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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1936-11-22

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 22 novembre 1936

Description : 1936/11/22 (Numéro 16495)-1936/11/23.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k442872z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Dim. 22 nov. XXV* après la Pentecôte. Sainte Cécile.

Lundi 23 novembre. Saint Clément Ier. Mardi 24 nov. S. Jean de la Croix.

La Journée Paris, le 21 novembre 1936.

Suivant les nouvelles parvenues dans la matinée, les nationalistes espagnols, progressant vers le centre îe Madrid, seraient arrivés au abords du palais royal.

Les conversations austro-alle- mandes sont terminées. Un communiqué officiel constate l'unanimité des points de vue des doux gouvernements.

M. Eden a, dans un discours élec- i toral, précisé que les armements bri« tanniques seront utilisés en vertu des engagements existants pour assurer la défense de la France et de la Belgique contre une agression non provoquée. Il en sera de même pour l'Allemagne si elle participe à un pacte occidental et éventuellement pour un Etat membre de la S. D. N.

André Japy

ne sejra pas rétabli^ •rtbfifcfiât sî± mois

'~t~j~

Tokïo; si Novembre. L'aviateur Japy a été transporté, hier, en automobile, de la clinique ou il a reçu tes premiers spins. à l'hôpital de l'Université impériale,, d^ Fuktioka. Le médecin qui le soigne a déclaré' que Ja fracture du fémur gauche était grave et nécessiterait au moins. de%* mois de traitement, et que l'avia-

't, d'Cl,: réta-

tour rte poujpàit être complètement réta-

bli que danf six mois.

Le retour à Paris

de M. Lebrun

M. Albert Lebrun, président de la République, -revenant de Saint-Chamas, est arrivé samedi matin, à 8 heures, à la gare de Lyon. MM. Daladier, ministre de la Défense nationale Gasnier-Duparc, ministre de la Marine Pierre Cet, ministre de l'Air Paul Faure, ministre d'Etat Marx Dormoy, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, sont rentrés à Paris avec le chef de l'Etat. M. Bedouce. ministre des Travaux publics, fit M. Villey, préfet de la Seine, ont salué M. Albert Lebrun à sa descente du train.

Des troupes françaises quittent l'Ethiopie

On mande de Diré-Daoua qu'une compagnie de Sénégalais et une section d'auto-mitrailleuses, qui avaient été chargées de garder le chemin de fer français, ont quitté cette ville. Les honneurs militaires ont été rendus à la compagnie en présence des autorités civiles et militaires italiennes et d'une compagnie d'indigènes.

Lundi, une autre compagnie de Sénégalais quittera Diré-Daoua.

En haut Les obsèques du cardinal Maurin les cardinaux Slhard et VeRDIER dans le cortège funèbre. En bas Les funérailles nationales des victimes de la catastrophe de Saint-Chamas Mgr ROQUES, archevêque d'Aix-en-Provence, bénit les cercueils.

Les yeux dans les yeux.

Comme diversion à tant de soucis, je suis allé, hier, au., Salon de l'aviation.

Quelle idée

Lumières. foule. poussières. on se porte. Beaucoup de jeunes gens.

La première impression ?.. Formidable

C'est le triomphe des moteurs.. Vitesses vertigineuses 300. 400. 500 kilomètres-heure. Altitudes, de plus en plus hautes, atteintes de plus en plus vite, avec les nouveaux compresseurs. Appareils immenses aux ailes géantes. Devant tel sinistre avion russe. tout rouge, on se demande comment il a pu entrer dans le hall du Grand Palais ?

Le condor des Andes. l'aigle des Alpes n'existent plus. en comparaison de l'oiseau créé, de toutes pièces, par le génie de l'homme.

C'est la première impression. Elle ne dure pas longtemps. On est très vite frappé par ce fait que l'avion raisonnable, pacifique, confortable, pour peuples tranquilles, n'existe pour ainsi dire pas ici.

Le Salon d'aviation 1936 reflète l'état de l'Europe tout y sent la poudre.

D'abord, abstentions significatives

Aucun avion allemand.

Aucun avion italien.

Ensuite, partout des avions de bataille.

1 Tous les avions de bataille, de chasse, de bombardement. construction métallique. train escamotable, hélice à pas variable. Et toutes les formes. Tantôt, très courtes, comme des squales. Tantôt, avec des allures lourdes de bêtes de cauchemar.

Ici, vous voyez des appareils de bombardement rapide, mais a court rayon.

vniK trouvez les avions de Xr e ment., les Farniun --1 c les Brésyuet, plus meurtriers encore, et le fameux bombardier B' u "H et, 2Q0, le dernier cri d> -s de rtepré,sa|lles, avee canon axial, poste de tir avant, et deux postes arrière, dont l'un, au-dessous du fuselage. Et il ne faut pas oublier le gyroplané qui décolle verticalement, et contient peut-être la formule de l'avenir. ·

Des jeunes g"ens. enthousiastes, montent dans les carlingues. écoutent avec des yeux de fièvre les démonstrations du pilote qui leur explique que la notion du bombardement moderne est régénérée par la précision fichante. Et l'un d'eux, cheveux noirs et teint olivâtre, descend, en criant « Vivement la guerre Qu'on utilise tout ça »

Pauvre petit Il n'a pas vu la dernière guerre. Et il ne soupçonne même pas ce que serait la prochaine

Aussi, en visitant ces stands. en voyant tous ces appareils archiperfectionnés pour attaquer. mitrailler. incendier. gazer. une déception. une tristesse ne peut pas ne pas monter au coeur de l'homme civilisé, et surtout du chrétien qui a tellement rêvé autre chose

Ainsi, après deux mille ans de christianisme, pendant lesquels la religion d'amour a été prêchée à

toute la terre, l'humanité en arrive là. à cette course frénétique aux armements

Frénétique. Le mot n'est pas exagéré.

Songez que, en cette seule année 1936, l'ensemble des nations armées a dépensé plus de 40 milliards de francs, dont un vingtième seulement pour l'aviation civile

C'est, les yeux dans les yeux, te déchaînement de la peur mutuelle. la hantise de la sécurité. Sécurité bien précaire

Un bombardier résolu passe toujours.

Et que pourra faire un pays devant une attaque massive et soudaine de 3 000 avions, volant à 400. 500 kilomètres à l'heure Et comme la puissance aérienne joue surtout au profit de l'agresseur, quelle tentation monstrueuse pour certains peuples

De cela, est, en partie, responsable Cette Science orgueilleuse qu'ont chantée, à yrand fracas, les pontifes laïques du siècle dernier. Orgueilleuse.. ? Pourquoi.. ? Des moineaux avaient trouvé, hier, le moyen d'entrer dans lè Grand Palais, où il faisait chaud. Et, sans essence, sans paquet de ferraille, je les voyais voler. virer. faire des « piqués » effrontés. Et, aucune panne de moteur. Orgueilleuse.. ? Nous volons à 400. 500 kilomètres-heure Et puis après.. ?

Mon âme. ma pensée, toujours sans aucune ferraille, va autrement plus vite que vous

Et c'est, d'ailleurs, ainsi que vous acculez à l'accident fatal vos meilleurs pilotes. Voyez André Japy.

Les mythes antiques se dres- saient alors devant moi dans leur décevant symbolisme.

Prométhée, éternellement torturé pour avoir ravi le feu du ciel. Sisyphe; écrasé par son rocher, avant d'arriver au sommet de la montagne.

Icare, brûlant ses ailes en s'approchant du soleil.

Que de déceptions Que de ruines Que d'anéantissements lointains, dont l'écho nous vient ainsi du fond des millénaires A quoi bon toute cette civilisation, si elle n'est pas chrétienne.. ? Si la loi d'amour ne s'impose pas aux hommes.. ? Si on n'arrache des secrets au mystère des choses que pour s'exterminer plus vite, et plus absolument

Je suis sorti dans la foule grouillante.

Les Champs-Elysées ruisselaient de monde, de voitures et de bruits. Les réclames zigzaguaient partout, en lueurs infernales et aveuglantes.

Des camelots, haletants, couraient, annonçant la manifestation communiste de demain.

J'avais l'impression de Baby-i lone et de Byzance.

Combien de temps cela durerat-il.. ?

Et, de quoi nous approchonsnous.. ?

Alors, je me suis arrêté lit. sur l'asphalte.

J'ai fermé les yeux.

J'ai vu une petite ferme aux tuiles rondes. une tranquille 'cuisine avec du feu de bois dans une grande cheminée, que domine une vieille Madone.

Sur une table, il y avait du pain de ménage fait avec du vrai blé. Et, sur une autre, du lait crémeux. des pommes. le chat familie> J'ai entendu le silence.

Et, au-dessus de ce silence, le ciel immense, au travers duquel la Voie lactée jetait son écharpe de mondes.

Dieu seul est grand

PIERRE L'ERMITE.

Pas de communistes ni de nazis dans les chemins 6% fer tchécoslovaques Vn député bolchevik avant protesté, à ;.i Chambre, contre le fait qu'il n'y a pas de place pour les communistes dans l'administration des chemins de fer tchécoslovaques. le ministre compétent. qui est en même temps viceprésident du Conseil et qui représente au gouvernement le parti social-démocrate tchécoslovaque, M. Beehyne, a répondu

Il n'y a pas de place pour eux, en effet. Le décret qui prononce leur exclusion a été rendu à un moment le parti communiste prêchait le droit pour les minorités nationales â<fce séparer de de l'Etat et invitait les soldats à tourner leurs armes contre les officiers. Des gens à qui Fon a donné une pareille orientation ne peuvent être employés dans une entreprise oui. à i'heure critique, est aussi importante que l'armée elle-même. L'administration des chemins de fer a d'ailleurs pris la même mesure l'égard des anciens membres du parti naziste allemand en Tchécoslovaquie.

LA GUERRE CIVILE

EN ESPAGNE

Les nationaux sont tout près du palais royal de Madrid

Le chef des Phalanges espagnoles Antonio Primo de Rivera a été fusillé à Alicante

C'est pas à pas, par avance parfois de quelques dizaines de mètres dans une journée, que les nationaliste!, avancent dans Madrid.

Lentement, pur conséquent. Et cela s'explique parce que ces dizaines de mètres représentent non seulement des rues qui sont coupées par des tranchées, mais encore des édifices publics et des maisons privées qui sont 'autant de blockhaus que Les nationaux éoïvent vider un à uu de leurs défenseurs avant de pouvoir s'établir plus en avant.

Malgré quoi la progression des nationalistes s'eff celui- sans discon-

Le général Varela, commandant des forces nationales 3ariT le secteût de Madrid. tinuité. Aux dernières nouvelles, les troupes du général Varela se rapprochent du quartier de Cuatro-Catninos, au Nord, tandis que, au la colonne Barron aurait occupé ce qui, reste de la ca~strne Mû7itana (à i'est de la gare du Nord; et aurait pris pied sur la place d'Espagne qui domine le quartier d'Anjuelles et le palais national ou royal.

On a appris que M. José-Antonio Ptimo de Rivera, fils aîné de l'ancien dictateur et fondateur de l'organisation fasciste les « Phalanges espagnoles », condamné à mort par le tribunal « populaire » d'Alicante, a été fusillé dans lu prison de cette ville.

Cet événement aura des répercussions très graves, car, malheureusement trop souvent. dans une guerre civile, le sang appelle le sang, et déjà les phalangistes de Burgos ont fait entendre des menaces de représailhes fi h-itr li'ader était exécuté. On petit espérer toutefois que, beaucoup d'entre eux étant d'excellents chrétiens. ils sauront s'interposer contre le recours à rf% actes de vengeance regrettables. faire dominer l'esprit de générosité et de charité, ce qui sera le meilleur hommage qu'ils pourront rendre à la mémoire et au martyre de Leur chef.

(Voir les informations en page 2.)

Les conversations austro=allemandes M. Guido Schmidt

quitte Berlin

Le, £>r Guido Schmidt, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères d'Autriche, a quitté Berlin samedi en avion spécial avec sa. suite.

11 a été salué à l'aérodrome de Tempelhof par le Dr Meissner, secrétaire d'Etat à la cliajicellerie, représentant le Fûhrer-chancelier; par le baron von Neurath, ministre des Affaires étrangères du Reich, et par M. von Bûlow Schwante, chef du protocole le DT Tauschitz, ministre d'Autriche il Berlin.

M. von ViPapenrîâmbàssad'eur du Reicn, ;> Vienne, est reparti par le même avion.

(Voir les détails plus loin.)

La croix gammée

reste interdite en Autriche Vienne, 20 novembre. Sur i%rdre du ministère tff l'Instruction pnlilique al de la direction de la Sûreté, le recteur de L'Université d'Innsbruck a interdit aux étudiants de nationalité allernande le port des insignes de la croix gammée ou de tout ou partie des uniformes hitlériens, manifestations dont ils ont tendance à abuser dans un dessein de propagande politique.

Ces étudiants "ayant protesté, le recteur a confirmé l'interdiction en leur faisant observer qu'elle est compatible avtjc l'accord austro-allemand du Il juillet.

Les restions italo-hongroises

Le régent Hortby ut attendu mardi prochain à Rome

11 sera reçu par le Pape L'amiral Horty, régent de Hongrie, va faire, comme chef d'Etat. la visite offi- cielle aux souverains d'Italie annoncée depuis quelque temps. De grandes fêtes et manifestations politiques et militaires sont préparées j en son honneur. Le régent arrivera à Roi le mardi 2-i novembre. Il sera reçu à la gare par le roi et la reine ainsi que par le Duce, qu'entoureront les plus hauts dignitaires de l'Etat. Le long du parcours que suivra le cortège pour aller de la gare au Quirinal, les troupes de la garnison de Rome rendront les honneurs. Le programme officie] de la visite prévoit notamment, le 25, l'hommage aux tombes des rois d'Italie, au Pan- j théon, et au Soldat inconnu une grande parade militaire sur la voie de l'Em- pire, à laquelle participeront vingt- cinq mille hommes une réception au Capitole et un diner de gala au Quirinal. Le lendemain, le régent assistera, en j compagnie du prince de Piémont, à l'imposante revue naval* qui se défera» -j lera dans le golfe de Naples. Le soir, un deuxième dîner de gala aura lieu à la cour. Le 27 se déroulera au Vatican une audience solennelle. au cours de laquelle le Souverain Pontife recevra l'amiral Horthy, puis s'entretiendra avec lui.

Dans la soirée de ce même jour, une représentation de gala sera donnée au théâtre royal de l'Opéra.

Le départ du régent aura lieu dans la matinée du 28 novembre.

L'assemblée du Bureau catholique international de la radiodiffusion à Rome Le nouveau secrétaire

du B.C. 1. R.

Après le Congrès de la Radio, qui s'était tenu à Prague, au mois de mai dernier, le Bureau catholique internatio- nal de la Rfl*tjp (*(> T, B.Î. (W le^ siège est à AmsterdaM, vient de se réunir à Rome, le§,â et» lu Hcv,embre. Le but de cette assemblée était d'examiner les réponses faites par chaque nation. au questionnaire établi à Prague, et surtout de présenter au Saint-Père le résultats des travaux de ce dernier Congrès.

Le Bureau tint plusieurs réunions au collège hollandais « Pio XI qui avait été mis très aimablement à sa disposition. A côté des délégués de nombreuses nations, se trouvait le représentant de la France, M. l'abbé René Stourm, appelé récemment par l'assemblée des cardinaux et archevêques, aux fonctions de secrétaire du Bureau catholique du cinéma et de la radio (B. C. C. R.), au centre de l'Action catholique française, à Paris. Sa présence aux réunions romaines a été particulièrement appréciée.

Le lundi matin 9 novembre, ?• Exe. Mgr Pizzardo, secrétaire de la s. Congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires, prit part h la première réunion, ainsi que les dirigeants de l'Action catholique italienne. Les différents exposés et ta discussion qui suivit eurent pour objet l'activité du B. C. I. R. son but est d'obtenir la collaboration de tous les catholiques dans le domaine de la radio. 11 l'atteint par la centralisation des documents fournis par chaque pays et par un effort pour la pénétration de la pensée catholique dans les milieux de la radio.

Le Saint-Père reçut rn audience, le mardi midi, les membres du Bureau. 11 voulut manifester l'importance qu'il attache à l'activité des catholiques qui s'occupent de la Radio, dans laquelle se trouve une immense puissance de bien puisque c'est un don divin », mais en même temps une « immense puissance de mal », si les hommes la détournent de sa fin. Il faut que ies catholiques en fassent une arme pour l'apostolat le Saint-Père les y encouragea et donna sa bénédiction aux membres du bureau qui s'y sont consacrés.

Pour faire venir le pétrole des entrailles de la terre.

Les superstructures de fer pyramidales qui donnaient un aspect si triste et monotone aux n centres d'extraction », dans les régions pétrolifères, sont appelées à disparaitre. Dans les grandes exploitations américaines où l'on ne craint pas les grosses dépenses, on emploie actuellement des pompes hydrauliques mues à l'électricité. Ces machines sont d'une grande puissance, d'un rendement suivi et d'un volume réduit, comme on le voit sur notre 1 photo. Mais elles ont, avouons-le, une allure bizane.

Le transfert des reliques de saint Louis à la cathédrale aeVersailles

La translation solennelle des reliques du roi saint Louis jadis vénérée en la chapelle du château de Versailles et dorénavant déposées à la cathé drale est célébrée ce dimanche sous la présidence de S. Exc. Mgr ValerK Valeri, nonce apostolique, et de S. Exc. Mgr Roland-Cosselin.

M. Eden a prononcé dans sa circonscription de Leamington un important discours dans lequel il a défini l'idéal anglais en matière do politique exté- rieure et les obligations à la fois ma- térielles et morales que le gouvernement britannique a dans le monde. Voici comment le ministre des Af- faires étrangères a précisé les circonstances dans lesquelles la Grande-Bretagne s« considérerait comme obligée de recourir à l'intervention armée. « Nos forces militaires, dit M. Eden, ne seront jamais u'iltsr^s dans une guerre d'agression et p"iir une fin incompatible avec le covenant de la Société des Nations ou le pacte de Paris. Elles pourront et, si l'occasion s'en présente, elles seront utilisées pour nntre propre défense et la défense des territoires de la communauté d>"= fitions britanniques.

Elles pourront et, si l'occasion s'en lnrésente, elles seront utilisées pour la défense de la France et de la Belgique contre une agression non provoquée, conformément à nos obligations existantes.'

Elles pourront el, *i un nouveau règlement européen occidental peut être atteint, elles seront utilisées pour la défense de l'Allemagne si elle était la victime d'une agression non provoquée de la part d'un des autres signataires d'un tel règlement.

Ces obligations ainsi que celles de notre traité d'alliance avec l'Irak et notre traité projeté avec l'Egypte sont nos obligations définies.

Di; ̃ pliw. nos armements pourront nous servir h secourir la victime d'une agression dans lotis tes cas où. selon notre jugement, il conviendra d'.igir ainsi en vertu dir.« clau^s du coveuiint. J'emploie le mot « pourront, » délihérément, a souligné ensuite M. Eden,

M. Eden a défini

les obligations internationales de l'Angleterre

Défense de la France et de la Belgique, en cas d'agression non provoquée ^ide à l'Allemagne, après la conclusion d'un pacte occidental, et, éventuellement, aux EtaJt&jaygmJures de la S. D. N., s'ils sont victimes d'une attaque injustifiée

e;)i\ d.ins un t<1 cas, aucune obligatiui automatique ne nou.s contraint à l'ae Uon militaire. D'ailleurs, il est justt qu'il en soit ainsi, cnr on ne peut K'd! tondre h ce. que les nations soient lieV; par ,1, nhijgations militaires »utom<i- tiqi. ru ce qui concerne Hv.» zoii' urs intérêts vitaux son affecUS ̃>

La politique anglaise à l'égard de l'Espagne

Eu terminant, M. Kden <^st revenu, ̃; nouveau, à la question d'Espagne et ii ̃̃ confirmé ses déclarations de la veille. Le fait que l'accord de non-inU.vention n'a pas été strictement observ: par tous les pays qui y ont adhéré, a-t-iS déclaré, nf modifiera en rien notre ciMon de maintenir la position que now- nvnns prise.

Ce ii Vit. qnslqufB-undes jiompii.T- adro un in ueudie aliment^m. ;< i-on n.itrrat ion au \'w\ de l'étouffer que tout.' la brigade di pompiers doit suivre Ifur exemple. Nous devons nous métier de ne p;i-. tr.'insformer l'Europe m un gigantesque brasier.

Notre décision < ?l j i i 1 ̃ c non-, un'iul.'i. ferme intention «ic ne l,i mortifier ••,> rien. >•

M. Eden .i. conclu niiui « H n'i-»; pas désirable que notre sympathie ou notre antipathie pour la formo de gouvernement d"s pays étrangers porte préjudice ,;i nos sentiments d'amitié envers ces pays et influence notre politique extérieure. Nous ne voulons pas divisu l'Europe en pays do dictature ot pay.de democralin, rn deux camps u'i versas. »

Congrès eucharistiques l.t- Comité international i-L U- Conn national des Congrès eucharistiqu» viennent de se réunir l'un après l*:iul!v cette semaine, k Paris.

I.c piiniic r. jirc'*i<k- par Mgr H<kn

< vrque de Su mur, groupait des person nalités de France, de Belgique, d'Ita lie, de Hongrie, etc. Il s'est adjoint put l'élection quatre nouveaux membres Dom Hubert Noots, Abbé procureur gén>- rai des Prémontrés à Rome; M..Iran Bi linski Yundzill, <lc Pologne M..Iu:n. Vincente Chiarino, d'Crujjua;. 1. ()' Steger, sénateur de Hollande cl professeur à l'i'nivcrsité d'Amsterdam. S. Exe. Mgr Cigognaiii, nonce ù Vienne, a été nommé membre d'honneur, et M. José Gabilan, d'Espagne élu membre du bureau.

Mgr le président rappela .Am joi< les vingt-cinq ans durant lesquels AI. comte Henry d'Yanxille s'est acquit*' des fonctions de secrétaire général du Comité permanent, et il loua avec gc.»titude son activité infatigable il le- heureux résultats de son zèle puis ii souligna l'œuvre bienfaisante réalise, dans le monde par les Congrès inter nationaux il en cita, comme exemple l'influence que continue d'exercer .ci; Argentine le Congrès de Buenos- Ayres ainsi, lors du deuxième anniversaire 2'! triduums eucharistiques ont eu lieu dans les principales paroisses de la i ville, et en même temps se manifeste j d-ns les hautes sphères officielles, ti! mouvement en faveur de ]'cnsctgn«ment catholique dans les écoles publij ques.

Puis le R. P. Boubée. qui vient <k passer plusieurs mois à Manille -et qui v retourne en ce moment comme délégué du Comité permanent, apporte des renseignements intéressants et pré>i«


sur la préparation du prochain Congrès qui aura lieu du 3 au 7 février 1937. Depuis un an, des Congrès eucharistiques diocésains ou locaux se succèdent daos toutes les Philippines au mil heu' d'une grande affluence, avec beaucoup de communions, pour préparer les grandes assises de la capitale, qui s'annoncent comme un succès magnifique, malgré civ-taines difficultés locales et la grande distance de l'Eurc«e. De France, cependant, une centaine de congressistes vont s'y rendre avec t'organisation de Notre-Dame de

Salut. ,t

Enfin, le Comité a décidé de tenir le Congrès international suivant à Budapest en mai 1938 et sa décision vient d'être approuvée par Je |>ain^-Pèrc. Il a envisagé aussi la tenue des Congrès suivants en France, en Pologne, en Belgique, etc.

Cette assemblée générale a été précédée et suivie d'une réunion du bureau. Dès le début, une dépêche d'hommage a été envoyée au Souverain Pon!ifc, qui, le lendemain, a daigné faire répondre à Mgr Heyten qu'il remerciait et bénissait le Comité, en priant pour Je triomphe du Christ-Roi au Congrès ilt Manille.

Le Comité national s'est réuni le lendemain, dans les salons de Notre-Dame de Salut, 8, rue François-I*r, sous la présidence de Mgr Audollent, évéque de «lois. Un grand nombre de membres titulaires étaient présents,

Mgr le président a rendu hommage aux défunts, présidents d'honneur, membres titulaires et correspondants, surtout aux deux vice-présidents, NN. SS. Debout et Lamerand.

Puis ont été acclamés au Comité d'honneur S. Em. le cardinal Tisserent, NN. SS. Leprêtre et Rivière, anciens membres titulaires, et Mgr Plcaud, éveque de Bayeux et Lisieux. Deux nouveaux membres titulaires ont été élus M. le chanoine Germain, de Lisieux, et M. Pourrat, de Saint-Sulpice le H. P. Lebreton, doyen de U Faculté de théologie de l'Institut catholique de Paris, antérieurement élu membre du Comité international, étant admis de droit.

Le Comité ayant à élire un vice-pré- sident a choisi a l'unanimité Mgr Mury, d'Autun, et a ajouté à son bureau M. Pourrat et M. le chanoine Thellier de Poncheville.

Le P. Eutrope Chardavoine, secrétaire général, a indiqué deux nouveaux correspondants, k Annecy et à Belley, désignés par NN. SS. les évêques. Mgr Kretz, vicaire général de Strasbourg, a annoncé l'apparition du Compte rendu offL-il du dernier Congrès, supçrbe volume de 600 pages avec '233 il- lustrations, qu'il offrit gracieusement à chacun des membres présents, Mgr le président renouvela ses félicitations pour le succès magnifique de ce Con-

grès.

Le secrétaire général rendit compte de la préparation de la section française au Congrès de Manille, dont le Comté national est chargé deux rapports sont prévus, l'un du T. H. P. Gillet, maître général des Dominicains l'autre d'un vicaire apostolique d'Indochine. Puis le R. P. Boubée a donné de nouveaux et intéressants détails sur ce Congrès, au point de vue français surtout.

Enfin, M. le chanoine Germain apporta une relation très précise sur ce qui s'est déjà fait et se continue pour le Congrès national de Lisieux, fixé du 7 au 11 juillet 1937. Tout est en bonne voie, surtout la préparation spirituelle. Une mission eucharistique diocésaine est commencée depuis le 15 octobre, et, selon un ordre établi par doyennés et grâce à 40 prédicateurs, chaque paroisse aura en avant le Congrès son triduum eucharistique, préparation fervente et féconde. Le Comité adopte diverses décision»., de détail proposée» et fixe au' lundi 25 JMivié*. 1937 la uoww«le'-iw* Nemblée g-éoérajc qui s'occupera spécialement du Congrès de Lisieux, dont tout fait espérer qu'il sera un triomphe pour le Dieu de l'Eucharistie.

AVIS DIVERS

Mne >ie» P. T. T. A. l'occasion de son (.ouvres annuel, qui aura lieu les 22 et 23 novemDre. l'Union catholique Uu personnel ues P. T. T. fera célébrer, le dimanche ii novembre, il H h. la, k .Notrelume, une messe suivie il une absoute pour tous les défunts de l'aUnilnisuallon des 1'. T, T. L'allocution de circonstance sera donnée par le K. P. Hurlet. Les chauis seront exécutés par la maîtrise de NotreDame sous la direction Ue M. l'aftDé Merjet, msiire de cliapellts. Tous les fonctionnaires et agents des 1'. T. T. sont invités a cette cérémonie.

Mette anniversaire. L'Union catholique ,l«8 clercs a'oiliuers mtmsiénels. dam le sleg* est a Ham) 1S, rue d'Assas, rem calefirer, lo dimanche -'2 novembre, à 10 h. 30 précises. A la cnapelle ues caieehlsmes de légrllse Salin- momas-d'Aquin, a, place Salnt-TDoinas-d'Aqum, une niease pour les clercs et employes d'études nions pour la France ou tléiêdéa au cuurs i-e l'armée judiciaire. M. l'abbé Dellesiable, curé île âaint-Tliomas-d'Aqulu, ancien clerc d'avoué, prononcera une allocution Mme Hélène Ciievassus, soliste (les concert» Pasûeloup M. Louis Duueiitioier, violoniste, premier prix du Conservatoire, et M. Henri Lbiocuii, organiste. directeur musical des Amis (les cathédrales, prêteront leur concours.

La Sainte -CMle à lïotre-Dame-du-Ro.vure. Dimaircne prochain 2i novembre, à 16 n. 30, sainte Cécile sera céléwée solennellemeut à Notre Dame du Hosaire, 101 rue de Vaaves. La cliorale et l'orchestre du 'ftosidre, sous la (Urectton do M. Maurice Tremblay, professeur a la Scftola camorum; Mmes L. 'FremDiay, Elias, Ulanquart, Oeulse Coaptgny MM. souchal, Fellot, seront au service de la musique et de ta enanté. On

emctiura le Concerto en la, pour orgue et

entcnor¡¡ le Dall'.Uacu.; àes Orgu.6 et

orchestre de Dall'Abaco- des pièces et

inotrts île Bach, tiluck, Vfttorla, César irancK, Uounod, Chausson, Biisser. Le lianéftyrlQue sera prononcé par V. l'abué llou- lui" La quête sera faite au prout de U leswuratlou de l'orgue. Entrée gratuite. Pn sermon de cKarilé sera donné â Saint- rierre de .NeulUy, le 22 novembre. à la messe de il heures, par le T. l'ère Padé, Provincial des UomuUcains, en faveur du groupement d'Action catholique et d'Action sociale des oflîcieM de la marine marchande. Le groupement maritime de crotx de Saint-André a été fondé te ÎS »oût 193!, au Havre, pour les officiers fréquentant l.o Havre. Son action a été étendue A toute la France en février lu35. II prélend se surnre a lui-même dans l'avenir ;iy#c les cotisations de ses membres et de 'fS smis mais dans la période très dure lie fondation. il fait appel a la générosité ite tous ceus qui s'intéressent à l'œuvre qu'il a entreprise. Secrétariat, 69, rue des Gobclius, Le Havre. C. c. p. brugerller, Hoiien 1SI-S".

Retraite. Du 23 au 27 novemore, une retraite pour les femmes du monde sera prftchee dans la chapelle de la malâun d'oeuvres, 50, rue de bourgogne. par lo Il. 'P. de Condé, des pères de Sion. Lundi SJ novembre. ouverture de la retraite, à 17 h. raanli S4, meruredi 25 et jeudi 26, a S h. 30, première instruction a tft h. ;w, deuxième instruction, suivie iîc la Béneiljcvlon du ssint Sacrement vendredi a?, messe de clôture et mslructlon. Pour tons renseignements, s'ïdresser 6è, rue de Bour«oirne. l'arls, VU*. île 0 heures a 1S heures. Séance L'Association reconnue d'ultlité publique Les AmIs du Mont-SatntMlchcl » organise pour le mardi 8* novembre, 21 Heures, salle d'iêr.a, 10. avenue dléna, mie 1res Intéressante soirée. HHlcts au slésc social 187, rue Mont- martre, ou 1 1 entrée de la salle. Ptle fie sainte CMtv. ù Saint-Knitachi: Le murdl îi novembre, à ïo h, 4S, rératal il'îirgue par M. Joseph Ponnet, œuvres 0* Buxtehude et de Liszt. Au Salut du Saint ̃Wrraent, a'uvres chorales de Liszt et (If îe par la maîtrise de l'église, souj

̃on de M. A. de Vallomlirosa. En-

i,rr> i et 5 francs.

Paroisse beir.t- Leu. Confrérie de la Satnte-Croix, sous le patronare de sainte WÉlèns le p£Sertna;?e annuel à l'instime relique de sainte IlOlt-ne aura lieu le diiilinehe 2* novembre, en relise 5alnt-Leu. •ï bis, rue Salnt-Denl», et 5*. boulevard de sabastopol, Paris, I". A 15 heures. Vêpres solennelles roux tmurdona, Pcrruchot. Sermon. Prosrrsmme mustcal du Salut iv* verum, Morsrt Maria Mater aratiae, r auré ru m Petm*. A. de VallombroM i

La guerre civile en Espagne i

iSuite de la première page.) Les gouvernementaux assurent avoir regagne du terrain Il dans ta Ote universitaire

Le ministère de la Uuerre de Madrid

Le numstere de ta. Uuerre été Madrid

a radiodifluse dans la nuit le communique omctel suivant

« Dans le secteur de Madrid, aucune opération- n'a eu lieu vendredi. Nos miliciens ont, cependant, occupé l'hôpilalclmiqtie dans la Cité universitaire. La Casa VelaSquez a été incendiée. » Une information de Madrid donne, par ailleurs, des deuils plus circonstanciés, du, point de vue gouvernemetiUl « A la ^utt* de l'uperaiion eummencée ces jours derniers, tes troupes rouges ont occupé l'éditlce de rhûpital-clinique, j dans la zone de la Cité uiUver.-ita.iie. Lae fois cette position assuree, coa mêmes troupes prendront leurs dispo- j sitions pour enlever d'assaut la .Casa Velasquez, qui est incendiée.

Dans le secteur de la route d'Estramaaure, on a perçu ae légeres (iu>illades. Les avant-gardes repubiicaiues continuent d'y avancer lentement. Dans le secteur du pont de Tolède, o'est-à-dire sur le front de Carabanchel, les forces gouvernementales ont avancé, causant des pertes à l'ennemi.

A la Casa del Campo, quelques escarmouches sans résuliat marquant. De même, dans le secteur du pont des Français, où l'ennemi fait comme toujours fortement pression. »

Communiqué des nationaux Dans son émission de samedi matin, « Radio-Séville donne les informations suivantes

Sur le froiit de la 5' divUion d'Aragon, l'ennemi a tenté d'attaquer sur Almudebar et Saute-Cistiua, appuyée, par des chars d'assaut qui uot été repousses par nutre artillerie. Sur le frurrt de la division de Soria, au cours d'un combat, au sud de la Toba, les gouvernementaux ont été mis en déroute, abandonnant 45 morts aur le terrain, ainsi que de nombreuses armee. Les nationaux ont t pourMjivi leur avance dans ce secteur, entre la Iobn et Membrillera, occupant, plus au Nord, Alcorln.

Sur le front Sud de Madrid, les nationaux ont progressé dan* les faubourgs de Madrid. occupant plusieurs pâté* de maisons et les édiiices de la Moncloa. heu pertes des gouvdrticmeiUtuix ont été élevées et un matériel de guerre, dont plus.eurs mitrailleuses, est tombé entre nos muine.

Malgré le mauvais temps sur Madrid et la neige daim la Sierra, l'aviation et l'artillerie nationalistes ont fait preuve d'une grando activité. L'artillerie gouvernementale a riposté, nous causant quelques dégrth matériels lue colonne nationaliste a avancé dans le faubourg ri'Argiielles où les miliciens ont abandonné de nombreux morta et blessés, ainsi qu'un matériel important.

Communiqué du Conseil de défense de Madrid

Le Conseil de défense de Madrid a publié samedi, à midi, le communiqué suivant

Malgré une pluie persistante qui a gêné les upéralions pétulant toute la journée d'hier et qui continue aujourd'hui, les troupes républicaines ont élargi et consolidé leurs positions dane les alentours de la Catla Velasquez, qui, au cours des bombardements répétés des derniers jours, a été presque totalement détruite.

l.«s forces loyales ont progressé dans les secteurs d'Uscra et de Carabaiichel. Un escadron de cavalerie marocaine venant du secteur de Casa del Campo a tenté de s'infillrrr sur le terrain de la Cité universitaire. Us été anéanti' ̃ par tat feux de nos (Hitrajlioufces/ ii >••̃̃'̃

Toujes les contre-attaques de l'infanterie ennemie ont été repoussée».

Le mauvais temps empêche, depuis hier matin, l'activité de l'aviation.

Tantum (a cappella), Vlttorla Omnes genles, Lulli. L'orgue u" accompagnement sera tenu par M. André •Laine, fujitio de cnapelle le grand orgue par Mlle brodu. Pour les demandes de brochures, Images, Insignes pour envoyer cotisatiuns et dons, s'adresser à Mlle glena brod, 39, rue des Louvettes, Hosny-sous-uois (Seine). C. p. ^arts 13Ï6-81.

La Samte-Cécile à ta basUiqu? Saint-Denis. L'Harmonie de i'Avïn.Mjarile et la chorale itu patronage AaintLouis de la basilique célébreront la Sainte-Cécile aux messes de 8 heures et de Il h. 15 a la basilique, dimanche a novembre, et don neront Petite suite rustique, de J. Filleul, avec cloches, présenté a Vienne (Autriche) en Juin lt)3e Hommage à sainte Cécile, de Mandiau Marche d'Athalle, de Men- deUshon direction M. v. Mandiau, O. I. La chorale donnera Monstra te esse Ma- trem, de Meudelsshon Louez le Dieu puissant île Bach Mater amntxlis, de .Mozart Direction M. l'abbé Joly. Cet enort de musique Instrumentale et chorale est a souligner et a encourager.

Conférence. La prochaine conférence des Rencontres internationales, au Foyer de la Paix », 38, boulevard Raspail, a Parts, VII», aura Ueu sous la présidence de M. Marc Sangnler, le lundi 33 novembre, !i îo h. 45, sur le sujet suivant qui sera tr«tt* par le r>* Karl Oeorg Oassert L'Allemagne, bête notre de 1 Europe ». Vente de charité. La vente annuelle des Scouts de France du Levant a lieu les 21 et 22 novembre, -42, rue Ilermel. sous la présidence de Mme la maréchale Lyautey et de M. Georges Goysu. La mission des Scouts de France au Levant n'a cesse de se développer en ces dernières années. Elle compte maintenant 15 groupes en Syrie et au Liban, 5 en Egypte. Vente de chante paroisse Sami-Eugène. SS et 26 novembre, de 2 heures à 6 heures, à la maison des Filles de la Charité, 56, rue d'Hautevllle, IX>.

