Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1859-01-26

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 26 janvier 1859

Description : 1859/01/26.

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k451871j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 58%.


'FSANCE.

PAIiîS 25 JANVIER.

Lorsque' les Athéniens applaudissaient Phociorf, ce grand citoyen se demandait à lui-même si par hasard il n'aurait pas dit quelque sottise. C'est la même impression que nous avons tout d'abord éprouvée en lisant les complimens que nous adresse aujourd'hui la Presse à proposai! dernier ar- nier article que nous avons publié sur les affaires italiennes. Mais après avoir fait notre examen de conscience, nous nous sommes sentis parfaitement rassurés. Nos lecteurs nous dispenseront de faire ici le commentaire ou l'apologie des deux articles que nous avons successivement consacrés à la question italien ne* et dy montrer que ces deux articles ne sont pas en désaccord l'un avec l'autre. Dans le premier, nous avons exposé les graves raisons que la France à de ne pas s'engager témérairement dans nue guerre qui pourrait prendre éveriiuellement les proportions d'une guerre européenne. Dans le second, nous avons fait ressortir les difficultés et les complications qui existent dans la situation actuelle de l'Europe, les griefs sérieux et légitimes que la France peut faire valoir contre l'Autriche, et nous avons établi que la diplomatie offrait à l'Europe tous les moyens et toutes les chances désirables de dénouer ces difficultés, de redresser ces griefs, sans recourir à, la force et à la guerre. En nous attachant à mettre en relief ces deux points de vue d'une question si complexe,' est-il vrai que nous nous soyons désavoués nous-mème et que nous nous soyons convertis aux idées belliqueuses de la Presse? Encore une fois, nous sommes parfaitement rassurés à ce sujet. Do même que nous n'avions pas mérité les injures et les insinuations .calomnieuses que la Presse a dirigées- contre nous à l'occasion de noire premier article, derajgino nous sommes convaincus de n'avoir pas mérité les complimens que ce journal nous adresse à propos de notre dernier article. Nous avons la conscience d'être demeu-. rés conséquens avec nous-mêmes, avec nos principes connus, avec toutes nos traditions politiques, en exprimant, d'une part, nos vœux pour la paix, pour une paix juste et ho- norable eu rappelant, de l'autre, cequenous ne laisserons jamais oublier, notre attache- ment inaltérable à l'honneur et à la gloire de la France. Ausurplus la Presse doit sa- voir que nous faisons le même cas de ses 1 félicitations et de ses éloges que de ses injures et de ses calomnies.. i

{

'̃•̃ Diaprés les bruits rapportés par le Consti- r tutionnel et que nous avons lieu de croire exacts, le mariage du prince Napoléon avec i la princesse Clotilde de Sardaigne devrait c être célébré dimanche prochain à Turin. Le même journal annonce que, suivant toutes c les probabilités, les nouveaux époux seront ° de retour à Paris le 3 février. d

Une dépèche télégraphique de Vienne, en date du 24 janvier, que nous avons publiée ce matin, annonçait que l'empereur d'Autri- q che, en recevant une députa tion de la Ban- t que nationale, s'était exprimé sur la situa- tion politique dans des termes favorables n au maintien de la'paix générale. Une seconde dépêche de Vienne, que nous recevons sous n la date de ce jour, 23 janvier, confirme cette é nouvelle, mais sans nous faire connaître les r! paroles prononcées à cette occasion par c l'empereur. g s Un journal belge, sur la foi d'une corres- S( pondance de Naples datée du 22, reprodui- Jj sait encore hier le bruit déjà répandu plusieurs fois et démenti de la mort du roi de Y Naples. Suivant d'autres correspondances, rl si le roi Ferdinand n'est pas mort, il serait p au moins gravement malade. Une dépêche à, a portant la date du 25 janvier, qui nous est v transmise aujourd'hui par le télégraphe de Cl Naples, annonce au contraire une améliora- J{ n tion soutenue dans Téfat du roi. Il est même L à remarquer que d'après cette dépèche le n roi serait en route pour se rendre de Lecce, £. où il était tombé malade, à Naples. n Nous reproduisons plus loin les débats p d'un procès curieux et nouveau qui vienl H d'être jugé par le tribunal correctionnel de H Colmar. Voici les faits tels qu'ils sont rap- d'

portés du moins dans la plaidoirie de l'avocat ;du prévenu, la seule pièce que nous ayons sous les yeux. Un protestant, nommé Jacques Bessner, était traduit devant le tribunal pour avoir prêté à un catholique, son voisin, un volume de sa bibliothèque intitulé: Doctrine -de l'Ecriture-Sainte sur le culte de Marie, et dans lequel il paraît que le nouveau dogme de l'Immaculée-Cohceplion était attaqué comme une superstition. Le chef de prévention articulé contre Jacques Bessner élait d'avoir commis une infraction à la loi qui défend la distribution et le colportage des écrits non revêtus de l'estampille officielle. C'est la première fois que l'application de la loi sur le colpnrtage était réclamée dans ce cas. Le tribunal a condamné Jacques Bessner à S0 fr. d'amende et aqx dépens. Nous ne connaissons pas encore les motifs du jugement; nous auroqs

soin de les mettre sous les yeux de nosjec e leurs dès que le jugement nous parviendra L. ÀLLOl'RY.

nt ̃ ̃̃̃n

à Télégrtepbie privé».

lit V. 2v..

m Vienne, le 25 janvier. Il se confirme que l'empereur a dit hier à 1; I depùtation d". la Banque.Nationale reçue pa i- lui quelques paroles au sujet de la situatioi [._ politique de nature à calmer les esprits. as Vienne, le 25 janvier.. )_ La Skuptchina a ordonné le renvoi de la Ser vie de citiq Autricliiens. Elle a en outre décjdi que le prince Milbscu, chaque fois qu'il se ren- c- drait à Constantinople, devrait au préalable j_ avoir l'autorisation delà Skuptcliina. ;s Belgrade, le 23 janvier. ;s L'archevêque Pierre se'retire dans un convent. Les sous-secrétaires d'Etat Zivannovicli e et Nicoîich, -le conseiller de cassation Knegewich et le major Zach ont été proscrits. On attend un changement dans la haute al-

ministration.' ,("-

e ministration. ,̃ Naples, r le 23 février. ̃

L'amélioration dans la santé du roi fait des it progrès. Il est attendu à Brindisi.

s Marseille, le 23 janvier. Les nouvelles de Naples, en date du 22 jans .vier, annoncent que le'roi de Naples est moins souffrant. Il a visité Tarente et est arrivé à II Lecce pendant la nuit. La ville était illuminée. s Un navire à vapeur attend pour conduire S. M. t à Manfredonia.

On fait courir le bruit à Naples qu'un camp s> serait formé près de,la frontière romaine. Cette 3 mesure dépendra des circonstances mais plusieurs régimens ont été avertis pour qu'ils se tiennent prêts à marcher,

i* La famille du grand-duc de Toscane est arj rivée à Naples. Le roi et 'ia reine de Vrusse étaient attendus.

Les correspondances de Rome du 22 asfui rent que le bruit relatif au projet de mise en j état de siège de Ferrare ne s'est pas confirmé. Les Etats romains sont calmes.

Londres, le 23 janvier. Par suite^de demandes considérables de l'éfranger, le prix du salpêtre a hausse de 6 pence depuis deux jours.

[Service télégraphique Hmja$-Bullier.)

®s

Ou écrit de Vienne, !e 20 janvier U n'y a pas encore eu de négociations di1 reeles entre les cabinets de Vienne1, et do Berlin sur la question de l'aJUance au cas. d'une sucsrre. Jasqu'ici le cabinet de Berlin a gardé beaucoup de réserve sur cette ques.tion, et tout ce qu'on apprend ne permet que de conclure que si la guerre menaçait d'éclater entre l'Autriche et la Sardaigne, la Prusse commencerait par rester neutre. » Onne paraît pas èire décidé à entrer dans une coalition quelconque dont le but soit nettement avoué. On comprend que cette attitude du cabinet de Bertin ait provoqué ici quelque mécontentement; mais on se garde de le laisser voir, car il n'y a pas de danger dans le moment, et l'on a laferme confiance que cette grande puissance ne restera pas en arrière des sympathies de l'Allemagne pour la cause allemande.

;> Toutes les nouvelles de la Lombardie annoncent que la tranquillité y est complètement rétablie, et que l'agitation, si elle existe, ne se manifeste par aucun indice extérieur. Quant aux refus d'impôts qui ont eu lieu en quelques endroits, on a beaucoup exagéré la chose. On a fait en beaucoup de lieux en eiïet des menaces à ceux qui se hâteraient de payer leuM.impôts mais on ne voit pas que ces menaces aient été suivies d'effet, et au contraire les impôts de 1-859 se paient aussi bien en Lombardie que dans le reste ue l'empire. »

(Journal allemand de Francfort.)

On écrit de Vienne, le 21 janvier «L'idée de soumettre à un nouveau Congrès les diverses difficultés internationales' qui se sont élevées dans ces derniers temps, entre quelques grandes puissances signataires du traité de Paris semble avoir gagné ces joursci du terrain à Vienne. On ne s'y montre plus, du moins, si formellement opposé dans le monde gouvernemental.

') L'Angleterre, la Russie et la France particulièrement paraissent favoriser ce projet de nouvelle réunion de plénipotentiaires, comme étant de nature à ramener la confiance et la réconciliation en Europe, La principale objection que l'oh fait valoir du côté de l'Autriche, c'est la crainte de voir les puissances étrangères s'immiscer trop activement dans les affaires intérieures de certaines provinces, en soumettant ainsi, en quelque sorte, à l'appréciation de l'Europe la complète indépendance de l'empire d'Autriche.

o Quoi qu'il en soit, l'opinion publique à Vienne considère le Congrès dont il est question comme le seul moyen de détourner l'orage qui gronde autour de nous, et dontl'éela! pourrait mettre en feu les provinces situées aux extrémités de l'empire. En présence de ces dangers incontestables, le gouvernement se verra forcé de céder à l'insistance des puissances qui demandent la prompte réunion des plénipotentiaires. 11 parai t. toutefois que le siège des conférences ne sesait pins à Paris, mais à Londres.

» L'élection du colonel Couza, nommé à l'unanimité des voix hospodar de la Moldavie a causé à Vienne le plus grand étonnement; elle n y était prévue par personne, et on ne peut se dissimuler que ce ne soit là un échec sérieux pour notre politique dans les principautés. -) Les antécédens du commandant des mi- lices moldaves ne sont rien moins que favorables à la politique autrichienHe et on cite plusieurs circonstances, notamment pendant notre occupation militaire, où il s'est montré publiquement en flagrante opposition avec nos agens consulaires et nos chefs. de troupes. On peut en dire autant des sentim.ens bien connus d'Alexandre Couza en- ( vers le Sultan. On est convaincu ici que le nouvel hospodar, chaleureux partisan de l'union,-ne laissera échapper aucune occa- sion de préparer la fusion politique et matérielle des deux, pays régis provisoirement par deux chefs dilférens. »

(Correspondance Havas.)

On écrit de Vienne, le 18 jauvier, à la Gazette de la banque et du commerce « Quoi qu'on dise à Paris ou à Turin du grand-duc Constantin, il est certain que ce prince s'est exprimé vis-à-vis d'ofiieiers géné- ] raux autrichiens de la manière la plus satisfaisante sur les modifications qui depuis une dixaine d'années s'étaient opérées dans J'ad- ministration civile de la Lombardie et sur le changement que l'on remarque dans l'es- prit de fa population italienne dans les pos- sessions de l'Autriche. Lé prince a dit qu'il était étonné de ne plus trouver chez les fonctionnaires l'ancienne morgue et le mécontentement dans la population. »

3-,

V Le journal officiel de l'île de la Réunior publie l'arrêté suivant du gouverneiw d( cette colonie, relatif au recrutement de' -éœigrans noirs ̃ *£:« Arf. 1er. A l'avenir, les navires qui iront recruter des immigrans seront dirigés exclusivela ment sur les quatre points ci-après indiqués: lr » Quilpa, la Grande-Comore, la baie Saint'Q Augustin etNossi-Bé.

» Art. 2. Un bâtiment dé guerre, dont le commandant sera muni d'instructions spécial.es, stationnera à Quiloa un agent d'administration sera placé à bord de ce bâtiment tous les .travailleurs recrutés sur la côte de Quiloa seront conduits devant cet agent, qui sera chargé, sous la surveillance'. du stationnaire, de régulariser leurs engagemens. «Art. 3. Un agent d'émigration sédentaire résidera à. la Grande-Comore et aura seul quaIl filé pour la régularisation ,des engagemens conclus dans" cette île; cet agent sera sous ta surveillance spéciale du commandant supérieur de Jlayotte et dépendances.

Art. 4. La côte de Madagascar (à l'exception de la baie Saint-Augustin}, ainsi que tous points autres que ceux indiqués à l'article 1er, s est complètement interdite aux navires affectés au recrutement des travailleurs. Toutefois le commandant particulier de Nossi-Bé pourra autoriser l'introduction dans le dépôt établi dans cette colonie, soit par des boutres, soit par des 5 caboleurs français, des émigrans provenant de Baly, où résident les membres de la mission de Madagascar; sur ce dernier point sera installé' un agent d'émigration sédentaire chargé de surveiller et de régulariser l'expédition desdits > émigrans à destination de Nossi-Béy, où la régu> larisation définitive des engagemens sera con- • liée aux soins de l'administration de cet établissement français.

» Art 5. Enfin un agent d'émigration sédentaire résidera à la baie Saint-Augustin, et y sera seul chargé de la régularisation des engagemens.

« Art. G. L'autorisation, d'aller recruter des travailleurs sur les points ci-dessus désignés ne sera accordée qu'aux bâti mens du commerce dont les capitaines fourniront une caution, agréée par l'administration, de deux, négoci ans ou habitans notables de la colonie. Le nombre des navires auxquels cette autorisation pourra être accordée sera restreint à quinze dans l'ordre de leur inscriptionàladirection de l'intérieur, et aucun bâtiment ne pourra obtenir subséquemment l'autorisation de se rendre sur les points désignés qu'après le retour d'un des navires qui anront été, précédemment expédiés, de manière à ce qu'il n'y ait jamais à la fois que quinze navires en cours t!6 voyage. 1 » Art. 7. 'L_e traitement des agens d'émigra- tion, dont il est fait ci-dessus mention, est fixe à 4,000 fr. par mois.

» Les armateurs ou négocians qui obtiendront l'autorisation d'expédier des navires pour recruter des émigrans seront tenus, comme !>ar le passé, de verser au Trésor les sommes fixées par. l'arrêté local du 4 novembre 1857; ces sommes sont destinées à couvrir les dépenses faites par l'administration pour l'entretien des agens d'émigration sur les points cidessus désignés.

Art. 8. Les agens d'émigration devront, par le retour dé chaque bitiment, adresser à l'administration un rapport qui fera connaitre l'état sanitaire des émigrans embarqués, le nom- bre des engagés qui se seront présentés sur les lieux de recrutement, le prix moyennant lequel ont élé obtenus les contrats, et enfin tout ce qui pourra justifier de la moralité de l'engagement. •̃̃̃•.̃

» Art. 9. L'adminislraliorf étant, par la possession de ces documens, en mesure de constater exactement le prix dereviéntdes contrats ̃l'engagement, surveillera le taux des prix de cession; dans le cas où elle reconnaîtrait qu'il s'élève au delà des limites -d'une juste rémuné- ration, une commission composée parmôitiéde membres de la chambre d'agriculture et de la chambre de commerce serait immédiatement f instituée à l'effet de constater et de fixer, à .< l'arrivée de chaque navire, le prix courant des cessions de contrats d'engagement, et toute cession au-dessus du prix ainsi fixé serait interdite. i » Art. 10. Il appartiendra au commandant de i la station et aux officiers placés sous ses or- dres de s'assurer que les navires du commerce ne se rendent pas' sur d'autres points que ceux `, désignés ci-dessus, comme aussi de surveiller ''̃

et le stationnaire à Quiloa, et les agens d'émigration. sédentaires à la Grande-Comore, à Baly et à la baie Saint-Augustin. Le dépôt de Nossi-Bé reste sous la responsabilité du commandant particulier de cette île.

» Art. 11. Attendu les avantages qu'offre à la colonie le transport des immigrans par bateaux à vapeur, les bâtimens de cette catégorie ne seront pas soumis aux dispositions de l'article 6 de la présente instruction en ce qui concerne le tour de rôle et la limitation du nombre des navires en cours de voyage. » Le Moniteur nous ouvrait avant-hier l'une des pages du grand Iwre commercial de la France, à savoir la récapitulation, pour les douze mois réunis de 1858, du mouvement des marchandises échangées avec l'étranger. C'est un lourd et onéreux héritage que celui qu'a eu à porter 1838, succédant à cinq années qu'avaient successivement frappées la disette, la guerre et une violente crise commerciale. Ce dernier sinistre, en particulier, né vers la fin de 1857.des égaremens de la spéculation américaine (ou, pour être plus juste's, universelle), ne pouvait manquer de peser du plus lourd de son poids sur 1858, et nous ne serons pas surpris de voir qu'en cet exercice le cours des transactions, un moment ravivé dans la première partie de 1857, soit retombé dans une certaine torpeur sous l'influence de tant de causes passées et présentes. Jamais, on peut le dire, après l'exceptionnelle période 18551858, le. monde commercial n'eut autant besoin de pouvoir compter sur la conservation de la paix.

Sans nous arréterici aux préoccupations de l'avenir, voyons ce qu'a été, l'an dernier, le mouvement des marchandises. Nous commencerons par celles que notre commerce importe pour la consommation nationale, soit pour l'alimentation publique, soit pour le travail de nos fabriques.

A prendre les chiffres des acquittemens en douane, 1858 aurait très+peu perdu, quant aux importations sur 1857 celte année avait donné 185 millions 2I5,.00() fr.; 1858 a produit 182 millions 615,000 fr., c'est presque parité; mais observons tout de suite que la seule recette des sucres a grossi ce chiffre de 1858 d'un excédant de 8 mil-

lions de francs (75 contre 67); or, le fa des sucres, dans lequel intervient, comm on le suit, le, mécanisme douanier de 1 prime,' reste naturellement en dehors dE bases fd'appréciation commerciale, et et .8 millions en plus accusent nécessairemejni puisqu'il y a balance dans les deux totau annuels, un déficit correspondant sur le autres articles de commerce. Yoici ceu qui ea ont le plus souffert

II est entré •'

x 1858 18Î7

Bétail 43^,881 têtes contre 527, 17< Bois d'acajou p., 314 qx. m. 77,085 Vies 625,710 bectol. 340,90! Alcool 33,117 -107,07! Créâtes .-2,38i,0fi0 qx. m. .4,Î3?,OOC Fils tfeicolon 4,670 !0,24( Suif et saindoux. 45,700 80,70( Indigo 7,56-2 10,244 Laine. 30 >, 187 378,655 Toile 8,739 10,25'î Siïrre élraoger. 395,911 l 513 783 Fer et -acier 138,730 239,321 Fonte brute. 634,7-54 976,773

Pour ce dernier article, c'est sur la provenance anglaise qu'a porté surtout la décroissance ses envois de fonte, qu'on disait devoir' inonder le pays, sont tombés de 637,500 quintaux à 412,599. Toutes les autres marchandises d'importation, ou sont demeurées stationnaires ou sont entrées en plus fartes quantités, notamment parmi ces dernières le café, le sucre colonial, le coton (79 millions -et demi de' kilogr. contre 73), l'huile et les graines il huile, le sel brut, la soie (5 millions 904,000 kilogr. contre 5 millions 183,000), la houille (4 millions 544,000 tonnes contre 4 millions 326,000). Ici la provenance belge a eu tout l'avantage; la houille anglaise, qu'on représente aussi a tort, comme étant en progrès, a un peu perdu.

Malgré ces accroissemens partiels, l'ensemble de nos importations a visiblement faibli en 1858, et le fâcheux est qu'il faut en dire peu près autant de l'exportation, où les articles en déficit se montrent plus nombreux que les articles en excédant. 11 va sans dire que parmi ces derniers on trouve au premier rang le vin et les blés. Notre pays, pour ces grands" produits du sol, est enfin rentré dans ses conditions normales. l Pas précisément encore pour le vin eepen- r dant, cor d'ordinaire c'est à 2 millions et demi (l'hectolilresquo s'élève nôtre 'exportation annuelle, et 1858 n'a pas dépassé 1 million 580,000 hectolitres; mais c'est déjà 500,000 hectolitres de plus qu'en 1857. Eii blés et. en farines, 1858, grâce au régime de libre sortie, a livré à -l'étranger 5 millions 156,000 quintaux métriques contre 556,000. Après ces articles, ceux qui offrent également des augmentations, d'ailleurs peu considérables, sont le gros bétail, l'alcool, la garance, le lin teille, les machines, les peaux tannées, le savon, le sucre raffiné, nos cotonnades surtout, et un peu aussi nos soieries. Toutes les autres marchandises sont en perte, notamment les modes, les lainages et les toiles.

Un résultat plus satisfaisant^ c'esiraffaiblissement des existences dans nos entrepôts par rapport à 1837; toutefois jious croyons; qu'elles ont un peu augmenté en novembre et en décembre derniers. Quant au mouye- ment maritime, nous n'avons rien de bien satisfaisant à en dire il a gagné a la sortie îHviron 500,000 tonneaux, mais il s'est iffaibli d'autant à l'entrée. Reste un objet qui, de nos'jours, fixe vive- ment l'attention, tes mouvemens du mimé- [•aire, appoint important de l'échange des iroduits. Voici, en ramenant l'hectogramme i la valeur en francs, ce qu'ils ont été en QKQ

Nombres ronds <

en millions. <

Iuiportation. ~ment, en millions. I

.mfoHa.ion.j^ j l

'"̃̃ ̃̃̃ '• '̃̃ 714.2

Argent. 175.7 c

^«ic.jâ;™1; ̃«£̃

Exportation. 66.3 f c

242.2 z

D'où il résulte que, pour l'argent, la sor- s tie, si considérable les années précédentes, n'a dépassé l'entrée, en 1858, que de 15 millions, tandis que, pour l'or, l'entrée a é sxeédé la sortie de 487 millions, de sorte r ju'en définitive la masse des métaux pré- l sieux circulant dans lé pays s'est accrue, en 1858, de 472 millions. t Mais remontons plus haut voyons quels )nt été chez nous les mouvemens de l'un et v 'autre métal depuis l'époque des grandes r lécouvertes d'or, c'est-à-dire à partir de d 1850. Voici les chiffres:

na .m h

v'L An~t.~1 1 u

importe, exporté, importé, exporté. d

~d d

1830. 61 44" r^3S^82^ d 1831 116 31 17!) 101 fi 1852 139 42 180 183 s 1853 318 30 113 2*9 à 18S4 482 63 100 264 p 1855 381 163 121 318 h 1856 462 90 109 393 1887. 568 123 97 458 1858. 354 67 161 « 176 6

9

3,0001 655 1,215 2,204 d

Ainsi, depuis 1850, en neuf ans (etjusquelà les mouvemens du numéraire avaient été, chez nous, beaucoup moins considérables), il est sorti de notre pays pour 2 milliards 859 millions de métaux précieux, et il en est la entré pour .4 milliards 216 millions. De d< sorte que la balance des nombres laisse à P} notre circulation métallique un surplus de 1 milliard 557 millions exclusivement en se or. Cela ne veut pas précisément dire que la richesse du pays se soit accrue d'autant, d'abord parce que la richesse, ce n'est qi point lo numéraire, mais la circulation et la production ensuite parce qu'il faudrait, à pour éclairer ces nombres, connaître aussi df les mouvemens du numéraire-papier, c'est- ( à-dire savoir où eir est le compte créditeur fil

1

et [débiteur de notre commerce à Fétranger. La statistique des nations est bien loin d'en être 1 chkmin-dupomès.

t, ~mveM~g étr8,ngèt'

'"̃'̃ États-Unis. ;̃'̃ x New-York, 8 janvier. Rien ne peut faire apprécier la dépréciation subite qui s'est faite'sur notre place des différens stocks de toutes sortes. Il y a eu depuis '0 quelques jours une baisse qui se' faisait pressentir, mais que rien n'explique.

̃g L'audace de la spéculation, l'appréhension 0 des désastres inévitables en pareil cas, tout 0 cela pourrait faire comprendre la situation, si 0 d'autre part l'argent n'abondait sur la place et 4 si les banques n'agissaient pas encore avec la 8plus grande facilité avec tous ceux qui leur of7 frent même une garantie qui en Europe serait moins que suffisante. On espèrecependant que 3 cet état de choses aura bientôt une solution. Le steamer en partance pour aujourd'hui emporte une somme de 172,800 dollars en numéraire d'or et d'argent, dont la plus grande partie est destinée à lJàris et au Havre. La demande de traites aélé considérable, et le cours du" change est coté comme suit

Sur Paris, de 5 fr. 1 c. 3/4 à- 5 fr. 17 g..1/2 1 Sur Londres, de 109 1/2 à 109 1/4;

1 Sur Brème, de 79 à 79 5/8; f" Sur Amsterdam, de 41- 1/2.. à .41 7/3; Sur Hambourg, de 36 a 36 1/2.

Les importations faites du 30 décembre au 7. de ce mois représentent une somme de 1 million 940,750 dollars, et les exportations le total dé 1 million 549,880 dollars. Le Havre est comi pris dans ce total pour 21,000 dollars, Bordeaux pour 24,800 dollars et Marseille pour 18,500 dollars.

