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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1892-03-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 23 mars 1892

Description : 1892/03/23.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k465742x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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BULLETIN DU JOUR

Le Conseil des ministres s'est réuni hier matin, à l'Elysée, sous la présidence de M.Carnot. 1

Le Conseil s'est occupé principalement de la discussion du projet Bovier-Lapierre sur les syndicats professionnels. Le garde des sceaux, répondant à M. Piou, restera sur le terrain où il s'est déjà placé et soutiendra l'amendement de M. Leygues, en faisant valoir que la loi, ainsi modulée, ne sera pas une loi d'exception, ma~ qu'elle visera autant les patrons que les ouvriers. M. Ricard a fait signer un mouvement judiciaire et un mouvement dans le personnel du Conseil d'Etat, que nous publions plus loin.

M. Loubet a fait sjgner un décret prononçant la dissolution du Conseil municipal de Vendôme (Loir-et-Cher).

MM. Ribot et Ricard ont soumis au Conseil le texte du projet d'extradition conclu entre la France et les Etats-Unis.

M. Viette a annoncé qu'il devait être interpellé au Sénat par M. Margaine sur les conditions de faveur faites par les Compagnies de chemins de fer aux ofEciers qui changent de garnison.

M. de Freycinet a fait signer un projet de loi portant création d'un escadron mobile de gendarmerie.

M. Bourgeois a fait approuver la nomination de M. Marck comme directeur de l'Odéon.

M. Jules Roche a été autorisé à déposer un projet de loi tendant à créer un service postal d'envois contre remboursement d'objets de toute nature d'une valeur maximade 2,000 & et d'un poids maximum de 500 grammes. Ce nouveau service permettra d'organiser un service international d'envois contre remboursement. Les deux Chambres ont siégé hier. Le Sénat a adopté la loi sur l'exercice de la médecine et commencé la discussion de la loi sur le travail des femmes et des enfants dans les manufactures.

La Chambre des Députés a achevé la discussion générale de la proposition BovierLapierre, relative aux syndicats professionnels. Elle a décidé par 406 voix contre 130 de passer à la discussion des articles. Le gouvernement britannique vient de publier le rapport annuel de sir Evelyn Baring sur la situation politique, administrative et financière de l'Egypte. Ce document est fort long, et les journaux anglais euxmêmes n'en donnent pour la plupart que d'assez brefs résumés mais il contient certains passages d'une importance capitale et qu'il serait fâcheux de passer sous sitence.

Nous n'insisterons pas sur le? larmes que verse le représentant de l'Angleterre au CMfe sur le feu Khédive sir Evelyn Baring pleure un peu longuement, mais sa sincérité ne saurait être douteuse, car Tew6kfut le plus accommodant des vice-rois qu'aient pu rêver les Anglais, et ils ne trouveront peut-être pas dans Abbas Pacha un homme aussi facile à endoctriner. Au reste, ce n'est là qu'un point accessoire; il n'y a pas non plus à s'arrêter longtemps aux détaits, quelque intéressants qu'ils puissent être, que l'on nous donne sur l'administration britannique en Egypte; et il nous faut arriver tout de suite au fait, à la conclusion; mstis celle-là, nous croyons devoir la traduire mot pour mot.

Pour conclure, U me reste & dire qu< aussi longtemps que la situation politique ne subira paa de changement, lo progrès morat et matériel rë~u!ierdupays est assure. Sans doute, si le gouvernement égyptien était libre de disposer

FENLM DU JOURNAL DES MBATS DU 23 MARS 1892 (38)

SXGXL.TE

CROQUIS ITALIENS

'XV.

FËTEENCALA.BRE

Sur le quai de Messine, depuis l'aurore, on ne s'entend plus. Les bateaux à vapeur de deux Compagnies rivales luttent de tapage, afin de séduire la foule qui descend par grappes, prête à partir. Be premier ne cesse de siffler et de sonner de la cloche. Le second possède un orchestre primitif, trombone, piston, clarinette et grosse caisse. Et ees quatre instruments, rudoyës par des musiciens inMigabIes, Ions droits réMrvës.

de ses ressources, après avoir satisfait ses créanciers, le progrès serait plus rapide qu'a présent. Mais même dans les circonstances actuelles, les divers engagements internationaux pris par le gouvernement égyptien, tout en retardant certainement le développement progressif du pays, ne peuvent l'arrêter complètement. Les obstacles aux réformes mis par ces engagements servent, cependant, a démontrer les graves inconvénients qui existent dans tout système de gouvernement ou d'administration internationate.

Je dois ajouter que les discussions publiques qui ont eu lieu récemment au sujet des affaires de l'Egypte ont tendu, dans une certaine mesure, a troubler pendant quelque temps les esprits. En outre, une partie de la presse européenne et de la. presse indigène qui subit l'influence européenne s'est montrée dernièrement exceptionnellement violente ét inexacte dans ses affirmations. Mais ni l'un ni l'autre de ces faits n'a contribué matériellement à arrêter le progrès du pays.

La conduite et la discipline des troupes britanniques en Egypte continuent d'être excellentes sous tous les' rapports. Leur présence n'est pas mal vue de la masse de la population. Le moment n'est pas encore venu, selon moi, où il serait prudent de les retirer.

A bon entendeur, salut. Les hommes politiques qui ont eu l'idée d'une neutralisation de l'Egypte sous la surveillance de l'Europe peuvent être édifiés sur l'accueil que leur projet rencontre au Caire, dans les cercles anglais, et un tel dédain, dans un rapport officiel que lord Salisbury a dû approuver, ne saurait les laisser froids; c'est là un passage tout à. fait significatif. Quant « aux discussions publiques M sur les affaires de l'Egypte qui ont «trouble pendant quelque temps les esprits mais sans cependant « arrêter le progrès du pays M, il est inutile de chercher longtemps les personnages politiques anglais que vise sir Evelyn Baring M.JohnMorley s'en est dû. sentir atteint, et peut-être aussi M. Gladstone lui-même. Au reste, l'on sait qu'ils ont fait, depuis, amende honorable Us se sont expliqués récemment au sujet de celles de leurs paroles qui avaient tant troublé les fonctionnaires britanniques en Egypte et ils ont dû leur ôter, en repoussant pour le moment du moins toute possibilité d'évacuation, le plus cuisant objet de leur inquiétude. C'est sans doute ce qui a permis au J9a~y .ZVeîM, à l'ergane gladstonien par excellence, résumant en quelques mots le rapport de sir Evelyn Baring, de le trouver « très encourageant et hautement satisfaisant a. Il y a quelques semaines, le 2)~y 2VeM~ eût peut-être fait certaines réserves mais cet organe semble vouloir faire entendre dès maintenant qu'il n'occupe plus 'la « position de plus grande liberté et de moindre responsabilité )' d'une simple feuille d'Opposition, pour employer une expression de M. Gladstone, et il prend déjà des allures de journal semi-officiel, qui le rendent plus circonspect dans ses affirmations.

DÉPÊCHES DE NOS CORRESPOHDAHTS PARTtCUDERS Berlin, le 22 mars.

Maigre tous les efforts pour le faire revenir sur sa détermination, le général de Caprivi a absolument refusé de conserver la présidence du ministère prussien if reste chancelier de l'empire et ministre des aSairea étrangères de Prusse. D'un autre côté, la retraite de M. de Zediitz est définitive, ainsi qu'on le prévoyait dë< le début; l'empereur a officiellement accepté la démission du ministre des cuites. C'est au comte d'Eulenbourg, président supérieur de la Messe-Nassau et ministre d'Etat, que Guillaume II a offert la succession de M. de Caprivi à la présidence du Conseil des ministres de Prusse. On croit, en général, que le comte d'Eulenbourg aceaftera.

Ce soir, à la Chambre des Soigneurs, le comte de Klinkowstroem a exprimé ses regrets de la démission du comte de Zadiitz, dont le départ, a-t-il dit, sera regretté par tout le monde, sauf par les libéraux. La Cham-

n'ont qu'un seul air qui toujours recommence, strident comme la sirène du voisin et enrhumé comme elle. Les deux bateaux s'éloignent enfin, noirs d~ passagers. Il en revient deux autres, avec les mêmes moyens de persuasion. Et jusque dane les hauts quartiers de Messine, les bourgeois et bourgeoises, les employés. les petites ouvrières qui ont économisé trente sous Je mois précédent, sont avertis qu'il y a aujourd'hui grande di jMace~ à Reggio de Calabre.en l'honneur de Notre-Dame-de-Consolation.

En aucun cas, je n'aurais résisté au désir de passer le détroit, mais j'avais une raison de le faire imprévue l'avant-veiUe une invitation à dîner, chez un négociant en agrumes. Comment cette invitation m'était-elle arrivée? Peu importe. Je devais m'y rendre, et je m'embarquai, vers deux 'heures, sur le navire à orchestre. Il y avait beaucoup de monde sur le pont. Mais on ne détacha les amarres que lorsqu'il ne fut plus possible de trouver où s'asseoir. Société très joyeuse, presque entiérement composée de gens de classe moyenne et d'une simplicité de mœurs tout à fait amusante. Je crois avoir déjà noté que les Italiens n'ont pas hente de certaines menues misères que nous mettons une excessive vanité à cacher. Ainsi, chez nous, un mari qui aurait oublié son mouchoir manœuvrerait savamment pour emprunter ce~ui de sa f&mme, sans

bre s'est, associée par ses applaudissements a cette petite manifestation.

Berlin, le 22 mars.

Le gouvernement semble avoir été impressionné par le mauvais effet produitsurle public par les poursuites intentées tout récemment pour lèse-majesté contre un assez grand nombre de journaux. Le ministre de la justice vient en effet d'envoyer aux procureurs généraux une circulaire leur prescrivant de ne plus prendre & l'avenir l'initiative de poursuites de ce genre sans avoir obtenu son assentiment préalable.

On dit ici que, s'il eût été prévenu, il aurait contenu le zèle de certains magistrats et prévenu plusieurs des procès intentés pour faits de presse. Le premier de ces procès, celui de la G'(!M~e de CMo~Mc, vient d'ailleurs de se terminer par un acquittement le tribunal de Cologne n'a pas relevé dans l'article incriminé, FMt /irMc~y zug, le délit de lèse-ma-

jesté.

jesté. Rome, le 22 mars. La Chambre a continué ce soir la discussion sur les mesures relatives aux chemins de fer. II y avait fort peu de députés présents, et la séance a offert peu d'intérêt. Le seul discours intéressant a été celui du général Cornetto, qui a demandé que les lignes stratégiques ne fussent pas sacrifiées.

La Chambre a décidé hier, à une majorité très considérable, qu'elle passerait à la discussion des articles du projet de loi Bovier-Lapierre et des divers amendements qui s'y rattachent. M. le garde des sceaux en a tiré immédiatement la conclusion que cette même majorité approuvait le principe de la loi, sauf a en remanier le texte il faudra sans doute en rabattre, et lorsqu'on en viendra au vote, soit des articles, soit de l'ensemble de la loi, il y aura sans doute quelque déchet sur la majorité d'hier. On doit pourtant s'attendre à ce que la Chambre vote. quelque chose; il serait dès maintenant-difucile de dire quoi. Serace le projet Bovier-Lapierre? Sera-ce l'amendement Leygues ? Peu importe. Quelle que soit la rédaction adoptée, le projet restera mauvais. Qu'il le soit un peu plus ou un peu moins, le fait ne tire pas a conséquence. Après la discussion qui vient d'avoir lieu, il est impossible que la Chambre ne se rende pas compte du vice fondamental de la loi; mais on a mis son amour-propre en jeu; on lui a fait honte de se déjuger; on.lui a. demandé, après avoir voté le projet une première fois, de ne pas s'incliner devant le Sénat qui l'a repoussé. peut-être, même d'autres sentiments, qui n'ont aucun rapport avec le courage civil, se sont-ils trouvés mêlés à l'aS'aire. C'est donc, une fois de plus, du côté du Sénat que les amis de la liberté doivent se tourner.

M. Pion, à la fin de la séance de lundi, s'était amusé et presque égayé à signaler les contradictions où étaient tombés à qui mieux mieux les auteurs du projet dé loi, les auteurs des amendements, et entin le gouvernement qui ne paraissait pas avoir bien compris ni le projet, ni les amendements, ni M. Bwvier-Lapierre, ni M. Leygues. C'est là un rôle que M. Piou avait rempli avec beaucoup d'esprit et de talent. Il n'avait d'ailleurs posé lui-même, ni attaqué directement aucun principe. Il s'était contenté de montrer que M. BovierLapierre et M. Leygues, dans leur préoccupation d'atteindre les abus commis par les patrons, s'étaient vus obligés de viser aussi ceux que les ouvriers pourraient commettre. Comme résultat, la loi projetée menaçait tout le monde, et il était impossible de savoir d'avance si elle amènerait plus souvent les patrons, ou plus souvent les ouvriers sur les bancs de la poliee correctionnelle.

M. Léon Say, dans la séance d'hier, a dénoncé sans ambages le principe commun

être vu. Là, pas du tout. Dans un groupe, un mensieur aux moustaches roulées, d'un noir de jais, fit signe à une jeune femme élégamment vêtue, placée en face de lui. Celle-ci tendit, devant tous les assistants dont aucun ne parut surpris, un carré de batiste, fleuri d'au moins trois bons petits trous, que l'autre lui rendit de même, ostensiblement. Ce n'est rien, mais cela dénote un amour-propre autrement placé que le nôtre.

Reggio paraît assez proche, quand on le regarde de Messine. Mais il faut près d'une heure pour l'atteindre. Nous jetons l'ancre devant la ville calabraise, arrondie sur une colline en pente douce, et terminée, ce jour-là, par les échafaudages échevelés de deux feux d'artifice, un à droite, l'autre à gauche. Une barque m'emmène à terre, et la première chose que j'aperçois, c'est un groupe de paysans qui dansent. Le spectacle m'arrête net. Les types, les costumes, la danse, tout est nouveau. J'ai vu danser la tarentelle à Capri, mais pour vingt sous, par des filles d'auberge et des pêcheurs de comédie, tandis que j'ai devant moi des montagnards authentiques. Les deux hommes, jeunes tous deux, et de haute taille, portent le bonnet retombant sur l'épaule, en laine bleue, des vestes de velours à boutons, le col blanc, le gilet à fleurs, la culotte de velours ouverte aux genoux et laisant passer une autre

du projet de loi et de tous les amende- ments qu'il a inspirés. Ce principe peut être défini d'un mot mettre le bras séculier, l'amende, la prison, des peines d'ordres divers au service de la loi de 1884. Plus intangible et plus sacrée encore que toutes les autres, cette loi prend place en tête du Décalogue républicain, et les moindres infractions commises seront punies avec une impitoyable sévérité. Il y avait déjà des lois contre les manœuvres, menaces, etc., qui auraient porté atteinte à la liberté d'un citoyen; elles ne suffisent plus. M. Leygues a fort bien expliqué que l'article 1780 du Code civil ne mettait en jeu que l'action civile, et qu'il fallait ajouter l'action pénale. Tant pis pour les patrons, tant pis pour les ouvriers qui s'y expasent ) M. Leygues, il est vrai, ne fait un délit que de la rupture illégitime du contrat de louage d'ouvrage; il ne va pas jusqu'à en faire un du refus d'embauchage c'est ce qui le distingue de M. Bovier-Lapierre et, peut-être, du gouvernement. D'après lui, ne pas faire un contrat ne saurait jamais constituer un délit mais le rompre, c'est autre chose Nous croyons, nous, que, même dans ce second cas, l'action civile est suffisante, et qu'il n'est dû que des dommages-intérêts. Dès qu'on sort de là, on n'est plus maître des conséquences de son système, et on est presque fatalement entraîné jusqu'au point où MM. Dumay et Lavy attendent pa- tiemment MM. Leygues et Bovier-La- pierre. M. Léon Say l'a fort bien dit il n'y a que deux systèmes logiques, le sien, qui est le système libéral, et celui de M. Dumay, qui consiste à mettre la force au service des ouvriers contre, les patrons. Au fond, M. Dumay veut détruire le patronat au profit des ouvriers. La loi Bovier-Lapierre n'est qu'une transaction provisoire, ou, si l'on préfère, une transition. Elle ouvre le champ clos d'une lutte qui ne fait que commencer, et pour laquelle elle prépare et distribue des armes. La~ loi sur les syndicats professionnels était, au moins d'intention, une loi de paix on en fait aujourd'hui une loi de combat. Ce n'est pas sans raison que M. Léon Say a p~rlé à ce propos de la Révolution française et des grands principes qu'elle a introduits dans le monde. Le premier de tous, .et c.elui qui est actuellement directement menacé, est le principe de la liberté individuelle. Cette liberté est de plus en plus subordonnée et sacrifiée à l'intérêt, ou au prétendu intérêt de syn- dicats qui tendent à prendre le caractère des corporations d'autrefois, qui, elles aussi, étaient défendues par un Code pénal rigoureux. On a pu s'en convaincre, lorsque M. le comte Albert de Mun, qui, lui du moins, est le partisan avoué du retour aux anciennes corporations, a déclaré qu'il voterait le passage à la discussion des articles parce qu'il voulait punir correctionnellement les infractions à la loi de 1884. Plus hardi que M. Leygues, M. de Mun reconnaît un délit dans le refus d'embaucher un ouvrier syndiqué, aussi bien que dans le faitde le renvoyer, et, silesdiverstextesproposés jusqu'ici ne lui donnent pas une complète satisfaction, il se réserve de les remanier, tout en s'inspirant du même esprit que leurs auteurs. Les mois de prison ne l'eSfayent pas ils rentrent dans sa conception sociale et se trouvent d'accord avec ses souvenirs historiques. Mettre le bras séculier au service des dogmes qui lui sont chers, c'est son système il ne demande qu'à l'appliquer. Il était bon que l'ancien régime se montrât sans déguisement à la tribune pour s'approprier le projet de loi et le marquer à son estampille comment, dès lors, se faire plus longtemps illusion sur les tendances et

culotte de linge un peu plus longue, les bas de laine où. viennent se lacer les sandales. Le costume des femmes est superbe aussi. Elles ont le grand voile blanc presque disparu à Naples; le corselet de couleur éclatante lacé par-devant, des jupes à rayures, et la noblesse du geste qui agrandit la scène. Il faut les voir, sérieuses, les yeux baissés, arrondir les bras au-dessus de leur tête, imiter le jeu des castagnettes et se dérober, avec des mouvements d'une lenteur souple et calculée, à la. poursuite du danseur. A côté d'eux, au premier rang du cercle qui les enveloppe, une sorte de berger sauvage, barbu jusqu'aux paupières, assis sur une borne, souffle dans un biniou à quatre flûtes, et un tout jeune homme debout, maigre et droit, agite en mesure un tambour de basque. Les spectateurs s'intéressent évidemnent a. la correction des pas et des attitudes. Aucun ne rit, et très peu causent. Us regardent en connaisseurs. Et cette tarentelle qui se développe avec un art savant, me fait songer aux danses anciennes, où il y avait un rite.

