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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1938-01-19

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 19 janvier 1938

Description : 1938/01/19 (Numéro 16853).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4432307

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM Mercredi 19 janvier. Saint Marius. Jeudi 20 janvier. Saint Sébastien. La Journée Paris, le 18 janvier 1938.

M. de Valera ayant formellement soulevé la question de l'unité territoriale de l'Irlande comme condition essentielle d'une entente avec l'Angleterre, les négociations angloirlandaises de Londres se heurtent déjà à de graves difficultés.

Le Conseil national socialiste a refusé la participation au ministère Chautemps, ne lui accordant qu'un soutien éventuel.

«s

Un communiqué publié à Berlin affirme que les conversations de M. Stoyadinovitch avec les dirigeants du Reich se sont déroulées dans une atmosphère de ncère amitié et de pleine compréhension dans tous tes domaines.

w-n-»-»m-»T>-mT^-»-«-»i-«-»-»

On est sans nouvelles de l'aviateur Moensch

Parti samedi de Saigon pour tenter une liaison directe vers Parte, l'aviateur français Christian Moènach faisait escale samedi après-midi à Karachi. A 21 heures (G. M. T.), ce môme samedi, ihsurvolalt

̃ Djask, mais depuis on perd sa trace.!

L'appareil a été vu pour li dernièrefois, à minuit, le 15 janvier, près de Beruler-AJ>bas. sur le golfe Persique. C'est dans la même région où, Il y a quelque temps, Maryse Hllsz dut se poser que se poursuivent les recherches pour retrouver le président de l'A. C.| de Nancy.

« Les relations germano-yougoslaves se caractérisent par une amitié s ncère et une pleine compréhension mutuelle dans tous les domaines », 1

dit un communiqué après les conversations de M. Stoyadinovitch 1

Comme nou3 l'avons annoncé, M Hitler a reçu lundi à midi, au palais de la chancellerie du Beich. M. Stoyadinovitch, président du Conseil de Yougoslavie, avec lequel 11 s'est entretenu pendant plus d'une heure, en présence du baron von Neurath et du général Goering. Un communiqué oîileiel publié dans ta soirée précise que les différentes conversations que Al. Stoya-JinovUch a eues à Berlin se sont dérnulées dans une atmosphère de sincè'-e amitié et de pleine compréhension pm»r les conceptions politiques des (teux pays et qu'elles ont continué de nouveau qu'entre les deux pays existent, Jaiis tous les domaines, les conditions préalahles d'une amitié durable et d'une collaboration utile à la paix de l'Europe.

• Des deux côtés s'est exprimée, con- clut la note, la ferme volonté d'activer également à l'avenir, par tous tes moyen-, cet heureux dé\e!oppement des relations germano-yougoslaves. Les commentaires qui viennent de Berlin au sujet de ces conversations soulignent que M. Stoyadinovitch a été fêté avec une chaleur qui dépasse <1e loin ce ou'on avait pu constater lcrs de \n récente visite des hommes d'Etat hongrois à Berlin.

C'est que la Hongrie, pays de culture industrielle déjà avancée, éprouve des difficultés à absorber un contingent de produit* manufacturés allemands, en rapport avec les possibilités d'exportation des produits agricoles hongrois et Allemagne.

Par contre, les journaux allemands ont Insisté, ces jours derniers, sur te

Ce n'est certes pas aux lecteurs de ta Crou qu il est besoin d'apprendre à quelles éiuotioiis prolunaes et à quelles grandoses maniiestations nous convient les organisateurs du Congre.» eucharistique international de Budapest.

lis savent doja, par tes articles et les informations qui se sont échelonnés dans ces pages, que, depuis le mois ue mai dernier un an tout juste avant l'inauguration de l'assemblée qui s'ouvrira le Zo mai prochain, la Hongrie tout entière, de ta uapita.e aux pius humbles vi>lJages, et des paroisses aux associations laïques, est en état de mobilisation splrituelle.

ils n'ignorent point, après la double expérience dont les témoignages ou tes échos leur sont venus de Buenos-Ayres et de Manille, que, par la grâce de Dieu, cette longue et intense préparation religieuse devra naturellement s'épanouir en merveilles et peut-être en miracles. Ils sont informés, par ailleurs, et des soins qu'on a déjà pris pour accueillir les pèierins qui viendront de toutes parts, et des solennités admirables, dont la magnificence encadrera les cérémonies liturgiques et les exercices de piété. Mais les catholiques de France, et même les amis de ce journal, si pleinement catholique par-la.pensée.qui l'inspire et les horizons qu'il déploie, comprennent-ils bien, d'une part, la souveraine importance politique, au sens le plus large et le plus haut de l'expression, de ces assises religieuses, et, d'un autre côté, le pressant appel que nous adresse, à nous, -catholiques de France, ce Congrès international? Importance politique, oui, certainement Car c'est le Pape lui-même, inspiré de Dieu, qui nou"s l'affirma au seuil de cette année, peut-être décisive le mot d'ordre du ciel, à cette heure critique et tragique de l'histoire, c'est la charité I

C'est par la compréhension plus pénétrante et par la pratique plus sincère et plus résolue de cette vertu, si divine et sil humaine, qui nous unit à Dieu pour nous unir eii.BJjau, que la pài-s, vainement demandée au parlement, aux dictateurs ou aux diplomates, pourra enfin se rétablir et s'affermir entre les partis, les clauses et les nations.

Or, répondant au message pontiifteal, le Congrès de Budapest est essentiellement le Congrès de la charité.

Et ceci, non seulement parce que toutes les assemblées, qui se consacrent à la gloire et au rayonnement de la très sainte Eucharistie, ont évidemment pour but et pour effet de raviver, parmi les hommes, l'amour de Dieu et l'amour du prochain, mais encore parce que le thème spécial adopté par l'épiscopat de Hongrie en plein accord avec le 'ComWé permanent, se résume en ces mots « L'Eucharistie, lien de la charité. »

Tous les discours des réunions générales, tous les sermons des cérémonies religieuses, tous les rapports des séances de section, seront dominés par cette préoccupation maîtresse et convergeront vors cette fin unique. Aiasi, ce Congrès, que des circonstances providentielles ont ilxé au caur même de l'Europe frémissante, anxieuse et déchirée, de-

rôle prépondérant que joue l'Allemagne dans l'équipement industriel de la Yougoslavie et sur les possibilités qui s'offrent encore dans ce domaine. Par ailleurs, la politique allemande dans le sud-est de l'Europe fait état, actuellement, avec une insistance remarquable, de ces données économiques pour discréditer les liens de la France avec les pays danubiens en'les présentant comme purement financiers et po-

litiques.

Le sens de ces insinuations s'éolaire lorsqu'on considère que les postulats économiques mis en avant par le III- Reich tendent à mettre l'économie des pays danubiens en harmonie avec les besoins du marché allemand qui, une fois son évolution achevée, serait en mesure d'imposer à ses partenaires toutes ses conditions.

Le rapport économique de M Van Zeeland

On annonce de Bruxelles que M. Van Zeeland ne remettra son rapport aux ambassadeurs de France et de Grande- Bretagne à Bruxelles qu'après la solu- tion de la crise ministérielle française. D'après un journal de Londres. M. Van Zeeland recommanderait, dans son rapport, une Conférence entre les nations possédantes et non dépossédantes, afin de rechercher une base de négociations.

Le Congrès

de la charité par François Veuillot.

vant cette énigmatique et angoissante année 193», fera entendre, aux multitudes accourues de toutes les nations du vieux monde et représentant toutes les classés de la société, le plus retentissant, le plus ardent appel à la réconciliation des hommes et des peuples.

Oh comme il est urgent que nous multipliions les prières, les sacrifices, voire les efforts de propagande, pour obtenir de Dieu que cet appel immense et peut-être suprême, soit entendu de toutes les âmes, y compris les plus rebelles ou les plus fermées 1

Mais, en même temps, je le répète, comme il est nécessaire que nous, catholiques français, nous répondions avec empressement à cette voix d'en haut, qui s'adresse à nous comme aux autres, qui s'adresse à nous plus impérieusement qu'aux autres

Car, dans cette croisade de la paix et de la charité, nous avons une mission à remplir.

Fait d'histoire que j'évoque et souligne ici, non par un sentiment de fierté nationale qui pourrait devenir un péché d'orgueil, mais par un souci de responsabilité collective. Car ce n'est pas seulement en y cherchant des motifs de superbe qu'une nation, comme un individu, peut pécher contre les dons de Dieu c'est encore, en négligeant de reconnaître, avec les avantages que ces dons nous accordent, les devoirs qu'ils nous imposent.

Oui, de par votre vocation séculaire et de par ;es appels dont notre génération même a été l'objet, nous avons, dans le rayonnement de lEvangile et donc dans le rétablissement de la paix du Christ, une mission à remplir.

Or, de cette mission providentielle et sacrée, l'un des signes les plus manifestes, en même temps qu'un des plus efficaces moyens de réalisation, ce sont précisément les Congrès eucharistiques.

Nous ne pouvons pas oublier, nous n'avons pas le droit d'oublier, que cette œuvre, aujourd'hui consacrée par la Sainte Eglise et adoptée par le jswnde, ° tiA r"nf"ft préparât, prganisée, tancêV par ta Franw. -Et nous devons itdmettos que, si Dieu, pour donner ce bienfait aux hommes, a daigné choi^r notre peuple, ce n'est pas seulement pour récompenser les vertus de nos ancêtres, c'est aussi, c'est peut-être surtout, pour orienter faction de leurs descendants.

A ce Congrès eucharistique, à ce Congrès de la charité, à ce Congrès de la paix, qui ne va plus se tenir comme en 1934 et 1937 au delà des océans et des continents, mais qui s'assemblera dans un pays tout proche de chez nous, il est indispen- sable que la France collabore d'une manière effective et visible. Et ce sera répondre aux besoins de son avenir encore plus qu'aux souvenirs de son passé car, à ce que j'appellerais notre honneur de nation chrétienne, et sur un plan supérieur, notre devoir permanent de peuple missionnaire exige que la section française occupe ici l'un des tout premiers rangs. Nous y travaillerons plus efficacement pour le règne du Christ et pour la victoire de la paix dans la charité.

J'ajouterais même que nous devons bien ce témoignage de sympathie aux fidèles et vaillants catholiques hongrois, qui sont prêts à nous accueillir comme on reçoit des

frères.

Que tous tes catholiques français. qui en ont les moyens, profitent donc des facilités que leur ménage, en parfait accord, le Comité national des pèlerinages présidé par Mgr Flaus, au nom de l'Action catholique, et l'organisation de Notre-Dame de Salut. si justement aimée des lecteurs de la Croix Il serait même à sou- haiter que toutes nos grandes ̃œuvres fussent officiellement représentées à ce Congrès par une délégation, ou tout au moins par un délégué. Et que. du jour présent jusqu'à la fin de mai. dans toutes les parties de la France, nos prières conjuguées demandent au Christ Eucharistie que ce Congrès de la charité soit vraiment, pour les hommes, pour les classes et pour les nations, jusqu'aux confins de la terre, le Congrès de la paix

"a:

M. KaUNINE, qui vient d'être nommé l chef de l'Etat soviétique. t

Cincjtiième journée de crise Les socialistes refusent d'entrer sans les communistes

dans un éventuel Cabinet Chautemps Leur groupe parlementaire fixait mardi après-midi les conditions de son soutien

Aucun portefeuille pour les groupes du centre

Les communistes seront-ils ou ne faires publiques n'acquièrent pas un seront-ils pas associés aux responsa- peu de sagesse et d'expérience. Mais bilités du pouvoir? Telle est la ques- du point de vue extérieur, les diffition que l'on se posait depuis le cultes seraient considérables d'une début de la crise et que l'on se posait part, les moscoutaires ont avec tel par la faute des communistes eux- gouvernement étranger des attaches mêmes, car seul leur refus de parti- qui attirent sur eux un soupçon grave ciper, en 1936, au premier Cabinet et permanent; d'autre part, si la Blum avait empêche le pays de s ha- France cherche à rassurer sur son bituer à l'idée de leur fnwsenee dans compte l'opinion publique infernales Conseils du gouvernement. tionale, ce n'est pas par ce moyen Le pouvoir est enfant de Bohême, qu'elle y parviendra.

Quand on vous l'offre, vous, n'en Refuser des portefeuilles à l'un des voulez pas; quand on ne vous l'offre groupes de la majorité de Front popas, vous le réclamez. pulaire est chose difficile, surtout Assurément, le problème posé par quand ce groupe, après avoir tendu la revendication de M. Thorez est a l'extrême ses liens avec les autres grave. A tenir compte seulement de formations, donne du fil d chaque considérations de politique intè- menace de rupture. M. Chautemps le Heure, le fait de donner de manière vit bien, et M. Blum aussi, lui qui, prudente satisfaction aux S. F. l. C. pour la première fois, vient d'être pourrait ne pas comporter que des mis en minorité au Conseil national inconvénients il est rare que des S. F. I. 0.

hommes mêlés à la direction des af- Au point où nous en sommes, il est

FAROUK 1" (à gauche) et Au MAHER PACHA, chef du Cabinet royal.

C'est jeudi que doit avoir lieu, au Caire, le mariage du jeune roi (l'Egypte. Farouk 1", avec Mlle Farida Zulflcar, fllle du vire-président de la Cour d'appel mixte.

Le souverain a eu 18 ans en août dernier. Sa fiancée a un peu plus de 16 ans. ̃ C'est au palais de Koubbeh que sera passé le contrat du mariage devant le recteur de TAzhar (Flmtitut religieux musulman)*. Alors que le roi apposera lui-même sa signature, la future reine sera représentée par son père, Zulflcar pacha, qui signera pour elle, suivant la loi musulmane.

Après la signature du contrat de mariage. la souveraine rentrera chez elle, et de In, en carrosse îi huit chevaux, elle

«̃̃•̃̃«̃•̃̃̃̃̃•̃̃̃̃•̃̃•̃•̃̃̃•«̃••̃̃̃̃••̃̃̃̃̃•̃•̃•«̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃«̃̃Mil Les négociations anglo-irlandaises se heurtent déjà à des difficultés au sujet de l'unité territoriale de l'Eire

1! est encore' impossible, après la première journée de conversations entre ministres anglais et irljsndai*. d"en évaluer les chances de sijçeès.

NRûs t insistance arec laquelle les Irlandais mettent, en avant la question d«; l' Union Irlandaise » a déjà suscité de sérieuses difflCiflfég. *• 51. de Valera a déclaré, en effet, que la réunion de l'Ulster à l'Irlande du Sud était la condition essentielle d'une entente durable entre l'Angleterre et l'Eire.

Le premier ministijfe anglais a ré-

Le gouvernement de Tokio a rappelé

son ambas adeur en Chine Changhaï, 18 janvier. Le gouvernement japonais a prescrit à Al..Kawagoe, ambassadeur en Chine, de rentrer immédiatement au Japon. De son côté, M. Hsu-Shih-Ying, ambassadeur de Chine à Tokio, partira demain de Yokohama à bord du paquebot Empress-of-Asia, à destination de la Chine.

se rendra au palais -oyal. Ce jour-là, 100 000 pauvres du "-aire recevront Mes listrihutfons ne vivres. Le souverain veut, en effet, que tout le monde ait à manger en ce jour qui lui est précieux. En outre, pendant trois jours, les mosquées seront illuminées, et du 18 au îl janvier les tarifs de chemin de fer seront réduits de 70

Le présent du roi à sa fiancée sera un diadème serti de pierres précieuses. Deux magnifiques coupes et un plateau en or, estimé6 à 18 millions de francs. seront otrerts au couple royal par les princes et les princesses. La reine-mère fera don à sa belle-fille de bijoux d'une valeur de 11 millions de francs.

pondu qu'aucune entente de ce genre n'était possible sans le consentement du gouvernement de Belfast.

La question est donc de savoir t-; essentielle signifie sine qua. non. mais on peut douter qu'un accord sur des bases trèa étendue* puisse 4lre conclu si les Irlandais n'obtiennent- pas satisfaction sur ce point.

Toutefois, aucune des déclarations faites de part et d'autre n'a été considérée comme entraînant automatiquement un échec de la Conférence, mais la tâche des négociateurs semble particulièrement afîïue.

Il n'est pas question d'an plébiscite en Allemagne

–F*~

On mande de Berlin que, dans les! milieux autorisés allemands, on déclar tout ignorer de la préparation d'un plébiscite pour le mois a'avril. On ajout- que le gouvernement &y Reich n'a p;i> pour habitude oTann-iacer trois moi:d"a%'ance une décision ae cette nature.; Le démenti allemand est relatif à une dépêche de Berlin suivant laquelle un referendum populaire serait organisé dans le Reich, avant le voyage de M. Hitler en Italie et qu'il porterait notamment sur les revendications coloniales de rAUwnagne.

difficile d'attendre mieux qu'un Cabinet installé sur une base étroite radicaux et socialistes indépendants et fort difficile à conduire. La grande combinaison attendue est, hélas! renvoyée aux calendes

grecques.

P. L. (Lire les détails en page 2.)

mrnumrnuruua.ur

QU'EN PENSEZ-VOUS? La danse

du scalp. 30 972 chômeurs de plus celte semaine 1

La phrasé se dissimule au bas d'une colonne de cinquième page ou éclabousse la « une », selon le degré de latitude et de longitude politique du journal. L'on conçoit assez bien que tel organe de presse of ficieux ou officiel du gouvernement en exercice ou tout fraîchement jeté à terre éprouve quelque pudeur à faire état de ces chiffres. Ils ne semblent pas, de toute évidence, témoigner de .'euphorie trésorière, du parfait mécanisme des rouages sociaux dont ces feuilles 'partisanes s'obstinent, en dépit des faits et des statistiques, à nous ttonter l'excellence et le renouveau. Si la discrétion même de ces feuilles en dit long sur la philosophie des chiffres camouflés, la trop manifeste complaisance de certains autres organes qui les étalent et les commentent surtout sans aménité ne pèche pas non plus par excès d'élégance. La dame du scalp n'a jamais prouvé le courage et la hauteur d'âme de l'Indien.

En des heures où le pays, tout le pays, la France, se débat, angoissé, cahoté, au regard d'un monde sur quoi hurle un vent de mort, les bénéficiaires immédiats et peut-être apparents d'une expérience politique sans bonheur, se devraient beaucoup moins de tourner le pouce vers le sol, telle jadis la foule des arènes sanglantes, que de tendre une main ferme, sans doute, mais secoutable, au vaincu.

Ils sont là 30 000 nouveaux chômeurs qui attendent des actes et non des polémiqaes passionnées instituées aatour de leur cas.

Il paraîtrait bien singulier ce « patriotisme » qui s'acharnerait à jeter bas la citadelle branlante au lieu de con- tribuer, même et surtout avec les adver- Mires d'hier, à la recimenter, à la faire désormais inexpugnable. li

Car cette citadelle a nom France. Et il ne faut confondre la France, s'écriait un jour Mgr Baudrillarf, ni avec ses gouvernements successifs, ni avec ses fautes, ni avec ses impiétés, ni avec ses f olies mais il faut toujours la servir et l'aimer parce que c'est la France. LOUIS BRUNET.

A l'occasion de !a fête de saint Antoine, S. Exc. Mgr IRAGUA a béni, devant le portail de la basilique Saint-Jean de Latran, les pigeons voyageurs l de l'année et des Société* colombophiles de Rome. 1

De toute .évidence, le coloue de pierre qui garde l'entrée 'd'un temple à Java veut faire le méchant.

Mais la jeune femme assise à ses pieds ne paraît pas le craindre beaucoup.

Et elle semble redouter davantage, a en juger par son regard apeuré, l'objectif du photographe.

Le nimit Jtiiimi ̃̃ «iwiiiiii bien son courroux, mais il préfère se lairov.. Et pour cause il ne parle même pas le. javanais 1

Pas (l'extension du pacte franco-soviétique

Le ministère des Affaires étrangères communique

« Un journal du matin ayant signait une rumeur d'après laquelle une près» sion aurait été tout récemment faite auprès de notre ambassadeur en U. R. S. S. dans le sens d'une extension du pacte franco-soviétique, le ministère des Affaires étrangères dément cette Information. i>

Le hruit dont il est question dans ce démenti était exposé par le Petit Parisien, dans la note suivante

On affirmait, écrivait notre oonfriYre, que l'attitude communiste dans le dernier débat de la Chambre, qui ne pouvait qu'amener la démission des ministres socialistes et par surcroît Belle du Cabinet tout entinr, avait été déter-

minée par des raisons de politique

extérieure et par une hostilfté déclaré».1 h l'égard du ministre des Affaire* ttràif geres. M. Delbos, et du jr^i^nt h,i Conseil, M. 'Chautemps, s

comme peu favorables A uni u demandée par Moscou du parlu ii.uicosoviétique.

Ce qui donnait créance a cette affirmation, c'est que l'on assurait en même temps qu'une pression avait été faîte tout récemment en ce sens près de notre ambassadeur en U. R. S. S.

Nous enregistrons cette rumeur avec l'espoir qu'elle fera l'objet d'Un démenti. ̃>

»-»-»

La Suède

et la Société des Nations Stockholm, 18 janvier. Au Riksdag, le ministre des Affaires étrangères. M. Sandlcr, a constaté que ta conuancç en la solidité de l'ordre et du droit international est fortement ébranlée.

N"o« sc:iris. a-t-il ajouté, se concentrent maintenant autour de la S. It. X. Celle-ci manque de puissance s'il -î'ugit d'intervenir de façon efllcaCij ij' que les interdis des grandes puissnnoes sont vraiment en jeu. mais elle peut, toujours remplir sa tâche dans des coiiilns moins st-rieux.

rit. Sandler estime que le départ de la ir. D. N. do petits et de certains grands Etats montre que les stipulations du pacte sur les sanctions ont cessé de fonctionner et qu'il ne reste plus qu'à en tirer les conséquences nécessaires devant l'organisme compétent a Genève. A l'égard de l'avenir «It- la Société, M. Sandler a mis en garde contre des formules définitives, « notamment, a-t-il dit parce que d'autre. Etats existent pour les points de vue desquels nous devons avoir de la considération il est toutefois de l'intérêt de ia Suède et de tous les autres petits Etats de réagir contre les tendances visant !i faire de la S. D. N. une sorte d'alliance opposée aux puissances qui ne eont pas membres ».


La crise ministérielle

Après une nuit de débats

Le Conseil national socialiste refuse la participation au ministère Chautemps, ne lui accordant qu'un soutien éventuel Pour la première fois depuis 1920 les dirigeants S. F. I. 0. ont été battus au sein du parti par 4155 voix (motions Zyromski et Pivert) contre 4035 (motion Blum)

Le Conseil national du parti S. F. I. 0. s'est ouvert lundi soir à 21 heures, «aile de la Coopérative des P. T. T., rue Chaudron, dans le quartier du faubourg Saint-Martin.

Le Conseil avait été convoqué, quand M. Blum fut chargé, dimanche, de constituer le Cabinet, mais le leader socialiste ayant renoncé, l'assemblée avait maintenant a se prononcer sur la proposition de collaboration de ty. Camille Chautemps.

L'intervention de M. Blum M. Léon Blum prit le premier la parole pour faire l'historique de la crise. Après avoir afllrmé que rien ne justifiait la crise des changes qui fut à la base de la crise politique, M. Blum rappela l'incident de séance qui mit aux prises M. Chautemps et les communistes et provoqua le départ des ministres sociastes.

Puis il expliqua pourquoi, appelé à former le nouveau Cabinet, 11 avait pensé à une combinaison élargie « de Thorez à Paul Heynaud ». C'est parce que la base établie en 1936 lui paraissait trop «trolte et fragile, en raison des événemente extérieurs et intérieurs. Mais cette combinaison fut vouée u l'échec, en raison des collaborations que le centre voulait imposer. Restait donc la combinaison du Front populaire Intégral, avec participation effective de tous les partis le composant. Cette fois, l'opposition vint des radicaux, qui refusèrent de voir les communistes entrer dans le gouvernement.

Après un nouvel échec, M. Blum fut obligé de se retirer, et, expliquant dans quelles conditions M. Chautemps sollicitait aujourd'hui la participation socialiste, la député de l'Aude conclut M. Chautemps attend de vous une réponse. Vous avez les éléments essentiels du débat, il n'y a plus qu'à l'ouvrir.

De vlfs applaudissements saluèrent l'Intervention de M. Blum, qui, on le voit, laissa le Conseil entièrement libre de s-e prononcer par oui ou par non sur la demande de M. Chautemps.

Le débat

Le débat débute sur un incident. M. Sérol affirme que M. Chautemps lui avait déclaré impossible la formation d'un ministère tripartito avec radicaux, «oclalistes et communistes. De son côté, M. Vincent Auriol tient à répéter les paroles prononcées par M. Elbel, président du groupe radical Un tel gouverneittetit est Impossible, je n'accepte pas certaines hypocrisies 1

A ce moment, M. Léon Blum intervint pour se défendre vivement contre certaines allégations tendant à montrer qu'il avait donné de faux renseignements aux communistes et fait avorter une combinaison de Front populaire.

11 insista pour qu'une enquête fût ouverte par le Comité de Rassemblement populaire et l'assemblée l'approuva et l'applaudtt longuement. Cet incident réglé, le débat s'ouvrit et dix délégués de province vinrent se prononcer contre la participation au Cabinet Chautemps et pour la formation d'un « gouvernement tripartite ». M. Roucayrol, député de l'Hérault, réclama, par contre, une attitude sans intransigeance, l'expérience actuelle n'étant que transitoire et devant être suivie d'une expérience- de Front populaire intégral.

