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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1938-10-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 09 octobre 1938

Description : 1938/10/09 (Numéro 17079)-1938/10/10.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k443456t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAÎ REGNUM TUUM

Dun. 9 cet. XVIII" après la Pentecôte Saint Denis.

Lundi 10 oct. S. François de Borgia Mardi Il octobre. S. Alexandre Sauli

*••>̃̃ •̃̃*̃•»»•»̃•••»̃̃̃̃̃•••̃̃••«• »̃•̃ ̃̃̃̃̃«•̃̃!

Comment

ils savent souffrir.

Samedi matin. nous recevions cette lettre de Vendée

Je devais, cet après-midi même, à 15 heures, prendre part à la première séance de votre Congrès et suivre tous les débats des jours à venir.

Ce m'était, je ne vous le dissimule pas, une grande joie, un puissant réconfort dans ma tâche ardue de propagandiste. Dans quelques heures, hélas je rentre à l'hôpital pour subir une opératpn urgente. Non que ce soit paraît-il très grave, mais il y aurait danger à retarder encore l'intervention.

En dépit des affirmations de mon médecin, |e suis fondé à croire, d'après des rumeurs recueillies un peu partout, que les suites de l'opération sont très douloureuses.

Eh bien permettez-moi, à défaut de ma piètre présence à votre Congrès, de vous offrir, pour sa parfaite réussite, la somme des souffrances que je vais endurer. Elles vous seront, je l'espère, et si Dieu le veut, plus utiles que mes pauvres observations.

Nous ne savons, en vérité, tant nous sommes émus, que répondre à notre ami. Ne pensez-vous pas qu'un témoignage aussi discret, aussi haut juché, clôt magnifiquement l'impressionnante série de lettres qui ont précédé l'ouverture de notre Congrès ?

De tout leur cœur, les membres da XXXVII* Congrès de la « Croix » et de la Bonne Presse vous disent, ami propagandiste de Vendée

Courage et merci Bientôt, à nouveau, vous serez des nôtres. Et votre exemple demeurera pour nous une merveilleuse leçon.

La Journée

Paris, 8 octobre 1938.

On prévoit un prochain et important remaniement ministériel en Angleterre.

Les troupes allemandes occupent la 5* et dernière zone du territoire -udète.

Le bruit court que le Reich renoncerait au plébiscite dans les régions tchécoslovaques qui, aux termes des accords de Munich, devaient y être soumises.

Les négociations italo-britanniques emblent s'acheminer vers nn prohain acoord.

Le Grand Conseil fascite, présidé par M. Mussolini, a décidé que, à partir de mars 1939, une Chambre des faisceaux et des corporations sera substituée à l'actuelle Chambre des députés.

Mmm

Le jubilé sacerdotal du T. R. P. Robert

;upérieur général de la Société des Missions-Étrangères

Le lundi 26 septembre, dans la chafkile des Missions-Etrangères, où avait eu lieu, quelques jours auparavant l'émouvante cérémonie des partants, se déroulait une fête intime et solennelle à la fois les prêtres de la Société des Missions-Etrangères de Paria célébraient, à la date de la fête de leurs bienheureux martyrs de Corée, les cinquante in» de sacerdoce de leur Supérieur gé«i^ral, le T. R. P. Robert. Aux deux Vommunairtés 'de Blèvres et de la rue du Rac, réunies pour la circonstance, étalent venus se joindre de nombreux amis de la Société et les représentante des principales œuvres et Congrégations missionnaires. I.11 Croix est heureuse de s'associer à cette fPte jubilaire et de présenter au T. R. P. Robert ses vœux et compllmente les plus respectueux.

Le travail/

il est libre.

C'est avant-hier, je monte à mon bureau, où plusieurs personnes attendent.

Il y a un vieux monsieur. Quelques dames, et, au milieu, large, vaste, culotté de velours, et ceinturé de rouge, un brave ouvrier, évidemment terrassier.

Assez pressé pour varier je termine vite avec le vieux monsieur. aussi vite que possible avec les dames, et je me prépare à en faire autant avec mon terrassier.

Mais, quand il entre et se dresse bien en face de moi, tout de suite un détail me saute aux yeux, et même un gros détail sur une oreille violette et tuméfiée, l'homme a collé à la « va comme je te pousse » un gros tampon d'ouate qui ne tient que par les poils de la barbe et par le sang coagulé. Et, aussitôt, me voilà tout plein de compassion pour ce pauvre diable si mal en point. Un accident, probablement ?

Qu'attendez-vous de moi ? lui dis-je en indiquant une chaise. Oh pas la peine Je suis pas fatigué. ou plutôt si Je suis fatigué, mais de me reposer. Pas de travail peut-être ? Non, plus de travail. Aussi je viens voir s'il y aurait pas, par hasard, une petite place pour moi sur votre chantier de Sainte-Odile ? Oh Je ne serai pas exigeant

II tombait à pic.

Le courrier, ce matin-là, était enfin redevenu bon.

Les petits ruisseaux qui, depuis trois semaines, étaient presque taris par suite des événements, se remettaient à couler gentiment. Une foule de personnes au cœur délicat, dont les maris, les fils, les enfants devaient partir à la frontière. peut-être pour ne plus jamais revenir, comprenaient le devoir de témoigner leur reconnaissancë a ni'èu^ ~el aussi à cette qliï" est la Gardienne de la frontière. Et elles m'envoyaient leur offrande pour m'aider à finir l'église Sainte-Odile.

Ce n'est pas impossible. lui dis-je. On va tâcher de vous trouver une place.

Alors, ce serait le fllon des filons

Et on parla.

Car, instruit par trois années d'expérience, je ne désirais pas du tout envoyer n'importe qui sur le chantier.

Or, ce tampon d'ouate n'était pas sans m'inquiéter un peu. Vous vous êtes blessé ?

Oh ça, c'est toute une histoire Vous avez devant vous un pauvre type du « bâtiment ». Pas drôle, vous savez, d'être du « bâtiment »

Oui. la grève ?

Toujours en grève Tantôt d'un côté. Tantôt d'un autre. Alors, moi, d'abord je ne suis pas né « lézard ». Et puis, j'ai femme et enfants. J'avais absolument besoin de travailler. C'est que ça « tortille » trois gosses

Mais je croyais qu'on vous avait assuré la liberté du travail ? Mais non Tout ça, c'est pour la galerie. La liberté du travail ? Quelle blague

Et ici. la bouche du terrassier se fendit, et le tampon d'ouate se décolla.

Oui. il y avait bien, à la porte du chantier, quelques gardes mobiles. Seulement, dès qu'ils tournaient le dos, il nous pleuvait des briques. Et des briques, vous savez, c'est pas une nourriture.

C est bientôt la rentrée des classes les cartes et les mappemonde: sont fiévreusement remises à jour, et fes frontières tchécoslovaques rectifiées i dan» les ateliers spécialisés de Paris.

C'est d'ailleurs très cher. J'en sais quelque chose

C'est surtout assez dur. Vous en avez reçu une ? Dites plusieurs

C'est pour cela. votre tampon ?

Le terrassier flt un geste de dénégation

Non. mon tampon, c'est pas une brique. J'ai dû quitter le chantier, parce qu'il était intenable. Dans l'impasse où je demeure, on me traitait de « sale jaunisse ». On faisait un tas de misères à ma pauvre femme. On est allé jusqu'à verser du pétrole dans la boîte à lait des enfants. Les autres gosses ont tapé sur les miens. Bref, pouf en finir avec tout ça, je me suis déclaré gréviste. tout ce qu'il y a de plus gréviste.

4&

Aloi'ï, vous avez eu la paix ? Non, chez nous, on n'a plus jamais la pafx.

Et puis, la grève, c'est comme les briques. c'est pas une nourriture. Il reste toujours cette question qu'il faut tout de même manger Et le kilo de pain, il a encore augmenté

Comment sortir de là ?

Sans rien dire, je suis allé chez un particulier que je connais et qui'm'avait déjà demandé pour faire des bricolages. Et ça marchait bien. trop bien

J'ai été guetté. suivi.

Un piquet de grève s'est installé chez le marchand de vin d'en face. Heureusement, le brave homme qui m'employait a eu vent de la chose. Alors, « en douce », il m'a fait sortir, le soir, par une porte de derrière qui donnait <inn- nne antre rue.

Vous étiez sauvé ?

Je le croyais. Mais, m. us encore, j'ai dû être vendtr,. m'en retournais chez moi assez tranquillement. J'avais même acheté des croissants pour les petiots. Il faisait pas mal sombre à cause de la suppression des becs

de gaz.

Tout à coup, au coin d'une rue, ils sont tombés sur moi à coups de poings et à coups de bouteilles. Et c'est quand j'ai été par terre, la tête dans le ruisseau, qu'un camarade m'a donné un coup de talon en me criant « Voilà le cachet du. » J'ai pas entendu quel cachet que c'était. En tout cas, c'est ce coup de pied-là qui m'a décollé l'oreille. Et pourtant, si je travaillais, c'était pas pour briser leur grève, mais seulement pour donner à manger à ma femme et à mes enfants.

Je lui ai serré la main à ce pauvre homme.

Et il est parti revigoré, parce qu'il a bien vu que j'allais m'occuper de lui.

Mais, en rajustant son tampon d'ouate sanglante qui balançait sur sa pauvre figure, le terrassier murmurait

Heureusement que le travail, il est libre PIERRE L'ER:4ffTE.

PIERRE l'Ermite.

La santé

du cardinal archevêque de Varsovie

Varsovie. 8 octobre. L'état de santé du cardinal Kakowski, archevêque de Varsovie, inspire des inquiétudes. Le cardinal, qui est âgé de 78 ans, est atteint d'une grippe et son état est oonsidéré comme tirés sérieux.

Le roi Léopold

'0

assistera à I inauguration du monument d'Albert X à Paris

L'inauguration du monument élevé à la mémoire du roi Albert l*r de Belgique, à Pari», à l'entrée du cours la Reine, près de la place de la Concorde, aura lieu le mercredi 12 octobre, à 14 h. 45. Le roi des Belges arrivera dans la capi-

Le roi LÉOPOLD joue dans le parc du château de Laeken avec le prince héritier BAUDOUIN.

taie à la fin de la matinée du 12 octobre. Il sera accompagné du comte de Flandre et de M. Spaak. premier ministre. De la gare, le souverain se rendra directement à l'Elysée. où un déjeuner sera offert en son honneur par M. Albert Lebrun. A l'issue du déjeuner, le roi Léopold

-•'•̃̃••̃«̃̃̃̃̃••••••̃̃•̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃•̃̃̃̃̃•̃̃̃̃̃̃̃̃•̃•̃̃•̃•««̃̃̃•••̃Ma»

V application des accords de Munich L'occupation

de la dernière zone tchécoslovaqu a commencé samedi à midi

Dans le plus grand calme et avec une admirable discipline, l'armée tchèque évacue les districts sudètes. (Lire les informa tions en page 2.)

nKHa

Réforme électorale

Comme nous le faisions hier et 1 comme d'autres l'avaient fait, André Stibio, dans l'Ordre s'in- quiète des inconvénients que présen- teraient des élections brusquées à une heure où la France a besoin de panser ses plaies et de refaire ses forces en toute quiétude. Mais,. fait-il remarquer, l'absence d'une majorité gouvernementale cohérente risque bientôt on pourrait préciser au lendemain du four oir prendront fin les pleins pouvoirs de les rendre inévitables.

Et d'ajouter a, Sous le poids des fautes accumulées j par tous les partta, on peut se trouver à bref délai en telle posture que la disso- lution reste la dernière chance de solution, vaille que vaille. Le meilleur est de lei prévoir et de travailler à ce qu'elle ne sur- prenne pas le pays avant que la réforme, électorale n'ait été votée. Le raisonnement est irréprochable, j Des élections auraient lieu demain' avec le mode de scrutin actuellement en vigueur, elles ramèneraient au Palais-Bourbon des équipes semblables aux précédentes, parfaitement incapables de sortir le pays du bourbier où il est enfoncé. I(.

A la c proportionnelle », premiére étape vers un système grâce 1 auquel chaque Français, chaque

Française pourraient se sentir effec-

Francai'se pourrai .ent se sej

itivement représentés an Parlement,

gagnera t ambassade de Belgique. Il M rendra ensuite, avec la reine Elisabeth et le comte de Flandre, à la place de la Concorde où aura lieu la cérémonie d'inauguration du monument, à laquelle participera la musique du I" grenadier».

Après cette cérémonie, le roi Léopold ira, en compagnie du comte de Flandre, déposer une couronne sur la tombe du j Soldat Inconnu. Une réception sera ensuite donnée à l'ambassade de Belgique. Le roi et le comte de Flandre reprendront le train pour Bruxelles en fin d'après- i midi.

Une déclaration radiodiffusée du présidait du Conseil municipal j M. Le Provost de Launay, président du Conseil municipal, en accord avec le miI nistre des Affaires étrangères, a adressé une invitation à la princesse de Piémont, | soeur du roi Léopold, et à S. A. R. le prince de Piémont.

A cette occasion, dans une déclaration radiodiffusé, le président a dit

A l'heure où je parle, je ne sais encore si le prince et la princesse de Piemont pourront venir, mais nous l'espérons de tout eoeur.

La Ville de Paris, la première ville de France, a tenu à marquer qu'elle avait été très sensible au geste de M. Mussolini, qui a joué un rôle si actif en provoquant l'entrevue de Munich, contribuant ainsi, de la manière la plus efficace, à écarter le cataclysme qui a menacé le monde entier. Demain, nous allons avoir un ambassadeur en Ital1e. Rome aura son ambassa- deur à Paris. C'est la lin, nous voulons l'espérer, de cette polémique de chicanes réciproques entre deux pays que tout de- vrait rapprocher et que rien ne doit diviser. Je suis particulièrement heureux que l'inauguration de la statue du roi Albert me donne l'occasion de tenir ce langage au nom de la Ville de Paris, que j'ai l'hon- neur de représenter. i

Un appel do Comité

du haut commerce Au moment où le roi Léopold III s'ap- prête à venir inaugurer à Paris la statue du roi chevalier, la Fédération des Comités du haut commerce de Paris invite instam- ment les commerçants parisiens à pavoiser aux couleurs belges et françaises, au cours des prochaines journées, et plus particuliê- rement au cours des 11, 12 et 13 octobre

était très hostile hier encore l'homme le plus puissant du jour, le président du Conseil, chef du parti radical. C'était pour la R. P. un rude adversaire On nous assure aujourd'hui que M. Daladier serait moins irréductible. Tant mieux f P. L.

M. Georges Bonnet à Périguetn Les anciens combattants de la Dordogne offrent samedi soir, à Périgueux, un vin d'honneur à M. Georges Bonnet, ministre des Affaires étrangères, député de la première circonscription de Périgueux.

M. Georges Bonnet, reçu à son arrivée à Périgueux par la municipalité, assiste ensuite un banquet qui réunit les maires et adjoints aux maires de la circonscription, qu'il représente comme député et conseiller général.

Le T. C. F. François de Sales chevalier de la Légion d'honneur Nous apprenons avec grande joie que le T. C. Fr. François de Sales (Gustave-Marie-îîicolas Ravenel;, secrétaire général de l'Institut des Frères des Ecoles chrétiennes, a été fait cﻫvalier de la Légion dihonneur. J

Le XXXVI F Congrès de « la Croix »

et de la Bonne Presse 0

s'est ouvert samedi après-midi

S. Exc. Mgr Goudron a présidé la première journée d'études

Notre Congrès vient donc de commen- cer. Pour la trente-septième fois, nos amis sont venus, de toute la France, nous appor- ter, avec l'expression de leurs désirs, leurs conseils, leurs remarques, le chaud appui de leur sympathie et de leur dévouement.

A dire vrai, nos assises son; ouvertes depuis quelque temps déjà.

Depuis que notre rédacteur en chef, M. l'abbé Merklen, lança dans nos colonnes la souscription des messes aux intentions du Saint-Père et pour la paix, l'admirable spectacle d'une véritable concentration de prières nous a été donné. De partout, les dons ont afflué, modestes pour la plupart, mais jaillis de cœurs puissamment chrétiens, qui ont compris l'indispensable nécessité de la prière et surtout de la prière par excellence, le sacri- ¡ fice de l'Hostie sans tache, en union avec le Père de Rome qui nous recevait, lors du dernier Congrès, si paternellement. Ainsi nous entreprenons nos travaux, enveloppés et soutenus par cette marée de prière, base indispensable de notre action de journalistes catholiques. Samedi après-midi, dans la grande salle du quatrième étage, rue François-llr, ont débute les Journées d'études spécialement consacrées, sous la bienveillante prési- dence de S. Exc. Mgr Gaudron, évêque j d'Evreux, à l'examen des conditions d'une diffusion organisée de la presse d'Action catholique. Nous en donnerons lundi un compte rendu détaillé.

Qu'il nous soit seulement permis de signaler aujourd'hui à l'attention de tous les congressistes l'Exposition organisée, par les soins du service de propagande, dans cette même salle. D'une façon à la fois sobre, artistique et éloquente, à l'aide de panneaux, de graphiques, de pho- tographies, elle met en relief les efforts réalisés par la Bonne Presse pour faire pénétrer dans des milieux de plus en plus étendjjc fc .bienfait de la rffefse «atholique eUe est un précieux*' stimulant 1 pour une action toujours plus accentuée j et concertée elle montre le concours que nos services peuvent apporter, lors de Journées paroissiales, cantonales, de presse, aux propagateurs des publications nettement marquées du sceau chrétien. L'Exposition qui concrétise et les données générale» du problème de la presse et les résultats acquis par les ca- j tholiques sur ce terrain (Bonne Presse, mouvements d'Action catholique, presse locale, diocésaine, etc.) est d'ordinaire incluse dans une manifestation qui 'comporte la prière, la prédication, des conférences spécialement adaptées pour les

Le problème palestinien inquiète Londres

Le haut commissaire britannique confère avec le ministre

des Colonies

On mande de Londree que sir Haroll M,ao Michael, haut commissaire en Palestine, qui vient d'arriver dans la capitale, par la vole des airs, a eu aussitôt une entrevue avec le ministre des Colonies au sujet des troubles graves qui ensanglantent les territoires dont il a l'administration.

D'après ce qui se dit dans certains milieux de Londres, où l'on suit de très près les développements de l'affaire palestinienne, il ne serait pas surprenant de voir le gouvernement ,arjglais renoncer au plan de partage de la Palestine et s'attacher plutôt à uu plan de coopération entre les Arabes et les juifs, aveo l'appui de l'Irak et des autres Etats arabes Arable. Yemen, Transjordanie.

Mais les juifs de Palestine se montrent catégoriquement opposés à cette solution. Ils se déclarent prêts à repousser avec la dernière énergie l'appli-

En présence d'une situation qui s'aggrave de jour en jour, le gouvernement britannique envoie en Palestine d'importants renforts militaires. Voici, Sfèt de Naplouse, ub cnp voiot protégé par des auto-mitrailleuses.

enfants, les jeunes gens, les hommes, les femmes. Elle est complétée par une partie récréative: tilm ou projections fixes. Au cours de l'année passée, 248 Expositions ont été montées, qui ont été vist-

S. Exc. Mgr GAUDRON, évêque d'Evreux, qui préside la première Journée d'étude». tées par plus de 260 000 personnes 320 conférences ont été données, qui ont atteint près de 170000 auditeurs, et cela dans ii diocèses.

C'est dire que déjà une portion choisie du public commence à comprendre et i peser l'importance formidable du journal c'est dire aussi 8 personnes sur to lisent encore un journal neutre qu'une tâche immense reste à accomplir. Pour la mener à bien, nous avons besoin, avec l'aide de Dieu, du soutien de tous nos amis. Comme par le passé nous savons d'ailleurs qu'ils ne nous le ménageront

pas et que le Congrès.- qui s'ouvr^dm

mte et ~t16 le CœRfM.. qw s 'ou.m~,

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point de départ d'une coan»*«-«»*«é**»dique et rayonnante. f

Lire plus loin

La souscription de messes aux intentions du Souverain Pontife à f 'occasion de notre 3y Congrès.

cation d'un statut minoritaire au sein d'un Etat arabe. Ils entendent maintenir le droit d'immigration et poursuivre la constitution du foyer national.

Des mesures de répression sont envisagées poar rétablir l'ordre Les événements de Palestine préoccupent viyement les journaux londoniens, qui brévoient la nécessité de mesures immédiates et décisives de la part du gouvernement britannique.

Le rédacteur politique dir VnWy Express écrit ce sujet

Nom croyons savoir que le sent de cm mesures est déjà décide. Sir Harold Mac Michael, haut commissaire en Palestine, est à Londres pour discuter les meilleurs moyens & employer. Dea renforts seraient envoyé» au gênerai B. H. Haintng, commandant les forces britanniques dans le territoire sous mandat. Le gouvernement parait convaincu qu'il faut, premièrement, commencer par mettre fin, par la force, au règne de terreur que les Arabea tentent d'instaurer. Les ministres examineront prochainement de nouveaux plans pour fixer le sort de la Palestine mots estiment, croit-on, qu'il est inutile de dresser ces plans avant que l'ordre ne soit entièrement rétabll.


On prévoit un remaniement ministériel

en Grande-Bretagne Londres, 8 octobre. Le proverbe anglais dit que l'on ne change pas les chevaux au milieu du parcours ». Mais, maintenant (fne~îa "crise internationale s'apaise, va-t-on assister à un important remaniement du Cabinet britannique ? Cette possibilité est sérieusement envisagée par la presse londonienne.

Tandis qu'une des conséquences de l'accord de Munich accroissement considérable de la puissance allemande apparaît chaque jour plus clairement à l'opinion publique anglaise, la controverse se poursuit sur la meilleure diplomatie à adopter en face de cette réalité. On admet d'abord que cette diplomatie devra avoir l'approbation aussi unanime que possible de la nation. Mais ce qui n'est plus discuté même, et surtout par ceux qui font profession d'attacher fol aux promesses de paix du chancelier Hitler. c'est la nécessité d'appuyer la politique de demain sur une force armée beaucoup plus considérable que par le passé.

Le Times, en particulier, écrit au sujet de la possibilité d'un remaniement ministériel

Ce remaniement est déjà rendu nécessaire par le départ du premier lord de l'Amirauté. Mals 'occasion pourrait être utilisée pour procéder à d'autres changements. Il est trop tôt pour examiner toutes les possibilités, mais on peut dire que rien ne contribuerait davantage à calmer les Inquiétudes exprimées au cours du débat des Communes qu'un remaniement ministériel Indiquant, de la part du gouvernement, une conception plus active et plus large de nécessites de la défense nationale.

L'arrestation des bandits marseillais

L'un des malfaiteurs réussit à s'évader de l'hôpital

Les investigations de la police marseillaise pour retrouver les auteurs et complices de l'attentat commis contre le train Marseille-Avignon se sont poursuivies activement pendant la journée de vendredi.

L'après-midi, sur les indications de l'inculpé, Emile Long, et en présence de MM. Guibal, commissaire divisionnaire Santonacci, chef de la Sûreté, un scaphandrier a fouillé le bassin de flltration des eaux de la Duranoe, au Merlan. Ces recherches ont permis de découvrir, au fond du bassin deux malles d'osier lestées de gros pavés, mais ne contenant aucun lingot d or, et une troisième malle renfermant encore les bijoux et les pièces italiennes qui complétaient le chargement volé dans le train à Saint-Barthélémy.

Après cette fouille. Emile Long et ses complices Jean Silvestri et Ange Simon ont été conduits devant le juge d'instruction. Leurs aveux ont été complets en ce qui concerne les agressions de Marseille, mais les policiers sont persuadés que la hande a participé à toutes les agressions qui de Nice a Carcassonne, ont été commises depuis deux ans.

Les premiers résultats acquis sont déjà fur! 'mportants Cependant, on n'a pus encore retrouvé l<> bandit Mêla et ut. emoli ytf de ctiewri de fer. dont les i: dications ont permis à la bande de réaliser l'attentat de Saint-Barthélémy. Cet •mployé est connu, mais il a disparu depafc la ioor où les inspecteurs de poltee matilH eommencèrent à «quêter à 1&

per» dw mfflurfmnritat» m tant

5S~ otr -1

Les négociations italo-britanniques Le comte Ciano. ministre des Affaires étrangères, a de nouveau reçu en audience, vendredi soir, entre 18 et 19 h., lord Perth, ambassadeur de Grande-Bretagne.

Aucun communiqué n'a été publié, mais on croit savoir que les deux hommes ont continué à discuter les nouveaux aspects du problème espagnol et de la mise en vigueur de l'accord angloitalien du 16 avril dernier. 1

On dit qu'aucun résultat définitif n'a encore été atteint, mais que des progrès appréciables ont été accomplis.

Le gouvernement fasciste aurait finalement accepté le principe du retrait sans délai de tous ses volontaires, en échange, notamment, de la reconnaissance de jure de l'Empire et de certaines assurances de la part du Cabinet de Londres concernant le retrait ultérieur des combattants non espagnols de l'Espagne républicaine.

Les difficultés restant à surmonter résideraient dans le fait que le gouvernement britannique voudrait, pour des considérations d'ordre parlementaire, ajourner la reconnaissance de l'Empire jusqu'à la rentrée de la Chambre des Communes.

L'occupation

des territoires sudètes

Le commandement supérieur de l'armée allemande communique que les troupes allemandes sont entrées, samedi à midi, dans ce qui reste de territoire sudète a occuper.

Les opérations se poursuivront jusqu'au 10 octobre.

Le D. N. B. annonce d'autre part que les troupes allemandes ont commencé samedi matin à occuper la zone de Braunau, à la frontière de la Silésie, au sud de Glatz.

La fin du voyage de M. Hitler en pays sudète

On mande de Breslau au D. N. B. Le chancelier Hitler a terminé samedi matin la première partie de son voyage

en pays sudète.

Avant de reçii<ner 1 Allemagne, il s'est arrêté à Pagsthiau, dans la quatrième zone occupée au sud de la Silésie orientale.

M. Conrad Henlein, commissaire du Reich pour les pays sudètes, a pris congé de M. Hitler à Patschkau et s est rendu à Relcnenberg.

Le chancelier a quitté Patschkau à midi et il assiste dimanche à Sarrebruck à une grande manifestation, au cours de laquelle il doit prononcer un discours. La presse de Prague espère en une revision de la dilimitation de la S' zone

Les journaux tchécoslovaques publient la carte des nouvelles frontières de la Bohême et de la Moravie, telles qu'elles ressortent, en gros, de la délimitation de la 5» zone d'occupation allemande. Unanimement, la presse exprime son Indignation et envisage de sang-froid les possibilités qu'offre encore la négociation. Notre plus grand souci, écrit le Ceske Slovo, doit être de négocier avec l'Alle- magne les nouvelles frontières. Ce qui a été fixé par lu Commission de Berlin est un monstre pour les deux parties. En annexant 850 000 Tchèques, l'Allemagne ferait exactement ce qu'elle nous reprochait. Mals, surtout on nous Inflige d'immenses dommages économiques qui sont contraires à tout ce qui a été entendu à Munich. A Munich, c'est le chancelier Hitler lui-même qui négociait II est clair que la Conférence de Berlin a agir contrairement à ses intentions. Il faut donc que, par la négo- ciation directe, le gouvernement tchécoslovaque s'efforce de supprimer les Injus- tices qui nous accablent.

Le Reich renoncerait au plébiscite dans les territoires mixtes

Le D' Vojtech Mastny, ministre de Tchécoslovaquie à Berlin, qui prend part aux délibérations de la Commission internationale instituée par les accords de Munich, s'est rendu à Prague afin de prendre contact avec le D' Chvalkovsky, nouveau ministre des Affaires étrangères, et rendre compte au gouvernement tchécoslovaque de l'état des négociations de la Commission internationale et pour recevoir des instructions ultérieures pour la continuation des pourparlers.

La question du plébiscite sera vraisemblablement examinée au cours de la prochaine séance de la Commission internationale qui aura lieu mardi. Signalons, à ce sujet, qu'il est possible qu'on allie vers une importante modification des accords de Munich. Suivant une dépêche de Berlin, en effet, on noterait, dans les milieux politiques et dan* la presse allemande, un fort courant en faveur de la suppression des consultations populaires dans les régions à population mixte de Tchécoslovaquie.

On déclare a Bertln que ces plébiscites n« feraient qu'aviver las haines et retarderaient l'apaisement Indispensable à la reprise de relations normales entre l'Allemagne- et la Tchécoslovaquie. Le Reich, ajoute-t-on, serait disposé à arrêter son avance militaire aux limites territoriales qui seront atteintes à la date du 10 octobre.

Quant aux territoires mlxtes, l'Allemagne les abandonnerait à la Tchécoslovaquie sous condition que la question des nationalités soit réglée par vole d'un échange de population qui réglerait également le sort des îlots allemands en Bohême et en Moravie, tlots ,sans importance du point de vue économique et Industriel.

Les négociations hungaro-tchiques commencent ce dimanche

VAgenct télégraphique hongroise annonce que, conformément à l'accord des deux gouvernements, les négociations hungaro tchèques commenceront di manche 9 octobre, à 19 heures, à Komarom. Le gouvernement hongrois sera représenté par M. de Kanya, ministre des Affaires étrangères, et le comte Teleki, ministre des Cultes et de l'Education publique.

La reconstruction économique du nouvel Etat tchécoslovaque Une délégation financière tchèque est partie samedi matin pour Londres. Elle se propose d'engager des pourparlers en vue de la reconstruction économique du nouvel Etat tchèque. Elle est composée

L'évasion de Michells

L'un des bandits, Giovanni Michelis, en Italie, le 24 mai 1913, sur le point d'échapper aux gendarmes, avait été grièvement blessé par ces derniers, vendredi matin, dans une villa de Saio'Hrnri. Viansporté dans un état désespéré à l'Hôtel-Dieu de Marseille, le dangereux malfaiteur, mettant à proflt une interruption de courant électrique, réussissait, vera 18 heures, à s'évader de l'établissement.

Durant toute la nuit, les policiers ont poursuivi leur enquête afin de retrouver le malfaiteur et découvrir par qui et comment fut provoquée la panne de courant qui fit, dans la salle Caucière seulement, l'obsourité propice à l'évasion. Il importe, en effet, de savoir si l'évasion a été organisée par des complices des bandits qui auraient réussi à entrer dana la salle des opérés.

Découverte

de trois nouveaux lingots Interrogé, Jean Silvestri révélait samedi matin l'existence d'un troisième domicile ignoré de la police, situé 8, cours de Lorraine, à Saint-Cabriel.

il indiqua que, près de la cuisine, sou» nn carrelage et à environ 50 centimètres

de profondeur, on trorroraH trois lin-

gots, sa part du butin.

Les fouUte à l'endroit tndtqud amenèrent au jour trois blocs d'or. Avec les j sept retrouvés chez l'Inculpé Demarque ce sont rtonc dix lingots sur vingt qui ont ét récupérés.

Le reste ne saurait rester introuvable. estime M. Gulbal, qui est parti pour me opération dont u tttend dee résal- tote insjéreswwte, tant au point de vue dm to*ta à retroœw que des Un-

~i :iebemtt 8 ddoa~taol4 J

de M. Posplchll, ancien gouverneur de la Banque nationale de M. Peroutka, ancien ministre du Commerce, directeur de la Banque d'Etat de M. Malik. directeur de la section du contrôle des changes au ministère des Finances de M. Prelss, président de la Zivno Stenska Bank.

Une vive opposition se manifeste cependant dans la Cité et dans une certaine presse anglaise contre toute aide financière à l'Etat tchèque. Lord Beaverbrock, par exemple, fait observer que le nouvel Etat tchèque devant, suivant toutes probabilités, devenir une sorte de dominion allemand, il serait absurde d'y engloutir des capitaux. le gouvernement de Pragae accorde l'amnistie aux détenus politiques La radio tchécoslovaque annonce que le gouvernement tchécoslovaque a décidé d'accorder une amnistie à tous les détenus de nationalité allemande, polonaise ou hongroise qui ont été arrêtés pour des délits politiques.

Le gouvernement tchécoslovaque étend en outre cette amnistie à tous les ressortissants tchécoslovaques arrêtés pour des délits légers.

Le retrait

des volontaires étrangers Burgos, 8 octobre. Un retrait massif des volontaires étrangers parait imminent ici.

Bien que les milieux officiels gardent toujours la plus extrême réserve, 1& presse laisse entrevoir que, très prochainement, une décision importante .pourrait être prise.

Une haute personnalité franquiste, Interrogée à, ce auge*, a déclaré à l'un des envoyés spéciaux de l'Agence Havas Le retrait des volontaires est à l'ordre du jour. C'est le premier objectif de la politique anglaise actuellement, et de ce retrait dépendent nombre d'autres très Im-

portantes questions.

Le génirallsslme Franco a accepté et amélioré le plan britannique qui lui avait été soumis. Il n'en a retranché que ce qui est Irréalisable.

La note de notre gouvernement vient d'être étudiée à Londres, et le voyage de M. Hemmiug, secrétaire du Comité de non-intervention à Burgos, prouve bien que l'on considère la réponse du général Franco comme pouvant servir de base à une discussion.

Le généralissime a proposé de renvoyer dans leur pays, immédiatement, 10 000 volontaires étrangers, à condition que les rouges renvoient une quantité égale. Le notre côté, nous pouvons immédiatement embarquer ces 10 000 hommes. Mais nos adversaires le feront-ils 1

Ils avaient annoncé le retrait de tous leurs volontaires internationaux. Avanthier, nos troupes se sont emparées d'un ordre dans lequel un commissaire politique rouge invitait tous les internationaux qui ne l'auraient pas encore fait, à se faire naturaliser Espagnols.

Hier, nous avons fait sur l'Ebre plusieurs prisonniers étrangers.

Il ne convient pas de donner des précisions actuellement. Si un accord intervient et que le Comité rouge de Barcelone renvoie effectivement 10 000 internationaux, alors nous donnerons Ici tous les renseignements possibles sur les forces retirées et la date de leur départ.

Nouvelles religieuses

S. Em. le cardinal Suhard, archevêque de Relirns, a nommé

Officiai, succédant à S. Exe. Mgr Neveux décédé, M. le chanoine Ponsin, théologal, vicaire général vke-oftlcial, succédant à Mgr Paulot, décédé, M. le chanoine Desamis, vicaire général, supérieur du Grand Séminaire assesseurs s MM. les chanoines Gayet, Manceaux, Dupuit, Buneau, juges synodaux promoteur et diéfeinbeur Lien sacré du mariage M. le chanoine Rome, supérieur du Petit Séminaire vice-promoteur et défenseur M. le chanoine Brémont, arciilprêtre de Mézières notairesgreffiers MM. Hannesse, secrétaire de l'archevêché et Galloy, doyen honoraire. Son Emrnence a accrédité à titre non exclusif, comme avocats auprès de l'officialtté MM. Adam, Professeur de droit canonique, et Bimont, professeur de morale au Grand Séminaire.

