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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1887-09-18

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 18 septembre 1887

Description : 1887/09/18.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4640583

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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BULLETIN BU JOUR

EXTEREEUR

D~p~M ~S ?0~ CO~e~OM~M ~M'<!CKMM' Berlin, le 17 septembre.

L'empereur est arrivé en bonne santé. Dans l'après-midi avait eu lieu à Stettin un diner intime auquel ont assisté, outre les personnages princiers, le général commandant le corps d'armée, le président de la province, quelques autres officiers et fonctionnaires supérieurs.

Vienne, le 17 septembre.

'On assure dans les sphères diplomatiques de Vienne qu'il y a eu récemment un échange d'idées entre le Cabinet de Vienne et celui d'Athènes au sujet de la Macédoine. On croit fermement, a Vienne, que le ministère hellénique actuel, dont le président a toujours été hostile à l'influence russe, se ralliera au point de vue austro-hongrois et que, dans le cas d'un conflit en Orient entre la Russie et l'Autriche-Iiongrie, le gouvernement grec, malgré les sympathies naturelles du peuple pour la Russie, se rangera du côté des puissances de l'Europe centrale. Vienne, le 17 septembre.

Dans les cercles ayant des relations intimes avec le palais Cobourg à. Vienne, on assure que la princesse Clémentine aurait décidé de garantir en partie, de sa fortune privée, le nouvel emprunt bulgare. Cette décision de la princesse aurait produit une fâcheuse impression sur les autres membres de la Maison de Cobourg qui se proposeraient de solliciter l'intervention de l'empereur FrançoisJoseph pour empêcher la réalisation do ce ptpjet.

Bucharest, le 17 septembre.

Les réunions électorales en Bulgarie sont en pleine activité. On assure que M. StojaBoff a. donné ordre de mettre à la disposition de chaque meeting plusieurs barils d'eau-devie pour stimuler le zèle des partisans ministériels. C'est à ce stimulant ~Mt generis qu'il faut attribuer les graves désordres qui ont eu lieu a Sofia le 12 septembre, quand une foule ivre et excitée a failli démolir la maison où se trouvaient M. Karaveloff et ses amis. Saint-Pétersbourg, le 17 septembre.

On mande de Merv qu'un nouveau combat à eu lieu, ces jours-ci, près de Maschak, sur les rives du lac Abistade, entre les troupes do l'émir et les insurgés. Ces derniers ont eu le dessus, et les troupes de l'émir ont perdu plus de 600 tués et blessés.

On mande de Téhéran que la nouvelle de l'expulsion d'Ayoub Khand'Atghanistan est absolument inexacte. Cette nouvelle a été inventée par le correspondant de l'agence Reuter pour calmer l'opinion publique. Selon les informations authentiques qu'on a reçues à Téhéran, Ayoub Khan se trouverait près de Hérat à la tête d'une nombreuse suite d'Afghans très bien armés et brûlant du désir de replacer leur chef sur le trône afghan.

BOURSE DE PARIS

Clôture te 16. Ion. aJMMM. BM*M. a o/o

Comptant. 8t2S. 811S. .10.<Fincour..8120. 81221/2 2i2 S 0/0

amortissable

Comptant. 8S. 8S. Fin cour.. 8S. 85 5. 5. 4 t/8 0/0 (ancien)

Comptanti027S.l0260. -tS. 4 t/Z 0.0 (nouveau)

Comptant t08 70.10S95 /2S. Fincour 10882 1.2 108 90. 712

Nous ne savons ce que fera le comité de permanence à qui l'Extrême Gauche a confié le soin de veiller, pendant les vacances parlementaires, au salut de la république. La publication du Manifeste de M. le comte de Paris lui fournira peut-être une occasion de pousser un cri d'alarme et de rappeler les membres du groupe à leur poste de combat. Mais déjà elle a été devancée. Un journal, dès hier soir, a réclamé la convocation immédiate des Chambres, en s'étonnant que M. le président du Conseil eût manifesté l'intention de fixer au 20 octobre seulement la reprise des travaux parlementaires. « A moins d'incidens imprévus a dit, paraît-il, M. Rouvier. Là-dessus, la J~'Mce se récrie. Elle ne peutconcevoir que le Cabinet et son chef gardent leur sangfroid, dans les circonstances actuelles, et né considèrent pas la publication des vues nouvelles de M. le comte de Paris sur le gouvernement de la France comme un événement de nature à faire déclarer que la république est en danger. Si l'on écoutait notre confrère, il faudrait se hâter de rappeler les Chambres. Nous ne savons tropcequ'ellespourraientfaire, une fois réunies. Procéder, comme le voudrait la jP'~Mee, à une enquête « sur les circonstances dans lesquelles ce Manifeste a été élaboré et les motifs pour lesquels il a été lancé à cette époque de l'année M ? La Chambre éprouverait sans doute quelque difficulté à satisfaire sa curiosité. Peut-être les amis de M. le comte de Paris eux-mêmes seraient-ils fort embarrassés pour donner à cet égard des explications plausibles. Interpeller le ministère comme on l'a déjà fait à propos de la manifestation de Jersey? M. Rouvier répondrait évidemment, comme il l'a déjà fait, que le ministère n'est à aucun degré responsable de ce que disent et font à l'étranger les princes qui ont été expulsés de notre territoire, que son devoir est seulement de veiller au maintien de la légalité et de faire respecter les institutions

républicaines. Ce devoir, il l'a rempli. Il continuera de le remplir. Que peut-on lui demander de plus ?

La publication du plan de Constitution, élaboré récemment par M. le comte de Paris, n'est pas un acte qui puisse motiver l'intervention du gouvernement ni des Chambres. Nous y voyons, pour notre part, un symptôme assez affligeant de l'état d'esprit d'un certain groupe, peut-être plus restreint qu'on ne le croit, mais nullement un danger pour nos institutions. Seulement nous sommes avertis. Nous savons ce qui nous serait réservé si jamais la république succombait sous le poids de ses fautes ou se laissait dévorer par les factions. Nous aurions à choisir entre deux prétendans, sinon plus mais ce serait toujours le même régime.Ce régime, on nous l'a décrit. II dépend de nous de l'éviter, c'est notre affaire.

Ce n'est pas, au surplus, la première fois qu'un prétendant fait connaître, du fond de son exil, ses projets et ses plans de gouvernement personnel. Le prince Victor Bonaparte laisse rarement passer une occasion de s'expliquer sur ce sujet avec une très grande clarté. Il l'a fait tout récemment encore; et l'on n'a pas songé, pour cela à convoquer les Chambres. Si M. le comte de Paris a cru devoir tenir à peu près le même langage, ce peut être pour nous un sujet d'ëtonnement, mais non une cause d'inquiétude.

Parmi les projets de loi dont la Chambre aura à s'occuper à la rentrée, celui relatif à la réforme de la législation minière présente un intérêt particulier. Non seulement ce projet, rédigé par l'honorable M. Baïhaut lors de son passage au ministère des travaux publics, modiSe profondémentlalégislation de 1810, mais, en matière fiscale, il introduit diverses innovations qui sont appelées à exercer une influence décisive sur le présent et l'avenir de nos exploitations minières. Nous aurons occasion de revenir en détail sur ce projet de loi. Aujourd'hui, nous nous contenteronsd'appeler l'attention sur un de ses nombreux chapitres celui qui vise la redevance fiscale que les Compagnies concessionnaires sont tenues de verser à l'Etat.

En vertu de la législation de 1810 aujourd'hui en vigueur, au moins dans ses dispositions principales, les propriétaires de mines acquittent une redevance de 10 c. par hectare, et une redevance proportionnelle qui est de S.50 0/0 du produit net. Ces deux droits ont procuré à l'Etat, en 1884, 2 millions 346,439 fr., sur lesquels 106,994 fr. seulement proviennent de la redevance fixe. Le projet de loi soumis à la Chambre par M. Baïhaut augmente la redevance fixe et établit pour elle un taux progressif; elle serait à l'avenir de 50 c. par hectare jusqu'à 50 hectares, de 2 fr. de 101 à 500 hectares, de 3 fr. entre 501 et 1,500 hectares, enfin de 4 fr. à partir de ce dernier chiure. Ainsi, une concession de 2,000 hectares qui paye actuellement 200 fr. de redevance fixe, sera soumise à une redevance de ~,000 fr. Par contre, la redevance proportionnelle sur le produit net est réduite à 3 fr. Dans l'exposé des motifs, les auteurs de la proposition estiment que la diminution du rendement de la redevance proportionnelle sera couverte par la plus-value résultant de l'élé- vation de la redevance fixe. Il peut se faire, en effet, qu'au point de vue fiscal la compensation s'établisse; mais, au point de vue économique, cette mesure aurait les conséquences les plus graves dont ses auteurs n'ont évidemment pas calculé la portée.

La première chose qui saute aux yeux, c'est que le nouveau système serait favorable aux grandes Compagnies concessionnaires et funeste aux concessions secondaires.

Les Compagnies prospères continueraient à payer à peu près la même somme; plusieurs même, dont le périmètre est peu étendu, réaliseraient un bénéfice. Mais les Compagnies peu prospères, qui, jusqu'à présent, étaient presque affranchies de l'impôt sur le revenu net, puisque souvent elles n'avaient pas de revenu net à constater, seraient écrasées par la taxe proportionnelle sur la surface exploitable. Nous allons le prouver par des exemples.

Le bassin du Pas-de-Calais est, comme on le sait, le plus riche de France'. En 1885, douze mines ont donné un revenu net imposé de 10,509,610 fr. pour une extraction de 5,787,713 tonnes opérée dans le courant de l'année précédente; elles ont versé au Esc 578,028 fr., soit 0 fr. 106 par tonnes. Sept mines ayant produit 248,627 tonnes dans le même espace de temps ont subi une pertedel,614.215fr.,soit6fr.49c.partonne. D'après le système proposé, lesdouze mines, qui ont réalisé un bénéfice brut de 10,509,610 fr., auraient payé à peu près la même somme, tandis que les sept mines en perte, au lieu d'être exemptes de tout impôt, auraient dû verser à l'Etat une somme de 24,862 fr., laquelle aurait élevé leur perte de 1,614,215 fr. à 1,649,077 fr. Peuton imaginer une inégalité plus criante? Voyons maintenant quels effets aurait la loi proposée dans le bassin du Nord, le plus riche en charbons après celui du Pasde-Calais. En 1885, huit mines ont eu un revenu net imposé de 2,916,437 fr. pour les 3,117,172 tonnes extraites en 1884. Elles ont payé 160,404 fr., soit 0 fr. 081 par tonne.

Six mines, ayant produit 284,335 tonnes en 1884,ontperdul,164,130fr., soit4fr.09c.par tonne. D'après le nouveau système proposé, les six mines, qui ont perdu 1,164,130 fr., payeraient à l'Etat 28,433 fr., au lieu d'être exemptes d'impôts. Ces inégalités se reproduisent sur tout notre territoire. En 1885, cent quatre-vingt dix mines, imposées pour une production de 18,101,190 tonnes sur la base d'un revenu netde 37,519,861 fr., ont produit à l'Etat un bénéfice de 2,067,442 fr., soit 0 fr. 114 par tonne. Par contre, cent dix-sept mines ont subi une perte de 6,121,599 fr. Avec le système proposé, les cent dix-sept mines en perte auraient payé à l'Etat 193,508 & et les cent quatre-vingt dix mines en gain auraient bénéficie d'un allégement de 257,322 fr. Nous craignons d'avoir abuse des chin'res, mais ils nous étaient nécessaires pour démontrer les résultats injustes et incohérens qu'aurait l'application de l'impôt nouveau. Il allégerait les exploitations florissantes et augmenterait -les embarras des exploitations gênées, qui déjà se débattent contre d'inextricables difficultés. Cette inconséquence est d'autant plus inique que presque toujours les exploitations sacrifiées appartiennent à la catégorie des concessions peu considérables et qui ne disposent pas de nombreux capitaux. Ainsi, le faible serait sacrifié au fort qui reporterait sur son voisin plus débile que

lui une partie de son fardeau. Si le système nouveau avait fonctionné en 1885, le bassin du Nord aurait payé une rcdevancede311,717fr., aulieu del60,404fr., soit 1H1,313 fr. en plus, tandis que le Pasde-Calais aurait payé la même somme à peu de chose près. Le bassin del'Aveyron, qui lutte très péniblement pour se maintenir contre la concurrence des charbons anglais, aurait payé 74,479 fr., au lieu de 36,218 fr., soit plus du double de ce qu'il a effectivement versé. Est-ce à ce résultat que veut arriver une Chambre qui fait si grand étalage de ses sentimens démocratiques ?

Ce n'est pas tout. Les conditions de la concurrence commerciale se trouveraient déplacées, toujours au détriment des exploitations d'importance secondaire. Les auteurs de la proposition n'ont pas eu l'air de se douter qu'il y a charbon et char- bon il existe une grande différence de qualités entre les houilles différentes. Une tonne de charbon maigre tout-venant ne se vend pas le même prix qu'une tonne d'excellent charbon à gaz tout-venant, quoique la composition soit la même une tonne de gailleteric maigre n'a pas la même valeur qu'une tonne de bonne gailleterie demi-grasse. Il est donc absurde de vouloir soumettre au même régime fiscal toutes les productions, inégales en qualité et en nombre, des houillères. Comme le fait remarquer M. Ch. Gomel daus ses savantes études sur la législation des mines, il n'est pas plusjuste de frapper de la même taxe des terrains miniers d'excellente et de détestable qualité, qu'il ne serait juste d'astreindre a la même contribution 100 hectares dans les dunes ou dans les Dombes, et 100 hectares dans la plaine SaintDenis ou dans les riches vignobles de la Bourgogne.

Mais, en établissant un impôt progressif sur la surface des concessions, les auteurs de cette dangereuse innovation n'ont pas eu seulement en vue de simplifier les formalités fiscales, ils ont été surtout préoccupés de réduire l'étendue de ce périmètre pour permettre à l'Etat de rentreren possession de tout l'espace que les concessionnaires abandonneraient pour ne pas payer l'intégralité de la taxe. Votre concession, disent-ils aux Compagnies exploitantes, est de 1,500 hectares vous n'en exploitez que 500, trouvez bon que nous rentrions dans la possession des 1,000 hectares que vous laissez improductifs, pour les confier à des mains plus habiles C'est une grave erreur économique. La plupart des mines n'exploitent, en effet, qu'une partie de leur périmètre ainsi telle Compagnie n'extrait que 50,000 tonnes, alors que, si toutson périmètre était en activité elle pourrait en extraire 100,000. Pourquoi? Parce qu'elle n'est assurée que de pouvoir écouler 50,000 tonnes. Les conditions du marché et les besoins de la consommation étant données, les SO,OOU tonnes extraites en supplément lui resteraient pour compte, ou elle ne pourrait s'en défaire qu'à des prix dérisoires qui réduiraient à néant les profits déjà insuffisamment rémunérateurs qu'elle réalise sur la vente des 50,000 tonnes demandées par la consommation. D'ailleurs, de ce qu'une partie des périmètres n'est pas, à l'heure actuelle, en exploitation, est-ce à dire que cette partie improductive soit abandonnée ? Nullement. C'est la réserve des Compagnies qui, après avoir épuisé les couches en exploitation, entament les couches nouvelles. Cela est si vrai que toutes les Compagnies importantesont fait exécuter, dans ces parties soidisant délaissées, des travaux de sondage, qui dans certains cas ont exigé des dépenses de plusieurs centaines de mille francs. Telle Compagnie que nous pourrions citer a employé à ces travaux d'avenir la majeure partie de ses réserves. Est-il admissible que, par un effet rétroactif d'une loi improvisée, on la dépouille du fruit de ses sacrifices au moment où elle comptait pouvoir en jouir? Cette mesure équivaudrait à une véritable confiscation. Mais le

projet de M. tBaïhaut soulève encore un~ foule d'objections que nous ferons ressor tir dans un prochain article.

I~O-U-VBLLES

POLITIQUES ET PARLEMENTAIRES Les ministres se sont réunis hier matin, en conseil de Cabinet, au mmistere des finances, sous la présidence de M. Rouvier. Tous les ministres étaient présens, à l'exception de M. le général Ferron et de MM. Fallieres et de Heredia.