M. Marceau Pivert reprocha au parti 'de ne pas pratiquer suffisamment « la lutte des classes ». Quant au parti radîcal, s'il ne veut pas accepter la participation communiste, il n'aura qu'a déchirer le contrat qui lie les parties au sein du Rassemblement populaire. M. Salomon Grumbach. député du]

BOURSE DE PARIS Conrs du 18 janvier 1938 Renseignements commerciaux

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Tarn, n'était pas de l'avls des autrej orateurs et insista pour qu'on acceptât i offre de -M. Giiuulemps. Mais sa voix se perdit dans le chœur hostile auquel prirent part MM. Lehat, Vincent Auriol, Bracke, etc.

Enfin, M. Blum reprit la parole. Il se borna à demander au Conseil de bien se pénétrer de la gravité de la situation politique, de peser tous les termes d'une décision si importante.

Le» motions et le vote Trois motions furent alors présentées1° l'une de Marceau Pivert (Gauche révolutionnaire), réclamant un gouvernement de rombat avec action de masses

2" l'autre de M. Zyromski (bataille socialiste), réclamant gouvernement avec participation des communistes et de la

C. G. '1'.

3* enfin, celle de MM. Blum et Sérol ainsi conçue

Le Conseil national proclame l'attachement du parti au Rassemblement populaire et à son programme. fi regrette que l'on n'ait pas abouti à la formation d'un gouvernement à l'image du Front populaire. A défaut d'un tel gouvernement, il autorise ses élus à participer à un gouvernement qui s appuiera sur une majorité groupée sur te programme et dans la discipline du Hassemblement populaire.

A 5 h. 10 du matin, les résultats du scrutin sur ces motions étaient proclamés

1" motion Pivert 1 490 mandats motion Zyromski 2 659 mandats 3" motion Blum 4 035 mandats. Ainsi, pour la première fois depuis 1920, les dirigeants S. F. I. 0. étaient battus au sein du parti, car les chiffres des deux motions hostiles s'additionnant formaient une majorité de 120 voix. Sitôt ces résultats connus, M. Paul Faure donna sa démission de secrétaire général.

L'émotion dans la salle était très grande. Lorsqu'elle fut un peu calmée, M. Blum intervint pour supplier le Conseil de ne pas l'enfermer dans ce dilemne

On former un gouvernement socialiste homogène et être renversé aussitôt par le Sénat. Partir, s'incliner, mais, dans cette hypothèse, ce serait admettre le recul du Front populaire.

Ou battu, entamer la lutte avec la Haute Assemblée, et alors Il y aurait une action de masses pour le soutenir, la grève générale et son cortège. Dans cette seconde hypothèse, il pourrait y avoir une réaction du fascisme.

La » C. A. P. » délibéra, et finalement proposa au vote du Conseil le vote suivant

Considérant le vote émis écartant la participation, le Conseil national fait conUance au groupe parlementaire en accord avec la C. A. P. pour agir en accord avec les autres membres du Rassemblement populaire.

Cette motion, permettant au groupe parlementaire socialiste d'accorder un soutien éventuel au Cabinet Chautemps, fut votée par 6 832 mandats contre 1334.

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CELUI QUI DONNE

PRETE A DIEU

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Une colonte de vacances de Villeurbanne, la grande banlieue lyonnaise, se trouve obligée d'agrandir ses locaux devenus trop étroits, le nombre grandissant d'enfants demandant chaque année leur admission. 30 000 francs sont nécessaires, or. les ressources sont rares dans les paroisses particulièrement pauvres où se fait le recrutement de la colonie.

On recevra avec reconnaissance les offrandes.

Abbé Joseph Thomas, 14, Chemin du Roule, salnte-Foy-lès-Lyon. C. postal. 646.92, yon.

Les groupes et les partis 1 devant les négociations! ¡ de M. Chautemps 1

Les consultations de M. Cuautemps, lundi après-midi, devaient te borner à quelques prises de contact avec des personnalités appartenant au Front populaire, rien ne pouvant être utilement arrêté. tant que le Conseil national socialiste, dont on suivra d'autre part les délibérations, n'aurait pas donné sa réponse à l'offre de participation reçue de M. Chautemps par M. L(-oa Ulum. Au Palais-Bourbon, en dehors de la réunion du groupe radical-socialiste qui décerna ses encouragements à M. Chautemps, signalons uu ordre du jour de la Commission administrative permanente de l'Alliance démocratique La C. A. I'. recommande aux groupes parlementaires de la Chambre et du Sénat de l'Alliance démocratique de subordonner la participation ou le soutien du parti à un nouveau gouvernement à des garantie» précises de programme.

Savoir, notamment te maintien strict de la liberté monétaire, le rétablissement de la paix civique dans la justice sociale, la continuation expresse de la politique de non-intervention et l'exclusion Ue toute extension des alliances militaires de la France.

Se prononce contre toute participation à un gouvernement qui comporterait la participation communiste.

De son côté, la C. G. T. éprouvait le besoin de dire son mot

A l'issue d'une réunion de la Commission administrative de la Confédération générale du travail, M. Léon Jouhaux a lait cette déclaration

Après avoir examiné la situation, la C A. de la C. G. T. a décidé de confirmer ses résolutions antérieures qui se trouvent exprimées par la déclaration unanime du Comité national de Rassemblement populaire et également par ia résolution de la délégation des gauches au Parlement. Elle a, en outre, donué mandat à son bureau de demander la convocation d'une nouvelle réunion du Comité national de Rassemblement pupulaire.

Et en On do jouroéo, les communistes, au cours d'une réunion publique au Vélodrome d'Hiver, devaient, uuo lois de plus, réclamer une participation que M. Chautemps a négligé volontairement de leur offrir.

M. Thorez, secrétaire général, a dit

En vérité, il n'y avait aucune raison de crise ministérielle. Elle a été provoquée dans le but de disloquer ic Front populaire «t pour rejeter le parti communiste hors du Front populaire.

Heureusement, le Front populaire n'est pas une simple coalition électorale c'est la volonté clairement exprimée du peuple français d'avoir un gouvernement à lui. M. Chautemps, recevant cet après-midi MM. Gitton et Jacques Duclos, leur a déclaré qu'il ne voulait pas de communistes dans son gouvernement, mais qu'il sollicitait cependant leur soutien. Or, nous avions accordé loyalement ce soutien aux deux précédents gouvernements de Front populaire. Cette l'ois, nous réclamons la participation communiste 1.

Nous voici, s'écrie l'orateur, 350 000 membres du parti communiste, 100 000 jeunesses communistes, 20 000 jeunes filles communistes. Et aussi des Jeunesses agricoles qui font leurs premiers pas. C'est une armée pacifique sous le drapeau communiste. Mais ce n'est pas assez il fput que l'emblème de l'Internationale communiste de Lénine et de Staline flotte partout t

M. Blum pouvait-il

faire un Cabinet « à l'image du Front populaire » ? Les communistes rebrochent aujourd'hui â M. Blum de n'avoir pas tenté sérieusement de faire un Cabinet « à l'image du Front populaire ». Et ils contestent que M. Blum ait rencontré une « résistance certaine » de la part des radicaux à une collaboration gouvernementale avec le parti communist:. M. Chautemps avait déjà, pour -,a part, protesté auprès de M. Blum contre la partie de sa déclaration qui semblait rejeter sur les radicaux la responsabilité de son échec.

M. ÎJlum vient de saisir de l'incident le Comité de Rassemblement populaire et dewôiide une enquête.

Un appel des anciens combattants La Confédération nationale des anciens combattants communique Devant la situation politique actuelle Le Conseil d'administration de la Confédération nationale des anciens combattants et victimes de la guerre confirme les principes généraux que la Confédération a dégages et affirmés dans ses Conseils nationaux et plus particulièrement dans son appel au pays du 2'J novembre 1930. 1 Sans vouloir Intervenir dans les querelles partisanes, il déclare que la stabilité et l'autorité gouvernementales sont l indispensables pour

Défendre le franc,

Assurer la sécurité du pays,

Sauvegarder l'indépendance nationale contre les Ingérences étrangères.

Asseoir à l'intérieur la paix sociale sur la collaboration des Français dans l'ordre, le travail, la liberté, le respect de la lo et des contrats, 1

Permettre à ta France républicaine de montrer au monde qu'il reste une vole possible entre le désordre et la dictature. M. Chautemps

devant le groupe radical Le groupe parlementaire radieai-socialiste s'est réuni à la fin de la matinée de mardi, au Palais-Bourbon, sous la présidence de M. Ijaiadier. Celui-ci a souligné la netteté et la loyauté de son attitude lors des négociations engagées par M. Léon Blum.

-\f. Chautemps a exposé ensuite la sttuation à la suite de la décision prise dans la nuit par le Conseil national socialiste de soutenir éventuellement une combinaison à direction radicale. Le groupe, après avoir été unanime 1 regretter le refus de participation socraliste, a reconnu que le nouveau Cabinet envisagé par M. Chautemps pourrait être fondé sur les bases suivantes 1° Cahinet constitué par des représentants du parti radical, des partis de l'Union socialiste républicaine et de la Gauche indépendante.

2" Constitution de ce gouvernement avec la condition expresse du soutien socialiste S. F. I. O.

3° Le programme de ce gouvernement ne saurait créer une division entre les partis du Rassemblement populaire. On s'en tiendrait pour cela à la déclaration de Rambouillet, tout en respectant les grands principes radicaux ordre dans û rue, équilibre budgétaire, liberté monétaire.

Le parti radical a approuvé & l'unanimité ces trois objets et renouvelé sa confiance au président Camille Chautemps.

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Nouvelles politiques « L'EKVERS DE LA CAGOULE. » M. Philippe llcnrKit, (imputé de ia Gironde. a fait.avaortlftiBpc.xmc conférence sur l'cnvesâ dte la t&jonle. ».

Il a dtVîâ'rS nu'rT &e désolidarisait « des enfants e$ des fous* «*ploi tés par des aventuriers manœuvres par des policiers enrégrçneBtés dans ia Cagoule. M. Ilenriot s'esV âevû contre tes traite- ments iniligéw à iftim'iens combattant* et a souifené la danger communiste.

LES PAYSANS DU NORD. Le Front paysan. qui multiplie ses réunions dans la région du Nord, a rassemblé à Bergues de nornbreux cultivateurs de la région dunkeruuoise, parmi lesquels les maires de plusieurs villages flamands. Les orateurs ont abordé les problèmes soulevés par la Ligue de défense paysanne et réclamé pour les cultivateurs la place qui leur revient dans la nation. Ils ont protesté contre la liberté d'importation accordée aux sucres indigènes. il. Robert -Marin, secrétaire régional du Nord du Front paysan, a déclaré que les paysans du Nord n'avaient nullement eu à >>e féliciter de la politique du Front populaire.

L'AFFAIRE WIEDMANN

Colette Tricot et Million ont été longuement confrontés Colette Tricot et Roger Million ont été longuement confrontés, lundi, dans le cabinet de M. Berry, juge d'instruction. Colette Tricot renouvela les déclarations qu'elle avait faites récemment, affirmant une fois de plus que le soir du 16 octobre, quelques heures après l'assassinat de Roger Leblond, rentrant plus tôt que ne le lui avaient ordonné Wiedmann et Roger Million à la villa « La Voulzie ̃>, elle avait aperçu le cabriolet de Roger Leblond sortant de la propriété, ainsi que la voiture du chauffeur Couffy, conduite par Wiedmann.

A la fin de son interrogatoire, Colette Tricot a révélé à M. Berry qu'au début de juin Wiedmann et Million, au cours d'une conversation, parlèrent de se rendre à Bagnoles-de-l'Orne pour chercher un Américain qui se trouvait en traitement dans une maison de santé. « Tt faudra que nous emportions une couverture ». dirent-Hs. Et ils avaient demandé à Jeaif Blanc de les y conduire. I. Mais Jean Blanc s'y étant refusé, Colette Tricot ignore Si Wiedmann et Million se sont rendus h Bagnoles-de-1'Orne. I. Cette déclaration est intéressante, car 1 elle a trait à l'inscription du carnet de Wiedmann qui concerne l'Américain Michel Stein, dont on perd la trace.

M. Molotov reste président du gouvernement soviétique

Le Soviet suprême de Moscou, dane sa séance de lundi, a renouvelé sa confiance à M. Molotov p>,ur la formation du nouveau Conseil d«s> commissaires. Jusqu'à présent, aueun changement important n'est intervenu M. Kalininet reste chef de l'Etat. M. Molotov. président du Conseil des commissaires. M. Staline est membre du presidium,

Chronique parisienne Luxembourg-Massy-Pataiseaa par le métro

L'ancienne ligne du chemin de fer qui reliait le Luxembourg a Massy-Palaiseau est, dès aujourd'hui et. à titre d'essai, incorporée au chemin dt fer métropolitain.

Ce matin, à 5 heures, un train électriflé partant du Luxembourg ira jusqu'à la Cité universitaire en passant par la station* Denfert-Rochtuau.

A partir de là, il y aura quatre sections 1» Cilé-Bagneux, BagneuxRobinson, 3* Bourg-la-rleine-Antony,Antony-Massy-Palaisea'i.

Les voyageurs de cette ligne, qui partiront d'une gare de Paris, payeront le tarif normal dans les deux classes jusqu'à la Cité universitaire.

A partir de là, le tarif sera pour les trois premières sections suburbaines augmenté de 0 fr. 00 par section en 2* classe et de 0 fr. 80 en 1'* classe. Pour la quatrième section, qui pénètre en Seine-ct-Oise, l'augmentation sera de 0 fr. 80 en 2« classe et de 1 franc en classe.

Ces relèvements de tarifs sont dus. en partie, aux surtaxes locales, gageant los emprunts nécessaires pour la suppression des passages à niveau dans les communes desservies.

Une bibliothèque que l'on aurait tort d'ignorer celle de la France d'outre-mer, à la Porte-Dorée La bibliothèque publique (gratuite) du musée de la France d'outre-mer, 293, avenue Daumesnii (XX'), rappelle qu'elle est ouverte fi tous, sjuis formalités aucunes, tous les jours (sauf le dimanche après-midi et lundi toute la journée), de 10 heures à 12 heures et de 14 à 17 heures

Plus de 10 000 volumes sont à la disposition des lecteurs, notamment toutes les nouveautés coloniales, toutes les publications administratives, ainsi que de nombreuses revues.

La bibliothèque présentera, du reste, au publie, dans une salle du musée, à partir du 18 janvier, quelques-unes de ses dernières acquisitions de cartes et livres anciens.

Services annexes pnplothèque et discothèque avec prêt se e renseigner auprès de la bibliothécaire.

Tous les conférenciers mattres d'école, professeurs, propagandistes coloniaux, ont intérêt à se renseigner également sur le service de prêt et de documentation créé pour eux à la bibliothèque et qui comporte déjà plus de 500 dispositifs sur verre ainsi que des films « Stop » et des films animes.

̃ ̃ ̃

Echos de partout L'Association de! anciens élira du lycée Louis-le.Grand organise, au profit de ses xuvres de bienfaisance, sa grande réunion annuelle avec banquet, qui aura lieu le jeudi 27 courant, à 30 heures, au cercle militaire, soui la présidence, d'honneur de M. Maurice Donnay, membre de l'Académie française. ancien élève du lycée. Tous les anciens élèves de Loui.s-Ie.l.7rand «ont conviés à assister à ce banquet. Prix, 4o fr. Tenue de ville ou de soirée. Adresser le» adhésions au secrétaire, M. Maurice Schmit, 7, boulevard Edgar.Quinet, Paris.

LIXVOSGES a créé pour vous, Madame, le Lindalva, rayonne grand teint, tissée avec des fils sélectionnés. Vous y ferez de la lingerie souple et agréable à porter, 7 f.o le mètre en réclame, n, rue de la Pépinière. Echantillons et catalogue réel. N" 20, sur de-

.11.1n.l- ̃:< UNVOSCK* HK1UDMKB.

A Lisbonne, M. Aimé Leroy, ministre de France, a remis au commandant Ortine Beten- court, ministre de la Marine, de la part du fzouvernenicfil français, nr vase de S^î'l''ï! #-n témoignage de gratitude pour l'accnecl réservé à l'escadre française en Méditerranée, lors de bon passage à Lisbonne en 1937.

Les anciens chantiers de constructions maritimes Dubigeon, à >Nonl?s, ont pro.cé.!é dimanche, avec un plein succès, au lancement der l'oviso-dragueur de mines Commantïant'Duboc, construit pour le compte de la marine de (pierre.

et nantais 716 à 18, de ferme 10 a 15 i&pins morts 13,75 à 14,50 oies en peau 9 à 12,75 poulets morts nantais 10 à lî.no. de Bresse 19 a 21,50, du Midi 16 à 17 poules 14,50 à 15,50.

Légumes. La botte nOlerl en branches 6 à 8, carottes nouvelles de NantesOrléans 2 à 3, navets nouveaux de tantes 2 à 3 les 100 bottes poireaux communs 250 à 400, de Momes9on 400 a 500, radis de Nantes-Orléans 80 à 1 10. radis noirs 100 à 173 le cent artichauts d'Alger 175 à •MO, choux 30 à 90, choux-fleurs Midi 300 à 600, de Bretagne 150 a 360, romaines 800 à 300 tes 100 kg. carottes de Créances 170 à 220, champignons de couche «oo à 900, chicorées 130 à 300, choux de Bruxelles 130 a 250, épinards 170 a 220, escaroles 120 A 500, haricots verts du Maroc 600 a l 300 flageolets secs 380 à 180, iattues Midi 350 A 450, mâche 300 à 700, oignons secs 300 à 350, oseille 500 a S0O, persn 150 à 250 pois verts Algérie 350 & 500, pommes de terre Algérie 180 & 220, Midi 190 a 240, Hollande 70 à 120, saucisse rouje 70 à 105. toptnambours 70 4 90, navets communs o

a 80.

MARCHE AUX VEAUX

Parts, 13 janvier.

Veaux Invendus de la veMle néant, amenés 3, Invendus de ce Jour néant. Le kilo (cours non officiels) première qualité 16,30, deuxième 15,30, troisième H,20, extra 17,20. Tend. cours maintenus. Arrivages par départements Eure-etLoir 2, Seinc-el-Olse i.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 18 Janvier.

Cotons. Ouverture Janv. 381,50 nom., fev. 382 nom., mars 388 paye vend., avril 389 nom., mal 3»3,50 payéacn., juin «ks.ôi? nom., Juillet 402 paye ach., août 404 aetiet., sept. 408 nom., oct. 415 payé vend., nov. 418 nom., déc. 4iï.S0 nom. Tend. Irregulière.

Café». Ouverture Janv. 185,75, rév 187,75, mars 187, îï, avril 188.25, mai 192,50. juin 1M.5O, Juillet 198,25, août 199,75, sept. 204,25, oct. 205,25, nov. 208,25 déc. 20S.50. Tend. soutenue. Ventes 1 750 sacs.

Taxe 8 non comprise.

Poivre». Saigon Janv. 170, rév. 170, mars 170, avril no, mal 170, Juin 170, Juillet 170, août 170, sept. 170, oct. 170. nov. 170, déc. 170. II.

Taxe 8 non comprise.

Liverpool. 18 Janvier.

Cotons. Janv. 4,79. mars 4.81, mai «,86, Juillet 4.B0, oct. 4,96.

LAINES

Roubaix, 18 Janvier.

ïMnet. Janv. 34,30, rév. 34,50, mari 34.70, avril 35, mat 35,30. Jutn 3S.60, Juillet 35,90, aoOt 3640, sept. 36,40, OCt. 36,60, nov. 36.70, dtc. 36,90. Tend. calme. Venie»n 500 kfr

MARCHE DE lfEW-YORK

V-w-Ynrk, n Janvier.

Cotons. Dlsp. s.80, tévr. s.4S, mars 8.50 à 8,51, avr. 8,53, mal 8,57, juin 8,59, Juin. 8.6S. août *M. MPI. 9£7, oet. 8.70. DOT. 8,73, déc. 3,7».

comme il était membre du Comité exécutif central.

La prochaine séance se tiendra mercredi pour nommer les membres du gouvernement et le procureur de l'U. R. S. S. Ce dernier. M. Krylenko, » été vivement attaqué à la séance de lundi, par la député Bagirov.

« Duhamel et nous ?

Pour fêter la parution de l'ouvrage publié sous ce titre aux Cahiers de ux Nouvelle Journée, MM. Paul Archambault et Francisque Gay ont réuni autour de l'éminent académicien un certain nombre d'écrivains et de journalistes catholiques.

Le directeur des Cahters accueillit par des paroles fort délicates M. Georges Duhamel, auxquels celui-ci répondit en des termes fort émouvants.

Dans l'impossibilité où nous sommes d'insérer toute son allocution, citonsen au moins le passage essentiel Quelques mois avant sa fin, mon cher ami Charles Nicolle, déjà gagné, déjà tourmente par l'ombre des profondeurs, fit la rencontre d'un prêtre et lui posa cette étrange question « Me sulUra-t-il, à moi, biologiste blanchi dans les alfres de la recherche, me sulûra-t-11 de déclarer que la raison ne peut pas tout expliquer pour être accueilli de nouveau dans la religion que m'avait enseignée ma mère ? ?» Le prêtre répondit oui, ce qui m'apparalt, toute réûe&ion faite, comme une parole non de ruse ou de faiblesse, mais comme un acte de bonté.

Je ne vous en demanderai pas autant que mon ami Charles NieoUc. Je ne me permettrai même pas de vous poser la moindre question.

Vous le savez, maintenant, écrivains catholiques, amis fraternels, J'approuve dans 1 ordre humain vos actions et vos démarches. La position que vous prenez en fave des problèmes de l'heure et, particulierement, en face des problèmes sociaux, me semble presque toujours, la meilleure, sinon la seule possible. Votre morale est, à quelques linéaments près, celle que je voudrai» pouvoir mettre en pratique, celle que j'admire, celle que j'aime. Ce que vous voulez sauver dans ce monde en perdition, je souhaite de le sauver aussi. Vous savez que je serai près de vous dans bien des combats.

Tout cela. je le comprends, ne sufllt pas à combler les vieux que vous formez pour mol, daus Je secret de votre cœur. Souffrez qne je n'imite point, au moins par lu dialectique, mon très cher maître Charles Nicolle. Nous ne pouvons imaginer qu'il se trouve, dans votre é$fllse, une chaise sans prie-Dieu. la chaise du chrétien pauvre. Mais il existe sans doute, sur les degrés du portait, sur le parvis, dans les jardins, ou même ù l'ombre du chevet, Il existe sans doute quelque place pour un ami sincère, pour un ami qui se réjouit de vos chants et qui, si le souffle lui vient, mêle de grand cœur sa votx aux vôtres. Cette place, je ne vous la demanderai pas et non, certes, parce qu'il ne serait pas en votre pouvoir de me la refuser, mais bien parce que, depuis longtemps, cette place vous me l'avez donnée.

Chrétiens lettrés, amis fraternels, vous découvre» et vous démontrez chaque jour que les conquêtes du christianisme ne seront jamais achevées et qu'il peut sans impatience, qu'il peut même avec certitude mesurer son cheminement dans Irs Ames les plus diverses, dés qu'elles demandent un ordre. une lumière pt un sens.

Le conf lit religieux en Allemagne

L'abbé Rupert Mayer a été de nouveau arrête. Cette arrestation a été annoncée dans toutes les églises de BavKire dimanche matin et des prières ont été ordonnées par les autorités ecclésiastiques en faveur du prisonnier. L'abbé Mayer est grand mutilé de guerre Il a été amputé d'une jambe en 1915. Depuis 1933, il a protesté à maintes reprises contre les violations par le Reich du Concordat signe avec le SaintSiège.

Il avait déjà été arrflté l'été dernier, mais à la suite de l'intervention iie personnalités catholiques lnlluentes Il avait bénéficié d'une amnistie et avait été remis en liberté.

Dans les églises, protestantes, un mendement du Conseil fraternel de l'Eglise confessionnelle invitant les parents à ne pas envoyer les enfants dans les écoles laïques nationales-socialistes a été lu dimanche matin dans les église» confessinnnelies allemandes.

Le document déclare que les parents ont le devoir d'exiger que leurs enfants soient élevés daps des écoles confessionnelles.

Mouvement social

Le conflit des transports

Le Syndicat des transports vient d'adresser aux présidents des Chambres syndicales patronales une lettre dans laquelle il émet diverses propositions en vue de mettre fin au conflit.

La Chambre syndicale maintient sa position pas de pourparlers tant que les garages sont occupés.

Une conférence de M. Gignoux M. Gignoux, président de la C. G P. F., u .prononcé mardi soir, à Cholet, devant une assistance de plus de 1200 personnes et comprenant les représentants de la plupart des organisations syndicales patronales de la région cholelaisr., une conférence consacrée à l'étude des problèmes posés par l'élaboration de U future charte du travail.

11 s'est notamment élevé avec força 1 contre l'intention des révolutionnaires 1 de représenter son groupement comme üle une organisation de combat patronale ft il a insisté sur ce point que la C. G. K P., « qui ne s'est nullement retirée sur l'Aventin, est et sera toujours prête à se rencontrer avec les délégués ouvriers pour l'étude d'un statut du travafl à la condition que toutes les organisations ouvrières et patronales soient représentées à ces travaux et qu'on ne se substitue pas au Parlement pour légiférer en ses lieu et place ».

BORDEAUX. Le Syndicat dn personnel des services municipaux, réuni lundi soir, a voté un ordre du jour dont voici les principaux passages

Le personnel municipal de la ville de Bordeaux, au nombre de 1 600, après avoir entendu le compte rendu de la Commission paritaire, constate que, pour une hausse de l'indice du coût de la vie de 85 points, l'administration n'estime pas justifiée une augmentation des traitements quelle qu'elle soit, décide de donner an maire un délai de dix jours, soit jusqu'au jeudi 22 janvier, à 15 heures, pour satisfaire entièrement notre revendication, décide k l'unanimité le principe de la grève générale des services municipaux jusqu'à complet aboutissement de notre revendication.

