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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-09-29

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 29 septembre 1903

Description : 1903/09/29 (Numéro 270).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k481328n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/10/2007

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SOMMAIRE

LE MAROC.

AHENNEBONT.

Au JouR LE JouR. Vtco?ts cac/iM. Henry Bidou. LE LIBÉRALISME ANGLAIS ET SA NOUVELLE DOCTRINE POLITIQUE. Jacques Bardoux.

A L'ETRANGER. L<: QMM<tOM MMCëc~MMeHHC. LETTRE DECrRÈCE. J. Guillebert.

NOUVELLES DU JOUR. VoyO~/M MH'MMMfM~S. Z//MCt<< ~arec/ia~-FeroM. De .PaWs (t ~M~ eM<'a:HoM.–Balafres d:FeMKe&OM<.

UN LIVRE DE MËREJKOWSKY. Edouard Rod. LE LAC NOIR. Henry Bordeaux.

LE MAROC

Il est impossible d&ne pas parler de la question du Maroc, puisque tout le monde en parle depuis quelques jours nous doutons toutefois .que le bruit q~L'on en fait soit très opportun, car il ne rend jjas notre politique plus facile. Mais quelle est cette politique? Nous espérons quelle se maintient ferme et modérée dans la .pra~ue, et ~u'eNe n'est obscurcie que dans l'opinion. C'est donc pour l'opinion qu'il faut Féclairer.

M. Jaurès a ouvert le feu par une série d'articles où il a annoncé, avec une grande précision de détails, qu'une extrême expédition militaire était toute prête, et que nous étions exposés à nous réveiller un de ces matins avec une guerre marocaine sur les bras. Le proverbe qui dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu pourrait sans doute trouver ici son application, mais dans une mesure très restreinte tout porte à croire que M. Jaurès a fait beaucoup de fumée avec très peu de feu. Les militaires rêvent toujours combats et conquêtes, surtout lorsqu'ils vivent dans une alerte presque continuelle, comme ils le font sur notre frontière oranaise. Il n'y a pas lieu d'être surpris de cet état d'esprit lorsqu'on en constate quelque symptôme il faut seulement que le gouvernement ait l'attention assez éveillée et la main à la fois assez souple et assez forte pour prévenir les écarts qui pourraient en résulter. Nous ne voulons pas examiner en ce moment s'il en a toujours été ainsi; mais quand bien même quelques négligences auraient été commises, M. Jaurès fera difficilement admettre à un homme de sang-froid que trois colonnes soient déjà équipées et sur le point d'entrer au Maroc. Il sufnt de dire qu'une de ces colonnes doit débarquer à Tanger, sous les ordres de M. le colonel Marchand, pour reconnaître dans cette .tntbrmaiion tous lea caractères d'un conte dormir debout qui veut trop prouver ne prouve n,en. Néanmoins, ne regrettons pas trop les articles de M. Jaurès. Ils ont permis à l'opinion de se prononcer nettement contre toute velléité d'entreprise militaire. La protestation de M. Jaurès a trouvé de l'écho. Nous sommes rarement d'accord avec lui; mais nous léserions sûrement s'il parvenait à démontrer qu'on a été à la veille d'engager le drapeau dans une expédition qui aurait été sans motif sérieux et dès lors sans excuse. La situation du Maroc est, à peu de choses près, ce qu'elle a toujours été. Si le Sultan est aux prises avec des difficultés plus grandes qu'à l'ordinaire, cela ne regarde que lui. Les incidents qui se produisent sur notre frontière sont très regrettables, mais n'ont rien d'exceptionnel nous en avons vu bien d'autres Il n'y a, en tout cela, aucune raison de changer du tout au tout une politique qui sufnt depuis soixante ans à garantir militairement la sécurité de notre frontière. Il convient sans doute d'en modifier, suivant les cas, les moyens d'exécution mais les lignes générales, essentielles, permanentes, .doivent en être maintenues.

On a beaucoup dit, depuis le coup de grosse caisse de M. Jaurès, que <: la seule politique à laquelle nous puissions nous attacher, dans nos relations avec le Maroc, est celle d'une pénétration paciSque de notre commerce, de notre industrie et de notre civilisation M. de Lanessan le répète ce matin dans des termes que nous lui empruntons, parce qu'ils sont excellents. L'avis qui! exprime ainsi paraît être partagé partout le monde, et à coup sûr, il Fest par nous; mais, pour appliquer avec succès cette politique de pénétration pacifique, nous avons besoin, avant tout, d'inspirer une pleine confiance au Sultan par le caractère amical de nos

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS dM $a septembre t903

t)N MVRE M MEREJEOWSEY Introduit par une fine préface du comte Prozor, qui excelle à nous expliquer les Slaves et les Scandinaves, le livre que M. Mérejkowsky consacre à ses deux grands compatriotes, Tolstoï et Dostoïewsky, est une lecture très savoureuse ettrès instructive. Pour l'apprécier à son~ prix, il faut d'abord se rappeler que l'auteur est lui-même un romancier du plus grand talent, très diuerent de ceux qu'il étudie d'un talent soutenu par une vaste culture, d'un talent d'artiste ou rentrent quelques-uns des éléments artificiels que ce mot comporte presque toujours. II a su concevoir le puissant dessein de nous donner, dans un cycle de trois romans dont le dernier n'a pas encore paru, une sorte de synthèse de l'histoire intellectuelle et morale du monde chrétien; et la Mo~ et /a .H&SMrroc<K)K~<<?M.~ ne sont point inférieurs à ce noble plan. C'en est assez pour dire l'intérêt qui s'attache au livre où il juge, non pas seulement en critique, 'mais en émule et en poète, les deux grands maîtres de son pays. Dans le fait, je ne crois pas que depuis M. de Vogué personne nous ait parlé d'eux avec une connaissance aussi complète de leurs œuvres, (*)K)Mo:e(Dos<o:CMX~y, traduit par le comte Prozor et S. Persky (Pe!Ttn);_Cf. da même auteur, !a! .Mbr< <;M <!teM:c. traduit parJ. Sorrëze (Ca!mann L6vy) et!a .RMMf-

rection des dieuz, ou le Ro~nan de Léoitard de Vinci,

fecttOtt <<M <MeMa!, ou te .RomaM de I,eo))tt)'d de ftMCt,

f~raamt par J. Sorr6ze (Cedmann Lëvy), ou tvec préface

.jparS.Persky(Perr)n).

~Frp<!tf?<fMt<tt<er<K~ <

intentions à son égard. Nous avons à la vérité fait quelque chose pour cela. Le protocole de 1901 a inauguré sur nos frontières communes une politique d'entente dont le Sultan a déjà tiré des bénënces. C'est beaucoup moins à nous qu'à lui qu'elle a profité jusqu'à ce jour, car elle n'est pas étrangère à nos embarras actuels. Mais, soyons francs Si, en même temps que nous nous montrons les amis fidèles du Sultan sur sa frontière, au point même d'y soulever une vive irritatation contre nous, il lui revient de partout que nous préparons une grande expédition militaire-au Maroc, et que le moins que nous attendons de lui est qu'il accepte notre protectorat, il a lieu d'être singulièrement combattu entre la reconnaissance qu'il nous doit d'une part et la crainte que nous lui inspirons de l'autre, et nous ne nous chargeons pas de dire à quel sentiment il s'arrêtera. Au surplus, il n'y a en tout cela que des hypothèses. II faut bien les examiner, ne fût-ce quepour en écarter une partie, et nous écartons la seconde; car si notre politique consistait à inspirer conSance au Sultan par notre attitude sur ses frontières, tout en l'inquiétant et {en le menaçant dans son indépendanc, ou même dans la tranquille possession de ses Etats, une contradiction aussi choquante n&pourraitamener que les pires eQ'ets. La première condition pour atteindre le but est de le voir très distinctement et de ne pas en poursuivre plusieurs à la fois.

On sent par ce que nous venons de dire combien les bruits dont nous avons parlé en commençant viennent mal à propos: mais quand tout le mondé les a entendus, il n'est plus temps de les passer sous silence. Ce n'est pas nous qui les aurons portés les premiers aux oreilles du Sultan. II a été question de pourparlers, d'échanges de vues et même de négociations formelles qui auraient eu lieu, ou qui ont lieu en ce moment entre nous et diverses puissances. Si les Chambres étaient réunies, il est probable, ou plutôt il est certain que le gouvernement, serait interrogé à ce sujet: en leur absence, les journaux parlent, mais M. le ministre des affaires étrangères n'est pas obligé de mêler sa voix à la leur. Personne ne pourrait trouver mauvais, tout au contraire, qu'il eût ouvert une conversation avec diverses puissances au sujet du Maroc~ car plusieurs d'entre elles y ont des intérêts d'ordres très divers, et il est naturel que nous cherchions à leur inspirer confiance comme au Sultan lui-même. Nous les rassurerons vraisemblablement sans peine sur une politique ayant pour objet la pénétration commerciale, industrielle et civilisatrice du Maroc, et pour instruments la paix. Mais, ici encore, il faut parler franchement qu& o~niSant toutoc les demandes de compensation qui auraient déjà été mises en avant pour nous permettre de pratiquer cette politique ? Une fois de plus, il y aurait défaut de proportion entre la 6n et les moyens. On comprend aisément que si les puissances, reconnaissant la situation particulière que notre voisinage nous crée au Maroc se désintéressent dans une large mesure à notre avantage des projets de pénétration pacifique qu'elles auraient pu concevoir elles.mêmes, et nous laissent le soin, qui est plutôt une charge, de civiliser ce pays, elles nous demandent, en retour, de faciliter leur propre tâche dans d'autres parties du monde. Mais, en tout cela, il y a une mesure à garder. Une corrélation s'établira inévitablement dans les esprits entre ce que nous aurons cédé, et ce qu'on nous aura cédé à nous-mêmes, et on jugera du second par le premier. Certains journaux étrangers parlent déjà de notre protectorat sur le Maroc. Le mot est excessif, car la chose le serait. Nous n'avons nullement besoin d'établir notre protectorat sur le Maroc, et cela est heureux, car nous ne pourrions l'établir que par 1~ guerre. S'imaginer que le Sultan du Maroc l'accepterait bénévolement, comme le bey de Tunis, serait une grande erreur. Et quand même le Sultan l'accepterait, il nous resterait à l'imposer à son pays. L'oeuvre que nous avons à accomplir au Maroc est une œuvre de longue baleine, pour laquelle le danger principal serait l'impatience habituelle à l'esprit français, si nous ne savions pas nous en départir au moins cette fois. T'outrerait manqué si nous procédions, comme nous l'avons fait dans d'autres circonstances, par un à-coup violent nous serions condamnés à employer la force jusqu'au bout, et rien n'est plus éloigné des intentions de notre gouverne-

de leur vie, de tout ce qui a été écrit sur eux ou autour d'eux. M. Mérejkowsky est admirablement renseigné sur leur compte et il a sur leurs caractères comme sur leurs oeuvres des idées très nettes ce qui est une double force. Aussi nous intéresse-t-il à la fois à eux et à ses propres idées il y a des moments ou le peintre paraît égaler ses modèles il y en a aussi où l'on est sur le point de trouver qu'il araison, tant sa documentation en impose, tant sa dialectique est serrée. Mais qu'on évoque ses souvenirs d'~LwM ./4'<a;?'e~Mg ou de la CM~re ej! la .Pa&r, et l'on éprouve aussitôt le besoin de protester contre ses jugements, de secouer le despotisme de sa méthode.

M; Mérejkowsky, en enet, est armé d'une méthode, qu'expose et défend M. Prozor et qui n'est d'ailleurs pas nouvelle bien qu'elle n'ait peut-être jamais été employée avec autant d'acuité celle qui consiste à recueillir sur les hommes tous les renseignements possibles pour pénétrer l'intime secret de leur œuvre et le rapport mystérieux qui l'unit à leur caractère, celle dont le but<: scienti8que excuse toutes les indiscrétions.

<f Dans .ResM~rec~OM <eMA', dit M. Prozor, on voit Léonard de Vinci s'agenouMIer devant une statue d'Aphrodite qui vient d'être exhumée, non pour l'adorer, mais pour mesurer les dimensions de son corps. Ainsi procède l'artiste vrai, qui, devant la beauté, se sent pris, avant tout, du désir de connaître le secret de ce qui la rend belle et puissante et, s'il y réussit, arrive à connaître du coup le secret de l'Univers. Ainsi a résolu de procéder Merejkowsky lui-même. L'étude, pour ainsi dire automatique, des deux <: grands écrivains de la terrie russe comme TourguëniefT, mourant, appelait Léon Tolstoï, lui sert de point de départ pour arriver au secret de leur puissance, dont il compte faire, en le divulguant, un levier qui portera son pays au rang des sauveurs de l'humanité. 8

Je ne dirai rien de la seconde partie de cette

ment. Nous ne croyons pas aux révélations sensationnelles de M. Jaurès; mais il reste dans la situation assez de points obscurs pour qu'il y ait intérêt à y faire la lumière, et l'opinion a le droit de le demander.

1. tf'attitnde des eathoMqnes JMgée par un évcqae. Mgr Lacroix, évêque de Tarentaise, s'est déjà fait remarquer plusieurs fois par ses manifestations de loyalisme républicain. Cette attitude lui a valu d'être sévèrement jugé par ceux des catholiques qui se piquent d'être moins dociles que lui aux directions politiques du Pape Léon XIII. Ces attaques se sont de nouveau produites à propos d'une lettre pastorale adressée par Mgr Lacroix à ses diocésains au sujet de la mort du Saint-Père. Il y répond aujourd'hui par une lettre à M. Paul de Cassagnac, dont nous donnons d'autre part le passage essentiel. Après avoir rappelé les instructions réitérées du Pape, conseillant et même imposant aux catholiques un ralliement en masse à la forme républicaine, Mgr Lacroix constate et déplore l'obstination avec laquelle un grand nombre de catholiques se sont dérobés à cet appel. Et il considère que cette mauvaise volonté est cause, en grande partie, de la suspicion et des violences dont l'Eglise elle-même est victime aujourd'hui. La persécution s'attaque à toutes lea œuvres d'un caractère religieux l'idée religieuse elle-même est battue en brèche avec une opiniâtreté infatigable par la franc-maçonnerie, qui, comme on vient de i&vo<r par le dernier convent, exerce à présent son influence au grand jour, et l'évêque est d'accord avec le directeur de r~.M<or~c, comme avec tous les esprits simplement libéraux, pour déplorer cette politique de sectaires à courte vue qui déchire la France, trouble les consciences et menace de nous conduire à la guerre civile. Mais Mgr Lacroix croit utile de rechercher les responsabilités. 11 est persuadé que celle des catholiques qui ont cru sage de faire à la République une opposition sans merci sera lourde devant l'histoire. Au lieu de se placer franchement sur le terrain constitutionnel, d'accepter sansarrièrepensso la forme républicaine, ils ont eu le tort d'associér leur cause à celle des partis dynastiques qui les ont compromis devant l'opinion. Beaucoup de ceux mêmes qui se sont < ralliés l'ont fait avec mauvaise grâce, sans renoncer à une petite guerre de bouderie et d'épigrammes qui a eu pour principal résultat de paralyser les bonnes intentions des républicains modérés et de livrer le pouvoir aux anticléricaux militants.

Tel est le résumé de la thèse soutenue par Mgr Lacroix. Elle comporte assurément une grande part de vérité. Aujourd'hui encore, en qualifiant de factum honteux la lettre épiscopale, M. Paul de Cassagnac donne un échantillon de l'esprit politique et du sens historique dont certains catholiques sont capables. Leur excuse pour n'avoir pas suivi les conseils de Léon XIII, c'est, assurément de ne pas les .avoir compris. Ils ont commis une lourde faute, et nous sommes sur ce point de l'avis, do Mgr Lacroix; mais ce n'est peut-être pas le moment de trop insister sur. les erreurs passées du parti conservateur. Ce parti les paye assez cher pour. qu'on ne l'accable pas en outre sous le poids des anathèmes. Ces récriminations rptrnRjpRftivfs snnt < stéritM et Mgr Lacroix est le premier a le reconnaître. Elles s'adressent~ à des vaincus et sont de nature à les exaspérer plutôt qu'à les ramener à une plus juste appréciation, des réalités. Sans doute il est utile de montrer à un parti battu les causes qui ont amené sa défaite, mais il est plus utile encore, et en tout cas plus charitable, d'essayer d'en atténuer pour lui les enets. On doit la vérité à tout le monde, mais, quand elle est désagréable, il y a plus de mérite à le dire aux oppresseurs qu'aux opprimés.

A HENNEBONT

On trouvera plus loin le récit détaillé des troubles graves qui ont agité hier Honnebont. Les faits tels qu'ils sont relatés par les dépêches officieuses et par les journaux de toutes nuances sont tristement significatifs. On avait eu, depuis que la politique ministérielle accentue partout les, divisions, bien des affligeants spectacles. Mais on n'avait pas encore vu, et l'on espéraitmalgré tout ne jamais voir un parti livrer une bataille: préméditée au parti adverse et faire revivre dans une ville des discordes que la civilisation semblait devoir à jamais bannir. Lavilled'Hennebont célébrait hier sa fête. Une ancienne tradition veut que cette fête soit accompagnée d'une procession. Le Syndicat des forges, qui est anticlérical, s'empressa de menacer le maire d'intervenir violemment s'il n'interdisait pas le cortège. Il appartenait au maire républicain d'Hennebont de rappeler ces agitateurs au respect de la légalité. II le fit par une lettre très ferme où il déclarait qu'il avait la mission d'assurer la liberté de. tous ceux qui se conforment à la loi, et qu'il autorisait la procession. Il fit plus encore la veille de la fête, il invita les habitants de la ville au calme et tâcha d'éveiller chez tous le sentiment de leur

explication, dont les résultats colossaux ne sont pas mesurables », sinon que je ne parviens pas à comprendre comment le livre de M. Mérejkowsky. quels qu'en soient les mérites, pourrait jouer ce rôle d'Evangile ou~de Koran.Jem'en tiendrai à la première; et là même, il faut bien que je le confesse, mon admiration n'ira point sans quelques réserves. L'étude des deux maîtres m'apparaït beaucoup moins « automatique qu'à M. Prozor j'y crois distinguer, et ne songe pas à m'en plaindre, la main de l'ouvrier, une main vigoureuse, habile, ingénieuse, qui agence les matériaux. Des la première page, par exemple, il est évident pour moi que M. Mérejkowsky a pour Dostoïewsky une prédilection marquée; qu'il n'admire Tolstoï que par un effort de volonté ou de raisonnement, et sans aucune vraie sympathie, qu'en conséquence, l'interprétation qu'il nous donnera du premier aura plus de chances d'être juste que celle qu'il nous donnera du second, parce qu'on parie toujours mieux des écrivains qu'on aime et sent avec les fibres profondes de son être que de~ceux qu'on approuve avec efforts. Plus on avance dans la lecture du volume. plus cette première impression se précise et s'accentue, et lorsqu'on arrive à la dernière page, on se trouve partage entre un double sentiment la satisfaction d'avoir lu de belles pages sur un grand écrivain que nous ne placions peut-être pas à son rang; et l'irritation d'avoir lu de fortes pages contre un autre écrivain que nous tenons pour plus grand encore, et que nous avons la certitude de ne pouvoir placer trop haut dans notre admiration (2). La raison de cette espèce d'antipathie, qui, je le reconnais, s'eS'orce d'être juste, –ne nous échappera pas. Comme je l'ai dit plus haut, M. Mërejkowsky est un homme de vaste cul(2) Nous commençons & nous faire une idée assez exacte du développement de Toistoi, grâce a )n traduction de ses oeuvres complètes, en ordre chronologique, et avec do précieuses cotes, que M. Bienstock pubiie & )A librairie Stock.

devoir et de leur dignité. C'était peine perdue. La journée d'hier n'a été qu'une longue bagarre. Dès le matin, la procession est assaillie, les fidèles bousculés et frappés, les prêtres injuries un vieux médecin indigné du spectacle, et assez courageux pour crier leur lâcheté aux agresseurs est si grièvement blessé que sa vie paraît en danger. L'après-midi; les manifestants allument des feux de joie, chantent ~ZM~rMO~OMa~e, assiègent l'église où les ndèles entendent les vêpres, brisent les vitraux à coups de pierre et de canne, tentent d'enfoncer les portes, insultent et menacent les assièges. C'est le soir seulement, après l'intervention de la gendarmerie, que l'ordre a paru rétabli. La fête d'Hennebont avait été transformée en une détestable.bataillêfet les syndiqués anticléricaux, sous les regards d'un commissaire qui semble avoir été fort complaisant, se vantaient de demeurer maîtres de la rue.

Il ne saurait y avoir qu'une manière de juger une victoire de ce genre: elle est odieuse. La Za!Mi!e~~ et la P~~e .R<~MM~M<? elles-mêmes, qui'ne peuvent désavouer leurs trop fidèles disciples d'Hennebont, se~sentent singulièrement gênés pour les louer. L'une et l'autre passent avec une rapidité voulue sur les incidents de la journée etdissertent sur les processions et sur les Syndicats. Ce qui s'est passé à Hennebont n'est pas cependant le seul eSet du hasard; c'est, au contraire, la suite naturelle des doctrines intolérantes répandues & l'envi par les socialistes et les anticléricaux c'en est assurément le terme extrême et, à moins d'une guerre civile ouverte, on ne voit point ce que les plus farouches jacobins pourraient désirer de mieux; mais c'est une conséquence logique. La seule raison que les syndiqués d'Hennebont ont eu d'attaquer leurs adversaires, c'est qu'ils ne leur plaisaient pas. La procession était régulièrement autorisée; elle s'accomplissait sous la sauvegarde des lois si peu agréable qu'elle pût être à certains, elle était légale, et comme telle respectable. Les anticléricaux d'Hennebont en ont jugé autrement à la loi, ils ont substitué leur bon plaisir; ils ont prétendu imposer de force leur manière de voir. Cette méthode anarchique est une doctrine en faveur. La Lanterne et la Pe~s ~~MM~Meont la pudeur de ne pas la formuler mais l'~c~'o~ n'a pas de ces délicatesses; elle a coutume de dire ce qu'elle pense et il n'est brutalité ni vulgarité qui la retienne. EHe proclame donc que les socialistes ont accompli < leur rude et salutaire besogne elle fait savoir que < le peuple sait désormais affirmer sa volonté en des formes nouvelles qui n'acceptent pas !a résistance et que < les manifestations de la rue sont une manière do parler haut et même de crier ferme pour se faire entendre, de gré ou

-cU~jfc~oo

Voilà donc quel est aujourd'hui l'aboutissant de cette intolérance à. laquelle les procédés gouvernementaux ont donné depuis un an une floraison nouvelle. Il semble que l'existence ne soit plus permise qu'aux seuls citoyens qui adorent le bloc. Pour avoir le droit de vivre, de s'assembler, de philosopher, est-il donc indispensable de ressembler à M. Combes? Et demain à qui faudra-t-il ressembler ? Il y a dans Il une pareille théorie autant d'absurdité que d'injustice. C'est un lieu commun de dire qu'il appartient à un catholique de voir sans haine des libres penseurs s'assembler pour fêter la raison, et à un libre penseur de voir sans colère des fidèles s'assembler dans une église. Il n'y a de vie en société qu'au prix de la tolérance, et des scènes comme celles d'Hennebont sont un retour à la barbarie.

