Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 8 sur 8

Nombre de pages: 8

Notice complète:

Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1937-01-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 10 janvier 1937

Description : 1937/01/10 (Numéro 16535)-1937/01/11.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4429126

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73%.


ADVENIAT REGNUM TUUM

Dimanche 10, dans l'octave de l'Epiphanie. Fête de la SAINTE FAMILLE.

Lundi 1 1 janvier. Saint Hygin. Mardi 12 janvier. Saint Arcade.

La Journée

Paris, le 9 janvier 1937.

Après la réception des réponses allemande et italienne, les gouvernements britannique et français vont établir rapidement un plan en vue de mettre fin à l'entrée de volontaires en Espagne.

L'offensive nationaliste qui se déroule au nord-ouest de Madrid s'avance victorieusement sur la capitale. ,y,

Le gouvernement français a protesté auprès de la Junte nationaliste de Burgos contre le tait que des casernes sont aménagées pour recevoir des troupes allemandes. On signale déjà l'arrivée de 300 soldats allemands en uniforme à Melilla, près de la zone française.

A l'Index

De Tïolre correspondant romain par téléphone

Rome, 9 jarMer,

L'Osseryatore Romano publiera ce soir la mise à l'Index par le Saint-Office de l'œuvre posthume du P. Labertltqnnière Etudes sur Descartes, publiée soins de Louis Canet, Paris, 1935. L'dsservàtore Romano a prié en même temps un théologien d'illustrer et de documenter le décret du Saint-Office dans un article important. La condamnation n'atteint pas d'ailleurs ce que le P. Labçrtlionnière dit de Descartes, mais trace un ensemble d'affirmations d'ordre dogmatique et tliOologiquc, en opposition avec la doetrine traditionnelle de l'Eglise. Elle entend aussi mettre en garde le jeune clergé, contre l'influence périlleuse exercée par le célèbre oratofien. Les deux articles posthumes parus en 1933, dans la revue italienne Archives de philosophie, sont cet égard des plus signiticatifs. Au surplus, l'Osservntore Hamano rend hommage a la probité sacerdotale et religieuse du P. Laberthonnière. tout en déplorant ses égarements modernistes en tant que philosophe et théologien.

FONTENELLE.

le problème dtadrette La Turquie va élaborer

de nouvelles propositions L'Agence Analolie apprend qu'à la suite de la très cordiale entrevue qu'ont eue M. Vienot et l'amhassadeur de Turquie à Paris? et au cours de laquelle le sous-secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères a demandé que la Turquie présente un exposé aussi détaillé que possible de ses suggestions tendant à une solution satisfaisante de la question du sandjak d'Alexandretle. un pro-

Les conversations se poursuivent activement à Paris et Ankara. A gauche Ni. PONSOT, ambassadeur de France en Turquie, et, à droite, M. SlIAD, ambassadeur de Turquie en France.

jet de règlement sera. envoyé incessamment d'Ankara à Paris.

Une autre dépêche d'Ankara ajoute que de nouvelles propositions au sujet du futur statut du sandjak auraient été èlahorées par le ministère des Affaires étrangères et transmises dès vendredi soir au gouvernement français par j'ambassadeur de Turquie à Paris.

D'après les nouvelles parvenues à Londres, les propositions que la Turquie se proposerait de soumettre au Conseil de la Société des Nations seraient les suivantes 1" Création d'une Confédération des Etats autonomes oomprecaiu la Syrie, le Liban et le sandjak d'Alexand^ette 2" Dénrilitarisation d'lexan<tri*fle sous la garantie commune de la France et de la Turquie.

lîappelons que. à Genève, la France a déjà repoussé, comme contraire au traifé franco-syrien, la suggestion turque de créer un Etat autonome d'Alexandrette au sein d'une Confédération syrienne.

Quand, se détachant du groupe des personnes qui attendaient i ma porte, la religieuse entra dans mon bureau, j'eus l'impression d'une vierge de Murillo qui aurait quitté son cadre. une petite vierge, menue et triste, aux yeux noirs, encore inquiets.

Blottie peureusement dans le fauteuil que je lui avais avancé, elle m'explique, comme elle peut, l'objet de sa requête, et elle plaide sa cause en me disant un peu ce qu'elle a souffert, là-bas, dans l'enfer espagnol.

Un peu. Car il y a- évidemment des choses qu'elle veut passer sous silence. Quand elle les effleure, tout son être est comme secaué d'un tic nerveux qu'elle ne réussit pas à dominer

Je puis vivre cent ans, Monsieur le curé. Cent ans, je verrai ce que j'ai vu.

Une lueur v..

dans la nuit.

dans la nuit.

Mais vous, ma Sœur, comment avez-vous pu réussir à leur échapper.. ?

Un miracle

Enfin. si vous pouvez me le dire, ce miracle.. ?

Eh bien. voilà. Les « rouges » avaient fusillé une cinquantaine de mes compagnes. les plus âgées. Ils avaient emmené les autres. Je ne sais pas où.. ? Ni ce qu'elles sont devenues. ? Je restai toute seule, toute tremblante devant ces loups, me demandant. e vec épouvante, ce qu'ils allaient faire de moi ?

Ils entraient. ils sortaient.. me regardaient sous le nez en se moquant. Ils avaient tous un revolver ou un fusil et je suivais leurs mouvements, pensant que mon heure était arrivée et qu'ils allaient me massaepep.

Ici, la petite Sœur s'arrête, secouée par son tic nerveux. Tout à coup, continue-t-elle, une sorte d'officier, avec une étoile sur son képi. pousse la porte, me désigne, et donne, en russe probablement, un ordre que je ne comprends pas.

Les autres, alors, me traduisent: Prenez votre sac. On va vous reconduire à la frontière. J'ai pris mon cabas. celuici. et, plus morte que vive, je descends des marches de bois, devant lesquelles attend une camionnette à claire-voie, comme celles où l'on met les bestiaux pour les bouchers.

Il est 5 heures du soir. La nuit tombe. Mes dents claquent d'effroi.

Des hommes, des femmes passent, débraillés, narquois. Ils rient en me voyant ainsi 'i toute seule et tremblante dans cette voiture qui ne part pas. Quelquesuns me mettent en joue.

J'interromps la Sœur

Vous n'étiez pas en habits de religieuse.. ?

Non. Mais, nous autres, on nous reconnaît si facilement Enfin un milicien arrive, et me dévisage longuement. Puis il monte sur le siège, prend le volant. et démarre avec brutalité. Où m'emmène-t-il.. ?

Et pour quoi.. ?

Inutile de vous dire. Monsieur le curé. si je recommande mon âme à Dieu Je fais acte de contrition sur acte de contrition.. Nous quittons la ville. La route devient cahoteuse, défoncée de trous d'obus.

Quelquefois uné sentinelle surgit, baïonnette au canon, et arrcte la voiture. C'est tantôt un homme, tantôt une femme, ou même une jeune fille, montée sur une mule et le fusil à l'épaule. Ils vérifient les papiers du conducteur. me fixent. durement, et nous laissent repartir. 1

Puis, ce fut la nuit noire. La route montait. s'encaissait au milieu d'une forêt et de rochers.

Ce qui me frappait, c'est que le chauffeur ne cessait de regarder à droite et à gauche.

Je crus d'abord qu'il cherchait son chemin, ou qu'il vérifiait si j'étais toujours là..? Mais. ensuite, je compris qu'il se sentait surveillé. qu'il était inquiet, préoccupé.

Et voici que, brusquement, ce chauffeur quitte la route et s'engage dans un sentier si peu large que les branches des arbres se cassaient le long des planches de la voiture.

L Dans ce sentier, il éteint son

phare, saute à terre, et vient ouvrir la porte de la camionnette. Descendez me dit-il.

Je suis affolée. Je veux crier.

Taisez-vous Vous êtes décidément trop jeune pour que je vous mène ainsi à l'abattoir. Descende* vite vite Enfilez ce sentier tout droit. il conduit à la frontière. le Et, surtout, arrivez-y

avant le jour Seulement, von-:

savez. moi.. je joue ma tête à ce jeu-là v

Oh je prierai pour vous Vous ne ferez pas mal Le conducteur alors fait marche arrière pour retrouver la route. J!«perçoisf de nouveau, pendant quelques instants, la lumière de son pfinre. Puis, ptas rièa.

La petite religieuse s'arrête encore, la gorge serrée, tout son être recommence à frissonner.

Quand je me suis vue là, toute seule, en pleine nuit, dans ce raidillon. cette forêt. ces rochers. Je ne savais plus quoi faire..? Ni où j'étais.. ? J'ai eu une terrible crise de désespoir. Puis, j'ai invoqué Dieu, la Vierge, mon ange gardien. J'ai senti qu'ils me protégeraient. Alors j'ai marché. Mes yeux se sont habitués à la nuit. Mais, au moindre bruit. mon cœur sautait dans ma poitrine. A un moment, j'ai entendu comme des pas qui se rapprochaient.. ? Je me suis jetée au-sitôt dans un fossé et je n'ai plus bougé. Des hommes sont passés, en file, avec de gros paquets sur les épaules. Ge devait être des-contrebandiers.

Us avaient. avec eux, un chien qui est venu rôder autour de moi en grognant. Il m'a fait bien peur, ce chien Mais ses maîtres n'ont p8s~ attaché d'attention à ses gffo-

~"enien~.

Enfin le jour s'est levé. un jour triste. La pluie commença à tomber.

Où étais-je.. ? En Espagne.. ? En France.. ?

Je m'avançais, avec précaution, courbée en deux. quand j'ai aperçu une vieille femme qui conduisait des chèvres. J'ai bien hésité. Si c'était une Pasipnaria.. ? Mais elle me parut être bonne. J'ai risqué le tout pour le tout, et je lui ai demandé j'étais.. ?

En France. me réponditelle.

Oh la douceur de ce nom Il a sonné à mes oreilles comme une délivrance. comme la fin d'un cauchemar. Je suis tombée à genoux, et la tête dans les mains, j'ai pleuré comme une enfant.

Sauvée J'étais sauvée

Cette femme, elle a eu pitié de moi. Elle m'a donné du lait, et une vingtaine de sous qu'elle avait sur elle. Puis, elle m'a conduit vers un autre sentier plus «ûr, et m'a mis son fichu rougel sur la tête

Comme cela, vous aurez l'air moins « bonne Sœur » si vous rencontriez des miliciens, ce qui est encore possible.

La petite religieuse avait fini. Mais son récit avait été pénible, entrecoupé de sanglots qui venaient des profondeurs du souvenir.

Ah Monsieur le curé, que Dieu préserve à jamais la France de telles infernales choses Il la préservera.

Et, en partant, elle me dit. en essayant de sourire

–"Je vais aller à Notre-Damedes-Victoires mettre un cierge i pour le conducteur inconnu auquel je dois la vie.

Et plus encore, peut-être pensai-je en regardant cette tête de petite vierge, menue et triste, aux yettx noirs, à jamais inquiets. PIERRE l'Ermite.

M. Ybarnégaray inculpé de complicité de reconstitution de ligue dissoute

Samedi matin, M. Mas, juge d'instruction du Parquet de Bayonne, agissant sur Commission rogatoire de NI. Beteille, juge d'instruction, a reçu dans son cabinet M. Jean Ybarnégaray, député des Basses-Pyrénées, auquel il a donné connaissance d'une inculpation de complicité de reconstitution de ligue dissoute et de provocation à l'attroupement dressée contre lui en sa qualité de membre du Comité directeur du parti social français.

Le juge d'instruction s'est refusé à toute autre communication,

Guerre civile en Espagne et pénétration allemande au Maroc

Une démarche

du gouvernement français auprès de la Junte de Burgos

On annonce dans les milieux ofllciels du Quai d'Orsay qu'ayant appris que les autorités de fait de la zone espagnole du Maroc faisaient aménager des casernes en vue de recevoir des effectifs allemands, le gouvernement français a rappelé à la Junte de Burgos les stipulations du traité franco-espagnol de 1912 interdisant aux deux. puissances de permettre l'entrée sur le territoire de troupes étrangères.

On verra, d'autre part, plus loin que des dépêches de Casablanca annoncent le débarquement effectif de troupes allemandes a Melilla.

SI cette installation de soldats allemands au Maroc espagnol est continuée et cela parait titre corrobore par d'autres renseignements parvenus a Londres, le gouvernement du général Franco, en "permettant cette occupation, tant sous une forme économique que militaire, a enfreint les stipulations du traité de 1912 en plusieurs de ses clauses.

En outre, en effet de l'interdiction de l'entrée de troupes étrangères, li laquelle elle a souscrit, l'Espagne s'engage par l'article 5, « à n'aliéner ni céder, sous aucune f(lpni" t>i-h» mv« temporaire, ses dn

partie du. territoire

«t'influence ».

De plus, d'aprt'-s l'article 6, elle est tenue, •< afin d assurer le libre passage

L'équipage DORET, à gauche, et MlCHELETTI, qui devait s'envôîer samedi soir pour Tokio, a, par suite des conditions atmosphériques défavorables. remis son départ à lundi soir au plus tôt.

En promettant du pain

La Belgique vient de récupérer 28 de ses nationaux condamnés pour « désertion » par le gouvernement It de Madrid.

Ces hommes avaient accepté seu- lement, en échange d'un salaire et d'un pécule, d'offrir leurs bras pour du travail d'usine. Or, ils ne reçurent aucun argent, furent envoyés en première ligne, et l'on comprend dès lors qu'ils aient fait de mauvais soldais.

Ne manquez pas de donner autour de vous de la publicité à cette information. Pour nn certain temps encore, la frontière des Pyrénées est ouverte; il est peut-être possible de sauver quelques étourdis.

Dans l'avenir, je crois que les nouvelles voleront Seules.

Nous avons certes beaucoup à craindre du retour en France, à la fin de la guerre civile espagnole, de révolutionnaires entraines à l'effusion du sang.

Mais près de chaque plante vénéneuse, la nature fait souvent pousser le remède; avec les vrais bolcheviks rentreront tous ceux qu'on a retenus de force, après les avoir attirés souvent par ruse. Ils sauront dire quel sinistre guet-apens des lecteurs me donnent le nom d'nn garçon d'Indre-et-Loire tué le jour de Noël à 17 ans a été celui où on les a entraînés.

Et chacun pensera en ce pays le parti communiste a profité de la crise économique pour conduire des chômeurs à l'hécatombe en promettant du pain. P. L.

du détroit de Gibraltar », de ne pas élever « de fortifications ou d'ouvrages stratégiques quelconques. » sur la cote septentrionale du Maroc.

Or. on est en mesure d'affirmer que les intlltrations allemandes ne se bornent pas aux militaires et que de nombreux techniciens qui sont peut-être aussi des oftlclers occupent d'ores e,t déjà des postes importants dans les ports et dans l'organisation matérielle du pays en des points stratégiques. C'est ainsi que, à Tétouan aussi bien qu'à Ceuta en face de Gibraltar, donc. et à l'entrée de la Méditerranée, les Allemands s'efforcent de s'assu- rer de solides positions.

La démarche du gouvernement fran- çais est dès lors pleinement justifiée internationalement à tous les points de vue, sans compter que Melilla se trouve précisément tout près de la zone française l'Est. t.

On est assuré, du reste, que depuis quelque temps déjà, nos dirigeants politiques et militaires suivent avec une extrême attention ce qui se passe au Maroc espagnol. Ils se tiennent prêts à toute éventualité au cas où la situation s'aggraverait. Notre rsMdrr do la Mc-

1 ̃'̃!•, qui v a-

annuollt s, s

luururains. Sera à ni-; icr BOr l'empire chériflen.

(Voir la sune page z!)

Le baron de Borchgrave a bien été assassiné

On a appris, à Bruxelles, que l'exhumation du corps du baron de Borchgrave, l'attaché à l'ambassade belge de Madrid tué par les rouges alors qu'il allait rendre visite à deux compatriotes blessés dans, les environs de Madrid, a eu lieu vendredi matin, a Puencarral, en présence des autorités espagnoles, du vicomte Berryer, chargé d'affaires, et de M. Chabot, consul de Belgique à Madrid.

Il a été constaté que le corps du baron de Borchgrave portait trois blessures provenant de balles de revolvers, une à la cuisse gauche, une autre dans l'omoplate, la troisième dans l'oreille. II apparaît nettement de ces constatations que le baron de Borchgrave a été assassldé.

L'Agence Belga communique A la demande de l'ambassade de Belgique à Paris, le gouvernement français vient de donner à la base navale de Toulon les instructions nécessaires pour qu'un navire de guerre sa dirige le plus tôt possible « vers Alicante en vue de prendre le corps du baron Jacques de tiorchgrave.

L'ambassade de Belgique a exprimé au gouvernement français les remerciements du gouvernement belge pour ce geste d'amitié.

Nouveaux incidents

soviéto-mandchous

On annonce de Hsin-King que deux nouveaux incidents de frontière viennent de se produire à la frontière du Mandchoukouo.

Le 3 janvier dans l'après-midi, un groupe d'environ quinze soldats sovié-- tiques a traversé la frontière Est, et le 4 au matin un autre groupe, comprenant une vingtaine de soldats russes, traversait son tour la frontière près de la borne n° 12.

La main tendue. jusqu'au blasphème et au sacrilège

Je sais une église au tond d'un hameau

Dont le an clocber se mire dans l'eau. Ces vers d'une mélodie populaire justement célèbre chantent en ma mémoire j la minute où le car venu de Paris me jette sous une bruine froide, face au portail même de l'église de Méru, dans l'Oise.

Véritable témoignage de l'art roman et { de la foi qui lui donna ses lettres de | noblesse, ce sanctuaire, d'insignifiante allure pour le profane, est la fierté de la région.

Hic Deum adora porte en lettres usées, sous le chapiteau, un blason qu'a patiné i la poussière des siècles. Ici, adore 1 Dieu

Hélas voilà quelques jours, ainsi que la Croix s'en est fait l'écho, ces voûtes huit fois centenaires, ces parois mous- sues entre quoi flotte cette indicible saveur d'humidité et de recueillement des j chapelles séculaires, ont été le théâtre i d'un odieux sacrilège.

Profanations abominables qui m'ont i porté un rude coup, me confie M. l'abbé i Dufour, le vénéré doyen de Méru. D'autant plus que je relève de très grave maladie.

Mais la bonté luit dans le regard du prêtre. Et il s'empresse d'ajouter J'aimerais toutefois qu'on ne dra- matise pas outre mesure ce lamentable incident. L'acte sacrilège est assez pé- nible en soi. Et les pauvres gosses qui l'ont commis sont peut-être plus à plaindre qu'à blâmer.

Et comme j'esquisse un geste de respectueuse protestation

Mais oui, Monsieur, précise-t-il avec un sourire attristé. Mon âge me permet de considérer comme des enfants, de pauvres gamins, ces trois jeunes gens de 15 et 16 ans qui ont cru accomplir là un exploit propre à rehausser leur près- j tige aux yeux des grands, des militants, des « purs ».

J'ai suivi dans la Croix et M. l'abbé Dufour de me désigner notre journal large ouvert sur son bureau la navrante affaire du petit Baduel. Le mécanisme de l'histoire semble bien avoir joué, toutes proportions gardées, de la même façon.

Non que j'accuse d'aucune manière tel ou tel parti politique d'avoir « monté » l'affaire. Ce serait plutôt simpliste et assez peu conforme aux nouvelles orthodoxies rouge».

Ces aetee-là, veyei-vous, constituent 1 aboutissant, la conclusion obligés de conversations épiées et retenues autour de la table familiale, de campagnes et d'exemples lamentables menées et donnés dans les journaux, les cercles, l'école même, à l'insu du maitre, d'ailleurs, La plupart du temps. On ne •ravaille pas impunément des cervelles de 12 et 14 ans. Les gosses ne savent suère composer. Moins diplomates, moins souples que leurs « ainés », plus immédiatement logiques, en quelque sorte, ils passent tout de suite à l'action. La Croix a dit l'essentiel de l'affaire. Souffrez que j'ajoute quelques détails. Si vous voulez bien me suivre, d'ailleurs, nous allons visiter l'église.

Et en dépit de sa toute récente maladie, M. l'abbé Dufour ne craint pas de sortir de l'humble presbytère pour traverser la ville, salué par nombre d'habitants qui se pressent sous l'averse.

Dans l'église.

Le portail grince. Nous descendons une 1 dizaine de, marches. Quel asile de paix et de piété Une pâle tueur filtre par les vitraux aux ors éteints.

Ces tristes gamins fe doyen In- I siste sur cette expression ont dû entrer par cette porte, vers 8 heures du soir. Et M. l'abbé Dufour m'indique une issue donnant sur une ruelle minuscule. Le gendarme Collinet qui, par bonheur, i effectuait une ronde, découvrit une pioche dressée le long du mur. Sur la porte, à la lueur d'une lampe, il dis-r tingua des traces de pesées. Il alerta jurle-champ ses chefs et mon vjc»ire, M. l'abbé CicqueL

Cette affiche

conçue par le

Révérend Père

de Reviers

de Mauny -U-F

commissaire CATHOLIQUES général ;||p EN i951'

du pavillon «k^m.^

catholique

~f

pontifical, > E ~t~

sera bientôt li^j.uiioviMF,^

̃ 1.1 r.wn > en: ru

sur les murs m,r^ t<

de toutes les JË^HHÈ ·,

églises b^Hk l

de France. ̃BHF' .,t' ̃ « f!i«; >

M~mnimot. :<FHR\)t-

(Voir l'article aicc,

plus loin.) b, '~GI,l.3i= f.` i'R ` ~?~C·I~

L`,nn,ey0.'yn ~sw.nr ..r e ;ar:x i.i.V'·-

.L., ~I ü·i:

Beau spectacle On avait fracturé tous les troncs, brisé à coups de pioche ces quatre ex-voto en marbre, près de h statue de sainte Thérèse décapité cette statue de Notre-Dame de La Salette, descellé ce tabernacle de l'autel de la Sainte Vierge, éventré littéralement le ciboire et éparpillé sur le pavé les Hosties consacrées.

Regardez ce tas de chaises et de prieDieu. me dit l'abbé Dufour. Il y en a une trentaine défoncés, démantibulés à coups de pioche, par plaisir, par vandalisme.

Je ne vous parlerai par des immondices innommables qui souillaient un peu

L "église de Méru.

partout l'église, ma pauvre église, murmure, la voix éteinte, M. l'abbé Dufour. Et comment a-t-on découvert ces trois vauriens?

Par l'intermédiaire d'un paquet de cigarettes portant le numéro 139 et d'un paquet de bonbons provenant d'un distributeur automatique que les enquêteurs découvrirent la nuit même sur les lieux du sacrilège.

Mme Davy, qui tient le débit n° 1; se souvint d'avoir cédé ce paquet â M. Monteil, débitant, à Méru.

J'ai, en effet, vendu moi-jgéme ce paquet et deux autres à trois jeûne» geai, précisa M. Monteil.

Au débit Carré, » •adressa "eiStite le maréchal de logis Lahouste, le patron avait remarqué trois jeunes gens qu'il connaissait bien et qui s'obstinaient à jouer avec l'appareil automatique. L'affaire semblait claire. Et les vau riens ne tardaient pas à avouer. Triste et pauvre jeunesse. Au cours d'une première incursion dans l'église, vers 14 heures, ils avaient soustrait le contenu du tronc de la crèche, soit près de 70 francs. De café en café, ils eurent tôt fait de les boire. Ils revinrent à la charge vers 18 h. 30, mais la chaisière les mit à la porte. Ils devaient revenir vers 20 heures pour accomplir la triste besogne dont vous ave? un aperçu seus ies yeux.

Les trois vauriens ont été écroués à la maison d'arrêt de Beauvais. Deux d'entre eux, hélas avaient déjà des titres à faire Valoir pour entrer en maison dt correction. Triste et pauvre jeunesse Quelle lamentable existence se préparent-ils

Et quelle effroyable responsabilité n'encourent donc pas ceux qui déchirent le catéchisme des aïeux et, en lieu et place, enseignent à leurs enfants la haine! La discrétion m'interdit pour le moment -?en dire davantage sur ce chapitre.

Un mot encore. J'aimerais que vous souligniez dans la Croix l'attitude plus que courtoise, iç dirais empressée et peinée, df notre municipalité socialiste, qui a fait preuve d'une diligence évidente à me fa-

Raymond Gid, éditeur.


elliter tous les travaux de réparation. La région tout entière, mi-rouge cependaat, s'est soulevée contre cet acte de vandalisme et ce sacrilège. »

# #

Par la même pluie fine, je quitte Méru. Dans l'autocar, je parcours l'article consacré par notre estimé confrère, La Tribune de l'Oise, à ce navrant incident, où l'on parle « d'émules du Frente popular ». Impressionné par la mansuétude sacerdotale de M. l'abbé Dufour, je trouve cette appréciation un peu poussée, peut-être, Fait isolé, sans doute, sans lendemain.. Pourquoi faut-il qu'à ma descente de voiture je lise dans les journaux du soir Provins, 6 janvier. Trois ouvriers agricoles de Léchelle, près de Provins, les nommés Fernand Thourier, âgé de iS ans Germain Gàillon, 2a on* Georges Lenoir, 27 ans, qui, au cours de la nuit dernière, avaient pénétré dans l'église de la localité et l'avaient saccagée, ont été arrêtés ce matin.

Ils ont été mis à la disposition du Parquet de Provins.

Pourquoi faut-il aussi qu'il y ait à déplorer cette parodie sacrilège de la messe de minuit qui s'est déroulée, comme la Croix l'a relaté en détail, à Noël dernier, dans une salle de la mairie de Vélizy? Parodie sacrilège qui a soulevé l'indignation du pays et provoqué ta ferme protestation de Mgr Roland-Gosselin. Pourquoi faut-il enfin que l'été dernier ceux qui « tendent la main à leurs frères catholiques » se soient livrés devant une foule immense, à Garches, devant des milliers de femmes et d'enfants ces enfants qu'aimait tant le Christ, à une ignoble mascarade de procession et de Bénédiction du Saint Sacrement? Coïncidences ? Bruits avant-coureurs ?' Promesses de ce qui nous attendrait si nous laissions abattre à tout jamais les calvaires du soi de France ?

Ou bien faut-il juger avec M. André Delhay, dans un papier çéniblement ironique de l'Ere Nouvelle qui ne l'honore pas, que « l'imitation des gestes pieux conduit à la foi » que « M. le conseiller de Vélizy pensait seulement à se distraire n; que « Mgr Rotand-Gossetin évite à tort de considérer l'événement sous son aspect surnaturel et de le rétrécir à un motif de revendication fondée sur !e droit administratif »?

Nul ne sait, conclut laborieusement l'auteur de ce regrettable article, quels sont les desseins de Dieu concernant M. le conseiller de Vélizy. En feignant di dire la messe, s'èst-il « abêti » ?! Même si vous le juger ïii/ec aussi pdu d'indulgence, Pascal v&uf Httèr&tHit, j Monseigneur (Rotand-GosseKn); 4e niet que cet édile ait fait un pas vers Dieu.

C'est bien cela, n'est-ce pair, la main tendue jusqu'au blasphème, jusqu'au sacrilège ?

En attendant mieux. LouIs BRUNET.

LOUIS Britnet.

La rentrée parlementaire 'tes Chambres rentrent au début de ''la semaine, puisque, d'après la Constitution, les travaux parlementaires doivent être repris ie deuxième mardi <(*» janvier.

uateurs et' députés n'auront donc unùié (J&'uîitf1 semaine 4e' rojpoêy1 et.. s

pèirrc remis da BUMiwnagê provoqué par

la liquidation' de fin d'année. ils vopt reprendre leurs places au Luxembourg et au Palais-Bourbon. Les débats qui les attendent seront multiples et importants car outre les quelques projets laissés en chantier et auxquels il faudra faire un sort, d'autres problèmes se posent. et se poseront demain plus graves et plus angoissants.

C'est en, premier lieu celui de la défense nationale sur lequel doit s'ouvrir ir if, janvier à la Chambre, une large

discussion.

Ce sera certainement ensuite celui du drame espagnol et de ses répercussions mw la politique extérieure européenne. Ce sera encore celui de la vie économique et sociale de la nation.

Des interpellations viendront sûrement s'ajouter celles qui, depuis des semaines, se sont entassées sur les bureaux des deux Assemblées sans pouvoir être discutées.

Et à ce sujet il est utile de souligner la nécessité, pour le Parlement, d'en revenir à un régime normal de travail. On a tellement usé de procédures e;xceptionnelles, tellement contingenté l'exercice du droit de parole- et pestretol la durée des débats, <iu'uae<i a>ttiM>$pMïw, de malaise et de fièvre a été entretenue dans les deux Chambres. Jl est temps ̃•uijourd'hui que l<i machine parlemqn*taire retrouve son fonotionnement ré* «çrilter si on ne veut la détraquer dan-

fioreusement..

Le temps n'est aujourd'hui favorable ni aux innovations trop hardies nous pourrions dire ni aux révolutions ni aux risques que comporterait un usage tendancieux de nos institutions. Trop longtemps on a paru saorifler au vieil adage « néc«*sité fait lot », pour qu'aujourd'hui nous insistions sur ce retour nécessaire à la normale, car la moindre erreur, le moindre faux pas itourrait, dans les "irconstanc«s aetueiles, avoir les dIub <tragiqiies-conse> aliénées pour le pays. <̃>•

Espérons que, dans tous les milieux politiques, on comprendra cette nécessité et que rien ne sera tenté pour aggraver une situation qui inspire déjà tant d'inquiétudes.

En sa séance de rentrée, qui sera présidée par le doyen d'âge, M. Sallès, la Chambre devra tout d'abord procéder à ia désignation de son bureau. Geste trarlitionne! qui verra confirmer dans leurs fonctions le président et les vice-présidents de l'Assemblée.

Ce n'est donc qu'à ta seconde séance -que M. Herriot prononcera le discours inaugural de ta session et que sera soumis aux députés le programme de leurs

travaux.

Passé ces deux caps, la bataille parlementaire va reprendre, certainement et toujours incertaine.

Et puisque nous sommes encore dans la période des vœux, souhaitons qu'un sentiment do justice et d'apaisement préside à tous ces débats et que, devanl les dangers de l'heure, les passions politiques ne fassent jamais jerdre de vue l'intérêt supér!eur de ta France. J.-M. G.

Conférences données par la Ligue d'Action catholique

française da 10 aa 17 janvier Mlles Dubucnioy et Beauflls, dans les

v< -s&res.

Mlle Heulln, dans le Calvados.

Le 10 janvier, Mlle Stackler, a Frossy

~ise).

1 Mlle Stefani, a MontTort-l'Amiury (Seine

tir-Oise).

Le 13 janvier, Mme Margneron, & B«au-

mont (tpae).

Le n'envier. Mlle Cossery. il SUhrli sLolr-et-Ciier!.

Le jeudi de chaque semaine, un R. Père ranciscain espagnol, venu de Londres. *era au service de ses compatriotes a l'église des Pères Franciscains. 7, rue Marie-Ros« (métro Porte d'Orléans, Altela). Tél. Gob. 41-81.

La situation est gn Les succès continus que remporte l'offensive nationaliste au nord-ouest de Madrid prennent de plus en plus d'importance stratégique, A mesure (pie le front et les opérations se développent.

Cette importance n'est pas due seulement (m laM,Jk.J'9MM& J3&M*sée, mais surtout a ce qu'on en arrive peu à peu à saper tous les points principaux de la défense gouverne-' mentale autour de Madrid.

Ce n'est'pas au surplus sur Madrid même, comme nous l'avons observé déjà, que se dirige l'effort des assaillants, qui ne veulent pas renouveler trop tôt une erreur qui fut trop longue. Cependant, la poursuite d'objectifs qui apparaissent secondaires, comme l'Escurial et Guadai-rama, a. en réalité, pour but unique la prise de la capitale. ¡

Ce qu'on semble rechercher par ce I système de plus longue haleine, c'est finalement d'imposer aux rouges, en les isolant étroitement par le /Vorrfi dans la ville même, sans possibilité, de diversions ou de pointes sur les flancs plus lointains de l'ennemi, la nécessité d'évacuer la place par eux- mêmes, ce qui évitera aux nationaux un siège complet et des bombardements plus meurtriers.

̃On al' impression, dti reste, que, à\ Madrid, ow les nouvelles du front n'arrivent que très rares et incomplètes. on a tir pleine conscience de la situation. Et si on assure encore qu'elle est loin d'être désespérée, on ne cache par officieusement qu'elle est grave,

Quoi qu'il en soit, le centre des derniers combats s'est porté de nouveau aux abords de la Casa det Campo, à Aravaca. Les nationalistes, en progressant] hors de ce village, se sont emparés d'un nouveau tronçon de la route de La Corogne.

Ce qui va les rendre maîtres de tOKSy les, ponts du Manzanarès, au Nord-, et jusqu'au delà de Madrid, et assurera ainsi § leurs positions, en- foncées. dans (e quartier de la Ci*é vniversitqire, la pleine cohésion qui teur manquait jusqu'ici avec le gros des forces blanches.

L'offensive nationaliste

se rapproche de Madrid On télégraphie d'Avila

Les troupes nationalistes se sont emparées vendredi du village d'Aravaca, à l'ouest de Madrid, après l'avoir encerclé par le Nord et le Sud-Ouest, malgré une très forte résistance des gouvernementaux.

Ce village est situé en contrebas des hauteurs que les gouvernementaux proclamaient inexpugnables. De fait, les nationaux, qui arrivèrent déjà, il y a une quinzaine de jours, aux premières maisons durent se retirer, se trouvant sous des feux admirablement croisés. Les positions gouvernementales ont été soumises, depuis trois jours, à un violent bombardement d'artillerie et d'aviation. ̃ t?ne attaque dc-frotrt nV'pas-'Sufô les réduire. 11 a fallu les contourner et lés prendre & revers pour tancer efficacement des vagues d'assaut..

Des hauteurs d'Aravaca, les nationaux tiennent en enfliade presque tout le cours du Manzanarès en bordure de la capitale, Jusqu'au pont de Tolède. Les quartiers Nord, Tétouan, Las Victorias et Cuatro-Gaminos sont dominés. La route de Burgos peut être coupée par l'artillerie.

Les opérations continuent.

Bombardement nocturne

de la capitale

Plusieurs bombardements par avions ont été opérés sur Madrid dans la nuit de vendredi et samedi matin.

Ce fut d'abord un premier lancement de bombes explosives, qui eut lieu entre 19 heures et 21 heures.

On précise que ces engins sont tombes dans la zone dite « neutre », où se trouve, l'ambassade d'Angleterre, qui a été atteinte et où un attaché militaire honoraire a été blessé.

De nouveau les avions nationaux ont «O-rVoM, par tfeuT foi3, la capitale, vers 4 h. 30 et 6 heures du matin.

Le bombafdemeflt a été si violent que, dans cortains quartiers, une grande partie de ta population a été obligée de passer la nuit dans la rue.

