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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1840-02-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 02 février 1840

Description : 1840/02/02.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4404725

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Par ordonnance du 30 janvier, sont nommes Président à la Cour royale de Rennes, M. Potier, conseiller à la môme conr, en remplacement de M. Denis du Porzou, admis a la retraite, ef nommé président honoraire; Conseiller à la Cour royale de Rennes, M. Collin de La Contrîe conseiUer-anditeur la même Cour, en remplacenîent de M. Potier, appelé à d'autres fonctions; Conseiller à la Cour royale de Douai, M. Souquât, conseiller-auditeur à la même Cour, en remplacement de M. Delpouvè, décédé;

Avocat-général près la Cour royale d'Amiens, M. Damay, procureur du Roi près le tribunal de première instance d'Amiens, en remplacement de M. Souef, démissionnaire; Substitut du procureur-général près la Cour royale de Douai, M. Devinci:, procureur du Roi près le tribunal d'Avesnes, en remplacement de M. Cahier, appelé à d'autres fonctions

Procureur du Roi près le tribunal d'Avesnes (i~ord), M. PouiUaude de Carnières, substitut du procureur da Roi près le siége de Saint-Omer, en remplacement de M. Devinck, appelé à d'autres fonctions;

Président du tribunal deDinan (Côtes-du-Nord), M. Bailly. procureur du Rofprès le même siège, membre du conseilgénéral du département des Cotes-du-Nord, en remplacement de M. Chn on, décédé; Président du tribunal de Luro (Haute-Saône), M. Boileau, avocat, juge-suppléant au même siège, et membre du conseil-générat de la Haute-Saône, en remplacement de M. Pmgaud, appelé à d'autres fonctions; · `

Juge an tribunal d'Angoulême, M. Vallandreau, substitut près le mémo siège,, en remplacement do M. ViUars appelé à d'autres fonctions;

Juge au tribunal de Chaumont {Haute-Marne), M. Verpy, ancien procureur du Roi près le siège de Pontarlier, en remplacement de M. Thomassin, décédé ï Procureur du Roi près le tribunal- d'Czés (Gard), M. Tessier, sub.ttitut du procureur du Roi près le siège de Nimes, en .remplacement de M. Jean, nommé procureur du Roi à

Avignon;.

Substitut près le tribunal de Nimes (Gard), M. Boileau de Casteinau, ancien substitut près le siège d'Avignon, en remplacement de M. Teissier, appelé à d'autres fonctions; Procureur du Roi près le tribunal de Vesoul (HauteSaoae), M. Beltoc, procureur du Roi près le siège de Montbnson, en remplacement de M. Besson, appelé à d'autres

fonctions.

–Oa écrit de Toulon, le 28 janvier:

t On attend avec impatience la nouvelle de l'arrivée dans le Levant du bateau a vapeur ~cAeron, qui a été dernièrement expédié de notre port avec des dépêches pressées pour le consul-général d'Alexandrie.

La Méditerranée est en ce moment le rendez-vous de forces navales imposantes nous voyons avec plaisir que la France ne reste pas en arrière; les ports de l'Océan nous ~envoient de nombreux batimens. Dans l'espace de quelques jours nous avons vu successivement mouitlersurradelc v~scau S:rc): ïe trois ponts FJOMOH a moni!lë aujourd'hui aux iicsd'Hyères, n'ayant pu gagner notre rade à cause du mauvais temps, les bateaux a vapeur t'~tfp/trs/e le y<M?))erre et k Gt'otf'pxr. On-attend d'un jour à l'autre la frégate JoHon.

Les vaisseaux Mfo'M~o, portant le pavillon du viceamiral deRosnmel; /?', Vf.~fphfMct 7'r~nn ont pris des vivres poor cinq mois; on pense qu'ils ne tarderont pas

a quitter notre radf..

Le bateau & vapeur de la correspondance d'Afrique est 'en retard, ce qu'U faut attribuer au vent de N< 0. qui tT'gM depuis deux jours.

o I,e bateau à vapeur de la correspondance, quia eu hier son enMc en libre pratique, avait à bord un grand nombre de passngers, parmi lesquels on remarquait M. le général RonnPtnaias et la familte du général Gatbois, qu'ita a accompagnée de ConstanUnc à Alger, a

M. le baron Emmanuel Huguet de La Vigerie, admi~nistrateui'honoraire des douanes, est mort à sa terre de 'Ï''ot'toisn~u(Se!ne-et-Marne), le 50 janvier tMO, ayant at.lernt l'âge de quatre-vingt-cinq ans.

La Cour de cassation a rejeté hier le pouvoi de Jean Moustié condamné par la Cour d'assises de la Gironde à ta peine de mort, pour crime de parricide.

M. Emite GIrardin ayant porté plainte pour un série d'articles publiés contre lui par CorMM'e, M. Balmoxsière, alors gérant de ce'journa!, a été condamné, le 20 décembre dernier, par le tribunal correctionnel, à un mois de prison, 800 fr. d'amende et 6,000 fr. de dommages et intérêts. Le tribunal a ordonné de plus l'insertion de son juge'"gement dans trois journaux, aux frais du Corsatre et au 'cboixdeM.Girardin.

