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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-10-20

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 20 octobre 1903

Description : 1903/10/20 (Numéro 291).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k481349q

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/10/2007

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SOMMAIRE

LA RENTRÉE.

LA PROPAGANDE SOCIALISTE CHEZ LES INSTITUTEURS. An JouR LE JouR. .L'AscenseM)' cht Popocc~epeM. –jHenryBidou.

LA. RussiE ET L'ITALIE. Alcîdo Ebray. A L'ETPANGER. La Q:Ms<:OM Kmce~oMteMMC. ~0! ~MMM et .7Q:pOM.

LA RENTREE DES CHAMBRES. L. B. f

LES SOUVERAINS ITALIENS.

NOUVELLES DU Joup. Les Greues.

CAUSERIE ARTISTIQUE. .M<M<ecM. André Michel. LES LIVRES NOUVEAUX.

LA RosE DES TOMBES. E. Soubeyre.

jlA RENTREE

La rentrée des Chambres aura lieu demain, mardi. Elle a été retardée de quelques jours par la visite des souverains italiens, de sorte qu'il n'y.a pas de temps à perdre si on veut tenir l'engagement que M. le président du Conseil a nris a~ Clermont-Ferrand de faire voter le budget avant l3 l" janvier. ue passage ae son discours a été certainement !e meilleur; c'est le seul, en tout cas, sur lequel tout le monde soit d'accord; mais entre un désir et sa réalisation, il y a quelquefois très loin. Nous ne regardons cependantpas comme impossible le vote du budget en temps normal.

M. Combes a signale, après beaucoup d'autres, ce qu'il y avait de déplorable dans les douzièmes provisoires dont les Chambres ont pris si facilement l'habitude, mais que le pays continue de voir d'un mauvais œil. A qui en revient la responsabilité? Ce n'est certes pas aux républicains progressistes et modérés. Ils ont toujours demandé qu'on n'alourdît pas le budget de toutes sortes de réformes dont il est inévitable que la discussion prenne beaucoup de temps, et se sont généralement abstenus de décupler le nombre de ses articles par celui des amendements. Mais les radicaux, autrefois, et, depuis, les socialistes n'ont pas imité cette sage réserve. Aussi longtemps qu'ils ont eu eh face d'eux des gouvernements modérés, ils ont fait du budget le champ de bataille de leurs multiples revendications. Ils y ont tout introduit pêle-mêle, sous prétexte qu'il n'y a pas de réforme qui n'amené un changement dans les recettes ou dans les dépenses, et la'discussion du budget a pris une durée interminable. Nous n'avons pas cessé de protester contre cette manière de procéder les ministres en gémissaient les majorités en étaient désolées. Mais comme, au temps dont nous parlons, les majorimfu~ë~~s'en~h~ croyaient pas pouvoir empêcher. Lorsqu'une plainte s'élevaitcontre un gaspillage de temps qui parfois semblait systématique, il fallait voir do quel ton important et arrogant les radicaux se plaignaient à leur tour de l'obstacle opposé à la liberté de la discussion. Ils prenaient le pays à témoin de la violence qu'on leur faisait. Ils juraient que les principes fondamentaux du parlementarisme étaient odieusement violés. On atteignait ainsi le 31 décembre, le 30 janvier, le 28 février, et le budget n'était pas encore voté. Une année même, il ne l'a été qu'au mois de mai. Les choses ont duré ainsi jusqu'au moment où on a vu poindre les gouvernements radicaux. Alors, elles ont changé de face. Lorsque, pour la première fois, un ministère radical a été formé par M. Bourgeois, il n'y a plus eu à proprement parler de discussion du budget. M. Bourgeois, comme le fera sans doute demain M. Combes, avait, persuadé à ses amis de garder leurs grands discours pour une meilleure occasion et de ne pas présenter d'amendements obstructionnistes. Si les modérés s'étaient uniquement inspirés de l'esprit de parti, ils auraient repris le rôle que leurs adversaires 1 abandonnaient; mais ils n'en ont patriotiquement rien fait. Le budget a été voté avant le

.FEUÏLMTON DU JOURNAL DES DEBATS dn 30 octobre aS'~3

MUSELE MUSIQUE

TMEASACdO

Entre Florence et Arezzp, sur la route de Rome, A CasteIlo-San-Giovanni-Valdaruo, de grandes fêtes se préparent en l'honneur de Ma*saccio. Une aimable invitation du municipe me conviait à y prendre part. D'autres devoirs et des engagements antérieurs m'appellent d'un autre côté, bien loin, hélas! des rives de l'Arno. Je veux. du moins m'associer à cette glorieuse commémoration. Michel-Ange nous pardonnera d'interrompre l'histoire du tombeau de Jules II, dont le souvenir doit lui rester amer, pour nous occuper un moment de celui, qu'au témoignage de Vasari, il considérait comme un précurseur et un maître et venait souvent consulter. Dans l'énumëration que l'historien do l'art italien nous a laissée de tous ceux qui allèrent en pèlerinage au Carmine pour*apprendre de Masaccio les règles et les préceptes de la bonne peinture (tutti co~oro <?/? /!aMMo c~rec/o !M?p<M'a!r6 ~MeHa arte, xoMoaM~etMox'Htparar seM~rc a ~MC.~a capella e~ appre~ere i ~ece~ e le re~oA? <~ /<~ bene ~a~<? ~Mre 2~~acc!'e~. nous~ lisons les noms de Fra Giovanni da Fiesole (1), Fra Filippo, Filippino (qui continua et acheva dans le dernier tiers du siècle l'oeuvre -interrompue depuis cinquante ans), Alessandro Baldovinotti, Andrea delCastegno, Andrea delVerocchio, Domenico

(t) MUanes), l'éditeur do Vasari, observe justement que !'Angclico était de plus de quinze ans t'a!ne de Masaccio et qu'H etatt déjà cë)6bro quand furent exécutées les fresques du Carminé. Sans doute; mais il vécut jusqu'en 1455, vingt-sept ansapr6s Masacoo, et il St. comme tous les ma!h'es florentins, le pNorinago artistique de ta chapelle Brancacci. On g'en apercevrait peut-être & étudier de près quelques œuvres de sa viemesse.

~<!pM?dMe!<MttMtM'~t<t:. w

31 décembre, et les radicaux se sont écriés qu'eux seuls étaient capables d'un pareil tour de force. Les modérés étaient trop maladroits pour le réussir jamais.

1 Nous ne demandons pas mieux que les choses se passent de la sorte une fois de plus. Les modères s'y prêteront certainement. Il n'entre pas dans leurs vues de prolonger inutilement la discussion du budget, et, au surplus, s'ils voulaient le faire, la majorité d'aujourd'hui ne le leur permettrait pas. Elle est devenue aussi intolérante que celles d'autrefois l'étaient peu, et elle a mis en usage de nouveaux moyens d'interrompre ou d'ëcourter un débat qui l'importune. Il s'élève des bancs où elle siège des manifestations bruyantes devant lesquelles les orateurs sont bien forces de s'arrêter. Si donc il le veut bien, M. Combes n'aura pas beaucoup de peine à faire voter le budget avant la fin de l'année. Tout le monde l'y aidera. Les modérés laisseront ensuite les radicaux-socialistes s'enorgueillir d'un succès auquel ils auront fortement contribué eux-mêmes, et dont le pays pro&tera.

Pour cela il faut, bien entendu, que la Chambre ne s'abandonne à aucune distraction et qn'elle s'applique tout entière à sa besogne jusqu'au moment où elle l'aura terminée. Espérons qu'il en sera ainsi. Les journaux publient la longue liste des ihterpeHations restées en souffrance à.laûn de la session dernière ou annoncées pendant le~, .ces on s'aperçoit qu'en si peu de temps elles ont presque toutes considérablement vieilli.. Il en est même qui, n'ayant plus le moindre intérêt, seront retirées. Une interpellation réchauffée ne vaut jamais rien. Peut-être sera-t-il à propos que le gouvernement rassure le pays sur les projets qu'on lui' a prêtés au Maroc. M. Denys Cochin ne renoncera certainement pas à demander des explications sur la fermeture des écoles congréganistes en Tunisie, et il fera bien. Enfin la mino- rité se doit à elle-même d'interpeller M. Combes sur l'application qu'il a faite de la loi du 1" juillet 1901 et sur les incidents connexes. Elle sait parfaitement que cette interpellation est destinée à rester vaine, au moins dans l'enceinte parlementaire, où les positions sont prises et les partis arrêtés elle contribuera toutefois à éclairer le pays sur les actes de pur arbitraire qui ont été commis et où il est parfois'impossible de voir autre chose que la manifestation d'une politique de bon plaisir. N'importe la Chambre n'abandonnera pas le gouvernement dans une anaire qu'elle regarde comme la première de toutes et qui est leur grande œuvre commune. Le ministère obtiendra un satisfecit sans réticence on l'encouragera à continuer.

Mais lorsque M. Combes aura Sni et que le budget sera voté, c'est-à-dire dans deux mois et demi, que feront le gouvernement et la Cham~o'urs,~u~e~i~è~ ae'~Kner' M p'êt~'ë-â manger des congréganistes, mais qu'il serait mieux d'y ajouter un peu de pain. Quand on voudra y ajouter un peu de pain, les difucultés commenceront.

Apprentissage eotomiat. Le BM~e<tM MtMKtCt~)Nf~ o/yie:e~ de P6[)'M nous apprenait récemment qu'une commission du Conseil étudiait, pour en présenter le rapport à bref délai, la question de l'enseignement colonial dans nos écoles primaires. Cette question, à notre connaissance, s'est plus d'une fois présentée devant les conseils d'administration des caisses d'écolo; elle a été abordée dans certains rapports annuels; mais, jusqu'ici, elle est demeurée à l'état de vœu platonique. Il n'en est pas cependant de plus digne d'être maintenue à 1 ordre du jour, d'être examinée et discutée, sur les documents et rapports les plus sérieux, de façon à aboutir utilement. Il ne faudrait pas, d'ailleurs, que la solution n'intéressât que les écoles primaires. H semblerait nécessaire que tout l'enseignement géographique réservât une place importante à ces études et que, comme première sanction, les candidats aux diplômes de la Sorbonue, aussi bien que des aspirants aux brevets de l'instruction primaire, fussent interrogés sur ce qui se rattache aux colonies et à la colonisation. Il n'est pas de publications officielles ou particulières, pas de récits de commerçants, de voyageurs où, dans le bilan qu'on dresse de notre situation co-

de! Gf-iMandojo, Sandro di Botticclli, Leonardo da Vinci, Pietro Perugino, Fra Bartolommeo di san Marco, Mariette Albertinelli e~ ~~WMs~o Mïc7:e~ A~e~o BMO~aro~ Puis, Raphaël, LorenzodiCredi, Andréa del Sarto. et rien qu'à relire cette liste de noms glorieux, l'orateur officiel qui devra célébrer la mémoire de Masaccio pourra borner tout son discours.

Ce n'est pas d'un discours qu'il s'agit ici; mais simplement de notes rapides sur l'homme et sur l'oeuvre que l'Italie et le bourg de SanGiovanni Valdarno pieusement fidèles aux gloires artistiques de la patrie et de la cité honoreront dans quelques jours.

De l'homme, nous savons peu de chose. Il naît au début du quinzième siècle au lendemain du grand concours ouvert par la viUe de Florence pour les portes du Baptistère il meurt à vingt-six ans, à l'âge où l'on débute. Son père, Ser Giovanni di Simone Guidi, notaire à San Giovanni Valdarno, lui donna le nom de Thomas, sous lequel il est immatriculé à dix-huit ans sur le vieux registre de la corporation des ~e~'aM, c'est-à-dire des épiciers et droguistes à laquelle appartenaient les peintres, puis quatre ans après, sur celui des peintres florentins .Maso <K ~c~ G'tOfOMW ~a C/~as<eHo Sangiovanni mais ses concitoyens qui adoucissent en Masolino le nom du maître aux côtés duquel il travailla, Tommaso da Panicaie, lui infligent un sobriquet péjoratif: Masaccio. L'un sera devant la postérité le gentil petit Thomas l'autre rendra immortel le nom du gros Thomas et Vasari nous donne de cette disgrâce momentanée une explication qu'il faut citer Il n'était courtisan ni diplomate.

<: Il était, nous dit-il, trës distrait et plein d'à-coups (fu persona astratissima e molto a caso), et ayant fixé tout son cœur et toute sa volonté aux seules choses de l'art, il se souciait peu de soi et encore moins du qu'en dira-t-on. Et, parce qu'il ne voulut jamais penser en aucune manière aux anai-res et soucis du monde, pas même aux soins de son habillement, ayant l'habitude de ne jamais réclamer à ses; débiteurs à moins qu'il ne fut dans l'extrême besoin, au lieu de Tommaso qui était son vrai nom, il fut appelé par tous Masaccio,– non certes qu'il fût, vicieux, U: était la bonté même

loniale, on n'insiste vivement sur le défaut ou sur l'insuffisance de préparation des nouveaux colons, sur la trop grande abondance de ceux qu'on appcite les < fruits secs d'autres carrières très din'êrentcs. Ce sont mêmes doléances sur l'ignorancc.presqueabsolue trop souvent, de ces nouveaux venus, en matière d'agriculture, de commerce, de législation élémentaire, de géographie, de comptabilité, sur leur inaptitude et leur indifférence à s'exercer, à se former aux conditions de leur acclimatation, ciiûn sur le dégoût qui succède si souvent aux premières épreuves et ramène ces jeunes colons à la métropole où ils n'ont que des paroles amères et décourageantes, s'ils sont questionnés par de jeunes compatriotes prêts à partir et pleins d'ardeur. Notre armée coloniale peut aussi devenir une excellente pépinière de sujets bien préparés pour la mise en valeur de notre domaine colonial, déjà aguerris à des climats excessifs et à des conditions dont la première épreuve est la plus dure à franchir. Mais il faut avant tout que ceux-ci, de même que ceux qui n'ont pas encore acquis leur expérience, no se sentent pas exposés à cette instabilité qu'on signale un peu partout dans les conditions de séjour, do travail, de protection, de sollicitude, sans lesquelles l'esprit d'entreprise ne saurait se développer. Il doit être le constant souci des gouvernants. H n'est donc pas trop tôt d'attacher nos enfants, dès l'école, à cette question coloniale qui ouvre à tous les travailleurs sérieux des voies nouvelles, immenses et innniment variées, où leur intelligence et leur énergie leur assurent d'abondantes et fructueuses récoltes. Les travailleurs s'entassent de plus en plus dans nos cités industrielles, où, par suite de la surproduction des mêmes choses, les arrêts du travail et le chômage sont de plus en plus fréquents. Ne veulent-itspaa faire mieux pour leurs enfants, et nos colonies valent-elles moins pour nous que pour les Anglais, les Américains! Chose bizarre Parmi ces derniers, certains milliardaires font le procès de l'école primaire, affirmant que l'enfance y perd des années précieuses et qu'il n'est jamais trop tôt pour mettre l'outil gagne-pain aux mains de l'enfant. Et puis, il se trouve que les mêmes, ayant fait fortune, n'ont rien de plus pressé que de couvrir leur pays d'écoles, d'universités. Soyons plus logiques et plus prudents ce ne sera pas une raison pour faire fausse route.

tLa propagam<!e see!atiste chez tes !as!!tn<eMrs. Jusqu'ici la grande majorité des instituteurs et surtout des institutrices est restée réfractaire aux idées socialistes et révolutionnaires qu'on essaye de propager dans leurs rangs. Mais cette propagande est tenace, elle dispose de moyens d'action puissants, elle se présente sous des apparences officieuses, qui ne sont pas toujours de simples apparences,–et Userait puéril ne nier le danger qui menace l'école-ou de fermer les yeux sur sa gravité. Il n'y a pas de bon sens si robuste qu'il puisse résister indéfiniment aux flagorneries dont le personnel primaire est l'objet de la part de ceux qui veulent capter sa confiance pour mettre ensuite son influence à leur service. Les naifs emboîtent peu à peu le pas aux arrivistes, et une foule de faits significatifs montrent les ravages déjà accomplis par cette campagne fort habilement conduite. Au < Congres des Amicales », tenu récemment à Marseille, ~M~?'Mc<tOMai'e a fait son apparilës manifestants'n'en ont pas moins affirmé leur intention d'entraîner leurs collègues dans une certaine voie. Ces jours derniers, une revue répandue dans les milieux primaires offrait à ses lecteurs ce même hymne révolutionnaire, paroles et musique, comme spécimen de <: chant scolaire Ce n'est pas la première fois que la jReuMe de ~'e?Me~Me?MeM< pr:MtStra attirait l'attention de ses abonnés sur cet <! admirable morceau poétique, où les soldats sont invités à tirer sur leurs généraux mais c'est la premiére fois qu'on essaye d'introduire un pareil texte dans le répertoire scolaire. Certes, il y a des répugnances des résistances se manifestent; tout le monde n'entend pas adopter pour chant national un poème dont les accents n'ont jamais enflamme que Fardcur des pillards d'Armentieres ou d'autres lieux. Il est même à noter que le couplot sur les généraux est pour l'instant supprimé. Il aura paru prématuré. Mais il est facile de constater que la réprobation encore assez générale ose à peine se formuler et que peu d'organes primaires ont le courage de l'exprimer nettement. Tout cela mérite réflexion, car pendant que les hommes de sens et do devoir se taisent ou parlent bas, les autres se croient ou se sentent encouragés à marcher de l'avant. Aujourd'hui même, les journaux socialistes lancent un manifeste annonçant qu'un <: groupe d'action est fondé < pour la défense morale des instituteurs et institutrices laïques L'esprit de ce nouveau groupement n'est pas difficile à préciser. Il s'agit de faire t l'éducation sociale »

non gia perche e fusse vizioso, essendo egli la bontà naturale mais à cause de son humeur bizarre. Avec tout cela, bienveillant, désireux de rendre service et d'obliger autrui, plus qu'on ne saurait dire. »

Quelques documents d'archives sont venus compléter et conGrmer ces indications. Le dépouillement des registres du cadastre a révélé qu'en 1427, il vivait à Florence chez sa mère, veuve et pauvre, lui-même pauvre et endette son garçon d'atelier, Andrea di GiusM, le cite en justice pour obtenir jugement et payement de son salaire; mais Masaccio ne possède rien en propre, et c'est en vain que les huissiers essayeraient de le <x saisir Les dettes s'accumulent: il doit 102 livres d'un côte, 6 florins d'un autre. Les comptoirs de prêts, celui du Lion et de laVache, le connaissent; ilya a engagé tous ses effets. En 1428, il quitte brusquement son atelier de la chapelle Brancacci, où il gagnait six sous par jour, etva à Rome. Et c'est le témoignage d'un créancier qui nous apprend qu'il y mourut peu de temps après son arrivée. Quand la nouvelle de sa mort parvint à Florence, Brunelleschi s'écria < Abbiamo fatto una gran perdita~ et il allait par la ville répétant avec tristesse à tous ceux qu'il rencontrait <: Nous perdons beaucoup avec lui. C'est donc que ies meilleurs et les plus grands de ses contemporains lui avaient rendu justice, si, comme Vasari l'affirme, Donatsilo et Ghiberti furent aussi de ses amis. Léo BattistaAlberti, de son côté, dans une lettre dédicatoire de son traité ~M~Mt~, écrivait que l'esprit des anciens avait passé dans les moelles de Brunelles'co, de Ghiberti, de Donatello et de Masaccio.

Je n'aborderai pas la question si souvent reprise et discutée de la part exacte qui peut revenir dans l'œuvre du Carminé à chacun des maitres qui s'y succédèrent: Masolino da Panicale, Masa~cio, Filippino Lippi. Je retiens seulement, comme étant incontestablement de la main de Masaccio ~.e~M~.E'MC~aMes ~M joarad~YW6M< ~sa~.PMt~e, saint .Px'er~? et SOKM< Jean ~M~'Usa~ les ma~M, MMt< jP~rrc &a~s<M<, MM~-Pierre ~M&MC:t~ ~aM~dMM. Quand on replace ces œuvres extraordinaires à leur date et dans leur milieu, on comprend l'émotion qu'elles durent provoquer sur l'esprit des artistes qui les virent pour la première fois, Yasari, a propos de Veroc-

du personnel primaire, et de < le mettra au courant de ses droits, qu'il ignore II s'agit aussi de reviser la liste des livres scolaires en proscrivant ceux qui ne s'inspirent pas suffisamment de <: l'esprit de solidarité sociale et internationale &. H s'agit, ennn, de fonder un organe destiné à faire peur à qui de droit. < Le journal, dit le Manifeste, s'efforcera de soustraire à l'intimidation cléricale, politique, ou administrative, l'éducateur dont l'enseignement est conforme à l'esprit laïque Ceux-là donc seront défendus envers et contre tous qui feront les yeux doux à < la Sociale » et à < l'Internationale Les autres savent ce qui les attend.

AU JOUR. LE JOUR

LASCEKSEUR DU POPOCATEPELT

Le progrès élimine les métaphores. C'en était une, et digne d'un ministre, de dire que l'on dansait sur un volcan. Mais bientôt les ministres auront une peine infinie à s'exprimer. Et les jolies femmes de Mexico vont danser, en esprit et en vérité, sur le Popocatepelt.

Il faut tirer parti des ressources de la nature. On aménage en hôtel une partie du sommet. Le cratère est devant le perron. On y a mis un garde-fou et creusé un embarcadère. Car il sert de peu de gravir un volcan tout. l'agrément est d'y descendre. On installe donc un ascenseur, qu'plongera assez profondément dans la. cheminée. Des lampes électriques éclaireront les parois. Des phares projetteront des faisceaux du haut en bas. Et l'on verra monter la fumée. On aura d'autres plaisirs. La température croissant avec la profondeur, on se fera descendre à 20 degrés, puis à 3o, quelques-uns à 5o, au gré des tempéraments. On parcourra les stations de l'ascenseur comme les salles d'un~hammam, en s'enfonçant toujours. Et ta nature fera toute seule les frais d'un vaste établissement de bains de vapeur.