AU JOUR LE JOUR

VIVONS CACHES.

Nos humbles frères de la famille humaine, les cambrioleurs discrets .qui glissent sur des savates se réjouiront. Et se réjouiront aussi les divers gentlemen pour qui la justice .se. prend d'un goût immodéré. L'expérience instituée par !e Daily Bjfpre~~ est propre à les rassurer. Ce journal a annoncé un beau matin que miss Watson, qui écrivait dans ses colonnes, avait disparu; H donnait le signalement, le portrait, tous les renseignements, toutes les facilités. Et il promettait 2,5oofr. de récompense à qui retrouverait miss Watson. Il va de soi que celle-ci, était de mèche. Elle devait jouer son jeu, noter, les émotions d'une personne poursuivie et tâcher de ne pas se faire prendre. On avait limité la durée de l'épreuve à vingt-quatre heures. Or,

ture, et qui a le sens de l'histoire. Il s'est imprégné des plus capiteux parfums du passé. Il a compris des figures infiniment complexes, comme celle de Léonard de Vinci, et des époques fécondes et troublées, comme celle où le paganisme acheva de mourir. Etant tel, il ne peut pardonner à Tolstoï d'être exclusivement de son temps, de ne pouvoir s'attacher ni aux images ni aux visages du passé <: Nous savons, dit-il, que Tolstoï a été en' Italie dans sa jeunesse, mais iln'en a rapporté aucuneimpression. Les vestiges des « saintes merveiiïes n'excitèrent en lui aucun frisson. Les <YieiHes pierres étrangères restèrent mortes pour lui "(p. 106). Tolstoï ne comprend rien à ces choses-là, ni à beaucoup d'autres semblables, et on le voit bien quand il aborde l'histoire. Il est aussi incapable de s'imprégner du < style empire que de l'esprit de la Renaissance: <: Lorsqu'on lit ~a<?Merre~ ~~Pa~il semble que tous les événements décrits, en dépit de leur aspect Historique, se passent de nos jours, que tous les 'personnages soient/malgré leur apparence extérieure si différente de la nôtre, nos contemporains (p. 175). Voi)à qui marque le point de vue,–et l'incompatibilité d'humeur! Un ~/r~ et M. Merojkowsky est un lettré, ne comprendra jamais toute la grandeur de ces créateurs qui ne tirent leur sensibilité, leur génie et leurs œuvres que de leur propre fonds, qui restent de leur temps parce que leur temps leur appartient, et négligent les < parfums de l'histoire parce qu'ils sont eux-mêmes l'histoire. Les découvertes que faitM.Mérejkowskysur Toistoï montreront à tous que nous ne nous trompons pas. Je relèverai ici les deux plus frappantes.

M. Mërejkowsky croit trouver une contradiction irréductible entre la conduite et les principes de Tolstoï: ne prêche-t-H pas la renonciation aux biens tout en vivant dans l'abondance ? Ne se trouve-t-il pas dans la position du jeune homme riche & dont il est parlé dans l'Évangile, qui s'éloigna tristement lorsque

après vingt-quatre heures, malgré la prime, elle n'était pas prise. Voici ce qu'elle raconte de cettejournée:

Elle prit le premier déjeuner dans un petit garni de Bloombury. La vue de la première page du journal, qui portait en grosses lettres .DM~y'oM de MM.x Wa/~on, lui fit un effet singulier. Autour d'elle, tout le monde s'entretenait de l'événement. « Cependant, dit-elle, je sentais le sang monter à mes tempes, et ma figure devenir alternativement pourpre et blême quoique dans les circonstances ordinaires je sois extrêmement peu impressionnable, celle-ci était un peu trop forte pour moi. A chaque instant j'avais le sentiment qu'on allait remarquer mon trouble, et m'adresser la question fatale, mais il n'en fut rien. B Elle se promena ensuite jusqu'à dix heures et demie, et prit le Métropolitain à la station du Bristish Muséum., dans la direction de Bondstreet. Dans le compartiment elle entendit encore parler de sa disparition. Beaucoup de personnes fixaient leurs voisins, et semblaient scruter leur physionomie, mais par un étrange hasard, les regards ne e s'arrêtaient jamais sur elle.. Elle sortit tranquillement de la gare. Dans Oxford street, (si l'on veut la rue de la Paix), elle eut une assez vive émotion. Un monsieur, qui accompagnait quatre dames, s'arrêta, interrogea visiblement ses compagnes, puis souleva son chapeau et prit congé d'elles. Il suivit miss Watson pendant quelques mètres, s'approcha et lui demanda: « Etes-vous miss Watson ?') Mais elle tourna le dos et regarda une vitrine. Le monsieur n'insista pas. Elle prit un omnibus jusqu'à Sloane street. Partout elle voyait des yeux de lynx, comme elle dit, fixés sur elle, et se croyait au dernier moment de son incognito. Cependant le soir arriva sans encombre. Ainsi on peut passer une journée entière à Londres sans être reconnu par des gens qui y auraient gagné cent louis. Lejeu est aussi amusant que le rôle de la bête dans un rally-paper i et avec un enjeu moins cher, cette partie de cache-cache contre un peuple, deviendrait facilement un sport à la mode. Je ne sais s'il serait aussi facile à Paris, où on regarde plus son voisin. et sa voisine principalement. Cependant, il y a dans la journée de chasse de miss Watson un enseignement. Loin de se cacher, elle a parcouru les rues les plus fréquentées. C'est la vraie manière de se dissimuler, et nul abri ne vaut l'abri multiple et mouvant de la foule. C'est une vérité utile à toute l'existence, et que je vous engage particulièrement à retenir quand vous serez passible de la Cour d'assises.

HENRV BiDOU.

A~OM~ de Bap/eMe. S'il est des parents peu embarrassés sur le choix des

prénoms à donner à leurs enfants, d'autres au contraire; et c'est peut-être te plus grand nombre, ne sont pas sans éprouver quelques hésitations. Pour les aines, on a ta ressource de les appeler comme leur père ou leur mère, mais avec les cadets, l'indécision commence. On parcourt le calendrier, on l'examine. et souvent on sort de sa lecture plus incertain qu'auparavant ce prénom a un air trop puéril, celui-ci paraît d'un sérieux exagéré, celui-là semble banal; et puis il y a des questions de sentiment.de goût, de mode. Bien heureux donc, celui qui peut puiser dans ses souvenirs classiques des mots conformes a son éducation, à ses principes et voir revivre ainsi dans sa progéniture les héros préférés de l'antiquité! Ce bonheur, un citoyen d'une ville du Nord-Ouest vient de se le donner. Et il a déclaré, non sans fierté, son nouveau-né sous les prénoms de Annibal, Scipion, Phébus, Phéacis, Lucilius. Sans doute, il voulait citer en exemple à son héritier les vertus de ces illustres patrons..Mais, hélas! quatre ans ont passé depuis cet acte .mémorable, et aujourd'hui. le père d'Ahnibat-Scipion,.etc, doit regretter que son propre parrain n ait pas songé à lui donner d'aussi distingués modèles. Car il a été amené à en suivre d'autres. Caissier comptable dans une maison de confections, il possédait la confiance de ses chefs avec leurs clefs. C'était lui qui touchait les factures des~ clients, réglait celles des fournisseurs, payait les ouvrières, etc.; lorsqu'un jour, son patforr~ ayant remarqué que les livres n'étaient pas très correctement tenus, lui donna congé. Après son départ, les comptes furent épurés, et l'on constata un déficit d'une dizaine de mille francs. Plainte vient d'être déposée contre l'employé infidèle, qui a pris la fuite. Et la conclusion ne manque pas de déconcerter, si l'on songe que

Jésus lui demanda de distribuer aux pauvres tout ce qu'il possédait? « Tolstoï a-t-il, oui ou non, suivi le principe du Christ? A-t-il. oui ou non, distribué ses Mens? Il n'y a pas de milieu l'a-t-il fait ou ne l'a-t-il pas fait? De ce qu'il ne l'a pas fait, M. Mérejkowsky conclut qu'il n'est qu'un égoïste .épris de lui-même et un épicurien raffiné dans ses voluptés, qui conduit sa charrue pour se donner de l'appétit et mieux apprécier la saveur des légumes dont il a- fait sa nourriture, parce qu'ils sont le plus délicat des aliments Admettons un instant, "–bien que nous ne l'admettions pas, que le cas soit bien tel queM.~Mérejkowsky se le représente, c'està-dire que Tolstoïse soit mis à pratiquer la sobriété sans renoncer aux agréments d'une cuisine soignée, la charité sans cesser de tenir à ses biens, la bonté sans se réduire au rôle de mendiant, par le fait d'un épicuréisme rafuné et sans qu'il lui en coûtàt aucun effort sur soi-même, aucun sacriGce pénible la leçon de sagesse qu'il nous donne en serait-elle moins haute? L'exemple qu'il nous ofïre n'en serait-il pas, au contraire, d'une humanité plus magnifique encore. et plus sereine ? La vertu cesse-t-elle donc d'être admirable quand elle n'est, plus que le jeu harmonieux d'une nature parfaite?

Ainsi, le trait qui. domino toute l'interprétation morale de Tolstoï, que nous donne M. Mérejkowsky me parait des plus discutables. Que dirai-je de celui qui domine son. interprétation littéraire ? Celui-là,– le croiriez-vous ? c'est que Tolstoï est un peintre par excellence de < l'être animal (en opposition avec Dostoïewsky, qui est celui des < crames de l'esprit: ~). Il est, )e voyant de la chair (p. 319). < II va du visible à l'invisible, de l'extérieur à l'intérieur, de la matière à l'esprit~ (p. 150). H est < le plus grand parmi les peintres de cet /;OHM!e a'.KMMa< qui n'est ni corporel ni spirituel, mais tous deux à !a fois, de ce côté de la chair qui est convergé vers l'esprit, et de ce côté de l'esprit qui est convergé vers ta chair,

le susdit fugitif se nommait non pas Antoine. mais Octave, et qu'il est le pore d'un Pheads. LE LIBÉRALISME ANGLAIS ET SA NOUVELLE DOCTRINE POLITIQUE Les idées générales du libéralisme anglais se transforment rapidement. L'activité politique des organisations ouvrières et les timidités conservatrices de la majorité unioniste ont contribué à précipiter cette évolution. Des votes récents ont révélé au public français ces tendances nouvelles. pour les prévoir, il suffisait de parcourir les exposés théoriques écrits depuis quelques années par de jeunes recrues de l'armée libérale. Dès qu'on feuillette ces volumes ou ce& brochures (1), on comprend qu'à la doctrine conciliante et aristocratique des whigs, à la raideur abstraite et bourgeoise des économistes libéraux a succédé un radicalisme démocratique.

S'inspirant des traditions de leur parti, les nouveaux doctrinaires dëtèrmment théoriquement le plan, que l'architecte politique réalisera ça taillant dans la vie. Seule, la loi morale, supérieure à l'autorité de l'Etat et inspiratrice ~les consciences humaines, peut fournir l'idée générale dont les hommes d'Etat préciseront les applications sociales. Or, s'il est un principe sur lequel tous les maîtres de la pensée occidentale, malgré la diversité de leurs systèmes, soient tombes d'accord, c'est bien sur colui-ci il est du devoir de chaque homme de mener, et d'aider les autres à mener, dans la mesure où il en est capable, la meilleure vie possible. Mais, puisqu'une société humaine ne saurait se proposer un objet diS'érehtdo celui que se proposent les membres dont elle est composée, la société doit aider ses membres à vivre une vie qui mérite d'être vécue. Si tel est le devoir de la société tel est également le devoir de l'Etat, qui n'est que la société organisée pour l'action collective. Pour tout libéral, l'Etat <: aura pour devoir d'assurer, autant qu'il le peut, à chaque citoyen, le plus de chances possibles de mener la meilleure vie

Poser ce principe équivaut à assurer la prédominance des réformes sociales sur les réformes politiques. <: aujourd'hui, dans la vie, d'une manière générale, l'homme le meilleur n'est pas libre de prouver qu'il l'est. 11 est l'esclave de son milieu. Il est l'esclave de sa maison malsaine. 11 est l'esclave de sa longue journée de travail. 11 est l'esclave des occasions qu'il a de s'enivrer. Il est par dessus tout l'esclave de son ignorance, résultat d'une insuffisante éducation. Ce que nous voulons, c'est que les chances de tous soient égales, et alors, nous saurons quel est vraiment le meilleur et le plus capable.~ w

Cette lutte directe de l'Etat contre le milieu qui broie les énergies et paralyse les pensées, de tout le poids d'un travail excessif, d'un logement malsain, d'une nourriture insufnsante, a été jadis condamnée par les théoriciens du libéralisme. Les uns refusaient à l'Etat le pouvoir et le droit dé remédier à ces misères, et s'en remettaient à la seule liberté, pour résoudre les problèmes sociaux et réaliser pratiquement l'harmonie providenticitc des intérêts. Les autres, plus récemment, laissaient au paupérisme la tâche douloureuse et salutaire d'assainir le corps social par le châtiment des imprudents et des .paresseux, l'élimination des faibles et le triomphe des forts.

Les libéraux anglais se refusent aujourd'hui à accepter ces deux fins de non-recevoir. Leur argumentation, basée sur des faits concrets et dédaigneux des généralités abstraites, revête, dans la doctrine libérale, une importante évolution. Si eUe brise les traditions dogmatiques d'un parti, que la philosophie française du dix-huitième siècle, les économistes français du dix-neuvième siècle, avaient marqué de leur empreinte et pénétré de leur méthode, elle renoue, en revanche, les liens qui jadis rattachaient étroitement les premiers whigs à la pensée nationale, concrète et utilitaire.

Aux derniers défenseurs du <s laissez-faire ces radicaux font observer que bien des caractères de la société, issue de la révolution industrielle, sont <: en opposition complète avec ceux que le libéralisme recherche dans l'Etat des capitaux, en masses considérables, sont concentrés en un petit nombre de mains; des hommes travaillent par larges bandes, dans des conditions telles qu'une discipline allant jusqu'à la servitude, est aussi nécessaire que dans une force armées pour bien des électeurs, leurs intérêts les plus immédiats sont économiques plutôt que politiques Lorsque dans une société, la liberté individuelle du plus grand nombre n'est qu'un leurre, il semble étrange de venir s'oppoSter, au nom de la liberté, à une intervention législative, qui aura précisément pour résultat de diminuer leur asservissement. De ce que la loi ne s'immisce point dans la vie d'un homme, il ne s'ensuit pas qu'il soit libre. Il y a des restrictions économiques, tout comme il y a des restrictions légales. <: Le système industriel !r(1) Les idocs et citations utilisées dans cet article ont été empruntées aux ouvrages suivants ~May~ t'~ .Mo'a/MM, by six Oxford Mon Londres, 1897. fa</M oy P~f~reM, par Ch. Trcvelyan Londres, 1898. ~t&era~MfM.parH. Samuel; Londres, 1902. ~t&efa<Mttt aHc< </te ~n/)t)'e, three Essays by Francis W. Hiht, Gilbert Murray, J. L. Hammond; Londres, 1906.

de cette région mystérieuse où s'engage la lutte entre la Bête et le Dieu cette lutte forme le drame de toute sa vie intime. Il est luimême, par excellence, un homme aM!ma< il n'est ni païen ni chrétien jusqu'au bout; c'est un être à demi chrétien, à demi païen, qui ressuscite et se convertit sans cesse.sans parvenir à se transformer, ni à se convertir au christianisme II y a vraiment des pages d'où l'on s'attend presque à voir ~surgir Tolstoï sous les traits d'un de ces animaux mythologiques que Bœcklin peignait si bien!

Ce qu'il y a de plus extraordinaire, c'est que M. Mérejkowsky démontre ces deux paradoxes fondamentaux par une foule de citations péremptoires, d'anecdotes certaines et de faits incontestés. En sorte qu'intéressé au plus haut point par sa documentation et sa dialectique, et aussi par l'art consommé avec lequel il les adapte l'une à l'autre, je me sens rempli de doutes sur sa méthode. Il y a longtemps que je la connais, et j'ai cru en elle, comme M. Prozor. Mais voici qu'après quelques autres, le livre de M. Mérejkowsky donne à ma foi une terrible secousse. Et si je me demandais ce qu'il m'a prouvé, je crois bien que je trouverais qu'il ne m'a prouvé qu'une seule chose, à savoir que s~ dans cinqlignes de l'écriture d'un homme onpeut trouver de quoi le faire pendre, on trouvera tout ce qu'on voudra dans ses œuvres complètes, augmentées de ses biographies, de ses correspondances et des commérages de ses contemporains. Car je suis parfaitement sûr qu'en puisant aux mêmes sources, on n'aurait aucune peine à démontrer le contraire, et tout aussi solidement. En ce qui me concerne, mon choix est fait; mais peut-êtra que M. Mérejkowsky trouvera des adeptes. Je le regretterai sans m'en étonner il a toutea Il les qualités qu'il faut pour convaincre, et si. comme je le crois, il se trompe, pour répandre et imposer une erreur évidemment sincera et très solidement appuyée.

EDOUAM) ROD,


Tësistiblemenf 'sbtMSet '&' 'Sa vëlontë~'ioùs "oëuX qui en font partie l'ouvrier doit se soumettre aux usages de son industrie et de son atelier, sous peine d'être renvoyé la liberté « d'ailer ailleurs & est un privilège singulièremectirréel, lorsque tes conditions sont partout les mêmes et l'individu découvre qu'il est à peine plus libre~de décider personnellement les clauses de son travail, q~ n'est un voyageur de quitter un train lance à toute vapeur, ou de modiBsr sa vitesse. C'est au nom de la Liberté que l'Etat interviendra dans le domaine de'là liberté contractuelle. De même que la loi anglaise en interdisant le duel, affranchit les hommes d'une coutume oppressive et accroitJear indépendance, tout en la restreignant de même la loi qui nxe à dix heures, dans les usiner, la durée du travail des femmes 'élargit leur liberté,- tout en limitant leur travail. Ces nouveaux-textes du S<a<M<e Boo& n'ont rien qui les distinguent de ceux qui obligeaient déjà les enfants à aller a l'école, les électeurs a contribuer à l'entretien des routes et de la marine. « II n'y af pas le moindre principe impliquededans. C'est, une simple question d'utilité. Et chaque espèce doit être jugée à tous les points 06 vue, moral, économique et politique. 11 est impossible et inutile de résister à l'évolution intellectuelle et sociale qui, sous l'action des Carlyle et des Ruskin, des Dickens et des George Eliot, a détache l'Angleterre .de l'idéal individualiste et a'constitue, avec les coopératives, les tra.de untons et les municipalités socialistes, les lignes générales d'une société nouvelle, l'harmonie des .groupements remplacera les impuissants tourbillons des atomes urbains. Parallèlement à cette transformation économique et à :ette crise intellectuelle, l'organisme politique, sous l'acH~a de la poussée démocratique, est devenu moins monarchique et plus complexe, s'est nationalisé et perfectionné, se préparant ainsi à la tâche nouvelle qu'on allait lui demander. Et c'est ainsi que, conscients des progrès administratifs, cédant à l'irrésistible poussée d'idées Bouvelles, autant qu'aux nécessités d'une société industrielle et urbaine, convaincus en fait qu'une intervention de l'Etat ne portera pas plus atteinte à la prospérité économique de la nation qu'à la liberté individuelle des travailleurs, les libéraux anglais se refusent à rester ndcles plus longtemps à la doctrine du <f laissez-faire

Ils ne sont pas davantage convaincus de la justice absolue et do l'infaillibilité pratique de la <: survi ~ance du plus apte Et leurs doctrinaires, grâce aux admirables enquêtes d'un Charles Boolts ou d'un Rowntree, peuvent nourrir leur argumentation de faits plus probants, que les prétendues déductions de lois biologiques. La théorie de la nécessité sociale du paupérisme repose sûr une triple hypothèse. Elle implique, tout d'abord, que les pauvres soient nécessairement les inaptes, c'est-à-dire les incapables, les imprudents, les paresseux et les faibles. Elle implique, en outre, que la rigueur du milieu sufnra pour éliminer les inaptes. Elle implique, en&n, que saules des sounranees puissent produire cette élimination. H. Samuel, en quelques pages, démontre rapidement que des maladies passagères, des crises économiques, (tes Banqueroutes locales fournissent à l'Assistance publique nombre de client!; il explique ensuite que 'ies misères des faubourgs, nonseulement n'éliminent point les inaptes, mais forment une gangrène, qui corrompt progressementlë corps social; il rappelle, enfin, que l'humanité consciente, progressive et libre doit et peut trouver d'autres moyens que la brutale application d'une loi biologique, pour conserver à ses organismes politiques une vie saine. H. Spencer n'est plus-umnaitre, il reste un glorieux souvenir.

