Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1850-09-06
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 06 septembre 1850 06 septembre 1850
Description : 1850/09/06. 1850/09/06.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k475268k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
C septembre i88$
Paris: Vendra,
euMXt~NEAKKËE.
CN S'AB~E ME ~TNARTRE, ? i3i.
PRIX UN AN, 40 FRANCS S!X MO!S. Fo)'< ot ~M~pout- !es~o)/s MtM M~tt~po~t. –J~a6oMt~met)<
Toutes les tfttrcs et communications relatives à la rédaction doivent être adresses, o/raMC/n'M
A M. NEFFTZER, L'ON DES GËXANS ET MCRETAtRE DU COMtTt DE KNDACT)ON, t'Me ~OK'Principaux rédacteurs MM. A. DE LA GuÉMNMEM (A. DE L.);–J. fEROCEAfo (J. P.);–A. NzFFTXEtt
(A. N.);–E. PELLETAN (E. P.);–A. PEtBAT (A. P.);–A. LAUVRAY (A. L.);–P. L!MAYRAC(P. L.)}
–A.DCMO!
I~es articles envoyés et qui n'ont pas été insérés sont brutes et ne sont pas rendus.
Toutes ies demandes et nMamations relatives au service doivent être adressées, aj~Me~tM =.
A M. ROUY ADMtNtSTBtTEOt D)! LA PRESSE, rue J
Oa s'abonne à LotfMES. cour tout te Royaume-Uni, chez M. LOYSEL "t Ce, 34, EssenSH'&&t. Straud.
AKKeKCES .M. E. PANJS* ntaMMua, ptaee de BoMfM, 10. ~3~
Imprimeur :D
Paris, S septembre.
EX.AMEM ME M~SCtEKCE.
II y a quelque chose de plus dangereux que
l'imprévoyance qui s'égare, c'est l'erreur qui
se glorifie. Nous avons toujours pensé, qu'en
politique, la véritable supériorité consistait bien
plutôt a avouer loyalement ses fautes qu'à les
contester audacieusement. Le cachet de cette
supériorité manquant complètement au ~):a!, ce journal n'aurait pas dû s'étonner, qu'à
ses leçons de constitutionalitë, nous ayons
oppose une leçon de modestie. Mais il paraît
qu'it ne lui convient pas d'être modeste. J) Il
nous permettra, au mo~ns, d'être sincère.
Répondant aux critiquesdirigées par le Peu-
p?s et par le JVah'oia! contre M. de Lamartine
et )a Presse, nous avons dit que la Constitution
était, obscure en plus d'un point, et qu'eus
ressemblait a?sez à ces contrats douteux dont
!a rédaction paraissait avoir été habiiement
étudiée pour permettre aux signataires de s&
soustraire à leurs engagemens par la porto dos
interprétations. Cette opinion a paru irrëvé-
vérencieuse au JVah'oKa! inconséquente au
Pdéfendre contre une double attaque.
H nous suffirait peut-être.; pour prouver
l'obscurité do la Constitution, de rappeler le.'
interprétations si diverses qui se sont déjà pro-
duites-, sur l'un des points les plus importan;-
dc cette Constitution, c'est-à-dire sur la pro-
cédure à suivre pour la réviser. Comment!
c'est peut-être aujourd'hui que pour !a pre-
mière fois on a donné les véritables motif'-
qui tranchent la question ? Personne n'avait
encore pensé, "avant quo M. de Girardin l'eu'
démontré dans sa lettre que l'Assemblée de
~853 ne dût pas avoir un mandat consti-
tuant. Cette conséquence déduite du rap-
prochement des dispositions les plus formel-
les avait pu échapper même à l'esprit de M
de Lamartine, qui a pris cependant une part
active à .'la discussion de 18~8, et dont personnf
no soupçonnera assurément le dévoûment ré-
pub)icaiu. D'autres démonstrations vont se pro-
duire, sans doute, à l'encontre da celle de M
de Girardin. Il se trouvera des gens pour affir-
mer ce qu'il nie et pour nier ce qu'il affirme.
On voit donc bien que la'Constitution n'est pas
très claire, puisque M. de Lamartine et le ~fa-
/o~, le PeMp!e et la Pr~M, placés à un
point de vue commun, celui du respect de if
République, apportent des interprétations tou-
tes différentes.
Quant à M. de Lamartine, nous dirons une
fbis pour toutes, q~e sa soh~'oM nous avait, en
effet, paru irréfutable, en 'ce sens qu'elle fai-
sait trancher le noeud de l'avenir par la main
que nous croyons la seule légitime, la seule
puissante .pour cette grande tâche, par la main
du peuple tout entier dans l'urne du suffrage
universel. Les détails ne nous avaient pas oc-
cupés. Nous n'avions pas à les juger. Nous a-
vons seulement recueilli dans le brillant arti'
de de M. de Lamartine cette incontestable vé-
rité, que tous les partis sont peut-être trop dis-
po-és à oublier, à savoir, qu'au déclin de ces
pouvoirs qui marchent à grands pas vers leur
terme légal, se dresserait la souveraineté de
!a France, cette puissance invincible dont la
pet'MMr~M imposera à tous l'a6He~OK.
M n'y a donc entre M. de Lamartine et M. de
Girardin~ qu'une question de procédure. Le pre-
mier a proposé la révision de la Constitution
par l'Assemblée de 1852. Le second croit qu'pl-
io.doit avoir lieu par une assemblée nommée
avant l'expiration du mandat de M. le préfi-
dent de la République. Mais l'un et l'autre re-
connaissent la même juridiction, celle de la
souveraineté du peuple. Sous.ce rapport, ils
conctafnt à la même Solution, et celle-ci est en
effet aussi solide qu'irréfutable.
Maintenant, il nous reste, vis à vis du ~Va-
~'OHa< plus particulièrement, un devo~ pénible
à remplir. Nous n'aimons pas les vaines que-
yelfes. Nous n'avons nulle fantaisie de ranime)'
-d'anciennes divisions et d'en susciter de nou-
veUc's. Nous ne rappelons jamais leurs fautes
qu'à ceux qui en ont l'orgueil au lieu d'en
!n-cir le remords. Mais il ne faut pas craindre
d'accuser un parti pour sauver une vérité.
FEHtLETO~ DE LA PRESSE
DU 6 SEPTEMBRE i850.
NOMEmS CONFIDENCES
XXXtI.
Je ne pus qu'approuver Sature t mt en~de-
ptorant la fatate nécessité où il se trouvaitje~e
défaire souffrir le cœur do Régina enimmaisnt it
son propre cœur. H ne t'avait pas consulta'.
Qui sait si o!ie n'aurait pas préfère miHe ïoi~
i'exii avec lui à la liberté et à ta fortune sam
i'ji? C'j devoir qu'il accomplissait si crue'.te-
m'enté~itdotic arbitraire. H se faisait à ta
fois juge et sacrificateur sans interroger I< i
victime! Etcepeo.iaat le sacrifice était Gom-
manle par la dë'ica'.esse, l'honneur, la vertu,
ramour mëmn! Ma raison se troublait et s'é-
garait devant une pareiUe situation.
XXXtH.
Quand j'arrivai à Nyons, mon visage était
si bouteversë de l'horrible révélation que )'u-
v~is à faire, que je n'eus pa~ besoin de parler.
Le~ femmes qui aiment ont un regard qui pe. fe
tout. Avant que j'eusse dit un mot. R~gina
Favait tout! J'essayai de nier,, de prolJn~e:'
l'iuccrtiiudo; de dire que je n'avais pas trouv"
de teHres à Genève, que j'y retournerais Je.
surteMdcmam pour y attendre le courrier d«
H'j.nè. Ma physionomie mentait. Rpgina n'y
( t) Voir la Presse des 30, 31 juiUet, du 1er au 30
nout, des 3, et 5 septembre.
Eh bien! nous le disons au National, sans
colère commo sans faiblesse: qui, c'est par
IuL~ par son parti dans t'Assemblée conietituan-
te, par ses amis au pouvoir, queIa'République
a été compromise, ~ue I& Constitution a été
faussée, que ie droit a été sacrifié, que l'arbi-
traire a été légalise, et que toutes les consé-
quences qu'il déplore sincèrement aujourd'hui,
nous ]o croyons, mais tardivement, ont été
préparées.
En veut-il la preuve? Mon dieu! nous la
trouvons dans la Constitution elle-même et
dans les applications qui ont été faites, par les
amis du, ~VattOHa! au pouvoir, d°s principes
qu'elle proclame et qu'elle consacre.
Nous disons au ~Va'tOHa! que, par la Consti-
tution qu'il a rédigée ou par iâ politique qu'il
a appuyée, il a laissé, en effet, des exceptions
qui ont détruit la règle des interprétations
qui ont faussé les principes; des trappes qui
ont enseveli le droit.
De quoi se plaint le ~Va~tOMa!, aujourd'hui? 'l
Il se plaint, et nous nous p'aignons avec lui,
de ce que la Constitution ait été faussée, au
moins dans son esprit, par les faits suivans
La Constitution garantissait le respect des
nationalités des peuples, et la République fran-
çaise a renverse par la force la République ro-
maine.
La Constitution garantissait le droit de réu-
nion. Le droit de réunion n'existe plus.
La Constitution garantissait la liberté de la
presse. La liberté de la presse est mutilée.
La Constitution garantissait l'universalité du
suffrage. Le suffrage universel a fait place au
suffrage restreint.