Apres l'expédition des affaires courantes, M. Spuller a entretenu le Conseil du projet d'Association syndicale formé par le dernier Congrès des instituteurs. Le ministre de l'instruction publique a annoncé qu'il enverrait prochainement une circulaire aux recteurs pour leur faire connaître ses vues à ce sujet. M. Spuller a fait connaître, d'autre part, qu'il déposerait, dos la rentrée, sur le bureau de la Chambre, un projet de loi relatif à l'Opéra-Comique. Le ministre des beaux-arts persiste à penser que le nouvel Opéra-Comique doit ôtre reconstruit sur l'emplacement de l'ancien théâtre. Il va engager des négo"ciatious avec le propriétaire do l'immeuble attenant à l'ancienne salle, en vue d'établir la façade du nouveau théâtre sur le boulevard

A l'issue du conseil, M. Houvier a reçu M. Massicault, résident général à Tuuis. M. Massicault ne doit séjourner que deux ou trois jours à Paris avant de regagner son poste.

Le garde des sceaux prépare un mouvement judiciaire étendu, qu'il fera signer la semaine prochaine. Ce mouvement, qui porte sur plusieurs Cours et un grand nombre de tribunaux de province, comportera environ 60 nominations.

Le baron do Mohrenhoim, ambassadeur de Russie, vient d'arriver à Arcachon. Il est descendu à lu. villa Carmen.

Un conflit s'est élevé entre M. Grodet, gouverneur de la Martinique et le directeur de l'intérieur. L'affaire assez grave vient d'être portée à !a connaissance do M. le ministre de la marine.

M. Gragnon, préfet de police, vient de faire distribuer aux membres du Conseil municipal le projet du budget de son administration pour 1888.

Ce budget s'élÈve au total do 25,7),829 fr. et présente sur celui de 1887 un excédent de 9:4~ifr~ portant principalement sur les fonds de pensions des agens de la police municipale et sur le service des secours publics. Cette dépense de 2H millions 1/2 est atténuée par une contribution do l'Etat aux frais do la police municipale, qui s'élève à 7,6'.)3,82Sfr.

Le directeur général dos douanes vient d'adresser à son service une circulaire concernant la visite des bagages des voyageurs et les égards dus au public par les agens de son administration

De tout temps l'administration a recommando aux employés d'observer, dans leurs rapports avec le public, la plus parfaite courtoisie, ce qui n'a rien d'incompatible avec les intéi-fts du Trésor. Cependant, il se produit encore des réclamations assez fréquentes, surtout de la part des voyageurs. Si le plus souvent les plaignans attribuent a la douane des faits dont la responsabilité ne lui incombe pas, s'il arrive aussi que les procédés signales ont été provoqués par leur attitude incorrecte vis-à-vis du service, il faut savoir reconnaître que, parfois, certains deleurs griefs paraissent fondés.

Il importe que les lois et règlemens reçoivent leur exécution; mais il n'est pas moins essentiel que le service s'applique à éviter tout ce qui pourrait paraître les rendre vexatoires dans l'application. J'insiste pour qu'à ce point de vue chacun se conforme aux intentions de l'admiministration.

A l'arrivée des voyageurs, par mer ou par terre, les interpellations d'usage doivent être formulées avec la plus stricte politesse. Apres avoir demandé au voyageur s'il n'a rien à déclarer, l'employé préposé à la visite des bagages doit lui indiquer sommairement les principaux objets soumis aux droits (tabac, cigares, thé, chocolat, tissus ou vêtemens neufs, etc.) et, autant que possible, lui expliquer qu'il se mettran en contravention si sa déclaration était reconnue inexacte.

Les colis doivent être véritlés avec précaution, de manière à éviter que les investigations ne suscitent des réclamations basées sur un manque de discernement ou de soin.

Lorsque le service croit devoir saisir les objets non déclarés, cette mesure de répression peut et doit s'allier avec le maintien des formes les plus polies; elle se justifie même d'autant mieux que toutes les convenances ont été plus étroitement gardées.

II appartient aux chefs locaux de veiller à ce que le service des voyageurs ne soit coniié qu'à des agens expérimentes, principalement des contrôleurs. Les agens devront, sans avoir recours au tarif, connaître le quantum des droits applicables aux objets les plus généralement importés par bagages, atin de pouvoir établir les liquidations avec larapidité qu'impose, dans les ports comme dans les gares frontières, le peu de temps laissé pour l'examen des colis. Il a toujours été rendu hommage à la politesse française. L'administration des douanes, que le voyageur rencontre la première à nos frontières, doit tenir à honneur d'être aussi la première a justifier cet hommage mérité. C'est à elle aussi qu'il appartient de montrer, de prime abord, qu'un régime démocratique, loin d'être exclusif des formes les plus courtoises, sait, au contraire, en assurer, sans acception de personnes, l'exacte et rigoureuse observation. Le conseiller d'Etat, directeur général, Signé G. PALLAtN,

Le Conseil municipal de Paris sera convo- qué on session extraordinaire le 26 et le 27 septembre. afin de délibérer sur les soutiens de famille. La session ordinaire n'aura lieu ensuite, suivant toute probabilité, que du 1H au 20 octobre.

Contrairement à. ce qui a été annoncé par plusieurs journaux, aucune décision relative à la réhabilitation de Pierre Vaux, condamné le 25 juin 1852 aux travaux forcés a perpétuité pour crime d'incendie, n'a été prise par le ministre de la justice, et, en l'état, aucune ne pouvait l'être.

D'une part, en ed'et, les Cours d'appel sont seules compétentes pour statuer sur la réhabilitation (loi du 14 août 1885).

D'autre part, pour obtenir la revision d'un jugement de condamnation, les héritiers du condamné doivent introduire leur demande dans le délai de deux ans à partir d'une condamnation qui. inconciliable avec une condamnation précédente, peut justiËer la revision. Ce délai est depuis longtemps écoulé en

ce qui concerne les héritiers de Pierre Vaux, qui, d'ailleurs, n'ont malheureusement jamais pu faire la preuve que la décision qui avait trappe celui-ci était inconciliable avec celles qui, plus tard, ont atteint les auteurs des divers incendies.

On peut prëtondre, sans doute, que la loi est trop rigoureuse ou incomplète, mais, tant qu'elle n'aura pas été modiBée, il faut bien l'exécuter.

La commission du budget.

La commission du budget a eu hier un long entretien avec le ministre des afi'aires étrangères qui lui a fait connaitre en détail, et a. l'aide des documens les plus précis, la situation financière du Tonkin.

Voici le compte rendu de cette intéressante communication

M. le ministre des afi'aires étrangères explique que les auaires du Tonkin et de l'Annam n'ont été attribuées au département des affaires étrangères qu'à partir de février 1886. Pour la période antérieure, il faut s'adresser aux départemens de la guerre et de la marine. Le premier de ces départemens n'a pas encore liquidé les dépenses qu'il a faites. En 1886, deux sortes de ressources ûgurent au budget

Ressources locales et douanes 2" crédits ouverts par la loi du 27 décembre 1885 aux départemens de la marine et do la guerre. La portion des crédits afiérente aux dépenses administratives a été seule transportée du budget de la marine au département des afi'aires étrangères.

Le crédit de 30 millions ouvert par cette loi de 188H à la guerre sera épuisé.

Celui ouvert à la marine laisse un excédent de 8,600,000 fr.

Quant aux crédits transportés aux affaires étrangères, en voici la situation

Les recettes locales ont été pour le premier semestre de 1,8S2,000 fr. Pour le second semestre on avait prévu

Pour impôts directs (frappant Européens et Asiatiques), 272,625 fr., on a réalisé 2'.i9,4S2 fr. Pour impôts indirects, 1,459,000 fr.; on a réalisé 1,962,360 fr.

Produits divers, 20,000 fr.; on a réalisé 180,000 fr.

Impôts annamites, 3,500,000 fr.; on a réalisé 3,490,000 fr.

Soit en prévisions, H,2S9,62S fr.; réalisation, 6,,7S1,467 fr.

Les ressources provenant du budget métropolitain 5,722,000 fr. pour les deux semestres. Soit en ressources totales 12,473,46s fr. pour les deux semestres de 1886.

Les dépenses se sont élevées à. 9,602,~69 fr., ce qui donne un excédent de 2,870,896 fr. La guerre a dépensé 30 millions.

La marine, sur son crédit de 30,881,900 fr., laisse inemployée une somme de 8,600,000 fr. FMfCMe ~S&7.

Ressources Recettes locales, subvention de la métropole inscrite au budget des affaires étrangères dépense normale d'entretien d'cnectifs par la guerre (celle de la marine n'a pas été prévue).

Cette dépense pour la guerre est de 7 millions. De sorte que la dépense a la charge du budget métropolitain est prévue a 37 millions.

Les taxes locales ont produit

C'oK~M~'o?M ~reci{M.'Prévisions, 310,0001'r.; au 30 juin, réalisation 202,774 fr., ce qui fait, espérer une recette totale de 330,000 fr. (plusvalue).

y<M7C.? <M.MM~M &M~ COK~M/'MM ~M'CC~M Prévisions, 75,000 fr.; au 30 juin,' recettes, 40,!)S2 fr.; on prévoit pour le reste de l'année, 12,000 fr.; total, S2,:iS2 fr. (moins-value). C'OM~M<<MMtM~M'<'c~<M.- Prévisions, 6,H60,000 francs. C'est ici qu'il y a des mécomptes, surtout parce qu'on n'a pas pu anermcr l'opium. Réalisations Au 30 juin. 1,969,939 fr.; on juillet, 1,341,S82fr. On prévoit pour le reste de l'année 2,S75,000 fr., ce qui fait un total de 5,88:i.OOO fr.

Postes et ~M~'s~M: Prévisions, 2SS,000 fr.; au mois de juin, recettes 3U.OOO t'r. on compte pour le reste de l'année, 30,000 fr.

P)'o<~M~ ~'pc~ Prévisions, 160,000 fr. au 30 juin, 862,229 fr. le reste do l'année prévu, !i61,000fr.

T~o~ ~MMKM~M Prévisions, 7,SOO,000 fr.; Réalisations au 30 juin, 160 fr. On espère obtenir 6,000,000 fr.

C'est un impôt qui se paye au moment de la récolte.

~M~ccM~tOM ~c M~'o~o/e.' 30 millions pour l'année; recettes sur exercices clos au 30 juin, 308,764 fr.; pour le reste, évaluation, 100,000 fr.

Soit au total

Prévisions originaires. 44.860.000 fr. Déficit prévu pour l'année.. 691.000

Prévisions rectinées. 44.169.000 t'r. .D<~e?MM

Frais administratifs de résidences Prévisions, 2,407,600 fr. recettes au 3t août, 1,173,000 fr. Economie prévue, 400,000 fr. Potice-milices, prisons Prévisions, 3 millions 294,000 fr.; recettes au 31 août, 1 million 421,000 fr. Economie prévue, 940,000 fr. Travaux publics Prévisions, H 17,000 fr.; recettes au 31 août, 267,000 fr. Economie prévue.

Enseignement, service médical: Prévisions, 26H.OOO ir. au 31 août, 102,000 fr. Economie prévue.

Service financier: Prévisions, 1,959,000 fr.; au 31 août, 1,066,000 t'r. Economie prévue. Administration annamite Prévisions 72,000 fr.

Dépenses générales Prévisions, 2 millions 90,000 fr. au 31 août, 777,000 fr. reste prévu, 585,000 fr.

Dépenses extraordinaires Prévisions 1,730,000 fr.; au 31 août, 1,132,000 fr.; reste prévu, 5SO,000 fr.

Guerre Prévisions, 34,228.000 fr.; au 31 août, 20,220,000 fr.; reste prévu, 13 millions. Marine: Prévisions, 10,830,000 fr.; au 31 août, 2,053,000 fr.; reste prévu, 6 millions. Dépenses imprévues: Prévisions, 101,000 fr.; au 31 août, 220,000 t'r.; reste prévu, 100,000 fr. Enrésumé,prévisionsdedépenses. 44,800,000 Dépenses faites au 31 août. 28,700,000 Dépenses restant a faire. 23,400,000 Total H2.100.000

A déduire comme dépense nor-

male d'entretien d'effectifs par

la guerre. 7,000,000 Reste. 45,100,000

Les recettes étant de 44,169,000 fr. on voit que le déficit prévu s'élèvera à 1,024,000 fr. Le ministre s'explique ensuite sur les travaux a effectuer au Tonkin.

Il n'a pas l'intention de faire construire actuellement des chemins de fer. Ce qui est urgent, c'est la constructon de ports et l'amé-

Horation des routes, la réfection des digues, le curage des canaux. Il faut, en outre, améliorer les casernemens.

M. Pelletan demande si c'est en 1888 qu'on a l'intention de faire ces travaux.

Le ministre répond que c'est son intention.

M. Pelletan voudrait savoir si les travaux de la commission administrative qui s'occupe de l'Union indo-chinoise sont avances. Le ministre dit que cette commission reprendra prochainement ses études et les terminera en quelque séances.

Quant a la Tunisie, le ministre dit qu'on a passé une convention pour la création d'un port à Tunis.

La dépense prévue est de 977,000 piastres. La dépense totale est évaluée à 11,232,747 piastres (0 fr. 60 c.).

En outre, il signale, parmi les travaux projetés, le port de Bizerte, le rachat a l'administration militaire du chemin de fer de Sousse à Kairouan, l'achèvement des routes. Par contre, il n'est pas question du prolongement du chemin de fer de Bône-Guelma.

M. Ribot demande des éclaircissemens sur le budget de l'Annam.

Le ministre explique que ce budget est réglé par le roi d'Annam; mais le protectorat vient à son aide en cas d'insuffisance. Nous avons réservé une somme de 200,000 fr. sur laquelle il restera sans doute un disponible.

Après le départ du ministre des afïaires étrangères, la commission du budget a continué l'examen du budget des travaux publics dont M. Lesguillier est le rapporteur. Toute cette partie de la séance a été consacrée à. la discussion d'une proposition du rapporteur tendante a fusionner le service de& routes nationales qui dépend actuellement du ministère des travaux publics avec le service des chemins vicinaux qui appartient au ministère de l'intérieur.

M. Lesguillier voudrait, par une loi, confier aux départemens, moyennant une subvention de l'Etat, la construction et l'entretien des routes nationales, sans toutefois en etiectuer le déclassement. Une entente aurait lieu entre les ministres des travaux publics et de l'intérieur pour arriver à réaliser cette réforme et opérer notamment la fusion du personnel des ponts et chaussées et des agens-voyers.

Le rapporteur estime que cette mesure donnerait à l'Etat une économie considérable. Il a montré qu'actuellement l'entretien par mètre et par an coûte

0 fr. 72 c. pour les routes nationales. 0 fr. 38 c. pour les routes départementales. 0 fr. 34 c. pour les chemins do grande communication.

0 fr. 25 c. pour les chemins d'intérêt commun.

0 fr. 14 c. pour les chemins ordinaires. Si l'on~réduisait le tarif des routes nationales à. celui des routes départementales, l'économie annuelle serait, par mètre, de 34 c., et, pour les 3S.OOO kilomètres de routes nationales, d'environ 10 millions. En quelques années, cette économie serait de 20 millions. M. Lesguillier, pour marquer son désir de voir le gouvernement opérer cette réforme, proposait de réduire de 2 millions le chapitre 19 du budget des travaux publics. La commission s'est montrée favorable & cette proposition et a réduit de 3 millions, et non de 2, le chapitre 19. Elle entendra, d'ailleurs, à. ce sujet, le ministre des travaux publics..

LE MANIFESTE DE M. LE COMTE DE P~S ET LA PRESSE

LA PRESSE ALLEMANDE

La G's~c m~'oK~e est d'avis que le comte de Paris se vante lorsqu'il parle des alliances que pourrait contracter la France sous son gouvernement elle qualifie d'hypocrisie politique l'assertion que la monarchie restaurée relèverait les rapports de la Franco avec l'Europe en marchant dans la voie de la paix. « Assurément, dit la Gazette en terminant, les ultra-radicaux vont pouvoir attaquer, sous une face nouvelle, le ministère Rouvier, l'allié prétendu des orléanistes. » Suivant la Gazette ~e C~OM?, le but principal du Manifeste du comte de Paris a évidemment été de détourner les monarchistes' de la Chambre des Députés et du Sénat de toute espèce de compromis, mememomentané, avec le gouvernement républicain actuel, et de forcer celui-ci à un nouveau rapprochement avec les radicaux, résultat qui serait défavorable à la consolidation du républicanisme modéré, et qui, sans doute, a été obtenu. Le T'a~eM~ dit qu'il est difficile de croire que le prétendant, en empruntant à la chaudière des sorcières napoléoniennes la théorie d'un gouvernement démocratique par la grâce de Dieu, gagnera beaucoup de partisans nouveaux.

Suivant le Fo'KMM' ?'s~MsM, en s'efforçant de dire quelque chose d'agréable a tous les partis politiques, le prétendant orléaniste gâte finalement ses affaires avec tout le monde.

PRESSE RUSSE.