PREMIÈRE AUDITION

de la messe de Saint-Etienne Mercredi prochain 25 novembre, dans l'église Saint-François-de-ï-ales, 15, rue Ampère, sous la présidence de Mgr Courcoux, évêque d'Orléans, M. Busser donnera, pour la première fois. l'audition de la messe qu'il a écrite en l'honneur de saint Etienne. au profit de l'Association des anciens élèves du Conservatoire: L'office commencera exactement à 10 h. 1/2 et on trouvera des cartes à l'entrée de l'église.

Institut catholique de Paris Lundi U no»embr«. 9 heures Conférence pour la formation des bibliothéCêitai Les bibliotueques tio-uuiaaea », par M. G. Henriot, U h. 30 Cercle thomiste rémitun « Le Saint Sacrifice de. la messe la sainteté du prêtre et ta valeur de la sainte messe >, par M. le chanoine Lallement. t6 h. 30 (salle M) « La législation dans ses rapports avec les œuvres », par M. François Hébrard. i7 heures « L'œuvre missionnaire de saint Paul les méthodes d'apostolat de saint Paul », par M. l'abbé Tricot. 1? h. 30 (salle A) « La communauté Internationale le passé, le présent », par le H. Père Yves de La Brière.

Hardi 2* novembre. 13 h, 45 Cours de la Faculté de droit La monnaie exlste-t-elle ? ». par M. Lecarpentler. 10 h. 30 (salle U) « L'évangéllsme en France et les Infiltrations protestantes do iâ24 à 1547 », par M. l'abbé Carrière. t* heures « L'Eglise et l'Etat en France au temps de la Restauration le Concor dat de IStî et son éctiec », par M. Constant. 18 heures « La doctrine bolcheviste dans son origine et dans son essence l'Idéal d'une équité sociale dans l'histoire russe ̃. par M. pouzyna.

Mercredi 15 novembre. 17 heures La misstonolORle catholique au nr siècle et ses caractères romantiques ou populaires », par le R. P. Perbal.

Sur les autres fronts

Communiques tuuwituttstes Dans '.£ secteur de Soria, nous avons attaqué les positions ennemla au sud de la Toba. L'adversaire a été repousse et s'est enfui à la débandade, abandonnant 41 murU. Nous avous occupe d'importantes positions ainsi que le viflage d'Alcoruz. Sur le front d'Aragon, une tentative ennemie a été rejetée et un duel d'artitlerie a eu lieu.

Entre l'Escurial et Madrid, les nationaiistes ont fait dérailler un train blindé, venant de Madrid, chargé de matériel d'armement russe le chargement a <H« capturé. »

Communiqué gouvernemental « Dans le secteur d'Arganda-Aranjuez I et Ue Soruosierra, U n'y a rien à signaler. I.

Sur le front de Guadalajara, l'ennemi a continué sa forte pression. Quelques combats ont eu lieu sans moditier les

positions.

i>ans la sierra de Guadarrama, l'ennemi a exercé une forte pression et a attaqué notre flanc. 11 a été repoussé. Liaus les dernières heures de 1 aprèsmidi, il a attaqué nouveau avec des grenades a main, mais il a dû s'enfuir en laissant de lourdes pertes Les forces républicaines ont occupé les positions nationalistes. La résistance de nos troupes a été si forte que l'ennemi est grandement désorienté. »

Le blocus de Barcelone

Un nouveau message du quartier général nationaliste, diffusé par les postes de radio de Séville, Salamanque, Téné- riffe et Tétouan, rappelle à tous les navires les dangers auxquels ils s'exposent en fréquentant le port de Barcelone, dans la zone duquel des événements de guerre sont susceptibles de se produire sur la mer, sous la mer et dans les airs. On mande de Londres, à ce propos, que la Grande-Bretagne n'accepterait ni la saisie ni l'arraisonnement de ses navires au delà de la limite des eaux territoriales de Barcelone.

Cette indication complète les renseignements fournis par le secrétaire d'Etat a la Chambre sur la démarche faite auprès du général Franco pour demander, d'une part, la création de zones garanties dans les parages de Barceione. et, d'autre part, une préavis sufllsant pour permettre aux ressortissants anglais de quitter la ville.

L'impression générale est que les exigences anglaises seront satisfaites. Si, comme la notification des intentions du gouvernement nationaliste le fait prévoir, les opérations sur Barcelone n'entrainent pas le blocus, il est très probable que l'action 'de la GrandeBretagne nira pas au delà de ces précautions.

En outre, par une démarche qu'il a faite à Hendaye. l'ambassadeur de iGrande-Bretagrve a demandé qu'une zone neutre soit aussi fixée pour Barcelone, dans le cas où le port catalan serait bombardé.

Cette démarche est approuvée par les milieux diplomatiques français. Le représentant allemand auprès du gouvernement Franco Berlin. 21 novembre. Le V>. N. U. communique

« Le gouvernement allemand a nommé chargé d'affaires auprès du gouvernement du général Franco, récemment reconnu, le général en retraite Faupel. »

Les al ocations familiales dans l'agriculture

Le ministère de l'Agrieulture communique

Un décret du ministère du Travail et du ministère de l'Agriculture fixant les taux minima des allocations familiales applicables aux professions agricoles, parait ce samedi matin au Journal Officiel. Ces taux sont identiques à ceux appliqués dans l'industrie et le commerce.

Le ministre de l'Agrieulture a tenu. en effet, à ce que les travailleurs agricoles bénéficient des mêmes avantages que les ouvriers de la ville.

Rappelons que les dates de la mise en vigueur de la loi dans les exploitations agricoles ou d'élevage ont été ainsi fixées Au 16 novembre 1936, dans les départements de l'Aisne, Ardennes, Calvados, Côtes du Nord, Gard, Gers, Lozère, Oise, Pas-deCalais, Seine-et-Marne, Seiue-et-Oise, Var. Au 1" janvier 1937, dans les départements de l'Allier, Ariège, Doubs, Eure-ct-Loire, Finistère, Indre, Jura, Loir-et-Cher, Marne, Meurthe-et-Moselle, Nord. Pyrénées orientales Seine-Inférieure Tarn-et-Garonne Vaucluse, Vosges.

Au 1" avril 1937, dans les département» de Charente-Inférieure, Nièvre, Orne. Pour les autres départements, les Commissions départementales et les Chambres d'agriculture n'ayant pas fait connaitre leur avis favorable, la date d'entrée en applicatif des allocations familiales n'a pu encore être llxée. Le ministre de l'Agriculture, résolu à étendre à tous les département» bénéfice des allocations familiales, a décidé d'adresser un dernier appel à ces assemblées.

Une conférence de M. Paul Reynaud M. Paul Reynaud, député de Paris, ancien ministre, a fait, vendredi, une conférence au théâtre des Ambassadeurs sur ce sujet « L'Europe vue de Rome et de Berlin ».

L'orateur a étudié les trois événements qui viennent de se produire dans la politique européenne le réarmement de l'Allemagne et la dénonciation du traité de Versailles, le rapprochement italo-allemand et l'intervention concertée. des deux dictatures dans la guerre d'Espagne.

M. Paul Reynaud a ensuite opposé l'activité diplomatique de l'Italie et de l'Allemagne à l'hésitation et au trouble des autres pays.

11 a ajouté qu'une explication lui paraissait nécessaire entre la France et le gouvernement de M. Mussotlnl. Le danger grandis-saut d uu conflit européen nous commande d'agir. Quoique l'entente avec l'Angleterre doive rester la base de notre politique extérieure, la lenteur de son réarmement, surtout e« matière terrestre, ne nous permet plus de considérer son concours comme suffisant pour assurer notre sécurité. Quelles voies nous sont alors ouvertes ? °

Accord avec l'Allemagne ou accord avec la Russie, en gardant à l'égard du communisme une liberté d'action totale. Quelle que soit la politique à laquelle nous nous arrêtions, conclut M. Paul Reynaud, il faut opter maintenant et opter vite.

Au Conseil d'Etat 1 Le sort des Associations dissoutes en vertu de b loi du 10 janvier 1936 Après l'arrêt rendu le 4 avril, rejetant les recours des groupements d'Action française, les 'recours formés par le mouvement social français des Croix de Feu ». « les fils de Croix de Feu ei Briscards », le Parti national populaire, conirp les décrets des 18 et 23 juin 1936,' ne semblent pas devoir connaître un sort plus favorable. MM. Josse et Detton ont conclu, à t'audience de vendredi, au rejet des pourvois. On pense que l'assemblée pJo- nière du contentieux rendra à huitaine Je un arrêt dans ce sens. 1

Nouvelles politiques Mardi, 'séance à la ^Chambre La Chambre se remit mardi 24 no- vembre. EUe entendra l'éloge funèbre de M. Salengro et la séance sera levée pn signe de deuil.

La délégation de» gaujçlies

et la nouvetl« loi star K* prmt La délégation des gauches s'est réu,nie vendredi après-midi à la Chainbre ,pour un échange de vues au sujet du projet de loi sur la pre>se. M. Hivière, ministre (tes Pensions, qui était présent, a eonllrmé ijue le gouvernement demanderait mardi' la discussion immédiate de ce projet qui ùe' doit concerner que la correctionnalisation de la diffamation par voje cte presse, 0f,= certains' délégués se sont étonnés de ne plus trouver dans eé projet l'obligation envisagée précédemment de puolier l'origine des ressources dep journaux Touteioi». fi délégation, dans un communiqué o& elle tlétrit le* procédés fascistes de mensonges systématiques instaurés" par une certaine presse •> a exprimé sa satisfaction du dépôt par le gouvernement <3u projet réprimant ta diffamation:

La réforme fiscale

Poursuivant l'examen du projet de réforma, fiscale, la Csnimission des Finances de la Chambre, après une. longue discussion, a adopté par 28 voix contre K> ifs dispositions qui taxeront les ré-,stvps des Sociétés par actions et des Seoiétés à responsabilité1 limitée. De nombreux amendements présentés sur ces textes ont été renvoyés pour étude au gouvernement. Un échange de vues a eu lieu sur les textes modifiant le régime fiscal des bénéfices agricoles. Estimant que la suppression du forfait rend la comptabilité obligatoire pour ta grande majorité des agriculteurs, M. Duvai avait demandé le rejet de ces articles.

Le rapporteur général a précisé., au cours de la discussion, que les dépenses do famille, notamment les dépenses d'alimentatlb'n, seraient comprises dans les dépenses d'exploitation' et que par recette brute on entendait les recettes effectivement encaissées.

La disjonction des articles a été ru- poussée par 26 voix, contre 16.

La Commission, apflèf avoir repoussa également le chiffre dB-150 000 francs propose comme montant des recettes brutes rendant obligatoire la taxation d'après le bénéfice réel, a adopté a l'unanimité le chiffre de 120000 francs. D'autre part, le gouvernement se proposait d'interdire clans > les déclarations de revenus la déduction des Impôts payes année précédente par le contribuable. Mais il renoncerait maintenant à cette mesure. Par contre, en compensation, on envisagerait un taux p!us élevé de l'impôt sur les gros revenus.

M. Jacques Doriot

poursuit « l'Humanité »

On communique

M. Jacques Doriot, président du Parti populaire rrunçals, poursuit l'Humanité. r.elui-cl entend faire Justice d'une campagne d« diffamation dn journal communlste par laquelle Il est personnellement vise. m, en même temps, cléinontrer combien cet organe est peu quaitilé pour reclamer du gouvernement (les mesures d'exoepUon coutre rertuttis ^burnaux.

L'article de l'Humanité “& propos duquel M. DOrlot a engagè. des poursuites a été publié le '<> novemtW; '&0 rédacteur de ce Journal a sent, en1 eOfet. qt» le députémaire de S&int-Denls avait asslstt a un déjeuner organisé par les services de la propagande éUemuutç «n' France. Cette Informatton nu une pure fSlomnto, et M. Doriot en f'Ti ti demanjstrafipn devant le triJiunal. 111 If

Les Conseils généraux Pour les famiHes nombreuses Le Conseil génère! du Tarn-et-Garonnc a Rd(<pté te vci'U suivait, dont cm ne saurait aa.iti suullgner l'intérêt, la fois social et natioual.

Considérant que la France compte déjà plus de cercueil» que ds berceaux, et qu'au nthrne actuel de 1a dénatalité, elle i«l menacée de perdre, en doute <ms* lg' moitié de* naissance* qui lut reaUnl, Considérant que la justice et lo ê»Jut du pays commandent un effort immédiat pour donner h la mère, qui duit demeurer au foyer et à ses enfant», le minimum vital, Considérant que, pour leur femme au foyer, les dit erse» catégories de oUivena recevaient (chiffres donnés par l'Alliance française) Pour un en/ont. Fun<;tlumiaw« uoo fr., ouvriers, employée, etc. (taux raoy«n), s4o 'r.; agriculteurs, etc., rien

Pour deux enfantai 'J- Fonctlonniir*» 1 600 fr. ouvriers, employés, etc. (taux" moyen), 6op fr. agriculteurs, etc., rien. Pour (rois enfants. FoQctionft£târe3 5 3 600 fr. ouvriers, employés, etc, (taux moyen), 1 3îo fr. agriculteurs, etc.. 48f> fr. Pour quatre enfants'. -L1 Fonctionnaire-» 5 060 fr. ouvriers, erapkiyé», etc. (taux moyen), 2 j8o fr. «gr.icottéuTO, 1 800 fr. Inégalités atténuées dura une faible proportion par un récent décret.

Le Conseil général ém«t le vœu que le* allocations familiales soient uniformisées^ ainsi qu'if doit être de règle dans une véri? table démocratie, et qu'on ne voit plus le» inégalités signalées ci-dessus, n

faàdents es Moselle

Des incidents violents se sont produits vendredi, pu Conseil général de la Moselle. M. Alexandre Hoffmann, conseiller général de Forbach, élu du bloc des gauches, n'ayant pas réussi à faire admettre un télégramme de félicitations au gouvernement, intervint à l'occasion d'un vœu sur la protection des ouvriers mineurs. Dea mouvements divers se produisirent aussitôt Quand M. Uoffmann eut dit que le Dr Burger, qui est également de gauche, et lui, représentaient une gro«sc~ partie des électeurs du département, de violentes protestations surgirent de toutes parts. Toas les membres de. Kassemidée quittèrent la selle des délibérations.

A la reprise de la séance, M. Sérot donna un hIAnie officiel u M. Hoffmann.

Da nouveaux incident* surfirent lorsque vint en discussion un vœu de M. Hoffmann protestant contre les ingérences du poste de T. S. F. de Sarrebrucfc dans les affaire* de la France.

Le statut des braques populaires ~I Le Conteil général de la Loire, considérant la politique de resserrement du crédit ptaliqué par les grandes banques, considérer»! <ju<r l'activité de» -banques, populaires ne a\ex*n-ej pas toujours dans l'esprit qui a présidé ù création de ces organismes, a émis le vo-n que le gouvernement étifflie la modification du statut des banque» populaires de manière que le petit commerce èt la petite industrie, ainsi que les artisans H Ira nrpanisotion* ouvrières, soient représentés au *ein de» Gémités de direction.

Echos de partout L'n certaia nombre- d'intellect1:

lesquels MM. Georges Bidault, An.

Philippe de Las Cases, Jacques M r, comtesse de Pah^e, André lhérirr Van der Meer, etc., publient un nv pour « attirrr l'attention da pubùc ••» Mj gTaves cou&équencea de» mœurs, ©fliiiqaes instituées par tes passions par'; notre pays ». M. Jean Xwsus, a?r

vemté, 5, rue Marie-Davy; Pari

çoit les adhésions.

Une Expositionrente «rtiMMie »<«"» liru au siège de la Fédération n»ik>n.il« de* maîtres artisans, û, boulevard Montmartre, i Paris, II' le 36- ndfemhw-, 4 partit de i"> heures, et les 57, 28, 59 novembre «tjM, de 3 heures à i> heures et de ii 4 18 heure*

Le centenaire 1 de la Société de Marie D'innombrables amis de la Société de Marie se trouvaient à nouveau réunis vendredi soir en la chapelle NotreDaine-Ues-Anges pour clôturer dans la ^prière la première journée du triuuum par; lequel .«Ile fête le prainier ceate«aire de 'es. fondation. Avant que fût donné le Salut solennel, Mgr André Boucher, directeuc général de la Propagation de ta Foi. retraça, en un sermun d'uni, grande élévation de pensée et d'une haute tenue littéraire, l'a?.uvre admirable acoomplie en Océanie par les missionnaires Maristes. Lorsque, en mai 1836, Gré'goire XVI introduisit dans l'Eglise romaine la Soeiétt: de Marie, il lui confia la tàche de conquérir l'Océanie. Tache 'difficile s'il en fut Au xviif siècle, la raréfaction du nombre des Missiaas catholiques en Océanie avait coïncidé avec le développement de la conquête apostolique de ces terres lointaines par les protestants. Entre 1795 et 1814 s'était fondée une série de Sociétés protes,tantes pour soutenir ce mouvement mis-

sionnaire, et lorsqu'on 1837, après une

traversée de plus de dix mois, les pre-j miers missionnaires Maristes débar-j 'quèreat sur les côtes océaniennes, Ils se heurtèrent à un protestantisme solidement Installé et qui avait su s'imposer. Comment cette petite Congrégation réussit-elle à triompher? Avec l'aide de Marie. C'est dans l'application des recomjmandatipns que le P. Colin, fondateur de la Société, donnait à ceux qui partalent « Au milieu des difficultés que vous rencontrerez, retournez-vous vers Marie », que les religieux de Marte ont trouvé la force de vaincre le sec- tarisme protestant et le paganisme. La Sainte Vierge nous donne l'exemple de deux vertus l'humilité et la pauvreté. Ces deux vertus, le missionnaire doit les posséder à un haut degré. Co j renoncement est un tremplin magni- j tique qui fait faire de grandes choses. Lame du dernier des Océaniens a valu le sacrillee d'un Dieu un prêtre ne doit pas considérer comme indigne de lui de se pencher sur ces Ames déshéritées. Aujourd'hui, 8 vieuires aposUiiuiUtfa, 100 000 chrétiens, 176 prêtres Mariâtes, sont là-bas tes témoins do l'effort acrumpli pendant cent ans par ces héroïques soldais de Dieu qui n'ont pas

hOsftri •-̃vre lé>jr- Maî?ro :i-?fr:i'au

Calv.-iiiv sont mort- 'i_s

lointaine», i«-s uns de misùru ei ut dé- nuement, les autres avec la palme du martyre. Aujourd'hui, c'est urr. héroïsme plus. obscur qui oontinue 1~ tton total du missionnaire à de pauvres gens qui souffrent et qui n'ont pas d'espérance lus*"rçpreux.

Et' le distingué prélat de conclure: « En cent ans, les Maristes ont implanté la croix dans ces îles océanniennes non contents de baptiser., ils ont travaille à relever cette race. a la faire monter Jusqu'aux hauteurs sublimes du s.-icerdoôe. Et aujourd'hui, prêtres océaniens célèbrent le Sacrifice de la messe en ces fCtes du .centenaire, ii.s r'-rnereient Dieu du don de ia foi que leur ont apporté les prêtres Maristos ̃t'ipissons-nous il eux -ol qu'un hymne B'actions de grâces jaillisse de mis. pœurs pour remercier Dieu d'avoir fait id« si grandes Choses par la Société de

Mari'.1. »

P. M.

Les fûtes religieuses commémorant le 100" anniversaire de, la Society de Mariu fl'èrcs Maristeg). se sont poursuivies avco

fcct&t samedi-,

A 10 heufies, en la chapelle de NotreDame-des-Ariges, 1,02 fit* rua do Vaucirard, uoesBiessc solennelle a été célé- nréc par le Rme Père Abbé de SeptjFonds, Dom Marie Gûxiel'r,oy.4£.mn.i uu*( ^assistance nombreuse, où l'on remarquait Ile T. R. P. Rieu, Supérieur général de la 'Société de Marie de nombreux religieux, re!igieuses et membre du clergé séculier.

A l'Evangile, le Rme P. Dom Maur iDanicl, Abixi de la Trappe de Bncque!bec, a prononce un émouvant et substantiel sermon. U a tenu tout d'abord ;h rendre hommage à la Société de Marie, qui compte à l'heure présente 1 131 religieux profès et. au total, plus de 2 433 membres et 121 maisons.. Après un salut cordial au Rme Dom Godefroy, l'orateur sacré a souligné I ïoombien les Maristes avaient marqué :profondément de leur empreinte le xix' siècle au cours duquel s'est manifesté un Incomparable essor de sainteté.

Il a montré par la suite, avec une éloquence forte et simple, l'amour filial et profond que le vénérable P. Colin, fondateur des Maristes, portait à la Sainte Vierge, et rappelé en termes émouvants les devoirs que le saint religieux Impose a ses tlls union à Dieu, nécessité de l'oraison, humilité, simplicité, grande charité envers le prochain.

Ayant évoqué le bien immense et tèicond réalisé dans leurs Missions par les Pères Maristes, le Mme Dom Maur Daniel a condu son sermon tout émaillé à"ane<"dotes prenantes et vécues en souhaitant que la Société de Marie tra- vaille toujours, dans le silence et l'effarement, à l'édification et au salut des âmes.

Un communiqué

de t'évêque de Versailles La Semaine religieuse de Versailles publie. le 22 novembre. le communiqué suivant, de Mgr Roland-Gosselin Monseigneur recommande instamment à MM. les curés de se tenir en dehors de toute organisation politique ou civiciue et de ne faire aucune réponse aux circulaires qui leur seraient adressées en vue du recrutement de ces divers mouvements, étrangers au cadre de l'Action catholique.

Nominations et installations dans le clergé de Paris

Par décision de S. Em. le cardinal -archevêque

M. i'abbé touis Canet, chanoine honoriiire, eufé de Saint- André de Bobigny. est nommé curé de Saint-Maurice 1 je Bé«tn-!tfs-Bruyères, en remplacement Ci M. le chanoine Oudin, démissionaire i.our rateon de santé. La cérémonie 'd installation du nouveau curé aura !!eu le dimanche 29 novembre, a 15 h., et sera présidée par M. l'abbé Sudour, viraire général, archidiacre de Saint-

̃Oenys.

M. 1. l'abbé Leroy, vicaire à 9«lnt-Jean-Baptiste-de~la-Salle, a été nommé vicaire à Saint Etienne du Mont M. l'abbé Julien Durand, vicaire à ChaS renton, a été nommé vicaire à Sainti Maurice; M. l'abbé Deglaire, préfet de I, i division à l'école secondaire Albert-de1 Mun, a été nommé directeur de division i i'écola Fénelon M. l'abbé Llonnet a •î nommé vicaire à Saint-Eustache.

La messe de rentrée

*des Focuités

S. Em. le cardinal Verdler, archevécroe de Paris, présidera le dimanche Î2 novembre, à 9. h. 30, en l'église SaintEtienne du Mont ta messe de rentrée des Facultés. Les étudiants et étuciiantes de l'Université de Paris y sont invités.

Un communiqué de l'archevêché de Rouen

flans son numéro du 21 <;̃ .̃ te *<* Qtitletm reluimix de l'arr r de Rouen » puUÙe le commub^u vant de S. Exe. Mgr Petit de JuUeviUe aoTfitfwreuse" Siraire~qin7~depai3 près de trois ans, avait apporté un trouble profond dans notre qweèse., se trouve 'déflhitivemeije olbse tt" La justice religieux et là justice" Civile. entièrement indépendantes l'une de l'autre, aboutissent, après une empiète p. I et. niinutieuse, à une conciivnie Mgr Bertin, protonotatre ai' chanoMie titulaire de la e&r Uiedralti, ancien vicaire général de Rouen, est déolaré innocent des accusations très graves qui avaient' été p toes contre lui. ̃ Ces deux témoignages, se vérifiant et se furtiiiuiit l'un par l'autre, donnent à Mgr Bertin un véritoble droit ù, ,uno réparaUpn nuirale, oflîoieUe e/, p.ui>Jiqup^

Elle loi est dun eh stricte jusUce ,npu»

ne ltû tst duocn au ctcv~ït ~ïo lui

ne faillirons j;as au devoir ite là. lui

accorder.

L'information du procès civil, confiée à M. Roy, juge d'instruction près le tri- bunal de première instance de Rouen, a été ouverte le 20 juin 1935. De très nombreux témoins ont été entendus. Une expertise, sétendant à tous les as- pocts du problème, a exigé six mois d'un fort travail. Le 13 novembre 1936, M. le jxice d'ins- truction a rendu une ordonnance de non-lieu, ce qui signifl* qu'il n'y Il point lieu de faire un procès parce qu'il n'y a point de bases à l'accusation.

Les « attendus du non-lieu ont été rendus publics, Ils répondent, point par point, aux x accusations dont .Mgr Bertin était l'objet.

il résulte, tant des attendus du non-lieu que de l'expertise

qu'aucun détournement n'a été établi contre Mgr Bertin

que le clftlit d'abus de eonûanoe j»'«st point davantage caractérisé

que les déiicits réels gui ont été rcletés 4 sont dus à l'effondrement de

eeçtanies valeurs fln«nG#M>s >

qu'il y a lieu d p tenir "pour, «Utûentiques, et par conséquent pour valables, tes quitus » et les décharj^es accor- dés tant par tes Congrégation* que par l'autorité religieuse 1 i que, parmi les Congrégations en cause, celle' des Sœurs du Sacré-Cfisur. dites rl'Ernemont. plus partk'uliArement. jouit d'une situation matérielle très notablement meilleure qu'au temps où Mkt Bertin en devenait le 'supérieur.

L'ordonnance de non-lieu n'est que la conclusion logique de ces constatations

Parallèlement à l'instruction clvHe, la Justice de l'Eglise étudiait le même problème.

Nous avons toute autorité. de déelarer en son nom, en plein accord avec Mgr' le visiteur apostoii~ue

que Mgr Berlin ne saurait être accusé d'injustes détournements dans la ges-

tion des Congrégations dont il avait la

responsabilité;

que son honneur sacerdotal est Intact; I

que son tlt)nneur sacerdotal est taRct;

qu'en oonséquenee. les r- •̃• ••?«.penso et ^l'interdit port n'étant pas 1u>tlf!ées. on' ̃?•> ̃̃- .•

te Saint-? *!Miïi

'^BSÊ/Êt

For

tin. m< ̃.̃̃̃̃̃ ̃̃:̃, ̃ ̃ i:i .s

arrêtée, v«l de se ooij^HiPer k un tntatetère en dehors du diocèse, pourra, où, la Providence dirigiTa, poursuivra; son action sacerdotale. En sa qualité d'ancien vicaire général. il aura droit, dans les fonctions nouvelles qui seront siennes, au titre honorifique de vicaire général honoraire de l'archidiocèse de Rouen. ¡

Après les funérailles du cardinal Maurin Dans i'aprôs-midi de

Mgr Valcrio Va"leri, t.<-

est, alié, avant son

prtH'ecturo M. le p:

président Herriot. i: a

cardinal Verdier et le

pris le rapide de 16 hei; Perraohe, à destination de Paris. Un service d'ordre avait été organisé et était dirigé par M. Picot, secrétaire général pour la police.

La catastrophe de S iint-Chamas Les condoléances du Saint-Siège S Em. le cardinal secrétaire d'KUU Pacelli, a adressé la lettre suivante ̃&; M. François Charles-Roux, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège La nouvelle de la terrible explosion survenue d Saint-Chamas et qui a [ait, dit-on, de si nombreuses victimes, a vivement touché Sa Sainteté qui me charge d'exprimer à votre Excellence, en cette douloureuse circonstance, svs plus vives condoléances. C'est un' deuil qui frappa non- MUle-\ ment les famBles des malheureux qut ont succombé dans ta catastrophe, mais, en quelque sorte, ta France tout entière, et dont, à ce titre, le SaM-Père ressent toute l'amertume. tl Aive A Dieu ses prières 'pour le repos Ues Omit des défunts, en même temps qu'il ini- plore de la divine bonté, pour tant de familles cruellement éprouvées, d'abon- dantes consolations céiestes et, pour tout votre cher pays, Monsieur l'ambat* sarteur, Ceffusion des divine» favrurs, Jf. saisis Monsieur l'a.mbq£< l'occasion de vous dire la "pan prends personnellement il ce de vu -m pénible.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

{Ind. 7 ans et ? quar. chaque fois.}

M. l'abbé Jules Cadoret, doyen du cierge morbihannais, à l'âge de 100 ans. A Bayuiine, .VI. Ailiert l'ajun. iH) ans, abonne à la Croix depuis sa fondation, laissant après lui 5 enfants, 23 putiLsenfants et 3 arrière-pelits-enfanls. Mme Rîspal, née Justine Aniagat, "1Z an&. .1 Murât (CaMal). M. Paul Charlet, à Cftaneg (Sa<toe-et-Loinj). Mme Dilcl.'zureau, 06 ans, à La Jumellière (Maineet-Loire). M. Grosjean, 50 ans, à Chavelot (Vosges). tsoeur Saint-Rnpliaei (Antoinette Huet). 21 ans. de l'Ordre de ioint-Augustin, à Laon H,Aisne).

S. Em. le cardinal Verdier est rentré à Paris v

̃â Em. la cardinal Verdier est rentre à Paris vendredi soir, il .22 b. 15. On sait qu'en revenant de Rome rémiuentissime prélat est passé' par Linn et qu'il a célébré la messe <fes funérailles do S. Km. le cardinal Maurin. H a rcpris le train vers le milieu de l'aprèstBJtii. accompagné jusque sur le quai de la pare par 5. tXo. Mgr Dela»< évéque do Leptis, vicaire capilulaire ûc Lyon. Avec lui Sf sont embarqué» ?. Em. le cardinal Suhard. arcficvctiifé de Reims S. Exe. Mgr Valerio Valeri, nonce aposloliquo Nu. ''SS. utaplul ot HoJit-. Mgr Flans, M, lo .vicaire irénéral ïouzu, M. Pourrai, M., D' I'.islroti. membre du Conseil d'administration du sttniitoriuui de Ttioreac: qui avaient Os-lemen-t assisté, nous lavons dit, aux obsèques de l'ûrohevuque de Lyon. A la gare du P.-L.-M., Mgr Forni attendait S, Exe. le nonce apostolique, et. M. l'abbé flMochl. S. Em. le cardinal Verdier. C^lui-cl a bien voulu nous die» combien 11 revenait heureux de l'accueil qui lui a été fait a Rome, ea p«xticulier par le Souverain Pontife. il a trouvé celui-ci bien portant, en dépit des bruits que certains font courir il a. une fois de plus admiré la merveilleuse vigueur intellectuelle et la prodigieuse. information de S. S. Pie XI, et une fois de plu» aussi il a été touché de maintes paroles affectueuses c|U« le Pure commun a bien voulu prononcer à Vadregs<e do Ja France ot des Français. Soulignons, A Ht suife/cfe nos «SorYMrpnndants romains, les vffs élo^os ̃adressés par le Pape à l'archevêque da Paris et à M. le vicaire- général Totué, pour le prodigieux effort; de 1 construction d'églises qu'ils poursuivent à Paris et dans sa banlieue. et l'intért't avec lequel le Souverain Pontife s'esl informé auprès du cardinal des chantiers » et de son si actif collaborateur d«6 progrès de l'œuvre lncontparaWe qu'ils i poursuivent. A. M.

Le VII0 Congrès

de l'Ecole des parents Le VU" Congrès de l'Ecole des parents s'est ouvert jeudi aà Musée soolal sous la présidence de Mme Jacques Feyder (trançoise Rosay). La séance était, en effet, consacrée au cinéma et à l'influence qu'il exerce sur la famille,. Après l'allocution de Mme Vértne, présidente de l'Ecole, qui ut éloquerflment appel à la collaboration des famiîlfurx <A Ût9 oinéastes. M, Paul Leclercq exp^M l«s conditions pratiques de cette cnllnhoratinn, qui peut erre féconde, t\ \p. comte Marty présenta un ra[iporl fort inl ('fessant sur le rôle da cinéaste à

j'Kcple,

_lÛe VÎJ' Congrès de l'Ecole

rents 'a. érnis tu vtçu

i' Oue s'établisse une collsbor'iilion eflteàcc entre les nr^anisalion» familinli;» et le cinéma à tous les «tode» de la production et de le distribution.

i9' Que «Ml déreloppé l'emploi du cinéma dans les écolt*

4" Que soient unifié» loi formats des film» ^locatifs ilnns tous les pnys.

4* Que soit interdite l'enlrte dan» lee écoles dra filma susceptihle» rle développer f*« instincts de violence et que soient, au contraire. projeté* toiin les films tendant à dêrçelopper 'a compréhension mutiiflle, nationale

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J MARCHE DU HAVRE Le Havre, 21 novembre,

Coton». Nnv. ïr.7,50, déc. 38S.5Q. iâOv.

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cité».. -N'ov. :a7.:s, déc. 199.50, janv. .50, rtvr. Ml .73, mars 201.73, avr. 202.73. ̃ ni 50G.95, juin 997.75. faitl. 809,75, août •i/iit. -?!3.so. oct' incoié, tendancs Vitiu- :iâQO- sacs.

iû.vre». saig-i.n nov 1S0, dfte. t£<). J«nv. 180, Térr. 1SO« mari 1«), avr. !S0, mat

180, Juin 180, Juin. i«0, août \m, sept. l«o.

ûct. juin 180, jUI1l,I80, 800.1 1~, sept. liso.

oct. 180,


ÉTUDES NAPOLÉONIE

Nos contemporains se passionnent pour la grande figure de Napoléon, Il semble que plus notre société J'ébranle et se désagrège, plus ils sentent le besoin d'étudier celui qui la rétablit sur ses bases et la réorganisa au lendemain de l'anarchie révolutionnaire. Les nombreux vo- lumes qu'avant-guerre M. Frédéric Masson avait accumulés ne leur sufilsent pas et ils lisent avec avidité tous ceux qui leur apportent de nouvelles 'lumières sur le grand empereur et son (jeuvre.

Successivement, nous avons vu paraître, après le Napoléon (1), de M Lacour-Gayet, fort bien illustré, celui de Jacques Bainville (2), dans la série des « Grandes Etudes historiques », plus récemment un gros volume de 600 pages, de M. Georges Lefebvre (3), professeur à la Sorbonne, sur Napoléon, dans la grande histoire générale publiée sous la direction de MM. Louis Halphen et Philippe Sagnac, et dans la Collec- tion Clio vient de paraître une autre étude d'ensemble sur Napoléon. Dans cette dernière figurent des bibliographies considérables signalant des ouvrages d'ensemble et des monographies dont les livres formeraient une bibliothèque, tan- dis qu'elles-mêmes, réunies, rempliraient un gros volume (4).

On ne s'est pas contenté de la masse formidable des documents qui ont été dépouillés, on a aussi fait appel à fart en reproduisant en des publications illustrées ce qui peut iious représenter Napoléon dans toutes tes périodes de sa vie avec sa famille, ses résidences, son entourage, les objets qui lui ont appartenu, pour nous le montrer lui-même en son milieu. De ces publications. l'une des plus complètes et des mieux exécutées est celle que vient de terminer M. Aubry, parue en fascicules et maintenant réunie en volume (5).

On ne s'est pas contenté de mettre ainsi en pleine valeur la grande figure du maître, on a voulu connaître ceux qui furent les instruments de son œuvre et de son action, les satellites de sa gloire, et successivement nous avons eu les monographies si vivantes de Talleyrand (6), par M. Lacour-Gayet, et M. de SaintAulaire (7), celle de Fouché (8). par Madelin, qui devait tracer ensuite avec sa science et la vie qu'il donne à tout ce qu'il écrit, un tableau d'ensemble du Consulat et de l'Empire et combien d'autres encore dont l'énumération ferait un long article! Or malgré une telle abondance, voici quantité de nouveaux ouvrages qui viennent de paraître ou sont en voie de publication sur Napoléon, sa famille et son œuvre! Nous nous contenterons d'en signaler quelquesuns, édités ces derniers temps.

De plus en plus spécialisé dans les éludes napoléoniennes, M. Octave Aubry annonce une étude d'ensemble sur Napoléon et son temps (9) dont le premier volume a récemment paru. Ce qui lui en a inspiré ie dessein, c'est précisément ce qui attire vers le grand empereur la curiosité passionnée de notre temps. « J'ai vu en lui, dit M. Aubry, un des sommets de l'énergie française, j'ai cru qu'évoquer sa destinée servirait à rendre à quelques-uns parmi les fils de ce pays le sens de la grandeur nationale. » II se défend cependant de toute idolâ'trie à son égard; il veut le voir et nous le présenter tel qu'il était dans son génie et dans ses faiblesses,

Ses faiblesses, ce volume nous les montre bien dans son « ménage ;>, où il fut -trompé par la femme qu'il avait épousée sous l'impulsion irréfléchie d'une violente passion et qui lui était vraiment trop inférieure dans sa vie privée, lui-môme se délassait de ses grandes œuvres dans des amours coupables, ne consistant que dans la satisfaction de ses sens. Ses malheurs, M. Aubry nous en donne plusieurs aspects en racontant comment 1 impératrice Marie Louise l'abandonna en lui prenant son fils et en le remplaçant auprès d'elle, de son vivant à lui, par des favoris auxquels elle était asservie. Il nous conduit à Sainte-Hélène en un pèlerinage émouvant aux lieux qui virent le Couchant dans la mer, de l'astre dont les rayons au temps de sa gloire avaient illuminé la France et le monde.

