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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1849-06-24

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 24 juin 1849

Description : 1849/06/24.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k448415f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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FRANCE./

PARIS, 23 JUIN^

"L'Assemblée Législative n'a tenu aujourd'hui qu'une très courte séance, où elle a autorisé, saos débat, la continuation des poursuites commencées pour un délit de presse contre M. Malardier, représentant du département de la Nièvre. Elle a été également saisie d'une nouvelle demande en autorisation de poursuites dirigées contre un autre de ses membres, M. Marc Dufraisse, à raison d'un article publié par lui dans la Ruche de ïa Dordogne. C<itte affaire est donc, comme la première, indépendante des événemens du 13 juia. M. Quentin Bauchart, au nom de la commission chargée de dresser la liste des candidats à élire au conseil d'E'at, en remplacement des membres qui viennent d'être éliminés par le sort, a présenté le résultat de son travail. Il est conforme à la liste que nous avons annoncée ce matin.

M. Corne n'a pas lu, mais a simplement déposé le rapport de la commission nommée pour réviser le règlement.

M. Dufaure a aussi présenté un projet de décret pour demander à l'Assemblée* de maintenir jusqu'à la fin de l'année le licenciement prononcé ï'aiinée dernière à la suite des événemens de juin contre trois légions de la garde nationale de Paris, les 8e, et 12e.

Enfin on a pu croire un moment que la séance allait tout à coup prendre une tournure passionnée lorsqu'un membre de l'extrême gauche, M. Bau-* din, est venu demander à interpeller le ministère sur une nouvelle atteinte portée, disait-il, au droit de réunion, et dont son parti aurait été victime. Il s'agit en effet d'une réunion formée rue du Hasard, 6, sous les auspices de représentant appartenant à l'extrême Opposition, et à laquelle un commissaire de police aurait réclamé le droit d'assister. Malheureusement le fait était complètement inconnu à lu presque totalité des membres de l'Assemblée. Le ministre de l'intérieur, que M. Baudin avait négligé, de prévenir, n'avait encore eu le temps de recevoir aucun renseignement sur les faits allégués, et sur sa demande, conforme à tous les précédons, l'Assemblée a reavoyé les interpellations annoncées à lundi.

Les derniers documens publiés par le Monit'èùr permettent d'apprécier aujourd'hui l'étendue des pertes qu'a subies, en 1848, notre commerce extérieur. Elles sont énormes; nous allons nous^livrer à la pénible tâche d'en rendre compte. Mais d'abord félicitons l'administration des douanes d'avoir hâté cette année la publication de ce premier tableau comparatif, que suivra bientôt le volume annuel du commerce; elle est en avance, cette fois, d'un mois sur 1848. C'est d'un bon exemple l'un des premiers mérites de la statistique, c'est de venir opportunément et en son temps. ̃ Le commerce général de la France avait donné, on 1847, 2 milliards 608 millions. 11 est descendu ei 1848 à 2 milliards 35 millions; décroissance, 573 millions. Nous voici en conséquence retombés au-dessous des résultats de 1840 nous avons reculé de huit ans. A aucune époque de noire histoire commerciale on n'avait vu pareille chute. Il ne faudrait toutefois pas attribuer toute cette différence aux longues et profondes perturbations commerciales de 1848 les achats extraordinaires de grains de 1847 avaient exceptionnellement haussé le chiffre de cet exercice; ils sont tombés, de l'une à l'autre année, de 209 millions à 28. En écartant ce fait exceptionnel, la baisse de notre commerce ne ressortirait donc plus qu'à environ 400 millions mais quelle somme de travail, de consommation, de salaires représente encore pour le pays une pareille valeur l v

A propos des valeurs disons en passant qu'il s'agit ici de valeurs officielles et non de valeurs réelles on a dû. conserver les premières, qui seules permettaient la comparaison avec les résultats des précédens exercices. Le tableau général annuel çontieadra d'ailleurs les valeurs réelles, que s'occupe de fixer, pour 1848, la commission de révision des valeurs créée au ministère du commerce. De ce que nous avons dit plus haut, il résulte que c'est l'importation qui a le plus souffert de la décroissance générale. On la voit, en effet, tomber de 1 milliard 343 millions à 862; différence, 481 millions; tandis que l'exportation ne s'abaisse que

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS ` DU 24 JUIN 1849.

RAPHAËL,

par M. de Lamartine.

J'ai quelque plaisir, je l'avoue, à me rendrecompte des impressions que Raphaël m'a causées. Raphaël me paraît être comme le Drame, une oeuvre où se réunis.sent l'élément comique et l'élément sérieux je trouve que l'élément comique domine. Maintenanfje donne cette opinion comme mienne, et non comme bonne. ,Toutes les fois que je porterai un jugement littéraire, c'est ce que je ne me lasserai pas de répéter. Oui, l'œuvre de M. de Lamartine me semble animée d'une prodigieuse force comique. Et cependant j'aime 'Werther. Ceux qui me diraient Goethe est mort et M. de Lamartine est vivant ne me connaîtraient pas. Je ne souhaite pas à l'auteur des Girondins la gloire politique, parce que c'est une gloire dont nous payons -les frais mais je souhaite à l'auteur de Raphaël tout ce que peut désirer un cœur de poëte le sourire d'Elvire dans les cieux et même sur la terre.

Si M. de Lamartine eût été César, dans ses Commentaires il n'eût pas manqué de s'appeler Achille. On flous prévient que Raphaël est un nom de guerre, ou, si vous aimez mieux, un nom de théâtre. Quoi qu'il en soit, ce Raphaël est de tous les hommes le plus beau et le plus parfait. Démosthènes, Caton, Mozart, Byron, confondant leurs âmes dans un seul souffle pour en animer un corps radieux comme l'enveloppe visible d'un archange, voilà ce qui peut seul nous donner l'idée de Raphaël, du moins suivant le personnage que sa modestie force à se cacher sous ce pseudonyme.

de 1 milliard 265 millions à 1 milliard 173 millions différence, 92 millions. Nos ventes se' sont donc beaucoup mieux soutenues que nos achats; la manufacture, en effet, qui s'est trouvée contrainte de restreindre plus ou moins ses approvisioD.nemens n'en a' pas moins, par toHtes les voies possibles, cherché à maintenir l'écoulement de ses marchandises, et, les primes aidant, elle y a en partie réussi; ce qui ne veut pas dire qu'elle ait maintenu ses bénéfices habituels loin de là, elle a dû souvent vendre à perte; mais enfin mieux encore a valu pour elle livrer à perte ses marchandises que de succomber sous le poids de leur encombrement. Voici du reste les chiffres de notre commerce spécial, c'est-à-dire de celui qui regarde notre consommation propre comme notre production nationale.

La valeur de nos importations avec acquittement de droits a décru de 976 millions à 557; différence en moins ,419 millions, dont 181 portent sur les grains. Le reste se répartit ainsi 25 millions sur les sucres, 17 sur les laines, 36 sur les £oies 6 sur les fils de lin ,16 sur les machines;^ 4 sur la houille, 9 sur la fonte et le fer, 4 sur l'indigo, 6 sur les graines à huile, 5 sur les toiles. Nous avoYis acheté à l'étranger peur 2 millions de moins de bétail et consommé pour 2 millions aussi; moins de café. Le coton, grâce à la reprise du travail durant les derniers mois de l'exercice, n'a presque rien perdu nous en avons consommé pour 82 millions 200,000 fr., soit 500,000 fr; seulement de moins qu'en 1847.

Quant à nos exportations spéciales, elles ont donné une valeur de 834 millions, soit 51 millions de moins qu'en 1847, perte qui eût été sensiblement plus forte sans une circonstance exceptionnelle tout à fait inverse à celle que nous avons signalée plus haut à l'importation, à savoir -des expéditions assez considérables de céréales (38 mil- lions au lieu de 5). La diminution s'est répartie d'ailleurs sur presque tous nos articles; pourtant nos tissus ont gagné, nos eaux-de-vie aussi; nos vins n'ont que très peu perdu, et encore n'est-ce qu'aux valeurs on pourra remarquer en effet dans le tableau que les quantités expédiées sont plus fortes qu'en 1847; cette disparité tient sans doute à ce que cette année nous avons moins livré de vins à l'Angleterre, qui d'habitude nous prend les qualités de la Gironde taxées au taux officiel le plus élevé (3 fr. 30 c.), tandis que nous aurons expédié davantage aux ports du Nord qui nous achètent des vins dont le taux officiel n'est que de 27 c. à 60 c. le litre. De là l'espèce de compensation qui s'est établie dans les valeurs com- parées.

L'énorme et rapide décroissance d'arrivages en grains, sucres, fontes, houilles, laines, etc., dont nous avons parlé, a nécessairement affecté nos* transports maritimes, ou plutôt ceux de la marine: étrangère, qui n'a que trop eu le privilège, jus-,qu'ici, d'importer chez nous les grandes, matières premières. De 2 millions 800,000 tonneaux, ils sont tombas à 1 million 780,000. A la sortie, qu'une semblable cause n'affe<te pas, la décroissance n'a été que de 131 ,000. Enfin, daus les deux mouvemens réunis, le p-tvillon étranger a couvert, en 18i8, pour 729 millions de valeurs contre 1 milliard 44 millions en 1847, tandis que Doire pavillon n'est descendu que de 878 millions à 711. Consolons-nous, s'il se peut, avec ces avantages, dont le caractère n'est que trop négatif, et disonsnous souvent que les résultats eussent pu être bien plus fâcheux. Tels sont ceux qui rassortent du tableau nous attendrons, pour parler des relations par puissances, que l'administration des douanes ait publié son volume annuel.

Le gouvernement a reçu les dépêches suivantes Rapport de M. le général Oudinot au ministre de la guerre, en date de villa Santucci, le 15 juin. » Monsieur le ministre,

» Je continue le résumé journalier des opérations du siège de Rome.

» Du 43 au 14.

» Le cheminement en avant de la 2* parallèle s'est exécuté de nuit sur une longueur de 84 mètres. Il a été relié à cette parallèle par un boyau de 54 mètres. » Dans la journée, on a marché à la sape pleine pour continuer la place d'armes vers la gauche; aussitôt la nuit venue, ce travail sera poussé à la sape volante,

> Les cheminemens ont été élargis en avant; on y a pratiqué des gradins pour la fusillade.

Mais que peut faire dans un monde comme le nôtre un être aussi divin? Que pouvait-il y faire surtout à une époque où l'on n'avait pas encore inventé pour distraire les grandes âmes de leur ennui le jeu sublime des barricades? Raphaël était livré à une tristesse vaste comme le ciel, profonde et orageuse comme les flots, quand un jour il imagina d'imiter les anges de la Genèse et de plaire à une fille des hommes. il avait été à Aix prendre les eaux et demeurait en hôtel garni. Je suis fâché de dire les choses d'une façon aussi vulgaire, mais il le faut, car je veux en finir en deux mots, avec les faits du récit. Il avait une voisine dont la chambre communiquait avec la sienn&par une porte fermée au verrou des deux côtés. Ce détail n'est pas à négliger. Cette voisine tombe un jour dans les flots. Raphaël, qui l'a sauvée au risque de mouiller ses ailes, s'aper- çoit qu'il a retiré de la mort une créature animée d'une 1 existence idéale. Julie, parée comme lui de la beauté, éprise comme lui de l'infini, en rouvrant les yeux, le bénit, l'attire sur son cœur et le reconnaît pour cette w partie de son âme qu'elle cherchait sans espoir depuis des années, à travers les solitudes de cette vie. Voilà, pour un homme qui a été chercher des distractions aux eaux, une aventure qui débute agréablement. Ainsi pensent les gens grossiers, et déjà ils assignent en souriant à ces rapides amours un dénoûment vulgaire. Qu'ils connaissent mal Raphaël et Julie. « Le respect qu'elle m'inspirait, dit Raphaël, était mille fois trop au dessus de ces viles satisfactions des sens, pour y abaisser même ma pensée. » Le jour où ces deux amans se sont avoué le sentiment passionné qui les pousse l'un vers l'autre, un commerce s'établit entre eux, sans exemple dans les annales 'de la tendresse. Ils se parlent des journées entières et des nuits entières; quand ils sont las de se parler ils s'écrivent. Quelquefois cependant ils se regardent, et dans les rares instans où la matière triomphe, ils se passent réciproquement la main dans leurs cheveux. Mais cette caresse est une limite qu'ils ne franchissent

» La batterie 5 a réparé, la nuit, |es merlons et embrasures mis hors de service par le féu de la veille. Ce travail n'a point été inquiété. De son côté, l'ennemi; a rétabli l'épaulement qui avait été démoli, et l'a couronné de créneaux au moyen desquels il a entretenu un feu continuel de mousqueterie. Ce feu n'a jamais ] é^é éteint; plusieurs coups tirés à mitraille n'ont pu: réussir à le faire cesser. L'ennemi se logeait derrière le moindre abri pour tirer aux embrasures avec persévérance et.résoiution.

» Les coups d'écharpe qui la veille avaient inquiété les batteries 4 et 5 se sont renouvelés et n'ont pas cessé de sillonner le terrain. Il a été reconnu que ce feu provenait d'un ouvrage intérieur et voisin, autant qu'on peut le présumer, de la porte Saint-Pancrace. Un des obus venus de cette batterie cachée est tombé dans la batterie n* 5 au milieu de l'approvisionnement des projectiles' creux. Heureusement le feu a pu, être arrêté, et on n'a eu à regretter que la blessure grave du maréchal des logis Doré, atteint d'un éclat. » La batterie n° 4 a dû s'occuper de nouveau ds jeter bas le couronnement de sacs à terre, rétabli de nuit par l'ennemi; plus tard elle a tiré, en brèche à 2 mètres au-dessous du cordon ;ce tir a eu de l'effet., » Vers quatre heures, on a cherché à couper la muraille 3 mètres plus bas; on ne peut dire encore quel, est le résultat du feu sur cette muraille en briques. La batterie a tiré 77 boulets de 24 et 70 de 16, ` » La batterie de mortiers a tiré en moyenne 4 bom-,bes par heure de nuit dans les bastions 6 et 7 mais ce, feu n'a pas été suffisant pour empêcher les. travaux de réparation.. ̃ » Le feu des batteries 1 et 2-a été entretenu sans; grande vivacité; la première artré & coups d'obusier et 10 de 16 pour désorganiser les défenses supérieures^ du bastion tt. La batterie 2 a tiré 40 coups sur les batteries ennemies du Testaccio, de Saint-Alexis et celle intermédiaire.

» A l'extrême gauche, la batterie n° 6 a travaillé de: nuit à épaissir les traverses destinées à la préserver des feux d'écharpe venant du rempart de la porte Saint-Pancrace. Le jour, cette batterie a tiré en brèche contre le saillant du bastion 7 jm obusier de 22 centimètres a brisé de nouveau sa flèche; on a fait peu d'usage du second, parce que les fusées sont presque? toutes trop vives.

« Du 14 au 15 juin.

» Le feu de la place a été très vif pendant la nuit.! On a fait 80 mètres de place d'armes à 60 mètres de la face droite du bastion 6, et environ 120 mètres de communication en zigzag pour arriver a cette place d'af mes, dans laquelle l'artillerie doit établir les batteries de brèche.

» On a exécuté autour de la villa Corsini une espèce de redoute rectangulaire, dans laquelle on pourra placer des obusiers pour débusquer l'ennemi des maisons qu'il occupe dans la villa et la place. L'ennemi s'est beaucoup préoccupé de cet ouvrage; plusieurs de ses pièces ont ébrêché le parapet ce matin mais on est parvenu à l'épaissir, etil est à croire qu'au moyen du travail de nuit, la redoute pourra être livrée à l'artillerie dans la matinée du 16.

» Dans le jour, on a élargi les travaux entrepris au centre, et on continue deux sapes pleines pour avancer la place d'armes qui doit contenir les trois batteries de brèche.

» L'artillerie a ralenti spn feu pendant la nuit, sur la demande du génie afin oe ne pas inquiéter les travailleurs des cheminemens que l'on poussait en avant. » Pendant le jour, les batteries 1 et 2 ont peu tiré. La batterie de mortiers, au contraire, a fourni un feu; assez vif, surtout dans la matinée. Le mortier de droite' lançait des bombes dans le bastion 6, les trois autres dans le bastion 8, et principalement dans la direction d'un bâtiment que l'on supposait contenir un magasin? à poudre. Les projectiles ont paru bien dirigés; mais il n'y pas eu d'explosion dans le bâtiment précité. » La batterie 4 a détruit, sur la face droite du bastion 6, tout ce qui dépasse le cordon; cette face ne produit plus de feu le tir est dirigé sur le flanc droit du même bastion, afin de le ruiner. Cette batterie continue d'être inquiétée par dés feux d'écharpe. » La batterie 5 a complètement ruiné la face gauche du bastion 7 jusqu'au cordon. Cette face ne pro-i duit plus de feu. La batterie cherche à contrebattre, malgré l'obliquité du tir, le flanc gauche du bastion 8, mais elle a souffert des projectiles ennemis. Deux canonniers y ont été blessés; l'un des deux a été amputé de la cuisse. ̃̃••̃̃

» La batterie n* 6 a complètement ruiné le saillant du bastion n* 7 et la maçonnerie jusqu'à 3 mètres en- J viron au-dessus du sol. Mais les terres ne s'éboulent pas facilement, ce qui pourrait faire croire que der- rière le revêtement il y a d'anciennes constructions ou bien un terrain schisteux.

» On a reconnu dans la parallèle l'emplacement pour une batterie de brèche contre la face droite du '1 bastion 6.

» Le chiffre approximatif des pertes peut être évalué à 6 hommes tues et 32 blessés dont 2 officiers blessés légèrement, et 1 officier tué, M. Castanet, capitaine du 53* de ligne.

». Signé OODINOT DE REGGIO. »

Le rapport qui précèJe et qui donne le journal des opérations du siège jusqu'à la matinée du 15 juin, fait voir que les travaux n'étaient pas encore terminés, que la brèche n'était pas ouverte, mais seulement entamée, et qu'enfin les Romaius continuaient à se défendre du haut de leurs murailles par le canon et la fusillade avec beaucoup de tena-

pas dans les plus ardentes familiarités de leur amour. Une fois pourtant (c'est toujours aux femmes que le serpent s'adresse), une nuit -Julie tire le verrou de cette chambre d'auberge dont j'ai parlé tout à l'heure. Heureusement que Raphaël n'est pas Antony. verrou reste tiré d'un seul côté. Ah! un moment arrive aussi dans Werther pu une porte se ferme et un verrou se tire. Mais ces obstacles à la passion, c'est Charlotte qui les élève pour échapper aux irrésistibles ardeurs que viennent d'éveiller en elle les lèvres brûlantes du jeune homme qui doit mourir. Aussi Werther m'attendrit, me remue, je sens la vérité dans ces pages, et quand viennent les orages du cœur, pour parler le langage de René, ils me font venir aux lèvres le nom de Goethe, comme ceux du ciel faisaient venir aux lèvres de Charlotte celui de Klopstock. y «

La terre ne peut pas porffer longtemps des amours comme celles de Raphaël et de Julie. Aussi ces deux amans meurent-ils chacun de leur côté. Raphaël perdait un peu de chasteté dans les derniers jours. Un soir, en quittant sa maîtresse il s'était oublié jusqu'à embrasser pendant" une heure le marteau de la porte, et la porte même de la demeure de Julie. II y a dans le livre de M. de Lamartine un mot qui revient sans cesse c'est le mot de mystère. Certes le mystère a de grands charmes, les âmes où on ne le trouve pas sont pareilles à des campagnes sans ombre. Mais il faut que le mystère soit dans le cœur de l'homme ce qu'il est dans les pages des livres saints, un voile protecteur et non pas une enveloppe meurtrière pour la vérité. Dans les œuvres de M. de Lamartine, il y avait autrefois, comme au Sinal, Dieu et les nuées. Dieu s'en est retiré, il n'y règne plus que les nuées à présent.