J& l'observe longtemps. Et, voyez le préjugé de nos civilisations trop avancées! J'attends que ces personnages magnifiques, habillés pour la circonstance, prennent enfin la sébille et quêtent K au bénéfice des artistes M. Rien de pareil. Une des femmes se trouve fatiguée. Elle fait un signe. Aussitôt une autre, presque vieille, sort de la foule et continue le rôle. Je remonte la di-

sur le point final il aboutira ? Syndicats, corporations, le nom ne fait rien à la chose sous celui-ci ou sous celui-là, on se dispose à créer des collectivités puissantes et à les armer en guerre dans la lutte pour la vie. La question de savoir si elles obéiront à l'esprit de M. Dumay ou à celui de M. le comte de Mun importe peu, et ni l'un ni l'autre ne s'y sont trompés; ils ont réservé ce point comme secondaire. La Chambre seule, malgré les lumières de la discussion, s'est obstinée à ne rien voir, à ne rien entendre, à ne rien comprendre. Entre M. Léon Say d'un côté, M. de Mun et M. Dumay de l'autre, elle s'est rangée du côté de ces derniers.

Il paraîtrait ~ue dans quelques paroisses de Paris on fait le catéchisme le lundi et le vendredi au lieu du jeudi et du dimanche, jours généralement consacres aux exercices religieux. Nous ignorions ce détail. C'est M. Péan qui l'a révélé, non sans indignation, au Conseil municipal, en demandant des mesures énergiques contre les curés qui se permettent de déroger aux usages. < Que M. le préfet demande la suspension du traitement de ces curés, a dit l'orateur avec son atticisme habituel, et ils s'empresseront de s'incliner, car, pour eux, l'argent est tout. D Au premier abord, cette sollicitude en faveur du catéchisme ne laisse pas que d'étonner et on se demande pourquoi M. Péan et ses amis tiennent si fort à ce que les enfants de Paris soient initiés « aux mystères de la superstition f le jeudi au lieu du lundi. C'est que beaucoup de parents qui envoient leurs enfants à l'école municipale tiennent, paraît-il, à .ce qu'ils ne soient pas (privés de l'enseignement religieux. Or, ce~ enfants sont obligés de manquer la classe du. matin le lundi et le vendredi, dans les paroisses où l'on fait le catéchisme cas jourslà. li en résulte des vides nombreux dans les écoles et une perturbation dans les études. On avait bien songé à renvoyer les enfants qui assistent au catéchisme pendant les heures de classe. C'est même la première idée qui est venue a l'esprit de nos conseillers, dont le libéralisme est bien connu. Mais, comme l'a. dit m6ianco!iqu.:ment M. Patenne, a ce serait dépeupler nos écoles au grand proBt des congréganistes e. L'aveu est curieux. 1 montre que les sentiments religieux sont plus vivaces même dans les quartiers exclu sivement populaires qu'on n'aurait pu le supposer. Certes, il est regrettable que dans toutes les paroisses le catéchisme n'ait pas lieu le d mmcha et le jeuli, jours de vacances df:s écoles mais les indignations de M. Péan ne nous paraissent pas particulièrement propres à faciliter une entente. Pourtant, il nous semble difficile que l'autorité ecclésiastique se refuse à faire cesser un conflit qui n'a aucune raison d'être.

r~OTJVELJL.ES

POLITIQUES ET PARLEMENTAIRES En repense & un télégramme du Président de la République souhaitant la bienvenue à la reine d'Angleterre, au moment de son installation a Hyères, la reine d'Angleterre a adressé à M. Carnot le télégramme suivant Arrivée ici ce soir, j'ai trouvé la bien aimable dépêche que vous m'avez envoyée, et je vous en remercie bien sincèrement. Je suis bien contente de me retrouver dans cette belle Provence où j'ai été accueillie chaque fois avec tant de bonté et où je suis sûre de trouver le repos qui m'est si nécessaire après de si cruelles épreuves. J'ai surtout été bien touchée par la manière dont on a respecté mon grand deuil pendant les vingt-cinq heures que j'ai passées a Cherbourg. VICTORIA, R. I.

On télégraphie d'Hyères, le 22 mars Le préfet du Var, le sous-préfet de Toulon et le maire d'Hyères ont rendu visite à la reine d'Angleterre, à deux heures de l'après-midi. La souveraine les a fait recevoir par le général Ponsomby, qui a cordialement remercié les visiteurs.

La première impression de Sa Majesté sur le lieu de son séjour &. Hyères est excellente.

gué oùnous avons atterri, je longe les quais ensoleillés au bord de la mer, et je découvre que c'est tout un peuple qui danse; des centaines de Calabrais et de Calabraises descendus des montagnes. Partout la veste de velours ou de laine, la double culotte, les souliers de peau blanche à lanières, et des corselets rouges, bleus, rosés, vert tendre, des jupes rayées de barres voyantes, qui tournent, se mêlent, s'écartent et reviennent. Partout l'indispensable tambour de basque accompagnant tantôt le biniou, tantôt une guitare et une ûûte aigre. Je traverse les rues, même spectacle. J'arrive sur la place de la Cathédrale. Elle est éclatante de costumes comme une image d'EpinaI ou mieux comme une scène de l'école vénitienne. Car ce tourbillon de couleurs n'oSense pas les yeux, et les types sont remarquables, énergiques chez leg hommes, un peu empâtés mais souvent très doux chez les femmes, qui sont grandes et bien faites. On a peine à passer parmi les groupes. Parfois, une jeune fUle s'en détache, et va s'agenouiller dans l'église grande ouverte, devant le tableau de la Vierge qu'encadrent des cierges à profusion; puis elle réapparaît, debout sur la première marche blanche, blanche elle-même dans les plis de son voile, le sein encore haletant de la danse qu'elle va reprendre et l'œil Sxé sur le quadrille où elle manque. Des mar~~jg tout autour vendent des pièces montées de ngues enSIées, des meryeUle~ d~ pâtisserie

La reine a fait sa première sortie en voiture &. cinq heures. Elle s'est rendue sur la route de Saint-Tropez. Elle était accompagnée de trois dames de compagnie. La voiture était précédée d'un piqueur.

M. Jamais, sous-secrétaire d'Etat à la marine et aux colonies, vient d'adresser aux gouverneurs des colonies une circulaire dans laquelle il est dit que le rattachement de l'administrationdes colonies au minist ère de la marine n'implique aucun changement dana la direction des affaires coloniales, l'administration centrale conservant son autonomie et le décret du ~9 mars 1889 qui a fixé les attri* butions du sous-secrétaire d'Etat restant en vigueur dans son intégralité.

H recommande aux gouverneurs la plua stticte économie et appelle leur attention sur les réformes dont les budgets locaux sont susceptibles.

Sont nommés 'r Maître des requêtes au Conseil d'Etat, M. Tardit, auditeur de 1~ classe, en remplacement de M. Verger, dont la démission a éfé acceptée et qui <t été nommé maître des yequêtes honoraire.

Auditeur de 1~ classe au Conseil d'E~t~ M. Noël, auditeur de 2" classe.

Sont nommés

PMCOREUM

A Troyes, M. Huguet, juge d'instruction, à Lille.

A Arcis-sur-Aube, M. Gaignière, substitut~ à Châlons-sur-Marne. SUBSTITUTS

A Paris, M. Castillard, procureur à Troyes, en remplacement de M. Bourgeois, décédé. A Saint Die, M. Stonël, juge suppléant à Bar< le-Due.

A Versailles, M. Fournel, procureur à Arcissur-Aube.

A Châlons-sur-Marne, M. Bruyant, substitut à Auxerre.

A Auxerre, M. Desticker, avocat.

JCGE B'UfSTMJCTMN

A Bar-sur-Seine, M. Tulpain, juge suppléant à Auxerre.

JUGES

A Paris, M. Laporte, juge suppléant au même siègp, en remplacement de M. Poupardip, nommé directeur du personnel et de ia. comptabilité au ministère de la justice.

A Dieppe, M. Laverny, rédacteur au ministère de la justice.

A Epinai, M. Bour, juge d'instruction à SaintDié.

A Saint-Dié, M. Martin, substitut au même siège.

A Meaux, M. Thibault, juge d'instruction a Bar-sur-Seine.

A Sainte-Menehould, M. Leroy, ancien magistrat.

CHAMBRE

Le rapport de M. Poiacaré sur les projeta de loi relatifs à l'ouverture de crédits supplémentaires a été distribué hier à la Ch ambre Au nombre de ces crédits figure une somme de 266,673 fr. 92 c. que le ministère de l'intérieur demande.comme représentant le reliquat restant dû au 31 décembre dernier, à l'en'repreneur de la maison d'éducation de Pouilleuse, M. Julien Hayem, par suit~-de la dénonciation régulière de son marché. Ea ce qui concerne les travaux effectués le rapporteur estime que la somme demandée représente le solde d'mne dette acceptée dans des conditions irrégulières mais cependant il en propose le payement.

La reprise du matériel ne lui inspire aucune objection. Mais, en revanche, M. Peincaré refuse le remboursement des avances consenties par M. Hayem. Ces avances se composent des frais de déplacement de la directrice ~2,192 fr. 30 c.), des allocations mensuelles aux pupilles, des indemnités aux surveillantes, des indemnités accordées à l'entrepreneur pour atténuation des frais et pertes subis par lui à l'occasion de l'épidémie d'innuenza, le tout s'élevant, pour 1890 et <8°; à la somme de 10,62t fr. 17 c. < Pour refuser le remboursement de cea avances, M. Poincaré s'appuie sur cette considération que M. H?.yem s'était transforme pour l'administration pénitentiaire en une sorte de banquier dans les caisses de qui elle

représentant tous les animaux de la création d'autres, des melons d'autres, des petits pois secs torré6és, qui grillottent en plein air, dégageant une odeur fade. Sur le trottoir de la rue voisine, deux théâtres populaires ont élevé leurs affiches parlantes, deux toiles peintes gigantesques, l'une figurant les rois mages et la seconde le désastre des Italiens à Dogali.

Vous savez si le temps passe, quand les yeux s'amusent. Nous devions dîner de bonne heure, à cause d'un départ de bateau. J'arrivai légèrement en retard chez le négociant en agrumes. C'était un appartement au premier, sans rien d'original ou seulement de soigné. Mais les hôtes t Le maître de la maison, d'abord, très petit, très noir et très fin, portant lunettes montées sur fil d'or, derrière lesquelles des yeux fureteurs, luisants, gardaient, en toute occasion, le même sourire énigsatique. L'origine sicilienne était manifeste. En l'abardant, je cherchai s'il ne mettait pas la main à la corne de corail mêlée à ses breloques, ou dans sa poche pour saisir une clef de fer, moyens sûrs de conjurer I& .?' Mais non. J'eus la joie d'apprendre que je n'avais pas le mauvais œil. Ceïa. ne se devine point. RENÉ BAZIN.

(~ ;?MM~.)


puisait à loisir, pour augmenter les crédits dont elle disposait et que dételles opérations, engagées sans l'autorisation des Chambres, ne sauraient être ratinées.

A la demande de M. de Freycinet, M. Le Hérissé a consenti à ajourner son interpeltation sur le licenciement des ouvriers des arsenaux jusqu'au moment où viendront en discussion, c'est-à-dire dans quelques jours, les crédits'supplémentaires du ministère de la guerre. A ce moment, M. de Freycinet s'expliquera sur la portée de la décision qu'il a dû prendre.

M. Viette, ministre des travaux publics, a déclaré à plusieurs députés de la Seine qu'il comptait déposer à bref délai un projet de chemin de fer métropolitain passant par la rue Réaumur, ainsi que le demande le Conseil municipal.

M. Viette a déjà avisé le préfet de la Seine de cette situation.

La Chambre a nommé dans ses bureaux la commission chargée d'examiner la proposition de MM. Léon Say et Léon Renault, votée il y a cinq ans par le Sénat et tendante a rattacher le budget de la préfecture de police au budget de l'Etat.

Les membres élus sont MM. Léon Say, Sarrien, Ouvré, Trélat, Viau, Cordier, le docteur Despre~ et Fauré, favorables à la proposition et MM. Lavy, Chautemps et Tony Révillon, hostiles.

Nous avons annoncé l'intention de M. Camille Dreyfus de déposer un amendement au projet de loi sur les attentats à la dynamite, tendant à concéder à l'Etat le monopole de la fabrication de la dynamite.

M. Camille Dreyfus a fait part de son intention au président du Conseil qui lui a déclaré qu'il combattrait cot amendement. H déposera ultérieurement une proposition à ce sujet. D~ns ces circonstances, M. Dreyfus a renoncé à en effectuer le dépôt.

La commission, chargée, dans la réunion dont nous avons parlé hier, d'arrêter les bases de la reconstitution de la Gauche radicale, a pris les résolutions suivantes

Le nouveau groupe prendra le nom de a Réunion anticléricale des républicains radicaux a. Un court programme sera publié ultérieurement, il portera em tête la séparation de l'Eglise et de l'Etat, avec les mesures préparatoires qu'elle nécessite.

Le groupe n'aura pas de bureau permanent. Un président sera désigné à chaque réunion; ees pouvoirs n'auront d'autre durée que celle de la délibération.

COLONIES FRANÇAtSES

SOUDAN FRANÇAIS

Un télégramme de Saint-Louis (Sénégal) 'adressé au sous-secrétaire d'Etat des colonies annonce que le colonel Humbert a remporté, le 11 mars, deux nouveaux succès sur les troupes de Samory, à Fabala et à Diassoko. L'ennemi ayant attaqué la colonne, qui retournait de Bissandougbu a Sanankoro, a été vigoureusement repoussé et mis en déroute.

SSJSISTA.'TE'

;S'~MM~fM<M'~2~M~M.

PRËStDENCE DE M. LE ROYER, PRËSMBNT. Le projet de loi sur l'exercice de la médecine n'a pris que la première demi-heure de la séance d'aujourd'hui des huit articles qui restaient à examiner, aucun ne pouvait donner lieu à une discussion sérieuse, et presque tous ont passé sans débat. A noter seulement la tentative,d'ailleurs infructueuse, de M. B.avier pour faire calculer les deux années d'exercices exiges de tout dentiste qui voudra continuer à exercer sous l'empire de la loi nouveUe, non au moment de la pro mulgation de celte-ci, mais au moment de sa mise en vigueur. Les détais sont par battement suffisants, a répondu M. le rapporteur Corni!, car les intéressés sont avertis depuis !e jour où le Parlement a été saisi du projet. Par contre, la commission a aban'donné volontiers son article 38, qui déclarait la loi appUcable à l'Algérie et &ux colonies, s sans préjudice des dispositions spéciales en vigueur, etc. D, et y a substitué une rédaction OuuveUe proposée par M. Godin. Le nouvel article 38 est ainsi conçu « La présente loi est applicable a l'Algérie; elle pourra être appliqua à. chaque colonie par un décret spécial qui axef~ les lois et règlements particuliers à maintenir en vigueur. Un règlement délibéré en Conseil supérieur de l'instruction publique déterminera les épreuves qu'auront à subir, pourObtenir le titre de docteurs les 'jeunes gens des colonies françaises ayant suivi les cours d'une Ecole de Médecine colonia'e. x Cette disposition votée, le gênât a décidé de passer à une seconde délibération, sans ~me personne ait insisté pour la déclaration 'ùt:~Mee reciMaêe au début de la discussion et sur î<:<ïueUe on éteit convenu de statuer a

la, fin.

La haute Assemblée & revu ensuite uae vieille connaissance: ~projet de loi sur le travail des enfants, des Elles ~aeures et des; femmes dans les manufactures, assez connu ~e tout le monde pour que l'urgence ait Été, cette fois, demandée et votée sans opposition. Cette formalité remplie, ta discussion générale s'est rouverte, nous ne dirons pas; sur nouveaux frais! M. Maxime Lecomte a, le, premier, mis en lumière les défectuosités, les dangers môme du projet Dans l'état de coneuKënee où sont aujourd'hui toutes les na- tiens, la France se trouvera dans un état d'in-,priorité indéniable, si elle entre dans la voie des expériences, et si elle prétend faire: ~'mieux et plus que les autres. Qu'elle fasse, si l'on ?BUt, l'essai du travail de onze heures, comme l'Allemagne et la Suisse; mais qu'elle~ ne cherche a devancer personne en adoptant ia limitation a dix heures, à laquelle on peut arriver sans doute, maisjion pas par un véritable bond, comme le voudrait le projet en Msa&ut sans transition de douze heures & bnze heures. Il ne faut pais que le Sénat se baisse entraîner par un courant d'opinion factice et que nos concurrents étrangers se réiouissont de son vote comme Us ge sont réjouis du vote de la Chambre. Qui sait, d'aUleurs,l'on s'altéra, une fois entré dans cette voie? Après les femmes, ce sera ks hommes qu'il faudra protégea, et qui réclaîneMQt la. diminution des heures, bien entendu &vec le maintien des salaires i Lors. qu'on aura accordé la journée légale, on %era sommé d'accorder le salaire légal) Que, du moins, l'on procède avec prudence, et qu'en se borne a faire une loj d'essai et d'apaisement, sur la base de la trass&ction préconisée par l'orateur.

M, Tolain, rapporteur, n'a pas contesté qu'une brusque diminution de deux heures Mn&nera une diminution de production et mettra par conséquent les ouvriers franchis en état d'infériorité vis-à-vis de leurs concurrents mais il soutient que cette diminution n'aura pas de répercussion sur le salaire annuel des travailleurs, à cause de la diminution des chômages, ce qui lui paraît ressentiel; peu importe que les autres M-~

tiqns, qui sont dans des conditions climatériques et économiques différentes, adoptent une règle et un chiffre différents. C'est pourquoi le chiffre de dix heures est énergiquement maintenu par la commission.

Mais ce ne serait ni dix heures, ni onze qu'on adopterait, si l'on en croyait M. Milliard. Celui-ci, en effet, ne veut de limitation d'aucune sorte, pour la femme adulte, et reprend l'amendement de M. Bérenger voté précédemment par le Sénat. Que l'on protège l'enfant, les mineurs, rien de plus légitime; mais qu'on veuille imposer un maximum aux femmes qui ne demandent qu'à travailler, c'est de la réglementation absurde, et la meilleure preuve, c'est que la plupart des intéressées repoussent le cadeau qu'on veut leur faire. Que dire aussi de la disposition qui écarte la mère de l'atelier pendant un certain temps après ses couches ? Ce serait parfait, si on lui accordait une indemnité comme faisait un grand industriel alsacien, M. Jean Dollfus mais la loi ne peut pas faire cela; elle ne peut rendre l'indemnité obligatoire pour tous les patrons, et ce qui en résultera sera un abaissement, un avilissement des salaires, non seulement pour la femme, mais pour l'homme, dont le travail est solidaire du sien. Au lieu de réglementer de nouveau, dit, en terminant, M. Milliard, il vaudrait bien mieux tenir la main à l'application rigoureuse du décret de 1848; c il vaudrait mieux laisser le progrès et la-liberté faire leur œuvre, et n'intervenir que pour consacrer leurs conquêtes !).

Après ce discours, la discussion générale a été close et l'on a passé à l'examen des articles; nous ne parlerons que de ceux qui auront s:ubi quelques modifications. C'a été le cas de l'article 2 (paragraphe 3) sur lequel M. Blavier a soutenu et fait triompher un amendement abaissant de seize à treize ans l'âge'auquel l'enfant sera obligé de produire, pour être admis dans un établissement, un certificat d'aptitude physique. Après quoi, on a passé à l'article 3 et au fameux a et les femmes a, dont 1~ simple suppression, demandée par M. Milliard, limiterait le b~nénce de la loi aux enfants et aux filles mineuMs. Aussi M. le ministre du commerce a-t-il t donne a vigoureusement. L'article 3 est c le pivot de la loi, a-t-il dit, et l'adoption de l'amendement équivaudrait au rejet du projet tout entier. Le Sénat prononcera en toute indépendance et en toute lumière; mais qu'il n'oublie pas que son précédent vote n'a été rendu que par 109 voix contre 99 et que l'autre Chambre a maintenu avec énergie sa première décision. Ce n'est nullement une atteinte portée à la liberté du travail; ce n'est pas non plus l'acheminement que l'on paraît craindre vers l'abaissement des salaires et la diminution de la production la meilleure preuve, c'est que la « terre classique N de la liberté individuelle, le plus grand producteur du monde, la nation la plus ennemie de toute réglementation, l'Angleterre, en un mot, s'est prononcée pour la limitation légale du travail des femmes; elle en fait l'expérience et s'en trouve bien. L'Allemagne, la Suisse, les Etats-Unis sont dans le même cas. Comment, après de tels exemples, refuser une loi qu'attendent tous lea travailleurs et qui est vraiment « une loi de justice sociale j) ?