Le grand tourment de Napoléon à Sainte-Hélène fut la privation de son fils, le roi de Rome, devenu prince autrichien c'est en fixant le buste de cet enfant qu'il mourut. M Aubry, après avoir raconté le* douleurs morales de l'Aigle, nous a décrit en un volume fort émouvant la mélancolie qui remplit la vie prématurément minée par la consomp:tion de l'Aiglon. Récit émouvant qui a déjà tenté un autre Historien de

(1) Lacocr-Gayet, Napoléon, sa vie, son ~urre et son temps, avec une préface du maréchal Joffre. Paris. grand ln-i" illustré (Hachette), 587 pages. (2) Jacques Bainville, napoléon. In-16. 1931 i6 fr. 50 Vie de Napoléon. Texte Inédit. 171 illustrations, in-4*. 64 pages. 5 fr. 50.

(3) Georges LEFEBVRE, Napoléon. Par!?, 1P35. In-8-, 606 pages, avec un index important et de copieuses bibliographies. 60 francs.

(4) LOUiS Villat, Napoléon (1799-WS). avant-propos de S. Charléty. recteur de l'Université de Paris. Paris 193». cvn-357 pages avec index et importantes biographies, 50 francs.

(5) Octave Aibry, Napoléon. 12 fascieules ln-4" illustrés de nombreuses héliogravures. Paris 1936. 96 francs.

f6ï Lacour-Gayet. 1754-1799. 4 VOlumes in-8". Paris ;P,iyot}. 1928-1934. .7) Comte DE Saint-Aulaire, Talleyrand. Paris (Dunod). Volume in-8», 1936. 434 pages.

(8) Louis Madelix, Fouché (1753-ISiO). Paris (Plon). 2 volumes in-8", 517568 pages.

(9) Octave Acbry, Sapolion et son temps. I. Le ménage de Napoléon. Napoléon, Telma et Mademoiselle George. Marie-Louise, duchesse de Parme- PèUrinaqe à Sainte-Hélène. Les Anglais et Napoléon. Paris, in-18, 1936, 275 pages, 15 francs.

PAGES LITTERAIRES

Napoléon II, M. René Denville (10), auteur d'un volume qu'on lira avec intérêt sur Napoléon 11 (1811-1832). Dans l'un et dans l'autre, on verra tour à tour combien fut grand le bonheur de l'empereur lorsque enfin il eut de Marie-Louise cet enfant qui assurait, pensait-il, la continuée de sa dynastie sur un trône qu'il croyait inébranlable et qui dominait l'Europe avec quelle fierté il le présentait à son entourage, au peuple de Paris et aux. vieux soldats artisans de sa gloire 1 Combien il était passionné pour Marie-Louise malgré son insignifiance, non seulement parce que sa jeunesse avait ravivé sa passion, mais aussi parce qu'elle lui avait donné son fils et ce débordement de joie devait devenir un abîme de tristesse lorsqu'en 1 abandonnant au point qu'elle ne voulut plus entendre parler de lui, cette femme lui prit son fils non seulement en le séparant de lui, mais en essayant de lui faire oublier son père et en lui donnant des frères illégitimes.

M. Derville et M. Aubry ont abordé le grand problème qui se pose en face de la vie énigmatique de l'Aiglon. Dans quelle mesure garda-t-il lu souvenir et le cultcde son père '?, Dans quelle mesure demeura-t-il le

NAPOLÉON BONAPARTE, premier consul.

fils de l'Aigle ou devint-il de plus en plus le lits de Marie-Louise, en oubliant sa glorieuse origine et la brillante destinée à laquelle il semblait avoir été appelé pour devenir un petit archiduc aux mœurs de gouverneur '?

Pour lui faire oublier son père et la France, subit-il une pression morale de tous les instants de ses maîtres et de sa famille autrichienne. ou bien se contentèrent-ils d'un silence qui, malgré l'affection de l'empereur François II et de tels de ses maitres, finit par l'accabler '? Problèmes d'un intérêt poignant qui font lire avec émotion les deux monographies de M. Derville et de M. Aubry.

L'édition illustrée du Roi de Home (11), de M. Aubry, comprend 150 gravures fort bien exécutées, qui rendent encore plus vivants les personnages qui vécurent dans l'intimité du roi de Rome en France et en Autriche, et le reproduisent luimême dans les péripéties si diverses de sa courte existence. Le voici quelques jours après sa naissance en un dessin exécuté par l'un des peintres officiels de l'empire, avant qu'il ne le devînt du Congrès de "Vienne, Isabey, dessin destiné par Marie-Louise à son père, l'empereur d'Autriche le voici dormant, n'ayant pas encore un an, dessiné par Pruthon et sous les traits d'un vigoureux bébé, ne faisant pas prévoir le phtisique qui mourut à 21 ans le voici à un an et quelques mois, en un portrait peint par Gérard, pour être envoyé à Napoiéon, pendant la campagne de Russie. Voici son baptême solennel à Notre-Dame, et une page de son acte de naissance avec les signatures de Madame mère (la mère de l'empereur;, de Napoléon, de l'archiduc Ferdinand, frère de Marie-Louise, et du prince Eugène rie Beauharnais. vice-roi d'Italie.

Au cours de c*s pages défilent sous le? yeux, à côté du récit, de ses feunes ans, sa nourrice, sa berceuse, sa gouvernante. Madame de Montesquiou, à laquelle il fut si attaché (portrait par Mme Vigée-Lebrun). A l'aris, nous voyons le roi de Rome dans son berceau, sur la terrasse des Tuileries, dans la voiture aux mouton*, dans le parc de Saint-Cloud, au milieu de la garde nationale à laquelle l'empereur le confie avant de partir pour la campagne de France de 1814. Dans la suite du récit, nous lo retrouvons petit garçon dans' le palais de Schœjibrunn, et dans son parc où il reçoit des fleurs d'un soldat allemand, peut-être au moment où son père s'embarque sur le Bellerophon, à destination de SainteHélène

A Schœhbrunn, où il était devenu prince autrichien avec le titre de duc de Reichstadt, le roi de Rome retrouva l'artiste qui l'avait peint dans la gloire impériale à son apogée et à son déclin, Isabey, devenu lui-même l'un des peintres officiels de l'empereur François II et de sa famille. On trouvera dans le livre da M. Aubry les portraits de l'impératrice Maria-Ludovica, troisième

(10) René Derville, Napoléon 11 {1811iSSt). Paris. 1934. 247 pages, 15 francs. (11) 0. Acbry, Le roi cLe Rome, t. Paris, in-4*. 240 pages de texte et 150 Illustrations, 60 francs.

femme de l'empereur, de son fils l'archiduc Ferdinand, celui qui avait signé l'acte de naissance du roi de Home et qui devait succéder à François II, peints l'un et l'autre par Isabey.

Cette série d'illustrations se termine par le portrait vraiment impressionnant du duc de Reichstadt par le grand peintre anglais Lawrence

De toutes les personnes qui ont vécu dans l'intimité de Napoléon, l'une de celles qu'il a le plus aimées après Joséphnne, Marie-Louise et le roi de Home, c'est assurément la fille de Joséphine, Hortense de Beauharnais, qu'il fit épouser à son frère Louis peut-être même l'aimat-il à l'excès. C'est le problème que pose le dernier biographe d'Hortense, M. Pierre de Lacretelle (12) et il paraît bien, quelque discrétion qu'il mette en un sujet aussi scabreux, qu'il le résout par l'affirmative, dans les chapitres sur Hortense et Louis Bonaparte, Hortense et l'empereur. Il est impossible d'imaginer portrait plus lamentable que celui que trace M. de Lacretelle de Louis Bonaparte au moment où, pour des raisons mystérieuses, Napoléon et José-

phine lui imposèrent son mariage à Hortense; ces chapitres ouvrent des aperçus vraiment inquiétants sur ia vie familiale des Bonaparte, des Beauharnais et de Napoléon luimême, au moment ou il allait être proclamé empereur. Ce sont là de grandes misères morales

Dans son ensemble, le portrait que nous trace M. de Lacretelle d'Hortense, au cours de ce volume, n'est pas beau. Cette princesse, autour de laquelle on a mis quelques rayons de poésie parce qu'elle mourut relativement jeune, parce qu'eue jouait du clavecin et avait un certain charme physique qui lui valut de nombreux adorateurs pour lesquels elle ne fut pas cruelle, était en somme une intelligence et un caractère médiocres, dans le genre de l'impératrice Marie-Louise.

Elle se montra égoïste envers tous le« siens, même envers ses enfants, (lu'elle prétendait aimer; elle abandonna lamentablement Napoléon, en 1814 et 1815. en faisant la cour à l'empereur de Russie, Alexandre I", qui eut pour elle une amitié d'un caractère douteux, et elle renia à plusieurs reprises celui qui l'avait trop aiméev Napoléon. Elle fit le malheur de son mari, qui, tourmenté par les doutes qu'il avait sur l'honnêteté de sa femme et la légitimité de ses enfants en particulier de celui qui devint Napoléon III. et qui tomba pour le reste de #a vie dans une hypocondrie qui rendait encore plus douloureuses ses infirmités: enfin, elle ne sut donner aucune éducation sérieuse à ses enfants ni par ses paroles, ni par ses exemples, ni par les maîtres qu'elle leur procura. L'excuse de fautes considérables que devait commettre Napoléon III, c'est d'avoir eu pour mère la reine Hortense. Les problèmes qu'aborde M. de Lacretelle donnent un grand intérêt à son livre.

Ici même, nous avons présenté à nos lecteurs la monographie qu'a a écrite de Murat M. Marcel Dupont. Nous leur signalons volontiers aujourd'hui celle qu'il vient de faire paraître sur le général FournierSarlovèze (13). Ces deux chefs militaires des armées de Napoléon se ressemblent singulièrement. L'un et l'autre ont été des braves, des entraineurs d'hommes, lançant leurs cavaliers à l'attaque comme une avalanche d'une force irrésistible. Mais chez l'un et l'autre le caractère n'était pas à la hauteur de la bravoure; ils l'avaient mauvais, et M. Dupont a appelé avec raison Fournier-Sarlovèze « le plus mauvais sujet de l'armée ». L'un et l'autre, tout en servant Napoléon, le détestaient par jalousie, encoururent plusieurs fois sa dis- grâce et, après avoir bravé plusieurs fois la mort pour lui, finirent par !e trahir.

Nous ne saurions mieux présenter Fournier-Sarlovèze qu'en reproduisaut le portrait si vivant qu'en trace M. Marcel Dupont dans son avantpropos

En tout il manqua de mesure. D'une incontestable beauté, d'une élégance de petit maître auquel s'ajoutait le prestige de sa tenue de housard, il en profita pour aimer les femmes avec

(12) PIERRE DE Lacretelle, Secrets et malheurs de la reine Hortense. Paris 1936, 249 pages, 15 francs,

NNES

frénésie et bouleverser lee ménages tireur au pistolet et bretteur sans égal, il se servit de la terreur qu'il inspirait pour berner les maris, prendre ce i|u'on lui refusait et adopter l'attitude au personnage infaillible devant lequel chacun doit stncliiw ses talents de musicien, sa belle voix, il les employa j ians des manifestations d'un goût douteux dans le* églises et les cioitres *a vive intelligence, son esprit causique, son besoin de briller, d'être le premier partout et en tout, le portèrent i être hostile au pouvoir, quel qu'il fût. Après avoir été ultra-jacobin, il :onspira contre Bonaparte.

Né à Sarlat en 1773, Méridional :omme Murât, fils d'un cabaretier comme Murat, il fut comme lui élève le Séminaire, et encore comme lui, i 17 ans, il partit dans un régiment în marche pour Paris. Là il cherche sa voie garde du roi, il est dans a même compagnie que Murat. i/oyant le déclin rapide de la royauté, après un an de service il se fait ja:<ibin, ce qui lui vaut d'être à 18 ans ous-iieutenant de dragons. M. Dutont décrit ses étrariges exploits d'oflicier sans-culotte, confident et ami de terroristes tels que Chalier, lénonçant camarades et chefs, et conduit par son indiscipline, ses iuels et ses incartades, en prison et m Conseil de guerre.

Rayé des cadres de l'armée, puis éintégré et laissé sans emploi, il se ait anarchiste à Sarlat, jusqu'au our où revenant à Paris il s'attache iu plus jacobin des généraux, Auyeeau, à côté duquel il se trouve au oup d'Etat jacobin du 18 fructidor. Envoyé ensuite en Allemagne, Augeeau'fait de Fournier devenu son lide de camp, le gouverneur de Stras- bourg, où il mène la vie la plus lissolue il était alors nommé coonel à 24 ans.

Dès le début de la campagne qui tboutit à Marengo (1800;, Fournier !st désigné à Bonaparte comme « un :lief de brigade dont la rare intrépidité lui vaut les éloges publics '!u Premier Consul, mais le soir même de la re/ue où ,t les avait reçus, il leurte Bonaparte. L'interrompant andis que dans un discours aux gôjéraux il célébrait la grandeur de 'ancienne Rome « Le peuple ronain, s'écrie-t-il, a dû sa grandeur i la République. Sa décadence date de l'Empire. Taisez-vous, crtonne d'un ton sec Bonaparte. A vous entendre, chef de brigade Fournier. )n vous croirait encore sur les bancs Je l'école 1 Cette manifestation in,empestive au lendemain du 18 brunaire fut le premier contact et le premier heurt de Bonaparte et de Fournier.

Eu Italie, Fournier continua ses Exploits au cours desquels il se lia avec un autre entraîneur de la cavalerie, Lasalle mais peu après il blessait proforrfteinent le Ilremier Consul. De retour à Pans, non conleut de multiplier les scandales publics par sa conduite, il s'était rangé parmi les hommes politiques qui, après le Concordat, blâmaient la politique du Premier Consul et parmi ks ùfliciers qui cabalaient contre lui par jalousie. Or, Ifc général Oudinot l'ayant invité à dîner dans sa maison de campagne de Polangis, avec plusieurs d'entre eux, le général Delmas, à demi ivre, s'emporta contre Bonaparte jusqu'à dire « Et moi, je me charge de prendre le petit bougre par sa botte, de l'enlever de sa selle et de le faire passer sous le ventre de son cneval. Je vous avoue, mon général, dit Fournier', pour moi, vous connaissez ma force au pistolet eh bien, je me charge de descendre Bonaparte à vingt pas, d'une balle au front. Allons prendre le café », coupe Oudinot en se levant.

Le mot fut rapporté aussitôt au Premier Consul par l'une des conquêtes de Fournier, l'une des « merveilleuses » les plus lancées, Fortunée Hamelin. Aggravée par un affront fait à Bonaparte à l'Opéra, cette pa-j role valut à Fournier sa mise à la réforme

Dès lors. la carrière militaire de Fournier se partage en périodes d'activité où il fait merveille dans les batailles et en périodes de non-activité causées par ses esclandres, ses coups de tête et ses insolences envers Napoléon, insolences suivies d'excuses et de demandes suppliantes de pardon pour obtenir de nouveau du service. L'empereur se laissa fléchir plusieurs fois à cause de hauts faits d'armes de Fournier comme la défense de Lugo. la victoire de Fuentes de Onoro, en Espagne, et ses actions héroïques à la bataille de la Bérésina, jusqu'au jour où une nouvelle insolence de Fournier envers l'empereur lui valut la prison.

Le 26 octobre 1813. après la défaite de Leipzig, à Fulda, Napoléon entretenait ses généraux de la situation, qui devenait de plus en plus critique.

Soudain, derrière l'empereur, une voix vient troubler la solennité de cette réunion quasi funèbre. C'est celle de Fournier. Sans égard pour' sep souverain, pour l'infortune qui l'accable et l'importance des renseignements qu'il recueille, l'incorrigible bavard donne à demi-voix son opinion, critique les opérations, affirme que la situation est sans issue. Brusquement, l'empereur se retourne. fixe l'insolent « Que ditesvous, Monsieur ? »

Fournier, tête haute, soutenant sans broncher le regard du inaîire, s'écrie « Je dis que vous vous perdez, vous et a France Voilà ce que je dis Qu'on arrête cet insolent 1 »

En prononçant ces paroles, Napoléon, hors de lui, a levé sa cravache. Mouvement instinctif, né de l'explosion subite de sa colère. «jpn de l'intention de frappjsr. Fournier l'envisage comme une menace. D'un geste rapide il saisit la poignée de son sabre, va dégainer, mais déjà ses voisins l'ont saisi, l'entralnant hors de la pièce, le désarmant.

Enfermé dans une maison de Fulda. puis emprisonné à Mayence, i! ne reparut plus dans les armées de Napoléon, et l'ancien jacobin de Paris, l'ancien anarchiste de Sarlat. finit général et baron de Louis XVIII.

Jean Guiraud.

;13) Marcel Dupont, Fournier-Sarlovèze. Le plus mauvais sujet de l'armée. Paris, 1936. 253 pages, 15 francs.

La restauration corporative de la nation française

S'il est des mots vides, s'il en est 1 aussi qui, comme de mauvais vents, sèment partout l'erreur et la haine, il en est heureusement d'autres qui, pareils à la colombe de l'arche. semblent annoncer au monde la tin de ses angoisses. N'en est-il pas ainsi du mot « corporation », du mot « ordre corporatif » ? Ces mots sont tous pleins de l'idée d'union, d'unité même, d'entente, d'efforts communs, d'un seul corps fait de tous les intérêts et de toutes les aspirations. Ils sonnent, peut-on dire, pour tout le monde, ce qu'inconsciemment tout le mon/le cherche, à droite ou à gauche, le « rassemblement ».

Que ces mots de corporation, d'ordre corporatif aient aujourd'hui, et de plus en plus, une pareille fortune, qu'avec eux l'idée corporative soit dans» l'air, n'est-ce pas un symptôme heureux et une raison d'espérer, parmi tant de raisons de craindre ? Encore est-il nécessaire que l'on sache exactement de quelles routes il faut se détourner et quel est chemin de la paix sociale et du bien commun des peuples.

M. Georges Viance que connaissent bien et que suivent depuis longtemps déjà les lecteurs de la Croix est l'un de ces rares et courageux esprits qui s'appliquent à chercher dans des principes anciens, mais toujours applicables, le chemin de salut de la société.

Ses observations, ses études et celles d'un groupe d'hommes vivant pratiquement la question sociale et animés du même dessein que lui, il vient de les condenser en ce livre lu Restauration corporative de la nation française (1).

Disciple de La Tour du Pin, instruit par les Encycliques pontificales, instruit, d'autre part, par des faits qui parlent assez haut, M. Georges Viance ne se laisse point duper par les mots il voit les choses comme elles son et, il les dit comme il les voit. Dans cette réalité concrète, il aperçoit en même temps ia nécessité des principes oubliés.

Où sommes-nous Où nous faut-il aller ? Voilà, très simplement, très clairement, très logiquement, les deux parties de cet ouvrage. L'état social actuel ? M. Georges Viance le définit ainsi la faillite conjointe du libéralisme, du démocratisme et du socialisme ». L'individualisme qui est à la base du libéralisme a réduit l'homme à l'état de poussier/}; il a fait de l'individu un souverain dérisoire, enchaîné dans les courroies d'un mécanisme abstrait et. hypocrite. Le libéralisme économique a reconstitué la féodalité dans la ploutocratie. Le libéralisme intellectuel a dégradé t'homme en prenant toutes les conceptions comme égales entre elles. sans égard à nulle vérité.

Qu'ont produit ensemble le libéralisme et le démocratisme ? M. Georges Viance en fait la constatation ils ont amené dans l'Etat le laïcisme, ou plutôt l'athéisme

:'l) GE0nc.ES Viance, la Restauration

:'1) Geonces V¡ANCE, da Rrstauratüi~i I

corporative de la natfon française. Prix 1 12 francs.

LES ORIGINES DE CLUNY

Les fouilles récentes exécutées dans 1 les ruines de Cluny viennent, paraît-il, I de ramener au jour les assises inferieures de la villa gallo-romaine qui aurait été la forme primitive du grand monastère. Quelle que soit l'importance archéologique de cette découverte, elle réveille naturellement dans les esprits intéressés par l'histoire ecclésiastique le souvenir plus que millénaire de l'illustre fondation. Or, il ne semble pas que les circonstances de celle-ci et les personnages qui en furent les artisans soient généralement connus avec exactitude sans doute par suite des erreurs dont se sont transmis de bonne foi l'héritage un certain nombre d'historiens, et il n'est pas rare de relever à ce sujet, ici ou là, de regrettables confusions. C'est à 910 que remonte, comme on sait, la fondation de Cluny. Il y a vingt-six ans, des solen- nités où s'associèrent avec éclat l'his- toire, l'art et la liturgie, commémorèrent sur place l'événement. Autant qu'il nous en souvienne, même alors on ne se montra pas toujours très assuré des hommes qui en avaient été les authentiques acteurs, et* surtout le nom de l'abbaye à qui revient le mérite insigne de la création ne fut qu'assez sommairement évoqué.

Comme il est juste, essayons de rendre à chacun son bien. A l'époque il vient d'être rappelé que se placent les origines de Cluny, dans une gorge reculée de la Haute-Bourgogne, un monastère de l'Ordre de saint Benoit projetait sur la nuit partout étendue un rayonnement exceptionnel. C'était Baume, une réalisation de saint Colomban, qui comptait alors deux cent cinquante années d'existence et qui. après avoir vécu assez obscure pendant le vir siècle, été successivement détruite I`e aux vur et ix' par les Sarrasins, puis restaurée par saint Eutice et enfin ruinée de nouveau par les Normands, venait de reprendre vie sous l'influence de Bernon, alors son Abbé. Les historiens comtois comme Gollut, Paradin, etc., sont d'accord pour attribuer à Bernon des attaches de famille avec les comte, de Bourgogne. Il est, d'autre part, certain que ce seigneur entra jenne dans la communauté de Saint-Martin d'Autun et que, sur la demande de Thierry, archevêque de Besançon, résolu à relever Baume, les moines d'Autun choisirent Bernon pour, cette tâche importante. Bernon on croit qu'il amenait avec lui un autre religieux appelé à devenir un jour saint Hugues parvint aux gorges de la Seille vers 890. Personnalité de premier plan par la vertu, le zèle, l'esprit d'organisation, le sens politique, il reconstruisit le monastère, remit en vigueur la Règle de saint Benoit en tenant compte des mo-

ils ont laissé la politique envahir le domaine de la justice ils ont écrasé, ils écrasent toujours de plus en plus le citoyen et la famille sous le poids de la fiscalité ;ls tuent la nation elle-même par la dénatalité.

Contre ces maux grandissants, il a surgi, dit Georges Viance, une réaction humaine » le syndicalisme.

Mais quel syndicalisme répond aux nécessités sociales ? Le syndicalisme de la C. G..T., le syndicalisme socialiste ? Non par l'action même de son matérialisme, le marxisme, au lieu de guérir les maux de la société athéisme, asservissement de la justice, fiscalité, dénatalité. les aggrave au lieu d'être un levain de paix, il est un ferment de guerre il veut et il fait la lutte des classes.

Le vrai syndicalisme, dit M. Georges Viance, est celui qui, « à moins de n'être qu'une ombre de lui-même, est antidémocratiste, antiparlementaire et antilibéral ». « Les hommes au xx* siècle, dit-il encore, sont les mêmes, au fond. que les hommes au xni*, au xvnr ou au xix# siècle. » Voilà le fondement philosophique des idées sociales de M. Georges Viance la nature humaine. C'est de la nature humaine, c'est du besoin qu'ont les hommes de s'entendre pour la vie, de s'entendre pour le travail, qu'a jailli, en même temps que du lointain souvenir de la corporation, le Syndicat, le Syndicat, annonce ou amorce de l'ordre corporatif.

Que doit donc être cet ordre corporatif ? Car ce n'est pas assez de diagnostiquer le mal, de le décrire même, il faut aussi donner le remède. M. Georges Viance le fait avec autant de logique et de netteté qu'il en a mis à ausculter ce malade qu'est la société française. Il a toujours présente à l'esprit la constitution de ce malade, la nature humaine, et non moins les conditions de sa vie, les nécessités concrètes du travail, en un mot la vérité des hommes et la vérité des choses.

Le remède, proclame-l-il, c'est un « Etat corporatif digne de la France,' une hiérarchie des familles et des corps sociaux, sous l'égide d'une autorité vraiment libre ».

A la base est naturellement et essentiellement la corporation. La corporation de demain n'aura, d'ailleurs, que bien peu de ressemblance avec celle du passé. Comme son aïeule pourtant, elle aura pour tous les gens d'une même profession, d'un même « état », une vertu de rassemblement, une vertu pacificatrice. A ceux qui objecteraient que les anciennes corporations ont mal fini M1. Georges Viance répond « L'institution corporative a duré cinq siècles au moins, assurant une paix suffisante. Si les corporations modernes, qui ne ressemblent que de loin aux anciennes, doivent durer cinq siècles. il y a bon. » Les grandes lignes de l'ordre corporatif que donne M.Georges Vian> i> oui. été établies avec lui par tout un groupe de pensée et d'action, vivant dans la pâte même de la vie nationale, industriels, commerçants,

difications de saint Eutice, embellit et enrichit si bien l'abbaye que, pendant des siècles, il devait en être regardé comme le fondateur.

Les disciples se groupèrent en tel nombre autour du grand moine que, bientôt, les bâtiments ne purent contenir tant de novices et de profès. Le territoire de Gigny, au sud du département actuel du Jura, appartenatt à Bernon pays de forêts, d'étangs et de rivières, de terres cultivables, solitude austère et humanisée. Il v éleva sa ni retard un monastère que remplit à son tour d'activité et de ferveur une nouvelle importante colonie. Aussitôt, une Bulle d,u Pape Formose, en même temps qu'elle ratifiait la restauration de Baume, confirmait l'établissement de Gigny, et, peu après, Rodolphe de Stratlingen, roi de la Bourgogne transjurane, assurait officiellement à l'une et à l'autre maison sa protection souveraine. Entre les murs de Baume existaient alors deux amis qu'un même désir de paix et de vie intérieure y avaient attirés et bientôt fixés Odon, chanoine de Tours, dont on sait l'illustration qu'il acquit plus tard, et Adegrin, personnage important de la cour de Foulque d'Anjou, qui devait par la suite renouveler la vie des premiers solitaires dans un vallon voisin de l'abbaye. Odon avait passé sa jeunesse dans l'entourage de Guillaume le Pieux. duc d'Aquitaine. Le prince voulut le voir dans sa retraite. Ce fut pour lui l'occasion de connaitre Bernon et d'admirer la haute vie religieuse entretenue par son autorité et son exemple dans l'abbaye de Baume.

Dès longtemps soucieux, avec sa femme, Ingelberge, de consacrer une partie de ses biens à une fondation pieuse, Guillaume chargea Bernon d'exécuter son projet et lui abandonna les terres qu'il possédait dans la vallée de la Grosne, près de Màcon, par un acte signé à Bourges, le 11 septembre 910. A peine en possession du domaine peut-être de cette villa dont on vient précisément d'apprendre que réapparaissent les vestiges, Bernun y installa six religieux de Baume avec six de Gigny et et fut, exactement, le départ de Cluny vers son lumineux destin. Uollut, Doncieux, Gaspard, d'autres historiens encore, attestent l'événement sur la foi de témoignages contemporains qu'on nous dispensera de citer ici. Une tradition canonique en confirme d'ailleurs l'authenticité longtemps, Cluny fut attaché au comté de Bourgogne, tant à l'abbaye de Baume qu'au diocèse de Besançon. Pendant plus de deux siècles, on voit les archevêques de Besançon bénir les Abbés de Cluny (Bernon, Odon, Odilon, Hugues,

agriculteurs, fonctionnairea, repré sentant* de Syndicats, ouvriers et employés.

La charte corporative ainsi envisagée tend à un renouvellement complet de la France. Les articles de cette charte ont pour objet d'amener et d'assurer la libération du travail, l'ordre économique et l'ordre politique ils réglementent les entreprises, les banques, les Bourses de valeurs.

La pièce fondamentale de cet ordre social est naturellement la corporation professionnelle. M. Georges Viance en décrit la structure. Chambres corporatives (et transformation des Chambres d'agriculture et de commerce actuelles en Chambres corporatives) Conseils corporatifs régionaux Chambre corporative nationale tous ces organes sont délinis et étudiée dans leur composition et leur action.

Au sommet de l'ordre politique, M. Georges Viance met cette déclaration de La Tour du Pin « La liberté religieuse est le premier article d'une constitution digne de ce nom, si tant est qu'elle ait même besoin d'être inscrite, »

Quelle sera l'autorité politique ? Ni. Georges Viance n'en décide pas. Ce qu'il réclame seulement, mais absolument, c'est une autorité vraiment. libre. Mais, quel qu'il soit, l'événement politique qui l'établira, « ne sera fécond, dit-il, que s'il est accompagné et précédé d'une rénovation du corps social tout entier ». M. Georges Viance ne se contente pas de demander cette rénovation, il s'en est fait, dès cette année, le pionnier, en fondant avec ses amis, sous le signe des libertés corporatives, une association pour la restauration corporative de la nation fran-

çaise.

Cette restauration corporative, ce rassemblement pour la paix sociato ne peut, de toute évidence, s'accomplir sans l'action des forces spirituelles elles sont partout sous-entendues dans ces pages elles sont partout à la racine de l'accord des cœurs et des volontés comme des intérêts. Qui peut commander à l'âme, qui peut tuer ou tout au moins maltriser l'égoisme. si ce ne sont ces forces sprituelles, c'est-adire, pour parler net, les forces religieuses ? Q

A une heure où les esprits ont plus que jamais besoin d'être éclairés, où les demi-condamnations et les demi-conseils ne sont pas de mise, rien n'est meilleur qu'une pensée courageuse et des mots également courageux, rien n'est meilleur que d'entendre dire « Cela est mauvais et « ceci est, bon ». A une heure où les nuées s'étendent si la.mentablement sur tant d'intelligencea en même temps que sur le plus proche avenir, sur demain même, rien n'est plus réconfortant que de voir poindre à l'horizon cette bande de lumière blanche. Ne peut-on espérer qu'elle s'élargira, qu'elle montera dans le ciel, qu'elle en chassera tous les puages du mensonge et de l'erreur, tous les orages de la mésentente et de la haine M. Georges Viance y aura utilement, puissamment travaillé.

Charles BAUSSAN.

Pierre le' Vénérable, etc.). Et jamais Baume ne consentit à être, sous une forme quelconque, dans la dépendance de Cluny.

Bernon mourut en 927, h l'âge de 77 ans. On connaît le rayonnement de Cluny sur le moyen âge. 11 absorba bien vite celui de Baume, qui, du reste, comme s'il eût accompli en une fois sa mission providentielle, ne connut plus au cours de son existence, prolongée jusqu'à la Révolution, d'aussi mémorables fastes ni d'aussi saints personnages. Mais l'abbaye, à qui l'on doit Cluny, n'a pas laissé pour autant s'ensevelir dans une ombre totale son nom touché par un rayon de gloire plus qu'humaine. La fermeté, souvent héroïque, de sa résistance aux assauts du temps et aux coups des hommes la maintint jusqu'au terme fatal parmi les centres monastiques les plus légitimement célèbres de la -Comté. Et aujourd'hui, ses œuvres d'art échappées aux naufrage:; la classent au premier rang dans le tableau des richesses monumentales dont s'enorgueillit la province. Vendue depuis cent cinquante ans et dès lors meurtrie dans sa beauté avec une inconscience déplorable, elle offre cependant toujours les traits géneraux qu'elle possédait à la fin du xviii* siècle et demeure ainsi un important ensemble où le profane peut prendre l'idée d'un grand cloître bénédictin. L'église, en particulier, reste intacte. Nécropole émouvante, elle continue de proposer la leçon de ses épitaphes et de rappeler par ses effigies i<?s noms jadis fameux au pays d'outreSaônc. Elle est la gardienne aussi, peutêtre plus fière qu'attentive, d'un retable italo-flamand, sur lequel ses vitraux irisent les glacis et les ors d'un véritable « paradis peinet », interprétation délicieusement attendrie des joies, des souffrances et des gloires du Sauveur. Enfin, elle conserve toujours en sa possession des exemplaires de la statuaire dijonnaise qui n'ont rien à envier aux pièces des collections publiques, son Saint Paul, par exemple

Au surplus, un profond accord relie l'abbaye au paysage qu'elle marque d'un accent mystique. A tel point que ni l'un ni l'autre, si remarquables en euxmêmes pourtant, n'apparaîtraient tout ce qu'ils sont sans cette convenance des choses dont l'intuition fut un trait de génie chez saint Colomban. Ce site de rochers, de cascades, de grottes et de gouffres, de cultures heureuses et de combes silvestres baignées d'une paix que rien n'offense, semble n'avoir été disposé que tout exprès pour la vie de prière. de reploiement sur soi, de contemplation et d'obstiné labeur, dont l'abbaye a perpétué l'usage pendant douze cents ans.


Concarneau, ville de joie

Blottie dans un des nombreux replia de la baie de la Forêt, anse minuscule ouverte au sud-ouest de l'Armorique, Concarneau apparait, vue de la mer, comme enchâssée dans un nid de verdure. Sur toute la côte, et parfois jusque dans les eaux, ia floraison dense des arbres, dont If» vague* viennent baigner à haute marée les branches, jette une note de gaieté et de bcatrtude.

A la bonne saison, une multitude de bateaux, thonnieis et sardiniers couvrent de leura voiles aux bigarrures diverses ce coin d'océan qui ne cesse pas d'être calme. Les chaloupes sardinières aux moteurs ronronnants glissent sur le flot tranquille en laissant derrière elles un long sillage de bsncheurs. Les thonnien, plus massifs. promènent lentement sur la mer la riche armature de leurs coques solides et de leurs triangulaires voilures. Le spectacle, alors que le soleil met sur la nature les otï de ses rayons et les scintillements de se lumière éclatante, devient pour l'étranger au pays une source de joie et d'enchantement. Et dans le creux de l'anse sereine où débordent les quais cl ('alignent les demeures, l'activité est grande, le mouvement s'insinue des usines aux barques, que dominent les vieux mura altiers, les mâchicoulis surannés de I antique ville close, château féodal qui rappelle le passé presque oublié des contemporains. La ville close, cité miniature dont les murailles ont 400 mètres de tour, étale ses murs bas et crénelés sur un îlot que la mer circonscrit à toutes les marées et que la ville actuelle entoure de trois côtés. Une seule rue la traverse, bordée de maisons étroites et sombres, qui mène vers l'église SaintGuénolé, le patron du paya, édifiée au XIV* siècle. L'un des bastions de l'enceinte se nomme, lui aussi, bastion de la reme Anne.

On ne sait rien de précis sur Concarneau avant cette époque. Mais, en 1373, une garnison anglaise l'occupait, venue sans doute au secours de Jean IV de Montfort. Le connétable Du Guesclin vint y mettre le siège avec les troupes des ducs de Bburbon, de Rohan, de Maury. de Beaumanoir et du sire de Vaucouleurs. Le premier assaut fut repoussé par les Anglais. et le retour de la mer obligea les assaillants à se retirer. Le deuxième eut le même insuccès, la mer en étant toujours la cause.

Mais la palabre continuelle entre assiégeants et assiégés finit par convaincre les habitants que les soldats du roi de France l'en voulaient qu'aux Anglais et que leurs vies seraient sauves et leurs biens respectés. Dès lors, ils n'aidèrent plus à la défense et laissèrent les Saozons se débrouiller tout seuls. Du Guesclin se mit lui-même à la tête de la troisième attaque et emporta la place. Tous les Anglais furent passés au 61 de l'épée, à l'exception du chef, auquel « le connétable accordà mercy ».

En 1488, la ville close était aux maine de Charles VIII. « A cette époque, dit le chanoine Moreau. cest endroit ainsy fortifié n'estoit qu'une retraicte à voleurs et $en# de corde, comme il se voit paz expé- rience que ;si quelqu'un avoit assassiné ton voisin ou fiict quelque vol, ou ravy quelque fillf ou femme, Concarneau ettoit sa retraicte. » Le site de Rieux la reprend aux Français en 1489.

Sous la Ligue le duc de Mercoeur, qui commandait en Bretagne les armées catholiques, en confie la défense au sieur Le Prostré de Lézonnet. Mais la place fut surprise en 1576 par le calvinistes au moyen d'une ruse de l'ennemi. Comme le pays était calme, une troupe de 30 hommes, menée par messires De Kermassouet et Baud de Vigne-la-Houlle, s'en vint proche des remparts. L'un des officiers s'approcha du soldat de garde, se fit abaisser le pontlevis en exhibant des paperasses, que. lorsque le portier fut tout près, il laissa, semble-t-il, tomber par mégarde à terre. Le pcrtier se baissa pour les ramasser, et autre pro6ta de ce moment pour l'abattre et appela ses compagnons. La garnison fi:t mise à mort et Lézonnet s'enfuit. Mais la prise était précaire et une attaque à craindre les calvinistes font appel aux Rochellois, qui leur expédient une escadre sous les ordres de Du Vigean. Entre temps, les paroisses voisines s'assemblent au son du tocsin et se mettent en marche sur Concarneau avec messieurs de Pratmaria et Jean de Tyvarlen. Les assiégés s'en alarment et se reprochent leur trop confiante audace néanmoins, l'escadre de Du Vigean est en vue, retardée seulement par des vents contraires. Le cinquième jour du siège, une surprise attendait les recrues des paroisses. Un marchand de Concarneau, Charles Le Bris, qui logeait dans sa maison les chefs protestants et auquel on laissait une demiliberté pour qu'il put les servir, trouva, en montant dans leur chambre. Kem»ssouet et Vigne-la-Houlle endormis. Ils s'étaient défaits de leurs armes, éçées, pistolets et poignards, Le Bris, pris d un soudain désir de délivrer son pays, saisit deux dagues posées sur la table et les plongea d'un

FEUILLETON DES 22-23 NOV. i936 14 Le sang

payera le sang

Les Français, supérieurs en énergie, mais inférieurs en nombre, succomberaient-ils ?.