Les émanations sulfureuses seront utilisées pour la rhinopharyngite spasmodique. Entendez que le volcan guérira tous les étern céments des Etats-Unis du Mexique. Le soufre sera d'un secours extrême aux chanteurs qui auront perdu la voix. On ira de l'Opéra à Mexico. On y verra les eczémateux des deux mondes. Mais tant de bienfaits ne sont rien auprès des grandes installations de couveuses artificielles, qui se logeront dans les anfractuosités de la roche. On avait d'abord pensé à utiliser cette température égale et chaude pour l'élève des poulets; mais à la réflexion, il a paru qu'il y avait quelque impertinence à déranger unvolcan pour des œufs de poule; et que la dignité de l'espèce humaine était seule convenable à un aussi grand foyer. Il a donc été décidé que les enfants débiles ou venus au monde avant terme seraient reçus dans un grand établissement de puériculture, qui aurait l'avantage d'être chauffé gratuitement. On a même voulu aue ces enfanta à curi à multiplier ses bienfaits, et ils formeront une Société fraternelle des enfants de Popocatepelt, destinée a la propagation des méthodes volcaniques pour l'éducation des nouveaux-nés. On espère enfin que l'exemple donné à Mexico sera suivi, dans toutes les régions de fracture de l'écorce terrestre. Il est vrai que le Popocatepelt est un bon vieux volcan sur le retour, déjà sénile, peu enclin aux explosions, et qui permet qu'on s'installe dans sa cheminée. Il serait sage de ne pas employer aux mêmes usagés des volcans trop jeunes, encore actifs, et qui ont quelquefois la caractère vif.

<*<

.Le /MM Si bien qu'ils aient fait les cho~e .*5aM:<-A/arc. ses, les commerçants de l'avenue de l'Opéra n'ont pu montrer

à nos hôtes d'hier que des fac-similé, fort remarquables d'ailleurs, dé la louve romaine et du lion de Saint-Marc. On sait que le vrai .lion de Saint-Marc est venu à Paris .vers la fin du dix-huitième siècle, en 'même temps que le quadrige de bronze qui orne aujourd'hui encore le fronton de la basilique vénitienne. Il avait été placé sur l'esplanade des Invalides. Pour l'accommoder au goût et aux idées du

chio et des sculpteurs du Quatrocento, qu'il juge de son point de vue d'homme du seizième,–a écrit qu'il manqua aux maîtres de cette époque « la suprême perfection dans les pieds, tes mains, les cheveux, la barbe. le fini, la grâce souveraine Et cette perfection, ajoute-t-il, ils ne pouvaient l'obtenir tout d'un coup, parce que l'application communique à la facture quelque chose de sec,'quand c'est l'application seule qui doit conduire à la perfection. Il était réservé à leurs successeurs de la découvrir quand on retira de terre certaines statues antiques que Pline avait citées parmi les plus fameuses le ZaocooM, l'Z~'CM/<?, le Torse du Z~t~êre, la F~KMS, F~lpo~o~ et une inGnité d'autres. Leur douceur ou leur sévérité, l'ampleur et la souplesse des chairs qui sont étudiées sur les corps les plus beaux, des attitudes qui n'ont rien de tourmenté mais qui tournent avec une aisance parfaite, firent disparaître la manière sèche, crue et tranchante à laquelle on avait sacrifié II serait facile d'extraire de ces propos do Vasari, en les pressant un peu, les symptômes précurseurs du goût de la décadence. C'est déjà un contemporain de Baccio Bandinelli qui parle, on le sent bien mais le témoignage est précieux pour faire comprendre le caractère de l'évolution du quinzième au seizième siècle et ce que fut le <x classicisme » qui devait bientôt tomber dans l'académisme. Le mérite éminent deMasaccio fut de devancer les temps par un coup de génie, d'ouvrir, des le début du quinzième siècle, la voie aux plus grands artistes du seizième, et, dans cet élargissement du style, cette autorité souveraine et cette force d'expression qu'il sut donner à la peinture d'être, en même temps, comme un autre Giotto, plus fort sans doute de l'expérience acquise, mais revenant avec une sorte de candeur grave et de passion concentrée, à la source de la nature et de la vie, bien plus encore qu'aux modèles antiques complaisammenténumérés par Vasari. La plupart, d'ailleurs, n'étaient pas encore découverts au moment où Masaccio travaillait au Carminé.

Si donc il est légitime, comme l'a fait le dernier historien de Masaccio, Schmarsow(8), de

(2) .MtMaccM, <~r jBep~M~e)' f!e~ &!aMt~c~<*M SMb f!e)' t<N;<MMMc/te)tMa!efe<FMM/BMeAef Ar~Mc/teM S<M~tett fo~M~K~ SoADMt'MM. Kaasot, 1900, in-8.

}our, sur le livre qu'il tient ouvert de sa griffe puissante, on avait gravé les mots Lt'&er/e, Eg~Më., 7''ra<ernt7ë. Cette inscription s'y voyait encore lorsque Pie VI vint en France. L'abbé Cancellieri. qui a écrit une relation de voyage papat, relation publiée jadis par notre collaborateur M. Rodocanachi; raconte, ace sujet,l'anecdote que voici. Un Italien de la suite du Pape passe devant le vieux lion de bronze et, se rappelant qu'au lieu de la devise républicaine, on lisait autrefois sur son livre .P~M~rce e~M~e/M/fï « « Bah dit-il; le lion aura tourné la page !w u

f7;t MOH!/Me?!/ L'Allemagne aura fêté, à quel~Z.MX<ques semaines d'intervalle, Richard Wagner et Franz Liszt.

C'est une belle pensée de réunir ces deux gloires, puisque Liszt eut le mérite peu commun d'être pour le plus grand musicien de son siècle l'ami le plus constant et le plus sûr, tout en étant lui-même un très grand musicien. Le monument élevé à sa mémoire sera inauguré le 22 octobre prochain, quatre-vingt-douzième anniversaire de la naissance de Liszt. Il est érigé à Stuttgardt, dans le parc du château, sur un très bel emplacement désigné par le roi luimême et que l'on nomme le Tertre des Rosiers. Le monument, dit le MéHe~e~, consiste en un buste de marbre supporté par un bloc de granit. A côté du buste, sous un laurier aux branches étendues, un Orphée joue-de la harpe. C'est un souvenir du poème symphonique intitulé OrpAëe, que Liszt écrivit, comme un hommage à l'art primitif, d'après un vase antique du Louvre « Nous avoas revu en pensée, disait-il, dans le programme de sa symphonie, un vase de la collection du Louvre, représentant le premier poète musicien, drapé d'une robe étoilée, le front ceint de la bandelette mystiquement royale, ses lèvres d'or, d'où s'exhalent des paroles et des chants divins, ouvertes, et faisant énergiquement résonner les cordes de sa lyre de ses beaux doigts longs et effilés ». Le soir du 22 octobre, après la cérémonie du dévoilement, aura lieu au théâtre de la Cour une audition de la Légende ~e Sa/H/eE/!M~e/A, qui fut entendue à Paris, au Trocadéro, le mai 1886, en présence de Liszt. M. Faure s'était chargé du rôle du Landgrave Louis et M. Auguez de celui du Magnat hongrois. Malgré une exécution très imparfaite, la sereine introduction, l'interlude et surtout le finale avec orgue, si solennel et si grandiose, produisirent un grand enet. Le roi et la reine de Wurtem- ,I berg, le criminaliste connu, M.Franz von Liszt, l'héritier du nom du ma~i-e, et la famille Wagner, assisteront aux fêtes.

HENRY BtDOU.

LA RUSStE ET L'!TAUE L'impression produite en Italie par la nouvelle que l'empereur de Russie avait décidé d'ajourner son voyage à Rome a été celle à laquelle on pouvait s'attendre. Le regret qu'en ont éprouvé les Italiens, et qui a été très réel, l'a cédé cependant à leur surprise, rien n'ayant pu leur faire prévoir cet ajournement. Dans ces conditions, et leur déception étant sincère, on peut se féliciter de la coïncidence qui a voulu que cette mauvaise nouvelle leur arrivât à la veille du départ du roi Victor-Emmanuel III pourParis. Gomme, en effet, personne ne pouvait s'attendre à ce que ce contre-temps in&uât en quoi que ce fût surl'accueil que nous ferions aux souverains italiens, la cordialité qui l'a caractérise aura atténué l'impression pénible produite par l'ajournement de la visite impériale. Néanmoins, cette impressions été si profonde qu'on parle déjà de conséquences importantes qu'aurait l'événement, non seulement sur les rapports diplomatiques de la Russie et de l'Italie, puisqu'il est question du rappel momentané des ambassadeurs, mais aussi sur la politique intérieure de l'Italie, puisqu'on va jusqu'à parler d'une crise ministérielle possible, le cabinet Zanardelli se sentant atteint par la décision de Nicolas II. La surprise des Italiens vient de ce que larai-

considérer dans les fresques de la chapelle Brancacci !e fondateur du style classique, il n'est pas moins juste d'admirer en lui un des <: naturalistes les plus fervents du grand siècle du naturalisme,– et c'est ce que l'examen de ses oeuvres prouverait surabondamment. Car s'il est amusant certes de raisonner et de discuter, il est meilleur de regarder et de s'abandonner naïvement, loin des bibliothèques auxquelles on reviendra plus tard, aux impressions jaillies des œuvres elles-mêmes. Je ne ferai pas à mes lecteurs l'injure de décrire les fresques du Carmine qu'ils connaissent aussi bien que moi je les convie seulement à rappeler leurs souvenirs, & évoquer les images emmagasinées aux beaux <x matins de Florence Voici A~aM~ e~M<? c/KM~ du Paradis, Est-ce l'influence d'une statue antique, n'est-ce pas plutôt la force efficace d'un sentiment intérieur, l'éloquence naturelle d'une âme-ardente à se représenter la fuite éperdue et 1~ confusion du premier couple aux portes de l'Eden, qui a communiqué à la fois cet accent de vérité et d'épopée à l'Homme et a la Femme, l'un cachant sa tête dans ses mains rapprochés, l'autre sanglottant les yeux fermés, la bouche ouverte comme une enfant coupable, tous deux marchant d'un pas presque mécanique, poussés par le geste irrésistible et tranquille ~lo l'ange placé derrière eux et devant qui ils fuient. Vasari, entre autres choses, loue Masaccio d'avoir peint des figures bien campées sur leurs pieds, tandis que les gothiques n'avaient jamais su faire que des personnages mal équilibrés sur la pointe des pieds (et ce jugement singulier pourrait provoquer de longs commentaires). A ne les considérer pourtant qu'au point de vue d'un professeur de dessin, les pieds d'Adam paraissent hors de toute proportion mais l'apparition des deux figures n'en est ni moins surprenante ni moins belle. Est-ce dans un modèle antique qu'il est allé chercher, pour la scène du baptême, ce néophyte nu, grelottant, attendant son tour, les bras croisés et les genoux tremblants? Et, dans cette marche silencieuse et sublime des deux Apôtres, passant devant des malades et des infirmes accroupis qu'ils guérissent, sans un geste, une parole, ni même un regard, simplement en projetant sur eux leur ombre, surprenez-vous d'autres influences que celles de la nature et de la vie elles-mêmes, mais transposées à la demande d'un thème

son la plus plausible quî aurait pu expliquer l'ajournement de la visite impériale ne paraît, plus guère pouvoir être invoquée. Officiellement, il reste entendu, paraît-il, que ce sont d'importantes questions politiques qui ont empêche Nicolas II de venir à Rome. Certains journaux italiens, pour des raisons de politique intérieure, se sont efforcés de paraître croire à cette version. Mais les seuls événements qui auraient pu détourner l'empereur d'entreprendre un nouveau voyage étaient ceux qu'on disait se préparer en Extrême Orient. Or, il est aujourd'hui établi que tout le bruit fait à propos de l'imminence d'un connit russo-japonais n'avait pas d'autre origine qu'une campagne de presse. Cette explication étant écartée, il na restait plus, comme explication principale, ou, si l'on préfère, initiale, que celle qui est communément adoptée à savoir l'éventualité des manifestations hostiles auxquelles les socialistes italiens, inspirés par les Ferri et les Morgari, avaient menacé de se livrer contre Nicolas II. Mais la réflexion que nous faisions l'autre jour, et qui consistait à dire que le souverain russe faisait beaucoup trop d'honneur aux socialistes italiens, en les prenant trop au sérieux, s'est imposée de l'autre côté des Alpes comme de celui-ci. On y a donc été amené à se demander si un fonctionnaire de la police russe, ne s'étant pas rendu compte que certaines conceptions ou institutions occidentales empêchent les gouvernements de réprimer, comme on pourrait le faire en Russie, l'expression de certaines opinions, que le bon sens public réprouve et dont il sait faire justice, ne s'était pas fait illusion sur l'état de l'opinion à Rome, ou même n'avait pas fait un reproche au gouvernement italien de n'avoir pas pu mettre un terme à l'indécente campagne des socialistes. Cette campagne, on peut le présumer, n'aurait eu. d'autre eBfet, si elle avait abouti à quelques manifestations isolées dans les rues, que de provoquer des contre-manifestations de sympathie d'autant plus vives à l'adresse de l'empereur de Russie.

Si, du côté de la Russie, on n'a peut-être pas assez tenu compte de ce qu'il était possible au gouvernement italien de faire ou de ne pas faire, il se peut que, du côté de l'Italie, quand on apprécie l'ajournement de la visite impériale, on ne tienne pas assez compte des règles, moins astreignantes qu'ailleurs, qui président aux déplacements de l'empereur de Russie. Il n'est donc pas impossible que, en omettant d'en tenir compte, on n'attribue à l'ajournement de sa visite à Rome un caractère plus désobligeant qu'il ne convient. On peut faire remarquer, dans cet ordre d'idées, que Nicolas II, par un pencha~tnaturel pour la tranquillité, parantipathie pour lé bruit et l'apparat, a coutume, denU!S nUf'tn!lP.&a].)n~f"! ft'<'t:lhctn!a~Ln'r-nnAa-o,rLqj~if.& France, il a séjourné à Compfègne, sans venir à Paris; c'est à Dantzig, et non pas à Berlin, qu'il a fait.sa dernière visite officielle à Guillaume II enHn, tout récemment, évitant de s'arrêter à Vienne, c'est à Schoenbrunn et à Mûrzsteg qu'il s'est rencontré avec François-Joseph. Si donc il y avait, de sa part, un propos délibéré de faire ses visites officielles en dehors des capitales, IL semble que le gouvernement italien pourrait, ultérieurement, consentira à un arrangement de ce genre, puisque l'empereur de Russie n'est pas un souverain catholique et que, par conséquent, on ne saurait le soupçonner de ne pas vouloir venir à Rome à cause de la situation respective du Quirinal et du Vatiôan.

Malgré tout, la surprise des Italiens a été si grande que, tout en admettant, pour l'ajournement de la visite impériale, la cause initiale fournie par les menées socialistes,ils se sont mis à rechercher si d'autres facteurs n'avaient pas concouru à produire cet incident. On en a imaginé quelques-uns, qui paraissent inégalement vraisemblables. On se refuse à croire, par exemple, que l'orientation nouvelle donnée récemment à la politique intérieure de la Russie, dans le sens d'une résistance aux tendances novatrices, ait été pour quelque chose dans l'ajournement de la visite impériale. Nous a.ons sou"

admirable et fécondées, si l'on peut dire, par l'émotion d'un grand artiste. Les costumes sont ceux du quinzième siècle; les draperies sont celles que donnent naturellement les grandes capes. de drap rejetées sur l'épaule d'un paysan de Toscane. Ce que l'art antique, tel que Masaccio a pu le connaître, a ajouté à son œuvre, n'est, tout compte fait, qu'un élément, je ne dis pas négligeable, mais secondaire. Le grand foyer était en lui et la grande source, dans la nature.

On s'accorde à reconnaître, dans le dernier apôtre à droite du CAr~ or~oMM<m< à M~ .PK'rr<?de .payer ? <W&M~, le portrait de Masaccio lui-même la Sgure est d'une forte individualité, pensive et robuste, énergique et douée. C'est bien ainsi qu'on aimerait à se représenter les traits du créateur de ces œuvres où la fermeté de la conception, la noblesse et la grandeur de la pensée, l'instinct de la beauté, la force de la volonté et de la rënexion créatrice se font sentir plus encore que l'adresse encore hésitante de la main.

Mais je n'ai pas l'intention de faire ici une étude sur Masaccio, ni d'énumérer et de discuter les oeuvres qu'on lui attribue. Il en est une pourtant que je veux signaler parce qu'elle est chez nous et qu'elle est généralement ignorée. C'est un fragment de Prédelle, représentant la légende de saint Julien; Ingres l'acheta à Florence en ses jeunes années et la légua, avec ses collections, au musée de Montauban. Elle y était mentionnée comme une œuvre italienne du quatorzième siècle, d'auteur inconnu. Schmarsow l'a idendiaôe avec grande vraisemblance et y voit un morceau de la jeunesse du maître, au moment où, tout près encore da Masolino, il va dégager son originalité et s'ache' miner vers ses chefs-d'œuvre.

ANDRÉ MMHEL.

P. S. M. l'abbé Auguste Desfossés a réuni en une belle brochure, sortie des presses de Paul Peuch et éditée par la bibliothèque de l'OecM~M~ deux articles éloquents l'un, de M. Adrien Mithouard; l'autre, de lui-môme sur les peintures de M. Maurice Denis au Vésinet. J'ai vu ces peintures et j'en ai été vivement 'touché. L'art religieux n'a rien produit depuis longtemps de si persuasif.

A. M.


vent, dans ce journal, protesté contre respritliLertaire. qui voudrait faire un grief à la Russie de ses institutions intérieures, ou de là-politique de son gouvernement, et qui, contre toute raison, voudrait faire intervenir ce facteur dans tes combinaisons internationales. Ainsi pensent du reste, et dans tous les pays, tous ceux qui traitent avec-quelque sérieux les questions extérieures. La Russie est maîtresse chez elle, et aul n'a à lui faire la leçon sur la politique intérieure qu'il peut lui convenir de suivre. Mais il est clair que, lorsqu'on soutient ce point de vue en Occident, c'est à charge de réciprocité de la part de la Russie. Et c'est parce qu'on ne doute que telle ne soit aussi la manière de voir de la diplomatie russe, qu'on croira difQcilementque la politique, de résistance, dont ,ondit que M. de Plehve est l'inspirateur, ait fait conseiller par cette diplomatie l'ajournement, d'une visite de l'empereur à un pays libéral et démocratique comm&l'Itahe. On a mis en avant une autre explication, qu'il convient de mentionner aussi. Nicolas II, au moment où il a pris, soit spontanément, soit sur l'avis de ses conseillers ou de son entourage, la résolution d'ajourner son voyage à Rome, séjournait depuis quelque temps en Autriche et en Allemagne. Or, aussi bien l'Autriche que l'Allemagne ne peuvent voir qu'avec peu de faveurunrapprochement italo-russe,l'Autriche, à cause do sa rivalité bien connue avec l'Italie, et l'Allemagne, à cause du rapprochement franco-italien. On s'est donc demandé, en Italie et ailleurs, si Nicolas II, déjà irrité par l'attitude des socialistes italiens, n'aurait pas prêté aux suggestions dont il aurait été l'objet à Schœnbrunn, à Mùrzsteg et à Darmstadt, une oreille plus complaisante que si les socialistes ne s'étaient pas livrés à leurs menées aussi ridicules qu'antinationales. Il va sans dire que nous mentionnons cette explication sans la prendre à notre compte, et uniquement pour indiquer d'une manière complète les hypothèses auxquelles a donné lieu l'ajournement de la visite impériale.

En tout cas, et de quelque manière qu'il faille expliquer cet ajournement, on aime à croire qu'il n'est pas définitif. A ne considérer que les rapports italo-russes, il est certain qu'un ajournement déanitif créerait à Rome un si vif mécontentement, qu'ils en souffriraient pendant longtemps. Le cas, en eSet, serait unique dans l'histoire des relations internationales. Car la non-restitution, par François-Joseph, de la visite que lui avait faite le roi Humbert, peut, sinon se faire admettre, du moins s'expliquer par la situation spéciale de l'Autriche vis-à-vis du Vatican, et par celle du Vatican vis-à-vis du Quirinal. En ce qui nous concerne, nous serions naturellement très heureux que ce sujet de froissement entre la puissance alliée et la puissance amie disparût le plus tôt possible. ALCtDEEBRAY. A L'ÉTRANGER LA QUESTION MACÉDONIENNE Une entente turco-bulgare semble bien aujourd'hui dennitivement s'être constituée et l'incident de Karamanitza, dont en redoutait ces jours-ci certains effets possibles, est maintenant clos. Considérant qne les mesures de police sont suffisantes désormais pour, maintenir l'ordre, le gouvernement bulgare a décidé de licencier une classe de réservistes de 5,000 hommes déjà convoques sous les drapeaux. Une information venue de Sofia annonce également que le gouvernement espère que la Turquie s'en tiendra à l'arrangement intervenu auparavant, suivant lequel elle doit licencier 10,000 hommes. Ce qui fait espérer à Sofia en les bonnes dispositions futures de la Porte, c'est que celle-ci a déclaré formellement qu'elle retirerait les troupes albanaises fautives dans l'incident de Karamanitza, châtierait les coupables et restituerait tout le butin emporte par les soldats. Les vues optimistes sur la situation ont été affir-

~t~t.M~nM~< ~A- -U.J~t~ -A

s'était < améliorée

Si la question de l'insurrection est en bonne voie do définitif arrangement, celle de l'organisation du contrôle ne suit pas les mêmes progrès. D'après certaines informations, l'ambassadeur d'Angleterre aurait reçu la mission de reprendre le projet de réformes qui aurait été écarté par le tsar et l'empereur d'Autriche lors de leur récente entrevue à 'Vienne.

Ce projet aurait pour base l'autonomie communale on y proposerait la formation de petits arrondissement autonomes, dont chacun aurait, autant que possible, une population homogène.

En cas d'impossibilité, la minorité des autres nationalités dans chacun do ces arrondissements serait de peu d'importance. On arriverait ainsi à former des communautés autonomes qui, suivant la nationalité de leurs habitants, auraient le caractère grécobulgare, koutso-valaque, turc, serbe, etc. Le chef de chaque communauté serait de la nationalité de la majorité de la population, il aurait pour adjoint un représentant de la nationalité de la minorité. Tous ces arrondissements autonomes réunis seraient placés sous les ordres d'un gouverneur général chrétien, restant lui-même sous la suzeraineté du Sultan.