Saint-Pétersbourg, le 17 septembre. Le yoco!'e F~t~ blâme le Manifeste du comte de Paris et dit que ce prince a commis, en le publiant, une grande faute qui ne pourra probablement pas être réparée. Le journal russe ajoute que le comte de Paris aurait mieux fait de continuer à garder le silence touchant les conditions auxquelles il espère monter sur le trône de ses ancêtres.

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COLONIES FRANÇAISES

TUNISIE.

Notre correspondant particulier nous télégraphie

Tunis, le 17 septembre.

M La colonie grecque de Tunis, très nombreuse, offre un punch aux officiers de la frégate-école grecque ~~<M. Tous les officiers de l'armée française ont été invités. La plus grande cordialité et la plus vive sympathie régnent. Le général en chef a prêté la musique militaire. -Toutes les visites officielles ont été faites et rendues. De nombreux visiteurs sont allés à bord. Ils ont été reçus avec une parfaite courtoisie.

Le camp de Sidi-Hani, entre Sousse et Kairouan, créé en 1881, lors de l'occupation. a été évacué en raison de la tranquillité du pays, on a jugé inutile de le maintenir, a Tunis. le 17 septembre.

M. Benoît, chargé d'affaires de France, a présenté ce matin au Bey les officiers de la frégate-école grecque ~M<M.


Une frégate-école autrichienne est prochaiment attendue en rade de la. Goulette.

ÉTRANGER

Le prince de Saxe-Cobourg en Bulgarie. Le correspondant du Standard à Vienne télégraphie

K J'apprends que le comte Kainoky partira de Friedrichsruhe dimanche. Il s'arrêtera quelques heures à Dresde et arrivera ici mardi matin.

s Je tiens d'une source bulgare bien informée que les vues du comte Kainoky, lorsqu'il est parti pour Friedrichsruhe, étaient en substance celles-ci

a L'Autriche ne saurait permettre ni une occupation ni un protectorat russe en Bulgarie sur ce point, il ne s'est pas produit de changement depuis les déclarations faites publiquement, l'automne dernier, par le ministre des affaires étrangères.

B Toutefois, en ce qui concerne le prince Ferdinand, l'Autriche n'ira pas au delà d'une bienveillante neutralité. Le prince sera abandonné à ses seules ressources, quel que soit le résultat qu'il en retire. »

On mande de Sofia au M~M qu'à la suite des difficultés dtplomatiques, occasionnées par l'incident du journal de Roustchouk, le gouvernement bulgare a établi une censure très sévère sur la presse quotidienne. Affaires d'Irlande.

M. Mandeville a été arrêté le 17 septembre, à Dublin, pour le même motif que M. O'Brien. Son affaire a été renvoyée à huitaine, de façon à le faire comparaître en même temps que M. O'Brien. En attendant, M. Mandeville a été écroué au Dépôt.

Allemagne.

Vendredi soir l'Edelweis, Société musicale des dames de Stettin, s'est fait entendre de l'empereur, dans une des salles du château. Un peu plus tard, les membres des Société de gymnastique et des Sociétés musicales d'hommes vinrent, dans une retraite aux flambeaux, chanter devant la demeure du vieux souverain.

L'empereur écoutait d'une des fenêtres de son appartement. Il reçut ensuite une délégation des Sociétés et leur exprima ses remerciemens.

L'empereur, qui jouit d'une excellente santé, a assisté en voiture samedi matin, à neuf heures et demie, aux manœuvres de Sparrenfeld. Il est rentré à deux heures. Le souverain a exprimé aux chefs son entière satisfaction sur la manière dont les troupes avaient été conduites et dont elles s'étaient comportées. Toute la division de cavalerie a défilé au trot, à l'ouest de Sparrenfeld.

Le prince Guillaume a pris congé de son régiment de grenadiers sur le terrain de la revue. Il a exprimé aux officiers et aux troupes, au nom de l'empereur, son entière satisfaction, et il a terminé par un cri de Vive l'empereur »

Un Français, nommé Copenulle, chef teinturier dans* une fabrique de gants à Fricdrichshagen, près Berlin, a été arrêté et incarcéré sous la prévention d'insulte à l'empereur.

L'ex-chanoino Bernard a lancé, le 17 septembre, un exploit d'huissier contre l'évoque de Tournai, pour revendiquer la propriété des quatre millions, qui ont été restitués vendredi à l'évêque. Belgique.

D'après rjM~MMK~cc M~e, le gouvernement aurait arrêté un avant-projet de réorganisation de la garde civique.

Le service dans la garde civique serait du, à l'avenir, de vingt-un à quarante ans. Le recrutement serait confié a un Conseil nommé par arrêté royal, la mission de désigner les citoyens soumis au service de la garde étant ainsi enlevée au collège des bourgmestres et échevins.

Los ofnciers subalternes continueront à être élus par les gardes, comme l'exige la Constitution. Mais les élections n'auront plus lieu que tous les dix ans.

Danemark.

La consécration de la nouvelle église anglaise de Saint-Alban a eu lieu à Copenhague, le 17 septembre, à midi et quart. La famille royale, l'empereur et l'impératrice de Russie et tous les hôtes princiers, les ministres, les membres du corps diplomatique et l'évêque de Soeland, assistaient à cette cérémonie. L'évêque anglais a été reçu à la porte de l'église par le pasteur anglais et conduit au chœur en procession. Il a prononcé le sermon et a donné sa bénédiction à l'église et aux paroissiens.

Après la cérémonie, un déjeuner de 70 couverts a eu lieu à bord du yacht rc~orMc. Les rues étaient pavoisées de la gare à l'église Saint-Alban.

Egypte.

Les eaux du Nil ont monté à Halt'a et à Assouan, et baissé à Assiout et au Caire. Grèce.

Les journaux ~recs affirment que le prince

MMM CU JOURNAL DES DÉBATS DO 18 SEPTEMBRE t887 (t2)

CHONCHETTE

DEUXIÈME PARTIE.

1.

A cette époque de l'année, la campagne bretonne était toute blanche. La neige couvrait les petits coteaux, gelait les cours d'eau, givrait les haies. Le ciel, d'une gri~j~le uniforme, n'avait plus de transparences. Louise arriva a Quimper a neuf heures du matin. A peine descendue du train avec M" Armande, elle reconnut Jean derrière la barrière de la station. II les attendait avec l'omnibus du château. Le jeune homme lui serra la main. Tante n'est pas venue, Louisette, ut-iL, il faut l'excuser. Elle est un peu enrhumée ces jours-ci, et je lui ai défendu de m'accompagner. Elle doit être sur les charbons là-bas, à Locnevinen, et je suis sûr que pour le moment elle regarde, à travers les vitres de la fenêtre, si rien n'arrive par la route de Quimper. Vous avez fait. un bon voyage, n'est-ce pas? et M' Armand aussi?

Louise répondit qu'elles avaient eu un peu froid de Paris auMans. que, la, elles étaient descendues au buffet et avaient pris un bouillon pour se réchauffer et, puis, qu'on leur avait changé leur eau chaude et que, jusqu'à Quimper, elles avaient été vraiment très bien.

Tous trois montèrent dans l'omnibus et le cheval partit à un bon trot allongé. Les silhouettes des arbres noires et blanches Tous droits réservés.

royal de Grèce complétera ses études en Allemagne et non pas en France, comme on l'avait dit lors du passage du roi Georges à Paris. Le prince royal restera plus d'un an ça Allemagne.

Quant au prince Georges, second fils du roi des Hellènes, après avoir achevé ses études à l'Ecole navale de Copenhague, il servira en qualité d'officier, pendant trois années, à bord d'un vaisseau anglais.

Italie.

Suivant la y~MM~, à Messine, la situation s'est améliorée du 15, minuit, au 16, morne heure, il y a eu 65 cas et 28 Oécès. dont 10 des cas précédemment enregistrés. Ce matin, sont morts le commissaire de police et le commandant des gardes de la sûreté publique.

A Castellamare, de minuit, hier, à huit heures ce matin, 15 cas, 10 décès, dont 8 des cas précédons & Pouzzoles, dans les dernières vingtquatre heures, 11 cas et 4 décès, dont 2 des cas déjà enregistrés a. Catane, du 15 au 16, 1 cas, d'une personne venant de Messine et 1 décès; à Maletto, 2 décès; à Troina, 2; àRandazzo, 1 à Païenne, du 1S minuit au 16 même heure, il y a eu 9 cas et 7 décès, dont 3 des cas précédons.

Russie.

Le ~o~ rappelle, en se l'appropriant, le langage de la G'~c~c~e~OMO~ qui disait que les sympathies de la Russie sont pour les personnes et pour les partis qui donneront à la France la paix intérieure et un gouvernement stable, lequel est nécessaire pour l'établissement d'un accord sérieux et durable.

Le Nord ajoute qu'une crise ministérielle n'est pas synonyme de gouvernement stable, pas plus qu'un gouvernement de combat n'est synonyme de paix intérieure.

Etats-Unis d'Amérique.

Les fêtes du Centenaire ont continué à Philadelphie, le 16 septembre, par un temps superbe. Une grande réception a ou lieu à la Bourse de commerce. Le Président Cleveland a prononcé un discours. Il a rappelé que l'anniversaire célébré en ce moment était celui du triomphe du patriotisme sur l'égoïsme. « Je serais heureux, a-t-il dit, do voir dans les afïaires ce large sentiment patriotique, qui regarde plus loin que le simple intérêt personnel et qui reconnaît que le progrès du pays tout entier est un but vers lequel oh doit tendre, même quelquefois au prix d'une diminution de bénéfices. » .< Une revue des troupes de terre et de mer a eu lieu sous les ordres du général Sheridan.

L'accident arrivé jeudi ,au coin do Broad et de Mooré Streets n'a pas eu l'importance qui lui a été attribuée tout d'abord. Au moment où la tribune s'est affaissée, la confusion a été extrême, mais il n'y a pas eu de blessés.

LES GRANDES MANŒUVRES DU 9a CORPS D'ARMÉE

Nous trouvons dans l'jE'c~o MMMtM~oM' le compte rendu de la réception qui a été faite à Saumur aux officiers des missions étrangères qui suivent les manœuvres du corps d'armée.

Dés le matin, la gare de l'Etat à Saumur était décorée de nombreux trophées de drapeaux. A une heure, les avenues de la gare, le champ de foire, les rues de Poitiers, d'Orléans et Beaurepaire étaient garnies, sur chaque côté, d'une foule de curieux.

Les membres des missions étrangères ont été reçus à la gare par M. le colonel Treymuller, M. Arnal, major, et les officiers du cadre présens à Saumur. Tous les étrangers étaient en tenue et l'on a admiré l'éclat et la variété des uniformes.

La foule a suivi le cortège à l'Ecole de cavalerie dans tous les services a l'écoie de maréchalerie, à l'atelier d'arçonnerie, a la visite des écuries du manège et à l'inspection des manèges Kellennann et Lassale, au haras, etc.

Par la levée d'enceinte, les curieux avaient envahi le pourtour de la carrière du carrousel et ont pu assister de loin au lunch servi par le gérant du mess, sous les ombrages de l'école de gymnastique.

Avant de se séparer, M. le colonel Treymuller, s'adressant à la mission tout entière, a porté un toast que nous pouvons résumer ainsi

<; Messieurs,

s Je bois au pays que vous représentez et à vous tous qui nous faites l'honneur de visiter notre belle France.

A votre santé, Messieurs! »

Les officiers ont exprimé à M. le colonel Treymuller et au commandant Arnal toute leur satisfaction pour la belle organisation des divers services, les moyens d'études adoptés à l'Ecole de cavalerie, dont la réputation, qui leur était connue de vieille date, a pénétré dans l'ancien et le nouveau continent.

Les membres des missions étrangères se sont ensuite séparés, et chacun a gagné le domicile qui tui était désigné.

Le soir, à sept heures, ils se réunissaient de nouveau pour le dîner qui leur a été servi au

passaient très vite derrière les glaces levées. Jean s'était repris à causer par petites phrases courtes qu'il cherchait une à une Louise verrait le parc, cela ne ressemblait plus au mois d'août. Il avait tant neigé, qu'on ne distinguait plus les allées. L'eau était gelée dans l'étang, et, pour avoir à boire, il fallait aller jusqu'à la ferme voisine, au puits des Ligourets.

Puis, comme leur entretien se glaçait de nouveau sous l'œil froid de M"'° Armande, Jean, qui d'abord s'était mis à côté de celle-ci, tandis que Louise était seule sur la banquette d'en face, quitta brusquement sa place et vint s'asseoir près de la jeune fille. Il lui fit regarder par la portière les bandes blanches qui fuyaient, fuyaient derrière la voiture avec deux Ornières dévidées comme deux fils qui n'en finiraient plus. Une brume grise flottait de tous côtés, percée d'une trouée rougeàtre dans la direction où se devinait le soleil. Ils étaient retombés en. plein silence quand ils atteignirent Locnevinen. Louise sauta à terre sur le tapis blanc où les piétinemens avaient emmêlé leurs traces. Elle avait peine à' reconnaître le petit château. Où étaient cette gaieté de l'été, le soleil reflété par les ardoises violettes, les profondeurs illuminées du parc et le gravier jaune des allées entre les pelouses et les massifs? Maintenant la grille du parc avait son appui de pierre tout caché sous une couche de neige durcie, les pointes des piques étaient blanches aussi; blanches, les cheminées, les allées, les pelouses. Des arbres, à travers la demitransparence du brouillard, on ne distinguait que les bras noirs pendaient des aiguilles de givre..

Rien, dans la demeure où ils s'étaient aimés, n'avait remué à leur arrivée. Les jeunes gens précédèrent M'"° Armande. Jean, ressaisi par le souvenir de l'idylle des vacances, gardait la main de Louise dans la sienne.

Ils entrèrent dans le vestibule, et, tout de suite, la tiédeur de cette pièce chauffée les réconforta. Le salon s'ouvrait à droite par l'entrebâillement des tentures on apercevait la lueur dansante d'une grande flambée de bois. A gauche, la salle à ma.n-

foyer du théâtre, qui avait été décoré pour la circonstance de drapeaux français môles aux drapeaux des nationalités étrangères, représentées aux manœuvres du 9" corps. Aucune autorité civile n'a pris part a cette réunion.. ~1.11

GUERRE ET MARINE

M. le ministre de la guerre a demandé à tous les officiers qui ont été détachés pour suivre les opérations du 17° corps, de lui adresser des rapports précis faisant connaitre

1" Les opérations auxquelles chaque officier a assisté

2~ Les imperfections constatées dans les résultats obtenus;

Les moyens qui paraissent propres à faire disparaître ces imperfections dans le plus bref délai.

Tous ces rapports seront centralisés à l'état-major général, où ils doivent parvenir au plus tard le 1" octobre prochain.

On télégraphie de Toulouse, le 17 septembre, que tous les réservistes de l'infanterie sont rentrés dans leurs foyers. Ceux de l'arti) lerie ont, pour la plupart, été congédiés vendredi. Les autres restent pour la conduite des chevaux de réquisition.

Samedi, rentrent les derniers convois. Dimanche matin, commenceront à fonctionner, a Toulouse et dans toutes les autres localités, les commissions pour la restitution des chevaux et des voitures.

Les manœuvres du 13° corps se sont terminées hier à onze heures, par un engagement des deux divisions.

Le général Boulanger est rentre à SaintGalmier avec son état-major.

Samedi matin, a eu lieu à Lille une grande revue pour la clôture des grandes manœuvres du 1°'' corps. Elle a été passée par le genéral Billot, dans la plaine de Wattignies. Le défilé, qui a duré plus d'une heure, s'est effectué d'une façon remarquable.

Les manœuvres de la 11" division d'infanterie ont été closes samedi par une revue passée à Hériménil, par le général de Boisdonemetz. L'enectif des troupes était d'environ 18,000 hommes. Malgré la fatigue et les manœuvres du matin, le déSIé a été superbe. La ville était pavoisée et un accueil chaleureux a été fait aux troupes à leur rentrée à Lunéville.

On annonce que les soldats de la classa 1882 de la garnison de Paris qui ne font pas de grandes manoeuvres seront renvoyés dans leurs foyers lundi prochain 19 septembre; ceux qui font actuellement les manœuvres partiront aussitôt leur retour.

Deux compagnies de pontonniers, en garnison à. Angers, arriveront dans les premiers jours d'octobre à Valence. Il s'agit d'expérience de pontonnage sur divers points du Rhône. On choisira pour ces manœures les passages les plus difficiles, soit comme profondeur, soit comme vitesse de courant. Le Rhône, par sa largeur et la rapidité de son cours, offre des difficultés pour la construction des ponts de bateaux, que ne présente aucun autre neuve en France. Ces expériences sont donc du plus grand intérêt pour l'instruction complète de notre corps de pontonniers.

