Le triste sérieux et la langueur secrète,
Par qui les plaisirs sont chassés,
Les complimens froids et glacés,
Les nouvelles de la gazette,
Les longs contes remplis de détails entassés Ou, qui pis est, les ris forcés,
La ga!té fausse et contrefaite,
Les bons mots d'autrui qu'on répète
Et qui même sont mal placés.
Que d'un repas très court les convives lassés, Cachent leurs Mille mens sous une main discrète Qu'ils prêtent à l'horloge une oreille inquiète Et ne se montrent empressés
Qu'à faire avant minuit une heureuse retraite. Ennui, tu me diras qu'en présence d'Iris
H ne t'est pas aisé d'établir ton empire,
Que son aimable vue animant les esprits.
Je t'entends, à cela je n'ai qu'un mot à dire. Hé bien, tu ne dois pas songer,
A régner sur toute la bande.
Mais Iris peut leur plaire, et pourtant enrager C'est sur elle, grand Dieu, qu'il faudra te venger Puissant Ennui, je te la recommande.
SUR UN RETOUR,
Qui devait être au mois d'octobre.
NE reviendras-tu point ne ferai-je sans cesse Que d'inutiles vceux pour hâter ta paresse,
Mois charmant, mois aimable, où de ses dons nouveaux Bacchus remplira nos tonneaux?
De vignerons contens quand verrai-je une armée Par les ordres du dieu dépouiller ses états,