, on effet, qu'elle ait complètement méconnu le rolo économique du téléphone :ot n'ait prévu; ni l'extension qu'il devait prendre, ni laJj-ansformalion qu'il a apportée aux habitudes tant industrielles et oommerefales que privées^

Si l'administration s'en était rendu compte, ollo aurait cherché a s'assurer des moyens d'action plus puissants non seulement par un recrutemont judicieux du personnel et par l'amélioration du matériel, mais encore par l'augmentation de ses ressources, grâce a la réforme des tarifs.

Ces défauts d'organisation ne sont pas isolés ils proviennent d'un manque de prévoyance et d'initiative dont l'administration nous donnera d'autres preuves dans l'examen des divers facteurs qui concourent a l'exploitation du téléphone.

Pour le matériel, les critiques ne sont pas moins vives

Un industriel constitue une réserve au fur et a mesure que ses affaires s'étondent. S'il renouvelle son matériel ou agrandit ses locaux, il prend sur la réserve réalisée par l'accumulation de ses bénéfices antérieurs, sans se croire obligé de régler cette dépense extraordinaire sur les revenus de l'armée courante.

L'administration des téléphones devrait disposer de moyens analogues pour transformer son outillage ou étendre ses réseaux. I.e développement de son trafic oxigeralt qu'elle pût trouver, a tout momont. dans les réserves d'uno caîsso spéciale ou dans un système d'avances, un instrument financier assez souple pour lui permotlro d'effectuer les améliorations reconnues nécessaires, on évitant des retards a la fois préjudiciables et onéreux..

Ce résultat pourrait ôtre obtenu quo par l'autonomie du service télwphoniquo.îfons n'osons espérer que, celto mesure, si itëalrablo pour obtenir uno. exploitation vraiment industrielle, soit de longtemps réalisée, et cepeudant, a propos du budget des chemins, do fer de l'Etat, le gouvernement parait avoir voulu entrer dans un ordre d'idéos favorable a l'opinion que. nous venons d'oxprimer.

A l'heure il va falloir' reconstituer entièrement notre principal réseau téléphoniquo, ou fera peut-être bien de méditer le rapport do M. Nouions. Les nouveaux multiples

Dans la première quinzaine d>oût, l'administration décida quo de nouveaux multiples seraient installés dans les postes centraux de téléphone. Grâce à cette mesure, le bureau dp Gutenberg pouvait recevoir dix mille abonnés. Ce fut le jeudi 20 août que le projet fut mis à exécution. A vrai dire le système n'était pas nouveau, lïfonelionnait déjà au bureau de la rue des Sablons, mais il avait donné lieu à. des mécomptes et l'administration prétendit qu'elle avait pris toutes les précautions pour faire disparaître les inconvénients déjà constatés. Ello fit savoir qu'elle avait essayé et vérifié les nouveaux multiples. Pour avoir le temps de veiller, minutieusement, au raccordement des lignes, il fut entendu que les abonnés au lieu d'être transférés d'un seul bloc, seraient rattachés, par petits groupes do cinq cents.

Le deuxième étage de Gutenberg, étant devenu disponible,- par le transfert de cent à cinq cents abonnés au quatrième étage, fut consacré à l'extension du service télépli6nïc["ointeruri)aifl, ̃

WNryIW WLLW21W W1W11Y11'W W11'W W W W W W WwWV.YI~V~1~1V4YYYVi.

A L'ÉTRANGER

W WMIyyWyyylàMNW W WNHNW WH'41'WYt'W W W W'LWYWLL'WtM.Y4W147 Les Affaires du Maroc

Si Driss Ould Hadj Monnou, paclia de la casbah de Mérâkech, est parti pour Fez, escorté d'une cinquantaine de cavaliers.

Hadj Mennou va porter au sultan los cadeaux que lui envoie la population de Môrâkech, parmi lesquels so trouvent de nombreux et superbes chevaux, et lui fournir un rapport sur la situation du Sud. A cette caravane, s'est joint un haut fonctionnaire de Safi qui apporte à Moulai Hafid l'acte d'hommage, accompagné encore des indispensables cadeaux d'usage.

Uae lettre de Moulai Hafid-*enflrmant les dignitaires dans leurs fonctions et ordonnant do grandes réjouissances fut lue le 15 septembre dans la grande mosquée do. Mazagan. ̃

Cette lettre ordonne aux populations de rester calmes et do respecter les Européens et leurs biens.

Alsace-Lorraine

ÉLECTION AP, CONSEIL GÉpRAL

Une! élection au Conseil générai de Lorraine pour le priemier canton de Metz, en remplacement de M. Heister, décédé, a eu lieu hier. `

M. Jung, adjoint de Metz, indigène, a été élu par 814 voix sur 1,757 inscrits, contre 44 à M* Reinhard, socialiste, immigré.

Allemagne

I,E KRONTRINZ ET LE CONGKÉS 1NTERPARLÈ^E?(TA1KE Hier après-midi, au Palais-Neuf do Potsdam, le prince impérial, représentant l'Empereur, a reçu quarante membres de la Conférence interparlementairo.

Le kronprinz a prononcé un discours et s'est exprimé on ces termes

L'empereur et roi m'a chargé do saluer à sa placo les membres de l'Union intcrparlementaire, et c'est avec un plaisir tout particulier que je m'acquitte de cette mission. Sa Majesté a suivi avec grand intérêt los travaux de l'Union iutorparlemen taire dont l'importance toujours grandissante no lui a pas échappé.

L'empereur désire et espère quo les travaux auxquels vous vous 6tos livrés dans sa capitale auront J^s meilleurs résultats pour la cause do la paix, cause qui a toujours 6tô l'objet do la constante sollicitude do mon p6ro durant tout' son rogne. -Bien souvent, cela a nécessita do laborieux efforts, mais c'est là une tâche qui mari te vraiment quo les meilleurs esprits de toutes les nations y consacrent toute leur énergie.

Messieurs, l'empereur vous adresse ses adieux les plus cordiaux, dans i'espoir que vous no remporterez chez vous que d'excellents souvenirs de notre pays. Lo prince impérial s'est ensuite* 'entretenu fort ai-

mablenieut avectous les assistants.'

ADRESSE DES SOCIA.USTKS AKÇLAIS A LA NATION AU.EMA.NDE

Une dôputation anglaise, composée de cinquante membres, dont onze députés ouvriers au Parlement, a remis hier, solennellement, une adresse pacifiste à la nation allemande.. Le parti socialiste allemand avait convoqué à cet effet une imposante réunion. ̃ ». L'adresse anglaise, portant 3,500 signatures, assure le peuple allemand des sentiments pacifiques de la nationimglaise et s'élève contre les fomentateurs de guerre entre les nations.

« Entre vous et nous, dit l'Adresse, il n'y a ni conflit ni csuse de conflit, » Et plus loin: «C'est notre vœu autant que jiotre. désir .que _la. concorde rogne entre nous. t

L'Adresse so termine ainsi

Nous voulons ajouter un nouvel anneau h la chaîne de la fraternité Uuniaino ctremlre si fortc.la chaîne (j»i unit \icuple alleiuaiul an peuple anglais que la puissance de ia discorde ne soit pas eu Oiat de la rompre. Les socialistes allemands ont répondu par une résolution dans laquelle l'Assemblée s'engage, « con- formément à la résolution du Congrès de Stuttgart et étroitement unie avec la classe ouvrière, à agir par tous les moyens appropriés en vue do vaincre l'esprit de chauvinisme et d'assurer la paix. »

Les différents orateurs, tant du côté anglais que du côté allemand, ont paraphrasé plus ou moins longuement les idées principales de l'Adresse et do la réponse allemande.

M. Fischer, député socialiste de Berlin, a exprimé1 la même conviction et rappelé que M. Jaurès- -avait ̃ voulu, il.y à deux ans, venir parler de 2a paix en Allemagne, mais le gouvernement allemand l'en" avait empêché.. Un peu avant quatre heures, la réunion socialiste s'est terminée. La résolution allemande a été adoptée.

hS PIUNCE DE BÛLOW ET I,K TIIOFESSEUR SCIIIEMANN Les déclarations ̃ qu'a faites lo prince- de Bulow, chancelier do l'Empire, dans l'interview qu'il a accordée à M. Sydney Whitman, concernant certains professeurs allemands, ont été appliquées par certains journaux allemands au professeur Schiemann. La" Gazette de la Croix a donc cherché à se procurer des renseignements exacts sur ces déclarations, et voici l'enplication qu'elle a obtenue à ce sujet

M. Sydney Whitman, qui est connu comme un ami do l'Allemagne et de la culture allemande, a été reçu durant do longues années chez lo prince de Bismarck, ne peut avoir interprété uno déclaration du chancelier de l'empire commo un jugement méprisant pour les professeurs allemands et on particulier sur le dooteur Schiemann. En ce qui concerne' lo chancelier, il est superflu do déclarer, qu'il n'a jamais eu l'Intention de froisser- le professeur,Schiemann..

Au cours do la conversation, il a seulement contesté quo dans ses articles lo professeur Schiemann s'appuie exclusivement sur dqs données Qfflcielles et soit lo porte parolo du ministère des affaires étrangères ou l'organe officieux do la chancellerie. Et a l'appui de celte déclaration, le chancelier a ajouté quo jamais les articles du professeur Schiomann no lui sont soumis a l'avance, ot quo souvent uiôme-lo temps lui manque, pour en prendre connaissance après leur publication. Belgique

LA. CONTRIBUTION PERSONNELLE

L'Académie royale a mis au concours l'étude approfondie la contribution personnelle en Belgique, tant au point de vue fiscal qu'au point de vue social et politique elle a couronné le Mémoire présenté par M. Jules Ingenbleck, attaché au Cabinet du prince Albert. M. Ingenbleck rappelle que, depuis 1830, tous les ministres des finances ont promis la revision de la législation fiscale d'aucuns s'y attelèrent et elle fut, à deux reprises, solennellement annoncée dans le discours du Trône. Mais ces tentatives demeurèrent infructueuses tous les contribuables avaient intérêt à voir maintenue une législation qui donne encoro pour bases à l'impôt les cotisations de 1823-1831. M. Ingenbleck signale des inégalités invraisemblables tel contribuable paye proportionnellement quinze fois plus que tel autre mais chacun se console à la réflexion qu'il ne paye pas même la moitié de ce qu'il doit réellement à l'Etat. Les faubourgs de Bruxelles sont tous censés avoir moins de 5,000 habitanis; ils payent lo tiers des impositions dont est grevée la' capitale Liège est toujours considérée comme n'ayant pas 50,000 habitants, et ainsi de suite. La contribution personnelle est, en Belgique, une forme grossière de l'impôt sur le revenu c'est là surtout l'effet de la loi du 29 décembre 1830 qui, pour. faire attendre avec moins d'impatience l'abrogation pro mise de la législation de 1822, ea a simplement cliejjô J.es effets, –r (De noira correspondant.), [̃r,'ri Espagne

MORT DE M. SALMERON `

Madrid, le 21 septembre. Une dépêche de Pau annonce la mort, dans cette ville, de M. Salmeron, ancien président de la République espagnole. Cet homme d'Etat était âgé de soixante-dix ans. Doa Nicolas Salmeron y Alonso, à Altiama-lo-Seco, fit ses études aux Universités de Grenade et de Madrid. En 1800, il entra dans lo journalisme et collabora a plusieurs organes démocratiques.

En sa qualité de membre du cercle démocratique, il fut emprisonné en févrioi' 1858, pour no recouvrer sa liberté qu'a la révolution <ie septombre.

Député uémoerato républicain aux Cortôs on 1871, il fut nommé on 1873 ministre de la justice a la suite du l'abdication du roi Amédôo. Lo 18 juillet 1873, aprûs la chute de Ci y Margall, M. Salmerou devint chef du pouvoir exécutif. Démissionnaire le 7 septembre de la mémo annôo, il fut élu président des Cortôs a l'unanimité. Le coup d'Etat do Paria -on 1874, suivi du rétablissement do la monarchie, le força a so réfugier ti l'étranger.

Jusqu'en août 18S1, date a laquelle le minislôro Sagasta lo laissa rentrer eu Espagne, M. Salmeron vicut a Lisbonne et surtout a Paria, d'où il adressa plusieurs manifestes républicains à ses compatriotes. ̃ <- Dans l'année qui suivit son retour en Espagne, il fut réélu aux Cortes; et les électeurs de Madrid lui renouToJêrent depuis lors constamment son mandat».

;̃;̃ Hollande J

•̃ L'OUVERTURE »K LA. CHAMBRE ̃ Chambre des députés a, présenté et la reine a nommé président de cette assemblée M. Roëtt qui a dirigé les débats depuis le commencement do cette législature, sous le ministère libéral de M. de Meester comme aujourd'hui sorts le ministère conservateur de M. Heemskerk. M. Roëtt appartient au parti libéral modéré. Dans séance où le bureau a été constitué, M. Plate, député do Rotterdam, a demandé et obtenu l'autorisation d'interpeller le gouvernement sur le relèvement de la prime d'assurances contre les accidents du travail pour les ouvriers du port de Rotterdam. Comme je vous l'ai dit, cette affaire suscita une très vive émotion, non seulement chez les assureurs, mais les ouvriers eux-mêmes semblent prendre conscience du tort que cette mesure risque de leur causer.

Le télégraphe vous a signalé les grandes lignes de l'exposé du budget présenté par le ministro des finances. D'après les prévisions, les recettes ordinaires s'élèveraient à 183,057,891 florins, les dépenses à 193,772,540 florins, d'où un déficit do. 10,71/1,619 florins. Pour- y faire face et aussi couvrir les nouvelles dépenses provenant des lois sociales auxquelles ou réserve lo produit de la révision ou, si l'on aime mieux, de l'augmentation des tarifs douaniers, on aura recours à une élévation des droits de succession; on établira un impôt général .sur les revenus et l'impôt général sur le capital deviendra un impôt complémentaire. La note ministérielle n'est pas ici très explicite. Mais on songe involontairement à l'impôt de M.Cail- laux. Le ministre ne croit pas p6urtant%io!cette nouvelle loi puisse être prête pour le prochain exercice, et il propose en attendant d'ajouter 10 centimes additionnels aux impôts existants sur le capital et sur les professions. Cela d'ailleurs ne suffira pas; on relèvera les droits d'accise d'un côté sur le sucre et do l'autre sur les alcools. Les droits sur l'alcool qui sont maintenant de 63 florins par hectolitre seront haussés de 27 fl. et portés à 90 comme on peut compter sur une consommation de 5 millions de litres, la plus-value sera de 6 millions, qui, ajoutés aux 1,130,000 florins provenant des 10 .centimes additionnels feront ensemble 7,730,000. Il restera, il est vrai, un délicit do 2,370,000 florins mais le ministre estime que, dans les circonstances présentes etpendant cette période de transition, il n'y a pas autrement lieu de s'en inquiéter. Mais il sera intéressant, même pour dos Français, de voir comment cette question est réglée Ici. En tout cas, il n'est pas inutile de se rappeler que la législation qu'il s'agit de compléter date d'une di2aino d'années. (ûs noire correspondant.)

•" 'Perss LA SITUATION A TABRIZ

Les artilleurs du chah ont bombardé la ville, que les révolutionnaires avaient refusé de rendre. Voici lo récit que le correspondant du Times à Téhéran fait- des événements qui ont précédé

Vendredi, le cipahdar, au nom d'Ain ed Daoutoh,a ouvert les pourparlers aveol'andjoumàn <lo 1!ai)Mz on lui faisant parvenir un télégramme d& chah ainsi conçu « Le chah) est dùsircux'd'ôlre souverain constitutionnel. Il est prêt a accorder à la Perso uno Constitution légale, mais il importe que d'abord ïabriz roudo, sas aivmes et livre quatre chef.* nationalistes, a savoir Sata khan, Baghir khan, Hadji-Malioniot et ChoriUi-SoUm. » Autroment, le chah attaquera iinmêUiateiaont. L'andjouman répondit comso suit « Tabriz attend seulement quo loehah tienne le scr-r mont qu'il a prêté sur le Coran, relativement a. ia Constitution. Si lo chah abaudonne le terme « Icgal » auquel on donne une interprétation trop pou précise, et e'ilnttablit le « ilcdjltss (Parlement) sur io moilêlo dos I'arfeînents européens, Xabriï sera prêt ft mettre bas les armes.

» Dans ces conditions, non seulement on enverra les quatre- chefs précités, mais encore -ou enverra quarante chefs nationalistes au consulat britannique, où ils attgi;dront le moment de comparaître devant des juges quo Sa Medjliss aura désignés a cet offot. »

Leçijpalidar a fait alors parvenir à. la Tille le tâtt» .<

d'un autre télégramme, dans lequel il avait, explique an "chah la situation spéciale (les troupe» royalistes devant 'jTabriz, en ajoutant qu'il y aurait pcut-èlro opportunité a jnésoeior un coniRromJs,

Dans ce télégramme, le cipahdav fait retomber sur le jehali ia responsabilité Je l'ordre donné aux bandits d'attaquer la ville.

Les nationalistes 'continuent a maintenir l'ordre d'uno faç:m admirable daus dos circonstances cependant difficiles.

LA. NOTE ANGL0-EC3SB

Le cliah a répondu à la Note anglo-russe l'invitant à tenir la promesse qu'il avait faite de rétablir la Constitution et de couvoquer le Parlement le plus«tôt jpssibki.

;= Le correspondant du Times, dont nous citons plus haut l'information sur l'attitude des. révolutionïikiirb3 à Tabriz, dit tenir source autorisée qluo: la réponse du ehali est ;,eu satisfaisante et qu'elle comporte, en réalité,, un refus do rétablir la Constitution tant que la province d'Azerbaïdjan ne sera pas soumise.

Autriche-Hongrie. Si la grande démonstration slovdno. de vendredi a Laibach a été suivio d'uuc journée calme, la soirée du 20 a vu se produire une manifestation telle que la cavalerie a intervenir. Les manifestants ont accueilli la troupe a coups de pierres et de verres brisés, puis ils ont envahi deux restaurants allemands. La foule à assailli a coups do pierres les troupes postées sur la 5Iarienplal7.Les soldais ont fait feu, tuant deux personnes et en blessant quatre autres. Plus tard, deux personnes sont tombacs encore, blessées do coups Uo sabre.