1 D'autres habitants se aont réfugiés dans le* champs situés dans les envi- rons des quartiers excentriques de Madrid.

L'évacuation complète de la population civile madrilène a été virtuellement décidee On mande de Madrid que l'évacuation totale de la population civile de la capi-

LA GUERRE CIVILE EN ESPAGNE La bataille pour la capitale

BOURSE DE PARIS Coars da 9 janvier 1937 |

VALEURS 1 COUlIS 1 COURS Il v ALEUR:S 1 COURS 1 COURS il VALEURS COURS 1 COURS R VALEURS l COURS 1 coa1l$/ VALEURS 1 coups cDaps

I grdWd.I du laor II ~A~URS I Proadd. I do Idor p t~A~URS I gnoyg, I du jour~ Préced. du loor Irdadd. do loor

r <! Aetiell f ~1~ VA9.El.B3 ~"l'RAIItG.

AG PARQU~1' Ac&. l I ~,8IIeII1 IllblGge., ,750 .796 tRS. ".270 ..3D7 "1 ,VA.LEt.'II.S £TRA.JV. Go

pMthaM 4M0..U00..1I- ,»• •••??£•̃ F««4i JEU! £s£?% ̃ngw. j-ffM-. g«.25--1:!îsri :-5S"îS--1 ^îSSri/i: i:iS:: :3«:5,/J%«m .»» «Mftiiiibn 3 %i--n s5 ••" 35 iM«»8 4»Wm.6»ïo .•• ••-Jïïr;" £îï "&̃– 1913* %̃̃ .«̃w.»™»»»» 1900. •̃̃• Î5ÏÏT4 1/l^ r n ::» «S 'SB •• £ ::{.»*«: «" ::j ̃•» *̃•̃̃•« .•••̃ -f g». *& •• ?ig ••

t~1 "U' nM..72Mc-t),th.m. !M ~66.. "t" 'M9.. tM.Mt.MM4%M.. -?! 2125 "Mys

1MO5 fcl»« .9» «.Comptoir Emotif » || .«06 SiiM-SoWn 1H40 I«M i -11/8 1*1.. -J» •;« ̃̃SîST,.VÏoiiVm

tgeH (11r. ".1 M26 .MM;~fM.Ma .Me.. if~M..M.W.7M.. -S%t9.e.M_- 's.

19314 t/2tr. A.I..7I11& ..7» 2IiI¡ Fnaa 1723 2.0S ~"r. M.255 18117. 1"" 6J .25, "¡; ?: 2~ 2~

19«4 1/2tr. S i..» 10..77 ttWnwtat.n. Il» .3*9. .^Jr*' :\m .131 -H prlvll.qiu 2102 2104

t9~l"li2t' 8 ¡..7a .841 6!i:rUIUndusI,ft.lib .349. · 188&88bO..88,Egyptounlnee. 1101 2192..

1933 41/2imort.W7 •̃ .«« 'Sréoit Ljonniit. 1590 IMO l «TU'iàtt" «7 ̃«» •• UlU. 3 I/! f.T 1.5% 19X8 'I9 •̃ -«'S -iMM 6««eril« .724.717.. ObU,«l««. Wj> ft 18».4M L 19^ m r\T.Î.4V?1989î.S« •̃ -390 •• S«"«« &<>• Fone..159 •'&»••' | «2". 338 S««miU 4 1»ï| i -H5.. LtriMr 1% 1926 ̃ -.jCuhm», Pjritu.292 .300.. fmm m ̃ j J?™"# »“ .31» 'I«mmCms. I"M2- 1560 50 1626 41/Ï19S3 .«9Î •• .865 ..llso04U HfMHW»; > 3. rtrii. J.SI2 S 11?% 317 .J» "Swln 1«95 .IM .IW b% 19.13 .»M 9W .jSiim w;s "̃• s«« «• «érli 2125.. 213».. _5 iu ̃ fiii .«08 1913 '.157 .154 5^1934 .934 .9M £»t .69f .6«9.. 3. -3*1 'ïi" .M7 i,«U»â 8 «08. 1520 ..25Î0 4$19»4 .977 •• .976 ..Wj .702.8*7. _5% ai«7.. 2288 .1 tTM 3 & -l- .SlJ Tore 1 1/ï 304 .305

TSTiT.i-JS :S1 :r.M:?i8:-j «g ::S:: :S:fF!:3" SH à–

i\î»:«:?::fe:a:S:: S:»:S»-g"î*»ki:gi^a;"Ww-w.-».».ïï!

= 1\119"483.. ,481.¡_01'll.s. ID26 \1811"442" '44Ij"IP,IJar.101.341. laal ·

r-ttïïr® .:« :̃: :S5 "Œîfea !S :a f :S = j^I :|T :1 «ï « « gfjul9l9S3. M .485 rirti [Sein.l .3,»,218, .3 ]% K) '25Î « & 2& 'S'" 5âS £TW0-Cil. mi ..3/B0, gUtmir 19M.. ̃ 49» .49<Ba;Hiénl»UMMe>ti 1490.. 1480 .< S? 2a' 257 l 6 'ÏSm 'fS *»6W(lt8 ors.89 .88

6.Mt-6M "'Ó., .M<M Pulc. ,.116 ..6H ~7t<!M~ ,2&7. 3 26250 .248 ord. .&8

%342.f*l6CIbOalS.Y_" 300 l1li)\91021/61,224 :221 "'l1ofi '342 '37 ""CoitNllIlII.¡..I1<46.. 3110

Af.iq,tr,4%1W1 .M7 .M .ll~Afoa .If6 .7.. ~3~. ~4t:M::)- ~<,w~

1y~ libt .M) .t<6i.<;tn)~t!r<tt. )~5%736.7!S.< .918.816 ·· Henegle,ra faaü. IIdB 1314

9MIU M..3 M .,36 ·· .380 .,EargeaAord-Est.Hf,,r M< .d ~S .7)) non .817.71E Aeialbwhe 5'M 5<M

î.1]2.^ •*15 ̃• 'fî •• Tréll!.ri« H»».MO.946.. r 19Ï9(C. 5009» .715 i 1 1'} °&- ,'fR~ *WW- or*736 .720

~t 'J4"5! ̃ ^M ••'«. ».-£.Ji«i»ont. 42J.m..> 19301% Seul .790.794..1 |^19M" 'ri" •»» --W Ewpt« firtt.420 418 team TmM*« 1,1 jj 50 ttUilI .»*•̃»• zo » Mt 2»5 .241 •̃ GKtoJd 1280 ..1376

C.1M) :M.M4.M.M ::i79:: 193«X-67! :,M .¡II8rII;. 5 %37t.Mt/it. 4976 ..<M5..

W.-CMM 1909.s70 .210 PHMn^ 3ÏO 360 193*4 1/1*4.710.793. | "̃••• |" {8 |.«

3 ijE tWa ,301 3()4..j~ ,816. i934&ifï.<M 870 ..¡ 3,348.8,34,&0

*M 'M' .K6 ..i;tMf, R.n. &30 6., "t8'79 5M ..56) 1 ftOU' ,357.. 366.. OWiptie8

•UK-J* '•«•« .321 •• -3Ij .«u,efiMïirit.'i.52 'is» '.550.541 .r V'/ iki' M*" ÎÀ" *%1M1 .14S •• .«0 .jtMlM. 890.890..< 1S91 .251 .250 E0 I A X8Si" ""l -t»3 «oun t914 6 8 f

Uro«4« J1H4..315 •̃ -II* .IrulMKilt«M. 2 50 .31 £0 «, 189Ï .9*4.30.60 A" 2W"' w-moim 1" i«a"iis"

"2 191*. 382 •• ..JWfcm j, .32 §U<99 .2*4.281 OriMos 5 %Î48 .343 •• •••'»•̃ 4V»%iW9 .894 •• ;»««Mrt«Su 784 .769 <\19Û6 .288 .288 .!»••. 339-- « 8*I(|ll 136 -4%. irV.941 •• -M' ..M4rt.iUN< 420.460 ..«W .143 .148 » "«• .348 •• .345 •• /DfI .4!W~L'I! -4HU1.849 ••»«̃̃ lltBntll». 886.720.. 3H9S6 .544 .544 ..3 .«••!• •-• -322 •• ^.MittUm '• -• ̃»«

11/21m:: .r14" :671:: Ilabealle, ,&16.720. ~644.. ,644. .-l'Too:322 "o.h.IC. ,,241., .239..

IIiIIU! 884 ̃• «I Pir1*4iitnM S ,i$n .484 .485 f i'1 A -M» •• .302 ̃• ,trm IIml 1786 1770

T«H«3%189t 28< •• -2W atutott loire. '520 'è'iO S l' 5 .815 .115 ̃' 19el .'0' ̃• .610 «̃ m ftn.. litt.. 1848..

îùârn TlSMS "lis ̃ 312 S-ltati-t '7tB '7(0 OJl'30 4S.- .650.. 847.. 3% 24» ̃ 245 ̃ ̃ feildBWt .6. 5.613..

_41/lV.VMè lit •• !684 CMtilSo.-Con.TM, i.o.. Î470 uf '"< 'H-- .875.. :B7S «M» 3 «*•«.3Ï-- .343 •̃ Jt9«r>fo«t«« .263 53.259

-4* 109 MO ̃ ̃ eoiMiMt^Fowoi. s».. 6E0.. 1931-3Î 4 M .852.K6.. «"»•• .3JS-- .3? •̃ liltua 274 oO .269 50 *«HOuimiia 2H ̃ ̃»» f:«>«-Ul!« M- '»»>̃ > » i *•̃ .670. i.i/i •»•«.«.. «mein-E^ 1-4 .116 58

5 t9M .1f0 .131 h-t..tc,.r)M<.f. '4M :<M \933 5 '.766.. .7M "M-6<MM. 2~ :2¡~ th~ )t)M. 1000 )M*

t.i~tM) M6 ,63\ h~lterrlo" .916. Il.0 ~9MSt!~t.M<«t.N<M.-tt*(~M. 102 M

) 1. 1~'()7 2M ~70 )M6 ,.50 t<M.M6.. 6M.. 0" ~«~Mt .Ml.- Tw~M7 .M7

'ÇîèSuiSïSii.Sï1^»:»:^®»

ave, déclare-t-on à Madrid tale a été virtuellement décidée. M. Luis Cabo, gouverneur civil de la capitale, a reçu les principaux chefs 1 des Syndicats politiques de Madrid et les directeurs de journaux et leur a exposé l'opportunité d'entreprendre immédiatement ttae campagne afin d'inviter tous les habitants de Madrid qui n'ont' pas de mission définie de caractère poIitfque ou militaire à partir immédiatement pour ie Levant.

D'autre part, on croit savoir que l'évacuation va être rendue obligatoire paf un décret du Conseil de défense de la capitale. Près de la frontière française les nationalistes

bombardent Port-Bou et Culera On mande de Perpignan qu'une nouvelle fois deux navires de guerre nationalistes se sont embossés devant PortBou et ont tiré chacun vingt coups de canon contre Port-Bou et sa gare internationale, contre Culera et son viaduc. Les deux navires, après avoir échange, au moyen de pavlllons, divers signaux, ont regagné le large.

La population de Cerbère, juchée sur la côte, en a pu suivre à la jumelle toutes les péripéties.

On a constaté que les deux bateaux avaient attendu le passage d'un train I de voyageurs avant le viaduc de Culera. Néanmoins, le fourgon de queue a été atteint par un éclat d'obus. Un autre obus non percuté est tombé devant une< des arches. Une partis de la balustrade a été emportée. Deux «maisons sont dé-| molies. Un homme de garde a été légèrement blessé. Protestation du gouvernement britannique ¡

Le gouvernement britannique a adressé aux autorités de Burgos une vigoureuse protestation contre le bombardement de l'ambassade de Grande-Bretagne, à JVfadrJd.

On .sait que l'ambassade se trouve dans la zone dite « de sécurité ».

Les conflits j du travail Vers l'apaisement

Dans les milieux autorisés, on souligne que le nombre des grévistes pour toute la France, qui était de 6 000 au début de la journée da vendredi, se trouve encore réduit de 520 par la reprise du travail dans les usines franco-belges de Merville.

Chose extraordinaire dans le Xord, il n'y a plus un seul gréviste dans tout le département, situation que l'on n'avait pas vue depuis fort longtemps. M. Chaille, du ministère du Travail, a rendu, vendredi après-midi, son arbitrage dans les différents litiges restant pendants dans le conflit do I* blanchissérie <Je ta ..régipfl .parisienne.. ̃. D,ans la métallurgie lilloise/ les 23 c»s litigieux qui restent ont été examinés dès samedi après-midi par M. Matter, président de la Cour de cassation, surarbitre désigné par le président du- Conseil.

Plusieurs chefs d'atelier des usines Renault portent plainte pour violencea Devant les agressions dont sont victimes depuis quelque temps dea chefs d'atelier des usines Renault de la part d'une minorité communiste, des plaintes pour violences et voies de fait. en vertu de l'article 309 du Code pénal, ont été déposées au nom de plusieurs de ces chefs par M* Ch. Legrand au Parquet du procureur de la République, qui a désigné pour les suivre M. de Girard et M. Giadefoux, juges d'instruction.

Le 23 décembre, notamment, le chef d'atelier Preycenet regagnait son domicile, rue Traversiè,rc, quand il fut entouré par une troupe d'individus, ivres pour la plupart, qui se mirent à crier Au poteau, Preycenet On aura ta peau » et autres menaces du même genre. M. Freycenet, pour éviter le pire, dut se réfugier au cercle des chefs d'atelier.

Le même jour, les communistes voulurent expulser les chefs Lirot et Simon. Un des collègues de ces derniers, M. Clariss, intervint puis se retira dans l'atelier 18 il fut assiégé et frappé, et dut rester quinze jours en traitement avec une entorse à la main gauche. Les violences doivent avoir un terme, a déclaré M* Gh. Legrand, en déposant les plaintes. Il faut faire con- fiance à la justice pour qu'une intervention énergique assure enfin la liberté du travail.

DERNIERES

NOUVELLES

Prochaines manœuvres navales

Le ministère de îa Marine communique

Comme chaque année, après les permissions du 1" janvier, les escadres de la ̃ MédMèiTrtutfa et de l'Atlantique vont, «Bectuet à-pârtir fle la, rni-jan.ti«r;una séria 'd'eserciees, la première sur. rie ̃lit-' torai -mëditerranéai», la deuxième sur les ctofcs'bcententtftes- d'Afrique. "•' Oé* prépatffctifs donnent à nos ports une certaine smm4Jjqji <mi n'a d'autre, cause que la reprise de l'activité habituelle de nos forces navales au début de chaque année.

Un chauffeur de taxi attaqué par un client Corbeil, 9 janvier. M. Marcel Persault, 32 ans, chauffeur de taxi, domicilié à Paris 36, rue de l'Ouest, était arrêté vendredi soir, alors qu'il passait avec son taxi place Clichy, à Paris, par un Jeune homme élégamment vêtu. qui lui demanda de le conduire dans la ré- gion de Corbeil. Arrivé en forêt de Sé- nart, non loin de Brunoy, sous un prétexte quelconque, le voyageur frappa à la vitre et demanda au chauffeur de bien vouloir s'arrêter.

A peine le chauffeur avait-il stoppé que l'individu lui tira deux balles de revolver dans la tête, puis s'empara de son portefeuille et disparut.

Malgré ses blessures:, le chauffeur Persault put quand même se tramer Jusqu'à la gendarmerie de Brunoy ou il fit. le récit de l'agression dont il venait d'être victime. Il précisa même que l'auteur •̃ était connu da lui sous le nom de Clément Goujon, âgé de 26 à 30 ans. habitant Paris. 30, rue de Liége, et qu'il le connaissait pour l'avoir chargé à diverses reprisés dans son taxi. Le chauffeur^ Persault a été aussitôt transporte dans .tfnf.otat très grave à. l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges.. Clément Goujon a été arrêté dans la matinée de samedi par la gendarmerie de Villeneuve-Saint-Georges, qui l'a ml« îi la disposition du Parquet de Corbeil.

M. Eden reçoit

l'ambassadeur d'Espagne Avant la réunion ministérielle de sa- medi ffiatin, M. Eden a reçu au Foreignl Office l'ambassadeur d'Espagne, avec lequel il s'est entretenu pendant une demi-heure environ.

Au cours de cette conversation, M. Eden a indiqué a M. Azcarate, qu'il ne voyait pas la possibilité de soumettre au Co- j mité de non-intervention l'incident du Palos comme le proposait le gouvernement dp Valence.

On sait que le gouvernement espagnol avait fait proposer, vendredi, que le Comité de non-intervention désignât des représentants chargés de déterminer si la cargaison saisie sur le Palos cohstituait ou non du matériel de guerre.

Une messe à Notre-Dame pour le repos de l'âme de Mermoz et de ses compagnons

Le Parti social français communique

< L'ne messe sers célébrée le jeudi 14 janvier, à midi très précis, en la cathédrale -Notre-Parno de Paris, sur l'initiative du Parti social français, en l'honneur de son vice-président, Jean Mermoz, et de l'équipage de la Croixdu-Sud.

Les personnes non adhérentes au Parti social français qui désireraient assister à la cérémonie sont priées de e vouloir bien écrire au siège social. Satisfaction leur sera donnée dans la li- mite des places disponibles.

Afin que ce jour-là s'élève de tous les coins de France une même pensé'* vers l'héroïque équipage, tontes les sections provinciales du Parti ont été priées de faire célébrer dans leur localité, et autant que possible à la même heure, un service analogue ù celui de Notre-Dame. »

Le retour désenchanté

de 28 volontaires belges a la suite d'une (démarche de., l'ambassade de Belgique à Madrid, le gouvernement de Valence vient de libérer 28 volontaires belges qui avaient été emprisonnés pour d&sertion.

Ces rapatries sse plaignent d'avoir été trompes. Engagés*«imme ouvriers techniciens, ils devaient toucher un salaire quotidien puis«in pécule.

Or au iieu d'être, dirigés sur des ateliers, ils ont été équipés et envoyés de force au • front malgré leurs protestations. Dit plus, ils n'ont touche ni leur salaire ni leur pécule.

La non-intervention en Espagne

Les réponses allemande et ita- tienne sont étudiées à Londres avec an optimisme réservé On confirme que les réponses allemande et italienne au sujet des votontaires n'ont nas fait mauvais effet a Londres, où Ton espère encore qu'un compromis est possible.

Le Cabiaet anglais s'est cémù longuement pour étudier ces réponses qu'il ne considere pas comme devant barrer la i*éûte à tout or.m|,i™ni< quoiqu'on re•comuissn- qu ̃ .i, semées ili' i chaT»9e-tr»pij8. J On prévoit dont' que, assuré mainte- j f nant l'acceptation de principe de Home et de Berlin, le gouvernement bri- ¡I tannique va concentrer tous ses efforts pour ta mise en pratique des propositions qu'il a élaborées en vue d'établir un plan de contrôle qui on l'escompte du moins mettra fin à l'entrée de volontaires en Espagne.

On ajoute, par ailleurs, que l'Angleterre n'acceptera pas à nouveau une longue période de négociations, pendant laquelle les volontaires pourraient entrer en masse en Espagne..

Car, comme l'observe Je journal HWra! qui donne cette information, « tant que la pureté des intentions de l'Allemagne et de l'Italie n'aura pas été éprouvée, il sera impossible de juger de la valeur 1 exacte des réponses de ces deux pays ». C'est donc avec confiance que les journaux anglais attendent que le gouvernement britannique passe aux actes ¡ et établisse un traité qui sera, cette foin, respecté par tous, bien que, en fait, l'annonce de nouveaux débarquements de troupes italiennes et allemandes en Espagne et au Maroc ait é-ié une douche froide pour l'optimisme cau^ par ]«« rèpoassa àe MM. Hitler et Mussolini ,'1 la démarche ̃ franeo- j britannique.. •' De premières mesures sont prêtes en France

On se félicite h Londres d'aftprendre par les télégrammes de Parle que le gouvernement français esiugcêt déposer devant son Partemaffif tous' les

projets de lois ces lires. *ȕ exemple

est. rappelle-t-on, 1 ¡¡'es, i' paï" l'Angleterre, qui <Ji "t du Fbreign Enlislement aci.

On déclare à ce sujet ù Paris même 1 que les mesures administratives nécessaires pour arrêter le transit des volon- taires vers l'Espagne pettyapt être j prises sans délai, Si la nécessité de mer j sures législatives apparaissait, elle sera soumise au Parlement français dès sa rentrée, mardi prochain, Les premières mesurés envisagées concerneraient un régime des passe-,ports interdisant effectivement le passage des volontaires étrangers ou français A. destination de lTSspagne. La question a dejfc ëtt; étudier par les mi- j lieux compétents et un décret à ce su- .let pourrait être pris très rapidement Bien entendu, il n'en Serait décWé ainsi que dans le cas où une décision anaserait prise également et simul- tanément par Berlin, Moscou et Rome, aussi bien que par Londres et Parts. Italiens et Allemands continuent à débarquer à Cadix

On mande de Gibraltar

a Des voyageurs récemment arrivés ,'1 Gibraltar, venant de Cadix, affirment que des détachements de soldats allemands et italiens en uniformes débarquent presque quotidiennement à Cadix. les paquebots qui les amènent n'arbo- rant -ni' n*«i r*l drapeaux, -.»

Echos politiques Le miniatre de la Défense nationale et le ministre de la Marine iront au Maroc prochainement

M. Daladier, ministre de la Défense nationale et de la Guerre, doit partir, dans quelques jours, pour le Maroc. Plusieurs personnalités l'accompagneront dans ce voyage qui constituera une tournée d'études Intéressant la défense nationale. On sait, d'autre part, que M. Gasnier-Duparc, ministre de la Marine, actuellement en voyage d'inspection en Tunisie. passera par l'Algérie, puis viendra au Maroc.

La présence des deux ministres au Maroc aura une signification impor- tante à la suite des informations qui parviennent .lu Maroc espagnol. relatives au projet, d'installation de troupes allemandes.

La succession politique

de M. Salengro

L'élection législative de la circonscription de Lille pour pourvoir au remplacement de M. Roger Salengro est

tlxée au 17 janviof.

Sont actuellement candidats

MM. Edmond Ghys, ouvrier ébéniste. au nom des partis nationaux Henri ^îlengro, secrétaire de la mairie de Uomme-lez-Lille, au nom du 'parti S: F. T. O. Manguine, secrétaire du Syndicat des métaux de Lille, au nom du parti communis-te Marcel Pichard, ou-! vrier métallurgiste de Saint-Denis, an nom du parti populaire français Rousselle Philippe, indépendant.

Renseignements commerciaux CHANGES A PARIS

Sur J Hier J Ka> jj Sur | Hier | Aoi. iù,es. 1.105 15 .105.15 ullan. 1172 50 1172 26

i«-ïom ..21.41 21.40,5 j il».112.85.11280

Hemat* 862. ;on»gi .628 .628 lelgimie..361.361. ;-uM. 542.. 50 54,160

«nemirt .470 ;»i>«. 491976 .491 76

/omlrt! ,ITO.nlne.4911161;4lI16

(spigot. I VIhm. 1 1

HALLES CENTRALES

Paris, 9 janvier.

Viandes, Arrivaseî 350 000 kg. Btmjji. Le kuo QuarUer derrière 7,50 à 8,50, qurtier devant 2 & 4,50. aloyau 7,50 à 15, cuisses 7 & 10,50, train entier 7 à 11,50.

Veau. Le kilo première qualité '3 a H,5u, deuxième 12 à 12.90, troisième il a

U,9u, pan, cuisseau 10,80 à 18.^u.

Mouton. Le kllo premiére. qualité 10 12, deuxième 9 à 9.90, troisième 7 .8.9°. jirifrâts il à $2, carres parés 8 »' èpiùle

6 i 11.

Porc (entier ou demi). Le kilo pr«mière quall'.C 9,30 à 10,30, deuxième 7,80 & 9,20. nlets 8,50 & 12,50, jambons 10,30' à 13,30, lard T a 8.

Beurres de» laiteries coopératives indus-

trielles. Arrivages 30 600 kg. Le kilo

Normandie 14 à 17.80, Chareme. Poitou, Tourïfne « '4 fS.sa, malixês iVormandl* H- à 15,50; malaxés Bretagne 10,50 à 14,50.

j Œuf*. Arrivages 35 910. Le mille •'

Picardie et Normandie 560 a 740, Bretagne 550 à 630, Poitou, Touralne, Centre 600 à 80ft, de con*erves 380 il 520, outre-mer « Maroc > 350 a 480.

fromages. Les dix Brie moyen 130 à 170 le cent camemberts Normandie 200 à 330, divers 170 à 200, Ll3ieux bofies 350 '1 a 5Tn, vrac Î00 à 450, Pont-1'Eveque 800 a 320 les 109 kg. Port-SaJui 850 à 1 300, gruyère et Comté 1 000 à 1 300. Volailles. Le kilo canards rouennala. nantais u à 16. fermes 10 à 12, lapins morts 9,50 a 10,50, oies en peau 6 a 8,50, poulets morts nantais 14 a 16, de Bresse 18 à 19,58, du Midi 14,50 à 16. poules de Bre-

t»srne 11 à 15,50.

Légumes. La botte cllert en brani elles 5 7 les 100 boues poireaux communs 73 à 140, de Montesson 175 à 225,

La pénétration allemande au Maroc

(Suite de la première page.)

Le débarquement

de troupes allemandes en uniforme à Melilla

On mande de Oasa&lânca et de Rabat que des contingenté- de troupes aile-' mandes en uniforme on* débarqué à Atelilla et ont été cantonnés dans divers quartiers de la ville.

Les officiers ont pris des dispositions qui laissent penser qu'on se trouve en présence d'un établissement de longue durée.

La dépêche de Casablanca parle de forts contingents, celle de Rabat de 200 à 300 hommes.

Par ailleurs, trois destroyers et plusieurs sous-marins allemands sont ancrés dan6 le port.

Enfin, de nombreux ingénieurs, accompagnés d'un personnel qualifié, tous allemands, ont pris possession des mines de fer de l'hlnterland de Melilla, qu'ils réorganisent selon des métho<les ultra- modernes, en vue d'un gros rendement. Londres suit de très près l'activité du Reich

Le gouvernement français est en communication constante avec celui de Londres au sujet de l'activité allemande au Maroc espagnol, déclare-t-on dans les milieux officiels anglais.

Des informations sur cette activité ont, en particulier, été communiquées à Londres, U Y a trois semaines environ et bonne note a été prise de ces renseignements. On rappelle d'ailleurs que le gouvernement britannique a ses propres sources d'informations dans la zone espagnole et internationale et que tous les faits utiles venant a sa connaissance sont communiqués à Parts.

Saife vouloir commenter les messages da presse plus ou moins sensationnels sur ce sujet, on assure dans les mfmes milieux que le gouverne-nient français, dans la mesure où il possède des informations dignes de foi sur J'aotivité allemande, envisage la situation avec gravité. Quant à l'attitude anglaise, elle ne saurait encore, dit-on, être définie par le mot » inquiétude », mais il est possible de 4tre que l'on suit Ici, aver la plus grande attention les événements au Maroc. Si le débarquement de matériel de guerre dans la zone espagnole ne constitue pas en soi une violation des accords internationaux autres que le pacte de non-intervention. les cercles diplomatiques estiment, en effet, qu'il en serait autrement d'un débarquement de troupes étrangères.

Quoi qu'il en soit, les milieux officiels soulignent en tout cas, l'étroite collaboration des gouvernements de Londres et de Paris.

Les « Guides de France » ont fait à leur présidente d'émouvantes funérailles Vendredi matin ont eu Heu, en la Bh* silique Sainte-ClotiUle, les obsèques de Mme Duhamel, présidence des Guides d* France et secrétaire générale de J» fédération nationale des patronages ue jeunes lllles.

Plusieurs centaines de Guides, cheftaines, Jeannettes, avaient tenu rendre un dernier hommage h celle qui fonat» leur Association en 1923. il en était venu de toutes les provinces de France et ce fut un instant émouvant lorsque, au sortir de la maison mortualre, le cercueil paase sous une double haie d'étendards à croix potencées.

On remarquait, parmi l'assistance, aux côté de M. Duhamel qui collabora san* cesse aux activités de son épouse, let> représentants de l'Association des Scouts de France, de la Fédération française des Eclaireuseg et de la Fédération nationale des patronages,

S. Exe. Mgr Beaussart, évêque auxiliaire de Paris, et Mgr Courbe, secrétaire national de l'Action catholique, asdistaient à la cérémonie, et ce fut S. Em. le cardinal Verdier lui-même qui donna l'absoute.

Aucun discours ne fut prononcé. Seules les jeunes Guides de France adressèrent le Chant des adieux, sur le parvis de la basilique, à leur présidente bien-aiméc.

C'est "no grande Wamme de dévouement et de foi qui s'éteint avec elle. Nous reviendrons d'ailleurs prochainement sur son œ.uvre.

Mme de Kerraoul. présidentp. du Comitu mondial des Guides et des Echiireuses, vice-présidente du Conscil d'administration 'des Guides de France, remplacera Mme Duhamel à la tête de l'Association c'est dire que le scoutisme catholique féminin restera dans de bonnes mains.

radis, de Nantes Orléans 40 à 90, radis noirs 100 a 150 le kilo truffes 80 à 100 lo colis artichauts bretons 40 a 80 lo cent anirhauts d'AlRer 200 à 250, rhou.v 20 a 50, cnoui-fleurs MM1 125 S 500, de Bretagne 100 à 210 les 100 kg. carotte de Créances 40 à 80, de Meaux 40 k 60, ntiamplsrnons de couche 500 à 750, chicorée? 120 A 200. choux de Bruxelles 50 à 160, éplnards 100 à 200, escaroles .120 t 190 haricots verts d'AIsrérle 500 s 1 200. ilaîreolets secs 420 & 450. laitues Midi 2W à 300, navets communs 20 i. 50, mâche 300 4 450, olpnons secs 40 a T'O, oseille 250 t 400..persil 180 & 250, pois verts Aliftrie 200 a 300, pommes de terre Algérie 130 & 180, Midi 240 a 260. Hollande 66 a 600, saucisse rouite 65 & 90. topinambours 50 4 60.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, n janvier.

Poivrez. Salron Janv. iOO, févr. 190, mars 190, avril i?o, mai 100. juin 190, Juin. 190, août 190, sept. 100, oct. 190, nov. 19Û, dec. 190.

Cotons. Janv. 382, févr. 386,50, mars 390.50, avrl) 392. mat 38"6. juin 396,50, jtttil 400. août 398,10, sept. 398. OCt, 30S, nov. 398, déc. 399,50. Tendance soutenue. Cefé». Janv. 225,50. févr. 22«,75, mnrs 12$ 75, avcH 229,75,; «al 235, juin 238:-2S. iiliU. 24fl,80, aoftt 2»,5«, Sept. 244,75. cet. ̃248 nov. 250, déc. 249.75. Tendante soutenue. VeVntes 8 250 sacs.

Ltvepool, 9 janvier.

Cotons, Ouverture Janv. 6.84, mars 6,83, mai 6.80, juin. 6,74, oct. 6,50. MARCHE AUX FOURRAGES

Part», Je g janvier.

pailles et {ourrages (cote officieuse). Paille de blé H5 t80, d'avoine 150 à 1S5. de aeigle H0 a 175, luzerne 185 à 245, foin 185 ft 245. regain 180 i. -Mû.

Les 100 bottes de 5 kf. franco dans Paris. Cours inchangés. Tendance soutenue. MARCHE DE NEW-YORK

New-York, 8 Janvier.

Cotons. Dlsp. 13,01, Janv. 1S.35, Térr. iï,38, mars 18,41, avr. 12,31, mai iî,27, jutn 1î3i. JnlIL 12^1, août 12,09. sept, 11,97. oct. H,£6. nov. ii.ï«. déc. ii^>7. Calé». Disp. 8 7/8, ancien contrat mars 3,85. Nouveau contrat mars 7,25, mai 7,30, Ju(H. 7,34, sept. 7,3«, dée. Incoté.

tes nulles.

Grains. Blés roux disponibles 147 1/8, mais disponibles Incotés.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

(Ind. 7 ant et ? quar. chaque foi*.)

M. l'abbé Pierre Richard, carê de La Chaume (Vendée). M. Yves Hodebourg de Verbols, 40 ans, à la Chapronnière, Tuffé (S*rtiie). Mlle Marie Mocquot, ê6 an», à Sens (Yood«). Mme Raussin, 84 ans, à Bar-le-Uuc i Meuse). Mme veuve Jean-Claude Bayard, née Catherine Giron, mère d'un prêtre, à Andrezieux ;Loire). Mme veuve Pierre Véjour, à Boên ;toiro), M; Joseph Peruev, vétéran de l'Action >catho!ique, à Thaon-k-sVosges.

NECROLOGIE

Le 6 janvier ont été célébrées en l'église paroiwsiale de. Vertou |JUojre-lnWrieure), Les obsèques de Mme Le Cour Grandmaison, née Prançote-Sarat-Maur. Elfe était la veine de M. Le Cour Granrimaiaon, sénalet» âe la Laire4n- · férleure qui fut un des eompagaons de lutte de la Tour du Pin et d'Albert Av Mun la mère de M. J«ari Le Go*ir Grandmaison, député de la Loire-Inffrleure e.t la sœur de M. Franoois-SaintMaur, sénateur de la Loire-lnf^rteurc.

La santé da Pape

Le Sanrt-Père a reçu samedi matin le cardinal secrétaire d'Etat Pareil! et aussitôt après le cardinal Tisserant, secrétaire de la Congrégation pour l'Eglise orientale.

L'état de santé du Pape demetfrô satisfaisant, l'amélioration persiste. Le soleil radieux qui brflle depuis deux jouw à Rome et qui, pendant uao grande partie de la journée, éclaire la chambre du Saint-Père, a contribué en partie à. soulager l'auguste malade.

Le Saint-Père dteait môm« ce samedi matin à ses intimes que la pureté du ciel et le soleil lui rappelaient le temps où il pouvait se consacrer aux joies de lu montagne.

Cité du Vatican, 8 Janvier. Les conditions de la santé du Pape continrent à être relativement bonnes. Le Souveram Pontife en profite pour donner toute son attention au gouvernement de 1'EgHse. t> qui a le plu* occupé son esprit pédant cas derniers temi>9 est te Congrus eucharistique .international qui s-'ouvrina prochainement fi Mauilles et dans lequel il espère voir se réaliser une large contribution à l'unification des peuples dans la paix chrétienne. puisque tous les peuples et tautes les r-eces seront représentés' a ce Congrès.

Rien n'a été changé au programme prévu. Le Pape parlera à la radio le ̃ février pour donner sa Bénédiction, à l'issue' de la procession finale., Des expériences de transmission ont déjà été faites avec succès entre le Vatican et Ips Philippines. (Wa»a«.)

Le Congrès eucharistique international de Manille

Le cardinal Pacelli a reçu samedi matin, au nom du Souverain Pontife, le cardinal Denis Dougherty, léçat pontifical au Congrès eucharistique lnternational de Maoiiia, et les membre* de la mission pontificale qui l'accoajpagtieront dans son voyage.

Après avoir transmis au légat et aux membres de la mission le salut du Saint-Père, sa bénédiction et la» vœux qu'il formait pour le succès de cette grande manifestation, le cardinal Pacelli a prononcé un discours.

