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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1861-09-04

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 04 septembre 1861

Description : 1861/09/04.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k452810c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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fhance:

PAKIS, 5 SEPTEMBRE. j j Le remaniement partiel du ministère ita- lien est un fait officiellement accompli. Le ministère de l'intérieur, laissé vacant par la démission de M. Minghetti, est confié définitivement à M. Ricasoli, qui cônservêïeir même temps, mais seulement par intérim, le portefeuille des affaires étrangères. On connaît parfaitement la cause qui a déterminé la retraite de M. Minghetti; on sait que le ministre de l'intérieur a donné sa démission parce qu'il n'avait pu s'entendre avec la majorité du conseil sur la question

secondaire de politique intérieure qui se rattache à la suppression du régime provisoire établi pour le gouvernement des provinces napolitaines. Mais pourquoi la position de M. Ricasoli dans le ministère estelle modifiée ? Quelle est la cause de cette évolution qui lui fait échanger le portefeuille des affaires étrangères contre celui de l'intérieur ? Voilà ce qu'il est plus .difficile, de, comprendre et d'expliquer dans l'état actuel des choses. D'un côté, si l'on en croyait les journaux de Turin, il ne faudrait attacher aucune importance à cet incident, qui ne changerait en rien la politique du ministère. 'D'un autre côté,les journaux étrangers«t les correspondances considèrent cette révolution ministérielle comme un événementpolitique de la portée la plus grave et comme le contre-coup del'influenceexercéepar le gouvernement français sur les affaires italiennes. 4)'après certaines versions, la position nouvelle que M. Ricasoli vient de prendre dans le cabinet devrait être envisagée comme l'échec, et, suivant d'autres, comme le triom• phe de la politique exposée dans sa circulaire. C'est dans le sens de cette dernière opinion que paraît incliner notre correspondant de Turin, qui pense que M. Ricasoli veut diriger le ministère de l'intérieur pour prendre avec plus d'autorité plusieurs mesures graves. En résumé, tout ce que prouvent les bruits répandus à Turin et à Paris, c'est que cette situation nouvelle, qui préoccupe au plus haut degré l'opinion publique, est environnée d'une obscurité complète; il nous est impossible de tirer aucune lumière, aucune conclusion plausible de toutes ces rumeurs et de tous ces, eonîmentaires contradictoires. 5

Nous trouvons aujourd'hui dans le journal l'Italie la nouvelle que nous avons mentionnée hier sous toute réserve. Ce, journal annonce en effet, sur la foi d'un journal napolitain, que trois frégates de guerre françaises se sent montrées le 28. août dans les eaux de Naples c'était, dit-on, des frégates cuirassées. ,;i. .jf;, r. j,, u ̃ Nous trouvons dans les journaux améri-coins le détail des dernières nouvelles apportées par le télégraphe sous la date du 20 août. Il paraît certain que pendant quelques jours lirië véritable panique a régné dans la capitale de l'Union. Le gouverne?iuent et les autorités militaires craignaient sérieusement de voir les généraux sé-paratistes envahir le Maryland et tenter un coup de main contre Washington, •Eu conséquence j des mesures extraordinaires avaient été prises, et le ministre de •la guerre avait envoyé l'ordre à tou*s les 'commandans des régimens de volontaires dans les différefis Etats de les faire diriger sur Washington. Toutefois les dépêches postérieures arrivées de Washington nous apprennent que cette panique s'était promp.tement dissipée.. Au départ du courrier, l'opinion publique était complètement rassurée on croyait la capitale à l'abri de tout danger, et il semblait reconnu que l'ordre si précipitamment donné d'y expédier toutes les recrues que l'on pourrait réunir n'avait d'autre but que de concentrer sous'Ia main de l'autorité tous les corps de nouvelle forination dispersés dans des camps où ils s'énervaient au lieu de s'aguerrir.

L'armée fédérale, qui avait évacué Sprinfield à la suite de la dernière bataille avait atteint Rolla sans être coupée dans sa retraite, comme la nouvelle s'en était répandue. En se retirant, elle avait emmené, 69 prisonniers, dont un colonel, et 400 chẽ vaux pris sur l'ennemi. Les nouveaux détails reçus à Washington sur la bataille du 10 s'accordent avec ceux que l'on connaît déjà, pour prouver qu'elle a été chaudement discutée. ̃! ̃.

.11 P. S. Nous reéevons à l'instant des nouvelles de Rome qui ont une assez grande importance. La dépêche qu'on trouvera plus loin parle de deux engagemens qui auraient eu lieu sur la frontière napolitaine entre des détachemens piémontais et les gendarmes pontificaux. Dans le premier de ces engagemens, les Piémontais auraient été repoussés après une heure de feu, et la position qu'ils attaquaient aurait été occupée par une compagnie de troupes françaises.

Enfin le 29 août, les Piémontais auraient attaqué San-Lorenzo dans la province de Viterbe, avec l'intention de l'occuper; mais

le commandant français à la frontière les aurait fait rentrer en Toscane. ̃ L. AllocryI

BOURSE DE PARIS.

ciiOTUHE le 2. le 3. hausse. ÇjitàsE.

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Comptant. 69 » G8 95 *"V/ !l » S Finconr., ^69 13 69 10 ';jP'»u » S

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Comptant. 98"*7S 98 53 » ». » 20 Fin cour.. 98 50 » » j » » ». »

TéîégrapStie privée.

Rome, le 3 septembre..

Hier matin, cinquante Piémontais ont atl*qué Epitafflo, sur la frontière napolitaine niai3 repoussés par les gendarmes pontificaux, ils se; sont retirés après une heure de feu. Epitaffibi a été oecupé par une compagnie de soldats français.

Le 27 août, entre Orvieto et Bolsena, a eu lieu une rencontre dans laquelle les pertes d'une colonne de gendarmes pontificaux d'une part, et èes Soldats piémontais de l'autre, ont été insignifiantes.

JLe 29 août,, de nombreux Piémontais sont arrives à San -LbrehzO* "prôvïrice de" VîtërbiB? pour l'occuper; mais le commandant fraaçais a la frontière les a fait rentrer immédiatement en Toscane.

Turin, le 2 septembre.

M. Farini, de retour d'Allemagne, est arrivé à sa campagne près de Turin.

Turin, le 3 septembre.

Le ministre des finances vient d'autoriser la maison Rothschild de Paris à recevoir les versemens du second dixième de l'emprunt italien, échéant le 15 de ce mois, sur la présentation des certificats.

Turin, le 3 septembre.

La Gàzetie officielle publie un décret royal acceptant la démission de M. Borromeo des fonctions de secrétaire général du ministère de l'intérieur» fonctions qu'il continuera de remplir jusqu'à la nomination de son successeur. Le même journal annonce l'arrivée de M. Seissal, envoyé de PortujHtt, accompagné île M. le chevalier Lencastre. Saldanha, secrétaire de légation.

La Perseveranza dit que M. Ricasoli ne quittera pas le ministère des affaires étrangères avant la solution de la question romaine. 11 n'y a encore rien de décidé sur le secrétaire de l'intérieur. La nominal ion de M. Blanchi est inexacte.

La Gazette de Turin publie les nouvelles suivantes de Perucia

« .Depuis plusieurs jours les Français surveillent activement les frontières. PJusieuiM rencontres ont eu lieu entre les Français et les brigands qui cherckaient à pénétrer sur le territoire italien. » ? L'Eowunt italien est à 71 fr. 33 c.

Marseille, le 3 septembre.

L'escadre anglaise a appareillé de Naples le 31 août. On ne sait si elle retourne à Malte. La municipalité de Naples fait des préparatifs magnifiques pour les fêtes des G et 7 septembre, anniversaire de l'entrée de Garibaldi dans cette capitale; mais le général ne devant pas venir, une souscription a été ouverte pour envoyer une députation à l'île de Caprera pour le complimenter.

La destitution de M. Tofani, président de la Cour criminelle, a augmenté l'accord entre le général Cialdini et les garibaldiens.

Par suite du dissentiment entre Rome et le Portugal l'évèque chargé de l'exécution du Concordat a suspendu son départ pour Goa. Vienne, le 3 septembre.

Hier, il y a eu à Cracovie de légers désordres qui ont été réprimés.

Vienne, ls 3 septembre.

Les nouvelles de Ràguse d'aujourd'hui mardi annoncent que les Monténégrins ont attaqué dimanche les habitans turcs de Podgoriza, et qu'ils ont été repoussés, laissant 28 têtes dans les mains des Turcs.

Kraguyevalz, le 3 septembre.

La Skuptchina a été close le lor -septembre. Dans une des séances, plusieurs districts des confins ont exposé les vexations st les maux du peuple serbe, qui supporte la présence des Turcs. Sur cette demande, la Skuptchina a été unanime pour supplier le prince de faire tout son possible afin qui les hatti-cherifs soient mis à exécution.

Madrid, le 2 septembre.

La Correspondencia annonce que les Cortès seront ouvertes le 25 octobre.

Dans le discours de la Couronne, on annoncera la réforme constitutionnelle dans le sens politique de l'Union libérale.

{Service télégraphique Uavas-Bullkr.)

On nous écrit de Turin le septembre « La démission de M. Minghetti est désor- mais officielle. Le motif ou, pour mieux dire, l'occasion de cette démission, depuis longtemps prévue, est une dissidence entre les ministres relativement. à la lieutenance de Naples. Le ministre de l'inférieur voulait la supprimer peu â peu; la majorité du conseil a été d'avis qu'il fallait couper le mal dans Sa racine et en finir avec les restes de l'autonomie de Naples le gouvernement de Toscane suivra le jnême sort. M. Minghetti, voyant son opinion en minorité, s'est retiré; mais depuis longtemps il était évident que sa position n était plus tenable,. L'opinion était montée contre lui à un point tel, qu'il ne pouvait plus faire le bien. M. Minghetti n'est certainement pas un homme sans mérite. Il pos^sède des connaissances variées Mt étendues, et ses manières sont éminemment distinguées é( ̃bienveillantes. A la Chambre, il parlait avec élégance et facilité, souvent avec bpnheur. » M. Ricasoli s'est décide à prendre lui-mêjne le portefeuille de l'intérieur, en gardant ai intérim celui des affaires étrangères. Il a voulu être ministre titulaire de l'intérieur pour preD-r dre avec plus fl'autoritâplusieurs mesures graves. La première sera la suppression des lieutenaDces. Les pouvoirs militaires resteront concentrés aux mains de Cialdini mais on dit avec raison que la poursuite des bandes n'a rien de commun avec l'administration, et qu'il faut habituer les provinces du midi' à ne plus tourner les yeux versNaples et Païenne. » De pluïfla police recevra une vive impulsion. Sans se laisser aller à de vaines terreurs, il est certain que la réaction se montre un peu partout, les anciennes provinces exceptées. Ces jours derniers, près de Ferrare, l'a population d'un village. ,a massacré une patrouille qui poursuivait dris réfractaires. On a arrêté quarante et une personnes. Les faits de cette nature ont "âê'%m gravité. En Toscane même, le parti du grand-duc commence à se montrer. » M. Borromeo, secrétaire général du ministère de l'intérieur, se retire avec M. Minghetti.

On dit qu'il sera nommé deux secrétaires généraux, dont l'un spécialement pour la police. M. Celesiioo Bianehi sera probablement appelé à l'une de ces deux places.

» M. Bianehi est un Toscan que M. Ricasoli honore de sa confiance la plus complète et qui en est digne. C'est un homme aussi intelligent que bienveillant. Il était secrétaire du gouverneur de Toscane.

» M. délia Rovere va être nommèministre de la guerre. L'honorable général a^ette singulière fortune de' voir sa rumination approuvée par tout le monde sans exception. Il est vrai que c'est un homme d'un mérite incontestable et éprouvé. De plus, il n'a jamais été ministre. Après quelques mois d'exercice du pouvoir, M. délia Rovere aura acquis de nouveaux droits à la reconnaissance du pays. Mais certainement il n'aura plus en sa faveur la même unanimité.

» Les décrets qui consacrent ces diverses mutations de cabinet paraîtront probablement demain. Le ministère restera tel qu'il est jusqu'à l'ouverture de la session, qui aura lieu le 1S novembre. A cette époque, il devra se compléter, et probablement subir quelques nou« velles modifications.

» Le roi a reçu hier en audience solennelle M. Benedetti, ministre de France. Il a reçu éga-' lement un frère du Sultan, Halim-Pacua, qui se trouve en ce moment à Turin.

» Le général Brignorre accepte le gouvernement de la Sicile. Tout le monde dit qu'on ne pouvait mieux remplacer M. della Rovere. m :'n*>«*musfm.K* Pcrnr extrait F- Canins..

On lit dans l'Italie du 2 septembre « Le ministre de l'intérieur a donné sa démission par suite d'une divergence d'opinions survenues entre lui et ses collègues au sujet de la lieutenanee de ISIaples. D'accord sur le principe de la suppression, les ministres étaient divisés sur les moyens de l'opérer. Nous concevons parfaitement qu'un homme d'Etat tienne à ses idées plus qu'à son portefeuille, et qu'il ne veuille pas transiger avec ses convictions. Quoi qu'il en soit, M. Minghetti a marqué sa place parmi les hommes d'Etat et les orateurs politiques. Hors des affaires, comme au pouvoir, il conservera l'influence due à sei talens et les sympathies que lui ont valu ses manières affables, courtoises et l'honorabilité de son caractère.

» Le président du conseil est chargé du portefeuille de l'intérieur, tout en conservant par intérim celui des affaires étrangères. La politique générale du cabinet n'est donc pas changée.

» Le télégraphe nous apprend que M. de Lavalette est décidément nommé ambassadeur de France à Rome. C«tte nomination a, dans les circonstances actuelles., une grande importance. Notre correspondant de Paris lui donne uue signification qui semble confirmée parle langage des journaux français sur la circulaire de M. Ricasoii.

« Les nouvelles de Naples parlent toujours de rencontres entre les troupes et les brigauds, rencontres dont le résultat est toujours la fuite de ces derniers.

» Seulement, aujourd'hui, on parle de débarquémens qui auraient eu lieu surdivers points que les dépêches n'indiquent pas. En résumé, nous ne pouvons que répéter ce que nous avons dit plusieurs fois II faut du temps pour en finir avec ce genre de troubles. Si le brigandage n'est pas très dangereux quant aux résultats généraux, il est difficile d'en venir promptèment à bout, faute de pouvoir le saisir. It ne faut tirer de là aucune conclusion fàciieuse seulement il est bon de se bien rendre compte de la situation réelle des choses, afin de ne pas s'étonner des retards que peut éprouver la complète pacification du Midi. C'est pourquoi nous croyons utile d'insister sur ces observations, bien que ce ne soit pas la première fois que nous ayons l'occasion de les faire. » Le 28, dit un journal de Naples, trois frégates de guerre françaises se sont montrées dans nos eaux on dit que 'ce sont des frégates cuirassées. »

On lit dans le Nazionale de Naples du 28 août

« La nuit dernière, dans une rencontre qui- a eu lieu entre des brigands et un détachement du 24e bataillon des bersagliers sur les hauteurs de Nocera trois de ces malandrins ont été lues.

» L'évèque. de Teramo a été arrêté. Cette arrestation a produit un grand effet sur le parti libéral La réaction est abattue.

» La discorde s'est mise parmi les bandes du Teramano. Plusieurs demandent' se soumettre. Elles disent que tout le monde les a trompées.

» Dimanche passé, des brigands à cheval avaient assailli San-Marco-in-Formi mais une compagaie de bersagliers les a mis en fuite en leur tuant un homme. »

On lit dans le Pungolo, journal de Naples, du 28 août

« Notre correspondance ordinaire d'Isernia nous arrive un peu tard; elle nous annonce que les opérations militaires dans le Matese ont été exécutées par 17 compagnies sous le commandement du général Villerey. Les bersagliers venus de Piedimonte sont tombés dans une. colonne de brigands du côté de Cassella ai Cafo. Il les ont attaqués, en ont tué 12 et se sont emparés de 13 chevaux.

» Les brigands, quoiqu'au nombre de 120, ne pouvant tenir tête aux bersagliers, ont fran- chi les montagnes les plus escarpées du Matese, et ont réussi à tourner les troupes venues de Molise. Si elles étaient arrivées deux heures plus tôt, la bande aurait été cernée, et pas un des brigands n'aurait échappé."

» Le 24 et le 25, les troupes destinées à ces opérations ont été inquiétées par la pluie et un veut violent.

»,La même correspondance ajoute que la troupe expédiée de Molise était de retour le 26 à ses cantonnemens. Les bandes commandées par Albanese, Cimino et Cecchino se trouvent Réduites de la moitié; deux compagnies de bersagliers restées sur ces montagnes continuent à leur donner la chasse.

» Parmi le grand nombre de gardes nationales et de populations qui ont opposé une résiitànce héroïque aux hordes des brigands, la population de Sainte-Croix (province de Bénévent) mérite une mention à part,

Cette petite ville a été trois fois assaillie par la bande de Francesco Basije de Colle, forte d'environ 200 hommes (la première fois dans la nuit du 14 et les deux autres dans celles du 19 et du 23), et trois fois elle s'est défendue, s'est battue corps à corps dans les ténèbres de la nuit, avec cette horde, et l'a repoussée au cri de Vive l'Italie! vive Victor-Emmanuel! » Depuis un mois cette population vit l'arme au bras, et demeure sur là brèche, prompte à se défendre, sans que sa patience et son énergie se soient le moins du monde affaiblies. Le peuple lutte de patriotisme avec les classes supérieures. »

L' Adriqtico publie les détails suivans sur un engagement qui a eu lieu à Villauova de

Ravenne y

« Une patrouille venant de Russi, composée

v ̃{(^i'-ith :•̃̃̃ ̃•:̃

:Ma

ï de six soldats réguliers et de deux carabiniers, | fit rencontre, en parcourant la campagne, de ] trois réfractaires armés, et se divisa en deux déI tache men3 pour les envelopper. Dn de cesdétai chemens; fort de quatre soldats et d'un carabinier, poursuivit les réfractaires, qui, arrivés à un certain endroit, se mirent crier au secours. 'Peu d'instans après commencèrent à paraître des paysans armés dont le nombre s'accrut bientôt démesurément, au bruit de la cloche de Villanova qui sonnait je tocsin. Ces paysans engagèrent la fusillade, et 1b combat dura depuis dix heures du matin jusqu'à midi passé. Les cinq soldats firent courageusement tête à l'attaque, mais ils furent écrasés par le nombre. Trois d'entre eux tombèrent; tous les trois, d'un courage éprouvé, avaient fait cinq glorieuses campagnes; l'un, décoré, fut tué de quinze coups de feu, un autre reçut deux blessures graves, le troisième fut légèrement atteint. Des hommes et des femmes se précipitèrent en fureur sur les soldats. Celui qui fut tué avait brûlé vingt-quatre cartouches; on ne lui trouva que six de reste des trente qu'il avait reçues. » Aussitôt qu'un carabinier, qui s'était sauvé avec bien des difficultés, eut apporté cette nouvelle à Russi, la garde nationale s'arma et courut en bon nombre sur les lieux du combat. Sur ces* entrefaites, deux compagnies de ligne, des carabiniers et des gardes de sûreté publique partaient de Ravenne; ils étaient suivis par l'intendant, le procureur du roi, et le capitaine des carabiniers. Dans la nuit partait aussi spontanément une compagnie de la garde

nstionaleLdB .ftasenne.

