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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1936-02-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 09 février 1936

Description : 1936/02/09 (Numéro 16251)-1936/02/10.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k442637v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Dimanche 9 février. Septuagésime. Lundi 10 février. Sainte Scholastique. Mardi 1 1 février. N.-D. de Lourdes.

Le Congrès de Rome

Le programme du Congrès Noua sommes heureux de pouvoir publier, dès aujourd'hui, l'ordre selon lequel se dérouleront les manifestations et séances du Congrès.

Vendredi 17 avril

Messe à Saint-Pierre (8 heures) célébrée par un évêque assistant au Congrès. Séance d'ouverture du Congrès, sous la présidence de S. Em. le cardinal SUHARD, archevêque de Reims, qui a bien voulu accepter la présidence du Congrès-pèlerinage (10 heures).

1. Rapport général sur l'œuvre de la Bonne Presse par M. l'abbé LÉON MERKLEN, rédacteur en chef de la Croix. 2. Rapport sur les Croix régionales par M. PIERRE BERNARD, directeur de la Croix de la Loire et de la Haute-Loire et président de l'aMOciation des directeurs des ..Gai* de province. 3. Discours de S. Exe.; Mgr JOSEPH PlZZARDo, archevêque titulaire de Nicée, secrétaire de la S. C. des Affaires ecclésiastiques extraordinaires.

2" séance du Congrès (16 heures). Présentation du film Presse. Un grand organe d'Action catholique.

3" séance du Congrès (séance académique), sous la présidence de S. Em. le cardinal PACELLI, secrétaire d'Etat de Sa Sainteté (21 heures).

1. PIERRE l'Ermite « La toute-puis- sance de la presse. »

2. Le Rme P. GILLET, maître général des Frères Prêcheurs « La presse catholique et les milieux intellectuels, » 3. Discours de S.» Em. le cardinal PACELLI.

Samedi 18 avril

Messe à Saint-Jean de Latran (8 heures) célébrée par un évêque assistant au Congrès.

4° séance du Congrès, sous la présidence de S. Em. le cardinal LÉPICIER (10 heures). 1. M. JEAN GUIRAUD « La presse catholique contre les ravages du naturalisme dans l'ordre social. »

2. Mgr VANNEUFVtLLE « La presse catholique et la primauté du Pontificat romain »

3. Discours de S. Em. le cardinal LÉPICIER.

Séance de clôture du Congrès, sous la présidence de S. Em. le cardinal SUHARD (16 heures).

1. M. le chanoine CHEVROT a Les Encycliques pontificales et la presse catholique. »

2. Conclusions du Congrès par S. Em. le cardinal SUHARD.

Dans la soirée, audience accordée par le Saint-Père aux pèlerins présentés par S. Em. le cardinal SUHARD.

Dimanche 19 avril

Messe aux Catacombes (8 heures). Visite de l'Exposition internationale de la presse catholique au Vatican (10 h. 30). Réception par M. le comte DALLA ToRRE, directeur de l'OsseWatore Romano, président du Comité de l'Exposition,

La Journée

mf. Paris, le 8 février 1936. Las élections législatives sont fixées, en Belgique, aux 21 et 28 juin.

M. Hodza, chef du gouvernement tchécoslovaque, est attendu dimanche à Paris, où il restera jusqu'à jeudi matin. II aura, durant son séjour dans la capitale, d'importantes entrevues avec nos hommes politiques.

Il semble que, à la suite des délibérations de Genève, on ait abandonné l'idée d'appliquer un embargo complet du pétrole à destination de l'Italie.

Le jubilé

de Mgr l'archevêque de Cambrai

Les fêtes jubilaires de Mgr Chollet sont fixées au mardi 9 juin.

Elles seront présidées par S. Em. le cardinal Verdier, qui prononcera le discours di> circonstance pendant la messe ponti'.?îrrr par \e jubilaire.

On part L.

Alors, on va à Rome

On y va le mardi de Pâques. le surlendemain de la Résurrection.

On y va au printemps, en ce jeune mois d'avril où, sous la brise plus légère, pousse la feuille et s'éveille le cœur.

S'il est déjà bien beau en France, que dire du printemps au pays des fruits d'or et des roses vermeilles

En avril, l'Italie, tout entière, est un bouquet de fleurs.

J'ai chanté cela dans Pas de prêtre entre toi et moi.

Je suis arrivé, une nuit. à Assise, sous un ciel criblé d'étoiles. Les champs sentaient la menthe chaude. Des milliers d'insectes bruissaient dans l'hecbe. Et je sentais que, de cette terre exubérante, devait sortir un poète et un saint, qui appellerait les hirondelles v mes soeurs » et le loup « mon frère ».

Saint François d'Assise, on ira vous prier pouc- la,, .paix L. pour vous demander d'apprivoiser les loups. tous les loups, claqueurs de dents.

On va à Rome. la Ville Eternelle, la ville du Pape. celle où se rencontrent toute l'antiquité et tout le christianisme.

Rome, la ville des saints apôtres, Pierre et Paul. la cité des Catacombes. du Colisée. de Fabiola. de Quo Vadis ?. Rome,, la ville de la Beauté, où travaillèrent Raphaël et MichelAnge.

Rome, le reliquaire sacré des souvenirs du monde. où l'on ne peut faire un pas sans se cogner dans de l'Histoire. où partout, on se dit Ce fut là!

#

Jadis, j'ai visité Carthage. Et, sur le sol même où elle fut, j'ai, sans la retrouver, cherché la fameuse ville..

Comme les Romains, quand ils haïssaient, savaient détruire, et semer le sel là où étaient les palais de leurs ennemis"! î Mais aussi, comme ils: savaient êenstruire

Aujourd'hui encore, quels merveilleux artistes pour restituer à la 'lumière/du jour tout un pas^é enseveli sous la ruée de tant d'in-

vasiôns

vasions

#

C'est dans ce cadre de lumière. dans cette atmosphère de souvenirs, que se tiendront, sous l'égide de la Papauté, les grandes assises de la Presse.

Et c'est précisément cela qui est formidable pour ceux qui réussissent à s'extraire, quelques heures, de leur rôle, et à devenir les spectateurs de la scène où ils jouent.

Je me vois, en 1890, écrivant, à Clichy, mon premier article. article que, pendant près d'un demi-siècle, je ne devais plus, chaque samedi, cesser d'écrire. La paroisse était alors do 40000 habitants. Une seule église celle de l'ancien village de saint Vincent de Paul qui contenait juste 400 places.

Comment atteindre les autres paroissiens, et pas commodes, sinon par le journal.. ?

Oui, mais, à ce moment-là, le journal avait, si j'ose m'exprimer ainsi, une. très mauvaise presse. Si mes supérieurs avaient pu pressentir que je devais, un jour, verser dans le journalisme, quel point d'interrogation anxieux ils auraient posé devant mon avenir?

L'impératrice d'Annam et son fils le prince héritier. l

J'entends encore un des plus grands curés de Paris me dire,, ua soir « Vous collaborez q* un« mauvaise action » Cette « mauvaise aetw&n 4 -c'était la Croix.

Que de fois, en ^fes banquets amicaux, mes coifrères m'ont spirituellement plaisanté

Je racontais cela au P. Bailly. Il riait en caressant sa longue barbe « Vous verrez, Pierre, que c'est nous qui aurons raison ->

Et comme, en effet, la raison finit toujours par avoir raison, le journalisme chrétien va aller à. Home recevoir, en un Congrès unique, sa consécration solennelle. Jadis, les rois de France n'étaient vraiment « rois de France » qu'après avoir été sacrés à Reims.

La presse catholique va être sacré* à Rome.

Et, de là, elle s'élancera, officiellement, vers ses nouvelles destinées.

:&

Ici encore, quelle ironie des choses î

Il y a près de deux siècles que, dans l'invisible, l'Archange maudit a vu tout le parti à tirer du journal pour semer le scepticisme et la corruption au travers des masses.

Depuis, il n'a cessé de perfectionner l'instrument.

Les grands quotidiens du boulevard sont, sans cesse, à l'affût de tous les progrès possibles, et ils n'hésitent pas à jeter une fortune pour un reportage plus sensationnel que celui du confrère voisin.

Or, les catholiques commencent seulement à se dire nos prônes ne retentissent que 'sur un auditoire bien circonscrit. Si, pour atteindre ceux qui ne viennent pas, on essayait le journal.. ? 2

Et ceux-là sont de l'avantgarde.

Mais les autres Songez qu'il y a telle grande paroisse de Paris $ui .qX pas encore de .Bulletin

paroissial. T

C'est le chasseur qui s'en va à la chasse sans fusil.

Que deviendrai-je, m oj^ pauvre moi, avec mon église S^înte-ÉMile à construire, tout seul, Â je n'avais pas, à certains jours, la possibilité de tirer par la manche ledoux velléitaire, somnolent, mais sympathique, et de lui répéter :• « Ce n'est pas celui qui dit Seigneur Seigneur mais celui qui fait la volonté du Seigneur Et sa volonté est que tu aides ce pauvre diable de Pierre l'Ermite i>

Et voilà

Enfin, on y arrive.

Mieux vaut tard que jamais. Alors, tâchez d'être du voyage. du beau voyage. Cela vaut bien la peine que vous vous serriez un peu la ceinture pendant ce Carême.

Espérons que, d'ici-là, le pétrole n'aura pas mis le feu aux poudres, et que le négus, échappant à ses sorciers, aura pu enfin sauter dans son avion particulier pour aller tomber dans les bras de Mussolini.

Conclusion Faites vos économies. puis deux' petites photographies de votre visage respectif pour l'obtention de vos passeports.

Et, le mardi, 14 avril, on part pour la Ville Eternelle

Tous les preux sont du voyage. PIERRE L'ERMITE.

uuumnuuuwuumn

Pendant que skieurs et joueurs de hockey disputent leurs premières épreuves, notre équipe de bob (Jean de Suarez d'Aulao et Louis Balsan), s'entraîne en attendant l'heure de la compétition, {Voir les résultats techniques plus loin.)

Les entretiens

diplomatiques de Paris Le programme

du séjour à Paris de M. Hodza M. Hodza, président du Conseil des ministres et ministre des Affairés étrangères de Tchécoslovaquie, arrivera à Paris dimanche matin.

Il se reposera au cours de cette première Journée et assistera, lundi soir, dans le grand amphithéâtre de la Por-

M. HODZA

bonne, à une manifestation organisée par le Comité français de coopération européenne, en l'honneur du président Masaryk et sous la présidence d'honneur de M. Lebrun.

M. Hodzï séjournera à Paris mardi et mercredi. Il aura, au cours de ces deux jours, une série de conversations avec nos hommes politiques. Des réceptions officielles sont prévues.

Le ministre tchécoslovaque quittera Paris jeudi matin pour rentrer directement à Prague.

M. Sarraut, grand-croix de l'Ordre de l'Aigle Blanc de Yougoslavie Le prince Paul de Yougoslavie a, de son coté., remis à M. Albert Sarraut les insignes de grand-croix de l'Ordre de l'Aigle blanc,

M. Flandin confère

avec l'ambassadeur d'Angleterre M. Flandin a longuenrent reçu, vendredi, sir George Clerk, ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris.

C'est évidemment sur les récents entretiens diplomatiques qui se sont déroulés à Paris qu'a porté l'entrevue. Le ministre français des Affaires étrangères n'a pas manqué de mettre son interlocuteur au courant des conversations qu'il a eaes ces jours derniers avec les souverains ou hommes d'Etat, qui se sont arrêtés dans la capitale.

L'ambassadeur anglais lui avait, du reste, •semblablement donné des précisions sur les entretiens quev ces mêmes personnages avaient eu, préalablement, a Londres, avec les dirigeants' Ép la politique britannique. ?ï, ,• "11 est -également pwïnls de supposer que M. Flandin et sir George Clerk ont fjrocé'dé aussi à un eximen des récents travaux de Genève, où les experts,» sont océupfe des données précises S&ncernant un embargo éventuel sur le pétrole à destination de l'Italie.

a-rn-9

Un don du Pape

à la cathédrale de Dakar

Par une délicate attention, le Saint-Père a fait envoyer à Mgr Grimault, vicaire apostolique de Dakar, pour la cathédrale que le cardinal Verdier vient de consacrer en son nom, le grand cierge que le Chapitre de sa propre cathédrale, Saint-Jean de Latran, lui a offert lors de l'offrande solennelle des cierges au Vatican, le 2 février.

V.\NXEt.TVîLLE.

La majeure partie du Conseil des ministres a été consacrée

à l'examen des problèmes extérieurs

Les ministres se sont réunis en Conseil, samedi matin, à l'Elysée. A l'issue du Conseil, M. Jean Zay, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, a lu à la presse le communiqué suiwn? La situation des agriculteurs endettés et des locataires chômeurs M, Yvon Delbos, garde des Sceaux, a appelé l'attention du Conseil sur les problèmes posés par les dettes et les saisies agricoles, ainsi que par la situation des locataires chômeurs.

Les conversations diplomatiques M. P.-E. Flandin^ ministre des Affaires. étrangères, a entretenu ses collègues de la situation extérieure et des conversations diplomatiques qui ont étt ïïeù ces jours derniers à Paris.

Renouvellement de l'adhésion au tribunal de La Haye

Le Conseil a autorisé le ministre des Affaires étrangères à déposer un projet de loi renouvelant pour une durée de cinq ans l'acceptation par la France de la juriliction de la Cour permanente de justice internationale.

Le problème des dettes Les Elals-Uais entreprendront-ils de nouvelles négociations ? 7

Au cours d'une séance de la Commission sénatoriale américaine d'enquête sur les transitions, ta question des dettes de guerre a été soulevée par M. Russel Leffingwell, ancien secrétaire adjoint du Trésor à l'époque où elles furent contractées. Il a déclaré que le gouvernement des Etats-Unis pourrait aujourd'hui obtenir le payement de la plupart des dettes si des mesures politiques, économiques, ration- nelles, avaient été adoptées par les nations signataires du traité de Versailles. Un des directeurs de la banque Morgan, M. Thomas Lamont, entendu à cet égard, a affirmé qu'il était indispensable que le gouvernement des EtatsUnis entreprenne « de nouvelles négociations » s'il désirait atteindre un « accord équitable n sur les dettes. Il a ajouté qu'il estimait que ce serait un résultat « admirable » si le gouvernement américain parvenait à conclure un accord pour le payement de la somme globale sans que des influences politiques interviennent ». Il est possible, a-t-il conclu, d'arriver à un accord satisfaisant si nous préférions la moitié du payement à pas de payement du tout ».

La Franct doit à l'Angleterre plus de 41 milliards de francs au titre des dettes de guerre

Répondant à un député, M. Neville Chamberlain, chancelier de l'Echiquier, a déclaré aux Communes que le montant iotal des payements, au titre des dettes de guerre, dus par la France à la Grande-Bretagne, depuis l'accord de 1926, atteignait 5o 785000 livres sterling, soit il 838 850 000 francs.

Les élections législatives en Belgique

Elles auront lien les 21 et 28 juin 1 On sait qu'une certaine tension s'était élevée, dans les milieux politiques de Bruxelles, par suite de l'opposition qu'avait rencontrée le projet du gouvernement d'ajourner au mois d'octobre les. élections législatives prévues, jusqu'ici, pour le mois de mai prochain en Belgique.

Les socialistes, notamment, repoussaient tout ajournement, quelqu'il scit. Certaine libéraux, par contre, accep- taient un retard modéré.

C'est ce dernier point de vue qui a permis une transaction entre ministres catholiques et socialistes.

En effet, le gouvernement a décidé de fixer la date des élection* pour les Chambres le 21 juin et pour la province le 2S juin.

La Conférence navale

M. Piétri, ministre de la Marine, a fait un exposé étendu de l'état des négociations qui se poursuivent ù la Conférence navale de Londres et dont on- peut. envisager le prochain aboutissement. Les entretiens entre M. Piétri et lord Monsell

II a mis le Conseil au courant de ses récents entretiens avec lord Monscll, premier lord de l'Amirauté britannique et des questions qui ont été soulevées, de part et d'autre, au cours de ces entretiens.

Exposé financier

M. Maccel Régnier, ministre des Finances, a entretenu le Conseil de la situation financière.

Accords commerciaux

M. Georges Bonnet, ministre du Commerce et de l'Industrie, a mis le Conseil au courant de l'accord commercial entre la France et la Roumanie. Il l'a également entretenu des négociations en cours avec les Etats-Unis d'Amérique.

S. Exc. Mgr HEYLEN, évêque de Namur, président des Congrès eucharistiques internationaux, qui a eu mercredi 80 ans.

En marge du conflit italo-éthiopien

Les usines >• de macaroni travaillent actuellement à plein rendement en Italie, car les pâtes forment l'élément essentiel de la nourriture pour les soldats d'Afrique orientale. On voit ici une terrasse de séchage à Naples.

BILLET DE LONDRES

Incertitudes

De notre correspondant particulier Le chef d'un gttfcrwrnèment démocratique doit nécessatt-ement se demander, avant de prendre une décision importante, s'il sera soutenu par les représentants du peuple. V.n effet, sans d'assentiment, populaire il est sans mandat et se couda mn>v à l'impuissance politique, à brève échéance. L'incertitude dvun premier ministre sera d'autant plus grande que les conséquences de la décision qu'il a en vue poseront, plus lourdement sur la nation. De là ces hésitations dos hommes d'État, dans les heures mânes elles sont. le plus néfastes, lui 191 i, M. Asquith n'a pas osé dire au gouvernement allemand quo l'Angleterre se mettrait aux coléa de lu l'rance si celle-ci était attaquée, et beaucoup d'historiens assurent qu'une attitude décidée de la paît, du gouvernement anglais aurait évité les massacres de 1914-1918. Il existe un traité (1906) par lequel l'Angleterre, la France, l'Italie s'engagent formellement respecter l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ethiopie. Si le gouvernement britannique, s'appuyant sur ce document, diplomatique, avait dit clairement à M. Mussolini qu'il entendait faire respecter ce traité, par les armes s'il le fallait, la soi-disant expédition coloniale actuelle n'aurait pas été entreprise. Encore une fois, l'incertitude quant à la réaction britannique a servi d'encouragement et en quelque sorte d'excuse. Si on avait souhaité de voir la dangereuse rivalité italienne dans le bassin oriental de la Méditerranée éliminée pour longtemps, on aurait été tenté de pousser le régime fasciste vers une aventure d'où il sortirait en fort mauvaise posture. Rien n'autorise à supposer que ce fut la tactique consciemment poursuivie par le Foreign Office mais c'est une des conséquences des atermoiements qui sont le lot de tout gouvernement démocratique.

Cependant, les hésitations des ministres anglais s'expliquent aussi, en partie, par le désir qu'ils ont do rester étrangers, autant que faire se peut, aux querelles des divers Etats de l'Europe dont les rivalités ne les intéressent pas. Ils savent par expérience qu'il est plus facile et filus profitable d'intervenir dans une lutte lorsque les adversaires sont à la fois 'épurées et assagis. Malheureusement, Cette méthode devient extrêmement dangejjcuwr ttane les s circonstances actuelles. En effet, on constate, de plus en plus nettement, que le Reich se prépare avec frénésie à tenter une nouvelle fois lu chance. La Grande-Bretagne ne peul pas admettre une hégémonie militaire en Europe, parce qu'elle menacerait nécessairement l'existence de l'Empire britannique et rendrait impossible le rétablissement de l'ancienne emprise économique et commerciale de l'Angleterre. Parler de partage, d'entente, de compromis avor des hommes d'Etat qui ne cessent de protester comme s'ils souffraient d'injustices tant qu'ils n'ont pas obtenu tout ce qu'ils rêvent, serait peine perdue.

Une qualité qu'il faut reconnaître à certains gouvernements totalitaire», c'est d'être décidés à n'attaquer leurs adversaires que le jour où ils se croiront de beaucoup les plus forts. La Grande-Bretagne va maintenant prendre en considération cet élément du problème international. Elle a décidé de reculer la date où un agresseur pourrait raisonnablement se dire le plus fort et en mesure de lui arracher des conquêtes sans les payer de sacrifices immenses. La méthode sera certainement coûteuses mais on n'en voit pas d'autre cm soit possible pour les hommef d'Etat britanniques.

On sait que le Cabinet anglais a toujours refusé de prendre un engagement concret qui le lierait dans un sens ou l'autre, soit dans lc> Balkans, soit dans les régions de la 1 Baltique. Cette attitude ne s'est pa> substantiellement modifiée; pourtant, la Grande-Bretagne ne manifeste plus envers une solution de rf genre la même froideur.

Toutes les nations se trouvaient représentées aux funérailles du roi


George V, et même tes anciennes! maisons régnantes avaient envoyé (tes délégués une exception a été fort, remarquéft aucun membre de lu famille des Habsbourg n'est venu

à Londres.

Le vice-chancelier d'Autriche, le prince Starhemberg, est resté ici plus longtemps qu'on n'avait tout li'iibord ppnsé. Il eut plusieurs enire\ue.i iivoi' les hommes d'Etat anglais.

~I

fi. c on ti'îy rendent aux prévisions, n ,i- fait -visite à l'impératrice .•mie t-n hâte à sa résidence

Bruxelles, ni au préten- j

iK'.j-.t an trùnc, l'archiduc Otto. On m irait i';ul ronijuvudre au prince Hinrhf'tnbiTrs; que le moment de parii-r u'uiic rrsifiu,nitioa..des Habsbourg n'ijt pas favorable, toute discus>:cn >ur ce sujet dt?funt inquiéter te"! i:i;ds de la Petite Entente. La <iiTiniii--Bi'i'tagne.a trouvé d'ailleurs

ii<> xiti inti'-ri"'t d'éliminer' toute? les

iiiiaplicatioii- qui pourraient aflaili'ir. Ir- ras échéant, ces Etats.

On aura sans doute remarque également l'empressement du nouveau régime monarchique en Grèce a promettre à M: Eden une participation effective à. toute mesure de solidarité en faveur d'une puissance qui .-erait attaquée dans le bassin de la Méditerranée. La Bulgarie n'auraitrllf pas été fortement engagée, lors fie la visite du roi Boris à Londres, à coopérer avec les autres Etats balkaniques ? °

En résumé, une impulsion a été donnée par les hommes d'Etat an- ` glais. Ils désirent vivement une con- J solidation de la paix en Europe orientale. L'exécution d'un plan commun a été confiée aux soins du ministre des Affaires étrangères fran- 1 çais, dont l'activité a été amplement commentée par la presse. Les Etats balkaniques semblent s'accorder sur ce point capital ils ne veulent pas de la restauration de l'ancienne Autriche-Hongrie. Bien plus, ils ne veulent à aucun piix subir la tutelle de quelque Etat que ce soit qui reprendrait le rôle de l'ancienne monarehie austro-hongroise. De ce fait, l'influence italienne risque fort de perdre définitivement le terrain gagné, en ces régions, avant l'aventure abyssine. Ne cherche-t-on pas à offrir à l'Autriche une garantie d'indépendance, avec les avantages d'une coopération économique supérieure à celle que lui avait promise M. Mussolini ? En vérité, l'influence morale et diplomatique de l'Italie est en baisse dans la Méditerranée orientale et dans les Balkans. Une attitude plus ferme, au début, des ministres anglais, des paroles plus claires, auraient probablement détourné les chefs fascistes de l'aventure éthiopienne et évité ces inconvénients.

H. A. Liouville, président de l'U. S I. C. est élu président de la Fédération des Associations, Sociétés

et Syndicats français d'ingénieurs

-La Fédération des Associations. Sociétés et Syndicats français d'ingénieurs (fASSFf) vient de tenir son assemblée générale annuelle. Genstituce en 1029, ta FASSFI groupe, sur le terrain professionnel, 26 Associations yingénieurs, représentant 55 000 membres, soit plus des neuf dixièmes de la

corporation.

Le président est M. A. Liouville, président do l'Union sociale d'Ingénieurs catholiques le secrétaire général est Mo Leproust.

Au cours de l'assemblée, il a été rendu compte de l'activité des Commissions et 'des progrès constants de la Fédération qui poursuit l'étude de nombreuses questions intéressant les Ingénieurs.

Pendant l'exercice écoulé, les plus importantes de ces questions ont eu trait la représentation des ingénieurs dans les Conseils de la nation, à l'application de la loi sur la protection du titre d'ingénieur, au projet de toi sur les brevets d'invention, à la réforme des statuts des Sociétés, à l'orientation professionnelle, ainsi qu'à la réunion, pendant l'exposition de 1937, d'un Congrès de l'ingénieur.

Le Conseil fédéral a procédé au renouvollement du bureau pour l'année 1930. Ont été élus M. A. liouville, président; MM. L. Eyrolles et Emile Ramas, viceprésidents*: M. J. Berty, secrétaire M. P. Ferrier, trésorier.

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Dans les Académies

Académie des inscriptions L'Académie des inscriptions et belleslettres a vendredi le successeur de l'helléniste Maurice Croiset.

Au premier tour, MM. Brunel et Roussel obtinrent chacun 7 suffrages, M. Toutain 5, MM. de Labriolle, Olivier Martin et Pernot chacun 3 voix, M. Faral 2. Au deuxième tour, MM. Faral et Toutain venaient en tête avec chacun 9 suffrages M. de Labriolle 6.

Finalement, M. Edmond Faral fut élu par 19 voix contre 10 à M. Toutain, et 4 à M. de Labriolle.

Le nouvel académicien, né à Médéah, en Algérie, ca 1882, élève de Normale supérieure, est un de nos brillants médiévistes. Professeur au Collège de France, directeur à l'Ecole des Hautes Eluder;, directeur de la Revue critique (ïlùttoirc et rie littérature, on lui doit de heativ travaux sur la littérature du «moyen âge.

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Clôture l'~

du Concours ,1'1

DE

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BONNE PRESSE, 5, rn« Bijard. B

lVm* C. c. 1668. |j|

CHRONIQUE SPORTIVE 1

Aux Jeux olympiques d'hiver Le Français Allais 4e en ski La première défaile de notre équipe de hockey sur glace

Les premières épreuves des Jeux olympiques d'hiver ont été disputées à Uarmisch-Partinlcircfien.

La cérémonie rituelle d'ouverture s'était déroulée dans une tempête de jieige le sport, lui, a, bénéficié ct'iia temps* &e« et

ftfiir. foule nombreuse esststait aux com-

L"ne foule nombreuse assistait aux compétitions course de descente en ski et tournoi de tiuCkey.

Voici d'ailleurs un compte rendu rapide des diverses épreuves de la première journée

La course de descente

C'est une des courses des plus attrayantes et des plus spectaculaires, des plus diffielles aussi, flue celle de descente en ski. Les meilleurs skieurs du inonde se trouvaient réunis, et parmi eux un Français, un champion de très grande classe, Emile Allais.

Lue récente victoire Internationale d'Allais nous permettait d'espérer un honorable classement. et même, compte tenu do cette Incertitude d'une épreuve où les surprises sont nombreuses, une place de cliolx.

.Nous n'avons pas été déçus, puisque Allais a pris la quatrième place.

Ayant brisé ses skis à l'entraînement, 11 dut courir avec des skis plus courts de i centimètres.

Mats, ne cherchons pas trop l'excuse. Allais, 11 faut bien t'avouer, malgré son audace, »es surprenantes acrobaties n'a pas encore la précision, la finesse, le coup d'ceil de ceux qui t'ont précédé il » été battu par meilleurs que lui. inclinons-nous devant un résuliat logique. Mais soyons lier de notre représentant, qui, moins entraîné et moins scientifique que ses adversaires, a su montrer de surprenantes qualités naturelles et une forme athlétique supérieure à celle de ses vainqueurs.

Les vainqueurs furent dans l'ordre le Norvégien Ruud, et les Ailemands Pffluer et Landsclmer.

Blrger Ruud a bien mérité son titre de champion olympique. Sa victoire fut nette et incontestable.

N'est-ce pas do près de quatre secondes qu'il précéda Pfnuer, brillant second de l'épreuve? Volet le classement et les temps

1. Birger Ruuff (Norv.), 4 m. Al s. 4/10. 2. PfnùiT (Allemagne), 5 m. 51 s. 8/10. 3. LiiiKlscnner (AIL), 4 m. 58 s. 2/10. l. Allais (France), 4 m. 58 s. 8/10.

5. Kounlngen (Tlorvèye), 5 m. 0 s. 1/10. 6. Woerndie (Allemagne), 5 m. 1 s. 4/10. 7. Fossum (Norvège), 5 m. 3 9. 8/10. 8. Cranu (Allemagne), 5 m. 4 s.

9. Serthorelli (Italie), 5 m. 5 s.

10. Slgraund Ruud (.Norv.), 5 m. 11 s. 6/10. Allemagne et Norvège se sont, on le volt, taillées la part du lion.

Américains, Tchèques. Canadiens, Anglais, Polonais, n'ont pas fait bien Brosse 'm"pression.

:Nos compatriotes Maurice Lafforgue et A.llard prirent respectivement les 14« et sw place sur 59 arrivants, ce qui n'est pas mal.

L'épreuve féminine de descente a été également remportée par une Norvégienne devant deux Allemandes.

Aucune Française n'y participait. Résultats

1. Leila Schou-Mllsen (Korv.), 5 m. < s. 2. Lisa Rech (Allem.), 5 m. 8 s. 410. 3. Kathe Grasever (Allem.), 5 m. 16 s. 6/10. 4. Erna Steurl (Suisse), 5 m. 20 s.

S. Hadi rrelfer (Allem.), 5 m. 21 s. 6/10. Le tournoi de hockey

Hongrie bat France 3 à 0.

Amérique bat Suisse 3 4 0.

Canada bat Lettonie Il à 0.

Angleterre bat Sufciie 1 li 0.

Tchécoslovaquie bat Belgique 5 à 0. Autriche bat Pologne 2 4 1.

Allemagne bat Italie 3 4 0%

Les première? rencontre? djj tournoi olym-

pique (te uoékoy sur jlace'ont aonne lieu

aux (le, Mrk,'y sur, 8'1~ce' ¡!rit l'Attgteterre

aux nettes vlttoipe»*- de l'Angleterre

'et de l'Aiiliicho mises a pan, de* équipes les mieux années.

iVc nous étoniiuns pas trop du premier échec de noir» formation, .devant les hockeyeurs hongrois.

Ceux-ci plus puissants et plus rudes, continrent les efforts do nos joueurs dont la tactique était do so masser en défense et d'essayer de marquer sur de vives contreattaques.

Aucun but ne fut inscrit en première période, mais les Hongrois marquèrent au cours (le la seconde. Dans le troisième lime, nos joueurs se lancèrent courageusement a l'assaut. Ils harcellèrent les Centraux et tant d'efforts auraient bien du être cou- ronnés de succès. L'affolement devant la cage et le mur compact de défenseurs adverses no le permirent pas.

Au contraire, les Français, sacrifiant complètement ta défense 4 l'attaque, se virent marquer, coup sur coup, deux buts sur échappées.

La cause était entendue et malgré sa superbe nn de partie l'équipe de France était battue. La technique l'avait emporté sur la fougue.

Regrettons, toutefois, que ce match ait été dispute avec un acharnement, une anreie qui n'excluaient malheureusement pas la brutalité. et la prison. eut de nombreux clients.

Il nous est pénible de constater que les Français en seconde période Jouèrent très dur et les Hongrois, répondant a cette « métùode •, la partie faillit dégénérer en

pugilat.

Que nos Joueurs n'oublient donc pas qu'Us sont les représentants, les ambassadeura du sport français, et qu'ils ne donnent plus s la foule do Oarmtsch une aussi mauvaise Impression

Ardeur, fougue furia francese » oui, c'est dans notre tempérament.

Brutalité ? Non.

La journée de samedi

Samedi matin, l'équipe de Pologne a battu

la Lettonie, par 9 /1 2.

3 Première' pérïode. Poi. 1, Let. 0; deuxième période, Pol. 5, Let. 0 Troisième période, Pol. 9, Let. S. fi¡!: Canada bat Autriche, par 5 buts 4 2 (4-0 1-2 0-0) Angleterre bat Japon, par 3 buts 4 0 (2-0, 0-0, 1-0). · En football. I,

Le match France-Tchécolovaquie Dimanche, au Parc des Princes, l'équipe de France de football dispute contre la «élection de Tchécoslovaquie son quatrième match international de la saison.

Les tricolores entendent faire appel de M lourde défaite qu'ils ont récemment suble devant les Hollandais.

Mais, ne nous laissons pas aller 4 cette même confiance, à ce même optimisme, qui nous portaient vers de chimériques espoirs à la veille de France-Hollande.

Le- Tchèques comptent actuellement parmi les plus scientifiques des footballeurs

l'ontlnent3l1X.

coS,Mndouw. a-t-on souvent reproché 4 leur jeu la fioriture, le ralentissement de 1 action. sans doute 'lui a-t-on souvent fait grief de

son iuelDracItP

^t/èmlon' technique aussi solide^ une armature aussi puissante que celle de l'équipe tchécoslovaque doit toujours être un sujet d'apprénen-ilon pour une formation plus lé- gère et moins homogène.

Les Tchèques sont capables de nous donner j une leçon de football.

Mais les Français sont capables de marquer des buts et de surprendre leurs adversaire par cette rapidité d'exécution. qu ils na-: valent plus devant les Hollandais. Miitch très ouvert. et qui. peut nou= sommes Incorrigibles nous réserver une bonne surprise.

L'équipe tr colore

N'ous rappelons la formation de l'équipe

trIcolore.

trB?«»°r-ebt Lorto (01. Marseille). Arrières: Van Dooren (Lille) Manier (Sochaux). Drmls Gahrlltar¡rues ~ete' Verrlest (RI, Roubaix) Deltour (RC Paris,. Arants Courtois (Scu-haux) R;o (Rouen) Bigot (Lille) Ignace (Valenciennes) Benouna (Sète).

Journée des Ligues

Oulre relia grande rencontre, toute une série de maiches opposeront des Ligues et de grandes sélections étrangères.

l l'Ile Nord c, Hanovre (Basse Saxe). Lv'on Lyonnais c. ïud-Esi.

Vntlbes –Sélection Azuréenne c. Equipe nationale de Bulgarie.

Reims ^ord-Est c. Luxembourg. Le Havre. Normandie c. Rhénanie. Nancv. Alsace c. Lorraine (pros). Mulhouse. r~ Alsace c Lorrawe (ama-

a"

11i:,1

Beaançon. Bourjjogrne-Franehe-Comtê c.

Beogradsky.

Rouen. Français e. Etrangers de Sor-

mauiiie.

Pétange. Sélection Luxembourgeoise c. Sélection des Ardennes.

Laon. Sélection de l'Aisne c. Excelsior Roubalx-Tourcolng.

En rugby.

Challenge du Manoir

Poule A. "Stadoeeste Tarbats c. SU Agenais; 'Stade Toulousain c. CA Bêgrlals; 'Section Paloise c. CA Périgourdin.