Par ailleurs, les journaux de Constantinople annoncent qu'un iradé vient de paraître relativement aux nouvelles mesures à adopter dans les provinces roumëliennes.

Après un préambule qui fait l'éloge des intentions bienveillantes du Sultan, le communiqué dit: Lss habitants bulgares qui ont quitte leurs villages sur les instances de fauteurs de troubles commencent à revenir et fau'e leur soumission. L'inspecteur général recevra les sommes nécessaires pour reconstraire ou ré-

PEHHjLETON D~ JOURNAL DES DEBATS 1- <M) S~eetebreWa~S

LES

LIVRES NOUVEAUX

jMéiaMges historiques et HKératres

MAJUE DuTorr. jl <~eM~ ?0~ (psychologie de jeunes Rlles). Paris, Perrin, i903.

Mlle Marte Dutoit, à qui nous devons déjà un excellent essai biographique et critique sur Mme de Gasparin, vient de publier chez l'éditeur Perrin un ouvrage qu'il faut bien, faute d'un terme plus exact, quatiSer de mman, mais qui représente un effort autrement sérieux que les trois quarts des récits en trois cents pages qui paraissent sous ce nom. L'intrigue est des plus tenues dans le roman de Mlle Dutoit. Je mo demande mémo s'il y en a une, tant l'intérêt repose sur les deux figures centrales du Hvre, sur les personnages de Myrielle et d'Anne, etroitemcnt diïTcrencies, heureusement contrastes, et qui so mettent mutuellement en valeur, ~t deux ~OM', est l'oeuvre d'une femme. Oserai-je dire qu'il y paraît à la fois aux qualités très enviables dont ce Kvre témoigne, mais aussi aux défauts qu'il atteste. C'est, je crois, rendre un service à Mlle Dutoit que la rendre attentive aux préciosités un peu lourdes et aux mignardises quelque peu défraîchies de son style. !1 y a dans son langage trop de bruissements d'ailes et de gazouillis d'oiseaux, dans son vocabulaire trop de papillons et trop de Heurs oui, décidément, trop de neurs, trop de Beurs Dans ce roman, on absorbe aussi des quantités excessives de thé, on y lit trop Ruskin, et MyrieUe et Anne s'appliquent trop à faire T<n sort à leurs moindres paroles, à ceindre d'une auréole leurs plus insignifiantes attitudes. La fa~on dont Mlle Dutoit dit les choses semble parfois ~'un disciple un peu gauche de Dante-Gabriel Rossetti et parfois fait songer aux keepsakes enluMunés par Kate Greenaway et parfois encore rappelle les.auteurs de la .St~'o~ië~Mg rosé. Que Mlle Datoit jette résolument par dessus bord tout~ ce bagage anglais et puéril dont sa mémoire est encombrée, tout ce britannisme d'a/nooM- toute

~0<tt(<'<tpM Ù}f6t~& ) f

parer les misons que les .-bandes insurgeas ont pu dëtruiro ou brûler au moyen de bombes à la dynamite. On rappellera et rétablira dans leurs villages les habitants 'actuellement réfugies dans ~es montagnes. On donnera des secours à ceux qui en auront besoin.

Des commissions spéciales seront créées pour surveiller la rentrée des réfugiés et dans le but surtout d'assurer le payement des dépenses sur les lieux et des traitements des fonctionnaires. La Sublime Porte s'entendra dans ce sens avec le Trésor avant là nn de l'année en cours. Tout fonctionnaire du gouvernement ou habitant s'étant livré a des actes coupables sera châtié. On a adopté des mesures .rigoureuses pour empêcher tout acte répréhensible dans la poursuite-des bandes révolutionnaires. Quatre officiers belges sont appelés à réorganiser la gendarmerie. Les habitants actuellement réfugiée en Bulgarie qui reviendront et qui rendront leurs armes seront protégés.

Le Conseil des ministres a décidé d'affecter une somme de 50,000 livres turques à la reconstruction des villages détruits en Macédoine et en secours aux victimes de la misère qui règne dans ce pays. Quant aux réfugiés en Bulgarie, on mande de Bourrgasque les autoritésbulgaress'emploientactivement à améliorer leur situation jusqu'ici très misérable. D'après les statistiques ofncielles, on compte maintenant 9,398 réfugiés dans les districts de Bourgas et de KiziI-Agatch, 1,400 à Varna et dans les environs, i,SOO à Aïtos, 500 à Karnahat et 300 à Samboli. Ces chiffres ne comprennent pas les enfants au-dessous de quinze ans, dont le nombre est évalué à plusieurs milliers. On voit d'après cela qu'il y a près de 15,000 réfugiés dans les départements de Bourgas et de Varna.

LA RUSSIE ET LE JAPON

Les correspondants du TMKM en Russie annoncent que la presse russe semble sincèrement désireuse de voir éviter toute enusion de sang en Extrême Orient et que rien dans son langage ne peut tendre à exciter les passions populaires. Tous les jours, on onro aux Japonais une douzaine de bonnes raisons pour qu'ils acceptent l'inévitable. La presse russe reflète sans doute l'attitude du gouvernement russe, qui est bien résolu, au cas où les hostilités deviendraient inévitabiss, à les laisser provoquer et ouvrir par le Japon. On mande de Washington au Mo?-M!t:~ Post, le 18 octobre, que le Conseil stratégique du gouvernement a préparé un plan de campagne que devront suivre les navires de guerre américains en Extrême Orient, en cas d'hostilités entre la Russie et le Japon.

L'amiral Evans aurait le commandement de cette escadre qui serait composée de trois cuirassés d'escadre, de quatre croiseurs et de deux monitors.. L'Allemagne, do son côté, entretient à l'heure actuelle dix navires de guerre dans les eaux chinoises et deux croiseurs et une canonnière dans les eanx du Japon.

<

ROYAUME-UNI

LA SITUATION POLITIQUE

11 importo de revenir sur le discours prononcé par sir Henry Gampbell-Bannerman à Boston. Cette manifestation politique est importante pour une double raison d'une part, le leader du parti libéral, contrairement aux traditions parlementaires du Royaume-Uni, a été extrêmement violent vis-à-vis de M. Balfour et de M. Chamberlain < Assertions monstrueuses)), désertions politiques tels ont été les termes les plus doux dont se soit servi sir H. Campbell-Bannerman.

D'autre part, il a exposé le programme du parti libéral s'il revenait au pouvoir économiser des sommes importantes sur les budgets de la guerre et de la marine et diminuer les impôts; taxer les plusvalues foncières et consacrer les ressources nouvelles à résoudre les problèmes du logement ouvrier; reviser, dans un sens favorable auxrevendications tradeunionistes, les lois sur les Syndicats redonner à l'enseignement ses caractères de neutralité et de laïcité; accroître le montant des patentes de marchands de vin.

Par ce programme radical, les libéranx s'efforcent do donner toute satisfaction aux nouveaux groupe-.ments ouvriers.

L'ARBITRAGE INTERNATIONAL On mande de Londres au .Me~oWs~ cH~OMM~Me On croit dans les cercles ofnciels de Londres, que l'Italie apposera sa signature à un traité d'arbitrage avec les cabinets de Paris et de Londres. De fait, les bases de ce traité seraient.déjà posées et il ne s'agirait plus maintenant que de la rédaction de ce document.

Si le traité en question est bientôt signe, ainsi qu'on l'esp6re en Angleterre, les trois grandes puissances contractantes proposeront aux cabinets européens de défé-

i- -j~i~t ~~<, ~!Mn~UcQ ~anK jn T'j]);ftnu* d'Eurono

la oondition toulefois que la scuverainété ~iu~~ûffan drans

la condition toutefois que Ja souverainecc du'Suffan dans

les vilaycts européens soit laissée intacte. On ajoute que les puissances signataires du traité de Berlin auraient renoncé à la nomination d'un gouverneur chrétien de la Macédoine.

M. C.-S. Dickson, solliciter général pour l'Ecosse depuis 1896 et membre conservateur du Parlement pour une des circonscriptions de Glasgow, est nommé lord avocat d'Ecosse. M. David Dundas, avocat à Edimbourg, est nommé solliciter général pour l'Ecosse.

Le ministère se trouve ainsi complète.

ALLEMAGNE

Hier, à eu lieu à Berlin, l'inauguration du monument de l'empereur et de l'impératrice Frédéric. Au déjeuner qui a suivi au château impérial, le docteur Hinzpeter a, en quelques paroles, rappelé la vie de ceux-ci.

Dans la soirés, l'empereur a oS'ert un dîner à l'occasion de la confirmation des princes-Auguste, Guillaume et Oscar. Il a prononcé à ce sujet l'allocution suivante

C'est avec raison que votre M.'&Smer vous a dit, dans son magniSque discours, que vous devez chercher à devenir des personnalités. C'est la, à mon avis, la règle de conduite capitale pour des chrétiens dans ia vie journaliëre. Les paroles humaines n'ont pas la puissance des paroles duSauveur; jamais do nos jours une parole humaine n'a été assez forte pour enthousiasmer, comme l'a fait autrefois le Christ, toutes les races et tous les peuples au point de les amener même à mourir pour le Sau veur. Ce miracle ne peut s'expliquer que par ce fait que ses paroles sont des paroles de vie éternelle. Toute vie humaine, et surtout toute vie consciente et

< psychologie de théière qui ont fait leur temps dans les lettres françaises. Qu'elle s'applique à dire seulement, en toute simplicité, ce qu'elle ressent et ce qu'elle pense. Elle a beaucoup de savoir, elle montre une remarquable finesse dans l'analyse des caractères elle-même est animée de fort beaux sentiments. Elle a tout ce qu'il faut pour écrire une oeuvre personnelle, saine, et qui sait '< forte..A deux eoM; est une étude préliminaire, un acheminement vers ce but que Mlle Dutoit atteindra quelque jour. M. M.

.Bi&Ko~rapMe et H«e)"o:<Mfa (Trouvailles d'un bibliophile), par le vicomte DE SpoELBERcu DE LovENjouL. H. Daragon, 30, rue Duperré, in-18 carré de 125 p., tiré à 350 exemplaires sur alfa vergé, 4 fr., plus 25 exemplaires sur papiers de luxe. On ne peut guère, ici, qu'indiquer le contenu du nouveau recueil dont nous gratine le savant historien de l'œuvre de Balzac; on y trouve successivement des essais bibliographiques, d'abord sur 174 poésies de Théophile Gautier, mises en musique par de nombreux compositeurs, dont queIques-uTis n'ont pas craint, hélas d'altérer ou de défigurer les vers du poète; puis sur les œuvres complètes de Prosper Mérimée, inscrites en. ordre chronologique; des < Epaves x-, de Ch. Nodier et de Baudelaire. Une pièce de vers de Latouche adressée à Mme Desbordcs-VaImore; des articles critiques de l'auteur, notamment sur le Victor Hugo do Théophile Gautier enfin, une exquise poésie de M. do Lovenjoul, Paterne! contraste. Cette simple énumération suffit à faire présumer l'attrait de ces nouvelles Trouvailles (fort élégamment éditées, soit dit en passant), du plus érudit des bibliophiles et du plus heureux des < chercheurs

Bepe~Ott'e MMtfxyrapht~Me ~e ? Zt5?'a!rte /)'aKC<:Me poMr ~KMee ~90.8, rédigé par D. Jordell. 3° année.–PerLamm (Librairie Nilsson), 7, rue de Lille. Gr. in-8 de 164-96 pp. à 2 colonnes, reliure spéciale en percaline, 7 fr. 50.

Il n'est besoin de répéter tout le bien qu'on, a déjà dit, à l'occasion des deux premiers Répertoires, de cette publication qui peut servir de suite provisoire, mais MMM:6tHa<< à l'inestimable Ca~c~Me LorcH~, dont le tome quinzième et dernier (actuellement en coursde publication) s'arrêtera au 31 décembre 1899, Il suffit de faire savoir qu'on y retrouve la précision, la scrupuleuse exactitude et toutes les autres quali- tés habituelles aux publications de M. D. Jordell, et de constater une fois de plus l'extrême utilité, pour tes amateurs et les travailleurs, de cet indispensaNe f~e-MMCM~. Notons aussi ~ue~ contrairement à

laborieuse a son point d'appui dans l'imitation du Seigneur.

Je vous le conseille de tout cœur, travaillez, travaillez sans relâche; c'est la Tèssence de la vie chrétienne. Celui-là est cruellement puni qui mène une vie oisive. Si vous faites tous vos eubrts pour remplir de votre mieux la tache qui vous incombe et pour devenir dos personnalités à l'imitation du Sauveur, vous aurez accompli ce qu'on attend de vous..

AUTRICHE-HONGRIE

Le roi des Belges a visité hier avant son départ les diverses curiosités de Vienne. II.a assisté aux courses: à Fredenau. L'a soir, il a pris part à un dîner de famille, à Schœnbrunn, et il est parti à huit heures vingt-cinq par le train express ordinaire de Paris. A la gare étaient présents l'empereur, les princes Léopold et Philippe de Cobourg, le ministre de Belgique et son personnel.

D'après le Da~.y ChroMM~e, un arrangement serait intervenu entre l'empereur et les Hongrois, arrangement base sur des concessions réciproques en ce qui concerne la question de l'armée.

La langue magyare serait employée dans l'armée, mais les droits souverains de l'empereur sur l'armée ne subiraient aucune modification. Sur la base de ce compromis, M. Lukacs serait nommé président du Conseil des ministres hongrois.

ITALIE

Le général Pelloux a déposé au Sénat une demande d'interpellation à M. Zanardelli, sur l'innuenco de la politique intérieure actuelle sur les rapports de l'Italie avec les puissances étrangères.

Selon lY~Me, la retraite du général Morra, de l'ambassade de Saint-Pétersbourg, serait décidée. Le ATeMa~ero dit que l'ambassadeur de Russie, M. de Nelidoff, partira en congé; il sera remplacé, car, dit ce journal, son action dans l'aSaire de la visite dn tsar n'a pas rencontré la satisfaction du gouvernement russe ni du gouvernement italien. Quant à la .PQ:<Wa, de Rome, et la f<M-s<K;<M'a?t~a, de Milan, elles déclarent savoir que l'ajournement du voyage du tsar est dû à M. de Nelidoïf.

M. Gringelmuth, directeur de la Ga~e~e de ~oscoM,est arrivé à Rome et a exprimé à divers journalistes italiens le déplaisir que lui causait l'ajournement de la visite de Nicolas 11, mais en même temps l'espérance que cet incident ne troublerait pas les bons rapports entre l'Italie et la Russie.

SAINT-SIÈGE

La r/MKS annonce que Mgr Merry del Val, prosecrétaire d'Etat depuis l'élection de Pie X, a reçu, hier matin, la lettre de sa nomination comme secrétaire d'Etat de la chancellerie vatieane. Le nouveau secrétaire sera crée cardinal au prochain consistoire, qui aura lieu le 9 novembre prochain.

MALTE

On nous écrit de Malte:

Une vive émotion règne dans la ville a la suite de la nouvelle que vient de lancer le journalle.Pa~to7e. Le gouvernement tiendrait tout prêt et serait sur le point d'exécuter un projet de loi pour l'aliénation des biens du clergé. Le journal propose la réunion immédiate d'un meeting de protestation. CANADA

Dans son numéro du 7 octobre JL903, la .Po~Wg, le journal franco-canadien, commente avec sympathie l'exposé qu'a fait à Glasgow M. Chamberlain de sa doctrine protectionniste et des tarifs différentiels impériaux. cziaNE-

CHINE

La nouvelle donnée par le T~HM que l'on aurait voulu faire sauter la légation d'Angleterre à Pékin est dénuée de fondement.

Après enquête, tout se réduit à un simple vol de munitions commis, croit-on, par des domestiques chinois. Les voleurs ont emporté plusieurs accessoires de canons de 4,7, mais ont abandonné l'appareil détonateur à l'extérieur de la poudrière. Toutes les pièces volées ont été retrouvées dans des boutiques chinoises où elles avaient été venduees par les malfaiteurs.

mta,mie!t, le 18 octobre. Le baron de Guttonberg, chargé d'aSaires de la Bavière auprès des gouvernements français et belge, est nommé ministre de Bavière à SaintPétersbourg.

Le comte de Moy, conseiller de légation de la Bavière a Vienne, est nomme conseiller intime Je légation de 2' classe et charge d'affaires de la Bavière a Paris et a Bruxelles.

r* T-T r~ <~

!LYA CENT ANS

Jo!<r)!aJ ~e~ Dë& du 20 octobre i8o3 (27 vendémiaire an XII)

Rome, i' octobre. « On a solennisé jeudi dernier, dans la basilique du Vatican, la béatification du vénérable Joseph-Marie, cardinal Tommasi, de l'Ordre des Thëatins. Cette fête religieuse a été suivie d'un grand gala. s Hambourg, 9 octobre. « Tout annonce la paix autour de nous. Tandis que l'Angleterre sollicite de toutes parts des alliés, la France ne demande à l'Europe que de point se mêler de la grande querelle qui va se vider entre elle et sa rivale. Les ambassadeurs français auprès des principales cours de l'Europe sont chargés, diton, d'ouvrir des négociations pour assurer sur des bases solides la paix et la tranquillité du continent pendant tout le temps que durera la guerre actuelle avec l'Angleterre.

Rennes, i5 octobre. Détails sur l'attaque de la malle de Paris à Rennes, entre Pré-enPail et le Ribay,dans nuit du y au 8 octobre sept ou huit hommes armés ordonnèrent au postillon d'arrêter sur son refus, ils firent feu et le blessèrent un des chevaux eut là cuisse cassée; les voleurs maltraitèrent Je postillon, lui prirent sa montre et son argent, fouillèrent la voiture et y prirent tout l'argent qu'ils purent trouver; ils ne prirent pas de lettres, mais beaucoup ont dû être déchirées ou perdues en route. Cet événement ne paraît pas tenir à un parti politique il n'a dû avoir pour objet que de voler de l'argent.

On. écrit de Liancourt, à la date du 14 octobre,

certaines allégations, il n'apparaît pas que la librairie française soit autant dans le marasme qu'on veut bien le prétendre. Il suffit de jeter un coup d'œil sur le livre de M. Jordell pour se convaincre qu'elle n'a rien perdu de son activité elle semble plutôt être en progrès, notamment en ce qui concerne la littérature dite scientifique. F. D.

Bibliographie seientiNqae

Le l'rnid arfi~ieixl et ses appdicatdona iradiaslriedl~s,

Ze ~'<Mt< <M /t/!cte~ e< ses app~ca~oHs M~Ms~Hes,

comHMrcM~s e< o~rtco~, par M. L. DE LovERDO,

licencie es sciences, chargé de missions à l'étranger par le ministre de l'agriculture. Préface de M. E. TISSERAND, directeur honoraire de l'agriculture. 1 vol. in-8 de 653 p. V" Ch. Dunod. Le froid artificiel a pris en industrie un rôle important. L'auteur, après avoir traité la question des machines frigorifiques, donne une description détail- lée de la construction et de l'aménagement des éta- blissements frigorifiques, devis d'installation et de j fonctionnement il passe en revue les applications, conservations des produits alimentaires, des fruits, etc., etc. Un chapitre est consacre au développement de l'industrie frigorifique aux Etats-Unis, en Allé-' magne, en Angleterre, etc. Ce livre rendra des services en mettant le public intéressé au courant d'une industrie vraiment, malheureusement, encore trop peu connue en Franco.

~at<ë ~e p/M/M~Më &!OJo~gMe publié sous la direction de MM. d'Arsonval, Chauveau, Marey, de l'Institut, et Gariel, de l'Académie de Médecine M.Wciss, secrétaire de la rédaction. Tome II. In-8 de 1,140 pp. Masson et C'

Cet ouvrage aurjt trois volumes. Nous avons parle du premier au moment de son apparition. Le tome II est consacré tout entier à l'optique. Spectroscopie biologique, mesure et utilisation de la lumière, photographie scientifique, chaleur rayonnante, polarisation, phosphorescence, action de la lumière sur les animaux et les végétaux, diffusion, étude de l'œil,etc. Nous avons déjà insiste sur l'importance de ce traité de physique. Il comble une lacune regrettable dans notre littérature scientifique, et chaque chapitre constitua une monographie de haute valeur. C'est un ouvrage de bibliothèque que tout physicien et tout médecin devraient consulter souvent et d'autant plus qu'il n'a pas d'analogue ni en France ni à l'étranger. Les D~~M)'M6?'es d'M s~cMM MfrueM.r. Ëtu'!e clinique et thérapeutique, par le docteurA. RAPFRA.Y. Préface du docteur Barth, médecin de l'hôpital Necker.–In-8do556p.–AsselinetHouzeau. Livre curieux qui vient bien à son heure. Notre genre de vie nous rend malade~ et l'hérédité s'en

que la veille est passée, montée sur deux cais'sons, maison portative destinée au a généralissime des armées qui vont assurer en Angleterre la paix du monde)). Cela nous annonce que le Premier Consul ne tardera pas à se rendre sur les côtes où se prépare l'expédition. En feuilleton, lettre, signée G. A., architecte, sur le pont des Arts et la question très douteuse de .sa solidité. Spectacles du 20 octobre.– Théâtre-Français,: P/M~re, ~EprcMfe:f:OM~e//e. Opéra-Comique: /eGr~M~DeK~, /eDnM'~H ~e~MëM~ ThéâtreItalien ~Af~'MMOHM ~ere~o. Théâtre Louvois la SMt/e ~M. MteH~eNr, /e.s I~o~~eM~. Hameau de Chantilly (jardins de l'Elysée) fête champêtre et feu d'artifice.

Le roi Edouard.VH a conservé d'excellents souvenirs des voyages officiels qu'il a faits à l'étranger depuis son avènement. Et Sa Majesté s'est décidée à les écrire. Ces souvenirs formeront un volume dont chaque chef d'Etat recevra un exemplaire. Quelques-uns seront, parait-il, mis dans le commerce.

<?.

La Société Gaston-Paris vient de se constituer définitivement. Au cours de la séance d'hier les adhérents ont achevé de voter les statuts et ont élu le comité directeur.

