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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1880-04-07

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 07 avril 1880

Description : 1880/04/07.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k461125d

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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parb j

Y MARDI 6 AVRIL 1

Il ne semble pas que l'initiative prise par; trois ou quatre conseils généraux d'émettre des vœux: demandant le retrait des décrets du 29 mars doive être imitée par un grand .nombre de nos assemblées départementales. Les préfets ne manqueraient pas d'ailleurs à leur devoir si ces manifesta:tions se multipliaient* et soit au moment du dépôt des vœux de cette nature, soit Savant; leur discussion, ils n'hésiteraient pas à demander la question préalable, .l'objet de ces vœux étant incontestablement en dehors des attributions des conseils, généraux»; II pouvait y avoir- un doute et une, hésitation- de leur part lorsqu'aux sessions d'avril et d'août 1879 des projets de vœux relatifs à la: liberté de renseignement furent soumis aux délibérations du, plus. grand nombre des conseils généraux. On pouvait prétendre* non sans quelque apparence de raison, que l'objet du vœu- ainsi formulé était non seulement, d'intérêt général mais bien aussi d'intérêt, départemental, et que les représentans de cet intérêt avaient le droit d'exprimer leur opinion et de faire connaître leurs tendances dans une question dont, la solution ne pouvait être indifférente à leurs commettans. Il y avait également des objections nombreuses et j)ui= santés contre cette manière de procéder. Il est difficile de contester;que-ces vœux ce fussent des vœux politiques

jmais depuis. quelques, années la politique sVt si bien mêlée à toutes les discussion des conseils, élus qu'on ne peut songer à l'en exclure qu'au cas où- cela est absolument indispensable. On doit regretter cependant qu'une règle unique n'eût pas été tracée à tous les préfets et que des instructions parfaitement claires ne leur eussent point été envoyées. Car on "Veut ;'pas;; assisté* àù, spectacle m- moins bizarre d'une administration ayant sur une mêmequestittàtrpia opinions différentes,, si bien que ce qui était légal dans tel département était illégal dans Je département voisin, et .que dans un troisième on laissait faire avec une- parfaite indifférence. Le libéralisme si sincère de M. le ministre de r-intérieur- l'avait porté à adopter la solution la plus large, et à. session "d'août les conseils, ;généraux ne trouvèrent plus nulle part d'entraves à l'expression de leurs vœùxUll y en ëufc un certain nombre qui prirent la résolution de ne pas cédera la tentation de sortir de la légalité quand mêmeon leur en donnait la permission;. Il est à remarquer que ce tait n'a été constaté que dans des. conseils: .générauxla majorité appartient aux républicains On ne saurait- trop les en féliciter, car s'il est un gouvernement qui ait l'obligation de montrer en toutes circonstances le respect absolu de la loi, c'est assurément le gouvernement

républicain.

Il ne faut pas que ce qui a été fait en 1879 à, propos des ..lois-, sur renseignement se reproduise cette année sous le prétexte .des décrets, du 29 mars.. Il ne saurait, d'une part, y avoir.de doute. sur l'illégalité des vœux qui géraient. émis, par les. conseils généraux. La question est d'in-r; térêt général et nullement d'intérêt départemental, et c'est en vain qtf"on essaie-, rait de le soutenir. Kun autre côté^ la; conduite des préfets doit être identique-r 1, ment la même, quelle que .soit la composition des conseils. Mais c'est.- également aux conseils généraux républicains à ne pas donner à leurs adversaires l'exemple qu'ils seraient trop heureux de pouvoir suivre. A ce point de vue, on doit regretster que deux d'entre eux se soient déjà départis de cette règle' nécessaire. Leur approbation ne saurait être une force pour le gouvernement qu'autant qu'elle se prp-' duit dans une forme légale..Toutes les manifestations des corps constitués qui s'affranchissent de la légalité sont dan:- gereùses, quel que soit le motif- qui les ait inspirées. C v:} '̃'̃̃̃-

Hier soir, les résultats des élections pour le nouveau Parlement anglais étaient les suivans libéraux, 264; Borne Èulers,2%; conservateurs, 157. La majorité libérale était donc de 129 voix en comptant les voix des Home Rulers, et de 107 en ne les comprenant pas. Le gain total des, libéraux était, de 62 .sièges.- M,:J. Gladstone a été élu dans le Midlothian et à Leeds. On. trouvera plus loin une dépêche de -notre correspondant de Londres qui annonce que ce soir 466 élections étaient connues. Le nombre des libéraux était de 265; celui des Home Rulers, de 38, et celui des conservateurs, de. 163. II reste encore à connaître les résultats de 100 élections. ;• •;̃̃ <. Une dépêche de Berlin reproduisant une information de la QazêttedeVAllenMigmdu Nord annonce quèsamedile Conseil fédéral arepoussépar 30 voix contre 28]eprojetde loi relatif au droit de timbre sur les quittances, les mandats de poste et les envois contre remboursement. Divers autres journaux allemands, entre autres la Post de Berlin et la Gazette de Cologne avaiéntdit que le projet de loi était accepté par le Conseil fédéral. Dans ce vote^ la jnajorité a été faite par les petits Etais dont seize voix se trouvaient jmr délégation entre les mains d3

deux membres du Conseil fédéral. La majorité représentait 7 millions 1/2 d'habitans, et la minorité plus de 30 millions. Le chancelier de l'empire, se con-i sidérant comme dans l'impossibilité de; défendre un vote émis contre la Prusse» la Bavière et la Saxe, et ne voulant pas,: d'un autre côté, invoquer l'article 9 de la Constitution de l'empire qui n'a certaine-,ment pas été fait pour des minorités comme celle de samedi, a remis officiellement sa démission à l'empereur. La solution de ce petit conflit ne saurait être bien évidemment l'acceptation, de la démission du chancelier, et' il y a lieu de lui accorder simplement l'importance d'un incident curieux et qui servira peutêtre à compléter la démonstration, d^à commencée en d' autres circonstances pari le chancelier lui-même, des imper-, fections de la Constitution de l'empire; allemand. |

BOTTRSE »E PARIS

ClStare le S. le 6. hausse, baisse. »o/o ̃. :•̃ -v>r.:f j Comptant. 82 95 83 .• «3 •/• •• .'̃ Fin cour. 83 25 S3 7 1.2 .17 1/2 ̃ s o/è

Amortissable.

Comptant. 84 65 84 60 s Fin cour. 84 87 1/2 84 70 17 1/2 •Af/iBO/O

Comptantiil3 25 113 50 25 s 0/0 ̃ ̃̃̃̃ ̃' Comptant 118 50 118 35 .♦ .15 Fin cour. 118 67 1/2 118 57 1/2 10

PETITS BOURSE DU SOIR.

Emprunt 8 0/0. ll&fr. 67 1/2, 70.

Italien 83 f 90, 84f.05, 84 f., 83 97 1/2 Extér" espagnole.. 16 3/4.13/16.

Florins (or) 75 11/16. 76, 75 13/16, 3/4.. Hongrois 6 0;0 89 3/4, 5/8, 13/16.

Rfryprtfiimes 6 0/0- 300 fr., 301 fr. 87, 301 fr. Péruvien^. 17 3/4.

Nous recevons notre correspondant le télégramme suivajat

Londres, le 6 avril, 8 h. soir.

» Les résultats de 466 élections sont connus. Sont élus 163 conservateurs, 26b libéraux et 38 Home Rulers. » » Parnell est élu à Corlr. »

Télégraphie privée.

(Service télégraphique de l'agence Havas.) -I Berlin, le 6 avril.

La Gazette de r Allemagne du Nord annonce que le Conseil fédéral, dans sa séance de samedi, a discuté le projet de loi relatif au droit de timbre sur les quittances, les mandats de poste et les envois contre remboursement. Ce projet a été repoussé par 30 voix

contre 28..

La majorité représentait une population de 7 millions 1/2, et la minorité une population de plus de 30 millions. Seize voix des petits Etats se sont trouvées, par voie, de délégation, entre les mains de deux membres du, iCôoseil fédéral.

A la suite de cet incident, le chancelier de l'empire a remis officiellement sa démission à l'empereur, en donnant pour motif qu'il ne pouvait défendre le vote da la majorité émis contre laP/usse, la. Bavière; et la Saxe, et. qu'en sa qualité de chancelier de l'empire il ne pouvait faire usage de la prérogative que l'article 9 de la Constitution de l'empire accorde à la minorité.

Berlin, le 6 avril.

Le Beichsanzeiger annonce que l'empereur Guillaume- a accordé l'Ordre de l' Aigle-Noir" au prince de Roumanie.

-.•.•̃ Londres, le 6 avril. M. Gladstone vient d'adresser aux électeurs duMidlothian un manifeste dans lequel il dit que les efforts des libéraux tendront à établir la politique étrangère de l'Angleterre sur les bases de. la paix, de la justice et d'un droit égal et sympathique pour toutes les nations à la liberté.

On mande de Constantinople au Standard que Fuad Pacha a été mis en^Jiberté. Le Daily News croit possible que la reine confère à M. Gladstone le soin de former in nouveau cabinet.Dans 1-e cas d'un refus de M. Gîâlétone, il est très probable qu'il derviendrait ministre sans portefeuille.

On mande de Bucharest au Times que le traité de, commerce entre l'Angleterre et la Roumanie a été signé hier.

On mande de Candahar au Times

o Le colonel St John a. apporté ici une lettre adressée par le vice- roi des Indes au sirdar Sheere-Ali pour l'informer que la reine le nomme souverain de la province de Candabar. Une garnison anglaise et un agent diplomatique anglais résideront à Cahdàhar. s Londres, le 6 avril, 7 h. soir.

Le Standard publie une dépêche de Bombay, en date du 6 avril, démentant la mort de Mahomed-Jan. La dépêche ajoute que Mahomed Jân est à Maïdan, et qu'il pàraltrésolu à;combattre à outrance si les conditions anglaises sont inacceptables.

Madrid, le 6 avril.

Le Manifeste que publient les démocrates demande la liberté religieuse, la liberté de la pressé, le droit de réunion et d'Association la liberté de .renseignement. le suffrage universel, la décentralisation, le service militaire obligatoire pour, tous, la réalisation d'économies dans les services publics, le contrôle des finances, l'assimilation de Cuba à la métropole, l'inamovibilité de la magistrature dans la péninsule.

Ce document est signé par 279 anciens députés ou sénateurs et par 21 journalistes. Saint-Pétersbourg, le" avril. Contrairement aux nouvelles alarmantes publiées par plusieurs journaux, touchant les intérêts de la Chine, le Journal de SuintPétersiourg se déclare en état d'annoncer que, d'après les derniers renseignemens reçus de Pékin, le gouvernement chinois a l'intention de reprendre les négociations concernant la province de Kouldja, vu que le traité conclu à Sain!:Fétsrsbcurg par l'ambassadeur Tcb:ing.

Hao ne peut être ratifié. Le Journal de SaintPétersloxirg ajoute que le marquis Tseng, ambassadeur de Chine à Paris, va arriver à SaintPéteisboùrg pour reprendre les négociations. Montevideo, le 16 mars.

M. Vidal, Président de la république de l'Uruguay, a publié un manifeste par lequel il renonce à la présidence.

Le président du Sénat a été élu à sa place. Valparaiso, le 12 mars.

L'armée chilienne a occupé Moquegual sans rencontrer aucune résistance. Les armées de la Bolivie et du Chili se sont concentrées près de Tacoa,elles attendent des renforts qui doivent venir d'Arequipa. La corvette chilienne Angamos continue le bombardement

d'Arica.̃̃. -•

New- York, le 5 avril.

Des avis "de Panama annoncent que la corvette péruvienne Union a forcé le blocus d'Arica et a soutenu un combat pendant sept heures contre deux cuirassés et un transport chiliens.

Tout en combattant, elle a laissé à Àrica tout ce qu'elle avait à son bord, après quoi ella est retournée à Callao.

Arras, le 6 avril.

Le conseil géfiëral du Pas-de-Calais à, presque à l'unanimité,, émis un vœu défavorable au rachat. des chemins de fer par l'Etat. t. i ̃• < -̃̃̃ -̃̃̃ ̃•̃̃̃ •-

La lettre du prince Napoléon aurait dû être encadrée de noir et envoyée à tons les parens et amis de feu l'ordre moral. Quelle formule aurait-on pu mettre au bas ? Ce serait assez difficile à déterminer. Pouvait-on écrire De profundis ? ou bien un verset calviniste ? Nous ne savons pas bien, car cette coalition étrange comprenait les élémens les plus hétérogènes et les plus hétéroclites, depuis les partisans du droit divin jusqu'à ceux de l'appel au peuple, en passant par ceux du suffrage restreint. Mais toutes ces couleurs qui juraient les unes avec les autres, blanc, vert, bleu, \iolet, rouge, se fusionnaient dans un arc-en-ciel, dans un labarum que l'Eglise portait processionnellement avec les urnes électorales ces fameuses urnes à double fond qui ont comparu devant les plus ordinaires des tribunaux. Sic transit gloria; voilà donc la fin de l'ordre moral et ce qu'il y a de plus triste, c'est qu'il finit par un enterrement civil Les royalistes de toute provenance, ceux du droit d'hérédité comme ceux du I droit d'élection, ceux de 1815 comme ceux de 1830, sont portés en terre par un Napoléon C'était bien la peine de conspirer contre la république qui admettait bénévolement tout le monde.

Ce n'est pas sans raison, nous le croyons, que nous avons souvent taxé d'ingratitude le parti militant de l'Eglise, et les hommes aussi fins qu'ambitieux qui en sont les inspirateurs et les conducteurs. L'expérience de 1848 et de 1871 aurait pourtant dû les instruire. C'est toujours sous le couvert un peu vague, élastique et indéterminé de la forme républicaine qu'ils ont fait les plus importantes conquêtes et cependant ils ont toujours cherché et cherchent toujours à étrangler la république. Tou- jours ces maladroits ont voulu tuer' la poule. Il est tout simple que .les rois, ou les empereurs, qui ont à fendre leur trône; c'est-à-dire une chose visible et tangible qu'ils considèrent comme une propriété et un pa- trimoine, il est tout simple qu'ils ne se laissent pas supplanter par une corporation qui veut à tout prix la domination. Pour que la république, qui est le patrimoine de tous, soit obligée, comme elle l'est aujourd'hui, de défendre sa vie, il faut qu'elle ait été:provoquée, menacée, assaillie comme elle l'a été. Il y a longtemps que dans des situàliqns semblables les pouvoirs monarchiques se seraient révoltés. '1

C'est ce que paraît avoir très bien compris l'homme intelligent et dangereux, le double Italien qui vient de jeter par-dessus bord l'ordre moral, et 'de débarrasser ^a barque de César de cet incommode chargement. Le prince Napoléon a- vu le résultat de l'édifiante coalition qui avait fait la dissolution et les élections dont nous avons gardé le souvenir et il signifie à ses alliés qu'il ne veut plus recommencer la campagne avec eux. Il voit que les bons apôtres de la coalition se raccrochent au Concordat, et il crie «Un instant! C'est à nous, le Concordat » II voit que s'il y avait aujourd'hui des élections générales, tout ce que défend le parti libéral et irfbdéré, tout ce que nous-mêmes nous respectons et voudrions maintenir, tout cela serait balayé par le souffle populaire comme par une trombe, et il se met prudemment sous l'abri du Code civil et du Concordat, et sous les ailes de « mon oncle. » 1 Comme il prêchait bien, notre oncle. quand il était à Sainte-Hélène et qu'il disait « La religion est l'appui de la bonne morale, des. vrais principes! » De vrai, nous nous sentons émus, et nous avons presque envie de nous signer. Nous savons bien que l'oncle, l'oncle modèle, avait une manière à lui de dire « Seigneur, que votre volonté soit faite », en ajoutant tout bas « Et la mienne aussi», et nous ne gagerions pas que le neveu n'en dirait pas autant. Mais qu'importe? L'intérêt du Manifeste napoléonien n'est point pour nous dans les calculs de l'avenir il estsurtoutdansle congé extraordinairement cavalier donné à tous ceapreux,vertueux, profonds et subtils royalistes qui

avaient fraternisé d'une façon si touchante avec les restësfdes'bonàpartistes. Hélas trois fois hélas avoir fait litière, les uns de leurs croyances héréditaires les autres de leurs traditions libérales, pour s'entendre dire « Cette fiction a duré trop longtemps. Il est temps que chacun reprenne ses couleurs, sa tradition ses principes, et que Iè3 équivoques ces- sent. » C'est dur, mais nous ne pouvons nous empêcher de dire « C'est bien fait. »̃̃̃̃:̃ :••̃ .<̃• •̃̃<̃.• JOHN Lemoinne.

La nouvelle loi sur le Conseil supérieur de l'instruction publique, en conférant à l'Université tout entière le droit de faire connaître ses idées et ses vœux, lui a demandé un subit effort et l'a soumise à une rude épreuve. Chacun sait à quel poiut les professeurs de nos lycées et de nos collèges sont dévoués à leur tâche chacun Fait aussi qu'ils travaillent mo- destement et sans bruit, qu'ils n'ont pas l'habitude des grandes, ni même des petites réunions,et que, s'ils concourent tous à un seul but, ils se divisent forcément la besogne et, par là, s'isolent quelque peu les un^ des autres. Depuis bien des années ils n'ont eu, pour ainsi dire, aucune occasion de se concerter; sous le ministère de M. Jules Simon ils se réunirent trois ou quatre fois, dans chaque lycée, sous la présidence du proviseur, pour délibérer sur les intérêts généraux de leurs divers élèves; mais bientôt on négligea de les convoquer. Il n'y eut. plus d'autres relations entre eux. D'un lycée à un autre, les liens sont encore plus lâches; le voisinage ne suffit pas à les resserrer dans une même région dans une même académie, des établissemens de même nature, des eDseignemens de même esprit semblent s'ignorer mutuel'ement et vivent côte à côte comme s'ils étaient séparés par un désert. A plus forte raison ignorent-ils ceux qui sont vraiment éloignés d'eux au nord c'est la France, au midi c'est encore la France c'est un avenir commun qu'il s'agit de préparer. Une entente perpétuelle, des échanges ^d'idées-réguliers et faciles paraîtraient nécessaires; mais nos professeurs ont été jusqu'ici réduits à se contenter de l'unité des programmes et «ne se sont accordés de cœur et. d'âme que par une sorte d'instinct. Sans les bonnes et solides amitiés qui çà et là comblent les intervalles, l'Université serait entièrement morcelée. Aussi les adversaires de la loi nouvelle avaient-ils beau jeu à prédire des élections confuses, des tentatives incohérentes, une agitation stérile. Comment espérer que tant d'élémens épars pussent d'un seul et premier mouvement se rejoindre, -s'organiser, s'animer d'un même souffle ? Comment croire que ce vaste assemblage arrivât en quelques semaines à se reconnaître et à s'interroger?

