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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1869-04-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 15 avril 1869

Description : 1869/04/15.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k457205f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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̃̃l:r'v. FRANGE.

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PAR|IS, 14 AVRIL. V Quelques personnes paraissaient eroire que la discussion du rapport de M. Delangle au Sénat amènerait un échange de paroles plus ou moins vives entre le préfet de la Seine et le ministre d'Etat. Rien pourtant ne nous semblait moins probable, le Sénat étant un champ clos trop mal choisi pour une joute oratoire du genre de celle que l'on prévoyait. M. Haussmann, après s'être défendu de monter au Capitole, y est monté cependant, et, dans la là gloire de son triomphe il a adressé quelques paroles gracieuses à M. Rouher, qui, à son tour, s'est empressé de rendre hommage à la « grandeur de l'œuvre du préfet de la Seine, à l'intelligence, aux soins, à la haute loyauté qui ont présidé à son exécution. » Cela ne ressemble pas absolument au langage que le ministre d'Etat avait tenu devant le CorpsLégislatif mais, encore une fois, les choses ne pouvaient se passer autrement devant le Sénat. Il n'y a eu entre M. Haussmann et M. Rouher qu'un échange de complimens, et la séance d'hier a été une séance de réconciliation qui a doucement ému l'Assemblée.

La presse étrangère constate l'heureux effet produit par les déclarations pacifiques de M. de Là Valette. Hier c'étaient les journaux anglais qui se félicitaient de voir le gouvernement français donner des jjages de sécurité à l'Europe les journaux allemands tiennent aujourd'hui le même langage. A Vienne comme à Berlin, l'impression a été excellente la Gazette de V Allemagne du Nord voit dans les paroles de M. de 14 Valette un heureux présage qui permet d'espérer une longue période de paix. Ces paroles sont venues d'autant plus à propos, dit l'Indépendance belge, et elles oht été d'autant plus remarquées, que « des sèntimenstqut différens avaient paru animer la veille une autre Assemblée où la pensée du chef de l'Etat est plus incontestablement représentée que celle dupays, et où les yeux sont plutôt tournés vers le passé que vers l'avenir. Les déclarations de M. de La Valette, ajoute la feuille belge, indépendamment de leurs mérites propres, ont eu ainsi la bonne fortune de réagir contre les ébullitions du Sénat et le contraste de l'accueil fait au Luxembourg aux doctrines antibelliqueuses de M. Michel Chevalier et de l'approbation: unanime qu'ont rencontrée au Corps-LégislaMf les paroles de paix du ministre des affaires étrangères a donné à cette réaction salutaire plus de force encore, sans. compter qu'il renferme pour le gouvernement un enseignement qui, on est en droit de l'espérer, ne sera pas méconnu. »

II reste encore dix^-huit élections à connaître en Hongrie le gouvernement n'en est pas moins assuré dès à présent d'une majorité considérable. Voici en effet, sauf les dix-huit élections dont les résultats sont encore inconnus, la composition de la nouvelle Chambre 232 députés conservateurs, 109 membres du centre gauche et 50 membres de l'extrême gauche. La majorité en faveur du gouvernement est donc de 73 députés. -Cette situation ne -peut être sensiblement modifiée par les élections qui restent à faire, lors même qu'elles apporteraient un renfort de quelques y,oix à l'Op-

position, ii.

M. le.due. de JPersigny écrit au Constitutionnel pour démentir les bruits de combinaisons ministérielles il se trouve mêlé d'une façon plus ou moins directe. M. de Persigny voit dans ces bruits sans cesse renouvelés des manoeuvres et des intrigues dont il se plaint d'être « l'objet ou le prétexte. » Sa lettre semble faire allusion à une liste ministérielle qui a couru dernièrement les journaux, mais elle est un peu vague. Rien ne prouve, après tout, que M. de Persigny en sache plus long que le gros du publié sur les combinaisons nouvelles dont l'idée peut germer dans les régions officielles. Il ne veut rien changer à ce qui existe et ne demande pas à être ministre e'est bon à savoir, mais, cette déclaration, importante en ce qui le concerne, n'engage absolument que lui-même. Le secrétaire de la rédaction, v. dayip.

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Madrid, le 13 avrjl,'soir.

La Correspondèneia déclare que les faits avancés par l'Etendard, au sujet d'un emprunt qu'aurait fait le duc de Montpensier, sont complétement faux.

L'évêque de Jaen a pris aujourd'hui la parole. Vienne, le 14 avril.

La Presse annonce que le comte de Kubeck, qui doit retourner incessamment à Florence, a été chargé par l'empereur de remettre au roi d'Italie *la grand'croix de l'Ordre de Saint-Etienne, et au prince Humbert l'Ordre de la Toison-d'Or, qui a déjà a été conféré au roi d'Italie.

Florence, le 13 avril, soir.

La Chambre des Députés a voté aujourd'hui quelques articles du budget des travaux publics. Le Diritto annonce que M. Albert Blanc, con-

spiller de légation à Vienne, est nommé secrétaire- jouerai du ministère des affaires étrangères. Rome, le 13 avril, soir. Ôn'iit dans le Journal de Rome

« Outre les souverains déjà nommés, le roi de Hanovre a aussi envoye au Pape ses félicitations par une lettre autographe. »

Marseille, le 14 avril.

Les lettres de Constantinople -du 7 avril sont pleines de détails sur les fêtes données en l'honneur du prince et de la princesse de Galles. Le Sultan, en recevant LL. AA.. au palais, a donné le bras à la princesse de Galles. S. M. Abdul-Aziz a assisté au bal de l'ambassade anglaise jusqu'à deux heures du matin. On disait qu'il avait offert un collier de perles et un diadème à la princesse de Galles.

AVashington, le 13 avril.

Le Sénat a rejeté, par -54 voix contre une seule, le traité relatif à l'affaire de VAlaoama. Le Président Grant a nommé M. Sanford ministre à Madrid, M. Kubler à Berne, et M. Nelson à Mexico. M. Thomson est nommé consul des EtatsUnis à Southampton. M.Meredith Read est nommé, en la même qualité à Paris, r

Pointa- de-Galles, le 12 avril.

Les avis de Hong-Kong sont du 29 mars. Les chrétiens indigènes prés de Fouchou ont eu à subir de grandes persécutions.

On mande du Japon, en date du 10 mars, qu& les insurgés du Nord se sont emparés de l'île de Sado. Les troubles ne sont pas terminés. Les ministres européens étaient a Hiogo. Un tremblement de terre avait eu lien au Japon.

(Service télégraphique Havas-Bitllier.)

[' ̃̃̃' Sertrlce de naît. '̃- '̃'

Berlin, le 14 avril.

La Correspondance provinciale, organe ministériel, publie un article de fond intitulé Un Discours pacifique disant:

u Les déclarations faites par M. de La Valette au Corps-Législatif doivent être saluées, à cause de leur caractère franchement et pleinement pacilîgue, comme un événement des plus heureux et de la plus haute importance. Ces déclarations ont produit partout l'impression la plus profonde et la plus favorable, et elles exerceront l'influence la plus sérieuse et la plus bienfaisante sur la situation générale de l'Europe. Elles fournissent en outre une nouvelle preuve de la confiance qu'a le gouvernement impérial dans sa force à l'intérieur. Les paroles de M. de La Valette £ont une garantie positive de paix. »

Florence, le 1 4 avril.

La Gazette det banquiers assure que, la semaine prochaine, le ministre des finances présentera à la Chambre un projet de concession du service de la trésorerie à la Banque nationale pour toute l'Italie, à l'exception de quelques provinces napolitaines dont le service serait concédé à la Banque de Naples. (Service télégraphique Havas-Bullier.)

On lit dans la France .• -̃;•

« Le projet rédigé par M. Frère-Orban est étudié en ce moment par le gouvernement français. Nous avons lieu de penser que ce projet, dans les dispositions qu'il formule, n'est pas sans offrir d'assez notables divergences avec les vues du gouvernement de l'Empereur. Mais M. Frère-Orban, en remettant son travail, a reconnu lui-même que la discussion pourrait amener des modifications et des rapprochemens et nous persistons à croire qu'entre les mains habiles auxquelles cette question est confiée, l'accord ne tardera pas à s'établir sur les: points controversés. M. Escudier. »

Constitutionnel publie la lettre suivante

« Paris, ce 13 avril 1869.

» Monsieur le rédacteur,

» Permettez-moi de recourir à votre estimable journal pour démentir, de la manière la plusformelle,lesbruits sans cesse renouvelés de combinaisons ministérielles que je conseillerais ou dont je devrais faire partie. Je ne veux pas rechercher dans quel but et au profit de qui se fabriquent ces nouvelles, quelles mains habiles en intrigues les lancent périodiquement au imUlien des préoccupations de l'opinion. Je crois pouvoir dédaigner les manœuvres dont je suis l'objet ou le prétexte en ce moment. » Agréez, monsieur le rédacteur, l'assurance de inaxonsidération très distinguée. «Persigny.». :~a:

On lit dans le Messager franco-américain du 3 avril

« Une dépêche de la Havane, en date du 30 mars, annonce que M. Codrington, l'agent consulaire américain qui avait été arrêté par les Espagnols, a été relâché à la demande de M. Hall, consul général .des Etats-Unis à la Havane. »

La discussion sur le régime de l'Algérie s'est prolongée pendant toute la séance d'aujourd'hui. M. le comte Ee Hon, qui avait cru devoir, hier, ajourner son discours, s'est ravisé, et il a fait un exposé intéressant de la question algérienne qu'il a eu l'occasion d'étudier de près. M. le comte Le Hon s'est prononcé avec beaucoup d'énergie en faveur de l'extension du régime civil, sans toutefois réclamer un de ces changemens brusques et radicaux qui ont partout des inconvéniens et qui en auraient en Algérie plus qu'ailleurs. Il s'est abstenu aussi de rendre le régime militaire responsable des maux qui ont accablé dans ces derniers temps la population arabe. Ces maux ont des causes fort diverses mais c'est principalement au communisme, qui se trouve encore à forte dose dans la constitution de la société arabe, qu'il convient d'attribuer l'épouvantable famine dont plus de 200,000 indigènes ont été victimes. Peut-être ne serait-il pas inopportun d'appeleiTaltentionparticulièi'edes orateurs des réunions publiques sur ce passage du discours de M. le comte Le Hon. Toutefois on ne doit pas toucher, sans précautions, même au communisme, et M. le ministre de la guerre a remarqué avec raison que dans les régions où des tribus -nomades vivent des produits de leurs troupeaux et où elles ne peuvent vivre autrement, il seraitaussi nuisible de substituer la propriété individuelle au drpit de pacage en commun que d'obliger des agriculteurs à conserver la forme embryonnaire de propriété qui convenait aux pasteurs.

Une autre cause des maux de la population arabe, c'est le contact d'une race plus civilisée, en attendant que les avantages de ce contact viennent à en dépasser les inconvéniens. Sous ce rapport, il y a bien quelques analogies entre la situation des Arabes et celle des Indiens peaux-rouges çu des indigènes de la Polynésie. M^sh

par exemple, tandis que l'ouverture d'un nouveau débouché est toujours une bonne fortune pour les agriculteurs d'Europe, en Algérie, la famine qui a décimé les Arabes des tribus a été aggravée, sinon causée, par les facilités nouvelles d'exportation qu'ils ont trouvées pour leurs blés. Ils ont vendu les approvisionnemens qu'ils conservaient auparavant dans leurs silos, et quand la disette est venue, ce vide n'a pu être comblé. Une autre cause de misère, c'est le fardeau écrasant des impôts. M. le ministre de la guerre a remarqué, à la vérité, que le système des impôts est resté en Algérie tel que les Turcs l'avaient établi. Mais n'est-ce pas, pour un système d'impôts, une recommandation assez mince que de venir des Turcs ? '?

Au surplus, tout le monde est d'avis qu'il y a « quelque chose » à faire en Algérie. On ne diffère guère que sur la mesure dans laquelle il convient de modifier le système existant. La commission du budget n'a pas hésité à consigner dans son rapport l'expression de « ses vives sympathies pour toutes les propositions qui sont de nature à développer la colonisation, le régime civil et l'organisation financière telle qu'elle est en vigueur en France. » M. le ministre de la guerre, de son côté, ne s'oppose point à une certaine extension du régime civil. M. le ministre de la justice est disposé à faire à la population algérienne la concession précieuse de l'inamovibilité de la magistrature enfin, une minorité importante de 80 voix s'est prononcée aujourd'hui en faveur d'un amendement ayant pour objet de hâter l'accomplissement de quelques unes de ces bonnes dispositions. En attendant, ne serait-il pas à souhaiter que les colons algériens fussent autorisés à discuter librement des questions si intéressantes pour eux? L'enquête agricole que M. le comte Le Hon a présidée va être prochainement publiée. Ne serait-il pas indispensable que la presse algérienne pût donner son avis sur les faits qui y sont consignés et sur les opinions qui s'y trouvent exprimées? En "affranchissant la presse des entraves du régime administratif, le gouvernement ne donnerait-il pas aux colons une preuve manifeste qu'il veut que la lumière se fasse en Algérie et squ'il ne veut pas être seul à la faire?

G. DE MOLINARI.

On ne peut pas dire que le Sénat ait discuté la question des finances de Paris il a entendu la lecture d'un Mémoire de M. le préfet de la Seine, et après quelques mots de M. Dumas, il a voté l'emprunt à l'unanimité moins une voix. Quant à M. Rouher, il a fait comme les avocats qui s'en rapportent à la sagesse de la Cour. Le Mémoire de M. Haussmann est une répétition de tous ses Mémoires antérieurs on a fait de grandes choses sans augmenter les impôts, et on a employé productivement pour l'Etat lui-même, dont les rentrées se sont accrues, des excédans habilement' aménagés. Il n'y a pas autre chose, dans la nouvelle défense si peu nouvelle de M. le préfet. de la Seine que ce qu'on à pu lire cent fois dans les discours au conseil municipal. La discussion avait depuis longtemps fait justice de tous ces vieux argumens, si mal à propos rajeunis pour le Sénat. On ne pouvait plus les faire tenir debout avant- hier; on ne les aura relevés hier que pour, les abandonner définitivement c'est la protestation du soldat qui se rend. L'échec moral subi par l'adininistration municipale de Paris subsiste donc en son entier, et le ton de tristesse qui règne dans tout le discours de M. Haussmann ne fait que confirmer cet échec et 't i'accentuer davantage. Comme nous l'avions prévu, le Sénat- n'a pas eu la curiosité de demander les chiffres qu'on avait promis au Corps-Législatif pour le commencement du mois d'avril; le Sénat voit les choses de haut et il n'a pas besoin d'être arrêté dans l'expression de ses éloges, de ses apologies, comme dit M. Rouland par des comptes ou par des mécomptes. Le prëfet a annoncé officiellement la mise en liquidation de la Caisse des travaux dont les bons serontpayés à leur échéance sans renouvellement et il a indiqué la composition d'un déficit à prévoir par suite des engageinens moraux de l'administration municipale, relativement à l'achèvement des travaux commencés. M. Dumas, qui est un grand chimiste, ce "qui ne veut pas dire qu'il soit un grand financier a eu la malencontreuse idée de comparer les travaux faits à Londres avec les travaux faits à Paris. Comparer l'administration d'uue ville sans octroi avec celle de Paris, comparer une agglomération de citoyens qui discutent librement leurs dépenses municipales avec les Parisiens qui n'auraient certainement pas choisi M. Dumas pour les représenter à l'Hôtel-de-Ville, c'est, il fautle reconnaître, une idée bien étrange. On sait ce que Jupiter fait aux gens qu'il veut perdre; quos vult perdere demenlat. Le conseil municipal de Paris, qui se prépare à subir un échec éclatant aux prochaines •élections législatives dans la personne de plusieurs de ses membres, a été certainement frappé par Jupiter il va au-devant des coups qu'on doit lui porter.