La Constitution garantissait le vote au can-
ton. Le vote au canton a été détruit par les
circonscriptions électorales.
La Constitution fixait le traitement du prési-
dent de Ja République à 600,000 fr. Le traite-
mont du président de la République s'élève au-
jourd'hui à trois millions six cent mille francs.
La Constitution garantissait l'inviolabilité
des lois. L'inviolabilité-des lois, sans cesse me-
nacée par la police, prenant la place de la jus-
tice, est comp)éternent détruite dans six dé-
partemens soumis à l'état de siège.
La Constitution garantissait l'indépendance
du jury. L'indépendance du jury est altérée
dans la capitale, par un mode de triage qui
dépasse en abus tout ce qui a été reproch? de
plus grave au dernier gouvernement.
La Constitution garantissait la maturité des
délibérations législatives par l'obligation des
trois lectures. L'obligation des trois lectures a
été esquivée par l'urgence, qui a été votée pour
toutes les lois organiques.'
La'Constitution garantissait laliberié de l'en-
seignement. La liberté de l'enseignempnt a
disparu dans la confusion la plus anormale et
la plus monstrueuse.
La Constitution garantissait l'incompatibilité
du mandat législatif av<~ les fonctions sala-
riées. L'incompatibilité du mandat législatif est
ambassadeurs, des généraux et même des ai-
des-de-camp dé l'Elysée.
La Constitution garantissait la liberté muni-
cipale. La liberté municipale est menacée par
un projet de loi qui déshérite les conseils mu-
nicipaux du droit de choisir les maires.
.Teis~ont bien, en effet, les actes de la réac-
tion. Le ~Vaf:'oKa~ nous dit « La responsabilité
en revient au candidat que vous avez patro-
né. » Nous répondons hardiment La respon-
sabilité en revient a vous, aux précédens que
vous avez laissés, aux exceptions que vous a-
vez consacrées. Oui, dans chacun de ces actes,
nous reconnaissons votre main et votre com-
plicité
Vous vous plaignez de l'expédition de Rome
C'est vous qui en avez battu le premier rappel
sous le ministère do M. Bastide, par l'envoi
d'une flotte à Civita-Vecchia, avec M. de Cer-
celles, le même qui a été envoyé plus tard par
M. Louis-Napo!ëon Bonaparte, pour diriger les
négociations qui avaient pour but la restaura-
tion du pape.
Vous vous plaignez de la suppression du
droit de réunion 1 C'est vous qui, dans l'arti-
cle 8 de la Constitution, aveziimité ce droit et
donné ainsi le moyen de le supprimer.
lut pas trompée une minute. La froide raison
qu'elle avait trouvée depuis que'que temps
dans les expressions de Satuce l'avait à demi-
écjairëe. Elle se précipita sur moi pour cher-
cher sous mon habit te paquet que je m'obsti-
nais à lui cacher. E!ie le saisit, elle !at seu)e-
ment ia première ligne de la Mtre qui m'é-
tait adressëp, et à ces mots seuls :J'at/a<<
de cotëro comme je n'en ai jamais entendu la
vibration que dans le rugissement d'une lion-
ne F~a! s.'ëcria-t-eUa en rejetaDt !oiu
d'elle là lettre qui lui était adresses à el-
!e-mëme sans rouloir reniement ]a déca-
cheter! Renvoie-lui son adieu, me dit-el-
le en italien jo ne veux rien de lui
pas même son sacriHce de sa vie à la mienne?
Est-ce que je lui appartiens pour me sacrifier
du même. coup que iui? Cruauté et lâcheté! 1
Lâcheté et cruauté criait-cile en piétinant
tes lettres souillées de sable et de boue sous
ses pieds Cruauté et lâcheté dont je ne veux
pas même voir une image ni une trace autour
de moi! Non! non! it n'était pas digne du
battement d'un cii d'une Romaine! Qu'ii aiUe
aimer les filles de neige et d'écume de mer de
son pays! Pius rien de lui Pasmemeson
nom, me dit-ette enfin en me iaccant un re-
gard do commandement superbe et sans ré-
plique.
En disant ces mots, elle bondit plutôt qu'eue
ne courut vers J'oscaiior, monta dans sa cham-
bre, ouvrit sa fenôtre, et, ies cheveux ëpars,
les bras élevés au-dessus de sa tête, eUe Et,
Vous vous plaignez de ta mutilation de ]a
libertëde la presse! C'est vous qui, dans Cf
même article 8, avez également sacnné cette
liberté en ta limitant.
Vous vous plaignez do !a !oidu suffragp
restreint C'est vous qui, en laissant à une loi
spéciale I& soin de déterminer les catMM qui
peuvent priver un citoyen du droit d'étiré, a-
vez ouvert cette brèche par laquelle on a fai)
sortir quatre millions d'électeurs de l'exercice
de la souveraineté.
Vous vous plaignez du vote au canton C'e~.t
vous qui à l'aide des circonscriptions électora-
les, avex permis de revenir au vote à la com-
mune, que pour notre part nous croyons te
meilleur, mais que nous voulions conquérir
loyalement et non frauduleusement.
Vo\ts vous plaignez de la dotation du prési-
dent de la République apanage en roi C'est
vous qui, par la main de M. Marrast, avez écrit
dans le rapport de~la Constitution que les frais
de représentation de cette imposante et aus-
tère magistrature seraient bien autrement con-
sidérables que la traitement constitutionnel.
Vous vous plaignez de la suspension des loi*.
par t'état de siège! C'est vous qui, après avoir
pratiqué t'ëtat de siège de la façon la plus dic-
tatoriale, en avez inscrit le droit dans l'article
106 de la Constitution, sans avoir la-prudence
de le déunir et de le réglementer.
Vous vous plaignez de l'altération du jury 1
C'est vous qui avez mis la municipalité do Pa'
ris en dehors du droit commun, et qui, en la
faisant procéder du pouvoir exécutif au lieu de
l'élection, avez mis ainsi ta main de la politi-
que dans le'choix des jurés appelés à juger la
presse.
Vous vous plaigne~ de la précipitation a-
vec laquelle le pouvoir législatif vote les lois
les plus importantes t C'est vous qui/en in-
ventant l'urgence par l'artic'e.42 de la Consti-
tution, avez permis que la loi sur l'impôt des
boissons/la toi sur le suffrage universel, la loi
sur la presse et tant d'autres, échappassent à
l'épreuve et à la garantie de trois délibéra-
tions.
Vous vous plaignez 'do la confiscation de
l'enseignement au, profit des innuences clérica-
les C'est vous qui, on imposant la surveillan-
ce de l'Etat par l'article 9 do la Constitution,
avez livré l'éducation de la jeunesse à une di-
rection officielle, au lieu de ta placer sous la
seule surveillance rationnelle et légitime, celle
de ta famine.
Vous vous plaignez de voir, comme autre-
fois, des ambassades et des commandemens
tenter les législateurs sur leur siège C'est vous
qui, en ouvrant l'exception à cette règle par
l'article 27 de ta Constitution, avez laissé au
pouvoir exécutif te moyen d'avoir encore des
subordonnés là où ne devaient siéger que les
élus du peuple souverain.
Enfin, vous vous plaignez des projets du
gouvernement contre la liberté municipate!
C'est vous qui, au tieu de consacrer par la
Constitution !e droit'des conseils municipaux,
avez eu l'imprudence de laisser ce droit indé-
cis et de confier à une loi spéciale le spin ,de
déterminer !e mode de nomination des maires.
VoUà la'Constitution! Voilà les déplorables
exceptions qu'elle a ptacées à côté des princi-
pes qu'elle a consacrés t Ces exceptions, qui
pour la plupart ont eu l'approbation du A~t'a-
M~, ne sont-elles pas en effet les brèches par
lesquelles l'ennemi a pénétré dans la place?
N'est-ce pas en les invoquant tour à tour, que
la majorité a pu supprimer toutes. les libertés,
mutiler tous les droits avec una apparence de
légalité ? Qu'on retire les rapports de toutes les
fois de compression. Il n'est paxune de ces lois
qui ne se soit décorée de l'étiquette constitu-
tionnelle.
Si le ~Va mords, nous ne pouvons que le plaindre. Qu'il
nous permette au moins de le mettre en face
de cet examen de conscience fait t'histoire à la
main. Ce n'est pas notre faute s'it n'est pas plus
flatteur pour son orgueil. Le miroir qui rëOc-
chit les traits du visage ne doit pas à la coquette
qui le consulte les illusions d'une beauté qui
n'existe pas il ne lui doit que la ressemblance.
Nous blesserons sans doute la coquetterie de la
République d'Athènes, mais nous voudrions au
en se tournant du côté des montagnes d't-
ta'ie une imprécation entrecoupée de sanglot,
comme si elle avait cru que sa voix pcuv.t ft
être entendue de son amant jusqu'à Rome,
et el!e jeta d'un geste désespéré dans te jar-
din toutes les lettres, tous tes cheveux, toutes
tes reliques, tous les souvenirs mutuels de soa
amour pour Satuce. Puis, appelant sa nourri-
ce « Bag)ia[ !ui cria-t-elle, va ramasser tout
)' coia et jette-le au plus {refond du lac, a-
)' p:ès y avoir attache une pierre, pour qu~
o les vagues n'en rapportent Jamats un dc-
)) bri au jour! Je voudrais y engloutir les sit
)) mois d'amour et do délire que j'ai eus pour
? tui x
La nourrice obéit en murmurant et en s'in-
dignant comme Rëgiua.dont ëtie sembhut'
partager toute la colère. La pauvre comtesse
Livia, paie et muette, sanglotait sur son ca-
napé, combattue entre la joie de reruuvM
son enfant, tout & etie, et la t.onte de la voir
abandonnée par son amant 1 ·
Régina après cet accès de rage se jeta sur
son lit et resta deux jours sans vouloir paraî-
tre, entré ies bras de sa nourrice qui cher-
chait vainement & la ca!mer. Je rencontrât
deux ou trois lois cette femme dans Fescaticr
et je lui demandai des nouvetiesdeMgina!
