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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1852-03-03

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 03 mars 1852

Description : 1852/03/03.

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k449388z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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B7m /&?'jf~TE'

~JB~.A.i~tdRt.

PARIS,2 MARS.

¡' ELECTIONS DU 89 FËVRÏEP.

SE~E.

Eh attendant la proctamationofËcieUe des dé~u~s élus au Corps-Législatif, qui n'aura Heu à Paris que le 4 mars, ainsi que Fa fait savoir le préfet de la Seine (<JOM- plus bas), voici le résultat, aussi exact que possible en ce moment, du dépouillement des votes

Le nombre total des électeurs inscrits

était de 554,052 Celui des votans était de.252,805 Electeurs n'ayant pas pris part à l'é-

lection. 101247 1~ ctt'conscnpttOH.

Electeurs inscrits, 35,689.

Yûtans. 23,509

Majorité absolue. 11,655

MM. Guyard-DeIalain, candidat du

gouvernement, élu député.. 15,510

Re Tracy. ~749

Dupont de l'Eure. ~#0~

-s~ ` 2~ctfconscnp«on.

Electeurs inscrits, 55,765.

Votans. 20,208

Majorité absolue. 10,105

MM.Devinck, candidat du gouver-

nement, élu député. 12,190 Mortimer Ternaux 4,874 le général de Lamoriciëre. 2,545 te général Cavaignac 175 5~ctrconscftp<on.

Electeurs inscrits, 40,581.

Votans. 28,297

Majoritéabsolue. 14149

MM. legénéralCavaignac, élu député. 14,471 Dupérier, candidat du gouver-

nement. 12,998 4"c«'eoHMrtp<<ot!.

Electeurs inscrits, 42,669.

totans. 50,175 Majorité absolue. 15,087 -MM.Carnot. 14744 Moreau (de la Seine), candidat

du gouvernement. 15,511 Dubail 1,159 WormsdeRomilly. 175 Pas d'élection; la majorité absolue n'a pas été atteinte, il manque 1,045 voix au premier candidat pour avoir la majorité absolue.

5~ ct't'cot;i!cnp<to<t,

Electeurs inscrits, 58,126.

Votans. 26,792

Majoritéabsôtue. 15,597 MjM. Perret, candidat du gouvërne-

ment, élu député. 15,478 Goudcbaux 12096 Moreau (de la Seine) 222 Carnot. 384 6~ c<rco)MCftp(!'on.

Electeurs inscrits, 59;898.

Votans. 29,747

Majorité absolue. 14,874

MM. Fouché-Lepelletier, candidat du

gouvernement, élu député.. 15,991

Bixio. 9,095 Guilliem. 877 Montebello. 2,727 Bessas-Lamégie. 289 7~CM'COtMCt'tp<tOM.

` Electeurs inscrits, 54,829.

Votans. 25,725

Majorité absolue. 11,867

MM. Lanquetin, candidat du gou-

vernement, é!u député 14,586 Eugène Sue. 7,500 C 8~ct)'conscrtp<ton.

Electeurs inscrits, 55,595.

Votans. 24,552 Majoritité absolue. 12,277

MM. Kœnigswarter, candidat du gou-

vernement, é!u député 15,458

Ferdinand de Lasteyrie. 5,546 Lucien Méchin. 1,186 Gisquet. 972 9" C)t'CO)MC)'i'p<t'OH.

Electeurs inscrits, 55,504.

Votans. 26,004

Majorité absolue. 15,005

MM. Véron, candidat du gouverne-

ment, élu député. 21,479

Garnon. 605 Ferdinand de Lastevrit. 56

MtÈPASTEMEXS.

AuER. –(<" circonscription, Moulins.)–M. de Veauce, candidat du gouvernement, ~,324;

élection certaine.

(2" circonscription. Cannât.) M. Desmaroux, candidat du gouvernement,

r 3,070, sur 3,14S votans.

AUBE. circonscription Troyes.) Votans 9,037. M. Arnaud Rambourgt, candidat du gouvernement, 3,673; M. Blavoyer, 481 M. de ViHeremiers, 210, divers,248.

CAt.YAbos. –(!<' circonscription, Caen.) M. Yautier; candidatdugouvernement,estnommé député.

(2~ circonscription, Bayeux.)–M. d'Houdetot, candidat du gouvernement,

est nommé député.

(3° circonscription, Lisieux.) M. Leroy de Beaulieu, candidat du gouverne-

ment, est nommé député.

(4" circonscription, Falaise.) M. de

Caulaincourt, candidat du gouverne-

ment, est nomme député.

CHER. Bourges inscrits, 6,881; votans, 3,065; M. Durant!, candidat du gouvernement, 2,731. CopRÈZE. (i" circonscription, Tul!e). Votans, 1990; M.Favart, candidat du gouvernement, 1,023; M. de VauHanc, 947 voix perdues, 30.

COTE-D'OR. M. Vernier, candidat du gouvernement à Dijon, et M. Ouvrard, candidat du gouvernement à Beaune, sont élus.

M. Bazile, candidat du gouvernement à Chàtiiion, est aussi élu.

DORDOGNE. Périgueux votans, 2,141 M. Paul Dupont, candidat du gouvernement, 1,072.

EURE.–(1" circonscription, Evreux.)M. Suchetd'AIbufera, candidat du gouvernement, 1,8)1;

M. d~SaIvandv, 240 M. Dupont (de l'Eure),

518.

(a" circonscription, Louviers, Gisors.) Votans 13,726; M. de Montreui!, candidat du

gouvernement, 12,014; M. Guillaume

Petit, 2,968; divers, 706 billets blancs,

259.

GtRONDE. (! circonscnption, Bordeaux.) M. Montante, candidat du gouvernement, est

nomme députe.

~E ~conscription.) M. le baron Tr&vot, candidat du gouvernement, est élu.

(~circonscription.) M. Schyler, candidat du gouvernement, est élu.

iLLE-ET-YfLAjNE. Rennes MM. Pongerard, candida* du gouvernement, 1,064; Kermarec, I,26S; Le Graverend, 1,212.

INDRE. Chàteauroux votans, 2,002 M. de Bryas, candidat du gouvernement, 1,758; divers, 24}. tSDRE-ET-LO!RE.–(l'~ circonscription, Tours.)– M. AI. Gouin, candidat du gouvernement, est

nommé.

(2" circonscription, Chinon.) M. de

Flavigny, candidat du gouvernement,

est nommé,

(3" circonscription, Loches. ) M. Paul

de Richement, candidat du gouverne-'

ment, est élu.

LoiRE l!<FÉR!EURE. (1~ circonscription.) M. Garnier, candidat du gouvernement, est nommé par près de 11,000 voix.

Dans la 2'' circonscription, M. F~ Favre, candidat du gouvernement, l'emporte sur ses deux concurrens. Dans la 3" circonscription, M. Desmars, candidat du gouvernement, l'emporte sur M. de La Rochette. Dans la 4'' circonscription, M. Goulaine l'emporte sur M. Fleury, candidat du gouvernement, par quelques voix, ce qui porte à croire qu'un deuxième tour deviendra indispensable.

LotRET. D'après /c ~b;M~ur<i'« Aoi're~, en date du a mars, le résultat des votes connus à Orléans donnait A M. Lacave, candidat du gouvernement, 5,314 voix; à M. de Prémorvan, 1,338 voix.

M.UNE-ET-LoiRE. Angers M. Dubois, maire, candidat du gouvernement est élu.

MEUSE. Bar-Ie-Duc M. Edme Coliot, candidat du gouvernement, est nommé. Montmédy M. Rriot de Montremy, candidat du gouvernement, est élu. NtÈVRE.– Neyers votans, 4,261; M. Petiet, candidat du gouvernement, 3,389; M. Dufaut, 872. NORD.–(1'circonscription, Lille.) Votans, 9,055; MM. Richebé, cadidat du gouvernement, 7,944 Legrand, 5,423 Kol-bBernard, 4,973. (2*' circonscription, Roubaix.) M. Descat, candidat du gouvernement, 5,735.~

(3~' circonscription, Valenciennes.) Votans, 23,667; MM. Lemaire, candidat du gouvernement, 20,790 CuchevaI-CIarigny 2,743.

(4'' circonscription Hazebrouck. ) M. de La Grange, candidat du gouvernement est nommé.

(5<= circonscription, Dunkerque.) M. Clebsaltet candidat du gouvernement a été élu.

(6° circonscription, Douai.) M. Choque, candidat du gouvernement, a été nommé.

(7'' circonscription, Cambrai.) M. Seydoux, candidat d)i gouvernement, est nommé.

(8''circonscription, Avesnes.) M. deMérode, candidat du gouvernement, est nommé.

OtSE. (I circonscription, Beauvais.) Votans, 1,902. M. de Mouchy, candidat du gouvernement, 1,403; voix perdues, 433. Compiégne M. Lemaire, candidat du gouvernement, est élu.

PAS-DE-CALAts. Calais M. d'Ilérambault, candidat du gouvernement, est nommé. Saint-Omer: M. Lefebvre-Hermand, candidat du gouvernement, a la majorité.

PUY-DE-DOME l's circonscription MM. de CnazeIIes, candidat du gouvernement, 3,132 voix; Charras, 204; Pelissierre, 20

2" circonscription M. de Morny, candidat du gouvernement, 3,884 voix.

4" circonscription MM. Dumirail, candidat du gouvernement, 2,512 voix; de Combare!, 220; le prince N. Bonaparte, 697.

SAOKE-ET-LOtRE. (l"' circonscription, Maçon.) MM. Louis Barbentane, candidat du gouvernement, 7,061 de Lamartine, 1,189.

(2" circonscription, Autun.)–M. de Schneider, candidat du gouvernement, élection assurée. ( 3'' circonscription, Chalons. ) M.Brunet-Denon, candidat du gouvernement, 9,276.

(4" circonscription, Louhans.)–M. Moretou de Cuabrillan, candidat du gouvernement, 3,4 !0. SARTHE. (1" circonscription). –M. le général Rogé, candidat du gouvernement, 6,302;

M. Kicolaï, 2,4S6 M. Lecornu, 862.

'2" circonscription.) –M. Langlais, candidat du gouvernement, 9,582 M. Gran-

gé, 738.

(3" circonscription). M. de Taliiouet, candidat du gouvernement, 7,557

M. Silly, 446.

4'' circonscription). M. le prince Marc de Beauveau, candidatdu gouvernement,

3,582; M. de Riancey, 109; M. Ledru-

Rollin, 390.

SEtNE-ET-MARKE. (l circonscription.) Votans 8,017. M. Edmond de Beauverger,

candidat du gouvernement,

est élu.

(2" circonscription.)–M. Garrau

candidat du gouvernement,

a été élu député.

(3~ circonscription.) M. Bavoux,

candidatdu gouvernement,

a é~é élu député.

SE)KE-ET-OtSE. –(1" circonscription.) M. Caruel

de Saint-Martin, candidat, du gou-

vernemect,)4,6~S.

(? circonscription.)–M. DarMay

'.j< candidat du'gouvernement, acte é!u.

SE)XE-}Nt''Ë~Œt;RE. –(i~ circonscription, Rouen.)–M. Levavasseur, candidat du gouvernement, est élu députe.

(2~ circonscription, Rouen.)–M. H. Quesné, candidat du gouvernement, est élu député.

circonscription, NeufcMteI.) M. Desjobert, candidat du gouvernement, est élu député. (!~ circonscription.) M. Lediei', candidat du gouvernement, est éiu député.

(5'' circonscription, Yvetot.) M. de Mortemart, candidat du gouvernement, est élu député. (6* circonscription, le Havre.) M. Ance~, candidat du gouYernement, est nommé.

SOMME. f~circonscription.)–M. AHart, candidat dugouvernement,estétu.

3'' circonscription.) M. Titlette de Clermont, candidat dugouvernement, est élu.

(~circonscription.) –M. Conneau, candi,dat du gouYernement, est élu.

(~circonscription.) M. Delamarre, candidat du gouvernement, est nommé.

(S° circonscription.)–M. Randoing, candidat du gouvernement, est nommé. \'AjucLUSE.–(l"cn-~mscripti(Mt,Avigtiou,Carpe!itras.)~- M. de \erclos, candidat du

gouvernement, est élu.

(~ circonscription Orange, Apt.)

M. MiHet, candidat du gouverne-

ment, est également nommé.

ViEKNE. Poitiers M. Bourlon, candidat du gouvernement, ~,291 voix. (.2" circonscription, Chateilerault) M. Charies Dupont, candidat du gouvernement,d,23).

YtENNE (HAUTE-). (t~ circonscription, Limoges). M. Nouaiihier, candidat du gouvernement, est élu.

(2<' circonscription, Rochecliouart, Saint-Yrieix).–M. Tixier, candidat du gouvernement, est élu.

Le préfet du département de la Seine vient de faire afficher l'arrête suivant:

ÉLECTION DES DEPUTES

AUCO!U'S-LÉG!SLAT!F.

.f{f:c~Memat<~H<')'o7(i'~M~ « ~'TKfeMe-n'Hc. Nous, préfet du département de la Seine,

Vu le décret réglementaire du 2 février pour l'élection au Corps-Législatif, portant

«Art.3t.Le recensement général des votes, pour chaque circonscription électorale, se fait au chci'-lieu du département, en séance publique.

D Il est opéré par une commissi&n composée de trois membres du conseil généra).

? A Paris, le recensement est fait par une commission de cmq membres du conseil général, désignés par le préfet de la Seine.

H Cette opération est constatée par un procès-verbal. B Art. 3S. Le recensement généra) des votes étant terminé, le président de la commission en fait connattre le résultat.

a II proclame député au Corps-Législatif celui des candidats qui a satisfait aux deux conditions exigées par l'art. 6 du décret organique a

Vu les instructions du ministre de l'intérieur en date du 17 février 1

Vu notre arrêté du 26 du même mois, par lequel nous avons désigné les cinq membres de la commission, arrêtons

Le recensement général des votes exprimés dans les neuf circonscriptions électorales du département de la Seine sera fait le jeudi 4 mars, à dix heures du matin, à l'Hôtel-de-Ville, en séance publique.

Fait à Paris, le 29 février ~852.

~)MBEttCEn.

Le décret que l'on annonçait depuis plusieurs jours sur la magistrature a paru ce matin dans /e MoHt~Mr.