Je ne sais pas si c'est un effet du hasard, ou si c'est le résultat d'une recherche que comporte le plus maniéré des livres, mais Raphaël et Julie représentent les deux ordres de pensée qui se sont maintenant confondus dans l'intelligence de M. de Lamartine.

cité et d'acharnement. Dans la description que nous avons donnée des fortifications de Rome dans notre numéro du 21, nous avons dit que les bastions élevés par les papes aa dix-septième siècle avaient été construits avec une solidité monumentale, comme: tout ce qu'ils ont édifié à Rome. Aussi voit-on le général en chef signaler li résistance extraordinaire que la muraille présente au choc redoublé des boulets.

Nous avons dit aussi, dans un autre article, que le bombardement n'était pas dirigé contre la ville, mais contre les terre-pleins du rempart et contre le quartier adjacent, pour tourmenter et chasser les défenseurs. On vient de lire en effet que la batterie de mortiers tire sur les bastions. Les Romains soutiennent fort bien l'attaque. Ils réparent chaque nuit leurs parapets avec de la terre deremblai et des sacs à terre, et au jour ils recommencent la fusillade, en dirigeant leurs coups principalement sur les embrasures des batteries françaises pour atteindre les canonniers. Les pièces romaines continuent à causer des. dégâts aux batteries de siège, dont une est même prise d'écharpe, c'est-à-dire par côté. Le feu de la place n'était donc pas encore éteint dans la matinée du 1 5, et l'on1 n'avait pas encore ouvert uno brèche praticables ïl résulte de toutes ces circonstances que le siège, quoique à sa dernière période, peut se prolonger encore pendant quatre ou cinq jours, c'est-à-dire jusqu'au 20. Mais il est à remarquer pourtant qu'une fois les derniers travaux terminés et les batteries de brèche bien installés, on va ordinairement très vite, et que les progrès de chaque jour sont alors de plus en plus décisifs.

Du |6 au 19, il est arrivé à Tpulon et à Mar-_seille trois bàtimehs à vapeur venant de Civita-' Vecchia le Lycurgue le Vèloce et le ChristopheColomb, Ce dernier, qui est le plus récemment arrivé, avait quitté la côte romaine le 17 au matin; il apportait 19 à Toulon des nouvelles du camp français à la date du 16.

On prétend que le 15 au soir, nos batteries avaient démoli cent soixante mètres de maçonnerie. On dit que deux brèches se pratiquent à la fois. Selon d'autres, on a employé la mine. Les correspondances s'expriment pour la plupart d'une manière très vague et nullement technique, ceux qui les écrivent manquant de notions sur l'art militaire et sur les procédés d'un siège. Aussi trouve-t-on, dans* chacune de ces correspondances et dans les journaux italiens des appréciations fautives des 'détails erronés et parfois même absurdes, que nous avons soin d'élaguer, n'admettant que les faits réels ou très probables.

Les nouvelles d'aujourd'hui ne nous disent pas encore quel est le front de l'enceinte bastionnée que l'on bat en brèche. On ne précise rien encore, à cet égard, et le journal du siège, contenu dans le rapport du général en chef, n'en dit rien non plus. Cinq batteries sont dirigées contre les fronts qui s'étendent de la porte Saint-Pancrace, à gauche, à la porte Portèse, qui est sur le bord du Tibre, à droite. On prétend que la sixième batterie est établie sur le revers du Monte-Mario, eanonnant les bastions du Vatican et ceux du château Saint-Ange, non pas pour y faire brèche, mais pour ruiner le haut des parapets et démonter les batteries ennemies. On dit que les Romains ont sur leurs remparts 40 pièces de gros calibre et 132 pièces de divers calibres, y compris les obu3iers et les mortiers, en tout 160 bouches à feu. Les Français ayant reçu de Toulon un renfort de grosse artillerie, doivent avoir maintenant 36 pièces de siège, 6 mortiers et 48 pièces de campagne, y compris les obusiers, en tout 90 pièces. Ou dit qu'une conspiration, émanée de Rome, s'ourdissait à Civita-Vecchia pour reprendre le fort par surprise à la faible garnison qui occupe cette ville. Le complot a été dévoilé, et quelques hommes compromis ont été arrêtés. On comptait priver l'armée française de ses magasins, de sa base d'opération et de ses communications directes avec la France. Si le complot eût réussi,, il aurait fallu abandonner le siège de Rome pour aller faire celui de Civita-Vecthia.

Les journaux italiens ont raconté une histoire que nous ne croyons guère. Les Romains, dans leur dernière sortie nocturne* auraient tous endossé une .chemise par-dessus leur uniforme afin de se reconnaître dans l'obscurité. Ils comptaient surprendre les Français, mais ils les ont trouvés alertes et sous les armes, et les Français s'étaient

Cette Julie, digne sous maint rapport de porter le nom de l'héroïne de Rousseau, est de la même religion que Mn< d'Espinasse. C'est une fille du dix-huitième siècle. Elle a épousé un vieillard qui a respecté son corps, mais a logé dans son esprit toutes les folies du sage Wolmar. « Elle ne croit, ce sont ses expressions, qu'au Dieu invisible qui a écrit son symbole dans la nature, sa loi dans nos instincts, sa morale dans notre raison. » Voilà des formules empruntées au culte qui a eu pour souverain-pontife M. de Robespierre. Maintenant, comment Julie, avec une religion qui autorise toutes les maximes et toutes les pratiques de M™ de Warens, a-t-elle d'habitude, pour les sens, un mépris qui éveille en elle les plus ascétiques inspirations du cloître ? C'est le propre de toutes les fausses doctrines de se prêter à tous les caprices de l'esprit. Et puis n'adore-t-elle pas d'ailleurs cette vertu qu'inventa le siècle dernier, aveugle et monstrueuse idole, comme toutes les divinités faites par la main humaine? T Je comprends l'immolation des sens à la chasteté chrétienne, mais le sacrifice d'un seul élan du cœur, d'un seul désir de la chair à la vertu que prêche Saint-Preux m'a toujours inspiré l'indignation la plus profonde. Si vous ôtez du ciel le Dieu de l'Evangile, ayez au moins le courage d'y saluer la Vénus de Lucrèce. Cette Julie est une triste créature; comme cette philosophie dont elle est l'adepte, elle offense également Dieu et la nature, la religion de la souffrance et la religion du plaisir. Aussi ce caractère offret-il toujours quelque chose d'ingrat et de fatigant; sous cette passion que le poëte s'efforce de rendre brûlante, on sent ce froid glacial inhérent à la métaphysique qui nous saisit dans la Nouvelle lléloïse et dans la Profession de foi du vicaire savoyard, ce froid qui frappe d'impuissance, malgré la magnificence de leurs symboles, la religion et l'amour de Rousseau. Julie est la muse qu'adore M. de Lamartine depuis qu'au-dessus de la fosse où reposent Louis XVI et Marie-Antoinette il a tendu la main à Danton età Ver^gniaud, C'est évidemment une El vire modifiée par

aussi revêtus d'une chemise. Ce sont des histoires renouvelées du seizième siècle, où ces attaques de nuit s'appelaient des camisades, parce qu'en effet les assaillaus se couvraient alors d'une chemise pour se distinguer entre eux pendant un combat nocturne. Depuis <juc le siège de Rome est commencé, nous voyons surgir chaque jour quelque vieux conte du même genre. Ce qui est plus réel, c'est que la rareté des Subsistances commençait à inquiéter la population romaine à la date du 11 1 juin. On craignait de man> quer de farine. Il était défendu aux boulangers, sous des peines sévères, d'en vendre à chaqu&personne plus d'une certaine quantité très restreinte les peines s'appliquant aussi aux acheteurs. Dans cet état de choses, l'Assemblée romaine a commencé à discuter le projet de Constitution. On annonce de Turin, le 19, que la garnison autrichienne d'Alexandrie a dû partir de cette place h veille. Le général autrichien Degenfeld aurait reçu le 17, étant à table, une dépêche apportée dfe Novare par deux officiers. L'ayant ouverte, il change de couleur, à ce que l'on raconte, et sofi attitude exprimé une profonde surprise. Il se rend aussi1 ôt chez le général piémontais Sonnaz, pouiv conférer avec lui, et dans la même soirée l'ordre a été donné à toute la garnison autrichienne de se' tenir prêté à partir le lendemain matin. Tel est en substance le récit du Iiisorgimento, journal sérieux que nous regardons habituellement comme digne de foi.

Un autre journal de Turin, YOpinione journal au contraire très partial et très suspect, contient une nouvelle fort extraordinaire à la date de Venise le 14 juin. Les Autrichiens auraient levé le siège de Venise pour se porter dans le Frioul et jusqu'à Trieste contre les Hongrois qui s'avanceraient au nombre de 30,000, et seraient déjà arrivés à Fiume, non loin de Trieste. C'est ici le cas d'appliquer la formule en usage et de dire que cette nouvelle a besoin de confirmation.

Le Contemporaneo de Rome, du 12 juin, compté beaucoup sur les efforts de l'Opposition dans l'Assemblée Législative de Franco, Opposition puissante, dit-il, riche de raison et d'éloquence, auxquelles la droite répond vainement par des clameurs. Il ajoute

« A cette heure, notre question doit être résolue; si t la droite n'a pas perdu tout sentiment de pudeur, elle ne pourra pas résister à la force irrésistible des faits. Dans le cas contraire, le cri des démocrates de l'Assemblée trouvera un puissant écho, et l'effet ne sera pas douteux. Nous l'attendons en nous retranchant dans le calme et le courage distinctifs des peuples nés pour la liberté. Haine au gouvernement des prêtres voilà le sentiment commun qui nous lie tous. » On lit dans il iîisorgu»îen<odeTurin,du19juin _) « A Paris, Ledru-Rollin s'est lancé dans un révolution au nom de Rome. A Rome, Mazzini repousse tout accommodement au nom de Ledru-Rollin. L'un précipite son parti dans la ruine, et l'autre prépare au sien le même sort. En France, on pardonne beaucoup à l'audace; on ne pardonne rien à l'incapacité présomptueuse et caduque. Les Mazziniens de Paris étant tombés, nous espérons qu'ainsi se trouvera brisé le lieq funeste qui tentait de rattacher les destinées de l'Italie à celle de la démagogie française. »

nous écrit de Toulon, le 20 juin

« La frégate à vapeur le Christophe-Colomb est arrivée hier de Civita-Vecchia avec des blessés et des

dépêches ̃ ̃ ̃ ̃

» Rien n'était encore terminé à Rome le 16. Notre artillerie a battu en brèche, mais le moment de l'assaut n'était pas encore venu.

» Dès l'arrivée du Christophe-Colomb, on fit jouer le télégraphe, et, quelques heures après, le petit bâti- inent à vapeur C Antilope, qui était sur le point de partir pour la Corse, a reçu une dépêche très pressée, et s'est dirigé vers Civita-Vecchia. <

» Hier et aujourd'hui on n'a cessé d'embarquer dés bombes et des boulets. On se ferait difficilement une idée de la quantité de projectiles qui a été expédiée jusqu'à ce jour à l'armée d'Italie.

» La corvette à vapeur le Caton a fait route dans la soirée d'hier pour Civita-Vecchia; elle doit relâcher à Port-Vendres pour y embarquer de l'artillerie. Le bâtiment à vapeur hôpital le Cerbère, parti également pour Civita-Vecchia hier matin, a reçu à bord une compagnie du génie. '̃̃̃'̃

» Ainsi, les convois de troupes en Italie continuent. Nous apprenons que le 50« régiment d'infanterie de ligne, dont le 1" bataillon, l'état-major, le drapeau et la musique arrivent à l'instant, sera embarqué très prochainement pour les Etats romains.

» Le bâtiment à vapeur CEuphrate, arrivé hier venant de la mer Adriatique, nous a apporté des nouvelles de Venise jusqu'à la date du 10 juin. Venise se défendait encore avec énergie contre les Autrichiens

l'histoire des Girondins. La vraie Elvire; celle qu'apercevait dans les cieux le poëte des Méditations lorsqu'il chantait Jéhovah, le crucifix, le golfe de Baïa et les roses de Sarons, n'avait pas, j'en suis certain, cette fâcheuse ressemblance avec Mm« Roland. Etoile du matin, rose mystique, elle méritait toutes ces épithètes au sens tendre et profond qu'inventa l'amoureuse piété des litanies; mais les philosophes ne l'auraient pas comprise, et elle n'aurait pas compris les philosophes. M. de Lamartine dit quelque part que Rousseau a calomnié Mm» de Warens. Trop âgé lorsqu'il écrivit ses Confessions, Jean-Jacques, suivant l'auteur des GonTfldences, n'avait plus le secret de ses amours de jeunesse. Son esprit attristé, perverti, nous a légué une image fausse et flétrie d'un type gracieux et pur. Pourquoi n'accuserions-nous pas, nous aussi, M. de Lamartine d'avoir calomnié Elvire? Comment cette fratche vision aurait-elle pu se conserver dans tout i'éclat des anciens jours sous ce front sur lequel a passé le vent des révolutions? Non, cette Elvire dont vous nous parlez, vous qui n'êtes pas mort comme vous avez jugé à propos de faire mourir Raphaël, dans l'orgueil et la pureté de la jeunesse, mais qui avez vécu, qui vivez jouet de vous-même, jouet des hommes, jouet du temps, cette Elvire n'est pas celle que vous avez connue, que vous avez oubliée, et dont nous nous souvenons.̃• Si Julie est la philosophie du siècle dernier, Raphaël représente lui la religiosité du dix-neuvième siècle. C'est un apôtre de ce catholicisme mondain qui a failli rejeter dans les idées de Voltaire et de Jean-Jacques quelques cœurs sincères, quelques francs esprits. Raphaël, c'est la première manière de M. de Lamartine, avec quelque chose de plus affecté encore de plus précieux, de plus mignard. L'auteur des Harmonies a a exagéré des traits qu'il ne distinguait plus qu'avec peine dans une image effacée par le temps. L'amant de Julie est un trouvère de 18)5, dont la harpe est restée trop longtemps suspendue aux saules et dohl le costume a {(rangement vieilli, Julie est en retard sur la


et n'avait même pas beaucoup souffert. On était sans inquiétude dans la ville, la cherté des vivrejs seulement se faisait sentir cruellement. La frégate à vapeur française le Panama restait devant Venise. » La Gazelle piémoniaise donne les nouvelles suivantes du siège d'Ancôûe

<t Toutes les positions en dehors d'Ancône, jusqu'à cent pas environ du château-fort, ont été prises et oc*cupées par les troupes autrichiennes. Mai?, ni la ville ni le Château n'ont été encore bombardés constamment. Les aqueducs ayant été coupés, la ville a souffert du manque d'eau et de la rareté des vivres. On dit cependant qu'il y a abondamment de vivres et de munitions dans la citadelle. Zambeccari a menacé de bombarder lui-même la ville si elle parlait de se rendre. Le 12, la garnison d'Ancône a faitune sortie au nombre de 1,000 hommes; elle a été repoussée par un bataillon Hohenlohe, à la baïonnette. Le bataillon autrichien a eu 5 tués et 17 blessés; la perte de la garnison a été du double. »

On lit dans la Sentinelle de Toulon xlu 20 juin « Le général Oudinot a proposé, dit-on, aux étrangers armés qui défendent la place de se rendre par .composition mais ceux-ci ayant répondu qu'ils n'a-, valent plus de patrie, notre général leur promettait de les faire transporter en Afrique où ils formeraient une légion étrangère, dans laquelle ils conserveraient leurs grades.

» Deux des membres du triumvirat acceptaient ces conditions, mais le troisième membre, Mazzini, s'y est entièrement refusé.

» Tout Je monde attribue cette résistance à la connaissance que le triumvirat avait des projets des Montagnards de Paris, et il est probable que lorsqu'il connaîtra l'issue du coup de main des héros du Conservatoire, il s'empressera de céder avec la même facilité ̃que l'émeute parisienne,

» Des Polonais se sont présentés au camp en déclarant qu'ils ne voulaient pas seçvir l'anarchie. »-ta garde nationale romaine a été désarmée. » Le journal de Naples, il Lampo (l'Eclair), Âonpe les nouvelles suivantes de l'expédition espagnole et napolitaine combinée

« La division napolitaine, commandée par le maré.chal IJunziante, a chassé les bandes qui occupaient Frosinpne. Le fameux Sterbini, qui s'y trouvait aussi, a pris la fuite avec les insurgés. Les troupes napolitaines sont entrées pacifiquement à Frosinone au milieu des acclamations des habitans.

» Le général Gordova, commandant de l'expédition espagnole, a envoyé au quartier général français son «hef d'état-maior le colonel Buenaga, et le lieutenantcolonel napolitain Nunziante, accompagnés de plusieurs autres officiers d'état-major, tant espagnols que napolitains. Ces officiers sont arrivés au camp le 6, pendant que le feu le plus vif s'échangeait entre les batteries françaises et celles de la place. Ils ont été courtoisement accueillis par le général en chef, qui les a gracieusement invités à sa tablé* 1 » Une conférence eut lieu avec le général Oudinot, et après avoir observé les excellentes positions occupées par les troupes françaises, ainsi que les travaux de la tranchée, ces officiers sont retournés au quartier: général espagnol^ à Terracine. » » •jfaus trouvons dans le même journal Tépumé-I ration suivante de l'armée romaine complètement armée et équipée

f La légion Garibaldi, qui a beaucoup souffert dans 'Se% rencontres avec l'artillerie napolitaine, et se trouve réduite à 1,895 hommes; la légion Masi 950 la légion Galetti (carabiniers) 1,385; la légion Grandoni, dite des croisés de Vicence, 850 la légion Zambianchi (tirailleurs) 382; la légion Melara, 1,400 la légion Arcioni, dite la légion des Expatriés, 970; la lé-; gionjaanara (lombarde) 850; la légion universitaire, 385; la légion Mezzacapa, 1,900; la garde nationale mobile, 1,788; troupes de ligne (quatre régimens incomplets), 4,000; le régiment Roselli, 2,600 dragons, 260; cavalerie (dont 200 à cheval) ,1.380; l'armée ifrégulièxe compte environ 8,000 hommes; artillerie, 1,362. Total, 30,357 hommes.

,0a lit dans le Journal de, Maine-fi-JLom,, 4'An,gcrs, du #1 juin

« On nous communique la lettre suivante écrire par M. le général Oudinot à l'un de nos concitoyens « Villa Panflli, le 10 juin 1849.

» Mon cher ami, j'ai reçu en leur temps, avec une vive reconnaissance vos différentes lettres. Chaque 1our je me promettais d'y répondre, et chaque jour j'ajournais, parce que je me flattais de pouvoir (xous annoncer une solution à la grande question qui nous a conduits ici.