Cette divergene&d'opinions entre les Ubérauxd'autrefois et ceux d'aujourd'hui a une singulière importance. Nous n'assistons pas seulement à révolution d'une doctrine politique, mais à la scission d'une histoire parlementaire en deux chapitres l'un est déSnitivement clos et l'autre s'ouvre, avec uneorientation nouvelle du parti, sur les lointaines perspectives d'un avenir inconnu. L'oeuvre des premiers libéraux fut avant tout une œuvre d'émancipation il fallait aS'ranchir la vie économique de la nation anglaisc.paralysêeparles privilèges d'une minoritéde propriétaires fonciers,–sa vie sociales étouSëesouale poidsdesatteintesportêesàla liberté des idées, des parolesetdes actes par une législation qui opprimait les minorités religieuses, taxait les journaux et proscrivaitlesAssociationsôuvrières ~sa vie politique enEn, concentrée entre les mains d'une oligarchie, qui se divisait en deux camps, pour pouvoir assurer le jeu du régime parlementaire. Maintenant que les individus ont été débarrassés des liens qui empêchaient leurs diverses activités de s'épanouir librement, il IfautsurveiHcr l'exercice de leurs énergies pour en empêchf'r les confiity inutiles, assurer leur sélection et faciliter leor groupement. Après avoir détruit, il nnporte de construire. A l'âge de l'individualisme anarchique doit succéder l'ère de l'association libre sous le contrôle de l'Etat. Le sentiment de cette évolution nécessaire rapproche les libéraux anglais des socialistes. < Le socialiste n'est pas un ennemi. Il est seulement un ami mécontent et débordant! d'enthousiasme, et très souvent peu pratique. II prétend avoir fait une nouvelle découverte. Mais une grande part de sa découverte est aussi vieille que les collines, c'est que la plupart des hommes passent de bteu mauvais moments, ici sur cette terre, et qu'il existe un certain' genre de société qui réalisera l'âge d'or. Il y a un livre qui à eu une abondante circulation en Grande-Bretagne et qui porte le titre de < Messie Englahd

Sa popularité est due à l'audace, à la précision età à la vérité du tableau que Blatechford donne de l'extrême tristesse, de l'extrême saleté, de l'extrême mortalité, de l'extrême pauvreté des grandes agglomérations humaines dan? nos villes les plus importantes. 11 serait bon qu'il y eut une douzaine do Blatechford prêchant cela dans chaque ville de la Grande-Bretagne. Nous devrionsles accueillir comme des amis. Ils ne font que créer ce courant d'opinion dont les réformateurs ont besoin.

Les libéraux anglais, d'accord a~ec les socialistes peur étudier les misères actuelles et leur trouver un remède dans une organisation moins anarchique de la production et do la consommation, se séparent de leurs alliés, quant à la méthode qu'il convient de suivre et le but ûnal qu'il faut atteindre. Fidèles à l'idée morale sur laquelle est bâtie leur doctrine politique.iis considèrent les luttes parlementaires non. comme un moyen d'avantager têt groupement d'intérêts aux dépens de tel autre, mais comme un levier pour tendre toutes les énergies, élever toutes les consciences, et éclairer toutes les pensées. Leur parti ne veut pas être le délégué d'une caste, mais le mandataire de la nation. Tous les intérêts d'une collectivité sont solidaires les uns des autres. En portant atteinte au monopole de la terre, les libéraux rendront service autant à l'ouvrier qu'au boutiquier et à l'agriculteur. En diminuant les heures de travail, ils prétendent ûtre utiles aux travailleurs dont la santé sera sauvegardée et l'intelligence mieux cultivée qu'auxindustricis qui auront moins d'accidents dans leurs usines et de déchets dans leurs produits. < Le progrès do l'avenir est le progrès de tous. Nous ne permettrons pas à la démocratie de se déshonorer 'elle-même en singeant Fégoïsme et l'esprit de caste étroit et intéressé d'une aristocratie. Séparés des socialistes par la diû'érence de leur méthode, les néolibéraux ne le sont pas moins quant au but à atteindre. Ils se refusent à concevoir la possibilité d'un collectivisme généralisé. Sa réalisation repose sur cette àfnrmation que le gouvernement pourra gérer l'industrie d'une manière plus honnête, plus inte)ligente et plus humaine qu'elle ne l'est aujourd'hui par les particuliers. En quoi cette afnrmatioa est-elle politiquement certaine? ï; Il était un temps, aux environs de 1886, où ce refus d'adhérer aux deux dogmes de la lutte des classes et du collectivisme intégral aurait sutn pour creuse? entre radicaux et ouvriers un ïbssé infranchissable. Mais depuis lor&, des années ont passé et des idées ont vécu. La pensée anglaise n'a pas tardé à éliminer fie ses cadres pratiques et concrets le marxisme idéaliste et abstrait, tout comme elle a progressivement rejeté les déductions logiques des économistes classiques. Les travailleurs rassurés par le retour de l'ancienne prospérité, la hausse persistante des salaires, et le développement croissant de leurs Associations, relèguent les dogmes marxistes dans la catégorie de l'Idéal, s'organisent comme nous l'avons montre, pour la conquête du Parlement et des municipalités, dressent la liste des mesures qui, en Testreignant les droits de la liberté contractuelle et de la propriété individuelle, assureront l'amélioration immédiate de leur vie quotidienne. Or, sur ces deux points, le parti libéral, complétant sa doctrine Nouvelle par un programme rajeuni, leur donne toute satisfaction. C'est ce qu'il nous reste à établir. JACQUES B&RBOCX,

ALGËHIE

DANSLESUD-ORANA.tS

Aïn-Sefra: le 87 septembre, sous réserves. Un djich important aurait enlevé cette nuit, près de Hadjerat-M'gult, un troupeau de moutons appartenant à la trjba des Taudjaoui.

'Les' pillards, qui 'sont parfis dans Ta'"<IïrëcIMB' d'Iche (frontière marocaine), n'ont pas pu être suivis par un détachement de spahis sahariens dont le brigadier aurait été tué et un cavalier blessé. A L'Ët~NGËR LA QUESTION MACÉDONIENNE Un télégramme officiel de Constantinople, ayant t trait aux nëgociations.,turco-bulgares,a été publié hier soir. Il commence' par lou~r les négociations turco-bulgares qui, dit-il, sont le résultat immédiat des communiqués et de l'action diplomatique austrorusses, lesquels ont produit une impression sur la Porte. Le télégramme termine en disant que l'importance des négociations turco-bulgares ne doit pas être exagérée.

On a donné des ordres à Salonique pour la mobilisation immédiate de 64 bataillons.

La moitié de ces troupes doit arriver ici dans la huitaine. Le reste ira à Andrinople.

M. Tzokoa*, le nouvel agent diplomatique Mgaï'e' à Londres, s'est mis en route hier. On répare ainsi tardivement la négligence commise de laisser si longtemps la principauté sans représentant à Londres. Comme représentant bulgare à Athènes, et .ensuite comme secrétaire général du ministère des aSaires étrangères à Sona, M.tzoR.o~ à'su gagner l'estime des milieux diplomatiques.

On sait que le Sultan avait émis le vœu de voir placer des officiers belges à la tête de la gendarmerie qu'il désire créer en Macédoine.

La demande fut transmise au gouvernement du roi Léopold, et c'est lui-même qui vient de désigner les quatre premiers titulaires.

Ce sont les capitaines Simon, du 9° de ligne, et Malteyt, des grenadiers, qui partent avec le grade de lieutenant-colonel et les lieutenants Bureau, des carabiniers, et de Haes, du de ligne, qui auront le grade dé major.

Los postes en question comportant des traitements de 18,000 à 21,000 fr. par an, les candidats étaient très nombreux.

Les nouveaux titulaires ne tarderont pas à quitter la Belgique pour rejoindre le poste qui. leur sera assigné.

ROYAUME-UNÏ

LA CRISE

Lord Milner a quitté hier Carisbad, se rendant à Londres. Il doit, dit-on toujours, remplacer M. Bro'drick dans le nouveau ministère. Son arrivée va peut-être amener encn une soictioltplasprûmptc à la crise actuelle.

Dans un discours prononcé hier à Newscastle, comté de Down~M. John Redmond, leader du parti irlandais, après avoir dit que les députes irlandais vont consacrer leurs efforts, pendant la prochaine session, au bill concernant les ouvriers, faisant ensuite allusion à la crise, a ajouté qu'il lui semMait que M. Balfour désirait se maintenir au pouvoir pendant to~te la durée de la prochaine session, et que s'il en était ainsi, le parti irlandais serait maitro de la vie ou de la mort du cabinet. Il userait, de son pouvoir pour la cause irlandaise sans le moindre remords et sans avoir le moindre égard pour les intérêts et les désirs du parti conservatedr ou du parti libéral.

Le roi a ordonné la publication d'un choix de lettres de la reine Victoria, écrites de 1837 à 1871. On annonce, à Portsmouth, que le roi d'Italie arrivera dans ce port le 16 novembre. Une escorte de trois croiseurs et de huit contre-torpilleurs sera envoyée de Portsmouth à la rencontre du roi d'itale. MORT DU DUC DE RICHMOND

Charles-Henri Gordon Lennox, due de Richmond, sixième du nom, comte de Mardi, de Daruley et de Kinrara, baron do Settrington et de Methuen,pair d'Angleterre et chevalier de l'Ordre de la Jarretière, est mort dana la nuit d'hier dans sa quatre-vingtcinquième année. II naquit le 27 février 1818 à Londres. Après avoir pris à Oxford ses grades universitaires, il devint capitaine d'infanterie et fut attaché comme aide de camp au duc de Wellington d'abord, puis à lord Hardinge. Depuis i841 il représenta à la Chambre des Communes, comme conservateur, le comté de Sussex. Nommé président du bureau des pauvres en 1859, il le fut aussi comme membre du Conseil privé peu après il démissionna et hérita des titres et biens de son père en 1860.

Ministre du commerce &e iseva. l8csu devint, deux ans plus tardée leader du parti c&nservateur à la Chambre Haute. De 1874 à 1880 il fut lord président da Conseil, privé et reprit.la direction du &oa~ o/' <r<~e dans le Cabinet Salisbury, en janvier i88&; il l'échangea au mois d'août suivant pour le secrétariat d'Etat d'Ecosse qu'il garda pendant un an après quoi il devint président du Conseil prive. AUTRICHE-HONGRIE

Le jSM~Mt des f~oMMCCMces OMtt~~fM vient de publier un décret du ministère de la guerre, en date du 27 courant, prononçant le renvoi dénnitif dans leurs foyers des soldats de trois ans faisant partie des corps do troupes dont les effectifs sont complétés par des recrues venues d'Autriche. Pour les corps d& troupes dont les effectifs sont complétés par des recrues venues de Hongrie, on ne renverra sans aucune condition que les hommes domiciliés en Autriche.

L'empereur a reçu en audience particulière le comte Khuen-Hedervary, président du Conseil des ministres de Hongrie, qui est arrivé & Vienne hier matin.

BELGIQUE

MANIFESTATIONS PATRIOTIQUES

De notre correspondant

La journée de dimanche a été marquée, à Bruxelles, par deux affirmations publiques de patriotisme et de loyalisme envers la dynastie; la première avait, comme chaque année, pour décor la place des Martyrs et elle commémorait ceux qui ont sacrifié leur vie à la fondation du royaume la seconde, organisée par la Fédération des sociétés d'ex-militaires, tendait nettement & protester contre les accusations anglaises qui, depuis longtemps, dans la presse et au Parlement britannique, incriminent l'œuvre du roi Léopôld II au Congo. Vous savez que l'opinion est ici, sauf dans les milieux socialistes, très montée à ce sujet; il y a quelques semaines à peine, M. Robert de Caix, se plaçant au point de vue français, a dit à propos de ce mouvement ce qu'il en fallait dire. Ici, on ne plaisante pas quand il s'agit du Congo au théâtre flamand, où le meeting avait lieu.l'atmospbere était belliqueuse et assurément hostile aux Anglais. Près de deux cents Sociétés étaient représentées et leurs drapeaux rangés sur la scène. Le général de Faudeur présidait il a pris la parole et, après lui, MM. le colonel Michel (Anvers), colonel van Gèle Chômé, directeur de la J?e~~Ma MMH<etM'e/ Sclioutteten, Tassart, président des exsous-oMciers; de Laveleye. président des anciens militaires Colin (Liège), etc. M. Drossart a donné lecture d'une Adresse au roi, longuement acclamée, par laquelle les anciens militaires font part au souverain de la douleur et de l'indignation qu'Usent ressenties en apprenant les attaques odieuses dont lui-même, son œuvre coloniale et son armée sont l'objet en Angleterre et protestent solennellement contre ces perfides calomnies.

La réunion a été levée am milieu d'un vif enthousiasme.

ITALIE

CDa?M<f6correspoKc!a!H~~)ar<tCMHe~

Rome, le 21 septembre.

L'été qui touche à sa un a été, politiquement, mouvementé d'une manière exceptionnelle maladie et mort d'un Pape, élection et couronnement d'un nouveau Pontife, agitation des employés d'administration, mort de Menotti Garibaldi, innninence d'un voyage du roi et de la reine à Paris, voyage non moins imminent du tsar et de la tsarine à Rome, et, par-dessus le marché, préoccupation de la façon dont les souverains russes seront accueillis par un groupe, assez infime d'ailleurs, des partis avancés~ C'est en quelque sorte à M. Zanardelli tout seul qu'est revenue la charge de tous ces graves soucis. En effet, M. Morin, a cheval sur deux départements ministériels, et sans sous-secrétaire d'Etat à l'un ni à l'autre, ne suf&t qu'à grand'peine à sa double besogne de ministre de l'extérieur et de ministre de la marine; M. di Brôglio se morfond dans la difûcile digestion de sonprogrammennancier et dans la préparation, plus difficile encore, de son projet de conversion delà Rente M. Galimberti a fort à faire avec les instincts do révolte du personnel de son administration et M. Baccelli, tout en se complaisant dans ses attitudes de consul romain, semble attendre pour faire quelque chose d'utile que le ministère se reconstitue de manière à pouvoir agir utilement. En réalité, l'opinion générale partagée même par beaucoup d'amis du Cabinet, est qu'il serait urgent de procéder à un efficace replâtrage ministériel,

"'T~. Zanàrdclli lui-même, ësf;*3?E-o'n, convaSteu' d& cette nécessite, mais il parait vouloir attendre que la 'visite du tsar soit passée et que le procès BettoloFerri soit juge. Il pense qu'il aura alors les mains plus libres.

M. Enrico Ferri est en eSet une ~ause de gros souci pour le président du Conseil, soit par l'action judiciaire qu'ont provoquée ses graves attaques contre l'ancien ministre de la marine, soit par l'attitude qu'il conseille àson parti à l'occasion delà venue du tsar. A ce second point de vue, je crois qu'on s'alarme plus que de raison. M. Ferri, qui est un homme d'un très grand talent, est en même temps un partisan résolu du rapprochement francoitalien. Je sais que ses meilleurs amis et admirateurs de France et d'Italie se sont appliques à lui faire comprendre les conséquences indirectes que pourrait avoir une avanie faite à Rome à ce souverain dont la France est ralliée. Si je ne suis pas mal informe, ces observations n'ont pas manqué de porter coup sur lui. Il sait d'ailleurs que l'immense majorité du pays ne partage pas les idées du groupe socialiste-rôvol.utionnairo dont il est le chef; que, s'il parvenait a reunir quelques individus pour signer le tsar à son passage dans les rues de Rome, leurs sifnets seraient étonnes par le bruit assourdissant des acclamations populaires, 11 ne faudrait donc pas s'étonner si, au moment psychologique, son ardeur .a susciter des sifHeurs s'atténuait beaucoup. ,Et puis la police ne resterait pas les bras croises. De sorte que tous ces projets do manifestations désagréables pourraient bien nnir par le mot de Shakespeare JfMCh <!<~0 <!&OM< MO<MK~.

Déjà le ministre de l'intérieur a empêcher l'apothéose de Bovio que, pour se mettre en entraînement, le parti révolutionnaire projetait de faire au Capitole do même a échoué une tentative de sifflets à l'adresse du mi nistreGalimberti à l'occasion d'une réunion d'employés du ministère. Et l'action énergique de la police, dans chacune de ces deux circonstances, a été purement et simplement victorieuse.

Que ceux qui pouvaient craindre de voir le tsar exposé à un accueil blessant se rassurent donc. Ce qui le prouve bien, c'est que les promoteurs de cet .inqualinabte projet de manifestation en sont réduits à l'expédient de conseiller aux sifneurs de se placer sur les toits des maisons ou de se cacher dans les sous-sols, aûn d'échapper à l'action des agents de ~autorité.

Hier a été inaugure îe Congrès en faveur de Trieste et de Trente, en présence de nombreux congressistes, parmi lesquels le maire et Ricciotti Garibaldi qui a été très applaudi. Dans la salle, en avait placé les drapeaux de Trente et de Trieste en berne. La réunion a adopté un ordre du jour priatit les partis politiques italiens .de faire de la propagande pour maintenir intacts les droits nationa'ux de Trieste, de Trente, de l'Istfie et de la Dalmatie, MALTE

On cous écrit de Malte:

D'après les bruits qui circulent à Malte, l'admirable' ténacité avec laquelle le parti national a protesté contre < le coup d'Etat Chamberlain aurait fait r&ûechir et ferait peut-être reculer le gouvernement anglais. On a remarqué, en enet, que le gouverneur, sir Charles Clarke et l'avocat de la Couronne, M. Alfred Naudi, ont été appelés en même temps à Londres et l'on croit que c'est pour y étudier un mochM ~MM<H qu'on désire en réalité des deux côtés le gouvernement impérial et le parti national n'ont, en eSet, aucun avantage, l'un à provoquer des protestations qui deviendraient à la nn fatales à sa domination, l'autre à poursuivre une campagne d'agitation dont le moindre inconvénient est de coûter fort cher. On espère beaucoup de l'intervention de M. Naudi, qui connait à fond les besoins et les sentiments des Maltais et se trouve plus en état que le gouverneur de jeter les bases d'une transaction. SAINT-SIEGE

A Riese, Mer, on a procédé en grande pompe à la pose de la plaque commêmorative placée sur la maison où est né le Pape Pie X.

De nombreux pèlerins se sont rendus à Riese pour cette cérémonie et il y a ea un grand concours de population dans la ville. L'auberge tenue par le beaufrère du Pape a êtéspécialemeni achalandée pendant toute cette journée.

On a procédé également à l'inauguration du bureau télégraphique installé par le gouvernement. Le syndic de Riese a envoyé les deux premiers télégrammes, l'un. au roi et le second au Pape,

CtUNK

La peste et le choléra font rage aPeï-Tang, ville de 15,000 habitants, située à 9 kilomètres 1/8 au nordest deTakou; 2,000 décès se sont produits depuis deux. mois. Les épidémies font actuellement, en moyenne victimes par jour.

Le tao-tai et les généraux étrangers ont nommé des commissions sanitaires pour empêcher le néaa de s'étendre.

On mande de Changhai au KtKM, le 36 septembre, que le vice-roi revient en toute hâte du Kouang-Si à Canton, II a reçu des notabilités de Canton des têtegrammes lui annonçant que les Sociétés secrètes font de grands préparatifs de rébellion dans le Kouang~ Toung.

L LETTRE_DE GRECE Les élections municipales et la dissolution de la Chambre.

Athènes, le 8/21 septembre i903.

La ville d'Athènes vient de donner un exemple de stabilité bien rare dans les annales de la Grèce. Elle a réélu hier, à une majorité de 4,630 voix sur 16,571 votants, le maire sortant, M. Mercouris. Et cela, malgré les enbrts de M. Delyannis qui avait quitté sa villégiature de Réphissia pour se jeter dans la mêlée il avait prononcé, du haut de son balcon historique, trois discours pour recommander aux électeurs la candidature d'un des treize députés de l'Attique, tous inféodés à son parti. M. Rhallys, premier ministre, avait lui-même assez inopportunément montré sa partialité en faveur de l'adversaire de M. Mercouris.