Les journalistes français ont visité l'Exposition et la ville do Prague. Ils ont assisté a un dîner donné par lo Comité do l'Exposition.

Italie. Au cours do sa séance d'hier, le CongrCs socialiste s'est surtout occupé du journal du parti VAvanti. Le déficit serait de 50,000 fr. l'an, et certains proposent de supprimer lo journal. Un appel aux souscriptions a clé ordonné par le Congrus.

-rrr- =–♦- ^m^iè.'

ÉCHOS

« AU TEMPS DE LA JEUNESSE »

Toyt écrivain, si richement doué soit-il, commence ̃ toujours par imiter, par rappeler, du moins, un aine plps jHluslre. Le^ recueil de M. Robert de Traz Âii teinpk de la jèuiiesse, n'échappe pas à celte fatalité, '• M< Traz a subi le prëstig^dé M. Maurice Barras. Cette réserve faite, il convient de louer chaudement le livre de M. de Traz. Le poncif banal « un début plein, de promesses » s'applique exactement à ce *'̃' charmant volume. Fidèle reflet d'une âme dladolesccht, il est fait des choses les plus disparates. On y saisit sur le vif le travail inquiet d'une intelligence avertie, d'une sensibilité délicate, d'une volonté robuste et saine. Ebauches de nouvelles, dialogues philosophiques, petites dissertations sur de grands sujets, considérations profondes à propos de sujets futiles, on trouve de tout cela dans le livre de M. de Traz. Exté• rieurement, il manque d'unité, mais il s'y découvre ù la lecture une harmonie intime, on y surprend une fermeté, une maturité d'esprit vraiment remarquables chez un si jeune auteur. Au seuil de la vie, M. de Traz éprouve le besoin d'harmoniser ses efforts, de donner un sens à son ultérieure activité. Autrement dit, il lui faut un idéal. Il le cherche et il le trouve. M. de Traz tend naturellement à l'action, en quoi il est bien de son temps. Sa philosophie où je crois reconnaître un élément anglo-saxon, est une doctrine très distinguée très aristocratique visant au progrès de l'individu par la pratique d'une disci"pline rigoureuse. Cet idéal sévère, M. de Traz l'e^xprirjie avec bonheur dans une langue un peu sèche, mais dont on appréciera la grâce insinuante, l'élẽ gance native, l'évidente sincéri!é. Le style de M. de Traz, comme sa pensée, a beaucoup de tenue.– M. M.

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';̃' tePrésident:de lai-République a, chasse hier en fo.rôt de Rambouilletavec quelques amis personnels.

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̃ Les; nouvelles, reçues dans la nuit de la santé du ̃ cardinal Mathieu sont satisfaisantes. Les médecins ont constaté que l'état général du malade est bon, et dans ces conditions ils ont la plus grande confiance dans le succès de l'opération qui sera pratiquée demain,

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Le charmant paysagiste Hervior qui est aujourd'hui honoré selon sa valeur, avait su se faire apprécier de Corot, et Corot, avec sa délicatesse délicieuse, l'avait obligé, en cachette; c'est ce que nous dit une touchante dédicace, retrouvée par M- Raymond Bouyer, au. catalogue d'une vente faite par llervicr le S avril 1870 et que notre confrère publie dans le Bulletin de

̃ l'Art.'

Voici cette dédicace que couronnent ces mots chercha le beau cl fit le bien.

A vous qui m'avez encouragé et qui, sans que je l'aie su, m'avez servi

A vous, dont l'œuvre honore l'Art, la Vie ot .l'Huma-'nité

A vous quo la mort nous a enlevé, mais qu'elle n'a pu prendre tqut entier, car l'Immortalité humaine vous appartient, et vous vous êtes endormi plein de foi dans u l'Aultp; A vous que je n'ai pas mémo a nomme.r pour quo cha,eu» vous nomme,

'î*' Kn lémolgnago do mon admiration et do ma reconnais-

sa^oej je dédie ces quarante et une toiles. Coiîot était mort peu de temps auparavant, le 22 février.

v L'anecdote si connue que nous reproduisions naguère; touchant la maisonnette de Daumier a Valmondois n'est ..pas seule, a ce qu'on voit, pour évoquer 1 toute la bonté de cœur du père Corot et, du reste, que de témoignages de cette bonté dans son œuvre même On pourrait dire H chercha, le bien ctjil le beau. Tout l'art de peindre, déclarait-il doucement, consiste à Être consciencieux et à aimer. Rappelons enfin le mot de Dupré « Comme peintre, on le remplacera difficilement; comme homme on ne le remplacera jamais. 1

Ou va hioutei' les six statues allégoriques qui décorent la façade de l'Hôtel des Monnaies, afin d'en remplacer les orig-inaux qui, bien qu'ils aient été restaurés et ^consolidés en 1884, sont aujourd'hui dans un état inquiétant. Ces statues s'appellent la Prudence, du. célèbre Pigalle, qui fut bonne conseillère en cette occurrence l'Abondance, de Mouchy, la Force, le 1 Commerce, la Justice, la Paix, de Lecomte. Ce Le';< comte avait été favorisé, comme on le voit. Ajoutons que l'Abondance, la Paix et la Justice furent vues au Salon de 1773. Une fois remplacées, où iront les six vieilles statues ?.•'

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i, Le famé;1* GreiitrBàslern serai', un bachot à côté.

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de£ gigantesques paquebots qu'une. Compagnie anglaise de! nay'ig:aiion,nia WhUe -Star Linc, vient de' mettre en ohantier.Ces deuxpàgucbots, O/j-wpfc et T'eutoitic n'auront pas moins dé trois cent-trente mitres 't de-long sur prés de trente de large; ils jaugeront soixante mille tonneaux, marcheront à la vitesse de vingt et un nœuds et coûteront ensemble quatrẽr vii)gt-dix -millions de francs.

pèmain, à deux heures, courses à Rambouillet." Nqs pronostics

Prix du Petit-Gril Miltro, Halte.

Prix de la Société d'encouragement Ecurie d'Har-

coùrtj '̃'•

Prix de la Doissi&rc Tilly, Rhodante.

Prix de la Société sportive Massa, SchafOiOUSû. Priiv de Bor.nelles lie-Barbe, Brumaire.

Prix de Dampierre Naearat, Loudéac.

ua a a âaaQ auc

Journal de PEmpirc (Journal des Débats) du jtjudi 22 septembre 1808

Lorj\4 -es-, 29 août. Le duc de Glarencc, en célébrant l'anniversaire de sa naissance, a fait faire l'ouverture solennelle d'un temple rustique qu'il a élevé en l'honneur de lord Nelson.

Olmutz- (Moravie), io septembre La Russie fait faire jcn Autriche, du consentement, ce la cour de Viçnn'e, ic& bottes ,pour s.es.aprKée^ et il a mAmc été

passéiû cetégard-desieonlnats pour.des sommes assez.

fortesi. On saii (Jg-alénicnt que l'Autriche a cédé a la Russie 10,000 fusils' â infanterie.– Les frais de séjour des armées russes en Autriche, en 1307, se sont montés^ 17 millions de florins. La co-r de Pétersbourg1 a livré à celle de Vienne, en déduction de cette somme, 737,500 livres de cuivre en barre.

Francfort, 17 septembre. –Le maréchal Larmes doit attendre à Brombtrg l'.emperei'r de Russie il l'accompagnera jusqu'à Weimar.

Il paraît certain q.ie tous les souverains qui font partie de la Confédération du ïUiin se rendront a Krfjjr'h pendant le séjour de l'empereur des Français. On écrit de Berlin qu'il parait certain que .la Prusse fera partie de la Confédération.

Milan, 14 septembre. Le vice-rûi est monté ce matin ù cheval pour aller voir les travaux du canal de Pgvie'atû.sent dar.s unc.grande. activité.

Paris, 2i septembre. Le dimanche i-â, .l'Institut a présenté à l'empereur le volume des. Méntpiivs "de la classe des sciences mathématiques et physiques pooi-- 1807 et le quinzième volume.de la Collection des Historiens de France, rédigé par 31. Brial.

Demain, le corps municipal ira au devant de la première colonne de la Grande Armée, la recevra à la barrière Saint-Martin et lui -présentera les couronnes d'or volées il y a deux ans.1 De là, les troupes seront conduites àTivolijoû il leur sera servi un diner dontle corps municipal fera les honneurs. Semblable dîner aura lieu chaque jour de passag-c des régiments qui composent le G* corps.

Feuilleton (quatrième et dernier) sur «les Trois règnes de la nature » de Deliilc.

Spectacles du sa septembre. Théâtre-Français l'Optimiste, la Fausse Agnès. Opéra-Comique Ctmarosa, l'Echelle de soie, Maison à, vendre, Odéon*:

Crediûo.

Osiîf es pour l'EstensIoa et. la Oisito DE LA LANGUE FRANÇAISE

Le Sa Congrès international pour l'extension et la culture do la langue française s'est ouvert à Arlon, hier matin dimanche. Cette coquette petite ville do 11,000 habitants, chef-lieu du Luxembourg belge, se prêtait admirablement à l'organisation d'une semblable assemblée. Située exactement sur la ligne de partage des eaux entre la Meuse e,t la Moselle, sur la limite. qui sépare la langue française des idiomes germaniques, en un point où quatre pays prennent contact la Belgique, la France, l'Alsacc-Lorraino et le Luxembourg, elle voua do plus, de tous temps, une ardente sympathie à notre pays.

Le gouvernement français est officiellement représenté à ce Congrès par M. Jules Gautier, directeur de renseignement secondaire, qui déjà, il y a trois ans, donna son appui au Congrès de Liège, et par M. V.II. Friedel, du Musée pédagogique. L'agent consulaire de Franco à Arlon, M. Mortehan, est vice-président du Comité local. Ml Jean Bonnard, professeur à l'Université de Lausanne, est délégué officiel du gouvor: nement suisse. Le grand-duché du Luxembourg a envoyôM. Zahn, directeur de l'Athénée de Luxembourg. On remarque en outré MM. Çhauffour, président de la Société des conférences françaises à l'étranger; Dufourrnantelle, secrétaire général do 1' « Alliance française », à Paris; Salmon, délégué, anglais de l' « Alliance française »; HOussard, directeur do la Revue de Hongrie do Budapest et des représentants de toutes les Associations belges et wallonnes pour la langue française. °

Arlon a tenu à fâter ses invites par une réjouissance populaire. Le matin, les Sociétés locales de musique et de gymnastique, ainsi que des Sociétés venues de Longwy ot do Luxembourg, ont défilé dans la ville et l'après-midi une cantate Doulce France, dédiée aux congressistes, a été exécutée sur la place

Léopold..

A midi, une réception a eu lieu à l'hùtel de ville. M. Maurice Wihnotte, professeur à l'Université do Liège, l'énergique promoteur de la Fédération pour la langue française, qui. est l'âme agissante de ce Congrès, a présenté les délégués au bourgmestre, M. Knscli-Tesch. Celui-ci, superbo vieillard à qui l'uniforme sied merveilleusement, a trouvé les paroles qu'il fallait pour déterminer le sons de cette réunion. Il a terminé en adressant un salut cordial à la France et en buvant à la langue française, « à cette langue idéale et immortelle, à. sou passé glorieux, à son extension universelle ».

La séance solennelle d'ouverture a commencé à deux heures et demie au Palais, de Justice, M. Wilmotte, après avoir salué les personnes présentes, cède la parole à M. Lejeune, ministre d'État, ancien ministre de la justice. La présence de ce politicien catholique est très remarquée. En effet, lo gouvernement belge, cédant aux influences des flamingants et des conservateurs, n'est pas officiellement représenté. Le gouverneur de la province a mémo quitté la ville le matin. Mais M. Lejeune est venu spontanément prêter son appui à une entreprise où les libéraux belges se trouvent en majorité. Son discours est salué par de frénétiques applaudissements dont la signification était facile à saisir. Aprè3 lui, M. Gautier a parlé la langue française qui est à la fois le véhicule des idées anciennes et des idées nouvelles. Le Congrès de la langue française est une œuvre do paix et de concorde. Mais il ne faut pas so laisser endorinir dans la sécurité. «Cette paix doit être une paix offensive. »

Les délégués suisse et luxembourgeois ont ensuite pris la parole, puis on a abordes les matières qui se trouvent au programme du Congrès et qui méritent d'étro traitées hors session, entre autres la lutto contre la littérature malsaine, cette littérature entravant la propagande du français.

A huit heures, une soirée artistique sera offerte aux congressistes à l'Athénée royale, par l'administration communale. La représentation de la ComédieFrançaise, avec Mmes Segond-Weber, Kolb, Geniat, Robinne.MM. Baillet, Truffier et Dessonne, aura lieu demain soir lundi. (De noire envoyé spécial.)

«a^s»

"LeiCQiigrès de riiisîolre des Ileligioiis

'Oxford, vendredi soir,

18 septembre 1908..

Prématur'ément réveillée avant la rentrée d'octobre, l'anglicane Oxford vient de donner au troisième Congrès de l'Histoire des Religions, réuni cette semaine dans ses vieux murs, une réception grandiose. Plus de six cents membres, venus de tous les points du globe, de Chine et du Cap, de Calcutta et de Tokyo, d'Arménio et d'Amérique, ont suivi sans relâche pendant quatre jours les conférences aux « ExaminationSchools». Entre temps, les congressistes se multipliaient aux thés et cafés donnés on leur honneur avec la libéralité accoutumée, do l'hospitalité anglaise. Mardi, c'était à l'Institut indien et à l'Hôtel do, Ville l'alderman et Mmo Ânsell donnaient un concert excellent mercredi, à Christ Church Collège et au Pitt Rirers Muséum jeudi, dans le cadre ;cliarmant d'Exeter College, tout baigné de soleil voudredi, à. Manchester Collège. La coquette épingle des congressistes so voyait à toutes les boutonnières sur la toge orange d'un docteur indien, sur l'impec- cable redingote d'un Japonais, sur les soieries d'une Hindoue, sur l'élégante toilette d'une Parisienne ou le simple « tailleur » d'une savante anglaise. L'honorable sir A. C. Lejall, le Nestor de l'anthropologie, qui a passé sa vie à suivro les efforts des hommes pour percer les voiles du monde extérieur, présidait aux débats du Congrès.' C'était, comme il l'avoua dans son discours d'inauguration, une tâche difficile; mais elle lui fut facilitée par lo. dévouement du.Comità loça^, présidé; par je prof., Perey, Gardner et par les présidents des neuf sections qui s'étaient fixé la tâche do dépouiller en quatre jours toutes les religions qui ont existé et existent encore parmi les hommes religions des civilisations inférieures, des Chinois et des Japonais, des Egyptiens, des sémites, de l'Inde et de l'Iran, des Grecs et des Romains, desGermaius.Celtes et Slaves, de3 chrétiens. La. neuvième section s'occupait spécialement do la méthodo et de l'étendue de l'histoire des religions. Chaque orateur avait trente minutes pour exposer sa thèse, et chaque membre en avait cinq pour ses observations. C'était maigre, mais c'était suffisant. Car, en dépit du règlement qui interdisait aux membres toute excursion sur lo domaine théologique et confessionnel, il était malaisé de s'en tenir toujours aux généralités éthôrées. On le vit bien lors de la discussion sur l'origine du .Christ^ dont noua parlerons plus

loin.

Je m'en voudrais do ne pas- consacrer au moins quelques lignes aux beaux discours d'inauguration. Ils. étaient inspirés par l'amour de la science, et leur enthousiasme n'était pas feint. Parlant au nom des gouvernements étrangers, M.Guimet, le sympathique directeur du bbau musée, après s'être finement donné le titre de docteur ès-iguorance, rendit hommage à Confucius, professeur de gouvernement, et, à l'organisation chinoise,, basée sur le respect; il rappela que Jésus s'est adressé aux humbles pour les exalter, et qu'il a bouleversé le monde. Le.docteur C. von Orelli, do Bâle, président du Congrus de.,1904, parla au no:n .dei..UnivQi'sités..étring.è.reï, S'cxpi'imant dans unari- glais colore» avec des gestes de prophète, il avait dans la voix la conviction et la ferveur. La bannière de la* science nouvelle est comme celle de la Confédération suisse, qui passe chaque année do canton en canton elle porte, d'un côté, les paroles d'espoir de3 peuples de l'autre, Ips reflots lointains do la. lumière d'un au->tre monde.