Le rapport adressé par le ministre de la justice nous apprend que le gouvernement s'est préoccupé de la grave question de savoir si la magistrature serait soumise a une nouvelle organisation ou à une nouvelle institution. La question a été iinalement résolue dans le sens favorable au maintien de l'inamovibilité. Nous sommes heureux de constater la consécration nouvelle donnée à ce principe salutaire et vraiment protecteur de l'ordre social. Toutefois, en reconnaissant ce principe, le gouvernement a cru nécessaire d'y apporter deux restrictions importantes, ou plutôt d'étendre et de compléter les restrictions auxquelles il est déjà soumis par la législation existante. Aujourd'hui le principe de l'inamovibilité reçoit deux exceptions la première, dans le cas d'infirmités graves et permanentes la seconde, dans-le cas d'une condamnation prononcée contre un magistrat. La loi du t6 juin i824 prescrit la mise à la retraite des magistrats atteints d'inurmités graves et permanentes. Mais l'intérêt naturel qui s'attache à la position des magistrats que l'âge a rendus incapables de remplir leurs fonctions, joint aux exigences de la procédure établie pour la constatation des infirmités, n'a jamais permis que cette disposition de la loi reçùtune exécution sérieuse et efficace.tl en est résulté des abus assez graves, qui ont pu parfois émouvoir l'opinion publique, et c'est a ces abus que !e nouveau décret a principalement pour objet de mettre un terme. Ce décret dispose que les magistrats seront mis de plein droit a la retraite lorsqu'ils auront atteint un âge déterminé. L'âge fixé par le décret est celui de soixante-quinze ans accomplis pour les membres de la Cour de cassation, et celui de soixante-dix ans pour les membres des Cours d'appel et des tribunaux de première instance. Néanmoins, les magistrats qui auront atteint cet âge ne cesseront leurs fonctions que lorsqu'ils auront été remplacés.

La seconde restriction apportée par le décret au principe de l'inamovibilité sera peut-être considérée comme plus rigoureuse et d'une utilité plus contestable. Elle confère a la Cour de cassation le droit de déclarer un magistrat inamovible déchu de ses fonctions lorsqu'il aura été frappé, par mesure disciplinaire, de la suspension provisoire, et que le ministre de la justice aura dénoncé ce magistrat a la Cour suprême. La déchéance pourra également être prononcée contre le magistrat traduit devant la Cour de cassation

pour causes graves, c'est-à-dire dans tes cas on d'après la législation actuelle, il ne peut encourir que la suspension pure et simple.

Nous trouvons dans le journal officiel un second décret qui établit une autre innovation très grave. On doit savoir que, d'après la législation existante, les fonctions de juge d'instruction ne peuvent être confiées qu'a des juges titulaires. Le décret que nous annonçons dispose qu'à l'avenir les fonctions de juge d'instruction pourront être conférées même aux juges suppléans. Cette disposition a sans doute l'avantage d'établir le concours pour le choix du gouvernement entre un plus grand nombre de magistrats. Mais, d'autre part, chacun sait que les juges suppléans, tels qu'ils sont actuellement organisés, sont le plus souvent de très jeunes magistrats, pour qui ces fonctions ne sont qu'une espèce de stage et de noviciat. Or n'y a-t-il pas un inconvénient, un danger réel à confier des attributions aussi importantes que celles de juge d'instruction à des magistrats qui par leur âge et leur position ne peuvent offrir toutes les garanties voulues d'expérience, de lumières et de maturité? ~'MuM. Une dépêche électrique reçue de Trieste annonce l'arrivée du courrier de l'Inde, qui apporte eu Eu-' ropedes nouvelles de Bombay jusqu'à la date du 3 février.

Le fait le plus Important qui soit mentionné dans la dépêche, c'est le commencement d'une nouvelle guerre contre les Birmans. Le dernier courrier avait annoncé, il y a quinze jours, que toutes les difficultés semblaient être aplanies, que le gouverneur birman de Ranghoun, dont l'Angleterre avait a se plaindre, était destitué, que des indemnités avaient été promises aux sujets anglais maltraités par lui, et que le vice-roi de Prome était venu de sa personne à Ranghoun chargé par son gouvernement d'une mission de conciliation. Toutes ces nouvelles sont contredites aujourd'hui. A peine arrivé à Ranghoun le 4 janvier, le vice-roi avait refusé de recevoir aucun message du commodore Lambert; il avait interdit toute communication entre la terre et l'escadre anglaise avait insulté (on ne dit pas comment) le pavillon anglais, enfin avait fait élever des batteries a terre et construire des barrages dans la rivière Irawaddy, audessous de la ville même de Ranghoun, avec l'espérance d'empêcher les navires anglais de lui échapper et de pouvoir jamais regagner la mer. Le '), tous ces ouvrages ont été détruits par deux bateaux a vapeur et par la frégate le Fox, qui porte le pavillon du commodore Lambert.

Les nouvelles s'arrêtent la. Il n'y a pas lieu de croire cependant que cette affaire prenne jamais une tournure sérieuse, excepté peut-être pour les Birmans. En effet, si la guerre doit se faire aujourd'hui, il est très peu probable qu'elle coûte aux Anglais des efforts ou même des dépenses bien considérables elle ne ressemblera en rien a cette première guerre de 824 qui occupa si vivement la curiosité publique en Europe, et quise termina, après deux campagnes, par là cession à l'Angleterre des provinces d'Assam et de Tenasserim. Alors on ne connaissait pas le pays, on allait à l'aventure, et, ce qui mérite encore plus d'être remarqué, la navigation" à vapeur était dans l'enfance l'armée anglaise ne disposait alors que d'un seul bateau a vapeur, et qui n'avait pas été construit pour les besoins d'une guerre pareille. On peut se rappeler cependant les services qu'il rendit et l'impression extraordinaire qu'il produisit sur les Birmans. Aujourd'hui le gouvernement anglais dispose, dans les mers de l'Inde, d'une escadre entière de bateaux à vapeur admirablement construits pour les éventualités d'une guerre de rivière, et qui ont montré en Chine le parti extraordinaire que l'on en pouvait tirer. Dans un pays qu'arrose une multitude de voies navigables d'une puissance merveilleuse, la première guerre s'est faite par eau, mais avec des navires qui ne pouvaient avancer que par la force des bras ou suivant les caprices du vent, et qui avaient grand'peine à faire trois ou quatre lieues par jour. Aujourd'hui la guerre se fera encore en remontant l'trawaddy; mais l'escadre qui ira dicter, s'il le faut, la paix aux Birmans jusque sous les murs de leur capitale, mettra moins d'heures pour s'y rendre qu'il n'a fallu de jours pour y arriver a l'armée de sir 'A. Campbell. R,~d.

L'Eto'opa, entré a Liverpool dans F après-midi de dimanche 29 février, a apporté en Europe les journaux et les correspondances de New-York jusqu'à la date du mardi 17.

Les nouvelles reçues par cet arrivage sont peu importantes. Le Congres poursuit paisiblement ses travaux sans incident digne de remarque. Il s'occupe surtout d'affaires intérieures ou particulières, et il ajourne toutes les questions d'intérêt général. Ainsi, et en continuant la discussion de quinzaine en quinzaine, le Sénat n'a pas encore voté sur les résolutions qui lui ont été présentées pour l'associer, moralement au moins, à !a croisade de M. Kossuth. L'ex-dictateur de la Hongrie continue son voyage dans les Etats de l'Ouest; mais les journaux qui dans le principe ont été les plus ardens en sa faveur reconnaissent aujourd'hui que l'enthousiasme des premiers jours est tout à fait tombé.

Le chevalier Hulsemann, ministre autrichien à Washington, qui, comme on sait, a rompu les rapports officiels avec les Etats-Unis et s'est dirigé, en attendant les ordres de sa cour, vers la Havane, a été l'objet de démonstrations indécentes, d'un charivari, disent textuellement les journaux américains, à Charleston, dans la,Caroline du Sud. Ils ne donnent pas d'autres détails sur cet incident, sinon que la plus grande partie des tapageurs étaient des émigrés allemands.

D'un autre côté, les bons rapports sont rétablis entre l'Espagne et les Etats-Unis. Le vice-consul espagnol a la Nouvelle-Orléans a hissé de nouveau son pavillon, qui a été salué solennellement. Un tiers de la ville de Saint-Jean de Nicaragua a été consumé dans un incendie.

Le gouvernement a décidé l'envoi d'une nou-

velle expédition au Japon, pour demander rais('!l des mauvais traitemens qu'on a fait subir au coMmodore Biddie, pour réclamer les naufrages des baleiniers américains qui peuvent se trouver encore dans le pays, et enfin pour tenter encore une fo's de conclure un traité de commerce. L'expédition se composera de trois frégates à vapeur, le <K'/Kïi!Ha le .SaMHac, !e Pn)M-e<c:Mt, et d'un certain nombre de bàtimens légers. Le ~u~u~MmHa: est déjà rendu dans les mers de la Chine depuis quelques mois.

On a des nouvelles de la Californie quivoatjuf* qu'au 2: février, et montrent que l'exportation de e l'or ne s'arrête toujours pas. Rien de bien nouveau d'ailleurs dans cet Etat, sinon que son gouverneur whig a été régulièrement remplacé par un gouverneur démocrate, et qu'aussitôt après avoir remis le pouvoir a son successeur, M. Mac-DougaII n':t eu rien de plus pressé que de provoquer en due! M. Russell, l'un des rédacteurs du .Ptca~MHC, qui avait souvent attaqué son administration. L'ex-gouverneur a Nessé le journaliste, mais heureusement la blessure n'est pas dangereuse. Xavier pa~ond.

)jn journal de Berlin. la C~eMe Fos~, annonce, d'après une dépêche télégraphique de Tneste en date du 8 février, qu'on avait appris à Trébisonde l'exécution de Mirza-Taghi-Khan, cidevant premier ministre du schah de Perse. On se rappelle que ce ministre, accusé de concussion et. d'intrigues coupables contre son souverain, avait été destitué dernièrement de ses hautes l'onction~ et qu'il n'avait du la vie qu'a l'intervention del'ambassade russe. Cette protection ne paraît pas lui avoir servi longtemps. Sur un ordre du sehah, on u ouvert les veines à Mirza-Taghi pendant qu'il était an bain et sa fortune, qu'on dit immense, a été conRsquée.

On écrit de Hambourg, !e 24 lévrier, a f~ ~<M zette d'AMg'~6oMr<y J

« Ze Me/)/M's<op/MMs, journal qui se publie ici, contenait, H y a quelque temps, un article offensant contre le prince Président de la Republique française. Le rédacteur en chef de ce journal ayant été poursuivi sur la demande du ministre français auprès des villes hanseatiques, le tribunal municipal l'a condamne à SO marcs (76 fr.) d'amende, en se fondant sur une déposition du droit fédéral allemand qui punit les offenses commises contre les puissances amies de lu Confédération. »

Nous avons des nouve!!cs (te Home en duto du 24février.

La mor~ vient de frapper encore un membre éminent du Sacre-Collège, le cardinat Castracsne degli Anteiminetti, grand penitenticr !!e!;tit n" en !779.

On avait opère depuis quelques jours des an'c; tations nombreuses, justifiées par )i) dèeoiivei'S" d'une sorte de complot saisi sur )e fait. La po!ice avait mis la main sur un certain nombre de bombes destinées, disait-on, a être jetées dans le Corse pendant les courses du carnavat. Le but de ccS'e odieuse machination était d'entretenir i'agitat:on < t l'inquiétude dans le pays par !a peur des vengenn.Cesmaxxiniennes. '< Arm.mdBertin.

On écrit de Turin, !e 28 février

« La. Chambre des Députes s'est réunie aujourd'imi pour la séance de clôture de la session.

» Le président de la Chambre a donné la parole au ministre de l'intérieur. M. Gaivagno, à ce titre, <). donné lecture de tous les décrets insérés aujourd'hui dans la Go~c~e.

» Ai. Galvaguo, ministre de l'intérieur, a lu le décret qui clôt la session législative de 1§S).

» Les Chambres sont et demeureront convoquées pour le mars prochain.

» Le président de !a Chambre a donné acte au mi nistre de ses communications, et la séance a été levée. » La même communication a été faite au Sénat par le même ministre, et te président du Sénat lui adonné acte de sa communication.

» Un remaniement généra! vient d'être opéré dans le ministère.

a La Ga.se~epteHiMit'aMC publie à ce aujet plusieurs ordonnances royales en date, à Muncatieri, le 26 février 1852, signées par le roi et contre-signées Azeglic. a Aux termes de ces ordonnances, la démission offerte par l'avocat Deforesta des fonctions de garde des sceaux et ministre secrétaire d'Etat des att'aires ecclésiastiques et de gràce est acceptée.

a Le commandeur Galvagno cesse d'être ministre secrétaire d'Etat des affaires de l'intérieur, pour remplir les fonctions de garde des sceaux, ministre secrétaire d'Etat des affaires ecclésiastiques et de grâce et justice auxquelles il est appelé.

» Le chevalier Pernotti de Mimo, intendant générai de la division administrative de Turin, est nommé ministre secrétaire d'Etat de l'intérieur.

B Le comte de Cavour, ministre des affaires de la marine, de l'agriculture et du commerce, esf nommé aux fonctions de ministre des finances.

M Le ministère de la marine, de l'agriculture et du commerce, qui avait été constitué par les décrets des 22 août et il octobre 1850, est supprimé. Le département de la marine, avec certaines attributions, est provisoirement réuni au ministère des finances. » Les attributions du ministère de l'agriculture et du commerce sont réparties entre le ministre des iinances, le ministre de l'intérieur, le ministre de l'instruction publique et ie ministre des travaux publics. » Le roi/par décret du 26 février, en acceptant la démission de M. Deforesta du ministère de grâce et justice, lui a conféré la croix de commandeur de l'Ordre de Saint-Maurice et Saint-Lazare.

» Aujourd'hui a été publiée la loi sur le budget général des dépenses de l'Etat pour l'exercice t8a2. Le total des dépenses donne le chiure de )39 minions 85,456 fr. 89 c. »

RAPPORT

AU PRINCE PRÉStDENT DE LA HËPUBHQUË. Monseigneur,

L'inamovibilité de la magistrature, que vous avez' conservée dans un intérêt social, a besoin, pour que ce but soit atteint, d'être renfermée dans certaines lim.ites destinées à la préserver de toute exagération. L'inamovibilité du juge est respectée en France,


parce qu'on la considère avec raison comme la garantie d'une bonne justice. Cependant on ne saurait nier que l'opinion publique, toute favorable qu'elle soit au principe antique et respecté qui fait la force 'le la magistrature française, ne soit préoccupée depuis longtemps de plusieurs abus dont elle attend le redressement.

Et en effet, l'inamovibilité n'a pas été donnée au juge a. titre de faveur personnelle elle a été créée pour le seul avantage des justiciables, atin qu'ils aient la certitude que le magistrat, placé au-dessus des influences qui assiègent la fermeté de l'homme, ne dépend que de sa conscience et de la loi dont il est l'organe et l'esclave mais lorsqu'au contraire il arrive que l'inamovibilité cesse de protéger le justiciable pour favoriser uniquement la personne du juge, elle cesse aussi d'être un bienfait; elle devient un embarras pour la bonne administration de la justice; elle n'a plus sa raison d'être que dans une espèce de culte superstitieux qu'on ne saurait respecter.

C'est d'après ces règles, Monseigneur, que doit être résolue la question que j'ai l'honneur de soumettre à votre décision. Comme il n'y a pas, dans les sociétés humaines, de droits absolus, l'inamovibilité du juge n'est pas plus exempte de restrictions que ne le sont les principes les plus sacrés du droit public et privé, et ces restrictions "deviennent nécessaires lorsque le jour arrive où l'intérêt des justiciables est sacrifié aux convenances du juge.