U se produisit un fait si étrange que la fureur de se joindre fut suspendue. Les deux canons du galion n'avaient pas encore eu à dire leur mot. Il se tenait à distance du tir de l'ennemi, ses lianes trop lourds, au surplus trop précieux, le rendaient impropre à un combat. Et voilà que ces canons se mettaient à hurler des appels de détresse.

Que se passe-t-il ?. Les pirogues ont disparu. Le Canadien comprend et sourit. 11 conseille à Mireaumont de se dégager de l'étreinte de l'abordage. En même temps, les deux corvettes virent de bord pour se porter au secours du galion qui les appelle. Des démons nus, agrippés aux flancs du navire, semblent monter à l'assaut d'une forteresse.

Soudain, la mer bleue s'assombrit quoique le soleil continue de briller elle se hérisse de petites vagues, qui sont

LES PORTS DE L'OCÉAN

seul coup dans la poitrine des malheureux, qui expirèrent sans un cri, « fort quelques tressauts en mourant ». De Kermassouet portait, suspendues à son bras, le» clés de la ville. Le Bris s'en empare et se dirige vers la porte de la cité. Ma|; un soldat l'aperçoit et se doute, à sa mine suspecte et à ses précautions, qu 'il médite un mauvais coup. Il se lance à sa poursuite en criant u Trahison » n Mais le bourgeois le distance et arrive à temps pour ouvrir la porte aux «siégeants qui mettent à mort les 30 braves de la garnison. Les vaisseaux de Du Vigean, arrivés trop tard, s'enfuient en apprenant j la chute de la place.

Lézonnet reprit le gouvernement de Concarneau, qu'il transmit ensuite à son fils, lequel rendit la forteresse à Henri IV, après la reddition de Quimper, en 1595. Concarneau devint une juridiction royale avec droit de prévôté et fut une des quarante-deux villes de Bretagne qui dé- putèrent désormais aux Etats de province. La ville close, bardée de canons •'̃

et de coulevrines, continua pendant -Ji

des années à protéger le port et ,/È n'eut plus d'histoire jusqu'en 1806, ,M? où elle put mettre à l'abri le Jfôf

vaisseau le Vétéran, que mon- £ tait le prince Jérôme Bona- Jw/ A parte, dont l'inertie s'op- JFM s Jk posa à la rentrée a Brest JW/'lSFâ du navire, malgré les /fffîf-jËÊÂ prières des marins qui ffîJffîfc'mMFWsi se faisaient fort» d'en MMf'jM&MM «gnei la rade à la MlJÊf/M

barbe des escadres M&MM&ËÊFÉJBœÀ

britanniques blo · quant la flotte de l'océan. Depuis

cette époque, A

Concarneau, devenue Jj^m

une ville Jfâw, calme e MM V entiè JÉP e JET* mFs

Le Pardon des

ment adonnée a la pêche, n'a fait que s'agrandir. Des quais larges et bien entretenus, que bordent des maisons claires et aérées, circonscrivent l'antique citadelle demeurée intacte, dont les vieilles murailles se mirent dan» l'eau des bassins réguliers et profonds. De belles rues tirées au cordeau mènent aux quatre coins de la ville, que déparent malheureusement des venelles

Les meilleurs livres du mois

Tout le monde sait maintenant l'importance du régime alimentaire pour la santé. Le régime intellectuel n'a pas moins d'importance pour la santé de l'âme. C'est pourquoi le choix des lectures est une question Ii grave et ai délicate.

La Revue des Lecture», de l'abbé Bethléem (77, rue de Vnujfirard, Paris, VIe), vous aiden j à établir votre régime et celui île vu» enfants. Voici la liste de livres qu'elle propose pour le présent mois.

Les romans

POUR orandss pki\sonne9 Jeanne Ance. let-Huttache, le Chemin sans retour, POUR TOUTES LES PERSONNE» QUI PEUVENT liiie des romans Bernard Frank, la Vergue Urbain Milly, le Boléro rouge.

Poun l'enfance ET LA jeunesse (lublet. la Bonde des quatre Camille Melloy, Contes de Noll cl d'Epiphanie.

Les livres en cdllection

POUR LB9 ADOLMCFNTS 8T LES JBL'NES GE!»S bu gén^kal Jules Verne, Maître du monde (Bibliothèque verte).

POUR LES enfant» M. du Genostoux, Psitt. enlevée I (Bibliothèque rosé) Svensson, Nonni et Manni en mer (Bel âge). Pour tous les Chefs-d'œuvre de Molière (Héros et légende») Ch. Dodeman, Mon beau film (collection Bijou) FrancNohain, Bien vivre (Bonne» Lectures) Pierre Croydi», l'Empire des sans-Dieu (Ruban bleu).

comme une dentelle remuée par une brise légère. Mais, instantanément, une taelîe d'encre salit l'horizon et amène la tempête. La tornade

Les petites dentelles de la mer deviennent des colonnes qui touchent le nuage noir maintenant immense et retombent en paquets d'eau sur les ponts sanglants du lougre et des deux corvettes. Il n'est plus question de se battre entre hommes. Il faut se défendre oh bien petitement 1 contre les éléments irrités. Il s'agit de fuir les trombes. A peine y parviendrait-on avec des voilures intactes. Désemparés, il ne faut compter que sur un miracle, et les hommes des trois navires, prosternés sur le tillac que la mer a nettoyé, disent dans la même tangue

Sancta Maria, ora pro nobis.

Sur le pont du galion, on ne priait pas. Tout au plus le nom de la Vierge ou d'un saint s'échappait-il d'une bouche expirante. Avec leurs haches de pierre et leurs coutelas, les Caraïbes décapitaient, éventraient les bourreaux de leur race qui, dans le tourbillonnement du galion, n'avaient pas la force de lutter ni contre l'ouragan ni contre les poignards. Se nant à son escorte. on n'avait donné au galion que des hommes médiocres .pour gardiens, alors qu'il eût fallu un «pur d'airain et des bras herculéens pour faire face à ces monstres qui, au gré du roulis et du tangage, couraient sur le pont comme mouches au plafond.

En deux minutes, il ne resta plus sur le galion d'autres vivants que trois blessés qui furent jetés à l'eau comme des paquets inertes, et deux lâches trouvés grelottants

inélégantes où s'abritent les familles nombreuses da pêcheurs.

Ceux-ci, il n'y a guère longtemps, livraient une chasse active à la sardine saisonnière, et leur port, où les fritures étaient plus nombreuses que partout ailleurs, entretenait une nuée d'ouvriers et d'ouvrières et attirait, durant l'été, la majeure partie

des chaloupes aux flancs creux de la Cornouaille maritime.

Concarneau > était la ville A aux filets s/i

bleus I/Jj celle e £WJ

le 1MZ

« Filets Bleus

poisson se payait le plus cher aussi l'aisance y abondait-elle. Chaque jour, il fallait voir les groupes animés de gentilles sardinières, la coiffe au vent et le rire aux lèvres, se presser le long des quais les matelots s'activaient à la rentrée de la pêche, courir dans l'éparpillement des châles multicolores qui leur faisaient comme des ailes de papillons, lancer aux échos leurs chan-

Les livres de culture générale Pour les personnes plus cultivées, QUI HFCUERCnENT DES OUVKAGE8 SOf IDES, PROPnlIS A LEH INSTHUmS, A LES ÉDIFIER ET A LU TENIR au courant nui uiÉEs Emile Baudin, Précit de psychologie (résumé de «on grand ouvrage) Paul Guilly, Duchenne de Boulogne (un grand médecin, un grand chrétien) L. Cuénot, l'Espèce (ouvrage fondamental sur la question) F. Jammes, le Pèlerin de Lourdes (Lourdes, vu par un grand poète) Emil Ludwig, le Nil, vie d'un Jleuve (monographie originale et puissante) Henry Bordcimx, De Baudelaire à Sœur Marguerite (recueil d'articles littéraires) Tristan Derflmt', l'Escargot bleu (un régal pour lettres) J. Madoule. le Drame de Paul Claudel (étude remarquable sur Claudel et son œuvre dramatique) ̃ Ch. Maquet, Dictionnaire analogique (livre de chevet pour écrivains) R. Preslefont, Au gré des your.s (poème*).

POI'H LA GÉKÉRALIT» DU LECTEURS, POUI\ LES BlnLIOTllEQUEB ET LES FAMILLES Edmond Delage, Chroniques de la mer (toute la question de la marine française) Paul Gentiron, la Conquête de VÈlhiopie (histoire sommaire et complète) Anne Daix, Sainte Rosé de Lima (vie populaire de cette Sainte extraordinaire) Général Rampont, la Pensée et l'action (un remarquable appel aux jeunes) Henry Bordeaux, Nos Indu noires (un voyage en Afrique, par un maitre); C.-E. Engel, les Batailles pour l'Himalaya (récits pittoresques et dramatique») Georges Goynu, l'Eglise en marche (nos missionnaires encore) E. Grévin, Voyage au Hoggar (le désert, qui « appela le P. de Foucauld) H. Bidou, Histoire de la grande guerre (récit sobre et clair) J. Bardoux, les Soviet* contre la France (la révolution qui se prépare) E. Dnpeyrat, les Derniers seront Ifs premiers (enquêtes sociales) XXX, l'Armée française (un petit chefd'œuvre).

contre la porte de la chambre aux perles, L'ouragan avait passé. Aussi vite qu'il l'avait perdue, le galion avait retrouvé sa stabilité. Tiré par les pieds, les piètres Espagnols firent leur apparition hors de l'écuiitille, au milieu d'une ronde de sau- vages hideux, éclaboussés de sang. La ronde s'allongea en farandole, les prisonniers dont la tète heurtait les morts que les danseurs piétinaient, avec une immonde volupté, en chantant le chant de guerre, le chant de mort, le chant de triomphe. Tout le navire fut ainsi parcouru par la chaine forcenée, depuis la passerelle jusqu'au fond de la cale, où se trouvaient les tonneaux d'or. Croyant qu'ils contenaient. de l'eau de feu, les sauvages les défoncèrent à la hache. L'or s'écoula sur les victimes que l'on poussa dessous. Mais on trouva du rhum aussi. On avait soif, on était fatigué, on en but tant qu'on put, et toute la tribu, à laquelle ne manquaient que cinq guerriers, s'endormit ivre-morte.

CHAPITRE X

UN SECOURS DIABOLIQUE

Le Lion-des-Mers, aux Frères de la Côte, allant de Cuba à la Guyane, avait eu le temps, avant la tornade, de se réfugier dans un petit archipel d'îles désertes bien connues d'eux. Il v avait un bon mouillage, une petite crique, bref, un endroit propice aux embuscades.

La Dolorès et la Notre-Dame-del-Pitar, toutes" deux meurtries par la bataille et par les éléments, se mirent, dès que ce fut possible, à la recherche du galion. La Xotre-Damc-del-PUar devança tout de

sonnettes joyeuse* et harceler de bouscu- I lades puériles leurs amis les marins, jus- qu'au moment où la sirène perçante des usines les rappelât au travail minutieux qui leur était dévolu.

Concarneau. Les filets bleus. Ce fut cette année un enchantement d'admirer la longue théorie des coiffe» venues de toutes parts, de Pont-Aven et de Quimperlé, de Lorient et de Pont-l'Abbé, et d'ailleurs encore précédant la jolie reine sur son char d'apparat, et doigt la démarche imposante en faisait véritablement la déesse de c jour de soleil et de réjouissances. Et ie long de l'unique rue de la ville close, l'éphémère majesté passa, à l'ombre des vieux logis brûlés par les embruns, symbolisant la grâce fragile, mais aussi la ténacité légendaire des fiiles de chez nous à leurs costumes et à leurs mœurs ancestraux. Depuis quelques années, les filets bleus ont déserté Concarneau une pêche, qui fut naguère plus heureuse et qui demande plus de courage et d'efforts, les a remplaces. Dans le vaste bassin que la ville close abrite une flottille de barques puissantes attend à chaque saison le renouveau de la grande pêche au large,

Et le jour où le thon est signalé sur les côtes atlantiques, les superbes dundees gréés de neuf et les cales pleines, s'en vont ver* la haute mer, leurs longues lignes pendantes basculant dans le roulis. Car le germon et le thon rouge se pêchent à la volée, à l'allure rapide du navire qui vogue à toutes voiles vers un but imprécis. Et si l'énorme banc des scombridés voraces se rencontre «ur la route c'est la pêche miraculeuse. rapide et profitable, et le retour prochain vers l'hospitalière escale. Plus souvent, hélas il il faut voguer longtemps, courir la mer vide, sou» un soleil de feu qui détériore les prises, ou. en cas d'ouragan, fuir sous la rafale qui décime périodiquement cette population héroïque de pêcheurs désargentés. Mais l'oubli se fait vite et les équipages repartent, insouciants et l'espoir au cœur. Les mâts geignent sout les voiles Doucement,

El bercent dam le gréement Les étoiles. (F. GRECH.)

Mais Concarneau est aussi le paradis des artistes peintres et littérateurs. La beauté de sa rade et de sa campagne en a fait le séjour préféré des artisans de la palette. La ville en a produit, elle auni, deux qui sont parmi les meilleurs et dont la réputation a depuis longtemp. dépassé les limites du terroir Alfred Le Giullou et Th. Deyrolle ont admirablement traduit les charmes de leur pays d'origine et dépeint les joies ou les tristesses du pénible métier de laboureur de la mer. IU demeureront à jamais la gloire du joli petit port breton.

Et le peuple est gai, comme il sied dans un pays de lumière et de magnificence sa tristesse n'est jamais que passagère et ne se loge qu'au fond des âmes. Le rire fuse, des usines aux quai», des n:elles anx boulevards, et s'extériorise chaque jour dans les groupes animés de jouvencelles qui. semble-t-il, veulent conserver aux leurs les joies du retour et préserver, s'il «e peut, les pêcheurs arrivant au port après des journée» de labeur accablant et parfois vain de cette désespérance faite de vanité déçue et de colère contre la destinée, qui est le propre des hommes habitués à vivre presque seuls su. l'immensité des océans.

PAUL Nédellec.

Mémento-Revues La Bévue générale. Abonnement annuel: Belgique, 75 francs le numéro, 7 France étranger, £5 francs le numéro, 8 franc». Compte chèques postaux io38-<)i. L'Edition universelle, 53, rue Royale, Bruxelles. Sommaire du i5 novembre jg36

Chanoine Jean Dermine La famille au Congrès de Matines. Le discours du r.)i. Firmin van den Boach Trois faits ditiers romantiques. Princesse Z. Sehakhow- skoy Une enfance (Deuxième partie). Jules Garsou Lettres du temps d. la révolution beige (i83o-i83a). Notre enquête Quel est l'ouvrage qui a eu sur vous la plus furie influence ? Réponse de M. Henri Goffinet. Maurice Hoornaert Lanternes ténitiennes (Poème). Germaine Sneyen Revue littéraire a A'olre ami Ptichari ». Henri Davignon La vie et les idées La littérature wallonne De la />oésie patoisante au Ihédtre populaire Un arl plaisant et courageux. Fernand Baudhuin La vie économique et financière Le communiant, système écono.mique. Les Cinq Personnalaiié* et personnages M. Henri Gofjinet.

Le Recrutement Sacerdotal (Revue trimestrielle des intérêts du recrutement et de la formation du clergé. Rédaction, administration, 3o, rue Barbet-de-Jouy, Paris, Vil*) Au sommaire du numéro de juillet-aoûtseptembre

Le XII' Congrès de recrutement sacerdotal. P. Lieutier. Le compte rendu du XI' Congrès de recrutement sacerdotal. Hymne sacerdotale. Hommage au cardinal Binet ci à Mgr Castellan. Un point d'histoire du

suite la Dolorès, qui faisait eau par deux I larges trous, en sorte qu'un bon tiers de l'équipage devait rester aux pompes. Le capitaine avait eu un bras emporté. Les deux pilotes, quatre soldats, autant de matelots, avaient été tués. C'était presque un désastre. La Notre-Dame-del-Pilar, beaucoup moins éprouvée, comptait anéantir l'ennemi. Mais d'abord il fallait voler au secours de l'Oiseau-de-Paradis, le galion.

Il n'appelait plus. L'oreille tendue, don Luiz Herrera entendait comme des cris de ces mouettes rieuses qui se réjouissent des naufrages. C'était, adouci par la distance, le chant de guerre des Caraïbes, j Leur ivresse avait été courte, l'instinct les avertissant qu'il y allait de leur vie, s'ils ne la secouaient. Le chant, interrompu par la beuverie, leur revint aux lèvres, moins furieux. Et ce fut ainsi que, sans emporter une paillette d'or, ils quittèrent le galion dans ses propres embarcations.

Comme don Luiz Herrera, Mireaumont se rapprochait du galion, mais ils tardèrent à s'apercevoir, la tempête leur ayant fait faire du chemin en sens contraire. La chance des Caraïbes voulut que Mireaumont allât de leur côté. Encore une fois il les sauva, mais non sans horreur, quand il devina ce qu'ils avaient fait. Ainsi que dans une lice, l'Espagnol courait sur le Français, César aussi désireux que don Luiz de l'abordage, ou tout au moins de pouvoir se fusiller d'un pont à l'autre.

Le Grand-Bé était de nouveau canonné. Avant d'avoir le temps de riposter, il

Le « Jocelyn » de Lamartine

La lecture d'une thèse de doctorat es lettres est. souvent une lecture mortiliante. Un jour, comiiw j'en déplorais devant il. Jeanroy la fréquente et inutilo austérité, mon érudit interlocuteur qui, lui du moins, ne s'est jamais interdit de divertir d'attacher, de plaire eu instruisant même des étudiants .l'agrégation, cunçut et exprima opvant m. i ceci se passait au cour^ de la £.'aniie guerre l'espoir qu'.u.e paix avau-| tageuse à la France modifierait sans! doute dans un sens. français. el| donc plus réjouissant, le fond même et l'aspect extérieur de ces sortes ù ouvrages.

Il n'en fut rien.

En sorte que quand l'occasion se présente à nous de lire une thèse qui, tout en se condamnant à suivre les tristes lois du genre, n'ennuie pas et se permet, même de demeurer attachante d'un bout à l'autre de! ses 800 pages, notre joie est grande. Cela nous dédommage et nous console.

Celle que M. Henri Guillemin a consacrée au Jocelyn de Lamartine mérite à cet égard des éloges à peu près sans réserve. Le fichier de son auteur n'a pas étouffé son talent et ut l'a jamais empêché de demeurer tout au long de son livre un homme de goût, un connaisseur et un grand lettré.

Ledit Jocelyn de Lamartine, est un chef-d'œuvre de mesure et d'équité.

La pensée religieuse de Lamartine, si peu et si contradictoirement définie par lui-mème, ici se dégage sans peine des buées tout irisées dont le poète l'a sans le vouloir ou tout exprès enveloppée. C'est avant tout ce qui m'a capté dans cette thèse. Aussi est-ce de cela que je parlerai aujourd'hui beaucoup plus encore que de Jocelyn.

Oui, comme nous le dit M. Guillemin, Lamartine a vécu devant Dieu. Mais combien la notion qu'il en eut fut évasive 1 Avec ardeur, il est vrai, il repoussa le reproche d'avoir jamais été panthéiste. Et maints critiques l'ont cru sur parole. Ferais.je pourtant erreur ? Mais non. N'a-t-il pas écrit ceci, qui dément sur ce point mains auteurs de manuels scolaires

Cet Mtre nnlTenel, «ans déclin. mm aurore. C'est Dieu. c'e«t ce grand Tout qui lui-mime t'adore et ceci

Pouuiere, écume. nuit, tou». me. reux. loi, mon low. Ditci, Ii tous aavei, où donc allons-nous tous7 '1 A toi, grand Tout.

Sur les dogmes de notre foi combien il semble de même que Lamartine ait été mal informé Notamment sur le mystère de la Trinité, et tout spécialement sur le SaintEsprit, à l'occasion de qui le poète a écrit ces mots contre lesquels s'élèverait tout enfant du petit catéchisme-

C'ett toi qui.

Comme un bleu tapît déroulât 1» lumière Sous les pu du Très-Haut?

Le Saint-Esprit n'est-il donc pas

La résurrection du Sanctuaire de Sain -Malhnrin de Larchant Le chanoine Mangou

et la première commananté sacerdotale

de Larchant

par Pioie-Makis Britonnit.

Omvrtft entromé p»r l'AuuUmit Frtmç* u ( Une it> plus belles pages de l'histoire du clergé français au XX* sikle. ».

(A. Soosit, S. J.

Nmnll' mut tl/olofifue)

Beau M/an» 20+/3. 224 page*, 2 portraits, I carte.

Prix 10 franc*; port, 1 fr. 35.

Boom Presse, t, nu rWJ, Piro-S' C. e. 1668

recrutement sacerdotal, chanoine Ardent. Apôtres pour la Terre Sainte, R. P. Amiel. La formation chrétienne de. tout petits, Grégoire. Le groupe Pie-X des apôtres des vocations. La relève sacerdohle dan* le diocèse de Besançon (suite), A. Demoment. La formation cléricale dans les Petits Sémi- naires, F. Mourey. Le* irrégularités « tx defectu corporit », G. Guaydier. Trait d'union inlerdiocésain idées, projets, réalisations, rertseignements et nouvelles. Bibliographie. Notre parloir.

constatait que l'on tirait d'autre part sur la Notrc-Dame-dcl-Pilar, dont la dunette volait en éclats.

Ce renfort qui arrivait au Grand-Dé continuait de tonner, en sorte que la corvette finit par se trouver prise entre deux ennemis, comme J'avait été le lougre avant la tornade.

Comprenant maintenant que le galion était perdu corps et biens, don Luiz Herrera, ses officiers, son équipage, ivres de fureur, concentraient tout leur désir de vengeance sur les Français. lis en oubliaient les Frères de la Côte, dont ils avaient pourtant reconnu l'affreux pavillon noir avec une tête de mort et deux tibias en croix.

Mais, pendant que l'on jetait les grapins et que les soldats des deux bords commen- çaient à s'entre-tuer à la hache et au pistolet, ta Notre-Dame-del-Pilar, atteinte trois fois dans ses œuvres vives, commençait à couler.

Alors, la peur, méprisée jusque-là, saisit ces hommes affolés. Les matelots espagnols se rendirent et aidèrent Ie3 Français à arracher les grappins. Don Luiz et ses officiers n'abandonnèrent pas leur vaisseau ils se croisèrent les bras et périrent avec lui.

Mireaumont eût voulu vaincre par ses propres moyens. Mais il se rendait compte que, sans le secours inopiné des Frères de la Côte, il aurait eu le sort de la SolreDame-det-Pilar. En dépit du pavillon des pirates, il répondit donc aux signaux d'amitié qu'on lui faisait, et en quelques évolutions les deux navires se rencontrères aux abords de l'Oiseau-de-Paradia.

lui-même Dieu Sur le même sujet Lamartine n'a-t-il pas dit encore Pour tracer aa route à l'aveugle Batwe

Tu aaixbe» derant Dieu? 2

Encore un coup, le Saint-Esprit n'est donc pas Dieu ?

Pourquoi enfin Lamartine évoquant, en termes d'ailleurs fort beaux, l'universel émoi des êtres el des choses quand l'Esprit va venir., u-t-il ajouté

Et ie ci*l a* goutt« et la terre

Croit qu'un autre iest approcha,

A Et nul ne comprend ce mjttère.

Car ton maître e«t un Oieu cacfa*.

Le Saint-Esprit a donc un maître? Voilà pourquoi le prêtre qui est le héros de Jocelyn ne sait pas très bien aussi ce qu'on entend au jusîe par la présence réelle de JésusChrist sous les espèces du pain et du vin. Jocelyn, en effet, lui,

Dani ce Bain voit un corpt et dans ce corp» un Dieu, Formule, il me semble, suspecte, puisque dans l'Eucharistie il n'y a plus de pain. Vaut encore moins, à ce qu'il me semble, cette autre formule, sur le même sujet, qui figure dans te poème, du moins dans l'édition que j'en ai, et qui évoque la première messe dite devant le trop fameux évoque, dans les cachots de la Terreur

Sur cet autel da^pleun, un noir morceau de pain Fut Fimaf O'um que lui rompit ma main Une coupe de boit fut le divin calice

U tti» figun G rang du Mcrinc<6.

Quelle hérésie, Seigneur Dieu 1 De la foi de Jocelyn, en particulier, et de celle de Lamartine, en général, M. Guillomin a donné la plus détaillée et la plus nuancée des analyses.

Au fond, cette foi souvent prit physionomie de foi de désespéré. Un peu comme l'Oronte de Molière face aux rigueurs de Philis, il semble que Lamartine aussi ait désespéré alors qu'il espérait toujours.

Mai» peut-être au-deladee bornes d* sa sphère. Lieux où le vrai soleil éclair* d'autres deux. Hélas comme il était peu sûr de son fait Ou bien comme il lui fallait se raidir pour aspirer à un Dieu qui si souvent se dérobait 1

Même quand il annonçait, avec insistance sa foi, Lamartine était-il i tellement assuré de croire, même peut-être dans la mémorable tirade que voici ?

Pour moi. quand je Terrais dan» les céleites plaine» Le* autres «'écartant de leur» route» certaine». Quand j'entendrai» gémir et »e briser la terre, Quand je Terrai» 'on globe err»»t et lolilaire Flottant loin de» soleil», pleurant t'homme détruit, Se perdre dan» le» champ» de l'éternelle nuit. Et quand, dernier témoin de'cc» «cène«*Anèbre», Entouré du ebao», de la mort, du lénibres. Seul, je tereit debout, seul, maigri mon effroi. Etre infaillible et bon j'espérerais en toi. Et ctrlain du retour de l'éternelle aurore, Sur les mondes détruit», je t'attendrai» encart. Certain 1 Peut-être, mais trop souvent furtivement et à si grand peine, tout comme dans cette citation, qui- je trouve au chapitre du livre de M. Guillemin "intitulé l'Inquiétude religieuse

Et quand l'autel bri»é que la foule abandonne S'écroulerait sur moi, temple que je chérie, Temple oit j'ai tout reçu, temple où j'ai tout appris. J'embrasserais encore ta dernière colonne, Dussé-je être écrasé sou» tes sacrés débri»! Avant le livre de M. Guillemin, j'ai cru beaucoup plus à la foi de Lamartine. Depuis lors, j'ai relu pour la n1"* fois le poète. Et j'en doute bien plus. De môme qu'après avoir lu le dernier livre, si remarquable et si sévère, sans que son autour l'ait voulu, de Jean des Cognets. sur Lamartine, en celui-ci j'ai de moins en moins aimé et admiré l'homme.

Sur ce propos, Sainte-Beuve, encore et toujours heureusement cité par M. Guillemin, a dit le fin mot, à l'occasion des Harmonies

« Le poète cherche, interroge, doute, passe de la défaillance à l'espoir, et, le plus souvent, dès qu'il a entrevu la lueur, se prosterne au lieu de conclure. »

Lamartine, par exemple, ne semble pas croire à la vertu apologétique du miracle et, dans le Chant du sacre, on lit, à ce propos ces étranges vers

Si nous rtioB» encore an aiècU des miracles» La colombe.

rapporterait encore le chrême d. Cloviaw Mais les temps ne sont plus!

Le ciel parle à U terre une langue plu» forte. Il lui arrive de toiser la foi réputée grossière des humbles et, une autre fots, d'aspirer à la (ti du charbonnier, autrement oit à !a fui qui ne se conquiert pas par la patient*) recherche à laquelle ne doit jamaii se soustraire quiconque ayant d* l'intelligence, à plus forte raison ds génie, une bibliothèque et des loisirs, peut asseoir son Credo sur let solides arguments que lui peuvent fournir généreusement la science et l'amour de Dieu.

En ce livre de M. Guillemin, oit ne se trouve pas seulement une définitive analyse de Jocelyn, mais une remarquable synthèse de la religion de Lamartine, tout cela est magistralement analysé. Personne jusqu'ici n'a mieux défini et Dieu sait si la chose est malaisée !e fuyant et mobile credo du poète. Dans cette vaste étude, notez avec moi ce détail que je relevé entre cent parmi mes innombrables notes « Tant qu'il s'agissait seulement. d'un enrichissement du trésor moral de l'humanité par un»j pénétration plus complète de la grande leçon chrétienne, tant qu'on pouvait croire qu'aux yeux de Lamartine la foi était comme un fanal fixé au front de l'homme et jetant sa clarté divine sur chacune des formes successives de l'organisation sociale, l'orthodoxie ne se voyait point absolument menacée. Mais c'était bien pourtant d'une évolution du dogme lui-même qu'il s'agissait dans ta pensée de Lamartine non pas seulement conquête de l'intelligence et de sa puissance d'analyse appliquée à une intuition que l'homme met du temps à se rendre assimilable, mais authentique mitamorphose du christianisme, surplus ajouté à sa réalité première, soit par l'effet de quelque message nouveau venu du ciel, soit par le seul travail de la raison humaine. » Voilà pourquoi Jocelyn, dans le poème où il est le héros, nous apparait sous les traits d'un si étrange prêtre, dans l'âme de qui s'assemblent, voisinent et cousinent, comme ils peuvent, le bon Samaritain, Vincent de Paul, René, J.-J. Rousseau, le Vicaire savoyard et Lamartine lui-même,

D'où également l'abondance des erreurs que professent dans le poème les plus divers personnages Laurence, par exemple, brodant in extremis le thème réconfortant, mais peu sur, de son personnel rachat par l'amour. Tout comme telle autre héroïne des temps préromantiques ou romantiques, elle soutient, avant de mourir, qu'en dépit de ses égarements son âme est demeurée pure et que son attachement pour Jocelyn devait, par anticipation, racheter toutes ses fautes à venir. Un pur amour, à l'en croire, même remontant assez haut. détient vertu d'absolution. En de tels cas, l'absolution sacramentelle ne fait quy couronner et consacrer l'autre. Devant ce Dieu lui-mime,

Devant la vérité qui luit au jour »uprenw. Devant le cher fantôme et le saint souTenir De celui qn'en mentant je craindrai» de ternir. Non par ma force. hélas! mais par mon impuissance. Par mépris, par dégoût. plus que par innocence, Mon coeur e«t reité vierge et pur Jusqu'à ce jour! Oui, mon Ame est encore vierge à force d'amoar Et rapporte au tombeau, sans l'avoir altéré*. L'image de celui qui l'avait conftacrée

Mais comment dire au juste tous ies éminents mérites de la thèse de M. Guillemin ? *?

Elle dresse, comme nul autre ouvrage auparavant n'a fait, l'exact bilan de tout le génie lamartinien aux prises avec une donnée fausse en son principe. Non pas impassiblement, mais encore un coup en toute justice, M. Guillemin loue, exalte ou blâme le singulier poème, en savant qui a scruté t'oeuvre à fond et en artiste que ne laissent jamais froid ni les sublimes beautés ni les lourdes fautes.

Pour conclure il a dit ceci, qui sur la matière pourrait bien être le fin mot

« Jocelyn, œuvre hâtive, négligée, gâchée presque, reste, en dépit 'de tout cela, d'une surprenante beauté. » Jo&t Vincent.

Mireaumont alla dans sa chaloupe au devant de celle d'Augustin Legrand. Celui-ci l'embrassa comme S'il avait été son frère, et tous les deux, suivis de leur état-major et de leurs hommes les plus sûrs, montèrent sur le galion.

On descendit immédiatement au trésor, et en apercevant les tonneaux d'or éventré3, on jugea nécessaire de mettre des gardiens à ce coffre-fort trop vaste, en attendant qu'on en eût inventorié le contenu. Les gardiens furent, pour le corsaire breveté du roi, Joël Le Capelain, et pour Augustin Legrand, Alain des Houx, dit le Borgne, à cause d'une orbite creuse qui déshonorait un visage jadis beau. Chacun d'eux commandait à six hommea. C'était, devant la chambre mystérieuse, un corps de garde invincible et incorruptible. Les précautions prises ainsi, il n'y avait pas de raison d'interdire l'accès de la prise tous ceux, même les plus humbles, qui y avaient coopéré. Des Caraïbes vinrent aussi, auxquels on ne lit pas plus attention qu'à des chiens qui sont avec les corbeaux les nettoyeurs des endroits sans police.

Tout de suite ils commencèrent leur besogne, jetant par-dessus bord, aussi bien que les morts, les mourants achevés d un coup de pied dans le thorax. Témoins de cette besogne, les officiers du Lion-des~Mers, qui remontaient de la cale, entonnèrent le Miserere. Aussitôt, tous les Frères se mirent à genoux. Stupéfaits d'abord, les matelots du Grand-aé en firent autant. César, Jacques et Walter, pâles et glacés, s'étaient mis à l'écart, derrière la dunette.

(A suivre.) Alice Meunier.


Chronique provinciale

LES LIVRES SAINS

Un mot nouveau, une science nouvelle la bibliothérapie. Rien de bien difficile à comprendre. C'est le traite- ment par les livres, des livres choisis, adaptés à certains états physiologiques ou psychologiques.

S'agirait-il vraiment d'une nouveauté ? Plus simplement, on y pourrait voir la confirmation d'une méthode conseillée depuis longtemps par des personnes judicieuses, par des médecins perspicaces et des directeurs de conscience diligents, ou encore instinctivement pratiquée par nombre de gens qui font à leur besoin de la bibliothérapie sans le savoir j comme M. Jourdain faisait de la prose. En fin de compte, le mot consacre la méthode et la classe parmi les moyens thérapeutiques reconnus, sans en garantir toutefois l'efficacité certaine. Autres temps, autres mœurs. Jadis, on soignait l'estomac ou le foie d'un acariâtre avant-hier, on lui faisait absorber des hormones ou sécrétions glandulaires hier, on lui touchait les cellules nerveuses avec une aiguille aujourd'hui, on lui fait lire des livres gais.

Les partisans de la bibliothérapie rapportent qu'un écrivain anglais, Bulwer Lytton, avait établi les rayons de sa bi- bliothèque suivant les maux physiques et moraux que tels ou tels livres, à son avis, étaient capables de guérir ou de soulager. Ils mentionnent également que Philarète Châles, épuisé par la chaleur tropicale, aurait réussi à grelotter en lisant « le passage de la Bérésina ». Enfin, ils n'oublient pas de rappeler le mot de Montesquieu assurant « n'avoir jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'eût dissipé », de lecture ap- j propriée, sans doute, pour qu'elle fût opérante.

Un grand nerveux, tourmenté par l'anxiété, n'a qu'à réciter des vers de caractère spécial, et le voilà calmé. A ce propos, Mme Lucie Guillet cite dans la Revue de France un cas précis, celui ii'un employé de banque, anxieux exas- péré qui se torturait à l'idée de commettre des erreurs dans ses relevés de compte. Il ne dormait plus et des désordres fonctionnels graves le déprimaient. Comment guérit-il ? En récitant les strophes fameuses d'Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac Ce sont les cadets de Gascogne De Carbon de Casteljaloux.

« Les rimes solides, en ogne et en oux, écrit Mme Lucie Guillet, constituèrent le moteur déclenchant l'énergie dont l'organisme en eut un retentissement favorable. >

Cela, c'est de la « poéticothérapie >. En d'autres cas, la « prosothérapie » peut être jugée préférable, la prose lue ou déclamée.

11 n'est pas absolument nécessaire que le malade lui-même lise ou débite des tirades. Qui veille à son chevet le peut faire pour lui, tandis qu'il écoute. Ainsi en avait décidé un médecin de Madrid, le Dr Lasso de la Véga, promoteur des bibliothèques d'hôpitaux en Espagne. Pour chaque sujet, dès son entrée à l'hôpital, un tableau de lectures à lui administrer était dressé, d'après son état, sa profession, son âge. A haute voix, l'infirmière dosait son malade, en prose, en vers, au gré de l'ordonnance, du tableau de lectures accroché à la muraille à côté du tableau de température. L'expérience, parait-il donnait des résultats intéressants. La guerre l'aura interrompue.

Il va sans dire que la méthode n'est pas applicable à toutes les maladies ni à tous les individus. Au fond, la bibliothérapie, vieille science, se raccorde au traitement moral de certaines affections, traitement qui n'exclut pas, mais complète simplement celui de la médecine. La bibliothèque demeure le pendant de l'armoire aux flacons.

Et maintenant, réfléchissons, nous te- Il nant sur le plan spirituel.