Poule B. 'RC Narbonnals c. USA Perpignan *RC Toulon c. AS Montferrandaise "CS Vienne c. AS Carcassonne «FC Grenoble c AS Bltorrolsc.

En basket

Championnat d'honneur

Huitièmes de finele

US Altolse r. Racine (Grenoble); Toulouse, UC c Esp. Toulouse (Toulouse AC) OS Amfrevllle c. AS Cherbourg (Caen) ASPO Midi c. CS Plaisance (Tours) CAS Oullins c. AS Lorraine (VesQul) U jœuT c. Paris AC (Charleville).

Coupe de ta F. G. S. P. F. Pour la Coupe nationale' de la F. G. S. P. F.

Quart de anale

Excellence

♦CAJ Roubaix c. AS Salnt-Hlppolyte. Promotion

•Av. Alx c. Saint-Romain Le Puy «AS Orléans c. JG Clichy.

Le conflit italo-éthiopien

Les travaux du Comité du pétrole I II ne serait plu question

d'un embargo total

On sait que le Comité du pétrole, réuni à Genève depuis le début de la semaine, avait constitué trois sous-Comités qut s'ooeupatent respectivement du commerce, du transport et îles succédanés du pétrole.

Les rapports sur l'embargo des transports, de yétrylo el sur l'utilisation éventuelle des succédanés par l'Italie ont été adoptés-dtUlnilivement par les sousComités, compétents.

Il reste jk mettre la dernière main av. troisième et dernier rapport sur l'approvisiônocmçnt et la consommation de l'Italie <en>p&role. -Le Comité compte terminer ses travaux dans quelques jours.

Le rpjipqrt le plus Important est celui du sous-Cômité qui s'est occupé d'un embargo, éventuel sur le transport du pétrole fi destination de l'Italie.

Ce rapport traite d'abord de la capacité 'de la flotte de bateanx-citernes italiens, puis il examine ensuite le rôle que pourraient jouer les principales flottes en bateaux-citernes des Etats non-membres de la S. D. N. Etats-Unis d'Amé-rrique. Japon, Allemagne.

Le sous-Comité constate que, au 17 janvier dernier, l'Italie possédait 82 bateaux-citernes représentant tin total de 356 000 tonnes, dont 270 000 utilisables pour les transports transatlantiques.

Gràce à ces bateaux, l'Italie peut se faire. livrer,, dans les ports des EtatsUnis, 17JJO00O tonnes ae pétrele par an. En outre,. 150 000 tonnes de bateaux d'autres nationalités seraient suffisants

,pour m'!«wT"" >"> million ae tonnes de"pj?tr. Italie.

Dans J un embargo qnl frapper;UcàtK-rCitgrnes *PP^r"tenant its membres, le soàsContité u<Mi-iiit-n; donc que des atrangements pourraient être pris par l'Ita-

lie et' pSf lés Etats noB-membres en vue de rendre dlsponnile' un tonnage trfts considérable; pouç -iç transport du pétrole.

Le Comité a abouti a la conclusion que, dans ces conditions, la forme la plus pratique d'embargo des bateauxciternes consisterait dans l'interdiction de leur vente à des Etats n'appliquant pas l'embargo.

On prévoit que les suggestions contenues dans ces rapports seront examinées par le Comité des dix-huit dans la première quinzaine de mars. Démentis italiens

On dément formellement, à Rome, que l'Italie prépare un nouvel impôt de 20 sur le capital. pour financer les dépenses militaires que, au cours de la réunion du Grand Conseil, certains membres de cette assemblée auraient défendu l'idée que l'Italie devrait s'engager sur une voie de modération et de conciliation Internationale enfin, que des forces italiennes aient éUÎ'dirlcées sur le Brenner.

«

En marge du conflit L'échec du plan de Paris

Sir Samuel Hoare justice son action devant ses électeurs

On mande de Londres que sir Samuel Hoare vient d'adresser une lettre à ses électeurs pour justifier son attitude au

BOURSE DE PARIS Cour.» du 8 février 193G

1 1 COURS 1 COURS Il VALEURS l, C~URS 1 COURS Il VALEURS l C(JURS, l ,CO"U"RS !I VALEURS", 1 CÓÛRS ¡COURS Il VALEURS l, COURS ¡COURS

,VALEURS or8céd_· du j_our préced. du )our_ Précéd, du jour p_rd_eéd, du lou_r

AU PARQUET T~ AcUon. jj ^Ml» l«t»W.. ;*S ..i*, im ,.ig .g» VAIJBVRS frTRAIVfi.

AU PARQIJ£T ACtloa8. 11¡~,I!fI'IIIIIUbeUtt"I'i' ..IFono, IR85.I,.>8 "¡.XIII! ..1 Fonda d'Efat nÎuIm.

Per y. G e ue de rtiétliiiiM. 3138 !-5iÔÙ i.'l ~Î25 "323 '.325 .j Fond. d'Eut

Frads d'Etat ̃ji.J..TORr Icwno 8^35 faurriêrM *50 .£45 J™ .165 .166 \a$*> ôr-m

Perpétuel 3 7J «i .75 *jW« FmiM. S ?j* "KM .350 .347 îSS'iVr," 335 ,33o »mleterr.9V2?{ g^

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tM~toce.9% .,¡.3Õ't .f.r,n)torO-E.t.4.5 6C \f9.(C,540Ó¡. ,W .7~· aoa.33i .3~ Ett*OttiwCtt.7 ..¡:MJO..

61;0 .M" :r~tr)M H. -M .6A > t9304%SeI>I-9.'>I'¡- i:/1 S"~ EgyptlOtd.I,417 .4:5

'%193L.7~ .11~ ..lAI. N,-E,Jeumonl, .o~J\ MOt~)~t'S.C.E9~.P.r<

1 HwnmToakiaïl/î .65 .6, ïo ti^n iiKlV .1*» Jqq. 4 •̃'̃ifs' ~V{°; ï66 -'i':71 ,6edald ].799 -779

C.M~t%1M).TS :.îta 6.)~?. 19324It'2"¡,~to .71.> lord 5 â 43Y .d,i 'RA°fal DrrtcD f/I·,IcU's! .g,5t8..

Udo-Chlna 1909.3ï4 .•: Pênn.royl :.Ï6B .S6S .034 5 1 s. <9° •• ̃TIÏ 4fc>iA 1/Ï1913.M7..I.337 .««. I.boo J.c* i\l^ j'?ï» »£? ̃̃ 3 "l- •?» .oi q,

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IKJH.3% 1M3-O5;.34Ï .343 IJtMgwtM nrit.l..£4 .ï4 75.. [ îil •*« -J* ••!̃ lil2L~ :M 'f*6 J

t%)M);5..?4: .DmalDa.743 I .7d4 f s 98. l Y16 S~~M.Mt.6~i~Mi9<4.6K.6T5

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-4~. tM' ~9:i.nïï~. L~ .tMtM.t.~t .ï~M.t..C.M4;:

cours de ses fameuses négociations avec M. Laval.

Si;' Sjiuiifl ̃ Hoare, at'tirme toujours que le plaq de Paris' ne contenait que des [irnpusfriuus provisoires, qu'elles étaieat parfaitement dans le cadre du Comité de la Ligue et étalent moins favorables fi l'Italie que les demandes de M. Mussolini et, que les propositions faançaises

:in-légieures. ̃

Enlln, il fte s'agissait pas de conditions aui^Hpient êlre imposées à l'Italie ou ï "raBylsinie. mais ée simples suggestions oui devaient former la base de nég6ef<pins de paît' ultérieures. -<" Mais on sait qtié ces suggestions étalent en fait, par e%l« même qu'elles furent mises en avant sous une forme matérielle et précise, impossibles à accepter comme base de négociations, parce qu'elles reconnaissaient à l'Etat agresseur le bénéfice de son agression contre l'Etat attaqué et trop faible pour empêcher l'envahissement de son territoire. Quoi qu'il en soit. sir Samuel Hoare s'efforce de légitimer une- fois de plus son action' par ta gravité de la situation internationale.

« Considérant l'avenir, je suis hante. dit-il, par deux questions quel effet aura la rupture du front de Stresa, ce front qui avait maintenu l'entente entre les vieux alliés, la Grande-Bretagne, It France et l'Italie, sur une nouvelle Allemagne, militairement plus forte qu'"lte ne l'a jamais été, mobilisée industriel- lement pour la guerre ? Quel effet !a ruptureviu front de Stresa et la continuation du conflit européen auront sur le Japon, qui en Extreme-Orient, tend résolument au m&0 objectif que celui auquel l'Alie-Çiagne tend en Occident ? T faut-Il s'étonner qxte j'aie été pas-

sionnément an\t mettre fin une dispute qyypf engager dans Ufle §.PI§ÊJÊmjm^' xi fi p. anefptfnf1

am v

lia ';Ja

en mettant les choies au nûem, nous entrainer de glus en plus profondément

dans une vd»' dont les, «angers s'accroissent à chaque pas. »

En conclusion, sir Samuel Hoare se tilt persuadé que sI ^accident qui l'a retenu ea Suisse n'éJjRfc pas survenu, et s'il avait pu rentrer Immédiatement ;'t Londres lorsque furent publiés, à Paris, des comptes renthis tendancieux et Inexacts du prétendu accord », il aurait pu exposer ses collègues les faits dans leur réalité

m-m-m

Un communiqué

du ministère de la Guerre En réponse i une question posée, il est exact qu'un capitaine d infanterie breveté a été détaché en octobre ig35 à l'Ecole de guerre de Tarin ponr y suivre les cours. 11 est exact que cet officier a fait campagne au Maroc, comme la plupart des jeunes officiers français de sa génération.

C'est en vertu d'uae coutume déjà ancienne et dans un but d'information, que des tVhanses d'officiers ont lieu chaque année entre l'armée française et différentes armées européennes, tant dans les écoles que dans les corps de troupei 'liés officierç ainsi détachés sont uniquemeul choisis d'après leurs capacités militaires et techniques, et leurs connaissances de la'^rahgi^e du pays où ils doivent être envoyés, Aucune autre considération n'intervient.

^>

L'élection dé M. Valat au Conseil général du Gard a été déférée par le préfel du Gard an Conseil de préfecture Interdépartemental.

Au procès d'Aix-en-Provence

Les sentiments de la Croatie, souligne' le président Loison,

n'étaient p~s ceux des conjurés croates

<If

Audience de samedi matin

En ouvrant l'audience, le présTdent Loison tient à faire une déclaration Je iréus esseutleltanept, dU-il, en evoiiuant lu uu de l'audience d'utel1, 4 rendre l^oiiunage le plus solennel, lu piua atrec̃tùeux; a là u&tiou aaiie, i la nanon'<aœur, à la Yougoslavie.

Je tk-ui à rendre Hommage & l'attitude de M. aimonovilcU, si violemment attaqué par la défense uoiir avoir prêté sou -u»i«i cours le plus aBSoffr, le plus dévoué, a la police française.

Je. tiens aussi, puisqu'on a dit ici que les Croates voulaient leur indépendance, a évoquer 'lé souvenir du roi Alexandre, se promenant sans escorte, suis cutte de maille, au mmeu de son peuple affectueux, en pleine Croatie du roi mort dont le corps fut exposé à Zagrre))'tout le Jour. toute la nuit, au milieu de' la douleur de toute la Croatie bouleversée d'affliction.

Et, puisque l'on a dit aussi que la Yougoslavie persécutait la religion catholique. Je dois ajouter que c'est un prélat de Sa Sain- telé qui est le ministre de l'Intérieur Uu gouvernement yougoslave.

Je veux dire encore que le dernier voyage du roi à Zagreb. Il t'a accompli aux côtés d'un prêtre éàthoUque. ·

Je crois que tout cela devait -êlre dit. Le procureur général associe l'accusation S cet horrrtnage.

J'ajouterai, dit-Il, l'expression de mon indignation après avoir vu l'honorante témoin, M. Simonovtt^h, haut fonctionnaire yougoslave, devoir répondre aux accusations odieuses d'un assassin.

L'n long mouvement agite la salle. Le bâtonnier de Salnt-Auban s'est levé. Je m'associe A l'hommape rendu par la Cour à la Yougoslavie, dit-il, mats il me faut sauieiui'iler les droits de la défense. M. Simonovitch est à la base de imite l'accusation..Nous ne peusuns pas avoir rien Mit qui vise l'honorabilité du témoin. Si nous ne pouvons pas discuter ce témoignage, il ne nous resterait qu'à quitter la barre. Le ton s'est apaisé dès l'entrée du premier témoin, le professeur Olmer, qui vient dire l'horreur des blessures portées au roi Alexandre qu'il a examiné peu après l'attentat.

Le médecin commandant Assali a soiné le général Georges. « Blessures affreuses, précise-t-il. Il n'est pas impossible qu une décoration serbe. la grande plaque de Karageorgevitch, aft sauvé sa vie en faisant ricocher une balle sûrement mortelle. La peau du ventre était brûlée, presque déchiquetée par les coups tirés à bout portant ».

Le Dr Gaston Bonnal, chirurgien des hôpitaux, était de garde à l'Hôtel-Dieu où fut transporté le président liarthou Je l'ai trouvé sur la table d'opération. H avait beaucoup saigné, car le garrot avait été mal pris.

U m'a demandé si c'était grave, Je lui ai demandé la permission de l'endormir. Faites ce qu'il faudra, me répondit-il. Puis il nous demanda de prendre soin de 5a montre et (le son portefeuille. La plaie fut rapidement ouverte et la ligature aisée. Le président se réveillait. Nous commenfions une transfusion lorsqu'une syncope l'a emporté.

Deux autres chirurgiens, les D" Vernejoux et Gabriel Bertrand ont donné leurs soins aux autres victimes de l'attentât.

Puis ce sont les douloureux détails des autopsies pratiquées par. Je Dr Georges Bprouil, directeur du laboratoire de médecine légale de Marseille.

Puis on entend un officier de marine et un armurier qui ont examiné les armes trouvées. sur l'assassin.

r' '♦••

L'a'udience de la veille 's'était terminée par la déposition du chef de la Sûreté yougoslave. M. Simonovitch.

Le témoin avait longuement expos* le mécanisme de l'organisation terroriste croate au camp de Yanka-Pusta, et le détail des agissements des con- jurés non seulement en Croatie, mais également en dehors de ses frontlèreâ. Ce contre quoi, les trois accusés avaient prr/Besté avec violence.

«««

Nouvelles religieuses

Rappelons que le dimanche 9 février, à. 11 heures, aura lieu, en la paroisse Saint-Antoine des Quinze-Vingts, 00, avenue Ledru-RoMn, la messe d'ucttons de grâces, des « Journées d'art religieux ». Sermon par Jacques Debout. Au iiroernrnmc le, Kyrie, le Snncttis et le Benèdictus de la Messe du pieux roi enlatt Gvleis, de Marc de Ranse; l'Are roetorum, de Josquin des Prés; l'O JCsu, de Mulot et un Psaume de Nibell. La scriola Ssln.V-Aiitotae sera. ^dir,jgc"e, par r

><- Laforeado, mnjîre de cttapcûç.

'̃T. R. P. 'PMorrose i.abouré, Sup -lirai1 général, des Obtets de MarieInïŒiaciiIéey est arrivé le 21 janvier courant dans la capitale du Canada, après avoir fait plus de 20 000 milles par chemin de fefc bateau, avion et automobile, dans sa visite de toutes les maisons et Missions de, sa Congrégation dans le Nord et, l'Ouest canadiens. Arrivé de Home de bonne heure l'an dernier, le P. Labouré partait d'Ottawa le 1" juin pour sa tournée dans l'Ouest. Il doit rentrer en France très prochainement. 1. La fête patronale de « l'Association de prières pour la conversion des protestants sera célébrée le 11 février, en la crypte du prieuré Saintc-Bathilde, 5, rue d'Issy, à Vanves (Seine). A 9 h., messe par M. l'abbé Altermann, administrateur de l'église dos étrangers. A 15 h. 30, Vêpres de la fête. Sermon par le T. R. P. Dom Chauvin, O. S. B., prieur de Sainte-Marie de Paris. Salut du Très Saint Sacrement. Nous rappelons que la messe, célébrée le deuxième samedi de chaque mois pour la conversion des protestants, aura lieu, à partir de février, à 8 h. 30, au prieuré Sainte-Bathilde. Avec l'autorisation du Pape Pie XI, l'ëplscopat d'Angleterre et du Pays de Galles prépare la réunion d'un Concile qui discutera de questions ayant trait a la foi, la morale et à la discipline. La date de cette assemblée n'est pas encore fixée. Le dernier Concile tenu en Angleterre eut lieu en 1873.

» « » ̃

Le mercredi 12 février, à 21 heures, 6, rue Caillée, M. Ailègre, administrateur directeur d'Air-France, fera une conférence sur l'aviation commerciale

française.

Le film Sur les routes du ciel accompagnera cette conférence.

Renseignements commerciaux CHA1VCES A PARIS

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BOURSE DE COMMERCE Paris, 8 février.

Blés. Ouverture courant 90,50, «0 75 9|, proijhain 93,50, «3,75, 94, prochain 1)3,50, 93,75, 94. avril 97, 97,50, 97,73, 3 de mars 97,50, 97,75, 97,50, 3 d'avril 100, 3 de toai 102, 102,50, 10ï,75, 103 102.Î3 tous payés. Tend. terme. Clôture dls|>. cote officielle 87, courant 92, prochain 94, avril '37,1: de mars 'J7,75, 3 d'avril loi a 100,75, 3 de mal 103 tous payes. Teud. ferme Farines. uuvf-nure courant 115 achet prochain 118 achet., avril 120 achet. 3 de mars 120 achet., 3 d'avril, 3 de mai lncotés Tend, sans affaires. Clôture courant 110 achet., prochain 1 18 achel.. avril 120 achel., 3 de mars 120 achet., 3 d'avril, 3 de mal Incotés. Tend. sans affaires.

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Le Havre, 8 février.

Coton». Fév. 231,50. mars 2234, avril 334, mal 236. Juin 236,50, juillet 236.50. août 236, eept. S34.5O. oct. 23!, 50, nov. 231, dec. 233,30, Jaiiv. 2,33.50. Tend, soutenue.

A LA CHAMBRE Reprise du débat

sur la crise agricole t

Séance de vendredi epris-midi C'est M. Bracke qui ouvre à 15 h. la séance devant trente députés. Pour ses débuts, le nouveau viceprésident doit donner la mesure de son autorité et de sa connaissance du rù- glement, car M. Archer entre immédiatement en action, protestant avec véhémence contre certaines phrases que qui a « prêtées le Journal Officiel. M. Bracke a tût fait de réduire au silence le bouillant successeur de Philibert Besson, et, l'intermède terminé, on poursuit dans le calme la discussion des Interpellations sur la crise agricole.

M. Camille Ferrand, de la Creuse, n'hésite pas dire que la prise en charge des par l'Etat n'a été, en réalité, qu'une « tromperie ».

Et voici que toute une série d'orateurs va maintenant se substituer à l'interpellateur. M. Morinaud glisse un » réquisi- toire ̃̃ contre l'admission temporaire, M. Guillon pose une question sur l'amé- nagement des dettes agricoles; M. Ledotii fait appel à l'humanité d'un ndnistre « doré comme les blés un rit de la boutade, car la clufc>. iure >!e M. Thellier est d'un blond très ardent. De son banc, le nouveau ministre de l'Agriculture donne il tous des apaisements, notamment en ce qui concerne l'aménagement des dettes un projet est en préparation, qui doit donner satisfaction au Parlement et au pays.

M. Camille Ferrand, un Instant oublié à la tribune, termine alors son intervention en nous prévenant par un Je me résume et je conclus.

De ses belles périodes nous tirons cette sage parole Les travailleurs ont maintenant. la nausée des discours. » H nous faut ensuite subir l'éloquence socialiste et lugubre de M. Rillaterre et la séance est suspendue. On va procéder dans un salon voisin de la salle de séance h l'élection d'un nouveau vice-président, en remplacement de M. Delbns, ministre de la Justice. La séance est reprise à 16 h. 45 et M. Pierre Michel, des UHes-du-Nord, critique vivement le décret-loi du 13 juillet iii33 qui a ramené de 3 à 2 quintaux la quantité de blé réservée à la consommation familiale.

M. Jean Montigny, de la Sarthe, Intervient ensuite longuement sur la question des dettes agricoles.

II s'inquiète de l'aménagement des prêts à moyen et long terme. et M. Thellier répond de nouveau qu'un texte définitif sera prêt dès mercredi. M. Montigny insiste sur la nécessité du Crédit paysan. Nos cultivateurs sont en proie aux difficultés les plus dures, et Il convient de les aider il sortir d'une crise aussi grave que décourageante. Tne autre question, et celle-là brûlante celle des « prétendues entrées de blés étrangers en France.

Il y a une campagne de presse. SI elle est fausse et « entretenue par des spéculateurs », on peut la faire cesser. SI elle est basée sur des réalités », Il faut agir. Et le député de La Flèche de souhaiter la revision de tous les contingentements.

L'action gouvernementale ne doit d'ailleurs pas se localiser elle doit s'étendre tous les problèmes de la terre si on veut arriver enfin à la revalorisation des produits agricoles, a la cessation du déséquilibre entre les prix à la production et à la consommation.

Ne sait-on pas qu'actuellement les frais de transports et les impôts doublent le prix de la matière première ? t Ainsi, en ajoutant le bénéfice des Intermédiaires, on obtient des chiffres éloquents une barrique de vin achetée 60 francs au producteur se trouve être vendue 225 francs au coiisommateur.

M. Montigny pense que la confiance, dans l'ordre intérieur et extérieur, et la stabilité financière peuvent aider efficacement l'œuvre entreprise contre ia crise agricole et, comme une voix à l'extrênie-gauche clame l'argent est dans les coffres », M. Montigny réplique

C'est parce que Vous lui faites peur. (Appl. a droite.)

Le socialiste Castagnes, qui cMHure la séria des interpellations de la journée, ne captive guère l'attention.

M. Ducos,

nouveau vice-président

M. Bracke proclame ensuite les résultats des élections M. Ducos est élu vice-président par 264 voix sur 296 votants M. Pouchus secrétaire, par 260 voix.

Le scrutin proclamé, la séance est levée à 19 heures.

Prochaine séance lundi après-midi.

L'agitation nationaliste en Syrie Sept morts à Hama

On mande de Beyrouth que le bilan des bagarres qui se sont déroulées, vendredi, à Hama, se chiffre par trois morts et plusieurs agents blessés.

Dans cette ville, tous les morta, qui sont au nombre de sept, sont parmi les manifestants.

A Damas, le calme a régné jusqu'à 17 heures, vendredi. Ensuite, une manifestation a été dispersée par la police. Le Dr Chichakli, tenu pour responsable des troubles, a été arrêté à son domicile.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MA1UE, JOSEPH

l'Ind. 7 ans et 7 quar. chaque foi*.)

M. Eugène Couvreur, fi Clalrmarais (Pas-de-Calais). .M. l'abb,; Guilmard, M ans, ancien curé de Maliéru \Orne}. Mme Teilhard de Chardin, née de Dompierre d'ilortioy, au château de Sarcenat (Puy-Ue-DOme) dans sa 82* année. -Marie-Ange Rivière, 81 ans, à liranville ;Mam-he). Marquise d'Hugleville, née baronne de Pectie, au chAteau d'Hugk-vi! Seine-Inférieure).

«. iJ. Biror. supérieur des Marianistes. à jGironde). Mme Lucion i'u>i n Beaune (COted'or\ Mile Marie Kelt, à Carignan ( Antennes )-. mi,, m .-i^Angèle Tocqueville, sœur tiré d'Am-ourt-eville tSeine-Ii. M. Pierre Stand, 08 ans, p. '-ré tk- M. le curé de Soucia ïJura M. l'ahhé Roubia, curé doyen Je Alpes). iMnie Y\i? ;,hie 'Marchand, si t jijiaaj. Le »:. Kr. Simon (Jean Pourroy),' des feules chrétiennes, 7y ans. directeur du collège Saint-Uiarles de liordighera (Italie. Mme Berton. a Abbevllle

(Somme). Le H. P. Auguste Bellolr, de la Compagnie de Jésus, décédé le 7 février. Obsèques i IVifhsi- Saint-Lambert de Yaugirurd, lundi lu février, a 9 heures.

m-tHt

Transfert à Chevilly des restes du R. P. Le Rohellec

M.irdl prochain. 11 ftlvrler. ,1 10 h. 30, dans la chapelle du Séminaire des Missions de Chevilly (Seine), aura lieu un sçrvice funèbre à l'occasion du transfert et de l'inhumation dans le cimetière de la communauté des restes du P. Le Hohcllec, ancien professeur de philoso-

phie au &émiM,iiiv fnmcuis de Rome.

Ilhie au S,émil,l.l, ÎI'" de Rome.

es anciens élev :eité Pire sont

Invités assister • monie. Prière d'envoyer s.i. carte au R. Père diivcleur pour le n>p:is de midi.

l+l

Réunion annuelle

des pèlerins de Jérusalem

La réunion annuelle des anciens pèlerins de Terre Sainte aura lieu Jeudi prochain 13 février, il U h. 30, 8, rue Françols-I". Elle commencera par un Salut solennel du Saint Sacrement qjui sera donné par Mgr Brpssolk's, secrétaire général de J'insittui catholique, ancien pèlerin. Les chants seront pxécutés par un chœur de dames du monde. sous la direction de Mme la comtesse de La Rnpelle, anclenqe pèlerine. Après le Salm, réunion familiale dans la fcr.imle salle de la crypte-,

M. André Mabllle de Ponrhevtlle, l'éminent cnure'rV'ncler, l'êerlwiln si ilisilng-uc et le pèlerin bien connu de Salnl-Jarqnes do f.omposif-lle et de Home, fera une conférence sur ce suJ«m parilcullerement Intéressant ̃ Le pèlerinage de Terre Sainte au temps Jadis.

La S(lanre se terminera par la présentation de trois bandes du film La croMèra sainte, qui fera revotr un Instant des lieux demeurés si cher.$.

otte réunion intéresse particulièrement les pèlerins de Paris, de la banlieue et des département» voisins. Ils viendront y assister, comme de coutume, en très grand nombre. Les pèlerins (la province, qui se trouveront dans la capitale, seront aussi les bienvenus.

Le cardinal Baudrillart à Orléans

S. Em. le cardinal Baudrillart se rendra, sur l'invitation de Mgr Courcoux; les 19 et 20 février à Orléans. Dès aujourd'hui nous pouvons annoncer qu'il donnera le jeudi 20, à 10 h. 30, dans la salle des Exercices du Grand Séminaire, une conférence réservée au clergé du

diocèse.

.*».

Nouvelles romaines

Les obsèques du cardinal SIncero se.ront célébrées lundi prochain, en l'église de Saint-André della Valle.

Le Pape a admis au balse-maln vingt-deux Sulpiciens qui font leur» études à Rome et qui lui ont été présentés par Mgr Hertzog, procureur genéral de Saint-Sulpioe. Le Pape leur a adressé des paroles d'encouragement et leur a donni une affectueuse Bénédiction.

1-~ t

AVIS DIVERS

Le» Petit* Chanteurs à la Croix de Bol» se feront entemire le dimanche u février, a 17 heure», en l'éfflisc Saint-Etienne du Mont, au profit de l'Institut de Jcaus-crucillê. A'oa lecteurs n'ifrnorcm pas l'existence et l'opportunlté du cette Jeune et vaillante tondation qui s'est donné pour lleiie de rendre la vie religieuse accessible aux plus pauvret santés. Les Petits chanteurs si aimés du public parisien mettront tout leur cueur à exécuter, aa profit des Sœurs malades let meilleurs morceaux de leur répertoire antien et moderne. On trouvera des cartes 9 l'église, depuis 5 francs. On peut dés maintenant les y retenIr. On peut aussi envoyer son ufTiandu à M. l'abbé (jambeiuu, 66, rue des i'iames. €. c. l'arls I577-2D.

Vente de chnrilt. au pront dei œuvrei paroissiales de Chaientuuneau, et pouf l'amortissement des dettes, les samedi 8 et dlmanche 9 février, de tl Heures à 19 heures, à la salle paroissiale, 35, avenue de SaintMaurlce, à Ctiarentonneau. Les moindres offrandes seront reçues avec n;<-onnalssanre par M. l'aobé P. Penel Bcaufln, curé, 45, rue Cécile, Malsons-Alfort (Seine). Chèque postal; l'aria «4y-iD.

€on[trenct. Au Cercle du Luxembourg de l'Union rnthollque des étudiants, 61, rue Madame, Paris, le lundi 10 février, à 20 h. 15, notre collaborateur M. l'abbé Ray donnera une conférence sur < le vrai visage du curé d'Ara •.

Conférence. Le lundi 10 février à 20 h. 45, la prochaine conférence des Hencontre» Internationales aura lieu au Foyer de la Paix ̃, 38, boulevard Haspall, Paris, vu*. Elle sera donnée par Mm»' Léo Wanner, secrétaire du Comité international pour ta défense du peuple éthiopien, qui traitera le sujet Suivant « Orient arabe orient soviétique. »

Société d'histoire eccltrtattlque de la France. Nous rappelons que l'assemblée Fédérale de la Société d'histoire ecclésiastique de la France ge tlendra, sous la présidence de S. Em. le cardinal Baudrillart, président, le mardi 11 février 11)36, a l'Institut catholique de Paris, salle <> à 6 heures du soir. A l'issue de celte réunion, nn dlner intime réunira, su cercle de la Renaissance, les sorlélalres let leurs invltvs qut auront le double plaisir de téter la haute distinction ecclésiastique dont vient d'Être honoré leur vénéré président et le prix très flatteur que l'Académie (les sciences morales el politiques a décerné récemment a l'abbé Carrière, pour la revue qu'il dirige depuis vingt-cinq ans.

Vente d? charité. Mardi 11 et mercredi 12, chapelle de Jéïus-Hfstie, 127, avenue de Villiers (Porte CUainperreii, vente de charité au pront des ouvres de catéchismes et de patronages de Jeunes filles, S Paris, dans ses rautrourfrs et sa banlieue, el confiées aux Franciscaines de Jésns-Hostie. Cne offrande nu une visite seront r«çuef avec reconnaissance.

rn-rn-m

Institut catholique de Paris Lundi 10 lévrier. 9 fleures, cours pouf bibliothécaires La place de l'œuvre de U bibliothèque au milieu du autres œuvres •, par Mme Rondeau. 11 b. 30, cercle thomis'.e féminin. La grâce, principe du bien ttr,r La grràc: dans l'homme », par M. l'abbé Lequals H h. 30 La sagesse inspirée

au temps de l'Hellénisme. L'expansion -U

1 neticiusnie î'ui ic r. i'"»i L/u<m.i 15 h. 4;. ̃ ̃;̃̃'̃ -'le « organisation 1 ». M. l'abbé r ̃'»«« f > L.'i Ii-Klil.1sii.11 Ji:i- llt'C le* œuvres •, t'^f M. > f'I- 17 u. «0 fsallf A) « ̃ • Viint ls m. irai» PI If ilTOit ». M! k H. Y. de U

jjrlêre 17 heures L'imalllerle ehamulevée Les émauï mossns. Godefrold de Claire'», par M. P. Verlei. 18 heures « De nous a lui. Le? éniemes de runiveri s l'énergie ». par le H. P. âabauer.


L'Etre et les êtres

Après deux tomes considérables qu'il T a publiés sur la Pensée et dont la Croix a rendu compte à ses lecteurs, -1 M.. Maurice Blondel vient de faire paraître (Alcan, Bibliothèque de philosophie con- temporaine) une très importante étude, très attendue, sur l'Etre et les ètres. Sous ce titre, qui peut d'abord surprendre, se présente à nous une œuvre pleine, non point d'abstractions, mais de vivante réa-l sire et de passionnant intérêt. Le sous- titre même « Essai d'une ontologie con- crète ei intégrale » nous avertit qu'il s'agit bien là de l'être du Dieu créateur et de la réalité, de la destinée de toutes les créatures.

Et il ne faut pas croire qu'on trouve dans ces pages entrainantes une simple nomenclature, une description où seraient juxtaposées des existences plus ou moins étrangères :2s unes aux autres. Ce qui frappe, en effet, dans tous les écrits de M. Blondel, c'est le double soin qu'il met| à distinguer et à relier toutes les questions j qu'il traite, îoutes les solutions qu'il pro- pose, afin de faire ressortir le plan de l'oeuvre divine, la transcendance de l'Etre en soi, les dépendances et les connexions des réalités contingentes, le ca- ractère rationnel de la libre destinée des| esprits. Son effort tend constamment à suivre et à vivifler toute la doctrine traditionnelle, en cherchant dans l'état actuel des scient ces positives, des expériences humaines, des spéculations philosophiques ce qui confirme et prolonge nos certitudes spiritualistes et tous les préambules rationnels de notre foi. Sa méthode consiste donc essentiellement à dégager les vérités fon-j damentales qu'on ne peut renier sans pécher contre la lumière intérieure et contre les évidences naturelles composant, selon l'expression de M. Blondel, « l'atmosphère où respirent les esprits, même quand ils ne s'en aperçoivent pas ou qu'ils doutent d'elles. » Aussi quel soin prend-il pour purifier cette atmosphère des faux semblants, des entités prises pour des êtres réels, des inconséquences qu'entraîne une confusion des plans hiérarchisés et des données essentielles

De telles précautions ne sont pas seulement légitimes et salutaires, elles sont nécessaires pour prévenir les illusions et les déceptions qui ont souvent discrédité ies recherches philosophiques. Mais cette vigilance critique explique pourquoi l'effort du lecteur doit accompagner généreusement celui de l'auteur, en considérant la force accrue qui résulte pour les vérités les plus précieuses du travail de vérification, d'assainissement, de vivification qui porte finalement sa récompense. Il ne faudrait pas s'imaginer cependant que la lecture de cet ouvrage d'ontologie soit difficile et que l'obscurité enveloppe l'itinéraire de M. Blondel. L'auteur nous convie à une sorte de voyage autour de l'univers, et même plus loin, plus haut, puisqu'il nous mène jusqu'aux approches du mystère de l'Etre absolu et inaccessible en son secret. C'est ce périple et ses péripéties que nous ferons brièvement connaître dans un prochain article. Dès maintenant nous devons encourager les explorateurs de ce monde où, selon le mot de saint Paul, nous sommes de deux façons, car nous ne sommes pas seulement citoyens de l'univers pour participer à la cité terrestre et à la société des esprits, mais encore, et plus profondément, nous participons déjà effectivement à l'ordre divin dont nous sommes les coopérateurs, à ce Dieu en qui nous avons être, lumière, mouvement, in eo vivimus, movemur et sumus.

Rien de plus attirant que les problèmes abordés dans ce livre. L'auteur les rend même passionnants par l'ardeur de son style, les comparaisons dont il use heureusement, sans que jamais la rigoureuse exactitude de la pensée soit déviée ou compromise par l'éclat des métaphores ou l'ingéniosité des allégories. On peut donc, à travers les analyses les plus délicates, garder une robuste confiance dans la lumière qui satisfera l'attente, fût-on d'abord un peu déconcerté par la nouveauté de certains détours de la route.

