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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1907-05-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 08 mai 1907

Description : 1907/05/08 (Numéro 127).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4826776

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 08/11/2007

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SOMMAIRE

LA REPRÉSENTATION PROPORTIONNELLE. Frédéric Clément.

Au JouR LE JouR. Za .ReM<fde. André Beaumier.

L'AGITATION DANS LES INDES. Jacques Bardoux. LETTRE DE RUSSIE.

A L'ETRANGER. ~ACCOr~ /f<!MCO-;apOK<MS. Les jT/t~rc~ /t-NMpa:M NM Canada. LES FÊTES D'ORLÉANS.

NOUVELLES DU JOUR.

Hops DE FRANCE. Arvède Barine.

LE CRIME DE LA MARE DES SAULES. [S8] A. Thiénard. 1

'LA BEP~miM~~TM~m~ La <: distribution parlementaire d'aujourd'hui comprend le rapport de M. Etienne Flandin sur !a représentation proportionnelle. Ce travail complote excellemment celui de M. Ch. Benoist; sans avoir peut-être la môme portée théorique et presque philosophique, il a ce grand avantage de s'adapter très exactement au milieu pour lequel il est fait et de choisir, parmi les raisons qu'on peut donner en faveur de la réforme électorale, celles qui peuvent avoir le plus d'efficacité pratique sur l'Assemblée .du Palais-Bourbon. Il y a encore entre les deux rapports cette différence que M. Ch. Benoist avait plutôt fait un exposé d'ensemble de la que&tion, qu'il l'avait traitée !M a&s~c<'o, tandis que M. Flandin a « travaillé sur le texte précis qui était sorti des délibérations de la commission du suffrage universel.

Ce texte était attendu avec curiosité dans les milieux propprtionnatistes. On savait qu'il contenait une innovation importante, dont nous allons chercher dans un instant a. dégager la portée. Mais il convient d'abord do rappeler en quoi consistait la difficulté qui arrêtait les partisans de la réforme. Elle portait sur deu~'points, Fùc, secondaire., qui avait trait au mode de repartition des sièges, l'autre, beaucoup plus important, qui avait trait & la modalité môme du scrutin. Sur le premier point, l'accord était facile. Les deux systèmes entre lesquels la commission avait à opter, le système du quotient, .électoral, .et. celui du < commun diviseur », sont l'un et l'autre bons, le premier plus simple et le second plus scientifique. La commission a préféré le second, le système de d'Hondt. Nous l'avons dit ici dès la première heure il n'y a pas, entre les deux méthodes, de motif do préférence assez fort p.our qu'il puisse même s'élever une difnculté ace sujet. Nous adhérons sans réserve au mode de calcul qui a été préféré par la commission nous aurions adhéré à l'autre avec le même empressement.

Infiniment plus complexe et plus délicat était !e problème qui consistait à savoir comment on ferait voter l'électeur, et comment ensuite on calculerait la < masse sur laquelle la répartition serait opérée. Et, d'abord, fallait-il imposer à l'électeur l'obligation de mettre dans l'urne la liste < compacte en indiquant par un vote de préférence l'ordre 4&ss lequel il déMr.ait que les candidats fussent 4és.ignés? ou fallait-il lui accorder le droit de panachera, c'est-a-dir~ de prendre un ou plusieurs noms sur chacune des listes en présence ï Nous avions observe sur ce point une grande réserve, parce que, mémo en cette matière, nous considérions comme une nécessité stricte, comme une condition nécessaire du succès de la réforme, que tout le monde se ralliât autour 'de la formule qui serait adoptée par la majorité. Mais,puisque la commission a choisi le système du panachage, nous n'hésitons pas à dire que c'est, dans notre pensée, celui dont les avantages surpassent de beaucoup les inconvénients. Il a, en particulier, ce mérite, auquel un sens politique averti a eu raison de tout subordonner, do respecter, dans l'électeur français, à la fois sa liberté et ses habitudes. La réforme ne le touchera pour ainsi dire pas; comme l'explique avec une parfaite netteté M. Flandin, elle imposera au candidat une formalité très simple, aux commissions de recen-

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS daSBM~t!M~

ÏÏORS DE FRANCE

3B:63TTM:B:~=<. '~VA.'TE'EÏ~Sit ROMAN

Par George MOORB

La première édition anglaise d'.EM7~' We~'s, roman de M. George Moore, remonte à 1894. La réputation persistante du livre lui vaut aujourd'hui tes honneurs d'une excellente traduction française (i), une traduction littéraire, chose si rare, et aiïégée des longueurs qui étaient le seul défaut do l'original. Notre pays avait des droits sur .EM~er ï~a~r~, car l'auteur a été notre ëtôve autant du moins qu'un écrivain aussi original peut être l'élève de quelqu'un ou de quelque chose..

M. Georgo Moore est Mandais et catholique. Il est venu à Paris à vingt ans, et n'est rentré en Angleterre qu'à trente, après un consciencieux apprentissage des mœurs de la place Pigalle et de la butte Montmartre « -–Je ne suis allé, disait-i!,fm à Oxford, ni à Cambridge, mais je suis aûê à la Nouvelle-Athènes. C'était au beau temps des impressionnistes, des symbolistes, des polémiques de Zola, et M. George Moore ne savait pas encore s'il serait peintre ou romancier. Il travaHiait à l'atelier Julian, allait aux jeudis de MaHarmé, fréquentait le groupe de Manet et passait des heures « d'enchantement » a lire Verlaine. A son retour & Londres, il publia des romans naturalistes qui scandalisèrent ses compatriotes, et, brusquement, fit son trou avec Es~Aer IFa~

(t) JE'M)e?' ~a~e; par M. Gcorgo Moorc, (.raductioN de MM. Firmiti Rox et Km. Fenard ~Pans. Hachette). J!<'?))'O~M<'<M)ittMf~T'!<<

sèment un calcul un peu compliqué, mais elle n'imposera & l'électeur rien autre chose que de voter au scrutin de liste, dans les mômes conditions où il vote tous les jours pour élire son Conseil municipal, dans les mêmes conditions où il a voté aux élections législatives de 1885. Les complications ne commenceront qu'avec le dépouillement. Voyons par quel procédé très ingénieux M. Flandin cherche à les résoudre. D'abord, tout candidat devra, par une déclaration à la préfecture, faire connaître la liste & laquelle il entend que profitent les sucrages qui lui seront donnés. Cela permettra d'attribuer & chaque suffrage une valeur double il comptera à la t'ois au candidat, pour établir son rang de préférence, à la liste pour établir le chiSre de suffrages sur lequel la répartition sera faite. Si un électeur vote pour les cinq candidats de la liste A, il attribuera unevoix personnelle a chacun de ses cinq candidats, cinq voix & la liste. S'il vote pour trois candidats de la lis te À et deux candidats de la liste B, il attribuera toujours une voix à chacun ses cinq candidats mais il donnera en même temps trois voix à la liste A et deux voix à la liste B.

Cela est très simple et très équitable. Il y a pourtant un inconvénient que la commission a clairement aperçu et auquel elle a cherché & porter remède. C'est que ce système crée une situation manifestement défavorable aux listes incomplètes. II est très.facile de s'en rendre compte. Supposons que le parti radical, dans un département qui a droit à cinq députés, dispose de 20,000 voix, le parti modéré de 15,000, le parti socialiste de 10,000; ce dernier parti, par sa force numérique, aurait droit à un représentant. Cependant, si, alors que les partis concurrents présentent des listes complètes do cinq noms, il ne présente qu'une liste incomplète de deux noms, il '1 n'aura pas ce représentant, parce que la. répartition sera faite sur les chinres de 100..000 (20,000 x 5), de 76,000 (15,000 x 5) et de 20,000 (10,000 x 2), et que le chiure de 20,000, inférieur au cinquième ne lui donnera droit à rien. Pour parer à cet inconvénient, la commission a imaginé d'autoriser le vote cumulatif, c'es~à-dire qu'elle permet à l'électeur de répé- ter le nom d'un candidat autant de fois qu'il y a de siègesr à pourvoi, et par conséquent d'attri~ buer à la liste qu'il préfère, fût-elle incomplète, le <! plein des sunrages auxquels elle a droit. Ceci est évidemment un expédient, mais un expédient utile, et qui n'a rien d~ contradictoire avec les principes de la proportionnalité. En somme, la solution de M. FIandin et de la commission élimine, dans la plus large mesure les objections inséparables de tout système, électoral. Eut-elle été simplement acceptable, que nous aurions conseillé de l'accepter les yeux fermés, convaincus qu'une réforme, même imparfaite, valait cent fois mieux que le système majoritaire mais nous sommes heureux d'ajouter qu'elle n'est pas seulement acceptable; elle est bonne et presque excellente.

Nous nous sommes bornés, pour aujourd'hui, & exposer le mécanisme technique du projet soumis à la Chambre. Le rapporteur l'a entouré de considérations politiques du plus vif intérêt. Nous espérons avoir prochainement l'occasion d'y revenir, et de mettre en lumière le « fait nouveau qui nous paraît de nature, dans une situation parlementaire qui se trans-

fqrme.~ exercer .un.e influence heureuse sur,

les destins de la tepresentatiM proportion-:

neUe.

PRËDémc C~SMEKT.

Entre radteaux et twctattatea Les élections municipales de dimanche dernier n'ont donné aucun résultat. Il y a ballottage sur toute la ligne. L'intérêt principal de ce ballottage est d'obliger les radicaux et les socialistes à prendre une attitude nette en ce qui concerne les désistements réciproques. Les socialistes ont d'avance dénoncé le vieux pacte d'alliance qui obligeait tous les candidats radicaux et socialistes à se désister, dans tous les cas, en faveur du plus favorise d'entre~eux. Cette déclaration de guerre a pris au dépourvu les radicaux. Il leur a fallu nombre de palabres pour arriver à la considérer comme définitive. Et même aujourd'hui ils hésitent encore à relever le gant. Ils ont une peur touchante de paraître responsables du divorce qu'on leur a signiSé. Le Comité exécutif a rejeté la responsabilité des décisions à prendre sur la Fédération de la Seine, et c'est cette dernière qui a, hier soir, résolu de maintenir les candidats radicaux dans cinq circonscriptions sur six. En appliquant l'ancienne règle, les radicaux n'auraient maintenu

C'est un roman réaliste s'il en fut, quoique on n'y rencontre pas un mot grossier. L'héroïne est une pauvre fllle de cuisine qui a grandi dans les taudis de Londres entre une mère martyre et un beau-père alcoolique et brutal. Elle ne sait même pas lire, et ces longues années de misère matérielle et morale l'ont marquée d'une empreinte ineo~çaMe elle est sauvage, revôche, bref, pas aimable, et elle s'en rend compte. –«Ceux qui n'ont pas eu de peines, dit-elle pour s'excuser, ne pensent pas comme ceux qui en ont eu. s C'est si vrai! Un jour son beau-père la jette à la porte. Placée par charité dans une grande maison pleine de domestiques mâles, d'où elle sort enceinte et sachant & peine comment c'est arrivé, Esther roule de place en.place, quand ce n'est pas de l'hôpital au MwA/tOM~. Le lecteur vit avec elle dans des sociétés aussi peu intéressantes que possible. Il subit à tout instant des cpnversatioas d'ofnce ou de cabaret, qui le mettraient en fuite dans la vie réelle. Cependant, il se sent pris, tant M. Geprge Mooro a su rendre pathétique ce qu'on peut appeler l'histoire d'une sensibilité. Esther a beaun'être qu'une pauvre souillon, ignorante et mal dégrossie, la nature l'a ainsi faite qu<3 la vue d'une belle nuit d'été, l'appel d'~nè prière a portée de son Intelligence,, éveillent au fond de son âme des émotions d'ordre supérieur, qui sufnsent pour la placer enbon rang surl'échelle des ôtres humains. Les pages o~ elle découvre la beauté du monde ~ônt très be!!es.

Ses maîtres du .moment habitaient la campagne. Un soir qu'ils étaient absents, elle sortit pour se promener. Quelques mo~ de bonne nourriture avaient fait courir dans ses veines un sang nouveau, généreux, et <. sa vingtième année palpitait en elle mais Esther ne savait pas pourquoi elle était plus contente qu'à l'ordinaire. Elle ne le devina même pas en apercevant William, le groom qu'elle admirait à cause de sa grande taille et de ses larges épaules elle comprit seulement qu'elle avait beaucoup de plaisir & regarder tomber la nuit en écoutant lé bavardage de ce garçon <: Devant eux, la lune dans le ciel solitaire plongeait ses rayons sur les vallées enveloppées de brouillard; les

que deux candidats. On vett par ce seul exemple quels sacrinces les socialistes étaient parvenus à leur faire accepter couramment au nom de l'intérêt supérieur do < la défense républicaine Les unifiés, qui ont déclare-la guerre, risquent donc d'en faire les frais. Dès maintenant ils sont à p&u près sûM de perdre un siège, celui .do M. Rozier dans le quartier d'Amérique, et ils n'ont aucune chance d'en gagner ailleurs. Néanmoins les radicaux, qui tiennent le bon bout, n'osent pas avoir le courage de leur indépendance reconquise, par suite de circonstances d'ailleurs indépendantes de leur volonté. Ils tiennent, pour rendre hommage au vieux principe de la servilité, à se désister en faveur du candidat uninë dans le quartier des Epinettes. Ils ne font pas assurément un grand sacrifice, puisque leurs deux candidats réunis n'arrivent qu'au troisième rang, mais ils tiennent à voler au secours de la victoire. C'est un héroïsme qui est bien dans leur caractère. Reste à savoir si les socialistes leur en sauront gré et s'ils leur rendront la pareille. Jusqu'ici il n'en est pas question. Les < unines s acceptent les politesses, mais ne les rendent pas.

AU JOUR LE JOUR s LAREKTRÉE

La rentrée parlementaire ne fut pas, pour M. Clemenceau, une joie sans mélange. Sans doute, il était montent de revoir, après de longues semaines, les camarades. Mais il se demandait aussi comment il les retrouverait, munis de quelles intentions et transformes peutêtre par la promenade, qui sait?. Au retour des vacances, les collégiens ne sont pas très commodes. Le grand air des champs les a grisés et ils ont pris des habitudes de liberté qui. tourmentent les proviseurs.

Les députés sont plus inquiétants, et de beaucoup. D'abord ils peuvent, à coups d'interpellations rudes, chasser leur proviseur. Et c'est à quoi M. Clemenceau n'était pas sans réfléchir unpeu,cesjoùrs-ci.IIsedisait:

Voilà des gaillards qui sont allés voir leurs électeurs, visitedangereuse! Les électeurs ont de singulières idées. Je les devine qui interrogent leurs représentants sur les réformes déjà réalisées. Peu de réformes.au fond, peu de réformes. Ah nous n'avons pas mené à bien toute l'oeuvre que nous assumions! Notre programme.Oui, oui, oui; nous ayons augmenté 6,000 fr. l'indemnité parlementaire. C'est à peu près tout ce que nous avons fait et ce n'est pas ça, je l'avoue, qui séduit beaucoup lesélecteurs!

M. Clemenceau fut pensif une seconde au moins. Et puis il argumenta Si nous n'avons pas achevé notre tâche, ce n'est pas une raison pour qu'on nous chasse, en bonne logique. Plus nous avons à faire encore et plus il fautque nous restions au pouvoir! Il grommela Certes, il le faut fille faut! Il le faut!

A peine eut-i! pris la décision de lester au pouvoir, M. Clemenceau chercha les moyens de n'être pas renversé. I! n'était pas le moins du monde sûr de sa majorité. JI sentait les Socialistes hostiles, les radicaux peu Mêles. Et il croyait apercevoir, autour de lui, nombre de prochains hommes d'Etat qu'animait un grand amour de son portefeuille. Que faire II murmura:

Par où faut-il que je commence ?. Par la clémence P. Peuh mettre en liberté Bousquet, ça me. donnerait les socialistes et ça fâcherait les radicaux. Les radicaux sont plus nombreux que les socialistes. D'ailleurs, je ne suis pa's

'socialiste Par la rudesse~ C'est péritte-ux

elle ne m'a pas toujours réussi, cette: rudesse, pas toujours Par la gentillesse P. Hé, hé! M. Clemenceau, machinalement, lisait un peu la Z~n/crne. Dans un article de M. Maurice Allard, il trouva cette ligne e Et puis il y a ce. bon M. Sarrien, qui n'est point un jeune gigolo.a »

–Non! s'écria le président du Consed, M. Sarrien n'est pas un jeune gigolo La gentillesse, la gentillesse est de rigueur.

Et il nomma le fils du distingué vieillard conseiller référendaire à la Cour des comptes. Tranquille dès lors, il siffla gaiement un petit air d'opérette. ANDRÉ BEAUNtER.

r~~re d'MMjoMr. On n'a rien dit, et bien qu'ont vienne troptàrd,depuistrois' mille ans qu'on décrit le détour des cœurs, on'. 1. trouve un sujet neuf. M. A. de Ferry, réunissant en un volume quatre pièces vivement ap-

sommets des collines étaient encore efneurés~ des lueurs du couchant, et, d'une ville a l'autre, la côte s'enguirlandait de lumières.~

« Les moutons étaient rentrés au parc en les voyant couchés sur les pentes grises du coteau, plus loin l'imposant paysage sous Ie& rayons de la lune, et, au delà, la masse indistincte de la mer, Esther eut soudain, pour la première fois, conscience de la beauté incomparable du monde. Levant les yeux et regardant William nxement, elle s'écria < Oh~ t que c'est beau William ne répondit rien. La beauté du monde n'était pas un sujet pour lui. »

Il nt bientôt tout à fait nuit. < Le silence du clair de lune était limpide, in6ni, et ils prêtèrent l'oreille aux triHes d'un rossigno!. Ils cherchèrent d'abord & découvrir l'oiseau brun, dans les branches grêles de la haie, et ensuite la raison do l'émotion extraordinaire qui faisais battre leurs coeurs. Il leur semblait que la vie entière palpitait en ce moment, et ils brûlaient du désir d'étendre la main et de la saisir ensemble. Ce moment concentra toute la poésie de leur existence. Tout & coup, William eut besoin de rallumer sa pipe, et le craquement de l'allumette mit en fuite rossignol et poésie mais le rideau pouvait tomber sur la féerie la miracle était accompli une pauvre laveuse de vaisselle, aussi dénuée qu'on peut l'être de jouissances intellectuelles, avai<. connu pendant une heure le frisson divin et en avait été remuée jusqu'au fond de son être. <3ue falIaitr-H de plus! P

De temps & sutre, Esther devait à la religioa des éclairs d'une émotion au~si haute et aussi pur'af. Elle appartenait a une secte un peu parti* culière, etelie n'avait pas le loisir, accablée de travail comme elle l'était, de rechercher les lieux eu se cétébrait son culte. Pour dire toute la véiité, elle n'y pensait pas; elle pensait si peu. Ne sachant pas lire, elle na lisait pas la Bible. En l'absence de toute praUque.l'oubli faisait peu à peu le vide dans son esprit, mais le sentiment religieux restait intact etvivace, toujours aussi prêt a vibrer. Ce fut lui qui la sauva d'une déchéance totale après la première faute. Sagrossosse~vait été d.écouver~ et 1~ jmal

plaudies dans le monde, a peint avec grâce, et parfois avec une force tragique, les sentiments, les inconséquences, les combinaisons, les abandons, les souffrances, qu'on réunit sous le nom d'amour. La première pièce, l'MM des jHbMwe.y, est une jolie étude de caractère: Mme d'Anost, qui vit tranquille, curieuse et amusée, au milieu des amours entrecroisés, en reçoit les confidences elle .est l'amie, mais des hommes seulement, et une amie, qui pour mieux garder ceux qu'elle aime, fait échouer leur amour c'est, avec beaucoup d'agrément, une Arsinoë, qui serait point prude, confondrait Cêlimène, et finirait par se faire épouser. L~Par< du M~: une jeune femme, ardemment éprise dé son amant, brise, sans hésiter, la carrière de 'cet amant au profit de celle de son mari. « Elle ne l'aime pas, dit l'amant en parlant du mari. Eh bien, elle tient peut-être par des liens plus étroits à cet hommelà qu'à moi-mëmej, parce ~qu'.il 'résume .pour.

elle fortune~, intérêt-divers, considération, ap-

elle fortune" ~dive~s, considération, ap-

parence, les éléments mesquins de cette position mondaine dont le soin est la religion des oisifs. EUe fera une échappée de deux heures dans ma sphère et retournera bien vite à l'autt'é. Z/Occa.S!OM est le drame vraiment tragi-. que que causent par leur seule arrivée dans une honnête petite maison ennuyeuse de province, deux êtres libres, beaux et galants, qui arrivent de Paris; la. peinture de l'amour tremblant et éperdu d'Lme honnête femme est vraiment tout à fait belle. Cow?KeM/ on ~MKC achève l'ouyrage. Marce!, qui aime Brigitte, est surpris par Blanche, femme dudit Marcel. Brigitte veutentrainer son amant Blanche sacn~e sa vie pour le laisser partir; et il reste. Le dernier mot est « Quand on s'aime beaucoup, comme on s'.aime.peul s Mais de ce peu d'amour, M. de Ferry a extrait ce qu'il contient d'esprit, de passion, d'illogisme et de douleur.

~4 M(M(~e ..Un des monuments les. plus de J~roM~ intéressants de l'art décoratif i. en pays musulman est la chaire â.précher ou mimbar de la grande mosquée de StdiOkba à Kairouan. Ce mimbar, d'un merveilleux, travati de~ menuiserie, date de l'an 85~ de n~tre -ëré"ef c'est le plus ancien 'morceau de. ce 'genre qui soit connu, plus ancien et d'un travail plus précieux encore que les non moins célèbres chaires des mosquées du Caire. Or, la chaire de Kairouan était depuis longtemps en mauvais état et il semble qu'un travail de consolidation soit nécessaire; on l'adoncôtéedesa place séculaire et transportée dans un magasin voisin où, dit-on~ la restauration va être entreprise. Malheureusement, il est trop certain que ni l'administration delà mosquée ni les menuisiers locaux n'ont la compétence nécessaire pour procéder à une opération aussi délicate. Dans la ~('«n~cAfOMt~ de Leipzig, un des archéologues orientalistes les plus considérables de l'Allemagne, M. Strzygowski, pousse un cri d'alarme et réclame, au nom du respect dû à ce vénérable monument, que des mains incapables ne le défigurent pas; il faut espérer que l'administration des antiquités tunisiennes entendra cette protestation, à laquelle tous les savants français joindront la leur et que le mimbar de Kairouan, s'il doit étre"cons61idé) le sera décemment, sans subir l'injure d'une de ces restaurations impitoyables dont nos monuments français sont trop

souvent'victimes.:

L'AGITATION DANS LES INDES LaPs~ &~<'ïM~c<x, qui, depuis de longues années, régnait sans conteste dans l'empire indien, est troubtée.par des incidents dont le nombre et la gravité ne cessent de grandir. Le "S mai, à Rawalpindi, posté militaire Important qui, non loin de la frontière afghane, commande le bassin supérieur de FIndus et le chemin de fer stratégique de Peshawar, une violente bagarre a nécessité l'intervention des troupes anglaises. Le tribunal local examinait les poursuites intentées à des avocats indigènes qui, au cours d'un récent meeting, avaient prononcé d'ardentes paroles en faveur du <$~a~es/n AfOM~e~ ou boycottage des produits d'origine britannique. Irrités par la sévérité du tribunal, les Hindous envahissent le bazar cassent les vitres, pillent

était sans remède le coupable, le beau Wil" liam, était au loin avec une autre 611e. Estlier fut. appelée à comparaître devant Mrs Bartield, sa màMresse~ du moment. Mrs BarSeId avait toujQUrs~ témoigné une grande bonté à cette pauvre malheureuse, qui appartenait, par grand hasard, à !a même secte qu'elle-même, et elle lui exprima plus de pitié que de colère. Sa pitié devînt même de l'admiration lorsqu'elle eut constata qu'Esther, dan& ce naufrage de tout son avenir, ne pensait qu'à l'enfant et aux moyens de l'élever, dût-elle endurer les pires sbun'rances..« Je ne puis à présent, disait-elle, penser davantage a moi-môme. Il y en a un autre à qui il faut que je pense. >

Mrs Barneld lui donna de l'argent pour ses couches puis elle lui dit « J'espère que le seigneur vous donnera la force de porter votre croix. Mais, Esther, vous rendez-vous compte do l'horreur de votre péché, pouvez-vous honnêtement dire devant Dieu que vous vous en repentez?