C'est le plus ancien ami de Gaston Paris, M. PaulMeyer,l'éminent directeur de l'Ecole des Chartes, qui a été élu président pour la première année. Les vice-présidents sont MM. Joret, ancien professeur des Facultés, et Van Hamel, professeur à l'Université de Groningue (Hollande). Le secrétaire est M. Bëdier, maître de conférences à l'Ecole normale supérieure. Quatre membre de l'Académie française font partie de la Seciété Gaston-Paris. Ce sont M. Jules Claretie, Albert Sorel, Sully-Prudhomme et le vicomte- de Vogué. Les membres de l'Institut sont très nombreux. Le nombre des adhérents actuels est de s3!, parmi lesquels figurent beaucoup d'étrangers, particulièrement des Allemands, des Italiens, des Suédois et des Américains.

Après avoir fourni une carrière exceptionnellement brillante, l'exposition de l'Ivoire à Galliera ferme ses portes demain 20 courant. Elle avait débuté par un succès, elle finit sur une consécration le choix fait par la Ville de Paris des statuettes de Léonard, offertes à nos hôtes royaux.

Les exposants auront jusqu'au 3o inclusivement pour retirer leurs ivoires. Le musée restera donc fermé pendant ce laps de temps,

Jeudi prochain aura lieu, en la salle des Fêtes du palais du Trocadéro, un concert de charité au profit d'une œuvre particulièrement intéressante, l'Œuvje des enfants tuberculeux. Des artistes des principaux-théâtres, .otamment de l'Opéra, de l'Opéra-Comique, du Théâtre-Français et de l'Odéon prêteront leur concours à cette fête de bienfaisance.

On a célébré avant-hier, à Londres, en l'église Saint-Pierre,. Eaton Square, le .mariage de M. René-Georges Nagelmackers, avec miss Nelhe Dalziel, fille .de M. et de Mme Davison Daiziel. La bénédiction nuptiale a été donnée par M. l'abbé Nicolas, curé de Villepreux, le beau domaine de M. Nagelmackers, en Seine-et-Oise. Les témoins étaient, pour le marié sir Francis Evans, baronet, membre du Parlement, et le baron de Steenhault, dont nous avons annoncé les fiançailles avec Mlle Nagelmackers pour la mariée MM. G. Daiziel, son oncle, et Wyndham Quin.

S. M. le roi des Belges avait daigné adresser ses félicitations aux jeunes époux. Mgr l'évêque .de Versailles leur avait envoyé sa bénédiction.

Demain, à une heure quinze, courses à Chantilly.–Nos pronostics:

Prix de Bor~H: Merle, Armeria.

Pr~deB/aMOH;MiIouit),CaIiguIa. Prix de la MaMe/zey-e EIfrida-11, Profane. Pr/jc de CoN:me~ Impérial, Iermak. P/jcVenKOM~Passaro, Naïade.

7T). ~*ï.~v!7/t' Q~~t~rt~ t~t~n~f-

LA RENTREE DES CHAMBRES On sait que demain, 20 octobre, s'ouvrira la session extraordinaire de 1903 du Parlement. Le Sénat, selon la coutume, ne siégera sans doute que quelques instants, pour Bxer son ordre du jour,

Le président prononcera l'éloge funèbre de MM. Porquin (Finistère), Thomas (Seine-et-Marne), Luro, sénateurs inamovibles, Th. Roussel (Lozère), etLacombe (Charente).

Le siège de M. Luro sera attribué par le sort à un des départements suivants Aude, Eure-et-Loir, IIle-et-Vilaine, Loir-et-Cher, Haute-Loire, Loiret, Marne, Meurthe-et-Moselle, Morbihan, Nord et Seine.

Le prësident aura ensuite à souhaiter la bienvenue aux trois sénateurs nouvellement élus MM. Gustave Rivet, Rispal et Dominique Delahaye. Au programme des travaux figureront les questions posées au ministre des finances, de M. Provost Delaunay, sur les Caisses de crédit agricole, et de M. Poincare, sur les bouilleurs de cru.

Parmi les plus importants, signalons également l'abrogation de la loi Falloux, relative à l'enseignement secondaire, la revision de la loi de 1875, sur l'enseignement supérieur, lasaisissabilitéetlacessibilité des salaires et petits traitements, plusieurs demandes d'autorisation concornaut les congrégations d'hommes, la loi concernant le personnel des chemins de fer.

A la Chambre, au cours la séance d'ouvertuie, le rapport général du budget sera dépose ainsi que les rapports spéciaux qui sont prêts. Ceci' pour pcr-

mêlant; un grand nombre d'entre nous naissent déjà marqués d'une tare qui les poursuivra pendant toute leur existence. M. Raffray, médecin à l'ile Maurice, notre ancienne Ile-de-France, a étudié jusqu'à ses dernières limites ce qu'il appelle avec raison «les déséquilibrés ?. Il existe des déséquilibrés par le cerveau, par la moelle épinière, par l'appareil respiratoire, par le foie, etc. M. Raffray a poursuivi cette étude avec un soin et une persévérance bien louables. Tous les cas sont examinés. Puis il apprend à poser le diagnostic et indique te traitement le plus favorable. Cet ouvrage sera lu avec empressement par les malades et par les spécialistes.

Les /?tdM.<)'Ms e/tMMM~fM p/Ktc~MCtceM~MM, par ALBIN HALLER, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Sciences de Paris, rapporteur du jury de la classe 87 à l'Exposition universelle de 1900. Tomes 1 et II d'environ 400 p. chacun, 2 vol. in-8 avec 108 figures. Gauthier-Villars. L'œuvrc de M. HaUer est considérable, et je n'en sais guère qui puissent rendre plus do services aux chimistes. C'est, au fond, une encyclopédie, avec tous les progrès et toutes les découvertes réalisés à la En du vingtième siècle, un tableau de l'état actuel de la chimie chez toutes les nations, un renct de toutes les richesses qui avaient été accumulées au Champ'de"Mars par la France, l'Allemagne, l'Autriche, etc. L'Allemagne, notamment, avait exposé, sous dix rubriques difrërentes, des spécimens de produits dont la découverte marque une date importante dans le développement de la chimie pendant le siècle qui vient de s'écouler. L'exposition rétrospective française était particulièrement riche en objets historiques, véritables reliques qui évoquaient les noms de nos esprits les plus élevés, de ceux auxquels la science chimique doit la plupart de ses lois fondamentales.

Dans ces deux volumes, M. Haller avec la précision qui le caractérise, a passé en revue toute la grande industrie chimique, les produits de la petite industrie cMmique, les matières colorantes artincicUes et les extraits do bois de teinture, les produits de la distillation sèche, le pétrole les parfums naturels et synthétiques, les couleurs minérales, laques, vernis, les savons, les soies artificielles, les produits colo-' niaux. M. Haller a ajouté à chacune de ces grandes divisions des considérations d'un haut intérêt sur chaque industrie, sur son développement et !sur les modiScations qu'elle a subies depuis une dizaine d'années. L'ouvrage entrepris par M. Haller et mené à bonne Bn malgré ses grandes difficultés est certainement un de ceux qui feront le plus d'honneur à la littérature seientiaOjUe de notre ~ays. H- PE P.

mettre à lo Chambre de commencer la discussion da budget à partir du lundf 86. On ne'prévoit pas que cette discussion soifriongue, du reste la modification du règlement empêchera que de 'l'obstruction puisse être faite au cours des débats, puisque maintenant les députés ne peuvent plus déposes d'amendements que pendant trois jours après la distribution des rapports,

M. Doumer a l'intention de repousser, au nom de la commission, tout amendement qui ne serait pas déposé dans les délais.

En attendant la date du 26, la Chambre se trouvera en présence d'un stock d'interpellations qui figurent à son ordre du jour depuis de longs mois, mais il en reste une vingtaine un certain nombre d'entre elles sera abandonné comme trop vieilles, d'autres sont purement locales ou n'offrent qu'un intérêt relatif. Viennent en première ligne les interpellations De M. Klotz, sur la politique économique du gouvernement

De M. Trannoy, sur notre régime économique et douanier et sur les moyens à employer pour la protection du travail national

De M. Etienne, sur les conséquences du trust américain de navigation pour notre flotte commerciale

De M. Vigouroux, sur les conséquences des progrès do la concentration industrielle et des coalitions connues sous le nom de « pools, cartells et trusts De M. Plichon, sur les mesures que le gouvernement compte prendre pour défendre notre marché intérieur menacé de l'invasion des produits étrangers primés par les trusts et les cartels De M. Vaillant, sur la nécessité d'une enquête parlementaire et de mesures immédiates relatives au chômage

De M. Engerand, sur les mesures à prendre contre le chômage dans les campagnes.

Puis celles de MM. Guieysse et Gervais sur les suicides dans l'armée do M. Dubois sur le décès -d'un militaire au Val-de-Grâco et les mesures que compte prendre le gouvernement pour combattre la tuberculose dans l'armée; une autre interpellation de M. Dubois et de M. Julien Goujon sur l'état sanitaire de ta garnison de Paris de M. Lachaud sur le mauvais état sanitaire des casernes.

Un certain nombre d'interpellations inscrites à la suite ne présentent qu'un intérêt relatif. Parmi les dernières déposées avant la fin de la session, on peut retenir celles de M. Chastcnet sur la faillite du monopole des téléphones en France.

De M. le lieutenant-colonel Roussel sur la mesure que M. le ministre de la guerre a prise pour modifier les honneurs militaires.

De M. Prachc, sur les raisons qui empêchent le gouvernement d'exiger, des loges et fédérations maçonniques, le dépôt légal de leurs imprimés et écrits périodiques, le payement des taxes que les lois fiscales mettent à leur charge et le respect des dispositions de la loi du 1" juillet 1901 sur le contrat d'association.

De M. Maurice Hinder, sur les divers moyens nna en œuvre pour enlever à M. Lëpino les fonctions de préfet de police.

Do M. Grousseau, sur le maintien en prison,aLule, pendant treize jours, par ordre do l'administration, d'un condamné qui avait subi entièrement sa peine. Voici, d'autre part, la liste des interpellations qui ont été annoncées pendant les vacances et qui seront probablement déposées au début de la séance d'ouverture 1

Par M. de Pressensé sur les afTaires de Macédoine, Par M. Georges Berry, sur les prétendus scandales auxquels auraient été mêlés des hommes politiques quiseseraient faits les complices des Humbcrt, sur le dossier secret, dont on a parlé dans cette an'aire, et la nomination d'une commission d'enquête à ce sujet.

Par M. Grosjean sur les accusations portées par Me Labori au cours do sa plaidoirie dans l'anaire Humber): et sur les détournements de pièces judiciaires communiquées à la presse, pièces portant atteinte à l'honneur de certains adversaires politiques. Par M. Bos sur le décret établissant un nouveau tarif de frais pour les avoués.

Par M. Fcrrettc sur le respect de la liberté individuelle arrestation de deux témoins français dans l'an'aire Pair.

Par M. l'abbé Lemire, sur l'expulsion des eongrégations dans le Nord.

Par M.Denys Coehin, sur le décret pris par le résident général en Tunisie pour l'application de la loi ~Ie 1901, sur 1 es congrégations et la fermeture de leurs écoles.

Par M. Vigne d'Octon, sur la maladie duprésident du tribunal de Lodève.

Par M. Grousseau, sur le discours prononcé à la -~M~<ycëe~MarscilIe~ar_lË~Par M. Meslier, sur le j ugement Forissier et les conditions dans lesquelles un avancement a été assuré au président do la chambre correctionnelle. Par M. Pugliesi Conti, sur la chanson révolutionnaire y.fK~St'Ma<tOKa~.

Par M. Corrard des Essards, sur les congés des moissons dans l'armée.

Par M. Gervais, sur l'an'aire Loisemant.

Par M. Binder, sur la catastrophe du Métropolitain.

Par M. Dejean~c. sur le même sujet.

ParM.Cunéod'Ornano, sur les contradictions du président du Conseil et ses procédés de gouvernement relativement aux bouilleurs de cru. Par M. de Roscoët, sur son expulsion de la gare de Guingamp, lors du passage du président du Conseil. Par M. Engerand, sur les troubles d'Hennebont. Par M. Lamy, sur le même sujet.

Par M. de Ramel, sur le remplacement des infirmières laïques par des religieuses, lors de l'épidémie de peste de Marseille.

On a également annoncé les questions de M. le docteur Dubois sur la façon d'opérer des conseils de re vision.

De M. Docker David sur le déplacement de la garnison d'Auch.

De M. ArchdeacûR, au' sujet de l'éclairage des Tuileries, pour lequel un crédit do 47,000 fr. a été voté par les Chambres. De M. Camuset, sur les décrets du 19 août imposant aux bouilleurs de cru des obligations compliquées et inacceptables dans la pratique. Ces diverses interpellations ou questions, dont un certain nombre se rattachent à la politique générale et les autres n'offrent qu'un intérêt purement local, seront groupées, etia Chambre discutera en bloc les

BtMtogt'aphie étt'amgere

j~c~s /?'~?~ <?. ~MM<~c tMe)'<;7ta!7t< to so?t. Methuen et Cie, Londres i903.

Ce livre, paru sans nom d'auteur, a obtenu en Angleterre et en Amérique un très grand succès. Il contient les lettres adressées par M. John Graham, de Chicago, chef d'un important commerccde porc sale, & son nls Pierrepont, quel'on appelle, dans l'intimité, Piggy. Graham père ne se laisse pas accaparer tout entier par la manutention du porc salé. Il est père do famille et il connaît les devoirs attaches à cet état. A « Piggy séjournant sur les bancs du collège, puis s'attardant à l'Université, puis voyageant pour se former l'esprit et le cœur, puis débutant dans les salaisons, il écrit des lettres pleines d'humour, de bon sens et d'une sagesse singulièrement terre à terre, il est vrai, mais pratique, ah combien pratique 1

FRANK G. CLEMow, y/M <?co;yrap/iy o/' d~ease.– Cambridge, University Press 1903.

L'étude de la manière dont les maladies sont distribuées à la surface du globe ou en d'autres termes la géographie de la maladie, est une science de création relativement récente. Ce n'est que depuis peu d'années que les matériaux nécessaires a sa constitution sur des données certaines ont été rassembles. La découverte de l'origine de la malaria et de la façon dont cette maladie se répand est parmi les découvertes qui ont le plus contribue au progrès de la science nouvelle. A la suite de cette démarcation probante, des écoles de médecine tropicale et des journaux spéciaux ont été fondes dans tous les pays possédant des colonies et, naturellement, tout d'abord en Angleterre. Ce sont les premiers eu'cts des savantes recherches faites dans ces laboratoires que M. Clomow expose dans l'ouvrage que nous -annonçons. Pour jeune qu'elle soit, la nouvelle science, dont il est un des plus fervents adeptes, a déjà obtenu des résultats positifs. C'est ainsi que M.Clemow public un certain nombre de cartes montrant le domaine de la nevre jaune et celui de la lèpre, par exemple. D'autres cartes établissent l'itinéraire de certaines épidémies mémorables, du choléra en Russie en 1893, de l'innuenza en 1889-1890. M. M.

H. RiBEA HAGGARD. J!M! JB'M~/a?K~. 2 vol. in-8 de 600 pages, ornés de nombreuses cartes et illus- trations. Londres, Longmans, GrccnandC"; 1903.

Fidèle aux traditions des littérateurs anglais, M. Rider Haggard a voulu compléter son œuvre artistique par une action Sociale. Après avoir acquis, grâce à ses nombreux romans, une place importante

pMtmêres, instituant en quelque sorte an débat sur lapoiitiquegenêraledu Cabinet.

Ceiles de< interpellations qui n'auront pu venir au cours de là semaine prochaine seront renvoyées au jour hebdomadaire qui, comme par le passé, aura été réserve à leur discussion, et la Chambre votera le budget.

On compte que la discussion budgétaire durera un mois. Ce ne sera donc que dans les premiers jours da décembre que la Chambre pourra aborder l'examen de la loi do deux ans étant donné l'importance do cette réforme, il est douteux qu'elle soit terminéa au cours de la session. Le vote ûnal aura lieuaa cours de la session ordinaire de 1904.

La Chambre aura également à s'occuper de l'élection de deux questeurs, en remplacement de M. Herbet, décédé, et de M. Rivet, nommé sénateur; mais n attendra sans doute que le nouveau sénateur d e l'Isère ait fait parvenir sa démission au président de la Chambre, de manière à ne faire qu'un seul scrutin. Les candidatures sont nombreuse parmi les membres de la majorité, et la lutte sera vive pour l'élection. L. B.

M<SWELLES PO&JT~UES

E~eeîfan Mg!s!at!ve

Bourg, le 18 octobre. Voici le résultat de l'élection législative pour la circoDscription do Bourg, qui a eu lieu aujourd'hui.

Inscrits 17.885 ) Votants 14.437

MM. Bozonnet, radical. 7.C74 ELU Pierre Goujon, radical ministériel. 6.C93 Il s'agissait de remplacer M. Herbet, radiea), deecdu.

0

GUE~~E ET R~R!ME Par application des dispositions de l'article 37 da la loi du 13 mars 1875, M. le général de division Faure-Biguet, gouverneur militaire de Paris, est placé, à dater du i9 octobre 1903, dans la deuxième section (réserve) du cadre de l'état-major général da l'armée.

Une dépêche du Ferrol annonce que dans la nuit de samedi à dimanche les cuirassés britanniques .Prtnce-Geon/e et.SaMKtM sont entrés en eollisioa au cours de manœuvres exécutées au Iarg& du cap Finistère. Il n'y a pas eu de pertes d'hommes, mais les dégâts matériels subis par le Pt'Mtce-Geot'~e sont fort importants.

Les avaries du cuirassé Hannibal, sont par contra peu sérieuses. Les deux cuirassés sont de l'" classf} et de 14,900 tonneaux chacun.

Le Pt'Mtcc-Georg'e, arrivé au Ferrol avec l'escadre britannique, va être mis à la cale sèche.

COLONIES Et PROTECTORATS TUNISIE

Le JoMt'K~ o//M~ tunisien a publie hier un décret créant un corps de médecins auxiliaires destinés à assister le corps médical dans les dUTércnta établissements d'assistance .publique, dépendant du gouvernement tunisien et pouvant être adjoints aux médecins titulaires d'un service public qui en feront la demande.

Ces médecins auxiliaires, tous sujets tunisiens, feront un stage de trois ans au moins à l'hôpital indigène de Sadiki où ils recevront l'enseignement pratique nécessaire.

Le docteur Brunswic, médecin en chef de cet hôpital, est chargé de la direction des éludes.

NOUVELLES DU JOU~ Les grèves

D~MS le A'O'd

De notre correspondant:

Lille, 18 octobre.–La journée d'aujourd'hui n'a étô remarquable que dans le seul centre d'Armentièrcs.' On sait que l'on y procédait, à la demande de M. Vincent, préfet du Nord, à une consultation des ouvriers et ouvrières des industries textiles en grevé. C'était une manière do référendum. Les ouvriers devaient dire par bulletins x oui et <: non s'ils acceptaient de reprendre le travail pour attendre les décisiona qu'arrêterait une commission mixte composée do patrons et d'ouvriers siégeant sous la présidence d'un représentant du gouvernement, où s'ils continueraient la grève.

ii~ ·i ~~u~'l;ü='~I

-TM~fHF~ ~UU.~

vante: 'i

<hn Veut dire reprise du travail aux conditions émises pat M. le. préfet du Nord.

Le bulletin <Kon~ était ainsi rédige;

MfMt

Veut dire continuation do !a grevé.

Aucune erreur n'était possible. De plus, on avait porté hier soir, officiellement, à la connaissance (!ca ouvriers, l'engagement pris par les patrons de no pas diminuer les salaires quand la loi imposerait la journée de dix heures, et d'uniner ces salaires de façon à régulariser le gain des ouvriers. EnSn, en annonçant ces concessions, M. le préfet adressait aux grévistes un très chaleureux appel en faveur du travail..

Pour éviter toute surprise, les listes électorales. avaient été établies d'accord avec les patrons et les cartes distribuées dans chaque usine. En outre on avait séparé Belges et Français, chacun votant suivant sa nationalité dans une urne spéciale. On comptait un peu sur le bon sens pratique des femmes pour contrebalancer l'influence des meneurs.

Toutes ces espérances ont été trompées, les femmes se sont montrées plus grévistes peut-être encore que les hommes. La journée a été fort calme, la scrutin s'est passé dans un ordre parfait; mais, au dépouillement, une majorité énorme, plus considérable que ne le croyaient les pronostiqueurs les plua pessimistes, s'est prononcée pour la grève. Sur 12,000 inscrits environ, il y a eu 8,576 votants, dont 7,765 Français et 8M Belges.

On trouve au dépouillument 7,264 bulletins Mo?<,

parmi les écrivain' de l'Angleterre contemporaine, il s'est, depuis quelque temps déjà, consacré à l'étuda des questions agricoles. Dans un récent volume, paru en 1808, 0 /armgr's l'far, il avait raconté son initiation à la vie de fermier, noté ses diverses observations et ses premiers résultats. Aujourd'hui, il résume, dans cet ouvrage, merveilleusement édite par la maison Longmans, de précieux renseigneents, recueillis, dans une enquête personnelle sur la situation économique et sociale de rAngleterre.ruraIe.Co livre, par sa documentation sincère et variée, ses conclusions graves et émues, restera l'oeuvre classique et indiscutée, à laquelle se rapporteront tous les esprits curieux des choses anglaises. L'ouvrage de M. Riddcr Haggard est douloureux comme le récit d'une agonie. L'Angleterre, celle des champs cultivés et des villages paisibles, agonise. Aucune force humaine ne pourra l'empêcher de s'évanouir devant la maréo montante des parcs incultes et des vilies de briques. En deux volumes, M. Rider Haggard, qui a parcouru, le crayon à la main, tous les comtés, qui furent jadis « le jardin de la Grande-Bretagne, accumule des preuves indiscutables. En trente ans, la surface cultivée a diminué de plus de 3 millions d'acres, c'est-à-dire d'une étendue égale à celle des trois comtés de Norfoik, Suil'olk et Essex. La baissa dans la quantité de céréales cultivées, d'animaux do tous genres élevés par les agriculteurs anglais, s'est accentuée depuis 1898, dans des proportions terri-nantes. En moins de vingt ans, la valeur de la terre a diminué de 25 à 50 0/0. La population rurale, qui depuis 1870 s'était singulièrement restreinte, continue depuis 1891 à baisser, en valeur et en nombre sa proportion, par rapport à la population totale de l'Angleterre et de la principauté de Galles, a passé, do 1891 à 1901, de S5 à 23 0/0. M. Rider Haggard passa en revue,dans une remarquable conclusion,les moyens proposés pour enrayer cette décadence de l'agriculture britannique; sans doute, une répartition plus équitable de l'impôt foncier, le développement des Sociétés coopératives en général et du Crédit mutuel en particuHer, l'adoption des colis postaux, etc., pourraient exercer une salutaire influence. Seule, la reconstitution de la petite propriété paysanne assurera le réveil de l'Angleterre rurale. Des essais heureux ont été tentés il faut les faciliter et lea généraliser. Mais, il est inutile de le cacher, jamais ces nouveaux yeomen no pourront prendre racine et faire souche sans tarifs protecteurs or, l'Angleterre citadine n'acceptera jamais de droits sur les objets d'alimentation. Et c'est sur ce douloureux dilemme que M. Rider Haggard termine sa rcmaï~ quable enquête économique et sociale. S<


dont 6,564 Français et 700 Belles, et i,3QOoMt seulement, dont 111 Belges et '{,189 Français.

