Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1898-06-17

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 17 juin 1898

Description : 1898/06/17 (Numéro 167).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4691595

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80%.


SOMMAIRE

LA. CRISE MINISTÉRIELLE.

Au JOUR LE JOUR. !7He /tM<otre ennttetnntCH< parMtenne. André Hallays. `

A t'ËTRANGER. /<'at'raH~eNteH< /t'aMco-N<tg'!<!M. L~ GUERRE mspANO-AMËRICAQtE.

PROMENADES jLu .SALON. André Michel. « Au FiL-DE-SoiE. François Deschamps. STENDHAL INÉDIT.

mCR)SEMtM!STER<ELLE

Dans !e conseil tenu hier à l'Elysée, M. Méline et ses collègues ont remis leurs démissions à M. le Président de la République, qui tes a acceptées. Cette nouvelle ne surprit personne. 11 est vrai que,, la veille, les déclarations du chef du Cabinet avaient été approuvées par vingttrois voix de majorité, et que par conséquent le ministère aurait pu rester au pouvoir sans manquer le moins du monde aux règles de la correction parlementaire; c'est la solution que, pour notre part.'nous aurions préférée de beaucoup. Mais on savait que M. Méline aspirait au repos. Il était sur la brèche depuis plus de deux ans. Il avait énergiquement tenu tête à une violente et infatigable opposition. Dans un pays comme le nôtre, où le Parlement siège presque en permanence, où les interpellations pleuvent sur le ministère du commencement de janvier a la fin de décembre, la tâche d'un président du Conseil est vraiment écrasante. M. Méline avait consenti, non sans hésitation et sans regret, àdemeurerà son poste jusqu'au lendemain desélections générales et à se présenter, devant la nouvelleChambrepourdéfendresesactes.Ilest sorti victorieux de cette première rencontre mais il ne se sent pas la force nécessaire pour continuer une lutte qui serait incessante et acharnée. Son ministère, le plus long que nous ayons vu depuis longtemps, tiendra une place des plus honorables dans l'histoire de la troisième République. Il a représenté au pouvoir une politique de modération et d'apaisement sans rien céder à la Droite, sans se laisser intimider par les attaques, les invectives, les menaces des radicaux et des socialistes. M. Méline a. pratiqué cette politique avec autant de talent que de fermeté et de courage. Il continuera, nous l'espérons bien, de la défendre activement à son banc de député, en attendant le jour, peut-être p!us prochain qu'on ne le pense, où elle rentrera avec lui au banc des ministres. M. le Président de ta République, suivant le cérémonial habituel, a conversé hier avec les présidents des deux Chambres et avec quelques hommes politiques. Il continue aujourd'hui ces entretiens, et il ne faut sans doute pas s'attendre à voir un nouveau Cabinet formé avant quatre ou cinq jours. Une crise ministérielle qui ne durerait pas a peu près une semaine ne serait pas digne de ce nom. Il faut avouer d'ailleurs que, dans la circonstance présente, un pareil délai se conçoit assez bien. Si le chef de l'Etat veut arriver à comprendre ce que signifient les formules diverses votées avanthier par la Chambre, il aura besoin de prendre beaucoup de temps et de consulter beaucoup de monde. En réalité, ces formules, rapprochées les unes des autres, n'ont pas de sens. On n'y trouve qu'un passage intelligible l'approbation donnée aux déclarations de M. Méline. Le reste est de la cacophonie pure. Proclamer indispensable et, déclarer réalisée l'union de gens qui ne s'entendent sur rien, prétendre associer pour une action commune lesradicaux-socialisteset les républicains modérés, prononcer contre la Droite une excommunication laïque en lui signifiant que désormais le total de ses voix sera égal à zéro dans le calculées majorités ministérielles, c'est assurément mettre au jour un des plus remarquables tissus d'absurdités qui aient jamais été fabriqués dans une Assemblée. Un Cabinet aura beau avoir pour lui un peu plus de la moitié des républicains pourra-t-il rester au pouvoir

FEmiETON DU JOURNAL DES DEBATS du i!7;n.p t898

PromeMdesauSahB'

vm

«Je t'envoie ce roman comme un son lointain de nos cornemuses, pour te rappeler que les feuilles poussent, que les rossignols sont arrivés et que la grande fête printanière de la nature va commencer aux champs. H Cet appel, que George Sand adressait à Eugène Lambert en lui dédiant le grand et doux poème des ~<j~e~oH~eMf's, est pour émouvoir le cœur de tous les paysagistes etieur rendre, s'ils l'avaient perdu, le désir filial de la terre natale. Il me revenait en mémoire, l'autre soir, à l'Hôtel de Ville, tandis que le sculpteur Jean Baffier menait avec une dignité sacerdotale et une patriarcale bonhomie le chœur enrubanné des cornemuseux du Berry. En voilà un au moins qui n'a pas voulu se «déraciner" ou qui a compris avec les années, si jadis peut-être il se laissa emporter bien loin de son village de Neuvy-le-Barrois, que pour un cœur d'homme et d'artiste il n'est pas d'asile plus sur et plus réconfortant que le coin de terre où le sort nous fit naître, de contemplation plus bienfaisante et plus inspiratrice que celle des horizons connus où nos yeux d'enfants s'ouvrirent à fa lumière et reçurent, sans le savoir, la révélation de la beauté des choses. Le titre qu'il a inscrit au livret pour son envoi de cette année est bien un peu solennel et prétentieux Pour 7a ~'a~MM ee~Me. Voilà bien des affaires! et je vois qu'il y est aussi question des «préceptes de la religion aryenne qui sont un peu moins connus que M. Bafner ne le suppose. Mais dès qu'il parle d'amour du pays, 'du respect des ancêtres, de la dignité et de la beauté du travail, nous sommes d'accord, et la pensée est belle et touchante, qui le poussa a chercher dans la vie rustique de sa province ta matière de son œuvre. Il en a été récompensé. Les scènes agrestes qui se déroulent en bas et hauts-reliefs autour de sa cheminée monumen(I) Voir le JbMt-tMt!<!M .M6s($ des 3, 11, 17, 22,2Tf mM. 1" et 14 juml898.

.Repfo<!t<c<t'<Mt Mt<<!f<H<e.

s'il a contre luHa majorité de!a. Chambre? Et. à t'inverse, s'il est appuyé par 300 députés comprenant une cinquantaine de membres de ta Droite ou de ralliés, qui l'empêchera de rester aux auaires.? C'est à la fois le comble de l'intolérance et celui de la puérilité que de diviser, dans une Chambre, les élus du pays en deux catégories celle dont les voix comptent et celle dont les voix ne comptent pas. Le plus comique dans l'affaire, c'est que le dernier vote de mardi, celui qui a porté sur l'ensemble de l'ordre du jour, celui où l'on a proclamé, entre autres choses, la nécessité d'une majorité « exclusivement républicaine », a été adopté par une majorité de douze voix qui n'est pas du tout exclusivement républicaine, et qui n'existerait pas sans l'appoint de la Droite t Vit-on jamais rien de plus grotesque? Et comme il va être facile au chef de l'Etat de chercher des indications dans une manifestation parlementaire si cohérente, si logique, d'une si vive clarté t Les radicaux, eux, n'hésitent pas sur la solution du problème. Pour eux, parmi les scrutins d'avant-hier, un seul est significatif, un seul existe: c'est celui qui a porté sur l'amendement de M. Ricard, de la Côte-d'Or, et de M. Bourgeois, du Jura. Quiconque a voté cet amendement est un bon républicain, digne de ngurer dans le futur ministère; quiconque a voté contre est suspect' d'accointances avec la Droite; il faut le mettre à l'écart; d'un côté sont tous les socialistes, les partisans de la Commune, les plus violents révolutionnaires, mêlés à quelques députés du Centre, aux radicaux et aux antisémites de l'autre, les républicains de gouvernement et la Droite. C'est une classification bien simple. On n'a qu'à former un ministère présidé par M. Bourgeois, ou par M. Sarrien, ou par M. Brisson, ou bien aussi par M. Viviani, ou M. Millerand M. Isambert et M. Trouillot y auront leurs places. Personne ne pourra lui reprocher, au moins, de ne pas s'appuyer « exclusivement o sur des républicains. Mais nous ne contemplerons pas ce spectacle, qui serait d'ailleurs aussi peu durable que curieux. Le plus probable est que l'on cherchera une combinaison fondée, nous ne dirons pas sur la concentration, puisque le mot n'est plus de mise, mais sur l' « union H. républicaine. C'est une idée qui est dans l'air. Elle a inspiré le changement de nom de l'ancien groupe des républicains de gouvernement, transformé il y a quinze jours en groupe progressiste. Elle a dicté l'ordre du jour rédigé par M. Ribot et ses amis. Elle présidera, selon toute apparence, à la formation du prochain ministère, qui se composera d'un certain nombre de députés du Centre, avec assaisonnement de quelques radicaux. Le procédé n'est pas tout à fait neuf il avait cessé de plaire pendant plusieurs années; tout le monde paraissait d'accord pour n'en plus vouloir voici maintenant qu'il revient à la mode. Les ministères qu'i! a servi à fabriquer autrefois n'ont jamais été bien durables, et on~a toujours remarqué que, plus l'alliage contenait d'éléments radicaux, plus il se décomposait vite. Nous serions étonnés si cette découverte scientifique n'était pas connrmée une fois de plus par la nouvelle expérience de chimie parlementaire où l'on semble sur le point de s'engager.

Un MM~cMste. L'anarchiste Etiévant a été hier condamné à mort par la Cour d'assises de la Seine. Le jury n'a accompagné son verdict d'aucune circonstance atténuante Etiévant les avait repoussées d'avance, revendiquant la pleine responsabilité de son crime, et jetant un dei'Mer défi à la société et à la loi. On reste perplexe en face de ce forcené qui ne parait pas mépriser moins sa propre vie que celle des autres, et dont toutes les facultés morales, s'il en a jamais eu, sont atrophiées par un fanatisme sans pitié. On se rappelle qu'Etiévant avait attaqué tout un poste de police, se servant du revolver et du couteau pour commettre le plus de meurtres possible, et qu'il n'avait réussi d'ailleurs qu'à blesser plus ou moins gravement deux ou trois agents. Devant le jury, il a exposé ce qu'il appelle sa doctrine, ou sa théorie. « Nous n'avons point de haine, a-t-il dit nous n'en voulons à personne. Cela signiue qu'il lui importe peu de tuer celui-ci ou celui-là, pourvu qu'il tue quelqu'un. Au moment de son arrestation, il avait déclaré qu'il aurait mieux aimé tuer M.

taie sont d'une saveur agreste, riche de poésie et quelques épisodes, comme les fiançailles et la famille, des bustes comme ceux de l'e et de la JccMMeMe, ont une tendresse de sentiment, une robustesse saine de facture où se font reconnaître la présence réelle, l'amour efncace et vivant, la communion de la nature.

Le peintre Courbet, toutes les fois qu'il voulut jouer au philosophe, laissa échapper des sottises prétentieuses; mais il eut un jour,sans y penser, un mot admirable. A un jeune peintre, qui lui confiait son embarras à choisir dans le grand nombre des «sujets", il répondit brusquement « Vous n'avez donc pas de pays M » C'est folie de réclamer, chaque année, du génie et même du « nouveau à l'exemple de quelques dégoûtés de notre temps dont la critique est faite d'anathèmes. Peut-être même les contemporains ne sont-ils pas compétents pour discerner le signe sacré sur le front de ceux que la Providence désigne à la postérité qui les reconnaîtra. Mais nous sommes en droit d'exiger de quiconque nous convie à regarder ses œuvres et réclame une part de notre attention et de notre sympathie qu'il nous apporte au moins ce qu'il a de meilleur, et ce qu'on a de meilleur, c'est ce qu'on aime,– et, si l'on n'aime rien, on fait mieux de se taire. C'est parce qu'il y a tout près de nous, même des plus humbles et en apparence des plus déshérités, beaucoup de choses à aimer, et dans le cœur humain beaucoup de manières de les aimer, que l'art est inépuisable. Nous ne demandons à l'artiste que de nous les montrer et de nous aider à les découvrir telles qu'il les a vues, lesasentieset les aime. Si la splendeurde la lumière lui communique une sorte d'ivresse et que le monde physique lui apparaisse à travers le frémissement infini des molécules colorées comme une formation sans cesse mouvante où l'œuvre de la création se recommence à chaque heure dans un éternel devenir, où les contours et les détails des choses et des êtres tour à tour tremblent, se fondent, surgissent et se noient dans un océan, dans un abîme de clartés si, –pourexprimer ces visionsoù s'exaltent etserésument toutes les sensations dont nous sommes comblés par une radieuse matinée de printemps, en découvrant tout à coup, du haut de quelque falaise, la mer frissonnante dans la joie et la jeunesse du ciel, il en vient à peindre avec les éléments des tons juxtaposés sur la

Borfulus, juge d'instruction, que de simples agents. C'était une faiblesse, n a rétracté en Cour d'assises l'expression d'une préférence quelconque. Eh! l quoi, lui, a demande le président, vous auriez tué indifféremment un passant inoffensif, un père de famille ? H Etiévant a répondu « N'importe qui i M II no recherche pas spécialement les pères de famille mais son appétit de meurtre ne s'arrête pas devant eux. Aucune considération de sentiment ou d'humanité' ne le retient dans son œuvre farouche. Et, lorsqu'on l'interroge sur les griefs qui l'ont armé contre l'ordre social, il se contente de déclarer qu'il ne reconnaît à personne le droit de lui imposer sa volonté, pas plus d'ailleurs qu'il ne se reconnaît le droit d'imposer la sienne aux autres. Il ne leur impose pas sa volonté mais il leur donne la mort; c'est une tyrannie qui n'est pas moindre, et il l'exerce°au hasard; tant pis pour le malheureux que la fatalité conduit sur son chemin 1 Un pareil état mental, redoutable envers et contre tous, l'est surtout pour celui qui le subit et qui en est la première victime. Etiévant a manifesté devant la Cour d'assises une sorte do soif du martyre. Il a refusé de signer un pourvoi en cassation, ou un recours en grâce. « Je savais ce qui m'attendait, a-t-il dit j'ai ce que je voulais on verra la suite. Est-ce une menace de représailles de la part des adoptes de la faction ? `t Espérons qu'elle ne se réalisera pas. Etiévant est venu trop tard. L'épidémie anarchiste, après avoir 'r sévi si cruellement sur nous pendant quelques mois, paraît s'être calmée. Etiévant n'est plus qu'un cas isolé, .et sans doute il restera tel.

Entre amis. La querelle entre les socialistes du pacti de M. Rochefort et ceux du bord de M. Jaurès se poursuit avec une extrême animation de part et d'autre. De vingt-quatre heures en vingt-quatre heures, ces frères ennemis se jettent à la tête toutes les choses les plus désagréables qu'ils peuvent avoir à se dire. La matière est abondante. La longue et étroite intimité dans laquelle ils ont vécu leur a permis de se bien connaître, et ils n'hésitent pas a faire part au public du mépris qu'ils on ont conçu les uns pour les autres. Le public prend un certain plaisir à les entendre, encore que ces invectives mutuelles ne soient pas exemptes do quelque monotonie. Pour le moment, ils en sont a l'article du baptême. Ce sujet, à traiter entre eux, est inépuisable. Il y a plusieurs jours qu'il a été question de l'eau du Jourdain. M. Jaurès, accusé d'avoir usé de ce raffinement dans le baptême de ses enfants, est entré là-dessus dans de grandes explications, et a profité de cette occasion pour instruire ses lecteurs de la manière dont il gouverne sa famille au point de vue de l'instruction et des pratiques religieuses. Mais aujourd'hui la Fe(t<e .~MpM&!i~Me a, a son tour, une révélation à faire à la charge et à la confusion de M. Rochefort. Le rédacteur de l'jTM~ram~eaH~ a été parrain. Le fait est avéré, car M. Rochefort on a fait très cyniquement l'aveu dans un de ses livres. Il a été parrain, et il y a apparence qu'il a, à cette occasion, récité couramment le Cfedo. On voit bien par là que, l'eau du Jourdain à part, M. Rochefort n'a. rien à reprocher à M. Jaurès, en ce qui concerne la fréquentatif des fonts baptismaux. La PeMe .~{e'pMMt~ue en triomphe. Il y a tout lieu do croire que cette contestation n'en restera pas la, et que, quanuM. Rochefort, M. Jaurès et leurs chatupions respectifs auront tout dit sur le baptême, ils passeront aux autres sacrements. Avant qu'ils n'arrivent & l'extrême-onction, il s'écoulera sans doute bien des jours et des uots d'encre seront encore répandus.

AU JOUR LE JOUR UNE HISTOIRE EMINEMMENT PARISIENNE

Qu'elle pleure, qu'elle rie, qu'elle se déshabille, qu'elle se rhabille, qu'elle danse, qu'elle relève ses jupes ou les laisse retomber, qu'elle soit Zy~M/<! ou Gcr/Kt'M/c Z~ccr~H~, FMe est une actrice éminemment parisienne.

ZM< est directeur de théâtre et, dans une profession où il y a tant de gens éminemment parisiens, il est au premier rang par l'éminence de son parisianisme. Qu'il fasse représenter Aristophane, Shakespeare ou Sardou, toujours sa mise en scène est éminemment parisienne.

Un jour, ils se sont mariés: ménage éminemment parisien.

Un jour, ils se sont brouillés discorde éminemment parisienne.

Lorsque la nouvelle se répandit qu'ils allaient divorcer, les badauds s'assemblèrent. Des personnes aussi éminemment parisiennes ne peuvent s'aimer ou se détester, 'sans que tout le

toile de telle sorte que, pour les recomposer sur notre rétine par le mélange optique, nous devions nous tenir à quelques mètres de son tableau, nous nous prêterons à son désir, à condition qu'il nous donne cette série extraordinaires des falaises que M. Claude Monet expose en ce moment chez Georges Petit. Et c'est à la sortie seulement que nous lui présenterons nos objections contre un procédé qui conviendrait mieux à la peinture décorative qu'à celle « de chevalet », destinée à des cabinets habituellement trop étroits pour qu'on puisse y prendre la reculée nécessaire à la perception complète de ses tableaux. Mais, s'il est, au contraire, de ceux qui se penchent tendrement sur la nature familière, l'écoutenten silence et nous en redisent, comme à demi-voix, les harmonies pénétrantes et dis? crêtes si une rue de village, une place de ville endormie sous le ciel où veillent les étoiles, un sentier perdu dans un coin de forêt, que ce soitJPMe, C~a<<w ou C~a'M/ suffisent t. à ses contemplations, et s'il est Cazin, si, dans ces formes très simples exprimées par une touche infiniment sensible, mais qui se fond dans l'unité d'une matière souple et soyeuse qu'on dirait à peine travaillée, où le métier s'efface pour nous laisser seuls et tout entiers en présence de la vision bienfaisante, s'il sait faire tenir la majesté et le mystère de la nature et de la nuit, –nous sentons qu'il est dans les choses une beauté morale, que des yeux au cœur la route est droite et sûre et nous remercions le peintre et le poète qui nous ont donné, dans le moindre effort, l'émotion la plus douce, l'enchantement du rêve avec la sensation rassurante du vrai.

Et s'il est de ceux qui veulent voir surtout dans la création l'oeuvre d'une volonté, que la forme individuelle et la charpente des arbres séculaires, l'assiette robuste des terrains, la construction ferme et stable des paysages émeut davantage que les jeux de la lumière ne les intéressent, qui aiment à peindre ce qui demeure plutôt-que ce qui s'évanouit à peine regardé; s'il est de cette race forte et patiente d'où sortirent les Théodore Rousseau, nous l'écouterons encore et nous prendrons chez lui de salutaires leçons de conscience et de science, par exemple, sous les chênes vigoureux de la ~f< en /or~ par M.'Emile Michel. Mais que de paysagistes avec lesquels on s'attarderait, de la C<~e (f~Mr ou du Fe~M: de Zûbor.à

monde le sache. Les badauds philosophèrent doncsur l'événement.

Alors survint un ~a~MH~ qui, par hasard, passait par là. Lut aussi était éminemment parisien. Il fendit le cercle des badauds attroupés et, avec éloquence, il fit aux deux époux un sermon plein de sentiment, leur représentant que des personnes aussi éminemment parisiennes ne sauraient se séparer sans grand dommage. (Le ~~ro a publié ce discours.) Les badauds trouvèrent que ce passant avait bien parlé. Les époux furent de l'avis des badauds. Cela Bt une réconciliation éminemment parisienne.

Des journaux, sans doute mal informés, veulent maintenant faire honneur de cet heureux événement au président du tribunal civil de la Seine C'est impossible. L'honorable magistrat n'est point éminemment parisien. Pour la beauté de l'aventure, il faut que le passant, le seul passant ait la gloire d'avoir ramené la concorde dans ce ménage désuni. D'ailleurs, l'actrice elle-même l'a bien reconnu, puisque c'est au ~~MK~ qu'elle a tenu à annoncer la nouvelle, la bonne nouvelle. Et le~M~K~ a pu se retourner vers les badauds et leur dire avec un légitime orgueil <: Voilà pourtantcequej'aifait.& »

Les personnes-peu au courant des mœurs éminemment parisiennes, et qui ont le désir, de sortir d'ignorance, feront bien de méditer cette simple Histoire. Tout y est, et cela se passe sur la place puMique. ANDRÉ HAn.AYS.

L'auteur de Tour J<: vient de faire son entrée en Sorbonne. Dans la thèse de doctorat qu'a soutenue hier M. Parigot, le distingué professeur du lycée Condorcet, s'était donné pour tâche d'étudier ~c Drame d'Alexandre Dumas et de démontrer que tout le théâtre contemporain, à commencer par celui de son fils, en est directement issu. M. Parigot, à qui l'on doit déjà deux intéressants volumes, G~Kt'c et Métier et le D«~tre d'hier, était mieux qualifié que personne pour entreprendre cet essai de critique dramatique, et sa thèse, brillamment défendue contre d'assez vigoureuses attaques, a justement obtenu du jury la mention <c très honorable &. M. Parigot intitule son livre o: Etude dramatique, sociale et littéraire et applique à son sujet une méthode qui lui est personnelle. Persuadé que la critique purement littéraire eût été impuissante à analyser complètement l'œuvre de Dumas, il attache une grande importance à noter les innovations techniques de l'auteur d'Antony et l'apport qui ont fourni à son œuvre la vie ambiante et le milieu social. Sa thèse se divise en trois parties. Dans la première, il étudie la jeunesse de Dumas, sa sensibilité, son imagination et les influences étrangères qu'elle a subies. Elles sont d'autant plus faciles à déterminer que Dumas, suivant l'expression de M. Parigot, a plagié tout ce qu'il a ~connu; il avait lu sept ou huit piëces de Shakespeare, Walter Scott, en qui il n'avait vu qu'un ~magasinier &; Byron, auquel il n'a rien compris il ignorait Gœthe; mais, en revanche, il doit beaucoup à Schiller. Dans la seconde partie, M. Parigot examine le système dramatique de Dumas et retrouve, chez ses personnages prétendus historiques, toutes les pas' sions modernes. 7y<'Kf<f/M Cc«/met pour la première fois sur la scène le mari, la femme et l'amant, les trois protagonistes obligés du drame contemporain ~K/o~, singulier mélange d'/Y~~/et de Figaro, inaugure cette lutte de l'individu contre la société qui fait le fond d'une grande partie de notre littérature. Dans le troisième chapitre, M. Parigot étudie l'influence de Dumas sur tous ses successeurs, lui sacrifie résolument Victor Hugo et n'hésite pas à conclure que, au point de vue du métier, l'auteur de la ToM~ de Nesle est le ,plus grand génie dramatique qui ait paru depuis Eschyle.

Cette audacieuse affirmation n'a pas laissé, non plus que quelques autres, d'effaroucher un peu le jury. M. Parigot ayant, au détour d'une phrase, parlé de Figaro et de <t son successeur immédiat Napoléon M. Himly a demandé, non sans raison, quelques éclaircissements. Un peu plus tard, comme le candidat déclarait que Dumas fils avait découvert le demi-monde, M. le doyen à objecté que les lorettes existaient de tout temps sur

ce co!n de Semë-et-Marne, ~e CA~a~, où M. Massé a si délicatement résumé les transparences humides, les sonorités voilées et la mélancolie de l'automne, des effets d'aube sur les blés de Max Leenhardt, aux levers de ~tMe de BUlotte, peintre exquis autant que sincère; des 6or~ de la Seine de Camille Dufour que Corot eût aimé aux canaux de Fe~Me de Saint-Germier, ou bien à cette plage <~e Fa~!cel'EpagnoI SoroUay Bastide a fait tenir dans le rectangle d'un tout petit cadre, et d'un métier si simpleetsisain,–toute la joie de la lumière et de l'air salé qui gonfle les voiles blondes sur l'eau bleue. Ce minuscule tableau est tout simplement une des pertes du Salon. Où ne suivrions-nous pas un peintre convaincu ? A force de vivre en pensée avec les troglodytes, M. Cormon nous les a rendus, non seulement vraisemblables, mais presque sympathiques. Il~a si bien étudié, et l'on dirait presque observé, leurs gestes,–(voyez cette femelle à deux pattes qui rampe sous un rocher pour y chercher des coquillages, tandis que le mâle, debout, mord à pleine dents, avec quelle bestialité naïve dans la proie vivante qu'il a d'abord saisie), il a si bien transposé de notre humanité présente, où il suffit de gratter un peu pour retrouver les couches profondes et les gestes des instincts primitifs; dans l'humanité préhistonque tout ce qu'une étude patiente, un long effort et une admirable votonté ont accumulé pendant des années d'observations et de recherches, qu'il est arrivé à faire de cette décoration du Muséum uneœuvre amusante et vivante. On voudrait seulement que les panneaux peints eussent mieux conservé l'énergie, là sève et le jet des études qui les accompagnent, et il faudra voir en place le plafond où toutes les races défilent dans une chevauchée un peu confuse, pour décider de sa valeur.