Oui, ma'am. Je crois que je puis dire tout

cela.

.–Alors,-Esther, venez. prier Dieu de vous donnera l'avenir la force de résister à la tentation. p °'

Mrs BarQeld prit la main d'Esther, s'agenouilla avec elle, et pria à haute voix, Esther répétant ses paroles après elle < Cher Seigneur, toi qui connaistoutes choses, Tu sais comme Ta servante s'est égarée et a succombé au pêëhé. ttfais tu as dit qu'il y a plus de joie au ciel pour un pécheur qui se repent que pour quatrë-v~ngt-dix-neuf justes. C'est pourquoi, 6 Seigneur~ agenouillées ici devant Toi, nous prions pour que cette pauvre allé qui se repent du mal qu'elle a fait puisse, forte'do Ta miséricorde, résister & la tentation. Pardonne-lui son péché. Donne-lui la force de supporter la douleur et les soua'rancos qui l'attendent. Quand elles se relevèrent, la rude Esther avait les yeux pleins de larmes, et elle se sentait prête braver toute la misère de l'humanité. La récompense ne se fit pas attendre,

Deux mois ~us tard, un Mir qu'elle gisait sur

mn lit d'hôpital, la misère de l'humanité se présenta à elle s.ous la forme d'un~ petit corDS.

les magasins, démolissent l'église protestante, maltraitent des Européens. Les hussards dispersent les manifestants, « dont les pertes ne furent pas très sérieuses ». Le 16 avril, un peu plus au Sud, à Lahore, un autre procès donnait lieu à des troubles identiques. La Cour d'appel venait de connrmer les condamnations sévères prononcées contre le propriétaire et le rédacteur du jPMH~'aM, qui avaient à tort accusé un officier anglais d'avoir, tué un gendarme indigène, qui se refusait à rapporter au camp, un sanglier, animal impur, tué à la chasse. Les Hindous arrêtent la voiture cellulaire, dispersent l'escorte, couronnent de fleurs les prisonniers, et envahissent le quartier européen, et rouent de coups les passants. Et pendant que ces incidents absorbent l'attention de l'opinion britannique, des conférences où l'administration anglaise est. violemment attaquée, et, la nécessité du boycottage jusU&ée, sont méthodiquement. organisées'dans toutes les .villes du Punjab, tandis que 'les Compagnies de chemins de fer constatent, chez leurs employés indigènes, un relâchement de la discipline et des menaces de grève, singulièrement inquiétants, Mais si l'agitation est particulièrement intense dans le Punjab, elle dépasse les limites de ses frontières et s'étendà toute la population do race hindoue. A une autre extrémité des Indes septentrionales, dans le Bengal, sur les confins de la Birmanie, les mêmes bagarres se sont produites il y a quelques semaines. Au mois de mars, le chef religieux des mahométans avait organisé & Comillah une réunion pour féliciter le gouvernement anglais d'avoir scindé le Bengal en deux provinces distinctes et pour proclamer le loyalisme Odèle de ses coreligionnaires. Grâce à une erreur d'un aiguilleur hindou, le train qui amenait le nawab de Decca déraille en arrivant & la gare. La délégation mahométane est accueillie par des injures. Des coups de feu sont même tirés par des partisans trop ardents de l'unité du Bengal. Et c'est ainsi, qu'au cours des deux derniers mois, dans des localités différentes, pour la première fois, depuis do longues années, des émeutes, fomentées exclusivement par la population hindoue, ont nécessité l'intervention des trou,pes anglaises. H est impossible de ne pas -voir dans cette recrudesceiMe de l'agitation, qui se révélait depuis deux ans déjà par les manifestations des collégiens et étudiants hindous, par la circulation de brochures séditieuses, par l'extension des connits ouvriers, les résultats des décisions prises, a la fin de décembre 1906, parle CoK~s~Vc~o~T~eM. Une s'est point borné a renouveler des votes antérieurs en faveur de l'accroissement du nombre des fonctionnaires indigènes, l'extension des institutions législatives, et la réduction des dépenses militaires. Il a décidé de donner une impulsion nouvelle au ~M?(M{es?M Mto~ewe~ et les représentants du sud des Indes, les groupes modérés ont eu toutes les peines du monde à empêcher que le boycottage des marchandises ne soit complété par la mise a l'index des charges administratives et des titres honoriSques. Le Congrès a fait plus que d'inviter les Hindous < à faire des enbrts énergiques et constants pour stimuler la fabrication d'articles indigènes en leur donnant la préférence, même à perte, aux produits~ importés Sur la proposition de son président, <f le grand vioil}~;d~~M.P.adha~ai~aoroji,il,a,,ad9pté,Ia.tac~~ .tique des agitateurs ~extrémistes~, décidé la constitution d'une < caisse patriotique et l'organisation de conférence~ dans les moindres villages. Elles ont produit l'en'et escompté. Et il faut voir dans le pillage du bureau de poste d'Amritsar par des étudiants hindous, dans les émeutes de Comillah, Lahoro et Rawalpindi les répercussions de cette campagne, :les:résultats de cette propagande. Les radicaux anglais sont dans une situation particulièrement délicate pour réprimer cette agitation et résoudre cette crise. Sans doute ce mouvement indigène a des origines lointaines. Pour les découvrir, il faut étudier les résultats de la prospérité économique et les contrecoups des victoires japonaises. Sang doute, le partage du Bengal a éveillé des colères, la démission de Lord Curzon, des espérances également dangereuses. Il n'en est pas moins certain que l'avènement des libéraux a encouragé les ~ea~ë~ hindous ils se sont rappelé la doctrine politique et les promes-

rouge, qu'une innrmière venait de déposer auprès d'elle. C'était son enfant. Qu'en ferait-elle, an jour forcément prqc.h&i~PJt,en la, chasserait do l'hôpital pour donner sa place & une autre, et ou elle se trouverait avec son nourrisson sur le pavé de Londres, sans argent, sans force, sans personne au monde pour l'aider, ou pour lui dire au moins uno bonne parole, pas même sa mère, qui venait de mourir à la peine. Qu'en ferait-elle ? Esther ne s'en préoccupait pas. Elle était sûre que le < cher Seigneur lui donnerait < la force de supportera et, pendant que du haut en bas de l'hôpital des ÛIIes-mères maudissaient leur maternité, l'une des plus misérables d'entre elles < pensait mourir de félicité a en pressant son nouveau-né entre ses bras. La page est tout entière admirable :< II lui semblait qu'elle était entièrement détachée d'elle-même, qu'elle existait comme une atmosphère autour de son baby, une émanation impersonnelle d'amour. Etendue sur son lit, elle était absorbée dans cette vie de sa vie, cette chair de sa chair, n'ayant pas plus conscience d'elle-même qu'une éponge dans la tiédeur de la mer. Elle toucha de ses mains cette douce chair de vie; elle eut un tressaillement de bonheur et, une fois de plus, elle défaillit de tendresse. Elle rouvrit les yeux et regarda de nouveau il était toujours là. à

Elle voulait absolument le voir tout entier: –< Ses mains, comme dans un rêve, démaillotèrent l'enfant. Transportée d'amour~ elle le contempla jusqu'à ce quTi s'éveillât et se mit à crier. Elle essaya de le calmer, do la faire taire et de le rouler de nouveau dans son maillot, mais ses forces la trahirent, elle no put en venir à bout et elle eut peur de le voir mourir. Elle s'eubrca de le saisir avec ses mains, mais elle était trop épuisée, et les cris du baby résonnaient sourdement dans sa tête vide. Alors rinSrmière vint et dit « Voyez ce que vous avez fait t Le pauvre enfant est tout découvert; co n'est pas étonnant, qu'il crie, je vais l'emmailloter, il ne faut plus vous en mêler Mais dès que la garde eut le dos tourné, Esther .l'avait repris dans ses bras. Elle ne dormit pas. Elle ne pouvait dormir, tant ses pensées étaient absorbées par son enfant, et Ia_nmt se passa es ado-

ses ëïectors~es Ses nouveaux ministres ils ont cru que l'heure était venue pour iormulor des revendications et réclamer des concessions. La destitution de Sir B. JFuller, coupable d'avoir réprimé avec trop de sëvéritô l'agitation universitaire dans le Bengal, ce premier succès, n'a point suffi pour enrayer la poussée indigène. Le bruit court, avec persistance, que le Conseil du vice-roi aurait élaboré le plan de réformes législatives, qui feraient une place plus grande aux représentants élus. Cette charte d'afiranchissement, jointe à un contrôle plus rigoureux des Universités et col" loges hindous, suffira-t-elle pour assurer, sans recourir à la force, le rétablissement de la .Pca) &W~?M'co La concession de libertés politiques produira-t-elle le môme effet aux Indes qu'au Transvaal Le doute est permis, et l'hési< tation légitime. JACQUES BARDQUX..

LETTRE DE RUSS!E Pétersbourg, le 15/28 avril 1907.

L'optimisme russe. Routine administrative. Cambriolages et complots. La Douma. Le tsar et M. Gotovine. Le contingent militaire.

La gaieté, vous ne l'ignorez pas, est l'heureux apanage du tempérament slave. Elle nous donne du ressort pour supporter les malheurs de la vie. Elle a toujours relevé notre moral au temps des pires desastres. On peut bien le dire aux Français, dont l'entrain et la bonne humeur forment une des qualités les plùs charmantes. jMMnM~j'MMt On a besoin de rire. Et c'est là ce qui rend parfois si pénible, à nos compatriotes, un séjour prolongé dans l'Allemagne du Nord ou dans certains comtes d'Angleterre.

Et voilà pourquoi nous traversons si gaillardement la crise actuelle. Depuis trois ou quatre ans, noua n'en sommes plus à compter les déceptions et les désastres, les humiliations et les ruines. Le passé est an'reux, le présent fort triste, l'avenir plein de menaces. Ho bien! chacun en prend gaiement son parti. Je connais de richissimes propriétaires qui s'attendent, d'ici peu, à se voir réduits à la dernière détresse par la coniiscation de leurs terres et de leurs usines. Vous croyez qu'ils s'afnigent! Nullement! < bien, nous aviserons; nous ferons autre chose! ~~dilà ce.' qu'ils vous disent~entre deux sonrires. Àchà'quo "instà'nt.dans Petersbourg, il peut nous éclater une bombe entre les jambes. Vous croyez peut-être que les gens terrorises se calfeutrent chez eux? Tout au contraire, on les voit courir aux lieux où l'on s'amuse, où roucoulent les Tsiganes, où se trémoussent les danseuses cosmopolites, où les nious dépouillent au jeu les richards de province. Et ceux qui ont conservé quelques notions de littérature ou d'histoire vous disent en riant < Apres tout, nos ancêtres en ont vu bien d'autres sous Pougatschofet surtout au temps des troubles'~ (Allusion aux sanglants carnages qui désolèrent la Russie à l'époque des faux Dmitri.)

Si j'osais employer un an'reux néologisme, certainement abhorre de votre grave Académie française, je dirais que Petersbourg est devenu une vaste < potimére~.Lesplus singuliers jeux do mots, les plus extravagantes histoires font chaque jour le bonheur de la ville. Et ceci, dans toutes les classes de la société avec cette din'érenoe toutefois que les facéties populaires, qui font la joie des arteischiks et des dvorniks, sont d'un sel tellement gros que je rougirais de vous les traduire. Oui, dussions-nous mourir dans le grand cataclysme qui commence, je suis convaincu que nous mourrons en riant.. Le fait est qu'il se passe ici d'étranges histoires, révélant, sous un jour pittoresque, l'anxiété générale, ou'ta-reutmeadnMnistt'attva~ ou les puérile préjugés du jour. Que dites-vous de ceci notamment ? Ces jours derniers, les braves électeurs de Nijni-Novgorod, inquiets pour la famille d'un de leurs députés nommé Vladimirsky, résolurent, à tout hasard, do l'assurer sur la vie. Croiriez-vous que, successivement consultées, toutes les Sociétés d'assurances refusèrent formellement do conclure l'aGaire, alléguant que la vie d'un. député était trop exposée pour qu'on pût raisonnablement accepter une assurance sur sa tête. Telle est la confiance que montrent nos nnancicrs sur l'avenir prochain de notre régime parlementaire. Autre incident. La semaine passée, des < exproprîateurs (lisez des Apaches) envahissent, en plein jour, un bureau de poste dans la capitale (le numéro 54). Vous connaissez la formule < Levez les mains Tous les employés obéissent, et les bandits se mettent à vider tous les tiroirs. Mais la demoiselle chargée du télégraphe, cachée dans une salle voisine, no perd pas la tête. Elle expédie rapidement, au plus proche bureau do police, cette brève dépêche < On nous dévalise, accourez vite Personne no vient, et les malfaiteurs se retirent après avoir dévalisé la caisse. Mais, une demi-heure après leur départ, la buraliste reçoit cette étrange réponse: < Expédiez

ration. Une fois de plus, Esther Waters avait éprouvé avec intensité l'un des grands sentiments qui existent dans le monde.

Sa vie se déroula désormais confO~némenta la loi de nature qui protège race aux dépens de l'individu. La mère souffrait, l'enfant poussait bien; tout était dans l'ordre. Dans les occasions où le devoir maternel se trouvait en conuit avec les idées courantes sur la morale et les bienséances, l'honnête Esther, conduite par un instinct infaillible, prenait avec énergie parti le plus avantageux pour son Jack. Un jour qu'elle se lançait ainsi dans une aventura scabreuse, une femme intelligente, qui s'intéressait & elle, essaya de la retenir en lui disant: « Vous que je croyais si religieuse > < Ah la religion, c'est assez facile à suivra parfois, mais il y a d'autres circonstances elle ne semble pas cadrer avec votre devoir. La dame lui ayant demandé si elle avait pensé à tous les dangers de son entreprise, Esther répondit avec la même netteté < Oui, miss, j'ai pensé à tout, mais penser no change rien aux choses. Les choses restent toujours les mêmes, et il faut en courir le risque jusqu'au bout; du moins, une femme le doit. Pas des personnes comme vous, miss, mais des gens comme nous. L'expérience aboutit à de nouveaux malheurs pour la more; mais elle fut avantageuse a l'enfant, et Esther ne regretta jamais de l'avoir < risquée jusqu'au bout Devant cotte existence cruelle et grossière, rachetée toutefois, de loin on loin, par quelques heures d'émotion sans prix, on objecteraprobablement que tout peut être vrai dans cette histoire, excepté la poésie à laquelle M. Georgo Moore voudrait nous faire accroire. A mon sens, l'objection no vaut absolument rien. Le peuple, pris en masse, n'est pas plus inacces-. sible aux joies poétiques que les classes cultivées seulement, tout cela est si obscur, chez lui, si cache,.qu'il faut savoir ie démêler, etc'est précisément ce que M. George Moore a. fait dans jE~e~ tFo~ C'est aussi ce qui a fait ranger ce roman, en Angleterre, parmi les plus remarquable~ des vingt dernières années, iARVNMS BAMNB<-


~ne dépêcha régulière de service, alors seulement on f pourra vous envoyer du secours a

Ah t c'est qu'ici la loi est formelle, et l'administration ne plaisante pas avec les règlements! En voulez~vous une nouvelle preuve! La voici. Le 10 avnl, au 'matin, le portier du couvent Novêdévitchi trouva, te long du mur, un petit garçon nouveau-né, enveloppé dans ses langes. Très en'aré, il va porter cette nouvelle à Mme lasnpérieure, et lui demande s'il faut recueillir l'enfant qui pleure, et lui donner un peu de lait. Voici la supérieure très perplexe. Elle convoque les sœurs pour leur demander_leuravis. Ce ne fut pas long. L'une d'entre elles nt remarquer, vraiment fort à propos, que les règles du convent interdisaient l'entrée d'un < homme dans le monastère, et qu'un pamil. acte serait contraire aux devoirs les plus étroits de la chasteté. Tout l'auditoire approuva cette décision, et, sur l'ordre do la supérieure, le malheureuxhomme fut porté, par le concierge, à l'hospice des 'Enfants-Trouvés.

Le <[ cambriolage comme vous dites à PaM, produit aussi, à force de se répéter, des scènes assez grotesques. Le 18 avril, dans la soirée, un petit collégien, le jeune Reschkof, longeait tranquiUement un des canaux do la capitale, quand il se voit entouré par trois bandits. On le somme de livrer tout son argent. H n'en avait pas. Aussitôt on lui retourne les poches, on lui arrache sa pauvre montre, on lui enlève son manteau, sa jaquette, sa casquette et sa ceinture. Toutefois, par pitié, l'un des brigands l'affuble-derses loques. A peine se voit-il seul, que notre gymaasiste, écœuré de porter ce vêtement sordide, s'en débarrasse. Mais il entend un bruit métallique. C'était une pièce d'un rouble qui venait de rouler à terre. Il reprend la défroque et l'explore. EHe renfermait encore 38 roubles, un porte-cigarette en argent et une montre. Ce fut au jeune homme de s'enfuir à son tour, pour rapporter à ta maison l'étrange et in- volontaire cadeau que venait do lui faire le sentimen- tal -s cxpropriateur

Nous n'en nuirions pas: avec ces histoires d' <: expropriateurs Avant-hier, en plein jour, dans le quartier si fréquenté du Vassili-Ostrof, ils ont bloqué subitement et dévalisé deux magasins. Les commis et les acheteurs, enfermés dans la boutique, ont d(! se dépouiller de leur dernier rouble. Et notez que cette troupe, fort bien armée, du reste, était composée dp huit jeunes gens correctement vêtus. Ceux-ci, du moins, ne sont que dea voleurs, assez courtois quand 'on se garde, de leur résister..On les dit môme plutôt gâtants avec les dames. l'esprit chevaleresque va-t-il se nicher! Et je no parle pas ici des < solitaires qui s'introduisent chez les petits bourgeois sous tes costumes les plus variés. Tantôt c'est un 'pauvre volontaire, parfois même un pseudo-ofnoier de marine, revenu blessé do Port-Arthur. Tantôt, c'est un vieux moine, quêtant pour les couvents sibériens (et, de fait, c'est presque toujours quelque malfaiteur échappé des prisons de Sibérie). Quelquefois, c'est une humble religieuse, venant solliciter la charité publique pour les affamés do Saratof. Si les locataires sont à la maison, ils leur arrachent invariablement quelque aumône. S'ils n'v. sont pas, ils terrorisent la servante, se font livrer les clés de la caisse et emportent tous les objets do valeur qu'ils peuvent trouver. Rarement ces escrocs sont arrêtés. Il y a quinze jours, pourtant, la pseudoreligieuse fut appréhendée. Elle était échappée d'un monastère do nature toute spéciale et que je ne veux pas désigner plus clairement. Il a fallu trois sergents do ville pour la maîtriser.

Je passe sur les confusions burlesques, les paniques eans cause, les singularités de tout genre auxquelles a donné lieu l'épidémie des attentats et des expropriations. H y a huit jours on arrêta, dans la soirée, à la gare Nicolas, deux jeunes gens fort bien mis qui portaient doux grandes malles suspectes. 11 se trouva que ces malles étaient remplies de couteaux-poienards, de revolvers et do bombes. La surveillance redoubla. Or voici que le lendemain à la môme heure, se présentait & la gare Nicolas un individu portant. plusieurs sacs en cuir d'un poids très lourd. Plus de doute. Ce ne pouvait être que des bombes. La police accourut, le public s'amassa. Avec mille précautions, on ouvrit les fameux sacs. Or ils ne coutenalent que .plusieurs centaines dc"gros sous (des kopeks). Le suspect était tout simplement un marchand en détail des environs, qui revenait âpres avoir vendu toutes ses provisions.

Je disais tout à l'heure que la gaieté, chez nous, ne perdait jamais ses droits. En voici un exempte. II est d'hier. Dans une maison aristocratique que je ne désignerai pas, il y avait grande soirée. La danse, les cartes et le jeu de billard allaient bon train. Tout à coup entre dans la saUe un vieillard sordidement vêtu, un moujick en haillons. Chacun s'étonne on se regarde. Lui, nullement ému, contemple les danseuses, traverse lentement les salles sans dire un seul mot, regarde un instant le jeu de billard, et ressort en poussant un soupir. Les dames s'épouvantent. Il faut dire qu'il y avait, dans la salle, quelques 'spirites. Que signine cette mystérieuse apparition! 2 Enfin un des danseurs se précipite et saisit le vieillard dans l'escalier. C'était un prince Dolygrouki. H avait imaginé do faire une bonne farce à la société. Faufil pader maintenant des gens que les attentats ont rendus fous! Depuis deux jours, j'en puis citer deux exemples. Avant-hier, c'était & la préfecture do police. Un vieillard s'y présenta, demàh'dànt a faircdes révélations gpavBs:1I entama-une-earayanto histoire do complot, histoire si déraisonnable qu'elle décelait un aliéné. Et, de fait, c'était un malade échappé d'un hôpital do la viUo. Hier, nouvel incident au ministère des voies et communications. Un mystérieux inconnu se présenta, demandant à parler M ministre. Comme il portait plusieurs boitea de fer blanc, on soupçonna un meurtrier. Mais, lorsqu'on voulut ouvrir les boitea, l'homme poussa des cris affreux, comme si tout l'édifice allait sauter. Les boites eurent ouvertes néanmoins. Et chacune renfermait une grosso pomme de terre t

Cca petits incidents de la vie pétersbourgeoise ont 'Ïcur signification. Ils attestent le désarroi da l'opi:nion publique, singulier mélange d'esprit frondeur. d'étourderie, d'indifférence et d'effarement. Quanta la situation politique on chercherait vainement, d'après les débats de lu Douma, & s'en faire une idée. J'ai dit que M. Stolypino avait reçu du taar carte planche pour la dissoudre. Mais, en somme, ni l'empereur, ni le ministère, ni la Douma ne désirent la 'dissolution. D'un commun accord, bien que pour des disons fort diverses, chacun s'ingénie à la faire vi~re. sinon & la faire travailler. Je ne vois guère Qu'une minorité qui pousse à la dissolution, c'est-a'dire aux aventures, c'est l'Extrême Droite le parti 'Pouryckiévitch. Résolument hostile, en principe, & (tout gouvernement parlementaire; absolument dévouée au système de l'autocratie, l'Extrême Droite s'ingénie, plus encore que l'Extrême Gauche, a rendre tout travail impossible, à multiplier les incidents de séance, les propositions irritantes, en un. mot à préparer une crise, dans laquelle elle espère voir sombrer la Constitution naissante.

