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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1941-01-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 09 janvier 1941

Description : 1941/01/09 (Numéro 17777).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k444150w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT RECNUM TUUM

Jeudi 9 janvier. Saint Honoré. Vendredi 10 janvier. Saint Mar- cien.

La Journée Le président Roogevelt devait, mercredi, dans une nouvelle déclaration, indiquer au Congrès le montant des nouveaux crédit» militaires envisagés.

yt

L'amiral Leahy, nouvel ambassadeur des Etats-Lnis, a présenté ses lettres de créance au maréchal Pétain.

»

Après un séjour en Allemagne « pour raisons de santé », M. Filov, président du Conseil de Bulgarie, est rentré mardi à Sofia.

NOUVELLES

ROMAINES

L'administration de la cité du Vatican a décidé une augmentation de cinq à dix p. 100 sur les traitements des fonctionnaires laïques et ecclésiastiques et une allocation spéciale pour les employés laïques ayant de» charges de famille. Le Saint-Père a re<;u mardi matin le patriciat et 1a noblesse romains. Dans une allocution. il a mis en valeur la beauté de la tache qui incombe au patriciat et à la noblesse, insistant particulièrement sur le sens de l'hérédité et de patrimoine- du patrimoine moral surtout, qui doit être transmis de génération en tîénération.avec un soin d'autant plus jaloux que les circonstances semblent le menacer. Le Saint-Père a insisté sur l'obligation qui s'impose de né pas gaspiller ce trésor, de 1b transmettre intact aux descendants, en l'augmentant même si c'est possible, île résister, par conséquent, à la tentation de ne voir en lui qu'un moyen de vie plus facile, plus agréable, plus raffiné; il a proclamé aussi le devoir de ne pas se réserver exclusivement les biens dont on dispose, mais d'en faire largement profiter ceux que la Providence à moins favorisés.

Après cette allocution, le Pape s'est entretenu personnellement avec chacun de ses hôtes.

La messe du Pape pour

l'Union des Eglises De notre correspondant romain

Dans sa dernière audience, S. Em. le cardinal Tisserand, secrétaire de la Congrégation pour l'Eglise orientale receuillit des.lèvres du Saint-Père un nouveau témoignage de son auguste intérêt pour la sainte croisade en faveur de l'unité chrétienne, telle qu'elle se manifeste, en particulier, avec un succès croissant pour la pieuse pratique de l'octave de prières, célébrée, dans l'église, du 18 au 25 janvier..

S. S. Pie XII. en effet, veut prêcher d'exemple. en promettant de célébrer, à cette intention capitale, une des messes de la prochaine octave de prières pour l'Unité. S. Em. le cardinal Tisserand se fait une joie d'en informer le clergé ressortissant à la congrégation orientale, certain qne ce geste souverain sera partout imité, donnant un regain de ferveur à l'invocation pressante du divin Rédompteur « t't sint unum Nul doute que l'Eglise latine elle-même ne s'associe avec plus d'empressement et d'unanimité que jamais, par la célébration du saint sacrifice, à cette grande prière pour l'Unité.

A NOS ABONNÉS

Par suite du retard dans l'achemi-,nement du courrier, retard habituel à cette période de Vannée et aggravé par les circonstances atmosphériques, nous recevons ces jours-ci des lettres et des ohèqurs postaux datés des derniers jours de décembre.

Que si nos lecteurs, abonnés et amis ne reçoivent pus des réponses aussi promptes qu'il* auraient l'espérer, qu'ils n'inerimh > n! pus pour autant nos services.

Belle performance

d'une

escadrille américaine

l'ne escadrille de bombardiers quadri- moteurs est rentrée à sa base de Dayton, après avoir effectué un vol sans. escale de 5.500 kilomètres, à l;i vitesse moyenne de 3.T0 kilomètres à l'heure, malgré des vents violents et une tempête de neige. Le commandant de t'escadrille a déclaré que ce vol, qui entrait dans le plan d'entraînement des équipages, a été tout à fait satisfaisant.

Morts d'hier

On annonce la mnrt de l'intendant générai Miurin. grand-officier de la Lésion d'honneur, père et Ueau-père de Mme Hunrxiser et du général d'armée, commandant en chef les forces terrestres, ministre secrétaire d'Etat, à la Guerre. Les obsèques auront lien à Neuilly-

•or-Seine.

Après

i'9HÉ le El l'année

de bénédiction

Par l'abbé Tbellier de Ponctieville

Elle s'est sur un chemin bien sombre cette année nouvelle dont nous aimerions savoir, des les premiers pas, vers quel avenir elle nous conduit. Qui nous en révèlera le mystère? 1 Nos pronostics île l'an dernier ont été si cruellement balayés par l'ouragan de la défaite que nous sommes devenus moins audacieux. Aucun prophète ne se risque plus à monter sur le trépied de la sibylle pour annoncer ce que sera demain. Le monde entier est emporté vers une destinée inconnue, par un cataclysme qui dépasse en ampleur les plus grands bouleversements de l'Histoire. Il s'apprête à traverser les océans pour étendre ses dévastations furieuses jusqu'aux extrémités du globe. Une guerre qui prend ces proportions gigantesques échappe à la direction des mains humaines. Personne parmi nous ne peut désormais la conduire à son gré. Nul chef d'Etat n'ose se vanter qu'il y mettra fin quand il le voudra. Elle ne cessera de noue» accabler que sur un ordre venu de plus haut que nous. N'en soyons pas supris, s'il est vrai qu'il y a dans ses origines une part d'inspiration qui vient de dessous terre. Sans cette fol profonde en une puissance divine qui maîtrisera un jour le drame infernal, nous nous défendrions mal contre l'envahissement du pessimisme. Les appuis humains sur lesquels repose notre espoir d'une civilisation plus heureuse sont si fragiles! Ce qui nous rassure malgré tout, c'est

de savoir que, dans cet affreux déchaînement de violences et d'épouvantés, plane an-dessus de nos têtes un Dieu au cœur de père qui fera succéder à nos œuvres de mort son œuvre de résurrection. Les coups de la souffrance qui ouvrent de part en part les nations à son Influence régénératrice lui permettront d'y rétablir son beau règne d'amour en les purifiant des erreurs et des égoîsmes qui les ont conduites à leur perte. Déjà il prépare la France il devenir une diligente auxiliaire de cette rechristianisation universelle en l'aidant, avant même que la paix ne soit signée, à reconstituer son patrimoine religieux pour en répandre plus tard le bienfait autour d'elle.

Ne doutons pas de cette sollicitude affectueuse dont nous continuons d'être l'objet, ni de la mission particulière qu'elle nous impose au milieu des autres peuples.

Une longue suite d'interventions célestes nous a appris, au cours des siècles. que c'étaient notre privilège impérissable et notre éminente vocation. Magnifique histoire trop oubliée aux époques heureuses, reniée même en quelques périodes d'égarement, mais dont nos récents malheurs nous ont fait nous ressouvenir.

Hier encore, dans le rayonnement de la crèche, nous nous sommes rappelés que le Christ avait pris possession de notre race dès sa naissance, voici quatorze cent cinquante ans. Depuis ce 25 décembre 400 où Clovis et ses guerriers reçurent le baptême, notre existence nationale a été une sorte de Noël perpétuel le Sauveur demeurant toujours avec nous, mêlé à nos infortunes pour les adoucir, à nos chutes pour nous en relever, à notre prosélytisme religieux pour en provoquer les élans et en bénir les travaux.

La splendide chatne d'or n'a pas été brisée par le coup de la défaite. D'antres grâces viendront s'ajouter à celles du passé. Elles manifesteront une fois de plus la solidité de l'alliance divine qui raffermira encore nos destinées vacillantes et refera de nous un peuple missionnaire.

C'est la raison providentielle du travail rénovateur qni s'est déjà accompli depuis l'armistice en tant d'ftmes françaises. Et c'est, pour les croyants, un puissant motif d'espérer. Une élite qui ne cesse de grandir en nombre apporte aujourd'hui il la cause du Christ une ferveur supérieure même à celle de l'avant-guerre. La Providence aurait-elle provoqué cette éclatante floraison d'apôtres pour la laisser demain s'ensevelir dans les ruines de notre patrie? L'anéantissement de ces forces et de ces espérances, s'il devait se produire, nous serait aussi accablant que l'écrasement de nos armies dans les plaines dlr Nord. Ne redoutons pas cette nouvelle catastrophe. Dieu n'abandonnera pas la France à l'abîme au moment même où, par les meilleurs de ses fils. elle fait cet effort généreux pour revenir à l«i.

vS'il a voulu que son appel à la croisade retentisse avec un tel succès dans les rangs de notre jeunesse en particulier, c'est afin de poursuivre plus activement l'entreprise de salut général à laquelle notre concours, en l'état présent du monde, demeure indispensable. En multipliant chez nous les bons ouvriers de cette vaste restauration chrétienne. il nous autorise à compter sur lui pour nous protéger, aln*i qu'il compte lui-même sur nous' pour le seconder dans l'accomplissement de ses desseins. N'est-ce pas ce qui nous vaut cette impression de sécurité que nos âmes sont surprises de découvrir en elles malgré tant de rumeurs alarmantes ?

L'année lugubre, qui vit notre désastre. a enfin disparu de notre horizon. Xons souhaiterions que sa trace pût s'effacer de nos annales où elle laissera, hélas une page tachée de sang et teintée de deuil. Mais devant l'année qui s'inaugure, ouvrons sans crainte un livre neuf. Elle y inscrira de si beaux gestes de Dieu pour notre relèvement intérieur et notre rayonnement spirituel à travers le monde que ce bienhenreax millésime de 1941 nous fera oublie* le souvenir cruel de son prédécesseur

Les journées de Vichy

L'ambassadeur des Etats-Unis remet au Maréchal

le message du président Roosevelt

(De notre envoyé spécial

Marcel Gabilly.)

Vichy, le 8 janvier.

Arrivé dimanche soir à Vichy, l'amiral Lcahy, ambassadeur des EtatsUnis en France, qui avait communiqué lundi après-midi à M. P.-E. Flandin, ministre des Affaires étrangères, la copie figurée de ses lettres de créance, en a remis aujourd'hui, à midi, le texte authentique au chef de l'Etat; cérémonie qui revêtait la solennité de celles, analogues, de Paris, sauf qu'aucun discours n'a été prononcé ce fut déjà le cas pour la réception de M. Diniott, ministre de Roumanie en raison des circonstances créées par l'armistice. Deux automobiles mises à la disposition de l'ambassadeur s'étaient rendues a Villa Adrets », avenue Thermaie. L'amiral Leahy, accompagné dit directeur dit protocole, M. Lozc, avait pris place dans l'une d'elles, le chargé d'affaires et les attachés navals et militaires occupaient la deuxième voiture. Par une délicate attentinn, les honneurs militaires devant le pavillon 8é-

Le général Weygand va demeurer

quelques jours à Rabat Le général Weygand. délégué général du gouvernement en Afrique française, arrivé mardi à Meknèa, en est reparti mercredi matin pour Rabat, où il compte s'arrêter quelques jours, et assister notamment aux fêtes de l'Abid el Kéhir. A l'occasion de ces fêtes, le général Weygand et le général Nognè», résident général, doivent faire une visite solennelle au Sultan.

Dans les Alpes,

des bêtes sauvages

affamées

pénètrent dans les villages La couche de neige de plusieurs mètres qui recouvre les montagnes interdit aux animaux et aux oiseaux sauvages de trouver la moindre nourriture, et l'on voit, en de nombreux endroits, aigles. renards, chamois, lièvres et autres animaux qui, d'ordinaire, s'aventurent peu au voisinage des hommes, e avancer affamés jusque dans les villages. Ces jours-ci, à Gregny, hameau d'Hantecœur, quatre aigles royaux de grande taille pi- coraient tout comme de paisibles gallinacés sur un tas de détritus. A Grenoble, des corbeaux par nuées s'abattent. littéralement affamés, sur les bords de l'Isère. Des sanglies traversent les villages par hardes entières.

Les difficultés de la

correspondance interzone

Une mienne cousine m'a demandé la raison pour laquelle l'administration des postes lui avait retourné une carte familiale des plus anodines. Je me suis mis l'esprit à la torture pour découvrir l'infraction qui avait motivé cette sanction. Il m'a paru, tout bien considéré, que le censeur de cette missive avait fait preuve d'une bien gran.de sévérité. Il ne me viendrait pas à l'esprit d'en parler s'il s'agissait d'un cas d'espèce. Mais plusieurs personnes m'ont signalé qu'elles avaient été victimes de la même aventure. Si la vérité nous oblige à reconnaître que certains « retours à l'envoyeur » sont justifiés, d'autres le paraissent beaucoup moins.

Qu'il y ait des abus, le fait est indéniable. D'aucuns, après avoir supprimé tout bonnement les mentions portées au verso de la carte, écrivent, dans les intervalles laissés libres, des lettres en bonne et due forme qui ne tiennent aucun compte des indications officielles. Certains usent, non sans humour, d'un langage sibyllin qui transforme leur épître en un véritable rébus. D'autres, enfin, par un travail compliqué de rejets, de renvois, d'inversions, donnent à leurs cartes l'aspect d'une patience qui nécessite une savante recherche pour en rétablir l'ordonnance. Si le succès a encouragé dans le passé ces fantaisistes à récidiver et leur a suscité des imitateurs, leurs lettres sont aujourd'hui impitoyablement refoulées.

Nous savons que la tâche des services de contrôle est innombrable et délicate mais entre l'indulgence des premiers temps et la sévérité actuelle la marge est grande.

Il y aurait d'ailleurs un remède à cet état de choses en créant des cartes mieux adaptées aux besoins de la correspondance, on permettrait' l'expression de sentiments légitimes, tout en simplifiant le contrôle de la censure.

Pourquoi ne pas supprimer la plupart des indications imprimées chacun aujourd'hui est à peu près fixé sur le sort de ceux qui lui sont chers et qui étaient engagés dans la guerre et augmenter de 5 ou 6 unités les deux lignes réservées aux épanchements familiaux? Elles obligent à de tels prodiges de concision que l'on est souvent dans l'impossibilité de transmettre des nouvelles de famille qui viendraient alléger le souci que l'on éprouve des siens.

P. H.

vi'jné ont été rendus à l'amiral Leahy par un bataillon de fusiliers-marins. Reçu à l'entrée du pavillon par deux officiers de la Maison militaire, puis dans le vestibule par le général Laure, secrétaire général de la Présidence, l'ambassadeur fut introduit dans le salon d'honneur, puis dans le cabinet de travail attenant oit l'attendait le Maréchal qui avait revêtu la tenue kaki sur laquelle était simplement épinglée la Médaille militaire. M. P.-E. Flandin assistait <'•̃ la réception. Après avoir remis ses lettres de créance, l'amiral tendit au chef de l'Etat la lettre personnelle que le président Roosevelt l'avait chargé de transmettre et dans laquelle le Président des Etats-Uni* exprime le témoidirect de sa haute titime ciinrn l'illustre soldat qui commande aux destinées de la France.

Le maréchal l'étuin préxenta les membre x dr .so» eubinel civil et militaire, puis s'entretint quelque* instants avec l'amiral Le ah y et M. P.-E. Fltin0ii>

Aprèè avoir pris i.onr/é. l'ambassa- deur reçut de nouveau les honneurs militaires et fut reconduit à sa résidence.

La Croix=Rouge

organise un service de correspondance familiale

Le secrétaire d'Etat aux Communications (secrétariat général des P. T. T.) communique

Le Service social d'aide aux émigrants et le Comité international de la CroixRonge de Genève sont autorisés à organiser un service de correspondance exclusivement familiale entre les régions non occupées d'une part, l'Allemagne tt les pays occupés par l'Allemagne d'autre part.

Ces correspondances seront établies sous forme de messages ne comportant strictement que des « renseignements d'ordre familial >, sur des formulaires d'un modèle spécial délivrés ^raluitcment dans tous les bureaux de poste.

Ces formulaires dfvrant être envoyés par lus expéditeurs, avec 6 francs de timbres-poste, sous pli fermé affranchi à 1 franc, à l'adresse du Service Social d'Aide aux Emigrants, 28, cours Morand, à Lyon (Rhône).

Ce Service fera parvenir les messages aux destinataires par l'intermédiaire de la Croix-Rouge internationale de Genève.

En sens inverse, les messases reçus

de la Croix-Rouge internationale «ernnt expédiés aux destinataires par le Service social, sous pli fermé affranchi au tarif des lettres.

CHAQUE SEMAINE DES ENFANTS SONT RAPATRIÉS D'UNE ZONE A; L'AUTRE

Le service social de la Croix-Rouge française organise hebdomadairement des convois gratuits de retour d'enfants. A l'origine, on groupait les enfants dans des trains entiers et c'est ainsi que 5.000 d'entre eux purent rejoindre leur foyer. A présent, chaque lundi, deux convois quittent Paris à destination de Lyon et de Chftteauroux. Tous les mercredis, les mémos convois rentrent à Paris, venant de ChAteaurnux et de Lyon. Les enfants sont rassemblés dans ces deux centres par les soins des préfectures du département où ils sont domiciliés. A leur arrivée, les parents viennent les chercher. Sinon, ils sont accompagnés jusqu'au domicile de leurs parents.

Si les parents habitent la zone libre et l'enfant la zone occupée ou interdite, il faut écrire pour tous renseignements an service social de la Croix-Rouge française, rue de la Grande-Grille, à Vichy. Si les parents habitent la zone occupée ou interdite, il faut écrire au service social de la Croix-Rouge française, tî. rue de Berri, à Paris. Ne pas oublier d'indiquer le nom, l'flge et l'adresse actuelle de l'enfant.

Comme est procédé à une enquête préalable, les délais de rapatriement sont d'environ trois semaines.

Nous ne saurions trop conseiller aux parents qui désirent revoir leur enfant encore éloigné d'eux de faire le nécessaire sans tarder auprès de la CroixRouge, car il n'est pas certain que ce service pourra fonctionner encore très longtemps.

II s'ngit, soulignons-le, du rapatriement d'enfants éloignés du domicile des parents et non pas de recherche d'enfants égarés. Des renseignements sur ce sujet seront donnés prochainement.

Comment s'appliquera la nouvelle loi municipale

Le ministre-serrétaire d'Etat à Vlntêrieur communique

LA loi municir-nlp fin 17 novembre 1040 ayant suscit> mentaires divers, le gouvernrn Maréchal Pétain tient à préciser i;i portée exacte de la réforme qu'elle implique.

Et d'abord, les maires des communes de moins de 2.000 habitants, où subsiste le principe de l'élection, restent des maires élus: leur mandat. d'ailleurs, n'expire que le premier dimanche de mai 1ÏM1. L'absence d'une grande partie des électeurs, actuellement prisonniers, rendrait impossible une consultation significative. Les maires des communes de moins de 2.000 habitants ne seront soumis à réélection que dans un délai théorique de six mois à compter dn jour de la signature de la paix. Aus?i bien, les candidats, nonr de multiples raisons que chacun dans sa bonne foi acceptera, ne devrontils développer et défendre qne des programmes d'édilité.

Les maires élus restent passibles d'un contrôle permanent des autorités de tuteDe, portant sur lenr attitude à l'égard de la révolution nationale, et sur leurs méthodes de gestion.

Le Conseil

des ministres italiens réaffirme

sa fidélité à l'Axe et exprime sa conviction <r que les masses

profondes de Vltalie seront toujours à la

hauteur des circonstances» » « Le Conseil des ministres qui a eu lieu mardi matin à Rome, sous la présidence du Duce, s'est occupé du> budget. Le ministre des Finances a annoncé que le budget, pou l'exercice financier 1935»1S140 s'est élevé à 32.350.000.000 lires de recettes contre 60.388.000.000 de dépenses. Le déficit s'élève par conséquent à

28.038.000 (MX) de lires.

