Ses plus terribles coups.
Trop funestes appas, pourquoi m'attirez vous, Sous le doux nom d'amour, cette haine barbare, Et cet implacable courroux.
SCÈNE VI.
THÉTIS, PÉLÉE.
THÉTIS.
Ah Pélée, apprenez tous les malheurs ensemble Jupiter sait enfin nos secrètes amours.
Vous dirai-je encor plus? Ciel! je frémis je tremble; Jupiter menace vos jours.
Quoi! de votre péril la funeste nouvelle
Ne vous inspire pas d'effroi?
PELÉE.
Jupiter en fureur ne peut rien contre moi, Vous êtes immortelle.
TUÉTIS.
Si vous ne craignez pas pour vous, Craignez du moins pour une amante; Peut-on vous porter des coups Que mon âme ne ressente? i*
PÉLÉE.
Que votre tendresse est charmante Et que mon trépas sera doux L'ennemi qui nous tourmente, Lui-même en sera jaloux.
THÉTIS.
Craignez du moins pour une amante, Si vous ne craignez pas pour vous.
Quel serait mon destin ? Vous cesseriez de vivre, Et moi je ne pourrais recourir au trépas.