« doxe des anciens par rapport aux mœurs. » Il s'agit de musique et d'amour.
L'auteur se fonde sur un passage de Polybe mais sans le citer. Il dit que « la musique étoit « nécessaire aux Arcades, qui habitaient un pays « où l'air est triste et froid » et il finit par dire que, selon Plutarque, « les Thébains établirent K l'amour des garçons pour adoucir leurs mœurs.» Ce dernier trait seroit un plaisant esprit des lois. Examinons au moins la musique. Ce sujet est intéressant dans le temps où nous sommes. Il semble assez prouvé que les Grecs entendirent d'abord par ce mot musique tous les beauxarts. La preuve en est, que plus d'une muse présidoit à un art qui n'a aucun rapport avec la musique proprement dite, comme Clio à l'histoire, Uranie à la connoissance du ciel, Polymnie à la gesticulation. Elles étoient filles de Mémoire, pour marquer qu'en effet le don de la mémoire est le principe de tout, et que, sans elle, l'homme seroit au-dessous des bêtes.
Ces notions paroissent avoir été transmises aux Grecs par les Égyptiens. On le voit par le Mercure Trismégiste, traduit de l'égyptien en grec seul livre qui nous reste de ces immenses bibliothèques de l'Égypte. Il y est parlé à tout moment de l'harmonie de la musique avec laquelle Dieu arrangea les sphères de l'univers. Toute espèce