« E!Ie reprend son coeur, me dit la Transtevë-
» rine en itaihn, ete))e guérit sa colère par
? du mépris i Si c'était moi je, l'aurais guérie
» avec du sang! x La nourrice paraissait re
garder comme le plus sanglant des aifronts la
générosité de Saluce. Et quand je loi pronon-
moins la préserver des erreurs qui t'ont per-
due, en tai montrant dans tes faits que sou
patriotisme d'aujourd'hui déplore si juste-
ment, iea conséqnMces des fautes que son
imprévoyance de la veine a préparées si impru-
demment.
MIELLE ATTEmE A LA LIBERTÉ DELAPRESSE
Evidemment, il y a parti pris de traquer la
presse jusque dans ses derniers retranchemens.
Les rigueurs des dernières lois pénales ne sa-
tisfont pas encore les vives impatiences de
ceux qui ont juré la mort du journalisme; et,
tout en essayant à Paris de la persécution con-
tre les imprimeurs, on tente dans tes départe-
meris l'effet de petites mesures tracassières
auxquelles, sous aucun régime encore, on n'a-
vait osé recourir.
Le ministère public vient d'obtenir de la
cour de Dijon, c'est à dire après un échec en
première instance, la condamnation à 500 fr.
d'amende et aux dépens, du gérant du CoMf-
fter )'epuMtM!'K <~ seulement, d'avoir signé en blanc un ou plu-
sieurs numéros de ce journaL
Pour tirer des lois sur la presse une pareilte
condamnation, !& cour a si bien senti que les
textes, interprétés par un usage constant et
justinés par le droit commun, lui faisaient dé-
faut, qu'elle eu, recours à l'autorité des maxi-
mes
<< Celui, porte l'arrêt, qui signerait en blanc
et par avance, ne signerait pas sérieusement et
a proprement parler cet acte .(le journa)) en mi-
nute, comma te dit la loi, mais donnerait, par
un déplorable abus, a: un tiers, le pouvoir il-
limité d'y imérar ce qu'il jugerait convenable,
ce que cette loi a dû et voulu prévenir et em-
pêcher, suivant la maxime ()«< M«~
feM~MMO~M~ D'oui! suitqu'une signature
ainsi donnée n'est pas une signature régulière
et va!ab)e. ? b
Quel que soit notre respect pour l'autorité
des proverbes, nous ne sommes pas cependant
encore assez partisan du système judiciaire de
Sancho-Panca pour les substituera à nos lois.
Or, notre conviction profonde est que ]a cour
d'appel de Dijon a étendu'à un fait qu'elles ne
peuvent atteindre, l'application des lois des 18
juillet 1828 et 31 décembre 1848, qu'elle a vi-
ciées dans son arrêt et nous n'en voulons
d'autre preuve que ce fait: c'est que ces lois
ont l'une et l'autre été rendues lorsque cet usa-
ge, qu'on veut attaquer aujourd'hui, était en
pleine vigueur. D'où il résulte évidemment que
la pensée de le prohiber n'était point dans l'es-
prit du législateur, puisqu'etle ne se trouve
pas expressément écrite dans le texte.
Quant à cette argumentation de l'arrêt, qu'u-
ne signatmre donnée & l'avance n'est pas une
signature régulière et valable, est-ce qu'eHe
peut un instant ~e soutenir, en présence des
condamnations qui, chaque jour, sont pronon-
cées contre les gérans des leuiHes politiques?
Eh quoit ce n'est pas une signature régulière
et valable que ceHc dont on répond par les
tortures d'une longue prison et la ruine de sa
fortune ?
Mais, dit-on encore, il a un abus déplora-
blo dans ce fait d'un gérant qui à t'avance ap-
prouve,ce que~d'autres jugent convenable d'é-
crire.– Et d'abord nous ferons remarquer que
le gérant ne se dépouille en aucune façon de
son droit de contrôle sur le contenu du jour-
nal, par cela seul qu'il en signe la minute à
l'avance cet usage a seulement pour objet de
faciliter les travaux da rédaction et de compo-
sition, et il n'empêche point au gérant d'exa-
miner chaque article qu'il livre à l'impression.
Pour en juger autrement, il faut ne pas avoir
l'idée de la manière dont se compose un
journa);
Mais admettons que la signature donnée à
l'avance paralyse l'action du gérant, comme
on le prétend, serait-ce là un abus de sa part'?
Pas la moins du monde, C'est un acte de
conGance qui peut devenir quelquefois une re-
grettable imprudence mais voi~à tout. Et,
pour un tel fait, les Jois sur la presse ne por-
tent pas plus de pénalités que les lois civiles
n'en renferment contre celui qui signe un
blanc-seing, que contre le fonctionnaire qui
cais ce mot Non, non, non me disait-o'Ic,
» monsieur, il n'y a point de générosité con-
? trë l'amour Quand on s'aime dans mon
o pays on s'aime et on ne sait pas autre ch~-
s se. Vous autres Français, vous ne compre-
x nez pas ta seuto vertu d'un cœur du Ttbr.
B i'eau do votre paya délave le cceur. Un R.<-
main aurait ruiné et déshonore ma jcur.c
)' maîtresse mais it t'aurait aimée jusqu'au
)) ~ang?
B Je le méprise, al)ez! N »
XXXIV.
Le troisième jour, Résina reparut enfin p)u'
pâte et plus calme. En me revoyant dans !e
jardin, ei!e s'approcha de moi, le doigt sur !a
bouche, pour me dire par ce signe de ne ja-
maHrëvei)!er le nom dans son oreitie. E)~
parut profondément touchée et même atten
drie do l'expression de tristesse et d'anxiété
qui avait changé mon vhage depuis ces iroi~
jours et ces trois auits. a No vous faites pas tant
< de chagrin pour moi, mo dit-eiteenmeprc:
e sant ta main et en me regardant avec utic
? expresstpn de so))ici )) disait cent mille choses indécises dans ses
)) pensées sa main a arraché eiie-même te
trait de mon cœur, je suis guérie! Sur i
)) tombeau de Ciotitde ce n'était pas Ciotiide
x que j'avais trouvée, c'était son fantôme t Ce
? fantôme s'est évanoui 1 Non, il n'était pas le
w frëre de Ctottide, il avait ses traits, il s'avait
w passon cceur )) »
Puis laissant retomber ma main et se retour-
nant avec vivacité pour s'éloigner do moi et
signe, sans la lire, l'œ.uvre du subordonné dans
lequel il a mis sa conuance. i'
Exiger d'un gérant qu'il ne signe à l'avance
aucune des minutes du journal dont il estrM-
ponsaMe, ce n'est donc appliquer ni le texte ni
l'esprit de la loi, c'est, sans nécessite aucune,
entraver les travaux du journaliste, c'est por-
ter arbitrairement une atteinte do plus à la li-
berté de la presse.
Qu'on pense M. Armand Bertin, absent de
Paris depuis plus d'un mois, ce qui n'a pas
empêche le JoMfHa! De6a<~ de paraître tous
les jours, ainsi sign&: jE<'r~ac(eMrencAf/, gé-
raK~: ARMAND BERTIN?
M. Armand Bertin est un partisan trop fré-
nétique dé la liberté limitée de la presse et un
adversaire trop déclaré de la liberté absolue,
pour ne pas être de l'avis de la cour de Dijon;
aussi n'est-il pas douteux qu'à son retour des
eaux de Kreuzenack, M. Armand Bartin ne
s'empresse de se condamner lui-même à 15,000
francs d'amende, montant de trente contraven-
tions commises, à raison de 500 francs l'une.
Les journaux du soir rendent compte du
passage de M. le président delà République à
Bernay et à Lizieux. I! doit être arrive à Caen
ce soir a sept heures.
H paraît que !e gouvernement était resté
sans nouvelles, jusqu'à ce soir, ce qui avait
donné lieu à divers bruits. A la Bourse, on di-
sait M. !e président gravement indispose. Les
journaux du soir n~annoncent rien de sem-
MaMe.
Leur récit n'est d'aitieurs qu'un procès-ver-
bal incolore d'où j) n'y a rien à tirer.
Le 2 septembre, la Diète germanique s'est
reconstituée à Francfort, sous les auspices de
l'Autriche, et avec le concours de tous tes
grands Etats de l'Allemagne, à l'exception de
la Prusse.
Ainsi se trouve accompli nn fait qui depuis
longtemps était dans les prévisions de tout le
monde, et qui efface les derniers vestiges du
mouvement de i8t8.
La Prusse et les quelques Etats qui suivent
encore sa fortune annoncent qu'ils ne se fe-
ront pas représenter à la Diète. Nous pensons
que cette déclaration no doit pas être prise
au sérieux.