Les allocutions des présidents «de sections furent toutes intéressantes. D'aspect militaire, la moustache coupée en brosse, l'honorable sir C. Lyall discute les questions comme au tranchant du sabre. Etudiant les njîationsde l'Eglise et de l'Etat, il montra de façon magistrale que la séparation des deux pouvoirs ne saurait nuire à l'aetiviUV religieuse. L'hindouisme no fut jamKis. la religion établie d'aucun Etat, mais c'est la foi du peuple lo plus religieux qui goit au m.oRde.. Le professeur Rhys Dajids, de Man-.

ehester, mit dans 'son savant exposé des dernières recherches sur les religions de l'Inde une bonhomie j'nifinio et des trésors d'humour. 11 fit montro, en s'ea ^•excusant presque, do beaucoup d'érudition. Toute autroest la manière du docteur Morris Gastrow, de Philadelphie, qui parla éloquemnicnt de la roligioa sémitique. U'ime voix d'autorité, alerte et raplda comnio celle d'un businessman américain, il emporta son -auditoire; il fit l'éloge d'Albert et do Jean Kôvilte, les initiateurs du mouvement actuel, c'. souligna l'importance de tout ce qui touche à l'Islam. « La religion, dit-il, est le symptôme infaillible du génie particulier d'une nation»; clic a toutil gagner et rien à perdre d'une étude impartiale do ses phénomènes. On venait d'entendre le olai- ron sonore d'un mondo nouveau quand on vit so le« ̃ ver le Kêv. Sanday, de Christ Ghuroh, on crut voir Mathew Arnold ressuscité. Sa voix un peu cheyro- tante, mais chaude encore, était pleine d'espoir. En ̃̃̃̃ vieux classique, il fit allusion aux quatre dernières années en les qualifiant d'olympiade; puis il reconnut dans le vingtième siècle un renouveau d'intérêt religieux, un désir de réalité et de fraîcheur. M. Salomon Reinach, qui présidait aux Grecs et Romains, parla avec sa verve et son humour accoutumés il eut aussi le mérite de ne pas parler longtemps. Sur les religions des civilisations inférieures, Mr Hartland, de Glowcester, fit beaucoup de lumière. Pour lui, magie et religion ne sont que les deux faces d'une œôme médaille; quant à la croyance eu un être suprême, elle est, selon lui, "d'origine relativement récente. Le prof. Hindes Pétrie, do Londres, était chargé de la section égyptienne, et mit en lumière l'importance indûment attachée, selon lui, au poiut de vuo « funéraire » dans l'étude des religions des bords du Nil. Mais c'est sans doute le discours du comte Goblet d'Alviella, do Bruxelles, sur la méthode de l'histoire des religions, qui définit le mieux le but du Congrès. Il parla en hommo convaincu des sciences auxiliaires de cette nouvelle science, et ses conclusions furent éloquentes. L'ethnographie, le « folklore », la psychologie, la sociologie, autant de servantes de l'Histoire des Religions. Quant à son idée do la religion, elle est transcendantale car non seulement la religion est un bien réel entre les hommes, mais encore un lien idéal ontro tous les ôtre» "et tous les éléments -djn'sm' l'univers.. •̃̃ ̃ ̃

Sorti de cos considérations générales, il- faut'ôtrc ̃ spécialiste pour no pas se perdre dans la niasse des questions secondaires. Et Tmcoro, cependant, que do lueurs, que d'indications Dans la section du judaïsme, le docteur Paul Haupt, de Baltimore, nous présenta de chaudes observations sur la religion des prophètes et souleva la discussion la plus vive de tout le Congrès en mettant en question l'origine sémitique du Christ, qu'il essaya de prouver Aryen le docteur Certholet, de Dâle, en montrant les influences étrangères qui ont agi sur Israël, prouva la merveilleuse puissance d'assimilation des Hébreux ils allèrent même jusqu'à jurer par une déesse égyptienne et à se servir dans le culte de la langue grecque. Mais pour eux, toujours, l'action passa avant la croyance dans le même ordro d'idées, le professeur von Orelli, sans accepter la thèse d'une influence directe de la sagesse égyptienne sur la sagesse juive, reconnait cependant celle d'un peuple intermédiaire qu'il croit trouver en Kdom. Le docteur Gennadius, de Londres, nous a présenté Galanos, ce Grec du dix-huitième siècle, qui, voyageant aux Iudes pour apprendre la langue, se fixa a Bénares et traduisit une partie des livres sacrés, sans jamais cesser pourcela d'être Européen et chrétien. Et puisque nous sommes chez les Grecs, il faut mentionner M. l'abbé Fourrière qui essaya d'établir de nombreux points de contact entre l'Irlande et la Grèce. Son grand argument repose sur une étude comparée des noms propres dans les deux pays je n'assurerai pas qu'il soit convaincant. Et si nous revenons aux Indes, quel contraste avec notre modeste abbé que ce docteur Côomaraswamy, de Geylan, qui nous parla des rap-> ports de l'art et de la religion aux Indes Moderniste en veston, à peine Indien sous son costume de docteur indigène, comme sou âme reste pourtant fermée à l'Europe Il fit une charge a fond contre nos institutions occidentales. L'Inde, dit-il, a accepté l'art comme elle a accepté la vie, les yeux ouverts; son art ne cherche pas à imiter la nature, qui reste toujours un voila; mais son inspiration est dans la vision intérieure l'image de Bouddha, en parfait équilibre, est la parfaite expression de cette vision mentale et lo docteur de Ceylan espère que l'art indien, quand on le comprendra, rappellera aux peintres occidentaux qu'il vaut mieux penser que copier.

Faut-il citer la magistrale étude du prince de Teano sur l'église de Damas; la thèse si intéressante et si neuve du docteur Eisler, sur l'Agneau Pascal et sur l'Eucharistie? Les questions fourmillent, et il semble qu'elles soient toutes résolues. Pour nous, Françai3( il nous intéressera de savoir que notro science étail largement et dignement représentée à Oxford. M. Mo- ret nous entretint d'un texte relatif au culte du Roi 0.1 Egypte; les chrétiens-d'Antinoe,le«Tout-Antinoë>. fut présenté par M. Guimetavec sa finesse habituelle; l'élude sur les confréries musulmanes do M. BouotMaury nous sembla lucide et concluante; il faut men. tionner aussi en regrettant que la place noua manque pour les examiner en détail, les contributions de MM. Toutain, Babut, Loret, Camerlynck et Al- (i phandéry.' ̃ ̃ r*î* Telles sont les remarques, malheureusement trop p · succîncte3,que suggère le Congrès qui vioutde seclore, après une existence -bien remplie de quatre jours. De ̃toutes les questions qui y furent soulevées, il semble qu'on puisse tirer au moins une conclusion c'est que, sur toutes les religions si largement séparées qu'elles soient par le temps ou l'espaco plane l'influence évidonte et maîtresse de quelques idées géné- rales, toujours les mômes. De telles découvertes, on peut du moins l'espérer, doivent tendre à uno entente plus large entre toutes les confessions. Comme le disait le professeur Gardner dans son allocution d'ouverture, la religion reste lo sujet le plus profond sur lequel puisse s'exercer l'esprit humain; mais les congressistes d'Oxford ont fait un pas de plus en se livrant à l'étude comparée de l'his- toire des religions, en étudiant dans le même esprit ce grand sujet, ils ont servi la cause de « ceux qui rêvent » (pour employer les termes du comte Goblet d'Alviella) d'enrôler la religion dans une croi.sade pour un peu plus de toléranco et do fraternitâ parmi les hommes.

PA.UI, GlIAUVET

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NOUVELLES DU JOUR

Discours ministériels

M. Briaud a prononcé hier à La Talaudièro un discours dans lequel il a dît ,h

La "liberté n'est pa.s la propriété d'un individu, d'iin groupe, mais do tous les intérêts. >

Quand, sous l'influence dos impatiences de certaines exagérations, on commet des cxcùs, des violences, des désordres qui troublent un pays, ce no peut-être au nom de la liberté, et c'est lo devoir du gouvernement d'intervenir. H le doit d'autant plus qu'il est composé d'hommes do progrès.

Tout le mondo ne comprend pas les réformes do la même manière. On ne peut pas aboutir si le pays no jouit pas do la paix ot de la sécurité intérieures. Plus un gouvernement est orienté vers le progrès, et plus son devoir est de défendre le pays contre des excès pareils a ceux dont vous avez- eu des exemples récents.

A l'inauguration d'un monument élevé, à Méry-surSeine, à la mémoire des volontaires de 1792, M. Thomson, ministre de la marine, a prononce un discours, dans lequel il a dit

Gofclhe a trac» un curieux portrait do ces volontaires « Ils étaient petits, noirs, bariolés, déguenillés. On aurait cru que lo roi Edwin avait ouvert sa montagne et lâché sa joyeuse armée de nains. »

Ces jeunes combattants, qui n'étaient point tenus, en efl'et, d'avoir la taille réglementaire, avaient accompli do grandes choses.

Ne croyez pas uuc ces qualités guerrières de notre raco soient épuiséos ou aient faibli. Qu'un danger, qu'une complication vienno à so produire que, sur un point quelconque du monde, nons ayons a défendre nos intérêts et nos droits, et nous voyons aussitôt s'affirmer les jeunes énergies et les hardies initiatives, nous rotroavons, non sans fierté, dans les potits soldats de notre aruiâo nationale, cet entrain, cette belle humeur, '.eotte.cn- .duranco. trajiquille, cejdé.v.ouemont intrépide à la patrie,- to,utes ces vertus que l'on admirait chez les ancêtres. J\&. ont conservé je sang chaud qvîi battait au cœur do leurs aînés. Messieurs, la graine des volontaires du devoir patriotique n'a pas .disparu.

Ce devoir est complexe. I* tâche qui s'impose a nous a changé de caractère. Il ne s'agit plus aujourd'hui d<r soutenir les armes a la main des principes d'égalité etd« justice supérieure qui no sont plus ouvertement conteslés; il s'agit d'appliquer ces principes et d'en tirer toutes les conséquences sociales. Toutes los communes do- France avaient pris part à l'œuvre de la défense du paya^ et da l'établissement de la République. Nousavons eu'la satisl'actiou do voir ces mêmes communes se jeter avec l'élan le plus généreux dans la grande entreprise dont l'objet est do fournir a la démocratie laborieuse les moyens do s 'affranchir et de so diriger vers un avenir meilleur.

Nous avons vu d'autres volontaires, volontaires de la science, ceux-là, futurs soldats du progrès, partir .égale-'


ïnent de leur eomrn'iine en sabots n'esl-eo nas?Mon-

«jonr.lo maire de Méry-sur-Seitie, pour aller suivre

.Tailiammenldans sa marelio la grands famille républi'caiiic vers '«conquête des vérités utiles, vers les régions 'sereines de la raison, vers un idéal toujours plus êlevo iUc îumiOro, de bien-être et de dignité morale. Parmi toutes les œuvres qu'il s'agit do mener à bien, il n'en est pas de plus.ulile, do plus urgente, de plus .'«ligne de toutes les sympathies que l'œuvre scolaire prise dans sois ensemble, avec toutes les institutions complémentaires, toutes les orgamsalionsindispensabies <io .protection et de développement de l'AeoIe. M. Caillaux, présidant la distribution des récompenses du concours agricole du Mans, a engagé ses auditeurs àereer, dans chaque commune et dans chaque chefVlieu de canton, des caisses do mutualité •trace auxquelles on pourra organise» -les. retraites paysannes. Il a également insisté sur la nécessité qu'il y aurait, pour les Syndicats ruraux, à faire des .-versements qui -aideraient à rétablissement de ces retraites. Le ministre des finances a ajouté que le 'meilleur moyen de combattre l'abandon des campagnes serait d'appliquer très sérieusement la loi sur les habitations à bon marché. Du jour où, grâce à des prêts consentis à deux pour cent, les. ouvriers agricoles pourront acquérir une maison et un champ, ils demeureront attachés à la terre et ne rechercheront 'Kfïus les avantages illusoires de la vie urbaine. M. Antonin Dubosi, président du Sénat, et M. Doumergue, ministre de l'instruction publique, ont présidé, à Saint-Marcellin, l'inauguration d'un tramway. M. Doumergue a dit que le ministère donne aux espérances des républicains des satisfactions do plus en plus précises c'est un gouvernement d'union républicaine et de défense sociale il a appliqué la loi en .maintenant l'ordre. C'est folie, a dit le ministre, de croire qu'on travaille pour l'humanité tout entière quand on nuit à la France.

Le monument d'Honoré d'Urfô âtliriou-le.Grand (De notre envoyé spécial)

L'inauRUBâtioa du monument d'Hoaorôid'Urféétait fixé par le Comité pour hier dimanche, â onze heures précises, ct'ellc a eu lieu, en effet, à l'heure dite, car 11 est à l'honneur des organisateurs de cette charmante fête littéraire quo le programme ait'ôté scrupuleusement ̃ observô, sans anicroche ni défection d'aucune sorte.

Do son côté, la municipalité de Virieu avait tenu à concourir k la côremonie par toutes les ressources dont dispose une petite ville: drapeaux à la gare, «lans les rues principales, à la mairie, autour du monument corps des pompiers, Sociétés musicales la Chorale et l'Arène.

Donc, à onze heures juste, M. Renô Bazin, en grand costume académique, prit place sur l'estrade officielle; les membres du Comité .et les invités le suivaient..

Nous nommerons parmi eus MM. Auge de Lassus, président, Albert Collet, secrétaire général, Lourdel, trésorier du- Comité, Surgeres, maire de Virieu et Jurron, conseiller municipal, lo docteur Poncet, médecin des hôpitaux, et César Caire, membre du Coueeil municipal do Paris, deux Bugistes de naissance, qui adorent leur seconde patrie, Costa et Brillat-Savarin, conseillers généraux de l'Ain, le baron Pierlot, ministre plénipotentiaire, le comte de Seysscl, délégué de l'Académie de Savoie, le chanoine Heure, délégué de la Diana et professeur à l'Université catholique de Lyon, Sainte-Marie Pcrriu, d'Orgeval, etc. Plusieurs personnages, dont- la présence fut fort regrettée, s'étaient excusés Mgr Labeuchc, évêquo de'Belley ;'Bérard, sénateur; Pierre Eandin, député do l'Ain; le préfet de l'Ain, le sous-préfet do Belicy, etc. •'

A l'arrivée dii- cortège, lo voile traditionnel tomba ut les applaudissements saluèrent l'œuvre sculpturale de M. Paul Fourniçr et architecturale do M. Sainte Marie Pcrrin. Le buste, en bronze, de l'auteur de l'Astrée, reproduit fort heureusement le porJrait de Van Dyok, qui est lo meilleur document iconographique à utiliser il repose sur un socle d'oxeel-ient style, dont la base s'encadre d'un bassin circulaire, car il ne faut pas oublier que l'ensemble du monument constitue une fontaine publique. Nous ne parlerons pas du discours do M. René Bai\n, puisque iios lecteurs ont eu le plaisir de l'avoir hier sous les yeux.

De nombreux orateurs lui succédèrent. Ce fut ̃l'abord M. Auge do Lassus, dont la vibrante éloquence dédaigneuse du texte rédigé â l'avauee, a toujours le talent d'enthousiasmer ses auditeurs. Il développa «les idées inspirées par un chaud patriotisme, et s'a- •lressant directement à l'auteur des Oberlé, établit un contraste, ou un i\ipprochement, entre la Savoie annexée et l' Alsace-Lorraine temporairement perdue; puis, parlant toujours à M. Bazin, proclama que la Terre qui meurt n'était pas près de mourir, puisqu'elle a un admirable écrivain comme lui pour la «lêerire et les vaillants paysans de France pour en féconder le sein.

M. le chanoine Reure se plaça sur le terrain historique, où il n'a pas de rival quand il s'agit do d'Urfé, et apporta- la contribution de quelques "faits peu connus sur les séjours du châtelain de Virieu dans lo Bugey, son mariage avec sa belle-sœur et la destruction du château de Virieu en 1726 à la suite d'un incendie volontairement allumé par un paysan mono-mane.

M. La Bastie récita un poème de sa composition M. Collet communiqua les pages que M. Pierre Baudin aurait lues, s'il avait pu venir; puis, parlant en son propre nom, remercia tous ceux qui avaient aidé le Comité de leur concours et fit la remise du monument à M. Surgères, maire de la commune, qui en prit possession au nom de la municipalité. Après quoi, un cordial banquet réunit quatre-vingts convives environ. Il y eut naturellement des horsd'oeuvre Hylas, un poisson sauce Astrée, un civet de lièvre à la Céladon, des poulets de grain Urfo, sans que l'identification culinaire et littéraire put Être établie avec précision. Enfin des toasts, moins solennels que les discours de l'inauguration furent prononcés par MM. Bazin, Auge de Lassus, César Caire, d'Orgeval et l'on se sépara vers quatre heures avec la sensation de joie que donne une journée noblement occupée et sans nuage d'aucun genre.

Fernand Bournon.

Le Bardisme. tes fêtes de Brest

Brest, le âl septembre. Quatro cents convives ont assisté au banquet mutualiste et bardique présidé par M. Delobeau, sénateur-maire.

Après les discours célébrant les bienfaits de la mutualité et de l'Entente cordiale, l'on part pour le Gorsedd, placé :du"châtèau, procédés do binious et de bombardes. Voici le cortège druidique qui s'avance en tète, la grande bannière de Galles, ornée de cabochons de cristal de roche et des insignes symboliques du druidisme brodés en or sur champ de sinople ensuite, le grand glaive d'Arthur, haut de deux mètres, œuvre du maître ciseleur Herkomer, la bannière du <3orsedd de Bretagne de même genre quo la première. Les druides, les bardes et ovates suivent, les premiers revêtus do toges blanches, les seconds de toges .bleues, et les troisièmes de toges vertes. Lo cortège, dans l'ordre indiqué, s'ébranlo aux accords des. joyeuses fanfares. Le Grand Druide, les autorités et les dames suivent en voiture ee pittoresque défilé qui fait sensation.

Des milliers de Bretons en grand costume sont accourus de tous les points do la Bretagne. La cérémonie du Gorsedd ou la proclamation de la paix eeltiqueso fait dans l'enceinte sacrée, c'est-à-dirèsur un dolmen entouré de douze menhirs les deux tronçons d'un glaive brisé,- le glaive d'Arthur, tenus l'un par ïo druide gallois Cadvan et l'autre par le druide breton Kaiedvoulch, sont réunis pour attester la paix celtique et la réunion des deux grandes familles sépairées violemment depuis treize siècles.

L'archidruide Cadvan prononce en gallois un dis«ours où il rappelle la communauté d'origine, de laJ)eur et do gloire des Celtes, et prie le peuple do se rallier â la sainte théorie druidique qui est « union et travail dans la paix sous rigide de la tradition ». ^Plusieurs initiations druidiques ont lieu. La cérémonie se termînepar le chant" de Bro Goznicczu ûou; [c'cst-k-dtrM'Doûxpaijsdè mes pères pàvià. Marseil- laise et le, God Save Vus King. Un grand pardon bre · ton avec concours de costumes se tient cours Dajot et durera deux jours.

La première journée s'est terminée par une soirée de gala au théâtre. (De notre correspondanL)'

Le Congrès départemental de la Fédération sociaiisfe du Rhône a eu lieu hier sous la présidence du maire de Villeurbannes.

A la suite d'une longue discussion, le Congrès a adopté à une grosse majorité un ordre du jour dans .lequel le parti socialiste s'affirme partisan résolu de la conquête des pouvoirs publics et de la politique de réformes sous la réserve que seules seront eonsidôTées comme réformes sociales par le parti socialiste celles qui ne seront pas regoussées nar les organisa-

lions économiques "et politiques socialistes, il. se déeiare également partisan de la propagande. pai1 l'action syndicale et tous autres moyens socialistes. Le Congrès a adopté ensuite l'ordre du jour consacrant l'autonomie des Fédérations dans les questions de tactique électorale aux seconds tours de scrutin. Il charge de plus les délégués au Congrès do Toulouse de demander la nomination d'une commission chargée d'élaborer un programme net .et précis de la politique agricole du parti socialiste..