Nous avons fermé nos volets et rallumé nos lampes. Les jours sont courts ¡ les jours sont longs. L'automne s'en va, l'hiver s'en vient les distractions du L dehors nous laissent quelque répit. Voici la période de calendrier qu'on dit propice au recueillement, aux méditations, aux lectures. Nous lisons en toute saison, mais, puisqu'on estime la présente particulièrement favorable à ce genre d'exercict, examinons les résultats. La lecture, traitement moral ? Oh 1 combien Ce n'est une révélation pour personne, pas plus que ceci, à savoir que le traitement reste chanceux. 11 peut sauver un esprit, il peut le perdre. Tout dépend du tableau de lectures, bien ou mal composé. Si nous l'avons déjà dit, nous le redirons encore. Et s'il est exact que la saison qui se poursuit s'offre comme une saison de bibliothérapie coutumière, destinée aux esprits, faisons en- sorte que le traitement nous profite au lieu de nous gâter. Les contre-indications abondent. Attention

Une querelle vient d'éclater sur le terrain de la littérature. Ce ne sont pas les genres qui se chamaillent, mais les générations. En d'autres termes, de jeunes critiques prétendent que la production d'aujourd'hui vaut mieux que celle d'hier, et des critiques plus agés soutiennent au contraire que la production d'hier valait mieux et vaut mieux que celle d'aujourd'hui. Le débat n'a point à nous échauffer. Le renom des Lettres françaises n'est pas en cause pour l'établir, pour fixer le palmarès, c'est toujours le temps qui reste le maître souverain.

A quel point de vue, d'ailleurs, se placent nos disputeurs N'ayez crainte ce n'est pas au point de vue de la morale. On les mettrait d'accord en les obligeant de convenir que la littérature contemporaine, celle d'hier et celle d'aujourd'hui, s'en est parfaitement désintéressée. Mais le plus difficile serait de les amener à reconnaître que ce fut une erreur.

Erreur abominable, dont nous supportons les conséquences, qui sont lourdes. Depuis cinquante ans, à côté des politiques imprévoyants, des humanitaires outranciers, nombre de gens de plume ont pris leur part, une grande part, à l'élaboration de la société matérialiste qui crie en ce moment sa misère. c Et nous tous, malades du siècle, quels auteurs assommants nous ont faits tels que nous sommes, et quelle est l'infirmière littéraire qui nous rendra la vigueur perdue ? »

En langage pratique, il est aisé de répondre. A l'opposé de cette gent littéraire, composée surtout de romanciers, qui ne travaille qu'à transformer la littérature en répertoire de déchéances, les bons auteurs ne manquent pas qui

ont su comprendre la mission, le sacer- I doce de l'ecrivain. L'art pour l'art est une sottise coupable. L'écrivain n'appartient pas à une catégorie spéciale sé- parée il plonge dans la vie publique autant que quiconque et exprime néces- sairement ses idées sur la société dans ses créations littéraires. Sans nul doute, son œuvre elle-même a une valeur sociale, une valeur civique du seul fait qu'elle affirme certaines réalités spirituelles en des moments où ces réalités sont menacées ou niées. En les ignorant, les méchants auteurs ont contribué à les desservir. Pour la plupart, ils ont fait pis ne les ignorant pas, ils les ont minées. La faute en est à eux, en partie, si notre siècle est rude en même temps que chancelant. La corruption des valeurs qui fondent notre civilisation est telle que c'est aujourd'hui la cité ellemême qui se voit directement menacée c'est l'ordre élémentaire, l'ordre dans la rue qui risque de s'évanouir après que l'ordre des valeurs a été bouleversé. L'heure est venue que les bons auteurs triomphent. Quels bons auteurs ? N'en soyez guère embarrassés, si vo-js avez à les choisir. Tout simplement, ce sont ceux-là qui s'appliquent à célébrer les fécondes, les salutaires vérités d'antan, la fidélité, l'honneur, la patrie, la famille, la religion. Il faut le dire la réputation de ces écrivains secourables, au talent sûr, est entr<| les mains des honnêtes gens, et leur fortune, c'est-àdire la bienfaisante influence qu'ils peuvent exercer.

Comme ses qualités, je connais les défauts de la province. Les écrivains qui se moquent d'elle sor trop heureux qu'elle achète leurs livres. A sa manière, elle est badaude. Par crainte de mérjter un reproche dont elle devrait sourire, celui de n'être pas à la page en la ma- tière, elle se laisse aller à connaître d'œuvres équivoques, niaises, vaines, ou franchement désobligeantes, dont elle assure ainsi le succès. Au lieu de s'en référer à son bon sens, à sa délicatesse, elle s'en remet à la réclame, aux verdicts de tels et tels jurys tapageurs dont elle ferait mieux de se défier. Ils n'ont pas le monopole de la culture. En conséquence, voici pour régler la conduite des lonnêtes gens. Ils ont à considérer comme un devoir, plus rigou- reux que jamais dans les temps présents, de n'accorder leur confiance qu'aux écrivains honnêtes, signalés, recommandés par des critiques honnêtes. Ceux-ci et ceux-là sont assez nombreux, assez riches, assez entendus, pour que, d'après leurs directives, les intéressés à la bibliothérapie spirituelle puissent efficacement mener leur cure. Contre le poison littéraire, tout aujourd'hui nous informe, tout nous met en garde, et la bonne presse, et les besoins, et les circonstances, et les événements.

LA CHESNAIE.

Le Il' Congres thomiste international

Parmi les manifestations organisées à l'occasion de l'Exposition mondiale de la presse catholique dans la Cité du Vatioan, 11 faut signaler le IX* Congres thomiste international organisé par •Académie pontiiicale de Saint-Thomasd'Aquin, qui se tiendra du 23 au 28 novembre.

Ce Congrès thomiste rassemblera à Rome. un nombreux groupe d'élite, formé de savants étrangers et italiens. Des professeurs illustres des Lniversites de France, de Belgique, de Pologne et d'Italie, ainsi que d'éminents professeurs appartenant à l'Ordre des Frères Mineurs, à celui fie Saint-Dominique, et à la Compagnie de Jésus, y présenteront d'importantes relations.

La participation de l'étranger à ce Congrès sera favorisée par les facilités que les autorités italiennes ont accordées pour l'achat de la lire touristique; cela fera faire aux congressistes étrangers une économie considérable sur les frais car ils pourront se procurer dans les banques et aux organisations touristiques étrangères ce qu'il leur faut de lire italiennes pour le séjour en Italie, où le coût de la vie n'a subi aucune augmentation depuis les récentes mesures monétaires.

Pendant la durée du Congrès, au siège de l'Exposition vaticane de la presse catholique, aura lieu une Exposition de littérature thomiste les principales maisons éditrices d'Italie et de l'étranger y prendront part.

Le Comité pour les Congrès et les manifestations (Borgo S.-Splrlto, i, liorne) est à la disposition du public pour toutes les informations concernant le Congrès et l'Exposition.

Où l'on sent battre le cœur de la France

Une église dans une grande ville de la Flandre française. Intercalée entre les messes habituelles de chaque matin, 7 heures, 8 heures, une messe est spécialement célébrée pour une famille. C'est l'anniversaire de la mort d'une mère. Un à un les rangs de la nef principaie se sont remplis. Ils sont occupés par des familles, père, mère, entailla. D'autres familles avec de jeunes enfants continuent à arriver et remplissent Ins nefs latéraies. 50 foyers sont représentés. L'assistance doit dépasser 200 personnes. Au moment de la Communion, avec un calme parfait, chaque famille, foyer après lover, monte vers le chœur. Chacune des cellules familiales, chaque branche de ce grand arbre s'associe au mystère du Sacrifice divin.

C'est une grand'mère, décédée il y a deux ans, le 17 novembre, qui a laissé derrière elle, en quittant m monde. 8 ménages, 60 petits-enfants, pour ta plupart mariés, plusieurs sont preires, d'autres religieuses.

Fils et filles, petits-fils et petites-Biles, alliés, arrière-petits-enfants, plus de i 250 descendants prient pour bonnej maman en ce 17 novembre 1936. La force des traditions chrétiennes de certains milieux familiaux demeure impressionnante. Voilà la France qui continue à côté d'une autre France qui se désagrège.

Un acte de vandalisme A Brainans, paisible commune du Jura, est érigé depuis plus de cent cinquante ans un magnifique oratoire où trône une statue de la Très Sainte Vierge tenant l'Enfant Jésus dans ses bras, objet dej la vénération publique.

Dans la nuit du 10 au il novembre, la| veille de ce jour où, dans J'union, on devait célébrer le sacritlee de nos morts, des Inconnus ont. à coups de pierres, odieusement mutilé la statue. Cet acte de vandalisme sacrilège a soulevé l'in-i ¡ dignation de toute la population.

La nouvelle ambassade d'Italie à Paris

Le gouvernement italien a bien voulu nous laisser la jouissance du magnifique palais Farnèse. à Rome, où réside notre ambassadeur près le Quirinal. Pour le remercier de ce geste, la France vient d'acquérir, au n° 47 de la rue de Varenne, l'hôte! du duc de Doudeauville, où vont être transférés les bureaux de l'ambassade d'Italie, qui se trouvaient jusqu'à présent au n° 50 de la même rue.

Les nouvelles de l'Exposit on de 1937

Les agences de voyages et l'Exposition

La réunion annuelle de la Conférence professionnelle des agence» de voyages, organisée par le Comité des grands réseaux français, a eu une exceptionnelle importance du fait de la proximité de l'Exposition.

Présidée par M. Maréchaux, chef des services d'exploitation des chemins de fer d'Alsace-Lorraine, au nom du Comité des grands réseaux, assisté de M. Octave Pierre, délégué permanent de l'Exposition, l'assemblée qui groupait 220 agences de voyages a adopte les résolutions suivant»

Des avantages seront accordés aux visiteurs réridant à l'étrangor tout d'abord sous la forme d'une carte de légitimation, valable six mois et comprenant une réduction de 50 du point frontière à Paris et retour par l'itinéraire que le voyageur cura choisi sous condition d'un séjour minimum de cinq jours. Pendant les six mois, le voyageur pourra se déplacer sur tout le territoire français avec semblable réduction.

Les Compagnies de navigation française accorderont également des réductions aux visiteurs de l'Exposition dans les limites où elles n'ont pas d'engagements avec des Compagnies étrangères.

La Compagnie Air-France consentira également une réduction de 10 à 15 venant s'ajouter aux réductions déjà consenties.

De leur côté, les réseaux étrangers ont consenti des réductions variables. Des billets directs pourront être délivrés pour Paris, comprenant • fois la réduction sur leurs propres lignes et sur celles des réseaux français.

La question dey voyages par groupes a été envisagée avec des conditions spéciales, ainsi que des réductions pour les congressistes porteurs de la carte uniforme et internationale des congressistes, qui pourront, à .out instant, bénéficier de la réduotion à laquelle ils ont droit.

De plus, la carte de légitimation donnera droit à dix entrées à demi-tarif à l'Exposition ainsi qu'à des réductions sur les places de luxe des théâtres et cinémas et sur les entrées dans les musées et palais nationaux.

En ce qui concerne les hôtels, des démarches actives sont faites actuellement par le haut commissariat génér 1 du tourisme auprès des organisations hôtelières pour obtenir des réductions importantes en faveur des titulaires de la carte de légitimation. De toutes façons, le commissariat général observera, entre les diverses agences, la plus stricte neutralité et les traitera toutes sur le même pied d'égalité.

Un déjeuner a été ensuite offert par les grands réseaux aux représentants des Agences de voyages, qui avaient participé à cette importante réunion Des discours furent prononcés -r MM. Surleau, directeur des chemins de fer d'Alsace-Lorraine Junot, secretaire général de la Fédération interna- tionale des Agences de voyages Margot-Noblemaire, directeur de la Société des wagons-lits Gardiner, au nom le la Fd^ration des agences de voyages j britanniques; Roland Marcel, haut- commissaire du tourisme. Prenant ensuite la parole, M. Edmond Labbé, Commissaire général de l'Exposition, après avoir remercié le Comité de Direction des grands réseaux, indiqua que c'était presque un devoir national de contribuer à la renaissance du Toui risme, si durement atteint et que, pour ce faire, les efforts de tous étaient nécessaires.

Comme je le disais il y a quelques jours à la Conférence des grands ré- seaux, continuait-il, très applaudi, 1 Ex- position des arts et techniques dans la j vie moderne, qui ouvrira ses portes dans quelques mois, sera le prétexte à cette « invitation au voyage ». Elle arrivera à point pour frurnir au tourisme ce « style » et cet enthousiasme qui lui font, avouons-le, défaut. L intérêt de cette manifestation fera affluer les tou- jristes de tous les coins du globe. Là. ils feront connaissance avec les charmes et la vie agréable de notre pays, je dis bien notre pays, car si l'Exposition de' 1937 doit se tenir à Paris, c'est la France tout entière qui expose. C'est la France tout entière qui s'offre a nos visiteurs, avec la variété des paysages nationaux, avec ses monuments, ses musiques, ses chansons, ses souvenirs et ses émotions. « Mais pour que nos visiteurs se donnent tout entiers à la découverte, puis

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à l'exploration, il faut les attirer par une propagande active et ingénieuse il faut entourer leur séjour sur notre sol du maximum de commodités et c'est en cela, Messieurs, que consiste votre rôle. »

Après avoir, en termes particulière- ment heureux, défini ce rôle des Agences de voyages, M, jjfimond Labbé conclut en ces termes "• « Aidez-nous à répandre cette idée à laquelle je tiens, à savoir que la France a conservé ses traditions de courtoisie, de politesse et que la France n'est pas un pays triste, et en faisant en sorte que les hôtes qui viendront chez nous gar- dent l'impression d'être chez eux. » Pour terminer cette manifestation, une visite générale des chai.tiers de l'Exposition eut lieu, organisée par les soins du Commissariat général. Une délégation de journalistes anglais, conduite par M. Bamford, directeur d'Air- France à Londres .lim Mollison, le célèbre aviateur D. Me(drum, et D. H. Long, représentants de la N. W. Ayer and Son, a été reçue au Grand Palais par M. Edmond Labbé, commissaire général, assisté de M. 1m- bert, directeur de son Cabinet. Citons parmi les journalistes

Major Mac Millau (Daily Mail) M. V.

Major Mac MiUan (Df~ Maf/) M. V.

Ricketts (Daily Express) Major de Vere et M. Robertson (Manchester). Une visite générale des chantiers, organisée par Tes soins de M. Martiloff, directeur des, services d'architecture de la Ville de Paris, et Giraud, directeur des travaux de la Ville de Paris, suivit immédiatement la réception.

Au cours de cette visite, les personnalités étrangères, furent spécialement intéressées par les travaux des musées d'art moderne, qpi commencent V recevoir les belles sculptures de Jeuntriod et les futurs bassins lumineux du 'Ira cadéro.

L,e chômage

D'après la statistique du fonds de chômage, le nombre des clifupcur» secourus ai» îi novembre était 'de 4o6 444, en diminution de 028 unités eur U._«einaine précédente. Au cours de la semaine correspondante de iij.tS, le nombre des chômeurs secourus avait augmenté île 5 663.

La différence en faveur de ig36 est donc, pour cette aemeinc, de 6 igi.

GAZETTES

A Chinois. Chino et demi La tevue Chine-Ceylan-Madagascar, de Lille, noua apprend la mort à Taming, dans son pays, d'un Chinois parfaitement ignoré hors de son coin de Chine, mais dont une correspondance du P. Jésuite Graudiisart nous retrace la bien curieuse physionomie.

Jenn-K'ei-Seu, pauvre et illettré, ne savait que quelques prières, mais sa foi et son dévouement firent de lui, pendant de longues années, un bienfaiteur éprouvé de la Mission. Plein de soumission à la volonté de Dieu, ne faisant rien sans prier, mû par un tendre amour pour le Saint Sacrement, ce Chinois mystique, homme d'une rectitude de conscience impeccable, était doublé d'un roublard qui mettait tout son talent et sa ruse au service de Dieu et des missionnaires, C'est si rare Il s'était fait une spécialité, dans un pays hostile au catholicisme, celle de rouler les obstinés mandarins qui multipliaient les obstacles apportés à l'établissement d'une Mission. Les basochiens les plus retors de chez nous se seraient délectés à prendre connaissance de tous les trucs de K'ei-Seu. C'est à cet obscur et honnête Chinois que la Mission est redevable d'avoir pu se procurer le» locaux qu'elle occupe dans toutes les villes au sud du Hopei. Si K'ei-Seu n'avait été qu'un fidèle et habile homme, il n'ett pas marqré parmi tant d'autres Chinois, mai» le souvenu re.connaissant qui e»t conservé à sa mémoire s'embellit d'un autre motif c'est à lui que, pendant i'imurrection des Boxers, plusieurs missiocuaires ont de sauver leur vie. #

L'omnibus d ̃"•>r«foi»

A propos de l'omnibus MadeleineBastille, qui fit récemment *a promenade cahotée de centenaire, on a évoqué une foule de souvenir», on a rappelé que Pascal, inventeur de ia brouette, a été aussi 1 inventeur des transports en commun. Il n'est pas moins fréquent de se reporter au règlement de* conducteurs et employés d omnibus, où étaient notamment consignées. en 1836. le» recommandations suivantes « Art. 15. Les conducteur» auront .toujours la barbe faite et les mains propres. Iii s' abstiendront des aliment» dont l'odeur pourrait incommoder les voyageurs. Art 13. Les voyageurs ayant franchi le marchepied, les conducteurs ne doivent tirer le cordon pour faire repartir la voiture que lorsque le voyageur sera assis. Art. 14. Ils doivent venler au bienêtre et aux intérêt* de tous les voyageur» sans distinction, les aider, à la montée et à la descente, à porter les objets dont ils seraient embana»sé», à prendre et à ouvrir les parapluies. n etc.

On était moins prevsé qu'aujourd nui. on avait le temps d'être prévenant.

Le pèlerinage thérésien 1

à- Rome en 1937

L'Osservatore Romano publie le communiqué officiel, dont notre correspon- dant romain nous a récemment annoncé Les principales dispositions. Les tatho- tiques français y trouveront trop d'Intérêt pour que nous n'en donnions pas la traduction complète

Le Comité de la Peregrtnatio Romana ad Petri Sedem, dont font partie les représentants de l'Action catholique des différentes nations, s'est réuni à son siège romain, 18, piazza Rusticucci, sous

la présidence de S. Exe. Mgr Ptaaruo.

archevêque titulaire de Nicee, secrétaire de la Sacrée Congrégation des Af- I faires ecclésiastiques extraordinaires et assistant général de l'Ofuce central de l'Action catholique. A ses côtés, avalent pris place M. Lambert Vignoli, président général de l'A. C. 1., qui assume en même temps la présidence de la Percnrinatio, ainsi que le secrétaire, M. Paul Casslnis.

S. Exc. Mgr Pizzardo a ouvert la séance en commémorant par de nobles paroles le regretté président Auguste Clriaci et en présentant le nouveau président Lambert Vignoli, dont il a exalté la constante et féconde générosité dans les rangs de l'Action catholique.

L'éminent prélat a ensuite évoqué les douloureux événements d'Espagne et le péril communiste. qui est une menace pour toute la chrétienté. Un des moyens de le conjurer est précisément le regain des pèlerinages vers Rome, qui groupent toujours davantage les tldèles autour du souverain Pontife. Or tel est le but de la l'eregnnatio Romana ad Pétri Sedem. L'actuelle assemblée se propose donc d'étudier les Initiatives s'y référant, parmi lesquelles, en tout premier lieu, un pèlerina;e international à Rome pour le cinquantième anniversaire du Pèlerinage de sainte Thérèse de 1 EnfantJésus. Mgr Fontenelle serait chargé de dorumenter ce projet.

M. Vignoli a d'abord remercié b. Exc. Mgr Pizzardo de ses bienveillantes paroles et donné l'assurance de son meilleur dévouement pour continuer l'œuvre de son si méritant prédécesseur, Auguste Ciriaci.

Mgr Fontenelle s'est fait ensuite le porte-parole d'une Initiative venue du Carmel de Lisieux et particulièrement de la vénérée prieure, Mère Agnès. propre sœur de sainte Thérèse de l'Enfant-Ji5sus, qui a souhait' en effet, que, pour le 50' anniversaire du pèlerinage A Rome de sainte Thér.-se d( Llsieux, accompli en 1887, se constitue un grand pèlerinage international de dévots de la chère Sainte, afin de rendre hommage au Souverain Pontife et prier pour les exceptionnels besoins de la chrétienté menacée du péril communiste.

Mgr Fontenelle a illustré en détail cette initiative, dont il a montré toute la beauté et l'opportunité, en raison aussi de la coïncidence du 80* anniversaire du Souverain Pontife, qui nourrit une si grande dévotion pour sa petite Sainte, qu'il a lul-môme constituée patronne de la Russie et des Missions. Tous leg membres du Comité ont applaudi a cette Idée et décidé qu'en principe ce pèlerinage international sur les pas de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus serait llxé du 1" au 7 avril 1937, dans la semaine entre le dimanche de Pâques et le, dimanche in Alàls, selon un programme qui sera publié en temps opportun. La seconde initiative soumise au Comité est celle d'un rendez-vous à Rome, vers la ml-déoembre, d'e tous ceux qui, dans les divers pays, s'occupent du problème du cinéma, selon les directives de t'Enoyclique Virfklantl cura. S, Ex». Mgr Fiz&irdo a mis en relief l'impurtance de l'opportunité de cette réunion, pour qu'on puisse voir ce qui, dans ce champ, a été réalisé en chaque pays, et ce qui reste à faire à la lumière des expériences réciproques. De la discussion qui suivit, et d'un premier examen des sujets proposés, il résulta que tous étaient d'accord pour que ce Congrès eût un caractère éminemment pratique en vue de réaliser les principes désormais universellement connus et si sagement codifiés par la Vigilantl cura. La séance a été levé sur l'approbation de ce Congrès.

Mais un voyageur empestant le fromage pouvait-il décemment exiger que le conducteur n'ait pas mangé d'ail ? }

Pu malins que nature

Les savants soviétiques fabriquent, dan* leur laboratoire, de l'avoine artificielle avec di. bois. Reste à savoir Ii cette avoine con- viendra aux chevaux et si elle ne reviendra pas plus cher que l'avoine naturelle. Feu Berthelot, celui qui est au Panthéo.i, avait bien trouvé le moyen de faire du pain avec de la paille. Son invention lui I eit restée pour compte.

Vins 'n bol c

Qu'importe le flacon ? a dit le poète. Pardon. Le flacon importe beaucoup, et son remplacement par une boîte en fei blanc constituerait un outrage au « trésor divin » qui se chante dans Galathée. On nous dit qu'en Californie ce crime de lèse-vin a été commis.

Une grande entreprise de la c8te du Pacifique met en boîtes les principaux crûs californiens et les expédie par wagon» sur tou» les pointt du territoire de l'Union. A noter que lesdits vins californien. portent souvent les nom* des crû» français ou autres les plus réputés. Un correspondant du Daily 1 elegraph, qui signale la chose, se demande si les exportateurs français ne seront pas contraints un jour, pour satisfaire la demande américaine, de mettre eux aussi leurs vins en boites.

Comme canned n, en anglais, signifie en boîte de conserve », paraît-il. n'importe quelle piquette pourra alors s'expédier comme o canned » et profiter d'une confusion assez facile à créer auprès des pontes vulgaires qui n'auraient que de vagues notion* de l« dénomination de dos grand» vins.

Les vint à boîtes, pour rester dans la tonalité, ne devront se boire que dans des quarts métalliqie», comme au régiment.

Le numéro 30 centime* Abonnem n1, un an 14 fr.

Bonne Presse, 5, -ue Bayai d, Pari*-8* Cc. 1668. s

Les curiosités de la langue français*

Le lexique de Racine

Comme je l'ai dit dans mon dernier article, je consacre celui-ci à l'étude des Plaideurs. Je rappelle d'abord que si Racine a affublé un de ses personnages du nom de l'Intimé, c'est qu'intimer, en terme de droit, voulait dire assigner en justice. L'intimé n'est donc pas autre chose que le défendeur. Voici maintenant, par ordre alphabétique, quelques mots et locutions dignes d'intérêt

Ancre, pris au sens figuré «L'ancre I de vos bontés nous rassure. » Compendieusement. On sait qu'on j contresens courant consiste à em- j ployer cet adverbe, qui signifie, en ré- sumé, pour dire en détail. Racine ayant écrit dans les Plaideurs « Je vais, j sans rien omettre et sans prévarlquer, Compendieusement énoncer, expliquers, Géruzez a fait cette observation ·~ < Compendieusement exprime si bien le contraire de ce qu'il signifie que bien des gens y sont pris. » En réali'.é, n'y sont pris que les étournaux, car la j signification que Racine donne à l'ad- verbe ressort, quelques vers plus loin, i de la grogne de Dandin « 11 aurait plus tôt fait de dire tout vingt fois Que de l'abréger une. » Mais ce qui est vrai,: c'est que Racine se moque visiblcciem j du sens de ce mot qui fait à lui seul un hémistiche et dont la pesanteur est encore plus remarquable que la longueur. Quand on vous dit qu'un orateur a traité compendieusement un sujet, comment ne pas vous représenter un bavard qui s'est appesanti sur tous les détails ? Racine a d'ailleurs indiqué que l'Intimé doit parler d'un ton pesant pour guider l'acteur, il a multiplié dans son texte les virgules. 11 faut encore observer que Compendium ne veut dire résumé qu'en latin ecclésiastique. En latin classique, il signifiait gain, bénéfice par économie. II s'opposait à dispendium, dommage 'par dépense. C'est seulement par dérivation du sens de gain que compendium a désigné le gain de temps, l'abréviation. Echigner, employé par Racine dans une lettre. Forme populaire pour échiner, c'est-à-dire rompre l^lcnine. Echine lui-même vient du haut alle'mand skiaa, aiguillés piquant. D'où échine pour épine dorsale. Aujourd'hui échiner est peu usité. Au sens figuré, on lui préfère éreinter. En langage trivial on dit aussi chiner quelqu'un, cu encore esquinter. Ce dernier mot a une origine très particulière. Il dérive du provençal esquinta, venu lui-même du latin populaire exquintare, diviser en cinq. Embourser des coups, nous disons aujourd'hui encaisser, qui est encore plus énergique, puisque la caisse a généralement plus de capacité que la bourse.

Equipage pour équipement. C'est le même sens dans Corneille. Ou sait comment Rodrigue explique au roi que sa troupe, qui ne comptait que 500 hommes au départ, en comptait 3000 en arrivant au port « Tant, à nous voir marcher en si bon 'quipage. Les plus épouvantés reprenaient de

RÉCRÉATIONS

Solutions aux problèmes posés dans la Croix ·

des 15-16 novembre 1936 N' 280 MOTS CROISES

N' 281. INSTRUISONS-NOUS Quelle est la superficie de l'Europe et sa population ? 7

D'après les dernières statistiques de la S. D. N., l'Europe a une superficie de 11420 000 kilomètres carré* et une population de 514 720 000 liatMants. Quels sont les 80 martyrs honores le même jour de la liturgie ? 2

Les 80 martyrs fêlés te même Jour sont les chrétiens qui ne voulant pas adorer une tête de chèvre furent massacrés ensemble par les Lombards, en Campante, en 629.

De quand date le théâtre de l'Odéon, à Paris ?

La salle de l'Odéon fut construite en 1782 pour te Théâtre-Français. Elle prit son nom seulement en 1796 et fut ptacée au rang des quatre grandes scènes. En 1825, te thédtre devint salle d'Opéra, mais la comédie et la tragédie ne tardèrent pas à y reprendre leurs droilsr Quand fut percé le tunnel du SaintGothard ?

Les 14 920 mètres du tunnel du SaintGothard furent percés le 28 février 1880, après sept ans et cinq mois de traeaux, dont la vitesse moyenne d'avancement avait été de 167 m. 640 par mois. N° 282. MOTS CARRÉS

M U S E R

U S A G E

SAVON

E G 0 U T

RENTE

N° 283. CHARADE

Cuir Acier Cuirassier.

N' 284. MOTS EN TRIANGLE E S P L A N A D E

SALAMI NE

P L A C IDE

L A C H E S

AMI ES S

N I D S

ANE

D E

E

Nouveaux problèmes 1

N' 285. MOT:> CROISES

Sent horizontal 1. Petite chapelle. 2. Sont irénéralemcnt circulaires Sigle d'un 'très vaste territoire. 3. Pas de cette façon. 4. Possessif; Aventurier français du xvni* siécle. 5. C«r-

courage » C'est le contraire, malheureusement, dans beaucoup d'expéditions militaires, quand elles ne sont mis dirigées par le Cid on part 3 000 et on arrive 500.

Face de Carême, c'est-à-dire mauvaise mine, face amaigrie comme par les austérités du Carême.

Foin de mai Foin est une exclama.tion qui marque qu'on fait peu de cas de quelqu'un ou de quelque chose. Son origine est douteuse. Les uns disent qu'il il n'est autre que le substantif foin (beaucoup de substantifs se sont transformes en interjection comme dame flûte! merci! peste!) et <?u« foin et paille, du figuré, ont toujours désigné quelque chose de peu de valeur. Mais, d'après Littri, foin serait & rapprocher de fttiin, masculin de fouine, qui veut dire patolo en berrichon. Le putois étant plutôt malododant, l'interjection foin exprimerait le dégoût.

Lettre* royaux, lettres de chancellerie expédiées au nom du roi. Lettre n'ayant jamais été que féminin, on serait tenté de voir là un grossier solécisme. Mais royaux était autrefois aussi bien féminin que masculin, parce qu'il en était de même de l'adjectif pluriel latin regalea. Plus ta ou a trouvé que royaux avait une .terminaison insuffisamment féminine et on a dit rogalt*. Mettre quelqu'un à pis faire. Se" disait par manière de den pour marquer à quelqu'un qu'on ne le craignait pas, quelles que mauvaises que fussent ;es intentions. La locution se trouve aussi dans Bossuet. Dans les Plaideur» i* les mets à pis faire », signifie je suppose qu'ils feront le pis et je m'en moque.

Plaider quelqu'un, lui faire un procès ou lui chercher querelle. Plaid avait tantôt le sens de plaidoyer, tantôt celui d'audience d'un tribunal. D'où les deux locutions, de significations très différentes, plaider une cause et plaider quelqu'un.

Railler de la niagistratare. Aujourd'hui nous ne donnons pas de complément à railler, verbe neutre. Autrefois, on disait railler de quelqu'un ou de quelque chose, comme nous disons encore médire de quelqu'un ou de quelque chose.

Voi ou pou/ 1 Interjection d'impatience. Impératif du verbe voir. Aujourd'hui encore voyons I marquer quelqucfois l'impatience.

LlEUTKNANT-COLONEL DB THOMASSOS. P.-S. On me demande d'expliquer le juron d'Henri IV, ventre *aint-gri*. que j'ai rappelé l'autre jour. Henri IV avait la mauvaise habitude de jurer par le i>entre Dieu (atténué en ventrebleu). Sur un sévère reproche du P. Cattan « Eh bien, dit le roi. je dirai ventre xntnt P'W{0« 1 Oh 1 Sire, un si grand Saint Alon, transigeons, je dirai uentre saint-gris l > saint Gris se disait, en effet, familièrement de saint François, fondateur des Franciscains vêtus de gris.

tnin parti de royalistes. 6. Peigne qui garnit le métier de tisserand SounnJ la quille d'un tMjtïmenl en oale Pèche. 7. Préfixe; > tînt1 des grande» fêtes de la «le Initiale» d\in grand diplomate sans scrupules (1754-1838). 8, Lettre grecque Fruit d'un travail patient Deux voyelles. 9. Ouvrage fluvial Mesure chinoise. 10. Ont les pattes plu» courtes que la queue.

Sens vertical 1. D'un Ordre séculier. 2. Feront pourrir d'une certaine façon. 3. Pieuses tahleg Recueil de bons mots. 4. Succès extraordinaire. 5. Manifeste son courage Non accentuée». 6. Ville soumise à l'autorité de Rome, 7. Manifeste tm. colère Qui n'a pas été Imprimé, r8. Prénom masculin. 9. Qui concerne un viscère. 10. Coutume» Enlève les corps étrangers.

<nt 86. NbTRUISONS-NOUS 1. L'Asie a-t-elle une superficie plus grande que les deux Amérique» 1 2. Quel est l'Inventeur des allumettes T 3. Quelle est l'origine des principaux fruits ?

4. De quand date le château de Pl«rrefonds ?

4X7. MOTS EN LOSANGE

1. Dans un mur.

2. Petit bien dans le Midi.

3. Garnir un navire de les porte-voile*. 4. Un l'est plus facilement à la cam.pagne qu'en ville.

5. Chambre haute.

6. Petit mammifère rongeur.

7. A la tête du fit.

288- CHARADE

En recevant mon un malencontreux, La douleur vous force a crier mon deux. Mon tout. pourtant, vous semble s*vgu«[reux.

N* 289. ENIGME

On me volt dans l'étang, tout au bout [du Jardin

Je commence la nuit. je finis le matin Je parais deux foi» dans l'année 'felle est, chercheur, ma destinée. N- 290 tNiGMfc

Aux imprimeurs Je fais la lot: Hugo, malgré tout son génie,

N'a pu faire un livre sans mol Et toi. lecteur, je le défie

D'avoir un seul registre où je qc [m'offre toi.

N 29i. i- vors JANUS

tLtartne-mtn, lecteur, et qu»nd ton humble eafrlt Tout earelapp* d'an Buaft

Ne uurmit dUtinguer le Jour d'avec la nuit. Tu o 'y Ttrrmn que i« It pa'e I

Retourae-moi, le boa] luit.

An «s cinglant aal, enh» de faire aav&jf*


Conte de la « Croix »

LUCIENNE

Une gamine.

Pas bien grande, guère robuste. Et quel air de chien battu.

Quatorze ans à peine. L'âge où d'autres petites filles vont en classe ou en apprentissage.

Elle, levée dès l'aube, soignait la marmaille cinq frères et sœurs qu'il fallait débarbouiller, peigner. Quand, après des incidents les plus inattendus, elle avait nettoyé son monde, elle devait préparer le petit déteuner, appeler les enfants qui se battaient dans la cour, réparer le défordre des toilettes (Lulu toute décoiffée, Jojo dont le genou saignait.) On prenait ensemble le premier repas et puis, oust. La petite bande S'acheminait vers l'école municipale. L'aînée donnait la main aux deux petits, les trois autres se pourchas- saient ou se querellaient malgré les exhortations de la grande. Enfin on arrivait devant les bâtiments scolaires. Les deux petits, après un baiser, franchissaient le porche de la maternelle, les autres rejoignaient la meute hurlante qui, à l'école des filles comme à l'école des garçons, rivalisait d'agitation forcenée. Alors, Lucienne était libre.

Libre de rentrer, en hâte, de retrouver, au milieu de la cuisine, en désordre, le père qui, régulièrement, l'accueillait par des reproches. Avait-on jamais vu un taudis pareil? La maison était mal tenue et si bruyante que, dès 6 h. 30 du matin, il devenait impossible de dormir. Ah 1 mais. ça allait cesser. On verrait ce qu'on verrait.

Impassible en apparence, Lucienne se courbait sous la table pour balayer les miettes, et, sans hâte, brouillonne, mais avec promptitude, nettoyait la grande cuisine, essayait de mettre un peu d'ordre. Tandis que le père, vaguement honteux de son emportement, inconsciemment gêné de son inaction, mâchonnait un mégot tout en feignant de lire son journal, Lucienne épluchait les légumes, préparait le repas. A 11 heures, on se mettait à table. Puis le père se rendait à l'usine où l'on travaillait par équipes. Comme il ne rentrait que très tard le soir et que les enfants déjeunaient à la cantine scolaire, Lucienne avait un long après-midi pour repriser les hardes. C'est alors que le diable rôdait.

Une gamine haute comme ça. Allons donc

Comme s'il n'y avait pas des quantités de manières d'être tentée. La tentation. Elle prit pour Lucienne l'aspect d'un livre, d'un petit livre guère plus épais et bien moins grand qu'un livret de Caisse d'épargne, mais avec une belle image sur la couverture.

Ce fut une voisine de l'impasse, brave femme émue par le courage de la gamine qui, un jour, lui apporta tout un lot de ces petits livres. Ça te distraira un peu. Tu n'as pas déjà tant de plaisirs.

Et Lucienne avait remercié bien poliment. Elle avait rangé les brochures et s'était remise au travail. Puis un soir, elle voulut lire une page, et, en fait, dévora le petit livre. Un livre qui décrivait une vie facile et heureuse, si heureuse que Lucienne en pleura la nuit dans son oreiller en songeant à sa vie sans joie.

Et le lendemain, quand il fallut reprendre cette dure existence, l'ainée eut la main plus leste pour « talocher » les enfants, et, à une observation de son père, répondit avec impertinence. Les soins du ménage furent bâclés, les raccomodages es- camotés, mais les deux autres petits livres jetèrent dans cette âme un trouble sans cesse grandissant.

Allait-elle donc succomber 'la tentation, cette tentation qu'elle n'avait pas cherchée, qu'elle avait inconsciemment subie ? P

Mais comment aurait-elle réagi, la pauvre petite ?. Elevée vaille que vaille, sans religion, sans guide, quelle force opposer à l'action des petits livres ?

Un jour que les enfants avaient été particulièrement insupportables, que lepère s'était montré irrasciblc et la tàche plus rude, Lucienne, subrepticement quitta le logis depuis trois ans elle s'efforçait de remplacer sa mère.

Elle fuyait le devoir austère pour aller au-devant de quelle aventure sensationnelle. '? Ou plutôt de quelles chutes ?

Lucienne arpentait les rues mal pavées, ces rues de banlieue ouvrière. Or, débouchant d'un carrefour, elle se trouva devant un édifice qui n'était ni le Kursall Cinema ni tel autre lieu de plaisir, mais qui lui rappelait un souvenir.