» Mais au moment où je croyais toucher au huf. la diplomatie intervenait, qui sans direction arrêtée

sans base positive et avec des organes divers, chanr

geait toute la situation. Ën.dernier lieu,;par exemple, M. de Lesseps, inspiré par la politique rouge, signait une convention qui nous faisait les frères et amis de tous les socialistes de l'Europe -et nous interdisait I'entrée4e Rome. Ma main se serait desséchée mille fois plutôt que d'associer mon nom à une telle infamie. J'ai hautement refusé mon concours et déclaré la reprise des hostilités. Heureusement douze heures après cette résolution le ministre désavouait et rappelait son envoyé plénipotentiaire. r

» Après avoir prévenu deux jours à l'avance l'armée roniaiiie de la cessation de la trêve, j'ai repris les hostilités. Elles ont été inaugurées par un combat énergique, on pourrait dire par une bataille sérieuse i, dontles résultats ont quelque chose de magique. En quelques heures, ^0 prisonniers, un drapeau ,15,000 cartouches, et trois immenses édifices véritables forteresses occupées par. lft,000hommes, étaient en notre pouvoir. Toutefois nos- ennemis, une fois remis de Leur première. tçrreur,i otnt fait des efforts inouïs pour reprendre leurs positions. Ils avaient bien raison ..car ces positions nous ont conduits à moins de 300 mètres des remparts. Dans ces attaques vigoureuses les Romains ontperdu plus de 2,000 soldats nous n'avons eu que 300 blessés ou tués. r » La nuit suivante, la traneliéet (avec un. développement de 1,200 mètres), était ouverte à250 mètresde la place. Nous mettons en batterie nos pièces de siège. Voilà où nous en sommes nous touchons au momeu suprême qu'on appelle ,;assaut. Je ferai tout ce qui sera compatible avec l'honneur des armes pour en éviter les cruelles conséquences Ma capitale du monde chrétien. ̃.̃̃̃̃̃>

» Et maintenant un mot de ma double élection: impossible de vous dire, mon ami combien je m'estime heureux et honoré du rang que les électeurs de liiaineret-Loire m'ont assigné parmi leurs mandataires. Ce témoignage, dans les circonstances actuelles et à la suite des calomnies dont j'ai été l'objet, ajoute encore à ma reconnaissance. Les lieB*rqùi m'attaéhen t

modett'un flémi-siècle; Raphaëî l'est de vingt ans.Totit est frivole, t6ùt est puéril dans ce mélancôlîqueperson• nage; sa tristesse renouvelée René est une douleur d'imitation* l'ami de Ohactas avait le droit d'avoir le front sombre et cœur rempli de larmes il était en d^ temps la nîortet l'exil nous enlevaient chaque jour soit une gloire, soit une vertu. SI ais la tristesse de Raphaël, c'est le lâche malaise des générations énervées et ambitieuses, c'est cette fausse douleur qui, par un juste châtiment du ciel, attire souvent les terribles tortures de la douleur vraie sur ceux qui s'en font une parure extérieure et un secret amusement.

Raphaël et Julie se rencontrent, c'est dans la froideur de leur passion. C'est qu'ils sont tous deux égalenient éloignés, celle-ci dans la philosophie qu'on lui a léguée, et celui-là dans la religion qu'il se forge, du foyer de la lumière et de la "chaleur, de la vérité. Ce sont des avalanches de neige que ces immenses et innombrables phrases sous lesquelles ils ensevelissent et leur amour et leur bon sens.

Ilèstane réflexion qu'on trouvera vulgaire si l'on veut, mais qui s'est offerte à moi sans cesse pendant que je lisais l'histoire de cette mystérieuse et glaciale passion. Je veux être damné pensais-je, si 'je comprends en quoi l'âme que je respecte et l'idéal que j'adore peuvent trouver leur compte à qu'un amant embrasse un marteau de porte plutôt que le visage ou tout au moins les mains de sa maîtresse. Mais ce marteau est bien autrement matière que ne le sont ces lèvres par où s'échappent la parole et l'idée, ces joues qu'un sentiment empourpre ou pâlit, et cette main surtout, cette inain sacrée des femmes qui est faite de chair et dépensée, comme vous le diront les bouches des héros..

Mais ne serait-il pas propos de parler d'un fait très clairement indiqué dans le romande M. de Lamartine, qui peso sur les malencontreuses amours de Julie et de Raphaël. Julie est atteinte d'une maladie singulière et que je soupçonne d'avoir été inventée

au département de Maine-et-Loire sont encore plus étroits plus absolus qu'avant cette élection mon dé-

vouejneut pour cette contrée est inaltérable,

» Toutefois, cher ami, on me dit que si je me prononce pour la Meuse j'éviterai à celte contrée le malfteur de l'élection d'un montagnard, et je pourrai servir à Angers la candidature de M. Freslon dont j'honore le caractère, et dont la conduite dans l'Assemblée Nationale a été, je croîs, constamment sympathique aux hommes de modération. Aidez-moi, cher ami, à sortir de cette difficulté. Sachez bien avant tout, et faites savoir à vos amis de l'Anjou que je ne suis et ne serai jamais ingrat. »

f HHII.H! ':S f f [

Nous avons reçu ks journaux de la Chine jusqu'au 24 avril. Ils* nous apprennent que contraire-' ment aux stipulations expresses du traité conclu il y a deux a;.s entre sir John Davis et Key-Ing les autorités .chinoises se prévalant .de la situation menaçante des esprits, ont refusé d'ouvrir les portes s de la ville intérieure de Canton aux étrangers. Averti officiellement, le gouverneur de HongKong, M. Bonham-, s'est contenté d'annoncer le fait à son tour aux sujets anglais en leur faisant provisoirement défense d'essayer d'entrer dans la ville. En attendant l'Angleterre réserve ses droits. D'ailleurs aucune autre nouvelle iijtcressante de la Chine.

Le môme courrier a apporté les journaux de Calcutta jusqu'au 2 mai, et de Bombay jusqu'au 12 du même mois. Ils ne nous apprennent rien de .nouveau que la reprise de la mère du jeune Maharaiijà, du Punjab,.la célèbre .Rani-Chanda qui, en changeant de prison, avait trouvé moyen de se soustraire son escorte. Après dix jours d'aventures elle a. éié. reprise dans le Népal sous l'habit d'un pèlerin, ayant ainsi eu la force et la chance de faire plus de cent lieues à pied dans cet espaça de temps et à travers les parties les plus peuplées du Bengale sans ê.re dccouvtxite. Les nouvelles commerciales, de l'Inde sont très

satisfaisantes,

D'après une lettre de Presbourg, du M juin, adressée à la Gazelle d'Âugsbourg, les forces dont peut disposer l'insurrection hongroise se montent, par suite des nouveaux recrutement, à 200,000 hommes, mais la moitié seulement de ce nombre pourra être équipée et armée convenablement. On croit que d'après le plan d'opération concerlé à Vienne, les Russes agiront sur ks bords de la Waag; tandis que l'armée autrichienne opérera sur r la rive droite du Danube. Dans la Hongrie supérieure, les Hongrois ont, entre .Demethe Kazi et Zeben, un camp de 30,000 hommes.

On écrit de Vienne, le 44 juin* au JourAàt de Francfort >.

« Une circonstance qui prouve avec quelle circonspection et quelle prudence les Russes commencent la campagne de Hongrie, c'est que M. le comte Medem, ministre de Russie près la cour de Vienne,, a fait copier dans les archives de l'Etat les rapports adressés jadis au conseil aulique de! guerre par les généraux autrichiens Charles de Lorraine, comte Montecuculli et Eugène de Savoie, sur leurs opérations en Hongrie contre les rebelles Rakotzy et Tokoly, ainsi que contre les Turcs, et que ces rapports ont été communiqués par le général de Berg au prince Paskéwitsch qui a pu en tirer des données importantes pour sa campagne. Tous ces généraux évitèrent soigneusement de choisir les steppes de la Theiss pour le théâtre d'une bataille décisive. La ville de Kaschau, dans la haute Hongrie, avait servi alors de point d'appui aux impéTiaux, qui, passant la Theiss a Tokay, refoulèrent les troupes de Rakotzy dans le comitat de Szathmar, dont la partie septentrionale touche à la Gallicie, et c'est là qu'ils lui dictèrent la paix. Eugène de Savoie fut seul contraint, à cause des armées turques de choisir pour point central de ses opérations la ville de Szegedin sur la Theiss inférieure, et eut par cela, même à lutter contre maint obstacle. » ̃

On écrit dé Francfort, le 20 juin, d'après les renseignemens positifs reçus du théâtre de la guerre du Palatinat

« Excepté quelques engagemens d'avant-postes, très insignlfians, il râpas été livré de combat, et les troupes de l'Empire ont employé la, journée d'hier à occuperies nouvelles positions que l'approche du corps d'arfflëe prussien, sous les ordres du général TriderGroben, a permis de leur assigner. C'est ce qui -a eu lieu sans combat. Les Prussiens vont former l'aile droite et agir de la Bergstrasse au Rhin; le général de Peucker s'avancera par l'Odenwald jusqu'au Necker supérieur. L'attaque pouf forcer le passage du Necker. pourrait bien avoir lieu aujourd'hui, et les troupes prussiennes du Palatinat, qui n'ont plus à combattre de forces importantes, franchiront en même temps le Rhin pour écraser l'ennemi entre le Rhin, le Necker et les montagnes de la.Forêt-Noire. On n'a pas encore vten le passage du Necker, parce qu'pn manquait de grosse artillerie et de matériaux pour la construction des ponts, Les iriOuvemens de troupes ont uniquement pour but de prendre partout des positions qui permettent de détruire Tennemi d'un seuL coup. Le quartier général de l'armée du Mein et du Necker a été transféré de Weinheim à Furth, situé plus au nord. Des avantpostes ont été poussés jusqu'à Heddesheim; le bataillon de ligne francfortois est à Weinheim. Les troupes prussiennes sont échelonnées de Zwingenberg jusqu'à Bensheim; le quartier général du lieutenant, général de Groben, qui commande les troupes prussiennes, était hier à Zwingenberg. Il devient toujours plus difficile d'approvisionner l'arniée du Necker. Cette nuit on lui a envoyé d'ici, à la réquisition du général en chef, 60,000 rations de pain, 30,000 rations de viande fraîche et 20,000 rations de viande salée. » Une discussion s'est engagée hier dans U Chambre des Commwes d'Angleterre au sujet de l'intervention des forces militaires françaises à Rome. M. Roebuck a attaqué les actes du gouvernement français avec- sa violenee habituelle de langage.;

par son mari, vieux médecin, du temps de Cabanis et <l'Helvétius, dont on peut suspecter à bon droit la candeur. Ce mari lui permet de courir le monde pour s'y! choisir un frère; mais il lui a affirmé que. le jour ce frère s'emparerait d'un rôle plus tendre," elle irait' rejoindre la grande âme tie la nature. Voilà ce qu'elles a répété à RaphaëL Eh bien! il y à dans cet obstacle; matériel, d'une bizarre et invraisemblable espèce^ quelque chose qui se combine malheureusement avec; toutes les entraves sentimentales dont est déjà, embari rassée la marche de-ces déplorables amours. Si le mari, médecin a raison; comme le .roman nous ordonne dele croire* refaites tout simplement l'histoire d' Abeilard et d'Héloïse, peignez-nous deux amans que sépare la plus positive des barrières, mais n'accablez pas d'invectives que votre malheur même rend forcément grotesques, les joies qui vous' sont refusées. Et puis, même quand il y=aurait en effet le trépas au fond de cette coupe, dont s'écartent vos lèvres, pourquoi vous arrêter? Vous qui êtes si las de cette terre, qui aspirez sans cesse vers l'infini, qui regardez amoureusement le fond des lacs, n'avez-vous point une belle occasion de mourir? En se conduisant comme Scipion et saint J^ouis, deux grands hommes oubliés par M. -de Lamartine dans la liste que son héros rappelle, Raphaël n'empêche pas la mort d'arracher à Julie cette frêle et charmante enveloppe que ses baisers ont respectée.

Julie meurt, et même, je l'avoue, sa mort me cause un certain attendrissement. Il est peu de livres il n'y ait pas un seul sentiment vrai. Dans le récit des derniers instans de Julie, il y a une véritable douleur. Seulement, je aie suis demandé bien des fois N'estce pas une impiété que de jouer ainsi avec la mort avec celte mort surtout obscure et sacrée de tous les foyers et de tous les jours qui n'est pas faite pour servir de preie aux historiens ni aux poètes? G'est du reste une grave et difficile queslioa<5iie nul esprit ne peut résoudre avec une autorité absolue. Quele cœur de chacun la décide. Je sais ce qu'en pense le mien. Mais, me direz-vous, la mort de Julie a été racon-

Lord Palmerston bien qu'en gardant beaucoup de réserve, a exprimé cependant le profond regret qu'éprouvait le gouvernement anglais de la tourn^' qu'avaient prise les choses ajoutant qu'il était r compjétêm.eut étranger à ces malheureux évépr- mens*. | &̃- chambre DES louds. Séance du 2ip^uflpr lord ABERDEEii annonce que lundi prochain il appellera l'attention de la Chambre sur l'état actuel des relations de la Grande-Bretagne avec le gouvernement espagnol.

CHAMBRE DES COMMUNES. Séance du 22jt«n,

M. ASBTEr Parmi les documens concernant les affair

res-de Ebine déposés sur le bureau, on y trdtve une lettre que S. M. la Heine a adressée au Pape. Lora «Palmerston voudrait-il la communiquer?

lord palmeusto:* Cette lettre est conçue dans les termes d'usage. S. M. la Reine exprime au Pape le regret que lui ont inspiré les derniers évenemens et le désir que le différend qui s'est élevé entre lui et ses sujets soit arrangé à l'amiable.

Au sujet des affaires de la Plata, lord Palmerston répond que, dans l'état actuel des négociations,» n'est pas prudei t de donner des explications. II peut cependant déclarer que des négociations ont lieu eh ce moment entre Buenois-Ayres, l'Angleterre et la France, et qu'il espère que l'issue en sera satisfaisante. '`'

m. boëbvck désire savoir si le gouvernement de Sa Majesté a exprimé quelque désapprobation du projet de bombardement de Home par les Français il trace l'historique du démêlé du Pape avec ses sujets. Ildit qu'une lettre du ministre du roi de Naples a été adressée au ministre des affaires étrangères d'Angleterre pour lui demander de participer aux négociations qui. allaient avoir lieu pour restauration du Pape. On énonçait deux modes: la négociation ou la force des armes. P.endani ces négociations, la France est intervenue, non seulement par la voie des négociations, mais en outre par celle des armes. C'est précisément, dit l'orateur, la désapprobation complète et catégorique de l'intervention de la France que je viens demander au noble lord. Il; ne faut pas que l'Angleterre participe même par son silence à cette alfairè. Le noble lord doit procéder hardiment et déclarer positivement que l'Angleterre n'a pas du tout approuvé cette intervenMon à Home, et que lorsque Home en a appelé à elle, il lui a été répondu que l'Angleterre n'avait rien à voir dans cette question. Je demande au noble lord de vouloir bien déclarer s'il a définitivement expliqué au gouvernement français que tout ce qui se passe aujourd'hui devant les murs de Home mérite la réprobation sévère, non seulement du peuple anglais, mais encore du gouvernement de S. M. (Ecoutez i) Les troupes françaises doivent être en train de bombarder Home elles ne peuvent lancer une bombe dans cette ville sans y détruire quelque précieux monument des arts. Et même à ce point de vue, je demande que l'Angleterre emploie sa haute autorité et son Influence morale, non seulement dans l'intérêt de la paix, mais encore pour la conservation de tout ce que les arts ont de précieux, et qu'au nom des principes mêmes sur lesquels est basée la révolution française on mette un terme à cet atroce excès. (Applâudissemens.) ion» PAiiMGRSTWi La Chambre comprendra toute la délicatesse tie la position du ministère anglais. A mon avis, ce n'est pas l'affaire d'un ministre de la Couronne de se faire le défenseur des actes du gouvernement français, dans une affaire le gouvernement anglais a complètement refusé de s'associer. Tout ce que je puis dire, c'est que nous n'avons trempé en rien dans les mal- heureux évenemens dont se plaint l'honorable membre. Les documens produits prouvent quenous ayons toujours éloigné toute idée d'intervention armée, que nous avons refusé de participer aux négociations. En conséquence, on ne doit pas s'attendre h me trouver familiarisé avec toutes

lés circonstances qui ont amené l'anatre.

m. uiwi La Chambre apprendra avec plaisir que l'Angleterre s'est tenue en dehors de l'intervention à Rome. Je demanderai au noble lord s'il s'oppqse à; la production des documens que j'ai réclamés de lui récemment. i.oitu p.uHEKSTOS Ces papiers nie sont parvenus sous la forme d'une dépêche à un ambassadeur de France, mais le gouvernement français n'ayant exprimé aucune objection contre le dépôt de ces papiers à la Chambre je ne refuse pas de les produire.*

H. iiwME demande si le gouvernement anglais, ayant reconnu le gouvernement de France comme un gouvernement de facto (de fait), a également reconnu le gouvernement romain? T

lord PALHERSTOH L'Angleterre n'a reconnu le gouvernement français qu'après qu'il a eu une position ferme et bien établie. L'A'ngleterre ne reconnaîtra le gouvernement romain que dans lesmêmes conditions. La Chambre se forme en comité de subsides. lg ruHCGum de l'ecuiquikr fait son exposé financier à la Chambre. La Chambre, dit-il, se rappellera que d'après mes prévisions le revenu de l'année dernière devait être de 52 millions 132,000 liv. sterl; II n'a produit que 52 millions 67;735 liv. sterl.; c'esfdonc 62,000 Hv. sterl. de moins que le chiffre présumé. Le chiffre, de la dépense a été de ,53 millions 287,110 Hv. sterl.. Le total des recettes, y compris 050,000 liv. sterl. reçues sur le blé dans le courapt de l'année, a été de 53 millions 17,732 liv. sterl. Déficit, 269,378 Hv. sterl. Ln recette des douanes est, sans compter le blé, de 20 millions 220,000 liv. sterl. La taxe du revenu a produit 5 millions 725,000 Hv. sterl.

La réduction intégrais dans le budget de la présente année est de! million 5H;&55 livres. Ce chiffre, ajouté .a -la réduction dans le budget de l'année dernière, donne une réduction dans les budgets des deux dernières années de 2 millions 340,135 livres. Outre ce résultat, je déclare «Ue je ne crois pas avoir besoin de proposer une augmentation de taxes. Le but de tous les efforts du gouvernement au point de vue économique doit être de profiter de la prospérité dont il. plaît à la Providence de nous gratifier. (Applâudissemens.)

Au,départ du courrier, M. Hume prenait la parole.

t!

Oa écrit de Gorée (Sénégal), le 12 mai, à T OcéanBrest v « ijnepartiede la division -sous les ordres deM.le commandant Bouët-WUlaumez se trouve en ce moment sûr rade; ce sont la frégate la Pénélope les corvettes la Recherche et la Prudente, le vapeur l'Achéron et le brick le Pourvoyeur-, La santé des équipages est parfaite, gràcé aux précautions ordonnées par lecommandanten chef. Pendant la journée lé service des embarcations est fait, autant que possible, par des noirs embarqués en complément d'équipage ce qui diminue considérablement les chances de maladie résultat inévilable des Insolations.

» Plusieurs navires de la division viennent d'exécuter presque simultanément deux expéditions de guerre. La première, faite dans le Grand-Bassam, avait pour «ause des griefs nombreux remontant à une année entière. M. Bouët-Willaumez l'a dirigée en personne, II avait conservé jusqu'au dernier moment l'espoir d'obtenir justice sans employer la force, et -il a fait preuve de grande patience dansles propositions d'arrangement mais toute diplomatie est devenue inutile; il a fallu en venir aux-coups. •̃•̃̃-•

» Les marins de la Pénélope ont effectué un débarquement pour attaquer les villages rebelles dont les habitans se sont bien battus. Mais ces noirs n'ont pu résister à l'élan de nos matelots, qui les ont culbutés dans une charge à la baïonnette. L'ennemi a perdu une soixantaine d'hommes. De notre côtéj nous avons à regretter quatre morts et une vingtaine de blessés, dont plusieurs ont été atteints dangereusement. » Le commandant Bouët a mis pied à terre le premier, ce que l'on s'accorde à regarder comme un acte de témérité blâmable, car il n'a échappé que par mu

tée par Raphaël qui est mort lui-niême,;et ne s'est décklé qu'à ses derniersimomens, quand il était déjà sur le seuil du monde éterpel à remettre entre lesmains d'un ami le pieux dépôt de ses amours et de ses douleurs. Le fait est que la voix de Raphaël a besoin de sortir du tombeau pour nous raconter la mort deJulie, car supposons un instant que Raphaël soit vivant encore. C'était un poète i il a adressé, il nous ledit, des vers à- M. de Bonald, que cette pauvre Julie transcrivit de sa main. Supposons donc que Raphaël vive, et que poète, poète élégant, il fasse un livre pour les sa| Ions, les alcôves et les oratoires, des tristesses «t du trépas de son amie. Que periserez-vous de cet amant, qu'en penseront ce ciel ces étoiles, ces arbres qu'il invoque sans cesse, et qu'en pensera surtout l'ombre qu'il a troublée? L'honneur de Raphaël ex|ge qu'il ne soit pas vivant. C'esJ ce que JI. de Lamarline a senti, et il l'a tué.

na-phaël, nous crie M. de Lamartine, est une page de sa vingtième année. On prétend que Werther aussi fut une page de jeunesse de Goethe. Et, tandis que maint jeune amoureux de la poésie ossianique et des yeux noirs appuyait le bout d'un pistolet sur son front après avoir bu ce philtre, l'auteur ironique de Faust faisait un pas tranquille de plus dans sa longue etheureuse carrière.