Les farines sont en bonne demande. Il s'est vendu 29,700 barils, de 8 'dollars à 8 dollars 50 cents.

Les cotons sont recherchés et se soutiennent de 11 cents 1/2 -à 12 cents 1/4 la livre, et les ventes connues sont évaluées à 8,500 balles. -̃̃•-̃' GRANDE-BRETAGNE.

̃̃̃• 'Londres 24 janvier. ̃• •̃̃

Cité, midi– Consolidés, 95 3/8 3/4. Fonds étrangers Six pour 100 turc, 90 3/4 91 1/4.$ Trois pour 100 espagnol, 4d 46 Mexicains, 19 1/43/4. Cité, deux heures. Consolidés, 95 3/4 7/8; nouvc-11! Trois pour 100 et Trois pour 100 réduit, 96 1/4 1/2; Actions de là Banque, 228Actions do l'Inde, 221 1/2. Fonds étrangers: Six pour 100 turc, 91 91 1/2; Trois pour 100 espagnol, m 45 1/2; Différés 30 3/8; Emprunt chilien, -2 d'escompte. (GIoU.) Nous annonçons avec regret la mort de Il. Haliam, historien éminent. Il est mort samedi dernier. M. Haliam était né en 1778 et avait étudié à Eton et à Oxford. (Idem.) Les esprits timorés peuvent se rassurer en lisant le relevé suivant, tiré de sources officielles, à la date du i" janvier 1839 Les vaisseaux de guerre suivans sont en commission actuellement vaisseaux de ligne, 27, portant 2,511 canons; frégates, 29, portant 1,344 éanons sloops, 98, portant 940' canons. Total 154 navires, portant 4,792 canons. Sur les chantiers, en construction (sans comp- ter les sloops, canonnières, batteries flot- tantes, etc.) vaisseaux de ligne de 131 canons et au-dessous, 57,- portant 4,706 canons ̃ fré- gales de 51 à 24 canons, 82. On ne sait pas le nombre des canons. .-» ] Pour les équipages de cette énorme flotte nous avons, outre les marins actuellement en service, nos vétérans pensionnés de la marine, 2,000; marins garde-côtes, 10,000; volontaires des côtes, 10,000; gréteurs dans les arsenaux et matelots, 2,000 hommes de la marine mar- 1 chande, sans compter les capitaines, 270,000. ( Et si, à l'exerflpîe des Français, nous avions < recours à nos matelots pour nous défendre 1 une 'proclamation royale faisant appel à notre t population maritime, ne s'adresserait pas à 1 moins de 400,000 hommes qui trouvent main- < tenant leur existence sur les eaux qui baignent 1 les côtes des possessions de S. M. (Plymouth Herald.) t

Les journaux anglais publient la dépêche t suivante, en date de Trieste, le 23 janvier 1 « Feroze-Shah a été battu par le général f Napier et mis en déroute complète le 17 dé- r cembre à Ranode. On l'a poursuivi pendant 8 milles. Le 23, les troupes de Poonah ont de nouveau dispersé ses forces. 1 » Nana-Saïb était, disait-on, à Churdah, dans c l'Oude,aveel,500hommes. Deuxrajahs qui-sont 1 avec lui ont requis la protection du gouvernement, dans le cas où ils parviendraient à s'é- q chapper. Leur Message fait aussi un appel à la r clémence au nom de Nana-Saïb lui-même en a faveur de sa famille. $ » Rien d'authentique sur l'expédition de lord é Elgin dans le Yang-tse-Kiang. Les Chinois di- d sent que le navire de l'ambassadeur a échangé v des coups de feu avec les rebelles en passant à Mooho'u. v » Le Laplace, ayant à bord le baron Gros, a c échoué dans l'une des îles de Chusan. 11 a été remorqué à Shang-haï par le vaisseau anglais d

Inflexible.

» S. Exc. s'est rendue à Hong-Kong par l'Aden. « » M. Reed, commissaire des Etats-Unis, ren- D tre en Amérique. 1 l » Cantoii est calme. Les affaires sont mauvaises à Ningpo. c » Le gouverneur de Mâcaô doit, dit-on, se p rendre à Siam pour conclure un traité au nom {-, du Portugal.. » (Express.) Le Tage apporte des nouvelles de Lisbonne du 19. Les ministres ont eu une majorité c, de 2 contre 1 en leur faveur dans la question du projet de vote de censure relatif au décret a d'admission du blé étranger, de i'orge et des Sl fèves jusqu'au mois de mai prochain; ils ont j, soumis à la Chambre un projet de loi destiné s; à régler l'admission permanente des céréales *J pour l'année prochaine. On doutait que le bill c' fût adopté dans la présente session. (Times.) Les nouvelles du Mexique sont en date du 6. Le'général Miramon a été élu Président le la général Robles est resté au pouvoir en atten- le dant son arrivée, qui aura lieu prochainement à (Idem.) d

:Falts divers. ̃*̃̃"•

Par décret en date du 22 janvier, rendu sur la proposition du ministre secrétaire d'Etat au département des finances, une commission prise dans le Conseil d'Etat, la Cour des comptes et le ministère des finances, a été chargée de la vérification des frais de négociation et de service du Trésor public pour l'exercice 1857. Cette commission est composée de MM. Godelle, conseiller d'Etat, président; Goupil et Louyer-Villermay, maîtres des requêtes au Conseil d'Etat;

Petitjean, conseiller référendaire de lr0 classe à la Cour des comptes;

Bartouilh de Taillac, conseiller référendaire de classe à la Cour des comptes,

Et Haudry de Soucy, inspecteur général des finances,

Auxquels sont adjoints >n 8§HM. Lefèvre-Pontalis et Boivin, auditeurs au Conseil d'Etat;

MM. de Finfe et Gosset, auditeurs à la Cour de3 comptes.

–•Le ministre de l'instruction publique et des cultes vient d'émettre l'arrêté suivant -̃̃ «Art. 1er. Le nombre des professeurs ou chargés de cours de sciences admis à participer à l'éventuel dans les lycées impériaux des ̃dëparlemens est fixé ainsi qu'il suit

m » Dans les lycées où il existe une chaire de 3- mathématiques spéciales, quatre professeurs is ou charges de-cours de mathématiques et deux 3- professeurs ou chargés île cours de physique. » Dans les autres lycées, trois professeurs n ou chargés de mathématiques; deux profesil seurs ou chargés de cours de physique. si » Art. 2. Dans les lycées où les besoins du îl service exigeraient un maître de plus, soit pour a l'enseignement des mathématiques,- soi tpour f- l'enseignement des sciences physiques, ehitiîiit ques et naturelles, le fonctionnaire-- chargé, à e titre provisoire, de cette partie de l'enseignement recevra'le traitement fixe de '.4,201) fr. Li et une indemnité qui pourra être égalé au tra> tement évenjtuel.

e » Art. 3. Lorsque dans un-lycée il sera né- i- cessaire de former une division temporaire s dans une des classes de lettres, le fonctionnaire chargé à titre provisoire de cette divisien recevra un traitement iixe de 1,200 fr. et » uno indemnité qui pourra être égale au traitement éventuel. » Fait à Paris, le 20 janvier 1839.

» ROUXAND. M

,1 L'aviso à vapeur d'Entrccasteaux, qui avait appareillé de Rochefort le 21 janvier pour se rendre an Brésil, est rentré le' 23 -en rade de l'île d'Aix pour cause de mauvais temps.• La goélette Calédonienne, destinée pour la Nouvelle-Calédonie, a relâché le 3l décembre sur la rade de Sainte-Croix-de-Ténériffe. t J- Les journaux anglais rapportent tous de 3 nombreux incendies qui ces jours derniers ont éclaté dans Londres et dans les comtés et t ont causé la destruction de vastes et importantes propriétés.

En Ealing, un grand incendie a dévoré les balimens connus sous la dénomination d'Hangers-llill-Farm. Un charretier passant par là, conduisant sa voiture chargée de pierres, aperçut le premier les lueurs {.'échappant des fenétres, et aussitôt donna l'alarme aux-habilana de la maison. Ceux-ci aidés des gens du voisinage, s'opposèrent de toutes leurs forces aux progrès des flammes; mais ces secours étaient trop imparfaits pour être efficaces le feu ne larda pas à sortfi? de son foyer, et, gagnant Jusqu'aux bâtimeiis adjacens", j| forma un vaste brasier. On avait dépêché aulx diverses stations clu secours, et trois pompes étaient bientôt sur les lieux, suivies rt'ûuc puissante machine de la London-Brigade. Mais quand tous ces appareils arrivèrent, la flamme avait atteint un chantier de bois, et, grâce à cet aliment, éclairait.de ses lueurs les environs plusieurs milles. Quand on se rendit maître du feu, il avait réduit en cendres une'quantité considérable de propriétés.

A Nolting-Ilill, chez uh fabricant de draps, un incendie a éclaté et a fait de très grands ravages. C'est un constable qui a donné l'alarme en voyant de la fumée s'échapper des fenêtres> ouvrant sur la rue. Heureusement les habitans eurent le temps de s'enfuir; mais quand les secours arrivèrent, il n'y avait plus moyen d'é- diter l'embrasement de la maison. Les proprié-. tés mitoyennes ont elles-mêmes beaucoup souffert.

A Liverpool, le feu a pris pendant la nuit à 1 hospice des Enfans-Bleu?, dans une buanderie ̃ où il y avait une grande quantité de linge. Audessus de la salle que la flamme ravageait, était uu dortoir occupé par vingt-deux. entans. On se hâta de faire sortir les enfans, et les secours v promptement portés ont réduit à la perte du linge et du mobilier de quelques salles cet incendie, qui pouvait avoir les plus graves conséquences. Trois cent cinquante >enfy.ns sont logés dans les bâtimens de cet hospice. Enfin nous avons à signaler un incendie à bord d'un navire charbonnier devant Êast Greenwich, le brick Ann de Wl1itstable." La police s'empressa de se rendre sur le bâtiment et le trouva déjà abandonné par son équipage, tandis que le feu gagnait de cabine en cabine. Les pompes mises en mouvement ont empêché la ruine complète du navire; mais si l'incendie eût été découvert plus tard il ne serait rien _` resté de VAnn et de son chargement.

(Morning Chronicle.)

Le conseil général. de Conslantine a émis le vœu que le gouvernement étudie les moyens de mettre le Bas-Rhône en communication avec la Méditerranée.

Un vœu important relatif aux biens dits azels qui, par un système vicieux, était seulement réservé aux Arabes, a étendu leur adjudication aux Européens. Le conseil a adopté ce vœu dans la teneur qui suit

« Considérant que l'adjudication des azels de gré à gré et entre indigènes seulement est vicieuse;

» Considérant que le meilleur moyen d'arriver à un prix élevé>est une plus grande con-' currence;

» Considérant que l'admission à concourir des indigènes et des Européens peut avoir de grands avantages au point de vue de lacoloni- sation et de la fusion des intérêts, des deux peuples,

» Emet le vœu ·

» Que désormais les azels, tant en territoire civil qu'en territoire militaire, soient adjugés publiquement, et que les indigènes e4 les Eu ropéens soient également admis à concourir (Algérie nouvelle.1,

Le conseil municipal de la ville de Vau- couleurs vient de prendre la décision suivante « Vu la délibération par laquelle ledit conseil 1 a décidé qu'une statue équestre serait élevée sur une des places" de la ville à la mémoire de Jeanne d'Arc, pour y perpétuer le souvenir de sa mission, vote à l'unanimité la somme de 10,000 fr., qui sera prise, sur les fonds de la caisse municipale et consacrée à l'érection du monument. »

Le conseil a décidé en outre que le préfet de la Meurlhe serait prié,de vouloir bien engager les communes du département à venir en aide à la ville de Vaucouleurs pour cet acte de tardive justice, et que la même prière serait adressée aux préfets des départemens voisins et qu'à cet effet sa délibération serait imprimée à deux mille exemplaires.

M. Duplan, président de la Société d'hor- liculture de la Haute-Garoniie. a reçu du préfet de ce département la lettre suivante, relative à la transmission de graines reçues de Shanghaï (Chine), que le préfet bien voulu confier à la Société, pour être l'objet d'expériences sérieuses

a Toulouse, le 18 janvier 18S9.

« Monsieur le président,

» L'Empereur vient dB recevoir de M. cleMontigny, consul général à Shang-naï, des graines de plusieurs plantes dont la culyire est assez étendue en Chine et concourt l'alimentation de la population de cette contrée. D'après les analogies de sol et de climat de l'extrême Orient où' ces végétaux sont produits, ils pa. raissent pouvoir également réussir en France.


» En exécution des ordres de S. M., il. le ministre de la maison de l'Empereur vient da m adresser, pour être soumises à des expériences sérieuses dans ce département, un paquet renfermant des semences de Hous-senn ou Housenn, Ca-tse ou Ka-tze, Pou-katse ou Poug-ka-tse, épinards sauvages, hancots longs.

» La, note ci-jointe renferme les quelques indications, qui ont été fournies sur les époques des semis et récolte de ces plantes.

-̃» J'ai l'honneur de vous faire parvenir un «chantillon de ees graines, en vous priant de vouloir bien prendre les dispositions nécessaires pour que les essais de culture soient faits avec l'attention la plus minutieuse. » MM, les expérimentateurs auront l'obligeance de me remettre, pour être transmise à ». Exe, une note détaillée sur les essais qu'ils ORront exécutés.

» Cette note indiquera pour chaque plante le milieu dans lequel on aura opéré, serre ou pleine terre, la nature des sols auxquels les graines auront été confiées, les façons données â la terre avant et après l'ensemencement, la fumure, la nature et la quotité des engrais/ employés, la surface de terrain affectée à chaque espèce de graines, l'époque du semis, les phases qui auront caractérise la végétation l'époque de la récolte, la quantité des produits obtenus, une appréciation des avantages de la culture de chaque plante, au point de vue de la consommation ai ùomme et des animaux, et. par suite le rôle quelle serait appelée à jouer dans notre agriculture ou notre horticulture enfin tous autres Yenseignemens propres à jeter quelque iumiere sur tout le. parti qu'il serait possible d en tirer.

» Agréez monsieur le président, l'assurance de m», considération la plus distinguée. » Le préfet, C. WEST. »

MINISTÈRE DE LA MAISON DEX'EMPE-REUR. Instructions relatives aux plantes expédiées de Chine par M. de Montigny en 1>858, et destinées à être propagées en France.

(Y Siumm-Tsae en mandarin, ou en langue vulgaire du dialeète de Shang-haï Uou-Senn ou Homsenne.

C'est vers le milieu de la neuvième lune de l'année, du 13 septembre au 15 octobre, que îes,,Chinois sèment la graine de cette plante. Lorsque les jeunes pousses sortent de terre à ̃.•environ un demi-pied de hauteur, ils les déplantent et les repiquent à environ un pied au inoins de distance les uns des autres.

w Dans la troisième lune de l'année suivante, du 15 avril au 15 mai, les Chinois les cueillent, .comme un excellent légume, en ayant soin de laisser sur pied une certaine quantité de ces plantes, destinées à produire de la graine, qu ils récoltent dans la 5e lune, du 15 juin au -15 juillet.

Kiai-tsae en langue mandarine, Ka-tze ou. Ca-tse en langue vulgaire.

Les semailles de cette plante se font en Chine dans la lune, du 15 septembre au 15 octobre, et la récolte a lieu dans la 4e lune dé l'année suivante, dulSmai au 15juin. Lagraine ne se recueille que dans la lune, du 13 juin au 4S juillet, ainsi qu'il est dit pour la piaulé précédente.

Tong-Kao-tsae, en langue mandarine', ou en langue ^u\ga.\TG, Poug-ka-tze, ailleurs, Pouha-tzè.

La graine -se sème dans la 9e lune, du 13 sepTëmbre au 15 octobre, et la récolte a lieu dans le courant de la 1™ lune de l'année suivante, du 13 février au 13 mars; puis de! nouvelles semailles ont lieu dans la 7e lune, du 13 août au 15 septembre, lesquelles produisent une récolte dans la 8e lune de la même année du 15 septembre au au 1S octobre.

Les Chinois apprécient beaucoup cette plante, dont la culture est très répandue dans le Kiangnan et les provinces limitrophes.. s Epinards sauvages. Cette plante croit spontanément en Chine à la hauteur dg 1 mètre 50 centimètres. Elle est épiiftuse. On en mange les feuilles et les tiges; elle peut servir de fourrage et certainement être utilisée pour l'engraissement des porcs.

̃ Haricots longs. Leurs gousses atteignent jusqu'à un mètre de longueur. Ce légume fournit un produit abondant et très délicat. M. de Montigny n'a pas fourni d'indications plus complètes sur les plantes dont il propose la propagation en France et en Algérie; MM. les expérimentateurs devront suppléer, par leur expérience à ce que présentent d'insuffisant les renseignemens reçus.

Nota. Il est à remarquer, dans les instructions données ci-dessus, que plusieurs des plantes qu'ellescouceraentse sèment du 15 septembre au 15 octobre.

Ceux de MM. les expérimentateurs qui voudront faire des semis immédiats en pleine terre (non en serre) devront n'employer, que la moitié de leurs graines car il est à craindre que peu ou point des semences conlîées pendant l'hiver au sol ne lèvent pas.

En conservant une portion de leurs graines, ils auront au moins encore la ressource d'un semis de printemps. {.Journal de Toulouse.) .Un employé surnuméraire de l'enregistrement, à Apt (Vaucluse), recevait le 4 de ce mois, à dix heures du matin, une lettre datée de Besançon, le 2 janvier 1859, lui annonçant l'envoi inclus d'un billet de banque de 100 fr., bien que la lettre ne contint aueune valeur; mais il fut facile de constater que ce billet avait en effet été fixé sur la première page à l'aide de six pains à cacheter blancs, car, indépendamment de la trace visible de ces pains, on remarquait adhérens à deux d'entre. eux, restés sur la lettre, deux petits fragmens du billet annoncé, indiquant suffisamment que cette valeur avait dû être soustraite entre le 2 et le i janvier, dates de l'envoi et de l'arrivée. .Informé de cette soustraction, le parquet d'Apt ouvrit immédiatement une enquête pour en rechercher l'auteur, et nprès des investira- tions infructueuses dans les départemens circonvoisins,1 il vient d'invoquer le concours de la police de Paris dans la recherche du billet soustrait, qui pourra ensuite amener la dé- couverte du voleur. Il est probable que ce i billet est en ce moment soit dans l'une des succursales de la Banque, soit dans une maison de banque, de change ou de côm- merce, où il aura été reçu de confiance à l'es- compte ou en paiement. Il sera facile à recon- i naître par l'empreinte qu'iFdoit porter des pains 1 à cacheter et par l'enlèvement des deux petits fragmens restés sur la lettre. Cette description ( suffira au détenteur actuel pour établir l'iden- tité et le mettre à même d'en donner avis à 1 l'autorité compétente.. On écrit de Nevers, le 24 janvier « Hier, vers huit heures du soir, la générale a été battue dans plusieurs quartiers de Nevers. Le feu venait de se déclarer avec une grande intensité à l'usine de Charbonnière, commune de Sauvigny. C'est dans cette usine, située au milieu des bois, à 6 kilomètres de Nevers, que ) ( -sont déposés la plus grande partie des char- » bons de bois qui servent à l'alimentation des l grands établissemens de F.ourchambault et C d'Irnpby.. l- » Le feu aurait éclaté au milieu de cet amas fi do charbon déposé sous de vastes hangars. » Les pompes de la ville ont de suite été ex- il pédiées sur le lieu du sinistre, accompagnées h des sapeurs-pompiers, des détachemens de la a -troupe de ligne et de la gendarmerie. "z » Les détails nous manquent; mais il paraît H que ce matin on n'était pas.encore parvenu à se rendre complètement maître du feu, activé ({ par le vent violent qui n'a cessé de souffler [; cette nuit. » (Journal de. la Nièvre.) -*̃ On lit dans le Journal de Fécamp n « Cette semaine ont eu lieu entre les jetées d de bien curieuses expériences au moyen de l'électricité, n » Pour creuser le cbenal,?il faut entamer un Pi roc excessivement dur, sur-Iequei les outils or- la dinairos auraknt eu peu î de prise et se se- V raient émoussés rapidement de plus, la mer V: ne (lécouvraut jamais entièrement dans cette N partie, il eût fàliu recourir à l'emploi de g; moyens et d'appareils difficiles à établir et fort la gênans pour la navigation. Aujourd'hui, grâce ht à l'électricité, ce creusement pourra se faire la sans difficulté. sa » Voici comment: Des bouteilles contenant in chacune kilogrammes dé pou-'lre, fermées lei hermétiquement au moyen de bouclions dans su lesquels fiasse un fil électrique mis en contact ca avec la poudre, sont disposées de manière à les préserver de l'humidité et enfermées dans La des paniers garnis de foi et autres matières foi

pour les empêcher de se casser au moment du jet sur le roc.

» Lorsque la mer a atteint son plus haut niveau ces cartouches sont jetées à la mer, et au moyen du fil électrique préservé lui-même de l'humidité par une couche de guttapercha, elles sont mises en communication avec une pile placée sur la jetée du nord.

» A un signal donné l'appareil fonctionne et enflamme la charge qui, trouvant une énorme résistance dans le poids de l'eau, agit sur le rocher et le brise par morceaux. A chaque explosion l'eau jaillit plus ou moins haut, selon que la charge produit plus ou moins d'effet sur le roc, tourbillonne un instant, puis cinq minutes après la mer reprend ses fluctuations, et il n'y a plus à la surface de traces de Topération. » Lorsque ces travaux préparatoire?, qui ne se font que dans les grandes marées, seront terminés, il ne restera plus qu'à enlever les débris du rocher soit par le dragage, soit par tout autre moyen peu dispendieux. »

M. Pierre-Joseph Proudhon, condamné le 2 juin 1858 à trois ans d'emprisonnement et 4,000 fr. d'amende par le tribunal correctionnel de la Seine (6« chambre) à l'occasion de la publication de son dernier écrit intitulé De la Justice dans la révolution et dans l'Eglise, a interjeté appel de ce jugement, et le 28 juillet la chambre des appels correctionnels a confirmé par défaut la sentence des premiers ju-

ges.

Par suite de l'opposition formée par M. Proudhon, l'affaire revenait aujourd'hui devant la Cour impériale, prêsidée par M. Perrot de Chézelles.

Le prévenu régulièrement assigné ne s'étant pas présenté, la Cour, sur'Ies conclusions conformes de M. Roussel avocat général, a débouté M. Proudhon de son opposition et ordonné que son arrêt confirmatif serait exécuté selon sa forme et teneur.

Bans la même audience, la Cour s'est occupée de l'appel de M. Eugène 'Bruille, dit Bache, artiste dramatique, et de M. Roger de Beauvoir, homme de lettres, du jugement du tribunal correctionnel de la Seine qui les a condamnés^ le 18 septembre, le premier à trois mois de prison pour immixtion dans des fonctions publiques, et le second à un an de prison comme complice par aide et assistance dans les faits qui ont préparé, facilité et consommé le délit. r

Le rapport de l'affaire a été fait par M. le conseiller Metzinger.

M. Roger de Beauvoir a repoussé toute idée d'intimidation. C'est par hasard, a-t-il dit, quele 18 juin dernier j'ai rencontré M. Bache. Je l'ai fait monter dans ma voiture et je J'ai emmené avec moi chez ma femme qu'il avait connue au théâtre. Nous n'avons trouvé que ma belle-mère, Mme Dozo. Je me suis plaint à elle de ce qu'on me poursuivait pour le paiement d'une pension alimentaire beaucoup trop considérable pour moi. Je lui ai présenté M. Bruille comme mon ami, mais non pas comme le secrétaire général du préfet de police.

AI. Bruille, interrogé, répond Je n'ai pris aucune part aux démêlés qui ont eu lieu entre M. Roger de Beauvoir et AIm« Doze. Lorsque M. Roger de Beauvoir a dit « Tout le monde est indigné, et tenez, voilà monsieur, qui est l'ami du préfet, le secrétaire. », à cette interpellation je n'ai fait que entendre que cette exclamation Brrrrrrr AI. Dyenne, l'homme d'affaires de M. Roger de Beauvoir, qui était survenu en ce moment, m'ayant demandé en descendant l'escalier, si j'étais fonctionnaire public, "je lui ai répondu en riant Moi! je suis comédien. Je vous assure, Alessieurs, qu'il n'y a pas eu, quant à moi, d'intention coupable. AIAIMNogent Saint-Laurens et Lachaud ont présenté la défense des prévenus.