Il a tenu, en particulier, à souligner combian, le.çbwt quo le Pape avait fait du cardinal Ddugherty

senttr & MattBle avait -t approprie. 11 <i rappelé, a eu «ufi, >iue le cardinal avait été éyeauè aux Philippines, et que son activité pastorale le désignait tout spécialement peur cette importante mission.

Le cardinal PaceW a terminé en disant tout l'espoir quo Pie XI fonde sitr les prières qui seront adressées au ciel, à Manille, pour le retour de la paix et ̃Ue la foi dans le monde.

Il a remis au cardinal un ciboire en or oiselé que le Pape offre à la oathédrale de Manille en souvenir du Congrès.

Echos de partout

En raison de l'afflux des souscription» reçucs au titre de la is« tranche de ij)3Ô, le secrétaire général de la Loterie nationale a décidé que le tirage de cette tranche aurait lieu le mardi at> janvier, à la salle Pleyei. M. Georgea Munnet, ministre de l'Agrtculture, qui villégiature «nr la Côte dVUur, a été reçu don» la plus stricte intimité par la municipalité socialiste de Drnguignàn. Le, chômeurs de M»r»«ill« ont tenu vendredi un meeting A la salle Ferrer. Ils »c sont ensuite rendus en cortège i la prélecture où une délégation a remis au préfet un cahier do revendication».

Lundi, LINVOgGES, n, rue de la Pépinière, onnre «on Exposition de Blanc, occanion unique d'acheter «*» fjunlités toujours parfaite» à de&.prix sans aucune hausse. Caluloifuer réclamé n* îo eur licmanttc ù LINVOSGES GERA.KDMEB.

Avis divers

Conférence do Saint- Vincent de Paul de Saint-Germain de Charonne. Grande séance idéatralo organisée par la Confé' rence Saint-Vincent de Paul, au profit 'de ses pauvres, donnée dans la salle des têtes, 70, rue des Haies, le dimanche to janvier, A 15 h. 30. Au programme Le cheminçau, le cnef-d'ouivre, fin cinq actes de Jt»n iUchepin, Interprété par le groupe théâtral Hosalien. avec le concours d'artistes lies ttéâires parisiens.

iNous alarmions à l'intérêt de nos lecteurs trois séries de conférences de six cnacunfi, qui se feront de Janvier i m,M 1937, salle Debussy, 252, fauhourt Salnt-Honoré la première par M. Rçné Lalou, l'historien apprécié de notre littérature contemporaine, sur plusieurs écrivains moderne» François de Curel, Romain RolJ«nd, Bernard Schaw, Pirandello, Paul Cl*ude!, Jules Romains, André Gide et Giraudoux. La seconde par M, Paul ArehaBiMult, directeur de ta .\ouvelle Journée, sur Jfertiu- de Blran et B«rg»on, Meyergon, Einstein, de Broglle, Marltain, Oilson, Henrt Bre. mond, Claudel, Le Senne, Lavelle, Osbfiel Monce^, Maurice Blondel. La troisième par MjJe Nadia IJoylangcr, *nr la musique dos xii» et xx» si'-cles. Pour tous renseignements. s'adresser au secrétariat des tonférences, 2, rue de Messine. Tél. Csrnot

4:-IR.

̃Suetété d'économie social», L'niocs <Je -la paix sociale rcmèées par F. Le Play. 3i,rrue fiuyot, Psrl» (XVir). 5 secondé "gêdUce «le la série <*<"£ conférence* anrwMles tttg la SuciHé ti'éconorefe sociaie et des tintons de la paix sociale, se tiendra te lundi tt Janvier 1937, à 1T heures, au siège de la Société, 31, rue Guyot, sous ta présidence de M. I.ouls Duval-Arnould, préstdent de la Société. La profession en fonction des soûts et des aptitude* l'Individu », par M. André Berge.

Œuvre ipo»lolt(rue pour le» iltttians catbiiliques a t'élranger. La conférenco mensuelle de iftfViivre apostolique sera donnée le mercredi 13 janvier, a ifl n. 30, en l'éljrl'se Paint-Oermaln-des-Préî, par, le R. P. burrieu, Provmcl8l (les Pères Blancs, ancien missionnaire au Soudan français, sur le sujet suivant Au pays mo«st (A. 0. F.) ̃. Allocution de M. le chanolnn Germain. dfrer/eur général, et Salut du Salnl Sacrement

Une conférence 4u P. l'ion. Le R. Père Yvon, Capucin, l'aupônler bien corïn» do la grande pêche sur les &Bn« de Terreveuve et du Gro#nlanrt. k bord du navirehôpilal Saint-ytes, donnera le 2 février, A in h. 30. au cinéma du Bon-Conseil, 26. avenue de Saxe, à Paris, une Intéressante conférence a laquelle les auditeurs :ont conviés nombre»x.

A


Adrien Dansette L'AFFAIRE WILSON

Les morts meurent, vite de leur ?'.)d)ndp mort, eollc du souvenir, et voilà pourquoi les personnes et les sociétés protiti'Bt rarement de l'histoire d'un passé même fort'proche encore, qu'elles ont oublié. Parmi nos contemporains, qui connait encore Wilson, non pas ce président des Etats-Unis dont les quatorze points chimériquea ont conduit la grande guerre à la faillite d'une paix mal faite, mais Daniel Wilson, gendre d'un président de la République, qui, par ses malversations politico-financières, fut l'auteur de l'une de ces nombreuses Affaires qui jalonnent l'histoire de notre République ?

Aussi ne saurions-nous assez recommander la lecture d'un livre qui raconte cette affaire avec une réelle objectivité, et une sérieuse documentation qui n'excluent ni l'ironie, ni l'esprit, ni les jugements qui donnent tant de vie à cette étude d'histoire politique et sociale.

Car on ne saurait dénier de l'importance à des malversations qui se faisaient au palais du président de la République par le gendre même du chef de l'Etat, avec de nombreuses complicités officielles, et qui eurent pour résultat une crise ministérielle se transformant bientôt par la démission du président Grévy, beau-père de Wilson, en une crise présidentielle et prestfue une crise constitutionnelle puisque la présidence de la République sortit singulièrement amoindrie dans son prestige et son autorité par un procès dont la principale victime fut le président lui-même, injurié par la presse et l'opinion publique, et chassé de son palais par les troubles populaires et les sommations du Parlement.

M. Adrien Dansette, qui s'est fait l'historien des scandales du régime actuel puisqu'il a déjà écrit celui des Affaires du Panama, a bien marqué l'importance de l'affaire Wilson en donnant au volume où il nous la raconte ce sous-titre la Chute du président Grévy (1), lequel suffit à nous rappeler les « dessous politiques, infiniment curieux et complexes, qui corsent ce procès qui eùt été banal s'il n'avait intéressé que la

correctionnelle ».

En quelques phrases, M-. Dansette résume les opérations auxquelles se livrait Wilson au palais de l'Elysée. Gendre du président de la République, il timbrait sa correspondance avec la griffe de son beau-père

Propriétaire de journaux, il quémandait des abonnements à des solliciteurs et aux administrations officielles Homme d'affaires, Il persuadait, si l'on peut dire, les fonctionnaires de s'adresser à ses imprimeries

Sous-secrétaire d'Etat, il imposait aux services publics des décisions favorables à ses amis

Député influent, ses fournisseurs devaient à un bienveillant hasard d'être déeorôs lorsqu'ils travaillaient pour lui. En un mot, 11 trafiquait de son mandat et de sa situation.

Pour ces opérations, il se servait do deux agences, « ayant chacune son enseigne, Caffarel (un général) et d Andlau (un sénateur) sa patronna, la Limouzin et la Ratazzi, et sa troupe de rabatteurs et de rabatteuses, mangeant parfois aux deux râteliers u.

Rien de plus curieux que les ren- seignements que nous donne M. Dan•ette sur ces milieux interlopes qui étaient le prolongement de l'Elysée et même du ministère de la Guerre, puisque le général Thibaudin, ministre de la Guerre des Cabinets Fallières et Ferry, était l'un des amants de la Limouzin. Rien de plus curieux aussi que le procès des décorations où, à côté des aigrefins qui les vendaient pour le compte de Wilson, figuraient les naïfs et les vaniteux qui les avaient plus ou moins chèrement achetées, et aussi ceux qui ayant payé n'avaient rien obtenu t Commencé à la fln d'octobre 1887, le procès se termina le 14 novembre par la condamnation de la Ratazzi à freize mois de prison et 2 000 francs d'amende, et celle du sénateur d'Andlau par défaut à trois ans de prison, 3 000 francs d'amende et dix ans d'interdiction de séjour. Quant à la Limouzin, elle vit suspendre les débats de son procès et obtint sa liberté provisoire ainsi que le général Caffarel, parce que, au cours des débats les concernant, leurs avocats Marcel 1. Habert et Demange avaient fait la preuve que les dossiers avaient été expurgés, parce qu'ils compromettaient le gendre du président de la République et que plusieurs lettres oui y étaient contenues étaient fausses, puisqu'elles étaient écrites sur un filigrane postérieur à leurs dates.

Dès lors, le Parquet et la préfecture de police étaient mis en cause. car il s'agissait de savoir laquelle de ces deux autorités était responsable de ces suppressions et falsifications. On vit alors entre ces deux magistratures un de ces conflits qui sont fréquents quand la politique se mêle à la justice et que nous avons vus se renouveler dernièrement dans Faffaire Stavisky. Le préfet de police Gragnon fut la première victime de bon zèle wilsonien il fut révoqué par le ministre Fallières. Il faillit y en avoir une autre..

Le 9 novembre, on cambriola M. Portails le directeur du XIX' Siècle, personnage d'ailleurs très discuté, pour lui voler des documents le lendemain, on tenta de l'assommer dans la rue. Et l'on prêta cette réflexion à un ancien préfet de police interrogé sur l'auteur possible de l'agression « Ce pourrait bien être le directeur de la Sûreté générale. »

Wilson étant fortement soupçonné fo'avoir fabriqué les lettres fausses, le procureur général Bouchez demanda à la Chambre des députés l'autorisation de le poursuivre elle fut votée à la quasi-unanimité, mais aussitôt le président de la République se trouva en cause, car pouvait-

(1) L'Affaire Wilson et la chute du président Grévy. Paris, 1536, 285 pages, jfg, francs

PAGES LITTERAIRES

on admettre que le chef de l'Etat le demeurât au cours d'un procès dont ia honte devait rejaillir jusqu'à lui ? ° On essaya d'obtenir discrètement sa démission, qu'il refusa avec hauteur, déclarant qu'il ne partirait qu'après une condamnation de son gendre « Vous savez que je suis comme un roc. On ne peut savoir ce qu'il y a de force, de résistance, dans un vieux jurisconsulte. On ne me connaît pas comme homme de combat. Eh bif?n on apprendra à me connaître. Je n'ai perdu ni une bouchée ni une heure de sommeil. Il

En persistant, il prétendait dé-

fendre la Constitution, et donc la République elle-mème, parce que la Constitution déclare le président élu pour sept ans et irresponsable, sauf le cas de trahison. Ce fut alors qu'après s'être concerté avec les chefs des autres fractions du parti républicain, Ribot, Ferry et Briss<vn, Clemenceau lança contre le président du Conseil responsable, Maurice Houvier, une offensive qui irait atteindre directement dans son irresponsabilité le chef de l'Etat.

Le 18 novembre, il déposa « sur la situation politique une interpellation' qui avait pour objet de renverser le Cabinet pour mettre ensuite le président de la République dans l'impossibilité d'en former un autre, et dès lors dans l'obligation de partir ce qui fut fait le 19, tandis que les journalistes criblaient Grévy de leurs traits les plus acérés. <- Imagine-t-on M. Grévy demeuré le chef de l'Etat et répondant aux ambassadeurs étrangers qui lui demanderont des nouvelles du mari de sa fllle « Vous êtes bien bon je suis allé le voir hier à Mazas pour

Peut-être mes lecteurs se rappellent-ils une mienne analyse, uarue ici même il y a quelques semaines, du IX* volume de la Chronique de la grande guerre, signée BarrèS. Après avoir cité deux ou trois magnifiques traits d'héroïque bravoure, j'avais, en revanche, signalé certaine amère doléance de Barrès à l'occasion de l'application. durant la guerre, de la loi du 14 juillet 1912 accordant une subvention aux familles nombreuses.

Voici ce que disait Barrés à ce sujet

Vous savez qu'il existe une loi du 14 juillet 1912. Comment croyez-vous qu'elle est appliquée ? Parfois avec une effroyable partialité Je vous en apporte la preuve. Le préfet de l'Aveyron a écrit la lettre que voici à l'un de ?es administrés, M. le maire de Brandonnet. Suivait alors dans mon article la texte de ladite lettre, que l'on trouvera quelque peu plus loin et qu'avait signée M. Gaston Allain. en ce temps-i préfet de l'Aveyron.

Quelques semaines après la publication de mon article, je reçus de M Gaston Allain, aujourd'hui préfet honoraire, la lettre suivante que je me fais un devoir et un plaisir de reproduire, en attendant d'y faire aussitôt réponse

Montdidier, le 1" janvier 1937

Monsieur,

Un de mes amis me communique lundi 9 novembre un numéro du journal La Croix remontant à quelques semaines, où, analysant la publication posthume des Mémoires d'un homme de lettres politicien, à la plume élégante mais un peu trop facile », vous me mettez en cause à propos d'une circulaire que, préfet d'Aveyron, j'ai au début de 1917. adressée non pas à M. le Maire de Brandonnet (comme, sur la foi de votre indicateur sans doute, vous le semblez croire) mais à tous les Maires du Département et que vous appréciez avoir eu pour but de « brimer », voire même de « dépouiller », des enfants fréquentant les écoles privées.

Sans me trouver atteint par cette attaque, dont vous n'êtes, du reste, qu'un écho et dont la mort garantit l'auteur contre toute responsabilité personnelle. je désire vous mettre au courant de ce qui s'est passé à l'époque.

J'avais appris que nombre de parents, bien que touchant des allocations pour familles nombreuses. « louaient ou faisaient travailler chez eux leurs enfants de 11 à 12 ans, principalement à certaines époques de l'année, ce qui était contraire à la loi, à l'intérêt général du ^paya et à l'intérêt personnel des enfants.

lui porter un morceau de saucisson, car l'ordinaire de la prison est maigre. Il se portait assez bien et m'a prié de vous adresser ses çompliments. » Ainsi s'exprimait Rochefort dans son Intransigeant, et dans les rues on chantait la chanson de circonstance

Ah quel malheur d'avoir un gendre La résistance du président dura quinze jours il essaya de toutes les combinaisons, négocia avec tous les partis, fit appel à ses ennemis, puis à ses amis les plus intimes, pensa successivement à des Cabinets de

JULES GRÉVY

toutes nuances, implorant même le général Boulanger. Plusieurs fois, il se résigna par lassitude et promit sa démission aux instances de plus en plus pressantes de ses ministres démissionnaires pour reprendre aussitôt sa parole en s'accrochant à quelque nouvelle planche de salut. Rien n'est plus poignant que le récit de cette- lutte obstinée de ce vieillard entiMé et retors contre la fureur des partis déchaînée. Il capitula le 1" décembre 1887 par une lettre de démission qui était une apologie et un appel à la France, et qui fut lue te lendemain à la Chambre par son président Floquet.

Il fut aussi difficile de le remplacer que de le renverser. L'un des candidats qui avaient le plus de chances, Jules Ferry, était odieux a plusieurs fractions importantes du Parlement et de l'opinion publique; pour les catholiques, il incarnait le laïcisme scolaire dont il était le protagoniste pour les radicaux, il était l'homme de la politique coloniale qu'ils abhorraient, se rencontrant en cela avec les patriotes de Déroulède

Une lettre et un mot de réponse

appelés à souffrir plus tard de leur situation d'illettré (sic) partiel.

J'ai donc cru devoir procéder à une enquête à cet égard, et désirant que, dans cette affaire comme dans toutes autres, cette enquête fût « aussi précise et claire que possible », j'ai adressé à tous les maires la circulaire suivante « Monsieur le Maire, j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien me faire connaître, le plus tôt possible, l'Ecole fréquentée (publique ou privée) par les enfants d'âge scolaire des chefs de famille ci-dessous désignés bénéficiaires de la loi du 14 juillet 1912 »,

me réservant ainsi de pouvoir, à l'époque des travaux des champs, m'adresser, personnellemnnt, à la sincérité de MM. les Directeurs d'Ecole (publique ou privée) pour savoir si les enfants inscrits à leur établissement les fréquentaient réellement et assidûment.

L'envoi de cette circulaire à tous les Maires de l'Aveyron, dont la plupart favorables à l'enseignement privé, et le fait que les allocations n'étaient pas accordees ou retirées aux bénéficiaires par le Préfet, mais par des Commissions dont nombre de membres étaient amis de l'Ecole Privée, constituaient la démonstration très nette de ma loyauté ordinaire, de l'absence chez moi de toute arrière-pensée et de mon seul souci de sauvegarder le « droit à l'instruction » pour les enfants d'âge scolaire, sans m'inquiéter de l'Ecole qu'ils étaient censés fréquenter.

Voilà toute l'affaire Je la soumets à votre appréciation et je suis convaincu que. mieux informé, vous regretterez votre « agression contre moi.

J'ajoute que si vous vouliez renseigner vos lecteurs abusés bien certainement sur mon compte par l'erreur que vous avez commise en la circonstance, faute d'indications précises sur mon partipris et mon sectarisme ». vous pourriez en même temps leur communiquer l'article dont copie ci-jointe paru dans l'Echo de Paris le 20 octobre 1930. Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments très distingués. Gaston ALLAIN.

P.-S. Dix-huit mois avant l'envol de la circulaire dont il s'agit et désirant maintenir à l'Ecole de Rééducation des Mutilés, que nous avons créée dès 1915, en Aveyron. son caractère d'indépendance régionale absolue et d'union sacrée, je m'étais opposé à l'affiliation de notre œuvre à la Fédération nationale que présidait l'auteur des Mémoires que vous analysez, et le Conseil général 1 m'avait suivi.

Faut-il chercher dans le souvenir de mon attitude à cette époque l'explication de la façon dont votre auteur sans s'être renseigné au préalable a interprété ma circulaire î

qui reprochaient à la politique coloniale de Ferry de détourner la France de la revanche contre l'Allemagne. De grandes manifestations dans la rue et aux grilles du Palais-Bourbon s'organisèrent pour protester contre sa candidature.

Au Parlement,, dans les couloirs. dans des colloques secrets, les candidats Ferry, Floquet, Freycinet, essayaient de gagner des voix dans les groupements les plus divers les catholiques, qui disposaient de près de 250 voix, furent sollicités par les uns et les autres. Finalement, ce fut sur le plus effacé que Clemenceau nt reporter la plupart des voix républicaines afin d'éviter Jules Ferry et 5adi Carnet fut élu après plusieurs tours par 616 voix contre 188 voix au général Saussier, gouverneur de Paris, sur lequel la droite avait porté la plupart de ses voix, ne voulant pas les donner aux autres.

Une grande accalmie suivit cette élection incolore, et le procès de Wilson et de ses complices n'excita plus les passions politiques et populaires. Défendu par un maître de t'éloquence, M* Lenté, lequel était aidé par un jeune collaborateur, M* de Saint-Auban, Wilson fut condamné, le 2 mars 1888, pour escroquerie, à deux ans de prison, 3 000 francs d'amende et privé de ses droits civiques pendant cinq ans mais il fut acquitté en appel malgré la réalité des faits qui lui étaient reprochés.

Le 28 novembre suivant, il reparut à la Chambre qui lui marqua sa réprobation en votant par 345 voix contre 30 une motion, appuyée par M. Millerand, suspendant la séance une heure. Il ne se représenta pas en 1889, mais revenant à la politique et pouvant compter toujours sur la fidélité de ses électeurs de Touraine, il fut élu en 1892 maire de Loches et conseiller général de Montrésor. député de Loches en 1893, réélu après invalidation en 1894, et encore en 1896. Il mourut dans l'oubli le 13 février 1919.

Il était le dernier survivant du drame qu'il avait déchaîné. Caffarel avait terminé obscurément sa vie caissier à la Société du bi-métal; d'Andlau était mort en 1894 à l'hôpital de Buenos-Ayres, après avoir connu quelques années une existence misérable. Avant d'achever son destin équivoque, la Limouzin. séparée de son second mari et veuve de son amant Lorentz, avait exploité une boutique de confiserie sous le nom de son premier mari, le notaire suicidé Poulain.

Quant à Jules, Grévy, il était mort le 9 septembre 1891 et enterré aux frais de l'Etat, ce qui dut réjouir dans l'autre vie son amour de l'économie.

Depuis, les Affaires se sont multipliées et amplifiées, car celle de Wilson est une babiole à côté de celle de Stavisky ainsi le veut le progrès quand il n'est pas guidé par la morale. Et, chose curieuse plus les Affaires sont énormes et moins elles tombent sous le coup des justes lois, car l'Affaire Wilson a comporté des condamnations judiciaires sérieuses et des condamnations morales, telles que celle d'un président de la République, plus importantes que celle de Mme Hanau ou de Stavisky le degré d'impunité semble en raison directe du degré d'importance des malversations. Est-ce encore là un progrès ? 1. JEAN GUIRAUD.

Ce serait seulement plutôt fâcheux pour sa mémoire 1 Mais qui sait ? î

Sérions les questions, comme disait l'autre.

Les Mémoires d'un homme de lettres, m'écrit M. le préfet Allain. Non. Monsieur le préfet, il ne s'agit pas de Mémoires. Les Mémoires d? Barrés, vous les trouverez dans ses admirables Cahiers en cours de publication chez un^grand éditeur parisien. Avec lesdits Mémoires il ne faut pas confondre les Chroniques de la grande guerre, que j'ai analysés (tome IX) assez récemment dans la Croix.

M. le préfet ajoute

D'un homme de lettres politicien. Barrès politicien! Monsieur le Préfet, lui qui les a traités avec le juste et souverain mépris que vous savez dans sa pièce fameuse Une journée parlementaire, et dans le .livre terlible Leurs figures 1 Le po!iticien, vous savez bien, Monsieur le préfet. que c'est l'intrigant, le Rastignac, le bas arriviste de la carrière.

J'en appelle à vous-même, Monsieur le Préfet. Barrès fut-il cela, lui qui ne dut jamais son succès qu'à sa native générosité et à son talent hors de pair ? P

M. le préfet ajoute

Vous me mettez en cause.

Non pas je cite un document avec la plus rigoureuse exactitude, et je signale un témoignage auquel, du reste, j'en viendrai plus explicitement tout à l'heure.

Poursuivons

A l'occasion d'une circulaire que. j'ai. adressée, non pas à M. le maire de Brandonnet.

Mais si, Monsieur le préfet. Et c'est celle-là que Barrès a eue entre les mains.

Maintenant. Monsieur le Préfet, venons-en au texte de ladite circulaire. J'en reproduis encore une fois le début pour que nul n'en ignore parmi ceux qui me lisent

J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien me faire connaître. l'école fréquentée [publique ou privée).

Savez-vous, Monsieur le préfet, ce qu'à votre place eût fait tel autre iiaut fonctionnaire désireux de ne

Une belle œuvre contemporaine du « Cid » MARIAMNE

L'année 1636, qui fut celle du Cid, vit paraître au théâtre une œuvre fort belle et trop oubliée la Mariamne de Tristan. Postérieure à Médée, antérieure de peu au Cid, elle éclipsa celle-là, concurrença celui-ci et nous fait comprendre au prix de quels efforts Corneille établit sa suprématie sur la scène française.

Très curieux est ce Tristan L'Hermite qui, bien qu'il n'eût d'Hermite que le nom. prétendait se rattacher au fameux prévôt de Louis XI et même au prédicateur de la -première Croisade. Il mourut dans des sentiments chrétiens exemplaires. Ses premières années le sont beaucoup moins.

On n'avait pas alors de la propriété littéraire la même conception qu'aujourd'hui. Un sujet à la mode appartenait également à tous lès écrivains. Chacun le traitait à sa façon. Nul ne se faisait scrupule d'utiliser les trouvailles de ses devanciers. Parmi les 700 pièces de théâtre que fit Alexandre Hardy entre 1590 et 1630 figure une Mariamne qui est sa meilleure œuvre. Avant lui. l'Italien Dolce avait utilisé la même matière. Après lui, Calderon en tire un drame. A son tour, Tristan est séduit par le sujet. Il ne l'épuisé d'ailleurs pas, puisque, en 1724, Voltaire fit jouer une Mariamne qui n'eut, parait-il, qu'une représentation, et encore Nadal 1 après lui.

Le sujet était historique garantie précieuse au regard du xvir" siècle et It fort beau, ce qui vaut en tout temps. L'histoire sacrée abonde en sujets pathétiques où la passion se mêle à un conflit de races, de caractères et d'idéal. Ainsi de Mariamne, empruntée à l'historien Josèphe. Hérode le Grand a épousé Mariamne, petite-fille d'Hircan II, dernier roi de la Ligue asmonéenne. Il en est fort épris. E n'éprouve pour lui que de l'horreur, à raison de ses crimes^ car il a fait périr Hircan et le grand sacrificateur Aristobule, frère de Mariamne. Celle-ci est en butte à la jalousie forcenée de Phérore et de Salomé, frère et sœur d'Hérode. Josèphe ajoute qu'Hérode, forcé de rejoindre le triumvir Antoine au siège de Laodicée. donna secrètement l'ordre de tuer Mariamne au cas où lui-même périrait. Un confident ayant révélé cet ordre est exécuté. De nouveau, Hérode, partant en guerre contre les Arabes, fait garder Mariamne au château d'Alexandrine et, comme précédemment, prescrit à Sohême de la faire périr s'il ne revient pas. Sohéme dénonce le projet de son maître. Mariamne exhale sa fureur contre Hérode. Phérore et Salomé, avides de vengeance, la calomnient auprès du roi. Celui-ci cède Sohême est supplicié Mariamne est mise à mort avec ses deux fils. Après quoi Hérode, désespéré de l'injustice ou il a commise, devient fou. Tel est le beau sujet comparable à celui d'Othello, qui, au début du xvii* siècle, s'offrait à nos dramaturges et qu'Alexandre Hardy traita en 1610. II suit de près la donnée de Josèphe. L'œuvre de Tristan est plus caractéristique. En 1682, deux ans avant la mort de Corneille, elle soulevait encore l'enthousiasme du public. Le P. Rapin, un bon juge, disait « Quand Mondory jouait Mariamne, le peuple n'en sortait que rêveur et pensif ». On la reprit en 1731 pour l'opposer à celle de Voltaire, et un critique écrivait alors c Depuis cent ans que cette tragédie a été mise au théâtre, on n'en a encore point vu où les ressorts qui remuent le cœur humain soient employés avec plus d'art ni où toutes les différentes faces d'une passion démesurée soient exprimées d'une façon plus propre à inspirer la terreur et la pitié. »

II serait excessif de mettre Mariamne au rang du Cid mais on relève dans cette belle tragédie les marques d'un talent de premier ordre. Tristan réduit à l'essentiel le récit de Josèphe. Il supprime les deux épisodes de Laodicée et du château d'Alexandrine, qui, en se répétant, affaibliraient l'action. Il n'en

provoquer nulle fâcheuse interprétation de sa manière de taire ? Il eût sans doute écrit quelque chose dans le goût de ceci

Monsieur le Maire,

Je vous serais reconnaissant de me faire savoir si, sans exception, tous les enfants de votre commune obéissent ponctuellement à la loi de fréquentation scolaire. Si. sur ce point, quelque faute était commise, je vous serais bien ohligé de vous élever personnellement làcontre et, en cas d'obstination de la part des délinquants, de me signaler le fait. Inutile de me faire part du nom et de la nature (publique ou privée) des établissements fréquentes.

La meilleure preuve, Monsieur le Préfet, que cette formule eût été moins. hasardée que la vôtre, je la trouve dans ces mots qu'en réponse à une sienne lettre Barrès reçut de Denys Cochin, alors ministre et de plus parfait honnête homme, dont jamais personne n'a mis en doute la loyauté (6 janvier 1917) (p. 142 du tome IX de la Chronique de la grande guerre)

Que le préfet se préoccupe de savoir si les enfants fréquentent l'école, rien n'est plus naturel mais il est inadmissible qu'il prétende quel genre d'école est fréquenté. Je vous remercie de m'avoir fait lire !a lettre du préfet et. de m'avoir ainsi permis d'intervenir. Je viens de faire une démarche auprès du ministre de l'Intérieur et de signaler à son attention ces agissements. Il m'a été répondu que c'était un abus de pouvoir du préfet et qu'une enquête était ouverte je vous en communiquerai le résultat aussitôt qu'il me sera connu. Vingt-quatre jours plus tard, Denys Cochin tint parole. Je cite l'essentiel de sa lettre, telle que je la trouve à la même page de la Chronique de Barrès (toujours tome IX).

Vous avez bien voulu me communiquer le texte d'une lettre adressée par M. le préfet de l'Aveyron à M. le maire de Brandonnet pour-lui demander d'indiquer l'école fréquentée par les enfants de certaines familles, assistées en vertu de la loi du 14 juillet 1912 sur les familles nombreuses.

Mon collègue, M. le ministre de l'Intérieur, me fait savoir que la démarche préfectorale n'est qu<; l'application des circulaires de son département, circulaires du 5 décembre 1913 et du 28 mars 1914, qui mettent comme condition à l'attribution de l'allocation pour des ea-

garde que l'effet psychologique la rancœur qu'inspire a Mariamne la menace de mort qui a pesé sur elle. Il tourne cette raneœur en un profond dégoût. Le caractère du personnage y gagne en unité. Mariamne apparaît comme une Andromaque avant la lettre n'éprouvant pour son despotique époux que dédain et que mépris. Toutefois, au contraire (J'Andromaque, elle n'est ni coquette ni même adroite. L'auteur en convient dans l'argument du troisième acte « Elle témoigne, écritil. en se défendant, plus de courage que d'esprit ». Il est vrai qu'elle n'a pas un Astyanax à sauver. A peine évoque-t-elle ses deux fils dont le sort est lié au sien. Elle a la fierté de Pauline et même de Polyeucte. Tristan le reconnaît « Elle brave la fortune et la mort avec une constance digne d'une grande princesse ».

Salomé épie ses propos pour les rapporter à Hérode. Mariamne la surprend. Entre les deux femmes s'institue un dialogue ironique et violent qui rappelle les pires altercations de Laodice et d'Arsinoé dans le Nicodème de Corneille

SA1OMÊ

L'innocence partout peut avoir des témoins. MARIAMNE

J'aurais plus de repos s'ils m'importunaient moins, Je n'ai d'aversion que pour l'horreur du crime; jMais tous les gens de bien l'ont en la même estime. SALOMË

S'ils ont ces sentiments, ils en parlent bien lus. MARIAMNE

C'est qu'ils craignent la mort, et je ne la crains pas. Ainsi, plus tard, Néron rétorquera à Britannicus lui objectant la triste opinion que Rome a de lui « Elle se tait du moins ». Mais la réplique de Mariamne est aussi cinglante que celle de Polyeucte à Néarque hésitant':

L'exemple de ma mort les fcwtiftera mieux. Même énergie en présence d'Hérode et souvent dans la même forme. On connait le procédé de stichomythie, grâce auquel, vers par vers, des personnages passionnés s'opposent et se combattent. Corneille en use fréquemment. Tristan aussi, par exemple en ce fragment de dialogue. Hérode accuse Mariamne qui lui tient tête

HÉRODE

Insolente, oses-tu me dire ces paroles ? MARIAMNE

Oses-tu m'accuser de ces crimes frivole» ? 7 HÉ«ODE

Ce n'est que sur «on roi simplement attenter. MARIAMNE

Ce crime et fort nouveau on vient de l'inventer.

L'exemple de Mariamne tranche le débat si souvent renouvelé sur la vérité des types cornéliens. Les femmes de cette époque avaient, au théâtre comme dans la vie, une énergie virile. Corneille et Tristan ne les ont pas dépeintes telles qu'elles « devaient être », mais telles qu'elles étaient, fières, volontaires, romanesques, soutenues par une foi que rien ne fait céder. Hérode est un despote oriental, passant sans transition de la plus ardente passion à la fureur la plus cruelle. Au début, il annonce Pyrrhus épris d'Andromaque et la suppliant. Par sa faiblesse envers ses néfastes conseillers. Phérore et Salomé, il fait prévoir Néron en proie à Narcisse. Sa bassesse à l'égard des Romains, dont il est le protégé, se retrouve en Félix, beau-père de Polyeucte, et en Prusias, père de Nicomède. Sa folie, au cinquième acte, peut avoir servi de modèle à celle d'Oreste. Le tout fait un personnage

fants d'âge scolaire leur fréquentation à l'école.

Le paragraphe final de la circulaire du 28 mai est ainsi conçu

II est, je pénse, superflu d'ajouter qu'il ne s'agit ici que de la fréquentation scolaire dans les conditions imposées par la loi organique sur l'enseignement primaire, c'est-à-dire dans une école publique ou privée, aucune différence ne pouvant être faite entre les unes et les mitres, en ce qui concerne l'application de toute loi d'assistance et notamment de celle-ci.

Denys Cochin achevait sa lettre en ces termes

La lettre de M, le préfet de l'Aveyron a M. le maire de Brandonnet différant par la lettre et l'esprit des instructions contenues dans la circutaire -doat je viens de vous copier un paragraphe, M. le ministre de l'Intérieur a informé le préfet de l'Aveyron et l'a prié de bien vouloir rédiger dorénavant ses demandes de renseignements de telle sorte que leur rédaction ne puisse laisser croire à une différence de traitement entre les enfants de l'école privée et ceux de l'école publique. Je vous prie. Denys Cochiv.

Une différence de traitement entre les enfants, voilà bien ce qu'à l'occasion redoutaient les mères des combattants catholiques.

Que voulez-vous, Monsieur le Préfet, je ne mets pas ici en cause vos intentions personnelles en l'occurrence. Mais la teneur de votre circulaire pouvait troubler des gens inquiets ou méfiants.

Voilà pourquoi je comprends que Barrès ait souhaité dans les rédactions de M. le Préfet des formules sensiblement moins. amphibologiques.

José Vincent.

UN RUBAN BLEU. ·

Les yeux de l'amour par JEANNE DE COULOMB.

Une Jeune fille riche, devenue orphe.line, iait l'apprentissage de la douleur I.. elle souffre, mais elle regarde la vie avec te» yeux de l'amour et elle triomphe.

Un secret de bonheur pour nos Jeunes filles modernes.

Beau volume 21 X 15 de 204 pages. avec 8 illustrations hors texte. de JEAN AUJAME. Prix 6 francs port, 1 fr. 05.

.uu.u

Bonne Presse, $, rue Bjyard, Parti-8*. Ce. 166S.