Le ministre de la marine ayant approuvé la création d'un poste de torpilleurs à l'embouchure de la Rance, c'est à Saint-Sorvan (Ille-et-Vilaine) qu'il va être établi. L'emplacement choisi est le port Solidor, où jadis on construisait des frégates, et qui a conservé en bon état d'entretien les vastes constructions de son arsenal.

Le crédit affecté a l'établissement de ce poste est de 70,000 fr.; l'adjudication do l'entreprise des terrassemens, maçonnerie, etc., aura lieu à Brest le 22 septembre 1887, à trois heures de l'après-midi.

Le ministre de la marine fait étudier actuellement un projet d'organisation des officiers do réserve de la flotte, dans lequel les officiers de la marine marchande auront des emplois en rapport avec leurs aptitudes. Entre autres dispositions, ces officiers seront assujettis à des périodes d'exercice qui seront combinées de façon à gêner le moins possible le service à bord des navires sur lesquels ils sont embarqués.

Le projet dont il s'agit sera soumis a l'approbation du Parlement.

Le (7oMO)'Mt est arrivé à Aden le 16 septembre. L'état sanitaire a. bord est excellent. ACTES ~tFJFtCtEBjS

Le ./OM~a~ o//)'CM~ d'hier contenait un décret relatif a. l'échange des colis postaux entre la France et la Grande-Bretagne, et un décret portant roctincation aux tableaux authentiques de la population en Algérie. Par arrêté du ministre de l'instruction publique, des cultes et des beaux-arts, en date

ger laissait voir la table mise, avec la nappe éblouissante, soigneusement nouée aux coins pour qu'elle ne traînât pas les hautes piles d'assiettes sur les crëdences, les trois couverts, le poêle allumé. Ainsi la maison vivait tout de même, malgré le deuil de ses apparences. On attendait tes voyageurs, tout était prêt.

Ils montèrent l'escalier de pierre, lentement, plongés dans l'enchantement de leurs souvenirs. Sur le palier du premier étage, ils s'arrêtèrent d'un mouvement commun. C'était laque, pourlapremière fois, au cours des vacances précédentes, Louise, toutalanguie, avait appuyé sa tête sur l'épaule de Jean. Jean, un peu indécis jusque-là, conquis par ce naïf abandon, avait serré contre lui la jeune fille et l'avait baisée au front.

Ils se regardèrent dans les yeux et se pressèrent la main.

Allons, Louisette, nt Jean. La pauvre tante est là qui nous attend. Dépêchonsnous.

Ils frappèrent. La femme de chambre vint leur ouvrir. Du fond de l'alcôve, une voix cria gaiement

Voilà nos amoureux

Et les jeunes gens vinrent ensemble se jeter dans les bras de M' 'Bétourné. L'excellente femme, dont le rêve avait toujours été de voir s'accomplir ce mariage, depuis si longtemps projetée entré Jean et Louise, ne se lassait pas de garder dans ses mains leurs mains unies.

Elle se désolait de ne pouvoir être sur pied au moment de la réunion. Cette vilaine grippe ne la laissait pas tranquille, et déjà elle avait retardé sa guérison par deux imprudences. Quelle misère les laisser déjeuner tout seuls en bas. Au moins, dès qu'ils auraient fini, ils reviendraient lavoir et causer un peu avec elle qui s'ennuyait si fort dans sa chambre.

La femme de chambre entra et annonça que le déjeuner était servi en bas et que la cuisinière demandait si l'on allait bientôt descendre.

Allons, partez, jeunes gens, dit M' Bëtourné. Vous devez avoir des faims d'ogre. Allez déjeuner, jeunesse, et laissez les vieux à leurs infirmités.

du 15 septembre, sont nommés membres de l'Ecole française de Romp, pour l'année .scolaire 1887-1883. MM. Macé, éloyo sortant de l'Ecole normale supérieure, agrégé des lettres Duvau, élëvo de l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, agrégé de grammaire.

CHRONIQUE ÉLECTORALE

DEUX-SÉVRES.

M. Goirand, candidat républicain à l'élection législative des Deux-Sëvres, vient d'adresser aux électeurs une circulaire dont nous détachons les passages suivans

Mon programme est connu.

C'est celui que vous avez ratifié dans trois scrutins successifs, les 4 et 1S' octobre 188S et 11 avril 1886.

Républicain ferme et convaincu, je soutiendraide mes votes une politique de paix, d'économie, de réformes démocratiques et de concentration républicaine.

Electeurs,

La république, depuis dix-sept ans, vous a donné la paix politique et sociale que n'a pu vous assurer aucun autre régime.

Elle a reconstitué notre armée nationale, dont l'expérience de mobilisation vient d'affirmeraux yeux do l'Europe l'excellente organisation. Par son attitude digne et ferme, elle a, sans rien sacriiier de l'honneur national, résolu paciiiquement,cetteannéemême, des difficultés qui, sous une monarchie, nous eussent certainement conduits a la guerre.

Ce régime républicain

Qui vous a donné a l'intérieur une tranquillité orofonde et continue;

Qui à l'extérieur a su mériter l'estime et le respect des nations européennes

Voulez-vous aujourd'hui rébranler par vos votes? `t

Voulez-vous, comme vous le propose la coalition monarchiste que vous avez tant de fois battue dans ce département, prendre pour représentant à la Chambre le fils d'un de ces hommes qui, au 24 mai 1873, renversaient du pouvoir M. Thiers en l'accusant de radicalisme, et qui, quelques mois plus tard, étaient prêts à tout risquer, mémo la guerre civile, pour vous imposer Henri V ? `?

Voulez-vous élire comme député le fils d'un ancien candidat ofûciel du 16 Mai ? `!

Cette politique de réaction, qui, sous prétexte de conservation, ne cherche qu'à tout renverser et tout détruire, pour vous livrer ensuite au hasard et aux aventures,

Vous l'avez condamnée en 1877 vous l'avez condamnée en 1881 vous l'avez condamnée les 4 et 18 octobre 188H vous l'avez condamnée le 11 avril 1886 vous la condamnerez encore le 25 septembre prochain.

Vous direz aux artisans de révolution, aux hommes de~ gouvernement de combat, que le pays, qu'ils ont si longtemps divisé par des luttes stériles, a droit enlin au repos, à la stabilité, à la paix, et qu'il ne'peut pas les trouver en dehors do la république.

II~FO:R]MEAT7IOI~S

La divM)j~at!oM du ptan de mobHisatton. Nous avons publié, d'âpres le ?'ew~M, les résultats de l'enquête sur l'indiscrétion du 7~<M'o au sujet de la mobilisation du 17" corps. Nous sommes en mesure de compléter et de rectifier sur certains points les renseignemens donnés par notre confrère.

La personne coupable de cette indiscrétion, ou du moins l'un des auteurs principaux, est bien le correspondant d'un journal étranger, nommé Aubanel; mais, loin d'avoir ses grandes et petites entrées dans les bureaux du ministère de la guerre, il n'aurait pu s'y introduire que frauduleusement, pour se procurer le document en question, et l'histoire du « pië~ë è tendu a Aubanel a par M. le ministre de la guerre serait inexacte.

Ce qui est vrai, c'est que, presque immédiatement, les soupçons des personnes chargées de l'enquête par M. le général Ferron se sont portés sur Aubanel. H restait donc àse procurer les preuves matérielles de sa culpabilité afin d'en informer qui de droit. M. le ministre de la guerre n'a pas, en effet, le pouvoir de faire arrêter, de sa propre autorité, quiconque commet un délit de ce genre, si le coupable n'est pas un militaire. Au bout de quelques jours de recherches, on avait acquis la preuve certaine qu'Aubanel avait dérobe les pièces communiquées au ~V/7<M'o, et l'on savait, en outre, qu'il avait corrigé les éprouves d'un second article pour le M août, dans le même journal, sous la môme signature ZY~, et donnant, avec le plan des opérations du corps, de nombreux détails sur la mobilisation.

Le ministre de la guerre avisa des résultats de son enquête la préfecture de police; mais celle-ci, au lieu de faire procéder immédiatement à l'arrestation d'Aubanel, aurait charge des agens de la sûreté d'une contreenquête, dont les lenteurs ont permis au coupable de se dérober aux poursuites. Ce qui est hors de doute, c'est qu'Aubanel a été le détenteur du document publié par le 7~M'o. L'instruction judiciaire seule aurait pu révéler par quel moyen Aubanel a pu se le procurer, et s'il avait des complices parmi les employés du ministère de la guerre. On' a émis à ce sujet diverses hypothèses; mais il est vraisemblable que le mystère ne sera jamais éclairci.

tL'aMairc tLefebvre-Koneier Marsoutan Le ~OM' publie la communication suivante,

Ils descendirent. Louise donnait le bras à Jean, et M"'° Armande les suivait. Le repas fut gai très vite. La présence d'une étrangère les gênait bien un peu, mais, vers la fin, ils l'oublièrent et laissèrent percer leur tendresse à travers les mots. Jean très amusé demandait des renseignemens sur Vernon, sur les rigueurs de l'ordinaire, sur les classes, sur les dortoirs. Il n'avait jamais pu, malgré les instances de M' Bëtournë et le vif désir qu'il en avait, pénétrer dans l'abbaye plus loin que le parloir. Et Louise, avec sa franche naïveté de pensionnaire, sans dissimulation et sans coquetterie, racontait la douce monotonie de ses journées cloîtrées: le lever, la promiscuité du lavoir, la prière, les récréations du soir dans les classes où il est bien porté de travailler tout en goûtant, le coucher dans l'immense dortoir. Rien n'égalait le charme de ce récit fait avec une innocence enfantine par la jeune nlle. Et Jean, songeant à son existence de marin, homme précoce depuis quatorze ans, avait comme honte de ne pouvoir dérouler un passé de cette blancheur. Des souvenirs lui revenaient de sa jeunesse, de ses années d'embarquement, traversées d'amours fugitives durant les mois passés à terre. Amours bizarres, empreintes de l'étrangeté des pays. qui en avaient été les théâtres.

Ce qu'il éprouvait auprès de Louise n'avait rien de comparable. Auprès d'elle, il ne se sentait aucunement troublé, heureux simplement de ce bonheur qu'on a à respirer de l'air très pur, à se laisser bercer par une mélodie captivante. Tout ce qu'il eût voulu cfTa.cer de son passé, il le rachèterait, lui semblait-il, par cet amour. Pourtant, il se reprochait parfois, devant l'abandon de son cœur que lui avait fait cet enfant, de ne point lui rendre assez de passion, de rester sans inquiétude même, à la fraternité des baisers.

La journée s'acheva dans le calme, en partie en causeries communes avecM" Bétourné, en partie en soins d'installation pour Louise. M" Armande était repartie pour Paris par le premier train. Et Jean, resté seul avec son amie, lui avait montré

en se déclarant prêt d'ailleurs à ingérer la réponse que M. Marsoulan pourrait y faire f M. Lefebvre-Roncier, à la suite de l'ordonnance de non-lieu rendue par M. Athalin, jup;e d'instruction, le lavant des accusations portées contre lui par M. MarsOuIàu, a fait demander à son collègue une réparation par les armes.

Les témoins de M. Lefebvre-Roncier, MM. J. Dubois et Nesmes, tous les deux membres du comité du quartier de la Folie-Méricourt, que représente M. Lefebvre-Roncier au Conseil municipal, viennent de lui adresser. la lettre suivante

Paris, le 17 septembre 18S7.

Mon cher conseiller,

Suivant vos instructions, nous nous sommes rendus chez M. Marsoulan à l'effet de lui demander, en votre nom, réparation par les armes pour ses discours et ses attaques personnelles dans les réunions publiques de la salle du Commerce et de la Cité des Fleurs.

M. Marsoulan nous a repondu que si, l'ordonnance de non-lieu vous disculpait des imputations faites contre vous, en ce qui le concerne il maintenait ses affirmations et ne constituerait de témoins qu'après le procès on diuamation qui avait éte annoncé.

Nous lui avons fait observer, comme le comportent vos instructions écrites, que vous demandiez réparation spécialement pour les attaques de l'orateur des réunions publiques, qui constituent une injure personnelle grave envers VOUS.

Devant le parti pris de ses réponses et son refus, il ne nous restait plus qu'à nous retirer, considérant notre mission comme terminée. Veuillez agréer, cher conseiller, l'assurance de nos sentimens affectueux et dévoués, J. DtJBOtS,

NESMES,

Membres du comité de la Folie-Méricourt. M. Lefebvre-Roncier a répondu à ses témoins

Paris, le 17 septembre 1887.

Mes chers amis,

Pardon de vous avoir envoyés à Charenton, chez M. Marsoulan.

Il y a des gens, quand ils ont commis une mauvaise action, qui savent du moins en prendre la responsabilité et payer de leur personne. Il y en a d'autres qui cherchent des. fauxfuyans.

M. Marsoulan est de ceux-là.

A sa mauvaise action il joint la couardise. On saura qu'il y a un lâche au Conseil municipal de Pans.

Merci, et cordialement à. vous.

MFEBVRE-MONCtER.

L'aifahc t<efebvre-Mteneier.

Le syndicat républicain radical des intérêts du quartier des Quinze-Vingts ayant invité M. Marsoulan à venir dire dans une réunion tout ce qu'il savait sur le Cinquantenaire des chemins de fer, ce conseiller municipal n'a eu garde de manquer une aussi belle occasion, et, hier soir, à l'entre-sol d'un café situé 60, rue de Charenton, se trouvaient une centaine de personnes appartenant aux comités électoraux des quartiers des Quinze-Vingts, de Picpus et de la Folie-Méricourt.

Apres avoir rappelé l'historique de l'affaire du Cinquantenaire des chemins de fer et de M.Lefebvre-Roncier, M. Marsoulan déclare qu'il accepte la guerre avec MM. Boue etLofebvreRoncier, mais il veut la guerre dans les réunions publiques, et, dût-il succomber, il dira toute la vérité. « Lorsque j'ai été appelé chez M.Àthalin, juge d'instruction, il m'a déclaré que ma déposition était inutile, parce que tout était avoué. Dès lors, j'ai compris qu'il y aurait une ordonnance de non-lieu. » Samedi matin, j'ai répondu aux témoins deM.Lefebvre-Roncier qu'ilne me croyait aans doute pas assez lâche pour refuser d'aller sur le terraic.mais que, avant de me mesurer avec lui, je voulais une discussion publique devant un tribunal; après quoi, je lui accorderais toute réparation qu'il voudra. Il va ressortir de tout cela une poursuite en diffamation contre moi. Eh bien! je l'attends. Et nous verrons dans la prochaine réunion du Conseil municipal comment le groupe de l'autonomie communale va accueillir M. Lefebvre-Roncier! )) »

En terminant sa harangue, M. Marsoulan s'en prendà a M. Rouvier, àl l'intervention duquel il attribue l'ordonnance de non-lieu rendue en faveur de M. Lefebvre-Roncier.

t/aM~tre de Satmt-Ouen

Un grand meeting de protestation contre les révocations du maire et du premier adjoint a été tenu hier soir, salle Simon, rue des Rosiers, à Saint-Ouen. Environ 500 personnes y assistaient.

Le meeting était présidé par le citoyen Niquet, premier adjoint. M. Basset, maire de Saint-Ouen, était président d'honneur. Les conseillers municipaux Daim et Bonasse étaient assesseurs.

Le citoyen Rocher, conseiller municipal, après avoir refait l'historique de l'auaire de Saint-Ouen, déclare que ce qui s'est passé « est une manœuvre de la presse réactionnaire ').

Puis il donne lecture du discours prononcé par le citoyen Niquet devant le Conseil municipal, le 3 septembre, dans la séance où le maire a été acclamé. « II ne faut pas s'y méprendre, citoyens, disait codiscours; l'administration supérieure, supérieurement jésuitique et policière, par ce fait qu'elle est à la merci d'un

l'appartement préparé pour elle au premier étage, en. face de la chambre de sa tante.

D'avance, il avait empli cette chambre de verdures hivernales, de tableaux gais, de livres favoris. Chaque détail avait eu son coup d'œil. Même il avait fait remplacer l'oreiller par un simple traversin, selon le goût qu'il connaissait à Louisette, s'occupant de ce lit de jeune fille avec une simplicité de frère.

Le soir vint. Louise voulut se coucher de bonne heure, elle était un peu fatiguée par son voyage. Quand les deux jeunes gens eurent embrassé M"'° Bétourné, Jean reconduisit Louise jusqu'à la porte de sa chambre. Là comme ils étaient restés seuls un moment, la jeune fille se pencha vers Jean et lui dit à l'oreille

–Jean, faites-vous votre prière le soir? Jean répondit en souriant qu'il remplissait souvent ce devoir plutôt d'intention que de fait.

