Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 1 sur 4

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1845-12-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 02 décembre 1845

Description : 1845/12/02.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k447123t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71%.


Espace.

JMadnd, 25 no~em~rc.

Le conseil d'Etat s'est installé aujourd'hui dans le local dit de la Trinité. Tous les ministres assistaient à cette instaDation. Le président du conseit a prononcé une courte ~HocuHon de circonstance. Tous les membres du conseil d'Etat ont ensuite prêté serment, et la séance a été !e\é~.

Un courrier est parti hier du ministère des auaires étrangères. On croit savoir qu'il était porteur do dépêches retativfs aux au&ircs de Roma. Le gouvernement serait très désireux d'avoir une solution à présenter aux Cortèa à l'époque de la première réunion. Un autre courri r a été expédia A M. Bernardex de Castro, ministre plénipotentiaire d'Espagne à Mexico. Les instructions qui lui sont adressées sont rotatives au difKrend désagréable survenu entre lui et !ts autorités mexicaines à l'occasion de la célébration de l'anniversaire d~ l'indépendance de la république. Le représentant d'Espagne s'est conduit avec beaucoup de dignité, et le gouvernement a, dit-on, approuvé sa conduite.

€!raM<Se-Bretagne.

J,. toMdres,29ttoMtK6re.

Il y a de nombreuses fluctuations à la Bourse les consolidés au comptant ont été faits à 94 1/8 7/8, et pour compte à 9~ 3/4 95 1/4 Trois pour iuu réduit, 93 1/t; Trois un quart pour 100. 95 5/8 Les Fonds étrangers ont peu varié; nouveau T'ois pour 100 fspagnot, 37; hollandais, 58 ')/8. H se fait peu d'affaires sur les actions d€B chemins de far. En général, on considère les nouvelles des Etats Unis apportées par le steamer CaMoms com.ne décidément plus favora- bles a)! point do vue poiitiquo. Commercialement parlant, les mouvettes sont bonnes,

tPAMS} f*' BECEMBRE. Il est arrivé aujourd'hui un courrier d'Afrique et des rapports officiels qu'on trouvera plus loin. Abd-et-Kader venait de faire un mouvement des environs de Saïda sur Loha, près du camp de Tiaret, et de là it s'était porté avec sa cavalerie seulement sur Taguine où il a exécuté des razzias contre que)ques tribus de cette partie du Petit-Désert. Taguine, situé à moitié chemin d'Alger à EtAghouat, est le lieu, comme on se te rappelle, où la smala de t'émir fut prise par M. )e duc d'Aumate. Ce rapide mouvLment d'Abd-ei-Kader a jeté quelqu'icquiétude dans !a province de Titteri, dont !e chef-tieu est Médeab. Le lieutenant-généra! Bedeau et te géuératMarey sont partis aussitôt de cette Tit)e te 24 pour aUer prendre position à Boguar, à moitié chemin de Taguine, aiin de couvrir tout ie pays en arrière et de neutraliser tes tentatives <te notre ennemi.

On verra dans tes rapports du colonel SaintArnaud et du tieutenant-cotonet Répond tous les ravages exercés par Bou-Maza dans les environs d'Orléansville et de Tenez, et combien ce partisan infatigabfe a besoin d'être poursuivi sans reiache. H avait pronté de la courte'absence du colonel Saint-Arnaud pour mettre en combustion la contrée d'Orléansville, celle de Tenez et celle de Mitianah. Son excessive activité, les moyens de terreur qu'il emptoie et la politique de perfidie qu'il suggère aux tribus kabyle' comme on le verra, ont ohtigé nos chefs de colonnes à un plus grand déploiement de forces. Ain~i, ie général Comman, venu de Mitianah à OriéansviHe, et qui semblait devoir retourner à MUianah aussitôt le retour du cotonet Saint-Arnaud, reste provisoirement dans ia subdivision d'Ortéansviite et va s'établir à Tenez où il a dû arriver te 24 novembre. Le colonel 8;unt-Arnaud, qui se trouvait alors à Tenez, a jugé nécessaire de se rapprocher d'Orléansville sur la nouvelle du mouvement d'Abd-et-Kader vers Tiaret, ignorant si t'émir voûtait pénétrer dans l'intérieur du pays ou continuer de s'avancer dans l'est par ta lisière, comme il t'a fait. Le maréchal Bugeaud envoie un rapport daté du 9 novembre, sur l'Oued-Riou, entre les Ftittss et les Beni-Ouraghrs. Depuis ses premières razzias, il n'avait pu en exécuter qu'une seule, malgré ses marches rapides et ses combinaisons bien calculées. Les Arabes et les Kabyles s'enfuient avec leurs

I~eMiHetom dM Jf<m: at~M <Mes Mëb~ts DC 2 DÉCEMBUE 1845. 1

VOYAGE AU ROYAUME DE CHOA

PENDANT LES ANNÉES 1842, 1843 et 1844. (fMr)esN"desl$oc(obre,t"etl6noYembre.) ta g;Merfe aMX Cattaa.