C'est doncla grève. Jusqu'à quelle daté %Voilà ce qu'il est impossible de prédire et de dire. Le référendum crée une situation nouvelle, sans autre issue, scmble-t-iî, que la capitulation de l'un ou deTautre parti.

En fait, 11 en ira autrement. Do nouveaux pourparlers s'engageront sans doute, mais le chômage se prolongera, au grand détriment de l'industrie, et pour la grande misère des familles ouvrières. M. le préfet a visité ce matin quelques-unes des cours populeuses d'Armentières; le tableau qu'il a eu sous les yeux l'a vivement ému. C'est déjà la misère dans beaucoup de familles ouvrières. L'arrangement que proposait M. Vincent aurait épargné beaucoup de spafFranees, Les ouvriers lui ont préféré la résistance.

Il faut attendre maintenant. L. ÂRTOis. Dunkerque, le 18 octobre. Les délégués des Rieuses grévistes ont eu, à la sous-préfecture, une entrevue avec les niateurs du cercle de Dunkerque, sous là présidence do M. Paul Nancey, sous-préfet. Une commission mixte fonctionne pour l'examen des revendications, et l'on espère que le travail reprendra mardi matin.

Par contre, les charbonniers du port se sont reunis ce matin. Us ont voté la grève par 73 voix contre 66.

Roubaix, le 18 octobre. Malgré un appel lancé par l'assemblée des grévistes, le chômage ne s'est pas étendu à Roubaix. On compte 15 grèves et 1,837 grévistes. Une nouvelle réunion aura lieu lundi à la salle de la Paix.

.A ToMfS

Les ouvriers en limes de Tours sont en grève à la suite d'une diminution do tarif.

Jusqu'à présent, on ne signale aucun incident. .LES SOUVERAINS ITALIENS Le départ

La journée d'hier a clos de la façon la plus brillante la soirée des fêtes données en l'honneur du roi Victor-Emmanuel III et de la reine Hélène. La revue a été en effet, malgré l'inclémence du temps, très impressionnante et très belle, et de même le déjeuner militaire de l'Elysée, à la fin duquel ont été prononcés les toasts que l'on sait, a été d'un éclat tout à fait exceptionnel. EnBa, depuis les premières heures de la matinée jusqu'au moment du départ des souverains, la foule, massée sur tous les points de leur parcours, les a salués de ses dernières acclamations, avec autant d'enthousiasme, en cet adieu, qu'elle en mettait il y a quatre jours à leur souhaiter la bienvenue.

Aussi est-ce avec une visible émotion que, sur le quai de la gare des Invalides, Leurs Majestés ont pria congé du Président de la République et de Mme Loubet, et, dans les dernières paroles qu'elles leur ont adressées, tout indiquait la joie profonde qu'elles gardent de l'accueil qui leur a été fait.

0'est ainsi que le roi, serrant la main de M. Loubet et avant de lui donner l'accolade, a tenu à lui renouveler sa reconnaissance pour la réception chaleureuse que le gouvernement français et la population parisienne lui ont faite, ainsi qu'à la reine. < Le peuple italien, a-t-il ajouté, célébrera avec nne grande joie votre venue à Rome, l'année prochaine en attendant ce moment, que la reine et moi nous voudrions voir plus rapproché, merci à vous, merci à la population parisienne, et au revoir, mon cher Président, au revoir et à bientôt! » Ejt, de son côté, S. M. la reine Hélène a dit à Mme Loubet:

< J'emporte, Madame, un souvenir inoubliable de mon séjour en France et de l'accueil que vous m'avez fait.

Laissez-moi espérer de vous revoir dans une circonstance tout aussi heureuse et d'avoir l'occasion de vous recevoir chez nous! >

Puis ce fut le départ.

Une-dernière surprise était cependant réservée à ta reine Hélène. Elle trouvait, en cSet, dans son vagon une superbe corbeille de neurs, ornée de larges rubans de soie aux couleurs italiennes, et sur lesquels étaient peints, avec les armes delà Maison de Savoie, les écussons de Bretagne et de Normandie. L'un de ces rubans portait cette inscription < Le président et le conseil d'administration des chemins de fer de l'Ouest C'était là une gracieuse pensée, dont la Mine a remercié personnellement les hauts personnages de l'Ouest présents à là gare, parmi lesquels on remarquait MM. Gay, président du conseil d'administration le baron Hêly d'Oissel et Homberg.

vice-présidents~ an-tauL''A& MM. &eAm~cAct, B~m~y,

Foulon, baron des Michels, marquis, du Lau d'AIIemans, Bonnardel, comte de Lasteyrie, baron Gérard, René Brice, Panckouke, membres du conseil d'administration, et de M. Bonnet, sous-directeur. A Bercy, le roi s'est gracieusement avancé vers M. Dervillé, président du conseil d'administration, et M. Noblemairo, directeur de la Compagnie P.-L.-M., et leur a adressé ses remerciements.

MM. Dervillé et Noblemaire ont alors quitté le train royal, en même temps que le comte Tornielli. Le voyage

Le train royal est entre en gare de Dijon à neuf heures vingt-neuf. Le service d'ordre était le même que pour l'arrivée. Le roi, en petite tenue de général d'infanterie, s'est mis à la portière et a salué les personnages présents le préfet M. Michel, le général Joly et le procureur de la République, M. Lefebvre. Puis pendant qu'on changeait de machine, il s'est entretenu familièrement avec le général Dalstcin. II (ui dit qu'il était inutile de déranger lès troupes. Le commandant du 8e corps répond < Nous savons que vous aimez les troupes françaises. »

< C'est pour ces soldats un honneur de venir vous saluer; si on leur demandait de s'en aller, ils protesteraient.

Le roi remercie encore les membres de la mission française et, à neuf heures cinquante, avec dix-huit minutes de retard, le train repart dans la direction do Bourg.

La musique du 27e joue l'hymne national italien. Les officiers saluent le roi qui) tout souriant et tonjours debout à la portière, leur rend leur salut. Les réceptions dans les autres gares françaises jusqu'à Modane ont été également cordiales.

FEUILLETON DU JOURNAL DNS DEBATS da!B<t octobre i9~S [1]

h Pose es Tomtes PAR

E. SOUBEYRE

LaVieetIaMortBontdeux sœurs

beUea et jeunes, qui marchent en-

semMo, cheveux au vent, et se rient

des douleurs humaines.

''1'

Ce soir-là, une semaine avant le jom' du mariage, Gilbert Her\'y prësentait à sa Sancôe, AdficnneLorence, son frère Jean, jeune ingénieur de trente ans, qui revenait du Canada pour assister aux noces.

C'était dans les salons du docteur Lorence, oncle et tuteur de la jeune ûlle, au milieu d'une petite assemblée de parents et d'amis. L'ingénieur trouva Mlle Lorence un peu hautaine, mais~ aussi.jolie que Gilbert la lui avait dépeinte dans des lettres enthousiastes. EUe l'accueillit avec des paroles qui n'étaient point d'une fille sotte., rompit au bout d'un instant l'entretien, chanta avec assurance un morceau qu'on lui demandait et reprit aussitôt son double rôle de fiancée et de maltresse de maison, car depuis longtemps le docteur était veuf. Jean Hervy, natureUement intrigué, la suivait du regard, et, pour le frère qu'il aimait, se posait. la question de l'avenir. Allait-il trouver le bonheur dans cette union ? Quel était le mystère cachô sous cette enveloppe agréable? Il n'ignorait pas qu'Adrienne avait vingt-quatre ans, qu'elle ëtait. orpheline, que le docteur avait surveille son éducation; mais c'était tout cequ'ilsavaitd'elle.

~?'~M<'<<CMtK<e)'.4t<e.

.A Modane, le train royal est arrivé à cinq heures cinquante-cinq cematin.

Le haut personnel de la Compagnie du P.-L.-M. le remet au personnel italien. Le commandeur Lampugnani,chef dé l'exploitation, et le commandeur Porta en prennent la direction. M. Paoli, commissaire spécial du ministère de l'intérieur, cède sa place au commandeur Sessi et au chevalier Rossi, de la Sûreté italienne.

Le train est reparti exactement à l'heure prévue 6 h. 80. Les souverains ne se sont pas montrés. La gare était rigoureusement fermée au public. Sur le quai se trouvaient seulement quelques personnalités françaises et italiennes.

Iln'yaeuaucunincideni.

A partir de Modane, les souverains italiens voyagentineognito.

Le train royal a été dirige sur San-Rossore eiPise.

Les manifestations à Rome et là presse italienne Tous les journaux de Rome rendent longuement compte de la manifestation enthousiaste qui s'est produite hier soir devant l'ambassade de France. Après avoir quitté la place Farnèse.les manifestants se sont portés du côté de la place de Venise avec l'intention de siffler devant l'ambassade d'Autriche. La police, aidée par la troupe, eut juste le temps de barrer les rues conduisant à cette ambassade, et d'empêcher ainsi, non sans quelques difficultés, la manifestation hostile projetée. De nombreux cris de: < Vivent Trente et Trieste A bas l'Autriche'durent cependant, mais deloin, lancés par des manifestants. De Turin, de Milan, de Gènes et do beaucoup de villes méridionales et de la Sicile, on signale qno l'enthousiasme pour le rapprochement de l'Italie et de la France et pour l'accueil fait en France aux souverains d'Italie est partout grand, sincère, vraiment spontané et senti. Le PopoK) ~oMtaMO, le MgMa~ero, la P<~r:a, le CMM'~M:~ d'f<aHa! et beaucoup d'autres journaux commentent en termes chaleureux la signification du voyage que les souverains viennent de faire en France.

11 s'agit, dit le Popo~o JRoMaiMo, d'une réconciliation vraiment affectueuse, indiquant la liquidation complète d'une possibilité de discordes ou de contractes d'intérêts entre les deux pays pour l'avenir. La politique franco-italienne est désormais tracée do façon si nette qu'elle rend impossible une déviation quelconque.

L'Italie ne peut être que reconnaissante à la France pour l'accueil fait aux souverains et se réserve d'exprimer ses sentiments quand Rome aura l'honneur d'offrir l'hospitalité au Président de la République française et à Mme Loubet.

D'autre part, on signale de nombreuses manifestations do sympathie à Turin, Vérone, Cènes et autres yilles.

En Allemagne cependant, et d'après une dépêche du correspondant du Times à Berlin, il semble qu'on ait donné officieusement la consigne d'interpréter cette visite des souverains italiens comme un hommage involontaire aux tendances pacifiques de la Triple Alliance. En même temps, on a soin de mettre en lumière tout ce qui pourrait tendre à atténuer le succès de la visite royale.

C'est ainsi que la Post publie des extraits de la presse royaliste et ultramontaine française. La Pos< se formalise de~ l'attitude du Vte~omostt de SaintPétersbourg, feuille antiallemande qui déclare que la politique russe devrait tendre à encourager ~e rapprochement franco-italien.

La jvf!<to?!~ ~ët<Mn~ se demande si la Russie a autant de confiance en M. Delcassé que l'on en témoigne à Berlin et à Vienne au roi d'Italie. Décorations

Après la revue, et avant de se rendre a l'Elysée, le roi a fait remettre des décorations aux généraux et à un très grand nombre d'officiers. C'est ainsi que, notamment, les généraux Florentin, Faure-Biguet et Pendezec ont reçu le grand-cordon de l'Ordre des Saints-Mauriee-et-Lazare le général Percin et les~ généraux de division, la grand-croix do la Couronne d'Italie; les. généraux de brigade, la croix de commandeur de la Couronne d'Italie ou de l'Ordre des Saints-Mauriee-et-Lazare avec plaque les colonels, là' croix de commandeur de la Couronne d'Italie les chefs d'escadron et de bataillon, la croix d'officier de la Couronne d'Italie.

Punch et banquet

MM. Deville, président du Conseil municipal; Bellan, syndic Bussat et- Barillier, membres du bureau, ont offert dans un restaurant des grands boulevards, au retour de~ la revue de Vincennes, un déjeuner intime au prince Colonna, syndic de Rome, à son adjtoint, et à l'adjoint au maire de FIorcncet M, Phi- i

lîpsôn.

M. Dauly, chef du cabinet du président du Conseil municipal, assistait également au déjeuner. Des toasts en rhonnour de la France et do l'Italie .ont été échangés,

D'autre part, notre confrère le Gt! '~as offrait hier soir,dans les salons du café Riche,un punch aux journalistes italiens. Tous les grands journaux ita- '1 liens étaient représentés et nombre de nos confrères s'étaient joints à eux.

M. Pêrivier a porté un toast à la reine Hélène et à la presse italienne. M. Servina, secrétaire de l'Association de la presse italienne, à M. Loubet et à la presse française. M. Jean Carrère, qui servit de trait d'union entre les presses italienne et française, a levé son verre à l'Italie et à la France.

Mme Séverine, dans une improvisation, s'est félicitée du nouveau resserrement de l'union des deux sœurs latines.

M. Sylvain du Théâtre-Français, a dit quelques vers de circonstance puis le punch a terminé cette soirée.

soirée. Le tranc des cartes

Et maintenant que les fêtes sont terminées, qu'il nous soit permis d'insister avec quelques-uns de nos confrères sur le trafic scandaleux auquel ont donné lieu les cartes distribuées pour les fêtes officielles de ces jours derniers, et de signaler en même temps le vice de l'organisation qui a précédé à leur répartition.

Il est notoire, en eS'et,en ce qui concerne la presse, intéressée cependant à être pourvue de façon convenable, que les cartes qui lui ont été attribuées étaient de beaucoup insuffisantes, autant par leur nombre que par les places auxquelles elles donnaient

Tandis qu'il songeait à ces choses, en ayant l'air d'écouter un vieux monsieur, archéologue fort savant qui lui parlait de fouilles et d'inscriptions, un praticien célèbre entra. Un petit remous se produisit dans l'assistance, l'archéologue souriant s'élança vers la porte, et Gilbert put prendre à part son frère.

Ëh bien? interrogea-t-il tout Las.

Tu veux, répondit Jean, que j'éclate en admiration, n'est-ce pas?

Non, je ne dis pas cela!

Ta Bancëe est fort jolie, je le reconnais, mais c'est tout ce que je puis dire d'une personne que je vois pour la première fois. –Et de l'esprit'des connaissances! afnrmait Gilbert.

–Naturellement, piano, aquarelle, littéra-

Lture.

–Que tu es menant! Tu plaisantes, mais quand tu la connaîtras mieux.

Il poussa son frère auprès d'Adrienne que deux dames entouraient, et la conversation s'engagea sur ce ton de politesse et d'ennui que l'habitude rend supportable. On parla des modes nouvelles, des accidents de chemins de fer et des villégiatures prochaines.

Ma chère Adrienne, dit l'une des dames, j'ai bien envie d'écouter le docteur et de retourner à ta Palud.

II n'en coûte rien d'écouter mon oncle, répondit-elle, quand il conseille de prendre du repos; c'est une prescription qui n'est point morteMe.

Vous connaissez la Palud, demanda la dame à Gilbert. ?

Fort peu, Madame; mais je sais qu'on y trouve un casino qui est la plus effroyable bâtisse que j'aie jamais rencontrée.

Réponse d'architete, Et Jean, sans méchanceté d'ailleurs.

A ce prix-là, répliqua Gilbert sur le même ton, M. Lorence n'oserait prononcer à table un seul mot technique, les avocats garderaient le silence, un orfèvre s~abstiendrait de regarder sa montre.En disant que le casino de la Palud n'est qu'un bazar de ferrailles, je parle comme tout le monde, car cela saute aux yeux. N'est-ce pas votre avis, Madame?

Oh} mon Dieu, répondit la dame/pour moi

dMt. Or, indépendamment de cette dérogation a ce qui se fait ordinairement, il se trouvait que les cartes les plus précieuses,-coupe-ûles, cartes pour la revue, le gala de l'Opëra, etc., pouvaient être acquises, contre monnaie sonnante, par le premier venu et nous pourrions indiquer quelques-uns des endroits où ce scandaleux commerce se trafiquait. Un de nos confrères du SMC~e a tenu, d'ailleurs, à se renseigner par lui-même. Il a acheté une de ces cartes, pour vingt francs, et il en publie aujourd'hui la suscription. Le récit suivant qu'il fait des circonstances de son acquisition est d'ailleurs intéressant à reproduire:

Notre rédacteur a tendu un louis et on lui a remis la carte, une carta bleue qui porte cette suscription M!NISTÈRE DE LA GUERRE

Champ de.manœuvres de Vincennes

Rei?Me~M-~oe<o&r<<903

CARTE DE CIRCULATION

ZM e~M~ de !'aB~)f!'<s e< ~e /brce~)M&Zt~-Me MK< tMt)t~M <(!M~er C!'}'c!<!e)'h'&?'~Ke~ ~~Ot'<gMf de ~jorMMt~e <?<??.

J'0!!t'!e~Met'c7te~decN!6tMe<.

F.O.o/y!e:erd'ordoMMattee,

Signe F. MESNiER.

Avant de quitter l'aimaMo-commerçant, notre rédacteur lui exprima le regret de n'avoir pas songé à lui pour le gala de l'Opéra:

Ah? lui dit-il, les places étaient chères. Les fauteuils ont valu 200 fr.

Une simple remarque les deux cartes do-presse envoyées au St6c!e pour la revue do Vincennes sont de simples cartes d'enceinte. La carte que nous'avons achetée hier est une carte de circulation coMp~e, une vraie carte de journaliste.

Elle est adreasëe. Mais le nom importe peu et nous le tairons. Seulement, nous la tenons, cette carte, a la disposition de toutes personnes qui voudraient voir pour mieux se rendre compte.

Le colonel Lamy, à qui incombait la mission délicate de régler, pendant le séjour des souverains italiens à Paris, le service des équipages qui ont fait tous ces jours-ci l'admiration des Parisiens, a été particulièrement félicité, de la part du roi, pour la compétence remarquable dont il a fait preuve en cette circonstance.

cMv~~

BLa tempértttnre. La dépression signalée, hier, à l'ouest des Iles-Britanniques abordent l'Irlande et l'Ecosse; le baromètre est descendu de9°"*àStornoway, de 7 à Belmullet, de 3 à Brest et à Biarritz. Une aire de pression supérieure à 765" s'étend à travers le continent, de l'Espagne à la Laponie. Le vent est faible du Sud sur la Manche, la Bretagne, de l'Est en Gascogne il est assez fort ou fort du Nord-Ouest dans le golfe du Lion.

Des pluies sont signalées sur la plupart des stations de l'Europe; en France, on a recueilli 3°"" d'eau à Besançon, 2 à Brest.

La température monte sur les Iles-Britanniques et la Bretagne.–Ce matin, le thermomètre marquait: 'I –9° à Haparanda, 4" à Paris, 20° à Alger. On notait au Pny de Dôme, –i" à l'Aigoual, –8° au Venteux, –4" au mont Meunier, au Pic du Midi.

En France, un réchauffement est probable dans le Nord avec quelques ondées, ailleurs ciel nuageux, temps un peu frais. A Paris, hier, faible pluie. Moyenne d'hier, 18 octobre, 8"8, inférieure de 0"8 à la normale (9°6). Depuis hier, midi, température maxima, 14°4; minima de ce matin, 3°5. A la tour Eiil'el, maximum 9"7, le 18 à midi; minimum 7°4, le i9 à 7 heures du matin. Baromètre à sept heures du matin 766"'°'6. Stationnaire à il heures.

SITUATION PARTICULIÈRE AUX PORTS

.KaMeAe. Mer belle à J)unkerque, à Calais, à Boulogne, au Havre et à Cherbourg.

OcëaM. Mer belle à Brest et à Lorient. Me~t~'aKec. Mer houleuse à Marseille, agitée àSicieetbelleàNice.

Corse. Mer agitée aux îles Sanguinaires.

Observatoire mumcipat. Jt9 octobre Tour

Tcmp' la plus basse de la nuit.. -t-4°7 +4"0 a 7 heures du matin. +6°1 +5°8 a 2 heures du soir. +i&"i +14"9 Baromètre a 2 h. du soir '?66"3, stationnaire. Vent dominant S.-E.

Etat du ciel a Paris peu nuageux.

Remarques sur la veille nuageux, averse ~s<M<'t'MM~OM;'oc<o&c. ~-2, 5-7, 13-.t4, 17..t8, 20'n-~as-a.t~aa~o. Ces dates sont celles de J'arrivêede~ mauvais temps du large. Les changements de temps peuvent arriver avec un certain retard, selon la région, ou ne pas même affecter cette région. Pour savoir si les mauvais temps (pluie, tempête, orage) passeront sur un lieu donné, consulter le baromètre local. On sera dans leur zone d'action si le baromètre baisse, autrement les mauvais temps passeront ailleurs. Ces dates sont également celles des tremblements de terre.