Von a fait des perquisitions dans les- -mai' sons suspectes et l'on a procédé au désarmement général. Il a été trouvé dans une maison un moule à balles, du plomb et une grande quantité de poudre. Le desservant de Villano, gravement soupçonné d'être l'instigateur de cette tragédie, a été arrêté on l'a trouvé possesseur d'un stylet et d'un fusil double, dont un canon était encore chargé et dont l'autre était vide depuis quelques instans à peine. On a arrêté 41 paysans, parmi lesquels se sont trouvés quelques réfractaires et autres mauvais sujets. Tout porte à croire que le coup a été prémédité. »

Les nouvelles d'Amérique sont en date du 20 août. On lit <lans le Courrier des EtatsUnis

« C'est vers la partie inférieure du Potomac que se reporte aujourd'hui l'attention. La multiplicaiion des batteries confédérées sur les bords du fleuve commence à préoccuper gravement lei autorités. militaires de Washington et corrobore l'idée de quelque coup décisif des généraux du Sad contre la capitale. Le plan qu'on leur suppose consisterait à se rendre maîtres du cours du fleuve tâche dans laquelle ils ont déjà plus d'à moitié réussi une fois ce point assuré, ils jetteraient quelques milliers d'hommes sur la rive marylandaise, à l'aide d.'s moyens de transport qu'ils ont préparés au fond d'Aquia-Creek. Les comtés inférieurs du Marylaud étant précisément ceux que travaillent davantage les sentimens sécessionnistes, la simple apparition du drapeau confédéré suffirait pour les soulever. On se ren drait alO'S sans graûd'peioe maître d'Annapoiis, on détruirait en unn nuit les ponls de la ligne de Baltimore, et Washington, ainsi iaolé du Nord, serait attaqué de flanc et par derrière en même temps que de face.

» La ville de Washington, qui formait jusqu'ici une subdivision militaire à part, sous 1 ̃» orùres du général Mansfield, vient d'être englobée dans le département de la Virginie. La sphère d'autorité du général Mac-Clellan embrasse conséquemment désormais tout le littoral virginien, le territoire situé'sur la rive gauche Potomac jusqu'à Bladenshurg. Il commande aussi tous les points que l'on suppose menacés par les projets des confédérés et de leurs alliés du Maryland.

» Cette espèce de nouvelle alerte touchant la sûreté de la capitale est due en grande partie à la découverte d'une nouvelle batterie, élevée par les sécessionnistes à Aquia-Creek. Au moment où il passait au large de ce point, le navire fédéral Pocahontas a reçu dans ses agrès un projectile qui lui a fait quelques ava- ries et auquel il n'a pu répondre à cause de la portée insuffisante de ses canons. Ce boulet est venu d'une direction où il n'y avait pas eu d'artillerie jusqu'ici, et atteste par conséquent qu'une quatrième batterie est venue se joindre aux trois premières contre lesquelles avaient précédemment échoué trois attaques consécutives. On sait en outre, par les fugitifs que des travaux semb'ables s'élèvent non seulement à la pointe Matthias, mais à celles de Wnite-House et de Quanlico.

» Le gouvernement de Richmoud vient, diton, de lancer une proclamation. Tout habitant du Sud qui ne fera pas acte d'adhésion formelle à la nouvelle Confédération serait tenu de quitter le pays dans les quarante jours, sous peine d'être traité en ennemi. Il est clair qu'il ne peut s'agir ici que des citoyens américains et que les résidens étrangers n'ont rien à démêler avec cette mesure.^lle a d'ailleurs été prise en vertu de pouvoirs spéciaux, conférés aii Président Davis par un acte du Congrès de Richmond.

» Celui-ci doit, à ce qu'on assure, suspendre ses séances" aujourd'hui même, pour ne se réunir de nouveau qu'au mois de novembre. » Les banques de Boston n'ont pas ratifié dans sa plénitude l'arrangement conclu à NewYork par leur comité, relativement aux bons du Trésor; Elles ont décidé de ne prendre que ̃10 millious au lieu des 15 qui leur avaient été attribués dans la souscription. Mais on annonce que les banques du Massacliussets auront à parfaire la différence.

» On a reçu le 18 août la dépèche suivante «On s'attend de plus en plus à unn invasion du Maryland et à une attaque dirigée sur Washington. «Dans le but de faire face à toute éveuuiatilé, le département de la guerre vient d'adresser la cominu- nication suivante à plusieurs Etats

» Département fie la guerre,

Washington, le 19«oût.

» Tous les commaQdans des régimecs de volon» taires acceptés par département dans l*=s Elals )> de Pennsylvanie, du New-Jersi-y, de New-York, du » Cooneeticut, du Massacliussttts, du Vermoni, du » Rhode-Itland, du Ntw-Hampshire, du Mairid tl du » Alichigan devront se coufonher à l'ordre général » suivant, adressé aujourd'hui aux gouverneurs des » Etats ci-dessus désignés

Au gouverneur de l' Etat de.

« P,tr oidre du Président des Etats-Duis, vous fîtes h inslurgment requis de faire partir immédiatement « pour Washington, aux frais du gouv^rnenii'Qt cies » ElH.ts.Dnis. tous les légimens fia fractions i!e régi» mens de volontaires qui peuvent être e niôlf»» en fie « moment dans votre Eut, sous votre contrôle ou « houi> celui du département, de la guerre qu'ils » soient armés, équipés, habiliés ou non.

(Suivent des iilieclions particulières pour les commandans des régimens ) » ~i~aé C~~t~eetre,

x St<jf~g CAMBROW,

» secrétaire de laguerra. »

» De son côté, le département d'Etat vient de publier l'avis suivant

« A tous ceux que cela peut concerner l «Jusqu'à nouvel avis, il qe sera .permis à personne de partir d'un des pofisdes Ëtal's-Unis sans un passeport provenant de ce département ou coàtre-signé par le secrétaire d'Etat. Il,ue sera égaleineul per-

mis à aucune personne de débarquer aux Etals-Onis sans un passeport émanant d'un ministre ou consul du gouvernement fédéral, ou, si elle est étrangère, provenant de son gouvernement et contre-signé par un ministre ou consul des Etats-Unis.

r. Cette mesure toutefois n'entrera en vigueur, en ce qui regarde les personnes arrivant d'outre-mer, que quand un laps raisonnable de temps se sera écoulé pour qu'elle puisse être connue dans les pays d'où ces personnes arrivent. »

» Toutefois les dépêches de Washington annoncent que nul danger ne menace la capitale, et que l'ordre si précipitamment donné d'y expédier toutes les recrues a été dicté par le seul désir de concentrer, sous la main de l'autorité militaire, tous les élémens de nouveaux corps épars jusqu'ici dans des camps de fantaisie, où ils s'énervaient au lieu de s'aguerrir. » Tout en redoublant d'activité pour l'augmentation de l'armée, le gouvernement se prépare à prendre d'énergiques mesures pour rétablir la liberté de navigation sur le Potomac. Des attaques successives vont être dirigées contre les principaux points de la rive où les confédérés ont établi des batteries. y a urgence, non seulement au point de vue des opérations militaires, mais pour l'approvisionnement de la eapitale.

» On annonce une nouvelle proclamation du Président, qui substituera au blocus « la clô» ture des ports du Sud, » En vertu de ce .nouveau système, les ports situés sur les côtes des Etats confédérés seront déclarés interdits au commerce, de par le droit que possède tout gouvernement de déterminer les points de son littoral ouverts "ou fermés à la navigation. Cet re*p>Mîënt a pour but de -parer aaxr «bjeetwas» que soulevait l'inefficacité du blocus. » Nous avons du Missouri la nouvelle que l'armée fédérale qui avait évacué Springfield a atteint Rolla sans 'être coupée, comme on l'avait dit. Dans sa retraite elle est parvenue à emmener 69 prisonniers,1 dont un colonel, et 400 chevaux pris a l'ennemi. Les détails sur la bataille du 10, qui prend définitivement le nom de combat de Wilson's-Creek attestent que la victoire a été chaudement disputée. » Le Congrès de llichmond se déclare prêt à accepter les déclarations du Congrès de Paris en matière de droit maritime, mais non. pas celle aui abolit la course. »

Depuis un an, la plupart des colonies françaises ont subi dans leur condition. administrative et économique des changemens considérables, soit par les événemens accomplis dans leur sein, soit par les lois et les décrets de la métropole. Le moment nous paraît venu, alors que la grande pot tique permet aux esprits quelque curios||pl pour les questions secondaires, de résumer i- et d'apprécier ces modifications qui concourent, presque toutes avec bonheur, à ce que nous appelons volontiers la renaissance coloniale de la France. Nous commencerons par le Sénégal, devenu justement populaire. Nos lecteurs n'ont peut-être pas oublié deux personnages qui, depuis longues années, opposaient an gouverneur du Séné- gal, M. le colonel Faidherbe, une opiniâtre résistance l'un, le prétendu prophète E!Hadj-Omar, sur !a rive gauche du fleuve qui donne son nom à la colonie, parmi les populations noires et colorées l'autre, Mohammed el Habib cheikh ou roi des Trarzas, sur la rive droite, parmi les tribus maures, d'origine arabe ou berbère. L'un et l'autre ont disparu de la scène, le premier par sa retraite dans l'inférieur du pays, à une grande distance de nos postes; le second par un assassinat.

El-Hadj-Omar refoulé de proche en proche sous la persévérante pression de nos armes et de notre politique, a reporté son ambition sur les1 royaumes indigènes qui bordent le haut Niger, en amont de Tombouctoju, et, pour y suivre avec plus de sécurité ses plans de conquête, il fit au mois d'août 1860 des ouvertures à 3L. Faidherbe pour un arrangement. Le gouverneur y répondit par des propositions qui furent acceptées sans débat, et rédigées en un traité de paix dont la base essentielle est la division du Soudan occidentaj en deux vastes- parties l'une au nord-est, que nous abandonnons à El-Hadj, l'autre au sud-ouest, dont nous nous déclarons les maîtres ou les protecteurs. Le point de séparation est à Médine. notre poste le plus avancé, en remontant le Bafing, l'une des branches supérieures du Sénégal. Si la paix dure quelque temps, le gouvernement de Saint-Louis pourra, sinon dominer entièrement, du moins organiser à sa convenance la partie qu'il s'est réservée, lui rendre la paix et l'abondance, détruites par quatre à cinq années de guerre, y faire prospérer le commerce, diminuer le fanatisme des populations et les dis- cipliner pour nous en faire des alliés utiles au besoin. Si, de son côté, El-Hadj réussit à fonder un vaste empire musulman, dont Ségou paraît, dans ses desseins, destinée à devenir la capitale, il accomplira une œuvre qui, relativement à l'état des populations livrées à un grossier fétichisme et plongées dans l'anarchie constituera un progrès social et dût un nouveau choc éclater un jour entre les deux puissances ainsi fortifiées, le résultat, qui ne saurait tourner qu'au profit de notre grandeur, se fera d'autant moins attendre que l'organisation du pays sera de part et d'autre plus complète, 'et par suite ses habitans plus accoutumés à la paix, à l'ordre et au bienêtre.

La fin de Mohammed-el-IIabib a été tragique. Depuis deux ans il avait conclu la paix avec le gouvernement français et en exécutait les clauses d'assez mauvaise grâce, mais sans infraction avouée, lorsqu'on septembre 1860, il fut traîtreusement assassiné dans sa tente par un parti ennemi, mécontent de ses concessions à la France et jaloux de son pouvoir. Neuf des meurtriers, poursuivis et Atteints par son fils, furent immédiatement exécutés, et ce prince prit, aussitôt le commandement, se fit accepter par la majorité des tribus et < envoya auprès de M. Faidherbe un délégué- pour l'assurer- de sa fidélité aux engagemens sou- père. Ainsi cet inpident raffermit ploiôt qu'il n'ébearila

la politique française, en faisant de notre alliance un gage de sécurité pour le fils de Mohammed-el-Habib, emporté par un qnmë dont ce cheikh avait trop souvent donné l'exemple durant un long règne de trentedeux ans.

Après ces évériemens, un seul Etat, dans tout le rayon naturel de la domination française, restait en dehors de notre influence c'était le Cayor, l'un des plus étendus et le plus rapproché de Saint-Louis, chef-lieu de la colonie. Dès 1859 cependant, tin traité conclu avec le chef du pays nonsàecordaiti en retour de certains avantages, l'autorisation d'établir, entre SainWLouis et Goréé; qui en est une dépendance administrative, une ligne électrique, des relais de courriers et des caravansérails mais ce chef mourut, et, suivant lacoutume des peuples barbares, son fils refusa de reconnaître les conventions signées par son père on s'est donc vu réduit à l'y contraindre, et tel a été le but d'une expédition dirigée contre lui, au mois de janvier 1861, et qui s'est terminée par un nouveau traité qui renouvelle le préjcédent, en y ajoutant une clause qui montre que '^Angleterre n'est pas seule à poursuivre l'abolition de la traite sur la- côte-«0eeidéat«rié-Hl' Afrique. « Le damel (ou roi), est-il dit à l'article 4, promet de ne plus vendre aucun de ses sujets libres et de ne plus enlever et détruire un seul village par ses guerriers, dans le seul but de les piller; il ne fera plus esclaves les étrangers qui traversent son pays. » DJ3 nouvelles infractions ont appelé une nouvelle campagne de guerre, qui s'est terminée au mois de juin dernier, amen'ant pour résultat final la liberté de nos communications par la voie de terre entre Saint-Louis et Dakar, en face de Gorée condition précieuse pour l'unité de notre colonie sénégalaise jusqu'alors morcelée en deux parties isolées. Trois forts ont été construits sur la côte pour protéger les courriers, les voyageurs, les caravanes et les détachemens de troupes une ligne télégraphique ne tardera pastà relier tous les points de la roule. Au sud de Gorée, la Casamânce est une rivière où la France possède les établissemens de Carabane et de Sédhiou, dont les réside ns ont eu souvent à se plaindre des indigènes. Deux expéditions, l'une en mars 1860, l'autre en février 1861, y ont rétabli la sécural^t/fflMteemière a infligé une sévère leçon" :àutxu'p%ates de Caronne et de Thiong, et soumisses bords de la rivière jusqu'au comptoir portugais de Zinquiachor la seconde a abouti à l'annexion du Souna, un des territoires qui avoibinent Sédhiou. Le balisage de la Gasauiancé a été opéré depuis son embouchure jusqu'à ce dernier poste, pour y diriger la navigation. É campagnes, où les troupes avaieul à kfeïS' maladies plus périlleuses que Pet les flèches des- ennemis, ont puni à '<4I. lidherbe clore la période d'organisation du Sénégal, et après en avoir été le promoteur, presque toujours le commandant, il s'en est Mt l'historien dans un'j"f)iirnal des opérations de guerre que contïentH'^»nuaire du Sénégal pour 1861. Son récit, remontant aux premières hostilités, en 1854, suit nos troupes pouf ainsi dire *pas à pas, entrant dans de minutieux détails:de dates, de distances, de routes, d'effectif et de composition de colonnes précieux renseiguemens pour les officiers qui auraient un jour à recommencer quelques expéditions aux mêmes lieux. Aussi just*que courageux et habile, M. Faidherbe rend à l'élite de ses compagnons de fatigue et de gloire, un témoignage qui perpétuera leur souvenir daps la colonie et révélera leurs exploits à la France. Envers ceux d'entre eux qui sont tombés avant l'heure, loin de la patrie, l'inscription de leur nom, de la main' de leur chef, dans les fastes militaires du Sénégal 1 sera pour leur mémoire une récompense, pour leur famille une consolation. La notice historique est suivie des vingt traités de paix conclus depuis six ans. par, M. Faidherbe avec les. Etats du bassin du L Sénégal pour établir nos relations sur des bases nouvelles, à la fois loyales et avantageuses. Par un trait qui les distingue et qui acquiert même quelque originalité en pjençant que le gouverneur du Sénégal est un enfant de Lille, la capitale du protectionisme, la liberté absolue des échanges entre le Sénég.il et les Etats voisins est une des condiiioiis invariables de tous ces traités.