La suite de la discussion a été renvoyée à vendredi.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS Séance du m<M'~ ;M mars.

FRÉSÏDEKCE DE M. FLOQCET, pnÉSIDE!\T La discussion générale de la proposition Bovier-Lapierre a pris fin hier. Tout d'abord, M. Leygues, l'un des auteurs du contre-projet que l'on sait, s'est évertué à réfuter les objections présentées avec tant de fo'cepar M. Piou, à la derniàre séance, que ni ledit contre projet, ni la proposition elle même, atteints dans leurs œuvres vives, ne semblaient devoir s'en relever. On avait reproché à M. Leygues l'obscurité de son texte; ilaessayôdel'éelairerpar dts commentaires, en expliquant notamment qu'il ne considérait pas le refus d'embauchage d'un ouvrier syndiqué comme un délit. Enfin, pour prouver qu'il n'innovait rien, il a cité la [oi anglaise, dont il s'est inspiré. Ensuite, M. Léon Say, plaçant la question sur son véritable terrain, a mi;9 en relief, avec sa lucidité et sa verve habituelles, les contradictions des trop zélés défenseurs des syndicats et les conséquences fâcheuses auxquelles aboutirait fatalement l'application de leurs doctrines. Voici les principaux passages de son discours

M. Leygues et la plupart des orateurs qui ont paru à cette tribune se sont proclamés les défenseurs de la liberté individuelle, et c'est pour cela que, me trouvant le plus souvent d'accord avec eux, j'ai applaudi à leurs paroles. Maisu y a une contradiction entre le langage de M. Lf-y~ues et ses conclusions, et je pourrais en dire autant du langage et des conclusions de M. Baïhaut. Cette contradiction provient, à mon sens, de ce que vous voulez rcgter la question du contrat de louage, qui est une matière civile par le Code pénal. Et alors, vous n'attentez pas a la liberté individuelle, mais vous mettez les ~ens en prison 1 (On rit.)

M. Bovier-Lapierre fait un délit du refus d'embauchage, et M. Leygues ne veut pas le suivre jusque-là, ce qui empêchera, je pense, M. le ~arde des sceaux de s'approprier l'amendement de M, Leygues, puisque sa seule raison pour s'y rallier était qu'il considérait comme un dé,it le refus d'embauchage.

On a passé bien vite sur ce principe dp la nécessité d'une sanction pénale pour consacrer la liberté des syndicats professionnels. Vous voulez cependant, comme moi, que l'oeuvre de ces syndi~ts soit pacifique/Mais alors, ne leur offrez pas l'aide du brg.s séculier. Elle est toujours dangereuse. Nous ne sommes pas ici pour défendre des dogmes n'ayez pas un dogme laïque Vous pense:! que les syndicats ont besoin, pour exercer leurs droits, d'une sanction pénale, et, afin de l'obtenir, vous avez rappelé d'autres lois qui contiennent des sanctions pénales mais il s'agissait dans ces autres lois d'institutions politiques ou administrative?, et je ne peux pas croire que vous regardiez les syndicats professionnels comme des institutions politiques ou administratives. Est-ce que vous verriez, dans les syndieatsaprofesHonnels. le parlement du quatrième Etat, ayant des droits pour ~in~i dire politiques, et chargé de réformer la société par une action qui ne puisse être entravée par personne, sous peine d'être puni somma ayant commis des délits ou des crimes? Ce serait bien imprudent.

Quelle est donc votre prétention? Avez-vous l'intention d'introduire dans la loi, comme des articles non de foi mais de loi, le Décalogue, l'Evangilf, la morale chrétienns ou philosophique, avec le pouvoir d'en sauvegarder la pratique sous peine de prison.

Non, vous ne pouvez p~s régler les conditions d'un contrat purement civil par des dispositions pénales; si vous croyez devoir recourir a la sanction pénate, votre loi devient alors une loi de sacrilège, une loi de lèse-majesté, et quiconque aura mal parlé d'un syndicat pourra être puni. Vous ne voulez, certainement, pas aller jusquela. ~e seul moyen que vous avez d'appliquer la loi pénale, c'est de dire que les syndicats font partie d.e l'organisation du pays, que ce sont des corporations ofnci~t'es jouissant d'un monopole. Or, ce serait .oontrait'e & l'esprit de la Révolution, a la Déclaration 'dés promis de l'homme. Vous ressusciteriez les corporations qui étaient si odieuses au dix-huitième siècle. et vous feri'z à notre industrie un mal pius grand que n~ ont fait ces corporations. M. (CLEMENCEAU Maisqui a proposé cela? M. ~ON SAY Vous ne le proposez pas, mais ce sepa la conséquence de votre loi.

M. ct,ÉME~CE~.u:Les principes de 17B9, que vous invoqsez, exigent-i~s qu'on fasse mourir de faim un homme parcg qu'il s'associe avec ses camarades pour défendre son travail ?

M. LÉON SA\ Les principes de 1789 disent que la liberté de chacun doit lui être assurée <.t qu'un individu, sous prétexte de se défendre, ne peut porter atteinte à la ~berté d'autrui.

II y a des lois morales qui ne sont pas des lois positives; on peut se conduira très mal sans être passible de la prison; faire des choses abominables qui ne sont ni des délits ni des crimes. Voulez-vous, comme je l'ai dit, consacrer par la loi le Décalogue et l'Evangile? (Nouvelles interruptions à gauche.)

Je sais très bien que de très braves gens disent: < On sera un brave homme comme je l'entends; sinon, on ira en prison mais moi, je veux conserver le droit d'être moral à ma façon, et non a la façon de mon voisin; je ne veux être contraint que par ma conscience. Vous ne pouvez pas édtcter qu'on ira en prison parce qu'on n'a pas la même morale que vous.

Je prétends que, si un patron ne veut pas employer un ouvrier parce qu'il est syndiqué, il a le droit de le faire. (Très bien! très bien snr divers bancs. Interruptions.)

Est ce que vous ne devez pas tout prévoir? Est-ce qu'il ne pourra pas se former des syndicats uniquement dans le but de ruiner le patron, d'empêcher sonindustrie de fonctionner? Vous paraissez croire qu'on ne sortira pas du petit monde que vous avez imagine mais soyez certains qu'on en sortira. La véritable liberté du patron est de pouvoir rester maître chez lui. Si vous entrez dans la voie qui vous est ouverte en visant le cas de refus d'embauchage de M. BovierLapierre, ou le cas do renvoi d'un ouvrier syndiqué de M. Leyguos. vous serez obligés d'aller jusqu'au bout. Les choses vous mèneront plus loin que ne le pensent les auteurs des propositions.

Il y a encore une autre doctrine c'est la doctrine de combat. C'est celle qui nous a été apportée par M. Dumay, lorsqu'il nous a dit < Il faut que Iss ouvriers viennent à bout du patronat. Je comprends que, lorsqu'on envisage cette hypothèse, on tienne à avoir poar soi la force de la loi. Vous, Monsieur Leygues vous, Monsieur Baïhaut, vous n'êtes pas logiques. M. Dumay, lui, est logique.

M. CLÉMEKCEAU Toute la question est de savoir si nous voulons qu'on respecte la loi de 1884. (Très bien! très bien! à l'Extrême Gauche.)

M. LËOK SAY Je considère que la loi de 1884 sur les syndicats professionnels est une très bonne loi. C'est le premier chapitre de la loi sur les Associations; c'était un chapitre très difficile a faire, et on a très bien agi en le faisant. On a également bien fait d'instituer la défense de cette loi; mais il faut la défendre par des moyens conformes à son esprit. Ne lui donnez pas pour sanction un article du Code pénal. M. Dumay a dit qu'il y avait aujourd'hui deux armées en présence, et qu'il fallait que l'une fut battue par l'autre; qu'il fallait enûn arriver à la suppression du patronat. Je ne ~eux pas vous donner des armes pour atteindre ce résultat. Lfs idées que je représente sont les idées libérales, et je n'entends pas les voir sacrifier. La thèse que je soutiens n'est peut-être pas très populaire dans cette Chambre, mais la popularité m'est assez indifférente. It me suffit d'avoir raison. Cette popularité, je l'ai connue aussi. (On rit.)

Oui, je me rappelle qu'alors que je siégeais au Centre gauche a l'Assemblée nationale, et que je refusais, comme j6 l'ai toujours fait, et comme je le ferai toujours, d'opérer ma fusion avec le Centre droit, j'ai reçu de tous les points da territoire une série d'éloges, où des hommes de tous les partis proclamaient que J'avais rendu un grand service à la République.

M. CLÉM6KCEAC Ils le pensent encore. M. LÉON sAY J'ai donc connu les douceurs de cette popularité. Mais je tiens par-dessus tout à défendre la doctrine libérale. Je suis très heureux de voir que M. Leygues veut la défendre avec moi, mais il la défend par de mauvais moyens. Après s'être prononcé avec tant de nob !esse dans son langage <t tant de hauteur dans 1 expression de sa politique libérale, je lui demande de ne pas l'abandonner dans ses conclusions. (Très bien très bien! sur un grand nombre de bancs )

M. Millerand a répliqué. H n'a apporté er faveur de la proposition aucun argument qu< n'eussent déjà fait valoir M. Bovier-Lapiern lui-même, M. Barthou, M. Daumer, M. Dumay. Sa tactique a coBsisté surtout à mettr< la Chambre en présence de ses votes anté rieurs. Avait-elle changé d'avis ? Allait-ell( se déjuger? Voulait-elle, oui ou non, défendr< la liberté des syndicats professionnels et assurer le maintien de la paix sociale ? La clôture de la discussion générale ayant été prononcée, M. de Mun a demandé la parole pour expliquer son vote. Nous avons appris ainsi qu'il était du nombre des membres de la Droite qui admettent le principe de la sanction pëna!e et qui sont prêts à légifëM dans ce sens, à la condition qu'on trouve une formule très claire, n'ouvrant pas la porte à l'interprétation et rappliquant a toutes !e<= at'eintes portées à la. liberté du travail, d'où qu'elles viennent.

Après ces déclarations, la Chambre, à la majorité de 406 voix contre 130, a décidé de passer à la discussion des articles. Le premier amendement sur lequel elle avait à statuer était celui de M. Leygues mais M. Larocbe-Joubert s'étant avisé d'amender cet amendement, c'est son texte qui aura la priorité. Sur la motion du garde des sceaux, il a été renvoyé à la commission, et M. BovierLapièrre, triomphant, a promis que celle-ci ferait tous ses efTorts pour apporter le texte idéal capabie de contenter tout le monde. A noter, dans la première partie de la séance, deux questions et le vote d'un crédit supplémentaire de 12 millions pour le Tonkin. M. Horace de Choiseul a prié le ministre des travaux publics d'user de son influence auprès de la Compagnie des chemins de fer départementaux de Corse, qui, au l"" avril, date de l'application des nouveaux tarifs, pré.tend ne faire bénéûcier les voyageurs que d'une réduction uniforme de 10 0/0. Le ministre a promis d'intervenir de façon à concilier, dans la plus tange mesure possible, les intérêts des voyageurs avec la situation particulière de la Compagnie. M. Guillemet a signalé au ministre de la marine les conditions défectueuses oii s'enactuaient les transports des troupes et notamment des soldats malades revenant du Tonkin. M. Cavaignac a répondu qu'une partie des griefs formulés n'étaient pas fondés jet que, pour le reste, la santé et le bien-être de nos hommes, soit sur les transports, soit dans les casernes, étaient l'objet de ses constantes préoccupations.

La demande de crédit pour Jte Tonkin n'aurait donné lieu à aucun débat, si M. Chiche n'avait cru devoir protester du haut de la tribune contre <t une politique de mensonge et de duplicité a, contre le aga.9pi)lage de l'ar- gent des contribuable: qu'on jette par mil lions dans un gouS're insondable Le rapporteur, M. Delcassé.aprislapeinede répondre au réquisitoire négligeable du député boulangiste. 11 l'a fait, d'ailleurs, en fort bons termes, très nettement, très franche-! ment, avec bsaucoup de simplicité, de conscience et de clarté. Les 12 millions deman- dés sont destinés, a-t-il expliqué, à com-! Mer les déncite de i889, 1890 et 189),: déficits résultant de la majoration artificielle des recettes locales. Cette majoration a été, une fauta on l'a reconnu mais à quoi bon récriminer maintenant ? Ce qu'il faut, puisqu'on a résolu de ne pas évacuer le Tonkin, c'est lui fournir les ressources nécessaires à sa complète pacification et à sa prospérité. Et la Chambre n'a pas hésité à accorder le crédit par 30~ voix contre 144. M. Le Hérissé a bien essayé de soulever un incident à prop03 d'un fait cité par ~L Chiche mais .i M. Déroulède lui-môme a trouvé .cet inci-j dent inopportun, et, appelé à la tribune, M. Jamais, le nouveau sous-secrétaire d'Etat, s'est bien gardé de s'attarder & cette querelle oiseuse il a préféré pronter* de l'occasion pour apporter aux arguments de M. Delcassé l'appui de son autorité.

La prochaine séance a été Qxée à samedi.

ÉTRANGER

Los négociations commerciales. Za ~'<M!M ~'F~~M~. Une entrevue a eu lieu mardi entre MM. Roustan et Canovas au sujet des relations Gommerciates francoespagnoles.

Za ~M!'Me ~e. M. Bavier, ministre de Suisse à Rome, a remis mardi à M. di Ru-

dini la réponse de la Suisse & la dernière Note italienne. Il paraît que la Suisse accepte les propositions du gouvernement italien sur les cotons.

Allemagne.

Un communiqué officiel dément les bruits alarmants qui ont couru sur l'état de santé de l'empereur. Un fôrt enrouement et une lassitude générale, pour la guérison desquels on compte beaucoup sur la situation balsamique de Hubertusstock, ont seuls rendu nécessaire le séjour du souverain dans ce château.

D'aprè? les JT~M~'M; la santé du prince de Bismarck, qui inspirait de légères inquiétudes il y a quelques jours, est dos à présent meilleure.

Angleterre.

On nous écrit de Londres, le 2t mars Les mineurs du Lancashire, du Yorkshire et des comtés du Centre ont repris le travail aujourd'hui dans presque toutes les houillères. Seuls, les mineurs de Durham s'obstinent à chômer. Leur cas, il est vrai n'est pas le même que celui des autres mineurs, car ils refusent d'accepter une réduction proposée de leurs salaires, tandis que les autres avaient déclaré la grève en prévision d'une baisse possible des salaires qui, aujourd'hui, paraît probable, s'il faut en croire les rensei- gnements qui nous parviennent des bassins houillers.

Cependant, il faut tenir compte de ce fait que la grève des mineurs du comté de Durham qui sont au nombre de 90,000 à 100,000, en réduisant la quantité de charbon disponible, doit tendre dans une certaine mesure à augmenter la demande de charbon des autres régions et, partant, à maintenir au taux actuel et les prix et les salaires. Mais cela ne durera pas. La saison s'avance, on brûle moins de charbon et moins de gaz, et les prix baisseront forcément d'ici peu.

De plus, outre qu'ils ont perdu une semaine de salaire, les mineurs quî ont repris le travail s'imposent une cotisation de 6 pence par tête par semaine, pour venir en aide à leurs camarades de Durham. Or, les 6 pence par semaine représentent 2 0/0 environ de leurs salaires, de sorte que l'on ne voit pas très bien ce qu'ils ont gagné à « s'amuser e pendant huit jours. Ajoutez à cela que certains mineurs de Durham vont chercher da travail dans les autres comtés, ce qui augmente la concurrence et doit nécessairement tendre, si cette émigration devient assez considérable, à à abaisser les salaires.

Le docteur Vaughan, évêque de Salford, a été nommé archevêque de Westminster, à la place de feu le cardinal Manning. Autriche-Hongrie.

Lundi, à la séance du Conseil municipal de Vienne, le public manifestant d'une facon bruyante son approbation a l'occasion d~un discours de M. Lufger (antisémite), le président de l'assemblée a fait évacuer les galeries. C'est la première fois qu'on a dû recourir à cette mesure depuis que le Conseil existe.

Italie.

Le tribunal militaire de Milan a condamné lundi le lieutenant Livraghi à deux ans de réclusion militaire et à la perte de son grade pour désertion simple en Abyssinie avec Aggravation de fuite à l'étranger.

Russie.

On mande d'Odessa, au Times, que le gouvernement russe a fait arrêter trois Bulgares qui venaient d'arriver de Constautinople.En les touillant, on aurait trouvé en leur possession des documents état'Iissant qu'ils sont compromis dans le meurtre du docteur Voulkovich.

Saint-Siège.

Le .a/M! de Rome répond à la note de la Correspondance œo~tMMje, de Paris, sur l'Encyclique. « Cette note, dit-i), mérite plutôt pitié que considération. On ne discute pasuneE:ncyc iquo, on ne la dénature pa~ quand on se dit catholique :on l'accepte. La <7ow~o~aMe<' paraïtprétendreque rien n'estchangé.quand. au contraire, tout est changé. Cet'e note est donc une maladresse. Ce n'e~t pas au Pape ni à 1 hghse qu'elle nuira, mais a la direction du parti royaliste français. Nous sommes persua- dés que les conservateurs français la dépiorerpnt et ne suivront pas cette sorte de rébel- lion contre les enseignements de Rome. a

DÉPÊCHES HA. VAS

Londres, le22 mars.

Une dépêche de Perth (Australie occidentale) annonce que Deeming, le meurtrier de Rainhili. a été reconnu formeltement pour être le même que 'WHilam, le meurtrier de Melbourne. Luimême d'ailleurs, pressé par l'évidence, a avoué cette identité.

Anderlues, le 21 mars.

On constate malheureusement que le feu augmente toujours & l'intérieur du puits n" 3. On vient de s'apercevoir maintenant qu'il a éctate a l'étage de 260 mètres. Il a pris. d'ailleurs. plus haut. Les travaux des étages supéneurs ont été murés. On ne les exploite plus On est certain qu'à 500 mètres les vannes sont en feu.

Au puits 2, le danger devient chaque jour plus grand. Personne n'y descend plus. Liège, le 21 mars.

Dpux capitaines d'artillerie ont examiné la bouteille que la police a trouvée dans la nuit de samedi à dunanch'; à la porte du commissaire de police en chef. Elle ne contenatt aucune matière explosibic.

Eastjordan (Michtgan), le 2t mars.

Une chaudière ayant fait exploslen dans une aciérie d'Eastjordan, quatre hommes ont été tués, six ont été blessés grièvement, une vingtaine moins grièvemeat.

L'aciérie est détruite.

DËPÉCBESDALZIBL

Darmstadt,le22mar'

Le duc d'Edimbourg, à peu près remis de son indisposition, est parti hier pour l'Angleterre .-Le. prince Serge part aujourd'hui pour la Russie.