Léon Say.

Nous recevons de Florence, en date du 9 avril, une lettre dont voici le résumé Le général de Sonnaz est parti pour Vienne, où il va porter à l'empereur d'Autriche les insignes de l'Ordre de l'Annonciade. Le général

de Sonnaz est accompagné d'une suite assez nombreuse.

Cet échange presque affecté de politesse entre l'Italie et l'Autriche donne lieu à beaucoup de commentaires. Il est clair qu'il se fait entre les deux Etats, sinon une alliance, du moins ce qu'on appelle une entente cordiale. Un journal du matin est allé jusqu'à donner le texte d'un prétendu traité signé entre les deux pays. Il va sans dire que ce traité est apocryphe. Il n'en est pas moins vrai qu'il existe un accord en vue de certaines éventualités.

Il est du reste probable que le ministère sera interpellé sur sa politique extérieure. La circulaire adressée par les chefs de l'Opposition à leurs collègues l'annonce assez clairement. Cette circulaire est une espèce de Manifeste. Elle dit en termes formels que le ministère engage la politique italienne dans une voie qui parait dangereuse aux signataires. Il est donc naturel qu'on lui demande des explications.

Le ministère se- bornera certainement à répondre que sa politique est une politique de paix, et que toutes ses démarches tendent à la maintenir. Je ne crois pas que sur ce terrain l'Opposition ait un grand succès. Mais la discussion pourra jeter quelque jour sur la politique générale et sur le système d'alliance qui est peut-être en voie de formation.

La Correspondance italienne a publié un extrait du programme du futur concile, auquel on proposerait onze résolutions, parmi lesquelles figurerait comme dogmes le pouvoir temporel et l'infaillibilité du Pape. La feuille officieuse paraît croire que si ces propositions étaient adoptées, il en résulterait un danger pour l'Italie.

Il est difficile de prévoir encore ce que fera le concile, et même s'il se réunira; mais je crois pouvoir vous dire dès à présent que les prélats italiens seront probablement les plus modérés, Le clergé italien est le moins fanatique de tous les clergés, et, malgré ce qui se passe depuis deux ans, il vit avec le gouvernement en bien meilleur accord qu'on ne|le ̃croit en France. Cela peut paraître singulier, mais telle est la réalité des faits.

Les journaux discutent beaucoup sur la mesure qu'a prise le général Escoffier, qui a dissous à Faenza une Société politique appelée Progrès. On conteste peut-être avec raison la légalité de la mesure, mais il est difficile d'en contester la nécessité.

Il s'est fait dans les Romagnes une association singulière entre les partis politiques et des gens qui ne devraient appartenir à aucun parti. C'est par là que certains délits sont res-rtés impunis, et que les crimes contre les personnes se sont multipliés. Les causes de ce déplorable mélange remontent bien haut. Je crois indiquer les véritables, en disant que sous des gouvernemens à la fois faibles et tyranniques tels qu'ils étaient en Italie, tout le monde se servait d'instrumens détestables le gouvernement pour la police, les partis pour con-

spirer.

C'est ce qu'on voyait dans le royaume deNaples avec la Camorra, et ce qui a laissé des traces en Romagne. Le général Escoffier agit avec vigueur pour guérir le mal, et, de bonne foi, on ne peut guère le blâmer. On peut être certain qu'avec un régime de liberté et d'ordre légaltoutes ces mauvaises traditions finiront par disparaître.

Oh attend ici les banquiers français qui doivent signer le traité relatif à l'opération sur les biens ecclésiastiques. Les négociations préliminaires sont terminées. Cependant l'exposé financier annoncé pour le 1 S ne sera probablement pas fait avant le 21. On l'attend avec impatience, parce que, après les changemens opérés depuis un an, on ne peut se faire une idée exacte de la situation financière. Le ministre seul peut fournir les données nécessaires pour raisonner sur ce sujet en connaissance de cause. P. David.

M. Emile Ollivier a adressé au Siècle la lettre suivante Il « Paris le 12 avril t869.

« Messieurs les rédacteurs du Siècle, `

» Je lis dans votre numéro du 12 avril les lignes suivantes « M. Emile Ollivier n'a point été » appelé dans l'affaire Kervéguéri il ne fût venu » à la pensée de personne d'aller demander des » certificats de civisme et de pureté au manda» taire du vice-roi d'Egypte. M. Emile Oliivier » s'est glissé là comme il se glisse ailleurs, pour » en tirer profit, cherchant, sous couleur de ser» vice, à s'assurer des alliances et à consolider »̃ ainsi sa situation politique ébranlée. » » Après m'avoir reproché d'être trop personnel dans mon livre sur Le 19 janvier, vous désirez cependant que je le devienne plus encore, puisque vous me conviez à divulguer les faits les plus intimes de ma vie privée, et à justifier les moyens par lesquels je gagne le pain quotidien pour moi et pour les miens. Soit je vais vous satisfaire. » Je ne suis pas le mandataire du vice-roi d'Egypte pour ses intérêts généraux; soit politiques, soit commerciaux.

n Je ne suis pas davantage son mandataire pour ses intérêts personnels dans la Compagnie de l'isthme de Suez, et ce n'est pas moi qui suis le porteur de ses actions dans les assemblées générales.

» J'ai simplement la mission légale d'examiner si les décisions de la Compagnie, dont le siège principal est à Paris, sont ou non conformes aux cahiers des charges et aux statuts.

» La rétribution qui m'est allouée pour cette mission ne m'est pas payée par le vice-roi d'Egypte, mais par la Compagnie de l'isthme de Suez elle-même. Voici, en effet, comment est conçu l'article 9 de l'acte de concession de Saïci-; Pacha, en date du 5 janviet 1836 « Nous nous: » réservons de déléguer au siège administra» tif de la Compagnie un commissaire spécial n dont le traitement sera payé par elle, et qui » représentera près de son administration les » droits et les intérêts du gouvernement égyptien n pour l'exécution des dispositions du présent. » » Une lettre en date du 3 juillet 18S5, du viceprésident de la Compagnie, confirme dans les termes suivans la signification de l'article précité « En réponse à la lettre que vous m'avez adres» sée, j'ai l'honneur de vous faire connaître quelles » sont les attributions du commissaire du vice-roi » d'Egypte auprès de la Compagnie du Canal ma» ritime de Suez. Ces attributions se bornent à » l'examen des décisions prises par le conseil d'ad» ministration, en vue de s'assurer si elles sont con» formes aux statuts de la Çaritpagnie. Il » Vous paraissez curieux aussi de savoir pourquoi j'ai préféré la mission dont je viens de préciser le caractère à l'exercice d'une profession qui me rendait une somme annuelle plus considérable au moment où je l'ai abandonnée, et qui certes n'eût pas diminué- depuis. J'ai agi ainsi uniquement pour avoir la liberté complète de mon esprit, et pouvoir, sans être^ distrait par aucune préoccupation, me livrer à l'exercice de mon mandat politique et aux absorbantes études qu'il exige pour être rempli sans trop dïndignité. » J'arrive à l'affaire Kervéguen. Je m'y suis glissé, dites-vous vous avez raison. Je m'y suis glissé comme je suis glissé ailleurs, au ministère, par exemple.

» II est vrai qu'à la Chambre, poussé par mon amitié pour MM. Havin et Guéroult, je me suis levé spontanément pour les défendre. Etait-ce donc un tort bien grave ? 7 ~nté devant le jury

» Du moins, je neme suis présenté devant le jury d'honneur, au nom du Siècle lui-mêrûe, ainsi que le constatent de nombreuses conclusions, que sur la prière plusieurs fois renouvelée jde M. Havin. C'est également à sa prière que je me suisrenduau greffe du tribunal pour examiner le dossier La Varenne; que j'ai plaidé contre notre regretté confrère M. Gournot; que j'ai signalé la falsification des pièces publiées dans le Pays, dont personne ne

s'était avisé, et qu'enfin le 8 mars, à minuit, j'ai écrit chez M. Havin, à la suite d'une réunion des journalistes incriminés, l'article qui a paru dans le Siècle et qui a clos ces tristes incidens.. » Je comprends que ces souvenirs vous importunent. Ne craignez pas toutefois que je les réveille pour réclamer de la reconnaissance. Je vous délie. Vous croyez que les principes et l'honneur politique exigent mon échec, et que la démocratie et la liberté ont tout à gagner à ce que je n'aie plus la parole dans une Assemblée. Combattez̃moi donc sans remords. Vous avez le champ libre. » J'attends les réunions publiques, et, en un quart d'heure de discussions contradictoires avec vos candidats isolés ou coalisés, je prouverai l'inanité de vos accusations. Jusque-là, permettezmoi de vous le dire, vous vous honoreriez vousmêmes en maintenant le débat dans des termes dignes et respectueux. Il y a un dissentiment politique entre nous; soumettons-le au suffrage universel, mais ne donnons pas à nos adversaires -communs la joie d'une polémique violente et injurieuse.

» Du reste, à votre aise; quoi que vous disiez, je ne sortirai pas de ma sérénité indulgente. Je contie le soin de vous réfuter à la population intelligente à laquelle je suis uni depuis douze ans par des liens dont vous constaterez la solidité lorsque vous essaierez de les briser.

» Cette lettre étant là réponse à un grand nombre de vos articles, je vous prie de la reproduire dans son intégralité à la place même où ont paru les attaques, et je vous offre l'assurance de mes sentimens empressés. » ÉMILE OLUVMB, »

» EMILE OIXIVIER, »

Chronique électos^ale.

AUDE. Dans la lr0 circonscription (Carcassonne et Castelnaudary), M. Roques-Salvaza, député actuel, ne se présentera pas de nouveau, parait-il, aux suffrages des électeurs, et dès lors la candidature officielle serait échue à M. Birotteau, maire de Carcassonne. D'un autre côté, les libéraux et les démocrates de cette circonscription offrent la candidature indépendante à M. Trinchant, avocat, ancien représentant du peuple à la Constituante.

Dans la 3e circonscription (Carcassonne et Limoux), M. Aubertin, ancien sous-préfet, aura à lutter contre M. Détours, de Limoux, le candidat officiel.

Le parti libéral, dans cette circonscription, n'a pas encore fait choix d'un candidat. Charente. Le nom de M. le comte de La Rochefoucauld, propriétaire à Verteuil, est prononcé avec sympathie dans plusieurs localités de la 3° circonscription. On ignore encore sJil posera sa candidature, qui serait constitutionnelle et libérale.

Garonne (haute-). Voici (jusqu'à présent la liste des candidats aux diverses circonscriptions auxquelles appartient la ville de Tou-

louse i ̃ ;.)̃

101158: ̃Circonscription du Sud, ,.n

M. Piccioni, candidat officiel.

MM. O. Depeyre, avocat du barreau de Toulouse vicomte de Brettes-Thurin, propriétaire dans les arrondissemens de Villefranche et de Muret. ̃

M. le docteur Calès, de Villefranche, fils du libre-penseur.

M. A. Duportal, rédacteur en chef de l'Emancipation.

Circonscription de l'Ouest.

M. le comte de Campaigno, candidat officiel. M. Paul de.Rémusat, candidat libéral. Circonscription du Centre.

M. le comte d'Ayguesvives, chambellan de S. M., candidat officiel.

Circonscription de Saint-Oaudens.

M. Tron, maire de Luchoh, officier de la Légion-d'Honneur, candidat officiel.

"L'Indépendance "belge parle aussi, comme devant se produire à Toulouse, de la candidature de M. Keller.

On cité encore trois autres noms ceux de MM. Mule, Caze et Oscar Depeyre.

Gironde. M. Fournier, ancien notaire, se présente comme candidat libéral dans la 3° circonscription (Bordeaux, 5e et 6e cantons), contre MM. Travot, candidat, officiel, .et Larrieu, candidat démocrate.

LANDES. M. Victor Lefranc,- ancien représentant des Landes à l'Assemblée Constituante et à la Législative, se présente dans la lre circonscription (Mont-de-Marsan).

Loir-et-Cher. La France centrale annonce que le préfet, dans la tournée de révision qu'il vient de faire, a annoncé aux maires que « l'intention du gouvernement était de "rester neutre aux élections prochaines; qu'il s'en rapportait à leur bon et sage esprit pour guider les électeurs dans leur choix. » On ne sait pas encore, ajoute ce journal, si la même liberté d'action a été laissée aux électeurs de la rive droite. Jusqu'à ce jour, l'administration de l'arrondissement de Vendôme patronne par avance la candidature de M. Dëssaignes.

rhone. M. Jourdan accepte la candidature pour la députation dans la 3e circonscription du Rhône, comprenant les cantons de Tarare, Anse, l'Arbresle, Neuville, Vaugneray et Limonest.

sèvres (DEUX-). Dans la circonscription (Niort, Parthenay, Melle), M. Lasnonnier, candidat officiel, n'a obtenu en 1863 que 863 voix de plus que les deux candidats de l'Opposition. L'un d'eux, M. Failly, ne se présente plus. M. Tribert, qui avait eu près de 7,SÛÛ voix, sollicite de nouveau les votes de l'Opposition. LesconcurrensdeM. Charles Le Roux, député sortant et candidat officiel, sont nombreux dans la 3a circonscription (Bressuire, Parthenay. On cite déjà M. de La Rochejaquelein, qui se porterait comme candidat de l'Union libérale; M. de Maussabré, ancien secrétaire d'ambassade, conseiller général à Saint- Varent, de la nuance politique de MM. Segris et Louvet M. Couteleau, membre de l'enseignement libre.

yonne, Danslalrecirconscription(Auxerre), indépendamment de la candidature opposante de M. Rampônt-Lechin que nous avons annoncée, il y a une autre candidature libérale celle de M. Leclère, avocat à Auxerre. P. David.

CORPS-LEGIS£ATIF.<-

Corapte-reiidu enaSyilque «le Sa eéaaee £a mercredi â avril S«6».

PRÉSIDENCE Dfl S. EXC. M. SCHNEID1Ï&. La séance est ouverte à deux heures. Le procès-verbal de la séance du 13 avril, lu par M. Mège, l'un des- secrétaires, est adopté. Rapports. Congé. Communications. BI. ïe bat*oai fie â.ad®acc4Ée dépose un rapport sur le projet de loi ayant pour objet d'autoriser le département des Ardennes à s'imposer extraordinairement.