Dans les ports

Cherbourg, lo 21 septembre. Deux avaries successives se sont produites à bord du sous-marin llxi,Ms, que conimande ip lieutenant do vaisseau Sivet. Le HuMs procédait à un essai de vitesse sur rade d'une durée de cinq heures lorsque, par- suite d!avai-ies dens les compresseurs d'air des moteurs à pétrole, ceuxrci furent successivement mis hors d'état de fonctionner. Le Rubis dut rentrer à la station avec se3 moteurs électriques. (De noire correspondant.)

Le bruit court à Lorient quo les essais du JulesMichelef ont été marqués par plusieurs incidents. D'abord les ouvriers de l'arsenal embarqués à bord auraient réclamé un repas froid qui leur fut refusé par le maître commis, lequel fut conspué. D'autre part, l'ingénieur auraitpromis à la commission d'essais de recruter dans le personnel do l'arsenal embarqué 80 hommes pour nettoyer les machines. Les ouvriers refusèrent de faire ce supplément de travail et comme, sur l'insistance de l'ingénieur, 21 avaient accepté, ces 2t furent siflôs et injuriés, ce que voyant la commission aurait fait débarquer tout.lo monde.

Deux places d'auditeur de 3" classe au Conseil d'Etat sont* mises au concours. L'ouverture du concours aura lieu le 7 décembre 190§.

Les aspirants ont. un délai de vingt jours à compter d'aujourd'hui pour se faire inscrire.

~,t~. J.! .lt. 1.~

Uïie Nouvel des Mémoires de il licu

t'iie Nouvelle Édition, des Mémoires de Richelieu

-Qu'a voulu faire lo cardinal de Richelieu quand il a employé un certain nombre de secrétaires à la rédaction, ou plutôt a la préparation de ce qu'on a appelé assez improprement des « Mémoires »̃ ?

C'est lui-môme qui nous l'apprend dans cette pièce fameuse dont l'authenticité no fait plus de doute, intitulée « Le testament politique de Richelieu. » II a souhaité faire une « Histoire » du temps oùil avait vécu etgouvernô; et, comme cette époque avait été celle de la régence de Mario de Médicis et du règne de Louis XIII, une « histoire do la mère et du fils ». Mézeray répondait donc bien à son intention, quand il donnait co titre à la partie du travail dont une copie était tombée entro ses mains, et qu'avec un peu plus de conscience historique, il aurait pu restituer, au cardinal, au lieu de la publier sous son propre nom. On s'y est trompé assez longtemps ot il a fallu la découverte de divers manuscrits des « Mémoires » pour démontrer la pari très personnelle de Richelieu dans cette « histoire ».

Mais les diverses leçons qui nous ont été conservées sont toutes incomplètes, et lecardmal. le savaitsi bien qu'il s'en excuse près Louis XIII dans quelques lignes du « testament politiquo » qu'il avait écrit pour le roi. Ce n'est donc pas une « histoire » suivie, et achevée qui nous est parvenue. Ga sont des documents pour cette histoire et, comme nous le dirions aujourd'hui, des <i pièces justificatives ». Ces conditions mômes rendaient très difficile la publication des Mémoires du cardinal.de Richelieu. C'est ce qui avait fait la valeur très médiocre des premières éditions, sans parler de l'absence de notes et do critique.

On sait que la Société do l'histoire do France, tout spécialement encouragée par l'Institut et l'Académie française, a entrepris do combler cette lacune regrettablo dans nos sources historiques du dix-septième siècle, sous la direction d'un écrivain qui avait une compétence spéciale dans la matière, M. J. Lair, lequel malheureusement n'a pu que donner l'impulsion première et poser les bases de l'édifice. Son successeur dans cette sorte do présidence érudite a été un autre membre de l'Institut, que sa grande situation diplomatique désignait pour cette tâche, M. le baron do Cpurçol, dont l'élégant « avànt-propos >; preoôdô le'* premier volume. Mais, de môme que le cardinal de Richelieu, il a voulu s'entourer jeunes collaborateurs et c'est à une vraie pléiade de chartistes, de diplomates et d'historiens qu'on devra cette grande œuvre qu'un seul travailleur n'aurait pas suffi à mener à bien, d'autant que dix années suffiront à peine à la publication. Au reste, quatre fascicules ont déjà, paru, qui traitent de questions accessoires, singulièrement intéressantes toutefois, puisqu'il s'agit de la filiation des manuscrits, des sources des Mémoires, de l'inventaire des papiers du cardinal, de l'écriture de Richelieu et de celle de ses secrétaires, d'après de nombreux fac-similé. Les auteurs de ces travaux préparatoires sont MM. Jules Lair, Lavollée, François Bruel, Gabriel de Mun, Léon Lecestre. L'un d'eux, M. Robert Lavollée, a même très ingénieusement découvert le nom du principal secrétaire pour la rédaction des Mémoires, qui était l'évoque de Saint-Malo, Achille de Harlay, baron de Sancy, ancien ambassadeur du roi à Gonstantinople, que le Père de Bertille avait recommandé à Richelieu comme un homme de ressources et qui, bien quo né en 1581 ne mourut que quatre ou cinq ans après le cardinal. Quant au premier volume, le seul qui soit publié et qui sera bientôt suivi de deux autres, M. le comte Horric deBeaucaîrè, aujourd'hui ministre plénipotentiaire représentant la "France à Copenhague, l'avait de puis longtemps préparé à T aide du manuscrit des affaires étrangères qu'il avait sou? les yeux au ministère. Il y a ajouté de sobres, mais nécessaires annotations, qui pourront contenter les plus difficiles. ̃ Voilà pour les éditeurs. Mais que peut tirer l'histoire de ces documents nouveaux ou renou-^ velés? Après la correspondance du cardinal, publiée par M. Avenel, après les belles études de M. Hanotaux, que reste-t-il à dire ? Evidemment, les grandes conclusions classiques sur le rôle de Richelieu neserontpas modifiées. Mais il y a toujours profit à découvrir les mobiles secrets ou les moyens d'action d'un homme politique, qui était loin de disposer do toutes les ressources dont s'estparfois si mal servi Louis XIV, puisque c'est Richelieu vraiment qui a fait la situation diplomatique de la France en Europe. Peu d'hommes ont été aussi instruits par l'expérience, et peu aussi ont mieux utilisé les instruments qu'ils avaient entre les mains. C'est ce travail de chaque jour q;u'on peu! reconstituer à loisir.

Chemin faisant, il est curieux de voir quelle était l'opinion du cardinal sur les événements et les personnages de son temps. Il ne cherche pas Télàquence, et il ne s'exerce' pas comme Saint-Simon à ciseler méchamment dés portraits il se garde toutefois de cacher ce qu'il pense, et ses Mémoires ne. sont point des Ephémérides. Qu'on lise par exemple les deux pages consacrées à Marguerite de Valois à l'occasion de sa mort toute la période de la fin du seizième siècle y est caractérisée on quelques mots. '.1' « La plus grande princesse do son temps, fille, sœur et femme de rois, elle fut le jouet de la fortune, le mépris des peuples qui, devaient lui être soumis et vit une autre tenir la place qui lui avait été destinée. Elle fut par raison d'Etat mariéo au roi de Navarre, lequel à cause de la religion prétendue réformée dont il faisait profession, elle n'aimait pas. Ses noces aui semblaient devoir apporter une rô-

jouissance publique et être causera la réunion des deux partis qui divisaient, le royaume, furent au contraire l'occasion d'un deuil lierai et du renouvellement d'une guerre glus cruelle que celle qui avait été auparavant: la fête en fut la Saint-Barthélémy, les cris et les gémissements de laquelle retentirent par toute l'Europe le vin du festin, le sang des rnassa-^ crés,la viande des corps meurtris des innocents pêle-mêle avec les coupables, toute cette solen-. nité n'ayant été chômée avec joie que par la seule maison de Guise, qui y immola pour victimes à sa vengeance et à sa gloire, sous couleur de piété, ceux dont elle ne pouvait espé* rer avoir raison par la force des armes.-»' v Pour un cardinal qui â détruit en France lq:: pouvoir politique des protestants, ce jùgomêni: sur le 24 août 1572 est d'une belle liberté d'allure. Cinquante ans après l'événement, Richelieu tranche une controverse qui- s'est perpétuée jusqu'à nos jours et qui n'est pas terminée.. Il désigne les Guises comme les auteurs responsables et les seuls bénéficiaires d'un attentat qu'il n'hésite pas à flétrir, montrant en même temps le rôle tout de charité que joua alors la reine de Navarre et qu'elle devait poursuivre, en dépit d'assez déplorables aventures jusqu'à la fin de sa vie.

Non moins piquant est le portrait que donne le cardinal d'une autre reine qui avait été sa grande bienfaitrice, colle-là môme qui prit près d'Henri IV la place de Marguerite déchue c'est à l'occasion des rapports de Mario de Médicis avec, le maréchal d'Ancre

« En ce qui touchait lès affaires générales, le peu de connaissance qu'y avait la reine, le peu d'application de son esprit, qui refuit la peine en toutes choses, et ensuite l'irrésolution perpétuelle en laquelle elle était, lui faisait prendre créance en ceux qu'elle pensait lui pouvoir donner meilleur conseil, et soit qu'elle n'eut pas assez de lumière pour reconnaître celui qui était le plus habile, à là: conseiller, que, par une condition ordinaire à celle do.son sexç, elle fut facile à soupçonner, elle se laissait conduire tantôt àl'un, tantôtà l'autre des ministres, d'où venait que sa conduite n'était pas uniforme et. d'une suite assurée, ce qui est un grand manquement et le pire qui soit, à la politique, oit l'unité d'un même esprit et la suite des mômes desseins conservent la réputation, assurent ceux qui travaillent dans les affaires, donnent terreur à l'ennemi et atteignent plus certainement et promptement à la fin que non pas quand la conduite générale n'est pas correspondante à toutes ses parties. »

11 y a de la sorte quelques phrases à la Bossuet, qui ne sont certes pas d'un secrétaire et qui montrent la grande idée que Richelieu se faisait do la politique. IlTavait apprise àl'écolo d'Henri IV; et ses premières pages renferment de jolies anecdotes sur la Béarnais, ainsi quo le témoignage do l'admiration qu'il éprouvait pour celui dont il s'efforça de poursuivre Tçeuvre si éminemment française.

Cest ce que fera voir mieux encore la suite dos Mémoires de Richelieu. Tout le travail do préparation politiquo et diplomatique du cardinal apparaîtra clairement; et, comme l'a dit M. de Courcel, on pourra y surprendre « ses secrets de fabrication ». Ils ont été perdus au grand détriment de notre pays, et c'est plutôt la triste manière do Marie de Médicis qui a ètô r pratiquée depuis un demi-siôcle. Ce serait pourtant bien le moment d'y revenir 1

G. Baguenaxjlt de Puchesse.

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V1LLACABRAS « La Meilleure des Eaux Purgatives.

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FAITS DIVERS

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Le Temps.– Bureau central météorologique. Un couloir de pression relativement basse s'étend des Iles Britanniques à la Méditerranée; le baromètre marque 762""11 à Shieds, 70imm à Paris et à Alger. La pression a monté rapidement sur l'ouest de la France ou elle atteint 767mm elle est encore très élevée sur la Baltique.

En France, des pluies sont probables dans l'Est, la température va se tenir dans le voisinage de la normale. A Paris, hier, nuageux.

Au Parc-Saint-Maur, la température moyenne, 19'6, a été supérieure do 5°6 à la normale (14°0). Depuis hier, maximum 26°5, minimum 15"4.

̃̃• A la tour Eiffel, température maximum 2â°8 le 20, à 2 h. du soir; minimum 14°4 le 2Q, à 7 li- du ma-

tin. -̃•••̃̃••̃;̃̃ ̃ •.̃.•̃-̃: ̃

Pression baroraétriqùo, à 7 h. du matin, 764rati0, en baissei à 10 heures. Observatoire municipal (Tour Saint- Jacques). Le ciel s'est entièrement couvert pendant l'aprèsmidi d'hier et une pluie, qui a déjà fourni 12mm d'eau sur le centre de Paris, tombe sans interruption depuis ce matin, 6 h. 20.

Les vents ont tourné au Nord-Nord-Ouest en prenant un peu de force.

La température, qui présentait, encore hier, des maxima de 25° a 20°, est aujourd'hui en baise notable, sans cependant donner de minima inférieurs à 12°.

Hauteur barométrique à midi, 765mmi.

Dates critiques pour septembre. 1, 7-8, 10-11, 19-20,

26-27. •̃̃̃'̃ ̃•̃

Ces dates sont celles de l'arrivée des mauvais temps du large. Les changements do temps peuvent arriver avec un certain retard, selon la région, ou ne pas mémo affecter cette région. Pour savoir si les mauvais temps (pluie, tempête, orage) passeront sur un lieu donne, consulter le bàromtStro local. On sera dans leur zone d'action si le baromètre baisse; autrement les mauvais temps, passeront ailleurs. Ces dates sont égalonient celles des rembloments de terre.

Ecrasée par un autobus. Hier soir, vers onze heures, Mme Dupau, au moment où elle traversait les Champs-Elysées, a été renversée et écrasée par un autobus qui se dirigeait vers la porte Maillot. La pauvre femme est dans un état désespéré. Agents attaques. La nuit 'dernière les agents Eugène Blard et Charles Aubpiron, du 13° arrondissement, faisaient une ronde, lorsqu'ils furent attaqués par une trentaine do rôdeurs. Les malandrins tirèrent de nombreux coups do revolver sur les gardiens, heureusement sans les toucher.

Les gardiens riposteront avec leurs revolvers d'ordonnance. Un individu parut être atteint, néanmoins la plus grande partie de la bande réussit h prendre la 'dite on emportant le blessé

Deux jeunes gens, âgés de seize et dix-sept ans, ont pu être arrêtés sur le champ. Co sont les nommés Gaston Duperat, 25, rue des Cinq-Diamânts, et Alfred Montnoux, 19, rue du Château-des-Rentiers. Ils ont été formellement reconnus comme ayant tiré sur les agents.

Vers deux heures et demie, un jeune homme, atteint à la cuisse par une balle de revolver, était amené par sa mère et deux individus à l'hôpital Cochin.

Interrogé par M. Simart, le blessé, Henri Wolff. âgé de dix-neuf ans, demeurant 15, rue de la Buttcjaux-Gailles, déclara avoir été assailli par des inconnus boulevard Blanqui.

Quelques instants après, des sgents arrêtèrent ua de ses camarades, Jean Yung, 11, rue de la Buttoaux-Cailles, lequel déclarait, lui aussi, que Wolff avait été blessé au cours d'une ïagarre avec des rôdeurs.

Ces deux individus, suppose-t-on, appartiendraient à la bande qui tira sur les agents.

Çartonaerie iaeciidice. A Marquette-lès-Lillp (Nord), la cartonnerio Clabout, occupant une cea* taine d'ouvriers, a été complètement détruite par un incendie. Une étincelle a, communiqué le;Xen à-iina ferme voisine, qui a été presque anéantie. Bien que les secours organisés par les pompiers de Lille fussent facilités par la proximité du canal, la combustibilité des matériaux rendit toute intervention inefficace.

On estime approximativement les dégâts à quatre cent mille francs. On croit qu'on ne sera pas maitro des flammes avant deux ou trois jours.

La cause du sinistre est inconnue. -•̃; Accident de chemin de fer. A deux heures, un train spécial venant do Condô-sur-Noireau et allant, à Fiers avait lieu une cavalcade, a été pris en écharpe, au moment où il entrait en gare. Deux vagons ont été brisés et neuf voyageurs ont été blessés assez grièvement.

Les dégâts sont importants.

Coups de revolver. ̃– Cotte nuit, vers une heure, à la suite d'une discussion, 190, avenue de Choisy, un nommé Eugène Gailiet a tiré quatre coups ide revolver,

sur Louis Ghambois, qui a été atteint "de deux balles au sein gauche et au mollet droit.. =>̃ Un 'passant, M. Benoit Georges, âgé de vingt-quatre ans, a été atteint à la cuisse gaucho.

Les deux blessés ont été conduits "à- l'hôpital Çocliin.

Le meurtrier, qui a pris la fuite, est activement recherché.

•–£ ̃ -̃̃-̃;̃ -S^

LECTURES ÉTRANGÈRES

Souvenirs sur» Tourguôaef ka Russio vipn t de célébrer le vingt-cinquième. ̃ anniversaire de la mort d'un de ses plus Ulus1res écrivains Ivan. 'Tourguénef.. Tous les ̃ journaux, toutes les revues ont consacré, a cette occasion, à la grande figure de Tourguénef, des articles admiratifs. Les 'amis du romancier défunt, tous ceux qui entretinrent des relations avec lui ont tenu à déposer sur sa ioihbe un bouquet de fleurs fraîches. Parmi les hotnmages les plus importants- rendus à l'au;̃ tour de Fumées, citons les pages publiées dans les Jiousshio ViedomosM, par l'historien et critiqué littéraire connu, M. Pierre Boborykine. M. P.. Boborykine approcha Tourguénef à flUjSieurs z'eprises. Il eut avec lui un de ses premiers entretiens à l'époqueTourguônef, ̃ 46jjà fixé à Paris, n'en revenait pas moins passer les étés sur son domaine de Spasskoyé (gouvenaient d'Orel).

Bîen qu'il fût parfait gentilhomme et galant cavalier? plus que tous les écrivains de son temps, raconte M. Boborykine, Tourguénef ne prononçait jamais le pusse d'une manière affectée, mais s'en tenait à la véritable prononciation en usage dans la grande Russie. Il parlait le français comme un vieux et authentique Parisien « russe », avec des tournures et des accents particulièrement français, de ceux qu'on n'acquiert qu'après un commerce de plusieurs .;• apnées avec des Français.