^y jfYm riYYV. rfffrV dfini ifiTà «tt Vkf^t l$bm*J$

impulsif à souhait, mais cohérent, effrayant, conforme à l'idéal de terreur et de pitié, ces deux ressorts du spectacle tragique. Ses lamentations ont l'emphase et la préciosité du temps c'est la moins bonne partie de son rôle. Mais reprend-il conscience de sa valeur ? il adopte aussitôt, lui aussi, le style cornélien

Ma gloire n'est qu'un nage et ma grandeur qu'une [ombre

Comment ? tu veux mourir pour m'empécher de [vivre ?..

Et, dans un accès de désespoir Je voudrais que mon nom fût encore inconnu Par un curieux contraste, il ne serait pas déplacé dans un drame shakespearien. A lui seul, il justifie cette opinion qui n'est pas nonvelle, puisque Hugo l'énonçait dans la préface de Cromwell, selon laquelle la littérature romanesque du début du xvir* siècle aurait une tendance nettement romantique. Au fait, romantique et romanesque, n'est-ce pas le même mot ? Nouvel Othello, Hérode veut, par jalousie, faire périr Mariamne. 11 voudrait cependant la sauver. Il est faible et lâche elle est courageuse et fidèle à sa religion. Il l'accuse et l'excuse à la fois. Elle lui oppose une résistance d'autant plus virile qu'elle sert mieux, tout ensemble, son intérêt, sa foi et son de voir.

Ce conflit est beau. Hérode, au combla de la fureur, menace Mariamne. Ellr réagit splendidement

Tu flattes mon dau en menaçant m* vit Je dois bénir l'excès de ta «éventé

C*r je vais de la mort à 1 immortalité. Ma tète, en bondissant du coup que tu lui don r La dedans le ciel se charger de couronne». Polyeucte parle-t-il autrement ? î

Hérode, épouvanté, tente de l'apaiser, comme Pyrrhus Andromaque. Comme Andromaque, et presque dans les tnêmi^ termes, elle préfère la mort au despntisme de son mattre

Mats fais plutôt cesser ma vie et mes malheure. Le ton de la discussion s'élève. ta fierté succède à la plainte. Et voici <1 expressions qu'on retrouvera dans !'<>lyeucte

HÊRODE

La mort pour t'enlcver est déjà préparée MARI^MNE

Eue viendra pim tard qu'die »'t»t eiprrct Cette admirable fierté se maintien durant toute la scène. Elle apparaît mieux encore au quatrième acte, modèle dont Corneille a largement usé. Mariamne, dans sa prison, s'exalte à la pensée de la mort. Elle le fait sous forme de stances lyriques, alors à ta mode. Qu'on change quelques mots et e seront les stances de Polyeucte Auteur de l'univers, souvcrainc punsaoce, Qui, depuis ma naùunce,

M'as toujoun envoyé des matières de pleur, Mon âme n'a recours qu'i tes bontés divin Au milieu da épines,

Seigneur, fais-moi bientôt marcher dessus des fleui Vienne enftn le moment d'aller au supplice la ressemblance avec Polyeucte est encore plus nette. Comme lui, Mariamne proclame sa foi; puis, après un adieu à ses fils, dont nous entendrons l'écho dans les dernières recommandations d'Andromaque à Cephise, elle adresse à sa mère ces sublimes paroles

Madame, on me contraint de changer de demeure Mais j'en vais habiter une beaucoup meilleur^ Où les vents ni l'envie, avec leurs rigueurs, N'excitent point d'orage en l'air ni dans les eccur Où sans aveuglement on connaît l'innocence, .Où la main des tyrans n'étend point u ptiiw l'âine, pour le prix de ra fidélité,

Goûte en repos la gloire et l'immortalité. Mariamne morte, Hérode se dé,. père et devient fou. Ce cinquième actr est bien curieux. D'abord le roi souhai: 1 de mourir. Il appelle sur lui la vengeance des Juifs. Comme ils ne s'y prêtent pas, il les maudit. Les imprt- cations étaient alors à la mode. Celle-ci rappellent la Sophonisbe de Mairet et annoncent les fureurs de Camille. C'est la même syntaxe, parfois les mêmes formules, pour aboutir à ce vers prodigieux dont on ne saurait dire ̃̃'il est de Corneille ou de Lamartine 0 mort, en mes ennuis, j'implore ta pitié Survient la folie. Par deux fois, K rode oublie qu'il a tué Mariamne. Il I réclame il veut la revoir il accuic Phérore et Salomé, ses conseillers. d'être la seule cause de sa perte Allez, couple infernal sortez, race maudite. Ainsi, plus tard, la Phèdre de Racine non moins injuste, chassera Œnonp rendue responsable de la perte d'Hippolyte. Mais Hérode veut élever un temple à Mariamne. Par un analogue sentiment de réparation, Oreste, au cinquième acte à' Andromaque, s'offre, amère victime aux mânes d'Hermione. Bien plus Hé rode, dans sa folie, croit revoir Mariamne, comme Hermione se dresseru devant Oreste éperdu. La seule différence résulte de la diversité des sujets. La victime triomphe l'assassin est vaincu. Félix, plus tard, honorera la mémoire de Polyeucte. Hérode, plus sincère, tend son âme en offranû* vert Mariamne morte

Voia, comme, pour te suivre, elle prend sa volée. Telle est cette curieuse tragédie, chefd'œuvre par endroits, et qui nous ouvre des vues sur la dramaturgie contemporaine du Cid. Par sa construction, par sa sobriété, par l'analyse de certains caractères, elle est déjà classique. Elle est souvent cornélienne elle répond au goût d'un public romanesque, épris de grandes passions, de grands courages, de grands sacrifices à Dieu, à l'idéal. Elle contient aussi en germe des éléments raciniens et montre mieux que d'autres pièces plus connues comment Racine est issu de la première génération du siècle. On y voit enfin que l'art de cette époque dépasse singulièrement les formules trop étroites dans lequelles on prétend l'enfermer. II y a du romantisme chez Tristan. Et quelle richesse d'imagination dans ce poète qui en évoque tant d'autres N'est-ce donc rien que ces deux personnages d'Hérode et de Mariamne dont l'un annonce Andromaque et surtout Polyeuctc, dont l'autre a des parties de Félix, de Pyrrhus et d'Oreste, tout en faisant songer à Othello 7

Charles Terru».


Claude Dervenn le Morbihan

Comme d'un homme, c'est l'âme d'un pays qu'il faut regarder, en même temps que le visage et dans le visage môme. Ainsi fait Mlle Claude Dervenn, en regardant le Morbihan, ton Morbihan (1).

Chercher l'âme dans le visage d'un pays n'empêche pas de bien

La port* Saint-Michel, à Vanne».

voir les traits de ce visage au contraire tous ces traits en sont ensoleillés, les couleurs s'en avivent, les lignes s'en précisent, le pays en prend, en quelque manière, une forme humaine, une vie humaine. La lande, le ciel, la forme d'un menhir ait bord d'un bois de pins, et la mer au bout de la lande,- dit Mlle Claude Dervenn. C'est cela pour moi le Morbihan, cette image qui surgit, pas une autre, toujours la même, quand, au loin, je la sens tout à coup présente à ma mémoire.

Cela,' '«w» 'grands hopfsws» -que Je» re*

connaîtrais entre mille, ces ciels toujours mouvants où, par-dessus la lande, pardessus les arbres, par-dessus les pierres, les nuages venus de la mer grandissent, pussent et s'en vont comme des navires gonflés de rêve.

La terre et la mer Elles s'associent dans le Morbihan mais c'est la mer que Mlle Claude Dervenn contemple tout d'abord. Morbihan mer petite. C'est de ce golfe, de ce lac marin semé d'Iles, que les géographes de la Constituante ont donné le nom à ce département, à l'ancien diocèse de Vannes, A ce pays du sud de la Bretagne entre- Redon et Quimperlé.

Dans cette petite mer, MBe Claude Dervenn aperçoit un continent préhistorique, jalonné par des îles <>t vivant encore dans les traditions, dans ces sons de cloches qui montent parfois des églises englouties. Elle dessine les cotes, les quadrillages des petits murs de pierres», sèc-he3, les maisons blanohg^ serràéas les unes contre les autres^ les. col&|#s et les sourires des flots, la vie des petite ports, avec leur çru|M, la douane, les débits, les coiffes, les grandes silhouettes vêtues de toile bleue ou rouge, et, la nuit, les étoiles des

phares.

Et la voici qui nous emmène en barque sur le golfe « Une pat.rie! d'eau, de rochers et d'arbres. mais d'eau premièrement ». un archipel en vase clos. Elle en dépeint les sites,' ol!e en dit les mœurs, elle en dévoile les secrets. Elle y voit le cœur et le symbole du pays vénète.

Une cinquantaine d'îles. Deux seulement. l'ile-aux-Moines et l'Isle-d'Ar/, sont bourgs et paroisses elles ont,

(1) Claude Dervenn te Morbihan. (Collection Gens et pays de cher nous. ») Prix 12 francs.

FEUILLETON DES 10-11 JANVIER 1937 9 Le conscrit de l'an VII

Peu importe crièrent d'une seule voix les cavaliers. Nous t'obéirons parfaitement, nous te voulons pour nous commander.

Et leurs acclamations retentirent, pressantes.

Devant cette unanimité, Jacques cessa «if> se défendre. Il le comprenait l'honneur du régiment risquait d'être compromis s'il n'acceptait pas. Sans chef possédant leur confiance, les cavaliers débanderaient sans accomplir leur mission. Ainsi, simple hussard de moins de 19 ans, il dut consentir à prendre la direction de cinquante hommes aguerris et accepter une responsabilité qu'il n'avait pas cherchée, mais était capable de porter. On sentait déjà en lui quelque chose d'un chef.

Prenant la tête du peloton, Jacques ordonne le départ. Une flamme illuminait s^s yeux.

Si Elisabeth me voyait pensait-il dans sa juvénile fierté.

Maintenant, ils marchaient dans la directien où ils savaient trouver l'ennemi, si Catharina les avait bien renseignés. Ayant achevé de contourner le mont Giacommo une demi-heure après avoir quitté la ferme,

depuis des siècles, leur aristocratie maritime, leurs dynasties de capitaines et de longs courriers. D'autre? îles, plus petites, ne sont que le| royaume d'un pêcheur-paysan d'au-! très, des îlots déserts, des pâturages, j Dans un de ces îlots, Grav'inn, on a| découvert une chambre souterraine

dont les parois sont couvertes de signes inexpliqués.

Plus loin, plus avant dans la mer, sont des Des que, du continent dont elles sont les avancées, ofl voit changer de teinte, tout le long du jour Belle-Isle. Houat et Haedic le Canard et le Caneton. Groix. L'aimable barque de Mlle Claude Dervenn nous y conduit de l'une à !'autre.

A Belle-Isle, nous voyons deux visage? ,oçinj,r£$.té3(..la..ç0t8. sajuvage. et la côte heureuse, des moissons et des

prés, des paysans attachés au sol, une race, des costumes, des caractères tout différents de ceux des Vannetais d'en face à Houat et à Haëdic, d'intrépides marins à Groix. la forêt de mâts des thoniers de PortTudy.

A Quiberon, enfin car Mlle Claude Dervenn ne voit là qu'une île v

ils cheminaient au milieu d'un terrain plus fertile. Des vignes bien plantées dressaient, l'été, des guirlandes de feuillages et de grappes attachées de l'un à l'autre piquet. Les éclaireurs virent sortir de derrière un pli de terrain deux singuliers cavaliers montés sur la même bote un grand âne gris, presque un petit mulet. Un paysan dans le costume pittoresque du pays en croupe, une jeune femme qui ne semblait nullement incommodée par les secousses dues au trot dur de la bête. Apercevant les Français, ils essayèrent de faire demi-tour en frappant sur leur Aliboron, mais, entêté comme ses pareils, celui-ci refusa d'obéir. D'ailleurs, les cavaliers n'eurent pas de peine à rejoindre les fugitifs et à les amener devant Jacques. Allons, dis-nous la vérité dit le jeune chef. Dans quelle direction sont les Autrichiens les plus près de nous ? t

Je ne sais pas, répondit le garçon d'un afr niais.

Tu mens, affirma Jacques d'un ton colère. Tu as traverser leurs cantonnements dans la direction d'où tu viens. L'homme se taisait toujours.

Pour faire parler en temps de guerre tes habitants d'un pays, souffla Picard, il faut leur faire peur.

Allons cria Jacques en enflant sa voix, enlevez-le de sa monture et que quatre d'entre vous descendent de leurs chevaux pour le fusiller.

Il avait parlé en italien. En entendant ces mots, se jetant à son tour au bas de l'âne et se prosternant dans la poussière, la jeune fille se mit à crier, tandis que ses i yeux <ie feu suppliaient le jeune homme

Une vue de Belle-Isle-en-Mer.

l'isthme qui la rattache à la terre n'est qu'une amarre de sable, à Quiberon, nous voyons Sombreuil qui baise son sabre avant de se rendre à ia parole de Hoche.

Tout cela, d'lie en île. dans, les reflets des eaux, les caresses du soleil ou les voiles de la brume, les enchantements des légendes.

Vers ces tles, dont elle est la sœur, la terre vénète tend les bras ta terre! fortunée de Rbuys, la terre chrétienne de Saint-Gildas. Et aussi « le pays des pierres levées », la terre- des morts, les alignements de Car»ac, les mégalithes de Locmariaquer à Erdeven, la table de* marchands, La pierre de la fée, tous ces Is menhirs et ces dolmens que l'on rencontre à chaque pas, le long des chemins de terre.

Vannes en breton Gwenned, la blanohe tend une main à la mer, une main à la terre des, paysans. Une vieille cité silencieuse. Mlle Claudel Dervenn en fait l'histoire et y che-i mine à travers les rues et à travers) ses souvenirs d'enfance, devant les maisons à pans de bois, de la cathé-i drale et du tombeau de saint Vincent Ferrier à la Porte-Prison, au collège) Saint-François Xavier et au port. Elle y admire une dignité, un beau souci des traditions maintenues, malgré la vie médiocre, par une société qui ne consent pas a déchoir ». Très différent est Lorient, jadis la ville de la Compagnie des Indes, puis de la Compagnie du Mississipi, aujourd'hui ville maritime, ville militaire, avec son arsenal. ville colo-Iniale, et avec son grand port de pêche, Kéroman, marché de poissons.

De la côte, maintenant, nous pénétrons dans les terres. Mlle Claude Dervenn nous fait goûter le pouvoir •l'enchantement des petites rivières bretonnes, leur douceur farouche petites pastoures tantôt frontières, tantôt chemins, les unes sont suivies par la chaussée de halage, les autres abandonnées, puis retrouvées par la route.

Nous traversons le pays de Vannes, « le pays du blé blanc où les vaches cheminent sur le bas coté vert de la grand'route, poussées par une vieille femme, où, au bord des chemins de terre, surgissent une ferme dont la

porte ronde garde encore un blason

rongé, une chapelle marbrée de lichen, un bois de châtaigniers, une jolie fontaine, un manoir aux vitres vertes, au bout d'une avenue d'ormes. Voici le château de Langoët, h Elven voici le champ de bataille d'Auray, où s'affrontèrent, dans la guerre des deux Jeannes, Du Guesclin et Clisson. Et après le Champ des Martyrs et la Chartreuse, voici. dansIn douceur du soir, Auray des sons de cloche planant sur les pignons do la rue au Lait où se hâtent vers l'église des femmes en cornettes blanches, et des quais endormis mais, sur ('autre rive, la marée batance des barques des débits arrivent les chansons des marins à la corne d'un petit bois luit le reflet ̃l'une voile rousse.

C'est, à présent jusqu'à Pontivy

que nous allons, puis à Hennebont. puis, dans « le pays pourlet », tout au fond des terres, à Guéméné-surScorff, ensuite à Josselin, où les Rohan habitèrent le plus beau château de Bretagne, et enftn à Ploërmel, une ville aimable et grave, qui possède une admirable église. Ne connaissons-nous pas déjà bien

Grâce, Signor, grâce 1 II va parler. Allons, Beppo, dis le peu que tu sais. L'expression du paysan se transforma son regard luisait maintenant d'intelligence et de malice. ·

Voici, Messieurs les Français le curé de notre village m'avait fait promettre de me taire si je rencontrais soit vous, soit les Kaiserlich, pour ne pas amener de bataille et risquer de faire couler encore du sang.

C'est le tien qui sera versé si tu n'arrives pas plus vite au fait, affirma Jacques nerveusement.

Patience, Signor Je ne suis pas un espion et vous n'avez pas le 4?oik de me tuer. Nous allons porter une lettre que voicii, et que vous pouvez lire, de M. le curé à l'un de ses confrères pour lui demander l'acte de baptême de ma fiancée Rita, afin de nous marier promptement. Quant aux Autrichiens, ils sont plus nombreux que les feuilles des arbres, là-bas, derrière les collines qui vous coupent la vue. mais dans le village plus en avant, dont vous apercevez les toits. H y a bien i.50 dragons qui nous ont laissés partir, Ni. le curé ayant obtenu d'eux un laisser-passer. Cependant, ils sont très méchants et sabrent tout ce qui les approche. Ils ne feront qu'une bouchée de vous tous.

Il devenait prolixe, espérant adoucir ceux entre les mains desquels il était tombé.

Comment se protègent ces dragons ? interrompit Jacques.

Ils ont, en avant des maisons, une gsrde avec une douzaine d'hommaé à pied qui campent dans un grand jardin, le mousquet tout prêt à faire feu,

cette Bretagne du Sud, ce pays des Vénètes ? En môme temps qu'elle en montre la mer, les Iles, les côtes, les pierres levées, les champs, les fermes et les châteaux, les villages et lesj villes, Mie Claude Dervenn en montre les gens, gens de met ou terriens! '1 Ici, des capitaines, nés dans les îles des yeux bletis, Ln nez droit des cheveux noirs aux courtes bou-j clés, une barbe frisée, une silhouette! aux épaules puissantes, qui gar-f dent au loijfcfTaniour du foyer, qui r aMnent kHr femme et qui aimèn* leur bateau r les thoniers quf disent çt ^irt ne menijeftt pas en eisanfc; « La mer, no^ on l'a dans h sang » les femme* de atetots qui, aux matins venteux, viennent sur le mole reconnaître les bateaux qui rentrent et fixent sur le large un regard brusquement inquiet et, le soir, s'arrêtent à l'église devant « la bonne mère sainte Anne ».

Là, un peu partout, des artisans meuniers des moulins à vent, qui disparaissent meuniers des moulins à mer, qui survivent cordiers de Belle-Isple et de Baud sabotiers des futaies de Camors vieux menuisiers des meubles bretons, des vrais dont la beauté est faite de conscience et de simplicité.

Dans les fermes, cas paysans qui ont remodelé l'Armorique et que la terre a faits à son tour des hommes graves, repliés sur eux-mêmes, durs à la besogne, enracinés au sol, des hommes qui ont besoin d'une foi, qui sombrent si on la leur sape, des 1 terriens parmi lesquels on trouve encore une aristocratie paysanne, par exemple ces vieux fermiers pontivyens, riches et travailleurs, attachés â leurs traditions familiales et dont les femmes, elles aussi, sont des « dames », par les manières, le tact, l'éducation cette élite sort des collèges religieux, et des couvents, ou des écoles tenues dans les bourgs par « les bonnes Sœurs de l'enseignement libre.

La voilà, dans les visages et les âmes des gens comme dans le visage de sa mer et de sa terre, l'âme du Morbihan, l'âme du pays vénète. A chacun de ses pas, Mlle Claude Dervenn en note un trait, en accord avec le paysage, et le portrait s'achève, se colore et devient détînitif Il une âme pensive, religieuse, mystique en ses secrètes profondeurs, une âme pour qui le miracle reste possible et qui peut, d'autre part, vivre dangereusement d'une chimère », une âme qui a besoin d'un dogme et qui est orgueilleuse, ombrageuse, Hère en sa pauvreté et prompte à la révolte.

Mlle Claude Dervenn aperçoit cette â,me dans le miroir du passé, dans cette « terre des morts », des pierres levées qui déjà croyaient à la vie éternelle elle l'aperçoit, dans le présent, surtout dans la foi de ce pays et de cette race, dans les traditions comme celles de Saint-Gildas, dans lfes églises, dans les chapelles, les calvaires, jaillis de l'immense allégresse qui suivit, au xv et au xyi* siècle, tes prédications de saint Vincent Fermer et du P. Maunoir,

dans les pèlerinages dont le premier est celui de Sainte-Anne-d'Auray, et encore dans ce clergé tout proche du peuple, ces prêtres marins des côtes ou des îles, parmi lesquels elle choisit et peint des figures comme celle d'un ancien recteur de Larmor, celle du recteur d'Houat-, érudit et gardien de phare auxiliaire, celle du

Les chefs sont-ils avec eux ? Non, ils se reposent à l'auberge du village, fatigués d'avoir brûlé un gros bcurg ce matin, parce que les habitants leur résistaient. Je les ai aperçus, par la fenêtre ouverte, tout à l'heure, en passant, occupés à prendre leur repas.

Et les autres cavaliers ?

Vous les trouverez en train de faire boire leurs chevaux à l'abreuvoir du bétail, un petit étang très éloigné des maisons. C'est l'auberge que nous devons viser, dit en français Jacques à Picard qui acquiesça.

N'allez -vous, pas nous laisser partir, maintenant, mes bons seigneurs ? supplia lç paysan que sa fiancée tirait par la manche.

Certes non l répondit Jacques de son air le plus sévère. Tu vas monter en croupe derrière l'un de mes cavaliers et nous conduire à l'auberge, par une voie détournée, sans que les sentinelles du jardin nous voient.

Santa Madonna vous voulez donc notre mort à tous ? 9

Non! Tu es assez retors pour nous guider comme il faut après, nous te relâcherons et te permettrons de rejoindre ta fiancée à laquelle tu vas laisser ton âne. Mais le garjon hochait la tête et semblait faire la sourde oreille. Sur l'ordre de Jacques, l'un des hussards le prit au collet, un autre approcha un pistolet de sa tempe. Arrêtez, mes bons seigneurs s'écria Beppo, cette fois vert de peur. Nous pourrons peut-être tout de même essayer, par un sentier de traverse qui arrive derrière l'auberge. Mais nous risquons beaucoup. Je savais bien que tu y viendrais, dit

Les rites funèbres chez les premiers chrétiens

II est incontestable que les premier» chrétiens empruntèrent aux paiens de nombreux rites funèbres, mais cn leur attribuant une toute autre signification. D'innombrables 1 épitaphes confirment que les tombeaux ro- mains comportaient souvent un édicule extérieur couvert ou non, où se réunissaient les parents et les amis des défunts au jour anniversaire de la mort ou de la déposition de ceux-ci. Dans cet édicule, on célébrait j l'alogia, ou festin funèbre. Certaines ins- j criptions mentionnent l'existence de per{:oia, de rielia et dé puits voisins. L'une d'elles, dédiée par Statulenia lulia à Aelia Secundina, rappelle qu'une table de pierre fut placée au-dessus du tombeau pour supporter les vases et la nourriture des festins funèbres. Au-dessus de la crypte, où reposait un certain Caitu Eduleu» Januarius, on découvrit les ruines importantes d'une salle à mander, où Ise trouvaient encore une cinquantaine de sièges de pierre. Souvent, audessus des cimetières romains, s'élevaient des édifices carrés flanquél de trois absi- dioles. De Rosai a dégagé les ruines de deux de ces monuments, au-dessus des ga- leries de la Catacombe de Sainte-Calliste. Dans le vestibule de la Catacombe de Domitille, orné de peintures pompéiennes représentant des pampres de vigne, on voit encore des sièges le long des murs, destinés aux convives. A Tipaia. dans les ruines de j l'oratoire funéraire de l'évêque Alexandre, j on a trouvé des tables circulaires destinées aux agapes. La table ne saurait être toujours distincte de l'autel. Saint Auguatin dit! qu'au tombeau de saint Cyprien, à Carthage, existait une table sur laquelle était célébré le Saint Sacrifice. En Orient, ces tables étaient gardées par des clercs on a trouvé, à Jérusalem, une inscription grecque mentionnant un u gardien des tables n. Signalons que l'agape funéraire était toute différente de l'apage liturgique I qui précédait la cène eucharistique et qui I`i disparut moins de cent ans après la mort du Christ. On a identifié dans les Catacombes, notamment au cimetièrt dès SaintePierre et Marcellin. des peintufçs teprésentant des festins funèbres donnés lors de la déposition du défunt ou le jour anniversaire de sa mort (dies natalis, c'est-à-dire le jour anniversaire de sa naissance à une vie meilleure). Ces festins offraient l'occasion de faire 'aumône aux pauvres.

Sur le tombeau des païens aisés, brillait fréquemment une lampe. Une inscription citée par Aringhi déclare Severus, Eutychia et Irène, mes esclaves. ont été libéréi 1 la condition que tous les mois ila entretiennent une lampe sur ma tombe et célèbrent l'anniversaire de ma mort. Les chrétiens usèrent abondamment de lampes et de parfums. Les lampes. après Conatantin, furent presque toutes ornées, en leur centre, du monogramme du Christ. L'épitaphe dePectorius, trouvée à Autun, appelle le Christ la lumière des morts, et sur une inscription du cimetière de Saint-Calliste, on voit une colombe approcher du monogramme du Christ, un flambeau allumé. Il est possible. aussi, que ces petites lampes à huile aient été conservées par les chrétiens comme nos cierges bénits.

Let chrétiens adoptèrent également l'usage, loué par saint Jérôme, d'orner de fleurs et de feuillage les tombeaux. Ils considéraient, en effet, que les martyrs étaient des triomphateurs. On lit, dans les Actes de saint Cyprien n Pourquoi ces lampes ardentes ? Ne conduisons-nous pas les défunts comme des athlètes à leur dernière demeure? Pourquoi ces hymnes ? Ne glorifions-nous pas Dieu d'avoir couronné celui que nous avons perdu ? »

On voit ainsi que les premiers chrétiens, e.i adoptant certains rites paiens, n'imitaient aucunemnt le culte idolâtrique, mais leur donnait une haute signification.

Marc-André Fabre.

recteur d'Haëdic, percepteur, juge de paix, gendarme, et maire. quand le maire est à la pêche.

Avec tout son art d'écrivain, un art charmant fleuri délicatement n'images, quelle vie ne met-elle pas dans toute cette peinture d'une âme et d'une terre, dans lesquelles ce qu'elle aime, tout particulièrement, c'est qu'elles sont un fier renoncement à la mollesse et à la vulgarité! Pourquoi aperçoit-elle tant de pensée, tant de sentiment, invisibles peut-être pour d'autres, dans le sourire d'une fillette au seuil d'une chaumière, le regard d'une de ces vieilles v qui savent des choses l'accent d'un Breton qui parle des vieux pères, les voix des processions de Sainto-Anne-d'Auray ?

C'est qu'elle est elle-même de cette race et de cette terre. C'est que ses yeux se sont ouverts sur ce coin-là du monde. 11 y a des choses secrètes que seuls peuvent voir les yeux, la sfnsibilité pure et profonde, la divination de l'enfance. Heureux qui sait garder cette irremplaçable révélation 1

De ce livre, c'est la toute petite fille, c'est la Claude Dervenn de 7 ans il faut en féliciter celle d'aujourd'hui qui, d'avance, a écrit dans son cœur les plus belles page3. Charles BAUSSAN.

LES LIVRES

Appel au bon sen», par M.-S. GILLET, Maître général des Frères Prêcheurs, 1 vol., 15 francs.

» Ce petit livre, dfl l'auteur dans la préface, a été écrit pour les amis et peut-être plus encore pour les ennemis de l'Eglise qui la connaissent mal et lui en veulent d'êlro ou de paraître ce qu'elle n'est pas en réalité.. Le R. P. Gillet leur fait constater dans une première partie l'esprit de sagesse qui h inspire, ceux qui représentaient l'Eglise, et il cite Lacordaire et les literies politiques, Ozanam et les questions sociales, Pie X, etc. Puis, après avoir étudié les folios collectives d'aujourd'hui l'individualisme, la crise de la vérité et du bon sens. le communisme, il indique les remèdes lo retour au ihomisaie pour les trois premières, et au communisme il oppose la charte sociale de l'Eglise. Tout cela est dit dans ce style éloquent, précis et lumineux qui est habituel au Rme P. Gillet. Danl leg flammes et dtni le sang. Les crimes contre les églises et tes prêtres en Espagne, par Francisque GAY. 1 volume. 160 pages 6 /rancs, Les crimes du Front populaire en £̃pagne, par Charles Ledré.

Deux études sur les événements d'Espagne. Dans la première, Dans les flammes et dans le sang, M. Francisque Gay, dresae le bilan des crimes commis contre le-s églises et contre les prêtres. L'auteur qui a repris les informations, les reportages de la presse, les témoignages des réfugiés na publié que les faits incontestables et incontestés.

Duus la deuxième étude, une brochure très bien illustrée, les Crimes du Front populaire en Espagne, M. Charles Ledré étahlit avec beaucoup d'impartialité le dossier des rouges d'Espagne. Il apporte sur les atrocités et les ravages qu'ils ont commis des faits nombreux et précis. Il rend un juste hommage à ceux qui luttent pour leur foi et leur pays contre le marxisme, car, dit-il, il n'y a plus de République espagnole, c'est Moscou qui a tout préparc et qui dirige tout. Ces deux brochures doivent être propagées.

L'Espagne sanglante, album de luxe, 200 héliogravures en dettr couleurs, 5 francs

Cet alDum est composé de deux parties une partie de texte et une partie de photographies.

Le texte met en lumière l'Espagne de 1931 à 1936, celle qui a vu se former te « Prente popular ».

Des documents photographiques très rares, illustrent ce texte impartial. plein de mouvement, de couleur et de vie. Il faut lire et répandre l'Espagne sanglante, œuvre de bonne foi. et de vérité, aliment salutaire pour un peuple libre. La vie de Louil Delaporte, explorateur (1842-1925). Lai ruines d'Angkor, par HENÉ de Beauvais.

Nous ne pouvons que féliciter M. René de Beauvais de sa vie du célèbre explorateur Louis Delaporte. Il a écrit cette vie d'un grand ami des jeune*, pour les Jeunes, tirant des lettres de l'explorateur, de ses notes, des relations de ses voyages, la majeure partie de ce livre. De très nomf-reuses illustrations et cartes accompagnent le texte.

Ma classe. Lettres à un prêtre professeur, par M. le chanoine P. NifrI'ehganq. Un volume in-12, ii5 pages:

7 fr. 50.

C'est un livre pleln de coaseils et d'utiles réflexions que le chanoine N\é-

Les Amis de Mabillon

En l'hôtel du prince et de la princesse de Robech s'est tenue la première assemblée générale de l'Association des « Amis de Mabillon », Société pour l'encouragement des études d'histoire monastique en France, sous la présidence de S. Em. le cardinal Baudrillart et de M. le duc de Lévis-jMirepoix, président de l'association.

Etaient- présents

Le prince de Robeeh, président du Comité d'administration des Amis de Mabillon la princesse de Robeoh le Rme P. Abbé de Saiot-Martin de Ligugé le Rme P. Abbé de SainteMarie de Paris duc de Montmorency; comtesse Cari Costa de Beauregard baronne d'Ussel comte et comtesse de Lapérouse Mme Pierre Chêne comte et comtesse Emmanuel de Lévis-Mirepoix Mlle de Faramond-Lafajole Mlle d'Alverny dom Charvin, secrétaire général des Amis de Mabillon le marquis de Valous, secrétaire du Comité M. Henri Debar M. Marcel Ouachée, trésorier du Comité, etc. Après le charmant discours de M.~Iê duo de Lévis-Mirepoix, retraçant le rôle des Bénédictins dans l'histoire de France et les très intéressants rapports du trésorier de l'Association et du directeur de la Revue Mabillon, S. Em. le cardinal Baudrillart adressa ses vœux à la nouvelle Association et montra la grande utilité que représentent tes études d'histoire bénédictine dont Mabillon fut un des fondateurs et des maîtres.

A ta suite de cette réunion intime. Mme la princesse de Robech offrit un tbé aux membres présents des Amis de Mabillon ».

Jacques interrompant les doléances du l pauvre diable qu'un hussard aida à se le jucher en croupe derrière lui. La jolie brune suivait, montée sur son ane, encadrée de deux cavaliers. C'était la meilleure manière d'empêcher Beppo de traltir. Sur ses indications, un sentier les amena auprès du village tout entouré de jardins. La hauteur des haies de cactus et d'aloès qui bordait chaque enclos devait les masquer à la vue de l'ennemi il fallait agir par la ruse. Jacques laissa le gros de sa troupe avec Rita comme otage, dan3 un petit bois de pins, à l'entrée du bourg, et a>i prit avec lui que Picard et une douzaine d'hommes à pied pour n'être pas signalés par le bruit des sabots des chevaux. Si la tentative hardie méditée par lui échouait, du moins la grande partie des cavaliers restant s'échapperait.

Le paysan, tremblant. guida la petite troupe de nouveau à travers champs pour contourner l'agglomération.

Voyez-vous ce grand toit de tuiles qui dépasse les autres ? dit-il. C'est celui do l'auberge.

L'hôtellerie en question, un important bâtiment, s'élevait à l'une des extrémités du village. Les murs soigneusement blanchis se distinguaient des autres maisons jaunâtres, pittoresquement étagées sur un fond de collines assez verte, contreforts de la grande chaîne et couronnés par des rochers couleur terre de Sienne.

Sous la conduite de Beppo. placé entre un soldat et Jacques, les hussards marchaient dans un silence profond. Heureusement. dans la direction opposée, les J eaux de l'étang-abreuvoir scintillaient sous les rayons du soleil assez loin pour que les

dergancr vient de publier sous le Utre Ma ckisse.

Les professeurs de l'enseignement secondaiiv s-eront heureux de trouver dans ivs pages !•̃* sages constila qui leur permettront de mener à bien leur tâche. Le chanoine Niédergang, qui a été longtemps professeur, qui connaît et aimé les jeunes, était qualiué pour donner à ceux qui ont la charge de former, d'instruire, de sanctifier ta jeunesse, eo> pages de lumière et de réconfort. Pour connaître le communisme, par le R. P. Délave, de l'Action populaire. I vol. de 256 pages, 7 /r. 50.

Beaucoup de catholiques attendaient ce livre qui, dans la première partie, s'attache à l'étude du communisme classlque, celui de Lénine et de Staline; L'auteur met en relief la logique puissante, mais effroyable, qui donne une apparence de construction scientifique à un système éditté sur des bases ruineuses. Cet exposé objectif rend abordables a tout lecteur les théories les plus délicates.

La seconde partie, intitulée • Communisme 1936 étudie la nouvelle tactique du communisme, « l'antifascisrae ». La lecture du chapitre Le fascisme vu par le communisme » sutfit à eue seule A donner la clé de bien des événements qui se sont déroulés en France depuis un an.

Ce livre doit être lu par ceux qui veulent savoir ce qu'est le communisme et de quel danger il nous menace. Centre d'études polonaise* (année i$Sà). Séances et travaux.

Le centre d'études polonaises de Paris, qui a été orée pour permettre d'approfondir à Paris l'élude des questions polonaises, a publié dans son premier annuaire le compte rendu de ses séances et de ses travaux. Cette brochure sera très utile à tous ceux qui s'intéressent, non seulement au passé de la Pologne, mais aussi à la Pologne d'après guerre.

