Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1895-01-14

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 14 janvier 1895

Description : 1895/01/14 (Numéro Matin).

Description : Note : édition du matin.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k467529t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81%.


SOMMAIRE

LA. CAISSE DES MUSÉES. Jutes Diotz. PUVIS DE CHAVANNES. André Michel. LA PERSONNALITÉ CIVILE DES MUSEES NATIONAUX.

COMITÉ CENTRAL DES ŒUVRES DU TRAVAIL.

LES RÉUNIONS D'HIER.

NOUVELLES DIVERSES.– !coteno)-MO!:e.–Ze M)'y!tM.

THEATRES. concerts <!7net-. H. F.-G. CHRONIQUE DU YACHTING. P; R. REVUE COMMERCIALE.

FEUILLETON.– ï'o<~oM~ <t tôt, par Pierre MaN.

LA CAISSE DES MUSÉES Nous venons de recevoir te texte du projet de loi qui a été récemment soumis à la Chambre par lés ministres de l'instruction publique et des finances, et qui organise la personnalité civile des musées nationaux. En rédigeant ce projet, MM. Leygues et'Poincàré font un~ tentative nouvelle pour accomplir une reforme réclamée depuis bien longtemps. M. Jules Ferry, M. Bàrdoux, M. Bourgeois ont, a diverses reprises, essayé de créer et de doter une caisse des musées. L'année dernière, M. Reinach, M. Aynard et plusieurs de leurs collègues ont pris l'initiative d'une proposition qui tendait au même but. Tous ces efforts sont restés sans résultat. Il faut espérer que, cette fois, la réforme finira par aboutir. La nécessité n'en saurait être contestée par personne. Tout le monde reconnaît que la dotation de nos musées nationaux est misérable. Le crédit annuel voté par les Chambres à cet effet ne s'élève qu'à 162,000 fr., c'est-à-dire a une somme ab- solument insuffisante. En Angleterre, en Allemagne, l'Etat consacre des ressources bien plus considérables à l'accroissement des grandes collections publiques. Et le crédit budgétaire annuel, déjà si faible, ne peut même pas être reporté d'un exercice sur un autre, quand il n'a pas été entièrement employé. Les règles de notre organisation financière interdisent tout~r opération de ce genre. Si l'occasion de quelque acquisition coûteuse se présente,; il faut, ou renoncer à la saisir, ou demander aux Chambres un crédit spécial, au risque d'éveiller l'attention des concurrents. EnQn.les particuliers, sans se trouver dans l'impossibilité absolue de donner ou de léguer des fonds aux musées natio.naux, hésitent à le faire, ou n'y songent point, parce qu'il n'existe pas de caisse spéciale, capable de recevoir, de conserver et d'employer leurs lar gesses. Le projet de loi dont la Chambre est saisie remédie à ces graves inconvénients. Il donne une personnalité juridique aux musées nationaux, c'est-à-dire a la réunion des musées du Louvre, de Versailles,deSaint-Germain et du Luxembourg. Il crée, pour représenter cette personne légale nouvelle,un conseil composé de quatorze membres. Il lui attribue, comme ressources, le produit dés dons et legs, les subventions budgétaires, les sommes provenant de la vente des estampes, moulages et reproductions, les droits à percevoir à l'entrée des musées. Ces deux dernières dispositions méritent quelques mots d'explication. Aujourd'hui, on le sait, le produit de la vente des moulages, des photographies, des reproductions quelconques d'objets exposés au Louvre,auLuxembourg,à Versailles ou à Saint-Germain, vient se noyer dans la masse des recettes budgétaires. Il est naturel que la caisse nouvelle profite de cette ressource, qui s'élève en moyenne à 45,000 fr. par an. Il est juste aussi que l'entrée des musées ne soit pas entièrement gratuite, et que le produit de la rétribution serve à enrichir les collections. Le projet de loi se borne, sur ce point, a poser le principe il renvoit à un règlement d'administration publique pour la fixation des détails. Ce règlement devra, bien entendu, être rédigé de façon à maintenir la gratuité pour le public des dimanches et jours de fête, pour les artistes et les étudiants. Une autre ressource importante sera assurée à la Caisse par un projet de loi spécial, déposé simultanément, qui lui attribue la moitié du produit de la vente des diamants de la couronne, laissé depuis si longtemps sans emploi. Enfin, on a pris soin de stipuler que les fonds de la Caisse seraient « exclusivement employés en acquisitions d'objets d'art ou d'antiquité n précaution fort sage, sans laquelle on.aurait couru le risque de voir employer en frais d'administration et en traitements de personnel une partie des ressources données, lèguées, perçues ou accumulées pour une tout autre donnation.

Telles sont, rapidement résumées, les dispositions qui viennent d'être soumises la Chambre. Elles réalisent les vœux que nous avons formulés à maintes reprises et méritent, presque toutes, d'être approuvées sans réserve. On nous permettra, cependant, d'y signaler quelques lacunes. D'après ie projet, la personnalité civile n'est accordée qu'à la «réunion H de quatre musées nationaux, considérés comme un être collectif. Pourquoi chacun de ces établissements ne recevrait-il

pas, en outre.son individualité propre, de manière qu'un testateur, par exemple, puisse léguer, à son choix, soit à la caisse des musées, soit au musée du Louvre ou du Luxembourg ? Il est vrai que l'on n'empêchera, pas les particuliers, en gratinant la caisse, de lui imposer telle ou telle condition, telle ou telle affectation spéciale. Mais la rédaction du projet n'est pas, sur ce point, d'une clarté parfaite, et il serait plus simple que chaque musée pût rece- voir directement les largesses qu'on lui destine. Il serait bon de préciser aussi, d'une façon plus nette, les pouvoirs du conseil d'aministration que l'on veut instituer. Ce conseil aura-t-il, notamment, qualité pour autoriser les acquisitions ? Pareil régime serait, à notre avis, des plus fâcheux. Un corps de quatorze personnes, renfermant quatre membres du Parlement, un conseiller d'Etat ëtùn conseiller à la Cour des Comptes, mais ne comprenant pas les conservateurs des musées, serait trop nombreux d'abord, et trop~ peu-compétent ensuite, pour statuer sur, les achats à faire/ La proposition soumise l'an .dernier & la Chambre .par quelques .députés organisait, a cet effet,, une corn" mission de trente-six personnes. C'étai t beaucoup trop .mais le nombre do qua- j torze est encore excessif. Les décisions de ce genre doivent être prises vite, sans bruit, par très peu de personnes d'une' compétence spéciale et éprouvée, de sorte que la délibération soit courte, que les garanties soient les plus se-: rieuses possible, et que la responsabilité morale ne se partage pas trop. A cet égard, le projet aura besoin d'être complété. Il sera utile d'y ajouter aussi un àr- ticle qui exempte des droits de mutation les dons et legs faits a la Caisse des mu- sées. Au taux actuel de 11.35 0/0, et à plus forte raison avec certaines majorations projetées, ces droits ne sont guère de nature à stimuler la générosité individuelle. Tel riche amateur, qui, par son testament laisserait volontiers 30,000 fr. de rente au Louyre, hésitera peut-être à le faire si le fisc doit commencer par prélever 115,000 fr. environ sur le capital du legs. Le texte soumis n la Chambre appelle, comme on voit, quelques amendements; Mais ce soht'Ha des critiques do~ détail. Elles ne nous empêchent pasde~ Tendre justic&à la pensée élevée et libé-! raie .qui a inspiré les auteurs du projet, et de souhaiter que la Chambre ne le laisse pas trop longtemps dormir dans ses cartons.

Jules Dietz.

Les socialistes mettent tout en commun, même le nom des gens, sans que ceux-ci les y aiëntautorisés ils en disposent comme d'un objet qui doit leur appartenir. C'est ainsi qu'ils ont mis au bas de leur Manifeste le nom de M. Antide Boyer, députa des Bouches-duRhônë, sans avoir pris la précaution de lui demander son consentement. M. Antide Boyer était absent de Paris au moment où le manifeste a été rédigé; mais est-ce bien une excuse? Est-il permis de compromettre, sans autre formalité, le nom des absents? Tel n'est pas l'avis de M. Antide Boyer; il proteste coutre l'abus qui a été fait de sa signature. Il est certainement radical et probablement socialiste, mais on peut être l'un et l'autre sans trouver a propos d'adresser les plus odieuses injures au Président de la République et à la Chambre. Les deux choses ne sont pas nécessairement connexes. Qui sait si d'autres noms encore n'ont pas été apposés au manifeste socialiste & l'insu de ceux qui les portent ? Le fait une fois accompli, tout le monde n'a pas le courage de protester, et le tour est joué. Nous ne supposons pas, en tout cas, que les socialistes aient consulté la « i" circonscription de Reims qu'ils ont fait nguror en bloc parmi les signataires de leur Manifeste. Cette circonlocution désigne M. Mirman en évitant de le nommer, de crainte de l'exposer do nouveau a la salle de police mais elle est beaucoup trop étendue, puisqu'elle s'applique arbitrairement un grand nombre d'électeurs qui n'approuvent pas le manifeste. Qu'importe aux socialistes ? S'emparer des biens, du nom, de l'opinion et de la personnalité d'autrui, tout cela est conforme à leurs principes.

Le <S'tec!e citait hier quelques documents curieux émanés de syndicats qui ne paraissent pas se renfermer bien exactement dans la défense des intérêts de leurs corporations. Ainsi l'Union fedérative des syndicats ouvriers de la 4' catégorie des tissus, sous la signature de son secrétaire <' pour le Conseil fédéral et par ordre adresse ses félicitations au citoyen Dejeante, « poursuivi par les plats valets de Dupuy et C'° et d'un gouvernement aux abois H, le conseil fédéral des syndicats n'hésite pas à « vouer au mépris des socialistes la bande d'aboveurs de Guérin-Dupuy en criant Vive Ja sociale Le syndicat des chaisières de Tarbes ne semble pas non plus s'absorber dans l'étude des questions professionnelles. Il a, paraît-il, envoyé a l'Union fedérative du centre une proposition qui est précédée de ce considérant. «Considérant que.la horde gouvernementale est décidée plus que jamais à poursuivre les militants du parti H. Les chaisières de Tarbes approuvent, en conséquence. la création d'une caisse de solidarité pour déjouer les mauvais desseins de la horde gouvernementale. Une chambre syndicale de tonneliers émet le vœu que ''l'Union fédérative ne s'allie qu'avec les organisations qui accepteront l'Internationalisme, la suppression des armées permanentes, l'organisation do la grève syndicale. Que faut-il conclure de tout cela, sinon qu'il est des syndicats qui se mettent impunément au-dessus de la loi. Qu'importe qu'on les oblige a. remplir les formalités matérielles prescrites par la loi de 1884, si on les

laisse violer ouvertement cette loi en se transformant en associations poétiques et révolutionnaires ? C'est une situation qui ne saurait se prolonger.

Le JoMfno! c/cM~ vient de publier le rapport annuel de la commission supérieure des Caisses d'assurances en cas de décès et en cas d'accidents, sur les opérations de ces Caisses en 1893. Ce qui frappe & la lecture de ce document, c'est combien les idées d'assurances mettent de temps a pénétrer dans l'esprit des masses. Ainsi, pour ne parler que des assurances en cas de décès, on voit que le nombre des assurances individuelles contratées en 1893 a été seulement de 183 et que le capital assuré de ce chef n'a atteint que 353,166 fr. Le totaldes capitaux assurés de 18C8au31 décembre 1893 s'élevait & 3,881,084 fr. Par contre les assurances collectives contractées par les Sociétés de secours mutuels ont été relativement nombreuses on 1893 on en compté 66, comprenant 13,341 membres participants. Il convient ra- jouter que les primes afférentes & ces assurances n'ont été que do 85,125 fr., ce qui constitue pour chacun des membres participants une assurance bien faible. EnËn, si on tient; compte que cette Caisse d'assurance fonctionne e depuis 4868 et qu'elle n'a'encoré contracté que j 4 2,370 assurances individuelles, on voit com-

.bien. majorité des intéressés re.ste .refractaire

aux bienfaits dje l'assurance en cas de:décé$.j II v aurait'Une propagande utHe a faire .pour mettre en lumière les avantages trop peu connus que les Caisses d'assurances offrent aux classes laborieuses.

A.U JOUR LE JOUR

GAtTES DB VAUDEVILLISTES

Le vaudeville n'est pas toujours une chose drôle; mais il est rare qu'un vaude-' villiste ne soit pas un personnage amusant; quand il est gai, il fait quelquefois rire ¡ quand il est grave, il devient irrésistible.

L'année dernière, c'était M. AlbinValabrègue qui tenait, dans la corporation, l'emploi des hommes sérieux. On doit'avouer qu'il remplit cette espèce de consulat avec une maîtrise qui eut pu jeter le découragement chez les jeunes, désireux, âpres lui, d'entrer dans la carrière. Il venait de faire jouer avec succès, sur une scène du boulevard,7e .Prem/cr M< <fe fro'Kce. Brusque-' mention apprit que ce joyeux écrivain se convertissait a' la.politique et .qu'il s~occu-~ pa.it de réformer révolutionnairement la! société moderne, tout. comme un simplet électeur du tj)' arrondissement. Il en profita pour donner a FOdéon une petite comédie socialiste, où il disait sans ménagements leurs vérités aux bourgeois. On ne s'y ennuya point, je vous assure.

En i8()$, M. Grenet-Dancourt succède à M. Albin Valabrègue. Il commence par un poème; s'il veut bien continuer, cette année non plus on ne s'ënnuyerapas. L'auteur de Tro~/f~Mtf~ ~OMr KM w<!f rayant lu quelque part que l'empereur Guillaume II aurait manifesté le désir de venir à Paris, pour l'Exposition de i~oo, répond à l'empereur d'Allemagne par quatre douzaines d'alexandrins, qu'on devrait bien mettre en musique; Nous connaissions déjà de M. Grenet-Bancourt un monologue contre l'athéisme, d'où le badinage n'excluait pas la profondeur on le récitait parfois dans les salons, et M. Grenet-Dancourt contribuait amsi à moraliser les gens du monde. Mais nous ne l'aurions jamais cru capable de parler aux grands de la terre un aussi majestueux langage. Cette interpellation A GM/<!KM<? 77, j'ose le dire, c'est un morceau de choix. M. S.

Le dernier numéro des ~MM< des ~'CMC~ ~'c/:<~KM mentionne un cas exceptionnel de typtologie. H est signalé par un rédacteur de cette revue, qui jusque là était resté sceptique à l'endroit des tables tournantes

Un soir, la table m'apprit, par coups frappés, qu'elle était mue par l'action d'une personne que j'avais connue en Italie c'était M. Cyprien Moreno, mort le 5 mai de cette même année. Je demandai à: l'esprit de me remettre en mémoire un fait~ que j'avais complètement oublié. Il me promit d'en chercher un.

H Je partis pour Chartres. Quinze jours âpres, la lettre d'un ami m'apprenait, qu'au moyen de la table, l'esprit Moreno, comme preuve de son identité, avait songé à me rappeler un fait et voici en quels termes il s'exprimait « ~/K /~Mr Gco~s c/ T~CM~, <!K .SK/'C~ J'MH ~'PfC, ~CM~/CK~. a

n Je répondis que le nommé Thomas m'était totalement inconnu. Mais une semaine après, le détail dont me parlait l'esprit'me revint fidèlement à la mémoire. Je me souvins alors qu'au mois mars t88o,.Mgr Thomas de Reggio, évêque de VintimiU~, m'ayant offert de me recevoir aux ordres, dans la conversation que j'avais eue avec lui à ce sujet, nous avions légèrement traité la question de savoir quel auteur servirait à mon examen.

M Or, personne en France ne connaissait mes relations avec Mgr Thomas, et M. Moreno seul, avant sa mort, avait reçu la conMencc de ma petite discussion avec l'évêque de VintimiMe.

& Exiger une autre preuve de Tidendité de M. Moreno aurait été, ajoute le rédacteur desjAKK~/M~KM, soumettre la critique à la critique elle-même C'est très extraordinaire. Cependant, sans vouloir MMM~~ ~KC Cf/~MC

c/M~Mc, des mcrodules pourront peut être se demander si, avant de se desincarner, « Georges~ fut toujours discret ou si « Thomas lui-même ne conta pas à quelque bavard la mystérieuse discussion.

*1

Un journal viennois publie des lettres inédites de Wagner à Joseph Hellmesborger, qui fat chef d'orchestre au théâtre de Vienne. Wagner y parle souvent de sa musique et des artistes qui la chantent oh peut y trouver d'intéressants renseignements sur la manière d'interpréter divers passages de ses œuvres. On y trouve également le récit d'un incident peu connu, que Wagner rappelle avec reconnaissance à HeUmesberger. C'était en 1874, à Vienne, au cours d'une représentation de Zo~CM~r/K, représentation exceptionnelle que le compositeur dirigeait lui-même..On sait qù;il était un admirable chef d'orchestre. Pourtant, ce jour-là, il eut un moment de distraction, et oublia de « faire partir H les j

choeurs. Il s'ensuivit une grande confusion,

et tout aurait sans doute été perdu, si Hell- mesbërger, qui était assis,non loin ;de~

-Wagner, n'eût aperça le danger.H se; leva

vivement, s'empara d'un archet, et battit, la mesure avectantd'éllergië et d'autorité; qu'iiparvint à raKermir les choristes troublés. Wagner, qui avait tout vu, se tourna ` version sauveur et s'inclina avec beaucoup de raideur. Hellmesbergor pensa d'abord qu'il l'avait blessé par son intervention; Mais il se trompait. Quelque temps après, Wagner le remercia dans la lettre à laquelle nous faisons allusion ici; et un peu plus tard, ayant reçu des médailles frappées à son effigie, il en envoya une au ~'eJ7me<e/' viennois, avec ces mots « A mon cher ami, au grand artiste, à mon vaillant sauveur dans uu jour de détresse.

Tournons-nous ou ne tournons-nous pas? Depuis Copernic et Galilée, l'humanité s'était bercée de l'illusion qu'elle roulait à travers les espaces, emportée dans sa course par le globe terrestre, et voilà qu'il lui faut encore perdre cette illusion. Un o~c~M~Hf nous affirme et nous prouve, en une centaine de pages publiées à Bruxelles, ~t<e 7e soleil et ~~r/M~K~ ~Mn:< W<tM ~MC /c~c~e~MfKe~<M. L'o~rM~Mf anonyme qui se fait ainsi le Champion du syst&me. de Ptolemëe invite tous les savants à examinée, sans parti pris, les preuves (<l;y on. a .huit); qu~l;fournit pour démontrer la stabilité de notre globe; et il se fait fort de les convaincre. Les conyaincra-t il?

NOUVELLES POLITIQUES Démission de M. Barthoa.

I, agence Havas nous communique la lettre suivante que M.Barthon, ministre des travaux pubiics, adresse à M. Dupuy, président du Conseil des ministres:

Paris, le 13 janvier.

Mon cher Président,

J'ai le regret de ne pouvoir céder a vos instances, etde maintenir la démission que je vous ai donnée ce matin. Cette décision m'est inspirée par le sentiment de mes responsabilités et de mon devoir.

J'ai soutenu, le 33 juin 1894, devant la Chambre des Députés, dont les votes successifs ont approuvé mes déclarations, que les conventions d& 1883 ont maintenu pour tes Compagnies du Midi et de l'Orléans la date du 31 décembre 1914 comme Mmite des garanties dues par l'Etat. J'ai invité les Compagnies à. inscrire cette mention sur leurs titres, et, sur leurpourvoi, mon administration a défendu cette thèse devant la juridiction compétente. Les arrêts du Conseil d'Etat n'ont pas modifié mon opinion, et il me serait impossible de m'inspirer, comme ministre des travaux publics, dans les négociations aveeies Compagnies de l'Orléans et du Midi, d'une décision devant laqueUe je m'incline, mais que mon attitude précédente ne me permet pas d'appliquer.

