Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1940-12-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 08 décembre 1940

Description : 1940/12/08 (Numéro 17752)-1940/12/09.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k444127h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 65%.


L'ENSEIIGNEIMENT DE LA MORALE DAMS LES ÉCOLES PRIMAIRES I l'Ecole non confessionnelle

a subsiste;

jj l'Ecole sans Dieu a vécu

à tort qu'un tel enseignement était en contradiction avec la laïcité.

LES DEVOIRS ENVERS DIEU RELÈVENT DE LA FOI, MAIS AUSSI DE LA RAISON

Mais, ajoute M. Jacques Chevalier, ceux qui pensaient et agissaient ainsi de bonne foi méconnaissaient la portée exacte de l'enseignement aux enfants des devoirs envers Dieu, tel que l'avait conçu le législateur et tel que j'entends le rétablir. Il ne s'agit pas réellement, ici, d'une notion d'ordre confessionnel. Les instituteurs, sur le concours de qui je compte, et à qui je fais confiance pour comprendre l'idée qui m'inspire, n'auront pas à enseigner un dogme aux enfants, comme on le fait au catéchisme. L'idée de Dieu quoi qu'en aient dit certains ne relève pas uniquement de la foi, donc d'une religion positive, chrétienne, juive on musulmane. Elle relève d'abord de la raison; elle peut et doit donc être évoquée sur le plan rationnel, indépendamment de toute considération religieuse. Le dogme catholique lui-même le proclame explicitement. Faut-il vous citer ce passage du livre des « Lois de Platon? Le philosophe Grec propose aux gouvernants de la cité cette maxime « Ce n'est pas l'homme, mais c'est bien plutôt Dieu qui doit être considéré comme la norme de toutes choses. • Faut-il encore vous rappeler qu'à l'étranger, dans des pays qui ne sauraient être taxés de cléricalisme comme les Etats-Unis, il n'y a pas de cérémonie publique sans que soit invoqué officiellement le nom du Dieu tout-puissant et sans qu'on implore ses bénédictions? L'Ktat, en inscrivant dans j ses programmes !es devoirs envers Dieu, en admettant ainsi la notion divine dans son enseignement, ne patronne pas une croyance ou une Eglise aux dépens des autres, il ne fait que reconnaître et c'est au fond son intérêt l'une des acquisitions permanentes de la raison, celle que la pensée humaine a de tout temps posée comme la seule base possible de la morale.

» C'est exactement, poursuivit M. Jacques Chevalier, ce que écrirais en 1027. Je n'ai rien à renier de ce que je pensai» alors. Rien au cor.trnire. je demeure d'accord avec moi-mime, et aussi avec des personnages qui ont toujours passé pour d'excellents républicains au sens que l'on donnait à ce terme tout récemment en- core, comme Jules Ferry, qui reconnaismit fort bien que la neutralité confession-

LJjlÉE

=

C'est pour la deuxième fois que la France en deuil s'apprête à célébrer la joyeuse fête de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie L'état actuel de notre bien-aimée patrie ne saurait arrêter sur nos lèvres l'expression de nos louanges et de nos hommages envers la Mère de Dieu. Nous avons d'autant plus le droit de nous réjouir que la doctrine de l'Immaculée Conception est, en quelque sorte, une thèse française. Nos théologiens recueillant la pensée des anciens Pères, surtout d'Orient, la présentèrent avec une précision toujours plus grande; et la Faculté de la Sorbonne en fit même l'objet spécial de son enseignement. Le siècle dernier a été particulièrement pour la France le siècle de l'Immaculée Conception. C'est dans notre pays, à Paris même, qu'a pris naissance la dévotion à la médaille miraculeuse avec la prière, aujourd'hui si usitée, « 0 Marie, conçue sans péché ». C'est encore en France, à Lourdes, que Bleu semble avoir approuvé, par les apparitions de Marie et les guérisons miraculeuses, la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception.

A n'en pas douter, le cœur de l'Immaculée a été Incliné à secourir ses fidèles serviteurs. Elle le fit d'une manière éclatante durant la guerre de 1914, où les regards des catholiques français se tournèrent suppliants vers la Grotte de Massabielle pour obtenir le salut de la Patrie. On sait comment la bonté maternelle de Marie y répondit sur les bords de la Marne.

Pour appuyer les appels de notre détresse auprès de la Vierge, Il y eut ce qu'on a justement dénommé « la mobilisation des saints de France » l'archange Saint-Michel, chef des milices célestes et vainqueur des démons saint Martin, le soldat et évoque thaumaturge sainte Geneviève, la libératrice de Paris; sainte Clotilde, la mère de la patrie; saint Louis, le roi incomparable sainte Jeanne d'Arc, désignée comme patronne secondaire de la France par un bref de Pie XI sainte Bernadette, la confidente de l'Immaculée sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, l'aimable et puissante carmélite de Lisleux.

Aujourd'hui, nos saints protecteurs paraissant avoir été insensibles à nos prières, mais notre foi n'en est pas ébranlée ni notre espoir confondu. La France a des ressources de confiance, de patience, de pénitence et d'esprit de sacrifice qui la ramèneront dans la vole de sa mission providentielle. Humiliée, presque anéantie, calomniée et privée de ses appuis humains, elle se tourne vers le Christ, qui aime les Francs malgré leurs défaillances passagères et qui compte toujours sur leur indéfectible dévouement. Il ne laissera pas périr ou réduire à l'impuissance pour le bien le royaume de sa Mère, tant de fois visité par Elle et que le Souverain Pontife Pie XI a placé sous sa spéciale protection.

Immaculée Conception et Assomption g constituent le double gage le plus as suré du relèvement du royaume de Ma. s rie.

D. Paul Renaudin, o, s. b.

lil!:ll!ll!l!IIIIIIIIIIIIII!lllll!ll!!l!!li!l[|IMI!!l!(l!!llll!!l!!l!ll!!ini

nelle n'entraînait nullement la neutralité philosophique et que l'affirmation de Dieu, de l'immortalité de l'iime, de la loi morale toutes vérités rationnelles n'était en aucune façon contraire à la neutralité mise au statut de l'école publique.

CES VÉRITÉS ONT TOUJOURS ÉTÉ ENSEIGNÉES DANS LES ÉTABLIS.SEMENTS SECONDAIRES

Du reste, elles n'ont jamais cessé, ces vérités, d'être enseignées dans les établissements secondaires et je ne vois pas pourquoi les enfants des écoles primaires et des écoles normales continueraient è en être privés. Plus peut-être que les autres, ils ont 'droit à les connaître et j'ai le devoir de les leur faire apprendre. J'ai donc la couviction, en rétablissant en clair dans les programmes les devoirs envers Dieu, de reprendre la vraie tradition de l'école publique française. ON ENSEIGNERA ÉGALEMENT LES VERTUS DE RESPECT, DE TRA- VAIL, DE LOYAUTE ET LE SA. VOIR-VIVRE

Toute équivoque étant ainsi dissipée sur la portée de ma réforme en ce point particulier, poursuit le secrétaire général, vous voudrez bien noter que j'ai sou. ligné tout aussi bien la nécessité d'enseigner aux enfants, dans leur vie scolaire, respect, obéissance, travail, cou- rage, sincérité loyale, toutes vertus qui semblaient passées de mode. J'ai vouln également leur donner des leçons prati- ques de politesse, de tenue et de savoirvivre, ce dont les familles me sauront gré, je l'espère. Ce sont ces notions élémentaires. naguère beaucoup trop oubliées des maîtres comme des élèves, que j'ai voulu remettre en honneur dans les écoles et qui seront développées dans les pro grammes de première et seconde annéE des écoles primaires supérieures. LE ROLE DU CŒUR DANS L'ÊDU CATION ET LES VERTUS DE L'ESPRIT

Les programmes conçus pour dès en. fants plus âgés et d'un degré intellectuel plus élevé comportent notamment en pre mière année, parmi les devoirs de l'hommi envers lui-même et plus spécialement en vers son &me, le rôle du cour dans b

Les journées de Vichy

|| Ce que sera Il

l la réforme paysanne M. Caziot expose les caractéristiques du nouveau régime corporatif agricole

De notre envoyé spécial

Marcel Gabiixy.

Vichy, le 7 décembre.

Au cours des différents exposés qu'il nous a faits ces derniers mois, le ministre de l'Agriculture avait dit son intention d'aboutir à un régime corporatif agricole qui engloberait le monde paysan tout entier. Ce régime est aujourd'hui au point et, en même temps qu'il était exposé au Journal officiel, M. Caziot nous en a tracé ce matin les grandes lignes et les caractéristiques. Xous voulons être, nous a dit M. Caziot, totalement réalistes, c'est-à-dire utiliser les groupements qui ont fait Icurs preuves, en leur donnant seulements des possibilités nouvelles. Ces groupements pourraient être répartis en trois catégories les syndicats agricoles et les collectivités annexes du type corporatif et mutualiste les associations spécialisées qui s'occupent principalement de la défense des produits du sot et de l'organisation de leurs marchés; 3* les chambres d'agriculture.

En partant de ces trois séries de groupes dont les deux premières étaient sur le plan économique et social, et la troisième sur le plan technique, ont été posées les premières bases du régime corporatif nouveau.

Xous trouvons a abord le syndicat 10cal unique, communal ou intercommu- nal, auquel peuvent adhérer aussi bien les chefs d'exploitation que les salariés et les propriétaires exploitants. Il n'était pas possible, nous a expli- que le ministre, de faire deux syndl cats distincts, un pour les patrons, un pour les salariés, car, souvent, on passi de ceux-ci à ceux-là par des transition) insensibles. En outre, les patrons sont 5 plus nombreux que les salariés, et le> i intérêts des uns et des autres, en géné 1 ral, convergent. La multiplicté des syn dicats communaux avait, dans le passé t son explication dans les divisions d'or 1 dre politique. L'adhésion au syndical local ne sera pas obligatoire; le paysat t y viendra tout naturellement. t. Au degré supérieur sera l'union cor s porative, régionale ou départemental! qui sera le centre actif de la vie pro r fessionnclle agricole. Elle aura à1 gler les questions relatives au travail à l'hygiène, à l'apprentissage, à la dis ciplinc générale, à l'honneur de la pro 3 fession, etc.

s Le chapeau de cet édifice sera h Conseil national qui, assisté d'un co i mité consultatif permanent, aura wi rôle de coordination et de conirôh des activités des unions régionales des groupes spécialisés et des organis mes professionnels.

̃nll!IIIIMIflll!l!!lllltll!!l!ll!!IMIIIIIII!!l!ll!ll!!IMI!IIHIHII!l!)l!

vie morale et les vertus de l'esprit simplicité, modestie, sincérité. J'insiste sur ce dernier point en consacrant un chapitre spécial à l'amour de la vérité. J'ai voulu aussi qu'on apprit aux enfants de 15 et 16 ans comment se forme la volonté quel rôle primordial joue dans la vie le caractère; ce qu'est le courage; par quelles méthodes s'acquièrent, se conservent les bonnes habitudes et se perdent les mauvaises. En morale sociale, la seule énumération de quelques têtes de chapitre montre le but que j'ai poursuivi par exemple, le travail, loi essentielle de l'homme, sa nécessité et sa grandeur, respect du travail sous toutes ses formes la famille, cellule essentielle de 1a société, école de toutes les vertus; le choix de la profession, la conscience professionnelle et cette notion si française de l'amour du travail bien fait les devoirs qu'implique la vie en société justice et charité; la propriété, le respect des engagements et des droits d'autrui, la bonté, la générosité, la pitié, le désintéressement et l'esprit de sacrifice. Pour terminer, figure ce que j'appelle en philosophie les fins de la morale, entendez les buts qu'elle se propose et permet d'atteindre, et qui auront à être exposéB sous les titres suivants le bien et le bonheur; les sanctions morales; l'idéal moral; l'appel du héros et du saint; Dieu. Comme vous le voyez, il y a dans ce programme toute la trame d'une éducation morale scolaire pouvant encore être complétée utilement par celle qui doit normalement être donnée au foyer et aussi, pour les croyants, à l'église ou au temple, mais qui, trop souvent négligée par les familles, risque toujours de ne laisser que d'insuffisantes traces dans la conscience des enfants et des adolescents.

LES LEÇONS DE MORALE SOCIALE Ce n'est là, cependant, que le programme de première année des écoles primaires supérieures; celui de la seconde année comporte encore des leçons d« morale sociale en même temps que des cours d'instruction civique, qui tes développent sur certains points par des notions concernant 1° la famille et en par ticulier, le devoir impérieux de fonder un foyer et de maintenir sa stabilité; 2* la nation et notamment les traditions framçaises et l'idéal national la fidélité qui est due à celui-ci comme à celles-là, les devoirs envers l'Etat et envers son chef; le dévouement à l'intérêt publie; la notion de service, son sens et sa grandeur, son importance dans la vie de la nation; 3° enfin, la petite et la grande justice; l'amour dû à l'une et à l'autre; comment ces deux sentiments se rejoignent et « complètent la défense du sol; le patrio1 tisme, devoir sacré.

Je crois, conclut, M. Jacques Cheva lier, avoir été le fidèle interprète du ma réehnl Pétain lorsque, avec la pleine ap. probation de M. Ripert, j'ai élaboré c< plan d'un enseignement de la morale ten ? dant, en définitive, à apprendre leurs élémentaires devoirs aux enfants des école! publiques en âge de les comprendre, et a leur ouvrir, avant de les lancer dans la vie, des perspectives sur l'infini, seule! capables de leur inspirer les raisons qu'i tout homme de se sacrifier à une grandi cause. L'école sans Dieu a donc vécu l'école laïque, c'est-à-dire l'école non con- fessionnelle, subsiste, mais elle sert comme régénérée. Désormais, puisque le! nouveaux programmes entreront en ri- gueur an mois de janvier prochain, le« enfants recevront des instituteurs, dei institutrices une formation morale qui re tentira profondément sur les destinées d< l la France.

iimiit'

En ce qui concerne ces derniers, qui constituent l'élément de jonction avec l'industrie agricole et le commerce: sociétés coopératives, caisses de crédit, mutuelles, caisses d'assurance, d'allocation, syndicats de vente, leurs membres devront être obligatoirement affiliés à un syndicat coopératif local. Ces organismes arriveront pratiquement à constituer une organisation professionnelle unique par branche d'activité. Quant aux groupes spécialisés, blé, vin, betterave, il sont considérés comme des organismes latéraux, compétents pour traiter tous les problèmes posés dans le cadre de leur production propre.

Restent les actuelles Chambres d'agriculture. Ellea étaient électives, ce qui leur avait donné pratiquement peu à peu un caractère politique. Désormais, les Chambres d'agriculture, sur le plan régional, seront composées de membres désignés par le pouvoir central parmi les représentants les plus qualifiés du monde agricole. Leur objet exclusif sera de promouvoir le progrès de Vagriculture par les applications des sciences aux productions agricoles; elles seront donc purement techniques.

Dès aujourd'hui, l'assemblée permanente des présidents des Chambres d'agriculture est supprimée. Ses biens et intérêts seront gérés provisoirement par un comité de trois membres nommés par le ministre.

En vue de réaliser le passage de l'organisation professionnelle ancienne à l'organisation corporative nouvelle, une commission de trente membres va être 1 désignée par le ministre de VAgricul- 1- ture, qui établia la liaison entre les cadres de la vie paysanne et le gouvernement, et qui agira au lieu et place des 1 rouages centraux de l'organisation corporative jusqu'à leur création. Des délégués régionaux recevront tous pou• voirs pour provoquer et réaliser la transformation ou la fusion nécessaire f des organisation* existantes.

1 Résumant l'ensemble de la réforme qu'il vient de réaliser, M. Caziot a con3 ci»

« II appartientja* tyndicalitme et à ses satellites de la coopération et de la mutualité d'être les corps qui gereront au stade collectif les intérêts des familles paysannes. Il appartient aux groupes spécialisés rénovés de se conb sacrer à rétablissement des règlements interprofessionnels concernant les mar1 ches des produits agricoles. Enfin, il e appartient aux Chambres d'agriculture rénovées d'être des organes d'études et d'expérimentation pour les applications de la science à l'agriculture. !ll!!l!!liil!!lli|{i!i!l!!l!!ll!lllli!l>!l!lllill!ll!ll>l!ll!ll:>lll"l'tl<ll

En ALBANIE, la bataille se poursuit avec violence au nord de Santi-Quaranta On annonce une prochaine offensive diplomatique du REICH

Des dépêches d'Athènes, dont nous n'avons pas fait état en raison de leur caractère non officiel, ont annoncé, dans la journée de vendredi, que les troupes grecques s'étaient emparées de Santi-Quaranta et d'un abondant matériel de guerre, dont 500 mitrailleuses, abandonné par les Italiens. Le communiqué officiel publié vendredi soir a Athènes par le haut commandement de l'armée grecque confirme que les troupes helléniques, après avoir franchi le fleuve Bistritsa malgré la résistance de l'ennemi, < ont occupé la ville de Santi-Quaranta, avançant leurs lignes vers le Nord ». Le même communiqué ajoute textuellement que c l'ennemi, en se retirant, a pillé et incendié la ville >, et que, sur le res- te du front, c le combat a continué avec succès pour les troupes grecques.

Le communiqué de Rome, en date de samedi, bien que postérieur à celui d'Athènes, ne fait pas allusion à la chute de Santi-Quaranta. Au contraire il annonce que, dans le sud de l'Albanie, l'activité ennemie s'est bornée à « des attaques locales dans la zone d'Argyrocastro », où les troupes italiennes ont effectué des contre-attaques « qui leur ont permis de reprendre diverses positions ». Dans le secteur nord, les troupes helléniques, déclare le communiqué italien, continuent leur pression contre l'aile gauche italienne dans le groupe des montagnes situé à l'ouest de Pogradetz.

Ainsi que nous l'avons déjà dit, il semble de plus en plus probable que la Bulgarie n'interviendra pas dans le conflit ltalo-grec. Les récentes déclarations faites devant le Parlement par le ministre bulgare des Affaires étrangères, M. Popov, ont considérablement apaisé, sinon complètement dissipé, les craintes de la Turquie et de la Yougoslavie.

En ce qui concerne les relations tur co-bulgares, le Mir, de Sofia, affirme que c l"s deux pays peuvent vivre en paix en respectant leurs idéaux nationaux et en s'aidant au lieu de se nuire >.

Tel est également le vœu du gouvernement de Sofia à l'égard de lu Yougoslavie. Sa préoccupation constante, et principalement celle de M. Popov. est de maintenir les < relations de bonne amitié qui existent entre les det>s Etats. Au«si, M. Popov, dana une déclhrattpn faite au correspondant du Politika, à Sofia, vient-il de réaffirmer que c rien ne justifie une inquiétude a à ce sujet

Après 1a Ronmanie et

Après l'adhésion de la Roumanie et de la Slovaquie au pacte germano-itaIo-nippon, on s'attendait généralement à celle de la Bulgarie. Certains journaux italiens la donnaient comme Imminente et certaine. Or, après le voyage à Sofia de M. Sobolev, soussecrétaire du Commissariat du peuple aux Affaires étrangères de l'U. R. S. S., et les entretiens de M. von Papen à Ankara, il n'en a plus été question. Est-ce à dire que le Reich abandonne son offensive diplomatique? Non point. Il s'agit simplement, déclarent les milieux politiques de Berlin, d'un temps d'arrêt qui ne durera pas longtemps. Avant peu, avant Xoël selon toute probabilité, on doit s'attendre, assurent ces milieux, à a de nonveaux événements » dans l'ordre diplomatique.

Est-ce dans les Balkans, est-ce dans ll!lllll!ll!!l!llili::illl!lll!i:tl!!l!lllllllllllllll!l>!ll!l!!ll!l!ll)

$ De partout.