L'almanaoh catholique français pour 1937. 1 volume, 7 francs.

L'almanach catholique français parait pour la dix-huitième foie.

II paralt rajeuni moderne, abondamment illustré. Sous la couverture représentant l'un des plus beaux monuments de Parts, le lecteur trouvera, un reportage sur l'Espagne et un autre sur le visage artistique et religieux de Paris, un calendrier très attrayant, une enquête sur le syndicalisme, des contes, la liste des œuvras catholiques, et cette multitude de « recettes », de conseils qui, réalisés, procurent la joie de vivre ».

L'almanach catholique fait bonne figure et malgré la crise noue donne une leçon d'optimisme.

Le pays de Tesohen et les rapports entre 1* Pologne et la Tchécoslovaquie, par Victob.-L. Tapie, agrégé de t'Université, docteur ès lettres. (Centre d'études de politique étrangère, n' 3).

5 francs.

Etude très objective du malentendu du eonllit qui met aux prises la Pologne et la Tchécoslovaquie, au sujet du territoire de Toscheo qui est aux mains d« Prague, mais avec une forte minorité polonaise dans ses frontières En 1935, le conflit atteignit toute son acuité depuis lors, il sommeille. Se rév«illera-t-il ? Ou faut-il voir dans la présence de M. Hodza un Slovaque à la tête du Cabinet formé par M. Masaryck et maintenu par M. Benès, une promesse de solution prochaine ? t

Memento-Revues

Revue d'histoire det missions. ComiW de di- rection MM. Georges Goyuu, de l'Académie française René Pinon, de l'Académie âe* sciences colonialei B. P. Alexandre Brou, S. J.

Sommaire du dernier numéro

Georges Gojan, de l'Académie française, te père dea Arcadient Jeaii-LouU Le Loutre. F. Luydevant, 0. M. I., les Début» de la mis- sion du Basuloland. J. Remy, C. S. Sp., la Congrigalion du Saint-Etprti et U clergé indigène. A. Cabou, C. S. Sp., le Sémi- naire des coloniea (I). Aristide Cb«tel«t, C. M., la Mission lazariste en Perse (.tuile). Documents (I) Voyage aux Iles Camentmes (H) Liste chronologique et notes biographique! det missionnaires n évêques titulaire* {$u>tt). Bibliographie Victor Benito, Léon Bourdon, André Dupeyrat, Georges Uoyau, R. P. Timothée Jock, Ernest Martin, Maurice Percheron, etc. Revue du Revues et des Livres.

Rédaction et administration: « Les Amis de» missions 5, rue Monsieur, Paris, VII». Abonnement, un an 45 francs.

Bulletin des Ecoles chrétiennu, direction ri rédaction, vin Aurelia, 303, Roma.

Sommaire, janvier 10.37.

1. Souvenirs et «ouhaits. II. La vie d'un grand Supérieur général det Frères da Ecole* chrétiennea le Trts Honora Fr. Agathon. III. Ecoles d'Europe Quelques journée* de vocalious Nos frères d'Espagne L'école de) Frèrea de Verdun et son centenaire. IV. Notes historiques et pédagogiques Une décade d'éludés historiques j Nouvelle maison généralice IH« Congrès de renseignement secondaire L'enseignement du catéchisme. V. Nos amicales. VI. Faveurs obtenue». VII. Chronique et correspondance Rome, France, Belgique, Irlande, Philippines, Birmanie, Etats-Unis.

L'abonnement au Bulletin des Ecoles chrétiennes doit ae payer en argent français. Le prix ee< de 3i francs pour la Belgique et le Luxembourg, de 33 franc* pour les pays qui acceptent le tarif postal réduit, «t de M6 francs pour les autres pays.

dragons autrichiens ne puissent distinguer la petite troupe de Français. Eux faisuient tranquillement boire leurs chevaux qui penchaient le cou dans cette nappe liquide où se mirait le ciel bleu. Arrivant en arrière de l'auberge, Jacques lit cacher ses hommes à l'ombre 4ea murs appartenant aux communs, leur laissant le garde de Beppo, et s'avança seul en reeonnaissance avec Picard. La porte de la cour n'était pas fermée. Ils y pénétrèrent et se trouvèrent devant la façade opposée à celle donnant sur la rue. Au centre, se creusait un vieux puits entouré de sa haute margelle tapissée de lierre, derrière laquelle ils se dissimulèrent.

Quelqu'un viendra bien chercher de l'eau, dit Jacques à voix basse. Il ne se trompait pas. Une accorte servante s'approcha, quelques minutes après. un seau dans chaque main. Avant qu'elle n'ait le temps de se reconnaltre, les deux hommes se précipitèrent sur elle et lui nouèrent un foulard sur la bouche pour l'empêcher de crier puis, avec une grande douceur, elle devait l'avouer depuis, ils l'emportèrent, malgré ses mouvements désordonnés, jusqu'à l'endroit les douze hussards étaient postés.

Ne craignez rien, Signorina, lui dit Jacques dans un pur italien et avec son plus doux sourire, tout en lui enlevant son bâillon il ne faut pas trop nous en vouloir, car nous ne vous ferons aucun mal. Elle demeurait sidérée mais n'essayait plus de résister.

(A suivre.)

PAULE Gourljbz»


Chronique provinciale

Le recensement

Les résultats du dénombrement de la population française auquel il fut procédé le 8 mars dernier sont aujourd'hui connus. Tous ceux qui furent astreints à la petite corvée de répondre par écrit, sur des feuilles spéciales, à une série de questions plus ou moins indiscrètes concernant leur profession, leur âge, celui de leur femme, le nombre de leurs enfants, etc., et qui le firent, en maugréant parfois, n'ignoraient pas cependant l'utilité pratique de cette opération Ses résultats, pour une part, relevant de la chronique provinciale, voyons-en quelquesuns. Ils s'inscriront en chiffres, mais les chiffres ont leur éloquence, du moins quand ils sont tement établis.

Le nombre de nos communes s'élève aujourd'hui à 38 014, réparties en 3028 cantons et 281 arrondissements on avait compté, au précédent recensement de 1931, 279 arrondissements, 3024 cantons et 38004 communes. D'un recensement à l'autre, il a été créé un arrondissement, 4 cantons, 14 communes il a été supprimé un arrondissement et 4 communes 2 arrondissements ont été rétablis.

Le chiffre total de la population était au 8 mars de 41905968 habitants, soit 71045 de plus qu'en 1931. Pendant la période quinquennale 1931-1936, la population étrangère a dirr^ué de 437416 habitants et la ponula.Tjn française s'est accrue de 508461. Telle est la déclaration officielle. Mais, sur ce point, des réserves ont été apportées! déjà, sur lesquelles il semble opportun de revenir. En effet, l'accroissement signalé est dû, pour plus de moitié, aux 260000 naturalisations prononcées de-! puis cinq ans. En conséquence, et en vé- rité, la population d'origine française n'a pas augmenté de plus de 250000. Les dénombrements effectués tous les cinq ans depuis 1801 ont toujours fait' apparaître une augmentation de la po-t pulatidn, celui de 1921 faisant seul exception par suite de la guerre. Par l'augmentation plus haut signalée, le dernier recensement rejoint la régie. Toutefois, les chiffres enregistrés ne sont pas de nature à relever notre prestige dans le monde. N'oublions pas, que l'Italie gagne actuellement plus de! 400 000 habitants par an et l'Allemagne près de 500 000.

De 1926 à 1931, 44 départements avaient vu leur population diminuer. De 1931 à 1936, la population a augmenté dans 36 départements et diminué dans 54, départements agricoles et départements industriels mêlés. Le résultat était prévu, du fait qu'on prévoyait la répercussion exercée par la baisse de la natalité et par le refoulement de nombreux chômeurs étrangers vers leur pays d'origine sur le nombre des habitants de la France. En 1935, l'exédent des décès sur les naissances a été, chez nous, de 19 476.

Les départements où s'est produit la plus forte augmentation sont Bouchesdu-Rhône (+ 123 130), Seine-et-Oise (+ 46 768), Seine (+ 29112), Corse (+ 25 619), Bas-Rhin (+ 23588), Var (4-21 558), Alpes-Maritimes (+ 20 338), Haute-Garonne (+ 16 848). Ceux où l'on enregistre la plus forte diminution sont Pas-de-Calais. (– ,25 724), Rhône f– r ÏÏ 649), Meurthe-et-Moselle (- 16591), Loire (– 14596), Puy-deDôme (- 14 587).

Examinons, en passant, le cas du premier département ci-dessus mentionné Bouches-du-Rhône. Dans ce département, en 1935, l'excédent des décès sur les naissances fut de 1 999. Le taux de la natalité y est un des plus faibles de France 116 pour 10 000 habitants. On y compte que 78 pour 100 des familles n'y fournissent pas 3 enfants par famille, alors que pour l'ensemble de la France ce pourcentage atteint 71 pour 100. En revanche, la population étrangère, qui a augmenté depuis 1886 de 71 pour 100, représentait, en 1931, 22 pour 100 de la population totale du département. Depuis, la proportion excessive des étrangers n'a fait qu'y croître. D'où les résultats enregistrés par la statistique. En ce qui concerne la Corse, on se demande comment les chiffres sont établis. Ce département, en effet, accuse une augmentation de population de 25-000 habitants, alors que l'excédent des naissances sur les décès n'a été, en cinq ans, que de 2 316. Si le Conseil supérieur de la statistique a émis le vœu que de nouvelles méthodes de recensement, plus précises, soient utilisées à l'avenir, ce n'est sans doute pas sans raison.

Venons aux villes. La France compte 434 villes de plus de 10000 habitants, dont 17 de plus de 100 000, 39 de 50 000 à 100 000, 78 de 30 000 à 50000, 82 de 20 000 à 30 000, 69 de 15 000 à 20 000, 149 de 10 000 à 15 000.

Voici maintenant pour les citoyens qui trouvent un sujet de fierté relative à dépendre, administrativement ou géographiquement parlant, d'une capitale régionale classée parmi les premières quant au nombre des habitants. Les 17 villes les plus peuplées 3ont Paris (2829746), Marseille (914 232), Lyon (570622), Bordeaux (258 348), Nice (241916), Toulouse (213220), Lille (200 575), Nantes (195 185), Strasbourg (193119), Saint-Etienne (190236), Le Havre (164083), Toulon (150310), Rouen (t22832), Nancy (121301), Reims (116 687), Roubaix (107 105), ClermontFerrant (101 128).

Les villes qui ont subi la plus forte augmentation de 1931 à 1936 sont Marseille, Nice, Toulouse, Strasbourg, Toulon, Ajaccio, quelques-unes dans des proportions considérables. Ainsi, Marseille a gagné plus de t00000 habitants. D'un lustre à l'autre, l'augmentation de population qui se remarque dans nos grandes villes régionales s'opère, comme on s'en doute, au détriment des bourgs et des villages ruraux. Tous les émigrants des campagnes ne s'acheminent pas vers Paris, dont la population, du reste, a diminué de 61 274 unités. Il est vrai que, dans la plupart des communes de sa banlieue, la population s'est accrue, ce qui démontre la continuité de son attrait pour tes gens des provinces. Tels sont les principaux résultats de l'opération quinquennale. D'autres renseignements surgiront peu à peu qui achèveront d'en souligner l'importance. Cette importance éclate d'elle-même 1 le dénombrement périodique de la popu- lation est indispensable pour permettre l'élaboration et l'application de nombreuses dispositions législatives concernant les élections, les impôts, l'assistance, etc. Il fait connaître les changements survenus dans la composition par âges de la population. De ce point de vue, fournit une documentation précieuse à l'établissement des lois sociales. Ainsi, le nombre des vieillards, âgés de 60 ans et plus, est passé, en chiffre rond, de 4 millions en 1860 à

6 millions aujourd'hui. Le coût des lois d'assistance à la vieillesse, lois de nécescité, va donc s'élever d'année en année, et cela d'autant ptus que la proportion des vieillards sans enfants ne cesse d'augmenter, Pour calculer les crédits à prévoir, il importe de connaître le nombre des personnes âgées et leur si– j tuation de famille. Non moins indispen-; sable est de savoir le nombre des enfants suivant les âges, le nombre des mariages, enfin quantité d'autres données dont il demeure élémentaire qu'un gou-j vernement fasse la base de ses calculs avant de légiférer.

Dans quelles mesures nos maîtres actuels s'en inspireront-ils, se refusant à obéir à tel plan préconçu, marqué d'imprudence et d'idéologie funeste, l'avenir nous l'apprendra.

Revenons aux statistiques. En voici deux, courtes, mais d'une éloquence particulière, par quoi nous allons clore ces tableaux d'arithmétique.

Nous sommes en démocratie le peuple est souverain. Nous vivons sous un régime de suffrage universel, mais les femmes ne votent pas. Voici le résultat global des dernières élections législatives

Electeurs inscrits 11971923. Votants 10 100 596. Suffrages représentés 5 541754. Suffrages non représentés 6 430169.

L'Humanité, l'organe officiel du parti communiste en France, qui mène campagne pour un parti unique de la classe ouvrière, a donné les chiffres officiels suivants des adhérents aux partis communiste et socialiste

Communistes 284 694. Socialistes 201204.

Par une coïncidence fortuite, l'Humanité publiait, dans le même numéro, le recensement officiel de la population française, soit j 41905968 habitants. Cela, comme on dit, se passe de commentaires.

LA CHESNAIE.

Communisme, tourisme, hôtellerie

Berne, 8 janvier.

Par les données d'une statistique fédérale, on apprend que, pour les mois d'automne et pour les premières semaines de la saison d'hiver, les recettes de l'hôtellerie suisse sont en hausse sur celles de la période correspondante de l'année antérieure. Intéressant pour le public suisse, ce fait mérite l'attention du public français beaucoup plus que son simple énoncé ne l'indique. Pour s'en convainore, Il suffit d'accorder un instant de réflexion à des courbes diverses dont l'action devait conduire à un constat Inexorablement contraire à celui que la statistique officielle enregistre, laissant les intéressés au trafic* hôtelier suisse ajouter que si le résultat est qualifiable, satisfaisant, il est Inespéré, surprenant, anormal. Voici pourquoi.

D'abord, prolongation de la crise: une crise qui dure, s'aggrave automatiquement ,et abstraction faite de toute circonstance supplémentaire, par cela seul qu'elle dure sans Indice d'un terme final; le processus tant matériel que moral de cette aggravation déterminée par la durée est assez connu pour dispenser d'en énumérer les symptômes et les phases.

Secondement, annulation de l'accord conclu l'année antérieure entre Allemagne et Suisse pour les séjours d'Allemands en Suisse. La Suisse acceptait et payait les « chèques de voyage et séjour » des touristes allemands à raison de 800 francs suisses par mois et, en échange, elle achèterait du charbon allemand. Les résultats de l'arrangement ont été négatifs du fait que la demande suisse de charbon allemand fut à peu près nulle et aussi du fait que les touristes allemands ont été déloyaux. En effet, au lieu de dépenser en Suisse l'argent suisse perçu en Suisse contre leurs chèques pour leur séjour. Ils l'ont en partie réservé soit pour l'emporter en Allemagne, soit pour le dépenser ailleurs. Des contestations ont surgi, l'accord a été rompu, et l'aïflux des touristes allemands de l'année précédente ne s'est pas renouvelé en 1936. Troisièmement, l'aoeord de juillet 1930 conclu entre Vienne et Berlin, autrement dit la réconciliation austro-allemande, a eu pour conséquence le retrait du dispositif allemand qui n'autorisait le citoyen allemand a se rendre en Autriche que sur payement d'une taxe de 1000 marks, soit plus de i 200 francs-or. De lit, arrêt complet de tout mouvement dans cette direction.

Le retrait de cette mesure en juillet 1936 a immédiatement amené à l'Autriche sa clientèle de touristm, qui s'eet hâtée d'abandonner la Suisse.

Quatrièmement enfin, à tous les motifs qui imposent l'économie aux Français, motifs rendus plus impérieux par ta. durée de la crise, s'ajoute le fait que la Suisse est un pays cher et le fait que la Savoie, organisée comme elle 1 est maintenant, dispense les sportifs d'hiver français de chercher leur plaisir bienfaisant chez le voisin. Aucune de ces quatre causes n'est futile leur action simultanée devait normalement, forcément conduire à un résultat contraire à celui que la statistique fédérale enregistre en signalant une certaine hausse au lieu de la baisse estimé* certaine. Il y a donc Intervention d'un élément supplémentaire qui a plus que compensé les pertes totalisées des quatre facteurs nuisibles.

m

Cet élément n'est que trop facile à identifier le communisme apparaît dans cette affaire en fonction de recruteur, de pourvoyeur, d'effectif agent publicitaire de l'hôtellerie suisse, opérant bien entendu sans le vouloir, sans y penser, sans en être prié par la Suisse extrêmement méfiante h son égard; car évidemment ce n'est ni pour lui faire plaisir à elle, ni pour lui rendre service qu'il envoie à son hôtellerie les clients pourchassés ailleurs par ses agissements bénévolement tolérés.

Existe-t-il en France, par exemple à Paris et dans les centres recherchés, une statistique officielle des lits Inoccupés de l'hôtellerie î

Si elle existe. serait-elle en meeure de constater dans quel sens s'oriente k> mouvement ? Estr-oe en plus, est-ce en moins 1 Y a-t-il baisse accentuée ou « hausse satisfaisante • comme ici ? Et s'il y a hausse ici, n'est-ce pas en raison d'une baisse déterminée là-bas par les rumeurs qu! courent, par les menaces dont l'atmosphère est chargée T Retenons bien qu en Suisse, le communisme est en état d'impuissance indubitable. Vous avez vu avec quelle facililé Genève a liquidé son Nicole. Le communisme ne peut rien et le Conseil fédéral le sait. Pourquoi, ceci étant, le voit-on si appliqué à prévenir non seulement les initiatives de violence, mais

La course aux armements navals Malgré les assurances contenues dans l'article VIII du covenant de la S. D. N., le monde n'a pas réussi à mettre en pratique le principe de la 11- mitatiott dea armements. Pourtant, un sérieux effort fut fait en matière navale, par les traités de Washington et de Londres. Les Etats-Unis, l'Angleterre et le Japon, estimant en 1922 que le fardeau financier résultant de l'achèvement des programmes de construction de navires était trop lourd, et peut-être sans emploi immédiat, se mirent d'accord pour stabiliser leurs flottes de combat dans la proportion où elles se trouvaient alors. Elles contraignirent même en quelque sorte la France et l'Italie à les suivre dans cette voie des coefflcients, sans tenir compte d'ailleurs que notre pays, en particulier, n'avait pu du fait des hostilités récentes renouveler sa marine dont les constructions neuves avaient été arrêtées dès 1914.

Le même traité limita le tonnage et le calibre des canons, tant pour les cul- passés que pour les croiseurs et les porte-avions. Malgré l'injustice qui nous fut faite, Il faut reconnaître quo l'effet immédiat du traité de Washington pro- dulsit pour notre budget naval comme pour ceux de nos cosignataires un soulagement Indéniable. Un nouveau pas fut fait ensuite en 1930 dans le sens de la limitation par le traité naval de Londres mais celui-ci réglait plutôt une rivalité latente entre les deux grandes marines anglo saxonnes et ne put s'étendre ni en Europe ni en Asie. La France, l'Italie, le Japon s'y reflisèrent, et d'ailleurs. en Angleterre même, il connut de nombreux opposants. Déjà, les fruits de la victoire des alliés commençaient à glisser entre leurs mains des rivalités commerciales résultant du progrès de l'industrialisation usaient petit à petit la chaîne qu'avait forgée la guerre contre l'ennemi commun. Le premier, le Japon dénonça, en fin 1936, le traité de Washington la France, qui sentait grandir la menace de la marine militaire allemande en vole de reconstruction et la jalousie de la marine italienne rénovée, reprit, à son tou» sa liberté. Aussi lorsque l'Angle- terre tenta de regrouper autour d'elle les nations maritimes, avec cette même idée d'une limitation des forces navales, elle dut accepter pour le traité de 1936 d'abandonner totalement l'utopie des coefficients de Washington et de se ral- lier h des propositions plus réalistes, en grande partie Inspirées par la délégation j française.

Par ce traité, chaque puissance se trouve libre d'organiser pleinement sa sécurité maritime 11 se contente (faute de n'avoir pu nous suivre dans une ré-«j ductlon substantielle des tonnages des cuirassés et du calibre de leurs fanons dont nous donnions l'exemple par notre Dunkerque de 26 500 tonnes armés de canona de 330 mm.), il se contente, dis-je de perpétuer les limites définies à Washington, et surtout il privait l'échange d'informations quant aux pro- jets de contruction. Cette mesure devant éviter les programmes de panique et la suspicion Internationale. Signé par la France, l'Angleterre et les EtatsUnit. montrant ainsi la loyauté de leurs Intentions, il n'a pu 6tre accepté par le Japon et reste différé de l'Italie. Nous en étions là il y a six mois. Mais aujourd'hui, malgré les accorda bilatéraux par lesquels l'Angleterre a tenté et tente encore de compléter le traité de 1936, il n'est plus possible de ne pas tenir compte d'autres marines qui ne fout pas partie de ces nations signa- taires de Washington, et la ratification du traité de 1936 perdrait tout sons si ces clausea devaient être anihllées par le jeu de clauses échappatoires En fait, une course quasi universelle aux armements navals a déjà commencé, course pour laquelle, il faut le reconnaitre mais peut-être aussi le regretter, la Grande-Bretagne a été la dernière à se mettre en route. Voici un résumé des programmes en cours des principales puissances navales il y aura en 1937, dans le monde, le plus grand tonnage de combat en construction qu'on ait vu depuis 1921.

Empire britannique 4 cuirassés de 35 000 tonnes, 16 croiseurs, 3 porteavions, 35 destroyers, 15 sous-marins. Etats-Unis 2 cuirassés de 35 000 t., 11 croiseurs lourds, 3 porte-avions. 58 destroyers, 20 sous-marins. Japon 2 cuirassés de 35 000 tonnes, plusieurs croiseurs et porte-avions et un nombre élevé, mais Indéterminé de destroyers et de sous-marins.

France 2 cuirassés de 26 500 tonnes, 2 de 35 000 tonnes en construction et 5 autres prévus, 5 ou 6 croiseurs, plusieurs destroyers et sous-marins. Italie 2 cuirassés de 35000 tonnes, 2 croiseurs, plusieurs destroyers, 22 sous-marins.

Allemagne 2 cuirassés de 26 000 t. et 2 de 35 000 tonnes, 3 croiseurs, 2 porte-avions, 34 destroyers et un nombre non révélé de sous-marins. U. R. S. S. Plusieurs cuirassés et croiseurs sont prévus et de nombreux bâtiments légers et des sous-marins sont en construction.

Pierre l'Ermite à la scène VIENT DE PARAITRE Tout se paye. Drame en 5 actes et un épilogue Adaptation théâtrale du roman de PIERRE L'ERMITE,

par l'abbé E. PINEAU.

Onze personnages (9 rôles masculin1 et 2 rôles féminins)

Jolie plaquette 19 X 12 de 128 pages, avec 6 illustrations hors texte.

Prix 8 francs port, 0 fr. 45.

zn.oc.ï

Bonne Presse, J, rue Bijtrd Pii4-8«.C.c. 1668.

toute suggestion propre à en donner l'idée ? 9

Il a peur, disent malveillants et nigauds il a peur d'un danger qui n'existe pas Non il agit avec compréhension de la réalité, et la réalité, c'est qu'à côté du péril de violence très peu consistant en ce pays, il y a le péril de croyance à ce péril. Or, .celui-là signifie le désastre de vastea intérêts. La sauvegarde de ces intérêts n'exige donc pas seulement que l'ordre publio soit assuré, mais aussi qu'on le sache assuré et qu'on n'en doute ni dans le pays ni à l'extérieur.

Le néoessaire étant fait à cet égard sans faiblesse et en temps voulu. on coupe court à la diffusion des alarmes que le moindre désordre de la rue propage si vite à l'étranger. Ainsi advientil que les authentiques réfugiés et les peureux, les fuyards on réfugiés anticipés se dirigent vers les lits inoccupés », où l'occupant éventuel dormira sans être réveillé par le communisme qui, dûment maté ici, passe pour libre de ses mouvements là-bas. Achille Plista.

XXX

La saison d'hiver de tir à Tare

L'hiver ne diminue pas l'ardeur des fervents du tir à l'arc, si nom breux dans le nord de la France et en Belgique Comme les cyclistes et le' joueurs de tennis ont pistes et couru couverts, les archers bénéficient, eu> aussi, de « tin couverts », dans lesquels ils peuvent pratiquer, à l'abri du froid. leur sport favori. Et lorsque la place manque en longueur. on la trouve en hauteur. Témoin ce tireur bruxellois qui vise une cible accrochée au plafond qui gageons-le doit être haut et solide.

Pour le pavillon pontifical catholique à l'Exposition de 1937

Puisque l'Exposition de 1937 doit être une synthèse et un témoignage des acti- vités du monde modernéj l'Eglise catho- llque ne pouvait pas rté pas y figurer. Au sens noble du mot, n 'était-elle pas moderne avant la lettre?

Et si, comme on s'est plu à l'affirmer, l'enseigne « Arts et techniques » est toute pénétrée d'idéalisme si la manifestation du printemps prochain tend à montrer quels efforts ont été accomplis pour donner à l'homme toujours plus de beauté et de bien-être si l'on fait le j point d'une civilisation et que celle-ci apparaisse nourrie de spiritualité, on comprendra que le pavillon catholique pontifical avait une signification particulière parmi les leçons diverses que nous ré- servaient les autres exposants. Cela est un aspect de la question. Il y en a un autre que nous ne pouvons perdre de vue, puisqu'il est le principal, qu'il est la raison majeure de toutes les activités de l'Eglise, dans les plus petites comme dans les plus grandes entreprises le souci des âmes. Nous souhaitons, nous espérons, nous croyons que l'Exposition de 1937, grâce au pavillon catholique les catholiques du monde entier pourront dire notre pavillon, sera l'occasion de nombreuses venues à la foi, comme le fut l'Exposition coloniale avec le pavillon des Missions.

La source de vérité ne o+ule jamais en vain, et le visiteur entnfc par curiosité étanchera peut-être une soif inavouée. Mais il existe'un troisième aspect de la question sur lequel nous attirons l'attention de nos lecteurs, à charge pour eux de la faire valoir la compétition. Oui, la compétition 1 Nous savons que Dieu permet aux œuvres du mal de tenir en échec les œuvres du bien. Il se réserve l'intervention finale. Mais encore faut-il que nous ayons apporté notre meilleure volonté à la lutte. La moisson est le secret du Maitre en attendant, il aime le travail des moissonneurs. Pareillement, la lumière ne doit pas être mise sous le boisseau ni même à demi voilée. Il convient qu'elle brûle dans tout son éclat.

Prières

pour la Russie

Le B. P. Hubateek, du Centre dominicain d'études russee (3g, >Ue François-Gérard,

XVI»), oonlinue i Notre-D;>ni<>-<le»-\ iitoires

la série 9e se* conférence» sur l'Eglise orthodoxe russe. Le problème envisagé lors de la réunion du 5 janvier Jtjt celui des condi- tion» de l'union, sur te\ab}»n doctrine) de celte Eglise avec J'ÉptiijjSathaiique. raison L'orateur recherclvp tgHJM'abord la raison fondamentale de l'oppnftBnn doctrinale deo deux Eglises. Ce n'est ni la formule officielle de leur symbole de foi ni les divergences dogmatiques énumérées et renforcées comme à plaisir par leur» théolugienc respectifs, maia plus précisément la mentalité différente avec laquelle l'orthodoxie russe et le catholicisme romain envisagent le double problème du développement dogmatique et de l'autorité en matière doctrinale.

Sur le premier point, (attitude de ITÎgUse orthodoxe russe ne peut se caractériser, comme on le répète souvent, par un traditionalisme conservateur absolu. L'histoire témoigne qu'elle a connu un réel développement de la pensée théologique. EUe a eu ses assemblées conciliaires locales, «es traducteurs et commentateur» des Pères grecs, tes auteurs mystiques, ses historiens du dogme chrétien. Parmi ses théologiens, on rompte d'illustre» ecclésiastique* des patriarche» comme Nikon (influence grecque, opposition 1a scolastique du xiii* siècle), des métropolites comme Pierre Moghila de Kiev et Etienne de Riazan (innuence catholique), ou Théophane Procopovitch (influence protestante), Mtcaire de Moscou, l'archevêque Philarète de Tcheroigov, de» moines comme Joseph de Volokolamsk et surtout d'illustres laïques comme Soloviov et Khomiakov (mou- vement nationaliste slavophile an ni» siècle). Officiellement donc, cette Egli»e se dit « conservatrice ». En réalité, tes hérésies et le, raskol ont déclenché chez elle un travail de pensée théologique considérable au cours duquel une nouvelle notion de foi s'élabore, où l'on peut fréquemment discerner une méfiance à l'endroit de l'activité rationnelle appliquée au domaine d, l'exf>llcitation des vérité» révélées. En ceci réside foncièrement son opposition à notre pensée catholique, éminemment réaliste, «fajj unit iMrtionnalume et progrès, respect du passé et intelligence du présent, foi en !» valeur objective de l'esprit et sens du mystère.

Le deuxième point qui fait difficulté entre le» deux Eglises est celui de l'autorité en matière doetrinalt et plus précisément de l'infaillibilité pontificale. Ce n'est point que l'Eglise orthodoxe ru«w rejette toute auto.rite sans cesse son clergé « réfère a ce qu'il appelle la « foi des Pères grecs ». Par ailleurs, cette Eglise n'a-t-elle pas eu aussi ses inquisiteurs et fait mainte* fois appel au brat séculier. Elle a en épnlement sa censur? spi.rituelle, rattachée au Snint Synode créé par Pierre le Grand. Implicitement donc, elle re.connaît la nécomité d'une autorité visible Intervenant pour la sauvegarde de la foi, mais elle ne vent pa» d'une infaillibilité per-' sonneïle dont la définition, en iS^o, a été cause de l'élaboration d'une nouvelle notion d'Eglise où s'affirment le primat absolu du collectif sur l'individu et de la charité sur la vérité en matière de foi, difficilement con.ciliable avec la doctrine d'une infaillibilité personnelle en matière doctrinale.

Vous ne doutez pas qu'ailleurs les armes sont longuement fourbies. Nous publierons, prochainement. la maquette du pavillon de l'iC'R. S. S. Vous verrez tout ce qui est mis en œuvre afin de frapper les imaginations. je cite l'U. R. S. S. Je pourrais aussi bien parler des mille visages de la laïcité, en France et à l'étranger.

Certes, il ne s'agit pas, pour le pavillon catholique, de surenchérir, de sacrifler au goût du tapage et de la propagande massue d'en mettre plein la vue, s: l'on me passe cette expression. L'Eglise s'est toujours distinguée par la sérénité au milieu des violences, par la simplicité au milieu des vanités, comme par l'amour au milieu des haines. Les Artisans d'art et de foi qui, on le sait, collaborent à la réalisation du pavillon ont dessein de créer une oasis enveloppante et non je ne sais quelle foire qui vous brutalise.

Néanmoins, pour que la participation catholique pone ses fruits, elle doit être digne de son objet.

Nous pouvons faire confiance à ceux qui ont assumé la tâche le R. P. de Reviers de Mauny, commissaire général, à leur tête, se dépense sans compter avec la compétence que donne une brillante expérience.

Mais la dépense des personnes ne suffit pas. Il y en a d'autres, et pour celles-là, on compte sur nous, on nous fait confiance. C 'est un devoir à comprendre et à remplir. Nous l'avons vu, la gloire de Dieu, le rayonnement de l'Eglise, le bien des âmes et la renommée spirituelle de notre pays sont en cause.

Lisez à ce sujet l'affiche que vient d'éditer le commissariat général. Sa présentation artistique rend plus S éloquent un texte assez explicite par luimême. Lisez-la et faites-la lire. Déjà plusieurs centaines d'afflches semblables ont été expédiées un peu partout en France. Bientôt sans doute toutes les églises de nos belles provinces en porteront une, et les catholiques auront i cœur d'en rendre la lettre vivante. Luc Estano.

Après les réponses j italienne et allemande

Rome et Berlin ont pris leur temps. Pendant l'intervalle, la situation s'est encore aggravée le débarquement des Italiens à Cadix est devenu un fait ac- jcompli. M. Mussolini a-t-il voulu pra- j tiquer la c politique de la présence » et surveiller de plus près les agisse- I ments du Reich dans la péninsule ou prendre un gage utile pour d'ultérieures négociations î

Rome et Berlin commencent par réSliqucr « Je vous l'avais bien dit 1 'était-ce pas nous qui avions raison, dès le début de cette affaire, de proposer l'interdiction complète de l'envoi de volontaires ? » Le fait est historiquement exact et fournit aux deux capitales l'argument que Paris et Londres songent aujourd'hui à cette interdiction uniquement pour sauver Madrid de la menace des grigio-verdi et des feldgron.

Rome et Berlin demandent il fallait s'y attendre de la part de pays j totalitaires. une neutralité totali- taire, qui doit aller jusqu'à l'absten- tion même de toute propagande en faveur de l'un ou l'autre parti. La suren- chère est évidente, et destinée à em- jbarrasser Paris et Londres. Car, enfin, j où commencera, où finira la neutra- lité? Faudra-t-il établir une censure internationale qui supprimera les nu- méros des journaux disons libanais on albanais qui n'auront Inséré que le communiqué de Salamanque-BurgosSéville ou celui de Madrid-ValenceBarcelone ?

Rome et Berlin demandent enfin tontes les mesures propres à interdire l'entrée des volontaires, canons, munitions, etc., sur le territoire espagnol. C'est la France qui, seule avec le Portugal, a une frontière avec l'Espagne. Les propositions allemande et italienne impliquent-elles le soin laissé a notre seul pays de surveiller sa frontière, ou une demande ultérieure de garantie spéciale ? par exemple, un contrôle exercé sur les Pyrénées par des agents allemands et italiens ?

Tous ces points, et bien d'autres encore, devront être élucidés par le Comité de non-intervention de Londres. Les techniciens vont avoir du travail pour des semaines il faudrait cependant agir vite, car chaque jour augmente les chances de complications internationales.

c L'honnêteté est la meilleure des politiques », disent les Anglais. Mais ni eux-mêmes, ni les Français, ni les Russes, ni les Allemands, ni les Italiens. n'ont dans cette affaire c joué le jeu ». Tons ont été hypocrites, et ils ont même, sous divers prétextes, attisé ou laissé attiser le feu. Ils veulent tous à présent faire manœuvrer un puissant extincteur d'incendie. Seulement, celui-ci n'est pas prêt, et d'ici qu'il le soit, le feu n'aura-t-il pas gagné l'Europe entière ? 3 J. C-

Une nos lecteurs ne s'effarouchent pas de ce titre! Je n'ai pas l'intention de les promener dans les arcanes du blason, c'est-à-dire de la science des armoiries, qui n'aurait sans doute que peu de charmes pour beaucoup d'entre eux. Je me propose simplement de relever dans le langage héraldique les mots qui ont de l'intérêt au point de vue linguistique. On sait que le champ de 1 éeu peut être soit de métal (or ou argent), soit de fourrure (vair ou hermine), soit d'émail, autrement dit de couleur. Il y a en blason cinq émaux bleu, rouge, vert, pourpre et noir, dénommés azur, gueules, sinople, pourpre et sable. De tons ces mots, quatre seulement demandent une explication vair, gueules, *inople, sable.