.La période électorale a été assez mouvementée.: Les delyannistes, ndèles à leurs traditions, avaient rassemblé autour de leur candidat tous les décret" tours et tous les rôdeurs de la capitale, et chaque soir les rues étaient envahies, sous prétexte de manifestations, par une tourbe qui insultait les passants, frappait les tramways à coups do gourdins et de planches (la planche est devenu le labarum du parti depuis novembre dernier), et arrachait, en brisant parfois les vitres, les portraits de M. Mercouris afSchés selon l'usage à la devanture des magasins. Lundi de la semaine dernière, le sang même avait coulé une de ces manifestations rencontrant au centre .de la ville, une manifestation adverse, une bagarre s'en est suivie qui a laissé sur place deux morts et une vingtaine de blessés parmi lesquels un ofncier de police et deux soldats. S. A. R. le prince héritier, régent du royaume pendant l'absence du roi, s'est fort ému do cet incident; il est descendu aussitôt du château de Tatoë à Athènes où il a demeuré jusqu'au soir des élections pour veiller au maintien de l'ordre. M. Rhallys qui s'était lui-même jadis mis à la tête des manifestations armées de planches pour imposer le ministère Delyannis à la Couronne et qui avait permis le dénié scandaleux de la pire populace pendant toute la période des élections municipales, ne lui inspirait sans doute qu'une connance limitée. Grâce aux mesures militaires prises, l'ordre a été parfait à Athènes le jour de l'élection. Au Pirée, il n'en a pas été de même; là, le parti Delyannis règne dans l'administration municipale. Les votes se sont vendus à comptoir ouvert, les cours variant selon l'heure et les péripéties de la lutte. Avant de payer le prix du vote, on faisait jurer le vendeur sur l'icône de sainte Barbe, la patronne du Pirée, pour s'assurer do l'exécution loyale du marché. Cent cinquante électeurs auxquels on avait promis à chacun 100 drachmes pour voter en faveur du candidat delyanniste, étaient enfermés dans une cour. Lorsque le candidat crut son élection assurée, il nt relâcher ses prisonniers sans les payer, cinq minutes avant la clôture du scrutin, en disant qu'il avait changé d'avis. Ceux-ci, furieux, se précipitèrent vers leur section pour jeter une boule noire dans l'urne de leur mystincatcur, mais il était trop tard il a fallu employer la force armée pour leur empêcher d'envahir la salle du vote et de culbuter les urnes. A l'aide de toutes ces manœuvres, le candidat delyanniste a obtenu une majorité de 87 voix! M. Delyannis, en recommandant son favori aux électeurs, n'a pas manqué de parler de la dissolution de la Chambre. Cotte dissolution ne paraissait pas probable il y a un mois. M. Rhallys avait déclaré lui-même qu'il fallait être insensé pour penser à faire de nouvelles élections dans les circonstances actuelles puis, il a paru quelques jours après moins

~m~matif.ét/ënSH, il s'est monti~'â-~a~ou~ san de la dissolution, mais à une époque moins rapprochée. Il avait même annoncé son intention de réunir encore une fois l'ancienne Chambre le 15 octobre prochain, afin de lui faire voter les crédits nécessaires à l'achat, d'habillement e.t de munitions pour l'armée. Cette déclaration ne devait pas être bien sérieuse; étant donne le peu d'empressement que mettent les députés à se rendre aux convocations, on ne pouvait espérer atteindre le quorum avant le 1" novembre,, date à laquelle s'ouvre 9e droit la session ordinaire. C'était une simple manœuvre destinée à tourner l'obstacle de la dissolution. Aujourd'hui les choses ont changé de face. Le lendemain de la bagarre de la rue du Stade dont je vous ai parlé plus haut, sans attendre le résultat de l'instruction judiciaire ouverte, le premier ministre a déclaré publiquement que les manifestants mercouristes avaient tendu un guet-apens à leurs adversaires et qu'ils avaient tiré les premiers coups de revolver. Cette descente dans l'arène électorale succédant aux Huctuations de M. Rhallys au sujet de la dissoluti.on, semble indiquer que ce dernier a baissé ~pavillon devant les exigences de son chef de partt, M. Delyannis. Comment MM. Thêotokis et Zaïnis pourront-ils prêter le concours de leurs partis au ministère, lors de la réunion de la Chambre après cette incartade et surtout après la réponse significative des électeurs d'Athènes ? C'est une question fort grave pour le Cabinet Rhaltys. Deux voies restent ouvertes pour sortir de ce dénié dangereux démission ou dissolution. M. Rhallys sera très probablement tenté de choisir le dernier moyen et le télégraphe vous porterait, avant l'arrivée de ma correspondance, la nouvelle du décret de dissolution qu'il n'y aurait pas lieu de s'en étonner outre mesure. Le toile général qui s'est élevé dans la presse européenne contre le langage des journaux grecs, demandant l'extermination des Bulgares, a mis une sourdine à l'ardeur des bureaux de rédaction d'Athènes. Du reste, les élections municipales ont fait oublier complètement la Macédoine. Aux réceptions hebdomadaires du corps diplomatique, le président du Conseil demande maintenant la protection des puissances pour les Hellènes contre les bachi-bouzoùcks. Toutes ces tergiversations n'ajoutent pas au prestige de M. Rhallys dont les débuts dans le ministère actuel avaient donné de meilleures espérances. J. GOILLEBËRT.

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IL Y A CENT ANS

YoMrn~ des Dë~ts du 29 septembre t8o3 (6 vendémiaire an XI!)

Cûnstantinople, :9 août. –II est arrivé dans cette ville un ambassadeur tartare de la ville de Boukara, et il a été reçu avec les marqués delà plus grande distinction. Le vizir et tous les ministres les plus marquants de la Porte lui ont donné des fêtes et des traitements magnifiques dans leurs superbes maisons de campagne. La Haye, 23 septembre. On annonce que !e gouvernement anglaisa a fait partir une expédition des Barbades pour s'emparer de la colonie hollandaise de Démérari. Comme c'est celte des Indes occidentales qui est dans le meilleur état de défense, on a lieu de croire qu'elle fera bonne résistance à l'attaque ennemie.

Paris, 28 septembre. Compte rendu très étendu de la séance annuelle du tribunal de cassation consacrée à l'examen des parties de la législation insuffisantes ou vicieuses; discours du citoyen Muraire, président, et du grand juge ministre de la justice.

On assure que la garde du gouvernement aura incessamment un nouvel uniforme. On dit que les directeurs, inspecteurs, maîtres de poste aux chevaux et postillons porteront aussi un uniforme.

La séance publique de la classe dès BeauxArts de l'Institut aura lieu le samedi octobre. Le public se porte en foule au café du ci-devant Opéra, boulevard Saint-Martin, pour y voir une pendule de très grand prix qui était autrefois dans les appartements de Versailles et qu'on évalue à 25 ou 3o,ooo fr.

Environ 5o artistes ou employés de l'Opéra viennent d'être réformés. Ils recevront six mois d'indemnité. A ce même théâtre, l'entrée de la salle pendant les répétitions devient rigoureusement interdite.

Feuilleton sur l'interprétation de Roxane, de

~M'parM~r)uchf'snn'<

Spectacles du 29 septembre. Théâtre-Français C/nna, ~Eco/e des maris. Opéra-Comique /c~M~e MM/crMe~/e, .S~K~-Fo~, GulKaf'e. Théâtre Louvois la .Pe/~e 1~7/e.– Expériences du feu, boulevard Montmartre, maison Saint-Phard, n° 1043, par le jeune Espagnol dont le corps résiste à l'action du feu.– Course d'oiseaux hollandais, boulevard du Temple. Ouvrages mécaniques au Jardin des Capucines. Ouverture du Salon des Redoutes, rue de Grenelle-Saint-Honoré, n° 40.

Le Président de la République a offert hier un déjeuner au château de Ràmbouillet. M.Loubet avait à sa droite MM. de Caraman, député Gautherin, conseiller général, maire de Ràmbouillet Mounet, procureur de la République Villa, président de la chambre des avoués i Laclef, inspecteur primaire Bertrand, inspecteur des forêts à sa gauche, MM. Roman, souspréfet Lancelot, colonel du 12" cuirassiers GriIIot, receveur des finances; Breynat; commandant de l'Ecole militaire; Laigniér, agent voyer de l'arrondissement Jeannerat, sousinspecteur des forêts.

Mme Loubet avait à sa droite, MM. Godin, sénateur, président du conseil d'arrondissement Chasles, président honoraire du tribunal DeIIemagne, conseiller d'arrondissement le Carbinnier de la Morsanglière, conservateur des hypothèques le docteur Humbert à sa gauche, MM.Pdirson, préfet; Sirieys, président du tribunal; Frize, secrétaire général de la préfecture; Blanchàrd, président de la chambre des notaires; Beaufils, sous-directeur, des contributions indirectes; Blaye, capitaine de gendarmerie.

Les personnes de .la maison du président assistaient également au déjeuner.

On mande de Moulins qu'une automobile dans laquelle se trouvaient le comte René de Chavagnac, propriétaire à Chazeuil, son 61s et un mécanicien, a versé sur la route, près de Varennes-sur-Allier.. M. de Chavagnac a eu une épaule brisée. Son 61s a eu plusieurs côtes enfoncées. Quant au mécanicien, il a été grièvement contusionné. L'état des trois blessés ne donne lieu toutefois à aucune inquiétude sérieuse.

Dans le monde diplomatique:

M. de Almeida-Brando, secrétaire de la légation du Brésil à Bruxelles, est nommé chargé d'affaires à Berne. D'autre part, l'auditeur de la nonciature près la cour de Belgique, Mgr Vassalo di Torregrossa., est désigné pour le même poste à Munich.

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L'Ec~'r ayant ouvert une consultation par correspondance sur la suppression des musiques militaires, a reçu la lettre suivante du général de Galliffet ç

<( Menetou-Salon (Cher), septembre igo3. ~Veuillez m'excuser, Monsieur, je suis très peu au courant de ces questions, n'ayant jamais luleprojetdeM. Messimy. Il est possible que les troupes puissent marcher sans musique; mais~ à moins de cirer eux-mêmes leurs bottes, je crois que les officiers ne peuvent se passer de leurs ordonnances, à moins cependant que l'Etat ne leur fournisse l'argent qui permettra de payer des brosseurs civils.

s J'en doute

s Croyez, Monsieur, à mes sentiments très distingués. n. Général Gn~.lrrE~r, n

)) Général GALUFFET. s

*<t

Le général Porfirio Diaz, président de la République mexicaine, envoie au shah de Perse de magninques cadeaux qui lui seront remis par une mission spéciale extraordinaire ayant à sa tête M. de Mier, ministre du Mexique à Paris, en fonction d'ambassadeur extraordinaire.

Hier soir, premier départ des correspondances postales pour la Chine, par le transsibérien. Le train part de la gare du Nord à huit heures~

ei&q: "L&- -gfëHiter courrter ~Paris-Vladi.yostok comprenait hier 20 sacs .destjnés aux villes suivantes Changhaï 5, Che-Fou Tientsin 2, Pékin 2, Nagasaki i, Kobe i, Tokio 3, Yokohama 2, Chemulpo i, Séoul i, Fusan i. Ce.premier courrierétaitplus importantqu'on ne l'avait prévu. Quant au temps que mettront les lettres pour arriver à destination, on ne peut encore le fixer exactement.

Eh tout ca~,les lettres, ici, doivent être mises à la poste ai a-gare du Nord avant sept heures et demie.

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Le comte de Dudiey, lord lieutenant général et gouverneur général d'Irlande, est arrivé hier matin à Paris par l'Orient-Express.

Le Grand Palais des Champs-Elysées, pendant quelques mois, servira d'atelier au peintre Edouard Détaille celui-ci a reçu de l'Etat la commande d'une immense composition le CA~H~ <~M Dep~r~, destinée a compléter la~ décoration picturale du Panthéon. Il a pu, dans ses ateliers, faire les esquisses des trois panneaux, successivement, et il les a essayées sur les murs du chœur du Panthéon où doit prendre place la composition définitive. Mais pour peindre l'ensemble, il lui était difficile de trouver à Parrs un atelier suffisant. C'est pour permette, à l'éminent artiste de mener à bien son œuvre qu'on va l'installer dans une des plus vastes salles du Grand Palais. II espère pouvoir terminer son CA~ ~M De~r~ pour le printemps prochain.

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Ce n'est qu'à la date du i5 décembre que la nouvelle pièce de -25 centimes en nickel sera livrée au public. On a vu par les indications que nous donnions hier que l'Etat réalisait sur cette émission un bénéfice de 3,160,000 fr. L'évaluation de ce bénéfice, calculée d'après les données mêmes qui figurent au budget, ne doit pas. être tenue pour définitive. On y fait figurer, en effet, les frais de fabrication dont l'estimation est très variable.

Et maintenant, quelles commodités immédiates peut-on attendre de l'usage de la nouvelle pièce, en dehors du prix du ticket de première classe dans le Métropolitain et du prix de la place dans les omnibus des gares? N'est-il pas à prévoir qu'elle modifiera, en les élevant ou en les abaissant, certains des prix actuels, et notamment des pourboires ou autres menues gratifications P Et les cochers de nacres, les commissionnaires, les facteurs des gares et autres gagne-petit auront-ils à s'en plaindre ou à s'en réjouir? 'C'est ce qu'un avenir prochain nous dira. II suffit, en attendant, que la nouvelle pièce supprime dans une mesure appré-. ciable, l'emploi de la monnaie de billon si encombrantes, pour .qu'on n'ait qu'à s'en féliciter.

Ne quittons pas la Monnaie sans annoncer .qu'un certain nombre d'exemplaires de nos médailles, choisies parmi les plus belles des collections'seront offertes au roi d'Italie dont oh connaît le goût éclairé pour tout ce qui se rapporte à la numismatique. Il lui sera offert en outre une médaille commémorative de sa visite à la Monnaie et cetera, frappée à son intention, un médaille datant du règne de Louis XV à l'avers de laquelle est représenté le palais de la Monnaie et dont l'envers portera l'inscription commémorative.. Une autre médaille enfin! doit lui être offerte, et l'exécution en a été confiée au maître Chapelin qui y travaille actuellement.

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Le FtgYM'o dit, détail inédit, que le roi et la reine d'Italie sont déjà venus à Paris, mais incognito et en passant. C'était en 1837. Le prince de Naples, aujourd'hui roi d'Italie, venait d'épouser la princesse Hélène de Monténégro. La reine Victoria avait manifesté le désir de recevoir les futurs souverains de la nation amie. En se rendant à Londres, le prince et la princesse de Naples s'arrêtèrent donc une journée à JParis. Ils arrivèrent un matin à la gare de Lyon et, entre le déjeuner et le dîner qu'ils prirent à l'ambassade d'Italie, ils purent circuler dans la ville comme des touristes.

Le soir, ils prenaient le train pour Calais; à destination de l'Angleterre.

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Onmandede Constantinople que vendredi, après le Selamiik, auquel assistèrent M. et Mme Gonstans et M. et Mme Loc.kroy, ceux-ci furent reçus par S. M. le Sultan qui, après une conversation, donna le bras à Mme Constans pour faire visiter à ses invités son musée privé. II remit le grand cordon du Chefakat à Mme Lock:roy et le grand cordon de l'Osmanié à M. Lockroy.

On a fêté hier à SotteviIIe-lès-Rouen, le centenaire de Mme Jugelet, veuve du peintre de marine qui fut célèbre sous la Monarchie de Juillet et le second Empire.

La centenaire, accompagnée du comte de Pomereu, député, et de la comtessede Pomereu, assistait à la messe jubilaire. AL le chanoine .Deheulle, de lacathédralede Rouen, a prononcé un touchante allocution.

Dans l'après-midi, les sociétés sottevillaises ont conduit, en cortège, Mme Jugelet, à la mairie, où la municipalité lui a offert dès bouquets et une plaquette commémorative en argent. De !a mairie, on s'est rendu à l'Eldorado, où on a servi un lunch, pendant lequel l'orphéon et la musique de la ville se sont fait entendre. Les convives ont tous offert des neurs à la centenaire qui était très émue. Plusieurs toasts ont été portés en son honneur.

Mme Jugelet, reconduite triomphalement chez elle,, a donné un dîner de famille. Des milliers de personnes assistaient à cette fête.

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Relevé parmi les publications de mariage M. Jean de la Graverie, lieutenant au 24* de ligne, avec Mlle Anne de Bourgade Dardye

M. Albert Perron, architecte, avec MUe Marguerite Ride!

M. Paul-Frëdëric-Jean Grunebaum, auditeur au Conseil d'Etat, et Mlle Cécile-Emilie Mayer, aile de M. Maycr, che~ d'escadron d'artillerie en retraite;

M. Nestor-Prosper Larras, capitaine d'artillerie hors cadres, chevalier de la Logion-d'Honneur, et Mlle AdûloCëciic Schone;

M. Urbain-Florent-Marie de Poilloûe, vicomte de SaintPcrier, propriétaire, fUs do M. Guy de PoiUoûe, vicomte de Saint-Përier, et de Mme, née de Kergorlay, et MUe Marie-Camille-Louise Boula do Mareuii, ii)Ie du vicomte Boula de Mareuii et de Mme, née de Basset de Châteaubourg

M. Henri-Lëon GuiUermain, lieutenant au 35~ régiment de ligne, et Mlle Antoinettc-Hortensc-Mario Pottier, Bile de M. Pottier, gênerai de brigade du cadre do réserve, commandeur do Ja Lëgion-d'Honueur

M. Félix Rousseau, attache d'agent de change, et Mlle Josephine-Berthe Wormscr

M. Henri-Jutes-Marie-FJorent Evain, sous-Heutanant au 8" régiment de dragons, et Mlle Geneviove-Marie Duhesme, 011e du vicomte Duhesmo, colonel en retraite, officier de !a Lëgion-d'Honneur ·,

M. Jean-Charles Carpentier, secrétaire d'ambassade honoraire, chevalier do la Lëgion-d'Honneur, et MUe BcrtheLëonadeBiedermann,6tlo du ehevatier Albert de Biedermann. ingénieur civil, chevalier de ]a Lëgion-d'Honneur M. Ëdgard-Pierr.e-Auguste-Lëo Atlix, professeur agrège & ia Faculté de Caen, n!s de M. AUix, directeur honoraire au ministère des finances, ofncier de la Légion d'Honneur, etMUo Fanny-MarieHeHou;

M. Adolphe-Marie-Gilbert Protard, chef de bataillon an 3' régiment du génie, chevalier de la Lëgioh-d'Honnour, otMIIoJeannc-Vtctonne-LucieManMt.

Demain, à deux heures, courses à SaintOuen. Nos pronostics

fy'v ~e /a C~HMr~Me.' Dangu, Neûwied. Pr& ~e DM~~ice Ecurie Fischof.

P~M; dMDau~AMtë~ Le-Mandinet, Bright. fr~ dM Verdon Ecurie Clermont-Tonnerre. Pr~ C~&r<tM.' Violon-11, MaréchaI-Niel. fr/~ ~e /a Provence." Lema, Aigrette-11. MM~LLES POLm~UES LE COK6É DE MONSEIGNEUR LORBNZELLI

Rome, le 87 septembre. L'j4.ce?Kt'e d'T~Ka, journal catholique, ayant des attaches avec le Vatican, publie, sous forme de télégramme, la nouvelle suivante:

«Mgi'LorenzeUi avait, depuis quelque temps, le désir de venir à Rome rendre hommage au nouveau Pontife. Il vient d'obtenir un congé, qui commencera dans la seconde décade d'octobre.

Le nonce de Paris viendra donc à Rome sous peu et, de Rome, il se rendra à Bologne, sa patrie. Il no sera consêquemment pas à Paris durant le séjour des souverains italiens.~

~ï~

-~M&RRË. ET MARM~E

Le capitaine devaisseauDuroeh, qui présida le conseil d'enquête, réuni en raison du scandale de Tourane, et qui fut rappela en France'~ pe~ près à la même époque que le vice-amiral Maréchal, est à Paris depuis mercredi, cherchant vainement à voir le ministre.

Comme son chef, le commandant Duroch a ét~ frappe sans avoir été entendu.

Bien que les affectations ne soient pas terminées, on sait déjà que le contingent de cette année sera do 196,000 hommes, au lieu de333,000 hommes. 'Le~~ncit à incorporerporte sur 81,000 hommes de trois ans et 16,000 hommes d'un an. Cette diminution du contingent provient en partie de la sévérité réclamée, cette année aux Conseils de révision.

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MOUVELLES DU JOUR Bagarres à Hennebont

Hennebont, le 27 septembre. Ce matin, à neuf heures et demie, au moment où la procession do Saint-Caradeo se rendait à l'église principale, les ouvriers du Syndicat des forges, en cortège, avec drapeaux, se sont portés au-devant de la procession et ont fait une contre-manifestation. UM légère bagarre a eu lieu; quelques personnes ont reçu des horions sans gravite.

Dans l'après-midi, des troubles un peu plus graves se sont reproduits. A trois heures, un grand nombre d'ouvriers, appartenant aux forges ou venus de Lorient, se sont massés devant l'église, afin d'empêcher la sortie de la procession. Malgré les eS'orts du commissaire spécial et de la gendrrmerie, plusieurs bagarres ont éclaté et quelques personnes ont été légèrement blessées.

Le curé d'Hennebont a renoncé, sur la demande qui lui en a été faite, à faire sortir la procession. Toutefois, une foule considérable continue à stationner sur la place, le clergé et les fidèles sont toujours blo qués dans l'église contre laquelle des pierres ont été jetées, cassant plusieurs carreaux.

Enfin, à cinq heures un quart, les manifestants anticléricaux quittent la place de l'Eglise où il ne reste plus que des curieux, et les personnes réfugiées dans l'église ont pu en sortir sans être inquiétées. Le calme étant rétabli, le maire, M. Gibaud, a décommandé la troupe qu'il avait demandée. La gendarmerie reste sur les lieux.

Voici les détails complémentaires, empruntés au A'OM~eHM~e.

Tous les ans, il est de tradition que les habitants tfe Saint-Caradec se rendent en procession à Notre-Dame–dû-Vœu pour y assister à. la grand'messe.. La procession défila ce matin vers neuf heures et demie, sur les (foais; au-milieu d'une haie do catholiques recueillis et remania la rue TroLtier en chantant des cantiques :ZsM~a~,A'OM~'pOM!oM~DteM, etc.

A oo moment, un groupe de socialistes descendait la rue Neuve, drapeau rouge'en tête. Dans ce groupe, on remarquait MM. le docteur Roux, de Lorient; Le Hunsec, secrétaire de la Libre Pensée, et quelques membres de cette Associ9tioh.

A la hauteur de la librairie Nonnaud, la procession s'écarta légèrement sur le côte droit de la rue pour laisser passer la bande. Mais, sur un coup de sifnet, la procès" sion fut attaquée avec une violence extrême. 1

Le docteur Guillevin, qui marche en tête, est entoure et frappe avec une telle sauvagerie qu'il roule à terre, piétine par vingt ënergumënes.

Diverses personnes qui veulent intervenir et le dégager, sont à leur tour brutalement assaillies et renversées. Plusieurs prêtres sont obliges de se réfugier dans une librairie. Les bandits s'en prennent aux femmes et aux jeunes filles qui sontbousculëes, frappées.

Quelques-unes même furent jetées à terre; mais, courageuses, elles tiennent tète à leurs agresseurs coups de parapluies, coups d'ombrelles, tombent dru sur la tête des Apaches qui, ahuris, aveuglés sont refoulés a l'entrée de la rue Neuve.

La procession se reforme et se dirige, aux chants des cantiques,, vers l'église Notrc-Dame-du-Vœu.

C'est alors que M. Gide, commissaire spécial de Lorient, qui jusqu'à présent assistait a l'échauu'ourée, en spectateur, se décida a intervenir. Geint de son écharpe et a&compagne du maire, M. Giband, il réussit à disperser les assaillants..

Pendant ce temps, que devient M. (Euvre, commissure de police d'Hennebont? C'est en vain que le maire envoie à sa recherche depuis sept heures du matin, il est introuvable. Enfin, vers dix heures, il arrive tranquillement à son bureau.