Da nouveaux débats, dont la loi nous interdit de rendre compte, ont eu lieu au'eurd'hui devant la chambre des ap~pcis correctionnels delà Cour royale, présidée par M. Syl-

vestre.

M" Piocque a soutenu l'appel de M. Balmossiere. M'! Léon Duv.i] ? plaidé pour M. Emite Girardin. La Cour, subies conclusions de M. Didelot, substitut du procm'eur-géiiéra!, a confirmé la décision des premiers

juges.

Le Jounia! d'~drc-ef-Zofre du ~1 janvier donne tes détaiïs suivans sur un &ut que nous avons annonce hier c Une révolte~ qui prenait un effrayant caractère de gravite, ~ient d'éclater dans !a maison centrale de Fontevrault. Plusieurs com)~nés de t'atetier des t'M-'c~MM'rs refasôrent -~d&travaiHer; <et exemple fut suivi parles 6onMc~r~Instn!!t de ces f~its, te dirc'ctetn'dc l'étab'issement infligea aux ntUi.ins une peine plus humiliante que sévère et fit dëSter to:!a leurs cafuarades devant eux, en tes menaçant, en cas de trouble, d'un chatimeatrigoureux. 1) finissaita peinede parler quand oa entendit des cris dans une cour voisine c'était un des détenus, très mauvais sujet, qui refusait d'obéir aux ordres qui lui étaient donnés. Le gardien eh chef voulut le pren.dre au coitct, mais !e condamne résista en provoquant ses camarades ù la révolte, et en frappant je gardien. A ce moment, tes autres détenus se précipitèrent &ur !e gardien, q).i,<ians cette extrémité, tim son sabre et tf plongea dans levrn!reae sou agresseur. Pendant ce temps, ia révolte se déctar-iit dans l'atelier des serruriers; le poste prit les armes et tes chargea devant tes détenus comme une menace. Cette mesure et tes paroles du directeur ont Gni par 'ca!mer tes détenus, et tout est rentré dans l'ordre. a –On écrit, de Rennes, !e 27 janvier:

« Le nommé Gougis, condamne a la peine du boulet, vient de comparaitre devant le conseit de guerrB sous l'accusation de teatative de meurtre avec préméditation et puct-apens, sur !a personne du sieur Pâturai, portier de la prison ctititaii'e de Hennés.

a !.a vie extraordinaire de cet homme mérite que nous entrions dans quelques défaits. Gougis entra au service en 183G, dans !s 3" régiment d'artu!ene à pied, en quaIHe de remp!açant. Au commencement do l'année 1828, H fut cuvove dans une compagnie de discipline stationnée à Arras. U en déserta en juittet, et, repris à Paris, it tu~ traduit (h~vant te 1" conseil de guerre de la i6<' division mUi-. tan'f*, qui te condamna., te 30 septembre suivant, a sept ann de boulet. Gougis subit sa peine, d'abord aux ateliers de Verdun, puis <\ c'euxdeStrasbwtrg, Use trouvait fn t83t. L: it fit )a connaissance d'un nommé Jean BourSM'r, qui expiait par une condamnation de cinq ans de boulet sa déserUon du 18" régiment de chasseurs, ou i) servait tKnnme remplaçant.

;) Le 9 juiuettSSi, Boursier, gracié, fut incorporé dans 1oi0= régiment de chasseurs, ators en garnison A Hague.ncn:), et te i2 i! en déserta, (.ougis apprit bientôt et l'inc.i!'po!'atton de Boursier <Jans te tO" chasseurs et sa désdr.tinn. On disait iueme que cetui-ci s'était enfui en Prusse. .Eu t85~, Gnugis fu) transféré aux ate)iers do BeHe-Iste enMer. Gracié du restant de sa peine par ordonnance royate du tt mars 1854, it fut libère le 2 avrit suivant; mais déc!ai'é impropre au service pour cause d'infirmités, i! rentra dans ses foyers a Chartres.

); il y eut bientôt des démétés fâcheux avecja justice. Le 2jui)i('t t854, !<' tribunal de police correctiounette de cette vitte le condamna pour vagabondage à un mois de prison et cinq ans d<; surveiitance. Sorti de prison, Gougis rompit son ban et commença sa carrière d'aventures et de voyages, !'on n'a pour le suivre d'autre guide que lui-même. Ce qui est certain, c'est qu'après avoir erré de ville en vitte, vivant d'industries crimincttes, comme il en convient )uituéine, it s'engagea dan& un détachement de volontaires d''Stt!«' po~r ta iégion d IsabeUe II, et arriva en Espagne dam j automne de i85~.H retrouva dans ce corps Jean Bau~U'r, sou .'p:npagnon de captivité à Strasbourg, aven< turier q!!i. après avoir co .ru maints hasards depuis sa désertion du i0'chasseurs, était venu, comme Gougis, offrir ses setvkps à )a Reine d'Espagne. Bientôt cette lésion d'Isa-

t~Ue II fut licenciée. Gougis et Boursier se perdirenf encore uaefoisdevue.