De Rouen. Un violent incendie s'est déclaré dans les entrepôts des coopérateurs à Eauplet, près de Rouen. Les pompiers de cette ville ont réussi à limiter le feu, après deux heures d'efforts. Trois d'entre eux ont été blessés; trois antres ont été légèrement intoxiqués. Une partie du grand bâtiment, de nombreuses machines-outils et un stock considérable de vins spiritueux et alcools ont été la proie des flammes. Les dégâts s'élèvent à dix millions de francs au minimum. Le sinistre serait dû à un court-circuit. De Clermont-Ferrand. A Saint-Germain-Lembron, un camion se dirigeant vers Issoire a, pour une cause inconnue. heurté la devanture d'un café, fauchant les personnes qui se trouvaient sur le trottoir. Trois personnes ont été tuées sur le coup; deux personnes ont été blessées.

De Lille. Un incendie s'est déclaré dans les ateliers de la bonneterie Durand, rue dn Palais-de-Justice, et a gagné la toiture de l'Ecole des beaux-arts, attenante à la fabrique. A l'Ecole des beaux-arts, la haute toiture s'est effondrée. Le deuxième et le troisième étage ont été gravement endommagés. Les dégâts se chiffrent à plusieurs millions. Les cours de l'Ecole des beaux-arts ont dû être suspendus.

De New-York. Selon une dépêche de Mexico à New-York, un accord est sur le point d'être conclu en vue de la cession à bail aux Etats-Unis par le Mexique de plusieurs bases navales et notamment d'une base de la plus haute importance stratégique sur le Pacifique. Douze contre-torpilleurs américains au-dessus de !a limite d'ftfte assureraient notamment la défense de ces bases.

De Lisbonne. Le pilote français Saint-Exupéry a fait jeudi une conférenee, à l'Ecole française de Lisbonne, sur son camarade Guillaumet, évoquant des souvenirs de l'Aéropostale et de l'Atlantique-sud et la vieille amitié qui l'unissait an grand aviateur qui vient de mourir tragiquement. Plusieurs conférenciers français ont également parlé à Lisbonne. ces jours-ci, notamment, M. Louis Rougier, professeur à l'Université de Besançon, qui a fait une conférence remarquée sur le génie grec. Enfin, dans le principal cinéma de Lisbonne, une revue cinématographique portugaise a organisé une séance en l'honneur du cinéma français.

Le Maréchal m ? a recueilli/^ i l'unanimité

des suffrages

A propos des ovation» gui ont »3tué le maréchal Pétain au cours de te» derniers voyages, la « Neue Zaercher Zeltung » jugeait ainsi la réaction de la France

« Dans sa détresse, Nation a ituttinctlvcmvnt cherché une ancre où elle pût s'accrocher et elle a trouvé Pétain pour son salut. >

Et le rédacteur du journal suisse, après avoir évoqué le chaos qui nous menaçait en juin, d'exposer que VEtat doit an Maréchal de s'être maintenu. Puis d'ajouter

« Les Français ont généralement peu de respect pour Vautoritê.

y Sans doute, de leurs politicien», il* pensaient à l'ordinaire le pire.

> Cette fois-ci. les Français sentent que U Maréchal représente- quelque chose de différent de ce qu'ils avaient connu. Son âge. son désintéressement et les services qu'il a rendu» à la Patrie l'élivent au-dessus dit doute. y Si enveloppée de secrets que toit, naturellement, pour le public en général, la politique du gouvernement, on sait que, le Maréchal n'admettra rien qui blcssn l'honneur de la France, et que si les sacrifices sont demandés au pays c'est qu'ils sont inévitables. y Le peuple l'a reconnu et tel' est le sens profond des acclamations recueillies, y

Enfin, la « Xeue Znereher Zeltung » salue en la personne <lu Maréchal celui qui a conservé l'unité rie la nation en rendant pratiquement impossible /a coexistence de deux gouvernement* français.

(Test sous le mémo angle que « La Garonne r considère In « cas Pétain >, lorsqu'elle analyse les raisons de l'enthouxiasnte populaire à l'égard du chef de l'Etat i-n un, mot, le Maréchal « sauvé notre pays du démembrement et de l'anarchie.

L'auteur de Varticlc, M. Lesptoie, ajoute que la simple raison doit nout engager à nous grouper autour du Maréchal et de ses collaborateurs, dan» l'esprit de l'union la plus complète. Sur les terribles dangers présenté*, surtout à l'heure présente, par la désunion des Français, il nous semble inutile d'insister.

C'est pourquoi nos compatriote» et nos amis de l'étranger constatent avec une profonde satisfaction que le maréchal Pétain a trouvé parmi eux, dan» les grandes villes qu'il a visitées, «» accueil qui est, en quelque manière, un plébiscite. N. C.

les pays Scandinaves, ou ailleurs, qu'ils se produiront? Pour l'inetant, on ne sait rien de précis à cet égard. On constate seulement que l'Allemagne déploie actuellement une grande activité snr le terrain économique. Hier, c'étaient de compensation franco-allemand. Pour demain on annonce, dans les milieux compétents du Reich, la conclusion d'un traité commercial avec la Suède. En vertu de ce traité. la Suède livrerait au Reich 75 p. 100 de ses exportations; en contre-partie, l'Allemagne satisferait dans la même proportion aux besoins suédois.

w

Malgré la pluie et le brouillard, l'aviation allemande continue à un rythme presque régulier ses incursions nocturnes en Angleterre. Le D. N. B. rapporte que, dans la nuit de jeudi à vendredi, Portsmouth a subi un violent bombardement qui, commencé dans les premières heures de la soirée, s'est prolongé tard dans la nuit et a provoqué de nombreux incendies. Au cours de la même nuit, plusieurs villes britanniques, dont la capitale, ont également reçu une certaine quantité d'explosifs. Par contre, en raison des conditions atmosphériques défavorables, la It. A. F. n'a pas exécuté les raids qui étaient prévus.

D'après Londres, l'activité de la Luftwaffe a été très faible dans la journée, de même que dans la nuit de vendredi. La ville de Bristol a cependant essuyé un bombardement qui a duré de la tombée de la nuit aux environs de minuit. Plusieurs immeubles ont été sérieusement endommagés soit par des bombes explosives soit par des bombes Incendiaires. On compte un certain nombre de morts et plusieurs blessés. De même, on déplore quelques victimes et on enregistre des dégâts dans l'Angleterre méridionale et dans le sud du pays de Galles. Par contre, le communiqué anglais ne signale pas de raid au-dessus de Londres.

Quant à la R. A. F., nu cours de la nuit de vendredi à samedi, elle a bombardé plusieurs aérodromes dans le nord de la France et en Belgique septentrionale.

La possibilité r: d'une tentative d'invasion 10 ~~l

de la Grande-Bretagne par les troupes allemandes ̃

La possibilité d'une tentative d'invasion en hiver de la Grande-Bretagne par les troupes allemandes est de nouveau soulevée dans les milieux militaires de Londres, déclare le correspondant militaire de l'Agence Reuter. Cette possibilité est envisagée du fait de l'intensité des récentes attaques aériennes allemandes et également du fait des bombardements, sans but apparent mais persistants, de la région de Douvres par les batteries à longue portée de la côte française du Pasde-Calais. Les experts militaires exposent plusieurs théories pour expliquer ces bombardements. Les canons utilisés ne sont pas fabriqués spécialement pour le bombardement de cette région; ce ne sont pas davantage des canons provenant de la ligne Masinot, ainsi qu'il avait été dit il y a quelque temps. Ce sont des canons de 11 pouces, ayant une portée très longue «-trouvant bombarder des points bien au dela de Douvres. D'où la théorie que ces canons pourraient être utilisés pour

protéger l'établissement d'une tête pont dans la région de Douvres. en vue d'une invasion tentée au cours des mois d'hiver dans le brouillard, alors que le» aviations sont susceptibles d'être en partie paralysées par les condition» atmosphériques.

Seconde théorie ces canons sont mobiles si des troupes d'invasion rengageaient à mettre le pied sur le territoire britannique, ces canons euivraient le» troupes et ajouteraient un élément puissant k leur attaque. Evidemment, pour traverser le détroit, les troupes allemandes devraient compter avec la marine britannique.

Il est également possible que les Allemands fabriquent de nouvelles « grosse» Berthns », du genre de cel!es qui bombardaient Paris, pendant la derniere guerre, d'une distance de 120 kilomètres. Mais les défenseurs britanniques restent confiants et déclarent ouvertement qu'une telle tentative d'invasion serait une réelle perte d'argent.

illl!lilll!l!!ll!l!!li!llll!!l!!l!!ll!l!ll!!ll!I!!l!!Illini!!l!>i:il!!li:il L'activité

>II de

la Cour suprême La Cour suprême de justice, après avoir recueilli plus de 200 dépositions de témoins, a estimé que les pièces de la procédure étaient susceptibles d'être utilement communiquées aux inculpés détenus MM. Léon Blum, Guy La Chambre. Daladier et le général Gamelin, ainsi qu'aux avocats par eux choisis.

II sera ensuite procédé aux derniers interrogatoires des inculpés et après communication du dossier de la procédure au procureur général en vue de ses réquisitions définitives, le jour de l'audience sera fixé à une date aussi rapprochée que possible.

M. LAGARDE EST NOMMÉ

PRÉSIDENT

SI. Caous, président de chambre à la cour de cassation, est nommé procureur général auprès de cette juridiction, et M. Lagarde, conseiller à cette cour, est nommé président de chambre.

Il résulte de cette tiomination que M. Caous, passant de la magistrature assise à la magistrature debout, ne peut plus assurer la présidence à la Cour suprême de justice, poste auquel il avait été nommé dès la création de ce tribunal. M. Lagarde pourvoit donc au remplacement de M. Caous dans les deux fonctions que celui-ci occupait.

Les envois de fonds

aux prisonniers de guerre Le Journal officiel a publié des renseignements sur les conditions de l'accord de compensation franeo-alïrniand. Il est notamment indiqué que l'accord rend possibles les envois de fonds de prisonniers français à leurs familles ainsi que les envois de fonds de» fait'illes aux prisonniers, mais des précisions ne pourront être donnée» qn'ultérieurement sur les conditions de ces envois.

!li!lilimi!I!II!ll!l!!|i:in||l!||ri!||!l|î||!|||lH|!U « L'indépendance

et la liberté de

notre pays

ne seront nullement mises en question" J dit le président

du Conseil yougoslave

Belgrade, 7 décembre. Prenant la parole devant le conseil municipal de Belgrade. M. Tsvetkovitch, président du conseil, a déclaré, entre autres, que grâce à la politique extérieure clairvoyante inaugurée par la régence et poursuivie depuis plusieurs 'années il pouvait constater que la situation internationale yougoslave était bonne. Notre pays, a-t-il ajouté, n'a pas encore burmonté toutes les difficultés issnes de la guerre, mais nous sommes convaincus qu'il les surmontera dans la paix.

Le président du conseil a déclaré encore Dans l'état actuel des relations internationales, il y a place pour des conversations et des négociations. Nous participerons, nous aussi, à la création du nouvel ordre de choses en Europe. Nous pouvons avoir des conversations et négocier sur toutes ces questions. Mais soyez certains que ta sécurité, l'indépendance et la liberté de notre pays ne seront nullement mises en question. ̃

Le duc de Gloucester

échappe au bombardement Au court des récents bombardements aériens allemands, un certain nombre d* construction» ont été atteintes, notamment le jardin du palais des rois d'Ecosse, à Ilolyrood. près d Edimbourg, l'ob» servatoîre de Greenwich, dans un faabourg de Londres.

l'ne bombe est tombée à proximité d'un groupe d'officiers, parmi lesquel» se trouvait le duc de Gloucester, mail celui-ci, ainsi que tous ses compagnon» n'ont pas été touchés.


PETITES NOUVELLES DE L'ÉTRANGER Le paquebot brésilien l'ara a été arraisonné par un navire de guerre britannique, le même, croit-on, qui arraisonna, voici quelques jours, un autre navire brésilien, VI tape.

La presse brésilienne proteste contre ces violations britanniques de la zone de neutralité panamérieaine.

Le gouvernement bulgare a fermé la frontière entre la Roumanie et la Bulgarie aux émigrants bulgares venant de la Dohroudja. Plus de Ni.000 eroigrants auraient déjà franchi la frontière, ce qui fait que le nombre prévu par les accords de Craiova serait dépassu. -> Le roi Michel de Roumanie et le général Antonesco ont assisté à un exercice sur terrain, exécuté par les troupes allemandes dans la région de Pargoviste. M. Joseph Daniels, ambassadeur des Etats-Unis à Mexico, a annoncé qu'il avait l'intention de donner sa démission. Le secrétaire d'Etat des EtatsUnis, M. Cordell Hull, a déclaré que le gouvernement des Etats-Uuis emiuitait su sujet des informations selon lesquelles un navire de guerre britannique aurait arraisonné un ou plusieurs navires brésiliens et aurait saisi des carçiisons et des marins allemands dans ;es eaux territoriales américaines.

Le ministre de Hongrie à Washington, M. Pelenyi, a été révoqué par son gouvernement.

Le Conseil du canal de Suez majorera à partir du 1" janvier 1941 les droits de transit. Ces droits seront portés, pour les bateaux chargés, de 23 à 39 piastres, soit 39 p. 100 d'augmentation ponr les bateaux sans cargaison, de 14,05 à 19,05 piastres, soit 30 p. 100 d'augmentation.

Dans son message au Congrès mexicain, M. Camacho, nouveau président du Mexique, a affirmé que son intention était de poursuivre une politique de collaboration avec les Etats-Unis pour la défense de l'hémisphère occidental. Les gouvernements anglais et turc ont signé un accord en vue d'augmenter considérablement les échanges commerciaux entre la Grande-Bretagne et la Turquie.

L'ancien premier ministre de la province de Madras, le rajah Gopalachariar, a été arrêté en vertu de l'acte de défense des Indes et condamné à deux ans de prison.

A Madrid, M. Serrano Suner, ministre des Affaires étrangères, a reçu les ambassadeurs d'Italie et d'Allemagne. M. Moreenthau, secrétaire nméricain au Trésor, a déclaré qu'il était d'accord avec les déclarations de M. Jesse Jones, selon lesquelles « un prêt à la Grande-Bretagne serait un bon placement ».

La Roumanie dément le bruit selon lequel M. Maniu aurait cherché asile à l'étranger.

Il Nouvelles religieuses H

A Ntmes, le 29 novembre, s'est tenue, sous la présidence de S. Exc. Mgr Girbeau. une réunion marquant la reprise de l'activité des Unions catholiques d'hommes de la ville. MM. les chanoines Bastide et Jullian y assistaient, ainsi que M. Vernhes, président de l'Union diocésaine des catholiques.

Les deux orateurs de cette assemblée furent M. le chanoine Veyras, curé de Sainte-Perpétue, qui, en un langage choisi, montra le rôle de l'Action catholique à l'heure présente, et M. Jean Mondange, rédacteur à La Croix, qui, soulignant l'importance de l'éducation, décrivit le rôle joué en ce sens par la presse, école des adultes ».

Mgr l'évêque de Nîmes clôtura cette assemblée en donnant ses directives aux hommes de sa ville épiscopale.

Un télégramme adressé à l'Agence Tide» annonce la mort du préfet apostolique de Hinganfou (Chansi), Mgr 15érard Baracciu, religieux Mineur Conventuel, tué par un éclat de bombe, le 3 septembre.

Mgr Baracciu, Sarde, était âge de 56 ans. Il se trouvait en Chine depuis 1925; il avait succédé comme préfet apostolique à Mgr Saggiu, mis à mort par des brigands, le 22 septembre 1930.

On doit à Mgr ISaracciu une école florissante de catéchistes et l'achèvement, en 1938, de la cathédrale de Hinganfou. Malgré la guerre, la construction de la cathédrale du Christ-Roi, à Liverpool, continue. Ce sera l'une des plus vastes églises du monde. La crypte est terminée, elle sert actuellement d'abri. Plus de sept millions de francs ont été offerts jusqu'ici pour la construction de la cathédrale.

L'église de Saint-François, de Gubbio, a été soumise à des restaurations afin de lui rendre l'antique pureté de sa ligne. D'un style gothique parfait et des plus caractéristiques, elle lut transformée au xviii* siècle.

Une restauration complète a été faite tout récemment à la coupole sphérique de l'abside et on a pu découvrir cinq figures, d'un peintre du xviii* siècle. L'abside de droite révèle aussi des traces de peinture du xm* siècle et du XV siècle, tandis que celle de gauche révèle des peintures du XV* siècle. De vastes traces de fresques ont été découvertes le long des murs et nous font comprendre que l'édifice était richement décoré, pro-

mnmiitiiLijiJiiiitmmmiiiiiiimmiiiMiiiimii

AVIS

« Je veux vivre toujours avec l'Eglise >. Plus d'un lecteur R«*r» surpris peut-être du titre de ce tract (16 pages) et se demnndera qu'elle est cette dévotion nouvelle. Mais après une lecture attentive, bien vite il comprendra ce qu'il y a do vraie piété dans ces pages.

Elles ont été écrites par un Père Mariste de Lyon qui a déjà publié « Je veux vivre toujours avec Jésua », et « Je veux vivre toujours avec Marie ».

Ce n'est pas une thèse dotrmstiqoe enr la divinité de l'Eglise (elle est simplement rnppelée), c'est une sorte de manuel de piété le catholique, comprenant mieux la définition de Sainte Jeanne d'Arc a l'Eglise et Jésus-Christ c'eet tout un >, veut user de toutes les armes mises à sa disposition eUes sont indiquées dans le tract pour voler au secours de l'Eglise militante, qui Mule pent sauver la France et le monde entier.

L'heure ést si gTaTet Ne faut-il pas que chacun «e mette au travail et s'efforce de construire un monde nouveau qui, enfin, sous la direction de l'Eglise, verra le régime de la vraie paix, parce qu'il sera le règne du Christ-Roi et de sa très douce Mère. On peut se procurer le nouveau tract à la Maison des missionnaires S. M., 3, rue Cléberg, Lyon. C. C. 399-16, Bonnet Claude, économe. L'unité 1 frsne: les 13 10 fr.; les 50 40 f.; les 100 70 fr., franco.) Une série de cours d'œnologie aura ïieu à la Station œnologique du Gard, 1, me BernaVd-Laiare, à Nîmes, du mercredi 8 janvier à 9 heures du matin, au samedi 18 janvier 1041. Cet enseignement a pour but de permettre à tous ceux qui produisent ou manipulent du vin d'acquérir

1° Dea connaissances théoriques simples, mais suffisantes pour compendre les raisons et l'importance relative des différentes opé- rations de la vinification et de la conservation des vin !III.

2" Les connaissances pratiques indispen- sables à l'application des données théoriques précitées (analyse sommaire des moûts, analyse commerciale der vins, diagnostic des altérations et des maladies, examen microscopique, etc.). ).

Les auditeurs sont admis sans titre ni examen dans la limite des places disponibles. Programme et règlement adressés au demande.

Carnet familial

NAISSANCES

Jacques Wilîe est heureux de vous faire part de la naissance de sa petite sœur Christ iane, à (îouzon (Creuse), me des Artisans. le 30 novembre. De la part de M. et M™ Henri Wille de Renty.

Inculpé d'abandon de poste,

M. VIÉNOT a été condamné

à huit ans de prison avec sursis

L'interprète capitaine Pierre Viénot, ancien sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, l'un des parlementaires embarqués à bord du Massilia, le 20 juin 1940 a comparu vendredi devant ie tribunal militaire de la 13» division sous l'inculpation d'abandon de poste et tie désertion à l'intérieur en temps de guerre. Consigné à bord du paquebot le 2i juin par ordre des autorités militaires de la base de Casablanca, l'inculpé avait été transféré le 4 octobre à ia prison militaire de Clermont-Ferrand.