H est dans la logique des circonstances ac-
tuelles que !a Prusse subisse l'ascendant de
l'Autriche; elle le subira jusqu'au bout. C'est
ce que nous avons essayé d'établir dans un ro-
cent article. Dans un second article, que nous
publierons dès que l'espace le permettra, nous
tacherons de montrer que te rétablissement de
la Diète n'a pas, pour l'avenir de i'Attemagne,
l'importance qu'on serait tenté de lui attri-
buer.
QCESTtO~ DES SCCRE~ (<).
IV.
D'après )estab)eauxomcie)spuMiëspar!e
g-ouvernement, la consommation générale du
sucre en France a été, en i849, de ii5,955,oaû
kilogrammes, soit environ 3 A~o~raMMM 1/4
par &a6:
Dans le cours de h même année, )'Ang!a-
terre a consommé 24 Hor~ pat' habitant (2).
Ces doux chiffr.cs partent" d'eux-mômc.s, et
indiquent ce qu'il faut faire pour déve)opper.
en France la consommation du sucre.
,En effet, comment s'est élargi je marche de
l'Angleterre? uniquement par l'innuenco des
réductions de tarif opérées dans ce.s derniers
temps.
En 1840, )a consommation dépassait à peine
la moitié duchiffrequ'eUe Atteint aijjourd'hui
elle n'arrivait qu'a 182 millions de kitogram-
mes. Mais sir Robert Peet d'abord, tord John
Russe)) ensutte, remanient profondément Je ta-
rif. Le droit sur !e sucre colonial est abaissé de
prea de moitié; ie droit sur le sucre étranger
est abaissé de près des <~tM;'des réductions s'effectuent, non pas en une
tongue suite d'années, mais d'un séa) coup.
(~ Voir la F~MM des2ljuiHet, 9 et23.août.
(2) Discours duchaneetterdeTëchiqaier dans la
séancedu30matl850.
(3) BiUs de 1M4 et de 1845.
continuer son chemin yers te tac < C'est vous
a qui auriez eu son cœur! x dit-elle plus bas!
Le soir, elle me pria de la mener bien )o!n
se fatiguer dans la montagne pour reprendre
à force de lassitude'un peu de sommait. Je fui i
obéis. Nous marchâmes depuis deux heur's s
âpres midi jusqu'à la nuit tombante dans )cs
vignes, ddhs tes ravins et sous tes bois decha
tai~niers qui croissent en bouquets sur tes
pieds du Jura~
Ses onctes, qui étaient arrivés à Genève, de-
vaient venir ta prendre le lendemain pour ta la;
ramoner à Rome par la route du Vatais.et d
Mitan. Ette semblait vouloir prolonger je p]us
possible la dernière journée qai lui restait &
passer avec moi. EHo était si jeune, Si bë)t~,
si transpercée des rayons dorés du sotei!, s(
incorporée avec ce cadre merveittoux du cie!,
des bois, des eaux, dans loquet je tavoya's
m'éblouir et d'oa j'attais la vo~r disparaître;
j'étais &i jeune et siseasiMeàcettebeauM
moi-même, que si je n'avais ~té détendu par
deux ombres qui s'interposaient entre nou<
(ceUe de et celle de Saiuce), je n'aurais pu
résister à son ébtouissement, et j'aurais mis
mon cœur fous ses pieds comme ces feuit!os
tombées de l'arbre qu'elle y foulait en mar
chant.
Ette semblait ette-mëme s'en apercevoir et
rechercher volontairement plutôt qub fuir tos
rencontres de regards ou de parctës qui au
raient pu amener un aveu ou uae explosion
de nos deux coeurs. Une pénible incertitude
pesait sur notre attitude et sur notre entre-
Puts, en 1M6, arrive un nouveau bill quiTom-
plète t'œtivre si hardiment commencée. Et, =
voyez~a progression de !a consommation
Jën 184a, 1~,545,000 kiL
En 1841, 206,470,000
En 1842, 197,700,000
En 1843, 204,638,000
Be/erme
En 1844, 209,776,000
En 1845, 246,715,000
En 18<6, 265,783,000
En 1847, 294,223,000
En ~8, 313,822,000
En 18<9, 300,845,000
Ainsi, c'est surtout à partir de 184t, e'est à
dire précisément de t'ëpoquo où la réforme des
tarifs a été entreprise, que la progression se
fait sentir d'une manière notable de 209 mil-
lions de kilogrammes, elle arrive, par bonds
reguuers, au delà de 300 millions.
Et maintenant, suivez la baisse des prix
En 1840, ie sucre brut, & l'acquitté, valait,
sur Is marche de Londres, 184 fr. 50 c.. les 100
kilogrammes.
En 1849, le même sucre, sur le même mar-
ché, ne valait plus que 95 f. 65 c.
C'est une baisse de près de moitié.
Voi)à comment on obtient dos résultats sé-
rieux en matière de réductions de tarif. Tel qui
ne pouvait acheter do sucre au prix de Su c. la
tivre, n'est ptus oMigé de s'en priver quand ]e
sucre n& se vend plus que 40 ou 50 centimes.
Cela arrive surtout si, avec cette réduction dans
tes prix, coïncide une amélioration générale
dans ie commerce et te travai!. Et alors tout le
monde gagne au nouvel état do choses les
~populations, .qui vivent mieux et à meilleur
compte; !e Trésor, que l'aisance générale en-
richit sous.miHe formes et par mille canaux
~)e commerce, dont les échanges se dévelop-
pent la marine, dont la mission comme inter-
médiaire entre les divers continens, devient de
ptus~n plus importante.
L'Angleterre a vu se réaliser pour eUe cet
heureux état de choses. PourquoiPparcequ'eHe
a eu dos hommes publics qui ont su aborder la
question des sucres résolument; qui, au lieu
do faire dans les tarifs de petites incisions a
coups d'épingles, y ont porté le scalpel d'una
main vigoureuse et décidée.
Si nous voulons, en France, obtenir des ré-
sultats analogues, il faut procéder de la même
manière. Il faut faire~arriver la consommation
~u sucre à 380 minions de kitogrammes. Une
tette prétention n'a assurément rien d'excessif.
Ce serait à a 9 kilogrammes par habitant, c'est-
à-dire moins encore qu'en Angleterre.
Pour atteindre ce but, il est nécessaire de
réduire immédiatement le tarif sur les sucres
coloniaux et indigènes, non pas de 5 fr. ou de
2c.t/aparlivre, mais de 20fr.au moins.
.Nous serions môme personnellement disposés
a aller piut.loin, et cela sans craindre de por- 1
ter atteinte aux recuites du Trésor. Ici, encore,
on peut victorieusement invoquer l'expérience
accomplie en Angleterre. De t840 à 1848, le
tarif a été réduit d'environ 50 8/0, et les reve-
nus de l'Echiquier n'en ont pas été diminués,
au contraire. La preuve en est dans ces chif-
fres, qui sont officiels:
Droits perçus en 1840: lt),62a,'j0ûfc.
Droits perçus en J848 li2,963,060
Chez nous, depuis 1840, la recette du Trésor
a beaucoup varié. E[!e s'est élevée, au maxi-
mum, a59 millions (i).Ef)eestdescendue à4h
Toutes tes osciitations d'un marché necessai-
remeat très restreint ont eu !aur contrecoup
dans les caisse. de l'Etat. Prenons le chiffre ie
plus étevé de la période c'est 59 millions,
lesquels ont été perçus sur une quantité con-
sommée de 132,648,0i)0 kitog. En supposant le
droit réduit de 20 fr., et !a consommation pro-.
gresivement portée à 300 rniHions par l'in-
fmence de cette réduction, le Trésor pourrait
compter, dans ce cas, sur une recette normale
de 75 minions par année, c'est-à-dire supérieu-
re de p)us d'un quart à ta recette la p!us_efevée
qu'i) ait obtenue sous l'empire du régime ac-
tueH l
Mais cette hypothèse no saurait donner une
idée juste de la rëatité. En effet, nous sommes
(1) Recette tft<<< bien entendu,
tien. Je) fa ramenai jusque dans ta cour de!a
maison,où t'ombre des ptatanes etdf'smurs
augmentait la nuit, sans avoir éclairci d'un
mot ce qui se passait en elle et en moi. Jo
devais partir dans )a nuit. Etie s'arrêta et se
retpnraa vers moi avant da monter les pre-
mièrèsmarches duperron:
–Est-ce que vous ne reviendrez j;i!na)s à
Rome? me dit-eUe d'une voix qui trembhit
d'avance do ce qu'on allait lui répondre.
–Non, rëpondis-je, je ne suis pas tibrede-
mes pas.
EtbS serez vous cet hiver?
A Paris, tui dis-je.
Alors, me prenant pour la dernière Msia
main –Eh bien moi, je suis tihre, dit-e)!o,
et j'y serai! 1
Je compris raeefnt de ïe.so)utionini!cxib!e
et passionne avec !equei eUe avait prononce
cette espèce de serment intérieur de nous
revoir.
–Non, toi repondis-je, n'y venez jamais.
–J'irai,dit~!)e.
La soirée fut triste et sHenru-use dans !e
salon de ta comtesse Livia, comme eBtre amis
la veiile d'une séparation éternelle.