Et c'est ce qui explique l'incroyable entêtement avec lequel le parti conservateur s'évertue à faire 'mettre à Fordra du jour sa fameuse proposition do f< uétrissura à l'égard des actes terroristes. Proposition dénuée de sens en eUo-môme, puisqu'elle ne doit comporter aucune sanction, déclaration purement théorique, dont l'unique résultat sera défaire éclater dans la Chambre une terrible tempête. Et si, 'chose fort possible, cllocst repousséc, le scandato eëra tel que la dissolution devra logiquement s'en suivre. Car aucun gouvernement ne saurait admettre l'Mistence d'une Chambre qui refuse de bl&mer l'assassinat des gouvernants.

Quant au travail de la Douma, il est à peu près nul. Prenons, par exemple, la séance du 85 avril. El~ a 'duré cinq heures et demie. Il y a été prononcé 28 discours. Et quel a été le sujet traité! Aucun en réalité; 'sans parler des discours prononcés par les ministres, en faveur de certaines,lois urgentes que la Douma n'a pas daigné discuter, je trouve iO orateurs .avant abordé, pour la vingtième fois, lé problème agraire, sans conclure d'ailleurs, et sans faire avancer la question. Je relève encore 5 discours prononcés au sujet do la fameuse < uétrissuro & dos actes terro"rtstes, ou plutôt ann de proposer ou do combattre la taise en discussion du projet. Je remarque enfin 13 ~soours prononcés soit pour soit contre la mise en '~scussion des débats sur les atrocités'commises en '~vonie. Et voilà ~oute la séance du 25 avri!. CeUe du S6 n'a guère été plus fructueuse, bien qu'elle ait au moins roulé sur un sujet déterminé, celui dos < atrocités 11 a été prononcé, en quatre heures, vingt-six discours. Et ceci, sana que le ministère et l'Assemblée aient pu s'entendre sur l'envoi ~'uno délégation à Riga, pour étudier la question sur place. Ces délégués (qui n'étaient pas nommés d'ailleurs), M. Pouryckiévitch, les a qualinés d'avance de < sans-culottes en ivresse Et ce mot a produit, dans toute la Chambre, un tumulte épouvantable. Sommé de se rétracter, Pouryckiévitch s'y est refusé. Mc!Mcé d'expulsion, il s'est écrié < Tant mieux t Je ne ~uis heureux qu'en dehors d'une telle assemblée s m II est vrai que, si les faits portés à !a tribuno par les Cadets étaient reconnus exacts, les agents de po- ~icede ?.iga mériteraient les plus sévères châtiments. Mais sont-ils exacts C'est ce qu'il est difnciie d'ctab'ir. Sommés, par le ministre, d'apporter des Dreuyps.

les Cadets s'y sont obstinément refusés, disant qu'ils ne voulaient pas compromettre ceux qui leur avaient fait do telles révélations. Ils ont sommé, à leur tour, le ministère deprouver que leurs accusations étaient vaines. Cercle vicieux, d'où il ser& bien difacile de sortir..

Au lendemain do l'audience accordée pari empereur à M. Golovine, président de la Chambre, le bruit avait couru, dans Pétersbeurg, que les Cadets allaient ôtro appelés à constituer un ministère. Ce bruit était d'une rare invraisemblance. Certes la chose pourra se faire plus tard. H est même désirable que le dénouement soit celui-là. Mais, pour le moment, il n'y faut pas songer. L'empereur témoigne à M. Stolypine une confiance absolue et celui-ci n'est pas d'humeur à démissionner.

Il semble même certain que l'entrevuû du tsar ayec M. Golovine a été des plus froides. L'empereur se serrait plaint, assez vivement, de la stérilité parlement taire, et montré fort surpris de l'impuissance législative de ces < réformateurs~.

C'est qu'en effet, la discussion du budget n'est pas même entamée; la question agraire menace de s'éterniser sans aboutir à rien; tous les projets de loi sont en souffrance. Demain pourtant, par exception, la Douma doit aborder, en comité secret, une question aussi grave qu'urgente. Il s'agit de nxer le contingent militaire qui doit être incorporé dans quelques mois.

Etant donné l'état d'esprit de la Chambre on pourrait craindre qu'eiïe refusât de voter le projet. Car, il faut bien le reconnaître, les quatre cinquièmes de nos députés sont, plus ou moins, <f antimilitaristes On dirait même que toutes les folies écloses dans le cerveau dos anarchistes français sont ici recueillies comme des vérités évangéliques. Je vous ai dit que la guerre contre le Japon avait toujours été profondément impopulaire. Est-ce pour cette raison que tant de gens se sont si facilement consolés de nos défaites! Toujours est-il que le parti révolutionnaire russe, on peut même dire l'ensemble du parti libéral, sont résolument hostiles à l'armée. Les gens réputés d'esprit <: avancé commettent, dans notre pays, la même erreur que dans le vôtre. Imbus de théories vaguement humanitaires, pleins d'indulgence pour les criminels de droit commun, c'est au mauvais état social, c'est aux erreurs de l'administration qu'ils attribuent les innombrables forfaits qui s'accomplissent. Pour eux, tout criminel, est un malheureux, que la société n'a pas sucomprendre.oudu moin~ dont. elle no sait pas utiliser les instincts.

Quant à la politique extérieure, elle n'.bffre aucun intérêt à leurs yeux. Ils vous déclarent, avec une naïveté charmante, que la guerre est un legs de barbarie < d'un autre âge ». Et ceci au lendemain de Moukden etdoLiao-Yang' Us affirment que les peuples no tireront plus jamais l'épée les uns contre les autres. Par conséquent, l'armée est inutile. C'est une cause de ruine pour les nuances, de démoralisation pour les individus. Et, du reste, à leurs yeux, l'armée n'a qu'une mission, qu'un but, qu'une utilité c'est d'opprimer le peuple. Donc, abolissons l'armée! Lorsqu'il y a neuf ans, le tsar Nicolas II, dans un élan de générosité aussi touchant qu'irréfléchi, lança sa fameuse proposition de désarmement général, nous avions prévu son échec et combattu ses théories. Les événements do Mandchourio nous ont cruellement donné raison. Est-ce au lendemain do ces humiliantes défaites, à la veille même, peut-être, d'autres collisions plus graves sur nos frontières d'Europe, que nous pouvons raisonnablement parler de désarmer? Pour tout patriote, pour tout homme doué du plus élémentaire bon sens, la question ne se pose mémo pas. Aussi est-il piquant do voir aujourd'hui le gouvernement russe éclairé par l'expérience, combattre devant'la Chambre les théories qu'il avait eu l'imprudence de professer en 1898.

-Depuis les premiers mois de l'année dernière, notre gouvernement a réduit d'une année le temps de service militaire effectif. Il a très bien fait. D'abord, ce fut un allégement pour les conscrits. Mais ensuite et surtout cette réduction du temps passé sous lés armes lui permit d'appeler un bien plus grand nombre de soldats sous les drapeaux. Songez que le chiffre des conscrits s'élève chez nous, année moyenne, à i million 100,000, et que l'Etat ne pourrait, sans épuiser le budget, les enrégimenter tous. Mais il a tout intérêt à en < dégrossir le plus grand nombre, ann de donner aux réserves un noyau solide. C'est ainsi qu'il appelle, cette année, 450,000 hommes. La Douma les lui donnera-t-ello! Telle est aujourd'hui la question. lié bien oui, elle les lui donnera. Et ceci pour plusieurs raisons, dont la principale est qu'un vote hostile la fera!Hmmëdiatement dissoudre. Ajoutons que ce vote ne servirait à rien, puisque, en vertu de la Constitution, si la Douma refuse le contingent, le tsar pourra toujours le prélever, d'après le chiffre do la précédente année. Or, ce chiffre est à peu près identique. Etie le lui donnera enfin, parce que tous les partis ayant intérêt à ménager le ministère y sont déjà décidés ainsi les'Cadets.les Polonais, les musulmans et presque tous les paysans qui siègent dans les différents partis. Additionnées avec les voix do la Droite et du Centre droit, celles de ces diverses fractions parlementaires constituent une majorité assurée. J'estime donc certain le vote du contingent. La Douma y joindra sans doute un voeu pour la réforme de l'armée dans un sens plus moderne et plus ~démocratique. "Nous n'y voyons'aucun mal; bien au contraire~ Mais, si libéral que l'on puisse être, il faut d'abord songer. à son pays..

~M~~M~~T~M~M~

A L'ÉTRANGER

t~M~~M~tM~<~<<MM~MM~<MM~MM~MM~M<M~<~

L'accord franco japonais

I/IMPRESSMK A L'ETRANGER

Les informations la presse française, relativement & la prochaine conclusion d'un accord francojaponais, ont produit, en Angleterre, une favorable impression, et le Standard écrit t

II y a Hou do se r~joutr do l'entante qui est sur lo point d'être signée entre !a France et le J~pon et qui rendra beaucoup plus cordiales les rotations do la République avec nos allies.

L'entente franco-japonaise sera un supplément satisfaisant a tous égards a notre aUianoeavee le Japon, et M. Piohon est plus que Justine lorsqu'il dit que cette entente seraacoueiliie avec autant de plaisir en Angleterre qu'on France.

En Allemagne,-ta nouvelle jusqu'ici a provoqué un sentiment de curiosité. Le Lo~a! AtM-~et- voit dans l'annonce de cet accord franco-japonais une habile manoeuvre de M. Clemenceau pour fortifier sa position parlementaire en cas de débat sur les affaires étrangères. Le J:stcMo<c dit que l'accord ne peut avoir été conclu que contre les Etats-Unis, dans la perspectivo'd'une guerre''entre le ~apon et l'Amérique; Le ra9e&!a« cent qu'un accord franco-japonais qui garantirait les possessions des deux pays dans rAsio orientale, délivrerait donc les Français d'un gros souci, et ajoute qu'on comprend bien moins l'avantage que les Japonais pourraient retirer d'une telle convention, car la France peut difficilement menacer leurs possessions. Peut-être faut-il chercher sur le terrain nnanoier les motifs qui. ont rendu le Japon favorable à une entente.

Endn, des dépêches privées de New-York disent que, aux Etats-Unis, la nouvelle de la conclusion imminente d'un accord franco-japonais a étô reçue diversement, quoique généralement tout le monde l'ap.prouve. Gar, estimo-t-on, cet accord tendra à maintenir la paix entre la France et le Japon en écartant toute cause deconSit en Extrême Orient entre les deux pays.

On estime également que la nouvelle combinaison des puissances établit la suite d'un accord qui, complétant l'oeuvre de l'accord anglo-russe, ouvre la voie & une quadruple entente entre la France, l'Angleterre la Russie et le Japon.

Les intérêts fr&npais au Canada

JL&mSSMXDBM.aoriN

Nous avons annoncé l'arrivée à Paris de l'honorable M. Gouin, premier ministre et procureur général de la province de Québec. IL vient en France chargé d'une mission qui est tout à l'honneur de notre pays.

On sait que le Canada se préoccupe depuis plusieurs années do développer son enseignement scientifique, aûn d'exploiter lui-même les immenses ressources naturelles qu'il possède en forêts, chutes d'eau et mines do toutes sortes. La première impulsion est venue de la province de Québec dont la population. comme on le sait, est presque exclusivement française. Avec une ténacité et une énergie auxquelles les Canadiens anglais se plaisent à rendre hommage, nos compatriotes de Québec ont décidé l'application d'une série de mesures destinées, dans un avenir trè5 prochain à libérer leur province de la servitude des ingénieurs et destechniciens américains.

Lors de la dernière session parlementaiM, le gou- vernement fit adopter la création d'une Ecole dos hautes études commerciales et d'une Ecolo technique industrielle a Montréal. La création d'une Ecole technique industrielle à Québec fut également votée. Quand il fut question de décider en quel pays on

irait chercher des modèles pour ces écoles, les avis se partagèrent. Les uns mirent en avant les Etats-Unis, les autres l'Angleterre, le plus grand nombre l'Allemagne quelques-uns seulement la France. C'est alors qu'intervint l'honorable M. Gouin.

Le premier ministre qui est un orateur de talent et un savant, prononça un chaleureux plaidoyer en faveur de notre pays. Il déclara que la France ne tient pas seulement la première place dans la littérature et les arts, qne toujours les savants français ont précédé les autres et leur ont montré la route a suivre, etqu'ennn les professeurs d'écoles scientinques.françaises ont des méthodes d'enseignement logiques et claires, bien supérieures aux méthodes allemande et anglaise.

L'orateur enleva d'assaut l'assentiment de ses collègue~, et il fut chargé par eux de venir en France étudier l'organisation donos.écolesspéciales, M. Gouin est d'avis que les futures écoles canadiennes devront tenir le milieu entre notre Ecolo centrale et nos Ecoles d'arts et métiers, plus scientlnques que celles-ci, plus pratiques que celle-là. La visite faite par le premier ministre à nos écoles a encore augmenté l'admiration qu'il avait pour elles. Il se propose d'emmener avec lui, au Canada, deux jeunes professeurs français, afin de les mettre à la tête des écoles techniques industrielles dont la création a été décidée.

Alsace-Lorraine

LA. SITUATION DU PRÉSIDENT CURTIUS

Bien qu'une lettre du statthalter d'Alsace-Lorraine, adressée aux membres du Consistoire supérieur da l'église de la Confession d'Augsbourg, contînt une in. vitation, à peine déguisée, à l'adresse du docteur Curtius de tirer les conséquences de sa non-invitation au banquet impérial, le président du Directoire d'Alsace-Lorraine n'a pas encore donné sa démission. Les nouvelles venues de Berlin qui lui prêtent cotte détermination, sont prématurées.

Dans sa lettre qu'il a communiquée & la presse, le statthalter déclare que c'est l'empereur lui-mômo qui a rayé le docteur Curtius de la liste des invités au banquet du 38 avril. Ce n'est pas en qualité de président du directoire de l'Eglise de la confession d'Augsbourg que M. Curtius a été éliminé, mais comme éditeur des Mémoires du prince Ciovis do Hohenloho < qui contiennent des indiscrétions dont la publica~tion devait blesser Sa Majesté rempere.ur~. LaGa~e~e ~o V<Ms. blâme vivement cette lettre, tant à cause de sa forme, qu'à cause do son contenu. Le statthalter n'avait pas a mettre en cause l'empereur et à lui attribuer la responsabilité personnelle d'un acte que l'on aurait pu atténuer, avec un peu de diplomatie. Si le statihalter avait représenté à l'empereur l'cN'et déplorable que ferait l'élimination de M. Curtius, le souverain se serait probablement rendu à ses raisons. Pour nnir, le journal berlinois conseille au président Curtius de rester à son poste et de ne pas suivre le conseil voilé du statthalter.

Si l'on nomme déjà le successeur de M. Cursus ce serait M. Poohimann, conseiller supérieur de gouvernement, mais cette information a été démentie la <?s.M«c <~ .F'rcMC/brt no croit pas qu'il faille prendre la disgrâce impériale au tragique. Les < nuages~ qui s'élèvent dans les relations avec le souverain sont toujours passagers. H y a dos députés que l'empereur ne voulait voir & aucun prix, avec lesquels il est maintenant dans les meilleurs termes. Longtemps il refusa d'entrer en rapports avec lo comte Henckel de Donnersmarck parce qu'il avait été des intimes do Bismarck. Maintenant il l'a fait prince et va chaque année chasser sur ses terres de Haute-

Silésio.

Royaume-Uni

LA LIMITATION DES ARMEMENTS

Hier à la Chambre des Communes un député a demandé à Sir H. Campbell Bannerman si, en raison do la déclaration du prince do Bulow au'Reiehstag; te gouvernement n'avait pas l'intention de commencer immédiatement la construction du troisième cuirassé. compris dans le programme de cette année. Sir Henry Campbell-Bannorman a répondu Le gouvernement anglais reconnaît l'importance de la déclaration faita par lo prince de Bülow. Il est apparent, d'aprôs le ton de cette déclaration, que le gouvernement allemand désire tout en gardant son opinion éviter de causer dos diMoultes et des embarras aux autres puissances qui sont mteresseea dans cette question. Le gouvernement anglais, pour sa part, désire s'occuper de la question dans le mémo esprit et éviter toute action qui tendrait & embarrasser une autre puissance, queUe qu'eUo soit.

Il reconnaît également que l'on ne peut s'occuper do la question relative aux dépensas dea armements que par un accord. Maia le gouvernement angtats n'est pas en mesure, actuellement, de faire une nouvcUa déclaration sur son programme de constructions navales &t des dépenses qu'il entraine.

LA RÉFORME DE LA CHAMBRE DES LORDS

La Chambre des Lords a discuté hier le projet d'un de ses membres conservateurs, lord Pewton,d'après lequel les lords ne pourront siéger par droit do naissance que s'ils remplissent certaines conditions. Enl'abscnco de ces conditions, i!s pourront être élus pour la durée d'une législature. Do plus, la Couronne aura le droit de conférer la pairie a vie et non héréditaire a un nombre 'de personnes 'ne dépaasant pas .cent.- Les. pairs qui le désireront pourront avoir le choix dese porter candidats à la Chambre dos Communes. On réduirait le nombre des évoques à la Chambre des'' Lords dans là môme proportion que celui des pairs héréditaires. Il y aurait ainsi 230 pairs siégeant de plein droit et do 90 à 100 élus pour la durée d'une lé- gislature.

Après une déclaration de lord Cawdor critiquant le projet Lewton, la motion préjudicielle suivante a été déposée par lord Cre~e au nom du gouvernement II est inopportun d'entreprendre do discuter la reforme. de la Constitution des Lords avant d'avoir trouve lomoyen ofnoace do rôgler les conntts qui peuvent s'élever entre les Lords et les Communes. Lord Crowe a ajouté, pour expliquer le dépôt de cette motion, queca qui préoccupe le pays à l'heure actuelle, c'est seulement, en effet, la prépondérance perpétuelle et écrasante du parti conservateur à la Chambre des Lords.

Cela semble indiquer que les propositions du gouvernement seront d'une nature radicale. La suite de la discussion du projet Pewton aura lieu aujourd'hui.

Maroc

Ï,A SITUATION A MËRAKECK

D'après dos renseignements recueillis par le correspondant du S<a?M~trc! à Tanger, les Zimrans et les Rahamras demanderaient l'expulsion des Français de Mérâkech. Lea Européens se seraient vu interdire ia port do vêtements maures et lo droit' de montera chevalda:nsla~vill&. D'autre part une dcpÔoTM jBa;e?KM~o Cte, de Tanger, dit que le vice-roi Moulai-Hand a demandé un délai do dix jours pour examiner la proposition des tribus de Mérâkech qui veulent le reconnaître comme sultan, et que tous lea résidents français à Mérâkech ont reçu l'ordre de partir. Les autres Européens restent encore.

Ennn, le correspondant du Da~y T~e~rcph à Tanger dit également que, à Mérâkeeh, la situation commeneo à devenir sérieuse, et que les indigènes se montrent d&plus en plus irrités contre les Européens et particulièrement contre les Français.

EspAM's:. Les résultats donnitifs de9 élections sëna.toriales sont les suivants

Sont ëlus Conservateurs 113, libéraux 28, démocrates 5, indépendants 2, républicains 7, carlistes 5, oataianiates 5, intégriste t.oatlioliques 4.

M.SanchezRooa est nommé maire de Madrid en remplacement de M. Dato, qui occupera la présidence do la. Chambre.

ETATS-UNtS. On annonce do San-Francisco qna l'agitation ouvrieM est trcs grando depuis quelques jours. Huit tnU)e hommes employés dans l'industrie du fer sont en grevé et, hier et aujourd'hui, les employés des tramways ot des téléphones ont quitte le travaii. ALLEMAGNE. Le colonel Horn, ancien ~oayernour de la colonie do Togo, vient d'être destitué do ses fonctions pour actes do cruauté commis sur des indigènes. ROYAUME-UNI. Lu prince Fushimi est arrive htort.~ Londreso~ila. ëtë reçu par leroi Edouard. Russm. Le tsar vient de signer la loi de recrute' ment pour 1907, votes par la Douma et par le Conseil do l'empire. Le nombre des hommes appelés sous les drapeaux Mt do ?2,950.

U& Incendie a complètement dëtruit'Ia Y)Ho do Tyxowce, dans le gouïemement de Lubiin, 3,000 personnes sont sans abri.

ALGÉRIE

L'enseignement supèrieurse développe et prospère à ce point, en Algérie, qu'il est de plus en plus question do grouper les écoles supérieures d'Alger eu Université, susceptible d'un développement de renseignement mieux adapM aux besoins da netre colonie. On sait qu'une Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie fut cr669 & Alger en 1857, et 'une Ici

du 29 décembre 1879 y a organisé l'enseignement supérieur du droit, des lettres et des sciences. Le nombre des étudiants qui fréquentent, cette annéa.même (1906-1907), les écoles supérieures est do 1,344; chiffre qui se répartit ainsi: ·.

Ecoles de Droit, 817;–des Sciences, iSl: -r- des Lettres, ?4; do Médecine, 14S; d8 Pharmacie, 40. Ce nombre d'étudiants dépasse celui de certaines Universités de la Métropole, comme Atx-Marseille, Dijon, Poitiers, Grenoble, Caen, Besançon et Clermont. La prospérité des Ecoles supérieures d'Alger semble duo à ce que leurs" professeurs se sont préoccupés, depuis quelques années, de la création de cours se rattachant plus spécialement à l'Algérie au point de vue agricole, industriel ou médical. Cea écoles, qui ne comptaient qu'un militer d'étudiants à peine, il y a deux ans, en ont maintenant 350 de

plus.

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j ~C:~HO~S'

M. Lépine, préfet de police, grand-croix de !a L>on-d'Honneur, et M. Pérouse, ancien directeur des chemins de fer au ministère des travaux publics, ont été nommes hier administrateurs do la Compagnie du canal de Suez.