Un souvenir triste. Quand on avait emporté la pauvre maman morte à la peine, une tante de province était intervenue pour obtenir une béné-

L'appeixatkw de Guyane provient du nom des premiers indigènes rencontrés dans la région, les Ouyanos. Toutes les terres, de l'Orénoque à l'Ama- ione, furent tout d'abord ainsi baoti»ées mais maintenant il ne reste plus que les: Guyane française, Guyane hollandaise et Guyane anglaise. qui prennent place entre le Brésil et le Venezuela. La Guyane française est située au nord- m de l'Amérique du Sud. sur la côte «llanlique. Sa superficie est de 90 000 kilomètres carrés. La fronlièie avec le Brésil est formée par le fleuve Oyapoc, celle avec la Gtyane hollandaise égale- ment par des flouvcs le Maroni, l'Awa et l'itany. Au Sud, ce sont les monts Tumtic-Humac qui servent de limite. La configuration géographique de cette colonie est assez curieuse. Elle épouse la forme de gradins qui vont en *'él«-\ant vers l'intérieur. l'no partie plane le long du rivage, puis une première ligne de hauteurs se drcs»ant à aoo mètres, ensuite, à îoo kilomètres de la côtj. une seconde marche de 4011 mèlre«, enfin, Mir la frontière, tes monts j Tiimuc-Huinae forment le troisième gridin, dont certains sommets atteignent 800 mètres. En dehors de la zone française, cette montagne s'élève jusqu'à 3 5oo mètres.

De ce fait, la Guyane se trouve divisée fcn deux parties distinctes les basses

diction à l'église, c vu que tout de même on n'est pas des bêtes », et finalement avait emporté l'acquiescement du veuf.

Et voici que Lucienne hésitait. Entrer dans cette maison, si différente des autres maisons, c'était peut-être une manière de dire aurevoir à la maman, de ne pas l'abandonner tout à fait.

En tremblant, Lucienne pénétra dans l'église. Mais qu'était-ce ? Pour- quoi ces lumières, ces fleurs, ces chants ? Les mots d'Adoration peri pétuelle, même s'ils étaient parvenus aux oreilles de Lucienne, ne lui auraient rien appris. Mais gagnée, presque à son insu par l'ambiance de prières, elle songea.

La maman, cette maman dont le dernier geste avait été de joindre les mains, geste qu'elle n'avait pas su apprendre à sa fille, que diraitelle de la làcheté de sa grande abandonnant là son devoir ?

Et Lucienne sanglota. Oh non, pas cela, pas cela. Sentir que sa mère, si elle la voyait, pourrait la mépriser, était au-dessus de ses forces.

Lentement, comme si elle avait conscience que cette heure était décisive, Lucienne quitta sans bruit l'église où, dans l'humble ostensoir, tout comme dans la plus splendide monstrance d'or et de pierreries, Jésus Hostie bénissait la foule.

C'est une gamine haute comme 1

ça.

Elle n'a guère changé en apparence depuis deux ans. Même taille, même minceur, même courage.

Mais elle n'a plus l'air d'un chien battu. Et les enfants qu'elle conduit en classe se disputent moins fort et semblent plus dociles. Et il y a une petite Tlamme dans le regard de

l'aînée.

Est-ce tout? Non pas. Entrez dans la cuisine.

Au-dessus du portrait de la maman, étendant ses bras qui accueillent, ne voyez-vous pas un crucifix? JEANNE MORET.

Corps et métiers

CORROYEURS

La communauté des corroyeurs était régie par huit jurés, dont quatru s'appelaient jurés de la conservation, et quatre jurés de la visitation royale. Ils avaient également deux jurés du marteau pour la marque des cuirs. Les chamoiseurs faisaient partie de cette communauté, dont les statuts remontaient au xv siècle.

COUTURIÈRES

Cette communauté était divisée en quatre classes couturières en habit, pour enfants, en linge et en garniture. DISTILLATEURS

Les maîtres distillateurs étaient qualifiés de « maitres en l'art et métier de distillateur d'eaux-fortes, eaux-de-vie, esprits et essences, circonstances et dépendances >.

EMBALLEURS

Ils étaient en titre, d'office, dans la ville et les faubourgs de Paris. Ils payaient une redevance au roi, faisaient bourse commune et formaient un corps qui avait son syndic et ses officiers. FRUITIERS

Il y avait non seulement des maîtres, mais des maîtresses dans cette corporation. Les rois, dans leurs lettres patentes, les qualifiaient de « maîtres marchands de fruits égurons et savoureux ». (Les grainiers avaient aussi des jurés des deux sexes.)

HORLOGERS

Quand Louis XIV confirma en les renouvelant leurs statuts, il y introduisit la nécessité dans laquelle les maîtres et gardes de ce corps se trouveraient désormais de faire dire et célébrer une messe le premier dimanche de chaque mois pour la prospérité de la Maison royale.

LIBRAIRES

Leurs statuts se composaient de 69 articles. Les libraires et imprimeurs demeuraient dans l'enceinte de l'UniVersité. Les apprentis devaient obtenir un certificat du recteur, pour être reçus maîtres. Les libraires lettrés portaient le nom de clercs-libraires. Ils faisaient partie de l'Université et jouissaient de ses privilèges. Il leur fallait être « congru en langues latine et grecque », toutes choses dont ils étaient tenus de

terres, qui vont de la côte aux premièrs hauteurs, sur une distance variant de 10 à 5o kilomètres. Cette région est fertile, mais marécageuse et semée de savanes.

Les hautes terres, soit toute l'autre partie de la colonie. sont couvertes de forêts vierges, avec de hauts arbre» qui arrètent, par leurs feuillages touffus dressés à io mètres au-dessus du sol, toute Inmièrc et aussi toute végétation. ce qui permet une circulation relativement aisée.

I/année se divine en deux' saisons. celles des pluies, de novembre à juillet, et la saison sèche, d'août h novembre. la température varie très peu entre ao et 3o\

Historique

C'est au mois d'août 1498- lors de $>m troi-ième voyage, que Christophe Colomb aborili à l'embouchure de l'Orcnoquo, mettant ainsi le premier le pied sur le continent nouveau. Jusqu'alors. il n'avait exploré que des îles. Par la suite, nombreux furent l.s navigateurs qui relâchèrent sur la côte. et les aven- turiers attirés par un soi-<ii-anl trésor des Incas qui se serait trouve dans l'intérieur de la Guyane.

En i6oi, 'les premiers Français se fixèrent dans l'île de Cayenne. Plu.sieurs expéditions partirent de France

Mœurs et coutumes

Un coin de France La Côte d'Argent

La Bidassoa sépare l'Espagne de la France dans la dernière partie de son cours. Du côté français, Hendaye déroule ses dunes effritées, arrachées par l'océan lorsqu'aux grandes marées d'équinoxe il se rue à l'assaut des côtes de France les dunes d'Hendaye reculent, travaillées, mordues par sa furie. La Bidassoa se traîne dans son large estuaire, et sur la rive espagnole Fontarabie se cache derrière un contrefort des Pyrénées qui vient mourir dans la mer.

A l'intérieur des dunes, chassées du domaine réservé des lames et des embruns, les pinèdes courbent l'échine, soumises elles aussi à la loi du vent d'Ouest; leurs maigres troncs rosés s'enfuient vers l'Est. Sur les chemins qui se creusent entre les dunes de sable, de légères voitures à deux roues, souplent et basses, volent et dansent au gré des ornières, enlevées par le trot de la mule ou le vent de la mer, on ne sait pas. Allongé sous des couver- tures, un malade des poumons con- duit lui-même sa légère chaise longue à deux roues. car ici l'embrun bienfaisant se mêle à la résine des pins pour saturer le vent qui passe et tonifier les organismes déprimés.

Cette Côte d'Argent où se succède dunes et falaises est dénudée par le souffle salé du large venant de l'Ouest.

0 icild west wind.

a chanté Shelley dans son ode au vent d'Ouest, vent qui dévaste, emporte et purifie dans sa rafale irrésistible les feuilles mortes, les arbres entiers, chassant devant lui des paquets d'eau bleue de la Méditerranée, mais plus encore du glauque océan. De l'embouchure de l'Adour à l'anse de Saint-Jean-deLuz déferle l'épaisse écume de !a marée montante et la longue courbe mousseuse s'irise à l'horizon comme un ruban d'argent.

Le port de Saint-Jean-de-Luz abrite au fond de sa baie ses barques amarrées au quai, à l'abri désormais des attaques dévastatrices de l'océan. Les pêcheurs luziens, amateurs de risques et d'aventures, chassaient et pourchassaient la

produire un certificat, signé du recteur de l'Université.

Chacun ne devait pas avoir plus d'un magasin ouvert et devait observer le dimanche et les fêtes. Il devait, en outre, être muni d'un témoignage de catholicité et de vie et mœurs, avant de subir un c examen sur le fait de la libraiire par-devant les syndics et adjoints en charge ».

LINGÈRES ET LINIÈRES

Les lingères et les linières n'avaient que des jurées femmes ou filles qui dirigeaient les affaires de leur corporation ainsi que celles des filassières et chanvrières de la ville et des faubourgs de Paris.

MAITRE D'ESCRIME

Le maitre qui s'absentait de sa salle pendant quinze mois perdait sa maîtrise et celui qui avait exercé la profession pendant vingt ans obtenait des lettres de noblesse. Pour être reçu dans la communauté, il fallait, le jour de l'examen, fournir deux épées d'une valeur de 25 livres qui seraient données en prix à celui qui porterait à l'impétrant la botte le plus près du cœur.

Nous ne poursuivrons pas cette énumération. Il est évident qu'il existait it des centaines d'autres corps de métiers au moins aussi importants que ceux que nous venons de citer. En voulez-vous quelques exemples ? Les bouchers, les boulangers, les rôtisseurs ou oyers (vendeurs d'oies), l'une des plus anciennes corporations de Paris, les traiteurs qu'Henri IV ci-igea en corps, et tant, et tant d'autres, en passant par les « pêcheurs à verge » et « à engins pour aboutir aux « maitres filis » ou « des basses-œuvres » qui révérence parler étaient. les vidangeurs. Partout il existait des règles, partout un apprentissage long et minutieux était nécessaire, partout on avait conçu des cadres rigoureux et spécifié les privilèges comme les obligations. Mais noisr. n'avons voulu mentionner ici que les corps de métier dont la constitution comportait quelque détail curieux ou quelque singularité qui marquât bien l'époque et put nous renseigner sur les mœurs et coutumes de la 1 France d'autrefois.

LE CHERCHEUR.

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La Guyane française

pour tenter l'exploitation de ces contrées neuves, mais les mauvais traitements infliges aux Indiens provoquèrent des révoltes et des massacres. La mésentente des chefs et les violences envers les indigènes firent échouer toutes les tentatives de colonisation à cette, làpoque.En 1676, les Hollandais possesseurs de la colonie voisine s'emparèrent de Cayenne, mais ne gardèrent leur conquête pas même une année.

A partir de ce moment, Gyenne connut une période plus florissante, mais le, colons n'habitaient que yîle même et n'entretenaient avec les Indiens que des relations commerciales.

Comme dans la plupart des contrée> at'qiihes maintenant à la civilisation. ce sont les missionnaires qui plantèrent les premiers jalons du progrès. En Guyane, ce furent des Jésuites qui péné- trèrent les premiers dans l'intérieur des terres, payant souvent de leur vie le désir d'évangélisalion. Le P. Creuilly et le P. Lombard furent à la tète de ces

baleine qui croisait autrefois devant nos côtes, et la suivaient jusque dans le nord ils chassaient aussi les navires étrangers, et si leur réputation n'égale pas celle des corsaires malouins ces hardis contrebandiers de la mer n'en eurent pas moins leur heure de célébrité. Mais l'océan était le maitre. Au milieu du xvm* siècle une tempête enleva le port et une partie de la ville basse il fallut du temps pour reconstruire et édifier les puissants bras de pierre contre lesquels viennent se briser les flots des grandes marées. Aujourd'hui la vieille ville se ratatine, semble-t-il, submergée elle aussi par les immeubles neufs. Mais au fond de l'anse abritée, les vil!as

Le ver des fruits Le plus terrible ennemi des pommiers et des poirier^ est, sans aucun doute, le carpocapse ou ver des fruits.

La destruction de ce dangerux ravageur est chose possible, et même assez simple en vérité. Encore nécessite-t-elle un traitement ou plus exactement une série de traitements qu'il est indispensable d'effectuer aux époques convenables. C'est precisément sur cette question des époques d'application que l'on était pendant longtemps assez mal llxé, mais les plus récentes expériences ont permis de lever les derniers doutes, et l'on peut, maintenant, opérer à coup sûr.

Il y a deux générations successives de papillons donnant naissance aux vers des fruits. La première, qui s'échelonne sur une assez longue période, apparaît en avril et pond jusqu'en juin. Les vers qui sortent des œufs, quelques jours après la ponte, pénètrent aussitôt dans le fruit. Celui-ci se développe normalementpendant quelque temps, puis, généralement. en juillet, tombe prématurément. Tout le monde a pu voir, à cette époque de l'année, sous les arbres, le sol jonché de ces fruits. Si l'on prend la peine de les ouvrir avec un couteau, on constate qu'ils sont habités, ou, plus exactement, qu'ils l'ont été, car, en général, le petit ver s'est déjà échappé pour aller se transformer dans le sol en papillon. Ce sont ces nouveaux papillons qui vont donner naissance à la deuxième génération de vers, de beaucoup la plus dangereuse, car les fruits attaqués à cette époque viendront à maturité avec les fruits sains, et le producteur sera désormais, ne l'oublions pas, dans l'impossibilité absolue de les vendre, à n'importe quel prix. La date de l'apparition de cette seconde génération, dont la connaissance a une importance capitale, a donné lieu à beaucoup d'erreurs d'appréciation, mais on peut aujourd'hui affirmer d'une manière absolue que la ponte des papillons a lieu sous nos climats entre le 20 juillet et le 10 août.

Il est donc indispensable, pour luteflicacement contre le ver, de traiter effleacement contre le ver, de traiter, non seulement la première génération, mais encore et surtout la seconde. Au moment de la ponte, c'est-à-dire vers le 20 juillet, on pulvérisera sur les fruits un produit que les insectes seront obligés d'absorber pour tenter de s'y introduire. 11 sera utile de compléter cette application par une seconde, qui sera effectuée dans les mêmes conditions, quinze jours après, c'est-àdire vers le 5 août. Mais, attention, à cette époque de l'année, il est impossible d'utiliser l'arsenic dont l'emploi est réglementé par la loi/Il faut donc avoir recours à des produits moins toxiques et agissant de la même façon, tels que les composés de tluor, dont le type est le cyrolox. Il est, en résumé, assez simple de préserver les poires et les pommes contre le carpocapse. Encore faut-il faire le nécessaire en temps voulu. D'aucuns objecteront qu'en plein été d'autres travaux urgents suffisent à absorber l'activité des cultivateurs. .Mais qui veut la fin veut les moyens, el un fait subsiste, qui prime toutes les objectons, si valables soientelles une récolte de fruits sains doit payer largement le producteur de ̃ses efforts, alors qu'une récolte de fruits véreux est une récolte perdue. Or, il n'existe aucun autre moyen que celui que je viens d'exposer pour lutter efficacement contre le ravageur de nos vergers. L. Kuentz.

Chronique exotique

premières incursions dans les tribus indiennes. Il ne fallut' -pas moins de quinze ans d'apostolat au P. Lombard avant de pouvoir élever la première église. L'impulsion et la confiance données par les religieux se répereilteflent dans l'essor que prit la colonie jusqu'en 1744. Cette année-là un corsaire débarqua et détruisit avec les églises tout l'effort de nombreuses années.

En 1763, un effort sérieux fut tenté en France pour la mise en valeur de la Guyane, réaction venant à la suite de la perte du Canada. Une expédition de 12 000 hommes s'embarqua pour la colonie. Malheureusement, de lourdes fautes conduisirent cette expéuiiicn à un échec comrflet, à Un désistre même, puisque 10 000 personnes périrent dans cette pénible expérience.

1789 n'apporta pas de grands changements dans l'état de la colonie elle continua de végéter, à l'encontre de nos autres possessions qui connaissaient une période florissante.

se dissimulent à demi dans des jardins et des verdures, l'envahissement est discret. C'est égal, malgré les digues et les murs en pierres de taille, il ne doit pas faire bon aux windows du grand hôtel de SaintJean qui borde la plage, à quelques mètres de la mer, pendant les grandes marées. Tout est désert alors dans les palaces le luxe de la « saison » ne s'accommode guère des libres colères des saisons place au plus fort.

Avouons qu'il ne fait pas meilleur sur la grève des Basques- de Biarritz aux jours de tempête. Même par beau temps avec légère brise, cette plage des Basques, en échancrure de l'autre côté de la pointe rocheuse qui la sépare de la grande plage, possède un charme sauvage inattendu à Biarritz. Si près des aménagements de rochers en promenades faciles pour les amateurs de nature civilisée, si près de l'énorme casino, des palaces blancs et or et des résidences somptueuses, la plage des Basques incurve entre deux pointes rocheuses son sable net. Elle est déserte la falaise s'élève abrupte derrière soi des blocs éboules, polis par le flot, disent tes luttes continuelles entre te rivage et l'eau. Les vagues y arrivent par trois en une chevauchée incessante, la dernière lame semblant harceler les deux autres, qui s'incurvent pour l'élan d'at t aque. Toutes trois réunies s'écrasent lourdement sur l'étroite grève, tandis que des bouquets d'écume jaillissent, fouettant de

leurs gerbes salées le promeneur

solitaire. Si près de la vie artificielle de Biarritz « lancée par l'impératrice Eugénie, et qui connaît une société cosmopolite oisive et brillante, la plage des Basques offre le refuge de son anse discrète et sauvage.

Là, l'orchestre est celui du vent d'Ouest et des flots les parfums sont les chastes et fortes senteurs marines qui fouettent le visage dans la rude caresse des embruns.

JEAN FRANCIEN.

Le garçon charbonnier II vient <fe la Lozère, de l'Aveyron ou du Cantal.

Il a les yeux bruns, la peau brune, les cheveux bruns.

Les premiers brouillards froids de l'automne l'amènent à Paris. Dans un réduit sombre, sans air, où voltigent les dangereuses poussières de charbon, il trie l'anthracite le belge, l'anglais, celui de la Ruhr le flambant, les boulets, et prépare méticuleusement les sacs de 50 kilos.

Puis, le chef couvert d'une grosse toile et portant son lourd fardeau, il parcourt les rues du quartier et monte des étages et des étages. Ses fortes semelles cloutées claquent sur le bitume et dans l'escalier des maisons modestes. Il arrive au cinquième étage, point essoufflé.

Bonjour. C'est le charbonnier. Et il pose là sa charge, délicatement. Si vous lui offrez un verre de vin, il s'excuse

Merci, j'ai trop l'occasion.

Et puis, il a encore un grand nombre de fois cinq étages à monter le temps presse et il ne veut pas avoir le souffle court, ni les jambes lourdes.

Demandez-lui d'où il est.

D'Auvergne, vous répondra-t-il. Mais de quel endroit d'Auvergne ? Du Cantal. Vous connaissez ? Dame il se méfie. Et il n'est point bavard. Mais, si « l'on connaît », sa figure s'éclaire

Alors, Monsieur, vous parlez patois ?

Et .la prochaine fois, quand il vous livrera l'anthracite, il vous dira, à mivoix, d'un air entendu

Je vous en ai mis de « la bonne >. Quand il s'éloigne, son pas redevient léger et, trois marches par trois, il dégringole l'escalier, le sac vide sous le bras. Un saut marque chaque étage boum, boum, boum. Troisième etage, deuxième, premier.

Lorsque vous le rencontrez dans la rue, il ne vous voit pas il ne voit que le trottoir sa tête est inclinée par le poids du fardeau qu u porte sur la nuque. Il a l'air, avec son capuchon de toile grossière fait d'un vieux sac, d'un pénitent noir, tout noir, de peau, de cheveux, d'habits. Seules, ses dents font une jolie tache claire dans son visage confetti blanc dans un bol d'encre. Quand les beaux jours sont revenus, il retourne au pays où les travaux de la terre l'attendent.

Il a l'air heureux.

Et il l'est.

Ses vêtements sont propres, sa peau claire, ses cheveux bien peignés. II est méconnaissable.

Et, dans une poche de son portefeuille, dorment bien sagement des billets de banque pliés avec soin qu'il rapporte à la vieille maman ou à la jeune épouse, restée là-bas, quelque part, dans la Lozère, l'Aveyron ou le Cantal.

François-Paul RAYNAL.

Les Anglais et les Portugais s'allièrent en 1S09 pour attaquer la Guyane, qui tcmba sous la domination portugaise. Cette nouvelle influence, qui se prolongea huit années, ne changea en rien son développement.

Le traité de Paris, en i8i4, rendit à la France notre colonie sud-américaine, mais elle ne revint sous notre drapeau qn'en 181 7.

De nouveaux efforts furent tentés, sans plus de succès, pour acclimater des blancs et même des jaunes afin de remplacer les noirs libérés de l'esclavage. 1> tout temps, la question de la maind'œuvre fut la cause du pénible développement de notre possesion.

ce malaise s'est encore accru à la suite de la décision reléguant à la Guyane, dans des pénitencier, les forçat* et les repris de justice. Cette déportation, commencée pour les condamné* politiques dès 1797, s'est malheureusement continuée pour les condamnés de droit commun, jetant ainei le discrédit

Théâtre de la Porte Saint-Martin Napoléon unique

pièce en trois actes de PAUL RAYNAL

Le « Corse aux cheveux plats n'a pas fini d'exalter les imaginations. A tort ou à raison, qu'en savons-nous '? D'éminents historiens Louis Madelin, Octave Aubry ont pu débarrasser Napoléon de son appareil légendaire. Il en demeurait un grand bonhomme, certes, mais ayant tout de même un peu plus de communes mesures avec ses semblables que l'épopée ne lui en accorde.

A vrai dire, l'histoire est toujours vaincue par la légende. Ce qui importe, psychologiquement, c'est le mytlie, et non pas la réalité historique.

On s'en consolerait aisément si les mythes, les héros, n'enflammaient les cuuirs qu'à bon escient.

Mais de telles considérations nous entraînent loin du sujet. Ce qui prouva que chacun trouve sous un angle dilîérent de quoi s'exciter à propos du « petit tondu ».

M. Paul Raynal, lui, a choisi le drame d'amour, Napoléon-Joséphine.

Il serait plus juste d écrire qu'il s'efforce de nous faire croire à un drame d'amour aux prises avec la raison d'Etat.

Tite et Bénérice, en somme, qui doivent renoncer l'un a l'autre « InvUus, invita malgré lui, malgré elle. » Le malheur est que tout le monde sait à quoi s'en tenir là-dessus. Les hommes de la trempe de Napoléon ne savent pas aimer ils ont bien trop besoin d'être admirés. Pour ce même motif, leur seul tourment sentimental est une jalousie inquiète et maladive. Napoléon en personne ne s'est pas fait faute de l'expliquer. Il l'exprime d'ailleurs, à différentes reprises, dans la pièce de M. Baynal, et celui-ci voit juste quand il souligne ce qu'il y a d'unique dans le cas de l'empereur. Parce qu'il est unique, il est seul.

Et puis, un impulsif comme lui aurait fait fi des hésitations. et des scrupules du pauvre Titus.

Vous me direz que l'auteur avait le droit de soutenir une thèse paradoxale. Encore fallait-il que les arguments fussent probants. Or, non seulement ils ne le sont pas, mais on a l'impression que l'auteur a abandonné son idée en cours de route. Finalement, il n'a rien démontré, et les protagonistes du drame se sont bornés à échanger de dures vérités.

Cela tient sans doute à ce que l'œuvre, en dépit de son architecture classique, manque d'unité.

Le premier acte pouvait être celui d'un authentique chef-d'œuvre. Joséphine n'a fait qu'apparaître, juste le temps de dire il Fouché, ministre de la Justice, venu pour sou rapport quotidien, qu'elle n'est pas dupe de son jeu, qu'elle sait qu'il veut son divorce d'avec l'empereur, mais qu'elle est prête à se défendre. Et l'empereur entre. La scène qui suit est en tous points admirable. Napoléon joue comme il sait les jouer, souvenons-nous des paroles de Pie VII come.diante, Iragediante la colère l'indignation, la grandeur des sentiments et fouaille son ministre. Celui-ci ne s'émeut guère et sait qu'à plus ou moins brève échéance il aura le dernier mot.

Personnage peu recommandable, ce Fouché, mais un talent certain dont l'empereur savait la valeur. et le prix 1 Dans ce rôle, Jacques Copeau déploie une finesse, une froideur, une implacaniliti5, un sons des attitudes qui réincarnent littéralement le modèle. Talleyrand arrive Il son tour. Il se tait en présenc-e de l'empereur on sait que le silence fut sa meilleur technique. Puis, demeuré seul avec Fouché, c'est une autre scène fort belle dan« laquelle s'exprime la haine de ces hommes humiliés par un despote et les sarcasmes do l'Intelligence face aux déréglements du génie.

Ceci est d'une portée universelle. Il faut un minimum de talent, c'est-àdire d'intelligence consciente, au génie, pour être tolérable. C'est vrai dans tous les domaines et c'est pourquoi le destin du génie est si souvent dramatique et solitaire.

Je n'adresserai qu'un reproche à cette dernière scène. La psychologie de Talleyrand est savent faussée autant dans les termes que revêt sa colère que dans le ton qu'il adopte vis-à-vis de Fouché, duc, pour rire, lui, un Talleyrand-Périgord. J'eus aimé plus de hauteur et de scepticisme élégant. Il est vrai que M. Jean Périer défend bien mal son personnage.

Après ce beau départ, nous sommes déçus, car ceux-là qui suscitèrent si vivement notre intérêt, qui semblaient devoir être les principaux protagonistes ne sortent plus des coulisses.

Qu'il eût été plus habile d'y laisser Joséphine, enjeu du débat. D'autant plue que Mlle Annie Ducaux, qui l'interprète est exécrable. Elle vocifère comme d'ailleurs Napoléon que je croyais moins bavard, elle achève ses tirades sur des cris rauques et pointe agressivement son index vers son mari qui reflète le geste avec la «délité d'un miroir. Rien de la Créole indolente et puérile, chance et malchance du grand homme.

Donc au premier acte, Napoléon ne veut pas divorcer. Le deuxième se passe chez Madame Mère. Joséphine est venue plaider sa cause aupres d'elle. La bonne et avisée Lœtitia parfaitement représenté par Mme Vera Sergine qui avec Copeau sauve un choix d'interprètes décidément malheureux, engage son empereur de fils à garder sa femme. Il trouve alors mille excellentes raisons pour divorcer. Et sa pensée secrète se fait jouer. Il songe non seulement à s'assurer une posté-

sur une colonie qui pouvait, comme «es voisines anglaise et hollandàise, prétendre à un développement plus intense. Rappelons que la Guyane ne compte que 44 ooo habitants et la capitale Cayenne i4 ooo âmes.

Richesses de la Guyane

Le sol de la Guyane est riche et pro- pice à la culture dans la région des basses terres. Malheureusement, le mari- que de bras, l'attrait de l'or et l'exploita- tion forestière ont ruiné l'agriculture. 11 faut cependant signaler que les légumes de France peuvent tous pousser dans d'assez bonnes conditions. Il n'en est pas de même dee arbres fruitier». Pour ces derniers, seules les variétés qui sont communes aux pays chauds peuvent s'acclimater bananiers, oïnngers, mandsriniers, abricotiers, grenad<ei«, tamariniers. 11 faut encore citer les épices. le ricin, l'arachide, le cacaoyer, le coton, l'ananas, le palétuvier, l'aloès, l'ipéca, l'agave, etc.

La part.de ces culture. est insignifiante devant l'étendue et l'aven r du commerce des bois. La majeure partie du territoire guyanais est couverte de forêts les essences les plus dherses y sont représentées, depuis les bois de luxe jusqu'aux bois d'emballage. La difficulté réside dans le fait que le« •?[>• ri « ne »c trouvent pas réunies par famille, ce qui complique 1'exploilaliua cl la tend plus coûteuse.

Dans un fauteuil

i rite, mais encore à s'appuyer sur quelque dynastie séculaire.

On sait 1rs résultats. La campagne de Russie basée sur l'alliance avee t'Autriche ''i les de-astres qui suivirent. Le troisième acte nous fait assister à une querelle de ménage. On admet que Joséphine aima Napoléon, comme lui aima la France trop tard. On pressent la chute de l'Empire en pacotille. Et le regret se fuit plus vif encore de n'avoir pas vu réapparaître les deux grands artisans de cette chute Fouché et Tatleyrand.

Enfin, notons que M. Paul Rayna) réalise un tour de force qui est aussi une faiblesse la plupart des scènes ne comportent que deux personnages. Que l'intérêt subsiste, cela implique beaucoup de talent, il y a notamment des morceaux de lyrisme d'une belle venue. C'est néanmoins un peu monotone. En résumé, une œuvre pleine de qualités et hautement Inspirée, malgré les ratages. Elle aura sans doute du succès.

Je signale, pour qu'il n'y ait pas de surprise, que les personnages ont, çà et là. un langage assez vert, d'ailleurs conforme à leur vérité psychologique. Personnellement, je ne suis pas pudibond mais je préfère que les enfants n'entendent pas de gros mnts I

Fauteuil ti.

Un prix de

« trois millions » pour les poètes De tout temps, les poètes furent les grands sacrifiés sans doute parce qu'ils n'ont jamais cessé d'être une cause de scandale.

Ils s'efforcent d'élargir le monde alor» que celui-ci ne demande qu'à tourner rond dans ses médiocres limites.

Ils veulent révéler aux hommes une beauté, une pureté qui les élèvent audessus d'eux-mêmes. C'est ce que les hommes ne pardonnent pas, et aujourd'hui moins que jamais.

La condamnation d'une époque est son indifférence à l'égard de la poésie. La nôtre est jugée, hélas 1 qui consacre la gloire du roman-feuilleton. Pourtant, il suffit d'une joie, d'une douleur ou simplement d'un ciel gris descendu très bas sur la ville, pour que le besoin ie fasse obscurément sentir d'entendre les confidences du poète. On sait qu'elles seront l'expression des peines, des bonheurs et des désirs communs.

Ah le poète pardonnera toujours à ses frères si l'un d'eux, un seul, frappe à son cœur comme à la porte d'un paradis de rêves et de musiques, trésor qui ne souhaite rien tant qu'être dérobé. Parfois le monde semble avoir honte. Un cri généreux retentit « Le salut par la poésie, aimons, aidons les poètes. »

Et chacun s'endort là-dessus avec la satisfaction du devoir accompli.

Aussi mérite-t-elle qu'on l'encourage, la charmante idée, d'un groupe de journalistes et de poètes découvrir et couronner un jeune talent et lui faire l'offre fastueuse de « trois millions ».

A vrai dire, :'est d'une espérance de trois millions qu'il s'agit, puisque le prix effectif sera représenté par un billet de la Loterie nationale.

Mais espérance est sœur de poésie. Et nous trouvons juste et digne que l'auteur d'un recueil de vers qui se sera saigné aux quatre veines pour les faire publier court sa chance auprès de la Fortune. L. E.

Voici le communiqué à la presse Un jury composé de MM. Gérard Baiier, Maurice-Pierre Boyé, Philippe Chabaneix, Maurice Chapelan, Guy-Charles Cros, Luc Eitang, Charles Forol, Max Frantel, René Gtoos, Gabriel-Joseph Gros, Robert Houdclot, Pierre Lagarde, Patrice de La Tout du Pin, Jacques de Laprade, Jean Lebrau, Fernand Perdriel, Jacques Reynaud el Bernard de Vaulx décernera avant la fin de l'année, au cours d'un déjeuner présidé par Francis Carco, le prix des « trois mitions n, consistant en l'offre d'un billet de la Loterie nationale à l'auteur d'un recueil de poèmes paru depuis le lw novembre 1935. Une réunion préliminaire du jury aura lieu dam qtlelques jours.

Les livres peuvent être adressés au secrétaire du jury :M. Robert Houdelot, 12, rue de Beaune, Paris, VU".

Ce prix sera attribué tous les ans à la même date.

Le sous-sol recèle à peu près tous les métaux, et il y a beaucoup à faire dans ce sens. Le fer est le plus répandu, mais l'absence de houille rend très difficile te développement de cette mdu«trie.

L'aluminium, le mercure, fargenl. rétain, le cuivre se présentent sous des formes primitives. On trouve également quelques pierres précieuses et surtout de l'or.

Cette matière jaunâtre a de tout temps altisé la convoitise des hommes. Depuh ih53, année de sa découverte en Guyane, ia recherche de l'or n'a cessé de oe poursuivre, soit par l'exploitation minière de filons quartzeux, soit par lavage des alluvions.

L'éle'.age, développé dans des conditions propice?, serait d'un débouché fa.cile, puisqu'une partie du ravitaillement «•r. viande des habitant* provient des p;iys voNns, Br<il et Venezuela. I.a Guyane offre donc un ensemble de conditions excellentes pour assurer un développement favorable aux essai? éricux qui peuvent être tenté» dans ditférente» branche». La création de voie de communication à l'intérieur des terre' ouvrira sans donle une *re de prospé- rité. La suppression du bagne, question actuellement à l'étude, dissiperait une partie du di.scrédit supporté par notre possession sud-américaine, qui mérite un atenir meilleur.

Jac* Aiwr.


Ce que disent les journaux Les chancelleries travaillent 11 La poussée communiste se lait plus âprement sentir en Europe. Elle devient un

danger de guerre si en lui résistant 'ferme-

<:<m~er Je guerre jt en ~u< )am'-I

ment les peuples viennent à manquer de sang-froid. Georges Blun écrit de Berlin au

K journal »

Pour l'instant, il faut que l'on dise fran- chement au public français que l'affaire d'Eipagne est entrée dans une phase extrê- mement critique. Il se peut qu'aucun trans- port de troupes n'ait encore quitté les eaux- territoriales allemandes. Cependant, il est h»ra dè doute que cela pour'a être le cas demain si tes Soviets ou d'autres nations continuent de ravitailler le Front populaire espagnol en arme» et munitions.

Plus encore ou a l'impression que d'accord avec l'Italie mussolinienne, l'Allemagne naziste ne resterait pas l'arme au pied at des événement* graves se produisaient sur les côtes catalanes du fait du blocus des nationaux ou de toute autre opération de guerre. L'intervention germanoiteUeruie pourrait revêtir, dans certaines circonstances, une forme précise, tant est nette la volonté des deux nations autoritaires d'empêcher-' à n'importe quel piix la Russie rouge de se répandre en Eapagne, Léo milieux1 diplomatiques anglo-saxons lent aasez d'avis que l'on assistera sous peu à une ii machtprobe n, c'est-à-dire à une 6preuve de force entre le bloc germanoitalien d'une part, et lea puissances soviétiques ou soviétophiles de 1 autre. A l'heure qu'il est, la tactique germanique vise à éloigner l'Angleterre d'une France « sovié- tophile » que l'on ne redoute pas. parce qu'on la croit ici très divisée et m née par le marxisme. Ces espoirs allemands ont été encouragés, on n'en saurait douter, par les récentes déclarations de M. Eden aux Communes, si bien que l'on commence d'être persuadé ici que la Grande-Bretagne est déjà en voie de se détacher de notre pays. Les Allemands paraissent plus décidés que jamais à infliger aux Soviets en Esfiagne et partout où ceux-ci se manifesteront pjje défaite qui doit les, atteindre dans. toutes leurs ramifications internationales. Je ne pense pas qu'ils reculeront et que «rttaines menaces les intim deront. Ils «ont là où ils ont décidé d'aller.

Cela sent assez la guerre. L'Angleterre ne veut pas se laisser entraîner à des gestes funestes. L' « Ere Nouvelle » remarque ̃' La Grande-Bretagne n'a dans la Méditerranée occidentale depuis Gibraltar jusqu'à Malte, aucune escale. Ceux de ses navires qui voguent dans ces eaux sont éloignés de leurs bases. Les ports espagnols leur «ont fermés soit Elle préfère pourtant Cette situation aux risques d'une guerre. ̃ Le major AtHee s'en indigne. Il voudrait ijue la Grande-Bretagne rispastât à la communication du général Franco en traitant ,en pirates tes navires qui causeraient quelque dommage aux bateaux anglais. M. Eden répond qu'il préfère se garder ÙV tout geste, de toute attitude qui pourrait mêler ton pays aux affairet intérieure* espagnotes.

Le prestige britannique n'en est nullement atteint.

Le renom de prudence habile de la politique anglaise en paraît plutôt accru. Et lorsqu'un député d'extrême gauche 4 yculu tirer prétexte de la reconnaissance ha- l'Allemagne et r Italie du gouvetnefrtWil de Bùrgos pour mettre fin à la P*liWnedffww-ingérence, M. Eden a tépftéjué Qii'ii twy" avait nul rapport entre la décision1 prise par Rome et Berlin et la po.itique de non-intervention, que cette décision n'impliquait aucunement la rupture du pacte ';4ê non-intervention, qui a été décidé en toute connaissance de cause, alors que te gouvernement de Madrid était reconnu de tous Pareil argument anéantit lea arguties'de ceux qui voudraient rompre avec la politique de paix.