I! me semble, au moment de finir ces Promenades, que je n'ai pas assez rendu justice à beaucoup d'œuvres dont je retrouve sur mes carnets la mention soigneusement notée. Les portraits de MM. Gorguet, Agache, Kroyer, Blanche, Picard, Joannon, Courtois, Gari Melchers, Bordes, Bergès, Lucien Monod, Glehn, Alexander, Loup, –sans parler des maîtres illustres comme Henner, Léon Bonnat, Paul Dubôis les paysages ou les scènes de mœurs de MM. Guinier, WiUaerts, Bourgeois, Waltet,

quo! M. Larroumet Fa doucement averti que ce n'était point la même chose. Conformément à l'usage, on a fait honte à M. Parigot de quelques hardiesses grammaticales, de fautes d'impression, de néologismes et même d'avoir employé le mot <x compendieusement dans son sens véritable. Enfin, comme le jury tout entier s'était plaint que l'auteur de la thèse eût recherché trop-constamment l'esprit, le dernier examinateur, se défendant de lui en faire grief, a rappelé le mot de Marivaux. Certaines personnes lui reprochaient un jour de courir après l'esprit « Elles peuvent en faire autant, dit-il c'est poar lui que je parie.

g~i

Les violentes attaques dirigées contre l'Amérique par une partie de la presse française n'ont pas eu, Dieu merci, toutes les fâcheuses conséquences qu'on aurait pu redouter. M. Carolus-Duran, qui, selon son langage, son expression, revient de NewYork comme une traite &, c'est-à-dire après un voyage de quatre-vingt-dix jours, n'a eu qu'à se féliciter de l'accueil qu'il a reçu partout. Sans doute les esprits étaient, là-bas, .extrêmement montés: on y racontait même que les Américains étaient molestés dans les rues. de Paris. Mais heureusement, –c'est le G~:JoM qui nous l'apprend, l'éminent artiste s'est <: porté garant de la sagesse de ses compatriotes » et l'inquiétude des Yankees s'est aussitôt apaisée. Le grand portraitiste n'a vu en Amérique que des visages souriants et M. Chartran, qui était-à New-York en même temps que lui, n'a pas eu davantage à souffrir des événements actuels. Nous ne pouvons que nous en réjouir cependant, il faudrait se garder d'en tirer, au point de vue politique, des conclusions trop favorables, car M. Duran ajoute que M. Madrazo, lequel est Espagnol, est traité à New-York avec la même courtoisie.

Réclames de librairie. Nons contemporains ont en cette matière des trouvailles délicieusement fantaisistes. Voici un de leur~ derniers exploits. On a vu paraître ces jours-ci, à la première page de quelques grands journaux, l'annonce suivante On nous écrit de Rome Depuis la V~ Jésus, de Renan, jamais livre n'a fait autant détruit que rFc~M~ du bonheur, de Z. Tandis que quelques cardinaux, amis d'une douée ironie, inclinent vers l'indulgence, d'autres conseillent au Pape de mettre l'~o~M~Vc ~o~Mr à l'index et de prononcer contre Z. l'excommunication majeure. Emouvoir le Sacré Collège et Rome tout entière, à seule fin de faire connaître au public que certains livres, peu retentissants et signés d'un nom sans éclat, n'est pas de ceux dont on peut conseiller la lecture aux jeunes filles les éditeurs ont l'imagination féconde.

A L/ËTRANGER L ARRANGEMENT FRANCO-ANGLAIS Nous avonspubliéhier, dans nos nouveiïes de Dernière Heure, d'après une communication officieuse de l'agence Havas, un résume complet de la convention qui a été signée, à Paris, entre les représen-tants de la France et de l'Angleterre, et qui apporte enfin une solution au différend pendant depuis si longtemps entre les deux pays. Les réflexions que nous formulions il y a quelques jours, alors que nous ne connaissions encore queles grandes lignes de l'arrangement, se trouvent pleinement confirmées, aussi bien en ce qui concerne la question des frontières qu'au point de vue du régime commercial.. Comme nous le disions, il faut, pour apprécier les résultats des difficiles négociations qui viennent d'aboutir, se souvenir qu'il nous était impossible d'obtenir tout ce que nous désirions, de faire prévaloir ce que nous considérions comme notre droit strict. Il en était de même, du reste, pour l'Angleterre. Les prétentions des deux pays étaient, en efîet, si contradictoires, qu'on devait considérer d'emblée comme exclue la possibilité que l'un ou l'autre obtînt satisfaction complète. Etant donné que les questions à résoudre étaient très complexes, que les difîé-

Thaulow, Duvent, Moreau-N~faton, Henry B~yer, Hareux, Wéry, Shaap, Bouché, Jules Breton, Adrien Demont, Paul Froment, Harpignies, Joubert. Bernier, de La Rocca, Smith, Lecomte les tableaux d'histoire de MM. Girardet, Roussel, Max Leenhardt, F!ameng(qui a peint une des meilleures batailles que nous ayons jamais vues); les inférieurs de Tournes, Lerolle, Armand Berton, Thomas, Boulard, Lomon, Herbe, Pellicier, Morisset, Buland, Lucas les miniatures de M"" L. Perrens, les (tcurs de M"°Wickmann, je vous jure que je les ai vus et que je pourrais vous dire avec précision comment ils sont peints. Mais il n'y a pas moyen, ils sont trop.

Et à la sculpture, le Semeur, de Constantin Meunier, le très beau groupe du ,S<i;M!<M~<KM de Sicard, LM~eM~ de Peynot. DoMjeMr de J. Mengue, ~Mn-cc~o~ de Royé, TeM~e~e maternelle de Jacquot, l'Ece de Captier, la Jeanne d'Arc de Fossé, la BoMfyo~, la vineuse Bourgogne, de Roufosse, Dans le ?'e!e de Gustave Michel, Quadrige de l'Américain Mac Monniès, DoKe~Lan~Me?<~ de Vital Cornu, la Gloire de Gasq, /M Caresses de /'aMMe de Stigell, la Philosophie de l'histoire de Boucher, la ~M:oH de la FM~e de Castex, le monument à Clairon d'Emile Guillaume, les tombeaux de Soûles et de Greber. l'Espoir vainc:< de Bernard, la Source de Be~ecMe de Theunissen, J~:c/<CM<? et 7'ra!;<ï:/ de Ludovic Durand, que nous reverrons au palais des Beaux-Arts en 1900, les bustes de Bourdelle Léonard, de M"" Claudel, de Schneeg, de Just Becquet, j'ai vu tout cela aussi et j'aurais voulu en parler, non certes pour admirer tout en bloc, mais pour prouver à des artistes de talent que je ne passe pas indifférent devant leurs œuvres. Aux objets d'art, les verreries exquises de Gallé, les bijoux de Lalique et de Nocq, les statuettes de Théodore Rivière, de Valgreen, de Carabin, Hughes, Cordier; les bronzes de M. Fremiet, les meubles de Tony Selmershem, de M"° Jacquinot, dont on avait déjà remarqué, l'an passé, les coffrets décorés en pyrogravure et qui expose, cette année, un paravent de décor très simple et très gracieux; le précieux ` bas-relief gravé sur un coquillage en marbre noir de Levillain, JV:y<otre de Psyché, et beaucoup d'autres bibelots plus ou moins bien venus auraient mérité qu'on les signalât ou qu'on les discutât. Mais j'ai rempli toute la place qui m'était accordée, et l'on ne peut tout dire.

rents traités conclus avec tes chefs indigènes donnaient lieu, de part et d'autre, à des interprétations divergentes; étant donné, surtout, que l'état de fait existant dans les contrées du Niger, et qui consistait dans la présence, en face les unes des autres, de troupes des deux pays sur des territoires contestés, était éminemment dangereux pour le maintien de la paix, ilfallait, d'urgence, aboutir à une solution. Les deux gouvernements le comprenaient ils sentaient la necessitedesorttr enfin decettesituationpérilleuse, auphx même de sacrifices pénibles et de l'abandon d'une partie de leurs droits. C'était donc un régime de concessions réciproques qu'il s'agissait d'établir, une sorte de cote mal taillée qui mît les deux parties d'accord parce qu'elle ne satisfaisait pleinement ni l'une ni l'autre. Considérée à ce point de vue, la convention qui vient d'être signée, si elle ne comble pas tous nos vœux. paraîtra cependant acceptable à tous ceux qui tiennent compte des nécessités matérielles, qui viennent à la traverse des aspirations théoriques.

Ces concessions réciproques, nous les trouvons à chaque pas dans le texte de la convention qui vient d'être signée. Sur ta rive droite du Niger, nous abandonnons Boussa, dont la possession nous eût été précieuse, puisque cette ville est située en aval des rapides. Do, poste moins avantageux, reste également à l'Angle-* terre. Par contre, nous gardons Nikki, place im< portante; et, comme compensation pour l'abandon de Boussa, nous obtenons à bai!, pour une période de trente ans, deux enclaves sur le bas Niger, l'une à l'embouchure du fleuve, l'autre au-dessous de Boussa. De cette manière, notre commerce Sera facilité'sur le grand fleuve e( sera mis à l'abri de mauvais procédés tels que ceux auxquels la Compagnie à Charte nous a malheureusement habitués.

Le même esprit a présidé à la délimitation des possessions des deux pays sur la rive gauche du Niger. On sait que la ligne Say-Barroua, qui, d'après la convention du 5 août 1890, devait-séparer les territoires de la Compagnie du Niger de nos possessions qui les avoisinaient au Nord, n'était pas très exactement arrêtée, puisqu'il était stipulé qu'elle devait laisser à la Compagnie tout ce qui faisait équitablement partie du royaume de Sokoto. Or, la nouvelle ligne frontière, qui vient d'être établie par la convention signée mardi, chevaucha sur cette ligne droite Say-Barroua. Nous obtenons ainsi, sur la rive gauche du Niger, au sud de la ligne Say-Barroua, un important territoire jusqu'ici reconnu à l'Angleterre; par contre, celle-ci obtient, au nord de la même ligne, une contrée de même importance considérée comme faisant partie du Sokoto; plus loin, de nouveau au sud de cette ligne, on nous accorde une partie du Bornou, autour de Zinder enfin, la nouvelle frontière rejoint la ligne de 1890, à Barroua, sur le lac Tchad, dont toute la rive Nord et Est nous est reconnue, jusqu'à l'embouchure du Chari.

Quant à la délimitation de notre colonie de la Côte d'Ivoire et de la Côte d'Or anglaise, elle a été faite, elle aussi, sur le même principe nous abandonnons Oua, où nous avons un poste, et les Anglais nous reconnaissent la possession de Bouna, où ils sont eux-même établis. La nouvelle frontière, à partir du 9' parallèle, suivra le cours de la Volta, jusqu'au 11° puis, tournant a l'Est, elle suivra ce parallèle jusqu'au. Togoland allemand, point auquel notre frontière a été fixée par une convention avec l'Allemagne. Ainsi, non seulement toutes nos colonies du Niger sontreliées entre elles, c& qui était un des buts que nous poursuivions; mais, en outre, par la possession de la rive orientale du lac Tchad, nos possessions de l'Afrique occidentale communiqueront avec le Congo français.

Au point de vue commercial, tes deux pays se sont fait aussi des concessions mutuelles. « En raison, dit le communique Havas, de l'enchevêtrement des colonies de la côte et de ta difficulté d'établir des lignes douanières s'éten- r dant provisoirement sur d'aussi vastes régions, il a été entendu que, chaque puissance restant maîtresse de ses tarifs, il y aurait toutefois éga-

Et, pour finir, ilfaudraitpouvoirrépéterà noa artistes Ce n'est pas te talent ni t'habiteté qui vous manquent c'est trop souvent l'emploi de ce talent. Vous êtes à la fois dignes d'envie e( de pitié: dignes d'envie, car vous vivez à uns époqucoùtoutvous est permis, où toutes tesaudaces de la pensée, toutes les hardiesses du métier sont devenues possibles dig-nes de pitié, car vous scmbtez embarrassés de cette liberté sans-limites; le morcellement de l'opinion, la diversité des doctrines, !c long passé qui pèse sur vous, l'absence de tout principe centra!, de toute pensée directrice qui jadis mettaient en valeur etassuraient un rôle utite aux plus humbles ouvriers, où pouvaient se coordonner et s'harmoniser tous les efforts, vous faissent dans une sorte d'isolement douloureux. Vous êtes condamnés à vouloir, a cho~ir, à chercher par vous-mêmes; il vous faut être hommes avant d'être artistes. Si grande que soit votre habileté, elle ne suffit ptus. C'est à votre conscience que ~ous devez demander d'abord te secret de votre art. Soyez donc sincères ne dites rien que vous n'ayez vraiment, directement et personneHement senti; dites-le avec toute la ferveur d'un « cœur vraiment épris », avec toute la probité d'un bon ouvrier. Placez-vous avec ta. candeurdes néophytes devant la nature toujours nouvelle; descendez jusqu'à ces profondeurs intimes où la conscience, qui est la meilleure et, à vrai dire, l'unique forme de l'originalité, se fait' entendre seule,etvous verrez, t'œuvre viendra où les hommes, et non plus seulement les dilettantes, se donneront rendez-vous. C'est le conseil que vous adressait jadis Albert Durer dans une page que j'ai trop souvent citée. et c'est la grâce que je vous souhaite.

Et il faudrait aussi dire au « public x qu'U n'aura, après tout, que les artistes qu'il aura mérités. Mais te public répondrait que c'est aux critiques de donner t'exempte, qu'un « Sston ') n'est pas un sermon, et il est plus convenable, en effet, de s'examiner, et, s'il se ~R<*ut, de se corriger soi-même que de faire !a tegonàsescontenporains.

ANURË MMHEI.

P. S. M. Jutes Breton, qui tient ta p!ume aussi bien que le pinceau, vientde publier chez Lemerre, un roman Sa~reMe. En même temps qu'une touchante histoire, ce livre est à sa manière un traité d'esthétique enthousiaste et généreux.–A.M.


Htë de traitement pendant trente ans, pour les produits des deux nations dans les colonies françaises et anglaises de ta Côte et du Niger, jusqu'à une hauteur moyenne du i0" paraHeIe. Les contrées comprises dans cette zone sont: nos colonies de la Côte d'Ivoire et du Dahomey, et tes colonies anglaises de la Cote d'Or, du Lagos, ainsi que tous tes territoires de la Compagnie du Niger. A ce point de vue, il importe de faire remarquer que. si les deux pays sont mis, théoriquement. sur pied d'égalité, n'est cependant ie commerce anglais, plus actif et plus entreprenant que !e nôtre, qui tirera de cett~ combinaison tes plus grands avantages. C'est une raison de plus. pour notre commerce cotoniat, de sortir de cette torpeur regrettable qu'on hua si souvent reprochée.

TeUe est donc, dans ses grandes Ugnes,!a aouveUe convention franco-anglaise. Comme on te voit, on aurait tort, aussi bi?n à Paris qu'à Londres, de chanter victoire. Mais on aurait tort aussi, en France comme en Angleterre, de reprocher au gouvernement de n'avoir pas obtenu plus que ce qui lui a été accordé. L'opinion publique, dans les deux pays, doit estimer qu'il est trës heureux qu'une situation into'érable, d'où pouvait naître à chaque instant un conHit, ait pris Un. Ette doit, par conséquent, savoir gré au gouvernement d'être sorti avec honneur de complications qui paraissaient inextncabtes.

LA GUERRE MSPANO-ANERÏCAME

,m'.j

LESOPËRATIONS

C'est sur un nouveau terrain que va continuer maintenant la guerre hispano-américaine. La Hotte espagnole a montré jusqu'ici son impuissance et maintenant il serait plus qu'étonnant qu'elle intervint utilement dans le conuit; son groupe le plus important, l'escadre Cervora, est bloqué à Santiago, et il ne paraît pas qu'il puisse en sortir l'escadre de Cadix continue toujours ses préparatifs; mais, telle qu'elle est. il lui est difficile de prétendre à de hauts destins aussi peut-on dire qu'a moins d'événements extraordinaires les Américains sont bien maîtres de la mer; ils ont gagné la première manche sans sacrifices sérieux, car, depuis le commencement des hostilités, ils n'ont perdu qu'une dizaine d'hommes et leur ilotte est intacte.

Mais ils arrivent maintenant à la partie la plus difncile de la tache qu'ils se sont imposée. Il leur faut conquérir Cuba qui est défendu par une armée de plus de 100,000 réguliers espagnols renforcés par une cinquantaine de mille volontaires. Et les Espagnols sont chez eux, sur un terrain qu'ils connaissent bien, et le maréchal Blanco dispose de troupes aguerries animées de la plus noble ardeur patriotique et dont la grande bravoure est indiscutable. C'est avec des troupes jeunes, qui tt'ont jamais vu le feu, qui jamais n'ont pratiqué de manœuvres d'ensemble, que les Américains vont affronter l'ennemi, dans une saison où tout est difficile, la chaleur accablante, les pluies torrentielles, où il faudra camper dans des conditions Hygiéniques détestables. Les Américains y apprendront la guerre à leurs dépons il faut qu'ils s'attendent à voir tour petite armée de Santiago fondre rapidement et leur réclamer sans cesse des renforts, afin de combler tes vides. C'est une vraie campagne coloniale qu'ils entreprennent, et ils se trouvent dans les plus mauvaises conditions

météorologiques~

Nous ignorons ce que font les Espagnols dans ta partie orientale de Cuba; mais nous savons qu'ils ont de ce côté des forces imposantes et qu'ils n'ont pas besoin, pour faire tt*'te aux Américains, des corps d'armée de l'Ouest, lesquels, d'ailleurs, dans l'état des communications, auraient un énorme trajet à effectuer pour arriver à Santiago. Le général Pando, qui commande le corps d'armée dit «de Cuba ou PuertoPrincipe x, disposait à la fin du mois dernier des quatre divisions suivantes

DiUMtOtt de Cu6a (Santiago). Général Linarès, 13 bataillons d'infanterie, 4 escadrons de cavalerie, 1 batterie de montagne, 4 compagnies d'artillerie de forteresse, 5 du génie et 1 d'administration. DtM~on de jyo~uf'n. Général Luque; 9 bataillons d'infanterie, 3 escadrons de cavalerie, 1 batterie et 1 section de montagne, 1 compagnie du génie et 1 d'administration.

Dtt)M<OM de ~OHMw~o. Général Garcia Afdave 8 bataUJons, 1 escadron, 1 batterie de montagne, 1 compagnie du génie et 1 d'administration. DwM/OM de PMe~o-~rMtct~e. Général Maret; 6 bataillons, 5 escadrons, 1 section de montagne, 1 compagnie du génie et 1 d'administration. Total du corps d'armée 36 bataillons d'infanterie, 12 escadrons de cavalerie, 4 batteries de montagne, 4 compagnies d'artillerie de forteresse, 6 compagnies d'éclaireurs, 2 de télégraphistes, 6 du génie, 4 du train, etc. Le général Pando peut compter également sur les guérillas et les milices locales. H ne doit pas manquer de vivres, car les ports de l'Est n'ont jamais été bloqués; au surplus, le soldat espagnol n'est pas exigeant il vit et se contente de peu.

Tel est à peu près l'eneetif des troupes que la division du major général Shaftor va trouver devant ette, dès qu'elie aura mis le pied à terre sur la côte cubaine. Le départ a été encore retardé, car ce n'est qu'avant-hier que le convoi a fait route des Mes Tortugas comme il a 700 milles à franchir et que la vitesse des transports n'est pas supérieure a 8 nœuds, il lui faut quatre jours pour arriver à destination donc, si tout se passe bien, le débarquement ne pourra commencer que dimanche. L'amiral Sampson a été obligé de renforcer la petite garnison de Guantanamo il a mis à terre 3,000 marins et ainsi ses équipages sont désorganisés en partie. Ah si l'amiral Cervera était en état de prendre la mer, quelle belle occasion de harceler l'amiral Sampson et, finalement, de forcer le blocus Des blo- queurs qui en temps de guerre n'ont pas leur personnel au complet peuvent difficilement exercer la surveillance qui est indispensable pour être prévenus à temps des mouvements des navires de l'ennemi, et, quand cette situation se prolonge, les équipages en arrivent vite à être complètement sur les dents. A Guantanamo, la lutte a continué et l'on se bat- tait encore mardi dans la journée. Dimanche soir, un sous-ofucier et un soldat ont été tués et cinq hommes Messes. Un groupe de Cubains est venu renforcer la <léfen:ie mais ils tirent si mal qu'ils sont plutôt gênants et dangereux pour leurs amis. Toutefois, ils ont fait une sortie heureuse et ont refoulé des postes espagnols avancés. Bref, tes Américains ont été obli- gés de se retrancher fortement, et remuer ta terre dans une région tropicale, sous un soleil ardent, est dur et dangereux pour des troupes blanches On ne com- prend pas comment le Cabinet de Washington n'a pas envoyé quelques centaines de terrassiers de cou'eur a l'amiral Sampson. L'occupation de la baie de Caïmanera était arrêtée d'avance et l'on devait s'attendre à quelque mouvement offensif des Espagnols, d'où découlait la nécessité de se retrancher. A ce qu'il parait, deux marines de la colonne du colonel Huntington ont été horriblement mutiles par les Espagnols; ce fait, signalé par l'amiral Bampson, cause une légitime indignation aux Etats- Unis. On sait, hélas i que la perle des Antilles a étp j trop souvent le théâtre de luttes atroces; on ne se fait pas de quartiers entre Espagnols etdissidenftdepuis le commencement de l'insurrection. De tels procédés sont toujours abominables et aujourd'hu j le Cabinet de Madrid se doit & tui-même de donnet l'ordre le plus strict à son armée de Cuba de respoc ter les blessés et les prisonniers; nous n'ignoron~ pas qu'il n'est pas absolument maître de la situation. qtie le maréchal BIanco et les généraux sont débor- dés fréquemment par les volontaires et tes guérillas majs H f~ut, a tout prix, que l'Espagne arrête cen terreurs sinon, elle perdra les sympathies de toutes les nations civitisées. j Doux croiseurs auxiliaires sont partis, dit-on, <h Cadix, avec des ordres cachetés. D'autre part, l'ésca- dro est toujours a ce mouillage; ses torpilleurs et ses contre-torpilieurs font fréquemment des sorties de nuit qui intriguent beaucoup les habitants de ce port. On rapporte que M. Aunon, le ministre de la marine a manifesta & diverses reprises son mécontentement an f~ujet de l'organisation du travail à l'arsenal ma ritime de !a Corognc. Il est parti pour Carthagéne et i ferrol il serait étonnant qu'it revint satisfait de qu'i! verra dans ces deux arsenaux. j

Oncommence a manifester une certaine inquiétudf dans les ports de l'Espagne devant la menace d'un' incursion sur les cotes de la péninsule par une escadr! 4~l américaine, composée de croiseurs extra rapides, tf)~ Il parle d'envoyer d<:s renforts aux Canaries et~ux Baleares. Les Espagnols peuvent se rassurer ce n'es pM ujtt! escadre do ce genre qui pourra teur fau' gMnd mal. Et, d'ailleurs, où ferait-elle du ch:u bon? 7

Les nouvelles ~e Manille ne sont pas meilleures !f ~néral Augustin & été obligé de ramener la ptu~ ~ande partie de ses troupes à MajuUe: il compte sur

~essf cours que tuia~m~nct'alt un de ses lieutenants, mais il ne.voit rien ve~ir. La situation empire, et bientôt eUe sera désespérée~aux Philippines. Dépêches

Madrid, le 15 juin.

Des dépêches de la Havane annoncent que, lundi, les croiseurs espagnols Cpn~e-VcKpd~O, ~ana et .PHtMH sortirent de !a baie de la Havane pour reconnattre les positions do l'escadre américaine et restèrent au large pendant tout~ la n<atinéo. Les navires aatérirains opérèrent dos évolutions.en face d'eux; mais en restant toujours à une distance de 15 kilomètres du port.

Dans la nuit de lundi, un navire américain s'approcha assez près de l'entrée do la baie de Santiago. Les batteries firent feu sur lui et il se retira. Mardi, deux croiseurs et un aviso se détachèrent du gros de l'escadre américaine et s'approchèrent de l'entrée de la baie. Ils tirèrent soixante coups de canon sur les batteries sans causer aucun dégât. Deux soldats espagnols seulement furent légèrement blessés.

Un navire suspect ayant été aperçu en face de Cardenas, le croiseur espagnol Dte~o-~a~uez sortit du bord et reconnut que ce bâtiment était un croiseur américain.

Les deux navires échangèrent quelques obus. A ce moment, la canonnière espagnole &tn<:e se porta au secours du D!~o- VetfM~uez pendant que les batteries de la place tiraient sur le croiseur américain qui battit en fetraito après avoir de nouveau lancé quelques obus qui tuèrent un cheval. New-York, le 15 juin.

L'Boentn~ ~OMmat publie une dépêche datée de la baie de Guantanamo, prétendant qu'une patrouille de soldats américains serait revenue au camp, hier soir à dix heures, avec 18 prisonniers espagnols. dont un ofBcier, une centaine de fusils Mauser et 10,000 cartouches. Suivant les Américains, ils auraient, dans~iiyersengagements, tué 100 Espagnols et en auraient blessé 300.

D'après cette dépêche, que rien .n'est venu conSrmer, les Américains auraient détruit le camp ainsi que le puits qui fournissait de l'eau aux Espagnols. Washington, le 15 juin.

Le département de la marine a reçu une dépêche de l'amiral Sampson annonçant que la ville d'Acer~rados a été occupée par les troupes du général Rabi aves la coopération des insurgés commandés par le chef Garcia.

Madrid, le 15 juin.

Le maréchal Blanco est autorisé à faire l'échange des prisonniers du JMerrtHMc.

Washington, le 15 juin.

Le département de la marine, pour récompenser la belle action de l'équipage du J~~r~mac, a accordé de l'avancement et une augmentation de paye à tous les hommes de l'équipage.

Quant au lieutenant Hobson, on attendra, pour le récompenser, de connaitre ce qu'il désire. Madrid, le 15 juin.

Le ministre des affaires étrangères a donné l'ordre à MM.Carrança et du Bosc de quitter le Canada pour mettre fin aux réclamations auxquelles leur séjour a donné lieu.

Aux Philippines

Madrid, le 15 juin.

Le gouvernement a reçu la dépêche suivante du général Augustin, capitaine général des Philippines, datée de Manille, le 8 juin

« La situation est toujours très grave à Manille. L'ennemi entoure la capitale. J'ai faire replier mes forces pour lés concentrer en dedans de la ligne du blockhaus, renforcée & intervalles par des tranchées nos troupes peuvent se battre.

Le& communications sont toujours interceptées. n J'attends le général Monet avec des renforts. Mais je n'en ai aucuue nouvetle.