.) C'est à partir de cette époque que la vie du premier s enveloppe de tant de mystpre, qu'aucune de ses assertions n'a pu être confirmée par les recherches de la justice. Alors, :i:U, il a subi une détention à Mantes il a vécu ensuite à Paris sous le nom de Leriche. Quoi qu'il en soit, le 1" août de l'année 1836, Gougis se trouvait à Peruit (Basses-Alpes). S'il faut l'en croire, il venait de Grenoble, et après avoir été successivement chercher aventure à Lyon, Valence, Toulon et Draguignan, il avait passé à Manosc l'époque des fêtes de Juillet, et n'avait fait que vivre dans un continuel état d'ivresse. Un jour, s'étant endormi dans la campagne, aux environs de Peruit, il n'avait pins trouvé à son réveil ses papiers, et il n'avait pas tardé à être arrêté. Quand les gendarmes 1er saisirent, au lieu de donner son véritable nom, il prit celui de Jean Boursier, et dit être déserteur du 10= régiment de chasseurs. En vain cherche-t-on à se rendre compte du motif qui a pu déterminer Gougis à emprunter un nom qu'il savait devoir entraîner contre lui une condamnation à dix ans de boulet. On a pensé qu'un immense intérêt le poussait à se jeter ainsi entre les mains de la justice, pour échapper aux poursuites qui auraient pu être exercées contre lui sous son nom véritable. Gougis explique sa conduite par le désir de rentrer dans le service mililaire, auquel il avait été déclaré impropre pour infirmités. Son intention,a t-il dit, était de mener nne conduite régulière pendant quelque temps dans les ateliers du boulet, en Afrique, espérant alors être gracie; qu'ensuite il obtiendrait facilement de continuer son service dans cette province, «où, ajoutait-il, il n'aurait plus besoin de personne pour se faire un sort. )) Tout se réunit d'abord pour servir Gougis dans ses desseins.

B Conduit à Dôle, ouïe 10° chasseurs était alors en garnison, il fut reconnu par quelques soldats pour être réellement ce Jean. Boursier, qui n'avait passé que trois jours au corps cinq ans auparavant. L'habileté dont fit preuve Gougis en cette circonstance trompa les juges aussi bien que les témoins, et le 20 octobre 1856 il fut condamné par le conseil de guerre de la 6~ division militaire, séant à Besançon, à la peine de dix ans de boulet, soas le nom de Boursier. A partir de ce moment, le hasard se lassa de seconder Gougis, et amena les incidens les p)us bizarres. )) Pour première déception le faux Boursier fut envoyé aux ateliers de BeUe-De-en-Mer, où il ne pouvait manquer d'être reconnu puis il rencontra dans les prisons de La Rochelle le véritable Boursier, qui venait d'être condamne, sous son propre nom, à la peine de cinq ans de boulet, comme déserteur du S* régiment de ligne, il était parvenu à entrer comme remplaçant, et qui se rendait aussi à BeDe-lie-en-Mer pour y subir l'effet de cette condamnation. a Tous deux arrivèrent donc aux ateliers le même jour et y furent immatriculés sous des numéros très voisins; et ce nouveau hasard contribua encore à épaissir l'obscurité de leurs positions, sur lesquelles tous deux étaient presque également intéressés à garder le siience. Pourtant~'administration chercha à éclaircir le mystère, et parvint à reconnaitre dans l'un d'eux Gougîs. Le résultat des recherches fût transmis à M. le ministre de la guerre, qui ne jugea pas à propos dé prescrire des mesures au sujet de la position extraordinaire de ces deux hommes.

w Bientût Gougis, rendu ses instincts, commit un vol pour lequel il fut traduit, au mois d'avril 1858, devant le 1<~ conseil de !a 15" division, séant à Rennes, et con- damné à un an de prolongation de peine. Pourvoi contre ce jugement devant la Cour de cassation, fondé sur l'incompétence du Conseil de guerre à juger un homme qui n'était réeDement pas militaire. Le jugement n'en fut pas moins confirmé par la Cour suprême.

Mais la clémence royale n'a pas tardé à accorder :!( Gougis remise des dix ans de bautet auxquels ii avait été condamné sous le nom df Boursier.

H Ce pourvoi en cassation et ce recours en grâce avaient entraine plus d'un an et demi, que Gougis avait passés à la prison militaire de Rennes. Pendant ce temps, il s'était pris d'unp haine violente contre le nommé Pâturai, gardien de cette prison. Un jour enfin, cédant à sa fureur, il s'arme d'un couteau de table qu'il plonge tout entier dans le corps de ee malheureux, comme il passait à côté de lui. C'est de ce crime que Gougis est appelé à rendre compte aujourd'hui devant la justice.