M. Roussel, avocat général, tenant compte des circonstances particulières de la cause, a déclaré qu'il pensait que la peine d'emprisonnemént prononcée contre M: Roger de Beauvoir était trop sévère et qu'il y avait lieu de la réduire. Quant à M. Bruille, une simple amende' lui a paru suffisante.

La Cour, après en avoir délibéré, considérant qu'il ne résulte ni de l'instruction ni des débats que A1M. Bruille et Roger de Beauvoir se soient rendus coupables du délit prévu par l'article 258 du Code pénal, les a déchargés des condamnations prononcées contré eux et renvoyés des fins de la plainte sans dépens.

M. de Montalembert, tel est le titre d'une brochure pleine d'actualité qui parait aujourd'hui chez Dentu.

La deuxième édition des Horizons prochains, par vient de paraître chez blichel Lévy frères, 2 bis, rue Vivienne. Prix 3 fr. La vente de la jolie collection de tableaux modernes de M. G. a eu lieu hier lundi, par Chartes Pillet. Cette vente; l'une des plus belles de la saison; avait attiré une grande foule d'amateurs.

La petite toile de M. Bellangé, Prise des Embuscades russes devant le bastion central dans la nuit du 2 mai 18J55, a été adjugée à 1,100 fr.; le Rat qui s'est retiré du monde, par Decamps, 3,000 fr.; une Jeune Fille tenant une perruche, par Chaplin, i30 fr. Nymphes et Amours, par Diaz, 1,280 fr.; Baigneuses, par le même, 1,000 fr.; Paysage, par Jules Dupré, '820 fr.; Rencontre d'un lion et d'un tigre, par Eugène Delacroix, 900 fr.; Intérieur breton, par Forlin, 410 fr.; une Ferme à San-Angelo, par Hébert, 630 fr.; Petit purt, par Isabey, 400 fr.; le Ravin, par.Marilhat, 3,200 fr.;Je Lever, parPlassan 410 fr. Jeune fille béarnaise, par C. Roqueplan, 405 fr.; Embouchure de l'Adour, par Th. Rousseau, 1,650 fr. Paysage, par le même, 1,570 fr.; Soldat vénitien, par Robert-Fleury', 510 fr. le Déjeuner de la coulurière, par Trayer, 665 fr. la Petite fille au lapin, par Tassaert, 1,000 fr. un Bœuf et un Troupeau de canards, par Troyon, 1,380 fr.; la /(entrée, .par le même. 1,005 fr.; la Caravane, peint sur émail d'après le tableau original de Marilhat, par M. Marc Baud, 570 fr.; les Sirènes, sur émail, d'après le tableau original de Marilhat par M. Meun 500 fr. Cette vente a produit 28,000 fr. -•̃

-Mercredi 2 février' fête de la Purification, à dix heures précises, il sera exécuté eu l'église de Saint-Vincent-de-Paul par 200 artistes, sous la direction de M. Pasdeloup, une messe solennelle à grand orchestre, de la composition de M. Léon Gastinel. La quête et le produit des chaises, abandonnés par la fabrique, seront versés dans la caisse de secours de l'Association des Artistes musiciens de France. Le grand orgue sera tenu par M. Cavallo. t'enr tous les fciu divers

{̃«s<»!rétaira4elar*daetio*,t,CAMii

Nos lecteurs connaissent les dispositions du décret du 15 novembre 1855, qui a déclaré d'utilité publique l'ouverture du boulevard du Nord -entre le Château-d'Eau et la barrière Poissonnière; ils savent aussi que les expropriations relatives à ce percement se poursuivent avec activité, et qu'au mois de décembre dernier la partie comprise entre le faubourg Saint-Denis et le boulevard de Sébastopol a été livrée à la circulation.

Nous avons à nous occuper aujourd'hui d'un autre projet qui se rattache à ce boulevard, et qui intéresse le 2" arrondissement; nous voulons parler du prolongement de la rue Lafayette. Une enquête vient-en effet de s'ouvrir dans une des salles de la mairie, rue Grangeiiatelière, pour la mise à l'étude de ce nouveau percement, dont nous croyons devoir faire connaître en détail à nos lecteurs les principales dispositions.

La rue Lafayette s'ouvre aujourd'hui à la rencontre des rue Bellefonds et du FaubourgPoissonnière, et vient, en remontant, aboutir à la barrière de Pantin, à l'angle du quai de Valmy, après avoir passé devant l'église SaintVincenf-de-Paul et traversé le boulevard du Nord, la rue de Saint-Quentin au-dessous 'de la garé du chemin de fer, .le faubourg Saint-Deni?, la rue de Chàteau-Landon et enfin le- faubourg Saint-Martin. Dans ce long parcours la largeur de cette-rue est de 20 mètres; mais sans débouchés du côté du quartier Montmarire, la rue Lafayette est à peine bâtie, et des terrains- vagues la bordent de toutes parts, surtout entre le chemin de fer de l'Est et le canal Saint-Marlin.-

Diaprés !•; projet de la rue Lafayette serait prolongée depuis la rue Bftlltfonds jusqu'à la rue Neuve-des-Mathurins. c'est-

à-dire jusqu'à la nouvelle rue (1) qui, partant du boulevard des Capucines, en faee la rue de la Paix, doit aboutir rue de la Chaussée- d'Antin, à l'angle de la rue Neuve-des-Mathurins. La première partie de ce nouveau projet est seule soumise à l'enquête en ce moment, et ce tronçon, partant de la rue du Faubourg-Poissonnière, s'arrête à la rue du Faubourg-Montmartre, au coin de la rue de la Victoire. Le aprplus du tracé sera plus tard mis à exécution. -̃ Voiei, d'après le plan exposé, quelles sont les propriétés 'atteintes par cette partie de l'opération.

La rue Lafayette traverse le faubourg Poissonnière au-dessus de la caserne de la Nouvelle-France (vers les n<" 97, 99 et 101); elle coupe en biais la rue Montholon au-dessus de la rue Ribouté (n« 14, 16 et 18); de là elle atteint la rue Bleue au devant du passage Saunier (n»» 28, 30, 32, 31, 33 et 31), et entame la rue Cadet à la hauteur des maisons numérotées 19, 21, 23, 32 et 31. Perçant ensuite le passage des "Deux-ScRurs,* elle vient tomber rue du Faubourg-Montmartre, en face la rue de la Victoire, après avoir enlevé à la rue de Buffault les numéros 3, 5 7, 12, 14 et 16. En cet endroit, un carrefour à pans coupés, établi à la rencontre de ces diverses voies publiques, facilitera la circulation si active de ce quartier.

A ce prolongement de la rue Lafayette se rattachent trois autres projets, aussi d'une grande importance pour le qnartierde la Chaussée -d'An tin. Le premier, qui est relatif à la continuation de la rue Drouot depuis la rue de Provence jusqu'à la rue de la Victoire, a déjà été soumis à l'enquête au mois de septembre dernier, et l'on sait qàe^ d'après le plan présenté au public, la rue Drouot sera tracée en ligne droite non interrompue depuiSv le boulevard des Italiens jusqu'au faubourg Montmartre, en face la rue de Baffault, où elle doit se raccorder avec la nouvelle rue Lafavette. La seconde annexe du projet en question se rapporte à l'extension donnée à la rue Olivier, qui, s'ârêtant aujourd'hui au faubourg Montmartre, doit aussi être conduite jusqu'à la rue Cadet, à la rencontre de la nouvelle rue de Lafayette (n° 19, 21 et 23i, après avoir traversé la rue ,de Buffault (n° 13 et 22) et le passage des Deux-Sœurs (n° 14).

Le troisième projet consiste dans le prolongement de la rue de Trévise jusqu'à la rue Lafayette, de façon que cette rue, qui vient aujourd'hui se briser rue Bleue, sera ainsi mise en communication directe avec la nouvelle voie. Du reste, ces divers plans de prolongement de la rue Lafayette sont déjà bien anciens. Une première fois, en 1847, il avait été question de faire arriver cette rue jusqu'à la place Montholon; mais ce tracé ayant été reconnu insuffisant, le projet ne fut pas mis à exécution. En 1851, de nouvelles études furent reprises, et ,on donna une autre direction à cette continuation, en faisant cette fois aboutir la rue Lafayette derrière l'église Notre-Dame-de-Lorette, à la rencontre des rues duFaubourg-Montmartre, des Martyrs et Lamartine. Une délibération du conseil municipal du 27 août 1853 approuva même ce projet, et une Compagnie s'offrit pour l'exécuter moyennant une subvention de 5 millions. Par suite de diverses complications sans intérêt à rappeler en ce moment, il ne fut pas non plus donné suite à ce second projet. Quant à la-nouvelle direction adoptée aujourd'hui par la Ville, et qui se relie au système général des voies publiques adopté par la loi du 19 mai dernier, elle nous parait beaucoup mieux répondre que les précédens tracés aux nécessités de la grande voirie parisienne, et à ce litre nous espérons pour elle une plus heureuse dotation. F. Camus

t Exécution de Nicolas Parang. 3 Le nommé Nicolas Parang, âgé trente-deux 1 ans, né à Sarreguemines (Moselle), condamné le ̃ 15 décembre dernier par la Cour d'assises de la .Seine'à la peine de mort pour viol et meurtre 1 sur sa nièce,, a été exécuté aujourd'hui à huit J heures du matin sur la place du rond-point de la Roquette.

[ Parang était un dangereux malfaiteur qui avait subi précédemment une condamnation c dans la maison centrale de détention de Melun, ̃ d'où il était parvenu à s'évader. Arrêté peu de temps après son évasion, il avait été réintégré dans cette prison, et la surveillance exercée ensuite sur lui ne lui avait plus permis de renouvêler sa première tentative. A l'expiration de sa peine, donnant un libre cours à ses mauvais penchans, il avait continué à se livrer au vol, et pour écarter les soupçons il s'était en ̃ même temps établi fabricant de peignes dans le faubourg Saint-Marceau. Cette industrie, en le mettant en relation avec un certain nombre de personnes, lui donnait en outre le moyen de connaitre les habitudes et la situation de fortune de chacune, et c'était toujours avec une espèce de certitude, c'est-à-dire en supputant à l'avance le produit qu'il en pourrait retirer, qu'il exerçait ensuite ses déprédations au préjudice de ces personnes, avec l'exécrable résolution de ne pas reculer devant l'assassinat pour arriver à ses fins.

Malgré les charges accablantes qui le présentaient comme l'auteur du double crime de viol et de meurtre commis sur sa nièce, enfant de quinze à seize ans, il avait protesté de son innocence jusque après sa condamnation,' et ce n'est que dans le trouble que lui causait la crainte de la mort qu'il avait laissé échapper à diverses reprises, dans ces derniers temps, quelques paroles qu'on pouvait regarder comme une espèce d'aveu implicite. « Je ne demande pas à être mis en liberté, disait-il; je reconnais que je suis un malfaiteur et que je mérite d'être puni; mais je voudrais obtenir des circonstances atténuantes. quelques circonstances atténuantes seulement, pour diminuer la rigueur de la peine qui me menace.» Puis, après un moment de silence, jl ajoutait « Si l'on me croit trop dangereux pour me laisser en France, qu'on m'envoie dans les colonies peut-être que là je parviendrai à me corriger de mon défaut, de ce défaut qui me porte à m'approprier le bien d'autrui, car j'avoue que depuis ma libération de Melun j'ai commis un certain nombre de vols, entre autres chez, etc., etc. » Et il énumérait ces divers vols et donnait des indications qui permettaient de retrouver et de saisir une partie des objets provenant de ces vols.

Quelques jours après la condamnation de Parang pour le double crime qu'il vient d'expier, une enquête reprise quelque temps après son arrestation révéla à sa charge des faits qui paraissaient ne laisser aucun doute sur sa participatiun à un autre assassinat commis au mois de janvier 1856 sur la personne de la dame veuve Chereau, rue Geoffroy-Saint-Hil.aire. Nous avons fait connaître le 25 décembre dernier diverses circonstances de cette enquête, sans désigner nominativement Parang, que quelques personnes auront pu reconnaître néanmoins sous l'indication de l'inculpé récemment condamné pour un autre crime. Sa mère et sa femme l'accusaient positivement de l'assassinat de la veuve Cliéreau une partie des bijoux .«oustraits, mis par lui en nantissement, a été retrouvée et reconnue positivement par le fils de la victime; de plus, l'un des bijoux, la montre d'or, portait en toutes lettres dans la boîte les noms du sieur Chéréau père.

On pensait qu'en présence de ces preuves et de ces affirmations Parang Unirait par entrer; au moins,sur ce crime, dans la voie des aveux; mais on se trompait. Confronté avec sa femme et sa mère, qui ont répété devant lui leurs déclarations en l'adjurant d'avouer la vérité s'il voulait mériter quelque indulgence, et malgré le nom inscrit sur la montre qui lui a été repré- sentée, il a nié effrontément avoir pris aucune part à cet assassinat. « J'ai acheté, a-t-il dit, ces bijoux à des individus soupçonnant bien qu'ils provenaient de vol; je les ai recelés, voilà tout; j'ai avoué, que j'étais un voleur, i j'avoue aussi que j'étais un recéleur à l'occa- sion. » II n'a pas été possible en ce moment i d'obtenir de lui d'autres réponses. Du reste depuis son incarcération au dépôt f des condamnés de la Roquette, il parlait peu i

(1) On sait que deux larges ru< doivent partir <!e la place qui va ê're ouverte sur la rue Bas?e-uu-Rempart, en face la rue de la Paix; la première, sous le nom de rue de J*ouen, uoit aboutir k la rue nu -H ivre, au-devant de l'embarcadère. Saint-Lazare; Uaulre rue

.a", ~t_~ e"_

t-iirore sans dénomination offlciollo, ira rfjoindre la .rue tala jette prolongée, à l'angle de la rue de la Chaussée- l'Aniin et de la rue Neiw-des-Malhurins. et lui ouvrira ainsi un débouché sur le boulevard des Capuciues.

et affectait une sorte d'impassibilHé qui se trahissait de temps à autre par une espèce de préoccupation qu'il ne pouvait dissimuler et qui paraissait causée par la crainte de la mort. Il avait consenti dès son arrivée à recevoir, l'aumônier de la prison, qui lui faisait de fréquentes visites pendant lesquelles il semblait écouter attentivement ses exhortations sans jamais manifester la moindre impatience. C'est le 15 de ce mois que le pourvoi qu'il avait formé contre l'arrêt de la Cour d'assises a été rejeté par la Cour de cassation, et depuis le crJtomenc&ment de la semaine dernière on pouvait remarquer chaque matin des groupes d'individus assez nombreux qui stationnaient jusqu'à neuf ou dix heures sdr la place de la Roquette dans l'attente.de l'exécution, et retournaient ensuite à leurs travaux. Ce matin leur attente n'a pas été trompée. L'échafaud avait été dressé dans le courant de Fa nuit, à la lueur des torches, sur l'un des segmens du rond-point, en face et du côté de la porte du dépôt des condamnés et avant le jour une foule nombreuse stationnait autour du funèbre instrument.

La nouvelle de l'exécution, qui, malgré une prudente discrétion, s'était répandue hier dans la soirée sur plusieurs points, a été propagée avant le jour par des témoins des préparatifs dans les divers quartiers de la ville, et à partir de sept heures le nombre des curieux s'esl constamment augmenté.

Vers six-heures et demie, le directeur du dépôt des condamnés s'est présenté dans la cetlule de Parang et lui a annoncé le rejet de son pourvoi en cassation. Le condamné a compris immédiatement la portée de cette annonce, et, sans manifester aucun trouble, il a répondu « Tant mieux, j'avais hâte d'en finir avec la vie. Je commençais à regretter les révélations que j'ai faites sur '.différais vols que j'ai commis, parce que j'attribuais à ces révélations le retard de mon exécution. »

M. Bonnefoy, juge d'instruction, chargé de l'information de l'assassinat de la veuve Chéreau, a été aussitôt introduit près de Parang avec son greffier, et l'a interrogé à ce sujet; mais il parait qu'il a persisté dans ses précédentes dénégations sur ce crime comme sur le viol et le meurtre dé sa nièce. L'aumôtfier de la prison est entré ensuite, et, après avoir reçu la confession du condamné, il l'a conduit dans la chapelle ils sont restés pendant quelques instans en prière, puis il l'a ramené dans l'avant-gieffe, où ilja été procédé aux apprèts dits de la toilette. Pendant cette orératijn, Parang ayant été surpris par un faible tremblement qui avait été remarqué par les' témoins, s'est empressé de-dire: « Je frissonne, mais c'est le froid qui me cause ce frissonnement et non la peur de la mort, comme on pourrait le penser. Mes gardiens pourraient affirmer que je leur ai manifesté à diverses reprises dans ces derniers temps, le désir que j'avais d'en finir avec la vie. « Il a repris aussitôt son calme et a paru donner toute son attention aux exhortations de son confesseur. A huit keures moins quelques minutes, le funèbre cortège s'est mis en marche le condamné, placé entre l'aumônier et l'exécuteur, a traversé la cour d'un pas ferme, et aussitôt que la porte extérieure de la prison à été- ouverte, il a regardé attentivement et sans émotion apparente l'échafaud dressé, à quelques pas en avant. En arrivant au pied, il s'est agenouillé sur l'une des marches, où il a récité une courle prière; puis, après avoir approché ses lèvres du crucifix et embrassé l'aumônier il a franchi les degrés, soutenu par l'exécuteur et ses aides, et en arrivant sur la plate-forme, sans proférer une saule' parole, îl'a jeté un dernier regard sur le couteau suspendu devant lui. Quelques secondes plus tard, tout était terminé. La foule, qui s'était augmentée jusqu'au moment de l'exécution, était immense; elle s'est dispersée immédiatement après. F.camus.

e Cours et Tribunaux.' e t COUR D'ASSISES DE L'ARIÉGE (Foix). e Présidence de M. Prévost.

1 l Audiences des 18, 19 et 20 janvier. il Assassinat,

e L'acte d'accusation expose les faits suivans é « Le 24 août 1854, le sieur Boyé et la dame Jeanne Rougé, sa femme, donnèrent leurs biens au sieur Gauderic Richou moyennant une rente i annuelle de 400 fr. Ils stipulèrent en outre cers taines redevances que le tribunal de Pamiers, appelé à en déterminer la valeur, fixa à 185 fr. i Toutefois cette rente devait être réduite au décès de l'un des vendeurs à 200 fr. si la femme i survivait à son mari- l'acquéreur aurait à payer 3 300 fr. à celui-ci si la femme était morte la i première.

î » Bientôt des contestations de toute sorte î s'élevèrent entre les parties; des procès, des scènes de violence, des voies de fait témoignèrent de l'irritation des uns contre les autres. Deux fois des blessures graves, qui ̃ avaient même occasionné des plaies, excitèrent t les plaintes de la femme Boyé, et souvent les deux époux ne trouvèrent du pain qu'auprès des ̃ personnes charitables. Au milieu de toutes ces l angoisses, des menaces de mort proférées par Gauderic Richou contre Jeanne Boyé révé̃ lèrent souvent ses coupables projets cet homme paraissait surtout préoccupé de l'âge de cette femme, qui avait à peine cinquante-deux ans, tandis que son mari en avait soixante-quinze. Ce n'est pas ton mari, lui disait-il quelques ̃ jours avant le crime, ce n'est pas ton mari qui me gène, c'est toi qui m'embarrasses.

» Le 19 juillet 1858, on trouva le cadavre de cette femme gisant dans le bois de Bouthoule; diverses érosions, des ecchymoses nombreuses sur la face, sur la cuisse et sur le flanc, annonçaient qu'une lutte avait précédé la mort. Une cravate fortement nouée autour de la partie supérieure' du cou recouvrait d'autres ecchymoses et démontrait que la victime avait été assassinée. Ce point désormais ne saurait-être discuté, car les médecins déclarent que Jeanne Boyé a succombé à une mort violente, qu'il y a eu lutte entre elle et son meurtrier, que la vie' de cette femme, affaiblie par les coups qui lui ont été portés sur la tête, sur ta tempe gauche et sur la mâchoire, a fini par la strangulation.

» 11 importe de mentionner ici qu'il était deux heures lorsque les médecins examinèrent le cadavre, et qu'ils affirmèrent que-le crime devait être commis depuis vingt-quatre heures, car déjà la putréfaction annonçait la dissolution du corps.

» Suivons maintenant les pas de Jeanne Rougé pendant la journée du dimanche 18 juillet elle avait quitté sa demeure vers onze heures du matin pour aller prendre du bois dans un taillis voisin qui appartient à.un sieur Rougé, son parent, qui l'y avait autorisée; un témoin l'a vue pour la dernière fois vers une heure; mais le soir elle ne rentra pas chez elle, et ce fût seulement le lendemain, après plusieurs heures de' marche et d'inquiétude, que son mari trouva son cadavre dans le bois de Bouthoule. Les habitans du hameau, accourus sur la scène du crime, accusèrent spontanément Gauderic Richou. Celui-ci, au contraire, chercha à répandre le bruit que Jeanne Rougé avait été frappée d'apoplexie; il prétendit ensuite qu'elle s'était suicidée;

» Le commissaire de police, pressé par les manifestations de l'autorité locale, arrêta Gauderic Richou, et l'instruction recueillit bientôt les preuves de sa culpabilité. En effet, nul autre que lui n'avait intérêt à commettre le crime. La vie de cette femme, dont le caractère était énergique, et qu'une profonde misère avait poussée quelquefois jusqu'à la violence, inquiétait seule son débiteur.

» De son côté Gauderic était dans la gène la plus extrême. Le samedi 17 juillet, la veille du jour où le crime a été commis, on ksi avait dit que les époux Boyé le poursuivraient sans aucun nouvel atermoiement. Le 18 le jour même du crime, un huissier l'avait averti qu'un autre créancier lui avait donné l'ordre d'agir sans délai; il avait à payer des frais, les arré- .< rages de la rente, d'autres dettes, et le semes- Ire courant venait à""échéance le 24 août. Aussi cherchait-il à se procurer quelque argent, mais il n'avait pas vendu ses bœufs; il n'avait pas pu réaliser, même à vil prix, la vente de sa maison: Telle était la situation de l'accusé lorsque Jeanne Roueé se trouva seule dans le bois de Bouthoule. "•• » Jeanne Rougé semblait avoir eu elle-même le pressentiment qu'elle périrait victime de son j ¡ débiteur; aussi un jour qu'elle revenait de la î

foire de Mirepoïx, elle disait à la dame Marrot i « J'aî>vu-par ici cette canaille j'ai peur de la rencontrer en chemin, car déjà ils m'ont menacée de me battre; je serai plus tranquille si je m'en vais avec vous. » Elle avait exprimé la même pensée à la daine Lacomme dans ces termes « II m'a brisée, il m'a dit ftu'il voulait me tuer»; aussi est-il arrivé. à cette femme de s'arrêter en chemin et de se cacher poar laisser passer Gauderic sans être aperçue par lui. Ces circonstances ne sont pas les seules qui fassent connaître la frayeur qvie la rencontre de l'accusé produisait sur cette malheureuse femme, les propos menaçans qu'il a tenus contre elle ayant tous le même caractère. On peut, malgré leur nombre, les grouper ici. » Quelques jours avant le meurtre qu'il préméditait, Gauderic Richou terminait ses plaintes contre la femme Boyé, tantôt en disant qu'il voulait tuer cette femme, qu'il voulait la faire crever de faim, tantôt en lui répétant sans cesse « Souviens-toi, coquine, que tu m'as ruiné, mais que tu mele paieras » D'autres fois il confiait à ceux qu'il entretenait de Sa détresse que depuis longtemps cette femme le tentait, et que s'il ne craignait pas la justice il laverait ses mains dans son sang> qu'elle était une coquine, une vraie canaille, qu'il avait trop tardé à la tuer.