Les rois se marient par leurs ambassadeurs; les poètes meurent par les héros de leurs livres. Raphaël, dit M. de Lamartine, serait mort comme Caton. Je n'en sais rien; toutefois c'est possible. Caton s'imaginait que les hommes de tous les siècles assistaient à son suicide, et que les dieux mêmes se penchaient hors du, ciel pour le regarder. Mais je délierais Raphaël oa qui lui ressemble de mourir la nuit, par une balle inconnue, dans un fossé, et je préfère à toutes les morts que vante l'histoire cette mort par laquelle le dernier des soldats entre dans le séjour il n'y a plus de vanités.

Les vanités de toute nature sont entassées dans Ra-, phaël. Car ce qui est même en définitive le caractère

racle à la grêle de balles qui l'a accueilli. Les hommes qui .l'accompagnaient ont presque tous été tués ou

» fiTseconde expédition, faite dans leaH-Nunès, a

été spo~tauée. Blle a étë néces~ité r la `cog-

été rolÇe spontanée. Elle a été iiéics5ité§*jHr la con-

duite sauvage des chefs de trois peuplades dont les possessions s'étendent sur les liords de ce fleuve. Cédant, dit-on, aux suggestions* de deux misérables qui désiraient obtenir le monopole du commerce de la contrée, les noirs se jetèrent sur un éla^blissement français,' le pillèrent et' emmenèrent en captivité plusieurs de nos nationaux. Un fait aussi grave exigeait une prompte répression. La Recherche et la Prudente partirent aussitôt sous le commandement de MM. de La Tocnaye et Kerhallet, capitaines de frégate. Des négociations amenèrent bientôt la soumission de deux des rois coupables; mais le troisième, dont les possessions se trouvaient réunies sur bras de rivière où jamais aucun navire de guerre n'était monté, se crut à l'abri de nos coups et répondit de la manière la plus insolente aux propositions d'arrangement; H^i'f avait plus à balancer, et malgré les difficultés de l'entreprise que rendaient presque insurmontables la position et la force des villages rebelles, on dut se résoudre àTaltaque.

s Une goëlette de guerre belge, dont le commandant avait aufsi des motifs de plainte tout récents, se joignit à l'expédition, à laquelle elle a pris une part très active. Le résultat, longtemps douteux, a été la destruction des villages insoumis. On s'accorde à faire ici les plus grands éloges du commandant et des officiers belges, dont le concours nous a été extrêmement utile. » Le brick le Pilote, arrivé avant-hier de Saint-Louis, avait à bord trois chirurgiens de seconde classe qui vont relever les officiers de santé ayant fini leur temps dans les postes du bas de la côte* Ce sont MM. Leydet, se rendant au Grand-Bassam; Jonon, destiné, pour Assinie.; Lehir, pour le Gabon.

» Les deux premiers sont partis hier par l'Infaiigablé, qui transporte aussi à Assinie M. Bassieux, évoque de Gallopolis, qui se trouvait depuis quelque temps à Dakar. » ,•• ̃ ̃:•̃ ̃̃̃ ^rr ;r

La commission de l'Assemblée chargée d'examiner le projet de loi sur l'achèvénïènt du Louvre s'est constituée aujourd'hui. Elle a nommé M. Gouin président, et M. Dufournel secrétaire. La commission s'est prononcée à l'unanimité contre le projet de loi, tel qu'il a été présenté par le ministre des travaux publics mais elle a réservé la question du prolongement de la rue de Rivoli. Elle est aussi d'avis de proposer à l'Assemblée une solution à l'égard de la Bibliothèque nationale. située rue Richelieu soit en demandant qu'elle reste définitivement dans son local actuel soit en désignant un autre emplacement qui devrait être immédiatement approprié à cet usage. '̃̃̃

Le ministre de la justice 'vient d'adresser la cir- culaire suivant* aux procureurs généraux ,q '̃• ̃̃̃̃̃̃'{ :->u *̃:̃< ;v .1 Paris, le 22juinl8i9. » Monsieur le procureur général,

» Le parti anarchiste jetait depuis quelque temps au gouvernement, aux institutions, à la société entière d'irisolens défis. Abusé par quelques résultats inespérés de la dernière élection générale, il croyait trouver des complices où n'étaient dans la réalité que des opposans. Son audace s'est accrue par ses illusions, et il a donné le signal de l'insurrection armée. C'était pour la troisième fois que, depuis la fondation de la République, une minorité factieuse faisait appel à la force brutale contre les pouvoirs issus du. suffrage universel. C'est aussi troisième fois que le droit a triomphé, grâce au concours loyal, énergique, et de la garde» nationale, et de l'armée..Mais, vous serez le premier à le sentir, la société ne pourrait longtemps vivre dans cet état d'anxiété continuelle et au milieu de ces conflits sanglans, presque périodiques elle finirait par s'épuiser dans le marasme et la misère, ou elle réagirait violemment contre un gouvernement impuissant à lui donner la sécurité, ce premier besoin des nations qui vivent de leur travail. Il faut de toute nécessité mettre un terme à une telle situation. Nous ne le pouvons qu'en rendant à la loi, au respect du droit, ces fondemens éternels de tout gouvernement libre, et par conséquent de la République, une force telle que toute pensée de violence soit désormais étouffée chez les anarchistes même les plus ardens et les plus résolus, sous le sentiment de leur complète impuissance. C'est aux magistrats de l'ordre judiciaire, à vous surtout qui êtes le déposilaire de l'action publique, qu'il appartient de concourir puissamment à ce résultat.

» L'occasion est bonne et décisive, t'expérie.nce est aujourd'hui faite pour tous.Nul ne peut plus se faire illusion sur les fléaux, que la victoire de l'anarchie, ne fût-elle que d'un jour, appellerait sur notre société. L'autorité est donc assurée désormais du concours actif de tous les bons citoyens qui ne veulent pas voir notre, grande et belle société française se dégrader et peut-être môme se dissoudre au milieu des convulsions d'une guerre sociale. D'autre part, et à aucune époque de notre histoire, l'accord entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif n'a été plus complet dans le sentiment du danger commun et dans la résolution énergique d'en préserver la patrie. Certes, jamais le vrai magistrat" hésite en face du devoir; mais aussi, et oh peut le dire, jamais Jll n'aura été plus assuré que dans ce temps-ci de l'appui des grands pouvoirs de l'Etat et de celui non moins prononcé de l'opinion publique. » Qu'il n'y ait donc aucune hésitation dans l'accomplissementvdes devoirs de votre ministère que les sévérités de la loi atteignent sûrement et prômptement tous ces hommes qui, non satisfaits du suffrage universel et du droit de discussion et de crilique le plus illimité, veulent encore recourir à la violence. Quel scrupule vous arrêterait? Ne sont-ils pas plus coupables encore envers la liberté qu'ils compromettent si gravement qu'envers l'ordre, qui finira toujours par triompher?

» J'ai été plusieurs fois consulté sur la question de savoir si le cri de Vive la République sociale! et si l'exhibition dii drapeau rouge peuvent constituer des délits. Je répondais, avant les derniers ëvéneméns, que la poursuite devait se subordonner aux circonstances. Aujourd'hui ma réponse sera beaucoup plus absolue Un cri et des couleurs qui sont devénus.le sigpal elle symbole de la guerre civile ne sauraient désormais rester impunis."

» La loi sur les clubs et les réunions dangereuses Vous donnera les moyens d'éteindre èes foyers où les passions allaient s'alimenter et s'exciter. Il ne faut pas permettre que ces violence», chassées des clubs, trouvent des organes plus dangereux, peut-être, dans leê publications quotidiennes, ou même dans les petites brochures colportées dans nos villes et nos campagnes. » Je ne saurais trop appeler votre attention sur le colportage et sur les émissaires des sociétés secrètes qui,,après avair semé la haine et préparé la guerre

profond de ce livre, c'est la découverte qu'il nous fait faire dans les incroyables misères de l'orgueil. Ce Raphaël qui serait mort comme Caton aurait parlé comme Démosthènes. H aspirait à tous tes sommets ,'• comme César. On comprend quel intérêt doit avoir tout ce qui traverse l^esprit d'un pareil homme. L'univers doit faire silence pour écouter tous les battemens d'un tel cœur. Certes la vanité est^une vieille maladie e~ de l'âme humaine mais comme iden d'autres maladies de la pensée ,iç crois qu'elle a fait des progrès en ce temps ci. Dans la littérature par «exemple quelle proportion la vanité a prise depuis le siècle dernier! On adit qu'il n'y avait pas d&culte à notre époque. Il y en a un c'est le culte de soi-même. Rousseau a été le premier apôtre de cette rejigion l'origine de toutes ces révélations psychologiques dont la littérature moderne abonde, se trouve dans les Confessions. Quoiqu'elles portent le même nom qu'une œuvre vénérée et glorieuse, les Confessions de Jean- Jacques n'ont rien de commun avec celles de saint Augustin. Le Père de l'Eglise, a voulu raconter ce que pieu avait fait en lui et non pas ce qu'il avait fait lui-même.

Rousseau est le premier qui ait pensé qu'une, vie humaine potjvait, se passer et de Dieu et de l'histoire pour s'esposer au jour. Grâce au merveilleux talent de sa parole el à l'audacieuse franchise de ses aveux, il y a dans cette œuvre sans exemple un intérêt d'une étrange énergie. Telle ville dont un conquérant vous raconte l'incendie et le.pillage ne vous remue pas le cœur avec autant de puissance que ce ruban volé dont le souvenir inspire à. -Jean-Jacques les plus 4éçhirans accens du remords. Seulement l'intérêt dont vous saisissent ces pages a je ne sais quoi d'une chaleur malsaine comme l'inspiration dont elles sont écloses; l'ardeur qu'elles exhalent est celle que mettent au jour un scrupule généreux qu'on surmonte, une juste honte qu'on dévore; etTimpression qui vous reste après cette longue contfemplaiion de phénomènes secrets et infimes, c'est qu'ily adans cette tentatiye de l'esprit quelque chose de dangereux et de défendu.

disparaissent et ne laissent après eux que la ruine et le désespoir.

» La loi actuelle vousarme déjà de" tous les moyens propres à prévenir le danger de cette propagation du mal. Peut-être recevra-t-elle bientôt quelques modifications qui, en rendant l'action de la justice plus rapide, la rendrontplus efficace.

» Je vous ai déjà fait sentir à plusieurs reprises combien il importait à l'utilité de la répression qu'elle fût immédiate, et combien l'habitude d'étendre et de corïipliquer inutilement les procédures criminelles nuisait à l'action de la justice. Plus que jamais vous reconnaîtrez la nécessité de déférer a itiels recommandations à ce sujet.

» Je ne vous parlerai pas de la mesure de l'état de siège, qu'une nécessité impérieuse et de salut public a imposée au gouvernement: elle ne concerne que quelques départemens, pour lesquels des installions spéciales seront données, et elle n'aura d'ailleurs qu'une durée limitée.

Enfin, monsieur le procureur général, les grandes et difficiles situations élèvent les hommes qui savent les comprendre et qui se sentent assez de courage pour y suffire. C'est assez vous dire que j'ai pleine confiance dans votre concours la société a foi dans cette magistrature française protégée, même contre les révolutions, par le'respèct universel qu'elle a su conquérir la société ne sera pas trompée dans sa confiance.

» Recevez, monsieur le procureur général, l'assurance dema considération très distinguée. » ODILON Baurot. »

'̃'̃ :'̃' Nouvelles des déimrteniena.

ATKYnOX.

On lit dans le Journal de l'Aveyron du 20 juin « « Dimanche, dans la soirée, il y a eu à Ithodez quelques tentatives de désordre dont le principal agent était un nommy Marty, ouvrier plâtrier, natrf de Villefranche, qui a déclaré être venu à JUiodez pour se faire recevoir comme remplaçant. Vers sept heures et demie, cet individu,, qui chantait sur la place de la Cité des chansons cnTtionneur de llobespierrc et du bonnet rouge, fut accosté par un agent de police qui lui demanda son passeport, et qui, sur son refus de l'exhiber, voulut le conduire à THOtel-deVille. Marty opposa le plus vive résistance, et, dans la lutte qui s'engagea entre lui et l'agent de police, ce dernier reçut plusieurs coups et.fut même contraint de lâcher son prisonnier, que d'autres individus, parmi lesquels on a reconnu plusieurs repris de justice, lui'arrachèrent des mains. r » Peu d'instans après, la police se mit à la recherche de ces perturbateurs, pour la plupart étrangers a la ville, et elle arrêta, au Foirai, un nommé Rolland, de Toulouse, actuellement à Rodez, où il a dit se trouver chez un agent de remplacement militaire. Cette arrestation ayant occasionné un rassemblement sur la place de l'Hôtel-de-VHIe, Holland fut relâché, sur l'ordre de M. Labarthe, adjoint au maire.

» Vers nouf heures, Marty recommença, sur la place c'e la Cité, ses chants séditieux, et, cette fois, il était entouré d'un attroupement considérable d'où partaient les cris A bas les prêtres A bas les carlistes A bas les blancs Vive Barbes! Vive la République démocratique et sociale /M. Garcenac, maire de llodez, étant survenu, engagea les perturbateurs a se retirer, ce qu'ils parurent faire, mais pour se porter sur la place du Bourg où se reproduisirent If 3 mômes scènes. C'est alors que le capitaine de gendarmerie, arrivant à la tête d'une forte patrouille de gendarmes, arrêta lui-même Marty et mit fin par son énergie à ces hideuses démonstrations d'un petit nombre d'individus, dont On, le nommé Cambon, qui a été également arrêté dans la nuit, aurait déclaré avoir agi, ainsi que ses complices* àr l'instigation» de personnes appartenant a la classe bourgooise, et avoir même reçu de l'argent à cet effet. » nAtlË-GAROISlI.

On lit dans l'Echo de Toulouse du 20 juin

« Avant-hier soir une scène fâcheuse a eu lieu au club de la rue La Peyrouse. Un des orateurs ordinaires a fait l'éloge des émeutiers de Paris, et a osé dire que la garde nationale, au contraire, s'était conduite comme une liante d'assassins. Le commissaire de police a demandé que les paroles de cet orateur, nommé Balansa, fussent consignées sur le procès-verbal. Celui-ci s'est livré alors envers le commissaire à des menaces et à des provocations qui l'ont déterminé à quitter la séance.

» Lorsqu'il s'est levé pour sortir, plusieurs clahistes sn sont précipités sur lui pour l'en empêcher, et se sont livras contre sa personne jyJJMWÎPaMcs voies de fait. L'énergie et la fermeté du commissaire, qui a sorti un pistolet de sa a poche, en a imposé a cette foule tumultueuse. » La séance a été levée Immédiatement après cette sc8ne. De» poursuites ont été dirigées contre M. Iialansa.

DO&DOGSE,

On écrit de Périgueux, le 20 juin: « Le journal le Républicain a été saisi hier soir par le Juge d'instruction, à la diligence du procureur de la République. On dit que. celte sajsie est nutivéft par rinscrtion d uiip. Adresse de quelques habitans du Terrasson et d'un article relatif aux dispositions insurrectionnelles du département des Pyrénées-Orientales.

» Plusieurs déinoerates-,sôcialistes de Périgueux, connus par l'exaltation dm leurs opinions, disaient, en apprenant la défaite de l'insurrection montagnarde et les projets. des. conspirateurs « Eh bien nous ne nous en défendons pa", nous sommes contens de ce qui est arrivé ils allaient trep loin! » Que de gens, aveugles jusqu'à ce jour, "vont ouvrir les yeux à la lumière » » {Echo de Vésone.) i On Ut dans l'Écho de Périgueux du 21 juin « L'insurrection du 13 juin et le danger qu'ont courç les honnêtes gens dans cette journée ont eu pour résultat de réveiller l'esprit public dans notredépar'temRnt. Nous apprenons que dans les arrondissemens de Rihêrac et de Bergerac, on se tient sur la, défensive, on s'organise pour être prêt ù' soutenir le gouvernement et à repousser énèrgiquement les tentatives des 'factieux. Nous ne tarderons pas a recevoir sans doute de semblables nouvelle* des arrondissemens de Nontron et de Sarlat. Il n'est "pas besoin de dire que l'arrondissement de Périgueux donne l'exemple, et que le reste du département peut compter sur lui. En sorte quêtes socialistes ont tort de croire et de dire que si l'insurrection triomphe à Paris, les républicains modérés de la Dordoçne seront tous broyés.

» L'autorité judiciaire de Bergerac vient de décerner des mandats d'arrêt contre les sieurs Sarràziri, avoué, Boyer, teinturier, çt Mouline, forgeron, préveiais«d'avoir, dans lo club spcialiste de cette: ville,. proféré des paroles incendiaires et appelé le peuple aux armes. Le sieur Mouline a -seul été arrêté. Sarrazin et Boyer ont pris la fuite. Una tentative a été faite par les clubistes dans<la journée du 18 juin pour délivrer le prisonnier elle est 'demeurée sans résultat grâce à vigilance de la gendarmerie et delà garde nationale. » r

̃. ̃ :*i*a. ̃ •̃̃ ̃ ».

On lit dans la. Sentinelle du Jura du 22 juin k Nous mettons une grande réserve" dans le récit des différons actes pe/turbateurs qui se.sont passée dans notre département; nous devons, en présence de l'action judiciaire qui ne tardera pas à s'exercer à cet égard, nous borner à des généralités. C'est à Salins peut7être que se sont passés les faits' les plus compromettans là le conseil municipal s'est assemblé sous la présidence du maire et de l'adjoint, et une délibération a été prise au sujet d'une Adresse ayant pour but de déclarer que la Constitution avait éte violée par l'Assemblée Nationale; nous devons fliré toutefols> que cette réunion du! cdnseil municipal, formée contrairement à la loi, et pour un but illicite, n'a pas été constatée par un procès-verbal régulier^ et que délibération n'a pas été couchée au registre.

Les, confessions sont monstrueuses lorsqu'une pen- sée pieuse ne les dicte pas lorsqu'elles ne sont pas faites à un tribunal de pénitence. Quant aux confidences, leur nom seul indique la qualification sévère qu'elles méritent lorsqu'au. lieu de tomber dans l'âme profonde et sûre d'un ami, elles sont jetées dans l'oreille distraite et dans la frivole cervelle du public. Enfin ces œuvres y comme Raphaël qu'on ne sait comment baptiser, ces étranges commentaires d'une vanité folle et maladive auîorisent toute la raillerie = àe l'esprit et toute.la sévérité du cœur. Ce sont du reste les plus fausses spéculations que Pamour-propre puisse faire, car elles tournent inévitablement contre leur auteur. Que prouve Raphaël en -définitive ? c'est qu'un caractère empreint d'une vraie grandeur est. celui qui dëdaighe la renoriimée; Raphaël brûle ses CËuvres; c'est qu'une ftme pleine d'Une vraie tendresse est celle qui quitte la vie après une grande douleur Raphaël ne survit que quelques années à Julie.

