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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1840-02-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 02 février 1840

Description : 1840/02/02.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4404725

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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d~? t Aw.

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&tt<-F~r~oMf~,19jaM~r.

On assure que des nouveltes &a!ches sont arrivées .par courrier extraordinaire du lieutenant-général Bezowski, qui commande l'expédition contre Chiya. Le corps de troupes aurait déjà traversé heureusement un espace de 500 verstes dans les steppes sans que le temps eût exercé une injBuence défavorable sur les soldats.. (Case~e~M~PrMs~.)

<Canfêd!6ratioM-€!ey<Hani~ae<

` ~anc/ort-SMr-~tn, 22ja)~fet'

Nous lisons dans la CotxcMedbsPostM do Francfort t « La question orientale domine manifestement le commerce de la mer Noire et celui de la Méditerranée, et nous croyons qu'il n'appartient ni à la Russie ni à l'Angleterre, mais que l'Union commerciale allemande~ doit y prendre une grande part. L'Allemagne, l'Autriche et la France sont t également appelées à ce commerce, et ne se trouvent pas en hostilité sur ces mers. Une alliance entre l'Allemagne, l'Autriche et la France est donc ce qu'il y a de plus naturel. Peu importent lea difïerences qui existent dans l'administration .intérieure de ces trois nations. La Russie eU'Angleterre sont en opposition naturelle par leurs intérêts divergens en Asie, en Amérique; en un mot, partout où elles se touchent; mais lorsque la France, l'Allemagne et l'Autriche, unies par les intérêts matériels, auront formé une alliance offensive et défensive, cette alliance pourrait décider de la paix européenne. La dernière guerre a mis la France et l'Allemagne a l'épreuve, et toutes les deux §e sont.trouvées dignes l'uBe ~~fautm. Mnimittè et la ~a lousie qui ont séparé ces deux nations en deux camps ennemis ne sont plus a. l'ordre du jour nous n'avons plus rien a craindre de nos voisins. Ainsi né parlons plus d une direction anti-française; unissons-nous à ceux vers lesquels nos intérêts nous portent naturellement..)' RwyasMMe de NaMevre. 7ïa!Mwre33~awc!er.

Un pas décisif vient d'être fait relativement à la question de constitution. L'Université deGoettingue n'a pas voulu procéder à l'élection d'un député. Tous les efforts du gouvernement ont été infructueux. Le prorecteur conseiller de Cour Bergmacn, a déclaré en tertnes'formels que FUniversité refusait de nommer un député. En conséquence, la convocation des Etats a été ajournée. Le gouvernement est maintenant convaincu qu'il n'obtiendra pas d'élections complémentaires. Une dissolution est donc inévitable. Mais il est probable que les Etats seront préalablement convoques et qu'on lespriera d'autoriser la dissolution.

(CayeMe de Co~HC.)

HoMande

Z.a.Ha~, 29~HMMer.

Le gouvernement va émettre pour 2 millions de florins d'obligations pour l'assèchement du lac de Haarlem. On sait que 8 mUUong avaient été votés par les Chambres pour cet objet. On n'est pas content de cette émission, que l'on regarde, avec quelque vraisemblance, comme un nouveau moyen employé par le gouvernement pour se faire de l'argent. On rattache même cette émission à l'embarras où se trouverait en ce moment le syndicat d'amortissement, qui, dans son. assemblée de décembre dernier, n'aurait pas encore pu se décider au remboursement d'un million de Ho rins eti rente 4 1/2 pour 100, et ~ui, sans quelque secours extraordinaire, n'aurait pu remplir cette obtigation. Ce serait à: vrai dire un coup terrible porté au crédit. ~ramde-Sreta~MS.

> a Z<MMh~, 30y<!tH)ter.