Elle a désigné comme juges pro-synodaux

MM. les chanoines Dage, vicaire général Delmont, vicaire général Mercier, Frézet, Habary, Nicolas, Leflon, Boucher. Comme examinateurs synodaux MM. les chanoines Ladame et Mayot. Examinateurs pro-synodaux MM, les chanoines Sauren. vicaire général Pants, Haro, Tisseron Maquart, M. l'abbé Munaux. Comme curés consulteurs MM. les chanoines Frézet, A. Lallement, Dubach, Goderneaux, Gosson, Squélart, MM. FouTel, Douent.

L'antisémitisme en Italie Les Etats-Unis envoient one note à Rome concernant la protection des juifs américains en Italie On mande de Washington qu'une note a été remise par M. Phillips, ambassadeur des Etats-Unis à Rome, au gouvernement italien au sujet de la situation des juifs américains en Italie.

La note rappelle que le gouvernement des Etats-Unis accorde le bénéfice des lois américaines sans discrimination à tous les Italiens domiciliés aux EtatsUnis.

La note exprime l'espoir que le gouvernement italien accordera en conséquence les mêmes droits aux citoyens américains résidant en Italie, quelles que soient leur religion ou leur race.

•*•

L'Allemagne accorderait

des crédits à la Turquie Un communiqué officiel publié à Ankara annonce que les négociations engages entre le D' Funk, ministre de l'Economie nationale du Reich, et le ministre turc de l'Economte nationale viennent d'aboutir à lp fixation des bases sur lesquelles l'Allemagne accordera à la Turquie des crédits se montant à 150 millions de relcbsmark (environ 12 500000 livres sterling). Ces crédits seront consacrés au payement des commandes d'ordre industriel et militaire placées en Allemagne Le détail de ces crédits sera déterminé plus tard entre les deux gouvernements.

AVIS DIVERS Le 200 anniversaire des rudes Journées d'Orfeull sera célébré le dimanche 9 (h-- I tobre à 15 beures, au cimetière militaire' d'Orfeuil, au milieu des tombes D'importantes délégations de la division dU Bols1«-Pr«tr* du 130» R. I. arec leur colonel, anciens combattants d'Orfeuil, etc., y prendront part. Les anciens combattant* régionaux y «ont Uns invités Vîec leur» dMpean* rto* oie fea popuUtUone.

QbfBN PBfte-VOUSf Aux écoliers de lundi.

y aura du scènes éloquentes et muettes ce lundi 10 octobre, à travers la France.

Le a réserviste » 27, 35, 40 ans et plus, démobilisé du matin, rentrera chez lui.

Il serrera très fort contre sa poitrine femme et cnjtmts..̃• -;c

Ils ne diront rien, sans doute. Sinon les merveilleuses banalités des minutes d'élection:

Et puis, il déféra sa valise. Lu enfants boucleront leur cartable.

Car, le jour même, ils regagnent l'école.

Contraste facile? P Ped-être. Mais souvenirs très lourds aussi. Souvenirs dont on sangloterait, je crois, si l'on ne se rappelait avec Francis Jammes que de « l'âge dioin à l'âge ingrat » la marge est petite. si petite.

Nous attendions, en cette fin d'aprèsmidi 2 août 1914, an cheminot voisin, ami de mon père, qui deoait nous emmener auec lui en vacances. Le cheminot vint. Il resta debout, une main crispée sur le chambranle de la porte. Et d'un timbre qu'il voulait terme

Pas la peine de vous presser, les gosses. Il n'y a plus de train. Savez-vous le réf lexe de notre individualime d'enfants des enfants de 7 et 9 ans

Ce Guillaume Il, quand même 1 II s'en fiche, lui. de nota priver de vacancu 1.

Mon père avait f baissé la tête et nous étreignait doucement. II ne devait plus revenir.

Et c'est pourquoi je f rémis à distance da monstrueux et inconscient égoisme de l'enfance.

Et c'est pourquoi je dis aux écoliers de lundi

Allez, ne bénissez pas trop ce « rabiot n de dix jours de vacances. Car ils auraient dû, n'est-ce pas, rentrer en classe le l*r octobre, nos bonshommes ? ?.

Ce « rabiot n, cotre papa, votre maman, l'ont payé assez cher.

C'est à vota de faire la France à oenir.

Une France où l'on ne pleure plus jamais à cause de ça.

Louis BRUNET.

M. Bonnet devant la Commission

sénatoriale des affaires étrangères M. Georges Bonnet a refait vendredi, devant la Commission des affaires étrangères du Sénat, l'exposé qu'il avait présenté la veille à la Commission des affaires étrangères de la Chambre. Aux questions écrites qui lui avaient été soumises au préalable par M. Henry Bérenger, M. Georges Bonnet répondit, documents en main par un exposé circonstancié des conditions dans lesquelles la France s'était trouvée amenée a participer aux entretiens de Londres et de Munich sur le règlement de l'affaire tchécoslovaque. Le ministre des Affaires étrangères a fourni ensuite des précisions sur l'action ultérieure de la diplomatie française dans les affaires internationales, notamment en Europe centrale et dans les affaires méditerranéennes.

M. Pierre Laval a fait diverses observations, notamment sur la nécessité de reprendre des relations amicales aveo l'Italie dans l'esprit des accords qu'il avait passés lorsqu'il était chef du gouvernement avec M. Mussolini.

M. Charles Reibel, de son côté, demanda quand on pensait envoyer à Burg-os un représentant de la France et M. Georges Bonnet lui répondit que le gouvernement n'avait pas encore délibéré sur ce sujet.

A plusieurs questions posées en ce qui concerne l'attitude de la Russie, M. Georges Bonnet a indiqué que l'U. R. g S. encan de conflit envisagerait de recourir à la Société des Nations pour obtenir le passage de ses troupes à travers la Roumanie et la Pologne.

D'une manière générale, et pour reprendre la conclusion du communiqué de la Commission des affaires étrangères, « M. Bonnet s'est félicité que les accords de Munich, conclus en pleine entente avec la Grande-Bretagne, aient rouvert des perspectives sur un règlement de la situation européenne, dont dépendent la prospérité économique mondiale et le maintien de la paix générale •.

Nouvelles politiques DEMANDES D'INTERPELLATION. Deux demandes d'interpellation viennent d'être déposée» à la Chambre.

L'une de M. Izard, socialiste, Bise let mesures que le gouvernement compte prendre, de toute urgence, pour indemniser let agriculteurs habitant la zone fortifiée des pertes qui leur ont été causées par lu mesures d'occupation et de réquisition. L'autre, de M. Fabien Albertin, également socialiste, a trait à la nécessité d'accroitre les cadres de l'armée de l'air, notamment par la réalisation' de l'Ecole de l'air et l'inten..iflcation de nos fabrications aéronautiques.

AU P. P. F. Au cours d'une manifestation da Parti populaire français, à Paris, M. Jacques Doriot a pris la parole En conclusion d'an exposé tur la poUtlqae eztérieure, M. Doriot réclama l'envoi d'un ambassadeur à Rome et d'un autre à Burgos. CHEZ LES COMMUNISTES. Au cours d'une < conférence d inlormatton > 4ax cadres communistes. M. Thorez, secrétaire Îénéral du parti communiste. a admis idée d'élections législatives brusquées, mais, a-t-ll ajouté, pas avant d'être tombé d'accord sur « la proposition de candidature unique faite par le parti communiste an parti socialiste ». Cette candidature unique. M. Thorez accepte de V élargir auz républicain* fidèles au progmmme du Front populaire ».

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E

Le pèlerinage

du Rosaire à Lourdes

< Soleil 1 soleil dlaatt le R. P. Luquet en son langage prime-aautier, la Sainte Vierge n'a pat dit soleil 1 soleil soleil 1 mais pànitenc* pénitente pénitence

Le vrai pèlerin doit donc tout accepter.

Et c'est sous la ploie. que se déroulèrent les processions de mercredi. Ce n'en fut qu'un mérite de plus pour les fervents pèlerins du Rosaire, après qu'en fin de matinée zélateurs et confrères du Rosaire vivant et du Rosaire perpétuel eurent goûté les enseignements des RR. PP. de Selancy et Baron.

En cette nuit du mercredi, lu RR. PP. Rogues, Pellerin et Baron, à la basilique supérieure Gagnebet, Rebelle et Sirieux, entretinrent la ferveur des pèlerins du Midi, réunis pour des heures solennelles d'adoration, avant la messe de minuit où se dispensèrent de nombreuses communions.

Jeudi groupa tous les pèlerins présents dont le déroulement ininterrompu gravit les sentiers du Calvaire, s'arrêta une heure à la XII' station, pour la messe du R. P. Dumesnil et la très belle allocution du R. P. Giraud, montrant Marie au pied de la croix, et Lourdes nous faisant, avec Marie, aimer la croix.

Le jeu des Roses saintes, glorifient les mystères du Rosaire, composition prenante du P. Rebelle, fut mené, au Fronton de la route de Bagnères, dans l'après-midi, par Rosaristes et Meldistes de Toulouse, devant une foule attentive et émue qui s'unit spontanément au chant des jeunes acteurs.

Quand Mgr Pays eut porté le Saint Sacrement, suivi par Mgr Lloza et Mgr Holtz, vicaire général de Chartres, quand le temps clair eut permis une vibrante procession des Ave Maria, les RR. PP. Jean Courtois, Pennel et de Selancy guidèrent les adorations de la province de Paris, tandis que les PP. Queneau, Fredon et L'Haridon s'occupèrent de celles de la province de Lyon.

Les 1 200 malades qui, la veille, avaient eu l'heure d'adoration de 14 à 15 heures. à la Grotte même, avec les pieuses exhortations du R. P. Stanislas, Capucin, leur exaltant la croix, se retrouvèrent jeudi matin pour une

En Italie

Une Chambre des faisceaux et tes corporations vraplaeer la Chambre des députés Contrairement à ce qui était prévu, la réunion du Grand Conseil fasciste qui a eu lieu dans la nuit de vendredi, na a pas été consacrée aux affaires étrangères, mais a traité le troisième point prévu, c'est-A-dire la transformation de la Chambre des députés en une Chambre des faisceaux et des corporations.

Le texte approuvé par le grand Conseil prévoit la suppression de la Chambre des députés actuelle à la fin de la 29* législature qui sa clôturera le 23 mars 1939. La nouvelle Chambre des faisceaux et des corporations sera composée de droit par les membres

i« Du Conseil national du parti fasciste

2° Du Conseil national des corporations. Les membres de ces deux organisations sont élus.

Par contre le président et le vice-président de la nouvelle assemblée ne seront pas élus mais nommés par décret royal, sur la proposition du chef du gouvernement.

D'une manière générale le nouveau statut de l'assemblée législative augmentera considérablement les pouvoirs personnets du Duce, qui aura désormais de manière permanente la haute main sur la proposition. le vote et la mise en appllcation des nouvelles lois.

La défense aérienne de l'Angleterre

Londres et les grandes villes seront protégées

par des ballons captifs

Samedi, des exercices de barrage aérien, à l'aide de ballons captifs, se sont déroulés de 8 heures à 18 heures, dans divers quartiers de l'agglomération londonienne, dans Londres même, à Hyde-Park, dans la Cité et dans les faubourgs.

Les aérostats sont amenés sur le terrain par les camions-treuils et gonflés à l'hydrogène.

Les pilotes de l'armée de l'air et de l'aviation civile et commerciale sont prévenus d'avoir à éviter le survol des régions où se dérouleront les exercices. les ballons devant s'élever à toutes !ee altitudes prévues en cas de guerre. Le Daily Mail croit savoir que sir Kingsley Wood, ministre de l'Air. étendra ce système de barrages de ballons, adopté pour Londres, aux principales villes du royaume.

En fait, la protection ainsi organisée est constituée par des câbles et des filets d'acier que les ballons tendront à des hauteurs variables.

«.

Manifestation

contre le cardinal lnnitzer Vienne, 8 octobre. Des bagarres ont éciaté à Vienne devant la cathédrale, où le cardinal Innitzer célébrait la messe, entre dix mille membres des Jeunesse» catholiques massé» devant le portail et des membres du parti national-socialiste. Tandis que les jeunes catholiques chantaient l'hymne Dieu est notre foi », les nazis répondaient en criant « Notre foi est l'Allemagne et Innitzer au camp de concentration de Dachau Des prêtres se sont Interposés entre les jeunes catholiques et les nazis.

Plusieurs personnes ont été blessée» et nn certain nombre d'arrestations opérées.

m-WMÊ

Dei élections générales en Yougoslavie ?

D'après les informations reçue* de Belgrade, des élections générales paraissent Imminentes en Yougoslavie. M. Stoyadinovitch, premier ministre, qui a eu des consultations avec le prince Paul, à Bled, où il vient de passer deux joute, est rentré, vendredi, dans ia capitale. et a convoqué un Conseil des ministres pour samedi.

On prévoit que le Conseil se prononcera poar fltouoMtan dn Parlement

meaae qui leur fut spécialement desUnée à la chapelle Bernadette. Pieuse coutume qui s'instaure de plus en plus à Lourdes et qui se révèle de plus en plus riche de leçons et de réconfort, La fête du saint Rosaire, en ce 7 septembre, marquait le sixième anniversaire du sacre de Mgr Pays par Mgr Gerlier au Rosaire.

Les Rît* Pères Dominicain* eurent en cela une raison de plus de solenniser la messe pontificale du cher évêque de Carcassonne, enfant du pays lourdais et pasteur de l'antique sanctuaire de Prouilles^ où saint Dominique révéla le rosaire aux foules. Un gai soleil illuminait l'esplanade où une foule immense et silencieuse entendit l'adresse du R. P. Bernard à Mgr Pays.

L'évêque de Carcassonne demanda à tous de venir en cortège à la Grotte pour y solliciter les bénédictions particulières qu'il y venait chercher avec les évêques présents à sa consécration au jour du Rosaire 1932.

Les tertiaires de saint Dominique, qui avaient eu, durant ces trois jours, une me»se spéciale de communion avec allocution du R. P. Genevois, promoteur du Tiers Ordre, se retrouvèrent avec les zélateurs du Rosaire pour une active séance d'études.

Et, vendredi soir, en cLoture, ce fut la procession eucharistique triomphale, où nous avons dénombré un millier d'hommes, après qu'aux Vêpres pontificales, Mgr Pays, président du pèlerinage, eut laissé parler son cœur et montré l'importance de la dévotion mariale. Pour cette foule attentive et disciplinée, le R. P. Bernard eut le mot du cœur, aux adieux à la Grotte, où il célébra le symbolisme de toute créature louant Dieu en cette terre de bénédiction.

Vendredi soir et samedi s'est dissocié ce beau pèlerinage qui, sous le signe de la ferveur et de la générosité, a été véritablement, pour des milliers d'âmea rassérénées, le pèlerinage de la paix, de ,la reconnaissance et du redressement national. Graves intentions, hautes leçons qui apporteront de nouvelles lumières et des résolutions fécondes autant qu'énergiques.

Joseph Bellbnet.

L'allocution

du maréchal Goering à Karlsbad

Karlsbad, 8 octobre. Dans l'allocution qu'il a prononcée à Karlsbad. le maréchal Gœring s'adressant à la foule massée sur la place du théâtre, a déclaré notamment

Vous êtes maintenant chez vous, en Allemagne. Le Fûtirer et le peuple allemand étalent prêts & combattre Jusqu'au dernier homme pour votre liberté.

Matntenant, vous n'êtes plus des Allemands des Sudètes, mals des Allemands du Reich. Notre force se trouve toujours dans ces paroles Un peuple, un Retch, un Fuhrer. »

̃-•-̃ ̃

Après l'accord de Munich Berlin, 8 octobre. Le ministère de l'Intérieur communique que le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, M. Stuokart, se rendra le 10 eotnbre dans les- territoires audètes sur instruction du ministre de l'Intérieur, pour prendre les mesures d'organisation nécessaires a l'entrée en fonction de l'administration allemande. Le D' Stuckart- travaillera en collaboration avec le commissaire du Reich, M. Konrad Henlein.

*mtm

Le cardinal COPELLO, légat pontifical an Congrès eucharistique de l'urngnay Cité du Vatican, 8 octobre. Le Pape a nommé le cardinal Copeno, archevêque de Buenos-Ayres, légat pontifical au Congrès eucharistique national de l'Uruguay, qui doit avoir lieu dans le courant du mois de novembre.

̃-̃-̃

La Roumanie est inquiète des conséquences, pour elle, des accords de Munich On mande de Bucarest que le professeur Jorga, ancien président du Conseil, membre du Conseil de la couronne, traduit, dans Neamul Romanesc, les inquiétudes que l'on éprouve, en Roumanie, après la Conférence de Munich L'accord de Munich, écrit-il, a provoqué l'enthousiasme de tous ceux qui souhaitent le maintien d'une civilisation qui est l'œuvre des siècles.

Nous autres, Roumains, nous avons dû, cependant, nous montrer plus réservés. Tout d'abord, parce que la victime de la réconciliation générale est un peuple ami et allié. Mais aussi parce que les Etats de l'Europe sont partagés, maintenant, en deux catégories ceux d t la sécurité est assurée et ceux qui vivent sous la menace. Parmi ceu?. que guette une haine que rien ne saura détourner se trouve la Roumanie. Tandis que d'autres sont en sûreté, nous vivons dans l'attente, une attente pleine d'inquiétude, qui doit nous amener à prendre nos précautions. »

Par ailleurs, dans le Timpul, M. Grégoire Gafencu, se posant la même question et rappelant que le plan allemand d'organisation de l'Europe centrale et orientale était tracé, dès 1915. dans l'ouvrage ide M. Naumann, alors député au Reichstag. « Mittel-Europa •, écrit « La Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Yougoslavie, la Roumanie ne peuvent cependant sacrifier leur Indépendance. Le problème est, en tout cas, dès k présent posé Il convient de l'étudier sérieusement.

Le nouvel ambassadeur du lapon à Berlin

Berlin, 8 octobre. La nomination officielle, comme ambassadeur du Japon k Berlin, du général Oshima est accueillie avec une grande satisfaction par les milieux politiques allemands. Cette nomination, y dit-on, était attendue depuis longtemps, et constitue une Innovation c'est la première fois, en effet, qu'un militaire japonais en vue entre dans la carrière diploma-

tique.

Pendant la rencontre à Munich entre les quatre hommes d'Etat, le général Oshima fut, en quelque sorte, l'observateur nippon à cette Conférence, tandis que l'ambassadeur Togo restait k Berlin.

Le nouvel ambassadeur est considéré à Berlin comme l'instigateur du pacte antikomintern et comme un chaud partisan d'une collaboration étroite germano-japonaise. On estime en partlculier que c'est son attitude qui détermina l'Allemagne à rappeler de Chine Ma conseillers militaire».

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

kuiulgme* 7 om chaq\t* foisj

A Cauterets, NI. Laporte, 77 ans, père d'un religieux de l'Assomption. A Tourcoing, M. Loridant, 63 ans, très fidèle abonné de la Croix et des revues de la Bonne Presse service lundi à 10 h. 15 en l'église Saint-Christophe. M. Pierre Kammerer, 16 ans, à Puteaux (Seine). A Paris, Sœur François-d'Assise dos Augustines de la rue de la Santé. 49 ans dont 22 de profession religieuse. M. Léon Ribet, 78 ans, à Colombellea Calvados). Mme Maria Faivre, 70 ans, à Saffloz (Jura). M. Jean-Pierre Sary, 92 ans, à Saint-Léger-du-Maliieu (Lozère). M. Prosper Simonin, 76 ans, à Baxien (Vosges). Mme Léon Prudhommeaux, née Pieplu, à Colleville-sur-Orne.

NECROLOGIE

R. Soeur Honoré, des religieuses de la Charité de Besançon, supérieure de la maison Notre-Dame du Pecq, décédée le 7 octobre i938. Les obsèques auront lieu en l'église paroissiale du Pecq, le lundi 10 octobre, à 9 hellrea précises.

Les audiences du Pape Pie XI avait pensé, dans sa jeunesse, se consacrer à la géométrie. C'est ce qu'il a déclaré samedi au cours d'une audience à laquelle assistaient !00 géomètres de différentes ûaUonalltés qui participent actuellement à un Congre* international.

Puis Il a fait l'éloge de la géométrie, qu'il a assimilée à l'astronomie, disant que, de même que oelle-ci s'applique à scruter la profondeur du ctal, oella-là s'efforce de mieux connaître la terre et l'œuvre de la création.

Pie XI a terminé son discours en donnant sa Bénédiction à toute l'assistance.

Le même jour, le Pape a reçu en audience générale 70 Frères des Ecoles chrétiennes appartenant à 20 nationalités qui achèvent leur troisième année de novloiat. Dans le discours qu'il leur a adressé. le Pape a mis en relief l'importance de l'enseignement auquel Ils se consacrent et a fait l'éloge de 1 aetivité de leur famille religieuse.

Dernières

Nouvelles

Les volontaires italiens ayant plus de 18 mois de service seront retirés d'Espagne

Rome, 8 octobre. On publie à Rome le communiqué suivant daté de Salamanque

« Le général Franco prépare le rapatriement Immédiat des légionnaires italiens qui ont plus de dix-huit mois de service Ininterrompu en Espagne. En effectuant ce retrait substantiel des volontaires, l'Espagne nationaliste contribue d'une manière efficace au rétablissement de la conflance internationale, satisfaisant en outre de cette manière au désir exprimé par le Comité de non-intervention. »

L'explosion de Marseille a fait une nouvelle victime Marseillei, &. octobre. -^Ub sdes ouvrier» blessés lors de rexplosion de l'huilerie du boulevard Oddo, M. Riphaël Sébastiano, âgé de 46 ans, est décédé à l'Hôtel-Dieu.

Sa mort porte à onze le nombre des vlctlme«.

Renseignements commerciaux

Marieilie, 8 octobre.

Cours du disponible huiles de lin <S6, bulles d'arachides & fabrique 402,50, bulles d'arachides neutralisées désodorisées 485 & 500, hutles d'arachides Runsque supérieures 505 s 510, ordinaires 495 a 500.

HALLES CENTRALES

Parla, 8 octobre.

Viandes. Arrivages 290 000 kfr. Bœuf. Le kilo quartier derrière I a 12.50, quartier devant 5 a 8, aloyau 9,80 à 20,50, cuisses 8 à 13, train entier 9 & 14.50.

Veau. Le kilo première qualité 13,50 s le. deuxième qualité 11,50 k 13,50, trolsième qualité 9,50 à 11.40, pan, culsieau 9,50 a 13.

Mouton. Le kilo première qualité « t 17. deuxième qualité 12 k 13,90, troisième qualité 9 à u.uti. g-tgot 14 k £4, cari» paré 17 à U, épaule 10 à 17.

Porc (entier ou demI). Le kilo première qualité 15,50 à 16.60, filet 16,50 k îl,50, jambon 14,50 à 17,50, lard 10,50 à 14. Beurrea dea laileriet coopérative» industrlelles. Arrivages 36 000 kg\ Le kilo Normandte 35,50 k 36,50 Charente, Poitou, Touralnt, 21,80 à 26.80 malaxés Normandie SI, 50 a 84,50 molaxée Bretafrne 15 k 24. Œufs. Arrivages 39 870. Le mille Picardie et Normandle 700 à 930 Bretagne 650 à 820 Poitou, Touralne. Centre A00 a 930 Auvergne, Midi 720 & 800 outremer Maroc 450 k 720.

fromages. Les dix: Brie moyen 190 à 240 te cent camemberts Normandie 200 à 435, divers 140 k 310, Llsleui bottes 250 a 700, Pont-1'Evêque 300 k 490 te* 100 kg. Port-Salut 1 100 k 1 500, Gruyère et Comté 1 100 à .1 550.

Volaillei. Le kilo canards rouennals 30 k 22, nantais 17 & 20,50, de fermes 14 k 16 lapins morts U k 18,75 oies en peau 9 à 12.25 poulets morts nantais l« à 18,50, de Bresse SI à 24 poules mortes 16 a 19.

Légumes. Le colis artlcbauts bretons 35 k 55 les 3 bottes radis de Paris 0,75 k 1,25 les 100 bottes radis de ."fîmes 50 k 70, poireaux communs 75 k Î00, de Montcsson 200 à 275 le cent artichauts de Parts 50 a 150 chicorées de Nantes 30 a 70, choux 30 k 80, choux-fleurs de Bretagne 100 k 225, escaroles 30 k 60 les 100 kg. carottes de Nantes 135 k 145, de Meaux 80 k 100, champignons de couche 550 k 850, choux de Bruxelles 150 k 280. éplnards 40 à 110 haricots verts du Mtdi 100 k 370, de Paris 80 A 450, nlreolets secs 420 k 460, laitues de Nantes 80 k 1S0, navets communs 60 k 100, mâche 200 k 450, oignons secs 110 à 180, oselUa 50 k 180, persil 100 a 150. pois verts du Midi 200 a 300, de Parts 150 k 401, pommes de terre Holande 110 k 160, sauelsse rouge 90 k 100. Le cent romaines 30 a »0.

PAILLES ET FOURRAGES

Paris, 8 octobre.

Pailles de blé 180 « 215, d'avoine 200 k 235, de seigle 185 k 820. luzerne 345 t 405, roln 365 a 425, regain 340 à 400.

Les 100 bottes de 5 kir. franco dans Parti. Cours Inchangés. Tendance calme.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 8 octobre.

Cotons. Oct. 441,50 vend., nov. lit vend.. déc. 449,50 Dayé nom.. janr. 452 payé achet., févr. 455 payé nom., mars 460 payé vend., avril 462,50 nom., mat 4M payé vend.. Juin 467,50 nom., julll. 472 nom., août 474 nom., sept. 476 nom.. tend. facile. Café*. Oct. 234. nov. 234, déc. Ï37,7S, Janv. 239. revr. 240, mars 341,25, avril 240,75, mal 244,25, juin 245.75, Julll. 2*7.26, août 249.25, sept. 249.75, tend. soutenue. i ventes 1 250 sac*.

Poivre». Saliron ocl. 225. nov. 885. déc. 225. janv. 225, rêvr. 225, mars 225, avril 225, mal îïi. Juin 225, Julll. 225, août 885, sept. 885.

1'15, .ept. 215. Llwrpool, S octobre.

Coton*. Oct. 4,71, janv, t,78, mars Mimai 4,83, JullL 4*84.


Une grande famille de ï ancienne France

L@§ ÂrEsumld

Le dernier fascicule du Dictionnaire de biographie française, édité par la maison Letouzey et Ané, donne 18 notices de persunnages ayant appartenu à la famille Arnauld, qui a joué un rôle considérable au Xvr et au xvn* siècle d'autres fasciteules en contiennent trois autres. Ces 21 biographies mises bout à bout nous permettent de suivre au cours de plus de deux cent cinquante ans l'histoire d'une même famille dans ses rapports avec l'histoire générale de la France eL d'en tirer des conclusions qui ne sont pas sans intérêt.

Elles sont dues à des érudits de valeur, M. Batteau, agrégé d'histoire et directeur du dietionnaitre ses codirecteurs, MM. Barroux et Prévost, archivistes paléographes et conservateurs, le premier des Archives nationales, le second de la Bibliothèque nationale, M. Henri Courteault, directeur des Archives nationales dont le monde de l'érudition a déploré ces derniers temps la mort en pleine activité scientifique; et M. Ledos, dont l'éruditilqn de bon aloi n'a d'égale que les services qu'il a rendus et continue à rendre à la Bibliothèque nationale, dont il a été le conservateur, et à tous ceux qui la fréquentent. La famille des Arnauld appartenait, quand elle apparaît dans l'histoire, à cette bourgeoisie de robe et de fonctionnaires quil, dès le moyen âge et au cours des siècles savants jusqu'à la fin de l'ancien Régime, a pris une part considérable à la vie de la nation française. Nous allons le suivre au cours de plusieurs générations.

Première génération

Le premier de ses membres qui apparaît dans l'histoire est Henri Ar- nauld, qui appartenait à une famille d'Hermont, en Auvergne. Né en 1485, dans la bourgeoisie qui exerçait des fonctions judiciaires ou financières au nom du roi ou de grands seigneurs, il fut notaire royal et écuyer du duc de Bourbon et de son neveu, le connétable, celui qui trahit pour l'empereur Charles Quint Fran oois F', celui qui devait servilr au double titre de roi de France et de chef de sa maison, François I". Deuxième génération

Son fils, Antoine Arnauld, seigneur de La Mothe, viint s'établir à Paris -où 41' fit carrière dans la magistrature, où M occupa les postes importants d'auditeur à la Cour des oomptes et de procureur général à la Chambre des requêtes du Parlement. Possesseur de terres nobles qu'il tenait de son père, il fut anobli en 1577. Protestant, il abjura après la Saint-Barthélémy avec tous les siens, sauf l'un de ses fils, Isaac Arnauld de Corbeville. Il mourut en 1585, laissant de nombreux enfants de deux mariages; sa seconde femme lui en donna douze, dont huit fils. La plupart jouèrent dans les champs d'action les plus variés des rôles fort importants.

Troisième génération

Son fils, Antoine Arnauld né en 1560, flt de fortes études à Paris, au collège de Navarre, qui devait plus tard compter parmi ses élèves Bossuet à 13 ans (1573), il était reçu maître ès arts (grade correspondant à notre licence) il suivit ensuite à Bourges les cours du grand jurisconsulte Cujas, et devint avocat au Parlement, et fut l'un des maîtres les plus illustres du barreau par sa science juridique et son éloquence. Par son mariage, à l'âge de 25 ans (1585), avec une jeune fille de 13 ans. Catherine Marion, il entra dans l'une des familles les plus considérables de la noblesse de robe. Avocat renommé, son beau-père, Simon Marion, devait finir sa belle carrière comme avocat général du Parlement de Paris sa femme lui apportait la noble terre d'Andilly et hérita du bel hôtel quil était la somptueuse résidence de sa famille, et il possédait dans l'église Saint-Sulpice une chapelle où était la sépulture des liens.

Il prit une part considérable aux luttes politiques de son temps. Comme la plupart des légistes, il prit parti pour Henri III et Henrii IV contre la Ligue, écrivant contre elle fi contre les Seize de Paris de nombreux pamphlets virulents, en union avec les auteurs de la satyre Ménilppée. Il s'éleva avec ce patriotisme ~rdent que nous appelons nationalisme, contre les prétentions à la couronne de France qu'élevait Philippe II, roi d'Espagne, en faveur de ta fille, petite-fille par sa mère d'Henri II et de Catherine de MédieiS. Avec la même ardeur il se déclara en faveur d'Henril IV, même quand celui-ci était protestant il saluait en lui dans un de ses écrits « notre père commun, notre vrai père

Comme les légistes, Antoine Araauld était gallican et défenseur icharné du pouvoir royal contre les prétendus abus de la Cour romaine. Aussi poursuivit-M d'une haine injuste les Jésuites, dans lesquels il voyait, non sans raison, les agents les plus actifs de l'action de la Papauté. Aussi fut-il choisi par l'Université de Paris pour requérir en son nom devait le Parlement l'expulsion de la Compagnie de Jésus. Les 12 et 13 juillet 1594, M prononça contre elle le discours qu'il publia sous ce titre « Plaidoyé de M. Antoine Arnauld. advocat en Parlement. pour l'Université de Paris, demanderesse contre les Jésuites défendeurs ». Décrivant l'arrivée des Jésuites en France, M disait qu'elle s'était tait en tapinois, qu'ils s'étaient logés dans l'Université a en petites chambrettes » d'où « ils renardaient » et épiaient. En termes tugei virulents qu'injustes, il leur.

PAGES LITTERAIRES ^iniiiimimiiiiiiiiiiiiiniiiiiniu!

reprochait « la chemise sanglante » de Henri III. Les injures dont il les accabla en leur reprochant tous les troubles de la Ligue furent réprouvés par plus d'un contemporain, tel que Pierre de l'Estoile, qui n'était pas cependant inféodé aux Jésuites et qui écrit « II appela lesdits Jésuites voleurs, corrupteurs de la jeunesse, assassins des rois, ennemis conjurés de cet Etat, pertes des Républiques et perturbateurs du repos public. » C'est dans sa diatribe autant que dans les Provinciales de Pascal que tous les ennemis de la Compagnie jusqu'à Paul Bert, qui était foncièrement irréligieux, sont venus puiser les éléments de leurs violents réquisitoires contre cette milice du Saint-Siège.

Il fut mieux itnspiré quand son patriotisme lut dicta, après la conversion de Henri IV, des appels vibrants à l'union des Français et dea brochures dénonçant la politique de la maison de Savoie. Dans cet écrit, il expose la théorie des frontières naturelles de la France déjà réclamées de son temps et, comme plus d'un politique wilsonien, « le droit des peuples de disposer d'eux mêmes. » De son amour du bien public il donna plus d'une preuve pen'dant les troubles de la régence dfe Marie de Médicis, lorsque dans ses Propositions au roi sur Va réformation de l'Etat « il brossa le tableau des désordres qui affaiblissaient le royaume et indiquait les moyens d'y porter remède ». Dans son Utile et salutaire advis au roy pour bien régner, il signalait parmi les abus le désordre fiscal, la paulette, itmpôt qui consacrait la vénalité des fonctions publiques, surtout dans la magistrature l'abus des duels, et il réclamait la tolérance et la douceur à l'égard des protestants, se rappelant que son père l'avait été et qu'un de ses frères l'était demeuré.

Ce père de famille de vingt enfants s'occupa de fort près de l'éducation et de rétablissement de ses enfants, qui, pour la plupart, marquèrent dans le monde et dans l'Eglise il leur fit donner une solide instruction profane, et mieux encore une formation religieuse profonde, et leur laissa une belle fortune, bien qu'il se montrât bon pour ses fermiers, « ne les pressant jamais de payer ». Son esprit de justice était tel et il lui: assurait un* telle autorité que beaucoup de familles le prenaient pour arbitre de leurs contestations. « On distingue en lui, écrit M. Barroùx, tous les traits qui distinguent les Arnauid passion du bien public et de la vérité, goût de la lutte pour la défendre, intelligence forte, et brochant sur le tout un terrible amour de la parole et du raisonnement avec la passion de prouver que l'on a raison. Ce goût, sa fille Angélique et son fils Antoine le grand Arnauld devaient le pousser à l'extrême. » Ce grand avocat jouissait d'un tel prestige que lorsqu'il mourut, le 29 décembre 1619, à 59 ans, « • on dut le laisser deux jours le visage découvert, parce que sa maison ne désemplissait pas de personnes de condition qui venaient lui' jeter de l'eau bénite et voulaient le voir. » II fut enterré dans la chapelle de l'église Saint-Merry de Paris, encore existante qui servait de sépulture à la famille Marion, quil était celle de sa femme.