Alors l'ordre public et la dignité même de la magistrature commandent une séparation pénible, mais inévitable car on remplit sans dignité des fonctions 'dont o.n ne peut plus supporter le fardeau, et l'on com'promet les droits des justiciables lorsque l'âge et !a lassitude ont énervé, sinon détruit, l'amour du devoir et la notion précise du juste et de l'injuste. Ces pensées avaient éveillé l'attention du législateur; nos lois attestent sa sollicitude à cet égard; des textes précis avaient signalé et attaqué l'abus, mais l'expérience a démontré l'inefncacité de ces dispositions. Deux cas, en effet, ont été prévus celui d'une condamnation prononcée celui d'infirmités graves et permanentes.

Dans le premier cas, l'article SQ de la loi du 20 avril )MO autorise la Cour de cassation à prononcer, s'il y a lieu, la déchéance du magistrat condamné, et déféré à sa juridiction par le garde des sceaux.

Dans le second cas, la loi du J 6 juin d 824 trace une procédure particulière pour constater l'existence des innrmités, et arriver ensuite (selon l'exigence des cas) à la retraite forcée du magistrat. Mais, dans le premier cas, la loi n'avait été ni assez complète ni assez prévoyante dans ses combinaisons.

Dans le second, la mesure adoptée n'a rien d'efficace elle ne garantit ni l'intérêt public ni la dignité de la magistrature elle-même; car ce n'est pas seulement par un jugement de condamnation pour un délit 4e droit commun qu'un magistrat est atteint dans sa considération. la loi pénale se tait, la discipline établie pour l'Ordre judiciaire saisit le magistrat qui compromet sa dignité; elle veille sur lui pour le ramener dans les voies de l'honneur et de la délicatesse lorsqu'il s'en éca'rte.

Dans ces cas, la loi du tO avril t8t0 (art. 30 et suivans) autorise les Cours d'appel à suspendre de leurs fonctions, sauf approbation du garde des sceaux, tout magistrat de leur ressort qui compromet la dignité de son caractère. La Cour de cassation peut aussi, pour causes graves, suspendre les juges de leurs fonctions, en vertu des dispositions du sënatus-consulte du < 16 thermidor an X. Mais comme la durée de cette suspension est abandonnée au pouvoir discrétionnaire des juges, il est arrivé plusieurs fois qu'elle a été étendue à de si longues années qu'elle est devenue l'équivalent d'une destitution. Et cependant, tandis que le siège reste vide, que ce vide gène ou paralyse l'action de la justice, le juge expulsé conserve néanmoins le pouvoir qu'ii ne peut exercer, et attend le jour où il pourra remonter sur sou siège que nu) autre que lui ne peut occuper et où il ne trouvera peut-être que le mépris.

('ne tene situation est-elle tolérable ? La magistrature, jalouse de sa considèra'tiuu, peut-eUe coi'server dans ses rangs celui qui ne sait pas s'imposer à luimême la justice volontaire de l'homme d'honneur, et ne doit-eMe pas désirer que dans ce cas la loi soumette malgré lui cet homme opiniâtre aux inflexibles décrets de la justice du pays? Son inamovibilité ne saurait être un obstacle, puisqu'elle ne sert plus qu'a couvrir moins son indépendance que sou indélicatesse.

J'ai donc l'honneur de \'ous proposer, Monseigneur, d'ajouter aux lois existantes sur la discipline une disposition tendante à autoriser le ministre de la justice a déférer à la Cour de cassation le magistrat frappé do suspension, afin que cette Cour prononce, s'il y a lieu, la déchéance. Le garde des sceaux, qui exerce sur les questions de discipline une direction supérieure, aura ('initiative du renvoi à la Cour de cassation, et ce renvoi sera réservé pour les circonstances où l'état et la gravité des faits lui paraitront nécessiter une mesure

suprême.

Cette innovation en nécessite une autre qui n'eu est que la conséquence c'est que, dans les cas où ]a Cour de cassation est appelée, aux termes de l'art. 82 du s~natus-cousulte du 16 thermidor an X, a prononcer !a peine de la suspension pour cat~cs ~t'arM, il faut qu'eHe puisse aussi, s'il y a lieu, prononcer directement la déchéance, comme elle le peut lorsque la suspension émanant d'une Cour d'appel, elle est appelée à prononcer sur la destitution du magistrat suspendu il ne serait pas logique qu'elle n'eùt pas le même pouvoir dans des cas identiques, et qu'elle ne pût pas faire directement ce qu'elle est appelée à faire d'une manière indirecte par une suspension indéfinie. Elle sera seule investie de ce droit.

t.a haute position qu'elle occupe dans l'organisation judiciaire, les attributions souveraines que lui donne sénatus-consulte de l'an X sur tous les autres corps en matière disciplinaire, tout justifie la nouvelle attribution qui lui sera conliée.

;\près avoir ainsi complété le système de la discipline judiciaire, nous sommes, Monseigneur, amenés résoudre la question capitale du décret que j'ai l'honneur de vous proposer je veux dire la limite d'âge posée comme principe de la retraite forcée.

La loi du t6juin d8M, en prescrivant la mise à la retraite des magistrats atteints d'infirmités graves et permanentes, avait fait un premier pas dans cette voie. \tais, vague dans ses énouciations, inefficace dans les combinaisons adoptées pour atteindre le but proposé, elle n'a en rien remédié au mal qu'elle voûtait attaquer. Depuis i82t un grand nombre de tribunaux ont subi la préseuce inutile de magistrats que l'âge ou des infirmités rendaient impropres à leurs fonctions, et dans bien peu de cas il a été possible de vaincre la force d'inertie qui s'opposait à' toute mesure de sévérité nécessaire. Le sentiment de ta confraternité l'intérêt qui s'attachait à la position pcrsonneUe de tel ou tel magistrat honorable, mais impotent, tous ces motiEs ont assuré la continuation des abus, et fait tomber presque en désuétude la loi du i6 juin 182}. .ussi, tout en conservant à cette loi son autorite, tout en la réservant afin de pourvoir à certaines nécessités qui peuvent encore se présenter, et dans lesquelles un pouvoir juste et fort saura tirer avantage des dispositions de la loi de 1824, j'ai pensé, Monseigneur, qu'il fallait arriver à une mesure plus efficace et plus pratique; réclamée par l'opinion publique, cette mesure est approuvée par tous les magistrats qui, moins préoccupés de leur propre intérêt que de l'intérêt public, feront avec dignité le sacrifice de leur position à l'intérêt bien entendu de la magistrature et de la justice.

Investi, parla volonté presque unanime de la nation française, du droit immense de décréter la Constitution du pays, vous avez dû, Monseigneur, examiner la grave question de savoir si la magistrature serait soumise à une nouvelle organisation ou à une nouvelie institution; une sage appréciation des vrais besoins du pays vous a bientôt fait comprendre que la magis- trature française avait conquis, par le respect qu'elle inspire, le droit d'être maintenue en possession de! son inamovibilité, jetais l'inamovibilité n'est pas un dogme absolu elle doit céder à la force des choses. Aussi, usant du pouvoir que vous tenez du peuple, vous avez dù examiner s'il ne convenait pas de ~poser une limite que ta raison et la connaissance des choses Js

humaines ont déjà. indiquée, s'il ne fallait pas imposer par la loi écrite la retraite au magistrat que la nature même avertit de songer au repos.

Les hommes qui ont conquis le plus de considération et de gloire par leurs travaux ne savent pas toujours s'arrêter à temps; l'illusion les soutient, leur passé les favorise et les encourage; il n'appartient qu'aux natures fortes, aux intelligences vigoureuses de prévoir le moment fatal de leur déclin et de prévenir par une courageuse résolution le moment si triste de la décadence épargnons aux magistrats un combat si périlleux pour leur dignité, par respect même pour leur vieillesse; ne les laissons pas se hasarder trop longtemps sur un terrain où ils ne marchent plus qu'en se survivant à eux-mêmes. On peut à la vérité citer quelques hommes d'élite qui, par une heureuse exception, ont conservé jusqu'à leur dernière heure et dans un âge très avancé les hautes facultés par lesquelles ils avaient brillé dans leurs meilleurs jours. Mais ce sont là de rares priviléges, et les lois sont faites pour les cas les plus nombreux et non pour les exceptions, pour le commun des hommes et non pour les natures favorisées des dons les plus riches de )a Providence.

Si vous adoptez ces idées, Monseigneur, il ne reste plus qu'à déterminer l'âge où la retraite de plein droit sera obligatoire. J'ai l'honneur de vous proposer de fixer cette limite à soixante-dix ans pour les membres des tribunaux de première instance et des Cours d'appel et à soixantequinze ans pour les membres de la Cour de cassation. Les tribunaux de première instance, dont le personnel est toujours peu nombreux, ont besoin du concours actif de tous leurs membres; quand un seul vient à faiblir, le corps entier est atteint.

Mais le mal est particulièrement sensible si la direction manque par l'affaiblissement du chef de ces petites compagnies, qui avec peu d'hommes sont appelées à vaquer à beaucoup de devoirs importans. Des exemples trop nombreux ont prouvé combien alors la justice perd de sa promptitude et de son autorité, combien la disciplitîe s'énerve, combien les ahus grandissent parmi lés officiers ministériels non surveillés. Les Cours d'appel, quoique plus largement organisées, ne peuvent pas non plus supporter sans de graves inconvëniens l'inertie des magistrats qu'affaisse le poids des années. La présidence des chambres, la présidence des assises, la coopération aux affaires correctionnelles, l'examen approfondi des procès dans les affaires civiles, l'étude scrupuleuse des mémoires de frais, les taxes vigilantes et rigides, tous ces devoirs si sérieux, de l'accomplissement desquels dépend la bonne administration de la justice tant dans les Cours d'appel que dans les tribunaux de première instance sont, en général, trop lourdes pour les magistrats qui ont accompli leur soixante-dixième année. Il faut alors que l'indulgence de leurs collègues vienne au secours de leur défaillance, et ce n'est qu'en souvenir de leurs services passés qu'on oublie qu'ils ne peuvent plus en rendre de nouveaux.

Ces ménagemens sont défendus à la loi, qui place l'intérêt public au-dessus des considérations personnelles. C'est donc à la loi de parler et de faire disparaître ces faiblesses et ces complaisances.

Quant à la Cour de cassation, il m'a semblé qu'une autre limite d'âge devait être préférée là, les travaux prennent en s'élevant quelque clioso de plus spéculatif. Les débats, dégagés des controverses ardentes du point de fait, se concentrent dans les hautes régions

du droit; pour décider, l'esprit a moins besoin de promptitude et de vivacité que de ce sang-froid qui s'accorde avec les lenteurs de ]a vieillesse. La Cour de cassation n'a pas, d'ailleurs, à instruire par des procédures, par des enquêtes ou des descentes sur les lieux elle n'a pas à s'armer d'une surveillance incessante pour prévenir les vexations contre les plaideurs et à réprimer l'exploitation des parties; auprès d'elle la justice a beaucoup moins de ce mouvement qui assiège les tribunaux et les Cours, et le magistrat placé, malgré ses labeurs, dans une sphère de tranquillité, y voit de plus loin l'agitation des hommes et les luttes des intérêts locaux qui usent les forces et rendent la lassitude précoce.

U me parait donc que c'est à soixante-quinze ans que doit être portée la limite d'àge pour les membres de la Cour de cassation; ce n'est pas un privilège sur les autres juges c'est une loi diHerente qui s'explique par la dinerence des devoirs, et j'espère qu'on applaudira a la sagesse d'une mesure qui porte aussi loin que possible la différence à l'égard d'hommes ëmmens dont la magistrature s'honore, et dont elle ne se sépare qu'au moment fatal eux-mêmes auraient du la quitter.

Agréez, Monseigneur, l'assurance de mon profond respect..

Le ~W(<e dt'S M'MKM", MtMK'f~t'f de la ~<.<<t'CC,

ABBATUCCI.

Approuvé

Le ~t't'nce Prcstdent de Bepu&<«/)te,

Lo<J!S-NAPOLËON.

Le ~(tfdc des sceau. MttMM<re de fft ~f~'cc,

ABBATUCCt.

Louis-Napoléon Président de la République française,

Sur le rapport du garde des sceaux ministre secrétaire d'Etat au département de la justice, décrète TMUE 1' De <a m<sc « /(t retraite (!M ma~M~ra~. Art. f". Sont mis de plein droit à la retraite les membres de la Cour de cassation, à l'âge de soixantequinze ans accomplis; les magistrats des Cours d'appel et des tribunaux de première instance, à l'Age de soixante-dix ans accomplis.

Art. 2. Les magistrats mis à la retraite à raison de leur âge feront valoir leurs droits a une pension, conformément aux lois et ordonnances existantes, sans être tenus de justifier d'inlirmités contractées dans l'exercice de leurs fonctions.

Art. 3. Néanmoins les magistrats qui auront atteint l'âge iixé par l'art, i~ ne cesseront leurs fonctions que lorsqu'ils auront été remplacés.

T!TttE tL De d~ctp~'Me.

Art. 4. Lorsqu'un magistrat inamovible de Cour d'appel ou de première instance aura été frappé, par mesure disciplinaire, de la suspension provisoire, la décision contre lui rendue sera transmise au garde des sceaux, ministre de la justice, qui dénoncera, s'il y a lieu, le magistrat à la Cour de cassation.

Cette Cour pourra, selon la gravité des faits, et après avoir entendu le magistrat inculpé en ]a chambre du conseil, le déclarer déchu dé ses fonctions. Art. S. Elle pourra aussi prononcer la peine de la déchéance contre le magistrat traduit directement devant elle, dans le cas prévu par l'art. 82 du senastusconsulte du 16 thermidor an X.

Fait aux Tuileries, le f'mars 185~.

L()t;!S-NAPOLËOK.

<ya)'f!e f~M fiCMu.r, mu!M<re Mcrefou'e <fE<cf< au dcpar/enMnf ~e <<t ;MS<tce

ABBATLCCt.

Louis-Napoléon, Président de )a ttëpubliquu française,

Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice;

Vu l'article S5 du Code d'instruction criminelle; Considérant que ta. disposition de cet article, qui prescrit de choisir le juge d'instruction parmUes juges du tribunal civil, excite depuis longtemps de vives réclamations

Qu'il se rencontre trop souvent que sur un personnel aussi réduit que celui des tribunaux, de première instance, les fonctions de juge d'instruction sont nécessairement confiées à des magistrats qui ne réunissent pas toutes les qualités spéciales pour une mission si délicate par sa nature, si importante par son objet et dont l'accomplissement réclame un dévouement éprouvé;

Considérant qu'à ces qualités morales un juge d'instruction doit ajouter des conditions d'activité physique, indispensables surtout dans les pays d'un accès diflicile ou dans les arrondissemens très éteadu&; Considérant qu'en conférant les fonctions de juge d'instruction, suivant la nécessité du sen'icc, soit à

un juge titulaire, soit à l'un des juges suppléons au même tribunal, le concours s'établira sur un plus grand nombre, et les magistrats appelés à remplir ces fonctions oSriront a un plus haut degré les garanties que réclame une bonne administration de la justice, décrète

A l'avenir, les fonctions de juge d'instruction pourront être conférées aux juges suppléons près les tribunaux de première instance.