Eh bien! ce soir, en rentrant chez vous, vous vous mettrez à genoux. Non, tenez, faites-la, tout de suite ici, dans ma chambre.

Et, prenant Jean par la main, Louise l'amena au pied de son lit, et, d'une légère pression, le fit mettre à genoux sur le tapis. Jean obéit et, tout envahi d'une émotion pleine de fraîcheur, appuya comme elle son front sur les couvertures.

Louise avait commencé.

Je vous salue, Marie, pleine de grâces.

Au répons, elle fit une pause. Jean cherchait dans sa mémoire et, tant bien que mal, reconstruisait la pieuse oraison, aidé par Louise qui le soufflait.

et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-ii 1

Louise prenant la main de Jean ajouta Nous vous en prions, très sainte Vierge, faites que rien ne s'oppose à notre union et que nous soyons heureux après. toujours! 1

Et Jean docilement répéta la phrase. Maintenant, il sesentait très attendri. Cette fillette à genoux, à côté de lui, qui ne demandait de joie que par lui, que pour lui, c'était, semblait~ le port enfin gagné, c'é-

gouvernement policier et jésuitique; l'adminisirstion supérieure, en frappant le citoyeni Basset, a surtout visé le Conseil municipal socialiste, le Conseil'municipal révolutionnaire. ))

« Et ce sont ces sages paroles, s'écrie l'orateur, qui ont fait révoquer à son tour le citoyen Niquet »

A près un discours du citoyen Ernest Roche, M. Basset, maire de Saint-Ouen, prend la parole.

« L'acte commis, à-t-il dit, a une portée: plus grande qu'on ne ~pouvait l'espérer. LeConseil municipal a brisé la digue opposée aux jeunes intelligences. Le gouvernement s'est emparé d'une thèse philosophique. 31 a. agi-en réactionnaire et en jésuite. Citoyens,, le peuple. a

Brisé par l'émotion, M. Basset s'arrête, et la;. salle applaudit.

Le citoyen Bonasse lit la motion suivante: Les conseillers municipaux de Saint-Ouensur-Seine réunis hors session

En présence des manœuvres monarchiques ouvertement pratiquées

En présence de l'appui tacite, donné à ces manœuvres par le ministère soi-disant républi-

cain

En présence du péril que peut courir d'un mo~ment à l'autre le parti républicain socialiste; Décident:

Qu'un comité communal de vigilance sera créé! à Saint-Ouen-sur-Seine;

Que ce comité sera composé de S conseillers. municipaux

Que la plus grande publicité possible sera. donnée à cette création. r j

Cette motion est acclamée ainsi qu'un ordre du jour félicitant la municipalité et l'encourageant à continuer à suivre la ligne de conduite suivie jusqu'à ce jour.

Quelques autres orateurs révolutionnaires ont terminé cette petite fête par des discours.

t~e CcBjS: ouvrier de ChaftevtHe. Le .Pfo~M'M:~ organe bf6ciel de .ta Fédération des travailleurs socialistes de .France, publie l'appel suivant qui vient d'être adressé aux chambres syndicales, groupes cor~oratifs et cercles d'études socialistes de France, par le comité d'organisation du Congrès .ouvrier de Charleville

Citoyens,

Après de douloureuses luttes intestines, le" parti ouvrier, reprenant possession de lui-même, veut renouer la chaîne un instant interrompue de ses Congres.

Paris nous donne l'exemple à tous et nous devons le suivre dans la voie si franchement socialiste dans laquelle il est entré avec tant de vigueur et de résolution.

Aujourd'hui 9 élus du parti ouvrier sont à l'Hôtel de Ville et y défendent avec acharnement les droits et les intérêts des travailleurs. II y a un mois, 142 chambres syndicales,. groupes oorporatifs ou cercles d'études, représentes par plus de 400 délégués, étaient réunis, a. Paris, en Congrès régional de la Fédération du centre.

Toute la grande presse a suivi et reproduit leurs délibérations et leurs résolutions. Paris est à moitié conquis par le socialisme. Mais que pourait-il, isolé du reste de notre pays?

A nous, travailleurs de France, de lui prêter main-forte; à nous de lui prouver qu'il ne nous. a pas inutilement montré la route du devoir et. des progrès à accomplir.

Fiers, quant à nous, que les diverses Fédérations du parti ouvrier aient désigné notre ville comme le siège de notre 9" Congrès national, nous sommes ënergiquement décidés à té.moigner par notre accueil à tous nos camarades de France que le cerveau de la race ardennaise est, pour faire germer la semence socialiste, plus fécond. que le sol de ses montagnes.

Nouveaux venus, nous voulons tenir tonte notre place dans ce grand parti de l'émancipa'rtion du travait.Notre émancipation ? Oui, camarades, c'est de* cette œuvre de justice que nous nous occuperons au Congrès national de Charleville, comme aux Congrès précédens. Nous laisserons les bourgeois et les prêtres proclamer qu'il y aura toujours des riches et des pauvres, que l'égalité sociale est un rêve, et qu'il faut attendre du Paradis le redressement des injustices terrestres.

Nous dirons, nous, une fois de plus, qu'il convient aux travailleurs consciens, groupés, résolus à se prêter un mutuel appui, de poursuivre sans relâche leur œuvre d'atrranchissament.

Nous dirons que nous croyons au progrès humain, au développement sans cesse croissant d& l'idée de justice, a l'avènement d'une société meilleure, dans laquelle chacun trouvera, en échange de son travail, non seulement la sécurité de l'existence, mais toutes les jouissances légitimes de la vie. A vous tous, camarades, qui avez mêmes intérêts à défendre, mêmes droits à proclamer, de joindre ~os efforts aux nôtres.

Le Congrès aura lieu à Charleville (Ardennes)., du 2 au 9 octobre.

Son ordre du jour, présenté par le comité national et accepté par les Fédérations, comprend

1" La lutte des classes.

2" L'organisation du travail. Les services publics.

NOUVELLES DIVERSES L'archiduc Jean-Népomucène d'Autriche, cousin de l'empereur François-Joseph, maiorgénéral commandant la 2S" division d'infanterieautrichienne et propriétaire du régiment d'artillerie de campagne, v;ent d'arriver & Paris. L'archiduc Jean est âgé de trente-cinq ans.

tait la paix; bien sûr, c'était le bonheur. Ils se relevèrent. Louise le reconduisit jusqu'à la porte, et, quand il fut sur le point de disparaître au tournant de l'escalier, elle lui envoya un baiser.

Rentré dans sa chambre, il fuma une cigarette à la fenêtre. Le froid de la nuit entrait par l'ouverture des deux battans, se glissant avec le brouillard qui déjà se répandait visiblement dans la pièce. Mais Jean était accoutumé à ne se soucier ni de l'hiver, ni de l'été, et, en toute saison, il fumait ainsi, le soir, avant de s'endormir, sur le pont, le col ouvert à la caresse du vent, jouissant du plaisir de sentir une vigueur démesurée courir dans ses veines avec son sang.

La cigarette finie, il ferma sa fenêtre. La fumée bleue n'avait point emporté sa rêverie, car, maintenant, son front se coupait entre les sourcils d'un pli perpendiculaire. Il se glissa dans son lit en deux minutes et ouvrit un livre favori les~eMe<~MM- de Heine, –qui l'avait suivi par le monde. Il en savait par cœur les pages et pourtant, chaque soir, il en relisait quelques lignes.

Ce soir-là, il tomba sur le passage suivant

« Mais la belle Hedwige m'aimait, car, H dès que je m'approchais d'elle, sa tête H s'inclinait vers la terre et sa chevelure s noire, tombant sur son visage qui rou)) gissait, ne laissait voir que ses yeux )) brillans comme des étoiles qui percent H un ciel sombre. J'écoutais, un jour, sa~ )) pieuse prière devant la petite image de x la Vierge, ornée de clinquans d'or. et M éclairée par une lampe qui brûlait dans une niche au-dessus de la porte je l'en') tendais distinctement qui priait la mère de )) Dieu de w:6 ~e'/e~'e~e~'MK~ e~~e M ~s <~7Me?'o;&y<:poM' ~M. Je seraiscer)) tainement devenu amoureux de cette a belle fille, si elle avait été indifférente; )) mais je fus indifférent parce qu'elle m'aiB mait. Madame, lorsqu'on veut se faire M aimer de moi, il faut me traiter comme )) un chien, a

Jean ferma le livre et souffla la bougie. MARCEL PRËV08T.

(J. ~MMM'6.)


Quarante-cinq tableaux ont été déposes vendredi a.u secrétariat de l'Institut, pour le concours Troyon, dont le jugement aura lieu dans ~a première quinzaine d'octobre. Le prix est de a,MO fr., et l'œuvre couronnée reste la propriété de l'artiste.

Les envois de Rome viennent d'arriver à l'Ecole des Beaux-Arts. D'après le nouveau règlement de l'Académie, les œuvres des pensionnaires de la villa Medicis seront exposées pen-* dant huit jours, dans la, seconde quinzaine du mois d'octobre.

A partir du t.or octobre prochain, des colis postaux pourront être' échangés entre la France (y compris la France et l'Algérie) et la Tunisie, d'une part, et ? royaume-uni de la Grande-Bretagne et d,Mande, d'autre part.

L'ad'mmistration judiciaire de la succession tie Marie Regnault se dispose a. procéder à l'in'veRtaire des valeu:'s, bijoux et objets mobiliers ayant appartenu a la victime de Pranzini. L'inventaire devait être fait le 20 juin dernier. M. Iejug<s de paix du 8" arrondissement s'était rendu àTappartement du 17 de la rue Montaigne pourtcverles scelles.La.se trouvaient également, outre M. Hébert-Dcsrocquettes, MM. Créneau, 'commissaire de police du quartier du Roule; Coufot, notaire, chargé de l'inventaire; puis un expert et deux commissaircs-priseurs, lorsqu'un notaire, M. Potier de La Bertheliëre, est intervenu, suivi de deux tantes de Marie Regnault, l'une du côté paternel, l'autre du côté maternel, qui demandaient à assister a toutes les opérations tëgaies. Ajoutons que ces deux tantes avaient ann:né quelques-uns de leurs parens. L'administrateur judiciaire, nommé par le tribunal, s'opposant à cette intervention, une discussion juridique s'engagea dans l'appartement même. Enlin, M. Le Senne, juge de paix, pria tout le monde de se retirer et reapposa les scellés.

A la suite de ces incidens, un référé fut ordonné., Le juge maintint M. Hébert-Desrocquettes dans ses droits, et le nomma, en outre, administrateur de la succession d'Annette Gremeret. Aucun autre héritier ne s'étant présenté jusqu'à présent, les choses vont recevoir une

solution..

11 y a environ un mois, un nommé Louis L. agent d'affaires et négociateur de fonds de commerce, trouva un acquéreur pour un de ses cliens, Marchand de vins, rue Oberkampf. L'affaire fut conclue au prix de 6,000 fr. payables: 4,000 fr. au comptant et le reste à quinze jours de date. Le lendemain, l'acquereur se ravisant vou tut payer le tout comptant; à cet effet, il remit au mandataire du vendeur la somme convenue de 6,000 fr., en le priant de lui apporter le lendemain la quittance. Le lendemain, l'agent d'affaires remit bien un reçu de 6,000 fr., mais il était faux.

Il n'avait remis que 4,000 fr. au vendeur, puis il avait déchiré le reçu et en avait fabrique un de 6,000 fr., en imitant l'écriture et. la signature du vendeur..

A la suite d'une plainte portée au parquet et en vertu d'un mandat d'arret délivré parM.Bou'nicet-&esmont,juge d'instruction, M. Lallemand, commissaire aux délégations judiciaires, a procédé & l'arrestation de ce négociateur peu scrupulc'ux.

On se souvient de l'attentat qui fut commis au mois de juin dernier, rue Berthe. Des individus cherchèrent à faire sauter la maison de ~1. Viguier, épicier au 46, en plaçant une cartouche de dynamite sur la fenêtre du premier étage.

A la suite de nombreuses investigations, l'auteur de cette tentative criminelle a été arrête vendredi, rue Lemercier, par le brigadier de la sûreté Roussel, et amené au Dépôt. Il se nomme Bartolomeo Demazzaga et exerce la profession de cordonnier. Il a été trouvé porteur d'un couteau-poignard et d'un coup-de-poing américain.

Dans la nuit de vendredi à samedi, vers minuit et demi, des employés du bureau d'octroi de la porte du Pont-de-Flandre, ayant entendu le bruit d'une lutte entre plusieurs personnes et Jes cris « Au meurtre! au secours! », se sont rendus sur le talus des fortifications d'où venaient ces bruits. A leur approche, trois individus ont pris la fuite laissant sur le terrain un de leurs camarades.

Cet individu, qui a été relevé par les employés, paraît âge de trente ans. _I1 était misérablement vêtu et il portait à la tête, au-dessus de l'arcade sourcilière droite, une profonde blessure provenant d'un coup-de-poing américain. II a été conduit au poste du bureau d octroi, mais il n'a pu reprendre connaissance, et M Poète, commissaire de police, l'a fait transporter a l'hôpital Lariboisière. Son état est des-

espéré.

~Aid'es par les indications qui leur ont été données par les employés d'octroi, les agens du ser-vice de sûreté ont arrêté samedi matin, à Pantin, un nommé Emile Peltin, âgé de dix-neuf ans, sur lequel pèsent de fortes présomptions. Maigré ses dénégations, il a été écroué au Dépôt. Le ~M-rofA ~?'<tM donne, au sujet du sieur Aubanel, accusé d'avoir soustrait les documens de la mobilisation publiés par le /'t~-o, les renseignemens suivans, que nous reproduisons sous toutes réserves

« Lucien Aubanel, soldat français en l87b. déserta après une querelle dans laquelle il souflleta des officiers, m

II arriva a Bruxelles sans un sou. Très ntellicent, parfaitement élevé, il se ht collaborateur de plusieurs journaux belges. Il eut' une grande notoriété en se faisant livrer par Mgr Dumont, un évoque en disgrâce, des documens importans de l'Eglise. Publies dans la y~&MMe, de Mons, ils produisirent une sensation énorme et contribuèrent a la défaite du parti religieux aux élections législatives. ~Aubanel, après avoir traduit pour le théâtre de Bruxelles, le libretto de FaKMK<M, de Suppé, se'rendit à Liège, où il eut maille a partir avec la justice, à propos d'un enfant naturel ne de

lui.

))'0h le croyait parti pour Londres, quand on le revit à Bruxelles il y a deux ans.

» La fortune lui paraissait contraire; mais il trouva moyen de se tirer d'affaire. Son père, qui <*st mort, occupait une haute situation dans 1 armée française.

& Cela explique pourquoi il avait un accès facile dans les bureaux du ministère de la guerre.

LaCaisse d'épargne de Parisareçudu dimanche 11 au samedi 17 septembre, de b,20b déposans, dont 647 nouveaux, 925,94t fr_

Remboursemens a 3.637 déposans, dont 463 pour solde, 707,196 fr. 87 c.

Rentes achetées à la demande des déposans pour un capital de 39,462 fr. 25 c.

Plusieurs journaux ont annoncé révasion, dans la nuit du 13 au 14 septembre, de quatre détenus du pénitencier de Castelluecio, lesquels seraient soupçonnés d'avoir assassiné deux pécheurs et volé leur barque pour gagner le

large. l,

~A~îcune évasion n'a eu lieu au pénitencier, ni à. la date indiquée, ni durant tout le mois de septembre.

Mx-LEs-BAtKs. le 27 septembre. Le gouverneur général de Moscou est arrivé ici. BMus, le 16 septembre.– Avant-Mer a eu lieu, à la mairie de Blois, l'adjudication de la conciergerie du château historique de cette ville. La~ mise à prix était de 7,000 fr.L'PMMM~ya~ nous apprend qu& l'adjudication a eu lieu moyennant un loyer annuel de 7,440 fr. au profit de M. Adrien Carré de Busserolles, de Tours. c\MAssoNNE, le 17 septembre. –On annonce la révocation de M. Rives-Lange, maire 'le Belpech (Aude), qui a fait promener dans une voiture le buste de la République entre deux hommes ivres se livrant à des gestes grossiers. MUEK, le 16 septembre. On signale la restauration d'une série de vitraux anciens appartenant à l'église de Montigny, dans le canton de Maromme (Seine-Inférieure) cette restauration a été exécutée sur l'initiative de M. Maillet du Boulay, .directeur du Musée des antiquités du département.

Les vitraux, primitivement au nombre de douze, étaient contenus dans un grand vitrail et formaient une série représentant les douze mois de l'année. Ils datent du commencement du dix-septième siècle.

Après avoir failli être vendue au Louvre, la verrière de Montigny fut achetée par le Musée de Rouen où on peut aujourd'hui la voir, complètement restaurée par les soins de M. Maillet du Boulay et à ses frais.