Les faits qui lui sont reprochés, à la suite de l'instruction conduite par le juge d'instruction militaire Leprêtre, sous l'application des articles 229 et 194 du Code de justice militaire, ont eu lieu dans les circonstances suivantes que rapporte l'acte d'accusation

Affecté depuis le mois d'avril 1940 au ministère de l' Information, avec mission de coordonner et de contrôler l'action des services de propagande politique à l'étranger, Pierre Viênot s'était replié avec ses services à Tours, le 10 juin, et à Bordeaux, le 15. Le 17, il écrivit de cette dernière ville au ministère des Affaires étrangères afin de réclamer des instructions et afin de demander, au cas où ses fonctions devraient cesser, d'être remis à la disposition des autorités militaires. Sans attendre une réponse et c'est le fait principal retenu à sa charge Pierre Viénot s'embarqua le 20 juin avec sa femme et son neveu, Gilles Viénot, à bord du Massilia, au Verdon (Gironde). »

La défense a été assurée par le frère de l'inculpé, M* André Viénot, du barreau de Paris. Le siège du commissaire du gouvernement était occupé par M. le conseiller de justice militaire Degacbe. Le Conseil était présidé par le colonel Perre, assisté, outre les juges habituels, de deux officiers du même grade et du même service que l'inculpé. Cinq témoins étaient cités tant par l'accusation que par la défense.

Le capitaine Viénot est condamné, à la majorité, à huit ans de prison avec sursis, à la perte de son grade, à l'interdiction pendant vingt ans de ses droits civiques et aux frais envers l'Etat.

Le jugement condamnant le capitaine Viénot précise que le sursis a été accordé à la majorité en raison dis états de service (trois blessures, deux citation..) de l'inculpé pendant la guerre de ]91411)18.

bablement par des artistes du jeiv* et xv* siècles, mais il n'est pas possible pour le moment d'examiner ces peintures, tant que la restauration complète de l'église ne sera pas achevée,

A Vatan (Indre), le 1" décembre coïncidant avec une propagande de presse et une journée cantonale rurale dont le secrétaire des Syndicats agricoles de l'Indre fut l'orateur, M. Latu, de la Croix, parla du rôle et de l'importance de la presse catholique.

Cette manifestation, organisée par M. l'abbé Be'guiu, cure-doyen de Vatan, obtint un plein succès et marque le début d'une activité plus grande des groupements de J. A. C. de la région en faveur de la presse catholique.

L'Association diocésaine des demoiselles de Sainte-Valérie, à l'occasion du G5« anniversaire de sa fondation, fera célébrer à la cathédrale de Limoges, le mardi 10 décembre, à 8 heures, une messe à l'autel de la sainte, avec allocution par M. l'archiprêtre; et le jeudi 12 décemhre, à 15 h. 15, une cérémonie à la cathédrale, avec éloge de sainte Valérie par M. l'abbé Moufle, sous-directeur des Œuvres féminines réception des nouvelles associées, proeession avec la chasse et Salut.

Les gravures de sainte Valérie sont en vente dans les librairies et par quantité chez la présidente, M"0 A. -M. Prudbomme, 12, rue des Allois, Limoges. UN NOUVEAU MONUMENT AU RÉDEMPTEUR.

Sur les ruines de Los Angeles, près de Madrid, tristement célèbres par le fait des milices rouges, un nouveau monument sera élevé en l'honneur du Rédempteur et remplacera celui dont la destruction a en un écho si douloureux dans le cœur de l'Espagne catholique.

Le nouveau monument rappellera l'antique statue aimée et vénérée des Espagnois. Elle s'iMèvera à une plus grande hauteur. Son piédestal constituera le portique d'une église. Les ruines de l'ancien monastère ont été déblayées et seront conservées. La place devant le monument pourra contenir 80 000 personnes et sera entourée de portiques.

Une large route partant de Madrid donnera accès a l'esplanade, où s'élèvera une statue de saint Jacques de Compostelle.

UN DES DERNIERS SOLDATS DE L'ARMÉE PONTIFICALE. Tommaso Latini vient de mourir à Alatri (Italie), à l'âge de 93 ans. 11 était l'nn des derniers soldats de t'armée pontificale. dans les rangs de laquelle il avait combattu en 1S(!7 et en 1870. Avec le crade de caporal, il prit part à la dernière bataille de la prise de liome. Il fnt fait prisonnier et envoyé à Caserte. 11 n'y fut que peu de temps et fut remis en liberté. Il a reçu jusqu'à sa mort une pension pontificale.

BOURSE DE PARIS

Du 6 décembre.

3 88; 3 am., 91,90; 4 1917, 90,50: 4 9ô 1918, 91; 5 1920, 122,35; 4 1/2 ri 1932 A, 93,75; 4 1/2 1932 B, 92.90; 5 1939, 101; Cais. aut. 5 1938, 108,75; Obl. Tré». 4 1/2 1933, 1.105; 4 '/r 1934, 1.050; 5 1935, 1.021; 4 1/2 <% 1932, 960; Chem. Etat 5 1919, 449; P. T. T. 5 1928, 517; P. T. T. 6 1938, 1.060; B. Très. 4 1/2 "o 1933, 1.095: 5 <o 1934, 1.070; 4 1/2 1934, 1.065; 4 < 1935, 1.037; 5 1937, 1.040; 5 1/2 < 1938, 1.102; 5 1934, 1.020; Cais. eut. 4 1/2 1929, 975. Créd. nat. 5 1919, 575; 5 </o 1920, 530; 6 <"<̃ 1923 (janv.). 545; 6 1923 (juin), 54" 1924, 560; 5 19.14. 1 050; i, 1.033; 5 1/3 1937, 1.039; 6 1.095; A. E. F. 6 1927. 1.02u; A. u h\ 5 1/2 1937, 1.012; Camer. 5 1934, 967; Guadel. 5 1/2 1936, 1.036; Indoch. 3 1909, 379; Indoch. 5 1/2 fr 1937, 1.015: Madag. 4 1931. 866; Maroc 4'% 1914, 437; Marne 6 "i 1937, 1.0»3; Tunis 3 1892, 358; Alger. 4 cé 1931, 379; Alger. 6 1938. 1.048; Tunis. 4 1931, 851; Tunis. 4 1/2 r% 1932, 954.

Fonc. 3 <o 1883. 334; 2,60 1885, 374; 2.60 1895. 405; 3 1903, 31)0; 3 1909, 186; 3 1/2 1913, 395; 4 Te 19M. 524; 4 1/2 1c 1930. 872; Comm. 3 fr 1891, 307; 2,60 1892. 392: 2,60 1899, 367; 3 Cfc 1906, 382; 3 1912, 180; 7 «35, 1926, T20; 7 1927, 565; 5 1929, 970: 4 1930, 890; 4 1931, 920; 4 1/2 1932, 963; 5 na 1933, 957; 5 1/2 1934, 1.019; Dép. Seine 8 1937, 1.100; Ville Paris 3 1871, 418; 4 <w 1875, 474; 4 1876, 473; 2 1/2 1892, 260; 2 1/2 1894-96, 250; 2 1898. 326; 2 <7r. 1899, 308; 2 3/4 ô 1910, 282; 3 cf. 1910, 267: 4 1/2 <f- 1929. 905; 4- <* 1930, 844; 4 Tr 1931. 845; 4 12 1032, 903: 5 1/2 <r 1934, 939: 5 <^c 1935, 982: Ville \farpeille 6 1938, 995; Panama, 145: Est 3<rf, 420: 5 1921 A. 850; Lyon 3<% fns., 386; 6 1921 A, 435: Ilidi 3 r'r, 392; 4 Ci 1921 A, 780; Kord 3 429: 5 7c. 429; 5 1933, 9&1; Orl., 3 1884, 387; 5 1933, 981; Ouest 3 418; Chem. Maroc 8 485;

hOTRE-DAME DES IiAT1011S~ mm a

N'est-ce pas nne pitié de voir les peuples, et dans la partie du monde qui comprend le plus de baptisés! se déchirer et s'entretuer avec une rage sans exemple, au point que l'on se demande ce que la civilisation va devenir?

Quel personnage de la terre pourrait s'avérer assez puissant pour calmer les belligérants, oser parler de tractations pacifiques, inviter à une détente? Tout appel ne risque-t-il pas de résonner dans le désert, dans un désert où sévit la terreur et la mort et où règnent les bombardiers géants, les chasseurs aux vitesses inouies et aux audaces folles, un désert où la diplomatie elle-même vise beaucoup plus à grouper des compagnons pour la lutte qu'à trouver des moyens de ne plus se battre.

Il faut regarder plus haut que la terre.

N'y a-t-il pas quelqu'un de tout désigné pour obtenir à condition qu'on le lui demande ce que personne, ac-

Atrnuers le monde En Suisse

VERS UNE ÉCONOMIE DIRIGÉE Au Conseil national, M. StamplU, chef du département de l'Economie, a fait un exposé de la situation économique de la Suisse, telle qu'elle résulte de l'état de guerre existant en Europe. Le blocus et le contre-blocus, a-t-il dit notamment, sont appliqués avec une rigueur toujours accrue. Des facilités ont cependant été accordées à la Suisse par l'Angleterre. Mais le conflit italo-grec a aggravé la situation de la Suisse.

Des conversations sont en cours à ce sujet.

En ce qui concerne la consommation alimentaire, la Suisse sera de plus en plus réduite à sa production propre. Il sera donc nécessaire de cultiver chaque coin de terre et de mobiliser pour l'agriculture une centaine de milliers de bras. Nous allons vers une économie dirigée, dans l'intérêt de l'en- semble de la population.

En Espagne

LA LOI SYNDICALE

Dans le discours qu'il a prononcé, vendredi, au cours de la séance solennelle du Conseil national, le Caudillo a déclaré que la loi syndicale, promulguée ce jour-là, allait être une des lois de base du nouvel Etat espagnol. UN < FRONT DES JEUNESSES » EST CRÉÉ

Au cours de la dernière réunion du Conseil national de la phalange, lecture a été donnée d'un décret créant le « Front des jeunesses », qui dirigera l'éduciition physique, politique et préliminaire des jeunes garçons espagnols jusqu'à 21 ans.

En Chine

LA GUERRE

Selon un communiqué publié par le G. Q. G. du corps expéditionnaire jaIKmais en Chine, les lignes de défense chinoises traversant la province du Houpe, allant des montagnes de Wonlong, au nord de Itchang, aux montagnes de Tanang, se sont effondrées après quatre jours d'une offensive générale nippone.

Le communiqué ajoute que l'ennemi a abandonné un très grand nombre de morts, mais peu de matériel, ce qui prouve « l'abaissement de la qualité de l'équipement actuel des troupes chinoises ».

Au lapon

RÉVISION DE LA LOI ÉLECTORALE A Tokio, la révision de la loi électorale a été discutée en Conseil de cabinet. Bien que le gouvernement n'ait pas encore pris les dernières décisions en ce qui concerne cette réforme, l'agence Domcî apprend que trois points ont été acquis 1° Un système de districts électoraux plus vastes sera adopté et les préfectures deviendront des unités électorales Le nombre des sièges à la Chambre des représentants sera de 462 a 400; 3° Le suffrage universel sera révisé, le droit de vote étant dorénavant réservé aux chefs de famille à l'exclusion des femmes et aux anciens combattants,

D'autre part, un comité officiel sera chargé de choisir les candidats à la Diète.

On sait que la constitution Meiji, promulguée le 11 février 188S), accordait le droit de vote à tous les Japonais âgés de 25 ans et plus, et payant plus de dix yens d'impôts par an. Cette base, progressivement élargie, disparut pour faire place au suffrage universel, en 1025.

Bulletin financier et commercial

Métro 5 1934, 958; Distr. électr. Ouest 5 1930, 922; Electr. Caen 4 1/2 1931, 870: Eicctr. Marseille 7 Te, 249; En. élect. Maroc 5 7c- 1935, 927: En. industr. 4 1/2 </<> 1931, 1.900; Truyère B 1/2 1932, 1.010; Havr. énerg. 5 1/2 960; Nant. éclair. 6 1.028; Pyrén. énerg. 5 •% 1913-17, 454; Thoms. 4 <?c, 458; Chantiers Loire 6 1/2 1939, 992 AtelSt-Nai. 7 <> 1927, 500; Conrr. 4 1/2 1930, 925; Ouenia 5 921; Bordel. prod. chim. 5 1/2 9ô, 965; Charg. 4 1/2 870: Transatl. 3 1c, 91; Air Liq. 6 1.054; Citoën 3 1/2 1936, 456; Dunl. 6 le 1933, 957; Peug. 6 1928, 487. BOURSE DE LYON

Du S décembre.

3 ÇA, 86,25; 4 1917, 89,40; 4 1918, 88,50; 5 1920, 124; 4 1/3 Ci 1932 A, 92,15; 4 1/2 1932 B, 91.50; 4 1/2 It, 1937, 191,50; 5 <?e 1939, 97,50; Cais. aut. 5 1938, 105,25; Obi. Tré». 1933, 1.050; 1934, 1.000; 1935, 986: 1936 B, 129,50; Out. Nat. 1932, 925; Bons Très. 4 1/2 1933. 1.090; 5 1934, 1063; 4 1c. 1935, 1.015; 5 sept. 1937, 1.042; 5 déc. 1937, 1.055; 5 1/2 1938, 1.075; Cait. aut., 930; P. T. T. 5 It, 1934, 985; 5 It, 1936, 990; 8 1938, 1.030.

Banq. Algér., 6.000; Banq. transatl., 530; Banq. Paris, 1.060: B. N. 0. I., 675; Un. Paris.. 670; Comp. Alger, 1'.780; Comp. Nat. Esc-, 890; Créd. Comm. Ffr., 730; Créd. Lyonn., 2.050; Créd. Fone. Indoch., 225; Soc. Lyonn., 440; Soc. Marseil., 945; Soc. Gén., 1.000; Sues cap., 15.200; jce. 11.550; part Soc. Civ. 1/5. 3 225; Eaux Electr. Indoch., 1.000; Gén. Eaux cap., 2.150: jce, 1.750: Lyonn. Eaux cap.. 2.350; Thomson, 460; Elect. Paris, 940: Nord-Lum., 1.105; Littor., 1.225: Truyère. 3.100; Distr. Electr.. 982, En. Electr., 2.400; Un. Electr., 825; Ga. Banl., 1.280; Gai Eaux. 1.025; Energ.

tuellement. sur la planète, ne peut donner au monde la paix, un esprit fraternel retrouvé? Qui est ce quelqu'un? Marie, Notre-Dame des Nations. Tous les peuples invoquent la Sainte Vierge. Ne parlons pas de la France. Mais l'Allemagne n'a-t-elle pas ses sanctuaires innombrables? L'Angleterre, ancienne « Ile des saints », se glorifie de combien de cathédrales élevées jadis à l'honneur de la Vit-rue! En Italie, qui peut dire Le foisonnement des madones? La Belgique a Montaigii et Oostacker. La Pologne a Czestockowa. N'est-ce point à Pérouse qu'il y a cette Vierge si touchante, prenant dans ses deux mains les bords de son manteau et cherchant à l'étendre indéfiniment pour englober dans son orbite aux dimensions du monde la plus large grappe d'humains réunis? Tous se pressent les uns contre les autres, heureux d'être abrités sous la maternelle égide.

Qu'il serait beau de voir, non seulement des groupes amoncelés d'indivi-

Résultats du tirage de la IIe tranche de la Loterie nationale

Le numéro 213.S98 gagne CINQ mulions.

Les numéros 160.408, 633.600 gagnent UN million.

Les numéros 344 050. 556 447, 459.G12, S64.S30 gagnent 500.000 francs. Les numéros se terminant par 22.919 gagnent 100 000 francs.

Les billets se terminant par 58.124, 60.704 gagnent 50.000 francs.

Les billets dont le numéro se termine par 1.531 gagnent 10.000 francs. Les hillets dont le numéro se termine par 483 gagnent 5 000 francs.

Les billets dont le numéro se termine par 51 gagnent 1.000 francs.

Les billets dont le numéro se termine par 3 gagnent 220 francs.

Les billets dont le numéro se termine par 3 gagnent 110 francs.

LE PAIEMENT DES LOTS

Le Service des émissions du Trésor à Paris et la Trésorerie générale du Puy-deDôme à Clermont-Ferrand payeront, à partir du 7 décembre, les lots de 1.000, 220 et 110 francs; à partir du 10, les lots de 5 (XX) francs et an-dessus, après vérification préalable des billets gagnante. Les caisses publiques désignées ci-après recette centrale des finances de la Seine et recettes principales; trésorerie géuérale, recette des finances et perceptions, bureaux de postes des chefslieux de départements, d'arrondissements et de cantons et tous autres suffisamment importants désignés à cet effet; trésorerie générale, paieries principales et paieriea de l'Algérie, trésorerie générale de laTunisie et du Maroc paieront à partir du 14 décembre les lots de 1.000, de 220 et de 110 francs. Pour les autres lots, les billets gagnants seront déposés contre récépissé à compter de la même date et le paiement aura lieu à partir du quinzième jour suivant le dépôt. Tous les billets gngnants présentés au paiement après le C juin 1041 seront annulés. Seront annulés également les billets déposés pour vérification au plus tard à cette date, mais dont le paiement aura été demandé après le 6 août 1041.

ÉCHOS

M. Ripcrt, ministre de l'Instruction publique, a démenti le bruit selon lequel il serait question de fermer les écoles faute de combustible.

M™* Cheneaux de Leyritz, femme du préfet de la Hante-Garonne, accompagnée de ses deux filles aînées, a visité à l'occasion de la Saint-Nicolas les eufants lorrains réfugiés dans les cantons s de Baziège, Villefranche-de-Lauragais, Villauouvelle. Vallègue et d'AvignonetLauragais. Elle leur a apporté des vêtements et des friandises et a laissé dans chaque canton une somme d'argent à l'intention des familles lorraines les plus déshéritées.

M. André Julien, professeur au lycée Montaigne, à Paris, ancien secrétaire dn haut-comité méditerranéen, a été relevé de ses fonctions. Par arrêté dm même jour, M. Gosse, doyen de la Faculté des sciences de GrenoMe, a été relevé de ses fonctions de doyen et de directeur de l'Institut polytechnique de Grenoble.

A l'Académie des jeux floraux de Toulouse, le général de Castelnau, membre de l'Institut, a donné lecture de ses mémoires: « Souvenirs d'un vieux soldat de la guerre de 1870 à la guerre de 1914». Les autorités civiles et religieuses, le duc de Levis-Mirepoix, M. Camichel, membre de l'Institut, le comte Bégouen et un grand nombre de mainteneurs avaient tenu à donner par leur présence une marque d'admiration et de gratitude à l'illustre soldat.

Un arrêté nomme M. de Carmoy, chef du service du Cinéma à la vice-présidence du Conseil, commissaire du gouvernement auprès du comité d'organisation de t'industrie cinématographique.

Nord Fr., 345; Bianzy, 1.860; Marlel, 589; Béthune, 700; Tonkin, 2.740; Courr., 310; Lenu, 405; Amin, 825; Bol., 90. Penarroya, 525; Vicoigne, 676: Louvr., 645; Forgea du Nord et Est. 595; Denain, 1.300; Creusot, 1.760; TrM. du Havre, 805; Nickel, 1.655; Franç. des Pétr., 1.040; Ugine. 3.190; Poulenc, 1.558; Kali, 790; Kuhlmann, 1.008; Gafsa, 1.080; Péchiney, 3.200; Air liquide, 1.920; part. 8.300; St-Gobain. 3.205; Mat. col. St-Donis. 1.940; Djibouti, 500; Rosario, 20.100; Afr. Occid., 1.490; Quilmès, 18.400; Compt. à Gai, 1.300; Peugeot, 610; Say, 1.105; Terres Rouges, 680;

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiimiiiiiitiiiiiiiiiiiiii

Memento-revues

BenouYeaux. Revue bi-mensuelle. Rédaction 39. rue de Sèze, Lyon; administration, éditions Pays de France, Issoudun (Indre), C. C. P. Lyon, 904-40.

Voici le sommaire du 4* numéro de cette exeellente revue Renouveau spirituel dignité et fierté de la France; France nouvelle le message du Chef de l'Etat notre effort communautaire sera-t-il original; Problèmes familiaux le travail féminin; La tâche des Mères (Radio-Vatiean): Vie sociale la législation dea assurances sociales; Figures de France E. Psiehari; Actualités et documents.