1UL Btei-kadU» dépose un rapport sur le projet de loi ayant pour objet d'ériger une commune distincte, sous le nom de Lesourn, dans le département du Morbihan.

M. Chauchard, retenu dans son département par une affaire de famille, demande une prolongation de congé.

sa. le 'président @elnteitîcr donne com-

munication au Corps -Législatif de projets de loi relatifs à un emprunt par la ville de Cannes (Alpes-Maritimes) et à des échanges de terrains entre l'Etat et le sieur Bessard-Duparc et entre l'Etat et le sieur Gau.

M. Jules Simon Ne pourrions-nous pas être renseignés sur les travaux de la commission qui s'occupe des livrets d'ouvriers ? Il serait intéressant pour les membres du CorpsLégislatif de savoir si ce projet viendra assez à temps pour que la Chambre puisse s'en occuper dans la session actuelle.

M. sa aïMeu, membre de la commission II est impossible que la commission prenne en ce moment des engagemens. Elle a demandé au gouvernement des documens qui ne sont pas encore distribués ou obtenus. Ses travaux se sont trouvés arrêtés. Elle va reprendre ses séances vendredi prochain, et elle pourra répondre à la question dans quelques jours. f lois d'intérêt local.

Le Corps-Législatif adopte successivement trois projets de loi ayant pour objet d'autoriser une imposition extraordinaire par le département du Pas-de-Calais, l'établissement d'une surtaxe à l'octroi de la commune de Plouzané (Finistère), et la prorogation d'une surtaxe à l'octroi de la commune de Plogastel-SaintGermain (Finistère).

Discussion du budget.

L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du budget ordinaire de l'exercice 1870. M. le président Schneider La discussion continue sur le gouvernement général de l'Algérie. La délibération, s'ouvre sur un amendement présenté par M. Jules Favre et plusieurs de ses collègues, ainsi conçu « D'ici à la session ordinaire des conseils généraux de l'année 1870, la propriété individuelle, avec un seul titulaire figurant sur chaque titre de propriété, sera établie au profit des indigènes des douars déjà délimités par l'accomplissement des deux premières opérations prescrites par le sénatus-consulte du 22 avril 1863 dans toute la zone de colonisation définie par la circulaire du 21 mai 1866. » M. le comte liéopoltl. Le lion Messieurs, hier, quand, obéissant à la pression des circonstances extérieures, j'ai renoncé à développer mon amendement, je croyais faire un acte opportun. Mais le débat s'est engagé et il s'est élargi sous l'éloquence de l'honorable M. Jules Favre. M. le ministre de la guerre, à propos de mon amendement, a fait entendre des paroles que je regretterais de voir aller en Algérie sans protestation, et avec l'autorité de la haute position et d6s éminentes qualités de celui qui les a prononcées. Elles y jetteraient le découragement parmi des populations dont les aspirations sont tout autres que celles que le gouvernement paraît désirer. (Approbation sur plusieurs bancs.)

Je n'apporte ici aucune passion, aucune idée préconçue. Les passions n'ont que trop nui à l'Algérie. Elles ont nui à l'extérieur et à l'intérieur. Elles ont divisé ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés, créé entre eux un abîme profond, et fait disparaître cette affinité, cette cohésion d'où naît plus facilement le bien. La conviction que j'apporte dans ce débat est le résultat d'une étude approfondie faite sur les lieux mêmes de l'enquête longue et attentive à laquelle je me suis livré. L'honorable M. Jules Favre, à cette occasion ̃ a prononcé des paroles dont je le remercie. Si elles sont un écho lointain de l'Algérie, elles me sont d'autant plus chères, et, en passant .par sa bouche, elles ont acquis pour moi plus de prix encore. (Très bien! très bien! à gauche.) J'ai fait un voyage considérable en Algérie j'ai parcouru en tous sens 3,S00 kilomètres; j'ai entendu 2 ou 3,000 personnes. Puis, dans des réunions où ont été appelés les hommes les plus considérables, j'ai résume l'enquête dans des ques- tionnaires qui ont permis d'approfondir toutes les questions d'économie sociale, de politique et d'administration.

Je suis arrivé en Algérie, précédé par de grandes préventions nées des préoccupations qu'iDspire le gouvernement. On disait qu'un membre de la majorité ne voudrait pas voir. J'ai voulu voir, et c'est la vérité des faits que je vous rapporte. (Très bien très bien !) M. le ministre de la guerre a dit hier que ̃mon amendement n'était pas pratique, qu'il ne le serait pas de longtemps. Je ne me découragerai pas. J'en poursuivrai le principe, la prédominance de l'élément civil.

M. le ministre a annoncé que le gouvernement avait reçu du gouverneur général de l'Algérie un projet d'impôt nouveau, assis sur le sol, qui va être soumis au Conseil d'Etat. J'espère que cet impôt ne sera pas appliqué avant que l'on ait consulté les conseils généraux qui vont être élus. Il serait profondément regrettable qu'en ayant l'air de donner urïe satisfaction on ne consultât pas des corps aussi autorisés.

Une première satisfaction sera ainsi donnée, car il parait que cet impôt sera perçu par les agens du. fisc. C'est tout ce qu'on peut demander. On fera ainsi disparaître le souvenir des exactions passées; on démontrera aux Arabes que la prédominance de la France s'exerce par toutes les voies du progrès et par la' meilleure, la moralité. (Très bien! trè3Jbien! )

Le deuxième point de mon amendement, l'élection des conseils généraux, va aussi recevoir satisfaction. Un décret est en ce moment au Conseil d'Etat. J'ignore ce qu'il propose j'espère que le mode d'élection sera celui que mon amendement a indiqué comme le plus conforme au droit des Français d'Algérie. Pour le conseil supérieur, je ne doute pas que le gouvernement ne donne une représentation plus considérable à l'élément des conseils généraux.

Quant à la magistrature, j'espèro que M. le garde des sceaux voudra bien nous dire qu'il ne faut pas désespérer de lui voir appliquer le principe de l'inamovibilité.' Elle n'en a pas besoin pour être respectée, mais elle y trouvera un accroissement de prestige pour elle-même et d'autorité pour ses arrêts (Très bien!) !) J'arrive à l'élément le, plus considérable du débat. J'ai voulu indiquor que le principe de l'élément civil devait prendre une très grande place dans le gouvernement de l'Algérie. Il ne faut pas se contenter de promesses et de tendances j'ai voulu fixer la date à laquelle il sera permis à l'Algérie d'entrer dans la voie d'un système définitif, car ce dont l'Algérie a le plus souffert, c'est du changement incessant des systèmes d'administration.

Pour faire comprendre ma pensée tout entière, j'ai besoin d'entrer dans quelques détails sur la constitution sociale et administrative des populations arabes,

Quand on demande le régime civil pour l'AIgéiie, demande-t-on que du jour au lendemain on change complètement sa constitution ? Non, il y aurait à cela des difficultés locales, de race, de religion, de mœurs. Je ne demande pas un changement radical. Tout changement radical est mauvais. Un premier essai de cette nature n'a eu pour résultat que de faire revenir aux anciens erremens.

Ce qu'il faut, c'est un changement assez sage, assez lent pour devenir définitif et ménager la transition entre la période de la conquête, pleine de tâtonnemens, et la période du développement de la société civile européenne»


et d'une organisation meilleure de la constitution sociale des Arabes.

En parlant rîfes faits, je n'entends aucunement parler des personnes. Je n'attaque ni l'armée, en tant qu'armée, ni l'illustre maréchal, au caractère duquel je suis heureux de rendre hommage. Jamais homme plus noble, plus désintéressé, n'a été mis au service d'une meilleure cause. Des hommes intelligens et dévoués concourent à son oeuvre leur impuissance à réaliser le bien ne vient pas de leur manque de cœur ou de capacité, mais de la force des choses et de cet élément militaire qui est nécessairement en lutte avec l'élément civil, élément qui ne peut prospérer sous la discipline, à qui il faut la liberté. (Très bien! très bien!)

M. le ministre de la guerre disait hier avec un sentiment de tristesse que des officiers distingués lui demandaient à rentrer en France, découragés qu'ils étaient en Algérie par les préjugés et les erreurs qui.y régnent, et se réservant pour des temps meilleurs.

Il n'y a pas de temps meilleurs à attendre. C'est que l'administration militaire est aux prises avec les nécessités de l'élément civil et des difficultés juridiques et agricoles qu'elle ne peut pas vaincre. Voilà la cause de son impuissance elle n'est ni dans des erreurs ni dans des préjugés.

Quelle était la situation de l'Algérie, au mois de novembre dernier? M. le maréchal gouverneur général l'a exposée dans son rapport au conseil supérieur, lorsqu'il a montré l'émigration européenne comme arrêtée et les Arabes dépérissant; il en est mort 217,000 dans la campagne dernière, de la famine ou du typhus qui en a été la suite 4 millions et demi de têtes de bétail ont péri dans la même période, Voilà la situation.

Pourquoi les Arabes dépérissent-ils donc ainsi ? Est-ce qu'il faut admettre que des décrets de la Providence ont condamné certaines races à disparaître ? Dans ce cas, il serait tlu devoir des hommes de notre époque d'essayer d'en conjurer les effets. (Approbation.) Mais non les désastres qui ont trappe les Arabes sont dus à des causes locales qui ne sont pas le fait de ceux qui gouvernent, mais qu'ils auraient pu combattre. L'ancienne constitution des Arabes a été modifiée complètement depuis la conquête.

Avant, c'était un peuple guerrier et pasteur, toujours prêt à la guerre, et dont toute l'existence était organisée pour la guerre. La conquête est venue après une longue lutte et une vigoureuse résistance, les Arabes ont compris que nous avions pour nous la force brutale, sans doute, mais aussi la domination du. progrès. Alors, sans renoncer complètement à leur existence nomade, ils se sont un peu fixés au sol, et ils ont réalisé quelques épargnes qu'ils ont placées en bétail. Puis ils se sont mis à cultiver la terre d'après le système que nécessite la forme de la propriété arabe. Les terres dans leur pays sont deux natures les terres melk, possédées à Uttre privé, par des individus ou par des familles les terres arch, c'est-à-dire communes, collectives, possédées conformément au système préconisé par certains orateurs des clubs, le plus détestable des systèmes de propriété. (Approbation.)

Les possesseurs de terres melk les faisaient cultiver pardes fellahs ou par des krammès dans certaines conditions spéciales. Quant aux terres arch, elles étaient attribuées auxfellahspar portions qui variaient de 12 à 15 hectares. Ces fellahs traitaient avec le peuple des paysans ou krammès qui, moyennant une légère avance, cultivaient la terre et recevaient un cinquième de la récolte, sur lequel ils devaient rendre l'avance faite. Vous voyez quelle était la misérable condition de ces krammès.

Néanmoins, tant que te régime de la protection commerciale a duré, fellahs et krammès ont pu subvenir à leurs besoins. Les premiers sont même arrivés à la richesse; les autres ont eu l'existence assurée. Mais cette forme de propriété est négative de tout progrès, et elle ne résiste pas à de mauvaises récoltes or, les mauvaises années sont venues.

La production a considérablement diminué. Pendant deux ans les fellahs ont lutté pour retenir auprès d'eux leurs krammès. Mais l'épidémie du bétail est venue s'ajouter à la disette, et alors il y a eu une panique générale; les fellahs ont vendu, à vil prix le reste de leur bétail, leurs instruirions de travail, leur mobilier, et ils ont chassé les krammès.

C'est alors que les hommes, femmes et enfans. sont venus mourir de faim aux portes des villes, avec la résignation qu'ils puisent dans leur fatalisme.

A qui la faute? A leur organisation sociale, et non pas assurément au gouvernement, qui ne saurait être responsable des mauvaises années. Mais il y a là un problème à résoudre il ne faut pas que de pareils désastres puissent se renouveler. Or, où doit-on eu chercher la cuise? Dans la constitution de la propriété arabe, .et aussi dans l'appauvrissement progressif du sol, dont le rendement a diminue des quatre cinquièmes.

Tout concourt à appauvrir, à ruiner les Arabes il faut donc trouver les moyens de remédier au mal. Avec les avantages de notre civilisation, nous leur avons apporté des besoins nouveaux, des pensées de bien-être, et aussi des pensées mercantiles qui, après les avoir enrichis, ont contribué à les éprouver. A partir de la guerre de Grimée, l'exportation augmente dans des proportions considérables. En 1830, elle avait été de 19,724 hectolitres, pour une somme de 178,290 fr. En 1831, une loi très utile pour développer le commerce de l'Algérie l'élève à 134,708 hectolitres, pour 2 millions de francs; en 18S2, •402,000 hectolitres, pour 6 millions la guerre de Crimée arrive, et alors l'exportation monte, en 1883, à 1 million 33,000 hectolitres, représentant une somme de 12 millions; en 1854, million 500,000 hectolitres, représentant une somme de 19 millions.

C'eût été un grand bien pour un pays place dans des conditions normales de production, mais le fait devenait excessif et dangereux avec le régime agricole de l'Algérie.

Après la guerre de Crimée, les exportations sont rentrées dans un état normal. Mais un courant commercial s'était établi, et les Arabes ont continué trop souvent de se dégarnir de ce qui leur eût été nécessaire pour vivre et pour produire de nouveau.

Telle est la situation de l'Algérie, telle est en particulier la cause des maux qui ont affligé ce pays.;

Quais sont les remèdes ? Il faut remonter de quelques années dans le passé pour les décou- vrir et les faire comprendre. La base de la constitution de la propriété en Algérie est aujour- d'hui le sénatus-consulte de 1863.. Dans cette année 1863, l'Empereur, ne vou-; lant pas que la France eût en Algérie le rôle de conquérant spoliateur, a provoqué une mesure mii a fixé la propriété, consacré le droit et ,?endu aux tribus ce qu'elles possédaient autrefois. L'article 1" du sénatus-consulte les déclare donc propriétaires des terres qu'elles cultivent. Il ordonne la délimitation de la part' commune et en même temps celle des propriétés individuelles existant dans les douars. Ou a cherché ainsi, sans faire violence aux mœurs et aux habitudes de la population Carabe, à désagréger la propriété. Oa a créé le; moyen de procéder à des ventes afin de fairei .naître partout le véritable intérêt qui s'attacher à la possession du sol. C'est là un progrès in-; «contestable. Le sénatus- consulte a déjà été largement ano^qué en Algérie. C'est une justice à rendre au gouvernement militaire. Seul îl pouvait ̃imprime.? à cette opération l'activité, 1 impulsion ffu'on a su lui donner. Mais il est a regretter qu'il n'ait pas toujours suivi la pensée qui avait été indiquée d'abord et que irisaient connaître les instructions jointes au sé•jiatus-consulte délimitation des terres voisines de nos établissemeas afin d'apprendre .aux Arabes les moyens de les améliorer. Comment, en effet, relever cette population avilie, ,*i ce n'est- par l'exemple, par le contact des .Européens? 2 S'il y a un reproche a adresser a l'admitnistratïon militaire, c'est de Savoir pas porté assez, attentivement son attention sur les avantages qui devaient en résulter pour l'Algérie. ̃ L'année dernière, nous avons vu, par suit»? de Ja famine, périr un nombre considérable d'Arabes dans les districts militaires. La mortalité ne s'est pas fait sentir dans les territoires

civils ni parmi les Kabyles pourquoi? C'est que dans cette partie de l'Algérie les Arabes cultivent d'une façon plus entendue ils ont des réserves dans lesquelles ils ont trouvé des moyens d'existence. (Très bien très bien !). Sans doute une des causes des misères de l'Algérie, c'est l'impôt, car il est de 25 pour 100 du produit réel. (Mouvement.) Il faut y ajouter la perception, les réquisitions auxquelles les tribus sont soumises, et qui sont plus dures pour elles que la guerre même. Mais si lourdes qu'aient été ces charges, elles n'expliquent pas pourquoi la mortalité, si effrayante en territoire militaire, a épargné les territoires civils et la Kabylie.