On attribue l'œuvre originale a Pinaigner, peintre-verrier normand la restauration en a été faite par M. Boulanger, peintre-verrier à Rouen. D'après une date inscrite sur l'un d'eux, il y a lieu de croire que ces vitraux datent de 1609.

-UAMEtLLE, le 17 septembre. Le Conseil municipal a voté une subvention de 200 fr.pour l'hôpital français de Londres.

MKBMS, le 16 septembre. La collision de Duncaster s'est produite quelques minutes après

midi, à 2 milles environ de la station de ce nom. Au moment de la catastrophe, celui des deux trains qui a seul souBfert, train spécial pour les courses, se trouvait arrêté; on y recueillait les billets, lorsque le train de Manchester à Liverpool vint le heurter avec une violence extrême.

Le mécanicien et le chauffeur du train arrivant ne furent pas même blessés, et les voyageurs en ont été quittes avec une légère secousse.

Les trois derniers vagons du train spécial (voitures de classe) ont été réduits en pièces.

Une enquête est ordonnée.

MMEMtE DES tNSCRtPHONS ET BELLES-LETTRES Séance ~M Mp~e~~c.

Au début de la séance, M. Edmond Leblant a été désigné pour faire une lecture sur les Premiers C%~«!M.! et ~c Démon & la séance trimestrielle d'octobre.

M. Deloche communique à l'Académie un second Mémoire sur les J./bM&<K<M d'or aw wowt du Mt yA~o~e~M'~ et ~Mf y~ïMe monétaire ~M r~M~ra~M ~)'MM!~pe ~OM~ le règne de ce ~MtCC.

Dans un précédent Mémoire, M. Deloche avait recherché les causes de l'abondance, du titre élevé des monnaies d'or frappées au nom du roi d'Austrasie, Théodebert 1~, et de la substitution, sur ces monnaies, de la légende royale à celle de l'empereur régnant à Constantinople. Aujourd'hui, il s'est proposéd'étudier le monnayage de ce prince au poin t de vue de la manière dont était organisée la fabrication, qui dut différer de celle des deux autres royaumes francs autant que ses produits dîneraient de ceux du reste de la Gaule. Il s'est occupé exclusivement des espèces de l'Austrasie proprement dite ou du NordEst portant la légende de Théodebert et sur lesquelles on trouve souvent les initiales ou les monogrammes des villes de cetM. région (Cologne, Mayence, Metz, Toul, Reims). Ces cités austrasiennes étaient certainement des lieux de fabrication.

Ce Mémoire, qui sera suivi d'un troisième sur le même sujet, sera prochainement imprimé dans la ~cpMC de aM~M~MO~MC. M. Léopold Delisle commence aujourd'hui la lecture d'un intéressant travail sur les 0~rations /~MaMCM?'e~ des Templiers. C'est un point curieux de l'histoire de cet Ordre que le savant académicien a tenté d'éclaircir. Il montre la place que les Templiers, qui étaient devenus les banquiers des rois et des princes do l'Europe, tenaient dans la société du moyen âge. Nous donnerons un résumé de ce Mémoire lorsque la lecture en sera terminée. M. Boissier offre à l'Académie le 14° fascicule de l'importante publication des Corres~oa~sM~ de PcM'MC, entreprise et annotée par les soins de M. Tamizey de Larroque. Ce fascicule contient vingt-huit lettres adressées par Samuel Petit à Peirosc dans l'espace de sept ans (1630-1637). Bien qu'elles ne soient pas d'une importance capitale, elles sont cependant curieuses, parce qu'elles donnent une idée de la vie d'un savant et d'un professeur au dix-septième siècle. M. G. Maurin, magistrat a Nîmes, a fait précéder ces lettres d'une étude biographique sur Samuel Petit, qui fut le dernier directeur du collège protestant de cette ville, dont l'érudit Casaubon avait été le premier.

M. Barbier de Meynard fait hommage de la part de l'auteur, M. H.-D. de Grammont, d'une Histoire, ~~M' sous J<: domination ~M~KC (15)8-1830), livre plein de renseignemens et d'ensoignemens à méditer pour tous ceux qui s'occupent de notre colonie africaine. C'est une œuvre éminemment française.. M. Léopold Delisle présente à l'Académie, de la part des auteurs les ouvrages sûivans (7a~o/7M<' des MtawMM~~ ~e .StMM~e?MC de /<'M< tome II, par M. Martin. .Nt<M<0$T~AM ~M C<M~<M C~~M.! ~O~'a~~KM~M Fo~M, par M. Raillant.

L'ALCOOLISME

ET

LES FALSIFICATIONS DES LIQUEURS

L'alcoolisme continue à être une de nos plus douloureuses préoccupations sociales. Déjà, en 1870, l'Académie de Médecine déclarait que l'on pouvait mettre, pour une grande part, sur le compte de ce fléau la diminution de la natalité, l'augmentation de la faiblesse congénitale, du rachitisme, de l'épilepsie, de l'idiotie. Après M. Lancerea.ux, elle répétait que les enfansdes alcooliques sont fatalement atteints par les maladies nerveuses et la tuberculose, En 1887, la situation est aussi menaçante. Si l'on consulte les nombreuses statistiques accumulées dans le rapport présenté au Sénat par M. Claude (des Vosges), on voit que la France consomme par an 1,500,000 hectolitres d'alcool pur correspondant à 3. ou 4 millions d'hectolitres d'eau-de-vie ordinaire, représentant 1,600 millions de francs. C'est la classe ouvrière qui supporte la plus grande partie de cette dépense. Que reste-t-il de son salaire pour la saine alimentation et l'entretien conforta.ble de la famille ? Quand on visite les ménages d'ouvriers, on peut malheureusement répondre rapidement à cette question. L'alcoolisme entretient et propage les plus grands maux, en rendant l'alcoolique apte à prendre toutes les maladies, et en répandant autour de lui la misère, la faim, la malpropreté, l'incurie, qui appellent auprès d'elles toutes les aSections contagieuses.

Si l'on examine les cas d'aliénation mentale dus à l'alcoolisme, on voit que, en 1869 et 1870, les asiles de la Seine comptaient 2K alcooliques sur 100 malades. En 1871, après les excès et les souSrances alimentaires du siège, la proportion monte à 48 0/0. De 1872 à 1875, elle tombe à 17 ou 19 0/0; ce sont les années de travail et de réparation. En outre, Paris est purgé d'un grand nombre d'alcooliques par les exécutions et les déportations qui ont suivi la Commune. De 187S à 188S, elle oscille de 17 à 22 0/0. En 1886 et pendant le premier semestre de 1887, elle atteint 25 0/0. Si l'on examine l'origine des cas d'aliénation mentale pour toute la France, on trouve, en 1860,8 à 9 0/0 d'alcooliques en 188S, 16 0/0. Le département de la Seine n'est pas celui dans lequel les aliénés alcooliques sont les plus nombreux. La Seine-Inférieure produit 40 alcooliques pour 100 aliénés; le Finistère 29 0/0; le Jura et la Marne 28 0/0. Dans ces départemens, on consomme beaucoup d'eaux-de-vic de cidre ou de Iruits qui contiennent des impuretés néfastes pour le cerveau, telles que l'alcool amylique et l'acëtal. En Suisse, l'on absorbe de l'eau-de-vie impure de pommes de terre, ou constate 20 alcooliques sur 100 aliénés. L'alcoolisme pousse au crime; d'après l'enquête du gouvernement fédéral suisse on voit que, sur 2.S60 détenus, il y a 1,030 alcooliques, c'est-à-dire 40 0/0. Cette ten-

dance à la criminalité est héréditaire, car dans les maisons de correction suisses on a. constate que 4S 0/0 jeunes garçons, 50 0/0 jeunes filles étaient issus de parens adonnés à la boisson. Ce vice est aussi une des causes de la misère. Dans le canton de Berne, sur 16,916 assistés, 2,003 individus (12 0/0) avaient été conduits à l'indigence par leur intempérance. A Saint-GalI, 20 0/0 étaient dans ce cas.

L'alcoolisme conduit à la misère la misère pousse à l'alcoolisme. Un grand nombre d'ouvriers, astreints à un travail pénible sous un climat rigoureux, se procurent un sentiment de bien-être en prenant un petit verre d'eau-de-vie ils éprouvent dans tout le corps, dans le cerveau luimême., une chaleur passagère qui leur t'ait oublier un instant leurs fatigues, leurs peines, leurs souQrances, leurs privations. Et puis, la pente est si douce qu'ils se laissent aUer à l'abus. Ils se privent d'alimens solides, de viandes, de légumes, de graisse, pour absorber de nombreux petits verres. Quand ils se rencontrent, ils s'offrent une ou plusieurs ~OM~e'e~. Quand ils se réunissent, et ils se réunissent souvent pour causer entre eux de leurs intérêts matériels, sociaux, politiques, les petits verres viennent encore agrémenter et échauffer les conversations. Les classes aisées donnent le mauvais exemple aux ouvriers. Nous aussi nous entrons à tout moment dans les cafés et lesbrasseriesponr absorber des boissons alcooliques, en causant avec dés amis. Nos réunions, môme scientifiques, ont bien souvent un épilogue autour d'une table remplie de consommations diverses. Et puis on fume, on' a soif, on boit on refume, on reboit, et on s'alcoolise sans s'en douter. Cette mode, cette manie de s'inviter au café est une plaie elle est surtout néfaste pour les voyageurs de commerce et les placiers, qui deviennent tous alcooliques et encombrent les cabinets de consultations pour chercher un remède à leurs troubles digestifs ou a leurs désordres nerveux. Cet amour des boissons alcooliques atteint quelquefois des jeunes filles. Nous avons rencontré une charmante jeune personne qui s'alcoolisait en cachette en buvant l'eau de Cologne de sa toilette. Pour excuser toutes ces faiblesses, on répète sans cesse que l'alcool n'est pas seulement un agrément, mais un aliment. C'est une erreur scientifique. L'alcool excite la circulation, fait croire que l'on est soutenu, alimenté. Mais cette sensation est éphémère, et cette force factice disparaît en quelques instans.

Le vin lui-même est un médiocre aliment, quoiqu'il renferme des sels etde la glycérine. Mais ces élémens nutritifs se rencontrent en bien plus grande quantité dans nos alimens solides. Aussi nous reproduisons avec plaisir cette phrase de M. Thiers, prononcée à l'Assemblée législative de 1849 « Le vin n'est pas un objet de première nécessité. Prenez toutes les langues du monde. Vous n'y verrez jamais qu'en parlant d'un homme qui manque de tout, elles disent II manque de vin; elles disent II manque de pain. »

Je ne crois pas qu'on arrive à extirper l'alcoolisme en dégrevant les vins. L'homme qui boit beaucoup de vin boit aussi de l'eau-de-vie, ou d'autres boissons alcooliques. Ainsi, dans les départemens de la. Seine, du Rhône~ des Bouches-duRhône, de Seine-et-Oise, de la Marne, de l'Aube, delà Côte-d'Or, on boit également beaucoup de vin et beaucoup d'eaude-vie. On a aussi proposé comme remède à l'alcoolisme de réduire le nombre des débits de boisson. Quelques pays, comme la Suède et la Finlande, prétendent que cette mesure leur a donné de bons résultats mais l'Allemagne et la Suisse sont d'un avis absolument opposé. En France, il est certain que le nombre des débits a beaucoup augmenté. En 1875, il savait 342,662 débits, soit 1 pourl09habitans;en 1885, ily en a 399,145, soit 1 pour 94habitans. Mais il importe d'ajouter que cette augmentation s'est effectuée surtout dans les départemens de l'Allier, des Ardennes, de l'Indre, du Lot-et-Garonne, de la Vienne, qui ne sont guère atteints par l'alcoolisme. En Suisse et en Allemagne, quand on a limité les cabarets, on a vu que les ménages achetaient directement leur eau-de-vie aux petits distillateurs qui écoulaient chez eux leurs plus mauvais produits. Ces petits commerçans vont chez leurs voisins offrir leurs marchandises, ouvrent des crédits pour faciliter la consommation. Le fournisseur laisse volontiers subsister une certaine dette, afin de tenir davantage ses cliens dans ses filets. Comme on s'est habitué a cette eau-de-vie, on la préfère aux alimens les plus indispensables. C'est ainsi que l'action néfaste de la vente d'eau-devie a domicile a ruiné une forte proportion des paysans polonais, qui ont été obligés de livrer leurs propriétés rurales aux marchands juifs. Contre cet abus, la diminution des cabarets ne peut avoir aucune action.

L'augmentation dés droits sur l'alcool peut-elle avoir une certaine influence ? C'est possible, mais ce n'est pas certain. Car l'alcoolisme fait d'effroyables ravages en Angleterre qui impose l'hectolitre d'un droit de 477 fr.; en Russie, où l'impôt atteint 260 fr.; dans les Pays-Bas, aux EtatsUnis, au Canada, en Norvège, qui demandent de 252 fr. à 187 fr., tandis qu'en France nous nous contentons de 156 fr. Nousapprouverionscertainement l'élévation de nos droits sur l'alcool, car nous refusons à ce breuvage toute valeur nutritive mais nous ne croyons pas que ce moyen diminue sensiblement l'alcoolisme. Il ne frappera pas efficacement le débitant qui gagne de 300 & 600 0/0 sur chaque petit verre, et qui, malgré la surtaxe, continuera à percevoir de superbes bénéfices sans être obligé d'augmenter le prix de sa marchandise.

Les mesures pénales contre l'ivrognerie atteignent bien l'ivresse turbulente, mais sont sans effet sur l'alcoolisme chronique qui intoxique lentement, sans manifestations brutales. Les Sociétés de tempérance ont des intentions excellentes, mais elles sont composées de gens sobres, qui n'ont aucune tendance à devenir alcooliques. Comme le disait fort bien un ouvrier anglais dans une enquête sur l'alcoolisme, quelques milliers d'hommes et de femmes peuvent s'engager à s'abstenir de toute boisson spiritueuse et du tabac par-dessus Je marché ces exemples resteront sans effet sur les

masses, aussi longtemps que la base de la vie du peuple, l'intérieur de famille de l'ouvrier, n'exercera pas sur lui plus d'attraction qu'aujourd'hui. Une cité ouvrière, avec deslogemens agréables, vaut bien mieux que dix mille beaux discours et qu'un million d'attestations constatant les effets désastreux de l'alcool. Et l'ouvrier anglais ajoute « Si l'énergie que l'on déploie aujourd'hui contre l'alcool et le tabac était employée à l'éducation des jeunes filles du peuple, a6n qu'elles deviennent des femmes économes, habiles, intelligentes, le règne de la sobriété universelle ne serait, plus aussi éloigné. )) Hélas dans notre pays, on ne cherche guère à transformer la femme de l'ouvrier en un ange tutélaire de son modeste foyer. On lui apprend à l'école une foule de futilités qui ne lui serviront guère pour faire son ménage et sa cuisine. Oui, nous voudrions qu'on enseignât la cuisine aux jeunes filles du peuple, cardes mets agréables au goût et fortement nutritifs attirent à la maison les maris et les fils, et les éloignent du cabaret. Si les ouvriers connaissaient aussi bien que les hygiénistes les conditions de l'alimentation rationnelle, ils résisteraient plus facilement aux tentations de l'cau-de-vie il importe que leurs femmes et leurs mères leur enseignent cette hygiène pratique. Il faut aussi qu'on relève la qualité de l'alimentation économique par la création de Sociétés de consommation, qui donnent en Suisse les meilleurs résultats. Il est nécessaire d'accroître le nombre des cercles d'ouvriers, de les y retenir par des distractions musicales, théâtrales, d'y multiplier les journaux et les livres illustrés. Les pauvres, comme les riches, ont besoin de se réunir, de vivre en commun, de se récréer avec leurs amis. Il faut satisfaire leur besoin de sociabilité et de récréation en leur curant des lieux de rendez-vous où ils ne seront pas poussés à la consommation alcoolique. Enun, il convient de créer des asiles pour les buveurs qui veulent se guérir. Dans les établissemens de ce genre créés en Allemagne, en Suisse, aux Etats-Unis, au Canada, on reçoit des buveurs endurcis qui, grâce à un traitement ferme mais affable, à une activité régulière, à une bonne nourriture, arrivent peu à peu à se corriger de leur vice.