L'hiver suivant, je reçus à Paris un biUet
de Régina qui m'apprenait qn'eUevenait d'ar-
river avfc sa grand'-mcre, qu'ettes étaient"
descendues, sous )a conduite d'un des ondes
de la jeune princesse, àl'hôtet de
Nous Bous revîmes a Paris.
FtN.
A.DELÂMART!KE
Paris: Vendra,
euMXt~NEAKKËE.
CN S'AB~E ME ~TNARTRE, ? i3i.
PRIX UN AN, 40 FRANCS S!X MO!S.
Toutes les tfttrcs et communications relatives à la rédaction doivent être adresses, o/raMC/n'M
A M. NEFFTZER, L'ON DES GËXANS ET MCRETAtRE DU COMtTt DE KNDACT)ON, t'Me ~OK
(A. N.);–E. PELLETAN (E. P.);–A. PEtBAT (A. P.);–A. LAUVRAY (A. L.);–P. L!MAYRAC(P. L.)}
–A.DCMO!
I~es articles envoyés et qui n'ont pas été insérés sont brutes et ne sont pas rendus.
Toutes ies demandes et nMamations relatives au service doivent être adressées, aj~Me~tM =.
A M. ROUY ADMtNtSTBtTEOt D)! LA PRESSE, rue J
Oa s'abonne à LotfMES. cour tout te Royaume-Uni, chez M. LOYSEL "t Ce, 34, EssenSH'&&t. Straud.
AKKeKCES .M. E. PANJS* ntaMMua, ptaee de BoMfM, 10. ~3~
Imprimeur :D
Paris, S septembre.
EX.AMEM ME M~SCtEKCE.
II y a quelque chose de plus dangereux que
l'imprévoyance qui s'égare, c'est l'erreur qui
se glorifie. Nous avons toujours pensé, qu'en
politique, la véritable supériorité consistait bien
plutôt a avouer loyalement ses fautes qu'à les
contester audacieusement. Le cachet de cette
supériorité manquant complètement au ~
ses leçons de constitutionalitë, nous ayons
oppose une leçon de modestie. Mais il paraît
qu'it ne lui convient pas d'être modeste. J) Il
nous permettra, au mo~ns, d'être sincère.
Répondant aux critiquesdirigées par le Peu-
p?s et par le JVah'oia! contre M. de Lamartine
et )a Presse, nous avons dit que la Constitution
était, obscure en plus d'un point, et qu'eus
ressemblait a?sez à ces contrats douteux dont
!a rédaction paraissait avoir été habiiement
étudiée pour permettre aux signataires de s&
soustraire à leurs engagemens par la porto dos
interprétations. Cette opinion a paru irrëvé-
vérencieuse au JVah'oKa! inconséquente au
Pdéfendre contre une double attaque.
H nous suffirait peut-être.; pour prouver
l'obscurité do la Constitution, de rappeler le.'
interprétations si diverses qui se sont déjà pro-
duites-, sur l'un des points les plus importan;-
dc cette Constitution, c'est-à-dire sur la pro-
cédure à suivre pour la réviser. Comment!
c'est peut-être aujourd'hui que pour !a pre-
mière fois on a donné les véritables motif'-
qui tranchent la question ? Personne n'avait
encore pensé, "avant quo M. de Girardin l'eu'
démontré dans sa lettre que l'Assemblée de
~853 ne dût pas avoir un mandat consti-
tuant. Cette conséquence déduite du rap-
prochement des dispositions les plus formel-
les avait pu échapper même à l'esprit de M
de Lamartine, qui a pris cependant une part
active à .'la discussion de 18~8, et dont personnf
no soupçonnera assurément le dévoûment ré-
pub)icaiu. D'autres démonstrations vont se pro-
duire, sans doute, à l'encontre da celle de M
de Girardin. Il se trouvera des gens pour affir-
mer ce qu'il nie et pour nier ce qu'il affirme.
On voit donc bien que la'Constitution n'est pas
très claire, puisque M. de Lamartine et le ~fa-
/o~, le PeMp!e et la Pr~M, placés à un
point de vue commun, celui du respect de if
République, apportent des interprétations tou-
tes différentes.
Quant à M. de Lamartine, nous dirons une
fbis pour toutes, q~e sa soh~'oM nous avait, en
effet, paru irréfutable, en 'ce sens qu'elle fai-
sait trancher le noeud de l'avenir par la main
que nous croyons la seule légitime, la seule
puissante .pour cette grande tâche, par la main
du peuple tout entier dans l'urne du suffrage
universel. Les détails ne nous avaient pas oc-
cupés. Nous n'avions pas à les juger. Nous a-
vons seulement recueilli dans le brillant arti'
de de M. de Lamartine cette incontestable vé-
rité, que tous les partis sont peut-être trop dis-
po-és à oublier, à savoir, qu'au déclin de ces
pouvoirs qui marchent à grands pas vers leur
terme légal, se dresserait la souveraineté de
!a France, cette puissance invincible dont la
pet'MMr~M imposera à tous l'a6He~OK.
M n'y a donc entre M. de Lamartine et M. de
Girardin~ qu'une question de procédure. Le pre-
mier a proposé la révision de la Constitution
par l'Assemblée de 1852. Le second croit qu'pl-
io.doit avoir lieu par une assemblée nommée
avant l'expiration du mandat de M. le préfi-
dent de la République. Mais l'un et l'autre re-
connaissent la même juridiction, celle de la
souveraineté du peuple. Sous.ce rapport, ils
conctafnt à la même Solution, et celle-ci est en
effet aussi solide qu'irréfutable.
Maintenant, il nous reste, vis à vis du ~Va-
~'OHa< plus particulièrement, un devo~ pénible
à remplir. Nous n'aimons pas les vaines que-
yelfes. Nous n'avons nulle fantaisie de ranime)'
-d'anciennes divisions et d'en susciter de nou-
veUc's. Nous ne rappelons jamais leurs fautes
qu'à ceux qui en ont l'orgueil au lieu d'en
!n-cir le remords. Mais il ne faut pas craindre
d'accuser un parti pour sauver une vérité.
FEHtLETO~ DE LA PRESSE
DU 6 SEPTEMBRE i850.
NOMEmS CONFIDENCES
XXXtI.
Je ne pus qu'approuver Sature t mt en~de-
ptorant la fatate nécessité où il se trouvaitje~e
défaire souffrir le cœur do Régina enimmaisnt it
son propre cœur. H ne t'avait pas consulta'.
Qui sait si o!ie n'aurait pas préfère miHe ïoi~
i'exii avec lui à la liberté et à ta fortune sam
i'ji? C'j devoir qu'il accomplissait si crue'.te-
m'enté~itdotic arbitraire. H se faisait à ta
fois juge et sacrificateur sans interroger I< i
victime! Etcepeo.iaat le sacrifice était Gom-
manle par la dë'ica'.esse, l'honneur, la vertu,
ramour mëmn! Ma raison se troublait et s'é-
garait devant une pareiUe situation.
XXXtH.
Quand j'arrivai à Nyons, mon visage était
si bouteversë de l'horrible révélation que )'u-
v~is à faire, que je n'eus pa~ besoin de parler.
Le~ femmes qui aiment ont un regard qui pe. fe
tout. Avant que j'eusse dit un mot. R~gina
Favait tout! J'essayai de nier,, de prolJn~e:'
l'iuccrtiiudo; de dire que je n'avais pas trouv"
de teHres à Genève, que j'y retournerais Je.
surteMdcmam pour y attendre le courrier d«
H'j.nè. Ma physionomie mentait. Rpgina n'y
( t) Voir la Presse des 30, 31 juiUet, du 1er au 30
nout, des 3, et 5 septembre.
Eh bien! nous le disons au National, sans
colère commo sans faiblesse: qui, c'est par
IuL~ par son parti dans t'Assemblée conietituan-
te, par ses amis au pouvoir, queIa'République
a été compromise, ~ue I& Constitution a été
faussée, que ie droit a été sacrifié, que l'arbi-
traire a été légalise, et que toutes les consé-
quences qu'il déplore sincèrement aujourd'hui,
nous ]o croyons, mais tardivement, ont été
préparées.
En veut-il la preuve? Mon dieu! nous la
trouvons dans la Constitution elle-même et
dans les applications qui ont été faites, par les
amis du, ~VattOHa! au pouvoir, d°s principes
qu'elle proclame et qu'elle consacre.
Nous disons au ~Va'tOHa! que, par la Consti-
tution qu'il a rédigée ou par iâ politique qu'il
a appuyée, il a laissé, en effet, des exceptions
qui ont détruit la règle des interprétations
qui ont faussé les principes; des trappes qui
ont enseveli le droit.
De quoi se plaint le ~Va~tOMa!, aujourd'hui? 'l
Il se plaint, et nous nous p'aignons avec lui,
de ce que la Constitution ait été faussée, au
moins dans son esprit, par les faits suivans
La Constitution garantissait le respect des
nationalités des peuples, et la République fran-
çaise a renverse par la force la République ro-
maine.
La Constitution garantissait le droit de réu-
nion. Le droit de réunion n'existe plus.
La Constitution garantissait la liberté de la
presse. La liberté de la presse est mutilée.
La Constitution garantissait l'universalité du
suffrage. Le suffrage universel a fait place au
suffrage restreint.
La Constitution garantissait le vote au can-
ton. Le vote au canton a été détruit par les
circonscriptions électorales.
La Constitution fixait le traitement du prési-
dent de Ja République à 600,000 fr. Le traite-
mont du président de la République s'élève au-
jourd'hui à trois millions six cent mille francs.