Fait au palais des Tuileries, le mars I8S2. LOUIS-NAPOLÉON.

<y<H'o~ (/M M;e<MM", moM~'e o'e ~tt y)M<;M, ÂBBATUCCh

Eouis-Napoléon, président de la République française,

Vu les art. 7 et 49 du décret du 30 janvier dernier Sur la proposition du ministre de la police générale, décrète

Sont nommés inspecteurs spéciaux du ministère de la police générale

A Rouen, M. Petit, ancien sous-préfet

A Châlons-sur-Marne, M. Droz, sous-préfet de Semur (Côte-d'Or)

A Strasbourg, M. Dubois, ancien préfet;

A Besancon, M. Leeourbe juge d'instruction à Beaune (Côte d'Or);

A Montpellier, M.' Cotton, maire de Bagnols, ancien membre du conseil général du Gard;

A Perpignan, M. le vicomte de Peybère, membre du conseil général de la Correze

A Bayonne, M. Yialon, juge de paix à. Cusset (Allier)

A Rennes, M. t~aloue, directeur de la maison des Jeunes-Détenus de Saint-Denis;

A Tours, M. Paul Lagarde, ancien attaché au cabinet du préfet de police

A Clermont-Ferrand, M. le baron Amyqt, membre de la Légion-d'Honneur;

A Limoges, M. Le Breton, procureur de !aRépub!ique a Segré (Maine-et-Loire).

Fait au palais des Tuileries, le l" mars 1852. Zc PresMcttt <~e ~a 7!f;pM&<<~M<,

LOUIS-KAPOLËON.

.Le mmt's~'c de la poHce ~('Mëra/c,

DE MAUPAS.

`

Le ministre de l'intérieur, de l'agriculture et du commerce,

Vu le décret du prince Président, en date du 2S février i8S'2, sur la reprise du travail dans les prisons, portant, article 2

« Les condamnés qui ne refont pas employés directement par l'administration à des travaux destinés soit au service des prisons, soit à des services publics, pourront être employés à des travaux d'industrie privée, sous les conditions déterminées par des règlemens administratifs qui seront faits par le ministre de l'intérieur s

Considérant que le but de ces règlemens doit e!re de donner à l'industrie libre des garanties contre l'abaissement des prix de main-d'œuvre par l'effet du travail dans les prisons et contre une concurrence illégitime

Arrête le règlement ci-après pour l'exploitation des travaux industriels dans les maisons centrales de force et de correction et dans les prisons de la Seine Art. I". L'exploitation des diverses industries qui pourront être exercées dans les maisons centrales et dans les prisons de la Seine fera l'objet d'adjudications, avec concurrence et publicité.

Les cahiers des charges réglant les conditions de cette exploitation seront rendus publics.

Dans le cas où les adjudications ne produiraient aucun résultat, ou si elles n'amenaient que des demandes inacceptables, l'administration pourrait traiter de gré à gré, en se conformant aux stipulations des cahiers des charges et sous la condition que le traité serait plus favorable aux intérêts du Trésor que la soumission la plus avantageuse.

Un cautionnement devra être fourni par les entrepreneurs. La quotité en sera lixée par le ministre, suivant l'importance des industries.

Art. 2. Aucun genre de travail ne sera mis en activité avant d'avoir été autorisé par le ministre de l'intérieur et avant que le prix de la main-d'œuvre ait été fixé. Toutefois les fahrieans pourront, du consentement de l'administration de I'étab[issement, faire essayer des travaux qu'ils auraient l'intention d'introduire dans la maison ils paieront dans ce cas aux individus employés à ces essais les salaires, qui seront fixés par le directeur, sur la proposition du fabricant. Art. 3. Le ministre déterminera le minimum et le maximum des condamnés qui pourront être employés à chaque industrie.

Art. Les prix de main-d'œuvre et de journée seront réglés d'après un tarif qui sera arrêté, et, au besoin, renouvelé tous les ans par le ministre, sur la proposition du préfet et sur l'avis de la chambre du commerce du département, ou, à défaut, de la chambre du commerce la plus voisine du lieu où est située la prison.

Les prix seront exactament conformes à ceux des industries semblables dans les manufactures libres de !a localité, ou, à défaut, des manufactures les plus rapprochées.

Toutefois, pour indemniser les entrepreneurs des pertes résultant de l'apprentissage, des mauvaises confections, des fournitures de métiers, outils et ustensiles, il sera fait, sur le montant de ces prix, une déduction qui ne pourra dépasser le cinquième.

Art. S. Pour toutes les industries, les fabricans seront tenus de remettre a l'administration de la prison des types ou échantillons des objets qu'ils voudront faire fabriquer ou confectionner.

Toutes les fois que les objets à fabriquer ou à confectionner s'écarteront des types ou échantillons déposés, le prix de la main-d'œuvre en sera préalablement fixé par le ministre, d'après les bases indiquées ci-dessus.

Les nouveaux types ou échantillons de ces objets seront remis à l'administration avant la iixation du prix.

Paris, )ef''mars )8N2.

F. M: PEUSiRKY.

A't'atMtx. Au décret publié par ~c ~jfoHt~M;' du 28 février, sur ies sociétés de crédit foncier,

Art. 2i. Rectiner le 2'' alinéa de la manière suivante « Cet extrait contient, sous peine de nullité, la date, a les nom, prénoms, profession et domicile de l'emH prunteur, la désignation de la nature et de )a situaN tion de l'immeuble, ainsi que le montant du prêt. H Cet extrait contient, en outre, l'avertissement nui B doit être donné à la femme, conformément à l'artia clé précédent. H

Art. {8. Le 3'' alinéa doit être rectifié ainsi qu'il suit « 2" La nature des propriétés qui ne peuvent être a admises comme gage hypothécaire et le minimum a du prêt qui peut être fait sur chaque propriété. M

~foMvdBes ~~s~èa'c~. ETATS-CKIS.

;Vetc-yor~i7/et'n'M'.

La situation monétaire du marché de Kew-York est calme, et !es opérations commerciales, depuis huit jours, ont été Umitëes. On attribue cette stagnation à la grande exportation de numéraire qui a eu lieu depuis que!ques mois. Hn i8aj, à pareille époque, ta quantité d'espèces exportées était de 1 miiiion 7,680 dotiars pour ]e mois de février, et cette année, les mois de janvier et de février auront enlevé à notre marché plus de 8 minions de dollars. On calcule que depuis six mois CO millions de piastres américaines. ont été expédiées sur l'Europe. T/Z~o'o/M emporte lui seulàLiverpoo), 959,900 doUars; i'Jrc/«'avait a son bord, plus de 1 million de dollars, et le P«c!/?<~< qui partira samedi prochain, emportera plus de 900,000 doilars. Il est à espérer que l'approvisionnement d'or qui nous arrivera de Ja Californie, viendra suppléer au vide fait sur notre place par l'exportation du numéraire. Déjà, par l'arrivage de l'jEMorN~o du 21 janvier, il nous est arrivé 1 miition de doDars en poudre d'or.

La Monnaie de Philadelphie a frappé 7 millions 331,407 pièces d'or de toutes valeurs, formant une somme de 52 millions 143,446 dollars; celle de la Nouvelle-0r]éans avait produit en pièces du même métal. une somme de 9 millions 795,000 dollars; celle de CharlotteviUe, 324,454 dollars; celle de Dahlonaga, 351,592 dollars, formant un total de 62 millions 6!4,492 dollars, auxquels il faut ajouter 774,397 dollars en pièces d'argent et 99,635 dollars en sous de cuivre. Les opérations sur les coupons de l'Emprunt des Etats-Unis ont été cotées comme suit:

6,000 dollars Six pour 100 pour i856, à 106 ~4 '4 2,000 à 1061/2 !0,OOOdoHars Cinq pour tOO pour 18~3, à 101 ~4 i,800 à. 7,000dotlars Six pour i00pour)8e2,à~)13/.i ~S0< pour~867,à~~6~/3 2,ooo pourl868,à'H6d/3 2,000 ~61~

Le change sur l'Europe est coté comme suit Sur Paris, de 81S 1/2 à S i 6 1/4.

Sur Londres, de H01/2àlIO 3/4.

Sur Hambourg, de 36 3/8 à 36 7/8.

Sur Amsterdam, de4tl/4à41 1/2.

Sur Brème, de 78 l/-t à 78 1/2.

Le cours des cotons était assez ferme, et les prix n'avaient pas varié.

Les ventes sont de 8,300 balles.

(JourtMKM? de A~to-FoWc.)

TCHQCfE.

Cott~anttMop~e, !e 14 /riet'.

L'impôt sur le revenu, que le gouvernement vient de décider, rencontre une opposition très vive dans toutes les classes de la société; mais le gouvernement est fermement résolu à ne pas abandonner cette mesure, et à employer les moyens les plus rigoureux pour la faire exécuter.

Une convention a été signée hier entre les directeurs des services des bateaux à vapeur turcs et les négocians persans qui font le commerce avec la Turquie. D'après cette convention, pendant trois ans à partir de cette année, les marchandises venant de la Turquie, et destinées pour la Perse par Trébisonde, ne pourront être expédiées que sur des bateaux à vapeur turcs. Cette convention a été sanctionnée par l'ambassade persane à Constantinople. La marine à vapeur turque est du reste dans un état assez florissant elle ne compte pas moins de S9 bateaux en très bon état. (Ga~e~e~Fi'cMMC.)

GRÈCE.

.4f/!cttM,~17/et;ncr.

On déploie une grande sévérité envers les réfugiés politiques. Des visites domiciliaires ont été faites chez plusieurs Polonais, mais sans succès. Quelques émigrés appartenant à diverses nations ont été expulsés. Le fameux brigand Bulgari a été décapité.

(G(Mf«e t)<t<<otMt<e.)

GRANDE-BRETAGNE.

~ondr~, f'' Hiars.

Aucune variation dans les cours des Fonds publics. Les Fonds sont fermes; mais les affaires sont peu animées. Consolidés au comptant et pour compte, 97 i/4; Bons de l'Echiquier, 63; Actions de la Banque, 219 1/2; Fonds indiens, 269 Bons indiens, 71 Brésiliens, 98; Buenos-Ayriens, 58; Chiliens, 106; Trois pour 100, 66; Hollandais, Deux et demi pour ~0, 59 1/2; Quatre pour 100, 92 -t/2 Mexicains, 33 i/4; Péruviens, 105 ')/4 9- Différés, 55 i/4; Portugais, 33 1/2; Russes, Quatre et demi pour 100, 102 1/2; Sardes, 89 ~,2; Fonds espagnols Actif, 24 -i/4; Trois pour 100, 41 1/2; Passive, 51/4.

C/icmtM de /et' /'r6[M!'«M. Paris a Rouen, 25 1/2 26; Paris à0rléans,*44 46; Rouen au Havre, 10 1/83/8; Kord, 19 1/2 3/4; Boulogne à Amiens, 12 12 1/4; Orléans à Bordeaux, 91/4; Paris a Strasbourg, 19 1/8 i/4 Tours a Nantes, 8 7/8 Orléans à Yierzon, 20 1/2 2t. (C;o6e.)

L'ordre donné de garder le secret sur les préparatifs de guerre de l'Angleterre fait naitre une fâcheuse alarme parmi les grandes maisons commerciales et industrielles, qui s'imaginent qu'il y a plus de raisons de s'inquiéter qu'on ne le sait publiquement. Il faut prendre des informations auprès des personnes d'ordinaire bien renseignées. Beaucoup de gens limitent leurs opérations par suite des appréhensions qu'a eu tort d'exciter l'ancienne direction de l'Amirauté. (L'HtM fo'ftce Ga~e~e.)

Ou lit dans le ~rm;t</ Ner~M

« M. Charles Villiers, frère du comte de Clarendon, imitant ce qu'avait fait le comte Grey dans la Chambre des Lords, a annoncé l'intention de présenter la motion dans la Chambre des Communes d'une résolution par laquelle la Chambre s'engagerait à maintenir les principes de la liberté du commerce, Comme le premier ministre a déclaré positivement aue dans le Parlement actuel il ne sera fait par les ministres de la reine aucune tentative pour contrarier la politique de la liberté du commerce cette résolution devient oiseuse. Que signifierait la déclaration de la Chambre des Communes de vo'~oir maintenir ce dont personne ne lui demande le changement'? ~?

