Murmurerait tout bas de se voir trop bornée. Il veut plus; et tandis que les plus forts rempàrts, N'attendent pour tomber que ses premiers regards. Que pour remettre au joug Salins, Besançon, Dole, Impatient de vaincre, il court moins qu'il ne vole, Et qu'à suivre ses pas attachée à jamais,
La Victoire étudie et prévient ses souhaits; Paris est chaque jour embelli d'édifices, Où s'exercent les arts sous ses heureux auspices, Où les Muses suivant sa main qui les conduit, De Bellone en fureur n'entendent point le bruit. Qu'importe qu'aujourd'hui la Grèce ne retienne Que les superbes noms de la Grèce ancienne, y Que des restes douteux et de tristes débris De ces murs où les arts étalaient tout leur prix? D'un grand roi pour Paris les bontés souveraines Consolent l'univers de la perte d'Athènes. Ici dans une tour qu'il fait bâtir exprès,
Pour mesurer du ciel les sphères de plus près, Jusques dans le soleil l'art conduit notre vue; S'il a la moindre tache, elle est soudain connue; Et cet espace immense entre nous et les cieux. N'en peut rien dérober à l'effort de nos yeux. Là s'élève un palais pour ces esprits sublimes, Qui, sondant la nature, en percent les abîmes; Et qui se faisant jour dans leur épaisse nuit, L'exposent tout entière aux regards qu'elle fuit. En vain pour y former un invincible obstacle Ses plus communs effets nous cachent un miracle; Le secours qu'un monarque a daigné nous offrir, Dans son plus noir cahos nous fait tout découvrir. Quel héros, en voyant les Muses florissantes