L'un des sept frères de l'avocat Arnauld, Isaac Arnauld, de Corbeville, (1567-1617), ne s'était pas converti au catholicisme après la Saint-Barthélemy, peut-être à cause de son âge (5 ans), et il demeura protestant. Il se destinait au barreau, à l'exemple de son frère, mais par la protection de Sully, il entre dans l'administration des finances et devint, en 1605, intendant. « Il était, dit Tallemant des Réaux, fort entendu en finances et fort homme de bien » 1 il ne s'enrichit pas dans ses fonctions comme le faisaient certains autres aussi Henri IV avait même pensé à le nommer surintendant à la place de Sully. En 1612. la régente, Marie de Médicis, l'appela au ConseM des finances quit jusqu'en 1616, remplaça le surintendant en 1616, il fut adjoint à la surintendance rétablie il mourut à 50 ans, l'année suivante.

Son plus jeune frère, Pierre Arnauld du Fort, après être entré aux finances, les quitta pour l'armée et fut capitaine de carabiniers, puis en 1616' mestre de camp général il s'occupait de l'armement et des fortifications, il faisait régner sur ses soldats la plus grande discipline. Pendant les troubles du gouvernement du duc de Luynes, il fut blessé à l'attaque du château de Caen, et en 1621, au cours de la révolte des protestants conduits par Rohan et Soubise, il prit part, en 1621. au siège de Montauban et, en 1622, à celui de Montpellier. Maréchal de camp en 1621, il était nommé, l'année survaate, commandant du régiment de Champagne et gouverneur du Fort-Louis, près La Rochelle, d'où son surnom. Le traité de Montpellier de 1622 avait stipulé la destruction du Fort-Louis Pierre Arnauld, au lieu de le détruire, le renforça, ce qui provoqua des plaintes des Rochelois au roi1 Louis XIII, qui' ordonna à Arnauld de s'exécuter, sans doute parce qu'il avait une contre-lettre lui ordonnant de ne tenir aucun compte de celle qui avait été envoyée par le roi à La Rochelle. Aux nouvelles plaintes de cette ville, il répondit en 1623 par un réquisitoire qui fut imprimé et dans lequel il faisait prévoir de prochaines révoltes de cette ville protestante et montrait la nécessité de renforcer pour cette éventualité Fort-Louis. ce dont le félicita Richelieu dans ses Mémoires. Il mourut en 1624, l'année où une nouvelle révolte protestante donnait raison à ses prévisions. (A future-). Jean Giuraud.

EMILE GABORTY LE PAYS NANTAIS

Qui mieux que M. Emile Gabory, l'historien à qui tant d'ouvrages qui font autorité sur les guerres de Vendée ont valu le grand Prix Gobert, pouvait parler du Pays nantais, qui est le sien et dont il n'a cessé de vivre la vie dans le présent et d'en étudier la vie dans le passé ? (1). Rien de l'histoire de ce coin de France autant du moins que ces pages le permettaient ne pouvait être omis par un historien comme M. Emile Gabory. Tout en est dit, et avec quelle sûreté, quel relief 1 Mais on n'est pas né dans un pays, on n'y a pas passé sa vie, sans en connaître, sans en aimer le visage et sans avoir le droit de s'écrier, sans être obligé de s'écrier, devant ce cher visage, devant les paysages des villes et les paysages des champs « Et moi aussi, je suis peintre n y a un peintre dans l'historien du pays nantais qu'est M. Emile Gabory. Les tableaux s'entremêlent donc avec l'histoire dans ce livre, et c'est tout d'abord le large paysage de la Loire que l'on y aperçoit, de cette Loire qui, avant d'aborder la terre de Bretagne, coupe la France en deux et qui arrive « chargée de souvenirs et de gloire », après avoir accueilli 112 rivières.

Les paysages de Loire, dit M. Gabory, ont une physionomie très nette. Aucun des grands fleuves français ne ressemble à la Loire. Aucun n'éclaire ses horizons d'une pareille luminosité aucun n'est d'une telle majesté dans son cours ni aussi silencieux. Le flot de la Loire voyage sans bruit.Les deux portions de contrée qu'elle traverse au goulet de Ghamptoceaux se font très distinctes au Sud, le vin au Nord, le cidre et le blé noir au Sud, la tuile au Nord, l'ardoise au Sud, la Vendée disciplinée au Nord, la dure Chouannerie au Sud, un esprit délié, vif, ouvert, plus évolué, celui du vigneron spécialisé au Nord, l'esprit méthodique, patient du cultivateur qui sait qu'il faut bien des jours à une graine pour fructifier.

M. Gabory continue de peindre toute une suite d'aquarelles de la Loire et de ses rives ces larges bras du fleuve entourant les bancs de sable ces prairies cernées de saules, ces chènevières, ces champs de primeurs ces mouettes posées sur la grève puis, après Nantes, ces bateaux à vapeurs et ces prés immenses. Et toujours cette indolence de la Loire. Toujours ? Non. La Loire a des colères brutales il a fallu défendre contre ces colères, contre les inondations, les rives, particulièrement la rive gauche. On l'a fait par des levées, qu'elle rompt pourtant quelquefois.

En aval de Nantes, de puissantes dragues ne cessent d'entretenir en Loire le chemin profond des navires. Mais en amont, où est la batellerie d'autrefois ? Les sables barrent la route aux mariniers. Pour redonner de la vie à la Loire, on la force, depuis quelque temps, à creuser ellemême dans son lit un canal. Qu'un arbre tombe et reste à moitié immergé, il arrête les sables, il se forme là une tle avec des osiers et des saules, une île qui grandit, et, rétréci par cette île, le lit du fleuve se creuse par la force accrue du courant. On fait de même en amont de Nantes on barre, de distance en distance, le cours de la Loire par des épis noyés eux aussi, ils arrêtent les sables. Travail lent, travail d'an- 1

(1) EMILE GABORY. Le pays nantais (Gens et pays de chez nous). Prix 18 francs.

Les Souvenirs (1) de Péguy m qu'on vient de publier constituent une sorte d'anthologie qui permettra à quiconque n'a pas eu le temps de lire tout Péguy de se faire une idée tout au moins suffisante de ce que fut ce très original écrivain en tant qu'homme et de 'ce que fut sa manière.

Sa manière On a beaucoup pesté là-contre. Car elle est parfois, même souvent, haletante et, pour ainsi dire, à l'occasion nous essouffle nousmêmes. Au premier regard, elle déconcerte certains. Les lecteurs attentifs et patients l'examinent de plus près. Alors leur initiale déconvenue cesse. Oui, cependant convenons-en, de Bossuet, qu'à Normale il dut attentivement étudier, ne survit pas grand'chose dans la facture de Péguy. Mais, sur ce sujet, n'articulons cependant pas de sottise. N'allons pas nous figurer que Péguy n'ait rien gardé de son apprentissage classique. Il connaissait le français de la grande époque bien mieux que maints grincheux qui lui en voulurent hâtivement d'avoir, après Victor Hugo, remis un bonnet rouge au vieux dictionnaire. Ceux qui lui gardent rancune de ce prétendu fait sont dans l'erreur. Péguy a si bien conservé le souvenir de la pratique des grands écrivains de l'âge d'or de notre littérature qu'il a gardé, en humaniste respectueux et informé, maints tours de syntaxe qu'assez sottement aujourd'hui on a laissé périmer. J'aime à le voir conserver le vocabulaire de La Fontaine, et, par exemple, dire comme l'expert et fin Bonhomme parentage aussi bien que parenté. Comme Molière, il daigne no pas consentir à ce que, qui est d'un pédant, mais condescend à dire tout simplement consentir que, déjà vu par nous, dans les Femmes savantes

Je consens qu'une femme ait des clarté» de tout. Puis il a des audaces qui me plaisent et que quotidiennement je retrouve dans le courant langage du coin de France où je vis. Il écrit carrément et vous trouverez cette formule dans ces Souvenirs Une fois qu'on a eu vu et entendu. Il aima toutes les abondantes richesses du mode indicatif français avec ces multiples nuances de passé dont aucune n'est oiseuse imparfait, passé simple, passé composé. passé antérieur, plus-que-parfait et (il lMLjtbM

nées. Mais peu à peu des oseraies nattront au long ae'.<ces épis, 'des bande* de terre s'y accumuleront, s'y élargiront la L«jre se rèçreusera, et les bateaux pourront y revenir, Après le, val d'amont, après Ancenis, l'une des villes fortes des ducs, le château de la Seilleraye, la tour tf'Oudon, après les cultures d'osiers. les prairies et les petits pois de Barbechat, du Loroux-Bottereau, der Saint-Julien-de-Concelles, de La Chapelle-Basse-Mer, voici Nantes. Est-

elle grise ? Est-elle blonde ? Il y a tour à tour Nantes la grise et Nantes la blonde. Grise, l'hiver, par vent d'Ouest blonde, quand le vent tourne à l'Est et que le soleil rend aux tuffeaux des maisons leur blancheur blonde, l'été» Nantes la blonde n'a jamais froid.

M. Gabory fait l'histoire de Nantes, une histoire liée à la Loire qui amena les Romains et qui amena aussi les apôtres une histoire qu'éclairent des visages comme ceux des « enfants nantais », les deux martyrs Donation et Rogatien, et celui du duc de Bretagne Alain Barbe-Torte une histoire qui se lit dans la cathédrale, rebâtie au xv* sièela par l^tvèqpe Jean de Malestroit, dans le château d'Anne de Bretagne et les autres vieilles pierres hôtels de* l'île Feydeau et des cours SainUAndré et Saint-

~l~r' ~r"eâ !bs ~4bf ;li~

Après avoir donné la physionomie du port et de la ville industriellé qu'est la Nantes d'aujourd'hui, physionomie que transforme en ce moment le comblement du fleuve avec l'aménagement des bras de la Loire, M. Gabory fait le portrait du Nantais

« L'ensemble est breton, dit-il. mais garde toutefois des traits à part qui lui viennent de son origine complexe. » II le montre avant tout profondément imprégné de catholicisme. Il trouve à Nantes peu d'hommes de lettres « Les esprits jy obéissent surtout à des considérations pratiques. » On y a une certaine méfiance native, le caractère indépendant on y suit ses impressions personnelles. « On y aime les

CHARLES PEGUY Souvenirs

le passé surcomposé ci-dessus, que citent si à propos certaines grammaires. A lire Péguy, le connaisseur non seulement ne grogne pas, mais plutôt il s'amuse, parce que le langage, sans doute en apparence hétérodoxe et révolutionnaire de Péguy, est bien plus qu'on ne croit en général dans la vieille tradition du parler français.

Surtout le connaisseur se plaît à trouver dans ce langage tellement moderne, en même temps que traditionnel, ce qu'avec tant de raison naguère les Goncourt aimèrent et pratiquèrent une langue littéraire parlée.

Oui, une langue littéraire parMe, je ne veux pas dire oratoire. Car Péguy détestait ça. Voilà pourquoi il a été si dur pour Jaurès, bien plus encore que ne fut Barrès, qui, un jour,,compara le tribun fameux à une locomotive sous pression. C'est pourquoi il cite de bon cœur le mot implacable jadis lancé par le citoyen Ebers à Jaurès déchaîné au Congrès général des organisations socialistes françaises Allons, pas d'effet de tribune 1

Le style de Péguy Oui, je sais, il est plein de tours et de détours, d'apparents tâtonnements, de retouches, d'aucuns «diraient de rabâchage. Oh que non pas. Ne vous fiez point à l'apparence. 6e style va, en réalité,ret remarquablement, par successives étapes^ jusqu'au total épanouissement de. la pensée, mais comme en flânant. comme le paysan dont le pas long, lent et lourd, mais sûr, quand il laboure sait certes bien où il va.

C'est que Péguy était du peuple il était peuple et, avec raison, il y tenait fort. Normale ne l'avait point aristocratisé. Au surplus, il ne visait pas à devenir aristocrate. Non pas qu'il entendit faire fi de quelque catégorie sociale que ce fût. Mais il aimait le peuple, le peuple de 1880, comme il disait, celui de l'ancienne France. Ce peuple là, aux entours de 1900. il ne croyait plus qu'il existât. Et il disait à ce sujet

II n'y a plus de peuple. Tout le monde est bourgeois.- Le peu qui restait de l'ancienne ou plutôt des anciennes aristocraties est devenu une basse bourgeoisie. L'ancienne bourgeoisie e»t de-

bons vins et la bonne chère, le muscadet et le beurre blanc. »

De Nantes à Saint-Nazaire, la Loire sort de sa somnolence. Comment dormirait-elle au milieu du bruit des sirènes des navires, du ronflement des moteurs, du martèlement ou du siftlernént des usines de Basse-Indre, Indret, Couéron, Donges, etc. ? Longtemps le jeune port de Saint-Nazaire a lutté contre celui de Nantes la bataille a fini par un partage, mais les deux ports

Le château d'Anne de Bretagne, à Nantes

de Paiinbœuf et de Savenay sont maintenant abandonnés.

Si la Loire est la reine du pays nantais, M. Gabory n'en oublie pas pour cela les deux rivières qui se donnent rendez-vous au cœur de Nantes, l'Erdre et la Sèvre, ni les mariniers de Bretagne, ces rouliers des rivières et des canaux il en décrit la vie et le chaland qui est leur foyer. En admirant les chênes géants, les bouleaux, les hêtres et toutes les essences d'arbres qui mêlent leurs feuillages dans la forêt du Gàvre, il note que les habitants du petit bourg qui en porte le nom jouissent de privilèges anciens d'abord celui de ramasser le bois mort gisant à terre, mais seulement ce que l'on peut en emporter, sans se servir d'aucune autre aide que de son corps ensuite. droit îdé* -ramasser \îesl fcepes V .'enfin droit de pacage pour les bêtes à corne, dans la forêt, en des endroits désignés, à raison de deux bêtes par feu.

La vallée de la Sèvre a sa perle, la petite ville de Clisson, bâtie à l'italienire, et les ruines de son château. Là est « l'arbre qui saigne un sapin poussé au-dessus du puits, qu'en février 1794 la colonne du général Cordelier combla avec les corps de plusieurs centaines de Clissonnais, vivants ou morts « Regardez l'écorce, dit M. Gabory elle est tailladée de coups de couteau. A chaque nouvelle blessure, une goutte rosée perle c'est le sang des Vendéens. » C'est sur les coteaux de la Sèvre. dans les cantons de Vallet, d'Aigrefeuille, de Vertou et du Loroux, que mûrit le muscadet. M. Gabory voit

venue une basse bourgeoisie, une bourgeoisie d'argent. Quant aux ouvriers.- ,1 Dur examen de conscience à la fois social et national Sous les paradoxes, sachons trouver ici le fond de vérité qui nous incitera tous, de quelque catégorie sociale que nous soyons, à nous juger sans pitié. Quant aux ouvriers, ajoute Péguy, ils n'ont plus qu'une idée, c'est de devenir des bourgeois. C'est même ce qu'ils nomment devenir socialistes.

Et Péguy conclut par cette proposition qui fut longtemps vraie, mais ne le demeurera pas longtemps, par la faute de l'école unique

II n'y a guère que les paysans qui soient restés profondément paysans. Péguy, en somme, se maintenait mordicus au vieux point de vue de La Bruyère Faut-il opter ? Je ne balance pas je veux être peuple. Si je puis ainsi parler, il préférait, comme dteent les philosophes, persévérer dans l'être et ne pas brûler les étapes. En fin de compte, et il l'encontre de toute prévision, il rejoignait le Bourget du roman fameux, précisément intitulé l'Etape.

Nous autres, malgré la rigueur des temps, félicitons-nous en constatant que depuis quelques années certains faits singulièrement consolants apportent aux allégations pessimistes de certains un imposant commencement de démenti. Depuis que Péguy n'est plus, une jeunesse ouvrière a pris le vrai chemin, qui est le droit chemin. Cette jeunesse-là n'est plus un troupeau stylé par des meneurs, mais une légion. Et son drapeau pourrait s'appeler labarum.

Sur cet ouvrier d'aujourd'hui, qui a de 20 à 25 ans. ou même 30, les boniments des rhéteurs n'ont plus de prise. Jaurès ne les eût pas empaumés avec des trémolos.

Comme disait Péguy avec une implacable ironie, Jaurès eût fait un, Mounet admirable, un parfait m'astu vu. Mais la jeunesse ouvrière d'aujourd'hui, j'entends du moins celle qui préfère la croix du Christ à la faucille et au marteau, n'est plus dupe.

Péguy, déjà lui-même, il y a trente ans, ne donnait plus dans le panneau.

D'où ces mots, encore de lui t

dans. les vignerons de ces cantons une 1 ressemblant* avec leur vin « Le ( viticulteur de la Sèvre montre les mêmes qualités que son muscadet. H est clair, gai, spirituel il est comme lui assez réticent il ne se révèle pas au premier contact on s'y trompe. n n'est pas aisé à manier; il faut le connaître, être « un gars du pays ».

Maintenant, en un coin de la pres- qu'île guéraodaise, après quelques regards sur ses éblouissants pay-

sages, sur La Baule, Pornichet. le Pouliguen, Le Croisic, l'admirable Guérande, ceinte d'antiques mu- railles, nous partons en pleine nuit, en compagnie de notre guide, sur un bateau de pêcheur de sardines, et, dans les parages d'Hoëdic et d'Houat, nous voyons jeter et remonter le filet bleu. Dur métier qu'aiment, de I père en fils, ces Bretons, bien qu'il ne les enrichisse guère. Pas plus que ne s'enrichissent les paludiers de I Batz et de Guérande.

M. Gabory nous promène maintenant, dans *une « plate ». au milieu ries roseaux de la Brière. Il en décrit les divers paysages; il précise l'état actuel de la Brière, bien différent de celui d'il y a quelques années « Nulle part, dit-il, les maisons ne sont plus blanches qu'à Fédrun, le hameau le plus typique de la Brière. Toutes ;s«tat éelairée-s r rafctrfçjtë, Le DonnèCde' cïi'àûme qui ils c'èuvfé n'est pas plus l'indice de la misère que la coiffe de toile au front d'une jolie paysanne. » Les Briérons ont l'accueil court.ois. Beaucoup travaillent aujourd'hui aux chantiers de constructions navales de Saint Nazaire l'habitude qu'ils avaient de fabriquer eux-mêmes leurs « plates » les préparait à ce métier.

De grands dragages transforment en ce moment la Brière. Elle va être divisée en trois. Au centre, un tiers sera un lac, un autre tiers sera donné à la culture maraîchère, le dernier tiers sera laissé à la tourbe et aux roseaux.

Tous les coins du pays nantais sont ainsi mis en lumière par M. Gabory, dans leur physionomie propre, eux et leurs habitants ainsi le lac de

Ce qull y a de pressé, d'urgent, c'est de barrer la route à lu démagogie politique et sociale, intitulée socialiste, à la démagogie littéraire.

S'il avait en horreur la démagogie, il semble qu'il n'eut pas beaucoup plus de penchant pour un certain aristocratisme sans distinction profonde, sans réelle grandeur. De cela il n'est personne qui ne lui sache gré. Le néo-atticisme d'un PaulLouis Courier t'eût assommé, de même, je pense, qu'un certain épicurisme, un certain dilettantisme, un certain cynisme à la manière d'Anatole France.

A cette heure-là, de même, du reste, qu'aujourd'hui, nous n'avions pas tant besoin de séduisants joueurs de flûte mihi cane et Musis que d'apôtres du vrai.

Non, le moment n'était plus des belles musiques creuses. D'ailleurs, les circonstances ressemblaient fort à celles par lesquelles nous passons présentement ou venons de passer. C'est pourquoi demeurent actuelles les lignes dans lesquelles, avant août 1 1914. Péguy évoquait l'éventuel, le I possible danger qui menaçait nos frontières.

II ne dépend pas de nous que l'événement se déclenche, mais il dépend de nous d'y faire face. Mais pour y faire faee, nous n'avons ni à nous tendre, ni à nous altérer, ni à nous travailler particulièrement.' Nous ne sommes point du gouvernement, nous sommes des petites gens de l'armée. Quand nous avons bien regardé notre feuille de route no'frè"* lettre de service et que nous nous sommes procuré quelques paires de chaussettes de laine pour ne paint laisser nos pieds en morceaux aux hasards des étapes, quand nous nous sommes entretenus en bon état de santé, quand nous sommes restés bons marcheurs, bons coureurs, bons vivants, nous avons fait tout ce que nous avions à faire-

Les jours se suivent, hélas et se ressemblent.

A lire Péguy, malgré ses défauts et. mon Dieu qui n'en a ? on trouve un singulier agrément. A frayer avec lui, qui était passé par Normale, on s'attendait à trouver. comme disait l'autre, un auteur, et l'on trouve bien mieux on trouve un hnmme, un homme avec ses travers d'ordre esthétique, et donc avec

Urandheu, le plus grand lac de France, caché derrière les peupliers. les saules, les roseaux innombrable;^ avec ses pécheurs de Passay gui. dans leur lourde barque à la voile carrée, s'en vont poser ou lever leurs nasses, et avec ses chasseurs qui dans leurs bateaux couverts de branchages, guettent le passage des moretons le pays de Raiz, avec ses marais, le château de Machecoul et I horrible souvenir de Oille de Raiz Chateaubrianl, « la reine des forêts » le donjon et la colonnade Renaissance, bâtie par Jean de Laval et Françoise de Foix. et tout autour. entremêlée de bois, une région âpre et belle, un pays de ehouanerie lt> paysan garde un aspect rude et réservé.

Partout, M. Gabory aperçoit dan.» les paysages, dans les champs et dans les villes, tantôt t'histoire tantôt la légenfle, l'abbaye de Saint-Philbert et les cloches d'Herbauges, la dame de l'étang de Vioreau, les chouan- l'.œur*-de-Lion et Cœur-de-Roi, la bête de Bore et le serpent de la for/1! Pavée.

Il fait l'inventaire de ce qui change et de ce qui demeure il note l'évolution économique du pays nantais Entre les forêts et les vieux clochers les pylônes tranportent la lumière et l'énergie électriques. Les vis de bois des Dressoirs ne font plus couler le jus de la pomme ou dm raisin elles sont dans les salona des villes et portent des statues "<i des pois de fleurs. L'hygiène pénètre dans le> fermes. Mais les anciens costumes s'en vont. Et. aussi, trop souvent, les paysans. Ils quittent la campagne pour la ville, et c'est la femme qui, le plus fréquemment, déserte la première. Les légendes sont mortes ou meurent. Lorsqu'un vieillard conte encore quelque récit merveilleux. il ajoute « Gela arrivait autrefois. Plus maintenant. •>

Le patois local avait des moi?-, or consonance latine, qui disaient bien les choses paysannes. Malmené a l'école, malmené à la caserne, il disparaît, lui aussi. Mais le paysan reslt attaché à ses vieilles mesures le journal, la boisselée, le boisseau, livre, la /jorde de bois. Il reste attaché aux traditions des anciens. Il garde son parler lent, sa démarche tente, la pondération qui lui perme! dix à douze heures de Irnvail prj t jour, a certains moments de l'amice II garde surtout sa tradition r«?li gieuse, en même temps qu'un certaii esprit d'indépendance.

Nombreuses et prospères sont, au pays nantais, les reuvres catholiques nombreuses y sont les voca-

tion» sacerdotales. "Et, depuis tiu>

siècle, que d'églises y ont été bâties Si l'abbaye de Saint-Philbert a depuis longtemps perdu ses moines, In Trappe de La Meilleraie a toujours les siens. Les Nantais ont toujours leurs pèlerinages à Sainf,-Julien-deVouvantes, à Pontchâleau, etc. L'âme du pays reste la même.

Ce livre, où tout est étroitement réuni, comme dans la vie le passé, le présent l'histoire, la légende, les paysan cl 1rs hommes, les métiers et les caractères, les changements géologiques et les transl'orrnations économiques et sociales, ne pouvait avoir de plus profonde et de plus rassurante, conclusion que ce témoignage d'un Nantais qui ronstale. dans le pays nantais, la victoire de^

résistances spirituelles.

Charles Baussan

certaine abusive, quoique plaisante insistance, avec ses tics, si vuus voulez, mais un homme tout court. un homme, comme disait mon catéchisme, composé d'un corps et d'uni âme, oui, surtout d'une àrne. Celt> âme, nous la sentons vibrer devant nous à chaque page de Péguy, mais plus encore dans telle strophe d'un sien poème qui constitue la dernière page de ce petit livre Souvenirs. 1> ce poème voici quelques vers Heureux ceux qui sont morts Heureux ceux qui sont morts pour la terre [charnelle,

Mais pourvu que ce fut dans une juste guerre. Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins [de ceite,

Heureux ceux qui sont mort! d'une mort [(olennellc.

Heureux ceux qui sont morts dans les grande [batailles.

Couchés dessus le sol à la face de Dieu. Heureux ceux qui sont morts dans un dernier [haut lieu,

Parmi tout l'appareil des grandes funérailles. Voilà Péguy, celui de l'avant-veille d'une belle fin. Son oraison funèbre étant donné son horreur de ce que les élèves abhorrent le plus 'e Mus creux peut se réduire à ce vers, qui dit tout

Heureux ceux qui sont morts pour quatre coiau [de terre.

Lai, qui dans tous propos, soit parlés, soit écrits, aimait seulement la substance et non pas la résonance ronflante, il peut se contenter. comme d'un menu supplément au De profundis, de ce vers-là qui dit tout. Ah non, Péguy n'aimait pas l'ergotage, non plus que les idées fausset et la métaphysique frelatée, pire erreur que la feinte donceur de cette philosophie de style Victor Cousin. que lui avaient servie quelques-uns de ses anciens maitres. Pensant il ceux-ci, peut-être se redisait-il ces mots où sont irrémédiablement flétri.^ les. philosophes manqués qui n'ont jamais feuilleté la Sumnra contra gentes Evanuerunt in cogitati-)nibus guis et stulti facti sunt. C'était un bon fils de France resté peuple et qui se voulut tel. f.e pluclair de son talent est venu de là. Il n'a eu qu'à ajouter sa culture, non plus celle de la terre, mais l'autre, qui aussi a son prix et qui fai' eurir et s'épanouir nos pensées comme, dans nos prairies ou dans nos champs du Midi, les coquelicots et les bleuets. JosÉ Vincent.


La naissance de Louis XIV elle vmu de Louis XIII

Certains écrivains nient que les deux événements soient connexes. Mais ils démontrent seulement qu'ils n'ont pas embrassé dans leurs recherches tous les éléments de leur sujet. Le petit livre de M. l'abbé Blond Notre-Dame des Victoires et le vœu de Louis XIII (1), qui fait la pleine lumière sur la publication du vœu, ne permettra plus, nous l'espérons, à personne d'hésiter. Pages savantes et ferveates, on les lit d'un trait, et quand on les a fermées leur écho se prolonge dans l'Ame. La voix de M. l'abbé Blond, chapelain de NotreDajne-des-Victoires, « est un peu celle de la basilique elle-même », écrit le cardinal Baudrillart dans une préface qui résume de main de mattre le témoignage historique. Le seul défaut en est d'avoir paru à la fin du jubilé national accordé par Pie XI à la. France pour le troisième centenaire du vœu de Louis XIII. Comme elle a passé vite, l'année de Marie, Reine de France 1 Pourquoi faut-il que, de cette année ai douée, on entende dans ce petit livre suave et fort le chant du cygne ? 7 L'originalité de M. l'abbé Blond fut de recourir aux journaux du temps. Il y a fait des trouvailles. Son érudition est prodigieuse. Le Mercure Français n'a pas de secret pour lui, ni ta Gazette de France le Mercure Français qui, de 1624 à 1638, fut dirigé, sinon rédigé par le P. Joseph, l'Eminence Grise la Gazette de France, à laquelle RichaHeu collaborait, où Louis. XIII même ne dédaignait pas d'écrire. Il serait peut-être imprudent de trop employer cette méthode pour les événements contemporains. De nos jours, le papier souffre tout. Mais au xvir siècle les journaux ne pouvaient paraître sans l'autorisation royale, qui n'aurait rien laissé passer d'inexact sur ce qui touchait d'aussi près que la naissance du Dauphin aux personnes du roi et de la reine. Le roi se réservait, d'ailleurs, en général, de présenter lui-même, sous anonymat, ce qui concernait les siens.

A

Obtenir la victoire et la paix, obtenir la naissance d'un dauphin pour assurer le salut de la patrie, telle avait été la double intention de Louis XIII en consacrant la France à Marie. Avec une foi capable de transporter Les montagnes, il n'avait pas attendu d'être exaucé pour publier son édit du 10 février 1638, à une heure où la victoire était humainement fort incertaine, tant il savait la Vierge bonne et puissante. Mais il avait attendu la grossesse de la reine, après deux messages surnatureis, qui annonçaient un UU.

L'un venait d'une Carmélite de Beaune, en Bourgogne, la vénérable Marguerite du Saint-Sacrement, et nous n'en dirons rien aujourd'hui le second, dn vénérable Fr. Fiacre, un convers des Augustins, qui desservaient à Paris Notre-Dame-des-Victoires. Au roi, qui lui avait offert cette église, en ex-voto de la prise de La Rochelle, ainsi répondait la Sainte Vierge qui ne se laisse pas vaincre en générosité, mais qui veut toujours avoir le dernier mot. Dans la nuit du 3 novembre 1637, elle apparaît au Fr. Fiacre. Elle porte un enfant dans ses bras. < N'ayez pas peur, ditelle, je suis la Mère de Dieu et l'enfant que vous voyez est le Dauphin que Dieu veut donner à la France. » Elle demande trois neuvaines l'une à Notre-Dame-des-Victoires, la deuxième à Notre-Dame de Paris," là* troisième 4 Notre-Dame-de-Grâces, en Provence. Comme le Fr. Fiacre ignore ce pèlerinage, elle lui montre l'image de la Madone et de l'église ou elle est vénérée, à Cotignac. Le cardinal de La Rochefoucauld écrit au gouverneur de Provence il interroge l'évêque de Fréjus, dont c'est le diocèse. Leurs réponses confirment dans tous ses détails la description du Fr. Fiacre. Le roi et la reine sont aussitôt avertis. < Vous n'êtes pas le premier, fait répondre la reine au Fr. Fiacre, qui m'ayez prédit cette grâce de la part de Dieu, mais vous êtes le premier qui me l'ayez fait croire. > Sans attendre le résultat de ces vérifications, le Fr. Fiacre a commencé dès le 8 novembre les trois neuvaines. Il les termine le 5 décembre 1637. Or, ce jourlà, raconte le P. Griffet, Jésuite, dans «on Histoire de Louis XIII, le roi rendait visite à Mlle de La Fayette, dans le parloir de la Visitation. Un orage éclata, qui t'empêcha de retourner à Versailles il habitait. La reine, avec qui il était depuis longtemps en froid, habitait le Louvre. Sur les instances de Sœur Louise-Angélique de La Fayette et de Gnitaut. son capitaine des gardes, le roi (ici laissons la parole au P. Griffe), le roi prit enfin le parti d'aller chez la rrlne. Gultaut y courut à toute bride pour avertir cette princesse de l'heure où le roi voulait souper. Elle donna des ordres pour qu'il fût servi selon ses désirs. Ils sou- pèrent ensemble. Le roi passa la nuit avec elle, et neuf mots après, jour pour jour, car le dauphin devait naltre le 5 septembre 1638, la reine Anne mit au monde un flls dont la naissance inespérée causa une joie universelle à tout le royaume.

Lorsque le roi constate que la reine porte l'espérance de la patrie, il charge, le 7 février 1638, par une ordonnance signée de sa main, trois jours avant l'édit, le Fr. Fiacre d'aller de sa part faire à Cotignac la nenvaine demandée afin qu'il plaise a la Divine Bonté accorder a la reine, son épouse, une

O) Notre-Dame dea Victoires et le vœu de Louis XIII, par M. l'abbé Blond, chapelain de Notre-Dame-des-Victoires, membre de la Société des études historiques. Prht t 10 francs.

9-10 OCTOBRE 1938 M~

e r e u par

§^m DOMINIQUE Dli |OUP EYGUINES

Sabine se répétait les appellations ange des ténèbres, ange

de lumière

Je les comprends maintenant, se disait-elle. Je sais ce que c'est Mais il n'y a pas que la clarté du soleil. Le royaume de lumière, avant je le possédais, je l'ai perdu.

Cette pensée la traversa comme une épée. Elle regarda autour d'elle pour chasser tout cela, pour chercher un prétexte à agir, à se secouer. mais rien ne traînait, tout était parfaitement rangé, confortable, élégant. Les domestiques se chargeaient de lui éviter la moindre peine, le plus petit travail, et dans cette pièce il lui semblait qu'il n'y avait rien à elle, rien d'elle. Les livres, elle qui les aimait tant, elle n'avait pas cherché à s'en procurer un. Cela ne lui aurait pas été difficile pourtant, son mari ne cessait de lui répéter les premiers temps Achetez tout ce que vous voudrez, Sabine, je ne vous connais pas encore assez pour deviner ce qui peut vous manquer. Naturellement, il y avait un superbe piano à queue décoratif et utile pour les réceptions, si beau qu'il l'intimidait, mais les livres, comme il ne lisait jamais, il n'y avait pas de livres, et Sabine, si indépendante d'ordinaire, subissait étrangement les habitudes de cet homme dont elle était si loin, non parce qu'elle se pliait à son influence, mais parce qu'elle n'avait pas le goût â* Ga&m m anese» goûts, A gu* boni, U bout giaoa

heureuse lignée et conduire la fin désirée le fruit dont toute la France espère qu'elle est enceinte. a Toutes les autorités religieuses et civiles reçoivent l'ordre de faciliter ce pèleri-

nage.

Tels sont les faits visés par le cardinal Pacelli dans nne lettre écrite à Mgr Siméone, évêque de Fréjus, an nom de S. S. Pie XI pour prescrire le couronnement solennel de Notre-Dame de Grâces, qui s'est fait au milieu d'un immense concours de peuple, le 7 août, « parce que, à son histoire, est liée celle du fameux décret par lequel Louis XIII, roi de France, a solennellement voué son royaume tout entier à la bienheureuse Vierge Marie ». Louis XIV ne l'ignorait pas. Le 28 février 1660, à la veille de se marier, il vient à Cotignac en pèlerinage d'action de grâces. Il monte à cheval l'escalier qui existe encore et qui conduit au sanctuaire. Après la messe, il dépose son grand cordon bleu sur l'autel pour orner la statue de NotreDame, et dans le bassin le brillant qu'il porte au doigt. Il fait placer dans la chapelle une plaque de marbre noir avec cette inscription encore visible t

Lmb XIV, roy it Trmct et it N*wm, Donné à son peuple par le van

Qu'Ann* d'Autriche, reyne de France, u mère, A ftit dms cette église,

A voulu que cette pierre fit pmh

tour servir de aeoaameat a !s postérité Et Je u reeotuusisstnce

Et des messes que s» Ubiralité y fondées Pour l'âme de sa dite mire.