Dans « le four », Léon Bailby écrit Nous avons été pris une fois dans L'engrenage fatal. Il dépend sans doute de nous que nous ne laissions pas la fatalité nom pousser de nouveau par lea épaules. Mais, pour résister, un grand effort est nécessaire. Et il faut que le pays prenne conscience du danger. II ne paraît pas s'en douter.

Fait curieux et inquiétant alors que l'opinion est à peu près sourde et muette £̃•; sont les milieux politiques, généralement fermés aux bruits du dehors, qui, cette [ois, semblent percevoir plus clairement les menaces extérieures.

On a été frappé. à la Chambre, d entendre. un de 'cas derniers jours, un certain nombre d'hommes appartenant aux milieux de gauche qui. confrontant les impression» qu'ils possèdent sur l' Allemagne, fur ses armements el su* son état d'esprit, considèrent que le danger hitlérien et communiste crée à la communauté française des devoirs nouveau^. Ils en concluaient à la ̃nécessité pour le pays d'avoir à sa tête, non plu* un gouvernement de partis, mais un gouvernement de la nation.

Le même jour, un soc aliste indépendant très avancé et qui se réclame du Front populaire, M. L.-O. Frossard, écrivait « Je suis prêt à m'associer à toute poliitiqlle capable de retarder la guerre. fût-ce d'un jour, fût-ce d'une heure.. Je refuse de tti associer toute poétique qui risquerait de précipiter les événements. Et de même que j'estime pleine de périls la transformation en alliance militaire du pacte franco-soviétique, je n'hésiterais pas à condamner tout abandon de la politique de non-intervention en Espagne. »

Dans « le Figaro », Lucien Romier remarque que le statut naval en ExtrêmeO'ient est compromis par la dénonciation du traité de Washington ce qui immobilité des forces britanniques de ce côté Autre agent de fixation les troupes de Palestine et les menaces de fait qui exiger)'! Ulte protection attentive de la route des; Irdes par terre et des zones pétrolifères de l'Asie occidentale.

Troisième cause d'immobilisation, singulièrement efficace le conflit latent «titte, l(i prestige britannique et l' impérial îirne italien dans 1a Méditerranée orientale, au iKXud des voies terrestre, maritime et aéJoen.De qui commandent le sort de l'Egypte et de l'Inde.

Enfin, coup de Jamac l'affaire d'Espagne, dont les trois faces, méditerranéenne, marocaine et atlantique 'peirVèht appeler, un jour ou t'autre, l'intervention britannique.

Las moyens d'action de la GrandeB:etagne étant ainsi dif-«rsés et fixés à l'image de ses' inquiétudes, on dirait qu un effort analogue tend à disperser les forces françaises dispersion morale par les luttes de politique intérieure, dispersion matérielle par la création de zones d'i-sécurité sur les Alpes, à la frontière d'Espagne, sur les lignes de communication de la Méditerranée occidentale. en Afrique du Nord.

Si c'est du travail voulu, c'est da beaa travail

Si c'est seulement le résultat de- hasards combinés, il faut voir que ces hasards nous laissent peu de marge pour offrir au danger des tentations supplémentaires.

Le prosiime po H que du nouveau bloc catholique belge Le Directoire du bloc catholique belge e (ancienne Union du parti catholique) vient de se réunir à Bruxelles et a rédigé la déclaration suivante

Le Directoire du bloc catholique belge (Parti catholique social et Katholieke VlaainscHe e

ViJkspartij) cuQbtate que des équivoques »e

«tOt Tdévêloppéps dans"' l'opinion pubfiq\re sac

plusieurs questions importantes.

Il estime qu'il importe au plus haut point da le» disïiper.

C'eel pourquoi il croit devoir faire la déclaration suivante

1. Libertés religieuses. • Le Directoire a'op;pose résolument à toute limitation de nos jlibertés religieuses et à toute restriction du :champ de l'Action catholique.

II. L'unilé Hcige. ij L'unité belge est la consécration 'et le couronnement d'une réalité politique, économique, et historique 2j Le plus complet épanouissement dee deux communautés populaires qui constituent la Belgique doit être assuré

3) L'adaptation nécessaire de nos institution? doit s'accomplir dans le cadre de l'unité du pays.

III. Forme de fEIfll. Le Directoire re«te fennement attaché au régime représentatif, eeul compatiblé avec l'exercice dee libertés politiques dam le cadre des partis.

11 ajouta cependant que l'existence des partia doit se concilier arec la nécessité de gouremer, et qu'a ce point de vue des réformes profondes «imposent <lans le sens d'un renforcement de l'autorité de l'Etat.

IV. Ortjanimlion pr>,jessionniHe. Le Directoire du bloc catholique belge considère comme une urgente nécessité pour le pays de s'engager dans la voie de l'organisation des professions que recommande d'une manière pressante l'Encyclique Quadragcsimo anno.

11 estime que cette réforme doit être poursuivie sur la base « de» Syndicats libres dans la profession organisée », à l'exclusion de tout corporatisme d'Etat.

peut sur la route.

et aussi sur la ville. Hélas Paris a repris son triste aspect d'hiver. Le pavé est glissant, les voitures vont doti- cernent, ies "encombrementa renaissent. On voit les pauvres piétoixà se caéker sous les parapluies et remonter leurs cols ils ont froid I C'est l'époque du « grog » bien chaud et surtout bien sucré, pour éviter les refroidissements et les grippes.

Au Conseil général de la Seine

Les débats ont commencé

sur le futur régime des autobus Le Conseil général de la Seine, réuni vendredi après-midi, ava«rt d:at>order l'eiude des irjodiUuaLionB que le protêt demande d'apporter au régime dea transports en commun de la région parisienne a donné une suite tavorabte a une proposition de M. Louis Gélis. tendant à ouvrir un crédit de 100 000 fr. en faveur des familles des victimes de la terrible catastrophe- de S»int-Chanaas. On entendit ensuite M. Joly, prési- dent «Joli^LkwniiMàsionde- traQjSyorts qui a exprimé, le regret <jùe tep fameux mémoires préfectoraux aient été produits si tardivement..

M; ioIV a- rkppâê-^teffJfise^aatins1

faite' •flag'ueïe. parnTl£-\C8ttS.eïr crasu.

le Conseil supérieur des ponts et chaussées sur la question du concessionnaire et sur. rinsufilsanee de compression des dépenses <J\i- sfrvica. IL à fait l'historique dfôs 'li-actjitioflB entïe l'administration et la Société concessjounajre, telles Qu'elles résutUml du niumuir.ç préfectoral, et a mis en relief la disposition du contrat qui procure" au concessionnaire des bénéfices d'autant plus importants que le défleil de l'exploilalion est plus grand.

II a également rappelé à t'assemblée que la dénonciation du contrat valable pour une période sexennale devra être notifiée -(t'H y a dénonciation) avant le 31 décembre prochain/ Donc, pas de temps à perdre.

Plusieurs conseillers prirent la parole après Ni. Joly notamment MM. N'aille, Lemarchand et Sémard qui sont partisans d'une dénonciation préatable du contrat et létude des moyens de réaliser la régie directe pour l'exploitation du service des transports en commun. Les dangers de cette formule ont été, d'autre part, dénoncés par M. Furnand Laurent et M. Pinelli.

M. Pinelli estime que l'avenant proposé ne fait, au fond, qu'améliorer la

situation.

II propose d'attendre 1945 pour pouvoir utilement dénoncer a la fois les contrats du Métro et de la S. T. C. R. P, ce qui permettra de réorganiser l'ensemble des transports. de région p.-irislPuno.

ÇA ET LA Morts d'hier

A Paris, M. Arthème Fayard, éditeur des hebdomadaires Candide, et Je suis partout. \gé de 66 ans, il avait pris une part active dans la vie littéraire de ces quarante dernières années. U était officier de la Légion d'honneur. Le voyages nuptiaux o Rome Depuis 1332, les chemins de fer d'Italie accordent des réductions importantes aux couples nouvellement mariés qui désirent laire leur voyage de noces à «emie, Hi sont gteéraleme-nt reçus par le Pape.

Or, depuis juillet 1932, date i!e ces mesures, 113 201 couples se sont rendus dans ia Ville Eternelle. Sur ce nombre, 2V7b venaient de France.

t>-ns la presse parisienne M. Alcaza Zamora. le fondateur de la République espagnole, qui fut chef du

gôuvcrrwnrent provisoire et président

~de gouwrMnrent flTm1soir.eet tout comme

de la Republique, devient, tout comme

M. Edouard Herriot, collaborateur regulier de l'Ere Sauvette.

Noces a'or sacerdotales

Le dimanche 11 octobre, dans la jolie ̃église de Nargon splendidement décorée, et remplie lie flaëles de la paroisse et de la villa voisine de Nogent-le*-Rotrou, a, eti lieu, sous la présidence de MgrHôUî, 'Vicaire général de Chartres. "<W So*' anniversaire de t'ordination «4'cwdwtale d«i M. l'abbé Tronciiet. curé de la paroisse depuis dix-sept ans. La voix il a Sotre-Dame de Cfiartres ter-

minait ainsi le compte rendu de îa

fête

Le grand orgue, construit par M. l'abbé Tronchet rui-mêm?. ne pouvait manquer à la fête. Oui ne sait que le rare talent de M. l'abbé Tronelle! lut a permis de construire ces remarquables instruments dont il a enrichi de si nombreuses églises de France et dn Nouveau Monde, "e-t de

l'Afrique depuis les rtves du Congo

jusqu à Maiias'TTiscar ?

A la suite du déci» d'une jeune femme, Madeleine Baulet, demeurant au CMeaii (Nord), le Parfpiet de Cambrai a fait érremer le? numm^M Germaine Neur> 36 ans, et Valcntuic Dambrine, 33 ans.

Des prostatiques soulagés sans opération

L'expérience confirme chaque jour que le traitement magnésien est capable d at- ténuer et de faire disparaître les troubles de ta prostate et, en bien des cas, d'éviter une opération toujours grave et incertaine- En voici une nouvelle preuve par la lettre de M. B. à Sarrians (Vau- oluse) « Laissez-moi vous dire toute ma re- connaissance pour les bons résultats ob- tenus par votre Magnogène. Je constate que mon état de santé s'est grandement amélioré. La nuit, en particulier, je dora; mieux et je me lève moins souvent. Je ne croyais pas arriver a un aussi bon résultat. »

Calmer l'inflammation, réduire le volume- de la prostate, diminuer ta fréquenoe 'des mictions' nocturnes, opérer même sur tout l'organisme un véritable rajeunissement, tel est, en effet, le résultat habituel du traitement par les Dragées do Magnogène à base de sels halogénés de magnésium.

Le compte rendu d'une communica- tion à l'Académie de médecine, décrivant les effets et résultats de -ce nouveau traitement, sera envoyé gratuitement sur demande par les Laboratoires D. Romon, 11 ter, avenue de Ségur, & Paris, à tous ceux que la question intéresse.

EN ALLEMAGNE

Une reprise

de (activisme ibzste s'organise peur mo if oeoiuins D'un correspondant de Munich Aux termes d'un communiqué offi- ciel de Berlin, une conierence dont les travaux so sont poursuivis pendant trois jours a réuni, au ministère de la Justice, les personnages dirigeants de ce ministère, des membres du corps ju- diciaire, et des dirigeants de la (ieslapo ou police secrète d'Etat et des fonctionnaires ft« la police proprennsi^ dite- = et des chefs -des fofioaUuûs ,miliUnaé«a subsistantes. Le même communiqué ajoute que la conférence a pour objet d'assurer une communauté d'action de ces divers organismes en vue d'une accentuation énergique des mesures prévoyant et réprimant les tendantes et faits qualifiés haute-trahison ou m«nées ennemies de l'Etat. ,~elon la formule explicative de ces termes vagues, il s'agit d'un « renforcement du vouloir commun de mener un combat energique contre les agissements du communisme et autres éléments dissolvants. »

En raison de sa teneur, qui a le sens d'un régime d'exception, renforçant le régime déjà exceptionnel en vigueur, en raison aussi du soin pris de la rendre publique, cette décision cause de la surprise, de l'inquiétude, et suscite, dans les milieux où l'apathie n'est pas encore complète, des prévisions et suppositions émises, bien entendu, à huis clos.

On estime d'abord que de mauvais jours s annoncent, en raison du fait que la redoutable Gestapu rentre en possession de son influence qu'on avait espér.è voir disparattre et qui avait, en effet, fortement décru sa reprise est considérée comme un signe très mauvais. On prête une concordante slgnlfication au fait même de l'accentuation du régime ds pression polioière et judjcière, car on estime que le gouverjwnnpot. n'entre pas dans oette voie sans un motif d'alarme. Mais il parait peu concevable que ses appréhensions s'appliquent vraiment aux partis subversifs dont il sait bien que l'impuissance éfct de tout repos.

Un croit donc pouvoir supposer, en l'absence d.e tout « péril » intérieur, que les mesures décidées par la conférence concerneraient plutôt une menace de la situation internationale. autrement dit l'éventualité d'un conUit dont la guerre ave< la Russie serait le point de départ, attendu que lesdites décisions ont effectivement l'apparence de mesures cadrant avec la. fameuse formule du Krleysgefahr-Zustand, état de danger de guerre.

La troisième journée de la Conférence a été consacrée à l'audition d'un rapport sur la défense du sang allemand » et de « l'honneur allemand ». Sur données statistiques des condamnations de l'année dernière, ce rapport établit que le « orlme de profanation de la race » est très convenablement surveillé par la police et puni par la justice, de sorte que les choses sont menées d'une manière qui n'a pas besoin d'être améliorée.

Sans en avoir l'apparence. ce rapport est en connexion avec le grave laneur des deux premières journées il a pour but, en etfat, de tranquilliser le& Juif» menacés d'une nouvelle loi que le nommé Streeclier réclame contre eux pour la protection du « sang allemand ». La conférence les avise tincment qu'ils peuvent avoir l'esprit en repos à ce sujet. Il ne leur reste donc qu'à conclure qu'ayant en l'Allemagne une bonne mère et en M. Schacht un bon oncle, ils peuvent, sans tiésitauoii, se comporter en bons enfants du Troisième Empire.

L'Annuaire statistique de Vemph-e allemand de 1936 qui vient de parailre, contient à la section des causes de mortalité un relevé des exécutions capitales auxquelles il a été procédé ea l'année 1934, en suite de condamnations prononcées par les tribunaux. Le tolal est de loi, à savoir 149 hommes et 3 femmes. Sur les 152 sentences prononçant la peine, de mort, c'est-àdltre. un. peu plus de la moitié, sont basées sur la loi dite de «'défense cr# l'Etat en d'autres termes, motifs politiques. Une seule des trois femmes était du nombre. II y a lieu de noter que cette loi! de défense de l'Etat est du 9 juillet de l'année en question, mais que ses effets n'étaient pas limités à la seconde moitié de l'année et goa actj<in rétroactive effectuait des razzias dans le passé. La statistique ne relève d'ailleurs que les exécutions faisant suite à des sentences judiciaires et ignore les autres. Le travail de la Conférence semble promettre un mouvement do retour à ces modalités.

La X campagne nationale du timbre antituberculeux Le timbre antituberculeux fournit de joyeuses vacances! 1

En l!1 iiîé~ seulement des! départe: il H été dépensé sur les fonds reeueillis par le timbrf y"HK>000 francs; correspondant au paye-' ment de 1300 000 journées, pendant les-f quelles des enfants menacés de tuber-i culos& ont vécu loin de la contagion. Aux 5 700000 francs il faut ajouter près de 5 millions de francs affectés k l'envoi dans /'̃̃̃> écoles de plein air nu les cotoiùe," di> racances d'enfants désignés par les dispensaires d'hygiène soclaie et de préservation antituberculeuse. Achetons (.ni- )i- iimbre antitubercuileux •< L.i contre la tubercu-

lose. »

Les conversations austro-allemandes sont terminées

Unanimité sur toutes les questions envisagées, allure un communiqué Les oonve**atiohs austro-allemandes qui se sont déroutées* à Berlin, entre le D' Guido Schmidt, ministre des Affaires étrangères d'Autriche, et son colJlègue du Reich. le baron von Neunth, 'se sont terminées vendredi.

Un communiqué a été publié qui précise que ces conversations, d? caractère politique, ont porté 'sur -tous tes problèmes pressants et se sont déroulées dans un esprit amltal.

II en est'-Kdttté dans toutes les

Les conflits du travail

La grève générale est effective dans la métallurgie du Nord Au cours d'une réunion qu'ils ont tenue vendredi soir à la Bourse du travail de Lille, les ouvriers non grévistes de la métallurgie de la région lilloise ont voté à l'unanimité la grève générale pour samedi matin.

12 500 métallurgistes se trouvent atteints par ce conllit.

Voici l'ordre du jour qui a été voté Lee ouvriers métallurgiste» non grévistes se déclarent solidaires des ouvriers grévistes. Constatant les conditions qui motivent la grève, protestent avec leurs camarades contre les brimades et les licenciements des délégués d'ateliers, réclament le respect de la convention collective, déclarent vouloir entrer eux aussi .Jans la lutte pour faire aboutir le» revendications développées au ooors de rassemblée

i. Garantie de l'application de la loi du 35 juillet ig36.

a. Respect des délégués d'steliers et recon.naissance des délégués e>ndicau3L.

X Garantie <jï ^'application intégrale des quarante heures à partir du 3o novembre, sans dimiuut'on de salaire.

.1. Augmentation des salaires existant de i3 à valoir sur le coffûcwil du coùl de la vie. 5. Reconnaissance' absolue du droit syndicul trop suuvent vitolé et brimé.

6. Aucun renvoi pour fait d< grève. En toute liberté, et en plein accord over leurs ctmarfulos cicjà en lutte, décident la grève générale pour faire aboutir leurs revendications.

Avant de clore la réunion, les ouvriers décident d'envoyer une délégation, demain, au préfet du Nurd pour réclamer la neutralisa.tion des usines.

La Chambre de commerce

et la Chambre syndicale protestent La Chambre de commerce de Lille s'est réunie sous la présidence de M. Pierre Thiriez.

Elle a été mise au courant des incidents qui ont provoqué la grève dans la métallurgie et a pris la délibération suivante

Considérant que de nouvelles grèves très importantes viennent 'd'éclater, notamment dans la métallurgie locale. avec occupation des ateliers et ni&tu: des bureaux, sans que l'administration préfectorale, prévenue à temps, ait pris des mesures de police pour .«̃ire» I» liberté <W travail

GoasidéraOl, d'àt/trt£ part, qu* la Confédé-

rstfjnn ptmsale dv> l traratl '<•) rflanife»té «in

intention de préconiser la neutralisation des usines au lieu dçj T'occupation qu'elle a reconnue dangereuse pour l'ordre pnblic Considéraut que cette neutralisation vise à paralyser toute l'act.vité économique des usine» dès qu'y serait constate un arrêt de trlivnil quelconque, mérne décidé sous un prétexte futile par ilMe minorité agissante, »! qu'elle est directement oppoée aux intérêts vitaux de la production qu'en fait, cette neutralisation ne pourrait être assurée que par Ja police ou par des piquets de grève et qu'elle constituerait, comme t'occupation. une atteinte grave aux droits essentiels au travail et à la propriété

La Chambre de commerce de Lille se refuse à envisager la méthode arbitraire et illégale de la neutralisation et insiste une fois de plus pour que soient prises toutes tes mesures utiles en vue de mettre fin, même par voie d'autorité, aux occupations d'usines.

En présence des grèves nouvelles dans la métallurgie, le Conseil d'administra-! tion de la Chambre syndicale métallurgique de Lille et environs s'est réuni et a voté l'ordre du jour suivant La Chambre syndicale de la métallurgie de Lille apprenant par les journaux que le pré- fet du Nord aurait suggéré aux organisations ouvrières là substitution de In neutralisation des usines à l'oecupation actuelle, protège contre cette méthode nouvelle d'entrave à la liberté du travail et i) la libre powession des ateliers par leurs lAgKhnes propriétaires elle constate avec regret <que le service d'ordre n'a pas été mis ,à la. disposition des industriels pour les défendre contre l'occupation illégale de leur. ateliers et estime qu'il serait inadmissible qu'aujourd'hui cette même force publique soit employée à leur interdire l'accès de leurs propres entreprises.

De graves incidents marquent les grèves du charbonniers du Nord Deux camions de livraison

pris d'assaut et démolis

Le conflit charbonnier du Nord, qui était très calme depuis quelques semaines, a été marqué vendredi soir par de graves incidents.

Un camion qui transportait du combustible pour le? établissements Richardson, et conduit par des civils, a été attaqué par an groape cîe gréviste». Après avoir molesté les deux chauffeurs, les grévistes s'emparèrent de la voiture et disparurent.

Une heure Plus tarti, à 500 mètres de là, dans une rue déserte, le camion fut retrouvé abandonné et complètement délesté de son contenu, qui avait été dérobé. Le moteur avait été défoncé et

içs autres organeâ du ehâs^r "sabotés/

A peu près à la même heure et dans le ,m?nje quartier, ,un autre camion transportant du charbon pour le compte d'un Industriel a été lancé dans le canal, quai d« G$nd, par les grévistes avec tout son chargement.

Pour les éducateurs L'éducation chrétienne de la jeunesse Texte offic tl fraBçsisd: l'Encycliqu de S. S. Pie XI às 31 décembre 1429.

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questions traitées, assure le communiqué, une heureuse unanimité des points de vue.

II a été convenu que le développement des relations commerciales entre ie Reich allemand et l'Autriche sera mis en œuvre sans délai, afin d'accroître dans une proportion importante le trafic commercial réciproque. »

En outre, sur toutes les autres possibilités de développement des relations, entre les deux Etats, 11 a été constaté que, tout en respectant les principes de l'accord du 11 juillet, une collaboration féconde est possible et est de nature à apporter une contribution importante au maintien de la paix.

La grève des dockers de Bordeaux La grève des dockers se poursuit. Tandis que les délégués des grévistes se rendaient vendredi à la préfecture pour déposer leur cahier de revendications, les directeurs des Compagnies de transports maritimes prenaient toutes dispositions en ce qui concerne les navirvs long-courriers.

C'est ainsi que la « Transat » laissait monter à Bordeaux le Meknès, courrier du Maroc la Compagnie des chargeurs réunis détournait le paquebot Aurigny qui brûlait ainsi l'escale de Bordeaux où l'attendaient de nombreux passagers et envoyait le paquebot Brazza sur un autre port sur lequel avaient été dirigés les 3.-0 passagers partant pour la côte occidentale d'Afrique quant au MassUia, -arrivé vendredi matin à 10 h., il était arrêté en face de Roy-an, ou ses passagers et leurs bagages ont pu être débarqués, grâce aux mesures prises par MM. Baucr et Chocat, agents gé*néral et chef du tratlc de la « SudAtlantique » a Bordeaux, partis dans la nuit à destination de Royan pour réceptionner le courrier de l'Amérique Ju Sud.

Cette grève, on le voit, jntle ta perturbation dans le port de Bordeaux et cause un préjudice moral énorme au pavillon français.

LA G- CHARTREUSE'

La mort de M. Salengro L'erquête ouverte

est virtue cment terminée Lille, 21 novembre. L'enquête ouverte par le Parquet de Lille, à la demande de M. Léon Blum, président du Conseil, est virtuellement terminée. La justice possède maintenant tous les éléments d'information suffisants pour compléter l'édification des magistrats. Le dossier .comporte-, ta déposition" /Je Mme &enardi qui. dAn«*vrit Je «-orps M. Salengro,' et le procès-verbal des D" Legrand et Cordonnier, qui constatèrent le décès, lequel procès-verhal précise que la mort est due ù l'asphyxie par le gaz.

C'est If n* Cordonnier, adjoint au maire, qui fut le premier appelé par Mme Renard, et c'est lui qui, le premier, arriva dans la maison du ministre. Il dut donner des soins a Mme Renard, que les émanations de gaz avaient Indisposée. C'est lui qui ferma le robinet et qui ouvrit les fenêtres. Le dossier comporte. au surplus, le premier rapport des professeurs Leclercq et Muller, médecins légistes, qui ont fait, mercredi soir. les constatations que l'on sait. Il comprend aussi les photographies prises dans l'appartement, une reconstitution de la scène de la découverte a été faite. Procès-verbaux et rapports concluent au suicide par asphyxie au gaz d'éclairage.

Une lettre de M. Becquart, députt du Nord

̃* M. Becquart, député du Nord, dans une lettre adressée à la presse, déclare que, contrairement a certains bruits, il n'a pas fui », n'ayant rien à se reprocher.

II indique que c'est à la demande pressante du préfet du Nord qu'il a éloigné ses enfants de Lille et qu'il h accepté de ne participer pendant quelque temps à aucune manifestation publique.

Et. en terminant, il ajoute

J'ai ta certitude que, lorsque l'émotion et les passions seront calmées, l'opinton sera unanime à reconnaître que non seulement je n'at aucune responsabilité dans le ûrnin* douloureux qui vient de se produire et que je déplore autant que quiconque, mats que si le (rouvernement m'avait écouté lorsque, au mois de Juillet, par lettres privées qui n'ont pas été publiées, je lu: at signale l'émotion que Je sermi3 grandir dans certains milieux, cette affaire n'aurait pas éclaté et nous n'aurions pas aujourd'hui à en déplorer tes conséquences.

L'Angleterre aura-t-elle recours à la conscFipiion ?

Des allusions nombreuses ont été faites, ces jours derniers, à la Chambre des Lords et aux Communes, par les ministres anglais sur les difficulté du recrutement militaire en GrandeBretagne.

A la suite de ces constatations, Il semble, dit-on, que le Cabinet Baldwin ait nettement envisagé la possibilité de mettre an au système de recrutement volontaire pour avoir recours à la conscription, telle qu'elle est en usage sur le continent.

C'est c« qui parait, du moins, ressortir d'une déclaration que 'vient de faire le ministre de la Guerre, M. Duff Cooper. La situation, ici, est très sérieuse. a dit le ministre, et je ne veux pas dire qu'il ait eu la moindre amélioration pendant les derniers mots. A moins que d'importants progrès ne soient réalisés dans un avenir Immédiat, le système de recrutement volontaire fera faillite.

En quelques mots. Le nommé Ijrnacc Koia«kï, sS an», demeurant cour» Bulleau, à Roubalx (Nord), a été trouvé décapité, vendredi, à son domicile. L'aimuin atait emporté la této de la vietime.

A la suite de l'interrogatoire que Icft gendarmes lui avaient fait fuhir vendredi

npi^s-mîtlï, chez lui. i^-Béziers

(Hérault), Pierre Au??en <)»! avait 4 tenté. au cour» d'une cri»e a epiieptie, de tuer Ir ses vieux parent», s'e»t emparé subitement d'un flacon de pyralion et en a avalé le cou- tenu. n est décédé quelques heures après t dans d'atroces souffrances.

Bulletin de l'Office national ` météorologique

Evolution probable de la situation jusqu'au 21 novembre, a 11 heures. Une zone de temps pluvieux qui a abordé les Pyrénées se développera et alloctera demain 1rs régrlons méditerranéennes et la Vendée. Ailleurs, le temps restera tn>s brumeux avec quelques faibles giboulée* éparses.

lin conséquence ̃

Etat du ciel dam le Sud-Ouest, la Vendée et les régions méditerranéennes. couvert. pluies intermlttentas. Ailleurs, très brumeux le matin, faibles ftboulée* éparses, surtout dans les montagnes quelques éclaircies l'après-midi.

vent dans lo sud et le Sud-Ouest SudEst modéré a assez fort. Ailleurs, Est-Sud.tst mudéré.

Température dans la moitif >ord. en faible baisse. Dàtts ta moitié >ud, en faible hausse. I.

Hégion parisienne

Prévisions pour la soirée du 21 et la nuit au 21 au 23 noTembrt). Généralement «-ouvert et brumeux rares et faibles

éelalrclps dans la première partifl de la

nuit faibles giboulées éparsés. Vent de secteur Est modéré. Température en baisse de t H degrés.

Prévisions pour la journée du SI no- vembre. Très brumeux le matin: faibles (tiboulées éparses quelques êclalrcies l'après-midi, vent d'EM-Sud-Eat rnoder<5. Température en baisse de 1 a S degrés. Dimanche îî nov. S27» Jour dte l'année. Durée du Jour 10 h. 5.

Soleil. Lev. 7 h. 12. Couch. 18 li. î. Lune. Lev, 12 h. 33. Couch.

\» jour de la lune. P. Q. Lundi 23 nov. 328» jour de l'année. Durée du jour iû h. 4.

Soleil. Lev. 7 h. 13. Coucb. U b. 1. Lune. Lev. 13 n. 53. Couch. u h. 20. lu» Jour de !a lune.

DANS LES DEPARTEMENTS Quatre malfaiteurs s'évadent de la prison de Melun

seine-et-Marnc. (juatre malfaiteurs ont réussi à s'évader samedi matin, do la prison centrale de Melun. Deux, les nommes Odent et âarfcn, ont pu être rejoints assez rapidement par la gendarmerie, tundis que les deux autres se jetaient résolument dans la Syiue pour fiancliir le lleuve ;i la nage. L'un de ces derniers s'est noyé, mais l'autre, réus- I sissant dans sa tentative, a sauté uu voîaui d'une automobile qui stationnait non loin de la Seine et a disparu dans la direction de Paris.

Les différentes brigades de gendarmeric de la région ont été aussitôt alerties et ont établi des barrages. Drame de la neurasthénie

Sord. Le nommé Tfiéoptiile Bourel, journalier, (52 ans, veuf, qui s'était re- marie il y a un an avec une veuve, Lucie Cliieys, 55 ans, Habitait une humble de- meure, rue de ritrazeele, à Guestre. Vendredi mutin, Buurel, dans un ac- cès de neurasthénie, a frappe sa femme

de plusieurs coups de couteau, ueue-oi ne tarda pas à succomber. Saisissant ensuite un rasoir, il se, trauctia ta gorge. oest un client qui, étonné de trouver fermée la boutique de Mme Bouftel, qui exerçait un commerce d épicerie, prévint le maire et le garde champêtre. Après avoir pénétré dans le logis, Ils découvrirent M. Bourel, qu'ils tirent transporter à l'hôpital, où l'on désespère de le sauver.

Le Parquet d'Hazebrouck s'est transporté sur les lieux.

Après avoir dévalisé un voyageur il le jette par la portière

Seine-et-Marne, Au cours de la nuit de vendredi, un voyageur, M. Jacques Atwieli 2B:anti» employé au service d'une SocidLl laitière ..de Montereau, a été at- taqué dans un train par un Individu qui s'empara de son portefeuille. Une lutte s'engagea entre le voyageur et l'inconnu, qui poussa M. Auriol sur la voie, par la portière dont la vitre était baissée. M. Auriel, qui était blessé put cependant se trainer au poste semapho- rique de La Madeleine, à un kilomètre de Maisons-Rouges, le gardien, après lui «voir donné les premiers coins, lui lit prendre place dans un train se diri- geant sur Provins, où le blessé fut admis à l"HOtei-Dieu. Le Parquet s'est transporté sur les lieux et a relevé des traces de sang entre l'endroit où le voyageur fut jeté j et le poste sémaptiorique.

Le pardessus de M. Auriel, sa valise et son portefeuille, vide de son contenu, ont été retrouvés dans le compartiment. L'enquête se poursuit afin de rechercher le malfaiteur.

Incidents sur un vapeur

Seine-Inférieure. Vendredi, à la demande du capitaine du vapeur Ariège, du la Compagnie générale transatlantique, le commissaire de police du port de Rouen et une trentaine d'agents ont fait dcharquer l'équipage.

Cet équipage s'était, en effet, solida- risé avec un meneur débarqué précédemment du vapeur fort-Ue-france et qui, pénalisé d'une attende par l'inspec- tio'h maritime pour failles de service à hord de l'Ariege, refuiuit de débarquer. Le vapeur a été desarmé.

Un ouvrier tué, deux grièvement blessés par la chute d'une cheminée Basses-Pyrtnées. Une cheminée monumentale qui ornait la tollure d'une villa située a Cambo, près de Bayonne, est tombée vendredi sur un groupe d'ouvriers.

L'un d'entre eux, nommé Incautgarat, 3"> ans, a été tué sur le coup. Deux autres ont été très grièvement blessés. Arrestation d'un escroc

Algérie. Ces jours derniers, le Parquet de Bordeaux était saisi d'une plainte contre un nommé Peyrat Bussy, L-i'Himerçant en produits chimiques. qui avait fait paraître, dans un journal local, une annonce ayant trait à une part rémunératrice cédée contre une somme de 50 000 francs avec garantie dans une affaire devant laisser de gros bénéfices. I Deux commerçants, un de Bordeaux et l'autre d'Angoulême, alléchés pur cette offre, envoyèrent la somme demandée, en ayant soin de relever les numéros des billets.

Bussy, qui se nomirn; en réalité Pierre Desgoudins, est Agé de 37 ans et a déjà ct»'i condamné sept. fois.

Cn mandat d'arrêt lancé contre lui le fit découvrir û Oran où il a été arrêté vendredi.

Desgoudins était en possession d'une 1 somme importante on billets français, suisses et angiais parmi lesquels onze billets portant les numéros envoyé» par rune des victime*, ainsi que de nom- breux bijoux qui furent saisie en même j temps qu'une somptueuse automobile. L'escroc sera sous peu transféré à Bordeaux où M. d'Utxalt, juge d'instruolion, l'interrogera en vue d'établir si d'autres personnes n'ont pas eu affaire à

lui.

A L'ÉTRANGER

Violente explosion dans une usine de produits chimiques

Italie. Une explosion s'est produite, vendredi, dans un établissement de produits chimiques, situé au petit village de Sinico, pre* de la frontière autrichienne.

Le bilan de la catastrophe se chiffre par 12 morts et une vingtaine de

blessé*.

Naufrage d'un sous-marin

Allemagne. Le sous-marin V-li, t\t i la flottille Weddlgen, a coulé, vendredi matin, dans la baie de Lubeck, à la

FAITS DIVERS

suite d'une collision, ati cours d'un ext r ciel' de tir. Sur les vingt hommes d'équipage, huit ont péri.

Accident d'aviation

Ofnndc-Bretagne. Vendredi. « 1 >• rodrome de SUnley Parc, à BlacMpool. un avion, pris dans la brouillard, s'est écrasé sur un hangar renfermant phisieurs avions. Le pilote et une passa gère qui l'accompagnait ont de luo.s t/appareil a immédiatement pris feu e; a communiqué le feu au hangar. Tonles appareils ont été détruits.

Une usine détruite par le feu Belgique. A la Un de l'après-nmï de vendredi, un violent incendie s'tts déclaré dans une usine de Yerviers. qu occupe un grand bâtiment au centre •&« la ville et où se fabrique du drap pou; les militaires et les servions admlnih tratifs.

Au cours îles opération» 4i» sauveinu' qui avaient mobilisé soixante pompiers et trente lances, deux ouvriers ont <}|. lu-ûlés à la face et à la poitrine. 125 vriers et ouvrières sont réduits au clio mage.

Lés dégâts peuvent ôtre évalua» à six ou huit millions.

S~

lnfr DP ig grandi flnron,»^ nhanT'ac"'» (B)

Confidences

Recueillez les confidences de ceux dont la profession exige de grands efforts musculaires ou de grands efforts cérébraux comme celle» de terrassiers. champions cyclistes. journalistes et médecins. Ils voua diront tous que seule la SUZE permet aux muscles et au cerveau de se reprendre. La SUZE donne de l'appétit et l'appétit est la base de la santé. 843

Apéritif à la gentiane

ORA CAISSE REÇU ComDfcnaoi

U ai» ttprl h ttrtwnnnt. Si EL ROGER Dt

NOS VINS ME de 25 Bouteilles Grands Vins >b»unitln Chàl «u Ckrottt 1931 31 bllti Chàitou Rauian >m>

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J Fourni., 1 L t FBi t bit* Miuut vieux dore I d'àu pru de Tw

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5FRAY, 6, r. Ccrim, PARIS (12*)

Les fouiles sur les ancien clamps de bataille d'Artoi Voici la liàte de» corps retrouvé* ilun- le Pai-dt-Calait pendant les mois de se ytimbre et octobre 1936

Givenchy-en-GotitlIe, à proximité de Cu baret Rouge 6 Allemand! Inconnus. Gtvenchy-en-Gohtllt, c6te 140 2 Allr manda inconnus.

Aiit/res. moulin des deux hirondelles 1 Allemand Inconnu

Souchu, à 100 mitrtê au Nord da Dlu rama 1 Français inconnu.

Angres, tranchée des saules 1 Françaiinconnu.

Souchez, chemin de Lens 1 Français tu connu, 2 Allemand. Inconnus.

Suuchcz, à proximité de la sucrerie 1 Français inconnu.

Ecurit, au Labyrinthe, champ poulatn 1 Français connu, 6 Français inconnu». 6 Allemands Inconnus.

Soudiez, en bordure tin chemin dt Lurette 1 Allemand Inconnu.

Lens, entre ta jue de Londres et le chemin du bois 1 Allemand connu.

Senuilte-Saint- Vaast, entre le cimetière communal « le Moulin-Rouge 1 Français connu, 1 Franfait Inconnu, 1 Allemand connu.

Xeuville-Saint-Vaaêt, à 200 mètre* NordB»t du cimetiére communal 1 Français connu, 2 Fronçais inconnus.

Souchez, chemin des Ecouloln 2 Attrmanda connu*, 3 Allemands inconnus. AU-Soulttte, tranchât des saules 7 Allemands Inconnus.