Vienne, ie22mars.

Les journaux polonais annoncent l'arrivée prochaine du tzar & Varsovie. Grenade,Iezimars.

Le marquis de Casafetice vient d'être assassiné. Ce matin à onze heures, un individu bien mis pénétrait dans l'hôtel, montait l'escalier et en homme connaissant les êtres du logis, se dirigeait vers le cabinet du marquis avec oui il commença à s'entretenir. La tUte du marquis entra par hasard et, voyant quoiqu'un avec son përe, se retira dans une salle à manger voisine. Peu après une détonation se fit entendre; la f;tmtt)e effrayée accourut mais l'assassin, menaçant de son pistolet les personnes attirées par le bruit, les enferma dans la saisie à manger et gagna tranquillement la rue.

Le marquis ne survécut que quelques instants à sa blessure la balie, entrée par le côté gauche du front, avait traversé le crâne et était ressortie en brisant l'occiput. Le corps était affaissé dans un fauteuil, montrant par sa posture qu'il n'y avait pas eu lutte.

Le marquis était très aimé et on ne lui connaissait pas d'ennemis. On n'a pas retrouvé les tracesdol'assassin,

Odessa, le 22 mars.

Un des plus grands navires de la flotte volontaire russe vioot de quitter notre port, ayant à bord 2,000 émigrants provenant des districts atteints paria famine et se rendant danslaSibëneorientale.

GUERRE ET MARtNE

Un journal rapporte que, dans un tir de réglage en rade de Toulon, une torpiiïe a atteint la carène du croiseur de 1~ classe le JMM j!~M~ et lui a fait des avaries telles qu'on a été forcé d'échouer ce navire dans un des bassins de l'Arsenal. Etrectivement une torpille qu'on réglait a touché le Vi~-F~, et,

) au choc, deux rivets de la carène ont été brisés mais l'avarie a été réparée immédiatement, et il n'y en a plus trace a l'heure présente.

D'autre part, il était dit que la cuirasse du .7iM~S~ avait été défoncée c'était impossible, car ce navire n'a pas de blindage sur les uanes. Sa principale protection consiste en un poat cuirassé combiné avec un cloisonnement poussé aussi loin que possible.

La division cuirassée du Ntrd, commandée par le contre-amiral Barréra, est partie de Cherbourg pour Lezardrieux, Morlaix et Brest, où elle est attendue le 25. C'est à Brest qu'aura lieu la concentration de l'escadre du Nord, sous le commandement du vice-amiral Lefebvre, qui va mettre son pavillon sur le cuirassé le ~M~ew. De Brest, cette force navale se rendra à Quiberon.

Le croiseur à batterie l'Â!Mf, commandé par le capitaine de vaisseau Bénier, partira le mois prochain pour l'Amérique du Nord avec le contre-amiral de Libran.

Il est possible que ce croiseur qui va porter le pavillon du commandant de l'escadre légère de l'océan Atlantique revienne à Brest dans le cours du commandement de l'amiral de Libran, mais rien n'est arrôté à ce sujet. Pour le moment, il va faire une tournée de plusieurs mois dans l'Amérique du Nord et aux Antilles.

Le croiseur cuirassé le .DM~K~e-Z~Me entrera en armement à Brest le 1~ avril pour ses essais définitifs. Malgré que son artillerie ne soit pas embarquée, on va procéder aux essais de ses trois machines, lesquels promettent d'être très intéressants, étant donné que ce croiseur est le premier grand navire muni de trois hélices, actionnées par trois machines indépendantes.

On télégraphie de Toulon, le 22 mars L'une des trois îles d'Hyères, celle da Levant, mise en vente au prix de 148,000 fr., a été acquise pour 175,000 fr. par l'Etat, qui se propose -e de l'utiliser & la défense de l'entrée de la rade de Toulon.

~J~M~Mg. Le prince Henri de Prusse, le frère do l'empereur d'Allemagne, vient d'être appelé au commandement du cuirassé le .CMM~ navire neuf construit à Brème et qui va commencer ses essais officiels à Kiel, le 1~ avril prochain.

Le jPeoM~ petit cuirassé de 3,600 tonneaux et 4,800 chevaux, a pour principal armement trois canons Krupp de 24 centimètres. Il a 81e l!i nœuds dans ses essais préliminaires. Trois bâtiments sont en construction sur les plans du ~o~y.

Le prince Henri, qui est capitaine de vaisseau de la marine allemande, a déjà commandé le croiseur & grande vitesse l'/n~e. Les ~<ïa<~M ~M<MM?!K))'M )'MMM 6M ~9.2. Nous nous imaginions bonnement que nos dernières grandes manœuvres de l'Est n~ pourraient guère être dépassées comme amplitude et importance des eSectifs mis en.jeu de fait, nous avions mis sur pied un nombre d'unités jusque inusité, et avions même renchéri sur les fameuses grandes manœuvres exécutées par l'armée russe en Volbynie, dans l'été de 1890.

Mais il paraît que la Russie met de la coquetterie à ne pas se laisser surpasser, môme par nous, à en juger par le programme de ses grandes manœuvres prochaines. Celles-ci auront lieu, dans les environs de Moscou, entre deux armées dont chacune ne comprendra pas moins de quatre corps avec plusieurs divisions de cavalerie, soit à peu près le double des effectifs réunis sous le commandement supérieur du général Saussier en 1891.

La l'arm~e, dite armée de l'Est, sera commandée par le général Obroutchen. chef d'état-major général des armées russes. Elle comprendra le corps de la garde et le 1~ corps d'armée, appelés du gouvernement de SaintPétersbourg, le corps do grenadiers et le i3° corps d'armée, stationnés dans le gouvernement de Moscou.

La 2" armée, dite armée de l'Ouest, sera placée sous les ordres du général Dragomiroff, si conau par son entrain, et par une en- tente des choses de la guerre dont témoi- jgneat de nombreuses publications. Cette ar- mée 83 composera des 9" et 10" corps (du gouvernement de Kharkoff) et des 1 f et 1.2" (du gouvernement de Kief!).

On évalue à 200,000 hommes l'effectif total des troupes qui prendront part à ces colossales manœuvres, sous les yeux de l'empereur j i Alexandre III. (

j 1

INFORMATIONS t

C<MMeH SMpértenr de rinstrmetton pnhUque

Nous avons annoncé que les élections pour le renouvellement du Conseil supérieur de l'instruction publique étaient fixées au 28 avril prochain. A ce propos, M. Gréard, vice-recteur de l'Académie de Paris, vient d'adresser aux inspecteurs d'académie une circulaire contenant ses instructions. Ce document porte que, s'il est nécessaire de procéder à un second tour de scrutin, il aura lieu le jeudi 12 mai suivant.

Les inspeeteura sont tenus d'adresser dans le plus bref délai, au vice-recteur, un état nominatif des électeurs des iycées et coUèges de leur ressort, établi par catégorie. Si quelque omission est commise, ou si des dépja.cements opérés pendant la période précédant les élections rendent de nouvelles inscriptions nécessaires, les proviseurs et principaux pourront, jusqu'à l'ouverture du vote, inscrire .un candidat qui aura Justine de ses droits, sauf a en informer l'inspecteur d'académie par un rapport qui sera immédiatement transm.is au viee-recteur.

NOUVELLES DIVERSES LECOKCOUMmPPfQtJE

Le Concours kippique de <892 s'est ouvert hier au Palais de l'industrie. La première réunion a été consacrée à la présentation des chevaux devant la commission d'examen. Les membres de cette commission étaient MM. le baron du Teil du Havett, président; le comte Karl de Beaumont, le comte René de Beaumont, J. BoitteUe, le marquis de Croix, le comte Gudin, le vicomte de Saint-Genys.

Un très petit nombre de sportsmen et d'amateurs assistaient & la réunion.

Sur S~7 chevaux inscrits au catalogue, S07 ont été admis, dont 306 chevaux de quatre ans et 201 chevaux de cinq et six ans.

Aujourd'hui mercredi, 23 mars, à midi et demi, concours de chevaux attelés seuls (4" classe). Flots de rubans et prix.

A. trois heures et demie: sauts d'obstacles (t~e catégorie), prix d'Essai, pour gentlemen. COMtTE CONSULTATIF D'HtGtÈNE PCBLtQUE DE FRANCE

~MMM~M~NMM.

M. Monod lit une Note sur les fonctionnaires sanitaires en Angleterre, qui sont aa nombre de ptus de 8,000 i,780 médecins, 2,288 inspecteurs, 269 analystes publics chargés de la surveillance des denrées aIimentaiMS,l,68t employés, 2,427 agents financiers. Il rend compte ensuite de la situation sanitaire mtér}eure.

M. Proust signais la ptésënoe du choléra à HéMt, et appelle l'attention de l'administration sur les mesures à prendre.

M G. Pouchet présente un rapport tendant à la prohibition de l'emploi dubichlorured'étaini dans la fabrication du pain d'épices, et M. du

Mesnil, un rapport relatif aux conditions de transport de Belgique en France des corps des personnes decédees.

VOL BE iOO.OOO FRANCS DE PIERRES PRÉCtECS'a S A la nn du mois de janvier dernier, M. Etel, marchand de pierres précieuses, demeurant boulevard Haussmann, confia à un de ses courtiers, M. C. pour 100.000 fr. de pierres qu'il devait aiier montrer aux principaux joailliers d'Espagne et de Portugal. La tournée se prolongea assez longtemps sans que M. Etel s'en inqniëtât, en raison des vieilles et sures rotations qu'il entretenait depais longtemps avec son courtier.

Dernièrement, néanmoins, il apprit que ce dernier était revenu à Paris pour enterrer sa aile, morte le 1') mars, et il fut très surpris de n'avoir reçu aucune visite à cette occasion. U t écrivit alors a Bois-Colombes, au domicile du courtier, des lettres pressantes qui restèrent sans réponse.

Il prit alors le parti de se rendre lui-même à Bois-Colombes, et, là, les voisins lui annoncèrent que C. et sa femme, après l'enterrement, avaient t quitté la localité en afnrmant qu'ils se rendaient t en Algérie par Lyon et Marseille. Des défaits ultérieurs permirent de connaître qu'a leur l' arrivée à Marseille les époux C. au lieu de continuer leur route jusqu'en Algérie, étaient passés en Italie. M. Etel a immédiatement porté plainte au parquet, et M. Guénin, commissaire de police, est chargé de ~enquête.

M! CMME DE LA RUE TTAtTBOUT

Sur l'ordre de M. Garnot, juge d'instruction, Anais Dubois a été transféree-& la prison SaintLazare.

Hter soir a eu heu, en l'église du CloïtreSaint-Merh, la seconde sonférence du R. P. Lemoigne, de la Compagnie de Jésus. Le sujet traité par le conférencier était: le Socialisme chrétien et le Socialisme anarchique. Le prédicateur est monté en chaire à huit heures et quart. A un moment donné, une partie des assistants s'est mise à protester. Des anarchistes se sont coiuës de bonnets rouges dont ils s étaient munis. Ils ont pris des chaises et if s ont lancées dans la direction de la chaire. Pour mettre 8n~ ce désordre, on a éteint )es lumières et la conférence a été interrompue. De nombreux rassemblements se sont formés à la sortie de l'église, mais Us se sont dispersa bientôt, et les agents chargés du service d'ordre n'ont pas eu à intervenir.

On se souvient peut-être des démêles judicia'res du pharmacien Biard et du docteur Manilèye. La femme du pharmacien était devenue la. maîtresse du médecin, et, celui-ci ne pouvant faire face à ses dettes de jeu, Mme Biard vint à son aide engageant au Mont-de-Piété des objets dérobes à la communauté. Manilève fut condamné à deux mois de prison.

Lundi soir, M. Biard se promenait dans l'avenue de l'Opéra lorsqu'il se trouva soudain eu face du médecin. Il se précipita sur ce dernier et lui porta un coup de canne & épée dans ta poitrine. Des passants désarmèrent le pharma.cien que l'on conduisit au commissariat de police où il déclara qu'il ne regrettait pas l'acte qu'il venait d'accomplir.

Après avoir reçu quelques soins, M. Maniiève put regagner son domicile.

Un accident singulier s'est produit lundi soir rue Taitbout. On procède actuellement sur le trottoir de cette rue à la réfection de la canalisation eleeh-ique. Vers six heures, une explosion se produisit dans la tranchée. La plaque do fonte placée devant le magasin de M. Badiu coiffeur, fut projetée contre l'établissement don~ elle brisa toutes les glaces. En même temps une autre plaque sautait sous les pieds de M~eBejard qui, en tombant, se fractura une jambe.

La détonation provoquée par l'explosion a fait t croire un instant à un nouvel attentat des anarchistes, et une certaine panique s'est produite parmi les habitants du quartier. Mais on a pu se rendre compte assez rapidement des causes de l'accident: une étincelle électrique avait provoqué subitement l'inuammation du gaz provenant d'une fuite, c r<

Le Conseil d'Etat vient d'élaborer un projet df M qui présente un intérêt considérable pour i industrie de l'agglomération lyonnaise. H s'agit de la déclaration d'utilité publique de travaux à exécuter pour la construction entre Jona et Lyon d'un canal navigable à dériver du Rhône, et pour la distribution, au moyen df 1 électricité, dans les communes de Lyon et de Villeurbanne, de la force motrice de la cbufp d eau qui sera créée par la dérivation projetée. Les travaux feraient l'objet d'une concession a un certain nombre de particuliers parmi lesquels nous relevons les noms de MM. ChabrieresArlès, Demachy et Seillière, Ulysse Pila, de Reinach, etc., qui, en retour de leurs frais et risques, percevraient, pendant sa durée, le prix de la vente des forces motrices et les produits accessoires. Aucun monopole, subvention hi garanties d'intérêt ne leur est accordé.

Dans les six mois de la promulgation de !a loi, les concessionnaires constitueront une So. ciété anonyme au capital minimum de 12 millions effectivement versés.

Les redevances annuelles qui seront perçues par les départements et les communes a raison de l'occupation du domaine départemental c.u communal par les canalisations électriques ne pourront dépasser S centimes par mètre courant de conduite ne comprenant que deux conducteurs, ni de 10 centimes, au-dessus.

` DÉPARTEMENTS y

Ms~ÈGES, le !!2 mars. L'influenza fait ici de nombreuses victimes. H y a cinq on six décù~ par jour. une vive émotion règne parmi la population. cAfftOEs.le 22 mars.–L'archiduc et l'archiduchesse Renier d'Autriche sont arrivés à deux heures, ve&ant d'Italie.

cHATEi.MRAULT, !e 22 mars. Dimanche soi trois jeunes garçons ont découvert, dans le port de Lapahut, un sac contenant te tronc du corp.< d'un enfant de huit à neuf ans. La tête, les br~s et une jambe manquaient. Le reste du corf.s avait été fendu dans toute sa longueur. Le cœur et le foie étaient a nu; mais les intestins avaient été enlevés. La jambe gauche, dont l'o-i était broyé, avait été bruiée; la peau de la poitrine avait été arrachée. Ces restes ont e:é déposés provisoirement dans une satle de l'Hôtel de Ville.

pERMG-fAK, le 22 mars. Dernièrement ua navire chargeait à Port-Vendres 2,000 caisses tic dynamite provenant de l'usine dePaulilles et les transportait à Marseille où elles furent transbordées sur un autre navire. En procédant & cette opération du transbordement, un s'aperçut que cinq caisses contenant l'explosif avaient disparu.

De l'enquête à laquelle il a été procédé, il résulte que l'usine de dynamite de Pi-ulilles a livré, intégralement, les 2,000 caisses etque;ces 2,000 caisses ont été embarquées à Port-Vendre. Les C caisses qui manquent ont été perdues ou détournées, soit pendant la traversée de PortVendres à Marseille, soit pendant l'opération du transbordement effectuée à Marseille.

L'agence Havas nous communique la dëpêchz suivante:

Perpignan, le 22 mars.

Il vient de se produire une odieuse violation de frontière sur le territoire de Saint-Laurentde-Cerdans, arrondissement de Céret.Deux douaniers espagnols armés s'étaient cachés dans la forêt. L'un d'eux, apercevant une jeune bergère, s'est précipité sur elle et a cherché a la violer. La jeune Bile ayant résisté, le douanier l'a couchée en joue avec sa carabine.

Pendant ce temps, le second douanier prenait la fuite, emmenant avec lui le troupeau de chèvres et de moutons de la bergère, qu'il vec-' dit dans une ville espagnole voisine. Les popwlàtions françaises sont indignées. Le parquet de Céret.a~ié saisi de ratfaire.

TOULON, le 22 mars. Le croiseur anglais la S«?'p?' vient de mouiller sur rade, venant de


Malte. Il séjournera ici ou en rade d'Hyeres pendant tout le séjour de la reine.

H a quitté, il y a une dizaine de jours, l'escadre anglaise de la Méditerranée, qui se trouve en ce moment a Alexandrie, où elle attend que l'investiture soit donnée au nouveau Khédive. On croit que, aussitôt après, elle viendra, sous le commandement de l'amiral Hoskins, saluer la reine d'Angleterre.

PETITES INFORMATIONS d ~OM~aMoN~. Par arrêté du ministre des c travaux publics: t M. Locherer, ingénieur ordinaire des ponts et r chaussées de 2e classe, actuellement attaché à I la résidence de Mayenne, a été attaché a la l résidence de Chartres, en remplacement de c M. Laurio!, mis en service détaché. M. Malenfant, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées en Algérie, est nommé a. Narbonne. C M. Husson, ingénieur ordinaire des ponts et I chaussées à Albi, est nommé à Montreuil-sur- a .Mer (Pas-de-Calais). c DoM. M. Auguste Gain, l'ëminent sculpteur, j r ~ient d'offrir à la ville de Paris la deuxième épreuve en bronze d'une de ses œuvres les plus ( importantes, une fontaine monumentale en bronze ayant pour sujet: <t Aigle et Vautours se disputant un ours mort qui a figuré au Palats de l'Industrie, en 1891, et dont l'original, acquis par un particulier, est actuellement à Versailles l( dans une propriété privée. M. Alphand avait 1 pensé A utiliser cette œuvre décorative pour 1 rornementatie& du square Montholon. t M. Cain offre gratuitement son œuvre en fai- sant abandon de tous ses droits et en s'interdisant toute reproduction ultérieure. Il demande i seulement que la ville de Paris prenne à sa I charge les frais de fonte; mais il se déclare prêt a à participer aux dépenses de transport et d'installation. ]

C<KMe ~M f<~<t~M. La Caisse nationale 1 des retraites pour la vieillesse a reçu du i~ au 1 iS mars 1892: (

A Paris, 1,192 versements, dont E

236nouvea.ux. 361.293.. 1 Dans les départements, 9,261 ver-

sements, dont 39lnouveaux. 889.383 M 1 Ensemble. 10.4S3 versements, dont 627 nouveaux. 960.67680 Elle a payé aux déposants (arréra- ges de rentes viagères). 664.428 A leurs héritiers (remboursement de capitaux réservés). 691,57068 Ensemble. t.3M.998 65

Les nouvelles rentes inscrites s'élèvent a ~9t,105 fr.aunomdel.A19 parties.

Le total des rentes viagères est de 32,320,262 fr., réparties entre 182,229titres. La Caisse a perçu pour arrérages ou rembour- sèment de rentes et valeurs 231,918 fr. 85 c. Elle a placé 262,849 fr. 18 c. en obligations départementales et communales, et 2,68~092 fr. BO, c. en obligations da diverses Compagnies de chemins de fer français.