Le départ de l'expédition ayant été difTérë de quelques jours, Saht6-Sat!assi, tourmenté du dégirde posséder ie merveitteux spécifique que je tut avais indt~u6 me prja d'aller tenter une nouvette chasse aux hippopotames. M Ler febvre voutut me suivre c'était pour iui une occasion de voir une des parties les plus carteuses du Choa it désirait aussi prendre un dessein exact des animaux que nous allions tuer. Je partis donc avec tut le page Berroo m'accompagna cnpor)}, e~ )e Rot Joignit à mon escorte dix fusiliers. ]$ous descaad!mes dans te ravin de ta Tchia-Tchia, à quelaues lieoes de l'endroit où nous nous étions arrêtés la première fois. Le troisième jour. dans en endrpit tes eapx étaient profondes, j'aperçus de foin te tNase~u d'un hippopotame que d'abord Je pris pour la tête d'qn crocodile. Je tatssai ma mule a mon domestique et J'approchai avec précaution du bord. L'animât disparut sans agitsr t'eau dor&)ac:e où it s'enfotcait. Je t'épiai il montra bientôt tonte la (&teetsem{t nager nonchatammeut; Je ns fea, et m~ batte ie frappa mortettement. Ça jet de san<r Jaiittt de sa ea t&te. Furieux, it courut vers le rivage; et sortant de la rivière it vint se placer à trots pas de moi. H demeura ta pendant une minute, fixant sur mot ses yeux furieux et stupides, immoMio et comme hésitant à se venger. J'avoue qu'en {aca de ce (erribie ennemi je me sentais mat à t'aise, tont en me M'tant~e f~ire descendre une nouveito bâtie dans ma carabine. Cependant, soit qpeia mouvement de bras avec tequet j'enfonçais la baito tui ftt peur, soif qd'ii s'cfrayât des chasseurs qnt accoura(ent en poussant des cris derrière moi, le moastre s'enfuit de toute sa vitesse, et ai'a plonger, dix minutes plus loin dane un endroit profond de }~ rivière. Nous te suivîmes tt tutta iongtemps avec farear eontre la mort il bondissait sur t'eaa, puis it replongeait en tordant sa masse énorme. Enfin il coula au fond, et au bout d'ano demi-heure son cadavre vint flotter à la surface. Nous la ramenâmes à terre c'était un maie je toi f!s couper la tùte, que j'envoyai à M..Lef~bvre.

Je recommençai te lendemain. Koas v!mes encore deux h'ppopotames dans un de ces bassins qne ta rivière forme ~e temps en temps entre deux gués. Les gens de mon eseor~s tes cribterent de coups de tance toutes les fois qu'ifs !rent mine its yeuiQ~ s'eoi~ppar de t'espoee de réservoir ou nous tesavians ponr ainsi 'dire cerner Les maiheureuses Mtes revenaient se blottir sous plusieurs pieds d'fau, tontos tes fois qu'une nouvttt< blessure tes atteignait. Nons leur envoyamM ptus de cinquante battes sans pont voir tes frapper Amort; M ëtaitsjx heures du sotrque nous n'étions pas ptus

troupeaux sans songer à se défendre. Le maréchal appette lui-même une chasse le genre de guerre qu'il fait en ce moment. Il a sous ses ordres immédiats une division de 4 à 5,000 hommes; il marche en trois colonnes combinées, dont deux sont commandées par les généraux Reveu et Jusuf, tâchant d'envelopper des tribus pour les châtier et les désarmer. Quant aux soumissions, il n'en avait pas encore obtenu; ces soumissions seraient d'ailleurs illusoires, d'après ta doctrine préchée parBouMaza, à moins qu'on ne se fasse livrer toutes lesarmes et tous les chevaux de guerre.

Le ~fon:<eMt' a~ënen du 35 novembre donne des nouvelles plus récentes du maréchal Bugeaud. Après avoir traversé ~ur plusieurs points le pays des Flittas en combinaison avec le général Bourjolly, le maréchal était venu se ravitailler au camp de BeI-Hasse!, sur la Mina, et il en est reparti le 25 pour reprendre le cours de ses opérations contre le Flittas avec le lieutenant-général Bourjolly. La colonne du maréchal tient la campagne depuis trente'quatre jours, et elle a eu à subir de rudes fatigues sans la compensation de quelque combat éclatant.

La hardiesse extrême de Bou-Maza, l'importance momentanée que les circonstances donnent aux entreprises de ce chef, et surtout le mouvement imprévu d'Abd-el-Kader sur Tiaret et Taguine, prouvent assez combien le maréchal a judicieuse- ment agi, quand il s'est attaché à dompter ou à con- tenir la partie centrale de l'A)géric où se serait organisé une insurrection universelle et formidable dont profiteraient actuellement Bou-Maza et Abd-el-Kader lui-même, si le maréchal s'était porté immédiatement dans l'ouest. Tout ce qui vient de se passer dans la subdivision d'Orléansville, dans la contrée qui s'étend de Miliaca à Mostaganem et à la Haute-Mina, toutes les ditîicultés qu'on y voit subsister encore, démontrent la justesse des plans du maréchal, et répondent pa~' des faits évidens aux critiques dont ses opérations ont été l'objet.

On n'a pas de nouvelles ce M. le lieutenant-général Lamoriciére depuis son dernier rapport, qui était daté de Mascara le ~4 novembre. On sait qu'à la datedu 3011 était encore dans le rayon de cette place avec quatre bataillons, ayant détache en avant le général Géry à Saïda et le général Korte à Daïa, sur la ligne du désert. Avant son expédition vers Tagnine, Abd-el-Kader s'était porté du côté de Saïda, au sud de la plaine d'Egris. 11 a reçu la soumission de la plupart des tribus de cette contrée; mais elles demandaient à ne point être forcées à quitter leur territoire, ce que l'émir faisait promettre par ses lieutenans. Cependant dès que par l'attitude passive des Arabes il s'est vu le plus fort, et dès qu'il a tenu e:< son pouvoir les chefs les plus importans avec leurs familles et leurs richesses, il a déclaré qu'il ue fallait pas songer pour le moment à chasser les chrétiens ni même à défendre la terre d'Algérie que le meilleur moyen étu~t de faire autour d'eux un désert qui les privât de toute ressource et les obligeât à se confiner sur la côte, et qu'enfin il rassemblerait bientôt une armée innombrable de musulmans qui rétablirait les vrais croyans dans leurs foyers.