A

Tont cela nous croyons l'avoir établi dans Notre-Dame, Reine de France (2). M. l'aibbé Blond ajoute une grande abondance de détails précis, puisés aux sources les plus sûres, et cette histoire si belle brille sous sa plume d'une lumière toute neuve. Voici. par exemple, revivre le Frère Fiacre

Né à Marly-la-Ville, petite localité de l'arrondi»sement de Pontolse, alors du diocèse de Paris, le 21 février 1609, Dents Antheaume c'était son nom, d'abord ouvrier en poterie d'étain dans le faubourg Montmartre, n'avait dû son entrée au cloître qu'à une tendre dévotion envers Marie, « qui lui attira plus tard la conflance de tout ce qu'il y avait dans Paris de plus éminent en sainteté ».

Deux mois après sa véture monastique. en 1631, il tomba gravement malade et fut soigné au couvent. Ce fut l'origine des faits qui vont suivre. Sa vie nous est assez bien connue. Sur l'ordre de ses supérieurs. notre petit moine sans instruction s'est, en effet, raconté. Il nous a laissé, entre autres, un gros manuscrit de près de 600 pages petit in-folio, d'une écriture serrée, mal orthographiée, où il consignait ses méditations, mettons ses « Confessions », un peu à la façon de saint Auaustin, ses révélations. il était doué d'un gros bon sens et fut un grand mystique, mais un mystique qui ne se désintéressait pas des contingences ni des besoins de ses semblables, ni surtout de la France. Ce gros manuscrit, M. l'abbé Blond l'a lu la plume à la main à la Bibliothèque Nationale, où il est conservé sous le numéro 13 242. Il y a trouvé, outre ce que nous connaissons déjà, le récit, par le F. Fiacre, de la grande épreuve qu'il dut surmonter en arrivant à Cotignac.

Après trois mois de marche, nos pèlerins, à peine arrivés, sont Introduits dans la chapelle et se prosternent devant le tabernacle. U Fr. Fiacre lève les yeux vers le- «merfu/tpi'B a*Mt ccftitemnlé à Paris. Des larmes abondantes coulent sur ses

jouee.

j« suis un visionnaire, »'écrie-t-ll en gémissant, J'ai trompé mon confesseur, me» supérieur», la reine 1.

Mal», expliquez- vou» donc, mon Frère, lui dit le »acrt»taln parle», faltei-nou» confidence de vos peines

Quand la Sainte Vierge m'apparut, elle me montra cette église et le tableau du grand autel. Je le remarquai bien, et je vois que ce n'est pas là celui que je vis. Si c'est là la cause de vos pleurs, poursuivit le sacristain, vous pouvez les essuyer il n'y a qu'environ quinze jours que nous avons changé le tableau du grand autel l'ancien est encore dans la sacristie, prenez la peine d'y passer et vous verrez si c'est là celui que vous cherche». Il y passa et le reconnut. La Joie «accéda aux tanglots.

Ainsi la vision recevait-elle un mrcroît de preuves.

A

En suivant les journaux, M. l'abbé Blond a pu reconstituer toutes les phases de la grossesse royale. Moins de trois mois après la rencontre que nous avons dite de Louis XIII et de 1 la reine Anne, le 30 janvier 1638, la Gazette de France fait allusion à c l'espérance conçue d'une très heureuse nouvelle de laquelle, Dien aidant, nous vous ferons part ». SI la parole du Fr. Fiacre n'avait pas été crue, aurait-on laissé pressentir une espérance encore si aléatoire chez une femme dont toutes les grossesses depuis vingt-deux ans avaient été malheureuses Le roi ne doute point qu'il est exaucé. Le même jour, il écrit à Richelieu pour nommer la sous-gouvernante de « l'enfant qui viendra ». Le 6 février, il fait ceindre par la reine, en grande dévotion, la ceinture de la Vierge conservée au Puys-NotreDame en Anjou. Le 7 février, il adresse au Fr. Fiacre l'ordonnance qui l'envoie faire la neuvaine à Cotignac. Le 10 février, il publie l'édit par lequel il consacre la France à la Sainte Vierge. c II

(2) Notre-Dame. Reine de France. L. vœu de LottU Xlll 1638, Le jnbtlé national 1938, par Antoine Lestra. Aux éditions de la Fédération nationale catholique, 31, boulevard de La Tour-Maubourg, Paris (VII«). Prix S francs.

qui lui faisait un peu peur l'avait attirée à la fin si fort qu'elle s'en était approchée Il existait entre eux une amitié secrète, mais il lui aurait été impossible de jouer devant son mari. Elle ne l'ouvrait que pendant les moments où elle le savait loin pour longtemps.

Cela se produisait assez rarement, car Evan, bien qull rat très occupé par ses affaires, était incapable de se plier à un travail régulier. Il lui arrivait de revenir à n'importe quelle heure de la journée sans avoir prévenu Sabine. 11 la trouvait en général inoccupée, désœuvrée, qui cherchait vite à se donner l'air de faire quelque chose, pour échapper à ses questions. Mais il n'était pas dupe, elle le sentait. Il prenait sa figure durcie d'enfant buté. Il pouvait juger irritant en effet qu'une jeune femme aL cette indifférence à tout, ce dégoût de tout, bien qu'elle s'efforçât de le cacher. Lui dissimulait aussi mal qu'elle. Ou bien il éclatait en fureur, ou bien les meilleurs jours s'il arrivait à se contenir, inventait un prétexte invraisemblable à son retour il marchait un moment autour de la chambre, il avait toujours l'air d'attendre quelque chose que Sabine se sentait incapable de lui donner, sans se préciser à elle-même ce que c'était.

Il ne demandait rien, il repartait. Elle éprouvait une détente dès qu'elle était seule de nouveau.

Elle préférait encore son isolement au tête-à-tête ou à ces soirées avec lui, dans un monde riche, frivole, corrompu, qu'elle détestait, où elle se sentait épiée par tous et par lui. Pas une amitié, pas une sympathie vraie ne s'était rencontrée sur son chemin. Les dispositions dans lesquelles elle se trouvait ne lui permettaient sans doute ni de les attirer ni de les ressentir, et d'ailleurs, quand avait-elle connu cet élan de confiance spontané qui, dans l'intimité, réconforte et délivre? N'avaitelle pas toujours été une solitaire?

y a une relation évidente entre les deux faits >, constate l'abbé Blond.

Le texte de l'édit était prêt depuis plusieurs mois. Le roi ne se décidait pas à le publier. N'attendait-il point le signe demandé au ciel en faisant son vœu « dans le secret de son cœur »? Les deux messages de Marguerite de Beaune et du Fr. Fiacre lui ont apporté la réponse de Marie. Il sait que l'enfant naitra, cette fois, alors que plusieurs grossesses précédentes n'ont pas abouti, et que l'enfant sera un fils. Ce qui est bien certain, lit-on dans une Vie du P. Joseph, éditée à Paris en 1704, c'est qu'aussitôt que l'on ne douta plus de la grossesse de la reine, le P. Joseph engagea le roi à publier son vœu. » Il ne change rien au texte. Fidèle à l'esprit de l'Eglise, il ne veut pas, dans un acte officiel, faire état de révélations privées. Mais il est hors de doute que la certitude de voir ses prières bientôt exaucées lui fournit l'occasion de ce grand acte. Sa foi en Marie est telle qu'il ne veut pas attendre d'avoir reçu d'elle ni cette grâce insigne ni (ceci il le dit expressément) les autres grâces d'ordre temporel qui amèneront la fin victorieuse de la guerre et de l'invasion, pour lui témoigner une reconnaissance préventive, si nous osons employer ce mot, tant il est sûr d'avance de la puissance et de la bonté de Marie. Il doute si peu qu'il n'attend pas la délivrance de la reine pour envoyer à Notre-Dame de Paris une garniture d'autel en vermeil destinée au Te Deum de la naissance, ni pour y joindre le magnifique tableau de Philippe de Champaigne (aujourd'hui au musée de Caen), où il est représenté dans le manteau du saore, offrant sa couronne et son sceptre à la Mère des Douleurs, assise au pied de la croix, son Fils mort sur les genoux. Il a mis tous les couvents en prières d'action de grâces non moins que d'impétration. A sainte Jeanne de Chantal, la reine fait l'honneur d'un message personnel pour lui recommander l'héritier attendu, et par elle à toutes ses Filles de la Visitation Sainte-Marie, parmi lesquelles la Sœur Louise-Angélique de La Fayette est, suivant le mot pittoresque de Mme de Motteville en ses Mémoires, « la cause seconde de la naissance de Louis XIV ».

Le 28 avril, la Gazette annonce < le mouvement de l'enfant royal que la reine a ressenti tous les jours depuis le 22 de ce mois », sur un tel ton de triomphe qu'après avoir constaté que « le ciel a produit cette merveille lorsqu'on s'y attendait lé moins », elle ne craint pas d'écrire c Le ciel a fait rencontrer le mouvement de l'enfant royal en même temps que celui de nos armées ».

Après la naissance, la Gazette de France révèle la mission du Fr. Fiacre.

n y a un an, y peut-on lire, le 10 septembre 1038, qu'un religieux avertit la reine qu'elle devait accoucher d'un fils, -1 assurant en avoir eu la révélation. Et pour ce que les souhaits de toute la France ne tendoient que là, les premiers signes qui ont coustume d'accompagner la grossesse des femmes ne parurent pas plus tôt en la reine, qu'un chacun le creut «Izément. On objectera, note M. l'abbé Blond, qu'en toute hypothèse, Louis XIIÏ aurait publié sa déclaration. J'en veux même une certitude dans le Mémoire du P. Joseph, qui voulait organiser trois années de mission à travers la France pour préparer les peuples à la « dévotion de Sa Majesté ». Cette grossesse inopinée détruisit tous le» plans et précipita le geste du 10 février. Sans doute la maternité de la reine n'est-elle pas la raison du vœu dont l'inspiration remonte au P. Joseph et à la Mère Anne de Jésus-Crucifié, ainsi qu'à la grande dévotion du roi envers Marie, à qui il confiait la détresse du royaume. Mais, pour citer la conclusion de M. l'abbé Blond, à laruelle le cardinal Baudrillart, juge difficile des épreuves historiques, n'hésite pas à se rallier

Dans l'état actuel des choses, nous devons la publication du voeu de Louis XIII, donc le vœu officiel de Louis XIII, donc la consécration de la France à la Très Sainte Vierge, ordonnée par le vœu de Louis XIII, au Fr. Fiacre et par lui Il la Très Sainte Vierge qui lui révéla, dans son couvent de Notre-Dame-des-Victoires, la grossesse heureuse d'Anne d'Autriche. Ainsi Notre-Dame-des-Victoires est le sanctuaire par excellence du vœu de Louis XIII. Personne ne s'étonnera que le curé de la basilique, M. le chanoine Jourdain, ait voulu lui donner une place insigne dans les cérémonies dn 15 août 1938, qui marquaient la fin du Jubilé. Une foule ardente avait répondu à son appel. Avec autant de force que de délicatesse, il mit en lumière, dans un admirable sermon, toute la portée du grand exemple donné par le prince, Xavier de Bourbon qu'il avait invité à renouveler la consécration de la France à Marie. Il conduisit jusqu'à l'autel le prince Xavier qui s'agenouilla sur les marches pour la lire devant la statue de la Vierge miraculeuse. Il bénit une plaque commémorative d'un marbre superbe et d'un texte plus bel encore. Placée sur le deuxième piller voisin de la porte, du côté du vitrail où Claudius Lavergne a peint la merveilleuse hîstiore du vœu, elle rappelle l'acte solennel de rénovation accompli pour le III" centenaire, par le plus qualifié des héritiers de Louis XIV, gardien de la tradition royale c'est là que le rovaume de France est officiellement devenu le royaume de Marie, et qu'en l'année d'angoisse 1938, la Sainte Vierge. Reine de la paix et Reine de France, nous a repris par la main.

Airroirm LnntA.

Non, non 1 c'est impossible, allez-vous-en, pensait-elle, je ne peux pas I

Pou la giemière fois geut-être elle aurait souhaité pourtant

La guerre civile d'Espagne et ler hoe-

t tllités eino-Japonalses ont donné

LA. guerre slno-Japonelaee ont 1- b~

t l'occasion à de nombreux auteurs de publier dans dea volumes, avec leurs impression», leur point de rae sur ces douloureux conflits. Parmi les derniers livres que nom avons reçus, citons

#

Sept mois et sept jours dans VEspagne de Fra&eo, par M. Inaki DE ABERRIgoye.\ prêtre basque. 10 francs. Chez H.-G Peyre, Paris.

L'abbé Aberrigoyen f retrac*- les péripéties de la guerre civile dans les diocèses de Vittoria et de Pampelune, son emprisonnement et ses souffrances avant son évasion en FranGe.

IJ se montre très sévèra pour IBspagfca. de Franw« couver» de la dé- froque d'une triste cqmédie religieuse •, tout en côndaïhnant 4e3 crimes des uns et des autres. Il «staaite, en publiant son livre où certaines pages sont d'une douloureuse et acerb» amertume, que « les ennemis de l'Eglise fassent la distinction entre les institutions et les personnes ».

Le clergé basque. (Rapports présentés par des prêtres basques aux autorités ecclésiastiques). Chez H. G. Peyre, 25 boulevard Montparnasse, Paris, VI-, 10 fr.

Dane oea notee, lee tuteure l'efforcent de mettre au point le eu du clergé basque.

Donnons les titres dea chapitres et des appendices le diocèse de Vittoria le olergé basque devant la guerre civile le clergé basque et l'autorité ecclésiastique accusations contre le clergé basque le clergé basque per- sécuté les prétrea basques exilés l'attitude du clergé basque conséquences de la politique franquiste dans la hiérarchie ecclésiastique statistiques générales sur le diocèse de Vittoria Jaungoiko Basouna lettres du vicaire général de Vlttoria paroles et écrits de Mgr Lauzurica notes sur les prêtres basques fusillés statistiques générales sur les prêtres basques persécutés religieux basques persécutés le cas des Basques d'après Jacques Maritain lettre adressée par les prêtres basques au Souverain Pontife.

Le problème basque, par le D' DE Aawlikoeta. Grasset. 25 francs.

Ce livre renferme le texte du discours de M. Agulrre, président du gouvernement basque les textes de la lettre ouverte du cardinal Goma y Tomas, archevêque de Tolède, d'une lettre privée du cardinal et de la réponse du président Agulrre. Tous ces textes sont suivis de commentaires.

La langue française

Le cardinal Villeneuve, archevêque de Québec, a prononcé à Boston, au conrs d'une séance de la Société historique franco-américaine, un discours admirable dans lequel il a montré entre autres l'importance de la culture française dans les pays bilingues.

L'éminent prélat s'est exprimé ainsi i A parler français dans vos foyers. dans vos écoles, dans vos rapports sociaux, et à penser en vous-mêmes français et à sentir français en vos cœurs, sauf les justes droits de la grande République sur vous, vous ne répandrez ni l'ignorance au point de vue de l'esprit, ni h» pestilence au point da vne moral. Messieurs, parlez français, vous diralje, par esprit civilisateur. La langue française représente la pensée peut-être la pins brillante en Europe, elle incarne les conceptions sociales dans leur idéalisme chevaleresque et parfois candide, les plus hautes et les plus généreuses. Elle est un dépôt cristallisé de quinze siècles de culture générale Intense, de cinq siècles de littérature classique. Elle est un style de langage clair, simple, nuancé, travaillé, ajusté, élégant, harmonieux. Elle est d'une poésie radieuse et solide. Elle est- Messieurs, qu'on me pardonne, je le dis du reste sans le moindre esprit usurpateur, elle est Sa Majesté la Langue française.

Eh bien 1 quand on peut enrichir son pays d'adoption de pareil trésor, lui fournir une aussi vivifiante transfusion d'esprit, il n'y a pas lieu de s en cacher comme si on manipulait de la dynamite. On peut le dire, on peut s'en louer, l'on n'a pas à craindre de paraître un malfaiteur ni un révolutionnaire, du moins en présence des politiques avertis et des hommes tout uniment sensés.

Une langue comme la notre mérite, pour autant qu'on la parle avec doncent, charme, soin et dignité. Ce n est point déchoir que de nous astreindre à la mieux apprendre pour la mieux exprimer. Or, a cet effet, c'est notre cerveau tout autant que notre palais qui doit demeurer français. 11 faut. cette langue, conséquemment la culti- ver, d'une culture générale et commune, d'une culture en outre spécialisée. Surtout, il faut en vivre, 1 affirmer- la défendre, la propager.

Ah! Messieurs, excusez ma franchis», qu'ils ont tort et qu'ils font mal inconsciemment, ces pères et mères qui laissent perdre à leurs enfants ce trésor de vie et de pensée. Et ici le rôle de la mère, ai-je à le souligner, demeure sou,verain c'est elle qui met sur les lèvres de l'enfance les premiers mots et qui écrit dans son esprit les premières pensées, c'est elle ensuite qui, selon une mission délicate et sublime que lui a confiée la divine Providence, fait que ces mots et ces idées germent en

un être auquel tout dire, entre les mains duquel tout remettre. Paris lui était étranger, hostile son agitation, son vacarme l'étourdissaient pour rien au monde elie n'aurait osé sortir seule, eUe qui n'avait jamais eu peur de rien.

Alors dans cet appartement luxueux et conventionnel, aux meubles et aux tableaux de prix, tous achetés et dont aucun n'avait d'histoire, elle errait, l'esprit et le cœur mortellement vides.

L'endroit qui lui donnait le moins l'impression de vivre là en étrangère, c'était sa chambre.

D'abord elle pouvait s'y enfermer sans que cela paraisse étonnant, elle pouvait y faire tout ce qu'elle voulait Et puis elle y avait réuni les quelques objets personnels qu'elie possédait. Elle prenait un plaisir enfantin à regarder une à une les merveilleuses parures de son trousseau. Elle avait placé dans un coin à part ses pauvres petites combinaisons de jeune fille. Elle leur trouvait piteuse figure, pourtant elle les chérissait de mystérieuse façon. II lui arrivait d'y appuyer sa joue et d'en être réconfortée. Elle aimait aussi, tout à fait libre et à l'abri des regards, se livrer à de menus travaux qui la reposaient, la distrayaient un moment, lui donnaient l'illusion de se rendre un peu utile.

Un jour qu'elle était en train de laver avec amour, dans la salle de bains rutilante, ses plus beaux mouchoirs, s'efforçant de les rendre bien blancs, comme autrefois au Creux du Loup, lorsque agenouillée sur une pierre elle regardait tout en frottant les cailloux briller à travers l'eau claire, elle avait entendu tout à coup un éclat de rire. La porte n'était pas fermée à clé. Evan venait d'entrer à pas de loup.

Sabine, maijfe vous êtes folle Vous faites la lessive ?. Quelle distraction 1 Il n'y a que vous pour avoir des idées pareilles Vraiment, je ne vous comprends pas. Non, il ne, comprenait pas Et comment lui expliquer ? Elle s'était contentée de se laisser embrasser sans rien répondra,

NOUVEAUX LIVRES

Le drame d'un peuple tacomprU, par Victon Montsehrat. Préface de François Mauriac. Nouvelle édition. H. G. Peyre, 12 francs.

L'auteur a voulu dire la vérité sur l'épouvantable tragédie du pays basque. Et, malgré tout, H ne déses-

père pas.

Sous le ciel d'Euzkadi, dit-il. J'ai vu, un jour d'orage, flotter au vent un drapeau. Ce drapeau était rouge rouge de sang, du *ang de ses flls. Ce drapeau était blanc blanc comme l'âme pure et sincère de son peuple. Ce drapeau était* vert vert d'une espérance immortelle. » a ?

« -i,

La guerre d'Espagne et t« droit, par Louis LE PtR, professeur de droit international à l'Université de Paris. Editions Internationales, Paris.

M. le professeur Le Fur étudie les deux problèmes suivants 1* La légitimité de la révolution; 2* S'aglt-il d'une guerre véritable ou d'une simple insurrection.

Voici les points que développe successivement l'éminent juriste la révolution nationaliste, les « Individus rebelles », le gouvernement légal » la guerre civile et les difficultés extérieures, le principe de non-intervention et la souveraineté des Etats la S. D. N. et l'intervention collective la non-intervention en Espagne, le double embargo, la piraterie en Méditerranée et l'accord de Nyons, le retrait des troupes étrangères et la reconnaissance de belligérance l'évolution vers la reconnaissance de gouvernement.

Guerre et religion 3 franc».

Drapeau de France, par Miguel Perez FERRERO. 6 francs.

L'auteur raconte la vie des réfugiés dans les légations à Madrid et spécialement à l'ambassade française, pendant les mois sanglants de la révolution.

19

La voix de l'Eglise en Chine (1931-19321937-38). (NN. SS. les évoques chinois, S. Exo. Mgr Zanin, délégué apostolique en Chine NN. SS. Haoulssée et Yupin, vicaires apostoliques de Changha! et de Nankin.) Préface de Dom Pierre-Célestin Lou Tseng-Tslang, ancien ministre des Affaires étrangères de Chine, moine Bénédictin. Bruxelles. Editions de la Cité chrétienne 6 fr. Voici un ensemble de documents épisoopaux relatifs a l'attitude de l'Eglise vts-à-vis de la Chine nouvelle et vis-à-vis de l'invasion Japonaise.

sentiments admirables et éclatent en actions généreuses.

Qu'ils agissent mal conséquemment, ces maîtres et cea maîtresses, qu'ils découvrent bien leurs horizons étroits et leur peu .d'idéal éducateur, quand ils laissent une source pareille de pensée et de vie comme la Langue maternelle se tarir dans l'Ame de leurs écoliers et de leurs écolières.

Et combien, Messieurs, il faut vous féliciter, au nom de l'esprit français et au nom de l'esprit tout court, de multiplier vos campagnes, de stimuler vos Sociétés, d'organiser vos écoles et votre presse, de pousser vos institutions sociales, ne vous laissant arrêter ni par les Inintelligent», ni par les tièdes, ni par les faibles, dans vos irréductibles Labeurs de préservation et de culture ancestTale.

Le cardinal en appelle ensuite au témoignage d'un Canadien anglais, le D* F. W. Osborne, qui déclarait La force nationale ne repose pas dans l'existence et le développement d'une seule race, d'une seule langue et d'une seule culture, mais dans l'émulation réciproque, le mélange harmonieux d'une variété de caractères. Comme Canadien anglais, je me réjouis que trois millions de mes concitoyens parlent français, pensent en français, agissent en français. Nous sommes les héritiers de deux grandes traditions, de deux grande tempéraments, de deux grandes puissances mentales.

Ajoutez la grâ.ce française à la réalité anglaise, le goût français aux pra» tiques anglaises, la tendance française à créer une élite à la disposition anglaise à élever la masse, la prose française à la poésie anglaise, l'individualisme français à la démocratie politique anglais», la logique et l'analyse françaises à l'ejmpirisme anglais, et vous avez une combinaison qui garantirait un grand avenir.

Et l'archevêque de Quibee contint Votre langue française est un capital. Exploitez-le pour en enrichir la valeur américaine.

Exploitez-le pour démontrer vote» fidélité française.

Exploitez-le pour 1» ••rrto» de la civilisation humaine.

Exploitez-le pour soutenir et protéger votre conservation religieuse.

Exploitez-le parce ce que c'est pour vous un droit et aussi un devoir. La langue française fut le héraut de la lumière en ce nouveau monde, a prononcé un orateur de chez nous, c'est elle qui a baptisé l'Amérique. On peut bien lui souhaiter Eato perpétua. (D'après La Métropole.)

Ces documents, qui débutent par le message du Souverain Pontife au peuple chinois (1" août 1928), se poursuivent par l'intervention collective* de l'épiscopat chinois auprès de la Commission d'enquête de la Société des Nations, lors de 1 invasion de la Mandchourie (19311932), et réunissent, au sujet de la guerre actuelle les directives (lettre-circulaire aux évoques de Chine, discours radiodiffusé, eto.) de S. Exo. Mgr Zanin, délégué apostolique en Chine, celles de S. Exe. Mgr Haouissée, évêcjue missionnaire de la Compagnie de Jésus, vicaire apostolique de Chaaghal, et enfin les lettres pastorales et publications de S. Exe. Mgr Yupin, vicaire apostolique de Nankin, depuis le début des hostilités.

Par qui, pourquoi et comment la Chine est inondée d'opium et de stupéfiants, par M. Stoart J. Fuller, représentant des Etats-Unis.

(The antl-oplum Information bureau, Genève.)

Déclarations faite* à la XXIII* session de la Commisison consultative de l'opium de la S. D. N.

La guerre en Extrême-Orient. Réponse à Mgr Yupin, par M. Paul Simon, professeur d'économie politique. Editions Leens-Verviers.

M. Paul Simon, tout en assurant le vicaire apostolique de Nankin de son filial respect, n'hésite pas à se dreseer contre le point de vue du citoyen chinois et à détruire objectivement son argumentation ».

L'agression japonaise à la Chine, par Francis Borrey, docteur ès lettres. Librairie Rodstein, Paris.

La première partie de la brochure est constituée par une lettre envoyée de Changhai par une Jeune Chinoise cultivée dans la seconde, l'auteur étudie la Chine nouvelle et le programme de l'expansion japonaise.

Le mémoire de Tanaka. Le plan prémédité de l'agression japonaise. Publié par le bureau de presse de la délégatlon ohinoise à Genève, 3 francs. Ce mémoire, présenté le 25 Juillet 1927 a l'empereur du Japon par le baron Tanaka, premier ministre, constitue le point de départ de toutes les entreprises de l'expansion territoriale du Japon.

Le roi chevalier

Le jour de l'enterrement dix cardinal Mercier, célébré dans la belle collégiale Sainte-Gudule de Bruxelles, je vis s'avancer près du catafalque le roi Albert I" dont le mâle visage portait l'empreinte d'une douleur profonde, et h quelques pas derrière lui, le prince héritier revenu en hâte du Congo pour assister aux funérailles de l'éminent prélat qui avait été son maître en philosophie chrétienne.

Voici maintenant que Léopold III, jeune roi des Belges, vient inaugurer chez nous la statue que Paris a voulu élever à son père, son père qui lui a appris < à devenir un homme », répète-t-il volontiers, et sur lequel il se modèle en tout.

La force du roi-chevalier fut d'être constamment en liaison intime avec ses sujets, dont il était tout à la fois le protecteur et le premier serviteur. Roi démocrate, a-t-on dit de celui qui songeait toujours à améliorer le sort des humbles, t'est expliquer insuffisamment l'amour qu'Albert I" donnait aux Belges et celui qu'il recevait d'eux. Il les connaissait de la seule façon accordée aux hommes, par l'intuition née de ce profond amour c'est ainsi qu'il sut l'entraîner avec lui le jour où il se dressa vis-à-vis de la force au nom du droit d'un peuple libre.

Lui seul aussi pouvait faire supporter à ce peuple, dont le nom est synonyme de bien-être, la longue guerre sur cet Yser boueux. il montait la garde sur son < lambeau de patrie », comme l'a dit Verhaeren, mais aussi devant nos ports français de la Manche. On raconte à ce sujet une anecdote bien significative, et dont un collectionneur de faits, tels que Taine, eût aimé le ton de bonhomie flamande. Un jour que le roi parcourait les tranchées, il s'arrêta près d'un groupe de soldats et entra familièrement en conversation avec eux, leur demandant ce qu'ils souhaitaient le plus. Les uns dirent qu'ils eussent voulu rejoindre leur mère, leur femme ou leur fiancée Certains, qui étaient étudiants, émirent le souhait de se retrouver à l'Université. Il s'en trouva un qui, enhardi, posa la même question a son souverain. < Moi, répondit le roi avec simplicité, je voudrais rentrer à Bruxelles. > Et tous alors de s'écrier c Voulez-vous que nous vous y reconduisons tout de suite ? » Ils étaient prêts à partir à l'assaut.

Le secret de cet ascendant exercé par Albert I", ce fut son dévouement à la chose publique avant même qu'il y fût porté au premier rang. Préparé dès son enfance à ce rang suprême, il y prépara son ftls, qui devait un jour prononcer au Parlement belge cette profession de foi c La dynastie est an service de la nation. »

Le Méphistophélès insidieux de la légende allemande avait tourné en

Quand vous habituerez-vous à vous faire servir, ma chérie? Les choses ne se passaient pas toujours aussi bien. Son humeur n'était pas toujours aussi accommodante. H y avait beaucoup de scènes comme celles de tout à l'heure. Sabine avait découvert que son mari était un sauvage. Un sauvage avec un vernis de civilisation par-dessus, mais un sauvage tout de même, dès que le vernis craquait, et il craquait chaque fois qu'Evan avait une contrariété violente. Mais impossible de prévoir ce qui allait le froisser, le heurter. Elle assistait muette au déchaînement de sa fureur. Elle supportait avec impassibilité ses bouderies qui duraient parfois plusieurs jours. Cette incapacité à se dominer lui inspirait un dédain profond. Elle ne se rendait pas compte que la voir si calme, si maîtresse d'elle-même, était justement ce qui l'irritait le plus. Elle ne cherchait pas à l'observer, à le comprendre, ni par conséquent à agir de tette ou telle façon pour provoquer ses bonnes ou ses mauvaises réactions.

Elle se jugeait sincèrement persécutée par, sa détestable humeur. La plupart du temps, eUe ne savait même pas la cause de ses mécontentements. Il ne les formulait pas toujours. Il faisait comme si leur justesse éclatait aux yeux. Cette fois au moins elle tenait un grief précis, et de sa part une faute très claire. Elle allait pouvoir s'employer à la réparer. (A suivre.)

pierre uermite Le Bonheur est simple connaît un succès triomphal, tant l'histoire de cette jeune Alsacienne qui se laisse tenter par Paris est touchante et même tragique. Rien n'est plus émouvant.

5ci5a. Prix:9fr. <*°*- » *•> Bonne Presse Paris-89.

Le redoutable drame d'Extrême Asie (Hanot, Imprimerie Taupin).

Cette brochure constate que la colonisation de la Chine par les Japonais serait la première étape d'une hégémonie asiatique et serait aussi l'expansion d'un régime totalitaire aveo des répercussions étendues sur l'Europe elle-même.

La Chine, le Japon et les puissances, par F. Challate. Rieder, Paris. 6 francs. L'auteur, pour comprendre ce qui se passe là-bas. étudie séparément les tmis éléments du problème extrftme-oriental le Chine, le Japon, les puissances.

L'anarchie en Chine et le rôle du Japon, par E. Clavery. Les Presses modernes, 96, galerie Beaujolais. Palais Royal, Paris. 10 francs.

M. Clavery, particulièrement versé dans l'examen et t'analyse de tout ce qui touche à l'Asie orientale, présente ici avec méthode un dossier où le lecteur trouvera des témoignages dûs à des personnalités compétentes.

L'agression japonaise et la S. D. N. Le bureau de presse de la délégation chinoise à Genève (18, rue Charles-G«Jland). publie les brochures n° 3 et 4 contenant les documents (discours, déclarations. etc.), présentés par cette délégation devant les membres de la Société des Nations.

Le point de vue catholique sur le conflit sino-japonals, publié par l'Associatlon des affaires étrangères du Japon.

Ce point de vue a été présenté, au nom de ses compatriotes japonais oatholiques, par l'amiral Yamamoto.

La Chine apris un an (te guerre et L'honorable paix japonaise, par Jban ESCARRA. Grasset. 18 francs.

M. Jean Eoarra, qui connaît bien l'Extrême-Orient. estime que la guerre sine-japonaise a éclaté deux ans trop tôt pour la Chine, mais deux ans trop tard pour le Japon qu'elle a dissipé plusieurs légendes oelles de la médioorité du soldat chinois, de l'invincibilité de l'armée japonaise que l'issue de la guerre, peut-être fort lointaine, demeure Imprévisible que la solidarité entre le oonflit d'Extrême-Orient et la situation européenne apparaît Ici avec une évidence aveuglante que ce qu'il y a de légitime dans le besoin d'expansion du Japon peut être satisfait d'une manière bien plus efficace par la coopération de deux peuples forts.

1913 autour du chevalier à la claire armure. Au mois de novembre de cette année-là, le roi des Belges étant l'hôte de Guillaume Il à Potsdam, celui-ci l'entretint longuement d'une guerre devenue, disait-il» inévitable avec la France. Il accusait Poincaré de la méditer et d'avoir fait voter le service de trois ans dans cette intention. Albert I" entrevit la mine creusée sous l'Europe et qui pouvait la faire sauter tout entière. N'osant d'abord, dans son absolue sincérité, suspecter celle de son interlocuteur, il tenta loyalement de l'éclairer en lui faisant part de aon absolue conviction sur notre pacifisme. Quand il eût compris qu'il n'y pouvait réussir, il estima de son devoir -d1*»-* b tir l'ambassade de France à Bruxelles de l'état d'esprit qui régnait à la cour impériale, afin que notre pays se gardât de toute imprudence susceptible d'être considérée comme une provocation. Pour lui. sa décision de se ranger à nos côtés, si son pays était envahi, fut prise dès lors. < Que Dieu, s'était-H écrié dans son discours du trône, le 23 décembre 1909, que Dieu m'aide à remplir ma mission 1 »

Le roi des Belges, d'ailleurs, notre loyal allié, en qui le sang de son aieul Louis-Philippe parla vivement pour nous en 1914, n'avait pas attendu l'heure tragique où l'indépendance de la Belgique et celle de la France furent en cause pour affirmer leur parenté d'idéal.

< A côté du trafic matériel, disait-Il à Paris, lors de la visite qu'il y fit en 1910, elles ont, comme trait d'union. des affinités d'ordre supérieur. Le rayonnement littéraire et artistique de la France, son culte passionné pour le progrès dans toutes les branches de l'activité humaine, ont agi plus puissamment que les intérêts économiques pour rapprocher nos deux pays, et un véritable commerce intellectuel nous attire vers la généreuse nation dont l'influence féconde s'est fait sentir, depuis des siècles, sur l'humanité entière. Nos penseurs, nos artistes, nos écrivains de langue française, si attachés qu'ils soient au caractère de leur race, n'ignorent pas ce qu'ils doivent à la France, à la clarté de son génie, à la perfection de son goût, Il ce souci d'art qui embellit chacune de ses productions. »

Magnifique hommage nu génie français, paroles qui préludèrent aux actes que l'on sait Paris se devait d'y répondre par un monument qui fut le durable ex-voto de notre reconnaissance. Le 12 octobre, quand la Brabançonne et la Marseillaise marieront leurs accents, quand Léopold III se montrera dans ces rues de Paris où l'on vit plus d'une fois Albert I", nous croirons revoir en lui son père, et nos acclamations n'iront-elles pas d'un seul cœur à tous les deux ?

A. MABILLB DB PONCHKVU.LE.


Chronique provinciale

Les psalliotes

Ce sont champignons blancs qui sont roses, des plus connus et des plus appréciés. Le présent automne les aura dispensés en abondance avec quantité de champignons divers entre lesquels les amateurs auront su choisir, une fois revenu le calme qui leur aura permis de courir la lande, les prairies et les bois, après la chaude alerte de l'autre semaine.

