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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1889-01-01

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 01 janvier 1889

Description : 1889/01/01 (Numéro 4448).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4745428

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/04/2011

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Epioa du corps et avaient été placées de chaque F/côté de ce dernier.

Les bras avaient été également coupés à l'aide d'un couperet, et la poitrine portait deux larges blessures.

Les souliers de la victime raient été btéa et introduits dans la cavité de l'abdomen.

D'autres mutilations sur lesquelles on ne peut s'étendre avaient été faites.

En laitier, nommé Barrett, sur lequel pèsent certains soupçons, a été arrêté et interrogé par les magistrats de Bradford.

La mère de John tiill certifie que son fils avait passé la journée d'avant-hier avec le jeune Barrett et quelques autres gamins.

Ce témoignage a été corroboré par plusieurs _personnes qui ont vu la victime en compagnie de Iparrett.

Celui-ci a répondu qu'il ne savait pas ce que l'on voulait dire.

L'émotion est vive à Bradford où l'on croit que le crime est l'œuvre du terrible Jack l'éventreur, l'assassin de White-Chapel, à Londres, mais Jusqu'à présent rien ne permet de donner raison d ces suppositions.

Londres, 30 décembre.

On croit être sur la trace de l'assassin de ̃White-Chapel.

On assure, en effet, qu'une personne a reçu une lettre lui demandant un secours d'argent et que l'écriture de cette lettre se rapproche beaucoup de celle de Jack l'éventreur.

La police, mise en éveil, a ouvert une enquête et a découvert que l'auteur de la lettre était un malade qui s'est échappé d'un hôpital de Londres.

Toulon, 30 décembre.

Des quantités considérables d'eau sont tombées, dans la nuit de samedi A dimanche, sur tout le littoral provençal.

Durant toute la journée la pluie n'a pas discontinué aussi les rivières ont-elles débordé. On redoute de très grandes pertes matérielles. Les plaines de la Brague, prés d'Antibes, de Cannes, de Fréjus, d'Hyères sont inondées. A Toulon, l'Eygoutier a débordé,causant des dégats énormes aux remparts de La Rode et aux propriétés situées sur tes deux rives.

Les rues sont transformées en petits lacs. Les communications avec la basse ville sont fréquemment interrompues par la grande quantité d'eau qui descend des boulevards.

La mer est très haute; elle atteint la bordure des quais et les chemins extérieurs sont de véritables fondrières.

On redoute une inondation aussi forte qu'il y a deux ans.

L'inondation vient de gagner le quartier de 1 Abattoir. Le maire, le sous-préfet et le directeur du génie sont sur les lieux.

La pluie continue.

Des inondations, qui ont causé de sérieux dommages, ont eu lieu dans le Worcestershire (An glpterre) et la crue des cours d'eau continue. La vallée de la Tame est envahie par les eaux qui, sur un point, baignent les rails du chemin de fer.

A Tenbury, un grand nombre d'habitants ont dû se réfugier dans les étages supérieurs de leurs n'usons.

la Stour et l'Auker ont également débordé. !.es communications sont rendues très difficiles.

Explosion dans une Usine à Gaz Une explosion a eu lieu à l'Usine à gaz de Santiago, province de Galice (Espagne); deux ouvriers onf été tués et plusieurs blessés.

ÉCHOS ET NOUVELLES La Médaille militaire est accordée à Mme Drouan, cantinière du 59. régiment à Ramiers, depuis 24 ans; à Mme Joudioux. cantinière du régiment à Rouen, depuis 30 ans, et à Mme Boyer, égalomeat cantiniere depuis 30 ans, attachée en dernier lieu l'Ecole de gymnastique de JoinLa reconstruction de l'Opéra-Comiqi

Dans une réunion qui a été tenw grande salle des fêtes de la Mairie Drouot, ladre du jour suivant a été voté

« Les députés da Paris sont invités ,-<\?ure j toutes mesures nécessaires pour fai-c '1 ¡il traces de la catastrophe du 25 mai ̃: qu'ils Jugeront utile pour la recon = w •̃ ̃ > i • ̃ • dlato de l'Opéra-Comique.

Les conseillers municipaux, adjoints de ces deux arrondissement sim prio n accompagner les députés dans leur visite chez le Président du Conseil et chez le Président de la République. »

Le mot « bassiner n, appliqué aux personnes comme synonyme d ennuyer est-if une inVoilà un point important de jurisprudence fixé aujourd'hui, grâce au Tribunal de Clamecy, qui, conformément aux conclusions du Procureur de la République a déclaré que l'expression « Il me bassine » constitue une injure envers la personne à laquelle elle est adressée, et Il a condamné l'auteur de ce délit à une amende de 200 francs.