La Constitution garantissait l'inviolabilité
des lois. L'inviolabilité-des lois, sans cesse me-
nacée par la police, prenant la place de la jus-
tice, est comp)éternent détruite dans six dé-
partemens soumis à l'état de siège.
La Constitution garantissait l'indépendance
du jury. L'indépendance du jury est altérée
dans la capitale, par un mode de triage qui
dépasse en abus tout ce qui a été reproch? de
plus grave au dernier gouvernement.
La Constitution garantissait la maturité des
délibérations législatives par l'obligation des
trois lectures. L'obligation des trois lectures a
été esquivée par l'urgence, qui a été votée pour
toutes les lois organiques.'
La'Constitution garantissait laliberié de l'en-
seignement. La liberté de l'enseignempnt a
disparu dans la confusion la plus anormale et
la plus monstrueuse.
La Constitution garantissait l'incompatibilité
du mandat législatif av<~ les fonctions sala-
riées. L'incompatibilité du mandat législatif est
des-de-camp dé l'Elysée.
La Constitution garantissait la liberté muni-
cipale. La liberté municipale est menacée par
un projet de loi qui déshérite les conseils mu-
nicipaux du droit de choisir les maires.
.Teis~ont bien, en effet, les actes de la réac-
tion. Le ~Vaf:'oKa~ nous dit « La responsabilité
en revient au candidat que vous avez patro-
né. » Nous répondons hardiment La respon-
sabilité en revient a vous, aux précédens que
vous avez laissés, aux exceptions que vous a-
vez consacrées. Oui, dans chacun de ces actes,
nous reconnaissons votre main et votre com-
plicité
Vous vous plaignez de l'expédition de Rome
C'est vous qui en avez battu le premier rappel
sous le ministère do M. Bastide, par l'envoi
d'une flotte à Civita-Vecchia, avec M. de Cer-
celles, le même qui a été envoyé plus tard par
M. Louis-Napo!ëon Bonaparte, pour diriger les
négociations qui avaient pour but la restaura-
tion du pape.
Vous vous plaignez de la suppression du
droit de réunion 1 C'est vous qui, dans l'arti-
cle 8 de la Constitution, aveziimité ce droit et
donné ainsi le moyen de le supprimer.
lut pas trompée une minute. La froide raison
qu'elle avait trouvée depuis que'que temps
dans les expressions de Satuce l'avait à demi-
écjairëe. Elle se précipita sur moi pour cher-
cher sous mon habit te paquet que je m'obsti-
nais à lui cacher. E!ie le saisit, elle !at seu)e-
ment ia première ligne de la Mtre qui m'é-
tait adressëp, et à ces mots seuls :J'at/a<<
vibration que dans le rugissement d'une lion-
ne F~a! s.'ëcria-t-eUa en rejetaDt !oiu
d'elle là lettre qui lui était adresses à el-
!e-mëme sans rouloir reniement ]a déca-
cheter! Renvoie-lui son adieu, me dit-el-
le en italien jo ne veux rien de lui
pas même son sacriHce de sa vie à la mienne?
Est-ce que je lui appartiens pour me sacrifier
du même. coup que iui? Cruauté et lâcheté! 1
Lâcheté et cruauté criait-cile en piétinant
tes lettres souillées de sable et de boue sous
ses pieds Cruauté et lâcheté dont je ne veux
pas même voir une image ni une trace autour
de moi! Non! non! it n'était pas digne du
battement d'un cii d'une Romaine! Qu'ii aiUe
aimer les filles de neige et d'écume de mer de
son pays! Pius rien de lui Pasmemeson
nom, me dit-ette enfin en me iaccant un re-
gard do commandement superbe et sans ré-
plique.
En disant ces mots, elle bondit plutôt qu'eue
ne courut vers J'oscaiior, monta dans sa cham-
bre, ouvrit sa fenôtre, et, ies cheveux ëpars,
les bras élevés au-dessus de sa tête, eUe Et,
Vous vous plaignez de ta mutilation de ]a
libertëde la presse! C'est vous qui, dans Cf
même article 8, avez également sacnné cette
liberté en ta limitant.
Vous vous plaignez do !a !oidu suffragp
restreint C'est vous qui, en laissant à une loi
spéciale I& soin de déterminer les catMM qui
peuvent priver un citoyen du droit d'étiré, a-
vez ouvert cette brèche par laquelle on a fai)
sortir quatre millions d'électeurs de l'exercice
de la souveraineté.
Vous vous plaignez du vote au canton C'e~.t
vous qui à l'aide des circonscriptions électora-
les, avex permis de revenir au vote à la com-
mune, que pour notre part nous croyons te
meilleur, mais que nous voulions conquérir
loyalement et non frauduleusement.
Vo\ts vous plaignez de la dotation du prési-
dent de la République apanage en roi C'est
vous qui, par la main de M. Marrast, avez écrit
dans le rapport de~la Constitution que les frais
de représentation de cette imposante et aus-
tère magistrature seraient bien autrement con-
sidérables que la traitement constitutionnel.
Vous vous plaignez de la suspension des loi*.
par t'état de siège! C'est vous qui, après avoir
pratiqué t'ëtat de siège de la façon la plus dic-
tatoriale, en avez inscrit le droit dans l'article
106 de la Constitution, sans avoir la-prudence
de le déunir et de le réglementer.
Vous vous plaignez de l'altération du jury 1
C'est vous qui avez mis la municipalité do Pa'
ris en dehors du droit commun, et qui, en la
faisant procéder du pouvoir exécutif au lieu de
l'élection, avez mis ainsi ta main de la politi-
que dans le'choix des jurés appelés à juger la
presse.
Vous vous plaigne~ de la précipitation a-
vec laquelle le pouvoir législatif vote les lois
les plus importantes t C'est vous qui/en in-
ventant l'urgence par l'artic'e.42 de la Consti-
tution, avez permis que la loi sur l'impôt des
boissons/la toi sur le suffrage universel, la loi
sur la presse et tant d'autres, échappassent à
l'épreuve et à la garantie de trois délibéra-
tions.
Vous vous plaignez 'do la confiscation de
l'enseignement au, profit des innuences clérica-
les C'est vous qui, on imposant la surveillan-
ce de l'Etat par l'article 9 do la Constitution,
avez livré l'éducation de la jeunesse à une di-
rection officielle, au lieu de ta placer sous la
seule surveillance rationnelle et légitime, celle
de ta famine.
Vous vous plaignez de voir, comme autre-
fois, des ambassades et des commandemens
tenter les législateurs sur leur siège C'est vous
qui, en ouvrant l'exception à cette règle par
l'article 27 de ta Constitution, avez laissé au
pouvoir exécutif te moyen d'avoir encore des
subordonnés là où ne devaient siéger que les
élus du peuple souverain.
Enfin, vous vous plaignez des projets du
gouvernement contre la liberté municipate!
C'est vous qui, au tieu de consacrer par la
Constitution !e droit'des conseils municipaux,
avez eu l'imprudence de laisser ce droit indé-
cis et de confier à une loi spéciale le spin ,de
déterminer !e mode de nomination des maires.
VoUà la'Constitution! Voilà les déplorables
exceptions qu'elle a ptacées à côté des princi-
pes qu'elle a consacrés t Ces exceptions, qui
pour la plupart ont eu l'approbation du A~t'a-
M~, ne sont-elles pas en effet les brèches par
lesquelles l'ennemi a pénétré dans la place?
N'est-ce pas en les invoquant tour à tour, que
la majorité a pu supprimer toutes. les libertés,
mutiler tous les droits avec una apparence de
légalité ? Qu'on retire les rapports de toutes les
fois de compression. Il n'est paxune de ces lois
qui ne se soit décorée de l'étiquette constitu-
tionnelle.
Si le ~Va
nous permette au moins de le mettre en face
de cet examen de conscience fait t'histoire à la
main. Ce n'est pas notre faute s'it n'est pas plus
flatteur pour son orgueil. Le miroir qui rëOc-
chit les traits du visage ne doit pas à la coquette
qui le consulte les illusions d'une beauté qui
n'existe pas il ne lui doit que la ressemblance.
Nous blesserons sans doute la coquetterie de la
République d'Athènes, mais nous voudrions au
en se tournant du côté des montagnes d't-
ta'ie une imprécation entrecoupée de sanglot,
comme si elle avait cru que sa voix pcuv.t ft
être entendue de son amant jusqu'à Rome,
et el!e jeta d'un geste désespéré dans te jar-
din toutes les lettres, tous tes cheveux, toutes
tes reliques, tous les souvenirs mutuels de soa
amour pour Satuce. Puis, appelant sa nourri-
ce « Bag)ia[ !ui cria-t-elle, va ramasser tout
)' coia et jette-le au plus {refond du lac, a-
)' p:ès y avoir attache une pierre, pour qu~
o les vagues n'en rapportent Jamats un dc-
)) bri au jour! Je voudrais y engloutir les sit
)) mois d'amour et do délire que j'ai eus pour
? tui x
La nourrice obéit en murmurant et en s'in-
dignant comme Rëgiua.dont ëtie sembhut'
partager toute la colère. La pauvre comtesse
Livia, paie et muette, sanglotait sur son ca-
napé, combattue entre la joie de reruuvM
son enfant, tout & etie, et la t.onte de la voir
abandonnée par son amant 1 ·
Régina après cet accès de rage se jeta sur
son lit et resta deux jours sans vouloir paraî-
tre, entré ies bras de sa nourrice qui cher-
chait vainement & la ca!mer. Je rencontrât
deux ou trois lois cette femme dans Fescaticr
et je lui demandai des nouvetiesdeMgina!
