Ce ne sont qu'abimes ouverts,
A saisir de frayeur les plus fermes courages. Ces lieux qui de la mort sont le triste séjour, Ne reçoivent jamais le jour
L'horreur en est extrême.
Mais tout affreux que je les voi,
Qu'ils auraient de charmes pour moi,
Si j'y rencontrais ce que j'aime
N'y pensons plus, mon bonheur est changé; J'ai voulu voir l'Amour, et l'Amour s'est vengé. Vous, que ces demeures affreuses
Couvrent d'une éternelle nuit,
Apprenez, Ombres malheureuses,
Le déplorable état nu le ciel me réduit.
Du plus heureux destin la gloire m'est certaine Et quand j'en puis jouir, sans craindre lesjaloux, Un désir curieux, dont la force m'entraîne, Me fait perdre l'objet de mes vœux les plus doux Parmi tous vos tourmens, Ombres, connaissez-vous
Un supplice égal à ma peine ?
SCÈNE Il.
LES TROIS .FURIES, PSYCHE LES FURIES.
Où penses-tu porter tes pas,
Téméraire mortelle ? P
Quel destin parmi nous t'appelle? r Viens-tu nous braver ici-bas?
PSYCHÉ.
Si j'ai passé le Styx avant l'heure fatale, Pour venir aux enfers demander du secours,