tl a nommé dans toutes les tribus de nouveaux kaïds et des agitas chargés de les réunir sur les hauts plateaux qui bordent le désert, pour les conduire au Maroc, sous la garde de ses cavaliers réguliers, chargés de veiller à ce qu'aucune fraction ne s'écarte. Les tribus qui s'attendaient à être menées à la guerre et non pas à l'exil sont généralement mécontentes; mais les plus turbulens et les plus fanatiques font maintenant la loi dans chaque tribu et servent ardemment les dessins de l'émir. Toutefois on cite des tribus qui se cachent dans les gorges ou dans les ravins pour échapper à ses ordres. Il y en a d'autres, telles que les Assesnas, qui se sont retirées dans le désert plutôt que de lui obéir. C'est pour appuyer les tribus dans cette résistance que le général Lamoricière a détaché les généraux Korte et Géry sur la limite du Tell,

avancés. Cependant nous ne voulions pas laisser échapper une prête si belle que nous pensions tenir entre nos mains. Nous résolûmes de passer la unit sur tes rives notre troupe se composait de plus de cent hommes on attuma un grand nombre de feux; et pour éviter les aceUens j'ordonnai aux fusiliers de ne pas tirer, lors morne que tes hippopotames chercheraient à se sauver.

D3US cette même soirée, !a soirée du lundi 6 mars 18<3. à six heures trente-trois minutes, j'aperçus une comète qui se dirigeait de i'ouest à t'est. La nuit était bette, la tuce verssit dans le ravin une lumière respieodis~ante; nous n'entendions, dans ce poétique sUence, que les cris rauques des hippopotames, lesgemissemensdt's flots qu'its faisaient ctapoter en nageant, etde temps entemps te brait de cesgerbes d'eau qo'its lançaient de leurs narines, et qui retombaient dans la rivière avec le eon argentin et mélancolique qae prennent pendant ta nuit les eaux qui coûtent. Au moment où je savourai avec te plus da datices les sereines harmonies de cette belle nuit, )o plus gros de nos hippopotames se mit à trotter dans tti gué tous mes hommes se levèrent pour te suivre quoique couvert de bies~ares et perdant beaucoup de sang, H nous échappa. Tandis que nous nous acharnions inatiiement contre tai, le second, se voyant débarrassé de la sarvciiianco qui l'avait tenu emprisonné, s'échappa du côté opposé. Cet échec me découragea harrassé, j'attai te lendemain rejoindre M. Lefebvre et nous retournâmes à Angoiota. Le Roi parut surpris et piqoé de la diuicuité que je rencontrais pour toi procurer son remède; it n'y renonçait pas pourtant: < une autre fois, médit-it, je te donnerai chiquante fusiliers et tn seras pios heureux. t

Cepeadannt !o joar Oxé pour te départ de l'expédition était arrivé c'était te 90 mars. Je ne parti pas avec le Roi, parce que Je tenais à faire des observations météréoiogiques horaires de l'équinoxe du printemps. Je le priai de me laisser une garde pour aiter le rejoindre à Fine-Fini, lieu de rend'zvous où devait se r.Uier toute t'armée. M. Lefebvre suivit Sahté-Sa~assi le docteur Petit atia soigner une sœur du Roi, qui était malade à Tegoutet.

Sahté-Sanassi aiiajt soumettre tesGaUas-Soddo-tt BefehioQaoreppe. Chaque ancée le Roi de Choà entreprend des exp&dffions de ce genre on ne saurait )eur donner le nom gaerré cartes tfit)U3 divisées que Sahté-Satiasst subjugue ainsi ne sont pas de force à lui opposer una résistance sérieuse. ~t n'est p<s dif!tc))o do trouver des prétextes à ces agressions les Gatias, par des vols, par des attaques sanglantes contre des sujets ou des alliés du Roi de Choa en fournissent toujours de suQtsans. D'aiticurs les Abyssins ne font <{ue reprendre contre euxnae vieiiie et juste revanche. C'est une des questions ethnographiques les ptusdifRciies a résoudre que ceiie que souièvo t'origtne et t'histoire primttive de )< race desHsitas. Les Gaiiss sont one des piu~beHes et des ptas vigoureuses races de l'Afrique ils diSTérent t'es Abyssins par ia religion, teur cuite est un p~ganitimé mëtû de fétichtsme leurs mogors sont pttjs'vioiea'tes, plus rodes que ce'tes <ta teors yoisias, chrétiens qui ont sor M~ la supériorité d'une civi)isat!on retative et des souvenirs d'une nationalité antique. D'ailleurs, pour tes caractères physique. pour le costume, pour les habitudes de la vie domestique, it y a pea de dtuerence entre tes deux peuptes. Les Gallas

comme il l'annonçait dans son dernier rapport. Remarquons, en passant, que dans l'état actuel des choses et pour le but qu'on se propose dans cette première campagne, le général Lamoricière dispose de forces suuisantes, puisqu'il peut détacher deux de ses brigades aux extrémités de sa division sur la ligne du désert.