Mais créons des personnages. D'usage fréquent, le procédé est commode. On place les personnages ii.ventés dans une atmosphère donnée pou leur faire tenir des propos de circonstance. On leur accorde un physique et des qualités qui correspondent à leur langage. N'usons point de tant d'artifice. Sans autrement définir leur position sociale ni leur prêter un visage, imaginons simplement trois interlocuteurs de loisir, partis à la recherche des champignons en amateurs distingués. Ils s'appelleront comme tout le monde ils s'appelleront M. Dumont, M. Duval, et puis M. Seguin, en souvenir de la chèvre. Elle les situe à la campagne.

Un de ces jours derniers, ils se mirent «n route. La matinée était frissonnante en raison de la nuit pluvieuse. Cependant, le soleil montait, un soleil à l'éclat métallique qui faisait chanter les alouettes. Nos gens ail-lent devisant, contant leurs expériences respectives en matière de mycologie, pour en arriver bientôt à s'entretenir de ces inquiétudes récentes auxquelles les Français furent soumis et dont l'objet fut la guerre. Sans aperçus originaux, ils résumaient leurs impressions. M. Seguin avouait à ses amis qu'il n'aurait pas osé, quelques jours plus tôt, les inviter à semblable promenade, laquelle supposait une tranquillité d'humeur alors incompatible avec le douloureux des événements en cours. Aussi bien, à mesure que ces événements se déroulaient, il avait cru devoir garder la maison pour n'avoir pas à rencontrer à chaque tournant de rue ou de ruelle un homme d'Etat qui lui dépei- I gnit la situation, se répandit en commentaires et n'hésitât pas à se prononcer sur la conduite à tenir pour mener à bien nos affaires.

Je vous comprends, dit M. Dumont il nous a fallu en entendre de plus d'une sorte. J'excuse cependant, et vous l'excuserez comme moi, cette intempérance de langage à laquelle, soudainement, se trouvèrent convertis nos concitoyens. Ils avaient besoin de •'épancher, de surseoir à leur impatience. Les grandes douleurs ne sont pas toujours muettes ni les profonds ennuis. On se soutient en échangeant des confidences, et les soucis mêlés préparent les résolutions unanimes. Veuillez le remarquer, cher Monsieur Seguin, ces échanges d'avis, repris de l'un à l'autre, eurent leur bon côté. Les mieux Informés, les plus pondérés ou les plus intelligents avaient la partie belle, si j'ose dire. Ils pouvaient rendre la confiance à qui la sentait chanceler, remonter le moral de ceux qui semblaient s'abandonner.

Vous parlez des optimistes? '1 M. Duval intervenait, tout en inspectant du regard la luzernière les trois paires de brodequins s'étaient engagés, foulant une terre molie, souple comme du caoutchouc. M. Dumont répondit t Parfaitement, des optimistes. Si je ne m'abuse, dit M. Duval, te sont des coulemelles.

En effet, c'était des coulemelles qu'il signalait à quelques mètres. La pluie passée, les ombrelles s'ouvraient. Mais 5 n'y avait là que deux de ces échantillons d'agarics sur lesquels M. Seguin, qui portait le filet, fit aussitôt main basse. M. Duval reprit

Ne parlez plus ni d'optimistes ni de pessimistes. Dumont, mon ami, ces termes me répugnent. On les prostitue. On en use à tort et à travers, et pour déraisonner. Si bien qu'aujourd'hui celui qui dit, quand il pleut, qu'il ne pleut pas, se pose en optimiste, et celui qui prend un parapluie, quand il pleut, se voit traité de pessimiste. C'est ridicule. Soit fit M. Dumont. Vous reconnaîtrez pourtant que les donneurs d'espérance ont le beau rôle ?

Certes Je ne désespère jamais. Cela ne m'empêche pas de supputer les

chances.

M. Seguin pria ses compagnons de ae pas s'attarder à discuter sur place. Il se rappelait certain pacage, à proximité de la luzernière, qui devait être en ce moment constellé de champignons d'aurore. De plus belle, les alouettes chantaient. Et M. Seguin démontra que la marche ne saurait suspendre la parole. Il opinait à son tour

Fatalement, les circonstances dramatiques engendrent les parleurs frénétiques. La fièvre agite les langues et l'on n'a aucun moyen d'imposer le silence à la foule alarmée. Malgré tout, on devrait boucler les colporteurs de fausses nouvelles. Soit dit pour le principe, car nous n'avons pas eu à les redouter par ici. Chez nous, personne ne s'est affolé et les palabreurs n'ont rien émis de regrettable. Il reste que les fausses nouvelles sont dangereuses elles font rapidement leur chemin en faisant boule de neige.

Les boules de neige, en botanique, ce sont ces champignons roses précisément dénommés psalliotes, dont le nom déjà vous met en appétit « Au toucher, c'est frais comme un museau de veau, doux comme un gant de Suède >, disait M. Seguin. Et M. Seguin ne s'était pas trompe ses prévisions étaient justes. Dans le pré qu'on venait d'atteindre, des constellations apparurent en désordre charmant, partout disséminées dans la verdure et la rasée, au point que les trois amis furent obligés de se disperser eux-mêmes pour en assurer la cueillette, le dos rond, les yeux dans l'herbe. D'un coin du pré à l'autre, ils ne pouvaient s'entendre. M. Dumont le croyait Mais la besogne était si agréable qu'il ne put se retenir de crier vers M. Duval Etes-vous optimiste?

L'autre répondit

Oui, ma foi I

Il y avait un écho dans le voisinage, qni répéta

Foi 1

Tout alla bien le filet se remplit, que M. Seguin continua de porter, alléguant que le fardeau contribuait à réquÙibre de son individu. Et les trois démarrèrent, la canne satisfaite. Que la poussée des champignons fût intense, copieuse et profuse, cela achevait de rendre l'automne sympathique, le riche automne de cette année qui a fourni tant de fruits. En toute candeur, M. Seguin ne cachait pas que c'eut été grand dommage de n'en pouvoir poursuivre en nab la récolte. H m m souvenait pas,

à son âge, d'avoir jamais vu les pommiers aussi chargés. De pommes, vu leur abondance en ce moment, les cochons des métairies se régalent, et les jambons futurs n'en seront pas plus mauvais. Mais M. Dumont abandonna cette perspective pour en revenir aux champignons dans une intention purement philosophique.

Savez-vfcus, dit-il, ce qui reste à faire ? Il s'agit d'assainir les esprits. Il y a trop d'idees mortelles dans le monde comme il y a trop de champignons vénéneux dans les bois, bolets de Satan, amanites sans rémission, russules sans miséricorde. On ne devrait plus, au siècle où nous sommes, laisser les peuples et les familles s'empoisonner des unes ou des autres.

C'était généreux, et M. Duval en convint. Néanmoins, s'estimant également philosophe, il se défiait de La nature humaine, difficile à corriger, à plier aux saines disciplines. A son avis, il fallait savoir s'y prendre pour en tirer le meilleur, et cela c'était l'affaire des conducteurs, des meneurs d'hommes, des maltres, en somme des élites, de ceux qui sont chargés d'enseigner la vertu et d'en montrer la pratique. Toutefois, on n'a pas besoin d'être si haut perché pour agir en conducteur, ni de siéger dans une chaire pour être un maître. Le bon exemple peut venir du plus humble. Les peuples auraient vite fait de s'entendre, de concorder, une fois composés de citoyens vertueux.

Dites chrétiens, pendant que vous y êtes.

M. Seguin plaçait ainsi son mot dans la controverse, en changeant de main le filet aux champignons. Ce fut le mot de la fin, amenant les considérations d'ordre spirituel, tandis que les interlocuteurs, ayant quitté les champs, se rapprochaient de leur clocher. Au passage, ils saluèrent des vendangeurs parmi lesquels ils reconnurent des mobilisés de la veille. Ils n'eurent pas de peine à remarquer que le plaisir des vendanges n'avait plus son retentissement coutumier. Un cauchemar l'avait contrarié, qui s'était dissipé, mais non sans laisser flotter quelque chose de trouble qui enveloppait les êtres, qui imprégnait les âmes, comme si chacun réfléchissait au prix qu'avait coûté la. conservation de la paix, dans des conditions qui ne prêtaient guère à l'apothéose. En vérité, au lendemain des accords intervenus, la joie provinciale s'est gardée d'être bruyante une part de la gravité née du drame se maintient dans les esprits. M. Dumont, M. Duval et M. Seguin, penseurs modestes, la souhaitent durable. Ils se sont partagé les psalliotes.

LA Chesnair.

t~»HI

Une prière

pour la France

Cœur de Jésus, sauvez la France 1 Cet appel de la Franoe au Sacré-Cœur, nos pères l'ont répété aux heures les plus critiques de notre vie nationale. En 1870, à la demande du général de Sonia, 11 fut brodé, par les Visitandineé de Paray. sur l'étendard de Patay.

En 1914, nos soldats l'emportèrent au feu et dans les tranchées brodé sur des Insignes qui ne les quittaient pu et qu'ils ont arrosés de leur sang. LTieure est-elle moins grave aujourd'hul pour notre pays et pour le monde? Que soit donc répandue à profusion la prière pour la France afin qu'un plus grand nombre de familles demandent chaque jour au Saoré-Gœur sa protection et son secours.

On peut se procurer cette prière au secrétariat des œuvres du Saoré-Gœur, rue de la Paix, Paray-le-Monial (Saôneet-Loire). Format livre de prières, douze exemplaires 1 fr. 50 cinquante exemplaires 3 fr. 50 cent exemplaires 6 fr. 50 mille exemplaires 60 francs-

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HISTOIRE DE FRANCE ILLUSTRÉE publiée sous la direction de M. Gustave Gautherot, professeur à flnstitut catholique de Paris.

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AU SERVICE DE LA PAROISSE ptT Lowss Da LA Hamatdb.

Is»i* de 148 page. broche, franc» (part, t*. «•).

ltiSP M U NfflŒ PRESSE, 5, m Baj«4 Pari*8\ C <* » Mfi&>

LES BELLES FAMILLES DE FRANCE

Conseil. aux aînés de mon patronage par A. Micnuk

Lies itmnmnn wiatwm

IL Dcran tsvtn le shkimi

DI. Préparation n mariage.

Cbaqna Tolume in- 1 6 de 1 80 page* enriroa broche, 4 fr. (port, o &. 60); relie, 7 fr. (port, o fr. 8o>.

Une messe

avec participation active des fidèles par l'abbé Socvic*.

In- 16 de 68 page, t breeU, 3 fr. (port, o fr. 35).

Petit pùde pratiqw de mtskpie d'église par Axmk* Gastocé.

In- 16 d* 64 page* broche, 1 ta*. 5O i (port, o fr. 55).

La famille LoWS CHONAVEL, de R«niremont (Vosges), prix Cognacq 1938 neuf enfants vivants. M. Chonavel est âgé de 35 ans, et son épouM, née Ouénat Olga, de 33 ans seulement. (Photo F. Perrin.)

Les guérisons de Lourdes

Le D' Vallet, président du Bureau 1 des constatations, a signalé ce mois-ci, 1 dans le Journal de la Grotte, les gué- risons de Mlle Germaine Bristen, jeune protestante du Cateau (Nord), délivrée, le 6 septembre 1937, à la procession du Saint Sacrement, de multiples accidents tuberculeux mettant sa vie en danger immédiat. La Croix en a déjà parlé.

Mlle Madeleine Loger, délivrée, aux piscines, le 6 septembre 1937, d'une longue suite de -douleurs ayant commencé dès l'âge de 7 ans, avec rhumatismes articulaires aigus, continuée en 1912 par troubles cardiaques, albuminurie, phlébite avec dix-huit mois d'immobilité aggravée en 1928 par terribles douleurs occipitales, en 1930 par saignements de nez répétés et congestion pulmonaire, puis, après un douloureux séjour à Pau, par paralysie des quatre membres et tumeur du cervelet qu'opère le professeur de Martel. Celui-ci portera le diagnostic de syringomyélie et syringobulbie. Le dernier certificat de la malade, daté du 4 septembre 1937, témoigne de paralysie du membre inférieur droit et de hémianesthésie complète du côté correspondant. La guérison arrive si soudaine le 6 septembre que Mlle Madeleine Loyer vient quelques heures après, sans même me dire qui elle est, me demander com- ment voir enfin la montagne pyrénéenne qu'elle voudrait visiter après une si longue inactivité.

Rentrée à Paris, elle reprend un poste de sténo-dactylo chez un honnête Industriel israélite que sa guérison étonne prodigieusement. Deux mois après, elle prend dans Paris son permis de conduire.

Elle nous revient Joyense en action de grâces en ce mois de septembre 1938.

A

Le D' Vallet signale de mAme la guérison de Mlle Mireille Préchin, de Compiègne, guérie le 13 septembre 1937, au moment des adieux de son diocèse de l'Oise à la Grotte.

Agée de 34 ans, elle a souffert pendant vingt ans de divers accidents tubercnleux ayant en particulier nécessité l'ablation du rein gauche en 1926. La cystite, la pugelo-nénhrite du rein droit, les phénomènes fébriles et méningés ont créé des lésions permanentes incurables qui cessent tout à coup de se^anifester le 17 septembre 1937, à 11 heures, à la Grotte. Désormais vouée avec âme aux apostolats de la jeunesse, Mlle Mireille Préchin nous apparaît en 1938 rayonnante de santé.

A

Antre gnérlson contrôlée par le Bureau des constatations en septembre 1938

C'est celle de Mlle Yvette Conen, 20 ans, de Lantic (Côtes-du-Nord), guérie

dans le train de retour du pèlerinage de Saint-Brieuc, le 18 septembre 1937, d'une endocardite subaiguë maligne consécutive à une angine et à une infection sanguine du début de l'année 1935.

Juin 1937 parait marquer le terme fatal de la maladie, avec œdème blanc, météorisme et menace d'embolie. Elle descend du train guérie. Le D' Le Bourbis, son médecin habituel, note son évident changement d'état. Mlle Conen, à 20 ans, reprend set études.

Toutes guérisons qui feront dans le Journal de la Grotte,l'objet des observations médicales approfondies du D' Vallet.

Le 13 septembre 1938, les médecins du Bureau des constatations ont contrôlé la guérison maintenue de Mme Millet, de Bréville-sur-Orne, qui, venue avec le pèlerinage de Bayeux-Lisieux, fut soudain délivrée le 15 septembre 1936 de graves crises de rhumatismes datant de plusieurs années. L'impotente de jadis est devenue pèlerine alerte et heureuse en ce dernier automne.

Voilà les guérisons publiées. Que ne pourrais-je pas ajouter à propos de celles qui, réelles et splendides, ne le sont cependant pas, parce que, en un rigorisme scientifique qui fait honneur à sa critique sérieuse et serrée, le Bureau des constatations refuse de les homologuer toutes les fois que, à tort ou à raison, les médecins traitants apportent non seulement des réserves, mais encore des silences. Tel le cas de cet invalide de 7 ans, pottique immobilisé qui soudain, à son retour de Lourdes, reprend dans sa petite ville méridionale une activité inlassable autant qu'étonnante.

Parfois encore, l'étude du prodige se poursuit silencieuse, jusqu'au jour où elle apportera des preuves irréfragables. Tel le cas de cet enfant de 3 ans dont la radio est très nette: fnacture du crâne, chevauchement des oarois et extrav'asement sanguin qui interdit au praticien toute opération ayant quelque chance de succès. Le père, fidèle brancardier de Lourdes, se tourne vers Marie et fait des applications d'eau de Lourdes. Le lendemain, une nouvelle radio étonne le chirurgien. Le chevauchement est disparu, la fracture est consolidée, l'épanchement sanguin est résorbé.

Voilà des cas magnifiques sur lesquels la prudente patience du D' Vallet garde encore le silence et dont il pourra, avec d'autres, longuement parler un jour.

A

C'en est assez pour que de plus en plus Lourdes offre un fécond champ d'investigation aux médecins sérieux, même jusque-là sceptiques.

Faut-il rappeler l'étonnement d'un médecin Incrédule disant en ces derniers jours à Lourdes « Voilà des cas troublants. Il me faudra revenir quinze jours l'an prochain pour approfondir le problème. >

M'est-il permis de citer avec discrétion le cas de ce jeune médecin qui a repris le chemin de nos églises depuis le jour où il a contrôlé la guérison de sa grande malade, malade condamnée dont il m'avait dit à moi-même « Ce n'est qu'une question d'heures. Elle sera morte avant ce soir. »

Le cas de cet autre docteur protestant disant à sa malade guérie < J'étais incrédule en face de Lourdes. Et maintenant je demande le baptême catholique et j'irai à Lourdes pour remercier. »

Puis-je citer avec la même discrétion le mot pittoresque d'étonnement d'un éminent chirurgien devant sa malade opérée vainement par lui et soudain guérie à Lourdes ? 1

Je vais donc passer pour une andouille parmi mes confrères. », reconnaissant implicitement que, là où il avait vainement pansé, Dieu seul avait guéri™

A

Mais plus haut que ces guérisons corporelles fleurissent nombreuses et immortelles les guérisons d'âmes. On dirait que Lourdes n'en a jamais eu davantage.

Récompense de prières incessantes, de supplications agrandies dans une heure où se fissurent les seules forces matérielles et brutales.

Privilège du Jubilé marial on, selon le témoignage reçu de plus d'un de nos évêques de France, les conversions se sont multipliées un peu partout, éclatantes et manifestes, an royaume de Marie.

Qu'il me suffise d'en citer une ici, avec le même sentiment de discrétion que j'ai porté ailleurs,

A

Une grande malade nous arrivait à Lourdes pour guérir ou pour y mourir en terre d'élection. Tel était son vœu formel.

Une autre âme, malade, l'accompagnait, qui, dans le désarroi de son incrédulité désespérée, s'était juré de ne pas lui survivre.

La mort cueillit le pauvre corps malade sur la terre de Lourdes.

Mais celle qui s'en allait avait fait de son sacrifice suprême une oblation et une rédemption.

La rédemption fut splendide. L'âme enfiévrée et révoltée qui restait devant la Grotte s'inclina doucement sous le signe de la douleur, récapitula sa pauvre vie paienne et la porta aux pieds du prêtre et du Dieu qui pardonne, relève et réconforte.

Eile promit de revenir chaque année se dévouer parmi les grands malades. Elle le fera généreusement. Une fois de plus, Lourdes était devenue terre de miséricorde.

Elle le sera plus encore aux heures où des âmes innombrables viendront remercier le Seigneur de nous avoir gardés dan* la paix.

Précisions sur le prix du blé

D'une manière générale, les cultivateur ont été assez vivement déçus après la fixation du prix de blé par le Conseil cen- tral de l'Office. Le cours de 204 francs sur lequel l'unanimité s'était faite après d* longues tractations représentait, aux yeux des producteurs, l'extrême limite des concessions.

Las il fallut bientôt déchanter. La récolte, étant jugée excédentaire, les dispo- j sitions exceptionnelles édictées pour ce cas par le décret du 17 juin 1938 sont entrées en vigueur.

Il y a donc lieu de déduire du. prix de 204 francs:

1 La taxe permanente de résorption, fixée à 8 francs par quintal en moyenne et supportée pour moitié par le produc-

teur

20 La taxe de la Caisse de garantie, dont le montant est de o fr. 25 3° Les frais de gestion de la Coopérative

4° Surtout la taxe d'excédent, nettement progressive suivant les quantités livrées. Le taux de base admis provisoirement est de 12 francs par quintal. Mais comme l'incertitude demeure encore quant à l'importance exacte de la récolte, le taux définitif ne sera calculé que le 1" février. Jusqu'à cette date, les versements seront, à titre de provision, majorés de 50 Cette taxe, la plus lourde, varie donc de 18 à 45 francs (plus de 1 000 quintaux). Ce dernier chiffre a fait pousser de hauts cris dans le monde agricole, au pomt que l'Office a jugé utile de publier une « mise au point ». La note précise que la taxe est progressive « par tranches » 18 francs de o à 100 quintaux 22 fr. 50 de 101 à 200 quintaux et ainsi de suite, de telle flîanîère que le producteur de 1 000 quintaux se verra appliquer un taux moyen de 31 francs, et non de 45 francs comme on aurait pu le croire.

Le prix du blé peut subir, en outre, des majorations ou des réfactions: une augmentation de 1 fr. 50 par mois à partir d'octobre constitue la prime de magasinage. En août 1939, le prix de base atteindra donc 220 fr. 50.

Le poids spécifique donne lieu à une majoration de 1 franc par kilo au-dessus de 77 kg., et à une réduction correspondante au-dessous de 76 kg.

Chaque kilo d'impuretés au delà de 2 pour 100 entraine une diminution de 1 fr. 50 chaque kilo de blé cassé au-dessus de 5 pour' 100, une diminution de franc.

Enfin, des majorations peuvent intervenir, par accord entre le vendeur et l'acheteur, pour la qualité boulangère ou pour le poids spécifique lorsqu'il est supérieur à 80 kg.

Un blé est considéré comme « non loyal et marchand » et par conséquent le prix n'en est plus fixé par la loi dans l'une des hypothèses suivantes: i° Le poids de l'hectolitre est inférieur à 70 kg.;

20 Le taux d'impuretés dépasse 5 pour

100

3° Le taux de blé cassé dépasse 7 pour 100

4° Le taux des impuretés et du blé cassé ensemble dépasse 0 pour 100. On voit que la récolte abondante vaut une sérieuse amputation des prix de vente. Ajoutons que. parallèlement à la mise en vigueur de ces taxes très onéreuses, l'obligation a été imposée aux producteurs de se munir d'un titre de mouvement même pour la livraison aux organismes stockeurs. Jusqu'à présent, il n'était délivré d'acquit que pour les blés allant au moulin. L'exigence nouvelle, dont le motif n'apparaît pas clairement, soulève des protestations.

Toutes les mesures de résorption ont bien failli se révéler inutiles si la guerre avait éclaté, nous aurions béni le ciel de nous avoir assuré une récolte excédentaire. Les travaux des champs, malgré l'esprit d'entr'aide qui s'est un peu partout manifesté, auront pu être notablement contrariés ici ou là par la mobilisation partielle. Les semailles se faisant tardivement ou sur des sols moins soigneusement préparés, la récolte prochaine risque d'en souffrir. On se féliciterait j alors d'avoir mis en réserve quelques millions de quintaux, notamment ceux qu'on se propose de transformer en alcool à 800 francs l'hecto I

Par ailleurs, s'il est vrai que la médiation du « Duce » dans l'affaire des Sudètes a eu des « dessous » économiques et financiers, il n'est pas interdit de pen- ser que du blé français remplacerait avantageusement le mais dans le pain italien. Espérons donc qu'au ier février, lors du calcul définitif de la taxe d'excédent, les données du problème se seront modifiées dans un sens favorable et permet- tront d'écorner un peu moins la rémunération du cultivateur. J, T.

Les pères et mères des familles nombreuses remercient M. Daladier M. Georges Pernot, sénateur, ancien ministre. président de la Fédération nationale des Associations de famillesnombreuses, et M. Fernand Boverat, président de l'Alliance nationale contre la dépopulation, ont adressé une lettre ¡ dont nous extrayons les passages suivante a M. Daladier

La France ne pourra contribuer efficacement à la réorganisation de l'Europe, à

laquelle te* hommes d'Etat proclament leur

laquelle les hommes d'Etat proclament leur

volonté de travailler, que si ses foyers redeviennent féconds et peuplés.

Seule une polftique familiale et démographique à la fois généreuse et hardie est susceptible d'opérer ce redressement indispensable.

Qui donc oserait refuser d'encourager et d'aider, plus efficacement que par les mesures fragmentaires adoptées jusqu'à présent, ces familles nombreuses et spécialement ces admirables familles paysannes dont les enfants viennent de répondre, une foi» de plus, avec un si ardent patriotisme, à l'appel du pays ? Y

Aussi, au nom des 300 000 pères et mères de familles nombreuses comptant plus d'un million et demi d'enfants groupé» dans la Fédération des Associations de familles nombreuses de France, ainsi qu'au nom des nombreux familiaux adhérant à l'Alliance nationale contre la dépopulation, nous nous adressons à vous avec confiance, Monsieur le président du Conseil, pour vous prier respectueusement de mettre au point d'urgence le programme de politique familiale et démographique dont le pays tout entier comprend la nécessité. Les matériaux sont à pied d 'œuvre. De nombreux organismes officiels et privés ont étudié les mesures qui s'imposent n ne s'agit plus que de coordonner les effort» et d'assurer la prompte réalisation des réformes appropriées.

En conséquence, nous avons l'honneur de vous prier de bien vouloir instituer immédiatement, à la présidence du Conseil, une Commission chargée de rédiger les projets de lois susceptibles d'être soumis à l'approbation du Parlement dès la reprise normale de ses travaux.

Certes, les pères et mères de familles nombreuses ont ressenti une immense joie en voyant le péril de la guerre écarté et Ils vous sont très sincèrement reconnaissants de» efforts que vous avez déployé» en vue du maintien de la paix. Mais Ils ont la conviction que la sécurité de la France ne sera réellement assurée que le jour où le P*rU da U dénatalité »ur» été eonjoré.

Les curiosités de la langue française LA PONCTUATION

Ayant dit quelques mots, d'ailleurs suffisants. du point simple, et en ayant fini avec la virgule, je passe aux points que j'appellerai composés, c'est-à-dire aux points-virgules, aux deux-points, aux points de suspension, d'interrogation et d'exclamation.

Beaucoup de gens ne font pas nettemont la différence entre les points-virgules et les deux-points et emploient les uns pour les autres, quoique donnant aujourd'hui la préférence aux deuxpoints. Les deux signes sont pourtant loin d'être équivalents. Le point-virgule, comme le dit très bien M. Millou, marque la fin d'une phrase ou d'un membre de phrase ayant un sens complet, mais se rattachant à l'idée de la phrase suivante. On l'emploie aussi pour séparer plusieurs propositions de même nature quand elles sont trop longues pour n'être limitées que par une virgule, ou quand la virgule a déjà été employée pour séparer des compléments explicatifs ou des propositions subordonnées. Les deux-points, au contraire. annoncent soit une citation, soit une énumération, soit une explication, soit une conclusion. Ils donnent une importance particulière à la phrase ou au membre de phrase qui suit.

Une phrase de Voltaire que je trouve dans l'ouvrage de M. Millou montre très bien la différence des deux signes « Siguier et Mégret virent le roi de Suède qui tombait sur le parquet; ils s'approchèrent il était déjà mort. » Si Voltaire avait supprimé les deuxpoints et encadré « ils s'approchèrent » de deux points-virgules, il aurait eu l'air d'accorder la même importance à l'approche de Siguier et de Mégret et à la mort du roi de Suède. De même dans Renan: « Chaque jour on tentait sur eux un effort suprême; on cherchait à les faire jurer par les dieux ils s'y refusaient avec dédain. »

Les points de suspension (il faut se borner à trois et en mettre exceptionnellement un quatrième quand ils sont à la fin d'une phrase, le dernier servant de point final) expriment un bouleversement de l'ordre logique ou des sentiments, ou un calcul intérieur, quelquefois une pointe d'ironie, ou la douleur, la crainte, une passion violente, ou la mélancolie, la rêverie. M. Millou a bien raison de dire que les poètes romantiques et les romanciers en ont abusé pour traduire leur incurable mélancolie et plaire aux âmes sentimentales. Voici par exemple, cités par Le Gal, quatre vers d'Albert .Samain

Premien soin de printemps tendresse inavouée. Aux tiédeurs de la brise échappe dénouée. Careste aérienne. Encens mystérieux. Urne qu'une main d'ange incline au bord des [cieux.

Je préfère de beaucoup les points de suspension de Scarron qui maintiennent le lecteur dans l'attente d'un événement formidable pour le faire finalement pouffer de rire

J'ai vu. sans mourir de dou!eur,

J'ai tu. (siècle» futun vous ne pourrez te croire)

I rai su. (si2des futurs vous D~ poarra le croire)

Ah 1 j'en tréma encore de dépit et d'korreur 1 J'ai tu. mon verre plein, et je n'ai pu le boire

RÉCRÉATIONS

Nouveaux problèmes

765. Mots croisés

Sent iwrizuntaL 1. Propre aux chefs de famille bibliques. 2. Vaste continent. 3. Poudre d'écorce qui sert à préparer le cuir; Pronom personnel; aigle d'un organisme qui s'occupe à prévoir le temps. 4. L'Afrique en est une grâce à M. de Lesseps; Pronom réfléchi L'envers d'uao pointe montagneuse. 5. Sorte de grand cerf en voie de disparition Préfixe numéral. 6. Grandes usines qui ont presque partout en France remplacé nos sympathiques moulins. 7. Sa vue excite l'appétit, s'il est agréablement présenté Téméraires. 8. En matière de Phonétiquement partie du corps assez vulnérable RéOéchi. 9. Un des principes des huiles grasses et des graisses solMe». 10. En forme de tableaux.

Sens vertical: i. Avec résignation ou ipersévérance. 2. Nous n'aurions pas pu gagner la dernière guerre sans leur! secours. 3. Ce qui n'existe pas Fleuvel d'U. R. S. S. 4. Dieu égyptien Pro, nom personnel Phonétiquement pré- j destiné à la béatitude éternelle. 5. Elle personnifie la première civilisation égyp- tienne Les plaisanteries qui en man- quent ne sont pas bonnes à retenir. 6. Le bras des oiseaux Réunit. 7. Dans la gamme Préfixe accolé aux noms des sciences qui traitent des montagnes Négation. 8. Mis à mort Fin j d'inflnitit de plus en plus employée. 9. Vieilles nichées. 10. On qualifie ainsi tous les quadrupèdes dont la langue est d'un émail particulier (Blason). 766. Instruisons-nous Quand utilisa-t-on pour la première fois le charbon de terre ?

767> Acrostiche en calice

1. Lettre grecque fieille affirmation 2. Inilammation du poignet donné par le chef d'orchestre. 3. Dieu égyptien fleuve de Sibérie. 4. Préfixe égalitaire. 5. Le commencement et la fin de tout. 6. C'est lui qui porte la récolte. 7. Manière de vivre terminaison latine du neutre. 8. Lettre grecque pour jouer ou pour coudre. i Les diagonales sont à lire de haut en bas la première qualifie un code parU| eu: 1er auquel doit se plier le capitaine du b&Umeot désigné par 14 second..

Peu de chose à dire des points d'interrogation et d'exclamation, sinon que certains de nos grammairiens voudraient que nous imitions les Espagnols qui en.cadrent leurs phrases interrogatives ou exclamatives de deux points d'Interrogation ou d'exclamation. Le lecteur est ainsi prévenu du ton qu'il doit donner à la phrase. M. Le Gai trouve même qu'on pourrait se borner au point initial. A mon avis, cette réforme ne s'impose pas et n'aurait d'intérêt que pour les phrases très longues. Tout lecteur à haute voix, qui sait tant soit peu sou métier, s'arrange, en effet, au moment où il prononce un mot, pour lire mentalement quelques-uns des mots suivants, et ce sera bien le diable si son coup d'oeil ne parvient pas jusqu'au point d'interrogation ou d'exclamation. A propos d'exclamation, voici une curiosité de la langue française qui mi vaut bien une autre. Pourquoi, au xvir» siècle, la seule exclamation courante était-elle ah On n'en trouva guère d'autre dans nos classiques. Et pourquoi, au xix* siècle, les romantiques ont-ils changé cet ah en on ? Je serai reconnaissant au lecteur qui m'en donnera la raison.

Tous les points qui précèdent n'ont pas suffi à un original, à un poète qui s'appelait Alcanter de Brahm et qui c florissait » à la fln du xix* siècle. M. Millou nous rappelle <fae Brahm dessina un fouet déployé, et agrémenté d'un point, pour en faire un point d'ironie (le fouet de l'ironie comme le fouet de la satire.), grâ.ce auquel le sens des phrases ironiques ne risquait plus d'être incompris du lecteur. 11 exposa ses raisons dans un article de l'Echo de Paris, qui fit le tour de la presse parisienne. Il y a deux ans, M. Léo» Deffoux parlait eacore, dans l'CEuon, du point d'ironie. Le signe est indiqué par les dictionnaires encyclopédiques, notamment par Larousse, mais pour ne pas compliquer leur typographie, les éditeurs de ces ouvrages l'ont représenté par un simple point d'Interrogation entre parenthèses et je ne sache pas qu'un auteur, autre que son inventeur, l'ait jamais employé. Cela se comprend, du reste. Avec les points d'Interrogation, d'exclamation et de suspension, on peut déjà marquer discrètement l'ironie pour des lecteurs cultivés. Or. c'est avec cette seule catégorie de lecteurs qu'on doit user de l'ironie. Quand on veut s'en servir à l'adresse des simples et des illettrés, l'ironie est. comme le boomerang des Australiens. une arme de jet qui se retourne contre celui qui l'a lancée. Qu'on veuille bien en croire mon expérience de vieux militaire. Toutes les fois que j'ai vu un officier. sans doute disciple de Soerate. vouloir ironiser avec ses hommes. j'ai constaté que cette tentative aboutissait a un lamentable fiasco.

Lieutenant-colonel de Thomassow

768. Mots en losange 1. A la rose. 2. Polseon dtj mer dont la chair est très estimée. 3. Filet dont on se sert pour prendre les alouettes. ̃4. Lorgnon qui se maintient sur 1* net par la pression d'un ressort. 5. Il« sont très désagréables écouter. fi. Cachés à l'abri dos perquisitions. 7. Choisies par la vole du scrutin. 8. Nom scientifique de la lentille. 9. A la rose.

N» 769. Enigme

Je suis une dame étranger*.

Je sers l'Intérêt, le plaisir.

Et je rougis à l'ordlnalre

Sans avoir pourtant à rougir-

Mais admirez mon caractère,

Caractère rare en effet

On me fait garder te mystère

Et Je brûle pour le secret.

Solutions aux problèmes posés dans la Croix »

des 2-3 octobre 1938

N° 761. Mots croisés

N* 762. Instruisons-nous

Existe-t-il des chemins de fer qui traversent des déserts ? î

Il existe déjà de nombreux chemins de fer dans des zones désertique» le Tranaaustralien, long de 1 700 kilomètre* et reliant à travers un désert absolu /«* deux réseaux déjà existants d l'Est et à l'Ouest, a été tnauguré en 1917. Ls Transarabique, sur i 307 ktlomitret, < Damas d Médine. Le Transcaspien ttUM yuré en 1888, traverse 200 kilomètres à. dunes de sable.

Le Transsaharten aurait 2 300 kilomètres, et ses difficultés de constructions serment moindres que pour toutes les voies ferrées Précitées, mais on abandonne de plus en plus ce projet devant la facilité avec laquelle on traverse maintenant le Sahara en automobile. No 763. Logogriphe

Brosse, Rosse, Rose, Ose, Oc, h. N* 784. Charade

Cfcct -In- CbMmm.