Le crtme d'Aix-tes-SBains. Le complice de la femme de confiance d'Eugénie Fougère, Henry Bassot, a perdu sa belle assurance du premier jour. Il se rend compte maintenant de la gravité des déclarations de la femme Giriat.

Cependant il continue d'affirmer qu'il se trouvait à Paris le jour du crime d'Aix-les-Bains, et il appuie son alibi sur une dépêche expédiée de Vichy dans la matinée du samedi 19 septembre par son amie Marguerite Bernard, à son logeur de la rue La-Bruyère. Ce télégramme, dont on ne s'explique pas l'utilité, porte ces simples mots

< Arriverons ce soir. Marguerite. »

Or, le train partant de Vichy arrive à Paris vers sept heures du soir, et c'est dans la nuit même du samedi au dimanche qu'Eugénie Fougëre et sa domestique furent assassinées,

C'est une coïncidence tout au moins étrange que ce retour, annoncé quelques heures avant le crime. S'il est démontré que Marguerite Bernard était bien à Paris dans la nuit du 19 au 20, il n'en est pas de même pour Henry Bassot.

En admettant qu'il soit démontre que Bassot accompagnait sa maîtresse à son retour de Vichy, cela ne prouverait pas qu'il est étranger à la préparation du crime, mais il faudrait alors admettre comme véridique la version de Mme Giriat et se ranger à l'hypoth&sc d'un troisième complice qui serait l'auteur principal du double assassinat.

En femme pratique, Mme Giriat a écrit hier à M.

tous les casinos se ressemblent. L'essentiel est qu'on s'y divertisse.

Il est vrai, reprit Gilbert, que nous n'avons pas le choix des palais à bâtir Nous passons une partie de notre jeunesse à étudier les belles lignes des meilleurs styles, puis primes, médaillés, nous construisons pour des propriétaires volontaires et ignorés des maisons à cinq étages d'une laideur uniforme.

L'autre dame objecta:

Mais il y a les monuments publics, les mairies, les lycées, les églises nouvelles. Gilbert se mit à rire discrètement,

Alors, Madame, il faut sacrifier sur l'autel de la politique, ce qui est un moyen méprisable.

Scrupules dangereux, dit Jean! Il faut être de son temps et accepter les moyens d'action qu'il impose. Trop d'honnêteté rend débonnaire.

Oh quel conseiller vous êtes interrompit Adrienne. Est-ce que nos actes ne relèvent pas de notre conscience ?

Serait-elle vraiment prétentieuse? se demanda Jean.

Gilbert souriait en silence, attendant la discussion. Mais Adrienne détourna la conversation par pitié pour les deux dames qui venaient d'échanger un regard d'ennui. Gilbert et Jean comprirent, et l'on parla d'autres choses. Jean fit l'éloge du docteur

Il est, dit-il, du nombre de ces personnes heureuses dont l'abord sympathique inspire une confiance rapide. C'est, dit Adrienne, parce qu'il est bon. Gilbert me l'avait appris, Mademoiselle mais il ne m'est plus permis d'en douter. Avec des gentillesses de ce genre, dit-elle en souriant, vous ne serez pas de mes amis. Il se défendit d'être natteur. Elle continua Ne pensez-vous pas, Mesdames, que ce soit la simple bonté qui donne aux visages des personnes dont parle Monsieur ce charme au- quel nul n'est insensible. J'entends l'agrément, non la beauté, parce qu'il y a des beautés qui éloignent, des beautés repoussantes en quel- que sorte. vous me comprenez

Oh! parfaitement, approuvèrent les da- mes, laides toutes deux~

Hamard, chef de la Sûreté, pour le prier de lui choisir comme défenseur un avocat du barreau de Paris. Je vous demande en grâce, écrit-elle, de faire une de–m.arehe auprès du batMinier de l'ordre et de le prier de me choisir un bon défenseur parmi les avocats parisiens~ parce que ces derniers, psychologues plus habitues ,aui questions criminelles, pourront mieux démontrer au jury quel est le mobile auquel j'ai obéi.

Ce n'est pas pour avoir une réduction de peine que ja tiens à être défendue par un avocat du .barreau.de Paris, mais pour que ma culpabilité, dans cette horrible anaire, soit bien mise au jour, nette, telle qu'elle est. Je ne suis pas une criminelle, dit-elle, et, maigre que la faute qui m'incombe soit triste pour les miens, je veux bien qu'ifs sachent,–je parle de ma famille, puisque je ne les reverrai jamais, que je ne suis pas un assassin.

En terminant sa lettre, elle avoue qu'elle s'est jouée du jeune juge suppléant de Chambéry, qui a accepte sans contrôle ses premières déclarations. D'ailleurs, le parquet de Chambery a désigné M. Gardin, juge d'instruction, pour continuer l'enquête en remplacement de M. Gazelle, juge suppléant, qui, jusqu'à ce jour, avait été chargé de l'aSaire.

Les recherches faites à Lyon sur le compte de Bassot établissent qu'après avoir habité divers domiciles, cet individu quitta Lyon en mai 1891 pour venir à Paris, où il séjourna jusqu'en janvier. 1892. Il retourna alors à Lyon et prit un appartement sous le nom de Henri Brévol, ce qui laisse supposer qu'il avait commis certaines indélicatesses à Paris. 11 vivait des quelques pièces d'argent que sa mère avait péniblement amassées; mais déjà il était mûr pour les pires besognes.

En effet, en septembre 1892, il était arrête pour fabrication et émission de fausses pièces de 5 fr. dans une chambre qu'il avait louée, quai de l'Est, et dans laquelle on trouva tout l'attirail ordinaire des faux monnayeurs.

Bassot fut condamné par la Cour d'assises du Rhône, le 3 décembre de la même année, à cinq ans de réclusion et 100 fr. d'amende, mais il bénéficia de l'application de la loi Bërenger, ce qui causa une certaine surprise parmi les avocats, à cette époque peu familiarisés avec la nouvelle loi. Le président, d'ailleurs, l'avait appliquée à tort, car seuls les condamnés à la prison bénéficient de la loi de sursis et jamais les rêc!usionnaires.

Lorsqu'on s'aperçut dé cette erreur, Bassot était déjà en liberté. On le reprit et sur pourvoi du procureur général près la Cour d'appel de Lyon, la Gourde cassation, par un arrêt du 20 janvier 1893, annula la mesure de faveur dont il avait été par erreur l'objet, et Henri Bassot purgea sa peine de cinq ans de réclusion dans une maison centrale..

Quand il recouvra sa liberté, le faux monnayeur r essaya de tous les métiers. Il fut successivement artiste lyrique, puis comptable chez nn agent de change de Lyon pendant deux années il fut renvoyé pour sa paresse et sa négligence. eu

On le retrouve en 190S, époque à laquelle il fonde le Comptoir financier, rue Longue, 20. Quelques mois après, il était l'objet de plaintes nombreuses, émanant de clients lui ayant con&ë de l'argent à placer et qui ne revoyaient ni l'argent qu'ils avaient confié, ni les titres qu'on leur avait promis. Une cliente de Grenoble perdit une dizaine de mille francs dans cette an'aire.

A la Sûreté, on mène activement l'enquête sur les relations de la Giriat et de Bassot, et l'on croit être sur la piste des bijoux qu'ils ont dû mettre en lieu sûr aussitôt après l'assassinat d'Eugénie Fougère. EtMpOtsonNés par !es chan:p!s"oas. On écrit d'Agen qu'à Houeilics, arrondissement de Nérac, le nommé Boudet et ses trois enfants viennent d'être empoisonnés par des champignons vénéneux ramassés dans les bois voisins la mère seule n'en avait pas absorbé.

Doux des enfants sont morts dans d'horribles souffrances le plus jeune d'entre eux et le père sont à toute extrémité.

tUn drame rme Atb<my. Vers neuf heures, hier matin, une violente discussion éclatait entre une femme, Céline Guillon, et son amant, un nommé Charles Cornier, mécanicien, demeurant route de Flandre, à Pantin.

La dispute s'envenima à un tel poict que, d'après le récit de Céline Guiilon, Cornier sortit de sa poche un revolver et fit feu sur elle. Il la manqua, mais le projectile alla frapper un chien qui se trouvait dans la chambre, et qui fut tué sur le coup.

S'élançant sur Cornier, Céline lui arracha le revolvers et, à bout portant, elle lui tira une balle à la tempe gauche. Puis, retournant l'arme contre ellemême, eltes&logea doux balles dans la tête. Les voisins accoururent au bruit des détonations. Cornier est mort au bout de quelques minutes. Quant à Céline Guiilon, elle a été transportée à l'hôpital Saint-Antoine. Malgré la gravité de ses blessures, elle a pu faire le ré.cit du drame.

Vêt de tr<Hs mittiens et demt! On se rappelle le vol 3,500,000 fr. commis à Caaella, en Italie. La police de sûreté de Bruxelles vient d'arrêter un sujet italien nommé François Muso, qui est soupçonné d'être un des auteurs de ce vol peu banal. )Utî prêtre assassiné, Les nouvelles de la santé de M. l'abbé Lebel ne sont malheureusement pas rassurantes. Oh n'a pas pu extraire les balles qu'il a rec'MS- ava.ai-hieB-~û.u'-rie-CaLsaette~ Avant d& tojite/c une nouvelle opération, les médecins de l'hôpital Neoker attendent l'arrivée du frère du prêtre, qui est professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier.

Les agents de la Sûreté n'ont pas encore découvert l'auteur de la tentative de meurtre. Mais ils possèdent de lui un signalement assez complet, sur lequel plusieurs témoins sont d'accord.

M. l'abbé Louis Lebel, âgé de trente-quatre ans, est professeur de géographie à l'Institut catholique de Paris et licencié ès lettres.

indéniaMe raison. Supprimant tous frais d'intermédiaires, les grandes maisons peuvent ourir des avantages de prix tels, qu'ils semblent parfois surprenants; tels, les incomparables pardessus et complets sur mesure, pour Messieurs, à 69 fr. 50, du High-Life Tailor, i2, rue Auber, et US, rue Richelieu, au boulevard; tels, ses merveilleux manteaux de Dames du même prix, ses splendides costumestailleur à 95 fr., que se disputent toutes les mondaines.

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tteecttes dm Cauat Je Snez

1902 1903

Dul8 octobre. 490.000 250.000 Totaldepuisie i~janvier. 83.26d.000 81.S18.000

Montsouris S'-Jaoqaes

Cependant, dit l'une, vous avez connu comme nous ce petit monsieur de Thorme que tout le monde estimait, qui avait les meilleures manières, l'air le plus sympathique. Il dissipait sans qu'on le sût la dot de sa femme qu'il laissa là pour suivre.

Et vraiment, dit l'autre dame, il n'a pas d'excuse, car sa femme était charmante. Elle est ,t d'une résignation dans son malheur Elle serait, j'en suis sûre, prête à pardonner. Voilà ce que je comprends mal, dit vivement Adrienne. J'aime bien quand j'aime, mais je détesterais bien si je haïssais.

Confuse aussitôt de la vivacité de ses paroles, elle rougit un peu en rencontrant le regard de Jean.

Moi, dit celui-ci, je dois confesser que presque toujours les bonnes apparences m'ont trompe.

Quelqu'un demanda:

Et les mauvaises ?

Egalement.

Les aveugles ont sur nous cet avantage <: gouailla Gilbert que, pour être dupes, ils se donnent moins de mal.

Ce qui prouve nettement l'inutilité des yeux, ajouta son frère.

La conversation prit ainsi un tour plaisant qui ne cessa qu'à l'arrivée d'une vieille dame prétentieuse.

On m'apprend, Monsieur, dit-elle à Jean, que vous revenez du Canada. C'est un pays charmant où les habitudes d'autrefois n'ont pas disparu tout-à-fait. On y retrouve, m'a-t'-on dit, la courtoisie des anciens temps. Ce doit être fort agréable.

Mécontent de ces questions inopportunes, il répondit avec une froideur polie que d'ailleurs la vieille dame ne remarqua point. Puis il s'évada doucement, passa dans le fumoir, revint, but une tasse de thé, erra, s'assit enfin quelque part, tandis qu'une jeune Elle blonde chantait avec ardeur dans un vacarme de piano. Vers la fin de lasoirée, comme il s'approchait d'une fenêtre, il fut étonné de trouver Adrienne seule, accoudée au balcon.

Vous surprenez une coupable, Gt-eHa à mi. voix, mais il faisait si chaud dans le salon

B~C! T~.Ct S-. Ct <3- E ES M..Rozet, trésorier-payeur général des PyrénéesOrientales, qm avait été.victime, ily a deux. mois, à Paris, d'un accident d'automobile, vient de succomber à la .suite de ses blessures.

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PARIS. MM. Georges Bouctot, Georges Berger, E. Coppinger, le docteur E. Guiter, Augustin Fëraud, Eugëne Lecomte, Manigot, Parizot.

Mmes la comtesse de Beaulaineourt, Lafon.

PMTINCE. MM. L. Balleydier, à Grenoble; Félix Bernard, au château de Saint-Remy-sur-Avre; le docteur Chauvet, & la Croix; le lieutenant Caron, a Bergerac; René Durand, à Bourg-Ia-Reine; Georges Gazel, a Dax; Gransault, à Versailles le lieutenant Morris, à Soissons Henry Hoffet, à Lyon; H. Monnier, à Bordeaux; A. Penjon, à Avignon; Pourtier, àSaint-Mandë; le marquis de Saint-Paul, à Chécy; Conrad A} Virel, à Trëdion A. Valabrëgue, a Saint-Didier.

Mme la marquise de Ganay, née RiLdgway, auBignon; ·, la princesse d'Hënin, à BourÏëmont; Henriot-Bourgongne, à Reims.

Mlle Renée Voisin, à Jallien.

ETRANGER. M. le comto Pierre de Cossë-Brissae, à Florence.

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Prix de Prëoy. l.PeMM; 2. Azuga 3: Nature. P. m.: 90 fr. 50. Places: Pensa, 30 fr. 50; Azuga, 21fr.;Nature,32fr.. °

Prix de !a Salamandre. 1. Ft/t-e-/7, 2. Feuille-doChou-U 3. Amarvllis.

P. m. 45 fr. Placés Fifre-11, M fr.; Feuille-deChou-11, 21 fr.; Amaryllis, 32 fr.

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P. m. 36 fr. Places Mater, 15 fr. 50; Heart-of-Oak, 51fr.50;Camiso!e,17fr.

Prix de la Tabla. i.\EMM&Mac&; 2. Iermak; 3. Kir.

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80R~A!RES DE REMUES La Revue politique et littéraire

RE V UE BLE UE FoNDÉEEN 1863.–Directeur :FéImDcMOUUN

41 &ts, rue do Châtoaudun, Paris Sommaire du 17 octobre 1903

Henry Bordeaux, la Tour du Lépreux. Paul F!at,le Théâtre idéaliste, III M. Ed. Schure. M. J. Petadan. D'Ebner Eschenbach, Hérédité, nouvelle, III. L. Delpon de Vissée, le Socialisme en Amérique. Pierre de Bouchaud, Poésie. J. Ernest-Charles, la Vie littéraire les Poètes, F. de Miomaudre, Thomas Graindorgo et Zarathoustra. Prix du numéro 60 centimes.

Paix DE L'ABONNEMENT. Paris et Seine-et-Oise, trois mois, 8 fr. six mois, 15 fr. un an, 25 fr.; Départements et Alsace-Lorraine, 10 fr., 18 fr. et 30 fr.; Union postale, 13 fr., 20 fr. 35 fr.

` THÉÂTRES

Le feu au théâtre

Quelques théâtres encore seront, sans doute, détruits par le fou avant qu'on ait adopte généralement des moyens énergiques et ~ûrs de défense. Mais, direz-vous, ces moyens, les a-t-on découverts seulement'}– On peut espérer qu'ils viennent do l'être. Non pas en Amérique. Non pas même à Paris. En province à Nantes. Et nous en trouvons la nouvelle dans une lettre que les directeurs do l'Ambigu, MM. Louis Holacheret Georges Grisier, ontadressée de cette ville au ~KM'o. lis ont assisté, disent-ils, aux expériences qui ont été faites au théâtre Grasiin. Et ils n'hésitent pas à ajouter expériences concluantes et qui ont étonné et convaincu les délégués officiels de la Ville de Paris. MM Holaehar et Grisier décrivent ainsi le système de défense nantais La défense du théâtre consiste en un rayonnement de canalisation & tous les étages, su)' laquelle sont branchés dos fxtihcteurs automatiques s'ouvrant d'eux-mêmes sous l'action de la chaleur produite par un commencement d'incendie dès qu'eile atteint 6H degrés c'est donc le feu lui-même qui provoque l'ouverture de la bouche d'eau qui doit i'ëteindro.

En plus, des postes de secours manœuvres par les pompiers et le personnel du théâtre, des avertisseurs électriques règles à 45 et 50'degrés actionnent automatiquement des sonneries d'alarme indiquant uniquement au personnel de garde, et non au publie, l'endroit précis )e feu vient d'éclater. Outre ces moyens de secours, do grands bassins d'eau saturée d'acide carbonique sont mis en mouvement des que l'incendie est signalé. Les directeurs de l'Ambigu ont assisté à une expérieace pratique faite à la caserne des sapeurs-pompiers

Confiant dans son système, M. le commandant Qouxë n'a pas hésite a mettre devant nous le feu dans un bâtiment à p)usicurs étages l'incendie prenant alors une

MUMM-&MES!E, TMEMMLOSE, MNmESEE~CE _~<de tm~ear et d'am~griaaement ayant pour cause la dënuMHon trouTe une gnensMT ~~B~~S ~~B~t~B* P''ompteefcertatnepari'emp'oidu du W B E~N E W Bi~ h; 3B 8~3. Sag <!S M8 E! î.~{8.P~xn!!a}e de fhiinv

Il ajouta sur le même ton Et la nuit est si belle!

Ils se turent. Les arbres du Cours-la-Reine frissonnaient à leurs pieds. Le neuve coulait, lent et calme, charriant la clarté lunaire qui l'argentait, reflétant sur son onde unie les mâts balancés des péniches noires collées aux berges. Derrière l'île des Cygnes, l'horizon s'élargissait la ligne des bois endormis ondulait sous le ciel clair, et des lumiêres lointaines étoilaient les coteaux de Meudon.

C'était une soirée tiède des derniers jours de mai. La jeune nlle en respira la brise avec une ~ie de Parisienne lasse de l'hiver.

–Je sais par votre frère, dit-elle, que vous avez passé deux années en Espagne. Vous y avez vu, sans doute, des nuits plus belles que celle-ci.

L'appréciation est difncile, répondit Jean. Plus belles, je ne crois pas. Certes, les nuits d'été sont splendides à Séville. L'air est chargé de musique. On voudrait ne pas dormir. L'esprit n'est pas proprement occupé, il vagabonde, et c'est un état plein de charme et reposant, quand on a toute la journée visité des chantiers, comparé des dessins et aligné des chiures. C'est un pays que j'imagine aisément, dit à son tour Adrienne. Peut-être éprouverais-je ¡ quelque déception si je m'y rendais maintenant On ne rencontre pas souvent ce qu'on croyait trouver! D'ailleurs, ajouta-t-eUe, après un léger temps, n'en est-i! pas ainsi pour toutes J choses? C'est la désillusion commune 1 1 Cette réflexion n'était empreinte d'aucune amertume, c'était, peut-être la répétition indif- I férente d'un propos entendu, une de ces phra- T ses q~e l'inexpérience accepte sans contrôle. Elle-pouvait cependant paraître singulière aux lèvres d'une Sancéo, à la veille du mariage. ) 1 Mais Jean n'objecta rien. 1

Vous avez toujours habité Paris, demanda-

t-il.

Oh non, je ne suis ici que depuis quelques années. Mon cnfanca s'est écoulée en Angleterre dar's une famille amie. Un joli pays, le GumberJand, verdoyant, varie, pittoresque' J'aig~rdéun souvenir inoubliable de ses valions accidentés, de ses cataractes minuscules. Dei'eNdroit.éiQTô où nous habitions~ on vcyai!. i

grande violence a ëtë combattu, au bout de quaranta- cinq secondes, par doux pompes automatiques qui l'ont éteint sur-le-champ; la. majeure partitives bois formant le bûcher a même été préservée des nammcs.. S.'il en est ainsi, on ne peut que s'associer aux félicitations que MM. Holacher et Grisier expriment à la municipalité nantaise pour l'active collaboration qu'elle a donnée à cette grande œuvre de sauvegarde humaine et à M. Gouzé, qui s'est dévoua tout entier à cette oeuvre, comme du. reste tous sea excellents oniciers. 'Paniques

C'était bien le temps de parler du feu au théâtre. Hier même à l'Opéra-Comique dans l'après-midi, à la Comédie'française dans la soirée, on l'a vu, en imagination, et dans ces deux théâtres il y a eu une panique assez sérieuse. On ne saurait croire avec quelle promptitude le public s'affole.

Nous n'étions pas à l'Opera-Comique. Là, il paraît qu'une spectatrice, un peu trop captivée par M~et~e a laissé ses chaussures roussir sur une chauncrette qu'elle avait apportée en fraude. Rappelée enfin à la réalité, cette spectatrice, prise de peur, s'écria: < Au feu x- Et tout le monde de fuir, maigre les paroles énergiques d'un pompier, qui s'était vite renda compte qu'iln'yavait pas lemoindre danger. A là Comédie française, nous étions présent. On jouait ~t'ëso~M. On était vers le milieu de l'amusante comédie de M. Georges Berr, M. Coquelin ça"det et Mme Persoons étaient en scène, quand on entendit, venu des quatrièmes loges, un assez grand fracas. Tout le monde se rt-.tourne et regarde. A l'orchestre, quelqu'un qui n'a rien vu, puisqu'il n'y a rien à voir, dit que c'est peut-être le feu. Aussitôt presque tout le monde est debout et se précipite vers les portes. Quelques personnes de sang-froid, heureusement, parviennent à rassurer la foule. Les acteurs sont restés en scène. M. Prud'hon, inspecteur général, et M. Bernés, régisseur général, y sont accourus, suivis d'un sergent des pompiers. Il n'y a pas le moindre commencement d'incendie. Un peu de calme se fait peu à peu. Des personnes rentrent, quelques-unes encore tout émues. Une dame près de nous était si impressionnée qu'elle voulait absolument que la salle fût tout emplie de fumée. <[ Voyez, Monsieur, vous voyez bien, disait-elle toute tremblante. Une autre avait t'M des flammes envelopper le lustre. Enfin, la représentation reprit son cours. On sut après qu'il s'était simplement passé ceci un spectateur qui, indisposé, prenait l'air dans le couloir des quatrièmes, s'était tout à coup évanoui, était tombé contre la porte d'une loge, puis, cette porte s'étant ouverte sous le choc, avait dégringolô dans ladite loge et y avait renversé les chaises. C'était tout. Et cela avait suffi pour qu'on s'écrasât aux portes. Car on s'y est littéralement écrasé. Hier, réouverture des grands concerts. M. Colonne, au Châtelet, a donné avec un très vif succès la )S~Kjp/MMK'c /a~<<K~M<! de Berlioz puis le concerto pour trois violons de Sébastien Bach, .interprété par M. Ch. Arthur, Mlle Réol et M. A. Tourret, et ennh la S~~Mp/tOHM &usc c~œMrs de Beethoven.