Le prix Victorine Robert », destiné à l'aspirante au brevet supérieur de capacité qui, dans les examens de Paris, a obtenu les meilleures notes, prix consistant en une médaille d'or de la valeur de 200 francs, est attribué, pour l'année 1888, à Mlle Coquerel (Sophie-Gabrielle), née au Havre, le 25 août 1870, et demeurant à Paris, 54, rue de Prony.

M. Macdonald, médecin-aliéniste et directeur de l'Asile municipal des fous, à NeW-York, vient d'être frappé d'aliénation mentaie; son état ne laisse aucun espoir de guérison.

propos de l'accident qui s'est produit à bord de l'Amiral-Duperré, on raconte le trait suivant Les exercices à feu qui avaient lieu dans la tourelle se faisaient sous la direction du lieutenant

N9 78. Feuilleton du Petit Pamsikn LA BOSCOTTE GRAND ROMAN INÉDIT

DEUXIÈME PARTIE

Il (suite)

jolie plaça la clef derrière le pied de la commode, de façon qu'il pût supposer qu'il l'avait fait tomber en se déshabillant, au cas où il glisserait les doigts dans l'étroite poche de son gilet et où il voudrait bien se contenter de cette explication.

Ensuite elle laissa glisser ses habits et s'étendit à ses côtés.

Il grogna en la sentant contre lui, mais ne se dérangea pas.

Julie ne ferma pas l'œil; Auguste ne a'éveilla qu'au matin.

Reste un peu au lit, dit-elle, tu as le temps de partir. Repose-toi ai tu es encore Je ne le suis plus. D'ailleurs j'ai promis à Bianca d'étre là-bas à neuf heures j'y serai.

Et ü s habilla à la hâte.

Elle était dana sa cuisine, confectionnant le premier déjeuner, tremblant que sa voix s'élevât.

Il ne parla pas une fois.

Silencieusement aussi, il avala une tasse de café, et sortit très vite en disant

Nous serons là vers onze heures. Surtout, du feu partout, et un petit déjeuner comme tu sais les faire quand tu veux. N aie pas peur, la mignonne n'en aura jama' 1 mangé de pareil à sa pension.

de vaisseau Néron. Les deux pièces tiraient alternativement. La pièce de tribord éclata, taisant les ravages qu'on sait.

Aussitôt, le lteutenant Néron commanda « Que personne ne bouge pièce de babord feu at les marins, fan- détourner la tête, opérèrent la manœuvre et le coup partit.

Le devoir accompli, tout le monde se précipita au secours des camarades, blessés par l'explosion du canon.

Le Ministre de la Marine a récompensé l'acte de merveilleux sang-froid du lieutenant Néron en le faisant inscrire d'oftlce au tableau d'avancement pour le grade de capitaine de frégate. o

Le Conconrs général agricole annuel, ou Concours d'animaua gras. doit se tenir, au mois de février prochain, au Palais de l'Industrie, Paris. Ce Concours aura beaucoup moins d'importance que ceux des années précédentes. A cause de la proximité de l'ouverture de l'Exposition universelle, le Concours de 188V sera limité presque exclusivement aux animaux gras vivants.

L'Exposition industrielle, qui Tient d'ordinaire compléter l'exhibition des animaux, sera en partie supprimée ce Concours ne durera, d'ailleurs, que sept jours du 21 au 27 février.

On écrit de Lorient que si le temps le permet, le Formidable se rendra aujourd'hui à Quiberon pour faire ses essais; il ira ensuite à Toulon. La reine de Wurtemberg est arrivée à Nice hier matin.

Elle a été reçue à la gare par la roi, le préfet, le maire et ses adjoints,le gouverneur, les consuls d'Allemagne et de Russie.

A la frontière, la reine avait été saluée par le commissaire du gouvernement, qui lui a souhaité la bienvenue et offert un bouquet.

A Nice, le chef de gare a offert à la reine de Wurtemberg une corbeille de fleurs au nom de, la Compagnie du Chemin de fer.

ARRESTATION D'UN ÀSSASSIR New-York, 30 décembre.