» Déjà, en avril dernier, cheminant avec le sieur Ancely quI se plaignait aussi des difficultés qu'il,éprouvait, il accusait le témoin de lâcheté, en lui conseillant de tuer celui qui lui occasjorniait ces contrariétés; voici ses expressions « Je n'aurais pas eu votre patience, vous êtes trop lâche; moi je ne serais pas aussi làche que vous;. » C'est ainsi que Gauderic, dominé par la haine et pressé par la misère, préparait sa décision pour le jour qu'il rencontrerait Jeanne Rougé, seule, dans un lieu isolé; il n'eut pas à en délibérer le jour du crime; il comptait sur sa résolution, car à mesure que le jour où il faudrait payer avançait, ses menaces devenaient plus directes, ses paroles formulaient toutes ses pensées; il indiquait même le genre de mort qu'il avait choisi. C'était vers la fin de juin, et déjà il. disaità cette époque « Je finirai par l'étrangler; c'est une canaille qui mériterait d'être étranglée et jetée dans un bois. » Or c'est dans un bois et par le fait de la strangulation que Jeanne Rongé a péri. Après que l'accusé s'est ainsi fait connaître lui-même, il serait, ce semble, superflu de dépeindre combien son caractère est violent et emporté, et de dire, avant que les témoins ne déposent à ^audience, comment à une. autre époque ayant aussi acquis des biens à renié viagère il'avait songé à se débarrasser d'un créancier qu'une mort naturelle enleva bientôt. Cependant, quoique Gauderic fùt résolu depuis longlemps,-son trouble se manifesta dès qu'il eut commis le crime. La profonde altération de ses traits l'accusa aux yeux de tous ceux qui le virent, et ceux-ci Curent surtout frappés du soin qu'il mettait à démontrer qu'il avait passé la journée du 18 sans entrer dans le bois de Bouthoule,; il avait, disait-il, depuis onze heures du matin jusqu'à cinq heures du soir, parcouru deux fois le chemin qui conduit de la Bigorre, sa demeure,-à Laroque, où il attendait un individu de Caumont,-avec lequel il était en marché pour lui vendre sa maison, et on sait que le meutre a été commis entre une heure et cinq heures; mais la distance de la Bigorre à Laroque n'est que de 2,250 mètres et le bois de Bouthoule, par rapport à la place où l'on trouva le cadavre, n'étant éloigné du hameau de la Bigorre que de 500 mètres, on voit que la distance pour l'aller et le retour n'est que de 5,500 mètres que l'on parcourt aisément en cinquante minutés. Or Gauderic quitta Laroque à deux' heures, et il n'y rentra, qu'après trois heures et un quart. » Il y a donc, d'après ses explications, une lacune de vingt-cinq minute au moins pendant lesquelles on ne le'suit pas. Ce temps, pour un homme résolu comme il l'était, a plus que suffi pour commettre l'assassinat, pour fuirle bois de Bouthoule et se rendre à Laroque. Le meurtrier a donc préparé vainement ce moyen de justification et pourquoi d'ailleurs son second voyage à Laroque? Sans doute il allègue qu'il allait encore à la rencontre de son acquéreur; cependant il n'avait pas manifesté l'intention d'y revenir, il n'avait pas recommandé au notaire de retenir cet individu au cas où il arriverait avant son retour, et ce qui démontre le vrai prétexte de ce voyage, c'est que le soir il ne s'adresse pas au notaire; seulement il interpelle vaguement la mère de cet officier public; enfin il avait si bien eu la pensée de ne pas revenir à Laroque, que le matin il avait dit au sieur Calvel qu'il irait le soir à Lavelanet; le second voyage n'était donc ni nécessaire ni prévu, et la pensée n'en est venue qu'après l'assassinat et comme un moyen de défense pour éloigner les soupçons.

» L'accusé, qui conteste tout, même les dépositions de nombreux témoins, ne, pouvait ignorer que Jeanne Rougé était autorisée par Rougé, son parent, à aller au bois; il avait pu l'apercevoir dès le matin se dirigeant de ce côté. Sa femme, à laquelle il faisaH des scènes parce qu'elle ne l'avertissait pas du moment où il pourrait surprendre Jeanne Rougé a pu lui dire cette fois que Jeanne, qui avait été l'objet de ses violences et qui était aussi l'objet de sa haine, se trouvait alors à Bouthoule. C'est -alors que Gauderic, dans ce moment où l'acquéreur n'arrivait pas, quand la détresse était extrême, commit le crime qu'il avait si souvent projeté et pour lequel il avait cherché un complice et offert 600 fr. à Paul Andouy et 25 louis d'or à Mercerou pour assassiner cette femme; il avait mêmee indiqué à ce dernier le moyen de la surprendre pour lui donner sùrement la mort. »

L'accusation a été soutenue par M. dubédat, procureur impérial, et combattue par m» vidal, défenseur de l'accusé.

Après trois quarts d'heure délibération, le jury est rentré dans la salle d'audience. Le verdict a été affirmatif sur la question principale et sur la question de préméditation. Des circonstances atténuantes ont été admises en faveur de l'accusé.

Richou a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. r

Il est resté calme et impassible, et quand du chemin des Tours il a aperçu sa femme et ses trois enfans qui pleuraient, il leur a crié en patois « Ne pleurez pas, je fais appel! n

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE COLMAR. Présidenee de M. de Darbas.

Audience du 20 janvier.

Distribution de brochures protestantes non revêtues de l'estampille.

Jacques Bessner, âgé de quara.nle-cinq ans, est originaire de Coirnar et pensionnaire de 3e classe à l'iiospice civil; il est de plus facleur de bureau ou vaguemestre, pour nous servir de l'expression officielle, fonction qu'il remplit depuis de longues années avec une fidélité irréprochable.

Il est poursuivi pour avoir fait passer à l'un de ses anciens voisins, le sieur Corneille cordonnier à Colmar, une brochure qui a pour titre Die Lehre der Hnligen Schrift ilber die Verehrung der Maria. Cette nrochure est l'œuvre du docteur Mariott, de Baie, présent à l'audience.

Voici les faits tels que les débats les ont ré-

vélés

Au printemps dernier, je me trouvais au cimetière, dit Bessner, lorsque mon ancien voisin, le cordonnier Corneille, m'accosta et m'invita à prier avec lui pour les morts. Hais, lui répondis-je, vous savez bien que je ne professe point votre religion, et que la mienne ne m'enseigne pas à prier pour les morts; je crois que vous feriez mieux de prier pour vous. Du cimetière nous revînmes ensemble en ville, et chemin faisant Corneille chercha à me démontrer que j'étais dans l'erreur et à me convertir à sa doctrine. Je discutai avec lui et promis de lui communiquer uu petit livre qui démontre, par le texte même de l'EcritureSainte, que le culte rendu à Marie est une superstition. Revenu chez moi je me nantis de mon livre pour le remettre à Corneille à la première occasion. Je fus quelques mois sans le rencontrer. Le 17 décembre dernier, ayant vu sa fille Joséphine près de l'hôtel des DeuxClefs, je lui remis lé livre en question, en lui disant: a Vousqni êtes une amie de l'adoration de Marie, lenez, voici un livre sur ce sujet je l'ai promis à votre père, ayez l'obligeance de le lui remettre. Ma commission a été »

remplie, et, dès le lendemain, la mère de Jeséphine vint me faire une scène affreuse au bureau de l'hospice. *-» marie salomé femme Corneille, dépose que sa fille Joséphine lui a remis le livre en question que l'ayant ouvert elle a trouvé qu'il renfermait des abominations contre le dogme de TImmaculée-Conception, dogme dont le témoin, dans une allocution des plus vives,'essaie de faire l'apologie devant le tribunal. Joséphine corneille est également entendue et confirme les faits qui précèdent.

MADELEINE tempe, veuve Meyer, déclare qu'il est à sa connaissance que Bessner a retiré d'autres livres des mains d'une femme qui les tenait de la famille Lëonhard.

bessner, appelé à s'expliquer sur ce fait, dit qu'effectivement il a été chargé par Mme Léonbard de retirer des mains de l'une de ses connaissances des livres qui n'étaient point revêtus du timbre ou de l'estampille. La famille Léonhard, ajoute-t-il, est ma bienfaitrice, et je lui devais bien cet acte d'obligeance.

Me YVES, chargé de la défense de Bessner, ré.sume brièvement les faits de la cause. C'est la première fois, dit-il, que le parquet, depuis bien des années, est venu demander Implication de l'article G de la loi du 18 juillet 1849. S'il a été sobre de poursuites de cette espèce, ce n'est pourtant pas que l'occasion lui ait manqué, car dans un pays divisé de croyances comme le nôtre, on distribue de part et d'autre 'des brochures parmi lesquelles il s'en trouve qui veulent nous faire accroire que le temps des miracles n'est pas encorepasse. On déroge pour la première fois à la tradition, et il faut avouer que, pour la première fois, le parquet n'a pas eu la main heureuse, car les élémens constitutifs du délit sont absens, de la cause. '•' Voici, en effet, ce qui s'est passé ,v Bessner est un homme pieux et sincère. Il a sa petite bibliothèque de piété, et dans une promenade qu'il fit au printemps dernier au cimetière de la ville, il fut accosté par Corneille, qui est animé d'un esprit de prosélytisme ardent. Corneille chercha à démontrer à Bessner que son salut dépendait de sa conversion. Bessner, à son tour, essaya de prouver à son interlocuteur que sa position n'était pas aussi regrettable qu'il le pensait, et il tira de sa bibliothèque un petit volume concernant t le dogme de l'Immaculée-Conception. Cette_ question, continue le défenseur, est du do-* < maine théologal, et le P. Sanchez l'a lui-même traitée dans un sens anticatholique. Est-ca" parce qu'elle est aujourd'hui descendue dans lé domaine populaire, parce qu'une femme fait du bruit, que l'on requiert contre l'un des controversistes l'application de la loi du 18 juillet 1819? 2

Me Yves donne lecture du texte de la loi et établit qu'elle n'a voulu réprimer que les actes de ceux qui font profession de colporter et de vendre des livres qu'elle assujettit ceux-là seuls à une autorisation préalable, et qu'en cela elle est sage; mais qu'elle n'est point applicable à ceux qui, comme Bessner, ne font que de tirer de leur bibliothèque un livre pour le prêter à un voisjn ou à un ami,; que con- fondre celui qui ne fait que prêter un livre dont il est propriétaire avec ceux qui font le commerce de colporter ou de vendre des livres, ce serait le renversement des saines notions du droit.

Il termine en exprimant la pensée que le ministère public, mieux éclairé sur la question, regrettera de l'avoir fait arriver jusqu'à la barre*du tribunal, et il conclut à ce que son client soit renvoyé des poursuites.

Après le réquisitoire du ministère public, qui persiste dans l'action intentée, le tribunat se retire pour en délibérer. Après un quart d'heure, il rentre en séance et condamne Bessner en 50 fr. d'amende et aux dépens. (Le Droit.)

C8 ANONYME DES NU PROPRIÉTAIRES, m el~ 35, rue Louis-le-Grand, à Paris.

^Achat de nues propriétés et usufruits à prix ferme, participation et réméré; prêts aléatoires sur immeubles; rentes. viagères; bons à intérêts composés et assurances diverses.

A gagner, 105,000 fr. pour l'fr. Loterie Orphelines. Le billet de 4 fr. gagne deux fois, à deux prochains tirages, deux gros lots (un de 100,000 fr.). Chez les débitans de tabac, à Paris, libraires, en province, et au directeur du Bureau-Exactitude, rue de Rivoli, 68, à Paris.

BnlIetitK de» 'ffrétUreg. ,s Demain mercredi, à l'Opéra, Robert-le-Diable, chanté par Gueymard, Belval Boulo Mlles Marie Dussy, Delisle.

Au Théâtre-Françafs, Bertrand et Ratort, comédie en cinq actes, de M. Scribe. On commencera par Héro et Léandre, draine eh un acte, en vers, de M. Louis Ratisbonne. Samson, Provost, Got, Delaunay, Maubant, Mm« Nathalie, Favart, Jouassain, Riquer et Stella Colas joueront dans cette représentation.

Vendredi, pour la continuation des débuis de Allle Devoyod, la FiammincC

A l'Opéra-Comique, là Part du Diable, opéra-comique en trois actes, musique de M. Auber. M™» Cabel jouera:le rôle de Carlo, et Jourdan celui de Rafaël; les autres rôles seront remplis par Prilleux,Beckers, Duvernoy, Mu«Révilly et Henrion. On commencera par les Trovatelles, musique de M. Duprato.

-.A l'Odéon, Hélène Peyron, comédie en cinq actes, de, M. Bouilhet,. jouée par l'élite de. la troupe, précédée de la Vénus de Milo, comédie- en trois actes, de M. d'Assas.

–Au Théâtre-Lyrique, Richard Cœur-dc-Lion, de Grétry, pour les débuts de Reynal, et Robin des Bois, opéra en quatre actes, de Weber, chanté par Michot, Leter et M™ Aièillet. Au Vaudeville, le Roman d'un jeune homme pauvre, fort bien joué par Lafonlaine, Félix, Parade, M"105 JaneEssier, Guillemin, Saint-MatC e et Pierson.

A la Porte-Saint-Martin, la reprise de Richard d'Arlington, avec Laferriôre dans le rôle principal, excite une grande curiosité. Le spectacle se termine par la bouffonnerie des Petites Danaïdes.

A la Gaîté, Cartouche, joué par Dumaine, Ch. Pérey, Lacressonnière et tous les comiques. Toujours foule à l'A'mbigu-Comique pour applaudir Mélingue et Al11» Page dans Fanfan la

Tulipe.

Le Ge bal masqué de l'Opéra aura lieu samedi prochain 29 janvier. L'orchestre; de cent cinquante musiciens sera dirigé par M. Strauss. F- Camue.

M. le comte d'Haussonville vient d'achever son Histoire de Lorraine le troisième et dernier volume paraîtra sous peu de' jours, et ne sera pas moins bien reçu que les premiers. Entre autres choses intéressantes, il contient des détails qui ne sont que trop curieux sur la petite cour du bon roi StauMas, sur. la marquise de Boufflers, et en'fin sur une femme que l'amitié de Voltaire n rendue célèbre la charmante Emilie, marquise du Chàtelet. Nous mettons ce morceau/piquant sous les yeux de nos lecteurs. On ne peut pas cempter avec plus d'esprit que ne fait l'auteur; on dirait des pages empruntées aux Mémoires du temps mais au fond il' y a parmi les pécheresses du dixhuitième siècle des figures plus douces et plus dignes .d'indulgence que cette femme bel-esprit qui assoeie dans sa tendresse Voltaire et Saint-Lambert, sans oublier au be-, soin son mari. Un esprit agréable, une belle préface mise à Newton séduisaient Voltaire, et lui faisaient accepter un rôle assez ridicule; aujourd'hui, pour aimer la belle Emilie, nous n'avons que sa préface; nous ne poussons pas la passion de l'astronomie jusque-là.

A cette chronique du dix-huitième siècle je préfère de beaucoup les paroles par lesquelles M. le comte d'îlaussonvilie termine l'œuvre qu'il a si heureusement comment


cée. On y sent mieux le souffle chaleureux qui anime tout le livre. L'éloge des Lorrains, de ce peuple patriote et libéral qui à fourni à la France tant de grands capitaines et de sages politiques, est bien placé dans la bouche d'un des dignes fils dela Lorraine. Il est bon de rester fidèle à son pays natal. L'amour de la petite patrie ne prouve que mieux combien on aime là grande. Notre cœur est ainsi fait que plas il s'attache autour de lui, et plus il est capable de nobles élans et de grandes choses. Un philanthrope qui embrasse l'humanité tout entière dans une affection générafe n'aime souvent que lui-même celui qui aime les siens, sa maison, le nom de son père, la gloire de sa province, celui-là est un citoyen, et en lisant M. d'Haussonville on comprend de suite que c'est ce sentiment qui fait la vie de l'bistoire et le talent de l'écrivain.

Edouard Labouljlye.

« Les années 1748 et 1749 furent les plus brillantes de la petite cour de Lorraine. Catherine Opalinska, reine de Pologne, duchesse de Lorraine et ,de Bar, était morte à Lunéville 1 année précédente. C'était une princesse excellente, douce et pieuse, tendrement attachée à son époux, mais très renfermée, un peu triste et, malgré ses soixante-six ans, fort jalouse encore de ce que le roi de Pologne appelait « ses petites peccadilles. » JIme la marquise de Boufflers avait succédé comme dame d'honneur à la comtesse de Linanges. Depuis la mort de la reine elle faisait, au grand déplaisir du révérend Père de Menou, confesseur du roi Stanislas, les honneurs de la petite cour de Lorraine. C'était elle qui recevait, au nom du roi, les étrangers, quand Voltaire vint, en compagnie de la marquise'du Châtelet, s'établir, à la fin de janvier 1718, au petit château de Commercy que le roi de Pologne s'amusait à embellir l' avec un soin extrême, depuis le jour où il en était devenu possesseur par la mort de la duchesse douairière de Lorraine, décédée il y avait deux ans. Dans cette résidence favorite sa trouvaient déjà réunis, avec la iriaïrmise de Boufilersi Mm« do Lutzelbourg et de Lenoncourt, le vicomte de Rohan, quelques autres seigneursfrançais, un groupe de gentilshommes lorrains venus des environs, et le lecteur du du roi de Pologne, JL Devaux, l'ami de M™ de Graffigny, nature aimable et douce, que son charmant esprit, la sûreté et la bonhomie de son caractère avaient mis fort avant dans les bonnes grâces des plus grandes et des plus aimables femmes de celle cour sans morguc» A s'en rapporter aux Mémoires de l'auteur fle la Henriade, ni lui ni M1»6 du Châtelet ne se seraient beaucoup soucies d'aller faire un séjour à Commercy. La première idée en serait venue au Père de Menou qui, pour supplanter Si™ de Boufflers- avec laquelle il était brouillé aurait imaginé de lui substituer la marquise du Châtelet encore assez belle et très bien faite. « En sa qualité de femme auteur, ajoute Voltaire, Il espérait qu'elle réussirait mieux qu'une autre auprès d'un prince qui se mètait quelquefois lui-même de faire d'assez mauvais petits ouvrages. » Mais la malice dé Voltaire a fait tort en cette occasion, comme dans plusieurs autres, à l'exactitude deses sou- venirs. Il n'était pas, à cette époque de sa vie, comme le prouvent ses lettres, plus sûres que ses Mémoires, en humeur de se déplaire dans la société des princes. Déjà quelques années

ciuiJcuttvutH, par ^entremise ue al™8 de Chàteauroux et du duc de Richelieu, il avait été envoyé avec une mission secrète auprès du roi de 1 Prusse; mission dans laquelle il n'avait eu r d'ailleurs qu'un demi-succès, car un peu piqué ( du choix de cet ambassadeur inofficiel Fré- c déric avait renversé plaisamment les rôles, s et mis autant d'affectation à pailer uni- r quement de vers et de littérature à son inter- t locuteur, que celui-ci avait déployé d'ardeur à c l'entretenir exclusivement, main en vain, de né- t gociations et de guerres. Maintenant réconcilié d avec le gouvernement français, fort occupé de s plaire à M1"8 de Pompadour à laquelle il adres- d sait les petits vers les plus louangeurs, et, y par elle, à Louis XV dont il venait d'écrire l'é- n loge historique, assez indifférent en politique, u nullement dédaigneux de la puissance ou de 1 la faveur quand il pouvait les faire servir au c triomphe de ses idées, et se sentant, avec rai- c son, trop peu prisé à la cour frivole de Ver- d siilles, Voltaire n'était pas fâché d'ajouter à sa si considération par l'éclat de l'accueil qu'il T rencontrait en Lorraine dans la propre mai- ri son du père de la reine de France. « En ci vérité ce séjour est délicieux écrivait-il h Ja ci comtesse d'Argental c'est un château en- él chanté dont le maitre fait les honneurs. » Com- p ment Voltaire ne,se serait-il pas plu en effet él dans un lieu où les plus nobles seigneurs, les gi femmes les plus charmantes ne se lassaient m pas de représenter presque tous les soirs de- S; vant lui, aux grands applaudissemens de l'as- ui semblée, ses tragédies, lirtitus, Mérope et Zaïre, li où le roi de Pologne insistaitavec tant de gra- rc cieux empressement pour se faire lire, toutes Si portes fermées, les pièces légères et les contes ui badins, encore inédits, que le chantre de la sc Pucelle gardait en portefeuille? 'l p; gj» Mme du Châtelet avait d'autres raisons pour se c préférer la société qui entourait le roi de Po^ ce Iogne au tête-à-tête un peu prolongé de Cirey. M- Quelques .scènes où la vivacité d'impatience se

avait été égale des deux côtés avaient déjà troublé l'harmonie de la liaison qu'elle avait formée avec Voltaire, et qui durait depuis tantôt quatorze ans. Quatorze ans! c'était beaucoup pour l'époque; c'était surtout beaucoup pourla nature ardente et tant soit peu mobile d'une femme qui n'en était pas à sa première inclination, qui, avant d'aimer dans Voltaire l'homme le plus distingué de son siècle, s'était donnée assez publiquement au duc de Richelieu, ce héros des ruelles de Paris, et qui, douée du plus rare esprit, professait en même temps en morale les principes les plus larges et les plus singuliers. L'année précédente, à Lunéville, Mm« du> Châtelet avait rencontre parmi les officiers des gardes de Stanislas le jeune marquis de Saint-Lambert; le futur chantre des Saisons, déjà fort à la mode. parmi les dames de cette cour par. sa jolie, tournure, son bel esprit et ses petits vers. Elle avait conçu pour lui une de ces passions impétueuses qui sur le retour de l'âge s'enracinent parfois si profondément au fond des cœurs qui se flattent à tort d'en être à tout jamais préservés. C'était afin de le retrouver qu'elle revenait, en plein4iiver, s'élabhr avec Voltaire à Commercy.

» En arrivant chez 1b roi de pnWnp Yniinïro

lui présenta un exemplaire de la lienriade avec ce quatrain

Le ciel, comme -Henri, voulut vous éprouver La bonté, la valeur à tous deux fut commune, Mais mcn héros fit changer la fortune

Que votre vertu sut braver.

» On connaît les vers qu'il adressa en même temps à M™c de Boufflers.

Vus yeux sont beaux/mais votre âme est plus belle, Vous êtes simple et naturelle.

Et sans prétendre à rien, vous triomphez cle tous. Si vous eussitz vécu du temps de Galirielle, Je ne sais pas ce qu'on eût dit de vous,

Mais l'on n'aurait point parlé d'elle.

» La marquise de Boufflers, fille du prince de Craon, avait alojs trente-six ans environ. Elle était du caraclère le plus enjoué; elle avait une lailk charmante, une figure d'enfant pleine de charme et d'agrément. Voici un portrait qu'un de ses contemporains, M. de Tressan, nous croyons, a tracé d'flle « Son esprit (lui seul peut-être aurait pu faire son portrait) était celui des esprits cependant auquel il avait moins pris garde. Elle parlait peu, lisait beaucoup, non pour s'instruire, non pour former'de plus en plus son-goût; mais elle lisait comme elle jouait, pour s'exempter de parler. Ses lectures i étaient bornées à peu de livres qu'elle relisait souvent. Elle ne retenait pas tout;mais il en résultait néanmoins pour elle, à la longue, une source de connaissances A'autnnt nW nm.

1.J.l.V-

lieuses qu'elles prenaient la forme de ses idées. :e qui en transpirait ressemblait en quelque sorte à un livre décousu, si l'on veut, mais jartout amusant, auquel il ne manquait que f es pages inutiles. » <

Il Si paresseuse qu'elle fût, Mm« de Boufflers < 'aisait quelquefois des vers. On a retenu d'elle 1 se joli quatrain adressé probablement à Sta- < îislas

De plaire un jour, sans aimer, j'eus l'envie; Je ne cherchais qu'un simple amusement; L'amusement devint un sentiment, i Le sentiment le bonheur de ma vie. 1 » A cause de sa gracieuse nonchalance et l un certain penchant pour les plaisirs tranailles, on l'appelait, par plaisanterie, à 1 a ` our de Lorraine « la dame de Volupté. » C'é- ( ait un titre dont elle ne s'effarouchait pas. f :Ile avait fait pour elle-même à ce sujet/ l'é- c litaphe que voici .s Ci gît dans un<> paix profonde, Cette dame de Volupté Qui, pour plns grande sûreté, 1

rit sQn paradis dans ce monde. ̃'̃̃

» A Commercy plus. qu'ailleurs on vivait avec le roi Stanislas sur le pied d'une charmante familiarité. Mme du Châtelet avait été logée au rezde-chaussée du château dans un appartement compose de plusieurs pièces, et Voltaire au second. M°« de Boufilers, qui ne quittait jamais le roi, occupait le petit logement des bains situé en bas, près de l'orangerie. C'était chez elle qu'avaient lieu les réunions plus intimes du soir. Stanislas ne manquait jamais d y assister; on y faisait, entre soi, de la musique on s'entretenait avec gaîté et abandon de science, d'histoire et de littérature; on y recitait. les petits vers éclos pendant la journée. Voltaire y donnait lecture de quelques uns de ses romans en prose, entre autres de Zadig qu'il était occupé à faire imprimer en ce moment à Nancy, en même temps qu'une cinquième édition du Panégyrique de Louis XV dans laquelle il s'était donné le plaisir de glisser une violente diatribe contre le journal de Trévoux. Stani las ne soupait point. Il se retirait toujours de bonne heure. A son départ commençait une arrière soirée plus animée encore et plus libre. Saint-Lambert n'avait pas été nommé pour le voyage de Commercy, parce que le roi ne l'aimait pas, et qu'il en était jaloux. Mais il était venu se loger incognito chez le curé de Commercy, qui avait une maison voisine de l'orangerie. Des fenêtres de Saint-Lambert on voyait chez Mm» de Boufflers une lumière placée dans un petit cabinet avertissait le jeune exempt des gardes quand le roi de Pologne avait regagné ses appartemens. Sitôt qu'il était parti, Saint-Lambert, qui avait une clef de l'orangerie, venait, une lanterne sourde à la main, se joindre à la joyeuse compagnie. On se mettait à table, et ces agréables soupers, dont le bon roi Stanislas n'avait pas connaissance, servis par les seuls gens de Mm° de Boufflers qui étaient dans la confidence, se prolongeaient quelquefois assez avant dans

la nuit. Cependant il arrivait qu'à l'insu de Mmo de Boufflers, Saint-Lambert devançait parfois le signal pour se rendre, avant l'heure du souper, chez la marquise du Châtelet. C'est là, si nous en croyons Longchamp, son valet de chambre, qu'entrant un jour trop à l'improviste, Voltaire surprit à son grand étonnement la, divine Uranie s'entretenant avec Saint-Lambert de toute autre chose que d'astronomie. Au premier moment sa colère fut extrême; il voulait partir sur-le-champ. La marquise l'empêcha de faire pareil esclandre. Le lendemain même de l'aventure, elle alla trouver Voltaire dans sa petite chambre du second, avant qu'il fût encore sorti de son lit, et dans une longue conversation, persuada si bien le pauvre poëte, qu'il se radoucit-peu à peu. Il parut même bientôt avoir pris assez facilement son parti de l'infidélité de son amie. Peu de jours après cette explication, la petite société de Commercy partait toute ensemble pour se rendre à Lunévilie, aussi gaie, aussi brillante, et grâce à la facilité singulière des mœurs de cette époque, plus unie que jamais.