Les Amis

des Catacombes romaines

Pour commémorer le dixième anniveruire des « Amia des Catacombes romaines », Mgr Yaleri, nonce apostolique, célébrera la «ainle m««, le jeudi 20 janvier fête de fainl Sebastien, à 9 fleures précis* en l'église basse de Sain t -Pierre de Ch.iilM 'î.'>, avenue Marceau). E.ic Mgr le nonce apottolit(ue prononcera l'allocution. Le jeudi 10 février, une conférence sera donnée par M. Jacques ZelHer, snr « Les Catacombes romaines

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSKP'I

Ind. 7 ans et 7 quar. chaque fois.J

Mme Fiolet, à Calais, mère d'une Oblata de l'Assomption. Mme LasI sagne, 22 ans, au Krenilin-Bieétre, uarauWi d'une employée de la àlaison de la Bonne l*ros»e. iMere Philippine de Saint-Augustin, ancienne Abbesse, née Emma Lequien, 80 ans. au monastère des Pauvres Clarisses, à Saint-Omer (Pas-de-Calais). M. Auguste Uauïtj 82 ans, à Suresnes (Seine). Mme Louise Savey, 84 ans, très ancienne abonnée de ta Crois, à. Lyun. Mme Gliardoniieau, à Ghapclle-Bertrand (Deux-Sèvres), mère de 14 enfanta, dont un prêtre. .Mlle Flavie Clauset, propagatrice de la Maison de la Bonne Presse, à Vezelise (Meurthe-et-Mosehe). M. Troiliet Henri, propagateur de la Croix, ^conseiller munieipal a Bons (Haute-Savoie). M. Paul Mebinger, à Strasbourg, père de M. l'aumônier de l'hôpital de Birtraria (Alger). Gérard Autiert, 10 ans, à Padoux (Vosges)* flls d'une abonnée de la Croix. Mme Ghampeaux, 86 ans, à Aïglemont (Ardennes), mère de M. le curé de Gloire (Ardennes). M. Auguste du Verne, 82 ans, à devers. Mme veuve Denis Béfruin, 84 ans. à Brinay (Nièvre)* mère de M le cure. M. le D' Victor Gauthier, 63 ans, à Cercy la Tour (Nièvre). M. le comte de Courtivron* 79 ans, à Cuiseaux (Saône-et-Loire). A Saint-Justin, près MontreulI-sur-iMar (Pas-de-Calais). Mlle Clotilde de Camplgneules, très dévouée aux œuvres. Mme veuve Herheoque Simon, à Beauval (Somme). mère d'une Udèle abonnée à la trou. Mlle Marguerite du Bouexio de la Driennays, ^2 ans, k Paria.

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Mort de M. Ernest Thiele, vice-président de la Ligue

des catholiques d'Alsace,

vice-président de la C. F. T. C. et correspondant en Alsace de « la Croix »

Nous avons appris avec une vive émolion la mort, survenue lundi, h Strasbourg, de M. Ernest Ttoiele, docteur en droit, vIee-présMcnt de la Ligue de» catholiques d'Alsace, vice-président de la Oont.'ttératlon française des travailleurs chrétiens qt depuis un certain tomps déjà notre correspondant alsacien. Ce deuil Inattendu a jeté la consternation dans les milieux catholiques alsaciens et parmi les syndicalistes chrétiens du pays tout entier, dans les ranga desquels le Dr Thiele tenait une grande place. It sera ressenti douloureusement par beaucoup de catholiques français, qui avaient appris à apprécier les qualités d'intelligence et de dévouement du regi-ett'' défunt.

Le D' Thiele, qui, dès 1919, militait à :a ttHe des Syndicats indépendants d'Alsacs, avait Immédiatement donné son cœur à la C. F. T. C., où II ne tarda pas î» jouer un rôle considérable. Il était, au surplus, membre du Conseil de la F<Ad<ration Internationale des Syndicats chrétiens, secrétaire administratif de la Fédération Internationale des Syndicat» chrétiens d'employés, et, h re titre, avait acquis une Intluence réelle au Bureau international du travail. Enfin, comme président du Conseil d'administration de ta Cristallerie de Hartzviller », Coopérative ouvrière de production à la création de laquelle il avait largement contribué, il avait rendu d'Immenses services.

Il Jie bornait pas. d'ailleurs, son activité au domaine social. Depuis longtemps, et dans sa paroisse, et dans son diocèse, il s'était dévoué a la propagande religieuse, en particulier dans la presse et dans les milieux d'étudiants. S. Exo. Mgr Euch n'avait pas tardé à le distinguer et à en faire l'un dea dirigeants de la si vivante et si puissante Ligue des catholiques d'Alsace. Nos lecteurs ont nu se rendre compte bien souvent de retendue de son Information et de la sûreté de son jugement t touchant les questions alsaciennes.

Il appartenait à la grande famille de la Croix. Nous demandons à tous nos lecteurs et amis de prier pour le repos de son âme et nous présentons a. Mme Thiele et à ses six enfants nos condoléances respectueuses et très attristées. M.

Service anniversaire pour Mgr Delabar

Un service anniversaire à la mémoire de Mgr Charles-Marie Delabar, protonotaire apostolique, directeur de l'enseignement libre du diocèse de Paris, sera célébré en l'église mcHropolllaine Notre-Dame, le Jeudi 20 janvier, à 9 h. 15.

B-m-ë

Le Pape se rendrait-il prochainement

à Castel-Gandoito ?

Des préparatifs ont lieu actuellement à <:astel-Oandoifo, en vue de meUre la résidence pontificale en état de recevoir le Souverain Pontife ti bref df'lai. On pensait que le Pape ne quitterait le Vatican qu'à la un d'avril. 11 semble à présent que le Pape songerait à s'installe^ à Castel-Gandolfo des le début du mois prochain. Cette décision .serait motivée, d'une part, par l'etret bienfaisant que l'air de Car-tel-OandoIfo produit sur l'organisme du Saint-Père. et, d'autre part, par le souci d'éviter autant que possible au Pape le surmenage que lui cause la vie du Vatican. On sait, en effet, que pendant le séjour du Pape k Castel-Gandolfo, le nombre des audiences est nécessairement réduit. (Ha cas.)

Avis divers

Conférence. Vendredi 21 janvier, à 20 h. 45, 30, rue vaneau, le n. P. Guinalre, u. P., dounera sa dernière conrérênee sur

« Ozanajn et Lacordalre Elle aura pour

sujet t..• La mrrrt (FOianam; son tombeau aux Carmes, U'inolgnage de Lacordalre Le public qui parait prendre (roût h l'évocation de ces grandes flg-upcs toujours actuelle* aura la EatisroeUom «l'eaUmtlre un récit très émouvant qui, Jusqu'Ici, est resté inédit.

Cne retraite pour Jeunes Dlies fiancée» sera donnée à Versailles « La snliiurte 64, avenue de Paris, par le R. V. Pana. S 1. du lundi 31 Janvier a 10 heures au mercredi 2 février soir. Prière de se faire inscrire le plus tôt possible.

Attoctalion de» ami» de flntlUnl grégorien. Jeudi 20 Janvier, à 20 h. 30, salle de Géographie, 184. boulevard Saint-Germain conférence avec projections. de M. le chanoine Chênesseau, professeur t l'Institut catholique Quelques aspects de la vie de la Vierjre dans l'art du moyen Sg-e français ciiants par la schola île l'institut grégorien, sous la direction du R. P. Dom Qajard. mattre de chœur de Solesmes. Invitations à la salle, ou les demander au directeur de l'Institut grégorien. 9, boulevard Brune. Paris. 14", en Joignant un timbre de 0 fr. 65 pour l'envol. Les anciens élèves des maison» de Don Bosco. U y aura cinquante ans le 30 Janvier 1938 que B»lî!! l»-i" Of.c/ ait •••r.rt A

cette occasion, l'A- ,tt>g

1 m: i'ons .«aliViion

(rion parisienne, pun iu-uu. u,

i rades qui n'ont pa§ adhéré â ce te ou qui ne reçoivent pa* smi lin.

j Trait d'Vnlnn, de bien vouloir Ta

nlr leurs nom et adressa a M.

«S, rue Clav»I, Part», XSX:


Les idées

Les Frères de Saint-Jean de Dieu célèbrent leur 4e centenaire Une lettre du Saint-Père

A l'occasion du IV' centenaire des Frères de Saint-Jean de Dieu, dont les solennités se dérouleront à NotreDame de Paris, le 8 mars prochain, le Saint-Père a fait parvenir ù leur prieur général la lettre suivante A Notre cher fils Narcisse Durchschein, prieur général

de l'Ordre hospitalier

de Saint-Jean de Dieu,

Pie XI, Pape.

CHER FILS,

Salut et Bénédiction apostolique. Quatre cents ans se sont heureusement écoulés depuis la fondation de l'Ordre hospitalier de Saint-Jean de Dieu; c'est ce IV" centenaire que vous et les confrères dont vous êtes le chef diligent allez célébrer dans l'effusion de l'allégresse.

Il est bien juste et conforme à la piété que Nous Nous joignions a vous, afin de rendre pour cet heureux événement de justes actions de grâces à Dieu. Par son assistance prêtée à votre Institut dès ses origines et durant tout son développement, Il fit épanouir la semence généreusement jetée en un arbre très vigoureux où, sous des rameaux largement étendus, tant de souffrants et de malades, surtout parmi les plus abandonnés et les plus humbles de par leur condition, trouvent refuge et réconfort. Notre très miséricordieux Sauveur qui, durant sa vie terrestre, répandait les richesses de sa bonté sur les hommes éprouvés par la maladie et qui, véritable Samaritain, soulagea. même par la vertu de ses grands miracles, leurs membres douloureux, voulut que cette pratique éminente de sa miséricorde continuât, suivant son exemple, à s'épanouir dans l'Eglise. Cette vertu qui dépasse toute admiralion fleurissait en Jean de Dieu, votre Père et législateur, ré au Portugal, et qui illustra de ses actions l'Espagne et tout particulièrement la ville de Grenade. Son incroyable force de volonté, aux ma douces et à la constance inébranlalle, le portait à s'incliner vers la souffrance d'ainru? pour la soulager;

L'Église et Ludendorff

A t 'occasion du décès du général Ludendorff, le gouvernement du Reich avait ordonné qu'on pavoisât partout. Selon la décision des métropolitains des provinces religieuses allemandes, les églises et bâtiments religieux ne furent pas pavoises. Pour expliquer cette attitude aux fidèles, différents ordinariats ont donné des éclaircissements du haut de la chaire, C'est à une de ces explications, celle qui fut donnée par Mgr von Galen, évêque de Munster. que nous empruntons ce qui suit. Pour prévenir toute équivoque au sujet de cette décision de votre pasteur, nous faisons remarquer que le général Ludendorff, depuis la fin de la guerre où il travailla de façon inoubliable pour la grandeur du peuple et de la patrie, aux côtés du maréchal von Hindenburg, n'imita pas l'attitude toujours fidèle au Christ de ce chef de notre armée, mais, au contraire, entreprit une lutte d'une haine sans mesure contre le christianisme et spécialement contre l'Eglise catholique.

Les blasphèmes, les injures envers le Christ et sa sainte Mère, les insultes au Très Saint Sacrement de l'autel, les outrages et les calomnies à l'égard de !a Papauté, les attaques haineuses et inouïes contre les prêtres et les religieux, qui jusqu'à ces derniers temps constituèrent le thème principal des œuvres de la maison d'édition Ludendorff, ont été propagés et répandus partout et spécialement à Munich. Aussi, beaucoup, et notamment la jeunesse qui a grandi, après la guerre, voient dans le général Ludendorff bien plus l'adversaire du christianisme e( le fondateur d'une communauté philosophique (reconnue par l'Etat comme telle)t d'une « religion allemande >, que le grand homme de guerre. Aux yeux de ceux-ci, pavoiser les églises et les édi-

PEU1LLETO.N DU 19 JANVIER 1938 12

La croix

sur la montagne

Je reviendrai souvent, dit très vite ta jeûna homme.

L'ouvrier s'arrêta net.

Mais vous allez rester toujours 1 s'écrja-t-il. 1.

Ce n'est pas possible, fut la réponse un peu irritée.

Ils se regardèrent un moment. Ils étaient arrêtes au bord de la rivière, le bruit de l'eau scandait leurs paroles.

Impossible répéta l'ouvrier. Mais «lors, c'est vrai ce qu'ils disent là-bas ? 9 Il désignait une cantine toute proche. Qu'importe ce qu'ils disent. Si. dit l'homme fermement, cela compte beaucoup, et vous le saurez. Ils disent que ce que vous appelez (et il faut être juste bien d'autres avec vous) une bonne action n'est en réalité qu'une bonne affaire.

Voilà le cas que je fais de leurs racontars.

Et il jeta sa cigarette dans l'eau rapide. Ouï. dit pensivement l'ouvrier, manœuvre de meneurs peut-être. Mais,' Monsieur, écoutez un bon conseil de quel- I qu'un qui vous estime, je l'affirme.! En f~ agissant ainsi, vous laisserez le champ 1

conduit par l'esprit de Dieu, il reportait spécialement sur les malades ses pensées et ses soins ass>flns, ne leur ménageant ni les bons offices d'une bonté suave et vigilante, ni les secours de l'art médical, ni les vastes locaux d'hôpitaux réalisant les meilleures cimentions d'hygiène. Bienhepreu^ l'h-miinc qui a souci dn déshérite et Ca pauvre sa foi vive perce le mystère cni-iurant les alités, les languissants, les affligés en les réconfortant jour et nuit du regard, de la parole et des soins ini/.liej'ix, il croit rendre ce; raèrocs services de pi"tê 1 aux membres soutfraits du Sdu.eur. Assurément, au moment de rélébrtr la I fondation de votre I.istitut. il convient j d'entourer d'?xccptioiiii:l.> honneurs cet homme éminemment ssir.! ;t iVtvjager

de la sorte tous ivux lui se onyiu-iim

au soin t'es malades i suivre i.i hrillante voie tracée pir se-; vertus. Vous surtout qui vous honorez de porter bon nom, appliquez-vous -ie toutes »os forces à reproduire dans vos actes l'exemple de votre :"ustr2 t'èr- \>ue partout où fleurit votre Institut l'ar- dente flamme de la charité trouve un foyer; la piété bienfaisante, un temple; la vertu évangélique, un jardin verdoyant aux parterres les plus variés et les plus ornés. A vos anciens titres, ajoutez de nouveaux mérites et, dans la patience du Christ, entourez de dévouement les souffrants et les déshérités accueillis sous votre toit. Faites en sorte que la sollicitude maternelle de 1 Eglise paraisse au monde plus ouverte et plus évidente et que le présage de la charité facilite et hâte le triomphe de la vérité.

Enfin, en vertu de la bienveillance que Nous vous portons, à vous, Fils bien-aimé, et à vos confrères. Nous formons ces vœux et sollicitons pour vous le secours de la protection divine pour la réalisation de nouveaux progrès et de plus abondants fruits de salut départis au prochain en gage de tous ces biens. Nous vous accordons de grand cœur la Bénédiction apostolique. Donné à Castel-Gandolfo, près Rome, le 12 septembre de l'année 1937, de notre Pontificat la seizième.

Pontificat la Pie XI, Pape.

fices religieux en l'honneur du général Ludendorff ce que d'ailleurs lui-,même durant sa Vie aurait refusé par suite de son attitude d'hostilité envers l'Eglise aurait été une trahison de la vérité chrétienne et ils auraient pensé que l'Eglise catholique faisait bon marché de son honneur.

Odieusement, Ludendorff a répandu cette affirmation mensongère et injurieuse que le Pape avait attisé la grande guerre par haine de l'Allemagne- et qu'il projetait même une autre guerre pour exterminer le peuple allemand. II avait, dans la brochure Hitters Rompolitik im Dienste der pàpstlichen Kriegshetze, prétendu dans sa haine aveugle « que toutes nos guerres ont été des guerres de l'Eglise judéo-romaine contre nous ». II osa souvent mettre sur le même pied que le bolchevisme et combattre comme celui-ci cette Eglise romaine que des millions d'Allemands fidèles, d'innombrables héros, tombés dans la guerre mondiale pour l'Allemagne' à qui ils donnèrent leur sang et leur vie, vénéraient comme une institution divine, n'ayant en vue qu.. le salut des hommes. Lui, la considère comme un pouvoir hostile à l'Etat allemand. Nous voulons obéir au commandement du Christ « Aimez vos ennemis », et c'est pourquoi nous recommanderons dans nos prières l'âme du général défunt, implorant pour elle la miséricorde de Jésus-Christ, du Rédempteur, qui a répandu son précieux sang pour cette âme comme pour toutes les âmes. Mais ce que nous ne pouvons faire, c'est décorer de drapeaux nos églises chrétiennes en l'honneur de cet ennemi acharné du christianisme. La responsabilité de cette attitude appartient aux évêques allemands.

libre à ces meneurs qui ne tarderont pas à dominer ici. Cela paraît si facilement vrai le patron qui s'amuse à Paris dp l'argent que les ouvriers lui^ gagnent. Le geste vif de Charles-Henri, et tout de suite la réflexion de l'homme Pensez-y, Monsieur. D'autres ne se désintéresseront pas comme vous. 0 11 ne répondit pas. Il marchait maintenant d'un pas vif, cherchant à mater son irritation. Avant qu'il y fût arrivé, il rencontra un groupe, un groupe très gai. Eh voilà le grand patron lança une voix cordiale.

Robert entre deux robes claires. Autour d'eux, quelques jeunes gens très jeunes, presque des gamins.

Robert déclame-emphafique Mesdemoiselles, permettez que je fasse le maître de cérémonies, que je vous présente haut et puissant.

Une volée de rires.

Pas la peine, lance une jolie voix fraiche, on le connaissait avant vous, du temps où il n'était pas devenu l'homme célèbre, l'arbitre des destinées d'un pays. mais un brave petit garçon en vacances. Et hardiment, à sa manière, qui pourtant savait rester charmante

Charles-Henri, ai-je donc tant changé ? w

Il répliqua sur le même mode

Encore embelli, si toutefois c'était possible.

Et tous deux rirent de bon accord. Après tant d'années, il avait reconnu sans peine une compagne de jeux de jadis, cette Nicole dont la beauté naissante faisait déjà sensation à l'époque. Le complitment dont il l'avait saluée était vrai

LA CROIX Les faits

Une mère et sa fille Marceline Desbordes-Valmore et Ondine Vatmore à Douai

On sait qu'ayant vu le jour à Douai le 20 juin 1786 Marcehne DesbordesValmore s'est tournée en pensée toute sa vie vers sa « natale », comme elle appelait «a chère cité, et qu'elle l'a chantée en mainte poésie. Elle n'entrevoyait de paix* et de bonheur que là, à l'ombre de la vieille église Notre-Dame et sous son porche accueillant

Eglise, église, ouvrez vos portes

Et vos chaines douces et fortes

Aux élancements de mon coeur

Qui frappe à la grille du chœur.

Ouvrez Je ne suis plus suivie

Que par moi-même et par la vie

Qui fait chanceler sous son poids

Mon âme et mon corps à la fois.

Mais, ce que l'on sait moins, Marceline envoya à Douai au printemps de 1840 sa fille aînée, Ondine, dont les

19 ans avaient besoin d'une atmosphère physiquement et moralement plus pure que celle des capitales et elle-même y passa quelques jours à l'automne.

Essayons d'évoquer ces séjours de la mère et de la fille en utilisant les bonnes feuilles d'un livre qui va paraitre sous une préface de Lucien Descaves et où les Valmoriens auront la joie de trouver de nombreux documents inédits (1).

a

Mère( attentive autant que tendre, la poétesse des Roses de Saadi rêvait pour Ondine une tout autre destinée que la sienne. A une amie qui lui conseillait de la mettre à la scène alors que l'enfant avait 15 ans « C'est un meurtre de ne pas montrer un tel diamant n, elle répondait « Cette idée m'a fait horreur. » Elle l'eût enfouie bien plus volontiers dans un paisible bonheur provincial oui Vivre heureux, vivons cachés. De Douai, donc, le 16 jan- vier 1840. la jeune fille écrit à sa mère une lettre inédite jusqu'ici (2), dont il faut du moins citer tels passages où te montre une âme ingénue et délicieuse ·

« Je t'écris de la grande place de ton cher Douai. bonne petite mère, et je e m'imagine que je suis un peu toi à l'âge où tu l'as quitté. [e salue chaque maison, chaque

rue, comme si je les avais aimées, regret- I tées, comme tu le fais, toi, depuis si long- temps. Les fortifications, les portes ne m étonnent pas je t'assure que je les ai vues en rêve, et chaque blonde qui passe dans la rue Notre-Dame me fait venir les larmes aux yeux. Viens-y en rêve, maman, tu verras ta maison propre et brillante, avec le même puits où l'oiseau venait boire, tu sais

J'embrasse mon bon père et je vais me préparer à lui rapporter une grosse fille je le prie de m'aimer toujours et de me dire bonsoir avant de se coucher, comme je le fais ici après avoir prié Dieu pour vous tous.

Que mon bon père pense quelquefois à mot, je lui rapporterai des carrés de Lille, (1) Marceline Desbordes-Valmore et son pays natal. Librairie Fontaine, Paris. I. (2) Collection H. de Favreuil, Lille.

Les livres

Cérémonial des ordinations, par le* PP. Léon Li: Vavasseur et JOSEPH H\Eoy, Quatrième édition, revue et mise a jour par le P. Louis STERCKY. Vol. 19 X 12 cm., 240 pages, 12 fr. Voici pour l'évoque qui confère les ordres, comme pour les ordinands et les maitres de cérémonies, un cérémonial complet des ordinations. Il est bien à jour et contient, avec le texte latin non traduit des prières pontificales, tout ce qui est nécessaire nu utile de savoir en cette matière. La disposition du texte, la présentation typographique, les références au Pontifical, aux décrets de la Congrégation des Rites, aux écrits des grands liturgistes, tout est bien ordonné, clair, mis en relief, de telle sorte que

strictement. Elle était plus jolie que jamais dans le plein éclat de ses 20 ans. Fine, brune, un teint éclatant, l'œil vif, un vrai type de Méridionale, et si' vive. si piquante, si coquette aussi 1

Au temps des vacances autrefois, elle les amusait tous, au Ramier. « C'est une ensorceleuse déjà, disait-on, que sera-t-elle pius tard » Si charmante avec cela qu'on ne pouvait s'empêcher de l'aimer. Fille d'un officier mort de bonne ligure, elle vivait avec sa mère dans une maison léguée par une parente. Le manque presque total de fortune retenait là les deux femmes, la vie étant plus facile dans ce coin perdu que dans une grande yille.

Vous habitez toujours Bourg-en-Val ? 9 dtemanda-l-il intéressé.

C'était le nom du chef-lieu de canton situé à quelques kilomètres du Ramier. « La ville », disaient les gens du pays, en réalité, à peine un gros vi'llage où quelques fonctionnaires et des familles plus anciennes que fortunées faisaient figure de haute société. Charles-Henri ije put s'empècher de penser que c'était là un cadre bien modeste pour la bri!lante Nicole.

On eût dit qu'elle avait compris, car elle riposta, faussement attristée Eh oui, mon pauvre ami je suis toujours accrochée à ce triste rocher. Pourquoi ne dis-tu pas ce banc ? 9 lança une autre voix, cela te classerait. Comme huître ? Merci, merci Voilà bien ta courtoisie masculine. Ah mon pauvre Charles-Henri, il est bien temps que vous veniez réveiller les bonnes traditions chez nos sauvages.

c est-à-dire, non les carrés de Lille pour maman, le pain d'épices pour lui. J'ai déjà un joli chien de verre qu'on m'a donné pour toi, maman.

Je vous embrasse tous et je vais vous emporter au Salut de Notre-Dame. Au revoir, aimez-vous bien.

Merci, maman, je suis bien contente et je te rapporterai plein ma poche de santé. je demande à Dieu pour toi la même joie, » Ondine Valmore fait part à sa mère du désir qu'ont les Douaisiens de voir revenir chez e^ix leur muse alors en pleine célébrité pour les fêtes de Gayant. Il faut savoir qu'au début de juillet, chaque année, on voit apparaître auprès du beffroi un immortel géant, Gayant, armé de pied en cap, et que la foule en liesse escorte dans les rues tandis que résonne partout l'air de

Gayant, sautillant et vif. La coutume date du XVI6 siècle Marceline enfant assista donc à la fête de Gayant bien qu'un maire étranger au pays. Art, ait essayé de supprimer en 1792 « des farces qui, quoique consacrées par leur ancienneté, étaient indignes de fixer l'attention d'un citoyen ». Mais quelques années plus tard les Douaisiens recommençaient à fêtei « leur grand- père. Gayant n, et nul édit malencontreux ne vint plus jamais à la traverse de cette fête annuelle qui, disait Mme DesbordesValmore, sentait « le gâteau, la bière et le jambon ».

Elle ne parle point de Gayant en répondant à sa fille le 28 Juin sait-elle si elle sera libre d'être à Douai le mois suivant ? mais quelle tendresse s'exprime dans sa lettre

« Je t'aime tant, Lme 1 et j'ai la con- viction si profonde que tu as tout en toi, sans les tortures extrêmes du travail, que ce que je désire le plus au monde, c'est de te voir souvent danser, manger, dormir

la lecture de l'ouvrage est facile. La table analytique très détaillée rend très aisée la consultation pt l'usage de ce cérémonial qui, dans l'es» six chapitres de la première section, expose les notions et les règles générales concernant les ordinations.