La police vient de capturer Diuarvo, le fameux bandit qui, en 1866, a assassiné le marquis dl Sandonzzl.

lA VIE SUSPENDUE M. Henri de Parville, un de nos savants les plus aimables, a consacré dans le Journal des Dibats une curieuse étude à la suspension pour un temps plus ou moins long des fonctions vitales.

Nous sommes à la Saint-Sylvestre; dans quelques heures, la terre sera revenue à son point de départ, l'an 1888 aura vécu.

Et nous, nous aurons une année de plus; encore une! Comme elles vont, les années! C'est certainement ce qui va le mieux en ce monde; elles défilent tranquillement, du même pas, avec uniformité et régularité, sous tous les régimes politiques, envers et contre tout. C'est la lot Il n y a pas que dans les romans que l'on a cherché tourner cette loi de la nature et à allonger l'existence. Nous trouvons dans notre berceau un patrimoine de vie, un nombre donné de jours d'existence; c'est notre avoir le plus clair; nous le dépensons plus ou moins bien et plus ou moins vite. Mais ne serait-il pas possible de rationner un peu notre vie?

Il est venu à des gens d'imagination étrange l'idée de rechercher les moyens d'économiser notre existence au point de la suspendre par moments et de reprendre la vie courante au bout d'un nombre respectable d'années.

Jolie idée

On aurait vécu ainsi quelques années en quand on en aurait eu assez, on aurait d'un signe supprimé les fonctions organiques, on aurait fonctionné à feu doux, comme une machine qui ménage son charbon puis, l'on ressusciterait tout frais, bien reposé, pour l'Exposition de 1 Les Animaux Hibernants

Pourquoi, dans ce siècle de découvertes, seraitil au fond impossible de suspendre en grande partie les fonctions organiques ? Est-ce que certains mammifères n'hibernent pas et dans cet état ne vivent plus en quelque sorte de la vie ordinaire? Le loir, le lérot, le muscardin, la marmotte des Alpes, le hamster de l'Europe septentrionale, le castor, la gerboise du Canada, le hérisson, l'écureuil, la chauve-souris, le blaireau, l'ours brun même s'engourdissent pendant plusieurs mois sous l'action du froid et leurs fonctions vitales sont extrêmement ralenties. Nous ne parlons que pour mémoire de l'hibernation des animaux à sang froid,de certains poissons, des reptiles, des insectes.

Les végétaux eux-mêmes s'engourdissent en hiver la sève cesse de circuler, c est le sommeil En somme, puisque la vie semble comme suspendue périodiquement chez beaucoup d'êtres. que cette suspension est même un fait général et naturel, on ne voit rien d'absurde à admettre un état plus ou moins analogue chez l'homme. Dans la léthargie, l'homme dépense encore beaucoup dans l'état de mort apparente, la circulation s'arrête presque complètement, mais c'est un état pathologique et qui ne dure pas. Toutefois, le problème serait évidemment résolu, si l'on pouvait faire persister l'état de mort apparente. Est-ce possible? Qui oserait aujourd'hui, affirmer qu'il n'en sera jamais ainsi?

Le Docteur Tanner

Tout le monde se rappelle le docteur Tanner, cet Américain qui, en 1882, ne mangea pas pendant quarante jours et qui ouvrit la série des grands jeûnes de Succi et Merlatti. Eh bien! Tanner se propose de se soumettre à une épreuve d'un autre genre bien plus extraordinaire; il s'imagine que réellement l'homme peut hiberner, s'endormir dans un état voisin de la mort apparente, et il veut, dit-on, le prouver en opérant sur lui-même. tl y a quelques temps déjà que le docteur Tanner affirme être déctdé à teinter l'expérience.

Mais dire et faire sont deux.

Si réellement cet expérimentateur original finit par donner suite à ses projets, nous aurons à examiner de bien près les conditions de l'épreuve;

La porte claqua sur lui.

Julie se mit à la fenêtre; elle le vit hêler un fiacre et v monter.

Elle respira.

Bien vite, sans perdre une minute, elle courut au cabinet.

Le cotfre se trouvait posé sur un rayon auquel on n'atteignait qu'en montant sur une chaise.

Elle fut bientôt à sa hauteur, et tourna, non sans de véritables efforts, la clef dans la serrure.

Comme d'habitude, les charnières du couvercle crièrent lorsqu'elle le souleva. Elle promena sa main dans la boîte et en tira la liasse qu'elle savatt y être.

La dernière.

Tout ce qui restait à Auguste Tissandrol, pour réédiner les bases de la petite fortune perdue.

Le calme, un calme complet, lui était insensiblement revenu.