» Le Conseil des ministres a examiné et approuvé tes prévisions lmds.tairrs

pour l'exercice financier 1041-1042 aux

chiffres suivants recettes. :!1 milliards 82 000 000: dépcn.-es..X!t..s7ti.(H>0.000: soit un déficit de 8.794.000 000. » Le Conseil des ministres a approuvé, par acclamations, un ordre du jour dan* lequel il adresse son salut plein d'adn.î i- ration aux commandants et aux troupes de l'armée, de la marine et de l'aviation et de la milice fasciste qui combattent héroïquement sur plusieurs fronts contre les forces de l'empire britannique et de ses satellites. Eu présence des manœuvres puériles et des menaces absurdes de la propagande ennemie, il réaffirme solennellement la fidélité inébranlable de l'Italie au pacte de l'Axe et an pacte tripar- tite, et sa décision non moins inébranla- ble de poursuivre la lutte jusqu'à la victoire qui devra donner à l'Italie sa juste place dans la nouvelle Europe et libérer le monde de l'oppression hypocrite et exploitatrice de 1a propagande britannique. Le Conseil des ministres exprime sa conviction absolup que les masses profondes de l'Italie prolétaire et fasciste sont et seront toujours à la hauteur des circonstances. »

Les relations

anglo-nippones On mande de Tokio au D. X. B. Le 23 décembre, aux Bermudes, neuf Japonais en route pour Lisbonne étaient traités illégalement par les autorités britanniques. Le consul général japonais de New-York avait déjà protesté auprès du con.Mil général de Grande-Bretagne de cette ville. Mardi, M. Matsuoka. ministre des Affaires étrangères, a fait savoir à l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Tokio que les mesures prises par les autorités britanniques constituent un abus des droits de guerre et un acte illégal violant la liberté des ressortissants du Japon, Etat neutre. Le ministre des Affaires étrangère. a demandé que le gouvernement britannique règle l'incident 'à la satisfaction du Japon.

w

De TAgence Dotneî

On apprend de bonne source que le gouvernement japonais a décidé de prendre dorénavant des mesures de représailles contre toute action déraisonnable et tout abus des droits dp U'iliié- ram'e de la part des Britanniques. ( In rappelle, à cette occasion, que le gouvernement japonais a adopté jusqu'à présent une attitude très calme à lVgnrfl de la Grande-Bretagne. Or, en particulier, l'application du système des certificats de navigation devient de plus en plus rigourense et déraisonnable. Aussi le gouvernement japonais protestpra-t-il auprès du gouvernement britannique chaque fois que ce système sera appliqué à un navire japonais et en même temps prendra de- mesures de représailles, les actes unilatéraux de ce genre étant accomplis en violation de la loi internationale.

Le président Roosevelt veut être

prévenu de tout danger menaçant les Etats-Unis On mande de Washington au D. X. B.

Outre l'ordonnance instituant un Offi- ce américain de la Production, une antre ordonnance, publiée mardi. confère de nouvelles fonctions à l'Office for Emergency Management, créé le 25 mai 1940. Cet Office aura, à l'avenir, pour mission de conseiller le Président dans le cas où un danjrer quelconque, tel que menace de guerre, inondations, sécheresse ou autres calamités, menacerait les Etats-T'nis.

BADEN POWELL

est mort

T'n télégramme de Nairobi annonce, mercredi, que lord Baden Powell, fondateur du scoutisme, rient de mourir.

Dans les cnmmtinps de pins de 2.000 habitants, les maires actuellement en fonctions verront le plus souvent leur mandat transformé en délégation gouvernementale. La plupart resteront en place. C'ett» transformation de leur titre renforcera leur autorité, les dégagera de toutes sujétions de parti on de clientèle. Comme les maires élus. les r»air"* nommés seront soumis à contrôle. Dans les deux cas, hostilité à l'œuvre de rénovation nationale ou malversations, le gouvernement n'hésitera pas à prononcer la déchéance du maire, de ses conseillers et à les remplacer par une délégation spéciale.

Le Maréchal a précisé qu'en l'espèce, comme dans tous ses actes politiques, il ne s'agissait pas d'exercer des vengeances à l'encontre d'adversaires politiques de la veille. Il admet à priori la sincérité de tous les ralliements. Il sait que les maires de France. en l'immense majorité, continueront à exercer îe'ir charge dans des conditions souvent délicates. Mais il demande aux magistrats municipaux de comprendre que par dessus tout importe le salut de la nation, seulement réalisable dans l'affirmation commune et active de toutes les bonnes volontés.

L'AVIATION ALLEMANDE a bombardé plusieurs fols Londres,

sept Dallons flottants ont été détruits

Berlin, 7 janvier. Le tiaùi-romman* ment des force, armées allemandes communique

Malgré le temps défavorable, des objectifs importants du point de vue militaire ont été attaqués, à hasse altitude, en Angleterre centrale et méridionale.

Sur un aérodrome, un certain nombre de bombardiers anglais ont été endommagés sérieusement. l,es bombardiers allemands ont attaqué à la bombe et à la mitrailleuse une usine chimique et un dé-

EN LIBYE

Les troupes britanniques sont parvenues

aux abords de TOBROUK

Après un séjour en Allemagne,

M. FILOV, président du Conseil de Bulgarie. est rentré à Sofia

Sans laisser de répit h l'adversaire, les troupes britanniques poursuivent activement, et même hâtivement, leur offensive en Libye. Le communiqué du Caire annonce qu'elles sont maintenant aux abords de Tobrouk, en contact avec les lignes avancées (te lu défense italienne et que les Italiens ont déjà évacué l'aérodrome fl'Kl Adem, qui est situé à quelques kilomètres de la ville. Le communiqué de Rome en date de mardi soir fait mention de l'activité des patrouilles et de l'artil- lerie entre Burdia et Tobrouk et rap- porte que des avions italiens ont torpillé un contre-torpilleur britannique près de Sollum. Il relate, en outre, que les appareils de la R. A. F. ont bombardé diverses localités de la C'yrénaïque, ainsi que la ville de Tripoli. Selon les experts militaires, il est très vraisemblable que les Anglais emploieront à Tobrouk la tactique qui lenr a réussi il Bardia, c'ost-à-dire qu'ils commenceront r L' investir méthodiquement la villo avant d'en faire le siège. Mais ils auront il compter avec la ri'-sifiaricé~tr<S8 Trri'ùpW (M îmr-1réchal Graziani, qui ne démentiront certainement pas les éloges que le Conseil des ministres italien vient de faire de leur héroïsme, ainsi qu'on le verra d'autre part.

Quelle est l'importance des effectifs dont le maréchal Oraziani dispose encore en Libye? A Rome, on ne donne aucune indication à ce sujet. Mais les statistiques de prisonniers fournies par les communiqués officiels britanniques ne permettent pas de douter que l'armée italienne a été sensiblement amputée. De ces statistiques il ressort que, depuis le 9 décembre, c'est-à-dire depuis le début de l'offensive britannique dans le désert occidental, « !H.0(>0 italiens ont été faits prisonniers on neutralisés en tant que troupes combattantes », soit 3 divisions italien-

nes (3i>.00<) hommes), 2 divisions de Chemises noires (24.000 hommes), 1 division motorisée (7.000 hommes), 2 divisions libyennes (14.000 hommes), troupes de ravitaillement (10.000 hommes).

Mais, écrit le corresp tant italien des Hasler Sachriehten, « Mussolini a le courage nécessaire pour remonter le courant. Et ce correspondait assure qne « la majorité des Italiens se fient à son étoile >.

Certaines informations et certains indice permettent de supposer que tes évéwrwnts pourraient, comme on dit, changer de tournure avant peu en Albanie.

A cet égard, on attache une grande importance an voyage qiw vient de faire M. Filov, président du Con^i'il de Bulgarie, à Vienne. Son départ de Sofia n'a >s été divulgué, mais la Sational Z'itung, de Bâle, annonce son retour, qui a eu lieu dans la journée de mardi Dès son arrivée à Sofia, M. Filov a déclaré que «on voyage « avait été motivé uniquement par des raisons de santé ». Auralt-ïl profité de l'occasion ponr s'entrefe^'r avec des personnalités pi Utiques nllemandes ? A ce suj«'t, 1<>s milieux officiels du Reich, dit la Sational Zeitunq. ne donnent ni démenti, ni confirmation. Cette question semble redevenir aujourd'hui d'actualité, ainsi qu'en témoignent, en mettant h part le voyage de M. Filov en Allem.ian', de récente article* de l'heiidcn; ulrire allemand Ihis Keich et de la Il< rliiu r A'<v r. ;i Zcituiu;. 1a; Das lleich éi-rit qne l'Allemagne « pent influcnTr la situation quand il lui pluira, .sur tous

les théâtres de la guerre et ce qui est plus significatif encore que « le front grec nVst pas appelé, h subsister >. Et la revue allemp d'ajouter que < l'Angleterre ne pourra ni modifier, ni retarrti-r le sort n'-s- ;%)'̃ h la Grèce De son ciVté, ta Herlhier Hoersen Zeitung assure que « l'Allemagne et l'Italie peuvent t-jordi nner leurs efforts partout » et que « l'Axe est une unité politique, mornio et militaire ». Pour KlnM.'i'it. les otr'-miions en AlItanie se réduis^nr il'-s (Mu.a;'< -monts s locaux de faible importance. I •̃ communiqué d'Arh"'nes ne signale, en ce qui concerne les opérations sur terre, qu' nne activité restreinte des patrouilies. Celui de Rome mentionne. comme d'habitude, des « actions de ca. ractère local » et relate que !<»* troupes if:i1i''Tirf5 ont renou.ïë dp'; rwitari- "'nue contre leurs prsitîfir: » en infligeant, ne man- que r,a.^ d'ajouter V- communiqué italien, de « lourdes partes » à 1 adversaire.

L'Amiranté bellénique annonce qu'une flottille de torpilleurs grecs, qui a réussi à pénétrer dans le

pôt d'obtt», etent obtenu un bon résnlt ât Londres a été plusieurs fois bombardée. Sept ballons flottants ont été détruits.

Des batteries à longue portée ont ouvprt un feu efficace contre un bâtiment ennemi qui s'alipn)ehait de la côte française.

Les avions ennemis n'ont pas survolé le territoire du Reich. au cours de la nuit précédente. In (te nos avions n'est pas rentré à sa hase.

golfe de Valona, après avoir franchi le canal d'Otrante, a tiré soixante obus sur le port <U; Valona, après quoi elle a regagné sa base sans subir de pertes. tVtw- 'me ville a, «-n outre, été vlolemmont bomkirdéo, dans la journée do mardi, par des escadrilles britanniques, dont les bombes ont provoqué plusieurs incendies dans de« bâtiments et des entrepôts situés b proximité des jetées.

De son coté l'aviation itaJlenne a détruit quarante malsons, sérieusement. endommagé la cathédrale et tué ou blessé plis de cent civils de Korit»za.

Aujourd'hui encore nous publlon» à part le communiqué allemand, auquel nos lecteurs voudront bien se reporter. Celui de Londres, en date de mardi soir, annonce que, dans la journée, la capitale britannique « a eu une longue alerte, la plus longue depuis plusieurs semaines ». Les aviateurs al.lemands ont jeté un certain nombre d« bombes qui ont endommagé quelque» -mfllsfWR, Ils wi ont également lancé sur une ville des Midlnmls qui n'est pas nommée. et sur plusieurs autre» agglomérations du territoire britannique, Par contre, dit. un autre communiqué anglais, parvenu mercredi matin, l'Angleterre a passé la nuit de mardi à mercredi, comme la précédente du reste, dans k> calme.

Les pertes navales

de la Grande-Bretagne 1/ Amirauté publie le communiqué sui- vant

cours de la semaine se terminant le 30 décembre, à minuit. la dernière de l'année lfMO. le tonnhge hritannique ou alliô cniilé, du fait de l'action ennemi» mines, tnrpille» on nhus a atteint le chiffre total de 37.55fi tonnes. Ce chiffre il se décompose de la manière suivante 3 navires britanniques, jaugeant 1S.2OS tonnes; 4 navires alliés, jaugeant 19.348 tonnes- est 1p plus faible qui ait été note depuis le d<>bnfc des hostilités. Le chiffre hebdomadaire moyen, depuis le début de la guerre, est de 69.666 tonnet.

Les Allemands, d'au ire part, annoncent avoir coulé, cette nemaine, 130.000 tonnes britanniques ou alliées. Depuis le début de la guerre, les Allemands ont perdu, en chiffres ronds. 1.257.000 tonnex, par cHpture, destruction et sabordage. Les Italien*, de leur cflté, ont perdu 453.000 tonnes.

Un paquebot finlandais est coulé

dans la Baltique

On mande d'Helsinki k l'Agence St» fini que le paquebot finlandais Liisa éti* bombardé, mardi, dans la Baltique, par un avinn anglais et que le paquebot a pu gagner les eaux allemandes, oft il a coulé, près des cotes.

L'équipaire a été sauvé. (/lavas.)

pepartouL

De Madrid. Les jonrnauT madrilènes consacrent une étude biographique élogiense à Bergson, soulignant son influence dans la pensée philosophique, re*liïicuse, politique et sociale du vingtième siècle. Ils considèrent notre compatriote comme un rli'» professeurs les plus admirf» de l'époque actuplle.

De Washington. Dans un discour» rafïi "diffusé, 1" général Marshall, chef d'état-major américain a déclaré que l'armée actuellement en formation sera diEtie rlis Etats-Unis d'Amérique. Plus de fiflO.Ofift hommes reçoivent maintenant un entraînement intensif. I)e« unités militaire* ont été envoyée. à Hawaï pour renforcer les base* américaines. Le nomlire des effectif? a été doublé dans la zone du canal de Panama. La .garnison de Pnrto-Kico romprend maintenant 12.000 hommes 3.000 hommes sont stationnés dans l'Alaska. Les bases aérien»nes de la mer des Caraïbes ont été améliorées. Des unités partiront pour TerreXeuve la semaine prochaine en vue A'T occuper !p« hnsec nérïenne* prises à bail par If gouvernement. (<• T). N. B. ")

Belgrade. IVs bouées de sauvetage portant le nom du navire ̃ <îenova et 500 barils d'huile provenant de ce bnteau ont été jetés Fur la côte yougoslave, près de Bar. Ils proviennent d'un deR deux bateaux d approvisionnement italiens qui ont été coulés la lemain» passée en face de la frontière «Ibano- yougoslave.


L'aviatrice

Amy JOHNSON a disparu en mer

Alors qu'elle se trouvait dimanche audessus de l'estuaire de la Tamise, Mrs Amy Johnson a du sauter en parachute tandis que son avion tombait à la mer. Les recherches aussitôt effectuées par les e%ots de la R. A. F. ont été vaines. Mrs Amy Johnson servait comme pilote auxiliaire et livrait aux bases les avions sortis iIps usines.

LE COMMANDANT D'LN CHALUTIER MEURT EN TENTANT DE SAUVER UN DES COMPAGNONS DE L'AVIATRICE

Le lieutenant d»- vaisseau Eletcher, commandant le chalutier britannique lîaslemere, qui s'était jeté à la mer pour tenter de sauver un homme aperçu au larre après la chute de l'avion piloté par Amy est mort quelques instant» après. Le lîaslemere, qui faisait partie de l'escorte d'un convoi dans l'estuaire de la Tamise vit descendre un parachute, puis l'avion. Le temps était mauvais, la mer grosse, et l'avion fut bientôt brisé. Tandis qu'un des canots du Haslfmere prenait nussitot la mer, 1'équipaae vit deux des survivants de l'avion, dont une femme qui coula avant d'avoir pu être secourue. Le commandant Eletcher se jeta du chalutier pour tenter de sauver la vie du second naufragé.On le vit empoigner celui-ci et le soutenir sur l'eau. Quand le canot arriva sur les lieux, on hissa le lieutenant de vaisseau à bord. Il était évanoui et mourut peu après son arrivée à l'hôpital.

PETITES NOUVELLES DE L'ÉTRANGER

M. Harry Hopfcins, envoyé spécial du président Roosevolt en Angleterre, vient de traverser Lisbonne, où il était arrivé par le Clipper.

M. Philipps, ambassadeur des EtatsUnis à Rome, est arrivé à Lisbonne par le Clipper. Il a poursuivi son voyage en auto.

A Tokio, te porte-parole du bureau d'information a déclaré que, en raison du souhait exprimé dans de nombreux milieux influents, il parlerait désormais en japonais, au cours des conférences de Presse. Il a conseillé aux journalistes étrangers d'apprendre le japonais, mais les a quelque peu rassurés en disant que, pour le moment, il continuerait à parler l'anglais, pour plus de commodité. • L'exportation de l'avoine, du blé, des tourteaux et des produits oléagineux a été interdite en Itoumanie,

Le président Roosevelt a proposé au Sénat américain la nomination de li. Guy Swope, ancien représentant démocrate de Pensylvanie, comme gouverneur général de Porto-Rico, en remplacement de l'amiral Leahy, Il a nommé gouverneur des îles Vierges M. Charles Harwood, de New-York.

L'amiral John H. Towers a déclaré au Congres américain qu'en dépit des délais et des lentenrs de fabrication environ 4.000 avions seront livrés à la marine américaine au cours de cette année.

Le roi Michel et la reine Hélène ont reçu en audience d'adieu le ministre d'Allemagne a Bucarest, docteur Fabricins.

A TRA VERS LE MOHDE 1

En Angleterre

12.500 CAS DE MÉNINGITE CÉRÉBRO-SPINALE

Sir Wilson Jamoson, médecin-chef du ministère de la Santé britannique, publie nn rapport annonçant que le nombre de cas de méningite («erébrospinale a augmente, depuis le début des hostilités, d'une manière inquiétante. Dans les seules Iles britanniques, alors qu'on ne comptait que 1.500 cas de cette maladie en 1938 et en 1030, 12.500 personnes t>nt été atteintes en 1040. En Irlande

APRÈS LES BOMBARDEMENTS « Le gouvernement du Reich, dit une dépêche transmise ria Genève, a fait une enquête très approfondie afin de savoir si, trompés par les mauvaises conditions atmosphériques, des aviateurs allemands avaient pu survoler le territoire irlandais, Les recherches immédiatement entreprises ne sont pas encore térmlnéees. Quoi qu'il en soit, il a déjà pu être^ constaté avec une certitude absolue qne des bombes n'ont pas été lancées sur Dublin dans la nuit du 2 au 3 janvier. Il semble bien qu'on «oit en présence d'un cas semblable à celui du torpillage de l'Athenia. Le 6 janrler, le gouvernement irlandais a fait une démarche auprès du gouvernement allemand et a donné des détails sur les circonstances du bombarde.ment. Si l'enquête entreprise prouvait effectivement que des appareils allemands ont participé au bombardement de l'Irlande dans la nuit dn 1" au 2 janvier, le gouvernement allemand n'hésiterait pas à exprimer ses regrets ait gouvernement irlandais et à offrir le payement des dommages-intérêts. » En Roumanie

NOUVELLES MESURES

CONTRE LES JUIFS

ET CERTAINS ÉTRANGERS

Des mesurer sont actuellement prises pour « roumaniser » les entreprises industrielles et commerciales. Apres l'élimination des éléments israélites, on s'attache maintenant à éliminer les capitaux étrangers. Deux entreprises très importantes viennent notamment d'être nationalisées, la société métJillnrpique Rcsitza et la Société des Téléphones. D'autre part, l'Etat accorde le monopole exclusif de la vente des céréales a la société Cerea!i,è. capital exclusivement roumain. A partir du 9 janvier, seuls les Itoumains ethniques pourront pratiquer le commerce des céréales, dont seront exclus non seulement les juifs, mais aussi les Grecs et les Arméniens. (Ha'vas).

Au Japon

LES NÉGOCIATIONS

AVEC L'U. R. S. S.

POUR LES PECHERIES

SIBÉRIENNES

Interrogé, au cours de la conférence de Presse de mardi sur les négociations nippo-sovîétiques, relatives ans pêcheries sur les côtes sibériennes, le porte-parole adjoint dn bureau d'information japonais a répondu que la signature d'un nouveau tnodus vivendi avait été arrangée pour le 31 décembre, mais qu'un obstacle avait surgi au dernier moment.

l/os négociations en vue de ce modus vivm<li se poursuivent en même temps que celles relatives à un traité permanent, réglant cette question, bien que les négociations ayant trait à un traité de commerce aient été remises à une date ultérieure.

LA VIE POLITIQUE INTERNATIONALE

Un discours ministériel à Tokio et les relations américano-japonaises

Le gouvernement totalitaire du Japon poursuit la recherche de son équilibre intérieur et extérieur. Le cabinet Konoye n'a ces.se, depuis sa récente constitution en vue de réaliser par voie d'autorité l'unification politique nippone, ùe se remanier afin de parvenir à se donner (les bases stables. Et notamment, peut-être en connexion avec les contingences internes, on s'est efforcé de trouver un ministre des Affaires étrangères apte à l'accomplissement des tâches que le prince s'est fixées en vue de réaliser « l'ordre nouveau » qui édifiera l'Asie extrêmeorientale suivant les normes et les nécessités de l'expansionnisme japonais. On Mit que la grande préoccupation de Tokio et le principal obstacle à son plan résident dans l'attitude des Etats-Uni3. Attitude complètement négative, établie dans une opposition toujours prête â arrêter toute tentative de domination dans le Pacifique et à contrecarrer toute activité impérialiste quelconque dans les mers de Chine et des Indes. Et si Tokio avait pensé profiter des difficultés britanniques pour avancer ses pions, les milieux dirigeants ont vite appris, par des manifestations formelles, que les U. S. A. étaient décidés a veiller pour eux-mêmes d'abord et pour les Anglais la où ceux-ci seraient contraints de relâcher leur propre attention.

En fait, le Japon se trouve devant cette situation que, si les Etats-Unis affirment leur volonté de maintenir la doctrine de Mouroë pour leur continent, en ce sent qu'ils ne toléreront pas qu'une puissance quelconque, étrangère à l'Amérique, se permette d'intervenir dans les affaires du Xouveau monde, où que ce soit, Us se refusent, par contre, à accorder au Japon la faculté d'appliquer à son profit une même théorie dans sa sphère d'influence. Il est vrai que les conditions ne sont pas les mêmes. En effet, depuis que M. Roosevelt a, dès le début de sa présidence, libéré le Nlearagna et Haïti de toute ingérence américaine en retirant les troupes qni occupaient alors ces pays, la Maison-Blanche n'a plus prétendu que Washington avait un droit absolu de regard et d'immixtion, précisément à cause de la doctrine de Monroë, dans les affaires d'une quelconque des Républiques du continent, mais seulement le devoir d'intervenir si un peuple extra-américain manifestait l'intention de pousser ses activités en cette zone interdite.

Par contre, le plan japonais correspond à l'interprétation la plus étroite de la doctrine de Jlonroë, c'est-à-dire que le Nippon non seulement veut devenir le leader unique des peuples de l'Extrême-Orient, mais. dans l'ordre nouveau auquel il aspire à les inté-

En Suisse

LES PROJECTILES DE ZURICH ET BALE

On mande de Londres à l'Agence télégraphique suisse

Le correspondant du Diplomatie Timea anonce que les éléments de preuves apportés par le ministre de Suisse, d'après lesquels des unités de la R.A.F. auraient jeté des bombes sur Zurich et BAIe, ont été minutieusement examinés par les autorités britanniques. Cependant, ils n'auraient pas été considérée comme convaincants. Le gouvernement suisse aurait été prié de les soumettre à un nouvel examen.

En Bulgarie

L'ORGANISATION

DE LA JEUNESSE

Le ministre de l'Instruction publique a déposé h la Chambre une loi qui « a pour objet de préparer la jeunesse à servir fidèlement le roi, la patrie et l'Etat, en exaltant le sentiment de l'honneur, de la fidélité et du patriotisme, en développant le sentiment du devoir envers le prochain, la famille et l'Etat; en apprenant à la jeunesse à lutter contre toutes les Idées et influences étrangères subversives en l'habituant a vivre modestement et en développant chez elle la croyance en Dieu; en la préparant au service de la caserne enfin en apprenant aux jeunes filles à devenir de bonnes mères et en les préparant à se substituer éventuellement à leur mari, dans la famille ». Pour atteindre ce but, l'organisation qui sera créée et portera le nom de « Brannik » (défenseur), aura recours ̃aux exercices physiques, aux travaux des champs, aux excursions et campements en plein air, aux conférences, etc.

La nouvelle loi place toute la jeunesse bulgare sous le contrôle de contrôle de l'Etat.

En U. R. S. S.

LE SABRE SYMBOLIQUEMENT REMIS EN HONNEUR

Le journal militaire Krasnay Zveada annonce que le sabre, dont le port avait été interdit aux officiers depuis la révolution, vient d'être réintroduit dans l'armée, Vn arrêt du maréchal Timochenko, commissaire du peuple à la Guerre, prévoit que les généraux de l'infanterie, de la cavalerie et de l'artillerie porteront le sabre, tandis que ceux des armes spécialisées, des troupes blindées, des troupes du génie et de l'aviation porteront le poignard. Aux États-Unis

LE « BUREAU DE DIRECTION DE LA PRODUCTION » EST INSTITUE Par décret présidentiel. M. Roosevelt a institi.5, comme prévu, un « Bureau de Direction de la production > qui. sous le contrôle et la responsabilité du président, dirigera le programme de la production d'armement. M. Knudsen sara le directeur de ce bureau et M. Hillman le sous-directeur; les deux autres membres seront M. Stimson et Knox, ministre de la marine. Par nn autre décret M. Roosevelt a placé les Services d'achat et de priorité de la production sous le contrôle de ce nouveau bureau. Ces décrets confirment l'intention déjà annoncée par M. Roosevelt de concentrer toute l'autorité dtns un organisme simple en vue de faciliter la coordination des différents services de la Défense nationale et d'associations d'ouvriers, M. Hillman représentant ces derniers au eein du nouveau bureau.

grer, c'est à une participation concrète qu'il tend sous une forme ou sons une autre dans leur orientation, leur évolutioq politique, économique et sociale. Cette conception dépasse donc le stade du simple exercice d'une influence naturelle. Du reste, en certains cercles de Tokio, on ne cache pas que ce serait en se soumettant aux exigences du Japon, et en entrant dans son orbe que lesdits peuples pourraient seulement bénéficier des conditions qui les amèneraient à maturité.

C'est cette différence d'attitude qui, jointe à une concurrence d'intérêts matériels, a mis si franchement en oppoMiii-u, depuis !e déclenchement de la guerre de Chine, la Maison-Blanche et le Gaimusho et n'a cessé d'entraver le Japon dans la poursuite de ses buts dont, en dehors de la constitution d'un gouvernement chinois localisé à Nankin, il est. loin encore.

Aussi, devant la fermeté américaine, qui ne s'est montrée sensible ni aux menaces ni aux diversions, le Japon s'est-il employé avec persévérance à tenter de convaincre les Etats-Unis de la légitimité de ses objectifs, des bienfaits qui en résulteraient pour les Asiatiques et à leur démontrer qu'il n'y a aucune antinomie fondamentale entre les conceptions en présence, pas plus que de danger pour les Intérêts matériels américains.

Précisément, un dernier appel en ce sens vient d'être lancé par M. Matsnoka, nouveau ministre des Affaires étrangère de Tokio, qui fut, croyonsnous, ambassadeur à Washington et a été estimé de ce fait comme le plus apte à jouir d'une certaine sympathie à la Maison-Blanche.

Son discours est certainement plein de sentiments élevés et d'une doctrine humanitaire excellente. Le programme de politique internationale que M. Matsnoka expose en vue d'établir une paix permanente et sincère, qui, en liquidant les égoismes, permettrait à tous les peuples de tenir la place qui leur revient et de déterminer leur propre destin, est certainement un idéal commun à tous ceux qui ne cherchent que le bonheur effectif des peuples. Un tel programme, M. Roosevelt l'a fait sien depuis longtemps. Mais les points de vue et le ton des déclarations respectives contrastent, parce que la structure de la paix qu'entrevoient. d'une part l'bomme d'Etat japonais et, d'autre part, le président, diffèrent fondamentalement. Et le dialogue ne pourra, sans doute, arriver à conclusion, puisque la construction nippone doit reposer, toujours de l'aveu de M. Mateuoka, snr l'ordre nouveau dont M. Roosevelt s'est proclamé l'adversaire.

A l'Officiel

Le Journal officiel de mardi a vublié

T*n arrêté relatif aux condition» d'application de la loi du 20 août 1940. concernant l'utilisation des pépins de raisin.

Une liste de fonctionnaires de l'administration des Finances relevés de leurs fonctions.

T'n arrèté du général Huntziger. portant modification des engagements dans l'armée. Il est spécifié qu'aucun engagement d'hommes libérés du service ne peut être reçu désormais au delà de l'Age de 27 ans.

Six condamnations à mort à Damas, dans l'affaire CHAHBANDAR

La Cour de justice a rendu son verdict dans l'affaire du meurtre du docteur Chahbandar. Elle a condamné à la peine de mort Ahmed Assass, auteur principal de l'assassinat, et cinq de ses complices. Trois autres complice* ont été condamnés à quinze an» de travaux forcés. La cour a acquitté Naili, ancien secrétaire de Djemil Mardam, qui était présent à l'audience, ainsi que Mardam, Haffar et Djabri, dirigeants du Bloc nationaliste, réfugiés en Irak.

Bulletin financier et commercial

BOUBSE DZ PARIS

da 6 janvier.

3 83,15; s «m., 00; 4 1017, 88,08; 4, 1918. 67,50: 5 1920, 120.60; 4 1/2 A 1932, 98.50; 4 1/2 B 1932, 92.80; 5 1989, 102,50; Clis. Attt. 5 1938, 114; Obi. Tré». 4 1/2'% 1933. 1.075; 4 1934, 1.000; 5 1935, 1.024; 4 1/2 1932, 975; Chem. Etat 5 1919, 437; P. T. T. S 1928, 500; P. T. T. 6 1938 1.068; Obi. Très. 4 1936 S, 131,25; Bons Tr«a. 4 1/3 1983, 1.084; 6 1934, 1.058; 4 1/2 1934, 1.066; 4 1936, 1.040; 5 1937. 1.058; 5 1/8 1938, 1.093; 0»it. N»t. 5 1934, »; Cai». Aut. 4 1/2 1929, 962.

Créd. Nat. 5 1919, 573; 5 1920, 526; 6 1923 (janv.), 540; 6 1923 (juin), 544; 6 1924, 661,50; 5 1934, 1.060; 6 1935, 1.041; 5 1/2 1937, 1.055; 6 1938, 1.120; A. E. ï\ 6 1927, 1.020; A. 0. F. 4 19S1, 850; Cemer. 5 1934, 955; Indoch. 3 1909, 366; Indoeh. 5 1/2 1937. 1.005; Madag. 5 1/2 1936, 1.020; Marne 4 1914, 405; Maroc 6 1937, 1.020; Tunis 3 1892, 350; Alger, 4 1/2 1930, 897; Alg. 6 1938, 1.010; Tunis. 3 1904-07, 307; Tunis. 4 1/2 1932, 923.

Ponc. 3 1883, 322; 2,60 1885, 338; 2,80 fc 1895. 396; 3 1903. 345; 3 1909, 178; 3 1/2 1913, 858; 4 1913, 530; « 1/2 1930. 848; Comm. 3 1891, 299; 2,60 1892, 391; 2,60 1899, 355; 3 1906, 353; 3 1912, 167; 7 1926, 672; 7 1927, 535; 5 1929, 969; 4 1930, 848; 4 1931. 856: 4 1/4 1932. 887; 5 1933, 960; S 1/2 1934, 1.040; Départ. Seina 6 1937, 1.104; Ville Paris 3 1871, 391; 4 1875, 473; 4 187S, 473; 2 1/2 1892, 260; S 1/2 1894-96, 270; I 1898. 315; 2 1899. 271: 2 1/2 1904. 307; 2 3/4 1910. 200; 3 1912, 276; 5 1928. 911; 4 1/2 1929, IM>6; 4 1930, 886: 4 1931. 820: 4 1/2 1932, 857: 5 1/2 1934. 994; 5 1935, 1.010; 5 1/2 1937, 1.013: 8 1938. 1020; Marseille 6 1938, 995; Toulon 5 1935. 926: Panama. 154; Eat 3 406; 5 <V 1921 A, 825; Lyon 3 379; 6 1921, 431; Midi 3 385; 5 1933, 956; Yord 3 417; 5 1/2 1985, 1.026; Orl. 3 404; 6 1936, 1.039; Ouest 3 409: Chra. Maroc 6 495: Lyonn. Eanx 6 1936, 1.010; Electr. Brest 5 1931, 910; El*ctr. Caen 4 1/2 »* 1931. 815: En. XUtt. Maroe 4 1/2 1930. 929: En. Elfeetr. S.O. 4 1/2 1930, 895: En. Indnstr. 4 1/2 1931, 1.765; Truyère 5 1/2 1932, 1.000: Tarr. En. 5 1932. 415; Thom. 4 4fi4; Cn. Eleotr. 5 1/2 985: Lon*wy 5 t931, "rO: Chant. 8t-Nsi. 7 Î927, 54(1: Blect.-Dhres 4 1/2 1930. 883; Aeiér. Mar. 8 1/2 1932, 995; Tréâl. Havre 5 1980, 906: Conrrièr. 4 1/3 19S0. 916; Bordel. Brod. Chim. 5 1/2 981; Charg. 5 1/2 899; Sud-Atl. 4 1/î 1930, 950: Transatl. S 92; Air Lîq. 6 f>, 1.020: CitroSn 3 I/S 1936, 870; Dunl. 1. 6 1939, 963; Pmf. S 1920. 51f.

M. louis TERRACHER, secrétaire général à l'instruction publique

M. Louis Terracher, dont nous avons annoncé hier la nomination comme secrétaire général à l'Instruction publique en remplacement de M. Jacques Chevalier, lui-même devenu Secrétaire d'Etat au même Département ministériel, a en une brillante carrière universitaire. Né à Vindelle (Charente) le 16 février 1881, il a enseigné plusieurs années à l'étranger. avant la guerre 1914-1918, après son passage, de 1900 à 1903, à l'Ecole normale supérieure d'où il sortit comme agrégé de grammaire, après son séjour à la Fondation Thiers comme pensionnaire, de 1904 à 1907.

11 a été professeur de littérature française et d'histoire de la langue française aux Universités d'Upsal (Suède) de John Hopkins. de Baltimore (EtatsUnis), de Liverpool (Angleterre), et, enfin, de Strasbourg.

Docteur ès lettrts en 1914. il fat nommé, en 1925, recteur de l'Université de Dijon, puis en 1932 de celle de Bordeaux, et enfin, en 1938, de celle de Strasbourg. Il devint alors directeur de l'Instruction publique d'Alsace et de Lorraine. Depuis quelques mois, il exerçait les fonctions de directeur de l'Enseignement secondaire.

Fondateur de la Société internationale de linguistique romane en 1925, il a organisé les Congrès de cette Société à Dijon, en Suisse romane, à Rome, Bordeanx et Nice. Depuis 1926, il a assuré la direction de la Revue de linguittique romane. M. Louis Terracher s'est acquis ainsi une réputation quasi universelle comme linguiste et il a donné de très nombreuses conférences à l'étranger, notamment en Suède, aux Etats-Unis, en Suisse, en Italie et dans plusieurs villes d'Allemagne, telles que Berlin, Leipzig, Marburg, Francfort et Cologne.

Hausse illicite

La police parisienne vient d'ouvrir une Information contre trois individus qui avaient mis en vente des quantités énormes de marchandises de toutes sortes caisses de figues et de dattes, sardines à l'huile, saucissons, des milliers de bonteilles de champagne et de liqueurs diverses, 100 tonnes de café vert, etc., à des prix dépassant le double de la taxe. Sur plainte d'acheteurs, la police fut alertée et le trafic enrayé. Le principat conpable, J.-L. Labbé. se disant négociant et industriel, a été écroué.

FAITS DIVERS

Une ferme ensevelie dans fin affaissement de terrain. En Italie, à la suite d'un affaissement de terrain, une ferme située aux environs dt! Forli a été ensevelie. On compte sept mort» et quelques blessés.

Sans nouvelles d'une barque ayant six hommea à bord. On est sans nouvelles d'une barque de péche, le Jean-François, partie de Sète le 2 janvier avec six hommes à bord. La barque aurait été aperçue avec ses voiles déchirée», prise dans la tempête, par le travers du Grau-duRoi. Les recherche» entreprises par un patrouilleur n'ont donné aucun résultat. Une femme accidentellement carbonisée. Mme veuve Rnsnignae, habitant Narbonne, a été trouvée carbonisée dans sa chambre. On suppose qu'elle a mis accidentellement le feu aux tenture» de sa chambre puis à se» vêtement», avec une bougie.

Cinquante enfants bloqués par la n«i~ ge pendant deue jour». L'autocar dans lequel se trouvaient cinquante enfants et knnes filles du patronage SaintRuf, à Avignon, s'est trouvé bloqué par la tempête de neige sur la route nationale, entre Marseille et Avignon, à 12 kilomètres environ d'Avignon. Pendant deux jours et deux nuits, les enfants ne sont trouvés en péril ils ont pn être secourus par de» équipes de sauveteurs munis de skis, par les pontonnier. du 7* génie et par une brigade de gendarmerie.

Cinquante mille ras de grippe au Tesas. Cne épidémie de grippe, la plus terrible depuis vingt ans, sévit ac- tuellement au Texas. On estime à plus de cinquante mille le nombre des personnes atteintes.

Les loups en Finlande. De nom. breux loups ont fait leur apparition dans les villages de la Finlande centrale, où ils attaquent le bétail. Les habitants s'organisent pour leur donner la chasse.

Une cuillerée <f

tUXIR VfGÉTAL de la G--CHARTREU5Edons le thé su l'infusion GROG EXQUIS

BOUSSK DE LYOB

da T Janvier.

4 1917, 86; 4 1918, 87; S 1930, 123; 4 1925, 162; 4 1/2 A, 93,25; 4 1/2 B, 90,50; 4 1/2 1937, 196,50; 5 1939, 98,10; Créd. Nat. 5 1938, 106,50; Oblig. Tré». 4 1/2 1933, 1.055; 4 1934, 990: 5 1935, 990; Out. Nat., 920; Bon» du Tré». 4 1/2 1983, 1.083: 8 1934, 1.065; 4 1/3 1934, 1.063; 4 1935, 1.027; 5 eept. 1937, 1.060; déo. 1937, 1.062; b 1/2 1838, 1.110; Caisne Aut., 945; P.T.T. 6 1934, 995; 6 1936, 1.000.

Bque d'AIg., 9.S20; Bqne Tan»atl., 520; Bque Paris, 1.140;,B.N.C.I. 670; Cn. Par, 850; Comp. Alger., 1.965; Compt. Nat. d'Esc, 920; Créd. Comm. de France, 740; Créd. Lyonn., 2.214; Créd. Fane. Indoeh, 260; Soe. Lyonn., 498; Soc. Marseill., 920; So«. Gén. mon lib., 1.000; lib, 1.240; Suee cap., 18.400; jee, 14.300; part., 12.000; 1/5», 4.450; T. S. T., 900; Gén. des Eaux, 8ap., 2.450; Lyonn. des Eaux, cap., 2.600; Thomson, 545; Electr. de Marseille, 438; Electr. Paris, 1.055; Eleetr. Seine, 627; Nord Lum., 1.245; Litt., 1.390; Trnyère 3.270; Distrib. Electr., 1.050: Gén. Elêctr., 2.650; Tonl. du Bazaete, 1.300; Gaz de Banl., 1.350; Gaz et Eaux, 1.090: Electr. Gai Nord, 425; Energ, Nord France, 370; Blamy, 1.970; Maries, 650; Tonkin. 3.250; Carmaux, c*p., 2.637; Courriers», 340; Les», 465; Vicoiirne, 800.

Bolêo, 116; Penar., 620; For. Nord et Est, 684: Dênain, 1.320; Lour.. 635; Creusot, 2.400: Tréfil. Havre. 890; Nickel, 1.950; Franc. Pét., 1.200; Usine. 3.700; Poulenc, 1.680; Kali, 950; Knhlm.. 1.095; Gafsa, 1.250; Péchin., 3.471: Air Liq., 2.185; part. 9.000; St-Gobainj 3.500; Mat. Color St Denis, 1.840: Rosario, 22.500; Afr. Occid 1.840; Quilraés, 19.500; Compt. Ga», 1.375; Peuireo*, 335 gay? 1.150; Cn. Europ., 1 425- Poliet. 2.000.

Cent. Min.. 2300: CrM. Fone. Eçypt 3.990; Can. Patif.. 375: Rio, 3.030: Royal, 63.000; 1/10", 6.300: Nwtlé, 23.800; Wag.- Lit», 90; Azote. 2.675; Amsterd., 6.000. Zénith. 435: Acier. Mar.. 625; Acier. StEtienne. ord., 880: priT., 910: Gnome, cap 990; Montramb., 1.650; Loire Cent 660; Ener»;. Indnstr., 1.740; Fotc. Lum part, 1.550; Hydro Aarerg.. 2.295: Hydro Ener* 1.575; Vicat, 1.250; Bergougn., 884. Aréas. 320; Bruay, 330: Cambod* 775; Canad. Ea», 83; Caoutch.. 260; Charter, ÏOO: Crown Min., 3.080; de Béer», ord- 1 580: East Rond. 495; Goldf, 495: Huanch 49: Hydro Cfre, 445: Jagtîrrt., 153; Johanne«b., 370: Liévin, 290; Lond. Tin. 34.50; Maïa Reef. 690; Malacca, ord., 175; Merle. Eag., 78; Michelin, 1.600; Mimot, 402Moiamb., 64: M'Zafta, 330; Kaltag.. 345;Phosph. Constant., 666; Sub. Kig., 2.400; Tangan.. 59: Townah, 81: Trepea, 93; Tu.biie, 149; Gu Réan., 1.159; Boid, 635; Cotetl», 1.105; Docks Lyon, 660.

Obi. Créd. Nat. 1919, 574; 1920, 535, 1923, 1", 550; 1928, 2", 539: 1924. 560: 1934, 1.060; 1935, 1.025; 1937, 1045-

Les Causeries de Radio -Vatican

CATHOLICITE

= L'Eglise maternelle

Voici, en substance, le texte d'une des récentes causeries de Radio-Vatican Xous avions reçu de Dieu ler principes de Funitê qui donne à l'homme sa nature humaine et lui permet d'atteindre & ta perfection; il devait t'y maintenir par l'action de la volonté. L'homme a mal choisi; il a refusé Dieu, a perdu le sens de son humanité; par le fait même, il est entré dan» la confusion, le détordre, dan» lequel il lui est impossible d'arriver A quelque chose, à quelque terme que ce soit; la nature humaine fut divisée en ellemôme, elle ne peut aboutir nulle part; elle cherche en vain son chemin elle a perdu son unité, et non seulement ton unité spirituelle- et morale, mais encore son unité matérielle.

Quelqu'un disait « Alors que Dieu agit sans cesse dans le monde, pour faire concevoir l'unité, la nature uni.que est brisée en mille morceaux. » Et main-tenant, nous nous déchirons les uns Ut autres comme des bête» fauves. Impossibilité d'arriver à une solution convenable des problèmes immédiat» l'union terrestre, la paix dans le monde.

Le Verbe incarné est venu nous ex- pliquer comment nous pouvons retrouver cet équilibre humain, rétablir Vordre sur la terre; il nous a donné le moyen d'être en unité avec Dieu et nous-mêmes, il nous a don ut le principe de cette unité.

Refuser le Christ. c'est refuser une foi» de plus, et irrévocablement, notre destinée, c'est plonger notre race dan» le désordre.

Disparue, en effet, l'unité, par notre volonté; il ne reste plus que des supérieurs et des inférieur»; d'un côté un groupe d'hommes, et de l'autre des esclaves.

Ceux qui veulent séparer l'humanité en groupes inégaux travaillent, à leur insu peut-être, et contre leur volonté, au malheur des hommes.

L'Eglise, quand elle défend avec obstination la noblesse de la nature humaine, n'entend pas s'abandonner à des colères paxsayèrcs elle ne veut pas non plut de méler à la politique; elle veut seulement maintenir la pureté de son dogme et de ta morale; elle répète que tout problème, tout reniement, doivent tenir compte de la vérité. qui demeurera toujours, que tous les hommes sont les enfants d'un même Pire. Rien ne peut être réglé, rien ne peut être entreprit, rien ne peut durer si l'on ne tient compte de cette dignité divine; toute construction qui n'en, tient pas compte est mauvaise et douée à l'échec, sont avoir d'abord fait le bonheur dos homme».

L'Eglise demeure la princesse des bataille»; elle agit toujours par amour; elle est au-dessus des querelles; élis voit plus clair parce qu'elle voit plus loin; elle n'a jamais craint l'attaque

ÉCHOS

L' « Officiel » publiera prochainement les conditions et le programme du concours pour l'accès aux fonctions de chefs de cabinet de préfets et de rédacteurs à l'administration centrale.

Le sous-marin « Brreïiers », revenant d'une longue croisière dnns l'Atlantique (37.000 kilomètre» en quatorse mois de guerre), vient de rallier Toulon. La miiftiqtie des équipages de la flotte a accueilli le glorieux submersible qui, le 25 septembre dernier, lors de l'attaque de Dakar par les Anglais, réussit à envoyer trois torpilles sur le cuirasse « Resolution », obligeant celui-ci, gravement atteint, à rompre le combat. (Havas.)

Les Etats-Unis

vont pouvoir

envoyer du lait condensé en France

U Associated Press apprend de bonne source que la Grande-Bretagne relâcherait le blocus pour permettre à la CroixRouge américaine d'envoyer du lait condensé en France non occupée.

1938, 1.102; Vil, Paris 1904, 285; 19S8 1.022; Comm.» 1926. 689; 1930, 848; 1931-32, 822; 1933, 920; Michalin 41/2, 910.

TIRAGES FINANCIERS

VILLE DE PARIS 1894-96

Le nnm. 62.410 gagne 100.000 fr. Le nnm. 399.343 K. 20.000 fr. 1k>s nom. 238.079 et 395.596 g. ehae. 10.000 fr. MARCHÉS COMMERCIAUX

MARCHÉ AUX BESTIAUX

DE LYON-MOUCHE

du 7 Janvier.

Bcanfi. Amenés, 85; Abattoir», 411 1 Renv., 0. 1*« quai., 860; 2» quai., 710. Vente active.

Veaux. Amen., 64; Abatt., 0; Renv., 0. Ext., 1.180; 1" quoi, 1.055; quai., 985. Vente act.

Moutons. Amen., 622 Abatt.. 0 Renv., 0. Ext., 1.100; 1™ quai., 995; 2" quai., 815. Vente act.

MABCHfi DE BORDEAUX

Bctuf. Ent. ou moit. ext, 17,40; 2* quai., 16 fr.

Veau. Ent. on moit. ext., 19 tr. Mouton. Ent. ou moit. ext., 20,50. Approvisionnement en viande toujours insaffleant.

MABCHfi AUX CHEVAUX

DE PARIS-VAtJGIEAED

du 6 janvier.

Offre» extrêmement modestes 20 chev. Affaires difficiles.

Au kilo poid» net ext.. 20 fr. quai., 19 fr. 2* quai, 18 fr.: quai, 17 fr, et de 8 i 12 fr. au kilo poidl vif.

MAECHfi UBB.B DE LA VILLETTE du 6 janvier.

Gros bétail. Offres Insuffisante», lea besoins étant fort Important».

B«ufv efaamll, nivern., hourbon. extra. 8.85 la Ht. net.: bons bœufs., 8,50 à 8 70; ordin, 8.20 à 8,10; norm, ext, 8,85; non» bitrafs, 8,40 a 8,60; ord., 8,10 & 8.30; <rr;s Oaest. vend., parthen.. maratch, ext., S 30 à 8.60; bons bœufs, 7.90 k 8.20; ord., 7,50 h 7,80; salera et rouge» diT, ext. 8,40 à 8.60: bons borafs, 7,90 i 8,30; ord., 7 50 7,80.

Ofala»e« ext., cnaroTl, normand, R.85; «bolet, 8,50 a 8.70; ordin, 8 à 8.40; bonn Taches, 8 i 8.35; ord, 7,30 à 7,90; viande k sauciss., 7,50 à 8 fr. taureaux, 7 i 8,85. V«*BX. Peu d'offres.

matérielle; jamal» personne n'a pu la vaincre dan» son < '^stination à maintemir ses principe»; si elle a passé par tant de tourment», c'e*l parce qu'elle a maintenu sa ligne de vérité, suivi toujours le mime rhemin. Que lui importe de n'être pas maintenant cornpritef Que lui importe, au fond, que ses intention» soient détournée* Elle tait bien que sa doctrine est vraie; elle continue; elle aura raiton, également, «wr la terre.

Elle *<• tien que l'homme est faible et te trompe facilement elle sait qu'il s'obstine dans la voie des malheurs; ciic maintient la l'édité qu'elle a reçue de Dieu; elle défend l'homme contre lui-mévie et aee>*pie toutes les épreuves de la part de ceux qu'elle protège; elle est prête à reprendre, après la rafale. la conversation, bien certaine qu'elle aura raison. Aussi ne trouve-t-on pas ohei elle le méprit; car, comme une mare, elle a confiance dans tous tet enfanit; mait on ne trouvera jamais chez elle de faibleite, car elle sait que ce serait mal servir ses enfants.

Quand elle dit qu'elle voudrait avoir un seul troupeau, elle ne parle pas seu- lement du bercail céleste, elle parle aussi du troupeau qui se trouve snr la terre; elle voudrait le mettre en garde, lui éviter de* touffrances, les guerre», le» dirixions. Elle demande au* hommes de ne pas se considérer comme des ennemis, mais comme Aet fils d'un mime Père.

Quand le» hommes voudront accepter qu'il» sont faite pour dépasser les différence» qni les séparent, qu'a» sont en marche fraternellement vers une autre patrie, par le chemin de leur patrie terrestre, mai* qu'ils doivent n arriver par le chemin que leurs vertus naturelles achèvent 1 et couronnent, l'Eglise sera toujours là pour tes aidrr, les soutenir, leur montrer le chemin de la pair et du bonheur. A travers les chemins de la terre brille toujours la lumière vers laquelle nous marchons toux, mes rhert auditeurs, cette lumière dont l'étincelle fut déposée dans nne âmes par Dieu, et rallumée par le Christ,

Quand on a ma! au dos

A ceux qui souffrent de maux de reins, lumbago, courbatures fréquentes, nous conseillons t'usage du nouveau médicament Gandol. On a écrit de certains composants de ce nouveau remMe « qu'ils étaient les senls agents capnbles d'arrêter la surproduction de l'acide uriquo ». Gandol calme puissamment et, pour tous ceux qui ont l'heureuse volonté d'en faire un usage rntinnnel, il tient le song en état de netteté et de santé et évite les douloureuses complications du rhumatisme et de I'arthrltisme. Pour dix jours de trnltempnt. le Gandol en cachets, jnmais nuisible à l'estomac, vaut 14 frs 60. Toutes Pharmacies.

L'Association nationale des Œuvres scolaires et post-scolaires

Lu Secrétariat d'Etat à TInttruction publique et à la Jeunesse communique La loi du 15 nrfnbre 1$MO. publiée an Journal offirid du 16 novembre liMO, crée l'Association nationale des Œuvres scolaires et post-Bcolaires, et oblige en même temps toutes les associations qui ont pour objet la création et le développement des Œuvres en faveur des établissements de l'enseignement public et de leurs élèves, le patronage de la jeunesse scolaire et post-scolaire et la propagation de l'instruction à se grouper en une Fédération des Œuvres de l'enseignement publie.

Les Associations doivent donc. chacune individuellement, faire une demande d'affiliation à la Fédération des (Kuvres de l'enseignement public. Toutefois, celles qui sont exclusivement sportives n'ont pas à faire cette demande; elles auront un régime propre qui sera prochainement défini.

En raison de la généralité des former de la loi, les dirigeants des Associations auront parfois quelque peine à discerner si ces dernières répondent parfaitement à la définition rappelée ci-dessus en ce cas, ils feront, à toutes fins utiles, leur demande d'affiliation et le Secrétaire d'Etat à l'Instruction publique et à la Jeunesse statuera sur leur cas. Les Associations qui ne demanderont pas leur affiliation seront dissoutes et leurs bien* attribués à ^'Association nationale et il en s*ra dé même ponr celles auxquelles l'admission sera refusée. Les demandes d'affiliation sont établies sur papier libre et doivent être envoyées avant le 17 janvier à la Préfecture du département où les Associations ont leur siege social. Elles doivent être accompagnées 1° des statuts de l'Association 2* de la liste des membres du Conseil d'administration et du Bureau 3* des comptes des deux derniers exercices 4° d'un exposé sommaire de l'activité de l'association.

Pour le reclassement des fonctionnaires coloniaux

Cne loi du 27 septembre 1SH0. dont les dispositions ont été prorogées jusqu'au 31 juillet 1941, stipule que Ips fonctionnaires «t agents civils des territoires dépendant du secrétariat d'Etat aux Colonies, ceux des communes, établissements puhlics et services concédés aux colonips. ainsi que les officiers pnblics et ministériel? des mêmes territoires. pourront êtr».- relevés de leurs fonctions.

La même lo! prévoit les modalités de rèïrlempnt de la siniation de ceux qui anraient été l'objet de cette mesure. Cn décret en date du 2G octobre 1040 sur l'application de ladite loi réglemente la situation des agents relevés de leurs fonctions à J'expiration de la période de trois mois, à l'issne d*> laquelle il doit être statué définitivement sur leur situation.

L'article 3 le ne texte prévoit que des arrêtés du secrétaire d'Etat aux Colonies détermineront, s'il y a îiiu. les emplois équivalents ou non qui pourraient être attribués par voie de rcclaKHement aux fonctionnaires relevas de leurs fonction*, ainsi que les modalités de ce reclassement.

rn arrête en date du 31 décembre 1940. qni wrs pnblié le 8 janvier an Journal officiel, précise les conditions d'exécution de ces dispositions. Il est signalé que ce texte ne fait qu'appliquer, en les adaptant aux cas de l'espèce, leu mesures qui ont été priaea concernant le personnel métropolitain.

CE QU'IL FAUT SAVOIR

TOMBÉS

au champ d'honneur juci, »A»rm, loun. (1*4. T <u cham /WtJ

M. l'abbé Vinllrt, étudiant «u Séminaire des Carme», À Paris, jeune clerc de grand avenir, lieutenant au 307' régiment d'infanterie, mort pour la France le 20 juin 1!MO, au oui d'T'rbeis (Vosges), fils de M. et de Mme Kn-V" v: let, de Limoges, neveu de M. le

Jean Vioilet, din- eut !<̃ î"

tion du mariage *̃ j.ru.ita M. et Mme K. ;<urs enfants. notre rollai»>i'At>'iir et ami, M. Se chanoine Jean Vioilet. d'agréer dans cMîe douloureuse circonstance, avec nos rondolëances émues, l'assurance de nos pra1ret et de celles de nos lecteurs pour leur cher disparu et pour eux.

NOS AMIS DÉFUNTS I JÉSLS, KAHIE. JUSiril t~u J[ Iudulgettce 7 an» chaque fois

M. l'abbé T "nal, niimCnïer depuis de munir ̃•̃« de l'important ?̃"̃'« ̃r»1! Liodiz on sont gr«ut>. àomeut les malade» de l'Avc.v: ̃ ••lit'urp ceux évacués <ie l'Est, di-ci'il. à i fis»- de 7(5 ans. SrtMir M.-irie-Aimét» du Snerô-Oeur, née Marie Wguret, religieuse da Carniel de Villefranche-de-UouiTgue, sœur d'une autre carmôlite du même monastère, appartenant à l'une des pins honorable» familles terriennes» du lUmergue.

Mm* Kjnj^an. à Limogea. M"* Paul Martel, à Annonay. à l'ftg« de 72 uns. Le R. P. Gérard Dnhourg, de la Trnpp» d'Aigue-belle; il avait été ouvrier Vicaire à Aixen-Provenc» s'occupa trfs activement de

la i de la Bonne Presse et spécialement de La Croix.

Mort du R. P. Jules BESSON

titi de rnce, ancien élève du le Tivoli, eutrt"' la Compagnie dp Jésus, il l'issue «le ses ftndes classiques, le 20 juin lh"3. Après deux uns il<> noviciat et de juvé>nat à l'an, il pariii ses trois ans de philosophie au séminaire près le Puy. La dissolution nations le força, en 18S0. ̃:̃ <'n Vieille Castille, nu mimasière des Chevaliers de Saint-Jacques, il fit sa théologie et où il fut ordonné prêtre. D'Espagne il se rendit à Rome pouf prendre son doctorat en Droit canonique, science dans la<|iielli> il excella et qu'il it professa à l'Institut catholique de Toulouse, avec «iiccès. de 1SIK) à 1&"Î6. I>ans ton Ordre. il exerça plusieurs fonctious importantes Maître des Novices, Père Spirituel. Prédicateur de retraite! etc. Ses nombreux amis du dedans et du dehors n'ont eu qu'à se louer de ses aimables relations, de ses services, de gt?» nombreuses et savoureuses histoires, qu'il racontait à ravir.

Il s'était retiré au collèce dn Caonsou, A Toulouse, on il exerçait les fonction» d'Aumônier des professeurs.

Un refroidissement, survenu la semaine dernière. l'a emporté le samedi 2S décembre dans sa 88" année. Son enterrement a en lieu le mardi 31, honoré par la présence de Mgr Saliège, des professeurs de l'Institut catholique, des membres de diverses Congrégations religieuses,

Engagements

et rengagements dans la Marine

V Amirauté communique

Afin de compléter les effectifs autori- sé», l'amiral de la Flotte, swrétaire d'Etat à la Murine, a décidé de reprendre les engagements et les rengagements de l'armée de mer.

Ennasements Les engagements ««ont reçus pour unp dun;« de. troln ou cinq ans, L*s candidats doivent être Agés de 18 ans nn moins et 26 ans au plus. Les demandes doivent être adressées aux chef* des bureaux maritimes de recrutement ou aux administrateurs des quartiers d'inscriptinn maritime, pour les candidats résidant dans la région eotière aux brigades de gendarmerie, pour les autres.

Iteniiaoement» Les qunrtipr.smnttres et marins peuvent demander à coniracti r des rengagements d'un, deux et trois ans. Les intéressés doivent adresser leur demande aux chefs des bureaux maritimes de recrutement. Lee ancien» caporaux-ch< fs, bricadi ers-chefs, caporaux, brigadiers et soldats figés de 26 ana au pins peuvent demander leur rengage- ment dans l'armée de mer pour un, deux ou trois ans en qualité de matelot». Leur demande doit être adressée à la brigade de gendarmerie de leur résidence. Des dispositions sont prévues pour tenir compte de lenrs services antérieurs an point de vue de l'avancement.

Pour les prisonniers de l'armée de l'Air

Le secrétaire SEtat d TAvialion communique

Le secrétaire d'Etat à l'Aviation, désireux d'adoucir le sort des prisonniers de l'armée de l'Air internés en Allemagne, *-n Suisse, an France occnpée, invite Ips familles 'le ces prisonnier» A adresser au S^rvli-p des <t..tjvre« Bocinlos du secrétariat d'Etat à l'Aviation, IIo- tel Radio, à Vichy, une carte sur laqiulle devront figurer très lisiblement les rpnseiïiru'ments suivanrs

Nom, prénoms et grade dn prisonnier unité, formation d'aviation à laquelle il appartenait an moment il a été fait prisonnier; n'iinéro du prisonnier; Bdrfs.se exacte du cnmp de j>ri«nniiicrs en indiquant le numéro et le li m ùf stationnement, indication de ïa taille du prisonnier exprimée en grande, iMovfut* nu petite; pointure de» t:han*> su!«*s, enfin, adrpn,e et degré def pa-

ri'nt< de la faoiiîU 'iu prwenicr.

Les étrennes

du soldat

Le 31 rîé>embre, en la «allé des fête» du Fuyer <ie la parnison, la vaillante troupe d' « V'îs Quinquina », qui, depuis deux mois, joue chaque dimanche dans les différentes villes de garnison du Centre, offrait aux soldats originaires de la zone inrprdite un concert de réveillon. Les- c poilus » présents, qui rempliraient la ralle, applaudirent tour k tnnr les, remar^nahles artistes do la troupe et leur inlassable et vaillant directeur, notre confrère Renaud de Vallaurin.

A minuit très exactement. le « P"tît Quinquin » inconnu souhaita la bonne année aux spectateurs et tee acteurs paswent ensuite parmi l'auditoire et offrirent, comme étrenn<-s, à <!iatiup soldat, une superbe pipe ou un éiégant fume-cigarette.

M. le sous-lieutenant Charrière, directeur dn Foyer, remercia le» < P'tit» Quinrinins » des magnifiques étrennes aistribnées a ses homme* qui, ajouta-t-il, « sans vous. les gars dn Nord. n'auraient pent-être en que tristesse «t regrets ce 1** Janvier 1941 >.


LES-

1 •"• ̃̃̃• ™- «•̃ «w^^ ^™ ^av ^h> ^m ™» ̃" ̃̃̃ mm vu ^w *̃̃ mm mm m^ mm m

LE PÈRE

tant m

Dans la modeste chapelle dominicaine dn couvent de Saint-Jacques, à Paris. le mercredi U5 septembre dernier, les funérailles du T. R. P. Vincent Schell eurent un caractère particulière. ment émouvant. Tout y était austère et simple comme le fut la vie de l'émineaat religieux. Autour de son humble cercueil et de sa famille monastique, une représentation de sa famille civile et nombre d'amis fervents mêlaient leurs larmes et leurs prières. En contraste avec ce très modeste apparat funèbre, la présence de tvvs nombreux délégués de l'Institut de France Académie des Inscriptions et BellesLettres attestait la haute personnalité scientifique du Père TX-heil aussi bien n'est-il pas exagéré de dire qu'il s'était acquis, depuis trntôt un demi-siècle, une renommée mondiale dans le domaine ardu des sctences aseyriologiques et historiques.