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Le to mai prochain, & dix heures du matin, ouvrira & l'Union centrale des Arts décoratifs, to?, rue de RivoH, l'exposition des collections d'art russe ancien de Mme la princesse Marie Tenichef~

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La France s'empoisonne dans la période comprise entre 1870 et !8So, pendant laquelle il fallait, pour ouvrir un débit, l'autorisation des pouvoirs publics, le nombre des cabarets était de 355,ooo. Depuis 1880, l'ouverture des cabarets étant devenue libre, leur nombre s'est élevé a 475,000. Cela fait un cabaret pour 3a5 habitants et comme il est fait état, dans cette proportion, des femmes, des enfants, des malades et des gens hors d'état de fréquenter ces mauvais lieux, on peut admettre qu'il y a, dans la réalité, un cabaret pour moins de cent personnes. La consommation de l'alcool a suivi naturellement une progression correspondante. C'est ainsi que de t.Boo.ooo hectolitres elle s'est élevée & a,6oo,ooo et, comme résultat, on compte i en France 70,000 fous au lieu de 47,000 eh 1880 9,000

j suïcidés'âû' lied` de fr,q~uèt= 30ô métirtres au lieu

'suicides' au lieu' de" &;4o6 et 3oo meurtres au lieu

jde :6o. M. Berthélemy, professeur à la Faculté de Droit, à qui nous empruntons ces chiffres si tristement éloquents, indique comment il pourrait être remédié à cette situation lamentable. H faudrait revenir a la législation antérieure a 1880, c'est-à-dire a la limitation du nombre des cabarets en exigeant à nouyeau l'autorisation administrative limiter la consommation de l'alcool en supprimant l'odieux privilège des bouilleurs de cru prohiber la fabrication et l'importation de l'absinthe augmenter les taxes en égalisant les droits réclamés a la campagne à.eeux qui sont payés en viile; poursuivre sérieusement enfin et à réprimer énergiquement les fraudes, même quand elles ont pour auteurs ou complices les agents électoraux de députés influents.

Et ce serait une belle et bonne œuvre a réaliser par le Parlement. Mais ce n'est pas une raison pour qu'il l'accomplisse. Il est d'ailleurs d'autres raisons pour qu'il s'en détourne.

Un nouveau Salon va s'ouvrir prochainement aux Champs-Elysées, le Salon des Humoristes, dont le comité artistique est composé de MM. Caran-d'Ache, Willette, Abel Faivro, Huard, Léandre, Robida, Chéret, Cappieilo, Devambez, Bac, Métivet, Guillaume, Sem, etc., et dont le comité de patronage comprend les nomsdeMM. Baschet, Paul Adam, Luc-Olivier Merson, P. Escudier, M. Donnay, Quentin-Bauchart, ,A.deGaiUavet,Beurdeiey, André Michelin et les ~directeurs des principaux journaux satiriques étrangers. Indépendamment des oeuvres françaises qui y seront exposées, ce Salon comptera environ trois cents œuvres des humoristes de Londres, de Munich, de Berlin et de Saint-Pétersbourg-. II s'ouvrira le s5 mai.

Dans la cour d'honneur du Collège de France, deux statues viennent d'être érigées par les soins de M. Gerhardt, architecte du monument: celle de Budé, par Bourgeois, et celle de Ghampollion, par Bartholdi. M. Gerhardt a fait en outre placer dans le grand vestibule le beau groupe <ie Marguerite de Navarre dictant à François I"'I'acte de fondation du Collège, dernière ceuvre de Guillaume, léguée par l'éminent sculpteur à l'Etat..

On cultive beaucoup de riz dans la Camargue. Le désatement des terres par submersion étant la condition nécessaire de la mise en valeur d'une grande partie du delta du Bas-Rhône, le riz, qui exige beau,coup d'eau, s'accommode admirablement des terrains ainsi préparés. Cette culture n'y est d.'aitleurs pas récente des essais furent tentés, en effet, dès le dixseptième siècle, mais presque aussitôt interrompus, pour être repris d'ailleurs dans la première moitié du ~dix-neuvième. Le baron de Rivière, à qui en revient l'inittativ'6, n'eut cependatit'paybeaacoup ~fMitateufs. 'Mais, depuis trente ans, l'usage s'ést'répandu dans ~un'certai.n nombre de domaines de préparer par la culture du riz les terrains destinés à la plantation,de vignoble et ce fut le début d'une nouvelle période qui parait se développer, puisque aussi bien les ~rizières s'étendaient en ces dernières années sur un millier d'hectares en Camargue.

Le Conseil général des Bouches-du-Rhohe s'est .d'ailleurs préoccupé de cette importante question, et ~en 1905 M chargeait un de ses membres de procéder a une enquête sur la culture du riz en Italie, de concert avec M. de Larroque, professeur départemental d'agriculture. Or, M. de Larroque concluait, en suite de cette enquête, a l'importance extrême que la cuiture du riz est appelée à jouer dans la mise en valeur de la plaine du Bas-Rhône. Les herbages salés, qui ne peuvent, en l'état actuel, être utilisés pour la dépaissance des moutons, occupent en effet, dans la Camargue et le PIan-du-Bourg, une surface qui n'est pas inférieure & 3o,ooo hectares, et c'est de la rizière qu'il faut en attendre la transformation.

-Demain mercredi.et jeudi sera exposée .Ma salle 6, de l'hôtel Drouot la collection de feu M. H. amateur d'un goût parfait et des plus éclectiques.

A signaler notamment une série de fort belles toiles de Jongkind, des œuvres de Jules Dupré, Isabey, ~Charles Jacque et autres.

Parmi les objets d'art d'anciennes porcelaines de ~Chine fort remarquables, de l'orfèvrerie allemande des ~XVH'èt XVIII'. Stôcles, des meubles anciens, etc. La vente en aura lieu vendrEdi-prochain, par le mtnist'ëre de M* Chevallier, comnuss.aire-priseur, assisté de MM. Durand-Ruel et Mannheim, experts.

Goura et conférences de demain, 8 mai i

A la Faculté des Lettres M. Faguet, les poëtcs français du dix-neuviomo siècle qui continuent le dix-huitiCmo, amphithéâtre Richelieu, & uno heure et demie. M. Haumaht, i'inaunnce française on Russie au dix-neuviome siècle, amphitM&tra Turgot, & quatre heures trois quarts.

Au Collège de France M. Bodier, la formation ~os légendes opiques, salie 3, a quatre heures. –M. Beneditc, questions relatives au Mastaba, salle 4, & cinq heures. M. Chuquet, histoire de la littérature tulemMda depuis les origines jusqu'il nos jours, salle 3, & dix heures .~t demie. M. Rubens Duval, langue et littérature araméennes, salle 4, a deux heures un quart. M. Fiach, le Code d'Hammourabi et les lois mosaïques, s&Uo 3, & deux heures trois quarts. M. I~ngnon, les noms de lieux d'origine saxonne et Scandinave do la France septentrionale~ salto 3, a neuf heures et demie. M. Abel Lefrano, la vie et les ouvrages de Moliero, salle 8, &. deux heures trois quarts. M. Gabriel Monod, Miohelet et son enseignement, de i83t & 1844, & dix heures et demie du matin. M. Lejeai, grammaire mexicaine, salie 3, &. cinq heures.

A l'Ecole du Louvre, cour Lefuel M. Revillout, droit égyptien, & deux heures un quart. M. André Miche), histoire de I& sculpture au quinzième siocie, & dix heures et demie.

Au Conserva.toiro dos Arts-et-M~tiers M. Lucien Magne, Fatt applique aux métiers, amphithë&tre B, & neuf heures un quart du soir.

À l'Université des Annules, Si, rue Saint-Georges: M. Emiie OHivior, sur Lamartine, & cinq heures. A l'Institut catholique, 19, rue d'AssM M. Perreau, la guerre russo-japonaise, a cinq heures un quart. Les cours seront suspendus, h la Sorbonno et au Collège de Fr&nce, le jeudi 9 mai, jour de l'Ascension.

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Demain, à deux heures, courses au Tfemblay. Nos pronostics

.P~ C~ocAer Loucrup, Comète.

fr~-f Ccrda~e La-Nonina, Pulchra.

.Pr~ .DM~A-S~er Amour-Libre, Evian.

.PrM; .Leotcs-Pc~rc Mademoisélie-Boniface, EIse.oear.

Pr{;f A'Me~a.' Chérubin, Chasse-Croisé.

Prt'A' C~r~ë~e.' Albà-11, Constance.

& MT&MM&M

t t,e 7oMnM~ de M'M~re (VoMr~ des D~&< ne 9 parut pas à la date du 8 mai, en raison de la fête de l'Ascension.

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t Les Fêtes d'Orléans t (De Mo~'s e?tM)y~ ~Cta!)

t Orléans, le 7 mai. II pleut. Et l'inclémence du temps monaco de faire sombrer les dernières espérances que l'on fondait sur les fêtes, mutilées, commératives de Jeanne d'Arc et de la délivrance d'Orléans.

Ma première yisite a été pour M. Côurtin-Rossigcol,

maire d'Orléans, qui m'a paru tristement resigne à la situation. Il m'a conte ses rancœurs avant d'en arriver là.

Orléans, m'a-t-îl dit, est divisée en deux fractions qui se livrent & des débauches d'affiches et m'attaquent. Chaque jourjo reçois nombre do lettres anonymes remplies d'injures. On n. j couvre de boue et pourtant ce que j'ai toujours estimé, toujours voulu, c'est le maintien intégral do nos fêtes traditionnelles. J'ai toujours estime qu'une interruption, fùt-elie momentanée, du cours des cérémonies porterait un coup fatal a nos deux journées. Pourtant, monsieur le maire, comment expliquezvous lo maintien des fêtes devenues simplement laïques? T

Si j'avais agi autrement les fêtes n'auraient pas eu lieu on m'a condamné sans m'entendre. En eifet, si j'avais repoussé la demande de la Loge, je perdais les fonctionnaires dont le ministre m'eut refusé le concours et l'armée sans laquelle on no peut commémorer Jeanne d'Are, et je n'aurais pas eu davantage le clergé car, en vue de manifestations possibles, le préfet se fût opposa a son intervention, cela, je ne l'ignorais pas ne pouvant obtenir tout, c'est-a-diro la superposition des éléments laiques et du clergé, j'ai pensé que mieux valait doux cérémonies distinctes comme le comporte le programme, et j'ai voté en conséquence. Je n'ai cessé do l'expliquer &Mgf Touohet dant toutes nos conversations. M. Courtin-Rossignol espère quo la nouveauté du programme attirera quand même les étrangers, et, nomme je lui fais remarquer que les hôtels sont plutôt déserts, le maire d'Orléans me répond:

Les retours d'opinion sont si .faciles qu'il ne faudrait pas projuger parla location des chambres d'hôtel. Les étran~er~ d'ailleurs n'auront pas lion do se déranger aujourd'hui, car M. Courtin-Rossignol, passant outre à l'ultimatum de la loge, no fera pas procéder ce soir à l'embrasement do la cathédrale. On se contentera de brûler sur le parvis quelques flammes do bongale. Le maire juge qu'il serait inconvenant f~ de faire autrement, < alors qu'on n'invite pas les occupants du sanctuaire y.

J'aurais voulu savoir si des manifestations étaient prévues, M. Courtin-Rossignol n'en sait rien. Toutefois, on croit que de sérieuses mesures sont prises par la Sûreté Orléanaise.

J'ai fait, me dit le maire, tout le possible pour les éviter. J'ai avisé la Logo, a la suite de sa circulaire, que j'ontondais quo les fêtes demeurassent locales, exclusivement locales. Do ce fait, je n'ai pas eu a accueillir la demande do M. Tourmentin, au nom de la Ligue antimaçonniquo de France. Une fois pour toutes, il faut qu'on sache que nos fôtes ne sont pas natioïtales.

Au momentoù je prends congé, M. Courtin-Rossignol me dit < < Vraiment, on. m'accable injustement.~ »

Les inquiétudes de M. Courtin-Rossignol sur les incidents éventuels sont plutôt fondées. J'apprends, en effet, que les membres du Conseil municipal qui ont voté pour le maintien des traditions, ont résoludo s'abstenir le 8 et, par contre, d'assister au panégyrique do dimanche prochain. L'un d'eux, que nous interrogeons, m'expose que si M. Courtin-Rossignol l'avait voulu, M. Clemenceau aurait cédé <: M. Dufour Thiercelin, maire do Chécy, dit-il, a bien organisé dimanche sa procession de commémoration! 1 On s'est moqué de nous, voilà tout. A quoi les <: rouges ?, comme on dit ici, répliquent que le cortège do Chécy Tie comprenait aucun fonctionnaire, donc qu'aucune difficulté ne se présentait, et que le cas était tout difTérent ~Orléans. Quoi qu'il en soit, depuis, quelques heures que je suis ici, j'ai vu des gens nerveux, surexcités, passionnés, et on en arrive à émettre des opinions insensées, comme de peindre au ripolin blanc la statue de la place du Martroi, pour ennuyer la municipalité. On ne parlait, hier après diner, que de violences possibles ou probables. Une affiche du parti républiblieain démocratique réformiste des travailleurs orléanais, qui répudie par avance toute manifestation vive et se refuse & suivre les francs-maçons sur le terrain de la discorde, a encore exagéré l'émotion d'un public devenu trëa impressionnable. On se fût cru dans le Midi à entendre d'inoffonsifs joueurs de manille interrompre leur partie pour parler sérieusement d'une < descente en Orléans d'antimacons armés jusqu'aux dents

Un autre petit fait témoigne manifestement du singulier état d'âme do chacun. Un chansonnier du cr<t ayant composé une chanson d'actualité dans la note montmartroise et vaguement spirituelle, la 2'rMe~e jt~t .Ka'rtro: un journal local pousse les hauts cris, ..clamant que a le beuglant est entré dans la lice pour la défense du drapeau clérical Un vrai vont de folie souffle surorléans.–A. P.

Les fêtes de Rouen

Une grande fêta est organisée par l' <c Union Jeannpd'Arc 2, place de la Pucelle, à Rouen, pour le 1S mai courant. Une délégation d'Orléanais se joindra aux divers groupements patriotiques déjà inscrits. Toutes les Associations qui prendront part à la manifestation, môme par des délégués on une simple adhésion, agureront au Livre d'or des défenseurs de Jeannod'Arc.

La manifestation du 12 mai sur la place du VieuxMarché de Rouen s'annonce comme devant être grandiose.

NOUVELLES POHT!~UES La Séparation

TJNB NOUVELLE fAROtSSE

Le cardinal archevêque de Paris va ériger en église paroissiale l'ancienne chapelle des Barnabites, rue Legendro, qu'avait occupée la cultuelle schismatiquo. La nouvelle paroisse, qui aura pour curé M. l'abbé Cosse, curé de Clignaneourt, devenu propriétaire du couvent des Barnabites, comprendra une partie du territoire actuel des paroisses de Saint-Francois'doSalos, Sainte-Marie des Batignolles, Saint-Augustin et Saint-Philippe du Roule, soit environ S5,000 âmes. Elle s'ouvrira dans trois semaines.

C'est, eil effet, le cardinal Richard, qui avait fait acquérir la chapelle mise en vente parle liquidateur de la congrégation.

LES PRESBYTÈRES

Brest, le 7 mai. Le curé et les deux vicaires de PIobannalec ayant refusé do quitter le presbytère, l'expulsion a eu lieu par la force représentée par M. Rouquior, commissaire spécial, et trois brigades do gendarmerie. Le toscin a sonné, des cris divers ont été poussés, des pierres lancées. Le maréchal des logis Oïlivicr et le gendarme Guiavarch ont été blessés sans gravité. Trois arrestations non maintenues mais cinq procès-verbaux dressés. (De Ko<r<! cort'eïpOM~OtM~J

Le .~oMrMa~ o/~ct~! x publié ce matin des décrets relatifs à la réunion du service do conservation des édifices cultuels à celui des monuments historiques et & la nomination et aux attributions du personnel de ce service.

M. Brunet, inspecteur général des ûnances, admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite, est nommé inspecteur général des finances honoraire.

M. de Pierre de Vcllcfrcy, inspecteur des nuances de I"' classe, a été nommé inspecteur général des nuances.

Gw".Hr.

La Chambre, élue en mai 1906, a tenu déjà 120 séances représentant 4S9 heures da travail. M. Pierre, secrétaire général do la Chambre, qui nous donna ces renseignements, dans un état- des travaux législatifs, distribué aujourd'hui, nous apprend encore, entre autres choses, que depuis sa première réunion, la 9° législature a cté saisie de 763 anaires législatiTes pour l'examen desquelles elle a nommé 61 commissions qui ont tenu 390 réunions ?3 affaires, y compris celles d'intérêt local, sont aujourd'hui entièrement terminées.

C'est aujourd'hui que le groupe socialiste uninô prendra connaissance du manifeste que plusieurs de ses membres ont été chargés <Ie rédiger. Ce manifesta critique la politique gouvernementale. Il exprime la crainte de la voir aboutir à une crise analogue a la crise nationaliste ou alacriseboatangisteotso termine par le cri do :< Vive la République sociale g

M-deRosanhodem&nde à interpeller la ministre

de la guerre, à propos du cas de M. de Montesquieu, sur le droit qu'il s'attribue « de faire rechercher par le pouvoir militaire des hommes appartenant à la re* serve ou à l'armée territoriale pour des actes accomplis par eux comme citoyens et dans la plénitude da leurs droits civiques

Samedi, il mai, au 'a lieu à l'Hôtel Continental la déjeuner mensuel do la Fédération des industriels et des commerçants français, sous la présidence da M. P. Guillain, ancien ministre, vice-président de la Fédération.

.M. Frédéric Clément y exposera dans ses grandes lignes la question de l'impôt sur le revenu. M. Truchy, professeur à l'Université de Paris, précisera Quelques points particulièrement intéressants et montrera les résultats des tentatives faites à l'étranger.

Durant une récente session du Conseil gênerai de l'Aisne, M. Ceccaldi, député radical-socialiste, qui fait depuis peu partie de l'assemblée départementale, avait attaqué l'administration Ananciere de M. SéMinc lorsque celui-ci était préfet du département. M. Sébline, qui préside le Conseil général, avait ré. pondu séance tenante puis, non content de cette défense, il avait oITert à son contradicteur de développer dans une grande réunion publique ce qu'il avait dit devant ses collègues. M. Ceccaldi avait d'abord accepté un rendez-vous, après quelques hésitations sur la date de la réunion puis il prétendit limiter Je caractère de celle-ci « II est bien entendu, ditil, que le débat portera entièrement snr la question administrative et nnanciere et sur la politique départementale de M. Sébline il est entendu que seuls, lui et moi, prendrons part à la discussion. »

M. Sébline n'a pas accepté ces restrictions, et n'a pas voulu davantage que les auditeurs fussent « condamnés au rôle de muets Il écrit à ce sujet <! C'était celui que l'illustre compatriote de M. Ceccaldi, Napoléon 1' avait imposé aux membres de son Corps Législatif, mais il est manifestement en opposition avec la doctrine libérale et nos idées actuelles.

» Si je ne veux paraître au cirque à l'état d'enfant au maillot, je ne veux pas davantage emmailloter mes auditeurs.

» Dans ces conditions, j'estime qu'il est de ma dignité de mettre nn à cet incident. »

En terminant, pour ne pas priver la ville de Saint-. Quentin du léger béné&ca que laréunion aurait pu rapporter au commerce, M. Séblino a remis 500 fr. au bureau do bienfaisance.

H REP~SEmTM PROPORTMMELM

Le rapport do M. Etienne Flandin

Nous avons sous les yeux le rapport, très substantiel et très clair do M. Etienno Flandin, concluant à la substitution, dans notre pays, du scrutin de liste avec représentation proportionnelle au scrutin uninominal par arrondissement dans les élections à la Chambre des Députés.

Le rapporteur s'attache d'abord à démontrer combien est peu Justine le système du scrutin par arrondissement, et il signale les anomalies auxquelles conduit notre législation électorale. Les arrondissements ne correspondent ni à une égale superncie du territoire français, ni à un chiffre égal de population, encore moins à un chinre égal d'électeurs. Et M. Flandin le prouve par la mise en parallèle des tableaux suivants, indiquant le nombre dos électeurs pour deux groupes d'arrondissements

Tableau A

Puget-TMniera. 6.827 électeurs. Oex. 6.557 Briançon. C.375 Sistoron. 5.973 CasteUMo. 5.2-~ B~rcelonnette.443. Total des ëlpctcui's. 34.417 électeurs.

Tableau B

Nantes (3" circonscription). 3T.018 électeurs. Sceaux (2" circonscription). 32.920 VersaiUes (i''° circonscription). 32.848 I~PaUoe(l~ circonscription). 32.506 Sartat. 32.149 1 Total dos électeurs. i67.14ieieeteurs.

Los 34,417 électeurs, fait observer le rapporteur, des six arrondissements portés au taMoau A auront droit & st.N représentants. Les 167,441 électeurs des cinq arrondissements portés au tableau B n'auront droit qu'a cMt~ représentants. L'arrondissement de Barcelonnetto, avec ses 3,443 électeurs, a droit a un député comme la troisième ciMonscription de Nantes avec ses 37,018 élec- · teurs.

M. Flandin élevé d'ailleurs, contre le système élec toral en vigueur une critique non moins grave. C'est, dit-il, qu'on prenant exclusivement comme basa do notre législation électorale le système majoritaire, applique a des circonscriptions d'inégale importance, nous risquons d'aboutir a cet Étrange paradoxe do faire de la Chambre des Députes la représentation, non do la majorité, mais de la minorité des électeurs.

Les statistiques revolent a cet égard des chiR'res qui sont singulièrement troublants.

Le rapporteur établit, en en'et, avec leur aide que En 1876, les dus ont .obtenu 4,458,584 voix et que 5,422,283 votxTi'ont pas été~roprésontéos. 1

En 1877, 5,059,106 voix repréaentéos, 6,048,551 non représentées.

En 1881, 4,567,052 voix représentées, 5,600,000 non représentées.

En 1885, 4,042,934 voix représentées, S,OM,000 non représentées.

En 18S9, 4,5.26,089 voix représentées, 5,800,000 non représentées.

En 1893, 4,513,511 voix représentées, 5,930,000 non représentées.

En 1898, 4,906,000 voix représentées, 5,633,000 non représentées.

En 1902, 6,159,000 voix reprôsontôos, 5,818,000 non représentées.

En 1906, 5,209,606 voix représentées, 6,383,852 non représentées.

Sauf pour les élections qui ont ou lieu au lendemain du 16 mai, a chaque consultation du suffrage universel, le nombre dos voix non représentées dépasse sensiblement te chittro des voix obtenues par les éius. Pour l'ensemble dos. élections qui ont eu lieu do 1876 a 1906, la moyenne des voix représentées est do 45,10/0. Mais alors que devient le principe fondamental de notre organisation politique suivant loquet le gouvernement doit appartenir a la majorité! Y

Que devient tout au moins le principe inscrit dans la Déclaration des Droits do l'homme et du citoyen < La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit, personnellement ou par leurs représentants, de concourir a sa formation x Y

Compter la moitié plus un pour tout et la moitié moins un pour zéro, ce n'est pas seulement le sacrifice brutal dos minorités, c'est, au fond, la négation du régime représentatif.

Le rapporteur e~t convaincu que, grâce au syst&me du scrutin de liste avec représentation proportionnelle, on aura moins à redouter le triple péril de la corruption électorale, do la pression administrative, et de la prédominance des intérêts particuliers sur l'intcr&t général. M. Etienno Flandin voit l'avenir da la démocratie intimement lie à la question de la. représentation proportionnelle, <f mesure de justice, de prévoyante et bienfaisante politique

En réduisant, dit lo rapporteur, los partis a l'alternative du <c tout ou rien x, on fausse a la fois le suffrage universel et le régime parlementaire.