» A Lunéville, la cour était plus nombreuse qu'à Commercy; Il y avait un théâtre. Mra« du Châtelet, qui aimait les fêtes, le bruit et mouvement, qui se plaisait à se montrer à Saint-Lambert parée de tous ses avantages, y joua tour à tour la comédie et l'opéra-comique. Ella parut trois fois dans le rôle d'issé, qu'elle avait représenté avec beaucoup de succès à Sceaux, chez la duchesse du Maine. Elle obligea Voltaire, à qui ce séjour ne plaisait plus autant qu'à elle, à faire des pièces de circonstance, dans lesquelles il lui fallait' même parfois accepter un rôle. Ces divertissemens finissaient presque toujours par quelques vers adressés au roi de Pologne. Fort agité de l'apparition d'une édition de ses œuvres en douze volumes et qui contenait beaucoup de pièces dont, suivant son usage, il ne voulait pas s'avouer l'auteur, occupé à mettre la main à sa tragédie de Sémiramis qu'on répétait à Paris, Voltaire trouvait le temps-de suftire à tout et de plaire atout le monde. C'est ainsi qu'après avoir joué dans la pièce de lrEtourdene le rôle de l'assesseur, il adressa un jour à Stanislas et la princesse de la Roche-sur-Yon les vers suivans

0 roi, dont la vertu, dont la loi nous est chère, Espritjuste, esprit yrai, cœuj tendre el généreux, Nous devons chercher à vous plaire,

Puisque vous nous rendez heureux.

Et vous, lille des rujs, princesse douée, affable, Princesse sans orgueil et femme sans humeur, De la société, vous, le charme adorable,

Pardonne au pauvre assesseur.

» Stanislas n'élait pas insensible à ces nom- mages du poëte célèbre avec lequel 'Frédéric entretenait à cette époque une correspondance 1 assidue. Les lettres de Stanislas témoignent qu'il ne ménageait pas à Voltaire les assuran- ] ces d'une admiration et d'une amitié aussi < vives et certainement plus sincères que celles ¡ de son collègue de Prusse. < "Entre Stanislas d'une part, Voltaire et M™8 du t Châtelet de l'autre, c'était un échange perpé- £ tuel de bons procédés et de gracieux compli- i mens; on avait même soin de s'envoyer mutuel- r lement, avant que Iç public en eût connaissance, i les ouvrages nouveaux auxquels chacun tra- c vaillait de son côté.- Tous ces envois étaient e d'ailleurs de nature un peu disparate. Mm° du <? Châtelet adressait au roi de Pologne sa Pré- r face de Ngv; ton, que Voltaire déclarait un chef- é d œuvre et devant laquelle il était, disait-il, l saisi d'admiration. L'auteur de la Pucelle lui » faisait en même temps parvenir Sémiramis, t Catilina et quelques unes de ses pièces fugitives C les plus légères. Stanislas l'en remerciait en l, lui communiquant un manuscrit intitulé le d Philosophe chrétien. Une correspondance plus s active encore était celle de Mme du Châtelet p avec le marquis de Saint-Lambert, corrèspon- d dance toute parfumée, écrite sur de petits billets c à bordure dentelée de rosé de bleu, qui u n'était même pas interrompue pendant les fré- ,i

quens séjours de la marquise à Commercy ou à Lunéville, et que la vanité-de Saint-Lambert nous a fort soigneusement conservée. Les séjours de Voltaire et de M™> du Ghàtelet furent plus fréqufins que jamais à la cour de Lorraine pendant l'été et l'automme de 1749. Jamais l'intimité n'avait été plus grande entre les visiteurs de Cirey et le roi de Pologne. Voltaire, en comblant Stanislas de toutes sortes de profession et de témoignage de respect, avait grand soin toutefois de maintenir son indépendance et de garder ses aises dont il était fort jaloux/H s'étudiait à faire habilement, ses réserves, afin de n'être pas confondu avec un courtisan ordinaire. Tel était probablement le but de ces vers badins adressés à Mrae de Boufflers Le nouveau Trajan des Lorrains

Comme roi, n'a pas mon hommage:

Vos yeux seraient plus souverains.

Mais ce n'est pas ce qui m'engage.

Je crains les belles et les rois ;.v Ils abusent trop de leurs droits,

Ils exigent trop d'esclavage.

Amoureux de ma liberté,

Pourquoi donc me vois-je arrêté

Dans Isa chatnes qui m'ont pu plaire?,

Voire esprit, votre caractère

Font sur moi ce que n'eût pu faire

Ni la grandeur ni Ja beauté.

» Cette manière de s'établir sur un pie.l si libre dans la.maisen d'un prince que cette familiarité ne choquait point, qui l'acceptait de bonne grâce et s'en montrait charmé, déplaisait aux ennemis de Voltaire. Ce n'était pas seulement lePôredeMenou, qui étaitassezdésappointé de l'échec de ses beaux desseins sur le compte

1 de Mme du Châtelet; tout le partit dévot était mécontent du succès de Voltaire à la cour de Lorraine. M. de La Galaizière, M. Alliot, intendant de la maison du prince, tous deux attaehés aux révérends Pères jésuites en étaient fort contrariés M. Alliot surtout, qui était assez avare, et trouvait mauvais que, sous prétexte de santé, Voltaire au lieu de prendre ses repas à la table commune, se fit souvent servir à manger dans son appartement. Allion s'était vanté qu'il ferait bien déguerpir Voltaire, en le prenant par la famine. Hoc genus dœmoniorum s'était-il érrié un jour, en plaisantant (car les dévots mêmes se diquaient d'esprit en ce temps-là) non ejicitur nisi in jejunio. Là-dessus, il avait donné des ordres pour qu'on cessât de porter à l'heure ordinaire son déjeuner à Voltaire. Le poëte réclama point de réponse; Voltaire, qui ne voulait demeurer en reste avec personne, écrivit alors, de son lit, à Stanislas « Sire, il faut s'adresser à Dieu quand on est en paradis Les rois sont depuis Alexandre en possession de nourrir les gens de lettres, et quand Virgile était chez Auguste,. Alliotùs, conseiller aulique d'Auguste, faisait donner à Virgile du pain, du vin et de la chandelle. Je suis malade aujourd'hui, je n'ai ni pain ni vin pour diner. » Stanislas intervint, et M. Alliot dut céder. » On le voit, aucun genre d'animation, pas même celle qui-peut provenir, entre gens bien Mevés-, d'un peu de rivalité couverte et depetites illercations divertissantes, ne manquait au ïercle dont Stanislas était en ce moment enouré. Parmi les personnes qui s'appliquaient à r jeter tout ce mouvement et cet agréable enrain, il en était une cependant, la plus gaie l'ordinaire, la plus brillante et la plus fêtée, qui uttait avec peine contre les plus tristes pres̃entimens. L'imprudente marquise du Châtelet 'tait devenue grosse à la suite de ses relations- ivec Saint-Lambert. Elle avait alors quaranterois ans. Si. du Châtelet était parti depuis longemps pour l'armée. AQn de lui faire prendre le :hange sur cette paternité inattendue, il avait àllu l'en rappeler en'toute hâte sous prétexte l'uiïaires, et M™ du Châlelet avait été obligée l'accepter à Cirey, dans une espèce de scène le comédie arrangée à l'avance avec plus de Irôlerle que de convenance entre Saint-Lamiert et Voltaire, un rôle, qui, en dépit de ses rineipes connus sur ces matières, avait oûter beaucoup à sa délicatesse. La ruse vait d'ailleurs parfaitement réussi c'était ar précaution afin d'être plus à portée des ecours de l'art, qu'elle était venue s'établir à unéville, où> Stanislas lui avait fait préoa-

rer au rez-de-chaussée du château l'ancien logement de la reine de Pologne. Sans avoir voulu interrompre un seul instant son travail habituel, sans avoir même. renoncé à paraître encore, maigré sa fatigue, sur le théâtre de Lunéville, MmeduChâteletétaitvisiblementinquiète d'elle-même; on l'avait vue avec surprise, quand approcha le terme de sa grossesse, ranger soigneusement ses papiers, mettre sous enveloppes toutes les lettres qu'elle avait reçues de ses amis, et, par un tour de conversation plus sérieux et plus tendre que de coutume, prendre pour ainsi dire congé d'eux à l'avance. Voltaire ne partageait à aucun degré les préoccupations de la marquise. « Mrao du Châtelet n'accouche encore que de problèmes » écrivait-il le 23 août à Mm« d'Argental. « M™ du Châtelet, mandait-il le 4 septembre à l'abbé deVoisenon, étant cette nuit à son secrétaire, selon sa louable coutume, a dit « Mais je sens quel» que chose..» Ce quelque chose était une petite fille qui est venue au monde sur-le-champ. On l'a mise sur un in-quarto qui s'est trouvé là, et la' mère s'est allée coucher. » Mais cette délivrance, si facile en apparence, avait été suivie de quelques fâcheux accidens. Une imprudence de la malade qui voulut boire de l'orgeat glacé pendant sa fièvre de lait, précipita la catastrophe. Mrao du Châtelet mourut le 10 septembre, six jours seulement après son accouchement.

tueusement attaché à l'ami deM«"> du Châtelet. Quelques années plus tard, en 1757, quand Voltaire chercha à acheter une terre hors de France, avamt de penser à Genève et à son beau lac, il songea d'abord à s'établir aux lieux mêmes il avait perdu lapersonnequ'il avait le pjus aimée, dans les Etats du prince qui lui avait témoigné le plus de sympathie. Nous avons trouvé aux archives des affaires étrangères une lettre par laquelle M. de Lucé était chargé de pressentir, à cet égard, de la part de Stanislas, la volonté de Louis XV. La réponse faite au nom du roi par le duc de Choiseul, assez mal disposé pour Voltaire, fut si froide, qu'il fallut renoncer à l'exécution d'un projet qui aurait charmé le roi de Pologne. Depuis cette année 1749, Stanistas et Voltaire ne se revirent plus; mais ils restèrent toujours en amicale correspondance.

» Arrivé au terme de cette longue étude, hâtons-nous de jeter en arrière un rapide coup d'œil sur les destinées, communes au début, séparées aujourd'hui de la nation et de la dynastie dont nous avons entrepris de raconter les annales. A notre avis, que le champ de l'observation soit considérable ou restreint, que le théâtre des événemens soit obscur ou fameux, qu'il s'agisse des plus grands empires ou des plus chétives nationalités que l'avenir des maisons souveraines soit en' jeu, ou seulement celui des simples individus c'est toujours la même question qui s'agite, c'est le même éternel démêlé entre les fins nécessaires et l'indépendance humaine. Quel esprit sensé oserait nier, soit la toute-puissance, de. Dieu et son intervention dans les affaires de ce monde, soit la liberté complète, et partant la responsabilité de la créature? Que l'on contemple de haut le cours général des grandes révolutions chez tous les peuples, ou que l'on observe minutieusement et de près l'enchaîlement continu des faits particuliers pendant m temps précis et chez une seule nation, comnent ne pas reconnaître qu'il y a des situations ;éographiques, des influences de climat et de 'ace, une solidarité persistante entre les géné'alions qui se succèdent, certains instincts naifs, certaines aptitudes spéciales, des quaités et des défauts transmis par héritage des >ères aux enfans, toutes choses qui, à leur nsu et malgré eux, agissent puissamment •ur le.sort des princes et des peuples? Mais l'un autre côté, comment ne pas sentir qu'en lépit de toutes ces circonstances il n'y a point, inon pour les princes, a;i moins pour les peuiles, dont la vie, en tant que corps de nation, 'accomnlit tout P.ntifirp. ir.i-has rip. rlpstinp»

complètement imméritée? S'efforcer à démêler tant bien que mal de quelle façon s'accomplit en dernier ressort cette justi.ce finale; chercher curieusement à découvrir, sous leur apparente incohérence, l'équité des arrêts de laProvidence, étudier par quelles, voies détournées elle procède, par quels longs circuits, avec quelle infinie lenteur, quels singuliers retours et quels fréquens démentis donnés à l'expérience humaine, c'est bien là, à vrai dire, tout l'intérêt de l'histoire. Considéré à ce point de vue, le travail que nous venons de terminer offre peut-être un assez curieux exemple de la façon inattendue, bizarre, équitable toutefois, dbnt se dénouent les affaires de ce monde. » Ce récit s'est ouvert par le tableau de la lutte de la famille de Lorraine contre la maison de Bourbon. Un instant la couronne du grand royaume de France a failli passer sur la têle des fils cadets des petits souverains de Nancy. Pareille visée était trop haute; elle a dû échouer. Cependant la mémoire en reste vivante à la cour de Lorraine, comme le,gage d'un brillant avenir, à la cour de France, comme la dette d'un affront à venger, Louis XIII n'avait pas oublié les souvenirs de la Ligue, quand il venait, en 1633, conduire de sa personne le siège devantNancy, et Charles IV se rappelait le rôle joué par les Guises, quand il menait, en 1632, sa petite armée' sous les murs de Paris âtrité nar la

Fronde. Louis XIV songeait à la fois à la Ligue et à -la Fronde, lorsqu'il s'emparait deux lois: violemment de la Lorraine, et surtout quand il renvoyait brutalement de sa couflejeùne prince lorrain Charles V. Ce furent précisément les procédés de Louis XIV qui ouvrirent à la famille de Lorraine sa nouvelle et glorieuse carrière, et les victoires de Charles V, chasse de Yersailles, frayèrent à ses descendans le chemin au trône impérial. La route une fois tracée, Léopold, politique consommé, prince avisé et prudent, mena à bien cette grande œuvre. Ambitieuse et active, douée de rares talens, la dynastie lorraine ne pouvait tenir dans son petifEtat, si faible et exposé de toutes parts. Mais tant de vertu, de mérite et de glorieux efforts, sans avoir atteint leur but précis, ne furent pas non plus inutilement dépensés par cette race de princes illustres. Elle avait rêvé de supplanter en France la race avilie des Valois; ce furent les Hapsbourg dégénérés qu'elle remplaça en Allemagne. Une si merveilleuse fortune avait été préparée de longue main par les singulières aventures du belliqueux Charles IV, par les exploits du sage Chartes V, par les profondes négociations de l'habile Léopold; elle échut à un jeune prince qui n'était ni sage, ni belliqueux ni habile. Quels souverains ont plus travaillé à s'emparer de la Lorraine que Louis X1I1, qui l'envahit à trois reprises, les armes à la main, que Louis XIV qui deux fois la déclara réunie à son royaume! Quels ministres ont plus que Richelieu, Mazarin ou de Lyonne cherché, en paix comme en guerre, par la négociation ou par la violence, à donner cette belle province à notre pays! Ils n'y ont pas réussi; mais le bé-

néfice en est toutefois demeuré acquis à leurs successeurs et au pays lui-même. L'insouciant Louis XV et l'incapable Fleury ont eu l'honneur d'accomplir, par un traité public et garanti par toute l'Europe cette grande fin de la politique française. Certes, voilà des résultats étranges, amenés par des voies imprévues, où les desseins de la Providence paraissent assez visibles, son intervention assez apparente, où la liberté des acteurs a été cependant manifestement respectée.

» Si des princes de la dynastie lorraine on reporte ses regards sur ce petit pays lui-même, on n'est pas moins frappé de la bizarrerie des évé.nemens et de la singularité de leurs conséquen -ces. Là encore les contrastes extraordinaires abondent, que le cours du temps a pourtant réussi à concilier. Là encore, à travers mille oscillations contradictoires, surgit la solution inévitable, mais amendée, adoucie et comme transformée par la persistante énergie des,populations. Quelle contrée fut autrefois, plus que la Lorraine hostile à la France, plus jalouse de sa nationalité propre, plus éprise de son indépendance et de ses antiques usages Et pourtant parmi les populations d'origines diverses composant notre unité nationale, quelle est celle qui se montre aujourd'hui plus âïtachée à la commune patrie? L'antipathie étajt si grandet la résistance a été si vive et si prolongée, et pourtant quelle complète fusion et quelle parfaite identité ï'interets et de sentimens La Lorraine, qui ne s'était point laissé acquérir de haute lutte oar des souverains belliqueux et par leurs enreprenans conseillers, s'est donnée peu à peu graduellement la France, sous le règne l'un prince faible et par l'entremise d'un ninistre peu habile, quand enfin elle a eu nieux compris les secrètes affinités qui l'unisjaient à sa puissante voisine. La royauté viagère lu père de Marie Leczinska- a servf d'ut iletnermediaire à ce rapprochement, pendant le[uel l'assimilation s'est faite, beaucoup moins ;ar les violences administratives de il. de La .alaizière que par les gracieux procédés et pares tendances plus littéraires que politiques 'un prince éclairé et débonnaire. A la mort de ianislas^la présence d'un ministre lorrain à la 6le des affaires de France fut aussi une heureuse irconstance. Le mariage du petit-fils de Louis XV

vec une fille de François de Lorraine et 'de Ma-

ie-lherese d'Autriche rallia plus tard encore îs vieux seigneurs lorrains restés à l'écart dans ne tenace et muette opposition; tandis que le louvement libéral qui précédait l'ouverture es Etats- Généraux attirait /i<s«,v^~«_;

u~wucmcu6 1~~

cœurs dés masses lorraines vers ce gSe^ pays de France qui, après leur avotfappûrtô ten?fV?,ur faisait maintenant entrevoi?- la-hbertê. Nulle -part, sur notre territoire, ta proclamation des principes de 89 ne fut saluée avec une joieplus sérieuse et- un plus sincère enthousiasme qu'en Lorraine. Depuis ce jour fSnM*"8 des De^-Duc«és sont devenus du fond de l'ame complètement français.

"Quelques traits distincts marquent peutêtre encore la.physionomie des habitans de cet contrée qui, associés sans retour au reste de la nation française, gardent toutefois certaines traces indélébiles de leur ancienne h stoiré et de leur antique caractère national. Là plus qu'ailleurs les populations ont conserve les instincts religieux et les tradititions guerrières. C'est la Lorraine qui avait donnéà la vieille France ces vaillans capitaines piébéiens, Abraham Fabert et Chevert, qui, sortis des rangs du peuple, sont devenus les émules -des Villars et des Luxembourg. C'est encore elle qui a fourni à la France moderne la plus grande partie des maréchaux de l'Empire C'est.en Lorraine, disent les statistiques qu'à l'heure qu'il est on voit le plus de jeunes gens s'enrôler dans l'armée, et ,de jeunes Mes e-atrer dans les ordres de charité Là moins qu'ailleurs vous apercevrez les signes funestes de ces divisions qui ont été e l'une des plaies de notre pays. On sent cru'à

I'~nnnnn nn vnrln ;,ot,E" ocmqu.i

--1--1 .«" pwiw nauuu était, commi? toutes celles du reste de l'Europe rénar c encore en trois ordres distincts, ces irofs or-' dres, mus par un même sentiment patriotique ont toujours vécu en harmonie et en nak or pour résister aux emniètemens d'un grand 'peuple voisin, agi, combattu et souffert ensemble. Dans le passé,, nulle haine de classe à cÏÏssë point d'ombrage, point de revanches à pren- dre des unes entre les autres, point d'injures à venger, rien que de bons souvenirs C'est pourquoi les violences qui, dans d'autres rfrov.nces ont accompagné l'émancipation des masses no pu aires n'ont pas affligé les dépaf- temens formés de l'ancienne Lorraine. Ils n'out point participé aux excès de la révolution IU n'ont mis de bouillante ardeur qu'à défendre le sol menacé de leur patrie. 181S a vu les ha^?8dS ? Meurth5, de la Meuse et des Vos- w' ges combattre corps à corps dans leurs campagnes, les soldats étrangers envahissant la France comme cent ans auparavant ils avaient combattu les soldats français envahissant la cïTrÏÏZe-*mx-nV moderDes dissensions, une certaine 'modération naturelle, une disnosi! tion d'esprit tranquille -mais' ferme cependant, ennemie de toute exagération, et peu

disposée à sacrifier ses convictions anciennes,

profondément enracinées, aux imnressions mobiles et emportées du moment, Zcara"Piif ces mêmes P°Pulations. En cela aussi elles obéissent toujours aux traditions de leur passé historique. Si quelque chose ressort en & des détails dans lesquels nous animes entre et des documens que nous avons nroduits, c'est qu'il y a toujours eu parmi "e petït peuple qui vivait sous le sceptre des anciens

» On ne saurait se figurer quelle consternation cettefin lamentable répandit Aussitôt dans le palais et dans toute la ville de Lunéville. Stanislas aimait perso.nnellement beaucoup cette jeune femme si distinguée et si pleine de'vif entrain, qui prenait, pour l'amuser et pour fui plaire, tant de soins si aimables, et qui jetait sur sa petite cour un si prodigieux éclat. Mme du Châte!et appartenait par son mari à l'une des plus grandes familles du pays. Depuis deux ans qu'elle avait presque entièrement quitté Versailles, Paris et Cirey, pour habiter le plus souvent chez le roi de Pologne, tous les yeux des Lorrains étaient fixés sur elle. On l'admirait on en était fier. Le regret fut universel. Mais ce qu'on ne saurai t peindre, c'est la douleur de Voltaire. Les torts récens de son amie ne lui avaie,iitj,im,ilsbe.tuèoupiml)orté. Il fautdire, à son honneur, qu'il ne voulut se souvenir que des preuves de dévouement prodiguées, pendant une si longue liaison, par la femme généreuse qui avait si soigneusement protégé sa personne contre les persécutions, épousé si passionnément sa gloire, et jeté dans sa. vie le charme incomparable et si nouveau pour titi d'un tendre et sérieux attachement. Sa sensibilité éclata .en accès de désespoir qui touchèrent tous les témoins de ces tristes scènes. Trois fois dans la journée, Stanistas alla s'enfermer chez Voltaire pour le consoler et pleurer avec lui. Il l'emmena dans sa voiture à la Malgrange, et l'y retint jusqu'au moment où le poëte, un peu remis de son émotion, partit pour Cirey avec AL du Châtelet. Voltaire n'oublia jamais ces témoignages de l'amitié du roi de Pologne, qui, de son côté, resta toute sa vie affec-

COUR» U& LA BOURSE DE PARIS W«mxS ^^™W. ^s> ne bÔli» -= =====^=-

COUKB DL LA BOURSE DE PARIS,/BEPoBTs. r cr Plus Plus Dernier Précéd. ODLIG.-t.Tno~s. N;¡ples,r~c, RoLll~, r

̃ du 23 janvier i858.> |i:a?lS»L- A TERME. ♦ cours. a ^3 KSF P^d" F«rôlM9 •iï«i'Ti?lgD'18M- «.7 ̃̃ •̃™"m-1^ ̃̃-̃«»«-»-«««. ̃• •' •'•• 20- (Uacour 68 76 68 7 a 68 40 ~7«sZ "ësll tS5b, 3 tyO/b' 46'i 50 '3 0/0 J ̃ tel^raph.qoes.

£7 Plus Dtruie Préeéd Trois pour 10° <pr.Bnc •• 7a 68 d If 69.. 68 65 d 50 Ville de Marseille.1 Emprunt russe, 98.