Les missions catholiques (72* année d'existence). 12, rue Sala, Lyon. Compte postal 75-52, Lyon.

Sommaire du dernier numéro Les Missions et la France de 1800 à nos jours, par le R. P. A. Landes. S. M. Un cinquantenaire le aaere de Mgr Augouard en 1890, par L. A. Intention missionnaire de décembre, par le R. P. A. Brou. Makogai, « Ile des lépreux >, par M. Jean-Marie Sédès. 8 illustration».

dus, mais la collectivité des peuples venir demander à la Vierge la permission de se réunir sons son aile! Notre-Dame des Nations!

Il y a tant de vocables, déjà, en l'honneur de la divine Mère! Mais, comme il serait à propos celui que nous avons pris pour titre et qui inspire cet article

Une Vierge, non seulement pour s'intéresser, dans ebaque pays, aux affaires de chaque pays; mais une Vierge ayant une appellation de caractère international nous avons un meilleur mot catholique pour aider à régler les différends internationaux. Notre-Dame des Nations!

Qu'à défaut des gouvernants de chaque pays, auxquels il ne nous appartient pas de donner de conseils ou qui n'auront cure de nos propos, les fidèles fassent leur le beau vocable. Tout catholique aime Marie; ce sera l'aimer catholiquement que de propager la dévotion à Notre-Dame des Nations. Haoul Plus, s. j.

Ce qu'il faut snuolr II est interdit

de fabriquer certaines conserves de viandes Aux termes d'une nouvelle loi promulguée au Journal officiel il est interdit de fabriquer certaines catégories de conserves.

Article premier. La fabrication des conserves en récipients h?nm' tiquement clos contenant des viund»s de Ixvuf, de veau, de mouton ou de rore est interdite jusqu'à nouvel ordre sous réserve de dérogations exceptionnelles accordées par arrêté pris par le ministre-secrétaire d'Etat à l'Agriculture et le secrétaire d'Etat au Ravitaillement.

Article 2. Restent autorisées les conserves de légumes a.'coniiiicdés avec de la viande énumérées ci-après 1* Chou, choucroute;

2° Petits pois frais;

3° Carottes.

Article 3. L'addition de viande aux conserves indiquées à l'article 2 ne pourra dépasser un sixième du contenu des l>o!tes 90 grammes poids brut, au maximum, pour une boite quatre quarts. La vente desdites conserves ne pourra s'effeeter que contre la remise des tickets correspondant au poids de viande.

«.

Les épreuves orales du

concours d'admission à l'Ecole de l'air

Les épreuves orties du concours d'admission à l'Ecole de l'air des élèves officiers de l'air, cadre navigant, en 1SM0, auront lieu à la Faculté des lettres de Montpellier du 17 au 21 décembre 1940 inclus.

Les candidats admis à subir les épreuves orales du concours et dont la liste a paru au Journal officiel du 5 décemhre ltMO devront se présenter à la Faculté des lettres de Montpellier le 17 décembre 1940, à 7 Il. 45.

Des livres pourront être envoyés

de zone occupée en zone libre

On communique

A la suite des pourparlers avec les autorités allemandes, l'expédition de« livres de la zone occupée à la zone libre vient d'être rétablie pour les envoi* groupes.

Des dépôts seront l'taMis aux Maisons du livre de Limoges et de Lyon, et le premier départ de Paris aura lieu dans quelques jours.

Les libraires peuvent activer leurs commandes par la voie actuelle en attendant une liaison permanente qui sera prochainement organisée.

Ainsi, grflee à une compréhension mutuelle, pourra renaître dans toute la France, l'activité intellectuelle en sommeil depuis l'armistice.

liiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiimiiiiiiiiiiiii

REFUSER

DE FAIRE LE BIEN

Se refuser le moyen de faire largement le bien.

Telle serait la double erreur, la double faute de ceux qui refuseraient de participer à la Loterie nationale et repousseraient ainsi la chance de conquérir la Fortune.

Poliet, 1.750; Centr. Min., 2.300; Crédit Fonc. Egypt., 3.100; Canad. Pac., 362; 8. K. F., 2.550; Oéduld, 1.395; Rio, 2.875; Royal Dutch, 59.000; l/10«, 5.895; Nestlé, 18.425; Azote, 2.125; est Géduld, 2.175; Un. Corp., 1.275; Bque Ottomane, 562; Monlecatini, 375; Amsted. Rub., 5.110; Suer. Egypt., 690; Young, 5 1/2 200; Créd. Argent., 1.570; Egypt. unif., 1.600; Firminy, 240; Fonrchamb., 6C0 Zénith, 420; Acier. )farine, 520; Acier. St-Etienne ord., 750; Gnome cap., 782: Montrumb., 1.545; Grand'Combe, 1.600; Rocheb. cap., 4.000: Loire, 710; Rochemol.. 1.720; Bnzel, 579; Tubize franc, anc, 170; nouv., 170; Lyon, 1.040; jce, 715; Midi, 990; jce, 560; Nord, 945: ice. 740; Or! 978; jee, 599; Tramw. de Shang., 920; Energ. Industr., 350; part., 1.740.

Fee Lum., 380: Hydro Auvergne, 22.100; Hydro Energ., 1.820; Vicat, 1.100; Ouest Afric, 628; Bergougnan. 790; Anglo Anv'r., 308: Aréas. 260; Brakpan, 412; Bruay, 307; Cambodge. 640; Canad. Eagle, 74; Caoutch., 198: Chartered, 165; City Deep, 458; Crown Minea, 2.470; Daggaf.. 435: De Beers. ord., 1.295; Préf., 1.535; East Rand. 420: Goldfields, 430; Iluanchaca, 43; Hydrocère, 310; Jagersfont., 130; Johannesb.. 330; Katanga, 640; Langl., 88; Liévin, 250; London Tin, 30; Main Reef. 600: Kalacca. ord., 168; Mexie. Eagle, «7; Michelin, 1.525; Mozambique. 56: M'Zaita, 225; Naltagua, 260; Padang, 840: Katanga, 5.400; Phoiph. de Const.. 525; Tunis., 270; Rand Mines, 1.340; Rhode».. 192; Roan Antel., 140: Shell, 572; Sub Nigel. 2.200: Spr. Mines, 280: Simmer, 206: Tangan.. 4.475; Townsh., 78; Transwaal. 174: Trepea. 81; We»t Rand. 310; West Spring, 420; Wyom., 389; Oaz Réunis, 1.015: Lyon. 739: Blanch. Thaon, 125. Oblig. Créd. Nat. 1919, 565: 1920, 525: 1923 (1"), 546; 1923 <2'), 545; 1924, 558; 1934. 1.034; 1935, 1.005; 1937. 1.010- 1938, 1.050; Ville de Paria, 1928, 850: 1931, 780: P.L.M., fut. anc. 375; nouv.. 871; P. L.M. 6 1921 A, 475; 5 A, 793.

Le gaspillage du pain sera puni de prison

Le Journal officiel vient de promulguer une loi interdisant le gaspillage du pain. Le texte stipule notamment qu'il est interdit de gaspiller le pain, de le jeter ou d'en abandonner des morceaux après les avoir rendus impropres à la consommation de bouche.

Dans les hôtels, restaurants, pensions, buvettes, wagons-restaurants, cercles, casinos, cafés, brasseries, crémeries, club*. bars. maisons de thé. auberges et tous établissements ouverts au public, ainsi iiuf dans les restaurants coopératifs et les cantines. le pain ne doit être mis à la disposition du consommateur que par morceaux de 50 grammes au maximum à chaque demande qu'il tn fak. Les chefs, directeurs ou gérants des établissements précités, ainsi que l''s directeurs ou gérants des r>>tnurauts coopératifs et des cantines seront conjointement responsables avec les consommateurs de l'inobservation dos dispositions qui précèdent.

Les infractions aux dispositions ci dessus seront punies de six jours à deux mois d'emprisonnement et de 1<> à .(KM) francs d'amende, ou de lune de ces deux peines seulement.

En outre, les tribunaux pourront ordonner que leurs jugements soient affichés dans les lieux qu'ils indiqueront et insérés dans les journaux qu'ils désigneront, le tout aux frais du condamné, sans que la dépense puisse excéder 3 000 francs.

En cas de récidive, l'emprisonnement sera de deux mois à un an e* l'amende de 2 000 à 6.000 francs. Le omit de l'affichage pourra être porte à fi .000 fr. Indépendamment des peines prévues cidessus. le préfet pourra prononcer la fermeture temjwiraire. pendant «ne duiée qui ne pourra excéder un mois, des établissements ayant contrevenu aux mêmes dispositions.

Pendant cette fermeture, Je délinquant devra continuer à payer à son personne! les salaires, indemnités et rémunérations de toute nature auxquels celui-c' avait droit. La fermeture définitive do l'étahlissement pourra être prononcée par le secrétaire d'Etat au Ravitaillement.

« Mes douleurs ont disparu en quelques jours

Je souffrais d'une sciatique qui m'empéchait de marcher depuis un mois, lorsqu'un ami m'a conseillé de prendre des cachets de Gandol. Au bout de quelques jours, je me suis trouvé complètement soulagé. Puhliez ma lettre car mon exemple doit servir aux personnes qui souffrent de rhumatismes. > (M. X. Cotton, retraité du P. L. M., à Torcien. Ain). La cure de Gandol pour dix jours vaut 14 fr. 60. Toutes Pharmacies.

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiHiiuiiii!

A LA MAISON | Le confort est-il vraiment de possédrr beaucoup, ou doit-il te contenter des moindres choses, mais en sachant en profiter le plus largement possible? du temps où l'on pouvait n'être pas « regardant », ce thème aurait soulevé des discussions presque à l'infini, Mais en cette époque de restriction», restrictions nationales auxquelles il eut bon que noua collaborions par nos propres initiatives dans la limite da ce qui nous est indispensable, il faut bien admettre que c'est au second terme qu'on devrait s'en tenir actuellement.

Dans cette querelle de l'utile et dr l'inutile, il y a lieu de considérer la fin à laquelle on veut aboutir, les moyens et la place dont on dispose.

Assurément, un certain superflu, même de nos jours, un superflu modéré tout au moins, rendra la maison plus gaie, plus attirante, plus chaude. Mais ne se leiirre-t-on pas dans bien des cas et. dans l'acquisition d'objets qui ne sont pas nécessaires, n'est-on pas la victime d'une illusion. d'optiquet

S'il est vrai que la fortune ne fait pas le bonheur, posséder beaucoup de choses n'est pas toujours signe de jouissance. Et, souvent, en fin de compte, elles finissent par n'être plus une réjouissance dans leur pléthore et leur encombrement.

Qui n'a vu de ces pièces les meubles se gênent dana leur entassement et oiï « un beau désordre », qui « est un effet de l'art ». n'en est pas moins accablant pour tous: de, ces murs de salons ou l'accumulation des tableaux et gravures n'est plus un régal pour les yeux parre qu'ils ne sont plus une décoration, mais deviennent une exposition de ces cuisines ou les batteries s'alignent sans doute pour l'orgueil de la maîtresse do céans, mais aussi pour le tracas qu'ell.-H x lui apportent dans un entretien sans usage; de ces armoires et placards ov s'entassent, méprisés, maints articles dort le rervîce ne fut porfiis qui, d'v jour!

La sagesse est de s'en tenir à un juste milieu entre les excès et trop de retenue.

Avant d'acheter tel objet, tel vêtement, tel meuble, considérons, non son attirance, mais son besoin, non la crainte de manquer, mais l'utilité. Encore cette utilité doit-elle être non seulement 1 présente, mais fréquente, durable. Dans le plaisir qu'on doit m retirer, ta dépense qu'on en fera, retenons donc d'abord le côté pratique, ensuite l'agrément non momentané, mais permanent. Les achats, même dispendieux, sont économiques s'ils « rendent » Us sont bientôt une lourde charge et rapidement un embarras si. même peu coûteux, ils ne sont que passade, gloriole ou fantaiaie irréfléchie.

LA MATSAXDlfcRK.

TIRAGES FINANCIERS

Do 6 décembre.

VILLE DE PARIS 1898

Le numéro 107.981 fragne 200.000 fr. Le num. 58R.68I5 50.000 fr.

Les num. 103 ,152. 469.068, 220.714 et 213.496 gagnent 10.000 fr.

Les num. 36.332, 540.165, 157.996 et 357.736 5.000 fr.

MAKCHt LIBRE DE LA VILLETTE du 6 décembre

Bflsufs. De moins en moins. Bœufs cbaroll., nivern., bourbonn., extra, 8 fr. 85 le lirre netti»; bon. bœufs, 8,50 à 8 fr. 70: ord., fl,20 à 8 fr. 40; norm., extra, 8 fr. 85: bons bœufs. 8,40 à 8 fr. 60: ord., 8.10 à 8 fr. 30; gris de l'Ouest, vend., parth^n. *»'. maralch., extra, 8,30 à 8 fr. 60: bons bo?ufi>, 7,90 à 8 fr. 20; ord., 7,50 à 7 fr. 80; na1ers et rouge* div., extra, 8,40 à 8 fr. 60; bons bœufs, 7,90 à 8 fr. 30; ord., 7,50 à 7 fr. SO.

Génisses pxtra normand., 8 fr. 85; ronges, 8,50 à 8 fr. 70: jrrises. cholpt., P. 50 à 8 fr. 75: ord., 8 a 8 fr. 40; bonnes vaches, 8 à 8 fr. 35; 8 fr. 85.

Veaux. Envois plus restreints. Veaux extra des meilleures prov, 10.20 à 10 fr. 30 la livre nette et 10 fr. 50 au dét. ord. des bonnes prov, 9,80 à 10 fr.; veaux blancs extra, 10 fr. 50: gro«, 10 à 10 fr. 30; ord., 9,50 à 10 fr.; broutards, 8,50 a 9 fr. 30. Ovin*. En moutons, aussi, les envois diminuent.

Agneaux extra, la livre nette chamois, Il fr. 90; maratch., 11,60 à 11 fr. 90; Vendée. 11.80 à 11 fr. 80; nivern., bourbonn.. 10,70 à 10 fr. 90; cholet., 11.80 a 11 fr. 90: mouton. Poitou, 11 fr. 90; Vendée, 10,40 k 10 fr. 70; cholet. 10,40 à 10 t. 70; niv«rnais, bonrbonn., 10,70 à 10 fr. 90 ord., 10.10 à 10 fr. 40; brebis Vendée, 9,60 à 10 fr. 20; berrich.. 9,80 à 10 fr. 20; mères usées. 9 a 9 fr. 40.

Porcs. En porc*, marchands et charcutiers «ont dans une situation très difficile; aussi demandent-ils de toute urgence la centralisation de tous les animaux sur La Villette.

La collaboration des catholiques

avec le pouvoir

IL LEUR APPARTIENT DE REINTRODUIRE DANS LES INSTITUTIONS SOCIALES DIEU, SANS LEQUEL IL N'Y A PAS D'ORDRE « VÉRITABLE

« Français, vous ne pouvez, sans devant Dieu même, prendre parti contre le gouvernement qui, de droit et de fait. tient légitimement dans ses mains les destinées de la France » ("est en «es termes qu'une lettre pastorale de Mît Gounot, archevêque de Cartilage, sur la collaboration, définit les devoir!' chrétiens vis-à-vis de l'Etat. « Vous ne refuserez pas une respectueuse et sincère obéissance au chef clairvoyant et décidé c|ue la Providence destinait à être le symbole vivant de notre passé, au plus glorieux, héroïque et généreux soutien de nos efforts face an lamentable désastre d'aujourd'hui. » L'archevêque souligne ensuite que le devoir civique est plus impérieux que jamais et impose une collaboration avec le pouvoir établi en vue du bien commun et d'un dévouement fraternel à l'égard de tous. 11 conclut en indiquant que l'ordre véritable ne sera établi que lorsque Dieu aura ses droits respectés dans toutes les institutions sociales et que ce résultat dépend des catholiques.

Le port des insignes,

emb'èmes, décorations, sera désormais sévèrement

réglementé

Est interdit, désormais, le port, dont un lieu public, sans îutorisation préalable délivrée par le préfet de police de Paris et par Je préfet dans, les départements, des insignes, emblèmes et décorations de toute nature, it l'exception des décorations décernées par l'Etat françai» et des décorations étrangères autorisé»». Sur la demande qui en stra faite par son représentant resjioiisuhlo, tout groupement ou association dont b's adhérents arborent un insigne ou emblème distinctif, pourront obtenir une autorisation collective valable pour tous ses membres. Copie de cette autorisation, certifié* conforme par lui, sera remise, par le représentant responsab le dr. groupement ou de l'association à ehaqu» adhérent. L'autorisation pourra être révoquée à tout instant par l'autorité qui :a accor-

le nécessaire 1

et le superflu

Quelques recettes et conseils

de nos lecteurs

Xous publions aujourd'hui la suite <f« la communication que nous a envoyée une abonnée des Alpes-Maritimes et dont nous avons donné le début la semaine dernière.

Omelette lorraine. Quatre cuillerées de farine, 3 jaunes d'oeufs, une pincée de sel, un verre de lait. Convertir le tout en pâte bien travaillée, battre les blancs en neige, un peu dure. Mélanger sans tourner, avec la fourchette, la neige et la pftte. Faire fondre un peu de beurre dnns la poêle, verser la pftte et rouvrir. Au bout d'un instant retourner comme une crêpe et de nouveau couvrir. Ajouter un peu de beurre fci cela est nécessaire. En retirant le tout de la poêle on peut mettre au four un moment pour rendre plus croustillant. Quant l'omelette est bien réussie elle doit être molle à l'intérieur.

Polenta à la aavoyarde. Pour S ou 4 persounes, faites bouillir un demilitre d'eau, salez et jetei-y 3 ou 4 cuillerées de farine de maïs, grosse ou fine selon le goût, laissez mijoter une demiheure. Il faut que cela prenne la consistance dune bouillie épaisse maie sans être dure; ajoutez ensuite fromage, beurre ou graisse, du jus si voua en avez, et versez le tout dans un plat à gratiner, puis mettez au four. Plu» votre polenta sera cuite, meilleure elle sera. En hiver où le feu doit brûler quand même, on fait cuire 3 heures durant. C'est déliPieux et économique.

Biscuit mousseline. 65 grammes de fécule, 125 grammes de sucre en poudre. 3 œufs entiers. Séparez vos jaune» d'œufs et Incorporez-y petit à petit le sucre en tournant pendant 10 minutes, puis ajoutez cuillerée par cuillerée la férule en tournant toujours. Incorporez les blancs battus en neige ferme, ver«e« dans un moule beurre et cuisez à four doux. Parfum vanille, orange ou citron. Tapioca économique. Sur une rflpe ordinaire râpez une pomme de terre moyenne (une par personnel, j«te« cette rtlpure dans le potage bouillant, remues et laissez bouillir encore un quart d'heure. Soit que vous prépariez un potage gras, maigre ou au lait, vous aurez ainsi un succédané parfait du trop coûteux et rare tapioca, vous aurez aurai mieux qu'une soupe trempée ail pain tout en économisant le pain précieux.

Quelques personnes trouvent on peu pflteux ce potage que la fécule contenue dana la pomme de terre épaissit assez. On remédie facilement à cet inconvénient il suffit pour cela de placer la pomme de terre rftpée dans une passoire et de verspr dessus île l'eau claire. Cette eau, que l'on a soin de recueillir dans on grand récipient, entralne la fécule rt l'on termine le potage comme précédemment, mais il faut quelques pommes de terre de

plus.