Aucune variation à la Bourse ni dans la Cité. Les consolidés sont à 91 1/4 3/8 au comptant, 91 1/3 5/8 pour compte. Cotombiens .27 5[4 28. Mexicains 29 3/4. Le fonds espagnol actif est à 36 1/4 3/8. Portugais 34 1/8 5/8 trois pour 100, 25 1/4 1/2. Les bons de l'Echiquier sont en baisse J8 17 19 de prime. Bbns des tndes 6 de prime. Fonds in diens, 249. Actions de <ia Banque J79. Passive, 6 3/4. Différée, 12 1/2. Hollandais, 100 7/8 dsux et demi, S2 S/8.

FSA~jE. ;p

PARIS, 1~ FEVRIER.

M. Guizot est ambassadeur depuis trois jours, et depuis trois jours l'Opposition t'attaque c'est juste il y a un mois, it est vrai, i'0pposit<on semblait appeler M. Guizot au ministère; elle tui disait Entrez nous vous aimons mieux que ceux qui y sont. M. Guizot a suivi en quelque sorte te consei); il a accepté les fonctions d'ambassadeur a Londres; il a accepté par cela même unepart,etune grande part, d'action dans ie cabinet. Des ce jour t'Oppositton désavoue toutes ses avances du mois psssé.EHen'a plus confiance dans le caractère politique de M. Gaizot.M. Guizot ne veut plus donner les mains à cette œuvre de dénigrement perpétuel, à ce plan volontaire ou involontaire de destructton successive et régulière que poursuit l'Opposition. C'est un crime irrémissible; et pour t'en punir, on se hâte de renouveler contre M. Guizot les vieilles calomnies d'avant la coalition en tes rajeunissant à t'aide de quelques rancunes écloses pendant les intimités de la coalition.

Une de ces rancunes, par exempte c'est de reprocher à M. Gnizot de n'avoir pas voutu, au moment du triomphe de la coalition, accepter l'ambassade de Londres des mains d un ministère de centre-gauche pur, et de t'accepter des mains du ministère actuel, aimant mieux ainsi, pour parler comme un journat de l'Opposition, se faire te subordonné de M. Sou)t. Le mot est curieux M. Guizot est coupable parce qu'it se fait le subordonné de M. Soult; mais on ne dit pas de qui M. Guizot l'aurait été sous ce ministère centre-gauche pur. Pour bien savoir de quoi M. Guizot est coupable, il faut savoir entre quoi il a eu à choisir, entre te parti d'être subordonné à M. Soult, ou te parti d'être subordonné à un autre homme politique. On oublie toujours, ou plutôt on veut toujours oublier, que M. Guizot ayant un parti et des principes, a eu droit de demander qu'au moment du triomphe de ta coalition ce parti et ces principes ne fussent pas mis hors de cause. Or, quand il a été évident que te pian des moteurs du centre gauche était de mettre le parti et les principes de M. Guizot hors de cause, et M. Guizot tut-méme hors de France, sous te nom d'ambassadeur M. Guizot n'a pas pu consentir à être le subordonné de personne à ces conditions. Par fierté seulement, il y a des personnes dont M. Guizot ne peut pas accepter d'être le second. Ici les principes étaient d'accord avec la Serté et ils répugnaient également à la déférence qu'on voûtait, imposer.

J Neus savons Men~e pea que c'est, aux yeux~des partis, d'avoir pris une part glorieuse aux grandes guerres de la Révolution et de l'Empire, d'avoir été un des lieutenans de Napoléon,, d'avoir administré des royaumes et des armées, d'avoir tiré sous les murs de Toulouse le dernier coup de canon de la résistance au joug de l'étranger, le peu que c'est en6n de s'appeler le maréchal Soult, d'être duc de Dalmatie et d'avoir ses titres de noblesse écrits dans les bulletins de la GrandeArmpe; nous sommes, même convaincus qu'il y a tel orateur qui croit~ de bonne foi qu'il en eût fait autant, qu'il eût fait mieux peut-être, que les occasions .seules lui ont manqué et cela est possible, nous ne vouions pas contester l'éventualité du talent militaire et stratégique des orateurs de la Chambre. Seulement comme les faits valent mieux que les possibilités nous concevons aisément que M. Guizot, qui peut-être aussi est un grand, général possible, ne soit point humilié de se trouver le subordonné, de M. le maréchal Soult, et d'être associé, pour sa part, avec le ministère du 12 mai, aux negoeiationsimportantes qui ont lieu. à Londres en ce moment.