Une remarque préalable à l'analyse rapide des 540 pages d'un tel ouvrage ne sera pas inutile. Avant de nous embarquer pour la grande circumnavigation où nous sommes conviés, il est bon de connaître quelque peu les desseins et le but du pilote. On a noté plusieurs fois que M. Maurice Blondel trouve facile audience auprès des esprits les plus cultivés et les plus critiques, les plus divers et les plus opposés, les plus ouverts aux préoccupations philosophiques ou religieuses, pourvu que l'on n'interpose pas entre les vérités qu'il propose et les vivantes intelligences une grille de notions ou de for-

mules préalablement élaborées et prises j dans leur lettre plutôt que dans leur es- prit originel. Si l'on veut s'attacher aux définitions nominales pour s'enfermer en elles. alors même que la vie traditionnelle de la pensée scientifique et philosophique a singulièrement approfondi les définitions réelles et les thèses accordées à l'état présent des esprits, il n'est pas surprenant que l'on rencontre à chaque pas des obstacles, des incompréhensions, des dissonances de terminologie, des occasions de craindre la perte de ce que M. Blondel a précisément pour objet de mettre au-dessus de tout risque et de toute solidarité avec des expressions ca- duques.

Au contraire, si, au lieu de s'accrocher à des divergences d'expression, on aperçoit les problèmes réellement posés, les assertions foncières et les conclusions finales dans leur contenu véritable, on ne peut manquer de reconnaitre la continuité et la puissance du rayon de lumière que projette du commencement à la fin de son œuvre l 'intention vraiment réalisée par l'auteur en ces trois volumes qu'il vient de publier en moins de trois ans, publication qui ne livre pas encore toute sa doctrine. Mais nous en savons assez déjà pour comprendre d'où elle vient et )ù elle va: et c'est ce que nous voujrions montrer dans la seconde partie de :ette rapide recension.

Avant de nous embarquer avec lui pour !e voyage à la découverte des êtres, M. Blondel se munit des instruments et des provisions nécessaires pour orienter sa traversée, soutenir son effort et expertiser les réalités qu'il rencontrera. Il se demande d'abord quelle idée nous nous faisons d'avance de ce qui mérite le nom d'êtres, et ensuite à quelles réalités cette appellation semble pouvoir s'appliquer justement. Tel est l'objet d'une partie préparatoire, « enquête initiale », où il profite des travaux non seulement des philosophes, des grammairiens, des logiciens,

PAGES LITTERAIRES

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mais des données populaires, des habitudes du langage ou du sens commun. Quels sont les résultats de cette expertise préalable? Ils sont à la fois très^affirmatifs et très exigeants. D'un côté nous avons une invincible certitude de l'être aucune négation sceptique ne peut préva- loir contre cette conviction inaliénable nous sommes de l'être; et nous en sommes sûrs, sans savoir comment justifier ni comment définir cette certitude. D'un autre côté cependant, en cherchant ce que c'est qu'être, nous nous trouvons partagés j entre deux tendances celle de le réali-| ser avec les données de notre expérience, celle de le chercher au delà. non plus dans ce qui est passager, contingent, im-jparfait, mais en ce qui a ou ce qui est! une persistance, un absolu, une perfection substantielle.

Le caractère dramatique de notre ex- ploration se manifeste par ce conflit qui parait d'abord inévitable et inconciliable. Nous voudrions trouver des ports successifs où nous puissions jeter l'ancre et attacher définitivement nos certitudes suc-} cessives. Quels sont les êtres ? A en croire nos prime-sautières persuasions, il semble que nous pouvons solidement nous amarrer aux réalités matérielles, aux or- jganismes vivants, aux personnes et aux sociétés, à l'univers même pris dans son ensemble. Et pourtant, sous la pression de la pure et primitive idée qui nous permet de donner un sens au petit mot « être », nous ne pouvons l'attribuer absolument non plus que le refuser réellement, à aucune de ces réalités engagées dans un devenir qui est le signe même de leur caducité. En même temps notre certitude de! cette instabilité implique l'aveu ou mieux l'évidence de l'être nécessaire,

sans l'idée duquel nous n'aurions aucune notion de ce devenir, sans la réalité duquel nulle existence ne serait possible et réalisée.

**♦

Nous voici donc forcément amenés, par tout ce que les réalités qu'offre l'univers ont à la fois de subsistant et de déficient, à poser le problème de l'Etre en soi, de Dieu. C'est ici qu'avec un merveilleux élan, l'auteur nous entraîne, à travers toutes les difficultés et les écueils, jusqu'aux plus riches conceptions que la philosophie ait pu proposer et justifier de l'Etre qui est en soi, par soi. absolu, parfait, unique sans être solitaire, vivante vérité, toute-puissante sagesse, parfaite charité, suffisance transcendante, mais en même temps créateur par une libéralité toute gratuite, principe et fin des intelligences créées comme de toutes choses. Ce qui ne peut manquer de frapper le lecteur de ces pages, si pleines, si denses et en même temps tout à fait accessibles, pages où l'esprit trouve la plus riche matière à méditation et l'âme une très substantielle nourriture, de le frapper et de l'émerveiller, c'est le mouvement continu d'une investigation qui ne dissimule aucune des difficultés à surmonter, mais qui tire de chacune d'elles de nouvelles clartés et de plus abondantes certitudes. Sans empiéter sur les mystères que la révélation seule peut présenter en des énoncés précis, M. Blondel trouve en ces sublimes questions quelques-unes de ces acquisitions « très fructueuses » que saint Thomas promettait aux méditations d'une raison fidèle. M. Blondel s'en est expliqué dans deux des plus importants excursus, commentaires et corollaires si lumineux et si appréciés que l'auteur (comme il l'avait fait pour les deux tomes de la Pensée) nous propose à la fin du volume.

#

La troisième et dernière partie de cette « ontologie concrète et intégrale » est peut-être la plus imprévue de ce périple à travers tous les êtres. Elle met en valeur, de façon toute vive, la thèse traditionnelle d'après laquelle, selon qu'ils se rattachent à Dieu ou qu'ils se refusent à lui, les êtres spirituels et doués de liberté ou bien (selon l'expression augustinienne) sont consolidés en Dieu ou bien subissent une sorte de mort qui n'est point cependant l'anéantissement, une mort immortelle qui ne tue pas l'aveu du bien originel qu'était l'être.

Ce que montre en outre l'auteur, d'une façon plus méthodique, ce semble, qu'on ne l'avait fait, c'est que les êtres inférieurs eux-mêmes sont appelés à participer soit à la solidité définitive, soit aux sanctions des esprits responsables d'une destinée.

On ne saurait, en un bref résumé, faire entrevoir l'abondance des réflexions que suscite cet ouvrage d'une cohérence exceptionnelle. L'unité qui l'anime est celle d une loi providentielle, d'une « norme » qui, infuse dans tous les êtres, les stimule, les oriente, les sollicite et les juge, selon une règle à la fois transcendante et intime de vérité, de justice et de charité. C'est dire qu'un tel livre apporte une contribution considérable à la spéculation métaphysique et religieuse, et qu'il réclame moins une lecture hâtive qu'une méditation nourrissante pour les intelligences et les âmes.

NOTES 1

bibliographiques Cahier spécial de l'an nouveau. 4 francs. La Jeune République, 15, rue LasCases, Paris, VII'.

Ce petit fascicule permet de con- naître les idées de la Jeune République, « mouvement d'action civique totale », sur un certain nombre de questions à l'ordre du jour S. D. N. et sanctions, limitation des armements, rassemblement populaire. renforcement de l'exécutif, organisation de la profession, nationalisation du crédit et de certaines industries-clés, revalorisation des produits agricoles, réduction de la durée du travail, etc.

Saint Jean Baptiste de La Salle, par t'ERNA.Nn i) Laudet. de l'Institut. 12 X 18.5 cm. 1 vol. 264 pages, courerture cartonnée, 7 fr. 50.

Renonçant à la méthode habituelle, où sont exposées en bloc la vie, les vertus et les œuvres d'un personnage, l'auteur commence par situer le saint dans son milieu historique original. Puis il énumére la série d'épreuves qu'il eut à surmonter. Enfin, il nous met en face de son œuvre admirable et toujours vivante: les Frères des Ecoles chrétiennes. On lira avec grand plaisir et pleine satisfaction cette biographie de l'instituteur des instituteurs que nous donne le regretté Fernand Laudet dans la collection « pour tous ».

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1 A l'un des moments décisifs de son histoire, Rome a eu Auyuste. Dans une étude complète et d'une, ordonnance toute romaine, M. Léon Homo précise tous les traits de cette figure et montre clairement ce que fut et ce que fit un chef que le monde n'a point oublié (i).

L'homme et l'empereur. L'homme d'abord. Il est de vieille race, aussi bien du côté de son père, le sénateur Octavius, que du côté de sa mère, Atia, nièce de César, cet Octavien qui naît dans une maison du quartier aristocratique, le Palatm, le 9 des calendes d'octobre de !'aii 63 avant Jésus-Christ la gens Oclavia est ancienne et riche la gens Julia descend, assure la légende, d'Iule, tils d'Enée.

Ce regard jeté sur la race, M. Homo raconte les premières années d'Octavien la mort d'Octavius, quand l'enfant n'avait encore que 4 ans la toge virile prise à 15 ans les dignités qui arrivent et se suivent rapidement l'amitié de son grandoncle César, qui le fait son héritier, l'adopte et lui donne son nom.

Il note les légendes de prodiges qui, colportées plus tard dans le public, entourèrent la naissance et l'enfance du maître de Rome. Surtout, il met l'accent sur deux faits précis qui ont eu une in1 fluenee capitale sur la première éducation d'Octavien la disparition prématurée de son père,

Auguste, buste x.n marbre, au musée de Florence.

d'une part, le mauvais état de sa santé, d'autre part.

Quand Atia se remaria avec Marcius Philippus, qui devint consul en 51, ce fut Phihppus qui surveilla réducat-ion d'Octavien. Jusqu'alors, l'enfant avait vécu à la campagne avec sa mère et sa grand'mère Julie et choyé par elles. La formation intellectuelle d'Octavien fut très soignée. Dans les belles-lettres, l'éloquence, la philosophie, il eut des maîtres de choix, entre autres Apollcidore de Pergame. Il eut mieux que les leçons des hommes, il eut les leçons des faits né au milieu de la crise politique et sociale de la conjuration de Catalina. il assistait à la dissolution des antiques institutions romaines et à la marche au pouvoir personnel.

La mort de César fut pour son fils adoptif, « C. Julius César Octavianus », le début de sa carrière politique. Il y montra, du premier coup, les deux traits principaux de son caractère, la décision et la prudence il accepta l'héritage et le nom de César, mais il remit à plus' tard le châtiment des meurtriers.

Le voilà à Rome, en plein champ de bataille. M. Homo l'y suit dans son apprentissage du pouvoir il le voit passer de la vie privée au triumvirat; Il le voit successivement se rendre populaire en acquittant les legs de César, opposer la diplomatie à la puissance d'Antoine, s'allier contre lui avec le Sénat et Cicéron, lever une armée, battre Antoine, puis occuper Rome contre le Sénat, se faire nommer consul par les Comices, puis négocier avec Antoine et Lépidus, conclure un pacte à trois et alors punir les meurtriers de César et écraser à Philippes le parti républicain.

Le triumvirat n'est pour Octavien que la première étape. La seconde, c est l'élimination de Lépidus et d'Antoine. Il en vient à bout, à la fois par la diplomatie et par la force des armes, par ta bataille d'Actium, cette bataille navale qu'il veut et qu'il impose à l'adversaire.

C'est ce moment, le lendemain d'Actium, que M. Homo choisit pour regarder, dans ses trente et un ans, l'homme qu'est Octavien. Il en fait !e portrait, le portrait physique et le portrait moral.

Au physique, Octavien est petit de taille, mais bien proportionné. Deux traits principaux sa beauté et sa santé délicate. « Sa beauté tient essentiellement à la régularité sereine du visage, à l'équilibre général du corps et à l'expression extraordinaire de ses yeux. » Il n'a d'ailleurs aucune recherche de toilette. La précarité de sa santé a joué un rôle important et souvent fâcheux dans sa (t) LÉON Homo, ancien membre de l'Ecole française de Rome, professeur à la Faculté des lettres de Lyon Auguste (63 avant J.-C. 14 après J.-G.). Avec 8 gravures hors texte. Prix 25 francs.

AUGUSTE

carrière politique. S'il a pourtant vécu jusqu'à 76 ans, « toute son existence a été une lutte contre la chétivité de son corps. » Il ne se soutient qu'à force de soins, et il n'agit qu'en tendant' à l'extrême sa volonté.

Le portrait intellectuel et moral, maintenant. Octavien a de précieuses qualités naturelles d'intelligence la pénétration, la netteté de la conception, le sens de l'observation et de la réalisation, le culte religieux du fait, la perception innée et aiguë du possible, la méthode minutieuse et le goût de la hiérarchie en toutes choses. Il aime l'ordre et la disci-

pline, veut chaque homme et chaque chose à sa place, se délie de l'imagination et de la chimère, apporte en tout la passion de la clarté. Qualités romaines, auxquelles s'ajoutent ses qualités personnelles, une finesse, un art de l'adaptation, une souplesse incomparables.

Il est fort cultivé il aime la littérature et les arts il soutient les écrivains, Virgile et Horace en tête il est lui-même écrivain. Il médite et préparé longuement ses discours de peur que l'improvisation lui fasse dire trop ou trop peu, il rédige d'avance jusqu'à ses conversations particulières il ne se lie pas à sa mémoire et il lit tout ce qu'il dit Pour les croyances religieuses, Octavien est de sa caste et de son temps il associe deux choses en apparence contradictoires il est superstitieux à l'extrême, ajoute foi aux rêves, aux présages, etc., et en même temps, il est sceptique à l'égard de la religion nationale.

Les traits dominants de son caractère sont une ambition qui ne conrait aucun scrupule, une volonté de fer, une prudence 'de tous les instants.

Il mène une vie très simple. Sa femme Livie, sa fille Julie, ses petites-filles tissent à la maison les vêtements qu'il porte. Il est très sobre et boit peu de vin. Il mange souvent avant l'heure des repas, quand il a faim « J'ai mangé en voiture du pain et des dattes », écrit-il dans une de ses lettres. Il est gai, il aime écouter les musiciens, les bouffons il aime le jeu de dés. Ses mœurs sont déplorables à Rome on ne comptait plus ses adultères. Ses qualités d'homme d'Etat sont ses qualités d'homme la netteté de la conception, le sens pratique de la réalisation. Par de chimère. De César, il retient l'idée de la monarchie, mais il cachera la monarchie sous la forme plus modeste.du Principal:. "De HiOme. dans sa politique extérieure après avoir voulu porter les frontières de l'Empire à l'Elbe, il les ramènera au Rhin, après la catastrophe de Varus.

II a, assurément, des lacunes la formation de l'administration lui a manqué dans sa jeunesse il la fera comme triumvir il n'a pas eu assez de formation militaire, mais il est brave, quoi qu'en aient dit ses ennemis, et il sait employer des chefs comme Agrippa.

Une des qualités fondamentales est qu'il prend au sérieux son métier de chef d'Etat et qu'il entend le pratiquer assidûment. Il travaille avec conscience, méthodiquement, mais avec tous les ménagements que lui impose sa santé. Il donne, et à tous, des audiences dont le protocole est minutieusement réglé. Il assiste régulièrement aux séances du Sénat. Il rend, régulièrement aussi, la justice et sait y mettre de l'humanité. Il fait des tournées à travers l'Empire.

Enfin. dernier élément de son action, il dure maitre du monde, à 31 an?, après la bataille d'Actium. il l'a été jusqu'à sa mort, quarante-quatre ans plus tard il a eu le temps de réaliser son programme.

M. Homo encadre ensuite ce portrait des portraits de la famille' d'Octavien sa sœur Octavie; sa première femme, Scribania sa seconde, Livie sa Mlle Julie, et des portraits de ses collaborateurs, Tibère, Drusus, Germanicus, Agrippa, Mécène.

Et maintenant, c'est l'empereur qu'il étudie en Octavien. devenu Auguste. H examine comment Auguste réforme la constitution, en faisant un compromis entre le pouvoir personnel, l'idée monarchique et les traditions du passé comment il fonde la puissance impériale sur la puissance tribunitienne, Virnprrium proconsulaire et le souverain pontificat, tout en respectant. la liberté des Comices et le Sénat et en laissant à l'édifice une belle façade républicaine comment enfin il résout la question successorale par la désignation morale, liée à l'hérédité na- turelle ou adoptive, et par une association anticipée au pouvoir impérial.

A côté des vieilles institutions gardées, des organes nouveaux naissent dans l'ordre délibérât if. le Consilium prinripis dans le domaine exécutif. toute une hié- rarchie de fonctionnaires avec traitements réguliers préfet du

prétoire, préfet de la ville, préfet de l'annone, curateur de la voirie, gouverneurs des provinces, etc. C'est l'heure où naissent aussi les grands services municipaux et où la Rome de briques se change en une Rome de marbre.

Chef de la défense nationale, Auguste renonce au programme offensif de César et adopte le principe de la défensive. Plus de mirage oriental. Plus d'offensive, si ce n'est quand il faut assurer la sécurité d'une frontière.

Auguste crée, ou plus exactement organise, définitivement une armée permanente, avec soldes et primes de libération, en terres ou en argent. M. Homo fait connaître le recrutement et les divers éléments de cette armée il dit les rudes guerres qui durent être faites aux frontières et l'établissement de troupes de couverture, et, de même, l'organisation d'une marine, divisée en trois escadres.

A l'intérieur. Auguste est le réorganisateur de l'administration et de la société romaines. Le territoire de l'Empire est divisé en provinces. La poste impériale est créée, ainsi qu'un réseau de routes nouvelles. Les finances sont réorganisées pas d'impôts nouveaux, mais une extension des monopoles la perception des impôts est donnée à des fermiers d'une moins grande importance que précédemment. Réorganisés, aussi, les services judiciaires.

Passionné d'ordre, Auguste renforce la hiérarchie de la société romaine et il essaye, sans grand succès, d'arrêter la démoralisation et la dépopulation, par des lois contre l'adultère, par des lois somptuaires, par la loi Julia en faveur du mariage. Par des lois restrictives de l'affranchissement, il s'oppose à l'invasion des éléments étrangers dans la cité romaine. Il travaille, par l'essaimage de colonies, à la romanisation du monde. Il essaye même de rénover la religion nationale, le paganisme romain, en luttant contre les autres cultes, et il crée !a religion. impériale, le culte de l'empereur vivant. A Rome, dit M. Homo, Auguste a reformé une àme et rendu cette flamme d'idéal sans laquelle il n'est pas de grande nation.

Il lui en a donné les deux conditions de réalisation nécessaires l'atmosphère et l'inspiration une atmosphère de paix. une idée nationale et une idée. dynastique, qui se sont traduites dans les lettres et dans les arts du « siècle d'Auguste ».

Un jour ensoleillé, mais qui s'est achevé dans la brume. M. Homo décrit « le crépuscule d'Auguste », l'incendie aux frontières alerte orientale, révolte danubienne, catastrophe en Germanie, les nuages sur l'intérieur problème des grands services publics, problème financier, problème social, le drame familial. les morts et les scandales morts de Lucius et de Caïus César,

Le maître du journalisme catholique, Louis Veuillot,

est-il un pamphlétaire ? T– ri

Dans un article de l'V^ivers du 0 janvier 1*42, Louis Veuillot a décrit le type du pamphlétaire en la personne de Pierre l'Arétin, le plus cynique des spadassins de plume de la Renaissance qui en compta un si grand nombre relevons quelques traits de ce portrait si débordant de vie

Il ne faut pas chercher ce que valaient Ie3 idées du faquin sur toutes les choses qu'il s'arrogeait de régler. Comme ç'a été toujours la coutume, il passait d'un système fi l'autre et d'une opinion à l'opinion contraire toujours du parti qui payait le mieux, mais ne refusant cependant pas de rançonner aussi l'autre parti. Au milieu de tout cela, il était d'une impudence merveilleuse il ne m'étonnerait pas qu'il prtt, quelque part, et même souvent, parle de son honneur en même temps qu'il proclamait fièrement qu'avec une bouteille d'encre et une rame <lt> papier il gagnerait par an mille cens .l'or.sans compter les soufflets). On avait fait. avant lui, des pamphlets, sans doute mais qu'est-ce que le pamphlet manuscrit auprès du pamphlet imprimé, cette armé infernale qui se charge aussi vite qu'un canon et qui répand comme la foudre sa mitraille empoisonnée ?. Ces obscénités, ces injures, cette politique d'hôtellerie fangeuse, cette critique ignorante et brutale, quels éléments de suoces i

Aucun de ces traits ne saurait convenir à Louis Veuillot sa plume i;'a été jamais achetée, ni par de l'argent. ni par des faveurs. ni par (tes distinctions. L'Univers n'était, pas un de ces journaux où l'on s'enrichit, et ses collaborateurs étaient heureux quand il leur assurait ce salaire que Léon XIII demande pour l'ouvrier qui se contente de peu.

Au lieu d'argent, les articles de Veuillot lui valurent les condamnations des tribunaux, et il ne craignit pas d'encourir plusieurs fois du gouvernement impérial la censure et la suppression de son journal,, qui était en même temps son gagne-pain. Pendant sa longue carrière, sa plume ne fut serve de personne, étant uniquement au service de Dieu et de son Eglise.

Ce modèle de désintéressement n'avait donc rien de commun ni avec l'Arétin ni avec n'importe lequel des mercenaires de la plume qui, comme les Condottieri, se louaient aux plus offrants, combattant le lendemain ce qu'ils avaient défendu la veille, et toujours avec la même violence et les mêmes injures.

Veuillot sembla, à plusieurs reprises, changer d'opinion et d'amis trère d'armes tout d'abord, puis adversaire de Montalembert, favorable d'abord, puis hostile au gouvernement de Juillet, puis au second Empire. Mais ce n'était pas lui qui changeait d'attitude, c'étaient ces hommes et ces gouvernements qui modifiaient leurs positions envers l'Eglise ou lui paraissaient les modifier, car il lui arriva de se tromper et de combattre des catholiques qui servaient l'Eglise aussi bien, mais autrement que lui.

Mais ce qu'on ne saurait contester, quand on l'a lu, non seulement dans ses écrits de polémique, mais aussi dans sa Correspondance, oit il se livre tout entier, c'est que toujours c'est l'Eglise qu'il a servie, attaquant sans ménagement ceux qui l'attaquaient dans ses actes, dans sa morale et dans ses représentants, défendant ceux qui le défendaient, et s'il attaqua parfois ces derniers, c'est que, à tort ou à raison, ils lui sem-'

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de Marcellus, de Drusus, scandales des deux Julie.

Auguste emploie les dernières années de sa vie à réparer les effets des crises et à opérer les redressements nécessaires. Il règle la question successorale en adoptant Tibère. A Noie, l'un de ses derniers jours, il dit à ses amis « Eh bien jugez- vous que j'ai bien joué le mime de la vie ?. Si vous êtes contents, battez des mains et applaudissez l'acteur, » La salle, au lendemain de sa mort, lut divisée des détracteurs s'opposaient aux apologistes. Deux cents ans plus tard, Dion Cassius applaudissait

En mêlant, disait-il, le gouvernement monarchique de formes républicaine. Auguste conserva aux Romains la li- berté, en leur procurant l'honneur et !a sécurité, et en les mettant également à l'abri de la fougue populaire et des excès de la tyrannie.

M. Homo écoute parler d'Auguste les siècles qui l'ont suivi le moyen âge, qui a entouré le nom d'Octavien de légendes comme celle de l'Ara Cœli les documents retrouvés, comme les Res Gestœ ou le Gnomun de l'idiologue il écoute surtout le témoignage des faits la défense du monde et le gouvernement du monde ont été réalisés pendant deux siècles par le système impérial d'Auguste. Il ne faut pas, hélas chercher dans Auguste un homme vertueux. Ce n'est qu'un homme d'Etat. Mais il fait bien ce métier il joue bien, pour parler comme lui, le rôle qu'il a dans la pièce. M. Homo le peint admirablement, l'homme comme l'empereur, non seulement dans sa vie, ses actes, sa politique, mais jusque dans ses pensées, pourrait-on dire. Dans ce fils de la gens Octavia et de la gens Julia, qui a « l'amour de l'ordre, le culte de l'autorité, le respect des valeurs sociales, le sens profond de la tradition nationale, un ardent patriotisme, le dédain de la formule creuse et du verbiage mortel », c'est le Romain même, le vieux Romain qui n'ignorait pas non plus l'habileté et la diplomatie, qu'il campe en pleine lumière, entre le monde ancien qui s'en va et le monde nouveau qui arrive.

Charles Baussan.

(1) Le premier a été publié dans la Croix des 2 et 3 février.

(Deuxième article) <•>

hinient la défendre mal ou incompléte ment.

Ce qui a fait l'admirable unité de j-a vie. c'est sou admirable fidélité à j m)ii Dieu, à son Eglise et au Chi>(

suprême dv ]'I\uIim>. le Souverain

Pontifa. II n:¡,:lh', lr~ 8oll\'PI'ain

Pontife. ]| m ,•• U> soldat d'une

cause, la plus noble de toute- et non 1 homme d'un gouvernement, d'un parti ou d'un aut re homme et en tela il a été le contraire d'un pamphlétaire qui se vend au lieu <k> >e donner et qui travail 1-e pour des hommes ,̃̃( non pnur des croyances et des iiiiVs v\ il s'est montré ainsi depuis le jour où. jeune journaliste de 25 ans (1838), il se convertit et, se consacra à la vérité chrétienne jusqu'à sa dernière heure.

Entendez-le lui-même faire cot'o noble déclaration au nom do l'i'ni»>•/>̃, en 18i«', alorsqu'il n'avait pas encore 'M ans.

Nous ne voulons servir aucun intérêt départi, ancien ou nouveau; nous ne partageons aucun ressentiment, nous nï'protivons dans le prisent ni dans if passé aucune haine nous n'avons accepté le legs d'aucun? vengeance, la défense d'aucune ambition; nous n'abritons aucun droit. contesté,

périssable, alcatnlro. Au milieu des

factions do tmilr c>,pi:ce. nous n'appartenons qu'à l'Eglise et à la patrie. Parmi ces choses qui passent, parmi ces débris, dans ce mouvement des idées qui s'en vont, reviennent et s'en vont encore, nous embrassons fermement les seules idées qui ne passent pas l'Eglise et la Patrie.

Sans doute, dira-t-on mais de quelle manière a-t-il combattu pour elles A-t-il eu cette sérénité que doit toujours conserver un chrétien et gardé cette charité que l'on doit avoir pour tous les autres hommes, les adversaires compris? Et, pour tout dire en un mot, ses polémiques, au lieu de demeurer dans le domaine des idées, n'onl-elles pas été presque toujours "dirigées contre les personnes ? Pour le prouver, on cite un grand nombre de passages de ses écrits analogues à ceux <|un nous avons publiés nous-même dans notre dernier article.

De cet esprit de charité, Veuillot était profondément pénétré, et. au cours de sa longue carrière de journaliste, il l'a décrit à plusieurs reprises avec une conviction profonde et pénétrante.

Alors même que dans l'Univers il s 'apprêtait à de nouveaux combats pour la conquête; de la liberté d'enseignement, voyez comment il appelait de sos vieux non seulement l'union des catholiques, mais même le respect réciproque de ceux qui allaient s'affronter

Nous campons au milieu des ruines sur lesquelles nos pères, coupables ou punis, se sont combattus, haïs. injuriés. Fuyons ces restes couverts de tristes souvenirs rassemblons-nous dans la sein de l'Eglise et demandons-lui l'accord Indispensable pour tout reY'ditler sur des plans nouveaux qu'il a plu au Seigneur do rendre nécessaires. Le mot.

qui doit reconstituer la France est lancé

l'sormais c'est l'embrasscmcnt fraternel <ln toutes les opinions clin'lli'iiurs, c't si la formation, sous les ailes de, l'Eglise, d'une si'iilti famille. Notre rôia est le combat d,->ns la patience et dans la charité. \ons lui dirons (.1 Dieu) qu'en des temps pleins de trouble et d'incertitudes nous ivons combattu pour sa justice, non pour la notre, et nous n'avons haï que l'impiété. Au dernier jour. nous n'aurons non nntrpprf^, rien demande", rien souhaité, rii;ii rOvi-, sans ajouter aussitôt du fond do nos Ames -Fiat voluntas tua. Non noMs Domine} non nobis, sed nomini tuo, da glorlam, super mUericorclia tua ET veriTATE TUA (2).

Dans ce beau passage, ce « pamphlétaire » étrange prêche la charité é et la réconciliation universelles au sein de l'Eglise rêve fort, qui doit tout d'abord se réaliser entre catholiques par la cessation de leurs anciennes discordes, avec l'espérance que l'union des catholiques amènera par le spectacle de leur charité t'union de tous les hommes. Mais cette union que Veuillot désire de tout, son cœur est loin d'exister dans notre snciélé. 11 v a toujours des impiétés i haïr, des vérités à faire triompher et cela c'est le devoir le plus urgent à ses yeux. Malgré son désir d'universelle charité, Veuillot estime qu'il faut combattre pour la première de toutes les causes, la Vérité, « en attendant » que, les hommes ayant le même Dieu, il leur soit facile d'accepter la même loi.

On combattra donc, dit Veuillot, v dans la patience et la charité ». Ici, plus d'un se demandera s'il n'y a pas quelque contradiction entre « ce combat dans la patience et la charité » et ces violentes attaques dirigées par Veuillot contre un assez grand nombre de ses contemporains, et on la résoudra en disant que s'il avait l'âme charitable, il se servait des armes d'un pamphlétaire. Sur cette apparente contradiction, Veuillot s'est expliqué lui-même dans un article fortement pensé, daté du 25 mai 1843 et intitulé Du zèle et de la modération. Faisant allusion aux catholiques qui « trop immodérément lui recommandaient la modération, il proclamait son admiration pour la modération, même quand elle était elle-même immodérée, et le désir qu'il avait de la pratiquer lui-même mais il ajoutait aussitôt « Ila nous recommandent, la modération, nous leur conseillons le zèle », et il continuait

Tout zète est-il amer, et faut-il honorer du nom de modération toute peur et toute timidité ? Les (Puvres imprudentes pourront peser dans la balance du jugement, nous aurons peine à croire que rien y pèse autant que l'inertie de la foi. Que voyons-nous dans le monde présentement ? Où est le grand danger de l'Eglise ? Quel est l'ennemi de Dieu ? Ce n'est pas le Turc, comme au temps des

(2) C'est Veuillot lui-même qxii met ici dee italiques ET DES CAPITALES.


chevaliers du Temple les Croisades ces œuvres Imprudentes l'ont détruit. Ce n'est pas le schisme constitutionnel la Vendée cette autre folie à jamais sainte l'a noyé dans son sang généreux. Ce n'est pas l'inimitié populaire de toutes parts, la vieille sève catholique jaillit du peuple en vigoureux rejetons. Quel est donc l'ennemi ? T L'ennemi que dénonçait alors j Veuîllot, c'était celui qui allait enle- 'er à l'Eglise les masses populaires j qui lui appartenaient encore en 1843, j comme le prouvèrent les premières élections qui émanèrent du suffrage universel en 1848 et qui firent de la i seconde République une République catholique et cet adversaire d'alors; est le même que celui d'aujourd'hui j c'est celui qui, en 1843 comme de nos; jours, voulait arracher par un ensei-

^nement irréligieux la jeunesse et

(avenir à l'Kprli-r». I.

L'ennemi, écrivait-il, ce sont ces pré- tendus savants. ces docteurs de men- songe qui s.m* cesse désolent les Ames en répandant sur la jeunesse len flots de leur impiété. Quelle hérésie. quel schisme, quels outrages, quelle haine contre la religion et les personnes religieuse ne sont jamais produits sur I', la terre <jue l'on ne retrouve dans teur [, enseignement avec tout ce que peut y ajouter la rage de démons vaincus Nou=s prions qu'on nous désigne un péril qu'ils ne fassent pas courir à la foi, une injure qu'ils lui aient épargnée, un piège iftehe qu'ils n'aient songé de lui tendre. Ils se sont efforces de tourner contre la religion le raisonne- ment et le savoir Ils ont attaqué chacun de ses doçmes dans son essence fit par son nom ils ont voulu employer à son détriment les vertus mêmes qu'elle nous commande, cherchant a faire de la morale divine une armure à leur immoralité. Eux aussi nous recommandent la charité, la modération Ici Louis Veuillot s'emporte et il glisse dans des attaques personnelles contre le Journal des Débats qui « diffame l'enseignement des Sémi-j naires » contre M. Quinet « qui ex-j plique dans ses cours les Exercices! de saint Ignace pour les déformer et s'en faire des armes contre les Jésuites et contre M. Cousin qui parle de se faire approuver par Rome » Attention 1 Veuillot va-t-il donner raison à ceux qui veulent voir en lui un pamphlétaire manquant à la charité ? Que non pas 1 Voici les raisons qu'il leur oppose. Puisque les âmes sont menacées par ces maîtres de l'erreur travaillant sans relâche à la destruction de la vérité chrétienne, à qui doit-on la charité ? A tout le monde Evidemment, en temps ordinaire mais en temps de guerre. à qui la doit-on d'abord ? Aux adversaires qui attaquent nos frères dans la foi. ou bien à nos frères dans la foi ? Et quand manquerons-nous à la charité ? Serace quand par prudence ou modération nous laisserons sans défense les âmes de nos frères devant leurs attaques, ou quand nous répondrons énergiquement à leurs attaques, et les leur ferons rentrer dans la gorge pour protéger les catholiques nos frères ? 9 11 faut la charité, c'est entendu, mais est-elle ? C'est le raisonnement de Veuillot.

Nous voulons bien que les blasphémateurs sauvent leur âme. mals nous ne voulons pas qu'en attendant, ils en perdent d'autres, et si nous ne pouvons leur arracher nos frères sans leur Inspirer une haine éternelle du nom chrétien, nous en sommes fâchés. Il Importe sans doute qu'ils se sauvent, niais il Importe aussi qu'ils cessent de nous perdre teur âme n'en vaut pas deux, et encore moins en vaut-elle cent ou mille. Nous voudrions d'ailleurs savoir, au point de vue de l'éternité, quel tort nous leur faisons en les empêchant d'augmenter la somme du mal qu'ils auraient ,»}mmls.