Le vair (du latin varium, varié) était la fourrure mi-partie blanche et grise d'une espèce d'écureuil appelé petit-gris. Le mot, très ancien puisqu'on le trouve déjà dans la chanson de Roland, est resté fort longtemps en usage dans le conte de Cendrillon, il est question d'une pantoufle de vair. On a comiquement écrit pantoufle de verre quand la signifleation de vair a été perdue. Aujourd'hui encore» nous disons vairon pour un animal qui a l'iris de l'œil cerclé de blanc. Nos vieux auteurs nous parlent quelquefois d'yeux vairs. Au xit* siècle e» oilx vairs et rians. S'agit-il de ces yeux signalés par Buffon, dont la couleur est de gris mêlé de blanc ? Pour ma part, je n'ai jamais eu la chance d'en voir.

L'étymologie àt gueules (toujours écrit au pluriel) po»r dire rouge a été fort débattue. De Littré, d'après du Cange « Gueules vient du bas latin, gulœ, signifiant collet on bordure <Ir j pelleterie généralement teinte en rouiçe. Gula n'est d'ailleurs que le pluriel du latin classique guta, gueule, qu'on prendrait ici au sens figuré. » Plus tard, Hatzfeld, Darmesteter, envoient prome- ner In gueule et déclarent que gueules vient du persan ghul, la rose, mot que les croisés auraient rapporté d'Orient. 1

L'explication est plus poétique. Mais

voici gue maintenant M. Oscar Bloch, dans ion récent dictionnaire étymologique, revient à l'opinion de Littré « Gueules, c'était au xnr" siècle, de petits morceaux de fourrure découpés dans ln peau du gosier d'un animal, particulièrement de la martre, et qui servaient d'ornement aux manteaux. Notons encore que la grande Encyclopédie se ré- ¡ fère k saint Bernard pour dire qu'il s'agit tout simplement de l'intérieur de la gueule de.s animaux, qui est généralement ronge.

Sinople (forme primitive sinopre) n'a pas moins embarrassé les étymniogistes. On ne peut pas trouver à ce mot d'autre origine que la ville antique de Sinope. connue pour sa terre particulière qui servait à faire des poteries. Mais cette terre était rouge 1 Hatzfeld, Darmesteter abandonnent donc la piste de Sinope et disent que le sinople du blason est d'origine inconnue. Mais M. Bloch a découvert qu'au xii* siècle sinople désignait le rouge et n'a désigné le vert qu'au xtv', pour des raisons d'ailleurs mystérieuses. Peut-être sinople, rouge a-t-il été détrôné par gueules qui n'apparait qu'au xuf.

Pour sable, voulant dire noir, nous avons enfin une certitude. Le mot vient du slave sabol. qui est le nom d'une martre noire. Zibeline a la même origine.

Quand le champ de l'écu n'est chargé d'aucune pièce, les armoiries son:

Les curiosités de la langue française Le langage héraldique

RÉCRÉATIONS

Solutions aux problèmes posés dans « la Croix »

des 3-4 janvier 1937

N- 312. MOTS CROISÉJ

No 313. INSTRUISONS-NOUS Qu'est-ce que l'arbre à mains des Incas î L'arbre à mains, dont les fleurs étaient frappées du tabou, et dont l'adoration faisait partie du culte des indigènes mexicains, est un petit arbuste impres- sionnant, en vérité. De loin, ses fleurs ressemblent à des mains humaines enduites de sang vermeil.

Quelle cet. approximativement, la, fortune du monde en diamant ?

D'âpre» les statistiques de production, U y ,a à peu près 40 000 kg. de diamant dans le monde, ce qui représente, au 1 cours de 1 000 francs le carat, près de 200 milliards de francs.

D'où nous vient l'Ane domestique ? On a cru longtemps que l'âne nous venait d'Asie. Mats aujourd'hui on croit plus volontiers qu'il a pour origine l'Afrique ortentale (^oi/s«lnte et Egypte), où l'on en trouve des quantités d l'état sauvage. Ce seraient les Hébreux qui les auraient importés d'Egypte en Asie Mineure.

QUel est le mammifère qui vit le plus vieux t

Grâce aux harpons qu'on a retrouvé dans leurs chairs, tl est prouvé que les baleines peuvent *tre millénaires. Les éléphants peuvent vitre quatre cents ana. Par contre, le lion ne dépasse guère 70 ana, alors que le loup et l'ours n'atteignent pas 20 ans.

N° 314 MOTS EN TRIANGLE CHACAL

H E R 0 S

A R D U

COU

A S

L

315. CHARADE

Four Rage = Fourrage.

316. LOGOGRIPHE COMPLET BRAISE E

moins B = R A 1 E S S

moins R = B A I E S

moins A = B R I S E

moins 1 = B R A S E

moins S = B R A I E

moins E = B R A I S 5

dites plaines (du latin planas, uni). Us armoiries sont assez rares. Parmi les innombrables pièces dues à l'imagination de nos ancêtres, il faut faire une place à part aux pièces dites honorable* (nous dirions aujourd'hui honorifiques), parce qu'elles ont été les premières en usage et qu'elles caractérisent les armoi- ries, généralement très simples, de la première noblesse de chevalerie. Ces pièces honorables, qui sont au nombre de huit, représentent chacune une pièce de l'équipement du chevalier. Le chef, bande posée horizontalement à la' partie supérieure de l'écu représente le casque. La fasce tdu latin fascia, bandelette), posée au milieu de l'écu, c'est la ceinture. La bande, proprement dite, posée en diagonale, c'est le baudrier. La barre, faisant avec la précédente une croix de saint André, c'est l'écharpe. Le pal, bande Verticale, figure la lance, et le chevron l'éperon. Les deux autres pièces honorables sont la croix, portée sur la tunique du chevalier croisé, et le sautoir, cest-à-dire la croix de saint André dont je viens de parler. Le nom de sautoir est à une pièce de harnachement, qui avait la même' disposition et qui servait d'étrier au chevalier pour sauter & cheval.

Passons maintenant à des pièces moindres. L'espèce animale a été mise à forte contribution par les héraldistes. La faune du monde entier ne leur a pas snfn ils se sont attaqués aux animaux fantastiques, dont je ne citerai que la licorne et la guivrt.

Dès la plus haute antiquité, la licorne a beaucoup occupé tes esprits. Les auteurs grecs et latins la croyaient oriRÎn^ire de l'Inde. C'était un animal tenant de l'âne et du cheval, avec un corps blanc," une tête rouge, des yeux bleus, re chaufreîn agrémenté d'une longue «orne droite. An moyen' Age, on était persuadé que le vin bu dans une corne de licorne était un merveilleux contrepoison. Aussi, au xiv* siècle, époque où le poison jouait un grand rôle dans In société, on vendait très cher cette corne pour le service de tabla 1 En blason, la licorne, qui se rencontre très fréquemment, est un cheval cornu, avec un. petite barbe et un pied fourchu. Licorne vient de unicorne. L'u initial est tombé et nicorne est devenu licorne. La guiure, bien connue par l'écu des Visconti, ducs de Milan (du latin vipera, le gu étant au haut allemand wipera'i ait un serpent particulièrement fé-, rcce, presque toujours représenté avew »n petit marmot dans la gueule. Les animaux héraldiques recevaient beaucoup de qualificatifs. Quand un Mon montrait ses griffes, il était armé, «'il tirait la langue, lampassé. De lampas gosier, se rattachant au radical lamper; employé encore dans lé sens de gosier par La Fontaine. Aujourd'hui, lampas n'est plus qu'un terme vétérinaire pour désigner une inflammation du palais Un bœuf clarine est un bœuf portant au cou une sonnette, susceptible de rendre un son clair. Beaucoup de cruau tés s'exerçaient contre les animaux héraldiques. On les mutilait, on leur enle vait des griffes, on leur coupait la queue L'animal était alors diffamé, c'est-a-dirc déshonoré, ou bien morné c'est-à-dire de venu morne, attristé, ce qui se comprend On appelait aussi lance mornée uni- lance de tournois, munie à son extrémité d'un anneau qui la rendait inoffensive La lance en éprouvait sans doute de la tristesse.

I Lieutenant-colonel DE Thomasson

Nouveaux problèmes N°3I7. MOTS CROISÉS

Sens horizontal 1. Mois Compagne du poète. 2. Qui ne sortent pas de la normale. 3. Largeur d'un tissu Habitation de plein air Pronom personnel. 4. Note Article Adjectif possessif. 6. Jeu de hasard Décapita. 7. Rendras plus petit à la vue 8. Se rendit Leur dynastie fut arrêtée par des assassinats. 9. Poullr à gorge; Faltè. 10. Ferons disparattre.

Sens vertical 1. Jetée protectrice & l'entrée d'un port; Partie d'un orifice du corps. 2. Mesure de surface Qualifie un des rinq dialectes grecs. 3, Abréviation courante Qui a rapport à une qualité musicale. 4. Partie de l'office. 5. Négation Abréviation postalè. 6. Flattent excessivement. 7. Note Empereur des Gaules. 8. Canton suisse Femme à la taille aiasruline. 9. Réveillent de l'évanouissement; Homme qui participe à la manceuvre des navire*. 10. Tentasses.

N- 318. INSTRUISONS-NOUS 1. Quelles sont nos principales plantes originaires d'Asie ? 7

2. Quels sont les domaines boisés les plus étendus de France ? 7

3. D'où nous viennent le chameau et le dromadaire 7

4. Quelle est la région du monde qui fournit te plus de diamants t

N. 319. ACROSTICHE DOUBLE

I E

B S

0 T

S E

Y A

S R

N E

'C E

1 R

1. Petit fourneau portatif.

2. Porte !a mort au loin.

3. Porté par les murs,

4. Pour supporter un mur qui se lézarde.

5. Ancienne ville grecque où Baechus était porté à l'honneur.

6. A porté la couronne Impériale et le pic des forçats.

7. Apporté en naissant.

8. Partie d'un tableau représentant le Christ portant la couronne d'épines. 9. Ce qu'il faut faire h un fagot pour le porter plus aisément.

Lps colonnes verticales donnent deut terme* de physique désignant ce qui peut imprimer un mouvement et qui l'imprime.


Conte de la Croix

Le fer à cheval

(Pour Henri Pourrat.)

Le petit enfant s'en allait à l'école, son cartable en sautoir, et je le suivais à quelques pas sur la route du village.

Tout à coup je le vois changer d'allure, se précipiter vers le milieu de la chaussée, ramasser un objet que je ne distingue pas, le fourrer au milieu de ses livres et reprendre sa marche en sifflotant.

Je le rattrape et je me mets à sa hauteur.

Le sifflotement s'arrête.

Qu'est-ce que tu viens de ramasser, petit ?

L'enfant rougit. Il a peur d'avoir mal fait. Il craint déjà d'être accusé. La peur l'étrangle.

Je souris et, comme je n'ai pas l'aspect d'un gendarme imposant, il se rassure.

Allons, montre-moi ce que tu viens de trouver sur le chemin, ce que tu as caché là, dans ton cartable, mais que tu vas sortir aux yeux de tes camarades, j'en suis sûr, tout à l'heure. Fais voir

Le petit écolier ramena devant moi la sacoche, fit jouer les courroies et, du milieu de ses cahiers froissés et de ses livres maculés, retira un fer à cheval assez rouillé, englué de boue, qu'il avait tout de go mêlé à des pages encore propres. Je me mis à rire.

Tu aurais pu l'essuyer, lui dis-je. II me le reprit presque brutalement

̃ Faut pas

Et pourquoi?

Parce que, si on veut qu'y porte bonheur, on doit le conserver comme on l'a trouvé.

Eh bien, garde-le avec, sa boue tant que tu voudras. Mais. Pourquoi ce fer à cheval porte-t-il bonheur ?

Je n'en sais rien.

II me regarda un moment, avec de beaux veux clairs où riait le matin, et, enhardi cette fois, par mcyi attitude, il me dit avec un ton de curiosité qui semblait avoir des droits sur moi

Vous le savez, vous, Monsieur, pourquoi il porte bonheur, le fer à

cheval ?

Je compris aussitôt que j'avais eu tort d'arrêter cet enfant sur la route. Oui, vraiment, pourquoi croit-on que le fer à cheval porte bonheur ? Je tâchais mentalement de répondre à cette question et je me reprochais de n'y avoir pas pensé plus tôt. Mais le petit était là, avec ses beaux yeux francs, qui attendait ma réponse. Ne rien lui dire eût été lamentable. Je m*en tirai d'une façon oblique C'est une légende. accréditée depuis longtemps. Je n'ai pas le temps de te la raconter ni toi de l'entendre. Allez, va Je te dirai ça un autre jour.

II souleva son béret et reprit son chemin

Adieu, M'sieur

s Mais cet adieu enveloppait non sans fierté une certaine dose d'ironie intérieure, et ja perçus parfaitement, à travers la cloison ravonnante de ce petit front, la pensée qui s'y cachait a peine « Je l'ai collé »

"Pas de doute, en effet, j'étais collé.

Rentré chez moi, le sentiment de mon échec, là, sur la route, devant un gamin ne me laissa pas tranquille. Il fallait que je sache moimême, pour ne pas rester court à nouvelle occasion, sur quoi repose cette superstition qu'un fer à cheval fortuitement trouve porte bonheur. Ce ne fut pas facile.

On fait ainsi, par tradition, une quantité de gestes dont le mobile finit par nous échapper. Et quand on veut retrouver la cause initiale de cet enchainement, il faut refaire en arrière toute une remontée qui ne vous mène pas toujours à la source cherchée. w

Je consultai des Hrretr firrteivogeaj des amis, oh loin, discrètement, sans en avoir Pair, J>our*!he pas confesser ma propre ignorance. Je découvrais qu'ils étaient aussi ignorants que moi. Je commençai à en vouloir à ce petit bonhomme de rien du tout qui me faisait faire des recherches invraisemblables, excitait mon amour-propre, me harcefait sournoisement à travers mes investigations.

Enfin, enfin, comme il n'est persévérant qui n'ait sa récompense, je finis par découvrir dans un recueil d'autrefois qui était à portée de ma main, mais que j'avais le tort de né' pas consulter assez souvent, une histoire. Ce n'est peut-être 'pas ta vraie, ce n'est peut-être pas la seule, mais

Comment juger des valeurs d'art

Rien n'est à la fois plus simple et plus malaisé que de juger de la valeur d'une œuvre d'art. Il suffit. en effet, de regarder et d'entendre. Mais encore faut-il en être capable. Encore fauNil que l'œil e: l'oreille soient éduqués. L'enfant, dont les sensations sont si vives et nous as dirons jamais assez qu'il nous faut conserver nos sens d'enfant, se trompe souvent lorsqu'il s'agit pour lui d'interpréter ses sensations. De même est-il médiocre connaisseur en matière d'art.

Le bruit et la couleur l'enchantent, peut-on dire, à l'état brut. Mais la tâche de l'artiste est d'ordonner la matière de nos sensations. Non plus n'importe quel bruit, non plus toutes les couleurs juxta- posées, mais telle suite de tons, tel as- semblage de sons. Déjà cet ordre éclate dans la palette du peintre, qu'on exposera avec raison je pense à la palette de Gauguin l'autre semaine dans cette galerie de la rue La Boëtie, car déjà s'y manifeste un choix très sùr et subtil. Il est important de souligner dès l'origine cet élément rationnel sans lequel il n'y a pas d 'œuvre d'art. Dans la masse des éléments offerts à nos sensations, l'artiste choisit. Et plus son choix est sévère, plus il y a chance que l'œuvre soit belle. Choix d'ailleurs sur lequel on peut disserter, mais qui n'est pas dicté lui-même par une théorie. Si vous demandez à un artiste pourquoi il affectionne telle couteur. telle ligne, tel accord, il devra vous répondre « Mais je ne peux pas faire «utrement » Et libre à lui ou à nous d'expliquer idéologiquement son choix

je l'acceptai avec reconnaissance, tant elle servit à calmer mon irritation grandissante.

J'appris donc que cette croyance ancienne nous venait d'Angleterre. Quand ce pays n'était encore que l'il des Angles, un prélat d'avant 1 an 1 000 y vivait qui devint évèque de Cantorbéry et fut canonisé. Il s'appelait Dunstan et avait été autrefois maréchal ferrant.

Le diable le savait, qui sait tant de choses.

Un jour, pour l'embarrasser, il se présente à lui avec des pieds renforcés de corne et il lui demande si, pour lui permettre d'aller plus sûrement sur les routes, il ne pourrait pas lui placer des fers comme aux chevaux.

Le Saint l'avait reconnu.

C'est bien facile, lui dit-il. Seulement, il faut, comme les coursiers un peu rétifs, vous laisser attacher solidement l'opération sera longue et demande autant d'endyrance que de patience.

Soit dit le Malin, qui ne l'est pas toujours.

Le prélat vous l'attache, vous le ligote, vous le serre à crier auprès d'un poteau, et pan, pan, pan, de son grand marteau d'ancien forgeron, il vous le cogne au point que Satan, hurlant de douleur, ne faisait que crier

Grâce Grâce

Dunstan n'en pouvait plus luimême. Il mit de côté son marteau et interpella le patient

Je te l'accorde, ta grâce, mais à une condition jamais, jamais plus, tu entends, tu ne passeras l'endroit où se trouvera un fer à cheval. Le diable promit. Il aurait promis tout ce qu'on aurait voulu. Il jura sa parole d'honnête diable et fut délivré.

Je n'étais pas mécontent de ma découverte.

Aussi bien, quelques jours après, je m'arrangeai pour me trouver sur le passage de l'écolier et, avec une feinte negligence, j'engageai la conversation

Ah tu sais, je t'avais promis de te raconter pourquoi le fer à cheval porte bonheur. Voici l'histoire.

Il avait les deux mains aux poches, il ne les retira pas, mais sans me regarder

J'veux pas la savoir, vot*histoire et on m'y repincera pas à en ramasser un de fer à cheval.

Et pourquoi, s'il te plaît ? Ah 1 ben oui, quand j'suis rentré, l'aut' jour, avec mon fer, et que mon père a vu comment que j'avais mis mes cahiers et mes livres, j'ai reçu une paire de calottes. Si c est ça qu'vous appelez un portebonheur f

Ce jour-là, je ne crus pas devoir

insister. Gcy Chastel.

insister. GUY CHASTEL,

LE MUSÉE DU VIN A ÉPERNAY

Epernay, centre d'une région viti- cote, possède depuis peu un musée du vin. Son fondateur et conservateur, M. Edmond Henry, a réalisé là une œuvre remarquable.

Toute l'histoire des outils agricoles et du travail du vin y est présentée par l'image comme par l'objet gravures, dessins, maquettes. photos, graphiques.

On peut suivre également l'histoire de la bouteille. Large bouteille primitive, goulot affiné du xix« siècle, bouteille actuelle.

De même, l'évolution de la verrerie est artistement présentée tulipes anciennes aux reflets roses, coupes et flûtes classiques, verres modernes, dont quelques-uns sont l'œuvre de Lalique, né dans la région d'Epernay et portent la marque de son beau talent ces verres sont gracieusement décorés d'arceaux de vigne, d'autres sont de couleurs vives.

D'amusantes gravures décorent cette salle, ot l'on y retrouve avec plaisir l'esprit et le crayon de Daumier. Enfin, un diorama nous montre le vignoble champenois et le hordon des vendangeurs.

La deuxième salle est consacrée à la science du vin, à l'œnologie, et l'on peut aussi apprécier les méthodes de fabrication des bouchons. Dans fa troisième salle a été reconstitué un chantier de cave avec toutes les machines et objets nécessaires pour le dégorgement, le doâage "«t le bouchage du vin. Des

c'est un jeu amusant, d'ailleurs assez décevant. En réalité, comme un poète accordé à telle longueur d'onde qui n'enregistre plus des ondes de longueur^ldifférentes dans son contact avec l'univers, l'artiste ne prend que son bien et ne peut prendre autre chose.

Et voilà qui nous dicte notre attitude devant l'œuvre d'art. Nous aussi nous avons à participer à cette prise de possession du monde que l'artiste a. un peu pour nous, réalisée. Mais i! nous faut être attentifs et dociles. Que des théories sur l'art ne viennent pas s'interposer entre l'œuvre et nous.

Prenons exemple d'une peinture. 11 est encore des gens pour penser qu'une peinture est une simpie imitation de la nature, une espèce de jeu d'adresse où le gagnant est celui qui nous abuse le mieux. Le gagnant, disons-le bien vite, est ici le photographe. Et non pas le photographe d'art qui déjà élimine et triche, mais le brave homme de photographe ou plus exactement la plaque photographique qui prend bien ce qui l'impressionne et tout ce qui l'impressionne. Il est des théories plus subtiles sur la peinture. Intéressantes à coup sùr pour expliquer une œuvre, elles s'écroulent devant une autre. Mais je ne veux relever ici que certains gros errements qui n'en sont pas moins, hélas très répandus. Que d'opinions étranges, par exemple, ont cours sur le dessin Il faut convenir que du dessin beaucoup de gens nc connaissent que ce qu'ils ont appris à l'école primaire. Toute leur application de gamin allait à tracer sur le

L'EPIPHANIE

Métiers d'hier et d'aujourd'hui

Ceux de la ferraille

Après les « bûches de Noël > et les paniers en nougat remplis de crème sur lesquels s'inscrivent en sucre les souhaits «̃ d'heureuse année >, voici les galettes des rois.

Devant la vitrine des pâtissiers les enfants dilatent leurs narines ils mangent des yeux ces galettes dorées, grandes, moyennes ou petites, mais toutes garanties au beurre >. Maman, achète-moi celle-là. Tu rêves, ma chérie j'en ai déjà une

Et la fillette de répondre en haussant légèrement les épaules C'est pas pour le gâteau. c'est pour la couronne en or

Age exquis où l'imagination transforme en métal précieux du vulgaire papier d'étain.

Ce soir, en famille, nous tirerons les rois, et l'abbé Deslions, espérons-le, ne renaîtra pas de ses cendres pour comparer « nos gosiers de chrétiens qui font ces repas à des sépulcres entr'ouverts où, comme il est écrit dans les psaumes, nous ensevelissons les bêtes mortes et les charognes de toutes espèces ». ri 1 la vilaine image il y a de quoi vous couper l'appétit. Nous ne penserons pas que tout cela « ressent l'esprit de Satan qui préside à la fête sous le nom et l'invocation de quelque idole s. Nous songerons, mais sans remords, que l'élection du roi de la fève se rat- tache selon certains archéologues

Aurillac est bien la reine du cuivre rouge aux chansons métalliques. Les Auvergnats ont toujours eu au ccrur l'amour du métal. Ce sont eux qui ont appris aux Bulgares à battre le cuivre. Mais peut-être ne furent-ils pas contents de leurs élèves, puisqu'ils onl fuit île «Bulgare », par une virile contraction, le mot « bougre », qu'il faut entendre prononcer par un Cantalien en colère c'est une explosion et un rouleoent un tonnerre.

Ft lorsque, au cours de fouilles, on découvre des armes gauloises, on constatt: que le bouclier fut adroitement travaillé et que la large épée d lit être bien so!ide. avant que les ans n'en vinssent a bout.

11 faut rechercher dans cet amour pour le métal un atavisme qui remonte peut-être à l'âge du bronze.

Vers 1890. de rudt's gnrs tlu Falgoux. du Vaulmier, de Saint-Vincent et de Tiizac, de Noussages ft <k: Kiom-èsMontagncs (1), arrivèrent à Pori«. riches de leur seul courage. Ils couchaient à !-i\. à dix, dans des chambrées à huit. sou:- la nuit. et le dernier rentré devait (1) Cantal.

mannequins de cire font les gestes du métier.

On voit dans la quatrième salla des modèles de pressoirs anciens et modernes, les procédés de vendange. de transport et de pressurage, la tonnellerie.

Une curieuse collection d'étiquettes des marques célèbres nous intéresse à la fois comme document et comme étude d'art décoratif. Des planches en couleurs représentant les insectes nuisibles de la vigne s'opposent aussi à de grands panneaux décorés de motifs vinicoles et de citations champenoises. La dernière salle est consacrée a Dom Pérignon, inventeur du champagne. On le voit goûter le vin au mii'eu de ses moines, tandis qu'au mur on remarque les portraits des fondateurs des principales maisons de ohampagne.

Le premier étage de cet original musée conserve des souvenirs locaux et surtout des pièces d'un charme pénétrant, décorées de vieux meubles, de panneaux soyeux, de fines porcelaines et d'objets précieux qui' révèlent le goût le plus exquis.

Epernay n'est pas riche en monuments anciens deux vieux portails, quelques pierres, quelques vitraux sur l'original thème sic vos non vobis. mais le musée du vin est une raison majeune pour le touriste d'arrêter dans cette ville. GERMAINE Maillet.

papier une forme qui ressemblât à une I carafe ou à un pot à eau. Ils doivent accorder à l'artiste qu'il a peut-être dépassé ce stade et que ses soucis vont un peu plus loin. Le dessin est déjà un choix, une affirmation. L'artiste a quelque chose à nous dire, nous avons le droit de lui répondre que ce qu'il nous dit ne nous intéresse pas ou même qu'il le dit mal, mais nous ne pouvons l'entreprendre sur ce qu'il n'a jamais eu l'intention de nous dire.

Et puisque je faisais mémoire de nos travaux d'enfant, combien de gens, quand on leur parle peinture, évoquent le petit I album d'images qu'il fallait colorier. Et pour eux, la peinture est toujours cela un dessin qu'il faut mettre en couleur. Prédominance touchante de nos premières années à travers toute notre vie. Mais tcut de même, il faut déplorer que l'éducation artistique de tant de nos contemporains se termine à 9 ans.

II faut donc se remettre à l'école? Sans doute. Il faut demander aux artistes ce qu'ils ont voulu dire, il faut tâcher de voir avec leurs yeux. d'entendre avec leurs oreilles. Les nôtres se formeront à leur contact Ce geste humble, outre qu'il est préférable à une orgueilleuse affirmation de principes invérifiés, portera d'ailleurs en lui-mème ses fruits* Car il nous mettra en état de réceptivité, il nous rendra devant l'œuvre même de Dieu nos purs yeux d'enfant. La pratique persévérante des œuvres d'art et l'intelligence feront le reste.

JOSEPH Piéchard.

lo~

à un très ancien usage venu des Saturnales. On sait que, de Noël au 6 janvier, les païens se livraient à de grandes réjouissances. Durant cette période, ils avaient l'habitude d'envoyer à leurs amis des gâteaux et des fruits, voir même, s'ils étaient riches, de payer leurs dettes Heureux jours lointains et révolus dont bien des créanciers souhaiteraient le retour. Depuis les premiers temps de notre histoire le peuple et les souverains ont célébré cette fête.

Dans les milieux bourgeois, on sacrait roi un enfast pauvre et l'on prenait à sa charge "les frais d'école. Cette coutume fut sans doute abolie par les privilèges de la démocratie et de l'enseignement gratuit.

Jacques d'Oronville raconte une fête chez Louis III, duc de Bourbon « Vint, dit-il, le jour des rois où le duc de Bourbon fit grande teste et luychère et fit son roy d'un enfant en l'âge de huit ans, le plus pauvre que l'on trouva dans toute la ville, et le faisoit vestir en habit royal, en lui baillant tous ses officiers pour le gouverner et faisant faire bonne chère à celui roy pour vénérance de Dieu. Et le lendemain dinait celui roy à la table d'honneur. Après venoit son maistre d'hostel qui faisoit la queste pour le pauvre roy auquel le duc Louys de Bourbon donnait communément 40 livres pour le tenir à l'eschole et tous les chevaliers de la cour donnaient

enjamber trois ou quatre dormeurs avùnt de gagner sa, place. A l'aube, ils étaient passage TïùeiTé et allaient livrer à la fonderie de Saint-Denis de lourdes voiture? de ferrailles chargées à en faire cesser les roues, et qu'il, tiraient « de t'épaule et du corps sur le pavé parisien, moyennant un salaire assez maigre, sur quoi ils trouvaient pourtant le moyen de faire des économies pour s'établir un jour. Ce jour vint pour les forts, c'est-à-dire pour beaucoup, ils eurent une remise où ils travaillaient seuls avec leur femme dans d'obscurs rez-dechaussée ou, parfois, avec un jeune « commis o. Patiemment, les ferrailles étaient démontées, triée», empilées les tas montaient chaque jour, comme une crue lente mais régulière, et. quand il y avait une certaine quantité de métal. ils allaient le vendre à la fonderie. Puis l'industrie métallurgique se déveleppa les déchets augmentèrent, et les ferrailleurs achetèrent la tournure de cuivre, l'aluminium, le laiton p;?r tonnes aux usines, payant comptant et vendant à terme. Pour « enlever », il fallait arriver le premier.

Et le petit ferrailleur qui dormait en chambrée eut des entrepôts, des camion? poids lourds, des bureaux modernes «,'t des courtiers. Mais croyez-vous que le su-cès le grisa ? Point du tout. Un jour, l'un deux et l'histoire e-t authentique envoya un de ses représentants en province po^ir y traiter une grosse affaire fplusieursr centaines de milliers de francs). Fier de la confiance témoignée par son patron, t'envoyé lui dit

Je vous télégraphierai immédiatement le résultat.

Pourquoi, lui fut-il répondu, pourquoi dépenser inutilement de l'argent alors qu'avec un timbre-poste vous nie le ferez aussi bien savoir ?

Après la guerre, un ferrailleur c'e Saint-Denis acheta toute la mitraille d'un grand nombre de champs de ba- tuille douilles d'obus en laiton, aluminium, cuivre rouge, acier, etc. Une nuée de récupérateurs travaillèrent pour lui. Or, cet homme ne savait pas lire et, par le fait même, pas écrire. Mais il savait compter. Et il gagna, en quelques an- nées, plusieurs dizaines de millions, en ayant su rester simple comme à ses dé- buts. Je n'écris pas là un conte persan tous ceux de la ferraille connaissent l'histoire.

Et cet autre, établi dans le Nord. Son entreprise a une curieuse raison sociale. Il y a.dix ans seulement. cet Auvergnat était bouvier dans la région de Mural. Il quitta sa montagne et eut l'idée d'acheter les voitures hors d'usage. Après en avoir retiré le cuivre, le bronze, l'aluminium, le nickel, il passe ces voitures au pilori, comme on fait, dans les imprimeries de journaux, pour les di'chets de papier qui sont serrés en bettes compactes. Une automobile ainsi traitée est réduite en un parallclipipède plat d'un mètre de côté environ sur quel- ques centimètres d'épaisseur. Dix ou douze voitures ne représentent donc guère qu'un volume d'un mètre cube. Et, dans le chantier, on peut en loger des centaines. Mais cet Auvergnat ne s'en est pas tenu là. Il y a qtreiques mois, il achetait les vieilles voitures pour des sommes variant entre 10 et 100 francs et en vendait des neuves à la place. Histoire américaine ? Mais non. L'industriel dont je parle emploie exclusivement des manœuvres non spécialisées et a tait, dans son quartier, baisser le chômage dans des proportions telles que le maire de Lille l'a remercié au nom de la munipplité.

Et encore celui-ci qui, à 20 ans, possédait 1 000 francs et étudiait l'anglais dr.ns une petite chambre meublée à 8 francs par mois. Après la guerre, il importait en Belgique des minerais d'Indochine. Les transports manquaient. Pour ne pas se trouver « grillé » par les concurrents, il acheta une flotte qui fit exclusivement pour lui le trafic entre Haïpong et Anvers. Cet homme, il y a quelques années, avait à son service pne centaine d'employés logés dans un vaste hall où il travaillait lui-même, au grand jour, sous le regard de tous. Les ordres des courtiers étaient transmis par lettre, par téléphone, par table, sans qu'il entràt un kilogramme d'antimoine ou de zinc chez ce commerçant génial. Sn'anze ? Non encore. Cet homme, je le connais. Il habite Liège.

La crise, hélas 1 est venue pour les ferrailleurs comme pour tout le monde. L<; cuivre dort dans le quartier de La Roquette comme l'or dans les caves de la Banque de France. Mais ceux qui le ci. tiennent pratiquent les vertus de leur lace, que Henri Pourrat a si bien définit? « Se taire, attendre, et ne jamais lâcher. Il peut arriver n'importe quoi à un homme la seule honte, c'est de peidre cœur. »

C'est avec de telles vertus qu'on vient à bout de tout. Et la crise elle-même finira bien par se tasser.

Fba.nçoi«-Paul Bayiul.

chacun un franc et les escuyers chacun un demi-franc. »

Verrons-nous comme jadis les élèves des Universités de Paris, réunir « des comédiens et des bateleurs, danser, chanter des airs profanes et courir par les rues après boire avec fifres et tambours > ? Je crois qu'ils iront plutôt s'attabler au Quartier Latin devant un café-crème, un bock, un sandwich. Notre imagination s'évadera-t-€lle vers Jérusalem où, au IV siècle, l'évêque et son clergé se rendaient en procession dans les différents sanctuaires ? Qui assistera par la pensée au Concile de Saragosse ?

Lesquels d'entre nous, coupant leur galette devant des visages rieurs aux yeux brillants de gourmandise, se souviendront que l'Epiphanie est une fête d'origihe orientale célébrée solennel!ement le 15 tubi par la section gnostique des Basilidiens?

Nul ne sait, en vérité, si notre président, à l'exemple d'Arcadius et d'Honorius, ne songe point ce jour-là à interdire les courses ou le tirage de la Loterie nationale ? Sans doute notre grand premier a-t-il entendu parler de Justinien. et je me demande si la Chambre et le Sénat ne vont pas avoir à se prononcer sur un nouveau « décret-loi qui ajouterait le 6 janvier à la liste déjà longue « des jours fériés » Que dirait aujourd'hui le savetier du bon La Fontaine ?

Peut-être évoquerons-nous l'adoration des rois mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana. Peut-être, plus simplement, Monsieur, direz-vous à votre femme en faisant la grimace « Ma bonne amie, ta galette est rance ». Alors, blessée dans son amourcolat. ou bien, pour se consoler, elle criera très fort « Le roi boit >, pour vous empêcher de savourer votre chocolat. ou bien, pour se consoler elle chantera Le roi de la fève, de Béranger, dont voici le premier couplet Grâce à la fève je suis roi,

Nous le voulons, versez à boire, Ça mes sujets, couronnez-moi, Et qu'or, porte envie à ma gloire A l'espoir du rang le plus beau Peu de cœur qui ne s'abandonne, Nul n'est content de son chapeau, Chacun voudrait une couronne. GENEVIÈVE Dardel.

Vous le saviez peut-être.