Avec la fécule des pommes de terre on peut faire aussi un excellent • biscuit mi.usscîinp » On laisse reposer une demi-heure l'eau de lavage des pommes de terre, on décante doucement et l'on verse sur la fécule fin ou deux litre* d'eav claire on laisse reposer et l'on décante de nouveau. Il ne re^te plus qu'à faire sécher la fécule au soleil ou dans un four très doux ».

iiiiimimiiiiiiiiiimiiimiiiiiiiiMimiiiiiiiiiiiN A l'Officiel

Le •' Journal officiel de jeudi a Mblié

La liste des candidats admis à Mhir Ips épreuves orales du concours d'admisBion à l'Ecole de l'air;

fne ordonnance plaçant sous sén«pstre le yacht « Kron » appartenant i M. Henri dp Rothartiild.

T'n mouvement judiciaire et nn mouvement de commisnaire» et ingpecteur* de police;

T'ne liste de fonctionnaires et agents du ministère des Communications relevé* de leurs fonctions;

I>fs arrêtés du ministre secrétaire d'Etat à l'Intérieur nommant des membree de délégations spéciales instituées dans un certain nombre de commune».


CHARLES ÇrOLLEAU

Je ferai une grande peine aux amis de Charles Grolleati en leur apprenant qu'il est mort. Eu effet, s'il fut un parfait écrivaiu, un rare poète, un grand chrétien, Grolleau fut aussi, et ce n'est pas sa qualité mi.iudre, uu homme exceptionnel, un ami incomparable, et il suffit de l'avoir connu pour ne jamais ''oublier.

Son œuvre e.-t importante. Les moyens qui us>urei;t généralement le succès auprès uu grand publie répugnant à sa délicates.-e, il y suppléait par le travail et l'abondance de sa production. Elle aurait pu être encore plus personnelle, plus intime, si le* nécessités de la vie ne l'avaient orienté souvent vers tes traductions, sa science, sa connaissance approfondie de l'anglais et la souplesse de son esprit lui assuraient la perfection. Les traductions faites par Charles Grolleau sont un régal le plus juste éloge qu'on puisse en faire it>t qu'elles ne paraissent pas être des traductions; on n'a Jamais, en les lisant, cette impression agaçante d'avoir sous tes yeux l'équivalent, péniblement établi, d'un texte étranger; c'est un ouvrage vif, écrit dans une langue directe, à la fois libre et stricte, où aucun effort ne se sent. Quelle est exactement la part de Grolleau dans tant de beaux ouvrages? Je ne le sais pas, et je ne me permets pas de le rechercher je me rappelle pourtant qu'en lisant l'admirable Vagabond de \otrf-Dnm< traduit de Gibbons, je remarquai tant de traits spirituels et légers que j'ai penré qu'ils ne pouvaient être que français. Si je me suis trompé, et si Grolleau a traduit littéralement, alors. Gibbons a bien de l'es-prit.

Au premier rang de ses traductions je mettrai aussi celle de L'Imitation (Chez Désolée et de Brouwer), écrite d'une main si pfcu.se, si tendre, et si ferme. Tout le monde connaît sa traduction de La Hphtre et la Croix, de Chesterton. Je citerai encore les Paradoxe» du catholieixme, traduits de Mgr R.-II. Benson, Le monachixmr. hinôdictin, de dom Cuthhert Butler, De l'anglicanisme au mouarhixme, de dom Bède Camm, Le mariage du Ciel et de l'enfer, de Wiliam Blake. La destinée de l'homme, de John Fiske. Suithie Arnaud, de Kobert Douglas, etc.

Itien qu'a lire le titre de ces livres on comprend que celui qui a usé sa vie à les traduire n'est pas un traducteur ordinaire, mais un homme attaché à la plus haute pensée, dont il il fait don à ses compatriotes, partout où il la rencontre.

Il n'a pas eu le temps de composer une œuvre personnelle nombreuse en prose, mais it l'a réaliser, du moins, à cette même hauteur d'où 11 ne pouvait, pas descendre ses ouvrages s'Intitulent Ouido Gezclle. l'rrtre et poète, Saint Hennit Labre, La Trappe.

Sa grande œuvre ce sont ses poèmes, contenus, pour In plupart, dans les quatre volumes Ifrlit/uiae, l/lvncens et ta myrrhe. Sur I" rente elairr. L'étoile ct le cyprin. J'écrirais de lui qu'il est un grand poète si ce titre magnifique n'avait été souvent indignement donné ù dot* auteurs qui sont bien loin de le mériter nos confrères de la critique savent qu'aucun poète j= ÉCHOS DES = LETTRES. IL Y A CENT ANS

LE RETOUR DES CENDRES. Pendant cette semaine, la Kadiodiffulion nationale vu commémorer le centenaire du retour des cendret de Xupoléon, de Sainte-Hélène à Paris.

Dan» rOde à la enloniii». Victor Ilufio gui commençait d'être nrcr éclat « l'écho Minore de l'opinion nrait formulé le vœu que le* reste* ilr l'Empereur fussent enseveli» place Vendôme.

Tu seras bien chez nous, couché sous ta [colonne.

Le souhait était lancé en 1SLMÎ. La Chambre, le 7 octobre 1.iO, le repoussa. U fallut attendre dix ans, le 1" mai 1S40. pour que ce vote hostile fût rapporté. A la quasi unanimité la Chambre décida qu Napoléon dormirait non dernier sommeil sous le dôme des Invalides. C'est le 1.1 décimhrc 1S-10 </vr le prince de Joinville, fils de Louix-l'hilippe, ramena à bord de la Bello-l'onle celui dont le peuple ne roulait plus connaître tfue la (iloire rn oubliant II sami qu'elle lirait coûté. X a pnlémi ù Iravevu une foule imprcs$ionn('\ a>'ïfiniê p/tr h.-i xurrii'cnfs de son ip'ifWf nur uniformes élimés, traîné par scier chevaux et accueilli par Je roi des français, entrait dans la légende.

L'ne acclamation douce, tendre et Inu[taine

Chant des cœurs, cri d'amour oïl l'»xtuse I so joint

Remplira la cité Mais. o mon capitaine. Vous ne l'entvndrez point

Ainsi avait chanté un poète Victor Hugo. Mais un autre poélc, t.-ii»<trtinr, avait, lors du vole favorable du 1*' mai, lancé cet avertissement

« Cette divinisation d'un h>:iune ne risque-t-ollp p.is de niomr l.i Franco ù la guerre et ù la tyrannie, de l.i livrer aux bras de prétendants ou d'ambitieux? > Louis-Xapoléon. Xapoléon UT. lf*70. Sedan. Parfois l'Histoire sanctionne les prophétie».'

PRIX DES BEAUX-ARTS.

Au cours de la séance solennelle de l'Académie de» beaurart.i. qui u eu lieu à Paria, sous la présidence de M. I). Orsvalliêrcs, un pri.r de 130.000 fnin--t a été attribué aur compositeurs Ropnrt: et Paul Paray.

!t

Frédéric MISTRAL ET LA RÉNOVATION FRANÇAISE 1 PAR JEAN PÉLISSIER

L'homme et l'œuvre

magnifiquement exaltés

par le Maréchal PÉTA1N

In- 16 de 64 pages 3 francs

Franco: 3 fr. 80 1

n'est content si on ne le lui décerne pas. Que dire, alors, quand un poète. cummo celui-ci, mérite pleinement d'être appelé grand?

Le poète Cluirles Grolleati est grand et rare par sa délicatesse, qui est inlinle, son talent d'écrivain et son sens de l'harmonie, surtout, par cette qualité entre les qualités qui est indispensable au grand poète son extrûiie sensibilité et la flamme, discrète, mais lumineuse, qui le brûle. Je n'ai muis le.s yeux aucun de ses poèui-es, et je n'en conuais point par cti'ur je ne peux donc pas, à mon regret, vous eu citer ce sont des vers à la fois très humains et très religieux, émouvants par leur évidente sincérité et la simple beauté de la forme que l'on sent modelée toute sur la pensée. Ah! pour celui-là, la poésie n'étair point mi j<-u la poésie, c'était sa vie. et toute la vie autour de lui, dans la douce maison qu'il habitait près de sa chère forêt de Fontainebleau c'étaient ses amis. ;n;s-i, ciir jamais ami ne fut pliw délicat, plus tendre, plus compréhenslf, plus scrupuleux, craignant toujours de n'avoir pas fait assez. lui qui faisait tant! Personne n'oubliera sa richesse d'âme, son visage fin et sa voix lente. Son charme venait de cette peé*ie que, avec l,i plus parfaite simplicité, il mêlait à sa vie.

A sa vie reiigieu.se, aussi. Il était un croyant profond, sans trouble, catholique intégralement, extrêmement attaché et assidu aux cérémonies du culte dont il aimait à approfondir les iM'auNV. Il appartenait au Tiers-ordre de Saint-Dominique.

Ketenn par la fragilité de son cœur, il ne quittait sucre sa douce retraite de la rue Nemorosa. et l'ombre protectrice des arbre* di- la forêt, l'ourtant, en 1!W7, avait fait l'effort, considérable pour lui, d'aller passer la semaine sainte à Assise. Je n'essaierai pat* de dire quelles joies ce pur esprit religieux en avait rapportées. Ce fut, je pense, sa dernière grande joie, et anssi son dernier voyage; son dernier voyage, avant celui.

Je ne m'étendrai pas sur les circonstances dramatiques de sa fin: je veux seulement les indiquer d'un mot, parce qu'elles m'apparaisseut revêtues d'une grandeur qui enveloppe comme il convient le souvenir de cet homme admirable le 15 juin. Charles Grollean fuyait, en automobile: an cours de cet exode, surpris par un bombardement, son cœur fragile n'a pas pu résister il s'est effondré mort. sans un mot, dans les bras de sa femme, l'admirable compagne de sa vie et de sa pensée, qui, depuis que su» santé avait faibli, le soignait avec le tendre dévouement et la délicatesse qui lui étaient indispensables.

On l'a enterré dans un village déjà évacué, sans cercueil, sans prêtre. Cn médecin-major, la demande de Mme Grolleau qui emportait sur son bras le veston et le gilet de son mari, a récité un Pater et un Ave.

Telles furent les funérailles de celui qui pendant sa vir priait ardemment aux plus belles cérémonies de notre religion et en pénétrait le sens avec sa piété réfléchie. J'ai voulu les dire, parce que, si déchirantes qu'elles aient été. elles ont un caractère df grandeur inexprimable Dieu, me somble-t-il. a voulu que son serviteur, que l'flge et la maladie empêchaient de combattre, rveut la sépulture du soldat, à meuve la terre qui l'a étroitement enserré; Il a voulu que son serviteur, en récompense de tant de louanges et de prières harmonieuses, connût, flunlenwnt, plus que tous, la réalisation de lu grande parole chrétienne qui mesure les choses de la terre In ptilrerem rcrerteris. I»es doigts mêmes de Grolleau ont touché la poussière. Louis LKFF.nvRB.

l' UNE ENQUÊTE Où en est ~|j de- 'la croix "^ia littérature catholique ?l

Il 1-1

Xous rappelons les deux questions posées I. Quelles qualités essentielles exigez-vous de la littérature pour qu'elle mérite le titre de catholique?

IL Dans lequel des différents genres roman, essai, poésie, un écrivain catholique a-t-il le plus ou le moins de chance de satisfaire à ces conditions?

Xous nous réservons de publier tout ou partie des réponses qui nous seront transmises, sauf avie contraire de nos correspondants. Mais nous nous réservons également, surtout dans les circonstances présentes, le droit de ne pas faire état de telle ou telle réponse dont la publication paraîtrait présenter des inconvénients.

On voudra bien répondre a La Croix et inscrire sur l'enveloppe « Enquête littcraire ». VRAIE, MORALE, BELLE, RAYONNANTE De M. le chanoine Testas, à Albi.

1. Pour mériter le titre de catholique la littérature doit être vraie, morale, belle, rayonnente.

a) Vraie humble servante de la vérité et, au moins implicitement, de la vérité révélée. Tout écrivain, quelque genre littéraire qu'il aborde, quelque sujet qu'il traite, ne peut pas ne pas se trouver face à face avec les questions essentielles sur Dieu et sur l'homme.

Et ne vous mettez à écrire qu'après avoir écouté Dieu.

Pour avoir négligé de le faire, pour avoir ignoré la nature de l'homme et les problèmes de la grâce, beaucoup sont restés en marge de la vérité.

La littérature catholique doit être vraie, ne rien dire, par conséquent, de contraire à l'enseignement de la Révélation, ne jamais se mettre en dehors du climat de la vérité révélée que l'Eglise enseigne. Le réflexe catholique y suffiru, le plus souvent, si l'écrivain sait bien son catéchisme, et surtout s'il en vit.

b) La littérature catholique doit être morale. Elle n'a pas le droit d'être une littérature neutre, amorale, parée que l'art n'est pas en dehors, ni au-dessus de la morale. La théorie de « l'art pour l'art » n'est pas catholique. L'oeuvre littéraire, comme n'importe quelle oeuvre d'art, est une œuvre humaine. Elle e«t donc tributaire da traité théologique des « actes humains ». Que tel ou tel livre soit préjudiciable au lecteur, ce n'est pas toujours la faute de l'écrivain, mais du lecteur. MaU vouloir conclure, de ce fait, qu'il n'y a pas de mauvais livres, qu'il n'y a que de mauvais lecteurs, c'est un sophisme intolérable il y a malheureusement de mau-

m MfcMT DE PARAITRE ==

ISAGE DE LA FAMILLE

Il nous plait que l'un des rares livres nouvellement parus soit consacré à la famille, et à la vraie famille, la chrétienne, qui n'est pas seulement une assise de l'ordre temporel, mais qui s'inscrit avec une magnificence particulière dans le plan providentiel. Car dans le souci officiel et, nous l'espérons, privé, de reconstruction. la famille est la première pierre dont la solidité doive être éprouvée.

C'est au christianisme qu'il appartient de révéler te « visage de la famille » eu rappelant que le mariage, qui est à son origine, est un sacrement, une institution divine. Dès lors une grâce soulève la pâte humaine, et la charité parfume et uuance t'amour. Tel est l'objet du livre (1) de Mme Madeleine Daniélou. Ou connaît assez sa réputation d'éducatrice pour croire qu'elle n'avance rien qui ne repose sur des observations dont une psychologie experte a dégagé tous les enseignements. Avant d'indiquer ceux-ci, nous croyons utile de relever un propos de l'auteur, parce qu'il se rattache au fameux procès de la littérature dont nous avons entretenu nos lecteurs et aussi à l'enquête qu'eux-mêmes alimentent dans les colonnes voisines. l'armi les griefs d'ordre moral adressés à la littérature de notre temps figurait ceux-ci on salirait la famille, on ruinait l'esprit de famille. Eh! bien, sur une aussi grave question, Mme Daniélou projette une lumière qui remet beaucoup de choses à leur vraie place. Son témoignage pourra surprendre. Il nous parait cependant mériter crédit, parce que l'auteur est remarquablement informée de la littérature contemporaine. Or, voici son jugement

On a beaucoup écrit, depuis quelques apnées, sur l'amour chrétien. Ce qui est nouveau, propre fi cette génération, ce n'est certes pas de parler de l'amour, car il est le thème principat de la litérature française depuis le Moyen Age. C'est d'abord, pour des chrétiens, de l'envisager non pas comme dangereux et coupable, mais comme une des plus belles choses de ce monde, comme une source de joies, non seulement permises, mais enrichissantes, ennoblissantes. C'est, en second lieu, loin de l'opposer nu mariage et de le chercher, pur ou non, hors du foyer, de montrer que le mariage est le climat privilégié de Vamirur, que là seulement il se déreloppe et s'approfondit, dans une atmosphère, non plus d'aventure et de mensonge, mais de pleine lumière et de consentement sans remords. Cela ne vous semble-t-il pas s'inscrire en faux contre les assertions courantes? Mme Daniélou ne se contente pas d'affirmer. Elle prouve en nous invitant à jeter un regard en arrière. « Les premier:- siècles chrétiens ont été sévères pour le mariage. » Il fallait veiller à ee que le paganisme ne s'en serve pas comme d'un masque trompeur pour abriter la passion eensuelle.

Le Moyen Age connatt un autre genre de déformation avec « l'amour courtois x. Mme Daniélou détrône cet amour auquel des âmes romanesques continuent peut-être à vouer un culte. Kn fait il apportait A la notion dn l'amour véritable une déformation aussi grave que l'avaient fait les païens. Hovs couleur d'un culte desint creusé de la femme, il l'arrachait à son foyer cl il sa vocation, il la faisait vivre dans tin monde d'imagination et de passion qui exaltait à la fois l'orgueil et les sens.

Par la suite, la majeure partie de notre littérature traite de l'amour comme du fruit défendu. Et la mal(1) Madeleine Daniélou Visage de la Famille (Blond et Gay).

vais livres. Quelle que soit leur valeur d'art, quelles que soient, même, les bonnes intentions de l'auteur, il faut les soustraire à l'inexpérience des lecteurs mal préparés.

Pour mériter le titre de catholique, la littérature évitera donc d'aborder certains sujets dangereux, de présenter ou simplement de suggérer certaines peintures et descriptions. Dans une conférence littéraire de « La tociété des conférences » publiée dans la « Revue hebdomadaire », n° du 19 février 1927, un romancier célèbre, et certainement bien intentionné, émettait cette loi « Oser tout dire. n Jamais de la vie! C'est vrai qu'il ajoutait tout de suite « Mais oser tout dire chastement. » Non! pas même. A quoi bon? La littérature n'cst pas un confessionnal. La littérature catholique n'a pas à ôter le voile qui nom cache « l'humanité boueuse ». Que le laboratoire et la clinique psychique s'y emploient, à l'écart, loin des regards du public, en vue d'un bien supérieur, soit! « Parce que rien ne nous indigne, rien ne nous dégoûte de ce qui est humain » (ibid). D'accord! Mais si cette déclaration convient aux médecins et chirurgiens de l'âme, comme à ceux du corps, elle ne convient pas aux romanciers écrivant pour le publir. Les chirurgiens n'ont pas l'habitude d'étaler les résidus du cancer dans les bibliothèques des gares.

e) La littérature catholique doit être belle. Elle doit avoir le souci des règles de l'art d écrire. « C'est un métier de faire un livre comme de faire une pendule. » (La Bruyère). L'écrivain doit savoir son métier, sinon « qu'il soit plutôt maçon. » C'est une question d'honnêteté.

Malheur à celui qui cède à la présomption et qui se croit permises les folles improvisations flottantes et incorrectes, sous prétexte que, pour faire du bien, il n'est pas nécessaire de savoir la syntaxe, ni la rhétorique. C'est juste si l'on emploie d'autres moyens que la plume ou la parole pour faire du bien. La charité n'a pas besoin de beaux dicours. Et, à la vérité, on sait bien que les meilleurs sermons, les meilleurs livres des saints sont leurs exemples de vertu. Mais si l'on veut parler et écrire avec l'intention de faire du bien. rien ne dispense de savoir le métier, d'abord.

Par sa conscience dans le travail, par son souci de la beauté, par son talent, l'écrivain catholique doit avoir à cœur de faire tomber le préjugé immérité qu'un catholique ne peut pas être bon écrivain, qu'il ne peut être qu'ennuyeux, « pieusard », sermonneur et endormant.

donne continue jusqu'au début de ce siècle. A la décharge des écrivains coupablés, on pourrait peut-être dire que la société se prêtait trop facilement à leur peinture. Sans généraliser, on se- rait assez amené à reconnaître qu'autrefois les mariages dits « de convenance » favorisaient la recherche de la passion condamnable.

En revanche les nouvelles généra- tiens. sin;;nHèrenK'nt les jeunes chrétiens ont replacé leur foyer sous le soleil de l'amour.