Je vous prie de vouloir bien faire accepter ma démission par M. le Président de la République.

Veuillez agréer, mon cher président, l'assurance cordiale de mon meitleur dévouement. Signô

LoUfS BARTHOU.

LA PERSONNAUTÈ C!V!LE DES MUS&ES NA.TMNAUX

Nous parlons plus haut. du projet de loi rédigé par MM. Georges Leygues, ministre des beaux-arts, et Poincaré, ministre des Gnances, dans te but d'accorder leur personnalité civile aux Musées nationaux.

Nous extrayons )e passage suivant de l'expose des motifs de ce projet

La. cause des musées nationaux est intimement ~iee a celle de l'éducation pub)ique. Le régime républicain, qui a tant fait pour l'instruction, se doit à. lui-même de couronner son œuvre en assurant l'avenir des grandes collections artistiques et scientifiques qui désormais appartiennent a tous.

Les musées ne doivent pas être considères seulement comme des tieux de réunion agréable où des tableaux, des statues, des objets antiques ou modernes sont exposes pour l'agrément des yeux; ils constituent une histoire vivante des civilisations humaines; ils marquent avec précision le caractère des peuples et des époques; ils sont une mine féconde, une sorte de grand livre toujours ouvert où les chercheurs viennent puiser. Us forment, pour un pays comme la France, où l'art et l'industrie sont unis par un tien si étroit qu'il est souvent malaisé de les séparer l'un de l'autre, des foyers d'enseignement indispensables.

Citez nous, fart n'est point chose somptuaire il est chose de première utilité. Nos produits ma-

nufacturés et nos produits industriels s'afûrment sur tous les marchés du monde par ta richesse et la variété de l'invention, la pureté de la forme et le stylo.

Si nos ouvriers d'art ont des concurrents et des envieux qui les pressent, ils n'ont pas de rivaux. Nous devons conserver a tout prix cette suprématie que personne encore n'a osé nous contester. Nous y aiderons puissamment en développant et en complétant les collections où ces ouvriers et le public viennent s'instruire, former leur goût, chercher des stimulants et des exemples. L'oeuvre à laquelle nous vous demandons de vous associer touche donc aux intérêts immédiats du pays. Elle a pour but non seulement d'augmenter l'éclat de nos coUections artistiques, mais encore d'encourager et d'accroître, sous ses formes les plus élevées et tes plus rémunéraiives, la production nationale. Développer le sentiment du beau en France, c'est travaitter à éicver niveau moral et a développer le bien-être matériel de tous.

Assurément, la supériorité des musées français demeure encore indiscutable. Mais s'il est toujours vrai qu'ils ne redoutent aucune comparaison, nous no_devons pas nous dissimuler que leurs rivaux étrangers ont accompli, en ces dernières années, des progrès inquiétants. Si nous voulons que nos galeries conservent leur situation prépondérante, qui est une de nos gloires, it faut tes mettre à même de soutenir la lutte a armes égales. Voici m~~mtenant'tes; articles ,do.. !a.ici qui. sera proposée anx Chambres: Articio.premier. Est investie de ta~personnatité civile, sous te'titre.de Musées nationaux, ta réunion des muaées. du Louvre, de rVersatHesf, de Saint-Germain et du Luxembourg.. Art.2. Les Musées nationaux sont représentés par un conseil composé ainsi qu'it suit 1" Onze membres, nommés pour trois ans par décret du Président de ta République, savoir 2 sénateurs, 2 députés, 1 eonseitior d'Etat, leonseilter maitro a ta Cour des comptes et 5 membres pris en dehors de l'administration, parmi les .personnes que désignent leurs travaux et leurs connaissances spéciales.

2* Trois membres de droit, savoir

Le directeur des Beaux-Arts te directeur des musées nationaux; te secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts.

Art. 3. Les ressources dos Musées nationaux comprennent:

1° Les dons et legs; 2" tes versements a titre do souscriptions individuelles ou collectives; 3' tes sommes allouées par l'Etat à titre do subventions pour acquisitions d'objets d'art et d'antiquité 4* le produit de ta vente par ces musées des estampes, moulages et autres reproduc<ions; 5" toui.es autres ressources qui pourraient leur être affectées par la toi.

Art. 4. Les ressources, des musées, nationaux sont exclusivement employées en acquisitions d'objets d'art ou d'antiquité. ·-

Art. 5. Un règlement d'administration publique déterminera toutes tes mesures d'exécution de la présente loi, et notamment te tarif des droits a établir a~t'ëntréë des musées nationaux.' Art. 6. La présente ioi;sera mise à exécution a dater du l"'janvier 1K'6.

PUV!S DE CHAVANNES Nous allons donc fêter après-demain notre grand ami Puvis de Chavannes. A peine l'idée, née je ne sais ou, s'est-eile produite, de tous les côtés de l'horizon intellectuel les adhésions sont arrivées en foule. Les « jeunes revues se sont émues et les « classiques ~d'esprit libre ont approuvé. Si, à «l'heure des toasts H, chacun vient dire les motifs de sa présence et expliquer son vote, comme à la Chambre des députés, on sera peut-être étonné, dans l'unanimité de l'hommage, de constater de singulières divergences ou contradictions d'opinion. Qu'importe, après tout? La gloire du maître, c'est justement d'avoir réuni dans une admiration commune tant d'esprits différents, et sur d'autres points en conflit.

Sans répéter sur ses œuvres anciennes ce que nous avons pu, ici ou ailleurs, en écrire a mesure qu'elles ont été produites aux yeux du public, nous voudrions simplement essayer, a propos de cette fête, d'indiquer pourquoi nous lui devons tous l'hommage de notre gratitude pour avoir apporté à l'art français, à une heure critique de son histoire, la parole dont il avait le plus grand besoin, pour avoir sauvé l'idéalisme mis à mal, moins par les attaques de ses ennemis que par le formalisme inintelligent et stérile de ses prétendus et officiels représentants ou défenseurs.

Quand il rentra dans l'art, vers 1880, la confusion y était grande. Ce n'était de toute part qu'inquiétude impuissante ou redites inutiles. Les K néo-classiques » s'entêtaient dans une tradition que les médiocres élèves d'Ingres n'avaient pas su rajeunir et dont ils se chargeaient de démontrer par leurœuvrel'incurable consomption les derniers soldats du romantisme essayaient en vain de ranimer la foi agonisante et les truculences d'antan i)s ne faisaient plus de recrues, et l'undcsmaïtres du lyrisme délaissé prononçait d'une voix caverneuse et lugubre ta parole fameuse iln'ya plus déjeunes gens En face des caHigraphes classiques et des romantiques découragés, et fort de leur double impuissance, le réalisme brutal montait à l'assau~jetaitcommeundéfi aux adorateurs de la beauté défunte le mot célèbre de Courbet « Si vous voulez que je vous peigne des <~<e~ M?oH/?'M-H!o:.c~/ a et menaçait de faire de maritornes déshabillées et de filles en goguette tes reines de l'art français.Cependant, toujours fidèles a. leurs premières amours, le groupe des paysagistes continuait de planter ses chevalets en rase campagne, et si ses jours héroïques étaient passés, il n'en découvrait pas moins, avec un Corot et un J.-F. Millet, dans la contemplation fervente de la terre et du ciel de France, le mot de passe de l'avenir.

Si. Puv!s de Cbavannes, à cette heure, regarda quelque part, ce fut de ce côté-là; s'it coHçut des lors la pensée de ces grandes simplifications plastiques, s'il entrevit ces grands horizons paisiblement lumineux où son rêve grave et pur pourrait ouvrir son aite, c'est aux paysa- gistes et aux naturalistes seuls qu'il put avoir l'idée de demander conseil. Quand il avait traversé l'atelier de Couture, il y avait trouve, étiquetées et classées, toutes les recettes, tout le formulaire, tout le co<7c.y pictural dont un amateur épris de peinture grasse et de sauces savoureuses aurait pu faire son profit. Mais il lui fallait autre chose, et, dès ces premières rencontres, il se rendit compte que ce n'était pas la son affaire. Le jour où, devant le modelé nu que, par une grise matinée, il t)oya:~ avec les yeux de son corps et peut-être aussi de son rêve, s'envelopper et s'estomper d'une fine lumière d'argent, son maître voulut substituer à la forme de sa vision !e <on de eAau'traditionnel savammentcuisiné,l*é)&ve comprit que )a langue dontit avait besoin, ce n'était pas qu'il pourrait l'apprendre il salua polim.ent'. et ilne revtht pas. Les ieçpns de Schcfrër.'si du moins eUes ),e découragèrent pïis, ne purent non. ptus lui être pratiquement d'aucun secours. Encore une fois, qu'il l'ait ou non compris dès ie début, c'est côté de Jean-François MiUet et du ~re Corot qu'il <~M!!< regarder; c'est eux qu'il rencontrera au point culminant de sa carrière, quand, en des paysages tout pénétrés des grâces familières du printemps de l'Ile de France, des sourires voilés de son ciel léger, et aussi de la douceur auguste et tendre de l'antique légende, U évoquera, aux murs du Panthéon, !e~ scènes de l'enfance de Sainte Geneviève.

Il faudrait, dans une étude complète, rechercher soigneusement ce qu'il put accumuler d'ébauches et de travaux, entre 1850 et 1859, pendant ces années de silence où, les salons lui étant fermés, rien do ce qu'il peignit n'est arrivé jusqu'à nous; mais a cette.date de 1859, quand il acheva T~ou?' ~e c/M~e, que possède aujourd'hui Je Musée de Mar- senie, i! avait clairement aperçu le but a atteindre et la route a suivre l'instinct et la volonté, le cœur et la main fêtaient rencontrés chez lui et désormais allaient marcher d'accord.

Par un bonheur providentiel,l'occasion non plus ne lui ht pas défaut. Déjà, vers 1854, quand il avait été appelé à décorer les parois d'une vi!!a que son frère venaitde faire construire aux environs de Lons-Ie-Saulnier, il avait senti autour de soi <' de l'eau pour nager (et le re/OMr de C~'Mse de Marseille n'est qu'un morceau de cette décoration, repris et agrandi quelques années plus tard). D'autres occasions, et plus glorieuses, allaient s'offrir à lui. Je ne sais a qui revient l'honneur d'avoir désigné Puvis de Chavannes au choix de la municipalité d'Amiens, quand elle entreprit d'édifier et de décorer le musée de Picardie. Que cet honnête homme,en toutcas, soit & jamais béni Si l'on eût dû compter sur l'administration du temps pour deviner celui qu'on allait, des lors, appeler « le peintre mural cet lui fournir du même coup, en lui abandonnant de grandes surfaces ou son inspiration pourrait prendre l'essor, le moyen et la raison de se définir plus nettement à lui-même, ce qu'il voulait et ce qu'il pouvait faire, l'œuvrc sans doute eût manqué à l'ouvrier! Mais le voilà, dès 1860~ appelé à remplir un vaste programme, à accomplir, par un bienfait spécial de sa destinée, exactement la tâche pour laquelle la forme de sa pensée et de son imagination, les sollicitations les plus intimes de son cœur, les aptitudes à la fois très puissantes et très limitées de son pinceau semblaient l'avoir précisément désigné.

Ce que sont ces peintures d'Amiens, auxquelles vinrent, d'année en année, dans une production régulière d'une sereine et admirable fécondité, s'ajouter celles de Marseille, de Poitiers, du Panthéon, de Lyon, de Rouen, de la Sôrbonne et de l'Hôtel de ViMe on voudrait pouvoir ajouter à cette liste l'escalier Daru, au Louvre! par quels moyens, par quels parti-pris de dessin et de couleurs il a réalisé ses bienfaisantes et apaisantes visions, je n'ai pas à le redire aujourd'hui. C'est la consolation et la joie de notre métier souvent ingrat de critique, d'avoir pu, à mesure qu'eHcs paraissaient, signaler au public et commenter ces œuvres. Nos inutiles écritures sont oubliées; mais Ave P~ea~'a, 2VM/rM', Z,MS'!M ~'0 Pa~'M!, 5'aÙ:~ G'PHeMCt~ CAo'~ ~ar/e/, T~p!' a~e~ ns~am, la FM:OH païe~Mc et I'/H~OM'a/!0~ c/<?'e<:enHe,etc., sont dans tous les yeux et dans toutes les mémoires, et tout à l'heure, du &OM ~c~ cAer a!M: a?'~ e< aK.r Af!Me~, quelque nymphe .pensive s'envolera pour apporter au maître le rameau d'or qui fleurit aux troncs de la forêt mystérieuse ou Merlin rencontra et aima Viviane, et où furent célébrées pour la première fois les nançai)tes enchantées de la nature et de l'âme française.

Remercions donc~ puisqu'une occasion nouvelle vient s'offrir, remercions Puvis


de Chavannes d'avoir donné ànotretemps, a.u miîieu de la production souvent brutate, bruyante, pédante et inutile de l'art contemporain, une œuvre, en apparence inattendue et isolée, mais dont ta grandeur sereine, !c charma dp douceur, de rêve et d'oubli ont apporté un intime bienfait et comme une réponse venue de loin à quelque attente inexprimée et vague de nos cœurs. Nous y avons trouvé !& nature présente, non pas copiée et regardée avec !a curiosité courte des doctrinaires réalistes, mats contemplée et reuétéc au miroir d'une pensée grave, tendre et synthétique d'une âme] de ppëtequi,dù spectacle éphémère des formes et. des choses dégage, par !e sàcrince' prémédité de toutes !ës contingences, ce quiestétcrne!. Et&iles~jeunes gens sont allés d'une telle unanimité à cette œuvre, s'ils ont refusé d'écouter les professeurs très savants et les docteurs très subtils qui tantôt observaient que la « modernité "et !es spectacles passionnants de ta rue et de l'actualité 'n'y avaient pas de part, tantôt que la calligraphie .académique n'en saurait approuver les procédés et simplifications systématiques, c'est qu'ils on.t clairement discernée dans la nuance de sensibiHté que cette œuvre r&Q.ete, ils ont reconnu, dans ces grandes visions peintes, une correspondance mystérieuse avec leurs plus intimes et leurs meineures aspirations. On verra quoique jour, plus clairement que nous ne pouvons.l'indiquer aujourd'hui, comment les motifs intérieurs, les MM<Z<M (au sens l'entendait Poussin), qui règlent et rythment les vastes constructions plastiques de Puvis de Chavannes, les accords et les réactions ~efficaces établis et suscités entre la matière-de ses œuvres et; la pensée qui les anime, ont été vraiment Mod~M et que ce ce qu'il a dit dans. sa langue de peintre correspond à ce que d'autres ont fait dans leur langue de poètes ou de musiciens.

Il y aura bientôt, cent ans, les artistes et les littérateurs français fêtaient, en grande pompe, dans un solennel banquet, un vieux peintre que David, son élève, voulait bien appeler « le régénérateur de l'Ecole française" vous avez reconnu Ï'honnâte et.inouensif Joseph-Mario Vieh, Aux discours, en prose et en vers, qui lui furent adressés, le « citoyen Vien, a dont la force d'âme, de sensibilité et la modestie enchantèrent également "tout le .monde M~ répondit proprement comme il suit,: « Oui, mes enfants, quand a j'embrassai cet art, je vis qu'il s'égarait M dans' les faux systèmes. Je dis II faut ~que cela change et cela sera. J'ai comK battu, j'ai persévéré, et cela a été a. Certes, il n'y a a attendre rien de pareil après-demain. Puvis de Chavannes ne s'est jamais posé en chef d'Ecole, et si so.n..influence n. été grande,) jamais il. n'a voulu établir e.t. transmettre par une pédagogie la. forme d'art née en lui, non pas de théories a jo?'!orï ou de doctrines apprises, mais do son cœur et de sa pensée. On peut du moins marquer d'un. banquet a l'autre l'évolution. significative du « grand art et de sa conception en France. Ce qu'avait voulu ou rêvé l'ancien classicisme, au moins dans sesp!us glorieux représentants,–non pas, certes, le formalisme, étroit et sectaire d'un David, mais la grande et haute pensée d'un Poussin, reste j'reconnaissable et constant dans l'œuvre, de.uvis.. Mais les conditions et les temps sont changés. La route est désormais libre qui permettra.d'arriver r au but; les avenues du, rêve ont été dégagées. Nous savons que ce n'est, pas en mesurant des statues romaines, en imposant a nos. visions aimées l'implacable profil d'Antinous ou de l'Apollon du Belvédère que nous pourrons utilement servir l'immortelle et toujours nouvelle Beauté, ouvrir a notre démocratie ces asiles d'harmonie, d'apaise.ment et d'amour que le grand art a la ~mission de lui rendre accessibles. Nous avons mieux compris les leçons de l'art, eties besoins de rame moderne. Mt~ey c?*~ ?M~M~M~ Nous n'irons pas chercher très loin ce que Dieu a placé sous 'nos yeux nous n'irons pas demander a la vieille entremetteuse romaine, dont les perfides conseils troublèrent et compromirent tant de fois les amours de Merlin et de Viviane, ce qu'elle ne saurait plus nous donner. C'est en nous pénétrant

FEU!METON DU JOMMLDES OËB&TS du 14 janvier 1895 (22)

TOUJOURS A Tu! FAR

PIERRE MAÊL

Jane était a la fois apitoyée et écœurée par ces plaintes.

Marthe souffrait manifestement, mais, en vérité, sa souffrance était fort peu intéressante. Elle ressemblait aux plaies que les mendiants étalent devant !a compassion publique. On se demande toujours si elles sont réelles, si elles n'ont pas été faites à dessein.

A tout prendre, cette femme qui regrettait de n'avoir point été un « tyran s à son foyer comprenait d'une bien étrange façon le rôle de Fépouse. Vingt fois ]a question qui se posait dans t'esprit de la jeune Américaine faillit tomber de ses lèvres, sur le point de demander à soa amie Mais n'avez-vous pas sous les yeux le spectacle du bonheur conjugal d'Anne et d'Yves duLantoir? Que n'en tirez-vous un exemple ? Que n'essayez-vous d'imiter ce coupte modelé?

Par bonheur, cette interrogation assez ironique, qui eût froissé M°" Piessy ne dépassa point les tëvres de M"' Le Roy. Elle se borna à des consolations générales, a. des aperçus d'une banalité courante sur le rôle de la femme, sur la part restreinte de joies que la destinée accorde au plus grand nombre d'entre e!!es.

Reproduction int~rdite~

de plus en plus de la beauté et de la poésie de la terre natale, en y mêlant nos pensées et nos rêves que nous trouverons, d'âge en âge, lès formes !es plus expressives et les harmonies les plus suggestives des grandes choses et des beaux secrets dont l'Art doit entretenir la pauvre humanité. «Inventer dans un art, disait Poussin~ c'est' penser d&ns cet art ?; c'est découvrir des harmonies propres a. cet art. Le maître que nous allons fêter, !e peintre de de la ~~?:e et ~!< .R/~ne, d' o'c~ MS~M~m, de .S~m~-G~eMetw, du< FoM~cT'c, de Doux Pays, de l'/?Mpu'a:<MM. eAr~pnne, de l'hémycicle de !a Sorbonne qui, pour répondre à l'appel de ses amis, connus et inconnus, ne quittera que quelques heures la solitude laborieuse, l'atelier, nu comme une c.e!!u!e et grand comme une église, où il ajoute jour à jour des pages nouvelles au livre commencé est un de ceux qui ont entrevu, découvert, réalisé quelques-unes de ces harmonies, –'quiont renoua et rajeuni la grande tradition française et c'est pourquoi nous nous associons de tout cœur a. l'hommage quilui sera rendu..

André Michel.

MILLES rn~m~m ALLEMAGNE

AFRIEDMCHSRUHEr

Friednchsruhe, le i3 janvier.

Le prince de Hohenlohe, chancelier de rem-- j

pire, est arrivé cet après-midi .en compagnie

de son Sis.