COMPTAN~T. cours. Plus Ptus DtrmerPrecéd' 1 Pr. fia p 69 69 85 il Ir 69.. 68 6~ d 50 ~ille d~ M8rseille,' Emprunt russe. 98. État atmosphérique' des divers le

COMPTANT. C^J^J^Iç^j^ ,QiaII8eid«n.p.l001852iraSu? îî "!?* !?" î? î? d5° »l ^'ï^fÊ âSlSffi'lA& •" –•*»««-• ««- Ç* •«̃««-l-rl. MJ-»!-1.

Trois pour -=- Quatre et demi p. loo 1852 oncour ,~ü 8a ~848, à OJO 980 HoH:tnd,,21;1,C,H, à huit heures du matin, 25 Janvier

Trois pour 1OO, .68 ~7~ 63 75 •••/• ••• (nonremb._pend. lOans). pr.flnc e d If d 50 56 3 0/0, r. a 500 i1" 293 75 Emprunt turc 1_ i jouiss. <liï 22 déc, .6875 6S 75 68 .6850 68 70 Banque de France 31 cour Rouen, 1845 4 0/0* Espag., Diff.conv.. 30.

(381 75 70 65 60 50 pr. 31 (120 d 10 1847-49. 5 0/0 ̃" Dette inlér 40. KOMS Hauteur du barome TEMPFBATllRF' vi7mt

6817a 105" 60;)0 Dét Pr. 31 ¡J20 d 10. 184.7-49,50/0. Dette Hlttor, 40.j" NOMS llauteurdubarome TEMPEIIATURE VENT ÉTAT DU CIEL

68f 40 50 Département de la Seine, 3.1 cour Havre 1846 5 0/0 Intér.30/0, p.c. ou miUta"i?e™2) "i vmT KTAT DU CIEL f •̃ •• tmp- 1S57, ]. janv pr. 31 (120 d 10 1848, 60/0.. 7- Extérieurel«4l. DES ~s 1 CrMitfoQcierdeFranct').j. 31 cour 650 655.. 612 50 Nord, M 3 0/0 297 1857. STATION.?. te25 Io2i Ifl2, 21. le ̃•• janv._(Aci.d(t500r.,250p.) (.r. 31 31 d20 20 d 10 Est, 1852-18544856 485 Passive nouv leij- 'c2^ le^ Ie2t> le25- le«- io25. )e2j. Quatre et demi ••• aoc, gea. Crédit mobilier, 31 cour 785.. 7S7 50 775.. 776 25 787 50 30/0, tout pavé 295 Chera. Ouest saisse ̃ ♦pour 100,1852, a J- janv. (Tout payé.) pr. 31 31 795. 787 50 d 2o 805.. 795' d 10 Slrasbourg à Baie –Central suisse. Dunkeniue. 761.4 4 +5.9 OSOfaiblo- jouiss. du:22 sept.; 96 80 96 50 97.. pr. 15 830 810 d 20 850. d 10 Bile, 5 0/0, r. à 625 f. 480 -Lombard-vénit.. 5<;7 50 ̃ 0 96f8060 •• Comptoir d'esc, j. août.. 31 cour 7(6 Méditerranée 5 W 507 50 <l°Obl.iK. 3 0/0.. 255 Mc2lcrcs ̃••̃•" <07-° + 5-3 »^bh.. Brumeux. ̃ ,=.. {Tout payé.) pr. 31 d 20 cllO -3 0/0. 302 50 -François-Joseph. 505 Strasbourg. 769.9 +3.9 SEassezlorl. Nua-em :WiS9:l:fii:l!SSSf :• H ^è^i^rm a =Slà^ –• .-• "•• «“, Cqu^WM

3 ¡, :J.JUlII. rtncour 54 25 3 0" ~O r. à 500 f. 30125 arrag, a eus. Le Il ècla'rc' II(les

l, Aulnchien 5 0/0, J', janv. tincour [yon-'ll'd'll 3 0'0 292 '() DIVILIRSL~s Le Hane, ,07.2 ,+ 7,2 SOfal1Jle. uag.

«/«^ sept. 85. w.J :â^&^ioS;f=t325: ^n' ,,«sô o^fe^ ?!? ?? «*««.- ™–« ïï:î SZL, f SR

(Tout paye. pr. 31 d 20 d 10 -1353 Union financière «,̃ «» 'asseziort. Couvert.'

1/8 O/O ancien, 8: 85 l pr. 15 ..d 20 1315 d 10 -1855 Csmploir Buunard 6125 «apolcon-Yendee T72.9 + 7.5 no faible. fort. Brouillard. jouiss. du 22 st-p! 96. 96. Nord, jouissance de janv. 31 cour 935.. 93875 u35 935. 937 50 1855, 4 0/0. '.̃[ baisse Lécuyer. Limoges 772.3 +3.5 SE presa. nul. Rminn JT, •-̃ '• •• •• (Act. de 400 fr., t. p.) pr. 31 d20 'd 10 -1855,3 0/0 292 5(i C- des ehem. de frr 327 5.0 Momaubau -7714 +ik ™,Z nul. ̃ '̃'

BonsduTrésor, Do Act. i)ouveil., j. pr. 15 d20 d 10 Gr.-Ceuïral 3 0/0 Ports de Marseille. 145 MonlaubaQ ̃•> 771-* +1-8 so faible.. D.urert.

-D°Aet.llouvell.,j.jaav. 31 cour 810 »07 50 âïô II -1855 .1 291 25 G'^do l'Industrie. 100 B,yonne. 770.8 +8.5 SO assez fort. Couvert

V (km. a5iofr.,300fr.p.) pr. 31 d 20 20 d 10 Lyon à Genève. 295 £gén. maritime Avisnon 762 3 +40 9 ^ouïerl- Banque de France, l,: pr. 15 15 d d 20 d 10 -1857 290 Qualre-Canaux + u «raible. 11 jouiss. jauv. 1859.. 2925 3900 2960 J Est, jouiss. de novembre. 31 cour 680 67o 617 "o Z* Béziers 1 17 50 act. de jouiss t LJ<"i 772.5 +4.0 KOfeiblo. Brouillard --•• (Tout peyé.) pr. 31 d 20 l.I II d 10 itliône-et-Loirè! I Bourgogne.; I Besançon 770. 4 +3.9 soaswzfnrt n Département de la pr. 15 d">0 d 10 –3 0/0' act. indernnis '70 2 7"i 9 t o.» soassczfort. Beau. Seine, Emp. 1857.. 217 50 217 50 216 25 217 50 217 50 Pansa Lyon-Médit., j. nov. 3txour 840.. 842 50 83? 5(i s'il] 841 25 Société aui'riéh 970 Zino .V.-Montagne. 340 AIger "»-2 ™i.9 +9.4 +.9.6 nuI. OSOa5s.fort. Couvert- rouvert

“< (Tout pajé.j ijr-fM d20 8 ïS d 10 Bourbonnais, 3 O/o'. 292 50 OBlig 445.̃ ̃ ̃

Crédit foncier 650 N -jJi'i" 15 .d20 852 50 d 10 Midi, 3 0/0. 201 95 Zinc de Silftsie KTBASfoiîB. ̃: Oblisat.de 500 f. Midi, jouiss. janv. 31 cour 525.. 527 b0 525.. 5'25 rf7 5;J Ariennes, 3 0/0. 290 Services des Mess, 580- ̃ 40/0.. ̃ 457 50 470 470 (Tout payé.) pr. 31 ..d20 d 10 Dauplifné, 3 0/0 C- pans^du Gaz./810 .Madrid 767.2 +0.7 SE faible. Beau.

D.d~0/0.440. O", pr,15.> d20 d 10 5~50~ 0;0. 0 ~Ig, 440.. ~er~.<

ÎTf'SÎ-ï; *S ̃̃̃•̃ ̃̃̃̃̃'̃̃̃'̃ «0 ••̃••• O-St, jouis, oc.*re.Mr-Sài ".i: l" i; [[[ 590 II 10 ^50 &à^3 b/ÔI 282 50 ^Sdëi^sl II ^-Fernando

1U» d'Obi., 4 0/0. 9375 95.. 95 ••̃••• (Tout payé.) pr. 31 d 20 d 10 Sar.isosse, 3 O/o! 258 75 Çuion des Gaz. 130 Rome 76f.2 +1.5 NE près* nul/ "v "p.

D~ do 3 0/0 87 86 87 ,J Pv. 15 d 20 d10 R,)rnain,, 310/0.. ~60 CI le dec~ Eaux Turin 770.4 izon.

Slp'rieÎesdW ̃" '̃• •• ^nàGenève, j. janv. f[c,ÎL III II III I! d2° I" Z. ± d 10 Ï^SSJ^ Scf^SSiïS»: 880 II ™" •"»•* «• BrouiUar, ^™

Do promeS3e~ d Obi. (Tout payé.) Pr. 31 d 20 d10 ]Fa. Ornit. de Londres, oi5.. Florence 'f68.6 +4.0 SE faible. Couv., brouill,

\^o%Z. m 990.J ̃••̃•.• *«»™<-k -?t 15 :d|o <)0 dio. «-é.™:?^» 50 r. ::i rrvb, r" Crédit mobilier. 780 7B1 25 777 50 777 50 787 III III ^^0^ Ï.T V V ^0 d !o -W^l^. Ë I. ^Ca^I .?! » -une l.i 1, +% %£*»* ^ZT l

r It mo 11er. 780.. 781 '25 777 50 777 50 78150, (Tout payé.) pr. 31 il 20 il 10 11- il 0/0, 53.. Société Cail. lelme. 76f),\} -1- 2.0 Calme. Très naageux. >

et, Obll'J'40jU 'l'" 773.8 +8.81 N faible.

Compt. d'escompte. 700., 700 Graissessaé à Béz., j. oct.. âTco^r I" :dMi»» 10 II. I %^W 1^ III II ^"7^ ™t + "«"*̃ r«– .1 ̃̃ (Tout payé!) pr 31 I d 20 d 10 Emprunt romain. 871/2 lin. de Saatandert .1 I. Saint-p<tosb0UI1« «O-2 3.8 SOfaible. ̃̃ couvert.

CHEMINS DE FER. Dauphlué, jouis: janv. 31 cour 525 52.Û 525 II Tvvi «O w«» mg Moscou. 757.3 755 8 -IO.O 9.3 0 assez fort. Neige.

̃• (Act. de 500 f., 250 f. p.) pr. 31 d20 fl 10 ..?.. CHANGES. ^~t2^r-^ Jf^JS^^ Nieolaief 766.2 TOI.* -3.5 +0.5 NNEa^e for, °faibl8- CoL Coo^tl Orléfs- .1320 .330 Ardennes et l'Oise, j. janv. sj'rour dlOvû"' -1 Papier. Argent. Papier. Argfnt. 1. Varsovie 7i9.7 7 -0.3 3 CaIm.c- ùmwu D lïouvVlk'S 810 Rn-5U •-̃•̃••• (Tout. payé.) pr. 31 .1 20 III II d 10 II AmsUrilara 2133/» Ï1S 1/2 'U21/4 ï!2 1/8 Conslanlinopie 772.8 + SOfaiWe> GoutoI.

HOIlV!. ~!i. 68() 80a.. pr.15. d20 20 dlO Anver.1/8,:tI. t Pair. 21/2 30/0.. Calme\'

840 843. 7a ~38 75 842 5( 840 680 ))° 2aO 1'1'. p" J. Jan v.. 31 cour ;£9~ 1t9éJ 1 ~;¡~lbOUq 18:, 1(2.. 1~81¡4 1ê77/8 l87 3~~ PJ~nl[l!I (1). Peu DQaJreU¡(

lIt'd' 5'11 àt, ~526 Pr, 31 d 20 d 10 '1 fi' ][l, 377. 3 5. 3d. 0701,2

11. 595 ;),6 ~595 525 j. dée Pr. 15 d20 20 d'~O 10 :'1 Londre.251l1¡'2 1/) 2510. 24 à 20 95 Qi 5 95 19 9 heures du matin 701, 1 + 7.0 0 faible. très nuage

Siï^.1;: |i -wm^i^B ™. ;• i^ïfifc: B "M III '™.t= r r :r :=

Société 1, b. ';)570" H' 560. (le 501J1.(¡00f.p,) pr. 31 il 20 d 10 ;¡IOI'to. 5 51 AMI. 7f)7. V +10.1 0 faible. Beau, quelques

~g~ 190 '1 .rc~ ..1110 ~p; 11/4 +7.8 Olaiblo nuages. C t

^ÏSF » »: f ••̃-̃̃̃* •»a'«-{î: s :jS -jj. -miï:i«z:S± ::S±t :=: Zl ̃ Itl ZT o5S~' (lqea

Victor Eoiminuèi" 410 «2 Saragosse, jouiss. janv. 31 cour 475 472 50 bO 470 ::Triesie 237. 2|6 239 •• S0 falb!e' Bmu.

GrandeSse 50 5 f i? (Act. de 500 f., 400 f. p.) pr. 31 III II d20 II II d 10 I ji Venise Mmn" 765 ̃? 5. Ofaible. Go.vert.

SaMizossé VtZ ;•;•> /4A J o ̃• pr 1 5 d 20 20 -aio 10 ;;Milan. A1.' 244 3/4 2441/2

RomS '80 -«Hr tISîÀ-l Romains, jouiss. octobre. 31 .cour àgj jiAnsusio 263 252 ;'j. = Bord à ià'T.si, 380. ,)82 (f- i (Tout payé.) pr. 31 d 20 I.. d 10 to ̃; l'raacfort 214 12 ̃•a 1/4 212 2121/4 «> Température la plus basse du 21 avant neurhoures du matin a Paris ."««"

Vmaïesir &l ] -T pr 15 15 d 20 ri d 10 Pel«.*ourjf 3771/2 377. Température la plu haute I I # î f

V;¡¡'leSar <Slt. 56~1 Bordeaux La Teste' 31 cour d'lOi clIO Peler.;bourg.3771/2.. 317, (2) Les hauteurs du baromare sont réduites au niveau de la mer. +7'

BMS.à\las'j làn'vl ifi ̃" BordeaUS a La Teste 31 cour 550 matières d'or et forgent. Or en barre à f 000/000 ® {-o^f uteu« <J» l)aronli1lre1f 0Ilt r^mtes à la température zéro et au niveau de la mer. ̃•• ̃+?.<.

D«t,>Aiais,j.jd.uv, 52» (Tout payé.y pr. 31 d 20 d 10 pair Argent, prime, 24 p. 1000 Il <* Le »uw« + wdimifl mie le thermomètre est an-dessus de OTo;losis:ne-, ou'Usst an-dessous..


dues de Lorraine an désir ambitieux de grandeur nationale et l'amour sincère de la liberté. Grâce au sort que la Providence leur a fait et qu'ils ont si franchement et si complètement accepté, ils ont euleur part de gloire dans les destinées de leur nouvelle patrie espérons, si confuses que soient les chances de l'avenir, qu'ils auront aussi un jour, Dieu aidant, leur part de liberté.

» Comte d'Haussonville. »

Des affiches jaunes placardées sur les murs dè la capitale annoncent pour lundi 31 janvier le grand déballage qui, chaque année, attire tout Paris dans les magasins du Tapis ROUGE. Jamais du reste bons marchés plus extraordinaires n'auront surpris les dames; ainsi les velours épinglés laine et soie se-vendant encore 6 fr. seront offerts par 5,000 pièces au psix fabuleux de 2 fr. 95 c. tes orléans chinés de 3 fr., à 1 fr. 25 c.; les satinés bayadères de 3 fr. 25 c., à 1 fr. 75 c.; les belles cretonnes our draps sans cou tur es .valant 5 fr. et 6 fr., à 3 fr. S0 c. celles i mètre 20 c., de 2 fr. 50 c, à 1 fr. 6b c 3,000 douzaines de mouchoirs pur fil, qualité de 12 fr., à* 6 fr. 90 c; -1,500 douzaines de serviettes grain normand valant 47 fr., à 12 fr. 50 c; 5,000 pièces de madapolam valant depuis l'augmentation 65 c., à 40 c; un choiîeonsidéraWe de mousselines et étoffes pour peut et grands rideaux, stores vénitiens, de 3 mètres de hauteur, valant 12 fr., à 7 fr. 90 c.; toiles perses se vendant partout 1 fr. 25 c.à à 75 c.; et enfin un article qu'aucune maison ne peut ni produire, ni imiter; 30,000 chemises en toile de l'Inde, garnies de testons ou de dentelles, objets qu'une lingère ne peut donner à moins de 10 fr., mis en vente au prix surprenant de 2 fr. 93 c. Ruedut'aubourg-Saint-Marlin, 67 et 69. -Pour se convaincre de l'efficacité du Sirop et de la Paie de Bcrthé à la codéine comme caïmans des tou£*opiniàtres, de la grippe, du catarrhe, de la coqueluche, de la bronchite et de la plitiiisie, il suffit de lire avec quelque attention l'extrait succinct des expériences faites dans les hôpitaux de Paris qui accompagne chaque boîte et chaque flacon. La lecture de ces documens démontrera que dans les expériences que nous rappelons, la codéine a été mise en parallèle avec ce que la médecine possède de plus certain pour combattre ces diverses affections, et pourtant la supériorité de ses effets a été établie d'une manière incontestable. Dépôtchez tous les pharmaciens, et.151, rue Saint-IIonôré, à la pharmacie du Louvre. Voici la suite des certificats en faveur de la délicieuse farine de santé Du Barry, qui évite toute médication et rend la santé et la force aux plus affaiblis. 43816. Le docteurmédecin Wurzer, de Bonn, de' consomption (phthisie), toux, asthme. 47121.il11» E. Jacobs, de souffrances horribles des nerfs, indigestions, éruptions, hystérie, constipation, mélancolie.– 48314. &l'le E. Yeoman, de dix ans de gastrite et toutes les horreurs d'une irritabilité nerveuse. Maison Du Barry, rue d'IIauteville, 32, à Paris ,1/2 kilogr., 4 fr.; 6 kilogr., 32 fr., contre bon de poste. Envoi franco des 6 kilogr.. "̃

~aœBi'X~M~

Adjudications» «SiigeMiesas.

T~C ÏICtMEC ET CONCESSIONS DE

mïTCTOEC ET CONCESSIONS DE

USlillib SCHISTES" BITUMINEUX.

̃ Etude de Me ADOLPHE ROY, avoué, à Autun, département de Saône-el-Loire.

Vente sur publications judiciaires à la barre du tribunal civil d'Aulun, au l'alais-de-Justice., à

Autun

AUDesnDSlNES ET CONCESSIONS DE SCHISTES BITUMINEUX, appartenant à la faillite de la Société en commandite JMUlu de Salles et C%

En quatre lots séparés, composés, savoir

Le premier lot, «le la concession et de l'usine de Saint-Léger-du-Bois, canton d'Epinac, sur la mise a piix de 5,000 fr.; v ession Le second lot; de la concession et de 1 usine d'Igornay, tanlon de Luceaay-Lôvêqua et lieux voisins, sur la mise à prix de 5,000 fr.;

Le troisième lot, de la concession de Dracy-SaintLoup, canton d'Autun et de Lucenay- Lévêque et des usines de Cordesse, sur la mise à prix de 6,000 fr.; ,*•̃,• i-

Le quatrième lot, de la concession de Surmouun, cantou d'Autun, et de l'usine du même nom, sur la mise à prix de 5,000 fr.

Et enûn d'un cinquième lot, composé d'une parcelle de terre aux Chaumottes, commune d'Aulun, sur la mise à prix de 1,000 fr.

La tout situé sur l'arrondissement d'Autun, département de Saôue-et Loire. Seront compris dans l'adjudication les immeublo par destination et ustensiles nécessaire6 au roulement des usines. C; s usines sont à proximité des mines de bouille el du chemin de fer concédé de Newrs ji Cuagny, et parfaitement placées pour une. exploitation utile et fructueuse.Les usines de Cordesse surtout sont parfaitement outillées et munies de magnifiques appareils d'épuration. L'adjudication 'aura lieu -le mardi 22 février 1859, à onze heures du matin. S'adresser, pour prendre communication des titres de propriété, des plans, des ordonnances de concessions et du cahier des charges.

A MI Roy, avoué à Autun, rue de la Halle, 6, poursuivant la la. vente. ̃

(504). « s Pour extrait Signé ROY. ̃"TtÂTÏbSsÂLL FIMÇM8, Rue Beaujon (Champs-Elyséeî,)..

TOUS LES SAMEDIS -,•

S'ESTE AUX EKCIIKBES.

DE

CHEVAUX -VOITUBES »-• On peut visiter les cn< vaux le jeudi et le vendredi, de une heure à quatre heures. Les chevaux seront présentés à la main les mêmes jours, de deux à qua- tre heures. (La Notice détaillée se distribue au Tattersall): TOUS LES JOURS

TESTS A K,'A3HA»ÏjE

DE ̃̃.̃>'

CHEVAUX, VOITURES -*£*». 1

de vieux corda"es de

VESTE PUBLIQUE Wfflfel8 i k. Le jeudi 27 courant, il sera vendu publiquement ] environ 100,000 kilogr. de vieux cordages de Russie., blancs et goudronnes, par lots rie 5,000 kilogr. S'a- dresser, pour renscigneinen;, a M. Lelégard, h Paris, rue de (}renellp.-Saini- Honoré. 19. (529)-

̃ ̃ r- jS J J^ .l^^f^lZ -ir^TZTT

"'R'I'E' N' Il .P' 'L. U.' "s. 'R E' L' (pi~,de croqu::f le ma!i1J, jCU1:,un, °l! deux cer~~catl, Téiabl'r les (liqeslioils et 1'til)];élit-,

B H NB E fi m 1 1 ire E~ '(JU,OLlveut,ebfl1'N£s,S(W.r1Jl,li!Slut'd.egape",flee,en,C~U'Te¡abll~'leS",ll.t.g,t,Sl"lOIlSCL,lnp}u:ut,

et leur action se bornant à aider la nature. « Par leur saveur, 'les Bonbons Duvignau justifient leur nom et l'on peut dire que par leur eilet ils constituent le véritable médicament applicable à la constipalion. Dr JBOxN^'ET., » A Paris, chez DUVIGNAU, pharmacien, rue Richelieu, 66, et dans toutes les Pharmacies de France et.de l'étranger. ̃ ̃ (Moniteur des Hôpitaux, du 24 décerobre 1.857.)

APAMs, m'fr'~r~QWtA~t~Mt?Q A ~1~ t

boulevard des Italiens, J5.m.JLiL^I M. i-^kjP W ËijLloi"mJfil,JLi^ 34, xew-Brï.sy» »ireét. ̃'̃̃̃̃

L M TITRES DE RENTES SDR L'ÉTiT restant ENTRE LIS .HA1KS DU BKNH1R.. ̃“ ̃

~`~ 1~~ R~~T~~ ~S ~KLmiÂi RESTANT MUMMSMâjiM MMnMh

La Compagnie anglaise d'assurances à primes fixes sur la vie, DEFEU'DEK, au capital social de VIXGV-CIIVO MIIiHOBirs laisse a ses rentiers viagers la faculté de ̃ convertir eux-mêmes en' Rentes tur l'Ktat, immatriculées en leur «»im, le capital devraient verser à la Compagnie. Ces titres de Rentes restent entre leurs mains pendant toute leur vie; ils en touchent eux-mêmes les arrérages. Ce mode tout nouveau et tout particulier à la Compagnie DKFEKDER, 'offre aux rentiers les garanties les plus complètes; la Compagnie constitue aussi des Rentes viagières au ,rrio\en d'obligations, hypothécaires, remboursables après le décès «lu souscri».teup, de transport de créances hvpothécaires de cession de nues propriétés BESWÎiS 'VIAGERES BIFFEBÉES. sur une ou plusieurs tètes.– CAPITAUX après décès. DOTATION pour les cnt'ans. p S'adresser à M. (mettre ici les agens) à envoi fkanco DE tarifs ET DE resseignemeks.

LE COURRIER 018 FAIULES JOURNAL DES INTÉRÊTS DOMESTIQUES

4«ne AMMÉE. Un an: 8 fr. 4me AMMÉE. v PARAISSANT LES 1", 10 ET 20 DU MOIS, EN 8 PAGES IX- A 3 COLONNES.

Hygiène, Agriculture, Religion, Sciences, Littératurr, Beaux-Arts, Economie on Bi'n-Elre, Vie de famille, Faits et Nouvelle^, tels sont les objets Iraiife daus .telle feuille, la plu,s intéressante de toutes les publications-

MINUIT ilDEi nrO HtlIHIM lu édition, 1859, un beau vol. de 31*2 pagfs, coiilfiiant une foule rie

LiANNU1IRJiI DES l'il~llIILl9~1 4" édition, utilés un plus vol, de 31'2 pagr~, l'bygièaie ct !HIC rrédecine

L 'AMAUnlUB Vu» fAiUlLLIiOï choses très utiles cl plus rl« 3G0 articles tut l'hygiène cl li iiiédecine.

usuelle, est donni'4 gratis aux abonnés du Courrier des Familles. Ou le 'reçoit franco en ajouia-it 60 Cenl. an prix, rie l'abonnement. Adresser un mandat de pusle ou directeur, 1, rue Biûilet, à Paris.