-.k Aii cours 'de tous les repas que nous prenions en- semble à l'hôtel," la, conversation tomba sur Léon Z Tolstoï.

| Ajprs déjà Tourguénef ne cachait pas (il l'a déclaré dans: ses lettres) que beaucoup de choses lui déplaisaient dans Anna Karénine. En revanche, il admirait.' sans, réserves l'auteur des Cosaques et do la Qîcet're et la Paix. Son admiration était supérieure à celle que mprquaient tous les autres écrivains. Il appelait alors volontiers Tolstoï Y Eléphant à cause de la force de son génie. Sans nulle fausse modestie, il le mettait bien au-dessus do lui-même.

Ilino raconta exactement à cetto époque l'histoire do sa dispute. avec Tolstoï, tout simplement, en toute objectivité, sans atténuer nullement les sentiments hostiles que lui portait Tolstoï. Jamais il no s'exprimait avec malveillance à l'égard d'aucun écrivain, russps. En revanche, il s'est exprimé fort librement dâUijj ses derniers jours sur le compte do ses amis parisiens. Après la mort de Tourguénef, ils en conçurent tous uno grande colère.

L^annéo 1879 marque l'apogée de la gloire littéraire do Tourguénef en Russie. Alors, les malentendus qui s'étaient élevés entre lo romancier, ses confrères et son peuple se dissipèrent. A Moscou, il fut l'objet d'ovations interminables. Saint-Pétersbourg suivit l'exemple de Moscou. Pendant une semaine entière, Tourgué̃ nef fut le lion du jour.

'Tout do suite après les fûtes de Moscou, écrit M. Boborykine, je vins à Pétersbourg et trouvai Tourgvôtfef à l'hôtel au milieu de ses anciens amis. Il y avait là MM. Strassioulévitch et Mme et M. Savina qui a lu si souvent en public les œuvres do Tourguéief. (On sait d'ailleurs que Mme Savina possède encoro toute uno série de lettres de Tourguénef, mais ̃•:•. qu'elle no veut point les laisser publier avant sa mort, valeur caractère ifttjme.) Ces journées-là mar-, quèrent sans doute dans toute la carrière de Tourguônef lo point culminant. On ne lui témoigna plus jamais un tel enthousiasme, môme lorsqu'il se fut par la suite élevé plus haut par le talent. Il y a lieu de remarquer que les ovations de Moscou et do Pé̃ torsbourg échurent à Tourguénef un an à peine après l'apparition de ses Terres vierges. La jeunesse était d'ailleurs fort mécontente du héros révolutionnaire de ce roman. Terres vierges no fut pas accueilli avec 10 «.bruyant succès ̃» accoutumé.

Les ovations Tlo Moscou et Pétèrsboùrg rêjouirent grandement l'illustre romancier qui on était l'objet..11 souffrait profondément d'être méconnu dans sa patrie.

Et combien de fois, avant l'hiver de cette année 1879, Tourguénef était-il passé- devant Pétersbourg et Moscou, sans que nul se souciât de lui. Je me souviens tout particulièrement d'un. do ces passages. Je rencontrai Tourguônef à Pétersbourg et vins le voira l'hôtel. Le célèbre général Trôpof était alors directeur supérieur do la police pétersbourgeoise. Dana, la chambre de Tourguénef, je, trouvai M. Avde!Ogèf, tin de ses imitateurs. Tourguénef,' le visage bouÎe-Vefsé, serré dans un veston d'intérieur en tricot, so tenait contre lo poêle « Vous ne savez rien encore ? g ^fee demanda-t-il. Mais non. Qu'y a-t-il donc? Le choléra règne à Pêtersbourg. Trépof vient de donner l'ordre de publier la chose. Eh bien, et puis après ? 2 Le choléra ne rôgne-t-il pas chez nous à l'état endémique ? Ciel, vous ne savez donc pas combien j'en ai peur? »

Et Tourguénef raconta qu'il était la veille au soir l'hôte d'un do ses amis lorsque la funeste nouvelle était parvenue. Il en avait conçu uno telle frayeur qu'il lui avait été impossible d'aller dormir tout seul l'hôtel. Il avait passé la nuit entière chez son hôto: Songez-donc, disait-il, d'une voix presque tremblante -que le fléau frappe surtout ceux qui lo craignent, comme moi. S'il en était ainsi, il vous aurait enlevé tout de suite, rôpliquai-jo. Ne vous êtes-vous pas déjà prouvé maintes fois en Russie pendant que le ̃ choléra y sévissait et n'avez-vous pas été épargné ? ̃ Cette de rniôro anecdote de M. Boborykine, illustre d'ailleurs un trait bien connu du caractèrç de Tourguénef:. il était en proie à dos frayeurs constantes et irraisonnées, à des phobies gui lo feraient classer aujourd'hui parmi .nos plus illustres neurasthéniques.

Citons, pour terminer, quelques lignes consacrées par M. Boborykine aux obsèques de Tourguônefetaux dispositions manifestées par ceux f qjii y prirent part.v !Jc 'n'ai pas: vu l'enterrement do BostoïeosM et de !Nekrassof. Je ne puis donc les comparer avec l'enterrôraént do Tourguanef. Toute la Russie, et non seulement Pôtersbourg, suivirent le cercueil de ce dernier. Je n'ai jamais vu des obsèques pareilles, sauf, celles de Victor Hugo, et je n'en verrai probablement pas d'autres. ̃

Une atmosphère de fèto.et de joie régnait <a jour-là, si; une telle définition ne contredit pas à l'idée qu'on so' fait d'un enterrement. Mais c'est ainsi. Ceux qui so rappellent celte journée confirmeront la vérité de ma description. Ce fut une journée claire, ensoleillée et chaude. Toute la capitale avait pris vie et s'apprôtait à uno première et puissante démonstration. ̃ .M. M. •̃

'̃-

TRIBUNAUX

INCENDIAIRE

Labache, un jeune marinier de 24 ans, qui comparaît aujourd'hui devant la Cour d'assises de la Seine, est l'auteur de sept incendies. C'était pour commettre des vols, à la faveur de la panique et du désordre, qu'il cherchait à mettre le feu dans les habitations et les granges.

A Moissy, en août 1906, tandis qu'une maison est ̃> détruite par les flammes, Labache visite un bateau, il dérobe des vêtements, une bague en or et 25 fr. Lo B septembre» à Billy, c'est une ferme qui brûle. Les pertes s'élèvent à 51,000 Ir, ̃̃̃ Labache vole dans une habitation voisine 150 fr. 2 octobTG, peadanl la nuit; à Condé-sur-Marno-, ̃ :«ne,grange est incendiée. Deux heures plus tard, à Vrœux un autre immeuble flambe. Co sont, de part et d'autre, de grosses pertes. L'accusé, cette fois-là, vole des vôtements, trois montres et iOO fr.

Dans d'autres localités, Labache commet les mêmes ̃ crime3. Il livre aux flammes des bestiaux, des fermes, des granges. Il choisit de préférence les habitations i voisines des berges, car il dévalise aussi bien les bateaux que les- maisons. Quant au montant de ces vols, il ne s'élève jamais à de fortes sommes. Labache avoue quelques-uns de ces méfaits, mais 11 accuse quelques propriétaires d'avoir mis le feu à leurs maisons.

M. l'avocat-génôral Frémont requiert la peine de mort.

M0 Boucfeeron, défenseur de Labache, demande l'indulgence du jurj'.

L'CEILLET du ROY w. £3.V?!S£S£«*

THÉÂTRES

Le cC-lôbrc Icappellmeistcr Ilans Ilichter vient de consentir, sur la prière de MM. Messager eUîroussan, a conduire l'orchestre de l'Opéra pendant huit soirées au mois de juin prochain. Voici les pièces qui ont été choisies pour ces reprérentations la Yalhyric, Tristan et Iseult, le Crépuscule des Dieux.

A l'Opéra-Comique, Mlio Raveau, qui a triomphé trois fois aux derniers concours du Conservatoire, débutera dans Orphie vers la lin d'octobre.

Lauzun,tal -est lo titre d'une comédie que viennent d'achever en collaboration MM. Gustave Guiches et François de Nion- =.̃ Un cinématographe des boulevards représente V Artésienne de Daudet. Or, l'Odéon a lo privilège absolu de jouer cette pièce. M. Antoine, conséquemmont, vient de réclamer auprès do la Société des auteurs contre cette concurrence. Et il a saisi de cette affaire lo Syndicat des directeurs de théâtre. Le théâtre Sarah-ncrnhardt et le théâtre des Bouffes-Parisiens annoncent pour les. mômes soirées la répétition générale et la première représentation de leurs nouvelles pièces mercredi et jeudi. On souhaite qu'ils s'entendent à ne pas trop exiger des critiques. Mais comment s'arrangeront-ils, puisque la réouvertur.0- de l'Odéon est annoncée pour jeudi et la répétition générale du Gymnase est fixée a vendredi ?

A la Comédie française, la répétition générale do Le bon roi Baç/oberl, la pièce eu vers de M. André Rivoire, aura lieu, rappclons-Ie, samedi, dans l'aprèsmidi.

A Munich, la censure avait interdit la représentation de l'Enfant du Miracle, l'illustre vaudeville de MM. Paul Gavaut et Robert Charvay. Mais cette mesure sévère n'a pas été maintenue, et la première re- présentation de cet ouvrage a été donnée avant-hier. Les Allemands ont beaucoup ri. Co soir »?

Au Trianon.-I,ynf[uo. d huit hourcs ot demie, promi&ro roprcsontalion (ix co lh<5ïHre) de la Muette, de l'ortici, Ofjôra enquatro actes ot cinq tableaux, tlo Seribe et Casiniir Delavigne, musique U'Aiibor:

Masaniello, MM. do ],erick: Tictro, Gilles Alphonse, .apoUeterlo Borclla, Cargue; Lorenzo.Bourguçil; Solra, Rabier; Elviro, Mmos Jano Morlot; FcncUa, Guorra, Oroliestre et onœurs sous la direction de M. Çhérubini,

A la Comédie française, RuyBlas, joué par MM. Albert Lambert flls, Paul Mouuot, Louis Delaunay, Henry Mayor, Joliot, Faloonnier, Hamol, Cliarlos Es([u'ier, Ra.vet, Grouô, Andrci Bruno t, Grandval, Paul Numa Garay, -a ion; Mmcs Pc rsoons, Maille, Provost, li'ayliss, Llierbay

MM. Gaudy et Vaudry.

A l'Opûra, Roméo et Juliette (Mllo Sfary Garden MM. Aitoliovsky, d'Assy,* Carbolly, I). Gilly, Dubois Mlles Laute-Brun et Goulancourt; MM. Dolpôugot, Chappelon, Nansen. Danse Mlle Lobstein, M. Staats). A rOpêra-Comkfiie, reprôsentalton populaire à prix réduits Mignon (Mlles I.amaro, César; MM.' Franceil, Dumontior, Azéma.

M. JEtnile Mas, notre svmpalhiquo confrôro do Comœdia, vient d'avoir la douleur do perdre sa înôro. Le public dos Tronto Ans do Théâtre trouvera jeudi, au Trooadéro dont cetto matinée sera la réouverture uno sallo complètement restaurée et embellie On a procédé hier a l'installation de .l'orchestré et.des logos d'artistes :e'ost d'ailleurs tout l'Opéra qui so transportera jeudi au Troeadéro, l'exécution a'Aïda iudépendaimnent do la belle distribution quo nous avons annoncée, comportant doux eont cinquante artistes du oliant, de l'orchostro, des cliceurs, de la danse. M. Paul Vidal a renforcé l'orohostre et fait les raccords nécessaires pourquo la célôbro marche du ohof-d'œuvro do Verdi produise en cette immense sallo un superbe ofl'ct.

Enfin, pour quo rien no nianquo a l'éclat de cotte matinée, il a été oonronu quo Les Noces de Jeannette, qui précéderont Aida, seraient pour la première fois,

accompagnées par ï'broliostro Ai l'Opéra Otrson émtnent

chef, et voila qui no sera pas un das motmires attraits do cette belle matinée.

Kn plus do ChonçhcUe,chaque soir triomphent Max Doarly et Alice Bonheur, Parisiana ofl'rc, dans la partie deconcert, un vrai régal artistique a seshabitués Esthcr Lo Kain, Karl Ditan, Mary Perret.

Spoetaclcs prochains I

A l'Opéra: co soir, Roméo el Juliette; mercredi, Faust; vendredi, Iiamlet.

A la Comédie française; ce eolr, Ruy nias; mardi, II était une bergère, Amoureuse; mercredi, l'Amour veille; jeudi, les Fresnay, le Duel; vendredi, Monsieur Alphonse, Bataille de Dartes samedi, 1807, Amoureuse. A l'Opéra-Comique cosoir, (représentation populaire), Mignon mardi, Madame Butterfly; mercredi, Carmen; .jeudi, la Vie de bohème; vendredi, Werther; samedi, Manon.

NÉCROLOGIE

M. Edouard Audisio, consul de France, cri retraite, chevalier de la Légion-d'Honneur, est décidé à Bellevue, à l'âge de soixante-dix ans. Il était le père de MM. l'abbô Xavier Audisio, vicaire à Thaon-lesVosges, et Charles Audisio. Les obsèques seront célébrées demain mardi, à midi, en l'église Saint-Francois-Xavier. ̃

Les obsèques de Mme Héron do Villefosso ont 4té célébrées, à -dix heures, en l'église- Notre-Damed'Auteuil,

Le deuil était conduit par MM. Antoine et Etienne Héron de Villefosse, ses fils Mériâdec, René et Guy do Lantier de Trédion; Henry, René, Pierre et l/ouis Héron do Villefosse, ses petits-fils le marquis de L'Espine, Alfred do Surville, le vicomte Raoul d'Isoard de Chônorilles, ses neveux.

L'inhumation aura lieu demain mardi, à onze heures, à Chartrouges (Seine-et-Marne).

SuWlSi S^ Ê® TS& 157 J5S

Courses à Longchamp

Résultais "du dimanche 20 septembre

Prix do la Lorie. 1. King's-Lovo 2. Gos 3. Lillian. P. m.: 46 fr. Plaças: King's-Lovo, 1G fr.; Gos, 19 fr.; Lillian, 15 fr. 50.

Prix do Châtillon. 1. Combraillo 2. Scbenico. P. m.: 19 fr. 50.

Prix do Madrid. 1 Ïalo-Biribil 2. Roi-Hérode 3. "Wagonnclte.

P. m. 47 fr.

Graael Critérium. 1. Goldcn-Sky 2. Nogofol 3. Filsdu-Vent..

P. m. 279 fr. 50. Placés: Golden-Sky, 33 fr. 50 Negofol, 16 fr.; Fils-du-Vent, 12.fr. 50.

Prix du Prince-d'Orangc. 1. Biniou 2. Mafîa-II 3. Magellan.

P. m. Ecurie E. Vcil-Picarcl, 32 fr. Placés Biniou, 15 fr. 50 Mafia-Il, 25 fr.; Magellan, 2t.fr. 50. > Prix de Saint-Cloud. 1. Merci ;2. Druidesso 3. Marouasia.

P. m. 30 fr. Placés Merci, 19 fr. 50 Druidesse, 30 fr. 50.

Automobilisme

T.a « Coupo d'Evrous », t(ùl ee1 disputait hier sur la eôte de Cambollè, -avait attiré un nombreux publie. Cotte ûpreuvo comportait deux- tentatives contre la montre le kilomOtre ianciS, en descente, et le mille arrêté, en côte.

I.o temps lo plus remanrinble a été effectué par M. Alezy, couvrant, sur sa Bayard-A. Clément, lo kilomètre lancé, on descente, on 20 s. 4/5, soit a la vitesse do 173 kilonifitres 077 a l'heure.

Yachting automobile

Vingt cruisers et trois racers prirent part hier aux diverses épreuves do l'annuel meeting do Juvisy. Les meilleurs temps furent faits par lo racor Nauiilus-X (50 kilom. en 1 h. 50 s.) et le cruiser Calypso (40 kiloin. en 1 h. 2 m. 18 s.).

Une course croisiôro entre voiliers a donné los résullats suivants:

1. Gilliath, a M. Cadot; 2. Quand-Même, a M. Fayaud 3. Ibis, in M. Paul Dromel; 4. Faitsl, et 5. Rafale. De nombreux spectateurs assistaient à ces' épreuves. Aviron

Le 4G° Championnat do la Seine, organisé Me" dans le bassin U'Asniiîres-Courbovoic i>.ar le Rowing Ciub de Paris, fut remporté pour la quatrième fois consécutive par M. Delaplane, champion d'Europe, qui est décidément imbattable.

Voici quels furent les gagnants des diverses. épreuves portées au programme de cette intéressante journée Skiffs (juniors). M. Duchateau (Liège), en 0 m. 37 s. Skiffs (vétérans). M. Schmit (Société d'encouragement), en C m. 45 s.

Skiffs (débutants).– M. Plé (C. N. de Paris), en 7 m. 15 s. Championnat de la Seine. M. Delaplane (S. N. de la Basse-Seine), en 6 m. 34 s.

Quatre rameurs (débutants). Rowing Club de Paris. Double seuils. MM. Delaplane, Massue..

Toutes ces épreuves furent disputées sur 1,800 mètres en présence d'uno nombreuse et élégante assistance.

.̃= Cyclisme,

La troisiôaic et dernière journée .du Meeting (lu Grand Prix de la République, organisé par l'Union Vélocipéiiiquo de France, s'est déroulée hier au vélodrome d'Auteuil devant une assistance considérable. Kn voici les résultats

Le Grand Prix (amateurs) est revenu a M. Demangel, champion do France, battant nettement dans la flnalo MM. Auftrav et Schillos, deux coureurs de valeur. Le Grand Prix (professionnels) a été -L'apanago du sprinter Friol, précédant Poulain Ji une roue, et Delage, troisième à une demi-longueur..

Enfin, le stayer Darragona gagné britlammentla course de 100 kilomètres devant l'Américain Waltour (à 14 tours 9 kilom. 333), Dussot (a 15 tours). Gombault (a 36 tours). Les deux autres conipêtiteurs, Contcnet et ïimm, avaient abandonné, le premier, vers le 70e kilométra, et le second, avant le 30".

Le Challenge d'honneur du comité directeur dcl'U.V.F., qui s'est dispute hier sur le parcours Lyon-YerpillerLyon, avait réuni sept équipes.