)) Gougis est un homme de trente-sept ans, de haute taille, aux traits fortement prouMMe~; sa physionomie exprime à la fois la violence et la finesse. Il s'est fait loi-même un costume assez bizarre il porte sur la tète une casquette rouge il est vêtu d'une capote qui a quelque chose de militaire, mais qui n'appartient à aucun corps son cou est entouré d'une cravate nouée à la manière de celle des matelots, et dont les bouts descendent jusqu'au bas de sa poitrine mais son pantalon est le vêtement le plus extraordinaire d'une largeur démesurée, il s'attache des deux côtés, le long des jambes, au moyen de faveurs rouges et laisse passer dans l'intervalto qui sépare les liens des bouffans comme ceux qu'on portait dans les costumes des siècles précédens les pieds entin sont armés d'une paire de gros sabots.

H Apres la lecture des pièces, il est introduit dans le prétoire..

H M. le président commence soa interrogatoire. Gougis semble d'abord légèrement ému mais bientôt, reprenant toute son énergie il n'attend plus les questions, ne les écoute pas, et parle avec la plus grande vivacité. Voici comment it raconte les motits qui t'ont engagé à porter un coup de couteau~t Pâturât

s Dans te commcncemdnt de son séjour à ta prison SaintMiche), Pâturai lui avait témoigné de la bienveittance. Ce gardien lui aurait même acheté une chemise puis tui aurait servi de commissionnaire pour vendre différens objets. Us auraient vécu sur un pied d'égalité parfaite, de sorte que Gougis aurait fréquenté assidûment !a demeure de Pâturât. Un jour, cette familiarité aurait fatigué celui-ci, qui aurait voulu faire rentrer Gougis dans sa position de prisonnier. Alors Gougis lui dit « Ma position est plus belle que ta vôtre je suis libre, je suis indépendant! vous n'êtes qu'un misérabte portier, vous!' · De ta te commencement de la haine. Une domestique du concierge ayant été accusée à tort par Pâturât d'avoir engagé un enfant qu'eitc gardait à briser nne chaise, en la tançant du haut d'une gâterie dans la cour, tandis que c'était lui,' Gougis, qui t'avait t'ait, il prit hautement le parti de cette domest;que près du concierge. Patural dit qu'il savait bien pourquoi it défendait si chaudement tes intérêts de cette femme. Aux explications demandées par Gougis, Pâturai ne répondit rien. Gougis alors le menaça de toute sa vengeance. Et, en effet, depuis ce temps if n'a cessé de nourrir son funeste projet. Ce qui le portait encore à cette action, c'était te désespoir qu'il avait de retourner à BetteIle. En commettant un crime, il se ferait condamner à une peine ptus forte et changerait de prison. Cependant it n'avait pas l'intention de tuer Pâturât, il no voulait que le blesser. Ce long récit de Gou~is est à chaque instant interrompu par des imprécations contre Pâturai, par de violentes manifestations de sa haine et du besoin de vengeance qui le possédait.

» Souvent M. le président le rappelle au caime, a la décence it s'emporte davantage, H se ptaint qu'on ne veut pasi'écôuter, tui, parce qu'it est accusé, et se livre à des gestes d'impatience et de colère.

M Patnral, gardien de ta prison militaire, est introduit: Je ne sais, dit-H, à quoi attribuer ta haine que Gougis me porte. Je ne lui ai jamais rendu que des services; )t n'est point vrai que j'aie trafiqué pour lui comme it connait le métier detalHeur, je lui ai seulement procuré de l'ouvrage de ta part des maîtres-taitteurs des rcgimens. Voyant que Gougis oubliait sa position de prisonnier a mon égard, j'ai pris le parti de l'y rappeter, et c'est dès cet instant qu'it n'a cesse de proférer contre moi des menaces. Enfin, te i*! décembre dernier, je passais sur une des galeries, près de lui; je l'avais dépassé dej:'), lorsqu'il me porta par derrière un coup violent. Je criai que Gougis venait de me frapper, et aussitôt je sentis que t'air entrait dans ma poitrine; je ci'us être perdu. Je n'avais eu auparavant aucune altercation avec cet homme.

» Gougis soutient que Pâturât lui a acheté des effets, et qu'U en a vendu plusieurs contre son devoir. En vain tui dit-on que cela n'a point d'intérêt dans la cause, it se livre à toute son (.saspération, vante ce qu'il appelle sa franchise, dit que tout le monde est ligué contre lui, et termine par ces mots « Oui, si M. le capitaine-rapporteur croyait que je mens, il écrirait en Chine pour avoir des preuves, o Tous les autres témoins entendus dans cette affaire ont été unanimes dans teu<s dépositions; ce sont des compagnons de captivité (le Gougis. Cet homme avait acquis dans ta prison ta pius grande autorité sur tous les prisonniers et même sur le concierge. Tous le craignaient; il ne parlait que de porter des coups de couteau. M. le capitainerapporteur était quelquefois l'objet de ses menaces. « Mais,

disait-it, Pâturât rirait tr~p en me voyant mettre aux fers. »