Le maire le fait appeler au secrétariat de la mairie et lui adresse une verte admonestation. M. Œuvre répond qu'il n'a pas qualité, le commissaire spécial étant là pour réquisitionner la troupe. M. Gide se rejette sur le souspréfet et le préfet.

Cependant les cloches de Notre-Dame-du-Vœu sonnent à toute volée, appelant les ûdeles a la grand'messe~ .Les syndiqués se sont réunis à la Croix-Verte. Ils en sortent par groupes et parcourent les rues en hurlant Hou hou A bas.la calotte :) Ils paraissent très excités et l'alcool ne semble pas étranger & cette excitation

Le commissaire Œuvre les encourage par son attitude impassible.

L'après-midi voici, d'après le même JVbMM~M~, ce qui s'est passé

Honnebont, 6 heures, soir. Au moment où les vêpres sonnent, les Apaches, sous la conduite du dooteur.Roux, de Lorient, et de M. Rivière, ancien commisaire de police d'Hennebont et munis de siMets a roulette, se massent sur la place de l'Eglise.

Un immense feu de joie y est préparé. La bande arrache les draps et les tentures qui ornent le presbytère, les entasse sur le bûcher et y met le feu, au chant de !'7M<e)'M6[<tOHa!e.

Le brasier consume, les socialistes s'organisent pom attaquer l'église et se précipitent vers les portes. Les catholiques sortent alors sous le porche pour les empêcher d'envahir l'édifice.

Une échauHburée violente se produit a ce moment. Les Apaches criblent les catholiques de pierres et les attaquent a coups de bâton. H y a de nombreux.Messes, dont plusieurs grièvement. Un des vicaires d'Hennehont, M. l'abbé Lepage, a la ngure ensanglantée.

Devant cet assaut furieux, les catholiques, insnfnsamment armés, sont obligés de rentrer dans l'église. Ils referment les portes et s& barricadent à l'intérieur, tandis que la foule hurlante continue ses vociférations e' ses menaces.

Naturellement, la procession n'a pu avoir ]ien. Ces scènes de désordre ont eu le don d'exciter l'enthousiasme du commissaire Œuvre, qui n'a pas craint d? dire aux anarchistes « Bravo, mes amis! Vous avez eu gain de cause, s M. Œuvre soigne, comme on voit, son avancement. Si les catholiques n'ont pas été assommés, ce n'est vraiment pas de sa faute.

Les socialistes n'ont évacué la place de l'Eglise qu'assez tard dans la soirée. Les catholiques n'ont pu rentrât chez eux qu'à sept heures.

Le monument du maréchal des logis Guindey Hier matin, a eu lieu à Laruns, près de Pau, au milieu d'une nombreuse afnueuce; l'inauguration do buste du maréchal des logis Guindoy qui, le 10 octobre 1806, tua au passage de laSaaleIe.pEinceLouis de Prusse.

Le monument, dû à Mme Coutan-Montorgueil, se compose d'un buste en bronze de Guindey en uniforme de hussards do la Grande Armée, la ngure trouée du coup de sabre porté par le prince. La sœur de Guindey s'était mariée en 1820, avec l'un des officiers du général espagnol Palafox, l'héroïque défenseur de Saragosse le capitaine Mala. C'est leur pctit-uls, Maurice Castellar, qui, en pieux souvenir de sa mère; a été l'initiateur du monument de Laruns.

Etaient présents à la cérémonie MM. Maurice Castellar, Achille Arosa, fils d'Annette Guindey, des représentants du Souvenir français et du 10° régiment de hussards.

M. Berdon, maire de Laruns, a prononeô une allocution très applaudie.

Voyages ministériels

LE GENERAL ANDRÉ A LUZY

Les réceptions ont eu lieu à l'Hôtel de Ville clica ont été suivies d'un banquet. L'inauguration a en lieu à trois heures et demie.

Des réjouissances populaires avaient été organisées à l'occasion de la visite ministérielle. A l'inauguration de la nouvelle école de filles, la général Ajidre, répondant à un discours de l'inspecteur d'académie, a insisté sur l'oeuvre des patronages scolaires et invité les instituteurs et les institutrices a conserver, après l'école, une influence sur leurs elôves que guettent, a-t-il dit, nos ennemis. Il souhaite également aux femmes françaises de rester longtemps en contact avec leurs anciennes maîtresses.

Dans la suite de son discours, le ministre se d6clare vivement partisan des périodes d'instruction qu'il considère comme indispensables.

Le ministre est reparti de Nevers à 6 h. 37, pour rentrer à Paris.

M. TROUILLOT AU HAVRE

M. Trouillot, ministre du commerce, a déjeuné chez M. Siegfried, député. A trois heures, réceptions of&cielles et remise des distinctions honoriûques.

Ennn, a quatre Heures, au cercle FrankHc, 8'e~


tenue séance-solennelle et publique de clôture du 'Congrès de la paix, sous la présidence de M. Sieg-

fried,député.

Le~nomumontde l'amiral Jaurès..

M Pelletan, ministre de la marine, a assisté après midi à l'inauguration de la statue de l'amiral Jaurès. Il était accompagne de M. Phélut, préfet du Tara, et de M~. Barbey, vice-président du Sénat; Savary, Rolland, sénateurs du Tarn et de Tarn-et-Garonne; Jaurès vice-président de la Chambre des Députes: Gouzv, député du Tarn; Aldy, député de l'Aude; Tournicr, député de l'Ariège; Capéran, députe de Tarn-ct-Garonno, ~t deM. Tissier, son chef de ca-

binet.

Capitaine de vaisseau en 1869, Jaurès fut mis à la disposition du gouvernement do la Défense nationale et nommé général de brigade.

H en prit l'uni&rme, tandis que les autres ofgciers de la marine qui se trouvaient .dans le même cas, tel l'amiral Jauréguiberry, commandant un corps à .cette même armée de la Loire, conservèrent leur tenuedomarins.i,

Après les combats de Marchenoir et de S)lle-le~uiliaume, en janvier 1871, Jaurès fut promu divi- = sionnaire et commanda le 21" corps do l'armée de la Loire. Lors de la revision des grades qui suivit la signature de la paix, il demanda à être versé définitivement dans les cadres de la guerre et à conserver le grade qu'il avait conquis sur les ohamps de bataille..

La commission de revision se borna à inviter le ministre de la marine à le nommer contre-amiral, en reconnaissance des services éminents qu'il avait rendus/C'est ce qui futfait le 16 octobre 1871. Nommé député à l'Assemblée nationale, il y siégea jusqu'à la fin et fut élu sénateur inamovible en mars .s

i87û.

II devint ministre de la marine en février 1889 et ~Murntdans ces fonctions au mois de mars suivant. Le sculpteur, M. Gabriel Pech, qui a exécuté la statue, trèsbolie. a représenté l'amiral Jaurès en costume de général de division, tenue de campagne, précisément pour rappeler son rôle brillant dans l'armée de terre, lors de la guerre franco-aUemande. L'inauguration du monument avait attiré une aiuuence considérable. Sur l'estrade d'honneur, on remarquait la veuve de l'amiral et son nls, la famille Jaurès, M. Barbey, vice-président du Sénat; le préfet, les députés et les sénateurs du Tarn, le maire et le président du comité.

Après les remerciements du nls de l'amiral et les discours 'de M.. Serres, maire, et du .président du comité, le ministre prend la parole. Il retrace en même temps que la biographie et les hauts faits militaires de l'amiral Jaurès les vertus qu'il a laissées en exemple aux républicains. <,

.11 dênnit le patriotisme, qu'il distingue du chauvinisme particulier, de certains partis, qui mettent toute la gloire d'un peupte dans l'adoration de la lorce brutale et dans les rêves sanglants de la con~ quêtedumonde.

~Le ministre termine son discours par un hommage sincère à la mémoire glorieuse de l'amiral Jaurès, général de la défense nationale pendant la guerre de 1870-71.

L'inauguration terminée, le ministre et sa suite ont quitté Graulhet pour rentrer à Aibi, où M. Pelletanapassélasoirée.

M..MOUGEOTAMONTIGNY

M. Mougëot, ministre de l'agriculture, a inauguré ie nouvel hôtel des~ostes de Montigny-le-Roi (HauteMarne).

Le Congrès de la paix

La séance de clôture du Congrès a eu lieu dans l'âprôs-midi à la salle Frankiin; Le ministre du commerce avait à ses côtés la plupart des personnalités qui avaient assisté au Congrès, notamment MM. Frédéric Passy, Emile Arnaud, président du Congrès Marais, maire du Havre; Fosse, préfet de la Seine-Inférieure Siegfried, député du Havre, etc. Au cours de cette séance, des discours ont été prononcés par MM. Emile Arnaud, président du Congrès; Frédéric Passy, le docteur AdolfRichter, délégué .allemand; la baronne de Suttner, déléguée autrichienne Houzeau de Lehaye, dëlëguô belge; Mead, délégué des Etats-Unis; Anderson, Mos Choies délégué anglais; Moneta, délégué italien; Bârt de la Paille, délégué hollandais; Emile Ducommun, délégué suisse ennn, par M. Trouillot, ministre du commerce.

Le ministre indique le caractère de sa présence à la séance de clôture du Congrès. Il déclare qu'il ne s'agit pas pour lui de discuter les détails des résolutions qui ont pu être débattues et votées, mais d'apporter à l'œuvre pacinq~é qui est ici poursuivie l'expression de sa profonde sympathie. < Le ministre du commerce, dit-il, est essentiellement le ministre delapaix~.etilajoute: '-La France s'honore d'avoir 6tê la tête du mouvement qui s'est propage dans le monda..entier. Ce mouvement considérable fera d'autant plus de pi-ogrës qa'on<s'attacnera davantage à montrer, dans l'enseignement de l'histoire aux générations qui grandissent, non pas seu~ement les profits plus ou moins passagers de la guerre, mais encore ce qu'on pourrait appeler l'envers de la victoire.

Le ministre rappelle que l'Europe dépense chaque année des milliards pour ses armées depuis trente ans. Que de réformes, que de progrès sociaux eussent pu être accomplis si cette somme énorme avait été employée à des œuvres de paix et de solidarité. Le ministre termine en félicitant tous ceux qui consacrent tant de dévouement à ta réalisation des idées de paix. Il salue particulièrement M. Frédéric Passy, doyen du Congres; qui apporte à la défense de ses idées une ardeur éternellement jeune, qu'on admire comme un prodige, et qu'on doit suivre comme un exemple.

Le Congres a été clôturé par un banquet quia eu lieu le soir, à l'Hôtel de Ville, sous la présidence de M. Trouiilot, ministre du commerce, ayant à ses côtés MM. Marais, maire du Havre; Frédéric Passy, Fosse, préfet de la Seine-Inférieure; Siegfried, député du Havre Mmes Séverine et Pognon.

Au champagne, des toasts ont ëtë portéa par M. Trouillot, aux souverains étrangers représentés au

FËCr~ETON DU JOURNAL MSMBAM J, da ?9 septembre t~OS [19]

LE LAC NOIR

PAR

EENRT BORDEAUX

M. Heurteaux se lève, prend le Code d'instruction criminelle et le feuillette lentement Sans doute, reprend-il, votre découverte est tardive. Le procureur général vous l'a dit: vous êtes dans une impasse. Mais nous en sortirons.

Je résume l'état de la procédure.

L'arrêt de renvoi en Cour d'assises a été rendu par la chambre des mises en accusation le 5 juillet. II a été signiné le 6 aux accusés qui ont été interrogés le 8 parle conseiller désigné pour présider la session, soit vingt-quatre heures après le dépôt des pièces au greûe. Enun, comme l'exige l'article 296, ils ont été avisés qu'ils avaient un délai de cinq jours pour se pourvoir en nuUité contre l'arrêt de renvoi. Le procès-verbal en fait mention. Le délai expirait le 14. D'ailleurs, reprend M. Heurteaux de sa voix calme, nous ne rentrons pas dans les cas prévus par l'article 299.

Et il. lit:

La demande en nullité ne peut être formée que contre l'arrêt de renvoi, et dans les quatre cas suivants 1" Pour cause d'incompétence; 2° Si le fait n'est pas qualine crime par la loi 3" Si le ministère public n'a pas été entendu 4° Si rarrét n'a pas été rendu par le nombre de )u<~es nxé par la loi. Ainsi, rien au monde na peut plus empêcher l'an'aire Gavot d'être appe. ~ée le 4 août.

C'est mon impuissance qui me désespère. Il n'y a que les faibles qui désespèrent, Girardet. À vo~e place, voici comment j'agirais; car il faut quejustice soit rendue,

Je comprends qu'il & Élaboré s~plaD tandis ~~p~c~tM<~<!t~

Congres parleurs natioaa~x, €t à M. Emile .Laucet, pTésident de'la Republique; par M. Marais~mairë~u Havre, à M. Trouillot et aux congressistes'; par. M. Siegfried, député, au travail et à la paix; par~M. Houzeau de'Lehaye, au nom des délégués étrangers, aux travailleurs manuels ~t intellectuels de la France; par M. Allégret, secrétaire du Congrès, aux habitants du Havre; par Mme Camille Flammarion, aux femmes du peuple; par Mme Pognon, à la ville du Havre.

M. Trouillot, se levant de nouveau, déclare être très heureux d'avoir été l'hôte de la ville du Havre, un des joyaux de notre commerce national. Il félicite cette r aillante cité, qui, depuis trente ans, a dépensé près de 150 millions pour son port, et mis en pratique le principe <x Aide-toi, l'Etat t'aidera. Le ministre assure les représentants de la ville du Havre de son entier appui près du Parlement dans les questions intéressant le développement de son port. Après avoir encore une fois montré l'oeuvre néfaste de. la guerre, le ministre lève son verre à l'avenir, qui verra les succès du commerce et de l'industrie remplacer les succès toujours incertains de la guerre.

L'mçtdentMa?échal-Herou

Le lieutenant de vaisseau Herou a écrit à l'~Ec~o j ~e Paris « que tout ce qui se raconte sur son compte, dans la bouche des uns et des autres, n'est qu'un & tissu de mensonges et de calomnies, jusques et y j l compris ses supplications au père. de la jeune nlle. ] & Je n'ai jamais, nous écrit-il, suppliô personne, ] )) pas plus pour cela que pour autre chose; j'étais et ] suis sûr de mon droit et de mon devoir. a Dans le F~aro, voici une nouvelle version de l'a~- faire de Tourane. C'est ceUe d'un ami de M, de Breteuil, l'oncle âe la jeune ûlle qui s'est suicidée. Nous i citons textuellement: < II y a un an et demi à peu près, la jeune Catherine, < que l'on appelait communément Kate, avait passe ses ] examens et approchant de ses dix-huit ans, montra le désir do voir du pays, et ses parents, ne s'opposant point à ce qu'elle prit de la distracuon, écrivirent a M. de B., à Tourane, pour le prier de recevoir sa nièce pendant quelques mois. Et voila qui répond déjà au singulier récit d'un journal qui insinuait que l'oncle, épris de la grâce de sa nièce, avait insisté auprès do ses parents pour qu'elle l'accompagnât en Annam Kate était, il est vrai, une jeune nllo gracieuse et âne, avec do beaux cheveux noirs et des yeux éclatants; mais cet excellent M. de B. est presque un vieillard, et.nn si brave homme M. et Mme B. nrent quelques difficultés pour recevoir la charmante Catherine que M. de B. leur voulait conner C'est une chose grave que la responsabilité de la con- duite d'une jeune Mlle, et ils ne se souciaient point 4c, l'accepter. Mais M. et Mme de B., insistant, ils yconsen- tirent tout de mémo de bonne grâce et ouvrirent leurs bras paternels a. la gentille Kate.

Plusieurs mois se passent, et alors apparaît M. Herou. M. Herou, envoyé en Annam en mission hydrographique, débarque un jour à Tourane ety retrouve M. et Mme de B. avec qui il avait navigue une dizaine d'an-' nées auparavant: Dans ces régions lointaines, ou !<;s t-eJa- tions sont restreintes, laconnaissance s'établit vite; la qualité de compatriote, l'uniforme d'un officier ont d'irrésistibteë attraits, et M. Herou, s'étant, présente au logis do M. de B. y fut reçu cordialement. La vie de Tourano est monotone et vide-un p&u. Les soirées sont Jongueset oiseuses. L'intimité bientôt se resserra, et, au bout de peu de temps, M. Herou fut presque de la famille. Comment aurait-on résiste aux grâces de sa personne ? Il est jeune, intelligent, instruit; il aime la musiqne, et ses conseils partaient d'une âme si noble'II passait des soirées au piano avec Kate, il causait avec Kate, et que lui disait-il! Il ~'exhortait à une vie pure et noble, il la conviait aux pratiques de la religion, il se confe.ssait, il communiait avec elle.

Cependant, la quiétude de M. et de Mme de B. reçut un jour un choc terrible. Mme de B. ouvrant une porte à l'improviste, trouva sa nièce dans les bras du lieutenant de vaisseau. Tumulte, scène, cris, larmes, expulsion de l'ofReiér. vous devinez la chose. Le lendemain, M. Herou quittait Tourane pour relever la côte de Haiphong. Mais le lendemain aussi, ou un jour après, Mme de B. interceptait une lettre écrite par la ieune Kate, et cette lettre, hélas? achevait de l'éclairer sur le sens de l'étreinte qu'elle avait surprise.

Alors elle appelle sa niëce, et voici le récit de la journée tragique qui devait mettre tant de deuil aux cœurs d'une famille affligée.

–Kato, lui dit-elle, cequetuasfaitestind)gne. Ni ton oncle ni moi ne voulons abriter plus longtemps ta honte et en garder la responsabilité. Je vais avertir ton përo et tu retourneras en France par le prochain paquebot.

Kate s'insurge. EUe avoue son amour pour lofncier. Elle proteste qu'elle est a lui pour la vie, qu'elle ne vivra point, quoi qu'il arrive, loin de lui; elle s'écrie: Si yous usez de violence contre moi, plutôt que de le quitter je me tuerai!

_Tu TentTeras en France, c'est notre décision, et. ton père connaîtra la vente.

Soit.

Kate monte dans sa chambre. Elle pleure, elle sanglote, elle se tord en une crise terrible.. :C& voici de nouveau, p&le. Vibrante, tragique devant sa tante.

Ma tante, sois satisfaite. Je viens de m'empoisonner. Je vais mourir. Je te prie de faire chercher un prêtre. La tante, d'abord, ne la croit pas~:

Tu es folle, tu inventes cette comédie!

Je te dis, ma tante, que je vais mourir et que je veux me confesser.

Et Kate montre une Soie d'eau phéniquoc, une fiole de laudanum, qui sont vides, et elle tend sa bouche, qui sent le poison.

La tante s'aSbIe, levé les bras, enlace sa niëce, gémit. Un médecin accourt; mais le poison a été exactement dosé la chair de Kate pâlit de plus en plus, et le froid la gagne; Kate, maintenant, est blême et ses lèvres s'agitent sans paroles. Un prêtre recueille sa dernière confession elle soupire une dernière fois, elle murmure « Je meurs pour lui. ? »

Elle meurt..

Kate morte, son oncle et sa.tanie cherchèrent dans ses papiers, et ils trouvërent.

Ils trouvèrent une innombrable correspondance de M. Herou. I)s y lurent des phrases comme celles-ci, dont je ne vous garantis pas le texte exact, mais dont je respecte le sens scrupuleusement:

« C'est Dieu qui nous a mis sur la même route et a joint nos mains, pour que nous nous aimions. Nous sommes-nous assez moqués de ta pauvre tante, qui ne s e doute de rien, <bien qu'elle prétende avoir le nez long? a Mais, surtout, ménage soigneusement ton oncle. Il est indispensable que tu restes bien avec lui, car il faut qu'il te donne de l'argent pour le moment où nous nous retrouverons en France. Eté. u

que-cous constations avec mélancolie que le Code nous désarmait.

–J'informerais, dit-il avec une précision et une aisance dans le débit qui contrastent avec sa lenteur et son irrésolution de tout a l'heure, j'informerais le procureur général par une let- tre officielle qu'il devra verser au dossier, de ma nouvelle conviction et des présomptions et preuves qui l'étayent. Je préviendrais également l'avocat des accusés, en l'engageant à prendre, à l'ouverture de l'audience, des con* clusions demandant le renvoi de l'an'aire et la mise en liberté provisoire de ses clients. Ceuxci pourraient au besoin déposer une plainte formelle contre le vrai coupable. La Cour ap- pelée à statuer sur cette demande, ordonnera vraisemblablement le renvoi à la session de novembre. C'est le salut. Une nouvelle instruc- tion démontrera la culpabilité de Gaspard Gruz. A la session de novembre, quand l'aS'aire reviendra, le procureur général demandera luimême. l'acquittement des époux Gavot en même temps que la condamnation du sorcier. –Et si la Cour passe outre aux débats? car il faut tout prévoir.

J'y viens. Dans le cas la Cour rejetterait ses conclusions, l'avocat aura pris la précaution de vous faire citer comme témoin. Vous déposerez alors en votre âme et conscience. C'est l'acquittement certain des accusés. Même si l'avocat omettait de vous citer, vous pourriez encore demander à être entendu en vertu du pouvoir discrétionnaire du président. C'est bien, dis-je, pour les innocents, mais le coupable

Il est probable que le procureur général ordonnera son arrestation immédiate. Dans tous les cas, vous auriez rempli tout votre devoir.

Et rëpare.ma faute.

Votre erreur, mon am<, et non point votre faute.