Aux influences de la guerre doivent maintenant succéder celles de la paix; de l'éducation, de la science, de la religion même. La.paix invite à l'extension de <la .culture, celle de l'arachide entre autres, qui n converti au travail agricole, en trente ans, les habitans de la côte occidentale, auv-point de procurer une exportation de.< 40 millions de francs dont Marseille prélève la meilleure part. La paix invite au commerce*, qui envoie -désormais sans crainte ses traitans jusqu'aux postes ies plus éloignés., nouant des relations avec tous les peuples qui récoltent la gomme ou J'huile de palme, l'ivoire ou l'or. En 1860, les affaires n'ont pas été brillantes à cause de la rareté des marchandises dans le haut dufleuve, et de la famine qui a désolé la rive gauche; mais'on espère mieux pour 1861. La moyenne habituelle du mouvement d'exportation et d'imporlalion 'du Sénégal n'en était «pas moins d'une trentaine de millions avant que le remorquage, concédé à une Compagnie de Bordeaux depuis le commencement de cette année, rassurât les navires contre les daagerà de la: barre du fleuve. >. Le coton ̃pourrait en ̃ accroître de beaucoup l'impdrtance s'il devenait l'objebde la spéculation', car àl croît spontanément dans la contrée, et les indigènes en- récoltent


uqui convient à leurs besoins. Pour en- traîner le pays dans cette voie l'admi- nistration locale a annoncé qu'elle paie- rait au prix de 40 c. le kilogramme tout le coton brut qui lui serait apporté. Il est à' craindre que cette mesure ne produise pas tout le bien qu'on en attend ce prix excessif aura probablement pour effet d'élever outre mesure le prix de la main-d' œuvre et celui des terres; et lorsque plus tard la production devra être livrée à elle-même, elle s'apercevra du mauvais service qu'on lui aura rendu par cette rémunération de faveur. Nous aurions mieux aimé un accueil encourageant aux capitaux anglais, qui excitent déjà la cul- sture du coton stir- divers points de la côte ̃occidentale, et qui se sont renseignés sur le Sénégal, nous le savons de source certaine- lis se, sont retiras probablement par la même cause qui ferme nos colonies aux étrangers, la difficulté d'y fonder des éta- blissemens agricoles et de gouverner leurs affaires comme il leur plaît, en se conformant aux lois générales.

Destinée à consolider notre influence et nos progrès par l'éducation, l'école des otages, fondée à Saint-Louis vers 485S, a répondu aux espérances de l'autorité française. Aussi a-t-elle reçu dernièrement une constitution définitive qui assure trente places à pareil nombre de jeunes gens recrutés parmi les principales familles de la Sénégambie. Les chefs les plus importans recherchent pour leurs fils l'honneur d'y être admis, et ces jeunes gens en sortent, au bout de deux ou trois ans, avec la connaissance familière de la langue française, une instruction appropriée à leur destinée, des sentinens d'affection et d'estime pour les repréîentans de la France, la notion de leurs devoirs sociaux et politiques, leur sens moral élevé et raffermi. Plusieurs d'entre eux, au sortir de l'école, reçoivent le commandement d'un canton; peu à peu toute la hiérarchie des fonctionnaires indigènes se recrutera parmi eux. Les élèves qui se distinguent par des talens supérieurs viennent, s'il leur convient, compléter leur éducation en France .c'est ainsi que le fils de la dernière reine du Oualo a été récemment envoyé au collège d'Alger. En vérité, nous ne croyons pas qu'il existe une meilleure méthode pour civiliser l'Afrique, dont le climat a été jusqu'à ce jour fatal à la plupart des Européens qui ont voulu y- pénétrer. De nombreuses écoles primaires étendent le bienfait de l'éducation aux en-

fans de toutes les classes de la société, et, par une innovation d'une bien intelligente prévoyance dont nous avons jusqu'à ce jour vainement demandé l'adoption en Algérie, les marabouts ou instituteurs musulmans sont tenus d'envoyer leurs écoliers, une fois par jour, à l'école française. Sans être aucunement inquiétés pour leur religion, ces enfans se mêlent de bonne heure aux enfans chrétiens et français, excellente méthode pour vulgariser notre langue et amortir les antipathies de race, de couleur et de culte.

Dans ce système de progrès la haute science a trouvé el!e-mème son emploi, grâce aux missions que le gouverneur a confiées aux officiers qui l'entourent, et qui s'inspirent de sa hardiesse^niHative et de sa confiance dans l'étoile du Sénégal. Une commission a été chargée de dresser, sous la direction de M. le baron Brossard de Corbigny, capitaine de vaisseau, la carte du fleuve et du vaste bassin qui l'entoure, et elle n'a été dissoute, au bout de plusieurs années de travaux, qu'après avoir recueilli plus de cent études, dessins, reconnaissances, dont la plus importante est celle qu'a a exécutée M. le lieutenant de jliseau Braouôzee, par les eaux basses du||s§négal, pendant une navigation de soixantenlfx-neuf jours. De pareilles études ont été faites dans la Casamance par son collègue, M. Vallon, et à la baie à" Arguai, par M. Fulcrand, capitaine du génie. Les explorations hydrographiques ont été complétées par de nombreux voyages de terre, dirigés dans tous les rayons de l'horizon.

Au uord, M. le capitaine d'état-major Vincent, franchissant le pays des Trarzas, s'est aventuré dans les déserts du Sahara occidental, depuis les bords de la mer jusqu'aux collines d'Adrar. Au nord -est, M. Mage, enseigne de vaisseau, a visité l'oasis de Tagant, qui entretient quelques rapports avec nos postes de Bakel et de Jlatam. Ces deux voyages sont reliés par une excursion qu'ont faite au pays des Brakna, en compagnie du roi, MM. Bourel, enseigne de vaisseau, et Àliouae, sous-lieutenant indigène. A l'est, M. Pascal, lieutenant d'infanterie de marine, reprenant les voies du voyageur Baffenel et les prolongeant, a franchi de part en part le Bambouk, peuplé de tribus indépendantes et ses observations ont été complétées sur les bords de la Falèmé par MM. Baur, agent comptable des mines, et Parmentier, chirurgien du poste de Kéiiiéba M. Pascal a malheureusement succombé aux fatigues de son voyage. Enfin au sud-est, M. Lambert, lieutenant d'infanterie de marine, s'est hardiment élancé^sur les pasdeCaillédonlilareconnu la véracité, dans les nœuds des montagnes du Fouta-Djialon. Il y avait été devancé, quarante ans auparavant par le Français Mollien, qui constata les sources du Sénégal'aux lieux où M. Vincent les a reconnues, et plus récemment par M. Hecquard, aujourd'hui consul à Scutari, qui trouva auprès de l'almami Oumar la môme cordiale hospitalité queM. Lambert lui-même en a reçue dix ans plus tard. A tous ces noms il en est un qui mérite d'être associé, avec les regrets particuliers qu'inspire sa mort prém^urée, celui de M. l'enseigne de vaisseau Parchappe, qui a été emporté parla dyssenterie, après avoir prêté à MM. Braouëzec et Vallon la plus utile collaboration. Par ce réseau d'explorations, la Sénégambie tout entière, où les Anglais occupent sur le* bords de la Gambie la place commerciale de Sain te -Marie, passe sous l'influence française. Un territoire presque aussi grand que l'Algérie reconnaît notre souveraineté. Nos sujets directs sont au nombre de plus de cent mille. Solidement assis sur celte base d'opérations nous pouvons porter nos regards avec quelque confiance sur l'intérieur de l'Afrique et la route de Tombouctou, que ]<• commerce anglais s'efforce d'atteindre de son côté par les bouches du Niger; mais pour pénétrer plus avant, il nous faut trouver dans les indigènes eux-mêmes iavulnév,Me<i au climat et musulmans des instrumens qui nous en préparent l'accès. Tel semble être le motif déterminant de l'autorisation accordée à un marabout et cadi de

Saint-Louis Si-Mahmoud-eî-Moghdad, de faire le pèlerinage de la Mecque. Lui-même, après avoir accompagnéran dernier M. Vincent daâs l'Adrar, a demandé cette faveur, ,eîi promettant d|yla faire tourner au profit ''de la Frânce ârti en novembre 18S9., il ë atteint^pr terre le Maroc, comme avait fait en 1850 M. Panet, mulâtre de Saint-Louis. De Tanger, nos navires l'ont porté à Alger et de là à Marseille; chacun a pu le voir cet hiver à Paris, dans une soirée de(M. le ministre de la marine et des colonies, décoré de la croix de la Légion-d'Honneut1 et habillé d'un burnous blanc qui contrastait avec sa figure d'un noir d'ébène; reparti pour Alexandrie, il est allé faire ses dévotions à la Mecque, d'où il est heureusement retourné en Afrique, et il est sans doute en ce moment rentré à Saint- Louis la mémoire et le portefeuille remplis de récits; là sa qualité de hadj ou pèlerin l'entourera d'une considération dont le prophète Omar avait seul jusqu'à ce jour recueilli le bénéfice.

Dût l'Ami de la Religion nous reprocher encore trop d'indulgence pour l'islamisme, nous donnerons notre entière approbation à cette politique de M. Faidherbe, qui accepte le concours que le Coran lui-même fournit à tout pouvoir qui sait l'interpréter. Il avait déjà opposé des circulaires musulmanes à celles de ses ennemis; il leur opposera désormais un pèlerin; tout aussi sain-t et beaucoup plus savant qu'aucun d'eux. Nos prêtres catholiques nos mis- sionnaires de Joal ne perdront aucun des égards, aucune des protections auxquels ils ont droit; mais quelque prédilection que l'on professe pour le christianisme, on ne peut se dissimuler que la religion de Mahomet, en pleine décadence en Europe, est eucore forte et vivace en Afrique, dont elle conquiert d'année en année les populations par la parole et par le glaive. Du cœur de ce continent, où elle 'règne en souveraine, elle avance vers la côte occidentale, refoulant les idolâtres, qu'elle livre

aux mains des prédicateurs .catholiques ou prptestans qui s'épuisent en stériles, elfexts pour élever ces sauvages à la loi du Christ. Presque tous succoinbentà la tâche, les uns après les autres, victimes du climat. En de pareilles conjonctures, comment blâmer les représentans de l'autorité française de faire concourir l'islamisme lui-même au triomphe de la politique pacifique, humaine, généreuse dont ils ont planté le drapeau sur les rives africaines? Si un jour l'Afrique doit être régénérée par le christianisme, ce ne sera qu'en prenant appui sur les habitans du littoral préparés à une conversion par notre bienveillante équité.

En encourageaut et facilitant le pèlerinage de Si-Mahmoud-el-Moghdad, M. Faidherbe nous semble avoir ajouté un dernier trait, et peut-être le plus habile, à tant d'autres qui font de son gouvernement un modèle à pro- poser à tous les chefs civilisés, chargés sur ufl point quelconque du globe de la police jgfes populations barbares. Dans cet art de Coloniser par un système de justice et de bonté, qui n'exclue pas la force, l'Angleterre n'a rien à comparer à la conduite de la France au Sénégal. Jcles Duval.

Moiivelles étrangères-

ESPAGNE..

En réponse à une lettre écrile de Madrid au journal le Nord sur la marine de guerre de l'Espagne, dans laquelle se trouvent de graves erreurs!, la Gazette de Madrid vient de publier, avec l'autorisation du gouvernement, le tableau suivant des véritables forces maritimes actuelles de la monarchie espagnole

NAVIRES A voiles Vaisseaux. -Reina donna Isabel II, 86 canons; Rey don Francisco de Asis, 86 canons.

Frégates. Esperama, 42 canons; Cortès; 40 canons.

Corvettes. Villa-de-Bilbao, 30 canons; Ferrolana. 30 canons; Mazaredo, 16 canons; Colon, 16 cation.1!.

Briganlines. Habatiero, 18 canons; Alcedo, Valdès, Pelago, Gravina, Galiano et Scipion, de 16 canons chaque 96 canons.

Brigantin-goëlette. Constitution, 6 canons. êoëkttes. s- Cruz C-.irtagenesa, de 7 canons chaque 14 canons; Juaoita, Cristina, de 1 canon chaque 2 canons.

Paquebots. Carzo, 4 canons; Gaditano, Carmen, Pasig, Isabel II, Trueno, à 1 canon chaque 5 canons.

Lougres. Pajaro, Cisne, à un canon chaque 2 canons.

Felouques de lr8 classe. Terrible, de 4 canons San-Fernando, 3 canons; Annibal, Cisne, à 2 canons chacun 4 canons Veloz, Argos, à 1 canon 2 canons.

Felouques de 28 [classe. Tigre, Palmesano, Virgen del Pilar, Caïman, Dorado, GoJondrino, Lobo, Lagarto, Astuto, Pantera, Virgen del Carmen, Anguila-, Fama, Amalia, Atricana, Huro, Dellin, Lebrel, Martiu, Alvarez, San-José, Union, Tiburon, Escorpion, Eolo, à 1 canon chaque 25 canons.

Les navires de toute grandeur en service actuellement sont au nombre de 112, portant 273 canon*,

Transports. Frégates. San ta-M aria, 1,000 tonneaux Nina, 1,000 tonneaux; Pinla, 800 tonneaux Marigalante, 800 tonneaux; Santa-Lucia, 273 tonneaux.

Brigantines'barques. Général-Laborde, 308 tonneaux; Ensena'la, 22^) id.

Brigantines. Patriota, 350 tonneaux; Urumea, 151; Isabelita, 90 id.

NAVIRES A vapetjr A ROUES Vapeurs.– Isabel II, 16 canons et 500 chevaux; Francisco-deAsis, 16 canons et 500 chevaux; [sabel-la-Catolica, 16 canons et 500 chevaux; Blasco-doGaray, Colon Jorje- Juan, An tonio-UUoa;Pizzaro, Hernan-Cortès et Vasco Nunez, de 6 canons et 330 chevaux chaque: 12 canons et 2,450 chevaux. Lcon, 2 canons <-t 230 chevaux; Alvaro-deB'izan, 5 canons, 160 chevaux; Reina-di-Castiia, 2 canons, 160 chevaux; Piles. 4 canon?, 150 chevaux; Liuiers, 4 canons, 150 chevaux; Vigilante, Alerta, Conde-tle-Veuadito, Neptuno, Elcano, Magallanes et Juan-dc-Austria, à 2 canons et 120 chevaux chaque 14 canons et 840 chevaux; Guadalquivir et Lezo, al canon et 100 chevaux chaque 2 canons et 200 chevaux. Transports. Velasco de 4 canons et 500 ehevaux.

navires A hélice Frégates. Pnncesa de Asîurias, de 50 canons et 360 chevaux; Lealtad, 41 canons et 500 chevaux; Conception, 37 canons et 600 chevaux; Blanca, 37 canons et 360 chevaux; Petronilla, 37 canons et 360 chevaux.

Corvette. Narvaez, 3 canons et 160 chevaux.

Goélettes. Consuelo, 3 canons et 200 chevaux Covadonga et Circé, de 3 canons et 160 chevaux chacune 6 canons et 320 chevaux; Santa-Felomena, Constanciao Vaiiente et Ammosa, de 2 canons et 100 chevaux chacune 8 canons et 40u chevaux; Isabel-Francisca, Santa-Teresa, Buonavenlura, Concordta, Edelana, Cerez et Caridad, de 2 canons et de 80 chevaux chacune 14 canous et 500 chevaux. Canonnières. Miadanao, Calamianes, Saragua, Mindoro, Panay-Luzon, Sama.et Cébu, à 1 canon et 30 ch'vaux 8 canons et 240 chevaux. Maribolès, Bulnra, Jolo, Arayat, Pampanga, Bogoador, Balaguichui, Albay, Matan etTaai, à 1 canou et 20 chevaux 10 canons et 200 chevaux.

Transports. San-Quintin de 1,300 tonneaux et 300 chevaux; San Franeizo-de-Borja, 1,300 tonneaux et 300 chevaux Général- Alava,

1,500 tonneaux et 280 chevaux; Marquès-de-laVictoire, 1,200 tonneaux et 160 chevaux Malespina, 800 tonneaux et 150 chevaux; Patino, 800 tonneaux et 160 chevaux; Don-AntomoEscano, 800 tonneaux et 130 chevaux Ferrol, 800 tonneaux et 1,100 chevaux; San-Antonio, 630 tonneaux et 90 chevaux.'

NAVIRES A HÉLICE, EN CONSTRUCTION DANS LES ARSENAUX DE LA PÉNINSULE TaiSSeaUX. Principe-don-Alfonso, de 100 -canons et 1,000 chevaux.

Frégates. Tétuan, blindée, de 41 canoas et 1,000 chevaux; Villa-de-Madrid, de 51 canons et 800 chevaux; Zarragoza, 51 canons et 800 chevaux; Nuestro-Senora-del-Patrocinio, 41 canons et 500 chevaux; Carmen, 41 canons et 600 chevaux; Trionfo, 41 canons et 450 chevaux.

Goélettes. Vincedora, de 3 canons et 200 chevaux Santa-Lucia, Africa, Vad-Ras, Andalucia, Guadania et Huelva, de 3 canons et 160 chevaux chaque; 48 canon3 et 960 chevaux. Dans l'arsenal de Manille

Frégates. Almanza, de 51 canons 'et 800 chevaux, à l'étranger, avecl'artilleriedeM. Grun. Frégates. Arapiles, de 51 canons et 300 chevaux, avec l'artillerie de Jorge et sur le chantier de la Méditerranée.

Frégates. Numancia, blindée, de 40 canons et 1,000 chevaux; Sagunto, de 51 canons et 800 clievaux.

Observations. Les frégates Nuestra se- nora del Patrocinio, Carmen et ïiiunto, qui se construisent dans les arsenaux de la Péninsule, seront armées à la fin de cette année; 2° la Ville-de-Madrid et la Zagoia le seront prochainement 3° toutes les goëlettes seront montées et armées cette année, dans les premiers mois qui vont s'écouler; 4° la frégate Arapiles sera prête en octobre de l'année prochaine deux autres frégates remplaceront sur Je chantier Carmen et Trionfo; on leur posera, dans les arsenaux de Carracca et de Carthagene, 1rs quilles de Navas, de Tolosa et de Gerona, de 67 canons et 600 chevaux chacune.

En résumé, la marine de guerre espagnole se compose actuellement de 59 navires à voiles portant 531 canons, et de 40 transports jaugeant ensemble 5,447 tonneaux de 66 navires à vapeur, dont 27 a roues et 39 à hélice portant 326 canons, présentant 11,230 chevaux de force et de 9 transports cle 9,130 tonneaux et 1,830 chevaux. En construction 1 vaisseau, 10 frégates et 7 goélettes, ensemble, 460 canons et 7,550 chevaux.

GRANDE-BEETAGNE.

Londres 2 septembre.