La population blanche des faubourgs, craignant d'être massacrée par les rebelles et préférant courir les risques du bombardement, ae replie dans l'enceinte fortifiée apportant un dernier renfort à la défense. M

Aux Etats-Unis

Washington, le 15 juin

La Chambre des Représentants a voté. par 200 voix contre 91, une résolution en faveur do l'annexion d'Hawaï.

Comme le bruit avait couru que l'Allemagne serait disposée à intervenir, si les Etats-Unis s'installaient aux Philippines, M. Berry, démocrate, ~ée~rjquei s s Américains ne doivent pas supporter l'intervention de l'Allemagne que l'on considère comme probaHe. Si l'Allemagne tentait do frustrer les Etats-Unis de leurs droits, ceux-ci avec l'aide de 158 navires qui sont en cours d'armement et deleurs75miUions d'habitants prêts à tous les sacrifices pour la défense du pays, seraient en mesure de repousser toute intervention étrangère.

Le département d'Etat a reçu officiellement avis que le bruit qui a couru que l'Allemagne interviendrait aux Philippines ne repose sur aucun fondement.

Les neutres

Nous avions parlé récemment d'un article des A~ooo~tt relatif à la guerre hispano-américaine, qui avait été trèsdiversement interprété; le même journal publie aujourd'hui de nouvelles explications, et déclare regretter que toute la presse étrangère n'ait pas compris <t commenté exactement son premier article.

Quelques journaux, tels que ceux de Berlin et le J9at!y ~ctM, ont vu dans notre article, ajoute le journal russe, un avertissement ofncieax donné par le gouvernement russe et le gouvernement français. Ils ont même interprété la phrase nna)e comme menaçant directement les Etats-Unis d'une action commune des Sottes de la France et de la Russie.

En réatitë, notre article ne pouvait rien contenir de semblable. Nous n'y envisageons ta guerrre actuette qu'au point de vue de la morale et de la civilisation. Nous démontrions que cette guerre est absolument sans but et nuit aux intérêts vitaux de la civilisation mo derne.

D'autres journaux, et en particulier des journaux anglais, ont envisagé t'article en question comme une protestation déguisée contre une alliance anglo-américaine.

Nous pouvons assurer à la presse angtatse que nous n'avons pas songé à attaquer cette attiance. alors même qn'ette existerait réellement. Nous la considérons, au contraire, comme absotument possibte, vraisemblable et naturelle, ne fût-ce qu'en raison de ta. communauté qui existe entre tes deux grandes nations au point de vue de la race, de la langue, du caractère et des intérêts économiques.

Ennn, les journaux espagnols ont déclaré sur un ton solennel, en réponse à notre article, que l'Espagne ne cherchait pas, pour le moment, aconctureta paix, et qu'elle pouvait encore soutenir la guerre pendant deux ans sans faire de concessions.

Ce tangage est absolument insensé. Les Espagnols ontf)s songé à la façon dont se termineraient pour eux ces deux années? Apres une lutte victorieuse contre la Turquie, la Russie n'a pas pu, en vingt ans, se remettre des regrettabtf-s conséquences économiques qu'a eues ce~te guerre On peut se demander quelles seraient pour l'Es(tagne tes suites d'une guerre malheureuse soutenue contre un pays qui ne recule devant aucune dépense miliaire et qui exigerait une indemnité de guerre considérable nous semble que l'Espagne doit, au contraire, prottter du premier prétexte qui s'offrira, pour se placer sous ta protection des grandes puissances. -1

LES AFFAIRES DE CHINE

LORD 6ALISBURY ET LES CHAMBRES DE COMMERCE De notre correspondant de Londres

C'est aujourd'hui l'Extrême Orient qui préoccupe tes cercles politiques et commerciaux, sinon le gouvernement lui-même.

Hier, une députation des chambres de commerce est allée faire part à lord Salisbury des résolutions adoptées par leur A&sociation. Ces résolutions déclarent que les chambres de commerce se sont émues de voir la Russie, la France et l'Allemagne absorber certaines parties du territoire chinois, ce qu'elles considèrent comme nuisible au commerce anglais; [u'ellesvoientavec satisfaction que la Chine n'aliénera pas la vallée du Yang-Tsë-Kiang que, étant donné Se fait que les puissances mentionnées plus haut ont otttenu des concessions de chemins de fer dans l'empire chinois, le gouvernement anglais devait insister ~ur l'obtention d'une concession autorisant la construction d'un chemin de fer reliant la Birmanie anglaise à ta vallée du Yang-Tsé-Kiang.

La réponse de lord Salisbury à la députatioa est caractéristique; au début même de son discours, on teut voir une allusion au fameux discours de Bir.uuigham et un blâme indirect à l'adresse de M. Chamberlain.

« 11 a beaucoup été question, a dit le ministre des araires étrangères, de la Russie, de la France et de 'Allemagne. Hi vous le permettez, je préfère ne pas outrer dans une discussion des relations de ça pays avec la Russie, la France et l'Allemagne en Chine. .\ous sommes tous, cola va sans dire, tenus, sous ce rapport, à une certaine réserve. Mais le poste que .occupe m'impose, à cet égard, une obligation spéciale. Quand, donc, on me parle de beaucoup de

choses qu'auraient faites ces puissances et qu'eUes n'auraient pas du faire, des avantages qu'elles auraient obtenus, si je ne m'arrête pas à ces choses, que l'on ne croie pas que je regarde comme exact tout ce qui a été dit, mais simplement que je ne vois ~pas~commont me diriger dans une met' aussi hérissée d'obstacle:} sans dire des choses que j& regrotterais ensuite d'avoir dites. »

L'allusion est aussi directe que !e permet l'étiquette ministérielle et que l'autorisent les convenances ¡ mais personne ne s'y est mépris ici.

Après ce petit couplet politique ~l'adresse du ministre des colonies, lord Salisbury a aborde le côte pratique et commercial de la question,et s'est montré presque aussi peu jingo que hir William Harcourt ou M. John Morley eux-mêmes. La premier ministre a reconnu que l'expansion territoriale pure et simple a cosse d'à voir du charme pour le gouvernement anglais que l'Angleterre a autant de territoire qu'elle en peut gouverner et que, ce qui la force à faire comme les autres nations dans les pays non encore dévolus aux puissances européennes, c'est la politique protectionniste extrême qui est si nuisible au commerce.anglais et qui l'est autant au commerce des rivaux de l'Angleterre ».

Tout ce que lord Salisbury a voulu dire, au point de vue politique, c'est que l'Angleterre n'a abandonné et n'abandonnera aucun des droits que lui confère le traité de Tientsin, et il a ajouté qu'il n'attribuait à aucune puissance l'intention de les léser. Voilà qui indique assez combien Londres est lp)n de Birmingham. ·.

Quant aux chemins de fer, lord Salisbury estime que ta Chambre des Communes ne serait nullement disposée à subvenir aux frais de la construction d'un chemin de fer qui ne serait pas situé dans les possessions britanniques ou dans des pays de protectorat, et il a. déclaré aux délégués des chambres de commerce que le vrai moyen d'obtenir des concessions de chemins de fer en Chine est de réunir le capital nécessaire et ensuite de demander une concession. A ces conditions, le gouvernement anglais est prêt à donner aux capitalistes et aux hommes d'affaires intéressés à ces spéculations son plus entier concours.

Ce discours n'a satisfait qu'à moitié les délégués, et leur désappointement a été augmenté ce matin par les nouvelles télégraphiées de Pékin au 7'nKM. Ce journal apprend, en effet, que la Russie déploie à Pékin une activité redoublée et cherche à avoir la haute main sur toutes les voies ferrées qui sont en construction ou projetées dans l'Empire du Milieu. Selon le correspondant du 7'tmes, la Russie, par l'intermédiaire de la Banque russo-chinoise, négocie un emprunt dont la garantie serait le chemin de fer de Pékin à Sha-H:)i-Kouan la Russie aurait, en outre, obtenu l'autorisation de prolonger le chemin de fer de Ching-Ting à Taï-Yuen-Fou jusqu'au sud du Heuve Jaune; en8n, le chemin de fer de Pékin à Han-Kéou qui doit être construit par des Belges, serait, en réalité, construit plus pour le compte de la Russie et de là France. D'après ce correspondant, tout cela ne serait qu'un vaste plan dont le but est de mettre tous les obstacles possibles à l'action anglaise dans le Yang-Tsé-Mang.

Ce télégramme alarmiste et la tiédeur que lord Salisbury a mise hier à accueillir la proposition des chambresdecommerce anglaises relative à l'obtention par le gouvernement anglais de concessions do voies ferrées en Chine irritent le Times, qui attaque assez vivement lord Salisbury et lui reproche de ne pas vouloir construire de chemins de fer en Chine, alors qu'il était prêt à prêter de l'argent aux Chinois. « Au moins avec un chemin de fer, dit le Times, on a une garantie tangible. »

Ce qui est piquant, c'est que, dans la colonne voisine, le ?'!m<M attribue le mérite d'avoir donné à l'Angleterre la vaste région du Niger délimitée par la convention signée hier, à sir George Goldie et à M. Chamberlain ) « Le premier, dit-il, a pris possession pour nous dans des circonstances d'une difficulté extrême et au milieu de dangers dont on n'a encore qu'une notion imparfaite. Le second a revendiqué nos droits avec une fermeté et un jugement réunis qui lui donnent droit à l'admiration et à la gratitude de ses compatriotes. »

Ce rapprochement est remarquable il jette une lumière nouvelle et briginàlo sur les événements ré- cents, et il est instructif, car il montre assez quelles sont en ce moment les tendances du Times et la gourca de ses inspirations.

Pékin, le 15 juin.

L'empereur a conféré & Li-Hong-Chang et à Chang-Yin-Huan l'Ordre de Double-Dragon de 3' de- gré de 1" classe.

C'est la première fois que cette distinction est con- féré a des sujets chinois.

ROYAUME-UNI

L'ATTENTAT CONTRE LE COMTB D'ARCO

Londres, le 16 juin.

Hier, au moment où le comte d'Arco-VaI!ey, premier secrétaire de l'ambassade allemande, sortait de l'ambassade, un individu s'approcha de lui, et lui tira deux coups de revolver. Le comte fut légèrement blessé d?fns le dos par une des balles. Il put cependant rentrer & l'ambassade.

Le portier et un policeman se précipitèrent sur l'assassin qui tira un nouveau coup de revolver. La balle atteignit un constaMe, mais sans le blesser. On put s'emparer de l'individu qui a été dirigé sur la station de police.

L'individu qui a blessé le <:omte d'Arco-VaUey est un Anglais nommé John Todd il est cordonnier. Jusqu'à présent, il a refusé de donner les motifs de son agression, et il a déclaré qu'il ne parlerait que devant le magistrat.

La blessure du comte d'Arco n'est pas grave. ALLEMAGNE

L'empereur a accordé au chancelier de l'empire l'étoile de grand commandeur de l'Ordre royal de Hohenzollern; l'Ordre de l'Aigle-Noir à l'ambassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbourg, prince de Radolin & M. de Wede!, ministre de la Maison de l'empereur au président supérieur de Gossier et & l'amiral de Knorr.

AUTRICHE-HONGRIE

LA PROROGATION DU PARLEMENT

Notre correspondant nous écrit de Vienne Voilà la troisième fois que le comte Thun, pour se tirer d'embarras, ajourne la Chambre, et personne ne sait quels sont les moyens qu'il pourra bien employer pour mettre de l'ordre dans le chaos. Cette fois, d'ailleurs, pas plus que les précédentes, l'ajournement n'a surpris personne, et tout le monde s'y attendait depuis la séance de lundi dernier, où le président du Conseil a été empêché de répondre a l'interpellation sur la dissolution du Conseil municipal de Gratz et où le députa Wolf s'est écrié « A la lanterne les ministres 1 »

Les Polonais avaient bien essayé d'une diversion en proposant de consacrer deux séances de nuit à la discussion des projets de loi urgents présentés par le gouvernement, tout en votant en même temps les douzièmes provisoires; mais l'opposition des Allemands a fait échouer ce projet. De cet état des choses naquirent les bruits de crise ministérielle, au moins partielle, et l'on annonçait déjà la démission du seul ministre allemand du Cabinet, M. Baernreither qui, d'ailleurs, devait s'expliquer sur sa conduite dans une réunion des grands propriétaires aUemands, nxée à dimanche dernier. La réunion n'eut pas lieu et M. Baernreither continue a faire partie du Cabinet. Les journaux allemands tirent de ce fait la conclusion que le comte Thun ne veut pas encore broler ses vaisseaux et se jeter sans réserve dans les bras de la majorité, qu'il voudra encore tenter de renouer avec le parti de la grande propriété. sans rompre en visière avec la majorité. Aussi tes Tchèques ne jugent pas bien favorablementce dernier ajournement. Le A'afo~fH Z,M<y écrit à ce propos: «L'ajournement est un signe de faiblesse etnn manque d'énergie le gouvernement du comte Thun a reculé devant la bataille décisive: il n'a pas osé donner aux Slaves la satisfaction de repousser avec grande énergie les prétentions des Allemands et de proclamer l'idée vraiment autrichienne, à savoir l'égalité des peuples dans des royaumes et des pays libres, Nous avions le droit de demander et d'attendre cela du comte Thun; nous le voyons, au contraire, fuir de la scène en baissant rapidement le rideau. Qu'il ne s'excuse pas surtout d'avoir voulu prévenir ainsi l'éruption violente du délire pangermaniste. n En attendant, nous voilà encore pour trois mois au moins sous le régime du paragraphe 14, car on croit qno le gouvernement va décréter les douzièmes provisoires jusqu'en octobre, qu'il introduira par un décret l'augmentation de l'impôt sur le sucre de 13 N. & 19 u. par quintal et décrétera ensuite l'augmentation des appointements *3es employés pour ie 1" août. Pour le moment, personne ne prête au comte Thun des projets contre la Constitution, on croit qu'il con" voquera de nouveau la Chambre vers la mi-~ept.otn-'bra pom'fairo un dernier essai de faire passer le compromis, et ce serait seulement au cas ou il viendrait

à échouer de nouveau qu'il ferait, appel aux électeurs. Les partis, en attendant, s'appr.'tent, de !eur côte, à publier dos Manifestes pour s'accuser récipro'juennnt d'avoir été cause de l'impuissance où se trouve le Parlement de fonctionner régulièrement. TROUBMW ENMKMNS

Le calme est complètement rétabli & Jaelo et à Ho)aczyce;maia-daM quetquesoommunes voisines es sont produits dea actes do violence commis surtout par des ouvriers des corps do métier. Plusieurs auberges juives-ont été saccagées et, dans une locacatité, la gendarmerie a dû faire usage de ses armes. Un manifestant a été tué, un certain nombre d'autres ont été arrêtés.

A GœrHco!, 400 paysans qn! caastdent <îes troubles ont été repoussés par la gendarmerie. Le gouverneur a pris des mesures pour le maintien de l'ordre. SUÈDE ET NORVÈGE

L'ExposrnoN DE 1900

Stockholm, le 15 juin.

Le Storthing a voté aujourd'hui, par 76 voix contre 32, un crédit de 300,000 couronnes, dont 100,000 disponibles cette année, pour la participation de la Norvège à l'Exposition de 1900.

PERSE

LA PÈCHE DES PERLES

Londres, le 16 juin.

On mande d'Odessa au rtme~:

Le gouvernement persan a concédé & un ingénieur français le droit de p~cho des perles sur les côtes de la Perse pendant une période de trente ans. Cet ingénieur s'efforce d'intéresser des capi'alistes russes à sa concession. Il appelle leur attention sur l'importance de son monopole et sur l'occasion qui serait ainsi offerte à la Russie d'étendre son iniluenee sur les côtes du golfe Persique.

-0

LA CR!SE MtN!STÉR!ELLE

La crise ministérielle est ofËcielIement ouverte. Le Cabinet l'a fait connaitre hier, après-midi, à l'issue du conseil tenu à l'Elysée et le Vou~M~ <V~*oe~ l'enregistre à son tour par la note suivante, copiée textuellement sur les précédentes formules usitées en pareille occurrence

Le président du Conseil et tes ministres ont remis )eurs démissions au Président de la République, qui les a acceptées.

Sur la demande du Président de la Répubtique, ils demeurent chargés de l'expédition des affaires jusque la nomination de leurs successeurs.

Le Président de la République, se conformant l'usage, a employé le reste de la journée d'hier dans la consultation des présidents du Sénat et de la Chambre.

M. Félix Faure a successivement reçu ainsi MM. Loubet et Paul Deschanel, se réservant de continuer aujourd'hui ses entretiens avec divers personnages politiques vice-présidents des deux Assemblées, chefs des groupes parlementaires, etc.

Nous nous abstiendrons, en l'absence de toute indication précise, de formuler la moindre prévision, donner le moindre pronostic. Il est impossible actuellement de prévoir, en s'appuyant sur une base sérieuse, comment la crise sera dénouée. Ainsi, que nous l'avons dit hier, aucune réunion de groupe ne permet encore de concevoir les intentions politiques des diverses fractions de la Chambre.

On parle beaucoup de la constitution d'un Cabinet d'union républicaine, nouveau nom do la « concentration )'. On ctte beaucoup de noms, soit pour la présidence de ce Cabinet, soit pour l'attribution des portefeuilles. On passe de MM. Ribot et Charles Dupuy à MM. Brisson et de Freycinet et & MM. Peytral, Georges Leygues et Delcassé. Mais, nous le répétons, ce ne sont là que de simples bruits de couloirs ne reposant sur aucun indice sérieux. Peut-être sera-t-on plus avancé à ce point de vue à la En de la journée.

Ces réserves faites, nous devons résumer les conversations qui se produisent dans les milieux politiques, les tendances qui 6'en dégagent, et les préférences qu'elles révèlent.

Les républicains, exception faite des socialistes et radicaux-socialistes, se déclarent pr~ts à soutenir un Cabinet que présiderait soit M. Ribot, soit M. Ch. Dupuy. II parait en réalité que c'est à cette solution que l'on s'arrêtera. Les partisans de la concentration, membresdugroupelsambertoudela Gauche radicale, af8rmant qu'un Cabinet ayant à sa tête l'un des deux hommes politiques que nous venons de nommer et qui comprendrait en outre MM. G. Leygues, Poincaré, Delcassé, Sarrien, détacherait de la Gauche avancée environ 90 voix qui, s'ajoutant aux 230 voix plus modérées, permettraient au nouveau ministère de s'appuyer sur une majorité respectable. Les radicaux, comme bien on pense, n'acceptent pas cette solution. Ils prétendent que le chef de Cabinet djit être choisi parmi un des leurs, M. Brisson ou M. Bourgeois. Et ils réclament impérieusement l'inscription de la revision et do l'impôt sur la revenu dans le programme ministériel. °

MOUVELLES POL!T!QUES M. Bresselte, conseiller à la Cour de cassation, est promu ofScier de la Légion-d'Honneur.

M. Armeline, juge au tribunal de première instance de la Seine., est nommé chevalier de la Légion-d'Honneur.

Sont convoqués pour le 3 juillet 1898, & l'eBet d'élire un conseiller général les électeurs du canton de Morlaix, en remplacement de M. Estrade, décédé les électeurs du canton Nord-Ouest de Saint-Etienne, en remplacement de M. Girodot, décédé; les électeurs du canton de Cirey, en remplacement M. Bauquel, décédé.

M. Perrin, chargé <tes fonctions ~'inspecteur général des postes et des télégraphes, est ~omme inspecteur général des postes et des télégraphes, en remplacement de M. Wunschendorn, nommé administrateur.

M. Tongas, chef de bureau a l'administration centralo des postes et des télégraphes, est cha'gé des fonctions de directeur-ingénieur du service do la véri~cation et de la réception du matériel, a Paris~ en remplacement de M. Clérac, retraité.

Sont nommes directeurs des postes et télégraphes: A Toulouse, M. Morin, directeur des postes et des télégraphes à Arras, en remplacement de M. Perrin, appeté à d'autres fonctions.

A Lille, M. Chevalier-Lemore, directeur des postes et des télégraphes à Mézieres, en remplacement de M Greterni, retraité.

A Melun, M. Braive. directeur des postes et des télégraphes a. Tours, en remplacement de M. Sillet, retraité. A Tours, M. Bourg, directeur des postes et des télégraphes à Privas, en remplacement de M. Braive, nommé à Metun.

A ta Rochelle, M. Guibert, directeur des postes et dee télégraphes à Tulle, en remplacement de M. Blanc, retcuté.

A Besançon, M. Crépin, directeur des postes et des tetégraphes à Montauban, en remplacement de M. Ragot, MLraite.

A Avignon. M. Firmin, directeur des postes et des té.Mgraphes a Ajaccio, en remplacement de M. Debaisieux, uéoédé.

A Ajaccio, M. Olivieri, directeur des postes et des télégraphes a. Gap, en remplacement de M. Firmin, nommé aAvignon.

A Mëzieres, M. Chevron, inspecteur des postes et des télégraphes à Chàlons-sur-Marne, en remplacement de M. Cheva.her-Lemore, nommé & Lille.

A Privas, M. Lavaurs. inspecteur des postes et des télégraphes a Périguejux, ea remplacement de M. Bourg. nommé a. Tours.

A Montauban, M. Connu, inspecteur des postes et des tétégrapues, dans la même résidence, en remplacement de M. Crëpin, nommé & Besançon.

A Gap, M. Mahé de L~ ViUegM, inspecteur des postes et des télégraphes à Laval, en remplacement de M. Olivieri, nommé à.Ajaccio.

A Mende, M. Sauveur Aymerich, inspecteur des postes et dès tétégraphes Orléans, en remplacement de M. Le Borgne, retra~té-

M. Raoul-Louis-Félix do Pydomarc, sous-chef de bureau à l'administration centrale de<. postes et des télégraphes, est nommé directeur des bureaux ambulants de la ligne de l'Ouest à Paris, en remplacement de M. Parisot, retraité,

Sont chargés des fonctions de oireeteur~es postes et des télégraphes

A Clermont-Ferrand.M. La~adiUe, sous-chef de bureau 1 administratioc ~entralo des postes et des télégraphes, en rempta.ceni''nt de M, L&croiï, retraité.

A Tui!e, M. Talboutier, sous-chef de bureau à la direction de la Caisse nationale d'épargne, en remplacement de M. Guibert, nommé & la RccheHe.

A Chambery, M. de Boissonneau): de Chevigny, inspec~ teur Vatenee, en remplacement de M. Lavy, retraité. MM. le docteur Goujon, sénateur, et Poincaré, <'éputé, ont été nommés membres d& la commission

ïnst!fuée prés dn ministère de ragriculture pour répartir tes fonds du pari mutuel destinés aux Œuvres de bienfaisance.

MOUVEMENT JUDICIAIRE

Le -TbMfM~ o/Mcte< a publié ce matin un mouvement judiciaire anx termes duquel sont nommés Président de chambre & ta Cour d'appet de Paris. M. Michel de Boisiiale, conseiilef à la même Cour, <n remplacement de M: Feuilloley, qui a été nommé procureur de ta. Rëpubtique a Paris.

Conseiller à Paris, M. Bédorez, vice-président au tribunal de la Seine. Vice-président au tribunal de ta Seine, M. RouUeau. jttge au même siège,

Juge au tribunal de la Seioe, M. Lenoël, conseiller à Caen.

Conseillera à Caen, M. Chaplain, président à Lisieux. Président à Lisieux, M. Laisney, avoué.

Conseiiier a la Cour d'appel de Paris, M. Gayho, procureur de la Répubhque à Nantes, en remplacement de M. Hue, admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits la retraite et nommé président de chambra honoraire.

Procureur de la République & Nantes, M. Paillot, substiiut au tribunal de la Seine.

Substitut au tribunal de 'ta Seine, M. Leydet, procureur Pontoise.

Procureur à Pontoise, M. Monnot des Acgles. procureur à Etampes.

Procureur à Etampes, M. Vene, procureur à Arcis-sur* Aube. Procureur a Arcis-sur-Aube. M. Rollet, substitut à Châ)on?-sur-Marne.

Substitut à Châions-sur-Marne, M. Hnc, substitut à Bayeux.

Substitut a Bayeux, M. Dufouseat, juge suppléant à Dieppe

Juge au tribunal de la Seine, M. Gibou. chef du cabinet du garde des sceaux, ministre de la justice et des cuites.. ancien magistrat, en remplacement de M. Lambert, décédé.

Juge d'instruction au tribunal de première instance de ta Seine, M. FIory, substitut an même siège, en remplacement de M. Meyor. démissionnaire. « Substitut au tribunat de la Seine, M. Bruyant, substitut à Reims.

Substitut~ Reims, M. Mornet, chef adjoint du cabinet du garde des sceaux, ministre de la justice et des cuites, docteur en droit, ancien premier secrétaire de la Conférence des avocats de Paris.

Juge au tribunal de la Seine, M. Besnier, consejDer à Angers, en remptacement de M. Ameline, admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite et nommé vice-président honoraire.

Conseiller à Angers, M. Colin, vice-président au tribunal de la même vilte.

''Vice-président à Angers, M. Mascaret, juge d'instruction au même siège.

Juge à Angers, M. Richard, avocat, ancien avoué. Conseiller à Dijon, M. Hugueney, conseiller à Besançon, en remplacement de M. Gaiopin, admis à faire valoir ses droits à la retraite et nommé conseiller honoraire. Conseiiierà Besançon, M. Tardu, conseiHér a Aix. Conseiller à Aix, M. Charignon, substitut du procureur général à Grenoble.

Substitut du procureur général à Grenoble, M. KrugBasse, procureur à Briey.

Procureur à Briey, M. Delsart, substitut à LunéviUe. Substitut à LunéviUe, M. Guéniot, substitut à Bar-ieDuc.

Substitut à Bar-le-Dùc, M. Dayras, juge suppléant à Tours.

Conseiller à Montpellier, M. Pine-Desgranges, procureur à Nîmes, en remplacement de M. Pelon, décidé. Procureur à Nîmes, M. Langlois, procureur a Rvreux. Procureur à Hvreux~ M. Fourcade, procureur .à. Lodève.

Procureur à Lodève, M. Giocanti, substitut à ClermontFerrand.

Substitut Clermont-Ferrand, M. Chavastelon, substitut a Vannes.

SubstiLut à Vannes, M. Cruvellié, substitut à Arbois. Substitut à Arbois, M. Gérard, avocat, attaché au parquet.de Montpellier.

Conseiller à Rouen, M. RobiUard, vice-président au tribunal de la même ville, en rempiacement de M. Bucquoy, admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite et nommé conseiller honoraire.