Elle prit le temps de se vêtir convenablement, de glisaer dans sa poche les actions, les quelques bijoux qn'elle possédait, de rouler en paquet ses hardea lea plus précieuses et elle s'en alla.

A onze heures et demie, Tissandrol soutenant sa dlle, gravissait les cinq étages conduisant à son appartement.

Il sonna.

Point de réponse.

Après qui eut tiré cinq on six fois le cordon, Bianca lui 6t remarquer que la clef était sur la porte.

Elle sera descendue pour une commission, dit-il en ouvrant, et de crainte que nous n'arrivions pendant son. absence tue anta

elle sera daus tous les cas Intéressante à beaucoup de titres.

Mais nous n'en sommes pas lA.

Au surplus. cette expérience a ea des précédents. L'idée de supprimer l'existence momentanément est vieille. En effet, on peut rappeler. au moins à titre de document, des faits vraiment bien extraordinaires, qui ont été rapportés par des témoins honorables et dignes de toh sur la possibilité pour l'homme de suspendre les fonctions de la vie.

Ces faits concernent les fakirs hindous. Les Fakirs Hindous

Il y a une cinquantaine d'années, l'enterrement d'un fakir et sa résurrection après un temps fort long firent assez de bruit pour que la nouvelle s'en répandit en Europe; elle y fut apportée d'abord par M. Osborne, secrétaire du gouverneur général de l'Inde. chargé en d'une mission à la cour du maharajah de Lahore, Runjeet-Sing, chef des Sikhs.

L'épreuve se fit en présence du capitaine Wade, agent politique à Lnodhiana, et du général français Ventura au service du maharajah.

Après des préparatifs qui durèrent plusieurs jours, le fakir, à l'arrivée du Runjeet et de sa cour, se boucha les oreilles avec de la cire, ses narines et tout autre orifice par lequel l'air aurait pu pénétrer, à l'exception de la bouche. On le déshabilla et on le plaça dans un sac en toile; puis, on lui retourna la langue en arrière de manière à lui fermer l'entrée des voies respiratoires. Le sujet tomba rapidement dans une sorte de léthargie.

Le sac fut fermé et scellé du propre sceau du Runjeet et placé ensuite dans une petite caisse de bois blanc qui tut aussi fermée et cachetée. Cette caisse Tut descendue dans un caveau; on jeta par-dessus la pierre de fermeture de la terre qui tut foulée aux pieds; on y sema de l'orge, et des sentinelles furent placées aux alentours. Le maharajah, fort soupçonneux, prit la précaution, deux fois en l'espace de six mois, d'envoyer des gens déterrer le fakir chaque fois, on le trouva dans la position où on l'avait mis et dans un état de complète immobilité,

Au bout de dix mois, le maharajah voulut savoir à quoi s'en tenir sur le résultat de l'épreuve. Accompagné du capitaine Wade, on procéda à l'exhumation. Le capitaine Wade affirme que toute trace de vie était absolument suspendue chez le fakir. Il avait vu ouvrir les serrures et briser les cachets. L'homme fut tiré de son sac; le cœur et la pouls ne battaient plus.

Le capitaine Wade constata alors que la tête était chaude et le reste du corps froid, mais en parfait état. On apporta des grands baquets d'eau chaude et l'on répandit cette eau sur le corps du fakir. Au bout de quelques minutes, il fit un mouvement, ouvrit les yeuz, et, deux heures après, il était aussi dispos que jamais.

Cet homme avait trente ans.

Il a prétendu que, pendant SOn sommeil, ses pensées et ses rêves étaient agréables il lui était ongles et ses cheveux avaient cessé de croître. Après 1 exhumation, il resta un peu faible et étourdi, mais ses esprits lui revinrent vite. On connaît, du reste, d'autres exemples de suspension assez longue des fonctions vitales chez les fakirs.

Hypothèses

Assurément, ce sont là des phénomènes bien étranges et qui mériteraient confirmation. Cependant, ils ne sont pas impossibles à concevoir. Tout récemment, M. le professeur Brown-Séquard avançait, d'après ses expériences, que 1 oxygène n'était pas aussi nécessaire à la vie organique qu'on le professe, que l'azote semblait jouer aussi un rôle propre, méconnu jusqu'ici sans oxygène, il a pu prolonger la vie de certains tissus.