Cité, midi. Les Consolîdés,s.ont à 92 7/8s93 au comptant, 92 7/8 93 1/8 pour compte. Fonds étrangers: Trois pour 100 espagnol, 49 3/4; Différés 42 1/2; Mexicains, 21 3/8.

cité deux heures. Les Consolidés sont à 92 7/8 92 3/8 au comptant et pour compte et 93 3/81/2 pour liquidation d'octobre; nouveau Trois pour 100 93 1/8; Trois pour 100 réduit, 93. Fonds étrangers Six pour 100 turc, 79 3/4; nouvel Emprunt (1858), 65 3/4, coupon détaché; Trois pour 100 espagnol, 49 3/4; Trois pour 100 Différé, 42; Mexicains, 21 3/8. (Globe.) Ces jours derniers on voyait dans la gare du chemin de fer du Nord-Est, à Londres, une bande de Mormons recrutés dans le district de Londres. Il y avait des hommes, des femmes et des enfans à peu près en' nombre égal. Tous étaient sous la conduite d'un ancien Joseph Gibbs, qui va rejoindre avec eux à Liverpool une autre bande de Mormons composée de 430 personnes, pour le transport desquelles un navire a été frété. Ces 500 Mormons appartiennent pour la plupart à la classe ouvrière.

D'après le procès-verbal d'une conférence qui a eu lieu récemment à la ville du grand lac Salé, la hiérarchie des Mormons est ainsi constituée Premiers présîdens 3 apôtres, 7; septantes, 2,086, grau?! s- prêtres 715; anciens 994 prêtres 514 prédicateurs, 475; diacres, 227. Il y a 500 missionnaires d'Utah répandus sur le globe 156 ont été élus à la dernière conférence et sont partis immédiatement pour accomplir leur mission. (Times.)

Faits divers.

Par décret du 26 août, le général de brigade de Preuilly inspecteur général du matériel d'ariillerie'Vle la marine, a été promu au grade de général de division.

Par un autre décret du même jour, M. Pélissier, colonel d'artillerie de la marine, a été promu au grade de général de brigade. Par un autre décret du 26 août, ont été nommés dans le corps d'artillerie de la ma- rine

A deux emplois de colonel MM. Martin, lieutenant'Colqnel, directeur de la fonderie impériale de Saiftt-Gervais;

Michaux, lieutenant-colonel, directeur d'artillerie à Cherbourg.

A trois emplois de lieuUnant-colonel MM. Halligon, chef d'escadron, directeur d'artillerie à la Martinique;

Dutemps, chef d'escadron au Sénégal Brault, major du régiment d'artillerie de la marine.

Un décret du 5 aoûî, inséré au Bulletin des Lois, ouvre au ministre de la marine et des colonies un crédit extraordinaire de 80 millions 464,917 fr. pur 1861. La solde et les accessoires à la solde y figurent pour 11 millions, les vivres pour 16 millions, les approvisionnemens généraux à la flotte pour 42 millions, les frais de voyage et dépenses diverses pour 3 millions et demi, le service colonial pour près de 1 million, etc.

Un autre décret de la même date ouvre au même ministre un crédit supplémentaire de 2 millions de francs. Le Bulletin des Lois publie un décret, on date du 13 août, qui ouvre au ministre de la guerre, sur l'extrcice 1861, un crédit extraordinaire de 78 millions 336,398 fr., répartis entrevingt et un chapitres du budget de la guerre, et parmi lesquels nous remarquons, en nombres ronds w

Les états-majors, pour 2 millions 300,000 fr.; la gendarmerie impériale-, pour 1 million 178,000 fr.-f la solde et l'eptrelien des troupes, pour 43 millions; l'habillement et le campe- meDt, pour 6 millions; les fourrages, pour 12 millions; le matériel de l'artillerie, pour 3 millions 300,000 fr. le matériel du génie, pour 6 millions 400,000 fr.

Un décret du 12 août annule une somme de d7 millions 144,311 fr. sur le créait extraordinaire ouvert pour 1860 au ministre de la guerre, et lui ouvre pour 1861 un crédit pareille somme, ainsi réparti Matériel de l'artillerie, 2 millions 844,511 fr. matériel du génie, 14 millions 300,000 fr.

Au 1er avril 1814, le montant des rentes inscrites au Grand-Livre pour la liquidation des anciennes dettes de l'Etal et des pays réunis s'élevait à 03 millions 307,637 lr., au' capital de 1 milliard 266 millions 152,740 fr., valeur nominale. Au 1" janvier 1861 les 948,465 inscriptions portées au Grand-Livre et formant la dette consolidée se montent à 349 millions 887,166 fr. de rentes, au capital nominal de 9 milliards 718 millions 276,913 fr. C'est une augmentation de 8 milliards 452 millions 124,173 fr. Dans le service des rentes, 35 millions 409,422 fr. appartiennent à la Caisse d,'a.r. mortissement. La dette se classe ainsi par nature de rentes

Inscriptions. Rentes. Cap. nominal. Rentes. francs. franc*. 4 t/î asic. 1,744 384,f60 19,656,859 4. 1/2 nouv.. 630,221 172,498,884 2,833,308,533 4 00 2 237 2,177,507 54,«7,725 3 0/0 354,263 174,326,213 5,810,573,760 Totaux. 988,465 349,837,166 9,718,216,913

Sur les crédits ouverts, il reste encore a inscrire 372,403 fr. de rentes, ce qui élèvera le capital de 20 millions, en prenant pour base la proportion ci-dessus des rentes avec le capital.

Un nouveau journal politique, judiciaire et agricole, te. Messager de Provence, vient de paraître à Aix, sous la direction de M. Léopold ArnauW.

La Note suivante a été communiquée au Journal du Loiret

« Des instructions ministérielles de 1852 in-

terdisent aux fonctionnaires de l'enseignement j public, secondaire ou primaire, d'adresser au- cune communication aux journaux sans en avoir référé préalablement à l'autorité compétente.

» Par suite d'un article regrettable qui a été publié récemment, on croit devoir rappeler à MM. les instituteurs les instructions précitées, en les invitant à s'y conformer scrupuleusement. »

Le Progrès de Lyon a reçu copie des documens officiels suivans relatifs à la révocation de M. Jacoutot comme juge de paix suppléant du canton de Marchaux (Doubs)

Notification de cette révocation par M. le juge de paix Demontrond.

̃ Marchaux, le 4 juillet 1861.

Le juge de paix du canton de Marchaux à M. Jacoutot, ancien notaire, etc., etc., demeurant à Marchaux

Monsieur,

Je me trouve dans la triste nécessité de vous adresser copie d'une dépêche de M. le procureur impérial près le tribunal civil séant à Besançon, dont la teneur suit

« Besançon, le 3 juillet 1861.

» Monsieur le juge de paix,

» Je vous prie de vouloir avertir officiellement M. Jacoutot qu'il a été révoqué de ses fonctions de suppléant, par décret en date du 26 juin dernier. » Vous aurez soin de m'envoyer la déclaration de M. Jacoutol recoanaissant la notification qui lui est

taite de sa revocatioa.

» Recevez*1" monsieur le juge de paix, elc.

» Lq procureur impérial.

» Signé CBEAUVisf.

» Pour copia conforme

«Signé v.-c i*k5S«m'ïiîoi«i»- »

Veuillez, Monsieur, m'accuser réception de la présente en rappelant son objet, et agréer l'assurance du grand regret que j'éprouve rie la perte d'un suppléant éclairé et dévoué pour la distribution de la justice.

Signé P.-C. DEMONTROND.

Réponse de M. Jacoutot à la lettre qui précède. Marchaux, le 5 juillet 1861.

Monsieur le juge de paix,

Vous de\ez comprendre qu'il 'm'importe de pouvoir justifier en tous temps que je n'ai pas à rougir de la mesure qui me frappe. Auriez-vous l'extrême obligeance de me donner une copie ou tout au moins la substance de la dépêche du parquet que vous m'avez communiquée dans la matinée du 13 juin écoulé aussitôt que j'aurai reçu votre réponse, quelle qu'elle soit, je vous transmettrai la déclaration qui m'est demandée.

J'ai l'honneur, etc. Signé Jacoutot. Lettre de M. le juge de paix en réponse à la précédente.

Marchaux, le 5 juillet 1861.

Monsieur,

Selon le désir que vous m'exprimez dans votre lettre de ce jour, je vous adresse copie de la dépêche du parquet que je vous ai communiquée le 13 juin dernier.

Teneur de cette dépêche.

« « Besaoçoa, 1er: juin 1861.

» Monsieur le juge de paix,

» Depuis plusieurs jours M. Jacoutot, ancien notaire et suppléant de la justice de paix, t'ait d'activés démarches pour assurer le succès de la candidature de M. Cuënol aux prochaines élections qui doivent avoir lieu dans le canton.

» Su conduite est parfaitement connus' de l'administration et de M. le procureur général; ce magistrat me charge ùc lui rappeler qu'en raison des fonctions que la confiance du gouvernement lui a conférées, il est de son devoir de s'abstenir de soutenir une candidature que repousse d'une manière absolue i'administratian..

» En continuant ses démarches, M. Jacoulotpeut déterminer une plainte de la part de l'administration, qui avait droit de compter sur son concours en sa qualité déjuge de paix suppléant.

» Veuillez donner cet avis à M. Jacoutot, me transmettre sa réponse et conserver cette lettre dans vos archives.

» Agréez, elc.

» Pour le procureur impérial

» Signé baron uigli^.

» Pour copie conforme

» Signé p.-c. BKJIOITBO1IO. »

Votre réponse verbale a été Que vous entendiez conserver votre libre arbitre en matière d'élections.

C'est en ces termes que je l'ai transmise. Agréez, etc.

Signé P.-C. DEMONTROND.

Déclaration de. M. Jacoutot aux fins de reconnaître la notification à lui faite de sa révocation.

Marchaux, le 5 juillet 1861.

Monsieur le juge de paix, à Marchaux, J'ai l'honneur de vous accuser réception de l'avis que M. le procureur impérial vous charge ds me transmettre, de ma révocation des fonctions de juge de paix suppléant, révocaUon'que je subis avec orgueil, puisqu'elle est un témoignage de l'indépendance de mon caractère en matière d'élections, surtout non politiques. J'ai l'honneur, etc.

Signé JACOUTOT.

M. Jacoutot était juge de. paix suppléant depuis 1835; il a exercé les fonctions de notaire pendant vingt-sept ans, celles de maire de Marchaux pendant quinze années.

On écrit de Toulon à la Gazette du Midi « On donne comme une nouvelle certaine la rentrée de l'escadre de Syrie pour les premiers jours d'octobre.

» Elle parcourra, dans son voyage de retour, les échelles du Levant et les côtes d'Italie, afin 'l'utiliser son influence jusqu'au moment de l'hivernage.

» Les canots de service de Sâint-Mandrier ont débarqué ce matin le squelette de la baleine que l'on avait enterrée dans les sables, afin de la soumettre à une dessiccation naturelle. Il parait que l'épreuve a été trop longue, car celte charpente osseuse a non seulement perdu tout son émail, mais est encore réduite à un état de pétrification complète.

» Le transport Dromadaire étant échoué à 250 mètres seulement de la côte, on a renoncé à l'idée de tirer dessus dans la crainte d'explosions jugées trop dangereuses à une pareille proximité des bains de mer et des habitations qui bordent le rivage.-

» Du reste, les boulets ayant rempli toutes les conditions de résistance et n'ayant pas éclaté par la compression des gaz et par le battement dans l'âme de la pièce, il ne s'agit plus que de connaître leur efficacité comme agens incendiaires.

» On s'est alors arrêté à l'idée de loger une dizaine de ces projectiles dans les parties hautes du navire, et on y mettra le feu à l'aide de mèches, afin de savoir si la composition fusante sur laquelle repose tout le système remplit les conditions de combustion instantanée promises par les inventeurs. »

On lit dans le Moniteur viennois

« Un drame qui rappelle ceux dont Dufavel et Giraud furent les victimes vient de se renouveler sur la commune de Roussillon, arrondissement de Vienne.

» Le sieur Plantier, puisatier, avait entrepris le l'orage d'un puits. Lundi matin 26 août il était arrivé à 14 mètres environ de profondeur lorsqu'un éboulement se produisit. Plantier s'accrocha' aux cercles posés par lui pour le protéger dans son travail; ces cercles cédèrent, et le malheureux tomba au fond du puits en tenant la corde qu'il avait pu ressaisir. » Couché sur le dos, une jambe repliée sous lui, l'autre étendue; une main sur sa poiirine, l'autre étendue et tenant la corde, le puisatier fut recouvert d'une couche de gravier et de terre dune hauteur de 2 mètres environ sa tête et son cou étaient préservés par une petite voûte qu'avaient formée sur lui tes débris de cercles et d'ajoncs qu'il avait entraînés dans sa chufe. » De onze heures du matin jusqu'à la nuit, les ouvriers puisatiers de la localité essayèrent de sauver leur camarade. Mais travaillant sans direction, perdant un temps précieux à discuter les moyens de sauvetage, ils n'obtinrent aucun résultat.

» A huit heures et demie du soir, désespérés de ne pouvoir réussir, ils se décidèrent à prévenir le maire de Koussillon, qui se rendit aussitôt fur les lieux. Un gendarme lut privoyé en estafette au sous-préfet de Vienne" il arrivait à deux heures après minuit,

» Aussitôt le sous-préfet lit demander M. Richey, ingénieur des ponts-et- chaussées, M. le

substitut Accarias, chef du parquet. Ordre était donné d'arrêSSr le premier convoi qui passerait. La dépêche du maire de Roussillon réclamait, comme sauveteur, le nommé Dufeu, puisatier à Vienne. Un gendarme à cheval fut le prévenir de se rendre immédiatement à la gare. » A trois heures, un train partait de Vienne avec les personnes désignées. A cinq heures et demie, elles étaient rendues sur le lieu de l'accident.

» A six heures, Dufeu descendit le premier dans le puits. D'autres puisatiers descendirent après lui, se blindant au moyen de planches qu'on descendait à mesuré qu'ils, les demandaient. Vers midi, on eut la certitude de réussir on entendait la victime. A sept heures du soir apparaissait à l'orifice du puits un seau en bois dans lequel était retenu par Dufeu le puisatier Plantier. `

» Transporté immédiatement dans une ferme voisine, Plantier y a reçu des soins empressés et constans. Pendant trente-deux heures, ce malheureux était resté dans la position que l'on connaît. Depuis trente-cinq heures il n'avait Dris aucune nourriture. f

» En présence de tant de dévouement et d'abnégation, et n'écoutant que l'élan de son cœur généreux, M. de Castellane a embrassé avec effusion le puisatier Dufeu, aux applaudi ssemens de la foule qui s'associait de grand cœur à cette première récompense d'une bonne action.» ~> Les prières continuent dans la Catalogne, sur tous les points, pour implorer l'eau du ciel. La sécheresse est telle, que dans plusieurs communes la récolte du maïs et des légumes est entièrement perdue. Les populations des bords de Llobregat sont les seules qui aient joui des bienfaits de quelques pluies. (Corrsvondencia.)

On lit dans le Journal de Rouen du 2 septembre

« Nous disions il y a quelques semaines que les eaux de la Seine, très basses, laissaient voir la surface des piles de l'ancien pont de pierres de l'impératrice M athilde. Hier, ces restes intéressans du vieux pont normand dépassaient de 30 centimètres au moins le niveau de la Seine.

» Dans la journée, plusieurs habitans de Rouen et des matelots de la douane sont allés en barque visiter ces ruines. Ces visiteurs, bien avisés, ont pèclié à la main une certaine quantité de petits poissons demeurés captifs dans les nombreuses crevasses remplies d'eau qui se trouvent à la surface des vieilles piles. » Le niveau des eaux est tellement bas en ce moment qu'un brick, amarré au quai aux huîtres, qui ne s'étaifcpas mis assez au large avanthier, s'est trouvé fortement incliné sur le côté droit. Au côté gauche de ce navire, un homme avait de l'eau à peine jusqu'aux cuisses. »

La mort vient de faire subir au corps médical de Paris deux nouvelles pertes regrettables M. Legroux et M. Piedaguel, tous deux médecins de l'Hôtel-Dieu.

La restauration de la façade méridionale de l'église métropolitaine de Paris avance rapidement. Reconstruite de fond en comble, la grande rose qui décore cette partie du monument apparaîtra bientôt avec son quatrefeuilles, ses gracieuses ogives et ses eômpartimens tréflés à la circonférence. On a soigneusement déposé les vitraux qui illustraient l'ancienne rose pour les remettre en place dès que le moment sera venu.

Ces vitraux, dont rien ne surpasse l'éclat, et auxquels il serait à peine nécessaire de rappor- ter quelques morceaux pour combler les vides faits par le temps, présentent en quatre cercles le chœur des douze apôtres. Vient ensuite une armée d'évôques et de saints personnages de divers Ordres, qui tous ont en mains les palmes du triomphe ou les instrumens de leur glorieux supplice; des anges leur apportent des couronnes d'or. Dans un des médaillons de la rose, saint Denis porte sa tête à la main. Ailleurs sont figuras l'arrivée de saint Mathieu en présence du roi Egyptus et le' baptême de ce prince par le saint apôtre.

Les recherches des archéologues ont établi que le Christ, entouré de ses apôtres et de ses martyrs, occupait autrefois le centre de la rosé. Mais, après les restaurations exécutées dans cette partie de l'église par les soinsdu cardinal de Noailles, lorsque Guillaume Brice remit en plomb neuf, suivant l'ordre primitif, tous les vitraux de la rose, le peintre-verrier Michu fut chargé de peindre, en 1726 les armoiries du prélat à la place centrale de la rose où elles se sont maintenues. Au-dessus de la rose qu'on vient de reconstruire, un nouvel entablement a remplacé celui qui s'était brisé sous le poids du pignon. On a dû aus?i rebâtir les deux, clochetons et le pignon terminai, sur la pointe duquel s'élevait une statue de saint Marcel qui sera rétablie. Il en sera de même de tous les détails d'ornementation qui entraient dans la composition de la façade due à Jean de Chelles, et par laquelle doivent se terminer les travaux considérables de restauration entrepris à l'église Notre-Dame. (Moniteur.)

On lit dans le Moniteur

« Un de nos musiciens les plus distingués, M. Vivier, a reçu des mains de l'Empereur la déeoralion de la Légion-d'Honneur, durant le séjour de S. -M. à Vichy. » iu-> Les derniers concerts de Bade ont été très brillans on y a entendu, entre autres artistes M. Emile Prudent, qui a émerveillé l'auditoire. Le célèbre artiste a reçu une preuve bien flatteuse de son magnifique succès la reine de Prusse a fait venir M. Prudent, et, en lui témoignant toute sa satisfaction du plaisir qu'elle avait eu à l'entendre, elle l'a gracieusement invité à venir à Berlin l'hiver prochain.