Et Veuillot poursuit sa démonstration en des lignes que l'on croirait écrites aujourd'hui tant elles sont actuelles, bien que centenaires Ces hommes, nous les voyons dans les écoles, au milieu d'une jeunesse qu'ils abreuvent sans scrupules de tous les venins de l'erreur ils ont l'audace sur le front, la raillerie à la bouche Us nous permettent de croire qu'ils ont l'athéisme au cœur. Nous comptons par centaines leurs victimes, et dans nos «mes mêmes s'agite un reste de leurs poisons. Puisse, Dieu, les convertir demain. Notre affaire est de leur échapper aujourd'hui.

A ceux qui reprochaient à Veuillot d'attaquer les personnes et non pas seulement les erreurs et les vices, il répondait que le vice s'incarne tellement en certaines personnes que toute leur vie le propage et que c'est un devoir de charité envers le prochain innocent de leur signaler le danger qu'elles leur feraient courir. Il est des cas où il faut. mettre en garde les honnêtes gens contre les coquins et les âmes pures contre ceux qui travaillent à les corrompre. La dureté consisterait à faire le contraire. Malgré sa mansuétude, le Christ n'a-t-il pas sans lelâche dénoncé l'hypocrisie des pharisiens, et l'Eglise, non contente de flétrir le mal et l'erreur, ne lancet-elle pas t'excommunication contre ceux qui s'en font les propagateurs pu point de devenir un danger public ? 9

C'est ce que répondait Veuillot à ceux qui lui demandaient Que vous ont fait ce journal et cet homme que

FEUILLETON DU 9-tO FÉVRIER 1036 18

LA FONTCACHEE

Que de papiers que de papiers' reprit languissamment le malade en renversant la tète sur ses oreillers jamais je n'aurai le courage de regarder tout cela Je sais que je peux avoir confiance en vous. Déchargez-moi aujourd'hui de la corvée

Vraiment, on avait changé M. de Foncreuse L'homme tatillon, exigeant, se muait, en patron débonnaire

Pardon.. Monsieur, répondit Guy j'ai besoin de votre signature j'ai aussi des facture? à vous faire vérifier il faut absolument que vous voyiez tout cela. Le comte poussa un grand soupir, empoigna à deux mains les appuis de son fauteuil de malade, et dit sombrement Allons-y

L'on y alla. Pendant trois quarts d'heure, Guy lui donna connaissance des relevés de compte de ses différentes propriété?, des modifications apportées par lui à l'administration de tel ou tel bien, fit traça, en quelques phrases concises, le plan général des cultures qu'il allait faire f^n! reprendre. Le comte écoutait, hirnveitUint. jouant de >ps doigts maigres avec les noits fauw? de «a couverture, et paraissant fort, intéressé. Une petite lueur satisfaite brillait dans ses veux gris, et il s'abstint cette fois de tout sarcasme, de

Régates d'autrefois H1111N1111N11·1111N11111111·IIIIU

Lorsqu'on voit de nos jours, dans » quelques rares ports de la côte, s'essayer I aux joutes nautiques les vedettes à mo- teur dont le vacarme infernal chasse l les oiseaux paisibles de la mer et dont 1 la valeur industrielle fait seule la supé- riorité, on se prend à regretter les courses vertigineuses des antiques chaloupes à voile cl la hardiesse imprudente des matelots d'autrefois.

Les régates, dont le poète Virgile, en son cinquième livre de l'Enéide, nous donne le vivant et pittoresque tableau, ne différaient guère de celles pratiquées, jusqu'au début du siècle, dans les petites villes maritimes du littoral. « Un rocher, au haut duquel on avait arboré une branche de chêne revêtue de son feuillage, fut la borne qu'Enée fixa pour la course des galères et d'où les combattants, après l'avoir doublée, devaient, en continuant leur trajet, revenir au port. »

Douarnenez, avec sa baie magnifique, creusée en demi-cercle, offrait aux amateurs de compétitions navales un spectacle non pareil, dans un cadre où la vision ne le cédait en rien à l'originalité. Située au flanc d'une colline baignant dans la mer, la ville présentait l'amphithéâtre naturel de ses rochers aux foules venues de toutes parts, et. ceintes de falaises noircies par les embruns, elle permettait d'apercevoir jusqu'aux confins de l'horizon les silhouettes blanches ou brunes des bàtiments engagés.

Bien avant l'époque de la fête, les régates, que le ministre de la Marine lui-même favorisait de dons pécuniaires et honorifiques et que le Comité dotait de récompenses alléchantes, étaient annoncées à vingt licues à la ronde par des affiches immenses et multicolores. Tout était pour le mieux, et l'on faisait confiance aux éléments.

Le jour venu, la longue et étroite I jetée qui ferme le port, réservée aux spectateurs payants et privilégiés, se | couvrait d'oriflammes éclatantes et prenait une allure guillerette de réjouissance populaire. Dans le havre les barques de pèche arboraient leurs grands pavois, dont l'éparpillemcnt donnait à la flottille ancrée le long des quais l'aspect d'une forêt couronnée de Ile panaches fleuris.

Un vaisseau de guerre, gracieusement prêté par la marine, s'en venait de Brest pour contrôler les manœuvres et veiller à la bonne harmonie des épreuves diverses. En plus du torpilleur d'escadre, le vieux garde-pêche Calebas donnait, par le moyen d'une coulevrine surannée, le signal des départs. Les concurrents étaient partagés en nombreuses catégories, selon le tonnage des embarcations, avec des buts proportionnés à leur grandeur. A l'appel des engagés, les chaloupes, en général montées par des équipages différent» de l'armement ordinaire, venaient se ranger sur une ligne, à l'avant du torpilleur, retenus seulement par une ancre reliée à une bouée de signalisation qu'elles laisseraient sur place au moment de la fuite. Les matelots, le torse nu, espadrilles aux pieds pour être plus agiles, attendaient l'ordre de partir en s'amusant entre eux ou aux dépens des officiels juchés sur le vaisseau de haut bord.

Presque toujours, l'après-midi de ce

vous prenez si souvent et « assez vertement » à partie ? P

Si l'on veut savoir ce que nous ont fait ces messieurs ils nous outragent dans ce que nous avons Incomparablement de plus cher tous les jours ils n,ou,% révoltent, par J'éWlagp de cette corruption d'esprit qui fait deux les pires païens que l'on ait vus sur terre tous les jours, en les lisant, nous pensons que les pages qu'ils écrivent avec si peu de scrupules, et quelquefois avec une recherche de talent si funeste, vont répandre dans une immensité d'âmes les plus subtils venins de leur crasse et paisible immoralité. Ce sont la nos griefs contre eux. On nous dit pour leur excuse qu'ils ne savent pas quel mal ils font qu'habitues à se jouer des opinions, ils ne comprennent rien aux croyances qu'enfoncés dans l'épaisse bourbe des sens, ils y pataugent et s'y divertissent sans s'imaginer que l'on se trouve taché par une goutte qu'ils auront fait jaillir au loin. S'ils l'ignorent. 11 faut le leur apprendre s'ils sont sourds, il faut le leur crier; s'ils se bouchent les oreilles. il faut leur donner sur les ongles si tout cela ne suffit pas, il faut établir autour d'eux un cordon sanitaire et répéter sans cesse, en désignant les contrées qu'ils habitent La peste est là En présence de ces raisons que Veuillot donne de ses propres polémiques, je ne crains pas de dire :1 bien loin de faire œuvre de pamphlétaire, il faisait œuvre de prophylaxie morale et de charité, quand il protégeait ainsi le droit contre les persécutions de l'injustice, la faiblesse de la jeunesge contre les attentats de ses corrupteurs, la loi morale si nécessaire à l'homme et à la santé contre ses contempteurs, en voulant ¡ ainsi préserver par sa plume éloquente, ert. à l'occasion indignée, la société contre ceux qui, en la dé-l christianisant. la précipitaient dans l'anarchie et la révolution, pour son malheur. Quelles que soient les erreurs qu'il a pu commettre, les intentions du grand journaliste étaient droites et pures, et il demeure le modèle de tous ceux qui veulent mettre leur plume au service des plus nohles causes, en toute indépendance et désintéressement.

| Jean Guiraud.

toute ironie. Le ton dé leurs entretiens habituels fut. ainsi fort changé. Guy reçut l'approbation entière de toutes ses initiatives. Puis. tout à coup

J'y songe dit M. de Foncreuse vous 'aimeriez peut-être disposer d'ores et déjà d'une bonne partie de vos appointements. excusez-moi de n'y avoir pas pensé plus tôt.

Oh Monsieur le comte protesta Le Fauvellier. devenant très rouge. Si, si Vous avez eu des frais pour vous installer à la régisserie. je suis impardonnable de n'y avoir point pourvu. Veuillez ouvrir la tablette de ce secrétaire, là.

Son index griffu désignait au fond de la pièce, près du lif, un petit meuble Empire, en acajou, rehaussé de bronzes et muni de pieds de sphinx.

Guy Lp Fauve) fier dut obéir. La clé était sur la serrure il la tourna et prit, suivant les indications du malade, une enwloppe toute préparée placée sur une pile de liasses. Son nom s'y trouvait écrit d'une haute écriture élégante, déliée, vigoureuse. qui n'était pa* celle du comte. Je vous remets un trimestre de vos appointements, dit cetui-ci d'une voix douce et fliitée. Si, par hasard, vous aviez besoin de subsides, n'hésitez pas à me le dira, entendez-vous ?.. ,On me prétend avnricieux c'est faux Il n'y a pas d'homme plus large. plus généreux que

moi r envers mes amis, entend. et je sa peux vous mettre du nombre. joa que le comte n'aurait pas

parit, m agi autrement si. par hasard. il avait «urpris sa conversation de la veille avec Lucie Urbain.

dimanche d'été ramenait sur les côtes un soleil lumineux que tempérait une brise douce de terre, ce qui incitait au voyage la population tout entière des bourgades environnantes. La digue était envahie de promeneurs où les blancs vêtements et les chapeaux de paille mettaient une note fraiche et fleurie l c'était l'endroit d'où l'on pouvait le plus aisément assister aux jeux nautiques établis dans le port. L'orphéon municipal prêtait son concours et mêlait les accords harmonieux de ses instruments aux clameurs enthousiastes de la multitude.

Mais le belvédère par excellence était sans contredit la courbe des falaises,

étagées, sur les gradins desquelles une

foule d'ijoinines, de femmes et d'enfaïi* regardaient, dans une atmosphère d'exy-jf s bérante gaieté, les manceuvres coinpftg» quées d«s bateaux en partancei De vieux marins, appuyés sur leurs cannes de houx, se confiaient à voix basse et comme à regret leurs impressions d'antiques nautonniers.

Parfois la faible brise de terre ne permettait qu'une lutte sans agrément, les barques n'avançant qu'à grand'peine, privées du secours des avirons interdits. Mais lorsque le vent soufflait et que les courtes vagues clapotantes se pailletaient d'embruns, il fallait voir l'ardeur des concurrents. Debout le long de la lisse, une amarre à la main, les hommes d'équipage, à bord des chaloupes non pontées de ces temps héroïques, guettaient le geste décisif du canonnier militaire. Au gouvernail, le patron, l'œil à tout, veillait.

Le signal est donné. De la vieille caronade hors de service, un flocon de fumée s'échappe que perçoivent avant le coup les spectateurs entasses sur le rivage. Aussitôt, de tout ce peuple en liesse monte un long cri de joie que répercutent les échos des falaises et des creute; profondes. Puis le silence se fait. Avidement, on surveille les manœuvres hâtives des compétiteurs. Sur les bateaux, les marins se démènent, lancent à la mer la bouée d'amarrage les voiles montent, rapides, en haut des mâts. Un filin, vite réparé, se casse sous la rude pesée des bras musculeux, et les écoutes bordées, les barques s'enlèvent dans un éparpillement d'écume. Matelots, taillons de l'avant, Notre navire est bon de toile. (Saint-Amand.)

Le groupe compact des voiliers se sauve, bord à bord, vers la côte qui fait face. Peu à peu, ils se séparent, et le plus rapide prend la tête, filant droit vers le but qui marque le premier tournant et qu'indique un tout petit canot ancré à quelques centaines de mètres du littoral. Les autres suivent à peu de distance, et tout d'un coup, au changement d'armures, la flottille légère apparait de profil. C'est alors que les agiles bâtiments offrent à la vue des connaisseurs les proportions harmonieuses de leurs lignes élancées et de leurs voiles bien tendues misaine épanouie et taillevent surmonté du mât de flèche pliant sous l'effort, avec sa toile qui frissonne au vent à la manière d'un pavillon triomphal.

Du rivage, on se montre les aaversaires et on désigne les gagnants, reconnaissables à leur gréement les paris s'engagent non sans aigreur et on suppute les chances. Tout le long da trajet, et jusqu'à perte de vue, la foule accompagnera de ses applaudissements les efforts des concurrents endiablés. Cependant, la première série ayant dépassé le môle, un second coup de canon retentit une nouvelle bordée d'embarcations s'échappe, effectuant les mêmes gestes, et lorsqu'elle a, à son tour, franchi l'estacade, d'autres coureurs s'apprêtent et s'en vont, ainsi de suite, jusqu'aux plus infimes, qui, en raison de leur parcours restreint, rejoindront le port presque à la même heure que leurs imposants devanciers. Des guidons de couleur variée, qui claquent à la voile de misaine, différencient les équipes rivales aussi peuton reconnaître de la côte les diverses compétitions. Toutes les barques accomplissant une route uniforme, et c'est ce qui fait la beauté du spectacle la distance seule est réduite selon le tonnage. Dans le même sillage, elles suivent une marche parallèle, et toutes ces voiles, haut montées, menées avec une fougue qu'entretient l'orgueil de vaincre, créent une vision unique dans un cadre merveilleux. Les engagés se succèdent et s'entremêlent, au milieu des cris discordants, reconnaissables uniquement à leur taille et à la flamme minuscule qui palpite à la corne de leurs mâts.

Le navire frémit. On part. Frisson de joie Devant l'immensité, l'âme libre s'éplo'.e. Et d'un vol triomphal domine le plein air. (ALFRED DROIN.)

Or, tandis que les chaloupes de pèche courent leurs risques et laissent apparaitre la valeur de leurs équipages, la baie se. couvre de bateaux. Ceux-ci, de grandeur diverse et bondés de passagers, vont suivre les courses au point de les gêner, associant les coiffes claires | des femmes enthousiastes aux vêtements rougeâtres des marins soucieux. Plusieurs s'essayent à rattraper les retardataires et se font huer par les matelots dont ils entravent l'évolution. Mais, au demeurant, la gaieté règne en souveraine une multitude de voiles écarlates ou blanches sillonne les eaux ensoleillées de la rade, où ne retentissent que clameurs d'allégresse et chansons joyeuses, dans l'enchantement de cette inoubliable journée. De la rive, le bon peuple applaudit, calcule les hasards, critique les manoeuvres et surveille, mieux que les commissaires

menu

Oui, reprit Foncreuse, tapant de sa main desséchée sur l'appui de son fauteuil, oui, je sais que vous m'êtes dévoué, et que vous n'tMes point de ceux-là qui aiment dauber sur le dos de leur patron quand celui-ci ne risque point de les entendre Continuez ainsi, mon jeune ami, continuez. vous n'aurez pas à vous en repentir

Ses yeux enfoncés dans l'orbite brillaient d'un étrange éclat, mais Guy chercha vainement sur ce visage Acharné le reflet d'une émotio'n 3incèrë/Mâlgré l'ami' cale intention des paroles. il se sentit mal à l'aise, et se demanda si cet homme n'était point, par hasarda doué dm pouvoir surnaturel d'entendre ce .qui se disait tout au fond de son parc sauvage, tandis qu'il était cloué sur sa chaise d'infirme. Pur hasard se dit-il simple coïncidence

Il n'importe le malaise persista en lui jusqu'au moment où il prit congé du vieillard. Quand il serra respectueusement la main de celui-ci, M. de Foncreuse le retint comme il le faisait quand il avait quelque chose d'un peu confidentiel à lui dire, nu voulait l'observer de plus près. Je sais aussi. Vous remarquerez que je sais tout Je sais que vous avez respecté mes consignes au sujet des relations. dans le village. vous savez?. Continuez Ne voyez personne, et tout n'en ira que bien mieux.

Le jeune homme songea que l'éloge tombait mal à propos ne se préparait-il pas précisément à enfreindre cette consigne ?. Franchement, il en informa M. de Foncreuse.

Je dois vous dire, Monsieur, que

affectés à cet office, les fraudes possibles des champions et les accrocs aux réglementa.

Voici que toute la flottille est en marche, et tandis qu'à l'intérieur de l'abri, les jeux nautiques vont commencer, il se fait parmi les grands yachts un remue-ménage singulier. Pour eux, la course est chronométrée et n'offre point au vulgaire l'attrait d'une envolée en commun, au milieu des cris et des acclamations. On les j admire ceae&dunt, tontes voiles dehors, foc et cOa-toc tendus sous te ballon triangulaire qui 1rs couvre en entier, louyjOjrant avec lenteur avant que de pwm&r à tire d'aile sur \a li^ie de WpàJI, devant le garde-pt-che qui signalera d'une btfèvej détonation ta secomh» axacte de leur passage impétueux» îwfc *mérotés à l'«§tar des ehevaujf* # '«ourse, ils défilejjt, rapides, et glissent, couchés sur l'océan qu'ils ne craignent 1 pas, ayee leur cargaison d'hommes intrépides juchés sur les haubans, l'écoute en main 'et prêts k tout. Les mâts j gémissent sous l'effort des voiliers magnifiques aux ponts d'une blancheur éclatante et aux cuivres étincelants. Semblables à de grands oiseaux, les yachts s'enfuient dans un essor frémissant de leurs carènes effilées qui se cabreot sous les lames courtes et rageuses.

Tout le monde est parti. Sur la baie, les voiles éparpillées dans un désordre capricieux ne sont plus suivies" que par l'oeil scrutateur des vieux matelots assis sur les banquettes de pierre de l'Abri du Marin ou les granits décolorés du Rosmenr.

Dans le port aux quais encombrés d'une multitude clabaudante, parmi les appels des enfants éblouis et les exclamations des femmes bousculées, lei divertissements vont leur train. Le canot de sauvetage, hardiment mené par des hommes bottés de cuir et vêtus de toile huilée, suroît en tête, se dispose à commencer les évolutions coutimiéres sauvetage de naufragés, chavirerne-nt de la barque insubmersible, A l'angle du môle, un mât de cocagne horizontal, graissé à souhait, offre la tentation de ses récompenses hétéroclites aux jeunes athlètes qui se hasarderont sur son glissant cylindre, Le jeu est plaisant, et les quolibets de la foule ponctuent les chutes fréquentes dans les flots des concurrents maladroits.

Puis la course aux canards, au milieu des rires de la populace et des cris d'effroi des bestioles affolées la chasse au goret, pauvre bête qu'on livre à la poursuite enragée de féroces garnements. Tiraillé par la queue, les oreilles, les pattes, l'animal, épouvanté, échoue finalement sur une cale où on le laisse respirer, quand il n'a déjà point rendu l'âme, avant de le céder pour un prix dérisoire que se partageront les persécuteurs ceux-ci sont nombreux, et les discussions s'amplifient lors du partage, au grand amusement des badauds. Soudain, un coup de canon retentit, coupant la rumeur incessante du populaire sur la digue éclatent les accords héroïques d'une Marseillaise triomphale. On se précipite vers les rambardes du bassin pour apercevoir, arrivant, toutes voiles dehors, la première des chaloupes de pêche qui vient de franchir la ligne d'arrivée. Les autres succèdent sans mollir, cependant que l'équipe victorieuse se démène et pousse des hourras répétés par la foule.

C'est là le principal intérêt de la journée, et désormais le peuple est satisfait, car les gagnants des autres séries ne bénéficieront pas du même enthousiaste ̃ccue>H. Néanmoins, on attend avec une curiosité non déguisée la venue des coureurs engagés, car lorsque le. dernier des gran.ds bateaux viendra piteusement se ranger le long du quai., il est une coutume à laquelle il ne peut guère échapper. Tous les vieux balais d'ajonc qui servent au nettoyage des ponts, balais usés jusqu'à la corde et conservés pour la circonstance, lui sont lancés à la volée dans un brouhaha de sarcasmes et d'épithètes moqueuse*. Et la locution en est devenue proverbiale rapporter le balai, .«'est être le dernier dans une épreuve, c'est être un pêcheur médiocre, c'est avoir une conduite qui déplaît aux communes hargneuses du quartier.

Des discussions s'élèvent dans le vacarme, on s'accuse de fraudes réciproques et de manœuvres déloyales. Les voix s'aigrisseat, les coups pleuvent sur les crânes échauffés par le soleil et les alcools. Puis tout finit par se calmer alentour des tables poisseuses du cabaret.

Va donc, chevaucheur de houles,

A Dieu, vat, bon matelot

Que le vent du large soûle

Hola, t

Cependant, les grands yachts évoluent toujours. leur randonnée ne devant prendre fin qu'après la rentrée au port de tous les compétiteurs plébéiens. Et tour à tour les superbes navires, vainqueurs et vaincus, signalent leur arrivée et vont s'ancrer à l'entrée de l'abri, face au feu rouge qui indique l'extrémité du ma-soir et dont la lueur falote s'éveille item ïa journée finissante.

Jusque tard nuit, les rues pauvrement éclairées de becs de gaz miséreux retentiront des chants et des clameurs des marins en goguette, tandis que les auberges dégorgeront le trop-plein de leurs clients cramoisis. Car les vastes cafés du centre de la ville, "ù flamboient les lustres étincelants et fermente la griserie du champagne, sont l'apanage exclusif des gentlemen aux pantalons de flanelle et aux casquettes mordorées, qui se sont crus pour un jour les ét-ales des glorieux navigateurs du passé.

PAUL Nédellec.

votre notaire et sa femme se sont montrés particulièrement aimables pour moi lors de mon arrivée à Ségugnac. Je ne suis pas encore allé les en remercier or, hier, j'ai reçu de M* Berneron un mot de reproche et. une invitation à déjeuner pour aujourd'hui. Je comptais m'y rendre. Dois-je m'y dérober ?. Je vous avoue qu'il me serait très désagréable de devoir payer d'impolitesse les prévenances de Mine et M. Berneron.

Le comte parut soucieux. Il frotta son menton, impeccablement rasé, de ses longs doigts maigres.' hésita, perplexe, puis Si vous n'y allez pas, ils se figureront que c'est moi qui vous en empêche fit-il.

Ce ne sera en somme que la vérité, songea Guy

Allez-y donc. laissa tomber la bouche mince du vieillard allez-y j'espère bien que vous n'y rencontrerez personne. Sur ces mots, ils se quittèrent.

Contrairement à l'espoir exprimé par M. de Foncreuse, Guy devait justement rencontrer beaucoup de monde chez les Berneron.

Lorsque ayant parcouru le marché, fait ses emplettes, visité le marché aux bestiaux et donné campo à Charlou qui allait déjeuner chez son père, il pénétra, à midi moins dix, dans le salon de la notairesse, celui-ci était plein.

Mme Berneron. toute souriante, ses beaux cheveux crêpelés coiffés en arrière i e! découvrant bien son front tisse, présenta Guy à ses invités et nomma ensuite ceux-ci au jeune homme.

Il y avait là tout d'abord l'abbé Delphin, curé de Ségugnac c'était un homme

Pierre de Nolhac

Pierre de Nolhac vient de mourir et. conformément à ses vœux, le corps qu'anima son esprit agile et souverain va reposer au cimetière de Riom, dans la terre de son Auvergne natale. En 1929, l'année même où parut le Testament d'un Latin (1), il écrivait « J'ai vécu à Riom au temps de ma jeunesse; et l'ai goùté alors assez profondément pour ne pas oublier plus tard son charme intime en face des plus triomphales beautés des villes historiques. Un jardin, ombragé de sapins, qui regarde les montagnes, reçoit ma visite chaque année et m'accueillera j au bout du dernier chemin c'est vrai- ment un lieu de repos où les générations sont endormies « dans la paix Il n'y a point de tristesse ici, mais une émotion pleine de sérénité, le recueillement dans la pensée des ancêtres, l'appel unanime de leurs cœurs chrétiens et, sous le soleil d'été, l'espérance toujours intacte des fruits et des moissons. » « Lui-même, l'historien de Versailles, l'humaniste des Poèmes de France et d'Italie (2) a noué la plus abondante des gerbes. Sa vie fut d'une forte et logique

unité en son développement harmonieux, f car il mena toujours de front l'étude et la < méditation d'où nait la poésie. Ainsi re- j présente-t-il à nos yeux l'humanisme chrétien. Ce tendre et admiratif respect 1 qu'il professait pour un Dante et un Pé- i trarque, nous sommes nombreux à i l'éprouver à son égard. Tant que la langue 1 française résonnera sur le vaste monde, 1 il y aura des esprits et des cœurs qui, dé- çus par l'humanisme paien dont Anatole France et Pierre Louys s'instituèrent les modernes tenants, viendront chercher dans l'œuvre de Nolhac une perfection épu- I rée.

A 20 ans, ce jeune patricien d'Auvergne J s'était acheminé vers l'Italie et y avait < reçu la révélation de sa destinée. Terre de grâce et de clarté.

Un enfant t'est venu de France

Qui te demandait la science

Tu lui révélas la beauté.

Le souvenir, en effet, de l'éclatante civilisation méditerranéenne mêlé au sens profond de la chrétienté, c'est tout le thème des Poèmes de France et dItalie. Telle strophe nous restitue le mouvement lyrique du chœur grec, le balancement de la vague sonore au large du golfe bleu. Le lac de Némi, qui fait songer aux toiles de Prudhon, respire la paisible et chaste volupté versée par les rayons de l'astre nocturne

Le jour mourait, les voix se taisaient une a une, L'ombre restait légère au flanc des monts latins, Un mystère naissait sous les taillis lointains. Le flot semblait attendre et désirer la lune. Soudain, elle apparat au front du ciel changeant, Dans le feuillage obscur dressa de blancs porLtlques,

Et nous vimes Diane, ainsi qu'aux nuits an tiques, Le visage penché sur son miroir d'argent. Mais si nous voulons entendre Nolhac dans son Credo d'humaniste doublé d'un catholique romain, ouvrons le Testament d'un Latin.

Le poète, au soir de son existence, médite et se recueille. Il veut élever vers le ciel son action de grâces et communiquer à ses disciples la solution qu'il a trouvée au problème de la vie.

Je ne quitterai pas ce monde où j'ai laissé S'enchanter mon esprit aux songes du passe, Sans avoir rendu grâce à la Cause première Par qui J'ai pu goûter les sons et la lumière, Et sans me réjouir qu'il m'ait été donné De connaître t'honneur du sang dont je suis né. (1) Pion.

(2) Garnier.

d'environ 33 ans, très brun, d'aspect froid, mais dont le regard extrêmement bon démentait l'abord sévère. Guv découvrit vite qu'il avait une grande intelligence, un savoir remarquable, joints à une infinie mansuétude.

Près de lui était assis M. Urbain, le chef forestier. 50 ans, des cheveux grisonnant à peine, une gaieté spirituelle qui ne tarissait pas, et le caractère le plus ouvert, le plus franc que l'on puisse rêver. Sa femme était, au contraire, un peu insignifiante c'était une de ces braves dames « pot-au-feu dont on découvre encore, dans des coins de province, des spécimens intacts. Au déjeuner, pas un' plat ne passa dont elle ne quémanda la recette à Mme Berneron, qui finit par lui promettre de les lui donner toutes par écrit. Lucie était là, portant la robe beige qu'elle avait le jour où Guy l'aperçut pour la première fois. Il constata qu'elle ressemblait physiquement à sa mère, moralement à son père, et trouva que ta Créateur avait bien fait les choses en procédant ainsi.

Il y avait encore parmi les convives le Dr Agathou. vieux célibataire qui se targuait d'être libre penseur et, joutant perpétuellement avec M. le curé, se faisait mettre knock-out à chaque instant le vétérinaire Chandonne, tout jeune marié, perpétuellement absorbé dans la contemplation de sa femme, qui était une ravissante poupée blonde un peu trop maquillée. Enfin, au moment où l'on allait passer à table, un convive inattendu se présenta, parlant fort. familier, presque sans-g<?ne M. Tony de Bonant. Eh bien, notaire dit-il en tapant

Puisqu'une voix vttante en moi parle et proclame Oo.nment dans nos aieux se prépara notre âme, Je veux la faire entendre aux miens, puis à tous [ceux

Qui. grandis comme nous et sous les mêmes [cieux

Cherchent pareillement le secret que charrte, Uans nos veines le flux Incessant de la vie. Fils du Plateau Central, pourquoi tourna-t-il ses regards vers la Méditerranée ? C'est parce qu'en groupant le monde antique, elle a servi de chemin à « la première sagesse ». La Grèce répandit par elle, après les mythes innombrables, la doctrine socratique et platonicienne d'un Dieu unique sous des apparences diverses. Puis la sagesse véritable vint illuminer un monde courbé jusque-là sous la seule loi du plus fort. La vague naguère enflée sous l'errante nef d'Ulysse baise le navire où saint Paul, debout, parle du « Dieu inconnu aux nautoniers avant de le révéler à l'Aréopage d'Athènes. L'Eglise naît avec les apôtres; elle s'installe au cœur du monde latin, comme si Rome lui eût été désignée pour siège le ¡ jour où ie Christ, à Jérusalem, refusa de f

s'élever contre César. A cette Rome des empereurs devenue celle des Vicaires de Jésus, agrandie jusqu'à comprendre l'univers entier dans ses limites spirituelles, et participant des promesses d'éternité faites à l'Eglise, Nolhac adresse un hymne qui est un véritable carmen saeculare. Ou si l'on préfère, il peint une vaste fresque, toute baignée de clarté supra-terrestre, et s'y représente lui-même dans un coin. Le voici, sur le parvis de Saint-Pierre, qui salue d'un chant magnifique l'Eglise universelle.

Pour l'œuvre sans ('gale ta bonté -s'applique, Je te salue. 6 sainte Eglise catholique 1 Je te vénère, humaine et divine maison, Où la mystique vit au cœur de la raison Je t'admire, apprêtant tes moissons dans le [monde

Par l'esprit qui mûrit et le rang qui fùcon le Et je t'aime d'unir pour tes vastes desseins Les matlrcs de beauté, les savants et les saints. Le voici encore, dans la nuit de la souffrance, qui parle au Christ le plus simple et beau langage qu'homme ait jamais parlé. Il repasse sa vie et craint de n'avoir pas assez fait pour son Dieu; il s'humilie, il espère et il prie

SI je n'ai pas servi de parole et d'exemple, J'ai voulu cependant porter ma pierre au temple Qui verra «lans ta paix les hommes s'assembler. Toi seul sais les conduire et seul les consoler. Entre les nations ton œuvre continue, Tantôt éblouissante et tantôt inconnue, Et les bons ouvriers pour l'ouvrage marqué. Baptises de ton sang, ne t'ont jamais manque. Je sais, sous l'Acropole, un vieux potier d'argile Qui Unit sa Journée en lisant J'Evangile. Le soir tombe; ses doigts ont longtemps travaillé 11 a songé beaucoup et quelquefois prié; Mais, s'asseyant au seuil de son humble boutique II roç >ii. dans ses yeux tout l'azur de l'Attique, Et l'invincible appel lui fait toujours chercher Le beaux marbres divins èpars s ir le Hocher; Sois-U clémenl. Seigneur! permets au vieil artiste

Le bonheur qui souvent lui (11 l'âme moins triste, Accorde-lui le droit <l'un suprême regret. Si son cœur fut à toi, son esprit en secret Gardait aux dieux éteints l'hommage de sa race. Fais qu'il admire, alors que le les efface, Les fo mes de la terre et les lueurs du ciel, Et, puisque l'heure approche où l'ombre est plus 1 profonde,

Qui) dise ses adieux aux beautés de ce monde Avant de pénétrer dans le monde éternel!

Plus qu'aucun autre texte du grand écrivain disparu, nous aimons à relire de tels vers sur son tombeau, car il s'y est ex-

Les livres

Pour mieux remplir notre mission d'éducateurs, par F. Etienne, Vannes. Lafolye et de Lainarielle, éditeurs. Le Fr. Etienne. Supérieur général des Frères de l'Instruction chivtienni' de Ploërmel, est un psychologue averti, un éducateur émérile en même temps qu'un pieux religieux. Aussi son livre imSrtte-t-il une pi.u'e de choix dans la bibliothèque de tous ceux qui s'intéressent au problème capital de l'éducation.

Les articles composant ce volume ont d'.iiwrd paru dans lu Chronique des Frères de l'Instruction chrétienne (le Ploènnel.

Les mêmes principes y sont rirm,i.< avee insistance, car il est de

qu'on ne saurait trop redire.

Ecrites à drs époques différentes, les pages de ce magistral volume peuvent cependant se grouper en trois séries l'enfant, quelques considérât Uuis sur sa i nature et sa psychologie tie, quelques-unes des facultés ou tendances de l'enfant; le maitre, qualités essen- ï§ lielles qu'il dot! posséder.

Ces pages contrihueront assurément à une éducation toujours meilleure et plus parfaite de IVnfanee chrétienne.

Recueil de cantiques, par C. et L. Royer. Nouvelle édition, HO* mille, Maîtrise de la cathédrale. Pértgueux, ou Schola Cantorum, 209. rue SaintJacques, Paris-Y', ou librairie l'Ecole, 76, rue des Saints-Pères, Paris. 7 fr. 50 relié.

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La nouvelle Europe vient d'avoir seize ans. par HENRY Laporte. Préface de Raymond Recouly. Un vol. 12 francs.

Seize années ont déjà passé depuis les traités de SainWlennain, de Versailles, de Neullly, de Sèvres, de Trianon, qui ont façonné une nouvelle Europe.

Seize années chargées d'événements tumultueux, traversées par une crise universelle.

M. Henry Laporte nous fournit d'utiles précisions sur l'Allemagne hitlérienne, la Hongrie d'hier et de demain, l'avenir de l'Autriche, l'œuvre du président Masaryk, les Bulgares, les Yougoslaves, les difficultés roumaines, la Turquie nouvelle, l'exemple finlandais. Véritahle tour d'horizon que beaucoup voudront faire à la suite de M. Henry Laporte.

La guerre décisive (La guerre docislva), par te général Visconti-Prasca. Traduit de l'italien par C. Vidal. Préface du général Messel. i j francs.

La personnalité du général ViscontJPrasca est connue dans les milieux militaires du monde entier. 11 occupe actuellement le poste de chef d'état-major et commandait le détachement italien, en Sarre au moment du plébiscite.

L'ouvrage qui vient de parattre en France était déjà traduit en plusieurs langues, Il contient une longue et remarquable préface du général Niesselj que <« Revue des Deux Mondes a tenu à reproduire, et le !ext<> de l'article publié par M. Mussolini lui-même dans le Popolo rt'Italin. l'ouvrage est qualifié de « fort, intégralement fasciste ». l'auteur y examine successivement les trois gruprls éléments composant une « guerre décisive », c'est-a-dire. une guerre offensive. D'abord la politique, puis .une préparation militaire sérieuse. Enfin, f homme, facteur dominant. Cet exposé fasciste de la gwrre vient à son heure. Alors qu'une entreprise guerrière est engagée par l'Italie, il est bon, en effet, d'en connaître l'esprit et la méthode.