Cet homme simple et modeste ne s'est jamais écarté du droit chemin; il n'y a qu'à le suivre pour reprendre courage, calme et conûance. Je me lève et je lui dis adieu. Etrje ne songe même pas à le remercier tant il me parait naturel que ses conseils soient excellents. Sur le pas de sa porte, il ajoute dans un sourire Ne vous pressez pas trop de mésestimer les hommes. Notre premier président n'avait pas à intervenir dans cette affaire, et notre procuMu:r général est u~ de ces guerriers <~i,

En môpie temps, on interrogeait les boys. On apprenait d'eux que souvent, le soir, âpres avoir quitte la ma:son où il venaitd'ex.horterK.ate.ayectan~de componction, l'ofncier y rentrait par une fenêtre et demeurait avec la jeune Bile jusqu'à trois et quatre heures dm matin. Les matelots qui l'attendaient dans une chaloupe pour le reconduire à son bord l'attesteront quand on le voudra Que faire? On rëunitun conseil d'intimes. Ce conseil se composait de M. et Mme de B. de M. et Mma-G. de M. et Mme V. de M. H. On y lut les lettres, toutes les lettres. Et l'on décida d'adresser contre l'ofn.cier une plainte à l'amiral, qui était l'amiral Maréchal. La plainte fut déposée par l'oncle, M.deB. et il y annexa les lettres de M. Hërou.

Et voilà l'histoire de l'araire de Tourane.

Do Paris à Hull en ballon

Samedi, à six heures et demie de l'apcès-midi, s'élevait du parc de l'Aéro-Club, à Saint-Cloud, le J~M, ballon sphérique, monté par M. Henry de la Vaulx et deux passagers, le capitaine du génie Vbyer etM.lecom.teAdelind'Oultremont.

Le ballon a touche, terre à Hull (Yorkshire), à l'entrée del'cstuaire de l'Humber, hier, vers onze heures du matin, ayant parcouru à vol d'oiseau plus de 500 kilomètres. LeZ~MMtcube 1,600 mètres. Il est pourvu d'une soupape automatique d'une surface de 28 décimètres carrés, s'ouvrant sous une pression de 2 lui. 500. Le poids du matériel au départ, lest et passagers non compris, étaient de 461 kilos. 11 était muni d'un ballonnet compensateur, établi conformément à la théorie du général Menier, théorie sur laquelle le capitaine Voyer a publié une savante étude..

Au départ, le I~MM, pousse par une fa~Me brise, a disparu lentement vers le Nord.

La traversée de France en Angleterre s'est en'ectuée dans la part-ie Nord du détroit. Il passait audessus de Londres vers cinq heures du matin. Un quart d'heure après avoir passé au-dessus de Hull, le ballon a atterri à la ferme de Carlamhill où les aéronautes ont trouvé de la part du fermier et de son personnel toute l'assistance et l'hospitalité désirables.

Le ballon et la nacelle furent transportes à HuH, dans un chariot, les aéronautes suivant en voiture. Le soir, ils quittaient Hull pour Londres.

Il appartenait au comte Henry de La Vaulx de réussir où tant d'autres ont échoué. Vice-président de l'Aéro-Club de France, il est aussi détenteur de deux records du monde, ceux de la plus longue distance et de la plus longue durée, 1,925 kilomètres en 35 heures 45 minutes mais le raid qu'il vient d'accomplir n'en .marquera pas moins dans sa carrière comme dans les annales aêrostatiques, ainsi que ses expériences d'aviation en mer.

C'est, en effet, la septième fois seulement que des aëronautës réussissent à se rendre en ballon de France en Angleterre.

pilaire de Rozier avait tenté le premier la traversée de ia Manche mais l'incendie de la montgolnëre provoquait, le 15 juin 1785, près de Boulogne-surMer, un horrible accident. Pilâtre de Rozier et son~ compagnon. Romain, furent précipites et broyés sur le sol.

Cent ans plus tard, le 3 juillet 1883, deux aéro-, nautes, Marlan (Belge), et de Costa (Français), s'étant élevés de Courtrai, furent emportés par un vent violent. A leur profonde surprise, ils se trou-. vèrent le lendemain à Bromberg.

Deux mois après, François L'Hoste, s'élevant de Boulogne-sur-Mer, descendaient en Angleterre. Il renouvelait deux fois cet exploit le 7 août 1884, partant de Boulogne, et le 29 juillet 1886, en compagnie de Mangot, partant de Cherbourg.

Ce fut M. Henri Hervé qui, s'élevant de Boulogne le 18 septembre 1886, réussit ensuite la traversée. Entraîne vers la mer du Nord, avec son ballon le 2Va<:o/K~, il put gagner, grâce à ses appareils déviateurs, le banc de Cross Sand, près de Yarmouth. Des pêcheurs le prirent à la remorque et le conduisirent au port.

Le 22 septembre 1901, M. G. Latruffe partit à deux heures et demie du soir de Dunkerque; il arrivait à Southminster (comte d'Essex), à huit heures du ma-

tin.

C'est en tentant la traversée de la Manche que F,. L'Hoste et J. Mangotse perdirent en mer. Ils s'étaient .élevés le i3 novembre 1887 de la la Villette, sur l'ji~c~o, en compagnie de M. E. Archdeacon. A QuiMebœuf, à l'embouchure de la Seine, le ballon toucha terre. M. Archdeacon descendit; on remplaça son poids par du sable, et l'~r~o reprit les airs.

On ne devait plus avoir de ses nouvelles ni de celles des deux aeronautes t

Une lettre de l'évéque de Tarentaise

A l'occasion de la mort de Léon X1I1, l'évoque de Tarentaise, Mgr Lacroix, avait adressé à ses .diocésains une lettre pastorale qui fut sévèrement appréciée par M. Paul de 'Cassagnae. Mgr Lacroix réplique aujourd'hui par une réponse insérée dans l'~M~or~e, il reproduit les passages les plus ca'racteristiques de sa lettre précédente. 11 reproche aux catholiques d'être en partie responsables de la situation dont ils souSrent aujourd'hui pour avoir méconnu les instructions du .Pape. Voici l'extrait le plus signincatif

U vous avait demandé, au nom de vos plus chers in- térêts, (? fotre ?e Mcrt/?ce <!eMM.~ë/ëreMeM <!yM<Mh'9t<M, do renoncer & MM retour t/M~OMtMe vers le ~)aMe et de WMï ~:a!eef toMï ~Mf !e <ef)'atM coM~<t<M<!OMMe!, vous assutant que le câthoUcisme est en dehors et an-dessus des réformes contingentes des gouvernements, et qu'il peut parfaitement se concûier avec la forme'rëpuMieaine. Or, comment a-t-oh répondu à ses hautes et sereines delarations? Quel cas a-t-on fait de ses sages et lumineux conseils Il faut avoir le courage de le dire et d'en faire l'aveu sur le corps à peine refroidi de notre glorieux déunt beaucoup de catholiques ont pris nettement l'a««Mt!e ~e ? fecoKe, ~rocAo~ att Pape croutrepasser ses ~fûtt! et de se mêler d'aSaircs échappant à sa juridiction purement spiritoeUe; d'autres ont Naisë et sesont ralMs en paroles et du bout des lèvres a des institutions qu'ils continuaient a haïr du fond du cœur et à combattre de toute leur inauence. Enûn, c'a cte seulement le petit nombre qui, jpst' doct:t<ë et ~d}- fespeet, a marché à la suite du Saint-Père et s'est scrupuleusement conformé asës directions.

parce qu'ils sont en armes, voient partout des ennemis.

Je le regarde, et lui prenant la main Il me sufût d'un juste, dis-je, pour respecter la magistrature.

Et de fait, il sufnt de quelques magistrats intègres pour assurer dans un ressort la bonne administration de la justice, car leurs collègues prontent de leurs scrupules pour l.eur abandonner tout le travail.

Je rentre chez moi raffermi. Ce soir même je rendrai visite à M" Berlier.'

XI..

VISITE A L'AVOCAT

29 juillet, soir.

A huit heures du soir, je me présente chez M~Berlier. On m'introduit dans son cabinet qui trahit parleslivres ouvers eties dossiers étalés le désordre apparent d'une vie occupée. Dans un coin de la pièce l'avocat fait réciter une leçon à son fils assis sur ses genoux~ II se lève en m'apercevant, et renvoie le bambin qui me r&garde de travers. Mais il ne manifeste à ma vue aucune surprise. Je pensais produire un plus grand e6et.

Je vous attendais, me dit-il.

SuS'oquë, je répète:

–Vous m'attendiez?

Il ne me répond pas directement. Il faut qu'il soit bien préoccupé pour discourir ainsi Cette aûaire Gavot me tourmente, m'obsède. Les accusés sont innocents je le sais, je l'affirme. Mais comment faire partager ma conviction au jury ? Ah monsieur le juge, votre instruction est habile; elle est même trop habile pour contenir la vérité qui n'est pas si logique. Vos preuves, selon moi, ne prouvent rien, et cependant elles frappent l'imagination. Oui, la haine des deux familles, les menaces, le faux alibi de Myans, le couteau retrouvé dans la grange, la déposition d'EtiennePerraz qui a reconnu le meurtrier, tout cela est merveilleusement échafaudé. Vous avez répondu à tout, et vous n'expliquez pas le crime.

Je suis venu en allié, et voici que je défends mon œuvre.

Comment la vengeance ne l'explique pas ?

Non. Quelle que soit la brutalité de Lamadoux, quelque férocité que vous lui supposiez, ~8 ne puis pas admettre que la vengeance l'ait

~.hbien! MMa~tMe~ que les catholiques français, plus clairvoyants et plus soumis, aient répondu avec ensemble e à. l'appel de Léon XHIJhnaginozq~e, dans toutes les .élections, que da.ns la presse .qui se dit religieuse, que dans leslivres, les revues et les journaux, les catholiques aient soutenu la même doctrine et soient tombes d'accord pour écarter &)M<e maMt/ë~attOM aM!M'epM6HeaMM; imaginez encore que les catholiques, ne s'en tenant pas seulement aux paroles. aient, traduit en actes le loyalisme de leur déclaration, et ~M't~ at6M< W~a!Më <M6C :ss fepf<6HeatK~ ae MgtHe date ~OKy eM<oMref ~e respect e< <tOMMeM~ !e premier mas'Mft'at du pays e< <OM~ !M ~o~t~tre~ de r~M<ortte p~&hgMe; imaginez qu'ils aient brusquement cessé toute campagne d'injures et de dia'amation contre les personnes pour Être uniquement soucieux de la justice, de la vérité et de la prospérité du pays imaginez qu'ils n'aient pas fait aux !oM MOMt!e!!ey, MMe fois proHtM~Këe~, MMe opposition s~teMM<t~Me et ~rë/~ëc/tte qui, dans tout pays civilisé, aliëne aux opposants la sympathie des hommes de bon sens et, par suite, :M prive de toute a!«ort<ë e< de <OM<.p~<~e; ifnaginex enSn que les catholiques, au lieu de se cantonner dans un conservatisme étroit, aient pris eux-mêmes l'initiative d'aller résolument au peuple et de consacrer leurs ressources, leur temps, leurs peines et leur talent a améliorer la conditions matérielle et morale dos travailleurs; imaginez, en un mot, que les catholiques aient suivi à la lettre toutes les indications politiques et sociales contenues dans les immortelles encyclique de Léon XIII, n'estai pas vrai que leur situation, a l'heure présente, serait foxt autre gM'cUe M.e !'M~.

Les congrégations

Les Soeurs de la Providence, de 'ViMe-sur-Aree (Aube) ont été condamnées, hier, par le tribunal correctionnel de Bar-sur-Seine, chacune à 200 fr. d'amende, avec sursis, pour ouverture d'un établissement enseignant non autorisé.

MM. Payen, président des Sociétés de l'école chrétienne, et Petit, propriétaire de l'immeuble, ont été condamnés chacun à six jours de prison, avec sursis, comme complices.

Faits ~Liv~s~

~.a températnrc. Une dépression se montre, ce matin, au sud-ouest de l'Irlande; le baromètre marque 747" à Valentia par vent très fort du SudEst. Les pressions supérieures à 765" ne couvrent plus que le centre et le sud-est du continent. Le vent est faible d'entre ~Est et Sud sur toutes nos côtes.

Des pluies sont tombées sur l'ouest de l'Europe; en France, des orages ont donne 83" d'eau au Havre, 8 à Clermont et à Rochefort.

La température a baisse en Allemagne et sur nos régions de l'Ouest. Ce matin, le thermomètre marquait à Hapàranda, 9° à Copenhague, i4° à Pans, 37''âBiskra. On notait :1S<'au Puy de Dôme, ."à l'AigouaI, au Venteux, 0° au mont Mounier, 8" au Pic du Midi.

En France, les pluies orageuses vont reprendre dans l'Ouest; un temps chaud est probable. –A Paris hier, nuageux; éclairs dans .J soirée. Moyenne d'hier, 27 septembre, i~O, supérieure de 3«2 à la normale (IM). Depuis hier, Tmdt, température maxima, 33°6; minima de ce matin, 13''5. Baromètre à sept heures du matin 762"5. Sta-

tionnaire jusqu'à midi.

A la tour Einel, maximum 30"6, le 87 à 11 heures du matin; minimum 13<'3,le 28 à 5 heures du matin. SITUATION PARTICULIERE AUX FORTS

~aMc~e. –Mer belle à Dunkerque, à Calais, à Boulogne, au Havre et à Cherbourg.

Oce~. Mer houleuse à Brest et belle à Lorient. Mëdt<erraMëe. Mer belle à Marseille, à Sicié et

à Nice.

Corse. Mer belle aux Mes Sanguinaires. Observatoire municipal. ~jpteM6re

j~ontsouris S'-JacqnM

Temp~laplasbassedelanuit.. -}-13"2 +13°9 à 7 heures du matin. +14-'4 +~" & 2 heures du soif. +20''5_ +2i"0 BMomeLre à 2 h. du soif 761'0, en baisse, Vent dominant :S.-S.-E.

Etat du ciel à Paris nuageux.

Remarques sur la veille couvert.

jD~McrtMgMM.pOMrsepiem&fe. –i-2, M, i5-i6, 20-21, Z8-29.

Ces dates sont celles de l'arrivée des mauvais temps du large. Les changements de temps peuvent arnver avec un certain retard, selon la région, ou ne -pas même nnccter cette région. Pour savoir si les mauvais temps (pluie, tempête, orage) passeront sur un lieu donnf, consulter le baromètre local: On. sera dans leur zonedaction si le baromètre baisse, autrement les mauvais temps, passeront ailleurs. Ces dates sont également celles des tremblements de terre.

tLe Metrepe!i<a!n:–La station de Ménitmontant, fermée depuis la catastrophe du mois d'août, a été de nouveau ouverte hier au service du public. Cette station a été pourvue de tous les appareils desecours et aménagée suivant les prescriptions de la commission de surveillance.

FaMX MMmnayeurs. Les inspecteur~ de la Sûreté ont arrête hier, sur la place du Havre, trois individus qu'ils filaient depuis quelque temps déjà et qui leur avaient été signales comme faux monnayeurs. Les agents ne s'étaient pas trompes. Après avoir conduit les trois individus au commissariat de police le plus voisin, ils examinèrent en effet les valises dont ils étaient porteurs et y découvrirent tout un attirail servant à la fabrication de la fausse monnaie. Les malfaiteurs, qui ont déclare se nommer Lë<maud,Carbunal et Forain, avaient, en outre, leurs poches garnies do nombreuses pièces fausses de deux et cinq francs à l'efngie de la Semeuse et de Napoléon III. Ils ont avoué avoir écoule pour o,000 fr. de ces pièces depuis un mois ils ont été conduits au Dépôt.. ~escroc amx bagages. Un ingénieux escroc vient d'inventer une nouvelle manière de duper les gens. Sur un magnifique papier portaut l'cn-tetc d'une agence imaginaire, cet homme écrit aux hôteliers qu'il est charge de dédouaner les bagages d'une riche famille étrangère, qui va se rendre en villégiature dans le pays où se trouve l'hôtelier à exploiter. L'escroc offre aux mtéressés de leur adressera à l'avance les bagages des voyageurs, mais qu'il est nécessaire de lui adresser à l'avance, poste restante, la somme de 78 fr. 70 pour les frais.

En général,: dans l'espoir de recevoir de bons

conduit à de pareilles extrémités. Lisez, ou plutôt relisez le rapport du docteur Chenavaz. H est enrayant d'inutile cruautés. Il faudrait alors supposer une sorte de sadisme infanticide.

Lisez la G'ajs'eMe~es TW&MmKMC. Vous y trouverez des crimes aussi monstrueux commis pour défendre une propriété, un droit de passage, les fruits d'un arbre.

Jamais ces crimes n'ont comporté une .telle opération de chirurgie. A cette opération il faut une cause. Savez-vous où je crois la découvrir ? C'est singulier, c'est presque impossible à plaider. Dans les anciens livres d'histoire qui décrivent des crimes rituels, des sacrifices d'enfants, des offrandes au démon. Ma conviction est que nous sommes en présence d'un attentat de cette nature.

Vous parliez d'un fou dans votre mémoire.. L'auteur du crime d'Apremont n'est ni un fou, ni un érotomane. C'est lui qui-a déposé l'arme dans la grange de Lamadoux. Cette arme, qui. est en usage dans la Maurienne, porte sur le manche une initiale, un P grossièrement gravé. Elle nous désignera peut-être un jour l'assassin.

Passionnément intéresse par les déductions de M" Berlier qui le conduisent au bord de la vérité, je l'interroge au lieu de justifier ma présence dans son icabinet.

Mais vous ne soupçonnez personne? Il fixe sur moi ses yeux perçants dont il est malaisé de supporter le regard

–Je ne dispose pas de moyens suffisants d'information. Cependant, si j'ai accusé quelqu'un.

Haletant, je m'écrie malgré moi:

Et qui donc?

Il hésite un instant et se décide:

Je puis bien vous le dire, puisque vous êtes venu ici. J'ai accusé sans preuves ce sorcier de Myans qui a été cité comme témoin. Ma Ëgure révélerait ma stupéfaction à des yeux moins exercés que ceux de l'avocat. Ah monsieur le juge, ne me serais-je pas trompé?

Il s'est levé et son visage tendu implore ma réponse. Je la lui ferai attendre, pour le punir de me voler ma découverte. Je demande simplement Sur quoi fondiez-vous votre accusation! La. flamme de ses yeux s'est éteinte et il continue comme pour lui-même; ,i

clients, les hôteliers font parvenir la somme, mais ils ne tardent pas à s'apercevoir qu'ils ont été dupés. Les agents de la Sûreté sont .charges de rechercher cet audacieux escroc, qui~ crpit-pn, doit habiter Paris.. t<e er!me de Cagneux. Nous avons dit hier qu'un cocher nomme Barthel avait été trouvé samedi matin gisant dans un champ, .derrière le cimetière de Bagneux. Il avait le cou fortement serré par âne Scelle et l'on crut tout d'abord que cet homme avA.t été victime d'une tentative d'assassinat ayant le vol pour mobile.

Le cocher, après avoir reçu des soins, prétendit avoir été attaqué la nuit par des malfaiteurs qui lui ava'~t volé sa montre, son porte-monnaie et son portefeuille contenant 1,500 fr.

Certain-f-~Dints du récit ayant paru obscurs, M. Bouchotte, commissaire de police, continua son enquête et hier, pressé de questions, le cocher Barthel revint sur ses premières déclarations. Il avoua avoir caché. chez lui, derrière un tableau, la somme de 1,500 fr. et avoir, étant ivre, abandonne lui-même sa voiture derrière le cimetière de Bagneux.

Une perquisition faite son domicUe a fait retrouver les valeurs à l'endroit indiqué.

Accident de tramway. Une grave collision s'est produite hier rue Lecourbe, à l'angle dela~oe Jeanne-Hachette, entre une voiture de laitier, conduite paTlë cocher Casimir V. employé au service de la Compagnie laitière du domaine d'Angerville-laRiviëre et le tramway n" 226, de la ligne ClàmartSaint-Germain-des-Prés.

Quatre voyageurs qui se trouvaient sur la plateforme du tramway ont été assez grièvement blessés. Btusée eambrMe. Le musée inauguré tout récemment à la Rochelle par M. Combes vient d'être cambriolé. Les malfaiteurs ont dérobé trente dessins estimés à 2.500 francs.

M~a grève à Miee. Les Syndicats des ouvriers de Nice avaient décidé, hier matin, d'envoyer une délégation au maire. Les grévistes ont suivi la délégation à la mairie où elle a été reçue par le secrétaire particulier du maire, qui a déclaré qu'il transmettrait les desiderata au maire. La police, voulant dégager les abords de la mairie, a opéré quelques arrestations, qui n'ont pas été maintenues. Les grévistes, en rentrant, ont rencontré sur le marché des cantonniers en train de balayer. Us les ont hués, des bagarres se sont produites. Le public du marché a été bousculé, des banquettes ont été jetées dans le torrent. Les agents de police sont intervenus, un manifestant a été blesséà la nuque d'un coup de canne et transporté dans une pharmacie. Quelques agents ont été désarmés par des manifestants. Plusieurs cantonniers ont fait cause commune avec les grévistes et ont quitté le travail. Le calïne était Tétabli à midi.

Une dizaine d'arrestations ont eu lieu dont Tluit ont été maintenues. A midi, une grande réunion tenue dans la salle-de la Fédération a voté~un. ordre. du jour de protestation contre les mesures de la .police.

Un incendie à ta manufacture des tabacs de i~tancy Un incendie s'est déclaré hier matin, à neufheures, à la manufacture des tabacs. Le feu a pris dans le pavillon central, dit de l'Horloge, occupé au rëz-de-chaussêe par la machinerie et, aux deux étages, par les séchoirs de tabac scaferlati et de cigares.

M. Bloch, ingénieur, aidé du personnel présent, > organisa les premiers secours. Les pompes de la manufacture furent mises en batterie. Bientôt arrivèrent les pompes de la ville et la pompe à vapeur, .ainsi que des piquets des 26 et 69" d'infanterie. Mais le feu avait fait de rapides progrès et s'était. bientôt propagé à la toiture du bâtiment, qui s'est en partie eCbndré. EnSn, après deux heures d'efforts, on est parvenu à se rendre maître du sinistre. Il n'y a eu aucun accident de personnes les ateliers, du reste, sont fermés, le dimanche, mais les dégâts sont importants et dépasseront certainement 100,000 fr. De nombreux approvisionnements de cigares, prêts à être empaquetés, ont été détruits. De plus, une quantité énorme de tabac, qui se trouvait dans le bâtiment- incendié, a été gâchée par l'eau.