M. Henri Herz est de retour à Paris, du voyage qu'il vient de faire en Allemagne. Le spectacle de réouverture de l'Odéon a complètement réussie 6} Institutrice, drame en quatre actes, de M". Paul Foucher, a été vivement applaudie et a mis en relief l'excellente troupe de M. de LaRonnat: Tisserant et MUaRamelli ont supérieurement joué. Ribes s'est surpassé et Mlle Rousseiï, qui débutait par le rôle principal, suffirait seule au succès de l'ou\rage. La Caisse des retraites pour la vieillesse a reçu, du 19 août au 1er septembre 1861, 2,589 versemens, s'élevant à la somme de 153,795 fr. 83 c.

Elle a ouvert 1,343 comptes nouveaux. Il a été acheté pendant la même période 3,163 fr. de rente Quatre pour 100, ayant coûté 67,567 fr. 50 C.

Il a été inscrit au Grand-Livre de la Dette publique 10,900 fr. de rentes viagères au nom de 105 parties.

Uue dépêche de..la télégraphie privée, en date de Bade le 3 septembre, porte que les courses de Bade ont été inaugurées par un temps magnifique.

Dans la tribune du grand-duc se trouvaient la reine de Prusse et la duchesse d'Hamilton. Unefoulelconsidôrable de sportsmen assistait aux courses.

Les quatre prix de cette première journée ont été remportés par les chevaux de M. le comte de Lagrange, dans l'ordre suivant Prix de la Favorite, Angelo;

Prix de la Forêt-Noire, Zolla;

Prix d'Iffezheim, Ooëlette;

Saint-Léger continental, prix de 10,000 lr., Compiègne.

Voici le sommaire du dernier numéro de la Revue germanique; quelques uns des sujets les plus intéressans et de la science^la plus avancée y sont irai tés. avec, une remarquable supériorité ̃

I. De la Formation du canon du Nouveau Testament, par M. Michel Nicolas (second artic'e). II. M. Darwin et sa Théorie de la formation des espèces, par M. le docteur Ed. Claparède. III. La Cruche cassée, comédie, traduite de l'allemand de M. Henri de Kleist (suite et fin). IV. De la Liberté de l'Eglise et de sa domination dans l'histoire, traduit de l'allemand de M. C.-F. Bluntschli.

V. Bulletin bibliographique et critique Mémoires sur Carnot, par son fils; la Vie de château en Ukraine, par M1110 de Bagréeff Spéranski l'Esprit dant la nature, par C. QErs\ed, traduit par J. Guillaume. Bibliographie allemande Vergleichende Grammatik der Grtethischen und Lateinischen SpTache, Von L. Meyer. Périodiquet allemands Géographie; Littérature générale.

VI. Chronique de .quinzaine.

La librairie Lebrun, 8, rue des Saints-

Pères, éditeur des Procès du jour et des Causes célébra, illustrés, par A. Fouqnier, met en vente,: Testament du marquis de Villette, fr. franco, 1 fr. 23. Causes célèbres, cahier 21 (1er du t. 5); Forçats innocens; Girondins, 1 fr. 25; fr°,l fr. 50.– Procès Mirés, 2 édit.comp., 2 fr. 50. Le Théâtre de salon, par Méry un volume gr. in-18, et Ecrivains et Poètes modernes; Littérature étrangère, par Saint-René Taillandier, un volume gr. in-18, viennent de paraître chez Michel Lévy frères, rue Vivienne, 2 bis; prix de chaque volume, 3 fr. (Envoi franco.)

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"CRÉDIT FONCIER DE FRANCE.

108 tirage des obligations foncières 5 pour 100. Le 10» tirage semestriel des obligations foncières 5 pour 100 aura lieu le 23 septembre. Les obligations sorties seront remboursées au pair.

35e tirage des obligations foncières 3 et 4 pour 100. Le 35e tirage des obligations foncières 3 et 4 nour 100 aura lieu le 23 septembre.

Le 1" n° sortant gagnera un lot de 100,000 fr. Le 2», 50,000 Le 3° 20,000 Total 170,000 fr.

Les obligations qui sortiront ensuite seront remboursées, les 4 pour 100 au pair, et les 3 pour 100 avec une prime de 20 pour 100. Le second tirage des obligations communales 3 pour 100 aura lieu le même jour..

L'iodure DE POTASSIUM, le meilleur dépuratif que possède la médecine, existe dans la nature mêlé aux alimens, tels que les œufs, le vin, les poissons: Toutes les préparations pharmaceutiques dont il était la base offraient le double inconvénient d'avoir un goût acerbe et d'irriter la. gorge et l'estomac. Les biscuits de m. gagnière. pharmacien, rue Le Peletier, 9, à Paris, ont fait disparaître ces fâcheux inconvéniens en faisant prendre l'iodure de potassium, comme la nature nous l'Offre, uni aux alimens. Aussi leur efficacité est-elle toujours certaine dans le traitement des maladies de la peau, du goitre, des scrofules et des affections contre lesquelles on emploie trop souvent le

mercure.

^ur»" •!• = ̃̃̃* ̃ ̃

Nous avons publié, dans notre Numéro du S juillet, la lettre adressée au prince Napoléon, président de la commission impériale pour l'Exposition universelle de Londres, par M. L. Hachette, au nom des libraires-éditeurs, qu'il représente dans le jury d'admission du déparlement de la Seine. Dans cette lettre, qui avait, comme on le voit, un caractère officiel, M. Hachette réclamait pour les libraires-éditeurs v le droit de concourir à l'Exposition en leur nom propre et personnel, au lieu d'être clas* ses et pour ainsi dire perdus dans le programme officiel sous la nomenclature générique et collective de typographie. En revendiquant cedroit, quileur avait été contesté dans les Expositions précédentes, les libraires-éditeurs ne mettaient pas en question le droit d'autrui en demandant à n'être pas exclus, ils ne prononçaient d'exclusion contre personne voilà tout ce que nous avions vu, quant à nous, dens la lettre de M. Hachette, et cette réclamation nous avait paru juste et naturelle. Cependant les imprimeurs de Paris y ont vu tout autre chose, et ils nous demandent l'insertion d'une lettre en réponse à celle de M. Hachette, dans laquelle ils ont cru découvrir des prétentions envahissantes et des assertions téméraires. Devant la tournure inattendue que le débat a prise, nous n'avons qu'à nous effacer et à déclarer notre neutralité complète. On discute sur des principes et sur des droits on ne discute pas sur des susceptibilités. Nous avons pu nous prononcer sur la question très simple posée dans la lettre de M. Hachette nops ne, voulons ni ne pouvons prendre parti dài}s un débat de prééminence entre deux corporations également honorables, deux industries sœurs qui sont l'une et l'autre les auxiliaires indispensables des lettres et des sciences. Si pourtant nous osions donner un avis « aux successeurs des Aide, des Estienne et des Elzevirs, nous les engagerions respectueusement à se rappeler que noblesse oblige, et à profiter des sages observations que leur a fait 'entendre à ce propos M. Le Play, secrétaire général de la commission impériale pour l'Exposition universelle. Nous leur dirions qu'au lieu de soulever ces déba Is oiseux de rivalité professionnelle, au lieu de dresser ainsi bannière contre bannière, ils serviraient mieux la cause de la belle industrie qu'ils représentent, ils feraient plus d'honneur aux grands noms qu'ils invoquent, en mettant leur amour-propre et leur ambition, en consacrant tout leur zèle, toute leur intelligence et tous leurs efforts à lutter contre la concurrence étrangère qu'ils vont avoir a soutenir à Londres. Nous n'ajouterons pas un mot à ce conseil impartial et désintéressé.

Voici la lettre que les imprimeurs de Paris ont adressée au prince Napoléon en réponse à celle de M. Hachetje. L. Alloury* A S: A. I. l&iprince Napoléon, président de la commission française de l'Exposition universelle de *862. >

Paris, le 24 juillet 1861..

Monseigneur,

La septième section du jury d'admission du dé>nrliment de la Seine a cru devoir ("ommuniquer officiellement a Votre Altesse Impériale une Note, émanée du quatrième groupe de cette sectiou, ri relative à la situation qui serait faite à la librairie dans le programme de l'Exposition universelle de 1862. Cette Note, qui acquiert car son caractèrt! ofiicii 1 une certaine autorité, s'élève contre la prétendue omission de la librairie dans la nomenclature des industries qui concourent a la publication .des livres, demande que les libraires-éditeurs non imprimeurs soient admis à exposer en leur nom personnel les ouvrages publiés par pux, et prétend faire prévaloir cette opinion que les imprimeurs, relégués au second plan, ne sauraient être admis que par tolérance à expo<er les ouvrages qu'ils ont fabriqués, mais qu'ils n'ont ni conçus ni dirigés.

Alors même que la réclamation de MM. les libraires éditeurs serait fondée, elle ne pouvait se produire et se faire admettre sans blesser les droils des autres exposans. 11 n'en a pas été ainsi. La Not« remisa à Votre Altesse Impériale contient des assenions hasardées qui tendent à rabaisser étrangement, au profit des réelamans, l'importance et le mérite de l'impri* merie. Blessante tout au moins par la forme, elle a dû éveiller les justes susceptibilités des imprimeurs de Paris, et ils croient devoir y répondre brièvement» Et d'abnrd, disons-le, les "réelaraans s'exagèrent beaucoup la portée d'une omission dans laqui lie ils voient une aiu inle à la dignité de leur profession, i-i l'oubli dont ils se plaignent n'existe guère que rians leur imagination. Que le mot librairie soit on non au programme officiel, leur position resie la même.' U: mot générique, de, typogïaphie, inséré dans ce programme, rie comprt-ud-il pas celui de librairie, commerce qui en t si une des branches essentielles. De^iis la création des expositions eu France, en Anglttei'rr, aux Etats -Dnis, les libraires-éditeurs non imprimciiis n'ont-ils pasioujours élé admis à prés-enler leurs publications ? Nulle part ils n'ont éié exclus; partout ils ont participé aux récompenses décernées. Que les réelamans prennent la peine de consulter les fomplis-rendus officiel)1, ilsyvtrronl que les libreinsédileurs ont rtçu des médailles ou dfs mentions à toutes les expositions S'ils n'ont pas toujours obtenu ces récompenses au^si élevées et aussi nombreuses qu'ils l'auraient desiié, ce "n'est pas à la lellre. du programme officiel qu'il faut l'alrihuer, mais à la baulu

et libre appréciation des jurys, qui, à tort ou à ruibou,


auront sans doute trouvé dans cette classe de producteurs des mérites moins grands ou des produits moins remarquables que dans celle des imprimeurs-éditeurs et des imprimeurs.

Si en effet, comme nous le lisons dans la brochure publiée en 1855 par M. J. Delalain, intitulée :^la Typographie française et étrangère à l'Exposition universelle, lorsque l,es éditeurs ont exposé des produits de leur commères, une médaille d'argent ou de bronze est venue seule les récompenser de leurs travaux, il est juste de remarquer que lorsque lesimprimeurs ont exposé des produits de leur fabrication, ils n'out point obtenu de distinction plus flatteuse que cette médaille d'argent ou de bronze les grandes récompenses, telles que la médaille d'or, la médaille d'houneur, ladécoration, n'ont été accordées qu'à ceux qui présentaient dans un seul individu la réunion de tous les élémeas qui, mis en œuvre, contribuent à la fabrication et à l'édition d'un bon livre, en un mot, à ceux qui, quelquefois même fondeurs et graveurs de leurs types, sont à la fois imprimeurs et éditeurs, comme autrefois les Aide, les Eslienue et les Eizevir, qui ont porté si haut l'art de la typographie; car à l'époque <>ù ont vécu ci s hommes célèbres, ce mot résumait tout.

Si l'on admettait sans examen les dues de la Note, l'imprimerie serait cruellement déchue du rang élevé qui lui appartient dans l'industrie « Ce ne serait » plus l'imprimeur, ce serait l'éditeur qui dirige» rait la fabrication des livres, qui devrait être re« gardé comme le véritable producteur L'édi» teur aurait seul le droit et l'honneur de pré» sp.nter l'œuvre dans son ensemble II n'y au» rait ni équité ni dignité dans une disposition » qui reléguerait l'éditeur au second plan, quand » il devrait être au premier » Cette conséquence serait assurément très logique si l'on acceptait les prémisses que la Note a posées tout d'abord, en attribuant « à l'éditeur la conception des livres, la dis» position des manuscrits, la composition des titres, v la direction de la partie artistique des œuvres. » Oui, s'il en était ainsi, MM. les libraires éditeurs auraient seuls droit à tous les honneurs de l'Exposition. Mais ils nous semblent perdre un peu de vue le but des Expositions de l'industrie, où il ne s'agit pas de la composition des livres et de leur mérite, intrinsèque, mais uniquement de leur belle et bonne fabrication. Ils oublient aussi que l'exécution matérielle d'un livre réclame le concours de mérites bien divers. Le graveur est rais en œuvre par le fondeur, le fondeur par l'imprimeur, l'imprimeur par l'éditeur. Tous ont produit un travail plus on moins partait; tons sont en droit de. l'exposer et d'obtenir récompense, s'ils l'ont méritée. Où en serions-nous si ces divers producteurs s'avisaient de contester la valeur de celui qui leur a fourni les élémens de leur propre travail, de telle sorte que le livre à la production duquel tous ont concouru étant achevé, chacune <Je ces individualités viendrait as'absorber dans l'envaliis^anle Dsrsonnalité da libraire?

Suivant la Note « la direction artistique serait » l'œuvre personnelle de l'éditeur; mais la perfection » de l'exécution typographique appartiendrait à l'im» primeur. » En vérité, les choses étant ainsi, nous ne verrions pas qu'il y eût lieu de lui tenir grand compte de cette perfection; car, du moment où la" direction artistique de l'impression lui est refusée, il «s.t réduit au rôle de manœuvre plus ou moins intt-lligent, travaillant sur les plans d'un habile architecte.

Disons-le, il y a dans tout cela une confusion d'attributions qu'il importe d'éclaircir.

Sans doute il est des éditeurs dont le goût est très capable de venir en aide à celui de l'imprimeur; mais, de même que quelques idées ingénieuses relatives au plan du livre n'autorisent nullement l'éditeur le plus distingué à s'en attribuer la conception et à revendiquer les droits d'une prétendue collaboration littéraire, ainsi l'étude en commun de combinaisons les plus propres à assurer la perfection du travail ne «aurait jamais, de la part de l'éditeur, acquérir les 'proportions d'une direetfon artistique de l'impression.

Cette perfection de l'exécution typographique, que la Note veut bien reconnaître appartenir à l'imprimeur, n'est-elle pas un des principaux élémens de la beauté d'un livie ? Ne constllue-t-elle pas un mérite dont l'iraptimeur seul peut se prévaloir? C'est l'imprimeur qui a pris soin de réunir dans ses ateliers les types le plus purement gravés, les înslrumens de travail les plus perfectionnés. C'est lui qui a su s'entourer de collaborateurs capables, d'ouvriers choisis. Cesiluiqui.au moment de l'impression, veille, aux moindres détails defa mise en train, à la préparation des papiers, aux choix des encres. C'est lui qui est constammenlpréoccupé desurmonler les obstacles produits par les imperfections des gravures et des «Uichés. Eniin, c'est lui qui assume tonte la responsabilité de l'exécution, responsabilité qui serait beaucoup moins justifiée s'il n'avait pas la direction artistique de sou œuvre, i-i sa collaboration se bornait au rôle subalterne qu'on vent lui assiguer. MM. les lil>raires:-éditeurs pensent ils que leur direction suffirait à donner au premier imprimeur venu cette aptitude et le goût qui font les cbeïs-d'œuvre? S'ils n'avaii'.nt pas dis imprimeurs d'élite, pourraient-ils, même au prix de beaucoup d'argent, publier les beaux ouvrages dout ils veulent s'attribuer le mérite exclusif? 1

Et que deviendraient d'ailleurs les Expositions, si le principe de. la suprématie absolue qu'on revendique en faveur des libraires éditeurs pouvait prévaloij- ? Quelle situation serait faite aux fabneans? Quels encouragernens, quelles récompenses auraismt- ils pour le perf cli<>n>.emeat de leur fabrication? Ne serait ci1 pas leur retirer toute émulation, tout esprit de progrès ? Un tel système no risquerait il pas d'amener un jour la décadence de l'industrie ? Félicitons nous, dans l'intérêt du l'an, qu'une telle théorie n'ait pis prévalu jusqu'à ce jour. Qu'on passe, en revue lis diverses indnstiies qui exposent des merveilles d'art et de g'iût on verra que si des récompenses honorables ontétét-onvent attribuées au comineiçaut qui les a fait pxécuttT, des récompenses au moins égnles ont été décernées aux fabricans qui les ont exécutées eux-mêmes.

Au reste, nous sommes loin de contester à MM les libraires- éditeurs la part do mérite qui peut leur revenir dans la publication d'un livre Assurf-m^ni il peut y avoir dans l'idfe qui préside à la composition «l'un ouvrage, dans la disposition et la forme a donner au livre, dans l'exécution artistique des gravurps un ensemble de direction digne d'ôlre apprécié »>ar les jurys des Exportions. Nous nous plaisons à le. reconnaître mais nous disons: aux éliteurs le principal honneur de la publication aux imprimeurs le principal honneur de la fabrication. Ce sont, deux genres de mérite parfaitement distincts, qui apparlien- tient séparément a chacun, et qui peuvent se présentir r au jury sansse faire concurrence Pourquoi donc chercher à rabaisser un art sans lequel il n'y aurait ni.lisres ni libraires? Que MV). les édiieurs méritent et obtiennent un raug très élevé dans la distribution des ompenses, nous n'en serons pas jaloux; mais pour

COURS DE LA BOURSE DE PAKIS »«»o»t. Plm Demler Pré,.M. m™™mm% g^^oUr. *SiV. iè&

COURS DE LA BOURSE DE P AIUS REPOBTI!! l Ville de Lille.. 93 75 Espag., Diff. conv. 421/8

BO3_E186,. »M: AIE™. «^aïï-

15./ (pr.fluc e d « If 69 40 40 d M) ~10 Ville de Marseille- Extérieure, 1841

1 F Em Plus Dernier Prétéd. 25, •••/• Trois pour 100 Jpr.tinc Jpr. 09 45 M 69 55 a 2t. d;0 Orléars,. 1842,5 0/0 •• L'Aîi'fo?^ c> ;A

COMPTANT. p l' r u =3~r.Ï5oof.p~ 491/4

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l'iroità pour, te#, 69 69 68 90 68 4) Qijatre'l~2 p. 100 1852 (non titicour 98 50 Rotien, 4 0/0. Passive ilouy.