Malgré tout, les Chambres ont voulu tenter l'aventure; il faut aujourd'hui convenir qu'elles n'ont pas mal placé leur confiance. L'Université a eu bientôt fait de répondre à leur appel tous les lycées et collèges se sont mis à l'oeuvre à la fois, mus par une seule ambition, celle de montrer qu'on ne les consultait pas en vain, et qu'ils avaient quelque chose à dire. Ces maîtres scrupuleux, qui savent se plier aux programmes, ne ferment pas ̃peur cela les yeux et n'obéissent point en aveugles; ils sentent bien, à l'usage, le fort et le faible des méthodes dont on leur confie l'application, des instrumens qu'on leur met dans les mains. Ils ont

tenu à prouver que la routine n'est point en eux, qu'ils sont prêts aux changemens nécessaires; bien plus, qu'ils les réclament, et de toutes parts ils ont produit leurs cahiers de réformes. Ne pouvant se réunir en un même lieu de tous les coins de la France, ils ont fondé un journal, le Bulletin de correspondance îmiversitaire, et se sont assuré par là les communications qui leur manquaient. Sans doute tous les nouveaux électeurs n'ont pas témoigné d'une ardeur égale quelques uns préfèrent la tradition au progrès, la tranquillité au dérangement; ceux là eussent mieux aimé qu'on ne les consultât point. Mais c'est le petit nombre; et si parmi les autres des divergences inévitables se font jour, l'accord est établi sur les points essentiels l'accord se fera de même sur Ie3 noms des candidats au Conseil supérieur. Un scrutin d'essai qui a eu lieu la semaine dernière à la salle Gerson promet une forte majorité aux partisans des réformes il aura servi à fixer sur certains noms l'attention des électeurs, à discipliner les votes.

Le même jour, dans la grande salle de la Sorbonne, M. Jules Ferry parlait aux Sociétés savantes des élections qui se préparent. Il avait raison de dire qu'elles seraient libres et fécondes. Car l'Université, qu'on nous faisait voir abandonnée aux douceurs du sommeil, ou bien en proie aux tiraillemens d'ambitions mesquines, s'est révélée prompte à l'action, désireuse de l'harmonie, pleine de jeunesse et de bon vouloir. Elle saura former à elle seule et sans qn'on lui dicte ses choix, non pas une manière d'assemblée politique inquiète et turbulente, mais un véritable Conseil d'enseignement, fort de l'expérience de tous les professeurs; elle saura ionner un appui décisif et d«s gops cer-

tains.de succès à ces projets d'amélioration que plusieurs trouvent sacrilèges, mais que le ministre a ingénieusement placés sous un très haut patronage: celui des plus fermes esprits de nos époques classiques. "̃'̃̃ ̃" v

Le triomphe des libéraux en Angleterre nous reporte naturellement aux discours que le marquis de Hartington, chef de l'Opposition, a prononcés dans les derniers jours qui ont précédé les élections. Parmi ces discours, il en est un surtout qui est passé presque inaperçu et qui mérite de fixer l'attention. C'est celui que le noble marquis a prononcé à Padiham contre la politique du gouvernement tory dans les affaires turques, et dans lequel,; envisageant le prochain triomphe de son parti, il a cherché à établir en quoi la politique des libéraux s'ils arrivaient; au pouvoir différerait de celle des conservateurs. Lord Hartington a dit dans les termes les plus explicites que « les li» béraux ne mettront pas en jeu les ioté» rêta et l'honneur de l'Angleterre pour » sauvegarder l'indépendance et l'inté» grité d'une Turquie non réformée. » Cependant l'orateur n'ignore pas qu'il est très peu probable que les Turcs se réforment. Ce qu'il n'a pas dit et ce qu'il eût été intéressant de connaître, c'est de savoir ce que les libéraux feraient au cas où les Turcs ne se réformeraient pas. Il est d'ailleurs à remarquer que ces déclarations ne diffèrent guère, quant au fond,, de celles que le marquis de Salisbury luimême avait faites il y a quelque temps. Le chef du Foreign-Office avait en effet, déclaré en maintes occasions que si les Turcs continuaient à être ce qu'ils sont, l'Angleterre se verrait forcée de les abandonner.

Mais si les Turcs ne peuvent pas se réformer, et sur ce point il ne saurait y avoir divergence d'opinion, s'ensuit-il qu'il faille lès abandonner ? Telle est la question qui se pose, et que lord Hartiogton, dans le discours auquel nous avonn fait allusion, croit avoir résolue en ces termes « Les libéraux, a dit l'orateur, ne considèrent pas comme intéressant seulement la Russie et la' Turquie, et comme une matière dont l'Angleterre n'aurait à s'occuper que si tel ou tel de ses intérêts était compromis, les rela- tions du gouvernement turc avec ses sujets chrétiens »;et il a ajouté que « son parti ne tenterait pas de troubler l'entente européenne lorsqu'elle serait établie sur la conduite à suivre en certains cas, mais au contraire travaillerait à amener cette entente et, si elle était obtenue, ferait tout.son possible pour faire exécuter les résolutions qui en seraient la conséquence. » II faut reconnaître que ce langage est bien obscur. Mais ceux qui croient que l'arrivée des libéraux au pouvoir sera signal d'un revirement complet de la politique anglaisé en Turquie, ou ceux qui pensent que le retour aux affaires de M. Gladstone ou de ses amis sera l'indice d'une dislocation prochaine de l'empire ottoman se trompent également. Les libéraux ne précipiteront rien, ils se contenteront de modifier leur politique dans le sens qu'ils ont indiqué eux-mêmes, et pour cela ils n'au- ront qu'à accentuer lapolitique du cabinet conservateur qui dans ces derniers temps avait commencé par malmener les Turcs peu soucieux de remplir leurs engagemens. Le Sultan et ses ministres peuvent donc se rassurer, les libéraux ne les achèveront pas ils seraient plutôt dispo ses à les protéger contre de puissans voisins; mais ils favoriseront, en revanche, le développement des nationalités chrétiennes, de celles qui viennent d'être constituées comme dé celles qui existaient déjà avant les derniers arrangemens qui ont été pris au Congrès de Berlin.

C'est en cela surtout que la politique des libéraux différera probablement de celle qui a été suivie par le cabinet conservateur. En effet, lord Beaconsfield, dans les trois dernières années de son ministère, semble avoir été préoccupé surtout du soin de maintenir la souveraineté de la Porte en Europe. Dans la pensée de cet homme d'Etat, l'élément mahométan pouvait encore se régénérer, reconquérir sa force et devenir de nouveau une barrière contre les envahissemens de la Russie. De là l'attitude qu'il avait prise au Congrès de Berlin, où il a cherché à circonscrire autant que possible et à renfermer dans d'étroile3 limites le développement des nationalités chrétiennes des Balkans au profit exclusif d'un gouvernement qui avait donné tant de preuves de son incapacité. De là aussi sa politique envers la Grèce, laquelle; en somme, n'avait eu d'autre tort que d'écouter. les conseils qu'il lui^. donnait en un moment où sa participation à la guerre turco-russe lui eût été si profitable. Toutefois, les illusions que lord Beaconsfield s'était faites sur l'avenir du gouvernement turc et sur le rôle qu'il aurait pu jouer dans la politique européenne ne tardèrent pas à disparaître, et on le vit bientôt changer de tactique. Il se chargea lui-même des intérêts des Grecs après la chute du ministère Waddington. Le cabinet conservateur avait donc modifié sa politique orientale quand les nouvel- es élections e'e etmt produites et ont donné

les résultats que l'on sait. Le but des libéraux, s'il faut en juger par leur attitude dans la dernière guerre, serait, selon toute vraisemblance, de laisser mourir la Turquie de sa mort naturelle et de la voir un jour expirer dans les bras de ceux de ses sujets qui seront prêts à recueillir son héritage. Il est vrai que lorsque les libéraux se déclaraient si violemment contre les Turcs, ils appartenaient à l'Opposition et n'avaient point la responsabilité du gouvernement.

On nous écrit de Salonique le 27 mars » « Histoire de voleurs I Quelles histoires autres, en effet, pourrait-on raconter de Salonique, entourés que nous sommes d'AliBahàs tt de Nikos de toutes sortes? Au nord, au sud, du ponant à l'orient, aux portes de la ville, i'\ y en a partout, et il nous arrive souvent de rencontrer dan-s les rues des individus ayant des vêtemens indiquant que leurs propriétaires coucheot rarement dans des boudoirs, poriant des paaoplies sur l'abdomen, flanqués au côté de quelque sabre de cavalerie, et ayant des mines dénonçant des sous-Nikos qui viennent aux provisions ou aux renseignemens. Quant à moi, je regarde et laisse passer, agissant en cela tout comme si j'avais l'honn-.ur d'appartenir à la police turque.

» Nous ne nous inquiétons pas trop, du reste, et nous sommes tout à la joie du retour du colonel Synge. Il nous revenait avant-hier avec sa mine franche, ouverte, colorée, comme si de rien n'était. Il ne semble pas avoir souffert et il dit lui-môme:» Je ne pâtissais pas j'avais à manger du pain et du chevreau; quelquefois le pain manquait, quelquefois le chevreau, mais j'avais toujours quelque chose. Je n'étais attaché que pendant les marches; je passais les nuits dans des cavernes où je n'avais pas à redouter le serein, etj'avais toujours un gardien qui m'empêchait de m'écarter pour m'épargner une chute dans quelque crevasse. » Il revient sans fiel apparent contre ses hôt s de six semaines, le brave et aimable colonel. « Ils ne m'ont pas maltraité, déclarô-t-il ils ne m'ont môme pas fait de menaces. Une seule fois, l'un d entre eux m'a avisé que s'il arrivait quelque chose de iàchtux au commandant pendant qu'ils me tenaient, ils me dépouilleraient et me mettraient à la broche »; et « ce n'étaitpas amusant », ajoute en souriant le colonel. Le fait est que, bien qu'il fit as^ez frais sur le mont Olympe, le système de chauffage promis pouvait paraître exagéré.

» On s'est quitté pas trop mauvais ami-, et le colonel a même rapporté un souvenir du commerçant avec lequel il a eu aflaire c'est une grande canne ayant pour pomme un oiseau grossièrement travaillé et en forme de crosse d'évêque grec c'est en même temps un bâton de commandement, car la queue l'oiseau forme le sifflet, et c'est par les tons qu'il en tirait que Nikp conduisait ses héros à la victoire Qu'on st rassure, il en a d'autres à sa disposition.

n Les distractions manquaient un peu à ce touriste malgré lui il n'avait à cet égard que des conversations à perte de vue sur la nature des armes, sur les avantages du fusii Gras, sur le Martini-Henry. Ces messieurs préfèrent de beaucoup les premiers aux s conds n'est-ce pas flatteur pour notre armée? Heuseusement pour le captif, Niko avait daigné permettre que le consul lui envoyât des journaux, et entre les lignes se t<ouvaient de temps à autre quelques mois écrits au crayon « Prenez courage, nous nous occupons de vous »; et la bonne nouvelle soutenait la patience du pauvre colonel.

» Ce n'est jamais avec lui que se sont débattues les conditions de la rançon. Jusqu'au jour du paiement, M. Synge a cru qu'il ne s'agissait que de 2,000 livres tout se disputait entre le consul et les émissaires de Niko, car M. Blunt n'a jamais vu Niko lui-môme, un homme petit, trapu, barbu, méfiant comme une chouette et, à l'occasion, d'one cruauté parfaite. Il en a donné des nreuves.

» Ces gentilshommes de l'Olympe ont leçu des mains du drogman du consulat le montant de leur créance, 12,000 livres, 276,000 fr. en bonnes espèces d'or sonnantes et trébuchant» s. A ce moment suprême, ils ont montré une dignité calme et froide; ils n'ont pas compté et se sont bornés à peser ce qu'ils ont fait, et minutieusement, c'est d'examiner chaque pièce l'une après l'autre pour s'assurer qu'elles n'étaient pas marquées. Tels sont tous les grands hommes de guerre même et surtout dans la victoire ils" prennent leurs précautions. Ils ont, du reste, de la tenue; pas une femme n'est venue voir ces gens sérieux pendant tout le temps que le colonel Synge •• a passé dans leur agréable société. Excluti- vement aux affaires, ils avaient du raki, lia n'en abusaient pas; et quelle piété, par saint Dimitri! ils n'auraient jamais commencé un repas sans faire tous les signes de croix dont les Grecs sont prodigues; car, il est temps de i rendre à César ce qui appartient à César, la bande de Niko, Niko lui-même, le colonel Synge l'affirme, sont Grecs, et nullement Koutzo-Valaques, comme on le prétendait. Sur 27 hommes composant la collection, 21 sont raïas grecs, les autres sont hellènes- .? et même déserteurs de l'armée hellénique.. L'un de ceux-ci donna, comme soldat, la. chasse aux personnages que l'histoire a enregistrés sous le nom de brigands de ? i Marathon il se fit ensuite moine au mont Athos; le voilà â cette heure, ce Jérôme Paturot de la montagne, intéressé; dans les affaires de la maison. Niko et il s'en tiendra là sans doute, les dividendes à toucher n'étant pas à dédaigner. J'ai l'hoiirneur de vous parler de M, Tricoupjs, s'il faut vous donner son nom. » Tout cela n'est-il pas-asKe1/. original? M'ai*- que direz-vous de la lettre d'un concurrent de Niko, Costa Koko; oui, Aoko, lo même qui *• a attaqué Serrés il y a peu de jours? Celui-là est Bulgare et s'intitule. chef de l'état-major de l'armée insurrectionnelle bulgare de MacéJoini'; ce qui ne l'empêche pas de briganddaiïïer en même temps.

s Oa m'a r?mis Ff.il; de ceite lettre adres


sée au patriarche grec de Serrés. Elle commence comme la lettre du pays à sa payse a La présente 'est pour m'infofmër de l'état de la santé de Votre Eminence, et pour lui annoncer que la mienne est excellente. » Ced dit, M. Koko entra en action et rappelle à « S. Em. » les foodrmes qu'il « avait prévenucertainsnotabies de la ville, dix-huitbien comptés, d'avoir à lui remettre, qui 500 livres, qui 400, qui 200, en tout 8,100 livres, près de 120,000 fr.; qu'il s'étonne qu'on ne se soit pas encore exécuté; qu'on devrait savoir qu'il ne peut pas nourrir indéfiniment sa troupe de ses propres deniers, et qu'il n'est pas possible S'accorder aucun honneur à des personnes ayant si peu à cœur leurs obligations. Il a eu l'intention, à sa dernière attaque contre Serrés, de mettre le ftu aux quatre coins de la ville mais, comme il a'en avait pas donné avis à S. Em., ii s'est abstenu pour le moment; il compte biea qu'où lui saura gré de sa délicatesse. Quant à l'armée turque lancée à s-<s s trousses, il déclare nen avoir nul souci, fûtelle de 80,000 hommes, etc.

D En vérité, on dirait assister à quelque opérette; mais le côté tragique ne manque pas, car ces bandits pillent, incendient et tuent à qui mieux mieux ils font régner la 'erreur dans le pays, et il est temps jo vous assure, de mettre fia à cette mauvaise plaisanterie beaucoup trop prolongée. » Depuis quelques jours le gouvernement motiire quelque résolution et quelque énerj gie; des troupes ont été mises en mouvement et l'on parle d'une bande de 37 hommes qui aurait été anéautie du côté de Vodona; mais à ce mal il faut un remède suivi, un remède de principe. Je vous le disais dans ma dertaière lettre il est indispensable tout d'abord de payer la gendarmerie de prendre autre chose que les Mandrins du cru pour en faire des caïmakatns, dj rendre la &6-.curité aux paysans, et, après la leur avoW rendue, de leur permettre de la défendre eux-mèmÈS pour cela ne plus refuser des armes à ceux qui sont disposés à Bien faire, tandis que les autres trouvent le moyen d'en avoir et de s'en servir puis de passer aux mesures rigoureuses sans en abuser toutefois, pour que M. Gladstone ei autres ne viennent pas jeter les hàtits cris. En 1856, le brigandage eut une dé ses crises dans fcos parages; le vàli d'alors, Hiisni Païb_a, suivit un système qui a du bon, et dont on s'est bien trouvé depuis lors en Sicile il rendit lés villages responsables des crimes commis sur leur territoire en deux jours il fit pendre à Janina trente-deux bandits, deux Grecs, six Valaijues et vingt-quatre Albanais musulmans c'était là gendarmerie elle était payée alors qui s'était emparée de ce joli monde. » Un homme d'énergie et de volonté, voilà ce que bous réclamons à tout prix mais vous savez où on est en Turquie laisser faire ce qui est mal et empêcher de faire ce qui est bien paraît être l'unique dessein l'inertie Jfa jamais d'autres résultats. Seulement, avec un attelage de la sorte, le char de l'Etat, «ornme dirait M. Prudhomme, va prompte ment aux abîmes. Vous me direz qu'il y est déjà j'ai bien peur que vous n'ayez raison.» ̃ » v. »

ininistre de l'intérieur et des cultes vient (l'adresser aux préfets la circulaire sulyaaie

Paria, le 2 avril 1880.

Monsieur 14 préfet, au moment où la publication d«-s deux dé rats en date du 29 mars 1880 soulève daos la presse une si vive polémique et suscite de la part des adversaires de nos institutions républicaines l?s attaques les plus violentes tt les plus injustoff, jVstime qu'il est de votr<5 devoir u éclairer 1 s populations sur le sens et la portée «;: aetïP, et de les prémunir contre cert-in«.-s calomnies que les partis ho&tiies s'eff >rcen£ de propager.

Toutes ces calomnie?, si l'on cherche à les analyser, sont faciles à ramener à deux chefs principaux, à deux assertions dont il vous sera aisé do faire binno et p.-ompt- justice. D'une part, on accuse le gouvernement de porter atteinte aux droits et prérogatives de la religion, catho i'lue de l'autre, on lui reproche de persécuter uns classe de citoyens.

Aucune de ces deux inculpations ne résiste à un examen sérieux mais, présentées avec ruse tt periiiie, elles pourraient, Si votre vigilance n'était pas suffisamment, ea éveii pur ce. point, s'accréditer auprès des populations rurales.

En rappelant les congrégations non autorisées au respect des lois, lo gouvernement, dit-on, porterait atteinte aux droits de l'Église

catholique.

Bien u'est moins exact que cette assertion. Les droits (Je 1 Eglise catholique en Francs sont déurminés par le Concordat, par Jes loi.» organiques et par les règlemeos et décrets rendus en exécution de ces lois. Le gouvernement ne peut porter aucune atteinte à la situation, résultant de ces différons a. tes. Vous pouvez au contraire déclarer hautement que le seul but qu'il poursuit en cette matière, c'est leur stricte et sincère exécu

tioa.

Ni le Concordat ni les lois organiques ne prévoient l'existence de congrégations reli gieuses en France, fies çoagr^atioas, en efict,ne sont pas ^de l'esèence de l'Eglise. Leur présence ou leur ab&euee ne présente aucune connexité avec le libre exercice du culte. Pôrtalis était le fidèio écho de3 vraies- doctrines eu cette matière lorsque, dans le rapport qni a précédé le décret du 3 messidor an XII, il disait a Les évoques et les prêtres sqat étâ, blis de Dieu pour instruire les peuples et pour prêcher la religion aux fidèles et aux infidèles. Les Ordres religieux ne sont point t de la hiérarchie; ce ne sout que des institutions étrangères au gouvernement fondamental de l'Eglise. »

Puis il ajoutait .•'̃

« Aujourd'hui, le grand intérêt de la religion est de protéger les pasteurs destines à porter ie po.ds du jour et de la chaleur, au lieu de laisser établir à çô:é d'eux et sur leur» têtes des hommes qui puissent les opprimer. » La mesure prise par le gouvernement à à l'égard des congrégations non autorisées n'atteint donc à aucun degré la religion. C'est une mesure d'ordre purement politique. Tous les droits des congrégations déjà reconnues et autorisées sont intégralement maintenus. Celles des congrégations non autorisées qui paraissent susceptibles de pouvoir régulariser leûï situation sont mises en mesuré de faira toutes diligences à cet effet. Que fait donc le gouvernement? Il se borne à rappeler les congrégations au respect de ca principe uoat Pasquier disait « H y a ici plus qu'une loi; c'est un principe éternel et indépendant des lois positives que celui qui ne permet pas qu'une société quelconque se forme d.ms un Etat sans l'approbation des grands pouvoirs de la nation. »

Et Dupin concluait

« Qu'il appartienne au souveram-i'ontite d'instituer uu Ordre religieux dans l'Eglise, cette option n'a rien que de naturel; mais c'est assurément par la puissance temporelle, et par elle seule, que cet Ordre peut exister dans l'Etat. S'il pouvait y être institué ou maintenu malgré elle, ce serait véritablement elle-même qui cesserait d'exister. •̃

Ainsi la décision du gouvernement n'a rien d'opposé aux droits et à la constitution de l'Eglise elle est, au contraire, dictée p&r le sentiment des besoins de l'ordre et de.li tranquillité dans l'Eglise comme dans l'Etat. J'arrive au second grief soulevé contre les décrets d a 29 mars dernier.