Le comte Herbert de Bismarck et le comte do Rantzau, qui les attendaient a la gare, les ont conduits au-château où. le prince de Bismarck a reçu ses hôtes.

Le déjeuner a été servi aussitôt après. Le prince de Hohenlohe est reparti à cinq heures pour Berlin. Le comte Herbert de Bismarck a l'intention de retourner lui-même demain H Berlin." BELGIQUE

Anvers, le 13 janvier.

Ce.matin, Berchem-lês-Anvers, un colonel 1 d'artHIerie, M. Perier, a été décapité par un train au passage a niveau.

On d'abord parlé d'un suicide.

D'âpres une autre version, il ne s'agirait que d'un accident.

Le''colonel Périer avait quarante-trois ans. ITALIE' UN DISCOURS DE M~ ZANARDELU

Brescia, le 13 janvier.

Cet après-midi, a deux heures, a eu liett un banquet fort nombreux en l'honneur de M. Zanardelli. On remarquait, la présence de 3 sénateurs et 28 députés. M. ZanardeIIi a prononcé un important discours dans lequel iL a combattu le Cabinet. Il s'est élevé avec vivacité contre la prorogation de la Chambre, le système des décrets de dissolution des Associations socialistes et le mode d'application des lois exceptionnelles.'II a ajouté que les hommes do tous Tes partis peuvent et doivent, sans être soupçonnés de coalitions intéressées, mais par un mouvement naturel, rivaliser d'émulation dans la défense des lois et du Statut, institutions libres sans lesquelles l'Italie n'existerait pas.

M. ZanardeIIi a terminé par un toast dans' lequel il a fait appel aux vertus du peuple et a exprimé ses sentiments de dévouement, de conGance et de loyauté a. l'égard du roi. LES TREMBLEMENTS DE TERRE

Rome, le.13 janvier.

De nouvelles secousses se sont fait sentir à Reggio de Calabre une forte hier sou' et trois légères aujourd'hui. Ces secousses ont réveillé la panique.'

Rome, le 13 janvier.

Un éboutem~nt a eu lieu à Mczxoins.o, bourgade de la province de Palerme. D'énormes Macs do rocher sont tombes avec fracas sur le quartier San-Basilio, d'où les habitants épouvantes se sont enfuis.. A Auzano et a Montàguto, dans la province d'AveIMno, la neige à fait crouler quatre maisons :il y a trois morts et deux blessés. Sur la montagne de Marsico, prés Sessa, dans la province de Casei'to, une grotte s'est effondrée, ensevelissant onze bergers; huit ont été tués. 'RUSSIE

t.E NOUVEL AN RUSSE

Saint-Pétersbourg, le 13 janvier.

A l'occasion du nouvel an i'usse, l'empereur confère par un rescrit les insignes de l'ordre de Saint-Vladimir de 1"' classe à M. Bunge, président du comité des ministres.

Le souverain rappelle les éminents services que ce haut fonctionnaires a rendus comme ministre des finances, et loue la loyauté et la

Et, âpres chaque retour d'aveux, e!!e quittait Marthe plus attristée, sentant naître malgré tout en elle une inexplicable mëuance,. diminuer l'estime sur laquelle se fondait le sentiment qu'elle avait il conçu pour Lucien, ce sentiment qu'elle avait pris si promptement pour de l'amour.

E!!e n'en était pas moins liée. Comment se dégagerait-elle ? 2

Peu à peu, cette préoccupation deve~ nait le souci dominant de la jeune nlle. Un soir, au retour d'une de ses visites fréquentes chez M°*° Plessy, l'impression de ce dégoût mural fut si forte que Jane se sentit presque au moment des resolutions désespérées.

Elle en avait trop, cette fois, de la contrainte qu'elle s'imposait. Sa nature ardente et généreuse avait besoin de croire au bien, de se tourner vers une espérance. Elle était trop jeune pour s'enfermer dans son problématique amour comme en une tombe, pour renoncer aux légitimes joies de la vie. Ce qu'elle avait pris pour l'éveil de son coeur n'en avait été que la maladie passagère. Elle voulait guérir.

Et, parce qu'aucun autre idéal ne s'offrait à son esprit, que ses yeux ne découvraient encore aucune image qui put remplacer celle de Lucien, devait-elle conclure de là que tout était fini pour elle, que l'avenir restait clos devant son regard ? 7

Non. Elle ne le pensait pas. Au seuil de la jeunesse, elle n'avait pas le droit de s'interdire toute illusion.

Puis, par un enchaînement inaperçu, par une association insensible d'idées, voilà qu'elle fut ramenée à des pensées d'un ordre moins étroit, quoique plus voisin des satisfactions m~térieUes. Elle se souvint de sa fortune énorme

sagesse avec lesquelles il remplit ses fonctions actuelles. s

M. Mouravief, ministre de la justice, a reçu les insignes de l'ordre de Saint-Vladimir de S" classe M. Grota, secrétaire d'Etat, les insignes de l'ordre de Saint-André.

M.Iva.chtchenkof, adjoint au ministre des Ënances, est élevé & la dignité de sénateur; MM.SolskyctOstrowsky, présidents de section, sont maintenus, leur poste.

L'empereur adresse, en outre, au général Vannowski, ministre de la guerre, un rescrit qui contient les passages suivants

r « Depuis le commencement du -règne de l'empereur mon père, c'est-à-dire rendant treize ans, vous avez été le Mêle collaborateur de c~ souverain, et vous avez exécuté avec zéle ses instructions en vue du développement et du perfectionnement de l'armée. Vous avez augmenté la force numérique de ces troupes vouées, at vaiila.nte&j vous avez amélioré' leur organisation et leur capacité militaire vous avez continuellement fait progresser leur instruction, et vous leur avez procuré les perfectionnements matériels et .techniques les plus récents.

B Ces. résultats eônsStueat la meilleur gage et la plus soUde garantie du maintien de la paix, dont les précieux bienfaits ont toujours été l'objet des soins infatigables de mon père, le grand paeiucateur, et ne sont pas moins chers a mon cœur.

)' Je sais A confiance sans bornes que vous avez toujours inspirée a mon père; je sais combien il appréciait les glorieux services que Vous avez rendus au ti'ône et au pays, vos capacités distinguées, l'énergie infatigable dont vous faites preuve dans vos travaux, et votre caractère ferme et loyal.

l J'ai, moi aussi, toujours consacré la plus grande attention et le plus vif intérêt au développement et au perfectionnement de toutes les branches de la vaste administration qui vous est confiée. Je me suis toujours réjoui des succès obtenus, que j'attribue, a juste titre, a votre activité éclairée, à vôtres dévouement et a votre patriotisme. M

L'empereur termine son rescrit en exprimant sa gracieuse reconnaissance au général Vannowski et en lui conférant les insignes de l'ordre de Saint-André.

Les journaux de Saint-Pétersbourg constatent a l'unanimité que l'année 18&5 ouvre pour la Russie une nouvelle ère do prospérité. Le ~Met fait ressortir les brillantes évaluations budgétaires iLdit qu'il n'y a point d'em- ~l prunt en perspective et~ que l'administration unaneiére est conuée a des mains fermes et expérimentées.

Le ~VoMMOM Temps, après avoir énuméré les importantes réformes économiques de 1894, rappelle que, dans le domaine politique, l'alliance franco-fusse a passé par une épreuve douloureuse mort de M. Carnet et celle de L'empereur Alexamire III. II déclare que les craintes qu'on avait conçues a la suite do ces douloureux événements se sont dissipées et que la cordialité des rapports et la chaude amitié entre les deux grands peuples ne s'affaibliront pas. L'alliance franco-russe, dit-il, subsiste dans toute sa force et dans son rôle essentiel, qui est celui de servir de contrepoids & la triple alliance.

Parlant de la guerre sino-japonaise, le ~Vott~eattyempï développe cette idée que si les~ représentations paci6ques et amicales 'de la diplomatie russe n'étaient pas prises en considération, a: temps, la Russie se verrait forcée de défendre ses droits en Corée.

Les A~ouo~t disent que tout, dans la situation. intérieure de la Russie, permet de pronostiquer que l'activité féconde, inaugurée sous le régne précédent, continuera a. se manifester avec une force nouvelle. Pour ce qui regarde les affaires étrangères, la Russie entre dans l'année nouvelle appuyée sur une aliiance. avec une puissance qui marche & la tête de la civilisation.

ABYSSINtE

I;ES ITALIENS ET LES DERVICHES

Rome, le 13 janvier. On mande de Massaoua a la date d'aujourd'hui « Une colonne du ras Mangascia est arrivée en vue d'Adis-Adi, f H Le général Baratieri s'est avancé avec ses forces à sa rencontre. » .Nouas.

Guerre et Marine

Le ministre de la guerre vient d'adresser aux gouverneurs militaires de Paris et de Lyon et aux commandants de corps d'armée une circulaire relative aux sous-ofâciers rengagés.

Après avoir rappelé les avantages qui leur sont accordes, le ministre ajoute

Quelque considérables que soient les avantages précités, sous le rapport matériel, ils ne suMraient pas à retenir sous les drapeaux les sousofSciers si l'on no s'inquiétait de relever en même temps leur situation morale, a laquelle ils attachent, avec raison, une grande importance. Si, dans la plupart des corps de troupes, où la.

elle rêva de l'emploi qu'elle en pouvait faire.

Quatre-vingt millions f Quel chiure fantastique, éblouissant les yeux, aveuglant la pensée! Dans la jeune Amérique, peut-être n'a-t-il rien d'exorbitant, car les fortunes fabuleuses y sont chose ordinaire. Mais chez nous, dans notre vieille Europe, terre des antiques épargnes, des honnêtes aisances laborieusement amassées, l'optique n'est plus la même, et l'homme qui considère ces chiffres, sachant de quel minime avoir dépend souvent le soutien d'une existence, a lé droit se croire presque un dieu, s'il lui arrive de posséder cette souveraineté de l'or.

Or, Jane était depuis assez longtemps en France pour avoir pu établir cette intructivc comparaison.

C'était une tête sérieuse, réfléchie, que celle de la jeune yankee. La beauté n'en avait point exclus la sagesse.

Aujourd'hui, elle n'en était plus aux étonnements des premiers jours, a cette époque où, par de naïves exclamations, elle trahissait sa stupeur en apprenant qu'à Paris, ce grand Paris où la vie devient de plus en plus chère, des ménages de quatre ou six personnes pouvaient se suffire avec un revenu moyen de six mille francs.

Sa surprise avait fini par s'user devant la fréquence des exemples.

Alors elle avait fait un retour sur sa propre condition, sur ses origines. Sa mère lui avait vingt fois raconté les dé- buts lents, pénibles, douloureux même, du genéraI.Le Roy, et Jane, en noble nlle, qui ne connaissait le mot douleur ou le mot privation que par ouï dire, avait essayé de s'expliquer ce que ces mots représentent. Elle avait pu concevoir ainsi la possibilité d'une existence ent~rement

bienveillance des chefs se concilie avec ~fermeté du commandement, les officiers rivalisent pour assurer aux rengagés, avec le bien-être au" que). Us .peuvent prétendre, la eonsidér~tion..qu'ij.s méritent, il est à désirer que cette manière d'agir se généralise et que partout les sous-of&cicrs rengagés soient traités, au point de vue du service, avec les égards auxquels Us ont droit, en raison, du nombre des années qu'ils ont passées au régiment.

J'ai l'honneur de vous prier, en conséquence, d'inviter'les ofnciers généraux et chefs de corps sous vos ordres & employer tous les moyens dont ils disposent pour rehausser la dignité des sousofneiers rengagés en leur laissant une plus grande initiative et en augmentant leur part-de responsatilité et d'autorité

J'estime, en. enet, que, sans diminuer le rôle de direction et de surveillance des ofRciers.H n'est pas indispensable d'exiger d'eux une action con-stante dans une foule de circonstances, telles que 'des exercices de détail, où pourra suffire la présence d'un sous-ofucier rengagé.

Léchampdans lequel peut s'exercer l'activité de l'ofncier, tant dans les armes à pied que dans les armes à cheval (instructio.n de tir, service en campagne, exercices en terrain varié, théories spéciales, etc.), est assez vaste pour laisser au sousofncier rengagé une part à laquelle celui-ci prendra d'autant plus d'intérêt qu~il lui. sera. témoigné plus de confiance.

Arrivé à un âge où, dans la vie civile, il aurait pu, en déployant !a'même énergie, acquérir une situation lui assurant, avec l'indépendance, une certaine inuuehce dans son milieu, il éprouve le besoin, après avoir donné co.mme soldat, comme caporal ou comme brigadier, l'exemple de l'obéissance, d'exercer à son tour, tout en restant serviteur discipliné, une autorité réeUe dans l'intérieur de sa compagnie, de~sa batterie ou de son escadron.

Je n'insiste pas sur la nécessité de réprimer sévèrement les propos malveillants proférés a l'égard de ceux que le goût de la vie militaire a retenus près du drapeau, par. des soldats ou des gradés, heureusement fort rares, qui, ne comprenant pas la grandeur du métier désarmes, ne considèrent leur temps de service que comme une corvée.

Je suis convaincu, mon cher général, qu'en appelant l'attention des oMciers généraux et chefs de corps plaeës~sous votr& commandement sur l'importance que j'attache à roiever le prestige des sous-officiers rengagés, vous contribuerez s en augmenter le nombre et à fortiner ainsi notre édiûce militaire, dont ils sont, après le corps do nos officiers de troupe, le plus solide fondement.

JËtcctîons !mx ConseUs gëuëmux, RHÔNE

Résultat du ballottage pour le 3° canton de !Lyon:

Inscrits, 11,633.–Votants, 3,554. ,MM. Cdste-Labaume, rép. 3.191 ELU f Clavel, rép. 1,263

ComM ceaM des ce~rss dH trmt! M. Jules. Simon a. présidé hier, dans la salle des conférences de l'Union des Femmes de France, l'assemblée générale annuelle du Comité central des œuvres du travail.

A ses côtés avaient pris place MM. Trarieux, Passy, Georges Picot, le docteur Bouloumié, Lecointe, avocat a. la Cour de cassa-~ tion, etc.

.Bien que. très fatigué au lendemain de l'opération douloureuse qu'il vient de subir, M. Jules Simon a tenu a prendre la parole et, après avoir rappelé en une charmante anecdote le souvenir d'un de ses voyages en Espagne, il s'est étendu longuement sur les idées de charité et d'assistance dont la formule la plus féconde est assurément celle de l'assistance par le travail.

M. le sénateur Trarieux a exprimé ensuite, dans une éloquente conférence, l'idée maîtresse du comité central.

Il a fait, en le rehaussant do saisissants exemples, un émouvant'tableau de la mondi-; cité professionnelle, contre laquelle l'assise tance par le travail dirige précisément'son' action salutaire. Puis il a constaté que ses.' efforts demeuraient encore bien restreints,~ malgré tout le zélé déployé, et que les éta-' blissements de travaU étaient encore bien peu nombreux en présence de l'immense poussée de misère qui se produit dans une ville comme Paris, et il a conclu par un chaleureux appel a tous ceux dont le coeur bat & l'évocation de toute idée généreuse et de quelque nom qu'on la décore, charité, solidarité, altruisme, etc. Certes, a. dit en terminant M. Trarieux, ii aur~ été dit bien du mal de notre époque et'de tout co mat, je ne sais, pour ma. part, ce que l'histoire en retiendra, mais il est certain que l'on ne pourra pas ne pas constater l'énorme progrès accompti dans les questions d'assistance en général. Oui l'histoire retiendra sûrement ce grand mouvement de g'énérosité qui, dans les dernières années do ça siec)e, aura courbé les heureux et les riches sur toutes les misères qui les entourent. Ces paroles éloquentes ont été chaleureusement applaudies.

M. le docteur P. Bouloumié, secrétaire général du comité central, a fait ensuite le compte rendu des travaux de la Société. Il a rappelé.notamment, que le comité a con-

opposée où ce n'est plus le superûu, mais le nécessaire~qui fait défaut, où les filles pauvres n'ont pas le temps de se chagriner pour une toilette manquée,parce qae c'est le pain, le pain sec, qui manque à la maison.

Ce soir-là, précisément, cette pensée était venue la hanter.

Elle n'avait pas voulu sortir, se sentant très .fatiguée, éprouvant l'ennui du contact de ses semblables. Elle était remontée dans sa chambre, s'était déshabillée promptement pour se coucher au plus ,vite, ayant le besoin de s'endormir afin d'échapper a l'obsession des curiosités quis'éveillaient en elle et des réminiscences qui la faisaient douter de son bon sens. Et, tout en dépouillant sa toilette de ville, elle se reg'ardait dans la psyché de palissandre qui décorait sa chambre, et des réuexions bien féminines se faisaient jour en son cerveau devant le muet témoin de sa radieuse beauté.

Oui, elle était belte, très belle, elle se l'avouait, trop belle pour se condamner à l'isolement et à l'oubli. °

En face de cette glace qui ne mentait pas, elle, comme peuvent mentir les regards des hommes, le naïf orgueil de la femme gonflait peu à peu sa poitrine. Tous ces trésors que lui avait octroyé la partiale nature, n'avait-elle pas le droit d'en faire don à. l'ami de son choix, à l'homme qu'elle distinguerait entre tous ? 7 Mais, en même temps, le souvenir d'une part Je désenchantement de l'autre, venaient mettre leur ombre au tableau. A quoi bon cette beauté, cette fortune, si elle ne trouvait point sur son chemin l'homme qu'elle jugerait digne d'en recevoir le don; s'il lui était interdit d'aimer, parce qu'elle avait commis la faut&de se lier par une promesse qui, maintenant, lui faisait presque horreur ?

tribué & obtenir qu'on mit sans retard excessif, et sans restrictions gênantes, a la disposition de l'Union d'assistance du 6" arrondissement, l~s locaux qu'elle occupa au marché Saint-Germain et a faire accorder & M. le pasteur Robin l'autorisation sollicitée par lui de transférer sa maison hospitalière de la rue C!avel à la rue Fessart, dans le bel immeuble qu'elle occupe actuellement.

Le comité a donné également un appui réel au projet de création d'une colonie agricole d'assistance par le travail à Marseille, et à celuide la fondation d'une société d'assistance par le travail à Bordeaux (celle-ci est au moment do se réaliser). Enûn, il a, par ses subventions, contribué à la fondation de l'Union d'assistance par le travail du 6° arrondissement et d'un atelier de travail pour les femmes aveugles.

M. Lecointe, trésorier, a donné ensuite lecture du rapport annuel.

LES RÈUMtOMS D'HIER

LE GRQUBB.DES. COMMIS-VOYAQEURS SOCIALISTES

Un petit groupe de commis-v.oyageurg, une vingtaine environ, quij depuis quelques années, avaient adhère aux principes collectivistes, viennent de se constitituer en comité avec l'intention da contribuer à la diffusion des idées socialistes en province. Une première réunion de ce groupe a a eu lieu, hier soir, sa!Ie B.u'rat, et c'était vraiment 'curieux de voir et d'entendre ces apô'tres d'uu nouveau genre se raconter les différentes conversions qu'ils avaient opérées au cours de leurs voyages. C'est aux tables d'hôte, eh chemin do fer, et mcme en discutant avec leurs clients que lès commis-voyageurs trouvent'le plus do facilité à pratiquer leur apostolat. Quand le hasard met sur leur route un nulitaire, on cause, et la question de l'internationalisme est bientôt abordée; avec le petit négociant que ruine une grosse entreprise commerciale, on discute la socialisation des moyens de production, foutes les questions à l'ordre du jour trouvent aisément place au cours d'une conversation.

Mais les commis-voyageurs ne comptent pas seulement seborner a-fane~'article sur les idées socialistes, ils pourront encore rendre dos.services a l'organisation du parti. Leur métier leur permettra surtout de se porter en éc]airours du mouvement social. Ils pourront faire connaître à leur parti les tendances accusées par telle ville, tel département, et Instruire los militants des points sur lesquels doit porter

leur action.