Ce que j'ai vu à KOnnersreuth. La stigmatisée Thérèse Neumann. par le ehanpine L. Pajicot, licencié es sciences iiaturelles. 12 francs.

Vos lecteurs connaissent bien le talent, la rigueur scientifique de M. le chanoine Parcot. qui publia dans ta Croix toute une étude sur la Sainte Tunique d'Argentcuil.

Sen ouvrage sur Thérèse Neumann est du plus vif intérêt. Illustré de vues particulièrement choisies, ce volume commence par un chapitre l'auteur expose rapidement ce que pense de la la stigmatisée l'autorité ecclésiastique.

Les sauvages protestèrent en un chœur plus fourni qu'harmonieux. Mais Nicole, sans peur comme sans rancune, procédait aux présentations.

Mes cousins Pierre et Guy, étudiants en droit notre ami Jacques, candidatpropriétaire, et convaincu, s'il vous plaît. Mais oui, bien sùr, très convaincu, appuya une voix sonore. La terre est, après tout.

La barbe coupa Nicole.

Et ces façons garçonnières pas plus que l'argot qu'elle parlait volontiers n'arrivaient à lui! enlever son charme. Pas de discours, nous ne sommes pas au Comice, continua-t-elle. D'ailleurs, vous perdriez votre temps avec un Parisien de cet acabit. Ah j'oubliais, pardon, ma petite, mais aussi c'est bien de ta faute, tu te caches toujours Une cousine, Bénédicte, la sœur de Pierre et de Guy. Elle a un nom singulier, pensa Charles-Henri saluant l'oubliée.

A côté de Nicole, elle paraissait insignifiante, toute jeune d'ailleurs, à peine plus qu'une enfant.

Elle n'est pas jolie, pensa-t-il aussi, après un rapide coup d'œil. Trop brune, terne, et cette robe de pensionnaire. L'instant d'après, i't l'avait oubliée, causant avec Nicole. Les garçons étalent partis, attendus ailleurs, dirent-ils. Nicole proposa i Charles-Henri de les raccompagner, elle et sa cousine, jusqu'à l'entrée tle Bourg

Nous venons du tennis, expliqual-elle. Ce gentil M. Robert, votre aide de camp. a eu la bonté d'en créer un à mi-chemin entre la ville et le Ramier. Nous y fréquentons beaucoup.

et courir, afin de rétablir l'harmonie du ciel et de la terre. Je voudiais m exprime ̃ pour seulement te persuades il me semble que tu as dérangé la basse dans le duo ciel et terre que j'écoutais en toi, toute ravie, ma fille. Je sais, va, que le ciel est resté tout entier où j'avaia demandé à Dieu de te l'accorder. Remets le reste sur pied, afin que je dorme aussi » Puis, le 19 juillet, après que la fête de Gayant a eu lieu sans qu'elle ait pu aller la voir

« Je m'ôte à regret le plaisir de te parler, mais je n'ai pas de force. Porte-toi bien 1 Sois heureuse et, sous peine d'être battue bien fort, ne compose rien que des bouquets à la Vierge »

A son tour enfin, voici Marceline à Douai, logée sur la grand'place chez son amie, Mme Saudour. Elle fait part à son mari des impressions profondes qui l'assaillent

en ce mois de novembre. mois des morts

« J'ai entendu avec grande émotion la cloche qui sonnait l'heure pour mon père et ma mère.

Depuis que je t'ai quitté, j'ai eu à peine un rayon de soleil nuit et jour. le vent et la pjuie. je ne peux aller rien revoir que ce qui est le plus près ma rue Notre-Dame, l'église. »

Dernier séjour de Marceline à Douai. Les intempéries courbent cette femme usée, âgée d'ailleurs de 54 ans. Elle serre frileusement contre elle les plis de son manteau, qui n'est plus la faille flamande. Et ce qu elle revoit en ce mois flagellé par la violence des ouragans, c est son enfance ensoleillée par ses tenaces illusions.

Une joie lui survient en 1851 elle marie sa fille Ondine avec Jacques Langlais, député de la Sarthe. Mais cette joie se change rapide.ment en deuil: la jeune femme meurt deux années ensuite. Elle ne publie plus rien. mais elle écrit dans le silence et l'obscurité ses vers les plus beaux, les plus déchirants, ceux où elle évoque ses fillcs bien-aimées dans le cadre du pays natal

O champs paternels hérissés de [charmilles

Où glissent le soir des flots de jeunes filles 1 0 patrie absente, ô fécondes campagnes Où vinrent s'asseoir les ferventes Espagnes Antiques noyers, vrais maîtres de ces lieux, Qui versez tant d'ombre où dorment nos aïeux I Je vous enverrai ma vive et blonde enfant Qui rit quand elle a ses cheveux au vent. Elle va à l'église, allume des cierges et les regarde brûler pendant des heures, car elle y voit l'âme de ses chers morts. Des visions l'habitent. « Je vois, écrivait-elle à Mme Derains, à une immense distance, le Christ qui revient. Son souffle arrive au-dessus des foules. Il tend les bras tout grands ouverts, et ils ne sont plus cloués, plus jamais cloués.

Le 23 juillet 1859. la femme inspirée qui avait conservé une âme d enfant à travers les misères de son existence fut réunie à ceux et à celles qu'à travers la mort elle n'avait cessé de chérir.

A. MABILLE DE PONCHEVILLE.

Puis il dépeint la région et le village de Konnersreuth, l'église, la maison de Thérèse Neumann il raconte les diverses et saisissantes phases du cas de la jeune fille, étudie la stigmatisée durant et après ses visions, nous la montre, d'après un opuscule de S Em. le cardinal Kaspar, archevêque de Prague, qui l'examina longuement vivant douloureusement les diverses étapes de la Passion de Notre-Seigneur. M. Parcot fait connaitre ensuite l'opinion médicale sur ce cas extraordinaire, et cite avant de terminer quelques pensées de Thérèse Neumann. « SI, dit-elle, par le moyen de mes pauvres souffrances, quelques hommes de plus doivent t'aimer. Seigneur, fais-moi souffrir tous les jours, pendant toute l'éternité et même dix fois plus, Je l'accepte volontiers. »

En un mot, ces pages prenantes mé-

Ils marchaient côte à côte, dans l'or du soir, escoités d'une ombre silencieuse. Mais qui' l'eût remarquée ? Nicole parlait pour deux. Elle voulait tout savoir des Darcrose perdus de vue depuis si longtemps.

Vos frères, vos sœurs, tous doivent être maries ? 9

Et pourvus d'enfants, oui, dit-il amusé. Tous, sauf Maurice, cependant, encore garçon.

Comme vous.

Comme moi'. Seulement, lui navigue la plupart du temps, tandis que moi. Vous, vous allez accr6cher votre batque au port du Ramier,.dit-elle, déclamant, moqueuse.

Certainement non s'exclama-t-il. Qui ri pu vous conter cette bourde 9

tout le monde le croit, dit-elle un peu démontée par cette vivacité. Monsieur Tout-le-Monde est complètement stupide, dit-il avec humeur. Je ne songe nullement à quitter Paris. Bravo cria-t-elle je le savais bien 1 Et tournée vers sa cousine

J'ai gagné, hein

Qu'avez-vous gagné? demanda curieusement Charles-Henri.

Tais-toi supplia la silencieuse. Tiens, elle a une jolie voix, pensa Charles-Henri. Son seul charme, sans doute.

Nicole, enchantée, contait en riant J'ai, gagné l'aquarelle que cette jeune personne me refusait depuis quoique temps. Et cela, grâce à vous.

Je ne comprends pas.

Voila, c'est simple Dans un trou comme dans 1^ nôtrg, le moindre événe-

Communiqué des évêques de la région des Alpes

Sotis ce titre, on lit, dam le Bulletin diocésain da Mûitriennc L'énorme extension que prennent tes sports, Ie: tourisme ou les simples séjours dans les stations de montagues, crée aux évoques de la région de* Alpes des devoirs particuliers de vigilance.

Telle station a vu, l'hiver dernier, plus de 3 000 skieurs telle autre en a a vu tout autant de Noël au premier jour de l'an do ce nombre, les deux tiers au moins, à en juger par le souci d'avoir la sain!.1 messe. étaient des cathodiques.

D'où, pour les pasteurs, l'obligalion de rappeler, avec les règles de la stricte prudence et le respect dû à la personne humaine en soi-même | el che/ !e< autres, les grandes lois de Dieu e( de l'Eglise. Ils insisteront sur certains points.

1° Et d'abord mm avis yénéral aux parents qui doivent être avertis que leurs jeunes gens et jeunes filles, laissés à eux-mêmes dans ces conditions, courent, d'une façon générale, un réel et grave péril s'il n'y est pris garde,, du fait des facilités très grandes qui s'y présentent de créer ce que la théologie morale appelle occasion prochaine du péché. 2° Lorsqu'on arrive en étranger I dans un pays habité, on se doit de respecter avec les propriétés et les droits de la population ses coutumes et ses mœurs dont la chrétienne simplicité mérite des égards et des j ménagements ce serait y manquer 1 de se permettre plaisanteries déplacées, railleries blessantes, à plus forte raison de scandaliser.

Touristes et sportifs

3° Les catholiques respecteront le dimanche en ses obligations religieuses, en assistant au moins à la sainte messe, ce. en costume convenable. Dames et jeunes filles ne voudront pas s'exposer à se voir refuser la sainte communion en se présentant en un costume qui a raison d'être sur un champ de ski, mais qui est inconvenant à l'église s'il n'est pas recouvert au moins d'un manteau. On ne se présenterait pas dans un salon en pareille tenue. Singulière inconséquence on vient admirer les costumes de nos paroisses et l'on donne un exemple qui encourage à les abandonner.

Est-il besoin d'ajouter que le nudisnae, tel qu'il s'est encore manifesté cotte année sur nos plages et même dans nos montagnes, met ses adeptes au rang des jiérhevra publics que l'Lxlise flétrit, les privant des sacremonts et de la sépulture ecclésiastique (Can. 855. 1240).

Avec les cardinaux et archevêques de France, nous faisons appel à toutes les organisations d'Action catholique pour qu'elles usent de leui influence sur les autorités civiles. sur les firmes industrielles et com1 merciales, afin que les pratiques du nudisme et de l'indécence soient combattues le plus efficacement possible.

i" Avec eux encore nous exigeons l'observation des règles canoniques relatives soit aux attestations dont doivent être munis les prêtres touristes ou en villégiature, soit à la célébration de la sainte messe, soit au costume ecclésiastique (Can. 136,

ritent la plus vive attention, le plus grand succès.

Le traitement médical, chirurgical, fonctionnel et prothétique de la surdité, des bourdonnements et des vertiges, par les D" Maivtinalt), SoihDILLE, MoMNfnY, nE PAMtEL et ROBEHT Morcue (Edition de la « Revue de l'Ouïe > 205, Promenade des Anglais, Sire, ̃>() francs).

Ce livre constitue la première man'festation de l' Association d'études et de recherches slir la surdité », que préside Auguste Lumière. Le titre indique, à lui seul, l'objet de ce travail synthétique qui donne une large vue d'ensemble du problème.

L'ouvrage est complété par la nomenclature des œuvres, écoles, Sociétés et journaux de sourds, de sourds-muets, durs d'oreille, et de mutilés de guerre de l'oure dans les vingt prjncipaux Etats du monde.

801) et aux compagnie. (Commission permanente 13 oct. 1937/

Nous appelons spéciali'in^nt l'attention sur tes canons 872. 874, relatifs à la juridiction pénitentielle dont l'interprétation erronée peut avoir de graves conséquences. En cert.-iins ditvèsos. la violation de ces lois est lVa.;»|*ec d»> suspense ipso facto, aucun prêtre ne pouvant. en dispenser sous la même peine. C'est le devoir des curés d'en informer leurs confrères de passage. H>" Pour le cosluino, est excepté le cas l'une ascension mi escalade en très liaule altitude. Mais jamais alors un prêtre ne peut servir de guide, non plus que ,-e joindre il des groupes mixtes, et moins encore arcompagner en excursion des :rraup. féminins.

6° Les groupements catholiques colonies, patronages. camps, etc., conduits ou accompagnés par des prêtres, ne manqueront pas au devoir de se mettre en rapport avec le. clergé local, (te suivre ses conseils et d'assister aux offices paroissiaux en y prenant une part active. Ils éviteront donc ce jour-là tout ce qui pourrait les en empêcher.

7° Les évêques seuls sont juges des cas où se peut permettre la célébration du Sain! Saci-iNce soit en plein air, soit dans un chalet, refuge ou maison particulière.

Il importe que les intéressés n'attendent pas le dernier moment. mais écrivent assez tôt à MM. les, curés nu l'évèclié..soit pour avoir les compléments d'explications utiles, soit pour obtenir les autorisations nécessaires, autorisations que les évêques sont, prêts à accorder libéralement quand les mut ils sont vraiment sérieux.

Mais qu'on veuille bien ne pas oublier qu'outre les églises paroissiales la présence d'un groupe de jeunesse eatliolique est une aide précieuse pour les curés et toujours un excellent exemple pour les fidèles, it y a dans nos montagnes un peu partout des chapelles où peut se célébrer la sainte messe.

t PiErmK, archev. de Chambéry. t Alexandre, év. de Grenoble. t Louis, év. de Tarent aise.

t Florent, év. d'Annecy.

t Auguste, év. de .Vaurienne. t Auguste-Calixte, év. de Gap. »-»-•

A Saint -Brieuc

Créa'ion d'une Centrale de documentation caîéchisiipe

Dans son numéro du 14 ianvier, la « Se. maine religieuse » de Saint-Brieuc publie l'information suivante

Les vœux émis dans les Congrès ne sont pal toujours platoniques. Parmi ceux qui turent unanimement admis à la retraite sacerdotale du Petit Séminaire, en juillet dernier, figurait la création à Saint-Brieuc d'une Centrale de, documentation catéchistique. C'est chose faite. La réalisation est encore modeste, cela va sans dire. On n'improvise pas. sans reasources spéciales, une affaire de cette importance. Mais, déjà, grâce à l'obligeance de plusieurs maisons d'édition, les éducateurs prêtres, religieuses, instituteurs et même parents peuvent consulter à loisir un stock assez considérable de publications diverses, ce qui leur permettra d'acheter exactement ce qu'ils désirent, sans riaque de déception.

Voici la liste des maisons qui ont bien voulu envoyer des spécimens très variés et très intéressants de leurs productions Bonne Presse, Vitte, Marne, abbaye de Saint-André (Belgique), Tolra, Imageries de Jarville (Meurthe-et-Moselle), Editions Nelson, Bouasse, de Cigord, Publiroc, Mionard, Vromant (Belgique), Art catholique, Procure générale du clergé, FixusFilm (films et catalogues), Croisade eucharistique.

On peut se munir aussi des catalogues de l'Office scolaire d'études par le film, cinémathèque Sainte-Thérèse ( Angers ), Mazo (projections), Editions du Cerf et Lethielleux.

La Centrale se trouve au «ecrétariat des oeuvres de presse, vocations, cinéma et radio, à la maison de retraite du Carrael, 2. rue de la Corderie. S'adresser à M. le chanoine Urvoy ou à M. Yves Féchant.

| ment fait sensation. Pensez donc la bombe renversante que fut l'annonce de votre entreprise. Ah mon cher, quel cavliou dans la mare Depuis des mois, on ne parle que de ça, et le sujet n'est pas épuisé. Entre parenthèses, le ciel vous bénira certainement d'avoir fourni enfin un «ujel de conversation autre que les méfaits d'une jeune fille moderne. Vous devinez ? je passe. Ces bonnes dames vous n'avez pas oublié les réunions des faux chignons et des cabas à ouvrage dans le salon de votre mère, les jours où' cette exquise femme sacrifiait aux convenances ces bonnes darnes, enfin, ont une pâture à croquer à belles dents, je devrais dire à plein râtelier, mais Bénéaictfj d'horreur s évanouirait dans la poussière. Très peu moderne, l'enfant Bénédicte, malgré mes soins éclairés. Bref, tenez-vous bien, on ne parle que de. vous dans les salons, dans le monde.

La gaieté irrésistible de cette jolie voix fraîche, le regard des yeux spirituels, tout le piquant de Nicole. Charles-Henri, diverti, s'enquiert

Et que dit-on de moi ?

Oh mille choses délicieu.-es. Entre autres ceci, et le plus beau à mes yeux, cest que vous vous installez définitivement au Ramier, que vous renouez la tradition, qu'M y a, qu'il y aura toujours un Darcrose, parce qu'il faut un <;h"f patati et patata. Bref, vous voyez grenouilles demandent un roi.

Merci pour le soliveau, dii-i

tour. Merci pour le g"I'ali. di!->

(A suivre.)

ANDRÉ BRUYUH..


La pensée et l'actualité religieuses

L'APPEL DU SINAI

Deux grandes masses rooheuses surplombent un étroit défilé où se blottit un couvent, à un millier de mètres d'altitude. Progressivement les pierres perdent leui ôclat leur teinte dorée, rougeâtre ou fauve l>assc au noir, tandis que s'agrafent les étoiles sur le voile sombre de la nuit. Sur la terrasse de la cité monastique, dei pèle- rins devisent. Ils sont peut-être las, car ils ont gravi aujourd'hui, sous les feux d'un soleil implacable, les rudes pentes de la montagne, et sont parvenus jusqu'aux cimes illuminées. Du haut du Djebel Mousâ, ils ont contemplé l'Arabie à leurs piedl et le chaos de pics ébréchés du massif sinai- tique. Rude ascension corporelle, joyeuse' montée des âmes vers ces hauteurs spiri- ruelles où elles s'entretiennent avec Dieu. Pèlerins, ils ont médité au sommet du Sinaï sur la révélation dont il fut le théâtre. Et. ce soir, leur pensée évoque encore l'époque prodigieuse de Moïse, tandis que leur regard plonge, de la terrasse du j couvent, sur la plaine d'Er-Raha qui s'endort. La plaine d'Er-Raha Ce grand espace silencieux que les Hébreux rem- plissaient jadis de la rumeur de leur cam- jpement

Comment garder pour soi les impressions si vives gravées au plus profond des coeurs? Les pèlerins du Sinaï n'auront-ils pas, au retour, un message à transmettre, ou tout au moins une invitation à venir respirer l'ait bienfaisant d'une région où tout parle de Dieu? Ils en éprouvant le désir et se con«iltent discrètement, non loin du campanile du monastère, dont les cloches argentines provoquent dans leurs âmes des résonances cristallines. Quelques jours plus tard, voici nos pèlerins sur la plage d'Aquaba. Au pied des montagnes rosées, près des palmiers que le vent agite et auxquels répond le murmure des eaux, les projets prennent corps, la tâche est répartie et lorsque, le désert traversé, les voyageurs auront regagné leur bateau, ils pourront, bercés par les flots de la Médi- terranée, noter leurs impressions encore toutes fraîches pour se faire les apôttes du Sinaï.

Mais il fallait, pour la réalisation de ces plans, des concours éclairés et généreux. Les frères Lethielleux avaient été mis par j la Providence sur notre route ils s'étaient intéressés dès le principe à notre expédi- tion vers la sainte Montagne de Dieu. Ils connaissaient l'attirance du désert, dont en j Afrique du Nord ils avaient appris la sauvage et séduisante beauté. Il était donc tout naturel que les entretiens du Sinaï et du golfe d'Aquaba trouvassent chez eux leur conclusion. Leur maison fut le berceau d'un nouveau « Moïse » et comme la vallée d'accès d'un nouveau « Sinaï », A un an de distance, en effet, conti- nuant les traditions d'une maison qui a déjà si bien mérité des études bibliques, ils lançaient dans le public ces deux travaux que nous venons d évoquer. Le premier' (Moïse et nous, par L. Soubigou, 18 fr.), à la robe rouge d'enfant de chœur, raconte la vie de Moïse dans son cadre historique et géographique, qu'évoquent de nombreuses photographies, et montre l'actualité éton- nante de ce héros des vieux âges. Il n appar- tient pas au signataire de ces lignes d'en j apprécier le contenu. Mais on lui permettra se réjouir d'avoir servi de précurseur à j l'ouvrage plus volumineux, et d'aspect très différent, de ses compagnons de route. Dans nos campagnes, au temps de Noël, les petits choristes vont de maison en maison faire entendre leurs chants de la Nativité, e! ils trouvent audience. Puisse ainsi notre petit Moise, comme ces lignes, décider de nombreux lecteurs à acquérir et à lire avec l'attention qu'il mérite le beau volume intitulé le Sinaï, hier. aujourd'hui (50 fr.), auquel ont collaboré des maîtres, explorateurs, érudits, artistes.

Des images à profusion, et de belles images 1 Des photographies prises avec le plus grand soin, auxquelles il ne manque que la couleur pour rendre tout le réel. Mais comme elles sont éloquentes Rien 3u'à les contempler on éprouve la nostalgie du Sinaï, dont on est exilé, ou le véhément j désir de connaître les oasis où campaient les Hébreux, les déserts de sable ou de pierres, les défilés dans les montagnes tour- méritées, les crêtes qui émergent dans la lumière. Si nos auteurs-photographes ont fait mer- ( veille et l'éditeur les a bienservis, ils ont prouvé par leur texte qu'ils étaient i des spécialistes et des écrivains de race. Présentons les auteurs et leur œuvre. M. l'abbé Lejeune, du diocèse de Rouen, est un explorateur intrépide. Avec une tranquille audace il partait tout seul, en < 1929, pour le Sinaï. On lira avec intérêt, i el non sans émotion, le récit de son expé- | dition. Abandonné seul en plein désert j pat ses chameaux et ses chameliers, il passe douze heures dans une attente épuisante, ] ] Puis la caravane repart « Tout à coup, < et sans même que nous y prenions garde, j nous avons quitté la plaine poui nous en- 1 1 gager dans un corridor profond. Une gigan- tesque faille de I'écorce terrestre, au fond 1 1 de laquelle règne un noir absolu, vient de 1 referma sur nous les puissantes mâchoires 1 de ses falaises perpendiculaires. » En 1934, quatre pèlerins prenaient la route du Sinaï. M. le chanoine Prévost, alors directeur au Grand Séminaire de i Rouen (il vient tout récemment d'êtie nommé curé de Saint-Maclou), s'est fait l'historiographe aimable et abondant, au C récit imagé, de ce voyage accompli partie 1 à dos de chameau et partie en automobile. i Les expériences étant jugées concluantes, i MM. Lejeune et Prévost organisaient le ( premier pèlerinage collectif français au i Sinaï en août-septembre 1935 16 prêtres, un docteur en médecine et ès-Icttres (qui < songerait volontiers à un doctorat en tfaéo- i J logie), trois jeunes filles, émules de ia pè'e- '• rinc du IV* siècle, Ethérie. Une caravane 1 où ne cessa de régner la cordialité et la bonne humeur. Le Dr Gorce (il habite le pays, au nom I poétique, de Grenade-sur-l'Adour), est avantageusement connu pour son cours (à 1 la Faculté des lettres de Bordeaux) et pour f ses écrits sur tes Pères de l'Eglise. Il était 1 donc tout désigné pour écrire l'h'stoue des i pèlerins et ck-s résidents de la péninsule sinaïtique des premiers siècles chrétiens c jusqu'au moyen âge. Son érudition, sou- riante comme sa personne, évoque à mer- veille les pérégrinations d'Ethérie, dont le ( voyage fut, par son ampleur du moins, i le plus retentissant du [Y* siècle et te j < triomphe du tourisme dans toute l'acception i du terme n.

Avec les moines, l'art allait acquérir droit de cité au couvent Sainte-Catherine. Le veau d'or, le tabernacle de Moïse j avaient déjà été des manifestations artis- tiques, mais passagères. M. le chanoine j David, professeur à la Faculté libre des i

lettres de Lille. a fait le bilan de l'art j au mont Sinaî. Il « compte à son actif nombre d'icônes, quelques manuscrits aux riches illustrations, un admirable ensemble a architecture militaire et monastique, une i basilique « latine d'une noble austérité, des chapiteaux dont la rudesse n'est pas sans charme, et, couronnant le tout, une i splendide mosaïque byzantine ». Avec pré| cision et netteté, le docte professeur commente les vues qu'iLa rapportées du monastère et les rend parlantes.

^? M. 'e chanoine Dennefeld qui est I exégète du volume et l'historien du Sinaï au temps des Hébreu». La géologie et la géographie de la régidn, les sites, les événements, les dates, le récit du séjour de Moïse dans la péninsule et de 1 Exode, tel est son vaste programme. M. Dennefeld est un guide imperturbable, qui n'égarera I pas son lecteur dans le maquis des opinions. se fraye un chemin très net au travers des discussions, dont les unes ont déjà j abouti à des conclusions bien établies (le Sinaï au Djebel Mousâ) et dont d'autres | partagent encore les meilleurs exégètes. Nous sommes pleinement d'accord avec j M. Dennefeld pour dater l'Exode de 1450 environ, sans igiaorer les motifs, loyalement j exposés par lui, pour lesquels de très nom.breux auteurs placent l'Exode de préférence sous Ménephta (1225-1217).

Ce volume, dont nous avons présenté les collaborateurs e! l'objet, comporte trois partes. Une première partie nous parle du Sinaï au temps des Hébreux (M. Dennefeld), des routes du désert, hier et aujourd'hui (M. Lejeune), et de l'art au Sinaï (M. David). La deuxième partie est consacrée aux pèlerins et résidents du Sinaî aux premiers siècles chrétiens (Dr Gorce), au moyen âge et aux temps modernes (M. Prévost). La troisième partie contient deux récits de voyages au Sinaï par des itinéraires différents (MM. Lejeune et Prévost).