» Un témoin étant entré dans sa chambre et ayant remarqué la cuiller de Gougis et son couteau près l'un de l'autre « Oui, dit Gougis, la cuiller e;t pour boire le sang que le couteau aura versé, x A d'autres il disait Ce couteau est pour /M<tKer un p<f<fe. D'après l'explication donnée par Gougis lui-même, ce mot /<MtHfr voulait dire tuer, et le mot p<Mre était l'expression dont il se servait pour désigner Patural. Le jour du erime, à l'instant où Gougis aperçut Patural se dirigeant de son coté, il se précipita dans sa chambre pour y prendre son couteau, revint sur le passage du gardien et le frappa quand il fut passé. Alors il éleva son arme sanglante d'un air de triomphe et en s'applaudissant du succès de son crime. La femme Patural étant accourue, il l'injuria grossièrement et lui dit qu'il lui en ferait autant qu'à son mari. Lorsqu'il eut été saisi et conduit dans sa cellule, il écrivit sur la porte avec de la craie C/MM~re a; <oMer.' <e7e M cpMpfr » Il a depuis répété plusieurs fois ce propos. Pendant le cours de ces dépositions, Gougis ne s'est pas déconcerté un seul instant; il s'étendait nonchalamment sur son banc, et adressait la parole au président ou aux témoins sans se déranger. Si quelque observation lui était faite sur l'inconvenance de sa tenue, il tournait le dos d'un air de dédain et d'indifférence. Parfois il se réveillait de cette apathie, et, apostrophant le témoin, s'écriait en se posant et avec un ton de voix étudié « Imposteur Vous en imposez, infâme Vous mentez, vous dis-je [ » etc.

)) Après les dépositions, l'heure avancée a ibrcé de renvoyer la séance au lendemain pour les plaidoiries. Gougis a été amené, mais ce n'était plus ce furieux de la veitle; sa contenance était humble, et une vive émotion se lisait sur son visage.

< M. le capitaine-rapporteur, après.avoir, dans une éloquente plaidoirie, exposé~tous les faits de la cause, a conclu à ce que le conseil résolût affirmativement les questions de tentative de meurtre, de préméditation et de guet-apens, et, en conséquence, condamnait l'accusé à ta peine de mort. Alors M. le président a demandé à Gougis ce qu'il avait à dire pour sa défense. « Hien ) H a-t-il répondu tristement puis se tournant du eûté du ministère puNic « Vous mettez un peu de chaleur, M. le capitaine-rapporteur au reste, je sais que je suis perdu, je le sais B Me Taillandier, nommé d'office pour le défendre, a essayé de démontrer au conseil de guerre que Gougis n'avait réellement pas eu l'intention de tuer Pâturât, mais seulement de lui faire une blessure.

» Le conseil de guerre a résolu affirmativement, à l'unanimité, la question de tentative de meurtre; à la majorité de cinq voix contre deux, celle de préméditation; il a écarté la circonstance aggravante de guet-apens. La peine de mort a été prononcée.

H Lorsque M. le capitaine-rapporteur~ conformément à la loi, a donné lecture à Gougis du jugement rendu contre lui, nous avons surpris une larme dans ses yeux; puis, comme on lui disait qu']l avait vingt-quatre heures pour se pourvoir « A quoi bon? a-t-il dit; mourir dix ans plus tôt ou plus tard, qu'importe? Qu'est ce que la vie? )) » (Le Dr(K~.)

Un particulier, mis avec recherche, se fait arrêter avant-hier en cabriolet à la porte de M. Tessier, imprimeur, rue Saint-Honoré, 548, et éditeur du JtfM.e de Sctf<t)h<re. Il se dit envoyé par l'une des premières maisons de librairie de la rue de Seine, qui l'a chargé de prendre livraison d'un exemplaire du ?<.«''<' </<c!f<pfMre, dont le prix s'élève à 230 fr. demande qu'un commis de la maison soit chargé de l'accompagner, 11 rapportera l'argent avec lui. Le commis et le quidam montent en cabriolet, et celui-ci se fait d'abord conduire dans p)usieurs maisons, et enfin au Palais-Bourbon. Là notre élégant annonce au trop confiant commis libraire que l'ouvrage en question est pour l'un des dignitaires de ta Chambre des Députés, et qu'il va le déposer chez le concierge et lui envoyer par un garçon le prix de la lac~ure puis it disparait avec le paquet en prenant la porte de la salle des Pas-Perdus, par laquelte ne. pénètrent .ordinairement que MM. les députés. Ce n'est qu'après une heure d'attente que le pauvre commis s'est aperçu qu'il était la dupe d'un adroit mou. Ll est revenu en cabriolet chez ~on maitre, qui s'est vn encore dans l'obligation de payer trois heures au cocher qui l'avait conduit. (l, Nous avons rendu compte le 50 janvier d'une affaire jugée a la Cour royale dans laqnelle la dame W. a été condamnée à l'amende pour diffamation envers un boulanger. Ce n'est pas le frère de la dame W. mais le frère de la boulangère plaignante qui, ayant été condamné par lespremiers juges pour voie de fait envers la dame W. à quinze jours de prison, n'a été condamné sur l'appel qu à 200 fr. d'amende et 300 fr. de dommages et intérêts.