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M.TTMéephHeRousset

M. Théophile Roussel, sénateur'et membre de l'Institut, est mort hier, à Monde. Né à Saint-Chély-d'Apcher (Lozère), le 87 juillet 1816, M. Roussel, après de fortes études, étudia la médecine et fut reçu docteur en '1845.

M. Théophile Roussel siégea tour à tour. à l'Assemblée législative, à l'Assemblée nationale, puis au Sénat, en 1888, comme représèntantd~ la Lozère. -1 Il s'est beaucoup occupé des questions d'hygiène,de la répression de l'ivresse et du sort des enfants dans les manufactures. On lui doit la loi pour la protection des enfants du premier âge~oeuxre. à laquelle son nom restera attaché. Il laisse plusieurs ouvrages fort appréciés.

Le docteur Théophile Roussel avait été .élu membre de l'Académie de médecine en 1872; il entra ultérieurement à l'Académie des Sciences; morales et politiques.

Il était chevalier de la Lêgion-d'Honneur. –LacomtessedeBeaumont,need'AIsace,estmorte samedi dernier à Tours, à l'àge de quarante-six ans. Fille de feu le prince d'Hénin et delà princesse, née de Brienen, elle était la sœur du prince d'Hénin, marié à Mlle de Ganay; du comte Philippe d'Alsace, marié à Mlle de Brienen; du comte Maurice d'Alsace, et la belle-sœur des comtes J. et- P. de Beaumont.

On annonce la mort de M. Albert Regnard, ancien rédacteur de la jM~tce, inspecteur général des

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–J'aireconnaître l'invraisemblance de mon hypothèse. Car j'ai passé une journée entière à étudier le dossier dans ce sens. Gaspard Gruz travaillait aux Marches à côté de Frezier. tandis qu'on assassinait la femme de celui-ci, n faut chercher ailleurs.

Ainsi, il a fait le même raisonnement que moi. Je répète ma question

–Mais comment vous est venue l'idée de l'accuser? Il se promène de long en large, et me répond par phrases hachées:

Voyez-vous, monsieur le juge, on ne m'ôtera pas de la tête que le crime d'Apremont a quelque rapport avec la magie noire. La victime est la quatrième femme enceinte menacée par l'assassin. Pour moi, cela est hors de doute. Or, Gruz est le sorcier le plus redouté de la région. Ses louches allures m'avaient défavorablement impressionné. H a proposé spontanément son témoignage qui fut insignifiant. Les meurtriers errent comme des loups autour du cadavre. Enfin, sa réputation est équivoque. Je me suis renseigné sur son compte. Il a été mêlé, en 1865, à une affaire d'infanticide et, en 1866, à une aS'airé d'avortement qui ont été classées faute de preuves. Détail plus singulier il fait les accouchements en l'absence de la sage-femme des Marches. Le parquet a même instruit contre lui pour exercice illégal de la médecine. Mais il échappe toujours à la justice il se faunle entre les lois comme une anguille entre les doigts. Il n'a pas de meilleurs amis que les gendarmes et les gardes champêtres. Parlez de lui aux paysans les hommes s'assombrissent et les femmes se signent tous se taisent. Il vit en sauvage, avec une vieille maîtresse qu'il a connue jadis en Maurienne et qu'il a fait venir dernièrement. Pardon. C'est sa mère.

Non. Catherine Peronaz n'est pas sa mère. Tout le monde le craint, et chacun le loue. On vous murmure tout bas qu'il a des accointances avec le diable, qu'il frappe à distance, et qu'il disparaît à volonté. J'ai rassemblé tous ces bruits fâcheux dont personne ne témoignerait en justice. Et, d'ailleurs, je dois abandonner cette piste. Dans sa déposition, Claude Frezier nous le montre piochant sa vigne aux Marches à l'heure où l'on tue & Apremont. Et encore faudraiMl une explication au crime Août il serait l'auteur j'ai vainement fouilla de vieux livres

.~Sp.rçeUeï'i:

services administratifs du ministère de l'intérieur. Il sera enterré ciyiÏBmeat: ~emam* à. midi. On sa réunira à la maison mortuaire, 68, boulevard RaspKiI.

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La Revue politique et littéraire

REVUE BLEUE FONDEE EN 1863.–Directeur: Félix DuMOCEttf

41 &!s, rue de Châtoaudun, Paris Sommaire du 26 septembre 1903

Docteur Toulouse, la Faute extérieure. Henri Castelnuovo, la Nièce du professeur Romualdo, roman (fin). Fierens-Gevaert, Pourquoi nous aimons les primitifs. Docteur V. Lowenthal, l'Alcoolisme, la famille et la dépopulation (fin). Charles Briand, le Mauvais élève, nouvelle. Paul Arbelet, Arrigo Beyie, Milanese. J. Ernest Charles, la Vie littéraire Georges Lecomte, Michel Corday, André Couvreur. Léon Charpentier, le Journalisme en Chine* Prix du numéro 60 centimes.

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Ce soir Au Thêâtre-Sarah Bernhardt, première reprësentatios de <a~.ë~Mt(<edMC<B«f, drame en quatre actes, de M. Jean Aieard, avec la distribution suivante Un braconnier. MM. de Max; Raymond de Casteinau, Krauss le ehaplain, Céalis; Bertrand d'Orange, Maurice Gerral; roi d'Aragon, Rebel; Rogerde.Tarasoon, Fùsch-j un héraut, Richard ;Foiquet dc.MarseiUe, Puytagarde; RamhauH doVoqueiras, Quide; un bohémien, Cartere~u; Rëveil-Piqueux, MontvaIMer un jongleur, Lacroix &ls. Gabëstang, Mlle Moreno; A!i(!e de 'Casteinau, Mmës Blanche Dufrêne Lëonarde, de Nys Agnes de Tarascon, Magda;Bërengëre des Baux; Egasse.. AuxVariëtës, à huit heures, premiBre reprësentatiôn (reprise) du Sire de T~ë)' opëra-bou{Te en trois actes, de MM. G.-A. de Caillavet et Robert de Fiers,' musique de M. Claude Terrasse

Le sire de Couey, MM. Brasseur; ie sire de Vergy, Max Dearly; baron de Milpertuis, Frances; Coco, Prince; Macaeh, Claudius; Landry, Emile Petit; Alcofribas, Vauthier le comte Maxime, José Dupuis..

Gabrielle de Vergy, Mmes Anna Tariol la princesse Mitzy, Eve Lavallière; Yolande de Milpertuis, Jeanne Saulier; Gilette, Lacombe; le page Fridelin, Dorgëre; Isabeau, Desprez;MagueIonn&,Marius; Viviane, d'Haute-

court.

Premiëre représentation (aux Variétés), de C/tOMc7tgMe, opera-boun'e en un acte, do MM. G.-A. de Caillavet et Robert de Fiers, musique de M. Claude Ter-

rasse

Chonchette, Mlle Jeanne Saulier 'Saint-GuiManme M. Max-Dearly;Io baron, M. André Simon; Charles: M. Prince le vicomte, M. Demey. On commencera par (première reprësentahon) t/<te ~eMe~rMMe, comédie en un acte, de M. E. Deprë. –Au Vaudeville, les rcprësent.ations de ~aCarriëre, continuent à attirer un nombreux public.. Au Thëâh'e-Cluny, ce soir lundi, dernière reprësensentationdef~aceaM~ 7%M!MM, en soirëe populuire~ à moitié prix. Ce Demain mardi, relâche, pour rcpeh.tion général de (~e toM Bw!!e, comédie-vaudeville -en trois actes. On commencera à huit heures trois quarts précises. Mercredi, première représentation. Au Girque-d'Hiver, les Hernandez.passionnent en <;e momentles amateurs de belle gymnastique. Les spectateurs du Cirque-d'Hiver leur prodiguent chaque soir de chaleureux applaudissements.' j<7et<f de yAe, le charmant opera-bouH'e qui fut le premier succûs populaire de Lecocq, a retrouvé au Concert-Européen son succès.d'autrefois. Pour clôturer dignement une saison des mipu~remplies la direction du Casino municipal d'Enghien-IesBains donnera mardi !M MoM~MeMtt'es a<t coMceMt, le chef-d'œuvre de Louis Varney,. aveo. Mlle Nina Varney, sa nlle, dans le rôle de Marie..Voilà, une représentation sensationnelle qui attirera à Enghien de nombreux Parisiens, désireux d'entendre et applaudir la jeune arustc dont on vante la jolie voix.

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Avec un mince sourire ironique, il ajoute –C'est dommage. Cet homme me convenait parfaitement. Avez-vous remarque que sa tournure ressemble à celle de mon client, ce qui justifierait le témoignage d'Etienne Perraz ? J'admire la clairvoyance de M< Berlier, maigre le mauvais tour qu'elle joue à ma vanité d'inventeur. L'avocat se tourne maintenant vers moi

Mon ami. M" Hamel, qui est un disciple de Joseph de Maistre assure qu'~ ?/ a s~r ? /<?~e MM ordre Mmpgrs~ et ~!S~&? jpoM~ 7a ~MMt~'o~~ore~<? des cr~es. Souvent nous recevons du hasard; dans la recherche de la vérité, un secours inattendu que nous pouvons attribuer à Dieu. C'est pourquoi je me suis permis de vous dire que je vous attendais. Votre visite inusitée me fait prévoir ce secours singulier de la Providence. Elle ne peut s'expliquer autrement. Et je vous ai de suite confié, comme à un ami, le stérile .secret de mes inductions. J'avais pensé revêtir mon visage d'une expression.solennelle aûn de donner du relief à ma découverte, car nous avons une tendance professionnelle à enner notre voix et grossir notre rôle. La simplicité de M. Heurteaux et la politesse de M" Berlier m'inspirèrent une plus juste appréciation de ma personne. Je me contente de répondre à l'invitation de l'avocat Eh bien, je n'ai pas grand'chose à vous apprendre.

Il ne dissimule pas un air de dépit qui disparaît aussitôt, comme un nuage chassé par le vent, lorsque j'ajoute

Vous avez tout deviné.

Comment

Vous avez tout deviné, mon cher maître. Je me suis trompé dans mon information, et je viens sans amour-propre vous le déclarer, aSn que nous évitions ensemble une erreur judiciaire.

Ainrs Gaspard Gruz est l'auteur du crime d'Apremojit' Vous en avez la preuve?

je n'en ai pas la preuve matérielle. J'en ai la conviction morale, appuyée sur les plus fortes présomptions. Ah! si j'apportais une preuve matérielle je ne rencontrerais pas les obstacles qui m'obligent à recourir à vous

En dret, votre présence ici m'annonçait des doutes, des scrupules, non une certitude qui n'eût pas manque de provoquer l'abandon

de l'accusation.

l'accusation. ~4 M<tM'6.3

°


")t<MeMe'~wC<m<tt'~e.StM' 1902 19<)S

Dti2T septembre. i&).OQO. J60.MO Totald&pmsle ~janvier. 76.C6o.OO& <4.628.000 BS'LACEMENTS ET ~LLËGIATURES DE NOS ABONKKS

PAMS. MM. Bretet, Lucien Brocard, Comte; Edmond BoHfus. Ch. Foucart, Léon Foucart, le docteur GaMandGleize, te président Hare!, de Malmann, Alfred Ne.v- marok, Soarpatett, le comte Grégoire Stroganon, E. Verdie.

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204 2..S_PAUM.p'lmd.d.ch.ferettr.tme S02. "Aeuilas.mai 187.. 182.. ort6ans30/0.jmllet 450., 451 .Gëduld. 15556 I52..Foncierd'Autriche 9t5.. 9t6

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aERNt~E_HEURE ALGERIE

I,A COLONNE BICHEMIM

Alger, le 28, septembre.– La colonne du commandant Bichemin est rentrée hier à Djenan-elDar.–T.

Le tocsin dans les églises

On nous écrit de Rennes

Récemment, dans la commune d'Amanlis, on avait sonné le tocsin à l'approche supposée du liquidateur des congrégations, M. Surty et de ses accolytes. A ce propos, le préfet a adressé la dépêche suivante à Mgr Labouré.

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

PREFECTURE

d'ILLE-ET-VILAME

~ccrë~rt<r(yëMët'a< Manifestationstumul-

tueuses-

Sonnehedescloches.

Rennes, le 20 septembre.

J.c préfet f~K fM~N')'MMeM< ~e-e<-yt:c[!Me <t Af. le car<!tMa!-ct'cA<Me de .ReMMe~.

Des rapports de gendarmerie me signa!ent, que lors des opérations des liquidateurs des biens des congrégations, des manifestations tumultueuses ont lieu, provoquées parfois par des sonneries de tocsin, dont il est difficile de découvrirles auteurs.

Les desservants ont. l'usage et la garde des clochers.. Dans ces conditions, on ne peut sonner les cloches sans leur ordre ou tout au moins leur assentiment, aussi suisje décidé a les en rendre responsables.

Je vous serais obligé, ann d'éviter toute surprise et de limiter autant que possible les mesures de répression que je n'hésiterais pas à prendre~ d'informer MM. les desservants que je demanderai immédiatement la suppression de leur traitement si dans leur paroisse le tocsin avait provoque ces manifestations.

St~Me V. RAULT.

Cette dépêche a été communiquée par l'archevêché à MM. les curés et recteurs du diocèse dans les termes suivants

< Le caractère comminatoire de ce document ne sera pas sans produire une impression pénible à MM. les curés et recteurs rendus responsables de faits auxquels ils pourraient même avoir été complètement étrangers. Ils trouveront dans leur sagesse le moyen de dominer uTie émotion légitime~ et s'inspirant du règlement des sonneries promulgé par S. E. le cardinal Place, ils veilleront avec plus de soin que jamais à en assurer la stricte observation. Il La crise hongroise

Budapest, le 23 septembre. Le comte KhuenHedervary vient de publier une ordonnance contre la décision prise par plusieurs communes et munici- palités hongroises de ne pas payer l'impôt.

M. Hodervary déclare, en outre, que la situation Economique du pays est sérieusement compromise ]

Mmc6amhon.

Mtte Féticie L!ëgcois. FROYtNO!. MM. le lieutenant de Boysson. au ch&t.eam de Laeenne;L.B!ain, à Bourges; Louis Boullet, hCh&teauneuf; A.Bêcus. à Nancy; tcHeutenantEiovës, & Ptigct-sur-Argens; Fëtix Crou~et, a Lit-et-Mixc; Jetn CoHet.H. GrenoMe;Aristote Crapet.à. Fourncs-en-WeppHS; !c capitaine Ducheno, à Grenoble; L. Duval, à Châteauroux Guinaudeau, au Mans; Lucien Gatine, au château de Vaucresson; l'abbcG. Guinchant, au château de Laprëe; Huet, auPIessis-Bouchard; PaulKitte), a Caudebco; Leblond, àCharIeviHe; Lachalas, aDourncnex; le capitaine de Lattre, a Thouars; Marchioni, àAjateio; le docteur MiUet, à Rimognc; le vicomte de XoaiUes, h Neuvy; le baron de Nogaret, a Saint-Laurent-d'Olt~ 1~ vicomte Edmond de Poncins, auBran]oup; de Rouvre. an château de Rosny; Rethorc, & Samogny; le prince

Avis divers CONSEIL D'ADMINISTRATION

DELA

Les porteurs de certiScats donnant droit à une soulte ëventueUe, déUYrës aux détenteurs des. Lots turcs sortis aux tirages des i" avrit et l"juin i903, sont informes que lesdits certiAcats sont considères oomme nuls et non avenus,TolëTation du taux de l'intérêt décidée par l'arbitrage entre !a GouYememënt Impérial ottoman et te Conseil de la Dette Pub)iquo ottomane n'ayant pas son eCet a partir du l/i4 mars 1903. Co~sTANTiNOPLE, le i" septembre 1903. !~t? St t Mf h~~ant PASSY avec ses neveux, tJHB UAimj cherche un jeune pensi<mna!re français ou étranger. Bonne Tio de famille. S'adresser aux bureaux du JoMT-Ma! ~&! De6a~.<: j

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Le Préfet,

par I& manque de ressources budgétaires ordinaires., d et il exprime la crainte que le crédit même de l'Etat d ne soit gravement menacé, c Vienne, le 28 septembre. Le comte Khuen-He- d dervary, président du Conseil des ministres hongrois, est reparti pour Budapest.

La Paquebot F < Australien r p

h

Marseille, le 88 septembre. La Compagnie des !< Messageries maritimes a été avisée ce matin que l'~ltM~aHen, échoue sur un fond de sable, à marée ;t~ basse, dans la mer intérieure du Japon, sera proba- a blement déséchoué à marée haute, p Il n'y a aucune inquiétude à avoir ni pour les pas- a sagers, ni pour le navire. .B<M<M.

Le procès deNisch p

Belgrade, le 28 septembre. Le jugement contre lesofnciersdela garnison de Nisch doit être renda B aujourd'hui. & Le principal accusé du procès, le capitaine Milan. F Nbvakovitch, a prononcé un discours qui a duré trois q heures et demie. Le capitaine s'est enbrcê de démon- trer aux juges qu'il ne pouvait être condamné en vertu des lois existantes, eai' il repousse éhergiquement l'accusation d'avoir excité ses camarades à l'insubordination.

L'accusateur public a requis les peines les plus sévères contre les accusés qui ont avoues'etrc spontanément et de leur propre initiative ralliés au mouvement. Ce sont les capitaines Novakovitch et Zolo- vitch, les lieutenants Longoumerski, Lunjevitch et Ljoubisitch et le sous-lieutenant Drudarevitch. Quant aux autres accusés, qui se sont excusés en disant qu'ils s'étaient laissés séduire par leurs cama- rades, ils bénéficieront des circonstances atténuantes. P<trM-2VoM~e~es.

n

Les pèlerinages de Lourdes di

Lourdes, le 28 septembre. Les pèlerinages de q l'année ont pris nn hier et l'on a relevé le nombre des trains et des pèlerinages organisés qui sont venus s< à Lourdes du 20 août au 25 septembre, en comparai- r. son entre l'année courantes et ses deux aînées. Il est venu en 1903, du 20 août au 25 septembre, i32 trains de pèlerinages formés par 46 diocèses français ou nations étrangères qui ont envoyé à Lourdes 1~ plus de 80,000 pèlerins. P p En 1902, il n'y eut que 126 trains venus de 52 diocèses français ou nations étrangères qui amenèrent 78,000 pèlerins.

En8n,cni90i,'il y eut 130 trains envoyés par 55 diocèses français ou nations étrangères, avec 79,000 d pèlerins. .A~e~ce MK~oKa~. d

M. Jaurès à Tarbes s

n

Tarbes, le 28 septembre. On s'emploie active- ei ment à calmer l'agitation que quelques socialistes li iissidénts entretenaient en ville à l'occasion de la q ~enue de M. Jaurès à Tarbes. e< Malgré cela, on craint des troubles, en raison du peu d'entente qui semble régner parmi les membres di

Georges Stirbey, anfhateau deBëcon; doLaTeilIais, & Saumur; Vermond. & Aix-cn-Provenoe.

Mme de Langcnhagen, n Nancy.

ETRANGER. MM. Chate), a Luoerne; Jean Lahovary, a. Bucarest.

SPECTACLES DU 28 SEPTEMBRE

Opéra. 8 h. Faust. Français. 8 h. Hernani. Opéra-Comique. 8 h. d/2. La Basoche..

Vaudeville, t) h. i/2. La CaTricrc. Gymnase. 8 h. ~'2. Cartes postâtes. L'Homme du jour. Porte-St-Martin. Relâche.

Th.Sarah-Bernhardt. 8 h. 1/2. La Légende du

cœur (i').

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7!cNë <o:!<; a~~t'M /)'. 50 /rattco. Cette étude dcmontrc par faits, chiures et documents ofOciels que révolution économique, depuis cent ans, se fait surtout au pront de l'eu–-vrior. Ses salaires ont augmente de 200 a 300 0/0 dans tous )os grands pays industriels, les heures de travail ont dëcrh, les profits patronaux ont baisse; tous les grands objets de consommation ont diminué de prix. Ces heureux résultats sont les fruits de la liberté et de l'initiative privée; ils sont la réfutation des maximes et des dogmes coUcctivistcs. Malheureusement, l'alcoolisme compromet et menace bonne part de ces progrès acquis. U est étudie par l'auteur à un point de vue nouveau et son expansion reliée aux grands phénomènes économiques. Cet ouvrage est indispensable à tous ceux que préoccupent les problèmes de notre temps.

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[e la Bourse du Travail, lesquels n'auraient décidé L'inviter à la réception de M. Jaurès les autorités loales et les représentants du département qu'après es débats mouvementés et à une voix de majorité. -.Pa'rts-A~OM~eMM.

Mort accMenteHe Un mur cédant sous là oussêe d'un tas de briques, rue du Borrego, à la auteur des numéros 47 et 49, a enseveli un passant [.Julien Prieur.

Les pompiers appelés en hâte ont déblayé les ma&riaux. Mais il était neuf heures du matin quand on retiré le corps de M. Prieur, qui avait été surpris ar l'effrondement vers quatre heures. II avait la tête bsolument écrasée.

Le cadavre a été transporté au domicile du défunt, 3, rue du Barrage.

Une enquête a été ouverte par le commissaire de olice du quartier.

tJm incendie am Benrget. Un incendie qui est déclaré vers deux heures, ce matin, a détruit en artie une fabrique de toiles cirées, située route de landre. au' Bourget, et appartenant à M. Garnier. Les pompiers n'ont pu se rendre maîtres du feu ue vers cinq heures du matin. Les dégâts sont importnts.

DERNIÈRES DÉPÊCHES

Laurahutte(Silésie prussienne), le 28 septembre. Un incendie s'est déclaré samedi dans la mine icinus. On a retiré aujourd'hui 3 ouvriers morts et j blessés.

Madrid, le S8 septembre.– Soixante-dix sénateurs t députés ont adressé à MM. Montero Rios, Vega de rmijo et Moret, une lettre où ils les invitent à se lettre d'accord sur le choix d'un chef pour le parti bëral avant la réunion des Chambres.

Dans le cas contraire, les signataires prendront ea mesures pour arriver à donner une solution à ia uestion..