Ainsi celui qui a écrit tant de ligne^, qui a entassé tant de phrases pour prouver sa sensibililé et sa force, prouve qu'il n'est ni sensible ni fort, qu'il y a deux grandeurs en ce monde qu'il n'a point su aborder le silence et la mort. Je suis heureux, je l'avoue, de leçon qui ressort si clairement du dernier livre de M. de Lamartine Raphaël est un hommage rendu aux dieux qui protègent les existences courageuses, lières et obscures. Le jour où ce poële,,qui se compare à Caion et à Démoslliènes, à Byron et à Mozart, a voulu nous donner une image idéale de lui-même, il s'est peint sous les traits d'un homme qui a trouvé toutes ses joies dans un amour inconnu et qui est mort en vouant ses œuvres à l'oubli. Il y donc quelque chose en ce monde qui domine toutes les vanités, qui surpasse toutes les gloires c'est la simple et sérieuse grandeur de celui qui ne demande le bonheur qu'à son âme et l'immortalité qu'à Dieu.

Paul DE Molènes.


s Ce n'est pas tout encore pn a établi un registre d'en- rOlemcns volontaires pour marcher au secours du gouvernement insurrectionnel qui devait, après s'être établi a Paris, s'irradier sur toute la France. Cent vingt-cinq per- sonnes se présentèrent pdur cette expédition démagogique, et en outre une souscription fut ouverte pour couvrir les frais dé route des envolés. » ̃ On lit dans l'Union franc-comtoise du 21 juin j Un voyageur, qui a séjourné à Arbois pendant les deux oi trois jqurs de l'Insurrection rouge, nous raconte que l.i terreur y était à son comble. Une lettre d'un représentant, annonçant le triomphe des Montagnards, a été lue, sur las marches de l'ilotel-de-ville, par son beau-frère, venu ;exprès de Salins et, le soir, plus de douze cents personnes, parmi lesquelles on devait compter bon nombre de curieux, se pressaient en masse compacte et frémissante sur la place publique. Les propos les plus hideux y étaient profères, les passions les plus haineuses et les plus cupides s'y sont ouvertement mani Testées. On n'y colorait pas les projets les plus pervers, comme à Paris, sous les apparences d'un amour pour la Constitution et d'une sympathie pour les frères de ."Rome. On vouîit à l'extermination des citoyens en grand nombre et des plus recommandables quelques-uns mémo osaient dire, sans trouver de tontradicteurs, que pe n'eut t,. pis asseaî de les faire mourir/qu'il fallait leur faire subir. toute sorte de tortures quant aux chefs, aux quinze, ou vingt meneurs socialistes, il s'agissait pour eux tout sim- plemunt de se substituer dans les emplois publics à la ̃place de ceux qui les occupent aujourd'hui. Et ce n'étaient pas seulement les négoclans et propriétaires 1rs plus aisés qui étaient sous le coup du la crainte de ces forcenés^ c'était aussi le marchand dans son magasin, le cafetier aisé dans son établissement, le petit propriétaire dans sa modeste detueui-e. Plusieurs boutiques ont été vidées et les marchandises mises en lieusùr, beaucoup de Dersonncs n'ont pas osé passer la nuit dans leur domicile, ïe plus grand nombre et les plus intrépides s'étaient ar- mes et se préparaient à une défense désespérée.. f » Salins a éprouvé les mêmes inquiétudes; plus de! 1,000 hommes y avalent signé un engagement pour aller renforcer l'insurrection parisienne. On raconte môme qu'on'se proposait de lever une taxe sur les riches pour •subvenir aux- frais de route de cette expédition, et qu'un honorable citoyen Avait» sous le coup de l'Intimidation, consenti à souscrire pour une somme importante. v » Les nouvelles arrivées le lendemain ont entièrement^ changé la physionomie1 de la ville, et les cris de vive la\ ffl&Uotinel à bas les riches! à genoux devant l'ouvrier qui retentissaient périodiquement depuis quinze jours avant les élections, ont cessé comme par enchantement; »

ItUO\E.

On Ht dans le Courrier de Lyon du 21 juin ''̃̃. « II règne encore' beaucoup d'incertitude dans, les régions non officielles sur la juridiction à laquelle seront ̃soumis les inculpés de Lyon. Tandis que nos correspon- dans de Paris assurent que la haute Cour nationale sera saisie de l'affaire, tandis que d'autre part notre Cour d'appel désigne un de ses membres pour en faire l'instruc- tion, on annonce qu'une dépêche télégraphique e.p joignant tr l'autorité mltîtairé"d''lnformër sur-le-champ contre les inciîipés, serait arrivée a Lyon.

» L'altitude, des gardes nationales, dans certaines loca- lités qui avoisinent Lyon, a été déplorable pendant le conflit qui ensanglantait l'un de nos faubourgs. L'autorité militaire doit en savoir beaucoup plus que nous à ce sujet; mais nous croyons pouvoir affirmer que dans quelques unes h Neuvtlla-sur-Saône par exemple les 'dispositions étaient si mauvaises que la plupart des gardes nationaux disaient hautement que s'ils marchaient sur Lyon ce serait paurprêter main-forte aux socialistes. Du reste, dans cette petite ville, c'est surtout l'élément mauvais qui est, armé; les bons citoyens qui n'ont pas été^assez alertes à suite de la révolution do Février pour se procurer des fu"slls n'en ont 'généralement pas.» a

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Nouvelles étrangères*

DANEMARK.

Qn lit dans la Gazette de Berlin du 10 juin

« Une escadre .russe composée d'une frégate do deux corvettes et d'un brick, a été vue hier matin croisant à deux ou trois milles à l'est de Falkerbo..» D'un autre cûté, tm'tfvis amché a la Bourse de Hambourg porte que le vapeur Alexandre, parti le 15 juin de Crohstadt pour Traveînunde, a vu près de Dagœ une flotte russe de dix' voiles. Uien n'indique jusqu'ici que ces batimens aient à bord des troupes pour le débarquement.

̃' ,«! ̃• ̃ AUTRICHE. jS '̃'}.

•"̃'̃' Tienne, le 46 juin.

La nouvelle se confirme que le 13 de ce mois les insurgés rmt nitaqué avec des forces supérieures et repoussé, près ̃ d Marçzaelto et d'Eyed (contrée de Kapuvar et Csorna), 1 brigade Wyss. Le général Wyss a reçu deux balles et a ë .6 fait prisonnier. (Il est mort des suites de ses blessures.) On ajoute que le baron Jesserer, colonel du régiment de» Hùlans de l'empereur, a été aussi fait prisonnier. Dans le midi, la ville de Nousatz a été reprise sur lesMaggyares par le Ban Jellachich. Son quartier général est établi près dcNcusatz, au Pulverthunn. De ce pbint, son artillerie bombarde Peterwai-defn tandis qu'un autre corps croate continue le bombardement du côté de Kamcnilz. Les métairies des environs de Peterwardein sont brûlées, et les habitans se sont réfugiés dans la forteresse. Immédiatement au dehors, l'ancienne garnison de CarJqwiU a établi des retranehemens. Les fïongrois ayant coupé le pont, les débris du corps de Eerezel ne peuvent s'approcher de Peterwardein. On croit que la ville-eapi- i tulera bientôt. La prise de cette forteresse donnera un as- pect nouveau à lu guerre, j

` L'armée autrichienne fait faire en ce moment un bfl- '1 ton de maréchal en or massif, pour l'offrir au muréchal

Kadetzky. ".̃• ̃ ̃ .;̃• :.̃̃•

̃'̃̃ "̃̃ ̃ •' :(ALL)5MAGNE. 'y

Ntmsladt (Bavière rhéuaue), 1e 48 jintii L'avant-garcle de la division dit général prussien de We.ber a eu à soutenir hier près de Itiniitiial un combat qui a duré près d'une heure avec les insurgés, sous le coinmandément de Jl.M. Wallcch et Schimmelpfennig. La.pérte des Insurgés est de 20 morts, ùO biessés et 20 prisonniers. Lcs> troupes prussiennes ont eu 1 soidat tué et 6 bles'sés.Lan- dau est entouré de tous côtés de troupes prussiennes. Il n'y a plus d'insurgés aux environs de cette, forterest'i Un corps autrichien fort de 10,000 hommes sera diton, entré complètement dans le duché de Bade vers la fin de cette semaine.

Siiiiigarii (Wurtemberg), 7e 20 ;u;> Hier, à a heures de l'après-midi, les membres Àê l'Assemblée nationale encore présents ici se sont rendus ,da|is les salons d'Emile Werner pour avoir une conférence confidentielle. Comme 11 y avait un nombreux auditoire, le président, M. Laewe, déclara qu'il ne dirigerait la .discussion que dans le cas où elle serait secrète. Un membre de l'Assemblée voulait que l'on Ht d'abord un exposé de la situation. M. Laawe s'y opposa et les auditeurs se retirèrent. Un grand nombre* de représentans" sont déjà partis. Hier, M. Lsewe a reçu du ministre D.uvernoy une lettré qui l'invite à quiticr Stnttgardt avec ses collègues, dans 1 Intérêt de la tranquillité publique.

'-• GRANDE-JJRETA,GNE, ̃?

Londres,. le 22 juin.

Consolidés pour compte, 91 3/ù, coupon détaché.

:;r' "'̃̃ Patate. U.v ::2.-

Le Moniteur publie ce matin la loi -suc les clubs. En Vptpt'le texte

"«' Art. 1". Le gouvernement est autorisé, pendant l'année qui suivra la promulgation de la présente loi 1 àiuterdire les clubs, et autres réunions publlques*qui seraient de nature à compromettre la sécurité pu-

blique.

» Ail. 2. Avant l'expiration de ce délai ilsera présenté à l' Assemblée Nationale un projet de.lôi qui, en interdisant les clubs, réglera l'exercice du droit;de

réunion.

» Art. 3. Il sera rendu compte à l'Assemblée Nationale, \Y l'expiration de ce délai, dé l'exécution qji'aura reçue la présente loi.

Mtac Arpaîud îMarrast est morte ce malin à huit Ueùres.

Sesobsèques auront lieu lundi 25 juin àhuit heuresdu matin. On se réunira â la maison morluaire, quai d'Orsay,- 19.

-SI. Armand Marrast et sa famille prient les personnes qui n'auraient pas reçu de lettre, de vouloir bien regarder le présent avis comme une invitation.

M. Bizet, adjoint au maire du 9e arrondissement, vient de succomber aux attaques de l'épidémie )ëÇnante.

M. l'abbé Delarbre, deuxième aumônier de l'hCpilal de la i'ilié, vient d'être enlevé par l'épidémie réKnaale, martyr de son dévouement et de sa charité. Dépuis l'invasion ûii fléau, M. l'abbé Delarbre n'avait cessé de donner aux pauvres malades les soins les plus tpuchans et les plus empressés.

La science agricole vient de faire une. perte qui SefatiVëiuenf sentie des amis du progrès. François. Phiiippar, enfant de ses œuvres, professeur à l'Institut de Grignon et à PKe.ate Normale de Versailles, vient de mourir presque subitement d'une affection de poitrine engendrée par l'excès de travail. Véritable ami de la science j a laquelle il s'était dévoué depuis .son enfance, il a su rendre de .grands services, a son pays, en homme de cœur et désintéressé. Versailles lui doit la créaiion de son jardin botanique, dont il élait directeur lui doit aussi l'idéed'un projet qu'il mûrissait depuis longtemps, celle de la création de l'Institut agricole que l'on doit y établir.' Il éiaH l'un des membres les plus zélés de la Société central d'agriculture de France, de la Société d'encour; meut et de diverses autres Sociétés nationales et étian-

gères, pu par son travail il a su se faire une place parmi ses nombreux et savans collègues.

Sa famille prévient ceux de ses amis qu'un oubli involontaire aurait laissés sans avertissement, que ses obsèques auront lieu à Versailles, lundi prochain 2i juin, à onze heures précises. On se réunira à la maison morluaire, à l'Ecole Normale, place des Tribunaux,

Les obsèques de Mme veuve Cavaignac ont eu lieu hier matin. Le convoi s'est d'abord rendu à l'église Saint-Roch, et de là au cimetière Montmarlre. Une suite assez nombreuse, de quatre à cinq cents personnes environ a accompagné la défunte jusqu'à sa dernière demeure. Le général Cavaignac, en habit noir et portant le cordon de commandeur de laLé- gioa-d'Honneur, était à là tête du convoi, entouré de quelques amis, et eh prôié à une profonde douleur. On remarquait, parmi les notabilités qui s'y trouvaient, M. Dupin aîné, M- le général Changarnier, M. le général Lamoricière, les généraux commandant la première division militaire et la place de Paris, et plusieurs autres officiers généraux; M. Arago, M. d'Argout, gouverneur de la Banque; MM. Marie, Sénard, Gervais (de Caen) ancien préfet de police, et le jeune Martin, garde mobile, décoré par le général. Nul discours n'a été prononcé sur la tombe le prêtre seul y a récité les prières de l'église au milieu de l'émotion profonde des assistans.

On lit dans l'Assemblée Nationale

« M"1" veuve de Cavaignac était l'une des filles de M. de Corancex, savant orientaliste, ancien consul dans le Levant, et l'un des fondateurs, avec M. Rœderer, du Journal de Paris. M1110 de Cavaignac avait été dame d'atours de M"" Caroline Murat, Reine de Naples, sœur de l'Empereur Napoléon. M. de Cavaignac, son mari, avait été directeur des domaines du royaume de Naples, et ilavait pour frère le général vicomte de Cavaignac, membre de l'ancienne Chambre des Pairs. » Jfl"" de Cavaignac possédait une. érudition vaste et 1res variée dans des entretiens qu'elle a eus avec le Père de Ràvignan, elle l'a étonné par sa connaissance des matières religieuses.

-'̃h M. l'abbé Frayssinous (évêque d'Hermopolis) a toujours porté une vive affection à Mnie de Cavaignic et à ses enfans. Lorsque M. Eugène de Cavaignac se présenta, éh 1818 ou 1819, pburêtre admis comme élève à l'Ecole Polj technique (son père était alors en exil comme conventionnel ) son nom fut rayé de la liste d'admission. M. Frayssiuous mû par son esprit d'équité et de tolérance, fit toutes l?s démarches nécessaires pour réparer cette injustice. »

Aujourd'hui a eu lieu à l'église Bonne-Nouvelle le service anniversaire de la mort de M. Paul Avrial, tué il y a un an dans les rangs de la garde nationale à la porte Saint-Denis. Un concours considérable de citoyens est venu rendre un juste tribut à la mémoire d'un bon citoyen, d'un homme de bien, d'un négociant 'honorable qui depuis vingt-cinq ans procurait chaque année un travail considérable aux ouvriersr<de Paris par ses exportations au Brésil.

Ùh lit dans le Motning-îlerald d'hier « On se rappelle qu'à l'époque la mémorable révolution ue l»48j le Roi et la-Reine des Français s'échappèrent du Havre sur CExpress, paquebot sçus les ordres du capitaine F.-W. Paul. Lorsque Louis-Philippe quitta le capitaine Paul, il lui exprima toute sa reconnaissance pour ses services, et il lui avait offert, à titre de souvenir, une magnifique épingle de diamaus. Le malheureux exilé n'a {Sas oublié dans son a Iversité la conduite courageuse du capitaine Paul. 11 y a quelques jours, ce capitaine a été agréablement surpris de recevoir de Saint-Léonard, où séjourne la famille royale, une caisse contenant un magnifique vase d'argent, avec une lettre autographe de LouisPhilippe, qui le prie de l'accepter. Autour du couvercle est une guirlande de fleurs. La poignée du couvercle est une figure de matelot ayant la main droite sur une ancre et l'autre main sur un cable. Sur le corps du vase est un bouclier antique, entouré de fleurs, avec cette inscription Le Roi Louis-Philippe et la Reine Marie- Amélie, au capitaine Paul, de l'Express,; en souvenir des 28 février et 2 mars 1848. >

Le bateau à vapeur français l'Elan arrivé de Sànto-Domingo à la Martinique, y a apporté la nouvelle d'une victoire remportée par les Dominicains sur les Haïtiens. Ces derniers ont laissé sur le champ de bataille trois généraux, cinq canons, deux cent cinquante chevaux, leurs armes et un grand nombre de morts.

Les survivans haïtiens Soulouque en têle, se sont sauvés dans une déroute complète. 1

Les Haïtiens, maîtres d'Aïua par la trahison d'un général noir espagnol, ont été attaqués par les Dominicain* entre cette ville et Santo-Domingp, à une vingtaine de lieues de cette place. La déroute a été générale. A zua a été repris; mais à leur passage, en fuyant, les Haïtiefi's ont mis le feu partout, à tel point qu'Azua, ville de quatre cents maisons, n'en possède plus aujourd'hui qu'une cinquantaine que le feu n'a point atteintes.

Le combat a eu lieu pendant que Tfitoj était au Port-au-Priuce il s'en retournait ayant à bord le consul général, qui devait aller à Santo-Domiugo, lorsqu'à une douzaine de lieues de Jacmel, on aperçut une goélette dominicaine qui accosta le bateau à vapeur et lui donna la nouvelle de la défaite de Soulouque. Notre consul général a fait aussitôt rebrousser le bâtiment jusqu'à Jacmel, et s'y est fait débarquer pour se rendre, sans perdre de temps, à son poste (Portau-Prince). >

On lit dans le Courrier du Havre du 22 juin,: a capitaine Oûtin du navire la Mappemonde parti de la Guadeloupe le 11 mai, et arrivé ce matin dans notre port, a fait un rapport de mer duquel est extrait ce qui suit

La tranquillité règne dans la«çolonie; toutefois le rappel du brave colonel Fiérôn a profondément affecté tous IpS ajiils de Tordre ils ont vu dans cette mesure la maiu depuis longtemps appesailtie d'une manière si faiale sur les destinées de hos pauvres colonies, qui, pourtant, ne demandent qu'à vivre. Si le caractère de M. Bruat n'avait pas été une garantie pour les colons* ils se seraient laissés aller au mène découragement qui s'était déjà emparé d'eux à l'époque où M. Gatines bouleversait le pays. » Des adresses parties de toutes les communes, sont les plus douces récompenses que M. Fiéron puisse emporter en quittant la colonie. Il doit s'embarquer pour ;ik-Frauce à bord du bâtiment à vapeur le Brandon qi}i prendra la mer le 15 mai. Il faut espérer qu'à son arrivée à Paris justice lui sera rendue, et qu'il fera connaître ceux qui ont travaillé dans l'ombre à son renversement..

