ne s'en souvient pas mais qu'il se souvient d'un jour qu'Eumaras maître de Comatas, lui donna bien les étrivières. Quand on dit que Vénus, et les grâces, et les amours, ont composé les idylles de Théocrite, je ne crois pas qu'on prétende qu'ils aient mis la main à ces endroits là.
Il y a encore dans Théocrite des choses qui n'ont pas tant de bassesse mais qui n'ont guère d'agrément, parce qu'elles ne sont simplement que rustiques. La quatrième de ses idylles est toute de ce caractère. Il ne s'agit que d'un Egon, qui, étant allé aux jeux Olympiques a laissé son troupeau entre les mains de Coridon. Battus reproche à Coridon que le troupeau est bien maigri depuis le départ d'Egon. Coridon répond qu'il y fait de son mieux, et qu'il le mène dans les meilleurs pâturages qu'il connaisse. Battus dit que la flûte d'Egon se gâtera pendant son absence. Coridon répond que non, qu'elle lui a été laissée, et qu'il saura bien en faire usage. Ensuite Battus se fait tirer une épine du pied par Coridon, qui lui conseille de n'aller point à la montagne qu'il ne soit chaussé Ensuite Coridon apprend à Battus qu'il a surpris dans une étable un vieillard avec sa maîtresse aux sourcils noirs et, ce que ne croiraient peut-être pas ceux qui n'ont point d'habitude avec les anciens, voilà toute l'idylle.
Lorsque dans un combat de bergers, l'un dit « Hay, « mes chèvres allez sur la pente de cette colline; » et l'autre répond « Mes brebis, allez paître du côté du Lc-i » vant. »
Ou, « Je hais les renards qui mangent les figues » et « l'autre je hais les escargots qui mangent les raisins. Ou, « Je me suis fait un lit de peaux de vaches auprès d'un ruisseau bien frais, et là je ne me soucie non plus » de l'été, que les enfans des remontrances de leur père