Vice-président au tribunal de Rouen, M. Marcadé, préaident à Yvetot.

Président à Yvetot, M. Ladureau, juge à Pontoise. Juge à Pontoise, M. Dupuis, juge d'instruction à Louviers.

Juge d'instruction à Louviers, M,. Fleuriot, substitut & Neufchâtel.

Substitut à Neufchâtel, M. Gomlë, juge suppléant a Mantes.

Juge suppléant Mantes, M. Barthélémy, avocat, docteur en droit..

Président à Troyes, M. Lambert, juge à Reims, en remplacement de M. Parigot, décédé.

Juge à Reims, M. Waideck-Roussoau, chef adjoint du cabinet du garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes, ancien magistrat.

Président a Saint-Sever, M. Monlezun, juge d'instruction au même siège, en remplacement de M. Lagarde. décédé.

Juge à Saint-Sever, M. Borde, juge à Langres. Juge à Langres, M. Krant, juge à -Barçeionnette. Juge à Barcetonnette, M. Desmarres, juge suppléant à ce siège.

Vice-président au Puy, M. Brive, juge d'instruction au même siège, en remplacement de M. Zévaco, décédé.

Juge d'instruction au Puy, M. Girard-CourtiIIe, juge d'instruction à Issoire.

Juge à Issoire, M. Cuoq, juge suppléant au Puy. Juge au tribunal d'Avignon, M. Monestier, juge d'in-struction à Marvejols, en remplacement de M. Delestrac, démissionnaire.

Juge d'instruction à Marvejols, M. Roux, juge à SaintFlour.

Juge à Saint-FIour, M. Pous, avocat, docteur en droit. Juge àNogont-Je-Rotrou, M. Tronche-Macaire, juge a Sainte-Menehould, en remplacement de M. Loizon, qui a été nommé juge Tunis.

Juge àSainte-Menehould, M.Delannay.juge suppléant à Dreux.

Juge à RambouiDet. M. Raty, juge à Vitry-le-François, en remplacement de M. Chasies, admis à faire valoir ses droits à la Mtraite et nommé juge honoraire. Juge à Vitry-l6-Franceis,M. ide G&uran, juge <nppléant a Etampes.

Juge suppléant à Etampes, M. Tardieu.

Sont charges du service de l'instruction 1 A Nogeut-le-Rotrou, M. Massiet dn Biest, juge an même siège, en remplacement de M. Loizon, qui a été nommé juge à Tunis.

A Saiot-Lô, M. Cusson, juge an même siège, en remplacement de M. !.e Campion, qui reprendra., sur sa demande, les fonctions de simple juge.

A Saint-Sever, M. Privat, juge au même siège, en remplacement de M. Moatezun, nommé président.

NOUVELLES PARLEMENTAIRES

m un Àuk. nu lu lm lu

LES ËLECTtONS CONTESTÉES

Divers bureaux se sont réunis hier & la Chambre pour examiner les élections contestées. C'est ainsi qu'on a validé hier les élections de MM. Motte à Roubaix et Rouvier à Grasse.

On doit distribuer dans quelques jours aux membres du Parlement quatre Livres Jaunes sur les dernières atlaires extérieures: 11

I*' Sur l'évacuation de la Thessalie

3* Sur l'organisation du gouvernement provisoire de la Crète

3° Sur les aSaires de Chine 4° Sur la convention franco-anglaise de l'Ouest africain.

Un certain nombre de députés se sont réunis hier & ia Chambre et ont décidé do constituer un nouveau groupe dit « Groupe des intérêts commerciaux. LE 6MND CEBOJ: ~UBUCAIM

LE GRAND CERCLE ££JÚBUCAIN

Le comité du Grand Cercle républicain & offert, hier sou', dans les salons du Cercle, rue de Grammont, un punch en l'honneur des députés républicains progressistes récemment élus. Parmi les assistants MM. Cazot, Demôle, Guérin, Godin, Goujon, Savàry, Poirrier, sénateurs Aynard, Jonnart, Georges Leygues, Paul Delombre, Krantz, Audiured, Brindeau, Uu!au, Boudenoot, René Brice, Motte, Ermant, Bartissol, l'amiral Rieunier, Guillain, Goujon tGironde), Alieot, de Montebello, do Salignac-Fénelon, La.urencon, Muxet, du Périer de Larsaa, Cruppi: Caltlaux, Bozéaan, Decrais, Gaillard, G. Menler, Armez, Monsservin, Delaune, Morcrette-LedIeu, députés Expert-Bezancon, etc.

M. Waldeck-Rousseau, président du Grand Cercle républicain, a prononcé une allocution dont voici le passage essentiel

Entre toutes les idées qui vous ont diriges, il en est nne qui domine toutes !es autres. Un parti ne peut être véritablement uni que si, entre tous ses membres, il existe une intimité étroite, une solidarité absolue, et si, à ces étéments, l'amitié vient se joindre, il sera un parti merveiUeusement fort, it exercera sur la politique Faction prépondérante qui appartient & ceux qu'aucune arrièMpensée ne divisa, qu'un même dessein réunit, qui auront résolu de restef N<t~<6s a un programme précis dans ses art.cies, large dans son aspiration, ouvert à tontes tes idées de prog'rês et de générosité de n'abandonner aucuu de ses pnncipea soit aux objurgations, soit aux rodomontades du radicalisme socialiste oo du sociatisme radicat et de ne pas accepter qu'iis soient affaiblis on compromis dans aucune combinaison équivoque,

I!ya a quelques mois, j'envoyais, au nom du Grand Cefc!e républicain, l'expression de nos sympathies à M. Méline, alors président du Conseil.

Vous ne vous étonnerez pas qu'aujourd'hui je renouvelé à cet homme d'Etat 1'aMrmation de hotrë reconnaissance paurles'aorvices.qu'il a rendus, en demeurant ta champion énergique sans défaillance, non passeutement de la défense sociale, mais do ça que j'apppellerai la défense républicaine sociale.

Fidèle aux principes deta haute probité qui ainspirë sa politique. il quitte le pouvoir sans avoir été renverse. Nous ne tui disons pas adieu/mais au révoir. Je souhaite la bienvanue a. tous tes députés répuMicains progressistes. J'y joins l'expression des sentiments affectueux d'un ancien pour les nouveaux.

M. Caillaux, déput6 de la Sarthe, a remercié M. Waldeck-Rousseau en quelques mots.

COLONIES ET PROTECTORATS COURRIER DE MADAGASCAR

Le Pe!-J?b, des Messageries mariâmes, courrier de Madagascar, est arrivé hier matin à Marseille. La correspondance particulière adressée de Tanarive, le 13 mai, à l'agence Havas dit que la situation est toujours excellente sur le plateau central, ainsi que dans le nord et dans l'est de l'de. Le prix du riz a considérablement baissé dans ces régions à la suite de la dernière bonne récolte. D'après le marne cor~respondant, de nombreux travailleurs sont réunis pour la construction de la route vers Tamatave, à travers ta grande forêt d'Ankeramadinika. La travaU présente les plus grandes difficultés.

La situation est toujours la. mf!me dans les régions du Sud et de l'Ouest bien qu'un certain nombre de chefs sakalavos se soient soumis aux commandants des postes voisins, ces postes rencontrent toujours de l'hostilité de la part de plusieurs peuplades restées insoumises.

Le gouverneur général a pris des mesures pour développer le commerce des marchandises françaises sur les marchés de l'tle en adressant à ce sujet de& recommandations à toutes les autorités indigènes. D autre pnrt, les journaux de Madagascar arrivés par le même courrie)' donnent, les nouvelles sui. vantes

L'administrateur en chef Martin a rendu compte au gouverneur générât d'un ensemble de dispositions qu'il a été amené à prendra pour assurer l'éxecution pratique des lois sur ie travail indigène dans la province de Majunga.

Ces mesures ont produit d'excellents résultats économiques, en ce sens qu'elles ont permis d'appliquer immédiatement aux travaux d'intérêt public ou particulier une main-d'œuvre considérable restée jusqu'alors stérile et ~mpMductive.

Un grand nombre d'indigènes et aussi de Comoriens, d'Anjouannais et de Zanxibarites s'étaient en effet, autant par paresse que par ignorance, soustraits jusqu'alors à l'exécution de la toi sur te travail, et leur inaction même était un danger pour l'ordre public. L'obligation où ils ont été mis de justifier d'un emploi et le contrôle sévère que l'administration de la province a exercé à ce sujet ont enrayé le vagabondage qui, dans ces derniers temps, avait fait de scnsibies progrès à Majunga. Mais le résultat le plus important peut-être de ta réglementation nouvelle est que cette obligation au travait a amené un abaissement sensible du prix de la maind'œuvre'indigène qui, dans ces derniers mois, avait atteinta Majunga des taux exorbitants et qu'il était, en outre, diMcile de so procurer. On peut recruter aujourd'hui -tes travailleurs au prix de 2.) fr. par mois, sans la nourriture, et leur nombre est suffisant pour subvenir & tous les besoins des services publics et particuliers. M. le lieutenant Laporte, commandant~ le secteur de Manjikudriana. a adressé au gouverneur général tes intéressants renseignements qui suivent sur les heureux résultats obtenus par un colon habitant sa circonscription, dans une concession qui lui a été accordée il y a environ un an. >

Aux termes d'un contrat passé avec quatorze familles indigènes établies sur sa concession, ce colon s'est engagé à fournir les semences et les animaux nécessaires à ta mise en valeur du terrain. Les bénéûces sont partagé: par moitié.

Avec beaucoup d'énerg(e et de persévérance, et bien qu'employé à l'extérieur, notre compatriote n'a cessa depuis le jour où il a obtenu sa concession, d'y apportet le plus grand intérêt. II y a fait planter du riz, du ma~ du manioc, des patates et des pommes de terre. Ces différentes cultures ont produit suffisamment pour assurer pendant l'année jHi98 la nourriture des quatorze familles résidant sur sa concession, ainsi que toutes le& semences nécessaires pour la saison prochaine. Les premiers bénénces ont été employés à l'achat de bœufs et de porcs dont les prpduits font déjà bien augu.rer de l'avenir du troupeau.

A la nn du mois d'avril, le concessionnaire doit donnet aux quatorze familles établies sur sa propriété, des poules, des canards, des oies et des dindes, en nombre sufSsant pour obtenir cinq couvées de chaque espèce. I) a planté des bananiers. 400 caféiers et a. créé dans sa concession une~pëpinière de plus d'un mitlief de setnis de café qui seront bons a être transplantés dans quelques mois. En outre, un hectare de terrain a été reboisé. Ce colon se propose de se livrer également à la viticulture.

Knnn, il a fait reconstruire à ses frais les cases des indigènes qui habitent sur sa concession et b&tir une écurie pour les animaux.

Arrivé à Madagascar avec de faibles ressources, U & pu, grâce à son travail et a sa persévérance, mettre en valeur des terrains qui lui rapporteront, dès l'année prochaine, des bénéfices rémunérateurs.

Ces heureux résultats montrent la situation que peut se faire dans la colonie un homme sérieux et trav~iUeur, même ne disposant que d'un capital restreint.

CHRONIQUE ÉLECTORALE M. Alfred Rognault, député et vice-président da ConseitgénératdelâManche, pose sa candidature & l'élection sénatoriale qui aura lieu le 34 juillet prochain, pour remplacer M. Moret, nommé sous-gcuvernour de la Banque de France.

€0!~SE!L GÉNÉRAL DE LA SE~E .S~OMcedu~MtH

PREMIÈRE SÉANCE DE LA SESSION

Le nouveau bureau est composé ainsi M. Thuillier, président MM. Ranson et Piottre, vice-présidants MM, Félicien Paris, Barbier, Colly et Vaudet, secrétaires; M. Bellan, syndic.

Le Conseil émet les deux vœux suivants t Qu'une amnistie pleine et entière pour faits de grève, délits politiques, de presse et ïaits conneMe aoit votée par le Pa-Iement;

Que les décrets ~es 3 et 4 mai dcNtier suspendant tes droits d'entrée sur les blés, les farines et le pain soient prorogés pour une nouvelle période.

Le bureau du Conseil général est chargé de faire le nécessaire pour que ce vœu soit rapidement porté & la connaissance du gouvernement.

Après l'expédition de diverses affaires, le Conseit général s'est ajourné a mercredi.

LA MAIRIE DE VINCENNES

L'élection des trois jurés laissés au choix des concurrents pour la décoration picturale de la salle des Fêtes de la mairie de Vincennes a eu lieu hier. Ont été élus jurés MM. Puvis de Chavannes, Harpignies, Cazin, et comme jurés supplémentaires MM. Guillemet, Luc-Olivier Merson, Albert Matgnan, L'exposition des esquisses aura lieu dans les salons des Fêtes de l'Hôtel de Ville, premier étage, tous les jours, de midi à quatra heures, du 19 juin au S~ inclusivement. (Entrée par l'escalier J.)

GUERRE ET MARINE

M. Miquelon-Dalton, chef d'escadron d'artiUerie hors cadres, employé à l'état-major du 8* corps, a été désigné pour être attaché au secrétariat géaeral da ministère de la guerre

Le capitaine Voulet, les lieutenants Petoau et Pallier, du 4" régiment d'infanterie de Marine, et le lieutenant JoaMahd, du 1" régiment d'artitterie do marine, sont placés hors cadres, et mis à la disposition du ministre des colonies.

Le Conseil de guerre de Grenoble a condamne & mort le soldat Truchet, âgé de vingt-quatre ans, da 140° d'infanterie.

Le 17 .ivril dernier, Truchet, détenu en cellule pour de nombreuses escroqueries au préjudice de commerçants, s'évada après avoir a demi assomé le caporat de garde.

Le Conseil a signé un recours en grâce.

Brest,lel5jmB.

Afin d'empêcher le renouvellement d'accidents comme celui qui était arrivé a t cuirassé NbcAc, touchant sur une roche inconnue, dans les passes de Quiberon, le ministre a donné l'o ire à une mission hydrographique, dirigée par l'ingénieur Renaud, de se rendre à Quiberon pour explorer la baie et iea passes, et modiaer les cartes marines.

Cette mission a quitté Brest sur les navires à vapeur Zator~Ma: et/OMfmt.

On procède aux réparations du ~oc~e.


l~U VE:LLE~~ D y

NOUVELLES~DIVERSES

LA SOCIÉTÉ D'ËCONOMtE SOCIALE

ï.t9 banquet de clôture du Congrès a eu. Heu hier so!r, au Grand-Hôtel, sous ta présidence de M. Joscpn Bertrand, de l'Académie française, secrétaire ~rpétuel de t'Académie des Sciences.

j-'aFini les convives, MM. Ueorges Picot, LepoyBoauiteu, dasson, Stourm. de i'institut; Le Piay, Lecour- G)andmaison, sénateurs; Detbet, Gourd, députés le prince Roiaud Bonaparte Deschamps, proiesNonr de droit à ia Faculté de Paris Jules Michel, ancien président de la Compagnie P.-L.-M.; le coait.e de Luçay, vice-président de la Société des Agriculteurs de t''rnnce Albert Gigot; Hubert-Valleroux A. dox Cilleuls, Choyssan, Réchaud, etc. Des allocutions ont été prononcées par MM. des Cilleuls, J. Bertrand et Réchaud. p

LE CRtME DE SAINT-MAUmOjB

M, Bertutua, jugfo d'inatrnction, a décidé de ne pas faire do controntatioa à la Morgae ëDtre Atfred Peugnez et te corps de ~es victimes.

Le cadavre de M. I~ertr~nd et ceini du petit Pbaut

ont été retu'és ce matin do t'appareU fri~o)'i8quepù

its étaient conservés, et demaia, M-te docteur Vibert pratiquera l'autop'si.o <en'vue de fournir à ta justice Un rapport médico-iégal.

Aussitôt après cette opération, tes deux corps seront mis à ta disposition do iafamiHe, et il est probable que i'inhumation aura lieu dimanche matin au cimetière de Saint-Maurice~

Les témoins de MM. LouM de Heredia et Camille de Sainte-Croix, MM. Bruneau de Laborie et Théophite Legrand, pour le premier; MM. Jules Bernard et Jules Lejeune pour le second, se sont réunis hier soir dans les bureaux de la .Pe~e .RcpMM~Me, et, après un court échange d'explications, ont reconnu d'un commun accord que la note signée Jean Mitron, et dont M. Camttte de Mainte-Croix s'était déclaré Fauteur, avait été inspirée par un malentendu. L'aliaire prend donc fin sur cette constatation, et une note certifiant l'erreur matériolte commise par M. de Sainte-Croix paraît, ce matin, dans la Pe(:<e jRepu6H~ue, sous sa signature.

Cette note est la suivante:

« Mon entreGlet du 3 juin contenait une erreur. En l'écrivant, je supposais que des membres de, la Socijtu de Saint-Georges se trouvaient au baxar de la Charité lors de la catastrophe. J'apprends qu'aucun dos leurs n'était présent. L'entreiilet concernant cette question tombe donc de lui-même.

H CAMtLLE DE SAtNTR-CnO!X. ')

D'autre part, l'incident Bruneau de Laborie-Gérault Richard n'aura pas de suite.

Au commissariat du quartier de la Porte-Dauphine, on racontait hier une histoire bien étrange. La femme d'un ferblantier, établi dans une rue voisine de l'avenue Victor-Hugo, y avait été mandée par M. Monttahuc, commissaire, et appelée à s'expliquer sur la maladie plus que bizarre de son mari. Le cas n'était pas clair, en eifet. Un médecin requis au chevet du ferblantier l'avait trouvé dans un état épouvantable; il avait le ventre démesurément gonûé et, en proie & d'atroces souuranees, poussait des cris déchirants. Or, nul diagnostic certain ne pouvait être établi; ce n'était ni de l'hydropisie, m de l'empoisonnement et l'origine du mat paraissait devoir être plutôt attribuée à des manœuvres pratiquées sur le patient.

Le médecin, qui ne se trompait d'ailleurs pas, avait donc cru devoir prévenir le commissaire de

police.

La femme du fepNantierSt alors le récit suivant Son mari. buveur invétéré, larouaitdo coups cha lue soir et 1 existence lui était devenue insupportable. Elle s'était promise cependant de se venger de ces brutalités et l'occasion s'était justement présentée lundi d rnior. Ce soir-là en effet, plus ivre que de coutume, le ferblantier en rentrant chez lui avait donné du pied contre un meuble de son logement et s'était allongé sur le parquet. 11 y restait inerte, incapable de mouvement et insensible & tel point qu'it semblait mort. Sa femme put même le dévêtir sans qu'il s'en aperçût.

Mais de quelle idée s'avisa-t-elle à ce moment ? I Dans un coin de Fateiier se trouvait une petite forge portative elle en enleva le soufflet,s'en servit l'encontre de son mari comme Uiafoirus et Purgon de leurs seringues. Elle pompa tant et plus, et l'abdomen du malheureux ferblantier prenait déjà, paraitil, des proportions immenses, quand, tout à coup, un hurlement de douleur mit fin à cette singulière be- sogne. Sa femme dut le coucher et appeler le médecin. L'état du ferblantier était, en effet, des plus inquiétants, l'air comprimé ayant provoqué une tension telle des muscles abdominaux et une dilatation si j forte des intestins qu'une péritonite est à redouter. La femme du ferblantier a été-invitée à se tenir à la disposition de la justice.

Les deux hôtels de la place Vendôme qu'occupaient. !e gouverneur mJUtatre et le commandant de in pince de Paris vont être mis en vente par le domaine de l'Etat. Le produit de la vente est destiné à l'augmentation des crédits de la guerre.

Le premier hôtel avait été acheté en 1863; le second provient de la-liste civile.

Depuis quelque temps les gros joueurs aux courses e) les bookmakers sont mis en coupe réglée par une bande d'escrocs qui, se taisant passer pour agents de la brigade des jeux, exhibent un faux mandat d'amener et conduisent leurs victimes jusque dans les cafés voisins de la place du Châtelet où, moyennant une forte somme, ils consentent à les laisser en liberté. T, Ainsi que nous l'avons annoncé, on nommé Kochette, qui pratiquait cette escroquerie, a été arrêté dimanche dernier et conduit devant M. Euriat, commissaire de police du quartier Saint-Germain-l'Auxerrois.

Les complices de Rochette continuent leurs exploits mais la police connaît leur signalement et ils ne tarderont pas à être mis à la disposition de la justice.

Nous avons, M y a quelque temps, annoncé que des améliorations matérielles vont être réalisées a l'inErmerie spéciale du Dépôt, où les aliénés séjournent, un jour seulement, le plus souvent, ayant d'être envoyés au bureau d'observation de l'asile SainteAnne. Dix cellules, actuellement destinées aux enfanta appelés à comparaître en justice, seront attribuées aux déments. Les aliénés criminels ne seront plus placés dans le même quartier que les simples matades. Les enfants coupables seront placés dans les locaux occupés précédemment par le service de la Sûreté, & l'angle du quai de l'HorîoRe et delà rue de Harlay.

MC~MTO!! DU JOURNAL DES DÉBATS <j)Ht~ iutn tSaS_[i4~

At) FtL BE-SOtE 11, PAR

FRANÇOIS DESCHAMPS

Invariablement, les Henriot et M"" Dupont B'instaHaifnt à une table de jeu; Germaine feuilletait les volumes de journaux illustrés empilés sur le guéridon Maurice et Angële causaient. De quoi ils causaient, c'est ce que~ M"' Henriot n'eût su dire, bien qu'elle n'en per- dît pas un mot; !e plus souvent de choses <*tde ~ens dont e)!e n'avait jamais ouï parler, qu'euxmêmes n'avaient jamais vus, bien qu'ils parussent au courant de leurs affaires comme s'its avaient vécu dans !eur intimité; de gens enfin dont la plupart étaient morts ou n'avaient pas <?" plus existé que ceux du feuilleton de son journal.

Mais rien qu'a les voir ensemble de plus en plus sa conviction s'affirmait. Cette belle fille Monde et ce beau garçon de physionomie sympathique se convenaient évidemment de toutes manières. Là près d'Angële, il ne ressentait plus cette gêne, cette timidité d'amoureux qui lui donnaient jadis, près d'Eléonore, une attitude un peu gauche. Il était lui-même, c'est-à-dire de l'avis de M"' Henriot, il était très bien. Et lorsqu'on est femme, fût-on M" Henriot, on s'y connaît toujours un peu.

Cependant, si la brave femme avait étendu jusqu'à Germaine le champ de son observation, elle aurait remarqué, en celle-ci, bien des choses anormales. D'abord l'excessive attention qu'elle mettait à regarder-des images si souvent vues; puis, sous l'empire de cette attention mexplicctbio, ses sourcils froncés et ses lèvres contractées dans une expression douloureuse <mi lui e&t paru plus inexplicable encore.

Bien souvent Angele avait tenté de mettre Germaine en tiers dans leur causerie; mais à .R~C<!MC<'OMMt«f<K<e.

Les ir&vaux, évalués à. 33,000 fr., ~oat4t:re ~ent!pris.

Les agents de !a Sûreté ont fatt cette nuit une battue.dans tèhois do Boutonne et aux abords de !a fête de NRuiUy. Ils ant arrêté 46 individus sans domicile et sans moyen d'existence Tous ces individus, après enquête, seront conduits au dépôt de mendicité.

On s'occupe en c& moment à la gare d'Orléans d'un vo) de marchandises dont Te mo itant, connu jusqu'à présent, s'eieve à environ 80,000 fr.

Ues camionnieurs-UvMurg, organisés en bande, avaient réussi :) détourner des colis qu'ils cachaient chez un chef de service de ia Compagnie, nommé Deburcan, tequet les vendait, ensuite, en retenant une forte commission.

Lorsque ces filous soupçonnatent qu'une caisse était avantageusement rempiie, i)s lui en suhstit'raient une remplie d'objets sans valeur. Les feuitles et reçus étant parfaitement en règle, ils n'étaient pas inquiétés. ..<

Une maison d'orfèvrerie a été ainsi volée de 34,000 francs environ d'objets d art.

A la suite de nombreuses plantes, M.Dignat,eom'missaire spécial do la gare, a 'ercé une surveillance qui a amené l'arrestation de six coupables, les nommés Debureau, Flage, Agnogué, darence, Sàvenot et Masson.

D'autres atrestations sont imminentes.

_3L.tKBZB.~XBtL]t~E'

Au moment où M. Paul Desehanel vient d'être élevé à la présidence de la Chambre, on lira avec intérêt ses deux derniers ouvrages qui viennent de paraître ~a (<UM<?<M sociale et <a Y~pM&K~Me noMM~e, qui renferment, l'un te programme social, et l'autre le programme politique du jeune parti progressiste. L& !&<ure, revue des sciences iDustrée, JHenri de Parville, rédacteur en chef (Masson et C'°, éditeurs, 130, boulevard Saint-Germain, Paris.) Sommaire du n° 1307 du 18 juin 1898. Les pigeons voyageurs, par Paul Mégnin. La Havane, par le commandant G. Montres solaires cylindriques, par Pianchon. La Sevré aphteuse, par J. do Loverdo. Les propriétés magnétiques de la pyrrothine, par C.-E. G. Les catanques du Trayas (Var), par E.-A. Martel; Vins rouges et vins blancs, par G. de Méridon. Le "agou, par Henry Chastrey. La pluie, par L: Barré. Un nouveau système d'éclairage étectrique,par Louis Turgan. Chronique. Académie des Sciences: séance du 13 juin 18H8, par Ch. de viliedau~I. Un nouveau champignon domestique, par Henri Coupin. La pierre Margeria, par J. Corcclle. Ce numéro contient 10 gravures et le Bulletin météorologique de la semaine. g

A'<M <efra!n< (Armand Colin, éditeur), tel est le titre d'un volume récent dans lequel M. Stanistas. Meunier a exposé les traits principaux de la géologie française. C'est une œuvre do large vulgarisation dans taqueHe trouveront plaisir et profit m6me les personnes non encore familiarisées avec l'histoire naturelle. M. Stanislas Meunier n'a pas voulu décrire i'écnrce terrestre avec la sorte de détachement qu'on voit en certains auteurs qui ne semblent pas se douter des rapports unissant la terre et les hommes. Il s'attache, au contraire, à montrer l'influence du sol sur les êtres qui vivent à sa surface. Il prouve que cette influence ne s'étend pas exclusivement au côté matériel de l'existence, qu ette se fait sentir aussi sur le caractère, les moeurs, partant sur l'histoire des peuples C'est une idée que Michelet a déjà développée il est intéressant de la voir reprise par un naturaliste. p p

M. Stanislas Meunier groupe les phénomènes géologiques de la façon la plus naturetle il considère d abord les phénomènes actuels, puis les phénomènes anciens, ceux-ci se trouvant éclairés par ceux-là. Les terrains de France, répartis en systèmes, font l'objet d'une troisième partie dans laque)le les faits~ et tes renseignements abondent. Enfin, une quatrième partie est consacrée aux substances utiles si abondantes dans notre sol et si activement exploitées. Plus de 300 figures noires et 34 superbes planches en couieur achèvent de rendre accessibles a tous le beau livre de M. Stanislas Meunier.