L'Evangile de Notre-Seigneur JésusChrist. Traduit sur le grec, présenté suivant un ordre chronologique et logique, arec introduction et annotation. Par M. Lepix, P. S, S., professeur au Grand Séminaire (te Lyon. Troisième édition. Composition de Maurice Besson, dessitis documentaires de P. Coignet.

Cette édition du saint Evangile s'adresse au commun des fidèles, mais elle convient également aux esprits cultivé,», aux membres des cercles d'études et aux étudiants en général.

L'auteur a réussi à être simple, clair, exact, suggestif.

Reproduire les Evangiles, les uns à la suite des autres, a le défaut de présenter quatre textes qui ont entre eux de nombreuses parties communes. Mais l'harmonisation des Evangiles a un autre inconvénient celui d'aboutir & un texte très touffu.

La présente édition a évité ces Inconvénients.

D'abondantes notes éclairent tes passages difficiles. Quelques extraits des Actes des apôtres servent d'épitogue à l'histoire du Christ lui-même.

L'ouvrage est enftn pourvu d'une table détaillée des matières.

primé tout entier. 0 maitre que nous pleurons, ô fils de Virgile et de Dante, vous avez surpassé Chénier, car mieux que lui vous avez inscrit vos pensera dans des vers antiques et sculptant le Christ dans un marbre de Paros. vous avez recommencé cet art profond qui le figura sous les traits d'Orphée dans les Catacombes. Tant que les hommes seront sensibles aux justes cadences, à l'harmonieux accord de la pensée et de la beauté, ils rediront le chant qui fut votre testament sur la terre.

A. MABILLB DE Poncheville.

sur- l'épaule du tabellion quand donc me trouverez-vous l'épouse de mes rêves ?.“ Le bonheur de Chandonne me fait envie. Il me tarde de convoler. Dépêchez-vous, ça vous fera un beau contrat de mariage. M* Berneron eut un sourire en coin où Le Fauvellier discerna une douce ironie, et répondit, évasivement; d'ailleurs, sa femme s'approchait pour présenter les jeunes gens l'un à l'autre.

Monsieur de Bonant. connaissez-vous le nouveau matlre d'affaires de la FontCachée ?. M. Guy Le Fauvellier. Enchanté, Monsieur dit le colosse en serrant avec affectation la main du régisseur, enchanté Et comment se portent ce digne comte et sa charmante nièce. si toutefois celle-ci a daigné se manifester à vos regards profanes ?. Guy parut ahuri, M "Berneron très contrarie. Sa femme s'empressa d'interrompre M. de Bonant

Vous manquez de tact, mon cher fit-elle, railleuse je regrette de devoir vous le dire. Allons, laissez tranquiiies la Fonl-Cachée et ses habitants, et venez déjeuner avec nous. On ne vous avait pas invité, mais, puisque vous voilà, on met un couvert de plus. A table

Le Fauvellier songea que jamais il n'eût accepté une invitation ainsi formulée mais Tony de Bonant encaissa avec une désinvolture magnifique les ironies de la notairesse. et s'inclinant devant elle avec une çr&ce de rustre villageois

Je me laisse faire violence, Madame, et j'accepte de déguster votre dîner, dit-ii. (A suivre.)

GlNESTE DE COSPRONS.


Chronique provinciale

TAMBOURS ET CLAIRONS

J'en demande pardon à tout le monde, aux jeunes surtout, qui ne comprendront pas pareille émotion devant des bâtiments vides. Il s'agit d'une caserne désaffectée.

L'herbe y pousse dans la cour. Cette cour, naguère si nette. Le régiment s'y formait en carré, quand un général inspectait, quand on présentait aux recrues le drapeau S'il vous plait, un régiment à quatre bataillons; pompon bleu, pompon rouge, pompon jaune et pompon vert. La section hors rang, la musique et la clique arboraient pompon tricolore. Dans cette cour, qu'est-ce qui m'a rendu mélancolique ? De penser que le pompon ne se porte plus ou que mes vingt ans sont loin ? Les bâtiments prennent un air minabte bâtiment B, bâtiment C. aux fenêtres des chambrées, il commence de manquer des vitres. Je ne suis entré nulle part mais je me suis rappelé. Le bureau du sergent-major était là, au rez-de-chaussée. Le mess des sous-officiers se trouvait ici, en retrait, près du terrain sablé où le portique se dressait, où l'on allait s'assouplir les membres en faisant du trapèze et de la barre fixe on ne pratiquait que timidement encore le ballon. Dans la salle principale de ce mess, le réfectoire, un soldat, rapin probable, artiste en herbe, avait illustré les murs par panneaux de faits d'armes, d'engagements où le régiment avait donné et qui lui avaient mérité les honneurs des annales françaises. Dans le réduit que voilà, on avait installé la presse, une presse à polycopier, d'où sortaient des libellés de toutes sortes entre autres, des libellés de permission.

Il ne faudrait jamais revoir les vieilles maisons qui sommeillent.

Une caserne, était-ce donc- une maison ? Mais oui, quand on y songe. A vingt ans, communément, on n'a pas grand'chose à loger, que son cœur et ses espérances. La caserne abritait tout cela, bon gré, mal gré. Le fait ne manquait pas de saveur dans les temps anciens: tous les soldats pestaient, comptaient les jours, impatients de liberté et de voir leur congé finir. Et puis, la fin venue, ils n'avaient que plaisir à raccorder leurs souvenances, à perpétuer les camaraderies, à continuer les amitiés contractées sous les drapeaux, amitiés très sûres. De son régiment, envers et contre tout, on gardait la cocarde. Tous les régiments, d'ailleurs, étaient de beaux régiments.

Pourquoi parler au passé ? Vraiment, à m'entendre, on dirait que les villes de garnison sont abolies et que la période militaire ne compte plus dans l'existence de nos jeunes gens.

De fait, elle y compte, mais n'y compte plus pour autant que dans l'existence de leurs pères qui faisaient trois ans de service. Ils avaient le temps d'en astiquer, des boutons, des ceinturons et des courroies de sac, le temps d'en éplucher des pommes de terre.

Je m'oublie je m'attendris à des rappete saugrenus, dignes de Lidoire ou de Chapuzot. Je n'avais pas besoin de faire ce pèlerinage, d'aller revoir ce vieux quartier, au poste de garde bouclé, à la grille fermée, à la guérite disparue, sentinelle absente. Dans ma mémoire, les souvenirs de la guerre devraient se substituer à ceux qui me viennent de là, où l'on s'y préparait sans y croire, à la guerre. Seulement, les objets parlent. Si l'herbe pousse dans la cour, les ormes n'ont pas grandi leur croissance était finie sans doute ou, pour eux comme pour le reste, la vie reste suspendue. Quel silence Voilà combien de temps que ce quartier désert ne retentit plus de la Marseillaise ?

A

Une à une, à mesure que la dissolution en était prononcée ou par suite de la concentration des troupes sur les frontières, nos villes de l'intérieur ont perdu lçur régiment, en particulier ces petites villes dont il était la fierté, qu'il animait et qu'il colorait. Dans chacune d'elles, le même spectacle se retrouve d'une caserne délaissée, qui sue l'abandon, toujours muette dans sa robe grise. Elle était source d'échos naguère ils se sont arrêtés subitement, et tous ensemble. Par endroits, une véritable transformation de la vie provinciale s'est accomplie, lors de cette relève sans précédent qui ne laissait personne à la place des partants. Adieu clairons, adieu tambours

Ce ne sont point là des instruments nécessaires, indispensables à la vie quotidienne on peut s'en passer. Il y a des façons d'être, des manières d'agir qui s'accommodent parfaitement des formules les plus discrètes. « Sans tambours ni trompettes est une de ces formules.

LE « SAINT » DE JAILHAC

Une courte information nous apprend que le ministère des Beaux-Arts a décidé la réparation de la statue de la Vierge de Jailhac, qui fut classée par arrêté au 30 juin 1008.

Jailhac est un hameau de la commune 'de Moussages (Cantal). Par un chemin des plus séduisants, longeant des prés bordés de haies vives où l'on cueille, en septembre, de savoureuses mûres et des noisettes blondes, on accède à ce tout petit village perché au-dessus de la splendide j vallée du Mars. De toutes parts, les yeux sont agréablement attirés par des chau- mières basses et des jardinets fleuris de vives couleurs. On traverse un communal à l'herbe rase où des chiens jaunes et gris aboient à l'approche du rare passant et où l'étranger est accueilli par des oies bruyantes comme celles du Capitole. Un chemin abrupt et caillouteux conduit à une minuscule chapelle dont les corbeaux sont d'une sculpture vraiment ancienne et fort naïve. Derrière la chapelle, une fontaine est dédiée à NotreDame du Clavier de Jailhac, dont la fête est célébrée vers la mi-septembre et donne lieu à une belle procession. L'eau de la fontaine suinte dans une vasque taillée à même le roc une louche est déposée là, à la disposition du pèlerin. En face de la fontaine, le rocher du Clavier se dresse, tel une flèche de cathédrale, vers le ciel, et porte à son sommet une statue de la Vierge. L'ascension du rocher est facile; de la pointe, on découvre, dans toute son imposante splendeur, l'admirable vallée. Les maisons, tout là-bas, paraissent si petites qu'on dirait des dés à jouer; les arbres semblent des brins d'herbe.

Au pied de la statue, un chemin de croix, composé de treize stèles, est remarquable. La façon primitive dont les

On ne s'endort pas plus mal, à chaque nuit qui tombe, bien qu'on n'entende pas sonner le couvre-feu, l'extinction des feux, par un clairon ponctuel. Les journées s'écoulent, même privées des sons du tambour, de ces batteries loin-' taines, sourdes, puis rapprochées, grandissantes, annonçant le régiment en marche, qui font dresser l'oreille et relever la tête. Non, tout cela n'est pas nécessaire.

Cependant, voyez comme nous sommes. Espérant contre toute espérance, chaque ville qui ne l'a plus attend le retour de son régiment chacun s'en féliciterait si la nouvelle se répandait un beau matin qu'il va revenir. Et s'il revenait, quelle rentrée 1 La population entière irait au-devant des clairons, au-devant des tambours. Au premier concert donné par la musique, il y j aurait foule autour du kiosque, sur le cours, sur le mail. En sorte que les gens de plume en seraient ravis ils y gagne- raient de reprendre à volonté tous les anciens clichés ils rediraient à l'envi ces dimanches de sous-préfectures où les clarinettes du régiment débitent des doubles-croches sur la place, à la vesprée, tandis que le sous-préfet congratule le notaire et que les familles promènent en rond leurs demoiselles à marier,

Rêve, et sur des éléments périmés. Adieu tambours, adieu clairons Le régiment ne reviendra pas. Le quartier restera désert la grille n'en sera pas rouverte, ni la guérite, repeinte à neuf, remise sur le côté, avec son factionnaire.

De ville en ville, on se demande à quel usage pourraient être affertés ces immenses bâtiments vides leur destination première ne les rend pas facilement utilisables. Leur entretien doit coûter cher, si l'on y veille. En attendant, les années s'accumulent, et les casernes désaffectées restent sans emploi, témoins figés, mais témoins importants d'une époque apparemment close, éloignée, et qui n'est pourtant que d'hier, où toute la France avajt l'esprit militaire, de par ses régiments semés sur tout le territoire. Bien nous en prit, quand l'épreuve s'en vint, dont nous n'aurions pas triomphé si les vertus de la race n'avaient été cultivées partout avec l'amour du drapeau.

Compagnie déployée. Baïonnette au eanon. Tambours, clairons, musique en tête. La traversée de la ville. On allait chez le colonel, chercher ou conduire le drapeau. Grand émoi sur son passage. II était salué.

Simple cérémonie, d'appareil égal, à elle-même toujours semblable, qui pouvait tenir dans les limites d'un simple couplet de chanson, une de ces chansons qu'on affectionnait autrefois dans les écoles primaires, et dont l'accent paraissait d'autant plus naturel aux écoliers qu'ils conservaient dans l'ouïe, petits citadins, des roulements de tambours ou des sonneries de clairons de familiarité journalière. Mais où sont les régiments d'antan, leurs pompons, leurs défilés, leur cliquetis, et leur fanfare ?

Encore une fois, j'en suis à demander pardon pour ces lignes, évocatrices d'une époque terminée qui ne saurait plus renaître. Je m'efforce à leur donner le ton fané qui convient. Nul regret ne s'y dissimule, et de critique pas davantage. On doit savoir si le tambour et le clairon aident à l'éducation d'un peuple, au maintien de ses sentiments patriotiques. La bouffée de mélancolie, avouée plus haut, n'était que légère et passagère, née des circonstances. D'autres que moi l'auraient sentie, en cédant à la curiosité qui fut la mienne d'aller rôder autour de ces bâtiments moroses où toute une jeunesse, jadis, par milliers d'individus, a porté pompon, bleu, rouge, jaune, vert ou tricolore. En grande partie, jeunesse fauchée. La guerre. Mais la Patrie demeure.

J'ai repassé devant la cantine. Le cantinier était musicien, excellent trombone, ce qui cadrait avec sa personne, car il prenait du ventre. J'ai repassé devant les cuisines, les ateliers du tailleur et de l'armurier, les locaux disciplinaires, la salle des rapports, au seuil solennel. Les inscriptions s'effacent qui distinguaient les portes. De la vie que sont venus mener là des générations successives de conscrits, d'un régiment à l'écusson largement vieux d'un siècle, que reste-t-il aujourd'hui? Cette carcasse de murailles évacuée, cette solitude, et là-bas, dans une salle du musée des Invalides, a Paris, un drapeau à peine frémissant, une loque trouée, déchiquetée par les balles, mais qui rappelle tout, puisqu'elle 1 rappelle le Sacrifice. LA Chesnaie.

pierres ont été taillées et le lichen qui les recouvre pourraient laisser supposer qu'elles datent du xn* ou du xm" siècle. Elles sont en réalité beaucoup plus récentes.

Au centre du polygone formé par les treize pierres, François Lesmarie qui, au siècle dernier, vécut à Jailhac en odeur

>, repose dans une humble

tombe. repose dans une humble

Aîné d'une famille de fermiers nombreux et modestes, Lesmarie naquit à La Prade. Sa mère veuve, il s'occupait. l'été, des travaux de la terre et, comme beaucoup de ses compatriotes, exerçait l'hiver le métier de colporteur, vendant de la rouennerie dans la région.

Atteint d'une plaie tenace à l'aile gauche du nez, il fut consulter les plus Is habiles médecins, qui ne purent l'en guérir. A l'époque, le bienheureux J.-B. -Marie Viannev, curé d'Ars. était très renommé pour son zèle pastoral et pour ses guérisons miraculeuses. Conseillé par un de ses amis, Lesmarie alla le voir, revint guéri et fit le vœu de consacrer sa peine et sa vie à Notre-Dame du Clavier qui protégeait son petit village. Dès lors, il mena une vie austère et toute de mortifications, couchant dans la grange et 1 s$ nourrissant de lait, de pain bis et de fromage que la charité des gens du village j lui procurait. Le colporteur entreprit la sculpture des piles du portail, il tailla le piédestal destiné à recevoir la statue de la Vierge et le chemin de croix dont j'ai parlé plus haut. Qu'on juge de la peine que dut prendre Lesmarie pour mener à bien son j entreprise Car il faut bien constater que sa sculpture, bien qu'elle soit des plus rudimentaires, n'est pas sans mérite et constitue une touchante manifestation de la foi et de l'amour do l'art de ce « pri- 1

UNE MONTAGNE EN FEU

GAZETTES

140 milliards de cigarettes Quand on parle des industries prospères, on entend généralement celles de l'automobile, du cinéma et de la radio. On a tort de négliger l'industrie de la cigarette 1 Des statistiques viennent d'être publiées aux Etats-Unis. qui établissent les progrès constants de l'industrie de la cigarette. Voyez la progression depuis 1905

1905 3 000 000 000 t9t0 6000000000 )9)5 .t. 14 800 000 000 1920 41 500 000 000 1925 65 000 000 000 1935 140 000 000 000

Cjue signifient ces chiffres ? t Si on plaçait ces cigarettes bout à bout, on aurait une ligne de 6 000 000 de milles de long.

Les 140 milliards représentent une consommation annuelle moyenne de 1 000 cigarettes pour chaque sujet américain de tout âge, de l'un et l'autre sexe 1

Si la cigarette de 1935 s'est vendue au prix d'un sou américain la pièce, cela ferait 140 milliards de cents une jolie somme de dollars.

En France, la progression, sans égaler celle des Etats-Unis, a été sensible pendant le même laps de temps.

Au temps de l'escroquerie Humbert II y a quelque trente ans. Thérèse Humbert et son mari, que la police recherchait dans le monde entier, étaient arrêtés rue Ferras, à Madrid, où ils vivaient fort tranquillement depuis des mois. Un érudit espagnol, qui lisait les journaux français alors remplis de cette célèbre affaire, avait découvert le domicile du couple et avait cru de son devoir de le signaler à la police. I hérèse Humbert et ton mari furent extradés.

Le savant fut violemment attaqué pour sa dénonciation par une partie de la presse espagnole, bien qu'il il eût refusé les 200 000 francs de prime offerts par la police. Profondément affecté par le bruit qui se faisait autour de son nom, il se retira de la vie sociale et ne bougea plus de son domicile où il vient de mourir, à 70 ans, après avoir publié de vastes travaux d'éru- dition sur le théâtre classique espagnol. Il était, parait-il, secrétaire perpétuel de l'Académie espagnole.

En dénonçant le refuge des Humbert, qui avaient imaginé le fabuleux héritage des Crawford, le brave écrivain avait commis la belle gaffe, car !a police française savait parfaitement où gîtait son gibier. Lorsque le couple avait pris, à la gare du quai d'Orsay, le train pour l'Espagne, le personnel de la station savait parfaitement à quoi s'en tenir. Le gouvernement eût été seul à t'ignorer. Même trente ans après, cela paraît toujours drôle.

Un émouvant signe de croix Dans les récits qu'a donnés la presse an- glaise des funérailles du roi George V, à Windsor, ont été relevés certains détails de l'ultime hommage rendu au souverain dé- j funt par le défilé des chefs d'Etat et per- sonnalités princières devant la crypte où venait de descendre le cercueil royal. Cet hommage fut rendu de façons di- verses. Le roi de Roumanie s'arrêta dans l'ouverture de la crypte et salua militairement. Plusieurs princes accomplirent le même geste. La princesse Elisabeth 6t une grande révérence. Le président Lebrun s'inclina profondément. Le prince Frédérick de Prusse, fils du kronprinz, s'arrêta assez

•if ». L'une des stèles représentant la mise au tombeau, montre la Vierge te- nant le Christ mort sur ses genoux. L'artiste l'a représentée naïvement, vêtue comme les paysannes d'Auvergne la tête recouverte d'un voile de deuil et le corps ceint d'un tablier. Il a même poussé le souci de l'exactitude jusqu'à représenter la trace du coup de lance que le soldat donna à Jésus. D'autres pierres sont aussi à citer et, parmi celles-ci, le jugement de Ponce Pilate et Jésus sur la Croix dans cette dernière sculpture, des tenailles et un marteau sont assez exactement représentés.

Pour acheter la statue qui se dresse maintenant au sommet du rocher, Lesmarie fit une quête et le maire de Moussages lui alloua une certaine somme. Le « saint » se rendit à Ars où il acheta l'oeuvre d'art, et, le chemin montant de la vallée du Mars n'étant pas encore fait, j il lui fallut monter son précieux fardeau avec une brouette, on devine au prix de de quels efforts obstinés On affirme que la statue, au cours du transport, se brisa et que Lesmarie, pensant « qu'elle ne voulait pas aller à Jailhac », repartit sur-le<hamp pour Ars afin d'en acheter une autre.

Le transport de la Vierge de la vallée i du Mars au rocher du Clavier dura une semaine, et la peine que cette délicate opération coûta à François Lesmarie dépasse l'imagination.

Lorsque, enfin, furent terminées les sculptures du chemin de croix et que la i statue de la Vierge, hissée sur son pié- i destal. se dressa au-dessus de la vallée, bénissant l'humble village, Lesmarie sen- j i tit ses forces le quitter. Sa santé, déjà amoindrie par un labeur j opiniâtre et les privations, devint plus I précaire chaque jour et son frère, crai.1

longuement et salua de la tête. Le prince héritier de Suède s'inclina en défilant. Le toi des Belges s'arrêta et fit le signe de la croix.

C'est là qu'apparaît dans une solidarité surnaturelle l'hommage d'un roi catholique à 1 âme d'un autre roi comparaissant à son tour devant le souverain juge.

Savantes prévisions

Ces jours derniers, à l'ambassade d'Espagne, a été donné, en l'honneur d'un savant espagnol, le professeur Maranon, un banquet auquel assistait M. Albert Sarraut. Il semble que, sous le couvert de la science, une aimable fantaisie ait également trouvé sa place à table, à en croire l'un des convives.

M. M^jCnon a prononcé, au dessert, un grand discours pour exposer quelle sera, à son avia, l'existence de l'humanité dans deux mille ans. Pour lui, il n est pas douteux que les maladies endémiques auront disparu, par suite de la sérothérapie et de la généralisation de l'hygiène. Il ne s ensuit pas que l'on mourra moins, parce que la nature a besoin de la loi des compensations. Ce qui importera, c est d'éviter le surme- nage du système nerveux et du cœur. Le problème médical consistera à prévenir les maladies plutôt qu'à les guérir. Chaque personne sera tenue de vivre sous le contrôle d'un médecin. L'Etat fera tenir des registres où seront concentrées les fiches de chaque citoyen, avec son bulletin de santé, les annotations contrôlées du docteur, etc. L'Etat saura ainsi, avec ce qu'il peut tirer de chacun, la dose de soins qu'il doit à chaque citoyen.

Ce sera gai I

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PALMES ACADEMIQUES

Le Journal Officiel publie, dimanche matin, ]a promotion, des palmes acadé-

miques.

Elle comprend 1 300 officiers de l'ins- truction publique et 3 500 officiers d'Aca- démie environ.

Cette médaille de première (en haut) et de deuxième classe appelée « Croix d'honneur de 1 Olympiade allemande », sera décernée par le Führer à tous ceux qui auront bien mérité de l'Allemagne à l'occasion des Jeux olympiques de 1936. Elle se porte à un ruban rouge bordé de non.

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gnant pour sa vie, parvint, après bien des résistances, à le recueillir chez lui et à lui donner quelques soins, mais des plus rudimentaires François, en effet, avait refusé de coucher dans un lit et. la veille de sa mort, il demanda comme une grâce d'aller dormir dans la grange, comme d'habitude. Le lendemain, son frère l'y trouva, son chapelet entre les doigts, ayant rendu son âme au Dieu des humbles à qui il avait consacré sa vie.

Il fut enterré au cimetière de Moussages qui se trouvait, à cette époque, sur la place.

Lors du transfèrement de ce cimetière, on se souvint du désir qu'avait exprimé le défunt de reposer en paix sur le roc du Clavier qu'il avait tant aimé, et ses restes furent réinhumés au pied de l'humble statue qui, au crépuscule, se 1, dresse toute blanche comme une âme de Juste, dans le ciel de sang ou de feu. l. François-Paul Raymau

M. Stefan Osusky docteur « honoris causa » de l'Université de Dijon

Il y a quelques jours, nous l'avons brièvement relaté, M. Stefan Osusky, ministre de Tchécoslovaquie à Paris, se voyait décerner le titre de docteur honoris causa par l'Université de Dijon, où M. Benès avait lui-méme reçu, en 1908, le titre de docteur.

Jeune encore il est né le 31 mars 1889, à Brezova, en Slovaquie, M. Osusky méritait amplement cette distinction par toute l'activité qu'il déploie pour resserrer les liens d'amitié unissant la France h la Tchécoslovaquie. M. Deslandres, doyen honoraire de la Faculté de droit, exposa d'ailleurs fort bien, dans la salle des Etats de Bourgogne, les titres de l'émincnt diplomate. En 1906, à 17 ans, M. Stefan Osusky était aux Etats-Unis, étudiant les sciences morales, la géologie, le droit. La guerre de 1914 l'y trouva.

Il combat alors la propagande allemande, travaillant à l'union des Tchèques et des Slovaques réfugiés. II est envoyé par eux à Londres où il entre en relations avec M. Mazaryk. Puis le voici à Paris auprès de M. Edouard Benès en Italie, où il travaille à la formation des légions tchécoslovaques. D'Italie, M. Osusky gagne Genève où, avec le bureau de presse tchécoslovaque, il travaille l'opinion universelle en faveur de la libération de son pays. Puis le voilà, en septembre 1918, de nouveau à Londres, où, à 29 ans, il est le représentant diplomatique du futur Etat. Mais, dans son activité dévorante, il revient à Paris pour la Conférence de la paix. Il y seconde M. Benès et le remplace quand ce dernier part pour être a Prague le ministre inamovible des Affaires étrangères de son heureux pays. Il joue alors le premier rôle dans les négociations des traités de Trianon. de Sèvres» de Neuilly, plus, tard dans le traké des Frontières plus tard il prend part aux conférences de Spa, de Gênes, de La Haye, etc., puis à la Commission des réparations.

Enfin, depuis 1921, M. Stefan Osusky représente avec la distinction que l'on sait son pays à Paris et participe à la conclusion de la Petite-Entente et au traité d'alliance franco-tchécoslovaque. 11 est grand officier de la Légion d'honneur.

L'activité de M. Osusky ne se borne d'ailleurs pas seulement à ses fonctions officielles. On l'a vu dans maintes tribunes faire des conférences applaudies sur la Tchécoslovaquie, sur la situation des pavs de l'Europe centrale, etc. M. Ôs-usky est, en outre, membre de l'Académie diplomatique internationale, de la Société d'histoire diplomatique, etc.

Dans son allocution de remerciement, le ministre de Tchécoslovaquie rendit un vibrant hommage à l'Université française. « La France est pour les Tchécoslovaques le pays par excellence des idées générales », dit-il. Et il conclut « Au prix d'une dure expérience, les hommes ont pris conscience de j l'impossibilité de s'éliminer les uns les autres et de la nécessité de vivre ensemble, laquelle suppose la discipline intellectuelle, et d'où résulte la liberté nationale. Il ne s'agit pas de supprimer la diversité des races, des cultures. des civilisations, mais de les discipliner. C'est un fait qui n'est nié de personne que la France a doté la civilisation moderne de cette notion de discipline intellectuelle. >

La législation du travai pour les taxis

Les délégués des chauffeurs de taxi se sont rendus vendredi au ministère fiu Travail, où ils ont été reçus par M Maxence Bibié, sous-secrétaire d'Etat.

Ils ont Indiqué que ta non-inscription à l'ordre du jour de la Chambre du projet de loi relatif à la situation au regard de la législation du travail et de la législation sur les assurances sociales des conducteurs ce voitures publiques qui ne sont pas propriétaires de leur voiture avait soulevé une vive émotion parmi les chauffeurs de taxi. Le snus-secrétaire d'Etat leur a donné l'assurance que le gouvernement insisterait pour l'inscription du projet, qu'il a la ferme intention de faire aboutir.

Les nouveaux tarifs de nait

La Chambre syndicale unifiée des cochers-chauffeurs de la région parisienne a tenu. vendredi soir, dans la grande salle de la Bourse du travail, un meeting en faveur de ses revendications. L'assemblée a demandé à ses représentants à la conférence qui doit se tenir ce samedi au ministère du Travail de réclamer la suppression des nouveaux tarifs de nuit des taxis munis d'une étoile blanche

Les taxis collectifs

Ine déléeation des sénateurs et dépUtés de la Seine et Seine-et-Oise, ainsi que les représentants des 2 500 chauf-l feurs de taxis collectifs de la région parisienne, a été reçu par M. Ghautemps, ministre des Travaux publics, Elle a attiré son attention sur la situation faite aux Intéressés, depuis peu victimes de poursuites judiciaires qui tendent paralyser le fonctionnement d'un service public complémentaire qui rend de grands services quotidiens à plus de t50000 usagers de la banlieue. Le ministre a promis d'étudier s^rieu- sement. d'accord aveo le préfet de po- j lice, la situation eds chauffeurs de taxis collectifs, en vue d'une solution bienveillante pour les chauffeurs et conforme aux Intérêts des usagers. i

Les curiosités de la langue française

BELGICISMES

J'en flairai aujourd'hui avec les vieux mots français conservés dans le parler belge avec leur sens primitif (1). Instaurer établir, organiser. Ce mot, de formation savante, tiré du latin instaurare, qui a souvent le même sens que restaurnre, rctabiir, était usité aux j xv* et xvr siècles. Calvin écrivait « Par la résurrection, la justice a été instaurée, » II est ensuite tombé en désuétude, comme les substantifs instaura- tion et instaurateur mais depuis quelque temps il est redevenu à la mode, et on le rencontre fréquemment dans les journaux. On le trou com- jmode. Les Belges ont donc eu raison de le conserver. Instiguer pousser, inciter, du latte insiigare, venu lui-mème da grec atidzein, piquer. Pris souvent en mauvaise part, disent Hatzfeld, Darmesteter. Les Belges l'emploient quelquefois d'une façon peu correcte. Exemple « On l'accuse d'avoir instigué la résistance j du sultan » au licu de avoir instigué le sultan à la résistance.

Intentionné qui a l'intention de faire une chose. Exemple « On est intentionné d'ériger à cet endroit une construction. » Cette manière de parler était aussi la nôtre aux xvr et xvii* siècles. De La Noue « Chacune des deux armées était intentionnée d'occuper ce point. De Mme de Sévigné « M. de Vendôme arrivera affamé et fort bien intentionné d'écumer ce qui reste d'argent dans cette province. » Nous ne disons plus aujourd'hui que bien ou mal intentionné. sans complément, comme bien ou mal dispose. Paumer: mettre aux enchères, vendre, adjuger. Paumée, action de paumer, surenchère par voie de paumée. Tout ce belge est de très bon français et le sens est très justifé. Notre vieux mot paumée signifiait, en effet, le coup que se donnaient dans la paume de la main les deux contractants d'un marché. La paumée était autrefois de rigueur dans toute transaction, et aujourd'hui encore, dans beaucoup de nos provinces, et surtout à la campagne, l'accord entre vendeur et acheteur se conclut par une paumée. Les citadins sont moins énergiques et se contentent d'une poignet de mains qui est une paumée adoucie. Paumée date du xiif siècle. Godefroy en cite de nombreux exemples avec le sens d'enchère ou de surenchère. Perdurer persister, durer jusqu'à la fin. Les Belges diront d'un malade en convalescence « Heureusement, le mieux perdure, » Au xnr siècle, nous disions pardurer, pardurable, pardurablement. Le verbe a disparu de bonne heure, mais l'adjectif et l'adverbe se sont maintenus jusqu'au xvn* siècle sous la forme perdurable, perdurablement. On trouve encore perdurable dans Corneille. Au xviii* siècle, Marmontel en

(1) Voir la Croix des 26-27 janvier et 2-3 février.

RÉCRÉATIONS

Solution des problèmes posés dans « la Croix » des 2-3 février 1936 67. MOTS CROISÉS

N" 68. INSTRUISONS-NOUi t* Quelle est la hauteur de l'Etna ? f L'Etna, les anciens plaçaient les forges de Vulcain et des Cyclopei, mesure 3 313 mètres de hauteur.

2° Quelle est la vitesse de déplacement d'un point situé à l'équateur ? f La longueur de la circonférence terrestre à l'Equateur étant de 40 000 kilomètres, et le globe tournant sur tutmême en vingt-quatre heures, un point situé sur l'Equateur se déplace donc à la vitesse de 1 666 km. h.

3° Quand furent inventées les enveloppes de lettres ? f

Les enveloppes furent imnr/inées par un Anglais en 1824. Jusque-là, on écrivait sur un seul côté de la feuille, on la pliait et on la fermait avec un pain à cacheter.

4° Qu'appelle-t-on cuir de Russie t Le cuir de Russie est préparé en le travaillant avec du f/owtron extrait de l'écorce de bouleau. C'est ce (/oj/flron qui donne au cuir son extrême souplesse et l'odeur particulière dont il est Imprégné.

N" 69. ACROSTICHE

T R O M B E

A R M V H E

CABLES S

C A R E M E

PRETER

Les trois noms de poissons sont :I OMBRE. MULET, BREME.

H" 70. MOT PALINDROM|

Trot, Tort.

N° 71. METAGRAMME

Douche Touche Louche Souche Mouche Couche Bouche. N. 72 LOGOGRIPHE CROISSANT ET DÉCROISSANT

N En Ane Cane Nalre Crenai Crainte Certaine Cernaient Cantinière Incinérât Ri- canent Central Jlacine Rance Hni*p Car Ca A.

VIENT DE PARAITRE: j } Un apôtre moderne.

"Un précurseur.

Le Père

i Emmanuel d'AIzon FwtUtcw i** AofastiM de i'Auo»ptiai (18101880)

par KHYEUCTÊ GUISSARD

Un beau volume in-8", 32Î pages, 5 gravures hors texte.

Prix IO francs port, fr. 25 Ïhae ha* 5. r. ttjvt t*M-' U. 1668 I •*flmninfflirtiiiiiiiiiiiii|i|i|||"||i||i|HHiii|iiiiiiiiiiu>'

regrettait la disparition c Pourquoi dit-on durable et ne dit-on plus perdurable qui l'agrandit »

Poulier marchand de volailles. Dans le français du xv* siècle, le mot voulait dire poulailler, et plus tard il a été usilé dans le sens de bicoque (Tallemant des Réaux, Sévigné). Mais on retrouve à peu près le sens belge dans le féminin poulière, qui, au xvr siècle, désignait dans les couvents la religieuse chargée du soin de la basse-cour. Poudre s est dit aussi de l'ouverture pratiquée dans un poulailler pour permettre rentrée et la sortie des poules. A rapprocher de la souricière qui, elle, ne permet que l'entrée des souris. Quant à pouliir, il a tout à fait disparu de notre langue, noa seulement parce qu'il faisait double emploi avec poulailler, mais probablement aussi à cause du verbe pou/ter, qui signifiait élever u6 fardeau avec une poulie.

Faire un terme, en parler belge faire un séjour. Exemple « X. ayant fait un terme au Congo, a perdu ses illusions. > L'exemple prouve qu'ici terme ne signifie pas du tout un lans de temps bien déterminé, comme un terme de loyer, mais une certaine durée qu'on ne précise pas. Dans le supplément de son dictionnaire, Littré cite deux textes de Malherbe où terme est pris dans le sens de délai indéterminé, ce qui nous rap»nroche de la locution belge « Qui ne i nous, pris de court, n'a demandé terme ?. Il demande à ses jours davanI tage de terme. »

Trafic mouvement, agitation. Faire du trafic, s'agiter. Dans un vieux texte cité par Lacurne on trouve « Le traffie. fait par l'ennemi pour surprendre la place. » Mais, dans le même sens, nous employons plutôt le mot affaires (au pluriel), qui, par une de ses significations, s'apparente à trafic. c Voilà bien des atTaires pour rien vous faites bien des affaires », sont des locutions courantes.

