Il fait valoir leur sang, et dans leur impuissance, Louis remplit en eux leur illustre naissance.
Quel essaim de jeunesse excité par ses soins,
Délivré désormais des indignes besoins,
Vole où s'apprend sous lui l'art qui mène à la gloire, Lieux consacrés à Mars, écoles de victoire,
Terreur de nos voisins, à qui s'offrent de près De leurs futurs vainqueurs les menaçans progrès! Tous ces jeunes guerriers instruits de ce qu'ils doivent Au bras qui les soutient, au secours qu'ils reçoivent, Fiers de porter le nom d'élèves d'un héros,
Brûlent de quitter l'ombre et le sein du repos.
De ses nobles leçons qu'il leur demande compte, Que sa justice exige une vengeance prompte,
Ils partyiut et soudain mille périls bravés,
Vont irftntrer sous quel maitre ils furent élevés, Et par leurs vifs efforts, des provinces nouvelles Vont payer, s'il se peut, ses bontés paternelles. Mais des mêmes bontés il offre encore à nous De plus charmans effets, des ouvrages plus doux. Dans les murs de Saint-Cyr, asile solitaire,
Louis montre encor plus le tendre cœur d'un père. Là, dans un plein repos, au milieu des bienfaits, Que sa puissante main y répand pour jamais, On voit couler les jours d'une troupe nombreuse Que formèrent les cieux, aimable et malheureuse, Et pour qui leurs faveurs et leurs dons les plus beaux Etaient peut-être encore une source de maux.
Là d'un trop doux péril une entière ignorance, Permet que la beauté règne avec l'innocence
Difficile union, mais qu'on doit au pouvoir
Du modèle fameux qui sonvent s'y fait voir!
La vertu, sous le nom d'une illustre héroïne,