Si nous ne pensons pas que les mesures fiscales et législatives puissent avoir une influence sérieuse sur la quantité d'alcool consommé, nous pensons, au contraire, qu'elles peuvent avoir une action absolue sur la qualité de ce liquide. En effet, les alcools mal distillés, contenant des impuretés, qu'ils proviennent du vin, du cidre, des pommes de terre, des betteraves, du grain, sont bien plus néfastes pour la santé que les esprits bien rectifiés. Cette démonstration a été faite, il y a une dizaine d'années, par MM. Dujardin-Beaumetz et Audigé. Elle vient d'être vérifiée par MM. Magnan et Laborde. Si l'on prend trois chiens du même poids, si à l'un on introduit dans l'estomac par la sonde œsophagienne 50 grammes d'alcool provenant d'un bon vin de Roussillon à l'autre, 50 grammes d'alcool de betterave au troisième, 50 grammes d'alcool de maïs, on les voit tous les trois devenir ivres, tituber, puis perdre le mouvement et la sensibilité mais les deux derniers sont pris, en outre, d'hébétude et poussent des cris plaintifs, ont des tremblemens ou de la torpeur profonde. Si on rectifie ces alcools, ces complications de l'ivresse disparaissent. La nocuité extrême des alcools mal distillés est donc certaine. Or, ces mauvais produits sont surtout fabriqués par les petits distillateurs, a Ce sont, a dit M. Berthelot, les bouilleurs de cru et les distilleries agricoles qui fabriquent ces produits nuisibles à la santé et susceptibles de développer l'alcoolisme même par l'emploi de vins fabriqués avec leur concours. » Aussi tous les hygiénistes verraient-ils avec joie supprimer les distilleries des bouilleurs de cru qui sont de véritables fabricans de poisons. La commission sénatoriale demande, du reste, qu'on supprime leur privilège. Elle demande, en outre, avec raison que l'on interdise la mise en vente des alcools mal rectifiés. La Suisse, pour être certaine de ne livrer à la consommation que des produits purs, vient d'établir le monopole des alcools, et l'Allemagne cherche à arriver à ce résultat. En attendant que nous puissions juger de l'effet de cette innovation, nous devons supprimer les petites distilleries, qui non seulement empoisonnent les hommes, mais encore les animaux. M. Ch. Girard en France, M. Edward Egan en Hongrie, M. Fuster-Schnel en Suisse, ont démontré que les résidus de distillations mal faites constituent pour les vaches une nourriture néfaste qui altère leur lait et les fait souvent périr.

Mais s'il importe que les distillateurs fournissent des produits purs, il importe également que les liquoristes n'aromatisent pas les alcools sains avec des bouquets malsains. Or, MM. Ch. Girard et Pabst ont reçu au Laboratoire municipal une foule des liqueurs contenant de véritables poisons que MM. Magnan et Laborde viennent d'étudier devant la Société de médecine publique. Les savans observateurs ont d'abord ingéré à des cliiens de l'huile essentielle de vin de provenance allemande ou française. Ces bouquets destinés à cacher le mauvais goût des mélanges où le jus de radsm entre pour une faible part, et confectjtpnnés en oxydant par l'acide nitrique des huiles ou des graines, puis en les ëthérifiant, sont éminemment toxiques. Six centimètres cubes de ces essences tuent en une heure un chien de 10 kilogrammes. Les liqueurs étaient autrefois fabriquées en distillant des alcools de vin tenant, en dissolution de substances aromatiques maintenant on se contente de mélanger des essences artificielles à des alcools d'industrie additionnés de sucre. Dans les essences destinées à la fabrication artificielle du vermout et du bitter. on trouve l'aldéhyde salicylique, destinée à remplacer le bouquet de l'essence de reine des prés. Or, cette substance injectée à la dose d'un demi-centimètre cube provoque chez le chien des convulsions ëpilcptiques comme l'essence d'absinthe. On trouve aussi dans cette essence artificielle du- salicylate de méthyle desëaé à remplacer le bouquet de l'essence de ~M~M'~ ~'oeM~ea~' ou de ~?~6~; cette substance également toxique provoque chez les chiens de la rai-

deur et du tremblement. L'essence artificielle de noyau est composée de benzonitrile et d'aldéhyde benzoïque 'elle provoque chez les chiens des raideurs tétaniques et la mort en une demi-heure. L'alcool naturel de grains contient une substance aussi toxique que les précédentes c'est le furfurol, ou aldéhyde pyromucique, qui provient de l'action de l'acide sult'urique sur la farine d'avoine ou le son. Ce corps provoque chez les chiens des convulsions épileptiques et la mort rapide. Dans l3 rhum pur de la Jamaïque, on trouve des substances qui produisent chez les chiens l'épilepsie, des vomissemsns et la torpeur. Les études de MM. Magnan et Laborde nous montrent quelles horreurs sont contenues dans les liqueurs naturelles ou artificielles elles nous expliquent pourquoi les alcooliques deviennent épileptiques et souvent meurent subitement. Il est cependant juste de dire que l'on peut fabriquer des liqueurs parfaites en mélangeant des alcools rectifiés & des essences naturelles. Mais pourra-t-on jamais obtenir en France la fabrication exclusive d'alcools purs, sans établir le monopole de l'Etat? L'avenir seul nous le dira.

D'' G. DAREMBERG.

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de la Commune et ancien député, décédé Cosne(Nièvre).

On se souvient qu'en 1869 son refus de payer l'impôt amena la saisie de sa ferme et la vente d'une unique vache, qui devint légendaire. La vache fut rachetée par souscription publique.

Nous apprenons la mort de M. Henri Boutherone-Desmarais, membre du conseil d'escompte de la Banque de France, président du SousComptoirdu commerce etde l'industrie, président de chambres syndicales, chevalier de la Légio)id'Honneur.

Le vicomte Elzéar de Quélen vie~t de mourir, à l'âge de trente-cinq ans, au château de Surville.

M. Elzéar de Quélen, petit-neveu de l'archevêque de Paris; était un numismate distingué. Il laisse une collection de monnaies romaines.

On annonce la mort de M. Georges Lehmann, ancien avoué près le tribunal civil de Belfort, adjoint au maire de cotte'ville, dëcëdo à rage de soixante-cinq ans.

On annonce la mort de M. Tournayre, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats u, la Cour d'appel de Toulouse, décédé à l'âge de soixantequatorze ans.

On annonce la mort, au château des Dorides (Deux-Sèvres), de M. de La Garde, un des derniers vétérans des guerres vendéennes. Il avait vingt-quatre ans en 1815, quand éclata le quatrième soulèvement des Vendéens.

BUREAU CENTRAL MÉTÉOROLOGIQUE ~M6~t~7M~<<

Le baromètre est élevé sur presque toute l'Europe. L'aire des pressions supérieures & 765" dont le centre est toujours près do Moscou, s'étend vers le Sud-Oust jusqu'à nos côtes de l'Océan. Les vents sont faibles; ils dominent de l'Est en Gascogne et du Sud sur la Baltique. On signale des pluies sur les Iles-Britanniques et en Scandinavie. La température monte sur l'ouest du continent, principalement dans nos régions du Sud. Le thermomètre marquait ce matin 3° à Moscou, 8 à Paris, 17 à Bordeaux, 19 à Nice et 27 à Alger.

En France, le beau temps continue et la, température va se rapprocher de la normale. A Paris, hier, très belle journée. Maximum, 20°2 minimum, S°3.

')7 septembre, soir.

Le baromètre continue à monter sur l'Irlande (Mullaghmore 769°') il baisse légèrement en France. Le beau temps va continuer.

Hier, & minuit, le thermomètre centigrade de l'ingénieur Chevalier (Pont-Neuf) marquait 14 8/10 au-dessus de zéro;

Aujourd'hui, a six heures du matin, H degrés 2/10 au-dessus de zéro;

A midi, 18 degrés 1/10 au-dessus de zéro; A deux heures, 20 degrés 2/10 au-dessus do zéro.

Hauteur du baromètre à midi, 76S"1.

PARIS.

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Tous les buffets du réseau de l'Etat servent aux voyageurs des repas à 1 fr. 50 c, Ces repas sont ainsi composés:

Un plat de viande avec légumes, fromage, carafon de vin de 30 centilitres, pain à discrétion.

THÉÂTRES ET CONCERTS

Pour le centième anniversaire de JDo~ ./?<:? qui sera célébré avec éclat, à l'Opéra, M. Armand Silvestre a été chargé d'écrire pour ia circonstance un à-propos en vers qui sera dit par M. Mounet-SuIIv.

Après la representation de 7)OM VKSM, on chantera les chœurs des prêtres de FM~ <Mc/MKtée, et toute la troupe de l'Académie nationale de Musique assistera au couronnement du buste de Mozart.

Hier a eu lieu, à la Comédie française, la lecture de ~c So!M'M, de M Edouard PaiIIeron. M. Ernest Daudet, en reproduisant dans le .P~<< ~o~K~M~ la lettre que M. Victorien Sardou a adressée au f~M, la fait suivre de cette observation

« M. Sardou se trompe. M. Ernest Daudet ne regrettera pas sa lettre, qui ne contenait ni réclamations ni insinuations, mais la simple et loyale constatation d'un fait. »

Quelques journaux annoncent que le théâtre de Leipzig vient de monter une pièce de M. Charles de Heigel, naguère écrite pour les représentations que la fantaisie du défunt roi do Bavière consacrait exclusivement à son plaisir personnel. Cette pièce, qui paraît pour la première fois devant le public, est un drame en cinq actes intitulé ~V~o~oM 7< Les trois premiers actes, consacrés a la période du Consulat, se déroulent autour de l'exécution du duc d'Enghien.

A l'Hippodrome, dernières représentations. La clôture, qui n'avait lieu habituellement qu'après la Toussaint, est fixée au dimanche 9 octobre prochain.

Comme l'année dernière, toute la troupe, personnel, cavalerie et l'énorme matériel que nécessite une pareille exploitation, sera aussitôt dirigée sur Londres pour y refaire la saison d'hiver au palais « Olympia

Demain dimanche, aura lieu, auJardmdeParis, un grande fête de jour et de nuit avec le concours de plusieurs artistes de nos premiers théâtres


au bsnétice de l'école gratuite professionnelle des métaux précieux et artistiques dirigée par M. Aug. Ninet, sous le patronage de M. Hovelacque, président du Conseil municipal et de M. Jacques, président du Conseil général. As&aut d'armes et de boxe française, divertisseraens variés, feu d'artifice, etc.~ rien n'y man-

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.3?ouissance'~l~ an. 1953. Cpt. ~.6. 85:: :05 v~de'Parisl855-6. luili. 81~ 262 50 263 O.L.GAT~DEC~n.SBEFER ~a~s~ 87. 137 137

3 Jouissance 16 juillet ~tme 85' a 85 0 *) 85 0, Ville de Paris 1855-60 mars 87. 2,1) 50 52~ OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER obligations 5 0/0 avril 87. 592 50 593 50~

450~70.jouiss~22~1887.cpt. 10225 10265 102.. M260 10275. ..15 ~5. B~ea"G~a~;87: 37350 375'° = 1 ~~2" 450 .y 1/2(1883).cpt. 10880 1089~ 108 <0 .25 1871:jui)).87. 39325 39375 Charentes.ex-3'répart. 3t. bonsdecoupons.15nov.86. 9150

4J" 16a't1887 ~tme' 108 85 108 90 108 82 07 1871 ~uill. 87. 393 1 25 393 75 ex-3' répart. 31 bons de coupons 15 nov. 86. 9150

4 Jouissancel6aoûtl887.tme'10885 10890 10882 .0~ ditol/4.juiU.87. 87. 99 9950 ~O Est30/0.juin87. 87. 390.. 388.. Panama50/0toutpayé.15jui)1.87. 87. 32325 25 3ZO..

lM78HtttnmmMAXCE )cpt4140 .4145 .4150. 6.. 1875.15avrii87. 52225 52250 -30/0nouve))es.sept.87. 38350 38325 30/0 .15avri)87. 20850 206..

15978BMaMMMMM. 41iO 41i~ ..1150. 5.. 1876.15avrii87. 52150 52025 & Ardennes.JUt)).87. 38650 40/0 .avri)87. 259.. 258..

Actions nom. Jouissance 27juin.tme 4170 417b 4180 5 1876 15 avril 87. 521 50 520 25 tb; Ardennes juili. 87. 386 ~O -4 0/0- avril 87. 259 2~8

~n~p~s" t~t 755"' 755: 75750 250 1886.15 mars 87. 387.. 38775~ Est-Algérien.15 jui)). 87. 36850369.. remb.àl.OOOf.d" série), août 87. 440 50 442.. tn~n~vp'tmiias'iui))et87 tme 755" 755 75625 25 125 25 ditot/4. id. 9550 50 9550 Grande-Ceinture.avril 87. 404. (2* série)..sept. 87..443.. 4<4.. 4R'~Tnm~E500fr-Jôusaoùt~c~~ .1025 .1030. 5. BonsdetiquidationVi))e.Mavri)87. 87. 530.. 530.. Lilte-Béthune.id. id. 402. BanquefoncierRussel"jui)).87. 87. 375.. 376.. 775~r?FD~~f~!COLED'ALG~\ cpt~~ 497 50 495 49625 125 Vi!)edeMarseit)e.31juiH.87. 38850 390. -S Lyon30/0.id 39750 398.. 4-et5-août87. 36450 365.. 'CMMTFONCMtABMCOMD~eE~ ~<.)u VitledeBordeaux.nov.86. 103.. 103.. 3 Bourbonnais.JMD.87. 393. FONDSETRAKGER8

60"<-NtntT)-'ONMR cpt 3~0.136)25)36375 75 260 bO VUledeLiUel860.avri)87. 87. 10550 50 10450~ Dauphiné.id. id. 39750 50 398.. FONDSETBAKGEMS

"~ir ~~aye"~Jouiss~ 125 1863.janv.87. i09.. 108:. Gcnevel855.id. 39250 Ang!aisfConso!idés30/0).5juit).87. 10280 10240 ~!o~=~ 125 fr. payé. -J. mai.. 465" 46625 -4~ 50 ,25 V~de~bai. 87, ~~0 75 ~~0 ~o~éX~ 39475 394:; Au't~ mai 87. '67::

A12 50 BANQUE D'ESCOMPTE DE PARIS, ~epL. 465 466 25 465 1 25 Ville de Roubaix 46 50 46 bO Lyon -Méditerranée, fus. ane id. 394 75 394 Autriche 5 0/0 argent: mai 87. 67 67

ES~ ~B~A~snuc~T~C~ ~~e-et~ 59~ Son~ 3~

«" CRÉDIT LYONNAIS Cpt. 570 567 50 570 2 50 OBLIGATIONS DU CRÉDIT FONCIER Rhône-et Loire juill. 87. 590 Hongrois 5 0/0 juili. 87. 305 305

~fr ~50&oaYe'Jouia9'25'mars:tme 56750 56875 570:: 125 ObttgationsdeMOfr.,40/0.mai87. 525.. 522.. Victor-Emmanue)1862.avri)87. 399.. 396.. EgypteDatra-Sanieh.15avrH87. 36376 365.~ 'R"r-mMr.~t'nFF~CE250fb-JJuH~ 35875 35875 35625 250 de 500 fr. 10' 4 0/0.id. 103.. ]04.. "< Mëdoc.janv. 87. 235.. 23375 obtigatioas do chemins de fer ..id. M2 50150 "~J~S~ J.juinet.~p. de500fr. 30/0.id. 590. 590.. -g Midi.jui)).87. 396.. 39550 Domaniales.juin87. 484 48250 ~~r~o~ssance'minot'i8S3 tme 30250 50 3Mi25 25 30260 60 375 de500fr. 10",30/0.nov.86. 86. 11550 11625 2~ g Nord.id. id. 40425 25 40375 75 Etats-Unis41/20/0.juin87. 87. 115 )~"<nr.~nF'25ir'navé-J"mai'~ 600 600 <00. de500fr. 40/01863.mai87. 5t9.. 522.. § Nord-Est.avrit87. 3"6.. 385.. Ita~ien30/0.avri)87. 65 0

~325fr~I-Joet8t'c~t 55 de500fr. communales.id. 485.. 487.. S Orléans .juit).87. 397.. 39650 Pagarès.

tZ88~MLE J.oet.0. 457 50 461 25 3 75 communa)es,5",30/0.id. 98.. 9725 a 30/01884.avri)87. 403.. 400 Portugais50/0.avrit87. 498 497.. ~rnaYé'Jouiss'avn)'87'tme 46125 commun.dép.l875.jui)).87. 5t6.. 516.. i Centra).juiX.87. 39250 39250 1879.id. 505 501..