M 11 est évident qu'une telle résolution n'a pas d'autre but que d'embarrasser le ministère. Sa signitication, c'était que ]a Chambre des Communes ne peut avoir confiance que dans un ministère pris parmi les partisans de la liberté du commerce. M. Charles Villiers désire-t-il, par hasard que le pays demeure sans gouvernement ? Faut-il le classer parmi les hommes qui, en ruinant tous les partis successivement, montrent qu'ils visent à une autre forme de gouvernement que celle sous laquelle nous avons le bonheur de vivre ? a Nons ne pensons pas que M. Charles Villiers réussisse dans ses provocations. La Chambre des Commuuesne peutpas vouloir embarrasser le gouvernement de lareine ni adopter une résolution sans autre but que d'embarrasser le ministère et d'imposer une dissolution dans un moment inopportun. Kous nous refusons à croire que lord Clareudon, mu par un ressentiment personnel, à l'occasion des révélations de lord Naas, soit au fond.de ces combinaisons. ')

On lit dans le J't'oiM

a Si M. Villiers insiste pour faire passer sa motion, en face de la répugnance décidée du gouvernement pour la polémique, et si, avec l'aide de lord John Russell, une résolution abstraite en faveur de la liberté du commerce est adoptée à une forte majorité dans la Chambre des Communes, il en résultera une crise tout a fait nouvelle et qui n'est pas du tout à désirer. H Cette résolution, en tous cas, ne liera que !e Parlement actuel, et comme expression de ses intentions dont personne ne doute, e)le pourrait être acceptée par le gouvernement. Toutefois il n'est pas vraisemblable que les partisans de cette résolution se contenteront d'une victoire stérile et le ministère sera provoqué à se retirer par la menace ordinaire d'un refus de subsides. Si une telle combinaison est réclamée avec instance, si lord John Russe!! l'appuie, l'unique résultat sera la dissolution du Parlement à une époque de l'année plus incommode que le moment actuel, et la réunion d'un nouveau Parlement encore plus divisé, et moins capable que ne l'était l'ancien d'appuyer avec fermeté une administration possible.

a Kous déclarons que. non seulement l'ancien ministère, mais encore toute section vraiment patriotique et importante de la législature doit éviter une dissolution au printemps, qui pourrait en entrainer une seconde à l'automne, sans compter d'autres éventualités également fâcheuses. En admettant que la question des lois des céréales doive être réglée, s'il est possible, le sera-t-clle mieux par un appel immédiat au corps électoral, dans des circonstances de grande irritation, que par les chances d'un appel plus calme, fait dans l'automne, non touchant la protection, mais bien touchant les mérites généraux du parti conservateur? '? a Si les adversaires du gouvernement ne veulent pas user d'indulgence, par la raison que le nouveau gouvernement en proliterait pour fortifier sa position dans le pays, cela nous ramène naturellement à cette question Pourquoi lord John Busseli a-t-il ouvert la porte au nouveau ministère? Pourquoi n'a-t-il pas prêté l'oreille aux prières presque universelles de ses.partisans d'élargir la base du corps électoral? B

Les troupes qui sont actuellement en Irlande se

composent de 6 régimens de dragons comptant 2,050 hommes; artillerie royale, sapeurs et mineur!, 1,051 18 régimens d'infanterie et 16 dépôts d'infanterie, 16,532 hommes; total: 19,633 hommes, non compris les officiers. (DcK~~tM) Au l*~ janvier dernier, le chinre des policemen de la capitale était de 5,5t9 hommes. II a été payé pour la police, l'année dernière, 422,299 liv. st. (10 millions 557,223 fr.). Les commissaires de la grande Exposition de Londres ont payé à la police 17,426 liv. st. (435,650 fr.) pour le service du palais de cristal. (MoM.) Kous apprenons que le conseil exécutif de ~Mta~~HMted Society a résolu d'essayer hardiment d'élargir la base de ses opéiations plutôt pour se préparer aux futurs contingens que pour produire un effet immédiat sur la question maintenant pendante entre les patrons et les ouvriers. Le but du conseil exécutif est, dit-on, de former une vaste confédération de tous les métiers et arts mécaniques pour la protection de tous les intérêts qui y sont engagés. Nous pensons qu'on n'a jusqu'à présent rien décidé sur le mode précis d'action, si ce n'est qu'un mee<ng' général et, préliminaire de tous les métiers de Londres est convoqué par le conseil exécutif pour jeudi prochain au soir, à Saint-Martin's-haII, où il sera proposé un projet accompagné de résolutions, par lequel tous les métiers seraient tenus de s'engager à soutenir le mouvement. Les déplorables conséquences de la grève continuent de peser sur les travailleurs. Ceux de la section de Lambeth sont parmi les plus favorisés, et même là les ouvriers ne reçoivent pas plus de 6 shillings (7 fr. 50 c.) par semaine. Dans l'ouest de Londres et autres sections, les travailleurs n'ont reçu chacun qu'environ 11 shillings durant les sept semaines de la grève, c'est-à-dire à peu près 1 shilling 7 pence par semaine. Beaucoup d'ouvriers avec leurs familles sont donc à la veille d'être réduits à la plus profonde misère. (JMM-MMt~ CAron~.)

IPa~is.

Par décret en date du 1~ mars, est nommé Procureur de lal~épubliq.ue près le tribunal de Tarbes (Hautes-Pyrénées), M. de Montgaurin, procureur de la République à Bagnères, en remplacement de M. Baile.

–Par décret du. 28 février, M. Victor de Lavenay, ancien secrétaire général au ministère du commerce, a été nommé maître des requêtes de deuxième classe au conseil d'Etat.

Par décret du 29 février, ont été nommés membres de la commission mixte des travaux publics MM. Maiilard, président de la section du contentieux au conseil d'Etat;

J. Boulay (de la Meurthe), Dariste et de Vuillefroy, conseillers d'Etat.

M. Maillard remplira les fonctions de président de la commission.

–Un décret en date du 29 février, publié aujourd'hui par Mottt<M< réorganise sur de nouvelles bases le service des équipages militaires, et détermine l'effectif du personnel de ce corps.

Kous avons annoncé avant-hier !a mort du célèbre poëte irlandais Thomas Moore les journaux anglais nous apprennent aujourd'hui que son fils atné est mort, il y a quelques années, à Alger, au service de France.

M" Caroline de Weber, veuve de M. Marie de Weber, l'illustre compositeur, est morte à Dresde le 23 février.

On écrit de tapies, le 22 février:

« M. Adolphe Barrot, envoyé extraordinaire et mi< nistre plénipotentiaire France, ayant été chargé de remettre au nom du prince Président à S. A. R. le duc de Calabre les insignes de la grand'croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur, et ayant obtenu immédiatement une audience particulière du roi; a eu l'honneur ëe revêtir du cordon de l'Ordre l'auguste prince hérédi* taire. A l'issue de l'audience, le roi a envoyé au diplomate français les insignes de la grand'croix de son Ordre royal de Saint-Janvier, et ii a envoyé à l'attaché à la légation, M. de Rayneval, la croix de chevalier de t'Ordre de Saint-Ferdinand et du Mérite des Deux-Sicites. H (.MotM(et<r toscan.) La malle de Bordeaux, arrivée ce matin à Paris, n'a pas apporté les journaux et les correspondances de Madrid.

On écrit de Stockholm (Suède), le 20 février « L'instruction judiciaire relative à l'explosion de la poudrière de l'Etat se poursuit avec la plus grande activité.-H a été reconnu que le directeur et le premier inspecteur de cet établissement, MM. Erlin et Lundin, se sont rendus coupables de graves négligences dans l'exercice de leurs fonctions, et par suite, à !a requête du fiscal (procureur du gouvernement) près le conseil permanent de guen'e de Stockholm, le séquestre a été mis sur tous les biens meubles et immeubles des sieurs Erlin et Lundin.

a L'armée suédoise vient de perdre un de ses vétérans, M. le lieutenant-général comte Magnus de Brahe, qui est mort à Londres dans la quatre-vingt-neuvième année de son âge. M. de Brahe avait été aide de camp général du feu roi Charles XIV Jean pendant tout le règne de ce monarque, qui l'honorait de son amitié particulière; c'était un des plus savans agronomes de Suède.a »

On écrit de Vienne (Autriche), le 26 février « Notre gouvernement prépare l'exécution de deux entreprises qui seront d'une haute importance pour le commerce et l'industrie, savoir la rectification du cours de l'Adige et la construction d'un chemin de fer attant de Botxen (Tyroi) à Vérone (Lombardie). a On écrit de Munich (Bavière), le 28 février « Les ratifications du traité conctu le -H octobre dernier entre l'Autriche, la Prusse, !a Bavière, ie Wur-. temberg et la Saxe, et ayant pour objet la jonction des lignes de télégraphes de ces cinq pays, viennent d'être échangées, et ce traité sera mis en pleine exécution à partir du i" mars prochain.

a D'après ce traité, les dépèches seront expédiées directement de là station de leur départ à celle de leur destination, sans être répétées par les stations intermédiaires, et les tarifs, .calculés jusqu'à présent sur la longueur réelle des lignes télégraphiques que les dépêches parcouraient, le seront dorénavant sur la distance à vol d'oiseau qui sépare le point d'expédition de ce)ui d'arrivée.

)) Par suite de cesdeux mesures, les tarifs ont été considérablement abaissés, mais les Etats contractans espèrent que le déficit qui en résultera sera comblé par l'augmentation du nombre des dépèches qui seront transmises surtout entre les lieux très éloignés les uns des autres. a

–On écrit d'Eisenach fgrand-duchéde Saxe-Weimar), le 28 février

« Le gouvernement a résolu de fonder dans notre ville un Conservatoire de musique où l'instruction sera entièrement gratuite.

a Cet établissement aura son siège dans le château qui servait de résidence aux anciens princes d'Eisenach, et il sera placé sous la direction de M. le docteur Kuhmstaed, savant théoricien, auteur de plusieurs grandes musiques d'église, et qui a déjà formé d'excellens élèves dans la composition musicale. a On pense que le nouveau Conservatoire de musique sera ouvert pour te 1~ octobre prochain au plus tard. a

On écrit de La Haye (HoUande), !e 28 février « La seconde Chambre des Etats-Généraux vient d'adopter à une très grande majorité un projet de loi ayant pour objet ta création de nouvelles lignes de télégraphie électrique destinées à relier la Hollande avec la Belgique, la Prusse et le royaume de Hanovre. Pour les communications entre notre pays et la Belgique, il y aura deux Ugnes,dont l'une ira de La Haye, par Rotterdam, Dordrecht et Breda, A Anvers, et l'autre s'étendra de La Haye, par Arnheim, Nimègue, Vtm!oo et Maestricht à Liège.

M Ces deux ligues seront construites simultanément; il y a tout lieu de croire qu'elles seront achevées avant la fin de cette année, a

Soixante des ouvriers employés au terrassement de la nouveHe gare du chemin de fer de l'Ouest, aux


Batignolles, se sont mis en grève avant-hier et ont essavé de se porter à des votes de fait contre ceux de leurs camarades qui veulent continuer de travailler. Cette coalition, dont le caractère menaçant a nécessité l'intervention de la gendarmerie, a pour objet une demande d'augmentation de salaire. Les ouvriers terrassiers, auxquels le mètre cube de déblai n'est payé <{u'à raison de 45 c., pretendent~ne pouvoir gagner à ce taux que des journées de 1 fr. 25 c.

L'intervention conciliatrice et en même temps l'attitude résolue de la gendarmerie ont déterminé les réclamans à se retirer du chantier des travaux sans nouvelle manifestation, et en se contentant d'annoncer qu'une députation serait choisie entre eux pour porter leurs griefs au prince Président de la République. (Ga~e des rntMKaM.) Le mouvement hebdomadaire de la Caisse d'épargne de Paris a produit les résultats suivans Versemens reçus par la Caisse d'épargne de Paris, les dimanche 29 et lundi 1~ mars, de 5,569 déposans, dont 900 nouveaux, 683,802 fr.

Remboursemens effectués la semaine dernière à 1,289 déposans, dont 393 soldés, 361,103 fr. 59 c. Rentes achetées à la demande des déposans pendant la même semaine pour un capital de 9J ,1 7C fr. Avis. L'administration de la Caisse d'épargne rappelle aux déposans dont le compte, en capital et intérêts, a dépassé le mcM'MMMM- de 1 ,000 fr. au 3 ) décembre 185t, qu'aux termes de l'article 2 de la loi du 30 )uin dernier il sera acheté d'o/~ce, pour eux et en leur nom, 10 fr. de rentes en déduction de leur avoir, si leur compte n'est pas abaissé au-dessous de i,000fr. avant le i~ avril prochain.

Les versemens effectués à la Caisse de retraites pour la vieillesse, du 23 au 29 février inclus, s'élèvent à 26,152 fr. 84 c.

Ces versemens portent sur 343 comptes individuels, dont 240 nouveaux.

La Caisse a acheté pendant la même période 1,745 fr. de rente Trois pour 100 ayant coûté 37,982 fr. 80 c. j~– On a commencé à vendre hier, dans la salle des commissaires-priseurs, les tableanx, tapisseries et objets d'art provenant du beau château de MontignyLencoup qui fut bâti par M. de Trudaine, ancien intendant des finances sous Louis XV, et qui servait de rendez-vous de chasse au roi. C'est par suite de la mort de M. le duc de Stacpoole, dernier propriétaire de cette riche demeure, que ces toiles et ce magnifique mobilier ont été enlevés de la place qu'ils occupaient depuis si longtemps et vendus aux enchères. Les principaux tableaux étaient signés de Bouciier et d'Oudry. tis se sont très bien vendus, et des panneaux de Boucher, représentant des scènes pastorales, ont atteint le prix énorme de 12,600 fr., non compris les frais. On assure, du reste, que les tableaux et les objets d'art ne se sont jamais payés aussi cher que depuis quelques mois.

Le succès de la Rcft<e de Paris est désormais consacré; elle met en vente aujourd'hui son sixième numéro. Des vers eharmans et inédits d'Alexis de Valon des poésies de MM. Louis Bouilhet, Alphonse Karr, Eugène Bercioux; nne JE<t<d'e, de M. Arsène Uoussaye sur les peintres de la République et de l'Empire r~pMo~e de Za&edoycre, par M. de Lamartine une nouvelle, de Théophile Gautier; ~a Zeyen~ <[ra6e de Afo'i'sc, par M. Perron une Bio~'ap/KC <fE<~an< Poe, par M. Baudelaire la Réception <~ ~f. de .Mon~a/<'m&6rf, par M. Louis Jourdan, en font un des numéros les plus curieux qu'elle ait encore.publiés. La Société charitable de Saint-Régis, pour faciliter le mariage civil et religieux des indigens du diocèse de Paris, tiendra une assemblée charité à l'église métropolitaine de Notre-Dame, le vendredi 5 mars. A deux heures précises, sermon par le R. P. de Ravignan.

La quête sera faite par M's Adolphe Baudon, rue Las-Cases, 9; Chrestien de Lihus, rue Royale-SaintHonorë, 20 !a vicomtesse Edmond de Damas, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, 81 Gustave Dubois ~le l'Estang, rue Neuve-des-Capucines, hôtel du ministre des affaires étrangères; la comtesse Maurice Exel mans, à la grande chancellerie de la Légion-d'Uonneur, rue de Lille, 64 Amédée Hemery, rue de l'Odéon, 8; Puiseux, rue Madame, 44; Thoyer, à !a Banque de France; la baronne de Villequier, rue Vanneau, 13.

Les personnes qui ne pourraient pas assister au sermon sont priées de vouloir bien adresser leurs offrandes à M" les quêteuses ou à M. Chrestieu de Lihus, trésorier de la Société de Saint-Régis, rue RoyaIe-Saint-Honoré, 20.

Une assemblée de charité aura lieu dans l'église de Saint-Thomas-d'Aquin, le mercredi 3 mars, à trois heures, en faveur de l'église du Sacré-Cœur en construction à Moulins.

La quête sera faite par M" de Maupas hôtel du ministère de la police générale, rue de Varennes; la comtesse de Boisrenaud, rue de la Chaise, 10; la comtesse de Lambel, rue Saint-Dominique, 33; de Priugy, rue Saint-Lazare, cité d'Orléans; la comtesse de Maillé, rue de Grenelle-Saint-Germain, 77 la comtesse de Chastenay, rue Saint-Dominique, 24.

M. Hanicle, curé de Saint-Séverin, M" d'Avenas et Cardon, religieuses au couvent du Sacré-Cœur, rue de Varennes, et M. Adrien Le Clerc, rue Cassette, 29, reçoivent les onrandes dans le cours de l'année. La vente de l'Association de charité du I' arrondissement aura lieu les jeudi 4 et vendredi 5 mars, au ministère de la justice place Vendôme de midi à six heures.

Le T. R. P. Ventura fera les jeudis, pendant le carême, des conférences à la Madeleine, à une heure et demie précise, Il commencera le jeudi 4 mars. Le directeur général des musées a l'honneur de prévenir le public que quatre des salles qui composent la galerie Charles X, au Louvre, sont réouvertes à partir du 2 mars. Ces salles sont consacrées à l'Exposition des vases peints de la Grèce et de l'Etrurie, aux vases des Gaules, et à la collection de terres~cuites antiques, nouvellement formée au Musée.