L'autorité supérieure d'Oran a songé à vider les silos de grains des Beni-Amer émigrés. Lors du dernier voyage du général Thierry, de cette ville au camp de Bel-Abbés où il était allé conduire un convoi, il a profité de son séjour pour faire enlever cent voitures de blé et d'orge qui ont été transportées au camp. Ces grains ont été pris principalement chez les Adzejs, tribu qui cultivait des terres excellentes et possédait d'immenses silos toujours bien garnis. Mais après le retour à Oran du général Thierry et le départ du général Korte pour Daïa, le poste de Bel-Abbès n'ayant plus qu'une faible garnison, les Adzejs et quelques autres fractions des Beni-Amer sont venus à leur tour vider le reste des silos. Ils étaient escortés par Bou-Hamedi, kalifa du cercle de Tlemcen pour Abd-eI-Kader, ayant avec lui 500 cavaliers réguliers et les goums ou contiogens nombreux des tribus qu'~t liant poulie moment sous sa loi. Ils amenaient une grande caravane de bêtes de somme, chameaux, ânes et mulets, et ils ont achevé ainsi de vider les silos de la contrée qui s'étend autour de Djebel ou mont Tessala, à dixhuit lieues d'Oran. La caravane a été dirigée vers le sud-ouest, pour être conduite dans !e Maroc par le pays des Angad et le plateau d'El-Gor, du coté de Sebdou. Cet enlèvement des grains et leur transport dans le Maroc, exécuté par ordre formel d'Abd-el-Kader, a lieu sur les territoires de toutes les tribus qu'il oblige à émigrer. Il assure ainsi la subsistance de cette multitude jusqu'à la récolte prochaine il s'occupe en même temps de faire établir les tribus émigrantes sur des terrains inoccupés ou que les Marocains leur cèdent, et ces tribus vont labourer et semer, une partie seulement de la population se livrant à ce travail, tandis que les meilleurs guerriers restent disponibles autour d'Abd-el-Kader et de ses khalifas, pour des expéditions contre les Français. Ajoutons que toutes ces tribus ont emmené avec elles leur bétail. Si quelques tribus refusent d'émigrer ou s'éloignent pour ne pas y être contraintes, il fait complètement vider leurs silos. Il atteint par cette mesure un double résultat celui de fournir abondamment à la nourriture de tout son monde, et celui d'affamer une partie de l'Algérie. Il nous faudra en effet, pour cette année, dans la province de l'ouest, tirer nos subsistances de France ou des autres provinces.

On ne peut se dissimuler, d'après les rapports d'aujourd'hui, que l'état des affaires ne présente pas encore une amélioration décisive et que nous sommes encore réduits à de pénibles et incessantes expéditions contre cette muititude de tribus que les agens de l'émir viennent soulever de nouveau à mesure que nous les avons pour la dixième fois soumises. C'est une tâche laborieuse qu'on ne peut accomplir qu'à force de poursuites et de razzia, et qu'il faut terminer avant de nous déployer sur notre frontière de l'ouest et du sud-oue&t. Le dernier tKouvement d'Abd-el-Kader vient compliquer encore la situation, en faisant douter si son plan est bien d'aller se cantonner dans le ~!aroc avec les tfibus cntigrécs, ou si, laissant tes populations en sûreté dans ce pays, il ne se proposerait pas, avec sa nouvelle armée, de s'établir dans le Sahara algérien, au Djebel-Amour, à ElAghouat, à l'extrémité orientale des Chots, pour nous harceler sur les points qu'il choisirait de notre frontière du sud, pénétrer dans le Tell par des marches rapides, pour se retirer aussitôt, s'étendre dans le sud de Titteri, et pousser ses cavaliers jusque sur les confins de la province de Constantine. Il est fort à désirer que la marche actuetle de l'émir du côté de Taguine ne soit qu'une tentative, un coup de main sans plan déterminé, et que nous apprenions bientôt son retour dans l'ouest. On doit

sont en même temps cultivateurs et guerrier: lis ont peutêtre à un plus haut degré que les Amharrasia passion (te la guerre, l'amour de la gloire qui se gagne dans les combats. Malheureusement pour eux, Us sont divines ça un grand nombre de ttibas qui sont presque toujours entutte. et ceux qui habitent au sud et à i'ouest(!u royaume de Cboa ne peuvent pas opposer à leurs vieux ennemis de religion et do race cette força qui naît de i'unité de pouvoir et qui est le principai avantage des sujets de Sahié-SaHassi. Si les annales de t'Abys~inie étaient plus connues, on y trouverait des événemcns et un intérêt historique analogues à ceux que présentent les premiers siectcs de l'Europe moderne. L'empira d'Abyssinie, qui ce faisait pas remonter son antiquité moins haut qu'à la reine de Saba et à Saiomon, dont les empereurs se prétendaient les descendans, l'empire d'Abyssinie tut travaitte d'une lente décomposition intérieure après que l'occupation de l'Egypte par les musulmans eut coupé toutes ifs communications avec l'Europe et t'eut emprisonné an cœur de fAirique. Au seizième siécie quoiqu'un Empereur résidant à Gondar conservât encore une suzeraineté nominale, i'Abyssinie s'était divisée en plusieurs Etats indépondans, dont quelques uns, celui t!e Choa entre autres, avaient à teur tête des rejetons de la dynastie de Saiomon, Le Choa avait encore alors une étendue bien plus vaste qu'aujourd'hui ses souverains avaient leur capitale sor la montagne d'Indotto, à soixante lieues sud-ouest d'Angobar. Mai~ au seizième siécie, au moment o<t t'.iffaib'i'<sement intérieur de i'Abyssinie était arrivé à sa période ta plus critique, deux invasions terribles vinrent fondre sur les Àmharras. Ce fut à l'est celle des Adeis et des S:tuma)is, coaduit-' par une sorte d'Attita nommé Mahomet Grzgne, et à i'oucst celle des Gallas. Resserré et submergé par ces deux débordemens de peuples conquérons, le royaume de Choa fut un instant sur le point de disparaître. Dans ces malheurs de i'Abyssinie, la mère de l'Empereur David n'entrevit d'espoir de saint que dans le secours d'un peuple d'Europe dout ie nom étsit alors si grand en Afrique qu'ii était paryenu jusqu'aux chré~ens perdus de ce continent. Cette ~iné envoya à la cour de Portera) un Arménien qui atteignit âpres miite aventares l'objet de sa mission. Cinq cen's Portugais arrivèrent ea Abyssine, en tournant t'Af'ique, par ta route du cap des tempêtes que Vasco de Gama venait d'ouvrir. Ces chevaleresques ayenturiet de l'Europe chrétienne sauvèrent l'Abyssinie de l'invasion musuirnsce, dnut les coups avaient été !t's plus terriMes un soldat portugais tua dans une b:~ai!!ecet affreux MithometGragne; ctia figure de t'inf)de!e est demeurée s! enrayante dans la lointatne~peMpective trois siëcies l'ont recuiée, que ies Amharrss racontent encore aujourd'hui, d'après un récit légendaire, qa'ii .faiiut ciuq c( hts guerriers d'Europe mbutés sur ciuq cects chevaux t't faisant feu de ieur~ cinq cents mousquets pour mettre à mo~ teGotiathaf)Kaih. LesA~e(st;t ies Saumatis, privés de Isur çhe~, seOiëperserent et retourcèreat a ia \te n<a<e tiu déseft. Mai! pendant que i'AbysEiuie portait a t'est tout i'etîurt de sa résistance, ies Gattas t'avaient coupée au sud par le milieu leurs tribus, introduites au cœur du Choa, s'accumulèrent et s'avancèrent vers le nord et vers t'est comme par une &ttuvion tente, mais irréststtMe eiies prirent racine sur te soi qu'eues couvrirent