J7~tMf<'t<r corrMt'pH (Tulle), du 28, annonce la mort de M. Laffarge, maître de forges au Glandier. La justice s'est livrée pendant quatre jours aux plus minutieuses investigations. On a trouvé du poison dans diverses boissons qui avaient été présentées à M. Laffarge, et dans ses intestins. Ces breuvages et les intestins vont être envoyés à Paris pour être soumis à une nouvelle analyse. Les soupçons sont tombés sur M"" Laffarge. Après avoir subi plusieurs interrogatoires, ette a été ecrouée dans la prison de Brive. M"" Laffarge appartient à une famille honorable, dont !e~ chef occupe en ce moment une des plus hautes positions sociales.

Avant-Mer, un individu élégamment vêtu, se présente au bureau du mont-de-piété de la rue NeuTe-dos-PetitsChamps, 17. Il se dit étranger, exhibe un passeport qui lui donne le nom de Ghidigliani ,nëgociant romain, voyageant pour son plaisir, et momentanément résidant à Paris, rue du Helder, n. 1~. Il annonce qu'il est en possession deL cent dix-huit médailles antiques en argent de ta plus grande valeur, et sur lesquelles il voudrait poavoir obtenir un prêt de peu de valeur. Ses médailles valent pour des connaisseurs des sommes considérables; il ne les donnerait pas pour 20,000 francs mais il a besoin de suite de 2SO francs. Le Mont-de-Piété, comme on sait, n'est sensible qu'à la valeur intlinseque, et M. Det~venay, le commissionnaire auquel s'adresse M ~«M- Ghidigliam, se momtBe peu ~sen~Me, au. mérite des effigies plus ou moins bien conservées, plus eu moins authentiques de Néron ou de Vespasten. Il se borne à mettre le médaiuer dans la bafanco, et à réduire es grammes la valeur approximative des héros de l'antiquité. Il compte 2SO francs au noble étranger qui se retire en recommandant les plus grands soins pour le trésar.qo'il est oblige de lui confier. 7. Le lendemain, M. Delavenay envoya tes médailles au grand bureau de la rue de Paradis, où les experts appréciateurs reconnurent qu'eues étaient en mailleehort, etne valaient pas 30 sous. C'est en vain qu'on est allé prend: e'des informations à l'hôtel de la rue du Hdder, 1 Jamais on n'y avait entendu.parler d'il signer Ghidigliani.

On écrit de Boulogne-sur-Mer, le 29 janvier « Trois paquebots sont entrés avec 94 passagers, et cinq sont sortis avec 198 passagers.

H La foudre est tombée ici le 20, a détruit un mouhn M esse un homme et incendié une grange.

B Notre vilte vient de perdre l'un de ses plus honorables citoyens, M. BerquierNcuviHe, ancien membre du conseil des Cinq-Cents et président do notre chambre de commerce.

H Les bricks anglais, Doro/Ay et SyMtt, le premiersur lest l'autre chargé de bois de construction, se sont brisés sur nos eûtes le 16 et le 3t.

Le Comité des Arts et Monumens a repris ses travaux interrompus par tes vacances; it s'est réuni, mercredi dernier, au ministère de l'instruction publique, sous ta présidence de M. de Gasparin. –M. Didron, qui est revenu de son voyage dans le Levant, vient de soumettre A M. le ministre de l'instruction publique plusieurs fragmcns de manuscrits palimpsestes trouvés par lui dans les couvens de Météores et du mont Athos. Ces manuscrits sont grecs et d'une date ancienne ils seront faciles à tire lorsqu'on aura fait revive l'écnturc altérée.

On lit dans le Semapton- .MarN'tHc du 18 janvier « Il est beaucoup question, dans le monde industriel, d'une découverte qui opérerait une révolution dans la fabrication de la soude artificielle. D'après te nouveau procède, on obtiendrait cette soude sans l'intervention de l'acide sulfurique. Si cette découverte réalise les promenés qu on lui prête, t'emptoi considérable de ce minéral dans 1 industrie des soudes factices éprouverait une grande diminution on ajoute aussi que le nouveau procédé aurait l'avantage d'ctre plus économique, a

-A l'ancienne échelle hydrométrique du Pont-au-Change, où l'élévation des eaux a été marquée le 4 mars 1769 comme ayant atteint 21 pieds, la Seine marqus aujourd'hui 16

pieds 1/ Elle est à S mètres i/2 au Pont-Royal, dont l'échelle rappelle la crue de 1740 comme répondant à 8 m. ~2. La naine & laquelle M. ~e professeur Paul Dubois a pratiqué l'opération césarienne il y a dix jours, dont nous avons raconté les détails, a heureusement surmonté les premiers dangers qni suivent cette grave opération, et paraît en bonne voie de guérison. Son état ne présente plus maintenant d'autre danger que celui résultant d'une plaie non entièrement cicatrisée, et inspire à tous égards l'espoir le mieux fondé; ce sera un beau sucçès et surtout une grande satisfaction pour l'habile opérateur auquel la mère et l'enfant devront ainsi la vie.