Tsr-ST^Sft »•• «•• ««̃̃«>̃" ̃^•î:fl^Sg:WSîraffiBKSSIS e :• :=o 98^ffi.R£.iSŒoo-

68r 90 95 3025., 0111. du Trésor, 1. '~O it 61 liquid. 455 RaNr4,, 1846, 5 0/0. 9bO V.J.J..EIJBIiI Dn'EBSES

C9168f9095 3Û!6 ï^^Stm'b^SS 455:: isé» -m^o/ô.50^0:.9!0 *̃»"–«• 8fl0f Crédit f de France i juill liquld. 1210 1250 Nord, 3 0/0 303 75 Bons au Trésor,

Ou-ire et demi 3 Crédit inrt1 cornm1 1. mai' liquid. 572 50 ••• •• ̃•• 572 50 Boulogne. 4 0/0 pour 1OO.185.2, ̃• ̃ 50 Soc. g. Crédit mol) j. juill liquid. 775. 776 25 758 75 760 Est, 1852-1854-1856 493 75 Chem. Ouest suisse m 50 jouiss. du 22 mars m^ ̃•• •• •̃ ••' 98^ ÎS8 75 .s.. (Tout paj é. 30 cour 778 75 i80 763 75 765 776 25 -3 0/0 298 75 Central suisse. 98175 65 55 2 75 Pr. !5 795 d 10 pr. 15 795.. 785 d 20 815 785.. d 10 Baie, 5 0/0, r. à,Gî5f. Hain. et Flandre i ̃ 2 50 Comptoir d'esc.j. août. Hiicour •• •• 615 Montereau 50/0. Tarrag. h Reus. 22 20;30 •• Piémontais 5 0/0 i. juill. fin cour 7150 7165 7145 7h50 7140 Méditerranée, 5 0/0 5J8 75 Monlblanch à 4 O/O. i. du 22 mars f. Emprunt italien. flneour 7145 7160 7130 -3 0/0 307 50 Reus 4 i/« O/O ancien, •• •̃•̃ •• •• ••••£? •/•• •/• Espagne, Différée cou vert, flucour .• ••• •• 41. Paris à Lyon, 5 0/0. Lyon Croix-H" 390

Obi. du Trésor ,£* .450 25 -t «L6 'passjve no,,v. Qncour -• •• ••• ••• 163/4 3 0/0,r. à 500f.. 310 Gr. à Béziers. 30..

Banque de Fraiice 2900 ,j, passive notiv. fincour 163/4 3 0,10, r. à 500f. 310 Or. à Béziers. 30

Banque de France.. W20 m 95 225 3 0/0 1852-1857.. flneour •• •••/• 48. Lyon-.V!édit 3 0/0. 302 £0 Mines et chem. de Départ. delaSeine, ,f;| ifnt •• •'̃ Intérieure. flu cour .• ̃••/• •••/• •••/• 471/2 Ouest, 18a2-1854 ferdeCarmeaux. 270

vme de Paris, 1852. 1} J5-; ar?" ••• Pair Orléans, jouissance avril, liquid. 1427 50 1430.. 1425 1430 -1853 Jouiss. d'Orléans

1855, 3 3/4 0/0. ^_g 25 25 ̃•̃ 46».. 3.. (Tout pavé.) 30 cour 1428 75 1-130 1427 50 1428 75 1427 50 -1855 de l'Est

D'1855,33/40/0. ~625 46_ 3~ (Toutpaye.) 30courl42875H30.. 14~750142875 142750 -1855.del'Est.

t)° 1860.175 f. p. 45S '5 •• •• ̃'̃• •• 458 75 f- pr. S0 •• d 5f 1440 d 10 -1855,40/0 Nord sort j. juill Crédit foncier 1225 1225 4 50 Nord, jouiss. de juill liquid. 990 985 1855, 3 0/0. 3^0 Liste civile noah.Tnnf 4 0/0 486 25 485 485 125 (Tout pa/é.) S0 cour 990 987 60 990.. Gr.-Cenlral 1855.. 300 Comptoir Bonnard. 38 75 wVoi"n?n' 46i 465 4 Ai'.t. nouv., j. juill.. liquid. Lyon k Genève Sociélé Béchet. 400 Ktafhï'ïï 93 75 9750 -v 3 •• (Em.à575f., 375 f. p. 30 cour :< 910.. -1857 Caisse Lécuyer. KioAVn 93 7h ̃ 93 75 •• •• sorties, j juill. 1861. liquid. ''40 Béziers. 7a des ckem.de fer 53 75 hôpti.TohiHMlV 1022 50 .1022 50 .•' 75 Est, jouiss. de mai liquid. 5D5 592 t0 RbOn^-et-Loire Ports de Marseille. 362 50

«ônïï1 ^L™I 445 50 442 50 445. 2 25 (Tout payé.) 30cour595 ;• 590.. 597 50 -30/0 Crédit en Espagne

Doobi.comm", 30/ij 445 442 50 445 5Pa à(Tout payé.) 3L) cour 195 '¡' .590.. Société atitricti CI el de Plndustrie 45

"%rS »! ;• W 15np_IsîiLyoii-M4t.,j.-al-liquId. 1025.. 1028 75 UK0..1020. Sociélé autrich. C*c= de l'Industrie 45

rSH-ii 1 570. 2 50" 0 (Tout pavé) i t., 30 cour 1031 25 -.102125 25 1028 75 Bourbonnais, 3/0.. 303 7d gén. maritime ^itind'çomni' Yl'okù'm" 765 765. 775 pr 30 d 5f 10* •• 1035 d 10 Midi, 3 0/0 300 Crédit colonial ramot d'^comoie' 647 M ..Y. ™. V; :> m Ù ••• t 50 Midi, jouiss. de juill uq\iid 675 .665 ArdeW,3 0/0 295 Quatre-Çanaux apCompt. d escompte. 7S (Tout pavé.) 30 cour 677 50 665.. 675.. Dauphmé, 3 0/0. 298 75 pareilles CHEMINS DE FER.. 1 Ouest, jouiss. avril liquid. 550 Bess. à Àlais, 3 0/0 Act. de jouiss 0_i__8 1425 1423 75 ••̃ l'air (Tout payé.) 30 cour 553 75 552 50 552 50 Orsay, 4 0/0. Bourgogne Nord 986 25 987 50 985 ,.985 986 25 2 Lyon à Genève, j. janv. liquid. 352 50 340.. Saragosse, 30/0. 262 50 Aet. indemn Tnoùvêlïes .°.. 905 l i0 (Tout payé.) 30 cour 352 50 35125 Romains, 30/0. 217 50 Zinc V.-Moiîtague sorties V.i. 945.. ••• 2 50 Société autrich., j. juill. liquid. 510.. 512 50 508 75 508 75 Sad-Aut.-Lorabard. 250 Oblig pfi| 592 50 595 3.. Tout payé.) 30 cour 512 50 513 75 51125 51125 51125 Cordnue aSeville.. 2E0 Zinc de Sllôsie 115 ̃ l'ariski-von et Méd 1028 75 1027 50 1030 pr.30 d 5f 517 50 yw d 10 Sev.-Xérès-Cadix. C* paris du gaz. 910 Midi ..672 50 677 50 672 50 670 676 25 -2 50 Snd-Aulrichien-Lombard, liquid. 536 25 540.. 536 25 537 50 nouvelles. 246 25 Act. nouvelles «'pi, 548 75 550.. 550. 2 •• j. mai.(Act. 500f.,350f.p. Î.C Ico- r 540 54Ï 50 53S 75 540.. 538 75 Sarag.aParnpelune 252 50 Oblig 450.. ivnniGenévê 342 50 345.. 352*50 .̃•• ,l' pr 30 d Sf 545 548 75 d 10 Nord de l'Espagne. 253 75 Union des ga/ sSéautricnï. 508 75 5i 125 508 75 510 508 75 5 W DaupWné, j. juiU liquid LïgDed'IUlh;,30/0. 200 Gaz de Marseille.. 297 50 Sud \iit Lombard 541 25 538 75 537 50 2.. (Tout payé.) 30 cour 527 50 Monlblanch a Reus C" g'« des Eaux DauoUné •• •• £25 2 25 Ardennes et l'Oise, j. iuill. liquid. 400.. Portugais, 3 0/0 237 50 Oblig., r. à 500f. AraePnnefeU'Oise:. -il il V. 387 50 i^SOf. p., jouii. juill. liquid 410.. Gu.lL-Lux.,3 0/0.. 268 75 Cail

))"~0f na<é!, 400 Algérien:),toutp,j.ey.. tiqmd. 450 ~m~na ~Mmw~~MM –Obug.

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Virtor-Émmauuel 362 50 360 •• (Tout payé.) 30 cour > 362 50 Piémontais, 5 0/0.. 71 50 Oblig D»Det coupures. 362 50 367 50 370 2 50 Gre Coinp* russe, 3. juill. liquid. 415.. 416 25 415.. 415.. 5 0/0, pet. coup. 71 85 Omn. de Londres Graiide russe t*. 415?. 415. 2.. (Toutpajè) 30 cour 41875 Cert anglais Voitures de Paris.. 6375 Bessé"esk Alais. 7. 460 2 50 Saragosse, jouiss. juill. liquid. 543 75 545.. 542 iO 542 50 -3 0/0 imm. de Paris.. 145 Sart-o«e 845 ..542 50 543 75 2 75 (Act. de 5Û0f, 400f. p.) 50 cour 545 54i 50 545.. Obi 1834,40/0. Obliff «houfpajé: sio. 545. 2fO-Wtpa>éJ.jaili.1: |iquid 55S.. -M UnMaberly. 452 80 Romains 23125 232 50 230.. 230.. 232 50 ••̃ 75 Romains, jouiss. avril bl liquid. 230.. 230 2^8 75 23j –1851 Magasins généraux cîwihme k Séville.?..440 150 30 cour 53125 23125 25 230.. 231 25 25 230.. Emprunt italien 71 £0 Docks de Marseille SévUle-iérès-Cadix 440 442 50 ••• 2 75 Nord dePEsp ,tout p., j.jl liqujd. 467 50 402 50 472 50 Emprunt romain.. 721/4 Oblig., Wddi-i'iîspagne.. 4 H 2,= 463 73 462 50 Cordoue a Séville, j. juill. liquid Naples, ducats.. 72 Docks du Havre t^iH nioWUVrW 490 485 •• 483 75 75 Pair 3 Séville-Xérès.Cadix.jijuill. liquid. 440. 44125 Empr. belge, 1852.Oblig 260.. Me« imu serv mur. 6iO 640 1175 11 Crédit mobilier espagnol., liquid. 485.. 485-. 48125 482 50 486 25 -4 1/2 0/0 Sous-Comptoir des fiuïli Luxembourg 270 266 25 f.uill -Luxemb., j. iuill. liquid 285. -3 0/0 Entrepreneurs.. 9S 75 «Véàil ihdasl aulr. 330.. Crédit induslr. àutriebien. liquid 297 50 -2 1/20/0 M. Crand'Combe.. 780 *Wag.!i Pampelune. 400 401 26 4no 3 Sarag. k Pampelune, j.jl.. liquid Emprunt russe p c.Oblig. kar-iff à Barcelone. 435 .435 (Tout payé.) 30 cour 400.. Aulnch., 18o2,50/0 Forges du Creusot I)" Ufl eouBiireF.I 437 50 437 50 1 2f503i Sarag. à Barcelone., j. juill. liquid. 435 4S7 50 -1859,5 0/0 Min. delà Loire firiio le Valeucia. ••• I •• 2 ?a Grao de Valencia, j. déc. liquid 520 Emprunt d'Haïti filaces d'Aix-la-Ch. i. Portugais | v 412 50 I 2f 50 31 Portugais, tout, p., j.j ill. liquid 405.. Holland.,21/2,C.F. Gl. de Montluçon

se faire une meilleure place, nous ne voyons nullement qu'ils aient besoin de prendre la nôtre. Non, l'imprimerie n'est pas déchue quoi qu'on veuille dire, du haut rang qu'elle a toujours occupé dans l'industrie. Son rôle grandit au contraire chaque jour dans la fabrication des livres avec le perfectionnement du goût et des arts. L'innovation des éditions illustrées a doublé le mérite de ses produits et lui a fait exécuter d'admirables œuvres qui auraient semblé autrefois impossibles. Elle peut donc hardiment revendiquer .la place honorable qui lui appartient. Qu'on se reporte à nos diverses Expositions qu'on se> rappelle les noms de tous les maîtres qui y ont figuré et qui sont encore la gloire de la typographie française? Nier leur mérite serait une injustice de la part de tout homme qui sait apprécier les livres; de la part ,des éditeurs, ce serait de l'ingratitude.̃̃•

Nous ajouterons encore qu'il nous semble qu'avec du goût et de l'intelligence hu imprimeur peut immédiatement devenir un bon éditeur, tandis qu'un éditeur ne saurait devenir imprimeur sans faire un long apprentissage qui lui révèle tous les secrets et toutes les ressources de l'art typographique. Les imprimeurs ne pouvaient, Monseigneur, se résigner à se laisser amoindrir il leur a fallu repousser avec quelque vivacité des assertions téméraires et que rien ne justifiait; mais Votre Altesse Impériale leur rendra cette justice qu'eux du moins n'ont pas oublié que l'imprimerie et la librairif. sont deux sœurs, faites pour se prêter un mutuel concours et non pour disputer sur un vain rang de prééminence,

Nous sommes avec un profond respect, Monseigneur, de Votre Altesse Impériale, les très humbles et très obéissans serviteurs,

Signé hibivbi pcoiv, président de la chambre; KAPOtÉOH CHA1X vice président 9IKTBVEI8, secrétaire; JIARTHKT, trésorier; »illkt livCHilLlElt, archiviste; BOVBDIBB, AOUÏE-* I.Ii Clebe, SEBStiKRK et piKi/KT, conseillers ATÏBSMOÎSli-ÏIÏlSIira «InOT.JHIitH niit,A.JLtLX», THIIXOT, BBlÈBE, Ulllll|tlNO\, I»i; IIOUB«UES, JOÏL4CST, RKNO1I, XiAKIVK, BI«mO(JX, IIKMOIIET, GDïOI, D1ICESsois, cossonr, kcoeltmaniv, .JOrfcWBÎT.TBttTOCItl.lHJ, POITEVIN, 8cbiiï/m;k. père, sciei&ieb fils, VOITlîlAIS, VOSSVENKfc.

Cours et Tribunaux. COUR D'ASSISJS DE L'AUBE.

Présidence de M. Camusat-Busserolles, conseiller à la Cour impériale de Paris.

Audience du 21 août.

L'affaire qui va se dénouer devant la Cour d'assises est la plus importante de la session. Le 27 mai dernier,' à six heures du matin une pauvre vieille femme, occupée dans son écurie à traire ses vaches, était frappée par derrière de deux couos de bâton sur la tête et d'un troisième dans la région du cœur elle tombait en appelant au secours mais, en se retournant, elle avait pu reconnaître son assassin. C'était un jeune homme de vingt ans, Léopold Parisot, qui s'était présenté la veille chez -elle pour lui demander de l'ouvrage, et qu'elle avait fait asseoir à sa table*. L'assassin fut bientôt arrêté; on le «trouva caché dans un buisson. Mais l'opinion publique désigna bientôt à la justice les complices Parisot, et après une longue et minutieuse instruction, cinq accusés ont aujourd'hui à répondre de la tentative d'assassinat commise sur la femme Champfort. A dix heures, les accusés sont introduits; ils sont placés dans l'ordre suivant '?

1° Léopold Parisot, à Mélisey, arrondissement de Tonnerre/àgé de vingt et un ans; 2° Marie-Rosalie Dosnon, femme Virey, manouvrière, demeurant à Cussangy (Aube.), âgée de quarante-cinq ans

3° Marie-Irénée Champfort, femme Garnerin, propriétaire, demeurant à Lagesse, âgée de trente-sept ans; l" Pierre Garnerin demeurant au môme lieu

5° Pierre Virey, bûcheron, demeurant à Cu,–sangy.

Le siège du ministère publie est occupé par M. le procureur impérial Boucher.

Au banc de la défense sont assis Me Edmond Baudin, avocat de Parisot; M8 Argence, avocat t àei époux Garnerin, et Me Babeau, avocat des époux Virey.

Sur la table des pièces à conviction se trouve le bâton qui a servi à l'assassin pour commettre le crime.

Il ressort de l'acte d'accusation que la femme Garnerin est un objet de terreur pour les habitans de la commune qu'elle habite; sa conduite déréglée, son caractère vindicatif sont de no- toriété publique, et l'accusation établit qu'elle a été poursuivie pour tentatives d'avortement et pour vols. Les faits relevés établissent que fa femme Garnerin et .on mari ont proposé une minrae d'argent à Léopold t'arisot ^our assassiner la femme Champfort.

Dans ses divers interrogatoires, Parisot, après avoir commencé par nier les faits qui lui sont reprochés, a liai par avouer sa culpabilité. Il restait a savoir si les époux Garnerin et les époux Virey étaient réellement complices de l'assassin.

Les informations de la justice ont pu découvrir quelle part chacun des cinq accusés a prise dans ca drame, et viennent confirmer les charges qui ont été recueillies durant le cours de l'instruction.