Ae Prince .Bfu<us parait aujourd'hui chez Ernest Flammarion. La rentrée de l'auteur de ta Ptus Jo/M /entme de ParM dans les lettres par un roman tout à fait remarquable est un événement sensationnel. Marie Colombier a encadré le récit dans de ravissantes idylles d'amour et des indiscrétions heureuses sur la société parisienne, dont elle connait à merveille Mus les dessous.

Tous ouvrages scientifiques en lecture par toute la France, moyennant 3 fr. par mois. 0 /ice <<e 6t6Ko~rap/ne Ktentt/~ue, 18, rue du Mail. Paris.

CONSEIL D'ÉTAT

L'IMPÔT SUR LES BKYGLETTM

:iLo~f."evnnciF-d~8ba6-r~o:b d~bbr~ow.d4.o.!»n

nombre de réclamations concernant l'impôt sur les bicyclettes, et il a rendu plusieurs décisions intéressant le public.. `

On sait que le po&sesseur d une bicyclette doit, sous peine de double taxe; déclarer d <a matWe l'appareil a raison duquel il est imposable.

Le Conseil d'Etat a décidé qu'une déclaration verbale faite au maire ne saurait équivaloir à la formalité prescrite par la loi, et il a maintenu dans ce cas la double taxe.

EnSn, le Conseil d'Etat a refusé d'assujettir à la taxe un appareil dit draisine composé d'un bâti monté sur roues munies de boudins on fonte comme les vagons de chemins de fer, qui no peut circuler que sur les voijs ferrées, et qui est utilisé exclusivement par les employés de chemin de fer ayant une surveillance à exercer ou des travaux à exécuter sur la voie. Le fait que cet appareil est à l'aide d'un levier actionné par la personne qui en fait usage n'a pas paru, dans ces circonstances, sufSsantes pour faire assimiler la draisine à un vélocipède. WTmBur~ATJX

L'ANARCHISTE &TTÉVANT

Etiévant a été condamné à ta peine de mort. 11 s'attendait a. un verdict de culpabilité pur et simple, et, dans l'exaltation de son fanatisme, il paraissait le souhaiter. Son défens&ur, M' Le Baron, qm n'est m&cnt à aucun barreau et qui plaidait pour cette raison en simple redingote, a repris sans aucun éclat le thème des orateurs de réunion publique. Si Etiévant a estropié pour la vie deux gardiens de la paix, c'est que la société bourgeoise n'a, rien fait pour le peuple;

chaque fois ta. jeune nlle lui avait opposé une résistance muette qu'il eût été impossible de forcer sans attirer l'attention. Lorsqu'elles étaient seules, en semaine, Angèle n'osait faire aucune observation au sujet de cette désobligeante attitude et tenter d'obtenir de Germaine qu'elle en changeât. Plus perspicace que M"" Henriot, elle avait compris sous l'empire de quelle sounrance la pauvre petite se renfermait en elle elle avait deviné son triste secret, deviné qu'elle était désespérément éprise de Maurice.

Oh! bien désespérément, puisque cela datait de cette heure d'angoisse où e!!e l'avait vu souffrir jusqu'à chercher la mort, puisque tout faisait obstacle à son rave: sa sœur, sa fortune, cette même dot dont on avait pris prétexte pour le rejeter et que jamais, jamais, le doute n'était pas permis, il ne consentirait à recevoir d'elle qu'il n'aimait pas. Seulement, ce qu'Angèle ignorait, ce qui ajoutait une suprême torture à cette de cet amour sans espoir, c'est que Germaine était jalouse.

Une jalousie en quelque sorte intermittente, comme ces tiëvres dont on souffre sous cer.taines influences. Maurice absent, elle était désespérée à la pensée qu'il était inconsolable, que plus jamais il n'aimerait Maurice présent, et Angële entre elle et IuL. c'était la désolante constatation de cette beauté, de ce charme auxquels tl lui semblait que nul ne pouvait résister.

Puis, conséquence toute naturelle de cet amour et de cette jalousie, Germaine souffrait encore parce qu'elle se croyait taide, trop laide pour jamais oser prétendre à plaire.

Si souvent Etéonore s'était fait un jeu de l'humilier, qu'elle avait réussi à lui enlever jusqu'à !& dernière parcelle de cette connance en soi, sans laquelle la plus jolie femme même risquerait de passer inaperçue s'il est possible d'admettre qu'une femme soit jolie et l'ignore. Et tel n'était pas le cas de Germaine. Mais si les traits de son visage manquaient de régularité, ses cheveux abondants, crépus et cuivrés, eussent fait l'orgueil d'une patricienne de Venise, et il fallait être de mauvaise foi pour ne pas trouver du charme au regard de ses bons yeux bruns et au sourire de sa bouche charnue, un peu grande, uù les dents très blanches mettaient des lueurs.

Cependant, rien de cela, Angële ne devait et

-6'est qa'on ~a traqué lut même pour des articles de

journaux.

Etiévant a prononce a son tour, d'une yo{x presque .douée, ce petitdiscoars:

La. question est de savoir si ~ai en raison, si ma révolte est tég'itime.Je réponds ou), hardiment.Vis-a-vis de 'a société qui m'a attaque, j'avais le droit de ma défendre J'ai toujours voulu être tranquille, on ne me l'a pas permis. Qu on me nche la paix, c'est tout ce que je demande et, si j'ai viole la toi, c'est qu'on m'a pousse a hont. On m'a condamne à ta retë~ation. Condamner n'est pas répondre, et jamais on ne m'a répondu torsque j'ai demandé pourquoi on portait atteinte à ma liberté. Qu'on me démontre que j'ai tort d'attaquer l'organisation sociate, je ne demande pas mieux; mais on ne me fait pas cette démonstration parce qu'on ne peut pas. D'ailleurs je m'en tiens à ce que contient intég'ratement Ma défense et que voua pourrez tire. Messieurs tes jurés, si ta Coar vous y autorise.

Encore uo mot. Je ne vous dirai qu'u.n mot. Je ne veux pas des travaux forcés & perpétuité. A quoi bon ta vie, torsqu'ehe n'est faite que de soun'rances? Je vous demande encore. Monsieur l'avocat généra), de nre refuser les 0) ['constances at<énuan tes. (Mouvement.)

M, l'avocat général Van Cassel a révélé un détaM piquant sur cet anarchiste, Son péfe avait fait, il y a dix anp, deg (~man'cheâ pour le faire entrer dans te sorps des gardiens de la paix.

HUNY~D)JANOS

Eau purgative adoptée par les S&pitMm.

-7-

STENDHAlj INEDIT CAar~MM de Parme, de Stendhal, dix mois après sa publication, avait fait l'objet, dans la ~esMe joa~M:enN,e, d'un article critique dû à Balzac.

~Stendhal ne s'en montra point fâché, bien au contraire; reconnaissant que les critiques de Baizac étaient justifiées, il prit ~a résolution formulée dans une lettre à l'auteur de ZaCoM!e AMmat~Ct de '< corriger son œuvre. Qu'est devenue /a ~VoM~e~e CAar/rpMse? M. Casimir Stryienski, auteur de travaux très remarqués sur Stendhal, s'est mis à la recherche du manuscrit de /a Chartreuse de Par~e, revue et corrigée. II a vu chez un collectionneur dauphinois, à Grenoble, l'exemplaire interfolié sur lequel Beyle commença son travail. II l'entrevit plutôt, et ne put que le feuilleter rapidement. Le collectionneur, mort depuis, veillait avec un soin singulièrement jaloux & ce que le précieux manuscrit demeurât inédit.

En attendant qu'on le retrouve, et que puisse paraître l'édition ae/ÏHt~:M de ~a Chartreuse, M. Stryienski publie dans la ~VoMue~c ~<?wM<? deux chapitres inédits de la ~VoMuc~ CAa~reMse qu'il a eu la joie de découvrir, « enfouis et perdus a dans cet océan que constituent les soixante-dix volumes des manuscrits stendhaliens conservés à la bibliothèque publique de Grenoble.

Nous reproduisons l'un d'eux

It'AVANT-aCJSNE BAGONT&E PAR BIBAGUE DANS LA SOCIETE DE MADAME LE BARON A AMIENS, SIX SEMAMES APRES WATERLOO.

« Fabrice, Men reçu dans cette maison qui lui semblait fort agréable, cherchait a. ne jamais parler de la bataille, puisque les souvenirs de ce genre attristaient le colonel; mais comme il pensait sans cessa aux détails dont it avait été le témoin, il y revenait quelquefois; alors le colonel plaçait le doigt sur sa bouche en souriant et parlait d'autre cho~e. En revanche, Fabrice avait soin de ne jamais rien dire qui put faire deviner par quelle suite de hasards il avait été emmené dans les environs de Waterloo. Les dames surtout le mettaient sans cesse dans la nécessité de trouver des réponses polies et qui ne leur apprissent rien sur ce qu'elles désiraient savoir. A chaque instant, par des phrases qui trahissaient l'intérêt te plus vif, elles te mettaient comme dans la nécessité de leur apprendre quelque cho.e mais il se tirait bien de la gageure et les dames ne savaient absolument rien, sinon qu'it s'appelait Vasi (1), et encore avaient-etles de fortes raisons de croire que ce nom était supposé.

<t Le colonel Le Baron (2), sa femme et les dames de leur société étaient donc dévorés de curiosité !o-. aventures de ce jeune homme devaient être bien extraordinaires.. Tout ea <f&ftja puis vous certifier, leur répétuit le colonel, c'est qu'il est doué du plus vrat le n!us simole. Je dus naïf pourainsi dire. Quand j'ai eu la gaucherie de le mettre en vedette au bout du pont de la Sainte (3) et qu'il s'est battu un contre dix, je parierais qu'il tirait du sabre pour la première fois.

Et son passe-port que vous êtes allé vériner la municipalité porte bien « Vasi, marchand da baromètres, portant sa marchandise )'?.

)' Ces dames, ce jour-la, lui nrent mille questions affectées sur les baromètres il s'en tira en riant et fort bien on le consulta sur l'état du baromètre de la maison qu'on lui mit entre les mains; il se rappela te ton qu'en pareilles circonstance aurait pris le comte Pietranera, et, autorisé par les plaisanteries qu'on lui disait, répondit sur le ton de la gatanterie la plus vive. Pa Ëgure était si modeste, et ce ton faisait un contraste si singulier avec ses façons ordinaires, qu'il ne fut point mal reçu, les dames riaient aux éclats. Le soir même, le colonel leur dit Le hasard vient de me donner un moyen de trouver la position de notre jeune homme vous connaissez cette ugure de déterré qui lui est arrivée d'Italie; cet homme estavocat et s'appelle BiragMO; mais, (1) Boulot avait été le nom du propriétaire de la feuiLle de route que ta. geôlière de R. tui &vait remise. Outre t& feuitte de route du hussard Boulot, il conservait précieusement îe passeport italien d'après lequel il pouvait prétendre an double nom de Vasi, marchand de baromètres. Quand )e caporal lui avait reproché d'être ner,. il avait été sur te point de répondre: a Moi fier moi Fabrice \alaerra, AftM-cAe~tKO de! Dongo qui consent à. porterie corn d un Vasi, marchand de baromètres !t) CAartfeMse, chapitre IV.

(2~CA.<M'<retMe,ehapitMlV..

(3,7& `

ne pouvait le dire. II fallait laisser Germaine à son ignorance et à son découragement, s'efforcer, par contre, de l'occuper, de la distraire en appelant toute son attention sur ses études, en l'intéressant à son travail, en la stimulant. En conséquence, plus strictement qu'elle n'eût voulu, Angële s'enfermait dans son rôle d'institutrice, alors que le rapprochement d'âge entre son élève et elle eût rendu si facile et si doux celui d'amie. Et elle regardait la pauvre enfant souffrir, désespérée de ne pouvoir rien pour elle, pas même lui ouvrir les bras et la sentir pleurer sur son épaule.

XIV

Le baron Hermann von Faterland était né dans le Wurtemberg. Sa mère, dont le nom n'avait rien d'aristocratique, une demoiselle Levasseur, éblouie par la perspective de devenir baronne, et sans calculer les conséquences d'un mariage qui lui donnait une seconde patrie, avait consenti avec joie à se germaniser pour vivre dans le château seigneurial des Faterland. Avecmoinsdejoieelleavaitdû consentiràéteindre ensuite les dettesde son noble mari, et sa dot, qui était belle, s'était éparpiitée jusqu'au dernier décime dans les cofïres-forts des usuriers allemands. La sœur aînée, l'autre demoiselle Levasseur, restée fille, libre et riche dans le vieux logis de famille de l'île SaintLouis, n'avait plus eu, depuis tors, que des rapports un peu froids avec ce baron et cette baronne d'outre-Rhin.

Mais un fils était venu, et bien que baptisé du nom teutonique d'Hermann, il avait tout de suite éveillé chez sa tante une tendresse équivalente à. l'aversion qu'elle éprouvait pour le père. Puis des années s'étaient écoulées; l'enfant avait grandi; le baron était mort. Alors M~ Levssseur avait formé le projet un peu machiavélique, mais bien respectable, d'user de toute son influence pour ramener cet unique neveu à sa patrie maternelle.

Comme le pasteur, plus heureux pour une brebis retrouvée que pour le trouveau entier resté Sdele, M''° Levasseur eût été plus fière de donner cet enfant à son pays, qu'épouse et mère, de donner la vie à nombre de citoyens. Elle persuada sa sœur de mettre Hermann au collège à Paris; et comme elle offrait de se charger entièrement des frais d'éducation et des soins de surveillance, la baronne Faterland

do plus, il pieurt de peur; il parte mal fran< ais;mais j'~Sj)érs que son baragouin pourra no pas vouaptaire, car il est tellement poussé par la peur que chacune de ses phrases dit quelque chose. Ce matin, cet avocat qui, depuis quelque jours, me suivait toujours do Fœil au café, a enfin trouvé un prétexte pour, comme il dit, me présenter ses respects; j'ai Sur-le-champ pensé que peut-être vous daigneriez ne t'as être rebutées par son langage qui du reste rassemble beaucoup à celui de votre jeune favori; en conséquent-e. j'ai engagé cette nguro étrange a prendre te thé ce soir avec nous et, si vous m'y autorisez, je vais envoyer Beioir le prendre au café. Dix minutes après, le dragon Beloir annonça. dans le salon M. Birague, avocat.

"La conversation ne dura pas moins de deux heures, les dames comblaient d'attentions et de prévenances te pauvre avocat qui se mettait en quatre pour leur plaire mais ce fut en vain qu'allas cherchèrent ,à tirer de Im quelque chose de relatif à Fabrice elles étaient impatiehtées de sa discrétion, qui ne manquait pas d& fermes polies, lorsque le cornet a'é-

cria

ï~Il faut convenir, mon cher avocat, que vous êtes un homme bien brave; comment avez-vous osé pénétrer en Franco da.ns les circonstances présentes ? On.veut bien m'accorder dans l'armée quelque réputation de bravoure mais~eve'ut bien vous avouer qu'à votre place (et je vous le dirai franchement, parlant un français aussi différent de celui que parle le naturcd du paya} jamais je ne me serais' hasardé & pénétrer dans un pays aussi agité. Éniih je vois que vous avez fait la conquête de ces dames, vous avez enfin un air de sincérité qui me plait et je veux bien vous accorder ma protection. L'oncle de Madame est maire d'Amiens; je dois vousavoufr que, puisque vous n'êtes pas recommande par quelque ambassadeur, votre sort est entra ses mains. M. le maire Leborgne a un caractère féroce jamais n ne voudra croire que vous êtes venu à Amiens pour votre santé, etc. Le colonel finit par donner à M. iBirague une lettre de recommandation adressée & M. le maire d'Amiens et dans laquelle il déclarait qu'il répondait, corps pour corps, de M. Biragne, honnête avocat de Milan, et qu'il avait connu lorsqu'il était en garnison dans cette ville.

Portez toujours cette lettre sur vous avant de rentrer au Grand Monarque, et brûlez tous les papiers manuscrits ou imprimés que vous pouvez avoir dans votre chambre; passez une nuit tranquille; mais vous voyez que je réponds de vous venez demain et racontez-moi toute votre histoire, afin que, si le maire m'interroge avec sévérité, je puisse faire semblant de vous connaître depuis longtemps; ne dites rien à M. Vasi de tout ce que je veux bien faire pour vous.

"On peut juger si cette soirée fut amusante pour ces dames; mais elles craignirent d'avoir fait trop de peur à M. Birague.

Il est évident que la Sgure do cet homme était incroyable, disait M"" Le Baron.

Mais, répondait une de ses amies, il est de plus en plus probable que notre jeune protégé Vasi est un homme de conséquence dans son pays.

a Le colonel eut besoin de manœuvrer pendant huit jours M. Birague parluit tant qu'on voulait dp ce qui lui était personnel; mais il était impénétrable sur ce qui .avait rapport à Fabrice M"" La Baron et ses amies lui donnèrent & déjeuner un jour que le colonel était absent et elles se jouèrent avec tant de cruauté de la peur de M. Birague que celui-ci unit par leur dire en pleurant

Eh bien je vois que vous êtes do braves dames je vois qua vous ne voudriez pas me perdre vous avez un crédit immense sur M. le maire d'Amiens donnez-moi votre parole de m'obtenir un passe-port pour l'Angleterre signé par M. le maire et je pourra.s du moins me réfugier à Londres en cas de danger; mon père m'a ordonné de passer par Londres aiin do pouvoir rentrer a Milan sans craindre le baron Binder, chef de la police du pays; c'est un homme du ~enro de votre maire il n'est pas facile de sortir de ses prisons, une fois qu'on y est entré.

Eh bien s'écria M" Le Baron, si vous êtes sincèra avec nous, je vous donne ma parole que demain vous aurez le passeport pour Londres; nous ne voulons pas de mal à M. Vasi, bien loin de là; voilà Mattame, dit-elle en montrant la plus jeune de ses amies, qui a pour lui un tendre sentiment.

"Birague fut un peu étonné de l'éclat de rire qui suivit cet aveu il eut assez de peine à répondre avec quelque clarté aux cent questions dont il futaccab.e à la fois.

n Ces dames savaient déjà que Vasi était un nom supposé, que Fabrice del Dongo était le second nls du Lua.t~~t.? t< ~~«~ iuttjor du royaume lombardo-vénitien, l'un des plus grands seigneurs du pays, dont son père, à lui, Birague, était intendant. A l'annonce du débarquement dj Napoléon au golfe de Granti en juin, malgré l'alarme de sa tante et de sa mère, Fabrice s'était enfui du m gnitiquo château de son père situe à Grianta sur te lac do Corne, six lieues de la Suisse. o Birague. en était là de sa relation, lorsque le colonel rentra oh lui répéta ce que Biraguo avait déjà dit comme son régiment avait été longtemps en garnison à Lodi, à quelques lieues de cette ville, il connaissait tous les personnages de la cour du prince Eugène.

Quoi t s'écria-t-il, cette comtesse'6ina Pietranera dont vous parlez à ces dames comme de la tante de Fabrice, c'est cette fameuse comtesse Pietranera, la pius jolie femme de Milan du temps du vice-roi et qui faisait la pluie et le beau temps à la cour ? 7 C'est elle précisément, mon colonel.

Et quel âge peut-elle avoir maintenant ? 2 Vingt-sept ou vingt-huit ans elle est plus belle que jamais, mais elle est tout à fait ruinée son mari a été assassiné dans un prétendu duel, et la comtesse a été outrée de ne pouvoir venger sa mort le géné- ral était à la chasse dans la montagne de Bergame avec des officiers du parti ultra lui, comme vous savez, quoique appartenant à une famille d'antique noblesse, avait toujours servi dans les troupes de la République cisalpine; il y eut~n déjeuner pendant cette chasse un des officiers ultras se permit de plaisanter sur la bravoure des troupes cisalpines le général lui donna un soufilet. Le déjeuner fut interrompu comme on n'avait d'autres armes que des

accepta d'autant plus volontiers qu'elle était & peu près ruinée, et très absorbée par gérance des restes de !a fortune terrienne, grevée d'hypothèques, que lui avait laissés le baron. Malheureusement, l'enfant avait déjà douze ans, et il fut d'autant moins facite à acclimater que son nom, son visage et ses goûts, qui étaient ceux d'un Allemand de race lui valurent d'être soumis par ses camarades à des vexations de toutes sortes. Toutefois, il s'était résigné à son sort, que les gâteries quotidiennes de sa tante adoucissaient singulièrement. Mais ses études étaientapeine achevées qu'il dut retourner danssa seigneunate demeure, rappelé par la mort de sa mère. Vainement, il essaya alors de garder près de lui sa tante qui l'avait accompagné; vainement, de son côté, elle tenta de l'entramer. La lutte fut sans issue, bien que le neveu n'y apportât qu'une ardeur relative, cette de son tempérament négatif et têtu, et la tante tout un arsenal d'arguments féminins. Non seulement, en effet. M"" Levasseur avait hâte de quitter Fatertand, de repousser la frontière, mais encore, pour les besoins de sa cause, elle eût voulu enlever Hermann avant qu'il ait te temps de se regermaniser. En quoi ette se trompait; il était trop sur son sol, sur son terroir, dans son atmosphère pour que l'action du temps y ajoutât rien. Tout au moins promit-il à sa tante de ta rejoindre, et elle partit, comptant sur sa parole pour le revoir bientôt à Paris et sur la magie de Paris pour t'y retenir. H vint, en effet; il vint même fréquemment; mais ses séjours étaient de courte durée. Il se contentait d'entretenir l'intérêt que sa tante lui portait et d'en tirer profit pour satisfaire sa passion du jeu, une triste passion qu'il tenait de son père, le plus clair, hélas de son héritage paternel. C'était ette qui l'avait conduit à Bade, où M"* Levasseur n'était venue, sous prétexte de prendre les eaux~que pour exercer une surveillance d'ailleurs parfaitement inutile; c'est à cette passion qu'il devait d'avoir connu Hector et les 'dames Descbeneaux.

L'idée d'un mariage possible entre Hermann et cette Parisienne jolie, intelligente~ et qu'elle jugeait fort capable de mener un mari, s'était présentée tout de suite à l'esprit de M"" Levasseur. Une fiancée française, c'était l'alliée inespérée pour la réalisation du rêve que la pauvre femme caressait depuis un quart de siècle, une réalisation qui lui avait paru plus improbable

fusifs, on se battit au fusil; le pauvre générât tomba raide mort, percé de deux baltes; mais la rumeur exacte de ce duel fut si grande à Milan que tous les ôfnciers qui y avaient été présents furent obtigés d'amer voyager en Suisse (4). Le chirurgien du pays qui avait fait la levée du corps du générât constata que la balle qui lui avait donné la mort était entréa par le dos. Cette déclaration du <hirurgiea arriva à M. le baron Binder, directeur général de la potice la comtesse Pietranera en eut connaissance, car et)e peut tout ce qu'elle veut à Mitan elle a pour amis et serviteurs tous les gens considéraMes du pays. Vingt-quatre heures après, il arriva una seconda déclaration du chirurgien de campagne des environs de Bergame elle était contraire à la première et déclarait que la balle, qai avait donné la mort, était entrée par l'estomac et que la seconde balte, qui avait traversé la cuisse, était aussi entrée par devant; mais on prétendit que ce chirurgien avatt reçu beaucoup d'argent. Dans la nuit même qui suivit l'arrivée de cette seconde décia.ration, les of&ciers qui avalent assisté au duel partirent pour la Suisse; l'enterrement avait lieu le lendemain ils craignai'ent d'être échàrpés par la peuple et, cequ*il y eut de plus remarquable,'le chirurgien partit aussi poux la Suisse, et il y est encore. Jamais il n'a osé reparaitre dans son pays; les Bergamesques ont juré de l'exterminer, et l'on ne plaisante pas dans ce pays. Ce fut alors qu'il y eut la fameuse brouille de M"" Pietranera avec son ami Limer-

'çati.(5)t..

Quoi, est-ce ce fameux Lîmercati qui, eh i81i, avait sept chevaux anglais si beaux?

Sans doute, Ludovic Limercati; il avait quarante chevaux dans sesécuries.; il a pins de deux cent mille livres de rente; c'est mon cousin Hercule qui est son intendant; mais. voyez le mauvais parent jamaif.til n'a voulu me faire employer comme avocat de la riche maison LimercatL

C est e&'royable, affreux, s'écria M"" Le Baron mais vous nous avez parlé d'une lettre qui, ~e ~ous l'avoue, excite fort ma convoitise. »

Le manuscrit s'arrête là, ditM. Siryt&nski. Stendhal, en 1840, ajoute-t-il, était absorbé paf d'autres travaux, il avait le projet de conti- nuer la série des ~VoMce/Y~ ~N/«?/<MM: doat il avait déjà publié une partie l'année précédente, ~/tMe~e < Ca~<\ entre autres.

.Un'eo. &t pas moias preuve de bonne volonté.

NOTES MONDAINES Le concert mondain donné hier soir au NouveauThéâtre pour les blessés espagnols a obtenu un grand succès. On remarquait dans ia salle t'intante Eulaiie, i'ambassa triée d'Espagne, la marquise de Courcy, organisatrice de ia soirée; la marquise de La Torre, la comtesse de Montesquieu, la duchesse de Rohan, la princesse Murât, la princesse A. do Broglie, etc. Les commissaires étaient: MM. A. de Fouquieres.te marquis d'Argenson, les vicomtes de Gassat, Aymer de La Chevalerie, deMiramon, Benoist d'Azy, etc. On a fort applaudi la vicomtesse de Trédt.rn, MM. Raquex et Baidelii, tes danseuses espagnoles et t'orchestre de harpes, guitares et mandotines. On annonce lé-prochain mariage de M"" Joséphine Fauqueux et du lieutenant Victor Duruy. La jeune nancéo est la iiÙa de M. Charte. Fauquoux, ancien sous-préfet, décoré pendant la guerre de 18~0, et ia petite-nUodeM.Hubert-Ueiisto.gonvernctu' de la Réunion et sénateur sous l'empire~ Le lieutenant Victor Duruy, du 1"' tirailleurs, est le plus jeune tiis de l'ancien ministre et académicien. Entré a.Saint-Cyr en 1892 avec la numéro l,il a reçu récemment la croix de la Légion-d'Honneur, n'ayant encore que vingt-trois ans, pouc fatts do guerre à Madagascar.