croire toutefois qu'il ne rentrera définitivement dans !e Maroc qu'après y avoir été forcé par nos armes ou par !e manque de vivres en Algérie.

M. le ministre de la guerre a reçu d'Afrique les rapportssuivaas:

~f. <<! marc'c/M~ ~OMt~rHe~r ~'Ke'ra! de J!erte a M. mar<cAa< MH'Htt<re de !a guerre prMtdMt dM cot)<c:<. Au bivouac sur le Riou, entre GueIteb-el-Oued et Kreneg-el-Ketta, le 9 novembre.

Monsieur le maréchal,

Ainsi que je vous l'avais fait pressentir, je sots entré le 7 de nM personne dans les grandes montagnes des Mafmata, pour y chercher tes tribus réfugiées et punir en môme temps les montagnards qoi ont aussi donne dans la revotte. J'ai pu faire charger sur les mutets du convoi tes sacs de mes bataiitons. Tout mon convoi se composait d'une section de campagne et so motets d'ambulance. Je n'avais pris avec mot que 40 cavaliers des mieux montes.

Nous nous sommes élevés par des pentes très roides jusque sur la crête de partaee des eaux, entre le bassin de t'Oued-et-Ardjem et du Riou. De ta nous avons aperçu les emigrations qui fuyaient sur notre gauche et gagnaient vers le coude du Riou qu'on appelle Gaetteb-el-Oued. J'ai fait alors tête do colonne demi à gauche, et j'ai écrit au générât Reveu pour tut ordonner d'allonger sa marche dans la vallée du Riou te p)us possible, et de pousser le lendemain nMtin te générât Jusuf en avant., pour tacher de couper ta re. traite aux tribus qui fuyaient devant moi.

Aprèa quatre heures de marche, nous sommes tombés sur la queue des émigrations qui étaient alors engagées ~ans de grands ravins boises qui conduisent à nn autre pâté de montagnes nommé TMuiala. J'ai détaché à droite deux bataittons, et à gauche un bataitton,. pour tâcher d'envelopper tes tribus duM la conque profonde où eltes se trouvaient. Les deux colonnes tournantes n'ont pu marcher qu'avec une extrême lenteur, et ce n'est que vers deux heures aprèsmidi qu'elles ont pu atteindre quciques troupeaux epar"pillés dans les ravins. Les Arabes ne les défendaient pas; ils ne songeaient qu'à fuir mais les Kabyles, qui étaient par groupes sur tous les points, tiraittaient contre nos détachemens. Ils avaient deux buts nous faire du mal et s'emparer des tfoupeaux abaodonnes par les Arabes. Les horribles diMcuItés du terrain ont permis a une partie de ces derniers de revenir derrière nous, en passant entre nos diverses fractions.

Cette chasse a dure jusqu'à la nuit. J'al alors arrêté les colonnes du centre tout près du point te plus élevé des montagnes de Taouiala, et ayant fait tirer le canon, j'ai successivement rallié tout mon monde, un mittier de têtes de bétatt et quelques prisonniers.

Le lendemain 8, Je suis descendu dans la vattée de i'OuedAoussa, qui est un affluent de droite du Riou. Ayant aperçu sur les hauteurs de la rive droite des groupes nombreux de Kabyles qui se disposaient à attaquer ma colonne en flanc et en queue pendant qu'ette descendrait la gorge, j'ai pris moi-même l'offensive sur eux avec deux batatttons. L'un de ces groupes a paru vouloir tenir avec assez de fermeté au bord d'un petit plateau découvert. Je Fat fait attaquer a la course par une compagnie de grenadiers. Les dix chasseurs et le maréchal-des-togis de mon escorte ont été con Juifs derrière les grenadiers pour tacher de sabrer les Kabyles une fois débusques. Cette poignée de cavaliers s'est élancée en euet au moment opportun et a joint les Kabyles. Mais ceux-ci, s'étant retournes, teur ont fuit une décharge à bout portant qni a renverse le maréchat-des-togis Maseral; néanmoins tfs Kabytas ont été rejetés sur un autre piton, d'où une compagnie d'infanterie t.s a encore délogés. Croyant avoir suffisamment dégoûte les Kabyles du combat, j'Ri tourné à gauche; mais des qu'i)s se sont aperçus de ma retraite, its ont repris l'ouensive, et ayant vu l's mulets à cacoiets embarrasses dans un ravin, ils se sont jetés dessus avec acharnement. Une section de voitigcurs a fait une charge vigoureuse, et a poursuivi l'ennemi jusque sur une montagne escarpée. M'étant étevé sur d'autres coltines, à droite, pour protéger ma gauche pendant qo'ttte sortait de t'eatonnoir, j'ai rencontré d'autres Kabyles qui, attirés p~r ta fusiUade, venaient d'autres montagnes voisines, tts ont été arrêtés par m~n mouvement.