Ces décrets sont attentatoires à la liberté individuelle, 'disent les ennemis du goVvernemeat ils constituent d"és mesures- de persécution.

Je n'aurai pas besoin de longs développe

mens pour établir que cette accusation n'est pas mieux justifiée que la précédente. Pour y répondre, il suffit de faire remarquer que les membres des congrégations non autorisées, le lendemain du jour où la dissolution aura été prononcée, se trouveront exactement dans la même situation que tous les autrts citoyens français; qu'ils jouiront des même avantages et des mêmes ptérogà- tives, à la fiteule condition de se soumettre aux lois qui nous commandent à tous, et de ne faire aucun acte d'affiliation à la corporation supprimée.

Obliger les gens à rentrer sous l'empire du droit commun, cela n'a jamais été appelé les persécuter, et ceux qui se refuseraient à obéir à cette mise en demeure ne mérite- raient pas la qualification de victimes, mais celle de rebelles.

Une m'appartient pas de préjuger ici quelles peuvent être les résolutions ultérieures du législateur sur la grave question du droit d'association je n'ai pas à rechercher dans quelle mesure les congrégations religieuses pourraient être appelées à bénéficier des dispositions moins r. strictives qui seraient ultérieurement édictées par les pouvoirs publics. Mais je sai3 qu'aujourd'hui lés associations qui comprennent plus de vingt membres sont iaterdites, alors même que ces associations se diviseraient en sections d'un nombre moindre. Je sais aussi que plusieurs arrêts ont jugé que les associations religieuses tombent comme les autres sous l'application de ces dispositions, a'ors même qu'ii s'agit de cultes reconnus. (Voir arrè s .dès 2 août 1826, 12 septembre 1828, 19 août 1830. 18 septembre 1830. S. 26, 1,338; 28, 1,338; 30, 1,311 et 309.)

Il ne sera pas permis aux anciens membres des congrégations dissoutes de faire ce qui est défendu aux autres citoyens: voilà la seule atteinte à là liberté individuelle que la presse hostile ait pu jusqu'à ce moment relever contre le gouvernement. Cela ne suffira pas à intéresser la pitié publique à laquelle elle fait appel.

Le bon sens général fera vite raison de ces clameurs dès que vous aurez fait ressortir le caractère véritable de la situation.

Jd croirais superflu d'insister auprès de vous, monsieur le préfet, sur les deuxpoints qui font l'objet de la présente communication. Je compte sur votre expérience pour suppléer à ce que ces instructions présentent de sommaire, et sur votre zèle pour les porter à la connaissance de tous vos subordonnés, J'éstime qu'il y aura intérêt à ce que vous en fassiez la matière des entretiens que vous trouverez l'occasion d'avoir avec vos administrés et avec vos collaborateurs de tout ordre. Vous arriverez ainsi à déjouer l'effort de la calomnie qui tentera par tous ls moyens de s'insinuer dans l'esprit des populations. Recevez, monsieur le préfet, etc.

Le ministre de l'intérieur et des cultes, •, SigiU CH. Lepèrb,

ÉTRANGER.

Allemagne.

D'après la National Zeitung, l'empereur de Russie a adressé au prince de Bismarck, à l'occasion de son anniversaire, un télégramme de félicitations, et tous les grandsducs présens à Saint-Pétersbourg ont suivi cet exemple.

En vertu de la loi contre les socialistes, la police a interdit une réunion générale du parti populaire qui devait avoir lieu à Munich* et dans laquelle M. Sonnemann avait été invité à parler du militarisme.

Angleterre.

Ii n'était pa3 inuli'é de rechercher, étant dounô le résultat actuel de la lutte électoral, ti le nombre des votans whigs ou tories, libéraux ou conservateurs s'était beaucoup modifié depuis 1874.

Ce petit travail a été fait, avec soin parle Standard pour les élections contestés s déjà terminées, et il en résulte que le nombre des vo ans libéraux et conservateurs s'e<*t élevé cette année à un chiffre bien supérieur à celui de 1874. Le nombre des voix couservairices avait été, en 1874, de 718,000 (bien eniendu seulement dans les circonscriptions déjà connues où il y a eu lutte); il se trouve ô-ru cette fois do 817,000, c'est-à-diro plus nombreux de 99,000; celui des voix libérales, qui avait été de 883,000 en cette môme auoée 1874, a été cette année de 1,187,000, c'est-à-dire, plus élevé de 304,000.

Ea somme, le nombre des votans a augmenté cette année, dans les cirçonscii plions en question, de 403,000; et, sur ce chiffre, 304,000 ont donné leurs suffrages aux candidats libéraux et 99,000 aux candidats conservateurs.

Aujourd'hui mardi 6 avril, 36 élections oat lieu.

Le solicitor gênerai pour 1'Aogleterre avait dernièrement reproduit dans une réunion électorale, et cela après réception d'un télégramme de M. Gladstone la déinr-numt, la nouvelle donnée par le correspondant du Standard à Madrid, que M. Ca^telar aurait do •Mare que la retroces-ioa de 'Gibraltar à l'È*uagne entrait d-ias le programme <ïu chef des .ibè-aux augiais. M, GlaçUione, eu se défendant d'être co chef, vknt d'adresser, au Scntsttian une lettre dans laquelle il déclare tfii'il n'y a pas un mot devrai dan s cette uo.ivelie, et réclame du soliciter général l'excuse publique qu'il considère comme lui étant muins due personnelemeot qu'exigée par les règles d'une discussion loyale.

Afghanistan.

Void le résumé des dernières nouvelles .-i'Afghàn.istaa publiées par les journaux anglais .̃.̃ Lea sirdars ont été informés d'une manière générais de la politique que le gouvernement anglais a l'intea'tion de suivre. Yâjiûub Khau ne sera pas au'orisé à rentrer en Afghanisian. Probable aient Candahcr et peutèire àus&i Hérat seront séparés du gouverne-,ment de Ciboul. L'armée anglaisé ee retirera si les Afghans parviennent â s'entendre sur' le choix, d un chef de la province de ÇaJjoul qui soit agréé par l'Angleterre.

Les mécontens de Ghuzni, ayant à leur tête Mustafi, sont arrivés à Màïdau. Mustàfi ira à Caboul pour y part- r leurs voeux et kurs doléances.

Abdurrhaman ne s'est pas encore déclaré franchement. Il est possible qu'il se reede â lïérat, ou qu'il crée dès embarras aux Anglais et au futur chef de Caboul en semparaat du gouvernement du T.urkestaa. ̃• Le général Ross a pris le commandement de la 29 division à Caboul. 12,000 ho a mes d'excellentes troupes se trouvent aituelléœent réunies autour de cette ville.

La mort de M^homed Jan n'est pas confirmée.. Toute la division du Bengale e?t partie pour Guhzni. Le général Primrose a pris le commandement de toutes les troupes de Bombay, dans l'Afghanistan méridional. Le générai Phayre commande à Candstiar. Le rassemblement commandé par Moghul Khau, de Goshx*. a été disperse; les trouves anglaises sont retourné s à Jeila'ahad. Une amende de 10,000 roupies a é'« ii.Qigé' aux tribus qui ont pris part à l'atta-iuc du fort Battye.

Les tribus le 'ong de la ligue du K'i ïber semblent iuquiètes et pourraient ¥rjy ea^ÉiiJ des embarras aux Anglais.. "gMÉj Eiais-SJnls. ^8H

Nous avons reproduit Je message du Prési^dent des EUts-Uais concernant le projet de canal interocéanique. De nouvelles Résolutions sur la môme matière ont été soumises à la Chambre des Reprësentans. Afin de tenir nos lecteurs au courant da la question, nous reproduisons celle qui pour auteur M. Eliis (de la Louisiane) et demande l'abrogation du traité C'ay ton -Buhver

« Attendu que le Président des Etats-Unis, dans un message .daté du 9 macs t88O,. a déclaré en substance que c'est, uire politliue bien établie du f gouvernement des Etats-Unis que tout caoal, du" toute autre voie de commutrication. ouvert à ira- vers 1 isthme do Panama,, ou à travers les Eiats

de l'Amérique centrale, doit être sous le patronage et le contrôle des Etats-Unis;

» Attendu que le comité spécial de la chambre chargé des questions relatives au canal interocéanique projeté a agréé à une série de Résolutions affirmant en substance les déclarations contenues dans le message présidentiel du-8 mars 1880,

» Il est résolu que le Président des Etats-Unis sera invité à informer le gouvernement britannique que la convention du 19 avril 1850, connue sous le nom de trai'é Clayton-Buhvër, par lequel le gouvernement des Etats-Uais a admis la GrandeBretagne à un protectorat commun avec lui sur tout canal ou communication quelconque pouvant être établi sur ou à travers les Etats de l'Amérique espagnole entre les océans Atlantique e et Pacifique, a cessé d'être obligatoire pour les Etats-Unis.

Cette Résolution a été renvoyée au comité du canal interocéanique, contrairement au désir de son auteur, M. Ellis, qui demandait qu'elle fût déferée au comité des affaires étrangères.

Ru«sle.

Parlant du triomphe probable des libéraux anglais, le Nouveau Temps du 3 avril rappelle le fait historique suivant

«Déjà, en 1845, l'empereur Nicolas a activement recherché les moyens pour s'entendre avec l'Angleterre sur des bases honnêtes et équitables pour les deux puissances rivales; mais ses généreux efforts n'ont pas été couronnés de succès. L'Agleterre lui répondit par la plis injuste des guerres, la campagne de Crimée.

» Eh bien les whigs de nos jours ont sévèrement blâmé cette guerre, et non moins sévèrement la politique d'aventure de lord BeaconsÛeld-

» Que pouvons-nous leur demander de plus, sinon de rester fidèles aux principes et aux opinions qu'ils ont hautement professés pendant la période de l'Opposition? Il est désirable qu'ils soient fidèles à leurs déclarations solennelles, pour que l'interminable question d'Orient Teçoive une solution satisfaisante pour tout le monde. »

Suivant un journal russe, les nihilistes sont formés pour 23 0/0 de membres de la noblesse, pour 19 0/0 de pt'è'res, poar 13 0/0 de paysans, pour 9 0/0 de pesits bourgeois, pour 7 0/0 de juifs, pour 3 0/0 de bourg- ois honoraires, pour 1 0/0 d'officiers, pour 2 0/0 de soldats 60 O/0 sont, dit-on, des étudians, parmi lesquels 32 0/0 étudians en médecine, 14 0/0 élèves des sciences techniques. 13 0/0 élèves des écoles d'agriculture, et 20 0/0 élèves des gymnases. Parmi les nihilistes femmes, on cite 39 0/0 élèves des écoles secondaires, 25 0/0 sages -femmes et 17 0/0 élèves en médecine.

Actes et docninens officiels* ` Par décret en date du 2 avril, rendu sur le rapport du ministre de l'intérieur et des culte*, d'ap-ès les propositions du gouverneur général de l'Algérie, M. Vignard, chef de bu reàu au secrétariat général, a été nommé à l'emploi de conseiller rapporteur au conseil de gouvernement de l'Algérie.

Par décret en date du 29 mars, les officiers dont les noms suivent ont été promus dans la gendarmerie, savoir

A un emploi de colonel, M. Delattre. A deux emplois de lieutenant colonel, MM. Pothé et Nassoy.

A huit emplois de chef d'escadron, MM. Olivier, Queyrel, Brem, Clément, Moriot, Rouyer, Nairinee et Veily.

Par décret du 31 mars, les officiers dont les noms suivent ont été protaus dans la gendarmerie, savoir

Adeuxemploisdechefd'escadroi^MM.Epron et Louis-Henry-Joseph Bapst.

Le Journal officiel du 6 avril publie un décret concernant le service des abonnemens, par l'intermédiaire de la poste, aux journaux et publications périodiques de toute nature, paraissant soit en France et en Algérie, soit en Sui.-se, et respectivement adressés de l'un des deux pays dans l'autre;

Un décret substituant la Compagnie générale des omnibus à la Compagnie des tram,7ways de Sèvres à Versailles dans les droite et charges de la concession de la voie de Sèvres à Versailles.

Eîoreau central météorologique.

Mardi 6 avril.

e minimum barométrique, qui est près de l'Ecosse, persiste et conserve la même valeur (Siornoway, 732 millimètres) mais les faib'U-s prisions s'étendent de plus en plus vers le sud-e?t.

Le mouvement 'de baisse'signalé hier à Valentià s'est propagé sur toute la France; le baromètre baisse Je 10 millimètres à Bordeaux, de 7 à Br st, à Pans et à Lyon, et de 6 à Dunkerque.

Sur le golfe de Gènes il se produit une légère hausse; la dépression qui aineuait des mauvais temps <îe uord-oue>t en Provence s'est éloigne vers l'Adriatique; toutelois, la situstioii reste très troublée.; la baisse barométrique de l'Océan gagne le golfe du Lion, où elle atteint 4 millimètres.

Les pluies ont continué sur tout le versant -océanien; des orages accompagnés de grêle ont éclaté à B^est, àBell-Isle et à Paris. En France, le temps est averses dans la Nord et dans l'Ouest; le régime pluvieux va

persister.

Hier, à minuit, le thermomètre centigrade te l'ingénieur Ducray-Chévallier (Pont-Neuf) marquait 7 degrés 1/108 au-dessus de zéro; à six heure.? du matin, 4 degrés 2'10'» au- dessus do zéro; à deux heures, 12 degrés au-dessus de zéro.

Hauteur du baromètre, à midi, "M7mm2, sans correction

Messieurs les souscripteurs dont Vabonnçmerd est sur le point d'expirer sont priés de le renouveler s'ils ne veulent pas éprouver de retard dans l'envoi du Journal. Noms rappelons à nos abonnés que les recela malions, lettres ou paguets doivent être adressés franco à l'administrateur, du bur.eau du Journal, rue des Prêtres- SaintÙerriuwi-l Âuxerrois, M, et non ailleurs.

NOUVELLES DIVERSES.

Le bacquet offert par la Société d^ Géographie au- professeur Nordenskjôld a eu lieuj hier soir à l'hôt 1 Continental sous la présisidence de l'amiral La Roncière Le Noury. Ave.1, le professeur Nord -nskjôld et le capitaine Palander, assistaient au banquet, le prince Oscar de Suède, le mini-tre de Suède à Pa>is, le personne! de sa légation, le gécé rai Pitlié représentant M. Jules Grévy, M. de Quatrefages et de nombreuses notabilités suéd ises.

Au des ert, l'amiral La Roncière Le Nqvry a porté ua toast au roi de Sue 1e et a développé cette pensée, que. l'expédition de la Veya a dû ton succès au généreux et fiiehvtullaat patronage do S. M. suédoise. Le priuce Oscar a remercié l'amiral et a lo.tà un toa;t a M. Jult s Grévy. Président |de la république fracç-nse et, à la France. WbLe général PiUié, au nom de M. Grévy qu'il ^Hkgntait au binquet, a exprimé les symNBBjHfetoutes particulières du Président de nR!|îpi>llque pour le souverain hUédois et pouf ri8on peuple. Puis le général a porté un toast au roi de Suède et au prince Osear. L'amiral La Roncière a porté eiiaiite un toist à M. Dickson Sibii iakoff.

M. de Quatrefages a purté alors un toa^t au professeur Nordenskjôld et à ses compagnons de voyage. Le savant uaturaliste a démontré l'importance des découvertes faites par les explorations scientifiques. I' a détaillé Jaséri^ de ces découvertes en boianiq e, en zoo ogit» et sortout en tout ce qui iouciie aux origines de la race humaine. Arrivant au d«taier voyage accompli par Ii Vêgai M. de Quatre-

fages a montré quel infatigable courage et quel génie scientifique avaient déployés le professeur Nordenskjôld et ses compagnons. M. Nordenskjôld a témoigné en termes émus sa reconnaissance pour l'attention, la sympathie, les honneurs dont il se voit l'objet parmi nous.

L'illustre explorateur croit que la France ne tardera pas à se lancer aussi dans la voie des recherches polaires. Il termine en portant un toast à la Société de géographie. M. Rabaud, président de la Société de géographie de Marseille, porte alors un toast au capitaine Palander, commandant la Vêga. M. Palander répond en anglais par un toast porté à l'amiral qui répond dans la môme langue.

Le prince de Galles, venant de Darmstadt, est arrivé ce matin à Paris avec une suite de cinq personnes il est descendu à l'hôtel Bristol.

D'après les nouvelles des stations hydrométriques, la crue de la Seine signalée le S avril atteindra probablement, le vendredi 9, au pont d'Austerlitz, la cote lm30.

La montée parait devoir être rapide. Les derniers amnistiés rapatriés par la Creuse sont arrivés ce matin à Paris, par la gare Montparnasse, au noaabre de 188. Les curieux étaient peu nombreux à quatre heures, mais peu à peu ils sont arrivés, et à cinq heures il y avait à peu près trois cents personnes sur la place de Rennes et au quai de débarquement. Le comité de secours aux amnistiés était représenté par M. Versejoux, secrétaire.

Avant l'arrivée du train, des membres du comité ont fait des quêtes dont le produit est destiné aux amnistiés.

Au quai de débarquement se trouvaient M. Versejoux, les représentans de la presse et les amis des rapatriés. A l'arrivée du train, les amnistiés ont été reçus aux cris de « Vive la république! Vive la France! » »

Chaque amnistié a reçu du comité présidé par M. Loirs Bianc une somme de 10 fr. Tous ont pris, aux frais du comité, une collation à l'hôtel de la Marine et des Colonies. D'autres ont été fêtés chez M Lefranc, restaurateu»1, boulevard Montparnasse, par le comité socialiste.

Parmi les rapatriés se trouvent MM, Lucipiat et Brissac, journalistes Bailly, ancien commissaire de police sors la Commune Maillot, ancien directeur des Folies-Dramatiques Charles Amouroux, Pierre Aldenof, Jules Vinot, Jean Gouget, Fuchère, Simon Lefort, Belin, Narroy, Danner, Jolly, Chevalier, Rabot, Jamet, Ferlât, Patry.

Tout sest passé dans l'ordre le pîus parfait. D'autrts amnistiés sont arrivés individuelltment à Paris dans U journée.

Ce soir, par le train de onze heures, les derniers rapatriés seront rentrés à Paris. Une voiture à vapeur, dit le Gaulois, a traversé Paris hier dans la matinée, venant du Mans et se rendant à Toulouse.