Conte de la « Croix »

Les deux peupliers

Dans l'âpre lande, parmi la grisaille des rocs, les fougères touffues et les genêts vigoureux, ils avaient poussé, les deux peupliers, croissant ensemble vers le ciel changeant. Leurs frères étaient restés au bord de l'eau, l'bas, bien alignés au fond des prés. Ceux-là, quel hasard d'un grand vent les avait fait naître dans ce désert ?

Du sentier tortueux qui monte vers le plateau, on les apercevait de très loin, se dressant comme des flèches de cathédrale, au milieu du terrain inculte.

Quand ils étaient tout enfants, Francine et Milou venaient s'asseoir au pied des jeunes arbres. Au prin- temps, le garçon fabriquait pour sa petite compagne des « musiques » avec des tiges d'avoine glanées dans quelque champ; on construisait de petits parcs, avec la séparation pour le jeune veau « né à la montagne ». Des pierres disposées en rectangle représentaient la maison et l'étable, et de minuscules piquet fichés alentour marquaient des pacages imaginaires. C'était leur ferme, et la blonde Francine disait, entre deux cris de joie

Quand nous serons grands, nous nous marierons, et nous aurons des vaches et des brebis.

Et une jument noire, disait Milou.

Et des poules grises.

Le taureau, je l'appellerai « Mignon >, comme celui de mon père.

Les projets d'un avenir lointain, si lointain, s'échafaudaient, merveilleux.

Plus tard, aux (,ouchants rouges, les projets d'enfance se précisèrent, et, par les clairs matins, Francine, les yeux brillants de gaieté, fleurissait se lèvre d'une chanson

En gardant ses moutons blancs, Belle rose,

En gardant ses moutons blancs, Belle rose du printemps.

Quand il eut fait son temps de service militaire, l'industrieux Milou voulut partir pour Paris, suivant la tradition de ceux de sa race que la capitale, la Belgique ou l'Espagne attirait. Mais Paris est dur à qui est sans appui, et, à la barrière de l'octroi, tout comme aux portes du paradis, se révèlent beaucoup d'appelés et peu d'élus.

Milou donc, attiré par la grande ville, quitta Francine. Malgré sa gaieté feinte, le garçon ne parvenait pas à cacher sa mélancolie, et les deux peupliers, témoins de la séparation des fiancés, entendirent, par cette fin d'après-midi d'automne, ce dialogue murmuré

Milou, mon grand, tu ne m'oublieras pas? Tu m'écriras souvent ? Bien sûr, Francine. Et puis je reviendrai bientôt; alors je serai riche et nous nous marierons.

-Vois, disait la jeune fille, comme ce peuplier est beau. Ses feuilles sont couleur de, feu. 11 ressemble à une jjrande flamme; Et" celui-là, vois comme TflT est robuste et de quelle façon décidée il monte vers le ciel.

Le voiturier était venu, et à regret Milou quitta sa fiancée, et, sans se retourner, partit vers son destin. Les lettres de l'absent furent d'abord longues et fréquentes. Au pied des grands arbres, Francine venait guetter le vieux facteur montant péniblement la rude côte caillouteuse. Puis les lettres s'espacèrent, devinrent plus brè-es. Et ce fut le silence.

Francine, claustrée dans sa maison proprette, relisait les lettres de l'ingrat dont elle n'avait plus de nouvelles depuis bientôt six mois. Le printemps éveilla les nids et les chants des oiseaux; les fleurs ouvrirent leur corolle à la caresse du jeune soleil et les arbres se parèrent de feuilles nouvelles. Mais l'un des peupliers, miné par quelque mal secret, resta sec, et Francine, devant ce fantôme d'arbre, eut au cœur un choc douloureux.

Oh Milou m'a oubliée, malgré sa promesse. Dans cet affreux Paris il ne pense plus à la pauvre petite pavsanne que je suis.

Milou, dans la capitale, connut d'abord des jours sans joie, loin de Francine, puis ilJ sortit beaucoup, entraîné par des camarades à l'esprit léger, et sa petite aisance fit place à la gène. Et la misère vint, qui l'obligea, un soir d'octobre gris de tous les brouillards du quai, à s'enfuir vers la gare d'où le train l'emporta, épave ballottée, vers son pavs toujours accueillant.

A l'aube, il arriva à la petite maison montagnarde, voyageur exténué au teint pâle et au bagage léger. Vite, il prit le chemin du village natal niché là-haut sur le plateau. L'air vif gonflait sa poitrine et la joie emplissait son cœur.

LI5IEUX semble avoir été. au siècle dernier, la terre de prédi!ection où des âmes héroïques s'élevèrent jusqti au suprême renoncement d'ellesmêmes pour un idéal divin. C'est sur son sol, en effet, que sainte Thérèse et Jeanne Bigard, sublimes figures qu'enflamma le I iisir de sauver des âmes, se donnèrent au service de Dieu. La première est célèbre «f des foules Immenses viennent prier deomt ton corps la seconde est encore ignorée de beaucoup c'est à elle cependant que l'on doit la création de [œuvre magnifique de Saint-Pierre-Ap6tre, qui toaticnl matériellement d innombrables missionnaires et à laquelle on doit f extension que connaît aujourd'hui le clergé indi-

ffèite

Notre confrère et ami Paul Lesoyrd. spécialiste averti de tous les problèmes missionnaires, vient d'écrire la vie douloureuse de cette femme héroïque. Des bonnes pages de son livre. qui paraîtra incessamment chez Plon, nous détachons le passage suivant

La croix

A partir de la fondation de leur œuvre en faveur du clergé indigène, la vie des dames Bigard y fut entièrement et exclusivement consacrée. se confond avec elle. Non seulement elles se privèrent pour, lui donner plus de ressources, non seulement elle» lui donnèrent chaque instant de leur vie, mais elles se tirent quêteuses et apotre», elle* entreprirent démarches sur dénarche*, na reculant devant personne ni tut tien pour se procurer de* concoun, dis)* 6m bourse», de l'aide. du ton-

Avec une sorte d'ivresse, il revit le ruisseau aux truites bleues et le I petit pont de bois, puis le sentier pierreux, enfin.

Enfin, les deux peupliers. L'un était mort. « L'orage l'aura foudroyé », pensa-t-il, mais un près-' sentiment le fit se hâter. Quand U pénétra dans, lé village aux toits bas, où les lichens laissent leur rouille, tout dormait encore et le silence était total. Mais au bout du chemin, dans la maison de Fran- cine, une petite Sœur garde-malade, à la cornette blanche, et vêtue de bure, allait entrer à petits pas pressés. Milou courut vers la religieuse, et, le chapeau à la main, tout tremblant, il quêta du regard une nouvelle.

Ma Sœur. Et Francine ? Chut Elle repose. Laissez-la. Tout à l'heure, quand il fera grand jour, vous reviendrez. Je lui dirai] que vous êtes arrivé. La pauvre vous a tant attendu.

La de Francine fut~

La convalescence de Francine fut

longue, mais heureuse.

Et ils eurent la jument noire et les poules grises. Et « Mignon >, le tau- reau.

Milou acheta la lande où, solitaire, mais fier, se dresse le beau peuplier survivant.

L'autre fut coupé, et, à la SaintJean, il fit un joli feu de joie autour de quoi dansèrent les jeunesses. Milou et Francine' ont gardé quelques bûches qui, dans l'âtre, les soirs d'orage, écarteront la foudre du toit qui abrite leur jeune bonheur.

François-Paul Raynal.

Anniversaire 12 octobre 1492, Christophe Colomb découvre l'Amérique

Le vendredi 12 octobre 1492, après 1 soixante-dix jours de navigation, Chris- I tophe Colomb contempla avec ivresse ce qu'il croyait être le littoral de l'Inde et qui n'était autre que l'Amérique. De là le nom d'Indiens donné aux indigènes et celui d'Indes occidentales donné à leur pays, erreur que l'usage a consacrée et que Colomb lui-même emporta dans la tombe.

Christophe Colomb naquit vers 1436 ou 1441 (la discussion dure toujours!), dans l'Etat de Gènes, peut-être à Gênes même, peut-être aux environs, peutêtre à Calvi. On ne possède en tout cas aucune certitude.

Son père, issu, dit-on, d'une famille 1 ancienne de Plaisance. était oardeur de I laine ou tisserand.

Le jeune Christophe, qui ne se sentait aucune vocation pour cette profession paisible, embrassa, à l'âge de 14 ans, l'état aventureux de marin, après avoir étudié quelque temps à l'Université de Pavie la géographie, la cosmographie, la géométrie, l'astronomie et les sciences nautique's.

En 1470 on le trouve à Lisbonne, où il épousa la fille d'un navigateur habUe, Palestrello, qui avait fondé une colonie dans l'île de Porto-Santo, récemment découverte, et qui laissa à son gendre pour héritage ses papiers, ses cartes, ses instruments et ses observations.

On pense que Colomb lui-même résida quelque temps à Porto-Santo et qu'il prit part à cette époque à quelques expéditions sur les côtes de Guinée. En 1477, H fit dans la mer du Nord et en Islande un long voyage dont on a sans preuves péremptoires contesté la réalité.

Peu à peu il acquit la conviction qu'il était possible de gagner les rives orientales de l'Asie en naviguant à l'Ouest. Toute sa préoccupation était donc de trouver une route nouvelle pour arriver plus promptement au pays des épices, de l'or et des éléphants. Chose inattendue, les côtes de l'Amérique se trouvaient précisément dans le lieu où Colomb avait placé celles du Japon et de la Chine un continent inconnu reposait sous le méridien où il avait tracé le prolongement du continent asiatique et allait à point nommé répondre à l'appel que l'Europe faisait à un nouveau monde.

Pauvre et inconnu, il s'adressa d'abord au pays natal, à Gènes, qui lui refusa les navires qu'il sollicitait puis au roi Jean II de Portugal, à qui il communiqua ses cartes et ses plans et qui, par un stratagème odieux, envoya secrètement sur la route indiquée un navire bientôt ramené à la côte par la tempête.

Le projet de Colomb fut alors qualifié de chimérique et d'extravagant. Le navigateur gênois ne se découragea pas. Il se tourna vers l'Espagne (1485) et commença cette vie de solliciteur où tant de misères et d'épreuves l'attendaient.

Il finit par recruter quelques protecteurs qui l'appuyèrent auprès de Ferdinand et d'Isabelle, alors occupés à la guerre contre les Maures de Grenade. Ge ne fut qu'au bout de longues années de déceptions qu'une inspira-

tien, des approbations. Elles se «entaient moralement soutenues par la conviction qu'elles obéissaient à un ordre divin et qu'agissant ainsi « elles travaillaient pour 1 Eglise, pour son extension, pour son établissement, qu'elles sauvaient des âme» et procuraient la gloire de Dieu en multipliant les conquêtes de l'Eglise et surtout l'offrande du Saint Sacrifice ». Sans cesse, elles avaient présente à l'esprit la parole d'Innocent XI à l'un des premiers vicaires apostoliques envoyés en Extrême-Orient « J'aimerai* mieux vous voir ordonner un seul prêtre dans ce» régions que d'apprendre la conversion de 50 000 fidèles. » Parole d'or, écrivait Jeanne Bigard, h que personne ne médite, mais qui a produit l'œuvre de Saint-Pierre ».

La pensée, en outre, d'être les mères spirituelles de tant et tant de prêtres qui, pour elles et leurs morts, intercéderaient auprès de Dieu, encourageait leur zèle, stimulait leur courage. Sans doute, surtout au début, les épreuves et les difficultés ne manquèrent pas. Mais une fois de plus Jeanne, alors, s'offrit en holocauste « Quand est venue la fondation de l'oeuvre de Saint-Pierre, # écrira-t-elle bien des années après. c'est bien souvent, et quasi à tout instant, que je disais à Dieu Seigneur, donnez donc la victoire à votre Eglise. et s'il faut des souffrances me voici, voici mon corps, voici mon âme. C'est quand cette dernière était frappée que c'était le pire. Mon Dieu, je me souviens que par instant je ne savais plus que devenir. »

Leurs privations, leurs sacrifices, le soin aciuDuleux ou'eUe* avaient de tout coom-

NOS GRANDS MUSICIENS A TRAVERS LA FRANCE Paul Lacorpe, gloire De ffouga

Rien n'est plus agréable, plus «tta-| chant que la petite histoire elle recèle souvent tant de trésors cachés.

C'est une impression semblable qu'on éprouve en se penchant sur l'œuvre de Paul Lacome e: nous ne regretterons pas aujourd'hui de quitter les musiciens catalogués maîtres pour découvrir le génie de ce charmant compositeur.

Laissons donc quelques mélomanes, dont le snobisme ne rehausse pas les facultés artistiques, dédaigner certaines j œuvres de musique dite légère nous allons découvrir dans celle de Paul Lacome une finesse, une verve, une tendresse, un pittoresque qui font de beaucoup de ses petites pièces de véritables chefs-d'œuvre.

Leur grâce reste si délicate qu'ils savent toujours se faire apprécier. Sans doute ne les admire-t-on pas au même titre que la Neuvième de Beethoven, ou les Béatitudes de Franck cependant on ne les en aime pas moins autant qu'elles le méritent. | 11 semble pourtant que Paul Lacome ne possède pas qu'il ne possède pasj encore, dans l'histoire de la musique française la place à laquelle il a droit. Son nom reste absent de la plupart des, ouvrages de musicographie dans ceux dans lesquels il parait, ce n'est que pour une simple mention. Et cependant une place de choix à la tête de nos meilleurs compositeurs de musique légère lui conviendrait.

Mais nos arrière-petits-neveux qui exhumeront certaines de ses pages éprouveront cette impression de ravissement et d'étonnement devant un tel oubli qui sont nôtres, lorsque nous découvrons de petits chefs-d'œuvre de musique ancienne ignorés. Elles leur appor-

tion soudaine d'Isabelle lui permit enfin de réaliser ses projets.

Il partit du port de Palos, le vendredi 3 août 1492, à la tête de trois navires non pontés. Il avait fallu en quelque sorte bousculer les matelots pour les décider à cette aventureuse expédition, tant était grande la terreur inspirée par l'aspect de ce vaste désert de l'Atlantique, regardé comme une région de ténèbres et de mort.

C'est une véritable épopée navale qui se déroula. Enfin, le vendredi 12 octobre 1492, après soixante-dix jours de navigation, nous l'avons dit, Christophe Colomb découvrait l'Amérique. A son retour en Espagne, il fut accueilli par l'enthousiasme universel. Ferdinand et Isabelle lui confirmèrent ses titres d'amiral et de vice-roi, ainsi que tous les privilèges qu'il avait eu lui-même la prévoyance de stipuler avant son départ, pour lui et ses héritiers.

Dans un deuxième voyage, il découvrit la Dominique, la Guadeloupe, la Jamaïque, explora Cuba et commença la colonisation de ces contrées. Il eut aussi à apaiser quelques troubles parmi les Espagnols et s'attira ainsi de violentes inimitiés qui ne flrent que s'accroître lors de sa troisième expédition (1498), pend'ant laquelle il découvrit la terre ferme, longea la côte d'Amérique depuis l'Orénoque jusqu'à Caracas, établit des postes militaires et eut malheureusement encore à réprimer des séditions. Colomb obtint encore, en 1502, le commandement d'une nouvelle expédition. Ce dernier voyage ne fut qu'un long désastre. Battu par la tempête, il s'échoua dans une baie de la côte Nord de la Jamaïque, où il resta plus d'un an. Il revint en Espagne en 1505. La reine Isabelle, sa protectrice, étant morte presque aussitôt, il n'eut plus personne à la cour qui s'intéressât à lui. Il mourut pauvre et délaissé, à Valladolid, le 20 mai 1506, ignorant jusqu'à la fin, comme nous l'avons dit, qu'il avait découvert un monde inconnu.

Il laissa deux fils. Ses restes, transportés en 1536 à Saint-Domingue, ont été, après l'expulsion des blancs (1795), transférés à La Havane.

Le Calendrier.

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Dans le rayonnement de sainte Thérèse de Usieux Lfholoc<niste de Jeanne Bigard

crer au clergé indigène. au point de refuser toute obole à une autre oeuvre, faisaient des dame» Bigard deux véritables ascètes. Elles s'étaient peu à peu complètement détachées des bien» terrestres, considérant le* richesses comme un néant, du point de vue spirituel. et les bijoux comme une futilité mais le véritable détachement eût consisté à être indifférentes au sort de leurs richesses et de leurs bijoux, alors qu'elles ne voulaient *'en défaire qu'exclusivement au profit de leur œuvre, pour laquelle, d'ailleurs, elles se dépouillèrent, l'une et l'autre, entièrement.

La période d'organisation et de titonnements de l'œuvre de Saint-Pierre- Apôtre dura de 1889 à 18%.

Jeanne Bigard ne savait pas exactement ce qu'elle pouvait réaliser. Elle voulait mettre sur pied une œuvre en faveur du clergé indigène. Sa charité et son zèle la poussaient à en faire bénéficier tous les pays de Mission sans exception. Les ressources dont elle pouvait disposer étant malgré tout limitées, les bonnes volonté» qu'elle sollicitait n'arrivant pas rapidement ̃ nombreuses, la généxo»itc» qu'elle pjoro-

teront la même joie qne celle que non* J procurent ces pièces que nous décou- i vrons parfois dans quelque coin de la province française ou étrangère. 1 Méridional ioo pour 100, Paul Lacome est né en 1838 dans le Gers, à Houga, 1 berceau de sa famille, croyons-nous. Son 1 grand'père musicien de qualité, semble i s'être chargé de l'initier à son art. i L'enfant dut d'ailleurs se révéler j extraordinairement précoce, puisque à l'époque les bébés quittent leur ma- man pour les rigueurs de l'alphabet, il commença à écrire ses « Mémoires » et que vers 5 ans, il fut déjà tenté par la composition musicale. Au' collège, il di- rigea un groupe de musiciens pour lequel il écrivit de petites marches. Cela ne l'empêcha d'ailleurs pas d'étudier sérieusement l'harmonie et ses classiques. Il acquit ainsi une solide cul- ture littéraire qu'il ne cessa d'approfondir. Les vers qu'il mit en musique plu tard témoignent de son goût très sûr; les noms de Ronsard, d'Hugo, de Musset et surtout d'Armand Silvestre le poète des musiciens se retrouvent dans la plupart de ses compositions. En 1866, le jeune artiste se fixa à Paris, mais après quelques essais il ne tarda pas à abandonner la grande musique (opéra, musique de chambre) pour aborder avec succès l'opérette, à l'occasion Popéra-comique et maintes compositions de musique d'orchestre. Citons parmi ces compositions La dot mal placée (1873), représentée! au Trianon-Lyrique, animée d'une verve d'un bon esprit français. Jeanne, Jean- nette et Jeanneton (1876), où abondent des pages aussi gracieuses qu'alertes. La nuit de Saint-Jean, tout imprégnée d'un bon parfum champêtre (1882). Mme Boniface (1883) Mlle Asmodée (i8qi) La fiancée en loterie, en collaboration avec un autre délicieux musicien, André Messager (1896) En Espagne, etc.

Car l'Espagne attira tout particulièrement le musicien gascon. Il l'a parcourue pour nous offrir des pièces d'orchestre qui s'en inspirent largement. Les plus célèbres sont: Mascarade, la Feria, Estudiantina, etc. Lacome poussa même jusqu'à Tanger pour nous donner: Un soir à Tanger.

Ces suiies d'orchestre sont les seules oeuvres que nous entendions de temps à autre. Il suffit d'un peu d'attention pour les apprécier, tant ces petits tableaux sont pittoresques et évocateurs.

Rien ne saurait être plus expressif et plus charmant que ceux de cette Mascarade qui fait défiler devant nos yeux souvent éblouis un alerte Cortège, un délicat Divertissement d'Arlequin et de Colombine, un Polichinelle excentrique et désarticulé, des Mandolinistes légers avant que tout le monde ne se retrouve dans le Défilé solennel émaillé de chants à la fois tendres et chauds. La

1 L'airelle ou myrtille 1

Les airelles, petits arbrisseaux de la famille des éricacées, abondent particulièrement dans les Vosges. On les trouve dans les bois frais et boisés et souvent parmi les bruyères. Ils font partie, dans les forêts de résineux, des « morts bois qui tendent à envahir les clairières.

On désigne les fruits de ces arbrisseaux, suivant les régions, sous différents noms myrtilles, morets, raisins des bois, brimbelles, etc. Ce sont des baies globuleuses, succulentes, de couleur bleu noirâtre. Leur volume égale à peu près celui d'une petite cerise leur chair est rouge violacée au moment de la maturité, qui arrive un août et dure jusqu'à la mi-septembre. Les forêts en sont tapissées on n'a que la peine de se baisser pour en ramasser. C'est une délicieuse gourmandise.

Les baigneurs qui fréquentent les stations avoisinantes n'y voient qu'un fruit étrange qu'ils ne connaissent pas. Ils vont chez le pâtissier manger des tartelettes ou sur le marché achètent à la livre, pour un prix modique, de quoi faire une marmelade et ne pensent pas plus avant. Il est curieux tout de même que la nature ait semé ce petit arbrisseau dans les régions où nous allons soigner nos ventres délabrés.

On disait autrefois que la Providence a placé le remède à côté du mal c'est ainsi que l'on utilisait le saule qui pousse dans le marais où l'on a gagné des rhumatismes, le quinquina originaire des pays à fièvres.

Ici, par un raffinement, à côté de» eaux thermales qui guérissent l'en-

quait ne représentant pas des millions, les difficultés s'accumulant à chaque pat. La méfiance des autorité» ecclésiastiques étant extrême-, force lui. fut daller avec prudence, commencer petit à petit. Son premles encouragement, avant toute espèce d'approbation épiacopale, fut, en 1890, une Bénédiction spéciale, mais trop vague à son gré, obtenue de Léon X1I1 par Mgr Mutel, qui, lors de sa visite au Pape, après son sacre, avait, de la part des fondatrices, mis l'œuvre naissante aux pieds du Souverain Pontife.

Lorsqu'en 1890-1892 le Saint-Siège prépara effectivement la fondation du Séminaire pontifical de Kandy, destiné à préparer des prêtre» indigènes pour tou» les diocèse5 de l'Inde, on pensa, à Rome, utiliser cette œuvre naissante et, par l'intermédiaire du nonce à Paris, on fit demander aux dames Bigard ce qu'elles comptaient et ce qu'elles pouvaient faire en faveur du clergé indigène des Missions. Jeanne Bigard rédigea un rapport daté du Ier février 1892 exposant comment elle avait eu l'idée de son œuvre, comment elle la concevait, ce qu'elle avait l'intention de faire, les ressources dont elle disposait et les engagements qu'elle avait déjà pria.

Ferla, plus spécifiquement espagnole, n'est pas moins éloquente avec son vigoureux Los Toros, qui ne serait pas déplacé dans la Carmen, de Bizet. Sa Reja, sa Zarzuela qui ne dépareraient pas un des plus Jolis ballets de Massenet: celui du Cid. Tout cela nous apporte des bouffées colorées du plua pur soleil d'Espagne. Noroos encore dans l'œuvre de Paul Lacome Arvalia, Poème de ta terre, inspiré de Virgile et d'Horace, qui pourrait également s'intituler Poème des saisons. Ses Contes de Perrault, mia en musique.

Et ne négligeons pu sa musique sacrée, empreinte d'une foi sereine, heureuse son Noël, son Monument aux morts de la guerre, ses Douze Psaumes de lyriques français. Paul Lacome nous kiîsa également des pages de critique] et d'histoire très intuitives. Ne fut-il! pas un dee premiers à comprendre Wagner à une époque difficile 1 Il en témoigne dans le Cas Wagner, où il écrivit: « Je me garde de l'esprit de parti comme de la peste. Wagner a provoqué chez mol des enthousiasmes qui durent encore. (Il) est certainement une des plus riches organisations <qui se puissent voir. »

C'est en 1020, à 78 ans, que !e maître mourut des suites d'un accident. Le temps ne saurait lui être que favorable.

Mais conseillons à nos lecteurs de ne pas abandonner à l'avenir ce musicien. î A coup sûr ses œuvres les « saisiront n avec une familarité simple et de bon aloi, pour leur régal. H. DBLAULNB.

H. Dbuhjlnb.

Le Jeu du Saint Sang à Bruges

On sait que Bruges garde, en une très jolie basilique, un peu du Saint Sang de Notre-Seigneur. Une procession a lieu en mai pour vénérer spécialement cette precieuw relique.

Thierry d'Alsace, comte de Flandre et beau-frère du roi de Jérusalem, Baudoin ni. fut l'un des plus braves parmi les chevaliers de la deuxième Croisade. En récompense de ses hauts faits, Baudouin et le patriarche de Jérusalem lui confièrent quelques gouttes du sang divin recueilli sur les plaies de Jésus-Christ par Joseph d'Arimathie et Nicodème. Ce sang précieux, enfermé en une fiole octogonale, tenue par une chaîne d'argent, fut confié à l'Abbé Léonius de Saint-Bertrix, à Saint-Omer. qui l'apporta à Bruges en 1150. Ce fut une

térite, elle a fait- croître la myrtille. La baie que ndus mangeons est aigrelette et agréable, mangée crue. En compote, elle est préférable. On en fait aussi des sirops pour se désaltérer. Les Anglais, car ils en ont en Angleterre, les mélangent à la crème ou au lait pour en faire des puddings. Les ménagères alsaciennes savent en faire des tartes alléchantes 1

Toutes ces personnes-là se soignent sans en avoir l'air et prennent, en goûtant, une assurance contre les maladies des intestins.

Alors, promenez-vous dans le bois, pendant que les myrtilles y sont encore. On en revient les mains et les mouchoirs tachés, les lèvres frottées d'un rouge qui n'est pas à la mode. Tant pis, mangez c'est cette teinture qui fait tout le prix du fruit c'est de l'acide quinique, c'est la matière active.

Autrefois, au temps où l'on n'avait, en France, de thé que juste, ce qu'il faut pour faire venir l'eau à la bouche, on recueillait les feuilles de myrtille. On les séchait, et, puisque faute de grives on mange des merles, on en préparait une infusion fort agréable, dit-on.

Les temps ont changé, nous avons du thé à profusion, mais on a découvert que ces feuilles-là ont la propriété de faire baisser le sucre des diabétiques.

C'est la saison de faire la récolte. Faites vos provisions, car on n'en trouve pas en droguerie, et prenez, après chaque repas, votre infusion de brimbelle, c'est le plus joli nom que porte l'airelle ou myrtille. J. JÉRÔME.

A ce moment, l'œuvre qui, un peu plus tard, t'occupera uniquement des bounes et pensions des aéminaiiste» indigène», envisageait de doner, en outre. comme l'œuvre apostolique des omements, linges et vases sacrés. Toujour» hantée. je pense, par ses anciens désirs de vie religieuse, ce qu'elle croyait être sa vocation, Jeanne, à plusieurs reprises, envisagera mais Rome finalement l'en dissuada la création d'une aorte d'Institut ou communauté religieuse, dite de Saint-Pierre. Dans le mémoire de 1892, on trouve la première esquisse de ce projet

a H me semble que le moyen le plus ef- ficace pour atteindre le but que je viena d'exposer serait, écrit Jeanne Bigard. la grâce de Dieu aidant, et avec la Bénédiction de notre Très Saint-Père le Pape, de déterminer quelque* dames pieuses et voulant renoncer au monde, à se réunir à nous pour consacrer leur fortune, ou une partie de leur fortune, et leur travail au clergé indigène. Cette sorte de communauté, très humble et peu nombreuse à son début, formerait un centre d'où l'on pourrait étendre l'oeuvre aux personnes du monde. Parmi «dles-ei « poapM kopm s I* ém

Le proscrit Café de Paris Le fils du cheik

Cher Stevenson 1 Il ne lui aura pas iulfl de griser nos imaginations enfanines avec ces romans d'aventures dont jn avait tant de mal à nous arracher. 3uand nous les lisions, une muraille impalpable mals inentamable nous séparait lu monde extérieur. Le canon eût pu Lonner, nous ne l'eussions pas entendu. ibsorbes que nous étions par d'autres fusillades la terre eût pu trembler, nous ne l'eussions pas senti tellement nous enBévrait la découverte de l'Ile au trésor. Les livres sont peut-être en un coin de bibliothèque. Quelle pudeur, quelle fausse honte ou quel respect pour notre enfance nous interdit de les ouvrir 1 Hélas Quelles exigences dites intellectuelles nous en font ouvrir d'autres qui ne sont pas toujours plus nourrissants t Mais le cinéma nous délivre de ces scrupules et nous retrouvons avec ravissement les fortes Impressions de jadis. Avez-vous lu les Aventures de Balfeur, dont le Proscrit (1) est un épisode 1 Que vous les ayez lues ou non, oe nlm vous passionnera pareillement.

En ce temps-là, l'Ecosse venalt de prêter serment d'allégeance à S. M. le roi d'Angleterre. Mais des clans ayant à leur tête Alain Breck refusaient la suzeraineté nouvelle et luttaient pour l'indépendance.

Alain Breck n'est pas un brigand. Il croit seulement devoir rester fidèle aux anciens rois d'Ecosse lui-méme descend des Stuart et proteste contre la perception abusive des impôts. N'empêche qu'il se met hors la lot et que sa capture vaut une fortin». (i) Balzac.

fête magnifique dans la ville parée de fleurs et d'oriflammes. Actuellement, la fiole est placée dans une admirable châsse exécutée en 16141617, par Jean Crabbe. Cette châsse est surmontée d'un baldaquin sur lequel »e trouve le pélican, symbole du Saint Sang. La procession pour vénérer la relique fut organisée dès le ME* siècle. Le cortège comprend une partie religieuse et une partie historique. La partie religieuse retrace toute l'histoire sainte depuis Adam et Eve chassés du paradis jusqu'à la naissance du Christ puis c'est la vie de NotreSeigneur Nativité, Présentation au temple, fuite en Egypte. Jésus parmi les Docteurs, vocation des apôtres, Jésus enseignant ses disciples, Jésus bénissant les enfants, entrée à Jérusalem, Jésus arrêté au Jardin des Oliviers, Jésus bafoué et flagellé, Jésus condamné, la sanglante montée au Calvaire, le prix de notre Rédemption, etc. La partie historique nous montre le Saint Sang apporté de Terre Sainte à Bruges, et l'on volt les bourgeois et les Corporations du moyen âge, les hommes d'armes et les chevaliers. L'un des plus beaux groupes est celui de l'Horamah (entrée triomphale du groupe à Jérusalem), et .celui qui est composé du peuple de Bruges entourant la marche du Saint Sang. Le cortège s'arrête près de la basilique, et l'évêque la bénit pendant que le carillon et le grand bourdon se font entendre.

Cette année, la ville de Bruges a voulu faire mieux encore, et des représentations du Jeu du Saint Sang ont eu lieu en août devant le beffroi L'auteur du Jeu est le P. Jozef Bonn, la musique du compositeur Arthur Meulemans; M. Auton Van de Velde fut le régisseur. Plus de 2 000 Bru.geois ont prêté leur concours, et le beffroi, avec sa tour de 80 mètres, ses crénaux, ses galeries, ses fenêtres, fut la scène I réelle; on l'a vu illuminé et chargé d'anges d'or, on l'a vu fourmillant du peuple des métiers, et les cloches des églises, des chapelles et des béguinages se sont mêlées au son des trompettes thébalnes du sommet de la tour, aux sons d'argent des cloches du carillon et à la voix puissante de la cloche de triomphe.

Le Jeu se composait de trois parties la première se passant à Jérusalem le Vendredi-Saint le sommet du beffroi était alors le Calvaire où des centaines d'anges venaient recueillir le sang du Christ Dans la deuxième partie, c'est le beffroi du moyen âge avec les gens de métier chantant le Salve Reqina à Notre-Dame des Halles, et la réception grandiose de la relique. Dans la troisième partie on voyait comment la relique protégea la ville pendant la guerre.

Les costumes avaient été particulièrement soignés et s'inspiraient des oeuvres des primitifs flamands on y voyait les robes flottantes et les ailes en fleurs opposées aux figures fantastiques de BreugheL Ce spectacle magnifique put encore augmenter l'attrait de la célèbre villa d'art, si riche en trésors et que des guides officiels firent visiter gracieusement. Initiative qui complète celle des voyages d'art organisés officiellement par la Belgique, et ce sont des exemples à suivre.

GERMAINE MAILLET.

personnes qui verseraient la somme nécessaire pour la fondation de bourses a perpétuité 2" de* personne» qui, moins riche» ou moins généreuse», payeraient seulement la pension annuelle d'un séminariste qu'elles auraient adopté pour une ou plusieurs années, ou pour tout le temps de ton éducation cet aortes d adoptions fonctionnent déjà en plusieurs Mission» et font beaucoup de bien 3" enfin, de simples associées qui contribueraient à l'œuvre par une prière quotidienne, par une offrande annuelle d'argent et par leur travail ou même par leur travail seul Ii elles étaient pauvres. Il serait abaolument contraire à me* idée*, de se procurer des ressource* par des vente» de charité. concerts, etc. De même, je voudrait que les personne» qui se joindraient à nous fussei.t bien résolue* à ne faire aucune espèce d'économie sur leur revenu on garderait seulement les fonds nécessaire* pour vivre et, au bout de chaque année, les économies que l'on auraient pu faire teraient versée» intégralement au profit des Séminaires je trouverait absolument contraire à l'esprit d'apostolat qui devra nom animer, de faire des réserve» pour l'avenir, tandi. que les vocation» aacerdotales et religieuses périssent faute de ressources pécuniaires. » Alors que dans la suite, les dame» Bigard défendront jalouaement leur œuvre contre toute ingérence de religieux, de quelque Ordre qu'ils fussent, afin qu'elle restât générale, séculière, et ne fût pat absorbée par une Congrégation quelconque, à e* moment, Jeanne demandait formellesmsjI, ̃ ftvoç j*»»"^ », <jm le dûectevr

Dans an fauteuil

La jeune David Balfour, lui, reeyeott la loi, ainsi que le lui a enseigné son vieux mattre. Parti rejoindre son onefle, le seigneur de Balfour, il fera. ooaaatesance d'Alain Breck. Il considère ce dernier comme un rebelle et ne le lui envoie pas dire. Néanmoins, il le trouve nohle, quoique du mauvais côté ». Je gâcherais votre plaisir en vous narrant comment David doit faim v»lo*r ses droite auprès de son oncle usurpateur, comment cet onole tente do «'en débarrasser en te faisant enlever «ut un touche navire, comment Alain Breck et David se retrouverai à bord.

Alain Brook, qui est le tprotooUur d'une délicieuse jeune fille. protégera aussi le garçon et démasquera le vieil oncle. Dénoncé, il sera condamné à être pendu. Mais David 1er sauvera à son tour et, assuré de la paix en Ecosse et de ia fin des injustices, il partira en exil avec la jeune m le devenue sa femme, tanda que David inaugurera son rôle d'authentique seigneur de Balfour.