̃̃^̃̃̃̃̃̃̃̃̃Pl Guerison ceriaine. des «>iu- ^l|WWWilW'gll||W>li,%li^ pour se U'indre soi-

imjHî'f«mjTRKS, BtKWiABiSKAaiionis, B 1 3 i l B M i i £*€ S n)^1TlF>' 'r(*'s facilrnicn!

,'t'IIUJS nl TlJal1tl!;I'S sén Far l'I. 1. et n, m;ruo rJarw.Pf les

̃BjHJK^JpySS le Sirop i»^i»HKATiii' végé.- liPJ!lpCTf3ij^ra|Pl CHEVEUX el lu BARBE

̃̃̃IhEUimAmM 'at de cï«A.Bi,ii médecin- BH]m »i!ct>*H^S <I! loules nuauces.

pu,>nu., iut viviciiuc, 36. CoQSUtt. au 1" cl cornsp. BStana&ariUJfetKi au 1". Envois en remboursement, Flatou, 5 fr. aaiou $pémq,ux, -t'iac., e et 10 tr. Ojq expédie. (Alîr.)

BULLETIN DE LA BOURSE du 25 janvier SS5Î5.

AU COMPTANT.

Le Quatre et demi pour l'OO a baissé de S0 c; 96 fr. 50 c).

Le Trois pour 100 abaissé de 20 c. (à 68 fr 50 c.).

A A TERME.

Le Quatre et demi pour 100 n'a pas été coté.

Le Trois pour 100 a baissé de 20 c. (à 68 fr. 45 C:).

Le Trois, pour 100 a ouvert à 6sQfr. 75 c., et s'est tenu pendant quelque temps assez ferme à 68 fr. 60 c.; 'mais Vers la fin de la Bourse, en raison du ralentissement des affaires, les cours ont fléchi jusqu'à 68,-fr. 45 c., soit 20 c. de baisse. Les Consolidés sont sans variation à 957/8. Le Crédit mobilier a baissé de 12 fr. 5O.c, à 773 fr.

Les transactions en chemins ont été de peu d'importance. Au début, on était assez ferme, à peu près aux mêmes cours que la veille, puis peu à peu l'absenee d'affaires a fait fléchir toutes les valeurs en même temps que la Rente, et l'on finit au-dessous de la précédente clôture. Au comptant, les achats ont persisté aussi quelques valeurs se trouvent-elles mieux tenues qu'hier Le Nord nouveau à 810 fr., l'Est à 680* le Lyon à 812 fr. 50 c, et le Midi à S26 fr. 23 c.

L'Autrichien était tenu à 570 fr.; le Saragosse finit à 472 fr. 50 c.; les Lombards sont fermes à 327 fr. 50 c., le François-Joseph à 503 fr.:

Les Actions de la Banque de France ont rétrogradé de 60 fr., à 2,900 fr.; celles du Comploir d'escompte n'ont pas varié, à 700 fr. Les Obligations sont un peu lourdes. Le marché industriel est assez actif. La Caisse Mirés vaut 327 fr. 50 c., la Caisse de l'Industrie 100 fr., le Comptoir Bonnard 61 fr. 23 c.

On cote le Gaz parisien à Sîô fr., les Omnibus à 880 fr., le Mvoli à 97 fr/30 c. Les Messageries impériales sont tenues à 580 fr. Jules PaUn. MAKCMAisnssîig. Euih da colza, Disponible en fuis, 107 fr. en l'ouaes, 109 fr. 50 c.; épurée, 117 fr. 50 c.; lin, en fûts, 94 fr.; en tonne?,

96 fr œillette commune 525 fr.; bon jjoùi, 155 fr.

Colza. Lille, 93 fr. 50 c.; Rouen, 103 fr.; Caen, 101 fr. l,

Esprit, Monlpellier disponible, 86 degrés, 73 fr.; 0; ,di!o fin, i" qualité, S0 degrés, disponible, 68 k. BU {les 120 kilogr. brut). Têt:», 24 fr. 5:) c. à 25 Ir. 1" qualité, 23 fr. 50 c. à 24 fr.; 2" qualité, 22 fr. 50 C. à 23 fr.

Farines le sac de 157 kilogr ). Disponible et couratit du mois, 45 fr. 50 c. à 46 fr,; février, 46 fr. 50 c. à 47 fr mars et avril, 47 fr. 59 c.; mai et juin, 48 fr. à 48 fr. 50 c.

Savons. Bleu pâle, ferme, ^87 fr. 50 c. à 88 fr.,

(g24)

;«BS5^iS»gw«aB^taBaBBBiS3iBgasa8i3aagiaaa8i!isBgE^^BaiaBii!-><

!Ï™iRÂBi^T~PRÉ€lElJÏ"

EN SUPERBES CONDITIONS.

Catalogue d'une collection de livres précieux et imporlans provenant pour la plupart de la biblio.thèque de feu M. Elienne Quatremère. Deuxièin^ partie Encyclopédie, histoire littéraire, philosophie, histoire naturelle,, belles-lettres, livres espagnols et portugais, auteurs grecs et latins, incunables, livn s rares et curieux, livres avec gravures, imprimes sur vélin, incunables, dont la vente aura lieu, a Pads, le jeudi 3 février prochain et jours suivans, a sept heures précises du soir, maison A. Ftanck,'67, rue Richelieii.

Pour, recevoir le catalogue, envoyer franco 20v c. en tlmnros-posle. (629)

~9~I'alniS, A r~~d9~JV~i-~ii'R.

MHIlili paris, a 1 iiuU wii*Lli"Aip.

Mobilier et droit au bail, à vendre en l'étude de M'ACLOQUE, notaire à Paris, rue Montmartre, 146, le 2 février 1859. Mise à prix, 50,000 fr. (327]

tEBiSS9!Ni!KES~iaB ES.'B"S''S*BS&S3!EE~ES!!aMBSa'BEa

Avis atjx A cS iomiaires.

Ce D'iMEiiNrMiWTJIES. MM. les actionnaires de la Compagnie d'armemens maritimes I. T. Barbry et C° sont convoqués en assemblée générale annuelle ordinaire et extraordinaire, conformément aux articles 34 et 36 des •statuts!, pour le samedi 12 février, à une heure de relevée, à Paris, salle des concerts de Paris, rue du Helder, 19. Les cartes d'admission nominatives, ainsi que les modèles de pouvoir, sont tics a présent a la disposition des actionnaires au siège de la Compagnie, rue Drouot, 20. Les dépôts des actions seront reçus au siégesocial jusqu'au 4 février prochain inclusivement.

SOCIÉTÉ DES HOUILLÈRES DE LA IIAOTE-LOIRE.

MM. actionnaires de la Société des Houillèresde la Haute-Loire sont convoqués en assemblée générale pour le samedi -28 février prochain, à trois heures après midi. dans le salon de Lemardelay, rue Richelieu, 100. Pour faire partie de*l'ssemblée, il faut être porteur de dix cclkms, qui doivent être déposées au moins huit jours à l'avance, place de la Bourse, 9. Les porteurs des obligations ont droit de faire parlîe de l'assemblée pour assister au tirage des obligations à rembourser en 1859. (f>25) MINES DE HOUILLE de BLiSZY^ MM. les Actionnaires de la Compagnie sont prévenus que le semestre d'intérêts des Actions et des ObHgations.de ladite Compagnie, échu le ̃ Ier. février 1859, se paiera, & partir duditjour, a la caisse de la Société,

rue de la Chaussée-d'Antin, 10, à Paris, ou à Chalon-

sur-Saône et a Dijon. Antin, 10, à (626)

EZS'SXSBeaSS.SSMStSZBt~aHS-MNE~&MB~SS~SES~S'B~See

Cessions de Fotttls. Avis «îïvers.

S P V IV T f ÎI ,i lVf V 2 parts dmnterèts

~9~1 DLÜ~al1YI15èPCédTSD30,ODlfr.~i

fllliill I DE LlïlLililrii à céder, 130,000 fr.-èt

53.000 fr. S'adresser au COMPTOIR MOBILIER ET IMMOBILIER, rue Sainte-Anne, ?5. (610)

E*AÏ1I IV^lîRÏKide l'"cla^edausi)ne ville

POU,L lA N'GîURI'1'de l'. cla:e dalJs 11[1(', vi!le

pU«JJL/l illlliitlii de 40,000 âmes k proximité

le Paris à céder. lionnes cooditious, facilités de paiement. S'adresser à M. ChatUlon, ag«înt de publicité, ne de 1'Arb^Sec,£6£__ _Ji!H>'

.»~=-

BIATTÎff ï i}UV à vendre, en Auvergne.– M.

~~VU~~L~>là6` 't vendre, en Auvergn(>, [\f,

g'IUUlLLJmKi Combes, 20,srue de Peulhlèvre.-

ï (6il) l:)

escompte, 3 pour 100; dito moyen, ïr. c, dito; blanc, Payen, 113 fr. 50 c, dito.

Suifs. .De France, 121 fr. 50 c.

Sucres. Martinique et -t Guadeloupe, bonne 4e, fr.; indigène bonne 4e, 150 fr. Cafés. Haïti, 2 fr. 45 c. à 2 fr. 55 c.; Moka, 2 fr. 80 c. à 3 fr.

®®»BH]£S IB'ÏÏSAMCJKBSES

Londres, le 25 janvier. Consolidés (midi), 95 78/ à -96 (une heure), 95 3.4 à 95 7/8

Londres, le 25 janvier (par la télégraphie privée Bavas-Huilier)'. Cours de clôture: Consolidés, 95 5/8 à 95 3/4; Trois pour 100 extérieur d'Espagne, 44 3/4 à 45 1/4 Différé d'Espague. 30 1/8 à SO 3/8. Vienne, !e 25 janvi (par la télégraphie privét. Bavas-Bullicr). Métalliques Cinq pour 100, 79 40, Emprunt national, 80 85; Chemin de fer du r-ion:, 171 Nouvel Emprunt (1854), lit Chemin de fer frauectautri chien, 235 Actions de la Banque, 938; Crédit mobilier, 119 Lombards, 93 50. Orient, 63 Nouvel emprunt (Lots. d'Autriche), 97 Changes sur Londres, 104 sur Paris, 4140. Amsterdam, le 24 janvier. intégrales ïjbua tt demi puur ICO, 64 ',7/8; Trois pour 100, 72 Quatre pour 100,' 82 {5/8 Truis pour 100 espagnol exlériein Trois pour 100 intérieur, 40 5/8; Da pour 100 nouveau, 30 1 8; Coupons, Dette amorlissable,

Bruxelles, la 24 janvier. Quatre et demi pooi '00, 1853, 98 5/8; Quatre et demi pour 100, (857, Trois pour 109, 75 Actions de ld Ban-

que, 114 3.4.

BULLETIN AGRICOLE

dit 24 janvier.

Les facteurs ont déclaré aujourd'hui 3,432 sacs de farines, dont

104 sacs disponibles de lle qualité, de 42 fr. à 45 fr.; prix moyen, 42 fr. Ci c. les 157 Idlogr. (27 fr. 16 c. tes lOOkilogr.);

A livrer, 2,297 sacs, de 42 fr. h 48 fr. 50 c.

27 sacs ont été relevés invendus.

Le restant sur place s'est accru de 329 quintaux;'il est ce soir de 11,483 quintaux.

Les avis des marchés aux b!és reçus" aujourd'hui arrivent dans le même sens que ceux que nous avons publiés hier. L'ensemble s'est partagé entre la baisse et le sans variation. Lts marchés en hausse forment la minime exception. Les approvisionnemens sont généralement forts.

Parmi les avoines, au contraire, les "prix restent sans variation ou fermes.

La boulangerie parait un peu pins disposée à faire quelques achats aux cours actuels. 11 n'en est pas résulté jusqu'ici une grande activité dans les affaires, mais un peu plus de facilité à la vente.

La cote se maintient toujours de 40 fr. à 46 fr. les 157 kilogr..

Le début de la semaine indique la continuation du calme en 'affaires sur les farines quatre marques. Le courant du mois ainsi que février sont faibles à 46 fr.

Trois mois de février, de même que mars et avril, pourraient se traiter a 46 fr. 50 c.

Quatre mois de mars sont cotés à 47 fr.

Il y a plus de facilités à acheter aujourd'hui trois mois d'aviil k 48 fr. el trois mois de m ii a 48 fr. £0 r. Dépêche télégraphique.

Londres, lundi 24 janvier.

Bons arrivages de grains étrangers depuis huit jours, Offres modérées do la culture aujourd'hui a ̃Vîarklane. Le ton général des affaires est.reslô calme. les blés n'ont pas' varré. Les farines n'ont donne lieu qu'à peu d'affaires. Uorge a pu s'obtenir en légère baisse. L'avoine a haussé de 6 pence par quarter (22 c. par hect ), comparativement aux prix de lundi dernier.

(627)

'a~B!ms~'EB!!S<*BtS~~B!!3SSEEa6*BB5~~EaS!<~t~).B<

HËXÔliRÂTÏÔ^UTAIRËr Assurano- mutuelle et a forfait. Direction rue fie Rivoli, 30, k Paris.. (632) » iif| b ÇQ|J On demande une chasse de bois aux IjïïiliSSli» environs de Paris. S'adresser à M. Balon, 8, place' de la Bourse. (557j if'UBîfftnJC faciles. Ecrire âge-, fortune, au iïiilllI/illliS vicomte de TU, rue Bellefotid, 22. éSEBBgiS38SI^3tSE3^BS&^2l38ElSB2B8S$SBSg!3SSSB8St

~1N~

SMbIio«|S>a{>Iii«. JPeïMiewSloïis diverses.

petites LECTUiiES ILLUSTRÉES 12 livraisons par an de 1G pages in- 12. Publication destinée à la propagation des idées utiles, religieuses et morales; conseils pratiques aux ouvriers et agriculteur-, histoires intéressantes, etc. Franco par la poste, 10 abonnerons de' 12 livraisons. 4 fr.; ^5 abonnemens,8fr.; 50 abonriemeus, 15 fr.; 100 abonnemens, 30 fr. On ne reçoit pas moins de 10 souscriptions à la fois.

Cliaque année forme un volume de 192 pages: Prix, 25 c.; par la poste, 35 c. Lf sept preni'èTS, brochées en deux jolis volumes, 2 fr. Excellent prix pour les écoles. Au bureau des Petites Leclures, 6, rue de Furstenberg, à Paris. (628)

~1''}.z,MZ!

£«î!Îjj«trîe. Commerce. ïnveïttioasB. ̃•

METTdliGE ÏES TACHES sur la soie,. le velours, la laine, sur toutes let étoffes et sur les gants, sansiaisser aucune odeur, par la

U'CrWIlVU-rAf f S fi fr- Vo c- Ie Bac; 8,

i) ~li\.Tznm C'OT! l' ,Ij (1 1 Dsuphine,à Paris.

i»iill£!l%ft~lltlLIi!iiS, r. Dauphme,a Paris.

MédaiUo à l'Exposition' universelle. (62> ROÏOTRRÛLËRi 9

CHANTIER delà MADELEINE. S, rue Je Scze, 8. (5-10)»

PIS AT^r n BII II? APPAREILS ~&NCÂ~

Pno~rH# n lA PU I, APPAREILS. {;CA-

ÏUt I lliïâi'il'lllli, DflEMENS, PRODUITS

CHIMIQUES. BMSSE DE PRIX. Le nouveau ealalogue. de la maison Wulff, r. Cliarlot^ 57, est envoyé f\. (Aff). (HO)»

p~ g

P V SI IV A Ç K1 t S 5 S If I? ï\ V Pichery7 ?7Thr

U I Ml\ilSJb = iillil.îS SHiJi Monlmartre. Système complet, 75 fr. et 100 fr. ITolans 40 fr. et 60 fr. (406)

~nM 11,\ 1 ULl'b" /7~e sou co~-

ï IJ.B5 r A 1 OLIio servees el. régénérées que par les lunettes eu cristal fie roche du Brésil (L> CAM, opticien, r. de la Paix, 24. Exp. un. 1855, Mil. FerireR (12) 'Criaàté» «le SIé«Ie?eiue. &Bltimnnneie> j IB»rfBiis»Berie*

~â~r~rF.~ICaLn~s~i'Îa~

I 61 1 ï i Ii MEDICAL DES h i I il Si'lL I tub

névralgies, amauroses, elc. édition, suivie d< yj\6risons procurées sans opérations chirurg:cales (Koi'r le. Traité de médecine spécifique, 1 vol. 6 fr ) sur un grand nombre de personnes aveugles ou qui ne voyaient plus à, lire, écrire, se conduire, ou qui avaient subi sans miccc* l'opération de !;j cutira<H'\ l vol. 6 fr., par le docteur Drouot, chez G. Bùllèiv. libraire, et ehe? l'auteur, rue de Luxembourg. 35, à Pari?. (5i3-»

,EHO£llA T EIER

f d La préférence que tes conaommateurs accordent au Ckaeolut-Meaier excite sans ceMe'.

s'fai P*^1*0?!9 <Pi& Ie* çoBsommateors accordent an Ckocolat-Menier excite sans cesse' B

S\ 7 «-dMM-fcA des contrefacteurs à Imiter la forme de ses tablettes, la couleur et les signes extérieurs de i

ses enveloppes.

v y ^*C*T^ïj loi S Ces imitations coupables trompent chaque jour un grand nombre de personnes qui achè- g

>. V^^ ^•««̃Jb»^ yt*/ s tent du chocolat inférieur pour du Ckocolat-Menier, dont l'excellente qualité, toujoùjrs M

>. v^V ^s^/s d'ailleurs en rapport avec le prix, est justifiée par plus de trente années de vogue soutenue. 1

>J^v^t*S-Vx/' Pour mettre un terme à ces manœuvres déloyales, le Chocolat-Menier porte maintenant «

̃ Vxi^^>V sur chaque tablette une marque de fabrique distinctive, avec signature, et conforme au i

>^ f Ainsi, toute tablette qui ne portera pas, sur la face opposée à t étiquette à médaille», JE

'«^^ NV cette seconde marque de fabrique, devra être refusée par le consommateur. ^JW

Les marches des provinces anglaises qui se sont tenus à la Un de la semaine dernière se sont généralement faits en baisse. '̃̃

!f(ll>,1."e¡hé;¡¡¡ des ~~Kï-~ez~eM~.

BLÉS.

Hausse par hectolitre. IssotidLin-, 25 c: à 50 c.; Luçon, 10 c. à 15 c. Baisse par hectolitre. Beaugency ,12 c. à 58 c.; Blois, 4 c. (mercuriale); Chàleauroux, Kpernay, G7 c. (mercuriale) Laval, 25.; Montargis, de 80 c. à 40 c.; Nantes, 25 c,; Rozoy, 30 c. (mercuriale); Sézanne, 17 c. (mercuriale); Soissons, 10 c. (mercuriale); Tonnerre, 10 c. (mureuriale), 50 c. (cours commercial); Tours, 16 c. (mercuriale); Villeneuve-l'Archevêque. ̃ Calme. Clermont (Oise), Dourdan, Oiscmont/Sézanue (cours commercial).

Fermelé. B,ir-sur-Aube, Créoy, Lyon, Pontoise, R'-ims, Rennes, Saint -Laurenl-lès-.vlàcon. Sans varialion. Airainrs, Brezolles, Bléré, Epernay ('-ouïs commercial), Nevenr, Pool-à-Mousson, Raon-i'Etape Sàint-Lo, Saumur, Verdun, Vienne, Vouziers.

AVOINES.. <•̃•

Hausse par hectolitre. Blois, 23 c.; Brczolles, 20 c.; Clermont (Oise), 66. par 100 kilogr.; Epernay. 37 c; Motitargis, 40 c. à 50 c Saint-Lo, 10 c.; Tonnerre, 25 c-. (choix).

Baisse par heclolitre. Beauge ncy, 25 c.; Sézanne, 10 c. (mercuriale); Tonnerre, 1 fr. (qualiifis inférieures); Villeneuve l'Archevêque.

Calme. Bar-sur-Aube, Tours.

Fermcié. .Ai rai nés, Crôpy, Nantes, Oisemonl, Rennes, Saint Lainvnt-lès Maçon.

Sans variation. Bléré, Châteauroiu-, Drmrdari Issouiun, Laval, Lyon, Melun, Nevers, Ponl-à-Mousfon, Pontoise, Raou'-l'Etape, Reims, Rozoy, Saumur Sézanne (çourscomraercial), Soissons, Verdun, Vienne.

Vouziers.'

.·e6~pea.

̃̃ BE8TÏ1VX,

Marché de Scaïuv du 24 janvier 1859.

Amenés yondas r'anafiM 2- mialité S'qualiK

Bœufs. 2172 1710:128 132110 114.9* 97

Vaches.. 6;io 45'2|!16 120 9B 1 .74 80

Veaux. 369 337,178 182 163 t G7 148 i Î2 Moutons. 9164 8310 144, 148 134 138 124 128

JPUKBMCATIOBfH' BIS MAHBAOE»

lrr arrondissement. Entre M. de Màgny, liquidaleur d'agent de change, rue Neuve-des-MathU.rins, 6, «l M"5 B.inller, rue d'Aslorg, 32.– M. Remtry, négociant, rue du Faubourg- Saint -Honoré 94, et M"0 Huault, rue de la Pépinière, :60. M. Henique employé, à Soissons, et M"e Ilenique, modiste rue Vivienne, 4. M. Demange, marchand épicier, à Belleville, et Mlle Dupont, rue Saint-Honorô, 209. M. Boulanger, secréiaire du commissaire police, à Cliaroruie, e1 M:l« Voland, ligère, r.uedu Monl-Tlwbor, 13.– M. le vicomte Jourda.dt- Vaux, sous-lieutenàn t des guides, à Melun, et M'le Néroo, rue des Saussaies, 12. M. Touron, employé, rue d'Astor?, 50, et M'le Dulartre, rue de MiromVsnil, 53. M. Violette, docteur en méilecine, rue Saint-Honoré, 191, ei M11" Merlin à Toucy (Yoruif). M. DMelnn, fabricant de pompes, rue Jean-Goujon, 20. et M"" Bernard, coutnrière/rue du Faubourg-Sainl-Honoré, 182. M. fcatlioijd, négociant, rue Riimfôrl, 12, et M"e Derrien, reniière, rue du Faubour'g-Saint-Jacqnes, 57. ,M. Bonnet avQCal, rédacteur en chef du Journal des Tribunaux, rue Duphot, 4,.et MU* Bjiultet, à Neuilly, avenue de Nenilly, 145. M. Dubelin, employé, rue SainlLazaie. 3L, et Mlle Chateiguier, institutrice, rue de Suresnes, 27.

2e arrondissement. Entre M. Lafilteau, renlier rue Vivienms 37, et M11» Lefaucheux, même maison. AI. B •̃̃audoux, employé, rue Saint-Honoré, 256,

~M~SMa~EaB!aam~eeSStsaM!ES!i~BEa)SBB:~)~)~m<t=

M/UADIES DES CHEVEUX. La Pressa scientifique, lu Courrier médical, la Revue des Science. etc., onl enregistré récemment les remarquables résultats obtenus par l'emploi de la Vita-'I.I1VS siiiCK contre des calvities anciennes, alopécie persistante et prématurée, affaiblissement et. chute opiniâtre de la chevelure bebeiles a xoïJS lgs

Tia.S.BTiEïBK.'î'S.

SIM. 1rs D" Langlois, C.-A. Crislophe. Raudwd Mailbal, Dupuy, Letellicr, Moulfiay, Th. Varin, Henreich, .Duraïul, e!c, membres dis Facultés de Médecine de Paris, de Montpellier, Strasbourg, ont constaté dans leurs rapports 10 qua' la VITALINE STECK était dou-ée d'nne aclion revivifiante très prompte sur ies bulbes nilifères, donlelle réveille l'activilé, paralysée ou affaiblie; 1° que son emploi très facile, en toute saison, n'offre aucun dauger. sa composition végétale ne contenant aucuns principes délétères, ainsi que l'ont prouve plus15 analyses chimiques. Al'ClIÎÏK AIIBE PBKPAIUT1OI (gllK 1,, i/.ï. vifAiiinrii rteck m'a ̃' obtehd 'nus

SBIVff B.«.«Kg 1IBI1ICAÏX AUSSI KOUBREIIX"

Et AïJsssa e«sf€i.i'.i«s. Le flacon, Î0 f. avec l'instruction. A Paris, 23, boul. Poissonnière, et dans les meilleures maisons de France et de ^étranger. Ou ex péri jg contre mandat. à vue sur Parisailres.se au dépositaire général de la tixaiisiib stsick (écrire franco). ve.ite ew gros, 39, boulevard de Sébastopol. nota. Chaque flicon est toujours revêtu du timbre impérial français et d'une marque de fabrique spéciale, déposée, à cause des contrefaçons. (633)

-¡-

'GUÊRISON bien GARANTÎT" SANS TISANE, SANS MERCURE, etc..