On dira que, cependant, des romans persistent à médire de la famille. Ils médisent, en effet ils ne calomnient pas: Leurs auteurs sont, pour la plu- j part, d'une autre génération et ils ne j font que peindre ce qu'ils ont vu. Certains voudraient que cette peinture fût salutaire. A cet égard, Mme Daniélou nous paraît avec équité l'œuvre d'un Mauriac. Elle sait quels reproches cette œuvre encourt. Elle dit aussi que l'amertume mauriacienne s'exerce contre « le désert de l'amour » dont son enfance fut blessée. L'amour, le véritable amour, l'amour chrétien était absent de ces familles dont le christianisme n'était que formaliste. C'étaient des familles « selon la chair » et non pas aussi wlon l'esprit. Mauriac lui-même a écrit « L'action catholique nous fait vivre aujourd'hui dans un autre monde que celui de mou enfance. Des mouvements comme la J. 0. C., la J. A. C.. la J. E. C. en 8ont les fruits admirables. »

Qu'y a-t-il d'admirable dans ces mouvements? Ce n'est pas tant leur action proprement dite que ce qui la motive le christianisme vivant de chacun de leurs membres.

l'n joeiste, un jaciste, un jéciste, parce qu'il vit sa foi. qu'il sent te Christ à ses côtés comme un Compagnon, mieux, qu'il le sent en lui, fondera un foyer qui ne donnera pas prise aux noires investigations d'un Mauriac.

Attendons un peu. Et nous verrons, si les écrivains sont attentifs et honnêtes, des romans qui, sans vouloir être édifiants, peindront la famille sous des couleurs saines et joyeuses. Car l'amour y a retrouvé son règne légitime.

Pour en revenir an dessein principal du livre de Mme Daniélou. notons qu'elle part précisément de l'amour pour célébrer le visage de la l'a ni il le. Kilo compare la création du foyer à n'importe quelle autre création qui exige l'inspiration, le choix personnel et la patience. Autrement dit, qui exigée un véritable amour, lequel n'est pan, comme on se plaît parfois a le répéter, aveugle, mais lucide. Sans doute il y a ce qu'on appelle l'instinct. Mais nn tel mot ne saurait tout résumer. Bien plus juate est la délinition de Mme Daniélou « L'institution du mariage a, peut-on dire, unc triple raoine, Elle plonge à la foin dans la nature de l'homme, dans l'intérft de la société, dans la rétélation chrétienne ». C'est à partir de chacune de ces racines que Mme Daniélou compose le bouquet des fleurs familiales amour des conjoints l'un pour l'autre, amour maternel, amour paternel, amour filial. Tout cela avec l'incomparable parfum de la charité chrétienne dont nous parlions au début.

Car, dans l'ordre chrétien aucun amour, ni la famille elle-même, n'a sa fin en soi. Les individus restent soumis au devoir de sanctification personnelle, et ils savent que les mis et les antres ont affaire à des personnes promises à une vie surnaturelle. a On peut dire, écrit Mme Daniflou, que le mariage chrétien, tel que nous le propose l'Eglise, ext le chef-d'œuvre de la nature et de la grâce, parce

La littérature catholique sera bien élevée, de bonne société, fuyant la truculence, le snobisme, la vulgarité, les contorsions.

Ainsi la littérature catholique sera l'expression du vrai, du bien, du beau. Ajoutons qu'elle devra être rayonnante.

Etant au service du vrai, du bien, du beau, la littérature n'est pas une fin en soi. Elle a sa fin en dehors d'elle, comme toute « créature » ici-bas. Elle est au service de Dieu. Elle doit non seulement respecter la vérité et la morale, mais encore elle doit les servir. Vaine la science, vaine donc, aussi, la littérature qui ne tourneraient pas à aimer, c'est-àdire qui ne contribueraient pas à donner plus de lumière aux Imes, à rendre les hommes meilleurs, à les élever vers Dieu, en rendant la vérité plus accessible, la vertu plus aimable, la beauté plus pure.

II. Le choix entre les trois genres littéraires proposés par la présente enquête ne peut pas dépendre entièrement de l'écrivain. Il dépend de son tempérament, des dons naturels reçus de Dieu; il dépend de la qualité, de la richesse de l'imagination et de la sensibilité de l'écrivain.

Si l'écrivain est doué d'imagination, qu'il aborde le roman. Le roman est un véhicule commode, agréable et populaire pour la circulation des idées. Si le roman est mal famé, c'est parce qu'il a servi, trop souvent, à des besognes vilaines, parce que des brigands de la littérature l'on avili. Il n'en est pas responsable, pas plus que le tonneau n'est responsable de la qualité du vin dont il a été rempli. Si l'écrivain catholique est doué d'une sensibilité nuancée, fine, profonde, vibrante, il possède l'indispensable, l'irremplaçable et douloureux clément de toute poésie, surtout de la poésie lyrique. JI n'a pas besoin de faire un choix; le choix lui est imposé d'avance il est né poète.

Son rôle peut être magnifique. Surtout que l'on n'aille pas prétendre qu'il y a incompatibilité entre catholicisme et poésie. La religion catholique, au contraire, est la plus haute source d'inspiration que puisse ambitionner un poète. Nous sommes, sur ce point, avec Châteaubriand contre Boileau. Seulement, n'est pas poète qui veut. Ln catholique s'abstiendra d'y y prétendre, par respect pour notre religion, s'il n'est pas capable de s'élever au-dessus du médiocre, et s'il est vrai que la poésie, comme la musique, est rangée, comme dit La Bruyère, au nombre « de certaines choses dont la médiocrité est insupportable, m

qu'en lui 8<mt réunies et consacrée» à la foi» les aspirations les plus profondes du cœur humain et les plus hautes vertus chrétiennes. »

Chef-d'oeuvre qui vaut qu'on peine pour le réaliser. Mme Daniélou aborde avec franchise les, rbstael.es matériels et spirituel qui se dressent en cours d'accomplissement du chef-d'œuvre. Au fond la réponse est toujours la même amour, charité.

Ni l'égoïsme à deux. ni le monde clos sur la famille, ne sont des formules de bonheur. Il faut que l'air et le soleil circulent dans les têtes et dans les cœurs comme dans les maisons. Pour les problèmes d'éducation des enfants Mme Daniélou développe des idées familières aux lecteurs de La Croix sur la valeur de l'exemple, le goût de l'effort, le sens de l'apostolat. Elle fait comprendre, aussi, aux parents que la famille, à un moment donné, sera pour les enfants la famille que ces enfants fonderont, l'n autre, aspect du problème familial, à quoi l'on pense d'abord, quand on lit la citation de l'éguy que Mme Daniélou met eu épigraphe à son livre « Les pères de famille, ces grands aventuriers du monde moderne » est celui-ci que les lecteurs de La Croix reconnaîtront pareillement

« Souvent ce qui inquiète un jeune père de famille « la pmvée d'une nouvelle naissance, <le tout* une série, de naissances, c'est la crainte de ne pouvoir porter des rcxponsabilitég toujours accrues, dont il réalise l'étendue et la durée. Il lui faut, pour passer outre, une foi très grande cf c'est certainemont une des tares de notre temps qu'une organisation économique qui ne permet pas à un homme jeune de gagner suffisamment pour élever une grande famille san» avoir à faire appel au travail ou à la dot de sa femme, rc qui porte atteinte à »<i fierté. »

C'est un des conflits entre la société et la famille, qui réclame la plus urgente solution.

i Il 'semble que ces erreurs ne puissent prendre racine dans un paya comme le nôtre, si respectueux des personnes, si ami de toutes les libertées, et les femmes ont un sentiment maternel si prononcé qu'on ne pourrait, sans prendre aussi teur vie, leur enlever leurs enfants », De pela le maréchal l'étain se porte garant, qui a mis le mot Famille dans la nouvelle devise de la France. On sait aussi qu'il a h cœur de diminuer les risques des « grands aventuriers du monde moderne ».

L'aventure n'en restera pas moins passionnante. Mais elle se déroulera sur le plan intérieur. C'est, d'ailleurs, celui qu<% Mme Daniélou tient a mettre en évidence dans son livre, dont nous sommes loin d'avoir signalé toute la richesse, la profondeur et la délicatesse. Du moins, croyons-nous résumer la portée morale de cet ouvraKe dans cette citation in fine, à lequelle nous nous associons

« Que ne peut-on attendre d'une rie intérieure profonde, commune, à un jeune homme et à une jeune femme qu'unissent non seulement le* liens de la chair mais ceux de l'esprit f Plaise ri Dieu qne la sainteté familiale soit la grâce de notre temps. » T,. E.

1 1 L'Eglise de Cahors

On connaît les discussions que sou'.o j vèrent, il y a environ un demi-siè-<- les travaux de certains historiens es h '<'̃ siastiques sur les donnc\« tradition nelles concernant l'évanRëlisatiou de Gaules. Le nom de Mgr Duchesne y esj demeuré attaché. avec ses ouvrais « Origine des diocèses épiscopaux » et, surtout, « les Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule ». La doctrine qu'il il défendait avec les tenants de l'é?ole critique visait il prouver que l'ancienne tradition de l'Eglise des Gan'.es sur ses propres origines reposait sur des documents trop récents pour pouvoir être acceptée sans réserve, et que. dès

lors, les légendes propres aux orijii I

nés des Eglises de France n'avaient guère de valeur. Selon ces auteurs, on il °<ivuit pas parlé de 1' « apostolieiu des Eglises des Gaules avant le vu* aie- cle.

Cette question avait un intérêt tout spécial ponr l'histoire de l'Eglise de Cahors, dont M. le chanoine Sol. archi- viste de ee diocèse, et auteur de nombreux ouvrages sur le Querey et ses évêques, vient de publier les deux premiers volumes (I). En effet. lvs récits traditionnels, repris et déve- loppés par certains historiens, attribuent aux apôtres saint Martial et saint Saturnin l'évangélisation du Querey, dès l'nn 40. sens le régne de Claude. Saint A'artial ser it l'enfant donné en exemple à la foule \mr Nirtre- Seigneur. et devenu ensuite l'un des soixante-douze disciples. Il serait venu j dans oe°. régions avec Zachée et si» femme Véronique. Ix> publiciiin aurait été l'ermite connu sous 1' nom de saint Ainadour, évangélisateur du Ras Querey. D'autres placent saint Martial au ni* siècle, et en font l'un dos missionnaires envoyés par les papes, à cette époque. Saint Amadour Tait, son con- temporain.

Ce sont ces traditions que battaient en brèche les partisans de l'école criti- 1-

que.

En se référant aux innombrables publications auxquelles ces polémiques donnèrent naUwance. M. le chanoine Sol a étudié l'histoire des premiers évêques de Cilhors. 11 estime que les recherches de tous ordres faites autour du sanctuaire de Koc-Amadour permettent de faire remonter la vie et l'apostolat de cet ermite, non sans doute jusqu'à l'flge apostolique, mais jusqu'à la première moitié du ni* siècle, et que l'évangélisation du pays des Carduques date de cette époque. Par là, il se sépare notablement, sur ce point précis, des conclusions des « Fastes éptecopaux », do l'abl>é Duchesne.

Le premier évêque de Cahors aurait été saint Génulphe qui, à Itome et sacré évêqne par Sixte II, fut envoyé en Gaule par ce Pontife, vins 2.18. Il séjourna à Divona, ou Cailurcum, capitale du Qncrcy, probablement jusqu'en -01, avant de se rendre dans le Berry.

Près d'un siècle s'écoule avant qu'un nouvel évêque, saint Florent, se fixe ù Cahors. On connaît peu de choses à son sujet: mais une lettre que lui adressa saint l'aulin de XiMe constitue pour lui le plus bel éloge.

Pour établir la lMe des anciens évoques, l'autour s'est servi des renseignements que fournissent les récits de Grégoin» de Tours, et quelques documenta du v" uu vu* siècle; il a étudié les actes dfts concises de cette épo(1) Chanoine E, Sor, L'Eglise de Cahors. Tome I « Evêques des premiers siècles » tome II « Sous les Carolingiens et les Çapétienu ». Vol. de 145 et !!•- prises. Chez Boauehosne. Prix 15 francs le tome.

Mais si l'écrivain ne possède de l'imagination et de la sensibilité que ce qu'en possède « l'honnête homme », et qu'avec ce minimum il possède du bon sens, de l'équilibre, de la culture, de l'information, de la sûreté doctrinale, dn zèle et une sorte de besoin de s'extérioriser par l'écriture. qu'il soit essayiste. L'essai est le plus souple, le plus large de frontières, parmi les genres littéraires, dans la mesure où lui-même en est un. Le latin avait le sermo pedestris. L'essai est le fantassin de de la littérature. Sa plume sera l'arme extrêmement mobile de tous les bons combats de la philosophie, de la sociologie, de la saine politique de l'art.

C'est donc dans l'essai qu'un écrivain catholique a le plus de chances, par ton labeur et son talent, d'être utile à la vérité et à la morale catholiques, non moins qu'à leur rayonnement.

RESPECT RIGOUREUX DU DOGME ET DE LA MORALE

De notre collaborateur, le commandant H. Charrier

I. « Catholique » signifiant « universel n, toute oeuvre littéraire qui s'accompagne de ce qualificatif ne doit soulever aucune protestation légitime de la part des membres de la collectivité dont elle se réclame.

Il convient donc, essentiellement, qu'elle soit, avee rigueur, dans la ligne du dogme et de la morale chrétienne et, subsidiairement, qu'elle respecte les disciplines et les usages de l'Eglise. Il y a, en effet, des principes immuables et intangibles dont la souveraineté ne saurait s'accommoder de certaines concessions ou subtilités qui trahissent un libéralisme de doctrine et de mœurs déformateur des âmes. Celui qui y sacrifie ne mérite point, par suite, le titre d'auteur catholique.

II. C'est dans le « roman n, genre qui atteint le plus grand nombre de lecteurs et qui, en outre, touche, par sa nature, à la conduite quotidienne de la vie, qu'un écrivain catholique a le plus de chance d'exercer toutes autres conditions indispensables réunies l'infloence la plus salutaire et la plus étendue. Henri CHARRIER.

secrétaire général de l'Associa-

tion bourguignonne des Socié-

té» savantes et de l'Académie

des sciences, arts et belles let-

tres de Dijon.

(A suivre.)

'1«p, ou l'on relève les signatures épis•>>pale«-\ Il peut nin.-I reconstituer une Nîc <h> irtixe évéques, qui vont de -.aint tlénulpue à suint Capuan, vers l'an 700.

Les principales figures en son*: saint AUtlie, frère ùc 'a'ut FI. n. -nt i,ui fut évêque de -KM* ."i entres île saint l'aulin de X< -ii>éri'nie permettent de pre\ !̃• r -.1 [ihysh.noinie; (mis saint Itidicr. é\èque du U.'5U à 653. Ce dernier, ovuiiii surtout sons le umu de tîéry, fut vniimrnt l'un des grands évéques du vu* siè<-lo. Elevé i'i l;i ivur de (.'lotaire II. en même temi>s que quatre futurs évêques. Siiint Oucn de Koiu'i). saint Kloi do Noyon, s:iint Atmml île Metz, saint l'mil d" Yeni-r.i, cluà.-i comme trésorier, puis nommé. préfet de Marseille par l>:ij:ot>crt, Didier fut élu par les habitants t!e l.'uliurs. L'administration de Vovèijne fut remarquable il reconstruisit la ville en partie ruinée, il édifia d>-s étrlises et de» couvents, il fonda une école épisco|H»ie: sa charité et ses vertus lui donnèrent une jirande autorité. Seize lettre* de lui nous sont parvenues, adressée* ù d'illustres contemporains: il 'a litres œuvres sont perdues, mais saint Itellarmïu oile saint Didier comme 1111 écrivaiu ecclésiastique niéritant d'être mentionné.

Van-: !e sei-oml volume on assiste à rév<>iution hisloriqne qui devait faire <!es évêquiv de t'ahors dos seisneurs temporel*. Mais hi sêisnieurie de Cahors appartenait moins à la personne, de réxéqne qu'à son titre, de sorte qu'il fut un temps il la partagea avec sou Chapitre.

Ces prélats, soigneurs féodaux, ne négligèrent pas généra lenwnt le soin des finies à eux confiées, l'n (iéraud II de (îonrdon, évoque de 1074 à 1003 environ, sut être à la fois seigneur temporel soucieux de ses droits et évoque réformateur. iSon successeur. l!éraml III, prit part a la première croisade. Un autre Gérand (Jéraud IV Hector. dans la seconde partie <in XII* siècle, combattit avec zèle l'hérésie des patarins ou albigeois.

A mesure qu'on avance, les documents sont plus nombreux et plus précis M. le chanoine Sol peut ainsi don. ner comme la chronique de la vie des divers préhits. 11 le fait en fonction de l'histoire jté-néraio do l'Eglise et ik> la France; et ce n'est pas le moindre intérêt de ce* deux volumes que de voir rappeler, en tête de chaque chapitre, le cadre historique on va se dérouler' la vie du personnage évoqué. Eu outre-, à l'occasion d'épisodes plus marquants, il Indique l'évolution des rapports de l'Eglise et du pouvoir civil, notamment en ce qui concerne l'élection puis la nomination des évoques. Cc-i monographies, dont la préparation suppose un travail de recherches considérable, présentent donc le plus grand intérêt pour l'historien elles font connaître de façon saisissante tontes les étapes du développement d'une Eglise locale, montrant eu mCme temps la vitalité du ferment chrétien, qui surmonte les ruinos matérielles succès,sives. pour poursuivre son activité bienfaisante.

ET DES '^llll'îl" j ̃ARTS

LA MÉMOIRE

D'EDMOND ROSTAND

Comme chaque année, d l'of-casion de l'anniversaire de la mort de fauteur de Cyrano de Bergerac, les amis Pt admirateur d'Edmond Rostand se sont réunis devant sa maison natale, dans la rue qui porte son nom, li Marseille.

On a lu det poèmes, et M. Emile Ripert, professeur à la Faculté des lettre* A.Î&-M arseitlc, a souligné comment des œuvres telles que Cyrano >.t Clmmorler sont propres à exalter le nom! françai» dans ses cartictcristiffuen de parinehc, de gentillesse et d'esprit.

ŒUVRES DE

P. DE LA TOUR DU PIN.

A la suite de Farticle paru dam nos colonnes ri consn'n' n l'nlriee. de /t Tour du Pin, y)luni< ni '̃̃<̃ rn nmt.i mit écrit pour nous demander ils pour- raient se procurer les J'uvres du poète, ou, du moins, pour savoir où elles ont été éditées.

h'ncore (pic ~?~r!'< '~r el nuPUrf rl'fmt audience fidèle. Patr'r-e de La Tour dit l'in n'échappe pas. kéUnî uu sort commun à tous les ptiètci tes ,rurri'* sont éditées tira'/c liittiti. el ne paxxtnt pris par les (frondes maisons d'édition. Toutefois, la Quêfp rîf joi** a été yccdi~téc étiez liallimurd {X. il. t' ottiti peut-être, mais noua ne pouvons Paffirmer n'in/rrit pas la référence tous lc. peur, que Psaumes.

D'autre part. La vie recluse en poésie,

gui ext t/M ouvra?)/' de prose. >i /i<M <hzz

Pion, drirn* la collection Pré->, 'iue dirige l)anie.l~Kops.

On aurait tjuili/ue chance de trouver ces livres en loue libre, en s'odrisnant i une librairie essentiellement littéraire. TESTAMENT.

des correspond') r ̃-̃̃'̃ le des- artiste et fin n 'n-uliè-

Mouvantes. A in r ̃ toiles les plus rmiarquées ù l'actuel Salon d'automne, de Paris, intitulé. lipyiirrection île Lazare. Tous les personna'/a groupés autour du tombeau sont des êtres jeunes. Et près du tombeau pousse un laurier. L'auteur de ce tableau tst un jeune peintre, Richard Maguet, qui, peu de temps après ravoir achevé, a été tué derant l'ennemi, au Val-de-Loire.