Quelques dépositions entendues dans l'en-, quête jettent uue vive lumière sur ce point. La chambre consultative d'agriculture d'Alger nous apprend que la constitution de la propriété a eu sur la situation des Arabes une immense influence. Là où la propriété a été établie, les récoltes ont doublé.

En territoire civil, les colons obtiennent de leur culture 20 ou 25 pour 1 les Arabes, qui les avoisinent et qui sont en quelque sorte avec eux dans un contact habituel, récoltent 13. Les autres, relégués de grandes distances, en territoire militaire, récoltent à peine de 5 à 6 pour 1. Les Européens, en outre, enseignent aux Arabes l'introduction de nouvelles cultures et leur créent ainsi de nouveaux moyens de bien-être.

Dans la Kabylie pays où la population est très dense, la propriété est divisée à l'infini. Les habitans ne cultivent pas seulement le blé et l'orge, ils ont des fruits, ils cultivent l'olivier, le figuier ils ont des maisons, et leur bétail, mieux soigné se conserve beaucoup mieux. Aussi a-t-on dit avec raison qu'il faudrait kabyliser toute l'Algérie.

Je sais bien qu'il s'agit là de deux races bien différentes l'une mâle, intelligente, active l'autre abâtardie, paresseuse mais notre influence doit tendre à relever cette dernière, et il n'est pas impossible de la faire remonter au niveau de l'autre. (Nouvelles marques d'approbation.)

L'indivision de la propriété continue la chambre d'agriculture d'Alger, est la véritable cause de la marche ,jétrograde dont les Arabes nous donnent le spectacle, et de la misère du pays.

La division .de la propriété, voilà le salut. Mais ce qui mànqne, ce sont les terres et la main-d'œuvre. Constituer la main-d'œuvre sera un grand bienfait, car les Arabes qui ne pourront avoir ou garder des terres iront travailler chez les Européens. En territoire civil, tous ceux qui sont employés travaillent convenablement et rendent des services proportionnés à leur salaire.

Il faut développer cette main-d'œuvre, qui est indispensable au succès de la colonisation. D'ailleurs, rapprocher les deux races, c'est rendre le plus grand service à l'une et à l'autre. (C'est vrai!)

En remontant plus haut, on trouve que nous avons apporté en Algérie des élémens considérables de décomposition. C'est le mal que signalait une lettre mémorable dans l'histoire de l'Algérie, en montrant la déconsidération des grandes familles, la destruction des vieilles coutumes dans une nation qui ne pouvait constituer une démocratie viable. Rien n'est plus exact. La désorganisation est complète. Les chefs ont perdu leur prestige aux yeux des populations, et n'en conservent que bien peu vis-à-vis de l'administration militaire, qui ne les traite pas de manière à se les attacher. Beaucoup de ces chefs considérables que nous avons dépossédés de leur autorité voudraient être franchement avec nous; mais nous les avons tenus en défiance. Nous leur avons donné des titres honorifiques mais nous n'en avons pas fait d'utiles intermédiaires entre le gouvernement en haut et le peuple en bas.

Pourtant il y a là une population qu'on pourrait ramener, dans l'esprit de laquelle on pourrait faire disparaître cette démarcation de vainqueurs ou de vaincus. Il faudrait pour cela une autre manière d'agir. Disons-le, nous n'avons pas assez conquis les Arabes par ces moyens moraux qui laissent la trace ineffaçable du bienfait reçu et font oublier que la force brutale a été trop souvent employée. (Très bien très bien sur quelques bancs.) Je reviens au principe qui est la- constitution de la propriété. Elle est réclamée par tout le monde. Là, je le répète, est le salut des Arabes, là est l'avenir de la colonie. Quel est l'obstacle? C'est le pouvoir militaire, qui ne peut se déshabituer de traiter les Arabes comme des enfans. On marche ainsi à pas trop lents dans la voie de l'émancipation. On a peur du contact entre les indigènes et les colons, contact qui amènera cependant les plus féconds résultats.

L'organisation actuelle est telle, qu'un Arabe ne peut pas se déplacer sans autorisation. Un grand chef, commandeur de la Légion-d'Hoiineur, ne peut sortir de chez lui sans la permission d'un général. On a vu des Arabes, qui étaient allés demander du travail en territoire civil, condamnés à l'amende et ramenés dans la tribu. Ce spnt là des entravés à tout progrès. La démarcation fatale des territoires élève une barrière entre les deux élémens dont le contact est indispensable. Cette fusion était considérée, dès le début de la conquête, comme la solution du problème algérien. C'était l'opinion d'un homme dont le génie plane sur l'Algérie, au double point de vue militaire et civil, l'illustre maréchal Bugeaud. Il recommandait de ne pas mettre les Arabes dans une zone et les Européens dans une autre. Tout est là, et cette opinion est aussi celle de M. le ministre de la guerre. En entrant dans les détails, il serait facile de faire comprendre combien cet enchevêtrement du territoire civil et du territoire militaire rend difficile la fusion entre les deux races. Le rapport adressé à l'Empereur par M. le maréchal ministre de la guerre le constate lui-même. Ces principes ne sont donc niés par personne.

M. le ministre disait « Voulez-vous donner une telle extension au territoire civil que vous ne puissiez plus l'administrer? » Non, sans doute, et je pense qu'on aurait tort de civiliser tout le territoire. Mais je demandé qu'on adopte le système, que l'on marche rapidement dans voie, et qu'on indique surtout le temps que l'on mettra à accomplir l'annexion du territoire militaire au territoire civil. La situation actuelle de l'Algérie est telle, que les deux élémens n'ont plus à lutter, mais à s'entendre entre eux. Il est donc indispensable de hâter l'œuvre de l'application du sénatus consulte. Je crois aussi qu'on s'est trop attaché à organiser les tribus éloignées des territoires civils, au lieu de chercher à étendre ces derniers. On parle d'un décret pour la mise en vigueur en territoire civil des lois sur la transmission de la propriété. Pourquoi n'en pas faire autant pour les territoires militaires ?

L'année dernière, M. le ministre d'Etat vantait les progrès accomplis. Il rappelait qu'on avait donné l'organisation municipale aux communes situées smr le territoire militaire. Sur le territoire civil, l'organisation est complète les Arabes sont soùs l'autorité du maire. On a créé aussi des communes mixtes dans les contrées où il y a un certain nombre d'Européens mêlés a,ux Arabes. G'est une mesure heureuse. Mais pourquoi, dans ce cas, donner à la commune une administration purement militaire et ne pas la confier à des Européens civils'/ 1

Le danger du contact des deux races a disparu il n'y a plus à craindre le fanatisme; la misère et les désastres l'ont tué, et l'important, c'est maintenant de prouver aux Arabes que nous voulons les civiliser.

On a créé des fionimunes isubdiyisionnaires. Là il n'y a pas d'Européens, et l'administration tout entière est également entre les maïns des 'officiers, On cherche à donner une impulsion aux grands travaux, mais là encore fallait chercher à introduire l'élément européen. Je ne suis pas partisan du principe de l'assimilation absolue. On s'en est servi plutôt pour attaquer les bases du gouvernement actuel rfUii cour poser des assisss pratiques. Je crois qu'il Vaudrait mieux chercher à établir ipg autonomie spéciale ôt locale, parce' que 1*5 intérêts sont bien différas et qu'à lp plus grand malheur de l'Algérie, c'est cie n'àlpe pas assez connue, pas assez étudiée. Si l'on pouvait traiter sur place les questions que l'on débat en France, on en améliorerait beaucoup la solution.

Mais ce qu'il faut avant tout, c'est s'applifuer à améliorer la race arabe, à lui donner les Lémens qui rapprochent par tous les moyens moraux possibles, et non par la force qui comprime. N'oublions pas que. nous avons en Algérie une armée trop considérable, que si une guerre venait à couper nos communications, nous pourrions avoir là une race frémissante et disposée à prêter l'oreille aux excitations du fanatisme.

Pour conjurer les dangers de l'avenir, c'est à vous d'accomplir cette grande tâche de l'amélioration de la race que nous n'avons voulu ni refouler dans le désert ni comprimer. Il faut donc, je le répète, faire appel aux moyens moraux et surtout à l'instruction. On a multiplié les établissemens qui ont un caractère spécialement arabe, au lieu de développer le principe de la fusion en l'appliquant aux écoles primaires. Là vous trouveriez de jeunes natures très accessibles à la civilisation elles n'ont ni les passions ni les souvenirs du passé. Pour elles, tout est espérance etisô'u-'rire.

Eh bienl le régime militaire tend trop à vouloir faire des Arabes français, au lieu de les mêler à la famille française et de leur faire contracter des habitudes qui vaudront mieux que des bienfaits mal placés.

Encore un mot sur l'instruction publique. Il a été fait quelque chose, mais les tentatives ont été mal dirigées. S'il y a quelques écoles communales bien tenues, il en est qui présentent beaucoup de laisser-aller. Les éc filles sont remarquables, et il faut là, comme partout, rendre hommage au dévouement des Sœurs qui les dirigent. (Très bien très bien !) Mais je voudrais que nous fissions en Algérie comme font les Anglais dans l'Inde abandonnant le système de la compression, ils ont créé 16,000 écoles fréquentées par 600,000 indigènes.

Les écoles prépareront une génération dans laquelle vous pourrez recruter le personnel de vos agens financiers. (Très bien! très bien!) La justice est encore un grand moyen moral à l'action duquel les Arabes sont très sensibles. Ils sont processifs les vices de leur organisation sociale, la confusion de la propriété, l'usure, les défauts de leurs .institutions les exposent à de nombreuses contestations. Eh bien! ils sont avides de la justice française, ils la recherchent, et le nombre des affaires entre Arabes qui sont portées devant les tribunaux français augmente tous les jours. Si l'on mettait des juges da paix en territoire mixte, on se créerait un moyen d'action très puissant.

Voilà, sans aucun détail, mais dans ses points principaux, la situation de l'Algérie. J'ai indiqué sincèrement les questions qui dominent la situation. M. le maréchal Niel pense que mon amendement est et sera de longtemps encore impraticable je crois, quant à moi, que bientôt le gouvernement en viendra à appliquer les principes qui doivent conduire le plus promptement possible au pouvoir civil. Je le dis sans passion, sans parti pris, avec- tout le calme, mais avec toute la fermeté d'une conviction parfaitement arrêtée. (Vive approbation sur un certain nombre de bancs. L'orateur, en. revenant à son banc, reçoit1 les félicitations de plusieurs de ses collègues.), S. 'Exe. 'M. le maréchal Me!, miuistro de la guerre II n'y a pas entre M. le comte" Le Hon et moi autant de divergences qu'il parait le supposer notre bût est le même, nous ne différons que par les moyens, mais je crois qu'il a commis quelques erreurs, et je voudrais les rectifier.

Sur quelques points du programme qu'il à posé, nous pouvons le satisfaire; sur d'autres, c'est complètement impossible. Au fond, il demande qu'on détruise la tribu et que l'on constitue la propriété comme en Europe. puis il demande que l'on conserve le régime féodal, et il se plaint qu'on n'ait pas respecté l'autorité des grands chefs arabes. Ce sont là deux choses opposées, et qu'on ne peut pas faire en même temps. Il faut choisir et, quant à moi, je vais directement à la constitution de la propriété, et cela aussi vite que possible. Autre contradiction Vous nous demandez de procéder prudemment, pas à pas, et puis vous nous proposez d'englober tout d'un coup 800,000 Arabes dans le territoire civil Cela est absolument impossible.

Ces divergences posées nos opinions et même nos moyens d'action ne sont pas loin d'être d'accord.

Quelques mots de description d'abord sur l'Algérie. L'honorable préopinant a beaucoup parcouru les routes du pays; moi, je les ai faites. Il a étudié la province de Constantine moi, j'y ai travaillé longtemps et je la connais aussi bien que la commune où je suis né. ( Très bien très bien ) Je n'apporte pas plus que lui de passion dans ce débat. La passion, d'où me viendrait-elle ? Je n'en ai qu'une, c"elle du progrès et de l'amélioration de l'Algérie. (Très bien très bien !)

L'honorable «orateur vous a fait du peuple arabe une peinture que je ne trouve pas fidèle. Il croit que ce peuple est menacé dans son existence. Non, Messieurs, ce peuple a son passé il a des siècles derrière lui; il en a aussi devant lui. (Très bien! très bien!) !) C'est une société solidement organisée que nous ne pouvons pas fusionner avec la nôtre mais nous pouvons du moins fusionner les intérêts, et je crois qu'à ce point de vue il y a un grand pas de fait déjà les Arabes, les Kabyles surtout, travaillent chez les colons et se créent des intérêts parmi nous.

Voilà ce qu'il faut favoriser. Voilà le rapprochement qui est possible.

Comment est constituée l'Algérie? Nous avons 1 ,000 kilomètres de littoral il s'y rencontre de beaux ports. En arrière s élèvent des terrains accidentés, rafraîchis par les brises de mer qui en rendent le climat plus tempéré que celui des côtes françaises, Les frontières est et ouest sont purement nominales. Du côté de l'ouest, il y a un royaume, le Maroc; de l'autre côté, les régences de Tunis et de Tripoli. Nous sommes donc de toutes parts enveloppés d'Arabes sans cesse en communication ensemble.

Dernièrement, une insurrection a éclaté la tribu soulevée a traversé un espace de cent lieues. La configuration du pays explique de tels faits. A la suite du littoral vient le Tell, où les tribus se livrent k la culture et sont deminomades. Quand elles y ont fait les semences, elles partent pour revenir au moment des récoltes. Au delà, il y a les hauts plateaux, où l'on ne peut cultiver ensuite on trouve les oasis.

Derrière la première chaîne de montagnes s'étendent d'immenses espaces. Si vous les parcourez du mois de juillet au mois de septembre, vous lie rencontrez que poussière et soleil. Pas un arbre, et un vent qui soulève cette poussière de manière à faire de ces pays de véritables déserts, puis un peu plus tard, vous pouvez admirer aux mêmes endrojts la végétation la plus riche, la plus luxuriante; d?s prairies où l'herbe est si épaisse et si haate, que des cavaliers peuvent s y cacher. Les troupeaux s'y nourrissent dans de bonnes conditions. Le soleil revient-il? toutes les plantes sont réduites en poussière et les troupeaux vont ailleurs chercher leur subsistance.