Demain mercredi l'Opéra donnera GMtMa:tme TeH, chanté par Gueymard. Le rôle de Guillaume sera rempli par Morelli, et celui de Mathilde, par M" Laborde. Ce n'est pas sans étonnement que M. Chevreuil a lu dans ~< Pa<We et dans ~c M(MM<eMr une note communiquée, relative aux costumes des grands corps de l'Etat.

)L Chevreuil a été mandé, par une lettre du i8 février (que nous reproduisons ci-après (1), au ministère d'Etat, et après une conférence avec M. le secrétaire général, il a fait établir, conformément aux prescriptions du décret du 21 février, les costumes de tous les ministres et de plusieurs grands dignitaires de l'Etat.

Dans un intérêt générai de corporation, M. Chevreuil avait proposé un dessin uniforme pour la coupe et les broderies des costumes; cette proposition, acceptée d'abord, est, à ce qu'il parait, aujourd'hui abandonnée. M. Chevreuil est loin de s'en plaindre; mais ce qu'il veut que l'on sache, c'est que sa proposition avait été dictée non par un intérêt personnel, mais par un intérêt général.

(t) Monsieur,

Auriez-vous l'obligeance de venir me 'voir demain jeudi, à huit heures et demie, à mou cabinet? J'aurais besoin de causer avec vous des uniformes des grands corps de FEtat.

Recevez, Monsieur, l'expression de ma parfaite civilité. E. VAM)AL, ~ecre~~e </Mer<~ <ht m~M/rc f!E~.

Mercredi, )e 18 février 18M.

On lit dans .MeM~er de Montpellier du 29 février <( On nous assure que quelques arrestations ont été opérées hier dans les environs de Montpenier. « Au moment où nous mettons sous presse, un nombreux convoi de prisonniers entre en ville escorté d'un détachement du génie et de hussards. Ces prisonniers, qui ont été conduits à la citade!)' sont, à ce qu'on assure, les accusés de Bédarieux. o

~i!) f'M Far, en date du 2S février, annonce que 140 insurgés détenus dans les prisons de Draguignan viennent d'être transférés à Toulon.

On lit dans <6 La~uedociMi, journal de Pëzeuas, du 29 février

« Le maréchal des logis de la gendarmerie (te Pézènas, accompagné de trois hommes de la même arme, a procédé mercredi à l'arrestation du sieur A. Y. de Gaux, prévenu de participation à l'insurrection du 4 décembre, et qui s'était soustrait jusqu'à ce jour aux recherches de la pohce.

a La colonne de Pézenas, envoyée lundi dernier en exploration dans les villages voisins, est rentrée jeudi soir, après avoir visité les communes de Nézignanl'Evêque, Samt-Thibéry,MontManc, Scrvian.Puissalicon, Magalas, Pouzolles, Gabian, Kefuès, Foutes, Lieuran-Cabrières, Paulhan, Adissan, Usclas, Cazouls et Lézignan-Ia-Cèbe, emmenant avec elle deux individus arrêtés à Saict-Thibéry et à Gabian. L'officier qui !a commandait a vu régner partout, dans ces diverses communes, la tranquillité la plus parfaite. » Jeudi et vendredi, deux nouvelles arrestations ont eu lieu à MontManc.

On écrit de Lyon, le 29 février

« Par arrêt rendu par la Cour d'appel, chambre des mises en accusation, le nommé Emmanuel Jobard, commis négociant chez M. Thiebault, de Digne, a été renvoyé devant les assises du Rhône, qui s'ouvriront à Lyon le 8 mars prochain, pour meurtrn commis avec préméditation sur la personne de la dame Micard, au théâtre des Célestins.

» La notoriété publique semble confirmer le bruit que le docteur Gensoul, appelé par M. le conseiller rapporteur Janson, chargé de l'information supplémentaire, à vérifier une dernière fois l'état mental de Jobard, est d'avis qu'il n'avait pas conscience du crime qu'il a commis. Mais c'est seulement devant les assises que la question peut être débattue.

a M. le procureur général Al. Gilardin, assisté de M. Onofrio, substitut, occupera le fauteuil du ministère public. M" Philippe Dubost présentera la défense. » Quatre médecins figurent en tète des témoins assignés par l'accusation. Les débats auront le 8 mars. a On lit dans le Jo~nta! de J)fon<&fMOtt du 29 février

« Le 2S de ce mois. M. Bravard, juge d'instruction, qui informait dans l'affaire relative à la femme MontaiDard, inculpée de tentative d'empoisonnement sur la personne de son mari, et d'adultère, a fait arrêter, sur des indices graves qu'il venait de recueillir de la bouche des témoins assignés dans cette instruction, le nommé André Fournier, âgé de cinquante-deux ans, cabaretier, rue de Moingt, à Montbrison, inculpé d'être le complice de l'adultère et de la tentative d'empoisonnement reprochés à la femme MontaiIIard. a On écrit de Vicdessos, le 22 février, à ~'fMdëpeK<!<Mt< de Toulouse du 29 février

a Aujourd'hui un tremblement de terre assez violent nous a réveillés en sursaut à cinq heures du matin. Ce tremblement, qui a duré de quinze à vingt secondes, a été ressenti dans toutes les communes des environs, particulièrement à Sem, à Goulier et à Auzat. A Vicdessos, un grand nombre d'individus l'ont remarqué. Une personne dont le témoignage ne peut être révoqué en doute a été éveillée par le cliquetis d'un cor de chasse contre un fusil elle a vu la muraille de sa chambre osciller d'une manière si forte qu'elle s'est jetée, enveloppée d'une couverture, hors de son lit, et n'a pas hésité à s'élancer par la fenêtre sur un monceau de neige. Un mari et sa femme se sont pareillement enfuis de leur chambre, sans vètemens, pour chercher un asile dans la maison voisine, persuadés que leur maison allait s'écrouler. Plusieurs ont entendu les cloches sonner; une femme même a failli mourir de frayeur. Tels sont les principaux phénomènes qui viennent d'être observés dans nos contrées, »

On écrit du Conquet, le 27 février, à ~'Ocean de Brest

« Le 26, à trois heures du matin, à environ huit ou neuf miDes dans le sud-ouest de Saint-Mathieu, près les Tas-de-Foin, le chasse-marée <a ProuMence, de PortNavalo, capitaine Jacob, a été abordé par le brickgoélette fa For<Mtte, de Bayonne. Le chasse-marée a eu quelques bordages crevés, les pavois défoncés, le grand mat cassé à environ trois mètres au-dessus du pont, le tape-cul au ras du couronnement. La goélette n'a eu que son beaupré cassé dans la chute du mat et du gréement de fa Pr~rMotM. Le capitaine Jacob a été grièvement blessé à la tête. Son navire étant ainsi désemparé, le briek-goëlette l'a pris à la remorque. Le calme, vers huit heures du matin, les ayant forcés de mouiller sous Saint-Mathieu, une embarcation de la .ProuM~ttce est venue au Conquet chercher un médecin pour le capitaine.

a M. le docteur Macé s'est empressé de se rendre à bord. Vers onze heures, la brise ayant permis d'appareiller, les deux navires se sont remis en route pour Camaret, jFor~xe remorquant <ct ProrMeMcc. Une embarcation du vaisseau Du~M~cHM, commandée par un officier, étant venue pour porter secours, le capitaine blessé, sur l'avis du docteur, a été mis dans cette embarcation, qui l'a transporté à Brest pour y être soigné à l'hôpital de la marine. »

–Hier, vers une heure après midi, un accident grave est arrivé à la hauteur du~'illage de St.-Pierre, sur le chemin de fer de Calais. Deux convois, l'un se dirigeant sur Calais, l'autre venant de cette ville, se sont rencontrés et heurtés avec violence. Une dame a été tuée, deux voyageurs ont été grièvement blessés, plusieurs autres fort contusionnés. Des wagons ont été brisés.

Demain, sans doute, les journaux du département nous apporteront des détails plus circonstanciés de ce déplorable accident.

On lit dans le JoMrma~ <a ~fa~e du 2 mars « Ces jours derniers, un cultivateur d'IsIe-sur-Marne a découvert, en plantant une vigne près de sa maison, plusieurs squelettes d'hommes ayant à leurs côtés des armes, des croix et des pierreries fines. On suppose que ces restes proviennent de militaires tués dans un combat qui aurait eu lieu près d'tsIe-sur-Marne sous Henri !L Lés armes et les croix., ainsi que les autres objets d'antiquité, ont été provisoirement déposés au château d'isle. a

Cours et TriMmaHX.

COCR D'ASS!SES DE LA SEtKE (2~ section). Présidence de M. Roussigné.

~6u.< de coM~ïKM commM~ar Mit sa~Wc.

Depuis quelque temps il n'y a pas de jours que le jury n'ait à statuer sur des detournemens ou des abus de confiance commis par des hommes de service à gages au préjudice de leurs patrons. Une accusation de cette nature amenait aujourd'hui devant la Cour le nomme Jutes-Augustin Haynaud, employé de commerce.

Voici les faits qui sont à sa charge

« Dans le courant du mois d'août )8Nf, M. Morizot, marchand de graines, rue du MarcIié-aux-Chevaux, prit à son service en qualité de commis, aux appomtemens de 80 fr. par mois, ]e nomme Haynaud, en lui promettant de lui donner davantage s'il parvenait à augmenter sa clientèle.

a Pendant plusieurs mois, M. Morizot n'eut qu'à se louer de son commis; cependant celui-ci lui avait déclaré que plusieurs cliens avaient demandé un délai d'un mois pour acquitter le prix des fournitures. M. Morizot autorisa Haynaud à accorder ce délai. ') Les evénemcns du 2 décembre survinrent, Raynaud ne reparut plus chez son patron et il fit répandre le bruit qu'il avait été tué.

M D'abord M. Morizot ajoute foi à cette nouvelle; bientôt il sut qu'elle était fausse alors il supposa que Raynaud avait commis des detournemens à son préjudice et qu'il n'osait plus se présenter devant lui. En visitant successivement cinq de ses cliens, savoir la veuve Dauguis et les sieurs Lucutte, Raynaud, Bréhant et Dulam-ier, M. Morizot acquit la preuve que Raynaud avait reçu de ces cinq personnes une somme to'ale de 250 fr., qu'il.avait.employée à ses besoins particuliers, au lieu de la lui rendre.

a Peu de jom'x âpres cette vérification, M. Morizot rencontra son ancien commis, qui reconnut être son débiteur de 350 fr., et offrit de rentrer dans sa maison,

pour s'acquitter au moyen d'une retenue sur ses appointemens. Cette proposition ne fut pas acceptée. a Sur la plainte de M. Morizot, Raynaud a été arrête. H Raynaud, tout en reconnaissant qu'il avait employé à son usage les sommes qu'il a reçues pour son patroH, a soutenu qu'it n'avait nuDemcnt l'intention de lui eu faire tort, et que les ëvénemens politiques seuls l'avaient empêché de s'acquitter. a

N. LE PRÉSIDENT, à J'accuse Vous êtes inculpe d'à bus de confiance; vous étiez serviteur a gages. Convenez-vous être l'auteur des détournemens qui vous sont imputes?

RAY~At D Je ne peux pas aller contre.

M. m pRÉsiDEKT Alors pourquoi, au lieu~de vous conduire honnêtement, vous êtes-vous rendu'coupable de pareils détournemens '?

RAV~AL'D J'ai un enfant a élever; j'ai été pressé par le besoin.

M. LE PRÉSIDENT Vous avez fait courir le bruit partout que vous aviez été tué dans les rues de Paris, lors des cvénemens de décembre dernier quelques jours après, M. Morizot vous a rencontré dans un café, et il vous a fait arrêter. Pourquoi avez-vous fait courir le bruit que vous étiez mort? '?

RAYXALD J'ai t'lit courir ce bruit afin de me débarrasser d'une femme avec laquelle je vivais. M. LE PRÉSIDENT Vous n'aviez pas besoin de faire le mort pour vous débarrasser de cette femme. Vous avez déclaré dans l'instruction que vous aviez été arrêté à Besançon pendant six mois pour aiTaire politique. Pourquoi aviez-vous été arrêté ?

RAYNAUD Parce que je faisais partie de la Société des Droits de l'Homme.

M. LE pRÉStDENT Vous avez été aussi arrêté en 1847 pour détournement frauduleux; que) était ce détournement ?

RAYNAUD J'étais concierge à Montmartre, et c'est pour avoir aidé une personne à déménager furtivement la nuit que j'ai été poursuivi, mais j'ai é!é relâ ché.

Les témoins ont ensuite continué les faits déjà connus.

M. oscAR DE VALLÉE, avocat général, a soutenu l'accusation, qui a été combattue par M" LÉON GUtBou'r. Déclaré coupable par le jury, avec des circonstances atténuantes, Jules Raynaud a été condamné à. trois ans d'emprisonnement.

Le tribunal correctionnel de la Seine (6~ chambre) préside par M. Lepeletier-d'Aulnay, a condamne aujourd'hui Hené-Joseph Longuet, ciseleur, pour offenses par paroles envers le Président de la République, à trois mois de prison et tOO francs d'amende. Dans la même audience, le sieur Jacques Louis Boyeau, maitre charpentier, était traduit pour détention d'une arme de guerre.

Le prévenu a dit pour sa défense qu'il avait fait partie de la garde nationale, et que le sabre-briquet trouvé à son domicile avait été acheté par !ui.

Le tribunal, attendu que lors de la saisie du sabrebriquet, Boyeau avait cessé d'appartenir à la garde nationale, et que, par conséquent, il aurait du porter cette arme à sa mairie ou obtenir la permission de !a détenir, l'a condamné a huit jours de prison, 16 francs d'amende, et a ordonné la confiscation de l'arme saisie.

M. Alphonse Bost, fabricant de chaussures, qui a été trouvé détenteur d'un fusil de munition, mais sur le compte duquel les meilleurs renseignemens ont été fournis, n'a été condamné qu'à t6 fr. d'amende. Le tribunal a aussi ordonné la confiscation du fusil pour être réintégré dans les arsenaux de l'Etat.

Le nommé Isidore Chabard, journalier, arrêté, te iC février dernier, pour vente, distribution et colportage d'imprimés sans autorisation, a été condamné par la 8" chambre de police correctionnelle à. vingt-quatre heures d'emprisonnement et aux dépens.

VARIETES.

C/M/s-d'oMt~'ë der.~o~MCHce/t'a~peMse aM~dt~ep(teme et aMdt.r-/tMt<tOMes:ec~,avecdesjugemens et des notes, par M. Léon Fougère, professeur de rhétorique au lycée Louis-le-Grand. Un volume in-12.