«̃MBbTlUC ESTANqjaBMM PETITE HISTOIRE DU ROMANTISME Une étude a la fois tri* littéraire, très attrayante et très érudite,

d'une révolution spirituelle qui

domine tout le XIX» siècle et dont notre temps est encore tributaire I volume in- 16, 64 pages 3 fr. Franco 3 fr. 80


Pour ne pas maigrir. Il L- avec les cartes 1

Depuis que les cartes de rationnement ont fait leur apparition un certain nombre de Français ont vu leurs préoccupations habituelles dominées par un souci lancinant accumuler les denrées délivrées sans carte on avec carte par quelques fraudes pour constituer des provisions et passer les minution notable de leur régime. Un mois pénibles qui vont venir, sans diproblème les occupe au premier chef et se résume ainsi ne pas maigrir. Plutôt que de jouer à la fourmi nous leur proposerons aujourd'hui de se persuader que la ration alimentaire accordée par les cartes est plus que suffisante pour vivre sans dommage pour l'état général.

Nous avons déjà dit que l'homme avait besoin, pour assurer son existence et travailler, de recevoir chaque jour une quantité minimum de « matériau » alimentaire. L'organisme réclame des aliments énergétiques pour produire de la chaleur et du travail, et des aliments d'entretien pour réparer l'usure des tif-eus.

Les aliments sont divisés en trois grandes classes

1* Les protides, matières quaternaires. composées de carbone, d'oxygène, d'hydrogène et d'azote, encore appelés protéines ou matières azotées. Elles constituent les matériaux de construction de l'organisme.

2° Les lipides, matières ternaires (carbone, oxygène et hydrogène) grasses, qui jouent surtout un rôle de réserves énergétiques susceptibles d'être libérées par oxydation lente.

3° Enfin, les glucides, matières ternaires sucrées, qui sont les réserves énergétiques par excellence.

En réalité la séparation entre les classes est loin d'être absolue les protides peuvent être « brûlées », les glutides contribuer à l'entretien de l'or<yinisme et les lipides assurent à la <tois des fonctions d'entretien et d« "ombustion énergétique,

La ration alimentaire doit être quantitative et qualitative, c'est-à-dire qu'elle doit représenter, sous un volume suffisant, un asoortisseraent des différentes catégories indispensables an fonctionnement harmonieux de notre corps.

Dans les conditions de vie actuelle, où les machines réduisent au strict minimum l'effort physique, où les déperditions de chaleur sont restreintes par les vêtements et le chauffage, la ration susceptible d'assurer la vie est faible.

Bien que soumise à des variations multiples en rapport avec l'âge, le poids, le sexe, le tempérament. de l'individu, on peut admettre qu'il faut il un homme normal environ 2.100 calories par jour.

Nous entendons d'ici les protestations, nombreuses sans doute, qu'un tel chiffre va faire naître. Si nous feuilletons les revues de ces dernières années sont traités des sujets relatifs à la ration alimentaire, à la bioénergie (ce qui est la même chose), nous verrons citer des chiffres bien supérieurs quant à la ration moyenne absorbée. Les statistiques ont permis d'établir que depuis 1919 la ration moyenne de la bourgeoisie était de 2.r.00 à 3.000 calories. Elle atteignait 4.000 à 4.500 calories chez l'ouvrier et le paysan.

Comment faire comprendre à tout un peuple qu'il a pris l'habitude de manger presque deux fois plus qu'il n'est utile pour le bon équilibre de l'organisme? l'assons la parole il un spécialiste de la question, le docteur Heckel a Les ouvriers et les paysans commencent à souffrir, dit-il, des maladies qui étaient auparavant la cause de l'amoindrissement des clasees riches. La goutte, l'obésité, l'artérioseîérose, le diabète, l'angine de poitrine, les hémorragies cérébrales, les paralysies. » Après la guerre de 1914, où certains peuples avaient se rationner pendant des années, les statistiques ont révélé les bienfaits de ces restrictions forcées « la diminution de la mortalité, de la gravité des maladies infectieuses, la réduction des maladies de peau, de l'artérioeléroso, des complications circulatoires, rénales, de la goutte, du diabète. »

La loi de Quetelet et Tartière, qui donne pour poids normal un nombre de kilogrammes égal au nombre de centimètres de la taille en plus du mètre (64 kilogrammes pour 1 m. 64) est inexacte. Pour obtenir le poids d'un homme en bonne santé il faut retrancher 5 kilogrammes du chiffre trouvé par la méthode précédente: pour une femme on peut facilement en retrancher 10. Faites ce petit calcul, pour vous, pour vos amis, vous verrez que la France a des tonnes de matières grasses en excès chez les individus.

Maie si vous tenez a conserver votre poids, sachez utiliser au maximum

8-9 DÉCEMBRE. 30. Un roseau ROMAN SOUS ^L i l'orage ®

SECOXDE PARTIE.

AU NID DES RAPACES.

(Suite.)

Oh! pourquoi?.

Parce que j'ai retenu ce que vous me disiez :i Paris < ne faut pas croire ri l'anrnrrr Je ferai un mariage de raison. Adieu Lionel!

Et, sans prolonger une minute, sans lui laisser le temps de voir mon chagrin si près d'éclater, je quittai la chambre.

En fermant la porte, il me sembla qu une voix faihle disait mon nom avec angoisse, je ne vouhu pas entendre. Encore une fois, courbée sous la bourrasque je je gagiai mon appartement pour me livrer la volupté de la douleur orgueilleuse, de la douleur sans témoins. La s_litude fat pour mon a me ce que la-chute sur mon lit fut pour mon corps l'abîme qui engloutit.

les aliments qui vous sont distribués. La première règle à observer est d'égaliser autant que possible les rations alimentaires. Ne coneommez pas en un jour les trois quarts de la viande à laquelle vous avez droit pour plusieurs semaines. Le repas trop copieux fait un jour ne remplacera pas les 7, 8 ou 10 repas légers mieux répartis que la même quantité vous aurait permis. Le minimum « vital » d'éléments azotés que réclame le corps humain pour demeurer en équilibre de poids est très faible 12 grammes par jour. Cette ration est facilement fournie par les régimes qui ne sont pas trop pauvres en éléments azotés viandes, poissons, fromages, lait ou œufs.

Les autres constituants alimentaires d'une ration sont pratiquement interchangeables. Il faut toutefois se rappeler qu'un changement de régime à valeur calorifique constante entraîne un amaigrissement se rappeler ausei que les aliments dilués sont plus facilement assimilés la boisson devra être absorbée en quantité suffisante pour éviter que l'eau indispensable à la vie soit fabriquée aux dépens de la graisse du corps.

Le froid augmente les échanges et entraîne une dépense de calories quelquefois très importante. Dans la mesure du possible il faudra se couvrir et entretenir une température douce dans les locaux d'habitation.

Les aliments dits c d'épargne > thé, café, cacao, ont pour simple effet d'accélérer la consommation des autres, ce qui est peu indiqué quand on dispose d'une ration alimentaire réduite. Tous les médicaments excitants agissent dans le même sens.

Nous allons donner un aperçu de la valeur calorifique de différents aliments. Il pourra servir de hase à l'établissement de rations alimentaires. Notons qu'il faut savoir interpréter les chiffres donnés et n'y attacher qu'une importance relative.

Aliments hydrocarbonés (par kilogramme).

Pain frais, 2.500 calories; rassis, 2.700. Gâteaux 3.500 à 5.000. Sucre 4.000. Miel 3.500. Confitures 3.000 à 3.500. Chocolat 3.500. Farines 4.000. Pâtes, riz légumes secs 3.500. l'ommes de terre 000.

Corps gras

Beurre, huile, saindoux 8.500. Alimente azotés

Viandes 1.000 à 0.000 suivant la teneur en matières grasses (ba>nf maigre 1.000 filet porc rôti 3.000; sau-

| Notes bibliographiques p |

Les indigènes Israélites devant deux décrets le décret Crémieux et le décret Lnmbrecht, et soixante-neuf ana après, i devant le décret d'abrogation et le staL tut spécial. Bureau d'éditions, 8, rue > Tirman, Alger. (12 francs en recommandé.)

t Cette étude d'actualité apprend à connaître le décret Crémieux, dont il est tant parlé; elle constitue une document tation tant au point de vue du statut 1 légal des israélites que de celui des musulmans. Elle fait partie d'une série 1 de brochures consacrées à des questions d'actualité publiées par l'Office de propugande algérienne.

i

Jeuneue française, par Raymond Mn.i let. Editions Sorlot, place de Jauj de, Clermont-Ferrand. Prix 15 francs. Dans cet ouvrage, qui s'inspire dos > récents événements, notre confrère du Temps souligne avec lucidité les fautes qu'il ne faut plus commettre dans l'éducation de la jeunesse, et précise la place qui doit revenir aux jeunes dans la France de demain.

Reconstruction de la France. Appels (avec un portrait) du maréchal Pétain, et introduction de L. Madelin i sur les constructeurs. Editions Sorlot, 2 fr. 50.

On trouvera dans cette brochure, qui î appartient à la série des Cahiers de pot litique nationale, l'appel lancé par le i maréchal Pétain le 9 octobre, et son message du 11 octobre.

̃ Dans l'introduction, Louis Madelin ï rappelle le discours sur l'école que prononça le Maréchal au dlner de la Revue des DcujrMondes en 1934, et ajoute > II y avait là de l'avenir. Le soldat, qui avait appliqué ses méditations aux choses de l'Etat, avait nettement aperçu le vice congénital du mouvement républicain en train de se lésrnrder Fcrote sans patrie sortie de l'école sans Dieu. Le grand reconstructeur se révélait, ce I soir de décembre 1934, et. il ne fait

Adieu Lionel! adieu le logis des rapaces adieu

Avant midi, le lendemain, je montai dans ma petite auto (arrivée de la veille, bien a propos) et en route vers le soleil, vers l'oubli.

Madame du Uj ;uer, foudroyée par ma subite décision, n'e" pas de réaction efficace. Elle redit sans ordre Je ne comprends rien il votre départ brusqué. Lionel en parait désolé. et vous ne voulez pas seulement lui dire au revoir?.

Madame, il n' y a mill^ raison de vous tourmenter, nous avons décidé ensemble de mon départ. Nous restons les meilleurs amis du monde.

Adieu Jean 1

Ah fit-il, éloquent pour la première fois si vous étiez venue ici pour moi. Josette, vous n'en seriez pas repartie ainsi!

Adieu. Mademoiselle, adieu a tons. Je me glissai dans ma jolie voiture, où déjà. Jeanne-mie repliait ses cotillons, et mon chauffeur, instruit, fila en vitesse, tandis quc je murr uraii encore Adieu adieu aux corbeaux adieu aux rapaces. et. si je le puis bientôt Adieu h la dor'.eur Adieu « l'amour!

l'n mois plus tard. le tourbillon de la vie mondaine et sportive emportait mes jours, dévorait mes heures, sans que je pusse garder le temps nécessaire pour rechercher de quoi était fait mon rire. sans jr.mais me laisser l'espace de solitude dans lequel fermentent les souvenirs, ou naissent les rêves.

cisson sec 5.000). Poissons saumon 800, dorade 800, sardines fratchee 1.300, maquereau 1.400. Œufs 73 calories pour 1 u?uf. Fromages 3.500 à 4.000, s'ils contiennent 45 à 50 p. 100 de matières grasses. Légumes verts salades, radis 250; choux 3Ô0; carottes, oignons 500.

Fruits

Oranges 500. Pommes 600. Poires 600. Raisins 000. Bananes 100. Châtaignes 2.000. Abricots, figues sèches 2.700. Dattes 3.000. Amandes, noix, noisettes 4.000.

Boissons

Lait 700. Alcool pur 5.600 an litre. Vin, cidçe 56 au degré (56 pour un vin titrant 10").

Ces chiffres correspondent an kilogramme d'aliments envisagés, ils sont donnés pour les produits pesés crus sans assaisonnement.

Voici par exemple une ration alimentaire de 2.100 calories

300 grammes pain rassis (810 calories) 45 grammes rillettes (280 calories) 155 grammes sardines fraîches (3 ou 4 sardines, 200 calories) 250 grammes pommes de terre (225 calories) 120 grammes fruits (80 calories) 30 grammes de graisse (250 calories) 20 grammes de sucre (5S0 calories) 1/4 de litre de lait (175 calories).

Toutes les modifications sont possibles 100 grammes de viande et 100 grammes de légumes verts peuvent t remplacer les sardines, etc.

r*

Il faudra du temps avant de faire admettre cette idée du remplacement des aliments les uns par les autres. Le raisin contient 20 p. 100 de son poids en sucre, les fruits qui paraissent peu sucrés sont des solutions concentrées de sucre, glucose, lévulose qui ont un goût sucré faible, mais dont la valeur calorifique est la mémo. Qui donc croira volontiers que les fruits sont aussi nourrissants, très souvent plus que les pommes de terre? Que 25 grammes d'amendes (8.500 calories au kilo) sont aussi avantageux pour l'organisme que 100 grammes de viande de bœuf (1.000 calories au kilo)? Si vous n'êtes pas convaincu, faites vous-même le calcul de la valeur de vos différents repas. Vous trouverez en général un nombre bien supérieur aux 2.100 calories que nécessite votre organisme. Que cela vous rassure et vous permette de réserver votre énergie a résoudre des problèmes autrement graves que celui de votre ravitaillement.

aujourd'hui que se confirmer. La France a trouvé, une fois de plus, l'homme de son relèvement. »

Retour sur le passé, par Georges Ricou. Editions F. Sorlot, Clermont-Ferrand, 2 fr. 50.

Ces réflexions sur les causes proches et lointaines de notre défaite se terminent par de viriles résolutions notre devoir est de restaurer nos disciplines, de regrouper nos volontés, de retrouver notre esprit de sacrifice, de vouer au culte de la patrie meurtrie une foi que nous n'avons pas su entretenir.

Xpelos aos Franeeses, Société nationale de typographie, rua do Seculo, Lisbonne.

l'ar les soins de la légation de France au Portugal les appels du maréchal Pétain ont été édités à Lisbonne, afin de pouvoir être diffusés parmi nos amis portugais et témoigner de la volonté de redressement de notre pays.

Cette brochure, qui s'ouvre par une préface de M. Gabriel Louis Jaray. comprend également le texte du message du Maréchal à l'occasion du 110* anniversaire de la naissance de Mistral, et les premiers lois et textes constitutionnels.

Mademoiselle la presse, pièce en un acte, pour jeunes filles, par Louis Camicas. Editions de la revue Le bon ange du foyer, Bollène (Vaucluse). Prix 1 fr. 50 franco.

L'auteur, dans ces fortes pages, a eu pour but de mettre à la scène nu simple seste de propagande de la presse vraiment catholique. 11 a bien voulu mettre à l'honneur La Crow, ce dont nous le remercions en souhaitant à sa pièce le succès qu'elle mérite dans nos œuvres. Contre tout envoi de 20 francs, il est envoyé! dix exemplaires, et cet envoi est accompagné, pour l'oeuvre indiquée, de l'autorisation de jouer la pièce sans autre taxe.

Comme beaucoup de bousculés, je devenais une simple machine à enregistrer, un appareil récepteur. Mon moi se trouvait noyé. Heureuse ou mnlheureuse ma vie intime? je ne savais, car en réalité je ne pouvais plus avoir de vie intime. Et mon mnnqae de famille me livrait encore plus totalement aux vagues amis, aux indifférents, a une foule sans saveur, que ma richesse agenouillait souvent autour de moi. Au tréfond, sans que je puisse en comprendre le danger, une plaie secrète se gangrenait, capable d'empoisonner, de détruire à jamais le seul foyer de bonheur i>our l'être humain le pouvoir d'aimer!

Mon aimable cousine, aveugle à ce mal. se félicitait, sans plus, de ma fièvre de plaisir, de mes dépenses princières, dont elle partageait tous les avantages.

Un clan. une petite cour, se formait autour de la millionnaire, parmi laquelle plusieurs jeunes gens tenaient place de favoris. Chacun chuchotait h Gabrielle ses espérances, cherchait à la mettre dans son jeu.

Il y avait, tenant le premier rang, un jeune homme de haute futaie, dont le château perché sur une colline de la Gironde attendait mes millions pour relever ses tours et replanter ses vignes.

Vincent de Bptaillae. h la pétulante gafté. à l'esprit gascon, â t'adresse et h l'audace rf'w* sportif consommé, enjolivait les heures passées avec lui. Son amour pour moi n'avait d'amour que le nom, mais sa galanterie le tenait toujours en alerte pour me

MOTS CROISÉS PROBLÈME N* 10

12 3 4 5 6 7

I I i |_

n _===1==

III m

iv ̃!̃

v__rji!

VI -==1=1=='-

vu I

Horizontal. LA l'autel ou en chaire. II. Xe court pas aussi vite que son père si craintif. III. Cru. Elle explose. IV. Bien que son âge, valent surtout par lui. Conjonction. V. On le donne. ou on le prend. Au milieu d'un patin. VI. Localité de l'Aisne et de la Seine-et-Oise. VII. Conformé aux nonnes d'un art. Vertical. 1. Dieu grec de la richesse. 2. Etendue de juridiction. 3. Tentatrice. De quoi faire un préfixe essentiellement féminin. 4. Deux lettres de ter. Article étranger. 5. Au milieu d'un trait Au milieu d'un ravin. 6. Fleuve grec mythologique. 7. Sans fruit.

SOLUTION DU PROBLÈME 9

12 2 3 4 5 6 7

I IL EJG A[L_E|S

H AMI RALE

Il A le .iÕ.

m RiTAISLX

iv i^AdPJ S

V GTjWgjUZM

VI O X JEIÉJ* S_Â vu T E Si! SES

SAINTE JEANNE D'ARC et nos prisonniers

Beaucoup de grâces ont déjà été obtenues pour nos prisonniers par l'intercession de Suinte Jeanne d'Arc honorée comme captive.

A Beaulieu-les-Fontaines, dans le diocèse de Beau vais, où est conservé et transformé en chapelle le cachot où elle fut enfermée, les Sœurs de Sainte-Jeanne-d'Arc prient tous les jours à cette intention.

Dans le sanctuaire de Sainte-Jeanned'Arc, à Nice, des messes sont célébrées et des prières récitées chaque semaine pour les prisonniers, dont les noms sont inscrits sur un registre spécial (envoyer les noms à M. le curé de Sainte-Jeanned'Arc, rue Vincent-Fossat, Nice). Nous reproduisons ci-dessous les invocations pour les prisonniers et la prière à Sainte Jeanne d'Arc.

Antienne. Comme des oiseaux à la chasse, nos frères ont été pris par les ennemis, et des eaux en crue ont inondé leurs têtes.

V). Pour les affligés et les captifs.

R). Délivrez-les, Dieu d'Israël, de toutes leurs tribulations.

V). Soyez pour eux, Seigneur, une tour inébranlable.

R). En présence de l'ennemi. V). Que le Seigneur les visite et les console.

R). Et qu'il les délivre de toutes leurs tribulations.

Oraison.

0 Dieu, qui en brisant les liens du Bienheureux apôtre Pierre, lui avez rendu la liberté, brisez aussi les liens de vos serviteurs captifs, et, par ses mérites, donnez-leur la vie et la liberté. Par le Christ Notre Seigneur et notre Rédempteur. Ainsi soit-il.

PRIÈRE A SAINTE JEANNE D'ARC. Glorieuse sainte Jeanne d'Arc, vous qui, durant de longs mois, avez connu les angoisses et 1es tourments de la captivité, privée de tout soutien extérieur, sans nouvelles des vôtres et des choses de France, vous nourrissant du pain de douleur et vous abreuvant de l'eau d'amertume vous qui avez souffert plus encore de l'absence de tout secours religieux, à qui la Sainte-Eucharistie elle-même était refusée, nous vous supplions humblement de prendre en pitié comme autrefois le royaume de France et de protéger ceux des nôtres qui sont prisonniers, loin de leur patrie et de leur foyer.

Visitez-les, soutenez-les, soyez leur consolation, comme vous-même avez été visitée, soutenue et par les mes- sagers célestes saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite.

Que par votre puissante intercession ils nous reviennent bientôt, délivrés de la captivité du corps et de l'âme. Ainsi soit-il.