Lundi~ 20 juin, dans la salle du Nouveau-Cirque, sera. donnée une grande suiréo de gala au proSt des Œuvres d'assistance et de patronage des Malmaisons. Tous te& artistes du Nouveau-Cirque pr'temnt leur concours a cotte représentation exceptionné.te. 11 y aura aussi un grand assant d'armes entre Ai M. le professeur Ruzé et Henri GonpiMe, amateur.

Nous avons déjà à plusieurs reprises recommandé a nos lecteurs i'Œuvre des Malmaisons consacrée à l'éducation des enfants pauvres et abandonnés d'un des quartiers les plus déshérités de Paris (13° arrondissement. e

L'ingénieur J. Richard, l'inventeur Men connu des instruments enregistreurs, ~ram'~rM, /tyyrom~rM, t/Mr?Mom'~r<M, pour ne citer que les plus vulgarisés, est également le créateur du VËHAScopE, la jumelle de photographie steréoscopique. Tous ceux quiemploient cet appareil savent en apprécier les

Q~H~8'&n.~r~~u~~e~s,j~nhtj~

8, impasse Fess~rt.

BL. ES SB SB f <~ tC. TT S J~efcre~t~jM/M

COURSES A ENGHIEN

Les débuta des jeunes chevaux avaient attira une nombreuse assistance les courses ont été très régulières et to Ls les favoris ont ga,?né.

Le Prix du Uebut a été pour Le-Cygne, à M. 0-. Ledat, qui a montré d excellentes qualités de sauteur; Cotilton-U etKewcastte ont pris les ptaees d'honneur. Si, comme on t'a dit~Samt-Alban est très supérieur à son n camarade d'écurie. M. &. Ledat a ta meilteure chance de gagner aujourd'hui le Prix Wiid-Monarch. à. Autouit. Longueva.t & fait de très bons débuts en steeple-chase battant à la iin Ermeric, qui a été assez mat monté par T.Newby.

(4} Nons~trouvonsicHedévetoppement de ce passade )acontqoed&!<! CAaftfetMe: <' Un jour qu'it ()e comte Ptetranera)étaitàta chasseavec de:i je~ne& g-eas, t'Mi d'eux, qui avait servi sous d'autres drapeaux que-tui. se mit à fau'e des plaisanteries sur la bravoure das soldats de la Répu btique cisalpine; le comte lui donna un soufHet; t'on se battit aussitôt, et te comte, qui était ssui da son bord au milieu de tous ces jeunes, fut tué. ChapitM il. (5) C'est à Limercati que la comtesse écrit ce MUet M fort admiré par Batzso ~"Voûtez-vous agir une fois en homme d'esprit? Figurez-vous que vousne m'avez jamais! conmM. Je suie, avec un peu de méprie, votM servante. &INA PfETRANRRjt. {Chapitre U.)

Limercati refuse de venger le mari de ia- Gina; la com'esse alors t'edoublë d'attention pour rai etfe veut féveiHe)' son MMur et ensuite te planter !a et te mettre au désespoir. Le moment venu, elle lui écrit ce bittet querot~tMuveraitstupideàParis, mais qu~<stmagniaque au detà des Alpes. (BALZAC.)

à mesure que le temps s'était écouté sans qu'elle osât rien tenter. Et elle n'avait rien osé, parce que, justement, ce temps sur lequel elte avait beaucoup compté n'avait fait qu'accentuer des instincts de race contre lesquels elle s'était sentie impuissante. EMe s'était donc bornée, elle se bornait encore à agir sur Hermann à l'aide de demi-moyens, de demi-mots, de sous-entendus, d'insinuations. c'est-à-dire elle n'agissait pas, tant elle avait crainte de se démasquer et d'aboutir à un irréparable refus. Pourtant elle avait dans son pouvoir un moyen dont e)le n'ignorait pas ta valeur faire de la naturalisation la condition de son héritage. Et, en enet, cette pensée que sa fortune, une, fortune de vieille famille française, s'en irait échouer en Allemagne, ne contribuait pas médiocrement à alimenter en elle l'idée fixe; mais en même temps cette autre pensée l'humiliait, que son neveu, pour un tel appât, accompliraiLune volte-face qui est, 'en réalité, par son fait même et quel que soit !e pays qui en profite, une assez vilaine action, si elle n'est pas toute spontanée et désintéressée. D'autres fois encore, elle s'exaltait à l'idée que c'était un devoir pour elle, une revanche. L'Allemagne lui avait pris sa sœur elle lui prendrait Hermann. Soit! Mais l'équité lui disait que c'était librement que sa sœur, une femme, s'étatt faite Allemande, tandis que c'était en pesant sur la volonté de son neveu, un soldat et un citoyen, en faisant appel à ses instincts de cupidité, qu'elle ferait de lui un Français.

Etait-ce~ de la sorte, une conquête bien désirable ? Evidemment non. Aussi, la perspective d'obtenir, par l'amour d'une femme, par un entraînement qui justifie, qui ennoblit tant d'actions, l'accomplissement de l'oeuvre que sa droiture l'empêchait de poursuivre, la renditelle tout de suite favorable & Eléonore jusqu'à l'aveugler sur la valeur morale de celle-ci. Cette idée si simple ne lui était pas encore venue de marier Hermann à une Française; ou tout au moins, si elle l'avait eue, c'était avec l'hypothèse qu'alors Hermann lui-même serait Français, une jeune nlle qui consentirait à faire ce qu'avait fait sa sœur lui semblant un être d'espèce si rare qu'elle avait jugé inutile de se mettre à sa recherche.

Et voilà qu'elle la trouvait, car il n'y avait pas & se méprendre sur le secret désir d'Eléo-

RÉSULTATS

Prixd~Qaercy.– /ïeceKCM<; 2"TKmMe-Mte;a' la Manon-fH. t.

P. m.:28fr. Places: Revenant, 16 fr. M; Trouble.Fét~33fr.;Manon-Ut,3Ifr.

Prix de î'Ang-omnois. 1" ï'cef<hM~ 2* Mantonc; 3' Caboutot.

2..) P. fr. m.: 28 fr. 50. Places: Yverdun, 17 f]f.; Manque, Prix de ta Saictonge.–l"J'<'r<Mo!ett< 2'GoMen-Ring: 3* Sag-Me.

P. m. St fr. Ptacës: F~go!etto, 21 fr.; Golden-Ring, 16 fr. 50.

Prix du Début. t" Le-Cygne; 2' Cotillon-II; 3' Ne~'cast!e.

P. m. 28 fr. 50. P]acës Le-Cygne, 13 fr.; Cotilton-IÎ, 16 fr. 50; NewcasUe, t5 fr. 50.

Prix de l'Âdour. 1" ~Mt~Meea!; 2' Ermeric; 3' Maugiron.

P. m. 45 fr. 50. Placée: Longn&Yat, IS fr.; Ermeric, 16 fr.

Ven~r~tyy~'Mt'K

COURSES A SAINT-OUEN

PRONOSTICS

Priïd)tehattonnsns.–Cy<e,~M<tM.

!Prixd~t'AujteEeis.–Ca<ap<[<t,y<Mpe. ·'

Prix du Bourbonnais.<;(.'fet<r,Cafo!tM. Prix Loutch. C<tM<;ro?t, ~at-M/t&.

Prix dtt Barrois. JCoMH, .Rodfs.

VÉLOCIPËDIB

Le championnat de France, patronne par !'U. V. t~ sera couru te 2S juin, M Vélodrome de ta .Seine. Le'premier groupe deatouristas du T. C. F. excarsionnera dimanche de Survtttiers a Compiègne,. av<*c re. tour à Chantilly, d'ou t'en renttei-a à Pans par le d rect de 6 h. 39 au tota!, !!0 hitomètres.

Rendez-vous à 6 h. 15, gare du Nord, pOMr te train de 6h.35(reduction500/0).

Le second groupe ira à Vi!tiers-9ur-Morin (hotet Tuffin), 80 kitomètres aUer et re'our départ à 6 h. 4~ de !a. p!ace de la Nation, café Arago.

Le troisième g-t oupe &e rendra à Chantilly (h&te~ Lefort), 91 kilomètres atter et retour.

Départ à 6 h. 30 du chalet du T. C, F.

Suite des succès de !*4~M dans les course!! d'amateurs du dimanche 12 juin bourse du Livre. Choi.sy-ie-R.oi-VersaiHes et retour I" et 2' sur ~ea~e. Championnat de l'U. V. de, la préfecture de la Seine. Autnay!). ViUepoyet retour,50ki!omètre~ l"sur~tcatéKe. Course de Pantin, 1" X. sur ~4ca<ê?te.

Magasins de vente. 16, rue du Quatre-Septembre, et 16, avenue de la Grande-Armée.

-La direction de~ Vélodromes parisiens organiFe ponr le match Cordang-Champion un concours de pronosHcs. Voici les deux questions posées au public

Qui gasnera.te match? 7'

2* Dans quel temps sera t-i! couru?

Adrasser~tes réponses à M. Desgrange, Vélodrome du Pare-des-Princes. Boutogne-STr-.Seine.

Les cinquante meH)eures solutions recevront un biiïet de faveur (pesage) pour la réunion suivante et pourront s'entrainer gratmtement du 20 au X5 juin au Parc-desPrincas, chaque jour, de sept heures du matin à. midi. AUTOMOBIUSME

La première journée de {'exposition d'automobiles,, organisés .par L'Automobite-CIu.b de France dans le jardin des Tutieries, aété particu~èrement briHante. Les vieit.ettrs- on~t été nombreux, en effet, qui ont dunlé hier devant tes nombreuses voitures exposées, dont q~eiquesunes. très gracieuses et de modèle absolument, nouveau. attiraient'rout partiautièrement t'attention.

Parmi les principaux visiteurs citons MM. Georges Bercer, député de Paris: deSetves. préfet de la Seine; Laurent, secrétaire général de la préfecture; la duchesse d'Uxès, te géméral Heartaa-Bertier, etc.

NÉCROLOG!E

Nous avon& le regret d'apprendre la niortà Reims, a l'âge de vingt ans, de M'" EuRéne Dnpont, fine da M. Nouvion Jacquet, le distingué président du Conseil des prud'hommes.

Les obsèques auront ticu demain samedi, en î'~gUst Notre-Dame da Keims, à dix heures du matin.

COURRIER DES THEATRES

M. Albert Soubies vient de. publier un petit vohjme très intéressant sur l'histoire de la mus)qu& hongroise. On y lira surtout avec fruit le chapitre consacre au XIX'siècle, où M. Soubieanous renseigne d'une manière très complète sur tes Hummel, Stepuen Hellor, Lis~.t, Golmark. Singer, JoachLn, et le chapitre concernant l'npéra. national, dont les principaux reprcsentan s. Hrke!, Moson.~i. etc., sont trop peu connus chez nous. Volume curieux,, qui compKte trea agréablement la sent commencée par M. Soubies.

Ce soir, a. neuf heures, au théâtre Cluny, première représentation (à ce théâtre), !e~ Trente Mt~ton~' <!<j <.r~gdt~tor, comédie vaudeviUe en quatre acte!, par E~ Labiche etM.Ph. Gille.

Sir Gladiator, MM. Lureau; Jean. dés Arcia, Dor,ttt; Eus~be Potasse, HamiMon; Bigouret, Mut!'at; GteJane, Gaittard; Pépitt, Prévost; Adelphe., Houssa'e: Suzanne de La Bondree, M°"' Emma. Bonnet; M°" Gredane. A. Guinet A~nes, Dy liane; Hathitde, <3randjeaK; Btanquette, Parmentier; Juliette, Divonne; une dame,,Verti!fny. nouveau do MAt.Chapei'on et hts. On commencera à huit heures et demie par t'.Hefettte ~a~'tte.te, vaudeviUe en un acte de H. L. Périca.'td, joue par M"' Dupeyron et MM. Chevalier et Lureau fils. Au théâtre de la Renaissance, à huit heures tt'ois quarts, deuxième et dernière représentation de !et M(K'<e ctCt~e, avec M. Novelli et sa compagnie itaiienn?. Samedi 18, premières représentations de Do~ .P.ta~'0 CarM.s'o.dranttha in 1 atto, di R.oberto~Bra.cco, etde.MÏcAeie Pe~rtm, commedia in 2 atti. di Ba.vacd. Dimanche soir, deuxième représentation de ces deax pièces. ·

–A l'Opéra, tous les jours on répète e~ donbte)esr6!es du Prophète. C'est à M"' Louise- Grandjean qu'est éeha le rôle de Berthe. M"* Flahaut, un cont atto récemment engagé, débutera par celui de Fidfs. Le jeune ténor Courtois double M. Alvarez dans le t'oie de Jean de Leyde et M. Delpouget répète celui d'Oberthal, que chante en ce moment M. Foarcets.

–Irrévocablement l'CEuvre remet au lundi 20 juin!a. première de !<t t~tCtoH'e. de M. Saint-Geo-rges de B~mhéher. M"* J. Rabuteau et M. Etiévant interpréteront tes denï principaux rôles.

SŒMMeM te Co)MtrMcte«<' passera le- vendredi 24. Ces deux spectacles seront donnes aux Bounes-Parismns. A moins d'une rechute du mauvais tomps. te titéatre Antome fera sa clôture annuelte après demain F~nedi. Le Re<ot<rde t'a~te.la pièce de M. Georges deLa tuyère, sera donc jouée, ce soir pour ta dernière fOtS de ta saison.

La réouverture du thé&tre Antoine se fera te 20 Mptembre~ avec le spectacle actuel. {es /ftMM, te ~eiOM)* (te <'<t~!e, jMMe~t tt'eït pas tw Mt~fat, de Pierre Veber. Au, Cirque d'Eté J La belle Rosario Guerrero a débuté hier dans tes danses nationales espagnoles, lesquelles n'avaient jamais été, sauf par Oteto, aussi Sdèlement'et aussi gracieusement exécu.tées.

bAU GAZEUSE SCHMOLL~

nore, et que cette jeune fitte rëonissatt tout ce qu'une tante, même ambitieuse, pouvait souhaiter pour son neveu ta. beauté et la fortune, ces deux cent mille francs de dot que M°*° Degcheneaux annonçait à tout venant, en y ajoutant l'histoire de son heureuse aventure.

Cependant, aux premiers mots de M"' Levasseur faisant allusion à la nationalité d'Hermann, Etëonore s'était mise à rire avec une st parfaite inconscience de ce qu'il y avait de tou"chant et de respectable dans cette préoccupation de la vieille fHte, que celle-ci, subitement déçue, avait quitte Bade sans plus témoigner de son désir de continuer des relations qu'elle avait soigneusement cultivées pendant trois semaines.

Etédhore, un peu inquiète, se garda de dire à sa mère ce qui s'était passé entre ette et ia patriote demoiselle. D'autre part, elle ne se souciait pas de décourager, par une condition quelconque. les assiduités d'un prétendant qui tui permettrait de mettre sur ses cartes: baronne de Fater!and.

EUe revint donc à Paris en laissant au temps et au hasard.–et, au besoin, en se promettant de les aider un peu. le soin d arranger ses anaires avec M"" L&vasseur, dont le consentement de tante à. héritage était pour elle indispensable.

Le temps la servit. Quand M"* Levasseur vint rendre sa première visite aux dames Descheneaux, elle fut fort aimable. Elle s'était dit que ce qu'elle souhaitait pouvait, en définitive, être différé, remis âpres le mariage; qu'elle perdrait tou~ à vouloir tout hâtera enfin que, certainement, si la jeune nlt& ne Favait pas comprise, si ta. jeune femme ne la comprenait encore pas, la m&re la comprendrait un joar, et qu'à la rigueur, s'il fallait, pour la persuader, employer avec elle le moyen suprême de fhéntage, elle le pourrait sans scrupule. Elêonora n'était pas sienne, d'abord; puis, pour une tai- blesse de cette nature, qui déshonorerait un homme, une femme a droit à des excuses. Eann, il n'y avait p&s à en douter: Etéonore voudrait vivre à Paris, et Pans serait un puissant auxiliaire.

Au printemps suivant, EléonoreDeschenea~t .i et Herman von F&terl&nd étaient {lancés.

~?' ;~t.!uaa~


S~~ACtB~!ii$JN?!

OPERA (; h.). Ret&che. <1

FRANÇAIS (8 h..1/2). Le Deptt &moaf<HM. Le Monda dut'ons'ennui'e.

OPERA-COMIQUE f8 h..Y.).–L&km6.–L&MavarMtse. ODFO~ (8 h.). MonEnîMt. L& GrMd'Mère. CeHeq&'itfa~ta.imer.

THEATRE ANTOtNE (8 h. t/2). Les. Amis. Le Retour de t'aide.–Jtiltenp'estpM un ingTat.

<!OMttCNICATION3 & ANNONCES OSiciers mimisMneis

tfFM~PB Mi Palais da Justice, a Paris, WMiBf ie6juiUetl898.de 8m~Ss!~eesàNERS-s~ER CANTON &'AULT (SOMME)

]< ~m Sterne. ReY; 3,000 fr. M. a pr. 40.000.fr. a* NenMiott.. Rev. 1,500 fr. M. & pr. 15,000 fr. 3' Sana-S<mci. Rev. 1,800 fr. M; à pr. 18,000 fr. 4' Caprtce. Rev. ,800 fr. M. a pr. 18,000 fr. 5' Beimregard Rev. ,500 fr. M. & pr. 15,000 fr. SrmciMMe-. Rev. ,800 fr. M. a pr. 18.000 fr. T CoKbfi. Rev.. ,500 fr. M. & pr. 15,000 fr. 8* MattMmee.. Rev. 1,500 fr. M. à pr. 15,000 fr.

'C'ADBESSEB à M* Bertimot ~emne~ avouera Paria,

j3 48, rue de Provence; à ? M~hot de La Quéruntonnais, Notaire à Paris, et a M* Devismes.nota.ireaAult.

'~rp)N~)j<auPa!ais,àParis,

T Bi~ t It te 30 juin 1898, & deux heures. PROPMETE AMVES (SEME) rue Baudry, 4 (actuellement n" 31).

Mise a prix. 10,000 francs. S'adresser à M' H. BEAUMË. avoué & Paris, 148, rue de Rivoli.

~ONVf ~r surenchère, au Palais,

tm~i& le7 juillet 1898, en un lot. B$!S & MARMS B'AMY (MSE) I Mise à prix: 8,167 francs.

C'AMœsSERaM'Bertot, avoué a Paris, n' 20, 0 rue des Petits-Champs à M" Moreau, Fromageot, Péronne, Castaignet et Cortot, avoues a M" Delafon, Robin et Fontana, notaires.

tEVAtJUHS-PERRET.pMr.Chaptat.I5.C"312" ~Rev.3,550<. M. ap.35.000f.Aadj.s.lench.,ch.not. Paris, 28 juin 98. M' MonEAU, not., 76, r. S'-Lazare.a fBftH:ft'Cs'ëI.a37,045f07,aadj.ét.Sabot,not.. <jNMm<<03.r.Biot,iex5juin,3h.prec.M.àp~ pouv. être baiss. 1,000~. Cons. 200'. S'adr. a M. Bernard, synd., 47, r. St-Andrë-des-Arts,etaud.not.

DIVERSES CREMCES aad-j~R-Sa~

~~I ~5 ~adj.ét.Ri ault

notaiM, 31, bc' Sébastopot. !e 25 juin 1898. à 1 h. M. a pr. pouv. être baiss. l.COO'. Cons. 500'. S'ad. a M. eomme~m, synd., 6, rue de Savoie et aud. not.e AVMdiveM

a B~fMT~' ?"<(pMMrfMMMff! nt

Bt~tB~fMN m ~yPO~<?UM.<<C.,PeMCMf<'«//W<MftM~ t~ MniBt~'W < HOTAMAT.M~.St-La.mre.PM~M )B

g Prec'' g MNTES ET ACTtONS Prem. Plus Pins Dern'" g Prec" Dem'" Prec" Dern"' Prec" Dern'' jSS -S S AC COMPTANT ET A TBMt COUTS haut bas COUK ë& > OBUCATtONSMYtHN Cl&tur' cours OBUGATMNS ~iôtur' Cours MNDSËTBANGBM olôtur' COUM (COUM OfnCiet) CHEMHtS DE ~EB KH~ 22 72 ~0/Operpetuel.(cpt. 10275 75 10250 20 ..PMisl865.f6Y. 565.. 56' Bone-Guehna.fev 47450 50 475.. Angl.cons.23/40/0avrii. 11130 4" -X~?~ ~S ~S2 52 1026 60 M.. 1869.mars 430.. 430.. BrésUiens41/20/087jany. 352.. 352.. Ar~entSs 5 0/01586 S~T 455.. 455 ~S n9 .05~0/OamorttsDern an.l793.-cpt. 10150 10165 12.. 1871.anv. 421.. 420.. 41/20/095-aTrii 340.. 337.. AuÏrichiensSO/Oarc.avrit 8735 .OJomssancoMavrtI.{tme 1M67 10167 67 9.. djtol/t.janY. 111 M 111.. Camai-gue30/0.xvril 457.. 457.. Dom.d'AutridM.mars 320.. 320.. .Ol/2fl894). cpt. 10625 10630 30 20.. 1875.avril 579.. 578. Dépar~m.30/086.avril 459.. 459.. Be)ge3~/02-sÉrie.maî 10205 SS~ 42 -utssanceiemai. tme 10642 42 10642 42 2Q.. -1876.aYrit 582.. 681.. 30/087.avrit 470.. 468.. Bresii41/20/01888 avrS 5525 25 .OBL.TmnstENNES30/OJ.avrtl.cpt. 502. 502.. 12.. 16861ib.l6mar!i 403.. 403.. 30/088.avrn 472. Eff.Daïra-Sanieh40/Oavi-i 104.. 1039! .TONKtN21/20/0.ob.lOOf.t.p.cpt. 91, 91.. 3.. ditol/4.16mars 100 75 100 75 Est.Atgérien.jànY.4H9, 471.. ~'Do~4~3o}o" 105 90 166- JS 25 _EMPMNTDBMAJ)AGASCAn2I/2..cpt..9050 9050 30/0 -9221/2.195fr.p.mai. 391.. 391.. EstSO/0.jnm 67950 678.. Cuba(BiU.hy.)8660/OaYri 170.. 161 5( o" "CBeD.tNDMT.lS5fr.p-J. mai.cpt. 600. 600.. go/O -d'l/4100f.48f.75p.ma;. 1M50 101.. -3 0/0. juin 47650 47625 L ~89050/0 avr 13950 133.. 35.. 838.. 2.. ..cntMTM'MtNAtS. cpt. 839. 840.. 10.. -94-96,21/2.400f.t.p..mai 39850 39875 -30/OnouTeUes.mars 478.. 478.. Haiti60/01896.jMv. 335.. 333.. S38. 2.. 500fr.400fr.paye.-J.mars.. tme 839. 836.. gso -d'l/4100f.t.p.mai 10075 75 10075 –21/20/0.janv. 444.. 4~7.. Italie;i30/0 "avrii 12 SO 531. l..sc~TeetNtttAt.B,(cpt. 530. 530.. l2..MarseUte30/0.janY. 408.. 412.. Ardennes. janv. MO.. 4SI.. Victor-Emma:ïs63'îyS 326 325.. 500fr.S50fr.pay6.J.avrtl.tme 4..Anuens40/0.mai 119.. 119.. Crande-Cemture.avrt <80. Portu<!ais41/20/0..avri 147. ~m <~ '0'coMM.ETmMSTmBHE.cpt. g..Bordeaux30/0.nov. 12650 Lyon50/0.âYrill27150i27950T.)baesport.(ob.41/2)aTril 446.. 445.. 78M laO _BANQ.FmANç_BBL'AHt.DCM?.tCpt. 77. 80.. 20. 40/01881.fév. 516.. 516 25 BourbonnatS.janv. 482. Roum~n40/0)890.janY. 9560 95 5C M" ~fr.t.p.Jomss.nOYemb.95.(tme- 77. 7!)50 50 3..LiUel86030/0.aYril 128.. 129.. Dauphin~janï. 485.. 485.. 50/01893amor.janY. 103.. 103.. S5.. ~70. S..BAt<oc!H!<TBMAT.MPARt8.)Cpt. 570. 565.. 1750-189331/20/0.iuil. 509.. 50650 Méditernm6e50/0.aYnt658_ 659.. Russe31/20/0or94..ayra 10194 101 86 ac" Xx" 500fr.t.p.Jou!Ss.janvter.tme 565. 566.. 3..Lyon.15juiUet 10350 104.. 30/0.ianT. 479aC 480.. –40/01<i67-69 mai 10240 10245 25.. 482.. 3.BAN6CEPAM8tENM.5COf.p.oct.cpt. 485. 485.. l750St-Nazaire31/20/0.janY. ou3. Paris-Lyon(fus.anc.)j!mv. 48125 480.. 40/01880 mai 10250'10245 1 18..Troyes3600/0.f6v. 505 5C (fus.nouv.)avri: 476.. 4755 50 40/01989 inin 103 6( 104.. 113543580.BANCUEMFnANCE.cpt.3580 .3580.. l7SOVie!me(IsÈre3t/20/Ojanv. 506. 21/20/0.mai 440.. 43950 40/01S90"1un 1039( 10266 _360u. Actionsnom.-J.28dec.97..tme3<;00.3600-. Victor-Emman.l862avrH 476.. 47450 40/01893f5-'ém)mS 106. 45.. 949.BANQ.DEPABt8ETDESPAtS-BAS.tcpt. 950.649.. Midi 3 0/0 (ancien). janv. 48075 480.. 40/094f~Ém)avn 10585 iû58Q M" SOOfr.toutpaye.J.,janYier.tmo 9M. 9M.. OBUCATtOM -30/0~ouveati).a~-ii 47950 47850 ~ns~~o~c 9605 96 M 25.. 587. 2..coMProm.NATMN. D'ACOMPTE, cpt. 5S5. 585.. ~=- –21/20/0.mai 442. Serbe 40/0 r~nv 6tl5 6175 500fr.toutpay6.J.31janYicr.)tme 583. 583.. BCMËMTFOMnM Nord30/0.janv. 48750 485.. sSsM30/0" ~nii 101 t0040 ~-Â À'M6D.MNC.D'AL&.250f.p.J.janv.)cpt. 30/OnonYCUes.avrit 49i. ~"sse.tu/u.mai 1~ tuu4U 26 66750 250 CB6DtTFONC)Bm)BFnANCE.)cpt. 670 670 r. ,,nm«:~cMf cM M. 21/20/0.aYrH-oct. 446 672. 500fr.toutpaye.-J.janYier.tm6 ""§°" SS" Nord-Est30/0.aYrU 47475 47450 50 ACDONSDBjoCtSSANCE

1750.695.DEpAmTEttZNTAnx500f.250p.aT.cpt. 695. 695.. ~S~ ~M 1884.?rit 47850 479:: Suez. janT.2800-.2780..