Verdurier, verdurière: marchand, marchande de légumes. Verdurier est un très vieux mot français qui voulait dire aussi marchand de légumes, mais avait quelquefois le sens spécial d'officier charge de fournir de lét*umes les maisons royales ou principes. On disait le verdurier du roi. Il faut franchement regratter la disparition de ce joli mot, que nous n'avons d'ailleurs pas remplacé, puisque nous en sommes réduits à dire marchand de légumes. L<>s Belges, eux, n'ont que l'embarras du choix ils peuvent dire verdurier ou légumier, dans la même acception. Nous autres, nous nous obstinons à no voir dans le légumier qu'un récipient pour les légumes. Nous aurions du traiter légumier aussi bien que fruitier, qui désigne tantôt un endroit pour conserver les fruits, tantôt un marchand de fruits.

Lieutenant-colonel DE Thomassox.

Nouveaux problème*

N" 73. MOTS CROISÉS

.Sens horizontal 1. Chrétienne de la première heure. 2. Angles saillants.

Du verbe avoir. 3. 11 vaut mieux

les mettre aux vaches qu'aux gens G'ost être fort habile que de l'entendre. i. Prisonnier ci'-iiMirp du xvin* siècle; Marque la. ijouicur. 5. Anagramme d'un adjectif marquant l'accord. G. Déesse de l'agriculture; Préposition. 7. Pronom personnel Donna la v!e. 8. Phonétiquement: suivre une action en justice Gardes de nuit à Rome. 9. 11 est hien agréable de la faire en été. 10. Poème allégorique d'A. de Vigny On conseille de l'enlever avant une course. Sens vertical 1, Tournure p&rticuIiïtc la langue française. 2. Avec la T. S. P., 'Thésée eut pu se passer d'elle Pronom indéfini. 3. En la choisissant bien, elle est édifiante Lettre grecque. 4. Familièrement de mffme Souhaita jalousement 5. Fidèles des chefs francs t'hontHirjuempnt pensée, fi. Croche*. D'un verhe d'action. 7. Objet dont une partie se livre parfois à des états ehnrégraphiques. 8. Serpent de l'Inde Ville de Pologne. 9. A la façun d'un aot. 10. Créature Mise en ordre.

74, INSTRUISONS.NOUS 1° D'où vient l'expression employée au théâtre côté cour, côté jardin ? 2" Combien existe-t-11 de volcins sur la terre ?

3° Qu'elle est l'origine étymologique du mot catacombes î

4* A quelle somme se monte îa dette publique de la France ? î

1. Terme par leque! les protestants anglais désignent l'Eglise. 2. On y fait des dentelles réputées. 3. L'homme 1 est un tel être- 4. Agression en paI rôles. 5. Détacher la peau du crâne,i 6. Ouvrier qui assemble des pièces détachées. 7. Enfouit.

76. METAGRAMME

Quelquefois ellé admir'1, et souvent elle (rronrt». SI tu changes sa téta, alors ainsi fait l'onde. Change encor tu verra» un mouvement marin. Changeant toujours son chef: elle mane le!grain.

Pois, laissant son plumage, elle prend deux Lcorçui'IeB.

Enfin elle apparaît ainsi que sont le& bliks. N' 77. CHARADE

Mon un parfois la peau échancre, Et dans mon deux on jette l'ancre. Mon tout tache de le trouver Tu es en train de le chercher. N° 78. ANAGRAMME

Six pieds, si vous savez les ranger congrameni. Vous feront découvrir, et successivement Ceux menant les moutons prendre lei/r noar triture.

Le terme de ses jours pour toate créature; Céda pour un moment on objet qui est tien, l Levier qui du canon, assure le mvttw.


y. CONTES DE LA CROIX "l'X'

*•••••••••«••••̃••••••••••••»«••••••••••«••••••••••••«•«••••••• </ # Le chien qui parle |( i {! par JEAN D'AVIGNON j S'o ~ï: .l

Prudent Spargoutte, dit la Science, l'aubergiste de Mâchi' ville, avait dans toute la région une sorte d* célébrité. C'était un petit homme court et rond comme une futaille, et bavard comme un député. Son surnom lui venait d'une expresision qu'il répétait sans cesse

La science, c'est mon Dieu.

A ``M

Ce dimanche-là, il était particulièrement en verve

Moi, disait-il, en dehors de ce que la science enseigne, je ne crois à rien.

Ici, Fanfan. appela-t-il, ces messieurs te réclament

Et c'est moi qui ré^ah?, proclama le boucher en tirant de son panier un morceau de bœuf saignant.

Le fox-terrier, habitué au manège, sauta sur le comptoir et fit le beau. Sur son museau, couleur

de feu, la Science posa le bifteck en équilibre.

Attention, l'artiste, ne va pas te tromper Quel est le jour du bifteck V. le lundi ?. le mardi ?. Ii: mercredi '?. le jeudi ?.

Le chien ne bougeait pas plus qu'une borne.

Le vendredi `?

Aussitôt, Fanfau, d'un coup de tète, lança le bifteck en l'air, le rattrapa prestement dans sa gueule ouverte et, en un instant, l'engloutit. Les buveurs applaudissaient, et l'aubergiste emb.rassait son chien en disant

Est-il intelligent, cet animallà Il comprend tout. Il ne lui manque que la parole. Ah s'il pouvais causer.

Mais, Monsieur Spargoutte, dit quelqu'un, il ne tient qu'à vous d'entendre parler votre chien.

Tous se retournèrent, stupéfaits, vers l'inconnu qui venait de risquer cette audacieuse affirmation. C'était un commis-voyageur en vins fins qu'on n'avait pas coutume de voir à Màcheville. Il avait une prestance magnifique, une tête de pianiste inspiré et deux yeux de braise dont on ne savait s'ils brillaient d'enthousiasme candide ou de malice et de ruse.

Vous plaisantez, hasarda la Science.

Foi de César Matito, c'est la vérité vraie. On leur apprend à parler, ce qui s'appelle parler. Ils deviennent capables, non seulement d'émettre à la manière des perroquets des sons qui rappellent vaguement le langage humain, mais de tenir de véritables conversations, comme nous en tenons une en ce moment.

La mère Spargoutte s'approcha Allez raconter ça à Marseille, dit-elle, ici, ça ne prend pas. Où est-elle, cette école ? s'erîquit Ja, Science.

̃ Dans la lune, insinua sa femme.

Non, Madame, César Matito n'a jamais été si loin. L'école se trouve dans une région sauvage de l'Auvergne, dont je n'ai pas le droit de révéler le nom. Mais je me chargerai très volontiers d'y conduire et d'en ramener, à la fin du stage nécessaire, votre fox, si toutefois M. Spargoutte consent à me le confier.

Je n'hésiterais pas une minute, cher Monsieur Matito, répondit l'autre, seulement.

C'est le prix qui vous inquiète? -r- Olli.

Tranchons là. Pour vous, ce sera un prix d'ami. Le minimum de temps, c'est trois mois. Eh bien, la pension, les soins, les cours des j professeurs, le tout vous reviendra à j

deux mille francs, une bagatelle

quand on pense au résultat. Et d'ailleurs, vous rentrerez facilement dans vos débours. Car au retour de Fanfan, vous vous iœaginez ce que sera votre auberge. Mais on y accourra de partout pour entendre le chien qui parle Et en t'entendant. on consommera, et en consommant, «il dépensera, et qui est-ce qui en! profitera?.. l'homme qui â cru au progrès. qui a cru à la science et

qui ne le regrettera pas.

Cet apiK'l a la science et au profit acheva de décider Spargoutte. La science, c'est mon dieu prononça-t-il sentencieusement. Une demi-heure plus tard. César Matito, lés deux billots de mille dans son portefeuille, s'installait au vo- lant de son auto rapide et filait vers l'Auvergne en emportant Fanfan.

Les trois mois ont passé.

Le voyageur n'a pas reparu à Màchevilie.

Prudent Spargoutte, dit la Science,

PAR le progrès réalisé dans les condi- tions de transport, par le prodigieux développement de ce monstre tentacuiaire qu'est Paris, et surtout par la centralisation des arrivages, les Halles sont devenues, de simple marché libre, le plus puissant marché alimentaire d'Europe.. Nous avens suivi cette évolution. et nous en arrivons à cette constatation que les Ualles jouent, aujourd'hui, un triple rôle 1° Marché consommateur, elles approvisionnent directement les 8 millions de c "isommateurs de Paris et de la grande banlieue.

2" Marché réparltteur, elles sont le régulateur, en France, du prix des denrées alimentaires et elles effectuent des réexpéditions dans les départements.

Marché international, elles reçoivent les viandes congelées de l'Argentine, les primeurs de l'Afrique du Nord, les fruits tropicaux des Antilles, les poulets frigoriî;és de la Chine, et expédient sur les capttales européennes leurs produits les plus délicats.

Ces trois grandes lignes donnent assez à penser sur l'activité et l'importance du marché pour reconnaitre la nécessité absolue d'une réglementation rigoureuse. Et ir a fallu que le législateur s'occupe de la réception, de la réexpédition, et des condition» de vente des produits.

Qrig nés de <a lég station Or, la première loi qui réagit encore aujourd'hui sur toutes les transactions, dans tous le» conhils intérieurs, la loi organique

ne vit plus. On a beau avoir la foi robuste, sous les sarcasmes d'une femme incrédule on finit par douter.

Mais un matin, sur les 11 heures, César Matito s'inclina vers elle avec courtoisie et lui répondit Toutes les grandes inventions, Madame, ont rencontré à leur appa- rition l'incrédulité presque universelle, c;a n; les a pas empêchées de poursuivre leur carrière.

i le facteur remit à l'hôtelier une lettre qui venait d'Auvergne. La Science était seul,

la bourgeoise, cria-t-il, viens nous lire ça. C'est des nouwlles de Fanfan.

La vieille s'approcha à pas lents et ouvrit la lettre en murmurant C'est sûrement lui qui te les donne. Pendant que ses professeurs y étaient, ils ont dû lui apprendre à écrire.

Lis toujours, fit l'homme agacé.

C'était une lettre de César Matito. Elle la lut d'un trait

Cher Monsieur SpargoutU, disait-il, cette fois, votre fox n'a plus besoin de leçons. C'est prodigieux Je n'ose en croire mes oreilles Ma femme m'avait accompagné à l'établissement. Figurezvous et elle a pourtant la langue bien pendue, figurez-vous qu'elle s'est avouée vaincue. D'ailleurs, vous en jugerez vous-même. Je vous le ramènerai le 25 courant, entre 11 heures et midi. Le 25, mais c'est aujourd'hui, remarqua la femme.

Et il est 11 h. 1/4 soupira Spargoutte. Tu me croiras si tu veux, mais je suis rudement ému.

A

Au même instant, une auto s'arrêta devant l'auberge. Ils se turent, et leurs yeux se fixèrent sur la porte par où rentrerait le chien merveilleux.

Le commis-voyageur parut. Il était seul.

Le cafetier appela d'une voix tremblante

Fanfan, où es-tu ?. Où te caches-tu, mon trésor ?. Tu ne reconnais donc plus ton maitre ? César Matito, digne, grave et triste comme un appariteur des pompes funébres, l'arrêta net Monsieur Spargoutte, inutile de chercher Fanfan, vous ne le trouverez pas.

Ils ne vous l'ont pas rendu ? '1 Ils me l'ont rendu.

Ah je respire.

Et pourtant, vous ne le reverrez plus jamais.

Pourquoi ?

Parce qu'il est mort.

Spargoutte s'effondra sur une chaise en gémissant.

11 est mort, continua César, et c'est moi qui l'ai tué–

Vous s'écria la Science indigné. Pourquoi avez-vous commis ce crime ? Ah je porterai plainte, et s'il y a une justice digne de ce nom, on vous condamnera Monsieur, supplia le voyageur, écoutez-moi jusqu'au bout après, vous ferez ce que vous voudrez. Je vous écoute. J'ai donc été prendre votre chien à l'école canine. Il s'est installé tranquillement à côté de moi sur les coussins de l'auto. Il parlait comme un petit homme. Il m'a fait des réflexions judicieuses sur le beau temps, la chaleur et la sécheresse. Bref, vous auriez juré une conversation humaine. Mais nous avons dû stopper à un passage à niveau, un express était annoncé. L'attente se prolongeait, nous étions descendus et nous regardions le long panache de fumée qui s'approchait enfin. Alors, brusquement, Fanfan eut une sorte de rire goguenard une lueur diabolique s'alluma au fond de ses yeux bruns, et il se prit a me dire « Et mon voleur d* patron, met-il toujours de l'eau dans son vin ? »

Ah le misérable, il avait vu ça

En entendant ce monstrueux langage, la colère m'a saisi. Dans un réflexe spontané, j'ai empoigné le chien au collier et je l'ai jeté sous le train qui arrivait avec un bruit de tonnerre.

Cher ami, interrompit la Science, vous avez bien fait. Ah la salle bête, il aurait raconté ça partout

'Puis, se tournant vers sa femme, il ajouta

Eh bien, j'espère que tu es convaincue, à présent, qu'on peut faire parler les chiens ?.

Ma foi. riposta la mère Spargoutte, je finirai peut-être par le croire. Après ce qui s'est passé, je suis déjà certaine qu'on peut facilement faire chanter les serins

sur les Halles, fut promulguée le 11 juin 1896.

Avant cette date, la liberté commerciale y était absolue. Le décret du 23 janvier 1879 lui-même avait consacré officieilement cet état de choses, puisque sous son régime là, facteurs, commissionnaires, commerçants librei, exerçaient comme ils l'entendaient leur profession à l'intérieur des pavillons. Ils vendaient, à la* criée ou à l'amiable, les marchandises qu'ils avaient achetées ou qui leur étaient envoyées. Et le carreau on appelle ainsi l'ensemble des rues et espaces vacants compris à l'intérieur du périmètre administratif était occupé par les maraichers des environs de Paris, qui venaient y vendre leurs produits tout comme, dans les marchés de province, on voit encore les fermières apportant sur les chars à bancs ou dans des paniers leurs ceuls ou leurs volailles.

Mais une trop grande liberté favorise les abus. On vit se développer une nouvelle catégorie de commerçants, les « regrattiers n, sortes d'intermédiaires marrons qui procuraient, à l'intérieur même des Halles, des denrées qu'ils revendaient aux places les mieux exposées du carreau, faisant ainsi, par une concurrence déloyale, un tort considérable aux maraîchers. De plus, tout contrôle était impossible. Les facteurs libres et les commissionnaires opéraieht la vente des produits qui leur étaient confiés dans des conditions souvent déplorables pour les expéditeurs.

On se rendit compte alors qu'il était indispensable, par une réglementation %é-

Visite au musée des ivoires de Dieppe

Dans un article précédent, nous avons à à étudié l'histoire de l'ivoire. Nous avons s passé en revue les grands artisans, ceux qui p ont illustré par leurs œuvres patientes et c délicates une industrie aujourd'hui près de r de disparaître. Nous allons maintenant visiter un des plus beaux musées consacrés c au travail de ces maitres le musée de t t Dieppe. a C'est une salle de la grosse tour ronde du r vieux château. r Voulez-vous que nous en fassions le tour? f Nous noterons, au hasard de nos regards. c les pièces les plus admirables. Il est pro- 1 bable que nous en oublierons, mais la variété en sera déjà bien grande.

Dans la première vitrine à gauche, litt J coffret à bijoux qui représente un clavecin ( ds 12 centimètres avec ses touchée, avec sa ( pédale et ses cordes. A côté, un éventail de 23 lames datant du XVIII8 siècle, et tout entier fait d'une sorte de dentelle d'ivoire incroyable de finesse. Je passe. les innom- brables boites à poudre de la même époque < et j'en arrive à la magnifique collection des Christs. t j Un Christ trouvé enfoui dans le sol à Arques. i Un Christ en ivoire de 8 centimètres découvert dans le tombeau de Marguerite !e Marinier Sainte-Ursule, décédée en 1660. Un Christ janséniste tout droit. tout raide, le; bras levés très haut, le corps étiré par U souffrance l'ivoire à peine jauni donne à son visage et à ses mains une teinte livide, émouvante et lugubre, qui grandit la dculoureuse humanité de cette image. Enfin, tout près de !à, un Christ bruni par la fumée des âtres.

Il est impossible d'énumérer tous les objets réunis ici. Il y a des boutons de manchettes, des bagues, des manches d'ombrelles, un insigne d'officier de paix avec cette inscription « Place à la loi. Loi du 29 septembre 91. ii

Une étonnante branche de lilas de 25 centimètres de haut les fleurs sont d'une ténuité prodigieuse et, comme pour ajouter

Cérémonial des funérailles royales

Louis XIII mourut à Saint-Germain-en-Laye. Son corps ne fut point apporté à Paris ainsi, son convoi n'eut pas tout ce cortège et cet appareil frappant et majestueux des convois de ses prédécesseurs, mais on observe les mêmes cérémonies à ses funérailles. Lorsque la messe fut achevée, le maitre des cérémonies alla prendre le premier président et les présidents de Novion, de Mesmes et de Bailleul, pour tenir les quatre coins du drap mortuaire. 25 gardes de la compagnie ecossaise, commandés par un lieutenant et un exempt, ayant porté le corps dans le caveau, le roi d'armes s'approcha de l'ouverture, y jeta son chaperon et sa cotte d'armes, et ensuite il cria à haute voix

Héraults d'armes de France,

Venez faire vos offices.

Alors, chacun d'eux ayant ôté son chaperon et sa cotte d'armes et les ayant jetés dans le caveau, il ordonna au hérault d'armes « du titre d'Orléans » d'y descendre pour ranger sur le cercueil toutes les pièces d'honneur qu'on allait apporter et qu'il appela dans l'ordre suivant « Monsieur de Bouillon, apportez renseigne des cent suisses de la garde, dont vous avez la charge. Monsieur de Bazoche, lieutenant des gardes du roi, en l'absence de M. le comte de Charost, apportez l'enseigne des cent archers de la garde, dont il a la charge.

Monsieur de Rebais, en l'absence de M. de Villequier, apportez l'enseigne des cent, archers de la garde, dont il a la charge.

Monsieur d'Ivoy. en l'absence de M. le comte de 'Tresmes, apportez l'enseigne des cent archers de la garde, dont il a la charge.

Monsieur Ceton, en l'absence de M. de Champdenier, apportez l'enseigne des cent archers de la garde écossaise, dont il a la charge. Monsieur l'écuyer dé la Boulidière, apportez les éperons.

Monsieur l'écuyer de Poitrincourt, apportez les gantelets.

Monsieur l'écuyer de Vantelet. apportez l'écu du roi.

Monsieur l'écuyer de Belleville, apportez la cotte d'armes.

Monsieur le premier, apportez le heaume timbré à la royale.

Monsieur de B^aumont. premier tranchant, apportez le pennon du roi. Monsieur le grand écuyer, apportez l'épée royale.

Monsieur le grand et premier chambellan, apportez la bannière de France.

AU VENTRE DE PARIS

L'organisation des-Halles

vère, de débarrasser le marché des frauderk; de-toutes sortes qui l'encombraient. La ioi organique de 1896 Emu par les abus et par les plaintes le gouvernement entreprit donc une réforme radicale. La loi de 1896 crée à l'intérieur du périmètre administratif un marché réglementé s'opposant au marché libre qui se tient en dehors de ce périmètre.

11 y est dit tout d'abord que les Halles centrales constituent un marché de première main, à la criée ou à l'amiable, des denrées alimentaires de gros et de demi- 1- gros. Et on consacre la distinction entre le carreau et les pavillons. Sous ces derniers, les opérations sont strictement réservées à une nouvelle catégorie d'agents, limitée en nombre, les mandataires. Nous en avons déjà parlé. Ce sont des titulaires d'une charge administrative, nommés par voie de concours ils doivent satisfaire à certaines conditions d'honorabilité et font un stage qui garantit leur qualité professionnelle, En outre, ils versent un cautionnement destiné à garantir l'indemnisation

à l'illusion. elles ont la fragilité des vraies, 1 si bien qu'autour du vase d'ivoire, rongées par le temps, ébranlées par les seuls pas des visiteurs, beaucoup de fleurs, maintenant, jonchent le fond de la vitrine. Un peu plus loin, un arbre en fil d'ivoire, si léger, si fragile, que l'on ne trouve plus de mots pour l'admirer on admet ce miracle de l'équilibre à l'extrémité de chaque branche se trouve une minuscule figurine dont le détail nous confond on imagine la patience et l'amour qu'il a fallu à l'auteur pour cisfler les deux statuettes de la Sainte Vierge 8t ,-flç saint Jean. T~«/' Et puis des ptoftraits Louis XIV, Je Duc d'Anjou, fouc d'Orléans, le profil 1 de la grosse et fjrile princesse palatine CrïMaBfc-Etisabeti de Bav,ièfe des étuis de cartes, des bouchons ajourés.

Dans l'embrasure d'jifee fenêtre voisine. la reproduction sur ivoire d'une gravure d'Ozanne, empruntée à la fameuse série des « Ports de France », 1776-1780 C'est le Port de Nantes. Au premier plan, des groupes de pêcheurs avec leurs hottes au deuxième plan, les bassins chargés de vaisseaux et de barques. Dans les haubans, des matelots. A gauche, un quai, un attelage de bœufs. En arrière-plan, des chantiers, des maisons et des arbres. Ce qui fait l'originalité de ce tableau, c'est l'eau du port, composée d'une plaque de nacre miroitante. Cette œuvre curieuse est la seule de son genre que nous possédions.

Si nous continuons nos investigations, nous remarquons encore un bénitier, signé et daté de 1779. Le dosseret a pour sujet l'Annonciation de la Vierge, aux chairs et aux draperies largement modelées, se détachant sur un fond de véritable dentelle la plus ténue qu'on puisse imaginer. Un SaintEsprit décore le godet.

On voudrait pouvoir décrire ces étuis en ivoire qui étaient des présents de fiançailles et dont les plus ornés sont cerclés d'or et enfermés dans des 'gaines également en ivoire, mais la place nous manque. Men-

(Détails et coutumes)

Monsieur le grand maître et chef I du convoi, venez faire votre office. Monsieur le due de Luynes, apportez la main de justice.

Monsieur le duc de Ventadour, apportez le sceptre royal.

Monsieur le duc d'Uzès, apportez la couronne royale. »

Ces trois ducs apportèrent ces trois pièces d'honneur sur des oreillers de velours noir, et le roi d'armes les reçut sur un grand morceau de taffetas le hérault d'armes d'Orléans le mit sur le cercueil avec les autres, sauf l'épée royale que le grand écuyer tint toujours par la poignée n'en mettant que la pointe dans le caveau le grand chambellan n'y mit aussi que la bout de la bannière de France.

Seize maîtres d'hôtels nommés ayant jeté dans le caveau leurs bâtons couverts de crêpe, le duc de La Trémouille, faisant les fonctions de grand maitre de la maison du roi pour le prince de Condé, y mit le bout du sien et dit Le roi est mort. »

Le roi d'armes se tournant vers le peuple répéta à haute voix « Le roi est mort, le roi est mort, le roi est mort, prions pour le repos de son âme. »

Après quelques moments de silence, le duc de La Trémouille dit « Vive le roi »

Et aussitôt le roi d'armes cria « Vive le roi vive le roi vive le roi Louis XIV du nom, roi de France et de Navarre. »

Le grand chambellan releva la bannière de France le grand écuyer, l'épée royale le grand maître de la maison du roi, son bâton toute l'Eglise retentit du son des trompettes, des timbales, des fifres et des hautbois.

Puis chacun se retira et alla diner. Le doyen des aumôniers du roi (pour le grand aumônier) bénit les tables du grand'ïnattre et du Parlement et y dit les grâces, après lesquelles la musique du roi chanta un l.audate au bout des mêmes tables. Ensuite, en présence du Parlement, ie prince de Condé (grand maître) ayant fait appeler les officiers de la maison du roi. cassa son bâton en disant à ces officiers que la maison était rompue et qu'ils eussent à se pourvoir, leur promettant en même temps ses bons offices auprès de leur r,ouveau maitre, et qu'il tâcherait de les faire rétablir dans les mêmes charges et fonctions.

On ne fait ordinairement les funérailles des rois que quarante

des expéditeurs en cas de fraude. Mais ils n'ont le droit de vendre qu'à la conirnusion. C est-à-dite que les denrées qu'ils i vendent ne leur appartiennent pas elles leur sont envoyées par les producteurs (si le mandataire avait acheté les denrées, elles ne seraient plus de première main, comme le veut la loi). Le montant des ventes doit être annoncé à voix haute, en { présence du mandataire lui-même; sa comptabilité fait l'objet de vérifications fréquentes, afin que le producteur ne puisse être lésé en rien. Par contre, le mandaj taire touche une commission, qui peut être j considérée à la fois comme le salaire d'un représentant et comme prix de la location des emballages.

En dehors des pavillons, la loi de 1896 était moins explicite, en disant que u le I carreau est réservé, dans le périmètre des Halles, aux propriétaires de légumes et fruits vendant leurs propres marchandises, à l'exclusion des regrattiers ».

Que fallait-il entendre par propriétaires ? Ceux qui produisaient des denrées, ou ceux qui les achetaient en province aux producteurs, pour les revendre ? La ques-

tionnons encore les œufs ajourés pour travaux de dame, si délicatement ouvragés, les dévidoirs, les porte-flacons à sel. Enfin, représentant une Mise au tombeau, une patène du XVI" siècle d'une extraordinaire pureté de dessin.

On ne saurait négliger la quantité considérable de râpes à tabac, dont le succès fut si grand et l'usage si courant que, sur la plainte des prêtres, le Pape Urbain VIII dnt en interdire l'usage, les offices se trouvant troublés par le bruit du râpage. J'ai conservé, pour conclure cette énumération, le chef-d'œuvre réalisé par ce Belleteste dont je vous pillais plu* haut, pour passer maître dans sa 'corporation. C'est une Crucifixion de 30 centimètres 'de hauteur. Et, dans cette miniature. l'au- tetu mit autant de son âme que les maîtres italiens dans leurs plus grandes fresques. Il sculpté avec une délicatesse infinie tous le» attributs de la scène fatale. Chacun des outils ayant servi à élever cette croix où se meurt le Seigneur, l'éponge au bout de !a lance, le Coeur percé qui saigne, l'échelle appuyée le long du Crucifix le vieil ivoirier a minutieusement dessiné, équilibré, buriné les éléments de la divine Souffrance. Au pied du Calvaire, les saintes femmes par terre, les dés à droite, un coq, et, au-dessus, de grands nuages qui passent. Dans sa naïveté, Belleteste a représenté encore, dans le même ciel. le soleil et la lune enfin, tout à fait en bas ei au centre, dans un médaillon, il a inscrit l'image de 1 Esprit-Saint. Cette œuvre, remarquable dans son détail, est cependant d'une facture très sobre et d'une très belle sincérité d'expression.

Nous sommes obligés de borner là notre description. Nous avons essayé de citer un exemplaire de chaque espèce représentée, mais un grand nombre de ces objets mériterait une étude approfondie, une analyse plus complète que nous ne pouvons envisager.

Jean-Jacques GAUTIER.

jours après leur mort on expose pendant ces quarante jours leur image en cire à la vue du peuple sur un lit de parade. Le corps est dessous, embaumé dans un cercueil de plomb. On continue de servir les repas du roi comme s'il était encore vivant Etant la table dressée par les officiers de fourrière, le service fait par les gentilshommes servants, l'huissier marchant devant eux, puis après le pain défait et préparé, la viande servie, la serviette pour essuyer les mains, présentée par le maître d'hôtel au seigneur le plus considérable. La table bénite par un cardinal ou autre prélat, les bassins à eau à laver présentés au fauteuil dudiVseigneurroi, comme s'il était enrore vivant et assis dedans. Les trois services de ladite table continués avec les mêmes formes et cérémonies, sans oublier la présentation de la coupe au moment ledit seigneur-roi avait accoutumé de boire en son vivant, et les grâces dites en la manière accoutumée, sinon qu'on y ajoute le « De profundis ».

Quand le 16 septembre 1824 Louis XVIII mourut, Portai s'inclina devant le comte d'Artois

Sire, le roi est, mort

La porte de la chambre mortuaire est ouverte à deux battants. Charles X s'avance.

Messieurs, le roi.

Pour rétablir le prestige de la dynastie, on décide de régler des obsèques solennelles. comme on n'en avait point vu depuis Louis XV, et l'on suit à nouveau le vieux cérémonial. L'inhumation a lieu dans la basilique de Saint-Denis. Les ducs de La Trémouille, de Brissac et de Chevreuse portent la couronne, le spectre et la main de justice.

Le hérault d'armes jeta dans le caveau le casque, le bouclier et le glaive dont le roi ne s'était jamais servi. Sous les voûtes sonores de la cathédrale retentit par trois fois le cri traditionnel: « Le roi est mort. »

Les assistants se retirent au son des trompettes, des tambours et des l;fres.

Le lundi 20 janvier 1936, vers

Le lundi 20 janvier 1936, vers

minuit, lord Dawson of Penn. médecin et conseiller privé du roi d'Angleterre, se penchait sur la couche de son maitre et se relevait presque aussitôt pour se tourner vers son nouveau seigneur

Votre Majesté, le roi est mort. LE CHERCHEUR.

tion est douteuse, et c'est là l'origine d'un vaste conflit qui traîne et rebondit encore maintenant. rt Le conflit

En effet, le nombre des anciens facteurs et commissionnaires, candidats aux nouveaux postes de mandataires, était beaucoup trop élevé pour qu ils puissent tous avoir satisfaction. Aussi l'administration voulut-elle leur donner une compensation, en leur permettant de continuer leur industrie à 1 intérieur des Halles. Ainsi naquirent les approvisionneurs, sortes de commerçants achetant leurs denrées directement aux producteurs pour les vendre sur le carreau. La loi, en 1897, 1898 et 1907 leur donna droit de vie, en stipulant que « le carreau forain est léservé aux cultivateurs qui amènent leurs produits et aux approvisionneurs vendant des denrées dont ils sont propriétaires n.

Et comme il était assez difficile de contrôler si les approvisionneurs étaient ou non propriétaires des denrées qu'ils vendaient, nombre de ceux-ci continuèrent à vendre, au moins in partie, à la commission. Ainsi

PROPOS DE MUSIQUE

Quatre-vingt-treize i ] Tirer un scénario de ce massif roman ( historique qu'est Quatre-vingt-treize n'était évidemment pas une tâche aisée: l\I. Henri Gain s'en est acquitté avec habileté et avec talent. Sans doute a-t-il dû faire un certain nombre de coupes sombres, mais le livret qu'il a combiné g.irdo assez lldèlement la physionomie générale de l'œuvre Victor Hugo. On j y retrouve les prtaV-^ii-.ns lie foi. po- j 1

iitique de Lauten.ie. de Guuvain, de Ci

mourdin la bravoure, le dévouement et le mysticisme du chef chouan Imanus '( la tendresse pathétique et farouche de la Kléeharde pour ses enfants l'atmo- sphère d'héroïsme, de guerre civile dans laquelle Victor Hugo fait évoluer ces |

[piMsohnagPs.

lettre en musique toute cette cliver- i I si! tous ces contrastes de situations et de sentiments, était une tâche au moins aussi difficile que de composer le scénario. Il faut convenir que M. Charles Silver s'en est tiré avec bonheur. Il a manifestement cherché, et il a réussi dans une grande mesure, à faire de cette ingrate épopée une adaptation musicale à la fois dramatioue et lyrique.

Mais ce lyrisme, qui sauve sa partition de la sécheresse et de la monotonie, ne l'a pas empêché de rester dans la réalité, dans la vérité du drame et des personnages. A chaque péripétie de ce drame, à chaque sentiment de ces personnages, M. priver a adapté une musique- une couleur et un rythme appropriés. Cette vérité, on la retrouve encore dans certains thèmes inspirés les uns du folk-lore vendéen, les autres des hymnes patriotiques et révolutionnaires de l'époque. M. Silver les introduit, d'ailleurs, avec une remarquable habileté, de sorte qu'ils ne bouleversent aucunement la trame svmphonique de l'œuvre, à laquelle Ils s'intègrent, pour ainsi dire, naturellement.

Ça et là, la partition offre des notations pittoresques, comme dans l'incendie du château de la Tourgue. et des accents patriotiques, tels ceux de la Fl'1ehai-ile à la recherche de ses trois enfants sauvés de l'incendie. L'auteur a manifestement étudié avec soin son orchestration il a pris carde, en particulier, qu'elle ne couvrit pus les voix dos chanteurs. Ajoutons qu'on a plaisir a

rencontrer dans Quatre-vingt-treize des Is

interludes symphoniques d'une écriture originale et du plus heureux effet. Peut-

Un visage poupon d'enfant en bonne santé, une chevelure blonde épaisse et houclée, des membres vifs quoique potelés c'est la petite Shirley Temple, que l'Amérique a su hausser au rang des grandes vedettes. Nous en plaindrousnous ? Nous aurions mauvaise grâce parce que cela nous vaut autant de films d'une tenue morale irréprochable qui, de plus, nous reposent des « stars » au jeu u trop étudié. Comme disait 1 i'autre « On en a assez d'être vam- pirisé 1 Tout le charme de la petite Shhiey « vient, en effet, de sa spontanéité. Elle ne t pose pas à l'enfant prodige. Elle Joue, t c'est-à-dire c|u'elle s'amuse. On imagine très., bjen le metteur en scène lui «Usant ̃la îeçoa avant les premiers tours de manivelle « Tu vois te monsieur, hV-bas, c'est ton papa pour rire et cette dame, c'est ta maman. Toi, tu es une petite tille très gentille et très intelligente qui chante et danse pour charmer tout le monde. Alors, vous allez jouer ensemble. Figure-toi que vous habitez une belle maison, avec de grands jardins autour. Ça s'appelle une plantation. Vous êtes servis par des hommes et des femmes de couleur, des esclaves, qu'on les appelle. Pourquoi ? Tu es trop petite pnur comprendre. Mais sache que vous êtes tous très gentils pour vos domestiques et qu'eux vous aiment bien aussi. Sin- 1 gulierement l'oncle Billy, le vieux maître d'hAtel, qui t'apprend des danses si t curieuses, où l'on claque du talon en agi- ( tant les bras, pendant que cette chère vieille bête de James Henry joue de l'harmonica.

Et voilà que la guerre éclate entre les Nordistes et les Sudistes. Un épi- sode de la guerre de Sécession.