VA Ri ET-ES

LA FILLE DE GAULÉE

CaH~O 6<:MM <! ÏMM- JtfS~M C<~M<< P~' ~t~OK:~ ~~o. Florence, Barbera, 189l.

1

Voici un livre fort curieux 123 lettres écrites, de 1623 à 1633, & son père, par la 6!Ie aînée de Galilée, Virginia, en religion suor Maria Céleste, des clarisses d'Arcetri, près de San-Miniato, à Florence. Cette dernière date, 1633, fut l'année tragique du grand malheureux astronome, celle il fut contraint, vieux, malade et l'esprit tout effaré d'angoisses, de se rendre de Florence à Rome, sur l'ordre du pape Urbain VIII, q'u n'était point son prince temporel, pnis, une fois entre les griffes des commissaires du Saint-Qfnce, troublé par la menace de la torture, la raison violentée par les arguments des péripatéticiens, les subtilités des exégètes et les cris d'aigle des théologiens et des scolastiques, il dut confesser solennellement qu'il s'était trompé, demander pardon pour son erreur et sa perversité, déclarer que c'était bien le soMl qui tournait autour de la terre, que Copernic n'était qu'un fou, et que le général Josué n'avait point usé d'une figure de rhétorique le jour où, levant la tête vers le ciel .éblouissant d'Asie, il dit c /M, Me ?HO~a7'M; soleil, arrête-toi. ')

Ce procès de Galilée, tel que nous le connaissons .depuis la publication du doseierpar M.DomenicoBerti, est une page absolument douloureuse de l'histoire. Et veici ce que j'y vois de plus triste Ici, il n'y eut de grand qu'une seule chose, la plus auguste du monde la science rationnelle, la véritable accusée et aus&i la condamnée. Tout le reste semble assez petit. Les juges, le Pape, les cardinaux, le grand-duc Ferdinand II de Toscane sont de minces personnages. Urbain VIII est un humaniste, à la façon de Léon X; il fait des vers latins et des bons mots les cardinaux, tels que Barberini, qui joue dans l'aSaire le rôle de procureur général, les Père3 dominicains ou jésuites qui ont si fprt à cœur l'immobilité de la terre, sont aussi des lettrés, très peu fanatiques au fond, qui n'ont nulle envie d'écarteler ~u d& rôtir Galilée, et qui sont charmés de Ini faire peur à propos et de lui arracher, sans une larme ni une goutte de sang, la plus lamentable des rétractations. Le grand-duc est simplement le valet très humbledeSaSainteté, qui consent de la façon la plus empressée à cette révoltante extradition Galilée, forcé de, passer la. frontière pour se livrer, pieds et poings liés, à ses ennemis. Enfin, il faut l'avouer, Galilée lui-même n'est point un héros. .Conservons, si l'on veut, la légendaire parole F pM~ ~<OM, pour la consolation des personnes Sensibles; ne soyons point trop sévères pour l'amande, honorable dictée au vieux maître, et où éclate encore, avec la conscience de son innrmité, un sentiment de révolte: « Non, je ne retiens point et n'ai plus retenu l'opinion de Copernic depuis qu'on m'a intimé l'ordre de l'abandonner; ~M?' ~< je suis ~'e -M~ WMKM.y, /<M~ ce ~M'~ T<MM ~M'a. ') Mais on conviendra, qu'en général, dans sa défense, il eut recours à de bien pauvres arguments, plus dignes d'une cause vulgaire que de la cause môme de l'esprit humain, réticences, subtilités de casuiste, singulières défaillances de la mémoire. Je n'en veux citer qu'un seul exemple. Une première fois, en 1610, lors de son troisième voyage à Rome, il avait dû soutenir un débat, académique, d'ailleurs, et inoffensif, contre les inquisiteurs pontificaux. Il venait de découvrir les taches du soleil, dont la situation confirmait, paraît-il. les vues essentielles de Copernic cardinaux, prélats et doctes jésuites s'étaient empressés de mettre l'œil au télescope pour jouir de cette grande nouveauté. Mais le SaintSiège ne voulait point de taches au soleil, ou, tout au moins, se refusait aux conséquences que Galilée en tirait. L'astronome eut affaire alors au savant et tortueux Bel-

larmin qui lui imposa une première rétractation officieuse et lui fit Itvrer ses manuscrits. En 1633, le 12 avril, on l'interroge~ur cet incident ancien et sur les témoins ecclésiastiques qui ont pu y assister. Au fond, il s'agissait de saveir jusqu'à quel point il était relaps et obstiné dans sa détestable doctrine. « Avez-vous consenti à reconnaître, en présence des Pères dominicains, dans l'opinion de Copernic, une hérésie contraire aux saintes Ecritures? lui demanda le procureur fiscal d'Urbain VIII. Réponse « Je ne me souviens pas si les Pères étaient présents ou s'ils ne vinrent que plus tard je ne me souviens pas davantage s'ils étaient là quand le seigneur cardinal me dit que cette opinion ne se pouvait retenir il se peut bien qu'on m'ait alors intimé quelque défense de garder ou de défendre ladite opinion, mais je ne me rappelle rien, parce que c'est une chose qui date de beaucoup d'années, e

II

Imaginez maintenant le rôle très noble que la fille de Galilée aurait pu jouer dans la tragédie dont son père fut le héros douloureux. Une jeune femme à qui le cloître très doux un cloître fleuri de Toscane n'a rien enlevé de sa tendresse, de sa générosité native, .et qui, comprenant toute la grandeur du génie paternel, garde une conscience trop pénétrée de mysticisme italien pour se soucier de l'astronomie canonique de Rome, deJosué, d'Aristote et du fatras scolastique une enfant toute aimanta qui sait consoler son père et endormir sa souffrance en lui parlant des hautes vérités dont-il est l'inventeur, et de la postérité qui glorine toujours les apôtres vaincus, outragés par les hommes de leur temps, telle se montrerait à nous, peur notre grande joie,' suor Maria Ciéleste, si Galice lui-même n'avait tiré, le jour où elle naquit, un horoscope ibrt maigre en promessesd'avenir, et que les lettres de la jeune nonne justifient. J'extrais de ce galimatias cabalistique, qui sent la plus gothique astrologie, quelques traits intéressants la raison maîtresse des sentiments, la patience, la résignation, le goût de la solitude, du silence, l'économie (ou la parcimonie, ~'ca~), l'amour de son propre bien-être, un penchant à la jalousie, et ~ussi à la fausseté et au mensonge pour les e/to~M~M<MM<M; une certaine bonne grâce, de la religion et de la douceur, une bonne dose de sagesse et de prudence, une mémoire fidèle. Qualités ou défauts, les constellations avaient révélé à peu près le caractère vrai de sœur Marie; j'en retirerais toutefois la pratique du mensonge, dont ses lettres ne portent point la trace visible. Elle s'est sans doute guérie au couvent de ce péché, facilement mortel. Le reste forme une physionomie originale et vivante; mais il y manque cette magnanimité filiale

qui nous charmerait. Elle aime tendrement Galilée, et passe son temps à lui envoyer des conseils pour sa santé, des sermons pour son salut, des oranges confites, des pâtisseries, des gâteaux d'am&ndes et des sirops pour ses desserts. Elle met à son service toute l'alchimie friande d'un joyeux petit couvent florentin, San-Matteo d'Arcetri, proche de l'observatoire de Bellosguardo, où les nonnes étaient assez éloignées de la ville pour se croire dans la solitude. Mais cette Thébaïde est toute retentissante de bavardages sur les chères mères, les chères sœurs, les voisins et les voisines, que suor Maria rend fidèlement à son père. Les maladies, les rhumatismes, les cautères et le caractère atroce de sœur Archange, sa compagne de cellule, lui paraissent des affaires bien autrement importantes que les taches du soleil. Elle y revient sans cesse et tout au long. Mais sa plus constante préoccupation, bien singulière pour une petite personne vouée à Dieu et qui ne devait songer qu'au ciel, est d'obtenir de l'argent. Dans un bon tiers'de ses lettres, elle tend la main et demande un chiffre précis d'écus à Galilée, ou quelque cadeau en nature. Son rêve est d'avoir une cellule à elle toute seule; mais il faut en payer le loyer au monastère. Une chambre, grande et belle, est vacante; suor Maria brûle d'envie de l'occuper; malheureusement, elle coûte 120 écus par an. L'abbesse, une excellente femme à qui notre nonne a déjà prêté le fond de sa bourse, la lui laissera pour 80 comme Galilée fait a la maison une rente de 30 écus, il en resterait 50 à souscrire pour la balance. Si l'astronome consent à l'arrangement, qu'il en avertisse sans retard, car la mère abbesse déposera sa crosse dans peu de jours, et elle règle ses comptes. Quelques mois après, nouvelle requête ponr S~n-Matteo, p~a~o~M. « Nous sommes réduites à la dernière extrémité, et si nous ne recevions de temps en temps quelque aumône, nous serions, en péril de mourir de faim. Un autre jour, c'est une demande au bénéfice du fils de Galilée, Vincenze, un triste sire, toujours à court d'argent. Puis, c'est la table des religieuses à pourvoir '< d'un /~<MCO de vin, de deux fromages et de quelque autre mets à prendre après le rôti non point des citrons ou du romarin, mais une c~<Me /omf~M~Mi~, pour le déjeuner de demain au couvent)). t Pour le souper de l'insupportable sœur Archange, qui mange fort peu le soir, un peu de vin blanc nous serait très agréable. H Au besoin, .suor Maria propose & son père des échanges; elle lui rendra une grande guitare qui languit depuis des années dans un coin de sa chambre pour un bréviaire tout neuf, car le sn-n perd toutes ses pages. a Il n'est pas nécessaire que ce bréviaire soit doré, mais nous désirons (sœur Archange devait profiter du présent) qu'il contienne tous les saints -nouveaux et ~oit bien imprimé, pour nous en servir dans notre vieillesse, si nous y arrivons. M Certes, pour l'ennui que cette éternelle sollicitation dut imposer au malheureux physicien, le pot de confitures de cédrats et le plat de poires cuites qu'il recevait de temps en temps par le portier de San-Matteo étaient une mince récompense. Et encore était-il obligé de fournir les vases de verre destinés aux précieuses conserves. Quant & Saint-Mathieu, lorsque Galilée se trouvait à Rouie, il lui demandait un envoi de reliques mais quand son horloge se dérangeait, il faisait à l'astronome l'honneur de le mander à Arcetri, afin de la réparer.

m.

Il y a cependant, en suor Maria, de bien aimables qualités. Elle a parfois des déli-

catesses d'âme charmantes. Apprend-elle que son père est souffrant, elle lui envoie le valet du couvent en message. « Informez-le exactement de l'état de votre santé, afin que si vous allez moins mal que nous ne le craignons, nous puissions avoir l'esprit tranquille. En vérité, je ne m'aperçois jamais que je suis nonne, sinon quand je vous sais malade, car alors je voudrais pouvoir vous visiter et vous soigner avec tout le xèle dont je serais capable. .c C'était la coutume, en ces monastères de femmes, que chaque religieuse choisît un saint du Paradis, confident de ses douleurs, de ses scrupules et de ses joies, à l'invocation duquel elle recourait aux heures difficiles. Notre petite clarisse se donna son père Galilée pour ~(~o tel était le nom de ce directeur mystique, de ce confesseur invisible et commode des nonnes, florentines. D'ailleurs, elle ne le fatigue point en pieuses consultations, en problèmes de casuistique. La règle de l'Ordre était fort adoucie, au dix-septième siècle. Dans la discipline des dames d'Arcetri, il ne restait que peu de chose de l'austérité primitive imposée & sa maison par sainte Claire, l'amie de saint François d'Assise. La clôture était alors si rigoureuse, le silence et l'isolement si parfaits que les nonnes se trouvaient, pour le monde du dehors, pour leurs familles et toutes les affections de la terre, comme au fond de leur tombe. Quand saint François mourut, ce fut par une faveur extraordinaire qu'il fut permis aux clarisses de voir, d'une fenêtre étroite du couvent, passant sur une civière, dans sa robe de bure, les mains et la face toutes blanches, le Père Séraphique. Il est clair que les nonnes d'Arcetri avaient bien des licences et se mettaient, sans angoisse de conscience, à toutes les fenêtres du monastère. Je retrouve toutefois, en suor Maria, un trait essentiel de la première religion franciscaine, que relève l'éditeur des Lettres, M. Favaro « Elle parle souvent de Dieu, fort peu de la Madone, jamais des saints, o Ceci est une originalité de la pure tradition d'Asie. Saint François était revenu au christianisme très simple des jours évangéliques, à la religion des premiers amis de Jésus, au temps où Dieu remplissait toute l'Eglise et occupait seul le cœur des fidèles. Et peut-être suor Maria doit-elle à cette candeur et à cette simplicité de sa foi, de n'avoir jamais été troublée par le procès théologique de son père et de ne s'être pas arrêtée une seule minute à cette question inquiétante si la sainte Eglise de Rome le tourmente pour sa doctrine, n'est-ce point qu~il est hérétique et sorti des voies de Dieu?

Ajoutez qu'elle a l'esprit clair, qu'elle aime les images riantes et,qu'elle nous rend çà et là comme un reflet des grâces poétide sainte Catherine de Sienne. Elle eut pu élire,-comme sa patrone intime, la charmante sainte toscane. Le joli symbolisme de Catherine lui était familier. Elle vient d'envoyer à son père deux poires cuites pour son dîner d'un jour de Vigiles. Elle ajoute « Voici encore un plus beau cadeau, une rose, ûeur bien rare en cette saison (la lettre est du 19 décembre) et qui vous sera d'autant plus agréable avec la rose vous recevrez les épines q!ii représentent en elle l'amère passion de Nôtre-Seigneur, et aussi les feuille" vertes qui signifient l'e?pérance;*car, par les mérites de cette Sainte Passion, nous pouvons espérer qu'après le rapide et sombre hiver de )a vie présente nous atteindrons à la clart4 et à la félicité de l'éternel printemps du ciel, dont le bon Dieu nous fasse le don par sa miséricorde. )' Un trait encore de conscience r. ligieuse, que le monde franciscain n'avait .point inventé, mais qu'il a soigneusement reoueiDi la singulière liberté de jugement à l'égard des gens d'Eglise. Elle écrit à Galilée, en 1623, après avoir consulté la mère abbesse, afin que celui-ci obtienne du Pape l'autorisation, pour la maison d'Arcetri, de remplacer le confesseur séculier, donné par l'archevêque, par un moine ou un frère mendiant. A sa lettre est joint un mémoire sur les raisons qui justifieraient un changement si grave. Les prêtres séculiers, dit-elle, jl'ont aucune expérience des obligations monastiques; par leur ignorance ou leur indulgence, ils sont la cause du déclin rapide de la règle et de la piété chez les religieuses. Ce couvent de Saint-Mathieu est si-pauvre qu'il ne peut assezpayer les confesseurs: ceux-ci, après avoir touché leur salaire pour trois années, s'en vont, rompant le bail avant qu'il ne soit à. terme; ils viennent souvent à la maison pour chercher de l'argent, « ils déjeunent et lient amitié avec quelque nonne, et, .ce qui est pire, parlent de nous à tort et à travers, se plaignent partout de nous, de sorte que nous. sommes la fable du <7<M~M~Mo,qui .est le .pays d'où viennent tous ces confesseurs, plus propres a chasser le lièvre qu'à conduire des âmes w. Un régulier. Mena.u.courant de la règle, ne sera pas forcède courir sans cesse à l'évêché, comme font les séculiers, p..ur les cas de conscience douteux: de la sorte nos anaires ne seront connues que dans le couvent et non dans tout Florence, ainsi qu'il arrive à présent. Un frère saura très bien la façon de se conduire avec les sœurs, « aBn qu'elles vivent aussi tranquilles que possible tandis que le prêtre, au bout de ses trois ans d'exercice, sait à peine le premier mot des devoirs de not'-e Ordre. Nous ne désirons point des Pères d'un ordre plutôt que d'un autre. « Il est vrai que les Pères de Sainte-MarieMajeure (les carmes réformés), qui sont 'souvent vejnus ici comme confesseurs extraordinaires, nous ont donné grande satisf-icUou, et je crois qu'ils feraient le mieux notre anaire. D'abord, ils sont d'une observance stricte ,et en bonne vénération, puis ils ne tiennent pas aux gros cadeaux, ils~ vivent pauvrement, sans se soucier d'une vie délicate, comme font d'autres Pères que nous avons vus aussi, et les prêtres séculiers qui ne cherchent qu'à nous soutirer le plus d'argent possible. Nous ne désirons point nous soustraire à l'obédience de l'ordinaire, mais seulement être confessées et dirigées par des personnes d'expérience, qui sachent quelque chose. ). Elle avait demandé un carme ou plusieurs la cour de Rome lui donna un jésuite. Un prélat de la curie pontificale in. forme, en effet, Galilée, à la date du 22 juir 1624, que, la semaine prochaine, les pouvoirs canoniques seront expédiés au a confesseur jésuite de ses nonnes a. Nous n<

savons si les clarisses de San-Matteo gagnèrent ou perdirent au change. Un jésuite, c'était presque un inquisiteur. Nul doute qu'au couvent où se trouvait la fille de Galilée le confessionnal du bon Père n'ait été agité, a l'époque du procès, par d'étonnants cas de conscience astronomiques.

Suor Maria mourut en quelques jours, le 2 avril 1634. Galilée avait obtenu du SaintOftice la permission de résider à Arcetri. Chaque jour, il yoyait sa fille. Il sollicitait en même temps du Saint-Siège le droit de rentrer à Florence. Comme il revenait un soir, en compagnie du médecin, de SanMatteo à sa demeure, sachant bien qu'il ne la reverrait plus vivante, il trouva, sur le seuil de son logis, le vicaire de l'inquisiteur qui lui apportait la défense absolue de remettre jamais lej)ied à Florence, sous peine d'être enfermé à vie dans les cachots du Saint-Office. A l'heure même de l'agonie de son enfant, Rome lui donnait un coup mortel, le séparant comme un pestiféré ou un hérétique, de sa ville et du monde civilisé. Il écrivit alors à un ami « Ma santé est déplorable le pouls est irrégulier et j'ai des palpitations de coeur ajoutez une tristesse et une mélancolie immenses; je n'ai plus de goût à rien, je suis odieux à moi-même, et je me sens continuellement rappelé par ma bien-aimée fille. Il survécut huit années encore, solitaire, aveugle et désespéré.

EMILE GEBHART.

–J.. <

tUBmAt~tE

Jo!0'N< des j~MMtMM~M, rédacteur en c chef: M. G. da Mblinari.– Librairie Guil- laumin et C~, rue Richelieu, 14, PMi8. (Sf année.)

Sommaire du numéro de mars 1892

La pacification des rapports du capit&l et du travail. Mouvement scientifique et industriel. Revue de l'Académie des Sciences morales et politiques (du 1~ décembre 1891 au IS févri.er 1892). L'incidence des droits protecteurs. Les houillères du Nord et du Pas-de-Calais. Souvenirs de France Let- tres inédites d'un magistrat étranger. Lettre d'Italie. Lettre d'Autnche-Hongric. –Bulletin.– Société d'économie politique (séance du 5 mars 1892). Société d'êcono mie politique de Belgique (séance du 21 février 1892). –Comptes rendus. Notices bibliographiques. Chronique.