35501080.E8T500~r.-Jouiss.mai.cpt.1080.1080.. }S .l.onc.SO/Ol~OOfr.janT. 47325 473.. 21/20/095.avnt 445.. 442.. Est.mai 520.. 514.. 55 1927 3 t.ttH.mSMTEMANEE. cpt. 1925 1930 ~~A~fn~' ? &rand-Central30/0.janY. 480 .480 Midi.juillet 800 800

'928 5_ 500fr.-Jouiss.mai. tm.el930 1933 ~°~ ~v. 1~ Onest30/0.Janv. 483 4M 50 Nord.janv. 17UO 1695

1475 5 :~?.200~8925~ 504" 504:: = 2M'9r~~ 443- 665

1 Lla -0 r: e r. tTe 14 147550 15 -31.200/01892 500 t. p. janv. 504 504 2 1/2 OIQJB aVIil 7? 4.850 0 est al~-i 1 i¡'oa.. 6G5.,

uzn ,.0, "ù11'bh. h, 'OT'' t.-p" .¡,m; 79 1h~4$1"" '0""0 .o'.¡j¡}. 601 51}/ 2,lj2,O/Q.J!5.. ygii H~" M.g;; avril 835 83.5

6850Î885- S.S- ~"Bbns~t~Fl&or~ ~725 Sudd~~e'~O~ 458; ADC.

~Jou~nce-avrU: ~~i~lOO~ ,5350 54"

8' 6. 5OOfr,-JoUlssanceavriL"¡tme. IS' "'B nq"" iens 100 fr. 1888.. ~3 50 54 si 2. sér.) fév. 161 ..151 HARcn" E- A'

58 50 1195 3 .T SOOfr. -Jouissance .Yril cpt. 1198 1198 ~~F-l~m~s 465 Î63 Autri.hiens~hy~m~ 474 M 474 50

62 ..11)2.. i.6AZ(0'parisi&nne). cpt. 1113.. nn a .yp. el," ~i' i~i M<~ T~~Ci-ottomans. 294.

62 1112 .1 GAZ (Ci, parisienne) ept. 1113 1113 4* hyp.) mars 455 *()bli Ch- Ot!. ~L ts es no 50 iiÓ"

T~T~~y~ '7 Madid-cJ~~? 50 "0 !~g- 5 :7. 691 691 ACT~AU~PTA~ ~rd~~ ~~n~

55 1910 OMNIBUS DE PAItIs Cpt. 1910 1905 (nouv.). avril 384 384 50 Tham-S RIO-Tlnto ~3 50 656.Ó

_1900. SOOfr.toutpayé.-J.janvierftme. Nord-Esp.6)"i~S M5" ~925 Tharsis. i6050 16050 r §- ~E~B~ -< juillet = 7 SB-

30 .645 liftaux (0'* fr 4nÇaise) tine 642 50 643 50 Io Rente foncière mai. 412 50 41.4 ~4. hyypp.~)~ jàaannvy 170 167 Transvaal Consol. Lan 32 31 50

1.0 05 3~ s~~ons~- 3~5 365. ~d-M'arseiU.i ? ?. h& ËS~ 1250~7 ~tme3t:5 .364S.. 2850Mag.g.en.deParis.janT. 725.. 735. Pampetunes~h.)]anY 17550 15:: *? S50

iS t '?~}?' *B7.. 30 ..8ône-&uetma.avril 7&0.. 793 Barcelon640/Opridr.'3anY. 82 M 182

'ta t' '7. 27 50 Est-Algérien. mai 720.. 720.. Ast.-Gat.etLéon(l"hJaTrit 173. 171.. ~)~t\t'

15:: 26. :EP~~o- ~a~c.V.7.i 33t:: ~ari~: 28 28

15 -260 TÊLtpHorins (Soc, ind. des)jany. tffie 41,50 '43.. Sud de la France avril 331 3 0/0 r. variable..46 Champ ~l odeport Deep.. 93, 9,1

4 0% 95 .5 ~~M~- M2M 75 .5 ~c~c. ~0 2430 ~2~7; 236 S~P~t~ 1~50 1~

5345 3. :stnc'e~ii: -ar~n~ 2430 2430 ~ArMntinsM~ Pei-reira 636 119

4 0/0 53 95 SQ 05 BRÊSIL 4 0/0 1889 te 53 50 53 90 Panama (Canai inter.) luill. 750750 ~3, lep. h janv. '230' 228 Geldenhuis 148 148-

53 45 30 Jouissance avril tme 54. 53 75 parts 10~, (Fondat.). 100 Argentins 5 0/ fév. 315 318 Kieintnt,i, 60 59 50

40/0 ;0640 .40~40/0orl895.c~ 10610 106" 16::Banqu'AM~maï. 620:: 620:: 3 S ~tate- t'0/0 )MK dt -A 'n~ 5..S.-Compt.desEntrep..féY. 21150 214.. ¡ Cordoue-SéYitlo.janv. 265. L~

~0875 108 75 .10885 6650Eaut(C!.genérate).janT.2320..2420 Bey.-Damas-Hauran.JanT.2855028S 50 ~~?~

3'1/2 10490 75 r ~S~?~~nm~.ir'°~ '=' (pourl~tr.).août 370.. 370.. Satonique-Constaht..a.vri) 28350 282.. ? Â~ 90 iJene priv. Jl/ju/0 aTrufcDt. 9M Ffmd~Virhv~ffrfn tmaro ~~<)f) Rnnn OBLIGATIONS I)IVEUSES ~ceana. 18 75 7.5 40/0 3460 .85 ESPAGNE EMtn.MBE4 0/0.cpt. 3395 '3375 90::GSdo~ord~aux ja~l91& OBueAT.o.tSCtVEMES tandfontein. 3350 3275

34 55 65 Jouissance avril itm A34 25 33 90 60 central avril 1298 1298 Tramways CI g.) 4 O/OÀ' any. 519 -520 Sheb, 45 45

5/0 93 10 o'S' 03 ITALIEN 5 0/0 CPt. 93 93 07 22 général janv. 455 455 Foncier coion. 420 fr. 4 anv. 254 259 SimmeÉ et Jack 86 66 50

une .M 15 .M 25 S. E Ss- ::F±SE S. Transvaal Gold Fields

4.0/0 104 Io 10 HONGROIS 4 0 J. janvier. cpt. 104 20 10& 20 de Madrid juillet 59 61 C" 96!1 des eaux ~610 avril 473 50 West Rand bliries 14

t0/0 10425 ~)n~ 'S~ I250MmesdeDombrowa..janY. 750 50/0. mai 510.. 510.. p'

30~ 9620 ~~f.r~ ~S5 9375 duBoleo.jmnl980 .1950 Eaux.nourretr..40/0deo. 505.. 50350~ 5.

30/0 96 ~g '15 ~n~Of! JI t, 25 <'eLaurhim.janv. 645 650. Ga!(d"par.)40/0.janv. é c. 51325 51350 50 ~'n~~n''[-

3 096 20 3 0/0 Or 91. aU' avril Émn 96 15 96 96 25 96 20 40. 40 de Lauriula jany. 615MGaz (Ci- -par.) 4 0/0 jany. 513 25 511 50 Dynamito du 'Pransy

40/0 68M intS-~r~/n't'm~ 10 25 ~'S 15 40.. deMatfidano.juin!0)5 .1010 -cent.SOOfr.50/oJanT. 630 ~°' r~ ?70 '67DKrrE~n~f~rf~ -Mokta-e!-Hadid..mai960 965 -§en.300fr.50/0..mars310.. 310.. ~~f~)- 27. 70 ~°"°'fP'- io ~62 62 .LeNicket.juiUet 270 -3eGand50/0.avril 470. Monaco. sggo. 20-" 408 *M -Stom~'MM]'M" 65 6.% 3684AcieriesdeFrance.nOT.t048 .1049.. At.etCh.detaLoire.mai 500. cocas Ms CHANGES .50 5S'°~"S~°~ 40760 35..AciériesdeLon~wy.sept. 921 925 Fiv.-LiUe60/Or.450f.janv. 512.. 512 _ANe<s

20 475 Obl. ottom. Illi-iorité mars Cpt. 475 474 32 At. et Chant. Loire. janv. '(j9 710 Messag. inarit. 4 O/O..avril 504 505

25 = 8. oE~~ §~ ~a~e~ 625 ~m~ ~50 Acou~A~uT"

20 456 25 Obl.0t.1894,SWfr.~p.jany. ept. 458- 456 25 35 Fives-Lille mai 787 789 Voitures 4 avril 518 75 5le. '~l"' échéance échéance

M S r~ §'-1 i5::ESr~-taUur,s~ 6~ ~n~0% 320!! ~=

485 ~OO~o~X' Etabiissements(SiI.d~c. 375 380 Transattantique30/0ayrit 395 400

485 'S" MO florins. Jouissance avril., 5tma 50 < Forg. et Ac. Nord-Est.. juin 1365 l3b5 Lits -ilit. 4 0/0 r. 600 f. !fiai 619 617 50 Amsterd.. 207 1/16 207 Oltr, et 4 e/o 0

~l ~~i~ 566 50 '5% 30 Forges et Chant. Médit.mai 50 Panama S 0/0 tout payé 27 50 27.50 Allema,,ne 122 19/32 0

37 ~D 1290 cnÉD. FOnc. i)'AuT. 200 f tme 564 565 25' Bateaux parisiens mai 855 850 30/0. 21 21 25 Vienne.. 208 1/8 '-Od 114 et 4 0/0

65" '1' CR ~.p.juui. Cpt. 60 Cbargeursréunis mai. 1480 1480- )0/0 22 2~' -StPétmb 267 518 263 et 4 0/0

65 1ANDALOUS (Ch. de fer) icpt. 64 64 Câbles télégraphiquesjany. 85 6 OJO le- SÓI:lO, 2) 29 Madrid 26.' 1/2 2 267 112 c-t 4 oi~o

~i~ 775 liq Etablissements Duval.. mai 3670 = ~Ë~ of21~2 2ïI H~ ett g/'8

¡.. £15" 2L 0:?B A%JSIO(USiSuSdinACuatil janvier. eh c) Cpt. 173 173 47 25 Lits militaires avril 51j 6'0/0 3* série lit 23 Barcelone 2t',Z 1/2 261 112 et 4 0/0

iB5 500.fr. Jouissance *in itme tme 173.178.. 50 Incand. bec Aller avril 512 Bons à lots 111 110.. Italie 65/8 0/0 Pt- 6 5/8 0/0 et.. 5 0/0

~Y ~;S ~SS~N.s: ;s~S~!s~ 1/16 1/8 P-- M. '4 3 0/0-

6J119" 2 Jouissance janvier i tme 677 68@ 110 Richer (ancienne Ci*) juin 1898 1890 Suez obl. 5 avril 658 60 658 50 Lodres.. 'e' 2'e 25 3 m. 33 00//0°

j. ~S~Ë 's:: 1; 'B: !S s" sr°

59 i~6 .50 500 fr. Jouissance janvier ~~tma b9 59 30 Wagons-Lits janv. 740 736 fé. mars 488., 487E t13/4 à 2 0/0.

.i..i::fS~ !S" bo :}! 50 ~g~i-X~ ~S~1! M so S;s.

»118 1.. ~00 fr. Jouissance jilm Itme 118 117 6 Robinson South &f. B. avril 75 Corintlie 6 ()/OS.Iie..) jany. 71 71 50 Or en primo.

DERNIERE HEURE

LA CRISE

Ee Président do la République a commencé, ce matm, ses entretiens en vue de ta solution de la crise. H a reçu en premier lieu deux anciens Drësij dents de la Chambre, tous deux anciens présidents du Conseil également, MM. Henri Brisson et Charles Ducuy. Charles

?1 déclare & l'Elysée que les conférences de M. Fé- ~x Faure se poursuivront dans la journée et qu'a quatre heures seront reçus MSÎ. Ribot et Léon Bour~.geois, anciens présidents du Conseil.

A LA CH&MBRE

A la Chambre, l'animation n'est pas Men grande. < Beaucoup de députés ont pronté des quelques jours do congé que leur donne la crise pour parur en province. On no s'attend pas à ce que M. Félix Fauro choisisse avant demain l'homme politique auquel il coàfiera la mission de former le Cabinet. 1 eon-

AU S&NA.T

Le groupe de la Gauche démocratique s'est réuni aujourd'hui sous la présidence de M. Leporché, pour procédera l'installation do son bureau.

M. Peytral, président sortant, a exposé ses vues sur la situation politique actuelle. Il a indiqué que la solution de la crise ne pourrait être que dans la concthation des divers éléments répuBKcama. Il a surtout insisté sur ce fait que le meilleur moyen de lutter contre les utopies collectivistes était le grou- pement do toutes les forces républicaines, à l'exclusion de la Droite.

Après une courte discussion, M. Bernard propose 1 ordre du jour suivant qui est adopté & funani-

nuté

«La Gauche démocratique du Sénat, résolue & faire aJboutir les réformes démocratiques et résolue à ne donner sa confiance qu'à une majorité républicaine. passe à l'ordre du jour." Il

Sur la proposition de MM. de Verninac et Strauss, le groupe a donné mission à son bureau de s'entendre avec les bureaux des autres groupes pour laconciliation des républicains.

Le groupe de l'Union républicaine, réuni sous la prestdence de M. Guyot (du Rhône), a donné misfaon à son bureau de s'entendre avec les autres

groupes républicains, en vue d'arriver à la concilia-

tion, a condition que cette entente n'implique aucune déduction de ses principes, c'est-à-dire qu'elle éloigne toute idée do revision de la Constitution et ae progression des impôts.

VAUNEVILLB(8:h.t72;ZitZ&.

GYMNASE (8 h. 1/2).– Madame et MaMMUf. Pour IHonnenr.

PORTE-St-MARTtN(8 !t.).– Cyrano de Bergerac. RENAISSANCE (. h.). Ret&ehe.

VARIETES (8 h. 1/2). Le Toard<n~b6ts. Un Chapeau de ptnHe d'Itaïie.

AMBIGU[8h.l/4).–Fuatdès.. CHATELET [. h.).– Retâche.. &AITE (8 h. 1/2).–Le Maréchal Chaudron. NOUVEAUTES (8 h. 1/2): –;La D~va an totrnee. Le Contrôleur des wagons-lits.

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE MADR!D A SAR&GOSSE ET A AUMNTE

MM. les porteura d'Obligations de la Compagnie sont informés que le payement des coupons échéant le 1" juillet 1898 aura lieu p

Pour les Obligations Saragosse. a raison de

T fr. 15 nets d'impôts, contre remise du coupon n'81

Pour les Obligations Cofdoue-SevUlè, a raison de 7 fr. 30 nets d'impôts, contre remise du coupon 80.

'Ces payements seront effectues & partir dudit jour '1 <

~1 P<M-M. chez MM. de Rothschild frères, rue La.fB.ttet n° 23;

( chez MM. Cambefort, F. et C.

A~yott. < Saint-Olive;

[chezMM.V'Morin-PonsetC";

XJToft!e<tM!e.chezMM.Piganéauetais; A ~ondrM.. chez MM. N.-M. Rothschild et nls; A BfM~e~M. chez M. L. Lambert;

Cettéee. chez MM. Bonna et C".

COMPAGNIE ROYALE DES ŒMKS DE FER PMHm!S AosetmMée gémérate des ObMgatattea L'Assemblée générale des Obligataires est convoquée pour le 25j'Mt!!et M9S, a4heures, rue d'Athènes, 8, & Paris.

ORDBB DU JONR

Présentation du rapport du Comité do Paris. Pour assister à cette Assemblée, les Obligataires possédant au moins 25 Obligation* privilégiées de 1" rang doivent déposer leurs titres à l'un des établissements suivants

Banque de Paris et des Pays-Bas, Comptoir National d'Escompte de Paris, Crédit Industriel et Commercial, Crédit Lyonnais et Société Générale pour favoriser le développement du Commerce et de l'Industrie ~n France.

POUR PERSONNE de santé délicate désirant s'occuper d'agriculture Bornage de rapptM't et de chasse A VENDRE, près d'AtX-EM-PRevEMCË 50 hectares. 60,000 francs.

S'adresser a M. E. GRUNER, 6, rtte .Ferotf. ) 1Ff~)MO de musique et d'aUemand. prtx M~UntO modérés. M. Z., 15, b' Barbes. <

1Argent en barre. 550 à~ 555 1. pt-.

1 LAPRESSE ÉTRANGÈRE

La presse russe exprime manifestement de profonds regrets de la retraite du Cabinet Méline, dont elle fait un vif éloge.

Les Pe<eM6oMrj~A!a Viedomosti font remarquer que la situation politique actuelle est grave et menace de se compliquer d'éventualités diverses. Il est nécessaire que le portefeuille des affaires étrangères reste en des mains expérimentées.

Le journal espère que,;dans le remaniement partiel du ministère, MM. Méline et Hanotaux reprendront leur portefeuille.

La ~Vene Presse constate les grands succès diplomatiques et coloniaux remportés par le ministère MéHno la proclamation do l'alliance franco-russe, l'accroissement de la puissance coloniale, ses succès en Extrême Orient et en Afrique,

Le F'reM~mMaM relève l'activité déployée par M. Hanotaux pour augmenter le prestige extérieur deIaFrance.

L'EXPOSITION DE 1900

Le comité technique de l'électricité de l'Exposition universelle de 1900 s'est réuni ce matin pour se diviser en trois sous-commissions ainsi composées Première sous-commission machines. Président M. Potier, membre do l'Institut; vice-président M. H. Fontaine, président de la Compagnie française des métaux; secrétaire: M. Miet, directeur de l'usine de la Compagnie du secteur électrique de la rive gauche, ancien élève de l'Ecole centrale des Arts et Manufactures.

sous-commission canalisation et lumière. Président M. Wunschendorf, administrateur-directeur des postes et télégraphes vice-président M. LazareWoiUor, fabricant do nls et câbîes; secrétaire M. Souboiran, ingénieur principal de la Société d'éclairage du secteur de la place Clichy, ancien élève de l'Ecole polytechnique.

3' sous-commission applications diverses. Président M. Violle, membre de l'Institut vice-président M. Becquerel, membre de l'Institut; secrétaire M. Max de Nansouty.

LA GUERRE HISPANO-AMÉRICAINE

Madrid, le 16 juin.

Une dépêche do Manille au Z~era! en date du 8 juin, oM Hong-Kong, annonce que les rebelles, sous Les ordres du chef Agum~ldo~at passe, le 5, le Seavo

FOLIES-DRAMATIQUES {S h. t/X). Le ftpa de FfMcine.

THEATRE CLUNY ? h. 1/2). L'Hercute Fafaèae.–Les Trente minions de Gtadiator.

BOUFFES-DU-NORD (8 h.). Les Mousquetaires. TH. DE LA REP. (8 h. 1/2). Le Roide RoMe. MARIGNY-THEATRE (8 h !/2). –L~aaUe d'àmou! LA CIGALE (8 h.).–Spectacle-concert.

OLYMPIA (bouleva.rd des Capacines). Me-N~-Ka.–Michetine. Dima.nches et fêtes matinëes, entrée 1 fr.

1 a. o ,.· y 4 .,·

Rentiers et Capitalistes ont ca grand ïa~r~ à 2&'e les Lettres d.n Capttattste

MBHMTMn<~ÈMpMtBtMt)6)S.MtH5~th<Mt<~

PRtX D'ABONNEMENT

PRIX pmv la premièm .w 3 f,.

exeepM«nmet pour ta pMmtère ann~e. <~

SOBtM[AÏRBt t

r MMre <? J'ar~ coM~et~ <t !'BNafo"e ~'aM~a~e;

2* t!tM~e <wf tea VMeMyw BMasea ttttM <ïM<tes <t Paris et a BrMa:eHM «tufe mMtb); 3- Co7M!MeMtotK!o<tco~t!o$erMMPor<e/!s«<ë; 4' Ce«eit< ctttac Jfo~teM~o <<e JHamt~ ~Spoeteta, ~ettMtM et ~reatHetM

(Etude spMa)e).

,5· Reuue aes .bonnes Yaleùrs tndustrteties

5' ~Reo«e (M~ &OMKM r<t!eMM <M<!<M<t~e!~

/'r<Mfa~M;

6' ComtttCMt OM ~MMt a!«6'MteM(ef Mtt Ca<~<a! et xo~ NeceMM

7' Cotteetta ~~y~tt-c <tM!c BeMMet~a et C«p<t<tttotee;

S* r<t!'tecM <~t BottttMO&~aMotM ~'aMea~ej; s* COttM«~ de P~eemeM~.

t0' AM<oMr (te !<t BOMrse et <htiM te MMM<!e ~tt<!tM<e)';

il' N~Me <!M jifare?)~ <!e Fat~.

La prochaine LtHre sert envoyée ~M<o/<emM< <M it<M<t« M DtKtttOf <t! HTTMS d'm <!Af!TAU!DE" ajt, ttne C'snnt&rt~c, jF*tu*<s.

Par Paul 1 B B UYSEN F.-JUVEN, Éditeur f

MO Illustrations et Portraits) l'vol. franco 3"~50

Data même oo))ect!on: GUtH-AUME t) tnttmc!, < wo).–B!S)HARCK tntfme, 1 vo).

15 Fonc.30/01879500fr.. mat 503 502 nT.)pan<<n/fi i'~v 48t ';[ 4sn

Zapote, et se sont avancés avec de grandes forces sur las Pinas et Paranaque, dont ils se sont empares après une défense héroïque des détachements espagnols.

Ceux-ci, en présence de la supériorité des forces ennemies, ont battre en retraite.

La lutte ne cesse par un seul instant, et les escarmouches se succèdent nuit et jour. C'est l'épuisement et le manque de vivres qui ont obligé les Espagnols à se rendre. ° Les munitions et les subsistances étaient très réduites.

Les Espagnols conservent cependant le mciHeur esprit et se battent héroïquement.

Les églises et les couvents sont convertis en hôpi~ taux et sont remplis de blessés placés sour la protection de la Croix-Rouge.

L'archevêque s'est embarqué, d'après les on-dit, pour calmer la haine des insurgés et éviter des actes de violence.

Les jésuites se sont réfugiés dans la province do Batangas et les religieuses dans celle de Laguna. On croit que la capitulation de Manitle n'aura lieu gué lorsque les troupes américaines arriveront afin d'assurer ainsi la légalité do l'occupation. Madrid, le 16 juin.

Un membre du gouvernement, parlant des dépêches des Etats-Unis qui supposent que l'escadre américaine viendra bombarder Cadix, a déclaré que ces dépêches ne valent même pas la peine d'être commentées.

Il a ajouté « L'escadre américaine, si elle venait sur nos côtes, succomberait bientôt, et ne pourrait mener à bonne fin son entreprise, ne serait-ce que par le manque de combustible.

H Les Américains, en effet, ne possèdent pas de dépôts de charbons. Par contre, il nous serait plus facile de rester sur les côtes des Etats-Unis, parce que nous possédons à proximité de ces territoires des dépôts où nous pouvons puiser des approvisionnements. P P PP ion-

)' En outre, nos places sont bien défendues et nous ne craignons aucun ennemi.

)' II ne faut donc pas craindre, a dit en terminant le membre du gouvernement, qu'une menace aussi ridicule se réalise, n

La GazeMe de Cofo~Me constate que, d'après des renseignements puisés à une source sure, il n'y a absolument rien de fondé dans les diS'érentes conjectures que l'on fait dans les journaux et les cercles politiques espagnols, et qui sont basées sur l'intention que l'on prête à l'Allemagne de sortir de la neutralité dans Ja question des Philippines, 1.

« Dans les sphères ofScielIes espagnoles, ajoute la Gaze~e de Côtoie, on trouve tout & fait naturelle 1 arrivée des navires de guerre allemands & M&niUo,

Saint-Pétersbourg, le 16 juin.

Vienne, le 16 juin.

-V

L8S CAPUCÏMB8(boà!eTMdde)! C&pacimts). Specta.c!evarié.

JA~MN DEJ~AMS. Coaceft-Promea~de. AMBASSADEURS. Les froabadMtts &atoasa.tns. Spectttc!e-concert.

ALCAZAR D'ETE.–La. BeUe Otero. Spectacle-concert. MOULIN-ROUÛE. Concert et bal tous tes soïfs. · PARISIANA. Ann& Thibaud et Rëschat d&ns Cyrano _&P.u-is. revue. –Fr&gson. V:ne,Bora, Gteter, Giba.rd. SCALA. Spectacle-concert.

LE GRAND GUIGNOL (206t~rueCha.ptan(9~La Voit du peuple. Le Billet de logement. Lui.

V!EHT DE PARA!TRE

et<t JKFS~Jt.a~ur, M. CfaNte-BttteMtM, f<tW<

"LES PARTS OE FOMOATEUR DE L'APPARE! COMTROLEUR,, Par yoxCNTr

t*rix t O'ie oontimea.

~(EtT!F!CATB) QEBMAN GOYBRNK6S. 26 Wtth tho~rottghprenchet EcRiish atiti eng'ag'edm.atuschtng school seeks for Augrast or lat$r reeagagemfmt in school or fami!y. Hig'h références M!ssDEMME,5~HoUandParkAvecue, LONDON W.