« E!Ie reprend son coeur, me dit la Transtevë-
» rine en itaihn, ete))e guérit sa colère par
? du mépris i Si c'était moi je, l'aurais guérie
» avec du sang! x La nourrice paraissait re
garder comme le plus sanglant des aifronts la
générosité de Saluce. Et quand je loi pronon-
moins la préserver des erreurs qui t'ont per-
due, en tai montrant dans tes faits que sou
patriotisme d'aujourd'hui déplore si juste-
ment, iea conséqnMces des fautes que son
imprévoyance de la veine a préparées si impru-
demment.
MIELLE ATTEmE A LA LIBERTÉ DELAPRESSE
Evidemment, il y a parti pris de traquer la
presse jusque dans ses derniers retranchemens.
Les rigueurs des dernières lois pénales ne sa-
tisfont pas encore les vives impatiences de
ceux qui ont juré la mort du journalisme; et,
tout en essayant à Paris de la persécution con-
tre les imprimeurs, on tente dans tes départe-
meris l'effet de petites mesures tracassières
auxquelles, sous aucun régime encore, on n'a-
vait osé recourir.
Le ministère public vient d'obtenir de la
cour de Dijon, c'est à dire après un échec en
première instance, la condamnation à 500 fr.
d'amende et aux dépens, du gérant du CoMf-
fter )'epuMtM!'K <~ seulement, d'avoir signé en blanc un ou plu-
sieurs numéros de ce journaL
Pour tirer des lois sur la presse une pareilte
condamnation, !& cour a si bien senti que les
textes, interprétés par un usage constant et
justinés par le droit commun, lui faisaient dé-
faut, qu'elle eu, recours à l'autorité des maxi-
mes
<< Celui, porte l'arrêt, qui signerait en blanc
et par avance, ne signerait pas sérieusement et
a proprement parler cet acte .(le journa)) en mi-
nute, comma te dit la loi, mais donnerait, par
un déplorable abus, a: un tiers, le pouvoir il-
limité d'y imérar ce qu'il jugerait convenable,
ce que cette loi a dû et voulu prévenir et em-
pêcher, suivant la maxime ()«< M«~
feM~MMO~M~ D'oui! suitqu'une signature
ainsi donnée n'est pas une signature régulière
et va!ab)e. ? b
Quel que soit notre respect pour l'autorité
des proverbes, nous ne sommes pas cependant
encore assez partisan du système judiciaire de
Sancho-Panca pour les substituera à nos lois.
Or, notre conviction profonde est que ]a cour
d'appel de Dijon a étendu'à un fait qu'elles ne
peuvent atteindre, l'application des lois des 18
juillet 1828 et 31 décembre 1848, qu'elle a vi-
ciées dans son arrêt et nous n'en voulons
d'autre preuve que ce fait: c'est que ces lois
ont l'une et l'autre été rendues lorsque cet usa-
ge, qu'on veut attaquer aujourd'hui, était en
pleine vigueur. D'où il résulte évidemment que
la pensée de le prohiber n'était point dans l'es-
prit du législateur, puisqu'etle ne se trouve
pas expressément écrite dans le texte.
Quant à cette argumentation de l'arrêt, qu'u-
ne signatmre donnée & l'avance n'est pas une
signature régulière et valable, est-ce qu'eHe
peut un instant ~e soutenir, en présence des
condamnations qui, chaque jour, sont pronon-
cées contre les gérans des leuiHes politiques?
Eh quoit ce n'est pas une signature régulière
et valable que ceHc dont on répond par les
tortures d'une longue prison et la ruine de sa
fortune ?
Mais, dit-on encore, il a un abus déplora-
blo dans ce fait d'un gérant qui à t'avance ap-
prouve,ce que~d'autres jugent convenable d'é-
crire.– Et d'abord nous ferons remarquer que
le gérant ne se dépouille en aucune façon de
son droit de contrôle sur le contenu du jour-
nal, par cela seul qu'il en signe la minute à
l'avance cet usage a seulement pour objet de
faciliter les travaux da rédaction et de compo-
sition, et il n'empêche point au gérant d'exa-
miner chaque article qu'il livre à l'impression.
Pour en juger autrement, il faut ne pas avoir
l'idée de la manière dont se compose un
journa);
Mais admettons que la signature donnée à
l'avance paralyse l'action du gérant, comme
on le prétend, serait-ce là un abus de sa part'?
Pas la moins du monde, C'est un acte de
conGance qui peut devenir quelquefois une re-
grettable imprudence mais voi~à tout. Et,
pour un tel fait, les Jois sur la presse ne por-
tent pas plus de pénalités que les lois civiles
n'en renferment contre celui qui signe un
blanc-seing, que contre le fonctionnaire qui
cais ce mot Non, non, non me disait-o'Ic,
» monsieur, il n'y a point de générosité con-
? trë l'amour Quand on s'aime dans mon
o pays on s'aime et on ne sait pas autre ch~-
s se. Vous autres Français, vous ne compre-
x nez pas ta seuto vertu d'un cœur du Ttbr.
B i'eau do votre paya délave le cceur. Un R.<-
main aurait ruiné et déshonore ma jcur.c
)' maîtresse mais it t'aurait aimée jusqu'au
)) ~ang?
B Je le méprise, al)ez! N »
XXXIV.
Le troisième jour, Résina reparut enfin p)u'
pâte et plus calme. En me revoyant dans !e
jardin, ei!e s'approcha de moi, le doigt sur !a
bouche, pour me dire par ce signe de ne ja-
maHrëvei)!er le nom dans son oreitie. E)~
parut profondément touchée et même atten
drie do l'expression de tristesse et d'anxiété
qui avait changé mon vhage depuis ces iroi~
jours et ces trois auits. a No vous faites pas tant
< de chagrin pour moi, mo dit-eiteenmeprc:
e sant ta main et en me regardant avec utic
? expresstpn de so))ici
)) pensées sa main a arraché eiie-même te
trait de mon cœur, je suis guérie! Sur i
)) tombeau de Ciotitde ce n'était pas Ciotiide
x que j'avais trouvée, c'était son fantôme t Ce
? fantôme s'est évanoui 1 Non, il n'était pas le
w frëre de Ctottide, il avait ses traits, il s'avait
w passon cceur )) »
Puis laissant retomber ma main et se retour-
nant avec vivacité pour s'éloigner do moi et
signe, sans la lire, l'œ.uvre du subordonné dans
lequel il a mis sa conuance. i'
Exiger d'un gérant qu'il ne signe à l'avance
aucune des minutes du journal dont il estrM-
ponsaMe, ce n'est donc appliquer ni le texte ni
l'esprit de la loi, c'est, sans nécessite aucune,
entraver les travaux du journaliste, c'est por-
ter arbitrairement une atteinte do plus à la li-
berté de la presse.
Qu'on pense M. Armand Bertin, absent de
Paris depuis plus d'un mois, ce qui n'a pas
empêche le JoMfHa! De6a<~ de paraître tous
les jours, ainsi sign&: jE<'r~ac(eMrencAf/, gé-
raK~: ARMAND BERTIN?
M. Armand Bertin est un partisan trop fré-
nétique dé la liberté limitée de la presse et un
adversaire trop déclaré de la liberté absolue,
pour ne pas être de l'avis de la cour de Dijon;
aussi n'est-il pas douteux qu'à son retour des
eaux de Kreuzenack, M. Armand Bartin ne
s'empresse de se condamner lui-même à 15,000
francs d'amende, montant de trente contraven-
tions commises, à raison de 500 francs l'une.
Les journaux du soir rendent compte du
passage de M. le président delà République à
Bernay et à Lizieux. I! doit être arrive à Caen
ce soir a sept heures.
H paraît que !e gouvernement était resté
sans nouvelles, jusqu'à ce soir, ce qui avait
donné lieu à divers bruits. A la Bourse, on di-
sait M. !e président gravement indispose. Les
journaux du soir n~annoncent rien de sem-
MaMe.
Leur récit n'est d'aitieurs qu'un procès-ver-
bal incolore d'où j) n'y a rien à tirer.
Le 2 septembre, la Diète germanique s'est
reconstituée à Francfort, sous les auspices de
l'Autriche, et avec le concours de tous tes
grands Etats de l'Allemagne, à l'exception de
la Prusse.
Ainsi se trouve accompli nn fait qui depuis
longtemps était dans les prévisions de tout le
monde, et qui efface les derniers vestiges du
mouvement de i8t8.
La Prusse et les quelques Etats qui suivent
encore sa fortune annoncent qu'ils ne se fe-
ront pas représenter à la Diète. Nous pensons
que cette déclaration no doit pas être prise
au sérieux.
H est dans la logique des circonstances ac-
tuelles que !a Prusse subisse l'ascendant de
l'Autriche; elle le subira jusqu'au bout. C'est
ce que nous avons essayé d'établir dans un ro-
cent article. Dans un second article, que nous
publierons dès que l'espace le permettra, nous
tacherons de montrer que te rétablissement de
la Diète n'a pas, pour l'avenir de i'Attemagne,
l'importance qu'on serait tenté de lui attri-
buer.