Tel est, en résumé, l'esprit qui semble animer ce groupe, tes commis-voyageurs se Sont bornés, hier soir, à examiner la possibilité d'un groupemcnt,et après être tombés d'aç- cord sur ce point, ils ont décidé de se réunir a.nouveau, jeudi prochain,'dans le but d'éla- j borer les statuts de cette nouvelle organisa-

tion.

'UN MEETING BLANQUISTK

M. Vaillant, député blanquiste, a'vait convié plus particulièrement, hier, à un grand mee- ting, salle du Commerce, les révolutionnaires de son parti pour protester contre les actes du gouvernement.

M~ WfUtër, député de Saint-Denis, nommé président, a ouvert la séance en. ces termes: -<

Nous devions être poursuivis au sujet d'un manifeste o<). nous. dévoiUons~ toutes tes. tares de cette majorité infecte de tripoteurs politiques et j Unanciers nous ne l'avons pas ctô, nous le regrettons.

La parole est au citoyen Vaillant.

M.ValHant, chef du parti Manquiste, annonce que, dans les circonstances présentes, il croit de son devoir d'instruire le peuplé de la tactique que comptent suivre les révolutionnaires

La. bat&ilte engagée par Dupuy se généralise de plus en plus, dit-ii, et ta sottise du gouvernement le fait courir de faute en faute jusqu'au sacriûce Bnal oH nous t'entraînerons bientôt.

Mais coqui nous manque pour vaincre, c'est l'organisa.tibn. Il nous faut aujourd'hui t'umon des force.s rëvolutronnaires pour constituer la. parti de iamarGhe en-avant, puisque Jes-partis' réactionnaires se dressent en btoc contre nous..Jt nous faut.un'c armée socialiste capable d'engager le combat, et ie jour où nous aurons fait cette union nous serons à la veille de la victoire. Une pléiade d'orateurs Nanquistes succèdent à M. Vaillant.

Après M. Landrin, conseiller municipal, M. Chauviére député, plaide en faveur de l'émeute. Il est d'avis «qu'il faut d'abord tùer tous ceux qui veulent tuer le socialisme; on verra,après. Je demande la protestation au dehors, dit-il, non dans les journaux. Je la demande sur la place de la Concorde, en face du Palais-Bourbon, et je veux que, là où tomba Louis XVI, soit décapitée lu bourgeoisie. Au revoir donc, citoyens, je vous donne rendez-vous là bas, et c'estia que nous prouverons a Dupuy que la. Franco révolutionnaire ti'est pas morte. M.

Cette séance s'est terminée par un ordre du 1 jour intcrminaLIe dans lequel le parti révolutionnaire se déclare prêt à engager la lutte contre la réaction, et, dans ce but, a s'organiser le plus tôt possible. 1

LA MUTCAUTJ5 MATERNELLE

Hier, a deux heures, dans la saMe de la So<uétë d'iioi'dcuttm'e, a.eulieu l'assemblée génë-

Et, en supposant qu'elle fût déliée de cette promesse, qu'elle rencontrât l'homme digne de sa tendresse, ne lui restait-il point encore cette appréhension monstrueuse pour lui gâter son bonheur, de n'ôtre recherchée que pour cette même fortune dont e!!e avait le droit de se montrer satisfaite, sans égards pour cette beauté dont elle pouvait être fiëre à plus juste titre et pour ces qualités plus réelles, les seules dignes d'estime, qui assurent le lendemain des unions heureuses?

Jane n'en voulut pas supporter davantage. Tout lui parut noir et laid autour d'elle. Et comme, sur son beau front, le souci présent mettait une ride, elle craignit de se trouver laide elle-même. E!!e s'empressa de se btottir dans son grand lit à colonnes et souffla !a bougie. 1 Mais ia torture mentale ne cessa point t pour cela le calme de ta nuit ne lui apporta pas le repos désiré.

L'osi! ouvert dans les ténèbres, accou- 1 dée sur sa couche, elle continua sa méditation douloureuse.

C'est une cruelle chose que l'insomnie. Dans la nuit, au milieu du silence, les tristesses s'accroissent, les moindres ¡ souiTrances s'exacerbent, tout devient mo- 1 tif à angoisses. Ledoutes'exaspere et!'im- j mobilité même s'ajoute aux causes de tourments. Car l'obstacle paraît grandir démesurément, et l'on éprouve de plus en plus le sentiment de sa propre faiblesse. On a comme une hâte d'en finir, de courir au devant du malheur qu'on redoute,pour lui livrer la batai!!e suprême, désespérée. Et l'on se sent enchaîné par Finvincible nature, par l'inusable durée de ces heures consacrées au repos, dont ON ne peut abréger le cours.

Pour !a. maladie morale, comaM pour la maladie physique, les ténèbres sont'

raie des membres de la « Mutualité maternelle M, fondée, il y a quatre ans, sous la patron~hdûM"" Carnot. La séance était présidée par M. Lourties, ministre du commerce, ayant à ses côtes, sur l'estrade, MM. Jules Siegfried, JouNroy, Blanc, Raiberti, députés; Rousse!, sénateur; Champoudry, président du Conseil municipal de Paris Bassinet, président du Conseil général de la Seine; Hector.Depasse, directeur au ministère du commerce; îes docteurs Moutier, Deperet-Muret, Despagnet, Lubet-Barbon; Brylinsld, président; M~Lucipia, vice-présidente; MM.Goulette, secrétaire Dalsaco, trésorier et tous les membres dn conseil d'administration de la Mutualité maternelle x.

M. Brylinsld a fait l'historique des services rendus par la Mutualité maternelle x en 1894. Pendantle cours de cette année, trois cent trentecinq participantes ont reçu des indemnités d'ac-. couchement.- Sur ce. nombre, doux cent cinquan~ mè~~pnt ajiaité,.elles-memos. leurs .e~i-. fant%' et parmi ceux-ci, la mortalité n'a été que de neuf et demi pour cent, alors que la mortalité moyenne, d'âpres les statistiques; s'est élevée de trente-cinq a quarante pour cent. Enfin, pour facititerla participation l'œuvro .des mères pauvres, la cotisation annuelle a été ramenée de six a trois francs.

L'exemple donné par Paris a été suivi en province et déjà deux mutualités maternelles' fonctionnent dans risére et en Seine-et-Marne, sous la présidence de M. Bonnier et du comte deGontaut-Biron.

M. BryHnski termine en remerciant.le Conseil municipal et le Conseil'général qui. ont accordé des subventions à la Mutualité maternelle H, et il fait appel a la presse, dont le. concours est si utile au développement des œuvres philanthropiques.

Le ministre du commerce a prononcé ensuite une courte allocution, dans laquelle il a. félicita les organisateurs de la « MutuaUté maternelle qui ont su, les premiers, faire participer les enfants aux bienfaits de la m.a.tualité. II a manifesté l'espoir que les ressources de la Société lui permettront bientôt de suivre ses petits protégés jusqu'à. leur vieillesse, et it lui a promis la bienveillance du gouvernement. M. Loarties, en terminant, a remis a M. Bry- Hnski une médaille d'honneur, accordée par le ministre de l'intérieur.

Après les discours .de MM. Bassinet et Champoudry, le concert a commencé. On a beaucoup applaudi nne poésie de M. Armand Silvestre PoM!' <M m~M, dédiée à. la '< Mutualité maternelle M.

NOUVELLES DIVERSES AL'ËGOLBN'OBM&I.E' Nous avons rendu compte/dans notre édition d'hier soir, de la. première partie de la. réunion annuelle des anciens élèves de TËcbÏë h&rmale'snpofio~re.- Apres le discours 'de. M. Gaston Boissier~ quo nous avons publié, le; secrétaire génëiul et le trésorier ont lu .des rapports qui démontrent la prospérité morale etmatérieUodol'Association.

Puis, M. Gnsquet, recteur de l'Académie da Nancy, adonné lecture d'une importante notice nécrologique sur M. Burdeau. Il a retracô en termes émouvants les difficultés qu'avait éprouvées l'ancien normalien au début de sa carrière universitaire, puis les calomnies, les outrages subis par l'homme politique. « La calomnie,, a dit M. Gasquet, avait atteint, en plein cœur cet homme do bien que tous les excès de travail n'avaient pu terrasser, a M. Ernest La visse a. fait ensuite reloge do

'VictorDuru]r.

Un très gra~d nombre do membres del'Associationassistaientacettescance.

LE VERGLAS

Comme nous l'avons dit, aucun des accidents causés par le verglas, dans la soirée do samedi et dans la nuit de dimanche, n'a ëto très grave. A la liste de ceux que nous avons publies, ajoutons l$s suivants

M. Francis Pastol, employé a la Compagnie des chemins de fer de l'Est, s'est cass61c:.bràs gauche,uoLovis,en rentrant'a son domicije .rue TruCi'aut, M"" Flore. Gomel, cuisimcro, s'est fracturôe un.bra$ et s'est tressée &. ta..cuisse ,elle a 6t~ transpo~tÉe a l'hôpital Bëaujon.

La plupart des omnibus et des tramways Eont, nous l'avons annoncô, restes en détresse. La voiture de Fontenay, qui part de SaintGermain-des-Prea pour Fontenay apr&s minuit, se trouvait encore & Paris & cinq heures du matin avec ses voyageurs. Le dernier omnibus de rHôtel do Viilo a Plaisance n'a pu ren* trer aussi qu'à trois heures du matin. La température s'est adoucie vers le matin, et les Parisiens ont, toute la journée, patauge 'dans la'bôhe.

Ï.ËS AE~AlKES DE CHAUTAGE

Ainsi que qeciqaes-uns de nos conMres. nous avons reçu hier la cm'te-télégraphiquc suivante

Pahs, le 13 janvier.

Monsieur le directeur,

Jpudi soir, cinq heures, t[. CMmcot, accompagné do deux personnes, s'est présente, en mon absence, aux bureaux du journal la Fbt'e ferrée, porteur d'un manda.t d'amener décerne contra

vraiment des bourreaux qui, sans cesse, retournent le patient sur l'instrument de torture.

Jane traversa ces aures redoutables. Eiïes les connaissait déjà; elles les avait subies pendant les premiers jours de sa, séparation avec Lucien. Mais alors, elle avait, s'il est possibfe de se servir d'un telmot, la consolation de croire à cet amour que son imaginationseule avait imposé a'' son cœur. Aujourd'hui, elle ne pouvait plus se donner le change. Elle n'aimait; pas, c!!e n'avait jamais aimé Lucien, et: toute sa souurance tui venait de cette constatation, à laquelle il fallait joindre !e .découragement de ne plus aimer à l'avenir.

Ne plus aimer! Autre illusion, mensonge nouveau succédant au premier, ménance d'une âme btes'see par le contact prématuré de l'expérience 1 Si Jane avait été moins vive, moins impressionnable, moins nerveuse, auraient dit des sceptiques, cette crainte l'eut taissée indiSerente. Elle n'en aurait pas perdu une heure de sommeil.

Jane lutta presque toute la nuit contre !e morne démon accroupi sur son chevet.

A l'aube seulement, la nature vint à son aide. Le pâle rayon qui entr'ouvrait les paupières du g!obe ferma les siennes.' Sa belle tête s'appesantit sur I'oreU!er, et elle s'endormit ennn, comme un enfant après les fatigues de !a Sevré.

Quand cHe s'cvcit!a, le soleil était déjà haut dans ta voûte. I! se jouait à l'entour de son front, dans les n!s d'or rouge de sa chevelure. H semblait iui sourire, caj* cMé s'étonna de se trouver l'esprit si; libre et si ca!me, le CŒur soulagé de ses incertitudes comme d'un effroyable eau..

cnemajs.

( (~ ~M<t!~


moi. Et-4spu's, plusieurs agents de !& Sûreté font, nuit e~~pur, les cent pas devant mon domicile, attendant -%vec~ conaance le moment on j% rentrerai pour m'arrêter.

Désireux d'éviter une détention préventive, j'avais pris la résolution de ne me présenter qu'au tribunal le jour je pourrais, en faisant connaître la vérité, prouver l'inanité de la plainte dont ja-suis l'objet.

Cette attitude, qui m'éta.it égaJement inspirée par des considérations d'humanité a l'égard de ceux dont j'ai !a charge, ne m'est plus possible, en présence .des interprétations, auxquelles elle donne lieu dans certains journaux.

Comme il ne me convient pas de passer pouf un coupable, j'irai demain lundi, à deux heures précises, et quoi qu'il puisse provisoirement en advenir, me présenter librement au cabinet de M. Doptfer et y donner une réponse nette aux accusations portées contre.moi.

Veuittex agréer, monsieur le direçteut, l'expression de mes sentiments très distingués.

EMILB F~RRtE!t

Directeur de la yoteYen'ee.

Les proscrits de 1831-1853! et les blessés de i848 se sont rendus, hier, au cimetière de Pére-La.chaise, et ont dépose une couronne sur la tombe de François-Vincent Raspail. Quelques bouquets d'immorteUe& rouges avaient été également apportes.

Aucun incident & signaler.

M" Barbier, petite-nièce de Saint-Marc-Girardi~, possède, rue Cprtambert, a Passy, un hôtel entouré de jardins, qui est confié & la garde d'une 'vieille .domestique, Constance Guëry.

L'avant-demi&re nuit. Constance était réveHIee par les aboiements d'un chie'n enfarm& au rez-de-chaussée. Elle descendit bravement et aperçut, dans le jardin, trois individus qui fracturaient nne des portes del'hûtel. Elle cria qu'elle allait faire feu de son revolver. Les malfaiteurs se.sauvérent.

M. Dupouy, commissaire d& police, a, hier matin, arrêté une douzaine de mendiants suspects, parmi lesquels il croit découvrir les «indicateurs de cette tentative de vol, si courageusement empêchée par .une femma de soixante-dix, ans.

Un ouvrier serrurier, nommé GauSsade, demeurant a Saint-Denis, a été, hier, -victime de son imprudence il voulut, & la gare du Nord, descendre de vagon ~avant .l'arrêt du train et fut jeté sous les roues qui lui broyÈront les jambes. Transporte a: l'hôpital Lariboisiere, il y-'a expiré ~pl'ès d'horribles soafh'a.nces.

DÉPARTEMENTS = y MarsoUIe, le 13 janvier. Le steamer .Anan, de la maison Castaldi, parti ce matin avec. trois passagers et 35 tonnes de marchandises diverses pour Cette, a été assailli par un cyclone entre Mejcan et l'i!e du Planier, à trois milles du cap Caveau, et a fait naufrage.

L'~naïs était monté par dix hommes d'équipage. Tous ont péri, ainsi que les passagers.

Lyon, le 13 janvier.

Le thermométreL s'est soudainement relevé et, ce matin,'la'température est redëvcnnc douée. Aussi le dégel a-t-il été rapide. A vue d'oeil, la neige fondait et les toitures se débarrassaient de leur couverture blanche. Pendant une bonne partie de la journée, une pluie douce est venue encore accentuer 1& dé-

gel..

A la suite de l'épidémie d'iniluenza qui sévit en ce moment au grand séminaire de Lyon, comme elle sévit d'ailleurs dahs toute la ville, cet établissement vient d'être licencie.

Perpignan, le i3 janvier.

Le Conseil municipal de Perpignan a offert un l~anqnet a M. Eugène Bardou,, maire, a. roccasion dé sa nomination conufé chevavaiiei' de la Légion-d'HonneuT. Presque tous les membres du Conseil municipal étaient présents. Ces derniers, & l'issua~da banquet, ont adressé à M. Casimir-Perier et & M. Charles D.upuy,*président du Conseil des muïistres, un télégramme pour leur exprimer toutes leurs sympathies et manifestër'Ieurindignation contre les caJomniesIancées journellement sur les plus hauts représentants, du gouvernement républicain.. î

tMFORMATtONS

Z'~6t~)'<t<e eM<fe !M<MK~. La. Société pour ~arbitrage entre nations donnera, à la mairie du 6°arrondissement, a partir d'aujourd'hui, trois conférences dont voici le programme r Le 14 janvier, M. Frédéric Passy, membre de l'Ins'titnt !\4cÉM:'i' c!e t'-Ettfope; 21 janvier, M; le docteur Ch. Richet, professeur à la Faculté de Médecine: !s~.t«e)-<t<:K'e de la ~!Mn-e; 28 janvier, M. Marinier, agrégé de philosophie, maitre de conférences a l'Ecole pratique des hautes études !e e:'ett et le j~at<a;~a<t'toftSH!e.

J~e doM ï~oïoto~a. L& Faculté de Médecine de Paris est autorisée à accepter la donation que lui a faite M°" Alexandra-Vincentine-Soplide Wolowska, veuve Léon Faucher, d'une rente de 1,200 fr., ttont les arrérages seront employés, chaque .année, à acquitter tes frais de scolarité,d*exa.men et de diplôme, ainsi que les frais d'impression de la. th&so de deux. étudiants français et de deux étudiants polonais.

ZM meea~tieieMS.– A!a. mairie du 4' arrondissement, s'est tenue, hier, l'assemMée générale annueUe de « l'Union Société de secours mutuels et de retraites des mécaniciens, chauffeurs, et membres des professions similaires. M. Niessens, ingénieur en chef des mines, qui présidait, a prononcé un discours fort applaudi contre la comcurrenceétrangere.

~4 !'JBco:e -BoM~c. La distribution des diplômes et certificats aux élèves de l'Ecole Boulle, a eu lieu, hier, a. deux heures, à l'école de la rue de ReuiUy, sous la présidence de M. Caumeau, conseiller municipal, assisté de MM. Baudin, conseiiler municipal, May, chef des services administratifs do la direction de l'enseignement de la Seine, et Leroux, inspecteur des Ecoles professionnelles.

CoK/tH'eMcc. M"' Chiron, fondatrice de l'Association des institutrices, fera jeudi prochain, 17 janvier, à l'école commuMie de Neuilly, une conférence sur!a. charité.

Za McK/'at&Mce Mt'aeMe. Hier, & quatre heures et demie, au temple de la. rue de la Victoire, à été célébrée la cérémonie funèbre annuelle en mémoire des membres des familles des sociétaires de la «Bienfaisance Israélite a décédés dans le courant de l'année dernière. M. le grand-rabbin, Dreyfus a présidé la cérémonie à laquelle assistaient beaucoup de sociétaires et de nombreuses pcrso'tHalités du monde israétito parisien. J~e MOMMfMe?:< de ~r -e~pe!. L'évoque d'Angers adresse aux prêtres de son diocèse un Mpel pour l'érection d'un monument a son prédécesseur, Mgr Freppel, dans la vieille cathédrale eu il se repose do tant de beaux combats.

jHBRA!R!E

Il faut lire le dernier numéro de l'Echo de <a jMNMKHe qui vient de paraître et qui contient en choix d'articles de premier ordre une poetio et des pensées d'Alexandre Dumas SIa, Me chronique sur Paul Bourget aux. Et&ts'Unis, le commencement du beau roman de CeorgesOhnet, J~e deftcrre,avec de chartoantes iUustrations, etc., etc. L'~eAo df; !a t~n~MMe, qui est essentiellement une revue de famiHe, est une véritable encyclopédie moaterne; toutes les questions d'actualité s'y a-ouvent discutées par nos écuvains les plus tBKBOm.