Ce soir:

A la Comédie française, ~t~KMo't'e, pour les débats do Mme Raphaële Sisos.

Voici la distribution de la pièce d'Emile Aagier: Fabrice, MM. Mounet-SuHy.; Monte-Prado, SitVam Annibal, Leioir; Horace, DoheUy; Dario, Ravet. Célie, Mmes Muller; Dona Clorinde, Raphaële Sisos. On commencera, & huit heures; par .Heu<MM~e d'jf)'?. Le spectacle sera termine par ~e -BottAexi' ~MtjMMe. Au théâtre du Paffus-Roya), première représentation de Afa~MOf/c, comédie-vaudeville, eo- trois actes, de MM. Antony Mars et Léon Xanrof.

En voici la distribution

Léonard Csmibel, MM. Rain:ond, Lebarjot,CoopeT; Du" bar, Hurteaux Chermetto, Hamilton Le commandant, Beilucci Jean, Garnier; Bidache, G~e~ Mérandet, Gravier Sts un agent, Marchai.

Pasiphaë, Mmes Berthe Legrand Mme Canibe!, Aimée Samuel. Mme Dubar, PiernoÏd Mme Merandet, J. Faber RosaUe, Nobert; Julienne, Berlaud Clara Taupier, Corciade.

On commencera !t neuf heures.

A l'Opéra municipal de la Ga!te, soirée de ga)a oûerte à la presse, Bëro~ta~e, opéra en quatre actes et sept tableaux, de MM. Pau! Miliiet et G remont, musique de M. Massenot:

Hcrodc, MM. Renaud; Jean, Jérôme; Phanue], Fournets ViteUius.Weber; legrand-prëtra.Rudotph; Saiomo, Mmes Cah'e Herodiado, Lina Paccary; la Babyionienne, Marvah

On commencera exactement a sept heures trois quarts. A l'Odeon, représentation populah'e a prix réduits, Srt<<zMM!'cM, le .Bonr~-M 6tg;t!~aM< Débuts de Mues Taillade, FëUx, do Miramon, de MM. Rove!, Liscr, Roger, Cornely.

–.Aujourd'hui, & la Comédie française, on commencera à répéter !e De<Me, )a pièce do M. Hci'vieu, et l'on répétera <<re DaM~er, dont la reprise aura lieu, après-. demain mercredi, pour la rentrée do MUe Bartet. Les trois pièces actuelles du théâtre Antoine, Jt~oMA'teMt' y;;?'Me<, <'AMa<?Me MOctM~M; et !e S~~p~ce dM ~~e~c~ ont atteint hier leur 50' représentation.

Aux Folies-Dramatiques, c'est M. Ga!ipam: qui créera le principal rôie de ~<fM:e~M, dont la répétition gëneraio et la première auront lieu jeudi et vendredi

prochains.

Les ~joM)' (!a C~Wc'Kfnc .~crnnt plusjQacsque trois

'rois.

Le prochain samedi httërairo et dramatique do l'Odëon sera consacré à l'œuvre de Paul Verlaine; causerie de M. Georges Vanor.

Une nouveauté pratique à savoir un préservateur de fromages, vient d'être découverte par l'ingénieur E. Eklund de Stockholm. Autrefois, en Suède, comme c'est connu, on servait le fromage en morceaux de 1/4 à. 1/3 kilog. afin que le consommateur puisse se couper des tranches d'après son propre désir. Cela est très pratique, car le fromage nouvellement coupe goûte le mieux tandis que les tranches de fromage, si elles restent longtemps sans être consommées, se sèchent facilement. Autrefois ces morceaux étaient servis sans aucun préservateur et ceux-ci passaient, par exemple, dans les restaurants, dans plusieurs mains. L'ingénieur Eklund est assuré d'un grand débit de ses préservateurs de fromage. Nous sommes très satisfaits de l'exemplaire à nous envoyé. L'appareil est facile à manier et très duraMe et it trouvera probablement l'approbation générale.

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les naques d'argent des lacs et l'eau grise de la mer d'Irlande. C'était un spectacle attachant et calme; je m'en souviendrai toujours. J'aime les grands paysages et le silence. D'un joli geste de ses mains levées, elle raffermit sa coiffure, puis s'accouda de nouveau, les yeux nxes sur la neur couleur d'ëtain où se miraient les maisons de l'autre bord. Elle parla de son enfance, heureuse et triste. Triste, parce que manquaient l'intimité de la famille et les caresses d'une m6rè

–J'ai vu le bonheur chez mes jeunes amies, mais je ne l'ai jamais goûte; je n'en connaissais que le reflet.

Le piano, qui s'était tu, reprit. Une voix fraîche chanta

On n&dfvrait faire aux enfanta

Nuite peine.

–Très joli, ce morceau, n'est-ce pas? dit Adrienne.

–Ce que vous m'avez dit tout à l'heure me fait comprendre que vous l'aimiez.

II n'est pas joli?

Très moral, répondit-il, pensant <: Ça engage les femmes à rester auprès de leurs mioches. n

Pourquoi ~o~/ Tous plaisantez. Je vous croia-ironiste.

–Nullement.

–Aîors, pourquoi~ très moral? »

Parce que. Parce qu'il est moral de faire aimer les enfants. Le plus souvent on les torture, sous couleur d'anection.

Elle le regarda. Il demeura sérieux et impénétrable.

Après un court silence, elle dit soudain Vous ne vous étonnez pas que j'aie attendu, pour me marier, ma vingt-quatrième année? Pas du tout, car vous avez i'esprit sérieux. Se marier trop tôt n'est pas une garantie de bonheur.

Ce que vous dites, je l'ai pensé, Et l'aveBturemalheureusededcuxou trois de mes amiea m'enlevait toute idée de précipitation. Je cron même qae, sans les sollicitations de mon oncle, je serais restée vieille Elle.

~MtM~J


Gr.-Guignot. 9 h. Le Système du docteur Goudron et du professeur Plume. –Mineure. –La Fiole. –Ctoridon, FJipot successeur. Laurc.

Fantaisies-Parisiennes. 8 h. 1/2. Les Surprises du divorce. L'Avancement.

Scala. 8 h. 1/2. Spectacle varie.

Casino de Paris. 8 h. 1/2. Spectacle varié.

FoUes-Bergère. La Tortojada. Les Sept péchés capitaux. ballet.

Parisiaua. 9 h. Ah! les femmes!

Eldorado. 8 h. 1/2. La Tôto a l'huile.

Olympia. 8 h. 1/2. La Flèche humaine.

Théâtre Grèvin. Tous les jours, en matinée, 3 h. et io soir, à 9 h.. Monsieur le Directeur.

La Cigale. 8 h. 1/2. Aoh! Shooking!

Moulin-Rouge. S h. Tom Hearn. L'Homme qui a fait rirn le Shah. La Sy!phc. Combat do boxe. La BfUe dfNRw-York. Restaurant.

Bijou-Théâtre. Les Joies de la Paternité.

Concert Européen. 8 h. 1/2. Doit-on le dire 1 Cirque d'Hiver. 8 h. 1/2. Les Hcrnandex, les Scheners, Kaslow, Yonowiski, Nino. Matinées jeudis, dimanches et fêtes, à 2 h. 1/2.

Nouveau Cirque. 8 h. 1/2. Paris-Poursuites, revue a grand spectacle. Nouvelles attractions.

MaseoGrevia. Dewet. –Detarey.–Lëon XtHet te cof* têge ponHnoat. –Bonaparte à la Matmaison. La Joufna.i lumineux.

Cirqua Medramo. 8 h. 1/2. Exercices équestres. TourEiSaI. Do 10 h. du matin & la nutt. Dimanches at fêtes, à 3 h., matinée. Spectacle Tarie. Restaurant, déjeuners, atousiesëtages.

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Théa.trophone. Auditions de ce soir. Opéra Lohen-* grin. –Français L'Aventurière.– Opéra-Comique Lakmo. –~NouYeautës: Loute.

Spectacles du 30 octobre

Opora. Relâche.

Français. Les Romanesques. Btanchette.

Opéra-Comique. LaTosca.

Odëon. Résurrection.

Gymnase. 8 h. 1/2. L'Epave.

Porte-St-Martim. Relâche.

Th. Sarah-Bernhardt. 8 h: 1/2. La Légende du cœur. Variétéa. S h. Une Dette pressée. –Chonehette. Le Sire de Yergy.

TH. Antoine. 8 h. 1/2. Monsieur Vernet. Attaque nocturne. Lo Supplice du silence.

Châtelet.8h.t/2.MicheIStrogo(ï'.

Athénée. 8 h. 1/2. L'Enfant du miraclo.

Nouveautés. 8 h. 1/2. Loute.

Palais-Royal. 8 );. 1/2. La Marmotte.

Ambigu. 8 h. 1/2. Las Deux Gosses.

Bouffes-Parisiens. S h. 1/2. La Fitte de la mëre Mich.").

Th. Cluny. 8 h. 3/4. Ls Chapeau de paille d'Italie. L~s Charbonniers.

FoL-Dramatiques. 8 h. 1/2. Les 28 jours de Clairette. Th. Déjazet. 8 h. 1/2. Les JumeUes. Le Petit Nenfant du mn'aetc.

Capucines. 9 h. Le Choix d'une carrière. La Peur. M. M:dMioux. Au bout du (U. –Feuilles d'automne. Cathurins. 9 h. Antoinette. Le Galon. Par habitude. Femina revue.

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billées et de dîner; ceUes-ei se font beaucoup en crôpe de Chine noir garnies de volants de Chantilly avec guimpe à clair sur la peau, pouvant indifféremment se mettre sur un empiècement de soie de couleur vert d'eau ou rose pâte. Le drap brodé ~'emploie avec succès comme chemisette sur. un transparent d'une autre teinte, bien ajusté du dos, à peine blousé devant et façonné de plis. Les manches, très amples du bas, se terminent par un poignet brodé ou de velours pareil à la doublure, ainsi que l'encolure.

Composée de principes toniques adoucissants, la Ct'~Ke S<?MOM, véritablement hygiénique, n'est pas un produit nouveau, elle a fait ses preuves, blanchissant la peau en lui donnant un velouté incomparable. Les dames qui en font usage chaque jour pour leur toilette sont assurées de conserver toujours l'éclat et la fraîcheur de la jeunesse.

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LA MO DE

~es hauts cols en lingerie, si néfastes la beauté du cou qu'ils rident avant l'âge, vont enfin disparaître du costume tailleur. Nos voisines d'o.utreMancho qui nous avaient apporté cette mode, plus avisées que nous, y ont renonce depuis longtemps, les remplaçant par le plastron de soie ou de batiste, selon la saison; mais un champ plus vaste reste ouvert à nos imaginations, <: le trotteur permettant une recherche coquette dans la fantaisie. De beaux lainages varies succèdent à l'uni, raide d'aspect et plutôt d'allure masculine; des écossais, des zibelines, des pointillés, composent de charmants costumes aussi gracieux que compliques, car les garnitures de passementerie, les étoles en jais et velours se rencontrent sur les boléros et les longues jaquettes.

Les dentelles sont réservées pour les toilettes ha-

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Opêra.8h.Lohengrin.

Français. 8 h. Le Bonheur qui passe. L'Aventu-

rierp.

Opéra-Comique. 8 h. Lakmë. –Le Maître de chapcllo.

Odèon. 8 h. Le Bourru btenfaisant. Bntannicus. Vaudevilte. 8 h. 1/2. La Carrière.

COMMUNÏCATIONS ET ANNONCES AvtstUveM

CONSEIL-D'ADMINISTRATION

DELA LA

BETTE PEBM~E ~MANE

A.'WTF.St 6

Les porteurs des Obligations de l'Emprunt & t primes des chemins de fer de la Turquie d'Europe (Lots turcs) sont informés qu'en Yertu de J l'article X du Deeret-annexo au Décret impérial < du 28 mouharrem 1299 (8/20 dëcembra 1881) et à. partir du 1"' octobre 1903, les lots sortis aux ti- t rages seront payes a raison do 60 0/0, soit francs 240 l'un en ce qui concerne les Titres non pri- £ mes, c'est-à-dire les lots sortis a francs 400 va- e leur nMninaIe, et a raison de 100 0/0, c'est-à-dire r d'après le montant indiqué au tabieau d'amor– tissement pour les lots sortis avec prime. ConsTANTtNOPLE, le 30 septembre 1903. a niMf ~euïo, 40 ans, demande place chez dame JtMmM seule. Voyagerait. Ecrire M~ S. G., ~7- <tMMMC ~Af~C?t<et<t!, à ASNtERES

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q r Jovissance octobre, tilne f03 1 03 2a 104 t7 E P inac ( IlouillAres).déc: t:ü, Iv3oscoü-lViadau i att St.m et Jack 1 50 35 2a 5 A

103 20 ,05. Jouissance octobre etiiie loe ,103 io4 il Epinac(llouillù -dôc. ",1, 'L" t.i 298 Tharsis .1.A ¡;

4 0 10, 12 e 05 1 PORTUGAIS 3 D 0.·'nületttme 32 12 v 32 o 02 p2 50 Bolco (Mines dn).jain 1350 t.BJ ·Sa-ltinique-Gonstant.o~t., 29B Tliarsis· Ot ·. !05 ·0 1

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3 OJO 815p 35 30JD 1691.jüilletJcpt, Si 05 ·, i ~? 40 ·· ;ines de uill. 560 ·, 365 e·Cassaba 40JOfS94 4f~ 4d9 L0 \Yenuner. 2~S F5S 50 C

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20 455 BANQUE DES PAYS p 455 · vraise Yénins.mai~ G38 50 650 Voitures 3 112 0/0 ~83 ~0 283 50 Autsterd,. £O6 l,id 20î f(2 et 4 0/0

3350 637- :~AS~ 63S 638::h~~=~ ~0 ~m~ ~7;~ ~~r~40~

1625 5SO 1 BAN~MOTTOMAM!cpt. MO. 591 ..h 20 ..Urbaine (Voitures). ~o, ~g~ 'venne. 10315'15 1041/t6 et 4 0~0

589.. 500 fr.250fr.paye.-JuiHet,tme 5ES. 589.. .Cabieste~graphiques. M 7. panama 500toutpaye.. 4850 ~tersb 26S. 2S2.. et40o

589 500 fr. 250 itne 588 UlissementsDUValaoùt.:955 t975 30J0.· 3t 50 f9' St·Pétersh 26û .y.. 26~ .[. et 40J0

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30 L. 220 690 6 3 'd' tmel 2f7 ..I t2D.. Riclier(a9cienneC')..Juin fid5., ,Créd.Fonc.é~ypt.3rJ2nct. a03. a03.. DoI$lq ·,l 25Jfy~J2 112 2~J16p,_

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S: ~:S~ tme LTGO :j'S~McS~~ Il !Gaz ~d~ ~25 1750 ~a 104

6269 1236 1 RI(; -TINTO (actions ordin.).mai tine'10-9 12~5 Charbonn. de Rii;owsky.. 9~ $..Sept. 47e-or en barre, Pair à 1/2 o/

17 oB. t 3 TdBtCB OTT011AA8:·nor. ~tme' 3' ri 3C2 i' 2D Thom:lio9at. da la-Médit, 420 Bonsdeçoüpons' 91 25 97 50 ~$enten barre, t0 a !03

BOURSES ÉTRANGÈRES~ <~on<!res, te 19 octobre

réeM" TaIenM et Fond* ConM iiô~nre tntemationaut deSh.J!' l 885/8 Conso)td6s23/40/0. 88 5/8 M, i03. Egypte U!nR6e. 10S3/4t 101 Priviteg.31/20/0. 101 102 Tribut 3 1/20/0: 102. 6 t0i Dtfense 40/0. 104 j~ 66. Roupie indienne 4 o/O. 65. e C6 5/8 Atcluson. 6Sd/'tj [? Canada Paciac. ~S3 3/4 a j [393/t Chicago. HS. j (1

2S EriéAct. M

69. Den-verPref; 701/2 (001/; 1 LomsvitIeNashviHe. -t021/3 1 2 H9 1/2 New-YorkCentrat. '.20 1/2 2 89. I NorMk. 891/2 Tt3/4 UnionPacinc. '741/4 102 1/4 Argentins Funding 6 0/0.. 102 .1/4

101 Mexic.Ext.C 0/0. 101

Change snr Paris. Escompte hors banoue. 3 !)/16 Prêts a court terme. 3 H/16.S Argentméta). 20i/4 e t'iemna, le 18 octobre Préc" Dernier~,

Valoun clôture cours

Vataun clôture couM N, a

lftI!Ir -=-

[ongrots 11823 2.) 11830 -,o g :redit mohUier. 65S 660 50 E ,anderbank. 4f).. <t9.. 6 'oncier d'Autriche. 9~S 03S j Lutrichiens. 6SS-. 65S., a .ombards. 7950 50 T9.. j opines. 3~3.. 38iM 'ahacs 3~6 50 355 r.O .otsTurcs. 127.. 12'r50 ~10 :hangc sur Paris. 9520 20 9j21 21 !scompte hors banque. 3 3 BerHB, le i8 octobre g Valeur* Prec" Dernier 9

Valeurs

"aleurs clôture couM

i

0/0 anemand. 9025 9025 M lonsolides prussiens 3 0/0.. 9025 S025 6. :rcditAnstalt. 20G 62 208 g

~IscontfLitË~ElIscha.Ct– iai.j. ~09 ts)

irc~ a 1 t Il

i~rëSilnër~SnK. iSUTa 151 80 tm

.utrichiens.HU8T ST iiOSJ )9 .ombards. 1625 25 16 m

.othard. i91 18962 62 6

libernia. I9'/ 37 231 75 s ;e)sehklrchen. 20250 50 20S37 37 S jaura. 2M87 238M ?

!ochum.l9050 50 19225 25 a

!arpener. 20050 19S85 g

lamb.Am.Packetfahrt. <orddeutscherHoyd. m :hange surparis. 81 15 gt 15 M) Escompte hors banque. 33/8 31/2t

Bareetene; 18 cet. Change sur Paris, 32 9- change sur Londres, 3~ ..J iLtshennt! i8 octobre. Change sur Paris, 67S .change suf Londres, 42 J/4J Baenes-Ayfes, i8 oet- Prime sur t'or, i27 25. BUo-de-J<mc!re, 18 oct- Change ,t sur Londres, 12 3/32. t

Vmtp&r&ho, oot. Change sur

Londres, oct. Change

.PjrM, f9 oc/o~re.

f;

L'ensemble du marché est plus faible au- p )urd'hu!. F Il n'y avait cenendant aucune mauvaise P ouvelle.Mais, après la reprise de la semaine ornière, des réalisations se sont produites à t dès que les cours se sont alourdis on n'a pas ,j u de peine à trouver des raisons pour expliuer la reaction. On a reparle des grèves, de l'Extrême c trient, etc. Au fond, la séance d'aujourd'hui n'a pas g a rande signincation, car les affaires ont étë S res peu actives. < La Rente française, qui clôturait samedi à y 6 77, perd 5 centimes à 96 72. Il y a eu de [: rosses ventes de spéculation qui ont été L< ssez facilement absorbées. L'Italien se maintient à 103 25. n L'Extérieure espagnole, après un début as- i~ ez ferme, se tasse en clôture à 90 97 contre n 1 87 samedi, p Les Fonds ottomans sont calmes et souenus. La série G finit à 37 30, la série D à L 3 30, le Turc 4 0/0 unifié se retrouve à 88 62 u parquet et à 8865 en coulisse. La coulisse n eta en effet autorisée par la chambre syn- E .icale des Agents de change à négocier ce r ernier Fonds jusqu'à la liquidation de fin p ctobre. Le Portugais est peu animé à 32 03. a Le Brésil 4 0/0 Oechit 76 80.

Les Etablissements de crédit suivent la endance générale.

La Banque de Paris revient à 1,116 après ,113, le Crédit Lyonnais nnit à 1,103, le comptoir d'escompte est soutenu à 591, le ( irédit Foncier reste ferme à 673.

Les Valeurs de traction sont très calmes ux environs de leurs cours de la précédente e lôture. c La Thomson-Houston se retrouve à b5/, les F 'ramways-Sud à -189. 4 Le Métropolitain s'alourdit à 480. 4 Un peu de tassement en clôture sur le Rio- 1 'into qui nmt à 1,335 après 1,340. j La Sosnovice nnit avec une nuance de ourdeur à 1,756 et la Briansk à 288. Les Valeurs du Transvaal sont un peu plus ourdes en clôture. La Rànd Mines se tasse à ( 33 50, l'East Rand 174 50, la Goidneids à r

M. j

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,)

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l.om~res, 19 octobre. Valeurs minières plus 'J 1 aibles mais Va)ours diamantifëres formes au ] lébut surtout la Frank Smith, poussée 2 3/15 contre 1 13/16.

Rio irrégulier 48 7/8 à 49.

Vienne, 19 octobre. Bourse plus faible en ( général pour les Chemins. P

Valeurs turques toujours fermes. 1

Lots J27 1/2. J

Crédit foncier hongrois 5t7. p

t

Berttn, 19 octobre. Bourse plus lourde, 1 iienquo toujours soutenue, pour tes charbouta~es dans les cours de clôture.