On fausse le suurago universel, car on réduit la minorité, soit a l'abstention, soit a des coalitions peu honorables, permettant aux dissidents d'un parti do triom. pher avec l'appui do leurs adversaires.

On faussa Io régime parlementaire, car, en entrant au Parlement, l'élu est moins le représentant d'une doctrine que celui d'une clientèle. S'il veut l'entretenir et la conserver, il eëde insensiblement a la tentation d'user do son action parlementaire pour placer dans toutes les fonctions publiques pouvant conférer une part d'innuenoe locale des hommes capables de devenir d'utiles agents de réélection. Ainsi naît, grandit et so développe l'un dos pires abus dont nous souffrons, l'immixtion des politiciens dans l'administration au profit de l'arbitrairo et du favoritisme.

Sans être la panacée destinée a nous délivrer de toutes nos misères et a nous prémunir contre toutes nos faiblesses, la représentation proportionnelle apporterait un remède efficace a la plupart dos inconvénients que nous venons do signaler.

Elle amènerait tout d'abord, sinon la suppression complote, du moinsia réduction tr<!s notable du nombre des abstentions.

Ce n'est pas toujours par indifférence que l'éleotou'' déserte le scrutin, c'est aussi parce qu'il a trop souvent la sentiment de son Impuissance a faire élire le candidat de son choix.

Le jour où tel électeur qui ne vote pas, parce que sot suffrage serait une manifestation purement Illusoire, aura la certitude d'être représenté désormais dans la proportion des forces do son parti, soyez sûr qu'il ira voter et que la chiffre dos abstentionnistes sera sensiblement diminué.

Mais on n'aura pas seulement atténué le fléau d< l'abstention, on aura paciûé nos luttes électorales. Pourquoi arnv&nt-eltes au caractëre d'apreté Intolé~ ranto et brutale: qui a si tristement pesé sur ~es demie' rcs consultctious du suffrage universel C'est qu'il n'y a qu'un siège pour quatre ou cinq partis différents, également acharnés a l'emporter de haute lutte et que les violences dos uns appellent les représailles des autres.


Avec la représentation proportionnelle, assurant & ''chaque parti sa part légitime, les luttes électorales devront retrouver le caraoture de loyauté dont elles se sont .'par trop départies. Il se produira chez nous l'heureux phénomène d'apaisement que l'on a constaté chez les peuples ayant eu la sagesse d'introduire le principe de la représentation proportionnelle dans leuf législation électorale. La lutte do personnes s'eSaoera devant la lutte de doctrines. Chaque partie défendra en toute sincérité ses principes politiques. Aucun parti n'aura a abdiquer sa dignité dans d'humiliantes compromissions. Les éius seront les reprësenitmts non d'une coalition d'intë-.rets, mais d'opinions dé8nies, de partis organises, de programmes précis. Par cela mémo quo le Parlement sera devenu l'image aussi e-xaeto quo posaiMo .du pays, toute chance do-oonnit disparaîtra entre" le Parlement et l'opinion. Le Parlement renétant toutes les nuances <!e l'opinion, la majorité et la minorité a )a Chambre seront strictement dans le mémo rapport que la majorité et la minorité dans le corps électoral.

Faut-il ajouter que la représentation proportionnelle -cntrainéMtit une derméro conséquence, .qui ne serait pas !a'moins profttabio peut-être aux intérêts généraux du pays! Kn combattant le scrutin d'arrondissement, Gambetta montrait les reformes administratives, financières, judiciaires, vouées a l'impuissance Si l'on ne commençait .pas par briser les cadres étroits et surannés qui emprisonnent et qui étouffent lea libres initiatives.

Le scrutin de liste majoritaire sufurait-ii & les briser! Avec notre longue pratique du scrutin d'arrondissement, étendant indirectement son action jusqu'aux élections sénatoriales, n'y a-t-il pas craindre dp voir le scrutin de liste aboutir, en dernière analyse, a la réunion sur la même liste des candidats de chaque arrondissement, constitués en Syndicat d'élection d'abord, en Syndicat do recommandation ensuite? 1

Avec la représentation proportionnelle, aucune liste ne pouvant être élue en entier, le cadre étroit de l'arrondissement sera forcement brise et le rêve de Oambctta réalise. Complété par la représentation proportionneHo.Ie scrutin do liste sera vraiment < le scrutin pacificateur et le scrutin réformateur x que réclamait le grand orateur républicain.. Il nous semble difnciie, ai l'on reste sur le terrain do la théorie, do contester la supériorité du système proportionnaiiste sur le système majoritaire.

Mais peut-on, dans notre pays, façonne au système majoritaire, faire accepter l'idée do la représentation proportionnelie P

Peut-on l'organiser en France d'une façon pratique! i M. Etienne Flandin renvoie ~e lecteur, sur ces questions, au rapport présenté par M. Charles Benoist au cours de la précédente législature, et après avoir expose le fonctionnement du systcmc, le rapporteur

s'exprime a~nsi:

Avec io régime électoral nouveau que notre commission vous propose, pas plus qu'il n'y a do scrutin do ballottage, il n'y a, en principe, délections partielles. Les candidats non étus do chaque liste sont proclamés premier, deuxième, troisième suppléant, suivant l'ordre que leur assure te chiure de icurs suMrages. A la condition de ne pas avoir perdu leurs droits politiques, ils recueillent le siège revenant' leur groupement. Toutefois, nous devions prévoir le cas'où, plus de six mois avant la fin d'une législature, la représentation d'une circonscription serait réduite d'un quart et où ii no se trouverait pas de suppleant-pouvant être proclame députe. Dans ce cas seulement, nous vous demandons 'de décider qu'il devrait être procédé a des élections complémentaires.

Simplifiée dans les conditions que nous venons d indiquer, nous no voyons pas a quelles difficultés sérieuses la représentation proportionnelle risquerait de se heurter dans la pratique.

Aucun formalisme rigoureux no vient assujettir léiooteur& dos complications ou a des exigences auxquelles il aurait peine a se plier. C'est, on peut le dire, le respect scrupuleux de sa liberté, do sa souveraineté poussa jusqu'aux plus extrêmes limites, puisque nous lui garantissons le droit do disposer de !a totalité de ses suu'rages au gré do ses préférences et au mieux des intérêts des candidats dont il veut assurer le sucées.

Il n'est pas l'esclave d'un comité, il est son maître~ Sûr désormais, en déposant dans l'urne son bulietinde vote, do n'être plus réduit a une stérile manifestation d'impuissance, il deviendrait sans excuse s'il négligeait d'user de ses prérogatives do citoyen. Sans excuse aussi feraient les partis qui, ayant la certitude de rcoueUiir leur part iegi~mo dans 1~ ~représentation nationale, s'a- baisseraient a d'indignes procèdes de polémique, Ce serait la paix et la dignité dans les luttes électorales et, pour toutes les doctrines, la sécurité du lendemain.

Quel parti peut avoir dans l'avenir une confiance assez audacieuse pour se croire toujours h l'abri des brusques revirements du suu'rago universel Faut-il rappeler l'exemple des libéraux belges? lis furent, au début, les adversaires do la représentation proportionnelle c'est a elle qu'ils ont dM de rentrer dans les assemblées parlementaires d'où les avait impitoyablement exclus le système majoritaire, les broyant entra les partis extrêmes, catholiques d'une part, socialistes do l'autre. Si noua voulons que le scrutin do liste no risque pas d'être une dangereuse aventure, si nous entendons qu'il apporte un remède efficace a une situation qui devient pour lo recrutement do nos assemblées politiques un sujet de légitime inquiétude, instituons ia représentation proportionnelle comme le complément nécessaire du scrutin de liste pour provenir ses périls, fortiner ses avantages et assurer plus d'autorite & la représentation de la République.

Et M. Etienne Flandin propose à 1& Chambre d'adopter le dispositif que Toici:

PROPOSITION DE LOI

Article premier. Les membres de la Chambre dos Députés sont élus au scrutin de liste suivant les règles <lo ia représentation proportionnelle exposée ci-après. L'élec~on so fait en un seul tour de scrutin.

Art. 2. Chaque département élit autant do députes qu'iicompte do fois 75,000 ~labitants. Toute fraction de 25 000 habitants est comptée pour le cMH'ro entier. Art. 3. Le département forme une seule circonscription. Toutefois, lorsque le nombre des députés a élire y est supérieur a 10, le département est divisé en circonscriptions déterminées par une loi.

Art. 4.–Une liste est constituée parle géoupement dea candidats qui, ayant fait la déclaration de candidature exigée par l'article Z de la loi du 17 juillet 1889, se présentent conjointement aux suSragos des électeurs.

Elle ne peut comprendre plus de noms qu il n'y a de députés a étire dans la circonscription; mais elle peut .comprendre un nombre moindre do noms. Les candidatures isolées sont considérées comme constituant chacuno une liste distincte.

Art 5 Le dépôt de la liste est fait & la préfecture & partir de l'ouverture de la période électorale et au plus tard cinq jours francs avant celui du scrutin. La préfecture l'enregistre, lo numérote et en délivre récéptsse & chacun des candidats.

No pcuvont être enregistrés que les noms des oandidats dont la signature a été apposée sur la liste. L enregistrement est refusé a toute liste portant plus de noms qu'il n'y a de députés & élire.

Aucun des candidats déjà. inscrits sur une liste me

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS dttSmataS~? t.38]

-LE CRIME

DELA

MMEBESSMLES ROMAN INÉDIT

Par A. THIÉNARD

Mais ça ne sont pas les seules charges qui existent contre vous, Ravenel. Pouvez-vous nier plus longtemps l'assassinat qu'on vous reproche quand, sur le bord même de la mare où cet enfant a été jeté, il a été trouvé, enfonce dans le sable. un objet qui vous appartient~ –Qui m'appartient, & moi? 1

Oui, & vous.

Et quel est cet objet, s'il vous plaît! Je serions ben curieux da le voir, car, vous vous trompez, Monsieur le juge, moi je sommes ben sûr do n'avoir rien perdu.

–Cet objet est sans valeur, de toile sorte qu'il n'est pas étrange que vous ne vous soyiez pas aperçu de sa disparition, mais il n'est pas sans sigmncation. C'est un simple bouton en os. Le voici, du reste

Il le prit et, après un court examen, le déposant dédaigneusement sur la table

Et c'est ce bouton là qui prouve quoje sommes l'assassin ? dit-il.

Tout au moins il atteste votre présence sur le lieu du crime

–Et comment ça 3

–Je vais vous l'expliquer.

Et, dcpHant aussitôt sur la table la vareuse griso dont la découverte avait rendu si ûer M.Bouvineau:

~p)'o<f!;e<foK :f~enMc.

peut être inscrit sur une autre, & moins d'avoir notifie & la préfecture, par exploit d'huissier, sa volonté de soretirer de la première, d'où son nom est aussitôt rayé. Vingt-quatre heures avant l'ouverture du scrutin les lis'fes enregistrées doivent être affichées avec leur numéro, a la porto des bureaux do vote, par les soins de l'administration préfectorale.

Art. 6. Chaque électeur dispose d'autant de suffra. ges qu'il y a de députes a élire dans sa circonsotiption.

L'électeur peut accumuler la totalité ou plusieurs de ses suffrages sur un même nom.

Les procès-verbaux des bureaux de vote constatent le nombre do suffrages recueillis par chaque candidat. Art. 7. La commission do recensement centralise les prooes-verbzux des bureaux do vote, établit la masse électorale do chaque liste et repartit les sièges entre les listes au prorata do leur masse électorale.

La masse électorale do chaque liste est la somme de Nombres do suffrages respeotivemont.-obtenuSt par les candidats appartenant a cette liste. Art. 8, Pour repartir les sièges entre les ..listes, chaque masse électorale est successivement divisée par 1, 2, 3, 4, jusqu'à concurrence du nombre des sièges a pourvoir, et les quotients obtenus sont inscrits par ordre d'importance, jusqu'à ce qu'on ait déterminé dans cet ordre autant de quotients qu'il y a de députés a élire dans la circonscription. Lo plus petit do ces. quotients correspondant au dernier siège h pourvoir sert de diviseur commun. U est attribué a chaque lista autant de députés que sa masse électorale contient de fois le divtseur commun.

Art. 9. Dans chaque liste, les sièges sent dévolus aux candidats ayant obtenu le plus de suffrages, et en cas d'égalité de suffrages, aux plus &gés.

Art. 10. S'il arrive qu'un siège revienne & titre égal a plusieurs listes, il est attribué, parmi les candidats ea ligne, a celui qui a recueilli le plus do suffrages individuels, et, en cas d'égalité de suffrages, au plus âgé. Art. li. Los candidats non élus de chaque liste qui ont recueilli lo plus grand nombre do voix sont classés premier, deuxième, troisième suppléant, ot ainsi do suite.

En cas do vaoanco ou de décès, démission ou touto autre cause, les suppléants seront appelés, suivant Ip rang de leur inscription, a remplacer les titulaires do la même liste, pourvu qu'ils jouissent, a ce moment, de leurs droits politiques.

Art. 12. Si plus do six mois avant la fin d'une législature, la représentation d'une circonscription est réduite d'un quart, et s'il ne se trouve pas de suppléant susceptible d'être proclamé député, il est procédé dans cette circonscription h des élections complémentaires. Art. i3. La présente loi est applicable a l'Algérie. 11 n'est rien innove en ce qui concerne .la représentation des colonies.

Suit un tableau comparatif du noUibre'dds- députés avec la législation actuelle et de celui que fournirait la législation prévue par la proposition de loi. Beaucoup de départements perdraient des députés FAin serait réduit de 6 à 5, l'Aisne de 8 à 7, lesArdennes do 5 à 4, l'Aube de 6 à 3, l'Aude de 6 à 4, l'Aveyron de 7 à 5, le Calvados de 7 à 6, le Cantal de 4 à 3, la Charente de à 5, la Charentc-Infénenre de 7 à 6, la Correze de 5 à 4, la Corso de 5 à 4, la Coted'Or de 6 à 5, les Cûtes-du-Nord de 9 à 8, la Dordogne de 7 à 6, le Doubs de 5 à 4, la Drôme de 5 a 4, l'Eure de 6 à 5, l'Eure-et-Loir de 5 à 4, le Géra do 5 à 3, la Haute-Garonne de 7 à 6, la Gironde do 12 à il, le Jura de 4 à 3, les Landes de 5 à 4, la Lozère de 3 à 2, la Marne de 7 à 0, la Mayenne de 5 à 4, l'Orne de 5 à 4, les Basses-Pyrénées de 7 à 6, les Hautes-Pyrénées do 4 à 3, les Pyrénées-Orientales do 4 à 3; Saône-etLoiro do 9 à 8, la Savoie de 5 & 3. Soine-et-Marno de 6 à 5, Tarn-et-Garonne de 3 à 8, Vaucluse do 4 à 3, la Vienne de 6 à 5, les Vosges do 7 à 6 et l'Yonne de 6 à 4. Par contre, d'autres départements verraient augmenter le nombre de leurs représentants les Bouches-du-Rhôno en auraient 10 au lieu de 9, le Finistore 11 au lieu de 10, la Loire 9 au lieu de 8, la LoireInférieure 10 au lieu de 8, la Manche 7 au lieu de 0, la Meurthe-et-Moselle 7 au lieu de 6, la Nord 86 au lieu de 23, le Pas-de-Calais 14 au lieu de 12, la Seine 51 au lieu de 50, et la Seine-Inférieure 18 au lieu de 11.

.NnnmM~~u. JOUR

N9~~1,Y~

L'antimihtarisme

TIN NOUVEAU MANIFESTE

Pour répondre aux arrestations de plusieurs anti- militaristes fréquentant la Bourse du Travail, signa- taires dol'afnche dans laquelle les soldats étaient in- vités, en cas de grève générale à < lever la crosse en l'air et à rompre les rangs un groupe nouveau de cent antimilitaristes vient de faire placarder sur les murs de Paris une réédition du manifeste incriminé. L'afnche se termine par cette déclaration que les adresses des cent signataires dont les noms viennent d'ôtre enuméres ont été envoyées au procureur~ de la République.

POURSUITES CONTRE UH JOt!RNAL

Sur une plainte portée par le ministre do la guerre, des poursuites sont intentées contre un journal socialiste de Bayonne pour avoir publie des articles injurieux contre l'armée, en particulier contre les ofnciers et sous-ofnciers du 49° de ligne.

POUR LE DÉSARMEMENT

!7Me K/~c~e

Le comité d'entente internationale pour le désar mement universel vient de faire placarder le Manifeste suivant:

APPEL AUX PEUPLES

A.~s%ht.~erre./ ,A

Voulez-vous àMir la guerre? Vouloz-Yous. (l'n~co.mplun~pc~rd.dëaarmer! Voulez-vous consacrer aux oauvrM fecatules ao SolMa.rité humaine les dix mUUards (te la paix armûo! Si oui, manifestez publiquement et paciaquemont votre

opinion..

Pronex part a la MMMt/f~ahoM woM~tO!!e qui aura lieu le (timanche 12 !nai 1907 dans tous les pays.

Hommes, tenues, venez avec vos enfants affirmer votre innexible voiontë d'imposer & bref dëlai une reduc'tion générale des armements destinée a faire entrer M)s Etats dans la voie du désarmement universel. Le comité international

Ida Alimann (AUomagne), Emile Arnaud, G. Avril de Sainte-Croix, sir Thomas Barclay (Grande-Bretagne), Paul Birukof (Russie), M. Boka, L. Bollack, ManeBonnevia). Maurice Bouehor, F. Buisson, H. Casevttz, E_uhamelon, E. Chauviëre, Christaller (Auemagnc), Dantchoko (Russie), L. Furnemont (Belgique), F. Grëon (GrandeBretagne), E. Haeekfel (AÙemagne), Hormann-Paui, Arthur Jauniaux (Belgique), Jean Bernard, Josspt.FrantxJourdain, H. Lafontaino (Belgique), M. LeMon(LŒLher_mitte, L.~A. Uohy, A. Manoury.Paul Meunier, Mtihaud (Suisse), G. Mooh, A. Naquet, D. Nieuwenhuis, F. Nicol, F. Numietska, Oustry, Paterson (Grande_Bretagne). H. Paulin. F. de Pressense, F. PuUo (Itaiie), P. Quitiard, G. Renard. P. Ricliard, Roubiiie, M. Sembat, Séménof, Jean Sigg (Suisse), Steinlen, L. Strauss (Allemagne), docteur

–-Cette vareuse est bien la vôtre? dis-je à Ravenelqui la regarda quelque peu confus. Oui, C'est la mienne.

Vous en étiez vêtu jeudi dernier t

–Le jour de l'accident! De l'accident, si vous voulez. Ce mot décidément vous plaît.

probable probable puisque c'est mon habit de travail. Je n'ons pas d'ailleurs cin.quanto habillement?, monsieur le juge; un pour mes jours, n'autro pour mes dimanches que j'ons mis aujourd'hui pour l'enterrement de ce garçon, puis une chetito blouse. Et voilà tout. Quand on n'est pas riche.

Eh bien un bouton manque & cette vareuse qui, originairement, en avait trois correspondant à ses trois boutonnières et n'en a plus que deux maintenant. C'est-à-dire que le troisième, celui du milieu, est tombe, car je ne suppose pas que volontairement vous l'aviez

arraché'.

Et j'ajoute qu'il est tombé récemment, car le SI dont il était cousu adhère encore à l'étoffé. Il vous est facile de vous en rendre compte vous n'avez qu'à l'examiner.

C'est vrai n'y en manque un, maïs où estil ?. dame!

Oil est-il?. Mais le voici, Ravenel! C'est celui queja vous ai déjà montré, celui qui a été trouvé sur le bord de la mare. Il n'y a pas à en douter Vous n'avez qu'à le rapprocher de ceux qui restent. Voyez comme ils se ressemblent tous et par la couleur et par la forme 1 –Bën vrai! ma ugue,oui: 'c'est tous las mêmes Mais. voyons qu'est-ce que ça prouve t'y?.Crnia tant de boutons qui se ressemblent, Monsieur le juge Et puis.

–Et puis?

1 Et puis, quand même que ça serait le mien ça voudrait-il dire que c'est moi le criminel?. Cette mare, air est si proche de not' farme, que, matin et soir, je virons autour. Vous me dites que j'y sommes passé le jour de l'accident; possible, puisque tous les jours j'y passons. Faut ben y passer, que diantre! quand nous menons aux champ nos bêtes.

Vous êtes très rusé, Ravenel, et trouvez réponse à tout. Je préfère, au reste, que vous parliez, que si vous restiez muet comme une carpe; parlez, défondez-vous! Mais, quoique

Trmito, Suzanne Tflnite,E.Tarbouriech, Arthur Valabr6gne, VaUoton, Maria Vënno, Cosaro Vita (Italie), E. Vogiicn, Watdook von Arneburg (Allemagne), Mario Wathier.A~WMm.

!7~e ~«t'g au MHMM<re (~e ?tMs~!tc<tOM pM&Hg'MS A l'occasion de l'anniversaire do la première reu– nion de la Conférence de la Haya, le même Comité d'entente internationale pour le désarmement universel, section française, a écrit à M. Briand, ministre de l'instruction publique, pour lui domander <: do bien vouloir donner des instructions pour que les enfants de Franco auxquels on apprend chaque jour ce qu'est la gloire militaire, soient une fois au moins ofncietlement renseignés sur les droits et les devoirs de l'humanité

La PocAe~ de !a Paix

Le Comité d'entente internationale pour le desarmement universel, section française, hôtel des Sociétés savantes, bureau des V. P. a, en outre, édité uno série de huit cartes postales illustrées par Hormann, s Josso, Roubillo, Steinlen, Valloton et Willette. Au recto de ces cartes, on a imprimé l'adresse des destinataires président du Conseil, ministres, présidents de la Chambre et du Sénat, et le texte de cette pétition <: Nous demandons l'arbitrage obligatoire et le désarmement universel progressif et simultané. » Au-dessous de ce texte, on a réservé trois lignes pour la signature et l'adresse de l'expéditeur. Au verso, on voit un soldat français qui laboure la terre, un soldat prussien qui s6me le grain, un russe qui fauche le blé et un anglais qui lie les gerbes, et on lit ces paroles de Voltaire: < La terre a plus besoin d'être cultivée que d'être ensanglantée. » Ou bien encore, c'est un Napoléon qui monte sur son cheval, domine un champ de bataille couvert de cadavres dont les visages ont gardé la terrinante et douloureuse expression de gens assassinés; au-dessus, cette légende < Un seul meurtre fait un scélérat, des milliers do meurtres font un héros. y

Les élections municipales

La commission executive de la Fédération radicale et radicale-socialiste a décidé hier soir de présenter, comme candidat unique du parti, au scrutin do ballottage de dimanche prochain, dans chacun des quartiers suivants Sam~-Ger~aM, M. Dennery; JardtMdM-.P/aM<M, M. Justal; ~VecAe?', M. Guibert~ Am~'tque, M. Bergerot.