En appendice, quelques remarques sur le document Peutinger et une note (provenant d'une tnalyse du chanoine Colin et de M. H. Belval) sur la manne végétale et la manne biblique.

Je ferme ce beau livre et je me surprends soudain à murmurer, à la suite l'un de l'autre et sans transition, un verset du Livre des Rois ad monfem Dei Horeb, et cette formule de l'oraison liturgique de la messe de sainte Catherine Ad montem qui Christw est Pour mieux connaître le Christ er les préparations providentielles de sa venue parmi nous, il n'est pas inutile de respirer au Sinaï l'air des cimes. L'analogie est d'ailleurs étroite entre le pèlerinage de Sinaï et celui qui est le but de toute vie spirituelle, ad montem qui Chrislxa es! 1 L'un et l'autre trajet comportent, à côté de joies ineffables, des heu:es pé- nibles, et l'on serait parfois tenté comme ERe de s'asseoir, découragé, sur le chemin d'Horeb. Mais, à point nommé, l'ange de Dieu vient déposer auprès du voyageur harassé le pain substantiel qui lui redonnera l'énergie nécessaire pour poursuivre sa route. L'Eucharistie est le pain qui soutient nos âmes dans leur élan vers le Sauveur. La célébration quotidienne de la sainte messe fut notre grand réconfort dans notre pèleri- jnage au Sinaï Et ambulaoit in fortihidme j cibi illius usque ad monlem Dei Horeb Louis Soubigou.

Aux écoutes de Saint Vincent de Paul Entre la vie monumentale écrite par M. Pierre Coste et les études de M. Henri Bremond, voici la thèse de doctorat de M. l'abbé Louis Oeplanque, aumônier du lycée d'Amiens Saint Vincent de Paul sous l'emprise chrétienne (1). L'auteur, dont on suit l'exposé lumineux avec un intérêt qui ne se ralentit pas, limite son information à l'étude de la correspondance et des entretiens de saint Vincent de Paul. Pas d'intermédiaire ni de commentateurs humains 1 C'est le héros même dont on s'efforce de surprendre, à tout moment, les réactions très personnelles et le mouvement de conscience.

Un signe de nos temps, et qui donne grande espérance, c'est que semblable thèse ait trouvé bel et chaud accueil en Sorbonne et devant un public très nombreux. Nous valons décidément mieux que ne le disent les éternels cassandres d'une certaine presse ou les folliculaires étrangers qui veulent à tout prix annoncer notre dernier soir. Les forces de vie profonde et créatrice I de notre pays sont intactes et prêtes à une merveilleuse réaction en faveur du monde déboussolé. M. Henri Delacroix, qui patronna la thèse de M. l'abbé Deplanque, lui écri- vait « Votre travail est extrêmement consciencieux et solide vous nous donnez de saint Vincent de Paul une image très fouillée et d'un dessin très sûr. » Déjà, M. Bremond avait écrit, j avec cette netteté de vue qu'on lui con- naît: « C'est la sainteté qui a rendu Mon- sieur Vincent charitable. Sans rien refuser au terroir ni au milieu familial, nous devons affirmer que c'est la vie intense de sainteté qui a fait Monsieur Vincent ce qu'il a été, pour la consolation de beaucoup et l'admiration des siècles. Ce merveilleux homme d'action doit an

dépouillement que lui commandait sa foi l'admirable fécondité de sa vie. > L'ouvrage se divise en quatre livres croyances et sainteté, les conditions de la sainteté, la formation à la sainteté, sainteté et activité. Vons y trouverez une connaissance parfaite de la pensée et de la doctrine de Monsieur Vincent. Son âme est là, et qu'elle est exquise à fréquenter Vous la suivez, vous l'entendez penser, respirer, et de son contact vons sortez tout autre. Les vues surnaturelles, les sentiments de charité, la dépense de soi-même pour les autres entrent en vous. et vous vous sentez meilleur. La sainteté, à l'école de saint Vincent, est contagieuse.

Ajoutons que cette étude est si judicieuse que vous la suivez sans heurt ni étonnement. Tout vous y parait simple et naturel, sous l'emprLe de la grâce puissante qui a saisi cette riche et fine nature de Landais et de père des pauvres que tous les siècles regardent et acclament l'envi.

(1) Un vol. in-8" de 520 pages, 45 francs. La thèse complémentaire a pour titre Saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillar, leurs relation» d'après leur correspoiulance, in-89 de 84 pages» 9 francs.

Contre les doctrines de Freud

Dans une savante thèse de doctorat ès lettres, M. Roland Dalbiez (i) s'est ap- pliqué à séparer la méthode psychanaly- i tique de ce que l'on pourrait appeler la philosophie générale de Freud. Cette der. i nifcre dénomination reste assez abusive cependant, puisque le médecin viennois méprise la philosophie pour ne s'attacher qu'à )a science mais cela ne l'empêche pas de dépasser les données expérimen- tales sans même qu'il se rende bien compte ainsi de la contradiction qui vicie ses thèses. Donc, distinguons d'abord méthode et doctrine.

La psychanalyse est une méthode pour déceler les conflits inconscients qui pèsent parfois douloureusement sur une existence et la troublent jusqu'à la névrose. Voici une jeune fille qui souffre de la soif et, en plein été, a horreur de boire Le psychanalyste finit par lui faire retrouver dans son inconscient, oublié, un trait qui l'uvait dégoûtée | une dame faisait boire, et dans son propre verre, un affreux cabot 1. L'explication mise au" jour, la jeune fille enfin consent à boire. On a souvent abusé de ce procédé d'investigation en pnrticulier beaucoup de « complexes d 'Œdipe n ne sont que des préjugés imposés par une théorie générale mais la psychanalyse reste une méthode légitime en bien des cas.

| cas. Doctrinalement, Freud demeure un f scientiste à la manière d'Heckel. Par exemple, il se refuse à admettre la li- berté qui, selon lui, supprimerait les > sciences de l'homme en rompant le déj terminisme. Sa doctrine est une des formes du naturnlisme contemporain. Par j ses études pathologiques, poursuivies chez Charcot et Bernheim, il ne se meut que dans le monde inférieur, alogique, sous l'empire de la crainte, du désir ou de l'espoir de ses malades. Son œuvre « est l'analyse la plus profonde de ce qui. dans l'homme, n'est pas le plus humain » (op. cit., in fine). Comment, avec de telles habitudes d'esprit, aurait-il pu ex.pliquer la vraie nature de l'art, de la morale et de la religion ? Tirer des lois qui président aux rêves, aux illusions démentielles et aux hallucination», celle» des institutions qui conviennent aux gens sains d'esprit ne pouvait qu'aboutir à des I erreurs fort graves.

I. La science et l'art

Empiriste, Freud réduit toutes les connaissances humaines à l'expérience sensible il rejette par conséquent toute originalité aux manifestations de l'esprit, même à celles de l'art, parce qu'il.lui faudrait avouer qu'il existe une connaissance suprasensible.. Il estime donc que nos sens se sont développés en s'efforçant d'explorer le monde extérieur, et par suite ont dû réaliser dans leur structure une certaine adaptation nous pouvons! ainsi compter sur eux pour nous rap- procher de plus en plus de la réalité, C'est aussi un fait que la foi, à des lois générales, à des relations constantes entre Ics êtres, finit par s'imposer à nous et à la civilisation.: voilà en effet toute l'épistémologie possible à l'empirisme. Mais comment un système qui refuse à l'homme toute faculté originale et aupé- j rieure aux sens pourrait-il justifier notre connaissance du nécessaire et de l'universel ? Ii

Pour les freudiens de la stricte obser- vance, l'art n'est qu'une transformation, un simple déguisement des instincts qui rapprochent les sexes. Ils observent, que l'artiste ne crée que dans un élan d'amour et dans l'enthousiasme. En somme, en toute œuvre d'art on trouverait d'abord, chez son auteur, l'admiration qui s'est créé un objet illusoire capable de le pacifier, en transformant, en sublimant, comme ils disent, des tendances vitales. Ils ajoutent que l'art procure aussi l'agré.ment d'une activité de jeu pour l'imagination. -L'art devient donc surtout un moyen pour apaiser un conflit passionnel. ¡, Mais, répondrons-nous, est-ce que cette théorie sensualiste de l'art ne serait pas la conséquence trop naturelle de la thèse empiriste reçue dans les milieux médicaux au temps où Freud faisait ses études ? Et si. au contraire, l'admiration pour les créations de l'esprit et pour les créatures également provenait de leur ressemblance, de leur analogie plus ou moins prochaine avec un idéal supérieur, l 'Absolument Parfait, ainsi que l'enseignent Platon ci tous les spiritualistes, voilà le freudisme changé de bout en bout! Quel que soit le rôle de certains instincts dans l'émotion esthétique, il reste accidentel et non essentiel. Aussi un disciple du professeur de Vienne, Jung, rcconnaîl-il que l'art n'est pas un simple changement de façade derrière laquelle s'agiterait toute une faune impure, niais une véritable et nouvelle création originale. Ceci nous sort de l'empirisme.

Que l'œuvre d'art, en un sens, puisse représenter une métamorphose qui a libéré son auteur, je ne songe pas à le nier. On sait l'origine du Werther de Goethe un amour contrarié et un fait- divers ta nouvelle du suicide d'un jeune Alsacien qui n'a pas réussi à se faire aimer. Le conflit intime de Gœthe se résout dans un roman. L'auteur de la i thèse de doctorat estime que Pêcheurs d'Islande, de Pierre Loti, révélerait une libération analogue. Loti. désolé de ne pouvoir être agréé d'une jeune Bretonne, fiancée d'ailleurs, aurait écrit sa nouvelle émouvante. Ferait-il mourir, dans le roman, le ^eune mari par je ne sais quel inconscient souci de vengeance ? (u, p. 455.) Je ne le crois pas. A mes yeux, Loti se met J la place de la pauvre veuve désolée infiniment c'est lui-mime qu'il propose secrètement à notre pitié en nous faisant pleurer. Le pessimisme de Loti y trouve son compte celui qui lui a dicté le drame n'est autre que son démon familier. Ici, nous sommes loin du freudisme doctrine, mais nous pratiquons la psychanalyse. Je connais un étudiant qui, à son insu, naturellement. a résolu certains oonflils sociaux auxquels le mettait aux prises un individualisme foncier en cultivant la philosophie, science en laquelle son sens critique et sa personnalité pouvaient

S. P. 1

(1) La méthode psychanalytique et la doctrine freudienne, deux in-8° de 656 el 5ï6 pages, Desclée de Brouwer, io36. Ce travail. le plus considérable que je sache sur le freudisme, est écrit dans un esprit excellent. maie, en raison des faite singuliers qu'il analyse, il doit être réservé à des spécialiste».

s'affirmer. Mais cette culture reste bien pourtant une discipline originale. Ne voir dans les systèmes de philosophie que l'expression secrète, sournoise en somme, i des instincts profonde de leurs auteurs, ne serait admis par aucun historien. Vue j systématique.

II. La morale Que deviendrait le pauvre amour humain, si on lui révélait qu'il n'est qu'un mirage décevant créé par les insthicts ou par le génie de l'e-pèce ? Ce scientisme est en vérité inhumain et ^ntisoI cial en ramenant tout au plaisir, il tue la joie, parce qu'il tue l'admiration. Les j mêmes critiques «'appliquent, aux cxplications naturalistes île la morale. D'abord avec le déterminisme freudien la volonté ne reste plus que le fait de tel ou tcl désir qui prévaut fatalement. D'ailleurs. ce que la psychanalyse tente d'expliquer les actes manqués, les rêves et les névroses ne relèvent pas du tout du libre arbitre tout y ramener en psychologie serait donc faire l'unification de cette science par en bas. Le freudisme s'attache à préciser, dans un choix donné, quels sont les éléments du passé qui l'ont influencé, souvent bien à notre insu. Aucun spiritualiste ne doute de cela ce que tous rejettent, c'est le soi-disant déterminisme, t'influence fatale du passé chez un être sain. De manière générale d'ailleurs, on ne saurait nous imposer le déterminisme au nom des faits ou des observations scientifiques parce que aucun instrument de mesure ne sera ja.mais assez précis pour prouver que deux faits en corrélation se présentent en des circonstances absolument identiques. L'idée de régularité parfaite, de système de lois rigoureusement constantes, vient en réalité, non de l'expérience pure, mais de la raison ainsi donc Freud, sans qu'il s'en doute, postule l'originalité irréductible de la raison tout en la niant. Prétendre que les individus reçoivent docilement de i'expérience sociale des habitudes communes acquises au cours des âges, avec la fuite de la souffrance et l'espoir du bonheur, c'est supposer que les hommes n'agissent jamais de façon intelligente et digne de leur raison. Et même si le freudisme parvenait à ex.pliquer la transmission des valeurs spirituelles et des normes sociales, il n'en expliquerait pas l'origine. Jamais les ci- vilisalioiis ne se sont contentées de régler leur cours sur le plaisir et la douleur seulement. Qu'il se soit produit des erreurs et des divergences en morale, selon les temps, cela ne prouve pas plus

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411 u u a pas ue moraie que les erreurs en physique ne démontrent l'inexistence de cette science. J'ai mené sur ce sujet une enquête positive dans mon livre l'Ecole sbciologique et Uf origines de la morale. En soi, la morale est d'ordre rationnel mais en fait, reconnaissons-le les humains vivent plutôt selon les sens que selon la raison c'est ainsi qu'ils se forgent souvent la psychanalyse précisément expliquera cet illogisme intéressé une morale à leur taille, une morale médiocre,

C'est s'inspirer, non des sciences anthropologiques, mais des hypothèses de l'évolutionnisme radical, que d'imaginer les premières hordes de nos lointains ancêtres à la manière d'un groupe de singes anthropoïdes lancés dans la jungle préhistorique. Je ne parlerai pas du roman freudien sur les origines du totémisme rien ne prouve mieux à quel point, même un esprit rompu aux méthodes d'observation peut systématiquement donner dans la fantaisie. De manière générale, redisons encore que les traditions sociales régulatrices, si elles s'imposent aux hommes, sont aussi façonnées par eux pour une part. et que la thèse de normes immotivées, acceptées docilement par eux, ne répond pas le moins du monde aux faits. Aucun penseur, à moins d'être envoûté par le naturalisme, n'osera prétendre non plus que la satisfaction des instincts fondamentaux 'de la vie ceux que nous partageons avec les animaux soit uniquement requise par la nature humaine pour tous ses comportements. En réalité. Freud, au lieu de se sou- mettre à l'objet, mutile l'humanité en lui imposant dee régulations par le seul plaisir. Les lois morales qui endiguent le cours des instincts sensuels sont nécessaires à l'aménagement du bonheur commun. Certaines individualités peuvent en être fort contrariées mais cela n'impose pas la question d'un changement de morale ou d'un débridement de ces mêmes instincts. Ce débridement, d'ailleurs, se traduirait vite par le dégoût (cf. de tnedio fonte leporum. de Lucrèce) et par un effrayant déficit social dont tous pâtiraient. Les échecs vitaux des névropathes vont-ils donc imposer aux sociétés humaines les conditions de leur progrès ? 1 L'accusation d'arbitraire portée contre les moralistes dénoterait pas mal d'ignorance évidemment, ils ne légifèrent pas en faveur du bien social en se limitant à l'étude de ces déchets rencontrés dans les cliniques. Que deviendraient, par exemple, les civilisations si elles se dé.claraient indifférentes à l'égard des moeurs désormais libérées de tout frein? d Elles ne tarderaient guère ù réclamer les règles anciennes dangereusement réprouvées. « L'inceste n'est pas en opposition avec la nature animale de l'homme, mais il est en opposition avec la nature humaine de l'homme » (n, p. 483).

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III. La religion

Freud ne parle de la religion que pour l'attaquer il y voit des superstitions, un véritable infantilisme, des fictions consolantes dont, il suffirait de déceler les pauvres origines et les illusions pour en finir avec elle. Le paranoïaque tourne le dos au monde réel pour vivre, intraverti, avec ses chimères il en serait à peu près de même des croyants dont les rêves, heureusement devenus sociaux, ont perdu une grande partie de leur toxicité. Et puis, aux yeux de Freud, la religion s'oppose aux libérations libidinalea individuelles, tandis qu'il voit dans le plaisir ou la satisfaction des instincts la véritable économie de la vie.

Le freudisme commence par se rallier aux théories du préanimisme magique et de l'animisme. D'abord, le primitif croit que les associations par ressemblance et par contiguïté qui se passent dans son esprit se passent aussi dans les choses. Il provoquera donc des nuages de fumée ou versera de l'eau à travers un crible pour produire la pluie qu'il désire. L'enfant ne croit-il pas encore qu'il lui suffit de vouloir pour manoeuvrer ses membres, que chacun obéit à la simple volonté du chef ? Le néwv-<- s'imagine que ses vœux peuvent offrir des dangers parce qu'ils ;<ont suivis d'effet. Ainsi ce préanknigjoe, forme primitive encore si répandue de la religion, n'est qu'une pseudo-science qui atteudi-ait la vraie. D'autre part, quand le primitif éprouve les impératifs sociaux, il ne peut les comprendre qu'en tant qu'ils procèdent d'un vouloir étranger au bien do là sa croyance en d'autres vouloirs, en des esprits (ou l'animisme) qui agitent le inonde. Notons tout de suite que la théorie qui place une phase magique antérieurement ù la phase animiste est peu suivie. Quant à la pensée qui place sous les faits des efforts, des tendances, et, dans les êtres raisonnables, des vouloin efficaces, elle n'a rien de puéril ou <lc superstitieux: c'est encore celle de Bergson aujourd'hui, comme ce fut celle d'Aristote et de Leibnitz. S'il était conséquent avec lui-même, le freudisme de-

vran se reiugier aans te mécanisme et l'épiphénoménisme. H est fort étrange aussi de voir les freudiens invoquer ce fait, que bien de; délires il contenu reli.gieux cachent un thème secret sensuel pour en tirer une théorie générale de la religion. Des malades nous renseignent mal sur ce qui convient à l'esprit des gens bien portants. D'ailleurs, autre abus des freudiens ils voient dans tout attachement et toute affection une impulsion sensuelle secrètement poursuivie ceci est encore voulu par leur théorie générale. Autre explication de la religion qui la fait évanouir. Freud insiste sur la dé. tresse humaine, sur les peurs de l'enfant, sur notre puissance si limitée ù l'égard de la nature, sur la mort et les craintes qui suivent les délits, etc., pour conclure que naturellement les hommes, en vue d'apaiser ces conflits, prêtent à des puissances inconnues, mais désirées par la logique des sentiments, tes traits de la figure paternelle. 11 se créent des dieux dont ils ont peur, mais qu'ils comptent bien se rendre propices. Le succès de la prédication du Père céleste tiendrait à cet adoucissement, à cet apaisement que révéI lait le charme prenant du message évangélique. Dans l'angoisse, l'enfant appelle i son père l'homme adulte, qui n'est souvent qu'un grand enfant, en fait autant en remontant plus haut. « Cette providence, l'homme simple ne peut se la représenter autrement que sous la figure d'un père glorieusement magnifié. Seul, un tel père peut connaître les besoins de l'enfant humain, se laisser fléchir par ses repentirs ou par ses prière». Tout cela est évidemment si infantile, si éloigné de la réalité, etc. » (Freud, cité u, p. 507.) Comment omettre de lui répondre qu'une telle question qui a exercé les plus hautes intelligences de l'humanité et tes cœurs les plus généreux nc saurait relever des cliniques et trouver sa réponse dans un impérialisme psychiatrique a

Dans le même esprit, un disciple de Freud, Keik, invoque aussi l'histoire des croyances pour montrer leur genèse en des désirs secrets puérils, comme des compromis sauveurs acceptes pour apai.ser des inquiétudes, des décisions, non raisonnées et intellectuelles, comme on l'a trop cru, mais simplement vitales. « L'histoire des dogmes comme celle le l'Eglise, écrit-il, ainsi que les sciences religieuses comparées, remplaceront ici en partie les commentaires analytiques de l'anamnèse de l'individu » (cite u, p. 5o8). Attendons-nous donc un de ces jours ù quelque ouvrage intitulé Les religions expliquées et dévoilées par l'histoire et la psychanalyse. Le naturalime contemporain y trouverait, hélas! son compte.

La théorie freudienne des origines simplement affectives et vitatistcs de la religion méconnaît ce fait évident que l'homme est un animal à part, un animal qui se pose des questions^D'où vient l'univers dont nous sommes membres ? i Qui sommes-nous ? Notre existence a-telle un sens, et lequel se trouve aussi et surtout la véritable racine de l'inquiétude religieuse. Celle-ci reste le fait du genre humain, parce qu'intelligent, et non un délire, un rêv« constant i de sensuels ou de malades. Mais nous (a avons reconnu que Fre^d, emDiriste et sensualiste, refuse à l'intelligence toute spécificité, toute originalité. Sa position foncièrement pragmatiste et vitaliste est encore celle de beaucoup de contemporains c'est à eux que j'ai pensé en écrivant mon livre le Primat de l'Intelligtnee .(Beauchesne).

Sans doute, l'inconscient affectif, le désir de la tranquillité, de l'unité intérieure et du bonheur, inclinent bien sou. l vent nos points de vue, et même nos parti» pris Sans doute encore, prédica- teurs. nous avons le droit d'user, pour U bien. de la logique des sentiments. Mais attention Les freudiens noue guettent pour dénoncer nos méthodes j émotives. Finalement. la pédagogie af- fective. très nécessaire, certes doit s'adosser à des valeurs que l'intelligence soit capable d 'apprécier,. A l'heure pré- sente, rien ne serait plus dangereux que l de Sonner congé i saint Thoma». I

0. Hasebx. i

Une grande figure bénédictine moderne DOM ALARDO

Le mot 'de Bénédictin accompagné de 1 moderne semble une contradiction, oi pourtant quel est le voyageur qui, se rendant dans le Grand-Duché, n'a pas visité Clervaux et sa belle abbaye assise au sommet d'un des endroits monta- j gneux les plus pittoresques du Luxem- bourg. Dans cet asile de paix, sous la houlette d'un pasteur extraordinaire, la jeune abbaye a pris un développement d'une rapidité extraordinaire.

Le Rme P. Abbé Dom Alardo naquit à Dinant, en 1888, d'une de cell vieilles familles dont l'attachement à la terre et à la foi est une tradition ancestrale. Joseph Alardo suivit les mirs du collège de Notre-Dame de Bellevne, où rien de spécial ne le signala i l'attention de ses maîtres ni de ses condisciples. Bien plus, un de ses professeur?, encore vivant. porta sur lui un jugement que tout l'avenir devait rudement démentir.

Rentré à la maison paternelle, il partagea avec ses frères -les travaux de la ferme. Mais la Providence l'attendait là, car certaines relations d'affnires le mirent en contact avec les moine» Bénédictins de Saint-Maur, réfugiés à cette époque à Baronville. près de Beauraing. Au contact des fils de Saint-Benoît, l'appel divin se fit plus pressant et le jeune homme se présenta au noviciat du monastère. A cette époque, dans un château mal aménagé, la vie était rude, et notre jeune novice raconte comment. dormant sous les combles, il pouvait à peine rester debout dans ce que l'on était convenu d'appeler une cellule. En 1009, notre jeune moine émet les vœux monastiques. Entre temps, la communauté prépare son transfert au monastère de Saint-Maurice, à Clervaux, dont la construction est due à la munificence de la famifle « du Ooetlo«qwt n. Dom Alardo fait partie du premier essaim et commence là-bas, dans le Grand-Duché la vie rude du début d'une communauté naissante.

Ses supérieurs t'envoient de là faire

ses études à l'abbave de Quar-Abbey, en Angleterre, s'étaient réfugiés" les moines de Solesmes. Son professeur de philosophie, mort depuis à Saint-Benottdu-Lac, au Canada, est déjà frappé de son extraordinaire bon sens. Il revient a Clervaux en 1914 et est ordonné prAtre au mois de juillet par Mgr Benzler, 0. S. B., li- saint et inoubliable évêque de Metz.

La guerre eclate aussitôt; c'est la débandade dans un monastère en majorité français, dont la plupart des moines partent sous les drapeaux. La situation devient pénible et notre jeune Dom Alardo assume les fonctions de fermier. de cellérier, etc.

Il y réussit i, merveille et sa charité envers les malheureux lui vaut les félicitation, officielles dn gouvernement grand-ducal. Ses délicatesses pour ses confrères lui gagnent tous les cœur» et, le ravitaillement de l'abbaye étant très limité, il rallie tous les moines de cheeur ù l'idée de se priver de viande certains jours au profit des Frères convers, dont le travail est très rude, car ils sont peu nombreux. C'est une leçon de charité et de démocratie pour les gouvernement» démocratiques; de pareil faits doivent être relevés, car ils sont riches en enseignement.

L'Abbé, Dom Benaudin, tombe aveugle durant la guerre et doit partir en Suisse. On le remplace jusqu'à la fin de la guerre par un prieur conventuel, Dom Montjotin, un saint moine, mais d'une sévérité de Chartreux. Ce sera une dure école pour Dom Alardo, qui bien des fois «ortit en larmes du Chapitre où son supérieur l'avait profondément humilié. Dans le sillon de la souffrance, l'âme de Dom Alardo se forme, se grandit et s'épure Les hostilités finissent, les moines soldats rentrent dans le monastère de SaintMaurice, à Clervaux. Mais ils n'ont plus de père, leur Abbé étant définitivement aveugle et retiré en Suisse. Alors toute la communauté, voyant les prodigieux services que Dom Alardo avait rendus à son abbaye durant la guerre, demandent au Souverain Pontife de le nommer prieur conventuel durant un an. A vrai dire, c'était un essai que les moines faisaient en mettant Dom Alardo à leur tête. L'expérience fut concluante dix mois après, l 'élection capitulaire nommait comme Abbé notre jeune Dom Alardo, il peine âgé de 3o ans. Il fut bénit par Mgr Pelt, évêque de Metz, le r5 janvier 1920, en la fête de Saint-Maur.