Sans doute, le cinéma n'a-t-U pas eu grand'chose à inventer. Le principal est que le nlm respecte l'atmosphère du roman, en rythme les péripétie», en campe les héros.

Il n'atteiut pas le pathétique de Capitaine Courageux, tiré de Kipling, soutenu par la grandeur morale et les images marines. Je le rapproche nêanmoins de ce chef-d'œuvre pour le recommander chaleureusement.

Parmi les Intreprètes on revoit avec plaisir le jeune Freddi Bartholemiew et le sympathique Warner B&xtar.

Vous voue souvenez peut-être de ce jeu d'un goût contestable qui fit fureur dans la sooiété américaine. On feignait un assassinat et il s'agissait de découvrir le coupable parmi les invités. Cette distraction (!) s'appelait une « murder-party •.

C'est à cela que fait penser Café de Paru (2), de M. Yves Mirande.

Le Café de Paris est, une nuit de Saint-Sylvestre. le rendez-vous d» ce qu'on nomme le « Tout-Paris et qui compte, au contraire, un monde très limité, quoique très vague. Le marquis ruiné y côtoie des trallquante d'armes le gigolo y rencontre le don Juan sur le retour l'auteur dramatique cause avec le commerçant. Quelqu'un, dans un sursaut de dégoût luolde, dira « Ils sont beaux en habit 1 Si noua pouvions les voir nus, voir leur Ame I

Et voici leur mattre à tous, un certain Lambert, directeur d'un journal de chantage.

A minuit, une minute traditionnelle d'obscurité. Quand la lumière revient, Lambert est affalé sur son assiette, un couteau à découper dans le dos. La polloe arrive. L'enquête est menée sur place Qui est l'assassin ? Toutes le* personnes présentes peuvent être soupçonnées, car toutes avaient un intérêt quelconque à la mort du maltre-oharrteur.

Le coupable est évidemment celui à qui on ne pensait pas. Je veux dire à qui la police ne pensait pas, car il v a toujours des spectateurs aussi Intuitif! que la Jeune personne prise de ohampagne, dont une remarque Inconsidérée donne la clé du drame.

L'originalité du film est qu'il respecte les trois unités classiques ne temps, de lieu et (faction. L'Interprétation group* tout un tôt de vedettes, entre «otres, Jules Berry, Pierre Brasseur, Vera Korèna et Simone Berrian. Pour le fond, le pcri oup j'ai dit du scénario laisse entendre les réserve» quil néoeasHa Indépendamment du crime, l'humanité qui évolue là dedans est fort peu recommandable.

On « ressuscite Rudolphe VaJentino I Vedette masculine du cinéma muet, Rudolphe Valentino a été l'objet, durant sa vie, d'une sorte d'idolâtrie qui contant» après sa mort vieille déjà de douze ans. Il parait que des messes sont dites chaque année pour lui et que des milliers de femmes ne cessent de venir prier sur sa tombe. Je ne critique pas les messes ni les prières, loin de là I Mais le sentiment qui dicte ces gestes pieux laisse rêveur. Prestige des ombres I Nostalgie humaine d'amour et de beauté 1 qu'il en soit, un cinéma parisien réédite un des plus grande triomphes de celui que la ferveur des foules féminines a paré du titre d'Amant éternel J'ai vu le Fils du cheik (3) avec une curiosité amusée. N'était la présence de l'Idole, cette bande n'a rien qui puisse faire crier un chef-d'œuvre, même en se replaçant à l'époque elle a été tournée.

On avait alors un mépris superbe 'de t'authenticité. approximative et de la vraisemblance II semblait aussi que la farce dût toujours accompagner le drame.

Quant aux acteurs. Us exprimaient puérilement leurs sentiments à coup di mimiques, de grimaces et d'yeux blancs. Et Valentino Eh bien oui, c'était un grand, très grand artiste. Lui seul, dans ce film, a l'air naturel, lui seul n'est pas démodé.

Lui Si beau, qu'il fût, qu'esUl maintenant ? Ce n'est que eon double, qui mourra, quand les « Inconsolables seront mortes à leur tour. Parce qu'une ombre chasse l'autre.

Fauteuil 22.

(2) Normandie.

(3) Studio de VEtoUe.

de l'œuvre (Cl choisi dan* la Compagni» de Jésus.

Au clergé indigène. les dames Bigard avaient t'intention terme, dès cette époque, de conaacrer, non seulement toutes leun forces et toute leur vie, mais toute leur fortune. De quoi *e composait exactement celle-ci ? Rome se te demandait. Jeanne l'avoua franchement reconnaissant en même temps que c'était insuffisant pom répondre à tou* les besoin.

a Ma mère et mot, nous won* ensemble un revenu d'environ 8 500 franc» de plus, ma grand'mère maternelle, très pieuse et très bonne, met chaque année à notre disposition environ 4 000 franc», elle nous a même promis de nous continuer chaque année ce généreux secouis, et je puis vous confier que, presque chaque année, elle nous donne davantage. Elle conserve pour elle seulement ce qu'il lui faut pour vivre. je doit avouer qu'en nous faitant ces libéralités. elle a surtout poui but de nous permettre de vivre à notre ail» et de nous paver des saisons d'eaux dont nom avons eu besoin depuis cinq ans. Mais nous trouvons moyen, en faisant de l'économie, de faire passer presque tout dans les Missions. Nous vivons très retirée», sans domestiques, et sauf un billet de 1 000 francs consacré chaque année à notre saison de Vichy, non* ne faisons pas d* grandes dépenses.

Ma grand'mère est très affectionné. aux missionnaires et on peut supposer qu« son dévouement pour eux et pour nout ne diminuera pat lorsqu'elle connaîtra not projets qu'elle ignore encore absolument, a


Fruits de Munich

Les accords de Munich porteront leurs fruits. Pas nécessafrement ceux qu'avaient prévus creux qui les »ignèrent. Jean Pupier écrit, dam < la Journée Industrielle >

Plusieurs confrères s'émenvent maintenant de voir que, suivant l'expression qu'employait hier M. Lucien Bourgués, c le martyre tchèque dépasse le» bornes », Fort bien, rnai-s quelles bornes? Il n'y en a pratiquement plus d'autres, jusqu'à nouvel ordre, que celles que l'Allemagne voudra bien s'assigner elle-même. Rien dans ce qui vient de se faire ne nous a paru plus amèrement puéril que cette sorte de confiance faite à une c neutralité » sagement réglée pour protéger désormais la nouvelle Tchécoslovaquie. La neutralité? Pour un pays à peu près entouré par l'Allemagne et dont les frontières sont ouvertes peut-eHe être autre chose, en pratique, que la sujétion à l'Allemagne? Dans les propos pleins de noblesse et d'abandon qu'ils viennent de tenir, les anciens et nouveaux dirigeants de l'Etat tchécoslovaque ont-ils fait autre chose que de tirer les conséquences inéluctables de la situation nouvelle de cet Etat?

Nous n'avons pas fait au peuple qui vient de jouer jusqu'au plus extrême péril pour lui la carte de c l'Europe du droit l'injure de nos condoléances. Mais c'eût été lui faire une autre injure, celle de le croire inapte à comprendre la réalité, que de ne pas nous attendre dès Munich à ce qui maintenant arrive.

Georges Blun, le correspondant d'Allemagne du c Journal », fait ces réflexions

On se souviendra que des discussions assez vives avaient eu lieu hier, à la Commission, parce que les Allemands avaient poussé leur avance dans certaines régions, et notamment dans la quatrième zone silésienne, au dtià des lignes de démarcation fixées à Munich. Oh avait pensé que la synthèse ainsi réalisée par l'Allemagne eatre le plan de ^lodesberg et l'accord munïchois busciterait de sériemes difficultés.

II semble que ce soit justement le contraire qui doive se produire et que, dans les propositions germaniques au gouvernement de Prague, il soit question, non seulement d'une renonciation aux plébiscites prévus, mais d'un; cessation définitive de toute avance germanique 1 oui le 10 octobre. A ce'.te l«!e, tous les territoires sudètes revendiqués par le Reich seront en sa possession et prendront le nom de Reichsgau.

On conserve l'impression que les Allemands, qui recherchent maintenant un accord direct, politique et économi<Tue avec la Tchécoslovaquie, ont voulu épargner aux deux pays les vicissitudes de plébiscites qui auraient surexcité inutilement les passions. Dans certains milieux, on voit une confirmation de la volonté de conciliation du Reich dans l'accueil que l'on a fait à Berlin à la démarche de l'ambassadeur de Grande-Bretagne, effectuée ce matin, demandant qu'il soit mis nn terme aux émissions antitchèques de la radio viennoise. Les populations des Ilots de Brunn et d'Iglau, où devaient avoir lieu des plébiscites, seront échangées contre les Tchèques des régions sudètes.

Cet acccrd. s'il se c >i)ttrmaU, ne pourrait que recueillir l'approbation de tous, çcrWFce qu'il- permettrait au. retour «ccé«̃ iér# ver» un état de choses normal et' aussi paff que le monde étranger se trouverait libéré d'un seul coup des préoccupations que n'auraient pas manqué de provoquer -te» campagnes plébiscitairea.

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Le procès ordinaire de la cause de béatification du P. Bellanger, Frère de Saiet-VIncent le Paul et auuftnler militaire va s'ouvrir à Arras

S. Exc. Mgr Dutoit, évêque d'Arras, présidera le dimanche 9 octobre, à 17 heures, en la chapelle Notre-Dame des Ardents, à Arras, l'ouverture du procès ordinaire pour la cause de béatification du P. Bellanger, Frère de Saint-Vincent de Paul (1S61-10.03).

« L'aumônier militaire de l'Ave Maria », c'est ainsi que les soldats et tous .:cux qui le connurent appelaient l'abbé Georges Bellanger, dont on sait la touchante dévotion envers la Sainte Vierge et l'amour du chapelet.

S. Exc. Mgr l'évêque d'Arras publie une ordonnance en vue de la recherche des écrits du serviteur de Dieu Georges Bellanger, prêtre du diocèse d'Arras, de la Congrégation de Saint-Vincent de PiUl.

Aux termes de cette ordonnance donnée à Arras, le octobre, en la fête dit Très Saint Rosaire, tous les fidèle» qui Miraient entre leurs mains des écrits

»j^v j

émanés du serviteur de Dieu Georges Bellansrer (c'est-à-dire non seulement les livres Ou feuilles imprimées, dont le Serviteur de Dieu est l'autenr. mais tous les manuscrits, lettres, discours, journaux, autobiographie, etc., en un mot tout ce que le Serviteur de Dieu n composé ou dicte) sont tenus de remettre lendits écrits ou, au moins, une copie collationnee sur l'origine et déclarée exacte par le curé de la paroisse des fidèles possédant cet .Vrit« à la «̃hancellerte de lVvikhé d'Arras. avnni Io 1" janvier io3o.

Dès la première partie de son ordonmnce, Mgr l'évêque d'Arras déclare a Aussi bien il n'y a qu'une voix pour proclamer que la cause du P. Bellanger jt» péMate m«o lu plus *ûiea garantit**

G. de Uarrilly note, dan* « l* Petit Bien »

Une évidence crève Ut yeux c'est que le couloir slovaque et ruthènt constitue pour l'Allemagne plus qu'une ten»tation, pins qu'une promesse, la certitude absolue de pouvoir, à .son heure, se jeter sur le blé et le pétrole roumains. Il n'y a pas deux manières de fermer hermétiquement cette porte, il n'en existe qu'une. La pnciion polonohongroise interdirait définitivement au Reich la réalisation de ce rêve d'hégémonie européenne. Hitler le sait Ii bien qu'il pousse de toutes ses forces les Slovaques vers Prague. Les Houmains le sentent si bien qu'ils travaillent sans attendre mâls en douceur pour 'ménager les susceptibilités allemandes à s'intégrer dans cette formation qui les rassure et les sauve. Il y a des symptômes éclatants, devant lesquels il «erait insensé de vouloir fermer les yeux l'évidence du rapprochement polono-hongrois est de ceuxlà. Comment ne pas voir ce qu'H y a d'impératif et d'instructif à la fois dans le regroupement de ces deux nations indépendantes et fières et dans l'approbation active de la noble Roumanie ? Comment ne pas comprendre ce qui est inscrit sur les cartes d'Europe, le facteur inespéré d'équilibre et de paix que constitue ce groupement né spontanément de la menace allemande? Comment ne pas sentir que la France a là l'occasion de redresser immédiatement sa position internationale ?

Au lieu d'abreuver de ridicules remontrances et de menaces inconvenantes la Pologne, qui fut toujours loyale; au lieu de négliger la Hongrie qui, depuis vingt ans, n'a cessé, mais en vain, de chercher notre contact, au lieu d'oublier la Roumanie qui n'a jamais démérité, que la France prenne enfin conscience de ses atouts et qu'elle ne les sacrifie pas stupidement aux redoutables chimères du rapprochement franco-allemand. Nous avons fait assez de sottises comme ça. Il est temps de sauver notre vie.

CARNET FAiniLJAL-. MARIAGE. On recommande aux prlêres le mariage de

Mlle Aracy Négrrlnl avec M. Jacques Brabant, employé à la Maison de la Bonne presM, qui sera célébré le 15 octobre, en l'église Saint-Léon, & Pari».

NAISSANCE. M. et Mme Michel du Sert sont heureux d'annoncer la naissance de leur petite-fille Brigitte, a Tèbourba (Tunisie).

ORDINATION SACERDOTALB. On recommande aux prières l'ordination sacerdotale de

M l'abbé René Carré, qui recevra la prêtrise des mains de S. Exc. Mgr Tlssler, évêque de Châlons-sur-Marne, le 9 octobre. Frère de M. l'abbé Georges Carré, vicaire à Vertus (Marne).

PRISE D'HABIT. On recommande aux prières la prise d'habit de

Mlle Lucie Carré, en religion Sœur Saint-Jean de la Croix, qui a eu lieu le 16 septembre, chez les Sœurs de l'EnfantJésus de Reims. Sœur de M. l'abbé Georges Carré.

ÉUt-major général de l'armée

M. le général de division Dufrénois, chef de la section technique de l'artillerie, est placé dans la section de réserve.

«Hfr4H

MM. Blum et Jouhaux

reçus par M. Daladier

,t" ,t .).

M. Daladier, président du Conseil, a eu, samedi matin, une courte conversation avec MM. Léon Blum et Léon Jouhaux.

de tuccès. Sa réputation de sainteté était déjà bien établie de son vivant. L'un de nos vénérés prédécesseurs, Mgr WilHez, un jour qu'on lui présentait la soeur du vaillant apôtre religieuse carmélite n'hésitait pas à lui dire « Vous êtes la soeur du plus saint prêtre de mon diocèse. i> La haute sagesse de celui dont nous avons recueilli, quoique indigne, la succession immédiate sur le siège de Seint-Vaast, Mgr Julien, avait trouvé à, propos d'approuver une prière composée peur demander la béatification du grand apôtre de l\4t>e Maria.

Enfin, à l'occasion du 25" anniversaire de sa mort, en 1927, un service solennel avait été célébré à Notre-Dame des Ardents, devant une assistance considérable et l'aumônier militaire d'alors, M. le chanoine Vitel, aujourd'hui directeur de la Croisade eucharistique, apportait à la mémoire du P. Bellanger, son prédécesseur, le témoignage d'admiration et de vénération reconnaissantes qu'il savait être celui de tous ses auditeurs.

Depuis lors, la biographie du P. Bel.langer, que nous devons à la piété et au talent de M. le chanoine Trochu, a mis au jour tout un faisceau d'arguments dont il est difficile de contester la valeur. Et la réputation de sainteté, préliminaire indispensable d'un procès de béatification, est universellement admise. Ajoutons que, dans ces derniers temps, des faveurs signalées, dont une au moins nous parait digne d'être retenue, ont répondu à la confiance des lîdèies ̃ elles seront soumises à l'examen des juges qualifiés. »

Ajoutons que les jugej choisis par Monseigneur d'Arn», et qui prêteront serment au cours de la cérémonie de di.manche. sent appelé» à siéger août la présidence de M. le vicaire général Caron, doyen du Chapitre calhédral. Terminons par cette cencluaioa du chanoine Trochu, qui écrivait dans la vie de l'abbé Bellanger « Tous les genres d'apostolat, «emble-t-il, sont représentés dans le calendrier des saints, sauf, sans doute, celui de l'aumônerie militaire. »

Plaise à Dieu qu'un jour soit élevé à la gloire des autebt cet a aumônier de IMre Maria », précurseur et modèle de' tant de prêtres qui se sont dévoués et immolés pour l'Arne du soldat, au cours de la dernière guerre I Par le chapelet et l'Hcwtie, l'abbé Georges Bellanger fit un bien immense à des jeunes gens, jusque-,Id presque abandonnés. Le Christ el sa Mère ne laisseront point tomber dans l'oubli son nom et son exemple. C'est ce vœu qui commencera, dimanolM, de « réaliser.

J~c.l4ao D~a~.

Messes aux intentions du Pape à l'occasion de notre 37e Congrès

« A la suite de l'émouvant article de 1 M. l'abbé Mefklen, paru dans la I Croix », jt vous envoie ma participation [ et cette de ma femme ef de mes enfants. f à bette œuvre. Elle sera, de notre part (famille de neuf enfants, dont rainé a 14 ans), un témoignage d'amour au Souverain Pontife. V., employé. « Par ce même courrier, je vous adresse un mandat de 12 francs, pour contribuer aux souscriptions en' faveur de la paix et aux intentions du Pape, afin qu'une masse de plus soit célébrée pour toucher le Cfeur de Dieu en faveur de notre cher^ftays et pour le saint Yieillard du Vatican, auquet nous portons rénération, respect obéissance. »

« 'Tai rttuénB plusieurs messe» et vous les envoie pour là souscription ouverte récemment dans « la Croix ». Mes amies et moi souhattons qu'on puisse (aire, comme à Lourdes, un triduvm de prières ininterrompves à Montmartre ou à Nope-Dame-des-Victoires afin d'obtenir la fin de cette affreuse menace qui bouleverse l'Europe et de consoler un peu le Saint-Père, si te* 'dément éprouvé en sa fin de règne. »

« Selon le désir de Notre Saint-Pêre le Pape, je me rais une joie autant qu'un devoir de vous adresser la somme de 20 francs pour célébrer deux saintes messes, en lesquelles J'ai grande confiance car lorsque je souffre trop moratement c'ust en faisant célébrer quelques messes, accompagnées de neuvaines, soit au Sacré Cœur ou à la Sainte Vierge, que je trouve la plus grande consolation, aussi puis-je dire que mes prières sont presque toujours exaucées. Que tout chrétien prie arec confiance, Dieu, ne peut rester sourd au sacrifice de son divin Fils, renouvelé si souvent, » « Une lectrice assidue du journal, Institutrice privée du diocèse de Montauban, actuellement en vacances dans l'Ariège, se fait une pieuse joie de vous adresser ci-inclus sa modeste obole. i (10e liste de souscriptions)

Mine Martlpor, 10 fr. M. G. Legionnet, 50 fr. Anonyme de SIvry-snr-Mense, 50 fr. Mme Tisseau, 30 fr. Mme Marcel 'Crespln, 30 fr7 Mme Kentaird. 20 fr. Mme Corre, 20 fr. MUes Gérard. 20 fr. Mme Vieille, 30 fr. Cours Saint-François, 25 fr. Mlle A. Parlset, 20 fr. Mme Marchisio, 20 fr. Mme Bllnean, 3* fr. Mme Ruelle, 50 fr. Mme Goumal, 24 fr. M. Mauric Grand, 10 fr. M. Germain Lemaitre, 50 fr. Xflles Dufragne, 10 fr. M. Cansrad, 20 fr. Mme Masse, 20 fr. M. et Mme Chandière, 25 fr. Mme Vinceneux, 40 fr. Mme Jean Martin, 36 fr. M. Jean-Marie Foucher, 50 fr. Une grand'mère normande qui trouve votre idée bien belle, 50 fr. M. J.-B. Chatelus, notaire, 50 fr. Général Jouffroy, 50 fr. M. G. Aubry, 50 fr. M. Fernand Lesage, pharmacien, 50 fr. M. Claude Pltlot,- 50 fr. Une veuve de guerre et son fils, 50 fr. M. M. Languille, 50 fr. M. E. Lauruol, contributions, 50 fr. M. Clovis et Mlle Marie Delaume, Mlle Savine Blondeau et M. Etienne et Mlle Marie Bollé. 70 fr. Mlle Anna Jougla, 50 fr. M. Ludovic Guindou, fils, commerçant, 35 fr. Mme Ludovic de Castaigner, 24 fr. Un groupe de mères françaises, 70 fr. Mme Pourchet et Mme Ory, 60 fr. Mme Laurent, 50 fr. Mlles Mlgnot. 50 fr. M. Pierre Barbot, 50 fr. Mlle Clochard, 70 fr. M. Thimonler, 20 fr. Mme Relle, 20 fr. A. W., 50 fr. M. Boucher, 10 fr. Mme Boucher, 50 fr. M. Camille Jorand, 10 fr. Famille Delatte, 20 fr. M. Grosselin, 20 fr. Mme Dupont, 20 fr. Mlle Antoinette Franquevllle, 50 fr. Mlle M. Le»and, 10 fr. M. R. Pubellier, 50 f r.. M BUrre Cordier, 10 fr. Mme et Mlle Calllaud, 30 fr. M. Gouet, 30 fr. Mme Charbonneau, 12 fr. M. et Mme Moulin, S6 fr. M. Léon Patry, 50 fr. Mlle Isabelle Taufour, J2 fr. Anonyme d'Andelot. flO f i\ Jïme Sa-âttatv unbt à» trois 'perlonnes, 36 fr. Anonyme, 3,laine-et-Loire, 50 fr.

Une petite-cousine de Lonis VeulUot, 12 fr. 35. Confiante au Sacré Cœur, 50 fr. Mme veuve C. Millau, 13 fr. Mme Cugand, 10 fr. M. Jean-Marie Donat, 10 fr. M. l'abbé M. Dupont, 12 fr. Une famille de Morqulon, 6 fr. 50. MM. Louis Toxe, père et fils, 27 fr. Mme Galtier, 20 fr. M. AnJré Rlou, 48 fr. Marquise de Longvtllicr*, 50 fr. Mme Clémentine Pallegois, 20 fr. Mme Augusta Rivet et Mme Blanche Viret, 20 fr. Mme veuve Meresse-Crousse, 15 fr. M. G. Lionnet, 30 fr. Une Sœur, 30 fr. r. Sept personnes de Loemariaquer, 84 fr. M. Léon Halgand, 85 fr. M. E. 25 fr. M. Granier, 25 fr. Mme de La Héronnière. 24 fr. M. Lebailly, 50 fr. Mme Montagner, 10 fr. Mme veuve Demarest, 50 tr. Mme veuve Paul Anterrieu, 20 fr. Les religieuses du SaintEsprit de Ker-Anna, 50 fr. Mme Fuzy, 100 fr. Une Fleur de Lys et sa sœur, 40 fr. Mlle Madeleine B., h V. 10 fr. M. Tabournlt, 12 fr. Mme Perrin, 20 fr. Une Menséenne, 13 fr. Mme Guérin, 12 fr. M. A. Griffon, 12 fr. La petite obole d'une Enfant de Marie, 12 fr. G. F., 12 fr. M. Masson. 1» fr.

Les conflits du travail

La grève partielle des Chantitrs de la Loire

s'étendra-t-elle à toas les ouvriers ¡ Un mouvement de grève intéressant! 200 soudeurs électriciens a éclaté, vendredi après-midi, aux Chantiers la Loire, à Saint-Naaaire. où se construit le cuirassé de 35 000 tonnes, Jean-Bart. Le Syndicat des métallurgistes a déclaré que si les soudeurs n'obtenaient pas satisfaction, le mouvement s'étendrait lundi aux 2000 ouvriers du chantier.

Le conflit da textile da Nord M. 1. Charles Pomaret, ministre du Travail, a reçu vendredi une délégation ouvrière de l'Industrie textile du Nord. Le ministre a exposé à la délégation ce qui avait été fait ou allait êlre fait concernant la non-application par certains patrons des sentences surarbitrales, les congés payés et l'industrie textile à domicile.

Au sujet des salaires, il & indiqua que la procédure arbitrale pourrait s'engager et être accélérée aussitôt que les ouvriers auront apporté les précisions nécessaires concernant leurs revendications relatives aux salaires de base.

Le cartel des services pablics demande le rajastement

des traitements

Le cartel central des services publics a adressé à M." Daladier une lettre dans laquelle ii demande instamment au gouvernement de proposer rapidement au Parlement des mesures tendant à l'amélioration des traitements, salaires et retraites des fonctionnaires, cheminots, agents et ouvriers de l'Etat, des services publics, communaux, dé- partementaux et concédés, en activité et retraltés.

Nous désirerions, poursuit la lettre, que sans attendre le vote du budget de 1939, le gouvernement se préoccupe d'apporter les améliorations Indispensables à cette situation ».

Le trapail reprend

aux usines Salmson

Sous la protection de !a police, la reprise du travail s'est effectuée partiellement, samedi, aux usines Salmson. Aucun incident n'a éM signalé.

On signale que, vendredi.. dans certaines usines d'aviation, les ouvriers métallurgistes ont interrompu le tra-

M. et Mme H. Drocourt, .2 fr. Mm« Mary Glpouloir-Holme, 18 fr. Mlle A. Thomeret, 12 fr. Mlle S. Gaugain, 12 fr. D. S. B., 50 fr. Mlle Clochard, 70 fr. M. Ernest Bellet, 100 fr. M. E. L. E., 10 fr. Anonvme, deux personnes, 30 fr. M. B., 30 tr. M. H. Retsin, 20 fr. Anonyme, G. H., 100 fr. Anonyme, H. B. C., Allier, 100 fr. Anonyme, collecte, 70 fr.

M. Graner, 25 fr. Mme Bossan, 15 fr. Mme Milliau, 15 fr. Mlle Molnata. 15 fr. Mme Pierre Ich, 50 Tr. M. HegU, 25 <r. .\t Delmare-Gwette, 50 fr. Mme veuve Chatillon, 50 fr. Mmes Rousseau, Delieaux, Maifbant, 50 ftl*– Mme Lapin, 50 tr. M. Grrmafn 9tgi, 26 fr. Anonyme; Vendée, 08 fr. Anonyme, A., 25 fr. Anonyme, Sartte, 13 fr. Famille Plcquenot, 50 fr. C. I. L. C A., 150 fr. Anonyme du Rtiône, 100 fr. Mlle Vergne, 15 fr. Mme Bertrand, 120 fr. Robert Girard, 50 fr. Mme Lhéritler, 40 fr. Mme Piharot. 40 fr. M. PeyratBerthoumieu, 30 fr. Mlle Verdalle, 30 fr. M. Vanzelle, 30 fr. M. et M*iles Bignon, 39 fr. Mme Estoumet, 25 fr. Mme Théry-Lederc, 26 fr. Mme Renard, 25 fr. Mme Helle, 25 fr. Mme Lambert, 25 fr. M. Eug. Georges, 25 fr. Mile Moitessler, 25 fr. M. H. Fonrnler, 25 fr. M. Clarke, 25 fr. Mme Henrion, 24 fr. Mlle A. Legin, 24 fr. Mme Roger-Lambert, 24 fr. Mlle Pardon. 36 fr. M. Lecarpentrie, 37 fr. M. Dufour, 25 fr. Mme E. Braider, 36 fr. Mme E. Jourdain, 36 fr. M. Martin, 50 fr. Mme Tafliban, 50 fr. M. M. AndrieuFiévet, 50 fr. Mme Garion, 48 fr. M. Marias Chavas, 48 fr. M. Gosselin, 48 fr. M. Geoffroy, 520 fr. Mme Demange, 10 fr. Mme Morel-Amic, 50 fr. Mme Malcor, 10 fr. Mlle Horrie, 12 fr. Mme Gufnoét, 12 fr. Anonymes de l'Oise, 60 fr. M. Nicolas et collecte, 59 fr. Mme André Amtel, 20 fr. Une maman de huit enfants, 15 fr. Mme Vve Pierre Esquirol, 50 fr. Deux paroissiennes de Berru, 62 fr. Anonyme de Laon, 50 fr. Anonyme de Calais, 50 fr. Mme Flandrin, 36 fr. M. I^flèvre, 12 fr. Mlle Baechler'. 50 fr. Mme Guillard-Vallée-, 75 fr. MUe Hubert, 40 fr. Mme Brossard, 12 fr. M. Fembach, 25 fr. M. Maurice Cessera, 62 fr. Mme J.-M. Morilhon, 12 fr. M. Minard, 50 fr. Mlle Demouchaux, 50 fr. Anonyme, 13 fr Une Normande E., de M., 50 fr. Anonyme, 13 fr..

Mme veuve Dupont, 12 fr. Mlle Lavergne, 20 fr. Mlle Moussler, 50 fr. Mlle Marie Gsell, U) tr. M. Kolrel-Dragon, 30 fr. MUe Roncher, 50 fr. Deux familles bretonnes, 30 fr. Mlle Marie Gilbert, 33 fr. Mme veuve Chartrain 50 fr. Deux Clissannaises, 150 fr. Plusieurs familles de la Mayenne, 200 fr. Deux familles de Tiffauges, 100 fr. 'Un groupe du Béarn, 100 fr. Mme veuve L. Girard, 200 fr. M. J. E., 15 fr. M. Berger, 25 fr. G. h-, 15 fr. Anonyme de Fougères, 50 fr. Trois anonymes de Saint-Germain, 15 fr. L. î> de Segré, 26 fr. Anonyme de Vernon, 26 fr. Anonyme, Dax, 25 fr. Mme 'ferrage et Mlle Mariotton, 25 fr. Mmrs Delhomme, 5 fr. Mlle Bacqule, 50 fr. Anonyme de Salnt-Brleuc, 10 ir. Mme Debains, 25 fr. Carmel de Blois, 50 fr. M. le curé de Chirassimont, 21 fr. Smur Saint-Charles, Rhône, 48 fr. Abbé Audureau, curé, 24 fr. Sœur Jacquet de Treignac, 24 fr. Maison de la SainteFamine d'Algrange, 155 fr. Les Sœurs de Champagnole, 100 fr La suoérleure et un groupé de l'Hûtel-Dlcu de loltlers, 204 fr. Les Enfants de Marie de Tamaris, 30 fr. Sceur Catherine d'Annemasse, 20 fr. Une communauté d'Orléans, 30 fr. La supérieure et un groupe de l'hospice de charité de Saint-Etienne. 525 fr. Abbé Cantin, curé de SaintePazanne, 180 fr. Abbé Rochigneux de Firminy, 95 fr. Anonyme de Troarn, 12 fr. Anonyme de Brest, 15 fr. Anonyme de Saint-Chamond, 60 fr. Anonyme de Soissons. :;0 fr. Une lectrice de la Croix du Dimanche, 20 fr. Anonvme de Marseille, 6 fr. 50,1- Une mère chrétien»* Affllgétfc.,40 'fr. Mme landré, 50 fr. 'Anonyme deiTtonon; 25 fr. M. Briant, 20 fr. M. Mouren, i0 fr. M. P,erruchet, 12 fr. Mme Victor Virnot, 20 -fr. Mmes- -€ocaing-Le Ny et Quenemer, 31 tr. M. Petit, 20 fr. Anov nyme, 24 fr. Une vieille Comtadine.

•12'ft» ^"BevMsère,1** Uae »bomnée

d'Angera, 50.fr. M. Schwartz, 20 fr. Familles Drouin-Hénault, 20 fr. LourdesLe Mans. 20 fr.

Mme la supérieure de l'orphelinat de Collongea-sur-Salère, 250 fr. Mme la supérieure du monastère de ta Visitation, à Baumer, 60 fr. M. du Coetlosquet, 120 fr. Mme la Supérieure générale des Sœurs de la Charité, à Bourges, 100 ft. Mme la supérieure et les Sœurs de la clinique de la Chartreuse à Dijon, 200 fr. Mme Juliot, 10 fr. Mlle Hingant, 15 fr. M. Olivier et Mme E. Martin, 60 fr. Une infirme et sa sœur, 24 fr. M. L. Gaugatn, 12 fr. M. Moreau, pitié, 72 fr. Mlle Bréant, institutrice, 60 fr. Mme P. Misset, 25 fr. M. Georges Torcq, 25 fr. Mme de Bernis. 60 fr. Mme Henrv, 12 fr. Mlle C. Baroche, 20 fr. Mme Jardinier et Mlle» Hubidos, 20 fr. Lecteur de ta Croix, 25 tr. Mlle Cazier, 20 fr. Mlle Métrallles. 25 fr. M. René Bain. 12 fr.

Pour faciliter la distribution du mettes par l'intermédiaire de NX. SS. les evêaaes, nous prions nos lecteurs d'envoyer leurs souscriptions messe., neuvaines, trentains, à l'Œuvre de secours, 3, rue Oudinot, Parit, VU: Chique postal Paris 1404-39.

vail pendant un court laps de temps, par solidarité avec,! les ouvriers des usines Salmson.

Samedi matin, la direction des usines Salmson a publié une mise au point dont voici les passages essentiels Afin de mettre au point diverses ial'or- niations tendancieuses, la Société des moteura Satmson tient à déclarer catégoriquement, au sujet du couftit qui a éclaté dans ses usines, que tous les ouvriers travaillant le premier jour de la grève sous les injures grossières et les menaces des grévistes qui avaient envahi les locaux n'ont été avisés par la direction d'avoir à cesser le travail que dans un. but de calme. Tous ces ouvriers sont d'ailleurs rentrés, hier matin, à l'heure normale.

La procédure d'arbitrage n'a pas été acceptée par la Fédération des métaux qui a déclaré que la procédure légale donnait lieu à des Injustices.

D'autre part, la direction a reçu de l'Association amicale du personnel de l'usine, qui groupe, en dehors de toute politique, 800 membres de tous les partis et de tous les Syndicats, dont une grande partie de la C. G. T., une lettre dans laquelle elle réclame qu'il soit mis immédiatement un terme définitif aux agissements de certains qui ne visent qu'au trouble et au désordre. La grloe da bâtiment à Lyon Une centaine d'ouvriers protégés par la police ont repris le travail vendredi matin sur le chantier* du pont Saint-Clair. L'un d'eux a .été- attaqué par de& grévistes alors qu'il regagnait son domicile. M. le préfet du Rhône, le président de la Chambre syndicale et le secrétaire des Syndicats ouvriers seront reçus lundi- par M*. Pomaret, ministre, du Travail.

«-a-*

Le Congrès des catûoiiques de l'Aisne aura lieu le 16 octobre

Le Congrès annuel. ded catholiques de l'Aisne au tombeau de saint Quentin qui, en raison des événements de la semaine dernière, avait été remis à une date ultérieure, est définitivement fixé au dimanche 16 octobre, selen le programme suivant

11 h. 30, à la basfllque, mesee du Congrès.