SECOURS NATIONAL

LA PATRIE EST une

GRANDE FAMILLE E

Donnez AUX PARENTS

malheureux |

plaire. Empressé, tel un magniflque pigeon autour de sa pigeonne, il faisait sans cesse le beau dans n*on sillage. Certes, ma gnlee et ma jeunesse le disposaient un peu à accepter la chaîne du mariage, si lourde à son genre de caractère, mais il songeait surtout il ma fortune pour les besoins de sa maison, de ses parents, de sa lignée. Julien Barselou retenait également mon attention. Intellectuel, avocat déjà remarqué, démesurément ambitieux, lui aussi voulait mettre de son côté les atouts de la fortune: et peut-être aussi, près de lui, une femme capable de le soutenir dans son ascension. Il parlait de sentiments, alors que chez lui encore la vie du c-fpur, depuis les genoux de sa mère, était restée embryonnaire. Un égoïsme d'arriviste le gouvernait avec toute-puissance. Pourquoi donc me plaisait-il? Grand, mince, élégant, il avait un noble front, un front d'intelligence, et sa conversation. toujours ont rainante, captivait on l'écoirtait. Dans les salons il semait des perles d'esprit, lit il tom!>e tant de sottises. L'eunui ne pouvait naître h ses côtés.

Et cependant, souvent ma préférence allait au cadet de Gascogne, parce que plus gai, plus vivant. Il me fallait de toute nécessité du bruit, du mouvement. pour empêcher d'entendre en moi gémir mon eepur.

Gabrielle, enjouée toujours, me disait

Ma iol'.e. votre heure a sonné, il vous faut faire un choix, Julien Barselon est un jeune homme destiné h un très bel avenir, et quelle vie inté-

[f Les 0 Travailleurs du monde 1

La guerre qui sévit maintenant aux frontières gréco-albanaises rappelle l'existence curieuse de certains villages, perchés haut dans les montagnes, qui contiennent une population étrange. Partout, dans ces régions il y a des villages qui, depuis des siècles, ne sont peuplés habituellement que par des femmes et des enfants.

L'origine de cet état de choses remonte assez loin. Quand les Turcs envahirent le pays, il y a plusieurs siècles, les hommes des villes et des villages de la plaine envoyèrent leurs femmes et leurs enfants dans la montagne pour les soustraire aux violences possibles des envahisseurs. Au début, ils pensèrent que l'invasion ne durerait pas longtemps et qu'il leur serait possible de refouler l'armée ennemie. Mais l'envahisseur était plus fort qu'ils ne le croyaient. Il occupait tout le pays et s'y installait d'une façon permanente. L'espoir de le chasser et de faire revenir les femmes, les enfants et les vieillards, qui avaient fondé de nouveaux villages sur les crêtes des montagnes, disparaissait. Peu li peu, les hommes suivirent le chemin qu'avaient pris leurs familles et les rejoignirent dans les régions peu accessibles. Pendant que les Turcs s'installaient aux rivages de la mer Adriatique, la population autochtone fuyait vers la montagne. Les nouveaux villages se peuplaient, devenaient plus importants et hébergeaient, enfin, les hommes, qui continuaient à exercer leurs métiers d'artisans et de paysans. Cela dura assez longtemps. Ils étaient à l'abri de l'ennemi.

Mais au fur et à mesure que l'exode continuait, il devenait impossible de nourrir tout le monde dans ces contrées sauvages et peu fertiles. Les hommes étaient forcés de chercher du travail ailleurs, et c'est ainsi qu'une émigration commença, qui ne cessa jamais. Les hommes, de durs travailleurs, se rendaient à l'étranger, et même en Amérique pour y trouver du travail. Pendant leur absence, les femmes vaquaient au foyer, élevaient les enfants et attendaient patiemment le retour de leurs hommes. Cette coutume a duré des siècles et durerait encore si les circonstances actuelles permettaient aux émigrants de trouver un gagne-pain a l'étranger. On appelle ces émigrés les « travailleurs du monde », parce qu'on les trouve partout, mPme en France. Ils sont des artisans, des orfèvres, des forgerons, des maréchaux, des ébénistes, etc.

Une fois par an, ils ont coutume de revenir au pays natal. Alors, on assiste a un spectacle étrange. De longues caravanes d'hommes partent de la eôte et se dirigent vers les montagnes. A l'étranger, ils ont appris et vu des choses inouïes de grandes villes, avec des rues ruisselantes de lumière et des boutiques luxueuses; des usines où

jfW^ Conte de "LA CROIX" 3| L'ABIME

Le maître Goulard, le vieux fermier de la métairie d'En-Haut, est mort cette nuit, Il a passé ce matin, entre une et deux, et ses derniers mots furent pour recommander à sa vieille d'envoyer demain relever les javelles de marsèche, parce que, dana son agonie, il croyait entendre l'averse. C'était un homme bien ordonné, le père Goulard. Ou plutôt, le e petit Charles ». Car, il faut vous dire, bien qu'il eut plus de septante et des ans, on n'a jamais salué, par les foires, les marchés et les assemblées de chez noue, ce rude homme, franc à la besogne comme à la bouteille, que par son nom de jeune pastoureau. Jovial, satisfait de lui et des autres, toujours une bonne plaisanterie a la bouche et la main facile au gousset, on ne lui connaissait que des amis. Dur a l'ouvrage, bien sûr, mai*; un grand domaine comme la c Métairie » demande du soin, d'un bout de l'année à l'antre. Il ne s'en plaignait pas, aimant sa peine, et surtout les beaux billets bleua bien gagnés, qu'il n'appréciait jamais qu'en éeus et pistoles. Et il avait eu sa récompense. Lui qui avait commencé dans la vie comme simple « chartillon » loué chez les autres, il avait pu marier sa fille à un riche propriétaire dont les parents avaient déjà du bien au temps des rois, comme il aimait à dire.

Il n'avait pas oublié, non plus, il tous les « encans », (1) d'arrondir ses terres. Tandis que, chaque année, le beau- magot, dont il ne parlait jamais mais y penser le remplissait d'un secret et fort orgueil s'enflait tout doucement à la banque de la ville voisine.

(1) Ventes mobilières ou immobilières.

ressante vous auriez près de lui, ici à Bordeaux, et peut-Mre aussi à Paris! C'est un flambiau! il Ira loin! Elle terminait, flatteuse surtout avec une femme telle que voibs

Dites plutôt. chère cousine avec une fortune comme la mienne. Ecoutez, mon petit, vous avez un autre soupirant non moins sympathique le beau châtelain de Radaillac. Sa femme sera envit ici, où toutes nos jeunes filles en raffolent. Pour ma part, je le préférerais j>eut-être à notre talentueux avocat, et, il vous aime! Dites qu'il aime toutes les femmes, son cœur est innombral>k'. Il fera un mari charmant, malgré et peut-être h cause de ce petit défaut, justement pour plaire aux femmes il sait être doux, gai, affectueux, plein de prévenances.

Je conviens que votre Cyrano moins le nez me plait assez. Je vous en reparlerai bientôt.

Et. faisant trêve à l'agiuition voulue, pour un jour et une nuit. je me pris â réfléchir, avant d'écrire à Lionel la lettre définitive.

c Mon ami,

« Comme je vous l'ai promis, le viens vous demander de me rendre ma liberté, afin que vous puissiez aussi reprendre la vôtre. Ce qu'il faut faire pour notre divorce à l'amiable, ditesle moi. J'ignore totalement les lois et leurs exigences. Adressez-moi un homme d'affaires compétent, que je n'aie que des pièces à signer.

» J'ai ici un charqaH.*vt camarade

l'on fabrique des machines étranges et des automobiles. De tout cela ils parlent à leurs femmes, qui n'ont jamais quitté les villages perdus là-haut, Ils ont également appris des langues étrangères le français, l'anglais, l'allemand, l'espagnol et l'italieu. A l'étrunger, ils ont du quitter leur habit national et se vêtir comme tes gens des pays qui les ont accueillis. Le soir. autour du feu, ils parlent de toutes ces choses merveilleuses et étranges qui existent dans le monde et quv les femmes ne verront jamais. Los jeunes sont revenus pour se marier. Ils ne disposent pour cela que (le quelques joui*. Alors, on se marie en groupes. Des fêtes splendides sont organisées et rien n'est épargné pour célébrer l'union des Jeunes svus. Les h oui mot; déjà mariés trouvent souvent des nouveau-nés qui ont vu le jour pendant leur absence. Les femmes rendent compte de ce qu'elles ont fait pendant ce temps. Ce sont des femmes courageuses et fortes qui n'ont pas peur de se défendre, awc le fusil ou le couteau, contre les intrus.

Les fêtes finies, tous les hommes redescendent vers la C(Me pour reprendre le chemin de l'étranger. Pour les femmes recommence un nouvel un d'attente et de patience. De nouveau, les villages ne contiennent que des femmes et des enfants.

Dans cvs régions, la guerre de 1ÏV14 avait déjà posé de graves problèmes aux belligérants. Une armée uutrichienne combattit des troupes françaises et grecques. Elle avait a lutter avec les mêmes difficultés que rencontrent actuellement les troupes italiennes, car jamais ce pays n'a connu de véritables routes. A la tin de la guerre, l'armée autrichienne dut se retirer. Ce fnt uni- retraite très dure, mais conduit-1 avec courage. Cette armée était comuiand.V a par le général autrichien Pflanzer-lialtin. Pendant trois semaines, au milieu de difficultés inouïes, harcelé il droite et a l'arrière par les Serbes et l'armée alliée, il réussit à reconduire ses troupes aux frontières de l'ancienne Autriche. Pendant ces trois semaines, il avait été sans nouvelles de ce qui se passait ailleurs. Il ne savait pas mi.-> ta monarchie autrichienne s'était effondrée. Ses hommes, fatigués, malades, se traînèrent péniblement à travers les montagnes. Enfin, le général arriva à Cattaro. le port de l'ancienne Autriche. Ici, une pénible surprise l'attendait. Trois hommes demandèrent :i être reçus et lui déclarèrent qu'il* étaient les représentants de la Yougoslavie « Quel est ce pays, répondit le général. Je ne le connais pas. Je ne connais que la Serbie. »

Alors il apprit que les Croates, nnciens sujets autrichiens, avaient dévidé de se joindre aux Serbes pour fonder la nouvelle Yougoslavie.

Le général ne voulut pas le croire.

La mère Goulard, assise auprès du lit mortuaire, veille seule. Sa lillc ne peut être prévenue avant l'aube. Sur la table, elle a allumé doux bougies, et versé dans un bol quelques gouttes de la fiole d'eau bénite qu'elle garde précieusement. contre l'orage. Au jardin, quand il fera jour, elle ira couper une branche de buis. I'n tout petit christ, souvenir de première communion, qu'elle a trouvé dans la cham- bre de son enfant, disparaît sous les gros doigts du fermier. Et, dans la nuit, la chienne Finette hurle à la mort.

Elle a bien de la peine, la mère Goulard. Mais elle ne pleure pas. "Ia>* «eus de la campagne, accoutumés aux dur* travaux de la terre, ne savent plus pleurer. Pourtant un vague regret. qui se fait plus lancinant devant le mort, lui point l'urne hier, sentant venir la fin, elle avait voulu appeler Monsieur le Recteur. mais Goulard, violent, presque avec rage, le lui avait formellement interdit. Elle essaie de se consoler en songeant qu'il aura tout de même un bel enterrement, son homme. Elle fera ce qu'il faut.

Tous les amis du « petit Charles » il n'en manque pas un seul un peu engonces dans leurs beaux habits, sont réunis dans la cour de la ferme. ne sachant trop que faire de leurs rudes mains de travailleurs. La mèr-> Gonlard est bien fière. Et surtout le gars Flaviot, son neveu, qui est un peu vaniteux, car M. Pierre, le gros chevillard, est au premier rang. Le cortège se forme.

Tout en marchant, la Goulnnle trouve bien, à part <>lle, que e'et-t ut! peu court comme cérémonie. elle eût souhaité quelque chose, un brin de dis. r. cours, par exemple. Mais M. le Maire

qui ne demande qu'à devenir mon mari, Vincent de Hadaillac, sympathique à ma bonne cousine, qui le connait depuis son enfance. C'est uu terrien. et un châtelain plein de modernisme et atiîisi de noblesse: il me plairait de mettre en ses mains ma fortu- ne i>our comme on dit encore redorer son hlison. ou, plus simplement, restaurer sa vieille et prérieuse demeure de famille, et vivre plus largement dans le pays où il sait se faire aimer. plus par ses qualités de cœur et d'esprit que par ses largesses.

> Je ne prendrai aucun engagement envers lui avant d'avoir recouvré ma li berté. J'attends vos directives. » Croyez, cher Lionel, à- ma reconnaissante ,-mrtié et aux voeux bien sincères que je forme pour votre bonheur. » Josette. »

Certes, il me fallut un effort pour écrire une lettre «pii tuait en moi dis espoirs inavoués ces <spoirs chimériques de la première jeunesse, qui ne sait accepter la douleur.

Cinq jours plus tard. je reçus deux lettres aux timbres de Paris. Jeanuemie me portait le courrier dans ma chambre, toujours attentive, parfois curieuse.

Cette écriture-là, me semble bien de Monsieur Lionel. Tout de même, c'est point malheureux qu'il vous donne de ses nouvelles

Merci, Jeanne-mie! V.i. laisse-moi seule, j'ai besoin de lire cela en paix. Ma voix tremblait, sans doute, enr l' ma bonne me regarda avec un peu de

j II dt manda par téléphone le gouverneur impérial de Sarajevo, l'ancienne capitule de la province de la Bosnie. On lui répondit qu'il n'y avait plus de gouverneur. Les troupes de la garnison étaient parties ou avaient fait cause commune avec la population révolté-?. Plia user-Bal tin dut ae rendre à l'évidence. Ainsi finit sa retraite héroïque un des plus grands exploit» militaires, même de l'avis du commandément allié.

Ia's troupes ramenées à Cattaro se disloquèrent. I^es Croates furent Incorporé à t'armée «erbe, les Autrichiens furent faits prisonniers.

Mais ce pays sauvage fait aussi penser à Alexandre-le-Grand, dont la mère, Olympia*, était née en Eplre. Il avait hérité d'elle le goût du fantasque et du grandiose. Elle l'avait Initié anx rites étranges de son pays, différents de ceux de la Grèce antique. Grâce à elle, Alexandre nourrit, de-' IMiis sa jeunesse, le rêve magnifique de la conquête du monde, ce qui le conduisit jusqu'aux frontière» des Indes. Ce pays, l'on se bat de nouveau, n'a p:is changé de caractère il oppose aux envahisseurs les mêmes obstacles qu'il y a ilcux mille ans. II. Pax. L'Ordre

du Saint-Sépulcre Cet Ordre, fondé par Godefroy de Bouillon lui-même, subsiste toujours. H u une de ses principales Lieutenant** en France. Et l'on n pu voir «mvent, à Paris et en province, les manteaux blancs, ornés de la croix r"ug>e de Jéru>aU'iii, îles Chevaliers de l'Ordre, participant aux grandes fêtes religieuses. < Mi se demande parfois qu'elle est la raison d'être de cet Ordre du Saint-Sépuiert1.

Institué d'abord pour protéger, contre les infidèles, le Saint Tombeau dn Christ, il a toujours pour fin essentielle la garde et le culte des Reliques de la I'ksmmu. Aussi les chevaliers du SaintSrpulrre assuront-ils la garde des grandes Reliques exposées à N.-D. de P»ris- pendant la Semaine sainte. Ils ont assuré celle de la Sninte Couronne d'épines, lors des grandes fêtes de Villeneuve-1'Arolievêqne et de Sens. Ils se «ont préoccupé, ces dernières années, d'intensilîrr ou restaurer le culte da Saint Sang, à Houlogne-sur-Mer, du Suint Carreau, au diocèse de Beauvais. etc. Le Saint-Siège a reconnu à l'Ordre nne autre mission, qu'il avait déjà remplie à ses origines celle de travailler à la sauvegarde et à la propagation de la On catholique au pays du Christ. Par lit, il en a fait un Ordre « missionnaire L'Œuvre de la Préservation de la foi en Palestine, si chère an coor des Souverain» Pontifw», est particulièrement eontiée aux soins et au eèle de l'Ordre du Saint-Sépulcre.

Enfin, par une ma^nifigne extension <le sa première fin, l'Ordre a le privili'w d'accompagner et de garder le Corp» même du Sauveur, en particulier lor» des grandes manifestations eucharistiques, telles qne les Congrès internationaux. A Strasbourg, à Lisieux, à Al£<t. pnr exemple, lej Chevaliers au manteau blanc étaient aux cotés de l'autel aux .Messes solennelles et avaient l'honneur insigne (t'escorter le Saint-Sacrement aux grandes processions.

Eu d'autres circonstances, ils accompagnent, comme une garde d'honneur, LL. EE. tes cardinaux et NN. SS. I«* évé(|ucw.

L'Ordre a pour recteur 8. B. le Patriarche de Jérusalem, pour lieutenant en France M. le comte d'Esclaibes (Vil1ers (,'hAiel, Pas-de-Calais) pour chancelier, M. le baron de Lorraais, rue Pasteur, à Cnhors; pour aumônier-prieur, Mit I.eli ̃ actuellement à Pau, Ecote de riimnaciilée-Coneeption.

nVst pas bien bavard. Et à qnt deman- der?

Quel ennui que Goulard n'ait pes voulu recevoir M. le Recteur!

Pour gagner le cimetière, le convoi funèbre devait passer devant l'4gliM du bourg. Comme le corbillard débouchait sur la petite place mal pavée, cahotant lourdement, les notes caredMintn< et légères du « Salve Regina » s'envolèrent du vieux porche, veillé par les antiques saints de pierre. Et Ja veuve se souvint qu'on enterrait aujourd'hui le pè.re Plnteau, m pauvre vieux qui était mort à l'hos-

pice.

Uuund on arriva au champ Am mort-, l<> prêtre achevait de réciter les dernières prières sur la tombe du vieux mendiant.

On mit en terre le maître Goulard, le puissant fermier de la c Métairie », la bière glissa au bout d«s corde», heurtant les parois de la foese, avec un bruit sourd.

Et qui'Iqup-K-uns, dans la foule indifférante, smige.'ilont confusément qB* tant d'efforts patients, tant de labeur acharné, finissaient dans un trou noir.™ la N'rre. trop exclusivement aimée, reprenait sa proie,

Avant de rejoindre sa famille pour recevoir U-s comloléances, la mère Gontard voulut aller rendre ses devoir» aa père Pinteau, qu'elle avait autrefois etmiîoyé par charité.

Et rsiir le misérable cercueil aux a lu mil s' rtis. jouait, dans les feux du c-ucbiirit, le reflet d'une humble croix de cuivre que tenait un enfant. Pierre-Alain Bebward.

connu i sera lion malgré quoi, elle fit deîiii tour, la pauvre! se hâtant de fermer derrière elle la porte bien doucement, comme si, déjà, par ce geste, elle m'isoliit du inonde indiscret et de ses bruits.

y.'iturellement, j'ouvris d'abord J* let:re de Lionel.

«Chère Josette,

» En sono rempreiant de la confiance (|tie vous me témoignez, je prends note (!<̃ vr tro b4»;oin de liberté. Le néce-iire va être fait. Vous recevrez la visit" <l'n:i homme d'affaires, qui vont nifttr» au courant de la procédure à suivre, se chargera de tontes les dé- marches à effectuer, pour ne vons laisser <nie des signa tures a donner. > L'approbation de votre cousine an choix (1 votre compagnon de vie est une sé'irité.

» Ri;ycz (\<mc heureuse, et croyez qo» <•<• bi>i(l;<'iir, qui «e trouve être tra peu mon ("uvre, m'absoudra des fautes dont le suis irinm-pnt, et dont pourtant je port le poids douloureux.

y Tr«s cordialement et respectueusement vôtre,

» Lionel. »

Et voilà que cette dernière ligne se changen, se fondit en des formes imprécixes sous 1a pluie de mes larmes. (A êuivre.)

Imprimerie spéciale de < La Croix 9 de Paris, Limoges, 62, avenue Bandin. Le gérant U VINCENT.