Nous irons plus loin, dussions-nous attirer sur notre tête les foudres de l'Opposition le ministère actuel n'a pas la prétention de vouloir limiter au delà des termes de la constitution les droits de la prérogative royale :.il n'a pas, et h'afSche pas la manie d'annuler la royauté et de substituer l'autocratie ministérielle au pouvoir modérateur consacré par la Charte de 1830 et par les

~(~TC~4~~<')~M<<~

garde le ministère du 12 mai, et qui est sa plus grande force, fait que les hommes éminens peuvent, sans s'abaisser, accepter des fonctions comme celles que M. Guizot a acceptées; car, aux yeux de tout le monde, c'est du Roi qu'ils relèvent, et non de tel ou tel personnage or, cette dépendance, admise et reconnue par la constitution, et qui ne fait aucun tort à la subordination hiérarchique qui doit exister entre un ambassadeur et le ministre des affaires étrangères, cette dépendance n'a rien qui puisse blesser l'honneur de ceux qui savent ce que c'èst qu'une monarchie constitutionnelle, et combien toutes les fiertés, même les plus grandes, pourvu qu'elles soient droites, peuvent se trouver à l'aise sous la supériorité légale du monarque.

On ne manquera pas de dire à ce sujet que nos paroles sont de la part de M. Guizot (car on les lui prêtera) une sorte d'hommage lige rendu àla politique personnelle et un désaveu des principes de la coalition; on ne manquera pas de dire qu'on savait bien que M. Guizot ne serait pas moins dévoué que M. Sébastian! aux volontés et aux idées personnelles du Roi.

Nous répondons d'abord que nous sommes convaincus que loin de répudier la soudarité avec M. ie général Sébastian!, M. Guizot s'en honore. Ses affections, ses opinions politiques, ses services, tout l'unit à l'illustre général. I! a eu les mêmes idées et les mêmes sentimens que lui pendant sa carrière politique. Il sait mieux que personne ce que la France doit aux taleos et aux services du général Sébastian! il sait mieux que personne quelles lumières et quelles connaissances, quelle expérience des hommes et des choses; acquise dans la guerre et dans'la diplomatie, M. le général Sébastiani a mises au service de* la Révolution de Juillet. Il n'y a que les novices orgueilleux qui croyent en politique se faire honneur eu répudiant leurs prédécesseurs.