C'est le climat qui fait les mœurs et la législation du pays; vous vouiez y introduire celles de la France? Nous voulez y appliquer nos procédés de culture ? Mais chez nous-, mêmes, les genres de culture ne varient-ils pas selon le climat? Là où les pluies sont fréquentes, k culture n'est pas la même que là où elles sont plus rares. En Algérie, il ne pleut que deux fois par an. Si une pluie inanque, il n'y a plus de récolte, et tout est perdu si les récoltes font défaut pendant deux ans. Il est vrai qu'il suffit d'une saison favorable pour assurer une récolte magnifique.

Lorsoue notre colonie aura atteint un haut degré de prospérité vous verrez; que les colons se feront pasteurs, comme 10 sont les Arabes. Vous parles de diviser le territoire? Mais vous oubliez que ce peuple est forcé d'être nomade. Songer à appliquer un régime uniforme à l'Algérie c'est commettre une grande erreur. Lorsque M. Le Hon est parti pour l'Afrique, je lui 21 dit ïWardez bien, èi sega-de: longtemps, car l'Algérie du mois juillet n'û'st p*4s l'Algérie, dti mois de novembre,' et surtout "dû mois de mai: Voilà pour la constitution du pays..

Revénens âuxiirâbes.'Qui, Us ont scmffèrt, mais est-ce que dans tous les pays la* disette ne se produit pas avec les mêmes consé-

quences désastreuses? Et est-il étonnant que sur le littoral les souffrances aient été moins grandes que dans l'intérieur? Jamais dans un port de mer la disette ne se fait sentir. La disette offre en tout pays le même spectacle et présente les mêmes phénomènes. Nous savons tous combien alors sont difficiles les transports de blés en Europe et en France. Malgré toute notre prévoyance, ne voyonsnous pas le prix du blé être tout autre à Marseille que dans l'intérieur? Comment donc le phénomène ne serait-il pas plus saisissant encore en Algérie, où le blé est transporté à dos de mulet?

M. Le Hon' a dit avec raison que les Arabes étaient autrefois plus prudens. Ils avaient des silos; mais quand ils ont trouvé des routes pour aller dans les ports de mer, ils se sont laissé séduire par l'appât du gain, ils sont allés vendre leur blé. Ils ont enfoui l'or qu'ils ont rapporté, et, au lieu de faire des silos avec du blé, ils en ont fait avec de l'or. Nous savons qu'ils ont acquis ainsi des sommes énormes mais la disette a été si terrible qu'ils ont été forcés de dépenser tout ce qu'ils avaient mis de côté, et bientôt ils ont connu les horreurs de la famine.

Ils ont d'abord perdu beaucoup de bétail aujourd'hui, grâce aux pluies, leurs bestiaux ont prospéré et ils en ont une quantité presque égale à celle qu'ils possédaient avant l'épizootie. Cela se comprend, parce que, se nourrissant du lait et vendant la laine, ils ne vendent pas les animaux.

Et c'est même là un des plus beaux spectacles qu'on puisse voir, et des plus instructifs lorsque les herbages ont poussé sur la lisière du désert, les troupeaux s'y répandeat puis, lorsque la saison de la poussière se fait sentir, ils se rapprochent du littoral. On voit alors jusqu'à S0 ou 60,000 têtes de bétail venant chaque soir dans la même prairie pour s'éloigner le lendemain.

Voilà les mœurs de la population arabe. (Très bien très bien!)

Dans le Tell, les indigènes sont à moitié nomades, ils cultivent un territoire et font paître leurs bestiaux dans un autre. En Kabylie, il n'en est pas de même. Là, les mœurs et la constitution physique sont différentes. La femme de l'Arabe est esclave la femme du Kabyle a sa place et son autorité dans la tribu. Les Kabyles n'ont jamais ressemblé aux Arabes. Ils cultivent le sol, ils ont une industrie, ils vivent de leurs ressources; leurs mœurs se rapprochent des nôtres, et c'est autant pour ces causes que parce qu'ils habitent le littoral qu'ils n'ont pas souffert de la famine. (C'est vrai!)

Ainsi, on peut comprendre que ce qui convient à une partie de l'Algérie ne saurait convenir à une autre, et qu'en tous cas les modifications que l'on réclame ne peuvent marcher du même pas. En raison de la différence de climat que je constatais tout à l'heure, il y a en Algérie, comme en France, plus qu'en France, des intérêts diamétralement opposés. Il faut les concilier et non les diviser plus profondément.

J'arrive maintenant à la question du gouvernement militaire. Il est un point sur lequel je me trouverai d'accord avec l'honorable comte Le Hon. Il a fait le juste éloge du gouverneur général; je m'y associe absolument, car je connais le maréchal de Mac-Mahon depuis 1837. Vous lui rendez hommage ainsi qu'aux officiers placés sous ses ordres.

Je l'avais déjà fait hier. Mais l'honorable. M. Le Hon a fait allusion à je ne sais quelle, résistance occulte qui se serait produite en, Algétie, à l'encontre des projets d'amélioration.' Je ne sais de quelle résistance il a voulu parler je n'en connais d'autre que celle qui résulte de la force des choses. (Très bien !) J'ai dit hier, et je répète aujourd'hui, que, dans ma conviction, il faut délimiter le territoire civil, l'organiser de telle sorte qu'il soit le type de la colonisation, que les colons y vivent sous les lois françaises, et que les Arabes y vivent sous la domination française dans une situation assez heureuse pour que l'exemple de leur sort entraîne leurs coreligionnaires; a les imiter. Vous nous avez reproché de traiter les Arabes comme des vaincus.

Lorsqu'on se reporte à ce qu'était le poids de la domination turque sur les Arabes, on est obligé de reconnaître qu'ils ne sauraient en vérité se plaindre de la différence qui existe entre leur sort présent et leur sort passé. Nous ne les traitons pas en vaincus. Les soldats français sont généreux, généreux surtout pour ceux qu'ils ont combattus. Ils ont fait la guerre en Crimée, et ils étaient sympathiques aux Russes, dont ils avaient apprécié le courage ils ont fait la guerre en Italie, et ils étaient, et ils sont restés sympathiques aux Autrichiens.

La vérité, c'est que la population arabe voit ses protecteurs dans les militaires et n'est pas rassurée par l'idée qu'elle pourra passer un jour des mains du pouvoir militaire dans celles du pouvoir civil. (Mouvemens divers.) Donc nous ne les traitons pas en vaincus. Le gouvernement poursuit activement l'œuvre de la délimitation de la propriété arabe. Mais les difficultés qu'il rencontre tiennent essentiellement à la nature des choses. Il faut reprendre les opérations cadastrales, délimiter la propriété et en fixer la valeur pour asseoir l'impôt. En France, vous le savez, en raison de la division de la propriété, les opérations cadastrales sont longues, difficiles. Elles le sont plus encore en Algérie, parce que ceux qui sont chargés d'y procéder ne parlent pas la langue de ceux qui possèdent. Mais nulle part il n'y a cette résistance occulte dont on vous parlait tout à l'heure. Le gouvernement presse les préfets mais, je le répète, l'opération cadastrale est longue. Le territoire civil compte 479,000 habitans, dont 220,000 Européens. Je crois qu'il est dans l'intérêt de la colonie d'arriver à ce que l'impôt s'applique à 500,000 habitans.

Alors que se présentent tant de difficultés pour terminer les opérations en territoire civil, que propose M. le comte Le Hon ? De les appliquer à un nouveau territoire de 3 millions 839,000 hectares, peuplé de 800,000 individus C'est impossible.

M. le comte Le Hon a dit qu'en 1858 le gouvernement civil avait échoué parce qu'il avait voulu marcher trop vite marchons donc d'un pas régulier. En étendant d'une façon exagérée le territoire civil, on se préparerait un échec complet.

Personne, ni en Algérie ni en France, n'a dit qu'il ne faudrait jamais en Algérie un gouvernement civil. Mon avis personnel esj| qu'il faut marcher vers ce but le plus vite possible mais le moment n'est pas encore venu, les moyens nécessaires n'existent pas.

On a dit que la propriété arch devait être divisée en propriétés individuelles. Oui, c'est le but qu'on doit se proposer, mais là aussi il y a des difficultés. Le Code Napoléon a amené une telle division de la propriété eh France, que j'ai vu, dans la Charente, des parcelles d'un cinquième de sillon, c'est-à-dire contenant seulement douze souches 4e vignes. Ce qui est possible eu France, où le propriétaire d'une parcelle peut vivre d'une industrie, ne l'est pas en Algérie, où la majeure partie des Arabes vivent sous la tente, les femmes tissant la laine et le poil de chameau c'est la seule industrie. Les Arabes sont pasteurs ou cultivateurs. Là, la division de la propriété présente une grande difficulté. Les hommes se marient a quatorze ans, les femmes à douze, les chefs de famille ont ainsi quatre à cinq générations au- dessous d'eux, et les familles se composent (J§ cent à cent cinquante membres. fel qn pat ta- geait la propriété,' il. resterait le plus souvent |u chaque homme de deux à trois ares, un ving-i tième de bœuf, un quarantième de charrue! Sur le littoral, il est possible d'arriver à alté- j nuer les difficultés, mais pour les territoires occupés par les 800.000 Arabes auxquels s'ap-i piiqiïô l;àmeademenV àê 31. Le Hon, l'impossi-j bilité'est complète. Quant au but à" poursuivre en Algérie, nous; ne différons pas, j'a le répète, M. le comte Le: Hon et moi; nous ne différo-ns que sur la durée du temps à mettre pour y arriver. Entre' autres critiques qu'il a adressées au gouvernement militaire, M. Le Hon a dit qu'on avait écrasé les Arabes d'impôts.

Voici quel est lo système actuul des impôts. C'est d'abord \s.zbkMt, impôt de capitation sur les bestiaux; le .tarif de la perception est le même que celui qui était ^ppjiqu^ paj les Turcs. De môme pour VaoAoùr et le M/i'er, impôts sur les récoltes, les tarifs qui existaient

sous la domination des Turcs, sont aussi appliqués.

En Kabylie, on perçoit un impôt de eapilation que les pauvres *ne paient pas dans les oasis, on impose les dattiers. Là comme partout ailleurs, on n'a pas changé les tarifs turcs. Vous voyez que les impôts arabes se perçoivent sur les assurés. La répartition en "est faite par les chefs indigènes, sous la surveillance des bureaux arabes et avec le contrôle des imposés.

Je répète qu'en outre l'impôt, sauf une très faible partie, le produit des centimes additionnels, n'est pas dépensé pour ceux qui le paient. De plus, quand en territoire civil un Arabe possède une propriété, il paie pour cette propriété les impôts arabes et les taxes communales quand il la vend à un Européen, elle est dégrevée achète-t-il une propriété à un Européen ? celle-ci est grevée.

Des projets se préparent. Je n'y ferai pas d'objection. Déjà les communes sont en plein exercice dans le territoire civil. Vous voulez un conseil général électif? Le projet s'élabore. .Mais je ne peux m'empêcher de dire que les deux premières conditions de toute réforme libérale sont l'égalité civile et l'égalité de l'impôt.

Or, concevez-vous un conseil général dans lequel il y aura beaucoup d'Européens, quelques Arabes, et qui aura pour mission de répartir l'impôt dans les conditions actuelles? Les Arabes sont très intelligens ils ont la discussion facile. Supposez, dans le conseil général, un Arabe qui ait étudié nos lois, et qui ait seulement une partie du talent de M. Jules Favre; en vérité, il serait écrasant. Et comment justifier cette inégalité entre gens dont les uns paient et dont les autres ne paient pas l'impôt ?

Les difficultés sont donc grandes elles's'arrangeront mais il ne faut pas les affronter trop vite. Il faut au moins commencer par répartir l'impôt sur toutes les propriétés dans le territoire civil. Il sera facile de l'établir sur la propriété européenne, de le modifier sur la propriété arabe mais qu'on ne reproche pas au gouvernement militaire de s'être refusé longtemps à l'élection d'un Conseil général car vous voyez tous les obstacles qu'on rencontre M. Le Hon a parlé des réquisitions qui ont pesé lourdement sur la population arabe. C'est vrai, pendant la guerre, les Arabes ont beaucoup souffert des réquisitions en bétail. Mais,' avant tout, il faut défendre l'Algérie! Rappelez vous que dans le Djebel Amour, c'est-à-dire dans la province d'Alger, 3,000 Arabes revenus inopinément du Maroc se sont précipités sur nous à l'improviste. D'autre part, les tribus restées fidèles s'en allaient piller la tribu rebelle et lui enlevaient 2,800 chameaux. Avec des gens qui font si vite tant de chemin, il y a toujours des dangers à courir.

Quand l'insurrection a éclaté, if nous a fallu des moyens de transport; nous avons demandé aux tribus alliées des mulets et des chameaux. Il en est mort beaucoup, je le reconnais mais' ces pertes sont bien difficiles à éviter: Au reste, nous avons donné depuis à l'Algérie, pour les transports |de nos colonnes mobiles, 2,800 mulets qui nous reviendraient aisément/ si nous en avions besoin.

On dit qu'une armée de 60,000 hommes n'est, pas nécessaire à la sécurité de l'Algérie. C'est vrai, mais cette armée est indispensable pour la marche et le développement du gouvernement civil. Ajoutez que la présence des troupes procure 80 millions par an à l'Algérie. Je me résume. Les impôts n'ont pas été augmentés depuis les Turcs. Les réquisitions ne sont que des faits de guerre passagers. Les Arabes ne sont pas pressurés, et ils paient d'ailleurs sans résistance.

Je crois que M. Le Hon se trompe quand il suppose que l'on peut opérer uniformément la délimitation des terres arabes; depuis le littoral jusqu'au désert. Quant au Tell, l'extension que l'amendement indique pour le territoire me parait une impossibilité. Faire entrer 800,000 Arabes dans le territoire civil, établir des communes à 40 lieues de l'administration centrale, je répète que, suivant moi, c'est im- possible!

M. le comte Le Hon a critiqué les communes mixtes et Ie3 communes subdivisionnaires. Mais partout où l'on a trouvé assez d'élémens européens, on a fait des communes de ple'n exercice ce n'est que dans les localités où la population arabe est dominante qu'on a préféré la commune mixte, et encore revienton à la commune pure aussitôt que la population européenne augmente. Quant à la commune subdivisionnaire, c'est un douar qui prend, sous l'autorité de sa djemmaa, les habitudes municipales. Je ne sache pas de moyens plus prompts pour arriver au gouvernement civil.

Enfin il est important de faire remarquer qu'en dehors même du territoire civil, tous les Européens sont régis par la loi civile. On marche donc aussi vite que possible quant aux moyens, si vous prononcez la séparation entre le gouvernement civil et le gouvernement militaire, il vous faudra une nouvelle magistrature, et tout un système d'employés qui ne connaîtront ni la langue ni les mœurs des Arabes.