Abonnements 36 fr. paran pour la France; 38 fr. pour les pays compris dans l'Union postale. Prix du numéro 3 fr. 50 c. L'.E'eo?:o?KM~ /~Mca:M, rédacteur en chef M.Paul Leroy-Beaulieu, membre de l'Institut, 2, cité Bergère, & Paris. Sommaire du 19 mars 1892:

Les Finances italiennes et le degré de richesse de l'Italie.–L'Assistance aux ouvriers indigents en France et à l'étranger. Les Premiers mécomptes budgétaires du nouveau régime douanier. Le Mouvement économique et social aux Etats-Unis l'exportation de l'or, fes causes; mesure de la confiance & accorder à la balance du commerce une analyse des éléments du commerce américain le Congrès industriel de Saint-Louis. La République argentine en 1892. Affaires municipales l'emprunt nécessaire ou raisosnab'e: t les eaux, les égouts abandon de l'eau de rivière récapitulas ion des emprunts imminents; les disponibilités a) tinaieUea. Lettre de Tunisie têt exag~raUe s de la nouvelle direction financière a Tunis. La Société de co~somma'ion de Rouba!x compte-rendu des opérations de l'année 1891. Statistique de l'indu-e mipéra)e et des appareils à vapeur eai890. Le Commerce extérieur de la France pendant les deux premiers mo's de l'année 1892. Revue économique. Nouvt.l'es d'outre mer Siam, Brésil. Tableaux comparatifs des quantités de marchandises françai-s ou francisées exportées pendant lea années 189), 1890 et 1889.

Partie commerciaie. Revue immobil ère. Partie financière.

ACAOEMtE FRANÇAISE

6'~Kee ~M 22 MMM. «

La séance est présidée par M. Gaston Bnissier, assisté de M. Camille Doueet, secrétaire perpétuel.

Il est donné lecture d'un décret par~ lequel l'Académie est autorisée à accepter la" donation entre vifs & elle faite par M"~ Calmann Lévy pour la fondation d'un prix triennal de 3,000 francs.

Cette donation est déSnitiyement acceptÉe par l'Académie.

M. Hervé termine la lecture commencée par lui dans lea deux dernières séances de l'une des 2MK~M sur VMepA de ~aM~e, que la commission du prix d'éloquence a réservées en première ligne.

ACAOEMtE DE MEDEONE

jS~MC~M~MM~.

M. d'Arsonval communique à l'Académie queiques-ums des importantes recherches qu'U a faites sur les effets physiologiques de l'électricité. Il redresse plusieurs erreurs et expose des faits nouveaux du plus haut iutàret. L'e~ectricu'agU. pas delà mêmejaçoa, selon ~u'eile est à l'état statique ou à l'état dynamique, selon qu'elle est à. l'état variable ou à l'ctat p'rmanent. C'est ainsi que les courants interrompus excitent les nerf~proyoquent ia co.liMction des muscles tandis qu'avec tes coura.nts constants on n'observe riej de p~t'f it. M. n'Arsonval a étudié l'action des d~ven-es modalités de l'électrici é sur la nutrition, sur tes combustions organiques. H a reconnu que le bain d'électricité statique, qui serait mieux Lomméfrahklini8ation,amène une très légère augmentation dans lesproduitsrespiratoires. Aucontraire, la respiration d'un. air électrisé détermine ~ne b~s.~e dans ia combus iun, pAtce qu'il s'bSt fait des pro duits nitreux si les courants lotprrompus amènMt.t une élêv~t-on de température, cela tientalatétanisation musculaire qu'ils déterminent. Qita~t aux courants continus, t M. d'Arsohv&l n'a jamais observé qu'ils eussent aucune action trophique, et il affirme que tout au moins, leurs effets trophiquts immédiats "ont '~ls. Ma.is c'est le courant sinusoïdal à variai ions régulières qui jouit des propriétés les plus remarquables. Sans choc, sans douleur, il amène graduellement le tétanos du muscle et ne s'accompagne d'aur cun phénomène d'électrolyse. En dehors de toute contraction musculaire, il augmente d'un quart les échanges gazeux respiratoires.

Depuis plusieurs années, M. d'Arsonvai se demandait quelle action exercerait surl'organisme vivant un courant à variations extrôaiement fréquentes. Il put étudier cette s question, il y a deux ans, lorsque le profossour Hertz eut enseigné le moyen de produire des osciUations électriques très rapides, se rapprochant comme fréquence des ondulatious lumineUtiee. Il communiqua ses recherches, en avril 189 ), a la Société de biologie. Avec un résonnateur de Hertz, donnant des étincelles de 3 à 5 millimètres de longueur au nombre de200miMionspar seconde, e il est impossible d'exciter le nerf moteur d'une

t-

patte galvanoscopique très sensible, alors que des étincelles de pareille longueur provenant d'une bobine ordinaire donnent des commotions intolérables. Trois semaines plus tard, M. Tesla, en Amérique, faisait connaître ses recherches originales sur les courants & haute fréquence. Quelle explication donner de ces faits inattendus ? M. d'Arsonval fait remarquer que les courants à oscillations très nombreuses se maintiennent à la surface du conducteur. Peut-ôtre est-ce pour cela, parce qu'ils ne font qu'effleurer la peau, sans aller ni aux nerfs ni aux muscles, qu'ils paraissent sans action sur nous. Peut-être estce parce qu'à cette fréquence d'oscillations ils ne peuvent plus impressionner notre système sensitivo-moteur, qui demanderait, pour être impressionné, une fréquence déterminée. Ainsi.notre nerf acoustique ne perçoit de vibrations sonores que celles comprises entre 30 et 3u,000 par seconde; ainsi.notre rétine ne perçoit de vibrations lumineuses que celles compNses entre 497 billions (rouge) et 728 billions (violet). M. d'Arsonval étudie, en ce moment, des courants dont les alternances varient de 400,000 à 10 millions et plus, par seconde. On peut les produire par des moyens relativement simples dont M. E. Thomson vient d'indiquer le principe. Ces courants qui représentent une énergie mécanique considérable peuvent traverser impunément le corps vivant sous forme d'étincelles ayant jusqu'à 10 centimètres de longueur. Avec une énergie cent fois moindre, un courant n'ayant que iOO & 150 alternances par seconde foudroierait instantanément un animal.

M. Desnos a étudié la solanine. Il la recommande à la dose de 5 à 10 centigrammes dans les maladies douloureuses de l'estomac. Sous son influence les douleurs s'apaisent, les vomissements disparaissent, alors que d'autres moyens ont échoue. Ce serait un médicament précieux, surtout chez les individus hystériques ou dégénérés, chez lesquels on doit craindre que l'usage de la morphine ne conduise bientôt à la morphinomanie. La solanine est aujourd'hui d'un prix très élevé; mais, si son usage se répand, son prix baissera bien vite.

M. Peltier insiste sur les difncultés qu'il y a pour le médecin de connaître les doses maxima à employer sans danger d'empoisonnement pour tous les remèdes nouveaux. Il n'y a aucune publication ofncielle qui permette desavoir jusqu'où on doit aller pour obtenir u* enet utile et pu l'on doit s'arrêter pour ne pas déterminer d'accident. M. Peltier demande à l'Académie de publier tous les ans un tableau indiquant las doses maxima de to.is les médicaments dangereux, et, tous les trimestres, une liste des médicaments nouveaux, avec leur posologie; il faut aussi que la responsabilité du médecin ne soit pas en cause, quand il aura prescrit des médicaments en se tenant dans les limites indiquées par l'Académie.

M. Dumontpallier lit une observation intéressante de pneumonie compliquée de pleurésie purulente, guérie par l'opération de l'empyème.

tNFORMATtONS PiMANCiÈRES

TIRAGES FINANCIERS

On a procédé hier après-midi, au Crédit foncier, au tirage des obligations de l'emprunt 18S3. Le numéro 91304 gagne 100,000 fr.

Le numéro 4754 gagne 50,000 fr.

Le numéro 23289 gagne 20,000 fr.

Le tirage des lots a été suivi d'un tirage d'amortissement.

Immédiatement âpre", on a procédé au tirage des obligations do 1'' mprunt de 1860. Le numéro 35208 gagne 100,000 fr.

Les numéros 136978 80488 72433 86997 gagnent chacun 10,000 fr.

Les numéros 111156 3513 21199 84758 128660 90940 9M94 9tl79 59502 59084 gagnent chacun 1,000 fr.

Vo'ci le relevé des opérations concernant les Caisses d'épargne ordinaires du 11 au 19 mars 1892

Dépôtde fonds. 7.624.5~X5

Retraitsdefonds. 4M8.1243-?

RT<Mtd6déD8ts. 3.616.44188

Ryr.ÁfiAnt da 3.616.441 88

L'excédent de dépôts du 1er janvier au 19 mars 1892s'élèveà 31,736,835 fr. 63.

Le conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, dans sa séance du 17 mars 1892, a décidé qu'il proposerait à l'assemblée générale des actionnaires de fixer & 38 fr. 50 c. par Action le revenu total de l'exercice 1''91.

Berlin, le 22 mars. Des envois d'or, pour une somme totale de 24 millions de marks environ, ont été faits de Berlin à Saint-Pétersbourg où ils sont arrivés hier. (DaM~.)

On nous télégraphie de Vienne

Dans sa séance du 2t courant, le conseil d'ad. ministration de la Banque I. R. P. des Pays-Autrichiens a arrêté les comptes et bilan pour l'exercice 1891, qui a donné les résultats suivants

Le rendement brut a été de 4,685,534 florins, laissant après déduction des frais généraux, impôts et amortissements, un bénéfice net -de 3,074,736 florins.

Le conseil proposera à l'assemblée du 7 avril prochain de distribuer, après les diverses attributions statutaires, 11 florins par Action, d'affecter 500,000 florins au fonds de réserve spécial et de reporter 2M.OOO florins à l'exercice nouveau. Rome, le 2t mars. Aujourd'hui a eu lieu l'assemblée des actionnaires de la Banque ro maine.

Dans son rapport, le gouverneur a annoncé l'ouverture de succursales à Milan et à Venise. H a constaté qu'il y avait, outre l'intérêt de 5 0/0 déjà payé, un bénéfice net de 384,248 lires. La Banque conserve une réserve de 5 millions. Le rapport ainsi que toutes les propositions du gouverneur eut été approuvés. (.B<:c<M.) Athènes, le 22 mars. L'agio sur l'or est monté a 53n/0. Le Conseil des ministres s'est occupé des mesures a prendre pour interdire l<t spéculation a terme sur l'or. (D~) Athènes, le 22 mars. Le .ToM~MJ o/~<K'~ publie un décret défendant les opérations en Bourse sur l'or. (~!P<M.)

Saint-Pétersbourg, le 22 mars. Le bilan de ):t maison Gunzbourg se chiffre par 15 millions de roubies environ à l'actif et à peu près autant au passif En voici du reste le détail Actif 1/4 de million en caisse; 6 millions en Fonds publics; 770,000 en valeurs immobilières; 4 millions qui devront être rapportés par des débiteurs divers, et 4 millions dus par la famine Gunzbourg, dette garantie par des propriétés ou d'autres valeurs. Passif 8 millions 1/4 dus à des créanciers divers i~ de million en acceptations 1 million 1/4 de réserve pour ducroire et endossements, 4 miltions dus sur titres engagés 1 million de valeurs perdues.

Le bilan de la succursale de Paris s'équilibre par 4 millions 1/2 de francs, dont 1/2 million en caisse.

Dans le monde de la Banque on évalue que les ressources liquides de la maison Gunzbourg sont de 30 0/0. On pourra réaliser encore 35 0/0 peu à peu, le reste serait très incertain. (&<f<M.)

Rio-de-Janeiro, le 21 mars. Les actionnaires de la Banque industrielle et mercantile demandent sa liquidation amiable. (Beca~.)

Montevideo, le 21 mars. Les projets Hnanciers du gouvernement déjà votés par la Chambre des Députés le 6 février, consistant dans la fondation d'une Banque nationale de l'Uruguay au capital de 8 millions de pesos, dont la moitié au moins devra être versée, viennent d'être adoptés par le Sénat. (H~as.)

PETITE BOURSE DC SOIR

30/0. 96 fr. 26, 27, 25.

Extérieure 4 0/0. 58.fr.7/lG,l)/)6,n/32. Hongrois. 9tfr. 5/8, 11/16, 5/8. Portugais. 25fr.ll/t6,l/2.

Russe consol. 4 0/0. 92 fr. 1/2.5/8.

Russe 3 0/0 1891. 75 fr. 5/16, 1/2.

.Orient. 65fr.9/16,5/8.

Turc. 19 fr. 45, 47.

Banque ottomane.. 543 fr. 12, B44 fr. 37. Priorité turque. 413 fr. 12.

Douanes turques.. 4U fr. 87, 441 fr.25. Tabacs ottomans.. 346 fr. 25, 347 fr. SO. Rio-Tinto. 459fr.37,4Mfr.,458fr.'75. Tharsis. 150 fr.

Alpines. 141fr.25,142fr.SO. Phénix espagnol. 4'Hfr.50.

Robinson. 86fr.25.

RECETTES DC TRANSIT BO CANAI, DE SCEZ 1892 1891

Le 21 mars. 380.000 180.000

MARCHÉ DE LONDRES

MARDI 22 MARS

P&ÉCÉm: VATfnR~ CLOTURE PAMTB

CMTUM VALEURS ~j~ 23.181~

95 3;4 Consolid6s23/40/0 3511~6 > M 7)sBrésmen40/OIib.. M ~8 57 84 96 38 Unifiée d'Egypte. 96 ~4 484 80 M S 8 Extér.d'Esp.40/0. M 97 96 Francais30/0. 96 M 92 90 S/8 Hongrois40/0. ? 5~8 91 28 86 s/t6ltalien50/0. 86 S/)6 M 95 26 1M Portugais 30/0. 25 3;8 8 25 S/t& 92 40 Russe40/01889. 92 3/4 4 92 40 19 3fi6 Turc IV 16/0. M 1/4 4 i9 40 11 9H6Banqueottomane. Il S/8 542 65 18 14 Rio-Tinto. 18 1S 457 10 1C8 Suez. i08 2720 67 1/2 Roupie Ind. 4 1/2.. 67 1;8 4"691/8

La tendance aujourd'hui était le contraire de 'ce qu'elle était hier. Les premiers cours témoignaient encore d'une grande fermeté, puisque l'Espagnol a atteint 59 1/4 mais des ventes importantes que l'on attribuait & l'Espagne s'étant présentées peu après l'ouverture et coa~i-~ nuant pendant un certain temps, le marché n'y pouvait résister, d'autant plus que Paris renchérissait sur notre faiblesse et désirait revendre ce que l'arbitrage a commencé par acheter ici. En Portugais, Italien, Russe, Rio et Ban. que ottomane, les mouvements suivaient une impulsion analogue après avoir coté dans l'ordre 26 3/8, 86 1/2, 93 1/16, 18 7/16, 9 11 3/4. Les autres parties du marché n'étaient guère mieux partagées, la faiblesse y ayant prédominé aussi bien pour les Roupies indiennes, les valeurs de l'Amérique du Sud, que pour les Chemins américains et surtout le Canadien paeiQque. Une nuance meilleure seulement sur le Chicago, Reading et Union pacifique, en compat raison de leur cours du début.

DE

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BULLETIN JUDICIAIRE

L homme a t'oreH!e ptombée. Hter ont comparu devant le jury de la Seine la femme Lombard et un sieur Bornet, son père adoptif, accusés d'avoir, de concert, le 16 août dernier, versé du plomb fondu dans l'oreille de Charles Lombard, mari de la première, pendant son sommeil.

Il était neuf heures du soir. Lombard, qui tient avec Bornet un débit devins, 2)2, rue de Grenelle, était monté seul se coucher; il venait de s'endormir, quand il ressentit une douleur atroce dans l'oreille gauche. Cependant, il parvint à se rendormir. Mais deux jours après, la douleur persistant, il alla, sur le conseil d'une cuisinière, consulter un médecin. Celui-ci examina l'oreille et en retira de petites parcelles de plomb qui n'avaient pu, déclara-t-il, y être introduites qu'à l'état de fusion. Lombard, aujourd'hui, n'entend plus de cette oreille.

A l'audience, la femme Lombard, une petite blonde de vingt-six ans, à la physionomie assez douce, et le sieur Bornet ont protesté avec énergie contre l'accusation, dont la principale charge est la découverte de traces de plomb sur une lampe à esprit de vin, servant à faire fondre la cire destinée à cacheter les bouteilles.

La mésintelligence régnait depuis plusieurs années déjà dans le ménage et Bornet passait, au dire de certains témoins, pour éprouver envers sa nlle d'adoption une tendresse un peu trop vive. Il avait même à maintes reprises menacé le mari de t'éveutrer.

M. l'avocat général Duval soutient l'accusation.

M" Gamain présente la défense des deux ae~t cusés, poursuivis sous l'inculpation de coups et blessures.

Au cours de sa plaidoirie/le défenseur, pour établir l'inanité de la poursuite, s'ap~puie sur les expériences qu'à sa demande M. le docteur Bérillon a faites sur des chiens.

M. le docteur Bérillon a, en effet, anesih.6sié plusieurs de ces animaux et leur a versé du plomb fondu dans l'oreille. La douleur était telle que ces chiens, même anesthésiés au préalable, se. sont mis à pousser des hurlements terribles. On a dû les tuer pour mettre un terme à leurs souffrances. L'honorable médecin en conclut < qu'il serait impossible, môme à un homme ivre-mort dans le tube auditif duquei on ferait couler du plomb fondu, desupporter cette douleur sans pousser aussitôt des cris de nature à attirer l'attention de tous ses voisins ?.

H est donc inadmissible, soutient le défenseur, qu'un homme dans l'oreille duquel on aurait versé du plomb ait pu se rendormir une heure aprôa avoir été réveillé par la souffrance.

La femme Lombard et Bornet sont acquittés.

Le vttrtot. La 10° chambre a jugé hier une femme Mas qui avait jeté un bol de vitriol au visage de son ancien amant, un garçon livreur, Alexandre Gondal, âgé de vingt' neuf ans.

Gondal et la femme Mas avaient vécu maritalement pendant neuf années. Un enfant était né de cette union libre. Le jeune homme avait, paraît-it, au début, promis le mariage à sa maîtresse. Mais, au commencem"nt de


1889, il l'avait quittée, et, depuis, i!s~ ne s'étaient revus qu'à de rares intervalles. En janvier dernier, )a femme Mas apprend que Gonds! va re mariér; elle va le trouver, et, au cours d'une scène, lui casse une bouteille sur la tête. EUe le menace même, s'il se jnarie, de lui jeter du vitriol. Son amant, pour, la cerner, s'engage à lui verser 20 fr. par mois. Le 3 février, il lui remet, en effet, une première fo!s cette somme.

Mais, le 7 du même mois, la femme Mas le guette dehors, et, lorsqu'il passe à sa portée, rue du Théâtre, elle lui lance en plein visage un bol de vitriol, qui, par bonheur, ne l'atteint que légèrement, si légèrement que, trois jours plus tard, Gondal se mariait.

Est-ce le peu de gravité des blessures qui a décidé le iribnnal à l'indulgence ? Ou bien son jugement s'est-il inspiré de la, mauvaise attitude d'Alexandre Gondal l'audience? '? Toujours est-il que la femme Mas, condamnée à huit mois de prison, a bénéficié de l'application de la loi Bérenger.

tjme NHe précoce. On télégraphie d'Epinal, le 22 mars

La Cour d'assises des Vosges vient de condamner à cinq ans d'internement, dans une maison de correction, la fille Marie Caput, âgée de quinze ans, brodeuse au hameau de Droiteral, commune de Claudon.