Nous répondons ensuite que l'Opposition avec une hâte merveilleuse, il est vrai, a proclamé que M. Guizot ne serait qu'un courtisas; et cependant il est bon de voir comme les calomnies se sout échelonnées. Quand il a été question de remplacer M. le général Sébastian!, comme l'Opposition savait que le général avait et méritait d'aVir toute la confiance du Roi, elle a dit que le ministère n'obtiendrait jamais la nomination de M. Guizot. A ce moment, on ne songeait qu'à accuser le Roi et l'opiniâtreté de la prétendue politique personnelle on ne songeait qu'à mettre en lumière la faiblesse du cabinet. On a brodé du mieux qu'on a pu sur cette calomnie, sans s'inquiéter au reste de celle du lendemain. A chaque jour suffit sa peine. Cependant M. Guizot a été nommé que faUait-il dire, si on avait le moindre respect de la pauvre vérité ? Il fallait dire, ce que tout le monde sait et ce que tout le monde voit, que les choses se sont passées de part et d'autre fort naturellement et fort sincèrement, sans y mettre toutes ces profondes malices que l'Opposition t<rête à la cour. Le Roi a très vivement défendu le général §ébastiani, sans avoir pourtant la moindre répugnance contre M. Guizot. Le ministère, de son côté, a vivement et unaniment insisté sur la nomination de M. Guizot. Le Roi a cédé, comme en d'autres occasions le ministère eût cédé; car c'est ainsi que les'choses doivent se passer dans un vrai gouvernement constitutionnel, ou parlementaire, pour prendre le nouveau style. Il n'y a que les logiciens de la coalition qui croient, et les meneurs qui feignent de croire que le Roi doit toujours céder. Ce n'est pas apparemment pour toujours céder que la Constitution lui a donné une part importante de pouvoir. Avec l'idée que le Roi ne doit jamais avoir une volonté prépondérante dans son conseil, il n'y a pas plus de ministère possible qu'avec l'idée que c'est toujours lui qui doit avoir raison. Une de ces idées aboutit à la république et l'autre au despotisme, c'est-à-dire à deux impossibilités sociales. Au lieu d'expliquer ces faits selon la vérité, on a mieux aimé inventer des imputations. Si le Roi a résisté àtsës ministres, c'est pure comédie! a-t-on dit. Voyez, en effet, le mal, si la chose eût été sincère; il en serait résulté, 1" que le ministère aurait agi avec conscience et fermeté ;.2" que M. Guizot n'aurait pas eu cet air de courtisan qu'il faut lui donner; enfin, que le Roi comprendrait le gouvernement constitutionnel comme il faut l'entendre, c'est-à-dire comme un gouvernement de transaction entre diverses voiontés et diverses opinions, comme un gouvernement dans lequel tantôt la volonté royale- cède aux ministres, et tantôt les ministres cèdent à la volonté royale. Cela eût fait du même coup trois vérités de bon sens répandues dans le pays, savoir; que le ministère ne mérite pas tout le mal qu'on dit de lui, éloge après tout qui n'est pas bien grand et qui est applicable, nous en sommes convaincus, à tous les ministères passés et futurs; savoir encore, que M. Guizot, pour avoir accepté l'ambassade de Londres, n'a pourtant pas vendu son âme au démon, et qu'il est serviteur de la France et du Roi, et non courtisan, mot vide de sens à l'heure qu'il est savoir en6n que la cour

ne rê~e pas sans (~sge .~destructioB de nps Ij~ert~ constitutionneHeS) et que lorsqa'on parle, au jour 4e l'An, de la haate sagesse du Roi, on n'a peut-être pas aussi tort qu'on l'a dit, puisque c'est une sagesse qui n'est poiQt entêtée et orgueilleuse au point de ne jamais vouloir céder. Ces verites-tà n'ont assurément rien de paradoxale et eUes eussent été unbien faiNe coatrepoids au~: imputations dénigrantes, qui circulent librement mais, que~nie modestes qu'eues soient, eues auraient trouble ce paisible empire du mensonge qui se constitue dans notr~pays. Il a donc été convenu que te Roin'avaitrésistéque pour !a forme à ses ministres, qui n'avaient eux-piémes insisté que pour la forme, et que M. Gui~ot éfa~t aujourd'hui plus courtisan qu'ayant même coalition~ le Roi l'avait accepté de grand cœur; et, grâce a cette version ,le.ministerc est toujours sans force et sans consistance, M. Guizot redevient un suppôt de roppressiba, et le Roi continue a .marcher vers la tyrannie. J

Nocs avons peu de choses a dire de la séance qui a eu lieu aujourd'hui à ta Chambre des Députes. EHen'a été remarquable que pa~ Mr distraction bruy~ntë'et la vivacité des conversations particuUères auxquelles s'est constamment abandonnée la Chambre. Cette séance est une des plus tumultueuses auxquelles nous ayons assisté. Il étatt visible pour tout le monde que la Chambre était dominée par des impressions fort étrangères à l'ordre du jour. Quelle que.SQû.la.gr&nté dp §es préoceupa.tioas, TKMï~liépiôrbns te spectacle quë"prSenta)t aujourd'hui la Chambre.

M. regarde des sceaux a présenté ce projet de loi depuis long-temps attendu s~ la réorganisation du conseild'Etat. Le texte de ce projet n'est que la reproduction pure et simple de l'ordonnance du 18 septembre, déjà rendue par M. le garde des sceaux sur le même objet. tnutile de dire que le rapport des pétitions qui a occupé quelques momens !a Chambre n'a donné lieu à aucun débat de quelque importance.