Cette voiture à vapeur, appartenant à M. de Naurois, est destinée à faire un service public entre Castres et la station thermale de Lacaune-les-Bains (Tarn).

Ce train-miniature, composé de deux voitures, dont une seule est affectée au transport des voyageurs quarante, s'il vous plaît 1 et la seconde au réservoir et aux bagages, est parti de la place du PalaisBourbon à huit heures dix minutes du matin, traversant le boulevard Saint-Germain, le pont Sully, le boulevard Diderot, l'avenue Daumesnil, sortant de Paris par la porte dé Picpus et faisant sa première station à Cha- renton, où quelques voyageurs sont deBcen- dus, revenant à Paris par le tramway du Lônvrë.

Cette course à toute vapeur à travers Paris s'est tfiectuée sans accident.

̃ Quelques chevaux se sont cabrés prenant peur au bruit de la rnachiue; mais c'est tout.

A deux heures, la voiture est arrivée à Fontainebleau.

De là, elle gagnera Monlagis, Nevers, Moulins, Clermont, AuriUac, Cahors, Montautan, et arrivera à Toulouse dans deux ou ireis jours.

Deux assassinats viennent d'être commis coup sur coup dans le même département, à peu de distance l'un de l'autre à Versailles et à Bue.

A Versailles, c'est un jeune homme d.e vijjgt-sept ans, nommé Alfre i Pasquet, qui a tué sa sœur. Alfred Pasquet demeurait avec è sa mère, sa sœur et son beau-père M. Schafl, cantonnier de la ville, 5, place Hoche. C'était un garçon peu intelligent et mauvais fcujét, ayàut fait un peu tous les métiers, et notamment celui de maçon. Depuis quelque temps il travaillait avec son beau-père.

Dimanche, les époux Schaff étaient partis pour la Normandie afin de recouvrer un petit héritage. Alphonsine et Alfred r stènnt seuls. Vers quatre heures du matin les concierges de la maison, les époux H.<utemer, furent réveidés par Alfred qui criait « Le cordoo l Ouvrez! ouvrez! j'ai assassiné nid sœur! je vais me rendre prisonnier! »

Pasjuet, dans ses allures, se montrait fort brutal d'ordinaire, et parfois il était en proie à des accès de violence qui eussent pu la faire prendre pour un fou. Les époux Hautemer crurent à une lubie nouvelle e,t ouviirent.

Cependant, pris d'une vague inquiétude, Hautemer se leva, alla quérir un locatairtM. Canard et un voisin M. Rolle- ancien sergent de ville, actuellement allutaeur de réverbères, et monta avec eux dans le logement des époux Schaff.

Tout y était en désordra et témoignait d'une lutte acharnée. Sur la lit, le corps d'Alphonsine était recouvert jusqu'au men-.>ton. Rolles se hasard i à soulever un coin du drap il découvrit la gorge toute ensanglantée. Un couteau avait tranché le larynx et la Carotide mais la lame était mal affilée sans doute, car à l'inspection des chairs il fût t facile de constater que le meurtrier s'était servi de son arme comme d'une scie. Ils coururent avertir la police.

Pendant ce temps, Alfred était allé se constituer prisonnier. Mais, au bureau de pol'ce aussi, ou avait cru à un accès da folie. Gj n'est qu'à huit heures que les gendarmes l'ont arrêté. On l'a amené sur le lieu du êrime pour le confronter. Il a tout avoué et à prétendu que sa sœur n'ayant p»s vbiiïu lui payer 20 fr. qu'elle lui devait, ils s'étaient battus. 1

Le corps d'Alphonsine a été porté à la Mor- gue de lhôpital civil. A'.fred a été conduit en '1 piison.

Le second crime, commis à Bue, est l'assassinat d'une femme par son mari.

Les époux Lefort vivaeni en mauvaise intelligence. Le mari, ouvrier maçon, âgé. de quarante-cinq ans. a l'Habitude de s'enivrer; la femme aussi. Hier, ils avaient bu tous les"deux, et la femme, ivre-morte, était étendue iûerte dans un fauteuil. Le mari, devenu furieux tout à coup, prit un revolver et lé déchargea à bont ponant sur elle.

Dégrisé subitement en voyant sa femme sanglante, il ee mit à pleurer, et iorsque les gendarmes, avertis par Ie3 voisins, sont venus l'arrêter, il les suivit sans résistance. La femme n'est pas morte, mais son état est désespéré.

Oa mande de Honflsur le 0 avril « Par suite de la négligence des ouvriers, une explosion de gaz a eu lieu hier soir dans la salle où se trouvent les piles du télégraphe.

» Le receveur Differdange et un facteur ont été assez grièvement brûlés à la tête et aux mains.

» Les dégâts matériels sont assez considérables. »

Un naviro des Etats-Unis, le LizzieMerill, allant do New-York à la NouvelïeOriéam, a sombré en mer ie mots dernier. Tout l'équipage a péri, sauf le capitaine Johu B^aîe. qu'on a recueilli au milieu de l'Atlantique il était cramponné depuis yingt-qu^ire heures à une planche de 3 mètres de o'igueur. Oa lit dans V Avenir ctÀrrâi qu'une pécha magnifique a ftié faite lundi ôèrnîér d tus le marais de Guines, au lieu dit A la

-̃'̃ y/ .-A

Belle Pêche. Un habitant de Guines y a pris un énorme brochet pesant près de 17 kiiog. Ce brochet a plusieurs siècles d'âge si l'on s'en rapporte à un anneau qu'il porte à la queue et sur lequel on est parvenu à déchiffrer l'inscription suivante Pertineo domino meo régi Hispamrum. (J'appartiens à mon eeigneur le roi des Espagnols.) Ce beau poisson aurait donc déia vécu dans le marais de Guines au temps de la domination espagnole.

La vocation d'hier à San-Donato a produit 133,495 fr. celle d'aujourd'hui, 6 avril, est montée au chiffre de 104,836 fr.

Un curieux incident qui montre, dit le Tintes, combien l'élément conservateur est encore vivace à Jersey dans toutes les questions qui se rattachent à son autonomie, s'est produit à la dernière séance de l'Assemblée des Etats de cette petite ile. Le juge Mourant présentait à la Chambre une pétition signée par plusieurs armateurs et par d'autres per- ~i sonnes intéressées, à l'effet d'obtenir l'adoption de mesures pour l'acquisition d'un remorqueur destiné au port de Saint-Hélier. La pétition était rédigée en langue anglaise. On sait que dans les îles anglo-normandes le français est resté la langue que parle la majorité des habitans; môme devant la Cour royale, les plaidoiries se font le plus souvent en français. Un des membres de l'Assemblée, se basant sur ce mo'if que la langue française avait toujours été regardée comme la lapgue officielle, et que, de plus, une grande partie des signataires étant des habitans de Jersey, la pétition anrait être écrite en français, s'est prononcé contre son admission. Une discussion des plus vives s'est alors engagée, et, bien que des membres aient fait remarquer que des pétitions semblables avaient déjà été reçues par la Chambre, et qu'il n'était dit dans aucune loi que le français fût la seule langue dont il fallût se servir, l'Assemblée des Eiats de Jersey s'est divisée sur la question, et finalement, la pétition en langue anglaise a été rejetée à une grande majorité. Le journal russe Nmvosti raconte une scène émouvante dont on parle beaucoup dans le monde diplomatique à Saint-Péterabourg, et qui vient de se passer près de cette ville. Lord Dufferin, ambassadeur d'Angleterre, avait organisé aux environs de sa résidence une chasse à l'ours à laquelle il avait invité un grand nombre da personnages et tous les membres du corps diplomatique; lady Dufferin et plusieurs dames y assistaient,

Les chasseurs étaient à la recherche de la bête qu'on n'avait pu débusquer, lorsque tout à coup, au moment inômè où passait laiy Dufferin, l'ours, anincal d'une taille gigantesque, s'élança de son repaire et, se dressant sur ses pieds de derrière, se jeta avec fureur sur la monture de l'ambassadrice.

Le péril était extrême la bête féroce allait dévorer lady Dufferin lorsque lord Hamilton, un des secrétaires de l'ambassade britannique, accourut et engagea une lutte terrible avec l'ours, le criblant de balles jusqu'à ce qu'il fût étendu mort aux pieds de lady Dufferin. ;j La Caisse de retraites pour la vieillesse a reçu, du 16 au 31 mars, 88,449 verse-! mens s'élevant à. 7,004,018 fr. 68 c. et en arrérages de rentes. 616,778 50

Ensemble. 7,620,797 fr. 16 c.

Elle a ouvert 2,660 comptes nouveaux. Il a été acheté pendant la môme Dériode 102,500 fr. de rentes ayant coûté 2,397,605 fr. Il a été inscrit au Grand-Livre de la Dette publique 88,301 fr. de rentes viagères aux noms de 707 parties.

Les versemeps reçus par la Caisse d'épargne de Paris, du mardi 30 mars au lundi 5 avril, de 7,999 deposàns, dont 897 nouveaux, s'élèvent à la somme de 610,618 fr. Les remboursemens effectués la semaine dernière à 2,763 déposans, dont 295 soldés, montent à 803,765 fr. 1 c.

Les rentes achetées à la demande des déposans pendant la même semaine représentent un capitàlde 121,481 fr, 33 c.

librairie.

Le Démon de la that?, nouveau roman de MM. Alfred Sirv<«> et Henri Leverdier, parait aujourd'hui chez Dentu. C'est l'étude d'une passion qui se développe suivant une progression drama ique, et passe de la conception à l'exécution d'une suite de crimes. Cette nouvelle œuvre des auteurs du Jésuite Youge, joint à l'analyse très iutime d'un cas psychologique de haut intérêt l'attrait puissant d'un drame vraiment humain.

Cosumanicatloa» et Avis divers. OBLIGATIONS CONTINENTALE DES EAUX Emises à 283 30, remb. à 300, intérêt, 15 îr. Par la Banque de la Seine, r. Provence, 33, Paris ̃ Maison du PONT'NEUF Pantâlbîl nomeauté €? EMPRUNT TURC B«îU£ SBIOTUE (Yolr nx Anmraew],

Bulletin judiciaire. ̃ <>

cour D'ASSISES DE la SEINE. ¡ Présidence de M. Bachelier. Audience du 6 avril.

^Tentative d'assassinat commise rue Auèer, le 7 janvier, sur la personne de M. Robert Qentien, par demoiselle Marie Btère. Nous avons publié dans notre précédent ̃Numéro l'acte d'accusation et l'interrogatoire subi par Marie Bière. Nous allons aujourd'hui, donner un résumé des dépositions les plus importantes des témoins entendus hier et aujourd'hui.. 1 La foule est encore plus grande qu'à la dernière audience. Nous devons, pour rendre hommage à la vérité, déclarer que l'auditoire est unanime à reconnaître que M. le président Bachelier dirige cette grave et délicate affaire avec un tact parfait et une rare impartialité.

Le' premier témoin, cité est J£. Robert Gjeatien, la victime de la tentative commise rue Auber le 7 janvier.

ROBEr-T gentien, trente-quatre ans, rentierpropriétaire, n, rue Auber Le 7 janvier, au aoir, je sortais de chez moi. En arrivant rue Scribe, vrèi de l'escalier l'Opéra, j'entendis une violente détonation. Je détournai la tête et je me sentis foudroyé; tombé à terre, j'entendis une seconde détonation dont je ne soupçonnais pas plus la cause que la première fois. Je vis ^"« Bière près de moi, tenant un revolver. Je parvins à me relever et je fus reconduit èhez moi.

m. le président, au témoin Où avez-vous cûrmû M11» Bière? R. A Biarritz, en septembre 1877.

m. le président Elevez un peu la voix. le témoin J'ai une balle dans le poumon; je fais ce que je peux, monsieur le président. Mli° Bière était à Biarritz avec sa mere. Aorès cela j'ai été dans la Gironde, dans ma famille. De retour à Paris, nous avons eu une liaison ensemble.- fille a signé, dès les premiers mois, un engagement à Bruxelles. Je Suis parti, de mon côté, en voyage avec quelques amis. Ce voyage a duré quaire mois'.

A Alger, j'ai reçu une lettre me disant que M"» Biere était très malade à Bruxelles et qu'elle était obligée de rentrer à Paris. Elle' me demandait de l'argent pour faire le voyage. Je lui en envoyai immédiatement. Quand je rentrai moimême à Paris, elle était dans une situation intéressante et se plaignait d'avoir perdu la voix je lui dis d'aller voir son médecin. Elle ne voulut pas le mettre au courant de son état; ne voulant pas davantage l'adresser au mien, je lui conseillai d'en aller trouver un autre dont je lui donnai seulement le nom, ne connaissant pas son adresse. J'avais vu des réclames faites par lui daïis les journaux et l'annonçant comme un spécialiste pour les maladies de la voix. Il se borna à lui prescrire le repos. L'.icçouchement se fit d'uce façon régulière. L'enfant mourut au bout «le quelques mois d'une attaque de croup. M11" Bière a été trouver plusieurs me'mbres de ma famille. Un jour,étant alléchez ellepourlaprierdenô plus

faire de scandale, elle me menaça de se tuer devant moi. J'eus, toute? les peines du monde à la désarmer. Cette situation ne pouvait pas durer. Si elle se tût tuée en ma présence, j'aurais pu être cru coupable de sa mort. Elle est venue chez moi en mon absence et elle a fait une scène, persuadée que j'y étais et que je ne voulais pas la recevoir;

L'acte d'accusation dit que la pension que je lui servais avait été réduite après la mort de l'enfant. C'est une erreur. Cette réduction n'a eu lieu que plus tard, lorsque j'ai cessé tout à fait de voir M. Bière.

M. LE président Avez-vous chargé M. Oudlnet déconseiller à M"° Bière de se faire avorter1? R. Jamais, monsieur le président. M. Oudinet est un vieil ami de ma famille, mais-je crains que, malgré ses bonnes intentions, son intervention n'ait été plus funeste qu'utjè.

D. Marie Brière ne vous a-t-elle pas écrit à Naples qu'elle était en relations avec une sagefemme et qu'elle était alors, à Bruxelles, soumise à un traitement abortif? R. Oui, Monsieur. D. Arrivé à Paris, vous l'avez trouvée dans un hôtel rue du Ckâteau-d'Eàù. A ce moment, e>le dit que vous lui avez donné un rendez-vous et qu'il y a eu entre vous "une scène très dramatique dans laquelle vous Pavez contrainte d'aller trouver un médecin dont vous lui avez donné l'adresse. R. Non, Monsieur, je ne l'ai nullement contrainte.

D. Elle prétend aussi qu'au moment même de la scène elle a senti le premier mouvement de son enfant et qu'elle vous a dit « Robert, voici la main de Dieu qui nous avertit. Je viens de sentir tressaillir mon enfant. » Vous n'avez pas voulu assister à l'accouchement. R. J'étais forcé de repartir de Paris immédiatement. D. Est-ce vous qui avez exigé que l'enfant fût mis en n»urrice 1 R. Je l'ai seulement conseillé.

D. Avez-vous demandé à l'acousée qu'elle ne reconnût pas son enfant 1 R. Je le lui aVaia aussi conseillé à cause de sa mère.

D. C'est sa mère qui a commencé à jeter la désunion dans votre liaison ? R. Oui, Monsieur.

m. le pbésident M11" Bière dit que c'est l'absence de soins maternels qui a causé la mort de sa fille, et elle vous en rend resnonsablè. (A l'accusée) Vous avez entendu, mademoiselle Bière, la déposition du témoin. Ave -voua une observation à faire ? R. Tout ce que dit M. Gentien est faux.

m* lachacd Le témoin n'a-Wl pas refusé absolument de voir l'enfant, notamment un j our que la nourrice l'a amenée chez M"" Bière ? q LE témoin J'étais très affligé de cette paternité imprévue, et il me répugnait d'aller à SaintDenis chez la nourrice.

l'accusée, au témoin Mais chez moi vous pouviez la voir. Je vous ai dit vingt fois « Robert, faites bien attention, si mon enfant meurt, je vous tuerai û

LE témoin Oui, elle me l'a dit peut-être une fois. Elle m'a dit tant dé choses 1

louis aucoin, avocat à Aucn je ne connais rien de particulier sur les faits. J'ai été appelé chez M. le juge d'instruction à Auch, qui m demandé quels étaient mes rapports avec M1'0 Bière e et avec \£. Gentien. J'ai répondu que J'avais connu M"" Bière en 1873, au mo/s de septembre, à Biarritz. Une fête avait été organisée par le directeur du Casino, c'était un tir aux pigeons. Elle se trouva à côté de moi dans la foule et fit une observation à haute voix. Je lui répondis C'est ainsi que nous avons fait connaissance. C'était une jeune fille bien élevée; des relations purerment amicales ont commencé entre nous. Elle habitait comme nous, avec sa mère, l'hôtel de l'Europe. En quittant Biarritz, M»« Bière m'a laissé son adresse en me disant qu'elle serait très heureuse, elle et sa fille, de me recevoir quand j'iraisà Paris.

En 1874, je vins à Paris et je rendis plusieurs visites à Mme Bière.

L~ ~o,r ~v no,e :a.0 A.4.

~u vo~a cu mv, ~c roovurna~ ~.vtnrvo~ uautuü..

Au mois de septembre 1877, M. Gentien se trouvait à Biarritz. Mn° Bière y était également, toujours avec «a mère. Il eut l'occasion de la voir en diverses circonstances. Un jour, une excursion fut organisée pour Saint-Sébastien. Sur la fin de mon séjour à Biarritz, je m'aperçus que M. Gentien faisait la cour à M11» Bière, et, sachant que je la connaissais, il me demanda s'il pouvait espérer lui faire agréer ses propositions. Je lui répondis qu'il n'y parviendrait pas, que c'était une personne très sage.

Je vins à Paris, selon mon habitude, au mois de juin 1878, et j'allai chez la concierge du boulevard des Italiens, 28, demander des nouvelles des dames Bière; j'appris alors que M"» Marié avait quitté sa mère. Je pensai que dès causes graves avaient motivé cette séparation. Deux jours après, rencontrant M. Gentien sur le boulevard je lui dis, sous forme de plaisante- rie « Ëh bien! qu'ayez-vous fait de M"« Bière?» Il me répondit qu'il ne l'avait pas rev>>e de-t puis Biarritz. Et Comme en réalité il avait l'habitude de faire une visite quotidienne à M. Bierê, il alla en me quittant et lui dit « Aucoin est ici. » .M11* Bière désirait me voir mais ne sachant pas mon adressé à Paris, elle écrivit à Auch, pensant qu'on me retournerait ma lettre, ce qui arriva..

Au reçu de sa lettre je me rendis chez elle. C'est elle qui vint m'ouvrir, et je vis qu'elle était dans un était intéressant très apparent. Elle me dit « Voilà! j'ai eu des relations avec Géntiên. Ma mère m'a surprise chez lui, et me voilà toute seule, bien malheureuse. Puisque mon enfant a un père, je voudrais que, lorsqu'il sera présenté à, l'état civil, il pût être inscrit sous le nom de ce père. » Elle me demanda conseil. Je lui dis « 3e n'ai pas de conseil à donner à M. Gentien que je, ne connais pas assez »; et je cherchai à lui donner du courage.