Selon l'acte d'accusation, la femme Garnerin a conçu la pensée du crime depuis longtemps elle se serait précédemment adressée à plusieurs individus pour l'accomplir, entre autres à Hénault, l'amant et le domestique de l'accu-

~ë- A TERNE cours. haut. bas. cours, ciôt. v~dp~ubatx 93 -D~ DIlI, i/8

sée; sur le refus de ce dernier, elle aurait tenté les époux Virey, qui se sont mis en campagne et ont enfin trouvé Parisot, qui a consenti à accomplir le meurtre, moyennant une somme d'argent.

Il avoue avoir subi une condamnation pour vol. Après sa sortie de prison, il est venu chez les époux sVirey, qu'il connaissait, et dit avoir été poussé au crime à plusieurs reprises parla femme Virey, dont il a été l'amant.

Comme il hésitait encore le jour où le crime s'est accompli, Virey a fait venir une bouteille d'eau-de- vie, l'a grisé, et lui promettant de faire le guet, l'a décidé à tuer la femme Champfort.

Racontez à MM. les jurés, dit m. le PRÉSIDENT, comment le crime s'est accompli? R. Je suis arrivé dans la maison Champfort par le jardin. Je n'avais pas d'arme. J'ai pris derrière la grange 1e bâton de bouleau qui est là devant vous. La femme Champfort était dans son écurie, occupée à traire ses vaches; je lui ai, porté par derrière deux coups sur la tête, et eile est tombée. En lit voyant tomber, ça m'a fait un si grand effet que je n'ai pas eu le courage de poursuivre et je me suis sauvé. (Sensation dans l'auditoire.)

D. Qu'avez-vous fait après le crime? R. Je suis rentré à la maison Virey. Il n'y avait personne. J'ai rencontré la femme Virey dans les champs; nous avons causé quelque temps ensemble, et je me suis rendu à Chesley, où j'ai été arrêté.

D. Parisot, vous êtes bien jeune encore; pour diminuer votre culpabilité, il ne faudrait point mentir à la justice et accuser des innocens. Nous vous abjurons de dire toute la vérité. Tout ce que vous avez dit est-il bien vrai? R. Oui, Monsieur, j'ai dit toute la vérité dès le premier jour et j'y persiste.

la femme virey, interrogée en second lieu, s'attache à nier tous les faits qui sont relevés par l'accusation.

LA femme garnerin suit exactement le même système de défense.

Les interrogatoires des accusés garnerin et virey n'offrent rien de remarquable. Ils opposent des dénégations formelles à toutes les charges relevées contre eux.

On procède ensuite à l'audition des témoins, au nombre de vingt-trois. Nous donnerons seulement les principales déclarations.

m. ïhévenard, commissaire de police à Chaource, confirme la réputation déplorable de la femme Garnerin et de la femme virey. L'introduction de la victime provoque un mouvement de curiosité dans la salle d'audience.

LA femme CHAMPFORT reconnaît Parisot pour l'assassin. Elle dit être depuis longtemps en mauvais termes avec sa fille. Elle dit que celleci l'a une fois prise à la gorge pour l'étrangler. Elle raconte les détails de la tentative d'assassinat dont elle a été victime.

LE sieur jamin raconte qu'il est arrivé le premier aux cris de la femme Champfort; qu'elle était à terre, tout ensanglantée, et qu'il a retrouvé près d'elle le bàton qui a servi à commettre le crime.

M. PIERRE-URBAIN SIMONNOT, curé à CuSSangy Dans les premiers jours de 1860, Mme Champfort est venue me trouver. Elle me fit part de l'intention où elle était de laisser une partie de sa fortune à la fabrique. Je l'engageai à réfléchir, en lui faisant observer qu'elle avait une fille et un petit-fils. Elle me dit « Ma fille n'aura jamais rien de moi; elle m'a déshonorée elle a même voulu m'étrangler, et, sans son père, le crime aurait éîé eommis. »

Le jour de l'assassinat, un témoin a dit devant moi « Ce n'est point étonnant; il y a assez longtemps qu'elle -était « marchandée. » Le 3 juin suivant, Mm« Champfort m'avoua qu'elle avait prévenu sa fille de son intention de la déshériter, et elle me dit, en présence de plusieurs personnes « On ne m'a pas tuée cette fois-ci mais rappelez-yôus, monsieur le curé, que je ne mourrai toujours pas de ma mort naturelle. »

Isidore hénault, domestique des époux Garnerin Depuis quatre ans j'avais des relations Intimes avec la femme Garnerin, dont j'étais le domestique, et je reconnais avoir servi plusieurs fois d'instrument à ses vengeances. La femme Garnerin avait pris sa mère en horreur parce qu'elle voulait la déshériter. Plusieurs fois elle m'a parlé de tuer la femme Champfort, et m'a même proposé -1,000 fr. pour le faire. Un jour de foire, à Ensy, elle m'a emmené avec elle chez sa mère; elle avait emporté une corde pour l'étrangler on devait la jeter dans le puits et mettre ses sabots à côté pour faire croire à un suicide. Arrivé près de la maison, je suis parti et n'ai point voulu entrer.

LA FEMME garnerin oppose de nouveaux démentis à la déposition qui précède.

LA femme richard est introduite; interrogée par m. LE président, elle répond avec une grande énergie

Une première fois, dit elle, la femme Virey a amené chez moi. la femme Garùerin. Après avoir causé quelques instans, cette dernière me dit que je passais pour une savante, et que si je pouvais trouver quelques sortilèges pour faire mourir sa mèie elle me paierait bien. Le surlendemain elle vint de nouveau chez moi elle me dit que sa mère voulait la déshériter, et qu'elle me donnerait bien 1,000 fr. si je pouvais l'en débarrasser. Quelques jours plus tani, au mois de mars, la femme Garnerih m'emmena dans la chambre à four des époux Virey; Garnerin était présent. Elle m'offrit de me "souscrire immédiatement un billet de 2,000 fr. si je voulais tuer la femme Champfort.

Comme je refusais cette proposition, elle ajouta: « Dépêchez-vous, mère Richard, car elle va tout donner au curé. »

Elle est revenue encore plusieurs fois chez moi, m'engageant toujours à faire ie coup. Elle m'a même avoué qu'elle était allée ellemême pour étrangler sa mère avec une corde mais qu'elle en avait été empêchée par les aboiemens du chien, qui l'avaient effrayée. Quand les magistrats de Bar-sur-Seine sont venus à Lagesse, la femme Garnerin m'a dit: « Surtout, mère Richard ne dites rien. » J'ai répondu « Si on ne me demande rien, je ne dirai rien; mais si la justice m'interroge, je dirai la vérité. »

L'audience est levée à six heures et remise au lendemain..

Audience du 22 août.

A dix heures, les accusés sont introduits et placés dans le même ordre qu'hier.

La parole est donnée'à si. BOUCHER, procureur impérial.

Dans son réquisitoire, M. le procureur impérial a montré Parisot, cet assassin de vingt ans, sortant le 27 mai de la maison Virey après avoir prémédité son crime, arrivant par les derrières dans la maison Champfort, ramassantdans le jardin l'arme qui doit servir à l'accomplissement du forfait, et venant lâchement frapper par derrière sa malheureuse victime. Un tel crime mériterait sans doute, a dit M. le procureur impérial, le dernier des châtimens mais nous croyons que Parisot n'a été qu'un instrument docile entre les mains de Ja femme Virey et de la femme Garnerin, et que la part la plus grande de responsabilité ne doit pas retomber sur lui.

C'est sur la femme Garnerin que se sont portés surtout les efforts de M. le procureur impérial. Après avoir rappelé sa première comparution en Cour d'assises, ses antécédens déplorables il a cherché à établir que le crime avait été conçu et dirigé par elle.

11 a ensuite soutenu l'accusation à l'égard de la femme Virey et de son mari, s'en rapportant, en ce qui concerne Garnerin, à la sagesse du jury.

ed baudin, s'appuyant sur les paroles de M. le procureur impérial, a cherché à établir que Parisot n'était qu'un instrument, et qu'il avait cédé par faiblesse à l'influence fatale de la femme Virey, son mauvais génie, et aux promesses qu'elle lui avait faites.

ARGENCE, pour les époux Garnerin, et MeBABEAUX, pour les époux Virey, ont combattu les charges développées par le ministère pu-, blic. Ils ont soutenu que Parisot accusait ses prôtendtus complices pour sauver sa tête; qu'il avait seul conçu et exécuté le crime, non dans un but de vengeance, mais pour piller la maison Champfort après l'assassinat.

Après ces plaidoiries, si. LE PRÉSIDENT CAmusat busserolles a commencé son résumé. A trois heures, MM. les jurés entrent dans la salle de leurs délibérations'. Ils en sortent à quatre heures, rapportant un verdict d'acquittement en faveur des accusés Garnerin et Virey. Quant à Parisot, à la femme Virey et à la femme Garnerin, ils sont déclarés coupables; des circonstances atténuantes sont admises seulement en faveur de Parisot et de la femme Virey.

La Cour se retire en chambre du conseil pour délibérer. Pendant ce temps, une vive émotion se manifeste dans toutes les parties de la salis.

Au bout de quelques minutes, la Cour rentre en séance, et si. LE président se couvre. II prononce un arrêt qui condamne la femme Garnerin à la peine de mort, et ordonne qu'elle sera conduite sur le lieu de l'exécution en chemise, pieds nus et la tête couverte d'un voile noir.

Parisot et la femme Virey sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité.

En entendant sa condamnation la femme Garnerin s'affaisse sur son banc en sanglotant. On l'emrnène avec peine, et pendant plusieurs minutes ses gérriissemens se font entendre dans les couloirs du Palais.

MM. les jurés, aussitôt après la condamnation, ont signé un recours en grâce en faveur de la femme Garnerin.

iS~a1>l~timt ..Ses 'lo~d~9~~em.

Demain mercredi, à l'Opéra, le Prophète, opéra en cinq actes. Les principaux rôles se ront chantés par Gueymard, Belval, Coulou, Mme viardot et M1'8 Rey.

Au Théâjra- Français, Âdrienne Lecouvreur, et pour les débuts de Laroche, Valérie. Au Théâtre-Lyrique, la Statue, opéra-comique en trois actes, de M. Reyer, joué par Monjauze Balanqué Girardot Wartel et M»8 Baretti.

Aux Variétés, les Danses nationales de la France, dans lesquelles Dupuis, M1!e? Alphonsine et J. Ferreyra continuent à recueillir !es plus vifs applaudissement; Brouillés depuis Wagram, par Leclère, et un Viner de famille complètent le spectacle.

A l'Ambigu, Cora ou l'Esclavage, par M. Jules Barbier, avec Caslelfano, Orner, Paul Laba, Faille, MU1CS Jane Essler et Savary dans les principaux rôles.

Jeudi, à l'Hippodrome, représentation extraordinaire grandes fanfares à cheval exécutées par tous les cavaliers du 5e de hussards

exercices de Delacroix, èlève de Léofard, de Henry, élève de Blondin, de Russel Williams et des neuf Touaregs. Cette îfête équestre et acrobatique promet d'être des plus curieuses. Le spectacle sera terminé par la grande pantomime militaire des Souvenirs d'Afrique. I1'. Camus.

BULLETIN SCIENTIFIQUE.

Astronomie et Météorologie. Variétés Les perturbations célestes et celles de la lune. Nombre des petites planètes nouvelles et de toutes les planètes de l'univers visible. Tremblemens de terre et état de fusion de l'intérieur du globe. Mercure et Saturne en 1861. Ravages du mascaret et présomption de deux violens mascarels pour septembre et pour octobre. Je suis fort en retard avec les bienveillans lecteurs du Journal des Débats relativement à la météorologie et à l'astronomie. Cependant, au mois de juillet dernier, j'ai parle de la grande comète de cette année. A cette question Qu'y a-t-il de nouveau en astronomie et en météorologie? je pourrais être embarrassé du choix des choses à dire si je n'avais pour me guider les lettres nombreuses que je reçois pour m'inviter à traiter tel ou tel sujet qui, suivant chaque correspondant, mériterait la préférence. Mais, suivant La Fontaine,

Est bien fou fin cerveau

Qui prétend contenter tout le monde En suivant donc les demandes qui me son faites, je prie mes lecteurs de s'en prendre à d'autres qu'à moi si ce que je vais dire ne leur paraît pas intéressant.

Je commence par supplier le public de mettre fin aux innombrables lettres dans lesquelles on me demande si le siècle actuel a commencé avec 1800 ou avec 1801. Je tiens de M. Le Verrier qu'il n'est pas moins questionné que moi sur ce point. Comment faire savoir à tous que le dix neuvième siècle a commencé le 1er janvier 1801, à minuit? Pour faire dix-huit siècles accomplis, il a fallu dix-huit cents ans, qui n'ont été écoulés qu'à la fin de 1800. Désormais, je mettrai en tête de tous mes Bulletins Notre siècle a commencé en 1801

La division décennale du siècle continue à attirer l'attention. 1861 a été la première année de la septième période décennale du siècle présent, laquelle période finira avec 1870. Il ne restera plus que trois périodes à accomplir pour arrivera 1901 et rendre centenaires les personnes nées avec le dixneuvième siècle. Cet avenir nous paraît au premier abord assez lointain; mais je répète que dans le cours des temps et même dans la vie des nations 1800 c'était hier, 1900 sera demain. Un astronome du temps de François Ier s'excusait de pousser ses calculs jusqu'en 1600, comme si c'eût été une époque trop, éloignée pour qu'on s'en inquiétât.

A quoi bon charger voire vie

Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour vous ? 7 Ii*. ÏOlWAISIli.

Nos astronomes d'aujourd'hui sont plus ambitieux. M. Le Verrier a osé calculer les influences perturbatrices célestes sur Mercure et Vénus pour quelque chose comme sept cent mille ans, et maintenant tous les efforts de l'astronomie mathématique sont dirigés sur la lune dont la marche capricieuse défie encore toutes les déductions de la théorie. A peine est-on assuré des positions de cet astre si utile aux navigateurs pour un siècle, c;t quand on veut remonter aux anciennes éclipses qui fournissent d'excellentes dates chronologiques, alors surgissent de tous çôtés les incertitudes qui naissent de l'irrégularité des mouvemens de ce satellite. Ces calculs rétrospectifs sont une vraie toile de Pénélope qui se fait et se défait sans cesseà chaque progrès de la théo'rie de la lune. Aux vives discussions naguère soulevées sur cet important chapitre de la prescience astronomique, il est l'aciie de voir que nous n'avons pas encore le dernier mot de la question. Mais il n'y a lieuraisement aucun motif de désespérer. L'exemple du célèbre Euler, qui perdit un œil en s'acharnant sur ces" inextricables calculs n'a découragé personne. Heureux celui qui pourra dire enfin Eurêka, j'ai trouvé On me reproche de n'avoir pas parlé de la saison actuelle; je ne crois pas qu'il fût

BULLETIN DE LA BOUïlSE du 3 septembre (»«'̃

AU COMPTANT.

Le Quatre et demi pour 100 a baissé de 20 c à 98 fr. 55 c).

Le Trois pour 100 a baissé de a c. (à 68 fr 95 c).

k TERME.

Le Quatre et demi pour 100 n'a pas été coté. Le Trois pour 100 a baissé" de- 5 c. (à 69 fr 10 c).

Larliquidalion des valeurs industrielles a été moins facile que celle de la Rente par la raison que la spéculation avait plutôt vendu de la Rente et acheté des chemins. Elle a probable- ment voulu se maintenir dans cette position, et les reports se sont déclarés contre elle, peu tendus sur la Rente, très tendus sur certains chemins. Il n'y a cependant eu d'exagération ni dans un sens ni dans l'autre.

La liquidation a donné pleinement raison aux haussiers du commencement du mois d'août. La comparaison des cours de compensation en est une preuve éclafante. A ce titre, le Trois pour 100 a monté de 1 fr. 35 c., le Crédit mobilier de 100 fr., le Midi de 75 fr., le Lyon et le Lombard de 25 fr.

Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le marché ait repris haleine.

Les Fonds anglais ont fléchi de 1/8 pour 100. Le Trois pour 100 ferme à peu près comme hier, à 69 fr. 10 c.

A Londres, les blés étaient un peu plus demandés et les Fonds un peu plus offerts. Le marché financier était abondamment pourvu d'argent d'ailleurs.

Hier, les Métalliques venaient en grande hausse, les changes sur Londres et sur Paris en grande baisse; aujourd'hui, mêmes cours avec une nuance un peu moins favorable. Le Crédit mobilier, après avoir fait 775 fr., auquel prix a été fixé le cours de compensa- tion, a baissé à 763 fr. 75 c.

L'Orléans n'a pas varié. Il y avait peu d'affaires à liquider sur ce chemin il. a été coté 1,427 fr. 50 c., et a fini à 1,426 fr. 25 c. Le Nord était offert à 987 fr. 50 c.

Les autres chemins ont fléchi dans la dernière heure, à l'exception des Lombards, dont le cours de compensation a atteint le plus haut prix du mois, 540 fr., et qui ont fermé à 538 fr. 75 c.

Les Autrichiens ont été fermes, de 508 fr. 75 c. à 510 fr.

La baisse a spécialement affecté le Midi, sur lequel quelques acheteurs avaient pris une position au delà de leurs forces, ce qui les a obligés dé la liquider ou au moins de l'alléger. Cette valeur est tombée à 065 fr., mais ce fait est peut-être une raison pour qu'elle s'enlève de nouveau.