Madrid, le 38 septembre. Sur 78 groupements joialistes, 50 refusent de conclure un pacte électoEd avec les républicains.

Cette déctsion est très défavorable à css derniers. New-York, le 28 septembre. Un train rapide do t ligne du Southern Railwây est tombé du haut d'un ont, à Danville (Virginie).

Il y a 9 tués et plusieurs blessés.

Tinis,le28septembre.–On mande de Choucha, 5 septembre, au CaMca~e

A l'occasion de la remise à la Couronne des biens e l'église arménienne, une foule composée d'Arméiens, a essayé d'interrompre l'opération. Lorsque la remise eut été effectuée, la foule, très urexcitée, s'est portée devant la maison du gouvereur.

La police et une demi-sotnia de cosaques se sont fforcêes de contenir la foule, elles ont été accueiies par une grêle de pierres et des coups de revolver ui partaient tant du milieu de la foUlc que des toits des balcons des maisons avoisinantes.

Les cosaques ont fait feu, et la foule s'est alors ~spersêe.

Variétés. 8 h. Une Dette pressée. Chonchctte. Le SirndnVergv.

Châtetet. 8 h. 1/2. Miche: Strogon'.

Athénée. 8 h. 1/2. L'Enfant du mifacte

Nouveautés. 8 h. !/?. Luute. Palais-Royal. 8 h. i/2. Le Sous-Préfet do Ch&teauBuxard.

Ambigu. 8 h. i/2. Les Deux Gosses.

Fol.-Dramati.ques. 8 h. I/.2. Les 28 jours do Clairette. Th. Cluuy. 8 h. 1/2. Place uux femmes.

Th-Déjazet. 8 h. t/2. Les JumeHes. Le Petit Nenfant

du miractp. ]

Mataurins. i) h. Les Petite'; Machin (Marguerite Deva), Fragson, Maure), Achard). Le Galon. La Vengeance d'Ephraim. Par habitude. Le Trois pour cent. 3cala. 8 h. t/2. Spectacle varie.

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S a~pM)9sM!&.a.Snê~!giquM d. B~CHOHtEK ~mo~RE§S!OMS ~Q"arM<. a~ d. Saoc~

BM Botï*: S fr. (EnTei F").- Phanneete, M, Rae do !a 'FB MoBMie,F&M9.e««'<Mft'M'9tM: Str.fanTeiF' M

Deux cosaques ont été blesses un manifestant a été tué. On n'a pu établir le nombre des Arméniens blessés, par suite de la nuit venue sur ces entrefaites.S<!MM.

CANADA

LE CONGRES .DES CHAMBRES DE COMMEROS

BRITANNIQUES

De notre correspondant particulier

Montréal, le 15 septembre.

Le Congrès des Chambres de commerce britanniques, qui s'est tenu à Montréal pendant la deuxième quinzaine d'août, a été une réunion d'ordre politique autant qu'économique; il emprunta aux circonstances une valeur toute particulière, car plus de 540 délègues, hommes d'affaires venus de tous les points de l'empire, ont discuté les problèmes récemment posés parles déclarations de M. Chamberlain; l'impression d'ensemble est que les idées de cet homme d'Etat, avant d'être adoptées par des gens d'expérience et de sens pratique, devront subir des atténuations, des modifications très notables, et que la question ne pouTra être formulée brutalement, comme on l'avait d'abord répété, et le maintient du libre-échange par la Grande-Bretagne ou sa conversion au protection- nisme. 11 existe incontestablement dans toutes les colo- nies parlementaires de l'Angieterre comme dans la métropole même, un état d'esprit assez nouveau que M. Chamberlain a été le premier à découvrir et à flatter; c'est un trait psychologique imprécis encore, disons mieux, une tendance, une aspiration, qui ne s'est pas traduite jusqu'ici par des réformes éxplicites, mais dont la signification d'avenir ne saurait être trop nettement accusée là-dessus, l'accord est unanime tous les délégués à Montréal ont parlé de liens à resserrer, d'unité impériale, d'intérêts communs à tous les groupements anglo-saxons épars à la surface du globe; et ce ne sont pas des professionnels dé la politique qui s'attachent à ces idées nées d'hier, mais bien des commençants peu habitués à se laisser conduire par des considérations purement sentimentales il peut donc sembler, d'après les déliberations'de Montréal, que nous sommes à la veille d'innovations économiques, pressenties plutôt encore que définies, mais généralement souhaitées dans tout l'empire britannique; c'est ainsi que, sur le tarif postal interimpérial, la Chambre de com- merce de Birmingham a marché d'accord avec l'As- sociation des manufacturiers canadiens; il a été résolu que l'échange des journaux et périodiques à travers l'empire tout entier serait cnpouragé par des réductions de taxes, etque l'on demanderait à la métropole un tarif intérieur a domM<!C rate, pour l'envoi des périodiques de la Grande-Bretagne aux colonies. Le Congrès a aussi adopté un vœu en faveur de la reorgnnisation impériale du service consulaire, particulièrement dans les pays d'Extrême Orient, où les délégués revendiquent avec insistance tous les privilèges de la <: porte ouverte nous rappellerons à ce propos que le Canada fait faire en ce moment une étude économiquoau Japon, et qu'il était re- présenté à l'Exposition d'Osaka.

Les Chambres do commerce ont abordé délibéré- ment I& problème de la défense impériale; quelques délégués auraient voulu faire voter purement et crue <: le devoir des colonies à parlement est de participer aux frxis do la dcfcnsc de l'empire Los

Casino de Paris. 8 h. 1/2. Spectacle varie.

FoUes-Bergèrè. La Tortojada. –Les Sept pêches Mptmftx.baUet. Parisiana. 9 h. Ah! les femmes!

Eldorado. 8 h. 1/2. t.t Tcte & t'huite.

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Olympia. 8 h. i/2. La Ft-'che humaine.

La Cigale. 8 h. 1, Aoh Shocking!

Mouhn-Rouge. 8 h. Tom Hearn. L'Homme ({ui a fait rire le Shah. La Sylphe. Combat de boxe. La t!"i)o f)f New-York. –Restaurant.

Bijou-Théâtre. Les Joies de la Paternité.

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_.PjrM,/e\2<9~ejp/SM&re.

Les dispositions ne seraient pas mauvaises 2< ici, mais on est impressionne par ce qui se f, passeàLondres.: a a II y a eu samedi un-gros rotrait"d'or, les Consolides arrivent en baisse, de même que B les Valeurs du Transvaal, et on recommence d à craindre une élévation du taux de la Banque d'Angleterre pour jeudi. Aussi, après un début ferme, tout l'en- D semble du marché s'alourdit-il. Au fond on s'exagère sans doute les con- a séquences que peut avoir pour notre marché le resserrement de l'argent à Londres. Le Stock Exchange ne peut guère plus ven- b dre chez nous de Valeurs internationales, et a i~est peu probable que les banquiers aug g mentent beaucoup le chiffre des capitaux n déjà engagés à Londres.

~H se pourrait donc que l'argent restât très facile chez nous, malgré une élévation du taux de la Banque d'Angleterre.

La Rente, après s'être avancée à 96 62 retombe à 96 47. Mais, malgré les ventes nom- C breuses de la spéculation, le marché résiste bien, et on clôture à 96 52.

L'Italien est soutenu à 103 97.

L'Extérieure espagnole, après quelques c, nuctuations entre 91 70 et 9890 termine à p 9240. N Les fonds Ottomans ont continué de mon- 4 trer beaucoup d'animation. Le TurcC après T s'être avancé à 36 75 finit à 36 55. Le Turc D v termine à 32 75. Le nouveau 4 0/OuniSé après J avoir gagné le cours de 88 revient à 87 80. Le Portugais se maintient à 3i.

Le Serbe 4 D/0 se relève à 7S 35. Les établissements de crédit sont calmes et p bien tenus. La Banque de Paris reste à 1106; N le Crédit Lyonnais à 1104; le Comptoir d'Es- 4 4 compte nnit à 590 le Crédit Foncier se 4 rctrouveà672. Les Chemins de fer français sont en ten- v v dance légèrement hésitante. Le Nord finit à j( i,800,r0rlëansà-l,480.

Les Valeurs de traction subissent un tassement à peu près général. La ThomsonHouston fléchit à 635.

L'Est-Parisien reste à 54. Les Omnibus reviennent à 590. Le Métropolitain faiblit de B, 573à568. v Le Rio-Tinto s'est maintenu à 1,191. T La Sosnovice se tasse à 1,772; la Briansk restoà291. p Les Mines du Transvaal sont plus lourdes, par suite des mauvaises indications venues e~ du Stock-Exohange. C

La Rand Mines fléchit à 232 50, l'East Rand à 174 50, la Goldfields à 147.

Lendfes, 28 septembre. Valeurs miniôros s, lourdes en clôture, après un début soutenu~ S Rio demandé pourParis à 47 1/8. N Turcs toujours fermes. D Vienne,; 28 .septembre.– Marche soutenu F dans son onsemMe, principalement pour te.Crc~- M dit Foncier hongrois qui gagne 6 points & 515. A Lots 1201/2..&

BerUn,28 septembre.Marche ferme pour 'f

r 28 p ,Qp, pour

les Chemios Autrichiens, lourd pour tes Valeurs T locales.

Harpener~l&33/4.

Lombards.163/8.

Canadiens-Français ont élevé des objections, non que leur loyalisme soit tiède ils l'ont prouve lors de la guerre sud-africaine, mais parce qu'ils sont hostiles à un contrôle quelconque ee la métropole~sur leurs an'aires intérieures. La discussion engagée sur ce point a été fort instructive: il en ressort, d'abord, que l'accord n'est pas encore si proche que l'on puisse songer à l'exprimer par, des actes législatifs, ensuite que chaque groupe de colonies comprend sa contribution sous une forme particulière enfin et surtout, cette conclusion a ëtë dégagée, que le jour où des contributions seraient fournies par les colonies pour la défense impériale, le gou- vernement britannique devrait trouver le moyen d'en laisser en quelque mesure la surveillance aux colonies donataires c'est toujours le principe du contrôlo du budget par ceux qui l'ont voté, les Etats Unis jadis fixant sécession pour en conserver le 1 bénéfice, et les jeunes ~ociôsés anglo-saxonnes n'y ( tiennent pas moins aujourd'hui.

A ce sujet, un incident s'est produit entre lord Minto, gouverneur général du Dominion, et l'ardent député Canadien-Français bien connu, M. Bourassa. Dans son discours au Congrès, lord Minto avait de-' ] claré sa sympathie pour la cause de la défense im- pêrialistc ajoutant qu'il souhaitait le progrès de ces idées dans le public. M. Bourassa fit .observer que le gouverneur général sortait ainsi de son rôle ) constitutionnel, qu'il devait demeurer représentant :< de la Couronne et non se transformer en agent du < ministre des colonies. L'attaque fut si vive, si généralement approuvée, malgré des réserves de politesse, r que lord Minto a s'expliquer. M. Bourassa est un 1 enfant terrible; mais, en matière d'autonomie cana- 1 dienne, beaucoup pensent comme lui et sont heureux t qu'il les dispense de le dire. Sur le tarif, le discours capital fut celui de sir Wilfrid Laurier. Vous savez certainement de quelle imprudence le duo de Devonshire s'était rendu coupable, lorsqu'il avait insinué que la poli- j 1 tique de préférence douanière interimpérialc comporterait sans doute pour les colonies aliénation de quelque indépendance en matière fiscale et industrielle. La réponse de sir Wiifrid à cotte pré- g tention fut singulièrement nette et vibrante s Le r Canada, dit-il, estime trop haut le système qui l'a g fait ce qu'il est pour consentir à en modifier une ligne, même s'il s'agissait du maintien de l'Empire britannique; jamais, pour obtenir un arrangement commercial, nous ne ferons un sacrifice de dignité ou e C d'indépendance Quelques journaux se sont em- c parés de ces paroles pour opposer sir Wilfrid à s M. Chamberlain; tout au contraire, pour qui a e suivi de plus près les conversations du Congrès et les 1 commentaires des publicistes les plus autorisés, il 1 paraît évident que sir Wilfrid a voulu dégager M. Chamberlain de la cause perdue du duc de Dovonshire. Jamais, fait-on remarquer, M. Chamberlain n'a parlé de restreindre l'autonomie coloniale mieux j qu'aucun autre ministre-anglais, il connaît par expé- < rience personnelle le maniement des affaires impériales il est lié avec la plupart des hommes d'Etat dans les colonies; il n'a jamais voulu dire qu'une chose, à savoir que les colonies devaient se préoccu- ( ner d'un traité de réciprocité commerciale avec la < métropole. et les oftieieux sont d'autant plus durs r pour le duc de Dsvonshire qu'ils sont ardents à dis- r culper M. Chamberlain. t

La personne de ce dernier est -donc beaucoup moins discutée que ses idées mêmes, comme si l'on comptait, pour les rendre pratiques, sur sas aptitu-

Musée Grëvim. Dewet. Delarey. Mon XHt et le caf~ M~e pontiacaL Bonaparte à. la Malmaisoa. La Joufna[ lumineux.

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Thèâtrophona. Auditions de ce soir. Opéra Faust. Français Hernani. Opëra-Comiqus La Basoche. Nouveautés: Loute.

Spectacles du 29 septembre

Opéra. Re)&che.

Français Le Misanthrope. Le Malade imaginaire. Opëra-Comique. Lakmë. Le Chalet.

sur-t'Adour(Eug'ënie-lcs-Bains).Guéthary (halte), Guj:u)-Mestras, Hendaye Labenne (Capbreton). Labouheyre (Mimixan), Lainque (Préchacq-tesBains), Lamatou-les Bains, Laruns-Kaux-Baonea' (Eaux-Chaudes), Leucate (la Franqui), Lourdes, Lpures-Barbaxan, Lux-Saint-Sauveur (BarÈs-es, Saint-Sa.uveuy),Mari~hse-Saint-Bëa.t(Lez,Va).d'Aran), ta NouveHe,Oioroti-Sainte-Marie (SaintChristau), Pau, Pier['efite-Nesta!as, Port-Yendres, Prades (Moiit~), QuiUan (Ginotes, Carca–nièfes, Escouloubre, Usson-ies-Bàins), Saint-Ftour (Chaudesaig~ues), Saint-Gaudens (Encansse, Gantiès), Saint-Girons (Audinac, Aulus), Sajnt-Jeande-Luz, Saléchan (Sainte-Marie, Siradan), Saliesde-Béarn, SaUes-dù Saiat, Ussat-tes-Bains et Vil~efra~~ehe-de-Conae!~t (le Vernet, Thuès, les Escaldas, Graus-de-Canaveilles).

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Chpnt!nde!erSao-t*<tutoctBMe-t<ran<!e. A partir d'aujourd'hui 28 septembre, les 20,000. Obligations nouvelles de 600 fr. 5 0/0 ne'' SOOOt n 7000f), de la Compagnie du chemin de fer Sao-Paulo et Rio-Grande seront admises aux négociations de ta Bourse, au comptant. s Ces titres seront inscrits'a la 1'partie du e Bulletin de la Cote sous une rubrique distincte e des Obligations anciennes n"~ la 50000. L- )Ua!en des g'&z. L'assemblée générale do cette Compagnie est convoquée pour le Soctobre. Les comptes de l'exercice clos le 30 juin dernier se soldent par un bénéfice de l,9i4,200fr., au lieu de 2,315,200 fr. l'année précédente et de 3,294,700 fr. pour l'exercice 1900-1901.

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Courant. M. 40 t4.25 14.50 14.75 21.25 2t.:M 32.8!) 33.95 Prochain. i4.6') ii.5j 15. t5. 3i.30 2t.30 39.55 SO.Sf) Nov.-Mc.. i4.'JO ~4.99 i5. i5. 2t.05 Zi.Oj 3M'.) SS.75 4 de nov. 15. i5. i5. 15. 3t.10 2MO ~.4038.50 4 premiers t5.S5 t5.-M i5. i5. 3t.M 2i.i5 2;.3) 23.40 Tendance.. caf'cat** sotU.sout.sout.sout. sout.sont. t. VeiUe. 5. ,tmUe 2,o9 1.200 Jour. 8,750 25) 2,253 i.O.O t,n j COMA..U.f.OOt. j MMK

<ïi. t 3h. t h. 3h. lh.)3tt.i u. ~3 h.

Courant.4<45.2547.75 47.50 37.3!).5~5.M 2587 Prochain.. 46. 4S. 4S. 4S. 3S.S5 35.25*26.50 M.37 Nov.-DÈC.. 46.46.43.504S.aOM.sS34.25J. 4d'octobre.2'3~2i.i).! 4 premiers 46.50 40.25 50: 59. 34.75 34.75 27.3'. 27.25 4demars.27.527.(ij! 4demai.M:t!!23. Tendance.. cat*'cai*' cat*'cal" cai"'cai*' cai*'cai" Veitic. 250 30L' 5M i2.03 Jour. ?0 100 M5 3.SM

J 1 Marche aux bestiaux de la ViH.9tt3 g

Amc-)Ven-,i",3')'. prix g

nés! dus )qt~qtéo):()'extrêmes a

Bœnfs. ~M3iS.5M't'4S'1~0~'OSS'&'i'5) 0 Vaches. MO 839i45iï009t)084al5StJ Taureaux. 207 l99iaolOGOS30Hat3i H rYeanx. t.SM l.m'180150'ta!3tl0&t03 B Moutons.19.560 t5. 2 06 1 CO t 50 t 40 & t2 6 Porcs. 3.73i! 3.TOLt45144iiOi36at 52 S

Observations. Vente facite sur tes boeufs, vaches g t taureaux; calme sur tes veaux; catme sur les tontons et calme sur tes porcs, j) LE nAVRE. te 2S septembre

COTMSmKMPOtYRM~CÀFM (!.tFE9

lOhca'" tOhen'" i0h. Ouverte ct&tttM

Scpt.i903.73.t55.. 7075 75 3425 3425

Sept. f903: · 13 I W3 70 T3 3t 85 3'i $3

Octobre. 07 n! 155.. 7075 34S5 $125 Novembre.. Ss!6~ 155.. 7075 MM) () MM Décembre. 6~12 i57.. 7075 5 3t5J 3453 Janvier 1904 6t75 15750 7075 35.. 35.. Février. 6tS7 13050 7075 3525 !t525

Mars. 6t87 16050 0 6'! 50 3525 3523

Avril. M 75 MJM 10, MM 3550 3550

.Mai. MM 16050 Cit.. 355i) 3550 Juin. 6t6s! 16i.. 6< 3575 S575

Juillet. M 6: t6t.. M.. 35.. M

Aout. 6t50 16t. ?.. 33.. Tendance. caUïle .ou~-n. catma caUne !cHbno r

Ventes. Cotons 4,000 Mettes tainej 75 ëaHes Mvres: SMs;cafe;),om'et'tuM:5,OiMsaM;cafÔ!i, [Mure:7.000saM.

des d'homme d'affaires; dans. les banquets qui ont suivi le Congrès, oh s'est, exprimé plus librement encore que pendatrt la session même; un délègue do Londres a pu,dans un toast acclamé, sa)uer M. Cham. berlain comme le champion de l'empire et lui promettre, s'il passait l'Atlantique, un voyage triomphal auCanada.Pour le Dominion, le moindre bénéfice du Congrès n'aura pas été l'excursion des, délègues au Manitobaetjusqu'en Colombie anglaise tous ont été littéralement émerveilles des possibilités agricoles et minières de ces jeunes provinces; ils emportent de cette tournée en plein mouvement do la moisson, des souvenirsqu'ils évoqueront souventdans leurs pays; nous souhaitons que le vœu deplusiours d'entre eux sa réalise et que désormais le capital britannique, et non plus le capital américain, fasse jaillir du sol canadien, pour le service du Dominion et de l'em- pire, les richesses que la nature Fui a si largement léparties.

MIEUX, MEILLEUR MARCHE

On se demanderait volontiers comment une Maison août on'rir des suspensions à gaz à 38 fr.; des fourneaux doubles à gaz à 9 fr. 50; des radiateurs à_gaz 18fr., si l'on ne savait que les Etablissements A.llez frères en se spécialisant dans les articles do ménage, les appareils d'éclairage et de chauSago étaient a même d'établir des prix défiant toute concurrence à qualité égale.

Une cérémonie très simple a eu lieu cet aprèsuidi, à deux heures, à l'Institut de la rue Dutot, à 'occasion de l'anniversaire de la .mort de Pasteur. En l'absence des docteurs Duolauxet Roux, le docteur Mettchin'ou'a réuni les collaborateurs, de tous ordres de l'Institut dans la crypte ou repose le savant..

Aucun discours n'a été prononcé..

Les assistants ont défilé en silence devant le tombeau surlequetquelques-unsont déposé des fleurs.

On nous prie d'insérer la note suivante

Le docteur Doyen n'a jamais inspiré un article [uelconquo de presse au sujet la gestion de sa olitique, que les Sœurs de l'Espérance ont quittée il y L plusieurs mois.

Cette note rëpond <\ une information que l'~IcMoM a pu)Uoo ce matui le journal sociaiiste racontait que )e [octeur Doyen après avoir employé des retigieuses *t sa clinique les avait remplacées par des infirmicres iaiques !tquapro5 le départ des sœurs il avait découvert dans ~es comptes un déficit de 300.000 francs, or, ces jours [erniers, cette somme lui aurait été retournée anonyme–ncnt par la poste, en un chèque.

Les élections en Serbie

RESULTAT DES BALLOTTAGES

Betgrade, le 28 septembre. Deux radicaux indépendants, deux radicaux modérés, un radical extrême :t quatre libéraux sont élus.

M. Grouitch est arrive..

Nous apprenons le décès do M. D~ Lanier, prêsiient honoraire du Syndicat général de la Bourse do commerce de Paris, plusieurs fois président du comte des élections consulaires, chevalier de la Lé~ioa-d'IIonneur.

M. Ba.rraea.ud fera demain soir mardi, à, la Bourse du gravait, un:* conférence sur les «chemins de fer atge" ciensx,& huit hcuros et demie. «

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