Cependant il fu!iait rejoindre ma colonne il était bien certain qu'alors nous serions suivis par tonte la cohue. Des dispositions ont été prises pour assurer la retraite en no perdant que ta moins d'hommes possible et en effet ette no nous a conté qu'un seul carabinier du 13e jégfr. Toutes tes fois que l'ennemi a voulu se lancer sur notre arrière-garde, it a trouvé une embuscade qai t'arrêtait et lui faisait éprouver des pertfs. A nue heara après-midi, j'avais rejoint la cotonno et j'étais campé sur le Riou, tout près de Guelleb-elOaed. Dans ces deux journées nous avons eu 9 hommes tués et 4 btessës, dont M. le chef de bataillon Ouanno, du 58" do tigne.

J'apprends que M. le général Jusuf, détaché hier matin t-ar le général Revfu à la poursuite des tribas qui fuyaient devant moi, a rencontré, au delà des montagnes des Chekkala, une émigration des Ftittas se sauvant devant la cotonne de M le générât de BourjoUy. Il e~t tombé dessus, il lui a tué plusieurs hommes et lui a pris des bœufs, des moutons, beaucoup de bagages et 84 prisonniers, dont un homme assez important. Je serai rejoint ce matin par la co. tonne du générât Reveu, conduisant les équipages. MM. les chefs de corps citent comme s'étant particulièrement distingués dans les divers pett'.s engagemens que nous avons eus

Dans le 36<- de ligne, le capitaine de grenadiers Frobert, le caporal Lacrampe, le caporal Ancouton, le sons-lieutenant de voltigeurs Résiliiot. Dans le M" de ligne, le chef de bataiiton Orianue, btessé, M. le capitaine de voltigeurs Pierson, te sous-tteutenant Coutrest, le sergent.major Germa blessé, le grenadier Andreucci, blessé d'un coup de feu a la tête. Dans ie t3° léger, le capitaine Lerouxeau de Rosencoat, le lieutenant Poiymarehetti, le sous-iieutenant de Gestin M. le général Jusuf cite le capitaine d'état-major Ptssis détaché auprès de lui, et qui s'est particulièrement distingué M. te sous-Iieatenant Thuno! des chasseurs d'Afrique 1

de leurs hameaux et de tours cultures. Ce n'était pas par te sert o'une bataitta qu'on pouvait regagner sur eux tout ce qu'on avait petdu. On no pouvait pas les chasser. M fatiait tes soumettre; il ns suMsait pas de tuer un do leurs chefs, de disperser une de ieurs trouves, il fat)ait conquérir leur territoire c'est i'œuvre à la fois rOigiecso et nationale a taqueilja ont travaitté les ancêtres de Sahté-Sattass), t'œuvre qcoSahié Sattassi continue chaque jour et a plus avancée qu'aucun de ses prédécesseurs.

Les Gallas s'étendent aujourd'hui entre les deux tropiques, sur t'Afriqueorientate. D'où sont-iis venus en Afrique ? De confuses traditions qu'iis conservent les représentent comme venus d'au delà de la mer c'est au chef de leur race, Out~bou, qui vivait du temps de Mahomet, qu'Us attribuent leur migration en Â~ique Galla, daos leur ian.gué jyaHa, signine envahisseur les mnsuimans donnent une autre origine à leur nom. Suivant eux, Mahomet envoya an messager à Outiabou pour l'engager à se joindre a I'œuvre da mahométisme. OuUabou refusa. < li a dit non (~a «t), dit te messager au prophète. < Eh bien aurait répondu Mahomet, que ces mots soient désormais le nom de toute cette race qui n'a pas voûta croire aux révétatiocs de fange Gabriei. <

Les expéditions actueUes contre les Gallas ne méritent ptos. je le répète, d'être appelées des guerres. Lorsque Sahté-Satiassi Vtut rédaire une tribu, tt n'a que la peine de se rendre sur srn territoire accompagné d~un nombre immense de cavaliers contre lesquels toute résistance pst impossible a la tribu isotée. La tribu fuit; ses poissons sont ravagées, ses hameaux brùiés, ses troupeaux pris; et la tribu aux abois vient Hire sa soumission, dont une redevance annuelle est ~e signe, et etie est oMi~ëe d'envoyer au Roi des guerriers p.oar ses expéditions subséquentes. cacique faciies que soient des coups de main de ce Mare. Sahté-Saitassi s'entoure toujours du pius grand apparetide force pour tes accomplir. U réunit, pour réduire une tribu de qcetq'jes mitiiers d'hommes, un nombre de cavaliers qui suutraient a la conqnûte de l'Afrique cniiëfe. Ces rëuuiocs de presque tocs tes hommes du Choa qui sont en état do porter les armes sont évidemment un des points les ptus habiles de M potitiqae à ses voisins elles donaeot une idâe de sa puissance, qui prévient toute pensée de riva!Mé- eUes ont un effet analogue sur ses srjets, qu'p! açcoutumeut à son pouvoir absolu, et chez tesq~s ces maaifestatioDS doivent éteindre eutiérempnt tes h.kbi.tudes de révoite qt.t eatretfennent encore t,'ana,rchie dans d'autres narUcs de t'Abyssinie. L'i marche des armées cae Sahi~.S~iassii conduit ams) aux rronticrcs da son royaume a un e<t!'aet6re imposant à )a fois et piito.res~ne dout )~s voyageurs européens subfs~et.t eux-mêmes i'i: naenue. et qce les Anglais ont senti comme mo). Qn ne voit Jamais en Europe un coticours de cavaiters aussi conJdërabio on n'en voit pas d'aus~ varié et d'aus- anime. Jusqu'au lieu du n'adex-VQM sétté.f!H cha. que vallée, chaque hameau, cbaqcp tribu yarsënt, comme anamnent,dans te cqr~ a'armée e'a marche, M troupe d~hommcs a chevai, ma!& ta marcha, t~unie a Aagotota mome:~ du départ do ~i, fof.ne déjà un des ptua coneux ~ssembtcm~auxquosiisott possible d'assMerda uotre <emp.S vmg), trente mille cavaliers tom armé~ da guetter

btessé d'un coup de yatagan le marécha/-des-t6g): ba<< ilans, de ta gendarmerie.

