Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 294 à 294 sur 436

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Un été en Amérique, de l'Atlantique aux Montagnes-Rocheuses (Deuxième édition) / par M. Jules Leclercq...

Auteur : Leclercq, Jules (1848-1928). Auteur du texte

Éditeur : E. Plon (Paris)

Date d'édition : 1886

Sujet : Rocheuses, Montagnes

Sujet : Amérique du Nord

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41019284d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (415 p.) : ill. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 436

Description : Collection numérique : France-Amérique

Description : Avec mode texte

Description : Récits de voyages -- +* 1800......- 1899......+:19e siècle:

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4627860

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-P-614 (A)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


train s'arrêter pour laisser passer un boeuf. En Amérique, les arrêts ont lieu pour des motifs bien autrement futiles. Un malheureux nègre, qui n'avait pas de quoi payer son coupon, s'était timidement tapi au fond du wagon des émigrants ; mais le conducteur avait le nez fin : il découvrit l'intrus, et, sans aucune forme de procès, tira le cordon communiquant avec la locomotive. Le train stoppa. — C'était dans le Kansas. — Et voilà le pauvre diable déposé en rase campagne, dans le plus affreux désert qu'on puisse imaginer, sous un soleil à cuire des oeufs, et à plus de dix lieues de marche de tout lieu habité. Ce procédé est tout américain. S'il se fût agi d'un blanc, il ne manque pas de raisons de croire qu'on l'eût déposé à la première station avec tous les ménagements dus à sa couleur. Une heure après cet incident, le train s'arrêta de nouveau en pleine campagne, pour recueillir un paysan, dont les signaux désespérés avaient ému le machiniste : c'était un blanc. 11 y a tout à parier que si c'eût été un noir, on l'eût laissé se démener à loisir.

Ce qui me surprenait dans les premiers temps, c'était de voir les trains circuler au beau milieu des villes, à travers des rues très-peuplées. On y est habitué, et il paraît que les passants ne se font pas trop écraser. La locomotive est munie d'une grosse cloche que le machiniste met en branle pour avertir tout le monde. Aux environs des gares, c'est un carillon continuel. Point de clôtures le long des voies ferrées ; à la coupure des routes, un simple poteau avec l'inscription : Look out for the cars, dispense de l'emploi d'un garde-barrière.