14 heures. rassemblement. dea congressistes devant la basilique et dénié. 14 h. 30. salle Durieux. rue Condorcet, grande péunlon privée. Compte rendu sur l'Action catholique par' M. Debeaûvais, président d'arrondissement de l'Union des catholiques. Conférence sur la défense de la famille par M* Ph. de Las Cases, avocat à la Cour d'appel de Paris. Conclusion et directives par S. Exe. Mgr Mentrechet.

Nouvelles régionales

Aluw

A Saint-Quentin, l'installation canonique de M. labbé Gosset, récemment nommé curé de Saint-Jean-Baptiste, aura lieu aujourd'hui dimanche g octobre, a heure», tout U prétidtace de M. le chanoine Guilbert, archiprétre de Saint-Quentin. A Jjaint-Mich«l, un pèlerinage d'action de grâces est organisé à Sainte- ITiérèse de l'Entant -Jésus, à Lisieux, les samedi i5 et dimanche 16 octobre par M. l'abbé MUIot, curé de la paroisse, à qui on peut ^'adresser pour les inscriptions.

A Chauny, une journée de récollection sera prêchée à la Ligue féminine d'Action catholique française le mardi n octobre à Saint-Martin. Le matin, messe kj; heuree suivie d'une instruction, et l'après-midi instructions à ij h. 3o et 17 h. 3o.

A Chauny, le dimanche t6 octobre, aura lieu l'assemblée générale de t Union sociale des ingénieurs catholiques. La mesee sera célèbre* à 8 h. 3o et le sermon sera donné par M. le chanoine Jacquemin, supérieur de i Institution Saml -Jean de Saint-Quentin, aumônier du groupe.

A Bohain, les patrons des usinas de tis.sage se sont mis d'accord pour payer aux riservistes mobilisés leur salaire intégral durant leur absence.

A Bohain, la braderie qui devait avoir lieu le lundi 3 octobre est reportée au dimanche 16 octobre.

Sous les auapice» des associations d'ancien» combattants, M. le préfet de l'Aisne fait organiser aujourd'hui dimanche 9 octobre dans toutes les communes du département uue vente de la fleur symbolique a le bleuet de France », dont le produit sera spécialement affecté au payement de* fêtes qui se dérouleront les 11 et i3 novembre à l'occasion du vingtième anniversaire de l'armistice. A Saint-Quentin, le Comité d'Action catholique par le film organise un grand gala le vendredi 28 octobre à 20 h. 3o, sous la présidence de S. Exc. Mgr Mennechet, comprenant une rétrospective du cinéma depuis quinze ans. Au cours de cette soirée qui aura lieu à la salle du Carillon sera projeté le prologue du prochain film de Léon Poirier. 7-o grande espérance.

0

Ardennes

C'est dans quinze jours, le dimauche Ï6 octobre, qu'a lieu à Sedan, sou* la présidence de S. Em. le cardinal Suhard, le Congres de l'Union des catholiques. Nous rappelons aux militante que leur réunion spéciale s<! tiendra à 10 heures, 3, avenue Philippoteaux.

Le vingtième anniversaire des combats d.'lrfcuil a lieu aujourd'hui, dimanche 9 octobre, à i5 heures, au cimetière militaire d'Orfeuil, au milieu des tombes. D'imporUiutes délégations de la division du Bois-lePrétre, du 100e R. 1. avec leur colonel, anciens combalUinU d'Orfeuil, y prendront part. Les anciens combattante régionaux y sont tous invitée avec leurs drapeaux ainsi que les populations.

Sont nommés inspecteurs de police à Chdrleville MM. Vital, détaché à Rocroi; René Ogé et Louis Isnard, détachés à Sedan Jc»n Ruby, détaché à Givet Louis Despagne, détaché à Vireux-Mojhain.

Nous apprenom que Me Macrel a été nommé notaire à Revin, en remplacement de M" Journaux.

La reprise des répétitions des « Enfants de Turenne », ayant été retardée en raison des: événements, aura lieu à Sedan des cette semaine^ *̃

Les familles des Ardennes qui ont des enfanta chez les Frères de Rein.s-Momignies sont informées que la rentrée a eu déjà lieu dans cet établissement.

Les pleins pouvoirs en matière financiùie ont été voté* au Sénat par MM. Leguet et Albert Meunier, sénateurs dea Ardennes, et à la Chambre de» députés par MM. Courtehoux, Delattre et Ledoux. M. Larcpp, communiste, a volé contre, et M. Viénot, socialiste, s'est abslenu.

L'incorporation des clastes 1937'a et Ip38/i, qui devait avoir lieu les 10 et 20 octobre. est reportée à une date ultérieure. Les intéressés seront prévenus en temps utile.

EXPERTISES DE BDOUX MM. Y res ROUÉ, experts près les Compagnie! «'Assurances sont i) la disposition de* lecteur» de la Croix. M Bd MalesWbes (St-AugusUnk

Marri*

La flamme au monument aux morts de Reims sera ranimée aujourd'hui Il heures par le colonel Gaudin de Saint-Remi, commandant le 1060 R. I., à la tête du régiment les Sociétés d'anciens combattants y sont invitées avec leurs drapeaux. Rassemblement à 10 ii. 3o au monument.

S. Em. le cardinal Suhard a célébré vendredi à la cathédrale de Reims, premier vendredi du moi», une messe d'action de grâces à laquelle de nombreuse* familles ré.moises ont asptFté et communié.

Le Syndicat libre des employés rémois célébrera sa fêle patronale de Saint-Michel le dimanche a3 octobre par une messe solennelle à J'église Saint-Jean-Baptiste. et laprèsmidi par une matinée aux Cordeliers. Une semaine d'initiation toclale aura lieu du 17 au a octobre aux Cordelien de Reims, réservée aux jeumi fille» ayant au moins 17 ans, dont les coure seront assurés par le R. P. Renard. Dominicain, et Mlle Pé

T. S. F.

Le» heures radiophoniques du lundi 10 octobre

lu n. RADIO-37 i360) Œuvres de SalntSaêns.

11 h STRASBOURG (349): Concert: Ouverture des Cent Vierges (Lecocq) Fantaisie sur Cavalleria Rusticana (M»«cairnl).

tt h. 45. PARIS-P. T. T. (432) Concert Ouverture &Obéron (Weber); Ballet de Rosemonde (Schubert) Sérénade (Plerné).

j2 h RENNES (288) Concert La muette de Portid (Auber); Bxtate (Ganne); La Joconde (Poncblelll).

t2 n. 15. LILLE (247) Concert Deux pièces (Rachmanlnoff) Divertissement sur des chansons russes (Rabaud).

13 h. LONDRES REGIONAL (342) Quatuor en mi bémol (Beethoven).

13 h. 15. LIMOGES (335) Concert La poupée de Nuremberg' (Adam) te* p'tttes Michu (Messager).

14 h. LILLE (247): Récital d'orgue. 14 h. «. BORDEAUX-LAFAYETTE (279) Concert CEuvres de Fourdrain, Fetras,

ITptAlhpv

15 h. 45. TOULOUSE-PYRENEES (387) Concert cuncerto grosso (HsBndel) Asie (Mirouze).

ie n. PARIS-P. T. T. (432) Concert d'orgue (Bach. Franck, Haendel).

17 11 RADIO-PARIS (1 648) Ouverture de Mélusine (Mendelssobn) Le rouet d'Omphale (Salnt-Saêns). MARSEILLE (400) Quatuors (Haydn, Ravel). MONTPELLIER (2Î4) Concert ttll (Tcbalkowsky) Les noces de Figaro (Mozart). 17 h. 5. OSLO (t 153) Œuvres de Bien. 17 h 30. LILLE (247) Récital de piano. 17 h. 45. NICE (Î53) Concert Pa»sinnnémenl (Messag-er) Ciboulette (Hahn). 19 h. RADIO-PARIS (1 648! Récital de piano Scherzo en si bémol mineur (Cno- pln) Prélude en la mineur (Debussy). t9 h. 15. STUTTGART (523) Concert consacré aux œuvres de Verdi.

19 h. 30. SUISSE ROMANDE (441) Concert Toccata en do majeur (Bach) Sym.pbonte en « bémol (Beethoven).

FAITS DIVERS

Bulletin de l'Office national météorologique

Voici let probabilité* pour la journée du 9 octobre. Etat du ciel Au nord d'une ligne Rochefort-strasbourj, petites pluies suivies progressivement par l'Ouest d'averses et d'eclalrcles assez belles. Dans les régions méditerranéennes, beau temps ensoleillé. Ailleurs, nuageux. brumeux localement la matin, assez beau temps ensoleillé ensuite.

Vent Au nord d'une ligue RochefortStmbourg', secteur Sud-Ouest assez modéré, assez fort sur le littoral, sorientant a Ouest. Dans les réglons méditerranéennes, secteur Nord a Nord-Ouest modéré, assez fort dans ta vallée du Rhône. Ailleurs, secteur Sud-Ouest faible.

Dimanche 8 octobre, 28!» jour de l'année. Durée du Jour îî n. 30.

Sole11. Lev. 6 h. 2. coucn. 17 n. 13. Lune. Lev. n ù. S. Couch. 6 h. l> Jour de la lune. P. L.

Lundi t0 octobre, 36» Jour de l'année. Durée du Jour lî h. 17.

Soleil. Lev. 6 h. J. Couch. 17 h. 11. Lune. Lev. t7 h. SS. Couch. 7 h. 18. 18* Jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Grave incendie dans le port de Bône

Algérie. Un incendie qui s'est déclaré vendredi sur le terre-plein du port de Bône a détruit un hangar qui abritait 1 800 tonnes d'Alfa ainsi qu'un stock de soufre et de matériaux. On a protégé avec peine un dépôt de bois. Les dégâts atteignent 2 millions. Les balles d'Alfa continuent à briller et on ne pense pas que le feu puisse être éteint avant un jour ou deux. Arrestation de deux cambrioleurs Haute-Vietine. Depuis quelques mois, de nombreux cambriolages avaient été commis à Limoges. La police. poursuivant activement ses recherches, vient de procéder à l'arrestation de deux'bandits, René Puchois, 18 ans, et Jean Cxerata, d'origine polonaise, qui ont déjà reconnu six cambriolages. Les voleurs ne travaillaient que le visage recouvert de masques et étaient armés de revolvers.

On découvre sur une voie ferrée le corps d'un homme horriblement broyé

Setne-et-Otse. On a découvert, vendredi, ver» 21 heures, sur la voie, entre les gares d'Achères et de Poissy, le corps horriblement broyé d'un homme très élégamment vêtu. On découvrit dans les poches du défunt un permis de conduire au nom de Paul Brossot, habitant 26, rue Saint-Lazare, à Saint-Ouenl 'Aumône. On ne sait si ce document

lissier, professeur à l'iicole normale sociale. Les cours de la Société industrielle à fteima doivent reprendre le to octobre. Les obsèques religieuses de M. Louis Marchal, maire de Dormant, ont été suivies pai une nombreuse assistance.

OiM

l. assemblée générale de l'oeuvre de» Vocations tardives du diocèse de Beauvais se tiendra au Grand Séminaire de Beauvuis le lundi 34 octobre sous la présidence de Ma* 1 évêque de Beauvais. A 10 heures, dans la chapelle du Grand Séminaire, n^se et allocutiou par Mgr Rœder. A» i3 h. 30, assemblée générale suivie du balut du Saint Sacrement. M. Aristide Carou, maire de Uerme», serait le candidat du parti radicul indépendant à l'élection du Conseil général de iNoaiUes, Je t6 octobre. s Le b octobre, le préfet de l'Oite, accompagné de son chef de Cabinet, et M. Brocard, adjoint au nuire d'AUouue, est allé Ileurir pour le huitième anniversaire le monument commémoratif de la catastrophe du dirigeable anglais ft-101, érigé à Allonne, en bordure de la route de Paris.

M. Léon Flament, président du Syndicat patronat de la boulangerie de l'iirTondUseroent de Beauvais, est décidé a Warluis dans ta 58e année. Se* ob«£'ities ont heu en l'église paroissiale le 8 octobre à 10 h. 3o. Sont convoqué* à la préfecture de l'Oise I le 7 novembre le Conseil fédéral le ai no.vembre, Ic Conseil d'arrondissement de Beau- 1

Somme

La messe trimestrielle pour l'Association des anciens élève» dea Frères et des éuolet. libre» d'Amiens sera dite dimanche 9 octobre à'7 h. 3o en la chapelle de l'école Suint-Remi, i3, boulevard Maign«nLarivi*r> Noua rappelons qu'une cérémonie aura heu au monument «ux morte d'Amiens di manche 9 octobre à 11 heures. Elle »era pré aidée par M. le préfet de la Somme entouré du général Corap, commandant la i< région ilgr Martin, évéque d'Amiens MM. Chabrier, procureur général Ptenneau, iiwpccteur d'Académie Lecointe, maire d'Amient Barguet, tré*orier-payeur général, et autres personnalités locales.

La Commission d'art religieux reprendra se» séances le jeudi 30 octobre. à tu h. 30, 61, rue Saint-Futcien.

l'église du Cœur-Immaculé de Marie, le triduum et la fête de l'Adoration seront prêches par M. le chanoine Jacquiot, Ita n. i3 et x4 octobre à io heure». Le dimanche 16, à 7 heures, messe de communion à 10 heure!, grand'messe à 18 heure», Se)ut solennel.

Nous apprenons le récent marie de Mlle Joly de Sailly, fille du juge au tribunal civil d'Xbbeville, avec le baron de MoncuitBoifcctiiilé.

20 û. MUNICH (405) Symphonie en ri (Moiart) Mort et Tranifiguratton (Strauss).

20 h. 10. BERLIN (357! Quatuor en ut nwneur (Schubert) Quatuor en mi bémol (Re»;er). REGIONAL ANGLAIS (342): Orchestre: Ouverture de Rosemonde (Schubert) Ftnlandla (Sibelius)

20 h. 1». PARIS-P. T. T. (4S2) ConcerI par l'ensemble de jultanstei de BagretzofT

20 h. 30. GRENOBLE (515) Concert Ouverture du Braconnier (Lort2lng) Ballet égyptien (Lulrtnl). LILLE (247): Concert par la Société des concerta du conservatoire de Tourcoing. LIMOGES (335) Concert consacré aux œuvres de Bruneau et de Saini-Saêns. RADIOPARIS (1 648) Concert inscription sur les portes de la ville (Gaubert) Valse triste (Sibelius).

21 h. PARIS-P. T. T. (432) Musique de ebambre Message d'amour (ScnuberU; Danse de anime* (Liszt).

21 h. S5. POSTE PARISIEN (313) Pièces pour piano.

21 h. 40. NATIONAL ANGLAIS (1 500) Sonate* pour piano et violon de Beethoven.

21 h. (5. HILVERSUM (301) Orchestre rtnlandt* (Sibelius) Le Déluge (SatmSaêns); Variation symphoniques (Franck).

du mardi Il octobre 1

11 n. STRASBOURG (349) Musique légère Ouverture des Cloche* de Corne- ville (Planquette) La vit d'arttsle (Strautt).

12 h. t5. LILLE <S47) Concert Gazouil- lement de printemps (Slndlns;) Romances tan* parole* (Mendelssobn).

12 h. 20. RADIO-PARIS (1 648) Concert Etclarmonde (Massenet); Petite tuile espagnole (Cussard}.

TS h. (5. –RENNES (288): Concert Scène* champêtre* (Tbomé) Bistoires (Iberi);, liantes slaves (Dvorak). REGIONAL AN-! GLAls (3*2). Récital de violoncelle: So- 1 nale en la (Boccberlnl) tntermezio <Granados). 1

14 b. 45 GRENOBLE (545) Festival Gluck.

t6 h. *0. NATIONAL ANGLAIS (1 800) Festival Dvortk.

17 h. PARIS-P. T. T. <4îî) Pièce» pour piano impromptu ai mi bémei 0dm-

appartient au défunt.

L'enquête cherche à établir s'il y a eu suicide ou accident et ce que pouvait faire à une heure si tardive, en ce lieu, le voyageur.

Un onzième mort à la suite de l'explosion de Marseille

Bouches-du-HMne. Un des ouvrier» blessés lors de l'explosion de l'huilerie du boulevard Oddo, M. Raphaël Sébastiano. âgé de 46 ans, est décédé à l'Hôtel Dieu.

Sa mort pr>rtf> a H le nombre des victimes.

Accident d'automobile

Deux-Sivres. Samedi, vers 18 h. 30, une ckmionnette a capoté près de Bressuire. Deux de ses occupants, M. Léon Berthelot, âgé de 34 ans. et M. Viavant, ont été projetés sur la chaussée. M. Berthelot a été tué M. Viavant a été transporté dans une clinique où son état a été jugé grave.

Arrestation d'un escroc

.S'ord. Un capitaine de réserve diplômé de l'Ecole des beaux-arts, la nommé Henri Raneoulle, âge de 53 ans, habitant Montreuil-sous-Bois, a été arrêt* à Haiebrouck pour escroquerie.

Représentant d'une maison d'éditions parisienne. Rancoulle se présentait ohei des notabilités de la ville et leur offrait des liseuses en cuir repoussé fabriquées par une association de mutilés et vendues à leur profit. Il leur laissait entendre que les sommes versées au-dessus du prix net de 15 francs seraient remises à cette Association de mutilés. Au commissariat de police. il a reconnu garder pour lui la différence entre le prix de 15 francs et les sommes qui lui étaient effectivement remises. A L'ETRANGER

Disparition d'un avion

de bombardement

Grande-Bretagne. Le ministère de l'Air a publié, vendredi, un communiqué ̃ déclarant que toutes les recherches entreprises à la suite de la disparition de l'avion de bombardement, parti jeudi de Bury-Saint-Edmuns pour Southampton, sont restées vaines et que les cinq membres de l'équipage sont considérés comme perdus.

Le sort

de l' « Admiral-Karpfanger » République Argentine. Le gouvernement de la Terre de Peu a télégraphié au ministère de l'Intérieur, & BuenosAires, pour annoncer qu'un cutter argen• tin aurait rencontré des épaves d'un bai teau présentant les caractéristiques de l' Admiral-Karpfanger, le navire-éoole de marine marchande allemande dispart' depuis plusieurs mois.

125 cadavres ont été remontés > de la mine de Yubari Japon. Depuis deux jours, plus de 1 500 ouvriers n ont cessé de faire tous les etrorts possibles pour dégager les mineurs qui sont encore emprisonnés au fond de la mine de Yubari. Ils ont déjà retiré 125 cadavres et l'on a perdu tout espoir de ramener vivants les 34 ouvriers qu'on n'a pas encore pu atteindre. On compte Jusqu'Ici 186 victimes dont 27 mineurs blessés.

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ConxitîftatïotL.

GRÀINVÀLS

TANTE ANNIE

NOUS DONNE SON AVIS sur la JOUVENCE de l'ABBÉ SOURY Voir en dernière page

Dert) Arabesque (Scnununn). RADIO. PARIS (1 648) Concert Ouverture Rustlnn et Ludmuia (Cllnlca) L'Artêêienne (Bizet), NATIONAL ANGLAIS (1 500) Récital de acte.

17 h. M. TOULOUSE-PYRENEES (387) î Concert Symphonie en ré (Mozart) La vie brève (de F'alla).

18 h. S0. POSTE PARISIEN (313) Ré- citai de piano Arabesque (Schomann) Etude (Debussy).

18 h. 30 PARIS-P. T. T. (432) Récital de violoncelle Bourrée (Cantelotibe) Gopek (Mouesorgsky).

18 tl. 40. BRUXELLES FRANÇAIS (404) Récital de violon Concerto (Stbeilus) Tzigane (Ravel).

19 h. 5. SUISSE ALEMANIQUE (Ï40) Festival Beethoven

19 n. 30. LIMOGES (335) Concert Mon prince (Audran) myt (Ganne). OSEO (l 153) Concert Prélude de Tristan et Yseult (Wagner) Concerto pour piano et orchettre iRacbmantnofr).

19 h. 55. HU-VERSUM d 875) Concert de musique Française Pelléat et MéUtande (Plerné) roncerto de piang en ré (Ravel).

20 h. LONDRES REGIONAL (342) Récital de piano VaUet noble» et stHHmentale* 'Ravel) Trois pt&mmt (BlO**>- TOUR EIFFEL (206) Concert Trio (Teletnann) Concerto (Casadessus). FRANCFORT (25) Ouverture de L'échelle de soie (Rosslnt) Le chasseur maudit (Franck).

20 h. 30. LILLE (247) Concert Ouver. ture de La flûle enchantée (Mozart) Menuet gothique (Boellmann). TOUR EIFFEL (200) Orchestre Le calme d< la mer (Menrielssohnj Concerto pour vinlon et orchestre (Brahms). RADIOMEDITERRANEE (235) L'oiseau de feu (Strawlnslcv).

21 b. PARIS.P. T. T. (432): Depui» la salle Pleyel Gala donné en l'honneur de S. M. le roi des Belges. RADI0-J7 (36fl) Concert donné par la musique royale des grenadier» belles. MILAN (369) Récllnl d'orgue.

«1 h. 20. MUNICH (4(15: Septuor en mi bémol (Beethoven 1.

21 b 40. NATIONAL ANGLAIS (1500): Concert Patrie (Bizet! iberia fDebusiy) Le diable dans le beffroi (iDjrelbredrt). 22 h. 15. RADIO-PARIS (t 648) MuilqtM) de chambre Concerto royaas {CoaMMta Chamont modécasse* (R»vel>, »«


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bipWWroN des 9-10 OCTOBRE 1938 28 r– L'Jlme i Je Romane par J. GEYNET

Une seule personne semblait ne pas .ubir la contagion de joie sereine que pronageait autour de tui le jeune docteur. Fédora Roskova bénéficiait cependant tout 'omme les autres de ses nouvelles dis;,ositiones. Mais elle était trop fine pour ne >as comprendre qu'elle n'était pas à la iase d'un tel changement. Elle sentait bien lue la flamme qui brillait dans les yeux lu'eile admirait tant n'avait pas été dlurnée par elle.

Alors. avec son habileté consommée, elle «ntreprit une secrète enquête. Elle apprit ûnsi les circonstances qui avaient amené tomane à donner ses soins à M. de la Tourt'\yro'i c\ les relations d;amitié qui -'étaieni établies depuis entre le jeune locteur oi •̃- habitants du Chalet et de la naison gn<e.. Le doul»' ne lui fut alors plus possible -'était l'amour qui transfigurait ainsi Romane, lui donnant cette exubérance juvénile quï le rendait mille fois plus dlti >>n» encore. t'amour éveillé en son

IIHHII··H·1·1·11·11·1·IInHHHI·1·H·IHIHH:

.»»«.»».«».»».»».«».«,»«».

Pour les changements d'adresse. prière de bien vouloir nous envoyer la dernière bande du journal en y joignant 1 fr. 60 pour les frais.

cœur par oelle qu'elle ae mit à haïr violemment Luce Royèle.

Elle souffrit atrocement dans son oœur et dans son orgueil blessé. Après une crise aigué de désespoir, elle réagit farouchement, se jurant de ne jamais accepter une défaite elle lutterait jusqu'au bout pour s'assurer la possession d'un cœur auquel elle avait droit! I

Je vaincrai, se répétailt-elle. L'amour qu'elle m'a volé, Luce Royèle n'en jouira pas Dussé-je, concluait-elle, l'esprit traverse par un éclair de folie, la tuer de- mes propres mains I

Pour arriver à ses fins, elle imagina de jouer à la malade. Langoureusement, elle consulta le docteur sur des malaises pour la plupart imaginaires. Devinant son jeu, Romane n'eut garde de s'y prêter. Riant sous cape, pour toute prescription, il conseilla gravement à la belle infirmière, un changement d'air.

Se mordant les lèvres de dépit, Fédora protesta que, lorsqu'elle avait accepté un poste, elle se ferait tuer sur place plutôt que de l'abandonner.

De ce jour, elle ne se plaignit plus, mais chercha d'autres moyens pour atteindre son but.

Elle put bientôt constater que, non seulement le coeur, mais l'àme de Romane subissait une évolution dangereuse, à son point de vue. @

Un jour quelle était allée trouver chez lui le jeune docteur, Fritz l'introduisit dans le bureau, la priant d'attendre quelques minutes, pendant qu'il irait à la recherche de son maître.

Fédora dévorait des yenx la petite pièce

DU RETOUR D'AGE

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marquée au cachet de celui» quii en avait fait le sanctuaire totime de sa vie solitaire. Son regard fut retenu par la pile de livres posés sans ordre sur le bureau. L'un de ces livres était resté grand ouvert. A côté, un cahier, également ouvert, était couvert de l'écriture nette que Fédora connaissait bien.

Il n'a pas perdu ses habitudes studteuses, se dit-elle, tant mieux L. Voyons ce qui fait actuellement l'objet de |son étude ?

Elle se pencha sur le lèvre et eut un haut-le-corps en lisant Efmytgile selon saint Jean. « 1 Déchiffrant alors sans peine MMitara-, dfa cahier, elle put se rendre, compte que- les notes qui le criblaient rapportaient bien toutes à.XEvangile. 4 Rapidement, 3e WaiïiEe d'être surprise, elle ouvrit deux ou trois des lilvres les plus en vue et prit connaissance de leurs* titres les Pensées de Pascal, les Confessions de saint Augustin, l'Imitation de Jésus-Christ. Elle ne put pousser plus loin ses investigations, la voix de Romane se faisait entendre. Elle eut cependant encore le temps de reconnaître la brochure de Boris Aldanof, voisinant avec une autre portant pour nom d'auteur Luc de la Tour-d'AyroL

Voilà qui est tout à fait signiflcatif, se dit-elle lorsqu'elle eut tous loisirs de réfléchir à sa découverte. Il ne leur suffit pas d'avoir gagné son cœur c'est à sa pensée qu'ils s'attaquent à présent Il est facile de démêler leurs machinations La dévote Luce Royèle ne pourrait épouser un athée, alors elle le fait endoctriner par

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Remerciement à cen qui se sont mis à la disposition

de l'autorité militaire

Un très grand nombre d'étrangers et de ressortissants français dégagés de toutes obligations militaires ont écrit au ministère de la Guerre pour se mettre à la disposition de l'autorité militaire. Le président du Conseil, ministre de la Guerre, dans l'impossibilité où il est de répondre à toutes ces offres Individuelles, prie leurs auteurs d'aocepter ses vifs remerciements et ses félMtations pour l'esprit paltriotique et l'attachement à la France qu'ils ont ainsi manifestés.

son aristocrate d'oncle et parrain. Oh l celui-là L. je le déteste presque autant qu'elle Mais je saurai faire échouer toutes leurs ruses 1. Je préviendrai au plus tôt mon vieux maître de leur complot L.

Mais elle songea, avec dépit, qu'i'l lui seraE impossible, avant longtemps, d'atteindre Boris Aldanof. La dernière lettre reçue de lui annonçait son départ pour la Sibérie, et insistait sur l'inutilité de lu* écrire avant nouvel avis, car les lettres ne lui parviendraient pas.

Devant son impuissance à parer au

^'danger qu'elle sentait menaçant, elle

éprouvait "une sorte de rage et son état T>nysique." subit le contre-coup de son touwnîWt moral.

Souffrant de maux; d^ tête fous, mais payê*e par l'expérience pour ne" pas s'en plaindre, ele ne trouvait de soulagement qu'avec des piqûres de morphine qu'eUe se faisait sans en rien dire à personne. Elle s'en trouvait calmée pour un temps, mate la plaie qui rongeait son cœur ne faisait que s'envenimer chaque jobr 'davantage, tandis que sa résistance physique diminuait.

Cependant, lorsqu'elle se trouvait en présence de Romane, sa force de volonté était telle, que rien ne trahissait les passions qui, telle une lave en fusion, bouillonnaient dans son cœur.

Et le jeune docteur, toujours irradiant sa joie secrète, passait à coté de cette âme en révolte sans se douter du drame caché qui s'y jouait à cause de lut, Mais sur l'âme de Romane aussi l'orage s'apprêtait à souffler et la nuit à descendre.

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Depuis le 2 octobre, date d'entrée en vigueur de l'heure d'hiver, le service des trains de voyageurs sur la région de l'Est de la S. N. C. F. est modine, en ca qui concerne les principales relations, dans les conditions suivantes

Ligne de Paris à Strasbourg. L'autorail rapide 8 029 (Paris, départ 8 heures Nancy, arrivée Il h. 16) est supprimé. L'autorail rapide 8 045 (Parts, départ 10 h. 50 Strasbourg, arrivée 0 h, 25) est Umité à Nancy (arrivée, 23 h. 2). SL'autorall rapide 8 026 (Strasbourg, départ > heures Parts, arrivée 10 h. 35) a son origine reportée à Nancy (départ, 7 h. 22). L'express 53 (Paris, départ 12 h. 50 Nancy, arrivée 18 h. 22) est supprimé. L'express 23 (Parla, départ 12 h. 15 Strasbourg, arrivée 19 h. 1) est limité a Nancy (arrivée 16 h. 54).

L'express 65 (Paris, départ 17 h. « Salnt-Dlé, arrivée 23 h. 39) est supprimé entre Paris et Nancy.

Le rapide 25 (Paris, départ f8 h. t5 Strasbourg, arrivée 0 b. 9) part de Paris à 17 h. 40 pour arriver à Strasbourg a 0 h. il, et dessert, en plus de ses arrêts actuels. Epernay. Chatons-sur-Marne, Vltryle-François et Toui.

L'express 22 (Strasbourg, départ 14 h. 6 Paris, arrivée 20 h. 45) est supprimé. Le rapide 32 (Strasbourg, départ 14 h. 2

CHAPITRE XIV

Luce, dit M. de la Tour-d'Ayroi, alors que Romane se disposait à prendre congé, veux-tu raccompagner le docteur à ma place ? Tu lui feras admirer au passage ma collection de dahlias.

Les deux jeunes gens, enchantés, partirent d'un pas léger. Arrivés devant les corbeilles de dahlias, ils admirèrent ensemble les fleurs de toutes-- formes, de toutes nuances, s'arrêtant avec complaisance devant les plus belles. Ils semblaient ne pouvoir s'arracher à leur contemplation, mais c'était à respirer avec ivresse le parfum d'une autre fleur, éclose en Jeurs cœurs, qu'inconsciemment ils s'attardaient ainsi. i~.

Il fallut cependant se décider à se diriger vers la petiie porte qui donnait sur le chemin que Romane, venu à pied ce jour-là, devait prendre pour regagner lEdelweisa.

Luce ouvrit la porte et fit quelques pas encore aux côtés du visiteur.

Tiens fit-elle gaiement, j'aperçois là-bas ma vteiHe amie, la mère Chïgnin. Voilà longtemps que je ne l'avais rencontrée i

Un panier au bras, la vieille paysanne s'approchait d'eux de son pas trébuchant. Lorsqu'elle les aperçut, elle s'arrêta et mit sa main sur ses yeux comme pour bien s'assurer à qui elle avait affaire. Les deux jeunes gens l'attendaient. le sourire aux lèvres. Lorsqu'elle ne fut plus qu'à quelques pas d'eux, elle leur lança d'une voix malicieuse

Eh bonjour, les amoureux î. A quand la noce ?

Pauvre mère Chiignito comme elle étaït

Parts, arrivée le h. 47) quitte Strasbourg & 13 h. 5g pour arriver Il Parla A 20*b. 15 11 dessert Sarrebourg, Vltry-le-Fttnçols. Chalons-sur-Marne et Epernay en plus df ses arrêts actuels.

L'express 50 (Ch&lons, départ 14 h. 9 Parts, arrivée 16 b. Î2) est supprimé. Le rapide 30 (Strasbourg, départ 9 h. 54 Paris, arrivée 16 h. 42) dessert Epernay. Dormans, Chiteau-Thlerry, et est retard!» de douze minutes Il l'arrivée t Parts. Le rapide 4g (Strasbourg, départ 21 h. 15; Paris, arrivée 6 heures) est supprimé. Le rapide 38 (Strasbourg, départ 23 h. 16, Paris, arrivée 6 h. 55) est avancé de neuf minutes au départ de Strasbourg (sans modification de l'arrivée a Parts) et prend les arrêts du train 48, supprimé.

Lignes de Paris à Méztèret-Charlevillle et Sedan. Les autorails rapides 8 045 (Parlf départ 17 h. 6 Sedan, arrivée 19 h. 53 et 8 040 (Sedan, départ 9 h. 18 Parle. arrivée 12 h. 46) sont supprimés.

Lignes de Paris à Bellort et Baie. L'train 4!> (Paris, départ 17 h. 24 Troyes. arlvée 20 h. 4) est supprimé.

Les autorails express 8 021 (Paris, départ 8 b. 40 Troyes, arrivée 10 h. îl) et 8 022 (Troyes, départ 10 h. 27 Paris, arrivée 12 h. 10) sont supprimés.

Le rapide 32 (Baie, départ 12 h. 25 Parts, arrivée 18 h. 55) est supprimé. Le service de ce train est reporté sur l'express 42 (Baie, départ 11 h. 26 Paris. arrivée 19 h. 28).

Impr. Maison de la Bonne Presse (Sb An""}. 5, r. Bayard, Partt-8». Le gérant, L. VINCENT.

1~

loin de se douter des efforts désastreux qu'allait produire son innocente plaisanterie

Une bombe tombant entre eux n'eût pas jeté dans un plus grand désarroi les deux interpellés qui, le visage écarlate, ne savaient plus quelle contenance garder. Mère Chi'gnin, s'écria enfin Luce dont la colère, succédant à la co-nsternaUbn. faisait frémir la voix, vous êtes devenue folle, je crois Ne voyez-vous pas que c'est le D' Aîdanof qui est la f. Vous auriez grand besoin de ses soins pour vous aider à voir plus clair 1

La vieille femme, qui à présent .,#ait tout à côté d'eux, leva son regard effaré sur Romane

Ma foi, c'est pourtant vrai Je me suis trompée et royalement trompée encore MWIe pardons î. Faites excuse Monsieur le docteur, je vous ai pris pour M. Claude 1. c'est que vous lui « donnez de l'air », tout de même. faut pas m'en vouloir pour ça, M'sieur l'docteur, c'est vrai que mes yeux deviennent d'plus en plus mauvais 1.

Ne vous tourmentez pas, ma brave femme. parvint à balbutier Romane, dont le visage était passé du rouge ardent à une pâleur de linge.

Puis, s'inclinant devant Luce pétrifiée Au revoir, Mademoiselle, je vous laisse avec votre vieille amie.

Et il s'éloigna à grands pas.

Ben, ben, ben j'en ai-t-y fait une bourde murmurait la vieille paysanne en hochant la tête. Mais, bah le mal n'est pas grand puisque vous êtes tous deux engagés chacun de votre côté, ça peut guere vous porter ombrage (A suivre.)