» Les élections sont annoncées pour le ik juin; îa population blàliçhe conservant le-souvenir des scènes de désordre qui' ont conduit les représentans à l'Assemblée Nationale, est décidée à ne point prendre part au scrutin. M. Bissètte, qui a opéré une révolution fa.vorable à la Martinique dans l'esprit des nouveaux affranchis, est attendu à la Pointe-a^Pttre au commencement de juin il vient pour y prêcher, comme à la Martinique, l'ordre et le travail. »

Oniït lahs lés joùrriauïjç anglais

« Les lords du comité du conseil privé pour le commerce ayant consulté les lords 4e la Trésorerie sur le point de savoir si les articles produits par l'Algérie pourront être importés en Angleterre sur bâtimens fraiiçais; et ayâMf joint à leur.d,emande une copie d'une lettre du ministère de» affaires étrangères à ce sujet et le rapport des commissaires des douaxes, une communication a été envoyée à la direction des douanes par M. Hayter, l'un dés secrétaires de la Trésorerie, portant qu'il a reçu l'ordre de LL. SS, de trans- mettre pour leur gouverne tsne copie d'une lettre de Jf. Porter et une copie d'une lettre du ministère des affaires étrangères. M. Hayter les informe que les lords dV la Trésorerie partagent l'opinion de lord Palmerston et de la direction d,u commercé, à savoir que l'Algérie doit être traitée comme une possession fran- çaise. En conséquence les'commissaires des douanes doivent se^régler là-dessus. » On lit dans le Courrier de Marseille, du 20 juin « Le conseil municipal de Marseille dans sa der« nière séance, vient répondre à une pcn<ép qui était c'eile de l'immense hiajori'é de notre population. 11 a délibéré de voter un témoignage de reconnaissance à M. le président de République, pour la b.*lle conduite qu'il aienue en façades évéuemens du 13 juin. Cette Adresse réunira dans un même senthuent de gratitude publique, l'Assemblée législative, la garde nationale de Paris et l'armée, sans oublier l'Illustre général Chaiigaraier si digue de les commander. 'Tout ce que Marseille compte de bons citoyens, d'hommes dévoués à la cause de l'ordre et de la prospérité nationale, s'empressera d'applaudir aux çeutimens qui ont inspire nos mandataires municipaux dans cette circonstance. »

On lit dans dans le Courrier de la Gironde, journal deJîordeaux, du 2(1 juin

la « L'espérance de voir le bon ordre rétabli a déjà porté ses fruits à Bordeaux. La Bourse d'hier a été

extrêmement animée; le cours de toutes les marchan-

dises a repris; il s'est traité de 6 à 7,000 <juinlaux de icafé. Le mouvement de cette seule marchandise donnera plus d'aisance et de bien-être aux ouvriers que

t >us les discours ridicules et incendiaires prononcés d ins les clubs de Bordeaux depuis le 24 février. » On écrit de Brest; le 20 juin

« La corvette de la République française la Brillante, ommandée par M. Dubouzet, capitaine de vaisseau est entrée aujourd'hui en rade, venant des mers du Sud. Cette corvette montée par 163 hommes d'équipage, ramène en France dix passagers. Elle est partie de Valpanûso (Chili), le 6 mars 1849, et y a laissé les navires de guerre français, la Poursuivante, corvette, et le Génie, brick. Les équipages de ces navires jouissaient d'une bonne santé.

» De Valparaiso, ta Brillante a fait voile pour RioJaneiro (Brésil) elle a séjourné du 14 au 27 avril. A son départ, il -n'y avait sur rade de Rio, aucun navire français. »

On lit ce matin dans le National la lettre suivante, que M. Guinard lui adresse de la Conciergerie. C'est un des élémens du grand procès qui s'instruit à cette heure:

A monsieur le Rédacteur du National.

« L'instruction judiciaire qui se poursuit «vec activité fera bientôt connaître toute la Vérité sur les événemens de la journée du 13 juin. Cependant il importe que l'ophilon publique he soit pas égarée par des récits inexacts. » Le rapport de M. le général Changarnier, publié dans •: le Moniteur du 20, contient, sur ce qui s'est passé au Con- « servatoire des Arts et Métiers et sur la participation à ces événemens de la légion d'artillerie, des détails complète- ment erronés qu'il est de mon devoir de rectifier. » Le colonel de la légion d'artillerie a reçu dans la ma- tinée du 13 juin deux ordres de M. le général Perrot, coin- mandant en chef la garde nationale (Je la Seine; le premier, qui lui a été transmis à neuf heures quinze minutes, prescrivait de réunir la légion dans le jardin du Palais-

National.̃'̃•'

» Cet ordre fut exécuté Immédiatement. » Le second fut remis au colonel vers un heure: il lui; enjoignait de faire rentrer chacune des batteries dans son arrondissement.

» Cet ordre était en cours d'exécution en présence du colonel, quand des citoyens revêtus de l'uniforme de la. garde nationale, et désarmés, traversèrent le jardin en criant non pas aux armes, mais à l'assassinat, et déclarant hautement qu'ils avaient été chargés par une cavalerie nombreuse sans être avertis par les sommations qu'exige la loi.

n Plusiours.portatent des traces sanglantes de violence. » L'émotion était générale, surtout parmi les artilleurs, 2ui venaient d'apprendre que le poste auquel étaient conée la garde des quatre pièces de canon que la ville de Paris avait confiées à leur ;dévouement; avait été désarmé et chassé brutalement de la cour dus Tuileries. A ce moment, une vingtaine do "membres de l'Assemblée Natio"riale se 'présentèrent a moi en réclamant ma protection contre des violences coupables.

» Je n'hésitai pas un instant et moi, qui le matin avais promis a M. le général Perrot de défendre à tout prix la République et la Constitution je fis former le petit détachement d'artillerie qui restait encore dans le jardin et je le dirigeai vers.les arrondissemens^le Paris dont la population a donné des preuves telatàptej de son dévouement à la République et a la Constitution que je pouvais croire attaquées.

» Nous arrivâmes au Conservatoire des Arts et Métiers, qui n'était pas, comme le dit le rapport du général Changarnier, le- quartier général de l'insurrection, mais un lieu de refuge où se retiraient l«i représentant du peuple

pour aviser, au milieu la perturbation générale dans

"pour aviser, au milieu la péi-turbatioii "générale dans

~laquclle av it été jetée la cité tout entiérc.. "géÎlérale' ditns:

laquelle avait étc jetée la cité.tout entière..

» Le chef du poste Tronche ne' fut pas sommé de se rendre il fut, au contraire, rassuré par moi, ainsi qu'un capitaine de la 6e légion qui se trouvait là avec plusieurs gardes nationaux. Tous les artilleurs: quiii m'accoinpa- gnaient déclarèrent hautement aux soldats du poste qu'ils les garantiraient contre toute insulte.

» Lai proclamation d'une Convention, d'un gouvernement nouveau ou de différens décrets sont des fables dont le bon sens public a déjà fait justice.

» Il est faux qu'il ait été décidé par les citoyens réunis dans les salles du Conservatoire que des barricades ^devaient être élevées pour protéger le siège provisoire de la Convention comme le dit le rapport de M.;le général Cnangarnierl ̃ :> » Des ordres positifs et souvent répétés avaient été donnés de maintenir la liberté entière de circulation. Les artilleurs de la garde nationale protégèrent les conducteurs ̃de voitures dites omnibus, des chevaux détachés furent attelés de nouveau par eux, et plusieurs de ces voitures purent coi tinuer leur route. < »> Quant à la barricade dont il est question dans le rapport de M. le général Changarnier, elle fut élevée par de eunes ouvriers presque en face de. la rue du Ponceau. » Les matériaux ne barraient pas entièrement la rue Saint-Martin, et elle ne se composait que d'une voiture remplie de paille etd'une petite charrette à claire-voie. » Cette barrJcade.incomplète n'a été défendue ni par des artilleurs ni par d'autres citoyens armés, et par conséquent n'a pu être enlevée résolument par qui que ce fût. > J'ai su que trois ou quatre coups de fusil avaient répondu au feu du détachement de la garde nationale qui parti de la rue du Ponceau, était venu s'einbusquor derrière cette- barricade. ..•̃

i Au bruit do ces coups de fusil xjui ôtaicnt.nanis-des petites rues voisines, je sortis précipitamment des batiinens du Conservatoire des Arts et Métiers pour me porter, accompagné de plusieurs officiers d'artillerie et en donnant l'ordre aux canonniers qui me suivaient de mettre la crosse en l'air, et de crier aux officiers qui guidaient la colonne du 62* régiment que nous n'avions aucbne intention liostile.

s 11' n'y eut aucun combat sur ce point; et ceux qui connaissent les braves citoyens qui composent la légion d'artillerie savent bien qu'elle ne désertera ni n'u jamais déserté un posto confié a son dévouement.

» Les artilleurs arrêtés dans la cour du Conservatoire ont tous laissé la carabine dont ils étaient armés, et l'examen de ces carabines prouvera suffisamment qu'elles n'ont pas fait feu. "'̃

» Voilà les faits tels qu'ils se sont passés, et si lo téinbi- gnage d'uri homme d'honneur ne suffisait pas, on peut invoquer celui du capitaine de la garde nationale et de tous les hommes du S8' léger., qui occupaient le petit poste de,s Arts-et-Méliers, celui du colonel, du lieutenant-colonel et du chef de bataillon du 02e qui commandait la première colonne, et enfin celui des capitaines Goubflaux et Dupais, et de tous les liabitans du quartier, spectateurs de ces tristes événemens. =

» Quand la tête de colonne du 62e pénétra dans la cour du Conservatoire, l'honorable M. Ledru-Rollln et moi nous nous présentâmes immédiatement au chef de bataillon qui la commandait. » J'en appelle à la conscience du soldat; il peut dire si l'a(,titude de M. LèdrurRollin n'a pas été digne d'un citoyen honoré des suffrages de cinq départemens. ̃̃; » Cet honorable représentant, que les hommes du pouvoir livrent aujourd'hui aux calomnies honteuses de leurs journaux, s'est retiré paisiblement, convaincu que tous ses collègues l'avaient précédé, et cette attitude, comme celle des honorables citoyens Rattler et Boichot, aété au.ss.5 énergique que digne. i;

» Quand les passions politiques, seront calmées, les hommes Intelligens feront justice' de tous ces bulletins retentlssàps et de toutes ce? déclamations, qui ne sont que ridicules.

» Nous.aurions bien d'autres assertions mensongères a contester, mais, de; même qu'au 2fi février nous nvons compris, Dieu merci, toutes les obligations qu'impose la victoire, nous comprenons aussi bien aujourd'hui celles que doit nous inspirer la position de vaincus que l'on prétend nous faire,

s Dans la journée du 13 juin dernier, nous n'avons eu qu'un but, celui de nous mettre en garde contre des ad- versaires qui, chaque jour, à leur table, dan» toutes leurs réunions proclament hautement leur haine contie la République et la Constitution.

» .Dfts débats solennels l'ouvriront liiÇRtÔtt et la France, jugera entre eux et nous.

» Les hommes qui nous poursuivent aujourd'hui "nous .DQursujyaient eu 1831, en 1832 et en 1834.

» Ils nous livrent à leurs insulteurs, ils nous tourmentent de sévérités qu'ils nous épargnaient alors, ils arrachent de son lit de douleur.i'honorable colonel Dauplûn de la 7" légion* pour le jeter dans l'enceinte humide de:la Conciergerie.

» Ils nons pr(Ygr)t do la vlsltede nos Jeunes enfans. i) J|s n'hésitent pas.à enlèvera leur famille et a tous leurs intérêts des citoyens honorables qui n'ont commis d'autre faute que celle d'obéir à leur colonel.

» De leur part, cela ne doit pas nous étonner i Us se. vengent du 24 Février,

» Recevez, îfionsieiir- lo Rédacteur, tous mes reraercîçîens pour le bienveillant accueil que vous avez bien voulu faire déjà a nos réclamations,, et recevez l'assurance de tous mes sentimens dévoués,

D C~rlli·~la~: u

I^a nuit dernière, les~mandats d'amener lancés depuis plusieurs jours par le procureur de la Repu-* bljque contre le chef des clubs des Balignolles et contre qn certain nombre d'artilleurs de la garde nationale onWté mis à exécution..

On a saisi plusieurs. armes et quelques papiers aux domiciles des inculpés.

Un capitaine du régiment d'infanterie de liqfne, portant un nom illustre dans les fastes militaires, vient d'être mis en arrestation, par ordre snpérieur, à cause de la conduite qu'il aurait tenue dans les événemens du 13 juin. On impute au capitaine Kléber, signalé dans son régiment pour l'exaltation de ses opinions politiques, d'avoir, étant sous les armes, manifesté des sentimens hostiles au gouvernement et sympathiques au mouvement insurrectionnel. On l'accuse non seulement d'avoir abondonné son poste au moment du combat, mais encore d'avoir excité sa compagnie à. défendre la cause des insurgés.

Une instruction judiciaire a été requise par le général commandant la division contre ce capitaine, qui a été écroué a la prison militaire de l'Abbaye. L'informaliou a. été aussitôt commencée par l'un des capitaines rapporteurs près le conseil de guerre. [Gazette des Tribunaux.)

Nous avons le regret d'apprendre que l'Université elle-même a payé son large tribut au complot du 13 juin. Le nombre des instructions commencées eoalre des professeurs s'élève déjà, dit-on, à huit ou.

neuf, et parmi eux l'on compte un professeur de fa«îlté à Strasbourg, un professeur de philosophie à B jurges et enûu uu professeur de lycée à Paris, admis, il y a peu d'années, à l'honneur de prononcer le discours solennel £ la distribution des prix. [Patrie.) Un homme de bonne mine d'une quarantaine d'années, vint se loger, il y Quelques jours, place Vendôme, h, dans l'hôtel ou était descendu, en arrivant à Paris, le président de la République: Cet individu, nommé sir Henry Disney, Anglais d'origine, semblait ôtre un personnage de distinction il commandait comme quelqu'un qui a l'habitude du confortable, et un équipage élégant venait le prendre à ses heures pour le conduire en ville;*

Sir H. Disney se rendit, il y a deux ou trois jours, chez M. Babelm, bijoutier au Palais-Narional, et examina les divers objets qui s'y trouvaient en vente; il en choisit pour 8,000 fr. environ mais plusieurs de ces bijoux avaient à passer encore entre les mains de l'ouvrier; d'autres devaient être montés au gré de l'acheteur, Ceux qui pouvaient lui être livrés de suite s'élevaient à une somme de 2,200 fr: L'Anglais avait à tel point des dehors qui prévenaient en sa faveur, il possédait si bien cet aplomb, qui n'appartient qu'aux gins riches ou aux fripons, que M* Babelin lui laissa emporter ces bijoux, dont il paraissait pressé de jouir. Sir H. Disney devait venir prendre le lendemain le reste de ses acquisitions et payer sa facture. Il revint en effet; mais le bijoutier, qui avait réfléchi, et qui se reprochait d'avoir un peu agi à l'aventure, voulut prendre des reuseignemens; il ajourna donc l'Anglais sous un prétexte et lui dit que les bijoux ne seraient prêts qu un jour plus tard.

M. Babelin ne fut pas très satisfait des renseigneïnens qu'il recueillit sur l'enfant d'Albion il sut qu'il avait déjà habité plusieurs hôtels, où on n'avait pu se faire payer de lui qu'avec difficulté et qu'il laissait partout des dettes contractées déjà auprès de divers; marchands. Quand sir H; Disney vint de nouveau pour chercher sa commande, le joaillier commença par lui présenter sa facture l'Anglais, avec un laisseraller admirable la mit dans sa poche, en disant;; « C'est bon, j'examinerai cela, venez chez moi ce soir ou demain matin. »

Vous solderez au moins les 2,200 fr. de bijoux que vous avez emportés, dit M. Babelin? Je paierai tout ensemble « répliqua l'Anglais, sans se déconcerter. » Bref, ne pouvant obtenir la restitution des bijoux, le joaillier finit par conduire sa nouvelle pratique devant le commissaire de police. Sir II. Disney n'avait fait aucune difficulté pour le suivre et comme il ne parle pas du tout français on fut obligé d'avoir recours à un interprète. A la première question qu'on lui adressa, il se tourna vers l'interprète en disant « Dois-je répondre à cela? » II avait pris jusque-là l'interprète pour un avocat. En Angleterre, les préveuus, lorsqu'ils comparaissent devant un constablé ont le droit de se faire assister par. un avocat, et il voulait à toute force en envoyer chercher un.

Le commissaire, pas plus que le marchand ne put obtenir que les bijoux tussent rendus; l'Anglais assurait qu'il en avait disposé, et il ajoutait tranquillement qu*il4es payerait quand ii aurait de l'argent. Sir H. Disney ji été envoyé au dépôt de la préfecture. On a découvert depuis que l'équipage dont Jl se servait appartenait à M. TJrion, loueur de voitures, qu'il n'a pas payé. Il s'est fait livrer aussi par une modiste des chapeaux et différans objets pour femme dont on n'a pas su l'emploi.

Une double.tentative de meurtre et de suicide a été commise mardi dernier, rue des Jardins-St-Paul; Un ouvrier peintre, nommé Cfi. Lesimple, s'est introduit vers cinq heures du matin dans la chambre d'une couturière, la demoiselle Doullard, avec laquelle il avait entretenu des relations intimes pendant deux ans, puis après lui avoir adressé ces sinistres paroles « C'est aujourd'hui notre dernier jour, » il s'est rué sur elle, l'a frappée à coups redoublés, l'a terrassée, et a cherrebé à l'étrangler. La victime, rassemblant toutes ses- forces, pendant qu'il la tenait étendue sur le carreau, un genou sur la poitrine, fit un mouvement qui lui permit d'échapper des mains de son meurtrier. Elle se releva, courut a la fenêtre, brisa un carreau et appela à son secours. Ses cris de détresse ayant été entendus, les voisins vinrent lui prêter assislance.- Mais avant leur entrée, Lesimple avait eu le temps de s'armer d'une bouteille et d en asséner, sur tête de son an- cienne maîtresse, plusieurs coups qui l'avaient étendue sans connaissance sur le parquet. Aussitôt qu'il vit en- treries voisins, ilse précipita de la fenêtre du deuxième étage sur le pavé, où il resta sans mouvement. Les soins empressés donnés à la première victinjè ont ranimé ses sens et neutralisé le danger qui la menaçait. Lesimple, qui respirait encore, a été transporté à PHôtel-Dieu; son état est extrêmement grave. Il s'est fait dans cette chute volontaire plusieurs fractures qui laissent peu d'espoir de le conserver à la vie. Les assurances sur la vie avaient déjà fait en France de rapides progrès; on avait compris la nécessité rigoureuse de parer aux malheurs qui naissent de l'incertitude de la durée de la vie bumaine et la prospérité qui résulte du placement avantageux d'une épargne sagement combinée, lorsque les événemens politiques de 1848 ont momentanément arrêté le développement fécoudde cas institutions de prévoyance. On était trop inquiet du présent pour songer à l'avenir. Mais aujourd'hui le calme est rétabli, la confiance renaît et, avec elle, le besoin de faire fructifier les capitaux improductifs se fait sentir d.e nouveau. L'argent rentre dans la circulation, et les placemens d'un bénéfice sûr sont recherchés. On doit s'attendre à une augmentation notable dans le chiffre des assurauces sur vie Pour répondre aux besoins de la situaliop et doter la France de véritables améliorations en fa.v'èur de toutes lesclasses de la société, et notamment de la population ouvrière et dés invalides civils, une compagnie anglaise, autorisée par acte spécial du Parlement, établie depuis onze ans sur un capital de 12 millions 500,000 fr., et en pleine voie de prospérité, laJvaa'onalloanfundlife assurance Society (Compagnie nationale d'avancés et d'assurantes sur la vie) vient de fonder à Paris que succursale de ses opérations. Cette compagnie, à primes fixes, a pour objet les assurances en. e&s de décès, et Jes rentes viagères immédiates ou différées, dotations, etc. Les avantages<iu'elle offre sur les compagnies françaises sont immenses; il suffit d'eu signaler quelques-uns pour en faire ressortir l'importance.

Pour parf Iciper aux bénéfices et recevoir le montant delà somme assurée, les Compagnies françaises exigent le paiement intégral, exact et régulier de la prime, et privent, par conséquent, les travailleurs et les personnes ne jouissant point d'un revenu fixe, de prendre part aux; bienfaits de ces institutions; en re-

gardant comme nulle et non avenue la police d'assu-

rance, dans le cas d'interruption dans le paiement de la prime. La Natipnal loan fund lïfe assurance Society, au contraire, garantit à l'assuré le remboursement des deux tiers des versemens faits par lui, ou lui permet de valider de nouveau sa police moyennant le paiement des primes en retard et d'une amende modique. De plus, la Compagnie anglaise, et c'est à cet égard surtout que son organisation est bien supérieure à celle des administrations de ce genre en France, offre à l'assuré la faculté de retirer les deux tiers de ses versemens pour les faire servir, soît à remédier aux inconvéniens de la. maladie et d'un chômage trop prolongé, soit à des besoins imprévus ou à des spéculations d'une autre nature. La National loan fund life assurance Society admet en outre les assurés à participer aux deux tiers de ses bénéfices, avantage énorme, puisque les bénéfices de la Compagnie pour les opérations de 1&i8 se sont élevés de 20 à 48 pour 100. Les Compagnies françaises, dont les résultats sont loin d'être aussi satisfaisansj n'abandonnent que la moitié de leurs bénéfices.