Au mois de janvier, je me trouvais dans l'Armagnac je reçus une lettre de M"» Bière m'infoïmànt qu'elle était accouchée, le 4 octobre, d'une adorable petite fille qui avait faili lui coûter la vie, et quelle avait perdu la voix. Elle regrettait bien vivement, ajoutai t-élle, d'avoir, manqué à ses sermens de jeune fille. A partir de ce moî ment, je n'ai plus eu de ses nouvelles. Quand je revins à Paris une dernière fois, elle m'apprit eh pleurant qu'elle avait passé la journée à" prier siir la tombe de l'enfant qu'elle avait perdue quelques mois auparavant. .s J'appris à Bordeaux, au mois de janvier dfei";nier, par les journaux, que M11* Bière avait tiré jdeux coups de revolver sur M- Gemien. (jonnaisisànt le caractère essentiellement doux de M"« Bière, je trouvai cela étrange et je dis immédiatement à des amis qui me parlaient de cette aventuré « II faut qu'elle soit devenue

folle »

Je l'avais en effet connue d'un caractère très calme et très obéissant vis-à-vis de sa mère, laquelle était exigeante et difficile. On cherchait a la détacher de" sa mère en alléguant l'indépeûpance nécessaire pour «a profession d'artiste.EUe n'a jamais voulu écouter ces conseils.

i Quant à M. Gentien, je l'ai connu à Biarritz^ bous avons eu les meilleures relations. En dehors de Biarritz, je ne l'ai point revu, et je jaé buis, par conséquent, rien préciser sur sa na'turé jet son caractère.. ,Le témoin Gentien est rappelé sur la demande ji'un des jurés.

m. perreyha. âgé de quarante-neuf ans, employé J'ai connu la famille Bière il y a vingtfiept ans. M. Bière a été employé par mon père dans la construction d'un chemin de fer dans le Midi. Je n?ai jamais entendu formuler aucun r,e- ̃; proche sur la conduite de M11* Bière.

m. le président N'avez-vous pas dit que la mère était une véritable mégère? R. Oui, Monsieur.

m* lachatjd Ilffut ajouter que Mm»Bièrë à été poignée pendant quelque temps comme fo! le. ̃ ̃̃̃ j«. jules danbé, chef d'orchestre de l'Opéra* v. Çomique Etant chef d'orchestre du Theàtré- ` Lyrique, j'ai connu M"» Bière qui venait de soi-tir ` du Conservatoire; c'est moi qui l'ai fait.entrer au théâtre. Quand la troupe a été diminuée, elle à été congédiée.. m. le président Téçnoip, il a paru dans un journal un article où il -était question dé vous et de M11» Bière.

41. danbé Oui, monsieur le président; mais cet article a été démenti par le journal qui Pavait publié. '̃•.̃̃̃'̃ m. le président Vous auriez dû le faire dér mentir plus tôt.

lachâud Je crois qu'il-est utile d'apprendre à ceux qui n'ont pu lire cet article qu'il n'y avait absolument aucun mot de vrai.

m. léon escudier, éditeur de musique J'ai- connu M11» Bière au Théâtre-Italien quand j'en étais directeur. Elle avait un engagement de 300 fr. par mo'.s. Je n'ai jamais è<i aucun re- proche à lui adresser. Elle m'a quitté dans les meilleurs termes.̃ -m. adolphe giacomelli, agent théâtral Je n'ai ri£n à dire de particulier sur l'affaire; M"« Bière est vçnue plusieurs fois à mon bureau, je lui ai procuré une place au théâtre des Fantaisies-Parisiennos de Bruxelles. Elle chantait agréablement, mais ses moyens étaient le plus souvent paraly^ses par l'émotion.

m. eugène huiuberi, ancien directeur de théâtre à Bruxelles M"' Bière a été ma pensionnaire- Je l'avais engagée pour créer un rôle à Bruxelles. Au cours de.s répétitions je m'aperçus que sa voix n'était plus du tout la même qu'à Paris. J'en parlai à M. Samuel David, le compositeur; elle lui avoua qu'elle était enceinte. Je la fis alors venir, dans mon cabinet. Je craignais une scène; au contraire, elle me dit qu'elle comprenait parfaitement nécessité de résilier son engagement. w laciiaud Et la moralité de l'accusée, qu'en sensé le témoin ? R. Pendant qu'elle était a Bruxelles elle s'est toujours parfaitement tenue. d>me aubry, concierge, cité Gaillard, 5 ktm0 Marie Bière m'a loué ie 12 mai. jj;iiq. me dit dors qu'elle était §êule. que soti monsieur voyaeait qu'eUS était artiste; qu'en ce moment '̃̃'•


felle ne professait pas parce qu'il lui était arrivé Sn accident. Elle m'inspira une très grande conànce et me dit qu'elle allait avoir un mobilier neuf. Elle était très triste et toujours seule. Quelque temps après, un monsieur est venu pour la voir. Comme je lui portais de l'intérêt, elle m'a raconté ses peines elle m'a dit qu'un monsieur lui avait fait la cour, et qu'étant devenue enceinte elle n'avait pu profiter d'un engagement à Bruxelles parce qu'elle avait perdu sa

voia..

m. le pWèsïdènt Ne s'est-elle pas plainte de M. Gentieû"? -*• R. Elle ne me l'a pas nommé, mais elle m'a dit que sa grossesse avait détruit chez lni toute l'amitié qu'il avait pour elle. n. Vous àvet assisté à radcoùchëment 11 R. Gui, c'est moi qui ai été cherclver la s>agëftuime. Avant l'accouchement, le monsieur m'avait demandé si je connaissais une sage-femme je lui avais dît^ «Oui, je connais celle .qui m'a accouchée moi même. C'est une Iemmè très sûre. On est totft à son aise àvëc'eïlô. » II était convenu avec le monsieur qu'elle devait aller faire ses couches chez la sage-femme; mais, quand le moment est arrivé, madame me dit qu'il fallait absolument qu'elle accouchât chez elle. Comme elle a été très malade, j'ai été cherché sa mère. Gelie-ci était aux cent coups.

D Témoin, vous a-t-on parlé de Pavortement ? r- R. Oh 1 ça c'est dans le commencement. Madame a raconté que le monsieur lui avait proposé une chose horrible, en lui disant qu'elle n'était pas habile, pas débrouillarde, que toute femme à sa place se serait débarrassée de son enfant. D. Vous n'avez jamais assisté à une scène de ce genre entre M. Gentien et Mn« Bière 1 R. Non, Monsieur, c'est elle qui me l'a dit. n" iachaud Le témoin a-t-il parlé à son mari des confidences de M11» Bière ? R. Oui, Monsieur.

m.» lachmjd Le 30 juin» que s'est-il passé? R. M. G-entién est descendu tout pâle en.me dlSartt de monter. J'ai trouvé Madame étendue car terre, en proie à une attaque de nerfs. Je lui dis « Qu'avez- vous? » Elle se tordait les mains en criant: «II est parti! il est parti! Ilnem'aim« plus Il va se marier J'ai voulu me tuer il m'a arraché l'arme! » Je lui ai dit « Comment! Madame, vous avez voulu vous tuer? Mais 'c'est une/folie! » Elle m'a raconté aussi que déjà quelque temps auparavant il lui avait fait une scène, et qu'elle lui avait dit « J'étais honnête quand vous m'avez prise vous m'avez enlevé ma santé, ma voix; je vais vous montrer ce que fait une personne comme moi! »

m* lachacd Lorsque M11» Bière a appris la mort de l'enfant, n'a-t-elle pas manifesté une douleur épouvantable? R. Oui, Monsieur. Quand elle a appris la maladie de la petite, elle est allée à Saint-Denis chez la nourrice. En rentrant elle me dit qu'elle espérait que ça ne serait rien, qu'on allait lui faire prendre un looch et que cane serait peut-être qu'un rhume. Le lendemain elle est retournée et revint en disant « Ma petite file est très mal. Ça râle dans sa petite gorge. Je suis bien inquiète. » Une femme de la Campagne est venue dire que la petite fille était morte. M11» Bière a eu alors une douleur affreuse. Elle me dit « J'avais bien le pressentiment de la mort de ma pauvre -enfant! » Elle a fait prévenir M. Gentien qui est venu. « 11 était tout joyeux, m'a-t elle dit après et cependant c'est Bien sa fille, c'est bien son sang! »

m0 lachacd Quand elle recevait de l'argent que lui envoyait M. Gentien, quelle était son attitude ? R. Je l'ai vue plusieurs fois quand le facteur venait, jeter la lettre par terre en colère, en criant « Cet homme, je l'adore encore et pourtant il n'a pas le courage de m'apporter son argent lui-même, il me l'envoie par la poste » Elle jetait le papier.

si. le président Et elle le reprenait.

m. l'avôca* générai Mll« Bière ne s'exerçaitelle pas au pistolet chez elle ? R. Nous n'avons jamais rien entendu.

m. l'Avocat général Quand M. Gentien est parti, il vous a recommandé M"8 Bière?– R. Oui, Monsieur.

M. L'avocat général Et il vous â donné 48 fr.? R. Je lui ai dit que je m'intéressais à cette jeune femme comme si elle était de la famille, et que, même sans sa recommandation, je l'aurais soignée aussi bien que possible. Il m'a dit aussi « S'il arrivait un accident vous trouveriez dans le bas de l'armoire à glace une enveloppe portant mon adresse. »

AtJBRY, cité Gaillard J'ai à dire à peu près la même c ose que ma femme. Un. soir, ma femme était montée chez M»« Bière. En redescendant, elle me dit que M. Gentien avait pïoposé à M11» Bière de s'arranger pour faite une lausse couche. Le lendemain, M11" Bière est venue dans la loge. Elle m'a parlé aussi de ce que monsieur lui avait dit la. veille.. Je sais que M"° Bière avait demande h M. Gentien 3,000 fr. afin d'acheter un piano et de monter une petite installation pour donner dès leçons aflh Se pouvoir vivre

sans lui.

Le témoin ajoute, sur une Interpellation de lachacd Un jour Mlls Bière nra dit « Je vois bien il veut que j'en vienne en me refu- sant les 3 000 fr.; il voudrait que je prenne quelqu'un pour être tranquille, mais je ne suis pas 1 de ces femmes-là. s>

le DOCTEDR worms est introduit.

m. le président Témoin, vous êtes le médecin de M. Gentien. Pouvez-vous dire ce que vous savez? 2

le témoln Je suis tout prêt à répondre dans les limites que ma situation professionnelle me permettra. Le 7 janvier, j'ai -été appelé vers neuf heures chez M. Gentien, et j'ai cru devoir demander le concours de M. le chirurgien Labbé, ainsi que celui du docteur Gosselin qui a été appelé le lendemain en consultation.

J'ai constaté que M. Gentien avait été atteint en deux endroits: d'abord dans la région du dos, près de la colonne vertébrale, où l'on voyait une ouverture qui avait un diamètre très restreint. On pouvait éroirè, à première vue. à une simple b essure superfi ielle, mais l'hémorrhagie par les voies aériennes indiquait des lésions pulmonai- res. La seconde blessure était à la jambe, sur le tibia, en avant elle dénotait également un projectile de petit calibre.

Aucune recherche n'a été faite il eût été excessivement dangereux de s'y livrer, surtout pour le projectile qui a pénétré dans la région t&oracique. Le malade a été simplement pansé avec soin. Au bout de trois semaines les symptômes se sont apaisés, et les deux plaies se sont cicatrisées. m. le président Est-ce que sa santé générale paraît compromise ? '?

M. lh doctscr worms Ouij par la présence d'une balle dans le poumon ou. dans la cavité thoracique et d'une autre dans le tibia. Il y a des cas très nombreux où les projectiles s'enkystent dans les régions où ils se sont logés, et ne causent de désordre qu'au bout de longues années, vingt, vingt-cinq ans; mais aussi quelquefois un accident peut se produire beaucoup plus. tOl. Ce qu'il y a de certain, c'est que la prèseùcè, surtout dans les organes respiratoires, d'ùû corps étranger, amène nécessairement une situation délicate pouvant entraîner des accidens gravés. jean durin J'étais domestique de M. Gentien. J'ai connu M»« Bière qui est venue à maison, rue de Vienne, à deux fois différentes. En dernier lieu, en novembre, elle était furieuse. Je lui ai dit que monsieur n'y était psjs. Elle n'a pas voulu me croire. Je suis sorti et je l'ai laissée dans la maison.

D. Vous avez entendu la mère quand elle est venue faire une scène? R. Elle était venue quelque temps auparavant; elle était hors d'ellemême elle venait chercher, sa fille. Je n'ai pas voulu la laisser entrer. Elle disait que sa fille était et que M. Gentien la déshonorait. m. mulnier, photographe IL y a trois ans, M"« Bière vint me demander de faire son portrait comme artiste. Elle me parut très sympathique, très modeste, très distinguée même. Je consentis bien volontiers. Quelque temps après elle vit son portrait exposé dans ma vitrine elle me pria de le retirer, la toilette de bal dont elle était vêtue étant trop décolletée, dîsait-e,lle. J'accédai immédiatement à son désir.

le docteur ROUCH est introduit.

m. le président Témoin dites ce que vous savez.

le témoin M11» Bière étant grosse vint me demander si je ne pouvais pas la débarrasser. Je lui dis que le mieux était de laisser la nature accomplir son œuvre. Elle n'insista pas. Gomme elle me faisait part de sa profession de chanteuse, je lui déclarai que je m'occupais tout particulièrement des maladies du larynx, et je m'offris, le cas échéant, de la soigner pour rien. l'acccsée Je voudrais expliquer ce qui s est passé. •̃'».̃;̃̃̃̃̃

m. le président Parlez.

marie bière La mémoire de M. le docteur Rouch lui fait absolument défaut. Je me présentais chez lui de la part de quelqu'un qu il connaissait.

m. lb président Témoin, connaissez-vous M. Gentien? 2 .j

le témoin Je n'avais jamais entendu prononcer son nom, je ne l'avais jamais vu.. l'acccsée C'est possible. Mais je vous ai dit que je venais de la part a'un monsieur qui vous avait envoyé précédemment une maîtresse à laquelle vous aviez rendu exactement le service que je sollicitais de vous; et vous avez fort bien compris. m. LE président Alors vous persistez a atflrmer que le docteur se prêtait à vos projets? marie bière Absolument. Il m'indiquait comment il faudrait que je prisse la poudre quil me donnerait et ce que j'aurais à faire ensuite. Il y aurait quelque chose qu'il faudrait brûler. Je lui demandai son prix. Il me répondit qu'il prenait soit 5uO, soit 1,000, soit même i>r,00 fr. Nous causâmes de mon art. Il me dit que. lui aussi, il cultivait le chant Je me mis aa piano et il me nriâ de lui accompagner un air de Guillaume Tell. (Rires ) Après avoir chanté, il me dit qu'il ferait tout ce que je voudrais pour rien. Il vit, d ail-

leurs, que je ne tenais pas le moins du monde à ce projet. J'avais été chez M. Rouch pour la forme, plutôt et afin de manifester à Robert ma soumission. Le docteur me dit qu'il espérait bien que l'enfant viendrait à terme. Il m'offrit de se charger de lui si je n'avais pas d'autre personne qui le puisse faire. Il se mit, du reste, à mon entière disposition.

LE témoin Oui, à la disposition de M11* Bière pour le cas où elle accoucherait régulièrement. l'accusée II me demandait si je me préoccupais sérieusement de cette -naissance.

le témoin Ainsi, vous voyez eh 1

l'accusée M. le médecin me raconta aussi qu'il était récemment venu en aide à une jeune fille, qu'il l'avait débarrassée, et que les choses s'étaient passées sans faire de bruit et sans laisser de trace, si bien que sa cliente continuait à aller dans le monde paisiblement.

le témoin Cela est une interprétation erronée de mes paroles.

a. le président Il existe au dossier des renseignemens de police sur vous, témoin; ces renseignemens n'articulent aucun fait précis, mais ils ne font pas l'éloge de votre moralité. si» LACHATJ0 J'ai une copie de la note de police; je la lirai en plaidant. Je voudrais, en attendant, communiquer à MM. les jurés une lettre saisie chez le docteur oh en a supprimé la signature fort sagement. m. le président Lisez cette lettre.

m# lachaud La voici

« Mon bon monsieur Rouch,

» Je vous en supplie, répondez de suite à ma lettre pour me tranquilliser.

» II doit y avoir un régime à suivre., quelque chose à faire. Je ne peux pas supporter cette idée d'être enceinte. J'étais si tranquille Quelle fatalité Personne ici ne se doute de ce que je crains, pas même mon mari. En adressant votre réponse à « Madame X. », le facteur me la remettra en main .propre, car, je vous le répète, il n'est pas possible flùîl n'y "ait pas quelque chose à faire pour le commencement, tout de suite. » Je vous en conjure, pensez à moi La science jn'est pas à court pour éviter iin malheur, vous moins que personne; il faut trouver et je vous

Srëmercïe "d*avàhce. »

»i. le président Cet écrit est d'accord avec ce que nous savons.

le docteur blanche cours de l'instruction, j'ai été commis pour constater l'état de 'santé de Marie Bière. Il y avait lieu, entre autres" choses, de voir si des atténuations ne se rencontraient pas dans les antécédens de sa famille au point de vue mental.

Or, il y a trois ans, j'avais dû examiner la mère de l'accusée J'en fis part au parquet. La mère de l'accusée a eu un frère mort dans l'asile de Pau. Le frère même de l'accusée a un caractèra plein d'extravagance. Quant à la mère, toute sa vie a été une longue suite de surexcitations et de dépressions. Un jour elle courut sur sa fille un couteau à la main..

L'accusée est donc née dans de très mauvaises conditions. Â douze ans elle aurait tenté deux fois de se suicider. Chez M. Bière, enfin, les passions oblitèrent l'esprit M. Bière est à présent dans les pampas de l'Amérique du Sud. Le docteur Mottet a examiné avec moi Marie Bière; elle nous a paru absolument sincèrequant à son sentiment maternel, et je ne doute pas que la mort de son enfant n'ait été la cause de l'attentat du 7 janvier.

Mes conclusions sont que Marie Bière a agi dans un moment de surexcitation et d'exaltation morbide qui diminuait la résistance morale à ces entraînemeas. Mais je me garderai bien de prétendre qu'il y ait irresponsabilité.

le docteur mottet, appelé à son tour à déposer, confirme la déposition de son confrère. m! delorme a connu Marie Bière en 1867, et leur liaison est devenue intime. Le témoin a eu connaissance dès relations de Marie avec M. Gentien et a prévenu son amie qu'elle entrait dans une voie mauvaise.

m- le président Marie. Bière ne vous a-t-elle pas demandé de lui prêter votre appartement pour qu'elle puisse y recevoir M. Gentien? 't le témoin Oui, mais je me suis refusée à cette demande.

D. Vous é iez l'amie intime de l'accusée. Avezvôùs reçu ses confidences relatives à sa liaison avec M. Gentiep? R. Oui. toutes ses confidences. Elle in'a dit qu'elle était très malheureuse et qu'elle souffrait cruélleinént de l'indifférence de son amant. ••̃

..uuant au projet d'avortement, M11» Delormç déclare que son amie, sur< le conseil donné par <î. Gentien (l'accusée le lui à dit du moins), est allée chez un médecin:

M" lachaud; Avant la rencontre de M. Gentien la We dé Marie Bière n'était-eHe pas régulière et irréprochable ? R

le .témoin Absolument irréprochable. J'étais très liée avec Marie Bière j'avais toute sa confiance, et je Suis affirmer que c'est M. Robert Gentien qui Ta détournée de la voie droite elle était.

Je l'avais toujours vue vivant à côté de sa mè/e et je la considérais comme une véritable

SÔ3ÛT.