Combien de <M ftcntWM ? Chaque médecin, chaque pharmacien même offre la sienne! Beaucoup pioposent de quérir en 3 jours, aucun ne veut traiter à FORFAIT. les mauvais reliquats qui sont la suite de ces médications, (Voir les certificats.)

Que de consul qui m'écrivent, me confient qu'après avoir l'ait inutilement usage de remèdes secrets, il Irur est survenu un rétrécissement, une rétention d'urine, ele Obligés de se servir de son;les, du bougies, ils voient leurs rrriux s'aggraver. Que de maladesaffeclésd'<!a:cro;5iaMccs, végétations, jiolypes cancers, hémorrhbUes, etc.. viennent enfiu se recommander moi, el jo les guéris saus souffrances ni opération! Le Mémoire, envoyé aux Académies, 2 fr. le livre. L'ant1 Bassige.t, liiéii. pruf part' membre de l'Académie nationale, t'ar correspond. I Bien décrire les symptôme. Consult.de 10 à 4' h [ au deuxième, rue Saint-Mirliu, 90, Pétris. (Affr.) » qo7)

PA TK1 Pïîr Ti\H t ï ÏJ MCCILAGINEUSE

I il i il i lit i tlIlflLîi et SiROP AUX ES-

CARGOrs, inventés par F. Sauvai); pharmacien 'ft Agen. Le célèbre /locleur Chrétien «éclare qu'il n'a pas trouvé de remèdrs plus efficaces que ceux-ci contre les rhumes, calarrbes, toux, coqueluche, asllimc, irritations île poitrine, gripps et la phthisie, même au deuxième d'>gré. Tisane sèche do sals.epar.'iUe.: régéuéraUur dit sans, meilleur dépuratif connu. lujection iimirrhoLquf! au tarmute de zinc guérirons des maladies coni,. pieuses en cinq ou six jours, Cryps-Bols, vonlre le mal de m» r,-au qaiuium ce produit a été approuve par t'Aca'femie de Medecine de Paris. Nus .<-p'1cialUés se irouvènt' dans toutes les bonnes pharmacies. Pour les vrtilcs eu gros s'adresser à M. M nie! à Paris, et à Ajî'd, -cliez M. Jaiile, droguLsIu. (6343 »

~DRAGfES "VEII.IÏIFÏIGES

DE SANTONINIi DE GARNIER, «AMOUREUX, Pari- i Si -Honoré, 213 au coin de celle 'lu ï.) .fuiilei. C.rtS Q-i,tiij!!6s tout, surtoui pour tes eiif,u!le, plus sur et le plus agréable des v.rmifuget. (285)

Il..

modèle ci-contre,

et M11" Comte, rue d'Angoulême, 18.' M. Dabelw, i employé, rue Saint-Lazare, 31, et MIIe Chasteigner, institutrice, rue de Suresne, 27. M. Poichot, garçon boucher, rue Saint-Marc, 3, et Mila Junier, boulevard des Italiens, 10. –M.James, baron de, Rothschild, hanquier, rue I.affltte, 19, et M11" Auspach, rue Richer, 12. M. Dovange, employé, rue des Moineaux, 22, et MUe Rayne, demoiselle de magasin, rue Thérèse. 13. M. Duvîllé, professeur de langues, rue Richelieu, 92, et Mlle Ancelle, rue de Ponthieù, 13. M. Godard, rentier, rue Fontaine, 39, et M1-1" Claude, rentière, même maison. M. Lo Penven. employé, rue ri'Argenteuil, 40, et MUe Houillgn, à Gentilly. M. Noël, commis négociant, rue Neuve-Saint-Augustin, 29, (t t | M"c Rost, plac^ -de la Bourse 3. M. Dubois, t.égeI ciant, place Breda, 12, et M'1" Gisant, .caissière; rue I Notre-Dame-ûe-Lorelte 58. M. Pernot, major i au 2e régiment de chasseurs, rue de la FontaineMolière, 35, et M"8 JMarker, rue de Tivoli, 188. M. Eme, employé au Louvre, rue Jeannisson. 7, et M"c Geny, couturière, même maison. M. Vallée, prote d'imprimerie, rue Breda, 19, et 'M'1" Frais, boulevard des Capucines, 13. M. Baibedat, substitut du procureur impérial de Mayenne, rue Ne.uvè-d< sPetits-Champs, 53, et M110 Panseron, rue cl'Uauteville, 21. M. Poinsol, artiste peintre, rue Pôtrelle, 13, et Mlle Nourry, chaussée de Clignancourt 27. M. Porlé, marchand de nouveautés, rué Bergère, 37, ,et Mlle Pigeyre, quai d'Orléans. M. Granvaù, charcutier, rue Richer, 27, et Mlle Antheaume, demoistlle de comptoir, rue Richer, 37. M. Chavassieux, limonadier, galerie Monipensier, 50, elM"c Gabet, demoii selle de boutique, même maison. ^-M. Liénarii, renj lier, rue Richelieu, 29, et M"0 Ournont, renlière,

même maison.– RI. Geoffroy, sous-intendant mili-

taire, à Alger, et W'la Piignon, rue Thérèse, 4. M. Zingre, limonadier, rue Sainlo-Anne, 41, et Mlle Alinot même maison. M. Lestée, lampiste, rue du Faubourg Montmartre, 28, et Mllc Favre, cou.(urière, roc Bailleul, 10.

3s arrondissement. Entre M. Surbled, pbarmaI rien, rue d'Hanteville, 7, et MIle Morisseau, rue Saintj Rocli, 25. -r-JVI. Bitot, marchand de crins, rue de Paradis-Poissonnière, 8, et M"e Poulain, rentière, rue Neme-Foutaine, 9. M. Colin, employé, rue MontI martre, 107, et M"e Bourgeat, cuisfwère, boulevard 1 Bonae-Nouvelle, 25. M- Wei?flog, caii-tier, rue du Sealier, 37, et M"° Schmitz, ruo du Faubourg- SaintDenis, 16. M. Millardet, coiffeur, rue Montmartre, 162, et Mlle Bredon, rue Saint-Marc, 37. M. Hirsch, négociant, commissionnaire en marchandises, rue des Pi ti'.es-Ecuries, 55, et M'le Embden, à Hambourg. M. Dubois, négociant en vins, jued'Hauieville, 20. et I M"«Dûfour, kBaHguolkp, me r.evis, 19.– "M. Flamant, teneur de livres, rue Croix-des-Petils-Champs, 46, et M"0 Duprat, couturière même maison. 1 M. Walriu, bottier, rue Vivienire, 4, et MUe Letêllier, linjiftrP:, place de la Bourse, 7. M. Halé, employé comptable, rnede Paradis-l'oissonnière, 1, et Mlle Petitbled, eonfeclionneuse, même maison. M. Maillard, banquier, rue Montmartre, 125, et M11" Larrieu, rue Lavoisier, 18. –M. Chauveau, commis négociant, rue du Faubourg-Poissonnière, 74, et Mlle Gamier, mo-iisie, rue.de Mulhouse, 9 i. 4' arrondissement Entre M. Lafon, relieur, rue de la Monnaie, ?4, et M"e C-izalon, rue de la Tonnellerie, 17. M. Yoclil, employé des -posles, riie 1 Saint Honoré, 57, et M"° Lépine, polisseuse, rue Grenétat, 15. M. Berlin, liquoriste, place de l'Ecole, 4, • et Mlle Neel, rue rie Lyon, G. M. Jourdain, ouvrii r bijoutier, rue Saint-Honoré, 37, et Mlle Farne, rue Saint-Honoré, 1 10. M. Lavigne, caissier, rue Saintj Honoré, 108, et M1Ie Grohiu, rue Marradet, 38, h 1 Monlmartre. M. Camus, ptopriélaire, à Berzieux, et MUe Pitoux, rentière, nie de Rivoli, 53.

5' arrondissement: Entre M. Marais, employé boulevard de Sébastopol, 150, et Miie Ossiot, rue Av Sèvres, 135. M. Boudonnet, menuisier, rue -du Faubourg-Sainl-Martiri, 112, et Mlle Bonnard, rue Boileau, 3. M. Senot, mécanicien, rue de ChàteauLandun, tO, el Mllc Quiroi, couturière, même maison. ̃– M. Guille, boucher, impasse de la Pompe, 9, et

~saBssBi.e!!EsssesM~'ei3~a)E!~s!s<!assEBa!!S~as:eB)!ssaB~a!M

POUR IIS €0^]STIPÂTλ7

mauvaises digestions (dyspepsies), gastrites, gastral-

gies, héinorrhoïdes, vents; tout désordredo Teslomac, du bas-ventre, des poumons, des nerfs et du foie; acidité, pituite, nausées, vomissemens après repas et en grossesee, douleurs, aigreurs, diarrhée, crampes, spasmes, insomnies, toux, asthme, phthisie, dartres, ôiuplions, mélancolie, épuisement, dépérissement, manque de fraîcheur et d'énergie nerveuse, on se sert avcc.succès invariable, delà délicieuse farine de santé Du Barry. Maison Du B-ury, rue d'Flaufeville, 32, à Paris 1/2. kilogr, 4 fr.; 6 kilogr., 32 (r., contre bon de posle. Envoi franco des 6 kiio;;r. (307) « I 'iftSYÏÎ M I ISS i¥T (1nDM. BE KNAROtfUfiL illI)liillîôO/lil.l rit radical.- aient sans m rc.iirp, copalm, ninate d'argejil, laonin, etc., les MAL\I)IES CONTAGIEUSES récentes ou chroniques, lw ACCIDENS causés par mercure, les suites de trailemens incomplets ou restés sans succès, 1rs AF- FECTIONS DE L.V PEAU les plus rebelles {dartres, teignes, boutons, rougeurs, taches, démangeaisons etc.). Consultations de 3 à 5 h. (gratuites de 9 à 10 h. 'le ma1in\ rue Montmartre, 161. Guérisuh k forfait et Iriiilemt-iit par correspondance. Dépôt de médicamens h la pharmacie ROUX, rue Montmartre, til. Piix Pilules, 3 fr.; bains, 2 fr.; solutions, 5 fr.- (488; »

MALADIES "DËS~FPiiffiSr"

Mn" LACHAPELLE, rnaîtrps^e sage-femme, pro fess"ur d'accouchemeni. Traitement 'sans repis ni ré^iiiu'.) des maladies des femmes, iiitlammaiions, v su ite de couches, dépliicement. :des orcanes, causes fréquentes de la STERILITE constitutionnelle, ou aeci'lfîitelle. Les moyens de g'nYison, aussi simples qu'iiifaiilioles, .employés par Mme LACHAPELLE, sont lo résultat de 25 années d'études et d'observations pratiq'ii>s dans le traitement spécial de ces affections. «m* HGIIAPEI.LE reçoit tous les jours, do 3 à 5 heures, à son cabinet, 27, rue du Moulhabor, près les Tuileries, à Paris. (14)«

ÀLf!IENT»..GONVALESCENS.

i'our activer la convalescenct", remédier àlafoi- b'es>e chez les enfans, et i'orlifti^r les personnes fai- b'es de la poitrine ou de l'estomac, les Drs AUbert, liroussais, Biache, Biron, Jadelot, Uoreau, Fou qiii'T, etc., reeommanient sp^cialemeul le RACAI1OUT da DEL\NGREN1ER, seul aliment étranger approuvé par l'Académie de Médecine, seule autorité qui offre gaiantie et confiance; aussi ne doit-il pas 6tre confondu avec les contrefaçons 'et imitations que l'on teuterùt de lui substituer. Entrepôt, rue Richelieu,. 26 dépôt dans chaque ville. (184) »

mADlES^DÂRTRËS

'II 'L ,\I)!US' ufcasdrcsang, D 'URTI)ES

MALil~i&a ~'cM .< fi. t

Guérison rapide, sans récidive et en secret, des maladies primitives ou constitulionnelles par les

f>ïCrfIl!iTC dépuratifs As f ïïrïï?*» de

>latUiIÔdudocteurULLIVi.liH, Paris, autorisés par le gottvarnemcnt et approuvés par l'Aca demie impériale de Médecins

2i,D00 fr. de récompense ont été voWs au D' Ollivier, A PARIS, RUE SAINT-HONORE, 274, au 1" étage.. Consultations gratuites, AH". Dépôt dans les pharmacies, (l'oir no're numerjo du 8 janvier.) (256)»

t7!!Vt~ t~P '<! U~tM~HO~ de. B.Borde,

ELÏmMliHÏiBllBBË^^ F.iyard et Bliyn. pharmaciens Paris. Cet élixir tonique et laxatif chasse tes vents, les glaires. excite rappélit, facilite tes digestions, calme lés .maux d'esloNiac, et ̃convient aux pei'sourx-'s 'mi'iikcées ou atI pluies 4ii paies couleurs. Prix 6 fr. et 3 fr. Ch> z Fuyard, pharmacien, rue MonthOlon, 18; chez Blayu, phiinnacien, rue. du Marché-Saint Honoré,'7, et dans toutes les pharmacies en France et a l'étranger. « (635)

1.{;C'I.t.

f FAGUjîR, riteRichélieù,83, maison LAROULÉE

.JU"ANDINE..FAGUER

f Pour embellir la peau, l'adoucir et la pré. S server du haie et des gerçures.

Sl.a sup^rjnrilé (!c celle pâle detoitt-Lie csi constat 6

k p.tr \iugl annffs (lVxM«5rifnce,ctUu.succiïs. | 4 fr. et 2 .fr. le pnt.

F-M)!.MMSBE~)~!MaB!Sa~aaEa~fMi!MN~~S~M.4S!tit!

AVIS (ÎIIATBITS: r' L'Oeuvre des Familles, urésidéo par Mt'r l'archevêque l\iris, genianoe des emplois et du Iravail iwur ses nomlirei ljalriuics. iiadrelsei- îous les jours, de huit à dix heur du. malin,, a M^ lirai j be, m«mbre du conseil supérieur, ri Saini-iisacintlie-saml-Michel, 27- Affranchir.

MUe Legtand, bouchère, même maison. M. Didier, employé. a Montmartre, et Mlle Hergat, rue Lafayette, 77. -M. Fiecheux, dessinateur, rue de la Fidélité, 1?, t MUe Paris, modiste, rue du Faubourg-Saint-Marlin, 134. M. Gerbot, ciseleur, à Bercy, rue Galois, 1, et M1IePommie, rue Monlorgueil, 58. M. Fdvre négo'cianl, rue du Caire, 7, et M1Ie André, à lleims. ivl. Antoine, professeur, au Mans, et Mlle Drion rue Bourbon-Villeneuve, 9. M. Pol, représentant dfc commerce, rue du Faubourg Saint-Martin 78, et M"? Fléché, marchande de chaussures, à Jersey M. de Signorio, écuyer atlachê à la direction généraie des postes, rue du Faubourg-Saint-Marlin, 68, et

Mlle Courtois à Langres.

•DÉCKS. Inhumations du 22 janvier. M. Aga1-, 52 ans, place de ]a Madeleine, 33.–51. Lebeau, 90 ans, rue Joubett, u.– Mme Morviraat, 2d ans, galerie fllontmartre, 16. Mme veuve Moiwslier, 70 aas, rue du Coq-Héron, 7. M. Azamt)iv; 59 ans, rue des Deux-Ecus, 25. M. Sevesle, 47 ans, rue Saint-Sauveur, 5Ï. M"« Gondard, 43 «m. rue Rumbuteau, 10. M. Fremont, Tè^m, rue du PelitLioii, 32. Mme Delauoay, 46 ans, rue de Maile, t8. Mnl< Bellenol, 43 ans, rue de Saintonge, 27. M. Prudhomme, 30 ans, rue de Picpus, 90.– M. Rouvot, 72 ans, rue Popincourt, 56. M. Rebouct-, 56 ans, rue Boutarel, 5.– Mme veuve Letissier, 72 ans rue du Bac, 43. Mme veuve Bouhin, 72 au«, rue Bonaparte, 20. M.' Daprémoal, Gfans. rued'léna, 19. M"le veuve Thevinet, 69 ans, rue Sànl-Jacques. 174. AI. Darehoo, 67 ans, rue du Vieux-Co.lombier, 3. Mn" Gane, 60 ans, rue du Cardinal-Lemoine, 22. M1"8 Auger, 21 ans, rue d'.Enffr, 120. M. Simonuo.i, 51 ans, rue des Prises, 3i. Mme Desmoulins, 23 ans, rueMouffetard, 19?. «

SPECTACLES DU 26 JA1WIER. OPERA. Robert-le-Diable.

ïHKATBK-FtiANgÀlS. BcrUand et Raton, Héro et

Léandre.

OPERA-CO.¥IQrjE, La Part du Diable, les Trovatelles. ••-

Of'EON. Hélène Peyron,,la Vénus dcMilo. THEATRE LYR1QDE.– Richard Cœur-de-Liou, Robin des Bois.

VADDEV1LLE. Le Roman d'un jeune homme pauvre.• GYMNASE, Cendrilloi), l'Autographe. VARIETES. As-tu vu la comète, mon gas ? 2 PALAIS ROYAL. Représentalion extraordinaire. PORTE-SAINT-aîAUTIN.– Richard d'Arlingtoji, les PtlilesDanaïdes.

GAITE. Cartouche.

AMBIGU. Fanfan, la Tulipe. •' r Te KATRE-NAT1ON Ai Maurice de Saxe. FOLIES-DRAMATIQUES. Madame a sa migraine, les Deux Maniaques, Tout Par. y passera. BOUFFES-PARISIENS. Orphée aux enters, Matite Bàlon.. FOLHÎS-NODV.ELLES, -Les Chansons populaires. DELAS3EMKNS-COMIQCES. Faust et Frambojsio. THEATRE-BEAUMARCHAIS. Margot, la Voisin. ROBRRT HOCDIN. Soirées fantastiques, Preslidi-

gilaiion.

Le Directeur, gérant responsable

ÉDOUARD BERTIN.

Imprimerie LE FORMANT, rue des Prêtrcs-SaintG'.rmain-l'Auxerrois, 17.

)B!S3tSnB'!aS~6!!afMB!!t~~ESi)aBfaemMMStMMBSt~B!taEa'Sœ5'

~t~S,l~lPJS DUDocnm DV1f T 0,(1

Le rapport, approuva par l'Académie impériale, .de Médecine constate que les personnes atteintes de. maladies nerveuses de l'estomac et des intestins et celles chez lesquelles la digestion ne s'opère "qu'avec difficulté ont vu en quelques jours les douleurs les plus vives cesser -complètement, l'appétit revenir et la constipation disparaître par l'emploi de ce médicament uunt l'usage n'a jamais d'inconvénieiis. Dépôt chez M. Savoye, pli., boulevard Poissonnière, 4, et dans les principales pharmacies. (234) ^IôSogèST1^ rr

,V D t l'J s. <1, b'

Ci i'e préparation, dont .les résull;tls les plus ircro.vabes attestent l'efficacité, fait t.eiwusser les chcvi-ux sur lis lûtes le- p'us chauves, même dans les f<s s de calville les. plus désesi èiés. (Traitemei.l à forla'ii.j M. Vills, boulevard di s Italiens, 4, à Paris. (239) ÎII1Ï11Î17S MiVtAmr-s DE POITRINE. VAbeui» ItllU Jlîiij» médicale ni les principaux journaux de ^médecine ont constaté la supériorité du sirop do fruits Décalques Lebeault pour la prompte guér^on de.ces maladies, rue Saint-Martin, 296. à l'an?, et dans les bonnes pharmacies de chaque ville. Exiger la sigualure el le cachet Lebeaull. (380) MÏM FAGILE-ET AGItÉIBLE de .si; purger en tout temps, en toute saison, sans `' irriter "TesUtmac ni les Intestins, » Par l'usage du CHOCOLAT k la niBSUf.sie .-le DESBRI KRES, pharmacien, nie Lepeleller,), Paris. (23.>)«; IlSlLEiHrFÔÎ^IORÏl^E Rue Siiol-IIonoré, 154.

Seul procédé de fabrication approuvé par l'Acadé-; mie de Médecine. (165) «

I Q T1 if B Oppression, Catarrhe, Névralnie gué*

1'1 TfI'li P e ri~ pvr leé GIGAII E'I"f ES'fsshÎ Pânis,

ià5 i. Il 11 B, ris par lesCIGARETTES'KsPItî. Paris,

Pdgès, ph., 31, r. d'Hauleville; I. les ph.,2 iv. ta buîie. Exiger la signature J. Espie sur les cigarellw. (4&)«

DIDN' A f9~J(Iï.l~O[!i ~'er/'ectioauérs. ll'lIa',l

lllill A 5iJtl(iflll bolidemenl, sans c!0- chets ni pivots, et n'ayant ni les incouvéï-.iens ni leC dangers des dents vendues 4 fr. et 5 fr. "i<\ f; GiS FATTET, dentiste, 25% rue Salut-Honoré. (539)».

lï^ïTV Ï\U ïklîlW'iT-C Ruéris raOicalemfent

Il I.Iu X DE hEN'I' ¡~uérÍs radicalem, jj~L

illJlU.l lih Illilllia par l'ËAU préparée par(îs FATTET, dentiste, 25J, r-JC Saint Honoré. Prix du flacou r6 fr. avec la notice explicative. (336)

BïîlVTfi HAVI7IÏ livrées àl'epsai, garant, potlf

¥A\ 1 13 lifl I Ii 11 20 ans, inaltérables <?t p'iyablis après -réussite complète. M6I. d'argent '8")l rt med. d'ur 1*55. R. St-Honorô, 191, en face St-Roch. » iG30)

GÏÏIENT DE"' GUTTA:PËSiCfîï pohr'-olorhber facileméril lés dents soi même. DlETfllCIljjlC0, ph.-d.-o^uisle, l, rue Montmarlre.(6)

N^ÂRRAGDEZ PAS! IMjMisËZî

A~KA~uM r.9: ~h~~RA!

DrDUNNET, dentiste., 38, faut). St-Homiré. «uérison des dents garantie. Il suffit d'un seul pansf.-ni<-ut. « ^L– FIÎTÏVTC FR- MM- (J7arS- 1835- î'eniiers, luO fi Ilfjlî ï 3 O 175 fr., mastic, parf.; .lents moulées sur or, gar. 15 ans. PASTEUR r. de la Ch.-d'Anlin, 46. (338)»

S » un piiqi'tcra (itii1. la masse Jp certifions allesi.-in! aut i»lu«

| iii'rcdiilesquc l'IÎAU DE LOli, faisant repousser cl ciaiusir Ips

s ciicveuxel (jui en.irrôifi lafhulp.sont faux, ol /.r> f\ni\ l'r I t uni en urourcru lïnellicitciléi car un million ^•"»"v"

i 'îts M'rstjïincs lui (Joïyciu tewr ntuivcll!- chctcStire. Ktycwis il'KAU

1 I)K LOI! à ;> fr. pi à 10 fr. avec ÇEltTU'KATS, choi LEOPOl.U L((lt. chimlsUi, fuo lie la Sôuniiére, 18, h Pans.

rHïMEaEMa'

Chute ries cheveux, Caloilie, Alopécie ancienne. Prompt lésuilHl. Neuf rapports met. \jt tl "20 fr. Bmil. Si'basIiipiiK 3J .près la r liivoli), et daus L les villes

t p iéd. "1

̃ l.'Aeadéuiié ̃do-'M'iclecine tes a approuvées, |

oomini* 8upér'.<5ureB à toutes les autres. Elles I contiennent plue de COPAfltl PUR, sous f un plus petit Volume <sn tes avale avec plus 1 | deiacilité; elle» nefatiguent j«m«is l'estomac, f I et ne donnent lieu à aucun renvoi. Tous leo | •'̃ | malades traitée ont été promptement guéris, i 6 fr. le Racets, diezMM. le» Phtrœscicns, et an défit |

i ccDlrsl, faub. St-Dcnis, 80 (fharwtarit d'Mittf fyre»). j $

F-Bt contrefaçon S 80, Ai ci. I t

| ou imitn'.ibn tont f J<L 0 |

I liacoa livré Sans le QO^f t*£S ï

I rapport entier del'A- JL– _lf-~4x– -Z^i 1 -| cadernie et 1* signa- ^J_)'

Me de l'inveutenr -S

esa

\a% AiiiwHii^iS si»ni ̃ cvf;.titw ai ifUrraii du Journal, nie des PrftlrÊS-^asnUGc-in'i'.in-rAviMTJU]!- ,.17; H <:hn M. PASIS, régissent des Annoiu-fs ries cicq /r^.nrtK jnurnaiiv, piafO dfi ;i Rnnr^e, 10 ». él Chiiï MM ̃ BI6OT et C, placé de la iiourse, 8.