~COMomM~e/rattpaM, rédacteur etî~chef, M. Paul Leroy-Beaulieu, membre de l'Institut, j 2!, cité Bergère, à Paris. Sommaire du 12 janvier 189o Un nouvel âge de l'or les con- ] séquences possibles ou probables de l'accroissement de la. production de l'or. Les divers systèmes de traction des tramways. Le mouvement économique et social aux Etats- Unis. Les Halles centrales~ leur organisa- tion, leur population et le commerce de l'ali- mentation & Paris. Les discussions de la Société d'écpnomie politique les mines d'or de l'Afrique du Sud leur influence sur le prix des marchandises et sur l'avenir du bimétal- lisme. Correspondance l'état et le respect des contrats & propos de la Compagnie du Sud de la France.–La production des yins et des cidres en 1894. Revue économique. Nouvellés d'outre-mer la situation financière de~ colonies australiennes. Partie commerciale. Revue immobilière– Partie nnanciè.re. BIBLIOGRAPHIE `

M. Maurice Block vient de publier, chez Guillaumin, son rapport sur les .AMMraHCM ouoneres eH~Memag'Me. Ce rapport estie résultat d'une mission qui avait été confiée a M.Block, par l'Académie des Sciences morales et politiques. Nul n'était miaux préparé que M. Block pour cette étude spéciale qui présentait des difficultés de toutes sortes; en raison des nombreuses lois très compliquées qui, depuis.une dizaine d'années surtout, ont été élaborées sur cette matière. Jusqu'à, présent, nous n'avions guère,eu d'étude d'ensemble sur la grande expérience allemande. De ires bons travaux ont été publiés, traitant de ce sujet, mais ils répondent, le plus souvent, a des besoins de polèmique.'ou'ont étéfaitsenvue de projets de loi.

Le savant auteur de ce rapport a su grouper, dans une brochure relativement courte, de i30 pages environ, l'exposé.. et la critique d.es différentes sortes d'assurances ouvrières ;cn Allemagne. Après une vue d'ensemble, il a traité successivement: des caisses, d'assurances en cas de maladie do l'assurance contre Jes accidents, .puis .de l'assurance en. cas de vieillesse ou d'infirmité. Une étude sur l'as- sistance publique et le système d'EIberfeld complète ce travail, que la méthode d'exposition suivie par M. ~taurice Block rend très clair, malgré les difficultés du sujet.

On est certain de trouver dans ce rapport la plus parfaite impartialité scientifique. M. Block est un observateur.consciencicux e.t un statisticien prudent; aussi a-t-ii réservé son-jugement sai'les effets de certaiqes lois d'assurances allemandes qui ne constituaient pas. pour lui une .expérienca suffisante.. Par contre~i! a nettement indiqué par des .critiques serrées les points faibles des systèmes adoptés.

CHRONIQUE DU H~Ln~nous poavons annoncer officiellement~ que les courses pour la Coupé de l'~lmcnca auront lieu au mois de septembre prochain. Cette fois-, c'est définitif et lord Dunraven doit. être content. Grâce & ses e&'ort, graea aussi a l'intervehtion-peraonn&IlûdTi princc'do Galles, les; ) membres du Royal yacht Squadron, réunis au nombre de 40, n Londres, le 5 janvier dernier en assemblée générale; ont consenti, entraînes 3 par l'éloquence persuasive do'Mis deux. illustres yachtsmen, a accepter la garde de la Coupe dans les conditions exigées par l'acte de donation qui fut rédige, en 1887, torsquo M. Schwy1er, le dernier survivant des propriétaires de ( la goélette ~mo'tda, en litla. remise au. New- York-yacht-Club. Cet acte spécifie -que la Coupe de l'~N:enca devant demeurer.l'objet'} ¡ d'un défi perpétuel oG'ort a la compétition des nations-étrangères c'est le club dont fait partie le propriétaire du yacht vainqueur'. qut

dd~t-en Të'ster'le ~détenteur.

La New-York~YacM<:tnb restait don'o'.dans

t son'dr&it en 'demandant au Royal' Ya'cht 5 Squadron d~ sauscfire 'a cctt'e' condition'- ses' Y exigences étaient for't tiatureUcs, et -biëtl s des yachtsmen se sont, a jistetitïe, montrés~ surpris des répugnances que ce dernier amontfées si longtemps a donner son consentement. t J'avais fait pressentir, du reste, dans une de mes précédentes chroniques, quo malgré toutes les difficultés suscitées, les deux peuples rivaux arriveraient a une entente et je suis heureux de voir mes prévisions réalisées. Et, chose remarquable, étant données les dispositions hostiles bien- connues de plusieurs membres du Royal yacht Sqaadron, c'est a: s l'unanimité des voix que cette décision, qui fait' le plus grand honneur a cette Société, a été e prise.

e Le New-York Yacht Club a immédiatement relevé le défi et~on annonce qu'il doit se réunir aujourd'hui même pour discuter une propo? tion qui lui a. été soumise de faire construite e à son propre compte un défonseut de la coupo. s On s'était réjoui trop tût, la semaine derniére, a la nouvelle que M. 3ou!d avait donné l

l'ordre d'armer immédiatement V~ttant pour

aller combattre dans les eaux. neutres de la n Riviera son heureux rival jBrtfannta. Le ~VeMx yo'A: BeraM l'a, en effet, démentie presqu'aussitôt.

La nouvelle dérive du champion américain qui n'est pas encore arrivé on doit faire a s bord de nombreuses et importantes modiGcat tiens, et il lui serait impossible d'arriver à temps pour les régates.

Tout le monde regrettera, a n'en pas douter, cette décision dernière do M. Gould qui paraît mûrement rénëchie. D'après le programme dûment arrêté par le richissime Américain, Vt~t!an< sera armé pour prendre part, dès le début, aux régates anglaises qu'il suivra jusqu'en juillet; après quoi, il traversera l'Atlantique pourngurer dans les courses d'essai de la Coupe. Qui sait! ce yacht a passé depuis sa naissance par tant d'alternatives diverses qu'il serait bien capable de se montrer supérieur aux nouveaux champions et 7 d'être choisi une seconde fois comme défenseur de l'illustre trophée. Quelle agréable compensation ce serait a ses échecs de la dernière saison anglaise, s'il venait à battre la nouvelle VaMyrte et quelle confusion pour les Anglais 1 Je n'en serais pas étonné outre mesure, du reste. Vt~i~H~ m'a toujours paru un excellent n; bateau et il doit, ainsi qu'on s'en souvient, sa J série de revers & une suite de circonstances s fâcheuses et d'accidents malheureux qui ne se produiront peut-être pas toujours.

° Le 24 décembre dernier, est mort à Kensington un des yachtsmen les plus passionnés g qui aient existé en Angleterre, le capitaine' Nottage, membre du Conseil du Yacht-Racing Association, qui, dans sa carrière de yachtsman, a gagné avec ~es deux cutters renommés, Fo.cAound et DeerAoMMd, 121 prix ou coupes.

z En mourant, sa dernière pensée a été t pour le sport, auquel il avait consacré sa vie, et .il a légué par testament .au Yacht RacingAssociation nno somme de 50,000 fr. qui devra être placée en fonds américains et dont le revenu sera appliqué chaque année à l'achat d'une coupe qui portera le nom de Coupe Nottage.

Elle sera attribuée comme prix spécial an yacht anglais jugé le meilleur de l'année après une course dont le Yacht Ractpg-Âssoeiation ûxerat les conditions.

On n'aura, jamais vu en Méditerranée une s Cotte aussi nombreuse de yachts de toutes x formes et de toutes grandeurs. Chaque semaine est marquée par de nouvelles arrivées r et le mouvement s'accentue à mesure que nous approchons de la période des régates. Aussi i la revue que doit passer l'amiral baron Lagé, t au moment des régates données par l'Union 1 des yactsmen de Cannes, promet-elle d'être plus belle que jamais et de dépasser eh éclat tout ce qu'on a vu jusqu'ici, au Havre, a Cannes, à Royan et mémo a. Cowes, les années précédentes. Les amateurs, les passionnée du sport nautique jouiront, à n'en pas douter, ] d'un spectacle inoubliable, pour peu que la moitié seulement de ces superbes bateaux, les meilleurs des ûottilles anglaises et françaises, se réunisse pour cette solennité.

Le 3 tonneaux que M. Meynadier a fait construire- dans les chantiers de MM. Bonm et fils, & Bordeaux, sur les plans de M- Guédon, prend le nom de y<Mcs. Il va: être transporté cette semaine de Bordeaux a Marseille, son port d'attache, sur le pont du steamer Verte c&moM, de la Compagnie générale du Nord.

Le cotre ~t'HHie, a M. Margueritte, et son remorqueur le steam-yacht Ga&r!e!<e, a M. Renaud se rendant à Nice par les canaux, sont en ce moment retenus par les glaces, dans le canal du Midi, à. Toulouse.

On a lancé, le 4 janvier, des chanUers Abel Lemarchand, au Havre, le "cotre do 10 tonneaux Zuctû~-77, à M. Viton..Son armement est poussé très activement, car il doit prendre part à toutes les régates qui auront lieu sur le littoral de la Méditerranée.

P. R.

1

NOTES MONDAINES

Pour fêter le 15° anniversaire de la naissance de leur jeune nue, Jeanne, M. et M°" Georges Charpentier avaient réuni, samedi, quelques-unes de ses amies et un nombre égal do jeunes gens pleins d'entrain qui, sous l'ceil bienveillant des familiers de la maison, M. et M"" Emile Zola, MM. Catulle Mendés, Fer- nand Desmoulins, M. et M"" Poilpot, le dessinateur Mars, M. Emile BIavet, etc., ont valsé jusqu'au matin..

Un cotillon a terminé cette petite santane intime. Il a été très gai et plein de fantaisie. M"" Jeanne Charpentier, l'héroïne-de la. fête, et M. Lafargne le Conduisaient.

Un souper par petites .tables a suivi; il a retenu presque jusqu'au jour les invités char.tnés d'avoir oublié, jusqu'à cette heure, l'affreux temps, qu'il faisait dehors.

r

NÊCROLÔôtÊ M. Griffe, sénateur de l'Hérault, ofucier de la Légion-d'Honneur, est mort, hier, a Paris,, aux suites d'une maiadie organique dont il somh-ait depuis longtemps.

M. Griffe était 90 a Thézan (Hérault), le 18 octobre 1825; reçu licencié en droit en 1847 a' la Faculté de Toulouse, il fut nommé en 1870 prési'deilt du tribunal civil'de'Nim'es. II était conseiller général pour le canton de Murviel (Hérault) depuis 1371.

Porté sur la liste républicaine aux: élections' v s&na.toriales :du 30 janvder 1876, il obtint 195 voix sur 420 élpctcursct fut élu le troisième smtrois au renouvellement triennal du 5 janvier 1879, par 37& voix sûr 418 électeurs.

M. Griffe fut nommé conselHer a la Cour d'appel de Paris le 19 septembre 1883. Au second renouvellement triennal qui eut lieu pour le département de l'Hérault, il eut, en vertu de la loi do 1884 sur les incompati.bilités parlementaires, a opter entre sasituation de magistrat et le mandat de sénateur il préféra ce dernier, et fut élu on 1888 !o second sur .trois par ol3 voix sur 810 votants. 11 fut alors nomme conseiller honoraire.

~L ''Gritïc .s'est surtout fait cdhmutré au

"Luiembourg par l'ardeur avec laquelle il a -soutenu les mtét'ets do :Ia vitieultnre méridional'c; a-aoiammen;t), a.tta.ohé. son .nom a,-la i.loi-tles.tinéo a prévenir les grandes en matière de. vente de vin, loi qui oblige le négociant à. indiquer la nature du produit livré a la consommation.

M. GriS'e était décoré do la Légion-d'Hônheur depuis le 34 juillet 1879. Il était membre de la commission supérieure de l'Exposition universelle de 1900.

Un des vieux serviteurs de la famille Dérou]ede, Toine Chapelet, a. qui l'ancien député da la Charente avait dédié ses C/tan<s ~u~a~an, vient de mourir a Langély, prés d'AngouIeme, a l'âge de quatre-vingts ans. Au cimetière, M. Paul Déroulède a fait l'éloge du brave Toine, dont le gendre etIospetits-Uls sont métayers a Langéïy.

LE TEMPS

1 Chservatioas më'.Mro!o~q)iN da Jmrmt ~o! Bcb~tt Dimanche i 3 janvier 1895

TEMPBBATCRE:l,a.ptUSbSSSa

de la nuit a minait. 5"1 M-dcssous 0 A7h. du matin. 2*3

A.3h.duMir. 4°6

A Sh. du soir. 2'0

La.p]uséfevéedujour&3h.30. 5'6

Moyenna de t~ journée,–0*1 inférieure alanorma.)e d'environ 3"1.

Les minima du 13 janvier pour la région parisienne ont varié de –8" a.–5° pour les envi. rons et dea 5" pour l'intérieur de la vitieJ?;E<)'eMM 7t;)"oi)Mh't~M6S 66 & 9 h. 00 du m&tinet 95 à 6 h. 30 du matin.

T'e)t< ~oHKtMHf.' Sad-Oaest, vitesse moyenne 14 kilomètres 4 a l'heure.

Bat'oMgh'e: Hausse assez rapide. A 9 h. du soir: ~5a.. `

~?!a< t?M ete~ d Paru Couvert la. nuit et la matinée nuageux l'après-midi et beau la soirée. Après ta ncig'o tombée avant minuit, un verglas d'une intensité remarqna.bte couvre tontes les surfaces mais par suite d'un relèvement de température considérable, io dëge), commence à 't'h. du matin, est accompagné d'une neige fondante jusqu a 10 h.

.Le Seine commence a charrier quelques glaçons.

Lundi 14 janvier 189&.

T'eMjM p)'o6(!&!e pOK!* at~ottrd'/tMt Nuageux à ptuvieux. Température beaucoup pins donce. Dates crt'ft~Mes .poMf jNtMCter.' 3-4, '6-7, 10-12,: 16-17,19, 23-24, 26-27, 30-31.

Ces dates sont celles de l'arrivée des maavaLis temps du large. Les chang-ements do temps peuvent arriver a. vec un certain retard seion ia. région ou no pas même a.Hecter cette région. Pour savoir si les mauvais temps (pluie, tempête,' orage), passeront pa.r un tieu donné, consulter te' baromètre local. On sera da.ns leur xone d'action si le baromètre baisse autremont les mauvats. temps passeront aitteurs. Ces dates sont également celles des tremblements de terre.

AfeMoraM~MM <M<ro!MMt~:<e M janvier Saint Hitaire.

Soleit, lever 7 h. 52; coucher, 4 h. 27.

Planètes visibles Mars et Jupiter.

SPORTS

VÈLOCIPÈDIE

Monde fou hier aux Arts-Libéramc. Et comme il est facile de voir que. de plus en plus. toutes les classes de la société viennent à ia. bicycieftc L'an dernier, en dehors de quelques réunions extraordinaires. il faut bien avouer que l'assistanceétait plutôt de qualité modeste. Aujourd'hui, c'est 'exactement le pubiicdes matinées théàtrates que l'on voit au vélodrome, et ce!ui des fauteuils de batcon aussi bien que celui des troisièmes M-' leries. II y a, dans tes loges et Mix premières, des bourgeois très graves et très cossus, des dames é!égantes avec des mioches ébahis. Toat ce monde

semble un peu. é.tonné de prendre plaisir à y~ir r tourner des coureurs dont il connaît ~peinele nom. Mais il s'amuse, puisqu'il revient. Aux petites .places, les sentiments sont différents. Là, chacun a son champion préféré et ses antipathies-On acclame. Baraset tes Farman, et on conspno Médinger, quitte à l'applaudir âpres une de ces arrivées en coup de foudre qui sont le < triomphe du vieux coureur. Public Éminemment houleux, nerveux et on peut ajouter dangereux, car ses colères, comme ses enthousiasmes, sont toujours irraisonnées et, fa- plupart du temps, simplement n pour la bisgae

La journée d'hier a. contente- ces diSérentes <' couches'* de spectateurs.

Les diverses épreuves, bien comprises et bien disputées, ont été toutes intéressantes- En voici. les résultats

Handicap de 900 mëtres, pour coureurs de la seconde série

1" série, 1" Pinot Z* Grosjean.

2° série, 1" Claude; 2!Gibert.

3' série, 1" Germain 2°'I)archy.

4' série, 1"' Croissy; 2' Camoln.

série, 1" Sinac; 2* Cance!.

.Finale :.i"Pinot.2<prolgsy: 4.000 mètres, scratclu ]" série.: 1" Roocrtsoc, 2'Baras,3*Lcneuf.. 2°'sérië:l"Murihger,2° Jaqu'elin, 3* Fessier. C'est la série qui donne le meilleur temps, 6'12". Fessier s'assureaihsi là-prime de 50 fr. accordée aux coureurs nonptacés de. la série la plus vite. 3' série 1" Mëdinger,"2~ H. Farman, 3' Vas scur." 4' série. !'=' M. Farman, Max, 3' Lacisuil. Finale 1" Médinger. 2* Robcrtson M. Farman,4'' Muriager. Robé;rtSon et Parman déposent une réclamation contrelë'p'ap'!mRt..qui!<:s aurait gênés dans ia "lig'ne d'arrivée en' quittant la f~rdé. Eli~i n'est pas admise par'.le-j.u.yi: 0 25 kilomètres sans Ttirtt'atnenrs .pour tandems. Le train est mené rondement par Leneuf-René.Au. 3* kilomètre, Méding'er-Max Ront lâchés et abandonnent. Au 4°, nne personne de la pelouse ayant ~verti-Leneuf-René que la fourche d. avant de leur tandem était faussée, les deux coureurs descendent, puis se fâchent, affirmant qu'ils auraient pu continuer sans danger. Faussier-Laurief mènent alors pendant les deux tiers de !a course, s'assurant ainsi la prime accordée a l'équipe qui aurait passé le plus souvent première au poteau. Jacquetin-Robertson tentent ensuite sans succès quelques démarrages. A l'emballage nnal, Farman frères font preuve d'une grande supériorité sur tous leurs adversaires et gagnent sans lutte de 10 longueurs, 2' Jacquelin-Robertson, qui no s'accordent pas encore très bien ensemble, 3* Baras-Muringer, 4' Fossier-Laurier.

Les seules machines rencontrées hier dehors étalent des tricycles, presque tous des tricycles Clément.

La librairie Lahure Tient d'éditer un ~!Manae~ dt[eyc!M<e qui, sous un format très commode renferme un grand nombre de renseignement~ utiles auxvétocipédistes de toute espèce. Citons les chapitres suivants: carte d'identité, règlements de douane, l'orientation de jour et denùrt, comment on Ut une carte, les grands itinéraires, tableau de multiplications, etc~ Le tout accompatgne de gravures e.t dessine tres nets.

SPORTS ATHLÉTIQUES

Le verglas tombe dans la nuit préocNehte-a. empêche, hier matin, tous tes cross~countries projetés auxenyirons\deParis. C'est sur les étangs, ou la glace résistait encore a~dcg-ë!, que bon nombre do coureurs se sont rencontres l'après-midi, patins aux'pieds. Malheureusement, l'élévation survenue dans la température obligeait à beaucoup de prudence et it iaudra attendre une reprise du froid pour voir s'organiser les parties de hockey, sorte de jeu de crosse sur la glace, que l'on n'a guère pu essayer encore en France qu'au cercle despa.tinecr~.

FOOTBALL

L'état du terrain n'était pas plus propice au football qu'au cros~-country. Bon nombre de nos f~otbaltërst d'ailleurs, ~scmt des patineurs ''distingues et avaient, abandonne, sans rcn}prds le batton.pour. le patin. Cependant )1 faut signaler les matchs'd'association qui ont été joues à ~LevaHois entre le Standard Athtetic Ctub et le Stade neuiUyois d'une .part et )o Stade tteuiUyois et le Footbatt Club de LevaHois d'autre part. Le premier a été g'ag'no par te Standard par 10 buts à 2 le second est reste nuL Bes deux côtes, t~s' equipesetaientinoompletes.

Une équipe du Racine-Club, capitaine B!anchet, s'était rendue, hier, a Evreux, pùnr .jouer un match de ru~by contre l'Association sportive'du' ]ycee de cette vi))e. C'est le Racine qui a été .vainqueur par S6..points à 2..