Un député de i'Ariégc, M. Dugabé, a demandé l'autorisation à la Chambre pour adresser des interpellations au cabinet sur les événemens qui viennent d'affliger la ville de Foix. Nous devons dire qu'aucune voix ne s'est élevée pour appuyer la proposition de l'honorable membre. La Chambre a compris ce qu'une telle discussion aurait eu d'irrégulier et d'inconvenant. La justice est saisie de toutes les questions qui se rattachent à cette déplorable affaire; une instruction judiciaire est commencée, elle se poursuit activement. La vérité sortira, nous Fespérons, de l'enquête à laquelle se livre le cou- rageux magistrat qui vient de prendre la direction du ministère public à Toulouse. En attendant, fallait-il mettreja question à l'ordre du jour de la Chambre ? Faltait-il ouvrir la discussion sur des laits imparfaitement cpnnus~et légèrement appréciés. Nous savons que les pasStoas~qoelqueshommes yauraientiroùvéteur compte. Ce que ces passions demandaient, c'était de traduire un préfet à la barre de la Chambre; c'était de faire le procès à l'autorité, quand l'autorité, selon toutes les apparences, n'a fait qu'obéir au plus pénible, mais au plus impérieux de ses devoirs. La sagesse de la Chambre ne l'a pas permis. Apres quelques observations de M. le garde des sceaux, elle a refusé, à une grande majorité, l'autorisation demandée par M. Dugabé. Le vote qui a. terminé la séance a pu seul exciter quelques instans l'intérêt de la Chambre. M. Bresson a présenté le développement d'une proposition tendant à modiSer le tarif des droits établis sur tés fils de lin et de chanvre étrangers~ M. le ministre du commerce a demandé l'ajournement de la proposition en s'appuyant sur des considérations fort justes et qui n'ont point été réfutées. La question de 1 industrie linière se attache aux négociations actuellement ouvertes entre' la France et l'Angleterre, et qui en ce moment touchent à leur terme. Dès [ors convenait-il de soustraire la question à ses juges naturels et d'en faire l'objet d'un débat parlementaire ? M. le ministre du commerce y voyait un grand inconvénient, celui d'entraver et peut-être de compromettre les négociations pendantes. D'ailleurs, il s'engageait à présenter prochainement un projet de loi sur la matière. Néanmoins la Chambre a rejeté l'ajournement après deux épreuves. Nous ne savons si le vote était bien réfléchi mais il sera sans conséquence. Consultée sur la prise en considération, la Chambre a rejeté la proposition au scrutin secret. Ainsi la Chambre n'a pas voulu l'ajournement de la proposition sur les !ins; mais elle n'a pas voulu la prendre en considération. Tel est le grand résultat de cette bruyante séance.

Nous n'avons pas encore reçu les journaux anglais du 28. Ceux du 30 nous apportent la suite de la discussion de la Chambre des Communes sur la motion de sir J. Butter. Cette discussion a encore continué dans ta. séance du 30, et, comme premier jour, elle est restée dans les bornes de généralité;; ires vagues qui laissent ta réponse assez facite au ministère. Jusqu'à présent un seul ministre, AI. Macaulay, a pris ta parole. M. Macaulay possède un talent oratoire incontestable c'est aussi un des hommes, assez rares en Angleterre qui savent mettre de ta philosophie dans ta politique. It a défendu la conduite du ministère dans un discours fort brûlant, jnais qu'il est difncite d'approuver dans toutes ses parties. M. Macaulay prend la défense, de-l'agitation « La liberté de )a parola 'dit-i), est hissée aux memx brcs de cette Chambre mais c'est à J'aide de l'agitation ') que le peuple discute au dehors ce qui est discuté ici. C'est son droit; et de meme'qu'nne violence inconsidérée )) M serait pas un m')tif de limiter ia liberté du dcbat dans )' c~tte enceinte l'abus de l'agitation ne doit pas non plus être UH argument pour la comprimer au dehors.)' » Nous faisons la part des moeurs angtaises si admirablement façonuces à tous les dangers et a tous les abus des assemblées publiques mais ces paroles, dans la bouche d'un membre du gouvernement, et en face des progrés menaçans du chartisme, nous semblent une sanction un peu trop directe des excès de l'agitation. It n'y a donc point lieu de s'étonner que ce~ains membres de l'ancien parti whig, se voyant entraînés au-delà de t'interprétation qu'Us voulaient donner au bill de réforme, se soient -séparés du gouvernement pour se rallier au parti conservateur ou au moins demeurer neutres. De ce nombre est tord Howick, tiis de tord Grey, qui occupait il y a quelques mois le ministère de la guerre où lui a succédé M. Macaulay. Lord Howick a