Ainsi, je crois que sous aucun rapport l'amendement ne serait un progrès si vous voulez porter le territoire civil aux limites qu'il propose, il arrêtera toute amélioration. L'administration va aussi vite que possible le décret pour le conseil général est à l'étude l'élection pour le territoire civil aura lieu comme en France, puis on ajoutera au conseil quelques membres indigènes.

Chacune des améliorations que l'on réclame est réalisée peu à peu, avec l'aide de nos officiers, et grâce à la facilité que leur donne leur connaissance de la langue arabe. Ce qui est certain, c'est que notre but à tous est de faire prospérer la colonie; mais il faut bien étudier le choix des moyens. Celui qui est proposé par M. Le Hon ne ferait que retarder notre marche. (Très bien très bien ) S. Exe. RI. Baroche, ministre de lx justice et des cultes Je désire répondre quelques mots à une interpellation qui m'a été adressée tout à l'heure par l'honorable M. Le Hon, à l'occasion de la magistrature algérienne' Tout ce qui concerne la magistrature en Algérie est l'objet de la sollicitude constante du gouvernement, et de grandes améliorations ont été apportées depuis 1852, spécialement depuis 1 8S8, dans cette partie importante du service. Les décrets de 1864 ont augmenté le personnel de la magistrature.

Un autre décret a organisé la justice mixte et rapproché la justice des justiciables, en autorisant les trihunaux civils d'Oran et de Constantine à juger en appel les affaires venant de leurs circonscriptioijs.

On se plaignait d§s déplacemens auxquels se voyaient assujetties les personnes obligées de venir soutenir leurs intérêts à Alger. L'extension accordée aux attributions des deux tribunaux dont je parle, sans leur accorder le raug de Cours impériales, a. donné satisfaction à cet égard. Tout la monde a reconnu, d'ailleurs, que la magistrature française a conquis l'estime et la confiance des indigènes, qui portent volontiers devant nç)S tribunaux mêmes des procès eiitre les Arabes. En un jïiot, sauf en un point, très important il qsI v}:ai, la constitution da la magistrature algérienne est calquée sur celle de la métropole. La seule chose que la magistrature algérienne n'ait pas, c'est l'inamovibilité, ^'inamovibilité n'existe pas en droit, mais elle existe en fait.

M. Jfulcs Farre Pourquoi alors ne l'établissez-vous pas en droit? Rf. le ministre Je reconnais ia différence qui existe entre le droit et le fait, mais je tiens pour le moment à établir les faits.

Depuis 1852, il y a eu en Algérie neuf ma- gistrats qui ont été déplacés ou révoqués, en dehors de toute considération politique, et qui n'auraient pas pu l'être si l'inamovibilité avait existé. Il y a là une très grande question elle1 est au rang de celtes qui seront examinées. Mais quelle serait la conséquence d'un tel changement pour nos autres colonies ?l'inamovibilité serait une question bien autrement j grave encore.

M. le ministre de la guerre vous disait hier que le gouverneur général de l'Algérie n'était pa,s qpposé l'inamovibilité de la magistrature; vous voyez que la question occupe sérieusement le gouvernement, elle continuera à être l'objet de son attention, et elle reçe.vra

une solution qui ne peut pas se faire attendre. (Très bien! très bien! Aux voix!)

RI. le président Scbueider Je consulte la Chambre. A raison des dévoloppemens qu'a pris la discussion, je rappelle que le vote porte, non sur l'amendement de M. Le Hon, qui a été retiré, mais sur celui de MM. Jules Favre, Picard et autres membres, qui est relatif, à l'établissement de la propriété individuelle au profit des indigènes des douars déjà délimités.

A la majorité de 129 voix contre 80, srtï»20d votans, l'amendement n'est pas pris en considération.

RI. le président Schneider II y a un autre amendement de MM. Jules Favre, Picard, Bethmont, etc., ainsi conçu

« Les indigènes de l'Algérie seront immédiatement autorisés à invoquer le bénéfice de l'article 815 du Code civil, lequel dispose que nul n'est tenu de rester dans l'indivision. » M. Picard Après la discussion qui a précédé le vote de l'amendement sur lequel la Chambre vient de se prononcer, je ne crois pas devoir entrer dans de grands développemens.

Je rappellerai seulement que cet amendement, pour lequel nous avons obtenu le concours d'un honorable membre de la majorité qui nous a apporté la double autorité de son talent et des témoignages qu'il a recueillis sur les lieux mêmes, prouve que les idées qui ont été si souvent développées par nous ont eu pour elles la justification des événemens. Oui, le système que nous avons constamment défendu pour l'Algéxie finira par triompher mais il est temps que la solution arrive et que les études du gouvernement prennent fin.

Je veux seulement aujourd'hui appeler l'attention de la Chambre sur un document qui nous a été distribué par les soins de quelques Algériens envoyés à Paris par leurs compatriotes pour défendre leurs intérêts, et qui sont arrêtés au seuil de cette enceinte. C'est une carte indiquant la division du pays en territoires civils et en territoires militaires.

Jetez les yeux sur cette carte ces petits îlots de territoires teintés en rose sont les seuls que l'administration civile ait encore pu obtenir. Il en est auxquels l'on a adjoint de vastes lacs, celui de Fetzara, par exemple, qui a 10,000 hectares.

Les énergiques colons qui ont sibien mérité de la patrie ont donc raison de réclamer une plus grande zone de colonisation. Il ne faut pas hésiter à leur rendre justice. (Approbation à gauche. Aux voix aux voix !)

L'amendement n'est pas pris en considération.

M. le président Schneider II y a un dernier amendement présenté par MM. PouyerQuertier, Jules Brame, Kolb-Bernard, Quesné, Corneille. Il est ainsi conçu

« Jusqu'à l'établissement d'un câble électrique sous-marin reliant directement la France à l'Algérie, le prix de la dépêche simple entre un bureau de l'Empire et un bureau quelconque de l'Algérie sera réduit à 5 fr. »

M. Ponyer-Qaertier Notre amendement demande que d'un bureau de France à un bureau d'Algérie la taxe des dépèches télégraphiques soit fixée à 5 fr., au lieu de 8. Cette réduction a une grande importance pour les rapports entre les deux pays, rapports que vous devez favoriser.

La commission du budget serait disposée à accueillir notre demande. Mais on objecte que nous ne sommes pas reliés à l'Algérie par un câble sous-marin, qu'il faut emprunter la voie d'Italie, et que c'est par suite du traité avec cette puissance que la taxe est portée à 8 fr. Nous ne demandons pas une réduction im médiate de 3 fr., mais nous désirons qu'on se hâte de faire un nouveau traité plus favorable, soit avec l'Italie, soit avec l'Espagne. Les bureaux télégraphiques d'Algérie sont peu occupés, et cependant, dans un pays où les voies de communication ne sont pas rapides, ils pourraient rendre de grands services. Il est essentiel que d'ici à l'année prochaine, et en attendant l'établissement d'un câble direct, le gouvernement s'occupe de cette question et apporte une solution favorable aux intérêts que nous défendons. (Approbation sur plusieurs bancs.

M. le général Allart, président de section au Conseil d'Etat La taxe de 8 fr. se décompose ainsi: 2 fr. pour le territoire français, ̃2 fr. pour la traversée de l'Italie, 2 fr. pour le câble et 2 fr. pour le territoire algérien. Il n'y a pas de réduction possible pour le parcours de l'Italie et du câble, puisqu'il y a traité; mais d'ici au novembre, la taxe en France et en Algérie doit être réduite à 1 fr La dépêche pour l'Algérie ne coûtera donc plus que 6 fr. L'amendement recevra ainsi une grande satisfaction. (Très bien 1)

M. Haentjens Sur le territoire français on ne paie pas de taxe au départ et à l'arrivée Pourquoi les dépêches pour l'Algérie paient- elles cette taxe d'arrivée? Le chiffre de 5 fr. est encore trop élevé, quant on pense qu'une lettre ne coûte que 20 c. (Bruit. Aux yoix!) S. Exe. RI. KouSjcb1, ministre d'Etat '.L'amendement ne parait pas être à sa place. Il aurait concerné le ministère de l'intérieur Le gouvernement de l'Algérie ne fait pas recette des dépêches. Le ministre de l'intérieur 'fixe le tarif, et le ministre des finances perçoit les taxes. Quoi qu'il en soit, la question ne présente pas de grandes difficultés. Le gouvernement trouve aussi que la taie est trop élevée et qu'il y a lieu de la réduire. (Approbation.) Il a été plus loin. Une somme de 1 million 500.000 fr figure au budget pour l'établissement d'un câble direct d'Algérie en France. Nous serons; donc affranchis de la traversée d'un territoire étranger. (Très bien! très bien!)

L'amendement n'est pas pris en considération.

La Chambre adopte successivement les tniatre sections du ministère de l'Algérie,

,Communications, .# ̃•

RI. le président Schneider donne communication au Corps-Législatif d'un projet de loi tendant à autoriser la ville de Nimes à contracter un emprunt; d'un projet de loi portant ouverture au ministère de l'instruction publique, sur l'exercice 1868, d'un crédit extraordinaire de 912,000 fr. applicables- aux dépenses de 1 enseignement primaire d'un projet de loi portant création de pensions pour les anciens militaires de la République et de l'Empire.

M. le président donne lecture de ce dernier projet de loi.

La suite de la discussion du budget est renvoyée à demain. (Ministère de la marine et des colonies.) re de la marine et

La séance est levée à six heures moins dix minutes.

Le chef des secrètaires-rédacteurs,

MAtJBEL-DUPSTRÏ!.

Faf⧠divers.

La Journal officiel publie ce matin trois décrets le premier est relatif à la mise en adjudication de la concession du chemin de fer de Lérouville à la ligne des Ardennes, près Sedan le second déclare homologuées les conditions de rachat par l'Etat de la concession du chemin de fer de Saint-Eloi à la ligne de Commentry à Gannat et la rétrocession de ce chemin à la Compagnie d'Orléans; le troisième déclare d'utilité publique l'établissement du chemin de fer de Condom à Port-Sainte-Marie. Le Journal officiel nous apprend que la sénateur qui a voté contre le projet de loi approuvant les traités passés entre la ville da Paris et la Société du Crédit foncier est M. le cardinal Mathieu.

M. le juge d'instruction de Gonet vient de rendre son ordonnance dans une nouvelle affaire se rattachant à l'arrestation de plusieurs personnes ayant pris part à des réunions publiques à la fin du mois de mars.

MM. Gustave Flourens, Charles Féret, Octave Pellerin, Constant Pichon et Horn sont renvoyés efl police correctionnelle sous l'inculpation soit d'avoir, étant membres d'un bureau dans une réunion publique, refusé d'obéir à la réquisition faite par le "représentant de l'autorité les invitant à se disperser; soit d'avoir cherché à troubler la paix publique en excitant à la haine et au mépris des citoyens les uns contre les autres soit d'outrages par pa-


rôles à un magistrat de l'ordre administratif dans l'exercice de ses fonctions; soit d'excitation à la haine et au mépris du gouvernement soit de provocation à commettre un crime, sans que ladite provocation ait été suivie d'aucun effet; soit de provocation à la désobéissance aux lois. t Ces délits auraient été commis les uns à la réunion publique du boulevard Rochechouart, les 23 et 24 mars; les autres, dans une réunion tenue à Paris-Belleville, le 25 mars. Cette affaire doit être jugée par la chambre dans son audience de samedi prochain. Les Réunions publiques de Paris et les Elections prochaines, par M. Edmond de Pressensé, tel est le titre d'une brochure qui parait aujourd'hui à la librairie Meyrûeis, 43, rue des Saints-Pères, etàlalibrairie Le Chevalier, 61, rue Richelieu. C'est une réponse à la brochure anonyme publiée récemment et composée de discours prononcés dans des réunions publiques tels qu'ils ont été reproduits par certaines feuilles gouvernementales. M. de Pressensé, qui a assisté à plusieurs de ces réunions, et qui y a pris lui-même la parole, relève les graves inexactitudes de la sténographie anonyme. Il termine par des conclusions véritablement libérales. Il montre par les progrès mômes du socialisme que l'administration, en se chargeant s'eulè du salut du pays, n'a point conjuré le désordre des esprits, et il invite tous les électeurs libéraux à se presser au scrutin, résolus à combattre en même temps la dictature et le socialisme, qui ont plus d'affinités qu'on ne pense, et qui ne sont que des formes diverses de la tyrannie. Nous reparlerons bientôt plus longuement de cet excellent écrit.

Le camp de Châlons ouvre le 1er mai, pour durer jusqu'au 30 juin.

Commandant en chef, maréchal Bazaine. Chef d'état-major général, général Besson. Commandant de l'artillerie, général de Bentzman. Chef d'état-major de l'artillerie, lieutenant-colonel Hennet. Commandant du génie, lieutenantcolonel Weynand. Intendant militaire, M. Bouché. Commandant de la force publique, M. Martin-David, capitaine de gendarmerie.

1™ division d'infanterie Commandant la division général Deligny. Chef d'état-major M. Duval, lieutenant-colonel d'état-major. Commandant l'artillerie M. Jacquot, chef d'escadron.

1" brigade. Commandant général de Brauer. 2°brigade. Commandant général Duplessis. 2e division d'infanterie Commandant général Rosé. Chef d'état-major M. Piquemal, lieutenant-colonel d'état-major. Commandant l'artillerie M. Pachon, chef d'escadron.

ire brigade. Commandant général Becquet de Sonnaz.

2e brigade. Commandant général Maire. division d'infanterie Commandant général Corréard. Chef d'état-major colonel d'étatmajor de Belgaric. Commandant l'artillerie chef d'escadron Chaumette.

1™ brigade. Commandant général Véron, dit Bellecourt.

2e brigade. Commandant général Noël. Division de cavalerie Commandant général Féray.- Chef d'état major de Bouillé, lieutenantcolonel d'ètat-major.

!•̃• brigade. Commandant général de Nansouty.

brigade. Commandant général de Maubranches.

3e brigade. Commandant général Ameil. D'après le Constitutionnel, le décret qui dissout la garde nationale de Saint-Lô, et que nous avons publié dans notre numéro d'hier, a été motivé par un conflit entre le commandant de la" garde nationale de Saint-Lô et le capitaine des sapeurs-pompiers de la même ville.

On lit dans le Journal de Liège

« Les ouvriers puddleurs et lamineurs avaient réclamé, la semaine dernière, contre une disposition réglementaire qui les obligeait à rester à l'usine jusqu'à six heures, c'est-à-dire jusqu'à l'arrivée du poste suivant. Leur réclamation avait été accueillie dans la limite où elle pouvait être fondée mais cela ne faisait pas le compte des agitateurs.

» Jeudi, à six heures du soir, au momeit de la reprise du travail de nuit, les ouvriers des deux postes se mutinèrent, en exigeant cette fois le renvoi du chef de fabrication et en se livrant à son égard à <$es menaces qui eussent peut-être été suivies de voies de fait si l'arrivée fort opportune et l'énergie de M. Kamp, bourgmestre, n'avaient imposé aux mutins.