En moins de trois mois, cette fille avait allumé quatre incendies. Les habitants du hameau étaient terrines; la nu~t, ils faisaient de3 rondes et tiraient sur les passants. Marie Caput voulait forcer ses parents à quitter le hameau pour suivre son amant. Le jury a reconnu qu'elle avait agi avec discernement.

Rjcs sessions <TAss!ses dM second <rtmestre. Par ordonnance de M. te garde des sceaux, MM. Mariage et Gués, conseillers à la Cour d'appel de Paris, ont été nommés pour présider les Assises de la Seine pendant second trimestre de 1892.

Par d'autres ordonnances, ont été nommés pour présider les Assises du ressort pendant ce même trimestre

MM. les conseillers Horteloup, à Versailles Martinet, à Reims; Thiriot, à Me!un; MuUe, à Chartres; Feuilloley, à Troyos, et Commoy, à Auxerre.

L'ouverture des Assises du ressort est nxée A Versailles, au lundi 25 avril; a Melun et à Chartres, au lundi 2 mai; à Troyes, au lundi 9 mai à Auxerre, au lundi i8 mai, et à Reims, ~u lundi 23 mai.

B~RMU CENTRAL BËTÉOROMGM~E .M<M'<K 9~ NMM.

La pression s'élève encore sur les Iles-Britanniques (MuUaghmore 780"~) elte s'abaisse

Adjudications

TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES

Par Corot, Heilbuth, Isabey, Jacquet, J.-P. Laurens, Roybet. Willems,

Ziem. Boucher, Canaletto, Chardin, Guardi, Pierre Longhi, Roslin, Tiepolo, etc. PROVENANT DE COLMCTtON PARTtCUtIERE dont la Vente aura lieu à Paris

Galerie Sedelmeyer 4 &. RUE DE LA ROCHEFOUCAULD

Z~ CeM~t 2o M~M <89~, ? ~OM %MM'M Par le ministère de Mo Paul CHEVALLIER, commissaire-priseur, et sous la direction de M. Charles Sedelmeyer.

~~tCM~, le mercredi 23 mars 1892 EXPOSmatfS {p~M~, le jeudi 24 mars 1892. mmEs. Dix TEmm à bâtir, quartier deM9ntreuiI.b<'deIaRepubiique, rues Atain-Gervais, Bonne-Aventure et EmileDeschamps, décontenances variant entre 326 mètres et M7 mètres, sur des mise'5 à prix variant de 2,80:. fr. à 8,300 fr., à adjuger sur une enchère, le lundi H avril 1892,2 heures, en 1 Hôtel de Ville, par Ms MGACM, no'aira à Versailles.

M ~isoN e~WR F6 R- ~so f. M.a p.: 30,000 f. 62,rue de & K RS A adjc. s.' 1 ench. ch. des not. Paris. S avril 1892. S'adr. aux notaires M'DCPCY.et M<GHATELAtK,3'7, r. Poissonnière, d6p''<'derench.. ~CîTnM (S.-et-O ) PROPRIETE, n. DUVAL, 17,19, MËtJUUA 21,etR.DEsvtGNEs.Jou)Ss. desuite.M; a pr. M.OCO f. A adjr 1 eneh., ch. des not. de Paris, 5avril92.S'auxnot.aParis,M"v)[AN,3.r.Turbigo, et cnERMER, 4~, r. du Louvre, dep. de l'enc. M 110 ~tM quai Bourbon. 45 et 47 (poM~e ~'Me

MM§UM~<).R-0'<'25f:M ap.: HO.OOOf.

fj EDl'I~t-Louis).R.br.:10,6?5f:Màp.;itD,000r.

A~djcrsur 1 ench. ch. des not. Pdi-is, 29 mars 1892.

S'adr. à M~ MOML D'ARLEUx, not., r. de Rivoli, 82. <

n tin~nrm apC'543m.Rev. SO.no francs.

R FEïUM~, 2b Mise à pr.: 480,000 f. A adj~ sr iench.ch. des not. de Paris, le 5 avril 1892. S'adr. a M" BUEO'LLACD, not., r. St-Martin, 333. <

'BI' "1 1'1 RENTES KT ACTIONS Prem. Plus Plus Préo& P'-A" r" ÍD Précé De, Précé D Précé Dern.

.S g MKTM M ACTMNa p~ p~ pm, Dem. 0 J j OBMCATMN8 DM V!U.M S~ OBH6ATMNS D< CHNMM8 M MB de~ .SUCATMNS DtTMSM gS AU COMPTANT M.M~MMS haut bM ooara~t~ < olOtnre' clôture oio~e cours

Q" Se AC COMPTANT (cours oNciel) KT A TtRMB _m– mumre a)

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3 Jouissance tIne 9615 961Ó 961-' ôs Ville de Pari. mars 92 5315Ô 531 f g.-ti- 3 /0 fév. 92. 172 50 172 30/o 15 oct. 88. 10.. 1050

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3 JO.,Uoi esance jnvier tme 96 15 9~ 15 96 12 96 15 96 12 1869 si la~nv. 92. 410 25 412 CEhte3-b/dOo. !or Economiques. dée. 91 91: 444 404 25 ~4'5 444 404 50 ~2, sér.). 15 sept. 88. 13 13 25

-r'S~ Pt S 97 I déc.91. 444 25 444.. ~ati.n.b~ ~O 89..

3 Jouissance 16 janvier 1892. ,tme IÕ~ 82 97 85 97 65 20 dito 1/4 id. 91. 108 109 '21 irdeSnon/eoisnouvelles ni a rd 92 441 50 i4l obligations à lots, libérées. dèc, 88. 83 50 83

~r,pt~ t'me 40 82 50 35 ~7~ 92. 92. ~50 ~n~~

Jouissance '~6 février 1802 tna 105 45 105 50 105 37 i 12 "C- 1876. 15 oct 91 537 537 Est,Algérien. 5j 4U 409 flO PONDS ÉTRANGERS

i ~=~ J. janv. 92. Cpt. 509" j "i" -E 92. 405 405 va cet. 91.

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165 'Actions nom. Jouissance 28 dée. tme 4-00 4190 ..1225 35 ville de Marseille 81 janv. 91. 403 50 403 50 .yu. 3.0/ id 4.*)l 1873 nov. 91. 99 65

AcUonsnom.-JoaiS6anco2Sdeo.91. tme4,w. 610 .)viUedeBordeaux.nov.91. ) Bourbonntus.janv.92. 4t5 ~"Aut~cheSO/Oargent. iMvterM. 7970

'Actions nom. JOUl,SSan, ce 2& déco 615 612 50 610 2 50 35 Ville de Lille 1860 81 Ja"nv. 9' 111 111 25 50 pn, janv. 92: 415 445 Anglais 10 argent.. janvier 92 79 70 96 SOI

i5..BANQMDZPAMS. cp~ 6~ 6W.. g~ .V,)Iedemtet860.avrit91 91, }" Dauphmé_d. id. 44~5 25 444.. Domanialead'Autriche.maM9:. 317~ 3!7 10 500fr.tout payé.–Jouiss.janvter9Z. tme c' ~7s ~Kn 125! 186S <anv 92 1" <6: Geneve)855.d. HonKroiB40/0. janv)er92 9160 91 0 t!.=. .1 "1 ~i~ is juili. p~M~ M ~ë~ janvier

63 ..CREDIT FONCIER DE FRANC£ Cpt. 1200 ..1200 1196 25 1200 ..11995125 Ville de Roubaix 46 75 47 Paris-Lyon-l~éditerr., fusion anc id. 450 50 449 75 Egyp9tr-11 Daira-Sanieh 15 cet 91. 490 ~6""

~T.~pT~J~9d tme 1200 ..1200 1197 50 1198 75 J19875 .~AT.O.nc~T~C~ <- y~anuell~ g ~0~-U~ ~7.

15 57 CRfflIT INDUSTRIEL 125 payé. J. nov. 1 Cpt. 555 555 555 OBL~GATIONS DU CREDIT FONCIER --E--anuel 1862 id. 443 446 50 ~omanrales. déco 91, 523.. 5_3..

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500 ir., 250 fr. payé. Joui6is. fév. 92.. tme 148 150 2 de 500 fr., 10*i, 4 0/0 id. 105 75 106 50 ID Midi janv. 92 449 414~ Italien 3 0/0 cet. 91. 54 50

i'o.' 500fr..250&.payé.–Jomss.f6v.92.ttme 14875 "°" s deSCOA 30/0 id S15.. 610.. g t~ord.d. 4M.. 4M5U 4)'/20/0.oot.9). 18175 18350 30::CREMT'LYOKKA)[S.jopt. 770_ 775. 770 77250 7675~ 5~ ) ~500&1~3'6/0: d ~SO ë Nord-E.t.oot.9). 453.. 45375~ ~s~l88t.janv.92. 3~ 32250 --C. H5 1 ~L.: ::id: ~1~ 450 75 ~nl8755. ~50 ~!o

25 Jouissance,juill [~i*i8ài:Le Pl 145 14 25 145.. 125 de 500 fr., communales. id. 503 506 A 3010 1884 cet. 91. 455 5 0 o~00 18" id. 311 50 307 50

5lio fr.- JOUlssanceJuillet 189.1. tIne 145. 750 141 25 625 oommunales,5" 3 0/0. mal 103 106 Gr Grand-Central. Janv. 92. 447.. Roumain 1875 5-91. 9~ 50 9~ 50

~M~=- = =~ 515 an Central janv. 92. 447 446 2~ Russe a 0/0 or 18 1. Janv. 92. ~is~ ~=~r. ~O:: ~~87-9. 393 25 394 ~Ï- r~~?l~ nov. 91. ~A~~F~ cet. 91. tme 75 .Z L~l~ SO 50 c~ id. 125 4 010 1880 13 no 91. 9. 2~

30 qA-iQ. INTERLI. de Paris, 500 L p. J. jauv. ept 405 18W id 474.. 47g.. 3 0/0 nouvelles cet. 91. 455 50 454 4 0/0 or, 1889 mars 92. 91 20 91 40

55 Î,VON-IIIEDITERP.ANEE 11462 bO 1467 50 1460 1460 1457 ~501,250 foncières 1879 nov* gl' 482 50 489 50 uest- Igérien 3 0/0. «.' *'mars 92. 410 408 tO Emprunt brésilien 1888 4 1/2 0/0 oct. 91. 60 60 40

!T~ (tme !o 2 = ~9! 50 ~~0: dée. 91. 652 75 653 -f, 118940/0 Id. 58

55 1460 1465 1555 1455 240 50 50 cet gl* 480 4"9 Est 0/0 cet. 91. 1290 1290 Si idi. 1878 0/o.. 15 dée. 91. 104

~rJouiMancenoy.l891.e~O..M65. 1.55 ~50 ~0 lBo~eloterie.°.~ M,, 50.. ~iterr~eSO/e.td. ~4.. 644. ~9,. ~25 50 .MtDt.ÏM" 242551X10.. 250 j!Bonstdg6nens. i~et-Lo.re.jany. 92. M3.. ~~Empnmtargentm50/01886.janv.92..i!i8 295 325..

500 r.jowtssancejanvierl892.el2~50~ m5. t710.. 5.)OMigatioMatg6r.,4e/0,r.&150.fév.92.AndalOM30/0. nov. 91 279 Emprunt argentin 5 0/0 1886 janv. 92. 3.1 8325

70" NORD fr. oui~obance envier 1892 .e1710 75¡17l5 1715 1707 50,750 Obligat.ions algér.,4 O/O,r. à 150. fév. 92. 517 515 ~5 Andalous Galicie et Léon, 11, É*Y'P' cet. 91: 264 252 5 mprun argentin 0 janv. 9'. 3. 3~5..

~f~a~janvier-i~e ~5 ~'75. 5 O/O.r.. 5. d~. 91. 75 515 7. A~~a.L~ 91. 50

5850 1512 50 1512 à ACTIONS AU conlPTANT Autrichiens 3 0/0, il* hypothèque. mars 92. 415 413 75 IIARt:iflk EN BANQUE

~0-~Jo.~ cet. 1891 tme lbl2 50 512 50 1510 1~ 9 id. 50~ ~~ol. 'S °~?. S S 'S :J ~t. S: i .jg. 50 ~S~ M e~~ P.~

OUEST 500 r. Jouissance cet. 1891 rpt. 1040 1040 lU42 2bo Banque 'Algérie 21 nov. 91» 1145 1135 Badajoz 5 O~O cet. 91. Alpines 482 476 25

250 -r. Jouissance cet. 1891 tme 1470 ..1470 1459- 50 1455 1468 75 13 75j Sous-Co toil, des Entrepreneurs. janv. 92, 247 iO 2 50 Lombardes (Sud-Autriche) janv. 92. 290 289 Tharais 460 1419 453 150 12 .,l

30 TRANSATLANTIQUE. JOUis$. janv. 92. cet. 540 510 542 50~ 2 50 Docks demellarseille nov. 91. 492 50 490 nouvelles (série X) cet. 91. 295 292 Callao 1/8,000 d'action 45 45 ..l

92 68 SUEZ (actions) c~t. 2723 75 2720 2-,23 751 3751 Magasins généraux de Paris janv. 92. 533 533 75 Méridionaux Bons 6 O/C janv. 92. 520 520 Oblig. eh. ottomans. 73 73

50o fr. Jouissance janvier 1892. » ~tme 2723 75 2723 75 2721 25 2722 50 279 -5 1251 Bône-Guelina cet. 91. 685 685 Nord-Espagne 3 0/0 1'* hypothèq. cet. 91. 330 328 Banque foncière russe, il* série 417 17

i4 ii (délégation). Jouies. janvier 1892 lept. 786 25 1 4 781. 210 7à? 50 2 50. 1 Est-AigMen nov. 91. 630 620 2- id. 270 272 4* et 51 séries. 410 4 4.0

125 5co fr. tout payé -J 16 nov. 1891,Jtme 48l '2'51 p. 80 485 5 ~,liumettes (en liquidation) mars 92. 92. 72 Pampelune-Barcelone janv. 92, id. 231 300 231 304 25

Í2 Con[,ÇTHF (canal de). t. p.7J. j~illet 88. t50 ~O.. Téléphones (Société gén. des) juii. 91. 425 425 Portugais 3 0/0 2juil, 91. 95 50 93

s''s=S~s'~ 92. 1,Pt: 1030 ::1103 ~o' -s: :i~j-s&~ 1 430 1436 25 Saragosse 3 0 0, il- hypothèque jauv 92. 302 304 -PUVIS ss: ss ~i: ss

VO[TURES A PA.nig.-Jouiss. janv. 92..695 695 695 pour l'étranger. 195 Cordoue Sév.%e id. 300 300 3010 dt 25 96 30à96 40 96 70à96 75;

30 .MESSAGERIES itIARITIDIES.- J. déo. 91. -Pt. 647 50 647 bO 647 50 50 Gaz de Bordeaux. Cet. 91. 1240 1240 OBLIGATIONS VERFIES 4 1/ 2. dt 50 96 ~àà à 96 75

1.0 4 AUTRlcaR 4 0/0 'g! "s 30 30 95 30 Gaz général ~=~ =.FM

4:: 01~O or. Jouies. janv. 92. Cpt. 91 70 91 70 91 60 10 Gaz de Marseille cet. '080 1050 Tramways (CI générale de) 5 0/0.. janv. 92. 470 475 Italien 5 0* dt 50 87 50à87 75 88 50à à

.~sâ' s: s i~ ~i:~

(Dette unifiée.) -Jouissance riov. 1891 ~Lme 488 75 488 75 487 50125 Mines de Laurium jauv. 92. 655 Banque hypothécaire de Franco. 10 fév. 92. 515 615 Suez dt 10 2725 à 2730 à.

."M~G~MMMEUME40/O.J. janv.92.icpt. 5925 25 5850 5875 75 ~o~ ~v'9t SOO .Franco-Atgêrienne 3 0/0. janv.92. 4X50 4250 ~SN50/0. S885 8680 MoO ~Fiv~s-Utîe D~9}'SociéMfonciëreIyon~~ 92. 42 50 42 VAI.ECRSS!SNEGOC!ANTATMMSMO!S S-nco~erl892. 87 8702 ~8~ 8~95 87 ~R~ni. nov. 91. 485 .15875c.n,pagnieg~ra)edMEau~300.oct.9. 4~ SB NÉGOCIA.NT A TROIS MOIS

3 PORTUGAIS 3 0/0. Jouise. janv. 1892. lept. 26 30 26 40 25 70 25 802 26 40 60 Charqeurs-Réunis 20 nov. 91. 2 '00 2120 Compagnie générale des Eaux 3 0/0. oct. 91. 4b6

~0 ~32 :=~U~ 2120 5 0/0 nov. 91. 540 540 J ~~U~n~Pr~ 4 50 50 1 20~ 9;. Ga. ~j~ ~9/16~13,16 2.61/1~5/16

12 Il BANQUE ]DES PAYS AUTRICHIENS rpt. 450 450 450 Le Printemps 30 nov. 91. 58.. parisien 5 0/0 janv. 92. 519 523

avril 1891 tme fr. p 15 = 5 0/0 g: S~ ~4 1~

17 BANQUE OTTODIANE ~ept. 545 545 540 5 Suez (Société civile) janv 92 1900 1892 50 généra, 300 f~ 5 0/0 mars 92. 804 304 30 Alleins~gne 122 3/4 à 1228122 à 122 1/8

ii a* 500 fr., 250 r. payé. JOUISO. juill. 91. (tme 543 75 543 75 542 50 543 75 540 375 l'arts de forijiateurs id' 1095 "95" de 50/0 cet. 91. 380 398 75 40/0Vienne 0 Vienne. 208 3,4 à 209 1 4208 3/4à209 1/4

"0-p~ ~75 5~0 ~7. ~0 ~75 ~~a~ne.

~5 75 ~a~d~d~.ja~ 92'. ~50 F~ janv. 92. :~247 247 :~249 ~an.eÏanvie~ 606 2b 607 50 605 605 607 50 0 ACT.O~.EJOmsSA~ ~~Ï~ cet. 91. 513 5 13 VA~E~SEMGOC.ANTAVM à 249 .1.

SUD-AUTtZICHF.« cPt 203 7b .1 Oninibus 4 0/0 jan-v. 92. 506 508 VALEURS SE NEGOCIANT A VUE

500 fr jouissance ulla 1891 :(Itmc 198 75 Suez janv. 92. 2085 Voitures 4 0/0 cet. 91. 513 512 50

M-&DRID-CACERES 50J ~r. juillet 90. lept. 85 35 83 75 125 Délégations. janv. 92- 285 283 75 Transatlantique 3 0/0 oct. 90. 366 25 361 25 30/0 Londres. York 26 514 24 1/2 à à 516 25 25 1/2 25 514 16 1/2 à à 25 516 17 1/2

12 Noltl)-ESPAGXE 153 75 156 25 152 50 152 50 151 25125 Est mai 91. 413 75 411 25 Lits rnilitail-as 6 0/0 nov. 91. 628 626 25 30/0 New-' 514. à ~16 514.11 516.

SL)û fr. JO-dissancc ai rivier trac 155 157 50 152 50 152 50 152 5 Midi 91. 643 75 Suez, bons Trentenaires 5 mars 92. 138 50 30 0Beloque.. 1/16 /ir. à3/16 1);. 1/8 P. à 3/16 p.

