et même à certaines coutumes, par préférence aux devoirs principaux de la religion L'on sait aussi le pouvoir sans borne que donne la loi de Mahomet aux empereurs turcs sur la vie de leurs sujets. Il pourroitdonc se' trouver tel mahométan, qui croiroit accomplir la loi, et faire une œuvre méritoire en ôtant la vie à son père, dès que ce seroit par ordre du sultan, qui ne se résoudroit pas à boire du vin sur un pareil ordre, parce qu'il ne paroît par aucun précepte de la loi, que l'empereur ait le droit d'abroger ou de suspendre celle qui défend le vin aux sectateurs de Mahomet au lieu qu'il est incontestable, suivant tous les principes de la religion des Turcs, que leur souverain a droit de vie et de mort sur tous ses sujets, et que ceux-ci se font, en général, un devoir et une gloire de s'y soumettre.
OBSERVATION 2.
2°. Le critique continue. Sur quoi, dit-il, se fonde l'auteur lorsqu'il prétend que la religion a plus de force dans les états despotiques que dans les monarchies?. Dans un état où l'on ne ménage rien, où l'on abuse de tout, on ne respecte pas Quelle peine n'eut pas le czar Pierre Ier, tout puissant et tout despote qu'il étoit, pour obliger les Moscovites à se défaire de leur barbe? Les prêtres leur en faisoient un cas de conscience. Page 17.