On ne doit pas oublier ici 1& brigadier de gendarmerie Dupont, qui a pris le commandement de mon escorte après la mort du maréchai-des-iogis Mazerat. C'est un vigoureux soldat. Au reste, tout le détachement de gendarmerie que t'ai avec moi se montre l'égal de nos vieux chasseurs d'Afrique.

Je ne saurais trop me !occr. Monsieur te maréchal, de la conduite de nos troupes. L'infanterie joue dans les montagnes un rote identique à celui de ia cavate'ie dans !a piaicc. Dans la journée du 7, elle a hit au moins dix iieues à travers les rochers et les précipices. Dans celle du 27 octobre 9 elle iit quinze tieues en une nuit, et n'arriva que deux heures après la cavalerie an iieu de t'attaque. It est impossibit; d'avoir des soldats plus braves, plus dévoués et plus discip)inés. On n'a pas entendu une seule piainte contre les fati"gués excessives qui ont été endurées depuis le 18 octobre Jour du départ d'Alger. lis les oublient en consHérant les bons résultats que nous avons déjà obtenus, et qui en présagent beaucoup d'autres.

Toutes les populations insurgées de l'est do !a province d'Oran sont frappées de terreur par les coups muitipiiés qui leur ont été portés, et je ne doute pas qu'avant peu H ne nous arrive des soumissions.

te co!one! de Sa!K<rtMMa! au MeM<cMa)t<~n~a! de Bar. Orléansvllle, !e 18 novembre.

Mon général, les ordres de M. te maréchal m'ont permis de rentrer dans ma subdivision, où je suis arrive !e <6. De fâcheuses nouvelles m'attendaient t'assassinât de l'agha Si-Mohamet, la révolte de quelques fractions de tribus, et enfin t'attaque d'OflëansviHe par Bou-M~zt iui-mëme. qui s'est présenté io 15 près de Medjaja ii a brùié et rasé les propriétés de Bon Cheear, notre (idéie aiiié. Le rapport que je vous envoie ci-joint vous instruira des détails de cette affaire, qui fait honneur au tieutenant-cotonet Répond et aux troupes de la garnison. Je t'ai adressé au maréchal en lui rendant compte d?s événemens.

En rentrant à Oriéausviiie, j'espérais y trouver te généra! Comman. Sa coionne c'y est arrivée que le n an soir. Les renseignemens qui me parvenaient s'accordaient tous peur me montrer Bou-Maza campé dans la foref du Medjaja. Un mouvement combine entre te générai et moi avait pour bat de i'eniever. Bou-Maza nous a échappé. Il av?it quitta son camp dans la nuit mais la tribu entière des Medjajas, qui avait participé à l'attaque du 15, a ét6 châtiée comme elle le méritait. M. le général Comman a dû vous adresser son rapport (1). Je n'ai eu que quatre hommes blessés. M. le générât Comman part demain pour retourne? en arriére et faire voir sa coionne dans la plaine do Chélif entre Mitianah et Orléansville.

Moi, je vais avant tout rétablir les communications interceptées entre OrléansviDe et Tenez. Chemin faisant, je tenterai la nuit des coups de main sur les Ouled-Ferz, les Hemmis et les Beni-M'fdocn. Toutes ces tribus ont fait leur soumission au schérif et doivent être punies. Bou-Maza, en apprenant mon arrivée, s'est retiré vers l'ouest H était cette nuit à TedjemA. Je vais l'y suivre mais il no m'attendra pas. J'espère le chasser bientôt de ma subdivision, qu'il a soulevée presque en entier. Je sera! le :l à Tenez, etj'aarai t'honneur dé vous écrire.

P. S. Bou-Maxa a brùié Roubarah et la Meehta de Kabsiii, qui t'a reça à coups de fusil.

Le K<-MreH<!M<-co!one: B<~o~, <!« 53e de H~ne, a Jf. co~one! de SaMt-JriMM~, comman<taMt <a !t<6<HvMton <Or~'aNSt)tHe. Orléansville, le 16 novembre.

Mon colonel, j'ai l'honneur de vous rendre compte que le schérif Bou-Maza qui, depuis le ï de ce mois, est rentra dans la subdivision d'Orléansvilie pour insurger les tribus qui nous étaient soumises, est venu passer la nuit du i< ax 15 novembre chez ies Medjaja,ii incendia plusieurs douars, et s'est avancé à la pointe du jour sur les crêtes qui dominent la piatne dfs Oulad-Kassaïrs en menaçant de faire une razzia sur cette tribu.