Harpener, 198 3/4 à 198 7/8. .t Chemins Méridionaux lourds & 134 3/4. <

v-- m

S&cteté française de reports. La Société rançaise de reports a bonifie aux déposants 'ourle mois d'octobre. 2S20/01'annet 'ourlai~ quinzaine. 8620/0 ourla2'quinzaine. 2700/0 Syndicat des mines d'or. La TPaMMe M;</Wc~:e confirme la nouvelle de la oonstituon d'un Syndicat des mines d'or.

Ce Syndicat a été formé, ajoute'la J~euxe, a occasion du voyage que M. Julius 'Wernher, le hef de la maison Wernhor Beit and C", dont la uccursale à Johannesburg est la maison Eekstpin ndC", vient d'entreprendre dans l'Afrique du ud. M. Wernher s'est embarque samedi à Soutiampton a bord du steamer Cc't&a, do la Union Castle Line Il arrivera a Cape Town ers le 8 novembre, et, après avoir passe dans i Colonie du Cap (à Jagersfontein, à Kimber~y, etc.) toute la (in do ce mois, il se trouvera ans les premiers jours de décembre a Johtnesburg, où il compte passer six semaines. Le capital nominal du Syndicat est de 2 milions de livres sterling, fourni, un quart par la fiaison Wernher Beit et les trois autres quarts !ar des maisons de Londres, Paris et Berlin. Ajoutons que parmi ces dernières on .cite la tisconto-Gcsellsohaft et la Nationalbank. B*etrotes du WyotuSn~. L'assemblée gëerale ordinaire des actionnaires de la Societë ieIgo-Americaine des pétroles du Wyomingse ëunira a Bruxelles, au siège de la Société, P, 'lace Madou, le 2G courant, a deux hout*~ et emie.

M- -MMMOnOEe3e

BULLETIN COMMERCIA.L

PARM, -te 19 octobre

!ours du marché de la Bourse de commerça

AYOEtE SEtSLE BM FAMXS

<ti.!3h.ih.!3h.it).!3h.tu.)3h.

Coarant. it.i5 t4.30 i5.M i5. St.30 3t.35 39.M .!9.30 Prochatn. H.50 14.53 i5. t5. 9t. 2L05m.SO 23.9~

Nov.-Dec.. H.50 M.M i5. 15.10 2[. 20.93~;<.65 23.79

4denov. ti.73i4.i5. i5. S095S0.8~28.~52S.5J 4 premiers i5.t0 t5. i5.35 1S.2S 2093 20.75 !iS.).i ~SO Tendance.. cat"cat" sout.sout. cat"cat" cal"cat"° VeUie. 4.000 MUe i5,500 () nut)o cal'" Jour. 3,35') nu[[e 2t,7M i,)i93 t.n ) COI.X.~ ALCOOL SnCM

lh.)3ir'~h.)3il' ) fh. )3)t.) t h. ) 3 h.

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Prochain.. 44.'eO 41.z)O 49. 1.75 126. 1 ~l 2625

Prochain.. 44.M 44.50~4'.).49. 3S. 3i.75~0.H2o2.t

Nov.-Dec.H.50 4i.7549.23 49.35. 35.

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4 pram~ei'Sl4i.î5 4f.75'~0.`35~5U.âJ 3~:2~ 35,2s'3sSt lB,ST~

4 premtM's 44.75 4i.75 50.25 a0.5Jf35.2S B3.2~j20.S)' M.S7

4 de marii.27.25 27.37

4 de mai.. 4!.50 44.50 5}.M at.M 3u. 35.75 2?.75 27.75

Tendance.. cal"cat'" sont.sout. cat'"cal' cal"ca~

Tendance.. cotll,cai-, sout.sout, cai-' cal'" cal'" cal"

VeiUe. 159 nulle nuUe 2,409 Jour. 50 BmtLe nutte 3,i00

t '> LE!YRE, te 19 octobre g

<'OTOtS t,A!!ŒS !PO!Y!tES! CAfË9 C.tTE~

tûnen'" tOhHi"' ioh.l/2 ouvart. Clôtura

Octobrei903 MM IMM 7f)t5 ~5M 3550 Novembre.. 63 8T 15030 7375 ?75 '3575 Décembre. 6325 15059 7075 3575 35 75 Janvier 1904 6~87 151.. 7075 33.. 33.. Février. 6!75 1535:) 70 75 3325 S625 Mars. 638T 15350 70 75 3325 3S25 Avril. M87 15i.. MM 3350 3859 Mai. 62T5 154.. MM 3o:5 3S75 Juin. 6i!t}2 t5t50 0~ 37.. 37.. Jnittet. 6250 15450 M.. 3750 3750 Août. 6!37 t55.. 6S: 37M 37M Septembre.. 6;jt55. 37'.5 5 3775 Tendance. facile catme calme catme calme

Ventes. notons 3,tu0 Mues fatues i/ju MtUM poivres sacs; cafus, ouverture 5.009 saco cafe~, ciôture:8,000sacs.

jeunes filles a 565 élèves au lieu de 499 l'année dernière.

La laïcisation

La Rochelle, le 19 octobre. Le tribunal correctionnel de Saint-Jean-d'Angély a rendu son jugement dans l'affaire de la congrégation de Sonnac, poursuivie pour infraction à la loi sur les Associations. Mmes Marie Lacoste, Pauline Caraze, comme auteurs principaux Clémence Daveran et Marie Vignerie, comme complices ont éto condamnées, les premières à 16 fr. d'amende et toutes solidairement aux dépens avec minimum de la contrainte par corps. Le bénéfice du sursis est accordé pour l'exécution de la peine.

–«.

Les collisions du Ferrol

Le Fcrrol, 19 octobre. Dans la collision d'hier, le cuirassé anglais ft'Mtce-Geor~s a subi d'importantes avaries il s'est fait entre autres une énorme voie d'eau. Les pompes du bord travaillent sans relâche à rejeter l'eau, car le chenal du bassin étant trop étroit, il n'a pu y pénétrer.

On a échoué le cuirassé sur la plage, afin de lui faire subir des réparations provisoires qui permettront de le remorquer dans un autre bassin. L'escadre, qui compte huit cuirassés et trois croiseurs, restera au Ferrol jusqu'à ce que soient terminées les réparations du .PrtKce-Geor~e.

La France et l'Eposition de Liège

Liège, le 19 octobre. On annonce la participation officielle de la France à l'exposition de Liège en 1905. C'est le résultat de la dernière entrevue du roi Léopold avec le Président de la République.

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C:M:.A.ME:E::E=t.:E:

M. LÉO!< BOURGEMS

Les bruits de la démission et retraite de M. Léon Bourgeois, président de la Chambre, qui ont récemment couru, sont tout au moins prématurés. M. Bourgeois présidera la séance de demain, DANS LES COULOIRS

On ne remarque presque pas d'animation dans les couloirs de la Chambre; seuls les délégués des groupes de gauche, le groupe socialiste, le groupe nationaliste se réunissent cet après-midi.

Les groupes de gauche sont d'avis de se ranger au programme de travail indiqué par M. Combes à Ctcrmont-Ferrand, que nous indiquons d'autre part. LE BLOC ET L'ORDRE DU JOUR

Les délégués des groupes ministériels, aprè~ en avoir délibéré, ont décidé de se rendre à quatre heures à la présidence du Conseil.

M. Rab[er demandera la mise à l'ordre du jour de la loi sur le monopole des inhumations après le budget et o'(~t< la loi sur le service de deux ans. L'HYGIÈNE DE LA. SALLE DES SÉANCES

Suivant l'avis exprimé par la commission de comptabilité, dans la séance de la Chambre du 2 juillet, le système de chauB'age et de ventilation de la salle des séances a été, durant les vacances parlementaires, complètement transformé.

MM. Léon Bourgeois, président; Rivet et Pajot, questeurs Ragot, président de la commission de comptabilité; Villejean, président de la commission d'hygiène, assistés des secrétaires généraux de la présidence et de la questure, sont venus, ce matin, exa-

Opërtttton* de tft C<t!c d'epmrgrnc de Part* DM dtmattc/te .< jf tttt <;<ttMe~t .(7 octo&)'i;

Versements reçus do 3,885 déposants, dont 4iC nouveaux, 558,614 fr.

Remboursements & 4,2i6 déposants, dont 551 pout sotde 934,242 fr. 23.

Rentes achetées & la demande des déposants pour un capital de 144,544 fr. 13.

BULLETIN COMMERCIA.L:

Marche aux bestiaux de la ViU&tt<

Ame. Ven-.l")2')3'< Prix 1

n6s dus )qté qt4 qt6) extrôme.t

Bœafs. <.0t0 3.'i92'l 43 1 16 0 S6'0 83 à 1 <S Vacties. t.36'1.2[9140it4:084078ât49 Taureaux. 229) 200122 i.07o.070âi3'i Veaux. l.300'1.1902..il 7014') 133a3 10 Moutons.i25.833~17.SM 204 180150 140àXH. Porcs. 5.43s! 5.43S,l321!M..l2tl20ai 39

Observations. Vente meilleure sur les bœufs, vaches et taureaux; calme sur les veaux; mauvaise i sur les moutons et mauvaise sur les porcs.

miner les travaux accomplis, avant l'ouverture de la session, afin de se rendre compte des résultats obtenus.. Ces messieurs ont constaté que l'oeuvre avait été menée à bonne fin, malgré les difficultés techniques qu'on avait à surmonter et qui provenaient des substructions de la salle et aussi du peu temps dont l'architecte disposait.

Les nouveaux appareils fonctionneront dès demain.

Le président et les questeurs ont félicité vivement M. Buquet, architecte du Palais-Bourbon ils ont remercié MM.Mascart et Liébaud, qui ont bien voulu aider des conseils de leur expérience l'architecte du palais.

Les Grèves

M. Jonnart

pont d'une joie fraternelle, nous souvenant notre reconnaissance de Toulon, vous envoyons les plus sincères et cordiales salutations.

Le Syndicat de la-presse parisienne a reçu la dépêche suivante

Paris-Mitano.

Association lombarde des journalistes s'associant éclatantes manifestations qui sont venues couronner longs enbrts des plus généreux esprits France, Italie en faveur rapprochement aussi intime que possible des deux nations sœurs, envoie confrères français et italiens réunis a. Paris, salutations cordiales, expressions unanimes à sa sympathie et sa solidarité.

Comité directeur.

Un déjeuner a réuni, cet après-midi, chez le restaurateur Marguery, un certain nombre de journalistes italiens et français.

L'objet de cette réunion est de donner aux fêtes franco-italiennes, dans l'intérêt de la presse, une conclusion pratique pour la formation d'un Syndicat de la presse franco-italienne.

Après la revue de Vincennes

A l'issue de la revue de Vincenncs, le ministre de la guerre a oiîert, au nom de l'armée française, une gerbe de Heurs à S. M. la reine d'Italie. Le général André en a également oïfert une à Mme Loubet. Autour du voyage

Les décorations, à l'occasion de la visite des souverains italiens, seront exclusivement attribuées aux personnages officiels.

Le roi n'a pas permis aux attachés militaires de l'accompagner dans son voyage jusqu'à la frontière. Il n'a fait exception que pour les officiers attachés & sa personne, lesquels, sur leur insistance l'ont suivi jusqu'à Dijon.

Hier, pendant le déjeuner de l'Elysée, les commandants du bataillon des chasseurs alpins français ont été présentes au lieutenant général Ubaldi, commandant des chasseurs alpins italiens. A la revue, les deux cuirassiers de la Garde itatienne, qu'on a fort remarqués, étaient deux brigadiers. Ils étaient montés sur des chevaux choisis à cette occasion, et semblables à ceux qu'ils ont l'habitude de monter, lesquels sont de robe très foncée. Le roi a laissé à l'ambassade d'Italie une somme assez considérable qui sera ultérieurement répartie. Aucune décoration ne sera attribuée ni à la presse niàla colonie italienne.

Al'étranger

7!MMM

Saint-Pétersbourg, le i8 octobre. Le ~Vbuo'ts Vrc?K!a estime que les toasts solennels échangés au diner du palais de l'Eiyséo entre le roi Victor-Emmanuel et le Président Loubet et les événements des dernières années par lesquels a été amené le rapprochement de la France avec l'Italie, en dépit de la participation de cette dernière à la Triple Alliance, sont de sérieuses garanties de la possibilité de solides relations pacinqucs et amicales entre ces deux pays.

La Russie ne peut, dit-ii, en sa qualité d'amie commune des nations française et italienne, que se réjouir de cette nouvelle manifestation et de ce nouvel anermissement de leurs rapports amicaux. Elle ne peut que sympathiser à leur présente fraternisation, que leur envoyer de sincères souhaits de paix, de concorde et de prospérité.

Les .WocfM/t voient dans t'entrevue da roi d'Italie et du Président de !a République française une nouvelle garantie du maintien de la paix européenne, et c'est pourquoi.dit ce journal, elle sera saluée partout avec un sentiment de vive satisfaction.

BERNtËMHEURE Les ministres se reuniront en conseil à l'Elysée, sous la présidence de M. Loubet, demain matin à dix heures.

Les souverains italiens

Les télégrammes des chefs d'Etats

Au moment de franchir la frontière française, S. M. le roi Victor-Emmanuel III a adressé au Président de la République le télégramme suivant Modane, le 19 octobre, 6 h. 30 du matin. ~L Mo~sfeM~ ? jPr~M~M< de la République, Pc:Ws. ·

Au. moment de passer la frontière, je m'empresse de vous exprimer les sentiments de reconnaissance dont nous sommes animés !a reine et moi pour l'accueil que nous avons reçu à Paris.

Le souvenir des démonstrations chaleureuses qui nous ont été prodiguées est resté profondément gravé dans notre cœur et y sera toujours associé à 'nos vœux les plus ardents pour la prospérité de la France.

VtTTOMO-EMANUELE.

Le Président de la République a répondu au roi d'Italie par le télégramme suivant, qui lui sera remis à son arrivée à Pisé

~4. M. ? ~o: F~or-jE'tM~MtMM~ 727, ~o: <fZ/a/«?, M PM<?.

Je suis profondément touché des sentiments que Votre Majesté m'exprime au moment de rentrer en Italie. La France entière gardera le souvenir des quelques journées pendant lesquelles nous avons eu le bonheur de vous recevoir.

Veuillez agréer, en même temps que mes vœux pour la prospérité de votre beau pays, les nouvelles assurances de ma sincère amitié et présenter à Sa Majesté la reine mes respectueux hommages.

EMtLE LOUBET,

A travers PaMS

Rien n'a été changé, à Paris, aux décorations des rues et des monuments publics qu'a provoquées la visite du roi et de la reine d'Italie. Rien n'y sera changé avant l'arrivée de Leurs Majestés à leur résidence.

Le palais d'Orsay n'a été l'objet d'aucun changement non plus. Les appartements royaux resteront en l'état aujourd'hui et demain, et les personnes munies de cartes pourront les visiter.

Les appartements, royaux

Les membres de la Société des amis du Louvre seront admis à visiter, dans l'hôtel du ministre des aSaires étrangères, demain, de dix heures du matin à midi, et de deux heures à quatre heures et demie, tes appartements qu'y ont occupé LL. MM. le roi et 'a reine d'Italie.

Sympathies franco-italiennes

Les sous-ofnciers du croiseur italien G9rt6aMt. 'ont adressé de Syracuse aux sous-officiers du croiseur Po~tMNM, le télégramme suivant

yr~entoment que tes Msurs français et italiens frap~

M. Jonnart. gouverneur de l'Algérie, est arrive à Marseille hier soir à neuf heures par le DMC-e~Bra~(HM0. Il est parti ce matin pour Paris par le rapide de neuf heures. L'~rmaM~-BeAtc, courrier de Chine, qui devait partir hier soir à quatre heures, n'a appareillé que ce matin à six heures.

Ce retard est dû au mauvais temps qui régnait hier. <' En Macédoine

Salonique, le 19 octobre. Hier soir, à neuf heures, sur la ligne de Salonique à Dedeagatch, une explosion de dynamite s'est produite au moment du passage d'une machine-pilote sur un pont de quatre mètres.

La locomotive et son tender ont déraillé, en subissant des dégâts.

Le chauffeur a été légèrement blessé.

On signale qu'un incendie a éclaté à la gare de Kilindir, et l'on entend de nombreuses et violentes détonations causées par la dynamite.

Les insurgés avaient l'intention de faire sautët les trains militaires qui suivaient la machine-pilote. .Bo~cM.

L'enseignement primaire en Tunisie

L'agence Havas communique la dépêche officieuse que voici

Tunis, le 19 octobre. Les renseignements venus de divers points de la régence démontrent que le développement de l'instruction suit son cours normal et que les demandes d'admission dans les écoles du gouvernement du protectorat continuent leur marche ascendante.

A Sousse, l'école laïcisée qui, à la rentrée, n'avait qu'un petit nombre d'élèves à la suite de la campagne des anciens professeurs, comprend actuellement 150 élèves.

A Sfax, on demande pour l'ancienne école congréganiste l'envoi d'un cinquième ad'oint.

A Bizerte, les locaux sont insuffisants, non pas à cause dela fermeture del'établissement libre, où venaient seulement 80 élèves, mais par suite de l'augmentation de la population et par suite de la nécessité de plus en plus ressentie par la colonie italienne de donner l'instruction primaire à ses enfants 960 garçons et filles fréquentent les écoles laïques. ` ` Le directeur de l'enseignement a décidé, lora d'une récente instruction, de louer un bâtiment supplémentaire et d'augmenter te nombre des instituteurs, car deux classes comprennent 200 élevés, âne autre 160

A FerryviMe, quatre classes formées récemment suffisent largement pour recevoir les anciens élèves des Frères de la Sainte-FamiMe.

A Tunis, où aucun établissement primaire n'a été fermé ou laïcisé, puisque aucune congrégation non autorisée ne s'y livre à cet enseignement, le nombre des élèves s'accroît dans des proportions considérables, et les nécessités budgétaires ne permettent pas de donner satisfaction au désir de toutes les famiiles 1,750 garçons fréquentent les six écoles de Tunis 160 autres ont été refusés faute de place. Une septième école va être créée; 1,320 nUes forment la population scolaire de cinq écoles 400 ont été refusées dans les établissements laïques et 50 dans ceux où l'instruction est donnée par des sœurs. On ouvrira incessamment une nouveUe école. Le lycée Carnot possède 655 élèves avec une augmentation de 55, sur lesquels 50 proviennent de l'ancien collège Sainte-Marie. L'école secondaire de

Dans le ~ortt

De notre correspondant particulier

Lille, le 19 octobre. Sauf une légère reprise au tissage Fremaux, à Lille, la situation reste absolument stationnaire. Il est impossible encore de savoir quelle influence le référendum d'Armentières exercera sur les ouvriers des autres centres textiles qui ne l'ont appris que ce matin.

A Armentières, le comité de la grève va, dit-on, demander aux patrons de le recevoir et tenter des négociations de Syndicat ouvrier à Syndicat patronal. Si ce système ne réussit pas, le comité gréviste aurait l'intention de convoquer chaque patron individuellement. Il est peu probable que ce système donne des résultats. En tous cas, les pourparlers se prolongeront assurément assez longtemps. Des autres centres en grève on ne signaie ce matin aucun.incident particulier; partout il y a des essais de négociations, mais rien de définitif.– L. A.

–et.

DERNIÈRES DÉPÊCHES

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Dreux, le 19 octobre. Hier, à midi, un crime a été commis dans la commune de Nonancourt, à quelques mètres de la commune de Saint-Remy-surAire.

Un nommé Ancel Edouard, âgé de quarante ans, cultivateur à Beancé, commune de Mareilly-Ia-Campagne (Eure), ayant été abandonné par sa femme, Marie-Jeanne Riou, à la suite des mauvais traitements qu'il lui faisait subir, vint là trouver à Saint-Remysur-Avre, où elle s'était réfugiée. 11 la rencontra sur la route et lui demanda de reprendre la vie commune. Sur sa réponse qu'elle aimerait mieux mourir que de revenir avec lui, Ancel se jeta sur elle, la terrassa et tirant un couteau de sa poche, il lui fit au cou une blessure profonde, lui coupant l'artère carotide, puis il pnt la fuite.

La malheureuse femme mourait vingt minutes après.

Trois hommes qui arrivaient à ce moment sur les lieux du crime se mirent à la poursuite de l'assassin. Celui-ci se jeta dans la rivière l'Avre, la traversa et gagna un bois sur le coteau voisin. Là, il essaya de se couper le cou avec son couteau, et ne réussit qu'à se faire une entaille à la gorge puis, reprenant sa course, il passa dans les champs, à quelques centaines de mètres de la gendarmerie de Saint-Romy. Un gendarme l'arrèta alors.

Aucel a fait des aveux complets. H a été d'abord transfère à Nonancourt, au milieu des cris A mort poussés par la foule. Ce matin, il a été transféré à Evreux.

Ancci, qui est d'un caractère jaloux, jouit d'une certaine aisance. M a trois enfants, âgés d<~ du, huit et trois ans.

DM)-Md(t~~e<:delOh.l/2al3heurcs.

Nota. Dans les trains marqués d'un circule un vag'on-iit entre Paris et Metz

Chemin de fer d'Orléans

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FÊTE DE L-A TOUSSAINT l ~VoMm6re~M

ExteNsion de la durée de validité des billets d'aller et retour

A l'occasion de la Fête de la Toussaint, !e<) billets aller et retour à prix féduitt qui auront été délivrés aux conditions des Tarifs spéciaux e. V. n" S et tt. V. n' <OS, du mercredi 28 octobre au mardi 3 novembre inclus, seront valables pour le retour jusqu'au dernier train du mercredi 4 novembre.

Les biUcts de même nature conserveront la durée de vaUdité déterminée par tesditsTanf~torsqu'eUe expirera après le 4 novembre.

1 La Compagnie d'Ortëans a organisé dans !e grand ha.U dota garo de Paris-Quai-d'Orsa~' une exposition'permatnonte d'environ 1.600 vues artistiques (peintures, eaux) fortes, lithographies, photographies) représentant les i sites, monuments et YiUoa dos Mgions desservies par son ire&ea! CI