Nous pensons que c'est le premier cas de réussite d'une opération césarienne à Paris; on nous a pourtant assuré que Dubois, le père du professeur actuel, avait fait cette opération en 18i3, à la Maternité, et que la femme était sortie guérie. Cette même femme est revenue, 4it on, au bout de deux ans pour se faire accoucher de la même manière, et elle a succombé.

L'histoire des nains et des naines, sous le rapport de leur progéniture est assez curieuse c'est ainsi qu'une naine parfaitement conformée qui se montre à Paris sur un théâtre, est en ce moment prête d'accoucher; elle est elle-même fille d'une mère de taille ordinaire et d'un père nain; le père et la mère ont eu six enfahs, et PinBuence de chacun d'eux sous le rapport de la taille s'es~ partagée également, mais d'une manière pour ainsi dire intermittente; ainsi le premier enfant tient de la mère, le second est nain, le troisième est d'une taille ordinaire, le quatrième est nain, le cinquième est comme le premier et le troisième, et enfin le dernier est nain.

L'un de ces enfans est la femme naine, dont nous voulons parler, qui est actuellement au huitième mois de sa grossesse elle a eu un premier enfant ressemblant au père, qui est de grande taille. Cette circonstance, ayant rendu l'accouchement laborieux, a été fatale à l'enfant. Maintenant voici la question qui se présente Doit-on provoquer un accouche~ ment prémature dans l'espoir de faciliter cet accouchement en ne laissant pas prendre à l'enfant tout son développement ? Ce parti est cooseiHé dans l'intérêt de la mère et de l'enfant, si l'enfant participe de~a taille du père; mais s'il est proportionné à celle de la mère, si c'est pour ainsi dire le tour de celle-ci d'exercer son influence, si, en un mot, l'enfant doit être nain, il est mille fois pixs avantageux d'attendre l'époque naturelle de la parturition. Telle est l'intéressante question de pratique que M. Dubois se trouve appelé à résoudre en ce moment, en cherchant dans les circonstances extérieures des motifs de détermination. On écrit de Copenhague (Danemarck), le 21 janvier: « Les deux théâtres de notre ville, qui sont encore fer- més à cause du décès du roi Frédéric VI, seront rouverts le lundi 3 février prochain. Tous les deux ont choisi, pour !e jour de leur réouvorture, des pièces françaises, savoir le théâtre national, Z~c des .Ff'M, opéra de M. Auber; et le'théâtre de la cour, C<o<<M< drame en cinq actes de M. Frédéric Soulié. Ces deux ouvrages ont été traduits en danois, le premier par M. Hjaltelih, et l'autre par M. Hartmann. a

–M. Poirson, proviseur du collége royal de Charlemagne, vient de déposer, au bureau de bienfaisance du 9" ar. rondixsement, le produit d'une collecte faite entre ies administrateurs, professeurs et élèves de l'établissement, montant à la somme de 2,8S3 fr. 7S c. Une partie de cette somme doit soulager Ie~ indigens de l'arrondissement. La plus forte fournit a la substance des apprentis pauvres. Cette sorte de fraternité, établie entre des enfans de deux ctasses inégalement reparties par la fortune est une~ pensée religieuse en même temps qu'une sage combinaison politique.

Nous avons déjà annoncé la publication du premier numéro de la JB<M<o<M~u<' de ~'e'eo~dM C/tar~M. La seconde livraison qui vient de paraitre contient une Ht~o:~ dM Canard de Houett, par M. Flocquet, membre correspondant de l'Institut; deux GranMMtrM romane du treizième siècle, publiées pour la première fois par M. F. Guessard, avec une dissertation étendue deux DipMhtM de C~ar~-k-C/MtMM, publiésparM.H.Géraud; un bulletin bibliographique et une chronique.

M. le ministre de l'instruction publique vient de souscrire ù 30 exemplaires de cette utite et savante publication. M. le ministre de la guerre, d'après le rapport avantageux qui lui a été rendu des ZepoM sur <M JHesMre~ et <M PoM~ Hte'<rMMM et ~ctMa; eK FrfMCf, par M. Ducros (de Sixt), avocat à !a Cour royale, vient, en considération ~e~renseignemens comparatifs des poids, des mesures et des monnaies de l'Algérie que contient cet ouvrage, de décider une souscription de 12a exemplaires de ces leçons, destinés aux divers services de notre colonie et de l'administration centrale du ministère de la guerre.

Dans un petit volume l'auteur a su, avec précision et méthode, réunir l'origine, le développement complet et exact de notre système métrique. Sa comparaison avec tous les pieds et les aunes usités naguères dans nos provinces, avec les poids et mesures des Etats de la maison de Savoie, de Genève et de tout le nord de l'Afrique en font un livre précieux. M. Ducros (de Sixt) a voulu surtout être utile aux négocians de nos départemens du Sud et de l'Est de la France, et it a réussi.