En ce qui concerne le quartier des Epinettes, la Fédération a décidé le retrait des deux candidatures de MM. Malôtras et Toulorge, qui avaient obtenu ensemble 8,184 voix, afin d'assurer l'élection de M. Brunet, socialiste unine, qui a eu 3,991 voix contre 3,891 M. Boullengor, socialiste patriote.

D'après les chiffres, l'élection do MM,, Guibcrt et Brunet paraît certaine.

Dans les quatre autres quartiers, le résultat est jusqu'à présent plus douteux.

A<SstM(-GeyM~,sile9voijc du socialiste indépendant, M. Peraldi et du républicain socialiste, M. Hamaido sa reportent sur la socialiste unine, M. Besombes, aura environ 8,000 voix le candidat radicalsocialiste, M. Dennery a eu 1,331 suffrages; est-ce sur son nom que se reporteront ceux du républicain anticollectiviste, M. Pébeyro (1,805) ou sur le nom de M. Badini-Jourdin, républicain démocrate (1,813), ancien concurrent nationaliste du conseiller à remplacer, M. Piporaud? 1

Au Ja:r~t~es-M<es, il y a eu i,64i voix radicales-socialistes si les voix du socialiste unifié, M. Givort, vont au socialiste indépendant, M. Fleuret, celui-ci aura environ 1,800 voix.. A la C~apeHo, le candidat présenté par le comité du conseiller démissionnaire qui avait été élu en 1900 comme nationaliste, M. Cent, radical, a eu 1,816' voix le socialiste unifié, M. Dalle (1,635), bénéficierat-il de tout ou partie dos 517 voix de M. Beyiard, socialiste indépendant!

Aux Carrières d'A~r~MS, il y a eu 2,663 voix radicales-socialistes le candidat du parti socialiste uniRé, M. Camelinat.a eu 1,427 voix, et le socialiste indépendant, M. Teste, 478, soit 1,905 voix socialistes seulement.

Aca&émio des Sciencea

S~MCe d~M 6 mai

La séance est ouverte à trois heures vingt minutes. ° L'assistance est très nombreuse et composée presque uniquement de jeunes chimistes attachés aux grands laboratoires do Paris, tous désireux d'assister'à à l'élection du successeur au fauteuil de M. Moissam qui est portée à l'ordre du jour et d'en propager au plus vite les résultats.

L'élection prochaine d'un secrétaire perpétuel en remplacement de M. Berthelot choix sur lequel l'Académie sera appelée à statuer dans huit jours préoccupe non moins les académiciens.

Le président ouvre la séance en donnant lecture de l'ampliation du décret qui ratifie l'élection de ,M. Douvillé,é!u membre delà section de minéralogie en remplacement de M. Marcel Bertrand. L'Académie reçoit en hommage, pour ses archives, un exemplaire do l'Adresse que le prince Roland Bonaparte doit lire ~prochainement aux fûtes que la ville et l'Université d'Upsal s'apprêtent à célébrer à la mémoire de Linné. p

M. do Lapparent ouvre ta s&rio des commumca–tions en faisant hommage à l'Académie de la troisième édition de ses ZepoKs ~e~~o~rap/ns phy~Me et il signale les améliorations introduites. Il présente également, au nom des auteurs, le Afa~M~ de jpAo~qpt~fs~Me a!ptK8 de MM. Henri et Joseph Vallot. M. Gaston Bonnier analyse un travail de M. R. Viguier sur des fleura et des fruits fossiles trouvés à Sézanne (Marne) dans les plus anciennes couches du tertiaire. Ces très curieux échantillons ont été obtenus par lo regretté professeur Munier-Chalmas en moulant, avec du plâtre ou de la cire, les cavités du calcaire déposé par un grand fleuve qui roulait ses eaux à cette époque géologique~ On y reconnaît jusqu'aux plus patits détails de l'organisation et il som-. lierait quB ces fleura sont encore vivantes. M. V1-. guier décrit le genre asezanolla aujourd'hui disparu, qui présente une remarquable forme intermédiaire entre deux tribus de la famille des stercu–'

liacées.

M. Bouvier fait connaître l'histoire d'une grande crevette, la ~.wc/ta~M! Wood~oard~ .To/~OM, restée énigmatique depuis 1867, époque où elle fut découverte à Funchal (Madère) et décrite d'après .un spécimen mutilé.

De nouveaux échantillons dus aux dragages du prince de Monaco dans la région des Açores ont permis de constater qu'il s'agit d'une crevette dont la taille peut atteindre jusqu'à vingt centimètres. Ella est rose pendant le jeune âge et rouge à l'état adulte. M. Dastre développe une Note pleine d'un grand intérêt scientifique, qui est duo à M. Kronecker, do Berne, et qui résume les expériences de ce savant sur le < mécanisme d'une phase do la mort du cœur II en résulte que le cœur ne s'arrête pas brusquement d'un seul coup. Ses contractions régulières et efficaces pour la progression du sang font place à un état de < trémulation désordonné des fibres cardiaques, qui est dû à l'insuffisance de la circulation dans le cœur, à l'anémie de l'organe.

M. Dastre rapporte encore que M. Maurice Dehon a

vous disiez, la découverte de oe bouton sur le bord de la mare est signi0cativ.e Ne témoignet-il pas de cette lutte affreusement inégale qui, vraisemblablement, a eu lieu entre l'assassin et sa victime, celle-ci essayant dose dérober à ses sinistres étreintes et, une fois précipitée v dans le gouffre, s'efForçant d'atteindre le bord d'où, un bâton à la main, un bâton dont il évitait de se servir, craignant de faire couler son sang, pour laisser croire à un suicide ou à un accident, l'assassin la repoussait au large, inexorablement.

Ce garçonnet de quatorze ans n'a pas, en un mot, été jeté a l'eau comme un paquet inerte. -y Il s'est débattu, a opposé la plus vive des résistances, obligeant, par instants, son assassin à certaines manœuvres au cours desquelles il n'est pas étonnant que les vêtements de ce der* nier aient été mouillés ou tachés de boue et que ce bouton soit tombé.

Telle a dû être cette aifreusescèno. –Possible. mais j'en savons rin, puisque je n'y étions pas.

Si, vous y étiez, Ravenel Soyez franc Vous y étiez, vêtu de ce pantalon et do cette vareuse, armé de ce pieu qui dépend de votre barrière.

–Ya-t-y des témoins où n'y en a-t-ypas! l ` Si y en a, qu'on me les montre je les craignons point. Et puis, voyons Est-ce que tout seul, cbétif comme je sommes, j'aurions pu faire toute cette besogne?.Et, si quelqu'un était alors passé sur le chemin, la vieille Cagne, cette rôdeuse, par exemple

C'est-à-dire qu'un complice vous était nécessaire. Mais, n'aviez-vous pas votre Slle?. Ah vous accusez maintenant ma 611e La pauvre mignonne A peine mariée, en pleine tune de miel Et son homme, qu'aurait-y dit? car vous pensez bon qu'y s'en serait aperçu un tantinet'Est-ce que lui aussi est complice?. Croyez ben que leur idée n'est pas là, monsieur le juge. Us pensent plutôt à se becqueter, qu'on dirait deux tourtereaux!

–Votre Elle, ayant été votre complice pour le vol, peut bien l'avoir été pour l'assassinat. N'est-ce pas le vol qui, dans ce lugubre drame, a inspiré l'assassinat? l'intérêt que vous aviez l'un et l'autre & supprimer un témoin redoutable, ou que vous croyiez tel, a l'égard de ce F

étudié la production de la F'~sMre, ce ferment qui coagule le lait dans l'estomac Ses mammifères et surtout l'influence qu'exercent sur cette production les différents modes d'alimentation. Chose curieuse, le régime du pain ou de la viande provoque une production plus intense de ce ferment que l'alimentation lactée.

M. Henri Poincaré entretient l'Académie d'un dispositif qui sera peut-être appelé à rendre de grands services.

Il s'agit d'un nouveau système d'amortisseur des roulis des navires, qui a été imaginé par un de ses ëlèvea, M. Cremieu. Il consiste à placer dans l'intérieur du navire, qui constitue une sorte do pendule, une masse pendulaire oscillant autour du métacentre du navire et noyée dans un liquide visqueux contenu dans un compartiment étanche.

Les choses sont réglées do telle façon que lorsque le navire oscille, le pendule demeure vertical, obligeant ainsi le liquide visqueux qui l'entoure à circuler avec une vitesse egaleàlavitessooscillatoire du navire.'

Cette circulation sufnt. A dissiper, sous forme de chaleur, un& partie de l'énergie cinétique du navire. Sur le modèle présenté à l'Académie, le navire écarté de 20 degrés de sa position d'équilibre, s'y arrête de nouveau, après doux oscillations.

Enna,.M. Emile Picard, do la section de géométrie, présente un volume très intéressant de M. le vicomte Robert d'Adhémar, professeur à l'Université libre do Lille, sur < les équations aux dérivées partielles à caractéristiques réelles

L'Académie a procédé au cours de sa séance & l'élection d'un membre titulaire do la section de chimie en remplacement de M. Moissan. Le nombre des votants s'élevait à 58. Au premier tour do scrutin, M. Le Chatelier a été déclaré élu par 40 voix contre 4 à M. Iungneisch.7 à M. Colson, 6 à M. Lebel et 1 à M. Bëhal. M. Le Chatelier, ingénieur des mines, est professeur au Collège de France. 11 est l'auteur do nombreux travaux notamment sur les alliages métalliques et les méthodes d'essai des ciments.

s

GUERRE ET tMAR!ME Un journal qui prend très vivement la défense des intérêts de l'industrie française dans la question des chaudières, se montre fort hostile à la mission d'études envoyée en Angleterre par le ministre de la marine, et que nous avons été les premiers à signaler. 11 met une différence do principe entre le cas des chaudières et celui des turbines, et se refuse à croire que pour ces dernières on eût pu s'adresser à des maisons françaises, et utiliser des brevets français. Rien n'eut été plus facile à notre avis. Et pour nous, en ces questions de défense nationale, le premier intérêt on jeu, qui est celui du service à obtenir, devrait interdire tout exclusivisme. Ms.

Le général de brigade Përreaux, membre du comité technique des troupes coloniales et du comité consultatif de défense des colonies, est nomme au commandement de la 4° brigade d'infanterie coloniale (à" division) à Toulon.

Le procureur de la République de Nantes a été saisi du procès-verbal dresse relativement aux paroles prononcées par le lieutenant Guy du Couëdio lors do l'expulsion des Ursniines et il a prévenu l'autorité militaire.

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FAITS DIVERS

W:MNH'~VWNVWWWWL411WlMVWWWW1 ° Gt~ rolo i no.

<~e Temps. Bureau centrât météorologique. La pression atmosphérique s'est relevée sur tout l'ouest de l'Europe, mais elle est encore inférieure à 755~" sur les Iles-Britanniques. Des pressions élevées couvrent la moitié Est du continent un maximum barométrique de 773'so tient sur la Suède. En France, quelques pluies sont encore probables, avec temps un peu chaud. A Paris, hier, pluie. XL/aMentat de ta ptace de ta BepnMtqne. Roi connue indispensable pour la conduite do l'enquête, la reconstitution de l'attentat commis par Jacob Law a été opérée, dans l'après-midi d'hier, place do la République, par M. le juge Chênebehoist. Exception. faite de l'anarchiste, retenu à l'infirmerie du Dépôt par son état do santé, tous les principaux témoins, soldats, agents et voyageurs de l'omnibus, assistaient à cette formalité judiciaire Landowsky, défenseur de l'inculpé, s'y trouvait également.

Il s'agissait surtout d'établir si la même balle qui avait faussé la cuirasse du cavalier OUagnier n'avait pas atteint, par ricochet, le fantassin Mauclair ou si, r selon les premières apparences, les deux soldats avaient été réellement touches par doux balles din'érentes,

Le colonel de Ramel, témoin de la scène, a explique que l'anarchiste nt feu d'abord sur les cuirassiers; puis, comme .l'omnibus continuait son trajet, il tira successivement trois autres balles, dont la dernière se perdit dans le groupe des fantassins ou s& trouvait le soldat Mauclair.

De ces explications, confirmées par tous les témoins présents, il résulte que la quatrième balle a porto sur un candélabre et qu'elle a ensuite atteint, par ricochet, le fantassin dont le pantalon a été troué.

ïnteffogatoire de MM. Btemsqcei et Beta!é. On sait que MM. Bousquet, Lévy et Delulé, do la C. G. T., ont été arrêtés le 29 avril dernier pour avoir tenu à la Bourse du Travail, quelques jours auparavant, des discours conseillant nettement aux auditeurs d'employer l'action directe pour soutenir leurs

revt~tidiéa1ï~bns: lls sôiî't~ dïirânfvf~$û't û~citatzôûéli

revendications. Ils son~~ours~vS'p8ur"eïcitatiôh au

meurtre et a'u pillage."

Interrogés hier par M. le juge d'instruction Flory, MM. Bousquet et. Délaie ont protesté contre leur arrestation en affirmant qu'on avait dénaturé, en les exagérant, les termes dont ils se sont servis. <s D'ailleurs, a déclaré M. Bousquet, puisque je savais que la police assistait à la séance, commentaurais-jo oublié la réserve qu'il était nécessaired'observer en pareil cas! ? »

tLa noyée de S~nt-tCtoNd.– Les docteurs Thoinot etVibert sont arrivés dans l'après-midi d'hier à la Morgue où les attendait le docteur de Grissac. Tous trois ont fait dans le plus grand mystère une nouvelle autopsie du cadavre de Berthe Foix, après s'être enfermés dans la salle consacrée à cotte opération.

Au bout de deux heures et demie, ils ont quitté la Morgue sans laisser de nche, ainsi qu'on le fait d'ordinaire, et sont allés rédiger leur rapport chez le docteur Thoinot. Quand ce rapport sera terminé, il sera envoyé à M. Mangin-Bocquot, juge d'instruction & Versailles..

ILa ffaMde des iartnes. A Toulouse, Auguste Camarade a subi un triple interrogatoire, on vertu

premier crime qui vous a suggéré l'idée du 'second?

Le mobile auquel vous avez obéi n'est pas vautre.

Mais c'était compliquer notr' cas. Et bon inutilement, ma Bgue Vaut ben mieux être un voleur qu'un voleur et un assassin, les deux & la fois, quand on a anaire à la justice. C'est-y pas vrai?

Oui, c'est vrai, mais, quelque fut le danger d'une pareitle voie, vous ne l'en avez pas moins suivie, espérant bien,, par des prodiges d'habileté et de ruse, vous ménager l'impunité dans les deux cas.

Que n'avez-vous dit, que n'avez-vous fait depuis le commencement de notre enquête qui ne tende à ce but! Que d'àrtiQce dans les propos que vous teniez sur le bord de la mare des Saules et que d'eSbrts vous faisiez pour que nous fussions tentés de croire à un accident ou à un suicide, plutôt qu'à un crime 1. Et ce morceau de bois, ce barreau de votre barrière dont vous vous êtes servi pour frapper, que vous prétendiez n'être bon qu'à brûler Que d'hypocrisie dans votre attitude, à l'enterrement de votre victime où vous avez le cynisme de vous rendre!

Vous vouliez, en un mot, étouffer la vérité, mais elle est sortie triomphante de ces épreuves, et ce n'est pas l'oRenser maintenant que de vous dire

Oui, c'est vous l'auteur du vol commis chez Léonard, et celui aussi de l'assassinat du petit Pierre. Vou~ êtes un voleur doublé d'un assas<sin

Ce que j'ai dit, ce que j'ai fait, je ne le renie pas; mais qu'est-ce que ça prouve-t'y?. Rin. Encore une fois, montrez-moi vos témoins, car, que diantre on ne peut pas me condamner sans preuves. Je sommes innocent, monsieur le juge, croyez-moi je ne vous dis pas de mentes Je sommes innocent, ma ûlle aussi l

XXVI

Tel fut l'interrogatoire du fermier des Saules, joûte émouvante au cours de laquelle, nullement déconcerté par la vigueur de nos attaques il leur avait opposé d'habiles ripostes, de magniS~ues parades, disputant pied & pied,

de commissions rogatoires expédiées par les jugea d'instruction de JBagnèros-de-Bigorre, de Saint-Joand'Angély et de Saint-Gaudéhs. 11 a reconnu la matérialité des faits reproches. Il n'a pas nié avoir vendu à des minotiers, dont ii a donne la liste, des quantités considérables de balles de talc et de repasses d'arachides. Vingt personnes sont poursuivies avec lui. Aux environs do Périgueux, des perquisitions ont été pratiquées. Un minotier a reconnu, avoir mélangé du talc à ses farines et déclaré avoir fait disparaître sa correspondance. L'enquête continue.

CeMrrï&rca. La catastrophe de Courrières vient d'avoir son épilogue judiciaire. A la suite de certaines dépositions, une instruction avait été ouverte par le parquet d'Arras contre X. inculpé d'homicide volontaire. Il s'agissait d'établir nettement les responsabilités et de punir les coupables s'il y en avait. M. Barthou, ministre des travaux publics, avait annoncé que tous les renseignements recueillis par les enquêtes techniques seraient 'communiqués au magistrat tnstructeur. Le juge a prononcé r l'instruction est close par~ une ordonnance de non-lieu. <MNc!er' Messe en eearse. M. Davost, ofnciorétève à l'Ecole de Saumur, a fait hier une chute de cheval en sautant un obstacle dans la course de steeple-chase, à Cholet.

11 a été transporté à l'hôpital mili~a;re dans un état assez grave..

Ent'ot de tcme!ms. M. Georges Ponsot, député de Dôle, se jugeant oSensé par un article de M. Antoine Mollard, sénateur du Jura, a adressé ses témoins à ce dernier.. 1 Mais les témoins de M. Mollard, MM. Bluzet et Lagé, ont refusé d'accorder une réparation par les armes.

<j~tM<re vtgnerona asphyxtea dams nne cave Les habitants du quartier de l'Oratoire à Hyeres ont été mis en émoi, hier après-midi, par un drame qui a coûté la vie à quatre personnes attachées au service d'un domaine appartenant à la comtesse de Tholozan.

Le personnel de la ferme s'était assigné comme travail de vider la cuve où s'entassent de grandes quantités de marc de raisin que l'on donno comme comme nourriture à certains animaux.

Une femme, Mme Joséphine Ottoman, descendit la première dans la cuve. Comme on ne la voyait pas remonter, son mari se précipita vers elle et ses appels restant 'sans réponse, descendit à son tour. Une demiheur& après, le berger Richard, n'écoutant que son courage, voulut aller à la recherche des malheureux époux, ce fut en vain. On 'n'entendit plus l'écho de sa voix. Alors un jeune cocher, nommé Baptistin Magrel, demanda aussi à se dévouer: le malheureux devait y perdre la vieF Le fermier Roux et le jeune Basse se décidèrent à loup tour,, maigre le danger, à tenter la fatale descente. On les attacha, mais bientôt leurs plaintes furent telles qu'on devait s'empresser do les ramener tous deux, car ils étaient à demi asphyxiés.

Le soir, vers six heures, on a pu jeter~dcs bonbonnes d'oxygène et envoyer deux chats et des poules dans la cuve. Le danger, commençant à disparaître, des voisins acceptèrent de procéder à la levée des cadavres des quatre victimes.

THËATRES

La répétition générale'do Sa~oK~, hier soir, au Châtetet, a été telle qu'on le souhaitait triomphale. La salie était une vraie salle de < gala on y reconnaissait les personnalités les plus'Tiotoircs' du <: Tout-Paris Le .Président de la République aeeompagné do Mme et do Mile Faliiéres, assistait à cette cérémonie musicale. Accompagnés par M.Jean Lanes, secrétaire de la présidence, et par le lieutenant-colonel Ebener, chef de la maison militaire; ils avaient été reçus à leur arrivée par M. Gabriel Astruc, l'organisateur à Paris des représentations de <Sa~oM.c!. MM. Briand, Pichon, Thomson, Barthou et Sarraut allèrent saluer M. FaliièrM dans sa loge.

On a écouté avec la plus profonde attention l'œuvre de Richard Strauss, dont l'exécution a duré deux heures. L'auteur conduisait. On l'a acclamé à la nn, longuement; et une partie du triomphe fut pour Mme Emmy Destinn qui a chanté merveilleusement le rôle de Salomé.

M. Garbagni, directeur des Mathurins, a eu l'heureuse idée de ne mettre sur son afnche que des pièces de M. Tristan Bernard et le public, l'en récompense.. Rien de plus amusant que le ~tt'< aM&M~K et pa~M coM'Mts joués d'ailieurs excellemment par des artistes déjà applaudies comme Mlles Alice Bëry, Lucienne Girett, Marthe frieix et M. Lamy qu on ne voit plus assez souvent, et par des nouveaux dont quelques-uns très remarquables, comme M. Harry Baur, l'un des interprètes du F~< s?M6M~n~ Pour précéder le spectacle de l'Œuvro,.M. Lugné-Poëa choisi un proverbe de M. F. VaUoton t/M ~te~ Mtle J. Thabrissat jouera le rôle principal.

On annonce l'arrivée a Paris de M. Biumenfold, le réputé chef d'orchestre de l'Opéra impérial do Saint-Pétersbourg, qui a commence avec M. Camille Chovillard les répétitions do l'orchestre et des chœurs, pour les cinq grands Concerts historiques russes de l'Opéra. Rappelons que ces concerts, auxquels prendront part les premiers artistes do Russie, notamment Mmes Feiia UtYlnno et Tcherkasskz, 'et M. ChaUapine, laoolobro basse, auront iieu les 16, i9, ?3, 26 et 30 mai. Avec 7!a6o;<tHeMM, supérieurement~ interprétée par Mme Andrée Mcgard, M. Gemior, M. Janvier, to théâtre Antoine tient décidément un nouveau et très gros suco&s. Le chUt'ro do pius de 10,509 francs do recette, rMisa dans les journées do samedi et de dimanche, en est, du reste, la moiUeuro prouve. Dans ces conditions, jRs!'o:ftMeMM tiendra l'aCnche, ayeo la m.cme .distribution, bien entendu, toute la semaine et sera donnée également jeudi et dimanche en matinée. Spectacles prochains t

A l'Opéra co soir, reiâcho mercredi, M~aM e< /MMe; vendredi, ~oM~o c< ~!<Ke«e samedi, !a ~f&yWe. A;Ia'Comédie française ce soir, ~eCa'ura~MfatMXM, ~'E)<t'7HM. ? .Prë<e;<!<e; mercredi, vendredi et samedi, AfartOM De~orMe,'jeudi, <e Ca'Mr a M~ t'Q~M)M, <M!~me~ le ~rë<ea'<e.

A l'Opcra-Comique oo soir, .M<!(!<MM jBM«ef/!i/; mercredi, Ct'rc~; jeudi et samedi, PeH&M e< A.f~M<MM<e; vendredi, ~)'tO!Mc et ~a)'&e .B!eMe.

A l'Odeon ce soir et toute la semaine, !M C~Mj'fMM, !<t .Fra)){;atM.