Ija classement s'établit comme suit:

1. Sport Athlétique Bordelais (4 h. 1 m. 40 s.) 2. VeloGriffon tt'n,i m. 40 s. 3/5} j 3. Club Athlétiaue de la

feocieU: générale (i li. S m. 21 k. S/5) Vo!o Phocéen (i h. S ni. 2 s. 3/5} 5. Kamilial Cycle (1 C m. 32 s.). i.es ucux nulres équipes, arrivées incomplètes, ne sonC l>as classées.

( Natation

La traverséo do Paris a la nage, épreuve réservée aus amateurs do l'Union des Sociétés françaises de sports atlilolirçucs, disputée hier du pont do Berev au non', Alexandre 111 (3 lui. 385) a cl« gasne par le iiagoui' ha,1 vrais Bonnonfanl on 1 h. 2. m.i~s. devaut MM. L. Vas- scur, deuxième, et liach, troisième.

I.a seula concurrente, Mlle Michel,' s'est classé? smOnie..

Sur dix-neuf concurrents qui privent. départ, onze terminèrent la course .qui avait attiré tout le long du parcours une al'fluoncc considérable do curieux.. '• Coursas à pied

Iïëpreuvo Ilouen-raris (153 luloin. 725) a cause" uni grosse siirprise. Contrairement a tous les pronostics, elle osi revenue au débardeur roupnnais 'Eu g. Simùon, battant lés p"desInans Orphée et CIbot, qui étaient les grands iavoris cette dure épreuve.

r.o vainquour est arrivé au vêlodromo d'Auteuil a 4 0 m., ayant couvert lo long parcoure en 15 li. 30 m. 5 s. Sur les 151 coureurs inscrits, 101 ont -nris offlcicllo-' mont lo départ ot, a 10 heures du soir, la s'étaient fait contrôler a l'arrivée a Paris.

Si remarquable (fue soit la performance accomplie par Lug. Siinôon, elle no bat pas lo temps 15 h. 33 m réalisé l'an dernier par Cibot, lequel no so classe cotl* année que troisième, a 2 h. 5 m. 55 s. du vainqueur U.C. ·_

BIBLIOGRAPHIE

H l t r s l DE H Pm

LA SECONDE GONH&Êp DE LA PAIX.

par ERKEST LÉ1HONOM

rxiÉFACE de M. Léon BOURGEOIS

Les études judiriques et politiques do M. Ernest Lémonon, avocat à la Cour d'appel de Paris, dont quelques-unes ont paru ici même, ont depuis longtemps permis d'apprécier la sûreté do sa documentation et la justesse do ses vues. L'ouvrage qu'il vient de faire paraître sur La seconde Conférence de la Paix constitue un monument du plus haut intérêt. Il y étudie on détail les travaux de la Conférence et les divers résultats qu'elle a obtenus. Critique sévère et juge impartial, il sait ne faire preuve ni d'un pessimisme exagéré, ni d'un optimisme qui serait sans raisons. Le livre contient, outre uno introductionqû l'auteur rappelle Ic3 travaux de la première Conférence de 1899 et examine les préliminaires do la-seconde, cinq titres oit sont passées on revue les études confiées aux quatre commissions, et la grande question du désarmement. L'ouvrage est précédé d'une préface de M. Léon Bourgeois, sénateur, premier délégué de la France aux Conférences de la Paix, est appréciée à sa juste valeur la nouvelle œuvre do M. Krnest Lémonon. Cette préface offre un attrait do plus au volume qui paraît aujourd'hui et qui est indispensable à tous ceux, jurisconsultes, diplomates, hommes politiques, qui veulent et doivent connaître l'œuvre qui s'est poursuivie à La Haye, du mois de juin au mois d'octobre 1907. Ponséos d'Harmonie (190-1-1907)

Par M. de MBCK

Ces Pensées apprendront à qui saura les savourer dans un recueillement convenable, la signification complote do la vie, le moyen d'établir une harmonie presque divine entre ce quo nous voyons, ce quo nous subissons, et les destinées supérieures auxquelles nous sommes évidemment appelés par un pouvoir, invisible il est vrai, mais réel pour certains d'entro nous.

Un volume in-lG. Prix 3 fr. 50.

Librairie Pion, Nourrit et Cl°, 8, r.Uaranciôro, Paris (00i DÉPLACEMENTS ET VILLÉGIATURES DE NOS ABONNÉS

Paris. MM. André Beaunier, Maurice Bolzac, Paul Rover, le docteur E. Cicile, Esquivié, Albert Gaudry, Albert;Gigot, E. Gindro, Gustave Hormann, lo doeteut •Jacob, i-fiitcJcri-Tli. Lécurolix, I,. norieux, l'abbo^Pallut," ̃' lo docteur 0. Paris, Rond Schneider, R. Vorckon,- Allouard-Carny, Adolpho Dupuy, llenrv Morin, te dooteut V.-1I. Ilendon, François Roy, Gustave ileyuie'r. Mines Brouzet, Cadet de Gassicourt, l'a vicomtesse do Gaigneron,- do La Faulotte, J. Poinssot, la comtesse do Saint-Fois.

Banlieue. MM. Robert Colomby, a Vinoennes le général Floury, a Versailles GharlesPlorisoone, a ïriol Maurlco Sellier, a Bourg-la-Roinc Doflou, à Chatou le colonel Majorcllo, a Versailles; Gustave Mirabaud, à Eaubonno Kdmond Sôniiohal, à Draveil lo prince Georges Slirboy, au château de Bacon P.-Félix Thomas. a Versailles.

Mmos Kdouard Mallot, à I.ouveciennes François do Wendel, au château do Vaugion.

̃ Provinck. MM. Henri llornôs, a Mirando A. Bdtolaud, a Moissannes le baron de Garayoa I,a Tour, au château de Grenade; Gharroyron, au ehatoau de .Sou- lages Joseph Cliatol, au château ̃ de Boauprp Pau!

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lns-Bains Dessus-Lamarc, au Cliemiaet; Paul Kvrard, à Nancy lo pasteur Franel, a Devllle-les-Roucn l'abbé V. Garilne, a Angers J. Godfrin, à Nanoy Mon J,a!amlc, au Poujol P. 1-alanne, a Bordeaux lo commandant H. de Lavigerie, a Nancy R. I.o Coq do Kovland, au château dos Chambrettes Lcpellolior, a Craon G. Lever» dior, il Kouen; J. Limousin, à (ilermont-Ferrand la docteur Magail, à Marseille G. Magtiier, a Marseille Maingaud, il Baugé le docteur J. Martinonq, .1 Grasse Gabriel Melin, a Nancy lo comte de Nanlois, h Violiy Henry Pravaz, à Marseille 1<î lioulcnant-eo!onyl du Revel du Perron, à Grano Toulomon, a Casloluaiul-Keyrac O. Vacquier, à Angoiilômo Vatot, & Périguoux A\herl Weïss, a la Domi-Luno; J. Albignac, à Carcassonnë Charles Antoine, a Doullens -Beanjour-Bourgot, & i,ucsur-Mcr; Maurice Berthon, îi Fontaine; Josoph Biron, a' Toulon; le chanoino. Bruley des Varannes, au château de Vauraimbault Ubuëtoux du Tertre, ft PaimbœuT; Pierre Polan'gre.à Douai; léuomto de Guerrif do I.aunay, au château de la Hcrbrctais le prc^idonl'Harel, & Compiêgne lo comte J. do Kergorlay, au château do Morain ville; l'abbé Alphonse I.olhon, a Laval Ch. MonpOlu, a Clermont-Fcrrand Moreau, au Carsnot-; V'abbé A. Mouchard, a Orléans; le vicomte do Noailles, a Bracioux; lo comto Paul do Pourtalès, à Gange; lo vioomto Hilairo do Rcsbcofj, au château de la Guiironniêre G. Servois, a Bard Villey-Desme/.erets, a Falaise.

Mmes B. Cassin, h Biarritz C. do Conchy, au château do Montaren Kschasseriaux, au château- d'Oyrô Maui-ice de Wondel, au chfttoau do Sannat.

Mlles Guillaumin, a Larehant do Nouflize, au château do Crassier.

Ai.'uce-Lob.RAWE. M. lo docteur F. Dollinger, & Strasbourg.

Etranger. M. Laroche, à Munich.

Mmes la comtesse Georges Vitali, à Florence ;Youssouf, a Lausanne.

Mlle do Saint-Aignan, a Bruxelles.

SPECTACLES DO 31 SEPTEMBRE

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Français. 8 h. Ruy Blas.

Opéra-Coinique. 8 h. 1/4. Mignon.

Théâtre Antoine (Gëmier).. h. Relûoho. Vaudeville. 9 h. Patachon.

Théâtre Sarah-Bernharclt.. h.Rolàcho. Théâtre Lyi-ique municipal (Gaits). S h. Paul el Virginie.

Chàtelet. S h. i/2. Le Tour au Monde en 80 jours. Palais-Royal. 8 h. 1/2. La Famillo Pont-Biquet. Athénée. S h. 3/4. Par un jour do pluie. Lo Chant du cygne.

Folies-Drainatiquos. 8 -h. 3/4. Mam'zcllo Trompel-tô. Nouveautés; 8 h..l/8-. Ooûupe-toi d'Amélie, ̃ Trlanon-Lyrique. 8 h. 3/4. La Muette de Portici, Ambigu. 8 h. 1/2. Roger la Honto. v Scala. 8 h. 1/2. Chanleclairette.

Cluny. S h. 1/2. Lo Major Ipéca.

Dèjazet. 8 h. 1/2. Serment d'Yvonne. Tire au flanc Folies-Bargère. 8 h. 1/2. Sports (ballet).

Parisiana. 8 h. 1/2. Chonchcttc. Jacques Inaudi, otc.

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Mardi La Poupée.

Mercredi Mariage d'Etoile.

Olympia. 8 h. 1/2. Les Chiens mimes.– Paris- Vacances. la. Revue en bateau.

Apollo. 8 h. 1/2. Spectacle varié.

GRANDS nifFÏYÏnH ~SST'

GRANDS' .0 U et

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Moulin Roûge. 9 h. La Revue du Moulin. Casino de Paris. 8 h. 1/2. L'Amour brûle.

Marigny. 9 h. Le Planteur du Connectieut.

Nouveau. Cirque. 8 h. 1/2. Exercices équestres ot nautiques. Clowns, acrobates, ballets. Mercredis, jeudis, dimanches ot fêtes matinée a 2 h. 1/2. Cirque Medrano. 8 h. 1/2. Exercices variés.

Grand Palais. 3° Salon du. Mobilier, do 10 h. & 0 h. Tous les jou/s, Concert Cinéma gratuit. Entrée 1 fr.; vendredi, 2 fr.

Musée Grevin. Entrée l fr. Une Réception chez l'empereur Moneliclc. Bonaparte ù. la Malmaison. S. S. Pie X et le cortCgo pontifical. Lo Journal lumineux par le Cinématographe.

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Spectacles du 22 septembre

Opéra. Relâche.

Français. Il était une bergère. Amoureuse. Opéra-Comique. Madame Butterfly.

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\Jm ïÀffi Drtteprivil.3 1/2. avril cpt. 100 20 10O 20 ̃̃ câbles ttlégrapWques. 21. Autrichiens (sûne AJ.sept. 417 50 418 2a Nctv Ooch.30.50 3125

rînm ??iS •"̃ 02 fsvTgke ;(|x ter euro) 4 0/0 cpt. SXS 72 06 72 i S0 Eaux de Vichy (C-).. jun 217a 2175 Lombnrds .3 0/0 jnlfiet 50 S05 M N(,w steyn Estate f.» «.

!A.£ÚI\ \'l' 02 UIS~a Ce jiiiii.c .1 cPt.. 061,54 ()ô 72 $0 Eaux de Vichy orce Biot. 210 1,,Illl)ards a 010 nouv.avrjl ~~03 50 50 platim Est.:Jte 4050 40

^6655 TouissattceluiHut !?<£<. «» •- ̃- -ft«al $£>&»*«.. lova* niot. ato Lombards 3 0/0 nouv.avri so.) SM 50 pialinfi *0S •• «o

i"?/i lîri «! 05 ITAIJOT 3 3/4 0/0 jusqu'à fin 1311 cpt 101 ̃ 104 I 30 aaz.etEavix juHIçt &iO s»J itOmtmras tofo non* ma} «p -14» RandfBntciii BO 60 50 33/4 1W.0 ,05 •- "Jouissance iulllet.itme 60 Sai-ceatral avril 1JS3 Nord-Espagne(i".hy.)avri 380.. 3*5 53 Rand Jlincs MM 183.. Lv/0 JÏq ¡, JAPOVUS 4 0/6 1005 julllctcpt. M 00.. I Gaz de Paris ..•̃-•• 2/S ̃. 27S Nord-Espagne (2* ny .{avril 37960 3Î8 RobinSoii Deep lia •• «o M BOVo 10O3Ô 6 00 1907 libère! sept, tme 100 30 100 30 I 102 50 nombrowa (Mines)., juill. isoO 1775 Nord-Espagne (3* by-lpnlH. 373 50 373.. UoWiuwn »7 «ï ••

3 0 0i)2 te 15 roitTVGAIS 3 010 1" série.. jilill. tme C)2 C-5 62 Ci. 88 54 El)inac (ilouili. d~) ilét,. t(i45 1775.. NOl'd-¡':spagné 8.¡¡~i.jnUi, 5-,2 ~7i lioso 13oop.limited lit 50 fou

floiO 62 M 15 ̃" roRlUGAIS 3 0/01" série., juill. tme 62 03 62 0> j 8S 54 Euinac (Houill. d').d6c. tsto Barcelone-Prlontô..JUi ]. S72 37150 Roso Deep I.imlted 1J1 50 160 50

40/0 rabo 45 KOUMAKU 0/6 juilletept. 93 45 D5 45 ï S0 Mines de Courrières.. juin 3143 portugais 3 0/0r.ilxe.3uiIl. 344.. 845 50 simmer et JacU 47. 47 2a

j S 40 "35 4 0/0 1005 série «.avril cpt. 03 75 03 75 I 200 Bolêo (Mines du) .ma; 38!5 3837 portugais 3 0/0 r. variable. 22& 50 225 50 Tharsis «8.00 143.50 îfwn mm ii îtnKSEfCons 40/0, l",21s6r.)juill. cpt. 88 50 88*0 1 05 Carmanx (Mines de mai îsBO 1862 KUSso4 0/0Hia!îan-Ouralsk 4»;l Toula. 21i SÎ0

4O/0 Wm 45 45 K0SSElU>ns.4u^, '3^.111. lÂie 8825 8S S0 88 2> I Escombrera-Bleyberc. 435 425.. Ilussc 4 0/OMoscou-Kièw.. 4S2 50 Transvaal Cons. fcand (il! S5 25 67 50

88 45 ,20 4 010 1901 Jscl)t C-I)L 86 bo 8030 2, Escombrera,Bleyber«. 1198 1tus!!e 4 4~22 ~o Transvaal Cons. Land. (il! 25 67 ti{)

4-0/Ô 86 60 TO 40/01901 sepl.lcpt. 86 50 80 30 I 25 Krivoi-ROKlMlneValsW;. U9S 1 RUSso4 0/0MOBe.-Winda«. 60 Transiaal BoldUelds 13 75 «S ïn -i- sept.jtme 83 S5 e5 S0 25 1 22 50 Laurium (Mines de).juill. 377.. 872.. salonicme-Constaut.. avili 3u Van »yk Proprietary. 1 43 43.. U'o/Ô 2*10 Ôi 30/0orlS9l juill. lept. 7115 74 15 g 50 Molka-el-Hadid. mai 17Î0 1710 saragosse 11" byp.)..jujll. S01.. 39150 Village Main Reef OS E0 10.. Vn/Ô ^aio 30/0orl396 .aoûtiept. 72 1!. 72 15 1 32 50 Le Nickel.» ••»»' Ç,W 6CS saragoste (S- hyp.>̃}}. 334 383 Monaco (Cercle de}. 5300 nn'/fi i'Â 5 0/0 1906 tout payé, malicpt. 03 © 100 i 20,. Aciéries de France. nov. 532.. ra3 saragosse (3- hyp.). ouill. m co 382 50- praneor-Africaine (S. Min.). 55 ..t. 50/0 100. »V» mai laie 9005 Pb 100 J 50 Aciéries de Longwv. sept. H44 1144 smyrne-Cossaba 4 0/0 J8M 409.. «l.. M> Pnurs KanR enrapt^re offlpiel

~6 § pions Un 75 ? 7. A~ S ~~T~ 574 50. W~

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~20 493. ~O 2 50 -juii~ei CI)t 491 491 'id .». initi an 491) d. ~,aux 4 0/0. juin 1 ~O, $'1 ri> 1 ~h ,1'étr,

M ill i Obi 4 0/0-1894.. juill. cpt. 431 -V. 480 .I; 65 Forges et Ac. Marine, juin 1400 H00 ea» central 4 0/0. juill. 502 25 503 75 1V- court mo 't"1":

î" H475 175 obi. 5 0/0 1890.. jnlll. cpt. 513 613 fflH 85 Forges et Ac.Nord-Est juin 1808 fi az- général^ 0/0.sept. B82 879 50- ii 1 i rw ̃' 1

25.. 51475 175 UDi. 1 55 Forges et Ch. Médit. mai 1146 1147 Dyle ctBacalanAO/O.sept., ;.4S2 481., <ria.. 1673 BArniiEDESPAÏSAtJIBIcniEXB.. cpt I 15 Bateaux Parisiens, juillet 251.. £51.. Fives-LiUe 4 0/0 avrjl ,493 41*25 HgJifcnde. 208 1/4 .-203 3/8 ̃̃ 3 0/0 Sliï^ £ BANODE DU >àxiQUE juin Une 1000 1003 I Ï5 chargeurs Réunis dêc. 493 495.. Measag. marit. 3 1/2. avril 403 40S ARenragne ^123 1/4' -183 5/16 4 0/0 0 Vyli 10iv n*TO«F orrOMAlŒ .cpt. 7S0 50 734 I Ï0 G" Havraise Pênlnsnl. m3i 378.. 380.. omnibus 4 0/0 juillet 501 500.. Vienne. 104 lo,16 *lto 1/16 4 0/0^ Ïm" k" louis«auce iuiUet Inie 726 7Ï8 1 c1- Générale do Traction 1250 5() Voitures 3 1/2 0/0. avril S81 3Si 50 ̃ S<4>êtCH*. M 284. 5 i/2 0/0