T\EPUIS l'ouverture de la Hgme de Tramways i~ de Satnt-Ciertnatm à JPetasy, la gare SaintLazare délivre au prix de 4 fr. GO en 1" classe et 3 fr. 55 en 2' classe des MUets circulaires permettant de se rendre dans la forêt de SaintGermain soit de Saint-Germain, soit de Poissy, d'en'ectuer le retour à Paris dans le sens contraire à celui choisi pour l'alter et de traverser la forêt dans les confortables voitures du Tramway. C'est une très agréable excursion et qui n'entraîne aucune fatigue. Nous la recommandons à nos lecteurs.

Cologne, le 16 juin.

vu que les grands intorMs de l'AMema.gno dans cette Mgton ont besoin d'être protégés, x

La GaseMe puLIio un décret réglant l'introduction des pi~eona-vayagcnrs sur le torritoiro de la péninsule. Le décret dans son expose dit que les pigeons sont des auxiliaires puissants pour la guerre et annonce que l'on étudie un projet de stations de pigeons voyageurs.

Ce matin a. commence devant le tribunal militaire le procès intente u. MM. Gustave Chiesi, directeur de r/MMt .Po~o!o; Cjiarles Romussi, directeur du Nfeo~o; dou A]b~rtat'io;.du'ecte.ur de l'OMerua~orf caMo~co l'ox-dépnté Zavattari, M"' Anne Kulicion' et n dix-neuf autres accusés.

La salle est comble. Après lecture de l'acte d'accusation et des autres documents, on commence les intojrogatoires qui continueront pendant tout l'aprèsmidi.

Tunis, le 16 juin Un incendie causé par le siroco a détruit, dans la plaine de Eairouan, la récolte sur une étendue de 12 kilomètres 30 gourbis sont détruits une femme et un enfant ont été brûlés. e

On cherche les autres victimes.

Surpris par un violent coup do mer, le bateau de pêche J.-M.C, de Portzalt, a été coulé au large do ce port. Le patron, Corolleur, et l'équipage se sont maintonus sur l'eau au moyen des avirons.

Le bataau Z,a-D<'d?Ke s'est porté & son secours et a pu arracher à une mort certaine le patron et l'équipage.

Le /i!f.8 est absolument pardu.

Ce n'est qu'après avoir couru les plus grands dangers que les sauveteurs et les naufragés ont pu rentrer a Portzall. °

Un anarchiste dangereux, qui a porté successive- ment les noms de Boudon, Goudron et Bourdon, vient d'être arrêté dans un bouge il se cachait. Il venait de Barcelone, où il était filé, craignant d'être arrêté pour vols qualinés, auxquels il avait participé.

M. Amédée Giroi-PouxoI, ancien préfet, ancien sé- nateur, ancien députe du Puy-de-Oôme, conseiller

HERM!ES BAMDAGE

M. BAHRÈRE H tt~t~B"

BoufduPata~.a.PMi.. SAKM&)rCE ËfMttqM, tant rettortt. AdepM pOM t'tnn~e. Supprime hmtettne.

Chemins de fer de l'Ouest

` EXCURSMN DE HUIT JOURS

AaNMS~MHELetàJE~ La Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest organisa, avec I& concours des "Voyages Duchemin une excursion de huit jours an Mont~aint-Michel et à Jersey, permettant de visiter Parts, GranviUe, Pontoiaon (visite du Mont-StMicnel Saiht-Malo (visite de Saint-Servan et Dinard). Jersey (visite en voiture de l'île), Carteret, Cherbonrg- (visite de rArsena!), Caen (visite de la ville), Paris.

Dép. de jParM !e MjtCM, )-e<oM)- a-ParM !e 37'MtKet Prix à forfait 1" el. 195 2' cl. n5 fr. Ces prix comprennent tous les frais de transport. chemins de fer, voitures, bateaux, omnibus et les frais de séjour dans les hôtels.

Pour les programmes et inscriptions, s'adresser au Bureau central, 20, rue de Grammont. Paris.

t.a Température. i6 juin

Bureau central météorologique. La dépression du g-olfe de Uênes s'est encore creusée depuis hier, en s'étendant vers t'Est (Pesaro 74t!'°°). Les fortes pressions du Nord-Ouest descendent un peu vers te Sud; le madimum reste cependant sur l'Irlande.

Le vent est modéré du Nord-Est sur le.littoral de la Manche ot de l'Océan des mauvais temps du Nord-Ouest sévissent sur nos cotés de la Méditerranée, prévenus avant-hier soir le vent est violent à Cette, !a mer est grosse à Marseille et au cap Béarn.

Des pluies sont tombées aur l'Autriche et le nord de l'Italie. En France, on a recueilli dans le Sud 27' d'eau à Nice, où un orage a éclaté hier, 17 à Toulouse et 4 à Cette.

BOURSES ÉTRANGÈRES ~Londres, lo 16 juin.

Précéd" Valeurs et Fonds' Cours clùture internationaux de 2 h.

1111/2 Consolidés 23/4 0/0. 1117/16 34 1/4 Extérieure d'Espagne 4 0/0 33 15/16 108. Egypteuniftée. 108 103 1/4 Privilégiée 3 1/2 0/9. 103 1/4 991/2 Tribut~ 1/20/0. 991/S 103 Défënse40/0. 103 92 5/16 Itaiien 4 0/0. 92 S/1C 62 5/8 Roupie indienne 3 1/2 0/0. 62 5/8 465/8 Turc Série B. 461/4 261/2 C. 267/16 22 3/8 I). 22 5/16 12 1/2 Banque ottomane. 12 7/16 133/8 AtcMson. 131/4 87 3/4 Canada PaciNc 87 1/2 1035/8 Chicago. 1021/8 137/8 ErieAct. 137/8 521/2 DenvcrPref. 521/2 53 3/4 LouisviUe-NashviUe. 53 1/4 118 1/2 New-York Centrât. 118 3/4 703/8 NordPaciuc. 70. 53 1/8 Norfolk. 53 1/8 24. CnionPacine. 231/2 27 1/2 Wabash Sort. 27 1/2 68 Argentins fund 6 0/0. 88 98 Meïic.Ext.60/0. 98 ChangesurParis. 25411/4 Escompte hors banque. 13/8 Prêts à court terme. 7/8 A.~E~it-nicrar. 26 7/8 ftenno,tel6juin

Préc" Dernier

Valeurs

~OM''o's. )2115 121.. CreditmoMier. 358.. 35720 ~aenderbank. ~660 22650 'on~erd'AUtricha. 469 468 20 Autrtchiens. 361 36050 Lombards. 7840 7820 Atpines. 15990 15890 Tabacs. ~520 13420 ~of) turcs. 6050 6040 -;haneesur Paris. 4760 4767 i-scompte hors banque. 4. 43/4 BerUm, le 16 mai

Préc" Dernier

VateuM

Valeurs clôture cours

Consolidés prussiens 96 40 96 40 Russe consohde. 102 70 102 70 ~J" 30 !ongroM. 102 50 102 70 Itahen. 92 10 9205 ~urc. ~~5 45 2245 45- Autrichiens. 15350 152 90 jOtnbards. 3370 .redit. 22420 22390 D.sconto, 199 BO 199 )armstœdter. 156 156 ierun Handets. 165 90 165 10 )resdnerBan)t. Ml 60 161 10 .aura. 203 70 204 S. )ortmund. im 50 Ml 70 iocuumor. 226 40 22610 tarpener. 1~5 90 186 ~han~e sur Paris, Iluit jours 80 75 80 75 !oup;eComp(ant. 2i635 35 21635 35 Loupie un courant. 216 50 216 50 Escompte, hors banque. 33/4 33/4

Ft.annnl6ns 1c :nv_

J" ~nang.e sur m

Paris, 8~ chan~e sur Lnndrés, sur

Pans, sa change sur Lvndres, 4665.1W

Ltsbonne, J5 juin. Change sur~ Farts, 963 change sur Londres, 29 62: N primo sur l'or, 81 m

Bneaos-Ayres, 15ju:n. prime sur t'or, loi 30. t

Rio-de.Janeifo. 15 juin. Change N sur Londres, 7 1/2. ° M

VatparaiM, 15 j)iiu. Change sur Londres, 17 1/16. m

Madrid, le 16 juin.

DERNIÈRES DÉPÊCHES

MUan, le 16 juin.

Brest, le 16 juin.

Avignon, le 16 juin.

CIermont,toi6juin.

yOLIES-BERGERE (8 h. ~). Le Rêve d'Elias: Les SheNer. Marnant, baûet.

TOUR EIFFEL. Ascension tous les jours. AERODROME DU BOIS DE BOULOGNE, 21, rue Spontini. Ballon captif.

NOUVEAU-CÏRQUE (8 h. 1/2). La Chasae au sang-iief, pantomime équestre et nautique. Nouveaux débats.Mercredis, jeudis, dimanches et fêtes, matinées à 2 h. 1/2. I ma-

CtReUEMEDRANO.–Représentation équestre. MUSEE GREVIN. Le cnme de Kremtin-Bioêtre: Na!)sen au Poio Nord. Le Couronnement du tsar.

Une tempête de neige est signalée au. mont 1 Meunier.

La température s'est abaissée dans le sud' de l'Europe.– Ce matin, le thermomètre marquait: 9~ à Moscou, 13' à Paris et 27- à Brindisi. On notait: 3' au Puy de Dô&e, 2* au Ventoux et –3* au Pic du Midi.

En France, un régime de vents du Nord est probable, avec temps frais 'et averses dans te Sud et l'Est. A Paris, hier, l'après-midi, beau.

Moyenne d'hier. 15 juin. 12'7, inférieure de 4'3 a -la normale. Depuis hier, midi, température maximum: U'6 minttnum de ce matin 9°a.

A la Tour Eiffel: maximum. 12*5 minimum,

8°h

Baromètre a sept 'heures du matin T64'5. Stationnaire à midi.

St<tMt<tOtt fefh'CMKâre <ttM nof(î

Mttnche. Mer houleuse a Bunkerque, agitée à :Catais, à Boulogne, au Havre et à Cherbourg.

Océan. Mer belle à Brest et à Lorient. Méditerranée. Mer grosse à Marseille, houleuse à Sicié et peu agitée à Nice.

Corse. Mer houleuse aux îles Sanguinaires. Observatoire municipal: Mj~M 1

Temp"!aptusbMaede!anutt. +94 +M'5 àTh.dumattn. +12*3 +12*3 à.2h. du soir. +19'0 +18*4

Baromètre à 2 heures 764 "4, stationnaire. Vent dominant Nord-Nord-Est.

Etat du ciel a Paris: assez beau.

Remarques sur ta veiltë: beau, peu nuageux. DatM cW<t~«ex jpoMf j'Mtn. 4-5-6, 11-12. 16 18-20,26-27, 30-1 juiUet..

pactes ertM~MM poMr juillet. 3-4; 9-10 13, 15-n, 19.23,27,30-31. ,id.

Ces dates sont ceHes de rarrivee~es mauvan temps dutarge. Les changements de temps peuvent arriver avec un certain retard, selon la région, ou ne pas même aSecter cetta région. Pour savoir si es mauvais temps (pluie, tempêta, orage) passeront par un lieu donne, consulter le baromètre local. On sera dans leur zone d'action si le baromètre caisse; autrement, les mauvais temps passeront aiUeurs Ces dates sont ëgate~ mectceHes des tremblements de terre.

LES ANNONCES sont reçues directement L L'ADMIUISTBATMN DU JOURNAL DES DEBATS

P~y, 7~'M<K.

Les aifaires continuent à être très calmes. La liquidation de quinzaine.qui avait lieu aujourd hui, a passé & peu près inaperçue les reports ont été très faciles.

Les commentaires vont bon train à propos de la constitution du nouveau ministère. On s'intéresse au choix, du titulaire du'portefeui)Ie des finances, qui aura à prendre un parti au sujet do la réorganisation du marché. Puisque les projets de M. Cochery n'ont pas pu aboutir en temps utile, il n'y a, semble-.t-il, rien autre chose à faire que de de- mander au Parlement un nouveau délai pour étudier sérieusement la question.

Le 3 0/0, sur lequel on a détaché aujour- d'hui le coupon trimestriel de 75 centimes, clôture à 102 60, soit on hausse de 5 centimes sur la précédente clôture.

L'Italien est plus ferme, sur le bruit que le ministre des finances songerait à contrac- ter un emprunt gagé sur le monopole des tabacs. Le ~ours do compensation a été nxé a 93 05 et l'on clôture à 93 33 avec un report moyen de 9 centimes 1/2,

L'Extérieure espagnole recule a 33 3/4. Les nouvelles des Philippines sont très mauvaises, et, malgré cela, on ne parle pas en Espagne jde faire la paix. On est aussi mal impressionné par la mauvaise tenue du change.

Of<~< ~Q3j:cntïc~o ~'c~maoMt ua taeso-

ment sur les Fonds ottomans. Le Turc B lié- chit do 47 05 à 46 75, les deux autres séries ne perdent que 2 et 5 centimes respectivement.

Los Brésiliens sont fermes.

La Banque ottomane finit sans changement à 565.

U faut noter la tenue remarquable du Suez, qui passe de 3,634 à 3,652.

Pour les autres Valeurs -dn parquet, le marché est sans intérêt.

Le Rio-Tintp reste encore lourd à 656 sur la faiblesse du cuivre à New-York et surtout par suite de l'abstention momentanée de toute spéculation sur cette Va.eur.

La De Beers est ferme à 691.50. Les actions minières du Transvaal sont sans variations appréciables, le marché s'en désintéressant momentanément comme de tout le reste

t.en~e<, 16 juin. Le Stock Exchange, qui pendant ces derniers jours ne prasentatt que )eu d tnterët, est toujours très catmo et complètement stationnaires; les cours sont presque nominaux.

Cette pénurie exceptionnelle de transactions est due aux courses d'Ascot, où la majeure partie des spéoulateurs s'est rendue aujourd'hui. En séance )e catme continue, mais le marché fait preuve néanmoins d'une tendance soutenue. A deux heures le marche est soutenu et inactif. Chemins américains lourds. Les Valeurs minières, sont in~otives et soutenues.

Argent 26 13/16.

Vitme, 16 juin.– Par la tension de plus en ptus grande de l'argent ainsi que sur les préoccupations politiques intérieures le marché débute faib!e.

Cette faiblesse se continue pendant toute !a. journée et les transactions conclues sont peu nombreuses.

Clôture faibble. Etablissements de crédit tourds.

Valuta. soutenue.

Escompte hors banqne; 4 0/0.

Ber!!n, 16 juin. Le marché débute faible sur les nouvoUes de ce matin, d'après lesquelles lAUemas'ne interviendrait aux Philippines et que les Etats-Unis ne tolérerait pas cette intervention.

général, vient de mourir, cette nuit, d'une pneumonie à l'âge de soixante-six ans, dans sa propriété de Lansac, près de Saint-Germain-Lembron. M. Girot-Pouzol avait contracté une légère bronchite.

Aux élections, il avait été candidat répulicain libérât. Très fatigué, il continua néanmoins la campagne électorale. Il ne fut pas élu. M. Girot-Pouzol paraissait complètement retabli, quand une pneumonie se déclara.

En 1870, le défunt avait été nommé préfet par le gouvernement de la Défense nationale a Clormont et il abandonnait aux pauvres ses appointements. H était le petit-fils de Jean-Baptiste Girot-Pouzol, membre de la Convention.

Notre collaborateur M. Pierre Lalo vient d'avoir la douleur de perdre sa grand'mére maternelle, M' de Maligny, veuve du général de Maligny, décédée a Bures (Seine-et-Oise), dans sa soixante-dix-huitièmo année. L'inhumation aura lieu au cimetière du PéreLachaise. Selon la volonté do la défunte, il ne sera pas envoyé de lettres d'invitation pour le service funèbre.

Par décret du 9 juin 1898, sur le rapport du ministre de la guerre, une pension do réforme fixée à 8,208 fr. avec jouissance du 28 février 1898, est accordée au lieutenant-colonel Marie-George Picquart. (Vmgt-cinq ans, trois mois et douze jours de services.)

Nous rappelons que le diner des « Cadets de Gascogne a lieu ce soir, a l'hôtel Continental, sous la présidence de M. Georges Leygues, vice-président do la Chambre des Députés.

M. Fayard, commissaire de police de Pantin, a fait transporter hier soir a la Morgue le cadavre d'un enfant nouveau-né, trouvé, en complet état de décomposition, sous un amoncellement de pierres, rue Rouget-de-LisIe, au Pré-Saint-Gervais.

Le feu s'est déclaré ce matin dans la cuisine de M. Battier, marchand de vin, 61, rue Didot.IIa a été éteint après une heure de travail par les pompiers de l'avenue ViUomain.

TRIBUNAUX

L'AFFAIRE ZOLA

La. chambre criminelle da la. Cour de cassation, présidée par M. Lœw, examine la pourvoi formé paf MM.Zol&et Perrenx contre i'arret de Courd~s-

Pantomimes lumineuses. Orchestra d& dames hûTt. grotsos.

LK TOURISTE, cafë-rest. Deoarts Pont-Ravat.à 10 h. 1/: THEATROPHONR. Auditions de ce soir Fr~~ Le Monde où l'on s'ennuie.–Opéra-Comique Lakmé. Nouveautés L~ Controieur des \va~ons-tits Spectacles du 17 nun

Opéra. La Ctoohe du Rhin.

FMnça.is:CéUmare le Bien-Aimé.

Opéra-Comique Ferva~.

Dans les autres théâtres, mêmes speotac~e~ que tt

veille:

PUBLICATIONS DE MARIAGES Dtrl3junt

Motit– Toac

S0m'i9 S'-jMftM!.

M. Raymond-A)bert-Auguate Brunet Vivien da Goubert, sous-Uentenant au 12' régiment de cuirassiers, et Mlle Madeicine-Josephine Wagner. M. André-François Bierce. rentier, etMUe Ar~sene-AdëtaidoDurand.

M. Ferdinand-Aiphonse-Pierre-Marie, baron Hamehn, et~MUe Denise-Marie-Edith Boigne. M;,Gaorges-Renë-Atexa)idre Barry, industriel, etMUaRoso-EmilieNorero.

M. Marie-Gustave-Ludovic Billart do Vernauit. proprtetaire, et Mile Jeanne-Féticte-Marie-Marguerite de Richemont de Ri&hard'son. M. Paut-Ferdinand Mantelet, propriétaire, et MUo Marie-Berthe RebeyroHe.

M. Pierre-Nicotas-Aag'tMte-Eug-ene-Henri Dumont, sans profession, et Mlle Marie-Vatentine Le Roux.

M. Ture-Ivar Sa.der)and, ingénieur civil, et Mlle Jeanne Châtelain.

M. Gaston-Calixte Combes, rédacteur aux postes et télégraphes, et Mlle Lucie-Marguerite Jacques.

M. Frëdéric-Arthur Ledoux, ingénieur civit des mines, et M"' Julie-Emma KœchUn.

M. EmUe-Aiexandro Henocq, rédacteur au ministère du commerce, et MUe Marg-uerite-AnneChristine-Charlotte-Marie Delauwore.

M. Olivier-Marie-Raymond, comte de Rou°-e, et Mlle B)a.nche-Franeoise-Denise Barthoioni. M. Pierre-Aup-uste Bëcoutet, rentier, et MUe Marie-Eugénie Leclere, rentière.

M. Joseph-Théodore ViUeneuve, docteur en médecine, et Mlle Rug-énie Pierron.

M. Mannoe-Gabriet Le Barbier do Biisrnières. sous-lieutenant, et MUe Germaine-Ernostine-Marie-Goorg-ette Magon do Yittehuchet.

M. Paul-Louis Portenn, négociant, et Mlle Marie-Josephine-Ernostine La Ramée.

M. François-Joseph Le Cœur, docteur en médecine, et Mlle Marie-Laure-Oëmence Durocq. M. Joan-Nicotas-Onoxime Potet, capitaine en retraite, chevalier de la Légion-d'Honneur, et MUo Antoinette-Catherine Lesage.

M. Theodere-Edouard-Juies Dromain, docteur en médecine, et MUe Hortense-Mario Baudoz. M. Emmanuel-Henri Borromée, sous-prëfet de Mortàix, et MUe Madeleine-Sophie Leclôre; M. Pierre-Louis-Eugene Ozambro, princtpai clerc de notaire, et Mlle Jeanne-FoiiCte-Bertho Appert..

M. Pierre Vigier, étudiant en médecine, et MUe Marie-Josëphine-Marthe Frémaux.

Le ~e)-att< HOLLEY

HoLLEY. Imprimerie du JbMf~a! des Da&at~, 1 rue desPrêtres-S~-Germa.in-rAuxerrois, n.

PET!TE REVUE FtMANCtÈRE Société générate dea chemtMs de fer éco nomtqnes. L'assemblée générale annueiie des acttonnairos a eu lieu le 10 juin courant sous la présidence de M. 0. Homberg, président du conseil d'administration.

Le rapport et les comptes de l'exercice 1897 ont été approuves a l'unanimité, puis l'assemblée a déctdé

1" Do prélever sur les comptes de Fronts et Pertes, avant toute répartition, une somme de 140,393 fr. 94 qui sera attribuée, a titre de participation aux résuitats de l'exercice 1897, au personnel classé en fonctions à la date de l'assemblée

2' D'inscrire à la réserve extraordinaire créée par l'assemblée générais du 13 mai 1836, psn prélèvement sur ta part des bénéfices revenant aux actionnaires à titre de dividende en vertu do l'article 44 des statuts, et dans les conditions définies par l'assemblée extraordinaire du 29 iuir 1892, une somme de 320,090 fr.

3" De nxeT le dividende à répartir à 10 fr. 50 par Action et à 37 fr. 586 par part bénéficiaire, et de reporter le solde à nouveau;

Mnftn, de prélever, suivant la proposition du conseil d'administration, à dater du 1" juillet 189S, sur ta réserve extraordinaire constituée pa! les assemblées générâtes des 13 mai 1896 e' 29 juin 1892, la somme nécessaire pouriibérerdo 25 fr. chaque Action de la Société.

Finalement, M. Eugène Gouin a. été nummé ~dministratour ot fos p&uvoit-s do M. Fourchtmit. commissaire des comptes, ont été renouvetés pour i exercice en cours.

Société des homiUèt'es de ta Rnssic cu<-ti" <«Ma!c. Les actionnaires ont' été réunis ic 3 juin en assemblées générales ordinaire c extraordinaire.

A titre ordinaire, l'assemblée avait a connaître les résultats de l'exercice 1897. dont -tes bénéfices nets se sont élevés à 278,710 R. 83.

A cette somme, H convient d'ajouter les 1,101 K.<8 reportés de l'exercice précédent, ce qui étève le bénéfice totat :t 279,812 R. C3 Cette somme a été ainsi répartie A la réserve statutaire. 27.760 R. 91; à la direction et au personnel, 27.760H.91; a l'Ecole des mines S-<< ~pôts sur tes bénéfices. Id.SoO R. 4u.

Le dividende, qui a été fixé à 15 roubles, par Action (40 fr. 20), absorbera 201,003 roubles, et i' restera a reporter à nouveau 1,558 R.; 57. L'assemblée extraordinaire a décidé d'employer. pour l'exécution des travaux neufs e' d agrandissement. la prime d'émission de 387,00~ roubles, ou 1.550.MO fr., obtenus sur rémission do 11,400 Actions nouveiies. dont le montant a été porté au fonds de réserve.

Soctété des a~nes de Briansh. Les comptes de l'exercice 1897, qui viennent d'être publies, font ressortir les résultats suivants

Roubles

Les revenus bruts ont été de.. 27.7543164~ et te total de toutes les dépenses

réunies s'estëlevëà. 20.74946356 L'exercice 1897 a, par consé-

quent, laisse un sotd' disponib'' de40048H"<)P contre 3,539,253 roubtesen 1896.

Le conseil a fixé !e dividende à 32 roubles nar Action.

La distribution de ce dividende, l'impôt de 50/Oet tes 100/0 des tantièmes du conseil absorjbe)'on{ environ Smiiitons de roubles de sorte qtM~ar les 4,004.86~ roubles de bëneHoe< produtts par t'exeroice, il restera plus de 1 mi)lion de roubtes & porter aux divers comptes de prévoyance.

Au 1" janvier 1898, date de la clôture de l'exer cice, !os reserves sociales atteignaient 8,869 3M roubles, alors qu'elles ne ng-uraient au bilan précédent que pour 6,119,328 roubles.

sises de Seine-et-Oise qui a rejeté leurs conclusions d'incompétence.

M. le conseiller Accarias, chargé du rapport, a tréa fermement conclu au rejet du pourvoi. La Cour d assises de Seine-et-Oise était bien compétente. 1 ~Mrore ayant été vendue a Versailles, et, d'autre part, M. le président Périvier n'a fait qu'user du droi~ que lui confère la loi en ordonnant une session extraordinaire d'assises. M" Mornard soutient les moyens invoqués à l'appui du pourvoi..

M. l'avocat générai Puech demande à la Cour d& rejeter le pourvoi.

La Cour, après délibération en chambre du conseil, rejette le pourvoi par un arrêt assez longuement motivé.

L'AFFAIRE CARRARA

La chambre criminelto de la Cour do cassatiod vient; sur le rapport de M. le conseiller Boulloche, de rejeter les pourvois formés par les époux Carrarà contre l'arrêt de la Cour d'assises de la Seine. s rsr A T

La séance

Au début -do j[a séance, sur l'initiative de M. Cabart-Dannoville, M. Loubet consulte le Sénat pour savoir si, en l'absence du gouvernement, il convient de continuer la discussion de l'ordre du jour. Le Sénat se prononce pour l'ajournement et nxe sa. prochaine séance à mardi.

La. séance est levée.

BULLETIN COMMERCIAL

Marche aux bestiaux de la VUletta

Ame- Ven- P. 1" 2' 3' Pi-tx

nës dus M. qté qtë qté extrêmes

Bœufs. 1.974 1.899 375 FS Fss 1~ 1 08 1 M Vaches. 557 542 287 46 1141 18 1 06 à 56 Taureaux. 204 194400110100090&80!tll$ Veaux. 1.973 1.672 78180172158140~190 MoutoM.l6.2)6!5.8t6 21 2001 801 501 40a à 10 Porcs. 4.457 4.407 75150146140110&157

CBSEHVATKM3. Vente meilleure sur les boeufs, vaches et taureaux, diMcile sur les veaux, plus facile sur teo moutons et bonne sur les porcs. Nous avons 420 moutons américains et 4,192 africains.

MVERPOOL.te 16 juin. Cotons. –Disponible: Yen. tes. 10,000 battes. Tendance soutenue. –ArKV~ e gM, b&UM.