Aix-Sonlelte, entre la tranchée des tnnlr* el le boit carré, ù 30 mitres de la roa(r nationale Arras-Btthutu 2 Français connus, t Français Inconnu.

Souchet. chemin rie Lille 1 Français inconnu, 2 Allemands connus, 3 Allemands inconnus.

Au total 57 corps.

Le» rent»"» des soldats françai» connu» ont été réiuhumé* en tombes lndlvldui )!«̃> iui\ cimctlerei nationaux de S< terne et Xotri--DamP-<ie-ore1te I. nus dans Fourni i ri- W du cime' I tlonal d<- La Targette.

Les soldats allemands connus reposent en tombes Individuelle» su cimetière militaire allemand de Pont-o-Ve.ndin, et In inconnus dans l'ossuahe provisoire du cimetière militaire allemand de l.u Nfaison-BIanche. Aix-Souletle, ù 100 mitres sud de la tranchée des mulet un -toldat français sur le1 quel Il a Ht rrtruuvi une montre en- mita! 'jaune, n" 41-430 a ver inscription Choquif j Renaud, Masisln Léonle, 17 Juillet 1897. Seiuiillc-Salnt-Vaajt. 500 mètre» nord du ) cimetière communal un soldat français sur lequel il a été retrouvé une chevalière en or rouge, avec initiales entrelacée». L M., et de chaque côté deux lignes en croix.


T. S. F.

La heure. radiophoniques du lundi 23 novembre

9 n. *?̃̃ -MCE (255) Concert Masques et bergamasques (Fauré) La Travtala <Verûi) Ballet du CUt (Massenet). RE.NNES '28S) Concert Le voyage en Chine (Bazin) Marche funèbre d'une marionnette (Gounod) Le Cid (Massenet). 11 h. RADIO-PARIS (1 6*2) Concert Pelléas et Mélisantle (t-'aurf) Danse e»pagnote (de Fallai Les Eolides (Franck). RADIO-NORMANDIE «89) Les Mal- 1- tres-Chanleurs rie .\uremberg (Wagner); Scènes alsaciennes (Massenet) Caoriccio espagnol (R.-Korsalton*).

18 h. BORDEAUX-LAFAYETTE (279) Concert Marche militaire (Salnt-Saéns) Rêve de valse (Strauss) Rive d'amour (Uszt). LILLE <247) Concert Valse militaire (Waldteufel) Les Vépre$ siciliennes (Verdi) Suite pour mes petits amis (Pierné). TOLLOLSBJPYRMNEES (387) Concert symphonlque Le roi l'a dit (Deltbes) Le vaisseau fantume (Wagner) le roi d'Y* (Lalo). Ll.'XEMBOURG (1 304) Orchestre, Les Hébrides (Mendelssotvn) Canzonetta d'Ambrosto) Danse slave (Dvorak).

13 h. 15. NATIONAL ANGLAIS (I 500) Récital d'orgue (Bach, Reger. Widor). te n. PARIS-P. T. T. (î'!2) concert d'orgue Prélude et fugue en la majeur (Bach) Prélude en ml bémol mineur (Bach).

16 b. 40. VIENNE (507) Récital de piano Prélude et fugue en »ol (Bach) Sonate (Beethoven).

16 h. 45 PARIS- P. T. T. (4Î2) Pièce» pour piano Trois études (Chopin) Clair de tune (Debussy).

17 h. 15. NATIONAL ANGLAIS (1 500) Concert Canzonetta (Liszt) Tarentelle (Mendelssohn) Rondo en si bémol (.Mo zart).

17 h. 30. RADIO-PARIS (1 648) Concert symphonique Lohengrm (Wagner) Menuet, (Schubert) Sonate en ré majeur d.Mozart).

18 h. REGIONAL ANGLAIS (342) Orchestre. Une vie pour le tsar (Glinka) Lohengrin (Wagner) Symphonie II

(Tcftaucowsky).

( Tella

18 h. 25. MUNICH (405) Pièces pour piano, de Chopin.

t9 h. OSLO (1 153) Concert Le tombeau de Couperin (Ravel) Concert de

piano en mineur (Bach) Tristan et

J'seult (Warner).

19 h. 10. KOENIGSWrSTERHAUSEN (1 571): Concert: Don Quichotte (Strauss): Boléro (Kavel) Symphonie en ré majeur (Brahms). LEIPZIG (38â) Concert Ouverture de Don Juan (Mozart) Obéron (Weber) Ouverture de Léonore (Beethoven).

19 ,B. 32. LYON-LA-DOLTA (469) Concert choral.

«0 h. PARIS-P. T. T. (432) OEuvres de Laparra.

20 h. 30. BORDEAUX-LAFAYETTE (279): Concert Automne (Lacôme) Ouverture de La chasse dit jeune Henri (Metuil). GRENOBLE (515) Concert Tannhnuser (Wagner); Ballet d'lienry VIII (Saint. Saéns) Automne (Faurê). LYON-I.ADOUA (463) Véronique, opérette de Messager. RADIO-LYON (215) La nuit d'octobre, d'Airred de Musset. MONTPELLIER (224) Concert Le calme de la mer (Mendelssohn) Concerto en si bémol mineur pour bassan (Mozart). MILAN (369) Musique de chambre Largo expressif (Pugnani) Menurt (Bach) Sonate en la majeur (Mozart). 20 h. 40. BRUXELLES FRANÇAIS (484): Concert choral.

20 h. 45. RADIO-PARIS (1 648) Musique de chambre Romance en Ri bémol pour violon et piano (Fauré) Chansons madicasses \(Ravel). TOUR EIFFKL (206) Concert symphonique Hungaria (Liszt) Œuvres d« Louis Aubert. TOULOUS&-PYREWEKS (387) Concert symphonique: Sigurd (^g-er) Le vaisseau fantôme (Wagner) Suile funambutesque (BUsser).

E0 h. 50. REGIONAL ANGLAIS (342) Orchestre La belle Mélusine (Mendelss«vûn); Polonaise (Hasndei* Elégie et valse (TchaUkowsky )

S» h. 30. BORDEAUX-SUD-OUEST (3tj): Sélection sur Lakmé, opéra-comique de Delibes. BRESLAU (316) Concert Menuet (Reger) V imprésario (Mozart; Le FreSschurtz Weber) Sylvia (Delibes), Bî h. a. RpSTE PARISIEN (313) Deuxième quatuor. de Beethoven.

32 h. 15. RADIO-CITE (281) Festival Saint-SsSns Suite algérienne, Rondo capriccioso, Danse macabre.

du mardi 24 novembre

0 h. 45. GRENOBLE (515) Concert Britannicus (Scassola) La belle Hélène (OITenbach) Sylvia (Delibes) La Férm (Lacôme).

10 h. 45. RENNES (288) Concert symphonlque Etienne Marcel (Saint-Saëns); Petite suite (Debussy).

11 h. ÏUDIO-FARIS (1 648) Concert Suite à danser (Franck); Viennoise (Pierné) Le coin des enfants (Debussy) Première suite (Guiramt). SUISSE ALEMANIQUE (540) Divertimento en soi majeur (Mozart).

Il n. 45. STRASBOURG (340) Concert: Ouverture û'Anacvéon (Cliérubtnl) Le roi s'amuse (Delibes) Le roi d'Ys (Lalo). Isf h. RADIO-PARIS (1 648) L'appllcations de* allocations familiales à l'agriculture, causerie par M. Moreau. LIMOGES (335) Concert Ruy Bios (Mendelssohn Sérénade fnmçnise (Grleg-) Danse macabre (Salnt-Saéns) Fêle polonaise (Chabrler).

12 h. 45. LUXEMBOURG (1 304) Orcliestre Danse slave (Dvorak) Nocturne en do mineur (Chopin) Sérénade (Wldor).

13 h. 15. REGIONAL ANGLAIS (342) Récital d'orgue.

H h. 30. REGIONAL ANGLAIS (342) Orchestre Berceuse (Reger)i lu vie brève (de Falla) Pièce en forme de habanera (Ravel).

15 h. REGIONAL ANGLAIS (342) Orchestre Ouverture ÛEuryanthe (Weber) Suite (Bach) Rapsodie hongroise »• 1 (Liszt).

h. 30. SUISSE ROMANDE (iS3) Concert Danses norvégiennes (Grieg) invitation à la valse (Weber).

16 h. PARIS-P. T. T. (13i) Pièces pour piano à quatre mains Allegro de la sonate en si bémol (Mozart) Naïves (Cras). LYON-P. T. T. (463) Musique de chambre Sonate (Honesrger) Dixième improvisation (Poulenc) .Sorte;- zlno (Ropartz). BRESLAU (31«) Concerto en la mineur pour piano et orchestre (Schumann).

h. 15. VARSOVIE (l 3451 Récital dis piano Sonate en ta mineur (Schumann); Sonate pn sol mineur (Debussy).

1.7 JJ. PARIS-P. T. T. (432): Concert symphonlque Première suite d'orchestre Tsaint-Saenj) laolîne (Messager).

17 h. 30. GRENOBLE (515) Concert consacré aux œuvres de Salnt-Saëns. 18 h. 13. MUNICH (405) Carmen,

feuill. DU 22-23 novembre 1936 25

L'ÉTOILE

Le comte avait réussi à se ressaisir et put répondre d'une voix naturelle Vous allez comprendre, Miss Manoëlle. Les vertus de ce bijou n'étaient pas uniquement néfastes, ou plutôt ne le deve- naient que pour celui qui, avant d'avoir atteint l'âge d'hnjnme, oserait s'en parer. Malheur alors au sacrilège une mort certaine t'attendrait peu après la profanation commise. Et voilà l'explication de t'épouvante de Vallyn.son esprit. affaibli i par la maladie, s'est laissé troubler par une terreur superstitieuse. Il sera le premier à regretter son geste intempestif tout à l'heure. Cependant, si vous m'en croyez. Mesdemoiselles, vous ferez mieux de ne pas faire d'allusions à cette scène devant lui. Et surtout de n'en pas parler à Mme Vallyn, cela l'impressionnerait fâcheusement et pourrait avoir sur sa santé qui nous est si chère de dangereuses répercussions.

Manoëlle sentait l'indignat ion l'étouffer Menteur faillit-elle lui jeter à la figure quand il s'arrèta.

Mais te mot qui ne franchit pas ses lèvres, son regard le prononça si clairement, que devant lui, involontairement, Serge de Riensky baissa la tête et détourna Tes y»ux.

opéra-comique en quatre acte* de Bizet. 18 h. 30. RADIO-PARIS (t 648) Symphonie (Beethoven) Octuor pour Instrumenta à vent (Lazzari).

19 h. NATIONAL ANGLAIS (1 500) Uécltal d'orgue. COPENHAGUE (1 260) Quatuor (Beethoven).

19 h. 15. SUISSE ALEMANIQUE (340) Concert Symphonie pathétique (Frliaïkowsky) La force du destin (Verdi). 19 h. 40. MILAN (369) Concert symphontque Seconde symphonie en ré majeur (Beethoven) La force du destin (Verdi).

20 h. BRUXELLES FRANÇAIS (484) Orchestre Ouverture de Cwendoline (Chabrter) Rondo (yipriccioso (Saint-Saëns); impressions d'Italie (Charpentier). SUISSE ITALIENNE (257) Concert /.(' mariage xecret (Clmarosa) Le barbier de Séville (Rossml) Don Pasquelc (Donizetti).

20 h. 30. PARIS-P. T. T. (432) Concert: Roméo et Juliette (Berlioz) Roméo et Juliette (Gounnd) Don Juan (Mozart) Don Juan (Strauss). NATIONAL ANGLAIS (1 50C) Récital de piano Impromptu en do mineur (Schubert) Variations si'rieuses (Mendelssohn).

21 h. REGIONAL ANGLAIS Ciii) Orchestre Impromptu caprice (Plerné) Moment musical (Schubert) Ouverture de. Coriotan (Beethoven). SCOTTISH REGIONAL (391) Concert Nocturne en ré bémol (Chopin). Ronde des lutins (Liszt) Symphonie n° 5 en do mineur (Beethoven). LUXEMBOURG (1 304) Concert Marche héroique (Salnt-Saëns); Nocturne (Grleg) Coppéfta (Delibes). 21 h. 15. LUXEMBOURG (1 304) Histoire de l'Opéra une répétition générale en 1689) Didon et Enée, opéra, en trois actes, d'Henry Purcell. OSLO (1 153): Allegretto de la symphonie vil (Bee''I thoven) Romance de la symphonie 4 (Schumann! Andanle de ta symponie n' 5 (Tchaïkowsfcy).

Au Conseil supérieur du travail

Le Conseil supérieur du travail a émis l'avis que les mesures suivantes devaient être prises

1. Orientation professionnelle. Commencer l'orientation professionnelle à l'Ecole primaire avec le concours des Offices d'orientation

Etablir une collaboration entre les Offices d'orientation et les organisations patronale^ ouvrières Recommander aux employeurs de soumettre à l'examen des Offices d'orientation les jeunes gens qu'ils se proposent d'engager comme apprentis.

2. Apprentissage.

Développer la formation professionnelle des jeunes gens, en conformité des prescriptions du Code du travail, par la mise en œuvre et l'extension des méthodes d'enseignement pratique et théorique, consacrées par l'expérience

Organiser régionalemcnt l'apprentissage dans le cadre de la profession, en confiant aux organisations patronales, après consultation des organisations ouvrières intéressées, et autant que possible en accord avec elles, le soin d'évaluer périodiquement le des apprentis susceptibles d'assurernombre le recrutement de la main-d'œuvre qualifiée.

3. Statistiques.

Etablir chaque année l'état des effectifs des travailleurs occupés, répartis en nationaux et étrangers

Etablir chaque trimestre, l'état des demandes et des offres d'emplois, non satislaitt's, avec, dans chaque catégorie professionnelle, la répartition pur métiers, en ouvriers qualifiés, ouvriers spécialisés, manœuvres, jeunes ouvriers

Ces statistiques seraient établies par l'administration avec la collaboration des groupements professionnels.

4. Sélection des chômeurs.

Rechercher, dans les centres de chômage, parmi les travailleurs sans profession, ceux nui seraient susceptibles de recevoir une

formation professionnelle

Soumettre obligatoirement ces chômeurs à l'examen d'un centre de sélection. 5. Reclassement des chômeurs. Donner aux chômeurs qui accepteraient de recevoir cette rééducation le moyen d'assurer leur subsistance et celle de leur famille, et leur attribuer, après un certain délai, au moins le salaire minimum prévu par contrat collectif pour la spécialité pour laquelle il doit être rééduqué

Poursuivre l'expérience des centres de formation en prévision de leur extension dans les régions industrielles à fort chômage.

6. Centralisation des études. Confier à un organisme d'études, comprenant des représentants de la direction du travail, de la direction de l'enseignement technique, ainsi que des groupements patronaux et ouvriers, les plus qualifiés, le soin de centraliser les questions relatives à la formation, au recrutement et à l'emploi de la main-d'œuvre nationale.

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Bettie. qui ne se doutait pas du drame silencieux qui se jouait devant elle, prit heureusement la direction de la conversation. Elle posa une multitude de questions au comte qui, pour lui répondre, retrouva tout son aplomb.

Au bout de quelques minutes, Manoëlle les laissa en tête tête pour se mettre à la recherche de Roby.

Le surlendemain de ce jour mémorable, Manoëlie eut une grosse émotion. Elle et Bettie avaient passé la nuit au château, ce qui leur arrivait assez fré- quemment, l'amitié d'Isabelle les retenant, parfois même pour plusieurs jours. Ce jour-là, en descendant le matin pour le petit déjeuner, elle avait oublié de prendre son sac à main laissé, croyait-elle, dans le "tiroir de la table de chevet de sa chambre. Or. quand, une heure après, elle était remontée pour le chercher, elle ne l'y avait plus ii'ouv. Atterrée, car dans ce sac était renferma son précieux carnet vert contenant toutes tes notes prises par elle au cours des révélations que lui avait faites son père, elle se livra, dans la chambre, à de minutieuses recherches, mais sans

succès.

Désolée, pensant être victime dune défaillance de mémoire, elle passa tout l'après-midi à explorer les allées du parc elle avait pu passer la veille peine

inutile.

I Lorsque, le soir, découragée, elle remonta dans sa chambre, quelle ne fut pas sa surprise ii'npeivevoir. suspendu au dossier

Courrier fiscal

Aster. En plaçant cet argent a capital aliéné à la Caisse nationale des retraites pour la vieillesse, vous auriez droit à une rente viagère immédiate de 1 400 frauts par I an. I.

-Y.Y.Y., abonné depuis vingt-cinq ana. A mon avis, vous ne devez payer que les honoraires de l'avouée qui vous a représenté. Todening, 123. L'acquéreur de l'immeuble, doit respecter le bail en cours Co bail expirant en mars 1938, vous auriez dû adresser à votre propriétaire par lettre recommandée une demande de renouvellement de bail, entre mars et septembre 1936. Si vous ne t'avez pas fait, vous êtes actuellement déchu de vos droits à la propriété commerciale et votre propriétaire ne sera pas tenu de vous renouveler votre location. Aucune loi ne Ilxe de maximum pour les locations comme commerciales, mais quand une demande de renouvelement de bail est falw dons les délais légaux, a défaut d'accord entre le propriétaire et le locataire, sur le prix du nouveau bail, ce prix est fixé par le président du tribunal civil qui peu s'il le Juge utile ordonner une expertise.

i. G., 1869. Le taux de la rente viagère qui serait servie a une personne axée de C7 ans, serait de 14,02 2° Les titres a échanger seront repris pour une valeur égale il la moyenne des premiers cours au comptant côtes a la Bourse 1 oe Paris, pendant les quinze jours ou- I vrables précédant la remise de les titres. 3» L'opération pourra être faite sans frais par votre percepteur.

Madeleine n° 43. 1» Pour le calcul des droits de succession, sont déduites les dettes à la charge du défunt dont l'existence est Justifiée par des titres susceptibles de faire preuve en Justice. 2» Je vous conseille de vendre votre Immeuble à votre sueur. Voyez un notaire.

Mater Dolorosa. Les droits à payer dépendent de l'âge de. votre frère. Il y aurait lieu, à mon avis, de faire l'acquisition au nom de votre nièce, laquelle constituerait ensuite un usufruit sur le bien au I profit de son père. JI'.

C. C. L., 1884. i°'Au taux actuel, vous aurez a payer 47 francs, au titre de l'tmpôt général sur le revenu. Si votre revenu augmentait de 5 000 francs, vous auriez à. payrr is francs en plus d'impôt sur le revenu. Dans votre déclaration de revenus, vous devez faire état des Intérêts de vos livrets de Caisse d'épargne. Arc 210. L'imposition que vous avez reçue constitue un faux emploi. Pour réclamer. vous bénélleiez d'un cMlat spécial de trots mois, à compter soit dn premier versement effectué sur l'imposition litigieuse, soit de la réception de la sommation avec frais. Je vous conseille d'adresser au directeur des contributions directes de votre département une demande d'Inscription au rôle de la contribution mobilière de votre nouvelle résidence et d'envoyer en iném&stejMje un djreotoar du <Éi»., parlement de WJtfreTWii'lennè résidence lige demande de dfffrftVwnent, a laquelle vois Joindrez l'avertissement reçu et une copie de votre demande d'tascrtptt»n au rôle. Vous Indiquerez, en outre, que vous demandez à surseoir au payement de la totalité de la somme qui vous est réclamée jusqu'à ce que votre réclamation ait été jugée. A défaut de production de l'avertissement, l'indication du lieu de l'imposition de la nature de l'impôt et de l'article du rôle est sufllsante.

Marie-Françoise. Les revenus de titres d'Etat nominatifs, comme ceux des valeurs d'Etat au porteur, subissent le prélèvement de 10 Si votre père a possédé à une époque quelconque les Parcelles portées à son folio à la matrice cadastrale, il vous appartient de faire connattre à l'administration les nom et adresse des personnes à qui il les a vendues. S'il n'a jamais été propriétaire de ces parcelles, ladministration sera tenue de le» reporter aux comptes des propriétaires, d'où elles ont

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d'une chaise, le sac qu'elle «.-vait tant cherché.

Fébrilement, elle l'ouvrit. Av<«j un soulagement inexprimable, elle constata que son carnet était bien toujours là, ainsi que son portefeuille qui contenait une grosse somme d'argent et quelques lettres de sa famille. Rien ne permettait donc de soupçonner qu'une main indiscrète se soit introduite dans le sac retrouvé.

Rassurée, Manoëlle crut qu'elle avait été victime de son inattention.

Robert Vallyn sortait de son cJnnet travail lorsqu'en ouvrant la porte il se heurta presque à Serge de Riensky. 1 Voudriez-vous me donner quelques minutes, Vallyn demanda celui-ci. Le front de Robert Vallyn se renibruniL Soit accompagnez-moi au jardin où je me rendais. J'ai des ordres à donner à Paskou.

` Non. Paskou attendra. J'ai besoin d'être à l'abri de toute oreille indiscrète pour l'entretien que je veux avoir avec vous.

Et, sans même attendre une réponse, Serge pénétra dans le bureau où, le visage de plus en plus sombre, son hôte le suivit. gorse s'était assis. Vallyn donnant des signes visibles d'impatience, resta debout dans l'expectative.

Je vois que vous êtes presse, commença le comte d'une voix persifleuse* j'irai donc droit au but. Voilà de quoi il s'agit j'ai l'intention de me marier dans le plus href délai possible.

Cette information, à Inquelle il était

CHRONIQUE SPORTIVE

En football. 1

Championnat de France

Première division. FC S*1e c. FC Sochaux RC Roubaix e. AS Cannes 01. Lillois c. RC Paris FC Rouen c. CS Metz Antibes FC c. Excelslor RT FC Mulhouse c. W. Marseille Red Star 01. e. SC Fives Stade Rennais c. RC âtrasbourg.

Deuxième division. FC Nancy 01. Alès uGC -Mce c. US Valenciennes SM Caen c. FCO Charleville rs Boulogne c. Havre AC RC Calais c. SO Montpellier RC Lens c. AS Troyes A? Salnt-Ettenne c. Stade Relms CA l'aria c. Amiens AC. Troisième division. ^C Caudry c. US Tourcoing SC Albert c. US Pontotse RC Epernay c. FC Diepiw SC Abbeville c. RC Arras..

Trois rencontres de premier plan en division nationale.

D'abord Strasbourg-Rennes. -Les Alsaciens, leaders du championnat depuis le 11 novembre, effectuent en Bretagne un déplacement d'autant plus difficile qu'ils sont privés de* services de Rohr et de Hoftman. Puis LUle-RC paris. Les Lillois ont eu teur riemt-centre More blessé au cours du match 5ord-Sunderland. Son absence lnnue-ra-t-elle sur le résultat du match? C'est possible mais les Parisiens, qui ne sont jamais très heureux dans le .Nord, n'ont pas match gagné.

Enfin. sochaux-SèJe, qui sera peut-être la partie la plus spectaculaire de la journée, car les « Dauphins » doivent donner une excellente réplique aux maîtres sochaliens. Qui l'emportera aux Métairies ? ° 11 est assez difficile de le prévoir. SI Sochaux ramenait ilt-u.t> peints de son voyapro dans le Mi.li. =̃.̃= chances demeureraient intactes.

En rugby à quinze. Challenge Yves-du-Manoir

Poule A. CA Périgourdln c. Stade Toulousain SU Amenais c. Aviron Bayontials Stade Français c. Section Paloise CA Besrlais c. CAïi.. Ri.-irriiz olympique c. Stade Bordelais.

Poule B. USA Perpignan c, RC Xarbonnals AS Montferrandaise c. RC Toulotmals AiBIterrolsé ÏC Grenoble; CA. Brlviste c, C France.

En rugby à treize. 1

France-Reste

En provision du matcli qui opposera le fi ilectm*re ta FranW^WFTays de Galles, tes « XIII font diltmtw dimanche, à Bordeaux, un grand insBch.de sélection.

été extraites indûment. Les demandes de mutation de cote doivent être adressées au directeur départements des contributions directes dans les trois ,inPis suivant celui au cours duquel le rôle a été mis en recouvrement. Avant de réclamer, je vous conseille de voir le contrôleur.

X- 1 504, L. M. et 2" Pour ces questions, voyez un avoué. 3° En matière d'impôt sur les revenus, l'administration peut jusqu'au 31 décembre d'une année émettre des rôles pour ladite année tt chacune des trois annéea antérieures. En matière d'impôt sur le chiffre d'affaires, l'administration ne peut remonter au delà de trois années complète*, comptées du jour de la vérification.

^kU^ulJ^ArtltfaSiriMd^MLflJUBuLHiH

de Maladies intérieures. Fibromes, Hémorragies, Suites de Couches, Tumeurs, etc.

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Bien exiger la véritable Jouvence de l'Abbé Soory qui doit porter le portrait de l\\l>bé Soury et, en rouge, la signature

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bien loin de s'attendre, sembla tranquilliser Robert Vallyn.

Ah très bien, Serge, fit-il, je vous félicite.

Ce ne sont pas vos félicitations que je suis venu chercher, mais votre aide. Je voudrais que vous et votre femme vous fussiez mes intermédiaires pour présenter ma candidature et l'appuyer au besoin auprès de celle que j'ai choisie.

Et quelle est cette élue questionne VaHyn comme s'il n'eût pas saisi la requête qu'on venait de lui présenter.

̃i– Ne l'avez-vous pas deviné ?. Manoèlle Longpré est celle que je veux avoir pour femme.

Robert Vallyn bondit comme s'il eût reçu un outrage personnel.

Misérable Cette pure enfant vous

Un ricanement répondit à ce cri indigne. Voilà une indignation qui ne vous va guère Je connais une autre « pure enfant » à laquelle vous n'avez pas eu scrupule à donner un nom. comment dirai-je ?.- un nom beaucoup plus indési- rable que le mien

Hobert Vallyn chancela, puis s'écroula sur un siège, la figure décomposée. Je n'insiste- pas, continue Serge avec un sourire cruel seulement, sachez bien qu'il me faut votre appui, et qu'à tout prix, entendez-le bien, je saurai vous obliger à me le donner.

Non Vous ne l'aurez pas Je me refust absolument à tremper dans cette ignominie

En prononçant ces mots, Robert Vallyn, que*l'indr$nation semblait galvaniser, jeta

CHAPITRE XII

Volet la compesltion des équipes qui seront opposées

France. Arrière Gnlral Irois-quarlS: Sanz. Rousl, Bose, Lavagne demis So.ï N'og-uère (m.) Brinsolles avants Bruzy, Porra, Griffard, Rousse. Brâné, Bruneteau. Reste. Arrière Chaud trois-qxians: Jeansous Cougnenc, Nouel, Conue demis: (o.) Lanta, (m.) Gag-nol avants Laroche, Vergez, nourrit, Uollant, Espll, Claudel. En tennis.

France-Hollande

pour la Coupe da roi

A Amsterdam, les Joueurs français rencontrent les Hollandais pour la Coupe de tennis du roi de Suède.

Les deux premiers matcbes opposent Borotra à Van Swool et Destremau à Hu&han. En gymnastique

Un tournoi national

A la salle Wagram se dispute un grand tournoi national de gymnastique qui opposera les représentants de 15 régions françaises.

Parmi les TO champions présents, soulignons les noms de waller, Krauss, Masset, Solbaeh, Rousseau, etc.

En automobilisme

L'équipe WimiUe a battu le record des vingt-quatre heures

Cne équipe de pilotes composée de Wimille, veyron et Williams a battu vendredi

à Montlhtry, le record International des

vingt-quatre heures; distance 4786 km. 684, moyenne 199 km. il;

JUSTICE

UNE MERE QUI MALTRAITAIT SES DEUX ENFANTS CONDAMNEE A NANCY A Maiévllle (Meiir*e-(.M-.Mofplle>. Marie Evrard, ouvrière- d'usine, maltraitait ses d«ux enfants, Jean, 6 ans, et Simone, 5 ans, qu'elle griffatl et rouait de coups. Poursuivie pour mauvais traitements ù enfants Marie Evrard a comparu, vendredi, devant le tribunal correctionnel de .Nancy qui. après réquisitoire de M. Calltaud, substitut du procureur de la République, et' plaidoirie du bamnnier Pierre Gutlon, l'a condamnée à quj**« Jours de

prlbovavt'C sursts.

QUATiÉ ANS DE PRISON A TT#* INDIVIDU QUI AVAIT REUSSI A ESCROQUER DE NOMBREUX HOTELIERS

Un certain Jean Bense, 61 ans. qui s'était t:M une spécialité de l'escroquerie au préjudice des hôteliers, a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel. Lo 21 Juillet dernier, dans un hôtel du Pyla-sur-Mer. Jean Bense s'était fait re- mettre une somme de 2 500 francs contre un chèque de 30 livres sans provision et était parti sans régler sa note.

Le 7 août, à Camerets, il commit une escroquerie de la même somme. Le 14 aoûi, à Luchon. la négociation d'un chèque ayant échoué, il déroba 2 500 francs dans le tiroir-caisse.

Enfin, le Ï2 août, à Dax, II fut surpris par un garçon au moment où Il s'apprèlalt à quitter son hôtel sans avoir réjflé sa note.

A l'audience, Bense a fait des aveux complets. Il a été condamné a quatre ans de prison.

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un regard de défi à sou adversaire. 1 Celui-ci, que l'irritation gagnait, répondit cependant froidement

Vous voulez donc m'obliger à mettre en jeu mes grands moyens de persuasion. Ces simples mots suffirent à .iaire tomber toutes les velléités d'énergîte de Robert Vallyn.

Voyons. Serge, implora-t-il d'une voix éteinte, ahandunnez ce projet insensé. Est-ce la grosse dot de Manoëlle Longpré que vous convoitez ?.. Tout ce qui me reste de ma fortune sera à vous. mais renoncez pour toujours à cette enfant Et pourquoi y renoncerais-je, je vous prie -> C'est elle plus. encore que ses millions que je veux posséder Ceux-ci pourtant je le reconnais, ne me laissent pas indifférent. J'en ai assez de mener une vie de gêne, je ne veux plus me sentir perpétuellement à vos crochets. La fortune que vous m'offrez ne me suffirait pas d'ailleurs. Vous n'êtes plus un homme riche, Vallyn. bien que vous vous croyiez permis de" jeter des millions à la mer La colère fait vibrer la voix du comte. Des millions, achève-t-il avec violence, qui auraient été beaucoup mieux placés dans ma poche qu'au fond de l'eau

Vallyn étend Ivs bras comme pour repousser une vision hideuse.

Taisez-vous. supplie-t-il, songez plutôt à tout ce qui vous sépare de cette enfant vous ayez au moins vingt ans de plus quelle! Et qu'importe interrompt Serge en redressant sa haute taille avec un regard satisfait du côté de la glace, je suis reste

Mouvement maritime Départs prévus

XoTd-Amériqtw. Champlain (C. U. T.), 25 novembre, du Havre pour New-York, Qucen-Mary (C. W. S.), 25 novembre, de Cherbourg pour .New-York. présidentUarilinti (V. S. L.\ i'd novembre. du Havre pour S'eM'-Vork. Veendam (Hol. A. L.). -6 novembre, de Boulogne, pour .New-York. Seii-ïorn (H. A. L.i, 27 novembre, de Cherbourg pour New-York. Aurania (C. W. S. i" uovembre. du Havre, pour iiiljfax, New-York. Eut-

28 novembre, de iSierbci.

York. Sannandie tC. O.

du Havre pour Kew-Vork.

Nord+tonértque (C«p Perifi $*,•). <sconsin (O. O. T.) 30 novembre, du Havre pour Crlstobal, La Ubertad. San-Josô Guatemala Los Angeles, Pan-Franclsco. Antilles et Centre-Atnèrique. Cuba (C. G. T.), 25 novembre, du Havre pour l'olnte4-Pttfe, Basse-Terre, Fort-de-France, La BarDade, TrlnidaÉr. La lîuayra. Curaçao, Puerto Colùmbla Cartagena, Cristohal. Port-Limon. Venezuela ,K..N. S. M). ï8 novembre, de Boulogne pour M»dt>re, La Barbade, Trinidad, La Guayra, PuertoCabello, Curaçao, Santa-Marta, Puerto-i;olombla, Cartiifrena. Cristobal, Port-Limon. Sud-Amérique. Masxilia (S. A.), -'6 novembre, de Bordeaux |>ouf Vigo. Usbonne, Rio de Janeiro, Sauios, Montevideo. Bu--m>«Ayres. Cap-Arcona (H. S.), if< iu.k nibiv. de Boulogne pour Vlgo, Lisbonne .Maiioro. Rio de Janeiro, Santos. Montevideo, Butnos-Ayres. -̃– Arlanza (11. M. ïS novembre, de Cherbourg- pour Lisbonne, Minière, Saint-Vincent (C. V.), Pernambiuv, llaliu, Rio de Janeiro. Santos, Montevideo. nu<n..>Avres.

Sud-Amérique (Côte Pacifique). Ainmaar (K. N S. M.), 1er décembre, d'Amsterdam pour Curaçao. Crtstobiil, Buniiiiirentura, Guayaquil Paita. Plmentel, SalaVerry, Callao, Mollt'iido, Arica. Antofasrasla. (.0quunbo, Valparalso, San-Antonlo, Talcahuano, Corral.

Côte occidentale d'Afrique. lh' La salle te, O T i!4 novembre, de Bordeaux pour Casablanca. Kovtoubia (C. P.). 25 novembre de Marseille pour Tanfrer. Casablanca, Las Palmas, Uakar. Canada (typ. F ) "7 novembre, uV Marseille pour Algrer, Casablanca, Dakar, Conakry. Sierra -Leone, Sassandra, l'orl-Bouet. Accra, Lomé, Cotonou, Douala. Chella (C. P.), S S décembre, de Marseille pour Tang-er. Casahlain-a. Asni (t: i' 3" décembre, de >!̃ pour Algrer, uran. Tanger. Casablatu zagan, ^afl, Mogador-, Agadir. Afrique du Sud. Alhlmu- il'. < I. 27 novembre, <le f>outhampli>u pour Madère. Capetown, Port-Elisabeth, Kust-Loiiilun. ISaraL-

Levant. Lamartine (M. M.), 23 novembre, de Marseille pour Naples. L<> Plrée, Istanbul, Alexandrem\ Beyrouth. Tripoli, Larnaca Rhodes, lzmlr. Sphinx (M. M.). ?7 novembre, de Marseille pour Alexandrie. Caïffa, Beyrouth.

Occan Indien. Madura (B. L). Si novembre, de Marseille pour Malte, rort-saïd, Suez. Port-Soudan, Aden, Mombasa. Zanzibar Dar-es-Salam, Belra. Lecontu-dcLMe (M. M.), 3 décembre de Marseille pour Port-Saïd. Suez, Djibouti, Aden, .Mombasa. Zanzibar, Dar-es-Salam, Morolil, Mayoïte. Majunga. Nosso-BO. Dleg-o-Suarez, Tamatave, la Reunion, Maurice.

Inde. Mashnhrn (B. I.. r. décembre, de Londres pour Malle, Port-suYI, micz, Aden, Colombo. Madras, Calcutta.

Indochine. Dempo (H..L.1, 27 uovembre, de Marseille pour rort-saïd, Suez, Aden, Colombo Sabang, Belawan, Singapour, Batavia. rorkshire (Blb. l. '8 novembre, de Marseille pour Port-Saïd, Port-Soudan, Cocbln, Colombo, Raugoum.

Chine et Japon. Chenunceaux (M. M.), 27 novembre, de Marseillf: pour Port-Saïd, Djibouti, Colombo, Singapour. SaïRon, Hofit;Kong..Cbanghaï, Kobo. Ranpura (P. 0.), 27 novembre, de Marseille pour Malte. PortSaïd, Bombay, Colombo, Peuang, Singapour,

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jeune, moi, jeune et beau L. et de plus je puis offrir une couronne de comtesse à celle que j'épouserai. Aucune femme n'est insensible à de tels avantages L. i Mais Robert Vallyn semble ne pas 1 entendre et, poursuit

Manoëlle Longpré vous repousserait, car elle ne vous aime pas et ne pourra jamais vous aimer.

Qu'en <iiv'z-vous ? rugtf, Serge de Riensky blême de fureur* Nous a-t-elle pris pour confident ?

Non, certes Mais ma femme, qui aime tant cette enfant, «t nKoi-môme, nous avons remarqué. nous avons cru comprendre. quy son edè.ur s'était déjà donné. a. à. un autre que vous, aehève-t-H avec peine, comme si le nom qu'il aurait voulu prononcer s'était arrêté dans sa gorge. Ua autre ?. quel autre ?. Allons "précisez donc! Ah! au ah! je comprends, fait-il soudain avec un rire métallique, c'est de Loik qu'il s'agit Ah ah ah vous avez complot'' i-t- beau projet marier Manoëlle I.ni Loik Le Brazzec Quelle M-'

Am-' inquiétud- Vallyn consiui'i' S'.Tge qui, i cnveraée sur J" dossier du fauteuil, s'abandonne à un accès de gaieté du plus mauvais »4ni. Puis, subitement, un silence cou 'ède à cette bruyante manifestatif de Riensky,

redevenu sérieux, lo~ \>.ux r"

lèvre- Unes étroitement serré'

livrer à des réllexions ardues.

S<jn antagoniste, aussi absorbé que lui. ne songeait pas à rompre la trêve, quand soudain s'éleva la voix calme et froide de de Riensky.

A suivre.) J. 'Ikvnkt.