Enfin, nous savons tous aujourd'hui que la chaleur et le travail chez les êtres n'ont pas pour origine exclusive les oxydations, il existe bien d'autres combinaisons que celles que provoque l'oxygène, qui fournissent de la chaleur au corps et entretiennent les fonctions phvsiologiques. Pourquoi n'existerait-il pas pour l'homme une autre forme de la vie? Pourquoi l'air et l'oxygène faisant ai peu près défaut, la vie organique ne poursuivrait-elle pas son évolution lente sous l'action de combinaisons intimes d'ordre différent ?

Les oxydations peuvent correspondre à la vie active telle que nous la concevons les combinaisons d'un autre ordre pourraient de même nous alimenter et assurer une sorte de fonctionnement latent qui, sans mettre en jeu le mécanisme de la circulation, assurerait la conservation des organes et des tissus.

Ce sont là des hypothèses, mais des hypothèses qui ne répugnent pas à la logique et pourraient expliquer les singulières expériences des fakirs nous sommes encore si ignorants!

LA BOXE AUX ETATS-UNIS Vew-York, 30 décembre.

Une série de combats de boxe vient d'avoir lieu à San-Francisco.

Jackson, un nègre (champion d'Australie), a battu tous les adversaires qui lui ont été opposés.

On parle de le faire lutter avec les deux grands pugilistes Kilrain et Sullivan.

PIRATERIE

Le capitaine du vapeur Patt'ia (Cyprien Fabre), perdu à 5 ou 6 milles du mont Carmel, baie de Kaiffa, rapporte que le H, à six heures du matin, jour de l'échouement, étant seul à bord avec son second iles vingt passagers de l'équipage avant été aterrés dans les embarcations de bord), une embarcation, montée par dix indigènes, accosta le navire pour le piller.

Le capitaine s'y étant opposé, l'un d'eux, le nommé Mahmoud, fils du capitaine du port de Kaiffa, fonctionnaire ottoman, lui mit un couteau sur la gorge en le menaçant.

Peu après* arrivèrent trois embarcations enchaloupes du Patria.

L'embarcation Indigène regagna alors la terre, et on procéda au sauvetage de 1 argenterie, de la lingerie et des effets de 1 équipage.

A dix heures, de nouvelles embarcations, mon-

pensé à la laisser en dehors. Comme si elle n'aurait pas mieux fait de la remettre à la concierge. Est-ce qu'on est jamais sûr qu'un voleur ne vous guette pas à Paris.

lla étaient dans l'antichambre.

Par ici, ma chérie, reprit-il en entralnantla jeune fille du côté de la salle à manger viens te réchauffer.

Point de feu dans la cheminée.

Il avança sa tête dans la chambre où ils avaient dormi.

L'âtre aussi, vide, le désordre complet du saut du lit.

Ses sourcils eurent leur froncement le plus terrible.

Rien non plus, dans celle destinée à la pensionnaire.

Alors il alla à la cuisine même remue-ménage que dans les deux premières pièces. La porte grande ouverte du cabinet attira son attention.

ll y entra.

Et il vit tout de suite, sur le rayon, le coffre béant, avec une chaise placée dessous. Et ce mot sortit de sa gorge, en un cri d'atroce désespoir, en un rugissement de fureur

Volé

III

A peine rentrée à Paris, la princesse Roselli en partit de nouveau.

Cette fois, nul ne eut de quel côté elle dirigeait ses pas.

Une sente personne dans son entourage s'en douta Gilbert Pajol.

Un matin, Il avait reçu ce mot

"Mon cher ami,

» Je m'au vapeur quelqueo wmaiaeft»

tê. s par des indigènes, accostèrent le Patria; ceux qui les montaient étaient armés de couteaux, de barres de fer et de bois.

A onze heures et demie, le capitaine, ne pouvant s'opposer au pillage, a quitté le navire avec ses hommes. laissant a bord cinq gardiens. Le capitaine du Patria s'est plaint énergiquement au consul de France à Kaiffa de ces actes de piraterie.

1» Pièo» <*ar« Paris 81 r;tou t Y a YÉtou i« Qmn 9 l*;4a&* Parti 1 î& Désordres en Hollande La Haye, 30 décembre.

De graves désordres ont éclaté à Zuidland & cause d'une décision rendant au culte protestant néerlandais une église de la localité.

Une soixantaine d'individus se sont réunis vers huit heures du soir et ont fait semblant de te battre daM la rue, à coups de couteau. Lorsque les gendarmes sont intervenus, les perturbateurs se sont jetés sur les agents de l'autorité. Il y a eu alors des bagarres sanglantes. Les gendarmes se sont défendus en faisant usaee de leurs armes. Trois perturbateurs ont été blessés. Un gendarme a reçu un coup de couteau. Plusieurs gendarmes ont été atteints par des pierres et autres projectiles.