»"• f avrpt, sage-femme, a acçpuçhéi-Marie Bière et l'a soignée pendant trois semaines. L'accusée paraissait, dit le témoin, être en proie à un violent chagrin.̃ < m, le président N'aveîvvous pas dit qu'il était facile de voir qu'elle était déçue dans un

espoir et .qu'elle, avait eu, en un mot, la pensée

lieeloir'se~ M. Céùtien? eu, e, n, un mo, t, la, penSé, è

d'épouser M. Gentien? v

le témoin J'ai pu supposer que Mlu Bière avait caressé cette, espérance; mais jamais elle ne s*ëBi exprimée à cet égard d'une façon nette et catégorique.

m" lachaub Marie Bière ne vous a-t-e!le pas dit un jour en vous montrant sa fille « Elle est si belle! c'est tout son portrait; quand il l'aura vue, il ne pourra pas faire autrement que de l'aimer. »

le témoin C'est vrai elle avait une téfiaresse passionnée pour sa fille. Elle étaii vraiment mère. Quant à M. Gentien, elle professait pour lui une affection très vive Cependant elle lui reprochait'sa froideur, sa dureté même.

m. courcelles de siBBRT, âgé de trente, et un ans, officier de marine démissionnaire Je suis lié avec M. Robert Gentien et j'estime son caractère. C'est un homme parfaitement correct. Il m'avait fait part de sa liaison avec une artiste, sans toutefois prononcer aucun nom. Il se plaignait des scènes qu'elle faisait. En me racontant Fa scène de la tentative de suicide, il me sembla ému.

M. ESNAtiLT pelletrie, architecte Mon ami M. Gentien m'avait fait la confidence de saliaison. Pendant plusieurs semaines il me parut triste. Je le questionnai discrètement. Il me mit au courant- de la situation.

Là femme qu'il quittait le poursuivait dènfandës d'argent, de menaces Je lui suggérai la pensée de se plaindre à la préfecture de police de cette insistance qui avait une couleur de chan-

tage..

Cour entend ensuite diverses déjjpsïtions se rapportant uniquement au fait matériel, c'esta-diFe à la tentative commise le 7 janvier, rue Aûber.

Apres avoir donné lecture des déclarations faites dans l'instruction par des témoins qui n'ont pas -pu comparaître devant le jury, M. le président a remis suite des débats à demain pour entendre le réquisitoire et défense-

MELBOURNE

DEUX JOURS DANS LE PAYS JE L'OR

Noire correspondant nous, adresse la lettre Suivante en date du 19 9 février a La colonie de Victoria, foadée en 1835, a été le théâtre de la grande. -fièvre de r.or, la Californie australe. Grâce à sa situation exceptionnelle, Melbourne, la capitale, a pu, en quelques années, égaler, puis surpasser- sa voisine Sydney, et elle féciamè aujourd'hui titre de reine des mers du Sud. « Sydney et Melbourne sont un vivant contraste. Différemment favorisées par la nature, lés deux rivales sont profondéioent jalouses l'une de l'autre. Melbourne 'est située dans la partie la plus méridionale de l'Australie; son climat est reiativement frais et humide; elle devait donc fatalement primer toutes les cités ses sœurs. Mais l'or est venu accomplir en quelques années l'oeuvre des siée- es et donner une victoire facile à cette florissante capitale de là la jalousie, la rivalité peu chrétienne mais fort humaine de ses voisines.

» Tandis que Sydney dessine une frange sur les berges de Port- Jackson, Melbourne est située dans l'intérieur, sur les riyes d'une petite rivière nommée Yarra-Yarra. Il faut trente minutés pour atteindre en chemin de fer le faubourg de Sandrige qui sert de port à Melbourne et est situé sur la côte septentrionale du havre Port-Philipp. Utile mais aii, Ce dernier ne ressemble guère à son voisin. Les berges sont basses, plates, uniformes et presque droites, rouvèrturë de la Baie ésï

très large, et le roulis se fait sentir jusqu'à l'estacade en bois du quai de Sandrige. C'est pourtant un des grands ports de l'empire britannique. Son commerce dépasse 31 millions de livres sterling ou 775 millions de francs. Dans l'intérieur de la ville le contraste continue Sydney a les rues tortueuses et étroites d'une vieille ville anglaise Mélbourneest coupée à angles droits; lesrues sont larges, les trottoirs énormes on se croirait en Amérique.

» Comme à Sydney, la poste est un noble monument en pierre; mais le Parlement est un bâtiment en cours de construction avec un mur en briques non encore crépi en guise de façade. A Sydney, c'est un vieux monument bon à reléguer aux archives ou à démolir. La bibliothèque est divisée en cellules d'après le système que j'ai déjà expliqué pour la ville voisine mais elle contient 90,000 volumes. et elle offre au dehors l'aspect d'un bel édifice avec un portique. Ce monument sert aussi de musée et renferme un assez beau tableau représentant des brigands italiens. » Plusieurs autres monumëns sont dignes d'être notés, même par un touriste pressé l'Université et son jardin; le palais 'du Gouvernement, bien que sa tour de 145 pieds lui donne l'air d'un hôpital la mairie, i gui possède un orgue dans sa salle des fêtes l'église de Saint-Patrick; le temple wesleyen la Monnaie et les bureaux du ministère. Tout cela du reste est facile voir en un, joùr. ~i L'extérieur seul des monumens est architectural et curieux; on n'a pas encore eu Vs temps de meubler convenablement lès édifices. » Les clubs sont fort élégans et non moins hospitaliers le Melbourne-Club et 1'ustralian-Glub sont lés deux plus luxueux, et ils feraient très bonne figure en Angleterre bu f-ur les continens. Deux des hôtels sont passables S'cbtts et Mewries; le manque de bons hôtels est, resté, là principale plaie des voyageurs dans toute l'Australie.

» Nous avons accordé la journée entière aux monumens, terminons-la par une visite aux hàbitans. Ils sont pour la plupart au coin des rues Bourke et Elizabeth. C'est; chaque soir, le rendez-vous des employés sortant de, leurs bureaux, des ouvriers et ouvrières quittant l'ouvrage, des commis de magasin des deux sexes, et dès flâneurs en général. Cette promenade favorite est une véritable institution; on l'appelle le « Block » et l'on y rencontre toutMelbourne, quoique les femmes du monde se piquent de ne pas « faire le Block. » (C'est l'expression consacrée.)

i Les dames, en effet, ne foulent pas sous leurs pieds mignons le trottoir du Block, mais elles passent dans leurs équipages au milieu de la chaussée, au sortir des magasins de nouveautés, leur distraction favorite aux antipodes comme à Paris.

» La petite bourgeoise a du goût et fait ses robes avec plus de talent que ses sœurs d'Angleterre. Il semble que la gaucherie soit inhérente plutôt au sol anglais qu'à la race anglaise il est notoire que le.s Américaines savent mieux apprécier la toilette que les Anglaises,.il en est de môme des Australiennes. Les hommes sont très bariolés le pardessus jet la redingote de rigueur à Paris font place à deé vè3testous. les caractères, et l'indisbens^bie tuyau de poôle s'associe à tous les bouvre-eh.ef.-j .possibles, depuis le petit cllabeau rond jusqu'au colossal chapeau insulaire en nfoelle de sureau venânl directement dt

Bombay.

» Les chevaiïl: et lès équipages n'oùt rien

d'extraordinaire. Les cochers ont souvent sur

la tête la coiffure indiêniiè dont je parlais plus HâilF, et lolîëss'ëmmè fortl'lâ nfôitié d'une citrouille coupée en deux. 'c

» î}os fiacres, sent remplacés par de petits breaks capables dè.contènir six voyageurs, et d'une forme, jégôré et gracieuse. L'un d'eux étaitii rÈxposiûdnParis. Il y. â aussi dés charrettes anglaises avec une, capote de l'ef fet le plus comique. Ces. véhicules suppléent aux omnibus peu nombreux et prennent des passagers à 30 c. par tête.

» L'aspect général est bien celui d'une petite capitale mais sous cette brillante civili- satlon vous ferez Bientôt paraîtra le pionnier, le demi-sauvage. Cette même rue, en hiver, par un Jour pluie, devient uu égoUt torrentiel, les ruisseaux débordent, et on prétend même à Sydney qu'on a vu des gens s'y noyer. C°tte assertion pourrait bien être exagérée; mais on est fréquemment obligé de monter en voiture pour passer d'un trottoir à l'autre, et la municipalité ne trouve rien à redire à la canalisation.

» Le théâtre nous offrira une médiocre représentation de la pièce anglaise qui vient de faire le tour du monde, S. M. S. Pinafore, et ni la salle fit le public ne méritent de mention spéciale. .r.

v Passons dés mûrs aux fi^>Raïf.*A^yi(ney, la fortune est entre les mains des squatters, dès éleveurs moutons; flSS câtupagnards à Melbourne, elle est entre les mains des spéculateurs heureux, des chercheurs d'or, des marchands. J'ai à peine besoin de dire que les premiers se considèrent comme des gentilshommes ..et regardant h», seconds comme des épicie.rs. » A Sydney, se pique d'être un Ang'ijus vieux style, oldfiïshion; à Melbourne, d'avoir plus d'entrain, d'être genre américain. Bref, Sydney est le faubourg Saint-Germain de l'Australie, et Melbourne correspond au boulevard Malesherbes.

» EnNouvelle-Gairè* nous avons visité une grande 'station, ici nous allons voir Ira mines.

» Sandrigè et BaHaifat, deux grandes villes de province possédant chacune cinquante mille âmes, ont été et sont encore les plus importans gisèmens exploités. Le train vous mène de Melbourne à Bal:larat en quelques heures sans traverser un pays remarquable dés lermes pastorales presque tout le temps, et un pont, un beau travail d'art, sont les seules notes à prendre. » L'or s'exploite dans le terrain silurien et dans les alluvions. modernes. De là deux principaux modes d'exploitation celui qu'on appelle alluvial et celui qu'on nomme reefing. » La mine de Band-of-Hope est une des plus importantes du dernier genre. Déguis.é.' en mineur, avec les plus grossiers des vête^mens, et tenant à H^fin'une bougie dont la. cire brûlante coule sur mes doigts, je suis lé con're-màître. Une cage mue p4af uSe ïnâçhTnff à vapeur de W chevau^, exactement pareille à celles dé nos houillères, nous descend à 400 pieds bous terre. Nous parcourons quelques galeries anciennement exploitées, puis une nouvelle descente par un puits inférieur nous mène à 00 ou 60,pïeds plus bas dans i es travaux neufs. Ici nous retombons dans primitif le plus complet le seul nioyen transport pour les choses comme' p'çùplss. gens dans ce. puits, intérieur est un tonneau suspendu au bout d'une chaîné. La chaîne monte i jusqu'à la surface par, ua .simple trou sondé et' s'enroule sur un tambour mû par un çhevat..Nous grimpons, le contremaître et moi, sur lts bords du tonneau, vis-à-vis l'un de l'autïë, de façon à hous faire équilibré^ On sonne, et le tout se met en marche au gré. du vieux CheVal.quï nous balance irrégulièrement daas vidé et dans la nuit. Au mîliéa- ùe la rouie, ùit choc brusque me fait pïesqjîe perdre réqûilfbre, je me cramponne copinje de juste.à la chaîne qui me pince les doigts^ et ma bougie c'oûlë aBonïannnérit sur toute nta përçoiin». Malgré

tout, je tiens bon; mon vis-à-vis écarte de son mieux le tonneau qui a provoqué la secousse, et nous arrivons sains et saufs en bas. Le tonneau s'arrête brusquement, le vieux cheval fait un ou deux pas, la Chaîne se dérouie, et je me trouve brutalement assis sur le quartz aurifère.

» Le filon de quartz aurifère est presque toujours vertical et fréquemment orienté nbfa-sud. L'exploitation "se fait comnîe pour les autres filons métallifères verticaux. On creusa un puits, puis une galerie normale au filon qui le recoupe dans le sens de son épaisseur, puis une ou plusieurs galeries longitudinales suivant l'épaisseur du filon. Quand ces galeries sont exploitées, on retrace, pardessus, d'autres galeries longitudinales qu'on exploite au moyen des précédentes, et l'on crée ainsi jusqu'à trois, quatre, cinq et même sept étages. Rassurez-vous, l'exploitation est en ce moment au second seulement, et nous n'avons pas loin à monter. Ce moyen de transport est plus primitif encore que le précédent. Un simple seau pendu au bout d'une cordé, un treuil et deux hommes. Vous mettez un pied dans le seau, la corde se tend puis se déroule, et vous faites l'ascension, tout en pirouettant sur vous-même comme une vraie toupie, vous cognant leà genoux et vous écorchant les mains, en proie à toute espèce de sensations désagréables. » .À.U fond de la galerie nous trouvons, lès mineurs, le pic à la main. Le filon est cTûn jeaù blanc laiteux. On voit briller dés pàiiettes dé mica que les nouveaux débarqués jfènnent, souvent pour de l'or, et aussi quëllues paillettes d'or mais il faut abattre d'éjaisses niasses de roche, car- on travaillé jour 1 once ou 2 par tonne. Les jours sont mssés où un heureux aventurier trouvait un lingot de 1,217 onces, valant par conséquent 121,700 fr. environ. L'ouvrier gagne néaûinoins 7 shellîngs (8 fr. 75 c.) par jour et peut vivre heureux. On le paie à la journée. » Le quartz le plus dur est souvent le plus riche, et il ne faut pas s'exposer à le voir jeté au rebut par un tâcheron pressé. Quel- quefois le quartz est trop dur pour le pic*; alors on à rec» jws à la poudre et au fleuret. Une fois •abattu le quartz est transporté dans des brouettés, puis dans des petits chariots sur rails, jusqu'au puits. Les filons varient beaucoup quelques uns ont seulement quelques décimètres; d'autres, quelques mètres d'épaisseur. Dans le cas où le filon est très peu épais, on est obligé, pour tracer la voie, d'abattre une partie de la. roche encaissante. Je vous fais grâce natu- rellement du retour à la lumière par les mêmes procédés barbares et les émotions déjà décrites.

» Quand le quartz est au jour, il. n'y a qu'une partie de la besogne faite. toute cette roche si dure doit être pulvérisée aussi fine que la poussière avant de livrer le métal convoité. Une espèce de bassin en fonte contient du mercure. On y met le quartz et on lance les pilons mus par la vapeur, qui s'élèvent et s'abaissent régulièrement pendant des heures, le mercure absorbe l'or auquel il s'amalgame. Un courant d'eau puissant lave et entraine la roche réduite en poussière tmpalpable. L'eau s'écoule sur dès tables couvertes de toiles et légèrement inclinées j au commencement et à la fin de chaque tà-r blé une rigole pleine de mercure rêtïgiiik l'ot qui a pu s'échapper. La dernière table est quelquefois une plaque de zinc amalgamé." (M, pêche avi.p une çùiliei1 l'amalg? .ne d-iri- ie bassin et oh le distille. J » Laroche trop duré qui n'est pas arrivéej a ûS'âèfré. âe ténuité SUffiJatit Dour être

iavSè eât passée soiis dék "meules vèïiîcaleé

qui l'écrasent BR tournant dàïtëune gouttière circulaire, en. fonte, Mêtée encore ,avec dq mercure dans' dès tonneaux liiqrizçmtaux qui pivotefit sur leur axe, puis lavée encore^ sué dës tables où restent le mercure; et l'amalgame Ghose singulière 1 l'ensemble de l'usine ne peut mieux se comparer qu'à une poudrerie les mêmes appareils s'y trouvent quoique avec des buts bien uitl'êrens, Pilons, meules et tonneaux èèrvént à faire la pouire de guerre et la poudre. d'or. ia

Quand l'ôr es't amâlgama tout n'es~ pâs

» Quand l'or est amalgamé, .tout n'est p/îs

fini, il faut le distiller. On place l'amalgama dans une cornue en ïôhfe chauffée a fëû im avec un tube de dégagement en fer, et on reçoit les vapeurs mercurielles dans un baquet plein d'eau où elles se condensent. L'or reste au fond de la cornue à l'état d'éponge. » Ce n'est pas encore tout l'éponge d'or n'a pas- cours il faut la fondre et la couler en un lingot. Un creuset en terre, chauffé à plus de ï.,500. degrés, est nécessaire, et l'on obtient dans une lingottière en fonte un petit lingot d'un jaune d'or ravissant qu'on a bien gagaé, vous l'avouerez.

̃ .Après. cette narration consciencieuse on voit que ùa bon travailleur, économe, vigoureux et infatlgàb'e veut venir gagner 8 fr. ffi c. par jour, pouf en épargner ï, il le peut. » Ses économies confiées à la Banque lui donneront, suivant les cas, de 6 à. 8 0/0, et au bout de quinze ans, s'il est raisonnable, il aura du pain et peu de beurre assurés pour ses" vieux jojïfsT

» Je ne crois pas, toutefois; que moi récit puisse tenter beaucoup les chercheurs de fortuné et les amateurs d'aventures, La vie du mineur est saine, libre; mais< je le répète, e],le est plus dure, que celle de nos laboureurs. Cependant, me direz-yousj ils. existent encore ces heureux mineurs qui faisaient fortune en quinze jours Vous voulez du merveilleux, eoitî C'est exact il existe encore; des chercheurs fortunés. Etes-vous capables, vivre sans féù ni lieu, sous la tente, au milieu des sauvages et du désert, de supporter toute espèce deprivaiiôns.lâchaleur.ét le froid, la faim, la jsoif et la fatigue? Je connais pn mineur qui a passé huit jours avec des pommes de terre bbuyiiés sans sel, pour tout pôtâgé ,et cela au plus! fort du travail et avec de l'o|r plein ses poches. .t » SaureZ-vous résister s^àâs sourciller et »ànà perdre la tète aux hasards, de la fortuna, être milliocpà'rô en quelques -mois,; ruiné 'quelques mjois plus tard ? t S'il pn éSt ainsi vous pouvez fenfer lé, chance. Suivez alors' un ïiiisseau inekploré sur 4e tçr,rain silurien, û|ié cuvette |' mafn, une pïOche sur l'èpaulS, lavez dtfl, masses1 de saletés,. c'est le mptjtei'hniqiie; <&?•< et vous pourrez, si vous êfea un habile connaisseur, renconJrer de3, ppllettês. marque Ifc carré. de terrain ffjii parait, le plus; favo.râbleaVec quatre piquets, et on est désormais le proji>riétaiig jjtu. sous-sol si on pjossède un permis" de. mineur que gouvernement fournit pour S sh.4)àr an. Arrivé àcb( point, on cbujt endore le ^ique de pïlpnejr. pendant des semaines et ftes mois diij.quârtz aurifère trop pauvre. §ox\$ être rémûriéraVur, daas l'espoir, d'arriver à mieux.

s L'e^ril6itàtiô4. des alluv,|pns qu'est guèÇf moins difficile, la profondeur est généralement moindre. Allons visiter City of Ballarat. Le puits, est creusé dans voisinage d'Une rivière supposée aurifère,. ou plutôt lit d'uiae anbienne rivière. Le fond du puits est plus bas -qùjj le fond supposé du lit. On lance une Ââlérie longreant la rivière et, passant au-îaèssous du..fond ,dë l'an'çSSa'- \\U- On, pense de temps à' àottre une

buyejrtùre, on ,fai| tomber les.dépôts; et on

ouverture, on .fait tomber les.dépôts, et on

lés. essaie. Le bût. en faisàât l'a galerie plus bas*e ofùe le }it de la r-vière, e»jt de se.procu^Çj^ d|jp^s_|bfejiieurs_ qui sont les plus rictiéS. Qjrâïïid on redcoû'firé t~ ~ô6ùé cêüi'é; ôïi

trace des galeries d'exploitation sur tout le fond du lit de la rivière et on fait des transports jusqu'au puits par la grande galerie. Quand la matière est au jour, on la lave c'est la seule opération nécessaire.