Qu'est-ce que c'est la guerre ? demandes-tu. L'oncle Billy te l'explique à moitié. Tu comprendras cela plus tard en allant l'école. Pour l'instant, on joue. Don(', la guerre éclate, et ton papa, ce M. John Botes qui, pour s'amuser, est le capitaine Herbert Cary, comme toi tu es Virgie, rejoint son régiment chez les Sudistes.

Après ? Oh 1 après; c'est triste. Mais toi, tu dois continuer il répandre la joie. Il faut consoler ta maman et redonner des forces à ton papa quand il vient vous embrasser witre deux batailles. Tu joues des farces au colonel Mor- risson, de t'armée nordiste c'est M. Jack Holt, celui qui te regarde en f souriant, et tu ne te fais pas faute da lui dire que tu es une petite rebelle ».

Au fond, bien qu'il en ait toujours après ton papa, il n'est pas mâchant, le colonel Morrisson. Tu lui diras même qu'il est « chic comme un confédéré » lorsqu'il prêtera son uniforme à ton papa pour lui permettre de se sauver avec toi. Car ton papa avait traversé les lignes ennemies pour dire, au revoir à maman « qui ne souffrira plus ».

Ton papa est cependant arrêté, ainsi que le colonel Morrisson. Ils vont en prison et sont condamnés à mort. « Dans

La fille du rebelle La marmaille

s'établissait une triple concurrence les approvisionneurs lésaient les mandataires, en vendant comme eux, à la commission, avec moins de frais administratifs d'autre part, les maraîchers des environs de Paris continuaient à trouver les bonnes places occupées par contre, les cultivateurs et horticulteurs de province se trouvaient très heureux d avoir un tel débouché pour leurs produits. Aussi y eut-il appels, arrêts nouveaux, oppositions et la solution n'est pas encore trouvée. Il est inutile d'entrer dans | les détails, car ce n'est pas à nous qu'il { sied de trancher la question et il £St probable que si les gens compétents en la matière ne réussissent pas à accorder les parties en cause, c'est qu'il y a à la base de tout cela un vice de construction ne seraitCï que l'exiguïté d'un marché qui n'est plus en rapport avec son importance réelle. Situation présente

t Toujours est-il qu'à l'heure actuelle, il existe sur le marché officiel

1 Les mandataires, dont les opérations ) sont contrôlées par la Préfecture de police. Comme on en a nommé plus qu il n y avait de places disponibles sous les pavilI Ions, ils débordent sur le carreau avoisinant.

2° Les producteurs, qui vendent les produits de leur récolte sur le carreau, à la pluie et dans la boue quelquefois, soit par eux-mêmes (ceux qui n'ont qu'une petite culture non loin de Paris), ou par un membre de leur famille ou par un de leurs employés autorisé par l'administration.

être pourrait-on reprocher à M. Silver de n'avoir pas suffisamment développé certains de ses thèmes,

La messe

du sacre de Charles V Comme la Croix l'a déjà rapporté, le groupe des Paraphonistes de ttaint-Jean des latines a exécuté récemment, dans la nouvelle ̃•lise <!>• ^aint-Antoine-dfPadoue. la 7/ii»v du tnrre de Chnrtrs 1 de Guillaume de Maeliaut. C'était un singulier personnage que ce Ouiltaume de Machaut il passait la plus grande partie de son temps dans tes cours, lant<H secrétaire du roi de Bohême, tantôt valet de chambre de Philippe lo Bel à l'occasion, ii prenait part aux m'-coeiations diplomatiques entre temps il rimait des poésies et composait des pièces musicales d'un genre assez badin puis il lui advint, à l'occasion du sacre de Charles V à Reims, de composer une messe qui méritait mieux que l'oubli où elle est restée depuis. En effet, ''i messe du sacre n'a jamais été exécutée depuis sa première audition, qui eut lieu rn 13t>i. Cr délaissement peut d'abord s'expliquer par cette, raison que les quatre manuscrits qu'il existe de cette œuvre présentent une notation en quelque sorta hiéroglyphique et sont peu près inabordables. En second lieu, cette messo comporte des difficultés d'exécution devant lesquelles il faut avoir î» la fois la compétence et la persévérance de M. Guillaume de Van et de M. l'abbé Oucaud-Bourget pour ne pas reculer. Les voix, et les rythmes ne cessent de s'entre.mêler d^nsune sorte de chassé-crolsé d'une prodigieuse complexité. D'où dea harmonies d'une audace extraordinaire et même excessive, On préférerait que les voix, au lieu de chevaucher pour ainsi dire d'une façon continue, se concertassent et se fondissent parfois dans quelque majestueux choral. 1. I! n'en n est pas moins que cette mess" marqua un wand pas sur la musique reiiirieusa antérieure elle procède déjà de cet art polyphonique que les maîtres des deux siècles suivants devaient porter à son apogée. En ce sens, on pourrait dire que Guillaume de Machaut fut un précurseur, ou, plus exactement, qu'il eût été un précurseur si son œuvre n'eût été ensevelie dans l'oubli. 11 est juste de féliciter M. Guillaume de Van. M. l'abbé Dueaud-Bourget et les Paraphonistes de Saint-Jean des Matines d'avoir en quelque sorte ressuscité la wics.se du sacre de Charles V.

Dans un fauteuil

mes prières, je demande au hon Dieu de sauver papa et le colonel. ,le ne lui demande pas de robe. parce que ce serait trop », dis-tu à l'onclt! Billy. Mais ta prière a bien peu île chances d'être exaucée, apparemment, l'ourlant, le hon Dieu écoute toujours les petites lMlea sages.

Et voila que tu trouves moyen

d'aller k Washington voir le président

Lincoln. Tu lui' niconles ce qui se

jiusm'. ijviiiil le président Lincoln. 11 p,ut;v a\ ̃̃(.̃ toi la pommo qu'il est en train de manger. El il lii dorniûru bouchée, il signe la in-àce- <h: ton papa et du colonel Morrisson.

Alors, c'est bien compris ? Nous alions jouer maintenant. Comment t>'4ppollr ce jeu ? « La fille du rebelle ». ̃̃ -ili-noe 1 On tourne. »

Et la petite Shirley 'l'ernple s'en donna h cœur joie. Klle a des mines évidemment pou variées, mais ravissantes. L'assistance applaudit sa grâce enfantine. Elle est sensible, peut-être à son Insu, Il une fraicheur, à une honnêteté que peu de spectacles lui procurent. Pourvu que les Américains ne gâchent pas la petite Shirley, comme ils en ont gâché tant d'autres 1

«s

La marmaille n'est pas un titre heureux parce qu'il est trompeur. C'est comment dire la « bosse » de la paternité qui fournit le thème do ce tllm.

Œuvre beaucoup plus théâtrale que einégraphique. D'une atmosphère âpre, elle ne saurait a aucun prix être vue jirj i" des enfanls. Lu première partie, souvent, inutilement réaliste, gênera înfone des grandes personnes.

L'histoire est simple. L'n brave homme, père d'une petite fille. se remarie avec une veuve mère d'un garçon. Abandonné après un an de vie commune, il élève les deux enfants. Ikvenus grands, ceux-ci sans méchanceté» mais obéissant à lVgoismi: vital des jeunes partent vers H;nr destinée. Le pauvre homme reste seul. Il souffre cette nuit de Noël, dans son logement vide où la table dressée n'at-

tend personne.

Et. cette nuit-là, Il adopte les enfants

Et. cette nuit H adopte tes enfanta

d'une veuve rencontrée par hasard. Recommencement ? `!

C'est un document poignant sur la misère morale de certains milieux ouvriers. A cet égard l'intérêt est indiscutable. Mais comme le tout est lourd k respirer Pas la moindre échappée. Nulle notu chrétienne, cela, va de soi, même quand il eût été possible de la mettre, Exemple le mariage. Au lieu de nous le montrer simplement civil, n" pouvaiton amener une vue de l'église D'autant plus que le héros est fier de ce que sa fille soit première au catéchisme! 1 Le grand artiste qu'est Larquey a campé un personnage très humain de « mère poule ». Dommage, encore une fois, qu'il y ait ces surcharges pénibles du début. Fauteuil a.

| 3° Les approvisionneurs, toléré* proba.| blement pour longtemps, car il y en a plu! de 600 aujourd'hui qui fournissent plus de la moitié du marché, et qui vendent d'une façon analogue à celle des producteurs. En plus, il faut nommer les représentantsvendeurs, aides des mandataires les grou.peurs, répartiteurs et camionneurs, grou. pant en une seule expédition les envois de leurs différents clients, répartissant les mar| chandises qu on leur confie entre différent) mandataires, et assurant le transport de» denrées de la gare au marché les forts, qui ont le monopole de la manutention de! coiii à l'intérieur des Halles.

fous ces agents servent au contrôle de t application de la loi.

Enfin, sur le marché non officiel, c'est.à-dire sur le pourtour du périmètre admij nistratif, on distingue

I" Les commissionnaires, commerçants en boutique, analogues aux mandataires, mail non mandatés par la Ville de Paris. 2° Les regrattiers, installés aux terrassei des cafés, moyennant un loyer assez élevé, et revendant en demi-gros ou au détail des marchandises qu'ils ont achetées sur le marché officiel.

Et tout cela se pénètre et s'entremêle déborde, s'étend comme une tache d'huile d'année en année, si bien que l'on voit der marchandises étalées jusque dans la belle rue de Rivoli, au Sud, et jusqu'à la rue Etienne-Marcel, au Nord. Aussi les hommes à projets s'acharnent-ils à trouver une solution à cette situation nettemen insuffisante.


« L'amour de la guerre » » <$oiu ce titre, François Mauriac, de l'Académie Française, présente aux lecleurs de « Sept » ces réflexions sur l'amour de la guerre

11 est une vérité dont il ne faut parler que tristement « et comme la chose du monde la plus triste » et qui éclate aujourd'hui c'est que les hommes de tous les partis ont bien moins horreur de la guerre qu ils ne le croient eux-mêmes. Pour 1 idéologie qu'ils adorent, contre celle qu'ils exècrent, tous déjà sont mobilisés et la future bataille des nations sera une bataille d idées. Lorsqu'ils se lamentent au sujet des découvertes mortelles que la science multiplie, c est parce qu'elles faussent le jeu, parce qu'elles vont contre les règles du sport traditionnel où, depuis qu'il y a a des hommes, s'affirment la vertu et la puissance d'une, race.

A quoi bon s'indigner Ce qui leur fait défaut, c'est bien moins le coeur que l'imagination ou, si l'on veut, l'imagination du cœur. Sous une phrase banale de journal « L'ennemi qui a coutume d'emporter ses morts à dû abandonner des miltiers de cadavres. » la plupart ne voient rien ils ne ont pas doués de cet œil intérieur qui englobe d'un seul regard toute une jeunesse immolée, toutes ces âmes livrées à leur destin éternel. Ce matin, dans l'article comme toujours si mesuré, si sage, de Wladimir d'Ormesson, il y a une parenthèse qui va loin « Pourquoi les communiqués italiens et abyssins « ont-ils l'air de s'enorgueillir du nombre des tués, comme s'il s'agissait de tableaux de battues Il

Un autre sentiment les domine à leur in3u chacun pour son humble part se sent responsable d'une histoire qui est un tissu si serré de guerres qu'il faut la comparer à une tunique sans couture, à une tunique écarlate. Aucune interruption dans la tuerie, et-la paix même ej. pleine de meurtres. Je causais l'autre jour avec un aviateur qui avait pris part à des combats devant Damas, en 1926. Nous vivions alors dans l'euphorie c'était avant la crise et à Paria on s'amusait bien. De son escadrille, il est revenu seul vivant, avec cinq blessures. Et ses récits m'obsèdent encore.

Que vaut la vie d'un homme aujourd'hui ? Que pèse le jeune bétail humain dans les oapitales d Occident ? 7

De cette « dévalorisation » là, on ne parle jamais. Elle sévit partout où se dresse cette idole l'Etat.

Saint-Brice s'étonne, dans « le journal », que le traité défensif franco-belge ait pu être mis en question

La survivance des traditions de neutralité ne suffit pas à l'expliquer. Il faut faire intervenir !a rivalité entre les éléments wallona et flamands qui domine toute la politique belge. Et pourtant, s'il y a un domaine où ces divisions devraient faire trêve, c'est bien celui de la défense nationale. L'invasion ne distingue pas. Au surplus, la répartition des territoires est telle que les Flamands ne sont pas moins intéressés que les Wallons à l'organisation d'une solide couverture, ce qui est précisément le problème du jour.

Ce n'est pas tout d'établir des fortifications. Il faut aussi des hommes pour les garnir et surtout un système assez souple pour permettre de devapcer l'occupation de l'ennemi. Ce que l'on sait des moyens de transport de l'armée allemande ne permet plus de considérer la zone démilitarisée du Rhin comme une protection suffisante, surtout pendant la période creuse du 15 octobre au 15 avril, où le service d'un an provoque une absence presque totale de recrues entraînées.

L'état-major belge avait songé à créer des troupes spéciales de couverture, des bataillons de marche. On a reculé devant les sacrifices à la veille des élections. On se contente d'adapter la durée du service selon les différents éléments.

Cela comportera une augmentation de six mois pour le génie, les cylistes et la cavalerie 6 000 recrues sur 44 000 et pour les autres de quatre ou de deux mois. C'est le strict minimum. On comprend que le chef du gouvernement, M. Van Zeeland, n'ait pas hésité à poser la question de Cabinet. Il est très satisfaisant que la crise soit conjurée, il l'est peut-être un peu moins qu'on ait pu la redouter. Economie nationale

Dans toutes les nations, on s'interroge devant la crise persistante du chômage et c est surtout la misère des populations industrielles qui retient l'attention. Pensons aussi à la campagne, dit Georges Bidault, dans l' « Aube n

Si presque tous les députés ambitionnent la Commission de l'Agriculture, presque tous les députés s'enfuient lorsque l'agriculture est l'objet du débat. Débat académique et qui rappelle de fort loin les séances orageuses consacrées au chômage ou aux conflits industriels.

Il y a là quelque chose d'anormal. Cela est sans doute pour une part à l'esprit de sérieux et de tranquillité que les cultivateurs donnent en exemple au reste de la nation. Cela est dû aussi à ce que la matière est difficile et à ce que l'organisation professionnelle est largement plus déficiente à la campagne qu'à la ville.

Pourtant, la situation de l'agriculture est absolument critique. Dans les bourgs, dans les hameaux, dans les fermes, la misère est là toute proche. Il est de l'intérêt immédiat de la nation et du régime que des remèdes efficaces soient apportés à des maux qui ont fini par surpasser toute résignation. Le paysan souffre en silence, mais le jour vient où, les derniers sous mangés, la colère le saisit.

C'est la force et la santé du pays que cette population rurale que l'Occident surindustrialisé n'a pas tort de nous envier. Pour garder fidèles au terroir natal les agriculteurs qui n'ont pas déserté, il faut que leur travail. incertain et rude. leur permette au moins de vivre. Il faut que ce travail leur permette de vivre honorablement. Fermiers et petits propriétaires ne sont point accoutumés aux opulents bénéfices dont l'ignorance et parfois la malveillance leur font grief. Ils ne demandent pas l'impossible ils ne veulent qu'une rémunération équitable à leur labeur. Il sont raison. Le devoir de tout homme de bon sens et de sens juste est de faire écho à cet appel discret et douloureux qui monte des sillons.

Lucien Romier, dans « le Figaro n, envisage l'aspect du problème économique à travers le monde

Renforcement national et impérial du protectionnisme, abaissement des prix de revient et des dettes par la dépréciation de la livre, bon marché extrême des capitaux tout cela. qui produisit la « reprise » anglaise, n'a pas encore épuisé ses effets, mais touche aux limites de son efficacité. Le grand programme de réarmement de la métropole et de l'Empire, qui est mis en train, apportera un soutien nouveau et considérable à l'activité britannique. Mais on sent bien que le commerce et la banque aspirent à quelque chose de plus libre ou de plus sain.

Du côté américain, la même aspiration à sortir des artifices « étatiste» et de la politique économique de secourt se manifeste constamment. Cette aspiration traduit surtout de la confiance en soi, l'assurance des hommes d'affaires devant les ressources naturelles de leur pays et les moyens disponibles d une épargne qui se reconstitue. Mais, de part et d'autre, la même idée se fait jour, de plus en plus nettement que le retour de la vraie prospérité est lié à la stabilisation générale des monnaies et à un accord, au moins pour quelque temps, sur les bases matérielles de la paix. On note, d'ailleurs, que plusieurs porteparole des banques britanniques et américaines se rencontrent pour situer dans le deuxième semestre de la présente année les chances d'une tentative sérieuse d'assainissement monétaire.

L'élection présidentielle aux Etats-Unis favorisera-t-elle ou retardera-t-elle cette tentative ? 7 On peut craindre, surtout, qu'elle retarde le règlement définitif de la question des dettes de l'Europe à l'Amérique, dont les Anglais recommencent à parler.

Quant à l'effort pour l'organisation de U paix, le premier désir des jeunes conservateurs anglais est que les Etats-Unis prennent place à Genève, auquel cas le Japon et l'Allemagne avaient peine à rester absents.

«-•-̃

CONTRE LE CHOMAGE RAML0T, le plus grand spécialiste du VETEMENT ECCLESIASTIQUE, 27 bis boulfl Raspail, Paris, VH«, offre des condlttons exceptionnelles durant février pour éviter le chômage a ses ouvriers spécialisés. Expli- cations, catalogue et échantillons fco. Vous jugerez ainsi des gros sacrifices consentis. Demandez la « DOUILLETTE-RAGLAN » et portez le « LODEN-LAINE », aussi Imperméable que le caoutchouc.

Trois rois sont actuellement en France

Le roi Carol au château de Coëme dans l'Orn;

Le roi Carol de Roumanie a quitté l'hôtel Ritz vendredi pour se rendre par la route à son château de Coëme, prés de Beliême, dans l'Orne.

Le roi de Danemark à Cannes Le roi et la reine de Danemark, accompagnés de leur fils, qui, on le sait, voyagent incognito, ont quitté Paris, vendredi, à 20 heures, se rendant à Cannes.

Le roi Gustave de Saède à Nice Le roi Gustave V ae Suède, accompagné de sa suite, est arrivé vendredi matin à Nice.

fr-B-a

ON VIEUX REMÈDE

CONTRE LES RHUMATISMES J'entends constamment parler autour de mol de rhumatismes, même par les personnes encore Jeunes, alors qu'avant- guerre, cet affreux mal semblait être reservé aux vieillards, Cela me fait souvenir que bien des fois je vie. dans ma jeunesse, mon grand-père assis dans son fauteuil, les Jambes entortillées dans de la flanelle. Il se faisait faire bien simplement des enveloppements d'eau très sucrée, et Je dots dire qu'à mon grand étonnement Je le voyais le lendemain reprendre son ftosll pour aller & la chasse. Pourquoi chercher bien loin, quand on a sous la main un remède aussi simple ? (10 morceaux de sucre par litre d'eau bien chaude.)

L'anniversaire de la mort du roi Albert

Le gouvernement belge a décidé de rendre un hommage solennel à la mémoire du roi Albert à l'occasion de l'enniversaire de sa mort tragique, le 17 février.

Les représentants des grands corps de l'Etat participeront a une brève cérémonie qui aura lieu dans la crypte de Laeken et qui aura un caractère officiel. Les anciens combattants, de leur côté, se rendront, dans l'après-midi, dans la crypte<u"oyale. Dans toute l'eétendue du royaume, des cérémonies auront lieu dont l'initiative et l'organisation appartiendront aux autorités et groupements locaux.

Une collecte sera notamment faite par les anciens combattants, en vue d'ériger un monument au roi Albert.

QRANULESots empktoux Vosges

Une soirée de gala en l'honneur et au bénéfice des centenaires français Le samedi 8 février, à 20 h. 45, aura lieu, à la salle Pleyel, 232, rue du Faubourg-Salnt-Honoré, la soirée de gala que nous avions annoncée et qu'organise l'Association nationale d'entr'aide à la vieillesse. M. Albert Lebrun, président de la République, sera présent ainsi que la vénérée doyenne des Français, Mme Bombaron, de Reims.

La partie officielle comprendra la présentation à M. le président de la République de la odyenne des Français, une allocution de M. Henri Châtenet, député, président de l'Entr'aide à la vieillesse, un hommage à la vieillesse française *par M. Valmy-Baysse. secrétatre général de la Comédie-Française, la présentation par les actualités Paramount du Illm documentaire sur les centenaires français.

Une partie artistique suivra, assurée par l'Orchestre symphonique de Paris et par d'éminents artistes. Places de 10 à 100 francs.

VIENT DE PARAITRE Lettre Encyclique e Ad catnolici saceraotil Iastigium »

de Sa Sainteté le Pape Pie XI Sur le sacerdoce catholique ̃

Brochure de 48 pages.

L'exemplaire I fr.; port, 0 fr. 23. 7 ex. franco, 6 fr. 85.

15 ex. franco, 13 fr. 65.

30 ex. franco, 27 francs. 100 ex. franco, 80 francs. 150 ex. franco, 109 francs.

BONNE PRESSE. RUE BAVARD. PAS1S8. C. c 1668

Au cantonnement, les tirailleurs se restaurent.

Un discours de M. Piétri

Présidant, vendredi soir, à la Sorbonne, la réunion des anciens combattants de l'armée de mer, le ministre de la Marine a prononcé un discours où, ayant exalté la bravoure des marins, il a dit notamment

Donnons l'exemple de la confiance et de l'optimisme.

Eh oui, de l'optimisme C-'est un défaut qu'on m'impute, mais auquel je veux demeurer fidèle, parce que j'entends autour de moi trop de gémissements ou trop d'imprécations, et que je n9 vois guère le profit qu'un grand peuple peut tirer de cette généralisation de la méfiance, du sarcasme et du doute. Le pessimisme n'empêche pas de penser, mais il interdit d'agir. Il peut inspirer d'admirables poètes, mais il n'a jamais enfajité des soldats. Il n'est souvent que la clairvoyance des lâches, comme la critique n'est parfois que l'esprit des sots, et il appelle les désastres à la façon vous vous en souvenez dont la peur de mourir appelait mysté- rieusement la mort.

Parmi les leçons que les jeunes hommes attendent de nous, il en est que nous-mêmes, hélas pourrions insensiblement oublier, si cet apostolat nécessaire ne nous contraignait à lee reprendre, comme ces pèret de famille qui retrouvent un jour leurs classiques dans les livres de leurs enfants.

Je parlais, il y a un instant, du sens de l'Etat et de celui de l'Empire. Voilà bien, chers camarades, des classiques qui se perdent vile, quand il n'est point fait effort pour y conduire une adolescence distraite ou découragée. La famille, la patrie, autant de notions simples, j'allais dire instinctives, dont je ne pourrais redouter l'effacement qu'en croyant à l'agonie définitive de lame français*. L'Etat, l'Empire, notions abstraites, celles-là pleines d'un sens profond, mais subtil et partielle.ment mystique, et moins accessibles peut.être à l'individualisme si précoce de nos jeunes gens.

.»»

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Galariaa Lafcrntte, Damât d* Franc*, HwrtM. Heudebert, Sh«n, Standard, «teDemandez essais ou renseignements aux AUTOMOBILES LATU. MMSNES (SeJu¡

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MORTS D'HIER

A Monbrun, le marquis de Pins, maire de Monbrun, ancien député et conseiller général du Gers. A Alger, M. Louia Billard, né à Alger en 1862, ancien président de la Chambre de commerce du département d'Alger, ancien président des affaires austro-allemandes, de la Commission du charbon et du Comité de propagande pour les emprunts nationaux. A Moscou, un des as de l'aviation soviétique Charles Néromen. Cet aviateur totalisait 70 000 kilomètres de vol il avait participé à de nombreux vols arctiques et avait inauguré la ligne directe Yakoutsk-Golfe, de Tixi (Sibérie du Nord).

CARNET FAMILIAL

PRISES D'HABIT. Ou recommande aux prières:

Mlle Marie-Louise Le Strat, qui prendra l'hnblt de Carmélite au monastère de Vannes, le 11 février.

t~ Mlle Marie-Tùérèse Massé, qui prendra l'habit, le Il février prochain, au couve.nt de la Mère' de Dieu, à Tournai. pl.~t~lrnlt6tis. On recommande aux prières les fiançailles de

Mlle TRérèse du Perron de Revel avec M. Hubert Le Bouteiller, lieutenant au cuirassiers.

W

M. Régnier devant la Commission des Finances de la Chambre M. Marcel Régnier a été entendu sa- medi après-midi par la Commission des Finances de la Chambre.

Le ministre a répondu à un questionnaire sur la situation financière, sur celle de la Trésorerie et sur les em- prunts franco-britannique et franco-so- viétique.

Avant le départ

de Michel Henriot pour le bagne Michel Henriot, qui avait été condamné à vingt ans de travaux forcés pour l'assassinat de sa femme et dont le pourvoi en cassation a été rejeté, a quitté, samedi matin, la prison de Vannes pour la maison centrale de Fonievrault, en attendant son départ. pour le bagne.

Rame

Courrier militaire

Va réserviste de Rennes. Oui, sa pértode Oo disponibilité Il accomplira plus tard sa première période de réserve. Coco. Non. Engagement de quatre ans au moins. C'est qu'en (rentrai u n'y a qu'un candidat admis sur quatre présentés, 4a Séjour de deux ans grade de sous-liemenam. 1.

P., 3 712. II ne me semble pis que vous Suyez dans et cas. uui. si vraiment vous êies malade. Remettez à votre brigade (le gendarmerie une demande accompagnée dlin certificat médical. Trêhalt, yi. Votre point de vue n'est pas admissible c'est une question d'âge exclusivement, et non pas de classe. A'* 29, Luxeuil. Ou!, mais pas au titre des emplois réservés adressez votre demande au dlrectenr départemental de l'administration dans laquelle vous désirez entrer.

G. L. G. S. L. Vous serez convoqué au début de novembre pour nouvelle visite en cas d'aptitude vous serez rappelé le t" décembre. 2" A Lille, st vous faites à la gendarmerie votre déclaration de résidence 3" Non. Ce sera cn effet l'alfalre des experts. Adressez une

Une Conférence de la paix panaméricaine

Elle aurait poar bat de résoudre tes différends existant entre tous les États du continent

M. Welles, ancien ambassadeur des Etats-Unis à Cuha, et plusieurs diplomates de pays amériéains représentants l'Argentine, le Pérou, té Mexique, le Guatemala, l'Uruguay, la Bolivie tft, le Panama, ont discuta-de JJopportunittS d'une Conférence de la-pai.jianamçricain.e qui aurait pour objet de démontrer l'attitude pacifique de j'Amérique par comparaison avec l'Europe.

Cette Conférence, tendrait non seulement à résoudre Mes différends qui opposent actuellenierït des pays américains notamment le règlement final du conflit du Chaco et la question d'une délimitation des frontières entre l'Equateur et le Pérou, mais rechercherait aussi les mesures à prendre pour prévenir toutes nouvelles difficultés.

JUSTICE

INCENDIAIRE PAR VENGEANCE CONDAMNE A SEPT ANS DE RECLUSION

La Cour d'assises du Nord, siégeant à Douai, a condamné à sept ans de réclusion et cinq ans d'interdiction de séjour, Jules Séroux, demeurant à Lambersart, qui, pour se venger du départ de sa femme, avait mis le feu a sa maison.

LE CONCOURS INUTILE

Lors du concours pour l'arflche de l'Exposition 1937, un Jeune artiste peintre, M. Paul Brusset, obtenait le second prix et pourtant ce fut un autre artiste, qui n'avait pas concouru, qui reçut la commande. (On est en droit de se demander a quoi avait servi le concours.).

Furieux; ..iflu- Brassât, le 15 mal 1Û3S, se présenta au service de publicité de VExpositlorret jeta le contenu -d'un encrlef'sur la maquette de son concurrent. Poursuivi ipour dommage & la propriété mobUière d'autrui, M. Brusset, détendu par M* André Bliimet,-a été condamné à un franc d'amende par le tribunal de simple police, présidé par M. Champion.

M. Labbe. commissaire général de l'Exposition, partie civile par l'organe de M" Besson, réclamait 3 000 francs de (Jummaffes et Intérêts il a obtenu 200 trancs.

L'EPAVE DE L' « ATLANTIQUE »

SERA RENDUE A LA COMPAGNIE SUD-ATLANTIQUE

Au cours de la procédure relative au sinistre de l'Atlantique, M. Carle, juge d'lnstruction à Bordeaux, sais) de l'affaire, avait ordonné la saisie de l'épave et nommé gardiennes les autorités du port de Cherbourg.

Un non-lieu dans l'affaire ayant été rendu, la Compagnie Sud-Atlantique avait saisi la Chambre des mises en accusation d'une requête afin d'obtenir main-levée de la saisie de l'épave. L'instruction étant définitivement close et rien ne s'opposant désormais au maintien de la saisie, la Otiambra a fait droit a cette demande et ordonné la remise de l'épave & la Compagnie Sud-Atlantique.

ENCORE DES ENFANTS MARTYRS Le tribunal correctionnel vient de condamner à des peines sévères deux ménages pour privation de soins et mauvais traitements envers leurs entants ces derniers avalent, d'ailleurs été confiés à l'Assistante publique.

Etienne Besson, 39 ans. journalier à Retournac, a été condamné a deux mois de prison, et sa femme, qut avait abandonne le domicile conjugal, à quatre mois de la même peine.

Paul Girard, 15 ans, veut1, habitant Tiranges, qui nourrissalt yes chiens avec le pain qu'il recevait pour ses enfants, a été condamné â un mots de prison.

DESCLEEDE BROUWEBaC* PARIS Collection "'PERCEVAL" INITIATION ROMAN

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̃ Un chef-d'œuvre de BENSON Commtttt te fait-il

fa'm roman de ctttt impartante n'mvait pu encore été traduit en hanfait ?

lemande à voire commandant de reermemeritï 6° Elle est possible. 7» Décïtr.bre 1836.Réponse affirmative. Smn'-Zénou. SI cet ancien milltatr©* effeciivsmçHI i|>ris part à.dca upéraiiouî- guerre, 11 doit adresser une demande i son Comité départemental des anciens combattants en Indiquant ses lieu et due de naissance, ainsi que les services tle guêtre (Heu, date, résrimenis) qui sont invoqués. George», 25 ana, f> Dans un délai approximatif rie six à rienr mois. i" II est tenu compte à la fais du temps de service accompli, du grade. (les renseijrnemenis de moralité obienus, etc. Ce n'est pas certain, mais vous avez bien des chances. î no. Réponse négative.

F. 34. Vous ne me dites pas par quoi était motivé l'avis défavorable. 1° oui, dès maintenant, en vous adressant à votre commandant de centre mobilisateur. 2»Vous présenter au recrutement pour demander à renjrasrer comme sous-offlrler, et prendre part ensuite au concours d'entrée à l'école des smis-offlclers Olèves-offlciers. i.e plus !ot pirssible.

T. C. M. I» Oui. 2" Oui, en écrivant à votre commandant de centre mobilisateur pour lui exposer votre cas et le prier de vous proposer une solution qui vous permettrait de concilier tous vos devoirs. Oui, mais avant d'avoir reçu votre ordre de convocation.

Les Journées d'art religieux

Les « Journées d'art religieux se poursuivent avec grand succès, succès d'a/fluence et succès d'intérêt. L'aimable salle des fêtes du Cercle catholique des étudiants est chai|ue jour remplie d'une assistance qui témoigne par son attention et ses applaudissements de la valeur des enseignements qui lut sont donnés.

Jeudi, elle a fait joyeusement fête à la conférence récital de Mme Henriette Charasson, qui avec un goût très sûr et une foi avertie a traite ce très l>tau sujet « Les poètes et le Saint Sacrement » à Si. Jean Bergeaud, directeur de la « Chanson des enfants ̃>, qui s'était réservé de glorifier cette fort belle œuvre La messe de là-bas •, de Paul Claudel; à Mgr Lamy, qui présidait et lui parla avec sa conquérante bonté.

Vendredi, même empressement et même enthousiasme d'un public d'élite que présidait S. Exe. Mtçr Keaussait, auxiliaire de S. Bm. le cardinal Verdier. Le Rme P. Dom Cabrol, Abbé de Farnborough, parla de la grarKl'messe, où il souhaiterait voir les fidèles venir plus nombreux. Il rappela que la messe solennelle, en dépit des idées reçues, est antérieure à la messe basse et que celle-ci n'est que le résumé de celle-lîi. Il commenta les beautés d'une grand'̃mes-se il avait choisi celle de l'Epiphanie, s'interrompant à deux ou trois reprises pour faire entendre à ses auditeurs, au moyen de disques excellents, des chants admirables exécutés par les Bénédictins de Solesmes. Il insista sur le charme qu'on peut goûter, le profit qu'on peut retirer d'une fréquentation habituelle de la messe chantée du dimanche rien ne fait mieux comprendre le grand mystère de l'Eucharistie. Certes, la messe basse garde toutes ses vertus. Mais elle n'est qu'un « résumé ». Qui souhaite pleinement comprendre et admirer le sens et les richesses du Sacrifice divin doit assister h la grand'messe.

M. Robert Lesage, le distingué cérértionlaire de S. Em. le cardinal Verdter, strict gardien des règles liturgiques, qu'il connaît et qu'il aime, parla ensuite du « prolongement de la grand'messe «. Il expliqua les motifs pour lesquels l'Eglise a institué la « sainte Réserve », comment elle l'a conservée à travers les siècles, rte quelle manière et dans quelle mesure elle encouraKe le désir des âmes p:euses de voir l'Hostie après la messe. Il signala à cette occasion un certain nombre de pratiques plus ou moins abusives comme la célébration de la messe devant le Saint Sacrement exposé ou la distribution de la sainte communion avant ou après le Sacrifice divin. Il montra la part d'erreur que contiennent de telles habitudes et la nécessité de réagir làcontre, si l'on ne veut pas tomber dans de déplorables excès. Et il conclut que l'amour du Saint Sacrement ne doit pas faire oublier le sens et la valeur do la messe.

S. Exe. Mgr Beaussart remercia et félicita vivement et le Rme P. Dom Cabrol et M. l'abbé Lesage, dont il loua la haute science liturgique, Il ajouta que si le respect des règles liturgiques s'impose, l'Eglise elle-même a accepté certains accommodements par exemple pour la communion avant et après la messe et qu'il ne faut pas trop en vouloir aux prêtres à qui les exigences de la vie moderne inspirent certains gestes de nécessaire charité qui ne sont pas toujours en accord absolu avec. les 1 rigueurs de ta loi. Puis, Mgr Beaussart loua Jacques Debout et les Cahiers Catholiques pour l'œuvre si remarquable d'éducation artistique, religieuse, litur*kjue- qu'ils ont accomplie et pour les bienfaits visibles de leur action. Rappelons que samedi ^près-midi, sous la présidence du T. R. P. Padé, le R. P. Noble et M. Auguste Le fïuennant, directeur de l'Institut grégorien, traitent du point de vue poétique et du point de vue musical ce beau sujet « La valeur d'art dans l'office du Saint Sacrement », et que le soir, li l'église des Dominicains, 222, Faubourg-SaintHnnoré, le T. R. P. Padé prendra la parole au cours d'un concert spirituel que dirigera M. Henri Elu, sous-directeur de l'Institut grégorien.