Au théâtre Sarah-Bernhardt ce soir, jeudi et samedi, !M .BoM/?bM~; mercredi et vendredi, A~ftewte LeMMWBMt'.

~a RM!<e c!M CettteM~tfe, au tho&tre des Variétés, se rehaussera ce soir d'une attraction sensationnelle.

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sans jamais encederun pouce,leterrain difficile où il lui avait faUu une admirable endurance pour se maintenir aussi longtemps, dans cette ferme attitude.

Et, stoique jusqu;'au bout, lorsque j'ordonnai son arrestation que motivaient sufnsamment, du reste, les charges graves relevées contre lui, il ne protesta pas trop vivement contre cette mesure qui n'était pas sans doute absolument imprévue pour lui, ne sollicitant d'autre faveur que colle d'aller panser ses chères bêtes, très affamées, à l'en croire, par ce jeûne de deux ou trois heures à peine.

Midi sonnait alors à l'horloge communale. Mais craignant qu'une interruption trop prolongée de nos opérations no nuisit à leur succès,nous déjeunâmes hàtivement dans le jardin de la ferme où le prévoyant Bouvineau avait fait apporter quelques victuailles de la bourgade voisine. ]Et, tout en réparant nos forces, épuisées par cette longue lutte que nous venions de soutenir pour le triomphe do la vérité, nous nous mîmes a causer du crime. Ravenel en était-il l'unique auteur? Fallait-il voir dans sa fille une complice Ï Et si, en réalité, cette dernière avait participe à la lugubre besogne, ea quoi consistait la part qu'elle y avait prise?. Etait-ce son bras qui avait agi ou simplement ses yeux qui, sur le chemin des Saules, avaient guetté?.

Autant de questions que nous nous posions mutuellement, mon collègue et moi, sans pouvoir lès résoudre, en l'absence de tout indice matériel, avec les maigres données qui résultaient de l'examen des lieux et do nos perquisitions récentes.

Les yeux mi-clos, un cigare aux lèvres, M. Bouvineau digérait.dans une douce somnolence, le déjeuner qu'il venait de faire.

Un repos bien gagné St, en riant le procureur.

Et bien naturel par cette chaleur accablante) ajoutai-je.

–Mais, je vous écoute. Messieurs, je vous écoute, s'écria le bi'ave scribe qui venait do secouer courageusement cette torpeur passagère, et, si vous me permettez de vous donner mon avis.

Certainement, dit mon collègue. Nous serons même fort aise de le connaître. N'âDpor-

,J~fn~~ do lacelôbre Américaine' 1 ~0 ~)~' ~t d'étonner l'Autriche un. pâme do lAUomaghe par sa be le reconstitution d~ ~i~ de ~'dëo et do Gr<5oo. ~f P~ ~~o talent !c p!us ox. passif, et sa pantomime de Salomë est uno vision d'Mt

pur.

~i~ ~sura, obtenu un trës grand succès a Buo.

Idngliam-Palaee, oià elle joua. l'an dernier, devant «Sa

~&~E'do' ~Y~tS. L'ëloquenoe des ohiares au thë&tro Dejazet, Ma~Me~Do!MMea-fait encaissor pondant !os troia ropM. SRntahons do samed[ et dtmanche la somma de 3,557 fr. 25. Ceoisepassode commentaires. uo < n. o. Chanteuses, chanteurs, artistes et musiciens do prenuer ordre, conférences, imitation dos bruits et de ia Deuc musiquo speotaiement adaptoo sur les taMoau~ qut passent chaque jour au plus parfait des Cinématographes, celui des Grands Magasins Dufayo!, forment une attraotton agreabio & voir comma a ontendro et clasStqueen son genre comme l'Opéra et lo Français dans le 'sur. Concert, bu~ot-giacicr tenu par Potel et Chabot, de

M~c~oL.oG~jE!

Eagene Cirardei

LepeîntroEugèneGirardet,quivientdemour!ral'aM o- de 53 ans, appartenait à une belle famille d'artistes, étrojtement urne et universellement honorée. Fils du graveur Paul Girardet. membre correspondant do 1 Académie des Beaux-Arts, neveu de Karl et d'Edouard Girardet, petit-fils do Charles Girardet, le graveur du Locle et le premier maître de Léopold Robert, petit neveu d Abraham Girardet, le graveurdes illustrations deIaBtMe~ Gù'a)- et do la r~?M/~M~!OH, il comptait parmi les meilleurs peintres orientalistes de notre temps.

De longs séjours en Algérie l'avaient fait entrer dansimhnuté des paysages du nord do l'Afrique qui l'avaient conquis tout entier. 11 les interprétait simplement, sans artifice d'aucune sorte, avec un sens. très spontané du pittoresque local Travailleur acharné, il s'est, on peut dire, usé à la besogne et sa fin prématurée est attribuable, en grande partie, à loxces do son activité.

Eugène Girardet était le frère des trois peintres Jules, Paul et Théodore Girardet et le boau-frëra d'Eugène Burnand. Nous nous associons do tout cœui' a leurs regrets et à leur chagrin. A. M.

On annonce la mort de

M. le baron Hainguerlot, décède à l'âge de soixante~ huit ans. Ses obsèques seront célébrées demain, à CharentiIIy (Indre-et-Loire)." w<w. Les obsèques du professeur Poirier ont '6tô celé. Br6es, htor. a Granville, au milieu d'une énorme afnuenee. Au cimetière, MM. François Coppee, de Rothschild, Cuneo d'Ornano, Rone~Valdeck-Rousseau et le docteur Letourneur ont fait, en termes émus, l'éloge funèbre du défunt.

Hier, a eu lieu, en l'église Samt-Thomas-d'Aquin une touchante cérémonie. Une messe a été dite pour le repos de l'âme d'un jeune ofncier, le lieutenant Lou)s-Gustaye Sumpt, décède, dans sa trente-deuxième année, à l'hôpital do Saigon.

Le lieutenant Sumpt était le nls do la genërala Sumpt et le gendre du colonel de. Saxoe. Sa mort a été douloureusement ressentie dans le monde militaire dans lequel ce jeune ofncier était très aimé et où on s'accordait à lui attribuer, la plus brillant avenir..

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146 tr.

Automobilisme

Hier soir expirait le délai des engagements a droits simples pour le Critérium do Franco, et la Coupe do la Presse, la double ëpreuve que. la commission des concours do l'Automobite Ciub de Franco organise sur l'initiative du marquis de Dion pour le mois d'août prochain. Vingt-six inscriptions ont et< enregistrées c'est un premier succès qui fait Mon augurer de la rëussite définitive de cette intéressante.6preuy<}. U faut, en efTet, s'attendre a do nouveaux engagements, ceux-ci pouvant so manifester jusqu'au 6 juiiïet prochain moyennant un& majoration de 10 0/0 pour chaque période de aix jours. M. Sorei, qui sur une Lorraino-Diotrich établissait, la 7 avril dernier, le record Paris~Nioo en 16 h. 15 m., est parti hier de la porto Maillot pour tenter le record ParisMadrid.

Le recordman espère couvrir les 1,600 kilomètres qui séparent les deux capitales on 30 heures, ce qui représente une vitesse moyenne de 53 kUpm~tres 500 mètres a l'heure.

M. le ministre de l'agriculture vient de décider d'otMr deux médailles d'or pour récompenser tes lauréats des concours do véhicules industriels et de voitures de petit tourisme qui auront exclusivement utilise l'alcool comme carburant.R.B. B.

EAUD'HOUBtGANT~S 'Parftimene~r~ NCUVEAU tBBattjMCtAJ'JO~T'

PARFUM ))–tT)t*<~K,Bof;7!t<M;hHMt.

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tez-vous pas toujours dans nos délibérations la sagesse d'un père conscrit?

–Eh bien! fit le brava homme qui sourit, sans avoir compris, m'est d'avis que la ullo Ravenelest.lacQmplicedesonpere.

Pour rassassinat! demandai-je.

–-Comme pour le voL.Ces deux crit~es s~enchalnent; ce sont les deux. roues d'un mémo char.

Je vous l'accorde, mais cela ne prouve pas qu'elle se soit attelée au timon. Ne trouvezvous pas étrange, dans tous les cas, si elle a réellement participé & ce crime, que nous n'en avions pas trouvé sur ses vêtements la moindre trace?. Nous nous sommes livrés pourtant a une véritable étude de sa garde robe, qui est demeurée sans fruit. Pas d'accroc suspect sur son corsage pas de jupe, pas de robe souillée de boue, ni trempée de l'eau delamarades Saules. Tout cela n'ébranle-t-il pas votre conviction?.

Tout dépend du rôle qu'elle a joué dans l'assassinat, dit Bouvineau. Si elle s'est bornée à faira le guet, il n'est pas étonnantque ses effets ne portent pas de trace suspecte; mais ils en portent certainement, si elle a pris une part active à l'attentat.

Et, dans ce cas, ja serais tenté de croire ou qu'elle les a soigneusement lavés, ou qu'elle le~ a cachés en lieu sûr, dans la grange peut-Être: sous cette moule de paille impénétrable où la brigadier, je crois, les cherche, à l'heure pré< sente.

Et, du mari de la. fille Ravenel, dit ~o pro-* ` cureur, qu'en pensez-vous ? Il me sembla qu~ nous aurions tort de ne pas nous en occuper. On s'imagine difficilement, en eHot, que, s'il n'a pas trempé lui-même dans co lâchb complot, point important qu'il convient ~'éclaircir, les agissements do sajeui.e moitié n'aient pas quelque peu éveillé sa déûancet Mais. o(t est-il aujourd'hui? La savez-vous? monsieur Bouvineau.

H m'a été dit qu'il était parti, co matin, do tFôsbonno heure, pour Orval.

–Et il doit en revenir?

Dans l'après-midi.

Ses explications ne seront pas dénués d'in-:

téret.'

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M' 'iM Bons du Ticsor5 0/01904 cpt. 500. 59t.. j so..Acierics(:oMicbevi)ie.oct.l340 .1327 ]~nm" ~TM 23170

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~8lS:; ~SS~eî& 1030 ~?rb~'(~rer. '65 ~ur~~O/0" 399:: 398~ ~e: ~2 4-0 ~1 L 02.

~20 7()05 DANQUB 4)TTOUA" juillet tnie 704 705 Urbaine (Voitures). cet. M 65 Voitures 3 1/2 010 avril 399 ags Es~a-grie.. 452 1/ Ci,2 1/24l~2 0/0 Lisbonx:e, 6 mai. Change sur

~SS~ 300 f. t. p ..mai Cpt. 1099 loag ~o=~ fév. 1487 1490 LitTm.49~ "ta' 9~f 9~ 50~ P~553.ch~csurLondrcs~i8i.

230 2 ANDALOUS i[Cli. de fer).janvier 1ept. M 223.. Gr. Moulins Corbeil.juill. 167 Lits militaires 4 0/0.. mal Il 6oo Italie eD os 5/8 5/8 945 2 8 5 8Paris, 0/0 553 change sur Londres, 5181.

~E~ud~~ S 135: ~s~a<res" :2~ P~ma~a" ~5~ lit50 Po~" 5~/0 ,V-

130 i LoilnàRI)s (Sud-Autriche). juin, tme 135 l..a.. 55 Lits militaires fL% v -2610 2,IW Panama (Bons lA lots) Ili 50 150 1?êtersb. 264 3,14 264~ 545 5 1 10 l'or, 127 27 1

§ SSË?" 1~ C~n~ 9% C~. ~.0

274. 3-}"f,r'<an~tme 413 411. 4..TourEinet(jouiss.)..avrii 5425 61 GazueMadnd40/0.janv. 360.. 360.. Ytenne. 1041/2 1041/~ 41/20/0 0/0 ..nrTnnfIrps M<)/32 6 niai. Change 6

8 P. 415 4 SARAGOSSE 500 fr. t. p janvier fin 413 .~l ::i 4'l 1 4. Tour Eiffel (jouiss.).. avril 54 25 61 Gaz de Madrl~4 O/O.janv. 360 'S'r,'o Vienne: 1'oi"l~2, loi i/~ 1 20/0 'L d 15 9/32

SP- *'S. *SSEK)0.~t.p.jan~er ne t .Ind.houiD.Russ.Mer.juiit. 149 Suez oMig. 5 0/0. avril 589.. 590.. sur Londres, 15 J/d< ) .oa~ 62" MO-TMM (actions ordin.').. mai tme 2398 23CO m 840Charbonn.dcTrifaiJ ma. SS5 Suezob).30/01"6er.mars 479 480 Escompte hors banqnc, 3 1/4 a 3 3/8. V~p&rmts.. 4 mM. Change sur j 138172423. ~i~h.is{nes)fevriert~~ 1392 .1388. ) 50..T6i6graphesduKord.mai B45 ?0 Sue!:oN.30/02'ser.mars 473.. 477.. Orcnbarre.Pan-u. Tnndr~ 1231/32 ) ~"437" 3" "~ABAM~TMAKS a~ttme440 440. t 20..Thomson-Honst.Medit.mai 445 443 Suez (Bons de coupons). 91.. 90.. Argent en barre, 109 25 a 1HS5. Lon(trcs,l~l/o<

DERNIERE HEURE

CONSEIL DES MINISTRES

Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se sont réunis ce matin, en Conseil, à l'Elysée, sous la ~résidence de M. FaUières. LA ÉVOCATION DE M. NÈGRE

M. Aristide Briand, ministre de l'instruction puNique, a annonce qu'il avait été saisi par M. Nègre ~'un appel contre l'arrête du préfet de la Seine le révoquant de ses fonctions d'instituteur.

c Le ministre de l'instruction publique a confirmé la i décision du préfet de la Seine.

LES POSTIERS

M. Barthou, ministre des travaux publics, des postes et des télégraphes, a fait savoir qu'il avait pro'nonce la révocation de huit jeunes facteurs des télégraphes qui avaient détruit un certain nombre de cartes-télégrammes qu'ils étaient chargés de distribuer à domicile. Deux de ces facteurs âgés l'un de dix-neuf ans et demi, l'autre de vingt-trois ans, vont être traduits devant les tribunaux.

LA CRISE vmCOLE

Les ministres se sont longuement entretenus de la situation dans les départements viticoles du Midi et des mesures à prendre pour remédier a la crise qui sévit dans ces départements.. .M. CaiUaux a tait connaitre que le .président jdp Ja. commission parlementaire-d'cnquetc sur la viticulture M avait demandé de diifércr le dépôt du projet que le gouvernement a décidé de soumettre an Parlement jusqu'au moment où la commission aura terminé ses travaux. n-

L'enquête de la commission prendra fin le bornai ot la commission sera en mesure de saisir la Chambre de ses conclusions peu de temps après.

MOUVEMENT DIPLOMATIQUE

Enfin, M. Pichon, ministre, des auaires étrangères, a fait signer un décret portant nominations dans le 'personnel diplomatique.

M. Dumaine, ministre de France & Munich, est nomme ministre de France à Mexico;

M. Bourgarel, ministre de France & Bucharest, est nommé ministre de France à Munich;

M. BIondel. ministre de France à Mexico, est nommé ministre do France à Bucharest.

M. Alcido Ebray, ancien consul général de France à New-York, nommé récemment a La Paz, où il devait exercer les fonctions de ministre-résident, a .oiTert sa démission au ministre des anaires étrange-'res. Cette démission a été acceptée.

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Les Fêtes d'Orléans

(JDeMo~eeMpo~~cta!)

Orléans, le 7 mai. Midi les trompettes d'artillerie ont lancé du sommet des tours d'éclatantes fan-fares. Les fêtes ofneiellesdu478~anniversairedusiege d'Orléans commencent sous le ciel rasséréné, au tintement des cloches.

A dire vrai, la municipalité n'apointfaitmerveille: les oriflammes se balancent aux mâts dans les voies principales et aux abords de !a mairie niais tout cela est froid comme le temps. -N'a-t-on pas été jusqu'à draperies pvlones des trolleys! Devant l'Hôtel do Ville deux écussons.des colonnes factices, quelques étendards c'est maigre. Seule, la place du Martroi, avec ses bandes souples, ses quatre corbeilles neuries, l'cnchGvCtrGmGnt des tulipes électriques et des 'baldaquins lumincux,sort de l'ordinaire.

Quant aux particuliers, ils ont fait grève, cette parodie do fctc nationale n'est pas pour faira oublier le passé et le dénié des chasseurs de Vendôme, général en chef en t6te, gur le Martroi, ilya une .neure, n'&pu eaaccr !a mélancolie qui apparait sur tous les visais.–A. P.

La Séparation

AIbi, le 7 mai. A la suite d'un désaccord survenu avec la municipalité au sujet de la location du presbytère, les curés des communes de Sénouillac et L&-

Thé&tra Antoine. 6 h. l/Z.L'EoheHc.–LaRabotulIeuse.

Théâtre Sarah-Bemhardt. 8 h. 1/8. Les BouS'ons. Théâtre Rejane. 8 h. 3/4. La Clef.

Ch&telet. 8 h. 1/2. Le Tour du Monde en 80 jours. Palais-Royal.. h. Relâche.

Nouveautés. 8 h. i/Z. La Puco & ForetUe.

Folies-Dramatiques. 8 h. 3/4. Le Coup de Jamad. Athénée. 8 h. i/2. Los Coteaux du Modoc. Le Cœur et le reste.

Porte-Saint-Martin. 8 h. i/4. La Marjolaine. Ambigu. 8 h. 3/4. Los Deux Orphelines.

Cluny. 8 h. 3/4. L'Inventaire. BouGe-Ia-Ronto.

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bastide-de-Levjs ont quitté ces communes où le culte

nesera pas célébré.

Au Maroc

Tanger, le 7 ma!. On n'a toujours aucune eonûrmation de la nouvelle relative à la proclamation de Moulay-Haûd comme sultan do Mérâkcch. L'incrédulité avec laquelle cette nouvelle a été accueillie s'accentue, et l'on fait remarquer que si l'agitation des Marocains à Mëi'Êkech est indéniable, cette agitation n'avait pas encore jusqu'ici pris un caractère antidynastique. En Russie

Saint-Pétersbourg, le 7 mai. A son retour de Moscou, M. Golovine a trouvé un grand nombre de télégrammes do félicitations à l'adresse de la Douma, souhaitant à l'Assemblée un travail fructueux et prolonge.

De nombreux députés ont reçu do leurs électeurs des télégrammes analogues.

-«40-

Les élections au Reicharath

'Vienne, le 7 mai. L'attention de tous les partis politiques se porte actuellement sur les élections au Reichsrath qui doivent avoir lieu le 14 mai. Jusqu'à présent, le Reichsrath était composé de 425 membres. Il on comprendra dorénavant 516. Suivant le nouveau mode électoral basé sur le principe du suffrage universel direct, chaque nationalité possède un nombre déterminé de mandats, de telle sorte que 'la'lutte ë!cetôratea~ra lieu n~n entre nationalités, mais, dans le sein de chaque nationalité, entre, cléricaux, libéraux et socialistes. Ainsi, par exemple, sur les 108 mandats qui sont dévolus aux Tchèques, on prévoit que les Jeunes-Tchèques obtiendront 50 à 60 mandats, les cléricaux tchèques une trentaine, les agrariens tchèques le reste. On estime que les chrétiens sociaux, qui formaient jusqu'ici un parti provincial de la Basse-Autriche et qui sont devenus maintenant un parti qui compte des adhérents dans tout l'Empire, tiendront une grande place à la nouvelle Chambre. Ils ont chance d'y compter 70 députés ou même davantage. Aux élections, ils lutteront surtout contre les libéraux, les Allemands et les socialistes. Ces derniers obtiendront probablement 30 à 40 sièges.

1/agitation ouvrière

Marseille, le 7 mai. Ce matin, les journaliers huiliers grévistes, au nombre de 1,000 environ, ont tenu une réunion & la Bourse du Travail et ont voté la continuation de la grève puis les grévistes, précédés du drapeau rouge du Syndicat, sont allés manifester devant les huileries et savonneries des divers quartiers aux cris de < Vive là grève t ?

Le Traité franco-japonais

Berlin, le 7 mai. Peu de journaux allemands commentent encore le traité franco-japonais, dont le télégraphe a indiqué les grandes lignes.

La GfM'e~ de Voss esttme que l'Allemagne n'a pas lieu de s'étonner, car cette convention n'est qu'une suite, une conséquencedes relations anglo-japonaises. Certains pourront y voir une nouvelle maiilc ajoutée au réseau d'entreprises dirigées cpnti'o l'Allemagne, car, alors que l'Angleterre, la France, le Japon et la Chine voient leurs possessions garanties, il n'est pas question de Kiao-Tchéou.

Mais la véritable attitude que doit observer l'Allemagne dans cette question est indiquée dans les déclarations que le chancelier de Bulow a récemment faites au Reichstag: «Nous conservons, a dit le prince de Bulow, la connanee et la considération qu'inspirent 'notre force et notre amour de la paix, et nous n'avons nullement besoin d~ctra anxieux quand des ententes sont contractées relativement à des points qui ne nous touchent pas immédiatement.~ En s'inspirant de ces déclarations, conclut le journal, l'AHemagne n'aura qu'à < observer, avec le calme et la vigiianco nécessaires, quelles suites comportera le nouveau traité &. Personne ne peut empêcher la France et !e Japon de conclure des conventions, et l'A~cmagnc n'aura nullement lieu de s'inquiéter de cette entente ou de cette alliance entre la France et le Japon.

BoujEfes-PariaMns. 6 h. 3/4. Papillon.

Déjazet. 8 h. 3/4. Madame la Douane. TT&âtre Moliëre. 8 h. 1/2. L'Enfant gâMo. La Ma~où & l'envers.

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Un diplomate'allemand autorise, interroge sur 'le point de savoir si les inquiétudes manifestées par' certains journaux en ce qui concerne Kiao-Tcheou sont fondées, a déclaré que l'Allemagne ofncieilc n'avait jamais partage cette inquiétude. Le Japon a donné à plusieurs reprises des assurances formeUes que, de son côte, la possession allemande n'avait rien à craindre.

La*catastrophe du <: léna a

Toulon, !e 7 mai. –A la suite de la catastrophe du jMMa;, le vice-amiral Marquis vient de modifier les consignes permanentes de l'arsenal.

Sous aucun prétexte, les bâtiments présents dans l'arsenal ne pourront avoir à bord ni artifices, ni coton-poudre sec, ni poudre noire.

Les bâtiments en armes et ceux en réserve normale pourront conserver & bord leurs g'argousses et leurs cartouches de poudre B, ainsi que leurs projectiles et le coton poudre humide soua réserve qu'ils soient placés dans une soute susceptible d'être noyée. Les bâtiments en réserve spéciale devront en principe débarquer toutes leurs munitions ils ne pourront les conserver à bord qu'après une décision spéciale et motivée du major général. Aucun mouvement de poudres et munitions~ 'ne pourra se faire dans l'intérieur de l'arsenal sans âne autorisation spéciate du major général.

Berlin, 1s 7 mai. Le Parlement allemand a rééhi deuxième vice-président M. Kacmpf, qui avait donné sa démission samedi dernier..