On a opéré quatre arrestations.

Canons Monstres On vient d'envoyer à Sébastopol deux canons de dimensions colossales destinés au Sinope, cuirassé nouvellement construit.

Ces deux pièces pèsent chacune 50 tonnes et leur calibre est de 30 centimètres. Les projectiles qu'elles lancent pèsent près d'une demi-tonne et portent, avec une vitesse initiale de mètres, à plus de 21 kilomètres, avec une charge de 122 kilogrammes.

On ne pointe pas ces canons à la lunette, le point visé étant trop éloigné, mais d'après les indications de la carte géographique.

Deux hommes suffisent a la manœuvre de ces canons, qui sont mus par une machine hydraulique.

LES LOUPS *EN FRANCE

Le Ministère de l'Agriculture vient de publier la statistique des loups tués en France l'année dernière.

Le nombre s'élève à 701, dont 16 louves et leurs louveteaux, 315 loups ordinaires et 370 petits loups.

Pour les premières, on a payé une prime de francs, pour les seconds 100 francs et pour les derniers 40 francs.

La somme totale des primes s'est élevée à 47,UOO francs.

Les départements dans lesquels les loups ont été détruits en plus grand nombre sont la Dordogne, avec 109 bêtes la Charente, avec 68; la Vienne, avec 50, et la Haute-Vienne, avec 47. LES AMOURS DU GRAND TURC

Les amours du Grand Turc sont: un lier cheval Tarbe La Sultane Aïcha, sa jupe au long tuyau, Et quand parait le jour, pour se faire la barbe Sans rougeurs le Savon des Princes du Congo. Victor Vaissier, 37, rue Lafayette, Paris. LES PREMIÈREOfRESENTATIOl ThéAtre de la Gatté. La fille du TambourMajor, opéra-comique en trois actes et cinq tableaux, de MM. Chivot et Duru, musique aOffenbach.

La Fille du Tambour-Mqjor, représentée aux Folies-Dramatiques, date de 1879. C'était la centième partition d'Offenbach et la dernière pièce dont il surveilla les répétitions.

La donnée du livret peut se résumer brièvement. Le duc Della-Volta a épousé la cantatrice Rosita, qui avait une fille, Stella. Il l'a fait élever au couvent et veut la marier au marquis Bambini. Or, le tambour-major Monthabor arrive avec l'armée française, qui est en train de conquérir l'Italie, et reconnait dans la duchesse sa femme divorcée, et dans Stella sa propre fille, qu'il regrettait de tout son coeur. Après toutes les péripéties obligées, Stella, qui déteste le marquis auquel on fa tlancée, s'enfuit avec son père et épousera le lieutenant Robert, tandis que la toile tombe sur l'entrée des Français dans Milan. La musique d'Oftenbach avait sa netteté, sa clarté et son entrain habituels. La verve n'v était plus, assurément, toujours aussi soutenue qu'autrefois, mais la partition était toujours bien joliment troussée, avec un petit côté chauvin qui n'était pas pour déplaire, se manifestant en des refrains militaires, vifs et alertes.

Le succès qui accueillit la pièce fut d'autant plus sensible à Offenbach qu'il venait de passer par une série d'échecs et que sa dernière œuvre, la Marocaine, aux Bouffes, avait fait demander s'il ne lui conviendrait pas, pour sa renommée, de se reposer désormais sur ses lauriers. Cette partition, on l'a écoutée hier avec plaisir, et on a retrouvé volontiers quelques airs qui étaient demeurés dans la mémoire.

On a ajouté un tableau à la pièce primitive, ce qui donne matière à quelques divertissements chorégraphiques d'un assez agréable effet. En passant des Folies-Dramatiques au vaste cadre de la Galté, eUe a pris aussi un développement de mise en scène qui n'avait assurément pas été rêvé tout d'abord par les auteurs. Mme Simond-Girard, qul a créé le rôle de Stella, y a été, comme naguère, aimable comédienne et chanteuse de goût. M"' Gélabert porte fort gentiment le costume docantiniére et a enlevé avec brio quelques couplets. M. Vauthier, semblant heureux d'avoir quitté les Bouffes et le mauvais rôle qu'on lui y faisait jouer, a déployé une amusante crânerie dans le personnage du tamhour-major. NI. Alexandre a bonne tournure sous l'uniforme du lieutenant Robert et dit ses romances non sans quelque agrément. NI. Mesmaker continue à prodiguer ses grimaces simies-

Vous me ferez plaisir en ne vous mettant point à ma recherche.