Ajoutons aussi nue de magnifiques soirées de théâtre chrétien ont marqué cette année comme les précédentes les Journées d'art religieux an cours desquelles on a applaudi des œuvres a divers titres remarquables de Mmes Marguerite Duportal, Blanc-Péridier, Eve Baudouin, Guy de Loussot, Leroy-Denis et de M. Jean Bergeaua. cetta très belle série de représentations trouvera son couronnement au cours de la soirée ds gala de dimanche qui aura lieu à 20 h. 30 au Palais de la Mutualité, et où sera représentée par le groupe « Art et foi une pièce nouvelle en 'mit images et en vers de Jacques Debout <̃ Julie Postel, femme forte », à laquelle un grand et mérité succès parait assuré. A. M. 1.

LA LOTERIE NATIONALE 1936 N'attendez pas d'avoir gafrné pour vous débarrasser de vos cors. Le Diable ne coûte que 3 fr. 95. Le Diable enlève les cors en six jours, pour toujours. Mats, attention exigez Le Diable ». Toutes pharmacies.

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Signature de l'accord commercial franco-roumain

L'accord commercial franco-roumain, qui était à l'étude dopuis six mois à Paris, a été signé, au ministère du Commerce, par MM. Georges Bonnet, ministre du Commerce, et Antonesco, ministre des Finances de Roumanie. Le traité a un double but: faciliter le transfert des engagements financiers de la Roumanie et accroitre le volume des échanges franco-roumains.

Il 'pennettra, en particulier, de reprendre le service des emprunts roumains en France.

L'exécution des clauses financière* est basée sur les transactions roumaines de pétrole, au sujet desquelles un contrat complémentaire va intervenir.

T: 1. Frédéric. Ce Jeune homme a 16 ans n'est-ce pas Salnt-Cyr que vous avez voulu dire ? Si c'est bien SaintMaixent, il est prématuré de se préoccuper du programme. Hntérfssé- ne pouvant se présenter au concours avant six ans environ; il sufllra, en attendant, de préparer et d obtenir le brevet supérieur.

G. 11-4-9. A mon avis, dans un délai de trois mois. En tout cas, soyez patient. I. U. L.; 2 528. f Oui, sauf te contrat de mariage vous ivez faire erreur sur ce point. 2* C'est possible, mais peu probable en raison de sa classe il pourrait plutôt réussir dans son arme. 3° Oui, mais à des dates irréfrulières. Pas de dates Oies, mais quand le besoin s'en fait sentir.

G. R., 33. Deux ans.

Un sursitaire, Limogea. .Von. Vous serez appelé en octobre prochain. Néanmoins, écrivez dès maintenant à votre commandant de recrutement pour' lui signaler votre ces. M. S. 16. La loi à laquelle vous faites allusion n'est pas encore votée. Il y a donc lieu d'attendre. Au surplus ai rien n'indique que votre aîné n'en profitera pas -6) >l faut attendre c entre le 15 mars et le l" juillet li)37

10' fl. T. S., "75. C'est possible remettez dès maintenant une demande au maire. Présentez-vous aussitôt À 1» brigade de gendarmerie pour faire une de-

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FAITS DIVERS

Bulletin de l'Office national météorologique

Evolution probable de la situation jusqu'au u lévrier, à ÎS heures. Les perturbalions contournent par l'Ouest, le Nord et l'Est l'anticyclone continental! La baisse qui couvre ce matin le nord-est et l'ouest de l'Europe avec maxima de 27 mbs en Finlande et 8 à 9 mbs en France et en Espagne se placera demain sur l'Europe orientale sa partie occidentale occupant le sud de l'Europe centrale (–44 » mbs).

La hausse Qui s'étend sur le nord-ouest do l'Europe avec + 22 mbs à Jean-Mayen viendra sur la Scandinavie (+ 6 à + 23 mbs) et s'étendra à travers la France !t 2 A + 3 mbs) jusqu'à la Péninsule ibérique (+ 2 à + 8 mbs).

Une baisse actuellement au large viendra se situer sur le Nord-Ouest de l'Europe avec 2 a 12 mbs sur l'Islande et les Iles Britanniques.

Aucune perturbation n'Intéressera la France.

En conséquence

Etat du ciel. Dans toute la France beau temps ensoleillé brumeux localement le matin. Gelées générales.

(Vent. Dans la moitié Ouest secteur Sud-Est modéré à assez fort. Dans la moltic. Est secîeur Est modéré a assez fort. Température. En faible baisse. générale.

Région parisienne

Prévisions pour ta soirée du 8 février et la nuit du S au 9 février. Beau temps ensoleillé. Gelée nocturne. Vent Est modéré, Il assez fort. Température en baisse de l a 2 degrés.

Prévision» pour la journée du 9 février. Beau temps, irelée légèrement brumeux le matin, Vent Est modéré à assez fort. Température en baisse de 1 degré environ. Dimanche 9 février. 40» Jour de l'année. Durée du Jour 10 h. 59. Soleil. Lev. 7 h. 12. Couch. 16 h. 58. Lune. Lev. 19 h. 33. Couch.: 7 h. 33. 17« jour de la lune.

Lundi 10 février. 41» jour de l'année. Durée du Jour 11 h. 1.

Soleil. Lev. 7 h. 11. Couch. 17 h. Lune. Lev.: 30 h. 38. Couch. 7 h. 49. 18* Jour de la tune.

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Un véritable progrès

est celui qut consiste à faire soi-même. pour 4 fr. as seulement, un litre d'excellent vin tortillant avec la Qutntontne. La Qutntonlne est un extrait concentré qut tonifie, le sang-, les nerfs et guérit la faiblesse. la fatigue, l'anémie et la neurastbénte. Toutes pharmacies.

DANS LES, DÉPARTEMENTS Victime d'un pari stup de

Moselle. A Thionville, dans une cantine d'ouvriers étrangers, le Polonais Sylvestre Diakowski, 48 ans, ancien légionnaire, a absorbé, la suite d'un pari avec des compatriotes, lo contenu n'uii récipient renfermant un mélange de pètrole- et 4'*lcooi à brûler. Il a succombé peu après.

En Jouart avec un vieux fusil, un garçonnet tue sa scbjp

Nord. Vendredi, à Prisches, près d'Avesnes, le petit Yvon Lancotte, 10 a., a tué sa petite soe.ur Yvonne, âgée de 5 ans, en jouant avec un vieux fusil do guerre allemand.

Un château de style Renaissance est entièrement détruit

par un Incendie

Niivre. Le château de l'Echelle, ap~ partenant à M. Robert Payot, actuellement en villégiature à Nice, a été détruit par un incendie dont on ignore les causes. De ce magnifique château de style Renaissance, construit en 1880, il ne reste plus que des murs calcinés. Le très beau mobilier qui s'y trouvait a été anéanti, à l'exception de quelques meubles de grande valeur.

Saus la poussee Inexorable de plusieurs millions de mètres cubes de t?rre

un village va disparaître

Drôme. Le glissement du col dee Carabes, A. la limite des Hautes-Alpes et de la Drôme, poursuit son incessante poussée.

Des millions de mètres cubes se meu.vent lentement et les rives du torrent de Viviers se resserrent peu à peu. Déj.1 un pont a cédé et, sur la rive droite de Viviers, sur quinze maisons, deux seulement sont encore debout et les lézardes sillonnent leurs façades. D'ici quelques jours, le petit sillage de La Batie-des-Fonts aura cessé d'exister.

Un Incendie dû à la malveillance éclate dans l'ég ise deV illars-le-Bel Seine-et-Oisc. Vendredi, vers 16 h., des habitants de Villiers-le-Bel apercevaient une colonne de fumée s'échappant par une porte de l'église. Ils alertèrent aussitôt le maire et les pompiers. liés leur arrivée. ces derniers mirent leur pompe en batterie et réussirent à mattnser le sinistre avant qu'il ait pu prendre quelque extension. La gendarmerie <Vit livrai; h une enquête qui a

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mande d'examen par la Commission de reforme.

i?. r. M. OUI, bien que l'intéressé soit presque à la limite. Adrçsser d'urgence une demande au commandant de son centre mobilisateur. Réponse négative en principe Par excepiion, il pourrait demander le sei-Vir-e de i'iiiiemiance.

Un Rqchclalx. Oui. Ecrivez au préfet du département < domicile (le vos parents pour lui indiquer votre adresse et lui demander de faire le néie*sslre.

S sa. et Pour ces deux questions, il faut écrire au préfet de votre département, (innt l\irtm!n!straUon est seule k même de bien conmulre votre ras. Breton, dusse !0H. Les promotions nt seront faites que le ̃> mars, et l'on lir-nr compte des vacafijc* qui viendront à à'ouvrlr Jusque-là. Il est donc impossible de prévoir. Toutefois si l'inscription en question date de plus d'un nn. fl y a bien des

chances pour que ce q

Tout pour Dieu.

parce que von? n'îvcz

unité dite

demande ai-

des arcalvi:

raiiiiflue à Pans.qi.ar.i v-,» i.cu «t date de iiai^- --e, rveruiement. et services de xu_ .jaés.

C. G., Savoie. Hemelire une demande motivée à son capitaine. Peu de chances. 2» Faire appel au tribunal départemental

~<M~~ ~S:iMM<afa[<~M'

permis d'établir que le sinistre était dû à une main criminelle.

En effet, un premier foyer fut découvert au maître-autel qui est en marbre où un missel de valeur avait commence à brûler, ainsi que la nappe et. le parquet sur lequel est construit l'autel. l'n autre foyer avait été allumé ;i la chapelle de la Vierge et l'autel, qui est en bois, avait été sérieusement endommagé, ainsi que d'autres objets du culte. Le montant des dégâts est évalue à 30000 francs.

A L'ÉTRANGER

Un fou tue son père, sa mère « sa tant;, blesse deux personnes et incendie deux maisons

Italie. A Meolo, province de Venise, un paysan nommé Luigi Lorenzo, devenu subitement fou, a tué son père, sa im-re et sa tante à coups de hache il a blessé ensuite deux autres personnes de sa famille. puis a incendié la maison de ses parents et celle de sa femme, Les carabiniers ont arrêté le meurtrier, qu'ils ont eu grand'peine à soustraire à la colère de la foule.

Un missionnaire

enlevé par des bandits

Mandchourie. On apprend, de Kharbine, qu'un missionnaire catholique américain a été enlevé par des bandits mercredi dernier. Dès que la nouvelle a blé connue, le chef de la police de Tunhua, agissant en coopération avec- les gendarmes japonais, est parti avec un groupe d'une trentaine d'hommes à la poursuite des ravisseurs.

L'état de santé de l'ex-prince des Asturies

La troisième transfusion du sang permel d'espérer maintenant uae issue favorable

La famille royale d'Espagne a été informée de La Havane que, a la suite de la troisième transfusion du sang, opéréo jeudi, l'état dn santé du comte de Cavadonpa, ex-prince des Asturies, sVgl amélioré, bien que restant toujours grave.

Un bulletin médical Indique que cette transfusion du sans; a très bien réussi « Actuellement. l'hémorragie est arrOt^e, disent les médecins le pouls psi normal, la condition générale meilleure. Nous avons grand espoir en une Issue favorable de cette crise. »

RÉVEILLEZ LA BILE DE VOTRE FOIESans calomel et tous sauterez da lit le matin "gonflé à bloc"

n faut que le foie verse chaque iourun litre de bile dans l'intestin. Si cette bile arrive mal, vos aliments ne se digèrent pas, ils se putréfient. Des gaz vont gonflent, vous êtes constipé. Votre organisme s'em poisonne et vous êtes amer, abattu. Vous voyez tout en noir

Lis laxatifs sont des pis-aller. Une selle forcée n'atteint pas la cause. Seules les PETITES PILULES CARTERS pour le FOIE ont le pou. voir d'assurer le libre aiflux de bile qui vous remettra d'aplomb. Végétales, douces, étonnantes pour faire couler la bile. Exigez les Petites Pilules Carters pour le Foie. Ttes Pharmacies 9 frs 75, Le remède du montagnard Je viens de passer plusieurs;semaines en Savoie et j'ai constaté que les habitants de cette région soignent souvent leurs malades avec' de l'extrait de gentiane. Je me suis renseigné et mon médecin me l'a également recommandé. Depuis je prends régulièrement de la oUZE, apéritif à la gentiane, je m'en trouve très bien et je fais honneur à tous les repas. 835

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radicalement et sans retour. Pas da régime sévère. Ecrire Priarrnacij A DÛKAIN, S t Paterne- Racau <& l.o,re>

MÈnsm

des pensions au moyen d'une letlre rm-nmmanriee adressée au greffier dudit tribnii.ïl Adressez ce ceniilcai prou. une (kinihcie ,i votre comité dépl- ues ancien* crirnijaitanis.

In ancien zouave, n' 7. II est parLiiicment possible que vous ne soyes pas ion- voqué cette annOe cela dépend des uu;ic-s d'affectation.

Uteu et patrie, 21. Depuis la naiss.iure e de votre dernier enfant, vous rtovez, si unis en avez JueiifUi en temps voulu pré* < te votre commandant de rcrruieniciit, imniiir :ivpf la r.h louno c\i-<c. <>.o 1 1 i1i.n*

qu'au

/(..V. ,oir t droll a pi r- Mile :-i ?a IH-He-ilIle reçoit une p«-: vée par le l'ait que «on mari est ̃ s bikk"! O nritarHe ^niable ̃'m -"rii'C, et iiom -m ̃e sur Jt i.îurce des s*. --m ̃ if" Dans re cas, adi !f!e à l'intendant iléparieim'i.ul dca (.i.u- U. Voire pension ne si'ra pas réviser. itfnt^'T'îi. Vii'-tinr- r^fîni'imn "î*1 »;̃<̃vlcn p'iiir I" mnrut'iil. ï" Cela sl2iiifl<- i|u".|

esi posa. me que ces jeunes jrens su" ̃̃" ̃-

pelés en octobre 1936. U n'y

r!en de déchié & ce point de vue.

pcimissiou »uypl6riHrii\j:re de Oix j


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Les heures radiophoniquea du lundi 10 février

11 '•• LiHr ,2i7 Concert Tarentelle \irri'.v) Maxi/urs et berganuuques (l'aiii. llumoresque. pour violon (d'Am-

b-i. ftadio-Paris (1 6iS) Concerts

I' -|j Symphonie l'Escarpolette \i ̃/ i-t l'uviTiure tic Manfred (Schũ: .r ̃: La WalkyrW (Wagner).

ti Bordeaux- Oifayelte (279) Con- A..<̃<>« vilfaqeotoe* (Godard) Le

l'uni a- 'l'irr/ent fPaint-Saëns;.

12 h. !•">. Radio- Paris (1 648) Concerts r :t iciip Ouverture du Barbier de Sévrl,- liossinii Le coin des enfants (Dell, Toulouse-Pyrénées (387) Conn ri -ymphonique Jeanne d'Arc (Gouiioii) Don César de Bazan (Massenet). Munich (405) Concert Marche troyenne >Ui'i'lioz> te Trouvère (Verdi) Faust

•̃i.iKiDir.

M i Luxembourg (1 304) Dans les ,irs de l'Asie centrale (Borodlne)

̃̃̃̃̃ shwc (Dvorak'

1:: ̃, S'atirmal anr/Ms (1 500) Ré-

< 1 î < il'orKUfi.

j.j |. r,i). [trestan (316) Pièces pour > i 1 1 1 r > rie Brahms, Beethoven et Chopin. ir> h. lié'/innal anglais (342) Orchestre ouverture des Xoces le Figaro (Mozart) lr vol du bourdon (R.-KorsakolT.. m ii l'nris-P. T. T. (432) Concert il'iiu-uc Œuvres de Saim-Saêns. sh-r.bonrtj (340) Concert: Ouverture de siriihinice (Mehnl): Canzonetta (Godard); l'msrerto pour flûte et orchestre (Chamt-

1tad(~ ).

!7 '|, 1- Parls-P. T. T. (432) Orchestre di' i-hnmbro Ouverture de Bastien et (Instlmnc (Mozart) Le bourgeois gentilhomme (Lulll).

j7 i, 30. nadin-Paris (1 648) Orchesirn La belle uii bot» dormant (Bruneau). ig t, m. Budapest (540) Concert Ouverture de Coriolan (Beethoven; Les jm-iiides (Liszt).

19 li. Suisse romande (443) Œuvres orgue de Bach. Vienne (507) 1 -lival Liszt Hun/aria, Concerto pour en mi bémol majeur, Rapsodte hon-

f/roixe. r

r_u_-n., now r m~dnllnn nTa-~

7;1 Il. 'n. LLIJo.nIJ 1J0~1 n.u r

torio de Haydn.

10 h In. Francfort (251) Concert Farandole de l'Artésienne (Bizet) Danses ymlov ariennes du Prince Igor (Borodlne). Hambourg (332) Festival Ilaydn Anrinnte de la symphonie en ré ma.tiur, Oiirthwr pour cordes en (a majeur.

19' 1, 30 Suisse romande (443) Concert /• Symphonie en mi bémol majeur (Beethoven) Alceste (Gluck) Carnaval romain (Berlioz).

lfl H 33. Rome (421) Concert Les noces de Figaro (Mozart) Guillaume Tell (Rosstnl).

1!) h. 45. Kœnigswu8terha,usen (1 571) t Concert Peer Gynt (Grleg) Ballet de Ro.iemonde (Schubert). _i

20 Il. Tour Eiffel (206) La WaJkyrie, opéra de Wagner, Bruxelles français US4) Concert Ouverture de la Muette de Partiel (Auber) Ouverture de Carnaval romain (Berltoz).

20 h 15. Radio-Lyon (215) Un caprice comédie de Musset.

20 h 30. Bordeaux-Lafoyette (279) Concert Phaëton (9alnt-8aëns) Dans les steppes de l'Asie centrale (Borodine). Lille (247) La Flambée, pièce en trois trois actes de Kisiemaekers. Lyon-laDoua (463) Ciboulette, opérette de Hahn. Montpellier (244) La châtelaine de Snenstone, pièce en quatre actes de M. Blsson. Rennes (287) Concert symnnonlque Scènes écossaises (Godard) · Le vol du bourdon (R.-KorsakofT) La damnation de Faust (Berlioz).

20 h 45. Radio-Paris (1 648) Musique de chambre Quatuor (Haydn) Poèmes de Villon, Ronsard, du Bellay Musique sacrée Toulouse-Pyrénées (387) Concert syniphonuru© Ouverture de Geneviève (Schnmann) Quatrième symphonie (Beethoven).

Î1 -h Bruxelles flamand (322): Orchestre: Gretna Green (Culraud) Rapsodie hongroise (Liszt) Danses slaves (DvorakS. Scottith régional (391) Orchestre Ouverture de La pie voleuse (Rosslnl) La création (Haydn).

21 h. 5. Luxembourg (1 304) L'étudiant pauvre, opêra-comtque en trois actes de Milloecker.

81 n 15. Radio-Lyon (215) On ne saurait penser à tout, comédie d'A. de Mus-

srt.

g]Sl,' 25. Kalundborg (1260) Musique française Suite pour orchestre et clavecin (Couperln) Suite de ballet (Orétry). gt h 40 iMngenberg (458) 1 Sonate en la mineur .'Schubert) Quintette en fa majeur (Bruckner). Berlin (357) Quatuor pour piano et cordes (Mozart) Quatuor. en ré majeur (Dvorak).

îl h. 55. Poste parisien (313) Musique de chambre Octuor pour instrument* à cordes (Mendelssohn).

Les heure. radiophoniquet du mardi Il février

lin. Radio-Paris (1 648) Orchestre Ouverture û'E/pnont (Beethoven) Dans les steppes de l'Asie centrale (Borodtne). Rennes (288) Concert Ouverture de Mireille (Gluck); Procession nocturne (Rabaud) Samson et Dalila (Salnt-Saëns). 12. U. 15. Limoges (335) Musique symphontque Phaéton (Saint-Saëns) Les rosés d'Ispahan (Fauré) La dame blanche (Boieldleu). Radio-Paris (1 648> Orchestre de chambre Suite pastorale (Chabrier) Sur les collines de

Géorgie (R.-Korsakorl).

13 h Strasbourg (349) Musique légère Ouverture des Dragons de Villars (Malllarl) Suite ballet (Popy).

13 li. 10. Francfort (251) Concert Ouverture des Joyeuses Commères de Windsor (Nlcolaï) La flûte enchantée (Mozart); Les Maîtres-Chanteurs (Wagner).

13 f, |5. Régional anglais (342) Concert d'orsue.

13 h as. Luxembourg (1 304) Concert Romi'-o et Juliette (Oounod) Rondino (Beethoven) Tango (Albeniz).

ir, h. Répional anglais (342) Orchestre symphonie du nouveau monde (Dvorak) Sélection de Faust (Gounod).

15 h. 10. Kcenigsbem (291) Concert Le domino noir (Auber) Ballet de Carmen (Bizet) Cappella (DeliBes) Rapxorfii' hongroise (Liszt).

1-, h no Suisse romande (443) Duo pour clarinette et basson (Beethoven). 16 h Lyon-la-Doua (403) Musique de chambre Trio en si bémol (Mozart) Socturne (Chopin) Impromptu (Fauré). Berlin (357) Sonate en ut majeur pour piano a quatre mains (Mozart). U h 15. Suisse romande (443) Concert d'orchestre Ouverture du Freischutz (Weher) Andante de la 11* symphonie

(Beethoven).

1R n je Xational anglais (1 500) Trio en mineur (Mendelssohn) Sonate à

trois rschuberi).

je, |, r. o Kœnigsuntsterhausen (1 571) s.tnate en la majeur pour piano (Schu-

bert-.

17 h Paris-P. T. T. (432) Concerts Pas(letoup ouverture du Roi Pasteur (Mo-

FEUILLETON 8 9-10 Février 1936

Les yeux de l'amour

La lettre de refus, hélas n'avait pas été écrite, mais Françoise n'avait pas eu l'embarras de la formuler ellenitme, le candidat à sa main s'étant retiré sous sa tente en apprenant sans doute dans quelle condition difficile elle restait. II ne lui avait même pas envoyé un mot de condoléances il ne s'était pas inscrit sur les listes, préparées par administration des pompes funèbres, et bien que. pas une minute elle n'eût eu l'idée d'agréer sa recherche, elle s'était montrée sensible à sa dérobade et, à cette heure. elle éprouvait quelque honte de ce sentiment.

Mon Dieu gémit-elle, vous voyez combien je suis misérable Donnez-moi le courage de revivre Seule, je ne pourrais pas Chercher la petite fleur bleue dans les cœurs qui vous entourent, est-ce que cela peut remplir la vi« ? '1

CHAPITRE III

Le jour apporte avec lui l'apaisement. Lorsque Françoise écarta les volets intérieurs de son cabinet de toilette, elle resta sans voix devant le spectacle merveilleux, offert à son regard. Là où, la veille au soir, ne s'étendait que de la nuit, et une nuit presque oppressante, elle découvrait maintenant d?"" "'i brouillard rose, transparent, qui voilait les choses .icher. une terrasse, cernée pt une r" U1 o. un

zart) Ballet d'Orphée (Gluck). Lanijenberg (456.. Concert Nocturnes rn fa dièse majeur et ut dièse mineur (Chopin) Invitation à ta valse (Weber). !7 h. 3(J. Radio-Paris (1 648) Concerts Pasdeloup Toccata, Bourrée et fugue (Starlatti) Ouverture de Fidelio (Beethoven).

18 h. Paris-P. T. T. (432) Concerts Pasdeloup Ouverture du Prince Igor (Borodine) Impromptu en fa dièse (Chopin).

tS h. 30. Radio-Paris (1 648) Concerts Pasdeloup Symphonie en sol mineur (Mozart) Danses norvégiennes (Grieg). Bruxelles français (484) Récitals de vioIon et de piano: Première sonate (Bach) Polonaise en la bémol majeur (Chopin). 18 h. 50. Régional anglais (342) Récital d'orgue.

19 h. KalunOborg (l 2tso) Quatuor en mi mineur (Brahms).

19 h. lu. Barcelone (377) Concert Gra-

nados Marche militaire Danse espa-

gnole. Danse aragonaise.

19 h. 30. Oslo (1 153) Concert Ouver- ture de Léonore, Concerto pour violon et orchestre en ré majeur (Beethoven). 1!) h. 35. Rome (421) Concert symphonique Symphonie 5 en Ut mineur (Beethoven) ie» Vêpres slctHennes (Verdi).

20 h. Dreslau (316) Sonates pour vioIon Sonate en soi maMur (Beethoven) Sonate en sol majeur (Brahms).

20 h. 30. Paris-P. T. T. (432) Concert Rondo capriccioso (Saint-Saëns) Symphonie classique (Prokoflen*) Le prince Igor 'Borodine). Tour Eiffel (206! Vingtième sonate pour piano, de Beethoven. Luxembourg (1 304) Concert Ouverture de La belle Hélène (Orrenbach); La source (Dellbes) Invitation d ta valse (Weber).

20 h. 55. West régional (373) Concert russe Andante cantabile (Tchalkowsky) Prélude (Rachmanlnon") Mazurka (Scriabine).

21 h. National anglais (1 500) Sonate en ré mineur pour piano (Beethoven). 21 h.' 15. Nard régional (449) OrcHesire Ballet des Deux Pigeons (Messager) Extraits rie la Damnation de Faust (Berlioz).

21 li. 40. Luxembourg (1 304) Récital de flûte Sonate (Widor) Le pas des fleurs (Dellbes) Prélude (Rachmaninoff). 23 h. Stuttgart (523) Concert sympho- nique Ouverture de Lionore (Beethoven); Concerto en ré majeur pour violon et orchestre (Mozart).

Tirages financiers

VILLE DE PARIS

Emprunt 5,50 1934

Quatrième tirage du 25 janvier

Liste des 155 séries numérotées de 0 à 9 dont tous les numéros sont sortis remboursables au pair, soit à la somme de «95 fr. 40 par unité, après application des décretslois du 16 Juillet 1935.

Le dernier coupon payable sur ces titres

est à l'échéance du 10 mars 1936.

1000 il 1009 5950 à 5«59 10580 à 10 589 10710 « 10 719 14 690 i 14 699 18070 à 18 079 2i 400 a 24 466 28 520 a 28 529 41 130 à 41139 45100 a 45 109 49 640 G40 a 49 649 57 360 360 à 57 369 369 58 690 à 58 699 68 120 à 68 129 71 880 à 71 889 71 020 a 71 929 73690 à 73699 82 530 a 82 530 85 08U à 85 089 88 990 à 88 999 89 470 à 89 479 91 650 à 91 659 OT920 à 97 929 100 450 à 100459 103 610 4 103 610 110660 à 110689 123 950 à 123 959 125 400 a 125 409 136 150 à 136 150 141 250 a 141 258 141 970 0 il 141 979 147 530 £ 147 539 153 800 & 153 609 154 760 a 154 760 160460 à 160 469 168410 à 168 419 175 990 il 175 909 178 390 a 178 399 183 400 a 183409 184 780 à 184 789 197 700 a 1OT709 199370 à 199379 211880 il 211889 233460 s 233469 235 970 à 235 979 237 460 a 237 469 250 220 à 250 229 252 890 à 252 899 257 370 a 257 379 257 440 à 257 449 282 680 à 262 689 268 970 a 268 979 S76 500 a 276 509 281 800 à 281 809 286 220 a 286 220 '290 060 à 290009 296 700 à 296709 306 570 & 306 579 310 710 a 316 719 322 520 à 322 529 830 2«0 S S3O290 33SK» t, 332509 339 910 & 339 919 367 880 a 357889 363 170 à 363 179 369 330 a 369 339 378310 à S78 319 388 210 a 388 219 389 090 il 389 099 390 650 à 390 659 390 680 a 390 680 393 210 à 393 219 363 710 à 393 719 394 610 à 394 619 394 630 a 394 639 404 630 8 404 639 405 700 a 405 709 427 930 à 427939 429 040 à 429 049 431 190 à 431199 432 0S0 à 432 089 437270 à 437 279 437 660 à 437 669 438 750 il 438 759 445 990 à 445 999 450750 à 450759 450840 à 450849 453 010 à 453619 436 050 à 456 050 458 370 a 458 378 461 250 a 461 259 461400 à 4C1 409 453 340 à 468 349 468 650 à 468 659 47t 460 à 471 460 475950 à 475959 48ÎS60 il 484869 487 200 Ik 487 209 491690 il 491699 495 460 il 495 469 502 860 à 502 869 503 760 à 503 769 517850 il 517859 518160 il 518 169 523 430 il 523 439 528 350 à 528 359 537 700 à 537 799 540 920 a 540929 555 010 à 555 019 9 555 700 4 555 709 55S370 à 558 379 563190 à 563199 564 660 à 564669 570360 à 570369 573 950 à 573 959 577 450 il 577 459 580 980 à 580 989 585 540 à 585 549 586 540 à 586 549 589080 à 589 089 595 770 à 595 779 603 580 a 603 589 603 750 à 603759 607 030 a 607 039 607 890 à 607 899 610 710 a 610 719 61"980 à 612989 615110 à 615 119 f.oo 770 $ à 620 779 62t 460 à 621 469 62-2 310 à 622319 623 780 à 623 789 623 860 0 a 623 869 631350 à 631 359 634350 a 634 359 644 190 à 644 199 652 420 à 652 429 661 450 a 661 4M 669 000 à 669 009 670730 à 670 73!) 675 940 à 675 949 684 330 à 68-4 339 688 230 4 688 23!) 698 700 à 698 709 703 120 à 703 129 706 360 à 706 369 709 990 à 709 999 711160 à 711169 714 à 714 S29 721080 à 721089 734 510 à 734 519 737 080 à 737 089 737620 à 737 629 737910 a 737 919 740 930 à 740 939

V

LÉGION D'HONNEUR

M. Antoneaco élevé à la dignité de grand-croix

M. Antonesco, ministre des Finances de Roumanie, vient d'être élevé à la dignité de grand-croix dans l'Ordre de la Légion d'honneur

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Le parc se trouvait en contre-bas. De lui, on ne voyait que les cimes. Cependant, l'avenue en lacets suivie la veille au soir. s'y distinguait fort bien. Au-dessous, et aussi loin que le regard pouvait atteindre, des prairies, des champs, des villages, bordaient les deux rives du Gave, couleuvre d'argent qui semblait apporter le salut de la grande montagne lointaine, immatérielle comme une apparition, dont la masse barrait l'horizon.

Une croisée de la chambre offrait une visioa opposée àia première la vallée d'Argelès coupée1 <i^ prés verts et *3e e terres labourées,- noyée par de longue liles de peuplfers,, traversée d'une écharpe vaporeuse qui marquait le cours^u torrent et dominée par de hautes montagnes, #rues de pfturages et de bois jusqu'à cette altitude où il n'y à plus que du rocher et de la pierraille. L'espoir renaissait dans le cœur de Françoise. Sa tour avait de beaux aperçus pourquoi ne s'y plairait-elle pas ? Souriant presque de ses appréhensions de la veille, elle se hâta de faire sa toilette, et après une remise plus confiante entre les mains divines, elle se dirigea vers la porte que Mme Marcos lui avait désignée comme celle des enfants. Beaucoup de bruit s'entendait par derrière pleurs de fillette, protestations indignées de jeune garçon, voix grondeuse de vieille femme.

Voyons, Binette, achève ton déjeuner.

Je ne veux pas de ces tartines. Elles n'ont pas de beurre

La fermière n'en a pas apporté. Je ne peux pas te donner ci1 cr.io je n'ai pas.

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Ah tu m'ennuies, à la fin, Mony Il faut toujours faire tes quat' volontés

Deux petits coups très nets arrêtèrent la riposte. Qui venait par là ? Il se fit un silence, puis Peyronna, évidemment aussi surprise que les enfants, cria « Entrez » Françoise parut nu-tête, elle était encore plus jolie que sous son chapeau de deuil. Ses cheveux coupés court, et d'un châtain si clair que certains les disaient blonds, bouffaient joliment autour de son visage que l'eau fraîche et l'air salubfe du dehors avaient déjà rosi. Ses yeux bleus, tout autant qtfé %es lèvres, souriaient de loin aux enfants. Ceux-ci crurent presque à une 'apparition comme leur vieille bonne, ils efr Pistèrent sans voix.

Ce fut Mony un petit brun à la tignasse frisée qui, le premier, se ressaisit.

D'où sortez-vous, Madame ? demanda-t-il hardiment. Je suis arrivée, hier soir, pendant que vous dormiez. Vous êtes sans doute la nurse ? coupa Peyronna, l'air bougon.

Justement Et dès mon réveil je viens faire connaissance avec vous trois.

Elle se pencha sur la fillette, étendue sur le dos et la baisa au front elle fit de même pour le garçonnet qui la dévisageait toujours, puis, après une très légère hésitation," se retournant, elle tendit la main à la vieille bonne dont l'hostilité se trahissait par une moue expressive.

Ce geste étonna tellement cette dernière qu'avant d'y répondre elle essuya d'abord ses doigts noueux à son tablier. Françoise s'assit alors auprès du lit de Binette.

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Vous allez achever de déjeuner, dit-elle doucement. Autrement, votre chocolat serait froid.

Mony, sans protester davantage, enfila le chandail que sa vieille bonne lui offrait et s'assit, comme un petit garçon bien sage, devant la table nappée de linge béarnais, qui supportait le déjeuner.

Je vais chercher un autre couvert et prévenir Mme Simorre, annonça Peyronna.

Oh ne la dérangez pas Je sais qu'hier soir elle est rentrée tard.

Comme tous les soirs Avec Mite Sylviane, elle cour! les Casinos des environs Mais elle doit être réveillée, maintenant. Tout à l'heure, quand j'étais à la cuisine, je l'ai entendue qui sonnait la femme de chambre.

Françoise resta donc seule avec les deux enfants. Est-ce vrai que vous me promènerez ? demandtriWony la bouche pleine.

Très vrai Vous me montrerez le pays 1

Veine, alors A Paris, je me promenais avec papa. On allait au Jardin d'acclimatation, au Jardin, des plantes, et même au Bois, pour donner à manger aux cygnes mais ici, personne ne s'occupe de moi

Sauf votre papa, sans doute, lorsqu'il vient en vacances. 11 ne vient plus gémit Binette dont le pauvre petit visage, amenuisé et pâle, se contracta.

Maman dit qu'il a beaucoup d'ouvrage, confia Mony à voix basse mais moi, je sais que nos parents sont brouillés. L'autre jour, Peyronna l'a dit devant moi à la métayère. Elle croyait que je n'écoutais pas, mais j'ai tout entendu

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