» Ici le lavage prend un baquet en fonte de 6 mètres dé diamètre et une machine de 30 chevaux, tîn ruisseau pompé par une pompe à vapeur coule constamment dans le baquet à 25 mètres de hauteur. La machine à tapeur fait tourner un arbre duquel dépendent deux houes qui labourent constamment les terres à laver. Les gros cailloux gagnent la surface un ouvrier vient les écraser l'eau entraîne les poussières légères d'or, et les sables denses s'accumulent au fond. j » Quand ce premier triage est fait, on lave le résidu sous un jet d'eau lancé de haut en J bas avec une chute de 6 mètres environ sous 1 forme de lame mince. Le mélange à laver est agité a la pelle dans un petit canal en bois sous ce vigoureux jet d'eau, et le coûtant jd'eau sablonneuse qui en résulte descend flans une petite rigole en bois contenant des "cubes de bois perforés; le sablé passe, et l'or s'arrête dans des trous ménagés pour lui.. Au jout de 20 mètres, tout l'or est reeueilli 3t le ruisseau tombe de la haute estacade mr le sol en une jolie cascade. Quand du résidu on atteint la hauteur de l'estocade, on la prolonge légèrement, et l'opération contiîue, créant ainsi une suite de collines artifiâelles pour quelques kilogrammes âe matière

?rëcietise.. ̃ ,-̃

» L'or récueilli dans l'opération ci-dessous Ht simplement lavé à la cuvette et vendu à la Banque. est l'antique laveur au mineur chinois? A la mine de City of Ballarat, on a déjà dépensé 500,000 fr. pour l'installation.. La feuille des recettes est encore Vierge. La mine est pourtant considérée comme donnant les plus grandes espérances: jugez deS autres! I

» La petite ville de Ballarat ëllë-mêmë ne manque pas d'intërèt. A la place de l'ancien fcamp mineurs, on trouve une cité bien éclairée au gaz avec une excellente distribution d'èàu; un joli Hôtel-de-Vihe avec un élégant beffroi; un hôpital d'une admirable propreté et fort bien installé. » Le jardin public contient un lac artinèiel de plusieurs arpens et deux jolis petits pateaux de plaisaace à vapeur, ce qui manque a notre Bois de Boulogne.

D L'Ecole des Mines, une miniature d'école, possède un laboratoire de métallurgie et de chimie des mieux montés. On y enseigne aussi la minéralogie, la géologie, la mécanique élémentaire, la physique et le dessin. Les diplômes ont un caractère semi-officiel: le gouvernement fournit à cette Ecole une subvention égale au. revenu que l'Ecole parvient, à s'assurer elle-même par les dons et par la faible cotisation que paient les élèves. Les classés ont lieu le soir, de façon à ne pas interrompre les travaux professionnels des élèves et des professeurs.

» L'école se charge des analyses d'or pour les mineurs et pour les banques: c'est une petite source de revenu. Le secrétaire me fit remarquer que les balances de précision étaient françaises, .ei mon coeur bondit de joie. Malgré nos défaites, nous avons encore la suprématie pour les créations de goût e,t les travaux aélicàts. En dépit de nos malheurs, nous sjommes encore les Athéniens dés temps modernes.

» À: l'ère ~âh ta fièvre d'6r a succédé l'ère plus calme des travaux agricoles et industriels. La vil e possède uae importante fonderi". M lis il y a quelquefois des accès. DansLuu'- des fuës il y a autant de machines d'extraction qu'il y a de petites Maisonnettes, chaque habitant à vendu le jardinet *it'!e démène soa cottage. Une Compagnik 8'->at xusiaiiee pour Chacun des ces petits loipins de terre, grands de quelques mètres, et le filon, découvert à un bout dé la rue â é»é attaqué en moltis de quinze jours en vjijgt-cinq endroits différèns.

» Le mineur, on le voit, est l'âvànt-coureur; bar excellence, de la civilisation il ôuvjre iï4 pays en un temps très court, aiîWnte des .Rangers, desCUifiicultés, .des faiigvîês qui rebuteraient tout autre qu'un chercheur d'or., Son rôle est temporaire, il kplaùit la route pour l'agriculteur plus timide, puis il s'efface ou disparaît et va plus loin fidèle jusqu'à son dernier souffle à son aventureuse passion, si parfois la déesse de la fortune lui sourit il l'a généralement bien gagné.

» La future Exposition est un grand monument. Rectangulaire dans sa forme générale et dans ses diverses parties, il possède un petit dôme qui est une inspiration lointaine de celui de Sydney, et ressemblera assez à une casêrdé Surmontée d'un grand bonnet de coton. En revanche, l'Exposition sera pratiquement beaucoup mieux distribuée que sa voisine. Trois constructions permanentes en briques constituent la galerie des beaux-arts et les galeries des machines. Ces trois bâtimens, disposés en fer à cheval, contiendront un vaste bâtiment provisoire en bois où tous les pays pourront facilement venir s'étager, parallèles tes uns aux autres. surface, sera au moins deux fois celle l'Exposition précédente. Jusque dans l'Exbosition, les deux pays ont tenu à être dissemblables. Pour faire dé l'opposition, pn â construit un monument commode, bien disposé et laid. C'est jùs'ténieïit le contraire du palais du jardin. »

Vaîlê.àM se riéjroêiant à' trol* mois.

dUlNGW. TATOU LONG. PAPOIK COTOT. 4-r;g; ;• <t i

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H

-• j.. V*leuM:ée négociant Sfriér. e LoildreSi.. 2525.à2530.j2524à2529. –30/0 Belmqua.i pair à 1/8 b. 1/8 p. à pair. –31/2

Raie (lire), 8" 378 p. à 8 1 8p. 8 5 8p,à8 3 8p –4 8/0

H*P m'A' M$< à 1/4 b. U/2TS p«. ^-4'0/Ô ..8ulss«. pair à W8.b. !l/8 p. à ./s,p' –4 0/0 '̃>- C: MATIÈRES tfOR &T D'ARGENT. •• Or en bàriei. pàl pr. Souverains an- Argent en barre 132 à 137 glais 25 ,2.6 Quadruples es- Banknotes 25 29 pagnols 82 80 Ai^es dfAméri- –colombiens et que (20doll.).. 103 E0 mexicauïs.vv* 80 75 Dollar., Ducats holl. et Guillaume (20 tautr.> marks).> 24 60 Piastres Ferdin. (10 marks). ..> mexic. 4 67 54 Impér1" russes; 20 60

Escompte à la Banque de France 2 1/2. Intérêt des avances 3 1/2.

Bonrtes étrangères.

iIondrb», le 6 avril. Consolidés 3 0/0 (deux s heures), 98 7/16, Vib!w»k, 8 avril. Métalliques' 5 0?0, 73 70; Ûrédlt,m<ilier autr., 298 80 Chemins 4e 1er ajjtrichiejS, 279 50 Lots. 130 23. Changes sur Londres (demande), 118 80; (offre), 118 85; sàr Paris {demande), 47 (offre), 47 05.

Hoiii, le 3 avril. 5 0/0 italien* 9i 95 Pïôoôs de20fr-, 21 78; Banque nationale. 2*305 Changes: sur Paris, i08 41 sur- Lpndres, 27 30 ̃" _• ̃Onu*, 8 avril i t/4 O/Ô, \m m

Madrid, le 5 avril Intérieur 3 0/0. 16 30 ï Extérieur, 17 45 Billets hypothécaires {intér.), 98 90 Bons du Trésor. 93 95. Changes sur Londres, 48 70 sur Paris, 5 09

new- york, le 5 avril. 4 1/2 Funded Loan 1876. 109 1/8; 4 0/0 1877, 107 1/8; New-YorkCentral, 132 3/8. Changes sur Londres, 4 84 3/4 sur Paris, 8 18 1/8.

Bruxelles, le 5 avril. 4 1/2 0/0 belge, 104 50 Obligations méridionales, Changa «ur Paris, 100 05.

Amsterdam, le S avril. 2 1/2 0/0 Pays-Bas, 63 8/8.

coresTAtrriwowjB. le 5 avril-– Consolidés tarât. 11 05. 05..

«aint-pétbrsbochs, le 2 avril. Lots russes (1864), 222 (1866), Impériales, 7 76 Actions des chemins russes, 263 12 Emprunt russe 8 0/0, Escompte, 8 1/2. Changes: «ur Londres. 25 5/16 sur Pans 2 66 1/4.

LA PROTECTION

SOCIÉTÉ ANONYME

^'ASSURANCES CONTRE LES RISQUES DE TRANSPORT L'attention de l'épargna et du public de. la Bourse s'étant portée depuis gaeiqùes jours sur les titres de cette Société, il ne sera pas inutile d'ajouter quelques lignes à la noté déjà publiée dans ces cotonneé. La Protection s'occupe avec un succès jnargué des trois branches d'assurances sui-

vantes

l" L'As3urancê des marchandises transportées par voies ferrées en Europe; _f. 26 L'Assurance des transports pal1 Voies d'eau; .•

L'assurance des titres, billets de banque, coupons, bijoux et âlitreS objets de valeur expédiés par la poste et par le chemin de fer. Pour cette dernière branche surtout, la Protection se trouve dans une situa- ion en quelque sorte privilégiée, puisque ses actions sont entièrement placées dans les portefeUides de la haute banque, qui teut naturel*leroent lui accorde son patronage puissent, y On sait que les transporta des. titres ont pris dws ces derniers temps un développement prodigieux, et qu'il voyaga continuellement, entre lès Bourses de Paris, de Londres, deHe\v-Yp»k, d'Amsterdam, de Berlin, de Saint-Pétersbourg, FïâncForti de Vienne, de Gonst^ntiçople et. de Madrid^ ttel valeurs de Bourse se chiffrant par des sommes importantes, .< Les grandes maisons de banque et d arbitrage qui expédient régulièrement ces envois ne peuvent pas se servir, pour leurs assurances, de la po^te ou des messageries, dont les tarifs eiagérés peuvent à peiue être supportés pour les plis de minime importance, et accordent tout naturellement leurs préférences à la Protection, dont presque toutes elles sont actionnaires.

La Protection rend, de son côté, des services signalés au haut commerce et à la haute banque, et on peut bien dire qu'elle répond à une nécessité absolue et de premier ordre. Aussi ses opérations ont-elles pris une ex^tension des plus rapides. Ainsi, il lui a été souscrit en primes *> y uw Pour janvier et février 1879, 101,399 fr. 65 pour janvier et février 1880, 501,388 Jr. SMpit d'une année à l'autre un chiffre d'affaires Cinq fois et demie plus important.

Quoi de. plus naturel alors que de yoir le vrai capital, toujours à l'affût des placemens avantageux, rechercher les titres d'une Société qui à un présent enviable joint tin avenir des plus brillans, et de produire, par ses demandes incessantes, une progression tous les jours?. La semaine dernière, les actions de «•Protection, 0tti sont inscrites à la cote officielle, valaient 677 fr. 50 c., soit.302 .fr. 50 c. nets^à é verser; nous les voyons ntaintpnf>rt à 7?" vY 50 c. soit a;-52 fr. bu c. uai a ver er, 1 1 çmouvement n'en est évidemment qu'a sa première étape. y t-y > La uiHisou do banque

I. Holisçii, 1, rue du 4 Septembre, ayant rëùt*i, àti prix de grands eBort^, às'a£surer un chiffre important de ces actionf» lç» réserve à ses cliens, sans leur Mire tublc l'augmentation de prix des deroiers jours. Cette opération, bien raisonnée, faite dans le seul but d'attirer à elle une nouvelle clientèle en lui olîrant un avantage sérieux, sera certainement couronnée du légitime succès qu'elle mérite, et augmentera encore la réputation de sage prévoyance dont cette maison jouit déjà sur la place do Paris.

LA BA1WNIE DES FONDS PÏIBUGS ET DES VALEURS ÎNDUSTRÎEIXÏSS^ Société anonyme au capital de l,5Ô©,©O» tr.

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Se charge spécialement des ordres âe Bourse à terëu L'Anti-Bolbos supprime les points noirs du nez. Parf. exotique, 35, rué du 4-Sept™, Paris.

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«ymnaae. « h. i/ Le Fils de CorâliS.re Grain de beauté, la Part butin.

ffraîté. Le Courrier de Lyon.

Vaudeville. Le Nabab' il Variétés. 7 i. 1/2. La petite mère. Palais-Royal, t- 8 fi". Lé.Slëfee âe Grènaae. lÉoaflea-ParUiena. 8 h. Les Mousquetaires au couvent. {£enaU»ance. –7 h. 3/4; La Marjolaine. P«rte-Sàln*Tmaûrîi.a. ià- Les' Etrâagleurs de Paris. JLnabi#o. 7 h'. 3/4. Robert Macaire, l'Auberge des Adrets.

Chûtele». Relâche^ y 7:^ F»Ue»-»rainartqtss!«i. ^-«.Ti.'S/ft La FUI» <Ji tambour-major. » •̃ &baté.an d'Ëaa. 8 a. ta Roche aux .Mouettes^ J.:>tt.itfv.i;V3i;1Ou r iZ Troisième Théâtre-ffVançad». 7 h. 1/S. Chien d'aveugle.. ̃ Ntonveantèa. 8 h. 1/4. Paris en actions.. Civinj. 8 h. Les Quatre sérgens de la ïto• /chelle. t.v .v •̃̃ Fantaisies-Parisiennes. S h. Girouette, ..A l'Essai. ̃̃ ̃' < '"]' Théâtre de» Aris..• S h. La comtesse Ber,the, RiseUè.et Durandèàu. < Athénée. h. 1/î. Bric-à-Bràc. «-' ^ôllea-Marigny. 8 h. La Revue qui passe.

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4 Vàâmïnïsfoàteiir-gérani,

Mars.

̃ ̃.•̃[ ''̃]ni-M"

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bestiaux. MsVentas || extrêmes.

bestiaux. ~enés Oendus e~~gmas,

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maigres. à

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̃̃a -̃̃-̃ ̃̃•̃2)«-0 avril:' ̃' ̃ legendre. fabricant de couronnes, rue Mandar,8. Syndic provisoire, M. Chevillot, rue Jean-Lanlier, 7.

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démange, ancien épicier, ayant demeuré ave-: nue de Saint-Ouen, 117. S. pr., M. Mauger, rue Molière, 11. vavasseub, marchand de porcelaines, rue de Turbigo, 32. S. pr., M. Lamoureux, rue .Chanoinesse, 14.

̃;àS3sft:««s-i-i««ïoBB!alr*K*sîiaifei:

CRÉDIT FONCIER DE FRANCE

~P~ co~~c~L

DEUXIÈME EMPRilTGOMHl'NAL

de esoo «Millions

EN OBLIGATIONS DE 500 FR. 3 O/O

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ENTIÈREMENT CONFORMES AU TYPE DES OBLIGATIONS COMMUNALES ÉMISES LE 5 AOUT 1879. Par arrêté de M, le ministre des finances en date, du .27, décembre 1S79, Crédit foncier a reçu l'autorisation "de faire un nouvel emprunt communal de 50p millions. Cet emprunt était devenu nécessaire par suite de l'emploi, aujourd'hui complet, des fonds provenant de rémission des obligations communales du-5 août 1879. Une décision ministérielle du 8 janvier 1880 a autorisé le Crédit foncier à émet tre immédiatement sur les 1 million d'obliga-

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.V. -V.. pr.flnc.>étf .< .50 -a (1877, 519 Alais au Rhône. xtam^vs ?&££& 475

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4 80 4 1/» 0/0, jouissance du 22 sept H3f50 .1 ..f; Dép. de la Seine 244 Tramways-Nord. no 4rimw^v« r^Viv" 392 50

'ISO" 1/8 O/O:Jowssance du 22 1,8f 40 25 40 35~ ..r., fin cour, il 8 75 I-J& 15 118 52 118 57 L) dela.~{Jme.244 1 -J 0 Tramways-Versailies

8 S 0/0, jouissance du 16 novembre tout p.; H8f 40 23 40 35. flneour H8 75 U8; 75 -'118 52 118 57 118 67 io Vffle-do Paris I8b5-6O. 807 Français..?. 238 75 vï^r^r^t osi iA

5 0/0,jowssance,du16no"e~retoutP'; H~f40 254035. fincour 118711 U8;75 H8112 H857 11.8 6'7 H 0 V -60. bol Français. 238711 Vitré à Fou!(ères. 28750

.TVf i. Pr.finc. 119 4b li9!:30 d 25 119 20 119 92 d 50 w ».•: *• 1865. 525 Sud. 180 .? voiras r# 9il ?S 75

pr.finc.[,. d2S 1 .120 119 90 d 50 1869. 409 7S Lérouville, S05 Foncâres *n/n" ~0~

.i.îï;r;;w. pr-flnp 119 60 119:50 d if, du ̃ 18.71. 399 80 Banque Parisienne. 585 crMi r^ Vnm ̃ «™

D pr. 1 fin p il 9 60 119~ 50 d 1 f dU i 1811. 399 50 Banque P(triiienne. -b85 Crédit colon., 5 0/o. 600

LaFoncière,125fr. p., j. mai.802 50 810 (m cour 805 \7 800., 5. 1/4.. 108 I^ouveSes.™ '?;. n. 6 0/o°lon-' W–.W>~

9im6 Banque de France, j. jt. 1879 i 3225 3230. flneour ̃ ̃̃ 1210. 1878. 828 Entrepreneurs. 2S5 rrÀi/^uni^ ??o'"

.Banq.d'esc.dePans.aMOf. 830 fin cour 830..83126 82S..8275 83260 5.. 1876. M6 75 Eaux.17~0 Crédit mobilier.119

Banq.d'esc. de Paris, à 500 f. 830 flneour 830 831 25 825.. 827 50 832 »0 5.. 1876. 526 75 Eaux. 17S0 G^Fran^? A tir* IIV'

Banque hypothécaire de France 625 flneour 625.. *.> ,> 630.. 62750 250 Bons de liquidation. 5.45 Gaz de Bordeaux 865 £, n/iii 80 Banque de Wis et des Pays-Bas 980 flneour 980 .975.. 975. Ville de Marseille, 385 Central. GazdeBord^ l',k 42 Comptoir d'escompte, j. août 1879. 880 878 75 fincour 1. 88125 –d'Amiens. 110 .V Général. 282 50 p. nar Hn r f Crédit agricole, j. lanVier 1876..1 flneour ;•.̃ 825.. /.i de Bordeaux. 100 50 Marseille noÇiTo;^ ia o/AV son" 35 Crédita de France,], iuffl. 1879 Il8o 1140.. M45 flneour 1155 1155 1150 1152 50 i. 1152 80 -.de Lille 1860 100 Jouissance du Gaz. 1000 p,??r.>2;}$i?if'p'

it^œŒi^ri^a: ZïZ -n:- =lOu^ 'g i ^^aiê: SSS:®^1

M .Créditiyonnais,2Mfr. 937 M ancour 93S 937 M 938 7!i 125 <M. Omnibus.J.J~iMsë~ .430

SU 8^Sïï^]»ii»: SIS- ::̃' SSSî ai.» lûïl :8?S 1?: ^«^œ»^- gSKfc^a^: S^£rÊ: 1

30 .Cr6ditmobUierj.juilI.1879.8250 ancour685.. 685. 6M2'i 68250 681 50 Il,. de <~t~c~ Kess. nation., 5 <65..