Madrid, ~e7mai. Les .journaux enregistrent Io~: bruitd'unnbuveau séjour de quarante-huit heures du prince Don Jaimo de Bourbon à Barcelone. Catane, le 7 mai. L'Observatoire de Catano et de TEtna communique la note suivante

« L'activité de l'Etna augmente. La bouche située au fond du cratère central émet des fumées et do petites pierres incandescentes. Le 4 mai, a onze heures dix, une autre bouche plus petite s'est ouverte, émettant de la lave bouillante. Do l'Observatoire, on a entendu un bruit d'éruption persque continu jusqu'au G. Une fumée roug'eâtro a été aperçue de Ni- colosi. »

Cherbourg, le 7 mai. Le vice-amiral Fournier a visité aujourd'hui les défenses fixe et mobile et les postes électriques de la côte.

Demain auront lieu des lancements de torpilles, sur la canonnière Coc~e.

–a~

.TRIBUNAUX

IKCtDENT

Un incident s'est produit cet apreg-midi, au Palais de Justice, entre M. Pinotti Cipriani, dessinateur à la Ga~e~c ~e ~t Capt~ct M" Avigdor, avocat a la Cour.

Ayant rencontrô M. Cipriani dans les couloirs da · Palais, M" Avigdor lui reprocha certains faits dont il croyait avoir a se plaindre. scène fut tout de suite très vivo et M. Cipriani se livra a des voies de fait sur le jeune avocat. Celui-ci en refera aussitôt au bâtonnier qûiluîconseiUa de porter plainte au~ mains du procureur de la République..

MA'KIFESTAN'r'

Baud fut un des derniers baulan~'ôrs gréviste?. A !a sortie d'une reunion à la Bourse du Travail, il injuria un non gréviste et arrête par les agents il leur opposa une violente résistance.. La li° chambre .no l'a condamne, en raison de ses bons antécédents, qu'à un mois~do prison.

,)3 T~r A'TT

iLa'scAnëc La séance est ouverte & trois Iieures quinze, sous la présidence de M. Antonin. Dubost.

M. le président annonce à ses collèguea la mort de MM. Chantagrel et de Sal, sénateurs du Puy-deDôme et de la Correze. Il fait l'éloge des sénateurs défunts et adresse à leurs familles les cpndoMances dcl'AsscmbIce~ -q- h

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I,e Sénat aborde aussitôt en seconde d6)iMratiGn l'examen de la .proposition vot~û par la Chambre, tendante à mbdiuer certaines dispositions Mgaies reiatives au mariage.

C: ~3E :tM: ~t. 3E:

Les socialistes ont décidé de déposer trois nouvelles demandes d'interpellation.

M. Jaur&s interpellera sur l'attitude du gouvcrnement envers les organisations syndicolcs.

M. AMomanë, sur le fonctionnement des Conseils de discipline, ctM.Wiilm, sur les arrestations préventives on matière de délit d'opinion.

M. Massabuau doit interpeller sur les mesures que compte prendre & Paris le gouvernement contre les petits fonctionnaires en ce qui concerne la revendication du droit syndical et enfin M. Desehanel sur la politique syndicale du gouvernement.

Il est probable que ces deux interpellations seront, & la demande du gouvernementjointes aux autres. L'Union démocratique a examiné aujourd'hui la situation politique. Ëtle a entendu divers orateurs qui se sont tous déclares hostiles aux agissements de la Confédération du Travail et aux Syndicats de fonctionnaires.

Le groupe est d'avis que si le gouvernement n'est pas suffisamment arme avec la législation actuelle pour dissoudre la Confédération du Travail, il doit demander au Parlement de lui donner les armes nécessaires.

En ce qui concerne les fonctionnaires, il est d'avis qu'its ne peuvent retourner contre le gouvernement les droits que le pays leur a donnes.

Aucun ordre du jour n'a été adopte. Le groupe se reserve d'entendre d'abord la réponse du gouvernement aux diverses interpellations.

La Gauche radicale s'est réunie pour examiner le débat qui va s'engager devant la Chambre. MM. Sarricn, Pozxi, Lauraine, Drclon et Berard ont successivement pris la parole. Tons se sont déclares favorables au* mesure-! prises par le gouvernement contre l'instituteur Nègre et les sous-agents des postes et sa sont déclarés nettement opposes à la formation des Syndicats de fonctionnaires, ne leur reconjiai~ant pas le droit de grûvo, admettant cependant la formation d'Associations chargées de leurs intérêts profossionnris et demandant même qu'on étende les garanties en faveur de leur situation.

M. Drelon a combattu le projet dé M. Vivian! de créer des inspecteurs du travail payés parles patrons dans chaque établissement industriel.

Le groupe se réunira do nouveau demain pour rédiger un ordre du jour et a approuvé les déclarations des orateurs qui ont été entendus.

M. Sembat vient de déposer une interpellation sur les contradictions qui existent entre les actes ministériels et les déclarations de certains ministres avant leur arrivée au pouvoir.

La commission de réforme judiciaire, réunie aujourd'hui sous la présidence de M. Cruppi, a entendu la lecture du rapport de M. Labori sur les Conseils de guerre.

Après diverses observations échangées entre MM. Dubief, Àndrieu, Seinbatet le rapporteur, la commission s'est prononcée sur le point do savoir si la juridiction instituée a_ l'article 3 comprendrait une majorité de juges civils ou de juges militaires. La majorité de la commission s'est' décidée pour une majorité de juges civiles.

La commission a donné mandat à M. Labori de déposer son rapport sur le bureau do la Chambre, à la séance d'aujourd'hui et l'a félicité de ses eO'orts qui aufont pour résultat de permettre à la Chambre de se prononcer prochainement.

La commission a ensuite continue l'examen des projets et propositions de loi sur le recrutement et Ta vancement des magistrats.

Apres une discussion à laquelle ont pris part MM. Crnppi, Labori, Sembat,Gioux, Dubief, ATldricu, la commission a décidé de hâter la nomination d'un rapporteur dénnitif, tant sur la proposition Gioux que sur le projet du gouvernement, qu'elle a résolu de lier ensemble. Elle se réunira bientôt a cet cïTot en séance exceptionnelle.

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A l'occM!on de ces fêtes, les coupons do retour desbiUets d'aller et retocr (grandes hg-nos, Bains do mer, valaNes 3 ou 4 jours, et d'Excursion an Mont Saint-Miche)) seront rendus valab 09 comme suit

./isce?t.!MM du mardi 7 au mardi i4 mai; ·, jPe~<ec6<e du vendredi 17 au jeudi 23 mai. En outre, )cs coupons do retour des billets d'excursion de Parts au Havre, comprenant !o trajet par.bmteau de Rouen au Havre (ou réciproquement), dont la délivrance commencera io 18 mai, seront valables jusqu'au vendredi 24 mai inclusivement.

Il était visible depuis quelques jours que toute la Bourse se trouvait engagée à la hausse. Le public persistant d'autre part à se tenir sur la réserve, il fallait s'attendre à ce que la moindre nouvelle défavorable provoquât une réaction. C'est ce qui s'est produit

aujourd'hui.

Les impressions, étaient mojns bonnes que ces jours, derniers..On- se remettait à .parler du Maroc; d'autre-part, on: faisait à nouveau ~cirouler'des bruits~rblatifs~ à la santé du roi d'Espagne.' Ënnn, sous l'mnuenco d'une baisse du métal, le? Valeurs do Cuivre subissaient une reaction sensible.

Toute la cote, ou a peu près, nnit au dessous de la dernière clôture.

La Rente française a uechi a 95 17.

L'Extérieure espagnole a recule do 94 17 & à 93 75. Les Chemins de fer espagnols sont plus faibles. Le Nord-Espagne a faibli de 274 a 371, le Saragosso de 415 a 411.

Le Turc reste ferme à 94 37.

Les Fonds russes sont plus lourds. Le 5 0/0 1906 finit à 88 50 contre 88 87, le Consolide à 74 80 contre 75 45.

Le Brésil 4 0/0 reste à 83 50.

Les Etablissements de crédit sont lourds. La Banque de Paris a Hcehi à 1,510, le Crédit lyonnais 1,175.

Le Suez se matntient à 4,615.

La Thomson-Houston reste lourde a 695, les Omnibus se tiennent 'a 968. Le Métropolitain se retrouve à 543.

Le Rio Tinto a faibli de 2,422 a 2,360, sous l'influence d'une baisse de 1 livre 3/4 sur le cuivre.

La Sosnovico reste aux environs de 1,388, la Briansk nnit à 300.

Le Mines du Transvaal sont de nouveau plus faibles. La Rand Mines nnit à 157 50, l'East Rand à 100 50, la Goidneids à 100. La De Beers est soutenue à 679.

Sous l'innuence des déclarations faites à l'assemblée des actionnaires, l'Association Minière est restée ferme a 1S9.

'z; ~e'- t.

~ondfee, 7 mai. Le Stoek-Exchange débute indécis et en raison do la liquidation qui commence vendredi est calme.

I.cs Consolides perdent 1/1G a 85 T/'i6. Los Fonds étrangers sont lourds.

Les Chemins Amorieaina sont faibles. Los Mines sud africaines sont lourdes. tennc, 7 mai. Le marche h l'ouverture est ferme, mais en séance devient plus lourd, in~uence par les avis de Berlin.

La Rente hongroise est calme & 112 10 contre 11203

Les EtabUMcmonts de Crédit sont fermes surtout lo Crédit mobilier.

Los Valeurs do transport sont irregulicros. Clôture lourde.

Bcr!!n, 7 mai. La marche débute lourd sur les avis moins favorables de New-York. I.es Consolides allemands sont soutenus a 84 30 contre 84 20..

En séance, marche lourd.

Les Etabtisscments do crédit sont soutenus; Les Valeurs iedush'ieMcs sont faibles.

Clôture lourde.

tLa séance

La séance est oaverto a deux heures~ vingt, sous la présidehcodoM.HonriBrisson. ·

M. Brissom fait l'éloge suivant de M. Judet, député de la Creuse, décède.

Messieurs et chers eoUegues,

J'ai le regret d'annoncer a !a Ch~hbro qu'au moment même où cUo se réunissait, j'ai reçu la nouvelto de.!a mort de notrecoUCgue,M. Jean Judet, députe du département delà Creuse pour l'arrondissement doBoussae. Agriculteur. voue toute sa vie au travail do la terre, il disait dans sa profession de foi «Je connais le dur labeur, la persévérance tenace et l'économie qu'il faut aux paysans pour n'être pas plus pauvres & la un do l'année qu'au commencement, x

'Successivement maire do sa commune, conseiller d'arrondissement, conseiUer gênera), députe, il nous offrait un des plus purs exemples de cette lento et paisible ascension due a l'estime croissante de ceux qui vous environnent, fondée par de longs services rendus a la petite patrie Ioea)o et dont la grande prontc.

Honorons, Messieurs, ces existences a. la fois modestes et nobles, nobles parla constance do i'enbrt et l'unit<! do la vie La Chambre adresse a la famiUe et aux concitoyens de M. Judot l'expression sincère do ses profonds regrets.

M. Labori dépose son rapport sur le projet tendant à la suppression des Conseils do guerre eu temps de paix.

LES IXTEHPEU.ATIOK3

M, Brïsson lit la longue liste des demandes d'interpellation d.cpos~es pendant les vacances. Il y en a de MM. de Pressensé, Alexandre Blanc, Lachaud, Lasic9, Stceg, Vaillant et de M. Paul Deschanel. M. Clemenceau déclare qu'il est aux ordres de la Chambre, mais~ qu'il croit q.ucpouf hâter les travaux parlementaires, ily aurait lieu de fondre en une seule toutes les intei'psitations surla politique générale. M. Alexandre Blanc demande que son interpellation sur le droit syndical des instituteurs soit discutée

à part.

M. Blanc a la parole, llloue les instituteurs de leur attitude courageuse. Il annonce qu'il combattra le projet sur le statut des fonctionnaires lorsqu'on le discutera.

Aujourd'hui, il se bornera à commenter la réponse de M. Clemenceau aux instituteurs et la révocation deM.Ncgre.

Que reprochc-t-on aux instituteurs? C'est de vouloir adhérer aux Bourses du Travail.

Le gouvernement vous présentera, probablement demain, le spectre rouge de la C. G. T. Mais il suffit de se reporter aux ordres du jour votés au Congres de Nantes pour se rassurer

M. Blanc prend à parti M. Clemenceau. M. Ferry le considérait comme un démolisseur de la société. C'est surtout un démolisseur de ministères, et il n'est pas certain qu'il ne démolira pas le sien même. « Vous rejetez, dit M. Blanc, vos amis de la veille. Cen'estpasunheau geste. n

M. Blanc cite un passage d'un discours prononcé autrefois par M. Briandsur le droit syndical des instituteurs.

M. Briand. Vous sayez très bien qu'en citant ce passage isolé de mon discours.

M. AUard. On a aussi isolé les discours de Bousquet.

M. Briand. Vous dénaturez le sens de mes paroles. (Bruit a l'extrême gauche.)

M. Blanc. Dans ce temps-là, vous étiez socialiste! 1

M.Briand.–Je.te~uiscncorc; mais je ,mo suis ps.s anarchiste. z Voix a l'Extrûmo-GaucItc < Relisez vos discours! (Bruit.) ·

L'attitude du ministère, dit M. Blanc, démontre que les instituteurs n'ont plus aucunegarantie. Beaucoup qui refusaient de se syndiquer se syndiqueront aujourd'hui. Je ne sais pas encore ce qui a été décidé ausujetdoM. Nègre.

M. Briand. J'aime autant vous le dire tout de suite. J'ai conurmé sa révocation (Vifs applaudissements à gauche et au centre. Protestations indignées sur les bancs socialistes.)

M. Poulain succède à M. Blanc.

M. Poulain demande au gouvernement les mesures qu'il compta prendra pour faire aboutir les réformes annoncées depuis long~omps.

« Au début du ministère Clemenceau, dit-il, je ne partageais pas l'enthousiasme général. J'ai cependant fait un large crédit d'attente a ce nouveau ministère.

Pie X et le cortège pohtiaeal. Le Journal lumineux par le Cinématographe.

Théâtrophone. Auditions do ce soir Français La Gceur a ses raisons. Nouveautés La Puce a l'oreille. Spectacles du 8 mai

Opëra. Tnstan et Isolde.

Français. Marion de Lormc.

Opéra-Comique. Circë. La Légende du Point d'A~

gontan.

Odéon. La Francise. Les Goujons.

CHEMIN DE FER. DE L'EST

jSL'wns's'

La Compagnie des Chemins do fer do l'Est 'rappelle au public qu'h l'occasion des fêtes de l'Ascension et do la Pentecôte les biliets d'allcf et retour seront leur durce'<dcfali'litotixeo comme suit

Fc<e de t'Asccn~to! Les coupons do retour des biilets dslivres a partir du mardi 7 mai seront valables jusqu'au dernier train du mardi il mai.

2' Fc<c <!c ta B*eM<<*cu<c. Les coupons do retour des billets doUvres & partir du vendredi 17 mai seront valables jusqu'au dernier train du jeudi 23 mai.

Cette prolong-ation de validité s'appliquera également aux biilets d'aller et retour aotueUement délivres entre certaines gares du réseau do l'Est, d'une part, et certaines gares du Nord et de r.-L.-M., d'autre part.

_J~e ~)-<!)t< H. TERRIER H. TEBMER.– Imprimerie du ./0!<)-M<!< <~ .De/M<: 17, rue des Prëtros-St-Oermain-1'AuxMrois.

P~r~e y MM!.

INFORMATIONS FINANCIÈRES

Ass<M-t:t<to!t Mintcre. L'assemblée des actionnaires de l'AssooiaUcn Miniôre réunie hier a approuve les comptes do l'exercice 190C. Le compte de pronts et pertes, qui se sotdait pour l'exercice 1905 par un débit de d,C78,344 fr., présente pour 1908 un soide débiteur do i,38.i,632 fr. A.risquer .(!o'as~emb)ee, un aoticmhaire~'ant propose <Jo réduire !o capital social et ',dc racheter les Actions Ma Bourse, !e président a déclare que te Conseit avait déjà étudie )a Question et qu'une assemMec extraordinaire serait prochainement convoquée pour prendre une décision a ce sujet.

ReccMee dn Cana! de Saez 190G 1007

DuGjnai. 350.000 200.000 DCputsIel~jMivier.. 40.360.000 -il.860.000

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De3moisa0mois. i0/0 De 6 m(~s & il mois inotusivement. 2 0/0 Aunauetau-dcla. 30/0

BULLETIN COMMERCIAL

PAMS,te7mat

Cours du marche de la Bourse de Commerce

ATQIKES SEIGLES BLtS FABIXES

t h. 3 h. 1 h. ) 3 h. i h. :i h. lh.)3)t. Courant. 19.SO 18.05 i8.7u 1S.75 23.M 23.50 30. M 30.45 Prochain. S0.15 20.20 iS.75 j8.75 23.85 23.85 30.70 30.75 JuiHe'-août tS.95 19.90 i8.50 <8.SO 23.8.) 2). 3L05 31.25 4 derniers. i7.90 17.95 17.50 17.50 22.90 22.9. 30.2. 30.M l'endacce.. cat"caL" cat'"eat" sont.eai" sout.sout. VciUe. (!,500 .nuttc 1,7M, 2,709" Jour. 9,500 ..tin)te 1,500 1,950

LC<tI.Z~ AMOOÉS SUCRES l]].!3h.ih.!3h.th.!3:h.ih.!3h. Courant. 60.75 C0.25 75.50 75.50 3S.50 SS.Sâ 2C.S7 26.87 Prochain.. 91. 60. 75. 75.50 3S.73 33.75 27.<a 27.12 Juitte'-aoùt 00.50 50.50 74.75 75.50 39. 39. 27.50 27.50 4 derniers. CO. 59.25 7S. 75.50 36.50 36.75 3 d'octobre 36.25 36.25. 4 d'octobre.27.7S27.87 < premiers. 36.75 35.75.

Tendance., fer'" cat'" faib. cal" fci"" cat" tour.cat"

Veitte. nutte. iOO 1,275 i37,soo Jour. nutte nu)ta 1,175 12i,'t00

COTOXS HMES MlYBE~ CAFBS CAFKS

Ouvert. Ouvert. Ouvert. Ouvert. Midi

Mat. 73.. 1S050 C050 S675 3650 Juin. M.. 190.. 6t.. MM SS.. Jufitet. M25 i8t.. fit 50 K62) 33.. Ao&t. M25 j!)2.. 6S.. M.. S5') Soptembre M 25 193 50 62 33 35 ':3 ï, Octobre. 7t 87 i93 50 69 36 35 75 Kovembre. 71 i2 i93 50 63 60 30 35 75 Dëcembre. 70 75 i90 50 62 50 30 S5 75 r) Janvier. 7075 dStSO 36 35?; i FCvrier. 70S7 183 50 30. S575 Mars. 7075 i83. 3625 '39.. Avri). 70 75 182. Tendance. souten. souteu. catme calme sout.

Ventes.– Cotons: baitos. Laines: 175 battes. Poivres sacs. Cafés, ouverture 1S,000 sacs. Calés midi:i5,p00sacs.

Je n'avais pas confiance parce que je me disais que, quand oh a'été démolisseur pendant tant d'années, co n'est pas à soixante ans qu'on devient constructeur. )> I). demande compte de l'incohérence qui règne dans tout le parti républicain.

M. Lasies. Parfaitement.

M. Clemenceau, a dit M.Poùiain,a su faire parler do lui avec lapresso.Mais il n'a su rien réaliser. Au Sénat, il ne reste rien à l'ordre du jour; à la Chambre c'est à peine si les commissions commencent à rapporter. Or, j'ai le souvenir d'une politique autrement féconde: la politique Waldeck-Rousscau et Combes. Le gouvernement savait donnai* un coup de fouet à la Chambre et au Sénat. (Rires.)

M. Lasies. Très bien 1

M. Poulain. Croyez-vous que !e pays ne soupire pas après la reforme des retraites ouvrières t Voix à droite: Mais non!

M. Poulain. Pour réaliser cette reforme, il faut se préoccuper de la situation financière. Mais le gouvernement ne s'en inquiète pas.

A quoi songe-t-il f

La reforme dort au Sénat.

M. Sénac. Il faut supprimer le Sénat.

M. Poulain.– M. Clemenceau a déchire !c programme républicain. 11 a déchire les droitsde l'homme et du citoyen.

« Vous avez détourne les regards do l'Extrême Gauche. Vous ameutez le parti républicain contre les socialistes. Ce n'est pas d'un bon républicain. » M. Poulain proteste contre les arrestations opérées par ordre de M.Clemenceau dans le monde du travai). Combien les gouvernements sont plus indulgents quand il s'agit de Syndicats financiers ) Quel est donc le crime des travailleurs? Us n'ont fait-que suivre vos propres pensées. Et~ pourtant, c'est'contre eux que vous lancez toutes vos foudres. Que les temps sont~'ohanges! » On commence à ne plus écouter M. PoMtain. Celui-ci se plaint amèrement

« Il fut un temps, dit-il, en faisant allusion à la discussion de l'augmentation de l'indemnité parlementaire, où l'on m'ccoutait dans un silence profond et recueilli, » (Applaudissements.)

M. Clemenceau, dit M. Poulain, proscrit le drapeau rouge. Mais des ministres sont venus dans une circonscription où ils ont été acclames par des travailleurs qui arboraient le drapeau rouge M. liaudin, M. Doumergue. Ils n'ont trouve à cela rioji d'extraordinaire. « On a parlé de sabotage, dit M. Poulain. M. Clemenceau sabote tous les ministères et il continue en sabotant le parlementarisme. »

M. Poulain retire sa confiance au ministère. Et il souhaite que tous les républicains en fassent autant. M. Gauthier (de Clagny) parle ensuite.

MeMrtrc. Ce matin, vers onze heures, rua Saint-Martin, à la hauteur du n" 249, M. Jean Favet; âge de trente-neuf ans, cocher, demeurant i8, rue.' Corneille, a Levallois, a tué d'un coup de revolver s? maîtresse Marie Prunat, trente-neuf ans, marchande de soupes, <3, rue du Vertbois.

M. d'Homme, commissaire de police, a fait trans' porter le corps de la victime à la Morgue, et le mcur' trier a été arrête.

Tentative (te meartfe tt'Hne SHeKe. Vers un( heure del'aprês-mid!, une nltettcdesixans,Mn< Saint-Aubin, demeurant chez ses parents, 35, rtied( l'Aude, à été frappe de plusieurs coups de couteati, alorsqu'ellesuivattle chemin des eaux de la Vanne: â Montrouge, par uu individu qui a pris la fuite aus< sitôt.

La miette a été transportée à l'hôpital Brousses. Une enquête est ouverte.

Les obsèques de M. Ernest Dutitleul auront lieu vendredi à midi, à l'église de la Madeleine, et l'inhumation au cimetière dit Përc-Lachaisc, dans un ca'veau de famille.

Onannoncciamortdc:

M. Rabaroust, ancien magistrat, mariù à Mile Bar- houx, d6cë<M 5, place Samt-i-'ran'~Ls-XaYier..