27M~UEPARK!MSE500fpaYé JavrU:e 370' 38760 370.. 38625 36750 1875 foncières 1877.août87. 380.. 380.. S. Ortëans-ChâtonsI"janv.84.. 96.. 96.. Portugais 3 0/0.jui!!et87. 5775 5755

10 ~S~ÉGYPT500f250~p-JjuU 5t750 communa)esl879.mars87. 480.. 48025 2-id. 82.. 82.. EmpruntheUéniquel879.août87. 42125 4:325 ~M~?~Jouissancemail887 cpt 79750 79250 79750' 5.. 1880.id. 46650 466 3'et4-id. 73 73.. 50/01884.juiU.87. 36050 360.. 5- ~NMFMTERE~cbt 125625 1258751255. 375 foncièresl879.mai87. 4837548350 Rouen-Nord.janv.-84. 100. Roumainl875,50/0.avrit87. 92M) 9250 5.! ..LYM-MDM~NEE_ 125625)2X750' ..125 1883.juiU.87. 382.. 3S1'50 Ouest.juiiï.87. 394.. 394.. Russe50/01862.mai87. 9925 9920: 50''Mnn .~115750 "1160 1157:0' 0 250 1885,n.)ib..3îmai87. 45450 454.. -30/Onouvetles.avrii87. 39875 398.. 40~1867.id. 86.. 8575, :fr:~Jouis.an'ce'ju'iU'et-'18'87~ (tille 1160 .1160 1157 2~ O~tionsa.~nn. a~~ sept. ~~0 = ~août-87; 9S25 98~

59 NORD ~'ept, 1540 ..1517 50 1540 1545 lb4l 253 75 50/0r.à5OO..juin 87..521 75 521 50 Chem. de fer économ. (Soc. des) mai 87. 360 360 50 01870 août 87. 98 25 98 70

~63~ '0 tme lb45 1545 1545 –AUC.~A~ i ~V.7.7.?. 87. 610 611 r 4~0~0~13~8~ 8~0 82~

S? 50 ORLÉANS ~ept. 1322 50 1322 50 1823 7b ;-5 ACTIONS AU COMPTANT Ni L ed,t~~8:~à* ~on »"* » « avril 87. 1245 1245 4ld 0/0 é 'ÈS 6i 0. 13 mai 87. 82 10 82 ..l

~)ouissance"avriYi887'tme 1325 .1325. 132375 125 Foncière)Yonnaise.15juil.84. 32250 32626 Méditerranée50/0.id. 627.. 630.. Empruntsuëdoisl87840/0.15juin87. 10650 ~"n.~MO~r-~issanceavri)~ 888 75 ..890 890 Banqued'Atgérie.9mai87. 1600.. 1600 ..Andatous.mai87. 32775 328.. 18802-sërie.avrit87. 538. 7n"X?~FTTEs500h'325fp-J20avrU87l~ 7f9 705 70250 250 Creditfonciercotoniat.juit).84. 220.Asturies.GaticeetLéon.avrit87. 3437534375 Victor-Emmanueil863.id. 33250 332.. 76f~~siH) eut 1332501335 1330..1330 ..1340. 10.. Franco-Algérienne.jui).83. 6750 6625Autrichiens,l"hypothÈque.sept.87. 4005040050 Tunisien4(~0.jui)L87. 500.. 500 MOfr~-Jouissancoavrh'i887 'tme 133750 S'-Compto<rdesEntrepreneurs.juin.87. 255. 2' .id. 38C50 387.. Detteottom:conv.,40/0(sérieB)mars87. 1390 M"TntMATLAKTMnES-Jouissjui)~ '52250 525 520.. 5. DocksdeMarseiHe.26avrit87. 390.. 390.. sérieA.id. 380.. 3:850 -<sèrieC).id. 1380 1387,

M~~ionS -'°'°' 1~875 1985 625 MagasinsgénérauxdeParis.juiH.87. 585.. 560..Badajoz.avrit87. 527.. 629.. -(sorieD).id. 1380 l.i90.

~tn~-JouissanGeiuiiloYM~ 11)85 i99750 1980..1980 ..1985. 5.. Omnibus de Paris.id. 1152 50 1145 ..Cacérès-Madrid.id 32850 3:860 Créditfoncieréc:yptien60/0.avril87. 437.. 436.. li389 -(d~at~ou~~ 1887 1 cl)t. t. &8,,6 25 885.. 885. Voitures M. 680 67875 Lombardes.juiii 87. 2805028050 Empruntargentm'60/01886.juiH.87. 469.. 468.. ~?fB<NtMt~nua<!nterocéanique) <'pt !)60 35875 it5625 Bûne-Guetma.avrii87. 61750 64250 nouveUes.avnl87. 28450 284~5 ,j, .1510p~M~a~ro~ea~ 1887 ~~u 625 50 Est-Aigérien.mars87. 622 50 625 ..Méndtonaux(Bons60/0.juiU 87. 535. pRMES rmeon~NT FMPMCHA!N 30 M'SSAMMESMARn'IMtS.-Jouiss.juin.cpt. 60060 60050 600. Ouest-Âtgérion.juiU.87. 545.. 545 ..Nord-Espagne.l-'hypothèque.avrit87. 384.. 384.. PMMES FmconttANT FI]fPROCUA!N 4"40/iouiss.avrifl887..cpt 9240 9175 «5 9230 9230 9225 .5 Eaux (C-générate).id. 1275.. 1275 2; M. 357 25 ~7 3 0/0. dt 50 8132& à 81 70 à 8)65 4 HONGMUS40~or.-Jouiss.juU.1887..cpt. 8170 8160 8165 5 pouri'étranger..août87. 4-i250 45250 3- .)mtt.87. 34375 34350 .dt25 8145a 8140 M85a 81:7 ÉGYPTE70.0 .cpt. 37875 379.. 37750 37750 37850' GMdeBordeaux.juiit.87.1575.Pampetuno-Bareetone.td. 340.. 340.. 41/21883.dt50 (DeMemii6ee)-Jouiss.mail887.ttme 3~8 ?5 Il Gazcontrat.avrii87. 87. 990. Portugats.id. id. 337. 33650 50 .dt25 .a 109.a 4 F<!pAEHE!!XTÉMEnM40/0.–J.Juitt.87.)opt. 6S10 6790 68.10 Gazgenerai.jui)).87. 34250 34250 Russes30/0(GrandeSociete). 37750 !tatien50/0.dt50 9840& 9845 .a 9862 5"~AUENSO/0 .cpt. 9830 9830 9825 .5 5 GazdeMarseiiïe.avrit87. 86750 .Saragosse.juilt.87. 348.. 34S.. Créditfoncier.dtIO.àl365.&1375.. 'Jouissance]uiiietl887.(tme 9835 35 9835 9820 9825 25 9S25Î GazdeMadrid.juiU.87. 41375 41250 Cordoue-Sévilie.id. 34750 Suez.dtlo!2005..àl997501995..at990.. '5::RUSSESO/Ot877.-Jouiss.juin.l88~)ept. tMIO 10025 10020 .5 MinesdeLaurmm .d. 480 OBMCATtOKSDtVERSES nrTTr nTïnMANf fconv J mars }887 cot IX 9C ~87 ï3 8( .7 7 de Maindano,jutn S7. 991 25 ~<jt <;&

'b"°~~a?~o~omanespriorîSid. 355 ..355 353 353 7,~ 1)25 Mokta.mai87. 920.TrhmwaysParis-Nord.avril82. 173. VALEURS SE KEGOCtAffT A TMK MOtS tO'Btxnn/m~ptYSAUTMCHniNS cpt 46750 466:S 46750 125 Fives-LiMe.id. 550. Pans-Sud.janv.82.= 250h-pa~-Jouiss.27avrii'1887.(tme 46750 46750 46725 25 EtabtissemensDuva).16 août 87. 2000 ..2005 Compagn.egénéra)e.juin.87. 49250 495. cHANGM pAPtBRLONG PAPMBCOUM °

""))tffnurcMpAYSHON6BOtS.tcpt. 40)25 405.. 401'25 375 Fourniturcsmititaires.janv.85. 180.. 180 ..Foncterco)ontai60/0.aout.87. 55< 54750 °

MOh-navé-Jouissancol6mail887.~tme AOI 25 400. LitsmUitaires.20août.87. 85. 45&BanquehypothécauedeFrance.)Oaoût87. 87. 48250 48250 50 ~-<c&9ne omi~tom'); i2MnA.mnE'o~MAM icpt 4!)6 49125 49250 )25 LePrintemps.30mai87. 420.. 430.. 30/01881.mars87. 37850 37850 Amsterdam. 207./8&208, 2071/8&2073/8 500~°~O~payë:-JouissjuUL87~ 49125 25 49125 495. 375 15 LaFonciere.15juin87. 480.. 480..Franco-Atgerienne.jui!L87. 151.. 15050 AHemagne. 2318&1233/8 12234àl23 lN <'t!Fn)TM[)BlL!ERESPAGML.)cpt 135 )35.. 13250 135.. 135 CanatdeCorinthe.jui..87. 245.. 240..Soctetéfoncteretyonnaise.mat8f. 315. Vienne. MS.&U91/.} MJ.&l~t/x A°tL~sdeioui~ -Jouiss.juff8~ ~tràe ]35 135.. 13375 7~ 125 25 Suez(Sociétëcivi)e).id.1262501260..Compagniegén.desEaux30/0.avrU87. 396.. 395.. Barcekme. 488.à489. 488.à4~9. i7Mt.~c~ENS 'cpt 47375 475.. 47375 125 Partsdefondateurs.id. 71750 720.. 50/0.mai87. 525. Madrid. 488.&489. 488.&489. ~~Jouissance'janvierl887:tme 47375 475.. 47375 47375 475. 125 25 Panama.partsIO-id.2370 .EauxB~)ieuedeParh,60/6.juH 87. 320 Lisbonne 556 à557 ~J '!Tm4n-rxtcm tcpt 17'~ .17125 25 17)60 LO .25 Té)egraphesdeParisaNew-York.oet.86. 86. 9825 25 9950 GazdeBordeaux.avrii87. 87. 52125 52450 St-Petersbourg. Z201/2a2211/~ 1/2 ~01/~a~tl/~y~ 500 fr--Jouiss'ance'j'uin'I887.itme '7250 TétëgraphesduNord(GrandeC').juit).87. 35250 350..Gaz parisien.juil). 87. 517 51725 25 VALEURS SE NÉGOMANT A VCE

10 MADRID-CACERÈS 500 fr. J. juillet 1887.. 1 ept. 192 50 192 ~W 192 ..2 50 ACTIONS, DE .JOUISSANCE Gaz con 1. id. 30~ 50 306 VALEURS SE NÉGOCIANT A VUE

10.:MA.MD.CACERES 500 fr.-J.juiUet 1887..fept. 19250 ~250~2 50 250 ACT.ONSDEJO~SA~ Gaz gênera. :sep-t"87 29~296:' Londre. 2540 .a2541. 2538.a2539.

~°500'ouissance'ju.ite~ 342 50 32503435 i25 Suez.juitt. 87. 1320 .GÎZ de Ga~id;avi'ii 87. 4t5:: 415:. Ne~York. 517 1/2 a 522.1/2 520/à525./ 3325~~ Jouissance juillet juillet E. 87. ~50 ~a~~ 87. ~r): 1~~ li2 1- ~=

.).f<!5MENDMAUX~~t~eut;ue~ Midi .juit.87. îd. 550.Fives-LiHe.juiU.87. 87 46)25 Suisse. l/16p.àl/16p. l/16&3/16p.-30/0 12

in ~i'ntrn'-sp tcpt 28) 2a 28250 28125 28125 28250 125 Nord.jui)).87. 1060. M(;ssageriesmaritimes50/0.avri)87. 91850 BsooMPTBALABANQUBDEFRANCE:30/0

500h'JouiSsatice'juiiieM887.(tme 28~50 28250<28125 125 Ortéans.avri)87. 885.. 885 ..Omnibus.juill.87. 51850 iNTBEETDB8AVANOEs40/0

Février. Clfr.lO 105fr.75 Mars. 61fr.40 106& Avril. 61fr.60 1066- Mai. 6tfr.90 M6fr.25 Juin. 62tr.lû 106ir.25

Uverpool, le 17 septembre (clôture).

Co~<MM. Ventes, 9,000 b. Importations, 8,000. Londres, le'16 septembre, soir.

.EMcAf~M de laines. Le catalogue d'aujourd'hui comprenait 14,723 b.. dont 3,726 du Cap, 3,500 de la Nouvelle-Zélande, 1,37l de Victoria,

760 de Sydney, H35 de Tasmanie, 412 de la Nou-

velle-Galles du Sud, 1:)5 de Queensland, 14 de l'Australie occidentale, 2,028 des lies Falkland et 24'4 de différentes sortes.

Il y a un assez bon concours d'acheteurs et les prix restent sans changement appréciable. Londres, le 17 septembre.

.B~. Toujours sans affaires en l'absence d'arrivages.

tS'Mc/'M. Bruts, calmes de betteraves, lourds. Magdebourg, le 16 septembre.

Sucres de &eMo'a;pM. Faibles. Disp. 12/6; oct. 12/1 1/2.

New-York, le 16 septembre.

ChangesurPajis,5.26 7/8; dito sur Londres, 4.80

F~oWMM~. Soutenu. Disponible, 80 courant, 78 H/8 octobre, 79 1/8; novembre, 80 1/2; décembre, 78

J!fa~. Lourd. Disponible, 51

S<MM~otM;. Wilcox, disponible,?; dite sur octobre, 7.05.

Z< Disponible, nominal.

F~o~. Brut, disponible. H 3/4 dito, raffine, 6 U/8; United pipe line, 64 1/2.

~tt/~ Prime City, disponible, 4 Co~Mt. Disponible, 9 13/16: sur octobre, 9 27; sur décembre, 9.27; sur janvier, 9.28; sur avril, 9.61.

Ca~. Rio fair, disponible. ~9 1/2 Rio no 7. suroctobre, 17.15: sur décembre, 17 50; Good Rio, disponible, 19 3/4.

N)M~<. Moscovade n" 12, 4 7/8.

Nous </OMMO~ c~~e~OM~ MM a'/)e?YM de ~«e/~MM 6!rey yg~a'Ma~/M traitées en ~Me de cette jE'ay)o~~o~

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ODÉON. 8 h. Claudie. Les Folies amoureuses.

vAMÉTÉs. 8 h. C'est la faute au ministère. Le Fiacre 117. Les Charbonniers.

cijUKY. 8 h. Une Chaîne anglaise. M. Choufleuri restera chez lui le. Brouillés depuis Wagram.

MENcs-pLAisiRs. 8 h. La Petite Mariée. Le Chevalier timide.

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Le < 1/2 0/0 a monté de 7 c. 1/2, à 108 fr. 90 c. Le d'étachement du coupon n'a pas changé le cours du 3 0/0. Il y a encore eu moins d'affaires aujourd'hui qu'hier. On est, cependant, arrivé en Bourse bien disposé. On est encore sous l'influence du détachement du coupon, de l'attrait du prix nouveau. On a passé de 82 à 81 fr. La tendance la plus natu relie est celle qui vous conduit à regagner quelque chose de ces 75 c. que l'on vient de retrancher de l'inscription. On marche sur un autre coupon. Il n'en a pas été ainsi qu'on l'espérait ce matin.

D'abord, parce que les places étrangères ont fléchi; Londres, Berlin, Vienne. Ensuite, parce que l'on attribuait la faiblesse au mauvais état de la santé de l'empereur Guillaume, aux dernières nouvelles peu favorablesdeIaBulgarie.

On se demande quels renseignemensM. Rouvier doit donner à la commission du budget. S'ouvrira-t-il sur les voies et moyens auxquels il compte avoir recours pour répondrt aux besoins du budget extraordinaire? La place n'aurait qu'à gagnera pressentir le plan I !,du ministre, et peut-être aussi l'opération du ministre quelle qu'elle soit.

Il est indubitable que des personnes qui se croient ou bien informées ou très perspicaces spéculent déjà sur l'emprunt, qu'il est dans l'air, et presque comme une chose acquise, tant la presse a été unanime à accueitlir la liquidation du. déficit, devenu insupportable, à la seule pensée que Ie~ circonstances pourraient nous précipiter dans une opération de ce genre, contraints-et forcés. L'époque est des plus favorables. En pareil cas, mieux vaut l'automne que le printemps.

On est frappé de la lourdeur des valeurs étrangères, en contradiction avec la tendance de nos Fonds publics et de nos valeurs ornées d'une garantie d'intérêts. De quoi se préoccupe-t-on donc partout ailleurs dont nous négligeons de nous préoccuper? On prête, malgré soi, l'oreille aux raisonneurs. Cela dit, soulignons de nouveau la bonne tenue du marché, nos valeurs qui ne bronchent pas, une stagnation, si vous voulez, mais une stagnation qui nous fait honneur. Dernières cotes Londres, en baisse.

Berlin, faible.

Vienne, calme.

L'argent continue à être cher à Londres et ici à bon marché, mais partout bien peu d'affaires.

Lundi et mardi, fêtes juives.

JULESPATON.