Combien n'a-t-on pas déjà fait, pour les vers et pour la prose, de recueils du genre de celui-ci, sous le nom de .VorceaM~c c/tot' d'OrHeniëMs de ~a~jfcmotre, de ZepOH.s de Z~/eratMre, etc.! La compilation de M. Léon Fougère a son mérite elle fera son temps comme une autre. Les morceaux qui ta composent m'ont paru choisis avec soin et avec goût. M. Léon Feugëre a évité la banalité autant qu'il le pouvait dans un ouvrage de cette sorte. A côté des morceaux que tout le monde connaît et que tout le monde cite, il y a dans nos plus grands écrivains, dans Bossuet, par exemple, des choses qu'on ne cite pas, qu'on ne connaît pas, et qui ne sont pas moins dignes cependant d'être proposées pour modèle. On sait, ou l'on est censé savoir par cœur les Ornons /Mne6rcs, le DtscotM~ ~xr FNtsMtre Mn~o'~e~e, et même l'.H~otre des ~an'a<t'ons mais v a-t-il beaucoup de gens qui aient lu les EMua<o~ ~«r ?es .M/~cr~, les Med!'<a(tons SMf r.Eu<m<y~< des traités particuliers comme celui de la CoMCMptsce~ce et dM /t6)'e afMre, et la volumineuse collection de sermons, où sont enfouies d'admirables beautés? `! N'y a-t-il pas d'ailleurs, à côté des grands écrivains qu'on lit encore plus ou moins, les grands écrivains qu'on ne lit plus du tout, dont les noms seuls ont conservé de la célébrité, et qu'il faut faire connaître au moins par fragmens aux jeunes gens des écoles je veux parler de Balzac, de Voiture, de Mezeray, du grand Arnauld,de 'Nicole, de Polisson, etc.? M. Léon Fougère a puisé à toutes ces sources, et il faut avouer que cela donne à son recueil une physionomie moins sévèrement classique peut-être, mais plus originale et plus piquante.

Je pourrais citer encore quelques autres améliorations. C'en est une, selon moi, de s'être borné au dix-septième et au dix-huitième siècle. Dans des recueils du même genre, où l'on ne s'était pas imposé cette règle, la faveur a trop souvent donné place a des morceaux d'un goût douteux. Quant aux notes, M. Léon Fougère les a peut-être un peu trop multipliées. On y trouve le superflu quelquefois et pas toujours l'utile. Ainsi, dans les petites notices qui précèdent l'article de chaque écrivain, j'aurais voulu qu'au lieu d'uneappréciation littéraire assez vague, M. Léon Feugère donnât à ses jeunes lecteurs quelques renseignemens biographiques précis; qu'il leur dit, par exemple, à l'article Bossuet, quand Bossuet est né, quand il est mort, et a quelle date ont été publiés ses ouvrages principaux. Ce sont des choses excellentes à savoir et qui ne se retiennent que difjicilement quand on ne les a pas apprises de bonne heure. Rien ne s allie mieux que l'histoire de l'écrivain à l'étude de ses œuvres. Je ne serais même pas fâché qu'on joignit à la .biographie un peu de bibliographie et qu'après avoir fait connaître par extraits les chefs-d'œuvre de la littérature aux jeunes gens, on les renvoyât, pour en apprendre davantage, aux meilleures éditions de nos grands écrivains. Toutes ces petites connaissances de faits sont bonnes et solides. Je n'exclus pourtant pas les notes critiques, et je crois au contraire, que M. Léon Feugère a très bien fait d'enrichir son recueil de citations et de jugemens empruntés à M. Villemain, à M. Saint-Marc Girardin, à M. Sainte-Beuve. M. Léon Feugère est lui-même un juge de très bon goût.

Je ne veux pas faire trop d'étalage d'un livre qui n'est, après tout, qu'une pure compilation.

M. Léon Feugère n'y a pas mis d'autre prétention que celle d'être utile aux jeunes gens. Mais j'avoue que ce recueil m'étant tombé sous la main, je l'ai parcouru avec un extrême plaisir. a eu pour moi un grand mérite, celui (te me faire oublier le présent, et de metransporier,pourquelquesmomens du moins, dans te monde idéal de la pure littérature. Je sais bien que ces grands hommes ont souffert comme nous, qu'ils se sont souvent plaints de leur temps comme nous nous plaignons du nôtre. Je sais que ce qui n'est plus pour nous dans leurs ouvrages que de l'éloquence, a été pour eux de la lutte, des angoisses, de réels et sanglans combats.. Quand Pélisson écrivait ses Mémoires éloquens pour Fouquet, Pélisson était à la Bastille et courait le risque d'y rester enfermé toute sa vie; il défendait son neutre, qui n'échangea qu'a grand'peine une mort ignominieuse contre le supplice d'une prison perpétuelle. Pascal se cachait pour écrire ses Proui'HCt'a~. La moitié peut-être des ouvrages de Bossuet est due a sa controverse ardente contre les protestans, et cette controverse était le prélude de la révocation del'édit devantes. Nous avons nos misères, et ces grands hommes avaient les leurs. Mais ils sont devenus pour nous, grâce à leur génie, ce que l'antiquité grecque et latine était pour eux, l'idéal! Un reflet du beau et du bien absolu semble colorer tout ce qui est sorti de leur plume et donner à l'expression même de leurs passions et de leurs faiblesses un intérêt touchant. Quel bon sens d'ailleurs quelle solidité de principes et de jugement! Je parle du dix-septième siècle surtout; car, sans faire tort au dix-huitième, on ne se sent pas avec lui en si grande sécurité sous le rapport de la justesse et du goût. Aussi M. Léon Feugëre lui a-t-il fait la part plus petite dans ces extraits, et je crois qu'il a eu raison. Voltaire est simple, mais il est aride et va rarement jusqu'à l'âme. J.-J. Rousseau, Duffon, Montesquieu n'évitent pas la déclamation. Le dixhuitième siècle est le siècle des hommes de lettres le dix-septième est celui de l'éloquence. C'est Balzac qui paraît le premier dans le recueil de M. Léon Feugère, et qui ouvre cette galerie des grands écrhains, honneur bien du au père du beau style. Balzac est délicieux à lire par fragmens. Détachés du reste, certains morceaux font illusion. On croirait presque entendre Montesquieu ou Bossuet, tant, à force de manier le langage en tout sens, il finit par rencontrer des pensées ingénieuses et subtiles, ou même grandes et fortes. Est-ce Balzac l'artiste en phrases n'est-ce pas plutôt l'auteur du .DtscoM~ sur r.0~<OH'e MHtuo'M~e qui a écrit les lignes suivantes « Il est très vrai qu'il y a quelque chose de divin, disons davantage, il n'y a rien que de divin dans » les maladies qui travaillent les Etats. Ces dispoM sitions, ces humeurs, cette Sevré chaude de ré» bellion, cette léthargie de servitude, viennent de a plus haut qu'on ne s'imagine. Dieu est le poète » et les hommes ne sont que les acteurs. Ces » grandes pièces qui se jouent sur la terre ont été » composées dans le ciel. » Veut-on du Montesquieu ? qu'on lise ce passage sur la défaite et le suicide de l'empereur Othon « L'empereur Othon » fut vaincu parce qu'il n'eut pas la patience de » vaincre. Il se tua par délicatesse, et aima mieux » promptement périr que de se donner de la peine » quelque temps. Il ne manquait ni de conseil ni » de force il avait les plus belles troupes et les » plus désireuses de bien faire qu'on eût jamais » vues et néanmoins, pour une journée qui ne » leur fut pas heureuse, il abandonna la victoire a » un ennemi qui en toutes choses lui était infé» rieur, et quitta la partie a cause qu'il ne gagna » pas du premier coup. Jl renonça à l'empire, à ? l'honneur et à la vie, pour ne pouvoir plus sup» porter le doute et l'incertitude de l'avenir; et le » soin de penser tous les jours à ses affaires lui » sembla si fâcheux, que pour être de loisir en » quelque façon, il résolut de s'ôter du monde. ? u ~Potfr e<re de i~o' est trop joli, et ôte à la pensée s~n sérieux. Ce n'est plus qu'une subtilité, qu'un trait aigu, qu'une gaité, si je puis ainsi dire, qui contraste avec la gravité du morceau. Voila Balzac, artiste admirable, qui abuse de son talent de sculpteur et de peintre! Tant qu'une pensée peut lui fournir un tour piquant, une expression noble ou pittoresque, un trait de style, il ne l'abandonne pas, et tombe dans la redite et dans le forcé, après avoir épuisé le neuf et le nature).

On ne nomme pas Balzac sans nommer Voiture. Ce sont deux renommées que la postérité a indissolublement associées, deux génies bien différons néanmoins. Voiture n'est pas un déclamateur de mots, c'est un déclamateur d'esprit. Il cherche le tin et l'ingénieux dans la pensée, comme Balzac le brillant et le pompeux dans l'expression. Aussi se prête-t-il beaucoup moins à être coupé par fragmens. Le passage que cite M. Léon Feugère est une apologie du cardinal de Richelieu, morceau qui ne fait pas moins d'honneur au patriotisme et au droit sens de Voiture qu'à son esprit. La postérité a fait du cardinal de Richelieu un grand homme. Les contemporains, pour la plupart, ne voyaient en lui qu'un tyran. Guy-Patin le place sur la même ligne que les Tibère et les Néron. La postérité a recueilli les fruits de la politique du cardinal. Les contemporains n'en sentaient que la dureté intolérable, et sans s'inquiéter du progrès de notre considération et de notre puissance a l'extérieur, ils souffraient trop a l'intérieur pour ne pas détester la main de fer qui les comprimait A la nouvelle de la mort du cardinal, Guy-Patin, que je nommais tout a l'heure, s'écrie avec une énergie digne de celle qu'un siècle plus tard le duc de Saint-Simon déployait dans ses haines « Enfin, le voila donc en plomb ce tyran, » ce Néron, etc. » On voit, par l'apologie même de Voiture, que les succès du cardinal irritaient l'opposition d'alors, bien loin delà désarmer. Une bonne partie du public ne chantait les Te De<f)K qu'a contre-co?ur et cependant il n'y avait pas de journaux et de gouvernement parlementaire dans ce tempslà Voiture fut simple, vrai, nature), tout a fait éloquent un jour, et ce jour fut celui où il eut le courage et le mérite de défendre un grand homme et un grand ministre méconnus! Avis aux écrivains.

Polisson aussi défendit un ministre et quoique ce ministre ne fût pas un grand homme, quoiqu'il semble aujourd'hui que sa condamnation n'ait été que trop justifiée par d'impardonnables dilapidations, les contemporains, touchés, prirent parti pour Fouquet; la postérité l'a absous Pélisson a gagné sa cause. Fouquet, le ministre dilapidateur, l'homme de plaisir, corrompu et corrupteur, est resté un personnage intéressant dans l'histoire. Voltaire a fait un grand éloge des ~Mo:'re.! de Polisson pour Fouquet, il les compare aux plus beaux discours de Cicéron et vraiment l'orateur romain n'a pas trop à se plaindre de la comparaison. Péhsson est encore un de ces écrivains dont le nom est aussi populaire que ses œuvres le '-ont peu. Dans le temps ou ils parurent, ses M~Moo'cs firent un prodigieux éclat. On en sentit tout le mérite. Peu s'en fallut même que l'éloquence de l'avocat ne fit tort au client, et que tant d'art ne rendit la cause plus suspecte aux yeux de certains juges. Les ennemis de Fouquet se faisaient une arme contre lui du talent de son défenseur.

Polisson s'en plaint, et avec quelle noblesse! Qu'Us sachent, ces mauvais juges de la so? lidité et de l'éloquence, qu'ils ne connaissent ni l'une ni l'autre quand par une conséM quence ridicule, its veulent faire passer pour inH compatibles et séparer si cruellement deux choses que le ciel et que la nature ont jointes ensemble! Qu'ils sachent qu'on ne touche point sans instruire, que l'éloquence n'est elle-même M (prune solide et forte raison, tellement accomH modée au sens général et aux divers goûts des M hommes, qu'elle entre dans les esprits maigre M qu'on en ait. Cela est merveilleusement bien dit. Il est vrai toutefois que la défense de Fouquet avait grand besoin que cela ne fut pas rigoureusement vrai. Les abus avaient été trop nombreux et trop graves dansia gestion dusurintendant. Tout nier était impossible. Il faut voir avec quelle adresse Pélisson essaie de farder certains endroits et de substituer, malgré sa théorie, le spécieux au solide. Le passage est curieux comme trait de mœurs. Un ministre des finances qu'on défendrait aujourd'hui de cette façon se tiendrait assurément pour perdu. Quand on vous parlera des abus et des désorM drcs des finances (c'est au roi que Polisson s'aM dresse) comme des seuls, comme des plus grands, s comme des plus inouïs qui soient dans l'Etat on ') qui furent jamais au monde, vous ne vous y tromperez pas. Fixez les yeux sur l'histoire de tous les siècles sur les vénérables rentes des républiques les plus florissantes et les mieux réglées vous y verrez que ces mêmes désordres des finances ont toujours fait non pas tant le a crime des plus grands hommes que le prétexte de les opprimer témoin, en Grèce, les Miltiade les Thémistocle, les Périclës, et presque s tous ceux qui furent en grande autorité dans Athènes témoin a Rome, Coriolan, Camille, Scipion l'Africain, son frère l'Asiatique, Livius Salinator, ce grand capitaine, cet illustre censeur Livius Drusus, un Caïus Flavius, un MemH mius, un et plusieurs Caton tous opprimés et persécutés par l'accusation de péculat, soit que l'obscurité des finances ait fourni en tous les siècles un lieu propre et commode aux embûches de la calomnie et de l'envie, soit que de tout temp~ le mérite un peu élevé, par une faute sans doute, mais des plus humaines, mais des plus pardonnables, ait confondu sa fortune avec celle du public, ait compté le moindre de ses services pour plus que beaucoup d'argent, ait fait plus d'état du cœur des citoyens que de leurs bourH ses, et n'ait pas cru faire un péculat quand, sans rien garder pour lui-même il ne prenait d'une main que pour répandre de l'autre. ') Voilà,~il faut l'avouer, de la morale facile. Et pourtant il est vrai que toute la défense de Fouquet était la, et que cette même prodigalité, qui l'avait rendu coupable comme ministre et comme gardien du Trésor public, faisait son excuse auprès des contemporains et sauve encore sa mémoire auprès de la postérité. Il prenait, mais il ne prenait d'une main que pour répandre de l'autre! L'usage excusait d'ailleurs des abus inexcusables en euxmêmes. Un surintendant devait faire une immense fortune, et Fouquet, qui peut-être n'avait pas pris plus qu'un autre, qui certainement avait moins pris que le cardinal Mazarin, se distinguait de ses prédécesseurs par une générosité qui allait jusqu'à la grandeur. Oh bizarrerie de la destinée! honnête homme, Fouquet n'aurait pas eu de quoi faire éclater son goût pour les arts et sa magnificence. Selon toute apparence, il serait profondément oublié aujourd'hui, tandis que son nom, malgré la tache du péculat, est arrivé jusqu'à nous environné de je ne sais quelie auréole touchante, et peu s'en faut que ce ne soit Louis XIV qui ait peine a se justifier de l'imputation de dureté! On conviendra du moins, après le passage même qu'on vient de lire, que Fouquet pour échapper à la peine, aurait eu grand besoin de la clémence du roi; aussi est-ce à cette clémence que Polisson s'adresse en cent endroits avec des accens pathétiques et tout a fait dignes de Cicéron, le plus touchant des orateurs. Pélisson trouve le moyen d'attendrir les lois elles-mêmes et de les faire parler en faveur de son client « 11 n'est pas jus') qu'aux lois, sire, qui, toutes insensibles, iuexoraH blés, dures, fermes, rigoureuses qu'elles sont de leur nature, ne se réjouissent lorsque, ne pou? vant se fléchir elfes-mêmes, elles se sentent uOchir d'une main toute-puissante, telle que celle ') de Votre Majesté, en laveur des hommes dont o elles cherchent toujours le salut, lors même ? qu'elles semblent demander leur ruine. Si je faisais un cours de rhétorique, je remarquerais avec quel art le lieu commun sur la dureté des lois est ici retourné en faveur de l'accusé. Ces lois, qui ne peuvent se fléchir elfes-mêmes, s'animent pour demander qu'une main puissante les fléchisse! Voilà ce qu'un païen, ce que Cicéron lui- même n'aurait pas imaginé, je crois. La loi qui cherche toujours le salut des hommes, même lorsqu'elle semble demander leur peine, est la loi chrétienne.