Nous ne dirons rien de la sécurité que présentent les pJacemens des fonds en Angleterre on ne saurait oublier que lorsque la fortune publique et privée a failli être gravement compromise dans une grande partie de l'Europe, l'Angleterre seule est demeurée à l'abri de toute secousse.

Une combinaison de rentes viagères différées, destinée en partie à la classe ouvrière, dépassera de beaucoup tout ce qui a été fait jusqu'à ce jour par les Caisses d'épargne et les Sociétés de secours mutuels, et la question si importante des invalides civils, qui a donné lieu à tant de théories et de projets, nous semble résolue. ̃

En effet la Compagnie, pour un versement annuel de 52 fr., soit 1 franc par semaine, assure à l'ouvrier qui atteint l'âge de 60 ans l'option entre une rente viagère de 551 fr. 33 c., ou un capital de 5,391 fr., ou une police de 6,935 fr., payable en cas de décès à sa famille. Eu cas mort de l'assuré avant l'époque fixée ou de non-continnation les deux tiers des versemens sont restitués à la famille ou à la personne assurée. Ces chiffres nous dispensent de toute autre réflexion. L'agence française établie à Paris, M bis, rue de Provence, donnera avec empressement tous les renseignemens qui lui seront demandés, et s'efforcera de réaliser les, vœux des personnes qui considèrent ajuste titre l'assurance en cas de décès comme une affaire de probité envers la famille et de garantie contre les vicissitudes de, la Vie.

Da conseil de surveillance, composé de notabilités

prises dans l'Assemblée Nationale ries sciences, WS^ mée et les grands propriétaires, a bien voulu accorder S <n concours à la Compagnie, dont foutes lès opérait ons seront soumises au contrôle de ce haut patronage. ,>! -S y En ce moment où la question du crédit foncier est mise à l'ordre du jour par le Message du présîdçnjl, une brochure que vient de publier un économiste é( lairé, M. Adolphe Briel, a un mérite de circonstance. Elle à pour titre d'une Institution de crédit foncieri M.. Briel s'est livré sur ce sujet à beaucoup d'études, et il en a mis la substance en quarante pages. Son idéenmère est d'associer les Caisses d'épargné à l'Institution du crédit foncier. Il a même eu le soin de formji-; lar son projet en articles, comme un, projet de loi* C'est donc d'une lecture extrêmement facile. C'est beaucoup qu& d'avoir su joindre ce mérite aux quaï^ tés substantielles de l'écrit de M. Briel..

Les sciences ont encore à déplorer la perte d'u» iiomme qui les a honorées par ses travaux pendatiiï toute sa vie. M. Jean-Marc Rourgery, auteur du granp. ouvrage CAriaiomie de l'Homme, fait concurremmei.t avec M. Jacob, dessinateur des planches, est mort le 8 de ce mois, à Passy, à l'âgede cinquante-trois ans: La perte de cet homme, aussi remarquable par \m qualités du cœur que par les dons de l'esprit, sera la eause d'uri long deuil pour tous ceux qui l'ont connu;

Messieurs let souscripteur» dont V abonnement est sur le point d'expirer sont priés de le renouveler, s'ils ne veulent pas éprouver de têtard data l'envoi du Journal.. Nos abonnés des dèparlemem sont prévenus que tous les bureaux des Messagerie^ de la rue NotreDame-des-Victôires et des Messageries-GénéralesFrance Laffltte Gaillard et O, dans lès dèpartemens, recevront les abonnement au Journal des Débats, = •• Au prix de ̃̃)$ francs pour trois mois 30 francs pour six mois, et 66 francs pour Vannée, et sans aucune addition de frais pour port d'argent et corn* mission.

,t ,t

À AU RÉDACTEUR.

Monsiént, ;Paris,,le,23 j~tÎp, .i

Monsieut, Paris, le 23 juin.

On lit aujourd'hui dans la Patrie que les pertes éprouvées en février et en juin 1868 par les armuriers de Paris n'ont pas encore été remboursées; cela est malheureusement vrai.

Plusieurs d'entre eux viennent encore d'être vieilmes de ces bandes de pillards se croyant toujours autorisés à voler chez les armuriers des armes avee les* quelles il est impossible de faire feu, et seulement pour les vendre à vil prix le lendemain.

Il serait temps enfin, comme le dit la Patrie, que 10 gouvernement voulût bien présenter d'urgence à l'Assemblée Nationale un projet de loi réglant la position des citoyens victimes de ces dévastations'/ Devisme,

.m. Délégué des armuriers et marchanda -̃'•̃ f cf 'drmes de lu ville de Paris. -*•«

.••̃.̃. :!ji|

HUnifrtère de l'asrieulture et du ~t

commerce. '̃̃ "V

.)

BUttETIN DU CHOLÉRA. f

Paris. Journée du 20 juin 18A9.

Décès à domicile.

Décès dans les hôpitaux et hospices civils. M Décès dans, les hôpitaux militaires $ Total. 128

Mouvement des h8iïitaux ét haspices.ciajls. `~~

Mouvement des hôpitaux et hospices civils. ;.(

Existant le matin 4,û8i Admis pendant la journée .52

T

:̃̃ v. ̃•-•»".• «Total».».». i,5S&

Sortis 56i â.

Sortis t &

Décédés.. 4pl

Restant le soir \M} Mouvement des hôpitaux militaires. ,• Existant }e matin. 394 Admis pendant la journée. s ||J -{A. 'C :"Total. Sortis .vv. 38) »w Décédés.y.r,f 9j ?' Restant le soir 38J) Le chiffre des décès S domicile signalés pourià journée du 21 ne s'élève qu'à 60. in,ais il est incomplet;' Dans les hôpitaux, chiffré dès décès, pour le môme jour, -est de 46. 1.

Cours et Tribunaux. M. Louis-Laurent-Gabriel Mortlllét, ingénieur çtvll, à fait Imprimer et publier à Paris, dans le courant du mol» de mars dernier, une brochure intitulée Politique et ̃ So+ ciatUmeà la portée de tous ët;puisyèn sous-titre ï Droit au travail, mendicité ou vol: Cet écrit a été saisi et déféré au jutjr comme contenant te double délit d'attaque c^ntr* le principe de la propriété et de provocation au crlnie''<te vol, ladite provocation non suivie d'effet. L'affaire était indiquée pour atijoin'è'hui devant GoUP d'assises de la Seine, présidée par M. Partarrieu-LâfôSsâ. Le prévenu ne s'étant pas présenté, il a été fait défaut contre lui et procédé au jugement sans assistance de-jurés. .-̃;•:̃.• .̃̃̃ ̃ ;•̃ m. jHOft'csfë, avocat général, a donné lecture des passages incriminas, en faisant remarquer particulièrement celui il est dit Dans l'ordre de la création, H y apour nous nécessité de vivre. Or, quandnous n'avons rlen> on a droit au vol, et le vol même est un devoir, a II a ensuite requis l'application des articles 1 et 2 de la lot n niai 1819, 26 de la loi du 26 mai 1819, et de l'article S dtt décret du il août' 4848. ` « Cour, a'prô» éh avoir délibéré a condamné M. Mo§* tlllet, défaillant, à deux ans d'emprisonnement et à 2,00» fr. d'amende. Elle a en outre fixé à un an la durée de la contrainte par corps et ordonné la' destruction de touj» les exemplaires de la brochure qui ont été saisis, et de ceut qui pourront l'ôtre ultérieurement.

ASSEMBLEE LEGISLATIVE. PRÉSIDEMCE »E M. D0PIN. t

Séance du 23 juin.

1 A une heure et demie;Bla'séanco est ouverte; » Réclamation et option de 91. de Fersigny. ai. i.e pbésidot M. Fialin de Persigny a la parola sur le prodès-verbsl. -'̃•̃- •* •"• m. de l'EBSiesï Messieurs, j'étais absent de rAssemblée, dans votre dernière séance, lorsque l'honorable JW. ÇUar ras a soulevé une question qui m'est toute personnclle. L'Assemblée, sur les observations de M. Basé, à passé à l'ordre du jaur, et je l'en remercie; mais j'ai besoin de déclarer ici aiie j^ai le droit d'ajouter le nom de Persigny à mon nom patronymique Fialin et que ;Je suis tout prêt à en donner la preuve à tous ceux de mes collègues qui pourront le désirer. :•̃̃ De toutes parts C'est inutile

m. depkbsigsv: et à l'honorable M. Charras lut» même.

Le procès-verbal est adopté..

M.! 1E PBG81DEXT M. Fialin Persigny, élu repréU sentant par les départemens du Nord et de ta Lolré,<ié>« clare opter pour le département du Nord.

Avis de l'option sera donné à M. le ministre de l'inté- rieur pour la convocation des électeurs de la Loire; Dentandes 4 e congés et dépôt d'un rapport.

1. ~f

MM. Louis Vasseur, Martin de Villers, Laine et Bochard obtiennent des congés,. les. trois preniiers pour raison de santé, le quatrième pouf affaires.

M. i>k pbesidrst La dépntation de l'Algérie de^«mande un congé pour se rendre en Algérie. Une voix Comment 1 toute la députation

m. e.k pelesidext Voici la lettre qu'elle a adresse au président de l'Assemblée

« Monsieur le président, chargés par le gouvernement d'aller constater, conformément aux dispositions de la loi du lu mat dernier, la situation des nouvelles colonies agi :'• coles de l'Algérie, nous avons l'honneur de demanderai

l'Assemblée un congé dont la durée sera déterminée pif

le temps nécessaire a raccomplissement de cette missioK » Veuilles agréer, monsieur le président l'assurance de> notre haute considération. ̃ m » DE B.%XCÉ, LOICN IlKEltl'D, FAIBE '< (des Hautes-Alpes) et KiCuiKB. »

Les congés sont accordés, M. de meus (du Nord) J'ai l'honneur de déposer sur le bureau le rapport d'une commission relatif à une proposition sur l'assistance publique, en exécution 4$ l'art.. 13 de la Constitution.. ̃

Su. le pnsisiaKvr Le rapport sera imprimé, distribué, et le jour de la discussion ultérieurement fixe.


T»*e de remercimens à l'armée de Xyon; U. molk Jo propose à-I'Assemblée Nationale de voter a notre brave armée de Ljrori et a ses chefs (vive approbation) les mêmes rcraerclinens qu'elle a votés pour l'armée de Paris. Certes, Messieurs, les services qui ont été rendus a Lyon à la cause de l'ordre sont assez éclatans pour parljsr d'Bux-mâuies et pour que je me dispense d'ajouter un seul mot; je ne fais que me rendre ici l'interprète du sentiment public et de la reconnaissance du pays. (Vives acclamations au centre et à droite. Oui! oui Anrjuvé! 1 appuyé!) I) l* ™l«IT?.rBeWiï1*i II .n'y apns d'opposition? (Nom 1 non!) L Assemblée Nationale vote des remercîmens aux soldats et aux chefs do l'armée de Lyon, qui a si patrinti«raement rivalisé de zèle et d'énergie avec l'année de Parts; et qui a scellé de son sang la défense de l'ordre et des lois dans l'une de nos grandes cités.

Jhtete 'de candidats pour le conseil d'Etat. M. QLEXTi.i B.tucHittT, rapporteur: Messieurs, la ^?nimission que vous avez nommée pour dresser une liste tfe candidats au conseil d'Etat a terminé son travail, et file m'a a chargé de vous proposer les noms qui suivent par ordre alphabétique conformément à la loi

M. Baude, ancien député, ancien conseiller d'Etat; M. de Baumes, ancien député, ancien conseiller d'Etat on service extraordinaire

-M. Behic, ancien député, ancien inspecteur général des finances et directeur du contrôle de la marine; M. Be'ihmont, ancien ministre, président de la section d administration du conseil d'Etat;

M. Bureaux de Pusy, ancien membre et questeur de l'Assemblée Nationale Constituante;

M. Çaussin de Perceval, ancien procureur général près la Cour de Bordeaux or f

M. Defresne, ancien secrétaire général de la préfecture il? .-la Seine;

M. Ducos, ancien membre de l'Assemblée Constituante M. Freslon, ancien ministre, ancien membre de l'As•semblée Constituante;

M. Gauthier de Rumilly, conseiller d'Etat;

M. Gnizard, ancien député, ancien préfet i

M. Hély d'Uoissel, conseiller d'Etat;

M. Hermann, ancien préfet, secrétaire général du ministère de l'intérieur;

M. Jubelin, ancien député, ancien sous-secrétaire d'Etat de la marine;

M. Laferrièrc, conseiller d'Etat;

«M. Lanyer, ancien député, ancien conseiller d'Etat M. Macarel, conseiller d'Etat;

M. Maillard, conseiller d'Etat;

'•M. Masson, maître des rtfquôtes en exercice M. Nouton, ancien directeur général des finances, ancien conseiller d'Etat en service extraordinaire; M. O'Ddiinel, ancien conseiller d'Etat;

M. le général Préval, ancien conseiller d'Etat; M. de Kaineville, ancien député, ancien secrétaire général des finances.

_Dne voix à l'extrême gauche C'est un peu réac! (On

rit) .̃•

)M. ie bippouteib, continuant la lecture y, M. Saint-Aignan, ancien député, ancien conseiller d'Etat. 1 Voix a l'extrême gauche (ironiquement) De mieux en inleux! Vive la République!

». LERipponiciB, continuant

M. Siméon, ancien député, ancien préfet.

Voix à l'extrême gauche Nous nous y attendions! à à merveille! t 1

H. LE GEIISB4I, BARAGCEY-1V1IILI.IER8 VOUS doiez, en effet, vous y attendre.

IHESitES D'IMMEUBLES.

ttolÉMî iftfOAiu etCi (Sèine-et-Marne).

rEKilÇ, iHAISUij, EtndedeM'.SALMON, notaire à lourhan (Seine-et-Marne).

A vendre, par adjudication, en- l'étude et pur le ministère de M* Salnion, notaire à Tournan, Le dimanche 1" juillet 1849, à midi 1* UNE FEHMK, dite la Grande (Ferme de Châtres canton de Tournan (à S myriamètres i/2 de Paris), consistant en batimens d'exploitation, et 111 hectares 84 ares i8 centiares de terres, prés et bois, en 20 pièces ladite ferme louée par acte authentique moyennant 4,000 fr. de fermages. Cette ferme offre une belle chasse qui n'est pas

Muée:-

*f 2- UNE -MAISON BOURGEOISE, située à Gretz, W la droite de lu route allant de Tournan à Paris; Et un lot de TEItliES, PUES et BOIS, comjnpnes.de Gretz et de Tournan, contenant environ 24 hectares 69 ares 25 centiares en 20 pièces. On pourra entrer en jouissance de la maison de suite. A l'égard du lot de terres, art. 3, on n'en jaura la jouissance qu'au' H novembre IS'49. "Ces biens appartiennent a M. Mauny aîné, prefjirîétàlre ù Gretsr.. ̃

1 S'adresser pour tous renseignemens audit M* Salmon.

y -Nota. Les voitures conduisant à Tournan partent de Paris deux fois par jour de l'hôtel du Petit Saint-Martin, rue Saint-Martin, 241, et le matin à huit heures des Messageries LafStte et Calllard. » BAISSE DE MISE A PRIX.

nr, nnATinirTr Etude de M* Paulier,

e~LL$-PROI'RIÉTÉ avoué db Châteauroux

'BELLE PROPRItTE. avoué à Châteauroux

rnfl?ïre). Vente judiciaire d'une belle propriété ds produit et d'agrément, en l'étude de M' Berthe, notaire à Valençay (Indre), le dimanche 8juillèt 1849, à midi.

1 Cette propriété appelée LA BLONDIERE, située commune de Luçay-le-Male près Valençay, arrondissement de Châteauroux, consiste en V Maison de mattre, vaste et commode, parfaitement distribuée jardin d'agrément clos de .vigne, verger, pièce d'eau empoissonnée, etc.; 1 ?* Maison de fermier. et Mtinièhs d'exploitation cour et jardin 1

3* Environ T7 hectares de dépendances en terres labourables en parfait état de culture, prés et bois 1

a* Trois hectares au même lieu.

Le tout n'est que d'un seul tenant, dans une' localité percée de belles routes aboutissant aux chemins de fer de Paris à Tours et a Châteauroux.

La maison de maître, les bâti mens de ferme sont d'une construction récente et ne laissent rien à désirer. Les dépendances sont d'une bonne

qualité.

Cette propriété est pourvue d'un matériel d'exploitation et de bestiaux en rapport avec son importance.

La mise à prix est de 60,000 fr.

Un jugement du tribunal civil de Châteauroux 9 autorisé la vente au dessus de la mise à prix. S'adresser pour tous renseignemens :• A M. Dupertuis, qui habite la propriété; 2* A M' Berthe, notaire à Valençay dépositaire des titres de propriété et du cahier des charges; ..3* Et a Me Paulier, avoué à Châteauroux, poursuivant la vente.

"deux maisons aux thernës.

'Etude de M* GALLARD, avoué, rue du FaubpurgPoissonnière, 7.

Adjudication en l'audience des criées, le 1 juillet M849, en deux lots,

D'une MAISON avec cour et dépendances, sise aux Thèmes, commune de Neuiliy, avenue des Thernes, ancienne route de Neuilly, 29, d'une contenance d'environ 019 métrés 18 centimètres, d'un produit de 4,420 fr.

Mise à prix. 45,080 fr.

2* D'une autre MAISON, sise aussi aux Thernes, rue de l'Etoile, 26, d'une contenance de 374 mètres 79 centimètres environ, d'un produit de

BOURSE DE PARIS JDU 25 JUIN.

"tes fonds ont subi peu de variations. Cependant on a remarqué pendant toute la durée de la Bourse une très grande fermeté. Le Cinq pour 100 particulièrement a manifesté une tendance marquée à la hausse. .Vers la clôture, il a franchi le cours de 87 fr., contre lequel il avait vainement lutté hier. A ce moment le bruit s'est répandu que les affaires d'Italie étaient sur le point d'entrer dans une phase nouvelle. Des pourparlers auraient été ouverts entre le général Oudinot et le triumvirat. Une des premières conditions général français exigeait l'évacuation de Rome par les troupes étrangères. On allait jusqu'à dire que la Constituante romaine ayant donné son assentiment aux premières bases de la négociation une partie des légions étrangères serait sortie de la ville. au comptant. Comparativement aux derniers cours d'hier, le Trois pour 100 a monté de 25 c. (à 53 fr. 10. c.) le Cinq pour 100, de 50 c. (à 87 fr. 10 c.). Les 'Actions de la Banque de France n'ont pas varié. Chemins de fer. Ont monté les Actions du cheiriih de fer de Versailles rive droite, de 2 fr. 50 c. (à i95 fr.) celles de Versailles, rive gauche, de 5 fr. (à 5 170 fr.) celles de Rouen, de 1 fr. 25 c. (à 550 fr.) ·, celles du Nord, de 2 fr. 50 c (k430 fr.) celles de Strasbourg, de i fr. 25 c. (à S62 fr. 50 c.). N'ont pas varié les Actions du chemin de fer d'Orléans (800 fr.) «elles du Centre (311 fr. 50 c.); celles de Nantes |310fr.). •̃̃̃̃-

valeurs diverses. Les Obligations de la Ville sont montées de 2 fr. 50 c.'(à 1,100 fr.). Les Actions des Quatre-Canaux sont cotées à 1,010 fr. 1

̃ Fonds étrangers. Les Obligations romaines ont monté de 1 pour 100 74). L'Emprunt belge a baissé

de 1^2 pour 400 91).