'• lïî- *•̃ i ardalous fcii de fer) ..juillet cpt. 220 50 £21 fi 80 EtablissementsDuval.aoùt 1310 Transatlantique 3 0/0 avril 3S5 885 .i ̃ Kspagne.. 450 1/2 44S ,2 *«2W

iîl »mEicniB5S juillet cpt I 7 50 er. Moulins Corbeil. mai 151.. 150 25 Hts militaires 4 0/0. mai «07.. 608 »a|ie.t. i60 10U U* 5 0/0

33 ̃• ]*i MMBUtBS(sùd-Autrichc). juin tme I 42 Bec Auer avri 707.. 767.. Panama:(S.O.)ol)i:est.3-s. 109./ Susse. » 88/38 100 1/82 3 l/2(0/0

,Af "*•' mmiOMÔX ua -juillet Une I Lits militaires août 21S0 2183 panama (Bons à lots]..V. lOS 25 10S 25 «elgiipie.. 1 1, 10 o W 13/16 3 0/0 ?n» «ao '• •̃'• i km»E8VVCMs"- .jumet (me 312. 311 g «5 Phpsphates,deUafsa juill. 4155 4i70 eréd.fonc.égyp.3 1/2. avril 405.. -465.. Londres 25^13 .1/2 8»_|7 2 1/2 OyO

Mtî' iâ" 1 5?BU-()SSF560fr t.p.juillet tme 415., j. ,414 105 Richer. (Ancienne C-). juin 1845 1840 créd.fonc.égrp.3 0/Oj.uilU Wi 394.. New-York. 517 1/4 515. 0 0/0

i ?- o»S ̃" 9 •• mm mVbUW .Juillet- Une 290 291 i i 50 Tour Eiffel (jouiss.).. avril 8150 Gaz de MadrîcU 0/0. juill. 410.. 418 50 Portugal.. 480. 478. 6 0/0

bu. l»J a., i •• "Vki fp,^iii4iees). août opt. 508 r,92.l lnd.houill.Russ.Mer. juill. 210. suez oblig. 5 0/0 avril 600.. 560 75 “»“

,S: •̃ 5 •̃̃ ïInTiVTO(a'l'onsordln.).mai tuie 1710 «18 .< g 0 40 Cbarbonn. de Trilail. avril 291. suez obi. 3 0/0 1" sftr.se.pt. 487.. 487 Esco,mpt,e hors banque, 2 0,0 il S 1,2

109 72~ 7Iltlü-TliTO (a~~tions aou! cpt. Ilis 9 40 Cbarbonn. il# Tri l'ail Jul1\, 2"3,0, Suez bl. 3 0/0. avril 4S7 87 if> Esrom li6rs banque, 2 0,'o 2 1,,2

r? imn sn<w»ICEicb.àrb usines) février tme 1882 1678 I 50 Télégraphes du Nord avril 758.. 750.. Sue?, obi. 3 0/0 2- sér. sept. 4S2 483.. Or en Barre,- Pair a v àS 1:2

65 ..i6~x) 2 OSXQYICE 1. @ici, tnie ta82 1678 50 ilé.1êgr,2phes du Nord ai ril 758 759 suez 0 OLI. 0 10 2- sér. sept. 4S,2 ::1.48 Or en ?ai,re; Pull, h

<g ibftl U.. f°,^V«SiS"JSi'n^ .avril tme 420 486 I 80 Tiiomson-Houst.Medit.mai 305.. 380.. Sue?. (Bons de coupousf. 91 75 92 Argent en barre, 87 2o a 89 £5.

D E RN I ERE HEURE LA DESTRUCTION DE « GUTENBERG » La réorganisation des services

L'agence Havas nous communique la note suivante M. Louis Barthou, ministre des travaux publics, des postes et des télégraphes, s'est rendu ce matin à huit heures à l'Hôtel des Téléphones pour constater l'état des lieux et poursuivre l'enquête qu'il avait commencée dans la nuit d'hier. Il a été rejoint far M. Simyan, sous-secrétaire d'Ktat, rentré de

lâcon. ̃

Les premières constatations etjqsué.p,ositjons: re^èueîIlîcsM permettent de croire que rincendio a été causé par un court-circuit qui a, entla»iamé avec: une extrême rapidité les. câbles parafinés du répartiteur

général.

Malgré tous les efforts faits pour circonscrire le foyer, les flammes ont gagne immédiatement les iHages supérieure par le chemin d'adduction des câbles et ont atteint les multiples des divers étages. Tous les meubles en service et notamment le nou\eau meuble à batterie centrale, ont été complètement détruits. Seul, le meuble du service interurbain a été partiellement préservé.

MM. Louis Barthou et Simyan, après en avoir eonférô avec les chefs de service dans des réunions tenues à l'hôtel des postes et au ministère des travaux publics, ont prescrit des masures

•1° Pour mettre dès aujourd'hui, à la disposition du marché unaneietydaDS toute la mesuré du possible, 1 les principaux circuits qui relient .Paria à l'étranger :et assurer, dans un délai que Ton peut espérer ne >pas dépasser quarante-huit heures, la remise en fonctionnement du service interurbain.

Pour pourvoir à la répartition dans les divers '.bureaux centraux téléphoniques de Paris des -19,000 .•abonnés ,de Gutenberg qui sont atteints par le si•nistre.

L'installation d'appareils provisoires destinés à assurer un servir de fortune en attendant une réorganisation définitive, a fait l"objet dès ce matin, de jnégociations actives. Malgré le temps qu'exigera le déroulement d'un grand nombre de câbles, on peut leroire que le service téléphonique sera restitué d'ici peu de jours à un grand nombre d'abonnés. ̃ M.-Harthoua donné desiiistruçtions précises, dont .M. Sjmyan asscrera l'exécution, soit pour déterminer

d'ulié" façon absolue' les- causes du 'sinistré-ct ^étudier

A iéSTiioj'cns propres -à-en -$yiter: lé- retour, soit pçur oremédicr dans le plus bref délai, à ses conséquences

immédiates.-

i L'administration des Postes et Télégraphes communique la note suivante

Par suite, de l'incendie du bureau téléphonique de gutenberg, un très grand nombre de fils télégraphiques passant par ce bureau; sont interrompus. Le •poste central n'a plus que des communications insuf;flsantes avec la Belgique, l'Autriche, l'Angleterre, le aiord et l'est de la France et la banlieue de Paris, > Communications difficiles et retards à prévoir en!tre Londres, Francfort, Bruxelles, Amsterdam, LyoniBoursc, Rouen, le Havre, Lyon-centrei, Vienne. Une visite à Gutenberg

f M. de Sélves, préfet de la Seine, s'est rendu ce maitin à Gutenberg; avec MM. Barthou et ginwan, il a

iyisitô J'immeuSle sinistré. i.

Brest. U>« Moran, 44, me de la Mairie. Caen. Cuanut, 3, rne de Strasbourg.

Cette.». Salies.

Chateatjroux. Fassion, 28, rue Victor-Hugo. Gherbourg Garot, 31 rue de la Fontaine» Dieppe 3. Renard, 14, Grande-Rue. Dijon. Damidot, 56, rue des Forges. DuNKBRQUE. Beaufils, 6, rue Alexandre-IH. Epinal 3. Armand, place des Vosges. Fontainebleau.. Thibault, 18, rue de France. Grenoble. .,» Peyronnwd, i, ba Edouard-Rey» Le HAViiE. Vacher, 4, place Gambetta. Lille Tersaud, 19, rue des Ponts-deComines.

Limoges Balestat, 1; place Denis-Dussoubs.

Lohient. Guîserix, 27,.caur.do,la Bose..

'Tad

Lyon. Tadjéu, 23, rue Thomassin,

Le Mans. V^yer, ik, rue diiPorL

MarseÏlle. Eugène tîlancard; 16, r.'CorneiUo. Montauban, Tàrtahac.

Moulins v Peti t, 37, place d'Allier. ( Goutolle, i;\fi de l'Observatoire.

Montpellier Gompan) 2:j place de la Comédie.

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65, Chaussée-a'Aritin, Paria <nH

̃ \$ft*147-'u\

14 'loùt 2~ ouest 3 010 nouvelles-àvrll 443 50 4 4,1 50 noerz ,et c 16 25 37,

Le colonel des pompiers a donné uno consigne sévère il a été défendu à qui que ce soit de pénétrer dans les salles des 2°, 3e et étages/ Là, en effet, lei colonnes de soutènement de20 centimètres de diamètre ont été tordues, brisées; les plafonds menacent die s'effondrer; leur affaissement s'accentue de plus en plus. Il va falloir, aviser au plus vite à leur consolidation, ou les faire abattre. <

Nous avons pu, ce matin, voir M.Trouet, sous-directeur de I'ex3)loitation électrique, qui nous a précisé l'importance des dégâts. Voici les:dé£ails qu'il a bien voulu nous fournir

Le feu s'étant déclaré, comme on l'a dit, dans les sous-sols, s'est communiqué par les cheminées conduisant les fils téléphoniques d'abord au troisième étage, puis au deuxième et, enfin, du quatrième. Ces cheminées gontsitaéesà^'extrémité.des salles, donnant du côté de la rue Jean-Jacques-Rousseau. Si; ù teu-s les étages,' les meubles ont' pris feu de 'ce côté, c'est surtout au milieu qu'ils ont été le plus rapidement détruits, Dans l'aile donnant sur la rue du Louvre, ils ont été plutôt cuits-caleinôs que consumés. Pour résumer au premier étage, tout le matériel technique de l'urbain et de l'interurbain est intact; on espère pouvoir le remettre en état dans quelques jours seulement.

Au deuxième étage, l'aneien muitiçle comprenant 8.000 places, et. sur lequel étaient encore branchés les abonnés, de 100 à 110 non transférés à la batterie centrale, a été complètement détruit ou mis hors d'usage. <

Les meubles du troisième assurant le service des, 10.000 abonnés des 200 est absolument anéanti. Enfin, la fameuse batterie centrale, qui avait 10,000 places est hors d'usage le milieu a été brûlé, les pa»Ues extrêmes sont calcinées.

Aux sous-sols, tous les répartiteurs ont été dé-

truits.

Au rez-de-chaussée, î-ien. n'a êiè touché le vestiaire, la salle de collation sont intacts.

Dans l'aile donnant sur la rue Jean-Jacqiios-Rousseaù, le laboratoire situé au rez-de-chaussée a été détruit; seul, le répartiteur des lignes interurbaines a été épargné. Les Bureaux des différents services situés aux étages n'ont également pas souffert. Les accumulateurs/ inatallés au quatrième, n'ont pas bougé nous avons pu les voir ce matin, ils ont conservé leur voltage (12 volts) et sont prêts à fonctionner.

;.Dans l'aile donnant sur la rue du Louvre, le feu a également respecté à tous lès étages les bureaux de la comptabilité et des services administratifs..La cabine publique; située au rez;de<-ehausséë, n'a pas trop souffert.. Quel" est: la valeur àpproximàtyc des dégâts? M. Trouet estime'que le chiffre de 15 millions est certainement exagéré.

A propos de la batterie centrale du quatrième, le sous-directeur de l'exploitation électrique nous faisait remarquer qu'il ne restait plus que 700 abonnés à y transférer sur lesquels on devait, ce matin même, en installer 500. Le nouveau service allait donc être complet 'et fonctionner à la grande satisfaction de tous.

Los ^quartiers privés, momentanément do communications téléphoniques sont distribues de façon tout à fait bizarre le secteur part en effet de la Seine, rive droite, va jusqu'à la rue Saint-Denis à droite, qu'il suit jusau'aux boulevards extérieurs à gauche, il s'arrête au'nont des Invalides, suit l'avenue d'Antin jusqu'à Samt-Philippe-du-Roule, englobant l'Elysée, le ministère de l'intérieur, lo ministère de la marine, etc., revient par la rue de la, Boëtie jusgu'à

.w..

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Le Conseil d'Administration vient de décider qn'en vertu de l'autorisation donnée par l'article 47 des statuts il sera distribué, à valoir sur les bénéfices de l'exercice courant, hait francs nets par Action. Le payement s'effectuera à partir dn 15 octobre 1908 contre la remise du coupon n" 39 pour les titres au porteur

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la rue d'Amsterdam, par où il gagne l'avenue de Clichy.

M. Charvin, directeur des bureau* de Gutenbergétait en villégiature à Saint-Pierre-du-Port, à 121uio, mètres de Fécàmp. Hier soir, à neuf heures quinze,. M. Trouet lui adressa une dépêche le mandant d'urgence à Paris.

Lorsque le télégramme arriva à Fécamp, il était trop tard pour le transmettre au bureau destinataire,, régulièrement fermé à sept heures.

Un employé de Fécamp-Centrat partit alors à bicyclette il était à Saint-Pierre à onze heures et demie. M. Charvin débarquait ce matin à Paris à onze C heures. Nous nous trouvions à Guteuberg lorsqu'il y arriva ea. première parefte fut celle-ci, lorsque M.Troùctï l'eut mis au courant, de la catastrophe ,r- Çà faitnialilc y6ir:,alnsiané;iiçtti.toùt;^û%travaili de onze années 1 = J. ̃ '[ •II voulut voir é.tage par étage. .̃̃ M. Troneti nous aj'^nt permis de l'accompagner, nous avons, enfreignant la défense du colonel des pompiers parcouru ces mêmes salles que l'aimable sous-directeur de l'exploitation nous avait fait yi-:siter, il n'y a pas bien longtemps, alors quelles étaient dans toute leur activité au quatrième, le grand mèabîe est encore debout, presqne dans toute sa longueur; au milieu, il est brûlé, dans les extré-. mités, il est calciné. Le plafond se détache par mor* ceaux, les cadres des fenêtres sont tordus.

Au troisième, ce n'est qu'un amas de cendres là, le feti a sévi avec la plus grandéintensité à peine, aux deux coins, reste-t-il quelques planches, quelques tiges de fer, quelques fils a moitié rongés. Le plafond supérieur menace de s'effondrer.

Au second, une large trouée a été faite par le feu au milieu du multiple; à gauche et, à droite, la chaleur a tout roussi tout est cuit un heurt, et ce qui 1 reste du multiple.tpmberait par morceaux. ̃ Les appareils du premier sont couverts de bâches pour les* protéger contre l'eau que les pompiers déversent encore. C'est tout ce qui reste d'une installation 'qui avait coûté tant d'argent.

Les téléphonistes ont été réparties dès ce matin ••• dans les bureaux les plus proches de leur domicile, où elles vont être utilisées en attendant qu'il soit possible de les rappeler à Gutenberg" consolidé, ou reconstruit et installé. » r

̃

̃; ̃ I/ine.ajsidie de Ja-vel

Hier soir, pendant que le i'eu détruisait le Bureau j x de Gatenbei'g,it.n ipoendio dont le^auses. sont in- i connues anéantissait complètement le cliàntier dès j- pavés de bois de la Ville de Paris, quai de Javel. r

O r- -j.

Le Couvent maçonnique =.-

L'assemblée .^néralc du Grand-Orient de France a ouvert ses travaux aujourd'hui au temple de la rue ` Cadet, sous la présidence de M. Laiïerre, député de l'Hérault, président du Conseil de l'prdre. Ils se poursuivront tous les jours de la semaine jusqu'à samedi prochain, 26 septembre, date à laquelle aura lieu lo banquet de clôture. La première réunion a été employée à la formation de différents bureaux et à la constitution de- commissions,. ?

rr- [

La mort de M. Salmeron

Pau. le 21 septembre. A trois heure?, M. Salme- ron eut une crise d'emphysème et se mit à vomir le saDg. Il était dans sa chambre. U se coucha, et, sen-

Saint-LÔ.» ftêbert, 52-54, rue Torteron. Saint-Quentin. Tabaraud, pi. de l'Hôtel-de-Ville. Sàint-Bhieoc. Briand, 40, rue Saint-Guillaume. Saint-Dié Kortz, S9, rue Thiers. Saumhr. Mme Lignais.

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tant la mort venir, il fit ses adieux à toute sa famille, ses quatre fils, son gendre, ses brus, et garda sa pleine connaissance.

A cinq heures, la respiration haletante, il se dressa à demi et dit « Je meurs sans regret. J'ai accompli mon devoir. Je souhaite le bonheur de l'Espagne. » Le corps fut étendu sur le lit, on répandit, comme il avait demandé, des fleurs des champs, emblômo de la liberté, sur sa couche. (Bavas.)

«»

Les affaires du Maroc » ̃.̃>;>>:•:••'̃̃

,X,, NOUVELLES DIVERSES

Le général d'Amade vient d'aviser le gonvérhëment qu'il a jnattguré, samedi 19 septembre, la voie ferrée DecauvJllp qpi' relie Casablanca à Ber-lleehid. Le trajét;qtii'ijsttté:fê 'kilomètres, 'se -fera désormais en trois heures et demie. ̃̃• Sur tout le parcours, les travailleurs marocains des chantiei'à imt prodigué dès inarques de respect au général et ont poussé des cris de « Vive la ̃“ France

X'état sanitaire est excellent. Aucun décès.

i

Lo choléra

EN- RUSSIE ̃̃'•

Salr.t-Pétersbourg, le 21 septembre. Hier, il y a eu 400 cas de choléra, dont 14S mortels.

Aujourd'hui, la ville est couverte de placards municipaux portazit en grosses lettres cette seule inscription « Ne buvez pas d'eau fraîche. »

̃ -«g».

En Turquie

Constantinop!, ele 21 septembre. Les journaux turcs annoncent quo sur les murs de quelques mosquées et de plusieurs ministères, ont été affichés des placards invitant le Çheikh-ul-Islam à démissionner dans les trois jours,' sous peine d'être assassiné.

{iïavas.)

Constantinople, le 21 septembre. Les employés des chemins de fer orientaux, actuellement en grève, se refusent à envoyer des délégués auprès de la di-ri-ection pour discuter lès conditions d'une entente. Ils demandent l'acceptation intégrale de toutes les reven- dications.