» Je vous écrirai, aussitôt arrivée à destination.

» Bien à vous de cœur.

Maria-Lootsa. »

Elle est en Corse, se dit-il, quelles émotions va-t-elle chercher par là ?

Et il soupira, en songeant à ce laps de temps sans la voir.

La possession n'avait pas rassasié le jeune homme.

Elle aiguisait chez lui la passion.

Ces cheveux blancs qui repoussaient en neige légère, frisottante, autour du front toujours pur de la princesse Roselli, la flamme adoucie de ses yeux noirs, l'expression même de sa bouche sérieuse, presque amère, tout enfin autant autrefois, et plus qu'autrefois, l'attirait.

Elle n'était plus qu'à luf, il oubliait qu'elle avait été à d'autres.

En effet Maria-Louisa s'embarquait pour la Corse.

Elle arriva à Bastia où elle coucha,

Le lendemain matin, elle devait être en route pour Barbaggio.

Une voiture l'y attendait, conduite par le domestique, qui avec les concierges, avait la garde du château abandonné.

La princesse y monta avec sa femme de chambre.

Et les chevaux füèrent sur une route diserte, bordée de futaies sombres et de précipices.

Enfoncée au plus profond de la voiture, une de ces vastes et anciennes berlines où l'on tient toute une famille– u. c&mfcUte ou

ques et MM. Simon-Mai. Delaunay et Mme Maria Lyonnel contribuent à une bonne l&erpratatlon. Le défilé mtUtaire du dernier iablean considérablement revu et augmenté, a paru bien régit. P G.

Un Etrange Conseil de Famille

Le Charentais raconte une singulière histoire. Cn individu domicilié au village des Grattas. s'était reddu coupable de voL

Sa femme et sou fils lui ayani fait part, jeudi dernier, de la crainte qu'ils avaient qu'il ne fût poursuivi, le voleur déclara qu'il allait se suicider. Séance tenante, les trois personnages discutérent par quel moyen Il devait se donner la mort: se nover. 'eau était trop froide le pendre, il.rait trop laid.

Cet étrange conseil de famille décida enfin ou* le mari se tuerait avec son vieux fusil.

Le futur suicidé se rendit alors à Leiignac, accompagné de son fils, pour s'y confesser. Le curé était absent. Il rentra paisiblement chez lui et se coucha.

Le lendemain matin il alla dans un bois voisin ou Il possédait une cerclerte, plaça verticalemen- son fusil, qu'il avait chargé et armé, appuya sot menton sur le canon, dont il ût partir la détent( au moyen d'un bâton, et tomba foudroyé. UN FORCENÉ

Algor, 30 décembre. '1 Un Italien, qui avait été recaeillt par une famille espagnole habitant Bordj-Menaiel, a tenté d'assassiner ses bienfaiteurs. S'étant emparé d'un fusil, il en déchargea deux coups sur la mari, ensuite il tua le domestique indigène, pais se jetant sur la femme, il la frappa de neof coups de couteau et lui tira ensuite deux coups de fusil et deux coups de revolver. Ce massacra' accompli, il s'empara d'un portemonnaie contenant 47 francs et il prit la fuite. L'état du marl est très grave, celui de la femme est géMsatré. Le Parquet de Tizi-Ouzou a comment»* une enquête et ordonné des recherches.

Un suppose que le meurtrier se caetae teoMê da cap Djinet, où il espère probablement «'embar- quer sur un des nombreux bateaux de pfcsbft italiens qui fréquentent ces parages.

CHLOBOU-WABYBjjâgfjl Nodyés ne la flsriérs Heure Chalon-sur-Saône, 30 déeambA-. 1

Cinq cents électeurs, réunis au UJêAtre, aprég avoir entendu deux discours très aMUiMUa MM. Boysset et Loranchet, députés, oui teté i l'unanimité une motion flétrissant Va a4et de Deux-Décembre et protestant contre ie» nwi&m césariennes.

Un banquet de cent personnes a *u1t1 la OU nion.

Dijon, 30 décembre.

Hier un terrible accident a eu lien sur la Ifgnft de Dijon & ls-sur-Ville, A la gare de Salnt-ioUouClenay.