D'où vient l'expression mont-de-piété? La chose est originaire d'Italie. Un Frère Mineur de Padoue voulut, en fondant une Association charitable, appelée Monte di Pietà, arracher des mains des usuriers et des prêteurs sur gage les malheureux qui étaient forcés de recourir à l'emprunt.

Bernardino de Feltri ainsi se nommait le Frère provoque, par ses prédications, des aumônes et des souscriptions volontaires et forme un fonds sur lequel on prêtait aux nécessiteux, en ne leur demandant qu'un faible intérêt, destiné à couvrir les frais. Monte di Pietà signifiait donc alors, très justement, cotisation pour une œuvre de charité.

Tous les établissement» fondés depuis n'ont peut-être pas toujours été exclusivement inspirés par un sentiment de charité, mais nous ne nous occupons ici que de l'origine des choses.

Les monts-de-piété ont été établis à Paris, sous le règne de Louis XVI, par lettres patentes du 9 décembre 1777. Boire à tire-larigot

On a pensé que cette expression devait son origine au larigot, espèce de flûte ou de petit flageolet qui avait donné son nom à un jeu d'orgue, composé d'un grand nombre de petits tuyaux qui rendaient un son aigre et perçant. Un supposait que pour jouer du larigot il fallait souffler très fort et, par conséquent, boire beaucoup. Ménage croyait plus volontiers que la phrase en question est une allusion aux longs verres en forme de flûte et qu'on disait « boire à tire-larigot j> comme on disait « boire à tire-flûte. », comme on a dit depuis « flûter ». C'est possible, mais voulez-vous une troisième explication ? '?

c Un savant qui se trouvait à la table de François I" avait trouvé qu'un certain archer « buvait à tire-larigot ». A une demande d'explication, le savant avait expliqué que larynx, laryngos, était une partie de la trachée artère, ce qui revenait à décréter que l'archer buvait à s'en élargir le gosier. » (Guillaume Bouchet.)

On écrivit aussi boire h tire-la-Ri-

gault.

Cette orthographe repose sur une quatrième étymoïogie.

Au xil' siècle, l'archevêque de Rouen, nommé Odon Rigault. donna une cloche d'une grosseur prodigieuse. Cette cloche, appelée par abréviation la Rigault, ne pouvait être mise en branle aisément. Les sonneurs qui la tiraient étaient naturellement d'autant plus altérés qu'ils prenaient plus de peine, et l'on a été

Vu à la loupe AU BAL.

Il paraît que Ton va au bal pour s amuser

Que, plus il y a de monde, moins on a de place pour danser et plus c'est select

Un bal très chic, c'est une image du métro aux heures d'affluence. mais un oétro où l'on est déshabillé 11 parait que l'on est habillé seulement en déshabillé.

A la porte du lieu de plaisir (?), les taxis se succèdent sans interruption, projetant des jeunes filles en toilettes fraîches et froufroutantes, des mamana avec des dentelles, des jeunes gens en habit ou smoking.

On se retrouve dans le hall d'entrée on se complimente, on se distribue des sources, on prend une carte, et, après avoir laissé au vestiaire ce qui vous habillait, on entre dans la salle. non sans avoir marché deux- ou trois fois data sa robe traînante. L'orchestre prélude déjà dans une envolée de notes capricieuses. Les jeunes gens sont en paquets devant les portes Ils repèrent plus ou moins discrètement les arrivées suivant leur éducation. Leurs mains restent obstinément dans leurs poches. in

Les mamans lorgnent un siège bien situé. Let filles posent aussitôt sur leurs genoux un curieux petit sac et souvent une écharpe v£f.oreuse. Tout le monde est frais et dispos, tout le monde a le sourire. Les robes ont des teintes de bonbons fondants animés, les petits pied» sont impatients de

Théâtre des Ambassadeurs LE PÉLICAN ou une étrange famille, pièce en 3 actes de M. Francis de Croisset d'après l'œuvre de M. Somerset Maugham

Sans doute le conflit des générations est-il un thème éternel. car ce n'est pas d'aujourd'hui que les jeunes prétendent enseigner la vie à leurs atnés. Ainsi va le monde un préjugé en chasse un autre. De tout temps, les auteurs dramatiques ont eu beau jeu d'opposer le père au tlls et la tille à la mère. Mais il est un fait que, de nos jours. le fossé s'élargit. Depuis la guerre Oui. Deux raisons, qui découlent d'ailleurs l'une de l'autre, l'expliquent. D'abord le prestige Inévitable de la jeunesse dans un monde épuisé ensuite, et par voie de conséquence, le manque d'éducation de cette jeunesse.

A force d'être adulée, de s'entendre répéter qu'elle était toute l'espérance de l'avenir, elle ne tarda pas fi se barder de droits, ce qui eût été légitime si, du même coup, elle n'avait cru devoir exclure les obligations les plus élémentaires, telles que déférence et reconnaissance à l'égard des parents. Il faut bien dire sans généraliser, heureusement que ceux-ci ne poussèrent pas peu à la roue. Certains se félicitaient même de pouvoir, en sacrinant à la mode nouvelle, se décharger d'une tâche réputée jusqu'ici sacrée. Ce qui permet à l'un des personnages de la pièce que nous devons analyser, un garçon de 18 ans, d'affirmer: 1 •" Nous autres, nous naissons majeurs » Ainsi, d'une part, des parents qui s'estiment quittes envers leurs enfants pour leur avoir fait cadeau de l'existence ils oublient évidemment qu'ils ne sont que des intermédiaires et que le vrai bienfaiteur est Dieu, et, au besoin, de quelques commodités susceptibles de l'embellir d'autres part, des enfants qui. à leur tour, s'estiment quittes envers leurs parents pour leur faire la grâce d'une affection normal ( ?) et leur apporter à eux. « les vieux », le réconfort, le rayonnement (sic) de leur personnalité de petits animaux à peine indulgents et prétentieux au possible. Dieu, merci il n'y a pas lieu de généraliser, mais cela existe. C'est alors une étrange famille, comme celle qu'à mise en scène M. Francis de Croisse?, d'après I'«cuvre anglaise de M. Somerset Maugham.

Notre préambule était nécessaire pour bien comprendre le dessein des auteurs

ainsi amené à regarder comme de gros buveurs ceux qui avaient « tiré la Rigault ». On disait aussi < boire comme un sonneur ».

Sur l'emplacement où s'élève aujour- d'hui la bibliothèque Sainte-Geneviève, on voyait autrefois un collège qui avait reçu le nom de Pierre Montaigne, évêque de Laon. Fondé en 1314 par Gilles Aisselin, archevêque de Rouen, ce collège est resté célèbre par la rigueur de sa discipline et l'austérité de son régime. On y faisait de fortes études et de maigres repas. « C'était, dit Michelet, la plus pauvre et la plus démocratique des maisons universitaires, où l'esprit et les dents étaient également aigus, » Ce collège, les écoliers l'avaient surnommé c collège des haricots », à cause de sa chétive nourriture. Supprimé sous la Révolution, le collège des haricots devint, en 1792, une prison militaire qui prit alors le nom de « prison des haricots ». La maison pouvait d'autant plus facilement conserver son nom qu'un tel changement de destination n'amenait pas un changement de régime. On y enfermait des conscrits réfractaires et les gardes nationaux condamnés par le Conseil de discipline. Quand on eut fait une maison de détention à part pour ces indociles, la nouvelle prison garda le nom d' « hôtel des haricots qu'avait porté la première.

Une seconde explication a été fournie par M. de Chevallet, dans son ouvrage sur la formation de la langue française en 1815, le général baron Darricau fut nommé commandant des fédérés de Paris, et il prit des mesures énergiques pour organiser cette milice indisciplinée. D'après ses ordres, quiconque manquait à son service allait expier son insubordination dans une masure convertie en maison d'arrêt. Par dérision, les coupables l'appelèrent < l'hôtel Darricau ». Puis, quelques mauvais plaisants, jouant sur les mots et faisant allusion à la maigre chère qu'on y faisait, appelèrent ce local « l'hôtel des haricots ». A nos lecteurs de choisir l'étymologie qu'ils préfèrent. LE CruiRcmzun.

LE Chebcheih.

Retards dans la

distribution des courriers Les services compétents nnas confirment

nue ces retards vont cesser d'exister,

l'usafre du Diable étant désormais obligatoire pour lea factenrs souffrant de cors aux pieds. « La Diable » enlève les cors en six Jours pour toujours. 3 fr. 95. Toutes Is Pharmacies.

t.épigner. Le premier fox-trott est attaqué i

Aussitôt, c'est une ruée de la gente mascdine vers les robes « bonbons fondants n. C'est alor. un tourbillon général qui ne cessera plus. La cohue mouvante essayera tam bien que mai de suivre le rythme endiablé de la musique I

Hélas quelques jeunes filles demeurent lamentablement ..sur leurs chaises Elles prennent un air détaché ne trompant personne, mau qui est certes- indispensable. et ces jeunes filles là resteront toute la nuit avec le même sourire crispé. et sur la même chaise.

Maintenant le choix des danseurs est fait. Tant pis pour les délaissées.

La mer mouvante humaine est tour à tour calme ou agitée, suivant les caprices épileptiques de la musique. Les mamans ravies cherchent leurs filles avec de petits hochements de tête, mais la plupart du temps ne les trouveront pas. Elles se laissent bercer par le balancement des

couples.

Des dizaines de jeunes gens s'immobi- lisent et obstruent les portes. Des dizaines de jeunes filles sont immobilisées par la paresse de ces messieurs qui, toute la nuit. conserveront la même attitude marmoréenne.

E. l'heure implacable tourne plus vite que les couples mfatigables qui, de temps en temps, s'échappent dans les corridors ou se précipitent vers le buffet déjà bien dévasté.

Dans un fauteuil

et découvrir ce qui pouvait le Justifier: la satire.

Satire Apre sous le masque du sourire, tel nous apparaissait le premier acte du Pélican. L'outrance des propos et des caractères nous laissait espérer pour les actes suivants un brusque et douloureux déchirement, quelque chose comme le rire grinçant dAlceste. Qui voyons-nous, en effet ? petits jeunes cens, Patrick et Muriel, et leurs cousins, Timothy et Diana, heureux il'ftre jeunes et en vacances dans cette élégante villa de la banlieue de Londres et ne se privant pas, avec le cynisme convenu, de bâtir l'avenir et même le présent sur le dos de leurs parents. A'ous ne tardons pas à faire connaissance de ces derniers. Les mères rt'abords: Margery pour Patrick et Muriel, Dorothy pour Timothy et Diana. Elles aussi font des projeits. sur le dos île leurs maris. Elles sont frivoles, Us gagnent de l'argent. Que souhaiter de plus ?

Fa voici Alfred, époux de Dorothy, familier, camarade avec ses enfants qui l'appellent par son prénom et lui soutirent de l'argent par de simples bourrades.

Mais Alfred, pour une fols, abandonne sa joyeuse humeur. Il est inquiet. On apprend que Charlie, le père de Patrick et de Muriel, agent de change honorablement connu, est en difficulté par la défaillance d'un de ses clients. Stupeur générale. Les suppositions les plus folles vont leur train. On se lamente en commun sur la perte de l'essentiel aux yeux da ces £tres l'argent.

Un coup de téléphone annonce qu'eu égard au bon renom de Char-lie, on le rentlouerait, La sérénité revient. Et Gfiariie apparaît juste au! moment le rideau se baisse. Il est souriant et dit « Bonjour î »

Le rideau se relève sur les dernières répliques de l'acte précèdent. (Il en sera de mÊme pour le suivant. Les trois unités sont h ce point respecté*» qu'on a hésité. semble4-il, à composer trois actes. Mais je n'ai pas compris l'utilité do l'artifice consistant à reprendre chaque fois, les dernières répliques.)

Charlie se révèle aux siens sona un jour nouveau. Lui qui passait pour ne s'intéresser qu'à ses affaires annonce tranquillement qu'il n'a pas mis les pieds à son bureau de la matinée et qu'il est allé déjeuner à la campagne. Puis, avec raffinement, il décrit l 'exécution au Stock Exi'tiange d'un agent Insolvable pour finir par révéler qu'il est lui-même exécuté, qu'il est ruinr Tête de la famille. Alors il en*se. 1<> morceau. Il explique sa lassitude d'une vie vouée uniquement au gain, de la répétition machinale des mêmes gestes, aux mêmes heures, aux mêmes endroits. Il en a marre I » Le voilà ruiné, mais libéré. En réalité, Il l'avouera plus tard, 11 a souffert surtout de l'indifférence des siens qui ne considéraient en lui que le monsieur qui leur apportait l'argent et trouvaient cela naturel.

En somme, le pélican qui tout à coup refuse ses tripes et décjde d'aller vivre seul parmi d'autres roseaux.

Charlie., non sans avoir répondu vertement à ceux qui faisaient valoir, avec une Inconscience magnifique, teurs droMs et lui reprochaient sa conduite, s'apprête à faire ses valises.

La pièce se- tût terminer: à cet endroit, nous n'eussions pas été satisfaits du point de vue moral, mais, au moins, l'architecture dramatique eût-elle été sauve. Elle est gravement compromise par le troisième acte qui, au surplus, ne commande pas seulement nos réserves, mais notre condamnation.

Est-ce un jeu vain d'Imaelncr un dénouement différent 'le celui qu'a trouvé l'auteur ? Peut-être. Mai», persortnellemervt, je crois que la présente pièce eût gagné en profondeur et en vérité si l'on avait pu assister avec les transitions voulues à un retournement de situation.

Contre quoi portait la satire ? Contre l'absence de véritable esprit de famille. Non seulement les individualités, mais l'ignorance réciproque de ces Individualités était la cause du mal. Ne pouvaiton se les représenter se découvrant mutuellement Parties de la base médiocre d6 l'intérêt, ne pouvaient-elles s'élewer jusqu'à des sentiments plus purs et plus humains ? L'infortune peut réaliser bien des miracles.

On dira qu'un tel dénouement si toutefois c'est un dénouement et non une simple orientation est conventionnel. Soit. Mais, après tout, mieux vaut la convention que l'invraisemblance. Or. co troisième acte est invraisemblable autant qu'immorat, Gharlie a joué un bon tour aux siens. Il les a abandonnés, et que sa belle-sœur, sa nièce et sa fille se découvrent un sentiment pour

lui. c,

Quand je vous le disais r Mais ce n'étaient pas des sentiments du même ordre, et on ne les découvrait pas de la même façon. Epargnez-moi les détails. Bref I CharUe part quand même, et Diane, parce que Margery attend son époux « dans son boudoir, une fleur dans les cheveux », trouve son père un homme « épatant Pas nous i Fauteuil il.

Quelques couples tournent encore très lentement ainsi que des automates. Il ast bientôt 5 heures.

Le jazz n'a plus cet entraînement du début. Le saxophone exhale des plaintes aiguës et déchirantes on dirait qu'il va mourir

Le plancher est jonché de fleurs piétinées. Les conversations deviennent un murmure presque insaisissable bien fait pour bercer les mamans.

Les jeunes filles ont les yeux agrandis par la fatigue. Le noir. le rouge et le b!anc menacent de te mélanger d'inquiétante façon au contact de la chaleut exces.sive.

Les jeunes gens, eux. ont les cheveux en bataille, le nez rouge et luisant. L'orchestre va-t-il mourir

Les couples tournent toujours, le» yeux dans le vague, les dents crispées. Pourrontils aller jusqu'au bout ? C'est effrayant de voir cette énergie humaine dbnc la lutte I Ils ne tiennent plus debout, ils s arc-boutent, ils font presque du sur place. Le moment devient palpitant, sinon affolant. Mais voici que soudain éclate une série de notes hurlantes pressées de s'échapper du saxophone. C'est une résurrection Les mernans se réveillent et se dressent tut leur chaise, le» yeux hagards, croyant à un cauchemar, tandis que les couples, dans un dernier sursaut d'héroïsme, se traînent pou) la dernière danse.

CH. DE LA Hamonnaye.


Manœuvres diplomatiques La réponse du Reich, et celle de l'Italie lui ressemble, n'est, selon l'éditorial de « l'Ordre », qu'une manœuvre

Le truc consiste à mettre Londres et Paris en face d'une impossibilité matérielle, c;ui n'en est pas une pour Berlin et pour Car l'affaire ne se présente pas du tout de la même façon pour la France et l'Angleterre que pour l'Allemagne et l'Italie.

Les «ujets français et britanniques qui se «ont engagés en -Espagne agissent individuellement et n'ont aucun contact avec leurs gouvernements, dont ils se considèrent comme indépendants. Aucun ordre de rappel ne serait accepté par eux. Les sujets allemands et italiens dépendent visiblement de leurs gouvernements, dont ils défendent la politique avancée. Ils sont là en bloc et, pour ainsi dire, officieusement. Un «gne de leurs gouvernement* gouvernements autoritaires qui ne pardonneraient d'ailleurs pas la moindre désobéissance et ils rentreront chez eux de même qu'ils en sont partis. au premier sifcne.

De même encore que, maintenus en Espagne. il «uffirait, dant la suite. d'un autre signe pour leur faire accomplir une autre tâche qui n'aurait rien à voir avec la situation mtérieure de ce pays.

Disons, en passant, que cette éventualité d'utilisation ultérieure des effectifs groupés daru la péninsule mérite d'autant plus d'être prite en considération que le Reich «e livre à certains agissements dans le Maroc espagnol, où l'arrivée quotidienne de nombreux autres « volontaires » allemands ressemble de très près à une opelalion d'infiltration.

Pour « fEre Nouvelle », ? Espagne devrait prendre les devants et te priver des volontaire* étrangers •'

Bien stlt les réponse! de l'Italie ou de f'Aiflemagtre, un peu trop péremptoires et catégorique* dans la forme, renferment, en dehors des trois points visés ici, quelques exigences apparentes auxquelles il ne conviendra sans doute pu d accorder, sinon comme moyen de discussion, une importance définitive. Hélas 1 certaines exagérations sont pour ainsi dire de style dans an tel langage diplomatique.

En attendant, constatons qu'une opinion t'est faite, sur laquelle on ne pourra revenir, au sujet du recrutement dea « volontaires o. Il faut maintenant, dans tous les pays. mettre un terme aux agissements des racoleurs, à ceux des courtiers de chair à canon. Que l'on songe au sort misérable des enfants d'un même pays voués à s'assassiner les uns les autres, d'une tranchée à l'autre, et souvent au moyen d'armes toutes pareilles fournies pat leurs propres compatriotes! Et croit-on que les Espagnols, dans leur for intérieur, ont une particulière estime et admiration pour ceux qu'ils emploient, en les payant. à de semblables besognes, ou pour les inconscients auguras qui vont, poussant les autres, et *e font ainsi les fourriers de la guerre et de la mort ? Non point, mais les Espagnols devraient, de leur propre mouvement, nous faire grâce de ce racolage avant que nous n'y mettions bon ordre nousmèmes,

Dans « l'Echo de Parti », Pertinax rqp. pitié qac la guerre ciùde commença au lYieroc

Pu moment que le Maroc espagnol devenait le foyer de la guerre civile les Marocains et les légionnaires transpoités par 'es aviateur! italiens ont, dans les premiers jours, sauvé le mouvement Franco) il était fatal que l'ordre marocain fût troublé. D'autant plus que les généraux qui n'excellèrent jamais dans le maniement des tribus (pendant seiïe ans, ils menèrent avec 100 000 homme», contre les Riffins, la guerre la plus stérile), étaient tenus de témoigner, par un grand relâchement administratif, leur reconnaissance envers les indigène» qui les avaient servis. Le tort du gouvernement français fut, en juillet et en août, de ne point affirmer sa puissance, de ne point tenir un langage tel que nul ne put mettre en doute sa volonté de maintenir le ttata quo. Tel était le mode d'intervention auquel noua eussions dû nous attacher.

Pour Saint-Brice, dans « le Joomal ». certaines réalités qu'on oublie trop commandent toute la situation

La première réalité est qu'il faut, pour la paix de l'Europe, que l'Espagne Te sembre pas dans l'anarchie. La seconde réalité est que les nations qui se mêlent do l'affaire sont divisée» en trois groupes dans l'un, les Soviets travaillent à la victoire du communisme dans un second. l'Allemagne et l'Italie sont résolues à s'opposer par tous les moyens à la bolchevisahon de la péninsule le troisième groupe réunit autour de Londres et de Paris toutes les puissances qui ne veulent pas de désoidre, mais reculent devant la franche sotution d'ordre.

Et maintenant, voici l'essentiel.

Parmi les puissances qui soutiennent le mouvement national espagnol, l'une, l'Italie, s'est engagée formellement à respecter le tiatu quo, et elle y est assez intéressée pour qu'on puisse la croire par contre, l'autre,

FEUILU DES 10-11 JAN\aER 1937 –28 La meilleure de l'équipe

-«̃Je l'aime, je l'aime, mon Dieu je

l'aitne I;

Mais, lorsqu'elle en arrivait là, la pensée de Simone Morave accourait vite la défendre.

Il l'aime, mon Dieu lui. Etienne, l'aime 1 Elle est cette sœur inconnue. que ma vie a lésée peut-être. Que je ne sois pas encore au travers de son bonheur Au contraire i bien au contraire t

Jacqueline alors priait..

Expier, réparer, sauver. ces mots bruissaient autour d'elle, non pas inertes. Jacqueline savait où puiser la sève qui les rend à la vie.

Ainsi, les jours s'écoulaient, secrètement semés d'inquiétude, traversés de rudes combats, riants ici1, pleurants là. mais éclairés toujours, toujours, de cette lueur que la main divine ne baisse jamais, jusqu'à paraître l'éteindre, que pour veiller comme veille l'amour de la mère dans la ohambre de l'enfant.

Un jour enfin Jacqueline s'était, ce jour-là réveillée gaie comme l'alouette, un pressentiment peut-être, le courrier

l'Allemagne, n'a pris aucun engagement et ellfe travaille ferme en Espagne et aussi, cit-on, dans le Maroc espagnol,

Dès lors, la solution logique ne sautet-tlle pu ,aux yeux C'est que les puissances irrésolues se décident enfin à empêcher l'Italie d'être entraînée par l'Allemagne et à faire en sorte que le parti de 1 ordre triomphe le plus tôt possible. Mais cette solution est-elle possible pour M. Léon Blum, dont la note ital:enne vient de mettre si nettement en lumière le» tergiversations dans la période décisive du mats d'août? Les citations des démarches italiennes de cette époque sont capitales, parce qu'elles montrent bien que ai i la non-intervention a été une farce, c'est parce que, de* le début, elle a été le camouflage derrière lequel s'abritaient des vrliéités d'intervention. Toute la question est de savoir ai on va ae décider à rompre une bonne fois avec ces errements. Wladimir d'Ormesson, dans «• le Figoro », résume toute l'action politique nécessaire dans un seul devoir être honnête

On peut concevoir à la rigueur que des u volontaires » allemands combattent dans les rangs nationaux en Espagne. On le peut pas admettre qu'il s'en glisse au Maroc espagnol. Là. les Allemands n'ont nei à voir et rien à faire. Les traités franco-espagnols relatifs au Maroc sont formels. II faut le rappeler à qui de droit. Que notre gouvernement ne craigne pas, sur ce point, de parler clair et de parler ferme. Il est assuré d'avoir tous les Françab derrière lui,

Ce qu'il faut donc, avant tout, c'est ramener de la clatté, de l'ordre sur tous les plans de cette malheureuse affaire d Espagne que trop de mauvais jeux ont empoisonnée. Un terrain d'entente raisonncble devrait et pourrait être trouvé entre puissances intéressées et, en premier lieu, entre puissances méditerranéennes ̃ si l'on se décidait à ramener tous les éléments du problème espagnol sain y compris eelui de l'avenir du pays à ce dénominateur commun l'honnêteté.

TÊTE VIDE

Les locutions courantes ne sont pas toujours l'expression de la vérité. C eet ainsi que lorsque vous dites « J'ai la tête vide il ne s'agit absolument pas de votre tête, mais tout simplement de votre estomac Si vous voulez vous en convaincre, faites l'expérience suivante: au moindre étourdissement, vertige du matin, petit trouble de la vue, faites fonctionner votre estomac rapidement, en lui donnant un aliment immédiatement assimilable quelques morceaux de sucre par exemple. Vous verrez disparaître presque Instantanément ces petites misères et vous serez assuré que votre tCte, non seulement n'est pas vide, mais contient maintenant une excellente recette en plus 1

CARNET FAMILIAL NAISSANCE. Claire, Oaiit., Marguerite, Jacques Jouël-Paglré ont le plaisir d'à inoncer la naissance de leur petit frère Charles, Parts, 29 décembre 1936.

Une pré entation

de films documentaires autrichiens

Le DP Wassei-bspek, chef du service de presse de la légation d'Autriche, avait Invité vendredi les journalistes à admirer un certain nombre de films documentaires sur son

pays.

I La réunion eut lieu sous la présidence du ministre, et M. de Spitzmueller, délégué de la Société « Selenophone », commenta les œuvres produites.

Successivement, nous furent présentés des spécimens de différentes catégories une production ethnographique sur le Tyrol, une production scientifique sur les mœurs des oiseaux de marais, une production technique sur la radio dans in vie moderne, enfin un film religieux sur la Fête-Dieu à la campagne et un film sportif ta conquête des courants rapides.

Ces échantillons furent fort goûtes par l'assistance, qui souhaita, avec le conférencier, voir les maisons françaises de dlstribution puiser à l'intéressante source que constitue la production autrichienne de tllms documentaires et resserrer ainsi les liens d'amitié entre les deux pays, tout en donnant satisfaction au public le plus diffi-

cile.

Fête patronale à

Saint- JniieH-le-Panvre (square Viviani) A l'occasion de la fête de saint Julien l'Hospitalier, dit le Pauvre, le recteur de l'église, Mgr Jean Chiniara, célébrera la messe solennelle de saint Jean-Chrysostome, selon le rite grec catholique, le dimanche 10 Janvier 10.17, à 10 heures précises. S. Exe. Mgr Chaptal, évoque dislondn et auxiliaire de Paris, présidera la cérémonie au nom de S. Km. le cardinal archevêque, en présence du représentant du ministre dt» Affaires étrangères et de plusieur. personnalités religieuses et civiles.

Le sermon de circonstance sera donné par le T. R. P. Carré, des Frères Prêcheurs, rédacteur en chef de la Revue dea Jeunes et conférencier de Radio-Paris.

A la fin de la cérémonie, suivie de la procession, on distribuera le pain bénit aux dèles qui s'approcheront pour honorer les reliques de saint Julien.

Les catholiques auront à cœur de venir nombreux honorer ce Saint et assister aux si belles et si émouvantes cérémonies du rite byzantin dans l'un des plus anciens sanctuaires de Paris.

lui apporta une lettre d'Etienne Herschère. Sa mère elle-môme la lui remit avec un visage étrange, joyeux et complice mysterieusement, si bien que Jacqueline ne sut pas que ce visage inconnu n'était qu'une face, une autre face du tourment qui, maintenant, ne quittait plus Mme d'Ailly.

Qui donc aurait, pu penser que cette femme, qui devinait douloureusement sa fille livrée à une puissance redoutable, se réjouissait de l'espoir d'un amour qu'elle eût accueilli. il y a quelques semaines seulement, ainsi qu'une catastrophe ? Tiens dit-elle, tendant la lettre, ne serait-ce pas là des nouvelles dé ton entraîneur des Alpes; le jeune Hersehèr*'?. C'est cela même, maman, s'écria Jacqueline, après qu'ele eut décacheté précipitamment la lettre.

Mme d'A-tlly 8-'é4oigna, comme pour laisser sa fille seule à un rendez-vous d'amour. Cette manière de faire, si contraire à ses principes, à cette répugnance qu'elle avait pour un mariage prématuré, elle ne s'en aperçut même pas elle s'en allait. se disant

Mnis qu'ils s'aiment S'ils pouvaient s'aimer, 1

Un tel amour l'eût délivrée de son souci tenaillant. Ce souci. qu'élait-il au juste ? Elle ne savait qu'une chose, la torture de l'obscure menace..

Jacqueline, elle, n'avait pas pris garde à l'attitude de sa mère, mais elle se rejouit d être seule lors de la lecture de cette lettre. Etienne Herschère y expliquait qu'il avait enfin obtenu de Simone Morave 1 explication qu'il attendait » Il n'y a rien en jeile-ci qui vous soit

Chronique sportive Le championnat de football Première divtêton Exielsior contre I Pète Marseille contre Roubaix Renaes contre Lille Red Star contre Rouen I .Mulhouse contre Cannes; Amibes contre Soi tiaux Ftves contre Metz Strasbourg comr« Racla*.

Deuxième divisiin Calals contre CA Parls Caeu contre Nice Lens contre Valenelennes Le Havre contre Dunkerque Boulogne contre Amiens Reims contre Aies'; Monlpellier contre Chaiieville SaintI Etienne romre Trores.

Troisième division. Ctudry contre Dieppe Pontoise conire Lonftwy Airas I cpnlre Albert Epernay contre rourcoins; Hautmont contre Abbevllie.

En quelques mots.

La Jonrnée de -dimanche ne doit pa? *me-j ner de très grandes perturJaai«ms dans loi classeinew de la première division.. En effet, le leader, Rouen venant rencontrer le Red Siar' à Paris, doit régulièrement -gagner et conserver sa place. H taudrail une très grosse surprise pour qu'il en soil auntment.

Pour les autres concurrents en vuer uh accident est toujours à redouter, Ulle à Rennes et plus encore Sochaui A Antibes devront lutter sans faiblesse.

Le match des deux Raclng, cehil de Parts et celui de Strasbourg, retient l'attention. Si l'on suit la cote das dernières rencontres, on n'hésite pps à donner les Parisiens favoris mats faction se déroule à Strasbourg, et ainsi la partie s'annonce trfts ouverte.

Marseille, recevant le RC Roubalz, devrait s'octroyer deux points, et de même l'Excelslor devant Sète, si Hitl est aussi en verve que dimanche dentier.

On observera avec une certaine curioslté la tenue de Metz qui écrasa Mulhouse par 8 4 1 devant la rude formation ftvotse. Les Messins vont-ils faire de nou- veau parler d'eux ?

Quant à Mulhouse, pourra-t-11 mettre du baume sur sa blessure d'amour-propre en battant Cannes ? C'est posalble, mats nultement certain.

En seconde division, le match vedette est Lens- Valenciennes. Rencontre disputée par deux équipes qui veulent l'une prendre et l'autre reprendre lé chemin de la division nationale.

SI Lens l'emporte, sa position s'en trouvera très utilement consolidée.

Le CA Paris à Calais et Charlevtlle a Montpellier ne devront rien négliger pour ne pas être mis en échec

Salnt-Etlenne et Troyes vont se livrer un duel sévère, car les points deviennent de plus en pins nrèftent. SI les Stéphanois "nient garder l'espoir de paraltre 1 are prochain >i:' l'ceinl- .0 division, Ils ne dolvent plus' rien laisser au hasard.

En rugby à quinze.

Le championnat d'excellence Poule A. '&C .Narbonnals c. FC Oloronsis *St. Bordelais c. US Tyrossalse. Poule B, *AS Montferrandalse c. AS Tarbaise *Raclnjr c. AS Bortoise. Poule C. *US.\ Perpignan c. FC Auseltain *AS Biterroise c. Grenoble, Poule D. 'Aviron Bayonnals c. GujanMesiras CS Vienne c. FC Lézifrnannals. Poute E. 'Section Paiolse c. Lyon OU AS Bayonijals c. RC Chalonnais.

Poule F *AS CarcassoDnalse c. Stade Poitevin 'Stade Tarbals c. Boucan Stade. Poule G. 'RC Toulonnals c. US Thurlnoise 'Stade Toulousain c. SU Amenais. Poule H. *CA Brlvigte c. CA Béglals. En rugby à treize.

*HC AUiijçeola c. Treize Catalan 'Peu Treize c. Dn\ Treize 'Bordeaux Treize c. Paris Treize.

•Villeneuve c. La Penne 'Partbenay c. antes *Parthenay 2 c. La Rochelle 2. tn basket-boll

Championnat d'honneur

Seizièmes de finale

*AS Strasbourg contre ChampionnetSport», iSatofcRngawen ÇiaivSe» .contrçuASÇ Ktat *E Dmardaise contre As Cherbourg •S CierfflontQis contre FO Grenoble ;11 h.) 'AS Canues contre F4ldpe sporttr; *SS. Filvange contre BBC Russe *CS Métis contre Rartng- CF "AS SWphanolse contre SU Agen (t! h.) 'CAS Oullins contre As Black Harriers *AC Wattrelû3 contre AS bon-Conseil *US Tourcoing contre SaintCharlea Alfortville JSP Issy contre £0 Bolsstêre <*3 h. 45, CRS ̃4-Cbemtas) *CRS 4-Chemin» contre Rés. Sociale (14 Il. 15) 'FO Plscénuise contre ta AixoJse *Touleuse AC contre Stade Bordelais UC.

Une Journée d'études de Jeunesse ouvrière x chrétienne

C'est dimanche prochain, 10 janvier, que se tiendra, à Auberviliiers, la grande Journée d'études groupant les militants jocistes de la Fédération de Pantin. A l'ordre du jour des réunions se trouve inscrit le grave problème de la situation des familles ouvrières. A cÔl<5 des questions matérielles se trouvent aussi les questions de respect, d'intimité et de loisirs familiaux. Les Jocistes s'attacheront particulièrement aux moyens d'atteindre les familles laborieuses pour les amener à leur Congrès du 10» anniversaire de la J. 0. C., le 18 juillet prochain.

CELUI QUI DONNE

PRETE A DIEU

La pauvre église de Mleuxce (Orne) est aussi misérable que l'étable de Bethléem. Il faut 60 000 francs pour la restaurer un peu. t'ne souscription est ouverte dans la paroisse, qui compte seulement 358 habitants malgré la générosité des paroissiens, 11 est impossible de trouver pareille somme.

L'entreprise est placée sous la protection de sainte Bernadette c'est pourquoi M. te curé fait appel a tous les amis de la petite voyante de Lourdes pour l'aider dans son œuvre. Une offrande, S. V. P.. le bon Dieu vous le' rendra L'adresser a M. l'abbé Leroux, curé de Mieuxce, par Alençon (Orne). C. c. 1131-19 Paris.

personnel, écrivait-iil en substance, bien que cela reste pour moi quelque chose d'incompréhensible que vous n'ayez pas deviné.

Lorsque j'ai dit à Simone que vous étiez certainement totalement ignorante des faits qui ont causé son attitude ou provoqué, ainsi; qu'elle dit, son réflexe, elle a eu peine à me croire. J'ai dû pourtant !a convaincre, car enfin. elle ne m'en veut pas. Cette missive reporta Jacqueline à ces jours de courageuse conquête dans l'élan di> tant d'enthousiasme les pentes abruptes, les glaciers, les cours d'eau tu-<. ¡ rr.ultueux, la chaine mhumâine e^géante, ses assises drapées de verdure, ses sommets de neige, mêlés aux nuages, perdus aà ciel, et la table de l'hôtel, la11 table ronde des chevaliers, l'affabje ménage dés Bessép le groupe des bleus, Jane aussi, sa tête de médaille et les bronzes de son teint; tout cela passait devant elle comme uu flim sur l'écran.