MMRÏËR BES ~R~R~S:

Concepts Colonnp, 73° audition de. la DaMtna~ûM de jFoM~ (H. Berlioz). Concerts d'Haroourt:,FaM<,deSchumann.

De toutes les œuvres de Berlioz, la Damna~tOH de Fat<~ est certainement la plus populaire. Elle a. ses fanatiques, qui ne manquent pas une seule audition. C'était donc grande fête, hier, dans la salle du Chatelet, et ce concert, brillant a tous les points de vue, vient rehausser d'un nouvel éclat le superbe Cycle musical organisé par M. Colonne. L'orchestre a joue avec une magnifique allure !a AfareAc /tM!'yroMe, qui a été redemandée, puis !e jBaMe< des ~)/<p/t< ~a CourM a {'aMme -et toutes les autres pages, si colorées, si pit-toresques, de la fameuse partition. M"" Marcella Pregi a fait bisser la Chanson du roi deThulé". M. Fournets chante magistralement le rôle de Méphisto sa voix métallique et puissante y fait merveille. On lui a. redemandé sa sérénade. Un ténor, bien timide, remplaçait M. Enge!~ indisposé mais, a part ce détail, l'ensemble a été parfait.

Le Cycle Berlioz ayant remis le nom du célèbre compositeur tout a. fait en vedette parmi les « sujets M d'actualité, nous avons cru ihté~ ressant de donrisr a nos lecteurs un extrait du compte rendu de la première exécution de !a DamnN<<OM de FaM~, a l'Opéra-Comique, paru dans le /ourna{ dM De&a<.s du jeudi 10 décembre 1846, sous les initiales E. D. (Etionne Delécluzc). Voici le tableau vibrant que notre collaborateur traçait do <a Courte <i ~'a&!me « Pendant que la voix plaintive de Marguerite appeUodetom F~ust à son secours, et que!e hautbois se tourmente en gémissements et en sMgtots, les violons galopent a. la. suite des deux coursiers d'enfer qui entraînent Faust et Mephistophetès sur ce fond se dessinent successivement tous les épisodes du dénouement. Voyex ces femmes en prières que l'approche du damné met en fuite écoutez les hurlements de ce monstre, les cris de ces grands oiseaux de nuit qui réclament déjà leur proie. Faust s'épouvante, s'agite,s'écrie: ]e démon s'arrête, et avec lui s'arrête un instant !e vertige qui entraine l'orchestre mais la voix de

C30 MIFTT 01~ JE) ES ~VA-I~T~T~

ttOMf ?a y~Mtc <<e ~f«*e~<tM~sc< <<c toMecsca~ecce t*~ot?e~tfMt< ~c< ~Mf~ca-~y<Mt~fatM~ jpto~a<e~<t6<TM~OMMeec9t<<OM<tMC<<<tMW<c<Cet~es~~M<t<e<e

pAMS 8 et 10, me du Chàtean-d'Eau, 8 et iO-pAMS L'AdmiBistration mcteQ Ventre à papttrdeLUNDÏ d4JANVîER jusqu'à complet €cou!ement LES WARRANTS SUIVANTS PROVENANT DE L'ECHEANCE DE DÉCEMBRE

Wt. 4148: 360 estagnons de 3, 6 et 10 Mos des Missions, 6 bout. Château Pybrand; Haut- (emballage compris), 100 fr.!e!ot. TonaIes~M d'huiie d'oHve vierge c'arifiee, marqua Sinzano Nice Medoo, 6 bout. Margaux, 6 bout. Château Cap-de- classes sont estampés et miMesimes au château; !euf ~eans goût détruit), ioMio 1 fr. 80 (entrepôt). Haut estampes; 6 bout. Barsac on Sauternes, marque authenticité est absolument garantie.– Wt.4834: Wt. 4374: 35 pièces faiHeeou)eur et noire, l"qua)itë, Conrtiihan Lamonde, en tout 4!!bout.,55ir.k !624 mètres toile rondelette pour essuie-mains, !c métro i fr.75.– 21 pièces armure soie couleur, !ot,emba))age compris.– Wt.4278: 116 !ota com- )arg. Me., le mètre 35 cent. 560 mètres toilt va)otr 5 fr. 50, le mètre 2 fr. 25.- Wt. 4821 Savon poses comme suit 2 bout. Kumot Eckau 00 crietat- eremce en 80 c., 80 cent. le métro ;f~, !arg. 100 c' de Marscit)e, à rhui)o d'olive, 60" d'huito, qualité iise, marque GoMschmidt Riga; 2 bont. Cognac LouM et c. pour draps, 65 et 70 cent. mouchoirs exeoptiunneHo.Iedemi-kUog. ZScent.– Savon de Enet;2bout.Ch&teau-Yquom du marquis do Lur btHMtoCourtraitresans,tadouz.6<r.;percateMt!nénage,MarseiMe, seconde quaiité, 10 c.!e 1/2 kil. Sauces; 2 bout. Sauternes du Marquis de LurSatucea. Rtaiso extra forte, la pièce de 15 mètres, 8 fr.; par barre de 5 Mos. Wt. 4943 Royana )a Vate! 2 bout. Gruau-Larose du Karon Sarget 2 bout. ChS- M paires draps de maître MM couture, ondes a jour, 1 Eux trunes, hors d'œuvro oxqu!s, val. 1 &. 50, !a boîitc teau-Margaux 8 bout. Chatoau-Leoviuo-royfcrê !e drap, 9 fr. 50 <H<o, toito do HoUande, très 6ns, 70 o. \Vt. 4166 52 lots composés comme suit: 6 bout. Château-Lagrange-Duehate! 6 bout. Cha- ourtes a }our, !e drap, t4 fr. 50. Wt 4721 Cbout. Rhum old Brand Moie~worth Kingston Ja- teauCarbonniecx 6 bout. Champagne Chandon; 20 pièces Bordeaux rouge, LangoiranextT&; 20 piecea maïque, 6 bout. Cognac Hecning et C° 6 bout. 3 bout. Xérès; 3 bout. Pajarcte 3 bout. Lacryma- Bordeaux blanc, Graveo, 90 fr. ta pièce (entrep8t), Champagne Desmonet; Bordeaux, 6 bout. Château Christi; 3 bout. vin de Chypre, en tout 48 bout. qualité garantie. J I~PO~~JpyCFJR~JE'~M~jRf~R~t~asonStÊSESOCtSLetsesSaLLESDEVERIE

B &~ CX RUE DU CMATEAU-D'EAU, ~ARSS(pres!8Me~B~a) Le Comptoir m'a aucune Succursale son genre d'affaires est MS&mMHI Mt~E. parconsequeat R!E8 OE StMH6)RE n'extste a Paris 'n~T 'OTJ~'M' Lss Marchandises, quoique vendues très bon marché, sont garanties TT~T 'R'PTTn'KfT!' i~.Uj&&.ttVJM~.< mtVOI KN FBO\NCB CONTRE MA~DAT-FOSTE 00 REMBODBSKMENT A PARTIR DE 50 MANCS *4*&W~~

~s~es~AfafcAan~ses/S~isrE~Lmtn.ISMds~ 15 ~C~SE~1C BI 4~âi de EP~ PfDloD9~; ~lDb

Màrg-ùerite .retentit plus douloureuse.Faust n'écoute plus'qus son amour; la course recommence plus haletante,' plus furieuse la terre tremble, le tonnerre ocla.te, enAn Méphistopéhiès l'emporte, et il plonge sa victime dans les en-

fers.

Ici se développait.dans l'abîme, sur la terre et dans le ciel une triple conclusion exprimée par un chœur infernal, par un récitatif, enSu par des chants célestes et par l'apothéose (~Marguerite -M. Berlioz a cru devoir, dimanche dernier, supprimer le choeur infernal; nous ignorons s'il le ré- tablira a l'audition prochaine; mais. il nous semble qu'une fois Faust damné, tout est dit, et qu'il faut craindre, en se. laissant aller a; Fépilogne/de refroidir le public, qui croit, au moment le docteur disparaît dans le gouure, avoir le dernier mot du drame. a La composition de M. Berlioz a obtenu un succSs (Ténthousiasme. 'Roger a été admirable: d'un bout a l'autre dans le rôle de Faust. M,.Bèr.~ lio~ conduisait en personne l'orchestre et spn' chef ont été dignes l'un de l'autre c'est tôu~ dire. –E. D. ç Hier aussi, l'orchestre et son/chef cmt 6t6 dignes, l'un de l'autre, et l&s ovations oat Ïté distribuées généreusement par un poMic enthousiasme. àM. Golonne et à. ses 'vai!Iants ~instrumentistes.

Iii On donnait du Fau~ également, chez M. dTIarcourt, le faK~f de Schumann. Ceux qui voudront comparer le génie du grand mai-

tre français et celui dn compositeur allemand,

appliques tous deax a l'interprétation d'un

même .chef-d'oeuvre poétique, Seront donc sa-

tisfaits. L'orchestre de M. aTlarcourt continue a faire de grands progrès. Les chœurs ont une homogénéité de timbre qu'un,travail consciencieux peut seul faire obtenir. Les solistes étaient cette fois excellents: MM. Auguez, Verghet~ Challet, M' Eléonore Blan& et Lovano. Donc, grand succès pour le.F'<ïM~ de Schumann, aussi bien défendu chez M. d'Harcourt que celui de Berlioz l'était chez M. Co-

lonne.

.lonne~ H. F. G.

-Une. indisposition de M'" Dpma. oNig~ l'administration de l'Opéra-Comiquo a modifier ses spectacles de la semaine de la façon sui-vante

Lundi, .M~MOM..

Mardi, CarmeH.

Mercredi et vendredi, Paul et V~utte. Jeudi et Samedi, 2< aAm~. 1

Les hostilités entre la. Comédie française etCoquelinsontouvertes. 1 1 Coquelin, en etfet, a reçu avant-hier dans la soirée 1° Copie d'nn procès verbal de constat qui établit que, sur la façade du théâtre de la. Renaissance, se trouve une affiche annonçant queM"" Sarah Bernhardt doit donner des représentations avec le concours dudit Coquelin. S" Assignation a comparoir à huitaine franche'devant'la première chambre du "tribun&l civil de la Seine pour s'entendre condamner à SQO.QOO fr. de dommages-intérêts envers la Comédie française.

Les débats de ce procès sensationnel auront vraisemblablëmentîieu dans un mois et demi environ. Comme on le sait, c'est M° WaldeckRousseau qui se présentera au nom de Coquelin. Quant a la Comédie française, ce serait sons toutes réserves M" du Buit, ex-bâtonnier de l'ordre des avocatsala Cour d'appel de. Paris, quisoutiendrait ses intérêts.

D'un de nos confrères, cetta nouvelle que nous reproduisons sous réserves '< M. Saint-G<n'main quitte le Palais-Royal àiln de l'année

JuJic Dupuis Baron-, le trio légendaire, se réunit pour la dernière fois. La 7<'emnM à .Papa couronne la série des représentations de M" Judie. Puis, ce sera fini de tout ce répertoire charmant qui a fait encaisser des nuUiOns an théâtre des Variétés. v Il faut aller revoir la diva dans cette scène de griserie où elle donne une sensation de grand art. Il faut l'entendre trisser la « Chanson du colonel et, a côté d'elle, applaudir encore Dupuis. et Ba.ron, ces. deux. fantoches épi.ques, dans cerqman comique feuilleté pour la .dernière foLS.'

.–La première représentation du théâtre .des: Poètes (3" annëe),.est.fis.ée aù~mercredi 16 janvM~et sera-donnée &. la. Comédie Parisienne'. Le spectacle se composera de l"a6f< an maMre, un acte de M. Le Lassëur de Ranzay, interprète par M"' Verlain (des Variétés); M. Depas (de rAmbigu) et M. Renault;. 2" .EM'Mze~ drame en 4 actes, de M. Louis Tiercecelin, interprété par M"" Dux.et Dehon, (de l'Odéon), MM. Brémont, Prad et Charles

Léger..

La répétition générale réservée a la presse aura lieu le mardi 15, a deux heures et demie. Les .S'oc~M ~tc~ard Wagner de Berlia et de Potsdam ont organisé dernièrement un concert pour présenter M. Siegfried Wagner comme chef d'orchestre aux amateurs de la capitale prussienne. M"' Cositna Wagner s'était rendue à Berlin pour assister a la fête, honorée de la présence de l'impératrice d'Allemagne, avec sa cour. M. Wagner fils a été fort applaudi après l'interprétation de plusieurs compositions de son père et de son grand-père Franz Liszt, mais l'exécution de la .huitième symphonie de Beethoven a laissé a désirer. Le jeune chef d'orchestre a reçu une quantité respectable de couronnes et de branches do laurier. L'impératrice le fit inviter a venir dans sa loge pour lui exprimer sa satisfaction. L'impérial, compositeur de. {'~)!Me a Jie~tf n'assistait pas au concert.

–AlaScaladeMiian, les représentations de ~u)'a continuent, et la belle œuvre de M. Rêver y est chaque fois plus applaudie, comme il fallait s'y attendre. Le ténor Lafargo est remis de la fâcheuse indisposition qui l'avait pris a la gorge '.o premier soir, et il est maintenant applaudi à l'égal des autres interprètes de l'ouvrage, parmi lesquels M°~ Adini. 1 Le succès sans précédent dn Dt'a6!e Vert, au Cirque Fernando, ia.it marcher a grands pas cette joyeuse pantomime-féerie vers la 50'.

Ce qui n'empêche que, pour corser encore son attrayant programme, M. Louis Fernando vient do renouveler presque en enUer la première partie.

Signalons, comme numéros nouveaux, M"' Léa d'Asti, la célèbre jongleuse, qui joint l'adresse à la grâce; Sir Rodgers et Miss Fadette, dans leur travaU aérien absolument inédit, 6t !a troupe Minardy, qui forme un groupe de clowns désopilants.

SPECrmES MŒSm

OPERA. ? h. Salammbô-

FRANÇAIS. 8 h. Le Fils de. Giboyer.*

OPERA-COMIQUE. 8 h. 1~4, PauJ. et Virgime. j~DEON. S h. Les Amis! da .~<mB. L'Hôtel garni. Le Barbier de Séville.

VAUDEVILLE. 8 h. 1/2. Madame Sana-Sen~ RENAISSANCE. 8 h;. 1/2. Gismonda.

MALAIS-ROYAL. 8 h. 1/2. Les Ricochets de. 6 l'Amour, L'Enquête.

NOUVEAUTES. 8 h. 1/4. Le Jeu de l'Amour i.~ et du Bazar. –Hôtel du Libre-Echange.

VARIETES. S h. La. Vertu d&Kose. tsL

t F~mmeapapa. °~

GYMNASE. –8 h. 1/2. LèChapeaa d'un; hori~

U g'er. Un Fils do famille; :PORTE-SAINT-MART1N. –8 h. SaJ)re au clair! ~GAITE.– Sh.l/Rip.

mOLIES-DRAMATIQUES. S !t. 1/2. Tout PMis !B' en revue. 'AMBIGU. 8 h. La Voleuse d'enfants.. BOUFFES-PARISIENS. S h. Monsieur Pal.U cinella. L'EnIëvament de Toledad. CHATELET. Relâche.

MENUS-PLAISIRS. Ret&che.

fMIEATRE GLUNY. –8 h. 1/2. Au coin du feu. Ë La Marraine de Ctïarlëy.

THEATRE DB LA REPUBLIQUE {CftATEAn* R D'E~U). 8 h. 1/2. Le Tour du monde d'un

cn.fant.de Paris.

DËJAZET. 8 h. 1/4. Associés.

BOUFFES-DU-NORD. 8 h. Latude.

~fURQUE~ D'HIVER.–8 h. ToMie~ soirs, exer. tj cices équestres. Le~ Hanlon. Pantomime angtaiso par les Levite's. Dimanches, jeudis at; fêtes, matinées.

mOUVEAU-CIRQUE. 8 h. ï/ Tous tes soirs ~Amer.ta (~o~Honnerio exotiquf,~ Matinées t~usiea jeudis ctdimanehea.. POUES-BERGERE. Les Shen'or. NefveUB'feuseset Gig'o!cttes(baUet-pantomime}. Le quadrumane écuyer. Le capitaine Martin. Jeudis, dimanches at fêtes, matmées à. 2 h. i/2. ttARISIANA. Tous les soiM,'à 8 heures, 1 AUume t At!ume revus. M' Gilberte, PaUr lette FiHaux, Deriy, SuïantM Derval, Ed. Leseot, Giëter, Bufày, Abdaia, Chaton. MM. Taunet, Rescha), Régiafne,, .Mercadier, Jacquet. LM

WiUis, exceatric's musicaux. Dim&nche~ et

i~les, à i h: 1/2, maGnees. u.'{, D, imanChes, et,

têtes, a l h. 1/2, matinées.

~LDORABO. P'Qiin, Bourges, marquis A. Sa.m

jj~ pieri, CiOTis, JMârius. Richard; le vcntritoqne

'oll~iis-*» E. Lflzain, ~liette, Pol*aire" La-

Segommer; ?"' E. Lekain, Miette, Polaire, La.-

rive, M.ontoharmont Fichue idée! {pochado mititairo).'

ttCALA. Tmn !M! MiM, <t 8 h., cdhcart.

0 Yvette Quilbert, Kam Hiltr Bourrés. Sulbao, Ctovis.Charton, Mathias. Libeft,.Pt6bms, Maure!; M°" Brebion, TTubaud. Blach, Hetd. Nadège, Holda, Castera. Al~ Chaimbtéetpaur MM. Fordy.ce et'.Matrat. hALAIS DE GLACE (Chaatpa-Etysées}. Ouvert t de 9 h-.B.midi, de 2h. a7h. et d&9h. àminuit. La plus vaste piste du monde sur vraie glace. tLCAZAR-D'HIVER. 8 h ~2. Spectado-Qonr cert. La .Guerre aux hommes (opérotta <'n. trois actes). Dimanche et fêtes, matinëe & 2 h. DtOLE-NORD. De 8 h. du matin à minuit (rue t de Ciichy, 18). Patinage sur vraie glace. ~TA&tNO DE PARIS. Sans-Puits House (eomic'tj baHct). Les Enfants du Sotei! de minuit. Les Maçons (pantomime burlesque). Lea Ramoneurs parisiens. Les Ecltasses-Man~ini a.nd' Béate. Dimanches et fêtes, matinées. 1 fr.. -OLYMPIA. 8 h. 1/2. Speotacte varié. La U Fc& des Poupëe< (batiet à grand spectacle). Irn~a de Montig-ny. Buatierdo Kotta.–L'es jeudis,- dimanches et fête~ matinées résar~aa aux familles.

mllEATROPRONE.–Auditions do ce soir:

BfOpcra: Salammbô. Français: Le Fus de Giboyer. Op6ra-Comique Paul et Vtrpnie. Nouy6autes: Hôtel du Libre-Echange.

An debnt d'un rhume, le médecin t'ecoïtmandeleS CAPSULES DE Qm~NE.DE PELLETIER pour combn.ttro la Gévre et r61êvatioh de la. tempërature, et le Sin-OF THËnr~UM DB ''Vi~, 'consKMré cônimë le m6Hleut'anUgeptiqu& des Ijfonches et des poumons. Mouveaux Dentiers en E~AB L.tLB ME Mssantic palaiscnUëremeNMïbre.AdnuraMeinveDUom, edurohuoe par le pms éclatant sucées, les seuls ayant. obtenu sHf .itf<)t~t0)t !s ~'ŒC~M de .iM<Mfe<M. 0' AOt-EM, RUE MEYEHBEEH, EAU GAZEUSE seBML!