QCESTtO~ DES SCCRE~ (<).
IV.
D'après )estab)eauxomcie)spuMiëspar!e
g-ouvernement, la consommation générale du
sucre en France a été, en i849, de ii5,955,oaû
kilogrammes, soit environ 3 A~o~raMMM 1/4
par &a6:
Dans le cours de h même année, )'Ang!a-
terre a consommé 24 Hor~ pat' habitant (2).
Ces doux chiffr.cs partent" d'eux-mômc.s, et
indiquent ce qu'il faut faire pour déve)opper.
en France la consommation du sucre.
,En effet, comment s'est élargi je marche de
l'Angleterre? uniquement par l'innuenco des
réductions de tarif opérées dans ce.s derniers
temps.
En 1840, )a consommation dépassait à peine
la moitié duchiffrequ'eUe Atteint aijjourd'hui
elle n'arrivait qu'a 182 millions de kitogram-
mes. Mais sir Robert Peet d'abord, tord John
Russe)) ensutte, remanient profondément Je ta-
rif. Le droit sur !e sucre colonial est abaissé de
prea de moitié; ie droit sur le sucre étranger
est abaissé de près des <~tM;'
tongue suite d'années, mais d'un séa) coup.
(~ Voir la F~MM des2ljuiHet, 9 et23.août.
(2) Discours duchaneetterdeTëchiqaier dans la
séancedu30matl850.
(3) BiUs de 1M4 et de 1845.
continuer son chemin yers te tac < C'est vous
a qui auriez eu son cœur! x dit-elle plus bas!
Le soir, elle me pria de la mener bien )o!n
se fatiguer dans la montagne pour reprendre
à force de lassitude'un peu de sommait. Je fui i
obéis. Nous marchâmes depuis deux heur's s
âpres midi jusqu'à la nuit tombante dans )cs
vignes, ddhs tes ravins et sous tes bois decha
tai~niers qui croissent en bouquets sur tes
pieds du Jura~
Ses onctes, qui étaient arrivés à Genève, de-
vaient venir ta prendre le lendemain pour ta la;
ramoner à Rome par la route du Vatais.et d
Mitan. Ette semblait vouloir prolonger je p]us
possible la dernière journée qai lui restait &
passer avec moi. EHo était si jeune, Si bë)t~,
si transpercée des rayons dorés du sotei!, s(
incorporée avec ce cadre merveittoux du cie!,
des bois, des eaux, dans loquet je tavoya's
m'éblouir et d'oa j'attais la vo~r disparaître;
j'étais &i jeune et siseasiMeàcettebeauM
moi-même, que si je n'avais ~té détendu par
deux ombres qui s'interposaient entre nou<
(ceUe de et celle de Saiuce), je n'aurais pu
résister à son ébtouissement, et j'aurais mis
mon cœur fous ses pieds comme ces feuit!os
tombées de l'arbre qu'elle y foulait en mar
chant.
Ette semblait ette-mëme s'en apercevoir et
rechercher volontairement plutôt qub fuir tos
rencontres de regards ou de parctës qui au
raient pu amener un aveu ou uae explosion
de nos deux coeurs. Une pénible incertitude
pesait sur notre attitude et sur notre entre-
Puts, en 1M6, arrive un nouveau bill quiTom-
plète t'œtivre si hardiment commencée. Et, =
voyez~a progression de !a consommation
Jën 184a, 1~,545,000 kiL
En 1841, 206,470,000
En 1842, 197,700,000
En 1843, 204,638,000
Be/erme
En 1844, 209,776,000
En 1845, 246,715,000
En 18<6, 265,783,000
En 1847, 294,223,000
En ~8, 313,822,000
En 18<9, 300,845,000
Ainsi, c'est surtout à partir de 184t, e'est à
dire précisément de t'ëpoquo où la réforme des
tarifs a été entreprise, que la progression se
fait sentir d'une manière notable de 209 mil-
lions de kilogrammes, elle arrive, par bonds
reguuers, au delà de 300 millions.
Et maintenant, suivez la baisse des prix
En 1840, ie sucre brut, & l'acquitté, valait,
sur Is marche de Londres, 184 fr. 50 c.. les 100
kilogrammes.
En 1849, le même sucre, sur le même mar-
ché, ne valait plus que 95 f. 65 c.
C'est une baisse de près de moitié.
Voi)à comment on obtient dos résultats sé-
rieux en matière de réductions de tarif. Tel qui
ne pouvait acheter do sucre au prix de Su c. la
tivre, n'est ptus oMigé de s'en priver quand ]e
sucre n& se vend plus que 40 ou 50 centimes.
Cela arrive surtout si, avec cette réduction dans
tes prix, coïncide une amélioration générale
dans ie commerce et te travai!. Et alors tout le
monde gagne au nouvel état do choses les
~populations, .qui vivent mieux et à meilleur
compte; !e Trésor, que l'aisance générale en-
richit sous.miHe formes et par mille canaux
~)e commerce, dont les échanges se dévelop-
pent la marine, dont la mission comme inter-
médiaire entre les divers continens, devient de
ptus~n plus importante.
L'Angleterre a vu se réaliser pour eUe cet
heureux état de choses. PourquoiPparcequ'eHe
a eu dos hommes publics qui ont su aborder la
question des sucres résolument; qui, au lieu
do faire dans les tarifs de petites incisions a
coups d'épingles, y ont porté le scalpel d'una
main vigoureuse et décidée.
Si nous voulons, en France, obtenir des ré-
sultats analogues, il faut procéder de la même
manière. Il faut faire~arriver la consommation
~u sucre à 380 minions de kitogrammes. Une
tette prétention n'a assurément rien d'excessif.
Ce serait à a 9 kilogrammes par habitant, c'est-
à-dire moins encore qu'en Angleterre.
Pour atteindre ce but, il est nécessaire de
réduire immédiatement le tarif sur les sucres
coloniaux et indigènes, non pas de 5 fr. ou de
2c.t/aparlivre, mais de 20fr.au moins.
.Nous serions môme personnellement disposés
a aller piut.loin, et cela sans craindre de por- 1
ter atteinte aux recuites du Trésor. Ici, encore,
on peut victorieusement invoquer l'expérience
accomplie en Angleterre. De t840 à 1848, le
tarif a été réduit d'environ 50 8/0, et les reve-
nus de l'Echiquier n'en ont pas été diminués,
au contraire. La preuve en est dans ces chif-
fres, qui sont officiels:
Droits perçus en 1840: lt),62a,'j0ûfc.
Droits perçus en J848 li2,963,060
Chez nous, depuis 1840, la recette du Trésor
a beaucoup varié. E[!e s'est élevée, au maxi-
mum, a59 millions (i).Ef)eestdescendue à4h
Toutes tes osciitations d'un marché necessai-
remeat très restreint ont eu !aur contrecoup
dans les caisse. de l'Etat. Prenons le chiffre ie
plus étevé de la période c'est 59 millions,
lesquels ont été perçus sur une quantité con-
sommée de 132,648,0i)0 kitog. En supposant le
droit réduit de 20 fr., et !a consommation pro-.
gresivement portée à 300 rniHions par l'in-
fmence de cette réduction, le Trésor pourrait
compter, dans ce cas, sur une recette normale
de 75 minions par année, c'est-à-dire supérieu-
re de p)us d'un quart à ta recette la p!us_efevée
qu'i) ait obtenue sous l'empire du régime ac-
tueH l
Mais cette hypothèse no saurait donner une
idée juste de la rëatité. En effet, nous sommes
(1) Recette tft<<< bien entendu,
tien. Je) fa ramenai jusque dans ta cour de!a
maison,où t'ombre des ptatanes etdf'smurs
augmentait la nuit, sans avoir éclairci d'un
mot ce qui se passait en elle et en moi. Jo
devais partir dans )a nuit. Etie s'arrêta et se
retpnraa vers moi avant da monter les pre-
mièrèsmarches duperron:
–Est-ce que vous ne reviendrez j;i!na)s à
Rome? me dit-eUe d'une voix qui trembhit
d'avance do ce qu'on allait lui répondre.
–Non, rëpondis-je, je ne suis pas tibrede-
mes pas.
EtbS serez vous cet hiver?
A Paris, tui dis-je.
Alors, me prenant pour la dernière Msia
main –Eh bien moi, je suis tihre, dit-e)!o,
et j'y serai! 1
Je compris raeefnt de ïe.so)utionini!cxib!e
et passionne avec !equei eUe avait prononce
cette espèce de serment intérieur de nous
revoir.
–Non, toi repondis-je, n'y venez jamais.
–J'irai,dit~!)e.
La soirée fut triste et sHenru-use dans !e
salon de ta comtesse Livia, comme eBtre amis
la veiile d'une séparation éternelle.
L'hiver suivant, je reçus à Paris un biUet
de Régina qui m'apprenait qn'eUevenait d'ar-
river avfc sa grand'-mcre, qu'ettes étaient"
descendues, sous )a conduite d'un des ondes
de la jeune princesse, àl'hôtet de
Nous Bous revîmes a Paris.
FtN.
A.DELÂMART!KE
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 70.33%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 70.33%.
- Auteurs similaires Quatorze juillet fête nationale française Quatorze juillet fête nationale française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Quatorze juillet fête nationale française "
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k475268k/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k475268k/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k475268k/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k475268k/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k475268k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k475268k
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k475268k/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest