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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1940-12-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 15 décembre 1940

Description : 1940/12/15 (Numéro 17758)-1940/12/16.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k444133b

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM nnlntntulnnnntnnnmnutlnlntnlntmnlntnnnmm

Dimanche 15 Sainte

Dimanche 15 décembre. Sainte Chrétienne. III' dimanche de l'Avent. t.

Lundi 16 décembre. Saint Eusèbe. Mardi 17 décembre. Sainte Tolande.

La journée En Egypte, de violenta combats se déroulent dans les régions de SidiEl-Barani et de Sollum, ainsi qu'à la frontière de la Cyrénaique.

En Albanie, les Grecs annoncent qu'ils continuent à progresser sur différents fronts.

r~

Berlin dément les bruits d'une prochaine entrevue entre le chancelier Hitler et M. Mussolini.

Suprême Congrégation du Saint-Office

DÉCRET

concernant la mise à mort directe d'innocents ordonnée par l'autorité publique.

On a posé à la Suprême Congrégation la question suivante « Est-il licite de tuer directement, par ordre de l'autorité publique, ceux qui, sans avoir rien commis qui mérite la mort, ne sont pourtant plus en état, par suite de déficiences psychiques ou physiques, d'être utiles à la nation et sont considérés plutôt comme lui étant à charge et s'opposant à sa force et à sa vigueur? »

Dans la réunion générale de la Snprême Congrégation du Saint-Office, du mercredi 27 novembre 1940, les Eminentissimes et Révérendissimes Cardinaux chargés de veiller sur la foi et les moeurs, après avoir entendu les Révérends Consultenrs, décidèrent de répondre

Négativement, comme étant contraire an droit naturel et an droit divin positif. Et, le dimanche 1"' décembre de la même année, S. S. Pie XII. pape par la Divine Providence, approuva, dans l'audience accordée à Son Exe. l'Assesseur du Saint-Office. la décision des Eminentissimes Cardinaux, la confirma et ordonna sa publication.

Donné à Rome. au palais du SaintOffice, le 2 décembre 1940.

Romulus PANTANETTI,

notaire de la Suprême Congrégation.

Les candidats refusés aux grandes écoles peuvent contracter un engagement

Les jeunes gens qui se sont présentés, en 1940, aux grandes écoles ciaprès Ecole polytechnique, Ecole spéciale militaire, Ecole de l'air, et qui n'ont pas satisfait aux examens d'entrée à ces écoles, ont été autorisés, conformément aux dispositions de la loi du 1" septembre 1940, à contracter un engagement ou un rengagement de trois ans, en vue de leur admission dans des pelotons spéciaux.

La période pendant laquelle les jeunes gens intéressés pourront souscrire les engagements on rengagements prévuf sera close dans les conditions ci-après candidats à l'Ecole polytechnique, à l'Ecole spéciale militaire le 30 décembre 1940; candidats à l'Ecole de l'air, le quinzième jour inclus après la publication des résultats des examens de cette école.

Pour les locataires

de coffres-forts

dans les banques situées

en zone occupée

La Devisenschutzko Frankreich » a fait connaître à l'Union syndicale des banquiers de Paris et de la province que les coffres des personnes qui ne se sont pas présentées pour l'ouverture seront, a partir du 10 janvier 1941, ouverts de force. Devant cette situation de fait, l'Union syndicale des banquiers a deman- dé que des laisser-passer aller et retour soient délivrés aux personnes qui. résidant en zone libre, sont locataires de coffres en zone occupée.

Chaque cas particulier devant faire l'objet d'un examen. les personnes qui désireraient user de cette faculté sont priées d'adresser d'urgence à l'Union syndirale des banquiers, 14, rue de l'Intendance. à Vichy (Allier), tes renseignements suivants nom, prénoms, adresse actuelle en zone non occupée, profession. date et lieu de naissance, nationalité, une pièce d'identité récente comportant une photo, nom et adresse de la banque propriétaire du coffre. I,es personnes qui ne voudraient pas se déplacer ou à qui le laissez-passer serait refusé auraient la faculté de se faire représenter à l'ouverture de leur coffre par une personne manie d'une procuration.

({Collaborons i

I H'iflonl ^m

entre Français Quand la guerre aura achevé son eeuvre de mort et couronné ses lmmenses ruines, les nations épuisées ne pourront revivre qu'en associant leurs efforts. De leurs mains encore rouges de sang, Il leur faudra s'accrocher fortement les unes aux autres pour remonter ensemble du fond du gouffre. En dépit de toutes les violences qui les ont séparées, elles renoueront des conversations, elles élaboreront des programmes d'entente, elles chercheront à s'unir.

Mais cela, c'est l'œuvre de demain, peut-être seulement d'après-demain. Ne la précipitons pas trop vite si nous voulons son succès. Laissons le temps cicatriser des blessures encore trop cruelles. Laissons aussi agir la grâce de Dieu avec ses méthodes patientes qui ont la vertu de rasséréner peu à peu les cœurs meurtris.

Il y a quelque chose d'immédiatement réalisable c'est de développer chez nous cet esprit de confiance et ce régime de collaboration que nous souhaitons étendre au monde entier. Enfants de la même terre, héritiers de la même grande histoire, victimes de la même affreuse catastrophe, si nous n'arrivons pas à fraterniser cordialement dans l'amour commun de notre patrie, ne nous leurrons pas de l'espoir que nous nous accorderons un jour à l'amiable avec des étrangers. Car c'est chimère d'asptrer à une harmonie universelle par-dessus les frontières quand la discorde règne au-dedans de chaque cité. Ces conflits nous feraient particulièrement périlleux aujourd'hui notre manque de cohésion nationale accrottrait la menace de voir nos droits méconnus dans un consortium européen où domineront les Etats puissamment unifiés.

Veillons donc à ne pas nous affaiblir par des luttes intestines qui nous exposeraient à notre perte. Atténuer ces querelles, rapprocher ces clans est pour les catholiques un devoir auquel ils ne peuvent pas se dérober. Leurs consignes religieuses rejoignent ici leurs obligations patriotiques en leur demandant d'exercer une influence réconciliatrice au milieu de leurs frères divisés.

Nous serions parfois tentés, il est vrai, de nous jeter comme eux dans la bagarre des récriminations violentes et des invectives réciproques où chaque parti (le vieux mot survit encore!) dénonce en ses concurrents les grands responsables du désastre. On nous excuserait peut-être d'en faire autant, nous qui avons des raisons spéciales de nous plaindre. Outre les mécontentements dont nous souffrons comme tout le monde, nous nous souvenons des injustices dont notre Eglise fut longtemps victime et qui nous ont maintes fois blessés. Même façonnée par une loi d'amour et nourrie du pain de la charité divine, notre âme est restée sensible à ces coups. Il lui arrive d'entendre sourdre en elle des souhaits de vengeance qui feraient volontiers monter à nos lèvres une parole de colère.

Mais nous n'avons pas le droit de céder à ces suggestions païennes. Ce serait renier l'esprit dont nous sommes et le Maître que nous adorons. Notre Evangile n'est pas pour nous un bel idéal auquel serait simplement due notre admiration platonique il est l'expression d'une volonté très haute qui nous tient sous son emprise souveraine. A l'intime de nos consciences, un Dieu caché exerce son commandement sur toute notre conduite, sa surveillance sur nos propos et jusque sur nos pensées. Sa censure, plus exigeante même que celle dont relève notre presse, n'autorise dans notre bouche aucun mot qui fasse du mal à notre prochain. Elle nous impose, au contraire, de tenir un langage qui lui soit bienfaisant.

Nous ne nous permettrons donc pas de riposte amère qui exaspérerait encore ^avantage ceux qui sont déjà irrités. Nous ne dirons rien qui puisse enfiévrer leurs conflits. Rien qui sente la satisfaction misérable de voir dans la peine ceux qui nous ont autrefois fait souffrir. Ils se disaient nos ennemis notre vengeance chrétienne sera de leur prouver quels sentiments amicaux nous ne cessons de nourrir pour eux. Peut-être resterons-nous les seuls à leur témoigner cette sympathie sincère dans un temps où leur disgrâce les fait abandonner par plus d'un qui se disait hier leur ami.

Quand il ne nous serait tenu aucun compte de cette bienveillance généreuse, nous n'en continuerions pas moins de la pratiquer. Par fidélité au Christ, sans doute. Mais aussi par dévouement à notre pays peu importe que l'on ne nous paye pas de retour, pourvu que ce parti-pris de charité l'aide à revenir à la vie. N'est-ce pas l'espoir que nous donnait la vieille légende dont s'attendrirent nos jeunes années?

Au chevet de leur mère mourante, deux frères se reprochent mutuellement le malheur qui les frappe « Tu n'a pas voulu la faire soigner à temps. » « C'est toi qui l'a livrée à ce médecin sans valeur. » Le bruit de leur dispute ne fait qu'affaiblir l'agonisante. Arrive son troisième enfant. Celui-ci se garde bien d'ajouter ses accusations a celles de ses aînés. Maie, leur ayant demandé de se taire, il entoure de ses mains caressantes le front de la malade et il l'embrasse avec une telle tendresse qu'elle en est soudainement ranimée. L'amour de son fils au coeur délicat a guéri sa vieille maman. La France a besoin, pour renaître, d'une atmosphère de calme et de beaucoup de soins affectueux. Mettons tout notre cœur à les lui procurer elle ressuscitera.

Abbé Thelljeb DE Poxchevuxk.

L'intronisation

de S. Exe. Msr CESBROtl éVëga~ d'annec~

S. Exe. Mgr Auguste Cesbron prend officiellement possession de son siège d'Annecy ce dimanche 15 décembre. Il a délégué Mgr Pernoud, vicaire capitulaire, pour cette cérémonie, qui se déroule à la cathédrale après les vêpres. Mgr Pernoud annonce, enfin, que Mgr Cesbron sera solennellement intronisé dans sa cathédrale le 20 décembre Son Excellence sera reçue à l'entrée de la ville (rue Royale) par les autorités civiles, militaires et religieuses, à 14 heures. Précédé du clergé en habit de choeur et suivi des drapeaux des Associations catholiques, des notabilités et de la foule des fidèles, Mgr Cesbron se rendra, en cortège, aux Monuments aux morts, où il déposera une couronne et de là, par le quai E.-Chapuis, rues St-Mauriee, Grenette et J.-J.-Rousseau, ̃ à la cathédrale, où se déroulera la cérémonie de l'Intronisation.

Des précisions

sur les représailles françaises

contre le Siam

On mande de Hanoi à l'Agence Domei qu'après avoir bombardé jeudi d'importantes positions-clés à 80 kilomètres à l'ouest de Thakhek, des bombardiers de l'Indochine française ont jeté par la suite 24 bombes sur un aérodrome thailandais situé en face de Savannkeq. Endoru, à 60 kilomètres au sud de Vientiane, a également été bombardée.

I L'ANNUAIRE QU VA LE STATISTIQUE 1 DELAS.D.N. MONDE ? I

Cet Annuaire, qui vient de paraître, au Service des publications de lu S. D. X. à Genève, comble une lacune très sensible à un moment où des sources nationales d'information font défaut ou sont difficilement accessibles.

Le contenu du volume est riche; les statistiques qui y figurent, et dont nombre sont encore inédites, sont reçues directement de toutes les parties du monde. Des notes explicatives et des tableaux synoptiques guident le lecteur à travers le dédale d'informations fournies.

Dans cet utile instrument de travail on trouve l'état et le mouvement de la population toutes les précisions relatives au chômage, aux salaires, à l'emploi dans l'industrie, à.la production et à la consommation; aux transports et au commerce, aux statistiques monétaires et aux nuances publiques.

Rappelons, pris dans ce manuel, quelques chiffres intéressant la France le nombre total des naissances en Europe, qui était de 9.1^3.600 en 1921-1925, descend à 8.078.600 en 1935; 8.055100 en 1&30; 7.919.300 en 1937; 7.945.100 en 1938.

En Allemagne, les naissances sont au nombre de 1.385.284 en 1921-1925; elles baissent légèrement jusqu'en 1937 (1.277.046) puis elles augmentent rapidement 1.346911 en 1938; 1.407.490 en 1939.

En Belgique, diminution légère 155 911 en 1921-1925; 127.405 en 1935; 130.604 en 1938.

En Espagne, diminution du nombre des naissances également 653.073 en 1925 632.535 en 1935 453.585 en 19.38. En Italie 1.141.320 en 1925; 1.040.413 en 1939 (baisse sensible, puis reprise à partir de 1938).

En Franre, hélas baisse' baisse constante et afflizennte 771.263 en 19211925: 748.134 en 1926 1030 (moyenne); 677.878 en 1934; 640.527 en 1935; 630 818 en 1936; 616.863 en 1937; 612.138 en 1938.

Dans le Royaume-Uni 906.866 en 1925 711.426 en 1935 735.996 en 1938. Et voici maintenant le nombre de décès en France 686 «46 en 1921-1 «US 634 073 en 1934; 65S 379 en 1935: 641.318 en 1936; 628 603 en 1937; 646.579 en 1938.

Passons au taux de natalité par mille habitants

Allemagne 22.1 en 1925; 19.7 en 1938; 20.3 en 1939.

France 19.3 en 1925; 1S.2 en 1930; 16 en 1935; 16 en 1933 16.2 en 1934; 15.3 en 1935: 15.0 en 1936; 14 7 en 1937; 14.6 en 193S.

Royaume-Uni 20.4 en 1925; 15.5 en 1939.

Taux de mortalité par mille habitants Allemagne 133 en 1925; 11.7 en 1938 12.3 en 1939.

France 17.2 en 1925; 16.8 en 1930;

Qui va devenir ambassadeur de Grande-Bretagne à Washington ?

LE DUC DE WINDSOR

A RENCONTRÉ M. ROOSEVELT A l'occasion de la mort de lord Lothian, des messages de condoléances ont été envoyés par le président Roosevelt au roi George VI, et par M. Cordell Hull à M. Churchill.

Le ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis aurait envisagé de mettre à la disposition du gouvernement anglais un croiseur pour transférer en Angleterrl la dépouille mortelle de l'ambassadeur d'Angleterre. Les drapeaux étaient en berne vendredi dans la capitale américaine.

L'importance, dans les circonstances actuelles, du poste que détenait la défunt, tait qu'on se préoccupe déjà de savoir quel sera le nouveau titulaire. Le correspondant à Londres de la compagnie de radiodiffusion C. B. S. rapporte que plusieurs noms sont mis en avant et notamment ceux de M. Eden, lord Beaverbrook, sir Robert Vansittart et même celui de lord Halifax.

A Washington, on cite volontiers le nom du duc de Windsor et on rattache à ce bruit le voyage que l'ancien roi d'Angleterre vient de faire pour rencontrer M. RooseveUPà bord du « Tuscaloosa », dans la région des Bahamas.

Mais une dépêche de Miami assure que la conversation n'aurait porté que d'une manière tout à fait générale snr la situation politique, et que le président aurait invité le due à venir visiter..en 1041, les organisations américaines de défense civile.

NOUVELLES ROMAINES

Le Saint-l'ère a reçu vendredi matin S. Em. le cardinal Marchetti-Selvaggiani, vicaire de Sa Sainteté, et Mgr Grazioli. doyen de la Rote.

15.7 en 1935; 'l5.3 en 1936: 15.0 en 1937; 15.4 en 193S; 10 7 en 1939. Décès au-dessous d'un an par 100 naissances vivantes

Allemagne 122 en 1925: 94 en 1930; 66 en 1936: 64 en 1937; 60 en 1938 et 1939.

Italie 126 en 1925 97 en 1939. France 95 en 1925; 89 en 1930; 6!) en 1935; 67 en 1936; 65 en 1937; 66 en 193S 67 en 1939.

Royaume-Uni 78 en 1925; 55 en

Si nous consultons ensuite les statistiques de chômage nous voyons que l'Allemagne compte en 1930 3 075 580 chômeurs; p!us de 4 millions en 1931; plus de 5 millions en 1932. Dès 1934 les chiffres baissent 2.718.309 en 1934; 2.151.039 en 1935; 1.592.655 en 1936; 912.312 en 1937; 429.461 en 1938 (ceci pour l'ancien territoire).

De son colé le Itovaume-Uni compte en 1930 1.399.492 chômeurs complets et 517.823 chômeurs temporaires; ces chiffres augmentent jusqu'en 1933 (2.070 046 -M-5O.57O). En 1939 nous dénombrons 1.297.801 chômeurs complets et 215.579 chômeurs temporaires; en 1940 en janvier. 1.209.173 + 249.723; en mai 778.092+102.730.

En France 273 412 chômeurs en 1932: 276.033 en 1933; 345.033 en 1934; 426.921 en 193Ô 431 «91 en 1936 en 1937; 375.742 en 1938; 361.930 en 1939.

Nombres-indices de la somme globale des heures de travail effectuées par les ouvriers de l'industrie

Allemagne 1935 88.4; 19.36 99.4; 1937 110.8; 1938 118.8; 1939 1241.

France 19.35 6S.2; 1936 70 7; 1937 68.1 1938 65 9 1939 70 7. 1 Comparaisons éloquentes

1 On peut juger, par ce résumé de certains tableaux, de l'intérêt de l'Annuaire. Le Service d'études économiques de la S. D. X. évalue, d'autre part. la population du elobe à la fin de 1038 à 2 milliards 145 millions. dont 450 millions sont attribués à la Chine. L'U. R. S. S. compte 170 millions 500 000 habitants les Etats-Unis :• 131 millions 400.000; le Reich allemand 79 millions 700.000 (mai 1939). Ce dernier chiffre ne comprend ni les 7 millions d'habitants du c protectorat de Bohéme et Moravie », ni les 10 millions 500000 formant la population des territoires incorporés depuis. On a tu que la natal^ en Allemazne a continué son mouvement ascendant pour atteindre en 1939. dans l'ancien Reich. le taux de 20.3 p. 1.000 (contre 14.7 en 1933) en Autriche, 20.9 p. 1.000 (contre 12,9 en 1837), et dans les dia-

tricts sudètes, 21,9 p. 1.000. II y eut en 1939 une baisse aux Etats-Unis, au Danemark, en Hongrie et dans les pays balkaniques, mais une hausse dans l'Union sud-africaine, en Océanie, en Suède et en Norvège. Quant à Itf mortalité, elle accuse une baisse générale sans précédent au cours de la présente génération. Le progrès de l'hygiène et du bien-être a ainsi économisé chaque année des millions de vies humaines. Le mouvement ascendant de la production industrielle qui a commencé dans certains pays vers le milieu de 1938 a continué jusqu'au début des hos- tilités. Cett tendance s'est poursuivie au cours de la deuxième moitié de 1939, notamment aux Etats-Unis et au Canada. Si les statistiques relatives à l'U. R. S. S. sont parfois discordantes, une forte augmentation de la production industrielle et, dans certains cas aussi de la production agricole, au cours des dernières années y paraît indéniable c'est le cas pour le coton, le lin, le thé. le sucre, la soie, le charbon, les phosphates. L'U. R. S. S. tient à présent la première place du monde pour la production des céréales, du sucre de betterave, du lin, du chanvre, du manganèse.

Les progrès de t'industrie, favorisés parfois par une politique d'autarcie, ont amené la substitution croissante de certains produits à d'antres. La production allemande du caoutchouc synthétique a été estimée en 1939 à 2025 milles tonnes (pour une production mondiale de caoutchouc naturel de 1020000 tonnes). Dans la branche textile nous assistons à une véritable révolution tandis que la production mondiale de la soie naturelle tend à baisser, celle de la rayonne était en 1939 deux fois et demi plus élevée qu'en 1930, et celle des fibres textiles artificielles a passé pendant ce temps de 2.800 à 490.000 tonnes.

Si nous donnons un coup d'œil sur l'histoire monétaire des dernières années, il apparaît que les dépenses publiques -pour autant qu'elles sont divulguées montent rapidement.

La dette publique. particulièrement la dette intérieure, accuse une augmentation continue. Ainsi, la dette intérieure flottante de l'Allemagne est montée de 6 milliards 500 millions de marks en mars 1939, à pr.ès de 23 milliards en juin 1940. et sa dette intérieure totale de 29 à plus de 55 milliards.

La dette intérieure du Hoyaume-Uni a augmenté entre mars 1939 et mars 1940 de 7 milliards 200 millions de livres à 7 milliards 900 millions, et celle des Etats-Unis a passé entre juin 1939 et juin 1940 de 40 milliards à 43 milliards de dollars. Enfin, au Japon, la dette publique a presque doublé entre mars 1938 et mars 1940.

Oui. vraiment, en parcourant ces colonnes bourrées de chiffres, nous pouvons nous demander. devant le spectacle que nous donne le globe terrestre où va le monde?

Jean Péljssieb.

I EN EGYPTE– |

de violents combats se tintaient à in frontière de la Cjimue et dans la région de Sollum L'aviation allemande ̃

bombarde intensément

le centre d'aciéries britannique

de Shefîieid

Contre-attaques italiennes en Albanie

Il y a souvent entre les communiqués italiens et britanniques des contrastes frappants. Prenons, par exemple, ceux qui ont été publiés vendredi soir. Celui de Rome déclare que les troupes italiennes d'Egypte continuent à a se battre avec le plus grand courage s celui de Londres assurer qu'elles « continuent de battre en retraite ». Ce dernier précise même que ce sont « les restes de l'armée italienne qui continuent de battre ainsi en retraite, « suivis de près par les avant-gardes britanniques ». Il ne semble pas douteux, en effet, que l'armée italienne a perdu une certaine partie de ses effectifs. Sans compter les morts et les blessés, dont on ignore le nombre, les prisonniers forment, pour leur part, un Important contingent. Le communiqué anglais de jeudi soir donnait le chiffre de 20.000 au moins celui de vendredi soir annonce que ce nombre et s'est accru de plusieurs milliers »• Mais, étant donné l'étendue du champ de bataille, le dénombrement n'est pas encore terminé et le haut commandement anglais n'est pas en mesure, pour l'instant, de fournir des chiffres précis. Ce qu'il peut préciser, toutefois, c'est que, en plus des trois généraux capturés à Sidi-El-Barani, deux autres généraux de division sont tombés entre les mains des Anglais, au cours des dernières opérations.

Le communiqué italien de vendredi soir rapporte que ces opérations se déroulent maintenant, non seulement dans la région de Sidi-El-Barani, mais dans celle de Sollum et à la frontière de la Cyrénaîque, ce qui revient à dire à la frontière de la Libye. La région de Sollum, où le communiqué de Rome signale de « violents combats », se trouve, d'ailleurs, à la frontière libyenne, en bordure de la mer. Néanmoins, les Italiens conservent encore des flots de résistance à l'intérieur du désert occidental le communiqué de Rome mentionne, en effet, de vifs engagements dans la région sud-est de ce désert.

Un autre communiqué de Rome, par-

venu samedi matin. relato que, a la frontière de la Cyrénaiqu«\ les Italiens pnt effectué « quelques contre-attaques qui ont ralenti la pression ennemie et que leur aviation a « survolé sans interruption le champ de bataille ». Sur le front du Soudan, des escadrilles italiennes ont, d'autre part. attaqué un aérodrome et bombardé avec succès une auto-mitrailleuse, qui a été complètement immobilisée. Pendant que l'armée de terre britannique s'acharne contre les Italiens, la H. A. F. continue il bombarder, de jour et de nuit, leurs concentrations de troupes et leurs transports motorisés. Durant toute la journée de vendredi. des escadrilles britanniques, protégeant l'avance des trouix's, ont harcelé les colonnes italiennes en retraite, et ont détruit « uiî grand nombre de leurs moyens de transport motorisés ». Dans la nuit de jeudi à vendredi des formations de la 1C. A. F. ont déversé plusieurs tonnes de lx>mbes sur la ville et le port de Tobrouk, et ont, en outre, Bravement endommagé une douzaine d'aérodromes ennemis.

Quel est le plan de l'Angleterre? Il est très clair, écrit le (îiornalc d'Italia. L'Angleterre voudrait mettre hors de combat les forces italiennes pour pouvoir libérer, au moins partiellement, sa flotte méditerranéenne, de manière il renforcer celle de l'Atlantique. Mais. si ce plan « fait faillite », l'Angleterre, prédit le journal italien. rencontrera des difficultés encore bien plus gi^fndes en Méditerranée. C'est pourquoi le mot d'ordre pour l'Italie est tenir bon.

Pour l'Egypte, bien que la bataille se déroule sur son territoire, le mot d'ordre semble être rester neutre. Mais il est manifeste qu'il agit d'une neutralité bienveillante il l'égard de la Grande-lSretuKne. Le roi Faroulf et le premier ministre égyptien Hussein Sikry Pacha viennent, d'ailleurs, d'en donner une preuve assez évidente en félicitant le général Wawel des succès de l'armée britannique.-

L'aviation allemande inscrit à ses annales une nouvelle attaque de grande envergure. Celle-ci a été effectuée contre Sheftleld, l'une des plus importantes cités industrielles du centre de l'Angleterre, dans la nuit de jeudi à vendredi. Partis jeudi soir des aérodromes de France et de Belgique, plusieurs centaines de bombardiers du Iteich, se succédant en formations massives, ont fait subir a cette ville un bombardement qui, dit le 1). A*, fi., a été plus violent que celui de Coventry. En revenant de leur expédition, les aviateurs allemands ont relaté qu'ils avaient pu compter une soixantaine d'immenses incendies, qui faisaient de Sheffield « une mer de flammes ». C'est, dit la radio allemande. un « grand coup porté à la production britannique de l'aeiet ».

Dans la même nuit, la R. A. F. n'a fait « aucune Incursion » en Allemagne, dit le D. X. B. Le communiqué de Londres signale, de son côté, que seules les escadrilles de la défense eôtiè,re ont effectué, au commencement de la nuit, un raid sur le port de Hrest, dont les docks ont reçu quelques bombes.

Au cours de la journée de vendredi l'activité de la Luftwaffe, dit Londres, a été presque nulle. T'ne seule alerte a été donnée dans une région que le communiqué anglais ne précise pas, et elle a été de courte durée. An cours de la nuit de vendredi à samedi, des escadrilles de la R. A. F. ont attaqué les chantiers navals de Kiel, des usines à Brème, ainsi que des docks et des aérodromes en Hollande. Ajoutons que, durant la semaine qui vient de se terminer, les hauts-fourneaux de Dusseldorf, les entrepôts ferroviaires et les usines Mannesman de Derendorf, le port fluvial de Rohrenwerke ont subi d'intenses bombardements et des dégâts considérables.

»

En Albanie, le communiqué officiel d'Athènes, en date de vendredi soir signale une « grande activité des troupes helléniques », qui « continuent à progresser » $ur les différents fronts. L'armée grecque qui opère au nord de Santi Quaranta ou plutôt de Port Edda. puisque tel est le nom que les Italiens ont donné a cette ville aprèe s'être emparés de l'Albanie aurait occupé Porto Palermo, petit port situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Valona. Celle qui se trouve dans le secteur Argyrocastro-Premetl aurait poursuivi son avance jusqu'aux abords de Tepeleni et de Klisura. On signale, d'autre part, que la bataille continue avec violence dans la région située entre Pogradetz et El Basan, les troupes italiennes opposent une vigoureuse résistance aux attaques grecques.

De Rome, on annonce que « des attaques ennemies déclenchées dans divers secteurs ont été résolument anéanties » à la suite de « vigoureuses » contre-attaques. On sisnale, 'en outre, qn-e l'aviation italienne a « atteint efficacement des concentrations de troupes et des colonnes en marche ».

J. R.

Pour une jneNleure

compréhension^

de la politique 'J^çj collaboration

L'opinion française, rcpii<?c sur ellemrme depuis le» jours terriblis de juin dernier, et qui s'en étonnerait juge volontiers les érvnniu nts de son seul point de vue. Klle aurait tort cependant de ne pas imiter le gouvernement et de pas tenir grand compte de l'opinion allemande, en particulier de t'opinion des diriijtani» de lu politique allemande. Ceux-ci, on le sait, s'expriment fréquemment par le truchement des émissions de « h'ndio-Stuttuart ». Or, ces jours derniers « Itadio-Stuttgart » soulignait que « l'attitude du maréchal Pétain montrait que le chef de l'Etat français reconnaissait frattchement la nécessité d'une collaboration franco-allemande, ». Mais, peu après cette constatation, le speaker ajoutait que, par contre, l'opinion française faisait preuve d'une « lenteur et d'une résistance qui ne sont pat sans impliquer quelque péril pour l'avenir de la France ». Ut de préciser la pensée qu'il exprimait en déclarant « Quand on adopte une politique, il faut la faire résolument et s'efforcer <ic réduire autant que possible la. période de transition, sinon le partenaire peut se mettre à douter de la sincérité des décisions prises, ce qui pourrait remettre tout en question. » Nous croyons savoir que ces déclarations n'ont pa» été sans retenir Vat~ tention des milieux gouvernementaux ceux-ci, en effet, ne sont pas sans se préoccuper des inconvénients graves qui pourraient résulter pour notre pays d'une remise en quextion de la politique amorcée à ilontoire. Us poursuivent des négociations difficiles, dont ils attendent non seulement des résultats immédiats comme, ceux qui déjà ont été obtenus, mais surtout que soit faite à la France, dans l'Europe de demain, une place correspondant, ntm seulement à la gloire de son passé, mais aux immenses possibilités qu'elle garde pour Varenir.

Us se rendent compte que, si l'opinion française ne se rallie pas plu» vite et sans arrierc-pensée à la politique de collaboration qu'ils sont décidés à pratiquer, ils risquent de trouver en face d'eux, un jour prochain, un partenaire moins accommodant, plus raide. Kl c'est pourquoi ils souhaitent que disparaisse sans tarder une méfiance qui, certes, présenterait le grave inconvénient d'entraver les efforts poursuivis par le gouvernement de Vichy pour s'entendre avee-le vainqueur, mais qui. aurait l'inconvénient, plus grave encore, de compromettra à jamais l'avenir de notre pays.

N. C.

|ll»l!ia!i|l!ll!IIllLl!lll!llll!llUlliII!ll!l!.tl]lV!ll!IIIII!ll Berlin dément le bruit d'une rencontre

Hitler-Mussolini

Berlin, 14 décembre. La Wilhemstrasse fait savoir que les nouvelles répandues par la Presse étrangère au sujet d'une prétendue rencontre entre le Fiihrer et le Duce sont sans fondement.

Un navire de commerce

allemand se saborde

dans les eaux

de l'Amérique centrale

Le D. N. B. communique

On vient d'apprendre que le bfltiment de commerce allemand Jarhwald s'est sabordé dans les eaux de l'Amériqu»* centrale, le 10 décembre, pour éviter d'être arraisonné par le croiseur britannique Diomède.

On mande de la Havane que cet incident a suscité un grand intérêt dans l'opinion publique et la Presse d'Amérique centrale

Le grand journal cubain Mundo écrit notamment

« Que le bateau allemand ait été coulé ou arraisonné, il reste le fait que la zone neutre américaine, à savoir les eaux territoriales de l'Argentine, de l'L'ruguay, du Brésil, de Saint-Domingue, du Mexique, de Cuba, ont été de nouveau violées. »

Neige et avalanches dans les montagnes DANS LES ALPES

LA CIRCULATION EST

INTERROMPUE

Depuis six jours la neige tombe snr les Alpes sans interruption, provoquant des perturbations importantes dans les «communications et de grands retards dans la circulation routière et ferroviaire. Le sanctuaire de Notre-Dame de La Valette a été endommagé par une couche de neige atteignant deux mètres.

En général, au-dessus de 1.200 mètres, l'enneigement est de 1 m. 20. Dans toutes les Alpes on signale des avalanches. En Tarentaise, les chasse-neige demeurent impuissants à rétablir la circulation. DEUX BUCIIERONS SUISSES

PÉRISSENT

SOUS UNE AVALANCHE

Dans le val de la Tinière, au-dessus de Villeneuve, une avalanche a enseveli deux bûcherons. L'alerte a été donnée par un autre ouvrier qui avait pu se dégager. Des colonnes de secours ont ramené les deux corps.

Deux cents Juifs, dont

soixante-dix enfants,

périssent dans un naufrage Un chalutier à moteur ayant à bord 326 passagers, tons juifs, se rendant de Bulgarie en Palestine, se dirigeait vers un port de la mer de Marmara, an sud des côtes de Thraee, pour s'y ravitailler lorsqu'ils fut surpris par uni» violente tempête et jeté sur d«»s ̃'̃

Malgré les efforts tentés p< les passngers. deux ceat quatre iicrwinnes. dont soixante-dix enfants, ont été noyées.

Les 122 survivants ont été hospitalisés à Stamboul.


fl travers le monde Ln Angleterre

LE MINISTÈRE DE L'INFORMATlOiN CHANGE DE DIRECTEUR M. Franck Pick a résigné ses fonc- tions de directeur général au ministère britannique de l'Information. Sir Wal- tir ik'ii •kriin actuellement directeur général adjoint lui succède.

En Bulgarie

JUGEMENTS SUR LE PACTE HUNGARO-YOUGOSLAVE

Le pacte d'amitié qui vient d'être sliiué entre la Hongrie et la Yougoslavie est favorablement commenté par la presse lr.i!are, qui. cei>endant, ne lui attribue jia.s une importance exceptionnelle. Certains journaux estiment que ce fait constitue une contribution à l'œuvre de la paix dans le bassin danubien, sans effacer toutefois les litiges qui existent entre les deux pays signataire.

Les milieux politiques bulgares font un rapprochement entre ce pacte et celui signé, il y a trois ans, entre la Bulgarie <-t la Yougoslavie, sans manquer de faire remarquer que ce dernier n'a pas donné les résultats positifs qu'on en attendait à Sofla.

En Turquie

LES PRÉCAUTIONS MILITAIRES Les mesures d'obscurcissement lmposées dans la Turquie tout entière depuis le 1" décembre « à titre d'txpérimentation » ont été levées. Les réi-ultats obtenus ont été des plus satisfaisants. Le gouvernement se réserve le droit de procéder à de nouvelles expériences.

D'autre part, l'état de siège décrété h la même date dans six districts, dont ceux de Stamboul, d'Andrinople et des lardanolles est maintenu pour la période prévue d'un mois.

NOUVEAUX CRÉDITS MILITAIRES Le gouvernement turc prépare une loi accordant au ministre de la Défende nationale un nouveau crédit de 40 millions de livres turques, qui serait couvert par des dispositions extraordinaires.

Aux Etats-Unis

LA QUESTION DES DETTES DE GUERRE

L'Institut de l'opinion publique du docteur Gallup a effectué un nouveau référendum populaire sur la question suivante « l'ourrions-nous annuler les dettes de guerre de la Grande-Bretagne si celle-oi nous donnait des territoires a proximité du canal de Panama ? s

12 p. 100 des réponses ont été négatives, contre 34 p. 100 de l'enquête faite l'année dernière sur la même question.

Le docteur Gallup déclare que ce résultat est une preuvee qu'on se rend de mieux en mieux compte aux EtatsUnis que les dettes de guerre ne pourront jamais être payées et qu'il serait préférable de consolider les défenses américaines du canal de Panama en obtenant de nouveaux territoires, plutôt que d'attendre un payement très problématique.

De nouvelles catégories de travailleurs sont admises au bénéfice de la carte "F

L'arrêté qui modifie les conditions d'établissement des cartes d'alimentation spécifie que seront compris dans la cinquième catégorie, celle des travailleurs désignés sous le nom de catégorie « T », les consommateurs des deux sexes, de 14 à 70 ans, se livrant à une travail pénible nécessitant une grande dépense de force musculaire.

Est publiée en annexe à cet arrêté la liste des travaux, professions, emplois, fonctions, ainsi que les situations spéciales dont les consommateurs peuvent se prévaloir pour être classés dans cette catégorie.

Ceux-ci doivent. en vue d'obtenir leur admission dans la catégorie « T », produire à la mairie de leur résidence soit un certificat de leur employeur, chef de corps ou chef de service, précisant leur emploi exaét et la nature des travaux auxquels ils se livrent, conformément au modèle annexé à l'arrêté soit, «'il s'agit d'artisans, une déclaration écrite précisant la nature des travaux effectues et le numéro d'inscription à la Chambre des métiers; soit, s'il s'agit de l'une des personnes se trouvant dans l'une des situations spéciales énumérées, toutes justifications utiles au soutien de leur demande.

Sont seuls considérés comme se livrant a des travaux pénibles nécessitant une grande dépense de force musculaire et par suite peuvent seuls prétendre au classement en catégorie « T ».

1° Les personnels de toutes industries (y compris les chemins de fer, les membres de toutes les professions ou métiers, des personnels civils et militaires ne recevant pas de vivres eu nature), des services de l'Etat, des départements, des communes et des établissements publics se livrant de façon constante et habituelle, notamment à des travaux eu soussol, à des travaux de nuit (entre 22 heures et 6 heures) et seules classées en catégorie « T » les personnes dont les heures de travail comprises dans ces intervalles représentent au moins un tiers de la durée réglementaire de leur travail

2" Les artisans et ouvriers des industries suivantes industries extractives industries de l'alimentation industries chimiques industries du papier; imprimerie industries textiles, travail des étoffes cuirs et peaux industries du bois; métallurgie et travail des métaux les travaux publics et le bâtiment; travail des pierres et terres à feu (chaux, plAtrcs et ciments, poterie, verrerie). Dans ces industries, seuls peuvent faire partie de la catégorie « T » ceux qui effectuent d'une façon constante et habituelle des travaux de fabrication, de réparation ou de manutention nécessitant une grande dépense de force musculaire. En conséquence, n'y sont pas classés les personnels des directions, d'administration, d'études techniques et de surveillance

S" Les personnels exerçant les professions, métiers ou emplois énumérés dans, les catégories ci-après

I. Forêts (ouvriers bûcherons, résiniers, liégeurs, charbonniers)

Il. Manutention et transport (par fer, eau et air), chemins de fer, etc.; III. Commerce» et professions direrses, tels qu'infirmiers, brancardiers, donneurs de sang, maîtres de gymnastique, etc.

IV. Service* de rEtat, de» départe.

MOBILIER SCOLAIREl f TABLES-BANCS BUREAUX BIBLIOTHÈQUES 1 CHAISES AMPHITHÉÂTRES SALLES DE FÊTES fIS LABORATOIRES VESTIAIRES ETC 1

ÉTAB" R. E. P., 125, rue Bataille, LYON m. parmentier 72-28 et73«

ÉTdBts R, E, P,,125, rue Bataille, LYON DEMANDE I

I ENVOI DU CATALOGUE ET TARIFS SUR DEMANDE j

ments, des communes et des établissements publics (officiers subalternes, sousofficiers, hommes de troupes, des services comportant un travail musculaire; personnel navigant de l'aéronautique; mariniers de bord, etc.), ainsi que divers fonctionnaires des ponts et chaussées, routes, navigation et ports maritimes, des postes, télégraphes et téléphones, des manufactures de tabac, des douaniers, gardiens de la paix et préposés des eaux et forêts.

Enfin voici quelles sont les situations spéciales prévues dans le dernier paragraphe de la liste et qui permettent l'attribution de la carte de consommation « T »

1° Ménagères ne travaillant pas hors de leur foyer, à la condition qu'elles aient à leur charge nu moins trois enfants âgés de moins de 12 ans;

2' Femmes enceintes, pendant les six derniers mois de la grossesse constatée par certificat médical;

3° Femmes (mères de famille ou nourrices) allaitant au sein un enfant (situation attestée par ttn certificat médical) 4° Mutilés et infirmes (civils et militaires mutilés de guerre, mutilés du travail ou autres mutilés ou infirmes privés de l'usage d'un membre ou d'une fonction essentielle, situation entraînant une notable diminution de la capacité de travail), notamment les aveugles sur présentation du titre leur permettant de bénéficier de la carte de priorité dans les transports en commun;

5" Civils et militaires atteints de tuberculose pulmonaire ou de toute autre maladie exigeant de la suralimentation constatée par des certificats médicaux 6° Prisonniers de guerre ou assimilés pendant les six mois suivant leur libération

7° Les Jeunes gens sans emploi, effetstivement encadrés et travaillant dans des équipes de travail créées sons le contrôle du secrétariat général à la Jeunesse

8° Elèves des écoles industrielles ou agricoles effectuant les travaux énumérés dans les différentes industries.

~usTicE-

Un individu se faisant appeler Dormeuil. Rozier ou M. ie Comte avait monté depuis 1936 trois affaires de banque la Caisse centrale de Crédit, dont le déficit dépassa bientôt dçus millions: la Banque du Centre-Ouest, qui permit à Dormeuil d'escroquer aux petits épar- gnants de Normandie la somme de 400.000 francs, et la Banque de FrancheComté, dont le déficit atteignit bientôt six millions de francs.

Cent quatre-vingts plaintes amenèrent l'arrestation des complices de Dormeuil. mais celui-ci, ainsi qu'un certain Marcel Creusot purent s'enfuir.

Le tribunal de Bordeaux vient de condamner les complices à diven-es peines, mais, en ce qui concerne Dormeuil. son jugement n'a pu être prononcé, la police n'étant point parvenue à établir sa véritable identité.

Envois de livres aux prisonniers de onerre

Communiqué officiel n* 28 de la Direction du Service des prisonniers de Ille guerre.

Les familles savent qu'elles sont autorisées à envoyer à leurs propres prisonniers de guerre, par la voie de leurs colis individuels des livres scientifiques, des livres dont le contenu n'a aucune tendance hostile au régime allemand, des romans dont le contenu ne soit ni douteux, ni obscène, des jeux de toutes sortes (jeux de cartes, de salon, de société). Pour nos prisonniers de guerre qui ne reçoivent pas de livres de leur famille, une bibliothèque existe dans les campa; cette bibliothèque est alimentée par les dons que chacun peut faire dans ce but. La Direction du Service des prisonniers de guerre a chargé la Croix-Rouge française de centraliser pour la zone libre tous les dons reçus et d'en assurer l'envoi collectif dans les camps de prisonniers en Allemagne, avec le concours du Comité international de la Croix-Rouge à Genève.

Toute» les personnes qui possèdent des livres et désirent en faire don aux prisonniers sont donc invitées à les faire parvenir soit au Comité de la CroixKouge le plus proche de leur domicile, soit à l'une des œuvres qui s'occupent 1 plus spécialement du ramassage et des envois de livres aux prisonniers de guer- re, telles que, en zone libre le Comité

Un ingénieur chilien

aurait découvert un nouvel explosif

Une dépêche du D. N. B. signale qu'un ingénieur chilien, M. Basilio Garib, vient de découvrir une matière particulièrement explosive. Au cours d'une expérience faite en présence d'officiers de l'armée et d'experts, un bloc de granit de 50 tonnes a été brisé en mille morceaux par 50 grammes seulement de'cette nouvelle matière explosive dite « garibite ».

L'inventeur a déclaré à la Presse que le gouvernement chilien serait disposé à installer une grande usine pour la production de cette matière explosive. La fabrication est bon marché, étant donné que le Chili dispose de toutes les matières premières entrant dans la composition de cet explosif.

Une

«armée de citoyens" serait

levée en Australie Un appel pour la création d'une armée de citoyens a été lancée le 13 décembre par M. Menziès.

Le premier ministre australien a déclaré que les célibataires ayant atteint 19 ans en 1939-1940 et les veufs sans enfants, âgés de 25 à 35 ans, seront prochainement appelés pour effectuer une période d'entraînement en janvier dans une armée de citoyens.

Les journaux rnsses rapportent que 1%1'%I. Staline et Molotov vont « poser leur candidature » aux prochaines élection au Soviet suprême de Bessara6ie,

< Le livre aux prisonniers », du gouvernement français à Vichy: soit, à leur défaut, à l'une des nombreuses Œuvres qui. s'occupent des prisonniers de guerre. Jusqu'à nouvel ordre, les familles sont priées de ne pas envoyer d'hebdomadaires ou de revues, mais uniquement des livres.

Les Comités on les Œuvres auront à envoyer les dons reçus à l'adresse de la Croix-Rouge française, 176, avenue Thiers, à Lyon (en gare de Lyon-Brotteaux), où fonctionne le service d'acheminement.

En ce qui concerne les prisonniers de guerre internés dans les frontstalagen de France occupée, la Direction du Service des prisonniers de guerre a chargé le Comité national d'assistance de centraliser à Paris tous lés dons reçus de la zone occupée. La gous-Direction à Paris du Service des prisonniers de guerre en assurera la distribution collective dans les frontstalagen.

Morts d'hier

A Londres, A l'âge de 81 ans, lord Vesteyl, qui fut un des fondateurs de l'industrie des frigorifiques aux colonies britanniques et dans le monde entier.

PETITES NOUVELLES DE L'ÉTRANGER Par décision du Conseil des ministres canadiens, toutes les forces armées existant au Canada sont désormais rangées sous l'appellation d'Armée canadienne.

L'amiral Nomura. nouvel ambassadeur du Japon aux Etats-Unis, ne se rendra pas immédiatement à Washington, mais il ira d'abord en Chine, pro- bablement avant la fin du mois, pour un voyage d'inspection dans la vallée du Yang-Tsé.

M. Serrano Suner, ministre des Affaires étrangères espagnol, a reçu successivement les ambassadeurs d'Italie, d'Allemagne, du Portugal et de GrandeBretagne.

Les deux sous-marins italiens qni étaient en réparation depuis le début de novembre dans le port de Tanger ont appareillé vendredi à 3 heures et demie du matin.

A la suite d'une enquête ouverte récemment sur la propagande communiste illégale dans la région de Locarno, quelques jeunes gens ont été arrêtés.

Le navire allemand Rhein, qui avait été capturé mercredi par le patrouilleur hollandais Van-Kingsbergen, a coulé.

Les milieux navals américains rapportent que le paquebot norvégien Oslofjord, de 18 000 tonnes, a touché une mine et a coulé mercredi au large de New-Castle.

Le croiseur britannique Enterprise vient de faire escale quarante-huit heures à Montevideo.

La radio allemande invite tous les citoyens du Reich à limiter leurs déplacements de Noël afin de ne pas gêner les communications diverses exigées par la guerre.

L'école sans Dieu a vécu en France, écrit dans la Gazette de Lausanne M. Robert Vaucher, qui voit là le signe de la réintégration de la nation française dans la civilisation chrétienne. Mais, ajoutet-il, on s'est bien gardé de créer un dogme d'Etat et c'est fort heureux. Les inquiétudes de certains de voir le cléricalisme succéder à l'anticléricalisme, inquiétudes qui se sont manifestées jusque dans des milieux protestants en Suisse, semblent complètement vaines.

Le sous-marin anglais Suneish a coulé un navire de ravitaillement allemand d'environ 4.000 tonnes à proximité de la côte norvégienne.

Le tribunal de la région de Kiev a condamné à mort Semen Dzikounski, ancien chef d'un groupe de nationalistes ukrainiens, qui était, paratt-il, passé en Pologne à la suite des événements de 1920-1921, et que les Russes ont capturé au moment de la conquête de ce pays. La navigation russe sur le Danube a commencé a fonctionner. Le premier navire russe, le KrasnivFM-Intern, est arrivé à Galatz.

Bulletin financier et commercial

BOURSE DE PARIS

Du 13 décembre.

3%, 87,75; 3 >m., 90,60; 4 1917, 89,90; 4 1918, 90,30; 5 1920, 121,20; 4 1/2 A 1932, 94,25; 4 1/2 1932 B, 93,70; 5 1939, 101,55; Cais. aut. 5 1938, 110,10; OH. Très. 4 1/2 1933, 1.100; 4 1934. 1.036: 5 1935. 1.016; 4 1/2 1932, 946: Chem. Etat 5 1919, 449; P. T. T. 5 1928, 512; P. T. T. 6 1938, 1.050: Obi. Très. 4 1936 B, 130,10; Bon. Très. 4 1/2 1933, 1.095; 5»% 1934, 1.078; 4 1/2 94 1934, 1.055; 4 1935, 1.026; 5 1937, 1.015; 5 1/2 1938, 1.100; Cala. nat. 5 1934, 1.018; Cals. aut. 4 1/2 1929, 900. Créd. nat. 5 1919, 588; 5 1920, 535; 6 1923 (janv.), 541; 6 1923 (juin), 545; 6 1924, 570; 5 1934^ 1.055; 6 1935, 1.021; 5 1/2 1937, 6.049; 6 1938, 1.132; A. E. F. 6 <*> 1927, 1.011; A. 0. F. 3 1907, 412; Camer. 4 1931, 885; Indoch. 3 1909, 370; Indoch. 5 1935, 953; Madag. 4 1931, 885; Mar. 4 1914, 422; 5 1934, 933; Tunis 3 1892, 350 Alger. 4 1930. 1.005; 5 1935, 996; Tunia. 3 1902-07, 320; 4 1/2 1932, 891. Ponc. 3 <% 1883, 334; 3,60 1885, 388; 2,80 1895, 382; 3 1903, 384; 3 1909, 182; 3 1/2 1913, 389; 4 1913, 496: 4 1/2 1930, 895; Comm. 3 1891, 311; 2,60 1892, 392; 2,60 1S99, 370; 3 1906, 375; 3 1912, 180; 7 1926, 739; 7 1927, 597; 5 1929, 965; 4 1930, 868; 4% 1931, 895; 4 1/4 1932, 935; 5 1933, 960- 5 1/2 1934, 1.021; Dép. Seine 6 1937, 1.102; Ville Par. 3 1871. 414; 4 1S75, 477; 4 1876, 463; 2 1/2 1892, 264; 2 1/2 1894-96, 258; 2 1898, 805; 2 1899, 298; 2 1/2 1904, 305; 3 1910, 260; 3 1912, 2T5; 5 1928, 930; 4 1/2 1929, 886; 4 1930, 880; 4 <"i 1931, 845; 4 1/2 1933, 904; 5 1/2 1034, 989; 5 Ï935, 968; 5 1/2 1937, 1.008; 6 1938, 1.032; Ville Marseille 6 19P.8 899; Panama, 141; Est 3 410; 5 1921 A, 831; Lyon fua. 3 373- 6 «% 1921 A. 432; Midi 3 375; 4 1921 A, 746; Xord 3 430: 5 1933, 976Orl. 3 1884, 380: 5 1/2 1935 1 011Ouest, 3 418; Chem. Maroe 5 1933, 960: Métro 6 1937, 1.003; Tram. Bord. 5 1931, 904; Eleetd. Brest 4 1/2 1931, 945; Enerp. éleotT. Maroc 6 1937, 995; Enerif. induotr. 5 1929, 965; Force et Lum. Pyr. 5 940; Truyère. S 1/2 1932. 1.034; Km*, éclair. 5 1/2 1932. 1.006; Un. électr. 4 1/2 1930. 930;Lonjwy 5 1931, 775: Aeiêr. Mar 4 1/2 1931. 930; Tréf. Havre 5 1930, 920; Courrièr. 4 1/2 1930, 921; Péchin. 5 1/2 1940. 1.950; Chargens 5 1/2 919; Sud Atl. 5 1/2 1928, 984 Poliet 5 1930, 1.020; Air Liq. 6 1.654; Citropn 3 1/2 1936, 461; Peu*' 6 ?, ^'i2H, 487.

BOURSE DE LYON

Da 13 décembre.

3 rt, 89; 4 1917, 87.05; 4 1918, 88; 5 1920. 123,50; 4 1/2 A, 91; 4 1/2 B, 88,60; 4 1/2 1937, 192; 5 1939, 97,50; C»is. aut. 5 1938 105,35: Obi. Trés. 4 1/2 1933. 1.0534 1934, 1.000; 5 1935, 986; 4 1936 B. 130; Ont. Nat. 4 1/2 1932, 905; Bona Tréa. 4 1/2% 1933. 1090- 5 1934, 95; 5 1935, 1.015; 5 aept. 1937, 1.045; 5 dé». 1937, 1057- 5 1/ 1938. 1.075; Cais. amt 940; P. T. T. 5 1928, 528; 4 1/3 1924-33,

482.

Banq\ Algér.. 9.250: Banq. Trans., 500; Banq. Paris. 1.074: B. X. C. T., 675; Un Paria.. 752; Comp. Alger., 1.850: Compt! Nat. Eoe.. 888: Créd. Comm. Ffr., 730- Créd. Lyon, 2.080; Créd. Fonc. Ind, 222;

Soc. Marseil., 935: Soc. Gén. non lib., 1.000; Suez cap., 15.990; jee, 12.000; part, 9.600; 1/5 Soc. civile, 3.350; Lyonn. Eaux cap., 2.355; jee, 2.095; Thoms., 500; T. S. F., 920; Electr. Paris, 935; Nord Lam. 1.150; Litt., 1.249; Truyère, 3.090; Distr. Electr., 800; Gas Banl., 1.250; Gaz Eaux, 1.070; En. Nord Fr., 360; Blamy, 1.892; Maries, 605; Béth., 7.000; 1/10, 740; Tonkin, 2.720.

Courrier., 310; Lens, 909; Ani., 890; Bol., 91; Pénarr., 540; Vicoig., 685; Louv., 640; Forg. N.-E., 650; Creusot, 1.905; Trff Hav.. 850; Nick., 1.715; Franç. Pétr., 1.015; Ugin., 3.250; Poulenc, 1.615; Kali., 900; Kuhlm., 1.010; Gafsa, 1.150; Péchin., 3.200; Air Liq., 2.040; part, 8.600; St-Gob., 2.190; Djibouti, 525; Rosario, 20.100; Afr. occ, 1.505; Quilmès, 18.400; Compt. Gaz, 1.300; Peng, 610; Say, 1.140; Ter. Ron., 662; Un. Eur., 1.260; Poliet, 1.750; Firmin., 240; Zen, 415; Acier Mar_ 575; Acier St et ord.. 779; Priv., 760; For*. Alais., 265; Gnome, 750; Montramb., 1.550; Bozel, 625; Tub. Fran. anc, 188; Lyon, 1.100; jce, 750; Midi, 965; jce. 585; Nord 980; jee, 700; Santa-Fé, 1.050; Tram. Chang., 945; Energ. ind, 1.699; For.. Lum., 400; part, 1.550; Hyd. Auv.. 2.080; Hyd. Enerit 1.315: Vicat., 1.225; Ouest Afr., 650; Coty, 395; Berg., 790.

Cent. Min., 2.258; CrM. Fonr. Egypt., 3.280; Can. Pac, 357; Ske., 2.655; Oéd 1.398; Rio, 2.850; Royal, 60.050; 1/10 6.195; Neat.. 18.750; East Géd., 2.140; Un. Corp., 1.225; Wag.-Lits, 104: Montée, 366; Amst., 5.850; Toang 5 1/2 248- CrM. Arg., 1.560; Jap. 5 1.450; Egyp. Un., 1.680; A«ot., 2.750.

Anglo, 325; Aréas, 260; Brakp., 410- Bruay, 312; Cambod., 630; Canad Eagle 79; Caouteh., 217; Charter., 167; City Deep., 469; Crown Min., 2.650; Daggafont., 440; de Beers ord., 1:365; East Rand., 416- Gén. Min., 701; Goldf., 420; Huanch., 43; Jagesfont., 135; Johannesb., 3a5; Langl 81; Liév., 265: Lond. Tin., 28: Malas ord., 164; Mer. Eagl., 79; Michelin, 1.4ST5; Mo*amb., 59; M'Zaita, 270; Nattag., ai 5; Paoang, 945; Katanga. 5.660; Phosoh. Const., 560: Phosph. Tunis., 281; Rand Min 375: Rhodes., 192: Roan, 145: Stiell 580;SubNiB.. 2.190; Spr., 255: Tangan 45;Town Sh., 77: Transv., 175; Trepca, 90;Tubii., 148; West Rand. 299; West Spr 430; Wyoming. 380.

Obi. Créd. Nat. 1919, 573; 1920 525;1923 1", 545; 1923 2», 540; 1924, 565; 1934, 1.030; 1935, 1.030; .5 1/2 1937' 1.034; 6 1938, 1.080: Vil. Puris 1934* 910: 1937, 971: Fus. anc. 365: nouv 371; P. L. M. 6 1921 A, 420; 5

791.

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Ce qu'il faut snoolr Pour le rapatriement d'enfants de zone libre à zone occupée

et vice-versa

La préfecture de la Uaute-Yienne communique `

Les parents désirant obtenir le rapatriement d'enfants se trouvant en zone libre ou en zone occupée devront adresser une demande au service de la CroixRouge de la zone dans laquelle ils se trouvent. Pour la zone libre, le siège de ce service est à Vichy, Croix-Rouge française, rue de la Grande-(;rille. Pour la zone occupée, 6, rue de Berry, Paris (8#). Tous le» renseignements nécessaires devront être indiqués 3ane cette demande, notamment nom et adrense des parents nom, adresse et fige de l'enfant, et nom des personnes chei qui se trouve l'enfant.

Les parents devront également déclarer qu'ils sont en mesure de recevoir J'enfant. tant au point de vue matériel qu'au point de vue juridique (absence de jugement de déchéance de l'autorité paternelle).

Les admtaistrations et oeuvres qui réclameraient des enfants dont elles avaient la charge devront faire la même demande.

Un concours

d'admission à Navale aura lieu en 1941

Le secrétariat d'Etat à la Marine com-

munique

Un concours d'admission à l'Ecole navale aura lieu en l'.Ml, dans le courant du mois de juin. Le nombre des candidats à admettre sera de 60 environ. Les candidats pourront se procurer auprès des directeurs des établissement d'instruction le programme général du concours.

Les délais de transport

en chemin de fer

des bagages et colis

Les chemins de fer ne sont tenus d'assurer le transport des voyageurs que par les trains réguliers et dans la limite des places disponibles. Ils ne sont pas responsables des retards qu'entralnerait pour les voyageurs l'inobservation des horaires des trains circulant dans la zone occupée ou en provenance de cette zone, sauf le cas où il serait établi qu'il il y a eu faute lourde de la part du chemin de fer.

Quant aux bagages enregistres, empruntant exclusivement des lignes de la zone non occupée, ils pourront n'être mis à la disposition des voyageurs que dans un délai de quarante-huit heures, compté à partir de l'heure effective d'arrivée du train pour lequel ils ont été enregistrés.

Pour les transports des petits colis, des colis postaux, des animaux vivants et pour les transports à grande vitesse. il est prévu une prolongation de délai de vingt-quatre heures lorsque ces transports n'excèdent pas 40(1 kilomètres et dix-huit heures au delà. Le d?lai de factage est également augmenté de vingtquatre heures en cas de livraison à domicile.

Pour le transport en petite vitesse, les totaux prévus sont doublés, le délai i supplémentaire ainsi alloué étant, au minimum, de trois jour».

« Atteint à 35 ans

de rhumatismes aigus.

.depuis plusieurs années, je ne pouvais plus rien faire, même pas marcher. J'ai tout essayé sans le moindre résultat, jusqu'au jour où j'ai fait la cure de vos cachets Gandol. Alors un mieux s'est fait sentir, puis, oh surprise, toutes mes douleurs ont complètement disparu! Aujourd'hui, je vais au jardin, je m'habille seul et me porte comme si je n'avais jamais eu de rhumatismes. » Tel est le cas de M. Beaur. à Feular de-Moleans, par Chateaudun, Eure-et-Loir. Le Gandol coûte 14 frs 60. Ttes Pharmacies.

HALLES CENTRALES DE PARIS

Du 12 décembre.

ARRIVAGES

Viande, 27.000 kg.: volail., gibier, beurre, œufs, fromag. pavillons fermée; pois. et eoquill., 50.500 kil.; fruit» et lécum.,

139.000 kil.

COURS

Bœuf (1™ quai.) quart. derr. traité, 25 fr. 20; de derr., 21 fr. 80; de dev., 14 fr.; aloyau, 29 fr.; collier, 13 fr.; paler., I, bavette, 15 fr. 70.

Veau (1™ quai.) ent. et demi, 20 fr. 10; épaule, poitr., collet, 16 fr. 20.

Mouton moût, ent., 21 fr. 20; gigots, 29 fr. agn., 23 fr. 70.

Pore» demi. 22 fr. 90; filet, 28 fr.; longe, 27 fr.; jnmb.. 27 fr. 20; poitrine, 23 tr.: lard. 19 fr. 50.

Triperie bœuf. Pièce cerv.. 5 fr. 75; pieds, 2 fr. Le kil. foie. 15 fr.: cœur, 7 fr. 50; tang. avec corn., 9 fr. 50; rognons, 15 fr.; gras-double, 11 f.

Veau. Pièce cerrel., 7 fr.; pieds, 3 fr. Le kil. tête compl., 7 fr. 50; lang., 12 fr. foie, 29 fr. ris, 24 fr.

Mouton. pièce cervel., 3 ir. 50; cœur, 2 fr. 50; rogn., 1 fr. 90; Inné., 2 fr. 25. Le kil. gras-doub., 4 fr.

Porc. Le kil. tête, 10 fr. 60; foie, 27 fr.

Légumes. 100 kg. earot. comm., 300 fr. carot. nouv. d'Algêr., 320 f r. champig. couche, 1.400 fr.; crosnes, 600 fr.ç endiv., 650 i 700 tr.; épinards, 350 tr.: haric. verts, 900 fr.; oign., 400 fr.; oseil., 300 fr.; pom. de terre hainaut, 220 fr.; ro«a, 210 fr.; ord., 145 à 155 fr.; nouv., 300 fr.; tomat.. 600 fr.; potir., 60 à 100 fr.; salsifis, 300 à 450 fr. Cent bott. navets nouv. Nantes, 225 f r. poir., 550 fr. Le cent choux verti et choux roug., 225 fr.; choux-fleurs (pièce), 3 à 8 fr. chicor., scarolles. laitnes, 60 à 100 fr. artich, Oran (le colis). 60 fr.; artich. Alger, (le cent), 180 fr.

Fruité. Les cent kg. banan, 900 fr.; marr. et chataig., 350 à 500 f r. flgecs fraî- che», 800 fr.; poire» choix, 500 a 800 fr. ord., 300 à 500 fr.; pomm. extra. 1.000 fr. de choix, 800 fr. à enire. 200 fr.; oranges, 800 fr.; mandar., 800 fr.; nèfles 300 fr.

Poissons. Le kilo colinots, 11 à 12 fr. langoustes vivantes, 48 a 50 fr.; raies entières. 7,50 à 8 fr.; rougets barbets. 23 à 25 tr.; sardines fraîches (le cent). 50 à 60 fr.; moules (100 kg.), 230 i 254 fr. MARCHE LIBRE DE LA VH1EÏTE Les boeufs charol., nivern., bourbon. ex. ira. 8,85 la liv. net.: bona bœuf», 8 50 à 8.70; ord., 8.20 à 8,40. Norm. extra, 8,85; bona bwufs, 8.40 à 8,60; ord., 8,10 à 8,30; gris Ouest vend., parthen., maraich. extra, 8.30 à 8,60; bona bo-ufs, 7,90 i 8.20; ord 7,50 à 7.80. Salers et ouges div. extra, 8.40 à 8.60; bona bœufs, 7,90 t 8,30; ord., 7 50 à 7.80.

Génisses extra normand., 8,85; rouge», 8.50 à 8,70; grise» ehoiet.. 8,50 a 8,75; ord., 8 à 8,40: bonnes vaches, 8 à 8 35- ord., 7.30 à 7,90: viande i aauei»., 7,50 à 8; taur., 7 à 8,85.

Veaux. Cours nominaux veaux sorte* extra meil. prov., 10,20 à 10,30 la liv. net. et 10.50 au dét.; ord. bonne» pror., 9,80 à 10; veaux blancs, 9.50 à 10 50brout., 8,50 à 9.30.

Ovins. Agneaux extra fino, la livre net. Southdown en laine, eham., 11.90; maraîch.. 11,60 à 11,90; Vendée. 11,60 à 11.80; rholet., 11,60 à 11.90: moutons Poitou. 10.70 à 10,90; Vend.. 10.40 à 10 70- lie de France. 10,40 a 10,70; ord., 10,10 A 10,40: brebis Vendée. 9.50 à 10 20lIe de France, 9,50 à 10,20; Poit- 9 70 t 10,20; mère» ni, 8 à 9,40.

Le rôle de l'Etat M. Henry Deschamps, dans le « Mémorial de Saint-Etienne », explique pourquoi l'Allemagne en 1914-1918, la Fran ce en 1940, ont subi la catastrophe il y avait divorce entre la nation et l'Etat. Il conclut par ces lignes judicieuses sur le juste rôle de l'Etat

« Un régime se perd, quel qu'il soit, du jour où il fait passer son intérêt avant l'intérêt du pays.

» Telle est la leçon constante de l'Histoire. C'est ainsi qu'est morte la démocratie grecque. Le vieH Isocrate, au moment où Athènes va sombrer sons l'invasion macédonienne, cherche tes causes de la faiblesse de son pays, et il écrit « Le souci des affaires publiques est devenu un commerce, une foire d'empoigne; autrefois, c'était un ministère, comme une liturgie. Les hommes d'Etat ne recherchaient pas dès le premier jour quelle bonne affaire leur avaient » laissée leurs prédécesseurs, mais plu» tôt quelle affaire urgente pour l'Etat « restait en suspens. » (Aréopagitique, VII.)

C'est ainsi qu'est morte chez nous la monarchie française. Devant i'insojiciance égoïste de Louis XV « Cela durera bien autant que moi et l'étroitesse d'esprit des privilégié*, le peuple se détacha petit à petit des institutions qui avaient fait la grandeur du pays, quand les rois se sacrifiaient à leur fonction et que les ministres étaient les premiers « commis du royaume.

» n n'y a pas de régime politique parfait en soi, et les meilleures institutions sont impuissantes à sauver un pays dès que les hommes s'en servent au lieu de les servir. Le malheur de la France avant 1939 a été de vivre dans une caricature de démocratie, comme elle vivait dans une caricature de monarchie avant 1789. » Entre les deux excès opposés, et aussi néfastes l'un que l'autre se désintéresser de la nation ou absorber la nation en lui, le rôle de l'Etat est de promouvoir le bien commun de la nation en respectant et en soutenant toute initiative d'individus ou de groupements privés (famille, école, syndicats, etc.), favorable au bien général du pays. C'est ainsi que l'Etat restera en contact permanent avec la nation, et trouvera dans le respect des droits qui lui sont antérieurs (ceux de la famille, par exemple), la limite nécessaire à son pouvoir. C'est ainsi surtout qu'il gardera vraiment la confiance du pays, à qui il pourra légitimement demander les sacrifices requis pour le service commun, étant lui-inême le premier serviteur de la nation.. »

L'assemblée générale à Nice des Conférences de St-Vincent-de-Paul

Il est d'usage, dans le diocèse de Nice. que les Conférences de Saint-Vincent-dePaul se réunissent à l'occasion de la fête de l'Immaculée Conception. Elles n'ont pas manqué, cette année, à cette pieuse coutume.

La messe de communion du matin, au cours de laquelle de nombreux confrères ne sont approchés de la Sainte-Table, a été dite daus la chapelle de l'école Sasserno par M. le doyen Itobaudi, supérieur, qui, dans une allocution de haute tenue, a exprimé sa joie de recevoir les Conférences Saint-Vincent-de-Paul et a tiré de cette rencontre, au jour de la fête de la Vierge, les conclusions seules capables de réunir les cœurs de tous les assistants.

Comme chaque année, l'Assemblée générale s'est tenue au grand séminaire du boulevard Frank-Pilatte, dans l'après-midi, sous la présidence de M. Sakebant, supérieur du grand séminaire, assisté de Micbel. président des Conférences des Alpes-Maritimes.

Après la lecture du procès-verbal de la dernière réunion, par M. Gabriel Laurent, faisant fonction de secrétaire, eut lieu une petite cérémonie tout intime remise d'un diplôme, d'un prix ForneroMeneï. attribués à deux confrères qualifiés de philantropes obscurs par le Comité d'attribution des prix; à M. Xa-

ÉCHOS

Le général Noguès a publié un message dans lequel il demande aux popularions marocaines de venir en aide aux Lorrains et de s'employer à procurer du travail à quelques-uns d'entre eux aujourd'hui dans la détresse.

Les séquestres mis sur les biens de MM. Davil Weill et IAm Stern, dans l'arrondissement de Versailles et dans la circonscription du tribunal de la Seine, sont levés.

Le gouverneur général Carde a été reçu pnr le maréchal Pétain à qui il a rendu compte de la tournée d inspection effectuée aux Antilles et en Guyane françaises.

Pour le contrôle des prix Un décret publié au Journal officiel du 13 décembre permet au ministre des Finances de confier les fonctions de contrôleur des prix à des techniciens recrutés en dehors des régies financières, par contrat renouvelable d'une durée maximum de six mois. Les intéressés, dont Je nombre ne pourra être supérieur à huit, recevront pendant la durée de leur contrat une rémunération mensuelle ne pouvant dépasser 4.500 francs.

FAITS DIVERS Les inondation. en Turquie ont fait de nombreux morts. Dans la région d'Andrinople, les pluies ont maintenant cessé et les rivières sont en décrue. Cependant. le trafic ferroviaire n'est pas encore rétabli. Les perte» de vies humaines sont nombreuses, des stocks considérables de marchandises ont été anéantis.

vello, secrétaire général des Conférences du diocèse, et à M. Dalbéra, président de la Conférence Saint-Vincent4e-Paul-Saint-EtieiHie-. li Cardon, char- gé de remettre ces diplômes, se plut à rappeler les mérites de ces deux confrè- res primés, à qui nous adressons nos plus sincères félicitations.

Pansant en revue toutes les Conférences. M* Michel eut l'occasion de féliciter spécialement deux membres de celle de la Madeleine. Puis il donna un certain nombre de renseignements sur le Secours national.

La séance se termina par une allocution à M. le supérieur.

M. Sakebant conclut en adjurant les auditeurs de tenir bon. de rester fermes, de ne pas se laisser décourager par les difficultés; depuis deux mille ans. le christianisme, les Œuvres de charité continuent. Comme saint Vincent-dePaul, continuons à remonter le moral aux pauvres et aux affligés.

Le maréchal Pétain donne en ce moment l'exemple: à Toulouse, à Lyon. à Marseille. il est allé voir les PetitesS<purs des Pauvres, les asiles de nuit, les (Euvres de charité à qui il a laissé des dons magnifiques.

Faisons comme lui. nous contribuerons à notre manière au relèvement du pays.

~OUR LA VIE PLUS FACILE A LA MAISON bo~h'r:~t

Cest un aphorisme souvent répété que le « bon marché est toujours cher ». Il y a là un fond de vérité. Mais il faut se méfier de ce que, faits pour des considérations d'ordre général, de tels dictons sont parfoia trop absolus peur les cas particuliers. Or, dans le sujet domestique qui nous occupe il convient de faire. entrer en ligne de compte les trouvailles personnelles, les réelles occasions »

Toutefois, en parodiant quelque peu le mot de La Fontaine que « l'occasion fait le larron » nous pouvons admettre qu'en nombre de circonstances c l'occasion fait la dépense inutile ».

Mais, dira-t-on, en les occurrences présentes, les occasions comme le bon marché disparaissent tout est cher. Il cet vrai. Malgré quoi, néanmoins, môme maintenant, il y a toujours un meilleur marché dans le cher et c'est dans le choix judicieux entre Tun et l'autre que nous devons exercer notre sagacité, notre esprit <f à-propos et de réalisme économiques.

Partant de ce principe qu'il est nécessaire de réduire nos dépenses, il importe donc, avant d'acheter quoi que ce soit, de mesurer T usage qu'on en veut faire. d'il est transitoire et « ne dure qu'un moment », comme dit la chanson, inutile de se, mettre en grande frais. Payons pour Tcmploi que nous avons en vue, pas plus que pour la nécessité et la durée de cet emploi, dès lors le bon marché se défend.

Par contre, pnur ce qui doit servir et durer n'hésitons pas à prendre du « bon », même s'il est très cher. Mais ici encore il y a la merure. Elle consiste à adapter l'achat à nos moyens et, entre deux qualités d'objets, de râleur d'usage à peu près identique, mais rune brillante, l'autre modeste de ̃ présentation, à ne pas dépasser nos ressources.

Car s'il y a Tatiirance du bon marché, superficiel mais engageant, il y a également la tentation dit fixe qui vise plus à l'éclat qu'à l'utilisation pratique. Enfin, ne noua en tenons pas à cet esprit de parcimonie, de stricte économie qui fait qu'on a peur parfoU de s'engager en de larges dépenses. Or, il y a des dépenses qui c patient », lorsqu'elles interviennent à propos. C'est pourquoi s'il est indispensable de ne par engager des frais à la légère, il convient tout aussi bien de ne pas hésiter lorsqu'il s'agit d'une « affaire » de réels avantage et intérêt, en tenant compte toujours de nos besoins futurs comme immédiats, et en dehors du simple plaisir de « posséder s. En résumé, sachons nous écarter du bon marché illusoire, lorsqu'il n'est pas d'un usage limité; ne nous laissons pas prendre au « cher » dans le luxe inutite. Et devant une occasion matériellement profitable, ne la laissons pas à autrui, car on trouve souvent une large économie dans une dépense faite à bon escient. i. La Maisawdière.

Quelques recettes

et conseils

de nos lecteurs

Une trèt aimable et gerviable voisine de notre réduction nous passe les trois recettes suivantes, qu'elle a copiées à notre intention dans un recueil familial, à récriture pdlie par le temps. Plat et dessert tout le plaisir de la table. Crème de potiron. Choisir nn potiron bien tendre et de bonne espèce, épais

TOMBÉS

L au champ d'honneur juct, tuais, Jour». (Int. T «»« eM«m fti/J^

Le R. P. lingues de Montjamont, religieux cistercien de X.-D. des Dombes, 2t> au&, tombé en niai.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSLS, KAIUE, J0SLP1I

Indulgence 7 un.s chaque foie

S-pur Marie de San Viricenxo (Antonietta Fioretti), Auxiliaire du l'urKatnire, 55 ans, à la Maison-Mère, à Paris M. I «blx* Edouard Ilumbert <1f Mareste. di'oédé à Bourg, à l'ilge de .̃»(( ans. M'" Xiaucel, à Maurines,

Chuudosiigites M'antl),

M"" Iio^e Pueeh, fille de la Charité de Saiut-Vincent-de-Paul. en religion S«r-nr Angélique, pieusement décédée le 8 décembre, dans la 70* année de son rtte et In 44' de sa vocation, à l'bApitnl d'Autun.

M. l'iil'l»' L<mis Carilhian. curé pcmluut viiijrt-t r-iis ans à Saïnt-Oément et Héotier f Haute^-Aipt's).

M. ]'«!><̃• .];̃- Kyraud, en retraite à Lacon i Hautes A.p. s),

M. le chanoine lîminert, aumônier du Carmel, à Drngiiipnnu. ;<> ans. M. le chanoine ltourlumsH», ancien curé de Tliiëzac (Cantal), li-l ans.

M. Micl'.eB Cohade Le Cher Frère Antonin-Gabriel (M. Gabriel Cohade). (ie> Ecules chrétiennes. vient de s'éteindre à lflge de 71 ans. à la Maison de retraite « les Réfollets », à Monl ferrauj.

Après avoir owup* avec distinction des postes de toute prpmière importance, notamment celui de directeur des Etudes nonimlt's dans sa Congrégation, il fut appelé en l'.KtS à la direction du Pensionnat Godefr<>y-<ie-Bouillon, où il avait fait ses études.

Malgré les difficultés créées par la Grande U.icrr<< l'.ll J-l'.HS. il sut maintenir et rchau^si r ru ère le renom dont jouissait 1 t;ta!>lisM'i;n'i'.t sous l'impulsion •Vlairi'e <ie ses pri'-il>Ves.seurs, les CC. FF. Annct et Hélie.

Ses supérieurs lui confièrent ensuite la composition dea livres de français édites par l'Institut. Ce fut ]'<cuvre des vingt dernières années <iv sa vie. Son dernier ouvrage Grammaire française. parut avec une t'iugicuse préface de M. Ijouis Madelin, de l'Aradémie française. C'est une grande perte pour l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes.

AU « NOËL » Nous rappelons que le centre national du « X'M'l » f>t depuis octobre installé à Lyon, 10!). chemin de l'Etoile-d'Alaï, Le l'oint du Jour.

Les comités dp zone libre ont repris leur activité routumiùre.

De plus, les Noëlistes collaborent avec les mitres mouvements de jeunesse aux organisations officielles pour le service soeiai et national, telles que Seconrs national, résorption du chômage (centres de jeunes travailleuses) et retour à la terre (sossionf. ru raies ).

lies Xoëlistcs évacuées et expulsées doivent demander soit au Centre nationnl, soit ù la direction des Œuvres de leur ville nu de le.ur diocèse d'hébergement, le nom et l'adresse des représentantes du mouvement. Le plus fraternel aceufil leur Fera assuré, atténuant un peu leur isolement et leur permettant de se retrouver « en famille >.

et d'un jaune très coloré. Une tranche de 500 grammes environ suffit très large.ment pour deux personnes. Eplucher, couper en trauclies, ou ù(->, et faire cuire à 5'eau légèrement Milée. Kguutter (en ayant bien soin de conserver l'eau de cuisson qui servira à faire un excellent potage), passer et remettre sur le feu, après avoir délnyé une cuillerée à soupe, par personne, de bonne farine, ou de froment, moïzena, crème de ris ou autre dans lit, peu de lait froid. Bien remuer Pour éviter les grumeaux; puis verser peu à peu ce mélange dans la casserole se trouve le potiron, en remuant constamment et en tenant éloigné du feu, jusqu'à ce que, tout en éclaireissant avec le lit que vous aurez préalablement chauffé, vous puissiez le rapprocher du feu jusqu'à légère ébullition de cinq à dix minutes lesquelles on ne cessera pas de remuer. Ajouter une pincée de m.], nu morceau de sucre ou du sucre vanillé ou, si possible, un filet de rhum ou de kirch et enlever du feu quand la crème paraitra à la consistance voulue. Elle peut être servie avec des tartines de pain grillé.

Chausson an potiron on flamiche picarde. Prépurer la pilte à chausson plus ou moins travaillée (ne rien compliquer, surtout par ce temps de restrictions). La pâte préparée, coupée en deux et laissée à reposer quelques minutes, prendre une tranche de potiron suffisente pour garnir l'intérieur de la pote l'éplucher et la couper en petits dés que l'on sale légèrement et qu'on laine reposer quelques minutes également dans un plat creux pour que le «el fonde de façon uniforme et ajouter un oignon plus ou moins gros coupé très finement.

Puis, graisser, U-urrer ou huiler une tôle à bordn relevés duns laquelle voua étendes une partie de votre pâte, aussi mince que possible et assez large pour qu'elle depas.se les bords d'un bon centimètre au moins. Garnir cette pâte du mélange de potiron et d'oignon sur lequel on mettra quelques, petits morceaux de beurre, ou de grais.-t. Ktendre sur le tout l'autre partie de la pâte. Le» bords de l'autre partie devront rejoindre les bords de celle-ci. Passer, ni l'on veut, dessus un chiffon de toile très propre trempé dans l'eau sucrée pour lui donner une belle couleur et mettre au four bien chaud. Terminer la cuisson sur la cuisinière, pas trop près du ieu.

Pommes de terre famé** au lard et aux oignons. Kpluchez environ deux belles pommes de terre et un oignon par personne. Coupez-les en tranches de un centimètre pour les pommes de terre de quelques millimètres pour les oignons et niettez-les dons un plut creux; salez modérément et poivrez très peu tout en remuant le tout avec la fourchette pour que le sel pénètre bien. D'autre part, pla- cez quelques petits morceaux de lard gras ou, à défaut, de saindoux, au fond d'une tôle ondulée, puis vos pommes de terre tranche par tranche, sur le lard en forme de couronnes «superposée» et alternée» avec les oignons. Ajouter, si l'on veut, quelques tranches de lard de poitrine, salue ou non, s-ur cette petite pyramide. Couvrir bien le tout avec un plat creux ou mieux un saladier de manière que la vapeur ne puisse s'échapper pendant la cuisson qui durera environ trois quart! d'heure. Pour la cuisson procédez ainsi. Placez votre plat assez loin d'abord du feu vif duquel vous te rapprochez peu à peu. La vapeur est remplacée par une petite fumée bleue qui annonce que la cuisson s'achève: on éloignera alors ua peu tout en retenant une bonne chaleur. Ne jamais découvrir avant de servir trèt chaud. Ce plat peu coûteux a l'avantage d'être tre. nutritif.


A^ == k

J LES ARTS =– = 1| r dans la Cité ||l

La plupart de nos propos précédents, touchant la littérature, peuvent intéresser les arts. Qu'il s'agisse de la portée morale d'une œuvre, des errements dans la recbercu« de 1 expression, de la eommunicabiiité au public, les mêmes questions se posent auxquelles nous avxms tenté de répondre.

Cependant, quand il s'agit de peinture ou de sculpture, les problèmes, pour être semblables, duus le fond, à ceux de la littérature, demanderaient des solutions nuancées. Par exemple, on comprendra que l'influence morale d'une ceuvre plastique diffère de celle d'un livre. Car le choc est avant tout visuel, il évite les cheminements troubles des images que l'écriture ne peut que suggérer.

Ou comprendra, aussi, que plus que l'expression écrite, l'expression plastique peinture ou sculpture est sujette aux diversités de goût. Un écrivain peut vous heurter par son style. Vous reconnaissez du moins qu'il parle bien ou mal la même langue que vous Au contraire, l'éttacation de l'œil est celle dont on se soucie le moins. De bonne foi, vous hausserez les épaules devant une œuvre, vous la jugerez folle ou audacieuse, alors qu'elle sera un chef-d'œuvre de sincérité.

La eommunicabiiité au public est, somme toute, plus difficile pour une œuvre plastique que pour une œuvre littéraire. Néanmoins celle-là a une signification, plus universelle que celleci. On peut admirer les musées étrangers et rester sur le seuil des littératures étrangères.

Autre remarque si les arts, en Franée, passionnent généralement moins le public que les lettres, il demeure pourtant que depuis trois siè- cles la France a une incontestable suprématie artistique alors que dans la littérature certains la jugent distancée.

Bref! c'est assez dire en quoi le rôle des arts dans la Cité ressemble et diffère de celui des lettres. Rôle plus extérieur chez les uns, plus intérieur chez les autres, lié h tous les soucis spirituels chez celles-ci, plus limité à la seule esthétique chez ceux-là.

Néanmoins, le but reste commun élever l'homme vers la Beauté dont la source est en Dieu. Quant à l'artiste, qu'il manie une plume, un pinceau ou un burin, son dessein profond est le même donner une forme à son inspiration.

Voilà ce qu'oublient les tenants d'un art bassement utilitaire et collectiviste. Mais il me faut éclairer ces qualificatifs.

<

Pour les architectes, l'Architecture est le plus noble des arts; elle en est au surplus le principe et la fin, la synthèse équilibrée.

Ils ont le droit de penser cela. C'est une preuve d'amour, et sans amour on ne construit rien. D'ailleurs, les Grecs se retrouvaient entiers dans le Parthénon et de Léonard de Vinci à M. Paul Valéry l'Architecture a eu ses chantres aussi convaincants que fervents. Parce qu'elle est mesure, hiérarchie, harmonie, et juste subordination des moyens à la fin, et tout cela dans la rigueur géométrique, certains esprits y puisent des méditations enthousiastes.

Ces temps derniers, un jeune architecte, qui me vantait son art de la sorte, rencontrait en moi un auditeur complaisant. Ma complaisance s'arrêta à la limite de certaines exigences Je reproche il la peinture et a la sculpture modernes, s'écria tout-àcoup mon interlocuteur, de s'être libérées de l'architecture. Le but de la peinture doit être de décorer les murs, et celui de la sculpture de meubler les angles.

Force me fut de prendre l'air navré de quelqu'un qui n'est pas d'accord. Pardon dis-je. La vie passe parfois par-dessus l'utilitaire pour atteindre le nécessaire. Et les arts, qui sont choses vivantes, en font autant. Vous n'avez pas plus il reprocher à la pointure et à la sculpture de s'être lihérées de l'architecture, qu'à la poésie et à la musique de s'être rendues indépendantes l'une de l'autre. Leur nécessité vitale était de s'individualiser. D'ailleurs, la décoration est une chose et la peinture une autre chose. Enfin, si la peinture peut avoir pour but de décorer les murs, 11 est arbitraire de la limiter à ce seul but. De même pour la sculpture.

Mon architecte ne voulut rien entendre. Avec véhémence, il jeta l'anathème sur la peinture de chevalet.

Je vous concède qu'une toile de petit format peut témoigner d'autant de génie qu'une grande. Mais elle devient la jouissance d'un unique amateur privilégié. Or, le but d'une cenvre d'art (il dit même de l'art) est d'être appréciée du plus grand nombre. A quoi je répliquai par la même disj tinction que ci-deseus. Etre apprécié r du plus grand nombre c'est l'un des buts, et d'ailleurs beaucoup plus de l'artiste qne de l'art. Une œuvre doit tendre d'abord ù être un chef-d'œuvre ensuite à être saluée comme tel. Cette reconnaissance publique n'est, en somme, qu'un appât pour l'artiste. Nous ne le minimisons pas. au demeurant. Sans lui, l'art risquerait de se déshumaniser rapidement. A cet

P VIENT DE PARAITRE | Frédéric MISTRAL et la Rénovation française

par Jean PËLISS1ER

La vie lummeuse e% I œuvre féconde du grand poète provençal magnifiquement exaltées par maréchal PETAIN. Le modèle vigoureux et sain proposé par le chef de l'Etat à la génération qui doit refaire une France nouvelle In-16 de 64 page». 3 fr. Franco. 3 fr. 80 Jomdr; It montant à In commanis BONNE PRESSE 1. nie de l'Oiifeerntoire, Uuwre. (H.-V.1 Chèque postal C. C. Limoges 275-47

égard on peut affirmer que le chefd'œuvre inconritt n'existe pas. Mais enfin, l'ambition des applaudissements doit rester un simple aiguillon pour le créateur. Robinson, dans son lie, peut sculpter une merveille avec le vague espoir qu'elle sera découverte par les hommes. L'important est tout de même que l'œuvre soit belle et sincère.

Les parti-pris du jeune architecte apparurent peu à peu liés à son mépris de ce témoignage authentique que l'artiste doit,apporter. Il précisa encore ses considérations utilitaires. Il se plaignit des conditions matérielles faites aux artistes. Selon lui, la faute en était à cette prétention personnelle qui n'existait pas au temps des ateliers, du travail en équipe, de l'anonymat glorieux. Et les artistes vivaient mieux.

Replacez ces aspects pratiques en leur temps, lui dis-je. Croyez-vous les grandes œuvres collectives des ateliers, les fresques et autres somptuosités encore possibles alors que les mécènes ne le sont plus.

On paie encore certaines œuvres des prix astronomiques!

Parce qu'elles deviennent matière à spéculation. Si vous admettez les spéculations et les tares qu'elles entraînent sur le pétrole ou le caoutchouc, au nom de quelle morale vous indignerez-vous de ce qu«? l'art ne soit pas respecté, et que certains artistes, euxmêmes, fassent du commerce? L'Etat mécène?

Vous retombez dans le piège de l'art officiel qui n'a plus de l'art que le nom.

Nous en sommes restés là. Ni mon interlocuteur n'allait jusqu'à s'ériger en contempteur de 'toute beauté intrinsèque, ni moi-même ne niais que la situation des jeunes artistes était souvent dramatique et que l'Etat ne fut-ce qu'à un titre de propagande nationale ne dût s'en préoccuper. Cependant, en marge de ces considérations utilitaires, une question subsistait celle des émotions collectives provoquées par l'art. C'est une sorte de complément au souhait du s Chant pour la tribu ».

Nous la verrons la prochaine fois et. tout comme le catholicisme s'est révélé ferment de grande littérature, il apparaîtra inspirateur et diffuseur dee arts.

VIENT DE PARAITRE |gM

PETITE HISTOIRE du

ROMANTISME par Luc ESTANG

Panorama lumineux d'une époque mouvementée et féconde, où, sur les décombres d'un ancien retrime écroulé et sur !es restes d'une Révolution exsangue, et dans tous les domaines politique, littéraire, religieux, social. souffla un esprit nouveau qui offre de singulières analogies avec celui qui se lève actuellement. In- 1 6, 64 pages. Prix: 3 fr.. franco 3 fr. 80. loindre te montant à ta commande. Bonne Presse, 1 rue de l'Observatoire, Limoges (Haute-Vienne). Chèque postal c/c Limoges 275-47

UNE ENQUÊTE en est

1 de la croix ̃̃ ia littérature catholique ? I

Nous rappelons les deux questions posées I. Quelles qualités essentielles exigez-vous de la littérature pour qu'elle mérite le titre de catholique? l'

II. Dans lequel des différent* genres roman, essai, poésie, un écrivain catholique a-t-il le plus ou le moins de chance de satisfaire à ces conditions?

Nous nous réservons de publier tout ou partie des réponses qui nous seront transmises, sauf avis contraire de nos correspondants. Mais nous nous réservons également, surtout dans les circonstances présentes, le droit de ne pas faire état de telle ou telle réponse dont in publication parattrait présenter des inconvénients.

On voudra bien répondre à La Croix et inscrire sur l'enveloppe « Enquête littéraire ». NE PAS GASPILLER LE DIAMANT De notre collaboratcur M. l'abbé Charles Chalmette, aumônier du lycée, à Limoges I. Molière a écrit <c La vertu n'est pas scénique il n'y a qu'un moyen de faire l'éloge de la Vertu, c'est de critiquer le vice. » Exemple Polyeuctel

André Gide a écrit « On ne peut faire de bonne littérature acec de bons sentiments. » Exemple la Jeanne d'Arc de Péguy oa celle de Paul Claudel!

Paul Claudel a écrit « Le mal ne se compose pas. »

Exemple Thérèse Desqueyroux!

Qu'il est difficile de trouver la vraie formule de la littérature catholique!

S'il y a une mauvaise littérature catholique « compote de pommes sur un buffet d'Ursulines » il y a, grâce à Dieu, une littérature catholique qui est bonne. Mais ne fut-elle pas un peu handicapée? Les lecteurs ne sont-ils pas coupables quand ils cherchent dans le roman le sourd tumulte du sang?

Je suis persuadé que ce n'est pas uniquement pour le charme de leur style que certains romanciers (je ne citerai aucun nom) connaissent tant de lecteurs.

La première qualité de la littérature eatholique sera d'être une oeuvre d'art. Je sais que j'enfonce une porte ouverte.

La deuxième qualité c'est qu'elle soit un reflet de la vie. Mais il y a la vie des bas-fonds et la vie des sommets: l'auteur catholique choisira la seconde, de préférence.

S'il choisit les bas-fonds, c'est son droit, Fauteur catholique n'oubliera pas que s'il écrit d'abord pour lui, il écrit aussi pour ses lecteurs qu'il ne perde jamais de vue sa responsabilité de chrétien. Aujourd'hui, plus que ja-

A Encore FAnîholoîie L_. de la Renaissance catholique

J'ai retrouvé avec joie, dans cette Anthologie, l'ami Retté traitant des miracles de Lourdes. Cher Retté, je l'ai vu deux fois une première fois chez moi, une autre fois chez son éditeur. Cette seconde rencontre fut pour moi l'occasion de le mieux connaître. J'avais souvent, auparavant, ouï parler des phases antérieures de son existence et du temps où il savourait, non pas l'opium, comme tel personnage des Goncourt, ni l'éther comme Maupassant, mais le haschisch, comme Gabriel de Lautrec, le poète des Roses noires. Sa conversion, qui fit grand bruit, fut un événement, dent plus d'un cœur fut touché. Elle avait transformé l'homme, il va sans dire sans l'altérer. Elle avait fait naître en lui, puis développé, des vertus qu'auparavant il n'avait pas songé à pratiquer la sainte humilité surtout. De ce haut mérite du nouveau converti je ne veux signaler ici qu'un trait admirable. Je l'ai déjà évoqué, mais il y a longtemps, et plus d'un de mes lecteurs peut donc l'ignorer ou l'avoir oublié. Je vais donc à nouveau le rapporter.

Lors de notre deuxième et dernière rencontre, dans la pénombre de la maison d'éditions Messein, je ne pus m'empêcher d'adresser à Retté un reproche.

« Dans votre cas, lui dis-je, il y a quelque chose de bizarre. Je me rappelle certain poème de vous intitulé Grand vent

Mon dme, tu reviens des folles aven[turcs

Pour saluer l'hiver en son château [de givre.

Ecoute les grands vents hurlent [comme des cuivres

Et troublént le sommeil de la mère [Nature.

Arréte-toi, mon âme, ils ont peine à [te suivre.

» En de tels vers vous n'aviez pas renié et je vous en loue la facture parnasienne. Vous avez été en bon rang parmi les meilleurs poètes de 1890. Pourquoi donc n'avez-.vons pas jugé à propos, grâce aux dons qui vone étaient échus, de consacrer votre talent à louer Dieu? Vous lui deviez bien ça. En ce temps, les poètes catholiques n'abondaient pas encore. Dans les bras.series du Quartier latin, il vous était, naguère, arrivé de sourire ou de rire à la vue de Louis Le Cardonnel. Pourquoi donc, maintenant, ne vous est pas venue l'idée d'imiter son exemple et de lui emboîter le pas? Vous lui deviez bien ça. Et vous deviez ça bien plus encore Dieu et à son Eglise. » Retté subit sans broncher, sans piper mot, mon reproche. Puis, il me regarda et me dit d'un ton qui m'émut autant que ce qu'alors il articula Mais, mon cher, je n'ai plus de talent. ('omprenons bien la formule. Elle signifiait je n'ai plus de talent pour la poésie. Quel poète, autre que Retté, eût osé faire un pareil aveu? Devant cet, acte d'humilité je m'inclinai avec le plus grand respect.

Le passage des œuvres de Retté choisi par Louis Chalgne et cité par lui dans son Anthologie est bien choisi. Il a trait aux miracles de Lourdes. A ce sujet, entr'autres choses, Retté dit ceci qui souligne l'essentielle caractéristi-

mais, le catholique n'a pas le droit de gaspiller le diamant.

Je soulève la grave question de l'art et de la morale. Elle a fait verser beaucoup d'encre et l'encrier n'est pas vidé.

Il. Le genre où l'auteur a le plus de chan.ce de réussir esta à notre avis, le Roman, à la condition qu'il soit vrai comme une bonne monnaie. Le lecteur, en lisant un Roman, ne juge pas, souvent il se souvient! La Poésie est en baisse; le vers ne se lit plus parce que sans doute beaucoup de poèmes modernes ne sont pas autre chose que des marbres de. Pathos! L'ŒUVRE C'EST L'HOMME.

De M. Henri Dernon. Chantiers de jeu.nesse 38.

1. La littérature mérite, me semble-t-il, le titre de catholique des que la foi catholique trouve sa place dans la solution des grands problèmes qui agitent la pensée humaine. En fait de qualités, je les ramènerai toutes à celles de l'écrivain, car l'œuvre, comme le style, c'est l'homme! La littérature sera catholique quand l'écrivain prendra réellement conscience de sa foi et la vivra. Alors, quoi qu'il écrive, il aura le coup d'œil chrétien. Son œuvre sera catholique, en quelque sorte, naturellement.

II. Il découle de cette définition une nécessité d'apostolat, de rayonnement de la foi possédée. La Poésie sera la meilleure forme à choisir. Evidemment, il ne s'agit pas là de n'importe quelle poésie. II s'agit de celle qui, depuis les Psaumes, a monté à travers les siècles, du cœur de l'homme vers Dieu et que représente bien, à notre époque, la poésie de M. Paul Claudel.

rn inconvénient elle n'atteint qu'un public assez restreint. Le roman aurait l'avantage d'une plus large audience. Les réponses risquent d'être fort divisées à son sujet. René Bazin y avait déjà répondu quand il notait dans ses Carnets (je cite de mémoire) « Il n'y a pas de romans catholiques; il y a des romans où ce qui est bien â rtppeflt bien, et où ce qui est mal s'appdle mal; d'autres, où cette distinction n'existe pas. n

J'ajouterai une remarque. Certes le mal existe. Mais est-ce la meilleure façon de le combattre que de lui donner la parole? Je crois que si le chrétien doit pencher d'un côté, c'est vers l'optimisme. La foi est certitude et équilibre.

Quant aux essais, ils sont sans doute la forme la plus objective en tant qu'étude historique ou dogmatique. Mais eux ausu touchent un publie restreint.

que desdits miracles, savoir leur instantanéité

« Lorsque la méd-ecine guérit un malade, celui-ci passe par différentes phases d'améliorations progressives et plus on moins lentes, avant de revenir à la santé. »

Hélas oui, la guérison de nos maux physiques ne s'effectue trop souvent que par lents épisodes. Elle suit, tout comme le coche fameux du fabuliste, « un chemin montant, sablonneux, malaisé ». Combien de guérisons ont été précédées d'un vrai chemin de croix! Ii n'en est généralement pas du tout ainsi à Lourdes.

« A Lourdes, dit avec raison Retté, fort souvent la transition de la maladie à la santé se produit, au contraire, d'une façon instantanée. Si c'était là l'effet d'une force naturelle. »

D'aucuns l'ont dit, attribuant à l'eau de Lourdes des propriétés hautement curatives. en raison de sa composition chimique.

« Si c'était là l'effet d'une force naturelle, même non définie, il faudrait admettre qu'il existe dans ce petit coin des Pyrénées une énergie spéciale qui agit, non seulement. £ur place, mais aussi à distance, et qui opère, non par l'entremise des médecins, mais par un caprice de la nature en opposition avec toutes les lois naturelles. Une hypothèse aussi absurde ne se discute pas. » Jamais nul médecin n'a encore trouvé le moyen de voir, en quelques secondes, se combler sous ses doigts et disparattre une fistule osseuse ou un mal de Pot t.

Un autre extrait attachant figure dans le même livre, une courte page, d'un tout autre esprit, mais fort belle, empruntée aux œuvres de Joseph de Pesquidoux. Cette page s'intHule le Jour des épousailles. Elle évoque l'époque bienheureuse où, entre le châtelain, propriétaire ou patron, et le quelconque subalterne, il n'y avait pas la distance et le malentendu que nous constatons aujourd'hui. Il y eut, jadis, notamment au pays de France, une fraternité hiérarchisée, mais chrétienne, propre à engendrer un équilibre social solide. Depuis que les hommes ont été proclamés frères sans avoir un commun père, cet équilibre social a disparu.

Autrefois, en terre chrétienne, on était frères à bien moins de frais. Les vies étaient, en quelque manière, parallèles, en attendant, parfois, souvent même, de se conjoindre et de se fondre à la faveur de certaines circonstances.

En voulez-vous la preuve? La voici dans l'extrait que je vais signaler et que Chaigne a tiré d'une œuvre de Joseph de Pesquidoux.

« Le jour des épousailles, avant la messe. le maître envoyait sa voiture aux fiancés. Ils roulaient vers le château. Ils y entraient seuls, tandis que la noce s'échelonnait le long de l'allée principale du parc. La fiancée déroulait deux rubans blancs. De l'un elle entourait la taille de sa maîtresse, de l'autre, le bras de son maître. En son nom et en celui de son fiancé, elle les « cintait », c'est-à-dire elle les unissait

CE SIÈCLE DEMANDE

DES GÉNIES CHRÉTIENS

De notre collaborateur Jean de Samblac I. Ce siècle, qui paraît destiné par la Providence à de grandes souffrances et à quelque haute vocation, demande des Génies chrétiens. C'est un siècle de la primitive Eglise, un siècle de Tertullien, de saint Augustin, de saint Cyrille qu'il nous faut. Que le chrétiens ne craignent pas d'avoir du talent et que l'on ne craigne pas qu'ils aient plus que du talent. C'est une constatation que beaucoup de ceux qui sont considérés comme les meilleurs écrivains catholiques sont des convertis. Mais l'Action Catholique doit nous donner des écrivains. Seulement, n'ayons pas peur des dons de Dieu, ne craignons pas le feu, nous qui possédons la charité. Et que ceux-là qui seront choisis fassent avec Dieu et eux-mêmes le serment de don et de sincérité et qu'ils soient humbles car les dons sont grâce et non propriété.

II. Je crois tous les genres chrétiens comme l'ensemble de la vie. Cependant Je poème et la critique le poème surtout sont chrétiens par excellence. Celle-ci, oeuvre soucieuse de charité et de justice, chevalier des Lettres, défenseur du Droit, du Beau, de l'Equité; celui-là, cime la plus proche de Dieu, la plus voisine de la Croix.

La Vie voilà le désir littéraire des jeunes. PURIFIER LA SOURCE

De notre collaborateur M. Henry de Julliot, à Toulouse

I. Il faut qu'elle soit éclairée de toute la vérité catholique, c'est-à-dire, puisque la vérité est une, qu'elle soit vraie tout simplement. Cela requiert de l'écrivain une loyale observation du monde, une juste appréciation de la nature humaine (ni Rousseau, ni tout à fait Pascal), une parfaite rectitude de conscience et une certaine expérience de la Grâce.

II. Le roman requiert le plus difficile équilibre et il est bien vrai que tout se rame»ne en fin de compte à « purifier la souree » mais il faut que les catholiques y prennent rang avec décision, parce que le roman est la forme littéraire de notre époque comme le théâtre était celle dà XVII* siècle, et nous n'avons pas le droit d'en être absents.

L'essai critique d'abord il est la manifestation la plus authentique de l'esprit français et l'un de nos principaux devoirs catholiques. Mais il doit être une critique d'amour selon le prin.cipe de saint Paul « Examinez toute chose et

à leur joie. On se serrait tes mains. Et le maître, entre les deux fiancés, les raccompagnait à la voiture. C'était un grand honneur. Ils sortaient mariée du château, reconnus comme époux par leur maître. Celui-ci les suivait des yeux, et la noce chantait sur leur passage

Las carrères diouen flouri,

Tant bère nobi ba »ourti,

Diouen flouri lion en grand

Tant bère nobi ba passa.

Les chemins doivent fleurir, tant belle épousée va sortir, doivent fleurir, doivent germer, tant belle épousée va passer. »

Plaise à Dieu que renaisse l'état d'esprit qui a suscité de telles mœurs et inspiré à Joseph de Pesquidonx une exquise page parmi tant d'autres qu'on peut trouver et savourer dans ses œuvres

Parmi les pages de la même Anthologie j'en ai trouvé une hélas! c'est tout de Joseph Lotte, à laquelle je dois pareillement rendre hommage. Cette page s'intitule Pourquoi nous croyons. Elle commence en ces termes 1

« C'est un genre que l'on se donne, aujourd'hui. On s'entend dire Eh! vous avez bien de la chance de croire, vous! Il semblerait que nous bénéficions de quelque injustice, de je ne saie quel traitement de faveur. Ce n'est pourtant pas une chance qui nous est tombée toute seule. Rien n'arrive jamais tout seul. »

Joseph Lotte s'attaque aussitôt à ce stupide lieu commun et énumère cinq raisons qui nous conduisent à la foi, laquelle, aux yeux de certains sots et de certains ignorants, n'est pas autre chose qu'une apaisante et consolante marotte.

Le premier argument de Lotte est le suivant. Il ne suffit pas, à lui seul, pour convaincre tel ou tel que Dieu est. Mais il achemine vers le vrai avec un parfait bon èens et non certes pas sans

finesse.

« yous croyons premièrement, dit Joseph Lotte, parce que nous n'avons pas fait le malin avec le Bon Dieu et qu'il nous a suffi de l'entrevoir à certains moments privilégiés de notre vie pour admettre tout simplement qu'il est. » Les quatre autres arguments de Lotte complètent de façon attachante et convaincante ce premier argument. Bourget, jadis, du temps où il n'était Sgé que de 25 ou 30 ans, avait déjà creusé le problème. Dans un chapitre substantiel consacré à Renan, il avait présenté, sinon les raisons qui légitiment et justifient la foi, du moins les «Misons pour la plupart précaires, pour ne pas dire pis, qui amènent généralement entre 15 et 25 ans, surtout chez l'homme, la perte de la foi.

« Quelquefois, avait dit le Bourget du premier volume des Essais de psychologie contemporaine, la rupture. » Entendez la rupture avec Dieu. « Quelquefois la rupture se fait sous l'influence des passions de la virilité commençante, et l'homme, en se détachant de la foi, se détache surtout d'une chaine insupportable à ses désirs. »

retenez ce qui est bon. » Nous est ouvert aussi l'immense domaine des essais purement littéraire», qui permettent d'exprimer avec nuances et avec grâces tant de vérités (chacun connaît la maîtrise en ce domaine de l'humaniste Paul Cazin).

La poésie, enfin. Il suffit de rappeler ici le mot de saint Jérôme que l'abbé Brémond aimait à citer « Carmen pertinet ad sancto» ». La poésie est l'affaire des sainte. Les enfants de Dieu ne doivent-ils pas être, plus que les antres, ivres de J'oeuvre divine?

Sans répondre directement à notre enquête, M. Louis Lefebvre présente cet observations qui peuvent s'inscrire en marge de celles qui noua occupent s

Je suis avec une grande attention l'enquête de La Croix. En effet, dans la période qui a précédé la guerre, je me suis occupé avec beaucoup d'énergie de cette question si grave. Frappé de la difficulté qu'ont mes camarades et moi-même pour publier des romans catholiques, j'avais entrepris de trouver un éditeur qui aurait pris à cœur de les aider. Je m'explique

Pour toute une partie, la littérature catholique n'est pas plus mal traitée qu'une autre pour les études théoriques, les travaux apologétiques, l'hagiographie, il existe d'excellent* éditeurs.

Mais il existe une catégorie de livres que je crois extrêmement utilee, et que l'on parvient très difficilement à faire paraître c'est ce que j'appellerai le roman catholique libre. Je veux dire s'adressant à des lecteurs dé formation catholique mais par tous pratiquants, pour qui, cependant, les vérités essentielles, la Rédemption, la vie surnaturelle existent. Des romans nets, audacieux, profondément catholiquee. Quand on porte un tel manuscrit à un éditeur catholique, il vous répond « C'est beaucoup trop libre pour moi; allez chez un éditeur de romans. » L'éditeur de romans, lui, dira « Mais c'est un livre catholique; allez chez un éditeur catholique. »

Nous en sommes là. La solution? Qu'un éditeur entreprenne la tâche de publier ces romans qui trouveront un immense public. Et puis, les livres publiés, il faudrait les soutenir paissament ce n'est pas un article paru, même élogieux, même enthousiaste, qui fait vivre an

livre.

Ces questions sont essentielles, et il faut, à cette heure de renaissance, que la renaissance soit catholique, si eUe veut être réelle.» (A suivre.)

A LA FORCE DU JARRET

On avait bien raison de dire que l'Académie française était, par excellence, gardienne des traditions. Il en rejaillit quelque ekote sur les candidat» i Vintmortalité. Et c'est ainsi que l'un d'eus, M. le baron Seillière, n'a pat voulu déroger aux visites rituelles.

La pénurie des moyeu de transport rend ee souci des convenances héroïque. En effet, il ne faut songer ni aux voitures particulières, ni aux taris, ni aux autobus. Le métrot Reconnaissez que c'est un cheminement bien obscur. Aussi M. le baron Seillière a-t-il fait choix de la bicyclette.

C'est en vélo qu'il ra tirer le cordon chez ceua dont il sollicite ta roir. Et Paris est grand, et les Académicien! logent en tous quartiers et la capitale n'a pas encore, regroupé les 39. Seigneur! M. le baron Seillière va-t-il entreprendre un tour de Francef

Telle qu'elle est, la performance mérite d'être saluée. L'appât de l'habit rert mais M. le baron Seillière en est déjà pourvu en ra qualité de secrétaire perpétuel de T Académie des Sciences morales soit donner un regain de verdeur.

Si le candidat arrive à ses fins, ça aura été à la force du jarret.

En attendant, le geste est d'autant plus méritoire que l élection semble bien renvoyée aux calendes.

Un Académicien, au moins, sera sensible à la performance musculaire de M. le baron Seillière qui est, au demeurant, un essayiste érudit dont la rie s'est vouée à combattre le romantisme. L' Académicien en question, plus très jeune, et fort lancé dans les .talons, hier, inonde, aujourd'hui, let journaux paririens de consignes aux jeunes. Quelles consignes/ Ces brèves citations, empruntées au Figaro, qui les relève avec sévérité, vous en donneront une idée Je voyait dernièrement deux adolescents, de ce type chétif et un peu fiévreux que je connais bien, qui me disaient avec une espèce d'irritabilité craintive qu'il fallait avant tout sauvegarder les droits de l'Esprit. L'Esprit doit au-

Bourget, aussitôt après, quoique momentanément incroyant, ajoutait ceci « Le raisonnement arrire ensuite. » Oui, le raisonnement arrive ensuite, surtout après que le tout jeune pécheur n'a pu se résoudre il porter son lourd aveu devant « ces tribunaux de miséricorde qui justifient ceux qui s'aceussent », non plus qu'à présenter à Dieu l'hommage du ferme propos de ne plus récidiver ft l'avenir.

Or, notons qne quand Bourget écrivit de telles lignes, il n'avait pas encore pris il s'en fallait la détermination de revenir à la foi et à la pratique religieuse.

Pourtant, parce qu'il était de probe intelligence, il regardait en face le problème, mais «ans se hâter. Il n'avait pas. encore écrit Crime d'amour, Cruelle énigme, ni Mensonges, romans le Bourget chrétien n'apparaît guère. Mais il gardait en soi l'appétit de conciure sûrement, après avoir minutiensement observé la vie, certaine» consciences et tout particulièrement la sienne.

Pas à pas. il marcha vers la concHnsion qui allait s'imposer à son esprit, puis à son cœur.

Son admirable héros de Cosmopolis, le marquis de Montfanon. lui ouvrit un jour les portes du jardin du Vatican et lui montra la solution du terrible problème des responsabilités de tout écrivain.

Bourget comprit.

On sait la suite.

José Vincent.

LE PROBLÈME DE L'ÉDITION.

jourfhm se simplifier comme tout le reste, il doit d'abord rappeler et réapprendre aur hommes que toute. leur raleur n'ett pat dans l'esprit. »

Vous entendez? Tout ce dont cet Académicim t'ett prévalu jusqu'ici ne lui para» plus ettentiel. Il frappe sa vieille poitrine en roulant des yeux féroce* comme un lutteur. C'est du mvtcle qu'il lui faut! Devons-nous nous attendre à voir rAcadémie framçaite transformée en académie de bore et de culture physiguef

Unit, pourquoi Vémineat immortel at-il brigué un» consécration dans les lutte» € fiévreuses » de l'esprit, de préférence aux yeux pochés, aux oreille* en chou-flctir, et aux entorse* don» les jette du stadet Sous nt voulons juger sa harangue qu'à titre de boutade nostalgique.

POÉSIE 40

Nous recevons Poésie 40 qui lait tuitt A P. C. 40 et P. C. 3D (Poètes casqués), fondé aux armées par M. Pierre Sephert. Le recueil nous apporte un émouvant témoignage, sans souri d'école*, ni de tendances, de. la Poésie en quoi on »« plaît à voir le refuge suprême de Vidêal qui ne peut mourir. -elle de Jean l'es-

Entre tant de voix, celle de Jean Venturini est d'outre-tombe. Il avait publié en décembre 1!K8> une Ballade d'un qui part, Il est parti et le sous marin à bord duquel il terrait comme élève radio m été coulé. Poésie 40 public de lui l!ne pierre dans l'eau, écrit en mai dernier, On te procure Poésie 40 chez M. Pierre Segkers, Les Angles, par Villeneuvelès-Avignon (Gard).

A PROPOS D'HISTOIRE

RÉGIONALE

On tait que M. Georges Riperi. ministre secrétaire iVf'tat à F Instruction publique, a demande que les maîtres de l'enseignement insistent sur Thistoire, et la géographie locales et régionales. À Toulouse, on se préoccupe d'aider ces mêmes tnaitret. C'est ainsi qu'un comité de rédaction, composé de professeurs agrégés de la faculté des lettres, tpvaille à des Cahier» d'études régionales qui fourniront en la matière une éducation sûre indications bibliographiques, exemples précis d'études, exposés de méthode.

Ces cahiers paraîtront sis fois par an et seront édités par la librairie Privât, de Toulouse.

Des conférences, d'autre part, seront données sur des sujets, tant toulousains que languedociens.

A In Faculté des lettres de Montpellier, .\f. le doyen Fliche a inauguré les cours publics en soulignant que Vhistoire locale et régionale a le double avantage d'offrir une valeur à la fois éducatire et scientifique. Elle renouvelle l'h'stoire~T)énéralc dont elle revise périodiquement les synthèses.

Montpellier commémorera prochainement le centenaire de Frédéric Fabrice, Véninent historien de Maguelonne. LE PRIX

GUSTAVE-SCHLUMBERCER

.V. Gustave Schlumberger, membre de TAcadémie des Inscriptions et BellesLettres, mort en 1929, a légué à la ville de Pau une somme dont les arrérages sont destinés à fonder un « Prix bien nal d'histoire et d'archéologie béarnaises », qui doit être décerné par la Société des Sciences, Lettre» et Arts de Pau.

Le Prix Gustav&Shlumberger, de 20000 francs, sera décerné en 1941 pour Tcxercice liHO.

S'adresser A If. le docteur Perron Michel, secrétaire de la Société, 4, boulevard des Pyrénée», à Pau (Basset-Pyrénées)

AU MUSÉE D'ALBI

Une intéressante initiative au musée d'Albi. Le conservateur, M. Charles Bellet, organise une suite d'expositions temporaires, pour permettre aux artistes repliés dnns la rénion de montrer leurs œurres récentes au public.

Voilà un exemple à imiter.

CHEZ LES GRAPHOLOGUES O» signale la mort, à Rouen, de M. Crépieux-J amin, président de la Société de graphologie.

On lui devait plusieurs ouvrages de vulgarisation de cette science qui est amusante, si elle n'est pas toujours infaillible.

UN POÈTE LATIN Mgr TRAZZI Un des meilleurs latinistes de notre temps, Mgr Anaclet Trazzi. archidiacre de, fa cathédrale de Mantoue, vient de mourir.

Mgr Trazzi était né en 1866, près de Mantoue, dans le doux pays qu'a chanté Virgile. Il fut ordonné prêtre en ISKi par Mgr Sarto, qui fut plus tard le pape Pie X. Nommé chanoine de la cathédrale et préfet des études, il trouva le temps de cultiver la poésie latine, A foccasion du bimillénaire de Virgile, il se fit connaitre par une monographie Virgile et ses traducteur», et par le poème Virgiliu» redux en hexamètre! latins d'une belle sonorité, qui firent radmiration des critiques en latinité et lui valut d'être nommé membre de l'Académie virgilienne de Mantoue.

Au bimillénaire d'Horace, il publia plus de 2.000 vers latint. dans tous les mètres employés par le grand poète la- tin. Les meilleurs latinistes italiens et étrangers jugèrent cette œuvre admirable.

Son chant Ruris faciès respere lui m mérité une réputation internationale et la médaille d'or au concours poétique latin d'Amsterdam en 1933.

Nouveautés de librairie 1. Rfédition de Comment former cie. hommes, de M. PRADEL (23' mille). Très demandé pour les camp* de jeunesse. En deux fascicules de 100 pages L'art de commander; 2° Le goftt de l'effort. Chacun 6 fr.; franco 7 » 2. Petite Berne dn Foyer. Parait tous les moi». Directeur Chanoine Pradel. 2 pages pour le ffronpe; 2 ponr le* parent»; 2 pour les «rand»; 2 pour les petit*: 2 pour les disparu»; 2 ponr l'Âme 2 pour les lectures, etc. Les 12 numéros. 15 timbres a 1 fr.

Demandez un spécimen 2 timbi$i t 1 fr., à M. Pradel, rue de l'Oratoire, Juan-le»-Pins (Alpes-Marit.).

3. 6* édition de Kotre D»me en France. (Honoré d'une lettre de S. 8. Pie XII.). 12 a 3* édition de Expériences d'an prbtre «oldat. 328 paires 15 > 7* édition de gens divin ëes boarel et dee jours (124 méditation! sur la journée et la semaine) 12 » 4' édition dé Pour retatre la France. (Honoré d'une lettre du marechai Pétain.) 224 pages. 13 a Ces 4 dernier» ouvrâtes, franco 48 fr. Séparément, foindre 2 fr. ponr le port par volume, 8'adre««er à M. RETNAUD. rue Andrlenx, Forcalquler (B.-A.). C. C. postal Marseille 229-50.


L'organisation

de notre corps

Vous êtes-vons déjà demandé quelle est la constitution interne de votre corps? Vous n'ignorez certes pas les notions élémentaires d'anatomie. Vous savez qu'à l'ouverture d'un cadavre, par exemple, dans la cage formée par la colonne vertébrale, les côtes et le sternum, sont suspendus le coeur et les poumons. Le foie, la rate, les reins, 1 estomac, l'iutestin sont attachés par les rep!U du péritoine à la surface intérieure d'une grande cavité qui a pour parois le bassin, les muscles de t'abdomen et le diaphragme. D'autre part, la moelle épinière et le cerveau sont protégés par une boîte osseuse colonne vertébrale et crâne.

Tout ceci ne donne qu une idée fort imparfaite dé la constitution du corps humain vivant. Il y manque, en effet, le sang et les humeurs dans lesquels baignent tous ces organes et qui sont partout présents. Il y manque surtout l'animation extraordinaire que la vie crée dans votre organisme.

Tout est vivant dans notre corps. Il n'est pas une seule des milliards de cellules formant les gigantesques associations qu'on appeSît- tissus qui n'ait sa vie propre tout en participant à la vie générale. Les cellules vivent plongées dans des liquidtw composés de substances chimiques fabriquées par les intéressées et de produits provenant de la digestion des aliments. Les sécrétions cheminent d'un bout à l'autre du corps. Le système nerveux unit les moindres parcelles de notre chair.

Pour les anatomistes, l'hétérogénéité de l'organisme ne fait pas de doute. Grande «;t, en effet, la variété structurale de nos tissus. Le foie, les reins, le cerveau constituent des organes déterminés, à limites définies et à fonctions propres. Cependant, ces dernières apparaissent, à l'étude, beaucoup moins spécialisées qu'il ne semblait au premier abord. Le foie sécrète de la bile, détruit les poisons et les microbes et rejoint ainsi la fonction des globules blancs; en outre, il emmagasine du glycogène indispensable au fonctionnement des muscles, il règle le métabolisme du sucre dans l'organisme tout entier; enfin, il produit de l'héparine. Mais le pancréas, la rate, les glandes surrénales, annexes des reins, ont en partie le même rôle.

Au point de vue physiologique, les organes dépendent les uns des autres. En voici un autre exemple. Pour le chirurgien, les reins sont deux organes distincts. Pourtant l'un d'eux enlevé, l'autre s'hypertrophie pour assurer à lui seul la fonction rénale. L'activité physiologique du foie, des reins, des glandes, de la thyroïde, etc., se manifeste dans le corps tout entier. En réalité, un organe et ses produits de sécrétion constituent une entité physiologique. Une spécialisation exagérée des méthodes d'investigation nous a conduit à les dissocier. Le corps humain nous montre une structure extrêmement complexe et pourtant il agit comme s'il était simple. Ce fait nous parait anormal.parce que nous concevons l'homme comme une machine moderne. Cette comparaison eut tout à fait inexacte. Une machine est faite de pièces fabriquées séparément, qu'on aseemble au moment du montage. Rien n'est plus éloigné de la constitution de notre corps.

Physiologiquement, le développement de l'être humain part d'uue seule cellule. Cette cellule-mère donne deux cellules-filles qui se divisent à leur tour et ainsi de suite. Un organe se constitue par un processus qui parait très étrange à notre esprit. Il ne nécessite pas un apport de cellules. A partir d'une seule cellule dont les descendantes se multiplieront à l'infini. tous les éléments de l'organe prennent naissance. Il n'est pas exagéré de dire que chaque cellule connaît d'avance la place et les fonctions qui lui sont attribuées dans l'organisme.

C'est ainsi que les cellules isolées se groupent pour former des morceaux d'organes. Plaçons une goutte de sang dans un liquide approprié. Si quelques globules rouges, entraînés par leur poids, se mettent à couler comme un ruisseau, on voit aussitôt des rives se former. Elles se recouvrent de filaments de fibrine. Voilà le ruisseau devenu vaisseau et les globules rouges y circulent comme dans un vaisseau sanguin. Bientôt après, des globules blancs se couchent à La surface du tube, l'entourent de leurs pseudopodes. Le tube

Memento-revues

La Revue des Jeunes (16. avenue de Béarn, Pau. 1 an: 35 francs).

Nouvelle série; ne 1, novembre 1940. Sommaire

M. D. Forestier, O. P. « Fidélité au pacte de Reims ».

Mgr. de Solages « Votre amour ». ». André Rousseaux « Les Maîtres du XX' siècle •.

A. M. Carré, O. P. « Sur le sang versé a.

Mouvements de jeunesse

Henri Pourrat « La réunion dana la grange ».

XXX « Unité dans la diversité ». J. R. « Plans pour un camp de jeunesse ».

« Jeunes foyers. A travers la presse A travers les Livres. La vie de la Revue ».

15-16 DÉCEMBRE.

Un roseau ROMAN SOUS ™l dorage

.SECONDE PARTIE

AU NID DES RAPACES.

(Suite.)

.Et voilà. Madame, ce que je voulais vous faire connaître. Si vous désirez épouser Lionel. il faut le revoir, là est votre seule chance. L'argent, qui ne fait pas le bonheur, pourrait-il, en cette occasion, l'empêcher? Je ne le pense pas.

Je forme pour celui de Lionei. que je crois lié au vôtre, des souhaits fervents, avec un cœur pour lequel les choses de la terre vont s'éloigner. En disant ces derniers mots, le doux visage s'éclaira d'une joie spirituelle, et je redis la même phrase que dans le salon de La Fosse « Ah oui. belle encore belle, mais d'une autre beauté! d'une beauté qui ne finira jamais! » Je dois donc comprendre. murmurai-je.

Oui, comprenez que je serai un

prend tout à fait l'aspeet d'un capillaire accompagné de ses cellules contractiles.

Ainsi, des globules ronges et blancs isolés dans an milieu liquide reconstituent un segment d'appareil circulatoire sans qu'il existe un cœur, une circulation et des tissus à irriguer. Comment ne pas faire le rapprochement avec les sociétés animales fourmis, guêpes, termites et surtout abeilles? Dans la niche chaque individu agit pour le bien commun et comme s'il connaissait les lois de la physique, de la chimie, de la biologie.

L'organisation de notre organisme s'effectue par un mode bien différent de ceux utilisés dans les constructions humaines. Les lois chimiques, physiques et mathématiques ne s'appliquent pas à l'univers constitué par un corps humain, tout au moins pas complètement.

L'intelligence humaine a résolu d'innombrables problèmes. Elle a domestiqué l'eau, le feu, l'électricité. Elle a imaginé des appareils qui volent dans l'atmosphère comme de gigantesques oiseaux, elle a construit des engins de guerre d'une ingéniosité terrible. Elle a cru à sa toute-puissance. Et cependant elle se penche en vain. depuis l'origine du monde, sur le mystère de la vie et de la mort dont fait partie la constitution du corps humain, sans pouvoir les résoudre et sans même avoir fait le premier pas sur le chemin de la solution.

Comment des chrétiens qui croient en Dieu, maître de la vie et de la mort, créateur de nos corps et de nos âmes, et dont l'intelligence surpasse infininient l'intelligence humaine, s'en étonneraient-ils ? M. M.

Au moment où s'aceorri'.it chez nous la pacifique révolution destinée à rendre à la France, ave sa vraie grandeur, sa vocation remière, il est d'un intérêt tout particulier de prêter attention à l'œuvre réalisée aux EtatsCnis par l'un de nos compatriotes, Peter Maurin.

Cette œuvre fo-t remarquable, luimême l'a qualifiée de « Révolution verte » < verte » parce qu'elle est celle du christianisme et qu'elle veut préparer les « verts pfiturnges pour toutes les brebis du bon Pasteur, l'opposant ainsi à la dévolution rouge des marxistes et des communistes, et à la Révolution blanche des totalitaires. Logique avec son ça olicisme, Peter Maurin a pris c la défense de l'immense prolétariat pour le libérer de tous les esclavages du dehors et du dedans. Il a pour charte les encycliques pontificales et les enseignements des catholiques sociaux ».

Le fondateur de la .T O. C., le chanoine Cardijn, écrivant la préface d'un ouvrage consacré à La Révolution verte. a très justement déclaré, avec l'autorité qui est la sienne c Nous ne sommes pas obligés de souscrire à toutes les sentences de Maurin, comme nous pouvons croire que certaines de ses expressions sont'Outré.s. De même, certains problèmes qu'il traite, étant spécifiquement américains, ne comportent qu'une solution américaine, comme certaines réalisations du Catholic Worker ne visent qu'à des situations du Nouveau Monde mais l'esprit qui anime Maurin et lui dicte ses sentences, comme il inspire ses réalisations, cet esprit-là est le plus pur esprit de l'Evangile, qu'il nous aide à redécouvrir et à remettre à la base de notre vie et de notre action. » Peter Maurin.

Cet homme, dontle nom est connu des deux côtés de l'Océan, est un Français, un fils du Gévaudan, et.- t né à Oultet, village de la paroisse de Saint-Julien du Tournel, au diocèse de Men"\

C'est en 1S76 que vint au monde, dans ce hameau juché sur l'un des contreforts septentrionaux dit mont Lozère, Aristide-Pierre Maurin, Peter Maurin pour les fils de l'oncle Sam. Vingt-trois autres enfants devaient après lui prendre place au foyer chrétien dont il fut le premier-né.

Son éducation tout entière se fit chez les maîtres-éduc.teurs quo s nt les Frères des Ecoles chrétiennes.

Venu à Paris, il y fit connaissance de Charles Péguy, qui lui donna son amitié, et participa aux discussions du groupe de la « Table-ronde », où Jacques Maritain s'initia au catholicisme. En 1007, il quitta la France qu'attristaient les persécutions religieuses, pour se rendre au Canada, puis aux Etats-Unis, changeant plusieurs fois de métier, consacrant tout son temps libre à la lecture, réfléchissant beaucoup. La situation sociale retenait particulièrement son attention. Il y avait si loin des préceptes de l'Evangile à la vie, telle qu'il la voyait vivre autour de lui! « Le monde moderne lui parait un chaos. Il va essayer le christianisme et faire le bon usage de sa liberté. » II se mit à écrire et dor.m ies conférences.

Seul, mais « délit»- •ém<n% en tant que chrétien », il ravttnr. pour sa peM'e croisade.

V 32.

jour votre sœur, votre amie si vous le voulez, l'amie de tous les cœurs, dans lesquels je n'aimerai pius que le Christ. Tout en écoutant ces douces paroles. une joie au fond de mon être s'infiltrait élixir de bonheur. Oui, l'amour est égoïste car, malgré le respect que me causait la mise à nu de cette belle âme. passionnément je voulais savoir, et je redis la même question avidement

Dois-je comprendre. qu'il m'aime ?

Un regard bienveillant, presque maternel. se riva au mien.

Je le pense sincèrement, mais je pense aussi qu'il ne veut point céder à cet amour. Votre grosse fortune, et surtout l'indignité de sa famille, lui semblent des obstacles à un mariage avec vous.

A-t-11 raison?

Non. Il me paraît même que seule vous pouvez porter te repentir et le pardon en cette famille déchue, y faire renaître l'honneur. Oui. vous seule le pouvez C'est votre tache, une noble tache. Lionel, tout d'abord, ne vous la facilitera pas, je le crains. Lionel a un beau caractère, mais sa fierté est presque invincible.

Que dois-je faire?

Le voir rien ne vaut la présence, surtout en amour. Demandez-lui de venir. trouvez un prétexte. et. Dieu aidant.

Elle s'était levée.

Merci ris-je, en lui tendant les deux mains.

Mon geste fut accueilli. Je via une

Une conférence

du docteur BIOT à Montpellier

Les membres catholiques du Service de santé de Montpellier ont demandé à M. le docteur Biot de donner une conférence en faveur de leur Œuvre. Elles étaient toute présentes, ainsi que nombre de docteurs et d'étudiants en médecine, auxquels s était jointe une foule d'amis, attirés par la renommée du conférencier.

Aussi la salle des Œuvres ne pouvant contenir le flot des auditeurs, c'est à la salle bleue de l'Oratoire-SaintFrançois qu'on fut obligé d'émigrer à 9 heures du soir.

Présenté par ai. le professeur Boudet comme l'animateur du « Groupe lyonnais d'études médicales et comme orateur des « Semaines sociales », le docteur Biot, après avoir salué les eélèbres professeurs de la Faculté de médecine de Montpellier, Grasset, Delpech, Barthes, et d'autres, comme des tenants de la « médecine humaine >, annonça sa thèse « Le point de vue du médecin dans les problemes du mariage ». Quelles sont les qualités à apporter au mariage, médicalement?

Pour répondre à cette question. l'orateur a traité la question de l'hérédité, des maladies qui laissent leur trace dans le sang, du certificat prénuptial, inefficace et immoral s'il est officiel et obligatoire, utile s'il est demandé par l'individu au médecin de son choix, quitte à s'y soumettre s'il est un honnête homme. Quelles transformations apporte aux époux le mariaee? Pour la jeune mère un épanouissement incontestable, car le petit rejeton agit comme une greffe; pour les deux époux une répercussion heureuse du moral sur le cOté physioJogique. A moins de cas de maladie ou de circonstances difficiles et de conditions économiques fâcheuses, la multimaternité n'est pas au détriment de la santé des mères ou des enfants. La méthode Ogino, outre qu'elle n'est pas sûre dans la moitié des cas, est à proscrire comme règle générale de conduite.

Les applaudissements furent unanimes et M. l'aumonier du Service de santé remercia le conférencier et put le louer facilement par le seul énoncé de ses volumes et de ses travaux.

N I UN LOZÉRIEN I f fi PETER MAURIN [1

iffluuiiHmiiHiHiniiiiiiiiinMiinnniniininiiiiinuin^

L'homme de la Révolution Verte aux Etats-Unis

Or, en 1928, il lut dans une revue catholique des articles tout vibrants de piété, de dévouement, qui étaient signés Dorothy Day.

Il fit connaissance de l'auteur.

c C'était une journaliste irlandaise, de famille incroyante et journaliste. Dorothy Day avait d'abord été communiste, avec la fougue d'une âme généreuse, indignée, militante. Puis elle avait dépassé le communisme, elle était catholique, toute décidée à une vie d'apostolat héroïque. »

Ils étaient faits pour s'entendre, lui, le paysan lozérien, élevé dans le catholicisme, et elle, la journaliste irlandaise, venue de Karl Marx à l'Evangile. Ils avaient tout ce qu'il fallait pour réussir la foi, l'audac, la charité et. la pauvreté.

Ayant îéuni leur avoir dix dollars au total, ils le consacrèrent à lâcha» d'une machine à écrire d'occasion. « Au jour le jour, quelques amis, un prêtre, une religieuse, donnèrent de toutes petites sommes, et bientôt, le 1 mai, put paraître le premier numéro d'un journal, le Catholic Worker. » Vendue un cent, plus souvent donnée, cette vaillante feuille tire maintenant à deux cent mille exemplaires et a toujours pu paraître régulièrement.

Peter Maurin avait trouvé sa voie! Son œuvre.

La première en ite des réalisations de Peter Maurin et d son éq'iipe est le journal Catholic Worker.

« Peter Maurin n'y mâche pas les mots. Il s'élève avec violence contre les nbus économiques et sociaux de notre temps. Ses écrits brûlent de la passion qui veut faire régner plus de justice et plus d'amour. Il force vraiment ses lecteurs à réfléchir. Par sa clarté et nous dirions même par sa brutalité bienfaisante, il donne le choc salutaire qui fait sortir de la mutine malfaisante. Ce qu'il veut c'est vivre et faire vivre par tous les catholiques leur catholicisme, et leur cathulicis;> tout entier. Aussi fait-il appel au jusqu'auboutisme, à l'absolu, stigmatise-t-il les demi-mesures, a-t-il pour les médiocres des paroles cinglantes. »

De son style et de son argumentation, voici un exemple

Les ambassadeurs de Dieu.

1. Ce que nous donnons au pauvre pour l'amour du Christ,

nous l'emporterons avec nous

quand nous mourrons.

2. Nous avons peur

d'aider le pauvre,

larme dans ses yeux, non pas une larme de regret ou de souffrance, une larme de sympathie, car, sans m'en douter, moi, je pleurais.

Revenue chez moi, je repris la lettaO de Lionel, mais pour la relire dans un état d'esprit transformé.

En mon cœur, naissait une aurore. Me savoir aimée, cette seule pensée me donnait déjà un immense bonheur, mais il me fallait aller au-devant de cet amour, et réduire l'orgueil de mon trop ner ami.

Et d'abord, pour dégager la route conduisant à lni. je devais abandonner mes flirts. décourager mes prétendante. En songeant à eux je n'éprouvais nul regret de m'être livrée à un jeu cruel. Non, je n'avais pas été sincère, mais je ne croyais pas, non plus, à leur sincérité. Dans les cœurs de ce genre d'hommes, il y a toujours plusieurs tiroirs. Avec eux il ne faut rien prendre à la lettre.

Un amour véritable, encouragé par ma coquetterie, aurait eu droit au respect, un tel amour n'existait certainement pas. Ma fortune, encore une fois, avait dû faire le miroir aux alouettes. Si un cœur avait vraiment été touché, il aurait eu un écho dans mon cœur blessé. « Rien de rend plus sensible aux peines d'amour que d'en porter en sol-même une el profonde », me disais-je. un jour, pour me convaincre. Avant de répondre à Lionel, je conférai longuement avec ma bonne cousine Gabrielle. Comme je lui confiais que je voulais garder mon Lionel et de-

MOTS CROISÉS

Horizontal. I. Milon, fameux athlète en était. II. Oiseau des mers polaires. III. On parle toujours de sa voix. IV. Couronne les saints. V. Note. Parcourus à l'envers. VI. Romancier et dramaturge qui ne le fut guère. VII. Frappé avec violence. VerticaL -1. Succomba aux ides de Mars. 2. Relatif aux rites. 3. Fleuve d'Allemagne. Préposition. 4. Personne qui tient les livres de commerce d'une maison. 5. Oiseau à la chair délicate. 6. Un saint à l'envers. Ainsi commence et finit un endroit qu'on traverse sans barque. 7. Fait sortir les graines.

SOLUTION DU PROBLÈME ? 10.

parce que nous avons peur

de devenir pauvres.

3. Les paieus grecs disaient

que les pauvres

sont les ambassadeurs

des dieux.

4. Devenir pauvre

c'est devenir

l'ambassadeur de Dieu.

et encore

L'homme.

Ce qui rend l'homme humain c'est donner et non pas prendre;

servir et non pas commander aider et non pas exploiter;

nourrir et non pus dévorer;

venir vraiment sa femme, elle jeta tout d'abor quelques exclamations au sujet des femmes girouettes, des femmes ronarxsques", des femmes, enfin.

Puis professant que l'amour garde toutes los surprises, elle se montra tour a coup acquise à mon changement.

Au fond, vous ne pouvez trouver mieux. Cent fois, ne vous ai-je pas dit qu'il n'y avait pas dans tout Bordeaux un homme aussi distingué, aussi sympathique, que votre Breton? Dès la première minute, il avait fait ma conquête, et je suis difficile Vous pouvez vous féliciter que j'aie l'flge canonique, sans quoi vous auriez en moi une rivale sans ménagements!

Nous nous sommes embrassées en riant, pour sceller le complot que nous venions de former au sujet de mes coureurs de dot, car brusquement, nous les nommions désormais ainsi. La bonne Gabrielle s'était chargée de peser dans de justes balances les sentiments réels des deux cœurs qui s'offraient pour partager mon sort et ma fortune en commençant par celui de Vincent de Kavaillac j'expliquerai plus ioin cette manoeuvre.

Mol, je ne voulais plus exister que pour Lionel et d'abord H me fallait l'appeler. La présence, avait dit Mademoiselle de Koreska, et que cette idée me semblait juste La présence, oui, il ne doit y avoir que cela d'effrcace, en amour. »

D'une main qui ne tremblait plus, j'écrivis, et que Dieu me pardonne ma ruse!

Une conférence de Saint-Exupéry

sur GUILLAUMET

L'écrivain aviateur français Antoine de Saint-Exupéry, arrivé à Lisbonne il y a quelques jours pour s'embarquer à destination des Etats-Unis, sur l'invitation de l'éditeur américain de son dernier ouvrage Terre des homme», déjà traduit en treize langues étrangères, a, au cours de son séjour à Lisbonne, fait pour la jeunesse de l'Ecole française de cette ville une causerie intitulée « Guillaumet, pilote de ligne >, au lendemain du tragique accident qui. en Méditerranée, a coûté la vie à la fois à Guillaumet, Reine, et à tout l'équipage de l'avion qui transportait M. Jean Chiappe m Syrie. Cette conférence, faite de souvenirs personnels et empreinte d'une douloureuse émotion, a provoqué sur l'auditoire la plus profonde impressinn. M. Warnier. directeur de l'Institut français, a souligné la leçon que comportait cette causerie destinée à la jeunesse de notre Ecole française de Lisbonne. leçon de camaraderie: car l'esprit d'équipe fraternelle qui anima Mermoz, Guillaumet, Saint-Exupéry, Reine et tous les pilotes de l' « Aéropostale » a seul permis rétablissement. le maintien et le fonctionnement régulier de la ligne éloquemment évoquée par JeanGérard Fleury dans un livre déjà célèbre leçon de courage souriant et modeste, dont la personne et aussi l'œuvre littéraire de Saint-Exupéry ont donné une image sincère et fidèle; leçon de l'esprit d'héroisme- collectif constant et sans gloire, qui conserve à la Ligue, aujourd'hui interrompre, le mérite d'avoir assuré à la France, en Amérique du Sud, une réputation unique.

Saint-Exupéry a constaté amèrement qu'il restait le seul survivant de la 1" équipe de l'Aéropostale, et sa conférence a dû aux circonstances de constituer une mâle leçon, dont ses innombrables auditeurs, et notamment la jeunesse de l'Ecole, ont compris la portée. Un élève de l'Ecole l'en a remercié en termes émouvants. R. W.

avoir un idéal et non pas des programmes.

Peter Maurin, Dorothy Day et leurs compagnons de croisade ne se bornent pas à parler et à écrire, encore qu'ils parlent et écrivent abondamment et à merveille.

Ils agissent. Et, à l'exemple du Christ, vivent la doctrine qu'ils prêchent. Parmi leurs initiatives courageuses, notons l'Association des Syndiqués Catholiques. l'Union Catholique des Chômeurs, les Maisons du Peuple, les Communautés Agricoles.

L" Association des Syndiqués Catholiques A. C. T. U. veut bfttir le syndicalisme américain tout entier sur des bases chrétiennes. Pour cela, elle met en lumière les principes chrétiens en matière sociale et, de plus, forme des dirigeants ouvriers capables de prendre la tête des sections syndicales.

« Notre position fondamentale, a écrit Dorothy Day, ne concerne pas le taux êtes salaires, ni les heures, ni les conditions de travail mais nous ne voulons pas que les hommes soient traité"» comme du bétail, ils doivent être considérés comme des êtres humains, comme des « temples du Saint-Esprit ». Nous luttons contre l'idée que leur travail est une marchandise qu'on peut à son gré acheter ou vendre ».

Ce n'est rien moins que la rechristianisation du monde qui est mise en chantier.

l'our les chômeurs a été céée l'Union Catholique des Chômeurs C. U. U. Dès la nnissnncp du Catholir-Worker, l'aide aux miséreux fut pratiquée et chaque jour un millier d'indigents recevaient des secours au secrétariat général. Mais c'était trop .peu en face des immondes besoins à soulager. Et tout en multipliant les secours charitables « qui ne sont pas un moyen de rendre normale la situation sociale, mnis constituent souvent la sente po-sibilité de venir en aide à une détresse immédiate » la C. U. U. organise des abris, que les chômeurs administrent eux-mêmes. des ateliers paroissiaux, ils trouvent du travail, et s'attache à provoque- le retour à la terre, ce qui est la meilleure manière de lutter efficacement contre le chômage.

Et dans tout cela le but suprême reste « ramener tous les travailleurs au Christ ».

Peter Maurin a constaté que Les gens qui sont dans le besoin ne sont pas invités

à passer la nuit

dans la maison des riches.

« Cher àmi,

> Je viens vous prier de remettre pour peu de temps peut-être les démarches que je vous avais prié de faire.

» II se présente ici un fait nouveau, que je ne puis absolument pas vous expliquer par lettre. Je vous conjure de bien vouloir une dernière fois venir jusqu'à moi ou de me recevoir à Paris.

» II y va du bonheur de ma vie, de ma triste vie d'orpheline, dont vous avez bien voulu vous faire le défenseur.

» Rien ne peut se décider pour moi sans que vous soyez au courant de certaines circonstances.

» A bientôt, je veux le croire.

> Votre petite amie reconnaissante, > Josette. »

Il me paraissait bien que Lionel ne pourrait se dérober à une telle requête, surtout si elle était appuyée par sa grande amie?

Le troisième jour après mon appel, le troisième jour seulement (donc, il y avait eu hésitation), je reçus ce télégramme

c Serai à vos ordres demain. Lionel. >

Immédiatement, je gagnais Arcachon, pour recevoir mon ami dans ma ravissante villa. Rien ne doit être né- gligé, pour une belle entreprise je crois h l'aide des circonstances, dea moindres valeurs pour la réussite, même des grandes choses.

Ce ne fut point par une riche mise en scène que je cherchais à impression-

R. W.

f •••• Conte de "LA CROIX" | La bûche de Noël

Voici Noël Noël mot lointain d'une douceur toute sérapbique Noël « mot blanc, d'une blancheur de religieuse, mot de neige si fragile et si délicat que l'on a chaque fois l'impression, même avec un cœur pur, de le ternir quand on s'en sert »

Noël vivat joyeux qui acclamait autrefois, sur leur passage, princes et rois cri vibrant des preux chevaliers parlant puur la croisade ou pour le tournoi Xoël mot mystérieux, prestigieux, qui fait tressaillir de joie l'enfant autour de l'ûtre paternel Noël, pour le chrétien, mnls c'est le chant d'allégresse, de reconnaissance et de rédemption pour le pauvre, l'indigent, c'est le mot de miséricorde et d'espérance, jour radieux de printemps au milieu des bromes de l'biver! C'est à Téleephore, un saint pape du II' siècle, que Noël doit sa solennité. Mobile d'abord, elle devint fixe bous le pontificat de Jules I", au IV* siècle, et prit pour date immuable la nuit du 24 au 25 décembre de chaque année. De simple et rustique qu'il était au début, le jour de Noël augmenta progressivement en magnificence. Les x* et xi* siècles virent les églises se parer de riches tentures et d'un luminaire nombreux, cependant que des rites variés sienalent la fête chants, lectures, dialogues, mystères et scènes pieuses où figurent Marie, Joseph, et l'Enfant Dien, sans oublier l'humble bétail de la crèche. Alors naissent ces nombreuses coutumes propres à certaines régions ou qui s'étendent même à toute la chrétienté. Dans ces dernières ne relevonsnous pas avec plaisir la fameuse bûche de Noël.

Sans doute, célébrer ce symbole du

Il y a des chambres d'hôtes

dans tes maisons des riches,

mais elles ne sont pas destinées

à ceux qui en ont besoin.

Elles ne sont pas destinées

à ceux qui en ont besoin,

parce que ceu- qui en npt besoin ne sont plus considérés

comme les ambassadeurs de Dieu. Pour les sans-logis, le groupe du Catholic Worker a commencé l'organisation de « Houses of Ilospitality », maisons d'accueil les intellectuels renrontreront les manuels et. dans ces contacts, les intellectuels apprendront

à devenir dynamiques

et par là

acquerront une force créatrice

pour édifier le nouvel ordre social

car telle est la constante préoccupation de Peter Maurin et de ses co-équipiers. Nous l'avons déjà noté, Peter Maurin voit dans le retour à la terre la solution de la crise économique et du ehftmage. Il pense, en effet, que « ni l'industrie, ni l'Etat ne peuvent par euxmêmes trouver de solution » et que « c'est seulement par l'entr'aide mutuelle des chAmeurs, par l'envoi de sanstravail dans des communautés agricoles qui appliqueront le programme social chrétien qu'on arrivera à un nouvel ordre économique ».

C'est pourquoi il fonde des Communautés agricoles.

Le premier essai date de 1036, un don de 1.000 dollars ayant permis d'acheter une ferme. M membres composèrent la communauté, recrutés parmi tes chômeurs. les invalides, les grévistes, enfants de toutes les races et de toutes les confessions ».

Après In chute de l'Empire romain, quand les penseurs irlandais

songèrent à poser les bases

de 1 Europe médiévale.

ils établirent des centres agricoles, où on allia

le culte.

c'est-à-dire la liturgie.

à la culture,

c'est-à-dire l'étude des lettres,

à la culture du sol,

c'est-à-dire l'agriculture.

C'est ainsi que Peter Maurin veut bâtir le monde nouveau.

Et cet homme audacieux, parti g»nl pour sa croisade, a trouvé, chemin faisant, des compagnons qu'un même idéal anime.

Et la cause progresse. En Amérique et en d'autres pays.

La hiérarchie catholique l'approuve. Dieu la bénit.

Et Peter Maurin reste humble et pauvre. à la différence de tant d'autres hommes qui se donnent pour de» chefs et n'en sont pas. guidés, qu'ils sont, par l'orgueil ou l'intérêt.

Lui s'est donné tout entier à l'apostolat.

Orateur remarquable et infatigable, écrivain apprécié qui n'a écrit que sur les instances de ses amis, il n'a ni bureau, ni rien du tout. II écrit ses articles sur une table d'estaminet, dllns un coin de ferme ou encore sur le banc d'un parc public. Il ne possède rien. Il ne lui arrive jamais d'avoir deux chemises. Il habit* dans une maison d'accueil, et sa chambre est toujours partagée par deux ou trois miséreux.

Cet homme, qui ne vit que pour la charité, ne vit que de charité, pratiquant

ner mon ami, je voulais seulement la nature comme complice, son emprise, qui rend les cœurs émus, attentifs, qui adoucit les pensées, fait éclore les espoirs.

De plus, je savais quel point Lionel partageait mes goûts, je savais qu'il aimait l'eau vive du bassin d'Arcaehon, ses rives claires, l'Ile des oiseaux, la douceur profonde de la grande forêt. tout ce qui fait de la côte basque un paradis terrestre.

Ce jour-là, le soleil d'octobre mettait un enchantement Irrésistible dans sa lumière, soit qu'il passât entre les arbres rougissants, soit qu'il jetât une pluie vermeille sur les frissons de l'eau, soit que, telle une poudre diamantée, il tombât sur l'herbe, les cheveux des femme», le sable des grèves, les voiles fuyantes, ou, mieux encore, mlt aux yeux de ceux qui aiment l'incomparable rayon

Ma vil, tenait le milieu d'un bois et d'une roseraie. Les gazons se conpaient de guirlandes de fleurs naines; comme de craintifs petits amoureux, des pote de senteur tardifs assiégeaient les pieds de rosiers aux pompeuses floraisons. Au-dessus du sable blond des allées, des volubilis enroulaient leurs multicolores cornets autour d'arcadeg légères.

J'avais tout étudié avec quelque adresse, sans savoir que j'ornais le théâtre de la grande scène de ma rie. drame ou vaudeville?

TX& son arrivée. Lionel devait être conduit à mon palais de fée, et mon auto stationnait devant la demeure de Gabrielle à cet effet.

foyer, au jour de froidure où se place la fête de la Nativité, mettre en honneur le morceau de bois sec et résineux qui promet de chauds rayonnements aux membres raidis sous la bise est une idée si naturelle que sa généralité ne saurait étonner en rien. Néanmoins, à côte du fait constaté, Il est utile de rechercher les origines coutumières on légales de cette pratique qui, entre toutes, nous Initie aux moeurs dn Moyen Age. A 1'époqne féodale, la bûche était positivement une redevance, autrement dit un impôt en nature qne le vassal payait au seigneur. Les redevances étaient acquittées en produits déterminés correspondant aux époques choisies ainsi à Pâques, la prestation consistait en paniers d'œufs; à l'Assomption, en blé: à la Toussaint, en vin; à la Noël, en bois.

Il semblerait de prime à bord que l'impôt de quelques bûches était, en fait, une charge insignifiante. Moins qu'on ne le croit! Car, de racine qu'il y a « fagota et fagots ». il y a aussi bûches et bûches. Il suffit, pour s'en convaincre, de se rappeler l'énorme dimension des cheminées d'autrefois, dont le manteau était vaste au point de réunir facilement sous son abri enfumé une famille entière comme cela se voit encore dans certains villages de la Bigorre

Ce n'est pas moins qu'une énorme section d'arbre que représentait alors chacune des bûches destinées aux foyers de nos pères.

Avant de quitter le logis au toit pointu pot» se rendre à l'église, afin d'y assister à l'office divin et à la représentation du mystère, on allumait la e bûche nouvelle », entourée des tisons provenant de celle de l'année précédente et conservés à cet effet; selon la coutume de Provence, ce soin était réservé au plus jeune enfant de la maison, qui répandait un peu de vin sur la bûche, en récitant une prière que lui soufflait à l'oreille le chef de famille, le noble châtelain, le pieux aumônier ou la gente damoiselle de céans ».

Dans sa touchante invocation, le p»tit officiant demandait à Dieu une année clémente pour le pauvres, une récolte abondante pour tous et la bénédiction d'en Haut pour sa famille. Avec le plus grand soin, on disposait l'atre, car si la bûche s'éteignait pendant l'office, on voyait là un présag* de malheur.

De même en Bourgogne, on considérait comme de mauvaise angure et pendant que la bûche nouvelle brûlait. 11 survenait une personne qui louche. boite on soit pieds nus Vieilles super, tltlons envolées avec les vieilles coutumes

Pour nos pères, la fameuse bûch« de Noël était le symbole du foyer; elle était comme le personnage central, actif et vigilant de la famille elle,mA.me.

Elle semblait dire

Formez le cercle, soyez coude à coude et restez unis, attentifs à ne point vous disperser et h ne pas vous oublier les uns les autres, Tenez-vous pour unis par le foyer, et respectez-le et aimoz-le. Et, même si le sort vous dissémine matériellement, restez unis et sentez-vous proches les une les autres par les vertus du foyer paternel et ancestral.v

C'était ce qu'elle disait en crépitant et en grondant un peu, comme il convient à un aïeule, la bonne bûche de Noël et c'est encore ce que dit la fête de Noël par d'autres représentants et d'autres organes, et même par sa seule présence Noël n'est-ce pas la fêt» de la famille? Hélas! aujourd'hui, la bûche de Noël ne sera bientôt plus qu'un souvenir, et qui disparait même avec les cheminées qui font place de pins en plus au radiateur banal, au es.chet si peu poétique et, disons-le aussi, si peu familial.

Bûche de Noël, gros tronc d'arbre des forêts séculaires, on ne te trouvera plus guère qu'aux vitrines des confiseurs et des marchands de jouets. transformée en bûchette de carton, de sucre ou de plâtre!

Grand dommage! car tu étais vraiment le symbole vivant du foyer, de la famille qui, près de toi, célébrait les vertus de concorde, de fraternité, puisait va «solidité par l'amour. sa cohérence par l'amour, sa continuité par l'amour, toutes vertus de ces foyers de l'ancienne France, de la France véritable où tant de générations ont pul«& avec l'amour du sol l'amour du Dieu ait Homme.

J. Tebseur.

ce qu'il enseigne, à la manière du Maftre, et témoignant d'one égale charité envers tous.

« Le ménage que VEglite catholique apporte au monde, dit-il, est rempli dynamite.- ».

Le moment est arrivé

d'enlever le couvercle

et de rendre

la dynamite catholique

dynamique.

Oni, le moment est arrivé!

Roger Ctwioc

Voyageant la nuit en homme éc-e.nome de son temps et voulant probablement me le faire sentir i1 fut h Bordeaux au train du matin une heu. re après, à Arcachon.

Au bruit du moteur reconnu, instinctivement mise en alerte, Je passais une revue devant le miroir l'émotion trop vive décolorait mes joues. Je portais une petite robe bien faite pour moi. de ces petites robes de rien, dont on dit toujours « comme elle vous va bien! et mes yeux flambaient. Il fut devant mol.

Merci, Lionel! merci d'être venn si vite à mon appel.

C'était la moindre des ehooeg, n'êtes-vous pas venue plus loin encore. simplement pour avoir de mes nouvelles?.

Voue avez bonne mémoire! En effet, je n'étais point appelée et on me le fit sentir! Et maintenant, êtes-von* complètement remis de ce terrible accident ?

Non, Je garde une raideur. an cou.

Tiens, cela vous corrigera d'un défaut vous détourniez un peu trop souvent la tête, lorsqu'un sujet ne vont plaisait qu'à demi.-

Il eouTlt.

J'y reviendrai, car le docteur m'affirme que cet engourdissement dte. paraftra petit à petit.

(A tuivre.)

Imprimerie spéciale de < La Croix » de Paris, Limoges, 62, avenue Baudin, gérant h. VINCENT.