A terme. Le Trois pour lOft s'est amélioré de 35 c.

A terme. Le Trois lQO s'esta~élloré de 35 c.

(53 fr. 65 c.); le Cinq pour 100, de 65 c. (87 fr. 20 c).

au G®rfi'rahT.

«*rsiw85rO8S9f «»87f87r5 mars (Certlf. Nus), ..r

Cluq 0J0.<KmpcBnH»48),l. du 22 Certificats «le conversion d'Ac-

Cta9 ep. ~t~. 6n C~s~l~ Ao cori~eraloo d'AC-

l»49S«rlf. Offllàuro), t Uoua da Ijon, Jouissance du n

M. 1E bai'poiiteïr Le général Tarbé ancien directeur du ministère de la guerre M. Tourangin préfet du Illidne. (Humeurs à gauche.)

Une voix sur une des banquettes supérieures de l'ex-

trême gauche L'infamie!

ai. b«racuey d'hilmehs II ne vous convient pas celui-là î

Une voix à droite S'il avait fait des émeutes, il leur conviendrait.

wr. i,e BipponTEiR M. Tournouer, conseiller d'Etat; 'M. Vivien, ancien ministre, président de la section de législation du conseil d'Etat;

M. Vuillefroy, conseiller d'Etat.

Les vingt conseillers que vous aurez à nommer snr cette liste seront élus pour cinq ans (Réclamations), pour six ans, veuillé-je dire. (Bruit.)

Je répète que les vingt conseillers d'Etat que vous aurez à chosir sur cette liste seront élus pour six ans. st. ferdisaxd bk lasteyrie Sur cette liste, ou en dehors?

M. baucuart, rapporteur Aux termes de la loi sur le conseil d'Etat, l'Assemblée peut choisir les vingt conseillers en dehors de la liste des trente candidats, ou d'après la présentation de cette liste, si vous l'aimez mieux. Il reste à la commission à présenter deux candidats entre lesquels et d'autres, si elle le juge à propos, l'Assemblée devra choisir le conseiller d'Etat qui devra remplacer M. Crépu, démissionnaire. La commission ne produit pas aujourd'hui cette double candidature, parce qu'elle a voulu se réserver la faculté de prendre les deux personnes qu'elle aura à vous proposer plus tard parmi les candidats qui se trouveront n'être pas élus sur la liste actuelle. (C'est entendu.)

M. le président Aux termes de la loi du conseil d'Etat, l'élection ne peut avoir lieu que trois jours au moins après la publication et la distribution de la liste de candidature. Le choix de l'Assemblée peut porter sur des candidats qui ne sont point proposés par la commission, la liste de la commission n'étant qu'une indication. On fixera le jour des élections après Ici distribution de la liste, puisque les trois jours no peuvent partir qu'à compter de ce moment,

IiOi sur la garde nationale de Paris, 8«, 9e et 1 Se légions.

M. DiiPACRE ministre de l'intérieur^: Messieurs, l'année dernière, après les journées de juin, trois légions.de la garde nationale de Paris ont été dissoutes les 8e, 0' et 12*. L'acte de dissolution est du 30 juin 18.'j8. Aux termes de la loi de 1831, le pouvoir exécutif a la faculté de dissoudre une garde nationale, mais à la condition que la dissolution ne durera qu'une année, si une loi intervenue dans l'intervalle ne prolonge pas le délai.

Le gouvernement pense que les trois légions dont je viens de donner les numéros ne peuvent pas être actuellement réorganisées. D'ailleurs il prépare en ce moment, en exécution de la Constitution, une loi sur la garde nationale. Il demande donc la prolongation du délai jusqu'à la fin de l'année actuelle.

M. le ministre de l'intérieur termine en déposant le projet de loi, qui sera imprimé, distribué et renvoyé à l'examen des bureaux.

Projets de loi sur des relations internationales.

M. de ToceuEViiXE ministre des affaires étrangères J'ai l'honneur de déposer sur le bureau de l'Assemblée deux projets de loi relatifs à la ratification et à l'exécution s'il y a lieu ̃'•

1,880 fr. Pr: ùiise a priz 2o,obo rr.' `

Mise à prix. 20,000 fr."

S'adresser pour les renseignemens:

1* Audit M* Gallard, avoué poursuivant, dépositaire d'une copie de l'enchère; 2° h Mc Chaude, avoué, rue Louis-le-Grànd, 25; 3° et à M* Ancelle, notaire a Neuilly.

VERRERIE DE SÈVRESw

Etude de Me GLANDAZ, avoué à Paris, rue Neuve-des-Pctks-Champs, 87.

Vente en l'audience des criées du tribunal civil de la Seine, au Palais-de-Justice, à Paris, le samedi 14 juillet 1849,

D'une verrerie dite VERRERIE DE SEVRES, sise au Bas-Meudon (Seine-ct-Oise), comprenant une maison pour le directeur, bâtiment de la machine à vapeur, grand atelier, bâtiment du jardinier et des dépendances, consistant en jardin, terrain et pièces de terre.

Mise à prix. 80,000 fr.

S'adresser pour les renseignemens

Audit M' Glandaz, avoué, dépositaire des titres et d'une copie de l'enchère

67; 2' A M' Deplas, avoué à Paris, rue Sainte-Anne, 3" A M' Guidou, avoué à Paris, rue Neuve-desPetits-Champs' 62;

A M' Thomassin, notaire à Paris, boulevard Bonne-Nouvelle, 16;

5" A M' Huet, notaire à Paris, rue du Coq-SaintHonoré, 13. » MAISON RUE NEUVE-RREDA. Etude de M" DROMERY, avoué à Paris, rue de Mulhouse, 9.

Vente sur conversion, en l'audience des criées du tribunal civil de la Seine, le 30 juin 1849, D'une grande MAISON, sise a Paris, rueNcuveBreda, 27, et rue Laferrière, 30. < Produit brut, 8,000 fr. '̃!̃

Mise à prix 80,000 fr.

S'adresser pour les renseignemens

1" A M. Drouiery, avoué poursuivant la vente, dépositaire d'une copie de l'enchère, rue Mulhouse, 9

2" A M* Boncompagne, avoué présent à la vente, rue Vivienne, 10.

HOTEL *»v FAUROURG-S.-HONORÉ. Etude de GLANDAZ, avoué à Paris, rue Neuve-des-Petits-Champs, 87.

Vente en l'audience des saisies immobilières du tribunal, civil de la Seine, à Paris, au Palaisde-Justice, en un seul lot,

Le 12 juillet 1849,

D'un grand et bel IIOTEL.avec cour, jardin et dépendances, sis à Paris, rue du Faubourg-SaintIlonoré, 51 (sortie sur l'avenue Gabrielle-ChampsElysées).

Contenance 2,259 mètres 38 centimètres. Revenu net, au 24 avril 1847 26,000 fr. environ. Mise à prix 300.000 fr.

S'adresser, pour les renseignemens i* Audit M' Glandaz, avoué poursuivant, dépositaire des titres et d'une copie de l'enchère; 2° A M' Richard, avoué à Paris, rue des Jeûneurs, 40

3" A M* Vief ville, notaire à Paris, quai d'Orléans, 4. « iimciim rc Adjudication, le jeudi 12 juillet l.llillKLlJLLî». 1849, à l'audience des criées du tribunal de Fontainebleau, de divers immeubles consistant en fermes, moulins, bois, prés et maison de campagne, en vingt lots, sur une mise à prix totale de 200,000 fr. Les principaux lots sont 1* une MAISON DE CAMPAGNE, sise à Egreville, canton de Lorres-le-Bocage, arrondissement de Fontainebleau. Mise à. prix, 14,040 fr, 2" une FERME, à Gers, canton de Courlenay (Loiret), louée, par bail notarié, i.200 fr. Mise à prix, 38,378 fr.; 3# une FERME, à la Selle-sur-le-Bied, inéme canton (Loiret), louée, par bail notarié, 3,271 fr. Mise à prix, 65,152 fr.; />• le MOULIN DE CHAUTERELLE, sur la rivière de Clery, commune do Saint-Loup, canton de Courtenay, louée 1,200 fr. Mise à prix, 22,072 fr. le MOULIN DE

mars, SOfîO t Emprunt romain 74./ .t..

Quitrel/t C;»,J duîîmarx ..f .1 Emprunt d'Haut

Quatre 8/8, J. du s* mars 72f .'Espagne, Dette active

Trois a/o. J. du K juin, S3f«9S5 Dette tfirr. sans intêrtt.

53f6»55 60'!9 Dette passive

oIs 0 /O. J, du" juIn, flac G8 Troistyemi 3131

«• Detie Intérieure .I

Aet. de la Banq., îSSOf F Belgique. Emprunt 181». 91 Belgique, Emprunt lUï.. 91

Ohllestlon» de la Vil!» 1285 Belgique, Trois 0/0 DM819 «os Belgique, Banque (1835) 1 Canaux avec prime. 4010 iDeux 1/2 hollandais t Canaux. Act de Joutas Emprunt portugais i 6/0.

BourgoguR, J. d avril. Emprunt du Piémont KO

Bourgogne, Act. de jouis». Lot» d'Autriche 300

Caisse hypothécaire Mines de la Grand'Couibe. Récépissés de Rothschild. $1 Zinc Vieille-Montagne. îtSO FIN COURANT.

1" Plus Plus Dem. Préc.

̃ cours, haut, bas, cours. clôt

Ieoura. Daut. bas., I conrs. I elbt

Trois 0/0 es liquidât. T. Fin courant 53 13 65 i3 50 53 65 *5 53 30

Prime lin courant d..f t

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Fin Courant 87. 8726 SA 75 87 «6 S6 &S

Prime Un courant SI !U 87 60 87 65 88 10 d m 88 25 Prime fin proch 89 88 7Sl d jrl »9

Cinq 0/0 <Emp.m«)

en liquidation.

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Réc de Rothschild,

On courant Trois 0/0 Belge.

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rinq om Beige, 1

CBJKMIHB BE ri».

r~~ Plus Plus Dora. Prée.

cours, haut, bas, cours, ciotur.

Salât Germain cptant `.I eoarn. Daat. baa coarn. 379

sscouranl!

Versailles (R. D.), cpUQt 103 75 195 192 50

3«coa«nt

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Cinq »/0,l. «022 mars, 86fS«87f Cinq 0/0 fBmrrnnt mt), dn«

r D'une convention de poste additionnelle conclue à Bruxelles entre la France et la Belgique *•

D'une convention conclue entre la France et la Bavière pour la construction du chemin de fer international de^Strasbonrg a Spire.. Le projet de loi relatif à cette seconde convention avait été présenté à l'Assemblée Nationale Constituante, mais il n'avait subi que deux délibérations.

M. M3 président L'Assemblée donne acte à M. le ministre des affaires étrangères de la présentation des deux projets de loi; elle en ordonne l'impression et la distribution.

>

Nouvelle demande en autorisation de poursuites contre un représentant. »f i.e président J'annonce à lîAssemblée que son président a reçu une lettre de M. le ministre de la justice, qui lui transmet un réquisitoire du procureur général de la Cour d'appel de Bordeaux, demandant l'autorisation de continuer des poursuites commencées contre un représentant. Un membre à gaaclie Tous les jours! l · f

M. le président: Autant de fois la justice s'adressera, à nous, autant de fois nous répondrons. (Très bien i trèsbienl) l) '•

Le réquisitoire est ainsi conçu

« Le procureur^ général près la Cour, d'appel de Bordeaux

» Requiert qu'il plaise à l'Assemblée nationale, » Attendu que dans un article sans signature, publié dans le numéro 134 du journal ta Ruche de Ia.Dordogne, il la date du 13 juin, commençant par ces mots « La République française est en danger, » et finissant par ceux-ci « A In garde et au patriotisme de tous les Français; » » Le représentant du peuple Marc-Dufraisse gérant responsable du journal la Ruche de la Dordogne, s'est rendu coupable, par l'un 'des moyens énoncés en l'art. 1" delà loi du 17 mai 1819

» 1" D'attaques contre les droits et l'autorité quelles membres du pouvoir exécutif tiennent des décrets de l'Assemblée;

î D'excitation à la haine et au mépris du gouvernement de la République,

» Délits prévus par les articles 1 et U du décret du H août 1848;

», 3' De provocation d'attentat ayant pour but, soit dedétruire, soit de changer le gouvernement, sans que ladite provocation ait été suivie d'effet -t

» W De provocation d'attentat ayant pour but d'exciter, la guerre civile en armant ou portant les citoyens ou habitans à s'armer les uns contre les autres, sans que ladite provocation ait été suivie d'aucun effet,

» Délits prévus par les art'. 1 et 2 do la. loi du 17 mai 1819 et 01 du Code pénal

f » Considérant qu'aux termes de l'art. 37 de la Constitué tion les représentans ne peuvent être poursuivis en matière criminelle qu'après que l'Assemblée a permis les poursuites:

» Autoriser les poursuites pour les délits ci-dessus énoncés contre le représentant Marc-Dufraisse.

» Fait au parquet, à Bordeaux, le 16 juin 1819. » TROPLOMU. I

L'Assemblée renvoie celte demande à l'examen des bureaux.

Dépôt du rapport sur le règlement. si. corne, rappàheuf: J'ai l'honneur do déposer .sur le bureau de l'Assemblée le rapport de la commission chargée de reviser le règlement.

Voix diverses La lecture! la lecture! Non 1 la conclusjon! Déposez! déposez 1

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M. Corne dépose le rapport sans donner lecture des articles.

m. le président Le rapport sera imprimé et dis-

tribué.

La discussion sera mise à l'ordre du jour de lundi, après les interpellations.

Une voix C'est-à-dire mardi ou mercredi.

Rapport et discussion sur une demande en autorisation de poursuites.

m. le président M. Rouher a la parole pour présenter à l'Assemblée le rapport de la commission chargée d'examiner la demande en autorisation de continuation de poursuites formée par le procureur général de la Cour d'appel de Bourges contre M. Malardier.

Bf. aoiiheb, rapporteur Citoyens représentans, de l'examen auquel votre commission s'est livrée est résultée pour elle la conviction unanime que vous deviez lever, à l'égard de M. Malardier, ancien instituteur, élu représentant dans la Nièvre, le privilège introduit en faveur des membres des Assemblées Législatives.

La nature du délit, l'état de la poursuite, n'autorisaient pas d'ajournement, et devaient faire rentrer immédiatement M. Malardier dans le droit commun.

En conséquence, votro commission vous propose, à l'unanimité

1" De déclarer l'urgence J* d'autoriser la continuation des poursuites commencées contre M. Malardier, représentant du peuple.

ni. le président Personne ne demandant* lafparolc, je mets les conclusions de la commission' auxtoi^f ̃'» Les conclusions de la commission sont mises aux voix et adoptées à une immense majorité.

Nouvelle demande d'interpellations. jm. le président M. Baudin a la parold pour adresser une question à M. le ministre de l'intérieur. bi. b midi* Messieurs, d'accord avec M. le ministre de l'intérieur, je viens lui adresser une interpellation sur un fait grave qui s'est passé avant-hier.

Un commissaire de police, suivi d'une troupe nombreuse d'agens, avec ou sans uniforme, a pénétré dans l'intérieur d'un local situé rue du Hasard, n* 6, qui est affecté, à la connaissance de tout le monde, aux réunions d'un certain nombre de représentans, des représentans de la Montagne. (Rires et murmures.) •'•̃

Une voix Qu'cstcela, la montagne?

bi. BAUDisi C'est un mot consacré par l'usage et auquel je n'attache aucune autre espèce d'importance; mais, pour faire comprendre ce dont il s'agit, il faut bien se servir ces mots usités pour désigner les choses. Je n'ai pas d'autre intention que celle-là.

Le commissaire de police a pu constater qu'il ne se trouvait dans ce local que des membres de l'Assemblée Législative pouvant régulièrement justifier de leur qualité. Malgré cette constatation, il a procédé à des perquisitions, en d'autres termes il a violé notre domicile. Malgré nos réserves malgré nos protestations, malgré notre opposition, des ngens disposés par lui aux issues de l'appartement, ont résisté à des représentans qui demandaient à sortir et qui, la médaille à la main, réclamaient en vertu de leur inviolabilité et du privilège dont ils sont investis par la Constitution.

Nous avons fait des réserves énergiques; an procèsverbal a été dressé, et malgré nos demandes réitérées le commissaire de police a refusé de nous laisser la copie de son procès-verbal et même du mandat qui lui avait été délivré par le préfet de police.

En cette circonstance nous venons demander à M. le ministre de l'intérieur !• s'il a connaissance de ces faits;

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s les approuve, et dans le cas comme nous en sommes certains il ne les aurait ni connus ni approuvés s n'est pas disposé à nous donner les satisfactions qui doivent nous être accordées aux termes de la loi et de la Constitution elle-même. n

Du reste je dois ajouter que M. le ministre m'a déclaré n'avoir pas encore pris connaissance du procèï-verbal, et nu il désirait que les interpellations ne vinssent que lundi. (Mouvemcns divers.)

Mt. DiiVAURE Messieurs, le gouvernement a montré qu il était prêt, en toute occasion, à répondre aux interpellations qui étaient adressées par les membres do «etle' Assemblée; mais l'Assemblée comprendra que lorsque les interpellations sont imprévues, les ministres ne peuvent pas avoir entre les mains les documens dont ils ont besoin pour répondre. Je demande donc que, conformément à tous les usages suivis dans l'Assemblée, on n-nvoie les interpellations à lundi, comme vient de le dire Phonorab'e membre. Je répondrai lundi. (Oui! oui!)

m. bakdin Nons sommes disposés à accepter le Jour indiqué par M. le ministre.

m. le président II n'y a pli* rien à l'ordre du jour. •-̃•*»,, < La séance est levée à deux heures.

Ordre du jour du lundi 35 juin.

A midi, réunion dans les bureaux

Nomination d'une commission pour l'examen d'une de» mande en autorisation de poursuites contre M. Marc Du» fraissc, représentant;

Nomination d'une commission pour l'examen du nrolet de loi concernant l'Indemnité de frais de service du commandant supérieur de la garde nationale de la Seine; Nomination d'une commission pour l'examen d'un nroJet de loi relatif à un crédit de 14,418 fr. 82 c. pour indemnité aux officiers du bataillon lyonnais;

Nomination d'une commission pour l'examen du projet de loi sur l'instruction publique p J

A deux heures, séance publique

Interpellations (affaires intérieures et affaires extérieures);

Discussion du projet de règlement de l'Assemblée. THÉÂTRES. CONCERTS.

Demain, par extraordinaire et à la demande générale, le Gymnase-Dramatique donnera une représentation du Philosophe sans le savoir, drame en cinq actes, de Sedaine, joué avec un talent remarquable par Bressant, Ferville et M-« Rose Chéri; la Montagne qui accouche, par Geoffroy; Brutus, lâche César! charmante comédie jouée par Bressant, Lafontaine et M- Rose Chéri; on commencera par la Demoiselle à marier.

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des cholériques, 1" et 3* période en état de putréfaction l'EAU BROCCI1IERI arrête la décomposition du sang, le purifie, prévient la coagulation et détruit entièrement le principe meurtrier du choléra le travail que cet Eau a opéré sur le sang cholériqne l'a rendu à la vie. Ce fait prouve qu'en faisant usage de cette Eau, on conserve le sang pur de toutes matières morbides qui provoquent facilement l'action du choléramorbus. On peut voir la collection du sang des cholériques ainsi conservé chez M. Brocchieri rue Louis-Ie-Grand, 21, à Paris. » GOUTTES ANTICHOLÉRIQUES

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