Informé de la présence du schérif, qui déjà deux fois en i'absence de'votre coionne, en opération chez les Fiit(a& m'avait mis dans i'obiigation de me porter au devant d< toi pourl'éiotgnerde la piaee, j'avais pu prendre à'vanca mes dispositions aussi, dés que j'aperçus hier n'jnaueiM hauteurs qui dominent le Chëlif, au nord d'~r)~nsvM~ se garnissaient d'Arabes Je sortis avec <0<; nommes dinfante~ne, deux pièces de campagne, une ~.ter de montagne et 30 chevaux de chasseurs et d". scanis Plus tard fnvtran .?~ les aghas Beu./itoum et Betj-F?.n)a et le caïd Ben-Kobsi)! ~t~~rl~ P~ près ~"s la plaine, ~'StUon. Le schérif me iaissa faire sans obstaOe mais bjentot ses cavaliers descendirent en foule sur un douar pou é)o)gué qu'iis incendièrent. Lui voyant prendre autant d audi'cu. Je résolus de t'en faire repentir en t'attaquant sar. ie-champ. Qaatre ou cinq obus habitement tirés l'obtieérent a quitter ses premières positions que nous occupâmes immeatatemeot. Je le chassai rapidement des secondes par i envo), au pas de course, de deux compagnies et d'un obesier de montagne soutenant le goum et ies cavaliers francats. Ceite seconde position étant avantageose, le m'y etxbus et je parvins à maintenir les Arabes asse? loin do m<X Vers quatre heurfs, je ns commencer !e mouvement da retraite. Je donnai te commandement de l'aTiere.Barde au commandant d'Aurelle, du 6t" de ligne, et Je réglât la marche de la colonne d'après l'occupation successive des nosi' tiens en aniëro. Quand la coionue s'est mise en marche,'j<.o cris sauvages se &ont élevés de toutes les montagnes v~inf"! a qut dominaient nos positions c'étaient des femmes et des Kab)Ies qui n'avaient pu ~e procurer des armes etan~exct{a'coto'nne~ les P~cip!

la colonne.

Tous les mamelons des aleatours étaient couverts d'Arabes qui n'stteudatent que le signai du déport. Sur l'un de ces mamelons, on voyait le drapeau du scbérif Bou-Maza. qui s'y trouvait en personne et qui faisait as'ier son draper

(~ Qe rapport ne consent rien de p!as.

1,11 .(~o(e<<Mc<'Met-a!<~Far.~

de cuir, du sabre, de !a !ance aiguë et enve!cpp~g de tpnra (aubes btancs, déroutent dans )a plaine nce !t~eaai semh « toucher aux deux bouts de l'horizon r'~t surtout au ment do départ, au moment o~e masse s'ébrante. où toutes tes iamess'incinent confie des épis et britientau soieii comme une traiueo de feu ;~u moment où )cs netooos se croisent,!es cris se meient, où toute ceUe muiUtudo armée s'èancc dans la campagne, que )a scène atteint à son P'ashaut degré de confusion grandiose. Le Roi donne te signa) du départ avec une solennité religieuse. Dans ce~ occasmns, Sahté-Sai'assi revêt ses p)us beaux costumes-H sort de sa chaumière principale, et monte sur un chevai oa sur une mute richement caparaçonnée, au miiieu d'une haha de fantasstus armés de fusils qu'ils tiennent ta crosse en Pair sur son passage. Ators on amène, sous l'escorte d'tU) ntitn. ton de fusitiers, nn petit cheval qui porte, dans Na~me~ recouvert de drag ronge, !es livres saints des &t!t)-esd'Angobar. A peine tes livres saints qui doivent nrotéeer!~mée. comme t'arche sainte conduisait tes Juifs' au combat sont-its arrivés, que SaMe-Saiiassi donue !e s&cat -test~boursfont entendre ieurs ~ttemens précis e~tou~ t'armée se met en marchp, suivie d'assez près par tes mu~ omc~~ Posions et tes tentes du Roi de S

oüiciers.

T~n~ AMo!o)aaprèa avoir terminé mes observat~ns Trcisomciersda Ro). m'accompagnèrent. J'emmenai mo mes quatre domestiques, B~n.t, Thirfé, DéJ~g~ B~ttassa. Nous marchâmes toute t.. nuit du ï~ et ~y A

~A~°î~ s~ "ous arrivâmes a Fine-F~. eu 6~!t

SaMe-Saiiassi. Au camp, comme dans tes captes d'~Mbar et d'Angoiota, ia résidence du Roi est ~paréedec~e~ ses sujets par une enceinte. Lorsque Sah~aU~ camne cette enceinte circuiaire est formëë pardespé~esd~o~ Oxées a des p.eux. Les tentes ~n Roi. en tah)e, sont dam I.ntcnear; i y en a hait dix. Le Roi m~nd.maune~ tl cote de ia Steune tes autres étaient eccuaées par~screresqm avaient t~vi t'armée, par tes pages qui veinent t.uto ia nu,t hendant le sommait du Roi, par !e généra chef A~o-Ch.chougou et ie ct.ef des fusiiiws Ayto-Eatama~ ~-6 ajs MM doute intiment natté de i'honneurqueme~~sait le Ro: ea me plaçant si près de iui maisiepay~ chercet t)opneur. Les prêtres ceiébraient ieurs Ms~ m unit A tro.s heures du matin, avec toute sorte de ch~g oup'ut&t de cns, et dans l'impossibUMoaiismemet~ taMutde dormtr, fenviai souvent tibarté qu'avait ~e 'H_ Lefebvre d aiter camper de cet horribie concer' .av~pe~ a.;r moins.

4â,~0o. cavaliers çantpés par troupe, suivant tep,r tribu eu.

leur proviqee, e~nr 1 tn~rpea~so plaine au mili~n de laqvzp

s'y arrèta de~:t jours !;ocore v~e" aux h,oinnres e l hux che-

vaux tc ,emps de se reposer. Le l~aur même t°y nous®ons

m<mes en marche, nous arrivamMsur ies bp:d~ che, a quatre ou Cinq jie~ sëuiem~ de ses source neuve couieeu cet pathoit de t'a~tâ t'Mt pr..ir.e saas entre dem ..vMMie~.e~ a~ne~ plus c~~x mëtres de :Mgeur. Oa diMitun~t~creu~de main d'homme. Une partie de l'année ie U'aversa n'~S' pasp~~n~rc de prQR)nde.r),eta ~~Je~