» Les ouvriers du laminoir se mirent en grève. Ils se répandirent principalement dans le village de Lize, et, suivant un plan concerté par les meneurs de l'Internationale, ils décidèrent les ouvriers houilleurs des trois principales fosses Cockerill (Henri-Guillaume, Collard et Caroline) à suspendre le lendemain matin leurs travaux.

» Hier malin, en effet, les-ouvriers de ces trois fosses ne voulurent pas descendre, sans donner aucun motif de leur conduite, sans formuler aucune réclam ition en ce qui les concernait, la plupart uniquement pour imiter les pTiddieurs et les lamineurs, et quelques uns pour appuyer le renvoi du chef de fabrièàtioii du laminoir, avec lequel ils n'ont aucun rapport. C'était donc pour les houilleurs une grève sans cause réelle el uniquement -pour se donner quelques jours de congé et complaire aux entrepreneurs de ces sortes de démonstrations, lesquels n'ont d'autre but que de troubler l'ordre et d'agiter les ouvriers.

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f0 75 502 5U 250 ·. Algériénne (S. gén.),~t35f p. 503 75 505 582 50 -0 2 50 Est, j. nov. 68, 30 cour 585

10 75 S02 50 2 50 Algérienne (S. gèn.), 125f p. 50375 505.. 582 S0 250 Est, j. nov. 68 30 emir 585.. •••••dM ••̃• ;;dl() •••

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20 u41 50 125 Charentes, 40Df. p. 445 44à 75 il pr· 3J d 2i 1100 9097 50 d 10

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72 1095 Nord 1095 1097 50 1092 50 109.-1 i Vendée, 350 f. p., j. janv. 69. 30 cour

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̃30" twY. Magasins généraux de Paris. 860.. | 3tô · 3 75 C^gèn'e transatlant., j. j^69. 15 cour 303 75 303 75 300.. 30125 .60 120 1505 10 esTsarisienne du Gaa >: 1307 50 1507 50 1492 50 1495 pr. 30 d 5t a 10 tM o immobilière 106.. S 795 Mess.imp.,serv. mar.,j.déc. 13 cour 20' 303 75 ..̃: i « G" générale transatlanM.p. SO0.> 302 50 | Sis Salines de l'Est, j. 18 oct. 68. 15 cour · ̃m i<n 75' 2 50 Messag. imp serv. marit. 793 793 25 s 490. 1 25 Canal mar. de Suez, j.j"" 69.. 15 cour *90 «88 75

82 50 *20 esde S ̃ Satines de l'Est. de 8»0 > 825 n I 321 8 "8 Espagne, 3 0/0 intér.J. jainr. Qncour /•••

25 48b 7 i> âl 1 28. Canal marit. de Suez, t. p.. 490 487 50 | 4'. 1/4 Différée convertie, j. jr ûncour

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» Les mineurs de la fosse Marie, de la Société Cockerill, résistant sagement aux excitations des faiseurs de grèves, continuèrent leur travail toute la journée.

» Une partie des grévistes, au nombre de cent cinquante, escortés de femmes et d'enfans, se rendirent à l'Espérance et à Marilhaie pour enjoindre la suspension du travail, la nuit suivante, mais sans se livrer à aucun acte de violence.

» En présence de ces faits, le bourgmestre fit prévenir les diverses autorités civiles et militaires M. Dubois, procureur du roi, se rendit immédiatement sur les lieux et y est resté jusque aujourd'hui il y retourna l'après-midi. M. Jamme, commissaire d'arrondissement, n'a pas quitté Seraing depuis hier. Dans l'aprèsmidi, un détachement de quinze gendarmes à cheval venant de Liège, commandé par M. le lieutenant Philippart, venait de prendre position dans la cour de la houillère Henri-Guillaume. Le bourgmestre, en présence de l'extension que menaçait de prendre la grève, fit demander en outre" la présence des troupes de ligne. M. le lieutenant-général Lecocq se rendit l'après-midi à Seraing pour se concerter avec lui; mais ce ne fut qu'à dix heures du soir que trois bataillons arrivèrent à Seraing, lorsque malheureusement des désordres graves avaient eu lieu.

» MM. le procureur du roi et le commissaire d'arrondissement, M. le bourgmestre, M. le juge de paix, M. le commissaire et les agens de police, la brigade locale de gendarmerie, ne négligèrent d'ailleurs aucune mesure rentrant dans leurs attrbutions respectives.

» La journée se passa sans agitation grave; quelques groupes seulement stationnaient vers le centre de la commune, mais sans se livrer à aucune manifestation hostile.

» Vers six heures du soir, au moment où les ouvriers du jour quittent leurs ateliers et où ceux de nuit se rendent à leur travail, la grande route de Seraing, depuis l'établissement Cockerill jusqu'à l'Espérance, fut envahie par une masse d'ouvriers et de femmes. Les meneurs empêchèrent les ouvriers de plusieurs fosses de l'Espérance et de Marilhaie de s'y rendre. » M. le bourgmestre, craignant que la soirée n'amenât des collisions et des désordres, et pour en prévenir les conséquences déplorables, fit afficher dans l'après-midi une proclamation pour rappeler l'article 30 du Code pénal, qui punit tout attentat à la liberté du travail, et plus tard une autre proclamation pour interdire les rassemblemens.

» Malheureusement les ouvriers, égarés par des excitations coupables s'attroupèrent en grand nombre près de la cour de la houillère Henri-Guillaume, dans laquelle stationnaient la gendarmerie à cheval venue de Liège et les brigades de Seraing et d'Engis. Ils se mirent à huer la force armée, à pousser des cris séditieux et à jeter des pierres aux gendarmes, qui montrèrent un cajme et une patience exemplaires.

•» M. le bourgmestre Kamp, MM. Dubois, procureur du roi Jamme, commissaire d'arrondissement, se rendirent plusieurs fois au milieu des grévistes, les engageant à faire connaître leurs griefs et leurs réclamations, que pas un re parvint à formuler, ce qui prouve qu'ils étaient les instrumens d'agitateurs pervers, qui jouent avec leur repos et leur vie. Les efforts de ces honorables magistrats échouèrent complétement, et ils durent se retirer dans la cour de la houillère HenriGuillaume. Il était neuf heures du soir. » A ce moment, les émeutiers.se sont alors rués comme des furieux contre les portes, en lançant une nuée de pierres.

» La gendarmerie à cheval fit une première sortie, sans faire en aucune façon usage de ses armes. Malheureusement, les gendarmes, au nombre de quinze seulement, ont été accueillis à coups pierres et ont dû se retirer. » Les agressions de la multitude devenant plus graves, force a été à la gendarmerie de faire uae seconde sortie, et cette fois a eu lieu une charge à l'arme blauche. La plupart des gendarmes ont reçu des blessures. Le lieutenant de gendarmerie Philippart a, parait-il, reçu plusieurs pierres à la tête. Un gendarme a eu l'épaule fracassée par son propre fusil, qu'un coup de pierre, lancée par un émeutier, avait fait partir.

» Un gendarme, entouré par la foule, a été arraché de son cheval, et il a été recueilli grièvement blessé dans une maison du voisinage. » Il y a aussi un grand nombre d'ouvriers blessés nous ne savons pas encore actuelle'ment si leurs blessures sont graves, ces blessés s'étant réfugiés ou ayant été transportés dans divers endroits.

» A dix heures du soir, trois bataillons de troupes, impatiemment attendus, car les autorités, bloquées dans l'établissement assiégé par la multitude et n'ayant que quelques gendar- se

mes à leur disposition, commençaient à se

trouver dans une position critique, trois bataillons, disons-nous, arrivèrent sur les lieux. » A leur aspect, les émeutiers se dispersèrent.

» La nuit a été calme. »

On lit dans l'Indépendance du 12 avril « Une dépêche qu'on nous a expédiée de Liège hier soir, à onze heures et demie, nous dit que la grève prend des proportions de plus en plus graves.

» Outre les trois bataillons d'infanterie dont il est parlé dans les extraits ci-dessus, deux

COURS DE LA BOURSE DE PARIS DU 14 AVRIL 18*69.

JOURNAL DES 'DÉBATS DU' .JEUDI 15 AV-UIL 1869.

escadrons de cavalerie sont encore arrivés hier sur les lieux, venant de Louvain.

» Ces troupes étaient massées dans la cour de l'établissement Cockerill, et l'on semblait craindre un engagement pour la nuit. » Les ouvriers de plusieurs charbonnages se sont mis en grève hier, et l'on porte à 6,000 le nombre de ceux qui ont quitté leurs travaux. »

On écrit de. Seraing, le 12 avril, au journal la Meuse

« Le travail a repris à la houillère de l'Espérance à Marihaye, un grand nombre d'ouvriers se sont présentés ce matin pour reprendre leur travail;, le directeur n'ayant pas été prévenu, les travaux n'ont pu recommencer, mais cela sera fait demain, les ouvriers ayant promis de revenir. » La fabrique de fer de Seraing, ainsi que trois des houillères Caroline, Collard et HenriGuillaume, chôment aujourd'hui, les ouvriers ne s'étant pas présentés.

» Asix heures cependant un ouvrier était venu demander au directeur des etablissemens Cockerill, et au nom d'un certain nombre de ses camarades, s'il leur serait permis de se remettre à l'ouvrage. M., le directeur lui a répondu que tous les grévistes qui avaient l'intention de rentrer dans les ateliers n'avaient qu'à donner leurs noms, qu'il en serait tenu bonne note.

» M. le général Jambers est venu prendre le commandement des troupes campées à Seraing.

» Tout est calme ce matin les groupes ont disparu et on a l'espoir fondé que la grève va cesser.

» La proclamation suivante a été affichée dans les rues de Seraing

« Aux habitans de Seraing

•> Les scènes de désordre qui se sont produites depuis deux jours sont favorisées par la présence dans les rues d'un certain nombre de curieux. » Le bourgmestre invite les citoyens paisibles à rester chez eux; ils éviteront ainsi de concourir à un trouble qu'ils réprouvent et qu'ils ont tout intérêt à faire cesser. Ceux qui se trouveront sur la voie publique s'exposeront à des dangers sérieux, si les forces imposantes qui se trouvent dans la commune sont obligées d'agir.

» Seraing, le il avril 1869.

» Le bourgmestre G. kamp. »

Les journaux de Bordeaux annoncent que l'Hôtel des Monnaies de cette ville est supprimé que le décret est signé et ne tardera pas à figurer dans les colonnes du Journal officiel.

Le Messager de la Manche publie ce qui suit

« LL. EExc. M. le maréchal Vaillant, ministre de la maison de l'Empereur et des Beaux-Arts, M. Duruy, ministre de l'instruction publique, et M. Gressier, ministre de l'agriculture et du commerce, viennent de donner à M. Louis Auvray, maire de Saint-Lô, député du département, des marques positives de leur haute considération en. lui accordant, d'après sa demande active et bienveillante, un grand nombre d'ouvrages»précieux pour la bibliothèque de notre ville. M. le maréchal Vaillant a donné, da plus, deux bîistes de l'Empereur et de l'Impératrice pour le même établissement, d'après le désir de notre honorable REPRÉSENTANT.

» Dès son arrivée à Paris, M. Louis Auvray s'est empressé de prouver à ses concitoyens son dévouement à leurs intérêts, qu'il sait à toute occasion servir avec un zèle au-dessus de tout éloge. »

On lit dans le Progrès de Lyon

« Voici un curieux spécimen de nos mœurs électorales, sous le régime des candidatures officielles

« Veuillez, Monsieur ou Madame, défaire le pet,it paquet que je dépose et vous rendre compte vous-même de l'offre que j'ai l'honneur de vousfaire.

» L'occasion est extraordinaire.

» Toute personne qui voudra bien acheter les portraits de la famille impériale, soit cinq portraits représentant

« Napoléon Ie' en costume de colonel; » 2° Napoléon IL, roi de Rome

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» Tout encadrés argentés aura pour cadeau » Le portrait encadré, parfaitement ressemblant, » de M. J. E. L. J.

» Député de la Ch.

» Le portrait seul avec le cadre vaut 2 fr. n Tout pour 60 c.

» On repassera prendre le paquet et le prospectus, dans le cas où vous n'accepteriez pas. » Nous tenons de source certaine le fait suiyant, dit l'Impartial dauphinois

« Le jour de Pâques, à Clelles, pendant les vêpres, le curé, revêtu d'une chape toute neuve, allait donner aux fidèles la bénédiction du saint-sacrement; il se tourna vers ses ouailles, et, prenant la parole, il leur dit « La magnifique chape que vous admirez est » due à la munificence de LL. MM. IL et àl'in» fluence et aux démarches de M. Champol» lion. rPuis, après avoir ainsi rendu, comme le veut l'Evangile, à César ce qui est à César et à M. Champollion ce que désirait M. Champollion, il termina en rendant à Dieu ce qui est à Dieu, et donna enfin aux fidèles la bénédiction. »

La Revue des Cours littéraires a publié dans son dernier numéro une lecon de M. Beulé sur le Portrait de Néron, et le discours de M. Jules Simon sur la Famille.

M. Daremberg reprendra au Collège de France, son cours d'Histoire de la médecine, le vendredi 16, À midi, et le continuera les mardis et vendredis à la même heure; il traitera de l'histoire des institutions médicales et des maladies durant le moyen-âge.

M°Delbergue-Cormont, assisté de M. Aubry, libraire-expert, vendra, le lundi 26 avril et les cin qj ours suivans, hôtel Drouot, la bibliothèque poétique d'un amateur bien connu des bibliophiles, composée des œuvres de Savonarole, de nombreux recueils de poésie, de livres imprimés sur peau de vélin,- de belles re- liures anciennes et modernes de Capé, Dum, Hardy, Kœler, Niedrée, Petit, Thompson, Thouvenin, etc. Pour plus amples renseignemens sur cette bibliothèque si riche en admirables exemplaires des plus belles éditions de la pléiade du seizième siècle, nous renvoyons les amateurs à l'excellente notice de M. Prosper Blanchemain, en tête du catalogue. C'est samedi 17 avril que sera vendu à l'hôtel Drouot le célèbre manuscrit des Heures du prieuré de Saint-Lô de Rouen puis un autre manuscrit du quinzième siècle, dont les nombreuses miniatures sont dignes d'être comparées à celles des Heures de la dame de Saluées, de la vente Yémèniz un album de dessins du seizième siècle, dans lequel on a trouvé pour la première fois le portrait authentique de Jean Goujon. Cette vente, dirigée par M. Bachelin, expert, a pour commissaire-priseur M. Quévremont.

Pour tous les faits divers

Le secrétaire de la rédaction, v. davib.

-Le Crédit lyonnais, boul. des Capucines, 6, fait des avances sur valrs françaises et étrangèros.

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I,'INTEI6NÉ

par Jules Janin (1).