AM3~R:a811~

t g. CURAÇAO~ ANtSETTE, CHERRY BRANDY, 6to. H t HCORMN ROUGE (Fine Ct)ampaanaàt'Ora<tae)B )< JM~dt tut~ae S, jRce -AuBer, P~-HTS L. t 'Xr~°~°~S 3 P'RO~!MOE 8: Of&ciers ministériels

Et. de M* J. PEYROT, av. a. Paris, av, Victoria, 18. VENTE le 30 janvier 1S95, a 2 h., en un seul' lot, '~imEmEmA~MS: -impasse Compoint, n°7, comprenant le terrain et les.constructions y ëditices. Contenance: 378"32' Miseà prix 31,000 fr. (avec obligation pour l'adjudicatairedcroprcndre en sus de son prix pom* une somme de 7,150 fr., le fonds de commerce, (a cUentelc, !e mobitierct le matériel d'entreprcacm* de maçonnerie). S'adresser audit M" PRYROT à Plocquc, avoue, rue du Faubourg-Poissonnière, 31; a M* Sabot, notaire, 3, rue Biot, et sur les lieux pour visiter.

i.

t. Etude de M" PETROT, av. & Paris, av. Victoria, 18. VENTE le 30 janvier 1S95, à 2 heures, une MMmS!SEAKEHLM-S.-S~E (Seine), rue Charles-Lafntte, 80. Cont" 420'°2a*. Rev. net env. T,09Q fr. M. à p.: 80,000 fr. S'adr. audit M* PEYROT, av.; à M' Beau, avoué, av.Viotoria.24; à M" Champetier de Ribes, notaire, r. de Castiglione, 10; a M. Oraux, administ". ° jud", rue de Seine, 10, et sur les lieux pour visiter.

tf)BPMVSSctr.)Lesptdre,t3S.C"352° m

L Avdo ~Y Rev.21,5~f.Dliséà rix:2â0;000f.

Av da ~LS<uH ï Rcv.2-t,5a)f.Misêàprix:250,OOOf.

r 2<' fjpn~ni t~t!B4,pr.r.Damrémont.C'"50a°'

Passs·q[~Rev:li,&'30'.ll.àg.15J,00b'.

} Passs' JUfSJMBjA~tJtJRev. 17,630'. M. à.p. 150,000'.

Aadj"s'l ench. ch.not.,2.)janv.95. S'ad.aParis.aux not. M'~BATARDYet BREUU.LAUD, r. S'-Martin. 333.


Avis divers, Communications et Annonces REPUBUOUE OU CHtL! msm jMs rm~Es En vertu de ce que disposent ta loin" 127 du 29novembre 1893 et îe décret no 20t5 du 31 octobre 1894,it sera procédé, dans la. ville de Santiago, te 15 mai 1895 et jours ouvrables suivants, à ta. vente aux enchères publiques, par-devant la junte de Almoneda, des établissements et terrains de nitrates ci-après dénommés de Tarapaca ÉTA8USSEMENTS

'Victoria, 41.031 14 Palacio industriat..S 9,336 16; California, £ 45,014 8; La- Banda..63.4800; 'CMnquiquirayoTarapacaySanta Rosa, i62t,7216; San Pedro Davalos, £ 3,000; Pena Grande (lot 1), JE m,235 16 Pena Grande (lot n" 2), £ 185,0796; SantaAdela, ~18.5036; Santa~Laura de WendeU, 115,290 4 Carmen 'Bajo, -S 44,039 8; Rincon de Benavides, £ t.8290; San Antonio Viejo, ~e 4,000 0; Santa. Ana, £ 81,7924; Nueva Soledad, £ 81.52Q t8 Barrenechea y Union, ~57,374 8. ~aAys

T)SRRÀMS

Cerro Pitoguayac, dB 1,2670; Resbaton y San Roman, £ 11.050; Terrenos detras de Abra de Quiroga, ie 4.200 PuntiUa detras de Abra de Quiropa, £ 25,200; Terrenos entre la Banda y Càrotina, £ 3,600, y por nitimo Nebraska, ~100.0000.. Les loi et décret mentionnés, ainsi que !es plans et autres documents, peuvent être consultés a la légation du ChiU, 25, rue Marbeuf, Paris. tMM nfMAmMi'ttrespouraccomVHt Ui'dtMJLWft pag-ner jeune homme en Algérie et préparer au baccalauréat. Absence, deux ou tros mois. (Tous frais payés. Indemnité à débattre). MeiUeures références exigées. Ecrire sons initiales G. W. T., Bureau des annontes,au./oM)'Ka:!<De6~.

REVUE COMWERCMLE ~Ms et c~reateï. Pour avoir été tardif, l'hiver ne s'en montre pas moins rigoureux depuis le commencement de janvier. La neige est tombée abondamment, et sauf dans un petit rayon autour de'Paris, elle recouvre partoutles récoltes qu'elle protège contre lagelée. Des'geleestrés vives sont suryenues dans toutes les régions, notamment ces derniers jours. C'est tout d'abord dans le Midi que les manifestations du froid avalent été plus rigoureuses, mais eUes~onf actuellement générales, et les atlures de la saison ne permettent pas d'augurer un revirement dans les conditions actuelles, tout au moins d'ici quelques jours. Les agriculteurs ne sauraMnt se plaindre do cette situation, qui est normale ils verraient même avec plaisir la période des neiges se ~prolonger, car ils auraient l'espoir, ainsi que le font remarquer les spécialistes, do voir s'améliorer le régime des sources, qui n'a pas retrouvé depuis deux ans son équilibre, normal. En enet, quoiqu'elle ait été désagréable par la fréquence des petites pluies, l'année 1894 a donné une quantité de pluie inférieure a la moyenne; les réservoirs souterrains sont restés démunis et les cours d'eau ont été plus bas que dans les conditions normales.

Si l'on envisage la situation an point de vue ~ommercia!, on remarque que les apports sur les marchés intérieurs sont de plus en plus réduits, d'où il résulte une certaine fermeté des cours. C'est ninsi que, comparativement aux prix moyens do la.semaine dernière, le blé est en hausse de 0.10, l'orge de 0.17, et l'avoine de 0:09. Voici ce que dit tce sujeUe./OMnM~ de r~sTicu~Mt'e~

Depuis quelques semaines, une lente, amélioration se produit dans les prix des bMs sur. ta phipart des marches; te prix moyen général, qui était d< 18fr.M a 19fr. par 100 Inlog! au moment de la moisson,et qui était-tombé à 17 fr. et même au-dessous, est remonté progressivement' ti presque a 18 fr. Certes, ce n'est pas brillant, mais.

on doitse réjouir que la baissa ait été ennn en-'

rayéet et qu'on puisse désormais compter qu'elle Refera pas de nouveaux propres.

Le commerce est à la hausse il prétend même que celle-ci fera des prog-res relativement rapides. C'est ce que nous souhaitons. Les agriculteurs peuvent faciliter ce mouvement en restreignant teurs offres et en les échelonnant sur des périodes aussi longues qu'il leur est possible. Il est évident que le conseil est souvent plus facile a donner qu'a mettre en pratique; mais il est bon de rappeler qu'on ne doit pas tout attendre des circonstances, et qu'il est toujours sage de les aider autant qu'on le peut.

Sur le marché de Paris, la fermeté s'est nettement dessinée au grandHnarché de mercredi les blés ont réalisé ce jour-la une avance de 35 centimes. Ce sont les seuls départements du rayon qui font des oures; le Nord ne présenté rien & la vente. Dans le Lyonnais, moins que partout ailfëurs, on ne se presse pas de vendre, la fer- meté qui s'afnrmait, dans les derniers jours de 1894, s'afnrmo de plus en plus et on vient a espérer une légère plus-value qui rentre maintenant dans les probabilités. On a coté, samedi blé du Dauphiné etdu Lyonnais 17.35 a 17.60; do Brosse et de Saône-et-Loire, 17 à i8fr.; de Bourgogne, 16.75 à 17.50; du Bourbonnais, 18 & 18.50 du Forez, 16.75 à 17.50. Les seigles no valent que 10 à 10.75, suivant provenance, les orges restent toujours assez délaissées, les avoines restent fermes, les noires du rayon valent 16 fr. et les grises de 15.50 a 15.75; les sarrasins varient de 13 à 14fr.lesl00kilog.

Il y a très peu d'animation dans les ports. On cote au Havre Saint-Louis, 81 fr.; roux d'hiver, 30.7&;Wal!a, 19.50; Californie n'1, 30.50 les 100 kilog. On paye & Nantes blés de la Loire, 17.50 & 18 fr.; de Vendée, 17.35 a

mms i~m DE LA NUtT

DERN!ÈRES DÉPÊCHES

LE NOUVEL A~f RUSSE

Saint-Pétersbourg, le 13 janvier,

Les membres du corps diplomatique ont présenté, aujourd'hui, à l'empereur, & l'impératrice, et a l'impératrice douairière leurs félicitations, au palais Anitschkof.

Le contre-amiral Alexeief est nomme chef de l'escadre de l'Océan Pacifique.

Le 'contre-amiral Avelane est nommé aide de camp général, adjoint au chef de réiat-major général de la marine.

Saint-Pétersbourg, le 13/1.~ janvier. v Dans la revue de l'année, à propos de ïa politique extérieure, le A'OMueau ?'emp!, en constatant que des intérêts vitaux unissent la France et la Russie, dit que les tentatives faites pour gagner la Russie à l'Angleterre et pour amener un rapprochement entre la France et l'Allemagne ont échoué D'autre part, les A'ouo~~ disent, au contraire, que la Russie est disposée a tendre la main à une autre puissance. Il ne faut pas s'étonner, dit ce journal, qu'une alliance entre laRussie.Ia France et l'Angleterre paraît, de plus en plus devoir se réaliser. Il est certain que la Russie a commis quelques fautes particulières; mais

LA IVAROUE COUVERTS CHMSTOPLE ~jf~ ~s sURMBT~B~c ,rExpositionUniverseUe

~r< C'JETjBjr~rO.F'JLjS <&C'~ 188~

~CHRtSTOFLE* ~~n<r~Ts'v~ BNV07 FRANCO Senïes ÇM-anMea poqrt'Achetaur E.)LEMAtRE&C'?t.M.B~<!t<!{Mt(!MB~tBM.~)E.THEU!!tER,3!.K.<e!tBemM. <hC!&t&lo~~LcJ:ll~Bti-&

JZ~&NNËE ~f~ { i" par AN

< f'~it~tiM

BUa t. Di

tMtea VatettM'B~~j~teBS laTiraBea

~~NME POW~

JOURNAt- f)NANC<EFt HEBDOMACAtME 37, Boulevard Poissonnière, Paris. M SURETË D!J C~HEME SOCnSTÉ ANONYME. CAPITAL 1.484.0CO Ht. S.fme d'<[JX&S.(et-f!ee., ?7, f«6 ~<-7''MO-e), farts XEMSEtEHEMENTS SUR LE CREn~T CES COMMERCtMÏS A été spécialement r~co~nmandée par )& ministre do t'agrifuittirc, du commerce et des travaux pubhcs ('Afont'teMf dM 7'.<!ece)n&)-e ~S63).

MINES D'OR SUD-AFRICAINES Lire te MtWTEM tte t'~P~tSWE (9t- AN~i if t0t[. E. DESFOSS&S t C'* 31 Una Vivtemna farta.

17.75 les 100 kilog. Bordeaux cote blés de pays, 14,75 a. 15 fi- Amérique; 16.50; Russie, 13.501es80 kilog.

Les avis de l'étranger no signalent rien de particulier au sujet des récoltes qui sont, en général, dans une excellente situation. Dans une étude sur la campagne des céréales en 1894-1895, le V!'<M<Mt& FMtOtMOf, organe du ministère des finances de Russie, établit tout d'abord que le rendement des pays exportateurs, -on 1894, a été a peu prés- le Tnëme.qu~en 1893, mais que la récolte du fro~ment dans les pays importateurs, très favorable en, quantité, a été défavorable eu qualité.

Le spécialiste russe estimer 73~,li7,000:pds.

froment, 134,818,300 pd~. seigle et les quantités exportables à 546,059,000 pds. froment et 49,480,000 pds. seigle. Pour couvrir la différence, la Russie possède 321,078,000 pds. seigle et 97,453,000 pds. froment, soit 84 0/0 en froment et 87.5 0/0 en seigle. En conséquence, il conseille la .réserve aux exportateurs russes, parce que la Russie se trouve dans une situation excellente et que la demande pour les grains russes est pour le moment très forte. Le bureau do l'agriculture do Washington vient de publier son rapport mensuel. D'après ce rapport, qui s'applique plus spécialement aux rendements delà dernière campagne. la production totale en blé aux Etats-Unis, s'est élevée pendant la dernière saison, à 460,367,400 bushels d'une valeur fermière de 835,903,000 dollars, contre 396,131,700 on 1893, d'une valeur.de 313,171,000 dollars. Le prix moyen du blé, pris a la. ferme, est do 49.1 cents contre 53.7 et 63.5 pendant les deux dernières années.

En ce qui concerne le .majis, le rendement par acre:, a atteinf. l~.busl~ "l'année dernière. t(~st. la:-conaèqaence.de la sécher&sse~prolotîg'<5e desdemiéps mois, Un des" faits caMictéristiques de l'année qui' vientdeûnir, c'eâf la duninution Tola.tivb de

l'exportatipn'des .tagines ajme'Hcaihesa'destt-,

nation.de. la Grahde-Beèt&gae et, par contre,' l'augmentation des farines françaises expédiées en Angleterre. L'apparition des farines de notre pays sur les marchés anglais est due en grande partie, dit lo ~fttrc~ /<MpaM, àla nature particulière de nos lois de douane qui accordent une remise entière des droits d'entrée perçus sur les blés importés, si une quantité correspondante de farine est réexportée. <SMcre. La température s'est abaissée en France sensiblement depuis huit jours, et, dans beaucoup d'endroits, la neige est tombée en grande abondance. La fabrication étant pour ainsi dire terminée dans notre pays, ce changement de temps n'a qu'une faible inuuence, mais il aide cependant a conservation des betteraves qui peuvent rester encore dans les silos.

C'estsurtout onAUemagneeten AutricheHongrie où les travaux de fabrication se prolongeront bien au delà du terme habituel, que le retour du froid a été le bienvenu. Le rendement en sucre continue a. être très satisfai sant. Des colonies, les avis sont en général favorables. A Cuba, la moi-tié des fabriques sont maintenant en activité et, a Porto-Rico; on compte sur une bonne récolte. Le temps continue à être propice a Demerara, Maurice et la Réunion.

La question des ensemencements, pour la prochaine campagne, continue à préoccuper de plus en plus le monde commercial. Rien de précis n'est encore Sxé, mais il est probable qu'il y aura en France une certaine réduction d'emblavements. Il en sera do même en Allemagne, ainsi qu'en Autriche et Belgique. En Hollande Userait question d'une réduction do 350/0.

Quant aux prix des betteraves, on reste toujours dans l'incertitude, le journal des fabricants de sucre parle cependant de marchés à M fr. au-dessous du cours du sucre, et M.

sa politique générale répond autant qu'il est possible, & la situation dans laquelle elle s'est trouvée après le traité de Berlin. `

LE NOUVEAU MINISTÈRE HONGROIS

Budapest, le i3 janvier.

Une note officieuse annonce que M. Pereza, vice-président de la Chambre des Députés, prendra le portefeuille de l'intérieur. M. WIassitsch, député, professeur & l'Université, sera nommé ministre des cultes, et M.deFerjervary, tout en gardant le portefeuille de la défense nationale, deviendra en même temps ministre a !a<er<

Personne n'est encore désigné pour !a ministère du commerce.

Rome, !e 43 janvier.

Une élection de ballottage a eu lieu aujourd'hui dans le collège de Palerme.

M. Bosco Garibaidi est élu contre M. Bonanno.

M. Bosco Garibaldi avait été condamné par les tribunaux militaires, lors des derniers troables de Sicile.

Caen, le 43 janvier.

M. Georges Lebret, députe, maire de Caen, candidat républicain, est élu par 1,120 voix conseiller général pour le canton do Bourguebus, en remplacement de M. Anne, sénateur, décédé.

A!ger, le 13 janvier.

L'impératrice d'Autriche s'est embarquée aujourd'hui & bord du G'c~t-at CAaHSM pour

Marseille, ~f

MANUFACTURE A PARtS.S6.RUE DE BONDY j –=–

Ne Voyagez jamais

UNDtCATEUR.Pm~MPONT'

Le plus complet, le nüeux renseigné

~HJ~~N~ ADBnNÏSTRATION:4,rnednBouloi,PARIS

LES ANNOMCES

SONT REÇUES DIRECTEMENT AU JOURNAL DES DÉBATS Et dans les principales Agences do publicité

Licht mentionne quelques contrats passés en Allemagne dans les prix de 8 marks 70. Il est a présumer que le projet de loi sur les sucres, actuellement à l'étude dans ce pays, aura une grande influence sur les prix de ces contrats." Les excédents de la récolte sucriéro se font de plus on plus sentir, et les stocks augmentent partout dans de fortes proportions. M. Czarnikow, dans sa circulaire du 10 janvier, évaluait les ressources visibles dans le mond& entier, & 1,891,340 tonnes contre l,573,2o91.'an dernier. `

Cotte pléthore de marchandise, a toujours pour effet d'éloigner les acheteurs des" différents marcltés,et'lesaffa.n'est&nt.en- Franco, que sur les autres places, continuent a être languissantes.

Cette semaine, cependant, les prix se sont légèrement améliorés, grâce & l'interruption de la navigation a l'intérieur et a la statistique un peu plus favorable en Allemagne. D'après le TMc/tMHMt~e?', l'exportation depuis le 1' août s'est élevée, en effet, a 445,400 tonnes contre 309,700 l'an dernier.

Ca/f~. La fermeté s'accentue sur cet article et sur tous les marchés régulateurs, les prix accusent pour la semaine une sensible plus-value, Cette bonne tenue des cours est due entièrement aux avis du Brésil concernant la future .e récolte. On a reçu, en eSot, pendant les derniers jours, divers télégrammes donnant de basses estimations pour cette dernière. MM. Lacerda l'évaluent, entre autres, de 5 a 5 millions 1/4 de sacs contre 6 millions 1/4, la plus courante évaluation pour la production actuelle. Cependant, ces télégrammes manquent de précision et ils ont'mëme été contredits par un autre de MNÎ. Norton Mégaw et C* qui, eux.-prévotont une récolte de C à 6 millions 1/4 de s'ac's/ En somme, bien'qne tous ces avisaient pro'v6qu6 do fortes fluctuations surnos marchés, on ne peut encorese faire une idée.Gxe su!: l'importance, de la: production: de 1895-1896 et d'ici le mois de juillet, époque à laquelle lès, arrivages commenceront, la situation pourra encore subir do fortes modifications qui changeraient du tout au tout l'opinion actuelle. Quant la campagne présente, la situation reste favorable et les recettes du Rio et Santos se maintiennent toujours élevées. On prédit cependant depuis quelques jours une prochaine décroissance rapide des arrivages, mais jusqu'à présent, rien ne vient appuyer cette opinion.

Au Havre, le stock a subi cette semaine una augmentation de 33,076 sacs.

En disponible, les transactions ont été plus actives et, impressionnés par la hausse du terme, les acheteurs n'ont pas hésité & payer de bons prix. L'attention se porte particulièrement en ce moment sur les provenances Haïti dont la qualité est toujours en faveur, et qui, par suite d'importations plus fortes, deviennent plus abondantes sur les places continentales.

NbuMotM. La fermeté domine toujours sur cet article, mais cependant malgré les bonnes dispositions des acheteurs qui, pour compléter leurs approvisionnements, n'hcsitent pas àpayer dos prix élevés, les transactions sont peu nombreuses par suite des exigences des détenteurs. Les stocks décroissent t d'ailleurs rapidement partout, et comme ils se composent en grande partie de houblon de qualité inférieure, la bonne marchandise est presque impossible & obtenir. M

La formidable récolte de la dernière campagne est donc maintenant presque entièrement absorbée et nos prix n'ont pas subi,' comme on aurait pu le croire, l'influença de la plus grande abondance de marchandise. C'est là la conséquence de la tactique de la brasserie qui,

L'impératrice se rend à Menton, chez sa sœur, la reine Marie Sophie, veuve du roi Fei'dinanddeNapIes.