~rudeYou- ~oM~r la e!.t~!e~egQ ~es mott&~ sa coadmte it s'est séparé mystère doat les dances contribuaient, seton lui, a entretenir dans les o!asses mécontentes l'espoir d'un prochain changement dan~ ia Constitution. Lord Howick se prononce pour des améliorations progressives dans l'application du biU de reMrme, mais contre toute modincation organique de la Constitution. En cela, son opinion diffère peu de celte d'un grand nombre de conservateurs.

Les orateurs des deux partis opposés se sont renvoyés ie reprocha de désunion. Le reproche est vrai de part ~t d autre. Le ministère est peu homogène sa majorité l'est encore m oins que !ui.

D'autre part, i) y a scission dans le parti tory sir Robert Pee! est en état de suspicion. De cette situation on pouvait croire qu'il sortirait une sorte de parti-mixte qui n'aurait étendu reste, que la reconstitution de t'an-r cien parti whig. Jusqu'à présent, cependant, ce parti, s'il

a"w.

uoK na~re. ne s'est pas dessme nettement. Le discours de lord HowtC~ pouvait passer pour une tentative de ce genre, et tirait une certaine importance de !a oarenté de l'orateur avec -ancien chef des whigs", tord Grev Mais ce)ui qui s'est chargé de répondre à lord Howicit sir James Graham, ancien ministre whig amourd'hm tory, et qui aurait naturellement été l'un des chefs de cette combinaison,. s'est montré peu disposé à accueMnr ces ouvertures.

Ajoutons que celui qui a ta pms habi~ment défendu le munstére dans cette discussion, sir Georges Grev. est tOMnéme-~m TtcTMt aeloird Grey. Tout ce qui rêsu!{e jusqu a présent des débats, c'est que l'Opposition ne semble pas beaucoup compter sur son nropre succès Le 30 janvier, jour anniversaire de la mort de Charles I", !e président de )a Chambre des Communes est arnve a sou siège à dix heures et demie, et, accompagné des sergens d'armes, des huissiers et messagers de la Chambre, et de plusieurs membres, il est allé assister au service d<vm dans régHse Sainte-Marguerite. Un ordre de sursis a été envoyé par la poste à Moatmouth pour les condamnés Frost, WiHiams et Jones

Le Ro: a commué la peine de mort prononcée par !a Cour des Pairs contre Louis-Auguste Bianqui en celte de la déportation.

Antecieurement à l'ouverture des débats auxoueis ont~e soum~ devant ta Cour. des Pairs Louis-Auguste ~n~és avec !ui le 31 janvier 1840, Je Roi ava!t daigné commuer en déportation la peine des travaux forcés à perpétuité, déjà suSS"tuée, par une première mesure d'indu)gence, i japeme de mort prononcée contre Armand Barbés.

(~OH!~Mt-Par!~K.)

Hier matin, à dix heures, la cinquième lës~n de )n pS des'Srîes~~ était ~S au

palais des Tuileries.

Dans l'après-midi, le Iloi travaillé avec MàI, les uiinis-

t~ de la mariné. S. M. a reçu ensuite M..je ~de~p~ ~em~~S~

bre des Députés.

L~MM"t~,Sl. a eu. ~ave.

Lh. hiAi. et la famille royale..