Jean Scheil était né ea ÎS""?, dans une bourgade lorraine où sa famille tenait un rang très honorable, et il laquelle il demeura toujours attaché par les plus profondes et délicates fibre* de son cœur. Après de solides études classiques, il envisagea dès l'abord de se vouer à l'état ecclésiastique mais bientôt l'exemple d'un frère aîné qui lui était tendrement cher l'attira vers l'Ordre de Salnt-Domlni \ie, il fut admis au cours de l'automne de l'année 1881, et reçut en religion le nom de Vincent. Presque aussitôt les décrets officiels portés contre les Ordres religieux le jetèrent sur les chemins de lVxlil, en Espagne d'abord, au Tyrol autrichien ensuite. I)e retour à Paris en 1887, au terme de ees études doctrinales dominicaines, le Père Scheil, ému des attaques du rationalisme contre, les positions catholiques, conçut le dessein d'entrer dans la lice. Par un sentiment très .juste des exigences du moment, 11 désirait toutefois y entrer non plus avec les seules armes d'une apologétique traditionnelle, mals en s'appropriant les armes mêmes des adversaires, surtout sur le terrain de l'orientalisme, jusqu'alors en quelque sorte monopolisé par les adversaires de la Fol chrétienne et de l'Eglise. Son goût inné pour la linguistique et l'histoire l'inclinait vers l'as.eyriologie ou l'egyptologie, sciences Jeunes encore, où excellaient déjà quelques mattres français de gi-aad renom, dont il suivit ardemment les cours, à l'Ecole des Hautes Etudes. Diplômé des Hautes Etudes et admis à l'Ecole du Caire en 18!*}, Sercil ne devait pas tarder à se révéler un ouvrier de bonne marque dans les conquét<« égyptologlquos. Là, néanmoins, ne devait pas être sa véritable voie. L'assyriologie le séduisait de plus e plus, et quand, en 1892, lui fut adre.ssé, par S. E. Hamdy Bey, la proposition de diriger, pour le compte des Musées impériaux ottomans. une mission de fouilles à Sippar, en Mésopotamie, Sch«*U s'empressa d'y acquies' r. L*>s résultat* de cette miesion, réalisée durant l'hiver de 18921893, furent présentés dans un remarquable ouvrage iltnlé Une saison de fouilles à Kippar, qui parut en 1002, dans la colleetion des « Mémoires de linatitot français du Caire », (T. I.), Cette mission initiale créa, d'ailleurs, entre le Père Scheil et S. E. Hamdy Bey les plus durables relitions d'amicale sympathie qui ramenèrent souvent Scheil à Constantinople, le Di.recteur des Musées ottomans lui ayant confié le soin d'en cataloguer et décrire les riches collections haldéennes, aseyrioiogiques et égyptiennes.

En 1895, l'Ecole des Hautes Etudes attribua sa chaire d'a«syriodogl« nu Père Scholl, qui devait la conserver jusqu'à l'Ôge de sa retraite, en 1933. Dès 1898, M. J. de Morgan, délégué général en Perse, l'avait fait attacher, au titre d'assyrlologue, à la Mission archéologique de Snsp, Scheil prit part à plusieurs campagnes 0e fouilles. C'est sur le chantier susien qu'il réalisa durant la saison de l°02 ce qui pourrait s'appeler sa plus géniale performance le déchiffrement immédiat et la traduction Intégrale du Code d'Hammourabl, sans aucun des instruments de travail ex'gés d'ordinaire pour un labeur de cette difficile nature. Les efforts persévérants d'une entière génération de techniciens -rit, certes, éclairé, précisé, voir ç'i et là nuancé la teneur de l'inestimable document, sans diminuer le mérite rie l'éditeur Initial. Bien plutôt les spécia listes qualifiés s'accordent-fls à proclamer la maîtrise de Soheil dans la lecture directe et en quelque rerte intuitive des textes cunéiformes les plus abstrus, et le désintéressement avec lequel il se plaisait à 1«< livrer sans le moindre retard aux doctes raffinements de l'étude en chambre. Qnai.'l M. 11. de Mecquenem remplaça M. J. de Morgnn dans la direction archéologique de l'exploration à Suse. la direction scientifique de la Mission de Susiane passa aux mains du Père Scheil, qui lui consacra désormais le meilleur de sa prestigieuse activité. Sur les 28 volumes aujourd'hui dé;rt puhlitV par la Mission, plus de la moitié, e'est-a-dire tous les 16 volumes d'épigraphie sémitique, anzanite, proto-élamite, nehéménUle. portent sa signature. Le premier, en date est de l'.tOO: le dernier, de 1939. Et si l'on songe nne, parallèlement à cette impressionnmite série, le Père Scheil menait de front sa conférence aesyriologique ù l'Ecole des Hautes Etudes, une collaboration très active au € Recueil des travaux d'egypfologie, d'assyriologie et d'archéologie obligeance inlassables, on aura quelque gie » (Il nt il était devenu l'nn des directeurs 1910 une participation régulière aux travaux (le T Académie clrs Inscriptions et Belles-Lettres qui l'avait appelé d'ans son soin en 1906 pour ne pr.s éiuimérer ici nombre de travaux accessoires sollicités de son dévouement et de son obligeance Inlassables, en aura qnelque idée du labeur gigantesque réalisé par ce bon ouvr' nu service de la vérité. Xon moins qm> son <v ififique <U> si aute qualité, 1 n> et le Rranil war du l'ère Viiuvin Seheîl assurent h sa mémoire la t'nièlv i-t recorina'sA'intt1 affection de tous ceux- qui s'honorent de l'avoir eu pour maître. ou d'avoir expérimenté sa réconfortante amitié.

ES

INDIVIDUALISME

ET NATION

Nous sommes heureux de reproduire d'après les banne» feuilles qui nous ont été transmises le début et la conclusion d'un article que le maréchal Pétain a bien voulu donner à la Revue Universelle.

Dans les malheurs de la Patrie, chacun de nous a pn se rendre compte qu'il n'y a pas de destin purement individuel, et que les Français n'existent que par la France.

Jetés hors de leurs maisons, loin de leurs champs, de leurs métiers, réduits à La condition de nomades, des million* de nos concitoyens ont appris, par une cruelle expérience, que l'homme réduit à lui seul est la plus misérable des créatures.

Dans ce naufrage de toutes leurs sécurités coutumières, c'est à ce qui restait de leurs villages, de leurs familles, de leurs foyers, qu'ils ont demandé assistance, c'est vers ce qui su'> sistait encore de la Nation qu'ils o*;t cherché secours.

Puisse cette grande et terrible leçon leur servir 1

L'épreuve soufferte par le peuple français doit s'Inscrire en traits de feu dans son esprit et dans son cœur. Ce qu'il faut qu'il comprenne pour ne jamais l'oublier, c'est que l'Individualisme, dont il ce glorifiait naguère comme d'un privilège, est à l'origine des maux dont il a failli mourir.

n n'y aurait pas de relèvement possible, si les fausses maximes de l'égoisme politique, social, moral, spirituel, devaient rester celles du nonvel Etat français, de la nouvelle Société française.

Nous voulons reconstruire, et la préface nécessaire à toute reconstruction, c'est d'éliminer rindivk'.nallsme destructeur, destructeur de la famille, dont il brise ou relâche les liens, destructeur du travail, à l'encontre duquel il proclame le droit à la paresse, destructeur de la Patrie, dont il ébranle la cohésion quand il n'en dissout pas l'unité.

Dressé systématiquement contre tous les groupes sociaux sur lesquels la personne humaine s'appuie et se pro-

Le besoin des âmes est manifeste et le moment favorable à l'apostolat rappelle S. Exe, Mgr de Liobet

« En recherchant les causes qui ont entraîné notre fléchissement national rappelle à son clergé Mgr l'archevêque d'Avignon avec raison on dénonce l'ignorance religieuse, l'absence de formation morale chez tant de nos contemporains qui n'ont de chrétien que le nom. La mission d'enseigner est notre premier devoir. Elle doit emprunter bien des formes, saisir tous les âges et toutes les catégories. L'effort d'étude, d'adaptation, d'apostolat que cela suppose compte peu auprès du résultat qu'il faut absolument obtenir.

Le soin des catéchismes, la pédagogie enfantine ne sont pas, quoi qu'il semble, ]a part la plus facile du rOIe du prêtre. Consacrons lui le temps et l'application qni conviennent. Que dire des adultes, de plu. en plus nombreux, qui viennent solliciter une éducation tardive l II ne s'agit pas pour nous de les admettre, vaille que vaille, sur le registre des baptisés, mais d'en faire des chrétiens bien aiguillés su^ la vole du salut. Enfants ou néophytes, qu'ils reçoivent de nous la conviction qui décide d'une vie chrétienne. Opportunes en tous temps, la recherche et la culture des vocations sont aujourd'hui, chez nous, d'une actualité impérieuse. Céder à d'autres l'heureuse portion de notre héritage, est-il preuve meilleure de notre amour de l'Eglise? Préparez-nous, chers Messieurs, ponr le prochain automne, la joie de nombreuses semailles.

Une fois de plus, entendez-Nous le

Octobre. Lentement, de leur pas lourd, les grands boeufs blancs tirent des charmes robustes qui ouvrent la terre pille du Lauraguais. Au pied du village de Villassavary, le dernier moulin à vent du pays tourne ses grandes ailes à l'ouest, pour moudre du maïs, et Rosa, la vieille meunière, devant la porte basse, met en sac la farine rugueuse et blonde. Là-bas, derrière un rideau de cyprès, la cloche du monastère de Prouille convie les moninlr-s à la prière. Le ven^ est chargé d'humidité et les vignes sont ronges. Je viens de suivre cette routeoù saint Dominique passa, luttant contre l'nlbigélsme, en ce moyen ftge « énorme et délicat s. Dominique, a écrit le Père Mandomiet, inangurait un ministère évangélique. La nouvelle forme de vie requérait le voyage à pied. en mendiant son pain, l'instruction des fidèles par de fréquents discours et les grandes réunions publiques pour affronter et fnire taire les chefs de l'hérésie.

C'était à l'anbo du xnr* siècle. La crise religieuse, d'ailleurs solidaire de crises économique et sociale, affligeait la Chrétienté. Situé an croisement des routes de Limoux à Castelnaudary et de Foix à Carcassonne, Prouille marquait le centre d'un des foyers les plus actif» du catharisme. « lia route de Careassonne. notamment. avec ses chaudières à mécréants de Mirepoix, Fanjeaux et Montréal, forme le boulevard de l'hérésie. » Fanjeanx, où je suis monté pour voir la chambre du saint et l'église Fanjeaux. cité mourante bâtie en retrait de la grand'route moderne, aux ru< » étroites pavées de cailloux aigus, où s'engouffre le vent incessant qui ploie les maïs de !» plaine Fanjeaux sur sa colline d'où l'on domine Prouille, était célèbre par l'adhésion à l'hérésie, d'Esclarmonde, sœur du comte de Foix. Aux environs de 1205, l'hérésie s'y étalait en pleine liberté. Certaines familles étaient cathares drpuis plusieurs géné- rations. Ouilabert de Castres y prêchait la secte avec un énorme succès et l'on venait s'instruire à Fanjeaux de tonte la région et y recevoir le « Consolaincn- tu'u ». Les oollèses de « Parfait* et de « Parfaites » y étaient uomhreux. Pour lutter efficacement contre l'hérésie, Dominique fonda Prouille où des femmes, passionnées de perfection religipuse. mais dans l'ordre du catholicisme, allaient mener loin du monde une vie austère. Comme les collèges de Cathares, Prouille rayonnera les vertus de ses religieuses or deviendra un centre de raiiipmont Ce sera la base de l'opération !îpo.tnluiue fie Dominij'ie.

J'ai prié dans JVglise de Fanjeaix, je me suîf arrêté au Seiciiadou. sorte d'épproij di1 la ville qui commande !ioriswn vaste. On aperçoit le eloeltor de

Montréal et la Montagne Noire, qni

s'étale. majestueuse, an Nord. Là, i. un soir, l'apôtre vit une grande tlan>/no descendre à l'endroit même où s'élève aujourd'hni le monastère des religieuses. Les souvenirs abondent. La Croix du

LA CROIX

longe, l'individualisme ne manifeste jamais de vertu créatrice. Il est à remarquer que les époques où l'individualisme règne sont celles qui produisent le moins d'individualités. L'individualisme reçoit tout de la société et ne lui rend rien. Il joue visà-vis d'elle un rôle de parasite. Quand elles sont fortes et riches, lès sociétés peuvent supporter un certain degré de parasitisme. Lorsque ce degré est dépassé, la société effondre et ses parasites avec elle.

A la régénération de la France, 11 faut la base du devoir, d'nn devoir librement consenti et courageusement accompli.

Mais, à cette volonté morale de redressement personnel, il nous appartient d'assurer des conditions politiques et sociales favorables. Nous y pourvoirons, car rien ne serait possible si les faux principes de l'individualisme restaient la philosophie même de 1 Etat français.

Nous demandons au'peuple français, d'abord de nous faire confiance, ensuite de nous comprendre et de s'aider lui-même en nous aidant.

Je l'ai vu, ce peuple français, j*al communié Intimement avec lui a Toulouse, à Montauban, a Lyon, à Arles, à Marseille, Toulon, Avignon. J'ai senti battre son cœur à l'unisson du mien. Il se rend clairement compte que nous ne voulons fonder notre autorité que sur la raison, sur l'intérêt public, sur l'évidence de l'utilité de notre action comme de la vérité de nos principes.

A chacun de servir a son rang l'oeuvre de la révolution nationale. Que chacun remplisse consciencieusement son devoir d'état, sans Jamais perdre de vue la grandeur et la noblesse de l'entreprlse collective à laquelle H participe. L'action la plus modeste a de quoi combler le eo?ur de l'homme, s'il sait l'inscrire sur un assvz vaste horizon. Français à l'ouvrage, tous ensemble, d'un même effort d'une nxSme ardeur, au service de la France.

Maréchal Pétait*.

dire pour réveiller la foi, pour ranimer la vie paroissiale, la méthode traditionnelle des Missions garde toute sa valeur. Le Droit, autant dire la justice, nons en fait une obligation à tout le moins décennale. Il y aurait pusillanimité, paresse rafiue à reculer devant l'effort qu'elles impliquent. Le besoin des Ames est manifeste et le moment favorable. L'accord est facile entre les moyens classiques d'apostolat et l«g méthodes modernes préconisées sous le nom de mouvements spécialisé». La volonté des Souverains Pontifes est formelle et n'en laisse pas l'usage à notre libre appréciation. Nos Ligues, nos groupements de Jeunesse créés et maintenus sous la direction hiérarchique établie constituent nn réseau discipliné qu'il s'agit d'étendre, de consolider et dont le rôle essentiel est de vous servir. Nous suivons avec intérêt l'application que plusieurs d'entre vous mettent à développer cet apostolat laïc qui peut apporter h leur labeur un si précieux appoint.

les missions catholiques, revue illustrée de toutes Ifs missions ("3" année d'existence). Sommaire du 1" janvier 1941 Les Missions et la France de 1800 à nos jours (suite), par le R. P. A. Landes, S. M. Petits Esquimaux païen». Petits E.iquim»nx chrétiens. par S. Exc. Mgr Armand C!a- baut. O. M. I. Croyance» et religion che» les Bobos-Ouelés, par le R. P. Paul Léger, P. B. Intention missionnaire, A travers le monde missionnaire. Nécrologie.

Sur les pas de SAINT DOMINIQUE J

Sicaire évoque une histoire digne des Fioretti « Un soir. Dmuiniiiae revenait du monastère et deux «icaires qui le guettaient depuis le Seignado'i, l'ayant aperçu, allèrent à sa rencontre, a peu près à mi-chemin. Bientôt le saint émergea de derrière un buisson au pied duquel ils s'étaient postés. Mnis à son approche leur courage fléchit Ils comprirent qu'il lisait en eux. Qu'auriezvoiis fait si nous vous avions attaqué? », lui demandèrent-ils, Et Dominique répondit « Je vous aurais prié de ne pas me tuer d'un seul coup, mais .1e me couper les membres nn à un, puis de m'arracher les yeux et de me laissa à demi mort. baigné dans mon sang. afin de souffrir plus longtemps pour mon Sauveur crucifié. » Le père des Prêcheurs fit élever une croix de pierre à l'endroit où s'était faite la reucuntre. Depuis on rappelle la Croix du Sicaire. La figure de saint Dominique est mal connue. On a coutume à ne voir en lui qu'un Espagnol fanatique. alors qu'il était simple et doux comme le Povên'llo. Près de Montréal, il y a la Fontaine de saint Dominique. C'est là qu'il se reposait après avoir étanché su soif, quand il faisait à pied, un M ton à ia main, la longue et rude étape qui sépare Careassnnne de Fanjeaux. Nous i'im'iïimns écrasé de fatigue, songeant à son Ordre naissant ou au prochain discours qu'il il devra prononcer.

Ce matin le vent tord les arbres <\e la route. Le laboureur, capuchon de i>ure rabattu. exactement comme il y a sept siècles, cria a ses bceufs le rituel « Ha lou Blan, Ha! » et les pique de l'aignilIob. Les mats secs elaquent dans la rafale. La marché est difficile. Ce v-rit semble ehargé d'hérésie et tourbillonne dans l'horizon austère.

J'avance lentement. La petite éxlise de La Force me sert d'asile durant quelques minutes, loin du vent qui hurle et emplit la tête d'un bruit fon. Com-

Dans l'écrin de la glèbe

Cett une modeste agglomération rurale nous l'appellerons La Chotnette où bat le rythme de travail ordonné et de sage comportement menacer qui doivent constituer les assise» de la vie journalière française.

Le» gens y vont au pas lent et solide de leurs bceuf» <f Aubrac ou de Salers, silencieux ouvriers des charrois à double courant celui qui conduit au.r champs le fumier des étables et celui qui en ramène les moissons et les foins. La route nationale qui la traverse ne l'induit pas en tentation d'aventures; elle reste fidèle aux maisons modestes mais pleines de souvenirs (comme les bois le sont d'oiseaux), où il fait si douç s'asseMir, la nuit tombée, quand le balancier de cuivre de la vieille horloge s'allume au feu de la cuisine et que la table massive s'cnreloppe des fumées odorantes de la soupe.

L'église au clocher de tulles, soeur en humilité des demeures ses voisines, n'a d'autre richesse que Celui qui y cache ses splendeurs omnis glorla ejus ab Intus.

A la fontaine proche, deux ou trois femmes, parfois, se rencontrent, qui, pendant qne te remplissent les seaux, échangent en patois, avec les nouvelles dernières, quelques-uns de cet propos d'amitié qui sont le charme, toujours renouvelé, des relations quotidiennes. A la bonne auberge, arrêt du car et dé la poste, halte des rouliers et des voyageurs, c'est la détente joyeuse et digm: la rif^ctton des estomacs et des cxpritu, par les soins attentifs de l'hôte et de l'hôtesse, heureux des services qu'ils rendent, la main et le cœur toujours ouverts à la fatigue ou à rembarras.

Et sur ce calme et sur cette raison, et sur ces traditions gardées et sur ces labeurs obstinés, et sur tout ce présent si proche du passé, un charron, un forgeron et un électricien mettent la note mécanique de l'artisanat, force épanouie et chantante de la renaissance française.

m Henri Chàbbier.

VIENT DE PARAITRE

LA BIBLE Par le R. P. ODIL Ce que contient ce Livre

des livres, à la fois un et multiple ce qu'il faut y chercher le culte fervent et somptueux dont été l'objet fi travers les âges; la vigilance de l'Eglise autour dn texte sacr£: les Innomhrnble et savants travaux qu'il a suscités: les merveilles de snnctifleatirm r^nllsr^s par ce foyer inépuisable de lumière et d'amour; on trouvera tout cela dans cette brochure claire, précise, extrêmement fouillée, riche fie renseignements et d'aperçus historiques ot apologétiques puisses aux meilleures sources.

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EN SUIVANT LES ROUTES DE FRANCE

mandant les plaines d'Alznnne et de Carcassonne, passe le canal du Midi et la ligne Bordeaux Marseille, Montréal, dominé par son église aux proportions de cathédrale, a un visage altier. Les maisons aux toits de tuile se prient autour de la collégiale, montent à Fon assaut. La plaine est coupée de prés, de terres labourées et de vignes sanglantes. Au nord, la Montagne Noire est anjonrd hui toute bleue, avec le Pic de Nore perdu dans les nuages gris aux reflets d'acier. Dans l'église sombre, à l'immence nef, j'aperçois dans un vitrail du chœur Dominique €t François s'élancant l'un vers l'autre. La prière est facile dans cette atmosphère recueillie et chargée d'histoire.

Dans cette ville eut lieu la conférence contradictoire de 1207 entre catholiques et Albigeois Guilabert de Castres. Benoit de Termes. Pons de Jourdan diseutèrent avec Dominique et l'évêqne d'Osma. Cette assemblée s'érigea en coneile au château de Montréal. Pierre de V«uxCernay raconte que le saint écrivit sur un parchemin la réfutation de la secte albigeoise et que de lenr côté les Cathares rédigèrent leur doctrine. On jeta au feu les deux manuscrits. Celui de Dominique ne fut pas atteint.