~L'MEMMO~.AtJX(C-ita)~MdMch.defer)~ S~ :avri! 91. 576.. 5250 .7., .5- '3" 9250 51 MCOMPTBALABAKCCEDBFMJ<CE:30/0. p.

3 6 (C* italienne des ch.de fer) ePt. 685 1 Orléans O-.vt 9 1 1072 1077 50 3 0/0 (11« série).. mars 92 470 470 4 0/01suisse. 1p. àPair.11/4 à 3/8 p.

Jouisisance janvier 1892 lime 582 58250 58125 582 SE «,: Ouest avril 91. 1576 5 2 50 (2* série). id: 456 460 30/0

Íà S",RAGOSSE ~cpt 165 !66 25 161 25 161 25 166 2,~ 1:: Gaz parisien cet. 91. fi5 ,175 bons de coupons, 15 nov. 90. 93 92 50 ascordPTB A LA BANQUE DE FRANCE: 3 010.

~g=~ 1892 ° c~ cet. ~?

presque partout ailleurs principalement dans l'extrême nord du continent (Bodo 756). Une très faible dépression couvre le nord-est de la France (768"). Le vent est assez fort ou modéré du Nord sur nos côtes de la Manche et de l'Océan; il souffle en tempête du Sud-Ouest à Christiansund. On signale de la neige en Norvège, de la pluie sur les côtes Est de l'Angleterre et dans le nord de la France.

La température s'abaisse. Ce matin le thermomètre marquait 10" à Haparanda, à Lyon, 12« a Biarritz et 14" a Alger. On notait 3" au Puy de Dôme, 2" au mont Venteux, 4" au Pic du Midi.

En France, les quelques pluies qui se sont localisées dans le Nord vont cesser, le temps va redevenir beau et rester assez doux. A Paris, hier, ciel nuageux, l'après-midi et la nuit; ce matin petite pluie. Maximum, 20~7 minimum, 6"3. A la tour Eiffel, maximum, 14«3 minimum, 4°8.

fS!~M<tOM ~aWMMMM MM! ~O~ï.

Manche.–Mer houleuse à Dunkerque, Calais; agitée à Boulogne, le Havre et Cherbourg. Océan. Mer belle à Brest et à Lorient. Méditerranée. Mer belle à MaMeUle, Sicié, Nice.

Corse. Mer belle aux îles Sanguinaires. 22 mars, 1 h. 38 m., soir.

Alger Quelques nuages, beau temps, H"44. Biarritz Temps couvert, 12°78.

Cannes Ciel bleu, soleil chaud, 13o89. Monte-Carlo Ciel bleu.soieil chaud, 13"M. Rome Ciel bleu, soleil chaud, 7"78.

22 mars, soir.

Le baromètre est toujours très élevé en Irlande (780). La petite dépression du nord-est de la France reste sensiblement stationnaire en se creusant (Nancy 767). En France, quelques pluies sont probables dans l'Est; elles vont cesser dans le Nord.

Hier, à minuit, le thermomètre centigrade de l'ingénieur Chevalier (Pont-Neuf) marquait 11 degrés 8/t0 au-dessus de zéro.

Aujourd'hui, à six heures du matin, 7 degrés 3/10 au-dessus de zéro.

A midi, 5 degrés au-dessus de zéro. A deux heures, degrés 9/10 au-dessus de zéro. Hauteur barométrique a midi, 767"2.

I~IÊ:€?TK)LO<~IE

Un télégramme annonce la mort de M. Campan, consul de France, décédé & Tananarive, le 3 mars dernier, dans sa cinquante-deaxième année.

Ses études terminées, M. Campan était venu rejoindre & Madagascar son oncle, M. Laborde, notre éminent compatriote, et, depuis, il n'avait plus quitté l'ile, sauf pendant de rares congés. Il s'y était marié avec une indigène.

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Personne ne parlait mieux que lui le malga:he ses traductions faisaient autorité. Nommé, en 1888, résident à Nossi-Be (baie de Saint-Angustin), il sut contenir les Sakalaves par la fermeté de son attitude, et sauva ainsi la vie à un grand nombre d'Européens. Lorsque de graves complications surgirent entra la France etIacourd'Emyrne.alasuite de l'accord anglo-français de 1890, M. Bompard réclama le concours de cet habile fonctionnaire, l'appela aTananarive et l'attacha à la résidence générale. M. Campan était chevalier de la Légion-d'Honneur du 14 juillet 1889.

Sa mort qui a produit une douloureuse impression parmi nos colons est une perte sérieuse, presque irréparable, pour l'influence française à Madagascar. M. Callen, sénateur de la Gironde de 1879 a 1888, est décédée lundi à Bazas, à l'âge de soixante-onze ans.

Nous apprenons la mort de M. Barbette, conseiller honoraire à la Cour d'appel de Paris. Ses obsèques ont eu lieu hier en l'église Saint-Sulpice. ¡ ,> M'M la comtesse Treilhard, née Baroche, petite-fille de l'ancien garde des sceaux, est morte lundi à l'âge de vingt-huit ans.

On annonce la mort de M"' la marquise d'Oilliamson, fille de feu le marquis de Mac-Mahon. Le comte Guillaume de Brandebourg, général de cavalerie et aide de camp général de l'empereur Guillaume II, est mort lundi soir à Berlin.

THÉÂTRES ET CONCERTS Proehfines premières

Vendredi prochain, ainsi que nous l'avons annoncé hier, première représentation, au Palais-Royal, des Maris ~'w)!e <HcM'e~ trois actes de MM. Raymond et de Gastyce. Le même jour, pour le moment du moins, au théâtre de l'Ambigu, reprise de .P<M'~«M y~ drame de MM. de Montépia et Dernay.

Le théâtre des Variétés annonce les cinq dernières représentations de la .Bo?MM <t tout /atM. Dimanche, répétition générate et lundi 2S mars, pour la rentrée de M"s Réjane, première représentation de ~Mp~MK~, comédie en trois actes, de M. Henri Meilhae.

Voici la distribution des principaux rôles de la pièce nouvelle

MM. Baron (Monterampin); Lassouche (Frangipan);Co8per (Albert), M" Réjane (Cécile),; MathiId6(M'MBourgareI). Ainsi que nous l'avons fait pressentir, le ministre de l'instruction publique a nommé

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et aux burem du < Journat des Débats i7. rue des Pretres-St-GermiU-l'Auxerrois.

M. Marck, directeur d< l'Odéon, et agréé M. Desbeaux comme administrateur général. Toutefois ces nominations n'ont pas été publiées au Jour<M~ 0/XCt~.

Voici quelques-unes des principales modmcations apportées an cahier des charges Le cautionnement est porté de 30,000 à 60,000 francs. En outre, on exige des nouveaux concessionnaires un fonds de roulement do 40,000 francs déposé a la Caisse des dépôts et consignations.

Aux termes de l'ancien cahier des charges, on levait annuellement donner 4 grands ouvrages de 3 à 5 actes et 4 ouvrages de 1 à 2 actes, ce qui faisait au minimum 16 actes nouveaux. Le nouveau cahier des charges exige 4 grands ouvrages de 3 à 5 actes et 9 ouvrages de 1 à 2 actes, ce qui fait au minimum 21 actes.Les ouvrages empruntés aux littératures étrangères ne seront comptés comme ouvrages nouveaux que sur autorisation spéciale du ministre.

Le privilège concédé à M. Marck l'est pour une durée do sept années. Le concessionnaire ne peut renoncer à son privilège par voie de simple démission sans s'exposer à perdre son cautionnement.

Ajoutons qu'il est interdit au concessionnaire de l'Odéon de se livrer à toute autre entreprise théâtrale ou lyrique. M. Porel, le nouveau directeur de l'Eden, donnera dès sa première saison une grande comédie de M. A. Guinon, l'auteur des ,7o&<M'a~ et de

Seul.

On annence aussi que M. Porel a reçu déjà un drame de M. Emile Moreau.

Disons que le départ de M. Porel force ses successems à renouveler complètement, ou presque, leur troupe. Outre M. Calmettes dont nous avons annoncé l'engagement, M. Porel emmène avec lui MM. Marquât, Guitry, Duard, Numa, Gauthier, Paul Reney M~s Lerou, Dufrène, etc.

Demain jeudi de la Mi-Carême, par extraordinaire, à une heure et demie, matinée de <e F<tM~.POT~B~t~.

Même distribution que le soir.

M. Bourgeois vient de constituer une commission chargée d'étudier les règlements du Conservatoire et de proposer au ministre les modifications à apporter à ces règlements, modifications dont M. Ambroise Thomas avait, on le sait, reconnu la nécessité. Voici la composition de cette commission

Le ministre des beaux-arts, président le directeur des beaux-arts, vice-président; membres: MM.Ambroise Thomas, Réty,Adrien Hébrard, Bardoux et Schœlcher, sénateurs Henry Maret, Pichon, Proust, députés; Massenet, Guiraud.Reyer, compositeurs de musique; Alexandre Damas, Camille Doucêt, Ludovic Halévy, auteurs dramatiques Sarcey, Jules Lemaitre, Victor Wilder, critiques dramatiques Got. Febvre, Faure, Obin. Ta&anel, Jean Richepm, Vincent d'Indy Marcel, maître des requêtes au Conseil d'Etat. Cette commission tiendra sa première séance le mercredi 30 mars.

Un feu de cheminée sans importance s'est déclaré hier soir, vers cinq heures, à l'Opéra, du c&té de l'administration.

Veloutine

Ce commencement d'incendie a pu être aussitôt éteint par des employés. Aucun dégât n'a eteconstaté. ·

On nous écrit de Munich que l'opéra 6'nM~OM'e, paroles d'après le drame de M. Théodore de Banville, musique de M. Ignace Briitl, de Vienne, a été joué au théâtre royal avec un succès brillant.

Une réunion générale des membres de la chambre syndicale des artistes dramatiques, lyriques et musiciens, a eu lieu lundi soir au Grand-Orient.. Il s'agissait de protester contre le vote récent de la Chambre, qui a éliminé des catégories d'employés justiciables des Conseils de nru<t'hommes les artistes de théâtre. Plusieurs membres se sont efforcés de démontrer que les artistes, appelés par leur métier même a se déplacer assez fréquemment, ont cependant presque tous un domicile légal dans certains centres où ils sont inscrits sur les listes électorales. Le reproche qu'on leur adresse au sujet de leur Me MOMM~ n'est donc pas fondé. De plus, il n'existe peut-être pas de profession qui donne lieu à moins de difficultés relativement à l'interprétation des contrats d'engagements. Ainsi du 1<< novembre au 31 janvier dernier, la chambre syndicale a soutenu 96 affaires litigieuses elle en a résolu 53 à l'amiable. Les autres ont été portées devant les tribunaux ordinaires.

La réunion a décidé d'adresser aux membres du Parlement une lettre pour les prier d'assimiler, dans le projet de loi sur les Conseils de prud'hommes, les artistes aux employés et salariés des catégories que ce projet entend protéger.

Toutefois, comme le projet a déjà été voté par la Chambre et qa'il va être soumis prochainement aux délibérations du Sénat, il a été décidé que le conseil de la chambre syndicale demanderait a être entendu par la commission sénatoriale compétente, qui pourrait proposer Introduction d'un amendement nouveau permettant aux deux Chambres de donner satisfaction aux vœux des artistes.

M. Chelles, directeur du Théâtre-Moderne, 10, faubourg Poissonnière, en présence de l'afQuence des demandes de location pour les matinées du C~Mt', vient de décider d'interrompre, pendant le Carême, les représentations du .PtM'~o~ et de donner à sa place, tous les soirs, l'œuvre de M. Charles Grandmougin et de M. Clément Lippacher.

De plus, le C&W~ sera joué en matinée le jeudi et le dimanche, a deux heures. La première représentation du soir aura lieu vendredi prochain, 25 courant, pour laquelle une feuille de location est dès maintenant ouverte.

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A l'occasion des cérëmomes de la Semaine Sainte, du 10 au 1C avril, et de la foire et des fêtes qui auront lieu à Séville, du 18 an 22 avril, la Compagnie d'Orléans, d'accord avec la Compagnie du Midi de la France et les Compagnies espagnoles, délivrera, du 17 mars au~M avril inclus, au départ de Paris, Orléans, le Mans, Tours, Poitiers, Saincaize, Bourges, Ch&teauroux, Moulins (A.Mier), Gannat. Montiuçon, Limoges et Clermont-Ferrand, ainsi qu'aux gares et stations intermédiaires, des billets aller et retour de l'a classe pour SevJHe, au prix réduit et uniforme de 250 francs par place, avec faculté d'arrêt à divers points du parcours.

Ces billets seront valables jusqu'au 5 mai inclusivement et donneront aux voyageurs la faculté de prendre les trains de luxe <! SudExpress & jusqu'à Madrid, a la condition de payer, en outre du prix ci-dessus, le supplément complet, c'est-à-dire SO 0/0 du prix des billets a plein tarif.

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1 S 2

FÊTES DE PAQUES A MADRID A l'occasion des cérémonies de la Semaine Sainte et des fêtes de Pâques, la Compagnie d'Orléans, d'accord avec les Compagnies du Midi de la France et du Nord de l'Espagne, délivrera du 6 au 16 avril 1892. au départ des gares de Pari?, Orléans, le Mans, Tours, Poitiers, Saincaize, Bourges,Châ.teauroux,Moulins (Allier), Gannat, Monduçon, Limoges et Clermont-Ferrand, des billets aller et retour de 1'" classe pour Madrid, au prix réduit et uniforme de 200 fr., avec faculté d'arrêt en France, à Bordeaux, à Bayonne et à Hendaye; et, en Espagne, à tous les points du parcoure.

Ces biUets seront valables pendant 20 jours et donneront aux veyag<:urs la faculté de prendre les trains de luxe Sud-Express, à la condition de payer, en outre du prix ci-dessus, le supplément complet, c'est-à-dire 50 0/0 du prix des billets à plein tarif.

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Co~oM a terme. Soutenus. Ventes, s,8M b. C<t/~ & terme. Soutenus. Ventes, 44,000 b.

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SPECTACLES DU 85 MARS

OPERA. 8 h. Lohengrin.. FRANpAM.–8h.l/4.ParlogIaive. °

opÉRA-coMtQCE. 8 h. Manon.

UDÉOK. 8 h. L'Indiscret. Germinie L&certenx. &YMNASB. 8 h. A côté de lit question. Le Maître de forges.

YAunEvmLE. s h. i/2. Veuve Durosel. La Famille Pont-Biqùet.

CHATELET. 8 h. Michel StrogofT.

pORTE-sAtNT-MARTiN. 8 h. Le Voyage dans la Lune.

FOLiEs-DRAMÀTiccES. 8 h. 1/4. L'Entracte. Joséphine vendue par ses sœurs.

pALAM-ROYAt.. 8 h 1/4. Le Dentiste. Doit-on ledire?

VARIÉTÉS. 8 h. 1/4. 3, rue de la Pompe. Le Bonne à tout faire.

AMBtGc. 8 h. 1/4. Le Médecin des enfants. CAtTÉ. 8 h. Le Pays de l'or.

MNAtMANCE. 8 h. La Méthode Lavoidor. La Jolie Parfumeuse.

BocFFEs-pARKtENg. 8 h. i/4. Maldonne. Miss Hélyett.

KonvEACTËs. La Statue du commandeur. Paris-Nouveautés.

Mmœs-pLAKms.– 8 h. Articles de Paris. cujNY. 8 h. 1/4. Le Mariage de César. Pays du bleu.–Popote.

DÉJAZET. 8 h. Ma Femme.

CHATEAC-B'EAT. 8 h. Devant l'ennemi. NocvEAC-THEATM. 8 h. La Danseuse de corde. BEAUMARCHAIS.– 8 h. 1/2 Le Fils du Diable. TBEATRE-MODERifE. 8 h. 1/2. Le Pardon. Les mardis, jeudis et dimanches, en matinée, Le Christ.

BomFHM-DB-NORB.– 8 h. Les Petites Dames du Printemps.

THÉÂTRE MOffCEY. 8 h. Amour et Patrie. MOsËE GRÉviN. Les Coulisses de l'Opéra. Les Visions de Jeanne d'Arc. Orchestre hongrois.

ROBERT-HOtmnt. Tous les soirs, & 8 h., le Calife, grand truc nouveau. Matinées les jeudis, dimanches et Mtes, à 2 h. 1/2.

FOUES-BERGÈRE. Tous les SOiTB, à 8 h. 1/2. Les SheS'er. Le Miroir, pantomime. Dimanches et fêtes, a 2 h. l/z, matinées.

Z'a~MtMM~'C~M?' MARS.

MARS. Imprimerie du Journal des Z~t~, M. rue des Prêtre5-Samt.-GermMn-l'Auxerroifb

BUU-ETtN FtNANCtER Mardi 22 mars, 3 heures.

Le début a encore été excessivement ferme sur les valeurs espagnoles; l'Extérieure a tou ché le cours de 59 fr. Mais les hauts cours ne se sont pas maintenus dès que les rachats se sont ralentis, les réalisations sont venues à leur tour peser sur le marché, et l'Extérieure retombe à 58 5/16 en perte de 1/4 sur hier. En mêma temps le change sur l'Espagne qui< avait beaucoup remonté aus i a fléchi sous l'influence des opérations de l'arbitrage qui a acheté de l'Extérieure ici pour la revendre en Espagne.

Le Portugais continue à baisser et c!ôturf a 2S 5/8, après 25 1/2. Plus on l'examine, plus le projet d'arrangement fait mauvais eHet. Nous attendons avec curiosité les explications que ne pourront manquer de fournir ceux qui ee sont donné la tache de re présenter à Lisbonne les intérêts des porteurs français. On comprend mal jusqu'à présent la satisfaction manifestée par certains délégués dans des télégrammes qui ont été publiés il y a quelques jours.

La Rente t'rança'se est restée comme toujours très ferme et s'avance à 96 fr. 27 c. L'Italien Qéchit légèrement à 86 fr. 95 c. Les Russes sont bien tenus. Le Consolidé s'avance à 92 9/16, le Russe nouveau à 75 7/t6, l'Orient recule à6S9/t6.

Les Fonds turcs maintiennent leur avance. Le Hongrois est sans changement.

Du côté des Sociétés de crédit, la Banque de France continue à Qéehir, tandis que le Lyonnais est en progrès à 770 fr., de même que la Banque de Paris à 612.

Le Comptoir national &e tient à 480 fr. Le Foncier est & 1,196 fr.

Le Suez est à peu près aux mêmes cours qu'hier.

On remarque !a faiblesse de l'Action du gaz qui recule de 1,470 fr. à 1,456 fr. On attribue cette baisse & un nouveau temps d'arrêt d~ns les négociations avec le Conseil municipal, négociations dont la spéculation avait déjà escompté l'issue favorable.

Les Chemina espagnols sont bien tenus, sans changement sur hier.

Malgré une nouvelle hausse du Cuivre à Londres, le Rio-Tinto fléchit en clôture à 453 fr.

Escompta hors banque, 13/8.

Chèque sur Londres, 25 18 1/2.

Londres, 2 heures. Consolidés, 95 3/4 Egypte. 96 3/8 Extérieure, S8 1/2 Italien 86 7/16; Turc, 19 1/4; Banque ottomane, 11 5/8; Rio-Tinto, i8 1/2 de Beers, 13 13/16 Brésil, 57 3/4; Cuivre, 47 3/4; Argent, 41 Berlin. Crédit, 169 5/8 Disconto, 178 1/8 Roubles, 204 3/4.