L'abbaye ne comptait alors que 25 moines et aujourd'hui elle atteint le chiffre de près de i5o. Dom Alardo était à la tête d'une petite communauté, la plupart des moines dépassant la cinquantaine. Qu'allait faire le jeune Abbé ? P Son don prestigieux de gouvernement, sa bonté légendaire, eurent tôt fait de gagner le oceur de tous les visiteurs, les novices commencèrent bien vite à affluer 1 et, sous sa houlette, une moyenne de 8 à 10 jeunes moines vinrent annuellement prendre la livrée des fils de SaintBenoît. Au bout de quelques années d'abbatiat, les stalle?, qui autrefois étaient vides, furent bientôt remplies, et il fallut songer à en construire de nouvelles. Tous ceux qui ont eu le grand bonheur de vivre dans, son intimité ont assisté à ce merveilleux' épanouissement de l'abbaye. Clervaux, centre de villégiature, attira beaucoup de visiteurs étrangers, dont aucun ou presque ne manqua de gravir la montagne où se trouve suspendue t'abbaye de Saint-Maurice. Là, que d'âmes ont retrouvé la paix, le réconfort au contact des splendeurs liturgiques dont seuls ont le secret les moines Bénédictins. Le rayonnement de l'Abbé franchit les frontières. Tour à tour défilent des princes, des ministres, des personnalités de la finance, du barreau, de l'industrie, des conducteurs d'oeuvres de jeunesse, des évêques, des cardinaux. L'Abbé tient à s'entretenir avec tous, prenant même sur son temps de sommeil le temps de les recevoir. Tous sont étonnés de son extraordinaire bon sens, de son jugement eûr. de son inépuisable bonté, et combien lui doivent la solution de graves difficultés Des vocations surgissent de partout. Ne voit-on pas devenir moines des anciens avocats, docteurs en médecine. négociants, viticulteurs. éleveurs de l'Ar- gentin«, et c'est ainsi que l'abbaye compte actuellement des moines holiaâ-

dais, danois, belges, luxembourgeois. | français, espagnols. etc., réalisant .i j l'ombre du cloître ta plus parfaite unit, j dans la charité et la paix bénédictine. L'Abbé Dom Alardo, qui est un conrlurleur d'hommes, sait mettre tout le monde j on place; il fait poursuivre par ses jeune;- I recrues les plus doués des études à Rome, à Jérusalem, etc. tl forme une élito exceptionnelle dont l'Eglise pourra, demain, avoir besoin.

Je me souviens encore d'une visite que lui rendit M. Wautere, ancien ministre du Travail, actuellement décédé, qui, au cours de la visite du monastère, s'exprima ainsi u Votre vie. Monseigneur, est un idéal réalité et, tandis que nous avons tout détruit, nous n'avons rien mis à la place. » C'était l'aveu le plus sincère de cet homme qui avait manié les masses sans tenir compte <!<> l;i primauté du spirituel.

Toute sa doctrine se résume en une incomparable compréhension de la faiblesse humaine. Inébranlable comme un roc quant au dogme et à la morale chrétienne. il court comme le bon Pasteur au-devant de l'âme enlacée dans les lien-* du péché et du vice et avec joie 1.) ramène au bercail dans le troupeau du Seigneur. N'entend-on pns dire par de» fîmes qu'il dirige qu'il impose à ses pénitenu de chanter le Magnificat pour remercier la Mère du Sauveur de les avoir purifiés au saint tribunal de la pénitence ?' Il est inexorable pour la question du devoir d'état: c'est, dit-il, et avec raison, la première œuvre de notre rédemption accomplir joyeusement <t minutieusement la tâche quotidienne <\iw Dieu nous impose. Il ne s'encombre pac <ir vaines formules et pratiques <)<̃ pitié, mais il demande d'approvisionner celle-ci à la liturgie de l'Kgliso. <le boire mix vraies sources du christianisme qui wnt l'Evangile, les Epitres ci la Sainte Ecri.ture car ces sources trouvent leur application dane toutes les situations. Mnis, avant tout, il recommande de pratiquer la charité, vertu sans laquelle notre christianisme esl un vain mot. Lui-même la pratique d'une façon édifiante, s'aoVssant de préférence aux Ames fatiguées il égarées, Combien dv fois n<: l'avonsnous pu entendu dire que le christinnisme est une rédemption Doctrine sublime qui nous fait penser aux pins belles pages de saint Paul, l'apôtre impé tueux de l'amour divin.

Dom Alardo, vrai fils de saint Benoit, n'oublie jamais l'un des textes les plus réalistes de la règle bénédictine où le grand légiflateur des moines d'Occident proclame Dura et aspera per quam iier ad Deum. Oui, elle est dure et apte la voie qui mène a Dieu, et il faut nous détacher de nous-m/tais en comprenant davantage les autres. Et ne l'entendions-nous pas noirs confier un jour que, lorsqu'il avait à ses pieds un pénitent, il se demande devant Dieu, pour s'hu- milier lui-même, ce qu'il aurait fait s'il avait été dans les mêmes circonstances. Une telle doctrine, ancrée par une charité sans bornes, ne peut rester sans fruits, et c'est ainsi que nous avons assisté, à Clervaux, h de nombreuses abjurations de protestants, dont certains sont 'devenus aujourd'hui des moins édifiants: l'on ne peut s'empêcher de penser à In parole du Christ qui nous dit que l'on jugera l'arbre à ses fruits.

Parmi ses fruits, nous citerons en pas.sant l'éducation de l'archiduc Otto de Habsbourg, qui, pendant deux ans, reçut, à l'ombre du clottre de Saint-Maurice. une formation intellectuelle" et morale exceptionnelle.

Le Souverain Pontife Pie Xl, qui su connatt en hommes, a vite remarqué les qualités exceptionnelles de l'Abbé de

Clervaux.

Il l'a chargé de peupler le monastère de Snint-Jérome, établi dans la Cité vaticane pour la revision de la Vrtlgate. Un jeune moine de Saint-Maurice. Dom Salmon, en est devenu l'Abbé, tandis que près de 4o moines de Saint-Maurice ont essaimé dans le nouveau monastère pontifical.

Une telle vitalité monastique fut couronnée en io33 par le privilège de la coppa magna accordée au Père Abbé avec, 1 un Bref très laudatif. Mais rien n'arrête l'action de Dom Alardo. « Peu importe, dit-il à ses amis, que nous ne voyions pas la moisson, l'esacntiel est de semer. »

II, construit une magnifique hôtellerie pouvant contenir 4o personnes, et c'eft lit que son champ d'apostolat va s'élargir car, durant toute l'année, ce sera ̃in interminable défilé de prêtres, religieux, laïques, qui viendront demander de respirer un peu d'air frais au milieu du 'ourbillon assourdissant du monde moderne. Ce n'est pas un lieu profane de repos, mais, ainsi que l'indique ei bien le petit cadre d'intructions mis ù la porte de chaque cellule, un lieu de retraite pour les fatigues et les angoissés de la vie.

Jamais personne ne saur.i combien Dom Alardo a relevé d'âmes brisées, rétablissant des situations pénibles, inextricables mêmes que d'âmes, dont j'ai entendu les confidences mais dont je n'ai pas le droit de trahir les secrets, lui doivent le passeport pour l'éternité! Car r Dom Alardo tient à voir lui-même tous les hôtes de son abbaye, depuis le plus jeune étudiant jusqu'au plus rminent prélat, et il n'est pas rare de voir un hôte le quitter a 11 heures du ?oir, alors que tout dort dana l'abbaye. Il prendra alors a peine quelques heures de som.meil.

L'éminent homme d'Etat qu'est M. Reu.ter, président du gouvernement luxembourgeoia durant plus de dix ans. disait un jour: « Je n'ai jamais vu un homme de gouvernement tel que Dom Alardo. » Un vieux moine de près de 80 ans, Dom Lhuillier, me disait un jour: u J'en suis à mon 17* gouvernement, mais jamais n'en vis de pareil. »

Rien donc d'étonnant que le Souverain Pontife. à la vue d'une telle action, lit érigé l'abbaye de Saint-Maurice « u abbaye nulliut. C'est là une faveur extraordinaire, muis le Bref nonlfii qui vient de l'accorder «mlignc l'action extraordinaire de Dom Alardo et de tes moines.


La crise du Front populaire Quand on suit les pourparlers parlementaires que nécessite la formation d'un gouvernement, il est visible que la crise ministérielle est surtout une crise du Front populaire, crise de la majorité parlementaire qui se dissout devant les réalités qu'elle s'obstinait à ne pas Doir. « Le Matin » note: La journée entière se passa en controverses, mises au point et démentis réciproques. La confiance était telle «ra'on voyait l'heure où on ne négocierait plus que par notes écrites. En vérité, le Front populaire n'est plus qu'une fiction, les nécessités de l'heure mettant les communistes hors du circuit et les socialistes refusant de le reconnaître pour des raisons de clientèle. Obligés de choisir entre les communistes et les radicaux, les socialistes ont choisi les communistes. C'est un fait aqquel. en dépit des vaticinations de la délégation des gauches où quelques radicaux continuent gravement à prendre leur rôle au sérieux, il faut se résoudre à donner sa conclusion logique sur le plan parlementaire, le Front populaire est mort. Et tout le drame vient de ce qu'il continue encore a vivre sur le plan électoral. Henri de Kerillis, dans « l'Epoque », j s'inquiète de ce qui peut se tramer à Vètranger j En résumé, le cinquième jour de la crise débute sous le signe de l'incer- titude et du désarroi. Après avoir vécu des moments extravagants, nous j sommes retombé;» lourdement les nerfs un peu las, sur les vieux che- mins habituels et sur. la piste des solutions banales. Certes, NI. Chau- temps a conquis de nombreuses sympathies en criant courageusement des vérités aux communistes, et en préférant c chuter » plutôt que de leur céder. Mais on ne voit pas par quel miracle il pourrait aujourd'hui remonter tant de courants contraires. Et l'on frémit en songeant que la silhouette de M. Albert Sarraut pourrait réapparaître à l'horizon. M. Albert l, Sarraut 1 Est-ce tout ce que la France 1 aura à montrer au monde dans les heures d'épreuve qu'elle traverse ? Mon bulletin d'aujourd'hui ne peut donc que refléter une angoisse qui croit sans cesse. Les jours passent. Chacun ajoute à ce que cette crise révèle d'inextricable, de profond et d'incurable dans la maladie qui ronge le régime. Et si un pesant silence dissimule ce qui peut se tramer derrière les frontières d'Allemagne et d'Italie, nous n'avons pas de peine à l'imaKlner_

Le Journal » souligne la gravité de Fheure

Cette crise aura marqué profondément l'orientation de cette législature. C'est, •n effet, la première fois que le chef d'un parti étroitement associé depuis dix-huit mois à l'muvre gouvernementale en l'espèce le chef du parti socialiste proclame nécessaire et in-

dispensable de réaliser, sinon l'unanimité au Parlement, mais tout au moins une large union au delà des frontières de sa majorité politique.

Mieux que tout commentaire, n'est-cff pas la démonstration que l'heure est grave 1

Pour Roger DeU planque, dans « le Petit Bleu », Punion de tous dans la nation devient une nécessité

Les événements de ces derniers jours démontrent, hélas que la nécessité de a'nnir. de renoncer aux luttes fratricides n'est pas encore sentie ni comprise au Parlement, non plus, d'ailleurs, que dans ta plupart des groupements politiques extra-parlement aires. Les choses ne vont pas encore assez mal pour que l'union se fasse. C'est une constatation. Il va falloir attendre qu'elles s'aggravent ce qui ne saurait tarder à se produire pour qu'un nouvel état d'esprit apparaisse. pour qu'un effort commun soit entrepris qui nous épargnerait pourtant bien dts tourments- s'il commençait dès maintenant.

Parce que le franc tient par quelle miraculeuse intervention et pour combien de temps 1 on croit le danger passé. On ne songe pas davantage au péril extérieur infiniment menaçant. Cependant M. François-Poncet, notre ambassadeur à Berlin, vient d'arriver à Paris pour mettre le Quai d'Orsay et quelques personnalités politiques au courant de ses craintes. THsons seulement que ceux <fni ont reçu ses confidences sont atterrés.

L'Angleterre insiste pour que nous nous ressaisissions, pour que nous chanâions de politique et de méthodes. Elle doit avoir de bonnes raisons pour agir ainsi. Ses démarches décèlent simplement l'imminence de la catastrophe. Nous ferons l'Union nationale, de quelque nom qu'on l'affuble. Tâchons de ne pas la faire trop tard.

Dans c la République >, Emile Roche insiste

Ne pense-t-on pas que faire entrer des communistes dans le gouvernement français, c'est faire une politique directement dirigée contre notre union étroite avec l'Anglete-re ?

Est-U possible que des hommes qui veulent tout à la fois la paix extérieure, la paix intérieure, des réformes sociales dans l'ordre, un redressement écomo- jinique ramenant enfin la prospérité, veuillent commettre cette faute de choisir pour collègues dans leur cabinet les communistes dont la seule présence interdit tout cela ? 't

On reste, à la réflexion, stupéfait de constater que ces arguments, qui viennent à l'esprit de tous ceux qui s'abstiennent de participer à la fièvre des couloirs parlementaires, échappent aux hommes qui sont chargés de nos destins.

N'est-ce pas la preuve qu'il y a an fossé de plus en plus profond qui se creuse entre le Parlement, expression du suffrage universel sans doute, mais dont les passions ne sont pas l'expression des volontés de la France d'aujourd'hui, et l'immense majorité d'un pays qui, lorsqu'il a voté et quelle que soit la couleur du bulletin de vote que ses citoyens orit mis dans l'urne, veut, le paysan vendre ses produits, l'ouvrier louer ses bras, le patron faire tourner son usine, l'épargnant placer ses tonds en sécurité ? 9 Il ne s'agit plus là de mystique, ni de beau langage, mais de bonne soupe,. comme disait le bonhomme Chrysale. Et sans doute, dans la journée de dimanche et de lundi matin, l'avait-on oublié

Pour André Stibio, M. Camille Chaatemps devra 3e contenter de la politique de soutien

M. Chautemps devrait sans doute, aujourd'hui, se contenter du soutien. Ce mot de « soutien » n'évoque à notre me- j moire que de mauvais souvenirs, mais M Léon Blum s'est fait le promoteur d'un « Matignon politique », H. Camille Chautemps a annoncé de son côté un « code de paix politique > Ces formules presque identiques, ces aspirations analogues devraient faciliter la remise en marche du moteur trop brutalement grippé. Mais au VeP d'Hiv', hier soir, les communistes n'ont pas été tendres pour M. Camille Chautemps, les socialistes da Conseil national ne l'ont pas été beaucoup plus, et cela n'est pas de nature à dégager l'horizon autant qu'on l'eût dé-

Cependant peut-on, en l'état des 1 choses, souhaiter mieux que des transitions point trop brutales ? L'union eût été plus commode si la droite française j était restée authentiquement nationale, si l'opposition avait été intelligente, constructive, sincèrement ouverte au progrès social. En se séparant du mouve- j ment ouvrier, en se rejetant du côté du fascisme, en ne reconnaissant d'autre pouvoir que celui de la rue. en se compromettant avec des terroristes, elle a rendu impossible l'unanimité que la gravité des circonstances devrait pourtant

impoier.

I Qui ne comprendrait, en effet, après j cette crise que, ponr lever l'hypothèque socialiste ou communiste, il faudrait autour et au delà d'hommes comme MM. Paul Reynaud, Flandin, Mandel et Piétri, une droite rajeunie, hardie et géI néreuse ? L'effondrement du nationalisme français se mesure mieux à la lueur des journées que nous venons de

vivre.

faut libérer la France de l'hypo- j thèque communiste, conclut dans < le Fi- garo » Wladimir d'Ormesson Ce qui se joue en ce moment n'est rien,}» d'autre que la libération de la France d'une foâ-mulj pratique qui, dans tous les domaines, lui a tait plus de mal que de bien. tes uas vendraient qu'elle se perpétuât, coûte que coûte, parce que leurs passions l'emportent sur leur sens critique. Les autres, qui voient les dan-' gers grandir, cherchent, sur d'autres plans, le moyen de renflouer le pays. Dans ce combat dramatique, il est sûr que l'instinct national finira par l'emporter. Mais il faut qu'il l'emporte tout de' suite, car répétons-le la patrie est en dangn. Z

Une réunion du Conseil national de la Confédération

de l'artisanat familial

Le Conseil national de la Confédération ¡ de l'artisanat familial (C. A. F.) s'est réuni, à Paris, le 16 janvier.

Les Fédérations de la Bretagne, du Centre, de l'Ile-de-France, de la Nor- j mandie, du Maine, Anjou, Touraine, de la Provence, du Languedoc, du Sud-Ouest, du Rouergue, étaient représentée* par des délégués artisans souvent accompagnés de leurs conseillers techniques.

La séance du matin, ptésidée par M. Ewald, président de la C. A. F., fut consacrée aux questions intérieures secié- tariat, budget, journal.

A la réunion de l'après-midi, M. Tkloy (Nord) présenta un rapport sur 1'^ fi extension des allocations familiales de l'artisanat ». Après une discussion animée on entendit une excellente intervention de M. Eblé, di. recteur du secrétariat social de Paris. Le Conseil adopta à l'unanimité une motion réclamant le vote rapide de la proposition Landry.

M. Boulland (Ile-de-France) présenta un rapport sur le label artisanal. Il rappela que l'Union centrale des Syndicats de la C. A. F. pourrait délivrer ce label. MM. Vallée (Ouest) et Amion (Nord) f>résentèrent des observations judicieuaes sur a définition de l'artisan.

Après avoir entendu un rapport de M. Bonnamy (Mayenne) sur la réforme fis- cale, le Conseil envisagea tes collabora- lions possibles avec les organisations ou- vrières et artisanales.

Cette réunion permit de constater l'unité j de doctrine et d'action des 52 Unions dépar- tementales ou régionales constituant laCon- fédération de l'artisanat familial.

L'affaire du C. S. A. R.

L'appartement da 93, rue Saint- 1 Lazare, avait été loué par un certain Gandin, marchand de parapluies M. Hoches, chef de la brigade spéciale de la police judiciaire, et M. Nicole, oommissairo divisionnaire aux renseignements généraux de la préfecture de police, ont réussi à identifier, ainsi que nous l'avons relaté dans nos dernières! Mitions d'hier, l'individu qui. sous le faux nom de Léon Paoli, avait loué en j octobre dernier l'appartement 93, rue Saint-tazare, l'on découvrit dimanche l'important dépôt d'armes et de munitions que l'on connaît.

Il s'agit d'un certain Raymond Gaudin, 55 ans. chef de bataillon de réserve, officier de la Légion dlionneur, établi marchand de parapluies, 37, boulevara de Strasbourg.

Les présomptions qui pesaient sur lui s'affirmèrent dès qu'on l'eut mis en présence du concierge Hasenfuss, qui dut reconnaître qu'ils étaient en relations de longue date.

Longuement interroge quai des Orfèvres, M. Gaudin, contlrmant les déclarations du concierge, reconnut qu'il avait adhéré aux Croix de Feu. où il j avait fait connaissance d'Hasenfuss. A la dissolution du groupement, les deux hommes ne s'étaient pas perdus de vue. Aussi. M. Gaudin savait-t) qu'Armand 1 Hasenfuss était, depuis juillet 1937. devenu concierge rue Saint-Lazare.

Les enquêteurs devaient également apprendre que le contrat de location de l'appartement clandestin de la rue Saint-Lazare avait été libellé au nom de Léon Paoli, que Gaudin recommanda au gérant comme un de ses amis personnels. Mais Gaudin ne signa pas de son vrai nom il s'était présenté lomme étant M. Ceocaldl. 12, rue de l'Epargne, à Noisy-le-Grand.

C'est ce qui explique l'absence de la signature de Gaudin sur le contrat et les difficultés qui se présentèrent pour le retrouver.

Le jage d'instruction a entendu le 'général Duseigneur, qui reconnaît avoir été en Espagne et en Italie 1 M. Béteille a fait extraire de la prison de la San!é le général Duseigneur et. en présence de ses défenseurs, l'a longuement interrogé lundi après-midi. Le général Ût tout d'abord une langue déclaration qui était plus exactement une protestation contre l'inculpation qui pèse sur lui.

Et il ajouta 1

J'ai appris les déclarations du ministre de l'Intérieur au sujet des attentats de la rue de Presbourg, et je ne puis pas supporter d'être soupçonné d'avoir parti> clpé directement ou indirectement à des actes criminels.

J'ai laissé passer bien des choses, mais cela je ne puis l'admettre.

J'élève la même protestation Indignée contre les aceuaations qui tendraient à faire de moi un agent de rétrnnReT. Le magistrat instructeur posa ensuite au général une série de questions sur ses voyages en Espagne et en Italie. Quel était le but de ces déplacements ? î le suis allé avec M. EuRrne Dcloncle à Salamanque. où nous sommes restés deux jours. Simple voyage d'information et de .curiosité, n'ayant aucun but poli-

LA GUERRE CIVILE EN ESPAGNE 1 Les nationalistes i ont repris l'offensive 1 au nord de Teruel

L'activité a repris au nord de Teruel, par suite d'une attacue nationaliste tancée sur les lignes éfcuvernementales dans le secteur d'Alto de Celadas. L'offensive franquiste à débordé les forces républicaines sur un front de plus de 10 kilomètres et ,s'emparant de positions importantes, a obligé les milices à se replier au sud du Petron, ce qu'admet, d'ailleurs, le communiqué de Barcelone.

D'après une dépêche de Salamanque les nouvelles positions occupées par les nationalistes constituent une avance de 14 kilomètres des lignes les plus avancées depuis juillet 1936. Teruel, ajoute* t'information, se trouve maintenant dans

̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃••••̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃•̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃(̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃<

Les fêtes de saint Hilaire patron du diocèse de Poitiers

Ce n'est pas seulement le diocèse et la ville qui ont célébré dimanche, à Poitiers, l'illustre mémoire du grand défenseur do la foi catholique au iv« siècle il Y avait aussi toute une autre province trançaise, parmi les plus belles et les plus chrétiennes, pourquoi ne pas dire la plus chrétienne Nous avons nommé la Bretagne, magnifiquement représentée par ses évoques et ses Abbés mitrés. Quand on sait que le chef très aimé et très vénéré de l'églls^ de Poitiers est lui-méme d'origine bretonne, on s'ex-'plique aisément cette venue de la Bretagne en Poitou, et que cette venue ait été cette année comme la nouveauté et l'attraction des fôtes de saint Hilaire. Ces fûtes furent cç i;u elles sont toujours, un déploiement extraordinaire de fastes liturgiques, une journée de prière intense. innombrable, et empressée k celui qui reprend un peu plus chaque année dans la fierté et la vie poitevine la place qu'il y occupait il y a mille six cents ans.

Il est 10 heures l'immense cathédrale, que son sacristain et artiste, M. Pellegeay, a délicieusement habillée et qui va une nouvelle fois se prêter avec tant d'aisance et de grandeur au déroulement des oftlces pontificaux, ouvre ses portes. Le mattre Landais déchaîne les voix triomphales de ses orgues. Voici le cortège des prélats S. Exc. Mgr Mignen, archevêque de Rennes, Dol et Saint-M&lo, marche pn tête, revftu de la cappi magna; viennent ensuite LL. EExc. NN. SS. Mesguen, évèque de Poitiers Serrand, évêque de Saint-Brieuc Harscouët, évêque de Chartres Courcoux. évêque d'Orléans Tréhiou, évèque de Vannes Cogne.au, évoque auxiliaire de Quimper Villepplet. évêque de Nantes les RRmes PP. Dominique, Abbé de Thymadeuc Dom Corcntm, Abbé de La Meillerale Dom Demazure, Abbé de Kergonan Dom Basset, Abbé de Ligugé, et NN. SS. Aubry, Le Maroc, Holtz, Braud, Backès, Lffebvre et Chaperon.

Tout aussitôt, par suite d'une modification des plus heureuses, la procession des reliques s'orpanise. C'est un spectacle grandiose, émouvant, d'une puissance d'évocation sans égale. Ces

tique. Nous n'avons d'ailleurs vu aucune personnalité. Quant au voyage en Italie, ce fut un simple voyage de touristes. J'avais demandé audience à M. Mussolini, mais la réponse tarda et je ne l'ai point vu. On parla ensuite du voyage à Nancy du 18 Juillet.

Je fus empêché d'aller à' cette réunion d'information, et j'ai prié M. Pozzo di Borgo de me remplacer. Ce fut un des rares actes de son activité à l'U. C. A- D., qui a été très restreinte. Je tiens à le dégager de toute cette affaire. Il n'a accepté d'être vice-président que par amitié pour moi.

Vous avez dit, reprit M. Béteille, que le but de l'U. C. A. D. était de mettre de bons Français a la disposition de l'armée et de la police en cas de putsch communiste. Comment entendiez-vous appuyer les autorités constituées ? î

Permettez-moi, répondit le général Duseigneur, de ne pas vous répondre sur ce point.

Notif ication d'inculpations

Indiquons qu'une dizaine de détenus ont dénié, lundi, dans le cabinet de M. Béteille, juge d'instruction. U s'agissait de leur notifier des réquisitoires nouveaux.