L'impératrice reviendra à Alger au printemps.

Arcachon, le 13 janvier.

Temps beau. Thermomètre, 10".

UNE BOMBE

Au dernier moment on nous annonce qu'un engin explosif a été dépose cette nuit, vers onze heures quarante-cinq, & la porte de l'immeuble portant le 65 de la rue de Monceau. Le concierge, par bonheur, a découvert à temps cette tentative. H a jeté la. bombe au milieu de la chaussée, elfe a fa~t explosion sans occasionner aucun dégât grave. LES JOURNAUX CE CE MAT!M

Voici comment la Petite MépubHqMe accueille la démission do M. Barthou M. Barihou patte de sas « responsabilités .<. Comme le rappelait hier Turot, H en assume de bien lourdes !e jour ou it s'est opposé au vote de ta motion Milterand, laquelle réservait les droits do l'Etat et s'opposait à toute interprétation complaisante des conventions.

Mais si M.B&rthou est dans l'impossibilité de garder le portefeuille des travaux publics apr&s son attitude du 23 juin, il y a d'antres responsabilités que les siennes encourues.

Sans compter celles de-la majorité qui, ce jour-la comme toujours, A suivi aveug-tëment, tes

B~NS

et contenant

la carte en couleurs des Réseaux français

Chez tous les Libraires Dans les Kiosques

Dans toutes les Gares et- Bureaux d'Omnibus

Prix: 0 tr, "l'Zi

dés le début de la campagne s'est mise aux achats avec entrain et s'est assurée ainsi d'importants approvisionnements tout en profitant dos cours relativement bas pratiqués a cette date.

On commence a s'intéressera ta future ré. coite, on a même traite déjà quelques affaires & Anvers, en Alost, livraison octobre-novembre, a 65 fr. environ les 50 kilos.

.En Allemagne, les affaires deviennent, plus actives, mais les deux tiers des quantités traitées consistent en qualités secondaires. Parmi les acheteurs on signale de nombreux. courtiers anglais et américains qui cherchent & s'assurer d'importantes .quantités dans la crainte d'une nbu.velie -hausse déciles arrivages de la prochaine récolte. Le houblon moyen vaut 45 à 50 marks, les belles sortes~ obtiennent jusqu'à 75 marks les 50 kilos. En Australie, peu d'affaires sur les places houblonnières on cote généralement 88 90 uorins les sortes inférieures, 93 les moyennes et 95 le-s supérieures, le tout aux lOOkilog. En Belgique, la tendance est plus calme'par suite de quelques délivraisons de disponible, on offre des houblons d'Alost 1894 a 55 fr. En, Angleterre, les marchés sont fermes, principalement pour les bonnes qualités, qui obtiennent jusque 90 sh. les quaUtésinférioures sont, par contre, plus offertes et valent 40 à 50 sh. les 50 kilog.

On a traité cette semaine, a Londres, des provenances de Californie bonne qualité à. C5sheUings.

En Pologne, les prix sont fermes, mais l'attention se porte principalement sur la bonne marchandise qui cette année n'a pas été très abondante. A Vaisovie, on cote houblons supérieurs, d9 a 21 roubles, moyens 11 à 13, inférieurs 6 à 8 par pond.

Codons.–Les prix n'ont subi, cette semaine, que des iluctuations insignifiantes, cependant, la tendance reste soutenue.

En somme, la situation n'a pas changé et si une légère améUoratidn s'est produite pondant les derniers huit jours, il ne faut l'attribuer. en rien a/ une modification de la. position' générale de l'article, eile provient simplement de ce que les marchés, ne pouvant restertout a fait stables, on profite de la moindre circonstance pour provoquer une variation qui, en raison des bas cours actuels, ne peut guère se produire que dans le sens d'une amélioration. Cependant, certains bruits ont couru au sujet d'une prochaine diminution de recettes aux Etats-Unis, ce qui amènerait probablement une réduction des fortes estimations données pour la récolte actuelle mais il est peu probable que cola se produise, car la situation semble, tout au moins pour le moment, plutôt justifier les chiffres les plus élevés.

La question la plus importante est celle des futurs ensemencements on croit, en effet, que, pour la prochaine campagne, les planteurs diminueront sensiblement leurs champs do coton ce. qui, avec la réduction qui no manquera pas de se produire dans l'emploi dos fertilisants, pourrait ne nous donner, pour 1895-1896, qu'une faible récolte compensant l'énorme production de cette année. Mais ce n'est guère qu'au mois de .mars que l'on sera &xé sur ce point et, d'ici là, l'incertitude continuera sans doute a régner sur les marchés et les prix ne pourront guère subit', a moins d'événements imprévus, que des fluctuations insignifiantes.

Aux Etats-Unis, nous avions en vue, au 1" janvier, d'après le JveK.Or<MtM Cotton Rcc/KM~e, 6,873,000 baltes, contre 5,48(3,000 en 1894 et 6,446,000 en 1891. Les avis de tous les districts cotonniers signalent une température rigoureuse, ce qui a eu pour conséquence d'entraver et de retarder un peu les expéditions de l'intérieur sur les marchés; cependant.les recettes se maintiennent toujours supérieures à celles des dix dernières années.

uns par intérêt Snancior, ceux-ci par intérêt potitiqae, ceux-là parce qu'Us sont de toutes tes majorités, it y a ccHes du gouvernement. C'est .au nom du. gouvernement que M. Barthou déclara s'en référer au Çanseit d'Etat, et M. Poincaré vint défendre après M. Barthou la résolution prise en commun. Le ministère tout entier est donc atteint par l'arrêt de samedi, car c'est te ministère proprement dit qui s'est associé a M. Raynal dans la manœuvre qui se traduirait par une perte de plus de 1 milliard si la Chambre commettait le crime de souscrire à la thèse de M. Barthou.

Dupes ou complices, il n'y a pas de moyen terme pour tes qualifier.

Voici l'opinion que M. Sigîsmond Lacroix -.donne, <Ians le R&d!ca!, sur la fameuse proposition du référendum adopté par le Conseil

municipal

Consulter te corps éteotorat parisien, par voie do. référendum, c'est-a-dirc avec obligation de répondre- par oui ou par non .sur une question aussi complexe que celte du Métropolitain est une pure fumisterie c'est le coup du plébiscite impérial transporté dans l'administration de la commune, avec la même impossibilité pour l'électeur d'exprimer son sentiment par un vote ctair. Depuis vingt ans, les projets s'entassent sur tes projets, tes rapports succèdent aux rapports depuis vingt ans, on discute, on négocie Compagnies, ministres, Chambre des députés, Conseil municipal, pâlissent tour à tour sur tes données multiples de cet intéressant problème, sans pouvoir se mettre d'accord, et l'on voudrait que, tout d'un coup, par ta seute vertu d'un suffrage mat éclairé, mais universel ou soi-disant tel. toutes les difncnttés techniques, Unancières, administratives ou autres fussent résolues comme par enchantement t- Si le

~bLONTAïRE ?eune Allemand ayant achevé ses 3 ans d'apprentissage et connaissant assez bien la langue française demande, po.ur se perfectionner, place de volontaire dans nn grand comptoir pour le l"mars ou le 1" avril. Prière d'adr. o!îres aous jK, 7S~, a 2!M<!o! MoMe. FnANCFORf-s./M.

85~\

~t. jmttt*) ~t

~,t~ ZS,000 Noms et Adresses

g*~ NCTMN!fMM CES PSEMONÏMES W~

m C''f<ttifo)m)nreM<7Z6pt6« t

t 'ca

~pt ~SM/t–– <

LAFARE,EottEOtt

ti.ChMM<e-d'Attit

TtLNmOKE :S~

/),' dLI!I'.IIONK ·~

L'ILLUSTRATION Prx d'abonnement:

36f!rtMtcs car an 36 Cfnnes. L'ILLUSTRATION Pub/te en ce moment

LA PET!TË PARO!SSE Grand foman nouveau

fAR

ALPHONSE DAUDET

Aux Indes, la température reste favorable, tant aux point de vue de la quantité que de la qualité; les arrivages commencent a prendre plus d'importance.

En Egypte, la situation n'a pas changé la qualité des arrivages continue être pauvre et mélangée. MM. Baines et C", d'Alexandrie, maintiennent cependant leur estimation de 5 millions de cantars.

Du côté industriel, peu de choses à dire. A Manchester, cependant, on a reçu cette semaine plus d'ordres de linde et ~le la Chine, maisièsprix offerts ont rarement été prati- cables. Les .files sont excessivement calmes. ;Z,att«M. Les prix n'ont pas subicetto semaine de nouvelle dépréciation et ils accusent plutôt une légère amélioration.

Cependant la situation n'a pas changé et il faut plutôt attribuer cette tenue relativement meilleure des cours à une plus grande réserve de la part des détenteurs. Partout, sur les marchés de production oude consommation règne toujours la même hésitation parmi lés acheteurs et les transactions sont lentes et difficiles.

Parlant de l'importation des laines exotiques et de l'avenir de l'article, MM. G. et F. Asselin disent « La production des laines exotiques n'accusent pour 18&4 qu'une augmentation de 4 0/0 sur l'année précédente; ce n'est donc pas ace léger accroissement qu'il faut attribuer la baisse d'environ 30 0/0 qui s'est produite dans nos prix, car la diminution de l'élevage du mouton en Europe a compensé cette augmentation; la laine a simplement subi le contre-coup de la baisse des autres produits, tels que le blé, le coton, etc. Mais d'autres causes ont contribué aussi & précipiter la baisse, et en première ligne arrive le nouveau tarif américain qui, contrairement à ce qu'on espérait, nous a enlevé les Etats-Unis comme débouché, tout en nous empochant d'écouler les stocks fabriqués en prévision du vote de l'entrée &n franchise par le Sénat de~ce dernier pays.

Cependant, les prix actuels escomptent trop la probabilité d'une augmentation de production, et si la position industrielle s'améliore~ la baisse aura atteint son maximum. D'ailleurs, disent en terminant MM. Asselin, la situation ne peut que s'améliorer et provoquer un mouvement d'opinion favorable a. une reprise. Dans sa Revue commerciale de décembre, sur le marché de Mazamet, M. Bonnafous, courtier juré, dit que les résultats de la dernière campagne ont été déplorables. Les cours des laines sont, dit-il, tombés un niveau inconnu jusqu'à ce jour, le remède a cet état de choses consiste dans la suppression des marchés a terme et dans une prudente répartition des ordres d'achat sur les marchés d'origine. L'année 1895 pourra alors marquer une nouvelle ère de prospérité.

A Londres, la première série des laines coloniales commencera mardi prochain pour finir le 5 février. Jusqu'ici, les arrivages s'élèvent a 141,000 balles environ. Les derniers avis télégraphiques de Buenos-Ayres annoncent qu'il a. été expédié en décembre par steamer 3,000 balles pour le Havre et 31,350 balles pour Dunkerque. Les expéditions totales de la campagne par steamer s'élevaient au 31 décembre & 77,788 balles contre 85,550 en 1893. .S'otM. Si durant cette semaine encore les affaires n'ont pas été très actives, conséquence de la proximité des fêtes de fin d'année, la confiance est toutefois générale on croit a la solidité du terrain actue), disent les circulaires spéciales, et les offres inférieures aux cours pratiqués dernièrement se heurtent une grande résistance.

Comme prix en soies de France on peut citer fr. 39/40, usages de Lyon, pour grèges Cévennes bon deuxième ordre, 9/11 fr. 44/45 pour organsin France, 1" ordre, titre forme fr. 46.50/47 pour organsin France 1" ordre.

vote du référendum n'a pas été simplement un moyen d'esquiver les responsabilités, c'est un véritable enfantillag-e.

Notez que je ne suis pas le moins du monde l'adversaire d'une théorie qui a fait quelque bruit et récolté pas mat d'adhésions dans les environs de 1818 al850,a.laqueHeLedru-Ro!lin s'étaitraUié, etqu'on appelaitle systemedug-ouvernement direct. J'estime que le g'ouvernement représentatif n'est qu'une approximation imparfaite du gouvernement du peuple par !ui-meme.et je désire que. dans le domaine de l'administration municipale, aussi bien que dans le domaine do la politique, le peuple ait ta faeutte de se g-ouvorner directement, de faire ses affaires lui-même.

Seulement, le référendum ain si adapte, non à ;un projet détermine d'exécution, mais à l'énonciation générale et vag'ue de l'impression du public, n'est pas plus l'administration directe que [e plébiscite n'est le gouvernement direct.

Le C&utois publie une interview de M. Ferrier.

Nous reproduisons sous réserves cette a plaidoirie H du directeur de la VoM /errce A un~e ses amis qui a pu le voir hior, M. Ferrier a donné les exptications suivantes La rot'e yerree a publié une série d'articles relevant la mauvaise exploitation du Sud de la France, l'énorme majoration de ses dépenses de construction et concluant à la nécessite d'une intervention de l'Etat pour modifier cette situation et en faire supporter les conséquences non par le Trésor, qui comblait les iNsufRsances de recettes, mais par la Compagnie elle-même. Ces articles, émanant d'un ingénieur des ponts et chaussées, étaient, au point de vue technique, de la plus haute valeur.

e Avant, pendant et après leur publication, je

riLLUSTRATICK F PuMe deux fofS par mo's ':n

SUPPLÉ~EMT MUS!C~L Contenant toutes /es

NOUVEAUTÉS MUSICALES

dépannée.

CHEMINS 'DE FER DE

PAMSAMM~MEMTERMEE CO<7~5'E~ DE NICE

TtR AUX PtGEONS DE MONACO BILLETS D'ALLER ET RETOUR DE 1" CLASSE DN PARtS A NICE

valables pendant 20 jours, y compria le jonr de l'Émission.

B'Mult6de prolong'ation de 2 périodes de 10 jours moyennant un supplément de M 0/0 pour chaque période.

Biîiets délivrés du 15 au 26 janvier inclusivement et donnant droit à un arrêt en route, tant a~ l'aller qu'au retour.

On peut se procurer des billets et des prospectus détailles aux gares de Paris-Lyon et de ParisNord, dans les bureaux succursales delà Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, ainsi que dans tes agences de voyages Cook et <!ls, Gaxo et fita, Lubin. Vagons-Lits, Indicateurs DtteAemtK, Voyagea économiques, Desroches.

~ant.- HOLLEY.

HoLLET. Imprimerie du J<wt~t<t! des JDe6<t(~ rue des Pretres-Saint-&ermain-l'AuMrrois, 17.

Le Piémont a vendu un bon nombre de lots de grèges 1" ordre de 43 & 43 fr. 35 pour grège verte. A Milan, les prix sont soutenus. Les Japon et les Chine sont fermes aux prix de fr.36.50usages de Lyon pour Japon iilature, n" 1 1/3, 10/18; fr. 35.50 d" Japon mature, n''3, même titre; fr. 39 d° Canton Mâture, bon ordre 10/13-; fr. 89/39:50 d" Canton mature, ordre ordinaire 9/11; fr. 39.50/30 Gànton niature, très bon 3" ordre 11/13 et

rl3/15.

Les grèges de Syrie valent 35fr. pourS* ordre9/ll. CAap6oH!. La situation du marche charbonnier ne s'est que très peu améliorée depuis: la8froids..Les fêtes. d.unouyeLan.a.yaientpour ainsi dire paralysé toutes les affaires.

Les Compagnies. houillères, dit a ce sujet l'JPeonoMM~e yranpaM, ne voient pas sans inquiétude leur stock augmenter dans une proportion anormale. On parle de 500,000 tonnes sur le carreau des différentes mines, et l'extraction continue en plein. Les prix sont offi~ ciellemcnt sans .changement, mais les mines se montreraient prêtes aux plus larges con. cessions devant une demande tant soit peu importante. Dans les ~'bassins houillors du centre, la situation n'est pas mauvaise il est vrai que, dans cette région, les affaires se traitent rarement sur marchés aussi, dés que le froid apparaît, les mines expédient-elles pas mal de charbons. Do plus, comme on a chômé régulièrement un et deux jours parse- maino depuis longtemps, les stocks ne sont pas très forts.

En Belgique, les houilles industrielles, sans marcher à grands pas, ont cependant un certain écoulement, peu actif, mais presque sufûsaht pour permettre de continuer une extraction normale. Il y a lieu toutefois de remarquer que l'on craint pour le printemps un marché dos plus lourds les ~propriétaires do mines, notamment dans la région de Charleroi, ont décidé de chômer tous les lundis.

L'Angleterre signale une certaine activité, due surtout aux bas prix de la marchandise. En Allemagne,, rien de spécial. Malgré le calme des affaires, tes prix se maintien-

nent.

~e~. Le marché des produits métallurgiques est au calme. A Paris, les marchands do fer en gros cotent les prix de 15 fr. pour les fers marchands et do 1G fr. pour les fers a plancher, mais il reste a savoir si ces cours sont réellement appliqués dans les transactions.

Le commerce parisien va, en euet, avoir a lutter contre la concurrence des forges du Nord qui viennent d'établir un bureau de vente pour Paris et un rayon de 40 kilomètres, aux prix suivants: fers marchands n°3,14' fers a plancher, 15.

Le gros événement dn moment, dit le JVor~ nt~a~Mr~Ke, est la constitution de la chambre syndicale des marchands de fer de Paris. L'entente qui, il y a un mois, paraissait impossible, s'est cependant faite sans trop de difficultés.

Les cours sont sans changement en Belgique. En Angleterre, la baisse est étendue a tous les districts. En Allemagne, le marché est faiblement tenu.

~e<aMa: <<M<'M. La tendance du cuivre est généralement faible par suite des réalisations opérées sur les duférents marchés régulateurs. On cote a Paris 108 50 le Chili et 107 50 leCorocoro.

L'étain se montre toujours des plus irréguliers et la faiblesse a pré valu en fin de compte. Le métal est tombé à des prix extrêmement, bas le Banka vaut actuellement en France 16850.

Le plomb est un peu plus ferme. Quant au zinc, la situation n'est pas meilleure, le renouvellement du syndicat ne s'est pas fait.

n'ai fait aucune démarche, ni directement, ni indirectement, auprès du Sud de la France. Mais lorsque la Compagnie du Sud de la France eut engagé des pourparlers avec l'Etat en vue d'établir une nouvelle convention, j'ai reçu la visite de M. Félix Martin, qui est venu me demander de soutenir ce projet de convention, leque! donnait absolument r&ison aux articles du journal.

Il me proposa une mensualité de 200 fr.! La modicité de ce chiure indique suffisamment qu'il ne s'agissait que d'une opération purement commerciatc. Je réservai, toutefois, mon acceptation jusqu'au jour où je pus me rendre compte que !a convention était bien telle que me t'avait indiquée M. Martin. v

En résumé, je n'ai jamais rien demandé au Sud de la France je n'ai jamais fait. faire une démarche quelconque auprès de cette Société. » C'est son représentant, M. Félix Martin, qui est venu a mon bureau me faire une offre dont le chiffre inCme exclut toute idée d'opération illicite.

Mon acceptation pure et simple constitue-t-eHc un délit et va-t-on me poursuivre pour avoir défendu, dans ces conditions, une convention qui, depuis, fut votée' par la Chambre ?" »

Dumémejournat

La mort d'un brave

M. Hippotyte Maxier, ancien tambour-major a<. 3S" de ligne, vient de mourir à Mantes.

Le 18 juin 1855, Hippolyte Mazier, alors caporal-tambour au 2'= zouaves, plantait sur la tour de Malakoff le drapeau de son régiment. Quelques minutes plus tard il tombait, ta jambe gauche emportée par un boulet, ce qui ne l'a pas empêché de vivre jusqu'à l'âge de soixantedix ans.

M. MMier était chevalier de ta Lëgion-d'Honnenp.