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Titre : Un été en Amérique, de l'Atlantique aux Montagnes-Rocheuses (Deuxième édition) / par M. Jules Leclercq...

Auteur : Leclercq, Jules (1848-1928). Auteur du texte

Éditeur : E. Plon (Paris)

Date d'édition : 1886

Sujet : Rocheuses, Montagnes

Sujet : Amérique du Nord

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41019284d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (415 p.) : ill. ; 18 cm

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Description : Collection numérique : France-Amérique

Description : Avec mode texte

Description : Récits de voyages -- +* 1800......- 1899......+:19e siècle:

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4627860

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-P-614 (A)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Que dire des Américains? Ce qui me frappa dès l'abord, c'est leur lacilurnité. Si les Anglais sont peu expansés, les Américains le sont beaucoup moins encore. Dans les hôtels, dans les rues, à table, en omnibus, partout ils sont pensifs, silencieux, partout ils paraissent absorbés dans des réflexions graves et profondes, toujours ils semblent méditer, ruminer des projets et des spéculations. Dix Américains réunis font moins de bruit que deux Anglais, moins de bruit qu'un seul Français. S'ils se connaissent, ils causent peu ; s'ils ne se connaissent pas, ils ne causent pas du tout. Ce fait me frappa d'autant plus que je voyageais seul. J'éprouvais souvent l'irrésistible désir de tromper mon isolement en nouant conversation avec le premier venu : c'était toujours à moi à faire les avances. Si parfois un interlocuteur s'offrait spontanément, c'était la rare exception. Mais une fois la glace rompue, mes Américains se déboutonnaient avec un sans-gêne et une liberté d'allures qu'on ne trouve pas chez les Anglais.

Il est assez difficile de savoir si l'Américain est spirituel. L'esprit se produit avec la gaieté, et la gaieté n'est pas l'apanage des Yankees. Le rire et le badinage sont bannis de leurs réunions, et les saillies n'assaisonnent guère leurs repas. A table comme ailleurs , ils sont graves et concentrés. Leur ivresse même n'a pas la moindre gaieté ; elle les plonge dans une sombre mélancolie. C'est dans la préoccupation des affaires plus encore que dans l'influence du climat qu'il faut chercher l'explication de cette singularité. En Amérique, personne