Etienne, toutefois, ne donnait à la jeune fille aucune des indications promises naguère, relatives à ce cours de danse où ils devaient se retrouver. D'autres soins, sans doute l'appelaient.

El comme Jacqueline avait continué 'de caresser obscurément cet espoir, aussitôt après cette lecture, seb horizons s'assombrirent. Elle serrait nerveusement ses mains. répétant machinalement

Même pas cela, mon Dieu même pas. Et elle demeurait immobile, ainsi qu'on rt'Ste attendant que passe la douleur, sentant pourtant dans le même temps que cela valait mieux ainsi.

Tandis qu'elle demeurait ainsi. toute absorbée et doleaie, Mme d'Ailly entra.

T. S. F.

Les hettres radiophoniqum» du lundi II janvier

9 h. 45. re.vnxs (288) Concert Ouverture de La vuleicêe (Rosslnl) Ccnie d'avril (VVidor) Masque» et bergamasque* (Fauré).

lt h. HAMBOURG. 1332) Concert Concerto grosso tH<eu<|elj Allegretto (Schubert) Fragments d'AWa tVferd»), RADlO-PARlf (i US\ Musique variée ouverture du Vumino noir (Auljen La fille de Madame Anaoi (Lecocq). »8 h. TOUl.oUSE-PyRa.N'EES (387) Concert symphAnique Le roi Etienne (Beethoven) Extase (Gaanehj Cydallte et

le cfièi-re-iiifd iPterné). –LUXEMBOURG

(l 304) Musique eusse1; Ouverture de Caraavêl ̃ ru»ee-rt «uzoujiovj £vgtrtf:' -<Dnfypie, fTcJmikuwslU!. t2 h, Ï5, RADIO-PARIS 'CJ «* Con-

cert "Ouverture Su freiteUVn (WeÊef)

Siimton- ri UaiUg iSalM- nains) lukert:orin (Wafrner). auRUEACX L4FAVETTE v*W Conqer»;: La fille de Madame Angol (LÏcocg) î, Lahmé (Do-

libosj. ̃̃ ̃.<

13 h. NATIONAL AJiOLAIS (1 iûO) Récital d'orgue (Meiulelisohn, GlKOut, Bach). 13 h. 15. STRASBOLHC (3«> Concert Toujours ou jamais iWaldteufet) Chanson damaur (Sctuibert) Mosaïque sur Rosslnl.

13 h. 45. REGIONAL ANGLAIS- (340* Orchestre Les mille et une nuit» (Strauss) Valse lente (Chopluj Chant de Solveig (Grieg).

16 h. BERLIN (357) Sonate en mi mineur pour pianc (Haydn). STRASBOURG (.U9) Concert consacre aux «livres de Godard. PARIS-P. T. T. (432) Concert d'orgue 0 homme pleure tes péchés (Bach) Pastorale (Franc*). 16 it. 30. KATIONAi, A.NGLAIS (1 âûû) Récital de piano Prélude et fugue en ré (Bach) Ballade en toi mineur (Brahms).

18 h. MORD REGIONAL (iij) Concert Scènes historiques (Sibellus) Ballet du Cid (Massenet).

18 h. 46. NATIOSAL ANGLAIS (1 600) Concert Sumphinie 24 en si bémol (Mozart) Raptodie en la mineur (Dvo-

rak;.

19 h. 5. PRAGUE (470) Concert consa- cré aux œuvres de Snaetana.

19 h. 10. K0E.NIG3BÊKG (391) Syrnptonie l (Brahms).

19 li. 50. H1LVERSUM (1 875). Concert

synauionigue crowres de Beethoven^

Ouverture C'Egmont? Rotnance tin (a »Wk jeur, etc

20 h. ROME (421) Concert symphonique La fiancée vendxle (Smetana) Les fontaines de Rome (Respighi). VIENNE ;5O7) Messe de la SainteThérùse (Haydn). RADIO PARIS (1648)' Rédlat n&nhna Prélnxie et\ fuaue (Bach) CapnmS (Scariatti) Dean études (Choplnl.

20 h. 30. LILLE (2«) Concert symçhonique Dans le» steppes de VAsie Cen,traie (Borodine) Sadko (R.-Korsakoff). LYON-LA-DOUA (4681 Concett Ouverture de GwcndoHae (Chabrier) 9ymvhonie espagnole (Lalo) Prnluites (LiSït) MONTPELLIER (244) Concert: Le retour du \>nys (M«m)elssohn> Suite bergamasqun (Debussy) Mignon (Thomas). Si'RASBOUHG (319) Les trois petits cochons, féerie d'après Walt Disney Le mincie <te Salnl-Mcolas, légende dV René d'Avril, musique de Ruuarlz. 20 h 45. TOULOUSE-PYRENEES (387) Concert symphonlque Le déluge (SamtSaéns) Rapsodle norvégienne (Lalo). RADIO-TOULOUSE (329) La fille du tambour-major, opéra-comique en trots actes, de Duru, musique d'OfTenbach.

ïi h. BRUXELLES FLAMAND (322) Orchestre symphonique Prélude (Rachmanlnoff) Le chevalier à to rosé (Strauss) BUDAPEST (549) Concert: Symphonie en majeur (Haydn) /• tumphonie en la majeur (Mendelssohn). VARSOVIE (1345) Concert Concerto de piano en si bémol majeur (Mozart) Rapsodie esiiagnole (Ravel). 21 h 30. KOENIGSWUSTERHAUSEN (1 671) Pièces pour violoncelle et ptano, de Beethoven et de Mozart.

21 h. 35. REGIONAL ALLAIS (342) Récital d'orgue.

21 b. 55 LUXEMBOURG (1 304) Radio- diffusion depuis l'église Satnt-Etlenne du Mont de Paris, de la clôture de la nenvaine de sainte Genevtève. La cérémonie à laquelle assistera S. Em. le cardinal Verdier sera présentée pirVle R. P. Ro?uet. ̃'̃̃'•('̃ (156~ Mil~l

8-2 h. N4TJCSÎÏAL. ANGLAIS CI 5o8t^ Mui;

sique !'i.4.T~ ~AL ,A,J¡\GLAI.S (1 eu M' I

slque de chambre, Quatuor en fnj

(Haydn) Quatuor pjj mi mineur (SmythH RADIO-CITE <28iy î Festival Lalo. Les heures rad ophoniques du mardi 12 janvier

10 h. 45. RENNES (388) Concert synir phonique Phèdre (Massenet) La Feria

Lacôme).

11 li RADIO-PÀRfS (I 64S) Musique variée Carmen (Bizet) Aubatle prmlanitre (Lacôni«) Cendrillon (Massenet). 12 h. LIMOGES (335) Concert symphonique liosemondr (Schubert) Value (Brahms) Madame Butterfly (PuccJni). MARSEILLE (400) Concert Eapana (Albenlz) Guitare (Lalo) Cocorico (Ganne). REGIONAL ANGLAIS (342)

Concert Rêves (Wa&ner) jeux d'en-

Concert N<fe) (Waxner) ycu.)- d'en.

tants (Blzet). LUXEMBOURG (i 304) (

Musique d'opéras Ouverture des A'Oeei de Figaro (Mozart) FMelio (Beethoven). 12 h. 45. RADIO-LUXEMBOURG (1 304) Concert varié tfarcarolle vénitienne (Haydn) Les deux grenadiers (Schumaiin)

13 h. 15. REGIONAL ANGLAIS (342) Récital d'orgue.

13 h 20. HILVERSUM (1 875) Concert: Ouverture de Raymonû (Thomas) Le Cla (Massenet) Ouverture a'Obéran (WeBcr). 14 h. PARIS-P. T. T. (432) Le quart d'heure de grâce », causerie par Isabelle sandy. 14 h. 15. NATIONAL ANGLAIS (1500) 1 Concert Partila en (a (Haydn) St/m? phonie n* 3 en la (Mendelssohn). 15 h. 30. SUISSE ROMANDE «43) Concert Ouverture do a&lllaumt: Tell (Rosslni) Sélection sur. Paillasse (Léoncavallo).

16 h LYON-LA-D«J6V'!(46î0 Concert de musique italienne: 4r« (Pieelti). Boléro (Casella) Deuxième sonate (Tonl). 16 h. 15. PARIS-P. Tv T. (432) Variétés: Extraits des Humbles et de Promenade et Intermède», do Fr,aaçole Coppée, par Mlle Mag-nus. ROME (♦21) Récital de violon Concerto en la (Vftaldi) Deux chants de Bretagne (Kreisler). 16 h. 30. SUISSE ROMANDE (443) S<S- lectton sur les œuvres de Lehar. 17 h. HAMBOURG (332) Concerto de piano en si bémol mineur (Tchaïlcowsky). KOENIGSBERG (S91) Concert Obéron (Weher) Danses hongroises (Brahms) Valse de Faust (Gounod) Espana (Albenlz), MUNICH (405! Concert Ouverture de Martha (KIotov) Bsensel et Gretei (Humperdinck) Carmen (Bizet). 17 h. 15. NATIONAL ANGLAIS (1 500)

Son regard, aigu comme le regard de Jacqueline, se posa Sur la jeune fille et y déchiffra aisément cette souffrance qui la raidissait.

C'est alors que cette question, cette insolide question, se fit jour inconsidérément.

Que te dit-il, Etienne Herschère ? Allons-nous le voir bientôt *?

Le sourire de Mme d'Ailly, par une aberration étrange, suggérait une réponse, mais non pas celle qui était, celle-là que, sur le moment, elle désirait passionnément. Jacqueline le sentit, tressaillit. Uu est-ce donc qu'espérait,- sa mère, et ne valait-il pas"mieux mettre maintenant la chose au point ? ?•̃̃•'

Le voir bientôt, je ne sais it n'en parte pas, dit-»lle. Ce qu'il dit Rien der très précis. il laisse entendre plutôt. une chose que déjà, là bas, il m'avait laissé deviner. Je me figure que, sous peu, Etienne Herschère sera fiancé. -'Fiancé répéta Mme d'Ailly, instinctivement déçue, fiancé, mais à qui donc, Jacqueline"? Nous connaissons cette jeune tille ?

Jacqueline d'Ailly hésita.

La foi avive le regard. Les siens, un jour, comprendraient-ils le bienfait de la Providence qui réservait à l'enfant bannie du foyer l'amour qu'ils convoitaient pour garder Jacqueline auprès d'eux ? Celle-ci hésita cependant™ Elle eut la vive intuition du coup qu'elle allait porter, mais pouvait-elle se taire, maintenant. et même devait-elle se taire q Fiancé, reprit Jacqueline après un court silence. Fiancé, mais à Cette jeune fille dont je vous ai parlé là-bas.

Concert Ditertissement »• 17 {Mozart) Humoresque (Tchalkowsfcy) Louite (Charpentier).

t7 h. 30. GRENOBLE (515) Concert Symphonie italienne Mendelssohn) Iphlénie en Aulide (Gluck) Mandoline iDe-

bussy).

18 h. 25. NATIONAL ANGLAIS (1 SQO) Orchestre Suite iScarlatti) Symphonie en sol (Haydn) Pavane pour une miante défunte iRavel).

19 h. BRUXELLES FLAMAND (32î) Sùlection sur les œuvres de Lehar. RADIO-COTE D'AZUR (235) Symphonie pour orehestre et pidno sur un chanl

montagnard français id'indy)

l'J t.. 30. MIDLAND REGIONAL !Î9«) Concert tfar'uc; et Grelel (Humper«Jiack^ àirmiy/ionte en si mineur »Boro- dine>. SUISSE ALEMANIQUE (54.0) Conctri Concerto de piano en ut mlnt-ur (SaJnt-Saêns) t •S|fm;t«mte_ en ut ma fur (Schubert)

âftj. b, 15. LIMOGES (33&S L'Atiantidé

d'Henri clerc, d'après Pierre Benolt. 86 rt 30. STRASBOURG (349) Sêleclion sur Han.i, (e joueur de flûte, opéra-co.mwue de Ganne. toulouse-pyreNEES. (387) La fugue, pièce en trole actes d'Henri Duvernots. paris-P. T. T. (436) Concert symphonique Conccrfo pour flûte (Charotnade); Rusemonde ̃Schubert).

20 Il. 37. POSTE PARISIEN (31») La c.nverslon de Champagne, conte d'Epiphanie.

80 h. 45. BORDEALTC-LAFAYETTE (Î79) Orchestré. 1

ÇAJET^ LA Morts d'hier

Aux Mureaux (Seine-et-Oise), M. F.-J.-D. Bowdan, ancien vice-consul d'Angleterre a Paris. A Paris, M. Johannès Gros, tflievalierj.de la Légion d'honneur, rédacteur parlementaire à l'Agence Radio. Il avait 60 ans. A Paxnpelune, où il a fui après l'incendie de son château, en Cata-logne, le marquis de Palmerda, ancien gouverneur de la Navarre, qui fut le dernier gouverneur de la Havane. bans l'île de Céphalonie (Grèce), le professeur Phocas, ancien professeur de chirurgie à la Faculté de Lille, correspondant national de l'Académie de médecine de Paris &(, membre fie l'Académie

d"AUuènes. ̃

La bonification de la vallée de la Sensée

Le préfet du Pas-de-Calais donne, dimanche, le premier coup de pioche pour des travaux d'assiéchemant de la vallée de la Sensée qui permettront de rendre J00 hectares de terre à la culture. Des chômeurs seront occupés à ces travaux importants qui s'échelonneront sur trois années et qui intéressent quinze communes de la région VHry-enArtois.

i la Cour de cassation De$ pigeons voyagears

dans ane liquidation matrimoniale Après un jugement du tribunal civil de Valenciennes prononçant. en 1932, la on de corps entre les époux 1-P. la femme contesta, au bénuttee de la oommunuuto, l'état liquidatif dressé -par le noiaire, notamment en ce qui concernait un fonds de commerce de « quincaillerie, poissons et primeurs », -r-.4iémenU qu'on n'a jwint, d'ordinaire, accoutumé de voir ainsi fraterniser. Elle se plaignait, ,en outre, que son

mari "eût -dissimuCe" Vjsxistfiicu de -30 pi-|

geona wô~'a~éu~s teisant~partie de .lai

georis voyageurs faisant "partie de .lai

communauté, et qui devaient être attribués à l'épouse, ainsi que les récompenses dont ils avaient été gratifiés dans ies concours.

On sait, en effet, que l'élevage de ces précieux volatiles, qui rendirent de notables services pendant la guerre et auxquels fut même élevé un monument svmnolique, est fort en honneur dans le Nord.

Le mari prétendant avoir tué les pigeons, la femme demandait, par conclusions expresses, qu'il fût privé de leur valeur en vertu de l'article 1477 du Code civil.

Le tribunal de Va.enciennes n'en homologua pas moins l'état liquidatif du notaire, et la Cour d'appel de Douai ayant, par arrêt du 24 juillet 1935, lt nouveau débouté la demanderesse, celleci s'est pourvue en cassation avec le ministère de M* Christian Talamon. Conformément au rapport du savant conseiller Pilon, professeur honoraire à la Faculté de droit de Parts qui fit ainsi mentir l'adage de minimU non curât praetw et aux conclusions de l'avocat général Siramy, la Chambre des requêtes, présidée par le président Paui Boulloche, a rejeté, ie#24 novembre, le pourvoi de la dame F.

Elle a constaté, avec la Cour d'appel, que le fonds de commerce n'appartenait pas à la communauté, mais à la mère du mari.

Quant aux pigeons voyateurs, auxquels la femme se plaignait que n'eut point été appliquée la loi du 18 février 1027 réglementant la colombophilie, la Cour suprême a estimé que l'arrêt attaqué avait répondu à sa demande en ,élevant à 600 francs l'indemnité due de ce chef. à la communauté, ce qui fixe judiciairement à 20 francs la valeur de l'unité pour les intéressants colombins objets du litige.

S'il revenait sur la terre, notre bon Lai Fontaine, qui les aimait avec tendresse, trouverait que c'est bien peu en francs

dévalorisés.-

PIERRE Jouvenet, docteur en droit.

FAITS DIVERS

Bulletin de l'Office nationai météorologique

Evolution probable de la situation Jusqu'au 10 janvier, a lt heure*. La per turbittion s>tw«iee hier touihait ce matin, par sa Partie meridionale brumeuse, 1 extrème ouest de in bretagne et se prolongeait sur 1 Atlantique. La présence de hautes pressions sur le continent empêcuera cette perturbation de progresser vers 1 Est ft l 'Quittera à remonter vers le NordEst; de ce fat, seule la Bretagne sera toucliee au coura des trente heures à venir.. Le temps actuel persistera .sur les autres réflons.

En conséquence

Etat du ciel en Bretagne, rouvert, brumeux petites pluie* totermlttontes. Dans le Sud et le âud-Kst, peu nuageux, Ailleurs, brumes matinale* suivies de belles .Éi'isimes quelques .brouillards persistant localement.

Vent dans le Sud et lASud-Eit. secteur ,Nurd-tst faillie a mooerâ. Dans les régions de l'océan, Sud à Sud-Est faible, sauf modéré en Hretagn«\ Ailleurs, variable taible, secteur Est dominant.

Température en toute* réglons, faible balaie générale de l H degrés. Dlmancne 10 janvier, t0' jour de l'année. Durée du Jour 9 h. «i.

Soleil. l.ev. T û, u, Couch. 18 a. 13. Lune. Lev. i b, B7. Couch. H U. 1S. 29» Jour de la lune.

Lundi 11 janvier, il» jour de l'année. Durée du Jour 9 h. M.

Soleil. Lev. T h. 43. Couch. h. 14. Lune. Lev. 6 h. a. Couch. 15 b. 13. 30* jour de la lune.

PARIS ET BANLIEUE

Violente explosion dans une usine de produits chimiques

Une violent* explosion s'est produite vendredi matin. vers 11 heures, dans un des ateliers de la Société des matières colorante». 113i rue des Poissonniers, i Saint-Denis..

Des ouvriers étaient en train d'effectuer un mélange de produits chimiques dans une cuve, lorsque, pour une raison encore indéterminée, le contenu du récipient s'entlamma brusquement. La cuve éclata, et la plupart tdtt ouvriers qui se trouvaient à proximité fureot. blessé» ou brûlés.

Les pompiers ont pu maîtriser rapidement l'Incendie. Le commissaire de police de S«int-Denia-Sud a ouvert une enquête pour établir les causes de l'explosion.

Deux des blessés ont été admis a l'hôpital de Saint-Denis, dans un éta( grave; Ce sont MM. Robert Lantz, 65 ans, 74, boulevard Bich«rd-L.en(:flr, à Paris, qui est atteint d'une très forto commotion cérébrale et porte- de profondes brillureç sur plusieurs parties du corps, et Nf. (îulndôn. 32, rue Urisard. à Clamart. (fui souffre lui aussi d'une commotion oérébrale et est brûlé au visage et aux mains.

Quatre autres personnes ont été blessées plus légèrement.

DANS LES DEPARTEMENTS L'arrestation de trois Polonais pour propagande révolutionnaire Une mise au point.

Somme. Nous avons annoncé, hier que la gendarmerie de Montdidier avait arrêté jeudi, près de Mesml-Saint- Georges, trois Polonais suspects, venus pour se livrer en France à la propa- gande révolutionnaire. Ces Polonais avaient été trouvés porteurs de tracts et de publications, ne laissant aucun doute sur la nature de leurs occupations. Cette Information, ainsi présentée, est, controuvée. Il s'agit de Polonais vagabonds qui étaient démunis de passe-j port et de .permis de séjour. On n'a trouvé' sur eujr. qu'ûft gffpier contenant une maxime communiste ot semblable .à- ceux..que l'on peut voir collés un peu partout sur les murs. Déférés au Parquet de Montdidier. les trois Polonais ont été remis en liberté, après avoir été 1 interrogés.

Une religieuse et un enfant grièvement brûlés par un jet d'eau bouillante

Seinc-Inférteure. Aux balns-douches municipaux d'Elbeuf, une religieuse préparait, vendredi, le bain des pensionnaires de l'orphelinat des garçons lorsque, ayant ouvert un robinet & eau chaude, la tête de ce robinet se dévissa j et l'eau, qui avait une température de 80°, gicla avec violence.

La religieuse et l'enfant, grièvement brûlés, durent être transportés à l'hôpital de la ville. Deux autres enfants furent moins grièvement brûlés. La voiture de deux voleurs s'écrase contre un arbre 1

Loiret. Vers 3 heures du matin, vendredi, une auto c'est jetée contre un arbre sur la route de Paris à, OrléaUsj 1 non loin Se Qievllly. Bien que grièv*-i ment blessés, les deux occupante refu. surent les soins que leur offrait un au-i j tomobiliste et tentèrent de â'enfuir. Loi gendarmes devaient les retrouver Une heure plus tard, caches dane un fossé. U s'agit de deux spécialistes dos Vols d'automobiles Jean Guérard, 26 ans,

COLISEE

U APPEL du SILENCE la virexbaorèimre-de'ClKrleide-Fouiauld-- #u^i Df iIoh paaieu

Cette jeune illle ? interrompit Mme d'Ailly qui, au vrai, ne se souvenait plus.

Simone Morave, dit Jacqueline comme à regret.

Mme d'Ailly serra les lèvres. Elle ne voulait plus rien dire. Quelle imprudence l'avait poussée ? Ce non. auquel M. d'Ailly et elle-même n'avaient attaché d'impor- tance que pour prévenir Jacqueline qu'elle n'aurait pas à connaître celle qui dédaignait de porter son vrai nom, le nom de son père

Ce soir, reprit Mme d'Ailly comme s'il s'agissait de poursuivre une conversation commencée, nous allons, avoir des billets pour cette nouvelle pièce au Français, fais-toi belle, ma petite Jacqueline. Je pense, nous y retrouverons de bons amis 1 de ton père les Lafarge et leurs enfants-.La pauvre femme allait toujours, s'arrachant à son épouvante, se grisant de S(-s propres mots, s'obligeant à dissimuler c'est pourtant de ce jour-'à qu'elle sentit la îutle impossible. 11 lui semblait qu'un ennemi encerclait «4 fille chérie elle lutterait. certes, et farouchement. et désespérément pourtant, car elle savait dès cette heure qu'un jour cet ennemi triompherait, et sa fille déjà pour elle lui apparaissait comme perdue, irrémédiablement perdue.

CHAPITRE XVI

3 heures du soir, la mi-novembre, au Luxembourg.

Jacqueline est ="u!e dans l'allée, sans présence amie, sans chaperon.

Le temps est clair, le soleil de la SaintMartin dore le soi sablonneux où gran-

̃ 30, rue Pasteur, à Fontenay-sous-Bois, et Pierre (Juillet. 21 ans, t*>. boulevard de Chanzy, à Kontenaj -sous-Bois. La voiture, qui appartient à M. Borella, 32. avenue de l'Opéra, à Paris, avait été volée la veille.

(Hiérard est décédé 4 son arrivée A l'ho(>iui O.uillet, très grièvement blesse'

à la jambe, a été admis A l'Hôtel-Utcu

d'Orléans. a t't.é admis 1\ l'HÔt.el-U~C.U'

Us étaient sortis tou* lea deux féeenîment de la prison de Fresnes où ih venaient de purger une peine d'un aa do prison pour vol d'automobHes.

Noyée dans son puits

Charente. Mlle Marguerite ''Uuku*net. 3»; ans, Instilùt'rtce-A OenaC, «si towbée dans son puits. vendredis.mattn, en I voulant tirer un sMu d'eau.

Vers 8 h. 15, l'instituteur. M. Gros», inquiet de ne pas voir. m collègue, se (mit à sa recherche. Le* enfants viweni le prévenir que la chaîne du puH» était déroulée et que le seau était au fond. L'instituteur se précipita alors vers le puits et aperçut le corps de sa collègue accroché par une Jambe A l'extrémité de la ohatne.

Non sans etforu. il l'amena A H surace. mais les soins qui furent prodigués à Mlle Guionnet restèrent vains. Une locomotive heurte une rame de wagons

Vienne. En gare de Loudun, vendredi matin, par suite d'un choc violent de la locomotive contre une rame de wagon*, au moment de l'accrochage de la machine, sept voyageurs ont été légèrement blesses.

Ce sont MM. imbert, postier Tours, atteint au visage, Vialle, de Lyon, et Oauthier, de Chtnon Mme Vve Prudhortimte. de 'Ghtnon Mme oulchard, de Tours-: un garçonnet et le chef de train. Impr. Ma son do la Bonne Proue (S** An*'). R, rt» ifeivinf; I>»ri»>ê*, /.« gérant U Vtscutn.

12 ®

EMPRUNT NATIONAL PORTEURS D'OR

ET DE

BONS DU TRESOR

SOUSCRIVEZ C'EST VOTRE DEVOIR C'EST VOTRE INTÉRÊT PRIME DE REMBOURSEMENT 40frsPOUR100frs INTÉRÊT 3 V« ET 4 MOBILISATION RAPIDE. TOUS LES PRIVILËGES FISCAUX ACCORDÉS

A ~l, FsR~N C S b'.ETAJ

POUR la RENAISSANCE

ÉCONOMIQUE

DANS LA PAIX

Add "F fi B e ̃̃̃»̃>••

Hr", ̃ B^VbB ̃ ODdlI courku Q WATTS ftrft (ranos, Notioa O moduUi \J O Vl A

£*•. DUOraORE, 83, rat LomarttM

!.• Courmuvt (••>•) r ̃ u

1-ii-Td I =J(

BASE

TOUS VEF4[CULES

A PLUS BlttE FABRICATION I n

6 A", F* tir

LE GRAND PQ/X DU CINEMA FRANÇAIS 1936

dissent tes ombres du soir. Le banc, là. à quelques pas, y dessine un large trait noir, et le massif des lorettes y figure un monstre informe, avec ce panache pour tête et ces branches, dont le raccourci semble deux pattes repliées.

Un bambin, qui court dans l'allée, s'arrête, saisi prudent, il évite de poser le pied sur l'inquiétant maslodouts, Jacqueline a peu à peu gagné cette nécessaire liberté qui lui permet d'échapper à l'atmosphère, alourdie de trep oe soucis et de trop inquiet amour qu'elle respire près des siens.

Ceux-ci, ses parenta, ont redoublé, «es derniers temps, d'indulgence; il 'us maintenant de désir qui ne f re satisfait, de-plaisir qu'on ne iu, w.û4te, de fête où on ne la convie; sa. chainbfe e?i toute joliesse et fraîcheur, ornée de gravures précieuses elfe ne compte plus ses toidettes, son père lui a récemment porté un collier formé de perles minuscules, mais roses comme Un ciel d'Orient. Chaque jour, t'amour paternet et l'amour maternel' s'affrontent comme s'ils avaient fait le pari de la choyer davantage et de dorer. Dorer quoi donc ? '? s'iigirait-il d'une prison ?

Non, sans doute, car la porte en est grande ouverte Jacqueline à des conditions parfaitement raisonnables, peut aller et venir dans le quartier, au Luxembourg, à l'église même.

{A suivre.)

M. DE CniSENOTC.


Malades désespérés Le traitement naturel par les plantes de P Benoit, d'Amiens, a rendu la santé a des milliers de malades dans les cas les plus graves Estomac, Foie, Constipation, Artl1rltlsme, Goutte, Rhumatismes, Maux de reins Eczéma. Démangeaisons, Age critique, Circulation du sang. Ecrivez dès aujourd'hui au SERVICE MEDICAL de la « Société des Marques Benoit n B. P. 19 avenue de Wairram 108, Paris, XVIK Donne?, sur votre état le plus de renseignements possible. Toutes indications sur le traitement vous seront envoyées gratuitement.

SUR NOS RÉSEAUX

CHEMINS DE FER D'ALSACE ET c DE LORRAINE

Devant le succès obtenu par l'édition 1936 de leur agenda, les chemins de fer d'AlMce et de Lorraine viennent de rééditer Dour 1937 cette intéressante brochure. Ce» ouvrage est relié et tiré en héliogravure. Il comprend, outre les pages réservées à l'inscrtption des notes, aux comptes Journaliers et aux récapitulations de fin de mots. de nombreuses illustrations et notices sur les principales villes des régions desservies par le rése8U. y compris le grand duché du Luxembourg.

On y trouve également une carte du réseau, de nombreux renseignements sur les r«eillté3 accordas aux touristes pour leurs voyage» par chemin à* ter et par auto-

UN AIR PUR. est nécessaire aux faibles de la gorge et des poumons, mals pour puriner l'air rien j ne peut remplacer la Pastille Sadler. Elle tonifie la gorge et le larynx, évite l'irritation et assure la protection des voles respiratoires c'est de l'air pur en tablettes. La boite 4 fr. 95. toutes pharmacies.

dons «os Jardina «i Culture* en Itsont^H

L'AIMANACH DU JARDINIER 3

Envoyé groHi «i tronc» ov.c UlMLfilUIUIU 3

QIIAINI> à MetiQnrt'u, Ped Sror. ïclend'àa» ^B

ll«ur» pour Douqueli. brillonl» coloru inédit*. ^B

iUUIN, Ormltft, 103, M Mag»Mo, F«li. 3i

ar en Alsace, en Lorraine et en Luxembourg, sur les titres émis par le réseau. Mise en vente aux chemins de fer d'Alsace et de Lorraine

5, rue de Florence, à Paris, VIII» 3, boulevard du Président-Wilson. à Strasbourg à la Maison du Tourisme, 127, Champs-Elysées, Paris, VIII* à la gare de l'Est.

Prix 4 francs.

Expédition par poste contre versement oe 5 fr. 05 au compte de chèques postaux A. L. Paris, n« 27.988.

Il est également mis en vente, aux adresses ci-dessus, au prix de 1 rr. (1 fr. 30 par poste), d'êlêframes pochettes contenant !0 cartes postales artistiquement illustrées par le regretté maltre hobtda.

L'abus des mets épicés, des excitants, du tabac, une insuffisante mastication, une alimentation défectueuse délabrent l'estomac et provoquent de la dilatation, des tiraillements, des pesanteurs pour calmer ces douloureux malaises, il est nécessaire de pratiquer une abstinence sévère et de mettre l'estomac au repos. Le meilleur régime pour reposer l'estomac est sans conteste, celui du Phoscao, aliment réconfortant dont l'assimilation n'exige aucun effort de l'appareil digestif. PHOSCAO LE PLUS EXQUIS DES DÉJEUNERS

Le régime de Phpscao est conseillée aux convalescents, aux anémiés, aux vieillards, aux nourrices, à ceux qu*i6ouf£r<r4 de l'estomac ou qui digèrent difficilement la nourriture habituelle.

ENVOI aWTniïi) UNE BOITE-ÉCHANTILLOH

A. DARDANNE & Fils, Docteun en Pharmacie, 1, Rue François 1«, PARIS (8e)

•mtmîisu™ F-j«r.aè> & potinct

V I l|VxBour«oïn» 8.901» B"Ch«mo«!>« 3-90 AH II

~VzBourgoins&901aB Chamoetn 8·90

t ü~ Fromoat, ~itMr*Btt*-Ei6urtOF'4.)t)*W W <t

ff= CABINET DENTAIRE =

I tUinC *54- Bd Maso"» PARIS

LLVALJfc Métro Gara du Nord

PDCniT nrunPD incassable 2SO fr. 1

CREOIT DEMER -,ticr or 400 fr.

i bit Cill I UtnIItK s,ir or 4OO fr

sur or. 400 fr.

y compris extraction sans douleur

Bridge en or. n) plaques ni ventouses

Attention Pas de succursales jsss, ASSURANCES SOCIALES ssJ

MAUX D'ESTOMAC

ÈE PLUS PUISSANT DES RECONSTITUANTS

<_

LOURDES

POUR TOUS ACHATS D'OBJETS DE PIÉTÉ ET SOUVENIRS A!K PALAIS du ROSAIRE SfBL^S MAISON PRINCIPALE 64, Boulevard de la Grotte SUCCURSALES 158, rue de la Grotte à LOURDES et 38, rue de Livarot à

LISIEUX I 1

TOUTES LES FEMMES

y^gËgfeX DOIVENT SAVOIR N

que la plupart des maladies dont elles souffrent

^j^SB^v' de la mauvaise circulation (Ju sang/

^T^ZZ-'S QUAND LE SANG CIRCULE BIEN, TOUT VA BIEN. M

Elles ne doivent surtout NE PAS OUBLIER que la

~tm~~H*i:~t!

est le remède infaillible aux moindres malaises aussi bien qu'aux infirmités les plus graves qui menacent la femme, depuis l'âge de la Formation jusqu'au Retour d'Age époques irrégulières ou douloureuses, Suites de Couches, Fibrome; .Hémorragies, Troubles de la Circulation du sang, Varices, Phlébites, Hémorroïdes, Maladies de l'Intestin, de J'Estomac et des Nerfs; Migraines, Vertiges, Rtourdissements, Congestion, Faiblesse,. Neurasthénie.

Car JOUVENCE. DE L'ABBE SOURY, préparée aux Laboratoires ,j Mag. DUMONTIER, à Rouen, se trouve dans toutes les pharmacies. >1Sb

S CE FLACON { *&»£ } 10 fr. 6O. j/Û&A

:2 LE FLACON Pilntee ~l"J

= Bien exiger la véritable Jouvence de l'Abbé Sourr qui doit Xy§ïr\â*

porter le portrait de l'Abbé Soury et, en rouge, la signature ir^Ê

AUCUN AUTRE PRODUIT NE PEUT LA REMPLACER

proviennent.

Rendement merveilleux « J'ai reçu et utilisé le STOP-KID Bonne Presse. Je vous félicite de cette magnifique réalisation, e'ett d'an ENCOMBREMENT NUL et d'un RENDEMENT MERVEILLEUX II rendra de beaux service* à tous ceux qui veulent aller chez les malades ou les infirmes pour les dis. traire et les instruire

AMjc Gilmaim,

Curé de Revin (Ardennn);

Demanda notice gratuite du STOP KID » projecteur ultra-portatif pour tour filou -itop à Bonne Presse, 5, rue Bayard, Pan»-S«.

COirriBMATION EN APPEL

Le 4 novembre dernier, dans le parc de M. Raoul André, propriétaire d'un bar, a Toulouse, les policiers avaient découvert ̃>(} cartouches de guerre plusieurs revolvers et une mitraillette. L'infonnatton judlI claire aboutit à l'arrestation de deux llaI l)«ns, -Marie Briscjani et OiUïeppe Pagnwnl, 1 qui se livraient au trafic, d'armes tandis que' le patron du !mr »Mhii rt.ins ripnoranre. Devant le tribu: ".1 André avait bel

j laxc. Quant a 1 etc condamne 4 huit mon au pri-un son j coïnculpé. Bresciant. s'était entendu Inntger 1 m --n iv mois de prison.

prévenus flrent appel de cette

1 même temps d'ailleurs que le

in, ,-it-i- public. Ci1-' ̃•"•- ̃̃•"« ri.mi.-lluns 1 qi. l'affaire est reif •:

lili- <i ̃pp'1!* <r,rr,

Après réfr ̃ -i.i.anI tut du pi 1(!S. 'a 1 coar a pu; .1 ame la décision des premiers Jmrts.