Du promontoire de l'Kspérou, ou un Christ étend ses bras rédempteurs sur la petite cité, je contemple, saccrochant aux pentes de la Montagne Noire. les ruines de Saissac. où habitait jadis un seigneur si puissant que le jeuua Trencave). vicomte de Béliers et Carcassonne, l'eut pour tnr. nr Ce B<*rtrand de Saissac était un hérétique. On devine plus loin le Cabardès et «es f«>*êfs domaniales. A droite la Cité de Cnrcasaonne offre aux regards se» enceintes fortifiées et le» toits d'ardoises se fondent dans le gris des pierres. Pin* à l'est les Corbière» dépouillée» rejoignent les Pyrénées-Oriotalee et la chatne de l'Arlège s'étire, sombre, au sud.

Le patriotisme

Quelle enrfense chose que le patriotisme:

Un habitant du céleste Empire a-t11 dû quitter le sol natal pour travailler à New-York, dans le quartier appelé Chinatown, II n'est p°s rare que ses premiers gains soient mis précieusement de côte, afin que, s'il venait à mourir en terre étrangère, on ait disponibilités voulues pour ramener ses cendres an pays.

Et l'amour du cola de terre natal ne se proportionne pas aux dimensions du territoire en cause. On a raconté qu'à Rouffach, en Alsace, du temps où l'on pendait les mécréants, la potence était de dimensions géantes. Un Jour, le Hibet d'un bourg voisin se trouvant en mauvais état, le Conseil pria Rouffach de prêter son gibet. Les gros de Rouffach refusèrent < Leur gibet était fait pour eux et leurs enfants, et non pour des étrangers » >

On peut sourire ou s'agacer. L'idée de fond e*t intéressante, et le patriotisme, contenu dans de jtwtes bornés assurément et Intelligemment manifesté, est chose belle. Nous dirons .mieux chose sainte.

On aime son pays. c'es* normal; l'ordre des choses le récla ».

Si la charité, en effet, nous demande d'aimer tons les hommes, elle ne nous demande j as <îe les simer tous également, et l'on ?o doit d'aimer davantage ceux qui partagent notre sang, notre langue, nos traditions, nos façons de comprendre, d'agir et de sentir.

Du fond de sa prison, durant l'autre guerre, Jacques Rivière s'interrogeait c'étaient surtout les façons différentes de v >ir et de sentir qui, d'après lui, différenciaient les peuple»", c des Impondérables, un presque rien mais qui est tout. On veut continuer à voir les choses comme on les %oit. > Et 11 insiste sur le caractère simple, presque informulable, primitif, souterrain, élémentaire, impérieux, du sentiment national c c'est un des (sentiments les plus nobles, mais aussi les

Le rassemblement Noëliste de Bouillargues

au lieu de naissance du Père Claude Allez

Fidèles à la mémoire de leur fondateurs, le R. P. Claude Allez, A. A., qui les réunissait chaque 26 décembre (jour anniversaire de sa mort). à la messe an centre national de Paris et sur sa tombe, les Noëligtes de la zone libre ont voulu se retrouver, cette année, le 2!) décembre, au lieu de sa naissance Bouillariçues, près de Nîmes.

Elles étaient venue» en bon nombre de Nîmes, Montpellier, Salons, Aix-en-Provence, Clermont-Ferrand, Bagnères-deBiRorre, etc., la présidente diocésaine de Metz, représentant la zone occupée,- et de nombreux télégrammes des diocèses plus éloignés affirmant l'union de toutes répondre à l'appel du centre national de Lyon.

Le rendez-vous débuta la veille au soir, en la très hospitalière maison des Oblates l'Assomption de Nîmes, par une heure sainte de pri*rc» pour la France, prêchée par le R. P. Olivier Dabeecat. A l'aube du dimanche, départ pour Bouillargnes, où M. le curé lenr réserva le meilleur accueil, en évoquant le souvenir du Père Claude, à la messe de 7 h. 30.

Puis, dans l'Intimité, eut lien la céré- monie de remise d'insignes à une nouvelle promotion de jeunes militantes de la ré- gion. A la Krnnd'messe, paroissiens et Noëlistesi écoutèrent avec le même intérêt et la même émotion le sermon de cir-

Sur cette route qui descend vers Carcassonne, à une lieue de Montréal, Dominique aperçut, le 24 juin 1207, des hérétiques occupés à la moisson. Par mépris dee lois de l'Eglise rotnninc ni travaillaient les dimanches et jours de fêtes, Laissant ses frères anr le chemin, Dominique s'approcha des moissonneurs dans le champ voisin, les reprit doucement, mais les menaça, s'ils persévéraient, de la parole de Dieu. Le coleil brûlait et l'odeur fade la sueur te mêlait à la senteur acre .le la paille le fraîche. T'n moissonneur, voulant frapper 1* saint, laissa tomber sa javelle et vit aussitôt ses mains ensanglantées. Aussitôt tous les moissonneurs virent leurs gerbes et leurs mains tachées de sang et Dominique les conduisit tous à Montréal pour abjurer l'hérésie. Le monument de î'Omge évoqni en- core un miracle savoureux, c Je tiens 's de la bouche de Frère Bertrand de U&r- rigjies lui-même, écrit Jourdain de Saxe, qu'il cheminait un jour avec le Bienheureux Dominique lorsqu'un fari' ouragan s'éleva sur leurs fêtes. Déjà la pluie inondait par torrents les campagnes voisines. Duminique fit le signe de la Croix et le déluge d'eau recula devant <ux. Ils pur-nt marcher librement, pendant qu'à une ilhtance de trois coadéee tes rayons d'nne pluie épaisse tombaient sans les atteindr». » Maintenant je m'enfonce, tonjonrs seul, dans les bois trapus de la Male- père aux chênes-verts épais, hutni-tes en- core de la pluie nocturne Les brnycres embaument et les cèpes larget emplissent des pauiers d'osier. l;mst% au hor<l ou entier, qui sinue. étroit et herbeux. Ma pensée se reporte à cette hérésie ca- thara qui déferla sur r Europe chrétienne an xn« siècle. Les restes d«=s anciens Manichéens venus d'Orient après une longue station dans les Balkans avaient pénétré le nord de l'Italie et le midi de la France la Lombardie, la.

FAITS

plus inanalysabJes > on est ce que l'on est. on ne désire pas être autre; mieux, on souffrirait d'ttre autre.

r.

<

Que, mat compris, certain patriotisme puisse dériver en étroitesse, nul ne le nie. On se gardera, sous prétexte d'aimer son pays. de détester on simplement de méconnaître les antres peuples. On évitera de s'enfermer dans son cocon, d'ignorer le reste de l'univers et les beautés qu'il recèle. Aimer son père et sa mère n'équivaut point A re- fuser toute estime aux autr»w hommes et aux autrw femmes qnt sont de par le monde. Préférer sans rien exclure. Etretndre son bien, sans maudire celui des autres. Etre objectif. Réfléchir et étudier, au lieu de se lalrscr aller a son Impulsion. Il en résultera cette double conséquence on aimera davantage son pays, et l'on comprendra m#i;x pourquoi les autres aiment tant le leur. On s'approfondira et l'on s'élargira.

Cplul-là possède un patriotisme de qualité meilleure qui cherche à le faire passer du stade « Instinctif au stade < raisonné », de l'iuanalysable à l'analysé. N'est-ce pas le meilleur moyen de sortir de l'ontre émotif. passionnel, et par là, presque forcement unilatéral et souvent injuste, pour entrer dans l'ordre de la vue calme, enthousiaste certes. mais équitable. Au lieu que l'élan précède les motifs on les -nplace, l'éclairer bien plutôt par une vue juste îles choses. Il n'y nnra pas moindre attachement, il s'en faut mais, en plus, il y aura sagesse féconde.

Da;vs les circonstances présentes, ce trnrail est difficile: ce n'est pas une raison pour qu'il ne soit désirable et très spécialement nécessaire.

Raoul Plus, s. j.

Faites lire "La Croix autour de vous ~"e~

constance, donné par le R. P. Jade, supérieur du collège de l'Assomption de Nfmes. Le prédicateur évoqua avec nne éloquence simple et prenante la vie et l'œuvre du fondateur du Noël, s'attachant surtout à meftre en relief sa physionomie 'spirituelle et la Rrftre particulière du mouvement né à Bethléem. L'après-midi, une réunion d'étude», présidée par les RR. PP. Jmle, Olivier et des aumAniers noi'Iistes, fut dirijrée par la présidente nationale. Après avoir rappelé les trois buts du Noël « S'enrichir, conquérir, servir », Mlle de Falvelly ouvrit lu discussion sur le sujet suivant « Comment les Noëlistes peuvent-elles servir la France? ». Echange de vues, vivant, animé, an cours duquel on passa en revue les Œuvres d'assistance auxquelles les Noëlistes ont participé dans les divers comités (Secoure national, aide aux réfugiés, etc.), puis on envisagea les diverses manières actuelles de servir son propre milieu d'une militante d'A. C. Le R. P. Jude tira les conclusions de la journée puis l'auditoire écouta 1e dis- cours du maréchal Pétain à la Jeunesse et Ton se sépara après le salut du SaintSacrement.

Le lendemain, les conseillère» nationales présentes se réunirent pour étudier et mettre au point l'organisation actuelle du mouvement.

Provence et le Languedoc allaient être leurs terres d'élection. Cathares et Vaudois. très éloignés de la doctrine chrétienne, en raison de leur principe dualiste sur l'origine des choses, possédaient un clergé et des classes de Parfaits, dont la vie présentait une rigueur extrême. réelle ou affecté*. Pour eux, tout ce qui tenait à la manducation de la chair, au mariage, à la procréation était l'iptivre de l'esprit mauvais. Face à ce danger le clergé catholique s'enlisait ''dans l'indifférence. Innocent III dfvra déposer

des chèques.

Pour combattre l'hérésie il fallait d'abord des hommes capables de prêcher d'exemple. Dominique fut un de ceuxlà. Il se dresse, vigoureux, dans sa robe blanche. Il était si beau, ses premiers frères étaient si beaux, qu'au dire de la chronique une pieu«e personne, en les voyant pafwr, craignait pour leur vertu. Il se carre face à l'hérésie et H la domptera. C'est uu chef. Son principe (1 autorité est d'agir par la puissance de l'exemple et de faire plus lui-même qu'il ne demandait aux autres de faire A l'heure où il paraît, il croit avec Innocent III et saint François que l'heure est à l'action. Il se dépensera sans compter. Il connattra toutes les fatigues de l'apostolat, et pour acquérir sana ces»» une plus grande maîtrise de lui-même il soumettra son corps à une terrible discipline veilles, jeflnes. mortification, as- cèse des voyagea à pi-- d <six fois Tou- i.ou*p Rome et le voyace de Hollande). il révèle comme un triomphe d'ordre. c Voué dès 1205 aux labeurs apostolique» à une heure où tout semblait désespère, il avait acquis l'art de vaincre. t'n contact avec les milieux populaires et la fréquentation des hommes les plus éminents de son temps lui avaient ouvert les yeux sur le prohlème dont était travaillé le monde chrétien. Il avait été pénétré par toutes les grandes agitations d'alors les aspirations religieuses du peuple et la propagande hérétique, ies. troubles de la vie commnnale des gra:ideR cités. la politique et la guerre dit temps de la Croifade. la fermentation inteilectu. Ile des écoles à Bologne et à Paris. les inquiétudes de l'Eglise romaine. Il avait compris les vues réformatrices d'Innocent III, qui étaient aussi les siennes » Assis à l'orée du bois. sur un chemin de crête, je découvre Montréal incendié par le couchant. Le soleil anjourd'hni n'a para que pour bien mourir. La-bas, les premières neig< & s'enflamment dans les Pyrénées ariégeoise* et Fanjeaux darde ven le ciel son clocher gothique. J'ai mis mes pas dans les pas de saint Dominique, de ce même saint dont j'avai» relevé les traces au parvis de Uoeamadour par nn jour torride d'aoflt. La vie de ce prodigieux routier est uue leçon 1 d'action conquérante. II faut la méditer. Au Nord. les meules de charbon trouent la nuit qui couvre doucement la Montagne Noire.

J. P.

LES

NOUVELLES DES MISSIONS

LES JÊSIITES ET LES PRINCIPALES CONGRÉGATIONS MISSIONNAIRES

K l'occasion du IV* centenaire de la fondation de la Société de Jeun par saint Ignace de T^yola. rO««ri*Uor« Romano a rappelé les principales Congrégations qui s»o vouent à l'apoetoUt au milieu des peuples qui ne sont pat

chrétiens.

La première place parmi les msssionnaires revient aux Jésuites (t aux Frères Mineur». 2.S61 missionnaire! Jésuites dépendent de la Propngation de la foi et 4'i0 d'autres conïrêgarions. Les Frères Mineurs ont 2.09-1 missionnaires (1) rattachés à la Propagation de la foi et 1.506 missionnalrl' qui dépendent d'autres congrégations. Les Capucins comptent 835 missionnaires et 95 d'autres congrégations; les Pères hlanrs, 8<>4 <9T>> la congrégation du Saint-Esprit. 7tK) (K2) le* oblats de Marie-Immaculée. 7B7 (137) les Lazaristes, 717 (28) les Salfsiens de saint. Jean Bosco. t>M> i'2~i>) les Missionnaires de Scheuf. CJT-4 {'M) les Dominicains, 507 (53).

Si l'on comprend les Jésuites missionnaires de la Propagande. les Jésuite» missionnaires de la France, de l'Allemagne, de la Belgique, de l'Espagne, du Portugal, de la Hollande, de l'Angleterre, des Etata-TJnis, de l'Amérique du Sud. il y avait* à la fin de l'année 1938, 3.7S5 missionnaires Jésuites qui s'occupaient ili' 3 (132.000 catholiques épari au milieu de 173 millions de non-chrétien?. Le* missionnaires Jésuites sont aidés dans l<>ur ipnvre d'évanEélisation par 500 autres prêtre?, ÎY50 Frères religieux, 5.0<)0 Sœurs étrangères ou indigènes. 22 433 catéchistes. Les Jésuite» avaient dans les missions 2.373 clercs et séminariste». 12.084 écoles de divers degrés et 5331)03 élèves.

Les Jésuites français forment quatre provinces religieuses avec Paris, Hpims, Lyon, Toulouse pour centres. Ceux d'Allemagne sont répartis entre les deux provinces de l'Allemagne inférieure avec centre à Cologne et de l'Allemagne supérieure dont le centre est Munich. Les Jésuite belges se divieent également en province septentrionale on fla.mande, en province méridionale ou wallone. I/e Congo est particulièrement confié à leur zèle apostolique.

En Espagne, il y a cinq provinces dont les centres sont Barcelone, Séville, Durango, Valence et Madrid. Les Indt1* et l'Océanie sont leur principal champ d'apostolat.

Iles Jésuites portugais travaillent es Chine et à Macao. Les Pères hollandais sont à Batavia. Les Pères anglais «ont dans la Guinée auglaiw, la Rhodésta et en Australie. De nombreux Pères irlandais se dévouent en Australie et «(ans la mission de Hong-Kong. Les Pères hongrois dirigent une mission en Chine. Les Jésuites de!' Etats-Unis ont missions et des écoles au milieu Yle» Noim, dans les Indes et les Des Philippines, dans le Dakota, l'Alaska, le» Montagnes rocheuses. Les deux provinces du Canada inférieur, avec centre Montré»], et du Canada supérieur, s'occupent des population* aborigènes du nord ils ont aussi nne mission florissante en Chine. Les Jémtiites du Mexique et de la Colombie exercent leur zilo dans ces pays. Au Brésil, les Pères prennent .«oiu des nombreux émigrant» japonais et italiens qui sont venus fixer dais les provinces du Sud américain.

(1) Chiffres de m"57.

Journées d'études de la L. F. A. Ce F. à Limoges

Récemment ont eu lieu à Limogea deux journées d'études régionales de la L. F. A. C. F., présidées par le lï. P. de Chalendar, aumônier national, et Mme la vicomtesse ("h. de Curel, présidente générale. Six départements y étaient représentés, le premier jour par leurs bureaux départementaux. le second jour par les bureaux d'arrondissements venus s'ajouter aux premier» Cher, Corrèste, Creuse, Indre, Vienne et HauteVknne.

L'idf'e-giiide fut la belle figure de sainte Geneviève, patronne de Paris; à son exemple les femmes de France ont la mission d'entretenir et de raviver la flamme du courage et de l'espérance. Mme la vicomtesse Ch. de Curel, dans un exposé précis et persuasif, montra les devoirs lira bureaux départementaux, l'importance de leur organisation intégrale sans cumul, de leur formation à une vie spirituelle de plus en plus haute et à la responsabilité qui leur incomba à l'beure de la rénovation de la France. Cette organisation, très au point dana certains départements, a permis, depuis septembre 1939. la mise, sur pied presque immédiate, dans nombre d'endroits, de services d'entr'aide qui ont fonctionné sans arrêt malgré kg difficulté» et ont rendu d'immenses services accueil aux réfugias, soins aux bébés, distribution de vivres pt de vêtement», etc. Réalisation possible seulement grâce à la formation dos eadn s et au contact ininterrompu faisant circuler les directives de la hiérarchie et du secrétariat central jusqu'à la plus éloignée des adhérente», dans un temps minimum.

Cette formation doit être poussée de plus en plus à chaque échelon par des réunions homoiièiiow et des <u<lo« adap- tées à la charji- <-t it In n-.<-i.onsabilitS de chacune. Ceili s-ci furent ûtudiéeg en équipes et discutées devant Mgr Raston il. évêque de Limoges, qui voulut bien prouver par sa présence l'intérêt qu'il portait à ces travaux.

Mme Latour, présidente départementale de l'Indre, et Mme Paittntii, présidente diocésaine de la Creuse et de la Haute-Vienne, exposèrent avec force le devoir impérieux des dirigeantes d'avoir leurs cadres an complet h tons les échelong, de les former et les soutenir dans leur apostolat, mettant à leur portée sons toute* ses forme» la technique, la documentation et l'expérience, qu'ellesmêmes reçoivent contiittifllcnn-nt de ]eur eentre nStional. La nécessité des secrétariats à tous les échelons et leur influence furent démontrées et décidèrent de leur création là dû ils n'existent pas encore. Ils sont le point <lf départ et le soutien du Centre familial au village, initiative dont la rapide éclosion prouve combien elle répond aux besoins dm temps nouveaux.

Les repas pris en commun réunirent toutes les personne8 présentes et lent permirent un libre et fraternel échange de vnes.

Devant Mgr Jlastrroil, qui voulut bien lon'r la fécondité de la vie de la Ligu* et bénir toutes les assistantes, le R. p. de Chait-udar tira la conclusion d" riîi journées d'études, dont chaque dirigeante pouvait emporter une résolution pratique développer l'intensité de «on apostolat, y entraîner d'autres Ames en faisant connaitre Ja beauté de ce travail, idéal magnifique vers lequel tont chrktion éclairé doit tendre et s'élever san» cesse.


PÉTAIN-FOUCAULD

Plewna, qui tomba aux mains de» Rus;st*8, en 1877, après six mois de *ùètîe, ce qui amena lu capitulation de l'armée ,e ottomane, leur ouvrit la route d'Audrinopie et plus tard dv Constant inapte, fut le nom de baptême de la promotion dn maréchal Pétain et dit Pire de Foueauld, alors à Saint-Cyr.

Notre Ecole spéciale militaire était (ommandée par le général de brigade Hunrinn, qui avait sous ses ordre» huit compagnie- d'infanterie et un peloton de cavalcrii'. A l'Kcoh1, à cette époque, il y avait du feu. L'armée de 1S70 endeuillait encore viveirenr le panache rouge et blanc des Saint-Cyriens. La combine y était méconnue les sentiments loiubattifs développés à fond étaient les seuls moyens auxquels se permettaient de penser les jeunes offiviers épris d ambition de gloire et de redresement. Le caractère y était soumis à une forte trem]*; respectueux de la discipline, le jeune homme soutenait ses idées et ses actes, malgré tout, sans souci des arrêts ,a ou d'une note compromettante pour l'avenir. L'activité s'y déployait duns tous les domaines, avre vigueur témoin cette lettre de la Promotion à Léon XIII, nouvellement élu, qui fit tant de bruit à Paris et mit la capitale presque en état de cabale.

Le major de la « Promo » fut Thouvenet, fils de l'ancien ambassadeur et ministfe des Affaires étrangère» du Seeond Empire. C'était un garçon distingué, de haute stature, qui fut brusquement enlevé par la tuberculose, avant sa sortie de l'Ecole.