M. le ministre de !a euprre vi~nt nu. une décision récente, d'anouer une somme d~ f<'h~m~gunens d'mfanterie, dans le but d'y favorise h-? J' gymna~tiques, et de faci!itei- racqnisition~ mat. cessa.repour ceux de œsexerciccs, tels q~~ suspension par ies mains, ta marche sur des Jan~poutres, 'escalade par des cordes à nœuds machines à acquérir seront établies dans 1~ de concert avec les officiers du ~nio, qui auront T-lr ? à leur entretien et à leur renou~Uemc~. ~~t)er a

Les bureaux de ta Chambre des Di'mXf~ ont <- aujourd'hui Pexamen uubudgetdes'~î. termine déjà leurs travaux et nommé teu s comm s~ Le 2~ bureau a nommé MM. Wustemh<f.fn" !e 4, MM. Dup.~ et Jacques Lefe e~'S' tier d'Aulnay et dësar Bacot te T., MM Mesmrd S~Dui~- ~e?~MS.'Du:

cos et Dubois.

Les ie~, ~e et Gu bureaux ont, rerr~isà lundi la nomination

de~comn~ -mination

On lit ce soir dans ~~Myer

de~~rt~Cauch~ de l'arrêt

de la Cour des Pairs; M. Cauchy, greffier en chef, accom-

~ne de M. Démons, chef des fSers donner S~ des condamnes dans les prisons

,où.ils sont détenus., Les prisonniers étaient répartis dans l'or_

dre suivant il Sainte-Pélagie, 8, parmi lesquels àloulines

~s~ Blanqui, Bonnefonds~ Hendrick et Evanno; à la Force ~etbnds, ~&S, contialunés à

10, et 5 ans de détention; à la ]Roquette i, Quarré; en6rl;

aux Mâdelnnnettes 3, Béasse, l,ehér~cy et >atissier.

-~r~ Cauchy et Demuns ont ffiit leur tournée. Us ont du commencer par Samtc~Se~ quecëtattiaqu&se trouvaient deux prévenus ~n~ Aussitôt que M. CauJby eut termine la ?ec~ ~?' de l'arrêt qui les coneornaiL M. Demons teur de la prison rordre de lever ~e-c& retenait Moulines et JEuart ce qui fut ~ut Lorsque les deu~uicier~'a ha. e terenta!a Conciergerie, Bbnqui était cou.hc.~n~' teur, accompagne du brigadier de service, ]~ ?'~ dans la cemue du condamne prin~pal o u~es~ r) son lit pendant la lecture de l'arrêt. son ht

o Hianqui écouta attentivement cétte lecture sans n,~fërer a~une parole ni témoigner aucune ën~îon~' · comme it n'ava.t pu entendre la iin de Jap!?ra~ cn~~nant la peine, il pria M.Cauchy de )a r6p~~ En ~end~ ces mots ~p~ m~.< le condamne fit un~~r~vement avec se&bras, qu'il passa rapidement sous~d~ de son ht et semMa porter ses mains sur sa n~ » Le brigadier, craignant qu'ii ne fut guidu naf r'in~.ntion d'attenter à sa vie s~mpr~sa de im re~r ;M bras du lit, et lui Ct mettre aussitôt la cam;so!)ed~urce reste le condamné ne proféra aucune parote.et ? oarU~ mouvement dont nous venons de parler, sonimns~i~ ne se démentit pas un seul instant, "np.is.mmt6

') Les condamnes à la détention n'ont maniff'.M aucune émotion a la lecture de t-a.-ret la ~~ar~~ cuemie de manière a faire croire que leur ~w;? d'avance. H n'en a pas été de même des c~~ simple prison Ils ont paru tous sont ptamts de la ria-ueur avec )in<~))~ ~-t. Tous protestent de leur~miocence.~ )) On assure que le jeune Quarr~ mu n.; -t beaucoap compté sur !a défense-'pre.e~e par son ~ere est très abattu depuis hier. L'abbt! Ouarrë a obt~u dit on de lui porter aujourd'hui des consolations dans sa pAon' –Le préfet de police ne recevra pas le lundi-~M~ mats tl recevra les lundis suivaas. Mvria~