C'est aiosi que MM. Juchereau, Harispe, Fautré, Laromiguière Lafon, Jeanniot et Parent se sont vu Inculper de fabrication et détention d'explosifs 1 que MM. Juchereau, Manier, Jakubiez. Laromigulère-Lafon, Parent, Renne et Jeanniot ont été inculpés d'importation frauduleuse d'armes et enfin M. Durleuxj d'abui de conflance. Nouvelles arrestations à Clermont-Ferrand l,

De nouvelles arrestations ont été opérées mardi matin it Clermont-Ferrand. Il s'agit de complices et comparses dans les affaires de trafic, transport et dépôt d'armes.

Voici les noms des nouveaux inculpés qui seront entendus par le commissaire j Bornard Gilbert Desmoulins. 39 ans, originaire de Clermont-Ferrand, négociant en chapeaux, demeurant 56, rue du Port, à ClermonWerrand Jean RoueL 31 ans. caoutchoutier aux usines Michelin, demeurant îi, rue Victor-Hugo, à Clermont-Ferrand Jean T*uel Cbassagne, né il Vertaizop. (Puy-de-Dôme), caoutchoutier aux usines Bergougnan, demeurant 1, rue Thomas, à ClermontFerrand Georges Vornade. 34 ans, ingé- nieur, directeur des usines Badiou, à Chamalières, demeurant rue Chompfleuri. L'usine Badiou est une petite usine métallurgique dont la raison sociale est C. I. T. A.

Conduits dans les loo-aux de la Sureté, tous les quatre vont être déférés au Parquet sous l'inculpation de détention et manipulation d'armes de guerre. D'autre part, le nomm" Marins Mathias. 43 ans, ouvrier h l'usiiie Baniou. sera poursuivi pour avoir a'dc Vornade à charger ses armes.

A la Mission de Salem

Dans l'article signalant à la généro- sité de nos lecteurs la belle Mission de S. Exe. Mgr Prunier, évéque de salem, uao erreur s'est glissée. Bien lire Adresser les offrandes au Séminaire des Missions-Etrangères, 128, rue du Bac, Paris. Vil'. Compte chèque postai, Pa- ris, 23L94.

une tenaille qui se resserre. Seule, la route de Sagonte, vers l'Est, reste libre. tout en étanfc sous le feu des batteries franquistes.

Députés travaillistes

sur le front de Teruel

Barcelone, 18 janvier. Les députés travaillistes anglais ont visité hier le front de Teruel. ils furent reçus par le général Sarabla, commandant de l'armée du Levant.

Mardi. les députés britanniques ont 1 visité l'école populaire- de guerre. Le soir, ( ils partirent pour Madrid. II.

évéques du xx« siècle, qui suivent les restes et surtout les traces de leur prédécesseur et modèle du iv, si proche Itlu i" et du Christ lui-même, n'est-ce ,pas la continuité, la pérennité de l'Eglise solennellement affirmée î Quelle force pacifiante se dégage de ce spectacle pour le fidèle, perdu dans la foule et qui pense un peu avec sa foi Excellente préparation, en vérité, h entendre la messe.

Mer l'archevêque île Rennes préside 'i >t:c: Mgr Cogncaù Officie. Evêques, ̃̃ l't-ôtivs Udèlcs, toute l'assistance participe à l'acte liturgique par excellence. j La maîtrise de la cathédrale, que dirige avec sa distinction et sa compétence habituelles M. l'abbé Bigosinski, se dépasse en exécutant la Mlssà Festiva, d'Alexandre. Gr-c.tchaninoff. On n'est plus sur la terre, ,1, cependant si. car l'office se termine et voici midi passé, l'heure de la réfection corporelle qui ne sera pas que cela.

Mgr Mesguen a retirai» ses hôtes au Grand Séminaire, où il leur offrira deux régals, dont le plus apprécié sera comme toujours le second. On ne se lasse pas d'entendre parler Mgr Mesgu«n. Il a une façon tellement ;t lui, qui associe si bien la générosité de l'apôtre à la science de l'historien, la délicatesse du cefur au pétillement de l'esprit. Il remercia un à un ses hôtes et, très ému, dit son regret de ne pas pouvoir compter parmi eux le vénéré Mgr Duparc. retenu à Quimper par la maladie. Puis il annonça, pour la joie de tous, que le Souverain Pontife venait de décerner, sur sa demande, la cravate de commandeur de l'Ordre de ^nhGrégoire à M. Couturier, devenu président de l'Union catholique des hommes du Poitou, après avoir été pendant de longues années président diocésain de l'A. G. J. i\ et la croix de chevalier à M-. Charles Bonot, l'industriel niortais qui a donné six de ses enfants u 1 Eglise et qui ne cesse de se dévouer ù toutes les causes catholiques. A ce moment, l'hymne national breton retentit au fond de la saUc, et Mgr l'ar-i chevêque de Rennes p.r.end à son tour la parole pour remercier, au nom deai évêques présents, S. Exc. Mgr Mesguen d avoir eu la délicatesse d'associer en bon ut, do Bretagne, la Bretagne au Poitou pour célébrer saint Hilaire, modèle de tous les évoques.

Une assistance plus nombreuse que le matin a envahi la. cathédrale pour les Vêpres. De tous les coins du diocèse, de bons serviteurs de l'Eglise sont venus, accompagnés de leurs curés, pour recevoir la médaille de saint Hilaire des mains de leur évêque. Nous n'oserions pas affirmer çru'H n'y ait:pas eu quelques yeux humides. Il y avait, en tout cas. beaucoup de fierté sur tous ces bons visages.

Mgr Tréhiou a gagné la chaire. Nous voyons l'immense auditoire saisi et conquis par un grand orateur. Il a le port de la tête sympathique, sa voix est chaude et prenante il développe en une langue harmonieuse des idées claires et faciles suivre.

Saint Hilaire fut homme du Christ, du Christ vrai, du Christ Verbe incarné, du Christ Dieu. II vécut a une époque c'était grando pitié au royaume de la cause du Christ. Ame droite et loyale, il chercha d'abord la vérité dans la philosophie païenne, mais il ne la trouva que dans l'étude de l'Evangile. Unissant en 1 lui les génies grec. attique et latin, il demeure notre modèle à tous, nous qui vivons au xx" siècle, en un temps il est encore grand'pitié au royaume de ta cause du Christ. Il n'y a pas de crise sociale, économique, professionnelle, il n'y a qu'une crise humaine, intellectuelle, doctrinale. A l'exemple de saint Hilaire, pour avoir le vrai sens de la vie, croyons en Dieu, aimons nos frères, ayons le sens de la mort. Comme saint Hilaire, défendons la vérité dans la charité. Apre? le vibrant et bienfaisant discours de Mgr Tréhiou, le Salut du Saint

Sacrement vint couronner cette magnitique journée du 16 .janvier, journée d'apothéose pour saint Hilaire et journée de réconfort pour ses compatriotes.

de>

CARNET FAMILIAL NAISSANCES. M. et Mme Robert Boone, employée de la Maison de la Bonne Presse, vous font part de la naissance de leur Dlle Danielle, a Parts, le 10 janvier 1938. M. et Mme Albert Chalmas, emploYée (le la Maison de la Bonne Presse, vous font part de la naissance de leur fille Annie, a Paris, le 10 janvier 1338.

M. René Bouryoln et Madame, née de Punthoii, ont la Jote d'annoncer la naissance de leur nls Christian, le 13 décembre, à Paris.

-<- M. et Mme Hamel sont heureux de taire part de la naissance leur fils Maurice, Le Havre, 3 Jtavler.

Brieron, maître chez soi jean Maaclère, le romancier des gens de la cote, roui emmène cette fois dans une des régions lu plus curieuses et les moins connues de notre pays la Crande-Bnère. Là, dans cet immense marécage, se déroulera l'émouvante et véridiqae histoire d'un orphelin, François Cismeaa. dont le ca'ar hésitera un jour entre ses deux amies d'enfance la bel e Andrée et la timide Emilie aux yeux « d'or ».

Un roman régionalise très réussi, un roman d'amour très pur.

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Mgr Grondin 1 vicaire apostolique de rouf) an p a été sacré mardi en l'église Notre-Dame d'Aiençon

Depuis trois cents ans, la cathédrale de Séez n'a vu se dérouler dans son en- ceinte que le sacre de Mgr Louvard, évoque de Coûtantes, le 1" mai 1919 l'église Notre-Dame ù'Alençon peut se glorifier d'en avoir vu deux, ce!ui de Mgr Léonor Rouxel de Matignon, évéque de Coutances, le 9 octobre 1633, et celui de S. Exe. Mgr Grandln, de la Congrégation du Saint-Esprit évêque titulaire de Fornos, vicaire apostolique de l'Oubangui, ce 18 janvier 1938.

le 16 janvier 1885, à Beaul&ndals, Mer Marcel Grandin flt ses études au Petit Séminaire de Séez, puis entra chez les Père du Saint-Esprit. En 1913. il partait pour la Nigeria en 1928, il était nommé préfet apostolique de l'Ôubangui-Chari. Cette préfecture avait été détachée eu 1900 du Congo français, dont le vicaire apostolique, Mgr Augouard, était ancien élève, lui aussi, du Petit Séminaire de Séez.

Sur cette terre, a écrit S. Exe. Mgr Posquet, où sont morts à la tâche deux autres prêtres de chez nous les -PP. Goblet et Ed. Epinette, le premier à 27 ans, le secoud a 28, les difficultés n'ont pas arrêté cependant le zèle des missionnaires, et, c'est justement pour marquer les progrès aocomplis que Rome vient d'ériger la préfecture en vicariat rt que Mgr Grandi» en devient le premier titulaire, avec le titre cpiscopnl de Furnos major.

Quand Mgr Grandin arriva dans l'Oubangui, il n'y trouva, pour l'aider, que 12 prêtres et t Frères aujourd'hui il dis-

pose dp 21 prêtres, de 10 Frères et de 20 religieuses.

Le nombre des catéchistes qui travalllent 1 sous la direction des missionnaires n suivi une progression plus rapide encore Il est passé de 21 à 405. On s'explique dès lors que lv nombre des conversions se soit notablement accru le vicariat qui ne comptait, à cette date, que 2ÏI00 catholiques et 4 000 catéchumènes, enregistre maintenant 17 000 catholiques c-t 21000 catéchumènes.

La cérémonia du sacre *'est. déroulée ce mardi 18 janvier, en l'église NotreDame d'Alençon, sous la présidence de •S. Exc. Mgr Petit de Jullcville, archevêque de Houen. primat de Normandie. Le prélat consécrateur était S. Exe. Mgr Pasquet, évêque de Séez, assisté de S. Exe. Mgr Le Hunsec, supérieur de la Congrégation des Pères du Saint- Esprit, et S. Exe. Mgr Shanahan, ancien vicaire apostolique ds la Nigiéra. Etaient présents Mgr Cogiieau, évoque auxiliaire de Quimper le Rme P. Dom Jean-Marie, Abbé de la Grande-Trappe, et NX. SS. Môrio. directeur international de l'œuvre de la Sainte-Enfance Leconte, vicaire général de Séez Lemée, directeur de l'Œuvre Expiatoire de Notre-Damo de Montllgeon Oiappoulle, directeur à Paris de la Propagation de! la Foi. • Plusieurs Pères, dont les RR. PP. Briault et Herbinlere. représentaient, autour de leur supérieur, les missionnaires de la Congrégation. Les chants ont été assurée par les élèves du seholasUcat de l'Abbaye-

Blanche de Mortatn.

Après la messe, un beau sermon a été prononcé par Mgr Leconte. sermon a é'"

prononcé par :\Igr Leconte.

Gare aux suites de la grippe La j.*rlppc vous laisse anémié, sans forces et sans appétit. Dans cet état da ralblcssf, vous Pfio sans défense contre les maladies 1 1 les contagions. ponr faire cesser an plus vite cette dangereuse dé.pression, prenez avant les repas un verre à madère du délicieux vin tortillant que vous ferez vous même en versant dans un litre de vlir le contenu d'un flacon de ijiiimoinne. La Quiatonine, le plus compta!, le plus efficace des fortifiants, enrichit le sang. renforce les moyens de défense de l'organisme el permet do retrouver rapidement une parfaite santé. Seulement 5 fr. 50 le flacon. Toutes pharmacies.

ACADÉMIE D'ÉDUCATION ET D'ENTRAIDE SOCIALES L'Académie d'éducation et d'tmtr'alde sociales tiendrll le mardi 2,"> janvier, à 16 h. 30, en la salle des Actes de l'Institut catholique, 21, rue d'Assas, sa séance publique annuelle, sous la présidence d'honneur de S. Em. le cardinal Huudrlllurt et la présidence effective de M. G. Goyau, secrétaire perpétuel de l'Académie française.

Le secrétaire général, M. V. de Clercq, }>résentera son rapport sur les travaux et tes concours de l'année.

Succédant à M. de Clercq, le comte Ph. de Las Cases parlera de 1 « Orientation professionnelle ». sujet sur lequel il est particulièrement compétent.

t VENDEZ vos BIJOUX J

L a Mil Yuec DAIIÉ SI.B'Maiesijercei 3

W h fin. IVES KUUC 1 S Augustin)

LE CLERGÉ A L'HONNEUR Dans le Journal Officiel du 12 janvier 1938, nous relevons le 1 un de M. l'abbé Jean Py, du diocèse de Perpignan, qui vient d'être nommé nftevalier de la Légion d'honneur .• jromotion de la grande Chancellerie ̃> titre d'ancien aumônier volontaire. No.n lui exprimons nds vives félicitations.

Compagnie Air France

I.e 1 s janvier, ont quitté .Marignane à destination d'Hanoi et de Saigon, par le service rég-uller d'Alr-France, MM. Allègre et Foa, administrateur-directeur général et directeur de l'exploitation de la Compagnie. Ils vont effectuer sur la totalité de la ligne un voyage d'inspection et de mise au point des services pour l'année 1938.

L'on sait l'eirort accompli par notre Compagnle nationale sur cette ligme de i2 300 kilométres, l'une des plus longues du monde, dont les premiers vola d'essais remontent à iî27. La durée du trajet a été prog^slvement améliorée elle est descendue de dix jours en 1031 à cinq jours et demi par la mise en service, le 28 novembre dernier, du premier des Dewoltlne 338 trimoteurs long courrier •, qui dispose d'une vitesse moyenne de 290 kilomètres et d'un confort hlen adapté au climat des réglons survolées. Il peut emporter 12 passagers, dont s en couchettes.

Ces quelques chiffres et le voyage de MM. AllègTe et Foa témoignent de l'tntérêt que porte Air-France à cette magniOmie vole aérienne unissant entre eux les Français de France a ceux de la France Induchl>olse.

T. S. F. Les heures radiophoniques du jeudi 20 janvier

9 h. 20. KE.NNES (288) Œuvres de Gounod. k

tO h. 35. LUXEMBOURG (1 304) La messe des malades retransmise depuis l'abbaye bénédictine de Clervaux.

11 n. 45. LIMOGES (3S5; Musique légère Mireille (Oounodj Deux danses t, (Oanne'i. i.

12 h. BORDEAUX-LAFAYETTE (279) Or- chestre htarovf (Rabaud) A'umonna (Lalo).

12 h. 15. LILLE (247) Orcbeslrc La (Stralda (Adam) Louise (Charpentier) Coppélia (DelibeS). TOULOUSE-PyRE>"EÉS (387) Concert symphonlque L'épreuve villageoise (GregB) impression (Marie).

ts n. Î0. RADIO-PARIS (1 648) Concert: L'enlèvement au gèratl (Mozart) Yoises (Sfhuberl) leur. d'enfants iHi

13 11. 35. POSTE PAR19Ir>

L'Histoire Sainte en images R. P. ROgoet. i 14 h. 30. NATIONAL ASGLAlS (1500) :|

Sonate en la pour pian» (Matait).

FAITS DIVERS

riulletin de l'Office national 1 météorologique

Evolution probable du temps pour la journée du t9 janvier, Etat du ciel Au Nord d'une Urne nui berort-MÈzièrea petites pluies ou bruines suivies, par roueM, d'écialrcles alternant avec (nielques averses. Au Sud d'une ligue Biarritz.

Vent Au isorrt ti'une llpne RochefortMéaères vent du secteur Sud-Ouest modéré passant à Ouest modéré ou assez fort. Tempête sur les côtes de la Manche, dans les réglons méditerranéennes vent variable faible, s'orientant à Sud-Ouest. Ailleurs, vent de secteur Sud modéré.

Température Au Sorti d'une ligne Biar- rttz-Grenobte en hausse de s a degrés. ¡' Ailleurs, sensiblement stationnaire. Région parisienne

Provisions nour In nuit du 18 au 19 janvier. Clef se couvrant progressivement par l'Ouest, pelltes pluies ensuite. vent de secteur Sud modéré. Température en hausse de 5 à 7 degrés.

Prévisions pour la journée du 19 janvier. Petites pluies ou bruines suivies d'averses plus fortes et cl'éclsirctes. Vent de SudOuest passant à ouest modéré 4 assez fort. Température en bausse de 2 a 4 degrés. Mercredi 19 janvier. !»• jour de l'aunée. Durée du Jour ta h. 3.

Soleil. Le». 7 h. 3S. Coucli. 16 h. 85. Lune. Lev. 2 11. 16. Couch. S lu St. 18* jour de la lune.

Escroquerie à l'Assistance publique

L'administration générale do l'Assistance publique communique

« L'administration générale de l'Assistance publique il Paris tient il mettre en garde le public contre les asissements d'un escroc qui, se prétendant employé de l'Assistance publique, se présente dans les familles dont un enfant est inscrit pour un envoi en convalescence et se fait verser des sommes d'argent en rémunération de prétendue, ilémarelies qu'il accomplirait, soit pwtir hâter le départ de l'enfant, soit pour modifier sa destination.

L'administration de l'Assistance publique rappelle .:i ce sujet que les personnes dont les enfanta sont proposés

pour placement d:ins un établissement

de convalescence ne doivent effectuer de payement qu'à la caisse de l'administration ee-ntfale, .'t. avenue Victoria, ri Paris. IV'. DANS LES DÉPARTEMENTS j Arrestation pour recel Seme-et-Oise. La police de Siiintfïermain-en-Laye a précédé lundi. en vertu d'un mandat .!u Parquet de la Seine, & t'arrestation de M. Marcel (Jhavot de Pierrechamn, 52 ans, demeurant au domaine du Val, près de SaintOermain. pour recel de >a)eurs mobilières I volées. L'inculpé, qui est en outre rej cherché par d'autres pays d'Eurppe, va être incessamment transféré h Paris.

L'enquête sur le vol des douze sacs

L'enquête sur le vol des douze sacs

de pièces d'argent

Yiir. L'enquête sur le vol de 000 000 francs commis lundi au préjudice de la Bangue de Trance, et non de la Trésorerie générale ci mme en l'avait cru tout d'abord, i été conflée h M. Terrai, juge d'instruction.

Jusqu'ici, elle n'a donné aucun résultat, Le directeur de la succursale de la la Banque de France avait demandé la semaine dernière la suocursale ne Privas l'envol d'un important stock de pièces de 10 et 20 francs: ces pièces de monnaie avaient été nn*es dans 12 sacs qui avaient été placés dans Un wagon scellé. Celui-ci, qui avait été accroché à un train rie messageries, fut placé à son arrivée ?i Toulon, lundi matin, sur! une voie de garaare. Le vol, qui a été constaté lundi matin, aurait été commis dans la nuit.

Inondations dans la région

d'Armentières

Nord. A la suite de récentes pluies, le niveau de la Lys a subitement monté lundi. Dans la région d'Armentières, j 500 hectares de terre sont actuellement submergés par les eaux. Dans les fan- bourgs d'Armentières, ii. Erquinohen et h Fleurbaix, l'eau a envahi plusieurs rues des cités ouvrières et des pontons ont être établis pour la circulation des habitants. Cernées par les eaux, des usines ont dû s'i.-réler et, à perte du vue, les prairies pretentent J'aspect d'immenses lacs. Cette situation, si préjudiciable à la culture, se renouvelle à peu près chaque depuis quinze ans. Un projet de canal de dérivation de la Lfs n'a pu iusqu ?i présent être mené it bonne lin. <-n 'lisan du manque de crédits.

La police recherche l'expéditeur d'un colis qui contenait

de la dynamite

Indre-et-Lofre. 11 y a quelques jours, M. Casanova, receveur des postes à Châteaurenauit. recevait un colis postai suspect qui portait h l'intérieur l'inscription « dynamite ».

Le paquet a éié envoyé an parc d'artillerie de Poitiers il contenait effectivement de la dynamite.

La police recherche activement l'expéditeur (lu dangereux engin.

A L'ÉTRANGER'

Cargo en détresse I

Etats-Unis. Deux stations radiolû- légraphiques de la marine américaine ont capté" lundi des S. 0. S. du cargo anglais Cragpool, h 21 h. 47 (G. M. T.). Ce navire se trouvait alors par 46» de latitude Nord et 34*40' de longitude Ouest. Le Cragpool demande assistance en raison de voies d'eau Importantes dans la chambre des machines.

La récente tempête sur les côtes anglaises a causé la mort de 30 personnes

Grande-Bretagne, Le vapeur Ulanrhyd, de Swansea, au sujet duquel on éprouvait des craintes sérieuses depuis samedi, a sombré corps et biens au cours de la tempête qui a sévi samedi et dimanche sur les côtes anglaises. Les corps de trois des 17 membres de

15 U. 13. KATIGNAL ANGLAIS U 500) :i Orchestre Ouverture du Prince Igor (Borodine) Concerto de violoncelle en ré (Haydn).

16 h. PARIS-P. T. T. (43î) Pièces pour piano de Chopin, Mcndelsgohn, Liszt. 17 h. RADIO-PARIS (1 618) Amphitryon, comédie en trois actes en vers de Molière. MONTPELLIER (224) Oulnteite; sonate en ré majeur (Haîntiel) Xndanle et Allegro pour clarinette et piano (Weber).

17 h. 20. SUISSE ROMAITOE (443) Orchegtre Ouverture du Roi d'Y» (Lalo) Le jongleur de Notre-Dame (Massenet). j 18 11. 10. BERLI.f (357} Sélection sur La fiancée vendu* opéra-comique de smetana. LA.NGE.\BKBG (156) Ouverture de L'imprésario (Mozart) Les joyeuses commëres de Windsor (Nlcolal).

18 h. 30. STRASBOURG <349) RCcllal d'orgue (Bach, Daquin, Gullmant). RADIO-LYON (215) Sélection sur Les trompettes d'Aida, opéra de Verdi. PARISP. T. T. (432) Concert d'orgue Deuxième sonate (Bacn) Prélude et fugue en mi bémol (Salnt-Saënsi.

I* i). 40. NATIONAL ANGLAIS 't r.00 î icert fantaisie et fugue en sol

irlii fton.w» et airs anciens pou Il

.'iespljrhlK ).

1* b. LEIPZIG (3S2) Symphonie tu tôt j mineur (Mozart) Concerto en ré mineur [ pour piano et «rchetlre (Mosart).

A PARIS

l'équipage ont été, en effet, ̃ sur la côte, près de Rhosillv ipays ue Galles).

Le naufrage du caboteur écossais s LochsMra, aveo cinq hommes à bord est également confirmé par la Compagnie propriétaire.

naufrages et accidents causés par la tempête au cours du week-end ont fait au total 30 victimes.

Le râpa riemen! des soldats taliens égarés en territoire français donne lieu à une manifestatior d amitié franco-italienne

Le rapatriement des soldats italien-, égarés au delà de la frontière française a donne lieu, à Modane, à une manifestation franco-italienne.

Lo général MlcheletU, adjoint au général commandant le Corps d'armée de lurin. est venu remercier les autorités française, de l'accueil et les soins qu'a reçus le détachement en France. De son Côté, le général Garchery. commandant la 14» région, avait tenu à venir à Modane.

1;11 ropag a réuni autour des deux généraux les officiers italiens du détachement et les officiers français du 71* B. A. P.. cependant que les soldats italien- -–ient a ta caserne le repas des > :M<"i!S.

EN QUELQUES MOTS Drame. Près fie Homans, un Incendie, !̃> quatrième en quelque, mois, a détruli Jtincff, a" quartier du Pain, une grande partie tiu domaine et du ctiâiea» appai'ienant îi la comiossc On Bou'.hafre. l.a ;.ein1armerHï a ouvert une ptiquctc.

Cantal. m. Pienv r.rniu-1, ilcm.-urant ;t Palni-Flotir, i|iii ei.iii monte ,ur le ion d.; >a maison, ;i rail une cliulfi Kravc. Transporto d'tirrence dans une clinique de Clermont-Kerrand. il dut y subir l'ampuUlton du bnis îrnuchc.

sfnir-fi-ois,\ .\u passage a nlvean de la" jrare. de Monsoult, .Vfroo Vve Anne Hruy.ini, M r>n«, demeurant à Marilfera, a

(̃te Heurtée par nu train et tmV sur I-

coup.