Les Russes se sont tenus de 415 fr. à 416 fr. 25 c.

besoin d'apprendre au public de Paris qu'il faisait chaud. Ce que je puis noter, c'est que dans mon cabinet d'examen à l'Ecole Polytechnique on fut obligé de faire du feu le 9 août de l'année dernière. Quant au rapport qu'il peut y avoir entre le froid et le chaud d'une part, et les comètes de l'autre, s'il y a une idée chimérique, c'est celle d'une influence cométaire. Les comètes n'ont jamais influé que sur les imaginations, aussi bien que les planètes qui autrefois étaient en aspect favorable ou défavorable, ainsi que la lune qui tourmentait beaucoup autrefois les fous que les Anglais appellent encore lunatiques. La seule influence de la lune est celle qui soulève nos grands océans, car son influence météorologique est encore très douteuse. Quant aux planètes, elles influent un peu sur la révolution de la terre autour du soleil, mais c'est si peu de chose que le moindre souffle de vent, le moindre temps serein couvert a mille fois plus d'influence sur la météorologie terrestre qiiQ toutes les planètes du système solaire. A propos de planètes, me dira le lecteur, on en découvre de petites tous les jours; combien, au total, y en a-t-il donc? Il y a d'abord quatre planètes de moyenne grandeur, savoir Mercure, Vénus, la Terre et Mars, puis soixante et onze petites planètes entre Mars et Jupiter, puis enfin quatre grosses planètes, savoir .Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Sri supposant les soleils autres que notre Phœbus aussi riches que celui-ci en planètes circulant autour d'eux, on trouve pour le nonïbre des planètes pins ou moins proches parentes de notre petite terre, le chiffre énorme de quatre mille milliards. C'est le nombre de lettres qu'il y a dans l'ensemble de tous les livres d'une grande bibliothèque. Le calcul a été fait en ne prenant que les soleils ou étoiles que l'on distingue un à un, autrement le nombre ci-dessus eût été bien dépassé. Quelle immense création que celle qui se révèle à nos sens à l'aide de la lumière et du télescope, et qui a pour bases l'espace, la matière et le temps Mais ce n'est pas tout, quand la physique cesse de nous guider, la métaphysique nous fait entrevoir la possibilité d'autres êtres, d'autres créations qui n'apraient point pour fondement, comme la nôtre, la substance matérielle, l'espace et le.temps. Il y a donc bien d'autres univers possibles Au reste, voici la réflexion d'une personne étrangère à toute science et à toute métaphysique. Après plusieurs questions et réponses, cette dame, prenant un air d'autorité partant d'une pleine conviction, me dit « Croyez-moi, Monsieur, puisque nous pouvons concevoir d'autres existences que celles de notre univers, ces autres univers existent; car, certes, Dieu a fait plus que ce que nous pouvons imaginer » J'avoue que je ne vis rien à objecter à cette tranchante assertion.

Après de si grands objets peut-on parler du climat de Paris sur lequel on me demande des renseignemens? Je crois la position de cette ville très avantageuse et aussi saine que celle de Rome est pestilentielle. A Paris on a le terme moyen de l'humidité entre le climat trop humide de l'Angleterre et le climat trop sec de Madrid. Une ventilation utile résulte du bassin du fleuve dont la ville occupe les deux rives; enfin, dès qu'il se manifeste un excès de chaleur ou de froid, le voisinage de la mer tempère par des échanges utiles les saisons trop rigoureuses. Nous n'avons guère d'hivers froids que par la rare persistance des vents du nord-e&t, qui ne sont point chez nous les vents dominans. Quant au sud-ouest, qui nous vient de l'Atlantique après avoir passé sur les eaux chaudes du Gulf-Stream, ce vent dominant donne à la France un climat que nul autre pays, à même latitude, ne possède. Enfin, quant aux tremblernens de terre, la pente des couches terrestres qui s'enfoncent graduellement sous l'Océan pour aller se relever de l'autre côté de l'Atlantique et former l'Amérique, du nord, cette pente douce donne à notre sol une stabilité que ne possèdent ni l'Italie et la Sicile, ni l'Espagne et le Portugal qui ont la mer des doux côtés.

Les tremblemens de terre sont eneore une des questions sur lesquelles on réclame des éclaircissemens. Tout récemment, la ville de Mendoza, dans l'Amérique du Sud,

Les chemins espagnols avaient peu d'affaies. On a fixé les cours de compensation ainsi 9X-1! sÏtU Saragûsse, 540 fr.; Barcelone, 43S fr.; Nord de l'Espagne, 470 fr.; Séville-Xérès! 440 ir.

Le Crédit mobilier espagnol, après avoir touché 490 fr., est revenu à 485 fr. JniMpaioa. MABCHAWDIWKS. Huiïe du eùlta. DÎSPOmble, tout un, 106 fr. c. à fr.; en tonnes, tOTfr, 50 c à fr.; épuré.?, en tonnes, 115 fr, 50 c. à

fr.; i;n, an filis, 95 fr. c. à fr.; en :oanea,

138 à C" LœiUeUe commune, 127 fr, bon goût)

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mois de 1862, 84 fr. 50 c, à fr.

Savons (escompte, 3 pour 100). Bleu pâle, ferme, 96 tr. c. à fr. c.; rîito moyen, 95 fr. c.ï bJans, qualité, !20 fr,; 2- qualité, 115 fr. Suifs., De brance. 116 fr. c; de Russie, 120 fr, Suerea Martinique et Guadeloupe finane 4* 9

fr.. o.; ir:d18An3 bonne 4°, en entrepôt, 63 fr.

Ca)da, Haïti. 2 ir: ^.0 c. à tr. c.; h(artinfqua,

fil e,; l~oka, 2 fr. 50 c. à fr. 80 c.

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rssmlLrtbrtd ~TFr.~tNmra>rt~s.

tondra, ie 3 septembre. Consolidés frnidik 93 1/1 à 93 1/4 {une heure:. 92 7/8 à 93 yienne, U 3 septembre. Métalliques Cinq pour 100, 68 05; Emprunt national, 81 Chemin de fer du No.-d, 193 30; fiouvel Empnint (1854) 87 Chemin de fer f-aneo-autrichien, 276 Actions ûî la Banque. 742; Crédit mobilier. 174 80; Lombards. 234 Nouvel emprunt (Lots d'Autriche), 119 2i>; Nouvel emprunt (1860), 83 30. Changes sur lond>-es, demande, 137 offre, 137 10; sur Paris, demande, 5S 75; offre, 53 80. ~t ~,UO

IBIBUIAI. »K CO3IMEBCK Ï»K t. A, UwHàti. Déclarations de faillites

du 30 août 1861.

THCILURT, chaudronnier et diïtillateur, à PetitBry-sur-Marns (Seine). Juge- commissaire, M. Daguin syndic provisoire, M. Lamoureux, quai Le

f'eletier, R.

r. 9.^°^îr .négociant, rue de Meaux, 1, ci-devant Petite- Villettc– Juge- commissaire, M. Muller- syndic provisoire, M. Bourbon, rue Richer 39. QOERIOOX. entrepreneur de travaux, rue Duris, 9, ci-devant Belleville.- Juge-commissaire, M. Daeuin; syndic provisoire, M. Moncharville rue de Provencf, 52.

L'un des propriétaires, gérant,

Le Noumant.

Imprimerie LE NORMANT, rue dw Prfitrcs-Satntûerniaiu-i'Auxerrois» P-


a été détruite avec presque tous ses habitans par une secousse du sol, qui a enseveli plus de 15,000 hommes sous les ruines des maisons et dans les abîmes du sol qui s'entr'ouyrait de tous côtés. Les habitans qui ont surVécu, pour le dire 'en passant, n'ont rien trouvé de mieux que de rebâtir la ville sur l'emplacement de la ville ^détruite, en attendant qu'une, nouvelle catastrophe fasse repentir leurs descendans d'une si insigne folie. Mais sans aller en Amérique, les habitans de Lisbonne ont-ils, en 1755, déserté la périlleuse localité qu'ils occupent pour en choisir une où le sol fût plus solide et l'effet des rechutes périodiques du terrain moins désastreux ? En 4885 on S'adressa à moi pour savoir s'il n'y avait rien à craindre pour cette ville après une période centenaire. Il est évident que la nature ne connaît pas nos siècles et nos divisions artificielles du temps. J'égayai un peu le public de l'Institut par les craintes chimériques des Portugais, craintes qui s'étaient communiquées à Paris, au point que plusieurs gens du peuple m'arrêtaient pour m'interroger sur ce possible tremblement de terre. Depuis lors, en compulsant par granA ùasard les annales du chartreux Laurent Surius, j'y trouvai qu'en 1531, au mois de janvier, une catastrophe tout à fait identique dans ses effets avec celle du 1er novembre 1755 avait eu lieu à Lisbonne. Ainsi, après deux destructions successives, oj| n'a rien trouvé de mieux que de rebâtir au même endroit. Or de 1551 a 1755, ilya deux cent vingt-quatre ans; c'est donc vers 1979 qu'aurait lieu le prochain désastre, si l'on admettait une périodicité régulière. Mais, en tout état de cause, il me semble qu'il faut fermer les yeux à toute évidence pour pas voir un péril dans le choix d'une pareille localité. Qu'il me soit permis de recommander aux érudits la recherche de documens historiques relatifs à des catastrophes de Lisbonne antérieures à celles de 1755 et de 1531. Ne pènt-on trouver dans les historiens arabes l'indication de catastrophes de ce genre, d'autant plus qu'en 1755 les villes maures de Méquinéîi et de Tétuan furent détruites comme Lisbonne?

La cause des tremblemens de terre est maintenant bien connue. Notre terre est une masse de feu encroûtée d'une couche solide refroidie d'environ 50 kilomètres

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àlim (Départ de Pat js.; le vmdredi 0 septembre, k 6 h. 45 soir.

AI.Lhii. | Arrivée à Baden-Baden le samedi 7 septembre, a 11 11. 50 matin.

(Départ ̃ île Bailen-Badf n hiinaidi -iO septeiiibre, à 7 h. toir.

RETODR ] A^pivée h Paris le mercredi 1 1 wpttmbre, à midi 3! oir.

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d'épaisseur. Au-dessous est une matière en fusion qui arrive à la surface lorsqu'il se produit mécaniquement une cassure dans cette croûte solidifiée qui constitue nos continens et lé fond de nos mers. Le refroidissement successif du noyau brûlant de la terre fait contracter les dimensions de notre globe, en sorte que l'enveloppe solide a été obligée de se casser en morceaux pour reposer sur un noyau diminué'grandeur. Ce sont ces fragmens du sol relevés et empilés qui forment nos montagnes. On conçoit que dans un entassement confus, comme celui que le hasard aveugle a amené, les divers fragmens mal équilibrés retombent vers de nouveaux équilibres et produisent des secousses multipliées et redoutables pour la stabilité des édifices et la continuité du sol. De là toutes les destructions qui accompagnent les tremblemens de terre et que l'histoire a enregistrées à l'égal des guerres et des pestes qui ont désolé l'humanité. Les terrains tourmentés de l'Italie sont très sujets à ces fléaux. En Suisse, contrée très montagneuse, on a vu des tremblemens de terre n'agir que sur un seul canton et même sur une seule paroisse.

On me demande un plan d'observations d'amateurs et des conseils sur une espèce d'astronomie bourgeoise à l'usage de tous et qui, avec les seuls frais d'un petit téléscope et d'une table ordinaire avec une chaise, permettrait de reconnaître tout ce qui se passe de curieux dans le ciel en un mot, tous les phénomènes qui font spectacle. Cette demande mérite d'être prise en haute considération, mais l'espace me manque aujourd'hui. Le ciel de, ces mois-ci est très pauvre en planètes., Mars, Jupiter, Saturne, nous ont quittés. Vénus ainsi que Mercure, ne paraît guère ni après le coucher ni avant le lever, du soleil. Voici ce qu'il y aura de plus curieux dans le ciel d'ici la fin de l'année. D'abord le passage de Mercure devant, le soleil, le 12 novembre au matin. Quand le soleil se lèvera pour Paris, Mercure sera déjà sur son disque comme une petite tache ronde, tout à fait noire, qui sortira du fond brillant du soleil vers neuf heures et demie. En 1848, il y a déjà eu un pareil passage. Il y en aura deux autres en 1868 et .1878, visibles à Paris. Les trois autres passages, jusqu'à la fin du siècle, ne seront pas observables en Europe.

Forges de la COte-d'Of, actuellement en liquidation. S'adresser à M. Winckler, liquidateur, à Dijon, ou auxdits M" Blondel et Virely, notaires à Dijon. »

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CMEilM'V^LBRf'A GENfiVE

L'assemblée extraordinaire des actionnaires, convoquée pour le 20 août, n'ayant pas réuni le nombre d'actions exigé par l'art. 35 des statuts de la Compagnie, les actionnaires sont de nouveau invités à se réunir en assemblée générale extraordinaire le vendredi 20 septembre 1861, à trois heures, rue de la Victoire, 48 (salle Herz), pour

Délibérer sur un projet de traité que le conseil d'administration a sigué le 18 juillet dernier, avec l'approbation dfl S. Exe. le ministre de l'agriculture,. du commerce et des travaux publics, et qu'il soumet à la ratiQeation dts l'assemblée;

Conférer au conseil d'administration les pouvoirs nécessaires pour les modifications de statuts qui pourraient être exigées comme conséquence du

traité.

Les actionnaires porteurs d'au moins 20 actions qui désireront assisU-r à cette, assemblée devront déposer leurs titres avant le 13 septembre;

A Paris, au siège de la Compagne, rue Laffllte, 17, de dix k deux heures;

A Lyon, rue Impériale, 33

A Genève. chez MM. Ch. Kohler et C", banquiers. Des modèles de pouvoirs seront délivrés dans les bureaux de la Compagnie, et une carte d'admission nominative et personnelle sera remise à chaque déposant.

Nul ne peut être porteur de pouvoirs d'actionnaires s'il n'est actionnaire lui- même. »

COMPAGNIE DES

CHEMINS a* FUR des ARDE1WES. Le conseil d'administraliou a l'honneur d'informer MM. les actionnaires qu'il est fait appel d'un versement de 100 fr. sur les actions nouvelles, dans les conditions suivantes

L'époque du versement est lixée du 15 octobre au 5 novembre prochain inclusivement.

Les versemens faits après le 5 novembre sont passibles d'un intérêt calculé à raison de 5 pour 1001'ao, à partir du 15 octobre.

Les versemens sont ieçus à Paris .au siège de la Société rue rie Provence 6S tous les jours non fériés, de ouzo heures à trois heures.

tB § t3Wl& MCMM.

MCv1'. ies aaLionnaires sunt phéveoas qu'il sera procédé le mardi 17 septembre courant, à quatre heures, au sifge d.e ia Société, rne Richelieu, 110, au tirage de la 15° série à rembourser des bons verts émis en )854.

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rptahr 5' Dépari de Baden-Baiti-n. le nmnii H) s?pteiiibfn, il 7 h. 45 soir..

nllIuun't Arrivée à Paris le iiit-rcwii 11 sepUiiiibrf; à 1 h. s-oir.

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Le 25 novembre prochain, il se produira un autre phénomène astronomique assez rare, c'est la disparition de l'anneau de Saturne. Cet anneau est tellement mince que quand il se présente par sa tranche il faut de très puissans télescopes pour l'apercevoir. Or c'est ce qui aura lieu à l'époque cidessus., ainsi que quelques jours avant et après. L'Observatoire de Paris possède un immense télescope de M. Foucault, lequel est en même temps d'une rare perfection. Les astronomes londent de grandes espérances sur le pouvoir optique de ce bel instrument pour reconnaître plusieurs des particularités physiques de l'anneau large et plat qui entoure cette grosse planète. Lorsque Galilée qui avait cru les anses de l'anneau des appendices de Saturne, les vit disparaître, il fut frappé d'étonnement, et ce ne fut que quand Huygens eut reconnu la vraie forme de l'anneau que l'on sut la cause de ces disparitions qui laissent Saturne rond comme Jupiter, au moins pour tous les télescopes qui ne sont pas de la force de ceux d'Herschel. Il me reste à annoncer pour le vendredi 6 de ce mois un violent mascaret, qui aura lieu dans la Seine vers Gaudebec et Yillequier. Le public est de nouveau prévenu de ne pas aller naïvement à la mer pour voir un phénomène qui n'a lieu que dans les rivières. Ce terrible flot de marée arrivant en cascade a déjà détruit pour plusieurs millions de travaux d'endiguemens et de propriétés privées. Villequier a été en partie emporté par le mascaret, et les prairies entre Yillequier et Caudebec ont presque en entier disparu délayées dans le litdu fleuve. C'est un affreux désastre pour les riverains. Ces ravages du mascaret ont paru d'nne telle importance à l'Empereur qu'il est allé dernièrement en personne sur la Seine inférieure pour aviser aux moyens les plus efficaces de prévenir des dégâts ultérieurs. Plusieurs kilomètres de digues ont été ordonnés et sans doute des maux nouveaux seront conjurés. Heureusement que, passé cette année, les actions combinées du soleil et de la lune qui soulèvent les mers iront sensiblement en s'affaiblissant par leur désaccord; mais le 6 de septembre et le 5 d'octobre, ces actions seront encore très énergiques. On a remarqué qu'en temps de sécheresse prolongée, quand il y a peu d'eau dans le lit de la Seine près

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de son embouchure, les effets du mascaret sont bien plus désastreux. Alors les eaux remontantes sont plus ralenties dans leur marche, et les vagues qui suivent, passant par-dessus les premières vagues, produisent une cascade bien plus élevée qu'au temps des eaux abondantes. Le mascaret de vendredi prochain sera donc sans doute très beau à Caudebec et à Yillequier. Partant de Paris jeudi soir, on arrive en trois heures et demie à Yvetot, et le lendemain on descend en une demi-heure à Caudebec quelque temps avant l'arrivée du flot. Il y a toujours un grand nombre de curieux pour voir ce beau résultat des forces occultes de la nature. Les vagues lancent des coups d'arrosoir à la hauteur des phares, les nappes d'eau se dressent et se tordent sur ellesmêmes avec un bruit formidable. Les pierres du quai sont arrachées et le mur au-dessous est démoli. Les rives avec leurs plantations sont emportées, et la rivière remonte vers sa source avec la rapidité d'un torrent. Toute cette agitation des eaux se produit par le temps le plus calme, par le ciel le plus serein. Parfois, au mascaret du soir, quand le soleil s'abaisse à l'horizon occidental et que la pleine lune se lève à l'opposé, il est curieux de penser que ces astres silencieux sont la cause d'une crise si bruyante. L'heureuse théorie de Newton sur l'attraction nous a révélé des secrets qui avaient fait le désespoir de l'antiquité, et que ni Copernic, ni_, Galilée, ni Kepler n'avaient pénétrés. Ces vérités aujourd'hui sont la propriété de tous ceux qui ont la moindre initiation aux sciences d'observation. L'esprit humain peut être fier de ses belles conquêtes dans le domaine de la nature, car, après la puissance créatrice à laquelle rien ne peut se comparer, le premier rang appartient au génie de l'homme, qui a pu deviner la pensée du Créateur. '•'̃-̃̃ Babinet

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