On annonce pour demain dimanche, une grande solennité au théâtre du Palais-Royal: M"" FanayElssIer, Nathalie Fitzjames, M" Nau, Nathan, Dorus, MM. Dérivis, Massol. et les principaux artistes de l'Opéra, chanteront et danseront au bénéfice de M"" Witmen.

On doit donner en outre McMteM, pièce en vogue, jouée par M"" Dcjazet. Achard, Alcide Tousez, Levassor et rëHte de la troupe comique coopèreront à cette brillante représentation.

Le septième concert offert aux seuls abonnés de la Ga;se«e Jtf!M<ca<e aura lieu le jeudi 6 février, dans la salle du Vauxhat), boulevard Saint-Martin, à deux heures précises. L'orchestre, composé de plus de cent artistes, sera dirigé par M. Hector Berlioz. Vo!ci le programme i" ~roM, symphonie en quatre parties, avec un alto principal, de M. EL BMrtioz. L'atto solo sera joué par M. Crhan i'e partie H<H'oM aMT Ji'o~fe~Mcs, scènes de métancotie, de bonheur et de joie; ;i< partie: ~<tT/tede~'<;i<rM~ e/MM<<Mt( ~t prt~re dmotr; 5e partie S~<Mt!<' d'MK .i'nntasttard ~M ~hrMZ~M à «t ma~r~Me 4' partie <)'e!'e (j'e Br~an~ souvenirs des scènes précédentes. 2" ~od!M de Sc/iu<xr<, chantées par M"e Unald.

5" JEM9:t; <!e JErf~<, transcrite et exécutée sur le ~tolonceHe, par M. Alexandre Batta.

40 t/He/f)'<brt!i<t!t<e. Romance de McA<trd-.Cœt<r-t!e-MoK, de Grétry, chantée par MM. PoMhard et ~tasso! le solo de violon sera exécuté par M. ArtOt.

5" Ouverture de DeMO~/tOK, de Voget.

6" Air de Richard 0 M'c/i~rd, <! Mon t'ot, chanté par M- Massol. Fantaisie pour te vioton, composée et exécutée par M. Artot. S" Air chanté par M"~Dorus-Gras.

9" Ouverture de .CfMenMto LfHtn:, de M. Hector Beriioz. M. <Tarnier, avocat aux conseiis du Roi et à la Cour de Cassation, vien' de publier le 3'' volume de son ouvrage sur )es Eaux de toute espèce. Ce votume,qui comprend les eaux non navigables ni flottables, sources. eaux minérales, moulins, pêche, irrigations, marais, aqueducs, termine cet important travail, fort utile aux propriétaires, aux jurisconsultes et aux administrateurs.

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CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

PRËS!DENCE DE H. MARTtK ( DU NORD ) VtCE-PRtSSfBENT. Séance du l" février.

SOMMAIRE. Depo< de a'tueM t'Nppo' Pre'~tt~Mtt par 3f. /e MtuiMh'e de la ~Mcrre de projet de M pM/r /a /euM aMKMeMe de 80,000 /tomtHM, pM<r <'adop<<M) des /Ms~ a pereM~.«mt'e< poMr !M feparo~OM ~ans ?M 6j<rMM.'c du MMKM~re s' P.rMfKMMH par ~f..<(' garde des MMt<a' <rMH projet de M poK?' <'ot'~aiM.!<oM ~M eoMet~at. ~f. DMys6e<!<'MMM~e ? M~rpfMer M!M!t~<rM M<r <M derniers ~e<MMMH~ <~ r.~n'~e. 0&MrM<ton.t de garde des xcM!< Refus des M)/<°rpeMa<!OM. J{appor~ cowHMMt'OH des pe!!<MH~. J)et!<'<oppenMH~ par M. BreMfMt de ~a prop(M!<MM sur t'?')Kpor~<'ott /!<<! de MM c( de c/tox~re. ~JM. <e <M<)M.sfrc fht cotKMM'ce, De/!«< ~«.<~m&<'r~, BMtt de Bourdon, Z.M<!&ot<do!S, M)(< fKf~)dt/ Rejet de !'<~<K<rMeM)ent. jR~'ct <!M scn~t'K d<' /a pn'.se eH poMM'dera!mt.

La séance est ouverte à deux heure!! et demie.

M. AH'LHAU dépose son rapport sur te projet de !ot tendant d ouvrir au ministre de t'interieur un crédit extraordinaire de 5(M,000 u. pour secours généraux aux bureaux de charité et institutions de bienfaisance.

M. DE GOLBËRY. J'ai t'honneur <'e déposer sur !e bureau de la Chambre te rapport sur )e projet de toi retatif à un crédit e~traordinat e de 45,000 fr. pour frais ~d'instaUatton de M. te cardinal de Latour-d'Au~ergne.

M. VtTET présente un autre rapport au nom de !a commission