Les Jésuites de la rue des Postes, dont on connaît la valeur de préparation de « bachotage » aux grandes écoles, avaient engouffré, comme chui|ue année, une bonne pelletée de jeunes gens aux noms aristicratiques d'Argenton, de la Bouiilerie, de Cazes, de la Chapelle, de la Guibourgèrv, de Mirilwl, de Quinsonas. entin, de Vallombrosa, qui fut l'ami intime de Charles de Foucuuld, aux jours de Saint-Cyr tt de Saumur.

Le sommeil des melons », ce repos réparateur et bienfaisant que souhaite ardemment le « melon » qui sVst usé tes genoux à la charge toute la journée, comme le deuxième classe du « vivement ce soir qu'on «e couchu », était confié aux anciens, appelé» « «rades aux recrues ». C'est ainsi que te colonel Driant, le légendaire « capitaine Danrit », qui mourut à la tèHo de ses chasseurs à pied, dans le bois des ('mires, durant la Grando Guerre, était elwf de dortoir de Foueauld, tandis que 1« sergent-major Sarrail était celui dt> Pétain. Il y avait aussi le sergent-fourrier Gérard, qui devint commandant d'année, en V.'H, et le deuxième classe Mazel.

Ils eurent pour instructeurs des gens de la classe du lieutenant Dubail, professeur adjoint de géographie, qui devint grand Chancelier de lu Légion d'houn**nr. le lieutenant Relin, sous-chef de l' état-major général de l'armée au début de 1914. Comme examinateur ils eurent, entre autres, le célèbre colonel Prince de l'olignue.

Au titre étranger on remarquait des auditeurs comme Karageorgevitcb. Macro,cordato, Gradistiiino, russe, serbe, roumain. qui abandonnèrent l'Ecole aux premiers éclats de la guerre russo-turque et de la croisade slave.

Mais les plus célèbres, aujourd'hui, le maréchal Pétain et le Père de Foueauld, ne laissaient pas prévoir, à cette éiwque, un tel avenir.

De Foucautd fut connu de tous ses camarades par un détail qui n'aurait pas suffi au domaine de la postérité dans le- quel il est entré. Une obésité précoce, qui faillit le faire refuser à l'entrée à SaintCyr, l'cmpecha de trouver à l'habillement une veste et un pantalon. Durant plu- sieurs jours, il évolua il l'exercice vôtu de frusques civiles et coiffé d'un liépi. On dut lui faire tailler un uniforme sur mesure, qui boudina bientôt de toute part, donnant à Chartes de Foueauld l'aspect d'un convalescent, à mesure que les exer- cices physiques le dépeçaient de son em- bompoint. C'est à en détail que le vicomte dut sa notoriété comme « melon' ». Pétain gagna ses galons de caporal comme un bon légionnaire. renfermé, modeste. dont le calme et la conduite ne furent l'objet d'aucune remarque, bonne ou mauvaise, de la part de ses Chefs. Une fois de plus le temps prouve que les présages ne sont pas du ressort humain. Pour être moins monotone et pour notre divertissement, il nous réserve et nous réservera toujours le sel de ses surprises.

C'est ainsi que ces deux caractères, qui ne s'étaient pas signalés aux instructeurs do Saint-Cyr, s'imposèrent nu monde, malgré eux, par leurs qualités commun.es. qualités qui font d'eux non des phénomènes qui inscrivent leurs noms dans l'Histoire par des saillies de leur conduite, mais les élèvent ait rang des grands hommes au sens humain, au sens natiunal.

r

C'est d'abord par leur véracité. L'un et l'autre voient juste, l'ep|irit dégagé de toute illusion. Ils ont l'honneur de leur pensée, e la cachent pas, disent <-o qu'ils pensent à qui que ce soit, devant n'importe qui.

Son trop de franchise, l'ironie légère que. l'officier Pétain laissa percer devant les bévues de ses chefs ou de ses 4 égaux, la façon catégorique dont il les condamna expliquent que le colonel Pétain ait été tenu à l'écart de tout commandement important, jusqu'à Verdun. Si en présence de la catastrophe possible on lui mit les rOnes outre les mains, c'est plus nu parti de ses subordonnés que nous l'avons dû qu'à lit distinction d'un supérieur.

Maintes fois Foucauld fit preuve de véracité, plus brutalement, peut-être, dans sa jeunesse que dans sa vie d'ermite, où son état de prêtre l'obligeait à la délicau'sse. A Sétif, elle lui coûta

8 JANVIER. N' 5.

ROMAN PAR

R. A. HÉDOIN

Fils unique

DEUX MÉTHODES

PREMIERS CONTRASTES

(Suite.)

Suzanne, a-sise & sa fenêtre, fait an point de tapisserie. Ses doigts travaillent, et sa pensée.

Elle passe en revue les onze ans qu'elle :i dtjà passC-s <l:vns ce cadre ravis^iint. (k'iit, mnlsrô l'habitude, elle «lit toujours goûter le charme. El.V se souvient d'une longue .série de moments heureux, entre un mari toujours affectueux, toujours n aux petits soins s pour elle, et son fils, qui se développe ardemment.

Martial eut devenu, physiquement, ce qu'il promettait d'être un garçon de très bonne constitution, grand ponr son âge. aux traits plaisants et fins. actif, nimnnt le jeu pintot que le sport et qui n'a jamais été

Hi*> intelligence vive;

>i"s r'iifxi.p; xi-' r nrisrinales. ses réparties «pi: Il est pesté !t srn'.e préoccupa ;ion de sa vie, à elle, vt l'idole de son père.

de la promotion Plewna (1876-1878)

ta mise à pied de l'armée. Au Sahara, il est toujours aussi entier, mais avec moins d'éclat. Témoin 1 incident du puits de Timiaouin, au cours d'un raid du général Laperrine, auquel s'était joint le Père Foueauld. Tous deux avaient projeté de joindre Tombouctou et d'opérer, pour lit première fois, la jonction des forces soudanaises et des forces algériennes. A Timiaouin. la caravane rencontre tn détachement soud-inai-4 commandé par le capitaine Tbéveniaud grande joie, fêtes et manifestations. Mais, quand Laperrine <K voile à Théveniaud son désir d'aller jusqu'au Niger, le grand fleuve du Sud, il refue. Froid. Pour éviter tout incident. Laperrine décide de lever ^le camp à la première heure, le lendemain matin. Au moment des adieux, on cherche en vain le Père de Foucauld, Plus tard, on retrouvera sur son carnet ces quelques notes « Après leur avoir fraternellement serré la main, à l'arrivée, je partirai demain snns leur dire adieu. Je ne leur dis aucune parole de reproche 1' parce que ce serait sans profit pour eux 2° parce que <:a les éloignerait de la religion; 3° parce que cela pourrait faire éclater un conflit entre eux' et les officiers du commandant Laperrine. »

<

C'est ensuite par leur connaissance des hommes. Preuve en est, outre ce que nous constatons aujourd'hui, de la confiance des chefs que le maréchal Pétain sut redonner en deux mois à l'armée^de 1917, qui sombrait dans le découragement. t.

Il sait visiter les poilus, leur parler des choses qui les touchent et non leur bourrer le crâne de paroles ronflantes et parlementaires qui déchaîneraient l'esprit gouailleur des soldats. Il sait ce qu'il faut leur demander. Aussi, il interdit les offensives coûteuses, parce qu'au moment où il prend le commandement il y en a eu trop d'inutiles et qu'il ne sort pas les réserves nécessaires pour en exploiter le succès. Il faut de la poigne; il en a. Tout est mis en œu-

vre pour améliorer la vie matérielle et le moral du poilu. Relèves plus fréquentes, permissions régulières avec un tour de départ. Enfin, la justice, car il sait qu'on peut demander tout au peuple quand on est juste avec lui.

Kst-çe la peine d'insister sur l'esprit de justice de Charles de Foncauld, sur sa connaissance des hommes Ses lettres aux officiers sahariens, recueillies dans Les Amitiés saharienne* (1), en sont la preuve. Le unréchal Lyautey, qui fut un maitre en la matière, lui a décerné le plus beau témoignage.

Le Père de Foueauld venait d'être assassiné le 1er décembre 1916, quand le Maréchal fut appelé au ministère de la Guerre. Pour Lyautey, le Sahara avait perdu son chef. Il estimait que jusqu'alors de Foueauld avait été le grand maitre du Désert, connaissant les Touareg, dont il était aimé, très instruit des choses militaires et par suite qualifié au plus hivnt point pour donner aux officiers des ordres sous forme de conseils. Aussi la nomination du général Laperrine comme commandant les forces du Sahara fut une le m premières mesures à son arrivée au Ministère. Et, par la suite, ce fut un hommage au Père de Foucauld, (1) « Les Amitiés Sahariennes du Père de Foucauld », par G. Gorrée. Moncho, éditeur, rue de la Mamounia. Rabat.

L'assemblée générale de l'Action catholique masculine à Oran

L'Action catholique, sous la vigoureu- se impulsion de S. Exe. Mgr Durand, ne chôme pas en Oranie. L'Action catholique masculine a tenu le 8 décembre son Assemblée générale, en la belle fête de l'Immaculée Conception, date choisie depuis longtemps par les Conférences de Saint-Vincent de Paul pour leur Assem- blée générale.

Comme de coutume, une fervente retraite, prechéo par le R. P. Deries, prépara très heureusement les confrères à leur fête patronale. Y prirent part également d'antres membres de l'Action catholique, masculine.

La messe de clôture fut célébrée à la Cathédrale. à 7 heures, par S. Exe. Mgr Durand. qu'assistait Mgr le Vicaire général Mérens.

A la réunion générale, présidée par l'évêque d'Oran, M. Jarsaillon donna lecture du rapport da Conseil particulier des Conférences après l'exposé des autres rapports sur l'activité des Conférences par doyenné, et de ceux des groupements spécialisés, S. Exc. Mgr Durand, prit la parole.

Ce fut pour remercier d'abord le président du Comité diocésain de P. A. C. masculin, puis pour mettre en lumière la tache qui incombe maintenant aux chrétiens. Elle tient en deux mots; l'un dit le but, l'autre la voie rechristianiser, servir. Et, pour les réaliser, se faire les chevaliers-servants de la Vierge Marie, des pauvres, de la France. « Vous bâterez la rechristianisation de la France. dit notamment l'évêque d'Oran par l'exemple d'une vie chrétienne faite d'ordre et de discipline. » .Les Conférences de Saint-Vincent de Paul, pas plus d'ailleurs que les autres associations d'Eglise, n'ont à s'oc-

Et c'est cette adoration qui l'inquiète non qu'elle ait le moindre sentiment désagréable que son mari accapare l'afE«ction de l'enfant, mais simplement parce qu'elle la trouve exagérée, elle n'ose dire aveugle.

Elle pense, se rappelle, compare, et soupire.

Depuis deux ans surtout, le garçon change.

Sans doute, il est demeuré ausgi affectueux, aussi libre avec ses parents, aussi sincère. Mais son caractère, sa volonté, ou plutôt ses volontés se sont affirmées elles se manifestent avec une vivacité, surtout avec une insistance, parfois une brusquerie ou une nervosité qui l'inquiètent. Dans ce sens. l'histoire de l'auto électrique a eu des « pendants », qu'elle revoit, chronologiquement. Il y a eu la dispute avec Georges, qui ne voulait pas rouler sous la roseraie. parce que « ça abîme le chemin » parce qwe « c'est le plus bel endroit du jardin » parce que « ton père ne sera pas content ». A quoi Martial a répliqué, fanfaron

« Papa il trouve bien tout ce que je fais!»

Il y a eu la crise de croissance L'enfant avait aperçu, dans la cuisine, une botte de biscuits ouverte; il l'avait vidée. La maman, devant le père, l'avait repris de cette gourmandise. Le garçon avait. assez vilainement, déclaré « Bien sn- me j'ai tout mantfé: j'avais faim. t. >̃: lieu de blâmer le manqit. t> de cette explication, Maurice avait cru devotr, assea désagréablement, insister

à sa valeur, à sa connaissance des hommes.

C'est enfin par leur humilité. On sait avec quel désintéressement le maréchal Pétain a su se tenir loin des honneurs de l'après-guerre. Que s'il parut quelque- fois, c'est parce qu'on avait besoin de ses services.

Qu'on pense aussi à la vie fastueuse de Charles de Ftracauld, jeune sous-lieutenant de cavalerie, qui se détache peu à peu du monde, alors que sa « reconnaissauce au Maroc » l'avait déjà rendu cé- lèbre, qui se détache de toutes ses obligations mondaines par sa retraite à la Trappe, d'abord. II n'y trouve pas la vie assez propre à l'humilité. C'est pourquoi il part servir les s<çurs Clarisse» de Nazareth, comme jardinier. Mais le séjour est trop doux, on a trop d'attention pour lui, alors qu'il veut la disparition totale, Pour l'obtenir, il se retire à Béni-Abbes et plus loin encore, à Tamanrasset, sa valeur personnelle l'empêchera toujours de trouver l'oubli des hommes qu'il re- cherchait tant.

Le Père de Foucauld, ermite moderne, ne cesse de îutter. de prier pour la France à laquelle il donnera son sang. Pour que son empire dure, pour que la paix y règne, il réclame la conquête spirituelle à la suite de la matérielle.

De nos jours, après cette catastrophe qui nous a tous ébranlés, le maréchal l'étain, notre sauveur de Verdun, n'a a entendu cette fois encore que la voix du devoir, que l'amour de la Patrie. Sacrifiant la tranquillité à laquelle il était en droit d'attendre, il n'a pas hésité à consacrer sa vieillesse au redressement du Pays. Censeur modéré des mœurs, il réclame une culture spirituelle nécessaire au sentiment national.

Quelle noble figure il laissera dans l'histoire! Déjà, l'après-guerre avait con- sacré sa popularité dans ses menus objets qui sont les choses affectionnées des hommes, telles que soldats de plomb ou de bois, échecs ou statuettes, Mais celle que j'aime entre toutes est l'assiette de faïence de la Manufacture nationale de Sèvres. On y voit au milieu de deux branches de laurier un soldat vigoureux. casqué, botté comme un seconde classe, les mains dans les poches, la canne sous le bras gauche, il arpente d'un pas ferme un sol labouré, bordé à l'horizon de fils de fer barbelés. Sa silhouette toute de confiance et d'énergie se découpe sur un fond lisse, à peine troublé par l'éclate- ment d'un shrapnell. Aujourd'hui. les timbres vont porter par tout le monde, avec les nouvelles. la digne et noble effigie d'un héros déjà couvert de gloire. Le présent est déjà le passé à mesure, la confusion des détails se dissipe et plus tard cette période troublée de l'Histoire enfantera des caractères bien nets. Alors les écrivains se saisiront du Maréchal, ils raconteront tout au long les périodes de sa vie. Ils en feront un soldat, ils en feront un organisateur et par-dessus tout ils en feront un père.

Si nous nous sommes arrêté si longtemps sur sa promotion, c'est qu'il nous plaisait, à nous, de revoir les lieux oïl il vécut, de parler de ceux qu'il connut, de le retrouver dans sa jeunesse, comme le fils véritable aime à retrouver son père dans les traces qu'il a laissées, car. enfant de France, nous voyons en lui le Père de la France nouvelle. C'est aussi parce que cette promotion « Plewna » a fourni deux hommes qui resteront parmi les plus célèbres dans l'Histoire, tous deux champions de la France éternelle, l'un soldat, l'autre missionnaire. Georges GORRÉE.

cuper des élections strictement politiques. Les affaires politiques relèvent directement de l'Etat qui est souverain dans le domaine temporel, comme l'Eglise, dans le domaine spirituel. Mais précisément parce que l'Eglise a la charge des intérêts spirituels, si dans les affaires politiques viennent à être lésés les droits de Dieu. de la vérité. de la justice, ou de la charité, en somme dans le cas du péché à éviter ou du bien spirituel à promouvoir

l'Eglise a le droit d'in-

tervenir directement du côté spirituel, car elle est le défenseur-né de la vérité (I. Tim. III, 15). de la justice, de la charité. De plus l'Eglise peut exercer indirectement une très salutaire influence sur le domaine temporel, par les bons citoyens qu'elle forme, et les principes d'ordre. de paix, et de saine prospérité qu'elle proclame.

a Les membres de son Action catholique ne peuvent donc être des agents électoraux. Ils apportent néanmoins le plus util? concours au pays; ils eompftnt parmi les plus solides tenants de l'ordre et de la discipline, forces de l'Etat, comme de ses armées et de ses administrations.

La Providence vient de donner

à la France un chef sachant commander il n'y a plus qu'à obéir. » Et Mgr Durand conclut en sollicitant l'aide de tous ses diocésains, afin d'obtenir de la R«>ine de France que le diocèse d'Oran donne à la rechristianisation un particulier éclat, et pour que la modeste chapelle actuelle sur la montagne de Santa-Cruz soit transformée en une superbe basilique, Notre-Dame d'Oranie.

« Tu ne vas pas gronder ce petit de manger s'il en a besoin 11 est en pleine croissance. »

Le garçon n'avait pas oublié l'excuse le lendemain, il y avait, au dessert, de splendides fraises: Martial les aime, certes, mais elles ne lui réussissent pas. Il n'en peut donc prendre que modérément; sa maman le lui rappelle. à chaque occasion. Aujourd'hui, peut-être à cause de l'intervention maladroite de son mari, la veille, elle n'a rien dit. Martial a rempli son assiette, en disant

« Je me sens en pleine croissance »

Maurice a ri de tout son cœur, en déclarant

« Ce gosse est impayable! » II y a eu la bataille, avec Georges. d'où Martial est rentré la joue marquée d'une magnifique giffle. Jane avait accompagné on frère à a La Roseraie ». Les trois enfants avalent longtemps joué en accord parfait. Comme la fillette avait. suivant son habitude, taquiné son « grand ». Martial avait cru pouvoir la plaisanter à son tour. Elle venait d'achever un « virage » impeccable. Et Georges remarqua, à son camarade

Elle conduit bien, hein a

L'antre avait admis cette appréciation mais, pour rire, avait observé < Oui, et ça m'étonne les filles, c'est si bête! >

Jane avait rougi un peu, mais n'avait pas répondu. Seulement, comme Martial, ayant dérapé, s'en était allé dans un rosier grimpant où il s'était légèrement déchiré, elle avait dit, moqueuse, en s'adressant à Georges

Le~ MM li6ot et le~ (ommuoes

Nous croyons utile de publier ci-dessous le texte de certaines circulaires préfectorales qui établissent nettement la situation des écoles libres relativement aux subsides éventuellement accordés par les communes.

Le préfet de la Sarthe écrit, le 17 septembre 1940

« Il m'a été signalé que des municipalités se refusent à accorder des fournitures scolaires gratuites à des élèves indigents, sous le prétexte que ces enfants fréquentent des écoles libres. » A cette occasion. je crois devoir rappeler h MM. les maires les règles à appliquer en matière d'allocations ou de subventions scolaires quand ces dépenses sont supportées par les budgets communaux.

» En principe, les écoles publiques peuvent seules être entretenues par les municipalités et il en est ainsi alors même que les communes auraient reçu des libéralités spécialement affectées aux institutions privées.

» Cette interdiction résulte d'une jurisprudence très ferme du Conseil d'Etat qui, dans l'état actuel de la législation, conserve son autorité.

• Mais cette défense ne s'étend nullement aux allocations pour secours à attribuer en nature ou en argent par les maires aux enfants pauvres fréquentant les écoles libres ni aux fournitures scolaires distribuées dans les mêmes conditions. La jurisprudence de la Haute Juridietion administrative est fixée à cet égard. (Conseil d'Etat, 20 février 1891, 6 août 1891, 23 janvier 1900.)

» Les municipalités ont, dès lors, tonte latitude pour répondre, dans un esprit d'équité, aux demandes qui leur sont présentées elles sauront, j'en suis certain, répudier toute préoccupation partisane. » Pour l'examen de ces demandes, vous vous inspirerez uniquement des sentiments de justice et d'altruisme commandés plus encore par les malheurs de la Patrie.

Le Préfet,

» Signé GEORGE. »

D'autre part, le préfet de Mainp-etLoire a fait publier, en octobre dernier, l'avis suivant

» Devant la pénurie du charbon et la perspective des rigueurs de l'hiver, il n'est pas possible, pour des raisons de stricte humanité, de prévoir un traitement différent entre les enfants, selon les catégories d'établissements scolaires qu'ils fréquentent.

» En conséquence. M. 1e préfet invite MM. les maires à répartir éqnitablement le combustible disponible entre les écoles publiques et les écoles privées, en tenant compte uniquement de la surface des locaux à chauffer et delà population scolaire.

» Mû par le même sentiment, il approuve, d'autre part. toute délibération des communes qui décideraient de prendre à leur charge cette fourniture à titre gratuit pour les écoles privées.