Après les événemens qui emportèrent la république éphémère de 1848 de ce théâtre changeant de l'histoire, où toutes les pièces, les bonnes et les mauvaises, tôt ou tard sont reprises, les auteurs et les acteurs principaux qui avaient figuré dans le drame disparurent de la scène avec le drame lui-même et furent condamnés à rêver du passé dans les amertumes de l'exil. L'exil un mot qui dit tout

Un supplice plus doux en apparence fut le sort des plus favorisés. Ils ne furent pas exilés, mais simplement internés, c'està-dire confinés en France même dans un lieu désigné, par l'autorité, avec interdiction d'en sortir. C'est le récit des souffrances d'un de ces bannis à l'intérieur qui fait l'objet du roman on peut dire historique de notre excellent collaborateur et ami M. Jules Janin. Il ne se laisse pas, lui, comme on voit, interner dans son feuilleton. Il lui faut, la bride sur le cou, s'échapper à droite et à gauche, conduisant où plutôt suivant la folle du logis dans mille sentiers où se joue une fantaisie tour à tour émue et souriante, et volontiers prenant le chemin de traverse, dont* il a fait un jour un si joli chemin.

Le héros du roman, Auguste Ducoudray, jeune avocat de province, avait eu pendant une heure son fragment de royauté. Il avait été nommé représentant dû-peuple, et dans la représentation nationale il avait figuré parmi les meilleurs et les plus honnêtes républicains. Sa parole était écoutée il était déjà à demi célèbre, l'avenir s'ouvrait éclatant devant lui. L'an de peu de grâce 1851 lui ouvrit Mazas. En [sortant de prison, il fut interné.

Le jeune représentant, disant adieu à ses espérances avait pris son parti avec courage. Quoi de plus simple au premier abord? Après les agitations de la tribune, les combats de la rue, les batailles du journal, revenir dans son village et vivre en repos dans son jardin, quelle condamnation plus facile à supporter Il se trompait. La peine était terrible L'exil n'a qu'une frontière interdite l'internement, c'est-à-dire l'exil dans la patrie, les a toutes, il est borné de tous les côtés, c'est une prison. L'exil a sa grandeur, qui soutient le proscrit, le change en martyr et le rend sacré à l'étranger. L'internement, proscription misérable et mesquine, est un petit supplice qui n'excite pas l'intérêt, c'est une goutte d'eau à peine visible mais cette goutte est glacée; mais elle tombe dans l'ombre, et, lentement, elle use le rocher.

(1) Un vol. in-18; Michel Lévy frères, éditeurs, rue Vivienne, et Librairie Nouvelle.

Ainsi, quand Ducoudray revient aux Sablons son pays natal, escorté jusqu'à Lyon par deux hommes de police, le vide se fait devant l'interné. C'est un suspect. On s'éloigne de lui,- on a peur. Où est-il le temps où il était reçu comme un triomphateur, où tous les bras se tendaient vers lui, où tant de voix amies criaient « Le voilà » Le bourg est désert; pas un homme à sa rencontre.

Sa maison le regarde et ne le connaît plus! Et il semble au malheureux que ces lieux mêmes, son foyer, le berceau de ses jeunes années, que le village, la maison et le jardin lui reprochent de faire d'eux un exil et une prison, puisqu'il. n'en peut plus sortir, puisqu'il y est exilé et captif! Puis viennent les humiliations de la surveillance administrative, l'œil incessamment ouvert sur l'interné, épiant à toute heure ses plus innocentes démarches, et les lettres décachetées, et les suspects d'un reste d'amitié pour lui surveillés à leur tour; mille piqûres, mille petites misères qui font mourir!

Cependant, beaucoup de travail et de courage, une fille innocente que son talent sauve d'une erreur judiciaire et un brin d'amour charmant rattachent Ducoudray à la vie. Le petit coin où il a souffert va se dorer enfin d'un rayon de soleil. On l'estime encore, quoique vaincu; il s'est fait de nouveau des amis et des cliens on l'admire on l'aime son nom proscrit va redevenir populaire. Hélas! c'est justement le danger. Ces sympathies ont réveillé tous les soupçons. Et l'interné quitte cette fois le village natal, le peu qui lui restait de sa patrie, pour le grand exil à l'étranger. Voilà les douleurs que nous a racontées M. Jules Janin avec une émouvante véhémence dans ce roman politique l'Interné. Ces tortures singulières de l'exil à l'intérieur n'avaient pas encore été dites. Elles étaient dignes de faire rêver l'imagination d'un écrivain qui n'est pas épris seulement de beau langage, mais de liberté et de justice. Elles ont trouvé en lui un vengeur éloquent. Et jamais l'émotion de l'homme n'a plus ajouté au talent de l'écrivain que dans ce livre inspiré par le cœur. Il n'y faut pas chercher sans doute plus que dans les autres inspirations de l'auteur un canevas serré, des complications savantes, une observation intense des caractères, une action rapide et sans détour. Dans les romans signés Jules Janin, on le sait d'avance, c'est l'auteur, c'est le poëte qui parle par la bouche de ses personnages, sans se priver pour cela de les interrompre et de parler en son propre nom. Il a raison il a de si charmans bonheurs de parole Il brode son thème de variations si brillantes, si harmonieuses Ibs'y oublie quelquefois, et l'émotion s'envole. C'est un tort. Mais quoi? La phrase bien trouvée et bien sonnante a charmé si fort, on le sent, le virtuose de la plume, qu'il semble qu'elle doit aussi distraire et consoler son héros malheureux. Ainsi quand l'interné descend le Rhône dans le bateau qui l'emmène, à côté de l'infortuné qui se plonge dans ses amères pensées, Jules Janin est là qui regarde couler l'eau superbe et qui apostrophe le beau fleuve. L'interné s'en va oh les adieux, le départ quelle élégie à faire! Elie est faite, la voilà. L'interné revient: nous aurons le couplet « au retour. » Et quand l'interné défendra la jeune fille persécutée, l'auteur, avec la plaidoirie éloquente qu'il a retenue pour nous, nous donnera par-dessus le marché un hymne à l'éloquence. C'est sa manière à ce critique, à ce conteur, à ce poëte de s'enlever ainsi tout naturellement. Il fait l'école buissonnière de çà, de là, sans avoir peur de rencontrer le lieu-commun recommandé par Quintilien et Cicéron, qui est une force du discours, et qu'il rajeunit si bien, ici par des fusées poétiques, là par quelque beau souvenir de l'antiquité, toujours par sa verve et le sourire qui lui appartient. Il va, et le lecteur le suit gaîment, souvent ravi, comme on suit un ruisseau jaseur qui s'attarde aux fleurs de ses bords. Combien M. Jules Janin en a-t-il écrit ainsi de ces volumes d'un style à la fois

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H Gr.-Central, 1853.. 33 i

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i 1855

i– 3 0/0 328 «–4 0/0

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Emprunt danub.. 90.

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D°, 1868 771/4

Em. hongrois 214 0 Emp. mex. 300f.. 158 75 Obi, emp. ott.,60. 318 75 P°, 1863 322 D°, 1865 333 Emprunt romain. 69. russe, 5 0/0 d», 4 0/0, 1887. 331 ) Do tunisien, 1863. 142 Do do, 1855. 147 50 1 Ville d'Anvers, 96 50 Ville Bruxelles 83.

Î8E6

1s62, 10ô 2i;

̃ 1862. 100 25

) 1868. 102 75s de Liège, 1863.' 92 2o Soc. autr. (jouis.) ¡ Ch. Romains priv Banque ottomane Crédit fr suisse. 473 75 ¡ 5 Gaz de Bruxelles. 418 75 E, ZincVo-Mont. (to°) 260, t Obi. GuiU.-Lux.. ses s

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0 Saragasse 143

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recherché et facile, au hasard d'une inspiration toujours jeune, toujours honnête, parfois des plus élevées, comme dans son roman d'aujourd'hui l'Interné Que de pages, il y en a peut-être trop écrire, c'est sa manière de respirer, me disait hier M. Jules Sandeau; que de pages jetées au vent de la publicité, pleines de grâce, de bon sens, de bonne humeur Romans, critique, histoire, biographie et cœt0*>a sans compter ce qu'il a dépensé depuis plus de trente ans dans le feuilleton de son plus vif esprit, avant de paraître encore fatigué

Sur l'Horace qu'il a traduit et qu'il a fallu bientôt réimprimer, un maître de l'Université a écrit ce vers où le titre du volume devient le portrait et la louange spirituelle du traducteur

Jules Janin, seconde édition d'Horace.

L'Interné aussi, qui vient de paraître, en est déjà à sa deuxième édition. Chacun de ces livres de notre ami reflète la vivacité juvénile d'une âme excellente, les purs contentemens d'une existence que le travail des lettres a remplie tout entière. Et à chaque publication nouvelle on se dit De quel nom charmant et populaire se prive l'Académie Mais c'est lui maintenant qui résiste. N'a-t-il pas prononcé il y a deux ans son Discours à la porte de l'Académie? Qu'il soit donc, de par la voix publique et les sympathies de notre république des lettres, académicien externe et libre, si l'Académie ne lui fait pas violence et si, lui, décidément, ne veut pas être interné 1 Louis Ratisbonne.

GYMNASTIQUE.

Depuis le décret impérial qui prescrit l'enseignement de la gymnastique dans les lycées et les écoles, ces établissemens sont intéressés à connaître où se trouvent des appareils appréciés par les juges les plus compétens. Le monde qui voyage et qui chasse choisit au Dock, du Campement les articles qui lui sont nécessaires; l'armée et les administrations de chemins de fer s'y fournissent. L'entrée libre facilite les recherches; le prix fixe marqué prévient toute hésitation.

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Ce numéro est indispensable à tous ceux qui s'occupent de finances. L'ÉPARGNE, qui a un tirage hebdomadaire de 35,000 exemplaires, sera tiré exceptionnellement à 100,000.

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BseIIcïJh fànanciei*.

Le Trois pour 100, très faible au début, s'est relevé d'une façon vigoureuse et inattendue dans la dernière heure de la journée.

Au début, le Trois pour 100 était coté 70 fr. 80 c; a deux heures, il faisait "0 fr. 75 c. c'est à partir de ce moment qu'a eu lieu la reprise dont nous parlons, et elle a conduit le Trois pour 100 à 71 fr. 5 c. ou 71 fr. 2 c. 1 2. C'est une hausse de 22 c. a 25 c. On parlait oependant de grosses ventes de Rentes, aussi l'opinion de la Bourse est que si ces opérations n'avaient pas été faites, le Trois pour 100 aurait atteint le cours de 71 fr. I5c.à 71 fr. 20 c. On doit néanmoins être satisfait de cette journée; elle a eu ses émotions, les cours de la Rente et des valeurs ayant subi de nombreuses variations. Le mouvement qui s'est produit sur le Trois pour îûo ne s'est pas communiqué aux autres valeurs, .-̃̃̃ Une nouvelle dépréciation vient de se produire encore sur les Actions de la Compagnie du Gaz, qui s'étaient relevées ces jours-ci. Ces Actions restent à 1,492 fr., en baisse de 15 fr.

Les Fonds, anglais n'ont pas varié aux deux COteS, JULES PATON.

SX On mande -• le 14 avril:

On mande de Francfort, le 14 avril:

H « La maison de banque des frères Sulzabach de H Francfort et celle de MM. Oppenheirn et Alberti de 1 Paris, de concert avec la Banque de Paris, la Société H Générale et plusieurs maisons importantes de Paris, P ont pris l'emprunt espagnol de 250 millions de | francs, à 3 pour 100, en titres de la dette exté& rieure, voté, par les Cortès. «

k On, mande de Berne, le 13 avril

m « La Société du chemin de fer du Saint-Gothard I vient de se constituer. La majeure partie du caI pilai est souscrite par les Compagnies du Central a et Nord-Est suisses et par des banques de la Cong fédéraitioa. » {agence Havas.)


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Demain jeudi, au théâtre-Français, les Faux Ménatjes avec Delaunay, Bressant, Coquelin, Prud'hon, Kime, Thiron, Mmes Nathalie, Favart, Deschamps, Lloyd, Marquet et Reichemberg. A l'Opéra-Comique, Vert-Vert, par Capoul, Couderc, Sainte-Foy, Ponchard, Meschissedec, Leroy, Potel, Bernard, M™» Derasse, Girard, Moisset, Rêviily et Tuai.

Au Théâtre-Italien, un Ballo in mascJiera, avec Nicolini, Delle-Sedie, Agnesi, Zimelli, M1^» Krauss, Grossi et Ricci.

Au Théâtre-Lyrique, Rienzi, avec Monjauze, Lutz, Labat, Massy, Giraudet, Bacquié, Mmee Bor- ghèse, Sternberg et Priola.

Demain jeudi, à deux heures et demie, M. Charles Emmànuel fera sa dix-neuvième conférence astronomique à la Sorbonne (salle Gerson). Sujet Réponse à un savant (suite). p. DAVID.

IBIBSSAI; I»K COMMEKCK 1A gSKHE. Déclarations de faillites

du 8 avril.

EYGAZIER père et fils, graveurs, demeurant actuellement rue des Amanaiers-Mènilmonlant, 106. Juge-commissaire, M. Ferry; syndic provisoire, M; -JJefcriel, rue Godot-de-Mauroy, 37.

Du 9 avril.

Dame GUERRY, fabricante de parfumerie, avenue Bosquet, 12.– Juge-commissaire, M. Mercier; syndic provisoire, M. Sarazin, rue de Rivoli, 39. »Kces. Inhumations du 12 avril.

M. Breteau, 34 ans, rue Richepance, 10. M'. Péân de Saint- Gilles, 73 ans, rue Saint-Honoré, 366. M. Auger, 32 ans, place de l'Ecole, 3. Mme veuve Teysseyre, 77 ans, galerie Montmartre, 14. M. Chicot, 37 ans, rue Neuve-des-PetitsChamps, 66. M. Verdier, 38 ans, rue Blondel, 2. M. Boulard, B6 ans, rue Vieille -du-Temple, 98. M""» veuve Blanchard, 84 ans, rue du PetitMusc, 20. M. Senturel, 46 ans, rue kfassillon, 4. M.' Vacheresse, 27 ans, rue Saint-Merry, 47. "M. Recoules, 16 ans, rue du Four-Saint-Jacques, 8. Mme veuve Colin, 78 ans, rue de Sèvres, 105. M. Azambre, 42 ans, rue Saint-Benoît, 20. Mlîe de Juigné, 87 ans, rue Saint-Dominique, 36. SPECTACLES DU 15 AVRIL.

français. Les Faux Ménages.

oréra-comique. Vert-Vert.

italiens, r- Un Ballo in maschera.

odéon. -r Gutenberg. >

itmqcb. Rienzi.

vaïjdevuxe. Relâche.

variétés. La Belle Hélène.

GTsuvASB. 8 h. Séraphine.

palais -BorsAi.-r- Le Carnaval d'un merle blanc. gaité. La Closerie des genêts.

ambigu. Trente ans ou la Vie d'un joueur. PORTE-SAINT-MARTIN. Patrie I

BOUFFES-PARISIENS. La Diva. ,'̃ athénée. Une Folie à Rome.

théatre-béjazet. Faut du Faust, p,as trop n'en ̃ f^ust-

Beaumarchais. Les Drames de la mansarde. CLCirr. Les Inutiles.

folies-dramatiques. Un Canard à trois becs. menus-plaisirs. Le Talion.

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demeurant à Romorantin.

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