On pense bien que Bossuet occupe une grande place dans un recueil des chefs-d'œuvre de l'éloquence française. Au commencement de ce siècle, M. de Chateaubriand, dans son 6rone <ùf 6'/tr<s<taHi'.sme, si je ne me trompe, cita un morceau de Bossuet qui parut tout neuf à la plupart des lecteurs. C'était une description du cheval, opposée par M. de Chateaubriand à la fameuse description de Buffon. Pour la simplicité au moins, l'avantage était assurément du côté de Bosquet, j'ajoute et pour le pittoresque. Le cheval de Bossuet est v~ vant; on le voit frémir sous la main de l'écuycr qui le dresse. Le morceau était tiré des AM;<<t<oHi! ~t;)' ~'EMM~'fc, l'un de ces ouvrages du grand évcquë que les gens du monde ne lisaient guère alots s et qu'ils ne Usent probablement pas davantage aujourd'hui. 11 y aurait encore beaucoup de découvertes de ce genre à faire dans les œuvres de Bos-suct. Voici, par exemple, dans le recueil de M. Feugèrc, un ciau' de lune, une aube du jour qui n'ont rien, ce me semble, u envier aux descriptions les plus romantiques seulement Bossuet a un but moral. Il ne peint pas la nature pour le simple plaisir de la peindre. Ce qu'il veut faire voir dans ce tableau, c'est une image de l'âme humaine qui ne brille que de la lumière qu'elle reçoit de Dieu « Je me suis levé pendant la nuit avec David pour .a voir vos .cieux qui sont les ouvrages de vos ') doigts, la lune et les étoiles que vous avez fon') dees. Qu'ai-je vu? ô Seigneur! et quelle admiraa Me image des effets de votre lumière infinie! Le ? soleil s'avançait, et son approche se faisait conM naître par une céleste blancheur qui se répandait de tous les côtés. Les étoiles étaient disparues, a et la lune s'était levée avec son croissant d'un argent si beau et si vif que les yeux en étaient w charmés. Elle semblait vouloir honorer le soleil H en se montrant claire et illuminée par le côté H qu'elle tournait vers lui; tout le reste était obsH cur et ténébreux, et un petit demi-cercle reccH vait seulement dans cet endroit-là un ravissant s éclat par les rayons du soleil, comme du père de ') la lumière. Mon Dieu, lumière éternelle, c'est H la figure de ce qui arrive à mon âme quand vous l'éclairez, etc.

Je voudrais bien citer encore un morceau qui


est tiré d'un ouvrage plus connu de Bossuet, de ses.EMMt<ton5 sur ?M Af~<e!'M; je voudrais le citer; parc~ qu'il renferme un trait de moeurs avec une iecon, et qu'il montre que la passion de quitter la condition où Ton est né pour en chercher une autre n'est pas nouvelle. Nous n'avons, nous autres, que des argumens pour combattre cette passion nous tâchons de persuader au Hts du laboureur et de l'artisan qu'on est tout aussi heureux en maniant le rabot ou en conduisant la charrue qu'en venant à Paris endosser la robe d'avocat ou ajouter un médecin de plus a la fouie des médecins sans malades. Nous ne persuadons pas parce que Hotre exemple prêche contre notre morale, et qu'i! n'y a pas un de nous qui n'aimât mieux sécher et dépérir dans ce qu'on appelle une profession libérale que de vivre du travail de ses mains. Nous avons l'air de parler dans notre intérêt, pour diminuer la concurrence. Bossuet ne raisonne pas s dans une matière où la passion est intéressée; il parle au nom du ciel, et divinise en quelque sorte, par l'exemple du charpentier de Nazareth, le travail des mains, si injustement dédaigné. Et que juireproehe-t-on ace travail? qu'il laisse l'esprit oisif? N'est-ce pas un avantage, au contraire, si,

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TERRAMS RÎJE GRANGE-BATELIÈRE. Adjudic.ttion en !a chambre des notaires de Payis, pa,i- le ministère de M" Delapalme aine et Xoel, hotaiTes, le mardi 16 mars t852, heure de midi, en tlix- lots, d'une contenance chacun de 200 à 300 meures environ, de terrains provenant de l'hôtel Grange-Batelière (ancienne mairie du 2" arrondissement), ayant façade sur les rues Drouot et Grans.eHa.teiiere prolongée, sur des mises à prix variant de 49,000 t')-. a 7!,000 fr. environ. h suffira d'une seule enchère pour rester adjudicataire.

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Le Cinq pour 100 a monté de 75 c. (a. 104 fr. 40 c.). Le Trois pour 100 a monté de 70 c. (à 66 fr. IS c.). Comme nous rayions prévu, la Rente Cinq pour 100, débarrassée (les entraves de la liqaidation, de la ré'ponse des primes et des incertitudes électorales, a monté et franchi vivement le cours si difficile de i04 fr.; eile ferme à 104 fr. 40 c. Les élémens les plus appréciables du mouvement de hausse sont toujours le détachement du coupon, qui a lieu le 7, et -la décision que le conseil de la Banque doit prendre le 3 de ce mois à propos de la réduction de l'escompte. Les Actions des chemins de fer sont très recher-

ché2s.

~cfKMto des c/'emMM (!e /er. Ont monté les Actions du chemin de fer de Saint-Germain, de 5 fr. (à 557 fr. SO c.) celles de Versailles, rive gauche de 1 fr. 25 c. (à 240 fr.); celles de Paris à Bouen, de C fr. 25 c. (à 665 fr.); celles de Rouen au Havre, de 2 fr. 50 c. (à à ~67 fr. 50 c.);-celles de Marseille à Avignon, de 2fr. SO c. (à 232 fr~50 c.); celles du Centre, de 2 fr. 50 c. S30 fr.); celles de Boulogne à Amiens, de 1 fr. 25 c. à 310 fr. ) celles d'Orléans à Bordeaux, de H fr. 25 c. ( à 470 fr.) celles du Nord, de 5 fr. (à 598 fr. 75 c.); celles de Paris à Strasbourg, de 2 fr. 50 c. (à 490 fr.); celtes de Tours à Nantes, de 5 fr. (à 303 fr. 7S c.); celles de Paris à Lyon, de 2 fr. 50 c. (a 582 fr.50 c.); celles de Montereau à Troyes, de 2 fr. 50 c. (à 157 fr. 50 c.). Fonf~ de la Ft~e, C<K&SM, J?am?MM, Canaux. Les Actions de la Banque de France ont monté de 7 fr. 50 c. (à 2,572 fr. 50 c.); les Obligations nouvelles de la Ville sont à 1,170 fr.; les jouissances des Quatre-Canaux ont baissé de 2 fr. 50 c. (à 182 fr. 50 c.) et celles du Canal de Bourgogne n'ont pas varié (177 fr. 50 c.). Obligations. Les Obligations nouvelles de SaintCermain sont a 1,037 fr. 50 c.; les anciennes d'Orléans, à 1,100 fr.; les nouvelles, à 1,090 fr.; celles du canal d'Arles à Bouc, à 1,000 fr.

Valeurs <HfersM. Les Actions de la Liste civile sont à 1,070 fr.; celles du Comptoir national d'escompte, à 580 fr.; les Lins Cohin, à 510 fr.

Fonds étrangers. Le Cinq pour 130 piémontais a monté de 45 c. (à 90 fr.25 c. l'emprunt romain, de

pendant que les mains s'occupent et gagnent la vie. du corps, l'esprit libre médite humblement sur ses devoirs ou s'élève par la contemplation jusqu'aux vérités éternelles? Laissons parler Bossuet avec cette~vivacité de forme qui lui est propre « Je sèche, je n'ai rien à faire; ou mes emplois ') trop bas me déplaisent, je veux m'en tirer et en n tirer ma famille. Et Marie, et Jésus songentils a s'élever' Regarde ce divin charpentier avec la scie, avec te rabot, durcissant ses tendres s mains dans le maniement d'instrumens si gros? siers et si rudes. Ce n'est point un docte pinceau qu'il manie; il aime mieux l'exercice d'un métier plus humble et plus nécessaire à la vie. ~) Ce n'est point une docte plume qu'il exerce par de beaux écrits; il s'occupe, il gagne sa vie, il w accomplit, il loue, il bénit la volonté de Dieu dans son humiliation. Voila une humiliation qui place en effet celui qui l'accepte au-dessus de toutes les grandeurs de ce monde voilà une simplicité vraiment divine, et une soumission volontaire qui peut faire de l'état le plus pénible et le plus obscur un paradis sur la terre. S'élever au-dessus de sa condition est hasardeux et difficile. On n'y réussit pas, ou, ce qui est bien pire, on n'y réussit

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qu'en sacrifiant sa candeur, sa modestie, sa probité. Reformer son àmeeMa faire asse~ humble pour qu'elle se contente des plus petites fortunes, I, sachant bien que par son origine et par sa tin eue est au-dessus des plus grandes, ce serait la solution

du problème

Que de choses je pourrais citer encore dans ce genre, et, entre autres, un admirable morceau de Malebrancbe sur la patience chrétienne, opposée. à l'indifférence stoïcienne qui se dispense de pardonner les injures en faisant semblant de ne les pas sentir; un autre de Fsicole sur la manière d'avoir ,!a paix avec les hommes, non pas en prétendant les corriger de leurs défaut?, moyen infailiiMe d'avoir avec eux une guerre perpétuelle au lieu de la paix, mais en se corrigeant soi-même; un morceau enûu du grand Arnauld sur les sciences auxquelles Arnauld, si savant lui-même, n'accorde d'importance qu'autant qu'elles peuvent servir a perfectionner la raison, a rendre l'esprit plus droit et plus juste, qu'à proportion, en un mot. de leurs effets moraux. Oh que la théorie de Polisson s'applique bien a ces grands hommes, et qu'il est vrai que la solidité est, avant tout, le caractère de leur éloquence! lis

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j. Lord George Bentinck et M. Disraeli, par M. Eugène Forcade.

tl. Le Roman anglais contemporain. Stuart de Dunleath, histoire de notre temps, de l'honorable mistress Norton, par M. E.-i). Forgues.

11!Historiens modernes de la France.– Le comte Alexis de Saint-Priest; par M. Albert de Broglic.

jy~ Le crédit foncier en France et en AHcmagne, par M- André Cqcilut.

y. Attila, épisodes de l'histoire du cinquième siècle.–)![.–Attila dans les Gaules, par M. Amëdee Thierry, de l'Institut.

Vf. –Les deux muses, poëme, par M. V. de Laprade.

Vit. Chronique de la quinzaine, histoire contemporaine.

Y)!L Revue dramatique, par M. A. de Poutmartin.

IX. Bulletin bibliographique. (798)

BESCHERELLE. METHODE.

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disent bien parce qu'ils pensent Me! Cest du tré-} 1 soi- de leur cœur que sortent tant de généreux mouvemens, tant de pures et brillantes images ou se peint leur amour du juste et du vrai. Us méritent 'l' réeUement le nom de philosophes, car ta sagesse est le but où ils visent. Avec eux on n'a pas a s'égarer. '1 Jamais ils ne tendent de piège à leur lecteur, jamais ils ne le nattent par de belles paroles pour lllr gurprendre son âme et y allumer une mauvaise 1 passion ou y introduire une idée fausse. Piaire, pour eux, n'est que te Moyen d'instruire et de mener doucement à la correction. Dans toute !a force du terme, ce sont d'honnêtes gens. On peut j dire, selon la parole de l'Evangile, qu'ils ont cherche la justice et qu'Hs ont obtenu le reste par surcroît. !ls n'ont été d'admirables écrivains que parce qu'ils voulaient être quelque chose de mieux, je veux dire de vrais sages et de vrais chrétiens. Quels bons momens que ceux que l'on passe avec eux, et où l'on réussit presque à se croire de leur siècle et de leur société! Bossuet, La Bruyère, Racine, Boileau quelle époque que celle où ces grands hommes vivaient, conversaient ensemble, où l'on pouvait les voir et les écouter M nous reste du moins leurs ouvrages où

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La réunion aura principalement pour objet de demander aux actionnaires de verser 10 fr. par action pour faire face aux besoins extraordinaires et pressans de l'exploitation. Les actionnaires sont priés d'assister a la réunion ou de s'y faire représenter, s'agissant d'une mesure exceptionnelle, indispensable pour sauvegarder leurs intérêts.

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ODEON. UAnc)ais, les F.uiiDIps (Tisscrant M" H. So~), le Cachemire (Tiserant; M" R. Sotie).

OPÉRA-NATIONA L. Rctàcfte.

VAUDEVILLE. Dame au~ Cametias (Fechter; Ai"" ))uche). GYMNASE. t!a Mari, M' SeMick (M' Rosé Chéri), MercadeL, Barbe-Bteue.

VARIETES.–Les Reines des Bals, les CaMnets particuliers, Paris qui dort.

THEATRE DU PALAIS ROYAL. Les Enfans de la Balte (Levassor), le Prince Ajax (Ravel); Io'. Dansores, la Consultation normande, la Vénus.

PORTE-SAIMT-MARTIN. La Poissarde (Rey, Pignon, M°"' Laurent).

AMBIGU. La Dame de la !!aHc (Saint-Ernest, ChHly; M"'° Guyon).

THEATRE-NATIONAL. L'Homme propose, Bonaparte en Egypte.

SPECTACLES CONCERTS BONNE NOUVELLE. Danses Concerts, Clowns.

CASINO DES ARTS. Bosco.

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