DIANE.
Je sais trop à quel maux je dois me préparer. Un éternel silence
Cachera cet amour dont ma gloire s'offense; En secret seulement j'oserai soupirer. \Te languirai sans espérance
Et craindrai même d'espérer.
DIANF ET LICORIS.
Ah faut-il que les cœurs sensibles à la gloire Soient capables de s'attendrir?
On ne peut de l'amour empêcher la victoire Il faut lui céder et souffrir.
ACTE II.
Temple rustique que les Bergers ont élevé pour Diane et qui n'est pas encore consacré.
SCÈNE PREMIÈRE.
ENDIMION EURILAS.
EUMMION.
QuEL jour, quel heureux jour je vais voir célébrer! Nos bergers pour Diane ont secondé mon zèle; Ce temple par mes soins s'est élevé pour elle, Et nous allons le consacrer.
Jamais par des soupirs mon amour ne s'exprime, Du moins par des autels je le marque sans crime: Ce détour, ce déguisement
Convient à mon respect extrême
Et mon cœur pour cacher qu'il aime,
Feint qu'il adore seulement.