Le conducteur d'un train, le nommé OnUmann, tomba accidentellement sous les voitures pen* dant une manœuvre et fut littéralement broyé. Le malheureux était âgé de trente ans.

Il laisse uue veuve et un enfant.

bôle,SOdéMNnbra.

Aujourd nul a eu lieu un banquat eS«rt à M. Liéguy, sous-préfet de l'arrondlMraiant. aoram* à Roanne, en remplacement dt lt. BifanL, beau-frère de l'agent de change Bex. Cent vingt convives y ont pris part. Un cortège sympathique a fait ensuite a*Mfto à M. Liégey jusqu à l'embarcadère du chemin fer.

Moscou, 90 décembre.

On apprend de source authentique que U) »urant actuel de la politique persano est 4AaM*<" ment favorable à la Hussie.

Le Shah de Perse est convaincu de ta de cultiver l'amitié de la Russie et il vlanifB fi printemps prochain à Saint-Pétersbonrg. Berlin, 30 décsmfcft.

La mère de l'impératrice, la ducheese A4*tiM)14 de Schleswig-Holstein, est gravement maJadt A«* suites d'un accident. Elle a glissé en mircnant dans un salon, et, en tombant, s'est grièvement blessée à la tête.

Un enfant de trois ans, Jean Sehuapp, attl jouait devant la maison qu'habitent sets pvenU. passage Montfurrat, a été renversé dans l'içré»midi d'hier par une voiture de marchand de salaisons.

Une roue du véhicule a passé sur ta pcttrtni tue l'enfant, qui a été transporté & lHopila: seau dans un état très grave.

En dépit des recherches nombreuse* auxquelles se livrent les agents de la Police de OUreté pour trouver Vau, l'assassin de Sceaux, celui-ci reste introuvable.

Tous les bouges de la capitale ont été foulUti; les hôpitaux, les maisons de refuge, le* nftras borgnes n'ont pas échappé à la visite de M. Qotm, chef de la Police de sûreté, ou de ses agents. Les Halles sont surveillées chaque nuit aaiC environs de Paris, les carrières ont été vigitéeSr les bois qui entourent Sceaux et où un hommo pourrait se cacher dans une hutte de chartKmnler, ont été battus.

Pas de trace de Vau.

Cependant chaque jour M. Goron est tttei ptr cinq ou six personnes au moins, que Vau a été vu fa veille ou le jour même, rodant 4atw le quartier, loqueteux et misérable.

Chaque témoin a reconnu formellement fa*sassin.

On recherche l'individu soupçonné, on !• ffrtrouve quelquefois; jamais, comme on la mbh bien, ce n'est lui.

Il y a trois jours, une marchande de Tins 4e ffi rue Domr6my, Mme B. qui était, il y a fortp»tt de temps, à Sceaux, la voisine de Vau, Vuetsein

face d'elle qui regardait, n'osant articuler un mot, et avec une espèce de crainte, et chemin sombre et sauvage. elle restait immobile, livrée à tout l'effroi de ses pensées. Pas un jour ne s'était passé, depuis la tilt du prince, sans que cette hrase, prononcé» avant que l'agonie ne glaçât ses lèvre»! lui *»vint à l'esprit

« Je veux être enterré près de «non Oî» Plétro. Retourne en Corse, au château des Roselli. Rentre dans la chambre où il est mort. Rentres-y, Maria-Louisa. Je te pardonne! »

Huit mois bientôt de cela.

Et vingt fois sur le point de parttr, vingt fois elle avait recuté.

Jusqu'au jour où, son cerveau remis de la secousse qui manquait lui enlever pour toujours son équilibre, un voile, le voile épais qu'elle-même avait voulu étendre entre elle et le passé, s'écartant, comme déchiré par une main invisible,. elle s'écriait

Pourquoi m'a-t-il dit d'entrer dans la' chambre de Pietro ?. Cet homme s dû mesurer ses paroles jusqu'à son dernier soupir. Ah que ne l'ai-je déjà écouté

Et le surlendemain elle se mettait en route. Qu'espérait-elle

Elle ne savait.

Espérait-elle même quelque chose

Elle se sentait poussée vers la detneu»r isolée, vers l'antique château du prince Bo-; selli, par cette force inconnue qui nous fatt* nous mouvoir et qui conduit nos utes, redoutant seulement l'affreux déchirement qui allait la saisir, au moment où elle s'en upro>eiuit.

'A mtivrt.) Georges Mâu>&<h>