CRÉDIT LYONNAIS Bilan du 30 novembre 1937

erre n

Kii.i- i i;

<1.' i-'ranri! a!9 28fl,4S Avoirs dans l«g Banques.. l tuui 906 38S, » Porlcroullle et Bons de

la DéfeuM- ti.illonxle. r ."18 853 «85, fn) Avances mit [i.ir.iuiles et

répons :«4 0Î5 59Î.90 Comptes poiirnit-i si:] 7:)7 07« 53 lVirli'lYuilIe lilir. .Acllcii;-

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Hentes) 3 ^gjj j Comptes d'ordre et divers.sa 089 $6t lu Immeubles :i5 000 000, » ™»l i:; 311 389 067,74 d Passif

Dépots et bon» (i vne..Fr. «671638 605.80 Comptes courants 0 293 680 730 05 Comptes exigibles âpre;

encaissement ?39 018 675,61 Acceptations ÎM 166 488,33 Bons à échéance 99S64 398 98 Comptes d'ordre et divers. 724 231 798 'sb Solde du compte. « Protlts

et Pertes des Exercices

antérieurs 01 28." «2 o> Réserves diverses sut) (mo (KM) » Capital entièrement verso.. mo 000 000, >. Total 13 511 380 W7.7.I

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̃22 h. M. •̃̃i '•̃*• ̃̃̃ •̃ Récital Gri'ir


Expulsion collective d'Autrichiens

de Yougoslavie D'un correspondant d'innsbruck Une certaine émotion est causée dans les milieux politiques autrichiens par une mesure inattendue et énigmatique du gouvernement yougoslave, mesure appliquée avec rigueur et sans délai de grâce. Il s'agit de l'expulsion collective d'un bon nombre de ressortissants autrichiens établis de loniçue date en territoire devenu yougoslave après la guerre. Ces Autrichiens appartiennent à la noblesse de province et à des vieilles familles aisées, ne parlent chez eux et entre eux que la langue allenfende et se considèrent comme un élément social d'essence supérieure à la population slovène, continuant ea cela leur tradition du temps de l'ancienne Autriche tl en était ainsi dans tous les territoires non allemands de l'Empire, dans les régions slovènes, tchèques et même italiennes et polonaises. Le cas présent l n'est donc pas une nouveauté, sinon en ce sens que ces classes. renforcées ladis par le personnel des hauts emplois et le corps des officiers, exerçaient une grande influence, tandis que ce qui en subsiste vit dans un ref sur soi-même plus ou moins morose cu résigné, dans tous les cas inoffensif.

A côté d'eux existe un autre élément de langue allemande, composé, celui-là. de citoyens du Reich qui sont généralement des industriels, tous pangermanistes, mais sans le crier trop haut. Or ce qui est étrange dans l'affaire actuelle, c'est que les Autrichiens et les Allemands ont été cit<~s en même temps à comparaître devant la polire, mais que l«s Autrichiens y ont simplement reçu avis de leur expulsion immédiate, tandis que les ressortissants du Reich se sont uniquement entendu dire qu'étant Allemands du Reich et non d'Autriche, ils n'étaient inquiétés ni quant à leur résidence dans le pavs ni quant leur activité professionnelle.

Cette différence de traitement ayant suscité des commentai:es, une note évidemment officieuse 'hit savoir que ce milieu dit Vieille Autriche était notoirement partisan de la restauration monarchique autrichienne. laauelle serait une menace de l'intégrité territoriale des Etats successeurs.

Cettp, explication ne yeut qu'être accueillie avec vif contentement h Berlin, le président du Conseil de Yougoslavie est maintenant en visite.

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Dans les patronages En football.

Coupe nationale

CA Pithiviers bat Etoile N.-D. ™>fe»"roux, 5-3 Jeune Manie Cholet cal Hêveil' 'nresétflriiis, a-2 Quand-Même Belfort bat Trait d'Unluu Saint-Germain-en-Layc.

UR de la Seine

Honneur UA Chantier bat Saint-RochSports, 6-0; Championnet-Sport a) bat Hayon Nanterre. 8-1.

promotion Amicale Saint-Michel bat Sportive versallle-l'orchef, 2-1 Etoile lionne-Nouvelle bat Championnet-Sport b), 4-1 ̃ t'A Chantier bat CA Rosaire, 3-2 Étincelle Montreull bat Salnt-Roch-Sports,

Eaulpes premières CSM Montmartrois et L. Camtlienne. 2-2 Saint-François Adamville bat Saint-Pierre Clnmart, 5-1 Groupe Siiorttr Grenelle bat Nlcolalte Challlot, 5-3 Jeunes sainte-Elisabeth bat ES Parc, forfatt AS Gros-Caillou bat AS Ternes, 5-3. (•.Italienne ries Jeunes. Saint-Louis Drancy bat Etoile Bonne-Nouvel» 2, 2-0 i -Arc Rosny-sous-Bots bat C Saint-André Montrenll, rorfait NIcolaTte Chaillm bat Amicale Salnt-Remy, 5-0 AS Ternes bat C\ Rosaire 2, 3-0 Jeunesse Sportive Colombes bat CD Saint-Eusiacne. 8-0 UA Chantier bat CA Rosaire, 3-1.

UR de Seine-=t-Oise

Sportive vlgneux bat Palalslenne, 4-3. En basket-boll

UR de la Seine

nonneur. AS Salnt-Hlppolyte b. AS Bon-Conseil. 39 à 25. Championne! Sp, et St-Ch. Alfortvllle remis.

Promotion. Alsace Bagnolet bat Championnot-sport, 3S a 32.

Première série. Grésillons- Sports JI bat OS Plaisance H, 31 Il 16 Cerrle-Koch 11 bat AS Saint-Hippolyte 12, <8 à 25.

Deuxième série. Bleus-Blancs 21 bat AS Vtlla-Otaires 21, 62 à il CS Plaisance B-i bat Alsaee-Rasrnolet 21, 52 A 12 Avenir CD Stains 21 bat AS Saint-Hippolyte 22, forfait.

UR d» Seine-et-Oise

Deuxième série. CroUade-Sportlve KeiiIlly-sur-Seine bat Orvilloise-Louvre, 13 a 10.

UR de Touraine

Honneur. Avnnt-Oarde Stéphanoise Tours 1 bat Slonetto-fuué I, K a 13.

HM ̃

Le droit à pension

des jeunes soldats

L'article 150 de la lot des Finances de 1038 t rétabli la présomption d'origine aux jeunes soldats pour leur permettre d'obtenir une pension Pour toutes les infirmités contractées aprfta trois mois de service ffTectir. Tmis les Jeunes soldats réformes depuis 1033 sont lnt^res^^s pur i-ottt- nouvelle mesure dont il peuvent demander le bénéfice. Tous renseignement seront fournis gratditement à ce sujet par la Fédération nationale des mutilés d'sprès-iruerre, 5, rue û'Arras, à Paris, v«.

FEUILLETON DU 19 JANVIER 1938 21

L'échec d'Ariette

Pourquoi pas ? Shatfourass ue&t, après tout, qu'un quadragénaire.

Hein ? quel âge lui donnes-tu ? T La quarantaine. Et toi ? a

Moi je n'y pensais pas.

C'est bien toi, Sylviane mais vous intriguez les autres, vous faites rire à vos dépens, parce que vous avez l'air de deux amoureux.

Tu es fou, Aiex, fou et irrévérencieux. 'tu oublies que je ne suis qu'une élève pour Shaffourass et un officier de la V. Y. S. qui ttwi tient au cœur. Devant Saint-Etienne du' Mont, Shaffourass croisa un autre professeur. Vous ne sortiez plus, lui reprocha celui-ci.

J'ai été arrêté par la petite Audran qui' m'entretenait de la Ligue.

C'est une de vos ferventes disciples, .Mlle Audran.

Une fervente. oui. Son père est banquier, n'est-ce pas ? 9

La banque Audran est une de nos grandes banques parisiennes.

Et très riche f

Très.

.Va-t-el!e pas perdu sa mère ? ° Je le crois mais oui, c'est la seconde femme d'Audran qu: a élevé votre disciple celte seconde femme est la fille de

COURRIER FISCAL

Pour obtenir une réponte dans ce courrier, adresser les demandes de renseignements a M. le rédacteur du Courrier fiscal, 5, rue Bayard, Paris-UlU; en indiquant le nom, le numéro ou te pseudonyme tous lequel ta réponse doit paraître.

Rémy 10. il vous appartiendra d'adresser une réclamation au directeur des contributions directes du département de la situation de l'Immeuble dans les trots mois suivant celui de la mise en recouvrement du rôle de l'année 1938.

i« .»°«°^i" Il sufnra" d'indiquer dans le testament que le légataire sera déslg-ué dans un codicille ullérieur.

Confiance au P. Drottier, Vous n'êtes Imposable à l'impôt général sur le revenu que si votre revenu net total de l'année 1937 a dépassé 10 000 francs. Dans ce cas, vous devez spontanément adresser a votre contrôleur des contributions directes votre déclaration de revenus avant le f" mars prochain.

Noël 1937. C. M. Sont présumés Jusqu'à preuve contraire faire partie de la succes- sion pour la liquidation et le payement des droits de mutation par décès, les titres et valeurs dont le dérunt a perçu les coupons ou à raison desquels 11 a effectué des opérations quelconques moins d'un an avant son décès. (Loi du 31 décembre 19S6 ) Vous auriez intérêt & payer les droits de succession sur les titres qui vous ont été donnés par votre frère plutôt que de vous prévaloir d'un don manuel.

G. C., Quimper. Aux termes de l'art. 3 S d'un décret du 20 Juillet 1934 applicable à partir de 1935, les personnes ou Sociétés qui donnent en location un établissement commercial ou Industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation sont imposables à l'impôt sur les bénéfices Industriels et commerciaux.

H. D., 97. Je vous conseille d'adresser une réclamation au directeur du service régional des assurances sociales, 40, avenue Viclor-Hugo, à Dijon.

Une abonnée à C. Des 5 000 francs de loyers encaissés, le propriétaire peut déduire 20 soit 1 000 francs à titre de frais de gestion d'assurance et d'amortissement. Sur les 8 000 francs de réparations l payés en 1937. 4OG0 Troncs seront déductibles celé année, le surplus pouvant être reporté sur la déclaration de l'aimée prochaine.

Marsouin, Vous devez faire chacun sur papier timbré un testament otographe en faveur de votre conjoint. Une donation entre époux reçue par notaire serait beaucoup plus simple et ne vous entraînerait pas a de gros fral3.

A» 10, S. T. Nul n'étant tenu de rester dans l'indivision, les enfants de votre frère pourront toujours réclamer le partage de ses ble:is à son décès, partage qui entrainera obligatoirement la vente de l'Immeuble. Vieille abonnée 45. Réponse négative. .Y° 88t. 1° Les lntêréls des bons du Trésor et les Intérêts des sommes placées a la Caisse d'épargne sont imposables à l'Impôt général sur le revenu. 2° 10 000 francs de revenu global pour un célibataire ou vent sans enfant, 15 000 francs pour un ménage sans enfant à charge, 20 000 francs pour un ménage ayant un enfant mineur, etc. Un villeneuvols. -Je vous conseille de diminuer la police. d'assurance de votre mobl- lier.

Itprnailette, n° 50. Vous n'avez aucun intérêt à faire une donation même avec réserve d'usufruit. Au décès de chacun de ses parents, le fils payera pour cet Immeuble 750 francs environ de droits de succès- slon.

Noël, n» 2. Réponse affirmative a con- dltlon de faire connaître à la seconde Com- pagnle le nom de celle qui vous assure en ce moment.

PETITES ANNONCES

La ligne est de 30 il lettres, minimum t lignes. île numéro d'orore et l'adre>se de nos bur aux -logent être comptes dans la rédaction du texW).

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Etant donnés les nouveaur frais de correapond.mce. prièra d joindre a chaque demande /'insertion soa montsintmxact en mandat nu bon de poslb et d'a ires -<er la oorte pundanoe relative aux PETITES ANNONCES directement au

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Maréchal, le grand chirurgien, elle est très riche aussi.

Shaffourass caressait son menton. Y a-t-il d'autres enfants ?

Un ou deux, je crois.

Et l'aînée a-t-elle de la fortune personnelle-ment ?

C'est probable.

Elle est bien. pas jolie, mais intéressante, très intéressante.

Elle a de la physionomie et du chic d'ailleurs, vous voulez en faire un chef de la V. Y. S., mais pas votre femme, je suppose.

Hé hé fit Shaffourass d'un air plein de sous-entendus.

Je ne vous savais pas si ambitieux; fit l'autre éberlué. Vous êtes très fort, Shaffourass.

CHAPITRE XIII

Dans le cabinet de François Audran régnaient une douce température, une lumière tamisée et un parfum de iilas. D'ailleurs, des gerbes de lilas blanc et mauve s'épanouissaient dans des vases de cristal, la pièce était moderne et sympathique. François avait l'air content. la lumière tombait sur son front haut et faisait paraitre ses yeux plus bleus que d'habitude.

Sa femme entra, fine et effacée dans une robe sombre.

Viens vite, dit joyeusement son mari, c'est une bonne nouvelle.

Souriant à cette annonce, et de le voir heureux, elle alla s'asseoir en face de lui. Dis, François, je t'écoute.

Nous cherchions un dérivatif pour Sylviane, et le voilà trouvé, c'est dail-

Chamaroux. Prenez patience. Si vous êtes dans le besoin, vous pouvez demander une avance sur pension à votre caisse d'assurance vieillesse.

Bourguignon, 4 841. Réponse affirmattve si le contrat d'assurance contre l'incendie continue à produire ses effets en vertu d'une clause de tacite reconduction. A. B. C. D. 1" SI les Immeubles ont été achetés pendant le mariage, vous avez droit à la moitié, soit 125 000 francs. Puisque vous avez des enfants, vous ne pouvez léguer à votre conjoint plus d'un quart de 1 vos biens en' toute propriété et un quart en usufruit.

F. W., 76. Le total du salaire et de la rente étant Inférieur a 10 000 francs cette! personne n'est pas imposable et n'est pas tenue de souscrire une déclaration. Doubs, t895. îoooo francs. La déclaration de revenus doit être adressée au contrôleur des contributions directes, dans les deux premiers mois de chaque année, j M. D. K. Le bail doit indiquer la date' à retenir pour l'évaluation de la redevance en hlé.

Espérance. to Abrogation de la réduction de 10 sur le loyer des locaux d'habitation. à compter du 1" Janvier 1938. 2» Majoration de 180 du prix de 1914 pour la période Janvier-30 Juin 193; Ensuite augmentation de 10 du prix de 1914 au 1èr Juillet de chaque année.

Mùthttde C., n° 38. Puisque vous n'avez aneuh domicile en France, vous n'y êîes pas Imposable à l'impôt sur le revenu Réponse affirmative.

Camille, 1886. Je vous conseille de ne pas accepter la proposition de rehausscment qui vous est faite. Même en n'évaluant le rapport brut qu'aux taux de 8 •?“, la valeur vénale ressortirait à un chiffre inférieur à celui que vous avez déclaré. 2° Même ?i l'expertise révélait une insuffisance, vous n'auriez à supporter ni pénalité ni frais d'expertise si cette insuffisance ne dépassait pas le huitième de la valeur dé- clarée. 3° A cette époque, lorsqu'il n'y avait qu'un enfant, la tranche d'héritage comprise entre 100 ooo et 250 000 francs était taxée au taux de 7.5 celle comprise entre 250 000 et 500 000 francs étant taxée au. taux de 15

On abonné de la Croit d Riom. L'addition de construction que vous avez fait faire en 1935 ne sera imposée pour la première fois, à la contribution foncière qu'en 1951. 2" La loi n'édicte aucune exemption temporaire de contribution mobilière pour les constructions nouvelles. La contribution est due. dès l'Instant que les nouveaux locaux sont meublés à la date du t" Janvier de l'année de l'imposition. Un lecteur de » la Croix », du « Pèlerin », du « Xofl et de la Maison ». 1» Réponse affirmative, puisque ces charges sont imposées par le bail, à votre locataire. 2° Réduction abrogée, à compter du 1" Janvier 1938.

L'ne Dauphinoise. Au tarif actuel, vous •irez a payer 33 725 francs de droits de succession.

L. R. S. Vous pouvez donner congé pour défaut de payement.

p. c. Vous confondre» succession et communauté. Lorsqu'il y a communauté de biens entre les époux, chacun d'eux, sauf stipulation différente du contrat de mariage, a droit à la moitié des biens de communauté. La veuve, à la dissolution de la communauté, par le décès de son conjoint, conserve sa moitié des biens communs sur laquelle elle n'a à payer aucun droit de succession. Elle recueille, en outre, à dèfaut de testament en sa faveur, l'usufruit du quart de la succession de son mari, laquelle succession comprend l'autre moitié des biens communs, plus les biens propres du défuct. (.4 suivre.)

AVIS IMPORTAIT inseruônS^falle» sous un numéro d ordre, les adresses ne w>ni Jamais communiquées et aucun renseignement particulier ne peut être fourni a leur sujet: le Service de la Publicité se borne uniquement a faire parvenir les correspondances aux intéressés. Les pièces originales (certificats, photos ne sont pas transmise*. Adresser couicseu'ement.

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leurs le même pour toutes les filles, il I n'y a qu'à les marier.

En admettant que Sylviane se marie, on ne la mariera pas, répondit Ariette. François eut un geste d'impatience. Cette visite, c'était une demanda en mariage pour elle.

Arlette resta muette, elle ne savait si elle devait se réjouir ou s'inquiéter, elle était surprise et elle fixait son mari de ses grands yeux au regard profond, attendant qu'une suggestion lui vint de lui. De la part de qui ? murmura-t-elle enfin.

De Carel, le constructeur d'autos. C'est tout à fait inespéré, car Sylviane n'a pas de fortune et je ne puis lui donnèrl plus de cent mille francs de dot.

Carel ? répéta Arlette croyant rêver. C'est un beau garçon, tu l'as vu au polo, cet hiver il est aussi sportif qu'intelligent c'est le mari qu'il fallait à Sylviane.

On ne peut jamais affirmer cela d'avance, soupira Ariette, forte de ses souvenirs personnels, et nous ne le conraissons pas, mais en apparence cette démarche parait providentielle.

Elle arrange tout.

Quoique Sylviane soit un peu jeune pour se marier, mon ami.

C'est un détail. Je n'en aurais pas eu l'idée encore, mais je saisis une bonne occaston qui s'offre. Quelle figure tu fais. Arlette, sois donc une bonne fois satisfaite sans arrière-pensée joies et peines glissent sur toi, rien ne le touche vivement.

Elle tressaillit sous ce reproche.

Moi, je suis content, très content,

ÇA ET LA

Morts d'hier

A Paris, M. Léopold Philippon. con- sellier à la Cour de cassation (décéd? des suites d'un accident de circulation). Né à Saintes en 1869, M. Philippon, procureur général du Parquet de la Saine en 1922, fut directeur du Cabinet du ministre de la Marine en 1924. Il siégeait .V la Cour de cassation depuis janvier 1U33. A Paris, à la suite d'une courte maladie, M. François More], âgé de 66 ans, industriel, ancien député, conseiller général du Tarn.

Le bel exemple d'une industrie Dimanche 1G janvier, 26 ouvriers et employés de la ohocolatene d'Aijruebelte, j titulaires de la médaille de vermeil du! Travail et totalisant mille deux cent treize années de travail sans aucune interruption l, dans cette industrie, se sont réunis en un banquet araie$l. Ils entouraient leur administrateur-dipecteur, M. J.-B. Gâu-j ¡ thier, un des leurs, puisque entré il y a cinquante-deux ans à la chocolaterie d'Aiguebelle il y a consacré depuis toute son activité. A cette occasion. M. J.-B. Gauthier dit en quelques mots sa joie de se trouver au milieu de ses vieux collaborateurs, qui continuent à lui apporter chaque jour leur aide dévouée.

L'exemple de ces braves prouvera que les vertus de travail et d'union, que d'aucuns voudraient faire croire oubliées dans notre pays, y sont encore en honneur. Et n'est-ce pas dans la tradition chrétienne, si en honneur à la chocolaterie d'Aiguebelle, qu'il faut chercher la racine de cet esprit d'entente et d'union, de collalloratioti ronflante, de cette fldé- litè à l'entreprise, que l'on voudrait voir répandue partout, et que, malheureuse- ment, l'esprit de Standardisation tend à faire disparaltre ?

Ajoutons que la chocolaterie d'Aiguebelle compte également, sur un personnel de 300 employés ou ouvriers, 14 titulaires de la médaille d'honneur du Travait. dont plusieurs auront droit bientôt à la médaille de vermeil.

Une opinion Militaire allemande Constatant qu'après quatre semaines de batailles autour de Teruel l'offensive s'est convertie en guerre de tranchées, un -journal allemand formule ¡ cette observation que nous empruntons j 1 à- un organe nationaliste espagnol « La guerre efytle espagnole a déçu les espoirs des 'professeurs de stratégie qui attendaient' des armes modernes un rapide dénouement' des campagnes modernes et le retour de la guerre de mouvement.

Un jeune sauveteur de 9 ans récompensé

Un jeune garçon de !) ans, Henri Busson, avait sauvé d'une mort certaine, au cours de l'été dernier, une fillette du même âge, la petite Annick Le Pull, en I danger de se noyer.

En récompense, le courageux enfant a

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poursuivit-il; à présent, je te l'avoue, Sylviane m'inquiétait, voilà qui arrange tout.

Attends, rien n'est fait encore. Oh toi, tu passeras ta vie à trembler. Sylviane ne montre pas beaucoup d'attrait pour le mariage, François. Que vas-tu chercher Une enfant de 18 ans! 1

Je t'assure que Colette pense déjà à ses futurs enfants, à son foyer, et j'étais pareille.

-r- Toi qui refusais tous les partis qu'on te proposait.

--Oh

Elle ne put retenir ce cri deyarit..tët.fp r.ouvelie grande injustice mais à quoi bon s'expliquer, puisqu'il n'avait pas compris ? Elle avait envie de pleurer, elle baissa les yeux et reprit haleine :-•> Sylviane est si peu sentimentales elle ne vit que par l'esprit ses examens. la philosophie, la Ligue, volilà ce qui- l'intéresse.

Elle est moderne mais, au fond, les filles d'aujourd'hui ressemblent à cFlles d'hier, et toutes éprouvent secrètement le désir de fonder un foyer. La vocation du mariage est un instinct chez les plus intellectuelles, on ne peut se tromper en comptant qu'il reprendra ses droits. Seulement elle est encore très jeune. elle ne se cônnait pas elle-même. c'est une enfant mais va la chercher, nous verrons bien. Svlviane était dans un de ses meilleurs jours, elle préparait un discours pour la V. Y. S.. et elle proposa à sa belle-mère de le lui lire.

Plus tard, ma chérie, tou père t attend.

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Une délégation militaire allemande visite la Pologne Lundi matin est arrivée à Varsovie une délégation officielle de t'armée al- lemande, conduite par le général d'in- | fanterie Liebmann, commandant de l'Académie de guerre de Berlin, et comprenant le lieutenant-colonel- dVttft-ma- jqjp Scheller et trojs, autres ofllaïers supérieurs, l'un représentant l'infanterie. Je deuxième la cavalerie, le troisième

l'artillerie.

Cette délégation, dont la visite répond celle que lit en 1935, à Berlin, line délégation de l'armée polonaise difigée par le général Kutrzeba, commandant l'Ecole supérieure de guerre à Varsovie, séjournera cinq jours en Pologne.

reçu la mdBaille d'honneur de,s Hospitallers sauveteurs br-etons. qui lui a ét4 remise au cours d'une cérémonie intime, au siège de la Société, à Rennes.

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Sylviane alla droit à son père et l'embrassa

Tu n'imagines pas, dit-elle, comme c'est amusant d'être orateur.

Je ne trouve pas amusant de discourir devant un auditoire plus ou moins attentif, et chaque fois que je suis force de lire un rapport devant le Comité d'administration, c'est une corvée pour moi. Ce n'est pas la même ehos* petit père, que de semer des idées, de lancer la graine au vent, de tenir son auditoire en suspens, de sentir qu'on est comprise d qu'il s'établit un courant entre vous et vos auditeurs.

Et de, quoi vas-tu parler, ma chéfie ? 9

Du rôle politique de la femme. Veux-tu que je te lise mou début ? II ne te manquait plus que de taire de la politique. Tu me le liras plus tard en attendant, je vais te le résumer en quelques mots, le rôle politique de la femme elle Jo:t être la compagne fidèle et la collaboratrice intelligente de son marii, ainsi son influence s'exercera sur lui et sur leurs fils, voilà tout son rôle, il est limi'té et immense, simple el admirable.

Tu le rétrécis, père, c'est une manière étroite de le comprendre. Dans France de demain, comme dans les autres grands Etats, la femme votera et sera éligible.

La nature et l'histoire lui ont marqué sa place au foyer, Sylviane, elle doit être épouse et mère, c'est celui de ses devoirs qui prime les autres, et tout ce qui l'en détournera ou l'en distraira

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sera néfaste. Comment comprends-tu le mariage ?

Je ne m'en soucie guère pour le moment.

Comment 1 grande féministe, tu te désintéresses de la question primordial pour la femme ? C'c.-t une faute grave qu'excusent à peine tes 18 .ans.

Justement, je lais.se à mes aînées le soin de traiter les questions qui demandent ae l'expérience.

Il est peu de jeunes filles aussi sages que toi, remarqua sa belle-mère. A ce point de vue, tu es supérieure à Colette, à ta mère, à moi-même aussi bien.en morale qu'en catéchisme ce sujet avait pour nous de l'attrait. Vous êtes donc très différentes, vous, fille., d'aujourd'hui ? Sans doute, je n'y pense jamais. Tu manques d'imagination, reconnut son père, et je le regrette, car un peu de réflexior sur ce sujet, ou même des rêveries, t'auraient préparée à la question que je veux te poser. On te demande en mariage, Sylviane.

Tiens fil-elle avec une indifférence qui n'était pas jouée.

Tu es jeune. mais il n'y a là rien qui te doive surprendre, beaucoup se marient à 18 ans.

Oh oui, reconnut-elle. Et de qui .s'agit-il ? 9

Félix Carel.

• Tiens répé!a-t-elle.

Je ne savais pae que tu le connaissais tant. C'est le ectip iir> <̃•"<<'̃" »wumIa: où donc le rencontn

(A suivre.)

JDomimoui