1!! .Dépôts et Ct/cour., (Soc. de). J10.. 70875 710.ancour 70750 .def-Mmee. Foncières lyonnaises.. S90

17 0 Société iinancière.j.oct..t878. i50. 64760 :HS.. M2 60 54S ancour 848 75 350. 346 M S4.2N 8M. 379 ÔN:deSOO& 4 Foncières lyonnaises.. 130.

ib 45 Société générale, 250 fr. p. j. oc 462 50 M63 75 I>S.. fin cour bio 75 !l50.. ,546M5 54025 550.. '3 ./5 à~*1. de 500 fr., 4 010. 516, Voitures. 130.: Voitures à Paris.

15 45 Société générale, 250 fr. p. j. oc 362 50 863 75 flneour 570 7. 565 580. 15' 10», 4 0/0. 102 50 130 rShÏÏ; ik*

27 80 Banque Iranco^égyptienne.760 7T0 fincour 18875 75 757 50 50 75750 50 Obllg.de 566 f. 30/0. 540 OWl^atlo». do rh™n» Cnr^atlanti^fe 81280

27 50 Banque franco-égyptienne 760 7-.0 fincour ,58:5 75750 7515u. Do Oblig. de 500 f., 3 o/o. '540 OblfA"atlonli de chemin. satlantiqtle 512 50

Banque française et italienne 502 80 flneour 802 50 500.. 5<»1 25 25 «. 125 1O« 3 0/0 110 de fer fran^ii u irduhdudnnque 01^ ou

Û 28 Société Franco-Algérienne 380 390 375 3K0 360. fincour 400 400.. 350.. 378 410. 35. & Obl'ig. o/â,' YsSlV. S 7 françaU. Ltsmih aires. MO..

ii ii Est-Algérien 5jo 390 375 3,,0 fincour 400 400 350 375 > 675 41o 35 D D- Oblig. 4 0/0, 1863. 517 Suez, 5 0/0 568

Est-Algérien. ,570 tocour 678 d-> communales. 475 Bôneà Guelma. 364 D^lcour>r' 87"

3 63 Union générale {Société!') 747 50 735. fincou; .<̃ .••• 3 0/0 9S Bourges à Gien.' 2Î0 ̃u Dons,toup.arr. ,,»7,

33 Est. j. nov. 1879 V. 740 flneour 740.. Obi corn déD 1872* 304 Est algérien 362 50 «

58 Paris-Lyon-Méditerranëe, j. nor. 1879. 1240 1242 50 1247 50 fincour 1246 25 ..1250.. t245 S 1875 4 0/0 507 Est 1852-84-56, 5 0/0 610. Valeur* étrang. diverse». 40 •• Midi, j. juill. 1879 ..928 fincour 925.A 922 50 J 930 7/80 Obi. foncières"i877"" 36-î 50 –3 0/0, r. à 500. 38'4 3 68 Nord,], iuill, 1879 ,.1560 1575 1567 50 fincour 1560 1570 1555 1570 U57 50 12 80 J. "coSmunaletf 1879*' 483 '3 0/0nouv; 378 Domaniales (Autriche) 312.. 56 Orléans/j. ect. 1879 U80 1175 ,1170 fincour 1183 75 1183 78 M80 1180 .1225. 4S- D;^u^avé 48» A-^ennes, 3 0/0.. 381 Autriçh.l 860,500 fl. 631/4 35 Ouest, j.oet. 1879. 77» 780.. 775.. flneour i. 792 50 .s Obl, foncières lârë! 478 Paris (g» ceinture) 388 75 Emp. égyptien, 66

38 Docks de Marseille, j. nov. 1879 .700 ;r. flneour v.i 67628 d- tout rave 1879 «3 50 L'Hérault, 30/0. 185 Espagne (Extérieure). 39.

g1* des Allumettes chimiques fhreour ;.] ï. 380. Obi aie 40/0 r âlVofr' 14-2 Lille à thune. Emp. Hongrois. 2:0..

5 nne du Gaz, j. oct. 1879 !3i2~iO n'Cour: ;.¡. 380. 1. alg. 4 0/0, r. a 150 fr. Lille à Bétliune.~ "Em~untr <

65 ^«parisienne du Gaz, j. oct. 1879 1312 80 '̃• fincour 131? 50 .1310. 1360. 80. 8 0/0. r.'à 800 fr. 524 Lyon 5 0/0. l200.. Emprunt romain. ClmmobUière, j. janv. 1867 *9f.. 19f25 20 ..f ..f flneaur 20. 17 30 2 50 1855.3 0/0 Pontincal 60-64 ,87. 30 générale transatlantique, j. juill. 1879 620 615.. 617 80 flneour 620 r.4 617 50 620 2 50 Valeur» étrangère». Bourbonnais, 3 0/0 384 50D°1866 87 •/• 35 Messageries nalM, serv. rnarit.,]. juin 79 70 fincour 68260' ra1Wo\j4/9 Dauphiaé, 3 0/0 333 Obi. portugaises 50/0. 460.. 50- Voitu^s à Paris,], juill. 1879. 550 fincour «35 oblfl TiVw^hr' à» kh Genève ([Jyon à). 3 0/0, 1877-78 265.. 31 28 Canal maritime àe Suez, j. juill. 1879. 952 50 955 950 935 950 fincour -9^8 75 9S8 73 942 50 913 75 95î 50 125 nhftf'fS.T^ t" 50 1857. 377 80 Ruase 1867. -.386.. 34 47 D- Délégations, j. juill. 1879 725 720 7!O 715-723. fincour 732 *0 732 80 715. ,720,. 335. 15-. nh |" 7-?,^ s nFP «i MéditerranéeS 0/0 60d DM869. 387 KO 4 0/0 Autrichien or 1876, 4 0/0, j. oct.74f75 90 95 87 75fld.. fincour 75 05 75,20 73 75 20 77 15 confolt^Vn/n b' wii% ~> â °/°- 385 VUlo de Florence. 262 tO Dette égyptienne unifiée, 7 0/0. 306 3012S tocour 300 .j 30125 30125 OW VJc Fmni^,V«V^ ̃ ?fiQ ^n Fusion. 384 50 *> NapW» .350..

25 Chemins égyptiens .440.. 445 fincour 433 75 ..• Romn&n'f»?™ 2^ 1866, 3 0/0 377 Gaz Madnlsae. 1O«

Espagne, 3 oy )/9 Extér., J. juill. 1879 314 7,8 ffncour 5 Roumain'1.875 72 50 377 v.

.Espagne, 3 0/5 Extér., j. juill. 1879 .16 3/4 7/8, .fincour '?. « r^^J875- ?% Rhône4t-L»,40/0 P80 3 0/0 Intérieur. fincour .? 1315/i6 n«l87O ;55j; Victor-Emmanuel 376.. Obi. chemin» étrangers. 6 0 0 Hongrois 89f 30 20 45 20 ..f fincour 89 25.89 40 89 20 89 20 89 50 j..30 "R. ÎI«" S f î m Médoc, 3 0/0 292 KO '> 8 Italien, 5 0/0, j. juillet 1879. 83180 f. fincour 83 85 83 95 ^3 75-83 80 83 95 -.13 Ïot?' n> Midi. 3 0/0. 384 25 Ch. Romains privil. 260..

D«. prauiS 84 35 d 25 84.15 84., d 50 Dette Tuni'simnV J? Nord, 3 O/0. 39t 2S Obi. autrich. 1- 376 50

D' pranct .a2f. 8470 8;SOd50 Dette Tunisienne ~"Nord~Est,30/0. 3:i6..D"2.

•• ••• ••; ••; pr.flnct .d2S 8470 70 Si 8S50d50 50 OttomM llfin Nord-Est, NordlEst. 3 0/0. 386 2"

Empruntasse 1877, remb. en 37 ans. 92f30 50 92f.f fincour 92 95 “• ?Rfit ̃«̃" Orléans 3 0/0. 384 7i5 Série A 35R Dette turque 5 0/0, j.lanv. 1876.f.f i!acour ̃ .• 10 35 ̃ .iî, ;22« j7 •• Gr.-Central, 1855. Badaioz,5 0/0. 51125 Banque hypothécaire dlEspagne. finçour 53125 t*-}»» Orléans à ciialons ii.. 212 50 Rodolphe.. 466.. Banque ottomane, j.janv. 1876 .537 50,533 75 fincour 536 25 535 1 25 ,J* '• 2- Central suisse. 463 10. Crédit foncier d'Autriche, fincour 765 767 50 ,76if.. 250 ̃• u '»2 D. 3. et 4. ,/>##>%#;>.# 220 Lombardes 273 BO 30 Jouissance Mobihér espagnol,], j mil. 19 767 50 7o/ 50 762 50.finc-ur 770 V:v 737 50 770.: 12 30 Société» francafaea Rouen (nord). 263 nouvelles 268 50 30 Société autrichienne, j. juill. 187$ 595, ̃ flacoiir 597 50 .̃̃̃ v. 595 i. 598 75 375 AetloS» Ouest, 3 0/0. 385 30 Nord de l'Espagne. 330.. 15 Lombard (Sud-Autrichien), j. nov 185 -|fmcour 181.. 183. -182 50,185., 1,18625 .125 «.eiion». –1852-54.5 0/0 312 50

8 fl. Nord-Ouest Autrichien, j. juill. 1879 .| fin cour •;• 1365 Assur. coloniales Havre 50/0 Pampelune.. 3i3 75

18 Nord de l'Espagne, act, 500 fr 315 ifmcour 3!3 75 312 50 313 75 125 Réassur. générales. 605 Rouen '5 0/6. Y. Portugais 330

20 Portugais, j. iuill. 1879 .620 .iflucour 61 5 •> ̃• 617 so 2 80' Jouissance Suez 480 Ouest-Algérien Romains. 333 50 Romains. 138.. ••:••••• | fin cour 132 50 Délégations 257 50 Perpignan .i Saragosse. 32825 24 Saragosse (Madrid à), j. jmll. 4879 |35S 332 30 333 ..Sfincour 331 25 ̃̃ -j 382 50 35123 125 D'Est. 282 50 Picardie. 364 50Cordoue. 328

tions formant la totalité de l'emprunt, le nombre de titres nécessaires pour réaliser une somme de 270 millions, correspondant aux nouvelles demandes d'emprunt des communes.

Les- titres consistent en Obligations de 500 francs 3 0/0, remboursables en .60 ans, ayant droit à e tirages annuels de lots, lès 5 février, S avril, S juin, 5 août, 5 octobre et 5 décembre. Chaque tirage comporte

1 obligation remboursée par fOO.OOO fr. <

.t 95.000. »

6 obligations remboursées »

par B,i)oo francs, soit. 8O.OOO » 45 obligations remboursées

par. 1,000 francs, soit. 45.OOO » Ce qui fait 53 lots par tirage, pour »©O OOO fr. et 8t8 lots par an pour .1.18OO OOO fr. LE l«r TIRAGE A EU LIEU LE 5 AVML 1880. Le tirage aura lieu le 5 juin.

Les obligations sont numérotées de 1 à, 1,000,000 et forment 100 séries de 10,000 titres. En cas de. remboursement par anticipation des prêts communaux pour lesquels l'emprunt est émis, le Cré- dit foncier rachèterait au pair, à la suite d'un tirage spécial. une ou plusieurs séries dudit emprunt. aDn de maintenir (art. 76 des statuts) l'équilibre entre les prêts et les titres en circulation. Les obligations ainsi rachetées continueront à concourir aux tirages et pourront être émises de: nouveau, après réalisation d'autres prêts communaux.

Les intérêts des obligations sont payables les11" mars et 1" septembre, à Paris, au Crédit foncier, et dans les départemens, dans toutes les Recettes des finances.

Les titras sont délivrés sous forme «Vobliga-1 tions définitives, an fur et à mesure des demandes et moyennant le paiement immédiat de la totalité du prix, d'émission, fixé à 485 francs. les demandes sont reçues

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(MP4G1E MttOBiUîlRE v1 ont ,1'bonneur d'inviter les actionnaires de la Compagnie à se réunir le 29 avril 1880, à trois' heures du soir, au siê-re de la liquidation, boulevard Malesherbes, ICfTpour recevoir communication de l'état de situation de la liquidation au 31 janvier 1880.

Pour assister à l'assemblée, les actionnaires doivent déposer leurs titres au Crédit mobilier, place Vendôme, 15. Ce dépôt' pourra avoir Heu tous les jours, y compris le 29 avril, de dix heures à deux heures.

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CRÉDIT FONCIER DE FfUMI. Tirag-es dàS Avril 1&8©.

Premier tirage des Obligations communales de 5C0 fr. 3 0/0. -t Emprunt I8SO. Le n°224090 est appelé aij.remboursem. à 100,000 fr.; le numéro 196H9 à 25,000 Ir.; les numéros 239132, ;3585S2, 679794, 702865, 785875, 972907 sont appelés au remboursement chacun à S, 000 fr.

Les n°s 14175 41144 466'i 47354 K2609 87S3O 146005 159367 16 ÎI45 172762 1^6154 222254; 232460 292740 295323 306015 3 6 s 78 382832 345585 400539 445130 452W6 469349 53027» 594765 »969il 1 744028 821622 827565 841746 '8S0345 864020 600132 608865 6H880. ;615763; "624679 658114 69'958 912746 ,916825 93H49̃937553 968091 990035 chacun à 1,000 fr. ° Quatrième tirage des Obligations communales de 500 fr. 3 0/0. Emprunt 18*9

Le 266859 est appelé auremboursem. à 106.000 fr.: le numéro 699825 à 25,000 fr.: les numéros 367253, 594865, 799368, 832140, 845616, 863443 sont appelés au remboursement chacun a 5,000 fr.

Les n" 25903 49205 74414 75447 86047 89141 120227 161914 21*209 222392 229640 249251 262102 280987 282831 301304 326652 342543, 361380 ,374341 375098 456126 45664 496760 527939 f40229 5X33^5 5 573'S39 t89583 583992 593167 6iX024 630923 6n15l4 694906 717798 748036 772462 784134 805314 838923 879641 932953 969811 1 973946 chacun à 1,000 fr. Onzième tirage des Obligations foncières de 400 fr. 3 0/0. Emprunt ISTS.

Len°104516 est appelé auremboursem. à 100,000 fr.; le 467330 à 50,000 fr.; les numéros 48880, 72!98 sont appelés au remboursement chacun à 10,000 fr. Les numéros 34340 6J40J 8S709 135694 16W81 166955 197456 202799 269136 284791, 287270 296600 301410 3O8QO5 318092 3411S7 353634 367949 396380 443221 44^961 499153 518729 829881 541862 543747 869086 572383 585694 593279 chacun à 1 ,000 fr.

L'UNION

C ANONYME D'ASSURANCES CONTRE L'INCENDIE. Assemblée générale annuelle ordinaire. Le conseil d'administration a l'honneur de pré-i venir MM. les actionnaires que, l'assemblée générale ordinaire prescrite par l'article 34 des statuts aura lieu le mercredi 28 avril, au sféçe de la Compagnie, rue1 de la Banque, 15, à une heure très précise..

Aux termes des statuts, tout propriétaire de trois actions depuis trois mois révolus a le droit d'assister à l'assemblée.

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rifflos ̃̃-̃"

COMPAGNIE D'ASSURANCES SÛR LA VIE HUMAINE.: Le conseil d'administration a l'honneur de prévenir MM, les actionnaires que l'assemblée gé-, nérale annuelle est convoquée au siège de la Compagnie, rue dp la Banque, 15, le merci edî. 28 avril, à une heure et demie très précise 1? En séance ordinaire pour entendre le compterendu sur les opérations de" l'année, 1879 et approuver compté de profits et pertes delà période de 1878-i879 '̃' 2° En séance extraordinaire pour délibérer sur une modification à apporter à l'article 34 des statuts.

Tout propriétaire de ttois actions depuis trois mois révolus fait de droit partie de l'assemblée générale.

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i BULLETIN FINAJVC1ER. i^ «J Le 3 0/0 a baissé de 17e. 1/2, à 83'fr. 07 c. 1/2. Le 5 0/0 a baissé de 10 c. à 118 fr. 87 c. 1/2. Le 3 0/0 amortissable a baissé de 17 c. 1/2,' à 84 fr. 7O.c. ̃ ̃ ̃ ;•' On ne dit rien, mais absolument lien de nouveau. L'empereur Guillaume, si grayemegt indis posé hier, se porté aujourd'hui le mieux du monde, Le marché de Londres est très ferme. Les cours devienne et de Berlin sont insigniflans. La spéculation à la hausse fait halte. Les petits s'en plaignent; ils ne sont pas patiens, ils ee vendant et se rachètent entre eux, et les cours en pâ'issent un peu.

Quelques banquiers font partie des conseils généraux de départemens. Ils brillent à la Bourse par leur ab-encé.

Le parquet vend des Rentes à la coulisse depuis hier, au dire des courtiers.

Les Consolidés ne varient pas. Les Rentes qui viennent du parquet sont toujours supposées être données par des maisons de banque. H

Le 5 0/0 italien a fléchi de 10 c. Le milliard d'Emprunt ne lui fait pas peur.

A Londres, le Stock-Exchange s'accommode parfaitement de la majorité parlementaire des libéraux. Il n'y aura rien de changé dans la politique, c'est un relais de ministres. Les spéculateurs en tous pays ne font de la politique que d'un mois sur l'autre. .7 Les gens que i'interroge-prennent en majorité des airs de modérés pour me répondre que Ja hausse avait été poussée un peu trop loin et un peu trop vite, et qu'il est bien naturel que le mouvement se détende. C'était indiqué. Quelques uns prévoient déjà que les primes achète es en liquidation de quinzaine seront abandonnées. €'est ia liquidation des innocens.- ̃ ̃ Aujourd'hui 6 avril, à Vienne, adjudication d^ 1 emprunt 4 0/0 florin or.

On me demande pourquoi la Franco-Algérienne a baissé de 60 fr. Est-ce quelque éboulement sur le terrain, ou nVst-ce qu'un éboulemeùt-à la I

Bourse? Oii traite rarement de ces valeurs, li suf-

fit d'une offre obstinée pour démolir les cours. I Les t-ois Fonds sont un peu plus lourds. i Le SHi/O russe a fléchi de 3/16, à 92 5/16. Le 0 0/0 hongrois, même vrix qu'hier, 89 g/8 Le i 0/0 florin or, coupon détaché, en clôture a repris de il» ce me svmblè, à 75 1/4. Il profite aux débats de l'adjudication.

Peu d'affaires. Nous voilà déjà au 6 avril. Le." coupoas se paient en grande parlie à dater du 1er avril. Je me suis informé' auprès des commis du o. arche au comptant de ce qui se passait ̃ On ce remarque pas que les valeurs soient'plus demandées. Patieûce La spéculation a grand întéiôt à ce que le concours du marché au comptant ne lui fas-e pas défaut. Elle y a compté. Le 0 0/0 est demandé, à quatre heures, à 118 fr 60 c. et 118 f.\ 61 1/4.

Le Suez a baissé de 16 fr., qu'il a repris, 933 fr.ij 70 c- JULES PATON. Il j