«

«

Ajoutons que la réglementation actuelle autorise le maintien des écoles géminées. Pourtant le eonseil municipal de la commune intéressée peut demander la cessation de la gémination et une telle demande donnera lieu à enquête.

Dans quelques écoles, les garçons et les filles sont alternés sur les mêmes bancs pendant les classes; cette modalité est illégale. 11 suffit donc d'en référer alors à l'autorité.

L'Institut français au Portugal

L'Institut français au Portugal, 11, rua Santos-o-velho, Lisbonne, qui dépend de l'Université de Toulouse, a pu maintenir, malgré les circonstances, son programme d'activité.

Il continue, d'une part, à assurer ses cours dans les domaines de J'ensèignement supérieur et secondaire, tant à Lisbonne que dans ses sections de province et dans les lycées et groupements d'alliance française. D'autre part, il a commencé à assurer un programme régulier de conférences

A l'Institut ont lieu régulièrement des causeries littéraires consacrées à la littérature et à la civilisation françaises, parmi lesquelles on peut citer celles de M"' Bidal Georges Duhamel, romancier

Pierre Hourcade Maurois, Mauriac et le roman français contemporain; R. Warnier L'actualité de Stendhal

R. Ricard L'œuvre scientifique du Père de Foucault;

Jean Renoir Comment je fais un film;

A. de Saint-Exupéry Souvenirs de l'Aéropostale.

D'autre part, il collabore avec les Universités portugaises pour l'organisation de conférences de professeurs français en mission, parmi lesquels est déjà prévu l'abbé Breuiï. Il doit prendre la parole dans les Universités de Lisbonne, Coimbra et Porto.

Il existe, en outre, à l'Institut, ainsi qu'à l'Ecole française de Lisbonne, des cours de français .pratiques et de traduction qui ont au total groupé. à la rentrée d'octobre 1940, plus de 500 élève*.

« II conduit bien, hein Les garçons, c'est pas bête! »

Le nigaud avait mal pris la chose, et, vilain, avait bonscnlé la fillette. C'était une imprudence, car le grand frère. si patient quand il s'agissait de lui-même, eut un réflexe sa main, assez vivement, s'abattit sur la joue du brutal qui, d'ailleurs, fut plus piqué encore par l'exclamation qui suivit, poussée par Jane. dans un éclat de rire « Une giroflée »

L'aventura n'était qu'amusante; elle montra un côté inattendu du caractère de Martial il dit, le lendemain, à Georges qui avait complètement oublié l'incident de la veille

« Je veux bien que tu viennes, mais jamais plus avec ta sœur » L'ami était rentré tout de suite à « La Solitude ». Depuis et il y avaij de cela trois jours on ne l'a,yalt plus revu à « La Roseraie n. Mais voici qpe, du jardin, Martial appelle

« Maman »

Suzanne répond, tout de suite « Qu'y a-t-il, mou mignon? » Une voix. renfrognée, grogne « Je m'ennuie' Je ne fais pas à quoi jouer »

La mère s'étonne

« Comment? Mais tu as des jouets plein le sons-sol, à n'en savoir que faire! »

Cne réplique. drôle et sincère, monte de l'allée

« Justement, j'en ai trop pour jouer tout seul avec

Alors, profitant de l'occasion, la maman «se rappeler t *f

l| RAYON INVISIBLE

Chaque jour lorsqu'il faisait beau on menait l'aveugle au jardin. Assise sous une tonnelle, elle refait de longues heures, immobile. attentive, à recueillir les br"its qui lui révélaient la vie ex- térieure qu'elle ne voyait plus.. En cette après-midi claire, les yeux clos, elle évoquait le passé. Elle se re- trouvait une enfant ardente, éprise de la beauté éparse, et qui, devant les gouttes de rosée qui tremblaient au calice des Heurts, ou un coucher de soleil sanglant, jetait dans un cri d'extase je serai peintre!

Hélas! la maladie était venue elle l'avait couchée plusieurs semalnee sur un lit de souffrances, et lorsqu'elle s'était enfuie, a défaut de sa vie elle emportait la lumière de ses jh celles. Oh! ce matin, où reprenant conscience, elle avait oévert les yeux pour ne trouver que la lit'.

Près d'elle le médecin murmurait trtstement

Elle est sauvée: l alheureosement elle restera aveugle!

La mère protêt; douloureuse. Non, je la conduirai aux oculistes les plus célèbres, ils la gu' iront. Da réponse tomba brutale '•

C'est incurable

L'enfant nvait frémi, it cette révélation. Ainsi plus jamais elle ne verrait le printemps couvrir (.'étoiles blanches l'aubépine des chemins: les blés mûrir au souffle brûlant de l'été: l'automne couvrir la forêt de rouille. il n'y aurait plus de saison pour son regard mort! elle allait exhaler sa douleur dans une plainte, JorsquVIo entendit pleurer sa mère. Allait-elle aggraver sa peine, du spectacle de son chagrin? Non; refoulant ses larmes, elle se redressa lentement. Déjà sa mère se penchait sur elle.

Cécile, ma petite Cêc-le, tu vas guérir, ne t'inquiète pas de tes yeux c'est la faiblesse. peu à peu. en reprenant des forces, tu retrouveras la lumière.

L'adolescente feignit de croire au pieux mensonge, trouvant dans une piété vive le courage de cacher sa souffrance sous un sourire.

.Un pas léger l'arrache à ses souvenirs, sa mère venait vers elle. Ma petite fille, ton oncle m'envoie un mot par uu ami; il me réclame de suite je vais partir et je reviendrai tôt; à peine deux ou trois heures d'absence. Notre vieille servante quittera sa lessive pour venir près de toi, à moins c'est jeudi que tu ne préfères que j'appelle tes petites amies. Non, c'est bien ainsi.

Au revoir, et surtout pas d'en- nui.

Nullement j'écouterai le battoir des laveuses, l'enclume du forgeron. les cris des enfants qui jouen il y à de quoi me distraie.

Sa mère partie, Cécile renvoya Agathe elle voulait être seule. seule pour déposer le masque de résignation que la pitié filiale mettait sur son visage, seule pour laisser jaillir les sanglots refoulés. Les mains tordues, l'enfant clama sa plainte!

Oh j'en ai assez de cette ombre qui me dérobe toute ctose; je veux voir! je veux voir ces roses dont le parfum m'enivre; ces oiseaux qui chantent à quelques pas de moi je veux voir!

Hélas elle avait beau ouvrir les yeux, elle n'apercevait que la nuit. Oh jeta-t-elte, éperdue, mon Dieu, enlevez-moi de ce monde, je Jfréfère la mort à la cécité.

Et voici que l'espoir se lève sur sa détresse. au lieu d'implorer le trépas, ne peut-elle supplier î'arie de la guérir ? La tendre Vierge aura pitié et lui rendra la vue.

Rassérénée, elle essuie ses larmes et se reprend à sourire.

Cécile! Cécile, appelle une voix douce, où êtes-vous?

La fillette reconnait le timbre harmonieux de la directrice de l'écVe ">bre, dont elle fut l'élève, et rêp.md joyeuse

Ici, sous la tonnelle.

Bientôt un doux baiser caresse son front.

Cécile, je vais A rimt>u!acc-3 visiter des blessés, je sais par votre mère que vous êtes seule, seriez-vous heureuse de m'accompagner?

Avec plaisir, j'aime ceux qui souffrent.

Partons.

En quelques minutes elle arrivèrent et les blessés virent avec émotion s'avancer, guidée par une amie, une fillette petite et grêle, au visage pensif, où rayonnaient de grands yeux bleus dont le regard fixe disait la mort. Elle allait vers eux souriante, «s'Informait de leurs besoins, de leurs désirs, trouvant en son cœur des mots exquis pour relever le courage de l'un, chasser l'ennui de l'autre.

Brusquement l'instltutr; s'arrêta et dans un chuchotement

Ici, il y a un jeune ho'nme de vingt-cinq ans. Gravement atteint à la tête, il ne voit plus.

Oh menez-moi vers lui.

En tfttonna-t, Cécile lui tendit les I

mains.

« Il faut savoir conserver ses camarades. »

L'observation semble avoir touché l'intéressé, car il ne fait entendre aucune protestation, si bien que Suzanne s'imagine qu'elle a peut-être peiné son fils. L'ne idée, bonne sans doute, mais inopportune, lui vient à l'esprit rétablissons la paix entre ce petit monde.

« Qu'est-ce que tu dirais, propose-t-elle, si j'invitais tous tes amis, Georges, Jane et Guy, à venir prendre leur collation avec toi?. Papa, justement, a rapporté des gâteaux, de ceux que tu aimes bien. »

La réponse est longue à venir et la mère s'inquiète son petit garçon serait-il à ce point rancunier ou gourmand ? Elle est enfin rassurée; Martial affirme

« Oui, maman, je veux bien » e Suzanne s'est levée elle s'est rendu compte qu'il vaudra mienx qu'elle aille elle-même faire l'invitation. Elle revient quelques minutes après, avec les trois voisina, Georges avec Jane. le petit Guy donnant la main à celleci.

Maniai les regarde venir, sans grand enthousiasme. semnle-Vil; puis, il se décide et va au-devant d'eux; tous lui sourient, gentiment Cette foi*, «on visage se déride, au grand contentement de la maman qui les laisse à eux-mêmes et va préparer la collation. Elle les trouve, en revenant, qui achèvent joyeusement une première partie de colin-maillard, un jeu qu'affectionne Martial, du moins quand il n'est pas « pris > C'est Jane qui a ks yeux bandés les autres l'appro-

CONTE DE "LA CROIX"

Oh! comme nous; >us comprendrons1. Moi aussi je suis aveugle! Pauvre petite, quel âge avezvous ?

Quinze ans.

-Vous êtes jeune. vous guérirez. Aucun espoir.

Moi. de même.

Il restait un instant silen-ieux et gravement

Oui, nous vi' ors lit m/ ne douleur; appuyons-la snr Dieu. Lui seul peut l'adoucir.

Je le fais mais il y a des heures où la croix devient si lourde que je n'en puis plus!

Je le sais. e'est telle- 'nt humain 1

SI vous saviez «e que j'endure! j'aimais la splendeur des choses et plus jamais je ne verrai le soleil émerger de la brume: les fleurs s'ouvrir sous le baiser de feu toute la beauté est fermée îi mon regard, et moi i>ui voulais la copier sur la toile, je e tiendrai jamais un pinceau

Ah! cria-t-il, la vol:; pathétique, mais qu'est-ce que cela comparé il ma douleur! Je voulais être prêtre. prêtre, tout il Dieu et nnx fîmes. chacune de mes minutes vouée « l'aitier. à étendre son règne

Je devais être ordonné à Xoè'l, quand la guerre est vernie; vaillanur •«» j'ai servi ma patrie. J'ai été blessé dès le début, lors d'une patrouille en Alsace. De longs mois je suis lestô inconscient, enfin la santé est revenue, mais mon pieux rêve est b.l^é! Jamais je ne monterai :*i l'autel offrir la victime Sainte: jamais je u<> prononcerai les paroles qui font descend _> Jésus en l'hostie. Sans doute, je n'étais [wis digne, acheva-t-il humblement, puisque Dieu a permis l'épreuve qui Hl'éloigne du sacerdoce.

Cécile avait écouté, frémissante, la douloureuse confidence chaque mot vibrait en son cipur même.

Oui, dit-elle, vous avez raison, votre souffrance est plus grande que la mienne.

J'espère qu'elle servir aux ftraes. c'est le seul api f-tolsu qui me reste et je sais sa fécondité, mais, vous. que faites-vous dans votre malheur? Je m'isole dans le jardin, où j'écoute les bruits qui me révèlent ce que je ne vois plus.

Oh' dit-il, le ton profond, ne faites pas de votre peine un égoîsme. la souffrance est partout: il y a des réfugiés qui ont tout perdu et dont le coeur saigne: des mères, dea épouses que pleurent l'être cher to-ibé au champ d'honneur; des pauvres qui ont besoin oubliez votre épreuve pour adoucir celles autres, même si elles sont plus légères que la vôtre. Il continuait de parler. t~ute son Un» de lévite dans ses paroles CiVile recueillait, attentive, les mots élevés qui ouvraient sur sa vie un horizon inconnu. Lorsqu'il se tut, elle dit lentement.

Je vous obéirai j'irai 'lever. soutenir. Mère est riche, je porterai aux uns le secours matériel, aux autres la consolation.

Vous reviendrez me voir?

Oui, vous m'avez fait du bien, vous continuerez.

Tant mieux, chanta la voix profonde, si Dieu permet que je t.rvp encore par l'action.

Revenue a la maison, la fillette trouva sa mère tout épanouie.

Cécile, si tu savais que-Ile surprise te réserve l'oncle François.

Que me veut -il?

Te conduire à Lourdes, demander îi la Vierge ta guérisou.

L'enfant battit joyeusement des

mains.

Oh mère, c'est Notre-Dame qui t'inspire, elle me veut près d'elle pour me rendre la vue.

Je le pense aussi.

Menez-moi h l'église, je veux la remercier.

Dans le temple, Cécile laissa jaillir le chant de la reconnaissance. oui, au pied de lit Grotte elle retrouvera la lumière, la munificence de la nature et plus tard elle la jettera sur î.i toile. Ah! que la vie lui sera douce Et volet qu'une voix pathétique vibre en son âme c Je voulais être prêtre! prêtre, tout a Dieu et aux ftmeB. Oh! cette voix qui L.onte, qui submerge sa joie, comme l'enfant voudrait ne plus l'entendre, mais elle résonne de plus en plus profonde « Chacune de mes minutes vouée à l'aimer, à étendre «on règne. > Si elle guérit, elle copiera la beauté fugitive, mais lui, le jeune lévite, 11 ira, moissonneur infatigable, glAner dans le champ des âmes. De combien de gerbes revlendra-t-U chargé?. c Que vaut la belle t'-ile devant le salut d'une 8me? »

L'appel vibre Irrésistible, dés;tgnant le sacrifice. Si l'un des deux aveugles doit guérir, ce n'est pas l'artiste, mais l'élu du feigneur.

Ployéesur le banc, Cécile reirte brisée. le cœur en agonie. Après de longs instants où tout son être se déchire, elle tourne vers le tabernacle ses beaux yeux sans vie.

chent, la touchent. lui tiraillent la manche, l'appellent en change.- nt leur voix, à droite, à gauche, rient de bon cœur quand elle lance les bras devant elle, croyant saisir un partenaire qui se dérobe.

I.*n instant. Suzanne suit 1 -tir manège, « Meutot elle comprend, avec un peu d'émotion et de g^ne, la charmante délicatesse de ses jeunes hflfes sans doute, Georgette. avant de les laisser aller, leur at-elle demandé « d'être très gentils envers Mrrîial », car, par une entente secrète, ils évitent, l'un et l'autre, ce qui pourrait le fâcher. Tout à l'ardeur de son jeu, celui-ci a parfois des gtstes brusques: il tire ou bouscule un jieu rudement; la fillette ne hronche pas', et semble ne pas s'apercevoir rJe lV^agératioti (W j ses taquineries. Mais. comme le garçon s'est approché vraiment trop près et. l'a prise jKir le bras, elle étend vivement les mains et le saisit, au grand plaisir du jeune iUiy, sincère, qui saute de joie et apphuvl'rt. Et. Suzanne voit !e visapv de srm fils se contracter comme s'il était froissé d'être attrapé.

Alors, avec une faiblesse qu'elle se reproche, mais contre laquelle, lui semble-t-11, elle ne peut rien, elle interrompt la partie

A table! invJte-t-elle, joyeusement.

D'un coup le jeu cesse, et les quatre enfants viennent s'asseoir. A la vue des gateanx, les yeux du petit Guy brillent pour lui sans doute pareille collation est un rare régal. La maman eu est émue; avec un geste de ten-

O doux Jésus, je ne vous demande plus la lumière j'amène la «Vite avec les souffrances qu'elle comporte pour la guérismi de vo;re lévite. lK\s son retour, cile révéla sa décision à sa mère.

Je n'irai pas à Lourdes; il y a à l 'ambulance, un jeune séminariste «vénale; mou oncle l'emmènera a ma place.

Ma pauvre petite, songes-tu ri ce que sera ta vi«*'r La privation de la lumière, de la U'tiuté, les ténèbres con- tinuelles, l'inutilité même de l'existence, qui crtVra l'ennui.

.\t>n. <v pieux lévite m'a enseigné \f serret il>-s vies !iVimf]f> Mère, ne repou.-se/. mnude. Si vous saviez, depui> résolu de l'envoyer près de ia Vierge, quelle paix je goflfe, toute mon flan- chante! îsoit. Ce sera comme tu le désires.

Une semaine plus tard, le séminariste panait, et pendant plusieurs jours l'éeile jeta la prière et les sacrifices sans compter. Un matin elle récitait le chapelet sous la tonnelle, lorsqu'un pas vif fit grincer le gravier.

Elle se leva, émue, devinant qui s'avançait.

Mademoiselle Cécile, la douce Vierge a écouté votre prière j,' vois Klle écoutait heureuse, toute lame, mivvnv à lu joie. elle savait bien que son sacrifice porterait son fruit. Oh qiK1 je suis conf otite!

I^e jeune Jévitu reprit, ta voix profonde. v

Lorsque je serai prêtre. Dieu pourra-t-il refuser la prière de celui qui monte pour la première fois à l'autel. Je lui demanderai votre guérison. Non, j'implore une autre grâce,. I.aitueSk'?

Que ma cécité sott le rayon Invisible qui tkiaire les âmes dans la nuit.

Soit, répondit-il, vivement ému. t

Hier. un jeune prêtre célébrait, ponr la première fois, le Saint Sacriliee. Agenouillée près de Et mère, Cécile écoutait avec ferveur t .Hier les paroles hitiiir: Aver quel élan elle re^-ut l'Hostie eon.-acroV par celui auquel elle avait sacrifié l'opoir de guérir! longtemps, elle s'abîma dura uue longue action de gi-Aees elle finissait, quand uiw vyix duiu-t s'éleva près d'elle.

Mademoiselle, je n'ai pas oublié votre demande; j'ai prié le Seigneur de l'exaucer.

Merci, de toute mon âme.

C'est à moi, au contraire, h voua exprimer ma reconnaissance. Si je suis prêtre, tout à Dieu, c'est à vous que je le dois. J'ai deviné votre sacrihVe.

11 était juste; vous ferez plus de bien qne moi.

Mais. vous souffrez?

Si je na souffrnis pas, serait le mérite? 11 faut la souffrance pour sauver les a mes.

Oui. jv l'ai compris. A côté du prêtre, qui lutte et se dévoue, faut les hosties vivantes, qui s'immolent; votre rôle est lieau

Je iH'nis Dieu i e nie l'ii voir eholul. Puis, n'ai-je pi.s ma vie bien rei.iplie?. Connue vous me l'ave» euxeigtié, j'ai brisé mon égo'fsme. je vais consoler «•̃eux qui pleurent, soulager la misère des ]ni uvres, et, à m 'oublier pour tes autres j'ai trouvé le secret des joie» qui élèvent.

D'une voix profonde, ait vibrait l'émotion contenue, le jeune prêtre murmura

Alors, tous deux. nous pouvons chanter le beau cantique de la Vierge

Magnificat anima mca Domlnum. Marie-Thérèse Jadot.

LE FROID

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dresse, elln cjirivse la tête du bambin qu'elle hi.se sur sa chaise, près d'elle, Jane, d'instinct. s'est placée aussi à coté ilv lui, (/mme si elle pourrait avoir ;'i le surveiller.

Avec cvs petits, on ne sait j£mnis, n'est-ce pan

Georges s'e l'extrémité de la table, près ̃

Celui-ci ne > .->i j..i* assis II considère les gâteaux. O n'est pas qu'il soit vraiment gourmand, mais il a se* prc'fï'rciic'-s n«> lui ofifrp-t-on pus toujours île fhnisirV. ce qu'il fait juxte nient, il y a au mi' t de l'assiette deux de ceux qu'il aime le mieux, des ruasse oatnw ,'i la noix de coco. Déjà, d'un peste habituel, il tend la main pour les prendre. Il est presque étonné d'entendre sa maman qui le rappclk- îiux convenances.

Voyons, Martial, ) t peux-tu attendre nomme tout le monde? Le tilnin garçon, sons même regar-

di-r su ni<>r< explique

f'V-st cetix-iù qui- j'aime! et j'ai faim

C"c»f au tour de T.)ne et de George* de sV-f miner, car la voix <Ïp Suzanne. à peine voilée d'un reproche, accepte et capitule

Alors, prends-le», mais tu pour> rais bien patienter!

(A suivre.)

Imprimerie spéciale de « La Croix > de Paris, Limoges, 62, avenue Baudln. Le gérant L. VINCENT.