Le gouvernement a décidé dé prendre des mesures énergiques.' La garé de Constantinople est occupée militairement et toutes les stations vont l'être de

uième. –r(ifai-as.),.s

'̃'iÇoustantïmjpley'le '-âl; septembre. Lâgare du chemin de fer oriental a <ifé occupée ce matin par les

troupes. ̃̃'̃̃

Personne n'a pu y pénétrer. L'état d'esprit des grévistes ne s'est pas modifié; Havas.

.1 ̃ ♦- ̃

Entre Allemands et Slovènes

Vionne,- le -21- septembre. ̃– On mande '-do Ciili, SI septembre, que- do fréquentes collisions se sont produites hier entre les Allemands et les Slovènes. Les Allemands ont brisé les fenêtres de la Maison nationale slavône, tm concert Slovène avait lieu, et celles du collège slovôno ils ont arraché les enseignes de plusieurs maisons de commerce Slovènes. Les troupes sont intervenues et ont empoché les désordres de devenir plus graves.

Il y a eu cette nuit de petites rixes. Une personne a été légèrement blessée.. La situation est calme aujourd'hui;

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Ces billets sont délivrés toute l'année. Cartes d'Excursions en Touraine Ces cartes, délivrées toute l'année à Paris et aux principales gares de province, comportent la facallé de circuler à volonté dans urio zono formée par les sections d'Orléans à Tours, de Tours à-Langeais, de Tours à Buzançais, do Tours a Gievres, do Euzançais a Romorantin et de Romorantin à Blois. Elles donnent en outro droit à un voyage aller et setour, avec arrêts facultatifs, entro la gare do départ du voyageur et le point d'aecôs a la zone définio ci-(îossus. Leur validité est do 15 jours, non compris le jour du départ a l'aller -ni celui; de l'arrivéo au retour, avec faculté de prolongation à, deux reprises do 15 joursrmoycnnant supplément; Dos ^cartes^* fosù'U0 smU déllTrées avec uno

BOURSES ÉTRANGÈRES Soutires, le Si septembro

Pfêcéd" Valeurs et Fonda Cour? clôture internationaux de !t" S6 5/S Anglais Consol. 2 1/2 0,/0. S5 5/8 102 1/4 Egypte Unifiée 102. 1/4 97 1/2 K"vpte Priviléffiée 3 l/2. 07 1/2 0.5 1/2 Mgvpte Tribut 3 1/2 98 1/2 101 1/2 Egypte Défense 4 0/0 101 1/2 83 7/8 Japonais 4 0/0 1899 83 7/8 no 1/2 japonais 5 0/0 1901-1902.. fl9 1/2 03 1/2 Roupie indienne 4 0/0. 63 1/2 00 3/4 AtchiEOa. 89 1/2 176 3/4 Canada Pacifie 176 1/4 4 110 1/2 Chicago 133 1/8 8 30 3/4 KriéAct. 30.

?. DcnYM'Pref. n8.

68. Denvcr Prêt.. 68.

100 Louisville Nasbvillc 103 1/4

103. Noir-York Central 107 1/8 75 1/2 Norfolk 75. ifi'J UnionPaciflc 103 1/2 103 5/S Mcsicain 0 O/0 or 1899 103 5/8 MÉTAUX

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130 1/8 p. (Comptant.

1313/8 Iltam-i Terme.. lu 3/4 zinc. I Comptant 13 5/8 Plomb. | Comptant 31. Antimoine. Change sur Paris. îô 20 1/4 Escompte hors banque. 1 1/2, Prêts, a .cou'rtternté, 3/4.

iÀrgént métal. K4".y.

Vienne, le 21 septembre

Prêc1* Dernier

Valeurs 1clôture cours

clôture cours

Hongrois. 1H 20 11125 Crédit Mobilier 045.. «45. Laenderbank 439 20 410 50 Foncier d'Autriche. 1071 1071 Autrichiens 696 70. 696.. Lombards 120 20 120.. Alpines 07170 671.. Tabacs 308 307 Lots Turcs 185 50 1S5 60 Change sur paris. sa 33 »5 33 Escompta hors banque, 3 3/4 3 3/4 Berlin, le 21 septembro

*•̃̃' '̃'̃' "'̃' Préc* Bernîer

Valeurs cones

..»ri>;4 i clôture cours

3 0/0 allemand f 70 84,. Consolidés Prussiens 3 0/0.. S3 63 64.. Crédit Austalt. EoS E03 Disconto Gesellschaft.. 178 20 173 20 Deutsche Bank S30 40 230 40 Drcsdner Bank U7 60 147 60 Autrichiens. 149 SO no 20 Lombards £2 00 22 00 fielsenkifchen .l..îi:Vv. 1B£T7O ̃•̃̃109»7ft

Laura. ,'•̃•. « •• 21211 Si 2 .40

Bôêlïtfmï.•̃̃=. "287 40" 227 Harpener 208 DO 207.51 change sur Paris. 8115 8t 15 Escompte hors banque.3 3/8 3.3/8

5!ar«cl»ne, 19 sept. Change snr Paris, 11 80; change sur Londres, 28 09. IJsbonne, 19 sept. Change sur Paris, 027 ./̃ change surLondres, 45 75. Buepos-Ayres, 19 sept. Frime sur l'or, 127 27 *u ̃ Etio-de- Janeiro..19 sept. Change j sur Londres, 15 3/16.

Valnarasso, 18 sopt. Change sur Londres, 9 15/10. ̃

I Parts, 'le 21 septembre.

g La Bourse est restée très caJme aujourd'hui. S début de la séance a été généralement | assez lourd. On se montrait mal impressionné par la réaction de samedi à New- York. 3 D'autre part, les communications téléphoII niques et télégraphiques étant interrompues plus ou moins complètement, on se trouvait | sans nouvelles des marchés étrangers. Toutefois, vers la fin de la séance, on a pu constater dans certains groupes un léger raffermissement et l'ensemble de la. cote se retrouve finalement à peu de distance des cours d'hier. j Il n'y a guère à signaler comme variations intéressantes que les nouveaux progrès de la I Thomson-Houston et la hausse des Téléphones qui montent de 328 à 342. On estime, en effet, que J'incendie d'hier va procurer à cette Société d'importantes commandes. j Le reste de la cote a peu varié.

Le 3 0?0 est calme à 95 92.

i L'Fxtôrieure espagnole se maintient à

90 55. ̃ ̃

j Le Turc est plus lourd à 9377.

Les Fonds russes, hésitants au début, se sont relevés en clôture-Le. 5-0$ 190Q flnit à iW), Je Consolidé se retrouve} à 88 35., i Le Brésil 4 0/0 est ferme à 84 30T

Les Etablissements de Crédit sont calmes avec une nuance de lourdeur. La Banque de Paris se tasse à 1,525, le Crédit Lyonnais à

1,823.

La Thomson-Houston a monté de 690 a 704 le Métropolitain est ferme à 509. Le Rio-Tiuto a débuté faible à 1,710 et finit à 1,718, contre 1,725 le samedi.

I Les Chemins de fer espagnols sont soutenus. Le Nord Espagne finit à 341, le Saragosse à 414.

La Sosnovice a faibli de 1,090 à 1,678, sous l'influence de nouvelles liquidations de positions; la Briaiisk reste à 291.

¡ Les Mines du Transvaal sont calmes et un peu moins fermes, en l'absence d'indications du marché de Londres. La Rand-Mines flnit à 183, TEast Rand à 114 50, la Goldsflelds à

̃ï22. ̃̃•

La De Beers se retrouve à ,330 50.

.`_i:

Los,e~mpCes i'epdus dps Bourses de~Londres et

,dE) Viénnç, po notis.'sop.t pas .encore parvenus.

·.acm;

,t I ~s J

<

I, Los, c iin ptes' rendus des Bourses de Londres etbute soutenu, bien influencé par la reprise des Consolidés allemands qui s'avancent do 30 pfennigs, mais, on sôance, devient plus lourd, ses ventes étant effectuées en Valeurs industrielles en raison de la faiblesse de New-York.

e Les affaires, en général, sont trôs calmes. j Lès Valeurs de Banque sont soutenues.

N Argent.an jour le jour 2 3/4 0/0.

Clôture calme..

Les Allemands se sont aussi livrés samedi, à Marbourg, à des manifestations çembjables contre les Slovènes. La tranquillité a régné dans cette ville hier et aujourd'hui.

Cet après-midi, M. Elie Michel, employé d'octroi, âgé de trente-un ans, demeurant 15, rue Lacordaire, a tiré, sans l'atteindre, trois coups de revolver sur Mme David, tenant un magasin de mercerie, 10, rue Linois.

Le meurtrier, tournant ensuite l'arme contre lu:, s'est tué, dans la rue, d'un coup de revolver dans la région du cœur.

M: Michel avait menacé Mme David ainsi que son mari de les tuer tous les deux'. Avant dé commettre son attentat, il avait écrit une lettre au commissaire du quartier- de Javel faisant loonaaîtro sa détermina-

tion:

Leeoi'ps du défunte ôte envoyé, à la Morgue. Conseil de guerre -maritime

LE « SUPPLICE DU TORÉADOR »

Cherbourg, le 21 septembre. Le Conseil de gue'rro maritime de Cherbourg s'est réuni cet après-midi, à u.nc heure et. demie, pour juger l'affaire connue sous le nom du « Supplice du Toréador ».

Le Conseilest composé de la manière suivante MM. Leeànnellier, capitaine do vaisseau, commandant le Furieux, président; Morel, capitaine de .frégate, de la direction du port; Dumoutier, lieutenant de taisseau de Meynard, lieutenant de vaisseau Lambert et Henry, enseignes de vaisseau, des sdtis-marins Gouhier, premiet- maître de monsqueterie, juges. Le siège du ministère public est occupé par le capitaine- de frégate Fournier, commissaire du gouvernement. Le greffier est M. Boadet, maréchal des logis chef do gendarmerie maritime; en retraite. a

Les prévenus. sont au banc des accusés. Ce sont les nommés Gosselin. matelot de 3° classe du Du-Cliayla Messent, matelot mécanicien du 1"' dépôt; Suzanne, fusilier breveté du ChateaurekauU. Ils sont poursuivis les deux premiers pour outrages publics à la pudeur, et le troisième pour complicité dans les dits délits. lis sont assistés, Gosselin, par. M" Agneray, du barreau de Cherbourg; Messent.par M" Legrin.bâtonnier du barreau de Cherbourg, et Suzanne par Me Poulain, avocat du même barreau.

Les principaux témoins qui furent victimes du « supplice du forôador » sont le matelot Mabire, du torpilleur Yatagfl}i,fstBns$>ét, "matelot Gânqnnier du

Yabny. ̃̃•••• ^j_ ^i>;

Une foul.e. énorme stationne aujc abords dit tribu-; nal. ne sait encore" si le huis clos sera prononcé après la lecture de l'acte d'accusation. (Ds notre

correspondant.)

POUR SE FAIRE KEMAEQUER

Toulon, le 21' septembre. L'ouvrier pyrotechnicien Antoine ï-'uiieani, accusé d'avoir mis le feu volontairement, le 1er août, dans un hangar de la poudrière Milhàud, pour pouvoir ensuite se faire remarquer dans l'organisation des secours, a comparu ce matin devant le premier tribunal maritime, présidé par le capitaine de vaisseau Duthéil de La 'Roch'ère,' assisté de quatre juges militaires et de deux juges du tribunal civil. Six témoins à charge sont cités parmi ceux-ci se trouvent des camarades de travail de Puli- cani, sur la déposition desquels est établie l'accu- sation. Ces ouvriers déclarent que Pulicani les quitta Dour

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'«•i^'jà'OTf; H. TERRIER.

__<̃

H. Terrier. Imprimerie du Journal des Débats!

17,rué desPrêtre's-Saint-Germain-PAuXeiTois. ̃;

INFORMATIONS FINANCIÈRES Bilan des Banques Associées

Variations

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Prêts et escomptes. 1.318.150.000 4.580.000 Espèces. 323.090.000– 2.820.000 Circulation 04.440.000– SOiOOO Dépôts nets 1.412.560.000 7.500.000 Dépôts du gouver-

nement. -9.320.000 -r- 140.000 Banknotes. 79.C00.000– -830.000 Surphtsdelaréservo 50.220.000– 1.770.000 En ce qui concerne les Banques d'Etat et les Compagnies do Trust ne faisant pas partie des Chambres de compensation, leur iilan est le suivant t

Variations

Dollars Dollars

Frets », 851.240.000 + 7.280.000 Espèces 84. 610.000 1.Ï70.000 Dépôts 1.042.5GO.ÛOO 450.000 Banknotes. 15.130.000– 250.OÛ0 Le mouvement du numéraire, .pendant la morne semaine, s'est dâeomposô îebpjmë S'oit Exportation' dJor, aucune:; importations, 100,000 dollars. Exportations d'argent, 508,000 dollars importations, 91,000 dollars.

5

BULLETIN COMMERCIAL '1

PARIS, lo 2t septembre

Cours du marché de la Bourse do Commerce SE1GI.ES AV0IKE3 BtÉS FABKES

° t h. |3 ii. Mi. |3 h. 1 h. |3h. i h, I3h.

Courant. 17.50 17.50 is.so 13.45 ms sa.35 aG,7o 3oap Prochain. 17.75 17.75 1S.30 18.35 -J3.4O 23.50 21. si'bs Nov.-dfio. 17.75 17.75 1S.M 18-10 SS.75 S3.S0 31.25 31 M 4 de nov. 18. 48. IS.M 1S.50 23.00 23.95 31.M SI 60 premiers. 18.Î5 18.85 i8.wis.C0 -24.Î0 ai.an 31,70 ai.75 Tendance., cal"' cal*1 fer"* fer" fer*' fer1" sout fflr1 v«llle. nulle j 1 250 I3,sr<o 3 600 •four nulle nulle nulle 8,750 tlK COtZA ALCOOLS SCClîËS

1 h. j 3 h. l h. | 3 h. 1 h. I 3 h. 1 h. | 3 h.

Courant 56. H6.75 77. 76.85 41.50 42.85 S0. 30.M Prochain. 55.25 55. 77. 76.50 35.75 36.Ï5 8S.68 fô.75

4 dorniors

Nov .-(16c. 53.75 53.75 78.25 75.50 30. 36.25

4 premiers. 52.50 52.75 72. 71.75 37. 37. 2S>.Î5 £0.25 8 d octobre 35.75 30.25 S&WSSJS 4 4 do d'octobre; mai 33.75 3S.75 .-̃; 23.75 83.75

33.i3 9S.i~

Tendance. cal-sout. cal-lour. sput. for"1 sout.sout. Vaille £00 t,o nulle nulle Jour m nulle nulle mille

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Pour tous renseignements s'adresser aux garos, bureaux de ville de la Compagnie ou agences do voyages.

se rendre clandestinement dans le magasin où le feu se déclara et dans lequel est installé un vestiaire Quelques instants après, Pulicani pria un de ses camarades de l'accompagner pour aller au vestiaire et, à ce moment, l'inculpé signala qu'il y avait le feu. Au cours des débats, plusieurs incidents se sont produits entre le défenseur et le commandant Legras, commissaire du gouvernement.

Dans les rapports médicaux et dans plusieurs dépositions, Pulicani est représenté comme dangereux à cause d'une sorte do folie des grandeurs qui le pousse à accomplir et môme à provoquer des sauvetages pour faire parler de lui. {De notre correspondant.)

̃» ̃:

Malle sanglante à bord d'un paquebot ̃;̃̃̃̃ Bordeaux;. le âl: septembre;^ Les. passagers du paquebot €ordUMàre, qui est mitvù dans le port, .venant deSantos (Brésil),. rapportent qu'an critne horrible a été découvert pendant la traversée.

L'auteur du crime, un nommé Michel Trades, qui est L âgé de vingt-cinq ans, s'était embarqué à Santos. Il était en possession d'une malle qu'il gardait par devers lui avec de grandes précautions.

Le paquebot se trouvait déjà au large, lorsque les hommes de l'équipage surprirent ce passager au moment où il tentait de jeter sa malle à laincr. Aussitôt arrêté par le commissaire du bord, Trades fut mis en demeure d'ouvrir son colis. Un cadavre coupé en morceaux fut ainsi mis au jour.

Pressé de questions, Trades a déclaré que c'était le cadavre dépecé de son ancien patron qu'il avait tué avec la complicité de la femme. C'est le vol qui aurait été le mobile du crime. Après ces constatations, l'assassin a étô remis entre, les mains des autorités da Rio-de-Janoiro où le paquebot Cordiïliére faisait escale.

4>

Perpignan, le 21 septembre. Ce matin ont commencé les travaux du tunnel do Puymorens, sur la ligne transpyrônéanno d'Ax-les-Thermes à BJpoli (Espagne), par Bourg-Madame.

Bourges, le 21 septembre.– Une explosion s'est pro- duitc à l'école de pyrotechnie de Bourges. i Pendant une expérience, un obus chargé de mélinilo a fait explosion. Aucun des dix ouvriers qui se trou-,vaieat n'a été atteint. Il n'y a eu que des dégâts ` matériels. ̃ ̃ < Lille, le 21 septembre. L'incendie de la papeterie] i Marquette conserve toujours une certaine activité toutefois, la.forte pluie; qu.1 tombe depuis -c^nq -heures} du matin, Ridant à combattre le fiôau, ^de^ojgr perd un peu de son intensité.' ̃ Les dégâts sont évalués jusqu'à présent à 500,000 francs.

AUX AHATEIIRSI BSE CARTES JFOSTASJS»; I-a Compagaie des Chemins de fer île l'Ouest vient de,' faire çarattrê «no troisième série de cartes postales re-. produisant, en couleurs, ses huit dernières affiches,- illustrées éditées pour ses excursions en Nôrmànclle et. en Bretagne et' pour son service entre Paris et Londres, par Dieppe-Newhayen.. Comme les précédentes, cette troisième série de cartes postales illustrées est mise en vente au prix de 0 fr. iO- dans les bibliothèques des gares du roseau de l'Ouest ou i adressée franco a domicile contre l'envoi de cette somme, en timbres-poste, au Service de la publicité de la Coitt-' pagnie, 20, rue de Rome, a Paris,,